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Union des Blessés de la Face et de la Tête<br />

91 e ANNÉE<br />

Les <strong>Gueules</strong> <strong>Cassées</strong><br />

Sourire Quand Même<br />

Association fondée en 1921 reconnue d’Utilité Publique décret du 25 février 1927<br />

Reportage :<br />

En immersion avec<br />

les pêcheurs plongeurs<br />

vietnamiens p.20<br />

NUMÉRO 322 MAI 2012


2<br />

Actualité P.4<br />

Visite de Marc La <strong>ne</strong>ur au Coudon<br />

Fondation P.6<br />

Thomas Lescot : parcours d’un chercheur dans l’âme<br />

Dossier<br />

Pro Patria<br />

et Humanitate<br />

P.10<br />

Sommaire<br />

Interview P.16<br />

Véronique de<br />

Tienda-Jouhet,<br />

avocat de l’UBTF :<br />

U<strong>ne</strong> femme de tête<br />

Culture P.28<br />

Gaspare Tagliacozzi Trigambe<br />

Le « chirurgien des miracles »<br />

En régions P.30<br />

Réunions régionales<br />

Car<strong>ne</strong>t P.36<br />

Reportage<br />

P.20<br />

En immersion<br />

avec<br />

les pêcheurs<br />

plongeurs<br />

vietnamiens<br />

À suivre<br />

P.26<br />

John de Heer<br />

« Je suis de<br />

nouveau utile »<br />

Souvenir P.34<br />

Gabriel Boissy,<br />

père de la fl amme sacrée<br />

sur la tombe du soldat inconnu<br />

À savoir P.40<br />

Lettre ouverte du docteur Bernard A. H. Dreyfus<br />

Directeur de la publication : Henri Denys de Bonnaventure. Rédacteurs en chef : Patrice Rézeau, André Matz<strong>ne</strong> .<br />

Conception et réalisation : In Fi<strong>ne</strong>. Administration : Union des Blessés de la Face et de la Tête « Les <strong>Gueules</strong> <strong>Cassées</strong> »<br />

- 20, rue d’Aguesseau, 75008 Paris - Tél. : 01 44 51 52 00 - Télécopie : 01 42 65 01 14 - e-mail : info@gueules-cassees. asso. fr - site : www. gueules-cassees.asso.fr.<br />

N° de Commission paritaire : 0315A 06453 - N° ISSN : 1162-3128. Impression : Tourai<strong>ne</strong> Rotos - 32, avenue Charles Bedaux, 37000 Tours. Crédits photos :<br />

UBFT - Jean-Michel Pontier – Jean-Éric Blatteau – Emmanuel Augusti<strong>ne</strong>..


Éditorial<br />

Henri Denys de Bonnaventure<br />

Président de l’Union des<br />

Blessés de la Face et de la Tête<br />

« Les <strong>Gueules</strong> <strong>Cassées</strong> »<br />

Plus que ja<strong>mais</strong> au service<br />

de nos membres…<br />

aujourd’hui comme demain<br />

Fiers de notre <strong>pas</strong>sé, engagés de toute notre é<strong>ne</strong>rgie dans le présent, nous continuons à préparer<br />

l’avenir, comme nos Anciens ont su le faire.<br />

À ce titre, nous avons la satisfaction de constater que, par arrêté du 16 mars publié au<br />

Journal of ciel du 28 mars dernier, les nouveaux statuts de notre fondation vien<strong>ne</strong>nt d’être<br />

validés par le Conseil d’État.<br />

Ce texte, adopté à l’unanimité par le conseil d’administration de la fondation, prévoit<br />

clairement que celle-ci peut apporter directement son aide aux person<strong>ne</strong>s blessées à la face<br />

ou à la tête qui remplissent les conditions d’admission à l’UBFT. Cette clause très importante<br />

répond parfaitement à notre priorité absolue de pérennisation de l’aide sociale à nos membres.<br />

Dans le même esprit, les associations du Comité d’Entente des Grands Invalides de Guerre,<br />

sous la signature de son secrétaire général, le président de l’Union des Aveugles de Guerre,<br />

ont adressé un courrier aux candidats à la présidence de la République, dans lequel elles<br />

insistent sur les domai<strong>ne</strong>s auxquels nous attachons u<strong>ne</strong> importance particulière :<br />

– Existence d’u<strong>ne</strong> autorité politique spéci quement chargée de traiter les problèmes des<br />

Anciens Combattants et Victimes de Guerre, et de veiller tout particulièrement au maintien<br />

de l’imprescriptible « droit à réparation », dans sa lettre comme dans son esprit.<br />

– Attribution d’un budget propre à ce ministère.<br />

– Respect absolu des dispositions du code des Pensions Militaires d’Invalidités et des Victimes<br />

de la Guerre, prenant en compte les progrès des techniques moder<strong>ne</strong>s, y compris et surtout<br />

pour les militaires actuels et à venir.<br />

– Pérennité :<br />

• de l’Of ce National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre (ONAC), institution<br />

remplissant de multiples missions sous la tutelle de l’autorité politique citée ci-dessus,<br />

• de l’Institution Nationale des Invalides (INI), dans ses deux composantes d’établissement<br />

hébergeant des grands blessés pensionnaires, et du centre médico-chirurgical assurant des<br />

soins médicaux et chirurgicaux au pro t, en priorité, des Anciens Combattants et Victimes<br />

de Guerre les plus dépendants.<br />

Il est de notre devoir de nous préoccuper du sort de nos futurs camarades ; nous nous<br />

y employons activement.<br />

Dans l’attente de vous rencontrer nombreux lors de notre assemblée générale et de vos<br />

réunions régionales, je vous adresse mes meilleures salutations.<br />

3


4<br />

Actualité<br />

Actualité<br />

Visite de Marc La <strong>ne</strong>ur au Coudon<br />

Le jeudi 16 février 2012, Marc<br />

Laf <strong>ne</strong>ur, secrétaire d’État auprès<br />

du ministre de la Défense et des<br />

Anciens combattants, s’est rendu à<br />

Toulon, dans le Var, pour visiter la Caisse<br />

nationale militaire de Sécurité sociale, ren-<br />

contrer les représentants des associations<br />

d’anciens combattants du Var, et inaugu-<br />

rer l’exposition itinérante « Les Opex ».<br />

C’est au sein de notre <strong>mais</strong>on du Coudon,<br />

à La Valette-du-Var, qu’était organisée la<br />

rencontre avec les anciens combattants,<br />

en présence des autorités civiles et mili-<br />

taires de la région.<br />

Notre président, Henri Denys de<br />

Rencontre avec<br />

u<strong>ne</strong> femme de terrain<br />

En septembre 2011, u<strong>ne</strong> équipe<br />

d’envoyés spéciaux de TF1 était<br />

aux côtés des soldats français<br />

dans la province de la Kapisa, en<br />

Afghanistan, au moment d’un accro-<br />

chage qui a coûté la vie à un soldat<br />

français et fait plusieurs blessés, dont<br />

Patricia Allemonière, grand reporter,<br />

elle-même blessée au visage.<br />

Souhaitant faire mieux que de consulter<br />

son blog, par ailleurs fort intéressant,<br />

nous l’avons invitée au siège de l’Union,<br />

pour la rencontrer et mieux connaître<br />

son parcours, ses analyses, ses opinions<br />

et ses « coups de gueule »… Nous<br />

n’avons <strong>pas</strong> été déçus !<br />

Bonnaventure, et le général Bertrand<br />

de Lapresle participaient à cette<br />

manifestation.<br />

« Chapeau bas », Madame, devant un tel<br />

engagement et un tel courage. Nous<br />

Au Coudon,<br />

le 16 février 2012.<br />

Patricia Allemonière et<br />

Henri Denys de Bonnaventure<br />

au siège de l’UBFT.<br />

serions honorés de vous inscrire en qua-<br />

lité de membre des <strong>Gueules</strong> <strong>Cassées</strong> !


Séminaire annuel des délégués<br />

régionaux à Moussy<br />

Comme chaque année, nos amis<br />

délégués ont le privilège de se<br />

réunir dans l’u<strong>ne</strong> de nos deux<br />

<strong>mais</strong>ons pour entendre, en avant-pre-<br />

mière, les informations concernant le<br />

bilan des activités de l’Union pendant<br />

l’année écoulée, les grandes orienta-<br />

tions et les projets initiés par le conseil<br />

d’administration des <strong>Gueules</strong> <strong>Cassées</strong>.<br />

C’est à Moussy qu’ils se sont retrouvés<br />

cette année, les 14, 15 et 16 mars, pour<br />

trois journées conviviales et studieuses,<br />

au cours desquelles ils ont pu échanger<br />

et communiquer.<br />

Rencontres Militaires<br />

Blessures et Sports 2012<br />

Dans le cadre du projet RMBS,<br />

« Rencontres Militaires Blessures et<br />

Sports », initié par la Cellule d’Aide<br />

aux Blessés de l’Armée de Terre (CABAT),<br />

c’est à Bourges que s’est tenu, du 2 au<br />

6 avril 2012, le premier volet de ce projet<br />

de rencontres sportives pluriannuelles.<br />

Pendant cinq jours, 20 blessés (dont<br />

17 en opérations en Afghanistan et<br />

6 <strong>Gueules</strong> <strong>Cassées</strong>) représentant les<br />

trois armées et le Service de Santé des<br />

Armées (SSA) se sont retrouvés au<br />

CREPS (Centre Régional d’Éducation<br />

Physique et Sportive) de Bourges, pour<br />

u<strong>ne</strong> semai<strong>ne</strong> de sport et de rencontres<br />

avec les partenaires de la réadaptation<br />

médicale, profession<strong>ne</strong>lle, sociale et<br />

psychologique.<br />

Un voyage de presse était organisé le<br />

5 avril afin de permettre aux journa-<br />

listes de rencontrer tous les acteurs de<br />

l’accompag<strong>ne</strong>ment des blessés.<br />

aux blessés (Terre, Air et Mari<strong>ne</strong>), le<br />

Service de Santé des Armées, médecins,<br />

et praticiens de la rééducation, l’Institu-<br />

tion Nationale des Invalides, au travers<br />

du Centre d’Études et de Recherche sur<br />

l’Appareillage des Handicapés (CERAH)<br />

et de son cercle sportif (CSINI), le Centre<br />

national des sports de la Défense et de<br />

nombreux et importants partenaires<br />

tels que l’Office National des Anciens<br />

Combattants, Les <strong>Gueules</strong> <strong>Cassées</strong>,<br />

Terre Fraternité, Solidarité Défense, la<br />

Fédération Maginot, les écoles militaires<br />

de Bourges, la base aérien<strong>ne</strong> d’Avord,<br />

un certain nombre de mutuelles et de<br />

grandes entreprises du secteur de la<br />

Défense.<br />

Georges Morin, administrateur des<br />

<strong>Gueules</strong> <strong>Cassées</strong> et président-fondateur<br />

du Cercle Sportif de l’Institution Nationale<br />

des Invalides, et Patrice Rézeau, directeur<br />

adjoint chargé de la vie associative,<br />

À Moussy,<br />

en mars 2012.<br />

Étaient présents les trois cellules d’aide représentaient Les <strong>Gueules</strong> <strong>Cassées</strong>.<br />

Blessé <strong>mais</strong> sportif !<br />

5


6<br />

Fondation<br />

Fondation<br />

De la Pitié-Salpêtrière<br />

à Saint-Antoi<strong>ne</strong> en <strong>pas</strong>sant<br />

par McGill<br />

Inter<strong>ne</strong> en a<strong>ne</strong>sthésie réanimation de<br />

2000 à 2007, le docteur Thomas Lescot<br />

développe, sous la direction du profes-<br />

seur Louis Puybasset, son responsable<br />

d’unité, u<strong>ne</strong> ré exion autour de la réani-<br />

mation <strong>ne</strong>urochirurgicale et du trauma-<br />

tisme crânien. Il suit parallèlement<br />

pendant trois ans, avec le soutien de la<br />

Fondation des <strong>Gueules</strong> <strong>Cassées</strong>, u<strong>ne</strong> for-<br />

mation universitaire de recherche et<br />

d’enseig<strong>ne</strong>ment dans ce domai<strong>ne</strong>, sanc-<br />

tionnée par un DEA, puis u<strong>ne</strong> thèse de<br />

sciences. « Ces trois années d’apprentis-<br />

Thomas Lescot :<br />

parcours<br />

d’un chercheur<br />

dans l’âme<br />

Appliquer à des patients en réanimation post-opératoire<br />

des méthodes initialement développées pour des<br />

traumatisés crâniens, tel est l’esprit des travaux menés<br />

à l’hôpital Saint-Antoi<strong>ne</strong>, à Paris, par le docteur<br />

Thomas Lescot, lauréat du prix 2010 de la Fondation<br />

des <strong>Gueules</strong> <strong>Cassées</strong>.<br />

sage scien ti que m’ont permis d’acquérir<br />

des méthodes de conduite de recherche<br />

transposables à d’autres sujets », se<br />

félicite-t-il.<br />

Lauréat du prix 2010 de la Fondation<br />

des <strong>Gueules</strong> <strong>Cassées</strong> pour ses travaux de<br />

recherche clinique et expérimentale rela-<br />

tifs au traumatisme crânien, le docteur<br />

Lescot part pour u<strong>ne</strong> année de recherche<br />

au Canada, plus précisément à l’univer-<br />

sité McGill de Montréal. De retour en<br />

France, il prend un poste de réanimateur<br />

à l’hôpital Saint-Antoi<strong>ne</strong>, au mois de<br />

novembre 2011, et entreprend le déve-<br />

loppement d’u<strong>ne</strong> nouvelle thématique de<br />

recherche en s’appuyant sur les résultats<br />

obtenus au cours des années précé-<br />

dentes. Celle-ci le conduit à appliquer à<br />

des patients non défaillants <strong>ne</strong>urolo-<br />

giques u<strong>ne</strong> approche de réanimation<br />

mise en œuvre en <strong>ne</strong>urologie, en parti-<br />

culier pour ce qui concer<strong>ne</strong> la sédation (1) ,<br />

l’analgésie (2) et le confort en réanimation.<br />

En effet, constate le docteur Lescot,<br />

« que ce soit à la suite d’un traumatisme<br />

crânien ou d’u<strong>ne</strong> intervention chirurgicale,<br />

la réanimation est u<strong>ne</strong> phase délicate<br />

pendant laquelle l’ensemble des para-<br />

mètres qui entourent l’acte thérapeutique<br />

proprement dit ont u<strong>ne</strong> incidence sur l’état<br />

du patient, y compris les soins tradition-<br />

<strong>ne</strong>llement considérés comme de confort ».


