Le Coucou - Rochebrune
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<strong>Le</strong> <strong>Coucou</strong><br />
EDITORIAL<br />
De Patrick Combaluzier<br />
ROCHEBRUNE, Pâques 1972<br />
Voici 37 ans, je découvrais ce petit<br />
village et je compris ce jour là que j’avais<br />
trouvé la terre que je cherchais désespérément.<br />
Cet engouement n’a jamais cessé.<br />
<strong>Le</strong> village a beaucoup changé, une poignée<br />
de pionniers ont relevé les ruines et ont<br />
continué à l’embellir. L’action s’est poursuivie<br />
dans le temps par un travail associatif<br />
très présent, le résultat est là avec la<br />
bonne volonté et la disponibilité de nombreux habitants qui<br />
viennent d’horizons différents mais tous animés de la même passion<br />
pour l’embellissement du village et le partage des moments<br />
de convivialité.<br />
A écouter et lire les nombreux messages<br />
laissés par les visiteurs et les randonneurs<br />
dans les cahiers de notre église, le bonheur<br />
n’est pas la possession mais dans le<br />
partage, tous nous encouragent à continuer<br />
notre action.<br />
Ici je vis, je suis et j’aime.<br />
Numéro 3<br />
LE JOURNAL<br />
LES AMIS DE<br />
1
2<br />
historique de<br />
Extrait de l’œuvre de Henri Bouyol<br />
LES BERGES DU CŒUR avec son aimable autorisation<br />
<strong>Le</strong> Pontet, le 2 mars 1996 Suite et fin du <strong>Coucou</strong> N° 2<br />
Petit Auguste, Petit Gugut…<br />
Je ne peux pas quitter les contrées de <strong>Rochebrune</strong> sans évoquer<br />
ton souvenir. Je ne connais pas ton histoire, mais tu es le seul, à<br />
part les filles, Christiane, Pierrette et Paulette, dont je me souviens.<br />
Tu étais déjà atteint, l’index de la main droite était déjà plié en deux,<br />
recroquevillé sur ta main à force de le sucer, de le mordre. Marraine<br />
a tout essayé… Moutarde, poivre et<br />
je ne sais quel autre produit pour<br />
t’empêcher d’être handicapé de la<br />
main…Nous étions bien seuls dans<br />
ce village. A part nous, les enfants<br />
abandonnés par l’amour, il y avait<br />
aussi une petite de la D.A.S.S. élevée<br />
par un couple… Il y avait aussi<br />
les enfants de l’instituteur ; et puis<br />
c’était tout. <strong>Rochebrune</strong> était un<br />
concentré de malheurs dont on se<br />
demandait si on en sortirait un jour.<br />
La classe unique était clairsemée; l’instit, devant le gros poêle à<br />
bois , nous faisait la classe, mais je n’ai pas l’impression d’y avoir<br />
appris grand-chose. L’instit n’y était pour rien. Tous les jeudis, on<br />
quittait <strong>Rochebrune</strong> et on descendait à travers champs à Sainte-Jalle<br />
pour aller au catéchisme. Jour béni, jour de liberté. Sainte-Jalle est<br />
un petit village ; pour moi c’était la grande ville ; le dimanche, on y<br />
retournait pour la messe. Et la vie s’écoulait lentement…Bien des<br />
années plus tard, je revins à <strong>Rochebrune</strong> avec André, mon parrain<br />
adoptif. Tout était désert ; les ruines du village étaient devenues de<br />
belles demeures rénovées ; seules les maisons que nous avions habitées<br />
étaient en ruine, laissées à l’abandon. Marraine n’était plus là ;<br />
l’école ayant dû fermer… Henri
ACTIVITES DE L’ASSOCIATION<br />
DES AMIS DE<br />
COMPTE RENDU POUR L’ANNEE 2008<br />
Par Françoise Combaluzier<br />
Coup d’envoi des activités de l’association «<strong>Le</strong>s Amis de RO-<br />
CHEBRUNE » débute le 1° mai avec l’arrivée de nos amis les<br />
Schtroumpfs et leur association sportive (pour personnes mentalement<br />
handicapées) pour 4 jours avec au programme une chasse au<br />
trésor par équipe sur la commune, un repas de bienvenue, un<br />
concours de pétanque en équipe mixte, une soirée raclette servie par<br />
nos invités.<br />
L’ambiance fut comme toujours très chaleureuse et enrichissante<br />
avec la promesse de nous rendre à notre tour rapidement en<br />
Suisse pour qu’ils puissent nous faire découvrir leur beau pays.<br />
Il est à noter que Céline Martin, résidente du village et éducatrice<br />
spécialisée au foyer CLAIR MATIN nous a rejoint avec son groupe<br />
cette année pour participer à la manifestation.<br />
Fin mai début juin 2008 nous commençons enfin les plantations<br />
dans le village pour notre concours des villes et villages fleuris,<br />
le printemps fut très pluvieux et froid l’année dernière. Nous privilégions<br />
les plantes vivaces à faible demande d’eau, les jardinières de<br />
la place du bicentenaire sont garnies de géraniums et d’œillets d’Inde<br />
que nous avions gardés, l’allée menant au cimetière et les bacs à<br />
fleurs sur le mur d’enceinte sont fleuris de bégonias rouges et roses.<br />
Déjà le mois de juillet et nous nous empressons de préparer la<br />
