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Compte-rendu du 29.02.08.pdf - Site de l'Etablissement Public ...

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1<br />

PROCES VERBAL DE LA REUNION DU BUREAU DU 29 FEVRIER 2008<br />

Le vendredi 29 février 2008, le Bureau <strong>de</strong> l’Etablissement <strong>Public</strong> Foncier Nord - Pas <strong>de</strong><br />

Calais s’est réuni à LILLE dans ses locaux.<br />

Trois administrateurs sont présents à savoir : M. CARON, M. FLAJOLET, M. HERBERT.<br />

Trois administrateurs sont excusés et ont donné pouvoir, à savoir : M. HUJEUX à M.<br />

HERBERT, M. KANNER à M. CARON, M. QUARGNUL à M. FLAJOLET.<br />

Un administrateur est excusé : M. BAUDOUX.<br />

Sont excusés :<br />

- Daniel BUNA Contrôleur général<br />

- Daniel CANEPA Préfet <strong>du</strong> Nord - Pas <strong>de</strong> Calais<br />

- Rémi CARON Préfet <strong>du</strong> Pas <strong>de</strong> Calais<br />

- Jean-Clau<strong>de</strong> RUYSSCHAERT Directeur régional <strong>de</strong> l’équipement<br />

- Michel PASCAL DIREN<br />

- Alain VERNEDE DRAF<br />

Assistent à la réunion :<br />

- Yves DURUFLĒ S.G.A.R. - représentant le Préfet <strong>de</strong> région<br />

- Jean GUINARD Directeur délégué régional <strong>de</strong> l’équipement<br />

- Marc KASZYNSKI Directeur <strong>de</strong> l’Etablissement<br />

- Dominique MALENGĒ Agent comptable <strong>de</strong> l’EPF Nord – Pas <strong>de</strong> Calais<br />

Assistent également à la réunion : Catherine PERRET - Préfecture <strong>du</strong> Pas <strong>de</strong> Calais ainsi que<br />

Jean-Louis BASTIEN, Frédéricque BRIQUET, Colette FLAMANT <strong>de</strong> l’EPF.<br />

M. CARON, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> séance, constatant que le quorum est atteint et ayant enregistré les<br />

pouvoirs, ouvre la séance à 9 h 35.<br />

Monsieur CARON.- Je vous propose que l’on démarre notre réunion <strong>de</strong> bureau, en vous<br />

remerciant <strong>de</strong> votre présence dans cette pério<strong>de</strong> qui, à l’inverse, pour le serviteur <strong>de</strong> l’Etat<br />

est plus tranquille, mais qui, pour les élus, est une pério<strong>de</strong> compliquée.<br />

Nous avons le quorum et nous allons donc pouvoir passer un certain nombre <strong>de</strong><br />

délibérations qui vont permettre <strong>de</strong> faire gagner <strong>du</strong> temps aux projets.<br />

Je vais donner la liste <strong>de</strong>s présents et <strong>de</strong>s excusés.<br />

Patrick KANNER, pouvoir à Monsieur CARON<br />

Martial HERBERT, présent<br />

André FLAJOLET, présent<br />

Clau<strong>de</strong> HUJEUX, pouvoir à Monsieur HERBERT<br />

Jean-Pierre QUARGNUL, pouvoir à Monsieur FLAJOLET


Bernard BAUDOUX, excusé<br />

Monsieur CANEPA représenté par Monsieur DURUFLÉ<br />

Rémi CARON représenté par Madame PERRET<br />

Monsieur BUNA, excusé<br />

Monsieur RUYSSCHAERT représenté par Monsieur GUINARD<br />

Monsieur VERNEDE, excusé<br />

Monsieur PASCAL, excusé<br />

Monsieur MALENGÉ, présent.<br />

Monsieur le Directeur, pour le premier point <strong>de</strong> l’ordre <strong>du</strong> jour.<br />

2<br />

Monsieur KASZYNSKI.- Pour tenir compte <strong>de</strong>s contraintes horaires, notamment <strong>de</strong><br />

Monsieur DURUFLÉ, vous avez dû noter que, dans les questions diverses à la fin, il y a une<br />

communication faite aux membres <strong>du</strong> bureau par Monsieur DURUFLÉ sur la modification<br />

<strong>de</strong> notre décret.<br />

Je propose donc que l’on commence par ce point et ensuite je reprendrai la présentation<br />

<strong>du</strong> projet Genius.<br />

Monsieur CARON.- D’accord.<br />

Monsieur DURUFLÉ.<br />

Monsieur DURUFLÉ.- Merci, Monsieur le Prési<strong>de</strong>nt, <strong>de</strong> me donner la parole maintenant.<br />

Je voulais porter à connaissance <strong>du</strong> conseil d’administration que le décret <strong>de</strong> 1990 qui crée<br />

les établissements publics fonciers, dont vous vous souvenez qu’il a été modifié en 2006, fait<br />

l’objet d’une proposition <strong>de</strong> modification qui a été validée en réunion interministérielle le<br />

17 décembre <strong>de</strong>rnier et qui propose <strong>de</strong>ux décrets miroirs : l’un qui modifie le co<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

l’urbanisme et l’autre qui modifie le décret créant l’EPF.<br />

Le décret modifiant le décret créant l’EPF est un décret général qui propose <strong>de</strong> modifier les<br />

statuts <strong>de</strong> tous les établissements publics fonciers <strong>de</strong> France pour généraliser <strong>de</strong>s<br />

dispositions qui permettent <strong>de</strong> mettre à l’abri les établissements publics fonciers face à <strong>de</strong>s<br />

recours, cela n’a pas été le cas dans le Nord – Pas <strong>de</strong> Calais mais le cas dans d’autres<br />

régions, qui ont fragilisé les décisions <strong>de</strong> préemption <strong>de</strong> certains établissements publics<br />

fonciers.<br />

L’objet est <strong>de</strong> permettre, en accord évi<strong>de</strong>mment avec le conseil d’administration <strong>de</strong><br />

l’établissement public, au directeur d’établissement public <strong>de</strong> pouvoir exercer en son nom le<br />

droit <strong>de</strong> préemption et, au passage, <strong>de</strong> sécuriser les décisions qui sont prises à cet effet.<br />

En conséquence, un projet <strong>de</strong> décret a été soumis au conseil d’Etat puisque c’est un décret<br />

au conseil d’Etat qui, dans son article 3, propose <strong>de</strong> modifier le décret <strong>de</strong> 1990 pour dire<br />

que, d’abord, il est permis aux établissements publics fonciers d’exercer le droit <strong>de</strong><br />

préemption et <strong>de</strong> priorité, ensuite, que le directeur <strong>de</strong>viendrait un directeur général et<br />

enfin que le directeur général ou son adjoint, c’est ce qu’il y a <strong>de</strong> plus important, dans les<br />

limites <strong>de</strong> compétences qui lui ont été déléguées, peut, par délégation <strong>du</strong> conseil<br />

d’administration, être chargé d’exercer au nom <strong>de</strong> l’établissement les droits <strong>de</strong> préemption<br />

dont l’établissement est titulaire ou délégataire et le droit <strong>de</strong> priorité puisqu’il a été ajouté,<br />

dont l’établissement est délégataire. Il rend compte <strong>de</strong> cet exercice au conseil<br />

d’administration à chacune <strong>de</strong> ses réunions.