« Grâce aux <strong>Gueules</strong> <strong>Cassées</strong>,<br />

j’ai pu me dégager de<br />

mes obligations de praticien<br />

pour me concentrer sur<br />

la recherche scientifi que. »<br />

« On peut faire progresser les pratiques de sédation, d’analgésie<br />

et de confort en réanimation, de manière générale,<br />

en appliquant l’approche mise en œuvre en <strong>ne</strong>urologie. »<br />

De nouveaux domai<strong>ne</strong>s<br />

de recherche à défricher<br />

Même si le docteur Lescot <strong>ne</strong> traite plus<br />

de patients traumatisés crâniens ou vic-<br />

times d’hémorragies méningées, tout ce<br />

qu’il a précédemment appris dans le<br />

domai<strong>ne</strong> de la <strong>ne</strong>urochirurgie ou de la<br />

<strong>ne</strong>urotraumatologie lui est aujourd’hui<br />

utile dans le suivi de patients en réani-<br />

mation post-opératoire de chirurgie<br />

digestive lourde, par exemple à la suite<br />

d’u<strong>ne</strong> transplantation hépatique.<br />

« Beaucoup de progrès restent à réaliser<br />

dans le domai<strong>ne</strong> de l’amélioration du<br />

confort en réanimation, explique-t-il, car<br />

l’effort de recherche a principalement<br />

porté jusqu’à u<strong>ne</strong> période assez récente<br />

sur des paramètres jugés bien plus<br />

essentiels, comme l’état cardio-vasculaire<br />

d’un patient ou sa détresse respiratoire.<br />

Dans ces domai<strong>ne</strong>s, on est parvenu à<br />

maintenir plus de patients en vie qu’il y a<br />

20 ou 30 ans, notamment par le déve-<br />

loppement de nouveaux médicaments.<br />

C’est pourquoi les chercheurs s’inté-<br />

ressent aujourd’hui à d’autres probléma-<br />

tiques. » Car il est désor<strong>mais</strong> démontré<br />

que le confort du patient a u<strong>ne</strong> inci-<br />

dence non seulement sur la perception<br />

que celui-ci a de son séjour en hôpital,<br />

<strong>mais</strong> aussi sur sa survie même en réani-<br />

mation et sur le développement éven-<br />

tuel, notamment chez des patients âgés,<br />

de manifestations psychiatriques telles<br />

que les crises d’angoisse ou l’insomnie.<br />

7<br />

suite page 8


8<br />

Fondation<br />

C’est donc à un nouveau champ théra-<br />

peutique que s’ouvre la médeci<strong>ne</strong> de<br />

réanimation. Et si beaucoup de méca-<br />

nismes, notamment <strong>ne</strong>urologiques, sont<br />

encore loin d’être complètement éluci-<br />

dés, on remarque que le pronostic d’un<br />

patient s’améliore dès lors qu’il dispose<br />

de repères dans le temps, voit sa dou-<br />

leur prise en charge, se sent rassuré,<br />

n’est <strong>pas</strong> soumis au stress du bruit et<br />

béné cie d’u<strong>ne</strong> nutrition parfaitement<br />

adaptée à son état. « Il s’agit d’un enjeu<br />

majeur pour les dix ou vingt prochai<strong>ne</strong>s<br />

années, car il concer<strong>ne</strong> potentiellement<br />

tous les patients en réanimation : acci-<br />

dentés de la route, traumatisés crâniens,<br />

patients en phase post-opératoire, etc. »,<br />

soulig<strong>ne</strong> Thomas Lescot.<br />

Retour d’expérience<br />

De son année <strong>pas</strong>sée à l’université<br />

McGill de Montréal, le docteur Lescot<br />

retient bien sûr des différences dans<br />

l’organisation d’un service de réanima-<br />

tion, en France et au Canada : « Là-bas,<br />

ce type de service fonction<strong>ne</strong> avec moins<br />

de médecins, <strong>mais</strong> u<strong>ne</strong> implication beau-<br />

coup plus large de spécialités paramédi-<br />

cales telles que les nutritionnistes, les<br />

respiratoristes ou les kinésithérapeutes<br />

dans la prise en charge des patients,<br />

avec des résultats intéressants. » U<strong>ne</strong><br />

autre différence avec la France est l’ou-<br />

verture des services de réanimation aux<br />

familles des patients, sans horaires de<br />

visites, pratique qui améliore la commu-<br />

nication avec le person<strong>ne</strong>l hospitalier et<br />

béné cie à la prise en charge du patient.<br />

Mais pour le docteur Thomas Lescot, ce<br />

séjour outre-Atlantique a eu d’incontes-<br />

tables bénéfices indirects, parfois<br />

insoupçonnés. Pour un médecin habitué<br />

à partager ses journées entre différentes<br />

responsabilités – activités cliniques,<br />

gardes, recherche, enseig<strong>ne</strong>ment… –, u<strong>ne</strong><br />

année de mobilité à l’étranger permet de<br />

se dégager de toutes les obligations d’un<br />

praticien pour mieux se concentrer sur la<br />

recherche scienti que avec sérénité, en<br />

prenant son temps. « De telles conditions<br />

permettent un travail beaucoup plus pro-<br />

ductif, car un esprit réellement immergé<br />

dans la recherche intègre mieux les infor-<br />

mations qu’il reçoit et parvient à nourrir<br />

u<strong>ne</strong> réflexion plus fertile, plus inspirée,<br />

plaide le docteur Lescot. Ce sont là des<br />

bénéfices indirects – <strong>mais</strong> très impor-<br />

tants ! – d’u<strong>ne</strong> année que je quali erais de<br />

“suspendue”. C’est u<strong>ne</strong> véritable régénéra-<br />

tion de l’esprit qui m’a placé dans les meil-<br />

leures conditions pour reprendre des<br />

activités plurielles u<strong>ne</strong> fois de retour en


France. » Tout en menant de front ses<br />

obligations de médecin hospitalier, le<br />

docteur Lescot valorise ainsi ses résul-<br />

tats de recherche par la publication d’ar-<br />

ticles scientifiques dans des revues<br />

médicales internationales à comité de<br />

lecture.<br />

Penser la réanimation<br />

de demain<br />

Au travers des travaux menés par le<br />

docteur Thomas Lescot, Les <strong>Gueules</strong><br />

<strong>Cassées</strong> ont contribué à étendre à tout<br />

patient en réanimation les bienfaits<br />

d’u<strong>ne</strong> approche développée dans le<br />

cadre d’u<strong>ne</strong> recherche focalisée sur la<br />

traumatologie crânien<strong>ne</strong>. Mais au-delà,<br />

les progrès appelés à être réalisés<br />

demain grâce aux travaux en cours<br />

dans des domai<strong>ne</strong>s tels que les proto-<br />

coles d’adaptation de la sédation au<br />

patient par les in rmières, la réduction<br />

de la pollution sonore ou la nutrition en<br />

réanimation rendront un immense ser-<br />

vice à la médeci<strong>ne</strong> et contribueront à<br />

Un quotidien partagé entre<br />

activités cliniques, gardes,<br />

recherche et enseig<strong>ne</strong>ment.<br />

rendre le sourire à ceux qui, en réani-<br />

mation, attendent tout d’elle.<br />

JEAN-CHRISTOPHE HÉDOUIN<br />

(1) Utilisation de moyens, médicamenteux<br />

ou non, destinés à assurer le confort<br />

tant physique que psychique du patient<br />

et à faciliter les techniques de soins.<br />

(2) Interruption de la transmission vers le cerveau<br />

du signal de la douleur depuis u<strong>ne</strong> zo<strong>ne</strong> lésée.<br />

9


10<br />

Dossier<br />

Dossier<br />

Pro Patria<br />

et Humanitate (1)<br />

L’hôpital d’instruction des armées Alphonse Laveran dresse<br />

sa silhouette massive en plein cœur des quartiers nord<br />

de Marseille. Au cinquième étage, le service ATC – acronyme<br />

éloquent de « Axe, Tête, Cou ». En son sein, la spécialité<br />

de chirurgie maxillo-faciale, esthétique et réparatrice dirigée<br />

par le professeur Gaëtan Thiéry. Étonnante échappée dans<br />

le quotidien d’u<strong>ne</strong> équipe médicale d’exception.


Le professeur Gaëtan Thiéry<br />

dans son bureau,<br />

lieu érudit, à son image…<br />

La spécialité maxillo-faciale peut se<br />

prévaloir d’être l’un des eurons<br />

de la médeci<strong>ne</strong> militaire. Née de la<br />

stomatologie, elle a connu son premier<br />

essor avec la prise en charge des<br />

<strong>Gueules</strong> <strong>Cassées</strong> lors de la Grande<br />

Guerre, notamment sous l’impulsion des<br />

docteurs Morestin et Dufourmentel.<br />

Mais c’est le médecin général Gustave<br />

Gi<strong>ne</strong>stet qui lui conférera ses lettres de<br />

noblesse au lendemain du second<br />

con it mondial. Les quatre branches qui<br />

la composent – traumatologie, ortho-<br />

gnathie, cancérologie et chirurgie plas-<br />

tique – témoig<strong>ne</strong>nt de l’étendue de son<br />

champ d’action.<br />

Humanité profonde<br />

Cette variété et cette richesse consti-<br />

tuent tout l’intérêt du quotidien du pro-<br />

fesseur Thiéry. Il accueille visiteurs et<br />

malades dans son très singulier bureau,<br />

encombré de tableaux offerts par ses<br />

patients, de masques africains et d’es-<br />

tampes asiatiques rapportés de ses nom-<br />

breux voyages. On croirait presque<br />

pénétrer dans l’antre d’un ethnologue…<br />

« Voire d’un archéologue, plaisante son<br />

« Dans l’armée française, le toubib va<br />

aux blessés. Il reste proche de la troupe. »<br />

assistante, tant y retrouver un papier<br />

relève parfois de l’exploit. » Le lieu est à<br />

l’image de l’homme : érudit. Il invite à<br />

u<strong>ne</strong> forme de spiritualité, à u<strong>ne</strong> itiné-<br />

rance échevelée à travers l’histoire et<br />

les arts. À travers le monde également.<br />

Au fil de ses propos, le médecin<br />

convoque pêle-mêle littérature, lmo-<br />

graphie et philosophie. Il cite, au<br />

détour d’u<strong>ne</strong> phrase, le penseur<br />

Emmanuel Levinas, qui conceptualisa<br />

sa fameuse Épiphanie du visage, trace<br />

et révélation de l’Infini. Puis rebondit<br />

immédiatement sur u<strong>ne</strong> référence à<br />

un album de bande dessinée intitulé<br />

Ambulance 13 qui retrace l’épopée des<br />

bataillons in rmiers de 14-18. Un éclec-<br />

tisme souriant empreint d’humanité pro-<br />

11<br />

suite page 12


12<br />

Dossier<br />

fonde, comme en témoig<strong>ne</strong> d’ailleurs son<br />

engagement sans failles et sans fron-<br />

tières en faveur de causes caritatives<br />

(cf. encadré sur sa biographie express<br />

page 13).<br />

Alphonse Laveran<br />

(1845-1922)<br />

Médecin militaire, pionnier<br />

de la médeci<strong>ne</strong> tropicale.<br />

On lui doit la découverte,<br />

en 1880, du parasite<br />

protozoaire responsable du<br />

paludisme. Ses travaux<br />

lui ont valu de recevoir le prix<br />

Nobel de médeci<strong>ne</strong> en 1908.<br />

Ablation partielle du <strong>ne</strong>z suite à u<strong>ne</strong> tumeur cancéreuse.<br />

Variations sur un même thème<br />

Son équipe médicale se compose d’un<br />

médecin principal civil sous contrat, le<br />

docteur Brignol, et d’un médecin des<br />

armées, le capitai<strong>ne</strong> Haen, bientôt<br />

promu au grade de commandant. Sans<br />

oublier u<strong>ne</strong> jeu<strong>ne</strong> inter<strong>ne</strong> militaire,<br />

Sophie Laversan<strong>ne</strong>, présente pour u<strong>ne</strong><br />

formation de cinq ans en chirurgie<br />

générale puis maxillo-faciale. Leurs


j ournées sont comme leur spécialité :<br />

très variées. Les civils représentent<br />

l’écrasante majorité de leurs patients.<br />

Ils pratiquent beaucoup de chirurgie<br />

traumatologique, liée aux accidents de<br />

la route ou aux plaies par balles. Des<br />

blessures balistiques qui provien<strong>ne</strong>nt de<br />

tirs d’armes de plus en plus lourdes – de<br />

type Kalachnikov – dans le cadre de<br />

rixes de rue <strong>mais</strong> aussi de tentatives de<br />

suicide. La stomatologie pré-implantaire<br />

– ou de reconstitution osseuse – connaît<br />

également un fort développement,<br />

la France souffrant dans ce domai<strong>ne</strong><br />

d’un réel retard, notamment par rapport<br />

à l’Allemag<strong>ne</strong>. Troisième pilier : la cancé-<br />

rologie... Ablation, chimio ou radiothéra-<br />

pie éventuelle, puis reconstruction par<br />

lambeaux locaux ou à distance, ou par<br />

épithèse (2) en cas d’importante perte de<br />

substance. En n, la chirurgie esthétique<br />

« pure », cette chirurgie réparatrice des<br />

temps de paix, dixit le professeur Thiéry,<br />

qui juge fondamental de se tenir<br />

informé des dernières innovations et de<br />

la pratiquer régulièrement. Assez peu<br />

de blessés en provenance des théâtres<br />

d’opération dans ce bilan global. Le der-<br />

nier, rapatrié d’Afghanistan, souffrait<br />

d’u<strong>ne</strong> fracture de la mandibule.<br />

Au bloc<br />

Mais trêve de discours, son portable<br />

son<strong>ne</strong>. Il est appelé au bloc opératoire<br />

pour son deuxième patient de la jour-<br />

née : ablation partielle du <strong>ne</strong>z due à u<strong>ne</strong><br />

tumeur cancéreuse, doublée d’un curage<br />

ganglionnaire du cou. Dans le vestiaire,<br />

un médecin militaire marocain se pré-<br />

pare à le seconder. Basé à l’hôpital mili-<br />

taire de Rabat, il réalise un stage de six<br />

mois en France a n de se perfection<strong>ne</strong>r.<br />

U<strong>ne</strong> fructueuse coopération interar-<br />

mées qui touche de nombreuses natio-<br />

nalités. Un Togolais, appelé à devenir le<br />

premier spécialiste en chirurgie maxillo-<br />

faciale de son pays, suit un cursus iden-<br />

suite page 14<br />

PROFESSEUR GAËTAN THIÉRY<br />

Bio express<br />

Gaëtan Thiéry entre à l’école de santé militaire en 1985. Il e ectue son<br />

internat en 1992 et 1993 au Val-de-Grâce, avant de pratiquer trois ans<br />

de médeci<strong>ne</strong> générale aux 22 e et 99 e régiments d’infanterie de Lyon,<br />

puis au 45 e régiment de transmission de Montélimar. Après avoir réussi<br />

son concours d’internat en chirurgie maxillo-faciale et stomatologie,<br />

il est a ecté à l’hôpital Laveran de Marseille à compter de 1997.<br />

Titulaire d’u<strong>ne</strong> agrégation, nommé professeur en 2009, il délivre<br />

aujourd’hui cours et conférences à l’Institut de médeci<strong>ne</strong> tropicale<br />

du Pharo, au Val-de-Grâce et à l’Espace éthique méditerranéen.<br />

Les raisons de son engagement dans la spécialité ? La découverte<br />

en cinquième année de médeci<strong>ne</strong> d’u<strong>ne</strong> maladie fort peu connue,<br />

dénommée noma, sorte de gangrè<strong>ne</strong> foudroyante qui se développe<br />

dans la bouche et ravage les tissus du visage, en emportant des parties<br />

entières. Elle frappe majoritairement les enfants de 2 à 6 ans dénutris,<br />

entraî<strong>ne</strong> leur mort dans 80 % des cas et jette les survivants dans<br />

l’exclusion familiale et sociale la plus impitoyable. L’OMS s’est promis<br />

de l’éradiquer. Gaëtan Thiéry s’investit dans u<strong>ne</strong> ONG dénommée<br />

« Les enfants du noma », ce qui l’amè<strong>ne</strong> à voyager à travers le monde<br />

afi n d’opérer et de tenter de sauver ces enfants. Il est ainsi intervenu<br />

au Cambodge, au Vietnam, au Mali et au Burkina Faso.<br />

13


14<br />

Dossier<br />

tique. Idem pour un Béninois et un<br />

Afghan à Paris.<br />

Mais revenons à notre opéré : l’inter-<br />

vention s’est parfaitement déroulée.<br />

Après les séances de radiothérapie pré-<br />

vues dans les semai<strong>ne</strong>s qui s’ouvrent,<br />

u<strong>ne</strong> prothèse faciale lui sera apposée.<br />

D’énormes progrès ont été réalisés en la<br />

matière. Les épithèses implanto-stabili-<br />

sées par aimant ou boutons pression<br />

Les civils représentent la grande majorité des patients.<br />

ont remplacé les anciens systèmes de<br />

collage ou d’ajout d’artifice, du type<br />

fausses lu<strong>ne</strong>ttes. Texture, couleurs,<br />

nuances… U<strong>ne</strong> parfaite collaboration<br />

avec les prothésistes s’avère essentielle.<br />

« Ils accomplissent un véritable travail<br />

d’artiste. On les oublie souvent et c’est un<br />

grand tort », soulig<strong>ne</strong> Gaëtan Thiéry.<br />

Si la béance n’est <strong>pas</strong> trop importante,<br />

la reconstruction s’effectue par adjonc-<br />

tion de lambeaux micro-anastomosés<br />

avec suture des petits vaisseaux qui<br />

l’irriguent. « En 1914-1918, résume-t-il,<br />

il s’agissait de boucher un trou et de<br />

rendre leur fonctionnalité aux orga<strong>ne</strong>s<br />

atteints. Aujourd’hui, le but nal n’a <strong>pas</strong><br />

tellement changé. La différence majeure<br />

réside dans l’extraordinaire évolution des<br />

techniques mises en œuvre et dans l’invi-<br />

sibilité du résultat… »<br />

Le service ATC en bref…<br />

Le service ATC (Axe, Tête, Cou) de l’hôpital Laveran se compose d’un cadre<br />

de santé, d’un référent en soins, de huit infi rmières, de six aides-soignantes,<br />

de trois femmes de service, d’un agent d’accueil – la très souriante Mme Paoli –<br />

et d’u<strong>ne</strong> assistante administrative. Il fonction<strong>ne</strong> selon trois plages horaires :<br />

matin, après-midi et nuit. Un total de dix-huit lits dont trois en chambres<br />

particulières, auxquels il convient d’ajouter huit lits supplémentaires en chirurgie<br />

ambulatoire. Les quatre médecins partagent leur temps entre interventions<br />

et consultations – préopératoires le plus souvent – qui se tien<strong>ne</strong>nt plusieurs<br />

après-midi par semai<strong>ne</strong>. Sans oublier bien sûr les astreintes.


Le syndrome du voyageur<br />

À l’issue de cette opération, petite pause<br />

bien méritée au mess des of ciers. Le<br />

docteur Haen nous y rejoint. Il se pré-<br />

pare à partir à Kaboul en septembre<br />

prochain pour u<strong>ne</strong> période de trois<br />

mois. Il interviendra dans l’enceinte de<br />

l’hôpital militaire français, situé près de<br />

l’aéroport de la capitale afgha<strong>ne</strong>. Par<br />

tradition, les médecins militaires fran-<br />

çais sont au contact du front : ils<br />

« ramassent » et soig<strong>ne</strong>nt sur le terrain<br />

les hommes touchés. Le principe <strong>ne</strong><br />

varie guère : solide stabilisation in situ,<br />

puis rapatriement vers u<strong>ne</strong> base arrière<br />

ou vers l’Hexago<strong>ne</strong>. Les deux praticiens<br />

insistent sur ce point : « Dans l’armée<br />

française, le toubib va aux blessés. Il<br />

reste proche de la troupe, à tous points<br />

de vue. À l’inverse du système américain,<br />

où le blessé bénéficie d’u<strong>ne</strong> prise en<br />

charge plus légère sur place avant d’être<br />

évacué vers l’arrière où se trouve le pool<br />

médical. Et de conclure : Par dé nition,<br />

un médecin militaire est un voyageur.<br />

Notre métier <strong>ne</strong> peut se concevoir sans<br />

cette projection vers un ailleurs, quel qu’il<br />

soit. » Nouvelle son<strong>ne</strong>rie de portable :<br />

ils doivent déjà repartir. Le troisième<br />

patient est arrivé au bloc…<br />

ÉRIC DUMOULIN<br />

(1) Pour la Patrie et l’Humanité. Extrait<br />

de la devise de l’École de Santé des Armées.<br />

(2) Épithèse : prothèse faciale qui a<br />

pour fonction de couvrir et de remplacer<br />

u<strong>ne</strong> partie manquante et permet aux patients<br />

de retrouver l’harmonie du visage altéré.<br />

« Par défi nition, un médecin militaire<br />

est un voyageur. Notre métier <strong>ne</strong> peut<br />

se concevoir sans cette projection<br />

vers un ailleurs, quel qu’il soit. »<br />

Zoom : le service de santé des armées<br />

Le service de santé des armées a été institué par Louis XIV, par<br />

un édit de 1708 établissant les o ces de médecins et chirurgiens<br />

royaux. Il a pour vocation première d’assurer la prévention et le soin<br />

aux soldats et o ciers en opération, stationnés ou retraités.<br />

Il prend également en charge les anciens combattants et les familles<br />

de militaires. Il concourt au service public hospitalier en accueillant<br />

malades et blessés civils. Il joue enfi n un rôle important de recherche<br />

médicale et scientifi que et peut être appelé à exercer des missions<br />

humanitaires partout à travers le monde.<br />

15


16<br />

Interview<br />

Interview<br />

Véronique de Tienda-Jouhet :<br />

U<strong>ne</strong> femme de tête<br />

Maître Véronique de Tienda-Jouhet, avocat de l’UBFT, nous<br />

accueille dans son cabi<strong>ne</strong>t, aux rayonnages emplis d’ouvrages<br />