fête votive pour le 26 et 27 avec un repas animé par le groupe<br />
« PAGAILLE » le samedi soir, un vide grenier, un marché provençal<br />
et artisanal le dimanche matin et enfin notre fameux concours de<br />
boule.<br />
Arrive le mois d’août et un peu de repos pour nos bénévoles<br />
sauf pour les volontaires à l’arrosage, le village est magnifique cette<br />
année et il faut tous les remercier.<br />
3
4<br />
Septembre et le temps des vendanges revient avec la fête<br />
de la Saint Michel, notre saint patron, nous convions tous les<br />
habitants de la commune à partager une paella et à assister à<br />
l’assemblée générale de l’association.<br />
Octobre, nous envisageons déjà la prochaine fête votive,<br />
les petits travaux d’aménagement autour de l’église, la fabrication<br />
d’un tableau pour protéger le système électronique des<br />
cloches qu’il faudra remettre en route.<br />
Novembre, nous mettons à l’abri tous les géraniums et<br />
autres plantes que nous pourrons conserver.<br />
Nous fleurissons le monument aux morts et l’entrée du cimetière<br />
comme à l’accoutumée.<br />
Décembre, nous organisons une journée nettoyage dans<br />
le cimetière avec au programme rafraîchissement des noisetiers,<br />
arrachage des vieux romarins et taille de la haie descendant<br />
la grande rue.<br />
Sur la place du bicentenaire, nous replantons deux tilleuls<br />
à la place des érables morts. Enfin nous nous attaquons à<br />
la rénovation des guirlandes et autres illuminations pour les<br />
fêtes de fin d’année.<br />
Fin décembre sous l’impulsion de Gérard Fontaine et de<br />
notre président Michel Berte, nous convions les habitants de la<br />
commune à un vin chaud dans l’église pour un moment de retrouvailles.<br />
Fort du succès de cette manifestation où plus de<br />
quarante personnes étaient présentes, nos efforts sont chaleureusement<br />
récompensés et nous encouragent à multiplier ces<br />
initiatives.<br />
Nous rappelons que l’association et l’ensemble de ses<br />
bénévoles œuvrent toujours dans l’intérêt de la commune en<br />
parfait accord avec Mr le Maire.<br />
Nous comptons sur vous tous, habitants et adhérents de<br />
l’association, pour que l’année qui s’annonce soit aussi riche<br />
d’événements et de belles réalisations.
<strong>Le</strong>s Petits dictons populaires<br />
d ’ Evelyne Andrieu<br />
<strong>Le</strong> mois de février se termine et qu’il fût long ce court<br />
mois de février. 28 jours de froid, de neige, de température<br />
négative, de pluie glaciale, de vent sournois et de timides<br />
rayons de soleil. Mais réjouissez-vous rochebrunois,<br />
vous n’avez pas souffert et enduré pour rien. Vous allez<br />
récolter les fruits de vos douleurs. Pour confirmer mes dires<br />
je vous livre quelques dictons glanés ça et là, au gré de<br />
lectures, tirés de la sagesse populaire et surtout de l’expérience.<br />
S’ils se confirment nous pouvons en attendre que<br />
des jours meilleurs. Bon mois de mars à tous.<br />
«Si tu tailles en février tu mets ton raisin dans ton panier»<br />
«Si février n’a ses bourrasques, tous les mois feront des<br />
frasques»<br />
«Février trop doux, printemps en courroux»<br />
«Mars, avril ne te découvre pas d’un fil»<br />
«Mois de mars, mois des fous»<br />
5
Quelle mauvaise réputation pour ces premiers mois<br />
du printemps. L’hiver est encore là et n’y est déjà plus. <strong>Le</strong>s<br />
beaux jours s’installent, les mauvais font de la résistance<br />
ne voulant pas céder du terrain trop vite. Voyons si cette<br />
instabilité climatique sera de bonne ou mauvaise augure<br />
pour les mois à venir.<br />
« Quand mars gris, avril pluvieux font l’an fertile et plantureux<br />
»<br />
« La pluie le vent et les parents après trois jours sont embêtants<br />
»<br />
« Taille tôt, taille tard, rien ne vaut taille de mars »<br />
« Quand mars se déguise en été, avril prend ses habits<br />
fourrés »<br />
« Soit au début, soit à la fin, mars nous montre son venin<br />
»<br />
6<br />
DOCUMENT HISTORIQUE<br />
Ce document est un extrait d’un testament de André MAURE<br />
né à Pertuis en 1770. Cet André MAURE est parti pour l’île Maurice<br />
en 1791 à l’âge de 22 ans où il est devenu négociant et homme<br />
politique. Il a écrit « Souvenirs d’un vieux colon » Livre renfermant<br />
tous les évènements qui lui sont arrivés depuis 1790 jusqu'en<br />
1837, époque du bill d'émancipation des esclaves, il est dédié à<br />
Sir Walter Minto Farquhar. Sur l’extrait de testament ci-dessous on<br />
peut lire qu’il a légué : « cent piastres au village de <strong>Rochebrune</strong><br />
près de Nions en Dauphiné où j’ai été élevé par mon oncle Richard<br />
curé du village ».<br />
Extrait envoyé par sa descendante Madame Marie-Hélène Oliver<br />
depuis le Somerset en Angleterre.