3<br />

Ce projet <strong>de</strong> décret est donc <strong>de</strong>vant le Conseil d’Etat et le ministre chargé <strong>de</strong><br />

l’aménagement <strong>du</strong> territoire, <strong>de</strong> l’écologie et <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable a <strong>de</strong>mandé au<br />

préfet, dans un courrier <strong>du</strong> 18 février, <strong>de</strong> bien vouloir procé<strong>de</strong>r à la consultation <strong>de</strong>s<br />

collectivités territoriales concernées pour qu’elles donnent leur avis sur le projet <strong>de</strong> décret<br />

dans un délai <strong>de</strong> trois mois à partir <strong>du</strong> moment où elles sont saisies.<br />

<strong>Compte</strong> tenu <strong>du</strong> contexte, il est certain que nous allons attendre que les élections<br />

municipales et cantonales se soient déroulées et que les nouveaux exécutifs issus <strong>de</strong> ces<br />

élections aient pris leurs fonctions avant <strong>de</strong> les interroger et <strong>de</strong> leur donner le temps<br />

nécessaire pour examiner cette question et pour que les collectivités donnent leur avis.<br />

Cet avis sera ensuite transmis dans le délai indiqué par le préfet au ministre qui aura entre<br />

temps recueilli l’avis <strong>du</strong> Conseil d’Etat pour que ce décret puisse être promulgué, ce dont je<br />

ne manquerai pas <strong>de</strong> vous informer.<br />

Voilà les informations que je tenais à porter à votre connaissance, en sachant que nous<br />

procè<strong>de</strong>rons à cette consultation après le 16 mars.<br />

Monsieur CARON.- Très bien.<br />

C’est un sujet qu’on a déjà évoqué lors <strong>du</strong> <strong>de</strong>rnier conseil d’administration et qui<br />

s’opérationnalise. Cela va dans le bon sens.<br />

Monsieur KASZYNSKI.- Dans un contexte où sur <strong>de</strong>s interventions <strong>de</strong> mes collègues, voire<br />

chez nous même, sur Béthune il n’y a pas longtemps, nous avons eu l’ouverture d’un<br />

contentieux, sur les fon<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> l’intervention <strong>de</strong> l’établissement en exercice <strong>du</strong> droit <strong>de</strong><br />

préemption urbain et sur la formalisation <strong>de</strong>s délégations, c’est un point important.<br />

Les collectivités délèguent à l’établissement. Il faut préciser que cette délégation, c’est bien<br />

le conseil d’administration qui la donne au directeur, ce qu’il n’est pas nécessaire <strong>de</strong><br />

préciser pour toutes les autres interventions <strong>du</strong> directeur, en application <strong>de</strong>s délibérations<br />

<strong>du</strong> conseil d’administration, mais là, il faut le faire, on va dire par parallélisme <strong>de</strong>s formes<br />

avec l’exercice direct <strong>de</strong> cette délégation par les collectivités locales.<br />

Le décret, je pense, sera pour la fin <strong>de</strong> l’année.<br />

Monsieur DURUFLÉ.- Oui, cela peut aller assez vite.<br />

Monsieur CARON.- C’était un point d’information.<br />

On peut peut-être prendre l’ordre <strong>du</strong> jour.<br />

Est-ce que vous souhaitez qu’on traite les délibérations opérationnelles avant ?<br />

Monsieur KASZYNSKI.- Là, c’est rapi<strong>de</strong>.<br />

1. LES AFFAIRES GENERALES<br />

Note d’information sur le projet européen Genius<br />

L’établissement exerce <strong>de</strong>s coopérations avec <strong>de</strong>s partenaires européens <strong>de</strong>puis <strong>de</strong><br />

nombreuses années, notamment avec la Pologne et en particulier la Silésie.<br />

En 2005, nous nous sommes inscrits dans une coopération triangulaire dans le cadre <strong>du</strong><br />

triangle <strong>de</strong> Weimar avec les Allemands <strong>de</strong> Rhénanie <strong>du</strong> Nord –Westphalie, les Polonais <strong>de</strong><br />

Silésie sur le thème <strong>de</strong>s friches in<strong>du</strong>strielles, <strong>de</strong> leur requalification et <strong>de</strong> leur recyclage.<br />

Le rapport a été <strong>ren<strong>du</strong></strong> fin 2006.


4<br />

Les nouveaux dispositifs mis en place dans le cadre <strong>de</strong>s programmes 2007-2013 en matière<br />

<strong>de</strong> coopération entre pays, collectivités territoriales, villes, opérateurs, etc…. con<strong>du</strong>isent à<br />

<strong>de</strong>ux grands programmes.<br />

Dans les programmes, Interreg IVC permet d’abriter la poursuite <strong>de</strong> ces coopérations sous<br />

un angle plus opérationnel liées à <strong>de</strong>s interventions <strong>de</strong> nos partenaires sur leurs propres<br />

friches, notamment en Silésie. Nous sommes partenaires <strong>de</strong> cette démarche mais pas « lead<br />

partner » c’est-à-dire partenaire qui pilote le dispositif. En revanche, nous avons souhaité<br />

donner un prolongement plus large à cette réflexion sur le recyclage <strong>de</strong>s friches en<br />

l’intégrant dans une problématique <strong>de</strong> gestion <strong>du</strong> foncier comme ressource rare, comme<br />

ressource difficilement renouvelable et en essayant <strong>de</strong> lui donner une dimension foncier <strong>du</strong><br />

développement <strong>du</strong>rable.<br />

C’est sur ce champ-là que nous avons proposé d’organiser une poursuite <strong>de</strong> coopération<br />

sur ce réseau en élargissant celui-ci dans le cadre d’Urbact II qui permet d’accueillir <strong>de</strong>s<br />

coopérations entre villes sur <strong>de</strong>s sujets urbains et environnementaux mais également <strong>de</strong>s<br />

coopérations entre collectivités ou organismes <strong>de</strong> niveau régional et <strong>de</strong> niveau local.<br />

C’est justement pour faire le lien entre les réflexions <strong>de</strong> politique régionale <strong>de</strong><br />

développement ou <strong>de</strong> compétitivité <strong>de</strong>s territoires que l’Union européenne porte cette<br />

réflexion sur le rôle <strong>de</strong>s villes en Europe et leur capacité à se développer, à accueillir <strong>du</strong><br />

développement, à être <strong>du</strong>rables, etc…<br />

C’est donc autour <strong>de</strong> ces sujets que les appels d’offres Urbact II ont été lancés.<br />

Nous avons déposé un dossier que nous avons appelé « GEneral Interest in Urban<br />

Sustainable land policies », pour que cela fasse GENIUS, qui vise à exprimer notre intérêt<br />

dans <strong>de</strong>s politiques foncières contribuant au développement <strong>du</strong>rable urbain, pour ne pas<br />

dire soutenable, puisqu’on dit <strong>du</strong>rable.<br />

Sur cette base, nous poursuivrons les coopérations engagées avec nos amis allemands. Là,<br />

c’est le Land, en tant que collectivité territoriale régionale, qui est le partenaire.<br />

L’établissement public en tant qu’acteur public <strong>de</strong> niveau régional, la ville <strong>de</strong> Zabrze dans le<br />

bassin in<strong>du</strong>striel <strong>de</strong> Silésie, c’est une grosse ville minière proche <strong>de</strong> Katowice et la ville <strong>de</strong><br />

Johvi dans le bassin minier <strong>de</strong> schistes bitumineux <strong>de</strong> l’est <strong>de</strong> l’Estonie, si vous avez en tête<br />

votre carte <strong>de</strong> l’Europe, on est à 90 kilomètres <strong>de</strong> Leningrad. C’est un site que nous avons<br />

découvert, Monsieur le Prési<strong>de</strong>nt, lors <strong>du</strong> développement <strong>de</strong> coopérations notamment<br />

portées par le conseil général <strong>du</strong> Nord avec cette région autour <strong>de</strong>s questions <strong>de</strong><br />

reconquête paysagère et environnementale <strong>de</strong> grands territoires. Ils sont nos partenaires.<br />

Et le ministère <strong>de</strong> l’équipement et <strong>du</strong> logement <strong>du</strong> Land <strong>de</strong> Rhénanie <strong>de</strong> Nord-Westphalie.<br />

Ce groupe <strong>de</strong> quatre partenaires a déposé –je remercie Colette FLAMANT d’avoir mené ce<br />

travail- sa proposition qui doit être examinée. Nous aurons une réponse sur la recevabilité<br />

<strong>de</strong> notre projet d’ici mi-avril.<br />

Là, pourront se joindre au projet d’autres partenaires.<br />

Nous avons « en réserve » <strong>de</strong>s partenaires déjà intéressés qui sont notamment nos<br />

partenaires dans le dossier Interreg IVC, les Hongrois <strong>de</strong> l’est <strong>de</strong> la Hongrie, les Tchèques<br />

aussi, en partenariat avec l’établissement public ouest Rhône-Alpes, les Hongrois avec<br />

l’établissement public <strong>de</strong> Lorraine, et nous attendons <strong>de</strong>s partenaires <strong>du</strong> Royaume-Uni<br />

puisqu’on souhaite voir partager ces problématiques sur le foncier avec <strong>de</strong>s pays et <strong>de</strong>s<br />

collectivités qui en ont eu une pratique très différente <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> la France, où les<br />

interventions ont été beaucoup plus laissées au secteur privé, et donc voir où on va pouvoir<br />

trouver notre équilibre en terme d’intervention foncière publique dans <strong>de</strong>s pays<br />

d’économie libérale. C’est donc la question qui intéresse aussi la commission européenne et<br />

le rôle d’établissements comme les nôtres puisque <strong>de</strong>s EPF, il n’y en a pas dans les autres<br />

pays, il y a d’autres structures et c’est aussi l’occasion <strong>de</strong> réfléchir sur la nature même <strong>de</strong> ces