juridiques et de dossiers. Derrière ces piles de feuillets,<br />

de rapports et d’expertises, autant de destinées humai<strong>ne</strong>s<br />

tragiques et héroïques. Rencontre avec u<strong>ne</strong> « croisée »<br />

de la défense des pensionnés militaires. Entretien.<br />

Comment êtes-vous devenue<br />

l’avocat conseil de l’UBFT ?<br />

Comme très souvent dans la vie, presque<br />

par hasard ! Voici u<strong>ne</strong> quinzai<strong>ne</strong> d’an-<br />

nées, à l’issue d’u<strong>ne</strong> intervention pour<br />

Les <strong>Gueules</strong> <strong>Cassées</strong> lors d’un conten-<br />

tieux de droit commercial, j’ai été<br />

contactée par le secrétaire général de<br />

l’association pour prendre la suite de<br />

Maître Roland-Gosselin sur les dossiers<br />

de pensions militaires d’invalidité. U<strong>ne</strong><br />

découverte absolue qui m’a valu un<br />

été 1999 extrêmement studieux...<br />

J’ai retroussé mes manches et mes<br />

méninges afin de pénétrer ce droit très<br />

spécifique dont je n’avais ja<strong>mais</strong><br />

entendu parler au cours de mes années<br />

de faculté. Les outils à ma disposition :<br />

un code annoté non réédité depuis des<br />

décennies, u<strong>ne</strong> jurisprudence éparse,<br />

u<strong>ne</strong> dernière édition du Dalloz datant de<br />

1936. Depuis ces premiers <strong>pas</strong> hési-<br />

tants, beaucoup d’eau a coulé...<br />

Et l’Union m’a considérablement aidée à<br />

avancer sur les chemins escarpés de<br />

« J’ai été très tôt confrontée<br />

à la sou rance humai<strong>ne</strong>. J’ai donc<br />

suivi un cursus de juriste<br />

tout en m’intéressant à l’histoire. »<br />

cette matière si particulière et – ce qui<br />

doit être déploré – si con dentielle.<br />

Qu’est-ce qui vous a décidée<br />

à accepter de vous engager<br />

dans cette voie ?<br />

Fille de médecin et d’in rmière, je suis<br />

née et j’ai vécu toute mon enfance au<br />

Maroc. J’ai été très tôt confrontée à la<br />

souffrance humai<strong>ne</strong>, aux lépreux, aux<br />

tuberculeux… J’aurais d’ailleurs souhaité<br />

devenir clinicien<strong>ne</strong>, <strong>mais</strong> mes lacu<strong>ne</strong>s<br />

rédhibitoires dans les matières scienti-<br />

ques m’ont interdit l’accès à cette pro-<br />

fession. J’ai donc suivi un cursus de<br />

juriste tout en m’intéressant fortement<br />

à l’histoire. Mon engagement profes-<br />

sion<strong>ne</strong>l en faveur des <strong>Gueules</strong> <strong>Cassées</strong><br />

s’inscrit à la con uence de ces trois <strong>pas</strong>-<br />

sions : la médeci<strong>ne</strong>, l’histoire et le droit.<br />

Sans oublier l’humain, bien sûr ! U<strong>ne</strong><br />

approche inédite qui confère à mon tra-<br />

vail d’avocat u<strong>ne</strong> tout autre dimension,<br />

comme un supplément d’âme. Elle me<br />

permet de revisiter notre <strong>pas</strong>sé<br />

commun, de rencontrer des hommes et<br />

des femmes d’exception qui ont mis en<br />

péril leur intégrité physique dans des


U<strong>ne</strong> référence :<br />

un code annoté<br />

non réédité<br />

depuis plusieurs<br />

décennies.<br />

conditions souvent dramatiques. Je l’af-<br />

rme très simplement : j’aime profondé-<br />

ment ce milieu.<br />

<strong>Vous</strong> êtes donc devenue<br />

u<strong>ne</strong> spécialiste de ce droit<br />

si particulier ?<br />

Oui, effectivement. Pour autant, je <strong>ne</strong><br />

peux <strong>pas</strong>, au regard des règles de la pro-<br />

fession d’avocat à la Cour, me déclarer<br />

« spécialiste » de la matière car cette<br />

branche du droit <strong>ne</strong> fait <strong>pas</strong> partie des<br />

« mentions de spécialisation » reconnues.<br />

Un tel déni est presque incroyable, alors<br />

qu’elle touche plusieurs millions de per-<br />

son<strong>ne</strong>s en France. Cet état de fait est<br />

particulièrement révélateur – ou annon-<br />

ciateur… – du sort qui va lui être réser-<br />

vée, non <strong>pas</strong> dans des décennies, <strong>mais</strong><br />

dans les mois ou les années qui s’ouvrent.<br />

Car nos gouvernants ont amorcé un pro-<br />

cessus qui va l’engloutir, la dissoudre<br />

dans le droit du travail pour l’armée de<br />

métier ou dans celui de la Sécurité sociale<br />

pour les autres pensionnés. Sa refonte<br />

est d’ailleurs en cours. Elle a été con ée à<br />

u<strong>ne</strong> commission, sans que les principaux<br />

acteurs concernés n’y soient véritable-<br />

Très brève histoire<br />

du droit des pensions<br />

Le Code des Pensions a été<br />

rédigé au lendemain du premier<br />

confl it mondial. Il a donné<br />

naissance au Droit à Réparation,<br />

c’est-à-dire au devoir absolu<br />

de la République reconnaissante<br />

de prendre en charge toutes<br />

les conséquences des blessures<br />

reçues durant la guerre ou<br />

en service. Il a consacré<br />

le caractère spécifi que de ces<br />

atteintes à l’intégrité physique,<br />

en les di érenciant <strong>ne</strong>ttement<br />

des accidents de la route ou<br />

du travail par exemple. Il a été<br />

ensuite étendu aux victimes<br />

civiles de guerre, aux déportés,<br />

aux résistants, aux appelés<br />

du contingent, aux veuves,<br />

orphelins… Et bien sûr<br />

aux militaires de carrière.<br />

Pour plus de précisions :<br />

www. pensionsmilitaires.com<br />

ment associés. L’objectif ? Faire <strong>pas</strong>ser le<br />

Code d’un total de cinq livres à seulement<br />

deux. U<strong>ne</strong> démarche d’apparente simpli-<br />

cation qui cache en réalité un démem-<br />

brement quasi complet, u<strong>ne</strong> forme de<br />

« déshumanisation » de tous ces souf-<br />

frants qui se sont sacri és pour la nation.<br />

Dit encore plus clairement, on tente de<br />

rog<strong>ne</strong>r ce droit de bout en bout. Nous <strong>ne</strong><br />

parviendrons à le sauver qu’en unissant<br />

nos forces. Pour participer à cet effort<br />

partagé, j’ai ouvert à l’autom<strong>ne</strong> dernier<br />

un blog dédié (cf encadré ci-dessus).<br />

17<br />

suite page 18


18<br />

Interview<br />

Quel est votre quotidien<br />

d’avocat ?<br />

Je traite environ 200 dossiers par an et<br />

voyage énormément pour plaider à tra-<br />

vers tout l’Hexago<strong>ne</strong>. Je me suis amusée<br />

à compter mes déplacements d’audience<br />

au cours de l’année 2011 : 120 très<br />

exactement. Autant dire que je suis u<strong>ne</strong><br />

dèle abonnée de la SNCF ! U<strong>ne</strong> semai<strong>ne</strong><br />

type : le lundi à Colmar, le mardi à<br />

Ren<strong>ne</strong>s, le jeudi à Limoges… Je suis,<br />

d’u<strong>ne</strong> certai<strong>ne</strong> manière, devenue un<br />

chaînon de référence dans ce domai<strong>ne</strong><br />

juridique. Même si cela peut apparaître<br />

immodeste, je pense avoir contribué à<br />

l’uni er et à clari er la jurisprudence. Je<br />

tiens à soulig<strong>ne</strong>r à nouveau le rôle<br />

exception<strong>ne</strong>l de l’UBFT dans la défense<br />

des pensionnés et de leurs ayants droit :<br />

la prise en charge par ses soins de leurs<br />

frais d’avocat joue un rôle absolument<br />

décisif dans la menée des dossiers. Elle<br />

a indirectement permis de faire évoluer<br />

nombre de sujets : la décristallisation<br />

« Je tiens à soulig<strong>ne</strong>r<br />

à nouveau le rôle<br />

exception<strong>ne</strong>l de l’UBFT<br />

dans la défense des<br />

pensionnés et de leurs<br />

ayants droit : la prise en<br />

charge par ses soins<br />

de leurs frais d’avocat<br />

joue un rôle absolument<br />

décisif dans la menée<br />

des dossiers. »<br />

des pensions des soldats indigè<strong>ne</strong>s, le<br />

sort des supplétifs, les questions tou-<br />

chant à l’attribution de la retraite du<br />

combattant, les droits des veuves, des<br />

victimes des essais nucléaires ou de<br />

l’amiante…<br />

Un dernier mot : quels horizons<br />

et quelles espérances<br />

pour demain ?<br />

De nombreux chantiers sont ouverts.<br />

Nous devons veiller à ce qu’ils <strong>ne</strong> soient<br />

<strong>pas</strong> refermés d’un simple « clic ». Je<br />

forme donc le vœu d’œuvrer le plus<br />

longtemps possible en faveur de ces<br />

femmes et de ces hommes trop souvent<br />

oubliés de la République et d’avoir suf -<br />

samment d’é<strong>ne</strong>rgie pour don<strong>ne</strong>r à ce<br />

droit les moyens de rester vivant.<br />

PROPOS RECUEILLIS PAR<br />

ÉRIC DUMOULIN


BOUTIQUE<br />

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B O N D E C O M M A N D E (à découper ou à recopier)<br />

À renvoyer, accompagné de votre règlement par chèque à l’ordre de : l’agent comptable de l’ECPAD<br />

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Les Hôpitaux militaires 32 €<br />

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Les informations recueillies sont destinées à un usage inter<strong>ne</strong>.<br />

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métropolitai<strong>ne</strong> ; autres destinations, nous<br />

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GC 05/12<br />

Je souhaite recevoir gratuitement le catalogue 2012


20<br />

Reportage


Au Vietnam, de très nombreux<br />

pêcheurs utilisent la plongée au<br />

narghilé pour gag<strong>ne</strong>r leur vie<br />

en ramassant des holothuries, des<br />

coquillages et toutes sortes de poissons.<br />

Le plongeur a u<strong>ne</strong> durite (narghilé) dans<br />

la bouche qui lui apporte l’air comprimé<br />

par un petit compresseur couplé au<br />

moteur du bateau.<br />

En immersion avec<br />

les pêcheurs plongeurs<br />

vietnamiens<br />

Depuis 1998, l’AFEPS (Association Francopho<strong>ne</strong> d’Entraide<br />

et de Promotion des Sciences de la vie) développe au Vietnam<br />

un programme d’aide aux pêcheurs plongeurs. Les <strong>Gueules</strong><br />

<strong>Cassées</strong> apportent leur concours fi nancier à un programme<br />

de formation des plongeurs secouristes et des médecins<br />

formateurs. Reportage.<br />

Des plongées de plus<br />

en plus dangereuses<br />

Mais la raréfaction des prises les oblige<br />

à plonger de plus en plus profondément,<br />

de plus en plus longtemps et de plus en<br />

plus loin de leur village (deux jours de<br />

mer en moyen<strong>ne</strong>).<br />

Ce mode de pêche provoque u<strong>ne</strong> catas-<br />

trophe humai<strong>ne</strong> et écologique. Les plon-<br />

geurs sont victimes d’u<strong>ne</strong> forte mortalité<br />

et d’u<strong>ne</strong> forte morbidité. Des temps d’im-<br />

mersion trop longs et des remontées<br />

vers la surface trop rapides entraî<strong>ne</strong>nt<br />

un dégazage au niveau cérébral et<br />

médullaire responsable d’hémiplégie, de<br />

quadriplégie ou de mort avant même<br />

d’atteindre la surface.<br />

21<br />

suite page 22


22<br />

Reportage<br />

L’action de l’AFEPS a consisté, dans un<br />

premier temps, à former des médecins<br />

de gens de mer pour leur apprendre la<br />

prise en charge des accidents de plon-<br />

gée et pour inciter les hospitaliers à<br />

Formation théorique avec<br />

distribution de fi ches en vietnamien.<br />

« La raréfaction des prises oblige les pêcheurs à plonger<br />

plus profondément et plus longtemps. »<br />

À l’infi rmerie du village<br />

de Ninh Van : le docteur<br />

Pontier (AFEPS), l’infi rmier-chef<br />

Nguyen Dang Truyen et le<br />

docteur Nguyen, présidentfondateur<br />

de l’AFEPS.<br />

s’équiper de caissons de recompression.<br />

Dans un deuxième temps, elle a permis<br />

de former, en France, des médecins<br />

vietnamiens francopho<strong>ne</strong>s à la méde-<br />

ci<strong>ne</strong> subaquatique et hyperbare.<br />

En n, dans un troisième temps et grâce<br />

aux subventions de l’UBFT, l’AFEPS a<br />

initié un programme de formation de<br />

plongeurs secouristes et de médecins<br />

formateurs de plongeurs secouristes sur<br />

deux sites : le village de Ninh Van dans<br />

la province de Khanh Hoa et l’île de Ly<br />

Son dans la province de Quang Ngai.<br />

Dans cette dernière partie du pro-<br />

gramme l’AFEPS a pu former les plon-<br />

geurs secouristes :<br />

– À la prévention des accidents. Nos<br />

tables européen<strong>ne</strong>s sont trop restric-<br />

tives et incompatibles avec les objectifs<br />

de rentabilité des pêcheurs. Nous leur<br />

avons fourni des schémas de travail en<br />

plongée réduisant et espaçant les<br />

séjours au fond avec des remontées<br />

plus lentes. Ces conseils semblent avoir<br />

eu un impact positif se traduisant par<br />

u<strong>ne</strong> diminution des accidents.<br />

– À la prise en charge des accidents par<br />

la RTI (Recompression Thérapeutique<br />

par Immersion à l’oxygè<strong>ne</strong>).<br />

– Au secourisme adapté à la plongée et<br />

à la situation des marins embarqués.<br />

La RTI selon le protocole de Clipperton<br />

a été mise au point par des médecins<br />

militaires, Jean-Éric Blatteau et Jean-<br />

Michel Pontier, pour l’expédition de<br />

Jean-Louis Étien<strong>ne</strong> à Clipperton. Cette<br />

technique convient parfaitement à la<br />

situation des pêcheurs plongeurs.<br />

Ils se trouvent en effet le plus souvent<br />

totalement isolés d’un plateau technique<br />

hospitalier équipé d’un caisson de<br />

recompression. Il faut en moyen<strong>ne</strong> deux<br />

jours pour transporter l’accidenté dans<br />

un tel hôpital. Il faut donc utiliser u<strong>ne</strong><br />

méthode simple et des moyens embar-<br />

qués peu onéreux.


La méthode consiste à réimmerger l’ac-<br />

cidenté (s’il est conscient) pendant u<strong>ne</strong><br />

heure à 9 mètres en lui faisant respirer<br />

de l’oxygè<strong>ne</strong> au moyen d’un détendeur<br />

deuxième étage Nitrox. Il est maintenu à<br />

cette profondeur grâce à un harnais et<br />

avec l’aide d’un ou deux compagnons.<br />

La remontée s’effectue ensuite très len-<br />

tement (u<strong>ne</strong> minute par mètre). U<strong>ne</strong> ou<br />

deux autres séances de RTI peuvent<br />

être pratiquées si les sig<strong>ne</strong>s persistent<br />

ou réapparaissent. L’accidenté est<br />

ensuite dirigé vers l’hôpital le plus<br />

Le caisson chinois<br />

monoplace à l’oxygè<strong>ne</strong>.<br />

Départ pour<br />

u<strong>ne</strong> pêche noctur<strong>ne</strong>,<br />

durite en bouche,<br />

masque, ceinture<br />

de plomb et fi let.<br />

Formation au<br />

massage cardiaque.<br />

proche, en continuant à respirer de<br />

l’oxygè<strong>ne</strong> normobare.<br />

À chaque plongeur secouriste formé,<br />

l’AFEPS fournit le matériel nécessaire à<br />

l’application de la RTI : u<strong>ne</strong> bouteille<br />

d’oxygè<strong>ne</strong> (50 litres), un manodéten-<br />

deur, u<strong>ne</strong> durite de 15 mètres, un octo-<br />

pus nitrox et la con<strong>ne</strong>ctique nécessaire<br />

à cet assemblage.<br />

Des formations qui portent<br />

leurs fruits<br />

Grâce à l’aide de l’UBFT nous avons pu<br />

former deux douzai<strong>ne</strong>s de plongeurs<br />

secouristes sur les deux sites entre 2009<br />

et 2011. Les résultats sont importants<br />

puisque nous avons pu constater qu’il n’y<br />

avait plus eu de morts ni de paralysés<br />

sur les embarcations de plongeurs<br />

formés (chaque plongeur secouriste, en<br />

général chef de bateau, a la responsabi-<br />

lité de 10 à 12 pêcheurs plongeurs).<br />

Dans le village de Ninh Van, la forte soli-<br />

darité entre les pêcheurs plongeurs<br />

permet à la méthode d’être répandue,<br />

<strong>mais</strong> la demande en équipement et en<br />

formation complémentaire est encore<br />

active. Sur l’île de Ly Son, nous avons<br />

constaté que la solidarité était moins<br />

active car le nombre de pêcheurs plon-<br />

geurs est plus élevé et il existe, sans<br />

doute, u<strong>ne</strong> certai<strong>ne</strong> rivalité entre les vil-<br />

lages de l’île. La demande de formation<br />

reste importante.<br />

23<br />

suite page 24


24<br />

Il y a maintenant des formateurs vietna-<br />

miens capables de former des plongeurs<br />

secouristes et d’autres qui souhaitent<br />

encore notre aide pour poursuivre leur<br />

formation.<br />

En 2012, nous formerons de nouveau<br />

des plongeurs secouristes, tant dans le<br />

village de Ninh Van que sur l’île de Ly Son.<br />

Des médecins vietnamiens viendront<br />

ainsi poursuivre leur formation pour<br />

devenir à leur tour des formateurs.<br />

Début 2013, un bilan sera fait de notre<br />

action et un nouveau programme de<br />

travail sera établi en fonction des nan-<br />

cements possibles.<br />

Nous entreprenons dès 2012, en colla-<br />

boration avec d’autres ONG, la recon-<br />

version des pêcheurs plongeurs.<br />

L’ONG Plongeurs du Monde va former<br />

15 jeu<strong>ne</strong>s pêcheurs plongeurs du village<br />

de Ninh Van pour en faire des enca-<br />

drants de plongée récréative. Les plon-<br />

geurs ainsi formés devront protéger et<br />

entretenir l’environ<strong>ne</strong>ment sous-marin<br />

a n de pouvoir conduire des plongeurs<br />

récréatifs vietnamiens ou étrangers sur<br />

les plateaux coralliens qui entourent le<br />

village.<br />

Reportage<br />

L’AFEPS étudie avec des partenaires<br />

compétents la possibilité de développer<br />

l’élevage des holothuries a n de réim-<br />

planter u<strong>ne</strong> espèce locale très prisée du<br />

marché asiatique, la bêche-de-mer.<br />

Sans l’aide précieuse des <strong>Gueules</strong> <strong>Cassées</strong>,<br />

nous n’aurions <strong>pas</strong> pu <strong>pas</strong>ser à la phase<br />

pratique consistant à équiper les<br />

pêcheurs plongeurs en matériel de<br />

secourisme. Le bénévolat des membres<br />

de l’AFEPS <strong>ne</strong> suf t <strong>pas</strong> pour de tels pro-<br />

grammes et nous souhaiterions pouvoir<br />

établir un nouveau programme dès 2013.<br />

JEAN RUFFEZ<br />

1<br />

Au cours d’un exercice : le plongeur est remonté à bord.<br />

3<br />

Le matériel de recompression thérapeutique<br />

par immersion à l’oxygè<strong>ne</strong> (RTI).<br />

4<br />

Le masque et la ceinture sont mis en place.