Origine des cloches de Pâques<br />
Cette tradition prit naissance lorsque vers le VIIe siècle, l'Eglise interdit<br />
de sonner les cloches en signe de deuil entre le Jeudi Saint et le Dimanche<br />
de Pâques pour commémorer le temps qui s'écoula entre la mort<br />
du Christ et la résurrection. <strong>Le</strong>s cloches « partent » donc pendant cette période.<br />
Pour le voyage, les cloches se munissent d'une paire d'ailes, de rubans<br />
ou sont transportées sur un char. <strong>Le</strong>s enfants ont beau regarder dans<br />
le ciel, ils ne parviennent jamais à voir<br />
ces fameuses cloches de Pâques.<br />
A <strong>Rochebrune</strong>, les cloches sont<br />
revenues toute pimpantes sonnantes<br />
et gaies, réparées le lundi de Pâques<br />
par la main experte d’un artisan<br />
Monsieur Mr Granier d’Herepian<br />
dans l’Hérault (photo) venu tout exprès<br />
pour cette tâche sur la demande<br />
du Président Michel Berte.<br />
Mais savez vous l’origine<br />
des cloches ? (de la Chine aux clochers<br />
des églises)<br />
Dès que l'homme sut créer des<br />
vases en argile, il se rendit compte<br />
qu'en les heurtant, ceux-ci produisaient<br />
un son; il avait inventé la cloche. La<br />
cloche est certainement l'un des premiers instruments sonores créés par<br />
l'homme. On trouve ainsi des cloches de bois réalisées par quantité de peuplades<br />
primitives. Un document chinois daté de 2260 avant Jésus-Christ<br />
rapporte que l'Empereur Hoang-ti fit fondre douze cloches. Des cloches de<br />
bronze datées de 1100 avant J.C. ont été retrouvées en Chine. <strong>Le</strong> plus<br />
vieux carillon date de 500 avant Jésus-Christ. Composé de 65 cloches, il<br />
était également d'origine chinoise.<br />
VISITEZ le site internet<br />
www. rochebrune-drome.fr<br />
7
La Chine est donc le berceau de la cloche. Cette technique se répandit<br />
aux Indes, puis via les vallées du Tigre et de l'Euphrate en Egypte. La<br />
cloche gagna alors le monde méditerranéen où sa présence est attestée vers<br />
700 avant J.C. <strong>Le</strong>s Grecs et les Romains s'en servaient notamment pour<br />
réveiller les esclaves et les appeler. La cloche pénétrera en Gaule et c'est<br />
principalement l'Eglise catholique et plus particulièrement les moines qui<br />
vont en faire un instrument religieux. St Patrick emmena en Irlande (vers<br />
440) de nombreux évêques mais également des fabricants de cloches. Celles-ci<br />
étaient en fer brazé et devaient être frappées par un maillet. La cloche<br />
servait essentiellement à appeler les moines aux offices religieux. La<br />
mention du premier clocher apparaît en 735. Charlemagne ordonne que les<br />
prêtres fassent sonner les cloches à certaines heures du jour et de la nuit<br />
(801). En 817, il fut décidé que chaque église paroissiale devait être munie<br />
d'au moins deux cloches.<br />
Mais connaissez-vous ses usages variés<br />
La cloche ne servira pas uniquement à appeler les moines aux offices.<br />
Elle devint rapidement un instrument de communication. <strong>Le</strong> pouvoir<br />
civil s'empara donc également de la cloche et l'on construisit des beffrois<br />
car les cloches permettent d'informer rapidement la population.<br />
Annoncer l'heure à tous : jusqu'il y a quelques siècles, la majorité de la<br />
population ne disposait pas de moyens pour mesurer le temps. La cloche<br />
constitua donc un progrès important car elle permettait<br />
à chacun, qu'il travaille en ville ou dans<br />
les champs, de connaître l'heure. Des sonneries<br />
particulières indiquaient la fin de la journée (le "<br />
salve "), le couvre-feu, etc.<br />
8<br />
Un signal pour rassembler la population : la cloche<br />
va pouvoir informer instantanément la population<br />
lors des sinistres, des incendies, des invasions<br />
et de toutes sortes de périls (le tocsin). Elle<br />
avertit aussi les citoyens des assemblées du Magistrat,<br />
des passages de troupes, des fêtes.<br />
Un instrument de repérage : on avait coutume<br />
jusqu'à une époque récente, durant les soirées de tourmente, l'hiver, de sonner<br />
les cloches pour guider les voyageurs attardés ou égarés dans la neige<br />
ou le brouillard. Ainsi, par exemple, la cloche de la Baraque Michel sonnait<br />
inlassablement dans la brume et sauva de nombreux voyageurs égarés.<br />
Avant l'invention des phares, la cloche servait aussi à guider les marins<br />
à travers les rochers de la côte.