5<br />

établissements et leur rôle par rapport à <strong>de</strong>s politiques publiques qui ont vocation à<br />

poursuivre les mêmes objectifs ou <strong>de</strong>s objectifs comparables dans les différents pays<br />

d’Europe.<br />

Cela explique l’investissement que nous faisons sur ce dossier.<br />

Il y a une arrière-pensée, c’est vraiment consoli<strong>de</strong>r, y compris en France, le statut et le rôle<br />

<strong>de</strong> nos établissements dans la sphère publique.<br />

Monsieur CARON.- Très bien.<br />

Monsieur DURUFLÉ.- Leningrad, ce n’est pas Saint-Pétersbourg aujourd’hui ?<br />

Monsieur KASZYNSKI.- Saint-Pétersbourg, oui. J’ai dit Leningrad ?<br />

Monsieur CARON.- Ce sont vos réflexes polonais, Monsieur KASZYNSKI…<br />

Monsieur KASZYNSKI.- Peut-être bien…<br />

Monsieur CARON.- C’est intéressant sur le fond. On parlait tout à l’heure <strong>du</strong> réseau « sites<br />

et sédiments pollués » qui se remet en place. Je pense qu’il y a un gros travail à faire sur<br />

l’accompagnement au niveau européen <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> la région, français mais plus<br />

particulièrement <strong>de</strong> la région, les acteurs n’étant pas que <strong>de</strong>s acteurs d’entreprises, il y a <strong>de</strong>s<br />

jeux <strong>de</strong> structures parapubliques. Tout cela est très intéressant.<br />

Cela étant, on se rend quand même compte qu’on a beaucoup d’avance sur le plan <strong>de</strong>s<br />

méthodologies et <strong>de</strong>s techniques mais que, en même temps, il y a <strong>de</strong>s réponses originales<br />

qui émergent un peu partout, ce sont <strong>de</strong> vraies logiques d’échange. C’est intéressant.<br />

Monsieur DURUFLÉ.- Dans un programme Interreg IVC dont l’autorité <strong>de</strong> gestion est le<br />

conseil régional Nord – Pas <strong>de</strong> Calais.<br />

Monsieur KASZYNSKI.- Voilà. Je ne fais pas <strong>de</strong> commentaires parce qu’ils sont très<br />

scrupuleux sur le fait <strong>de</strong> ne pas être taxés <strong>de</strong> privilégiés <strong>de</strong>s organismes proches <strong>de</strong> leur<br />

siège.<br />

Monsieur DURUFLÉ.- C’est pour cela que c’est moi, l’Etat, qui me permet <strong>de</strong> le dire.<br />

Monsieur KASZYNSKI.- Les Polonais qui vont être lead partner sur ce dossier vont<br />

déposer leur dossier et puis on verra.<br />

Monsieur CARON.- S’il n’y a pas d’autre intervention sur le sujet, je vous propose qu’on<br />

passe au point sur l’intervention foncière.<br />

Monsieur le directeur.<br />

2. L’INTERVENTION FONCIERE<br />

Les conventions opérationnelles<br />

Monsieur KASZYNSKI.- Je vais vous présenter les quinze conventions qui vous sont<br />

soumises, en vous donnant peut-être juste avant quelques chiffres en anticipation <strong>de</strong> la<br />

présentation <strong>de</strong>s comptes <strong>de</strong> l’établissement pour l’année 2007, fin mai, début juin, quand<br />

nous pourrons réinstaller le conseil d’administration.


6<br />

Nous avons réalisé 24,5 millions d’euros d’acquisitions en 2007 alors qu’en 2006 nous en<br />

avions fait 25,3.<br />

En cessions, nous avons eu une année assez riche puisque nous avons perçu 23 millions<br />

d’euros <strong>de</strong> cessions alors que nous n’en avions eu que 7,2 en 2006.<br />

En travaux, nous en avons fait 13,7 millions d’euros alors que nous en avions réalisé 10 en<br />

2006.<br />

Perçu bien sûr 32 millions d’euros <strong>de</strong> TSE au lieu <strong>de</strong> 9,2.<br />

Notre trésorerie qui était à – 5 millions d’euros en 2006 est revenue à + 4,6.<br />

Le résultat <strong>de</strong> l’année 2007 a été <strong>de</strong> + 25 millions d’euros pour + 10 millions d’euros en<br />

2006.<br />

On voit à la fois la capacité <strong>de</strong> l’établissement à exécuter ses programmes et à trouver une<br />

situation financière plus sereine.<br />

Oui, commentaire si vous le souhaitez.<br />

Monsieur DURUFLÉ.- Juste un complément d’information parce que je pense qu’il vous<br />

intéresse et que c’est une question qui a déjà été évoquée à plusieurs reprises au conseil<br />

d’administration, à savoir « Quand l’Etat paie-t-il ses <strong>de</strong>ttes ? »<br />

Le comité d’administration régional d’hier a approuvé le budget opérationnel <strong>de</strong><br />

programme d’aménagement <strong>du</strong> territoire qui nous donne 41 326 957 euros en crédits <strong>de</strong><br />

paiement et, sur ces 41 millions d’euros, nous consacrerons 36,2 millions d’euros pour<br />

payer les engagements antérieurement pris dont ceux au bénéfice <strong>de</strong> l’établissement public<br />

foncier.<br />

Nous avons d’ailleurs ramené notre encours sur ce budget opérationnel <strong>de</strong> programme <strong>de</strong><br />

105 millions à 56 millions d’euros.<br />

Voilà. Je voulais tenir <strong>de</strong>s propos rassurants sur le fait que nous aurons les moyens<br />

d’honorer nos engagements.<br />

Monsieur KASZYNSKI.- Puisque nous avons une grosse opération qui se poursuit,<br />

notamment PCUK à Wattrelos, dont les travaux doivent être achevés en fin d’année 2008,<br />

nous serons amenés à présenter les <strong>de</strong>rnières factures <strong>de</strong> cette opération en fin d’année<br />

pour pouvoir espérer soulager la trésorerie <strong>de</strong> cette opération car c’est quand même une<br />

opération <strong>de</strong> 11,5 millions d’euros <strong>de</strong> travaux, c’est pratiquement l’équivalent d’une année<br />

d’activité réparti sur <strong>de</strong>ux ans. Donc, à elle toute seule, elle conditionne les équilibres <strong>de</strong><br />

trésorerie <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong> notre intervention travaux.<br />

Merci pour ces informations rassurantes.<br />

Je vous présente essentiellement <strong>de</strong>s conventions opérationnelles puisque le bureau ne peut<br />

pas se prononcer sur les conventions cadres. Je vous rappelle qu’on en a quand même<br />

présenté un nombre important, 46, au cours <strong>de</strong> l’année 2007. Nous avons donc<br />

recontractualisé avec l’ensemble <strong>de</strong>s territoires avec lesquels il était possible <strong>de</strong> le faire dans<br />

ces délais.<br />

Se sont ajoutées à ces contractualisations cadres <strong>de</strong>s contractualisations opérationnelles qui<br />

aujourd’hui nous donnent un vivier <strong>de</strong> 122 opérations auxquelles nous ajoutons les<br />

opérations que nous vous soumettons aujourd’hui, 15 opérations :<br />

. 11 opérations intégrées<br />

. 4 opérations <strong>de</strong> portage foncier seul.<br />

. 6 opérations <strong>de</strong> renouvellement urbain dont 4 pourraient pro<strong>du</strong>ire <strong>du</strong> logement