Est-il conscient ? Oui. Il faut alors le faire boire et le préparer à la réimmersion.<br />

5<br />

La bouteille d’oxygè<strong>ne</strong> est ouverte, on met le détendeur octopus dans la bouche du plongeur.<br />

2<br />

25


26<br />

À suivre<br />

À suivre<br />

John de Heer<br />

« Je suis de<br />

nouveau utile »<br />

Soutenu par Les <strong>Gueules</strong> <strong>Cassées</strong>, ce soldat rescapé de la<br />

guerre de Yougoslavie a reconstruit sa vie après des années<br />

d’hospitalisation. Brancardier à l’Institution Nationale<br />

des Invalides, il est aujourd’hui au service des blessés. Parcours.<br />

Cheveux en brosse, blouse blanche,<br />

lu<strong>ne</strong>ttes cerclées de noir, John de<br />

Heer n’est <strong>pas</strong> très bavard quand<br />

il s’agit de raconter son histoire. Un sou-<br />

rire énigmatique aux lèvres, il <strong>pas</strong>se vite<br />

sur les détails. Son accident a eu lieu en<br />

2000, alors qu’il patrouillait avec son<br />

régiment dans u<strong>ne</strong> « petite ville<br />

de Croatie ». Le VAB (Véhicule de l’Avant<br />

Blindé) dans lequel il effectuait u<strong>ne</strong><br />

reconnaissance est « tombé au fond d’un<br />

ravin, en faisant des ton<strong>ne</strong>aux ».<br />

L’accident fait un mort et un blessé<br />

grave : lui. Rapatrié en Falcon 2000,<br />

John est aussitôt hospitalisé au<br />

Val-de-Grâce. Il y restera cinq mois,<br />

endormi à plusieurs reprises pour éviter<br />

u<strong>ne</strong> souffrance trop intense. « Je <strong>ne</strong> me<br />

souviens plus de cette période très claire-<br />

ment, dit John. J’ai été opéré un nombre<br />

incalculable de fois. » À son arrivée<br />

« Le soutien des <strong>Gueules</strong> <strong>Cassées</strong><br />

a été constant, j’ai<br />

trouvé là u<strong>ne</strong> seconde famille. »<br />

à l’Institution Nationale des Invalides,<br />

cinq mois plus tard, on le met en contact<br />

avec Les <strong>Gueules</strong> <strong>Cassées</strong>. « Leur soutien<br />

a été constant, af rme John. Aussi bien<br />

moral que nancier ou affectif. J’ai trouvé<br />

là u<strong>ne</strong> seconde famille. » À l’hôpital Saint-<br />

Joseph, le professeur Bellavoir – « Un<br />

grand homme ! » – s’occupe de la recons-<br />

truction de son visage. L’hospitalisation<br />

durera trois années complètes, sans<br />

compter l’année supplémentaire de réé-<br />

ducation, pendant laquelle John se rend<br />

trois à quatre fois par semai<strong>ne</strong> aux<br />

Invalides. En tout, quatre années entiè-<br />

rement consacrées à se remettre sur<br />

pied. Mais u<strong>ne</strong> fois redevenu valide, de<br />

nouvelles questions surgissent, inquié-<br />

tantes : que faire de sa vie quand, jeu<strong>ne</strong><br />

soldat tout juste âgé de trente ans, on<br />

sait que l’on <strong>ne</strong> retour<strong>ne</strong>ra <strong>pas</strong> sur le<br />

théâtre des opérations ?<br />

« Plus jeu<strong>ne</strong>, je n’avais <strong>pas</strong> fait d’études ;<br />

l’école <strong>ne</strong> m’intéressait <strong>pas</strong> », con e John.<br />

Reprendre la boulangerie, qu’il avait<br />

abandonnée pour entrer dans l’armée ?<br />

L’idée <strong>ne</strong> le tente <strong>pas</strong>. Il songe un<br />

moment à devenir jardinier pour travail-<br />

ler au Domai<strong>ne</strong> du Coudon des <strong>Gueules</strong><br />

<strong>Cassées</strong>. Le projet n’aboutit <strong>pas</strong>. Il hésite,<br />

il cherche. Traverse des moments de


désarroi. La solution se présente en<br />

octobre 2011 : « L’Institution Nationale<br />

des Invalides a décidé de créer un pool<br />

de brancardiers et on m’a proposé de<br />

rejoindre l’équipe. U<strong>ne</strong> chance. »<br />

Le travail est physique. Dès 8 h 30 le<br />

matin, son talkie-walkie à portée de<br />

main, John parcourt les couloirs et les<br />

services d’u<strong>ne</strong> institution qu’il connaît<br />

comme sa poche. « U<strong>ne</strong> fois collectées<br />

les prescriptions, nous allons chercher les<br />

médicaments à la pharmacie, de l’autre<br />

John connaît comme sa poche les couloirs<br />

de l’Institution Nationale des Invalides.<br />

côté de la cour. U<strong>ne</strong> part de stress est<br />

inévitable. À l’hôpital, la vie humai<strong>ne</strong> est<br />

en jeu. On n’a <strong>pas</strong> le droit à l’erreur »,<br />

affirme John avec fougue. Après la<br />

livraison des médicaments, vient la<br />

partie la plus humai<strong>ne</strong> du travail :<br />

« Nous accompagnons les patients qui<br />

ont des examens à effectuer. Le contact<br />

est extrêmement important. » Mieux que<br />

quiconque, John connaît l’inquiétude<br />

d’un patient qui doit se rendre à un<br />

examen redouté. La vulnérabilité de<br />

« Je <strong>ne</strong> suis <strong>pas</strong> sûr de vouloir faire<br />

e acer mes cicatrices, elles<br />

font désor<strong>mais</strong> partie de ma vie. »<br />

celui qui dépend des autres pour être<br />

transporté. Les pensionnaires des<br />

Invalides connaissent son histoire. Ils se<br />

sentent en con ance, respectés. Et John<br />

a retrouvé le sourire. « Je suis de nou-<br />

veau utile. » Il s’accorde u<strong>ne</strong> petite<br />

pause dans la cour intérieure, au milieu<br />

des arbres en eurs et du calme printa-<br />

nier. Il a envie de faire des projets.<br />

Il jette un regard distrait sur son bras<br />

gauche zébré de cicatrices et semble<br />

ré échir. « Je <strong>ne</strong> suis <strong>pas</strong> sûr de vouloir<br />

les faire effacer. Elles font désor<strong>mais</strong><br />

partie de ma vie. Quand j’aurai un ston<br />

et qu’en voyant ces cicatrices il me<br />

posera des questions je lui dirai : Voilà ce<br />

qui est arrivé à papa et il s’en est tiré. »<br />

27<br />

PROPOS RECUEILLIS PAR<br />

ISABELLE RENAUD


28<br />

Culture<br />

Culture<br />

Gaspare<br />

Tagliacozzi Trigambe<br />

Le « chirurgien<br />

des miracles »<br />

« Le visage est l’image de l’âme », se plaisait-il à répéter. Né à<br />

Tagliacozzo en 1546, mort à Bolog<strong>ne</strong> en 1599, Gaspare Tagliacozzi<br />

Trigambe est considéré comme le grand précurseur de la chirurgie<br />

faciale. On lui doit notamment u<strong>ne</strong> célèbre technique de gre e<br />

du <strong>ne</strong>z dénommée « gre e italien<strong>ne</strong> », toujours pratiquée<br />

pour soig<strong>ne</strong>r les <strong>Gueules</strong> <strong>Cassées</strong>.<br />

Titulaire à compter de 1570 de la<br />

chaire de chirurgie de l’université<br />

de Bolog<strong>ne</strong>, Gaspare Tagliacozzi<br />

– ainsi surnommé par son principal bio-<br />

graphe en référence à sa ville natale –<br />

acquit au l de sa carrière un savoir-faire<br />

unique pour greffer la chair du bras sur<br />

les <strong>ne</strong>z, lèvres ou oreilles mutilées.<br />

Autant de blessures considérées comme<br />

déshonorantes – voire infamantes –<br />

dans u<strong>ne</strong> Italie de la Renaissance, encore<br />

marquée par la superstition religieuse.<br />

Devenu célèbre, il attira à lui toutes les<br />

<strong>Gueules</strong> <strong>Cassées</strong> de la Botte : soldats,<br />

chevaliers et gentilshommes dé gurés à<br />

la guerre ou lors de duels à l’arme<br />

blanche. U<strong>ne</strong> démarche com<strong>pas</strong>sion<strong>ne</strong>lle<br />

et médicale d’u<strong>ne</strong> exception<strong>ne</strong>lle moder-<br />

nité, par ailleurs dénuée de toute consi-<br />

dération esthétique : « On <strong>ne</strong> répare <strong>pas</strong><br />

ces parties pour qu’elles plaisent aux<br />

yeux, <strong>mais</strong> pour qu’elles soient u<strong>ne</strong> aide<br />

vraiment ef cace. »<br />

De la célébrité à la fosse<br />

commu<strong>ne</strong><br />

Il décrivit sa méthode dans un ouvrage<br />

fameux, premier traité de chirurgie<br />

reconstructive de l’histoire européen<strong>ne</strong>,<br />

publié en 1597 et sobrement intitulé<br />

Chirurgia nova de nasium, aurium, labio-<br />

rumque defectu per insitio<strong>ne</strong>m cutis ex<br />

humero. Elle consistait à prélever un<br />

« De l’avis unanime des historiens et spécialistes,<br />

il s’impose comme le véritable pionnier<br />

de la chirurgie plastique et reconstructive. »


lambeau de chair de l’avant-bras pour le<br />

greffer sur la partie mutilée – notam-<br />

ment le <strong>ne</strong>z – par « collage » : le bras<br />

était alors immobilisé contre le visage<br />

grâce à un appareil adapté. Le blessé<br />

devait rester dans cette position incon-<br />

fortable durant deux ou trois semai<strong>ne</strong>s<br />

a n de permettre au morceau apposé<br />

Gravure représentant la technique<br />

de la gre e italien<strong>ne</strong>.<br />

sur la partie manquante d’assurer la<br />

vascularisation de la greffe.<br />

De l’avis unanime des historiens et spé-<br />

cialistes, Tagliacozzi s’impose comme le<br />

véritable pionnier de la chirurgie plas-<br />

tique et reconstructive : il a extirpé l’au-<br />

toplastie des méthodes empiriques et<br />

La chirurgie<br />

reconstructive depuis<br />

l’aube des temps<br />

Aussi incroyable que cela<br />

puisse paraître, on retrouve<br />

les premières traces<br />

d’autoplastie dans plusieurs<br />

textes de l’Inde ancien<strong>ne</strong>,<br />

près de 500 ans avant<br />

Jésus-Christ. On remédiait<br />

alors à l’absence des oreilles<br />

et du <strong>ne</strong>z par l’application<br />

de lambeaux prélevés sur<br />

les joues. Cette technique<br />

transmise par les Perses,<br />

reprise dans certains<br />

pensums de chirurgiens<br />

de l’Antiquité puis du monde<br />

arabe, <strong>ne</strong> réapparaîtra<br />

qu’au XV e siècle en Sicile,<br />

par le truchement de la<br />

traduction en latin des écrits<br />

arabes. Mais son véritable<br />

essor date de la seconde<br />

moitié du XVI e siècle, grâce<br />

aux travaux de Gaspare<br />

Tagliacozzi Trigambe.<br />

hasardeuses, jusqu’alors en vigueur,<br />

pour la faire dé nitivement entrer dans<br />

le domai<strong>ne</strong> de la recherche et de la<br />

science. Il t toutefois, à la n de sa vie,<br />

l’objet de virulentes critiques en particu-<br />

lier de la part de l’Église romai<strong>ne</strong>, qui le<br />

condamna pour « intromission répré-<br />

hensible dans l’œuvre du Créateur ».<br />

Son corps fut même exhumé et enseveli<br />

en terre non sacrée. U<strong>ne</strong> injustice des<br />

hommes, fort heureusement réparée<br />

par la postérité.<br />

ÉRIC DUMOULIN<br />

29


30<br />

En régions<br />

En régions<br />

Réunions régionales<br />

La réunion régionale Rhô<strong>ne</strong>-Alpes<br />

s’est tenue le 24 mars 2012 au<br />

Novotel de Lyon Part-Dieu. Elle<br />

était présidée par le général Bertrand<br />

de Lapresle, vice-président de l’UBFT<br />

« Les <strong>Gueules</strong> <strong>Cassées</strong> », accompagné<br />

par Patrice Rézeau, directeur adjoint de<br />

l’Union.<br />

Lyon<br />

La réunion a débuté à 9 h 30 devant u<strong>ne</strong><br />

assistance réduite, puis la salle s’est<br />

remplie avec des camarades venant de<br />

la région lyonnaise et du Dauphiné,<br />

pour se termi<strong>ne</strong>r avec 60 person<strong>ne</strong>s.<br />

Étaient présents, outre le délégué régio-<br />

nal Michel Clicque et son porte-drapeau<br />

Bernard Ledogard, Jean Matton, délé-<br />

gué départemental pour le Dauphiné,<br />

avec le drapeau de cette délégation,<br />

notre ami Marcel Tourtet nous ayant<br />

quittéS en février de cette année.<br />

Jean Riccardi, délégué honoraire, était<br />

également présent.<br />

Après un moment de recueillement à la<br />

mémoire de nos disparus, le général de<br />

Lapresle et Patrice Rézeau ont tour à<br />

NOS PROCHAINES RÉUNIONS<br />

RÉGIONALES EN 2012<br />

CHAMBÉRY Mardi 15 mai 2012<br />

PLEURTUIT Jeudi 13 septembre 2012<br />

LA ROCHELLE Mercredi 19 septembre 2012<br />

AJACCIO Samedi 22 septembre 2012<br />

DAX Samedi 22 septembre 2012<br />

CARCASSONNE Jeudi 4 octobre 2012<br />

BAYEUX Vendredi 5 octobre 2012<br />

NANCY Jeudi 11 octobre 2012<br />

REIMS Vendredi 19 octobre 2012<br />

tour diffusé des informations sur les<br />

activités, les projets et la vie de l’Union.<br />

C’est à 10 h 45 que nous avons eu l’hon-<br />

<strong>ne</strong>ur de recevoir le général de corps<br />

d’armée Helly, gouver<strong>ne</strong>ur militaire de<br />

Lyon, le général Brun, président des<br />

associations d’anciens combattants de<br />

Lyon et monsieur Odiard, président de<br />

l’UFAC et UDAC du Rhô<strong>ne</strong>.<br />

Lors du tradition<strong>ne</strong>l débat sous forme<br />

de questions-réponses qui a terminé la<br />

réunion, Jean Riccardi, se faisant le<br />

porte-parole de ses camarades dauphi-<br />

nois, a exprimé son inquiétude sur l’ave-<br />

nir de la délégation Dauphiné.<br />

Michel Clicque, délégué régional, a précisé<br />

que Jean Matton, en acceptant de prendre<br />

u<strong>ne</strong> relève « au pied levé », a découvert<br />

un état d’esprit « ancien combattant et<br />

mutilé de guerre » totalement différent de<br />

ce qu’il avait connu jusqu’à présent et qu’il<br />

devait prendre ses marques.<br />

Il a déjà traité des problèmes d’aide<br />

avec efficacité, laissons-lui un peu de<br />

temps, et, avec lui, nous irons à la ren-<br />

contre des Dauphinois.