<strong>Le</strong>s cloches installées aux passages à niveau signalaient aussi le danger<br />
que pouvait représenter l'arrivée d'un train.<br />
Participer aux événements exceptionnels : lors de la venue dans la commune<br />
d'une célébrité ou d'une haute personnalité, on a l'habitude de faire sonner les<br />
cloches. <strong>Le</strong> 2 octobre 1990, à minuit, toutes les cloches de Berlin ont été mises<br />
en branle à l'occasion de la réunification de l'Allemagne.<br />
La sonnerie du glas : les premières attestations de la " cloche des morts "<br />
semblent remonter au VIIIe siècle. La sonnerie est constituée d'un nombre<br />
fixe de coups. Ce nombre varie avec la condition sociale du défunt (et les<br />
sommes payées par les familles). La sonnerie permettait, de distinguer un<br />
homme d'une femme, un enfant d'un adulte et même son origine géographique<br />
(trois fois trois coups puis la grosse cloche pour les hommes, deux fois<br />
trois coups puis la " grande " volée pour les femmes). Son but est donc d'annoncer<br />
à toute la communauté la mort d'un de ses membres.<br />
<strong>Le</strong>s cloches et la grêle<br />
Selon la tradition, les cloches éloigneraient la foudre, la grêle grâce à<br />
leurs sonneries. Chacun sait combien les gens de la terre craignent les orages<br />
dévastateurs des récoltes, la grêle qui ravage les vignes. Dans de nombreuses<br />
régions, il y a encore quelques années, les agriculteurs pensaient que les cloches<br />
avaient le pouvoir d'éloigner les orages. Ainsi, la cloche porte parfois le<br />
nom de " Sauveterre ". L'origine de cette croyance est à associer avec le pouvoir<br />
symbolique des cloches, lien entre le ciel et la terre, voie de Dieu. Faire<br />
sonner les cloches, c'est en quelque sorte lancer vers Dieu une prière demandant<br />
d'épargner les hommes.<br />
On essaya ensuite de justifier par des raisons scientifiques (les ondes<br />
sonores déchirent les nuages) cette ancienne croyance. Cette sonnerie créa<br />
pas mal de conflits entre les villages; les uns accusant les autres d'avoir repoussé<br />
l'orage sur leurs terres. On s'est cependant aperçu de l'efficacité très<br />
relative de ce pouvoir et surtout du danger qu'encourait le pauvre sonneur.<br />
En Allemagne, en l'espace de 33 ans, on constata, vers 1750, que la foudre<br />
était tombée sur 386 clochers et que 121 sonneurs avaient été victimes de<br />
leur imprudence, tués ou commotionnés en sonnant sous le tonnerre. <strong>Le</strong> paratonnerre,<br />
faut-il le dire, n'avait pas encore été inventé. La cloche peut cependant<br />
servir indirectement à prédire le temps. Celui qui entend le son des<br />
cloches d'un village voisin peut savoir d'où vient le vent et dire s'il annonce<br />
la pluie. La cloche sert aussi d'indicateur en cas de tremblement de terre. Elle<br />
permet de déterminer la direction des ondulations du sol.<br />
Article de Pol Jehin relevé par Gérard Fontaine<br />
9
10<br />
A vous le geste<br />
propre !<br />
Opération coup de poing !<br />
<strong>Le</strong>s blagues du <strong>Coucou</strong><br />
Un couple de randonneurs de <strong>Rochebrune</strong>, que nous ne nommerons<br />
pas par simple respect, marchent au sommet de la Vanige. La femme qui<br />
n’avait pas arrêté de parler dit:<br />
- Chéri, ce paysage me laisse sans voix !<br />
- Parfait, nous campons ici !<br />
*<br />
<strong>Le</strong> même mari un peu plus tard :<br />
-C'est décidé, chérie, pour tes 50 ans, je t'offre une randonnée dans l’Himalaya<br />
!<br />
- Ah ça alors ! Et pour mes 60 ans, tu sais déjà ?<br />
- Oui, je viendrai te rechercher !<br />
*<br />
Dans la brousse épaisse, en Afrique, loin de toute civilisation, un<br />
sorcier se démène sur son tam-tam:<br />
- Qu'est-ce qui se passe? lui demande un touriste de passage.<br />
- Nous pas eau depuis longtemps, explique le sorcier, moi lance appel détresse!<br />
- Et toi, puissance du ciel t'entendre et faire tomber pluie?<br />
- Non, non, moi appeler plombier Dédé!<br />
VISITEZ le site internet<br />
www. rochebrune-drome.fr<br />
Oui, mais lequel<br />
choisir ?<br />
Dessin de Christiane Daudier
Fin d’année 2008 à <strong>Rochebrune</strong><br />
Malgré la température hivernale, ce dimanche 28 décembre, tous<br />
réunis en l’église Saint-Michel préalablement chauffée, un vin chaud<br />
était offert par l’Association et<br />
concocté par le spécialiste du<br />
genre, Gérard Fontaine, ainsi<br />
que de nombreux toasts bien<br />
garnis préparés par ces dames,<br />
une musique liturgique en bruit<br />
de fond, il n’en fallait pas plus<br />
pour que les nombreux invités<br />
passent un moment agréable.<br />
Mais voilà qu’arriva le<br />
31 décembre. Pour ce réveillon,<br />
les familles Berte Michel et Olivier, Boucquiaux et un couple d’amis,<br />
Fontaine, Andrieu, Gonon, Combaluzier, Daudier et André <strong>Le</strong>noir, s’étaient<br />
donné rendez-vous à la mairie, salle du cadastre aimablement prêtée<br />
pour l’occasion par le Maire Valéry Liotaud, pour finir cette année<br />
2008 ensemble. Un apéritif avec de multiples variétés de toasts ouvrait<br />