7<br />

. 7 opérations effectivement dédiées par les collectivités à la pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> logements<br />

sociaux<br />

. 2 opérations trame verte – trame bleue notamment dans l’Audomarois.<br />

Les <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong>s opérations concernent les territoires <strong>de</strong> l’ancien bassin minier et les<br />

quatre autres principalement l’agglomération <strong>de</strong> Saint-Omer dont vous verrez apparaître<br />

les enjeux <strong>de</strong> restructuration <strong>du</strong> patrimoine <strong>de</strong> la cristallerie d’Arques. L’établissement est<br />

appelé pour apporter sa contribution à la restructuration in<strong>du</strong>strielle qui se poursuit dans<br />

l’Audomarois.<br />

Communauté d’agglomération <strong>de</strong> l’Artois<br />

Béthune – Renouvellement urbain, suite<br />

Le centre <strong>de</strong> Béthune. Il s’agit d’une réactualisation d’une convention qui avait déjà été<br />

engagée sur différents secteurs <strong>de</strong> la ville.<br />

En fait, la collectivité souhaite que nous intervenions pour l’essentiel autour <strong>du</strong> quartier <strong>de</strong><br />

la gare et le long <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong> Lille, en assurant un certain nombre <strong>de</strong> liaisonnements entre<br />

ces <strong>de</strong>ux pôles avec le reste <strong>de</strong> la ville.<br />

Nous avons déjà engagé précé<strong>de</strong>mment <strong>de</strong>s acquisitions, nous poursuivons ces acquisitions.<br />

Il y a dans le programme une volonté <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ire <strong>du</strong> logement et <strong>du</strong> logement social. On<br />

est donc typiquement dans <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> restructuration urbaine permettant <strong>de</strong><br />

réinjecter <strong>de</strong>s habitants et <strong>du</strong> logement dans la ville.<br />

Je répondrai à vos questions que vous notez par ailleurs.<br />

Bruay-La-Buissière – Quartier <strong>de</strong> la gare<br />

Nous sommes là sur <strong>de</strong>s opérations plus traditionnelles <strong>de</strong> friches.<br />

Une ancienne friche minière qui avait connu une première mutation par l’accueil <strong>de</strong><br />

l’entreprise Plastic Omnium qui aujourd’hui se déplace sur la zone <strong>de</strong> Ruitz pour<br />

regrouper ses activités. Elle libère à nouveau <strong>de</strong>s terrains. Il se trouve que ces terrains sont<br />

le long d’une friche ferroviaire. Vous voyez la forme <strong>du</strong> périmètre <strong>de</strong> l’intervention<br />

proposée. Vous <strong>de</strong>vinez aussi l’effet <strong>de</strong> coupure que réalise tout ce foncier entre le nord et<br />

le sud <strong>de</strong> la ville, le centre et le quartier périphérique qui fait l’objet d’une démarche<br />

ANRU.<br />

L’idée, dans l’intervention <strong>de</strong> l’établissement, est à la fois <strong>de</strong> contribuer au recyclage <strong>de</strong> la<br />

friche, <strong>de</strong> décloisonner les <strong>de</strong>ux parties <strong>de</strong> la ville et <strong>de</strong> travailler autour <strong>du</strong> pôle d’échange<br />

transport qui va se développer sur ce secteur.<br />

Pour nous, là aussi, c’est typiquement une opération intéressante dans ses impacts urbains<br />

futurs.<br />

Communauté d’agglomération <strong>du</strong> Douaisis<br />

Flines-lez-Raches - Les Maresquez<br />

Il s’agit d’un gros bourg périurbain au nord <strong>du</strong> Douaisis. Vous voyez déjà sur la photo<br />

aérienne la constitution <strong>du</strong> tissu avec <strong>de</strong> vastes parcelles agricoles enclavées à l’intérieur <strong>de</strong>s<br />

îlots.<br />

La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qui nous est faite par la mairie <strong>de</strong> Flines-lez-Raches est <strong>de</strong> maîtriser <strong>du</strong> foncier<br />

en cœur d’îlot pour permettre la réalisation <strong>de</strong> logements locatifs sociaux en particulier.<br />

Nous sommes là typiquement dans l’un <strong>de</strong>s volets importants <strong>de</strong> notre programme.<br />

Flines-lez-Raches - Rue <strong>du</strong> 11 Novembre.<br />

Il s’agit plutôt d’une opération <strong>de</strong> recyclage <strong>de</strong> friche mais avec le même objectif, on est<br />

dans le centre, à côté <strong>de</strong> la mairie, pour libérer ce terrain et faire <strong>du</strong> logement locatif


8<br />

notamment en le ciblant aux besoins <strong>de</strong>s personnes âgées, afin <strong>de</strong> permettre l’installation <strong>de</strong><br />

personnes âgées en rez-<strong>de</strong>-chaussée <strong>de</strong> cet immeuble.<br />

Lambres-lez-Douai – Rues <strong>de</strong> Douai et <strong>de</strong> la République<br />

Nous sommes sur une commune qui a une très bonne attractivité compte tenu <strong>de</strong> sa<br />

localisation au sud-est <strong>de</strong> Douai, pas loin <strong>de</strong> Renault, etc…<br />

Voilà encore une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pour accueillir <strong>du</strong> logement social en opération intégrée à<br />

l’occasion <strong>de</strong> la mutation prochaine d’une compagnie d’autocars et d’autres activités<br />

économiques susceptibles <strong>de</strong> se délocaliser.<br />

Le foncier libéré pourrait faire l’objet d’une opération dont on nous confie le portage<br />

foncier.<br />

Communauté d’agglomération d’Hénin-Carvin<br />

Noyelles-Godault – Rési<strong>de</strong>nce Jules Mousseron<br />

Nous sommes le long <strong>de</strong> la RN 43, sur un ancien site minier qui a fait l’objet d’une<br />

exploitation <strong>de</strong> son terril, que nous avons eu en portefeuille à un moment donné et qui a<br />

été recédé à la collectivité.<br />

En revanche, le carreau <strong>de</strong> fosse et un certain nombre d’autres terrains autour <strong>de</strong> ce site<br />

doivent faire l’objet d’une maîtrise foncière publique pour le montage d’une opération <strong>de</strong><br />

logement social. On est là aussi dans un secteur qui est sous pression, à la sortie d’Hénin-<br />

Beaumont, <strong>du</strong> secteur commercial d’Auchan, bien branché sur l’autoroute A 1 et la région<br />

lilloise. On comprend donc les préoccupations <strong>de</strong> la collectivité.<br />

Rouvroy – Ancienne brasserie<br />

Nous sommes dans le sud <strong>de</strong> la communauté d’Hénin-Carvin, un secteur qui a été touché<br />

aussi par les impacts <strong>de</strong> la fermeture <strong>de</strong> Métaleurop. Rouvroy a accueilli <strong>de</strong>s opérations<br />

d’aménagement <strong>de</strong> zones d’activités et s’intéresse là, en complément, à la mutation <strong>de</strong> son<br />

tissu. Une opportunité, une brasserie, 3 000m² dans la partie village. On pourra y faire<br />

aussi une opération mixte avec <strong>du</strong> logement social.<br />

Communauté d’agglomération <strong>de</strong> Lens-Liévin<br />

Liévin – Rue Marius Thilly<br />

Nous sommes sur une opération dans laquelle il est aussi envisagé <strong>de</strong> faire <strong>du</strong> logement<br />

mais sans prendre obligatoirement l’engagement d’y faire 25% <strong>de</strong> logement locatif. On sait<br />

également que nous sommes sur <strong>de</strong>s communes qui ont un patrimoine <strong>de</strong> logement locatif<br />

très important.<br />

C’est une opération dont vous voyez la localisation sur le plan intérieur, on va dire à<br />

l’intérieur <strong>du</strong> périmètre urbain. On pourrait chipoter et nous dire que c’est à l’intérieur<br />

mais quand même un petit peu à la périphérie, tout en étant à l’intérieur.<br />

Toujours est-il que c’est articulé aussi au projet <strong>de</strong> restructuration <strong>de</strong> la cité Chouard et<br />

d’une ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> logements en mauvais état entre cette cité et cette extension.<br />

Il faut noter quand même que c’est la première fois que la commune <strong>de</strong> Liévin nous<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’intervenir après l’époque <strong>de</strong> la requalification <strong>de</strong>s friches minières financées à<br />

100% pour <strong>de</strong>s opérations urbaines.<br />

Liévin – Rues Montgolfier et Dumas<br />

La preuve en est également dans ce dossier.<br />

Il s’agit d’accompagner sur un foncier mixte une opération urbaine qui, elle, a été confiée à<br />

la SEM Artois Développement à l’intérieur <strong>de</strong> l’îlot et d’engager une veille foncière pour<br />

permettre le débouché <strong>de</strong> cette opération <strong>de</strong> façon plus correcte sur la voie.