Marsannay-la-Côte<br />

L’Assemblée régionale des <strong>Gueules</strong><br />

<strong>Cassées</strong> et des GIG de Bourgog<strong>ne</strong><br />

était organisée cette année par<br />

« Les Mutilés des Yeux de Guerre » sous<br />

la direction de leur président national,<br />

Michel Deglaire.<br />

Au cours de la réunion propre aux<br />

<strong>Gueules</strong> <strong>Cassées</strong>, Robert Esquirol, délé-<br />

gué régional, a remercié André Matz<strong>ne</strong>ff,<br />

administrateur, ainsi que Patrice Rézeau,<br />

directeur adjoint chargé de la vie asso-<br />

ciative, d’être venus nous apporter la<br />

bon<strong>ne</strong> parole.<br />

Robert Esquirol a ensuite remercié les<br />

adhérents présents et regretté que bon<br />

nombre de camarades se soient excusés<br />

pour diverses raisons, dont les princi-<br />

pales sont liées à l’âge et à la maladie.<br />

Après avoir fait observer u<strong>ne</strong> minute de<br />

silence en hommage aux disparus depuis<br />

la dernière réunion, il a brossé un rapide<br />

panorama des activités de notre déléga-<br />

tion dont il a souligné la moyen<strong>ne</strong> d’âge,<br />

à présent de 75 ans et demi.<br />

Il a renouvelé ses sincères félicitations à<br />

Marc Marchio<strong>ne</strong>, qui a été promu au<br />

grade de commandeur dans l’ordre de la<br />

Légion d’hon<strong>ne</strong>ur et à Jean Kensicher,<br />

qui a été décoré de la Médaille militaire.<br />

Temps fort de la réunion, il a remercié<br />

chaleureusement Jean Durand, qui a<br />

assuré pendant dix ans les fonctions<br />

de porte-drapeau de la délégation<br />

Bourgog<strong>ne</strong> et qui <strong>pas</strong>se aujourd’hui le<br />

relais à Michel Clerget, jeu<strong>ne</strong> major<br />

retraité de la police nationale.<br />

André Matz<strong>ne</strong>ff et Patrice Rézeau ont<br />

ensuite présenté les différentes activi-<br />

tés de l’Union, de la Fondation et les<br />

ré exions menées pour l’avenir de nos<br />

<strong>mais</strong>ons de Moussy et du Coudon.<br />

Suivit ensuite l’assemblée plénière du<br />

Comité d’Entente des Grands Invalides de<br />

Guerre, en présence de monsieur le<br />

député Depierre, de la première circons-<br />

cription De Dijon, de monsieur Khatri,<br />

représentant le président du Conseil régio-<br />

nal, de madame Revel, adjointe au maire<br />

de Dijon en charge des Anciens combat-<br />

tants, de madame Tardivon, directrice de<br />

l’ONAC ainsi que du lieutenant-colo<strong>ne</strong>l<br />

Adam, délégué militaire départemental.<br />

Michel Clerget devient porte-drapeau<br />

de la délégation Bourgog<strong>ne</strong>.<br />

L’ensemble des participants s’est ensuite<br />

rendu au Monument aux Morts pour un<br />

dépôt de gerbe, auquel monsieur<br />

Gondolier, maire de Marsannay-la-Côte,<br />

et l’adjudant-chef de gendarmerie,<br />

adjoint au commandant de la brigade de<br />

Gevrey-Chambertin, nous faisaient<br />

l’hon<strong>ne</strong>ur d’assister.<br />

La cérémonie de dépôt de gerbe par les<br />

autorités fut ponctuée par les son<strong>ne</strong>ries<br />

réglementaires enregistrées par notre<br />

ami Ferdinand Canat.<br />

Tout le monde a ensuite rejoint le<br />

Novotel pour partager un excellent<br />

re<strong>pas</strong> où bon<strong>ne</strong> humeur et convivialité<br />

rent merveille.<br />

31


32<br />

En régions<br />

LES DOMAINES<br />

Moussy<br />

Chasse aux œufs…<br />

à Moussy, aussi !<br />

Pompiers de Paris et médaillés<br />

militaires : quand deux<br />

« Maisons » prestigieuses<br />

se rencontrent…<br />

U<strong>ne</strong> journée à thème<br />

organisée par Patricia<br />

et Dominique Lelong :<br />

« Le Brésil qui danse ! »<br />

À l’Association Nationale<br />

des Anciens des Cadres<br />

d’Active des Pompiers de<br />

Paris, pour le sourire sur<br />

la photo, on dit… ouistiti !<br />

Un petit compagnon qui <strong>ne</strong> prend <strong>pas</strong> de place !


Le Coudon<br />

84 roses o ertes par Alfred à Mireille Berger pour<br />

son 84 e anniversaire… Ah, l’amour, l’amour !<br />

Image insolite… surtout dans le Var !<br />

Au premier plan, M. Couture, premier adjoint<br />

au sénateur-maire de La Valette, Brigitte<br />

Preaux, directrice de l’ONAC du Var, M. Galli,<br />

conseiller municipal chargé des person<strong>ne</strong>s<br />

handicapées, entourés des membres<br />

de l’Association des Anciens Combattants<br />

et Résistants du ministère de l’Intérieur.<br />

Les noces de vison de Guy<br />

et Marie-Antoi<strong>ne</strong>tte Portier.<br />

Un jeu à réaliser avec<br />

des copains : la chasse<br />

aux œufs de Pâques !<br />

33


34<br />

Souvenir<br />

Lors de la commémoration de l’ar-<br />

mistice de la Première Guerre<br />

mondiale, le 11 novembre 2011,<br />

Daniel Tamagni, porte-drapeau de la<br />

délégation du Languedoc-Roussillon et<br />

de l’Ardèche, invité par les autorités de<br />

la commu<strong>ne</strong> gardoise de Souvignargues<br />

(Gard), a découvert un triste spectacle :<br />

la tombe à l’abandon de Gabriel Boissy,<br />

l’initiateur de la flamme sacrée sur la<br />

tombe du soldat inconnu, sous l’Arc de<br />

Triomphe, à Paris.<br />

Souvenir<br />

Gabriel Boissy,<br />

père de la fl amme sacrée<br />

sur la tombe du soldat<br />

inconnu<br />

« U<strong>ne</strong> initiative remarquable car il s’agit bien de notre histoire. »<br />

Daniel Tamagni, gravement blessé et<br />

miraculé de l’attentat de l’immeuble<br />

Drakkar, en 1983, à Beyrouth, prend<br />

immédiatement sa décision : « Pas ques-<br />

tion de laisser cette tombe dans l’oubli et<br />

l’anonymat ! »<br />

De retour dans sa garnison, à Nîmes, il sol-<br />

licite un marbrier qui lui adresse un devis<br />

d’un montant de 2 000 euros pour réno-<br />

ver cette tombe et remettre en état le<br />

crépi du mur qui l’entoure. Par ailleurs,<br />

il alerte les présidents de catégorie des<br />

différents régiments, stationnés à<br />

Nîmes, en vue de les associer à sa<br />

démarche : « L’essentiel, ce n’est <strong>pas</strong> le<br />

montant des sommes versées, je <strong>ne</strong><br />

demande <strong>pas</strong> des centai<strong>ne</strong>s d’euros, pré-<br />

cise-t-il. Je souhaite surtout que les mili-<br />

taires soient informés et se sentent<br />

concernés, qu’ils pren<strong>ne</strong>nt conscience de<br />

l’importance du génie de cet homme et du<br />

devoir de mémoire qui lui est dû ! »<br />

Comme souvent, la Légion, stationnée à<br />

Nîmes, est la première à répondre et le<br />

4 e régiment du Matériel, où sert actuel-<br />

lement Daniel Tamagni, s’est chargé


immédiatement de redon<strong>ne</strong>r son aspect<br />

initial à la palme de bronze qui or<strong>ne</strong> la<br />

tombe. En outre, le Comité du 22 avril<br />

(en mémoire des gendarmes d’Ouvéa),<br />

et le Souvenir Français s’engagent à<br />

participer au projet.<br />

« Mon but est que cette tombe soit remise<br />

en état pour le 11 novembre 2012 et de<br />

créer u<strong>ne</strong> association chargée d’assurer<br />

l’entretien et le eurissement de la tombe<br />

de Gabriel Boissy. Je <strong>ne</strong> sais <strong>pas</strong> l’expli-<br />