les festivités. Dans cette ambiance chaleureuse<br />
et conviviale, suivait une raclette<br />
avec ses pommes de terre, charcuterie<br />
et condiments. L’heure avançait<br />
et c’est sur les douze coups de minuit<br />
que la surprise du chef (le Président) fit<br />
son effet, un feu d’artifice tiré depuis la<br />
place du Bicentenaire émerveilla les<br />
convives. Chacun alors se souhaita les<br />
meilleurs vœux pour la nouvelle année<br />
qui venait de commencer, même Yvan<br />
qui réveillonnait à la Césarine avait fait<br />
le déplacement pour nous souhaiter une<br />
bonne année. Certains même auraient entendu des coups de fusils. Et<br />
pour débuter cette nouvelle année, le dessert nous attendait, bûches glacées,<br />
chocolats, orangettes et j’en passe, le tout arrosé d’un bon Champagne.<br />
Mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, c’est aux alentours<br />
de une heure du matin que tout le monde se sépara dans la bonne<br />
humeur.<br />
Lucien Andrieu<br />
11
<strong>Le</strong>s Annonces des amis<br />
Décès de Raymond Ducrey<br />
en septembre 2008<br />
12<br />
Décès d’Aimé Gonon<br />
la nuit du 1er au 2 mars 2009<br />
Naissance : Eva Eysseric née le 11<br />
décembre 2008, le grand bonheur<br />
de Sandrine et Jean-Noël : une petite<br />
belette est née<br />
Trois mariages seront célébrés en<br />
2009 à l’Eglise Saint-Michel à<br />
<strong>Rochebrune</strong><br />
FETE DE ROCHEBRUNE<br />
25 et 26 JUILLET 2009<br />
Exposition de photos en l’église<br />
Saint-Michel fin juillet début août 2009<br />
FETE DE LA SAINT-MICHEL<br />
26 SEPTEMBRE 2009
<strong>Le</strong> 30 décembre 2008 c’est la Transhumance<br />
d’hiver entre Châtillon-en-Diois et Châteauneuf-de-<br />
Bordette. Un troupeau de 400 bêtes traverse le territoire<br />
de <strong>Rochebrune</strong> du nord-est au sud-ouest arrivant par<br />
la route de Sainte-Jalle et se dirigeant vers le col des<br />
Lantons. <strong>Le</strong>s habitants sortent de leurs maisons pour<br />
admirer et photographier le travail des bergers et des<br />
chiens accompagnant le troupeau. Une marée laineuse<br />
se déverse lentement sur le bitume jusqu’à former un<br />
long serpentin mouvant et tintinnabulant.<br />
La mer du troupeau et derrière ,<br />
le hâvre de <strong>Rochebrune</strong><br />
Patous en tête de leur troupeau sur<br />
la route du Col des Lantons<br />
13
14<br />
Reportage, rando EN SOLITAIRE<br />
à Sainte Cécile au Montlaud par Gérard Fontaine<br />
Des ornières inégales me mènent aux adrets des collines. Je<br />
traverse des roches en mouvement, des ronciers dégagés. Ce versant<br />
est encore à l'ombre. <strong>Le</strong>s roues des engins, les pas des chevaux ont<br />
tracé ce chemin. <strong>Le</strong> passage des hommes, celui des bêtes, ont creusé<br />
ces sillons. Entre les murs d'yeuses, le temps me retient et mon exode<br />
est lent. J'avance en faisant craquer la caillasse, une grive me répond.<br />
La terre jaune est encore humide là où le soleil n'est pas encore<br />
parvenu, mais bientôt les lézards paresseront dans leur berceau<br />
de chaleur. <strong>Le</strong>s cultures s'éloignent, reculent vers le large de la plaine.<br />
<strong>Le</strong>s vignes s'enfouissent derrière la chênaie. En bas s'étire un<br />
mas d'où me parviennent encore les heurts rythmés d'une hache et<br />
puis l'écho des multiples tintements s'estompe dans le bruissement<br />
des frondaisons. Je délaisse enfin les derniers domaines ensemencés.<br />
<strong>Le</strong> village est déjà très loin. L'ébauche du jour à résolu l'énigme<br />
de la nuit.<br />
Une croisée de sentiers m'offre de redescendre vers la cluse ou<br />
de grimper vers les ruines du monastère de Sainte Cécile. Une course<br />
de lièvre - j'ai dérangé son sommeil - trace une ligne d'écume vers<br />
la crête et me suggère de la suivre, de poursuivre mon ascension par<br />
les broussailles. Là, la pente se durcit, des buses tirent des traits<br />
contre les rares nuages. Au loin la teinte des lavandes s'est mue en<br />
janthine, en zinzolin. Des fumées fines lancent des serpents blancs<br />
dans l'azur. <strong>Le</strong>s traits d'un pinceau d'air couchent les verts en ingénieuses<br />
superpositions. <strong>Le</strong>s cirrus diluent le dôme bleuté du ciel.<br />
Mes pas se font plus lents, mon souffle s'accorde au souffle de la<br />
montagne. L'inclinaison va crescendo, mon cheminement traverse<br />
quelques écueils : des troncs d'arbres abattus, des affaissements, des<br />
ronces.<br />
Passée l'assise de l'altière paroi, après les éboulis, c'est par une<br />
coulée que je m'acharne à poursuivre le périple entrepris. <strong>Le</strong>s buis<br />
se sont inclinés vers le fond des fossés, ne reste que le thym imprégnant<br />
un léger mistral et quelques rares arbustes disséminés.<br />
J'aperçois aussi les anciennes trace d'un troupeau, en transit, cherchant<br />
herbage plus abondant. Là je gravis difficilement les marches<br />
de marne, je contourne les rondes-bosses de calcaire et les sentinelles<br />
froides, sculptées là par une érosion esthète.