9<br />

Sachant que vous constatez sur le plan <strong>de</strong> situation générale que nous ne sommes pas loin<br />

<strong>du</strong> Louvre-Lens et que cela s’insère dans la stratégie <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Liévin <strong>de</strong> dégager <strong>de</strong>s<br />

ensembles fonciers et immobiliers, tout comme la ville <strong>de</strong> Lens, autour <strong>de</strong> ce site pour<br />

profiter <strong>de</strong> l’effet d’entraînement que ne manquera pas d’avoir le projet Louvre-Lens.<br />

Voilà pour les dossiers miniers Pas-<strong>de</strong>-Calais.<br />

Communauté d’agglomération <strong>de</strong> Saint-Omer<br />

Arques – ZAC <strong>du</strong> centre-ville<br />

Je vous parlais d’Arc International qui ferme son usine la plus ancienne, l’usine n°1, qui est<br />

sur la commune d’Arques, entre le canal, la route principale, le centre et la mairie.<br />

Nous sommes là typiquement sur une opération <strong>de</strong> maîtrise foncière et immobilière et une<br />

opération <strong>de</strong> démolition et <strong>de</strong> curetage qui permettra <strong>de</strong> dégager <strong>du</strong> foncier bien localisé<br />

pour que la ville d’Arques puisse se recomposer et faire son <strong>de</strong>uil peut-être <strong>de</strong> ce qui a été<br />

son activité fondatrice, et qu’elle puisse le faire en ayant un projet <strong>de</strong> qualité en substitution.<br />

Il le sera certainement puisque l’agence Castro-Denissof, <strong>de</strong> Roland CASTRO, l’architecte<br />

connu, est sollicitée sur cette opération.<br />

Hallines – Château Dambricourt<br />

Nous achetons un château mais, malheureusement, le château est en ruine, il a été dégradé<br />

et laissé à l’abandon par ses propriétaires. Il a également été incendié.<br />

En fait, il présente un grand intérêt <strong>de</strong> par son parc <strong>de</strong> 6 hectares le long <strong>de</strong> l’Aa, classé<br />

aujourd’hui inconstructible par le PPRI et donc l’intérêt <strong>de</strong> pouvoir faire <strong>de</strong> la trame verte<br />

et bleue.<br />

C’est le dossier trame verte et bleue <strong>de</strong> ce secteur et c’est la raison pour laquelle nous<br />

intervenons en portage foncier.<br />

Saint-Martin-au-Laert – Maison <strong>du</strong> Marais<br />

Toujours au titre <strong>de</strong> la trame verte, contrairement à ce qui est indiqué dans l’intitulé, nous<br />

avons classé en opération trame verte notre intervention <strong>de</strong>mandée à Saint-Martin-au-Laert<br />

pour un site d’accueil <strong>de</strong> la maison <strong>du</strong> Marais.<br />

Nous sommes, les plans <strong>de</strong> situation l’indiquent, au sud <strong>du</strong> marais et au nord <strong>du</strong> centre <strong>de</strong><br />

la ville <strong>de</strong> Saint-Omer, au débouché d’un axe important qui faisait la liaison sud<br />

Audomarois en direction <strong>de</strong> Calais-Boulogne, etc… C’est une localisation intéressante. Il y a<br />

ce qui est <strong>de</strong>venu une friche commerciale. L’acquisition <strong>de</strong> cette friche et la démolition <strong>du</strong><br />

site permettraient d’y accueillir la maison <strong>du</strong> Marais.<br />

Saint-Omer – Le Malixoff<br />

Nous sommes là à Saint-Omer, dans la partie nord <strong>du</strong> centre-ville, entre la gare, le canal,<br />

l’Aa, sur un site qui présente un intérêt pour une opération <strong>de</strong> renouvellement urbain<br />

mixte avec <strong>du</strong> logement social.<br />

Il faut aussi indiquer que c’est un site qui est concerné par les réflexions sur les pôles<br />

d’échanges transports collectifs ferroviaires.<br />

Nous sommes là tout à fait dans cette réflexion qui a été engagée par le conseil régional sur<br />

la valorisation <strong>de</strong>s pôles d’échanges en termes urbains pour lutter contre l’étalement<br />

urbain, proposer un renforcement <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> service en matière <strong>de</strong> transport collectif<br />

et une attractivité plus gran<strong>de</strong> <strong>de</strong>s pôles d’échanges et, autour <strong>de</strong> ces pôles d’échanges,<br />

réfléchir sur la façon <strong>de</strong> mobiliser <strong>de</strong>s fonciers permettant <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> qualité et <strong>de</strong>s<br />

opérations plus <strong>de</strong>nses que ce qui pourrait être réalisé en périphérie.


10<br />

On voit bien la préoccupation <strong>de</strong> développement <strong>du</strong>rable. C’est à la fois pouvoir<br />

économiser <strong>de</strong>s fonciers agricoles périphériques et en même temps économiser <strong>de</strong>s<br />

kilomètres <strong>de</strong> transport voiture par le ferroviaire.<br />

Communauté d’agglomération Valenciennes métropole<br />

Beuvrages – Ilot centre-ville<br />

Nous revenons dans le bassin minier.<br />

Un îlot centre-ville dans lequel il y a un habitat dégradé et nous sommes sollicités pour<br />

intervenir et éviter <strong>de</strong> voir ce secteur se transformer en secteur « marchands <strong>de</strong> sommeil »<br />

qui sont déjà présents sur le quartier.<br />

Nous sommes aussi un peu dans l’esprit d’une opération analogue que nous avons engagée<br />

sur Valenciennes, cour <strong>du</strong> Lion d’or. Il y a peut-être moins <strong>de</strong> patrimoine à conserver sur<br />

ce secteur.<br />

Ce sont <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> curetage urbain.<br />

Communauté <strong>de</strong> communes <strong>de</strong> la Solre, <strong>de</strong> la Thure et <strong>de</strong> l’Helpe<br />

Solre-le-Château – <strong>Site</strong> Delfolie<br />

Ce <strong>de</strong>rnier dossier se situe dans le sud <strong>du</strong> département <strong>du</strong> Nord, en site rural. Un bâtiment<br />

in<strong>du</strong>striel <strong>de</strong> 1 000 m², au sud <strong>de</strong> la commune <strong>de</strong> Solre-le-Château, pour lequel le recyclage<br />

permettrait d’y implanter une nouvelle activité économique.<br />

On comprend qu’en secteur rural on s’intéresse aussi à l’activité économique.<br />

Voilà les dossiers qui vous sont présentés.<br />

Monsieur CARON.- Merci.<br />

Je voudrais poser quelques questions sur <strong>de</strong>s dossiers qui m’interpellent.<br />

Le premier est celui <strong>de</strong> Bruay-La-Bruissière. Je n’arrive pas à bien voir le plan mais on ne<br />

supprime pas l’assiette <strong>de</strong>s voies ferrées ?<br />

Monsieur KASZYNSKI.- Actuellement, c’est une assiette, il y a <strong>de</strong>s talus également, cela fait<br />

une barrière entre la partie nord et la partie sud. L’idée est <strong>de</strong> démonter l’ensemble <strong>de</strong> ces<br />

talus et <strong>de</strong> rendre perméable et réutilisable une partie <strong>de</strong>s sites.<br />

Monsieur CARON.- Je m’explique.<br />

Je ne sais pas si l’on peut, au nom <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable et <strong>du</strong> renouvellement urbain,<br />

acter ici qu’on supprime <strong>de</strong>s espaces <strong>de</strong> transport <strong>du</strong>rable. Par exemple, on sait qu’il y a un<br />

enjeu entre Bruay et Lens à terme <strong>de</strong> la circulation ferroviaire.<br />

C’est toujours la difficulté. Nous, ici, nous n’avons pas à juger le contenu <strong>de</strong>s projets portés<br />

par les acteurs.<br />

Monsieur KASZYNSKI.- On n’a pas le plan.<br />

Monsieur CARON.- On a quand même un plan masse en bas. Il semble, mais j’ai <strong>du</strong> mal à<br />

voir, que le tram pourrait passer par là.<br />

Si je dis cela c’est parce que, en tant qu’acteur <strong>du</strong> bassin minier, cela fait vingt ans que je<br />

vois qu’on fait sauter toutes les emprises <strong>de</strong> voies ferrées et un jour on pleure en disant<br />