quer <strong>mais</strong> il y a u<strong>ne</strong> chose qui me pousse<br />

vers lui, u<strong>ne</strong> sorte de amme ! »<br />

Quelle est exactement<br />

la genèse de la fl amme sur<br />

la tombe du soldat inconnu,<br />

placée sous l’Arc de Triomphe<br />

à Paris ?<br />

En 1923, les Français se préoccupaient<br />

de trouver l’acte hautement symbolique<br />

par lequel ils pourraient commémorer<br />

dig<strong>ne</strong>ment le futur 11 novembre et<br />

entretenir la mémoire des « Poilus ».<br />

Gabriel Boissy, journaliste à L’Intransigeant<br />

proposa que l’on plaçât, au-dessus de la<br />

tombe du soldat inconnu, u<strong>ne</strong> amme qui<br />

rappelle, en perma<strong>ne</strong>nce, le sacri ce et le<br />

souvenir des Poilus. Aussitôt, son idée<br />

souleva l’unanimité et l’enthousiasme<br />

général. Ainsi, et pour la première fois, le<br />

11 novembre 1923, en présence de<br />

300 000 person<strong>ne</strong>s, fut allumée par le<br />

ministre André Maginot, la flamme du<br />

souvenir sur la tombe du soldat inconnu.<br />

Depuis, même aux heures les plus<br />

sombres de notre histoire, notamment<br />

durant la période de l’Occupation, la<br />

amme du souvenir, dite « sacrée », est<br />

ravivée chaque soir à 18 h 30. D’ailleurs,<br />

ce symbole fort est régi par le Comité<br />

de la Flamme créé le 28 janvier 1921,<br />

aujourd’hui présidé par le général d’ar-<br />

mée (2s) Bruno Cuche.<br />

Mais qui était Gabriel Boissy ?<br />

Gabriel Boissy, rédacteur en chef de<br />

Comoedia, officier de la Légion d’hon-<br />

<strong>ne</strong>ur, est né à Lonzac (Corrèze), le<br />

26 février 1879. Il t ses études au col-<br />

lège de Treignac, aux lycées de Tulle et<br />

de Vitry-le-François. Puis, à Paris, il suivit<br />

les cours de la Sorbon<strong>ne</strong>, du Collège de<br />

France et de l’École du Louvre.<br />

Arrive la Première Guerre mondiale.<br />

Gabriel Boissy <strong>pas</strong>se de la territoriale à<br />

l’active, il est sérieusement blessé, puis<br />

retour<strong>ne</strong> au front, il combat à Verdun.<br />

La paix venue, il entre à L’Intransigeant<br />

dont il devient le chef des informations.<br />

En 1923, il eut l’idée de la flamme<br />

sacrée au tombeau du soldat inconnu,<br />

sous l’Arc de Triomphe. Il quitte ce jour-<br />

nal en 1925 pour prendre à la revue<br />

Comoedia, le poste de rédacteur qu’il <strong>ne</strong><br />

quittera plus. Il rédigera, ensuite, de<br />

nombreux ouvrages littéraires. Il décède<br />

à Biot (Alpes-Maritimes) le 26 février<br />

1949. Il est enterré dans la commu<strong>ne</strong> de<br />

Souvignargues, petit village du Gard de<br />

750 habitants, d’où est originaire son<br />

épouse et dans lequel il venait <strong>pas</strong>ser<br />

ses vacances.<br />

Daniel Tamagni<br />

devant la sépulture<br />

de Gabriel Boissy.<br />

COLONEL GILBERT SANCHEZ<br />

DÉLÉGUÉ DU LANGUEDOC-ROUSSILLON<br />

ET DE L’ARDÈCHE<br />

À la rédaction<br />

de L’Intransigeant.<br />

35


36<br />

Car<strong>ne</strong>t<br />

NOS JOIES...<br />

MARIAGES<br />

Mariage de Camarade<br />

Gérard Larroude<br />

A. 44499<br />

avec Bontant Isabelle<br />

64000 Pau<br />

Mariage de veuve de Camarade<br />

Suzan<strong>ne</strong> Del Papa<br />

VA. 69875<br />

avec Fra Jacki<br />

26700 Pierrelatte<br />

Mariage d’enfants de Camarade<br />

Sonia Daboval<br />

FA. 43843<br />

avec Fouchart Laurent<br />

94350 Villiers-sur-Mar<strong>ne</strong><br />

Ont fêté leurs Noces d’Or<br />

Marcel et Simo<strong>ne</strong> Beaunoir<br />

A. 41675<br />

28600 Luisant<br />

Serge et Michèle Cordival<br />

A. 44414<br />

02400 Château-Thierry<br />

Ont fêté leurs Noces d’Orchidée<br />

François et Catheri<strong>ne</strong> Baldi<br />

A. 44130<br />

20290 Borgo<br />

René et Léonie Grimmer<br />

A. 70346<br />

57510 Puttelange-aux-Lacs<br />

Car<strong>ne</strong>t<br />

Lucien et Simo<strong>ne</strong> Grosboillot<br />

A. 44440<br />

90200 Giromagny<br />

Gabriel et Michèle Méné<br />

A. 42786<br />

66000 Perpignan<br />

Emile et Irè<strong>ne</strong> Riegel<br />

Ass. 80462<br />

90380 Roppe<br />

Ont fêté leurs Noces de Diamant<br />

Jean et Alice P eger<br />

A. 43022<br />

57100 Thionville<br />

Nos félicitations ainsi que nos vœux<br />

de bonheur les accompag<strong>ne</strong>nt.<br />

NOS ESPÉRANCES...<br />

NAISSANCES<br />

Nous sommes heureux de vous faire<br />

part de nombreuses naissances<br />

Enfants de Camarades<br />

Sébastien Falbo<br />

A. 45356<br />

Naissance de Lisa<br />

71240 Varen<strong>ne</strong>s-le-Grand<br />

Stépha<strong>ne</strong> Neveux<br />

A. 45454<br />

Naissance de Lilou<br />

40990 Saint-Paul-les-Dax<br />

Petits-enfants de Camarades<br />

André Moën<strong>ne</strong>r<br />

A. 44998<br />

Naissance de Elowan<br />

29200 Brest<br />

Renée Voisin<br />

VA. 40582<br />

Naissance de Jean<br />

51170 Fismes<br />

Arrière-petits-enfants de Camarades<br />

Michel Frison<br />

A. 44105<br />

Naissance de Maxence<br />

60100 Creil<br />

Thérèse Ricquier<br />

VA. 41981<br />

Naissance de Elsa<br />

24000 Périgueux<br />

Nous adressons nos vœux de santé<br />

aux heureuses mamans et<br />

aux bébés, ainsi que nos félicitations<br />

aux parents, grands-parents<br />

et arrière-grands-parents.<br />

NOTRE FIERTÉ...<br />

DÉCORATION<br />

A été promu au grade de Commandeur<br />

de la Légion d’hon<strong>ne</strong>ur<br />

Hoci<strong>ne</strong> Chieb-Bouares<br />

A. 70435<br />

67000 Strasbourg


Ont été nommés au grade de Chevalier<br />

de la Légion d’hon<strong>ne</strong>ur<br />

Armand Jeanjean<br />

A. 43093<br />

54550 Pont-Saint<br />

Pierre Second<br />

A. 70336<br />

13011 Marseille<br />

A reçu la Médaille militaire<br />

Jean Kensicher<br />

A. 43852<br />

21220 Gevrey-Chambertin<br />

A été promu au grade d’Of cier<br />

de l’Ordre National du Mérite<br />

Serge Veron<br />

A. 44480<br />

54600 Villers-les-Nancy<br />

A été nommé Chevalier<br />

de l’Ordre National du Mérite<br />

Claude De Marco<br />

A. 70395<br />

55430 Belleville<br />

Nous sommes heureux de leur<br />

renouveler nos très vives et très<br />

sincères félicitations.<br />

NOS PEINES...<br />

DÉCÈS<br />

Nous avons à déplorer<br />

le décès de nos Camarades<br />

Nicolas Bach<br />

A. 43321<br />

57620 Goetzenbruck<br />

Alain Besnier<br />

A. 43728<br />

37150 Francueil<br />

Gilbert Bétourné<br />

A. 39712<br />

92360 Meudon-la-Forêt<br />

Henri Boulanger<br />

A. 40287<br />

06200 Nice<br />

Henri Cadario<br />

A. 41436<br />

32500 Brug<strong>ne</strong>ns<br />

Marcel Cartier<br />

Ass. 80715<br />

06110 Le Can<strong>ne</strong>t<br />

Georges Clavreuil<br />

A. 45465<br />

49100 Angers<br />

Théodore Colard-Bovy<br />

A. 44674<br />

28270 Montigny-sur-Avre<br />

Pierre Colombani<br />

A. 44676<br />

83160 La Valette-du-Var<br />

Robert Corberant<br />

A. 39895<br />

21000 Dijon<br />

Pierre Dazin<br />

A. 45366<br />

59570 Obies<br />

Henri Deloche<br />

A. 44276<br />

67210 Obernai<br />

Claude Deswarte<br />

A. 43842<br />

59380 Bergues<br />

Gérard Devaux<br />

Ass. 80185<br />

27360 Pont-Saint-Pierre<br />

Maurice Doriot<br />

Ass. 80512<br />

66250 Saint-Laurent-de-la-Salanque<br />

Lucien Dupret<br />

A. 70332<br />

83300 Draguignan<br />

André Eberspecher<br />

A. 43506<br />

25000 Besançon<br />

Alfred Falck<br />

A. 40191<br />

67500 Haguenau<br />

Jean-Jacques Fertig<br />

A. 40923<br />

95210 Saint-Gratien<br />

Bernard Follot<br />

A. 45599<br />

21240 Talant<br />

Jack Fontai<strong>ne</strong><br />

A. 42361<br />

21000 Dijon<br />

Jacques Foul<br />

A. 44082<br />

78104 Saint-Germain-en-Laye<br />

André Franco<br />

Ass. 80217<br />

22490 Plouer-sur-Rance<br />

Roger Gamper<br />

A. 43666<br />

01510 Saint-Martin-de-Bavel<br />

René Gaussens<br />

A. 44860<br />

66000 Perpignan<br />

Pierre Guillaumont<br />

A. 44847<br />

63800 Cournon-d’Auverg<strong>ne</strong><br />

Emile Hasser<br />

A. 43708<br />

83160 La Valette-du-Var<br />

Yvan Heinrich<br />

A. 44717<br />

06200 Nice<br />

Louis Hélias<br />

A. 44478<br />

29000 Quimper<br />

Paul Lardry<br />

A. 43458<br />

83400 Hyères<br />

37


38<br />

Car<strong>ne</strong>t<br />

Henri Lavialle<br />

Ass. 80439<br />

56300 Pontivy<br />

Jean Ledan<br />

A. 42231<br />

56470 La Trinité-sur-Mer<br />

Emile Lejeu<strong>ne</strong><br />

A. 44748<br />

47110 Sainte-Livrade-sur-Lot<br />

Julien Malbeaux<br />

A.45570<br />

64420 Limendous<br />

Lucien Marti<strong>ne</strong>u<br />

A. 70180<br />

11190 Bugarach<br />

Gaston Matz<br />

A. 43452<br />

57660 Vahl-Ebersing<br />

Jean Maubec<br />

A. 44124<br />

31000 Toulouse<br />

Roland Mulatier<br />

A. 45059<br />

98701 Arue - Tahiti<br />

Jean Muller<br />

A. 44274<br />

67850 Offendorf<br />

Pierre Nabon<strong>ne</strong><br />

A. 70162<br />

66600 Espira-de-l’Agly<br />

René Non<strong>ne</strong>nmacher<br />

A. 43281<br />

57400 Sarrebourg<br />

Pierre Novella<br />

A. 44984<br />

20247 Rogliano<br />

Christian Ouvrard<br />

A. 70196<br />

22100 Dinan<br />

Hubert Ouvrard<br />

A. 41979<br />

37300 Joué-les-Tours<br />

Jean Paubert<br />

A. 43553<br />

33200 Bordeaux<br />

Fernand Petit<br />

A. 44198<br />

25220 Roche-lez-Beaupre<br />

Joseph Poirier<br />

A. 41961<br />

49110 La-Salle-et-Chapelle-Aubry<br />

Maurice Pommier<br />

A. 41618<br />

45770 Saran<br />

Jean Poulain<br />

A. 44007<br />

75007 Paris<br />

Joseph Puigt<br />

Ass. 80011<br />

66260 Saint-Laurent-de-Cerdans<br />

Abdelkader Rhadba<strong>ne</strong><br />

A. 45191<br />

26000 Settat – Maroc<br />

Yvon<strong>ne</strong> Robert<br />

A. 39827<br />

35440 Montreuil-sur-Ille<br />

Antoi<strong>ne</strong> Roussel<br />

A. 70430<br />

20211 Novella<br />

Adolphe Schnaebele<br />

A. 42924<br />

57410 Rohrwiller<br />

Gilbert Segalat<br />

A. 42759<br />

46110 Betaille<br />

Eraldo Siccardi<br />

A. 45033<br />

06300 Nice<br />

Denise Soulié<br />

Ass. 80229<br />

83163 La Valette-du-Var<br />

Tarsilette Galva<strong>ne</strong><br />

A. 45017<br />

83160 La Valette-du-Var<br />

Robert Taureau<br />

Ass. 80553<br />

22410 Saint-Quay-Portrieux<br />

Marcel Tourtet<br />

Ass. 80683<br />

38240 Meylan<br />

Yvon<strong>ne</strong> Villalon<br />

A. 42905<br />

22200 Guingamp<br />

Georges Wolff<br />

A. 44439<br />

92800 Puteaux<br />

Yves Yvin<br />

A. 40546<br />

29410 Guiclan<br />

Nous avons appris le décès<br />

de Mesdames<br />

Yvon<strong>ne</strong> Barros<br />

VA. 11935<br />

92270 Bois-Colombes<br />

Maria Benoit<br />

VA. 44498<br />

63500 Issoire<br />

Marie-Louise Bessi<br />

VA. 41177<br />

13120 Gardan<strong>ne</strong><br />

Simo<strong>ne</strong> Cauchemez<br />

VA. 43979<br />

63400 Chamalières<br />

Odette Charasson<br />

VA. 69929<br />

45000 Orléans<br />

Gi<strong>ne</strong>tte Clark<br />

VA. 44076<br />

33500 Libour<strong>ne</strong><br />

Gabrielle Colombo<br />

VA. 40041<br />

42000 Saint-Etien<strong>ne</strong><br />

Jacqueli<strong>ne</strong> Decroix<br />

VAss. 80431<br />

59242 Templeuve


Denise Faquet<br />

VA. 43677<br />

56600 La<strong>ne</strong>ster<br />

Odette Hesling<br />

VA. 44352<br />

57180 Terville<br />

Marthe Jacob<br />

VA. 40666<br />

67400 Illkirch-Graffenstaden<br />

Odette Lamarche<br />

VA. 40993<br />

35530 Saint-Règle<br />

Constance Lang<br />

VA. 43885<br />

67380 Lingolsheim<br />

Marie Lavanant<br />

VA. 42177<br />

29410 Plou<strong>ne</strong>our-Me<strong>ne</strong>z<br />

Germai<strong>ne</strong> Lefevre<br />

VA. 43358<br />

94100 Saint-Maur-des-Fossés<br />

Nicole Maas<br />

VA. 43634<br />

91300 Massy<br />

Paulina Maniere<br />

VA. 40598<br />

06160 Juan-les-Pins<br />

Bernadette Marcais<br />

VA. 39043<br />

72140 Sille-le-Guillaume<br />

Juliette Martin<br />

VA. 11797<br />

83160 La Valette-du-Var<br />

Marie Marut<br />

VA. 41687<br />

76120 Le-Grand-Quevilly<br />

Gilberte Olejnik<br />

VA. 44779<br />

39570 Chille<br />

Jeanni<strong>ne</strong> Ollier<br />

VA. 42653<br />

63320 Champeix<br />

Lilia<strong>ne</strong> Parrent<br />

VA. 42473<br />

28000 Chartres<br />

Marie-Alberte Poix<br />

VA. 42320<br />

59000 Lille<br />

Berthe Poulain<br />

VA. 42522<br />

37000 Tours<br />

Marie-France Rogez<br />

VA. 39668<br />

75014 Paris<br />

Paulette Schild<br />

VA. 42944<br />

25120 Maiche<br />

Céli<strong>ne</strong> Spaniol<br />

VA. 43311<br />

57350 Schoe<strong>ne</strong>ck<br />

Anna-Maria Victor<br />

VA. 42647<br />

83160 La Valette-du-Var<br />

Fernande Vincent<br />

VA. 42464<br />

49110 La Boissière-sur-Evre<br />

Ont perdu leur conjoint<br />

Jean-Pierre Bosch<br />

A. 44538<br />

66420 Le Barcares<br />

Camille Janin<br />

A. 44954<br />

55100 Verdun<br />

André Laloi<br />

A. 39811<br />

47520 Le Passage<br />

Maurice Mazelin<br />

A. 43465<br />

57310 Bousse<br />

Jean-Pierre Men<strong>ne</strong>l<br />

A. 43020<br />

57660 Hellimer<br />

Henri Normand<br />

A. 70421<br />

64000 Pau<br />

Louis PetitJean<br />

A. 69857<br />

21200 Beau<strong>ne</strong><br />

Roger Reynaud<br />

A. 44290<br />

13320 Bouc-Bel-Air<br />

Ont également été atteints<br />

dans leur affection<br />

Christian Laroche<br />

A. 43781<br />

qui a perdu son père<br />

Alain Lozes<br />

Ass. 80745<br />

qui a perdu sa belle-mère<br />

Jean-Christian Rodrigo<br />

Ass. 80732<br />

qui a perdu son beau-père<br />

À chacu<strong>ne</strong> des familles éprouvées,<br />

l’Union renouvelle ses condoléances<br />

et sa sympathie profondément<br />

attristée.<br />

39


40<br />

À savoir<br />

À savoir<br />

Lettre ouverte du docteur<br />

Bernard A. H. Dreyfus<br />

Les experts auprès des tribunaux des pensions <strong>ne</strong> connaissent <strong>pas</strong> le guide-barème des invalidités.<br />

En qualité de médecin conseil spécialisé en pension militaire, je conseille et assiste depuis<br />

plusieurs décennies les victimes de guerre, victimes civiles ou militaires, lors des diverses expertises<br />

auxquelles elles sont soumises auprès des centres de réforme, expertises faisant suite à leurs<br />

demandes de pension, soit en première instance, soit en aggravation, soit en renouvellement.<br />

S’il existe u<strong>ne</strong> contestation, des médecins experts sont alors désignés par les tribunaux des pensions<br />

ou par les cours régionales des pensions. Ces médecins experts reçoivent alors u<strong>ne</strong> mission<br />

leur demandant, entre autres, de détermi<strong>ne</strong>r le taux de pension à attribuer à la victime en se<br />

référant au guide-barème spéci que des pensions militaires.<br />

De par mon expérience person<strong>ne</strong>lle quotidien<strong>ne</strong>, je suis extrêmement surpris de constater que<br />

ces experts judiciaires <strong>ne</strong> sont le plus souvent <strong>pas</strong> en possession de ce guide-barème alors qu’il<br />

doit leur servir de référence ! Est-ce acceptable ?<br />

Ces experts détermi<strong>ne</strong>nt donc les taux à attribuer en se référant à d’autres barèmes,<br />

par exemple au barème de droit commun, au barème des accidents de travail de la Sécurité sociale<br />

ou au barème des accidents de travail des fonctionnaires, etc.<br />

Or ces barèmes sont tous très différents, il existe des différences considérables dans les taux<br />

proposés pour les mêmes in rmités. Pour u<strong>ne</strong> même lésion, les taux peuvent varier du simple au<br />

triple. À titre d’exemple simple et précis, la perte totale de la vision d’un œil est évaluée :<br />

– à 25 % en droit commun, suite à un accident de la route par exemple,<br />

– à un taux de 30 % à 40 % par la Sécurité sociale en accident de travail,<br />

– à 65 % en pension militaire.<br />

D’autre part, les différents barèmes sont indicatifs, alors que le barème des pensions militaires<br />

est en fait impératif, puisqu’il est spéci é : « Le barème est impératif en ce qui concer<strong>ne</strong> les amputations<br />

et exérèses, <strong>mais</strong> par contre indicatif dans les autres cas dans les limites imparties (art. L 10<br />

du Code) : un pourcentage inférieur à celui par le barème <strong>ne</strong> saurait être attribué à u<strong>ne</strong> in rmité dès<br />

lors qu’elle y gure. » Instruction ministérielle n° 606 B du 20 juillet 1976 relative aux expertises<br />

médicales, instructions reproduites in extenso dans le guide-barème lui-même, édition 1976, page 13.<br />

L’expert doit donc, sans le discuter, attribuer le taux proposé par le barème pour telle ou telle<br />

in rmité, même s’il lui paraît soit surcoté, soit sous-coté.<br />

C’est dans ces conditions qu’il nous paraît absolument indispensable qu’u<strong>ne</strong> copie de guidebarème<br />

soit systématiquement adressée aux médecins experts et joint à leurs missions, lors de<br />

toute désignation par les tribunaux des pensions ou les cours régionales des pensions. Ce barème<br />

serait ensuite restitué au greffe par l’expert avec son rapport.<br />

Cette mesure très simple, de réalisation aisée, permettrait d’éviter de nombreuses contestations<br />

nalement onéreuses tant pour l’État que pour la victime.


LA FLAMME<br />

Les <strong>Gueules</strong> <strong>Cassées</strong> raviveront la amme sous l’Arc de Triomphe, le :<br />

L’assemblée générale ordinaire se tiendra le :<br />

mercredi 20 juin 2012 à 18 h 30<br />

Rendez-vous à 17 h 30 à l’entrée du <strong>pas</strong>sage souterrain, à l’angle des avenues<br />

Champs-Elysées et Friedland. Le port des décorations est vivement souhaité.<br />

LE SERVICE DES FONDATEURS<br />

Pour le 91 e anniversaire de la naissance de l’association des <strong>Gueules</strong> <strong>Cassées</strong>, le service religieux que fait célébrer chaque année<br />

l’Union à la mémoire de ses regrettés fondateurs :<br />

■ le colo<strong>ne</strong>l Yves Picot, Bienaimé Jourdain et Albert Jugon,<br />

■ ses anciens présidents le général Rollet, Marcel Hatier, le colo<strong>ne</strong>l Brunschwig, le médecin général inspecteur<br />

Claude Chippaux et le général Paul Oddo,<br />

■ tous ses membres disparus,<br />

aura lieu le jeudi 21 juin 2012 à 10 h 30<br />

en la basilique Notre Dame-des-Victoires, 2 place des Petits-Pères à Paris 2 e<br />

pour permettre aux camarades, spécialement venus à Paris pour l’assemblée générale annuelle, d’assister à cette cérémonie.<br />

L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 2012<br />

vendredi 22 juin 2012 à 9 h 30 précises<br />

au domai<strong>ne</strong> des <strong>Gueules</strong> <strong>Cassées</strong> à Moussy-le-Vieux, dans les locaux de La Française des Jeux.<br />

Tous les éléments concernant l’assemblée générale seront adressés aux membres par un prochain courrier.<br />

Depuis 2007, il vous est possible de voter par correspondance : pro tez de cette opportunité !<br />

41


42<br />

À savoir<br />

✂<br />

AIDE<br />

aux person<strong>ne</strong>s isolées :<br />

la téléassistance<br />

Certains d’entre vous sont isolés ou craig<strong>ne</strong>nt de <strong>ne</strong> <strong>pas</strong> être<br />

secourus en cas de problème (chute ou malaise). U<strong>ne</strong> formule<br />

de téléassistance existe. Elle permet d’alerter u<strong>ne</strong> centrale en veille<br />

24 heures sur 24, par l’intermédiaire d’un “bip” que l’on porte sur soi.<br />

La centrale qui reçoit l’appel apporte u<strong>ne</strong> solution dans les plus<br />

brefs délais en prévenant les secours adaptés (médecins, pompiers,<br />

police, parents ou voisins). L’Union prend totalement en charge<br />

les frais d’installation et l’abon<strong>ne</strong>ment mensuel.<br />

Installer.<br />

Questionnaire à retour<strong>ne</strong>r à M. Rézeau,<br />

Union des Blessés de la Face et de la Tête, Les <strong>Gueules</strong> <strong>Cassées</strong>,<br />

20, rue d’Aguesseau – 75008 Paris<br />

Nom et Prénom :<br />

Membre / Veuve N° :<br />

Adresse complète :<br />

Télépho<strong>ne</strong> :<br />

Je suis intéressé(e) par la téléassistance Oui Non<br />

Je bénéfi cie déjà de la téléassistance<br />

Cela me coûte euros ( francs) par mois<br />

Ci-joint la photocopie de mon contrat<br />

Écouter. Intervenir.


France 2012<br />

GWLADYS<br />

A-T-ELLE<br />

GAGNÉ À EURO<br />

MILLIONS ?<br />

NON, MAIS ELLE A TOUTES SES CHANCES AUX JEUX DE LONDRES.<br />

Comme 340 athlètes de haut niveau issus de discipli<strong>ne</strong>s aux ressources financières limitées,<br />

Gwladys Epangue, champion<strong>ne</strong> du monde de taekwondo, a été accompagnée dès ses débuts<br />

par la Fondation d’Entreprise FDJ ® . Depuis 20 ans, ces sportifs ont gagné 102 médailles olympiques<br />

et paralympiques et 150 titres de champions du monde.<br />

Quand chacun a droit à sa chance, tout le monde y gag<strong>ne</strong>.<br />

www.groupefdj.com<br />

JOUER COMPORTE DES RISQUES : ISOLEMENT, ENDETTEMENT… APPELEZ LE 09 74 75 13 13 (appel non surtaxé)


44<br />

À savoir<br />

Le BCAAM* de PAU<br />

à un tournant de sa vie<br />

Depuis le 1 er janvier 2012, le<br />

BCAAM de Pau (Bureau central<br />

des archives administratives<br />

militaires) a quitté la tutelle de la DSN<br />

(Direction du service national, laquelle<br />

dépend du Secrétariat général pour l’ad-<br />

ministration) pour être rattaché au ser-<br />

vice historique de la Défense.<br />

Il a pris l’appellation CAPM, Centre des<br />

archives du person<strong>ne</strong>l militaire. Ce Centre<br />

gère et conserve les dossiers (26 millions)<br />

des Français ayant effectué leur service,<br />

jusqu’à ce que les intéressés aient atteint<br />

l’âge de 90 ans (les dossiers sont ensuite<br />

reversés aux archives départementales),<br />

ainsi que ceux des étrangers ayant servi<br />

dans l’armée française.<br />

Il est chargé de détenir, de conserver et<br />

d’exploiter les archives administratives<br />

du service national, de l’armée de terre<br />

et des services communs, pour per-<br />

mettre la défense des droits des parti-<br />

culiers et la sauvegarde des intérêts de<br />

l’État. Le BCAAM est à la fois un dépôt<br />

d’archives, un service public et un orga-<br />

nisme d’administration :<br />

– dossiers d’of ciers de l’armée de terre<br />

et des services communs des grades de<br />

sous-lieutenant à colo<strong>ne</strong>l inclus, rayés<br />

des cadres depuis le 1 er janvier 1971,<br />

– dossiers des sous-officiers et mili-<br />

taires du rang relevant du Livre II du<br />

code du service national jusqu’à leur<br />

90 e anniversaire, à l’exception des sous-<br />

of ciers honoraires de l’armée de l’air et<br />

des of ciers mariniers honoraires,<br />

– dossiers des profession<strong>ne</strong>ls des armées<br />

relevant du Livre I du code du service<br />

national,<br />

– dossiers d’étrangers (sauf légionnaires)<br />

ayant servi dans l’armée française,<br />

– dépôt d’archives collectives, archives<br />

administratives et médicales, des unités<br />

dissoutes de l’armée de terre, détenues<br />

depuis plus de cinq ans dans les unités<br />

d’active de l’armée de terre. S’y trouvent<br />

notamment les chiers des citations de<br />

1914 à nos jours (comprenant les ordres<br />

généraux correspondants) y compris les<br />

décorations « Résistance ».<br />

Le BCAAM exploite ces archives au<br />

pro t des particuliers et des administra-<br />

tions et délivre les documents et rensei-<br />

g<strong>ne</strong>ments suivants :<br />

– attestations diverses (services mili-<br />

taires, services aériens, etc.),<br />

– copies de pièces médicales et<br />

administratives,<br />

– copies de citations,<br />

– véri cations des demandes de carte<br />

du combattant,<br />

– copies certifiées conformes d’actes<br />

d’état civil.<br />

Orga<strong>ne</strong> d’administration des ressortissants<br />

dont il conserve les dossiers, il assure :<br />

- la rectification et la mise à jour des<br />

pièces en fonction d’éléments nouveaux<br />

ayant force probante, produits par les<br />

intéressés eux-mêmes ou résultant<br />

d’enquêtes effectuées dans les archives<br />

collectives,<br />

- la rédaction des mémoires de proposition<br />

pour toutes décorations (Légion d’hon<strong>ne</strong>ur,<br />

Médaille militaire, Ordre national du Mérite,<br />

Médaille des évadés, etc.), Mais plus que<br />

l’appellation ou la tutelle, c’est u<strong>ne</strong> réorga-<br />

nisation de taille que vit le BCAAM.<br />

L’objectif à long terme est que le CAPM<br />

devien<strong>ne</strong> un véritable centre d’archives<br />

au service du public.<br />

Il sera alors un guichet unique et verra<br />

ses missions évoluer. C’est ainsi qu’il<br />

recevra la totalité des dossiers indivi-<br />

duels des of ciers des trois armées.<br />

Ce CAPM est composé uniquement de<br />

person<strong>ne</strong>ls civils, et son effectif est<br />

porté à 276 person<strong>ne</strong>s conservatrices<br />

du patrimoi<strong>ne</strong>, toutes formées aux<br />

métiers des archives. Bien entendu, c’est<br />

un travail à long terme qui sera mené<br />

sur plusieurs années.<br />

À ce jour, le BCAAM a numérisé l’inté-<br />

gralité des fiches nominatives de<br />

contrôle depuis la classe 1968, ce qui<br />

facilite la communication des pièces<br />

administratives aux administrés. Le<br />

bureau central des archives administra-<br />

tives militaires joue un rôle important<br />

dans l’attribution des décorations ainsi<br />

que dans la tenue des chiers des cita-<br />

tions et récompenses. Il vérifie égale-<br />

ment la validité des demandes de cartes<br />

du combattant formulées par l’Office<br />

National des Anciens Combattants.<br />

Ainsi, chaque année, le BCAAM traite<br />

200 000 demandes provenant des par-<br />

ticuliers et des administrations.<br />

(Source : FSALE)<br />

* Bureau central des archives administratives<br />

militaires<br />

Place de Verdun, caser<strong>ne</strong> Bernadotte,<br />

64023 Pau cedex.<br />

Tél : 05 59 40 46 92.