Etranglé entre ces géants aérolithes la trouée se rétrécit encore.<br />
Il me faut passer le haut du corps, m'aider des bras, m'appuyer<br />
sur une corniche pour franchir les dernières mesures du roc, pour<br />
arriver au but de ma virée. Alors m'apparut un grand champ sauvage,<br />
parsemé de fleurs dorées. Une grande mer mouvante d'herbe,<br />
d'odeur et de vent. Une marée douce capturée par la scène de ce belvédère.<br />
Comme un grand lac encerclé sur trois côtés par une arrogante<br />
barrière de roches.<br />
Jadis une chapelle s'érigeait là, des moines y vivaient, demeurant<br />
dans des grottes taillées<br />
grossièrement. Ils étaient les<br />
gardiens de ce plateau culminant,<br />
inaccessible alors au<br />
commun des gens. Quelques<br />
blocs travaillés racontent encore<br />
le passage de ces ascètes<br />
des siècles passés. Il ne reste<br />
que la mémoire des aigles<br />
pour évoquer ces faits et<br />
l'ombre de Jean Giono, marchant<br />
en lisant, survolant en<br />
éblouissant périple le souvenir<br />
du lieu. Son glorieux<br />
chant pastoral inspire mes<br />
églogues. Au sud le pré se<br />
jette dans un vide considérable<br />
avec un vacarme de vent,<br />
une agitation transparente,<br />
tourbillonnante. En se penchant<br />
on embrasse le tréfonds de vallées où s'assoupissent de toutes<br />
petites fermes ambrées. Très au dessous, de minuscules pistes mènent<br />
à des combes sombres, à des étapes lointaines, vers le Rhône.<br />
L'Ouvèze ébauche un cordon argentine serpentant entre les<br />
méandres des gorges d'Ubrieu. <strong>Le</strong>s cyprès ponctuent le tableau de<br />
virgules de charbon. Des gîtes de pierre bornent les terrains ocres<br />
où je devine la présence d'hommes à la tâche.<br />
Plus loin des collines s'accoudent sur le bombement du Ventoux et<br />
les Dentelles de Montmirail, à l'horizon, chantournent une vapeur<br />
lointaine.<br />
15
Aux trois autres points cardinaux de cette verdure, ce ne sont<br />
que fracas de roches dont les pointes fixent la voûte céleste. Seul le<br />
gypaète connaît les flèches de cette cathédrale. Quelques rachitiques<br />
plantes ont été ensemencées par le vent. Par une trouée j'aperçois,<br />
au delà des remparts escarpés, un pays qui vibre, celui de Barjavel,<br />
et d'autres vallées resserrées, menant vers le nord. Elles ondulent<br />
comme une vaste peau frissonnante qui retient dans ses plis les<br />
hommes, les bêtes. Je reconnais les cimes qui cernent ce pays, et les<br />
cols qui mènent vers la Haute Provence par des lacets de route accusant<br />
profondément le flanc des monts. C'est un pays qui garde des<br />
secrets très âgés, des mythes et des légendes dont la résonance me<br />
parvient. <strong>Le</strong> bucolique laisse la place ici à la réalité. La dureté des<br />
travaux éteint les regards, les gestes sont mesurés, les sourires retenus.<br />
On économise ses mots. Là aussi les hommes peinent, ils ont<br />
les mêmes rides que leur terre et des mares s'expriment dans leurs<br />
yeux.<br />
C'est cette campagne que j'aime découvrir en suivant le relief<br />
du val de l'Ennuye. J'y vois les marnes coiffées de pâtures, les cachotteries<br />
des pierres, les plaques granitiques superposées et puis<br />
les blessures profondes que les rieux ont marqué.<br />
J'y vois surtout le reflet d'un bonheur qui s'est imprégné en<br />
moi quand j'ai parcouru du coeur ce nid d'aigle, quand j'ai vaincu ce<br />
doigt dressé de la Drôme d'où il me semble que j'administre le monde.<br />
16
Echos de Saint Michel (Extraits du Livre d’Or de l’église)<br />
Florissant paysage, silence,<br />
sérénité, qualités primordiales<br />
pour des citadins qui<br />
si souvent oublient les<br />
beautés de la nature. C’est<br />
une approche vers Dieu.<br />
J. V. Paris 22.06.1984<br />
Village très éloigné à l’accès pas facile,<br />
mais quel point de vue ! Quel bel<br />
emplacement aussi pour la maison<br />
du Seigneur ! Jacob P.O—69 Ste Foy<br />
lès Lyon 31.10.1983<br />
Merci ! Que cette adorable<br />
église soit ouverte à tous,<br />
elle nous invite à la prière —<br />
en plus ce village est un ha-<br />
vre de paix<br />
Loug Pascal. Juin 1989<br />
17
25<br />
20<br />
15<br />
10<br />
30<br />
25<br />
20<br />
15<br />
10<br />
5<br />
0<br />
18<br />
5<br />
0<br />
-5<br />
-10<br />
Janvier<br />
Statistiques météo de Michel Berte<br />
Février<br />
