TP1 - Organisation fonctionnelle du réflexe myotatique ... - svtCharlie
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<strong>TP1</strong> - <strong>Organisation</strong> <strong>fonctionnelle</strong> <strong>du</strong> <strong>réflexe</strong> <strong>myotatique</strong><br />
La percussion <strong>du</strong> tendon d’Achille en provoquant l'étirement <strong>du</strong> muscle, engendre une extension <strong>du</strong> pied, suite à une contraction musculaire brève.<br />
Cette réponse motrice involontaire, stéréotypée, prévisible, à une stimulation est un <strong>réflexe</strong>.<br />
Matériel disponible<br />
- Microscope et loupe binoculaire<br />
- Coupes de moelle épinière et ganglion rachidien, nerf<br />
- Logiciel bLexiques, informations sur les structures nerveuses et musculaires<br />
- Documents<br />
Document 1 : Structures intervenant dans un <strong>réflexe</strong><br />
La réalisation d'un <strong>réflexe</strong> simple suppose l'intervention de 3 types d'organes<br />
reliés par des nerfs.<br />
Au niveau cellulaire, le <strong>réflexe</strong> repose sur un réseau de neurones reliés par<br />
des synapses.<br />
Pour comprendre comment se réalise un <strong>réflexe</strong>, il faut donc :<br />
- identifier les organes mis en jeu et leur fonction<br />
- localiser et identifier les neurones <strong>du</strong> réseau et leur fonction<br />
- déterminer le sens de circulation des messages<br />
Document 2 : Observations cliniques<br />
La lésion accidentelle de la moelle épinière entraîne la paralysie des muscles<br />
innervés par les nerfs rachidiens situés en-dessous de la lésion.<br />
Une lésion de la moelle est située au niveau thoracique entraîne une<br />
paralysie de la partie inférieure <strong>du</strong> corps : la motricité volontaire est abolie.<br />
Cependant, les <strong>réflexe</strong>s des membres inférieurs sont conservés.<br />
Ressources<br />
Document 3 : Expériences de Magendie<br />
François Magendie (1784-1855), l'un des pionniers de la physiologie expérimentale en<br />
France, fut le premier à mettre en évidence le rôle des racines rachidiennes. Un extrait de son<br />
journal, publié en 1822, relate ses premières expérimentations chez le Chien.<br />
« Depuis longtemps, je désirais faire une expérience dans laquelle je couperais sur un animal<br />
les racines postérieures des nerfs qui naissent de la moelle épinière (...) J'eus alors sous les<br />
yeux les racines postérieures des paires lombaires et sacrées et, en les soulevant<br />
successivement avec les lames de petits ciseaux, je pus les couper d'un côté, la moelle<br />
restant intacte. J'ignorais quel serait le résultat de cette tentative (...) et j'observais l'animal ; je<br />
crus d'abord le membre correspondant aux nerfs coupés entièrement paralysé ; il était<br />
insensible aux piqûres et aux pressions les plus fortes ; il me paraissait immobile, mais<br />
bientôt, à ma grande surprise, je le vis se mouvoir d'une manière très apparente, bien que la<br />
sensibilité y fut toujours tout à fait éteinte. Une seconde, une troisième expérience me<br />
donnèrent exactement le même résultat (...) Il se présentait naturellement à l'esprit de couper<br />
les racines antérieures en laissant intactes les postérieures (...) Comme dans les expériences<br />
précédentes, je ne fis la section que d'un seul côté, afin d'avoir un terme de comparaison. On<br />
conçoit avec quelle surprise je suivis les effets de cette section. Ils ne furent point douteux : le<br />
membre était complètement immobile et flasque tandis qu'il conservait une sensibilité sans<br />
équivoque. Enfin, pour ne rien négliger, j'ai coupé à la fois les racines antérieures et<br />
postérieures : il y eut perte absolue de sentiment et de mouvement. »<br />
Document 4 : Dégénérescence wallérienne<br />
Lorsque le corps cellulaire d’un neurone<br />
est détruit, la fibre nerveuse dégénère<br />
totalement. Lorsque la fibre nerveuse est<br />
sectionnée, la partie distale, c’est à dire<br />
la partie qui est séparée <strong>du</strong> corps<br />
cellulaire, dégénère. C’est le phénomène<br />
de la dégénérescence wallérienne. Par<br />
contre la partie proximale, c’est à dire<br />
celle qui est restée en rapport avec le<br />
corps cellulaire, peut régénérer<br />
A partir des observations, des informations et des résultats expérimentaux, identifier les organes intervenant dans la réalisation <strong>du</strong> <strong>réflexe</strong> et reconstituer le réseau neuronal<br />
impliqué.<br />
NB. La réponse se fera sous forme d'un texte court et précis illustré de dessins d'observation. Le réseau neuronal sera représenté sur le fond de schéma fourni.
NB. Couleurs conventionnelles : voie sensitive en bleu, voie motrice en rouge.
CORRIGÉ<br />
Le fait que la motricité volontaire soit abolie en cas de section de la moelle et que les <strong>réflexe</strong>s de la zone innervée en dessous de la section soient conservés (doc.2) permet de<br />
conclure :<br />
- que le cerveau n'intervient pas dans le <strong>réflexe</strong><br />
- que la moelle épinière est le centre nerveux à l'origine <strong>du</strong> <strong>réflexe</strong><br />
Les observations microscopiques de la coupe de moelle et <strong>du</strong> ganglion rachidien, et les expériences de dégénérescence wallérienne (doc.4) montrent que les corps cellulaires<br />
des neurones impliqués sont situés dans la substance grise de la corne antérieure de la moelle et dans le ganglion rachidien. Dessin d'observation.<br />
Les sections effectuées par Magendie (doc.3) permettent de conclure que :<br />
- la voie sensitive passe par la racine postérieure et donc le ganglion rachidien<br />
- la voie motrice passe par la racine antérieure<br />
L'observation microscopique de la coupe d'un nerf montre qu'il est entièrement constitué de fibres nerveuses qui sont les prolongements des neurones. Dessin d'observation.<br />
Pour que le <strong>réflexe</strong> se réalise, il faut donc :<br />
- un récepteur sensoriel situé dans le muscle, c'est le fuseau neuro-musculaire<br />
- une voie afférente constituée par les prolongements <strong>du</strong> neurone sensoriel situé dans le ganglion rachidien<br />
- une synapse entre le neurone sensoriel et le neurone moteur situé dans la corne antérieure de la moelle<br />
- une voie efférente constituée par l'axone <strong>du</strong> motoneurone<br />
- un effecteur : fibres contractiles <strong>du</strong> muscle