•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

Sourire Quand Même


46<br />

À savoir<br />

L’ECPAD<br />

réalise son premier<br />

Web-documentaire<br />

Les équipes de l’ECPAD ont investi<br />

le domai<strong>ne</strong> des nouvelles techno-<br />

logies et con rment leur capacité<br />

à innover. La mise en lig<strong>ne</strong> d’un Web-<br />

documentaire sur l’opération Daguet en<br />

est un nouvel exemple.<br />

Cette œuvre audiovisuelle a mobilisé toute<br />

la chaî<strong>ne</strong> de fabrication de l’ ECPAD :<br />

un réalisateur, des documentalistes, des<br />

équipes de tournage, un monteur vidéo,<br />

des techniciens d’effets vidéo, un illustra-<br />

teur musical, un graphiste PAO, un rédac-<br />

teur et un développeur Web. Avec près<br />

de six heures d’entretiens et d’images<br />

d’archives inédites, c’est un véritable cof-<br />

fret DVD qui est directement accessible<br />

sur ordinateur, tablette numérique reliée<br />

à Inter<strong>ne</strong>t ou smartpho<strong>ne</strong>.<br />

L’étroite collaboration avec le général<br />

Derville, président de l’Amicale des<br />

anciens de la division Daguet, a permis<br />

d’obtenir de nombreux témoignages de<br />

hautes autorités militaires, complétés par<br />

des interviews d’acteurs de combat,<br />

d’unités de soutien et de déminage, du<br />

service de santé des armées et de<br />

quelques témoins non militaires.<br />

Le Web-documentaire, outre la mobilité,<br />

offre u<strong>ne</strong> grande souplesse de naviga-<br />

tion permettant u<strong>ne</strong> approche historique,<br />

géographique et thématique. Menus et<br />

onglets permettent de naviguer libre-<br />

ment en fonction des centres d’intérêt,<br />

d’accélérer, de revenir en arrière…<br />

Le montage nal se présente sous forme<br />

matricielle : les interviews sont décou-<br />

pées et regroupées sous cinq chapitres<br />

successifs : le prologue, la mise en place<br />

(Desert Shield), l’offensive (Desert Storm),<br />

le retour (accueil en France et debrie ng),<br />

et l’épilogue (leçons tirées du conflit).<br />

Chaque témoignage est enrichi par des<br />

images inédites ou des séquences vidéo<br />

d’archives.<br />

Ce Web-documentaire est en lig<strong>ne</strong><br />

depuis vendredi 24 février 2012, date<br />

anniversaire de la bataille d’As Salman,<br />

à l’adresse http://webdocs.ecpad.fr/<br />

daguet/. Plus d’informations et des<br />

visuels sur www.ecpad.fr.<br />

Centre d’archives audiovisuelles du ministère<br />

de la Défense depuis 1915, l’ECPAD restaure,<br />

conserve et valorise un exception<strong>ne</strong>l fonds<br />

d’images : près de 5 millions de clichés<br />

et 26 100 titres de lms.


À travers le témoignage d’u<strong>ne</strong><br />

dizai<strong>ne</strong> de person<strong>ne</strong>s blessées<br />

au visage, ce film s’intéresse à<br />

cette blessure si particulière :<br />

comment ces hommes et ces<br />

femmes, ont-ils pu reconstruire<br />

leur vie et retrouver u<strong>ne</strong> identité<br />

malgré ce visage défiguré ?<br />

En croisant des témoignages des «<br />

<strong>Gueules</strong> cassées », expression née<br />

au lendemain de la Première Guerre<br />

mondiale et des victimes du devoir :<br />

gendarmes, pompiers ou policiers<br />

blessés en service ; ce documentaire<br />

inédit et bouleversant, nous permet<br />

de suivre les différentes étapes qui ont<br />

été nécessaires à leur reconstruction.<br />

Le film retrace le récit de leurs parcours,<br />

de ce long combat pour réapprendre<br />

à vivre avec un nouveau visage, qui<br />

suppose le début d’u<strong>ne</strong> nouvelle e v vvie.<br />

vie.<br />

www.monkeybay.tv<br />

la vie défigurée<br />

Un film<br />

de Laurent Lutaud<br />

<br />

20 ttc<br />

Ce DVD contient :<br />

<br />

<br />

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U<strong>ne</strong> coproduction<br />

MonkeyBay et


48<br />

À savoir<br />

1. Dotation au mariage<br />

U<strong>ne</strong> dotation au mariage peut être<br />

accordée aux membres de l’Union qui<br />

se marient ou se remarient. Un certi cat<br />

de mariage doit être fourni.<br />

2. Allocation de naissance<br />

Il peut être accordé u<strong>ne</strong> allocation forfaitaire<br />

à la naissance des enfants. Joindre<br />

à la demande un bulletin de naissance et<br />

u<strong>ne</strong> photocopie du livret de famille.<br />

3. Allocation maladie ou accident<br />

U<strong>ne</strong> allocation mensuelle peut être<br />

accordée aux membres de l’Union, non<br />

béné ciaires de l’article 18 (tierce person<strong>ne</strong>),<br />

en situation d’arrêt de travail<br />

pour maladie ou accident.<br />

Pour un couple, cette allocation est<br />

modulable en fonction des ressources.<br />

Elle peut être assortie d’u<strong>ne</strong> majoration<br />

spéciale par enfant à charge.<br />

La demande doit être accompagnée :<br />

– d’un certi cat du médecin traitant mentionnant<br />

le diagnostic, le point de départ<br />

et la durée prévisible de l’affection ;<br />

– d’un certificat de l’employeur précisant<br />

la rémunération du salarié ;<br />

– d’u<strong>ne</strong> déclaration de ressources et du<br />

dernier avis d’imposition.<br />

Sous réserve des conditions ci-dessus,<br />

l’allocation peut être versée à partir du<br />

30 e jour d’arrêt de travail du membre.<br />

Quand elle est demandée tardivement,<br />

elle est versée à partir de la date de la<br />

demande.<br />

La durée du versement est limitée à un<br />

an, sauf cas exception<strong>ne</strong>l à soumettre<br />

à l’examen du Bureau du Conseil<br />

d’administration.<br />

4. Participation aux frais<br />

d’obsèques<br />

Deux cas peuvent se produire :<br />

– décès survenant dans un couple<br />

Aides accordées<br />

par l’Union à ses membres<br />

Rappelons que ces aides <strong>ne</strong> sont <strong>pas</strong> automatiques. Elles sont<br />

soumises à conditions de ressources. Nous devons secourir<br />

en priorité « les plus faibles et les plus démunis » (colo<strong>ne</strong>l Picot).<br />

<strong>Gueules</strong> <strong>Cassées</strong> : u<strong>ne</strong> allocation assortie<br />

d’un supplément par enfant à charge<br />

peut être versée au conjoint survivant<br />

ayant supporté seul les frais d’obsèques ;<br />

– décès du dernier vivant dans le couple<br />

<strong>Gueules</strong> <strong>Cassées</strong> : u<strong>ne</strong> allocation peut<br />

être servie à l’héritier qui a supporté<br />

seul les frais d’obsèques et qui se<br />

« porte fort » pour les cohéritiers.<br />

Des justi catifs devront être fournis.<br />

5. Allocation aux orphelins<br />

U<strong>ne</strong> allocation journalière peut être<br />

accordée à chacun des enfants, âgés de<br />

moins de 16 ans, ou in rmes à charge,<br />

des membres décédés.<br />

Fournir le bulletin de décès du membre<br />

et le certi cat de vie des enfants.<br />

6. Études, apprentissage<br />

Il peut être accordé u<strong>ne</strong> allocation aux<br />

membres et aux veuves de membres, en<br />

cas d’études poursuivies par leurs<br />

enfants ou de mise en apprentissage. Le<br />

Bureau décide en considération du cas<br />

d’espèce qui lui est présenté.<br />

7. Assistance devant<br />

les tribunaux<br />

L’assistance devant les juridictions de pensions<br />

peut être assurée à tous les membres<br />

de l’Union qui devront préalablement<br />

adresser au siège un dossier complet.<br />

Notre conseil juridique se prononcera sur<br />

le bien-fondé de l’appel ou du pourvoi.<br />

8. Pourvoi au Conseil d’État<br />

U<strong>ne</strong> loi de 1936 ayant supprimé la gratuité<br />

du recours devant la Commission<br />

supérieure de cassation des pensions,<br />

l’Union peut prendre à sa charge les frais<br />

de recours des membres, après avis de<br />

notre conseil juridique sur l’opportunité<br />

du pourvoi.<br />

Avant d’entreprendre un recours, les<br />

membres sont donc invités à prendre<br />

l’avis du siège.<br />

9. Aides diverses<br />

En dehors des cas qui précèdent, des<br />

aides peuvent être accordées dont le<br />

montant et les conditions d’attribution<br />

sont xés dans chaque cas d’espèce.<br />

Des aides spéciales peuvent être accordées<br />

aux réfugiés et aux victimes de<br />

calamités.<br />

10. Prêts d’hon<strong>ne</strong>ur<br />

Des prêts d’hon<strong>ne</strong>ur peuvent être<br />

accordés aux membres de l’Union. Ils<br />

sont servis à court terme. Ils doivent<br />

répondre à des soucis sérieux person<strong>ne</strong>ls<br />

ou de famille. En effet, l’Union n’a<br />

<strong>pas</strong> la possibilité de satisfaire des<br />

objectifs commerciaux.<br />

11. Maisons de repos,<br />

convalescence, EHPAD<br />

Moussy : Domai<strong>ne</strong> des <strong>Gueules</strong> <strong>Cassées</strong><br />

Rue du colo<strong>ne</strong>l Picot<br />

77230 Moussy-le-Vieux<br />

Télépho<strong>ne</strong> : 01 60 03 60 03<br />

(le Domai<strong>ne</strong> de Moussy n’a plus d’activité<br />

<strong>mais</strong>on de retraite)<br />

Le Coudon : Domai<strong>ne</strong> des <strong>Gueules</strong> <strong>Cassées</strong><br />

627, avenue du colo<strong>ne</strong>l Picot<br />

Le Coudon, BP 147<br />

83163 La Valette-du-Var Cedex<br />

Télépho<strong>ne</strong> : 04 94 61 93 00<br />

12. Chambres au siège<br />

Des chambres peuvent être mises à la disposition<br />

des membres de <strong>pas</strong>sage à Paris.<br />

En raison de leur nombre limité, il est<br />

recommandé d’adresser les demandes<br />

de réservation au siège au moins quinze<br />

jours à l’avance.


I. État civil<br />

Nom, prénom :<br />

N° de membre :<br />

Adresse et télépho<strong>ne</strong> :<br />

Nombre d’enfants à charge et âge :<br />

Profession avant la retraite :<br />

II. Motif de la demande<br />

III. Renseig<strong>ne</strong>ments à fournir<br />

A. Montant annuel des revenus B. Patrimoi<strong>ne</strong><br />

Montant total des salaires : Résidence principale : Oui ❒ Non ❒<br />

Montant total des retraites : Résidence secondaire : Oui ❒ Non ❒<br />

Revenus de valeurs mobilières : Patrimoi<strong>ne</strong> locatif : Oui ❒ Non ❒<br />

Revenus locatifs :<br />

Pension militaire d’invalidité :<br />

Aide sociale :<br />

Aide personnalisée au logement :<br />

Allocation personnalisée d’autonomie :<br />

TOTAL<br />

Demande individuelle de soutien<br />

à retour<strong>ne</strong>r à votre délégué régional<br />

IV. Pièces à joindre justifi ant la demande<br />

Avis d’imposition – Dernier avis de virement de pension militaire d’invalidité – Devis des travaux de restauration prothétique<br />

– Devis appareillage auditif – Devis achat équipement ou travaux ménagers – Promesse de vente – Contrat de prêt – Autres<br />

V. Avis du délégué régional<br />

49<br />

Signature du demandeur


50<br />

À savoir<br />

TABLEAU DES PENSIONS ET ALLOCATIONS DES VICTIMES DE LA GUERRE<br />

en euros, et avec le nombre de points correspondant à chacu<strong>ne</strong> d’elles<br />

POURCENTAGES<br />

D’INVALIDITÉ<br />

Pension<br />

principale<br />

NOMBRE DE POINTS<br />

Allocations des Grands Invalides Allocation<br />

N° 1, 2, 3, 4, 5, 5 bis N° 6 du statut<br />

NOMBRE<br />

TOTAL<br />

DE POINTS<br />

MONTANT MENSUEL DE L’ALLOCATION<br />

Au 01/07/2010<br />

point à 13,81 €<br />

Au 01/10/2010<br />

point à 13,85 €<br />

10 % 48 48 55,24 55,40<br />

15 % 72 72 82,86 83,10<br />

20 % 96 96 110,48 110,80<br />

25 % 120 120 138,10 138,50<br />

30 % 144 144 165,72 166,20<br />

35 % 168 168 193,34 193,90<br />

40 % 192 192 220,96 221,60<br />

45 % 216 216 248,58 249,30<br />

50 % 240 240 276,20 277,00<br />

55 % 264 264 303,82 304,70<br />

60 % 288 288 331,44 332,40<br />

65 % 312 312 359,06 360,10<br />

70 % 336 336 386,68 387,80<br />

75 % 360 360 414,30 415,50<br />

80 % 384 384 441,92 443,20<br />

85 % Sans statut 361 128 489 562,76 564,39<br />

85 % Avec statut 361 64 200 625 719,27 721,35<br />

90 % Sans statut 368 154 522 600,74 602,48<br />

90 % Avec statut 368 77 300 745 857,37 859,85<br />

95 % Sans statut 370 204 574 660,58 662,49<br />

95 % Avec statut 370 102 400 872 1003,53 1006,43<br />

100 % Sans statut 372 256 628 722,72 724,82<br />

100 % Avec statut 372 128 500 1000 1150,83 1154,17<br />

100 % + 1° 388 540 211 1139 1310,80 1314,60<br />

100 % + 2° 404 543 233 1180 1357,98 1361,92<br />

100 % + 3° 420 546 255 1221 1405,17 1409,24<br />

100 % + 4° 436 549 277 1262 1452,35 1456,56<br />

100 % + 5° 452 552 299 1303 1499,54 1503,88<br />

100 % + 6° 468 555 321 1344 1546,72 1551,20<br />

100 % + 7° 484 558 343 1385 1593,90 1598,52<br />

100 % + 8° 500 561 365 1426 1641,09 1645,84<br />

100 % + 9° 516 564 387 1467 1688,27 1693,16<br />

100 % + 10° 532 567 409 1508 1735,46 1740,48<br />

et par degré<br />

(art. 16) en plus<br />

16 3 22 41 47,18 47,32<br />

100 % art. 18 465<br />

1373<br />

1464<br />

351<br />

2189<br />

2280<br />

2519,17<br />

2623,90<br />

2526,47<br />

2631,50<br />

100 % + 1° 485<br />

1373<br />

1464<br />

50 381<br />

2289<br />

2380<br />

2634,26<br />

2738,98<br />

2641,89<br />

2746,92<br />

100 % + 2° 505<br />

1373<br />

1464<br />

100 391<br />

2369<br />

2460<br />

2726,32<br />

2831,05<br />

2734,22<br />

2839,25<br />

100 % + 3° 525<br />

1373<br />

1464<br />

150 401<br />

2449<br />

2540<br />

2818,39<br />

2923,12<br />

2826,55<br />

2931,58<br />

100 % + 4° 545<br />

1373<br />

1464<br />

200 411<br />

2529<br />

2620<br />

2910,46<br />

3015,18<br />

2918,89<br />

3023,92<br />

100 % + 5° 565<br />

1373<br />

1464<br />

250 421<br />

2609<br />

2700<br />

3002,52<br />

3107,25<br />

3011,22<br />

3116,25<br />

100 % + 6° 585<br />

1373<br />

1464<br />

300 431<br />

2689<br />

2780<br />

3094,59<br />

3199,32<br />

3103,55<br />

3208,58<br />

100 % + 7° 605<br />

1373<br />

1464<br />

350 441<br />

2769<br />

2860<br />

3186,66<br />

3291,38<br />

3195,89<br />

3300,92<br />

100 % + 8° 625<br />

1373<br />

1464<br />

400 451<br />

2849<br />

2940<br />

3278,72<br />

3383,45<br />

3288,22<br />

3393,25<br />

100 % + 9° 645<br />

1373<br />

1464<br />

450 461<br />

2929<br />

3020<br />

3370,79<br />

3475,52<br />

3380,55<br />

3485,58<br />

100 % + 10° 665<br />

1373<br />

1464<br />

500 471<br />

3009<br />

3100<br />

3462,86<br />

3567,58<br />

3472,89<br />

3577,92<br />

et par degré (art. 16) en plus 20 50 10 80 92,07 92,33<br />

100 % + double art. 18 1032 1464 1250 601,2 4327,2 4979,89 4994,31<br />

+ Art. 16 et 9° 100 % +<br />

double art. 18<br />

1064 1464 1250 601,2 4379,2 5039,73 5054,33<br />

+ Art. 16 et 10° et par degré<br />

(art.16) en plus<br />

32 50 10 92 105,88 106,18<br />

Le chiffre le plus élevé concer<strong>ne</strong> les aveugles, les paraplégiques et les amputés des deux membres.<br />

N.B. – Dans la colon<strong>ne</strong> Total n’est <strong>pas</strong> compris le montant de l’allocation n° 8 de 676 points pour les aveugles, les amputés des deux mains ou des deux<br />

cuisses, et impotents totaux des deux membres béné ciaires du statut, et xée à 800 points pour ceux d’entre eux qui <strong>ne</strong> béné cient <strong>pas</strong> du statut.<br />

Cette allocation est pour les autres impotents doubles ou amputés doubles, xée à 476 points (avec le statut) et à 600 points (sans le statut).