Mars<br />
Avril<br />
Températures (°C)<br />
Janvier<br />
Février<br />
Mars<br />
Avril<br />
Mai<br />
Juin<br />
Juillet<br />
Août<br />
Septembre<br />
Précipitations (mm)<br />
Mai<br />
Juin<br />
Juillet<br />
Octobre<br />
Août<br />
Novembre<br />
Septembre<br />
Octobre<br />
Max<br />
Min<br />
Décembre<br />
Novembre<br />
Décembre
PESTICIDES ,<br />
SUBSTANCES DANGEREUSES<br />
extrait des « épines drômoises »<br />
Partout, l’homme est exposé aux pesticides.<br />
On retrouve des résidus de pesticides partout, dans<br />
l’air ambiant, dans les sols, dans les rivières, lacs,<br />
dans les nappes phréatiques, dans les aliments.<br />
Une étude menée par Lig’air en 2002 dans la région<br />
d’Orléans a montré la présence de 18 substances<br />
actives dans l’air. En Rhône-Alpes, La Direction<br />
régionale de l’environnement à répertorié 177<br />
molécules différentes d’herbicides dans les eaux<br />
superficielles et 45 dans les eaux souterraines.<br />
La toxicité pour l’homme<br />
A des doses mêmes faibles les pesticides<br />
peuvent être toxiques pour l’homme.<br />
Quand les troubles surviennent immédiatement<br />
après l’exposition au produit, on parle de<br />
toxicité aiguë. Elle se manifeste par des irritations<br />
cutanées, des nausées, des vomissements ou des<br />
troubles neuro-musculaires.<br />
Si les troubles de santé apparaissent des mois<br />
ou des années après une exposition répétée aux<br />
pesticides, on parle de toxicité chronique. Celle-ci<br />
est difficile à évaluer car elle résulte de plusieurs<br />
paramètres : accumulation des substances dans<br />
l’organisme, synergie entre molécules, sensibilité<br />
de la personne, etc.<br />
19
20<br />
Combinés, ces paramètres<br />
peuvent aboutir à des altérations<br />
du système immunitaire,<br />
des perturbations endocriniennes,<br />
des maladies neurologiques, des<br />
cancers.<br />
A lire : Dominique Belpomme,<br />
cancérologue à l’Hôpital<br />
Pompidou, d énonce dans son livre<br />
« ces maladies créées par<br />
l’homme » la présence de résidus<br />
de pesticides dans les aliments<br />
qui, selon lui, augmentent le nombre<br />
de cancers chez les sujets jeunes<br />
et âgés.<br />
La toxicité pour les animaux<br />
<strong>Le</strong>s intoxications aiguës et<br />
chroniques touches les animaux<br />
sauvages : hécatombes d’oiseaux<br />
et de poissons, empoisonnement<br />
de chauve-souris, disparition d’abeilles,<br />
etc.<br />
<strong>Le</strong> savez- vous? On trouve des<br />
molécules de pesticides même<br />
dans la graisse des ours polaires.<br />
<strong>Le</strong>s animaux domestiques<br />
sont aussi victimes d’empoisonnements,<br />
parfois accidentels provoqués,<br />
par les granulés anticoagulants<br />
destinés à la lutte contre les<br />
rongeurs.
La toxicité pour les plantes<br />
Selon une enquête réalisée<br />
en 2000 par la Direction générale<br />
de la consommation et de répression<br />
des fraudes, 60% des échantillons<br />
de fruits, légumes et céréales<br />
prélevés contenaient des résidus de<br />
pesticides dont 7% à des teneurs<br />
supérieures aux maxima autorisés.<br />
Précautions à prendre<br />
en cas d’utilisation<br />
Si vous devez utiliser des<br />
pesticides, veillez à acheter uniquement<br />
des produits portant la<br />
mention « emploi autorisé dans<br />
les jardins ».<br />
Seuls les produits portant<br />
cette mention sur l’emballage sont<br />
désormais utilisables. Cette indication<br />
assure que le produit ne sera<br />
pas classé T+ ( très toxique) ou T<br />
(toxique).<br />
Par mesure de précaution,<br />
portez un masque et une combinaison<br />
de protection.<br />
<strong>Le</strong> savez-vous ? Il existe aussi<br />
des pesticides biologiques, ils ne<br />
sont pas sans innocuité.<br />
Article relevé par Michel Berte<br />
21
22<br />
Comment et quand sommes nous venus,<br />
nous les Foessel, à <strong>Rochebrune</strong>.<br />
Je suis une "tousseuse". Nyons avait la réputation d'un climat<br />
bénéfique au bronchitiques. En 1967, nous sommes partis<br />
trois ou quatre jours pour trouver une maison de vacances pas<br />
trop chère. Nous avons sillonné la région et consulté les affiches<br />
des agences. Vivant à l'époque à Saint Etienne, nous voulions<br />
passer nos vacances dans un village tranquille.<br />
<strong>Rochebrune</strong>, ce village en forme de bateau, nous a plu tout<br />
