UNIVERSITE BLAISE PASCAL - Maladies liées à la morsure des ...
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Etude bibliographique<br />
densité de tiques <strong>à</strong> l’affût, couplée <strong>à</strong> <strong>la</strong> mesure de <strong>la</strong> prévalence <strong>des</strong> agents pathogènes<br />
parmi elles, permet de définir le risque acarologique. Lorsque <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion cible est <strong>la</strong><br />
popu<strong>la</strong>tion humaine, ce risque se mesure par l’activité <strong>des</strong> nymphes, en tant que stase <strong>la</strong><br />
plus impliquée dans les infections humaines. Une étude de Gray et al. (1998) montre<br />
que <strong>la</strong> variation dans le pourcentage de nymphes infectées ne dément pas le constat<br />
global que plus il y a de nymphes en activité, plus il y a de nymphes infectées en<br />
activité et plus l’Homme a de risque d’être mordu et infecté. Une première approche du<br />
risque de transmission d’agents pathogènes par les tiques, en particulier par I. ricinus,<br />
peut donc être basée sur l’étude de l’abondance <strong>des</strong> tiques <strong>à</strong> l’affût. D’ailleurs,<br />
l’incidence <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies transmises par I. ricinus suit globalement <strong>la</strong> courbe d’activité<br />
de cette espèce (Figure 10).<br />
Incidence / 100000 habitants<br />
30<br />
25<br />
20<br />
15<br />
10<br />
5<br />
0<br />
févr-04<br />
mars-04<br />
avr-04<br />
mai-04<br />
juin-04<br />
juil-04<br />
août-04<br />
sept-04<br />
oct-04<br />
nov-04<br />
déc-04<br />
janv-05<br />
févr-05<br />
Mois<br />
mars-05<br />
avr-05<br />
mai-05<br />
juin-05<br />
juil-05<br />
août-05<br />
sept-05<br />
oct-05<br />
nov-05<br />
déc-05<br />
Figure 10 : Incidence mensuelle de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die de Lyme dans le Puy-de-Dôme en<br />
2004 et 2005 (d’après Beytout et al., 2007).<br />
I.2 « L’écosystème Ixo<strong>des</strong> ricinus »<br />
L’intérêt habituellement porté aux tiques est vu principalement par le filtre de <strong>la</strong><br />
ma<strong>la</strong>die. On s’intéresse d’abord <strong>à</strong> un agent pathogène particulier ou <strong>à</strong> un type d’agents<br />
pathogènes particulier avant de s’intéresser aux tiques. Cependant, une seule espèce de<br />
tique peut être <strong>à</strong> l’origine de <strong>la</strong> transmission de toute une batterie de germes, comme<br />
nous allons le voir pour I. ricinus.<br />
I.2.1 Ixo<strong>des</strong> ricinus en tant que vecteur d’agents pathogènes<br />
En Europe, I. ricinus est le vecteur principal de Borrelia burgdorferi s.l. (comprenant<br />
les agents de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die de Lyme), <strong>des</strong> virus <strong>des</strong> encéphalites <strong>à</strong> tiques, d’Anap<strong>la</strong>sma<br />
phagocytophilum (agent de l’anap<strong>la</strong>smose granulocytaire), <strong>des</strong> babésia, dont<br />
l’importance en médecine vétérinaire est reconnue, de rickettsioses, du virus Eyach et<br />
d’autres Orbivirus (Tableau 3). La tique peut aussi jouer le rôle de réservoir principal de<br />
l’agent pathogène, c’est notamment le cas pour les Babesia sp., <strong>la</strong> femelle transmettant<br />
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