Télécharger - Syndicat professionnel des ingénieurs d'Hydro-Québec

Carole Leroux, ing.
Présidente
David Dolan, ing.
1 er vice-président
Dans un récent numéro de L’Écho, nous avons abordé
le thème de la valorisation de l’ingénieur et nous nous
sommes engagés à faire valoriser la profession
d’ingénieur et améliorer la perception du public à
notre égard en faisant connaître les réalisations des
ingénieurs et leur expertise.
Nous devons également regagner notre rôle
traditionnel de leader au sein d’Hydro-Québec et
assumer un rôle de leader dans la société civile.
Hydro-Québec est le fleuron de l’industrie québécoise
et la grande fierté de tous les Québécois. Cette
grande entreprise fut bâtie par les ingénieurs au fil
des années. Ces ingénieurs visionnaires ont choisi la
voie de l’énergie renouvelable et aujourd’hui tous les
citoyens du Québec en tirent profit.
Dans les médias, on a parlé dernièrement de la
privatisation du réseau de transport d’Hydro-Québec.
En 1963, on a nationalisé les réseaux de transport
privés, qualifiés de « broche à foin » par M. René
Lévesque. Le système de tarification de l’époque était
inéquitable et selon M. René Lévesque, s’apparentait
à la « nationalisation de pertes » des entreprises
privées étrangères et à « une perte des profits » pour
les Québécois, les profits coulant souvent à l’extérieur
du Québec.
L’idée de privatiser Hydro-Québec est rétrograde et
dépassée. Il faut assurer qu’Hydro-Québec demeure
la propriété de la collectivité québécoise et au service
des intérêts de cette même collectivité.
Le Bureau privilégie sans réserve l’hydroélectricité,
une énergie renouvelable, la filière éolienne qui la
Charles Ouellet, ing.
2 e vice-président
complémente et le maintien du nucléaire pour
garantir une perspective à long terme. Un « apport »
plus important du domaine de l’efficacité énergétique
est également souhaitable.
Le développement de la filière éolienne présente
certaines lacunes, par exemple, une part importante
des contrats en termes de puissance a été accordée
au consortium d’Électricité de France (EDF), une
société d’État française et NextEra Energie Canada,
une filiale de la Florida Power & Light Company est
dorénavant propriétaire des centrales éoliennes du
Mont-Copper et du Mont-Miller, situées à proximité
de Murdochville.
Dans le contexte énergétique du Québec, les énergies
fossiles comme le gaz de schiste sont à proscrire.
L’impact très néfaste sur l’environnement lors de
l’exploration et de l’exploitation se révèle (pollution
de l’air et de la nappe phréatique) progressivement.
L’empreinte carbonique de cette source d’énergie est
également très négative : le gaz de schiste ne doit
jamais remplacer l’hydroélectricité comme moyen de
chauffage! De plus, les profits de cette filière restent
très majoritairement entre les mains des entreprises
privées.
Il faut assumer notre rôle de leader au sein de
l’entreprise et continuer à développer notre expertise
et notre savoir-faire et les mettre au service de
l’entreprise et, par ricochet, au service de tous les
Québécois.
5
L’ É C H O FÉVRIER-MARS 2012
ÉDITORIAL
Au service des intérêts de la collectivité
Patrick Toner, ing.
Trésorier
Yvon Filion, ing.
Secrétaire
Le Bureau