de suite. Quand nous avons vu la maison, notre maison, nous<br />
avons eu un coup de coeur. Pourtant le four à pain qui fait une<br />
partie de son charme, était caché par des planches et noirci.<br />
Nous avons signé l'acte de vente en février 1968, et, sans le vouloir<br />
fait une affaire, car après "les événements" de mai, les prix<br />
avaient presque doublé.<br />
Nous avons écrit au maire, monsieur Mielle, qui nous a<br />
répondu par une lettre charmante d'accueil (à cette époque, on<br />
écrivait un français châtié). Au village même c'était le seul habitant<br />
permanent. Il vivait, comme l'a écrit Jean Barzic, de la chasse,<br />
des truffes. Sans moyen de transport, il allait encore à pied au<br />
Buis. <strong>Le</strong> village était désert, des maisons ouvertes semblaient<br />
abandonnées, et l'église menaçait ruine. Une autre maison se reconstruisait<br />
près de chez nous, celle des Raillard qui consacraient<br />
leurs congés à de gros travaux de maçonnerie.<br />
<strong>Rochebrune</strong>, pour nous, c'était et c'est toujours le soleil, le<br />
silence, le chant des oiseaux et des cigales, un air pur et vivifiant,<br />
bref pour des citadins un hâvre de paix.<br />
<strong>Le</strong> village s'est construit, transformé. Il est habité et fleuri.<br />
<strong>Le</strong>s cloches de l'église scandent les heures du temps qui passe,<br />
calme et tranquille.<br />
Jeanine Foessel
Recettes de cuisine du Moyen Age<br />
proposée par le cuisinier Taillevent en 1373 - 1380<br />
Civé d'oïstres (Civet d’huîtres)<br />
Eschaudez les et les lavez bien, et frisiez en huille, et puis<br />
prenez pain hallé, purée de poys ou de l'eaue des oïstres où elles<br />
auront esté eschaudées ou d'autre eaue boullue chaude, et du<br />
vin plain, et coullez; puis prenez canelle, gingembre, girofle et<br />
graine de paradiz, et saffren pour coulourer, deffait de vinaignre,<br />
et ongnons friz en huille, et faictes boullir ensemble; et soit bien<br />
lyant; et aucuns n'y mettent pas boullir les oïstres.<br />
Oeufz rostis en la broche (œufs à la broche)<br />
Pour faire rostir des oeufz en la broche farcis, faictes des<br />
petits pertuis au bout des oeufz et mettés ce qui est dedens dehors,<br />
et puis prenés sauge, marjolayne, poulieul, mente et toutes<br />
aultres bonnes herbes, et les hachés bien menu, et les faictes<br />
frire au beurre, et les oeufz, et les mettés sur ung ays et hachés<br />
bien menu, et y mectés gingembre, du saffran et du sucre parny,<br />
et puis mectés la farce dedens les coques des oeufz, et puis prenés<br />
petites brochettes bien dougés, et mettés une douzaine de<br />
oeufz en chascune broche, et mettés dessus le gril à petit de feu.<br />
Dessins de Gérard Fontaine<br />
23
ASSOCIATION LES AMIS DE<br />
-L’entretien du cimetière et le fleurissement du village<br />
ont été autorisés à l’Association par Monsieur le Maire. L’Association<br />
est intervenu aussi pour le nettoyage du réservoir<br />
d’eau.<br />
-A Pâques 2009, les 4 jours prévus sur le Chemin de<br />
Compostelle n’ont pas eu lieu. Vraiment dommage !<br />
-La réparation des cloches de l’église Saint-Michel a été<br />
offerte par l’Association « <strong>Le</strong>s Amis de <strong>Rochebrune</strong> ».<br />
-<strong>Le</strong> dimanche 26 juillet 2009 en l’église Saint-Michel à<br />
10h30, une messe sera célébrée par Monseigneur l’Evêque<br />
Emérite Ivo Fürer de Saint-Gall en Suisse.<br />
-Dans le prochain <strong>Coucou</strong> : un article sur les tremblements<br />
de terre au 20e siècle dans la région de la Drôme.<br />
24<br />
Comité de rédaction du journal :<br />
Mireille Meyère (flachmm@wanadoo.fr)<br />
Michel Berte (michele.berte@laposte.net)<br />
Michèle Berte (michele.berte@laposte.net)<br />
Gérard Fontaine (gerard.fontaine@bluewin.ch)<br />
POUR NOUS ECRIRE : Association des Amis de <strong>Rochebrune</strong><br />
chez Michel Berte 26110 <strong>Rochebrune</strong><br />
SITE INTERNET www. rochebrune-drome.fr<br />
Ont aussi participé à la rédaction de ce numéro 3 Printemps 2009:<br />
Patrick Combaluzier, Evelyne Andrieu, Christiane Daudier, Jeanine<br />
Foessel, Françoise Combaluzier, Lucien Andrieu, Henri<br />
Buyol.<br />
crédits photographiques : Olivier Berte, Marie-Hélène Oliver,<br />
Gérard Fontaine, Dora Manneville, les épines drômoises.<br />
<strong>Le</strong> <strong>Coucou</strong> de <strong>Rochebrune</strong>