« On ne peut plus faire <strong>de</strong> transport <strong>du</strong>rable, on a <strong>de</strong>s zones d’activités qui ne sont<br />

<strong>de</strong>sservies que par la route. »


11<br />

Du coup, je pose la question. En rappelant la difficulté pour nous <strong>de</strong> ne pas nous mêler <strong>de</strong>s<br />

projets.<br />

Monsieur KASZYNSKI.- Frédérique BRIQUET va vous éclairer.<br />

Madame BRIQUET.- L’idée est quand même <strong>de</strong> conserver une emprise pour le passage<br />

d’un transport en commun en site propre qui est à l’étu<strong>de</strong> aujourd’hui et qui, au départ,<br />

avait vocation à avoir une station terminus quasiment sur le site <strong>de</strong> Plastic Omnium qui<br />

pourrait être prolongée dans la partie sud, donc sur les quartiers ANRU. C’est l’idée.<br />

Comme il y a <strong>de</strong> la largeur, il s’agirait aussi <strong>de</strong> récupérer un peu d’espace pour faire <strong>du</strong><br />

logement <strong>de</strong> chaque côté.<br />

Monsieur CARON.- Donc, c’est parfait.<br />

C’est le lieu pour poser les questions parce que souvent les questions <strong>de</strong> friches peuvent<br />

toucher <strong>de</strong>s friches ferroviaires ou <strong>de</strong>s anciens délaissés. Si nous accompagnions un<br />

mouvement irréversible, cela ne serait pas logique.<br />

J’attire votre attention, juste pour l’anecdote, sur la fiche <strong>de</strong> Flines-lez-Raches. Il y a une<br />

image extraordinaire que vous avez peut-être vue dans La Voix <strong>du</strong> Nord <strong>de</strong> cette météorite<br />

gigantesque qui est tombée et dont on voit là <strong>de</strong> façon limpi<strong>de</strong> la Mer <strong>de</strong> Flines. C’est Alain<br />

VILLAIN qui fait tout un travail là-<strong>de</strong>ssus. C’est pour l’anecdote mais je n’ai jamais vu une<br />

photo aussi belle <strong>de</strong> l’impact <strong>de</strong> cette météorite.<br />

Cela étant, je suis perturbé par <strong>de</strong>ux dossiers, celui <strong>de</strong> Liévin, rue Marius Thilly, et celui <strong>de</strong><br />

Flines-lez-Raches, Les Maresquez.<br />

D’un côté, il y a 14 hectares, <strong>de</strong> l’autre côté, il y a 20 hectares. J’ai quand même <strong>du</strong> mal à<br />

considérer que c’est <strong>du</strong> renouvellement urbain.<br />

Que ces opérations soient intéressantes, certainement.<br />

Ce qui me gêne, je pose la question parce que je n’ai plus moi-même très clairement toutes<br />

les modalités en tête, je n’ai pas envie d’embêter le maire <strong>de</strong> Liévin, bien enten<strong>du</strong>. Les<br />

terres ne sont pas d’excellente qualité, c’est bien situé à côté <strong>de</strong> la voie ferrée, c’est donc<br />

intelligent <strong>de</strong> construire à côté d’une gare, là-<strong>de</strong>ssus, je n’ai pas d’états d’âme.<br />

Mais est-ce qu’il faut que nous nous mobilisions au titre <strong>du</strong> renouvellement urbain quand<br />

on fait 20 hectares dans <strong>de</strong>s zones agricoles ?<br />

Est-ce qu’il faut que nous nous mobilisions à Flines-lez-Raches sur 14 hectares ?<br />

Autant il y a beaucoup <strong>de</strong> dossiers où nous sommes vraiment… où on a vu <strong>de</strong>s arrières <strong>de</strong><br />

maisons, etc…<br />

Je ne dis pas que ces dossiers ne doivent pas exister, ce n’est pas ce que je dis. La question<br />

que je pose est <strong>de</strong> savoir si l’EPF est légitime à faire <strong>du</strong> portage foncier dans <strong>de</strong>s opérations<br />

finalement d’aménagement.<br />

Monsieur KASZYNSKI.- J’espère que les opérations portées par l’EPF débouchent sur <strong>de</strong>s<br />

opérations d’aménagement et <strong>de</strong>s investissements <strong>de</strong> promoteurs publics ou privés.<br />

On s’intéresse beaucoup à ce qu’on achète, en fait, ce qui est important c’est ce qu’on va<br />

vendre, à quel moment, pour qui et pour quel projet.<br />

C’est un point sur lequel on reviendra puisqu’on commence à avoir un peu d’épaisseur sur<br />

cet aspect.


12<br />

Les dossiers ne sont pas tout à fait parallèles.<br />

Sur Flines-lez-Raches, Les Maresquez, il y a un engagement <strong>de</strong> la collectivité à réaliser <strong>du</strong><br />

logement locatif social, c’est-à-dire qu’on est dans le schéma où nous acceptons une<br />

intervention <strong>de</strong> l’établissement sur <strong>de</strong>s terrains agricoles, on aurait même pu le mettre en<br />

logement social sans parler <strong>de</strong> renouvellement puisque, dans l’axe 1, on a renouvellement<br />

urbain et logement social, quand on ne peut pas le faire en renouvellement urbain, c’est en<br />

logement social.<br />

Nous avons considéré que nous étions encore dans un cœur d’îlot. C’est la limite, il n’y a<br />

pas <strong>de</strong> friche au milieu. Il est vrai qu’on achète <strong>de</strong>s terrains agricoles mais il y a <strong>de</strong>ux<br />

justifications : le fait qu’on est quand même en intérieur d’îlot, comme la commune est très<br />

éten<strong>du</strong>e, le fait d’apporter <strong>de</strong> la <strong>de</strong>nsité est intéressant, et ensuite, il y a quand même<br />

l’engagement pris par la collectivité <strong>de</strong> faire <strong>du</strong> logement social.<br />

Monsieur CARON.- Combien <strong>de</strong> logements sociaux ?<br />

Monsieur KASZYNSKI.- Au moins 25% sur l’ensemble <strong>du</strong> site. C’est l’une <strong>de</strong>s raisons pour<br />

lesquelles nous l’avons inscrite.<br />

Monsieur CARON.- Flines-lez-Raches, c’est un secteur typique <strong>de</strong> périurbanisation. C’est à<br />

20-25 kilomètres <strong>de</strong> Lille. En rési<strong>de</strong>ntiel, cela part comme <strong>de</strong>s petits pains.<br />

Monsieur KASZYNSKI.- C’est bien le problème <strong>du</strong> maire <strong>de</strong> Flines qui souhaite que cela<br />

ne parte pas encore plus loin le long <strong>de</strong> ces sorties <strong>de</strong> voies, donc que la commune ne<br />

s’éten<strong>de</strong> pas plus, donc, recentrer sa population, et ensuite, gérer les équilibres <strong>de</strong> la<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> au niveau <strong>du</strong> logement. Cela veut dire que s’il laisse partir, il est sûr <strong>de</strong> bien<br />

vendre effectivement mais il n’aura pas <strong>de</strong> locatif social. C’est clair.<br />

C’est le paradoxe <strong>de</strong> ces questions <strong>de</strong> gestion <strong>du</strong> périurbain où, les parcs étant tellement<br />

déséquilibrés par l’accession à la propriété, il faut se battre pour réinjecter <strong>du</strong> locatif social<br />

pour permettre aux gens <strong>du</strong> secteur <strong>de</strong> rester ou à <strong>de</strong>s populations spécifiques, <strong>de</strong>s<br />

personnes âgées en particulier <strong>de</strong> rester.<br />

C’était pour le dossier <strong>de</strong> Flines. Cela pose la question <strong>de</strong> façon générale mais cela la<br />

renvoie aussi en application <strong>du</strong> SRADT sur la directive régionale d’aménagement <strong>du</strong><br />

territoire et <strong>de</strong> gestion <strong>du</strong> périurbain.<br />

Est-ce que gérer le périurbain c’est s’organiser pour interdire les extensions ?<br />

Ou alors, est-ce les accompagner pour qu’elles se passent à l’endroit le moins mauvais ou le<br />

meilleur en fonction <strong>de</strong> la configuration <strong>de</strong>s sites ?<br />

Quelle offre alternative, comme on l’a vu par exemple sur Bruay sur <strong>de</strong>s pôles d’échanges,<br />

sur <strong>de</strong>s secteurs urbains, développe-t-on pour éviter ou pour ralentir ce flux périphérique ?<br />

On est vraiment dans <strong>de</strong>s politiques urbaines.<br />

Je rappelle qu’on remet en place l’atelier <strong>de</strong>s méthodologies <strong>du</strong> foncier à partir <strong>de</strong> début<br />

mars et qu’on va se saisir à nouveau, avec nos partenaires, <strong>de</strong> ces questions-là.<br />

Notre programme sera aussi évalué au regard <strong>de</strong> ces enjeux.<br />

Monsieur CARON.- Si on prend la comparaison <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux, sur Liévin, on n’est pas dans <strong>du</strong><br />

périurbain, on est dans une ville <strong>de</strong>nse. A la limite, sur Liévin, je pense qu’il y a <strong>de</strong>s<br />

arguments propres à la ville qui peuvent relativement s’entendre, après tout, là, la mixité<br />

doit se faire dans l’autre sens.<br />

Mais, franchement, sur Flines, je suis extrêmement réservé.<br />

A ce moment-là, qu’est-ce qu’on va appeler extension ? Où s’arrête-t-on ?


13<br />

On est dans un secteur dont l’attractivité est maximale. J’ai été interpellé par une mission<br />

<strong>de</strong> la préfecture <strong>du</strong> Pas-<strong>de</strong>-Calais il n’y a pas longtemps, par Monsieur MATON que vous<br />

connaissez peut-être et qui doit être à la DDA, sur les 9 000 hectares qui disparaissent. Il<br />

disait avoir une mission là-<strong>de</strong>ssus.<br />

Ce sont effectivement <strong>de</strong>s questions, on ne retourne pas les villes sur elles-mêmes quand on<br />

construit sur ces 14 hectares <strong>de</strong> prairies.<br />

Monsieur KASZINSKI.- Les 4 000 ou 5 000 hectares retirés aujourd’hui à l’agriculture<br />

pour la construction, c’est souvent sur un parcellaire qui n’a pas été pro<strong>du</strong>it, c’est un<br />

parcellaire « donné », c’est-à-dire tel qu’il résulte <strong>de</strong> l’état <strong>de</strong>s propriétés existantes. Ce sont<br />

souvent <strong>de</strong>s parcelles qui <strong>du</strong> coup font 2 000, 3 000, parfois 4 000m².<br />

L’intérêt d’une opération <strong>de</strong> ce type-là c’est <strong>de</strong> pouvoir offrir <strong>de</strong>s parcelles <strong>de</strong> 500 ou <strong>de</strong><br />

800 m² qui peuvent économiser trois fois leur équivalent en périurbanisation non contrôlée.<br />

La question qui est posée est vraiment une question <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> l’alternative à l’offre. On<br />

est sur <strong>de</strong>s logiques <strong>de</strong> marché que même les collectivités ont <strong>du</strong> mal à contrôler, elles les<br />

subissent, et la seule façon est soit <strong>de</strong> verrouiller les PLU…<br />

Monsieur CARON.- Là, il y a un POS ou un PLU.<br />

Que dit le SCOT ?<br />

Monsieur KASZYNSKI.- Si on intervient c’est qu’on est conforme au PLU, c’est que<br />

Monsieur le maire a décidé <strong>de</strong> mettre cela en zones d’extension, on les appelle maintenant<br />

NAU, à urbaniser. Sinon, on n’intervient pas.<br />

Monsieur FLAJOLET.- Un mot simplement parce que je vais être obligé <strong>de</strong> vous quitter.<br />

Je crois qu’on <strong>de</strong>vrait intro<strong>du</strong>ire un critère supplémentaire qui est celui <strong>de</strong> la<br />

reconfiguration <strong>de</strong>s espaces dégradés, que ce soit dans les petites ou dans les gran<strong>de</strong>s<br />

communes parce qu’on a trop souvent encore, me semble-t-il, moi qui vais à peu près<br />

partout dans le Pas-<strong>de</strong>-Calais, une extension périphérique sans le souci réel <strong>de</strong> la<br />

requalification à l’intérieur, en cœur <strong>de</strong> ville.<br />

Est-ce que ces 14 hectares correspon<strong>de</strong>nt à un effort <strong>de</strong> requalification interne avant <strong>de</strong><br />

vouloir l’extension ?<br />

Ou bien est-ce qu’on fait l’extension en disant « Comme cela coûte cher et que c’est<br />

embêtant, on laisse tout en l’état » ?<br />

Monsieur KASZYNSKI.- Je me permets d’illustrer votre propos.<br />

Très précisément sur ce site, vous voyez que sur la carte intérieure il y a un petit périmètre<br />

qui s’appelle ancien couvent <strong>de</strong>s Bénédictines. La première réaction <strong>de</strong> Monsieur le maire<br />

était <strong>de</strong> nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r d’acheter le couvent <strong>de</strong>s Bénédictines dans la perspective d’une<br />

opération <strong>de</strong> recyclage. Il avait là un gisement d’espaces, je ne dis pas dégradés mais<br />

susceptibles d’être recyclés.<br />

De même que l’opération rue <strong>du</strong> Moulin et rue <strong>du</strong> 11 novembre, il nous a déjà proposé<br />

avant <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> recyclage.<br />

Là, il nous propose une opération d’extension interne urbaine.<br />

S’il nous l’avait présentée dans l’autre sens, on aurait pu se poser la question.<br />

Cela étant, je maintiens que <strong>de</strong>s règles que nous avons adoptées dans notre PPI sur<br />

l’intervention au profit <strong>du</strong> logement social nous n’avons pas exclu, et nous avons <strong>de</strong>s<br />

exemples dans le Boulonnais, d’opérations en extension sur terrains agricoles à partir <strong>du</strong><br />

moment où ils étaient classés dans les PLU en zones d’extension urbaine.


14<br />

L’objectif <strong>du</strong> logement prenant le pas, dans ce cas-là, sur l’objectif <strong>de</strong> renouvellement. Pour<br />

être bien clair. C’est ce qu’on a adopté.<br />

Pour notre prochain conseil d’administration, je peux vous présenter ce que représente ce<br />

genre d’opérations dans la structure <strong>de</strong>s opérations que nous portons, à la fois en termes<br />

d’hectares et en termes d’engagements financiers.<br />

Il se trouve que, comme ce sont <strong>de</strong>s terrains agricoles, on les achète moins cher qu’une<br />

friche.<br />

Monsieur CARON.- Flines, 14 hectares, ce n’est pas dramatique, mais ma crainte, comme<br />

tous les acteurs disent aujourd’hui que la lutte contre la périurbanisation est une lutte<br />

prioritaire, que c’est extrêmement difficile à contrôler, comme nous le savons tous, je ne<br />

voudrais pas que l’établissement soit un <strong>de</strong>s éléments moteurs, bien qu’ayant <strong>de</strong>s grands<br />

principes.<br />

En même temps, j’entends que, effectivement, si cela part à un promoteur privé, <strong>de</strong> toute<br />

façon, ce ne sera pas contrôlable, cela renvoie donc plutôt aux SCOT, aux côtés plus<br />

anguleux <strong>de</strong>s SCOT qui pour l’instant sont quand même extrêmement accompagnateurs,<br />

plus que volontaristes ; c’est une discussion à avoir avec les ingénieries <strong>de</strong> SCOT et<br />

l’ensemble <strong>de</strong>s partenaires chargés <strong>de</strong> les approuver, mais c’est quand même une question.<br />

Conseil d’administration après conseil d’administration, on voit passer <strong>de</strong>s opérations dont<br />

on dit toujours qu’elles sont limites et je ne sais pas comment faire… peut-être faudra-t-il<br />

un jour faire un cahier <strong>de</strong>s charges.<br />

Monsieur KASZYNSKI.- Je me permets d’être précis, celle-ci n’est pas limite, elle est<br />

parfaitement conforme à ce qu’on a adopté. Il y a 25% <strong>de</strong> logements sociaux, c’est bien<br />

l’enjeu <strong>de</strong> ces opérations en périurbain. Si vous les laissez partir, même configurées comme<br />

elles le sont, elles contribuent à aménager la commune. Si je faisais la comparaison avec<br />

Marquise, on n’est pas loin, l’îlot est plus petit mais on est dans la même logique.<br />

En revanche, vous n’intervenez plus sur la sociologie souhaitée par la collectivité.<br />

C’est bien cet objectif-là, dont je rappelle qu’il a été formulé très précisément dans<br />

l’article L 321 qui régit nos établissements et qui a été modifié par la loi <strong>de</strong> cohésion sociale,<br />

c’est l’une <strong>de</strong>s priorités qu’il nous est <strong>de</strong>mandé d’exercer, c’est-à-dire accompagner les<br />

collectivités pour la pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> foncier pour le logement et notamment le logement<br />

locatif social.<br />

C’est à ce titre-là que nous vous proposons, c’est vous qui déci<strong>de</strong>z, d’accompagner<br />

notamment la commune <strong>de</strong> Flines-lez-Raches sur ce dossier.<br />

Madame BRIQUET.- On s’inscrit aussi dans les objectifs <strong>du</strong> PLH.<br />

Monsieur KASZYNSKI.- Oui, il y a un PLH approuvé.<br />

Monsieur HERBERT.- Par rapport à la consommation <strong>du</strong> foncier, sujet qui a été évoqué<br />

tout à l’heure avec l’étu<strong>de</strong> qui serait proposée à un responsable <strong>de</strong> la DDA sur Arras.<br />

Je m’en entretenais avec Madame BRIQUET tout à l’heure quand je me suis fait attendre<br />

quelques instants. Finalement, il faudrait être certain qu’on parte bien toujours sur <strong>de</strong>s<br />

bases d’analyses rigoureuses et i<strong>de</strong>ntiques.<br />

Pour mon compte personnel, une étu<strong>de</strong> vient d’être menée sur la transmission <strong>de</strong>s<br />

exploitations agricoles sur le territoire. On annonce, en début d’étu<strong>de</strong>, qu’il y a<br />

1 100 hectares qui ont disparu, qui ont été per<strong>du</strong>s par l’agriculture entre 2000 et 2007. Cela


15<br />

me paraît assez monstrueux et on n’arrive pas à m’en apporter la démonstration, cela est<br />

même paru dans la presse.<br />

Il faut que l’on soit vigilant pour avoir un discours qui, au départ, s’appuie sur <strong>de</strong>s éléments<br />

soli<strong>de</strong>s et reconnus.<br />

Je sais que l’activité carrières peut être consommatrice d’espace mais pas à ce point-là sur<br />

les sept <strong>de</strong>rnières années.<br />

Monsieur KASZYNSKI.- A l’appui <strong>de</strong> votre propos, en fait, ce qui est souvent appréhendé<br />

dans ce genre d’étu<strong>de</strong> c’est la disparition <strong>de</strong> SAU, <strong>de</strong> surfaces agricoles utiles, mais ce n’est<br />

pas obligatoirement <strong>de</strong> l’anthropisation, c’est-à-dire qu’il y a <strong>de</strong>s gens qui achètent <strong>du</strong><br />

terrain, <strong>de</strong>s prairies, qui ont envie d’être propriétaires, d’y mettre <strong>de</strong>s moutons ou <strong>de</strong>s<br />

chevaux, qui trouvent cela sympathique. Cela sort <strong>de</strong> la sphère <strong>de</strong> la pro<strong>du</strong>ction agricole<br />

mais cela reste quand même dans la sphère <strong>de</strong>s aménités loisirs.<br />

Monsieur HERBERT.- La seule justification que j’ai essayé d’obtenir c’est que, d’un côté, il<br />

y a le recensement général <strong>de</strong> l’agricole, après on a un résultat donné par la MSA et on fait<br />

la différence entre les <strong>de</strong>ux.<br />

Monsieur FLAJOLET.- A l’avenir, il faudrait qu’on ait au moins trois éléments comparatifs<br />

dans cette affaire.<br />

Le premier, ce sont les aménités, le type qui reprend son hectare pour mettre ses moutons,<br />

pour mettre <strong>de</strong>s arbres ou pour faire <strong>de</strong> la pro<strong>du</strong>ction biologique. Cela représente plus<br />

qu’on ne le pense et je le vois dans mon territoire rural.<br />

La <strong>de</strong>uxième chose c’est l’extension <strong>de</strong>s villes. Là, on est en plein dans l’extension <strong>de</strong>s villes.<br />

La troisième chose, ce sont les réserves dans les PLU qui sont préparées par les maires, où<br />

la terre reste agricole mais à <strong>de</strong>stination, dix ans, vingt ans, trente ans, pour autre chose.<br />

Je prends un exemple dans mon secteur, la ville <strong>de</strong> Lillers a dans son nouveau PLU installé<br />

140 hectares <strong>de</strong> zone in<strong>du</strong>strielle et, pour l’instant, il y a 0 hectare, mais il y a 140 hectares<br />

pour les cinquante ans à venir.<br />

Tout cela fait qu’on parle avec <strong>de</strong>s chiffres qui ne recouvrent que <strong>de</strong>s réalités actuelles ou à<br />

venir, sans analyser à l’intérieur les tiroirs <strong>de</strong> cet ensemble.<br />

Martial HERBERT a raison, on <strong>de</strong>vrait <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r quelque chose d’un peu plus objectif<br />

pour pouvoir réfléchir un peu mieux.<br />

Monsieur CARON.- C’est tout. Je pointe cela parce que je pense qu’il faut quand même<br />

qu’on ait <strong>de</strong>s discussions sur les sujets où la vérité n’est pas complètement écrite. On ne sait<br />

pas comment cela va faire qu’à terme on ira ou pas dans le bon sens.<br />

Quand vous nous présentez les fiches, je souhaiterais que vous nous fassiez un petit écho<br />

<strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> SCOT ou <strong>de</strong> PLH parce que c’est quand même <strong>de</strong> nature à ai<strong>de</strong>r le conseil<br />

d’administration à positionner un argumentaire.<br />

(Monsieur FLAJOLET s’apprête à partir)<br />

Monsieur KASZYNSKI.- Excusez-moi, il y a trois délibérations techniques.<br />

Monsieur CARON.- Il n’y a pas d’avis contraires pour le vote <strong>de</strong> ces quinze délibérations ?<br />

(non)<br />

Monsieur FLAJOLET.- Non, mais je partage les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> précisions.


16<br />

Monsieur CARON.- Ce serait bien, à chaque fois qu’on a <strong>de</strong>s opérations un peu tangentes<br />

comme celles-là, que l’on puisse avoir les argumentaires <strong>de</strong> la collectivité référencés par<br />

rapport à <strong>de</strong>s documents cadres parce que, après, l’interprétation <strong>du</strong> SCOT peut être à<br />

géométrie variable.<br />

Ce serait au moins <strong>de</strong> nature à ce que l’on vérifie ici la cohérence par rapport aux projets<br />

<strong>de</strong> territoires.<br />

3. LA REHABILITATION DE SITES<br />

Monsieur KASZYNSKI.- Au niveau technique, pour vous libérer dans les meilleurs délais,<br />

nous n’avons que trois dossiers.<br />

Saint-Martin-Boulogne – Quartier Bréquerecque sud – site CVP<br />

Il s’agit d’engager une opération <strong>de</strong> démolition <strong>du</strong> site pour un montant estimé à<br />

228 000 euros.<br />

Carvin – Ilot Amora – Réévaluation <strong>du</strong> montant <strong>de</strong> l’opération<br />

Il y a un surcoût suite à un certain nombre <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong> préservation que nous sommes<br />

obligés <strong>de</strong> prendre vis-à-vis <strong>de</strong>s mitoyennetés.<br />

Bailleul – site Cabanon – Modification <strong>du</strong> plan <strong>de</strong> financement<br />

Juste une petite modification dans le plan <strong>de</strong> financement où la ville s’engageant dans une<br />

démarche haute qualité environnementale nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’augmenter notre participation<br />

financière <strong>de</strong> 10%, on passe donc à 70%.<br />

Voilà les trois dossiers techniques qui vous sont soumis pour lesquels j’ai votre accord.<br />

Monsieur CARON.- Dans les questions diverses, nous avons vu la question <strong>de</strong> la<br />

modification <strong>du</strong> décret.<br />

Il n’y en avait pas d’autres ?<br />

Monsieur KASZYNSKI.- Pas à ma connaissance.<br />

Monsieur CARON.- Pas <strong>de</strong> questions diverses <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s membres <strong>du</strong> bureau ? (non)<br />

Je vais donc clôturer ce bureau.<br />

Je vous remercie.<br />

M. CARON lève la séance à 10 h 40.

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