ALLOCATIONS AUX GRANDS MUTILÉS<br />

DÉSIGNATION<br />

MAJORATION ENFANT INFIRME<br />

ET POUR ENFANT D’INVALIDE<br />

Au-dessus de 85 % ou de veuve, ayant cessé d’ouvrir droit<br />

aux prestations familiales<br />

DEGRÉ D’INVALIDITÉ<br />

NOMBRE<br />

DE POINTS<br />

ANNUEL<br />

NOMBRE<br />

DE POINTS<br />

ANNUEL<br />

MONTANT MENSUEL<br />

DE L’ALLOCATION<br />

Au 01/07/2010 Au 01/10/2010<br />

Amputés :<br />

Désarticulation tibio-tarsien<strong>ne</strong> 80,3 92,41 92,68<br />

Amput. de la jambe avec ankyl. 235,2 270,68 271,46<br />

Au-dessus du genou sans ankyl. 150,2 172,86 173,36<br />

Désarticulation du genou………….... 405,2 466,32 467,67<br />

Amputation de la cuisse…………….... 556,5 640,44 642,29<br />

Amputation sous-trochantér…….... 641,1 737,80 739,94<br />

Désarticulation de la hanche…….... 801,6 922,51 925,18<br />

Désarticulation du poig<strong>ne</strong>t............ 160,5 184,71 185,24<br />

Amput. de l’avant-bras<br />

avec ankyl.<br />

sans ankyl.<br />

315,4 362,97 364,02<br />

230,4 265,15 265,92<br />

Désarticulation du coude............... 405,2 466,32 467,67<br />

Amputation du bras........................ 556,5 640,44 642,29<br />

Amputation sous-tubérositaire.... 641,1 737,80 739,94<br />

Désarticulation de l’épaule............ 801,6 922,51 925,18<br />

Blessés crâniens<br />

(suivant la fréquence des crises) :<br />

1 re catégorie....................................... 200,6 230,86 231,53<br />

2 e catégorie........................................ 400,8 461,25 462,59<br />

3 e catégorie........................................ 601,2 691,88 693,89<br />

4 e catégorie........................................ 801,6 922,51 925,18<br />

Aveugles............................................. 982 1130,12 1133,39<br />

MONTANT MENSUEL<br />

DE LA MAJORATION<br />

Au 01/07/2010 Au 01/10/2010<br />

85 %...................................................... 65 74,80 75,02<br />

90 %...................................................... 77 88,61 88,87<br />

95 %...................................................... 85 97,82 98,10<br />

100 % et veuves de guerre............. 92 105,88 106,18<br />

Enfant in rme :<br />

veuve ou orphelin............................ 333 383,23 384,34<br />

RETRAITE DU COMBATTANT<br />

A.C. Guerre 14/18<br />

NOMBRE<br />

DE POINTS<br />

ANNUEL<br />

MONTANT MENSUEL<br />

DE LA MAJORATION<br />

Au 01/07/2010 Au 01/10/2010<br />

A.C. Guerre<br />

âgés de 60 ans,<br />

pensionnés à 50 %<br />

39/45 au moins et<br />

et T.O.E. économiquement<br />

faibles<br />

44 595,55 609,40<br />

Autres catégories d’A.C.<br />

âgés de 65 ans<br />

NOTE IMPORTANTE – Nous rappelons que pour u<strong>ne</strong> pension donnée,<br />

correspondant à un pourcentage xe, le nombre de points porté sur le tableau<br />

reste invariable. Si le coût de la vie augmente, c’est la valeur du point<br />

qui suit l’augmentation ; <strong>mais</strong> le nombre de points reste toujours le même.<br />

DÉCORATIONS<br />

Montant annuel des traitements : médaille militaire : 4,57 € ; Légion d’hon<strong>ne</strong>ur :<br />

Chevalier 6,10 € ; Of cier 9,15 € ; Commandeur 12,20 € ; Grand Of cier 24,39 € ;<br />

Grand-Croix 36,59 €.<br />

À noter qu’en cas d’élévation de grade dans l’ordre de la Légion d’hon<strong>ne</strong>ur au titre<br />

Grand Mutilé, le premier traitement <strong>ne</strong> subit <strong>pas</strong> d’augmentation.<br />

PENSION DES VEUVES<br />

DÉSIGNATION<br />

Non remariées ou remariées<br />

et redevenues veuves, au-dessus<br />

de 50 ans ou in rmes.<br />

Taux exception<strong>ne</strong>l<br />

Non remariées ou remariées et redevenues<br />

veuves, âgées de plus de 40 ans.<br />

Taux normal<br />

Non remariées ou remariées et redevenues<br />

veuves, au-dessous de 40 ans.<br />

Taux de réversion<br />

Majoration spéciale pour veuves d’invalide<br />

béné ciant de l’article L 18 et de l’allocation<br />

spéciale 5 bis/a (1) âgées de plus de 57 ans.....<br />

Majoration spéciale pour veuves<br />

d’invalide béné ciant de l’article L 18<br />

et de l’allocation spéciale 5 bis/b (1)<br />

sans condition d’âge....................................<br />

NOMBRE<br />

DE POINTS<br />

ANNUEL<br />

MONTANT MENSUEL<br />

DE LA PENSION<br />

Au 01/07/2010 Au 01/10/2010<br />

682 784,87 787,14<br />

515 592,68 594,40<br />

348 400,49 401,65<br />

260 299,22 300,08<br />

350 402,79 403,96<br />

Les veuves remariées après le 2 octobre 1941, redevenues veuves recouvrent leur droit à pension.<br />

La pension du taux de réversion est accordée à la veuve quand le décès est étranger aux in rmités<br />

ouvrant droit à pension et quand le pourcentage de pension était au moins égal à 60 % et inférieur à 85 %.<br />

La pension au taux normal est accordée aux veuves des pensionnés à 85 % et plus, ou quand le décès<br />

est en rapport direct avec les in rmités ouvrant droit à pension, quel que soit le taux de la pension<br />

(fournir certi cat médical).<br />

Dans les deux cas le mariage doit avoir duré au moins deux ans.<br />

À noter que le taux normal et le taux de réversion <strong>pas</strong>sent uniformément au taux exception<strong>ne</strong>l à 50 ans<br />

pour les veuves non remariées (ou avant 50 ans pour les veuves in rmes) sous réserve que la veuve<br />

remplisse les conditions de fortu<strong>ne</strong> exigées.<br />

(1) La majoration spéciale est attribuée pour les soins donnés par elles à leur mari aux veuves de grands<br />

invalides relevant de l’article L 18 du code et béné ciaires de l’allocation spéciale n° 5 bis/a ou n° 5 bis/b<br />

(aveugles, paraplégiques, amputés de deux ou plus de deux membres) lorsqu’elles sont titulaires d’u<strong>ne</strong><br />

pension si elles justi ent d’u<strong>ne</strong> durée de mariage et de soins donnés d’u<strong>ne</strong> manière constante pendant<br />

au moins quinze années.<br />

MAJORATION DES PENSIONS DE VEUVES<br />

AYANT DES ENFANTS À CHARGE<br />

Selon les conditions des articles L50 et 51<br />

du code des pensions<br />

NOMBRE D’ENFANTS<br />

NOMBRE<br />

DE POINTS<br />

ANNUEL<br />

TAUX SPÉCIAL NORMAL ET<br />

DE RÉVERSION MENSUEL<br />

Au 01/07/2010 Au 01/10/2010<br />

Un enfant............................................ 120 138,10 138,50<br />

Deux enfants..................................... 140 161,12 161,58<br />

Par enfant et plus............................. 160 184,13 184,67<br />

PENSIONS D’ASCENDANTS<br />

Ascendants (père, mère,<br />

grand-père ou grand-mère)<br />

non remariés.....................................<br />

Ascendants (père, mère,<br />

grand-père ou grand-mère)<br />

remariés..............................................<br />

Majoration pour chaque enfant<br />

mort pour la France en plus<br />

du premier..........................................<br />

NOMBRE<br />

DE POINTS<br />

ANNUEL<br />

PENSIONNÉS POUR TUBERCULOSE<br />

MONTANT MENSUEL<br />

DE LA PENSION<br />

Au 01/07/2010 Au 01/10/2010<br />

243 279,65 280,46<br />

122 140,40 140,81<br />

NOMBRE<br />

DE POINTS<br />

ANNUEL<br />

45 51,79 51,94<br />

ALLOCATION AUX IMPLAÇABLES<br />

C’est u<strong>ne</strong> allocation différentielle qui vient s’ajouter<br />

au montant de la pension en principal et à ses suppléments,<br />

pour former un total mensuel qui <strong>ne</strong> peut être supérieur à :<br />

Au 01/07/2010 Au 01/10/2010<br />

1 500 points (à 60 ans).................................................. 1726,25 1731,25<br />

1 200 points (à 65 ans).................................................. 1381,00 1385,00<br />

MONTANT MENSUEL<br />

DE LA PENSION<br />

Au 01/07/2010 Au 01/10/2010<br />

Indemnité de soins 916 1054,16 1057,22<br />

Indemnité de ménagement 458 527,08 528,61<br />

Indemnité de reclassement 687 790,62 792,91<br />

Indemnité de ménagement 275 316,48 317,40<br />

51


52<br />

Organisation<br />

LES FONDATEURS<br />

Colo<strong>ne</strong>l Yves Picot ✝ (1862-1938)<br />

Président<br />

Bienaimé Jourdain ✝ (1890-1948)<br />

Secrétaire général<br />

Albert Jugon ✝ (1890-1959)<br />

Secrétaire général<br />

LES VICE-PRÉSIDENTS<br />

D’HONNEUR<br />

Madame H.-A. Strong ✝<br />

Chevalier de la Légion d’hon<strong>ne</strong>ur<br />

Madame Cathelin ✝<br />

Colo<strong>ne</strong>l Corrin Strong ✝<br />

Combattant volontaire dans l’armée<br />

française 1914-1918<br />

Conseil<br />

d’administration<br />

Henri Denys de Bonnaventure<br />

Président<br />

Médaille Militaire<br />

Bertrand de Lapresle<br />

Vice-président<br />

Grand of cier de la Légion d’hon<strong>ne</strong>ur<br />

Commandeur de l’Ordre national du Mérite<br />

Bernard Allorent<br />

Trésorier<br />

Jean Roquet Montegon<br />

Trésorier adjoint<br />

Chevalier de la Légion d’hon<strong>ne</strong>ur<br />

Of cier de l’Ordre national du Mérite<br />

Patrice Rézeau<br />

Directeur adjoint<br />

Chargé de la vie<br />

associative<br />

Organisation<br />

Rosely<strong>ne</strong> Binon-Loïs<br />

Chef des services<br />

comptables<br />

André Matz<strong>ne</strong>ff<br />

Secrétaire du Conseil<br />

Chevalier de la Légion d’hon<strong>ne</strong>ur<br />

Of cier de l’Ordre national du Mérite<br />

MEMBRES<br />

Hubert Chauchart du Mottay<br />

Président de la Fondation<br />

Commandeur de la Légion d’hon<strong>ne</strong>ur<br />

Grand-Croix de l’Ordre national du Mérite<br />

Jean Salvan<br />

Président honoraire<br />

Grand of cier de la Légion d’hon<strong>ne</strong>ur<br />

Grand-Croix de l’Ordre national du Mérite<br />

Michel Clicque<br />

Chevalier de la Légion d’hon<strong>ne</strong>ur<br />

Commandeur de l’Ordre national du Mérite<br />

Charles Dauphin<br />

Chevalier de la Légion d’hon<strong>ne</strong>ur<br />

Médaille Militaire<br />

Valeur Militaire<br />

Guy Delplace<br />

Médaille Militaire<br />

Croix de Guerre<br />

William Dumont<br />

Of cier de la Légion d’hon<strong>ne</strong>ur<br />

Médaille Militaire<br />

Of cier de l’Ordre national du Mérite<br />

Michel Eychen<strong>ne</strong><br />

Chevalier de l’Ordre national du Mérite<br />

Michel Franque<br />

Commandeur de la Légion d’hon<strong>ne</strong>ur<br />

Grand of cier de l’Ordre national du Mérite<br />

Jacques Fuksa<br />

Of cier de la Légion d’hon<strong>ne</strong>ur<br />

Médaille Militaire<br />

Xavier Halgand<br />

Of cier de l’Ordre national du Mérite<br />

Jean-Daniel Marquis<br />

Médaille de la Défense nationale<br />

Direction générale<br />

Olivier Roussel<br />

Directeur général<br />

Chevalier de l’Ordre national du Mérite<br />

Catheri<strong>ne</strong> Lefebvre<br />

Responsable<br />

nancier<br />

Pierre Merglen<br />

Chevalier de la Légion d’hon<strong>ne</strong>ur<br />

Chevalier de l’Ordre national du Mérite<br />

Jean Monier<br />

Chevalier de la Légion d’hon<strong>ne</strong>ur<br />

Médaille Militaire<br />

Croix de Guerre<br />

Georges Morin<br />

Commandeur de la Légion d’hon<strong>ne</strong>ur<br />

Of cier de l’Ordre national du Mérite<br />

Michel Nail<br />

Chevalier de la Légion d’hon<strong>ne</strong>ur<br />

Of cier de l’Ordre national du Mérite<br />

Antoi<strong>ne</strong> du Passage<br />

Vice-président honoraire<br />

Of cier de la Légion d’hon<strong>ne</strong>ur<br />

Médaille Militaire<br />

Commission d’audit inter<strong>ne</strong><br />

William Dumont<br />

Président<br />

Of cier de la Légion d’hon<strong>ne</strong>ur<br />

Médaille Militaire<br />

Of cier de l’Ordre national du Mérite<br />

Bruno Carmichael<br />

Commandeur de la Légion d’hon<strong>ne</strong>ur<br />

Michel Clicque<br />

Chevalier de la Légion d’hon<strong>ne</strong>ur<br />

Commandeur de l’Ordre national du Mérite<br />

Guy Delplace<br />

Médaille Militaire<br />

Bernard Tomasetti<br />

Médaille Militaire<br />

Chevalier de l’Ordre national du Mérite<br />

Dominique Lelong<br />

Directeur<br />

Moussy<br />

Isabelle Chopin<br />

Directrice adjointe<br />

Le Coudon


Délégués<br />

régionaux et<br />

départementaux,<br />

porte-drapeaux<br />

Alpes de Haute-Provence<br />

et Alpes-Maritimes<br />

DÉLÉGUÉ RÉGIONAL<br />

Alain Bouhier<br />

06, 04<br />

18, rue Acchiardi de St-Léger<br />

06300 Nice<br />

Tél. : 04 93 56 30 92<br />

bouhier.nice@laposte.<strong>ne</strong>t<br />

PORTE-DRAPEAU<br />

Frédéric Durini<br />

Lotissement les Trois Palmiers<br />

1130, avenue de Vaugrenier<br />

06270 Ville<strong>ne</strong>uve-Loubet<br />

Tél. : 06 12 39 08 75<br />

Alsace<br />

DÉLÉGUÉ RÉGIONAL<br />

Bernard Simon<br />

68<br />

5, rue Pasteur<br />

68730 Blotzheim<br />

Tél. : 03 89 68 43 54<br />

DÉLÉGUÉ DÉPARTEMENTAL<br />

Georges Wilbert J K<br />

67<br />

13, rue du Lavoir<br />

67260 Keskatel<br />

Tél. : 03 88 00 21 62<br />

PORTE-DRAPEAU<br />

Georges Wilbert J K<br />

13, rue du Lavoir<br />

67260 Keskatel<br />

Tél. : 03 88 00 21 62<br />

Aquitai<strong>ne</strong><br />

DÉLÉGUÉ RÉGIONAL<br />

Michel Potriquet K<br />

24, 33, 47<br />

5, rue André Gide<br />

33980 Audenge<br />

Tél. : 05 56 82 54 87<br />

michel.potriquet@gmail.com<br />

PORTE-DRAPEAU<br />

Jean-Claude Dour<strong>ne</strong> K<br />

9 bis, rue de l’Aiguillon<br />

33120 Arcachon<br />

Tél. : 05 56 54 81 00<br />

DÉLÉGUÉ RÉGIONAL<br />

Jean-François Louvrier Of<br />

64, 40<br />

3, im<strong>pas</strong>se des Palombes<br />

64230 Lescar<br />

Tél. : 05 59 81 26 56<br />

j ouvrier@gueules-cassees.asso.fr<br />

PORTE-DRAPEAU<br />

Vivia<strong>ne</strong> Roulet<br />

Route de Castetpugon-L’Église<br />

64350 Simacourbe<br />

Tél. : 05 59 68 22 50<br />

Auverg<strong>ne</strong><br />

DÉLÉGUÉ RÉGIONAL<br />

Jean Radjenovic J K l D<br />

03, 15, 43, 63<br />

29, boulevard du Pont-Garnichaud<br />

63260 Aigueperse<br />

Tél. : 04 73 63 60 68<br />

DÉLÉGUÉ DÉPARTEMENTAL<br />

Ludovic Masson K<br />

03, 15, 43, 63<br />

27, Ilot Aragon 2<br />

63500 Issoire<br />

Tél. : 04 63 44 50 85<br />

Tél. : 06 07 50 75 30<br />

Bourgog<strong>ne</strong><br />

DÉLÉGUÉ RÉGIONAL<br />

Robert Esquirol Of<br />

21, 58, 71, 89<br />

9, rue des Écoles<br />

21910 Noiron-sous-Gevrey<br />

Tél. : 03 80 36 91 72<br />

esquirol.robert@wanadoo.fr<br />

PORTE-DRAPEAU<br />

Jean Durand<br />

4, rue des Coquelicots<br />

71210 Torcy<br />

Tél. : 03 85 55 26 57<br />

Bretag<strong>ne</strong> - Pays de Loire<br />

DÉLÉGUÉ RÉGIONAL<br />

Lucien Flamant J Of<br />

22, 35<br />

1, rue St Michel<br />

22430 Erquy<br />

Tél. : 02 96 72 40 81<br />

l amant@gueules-cassees.asso.fr<br />

DÉLÉGUÉS DÉPARTEMENTAUX<br />

Lucien Goraguer J K<br />

29<br />

11, route de Bénodet<br />

29950 Clohars-Fouesnant<br />

Tél. : 02 98 57 20 06<br />

Pierre Merglen<br />

56<br />

Kerprat<br />

56450 Theix<br />

Tél. : 02 97 43 02 80<br />

Tél. : 06 31 95 46 39<br />

Laurent Drouart<br />

49, 53, 72<br />

La Pare gère<br />

72510 Requeuil<br />

Tél. : 02 43 46 44 80<br />

Tél. : 06 18 05 22 98<br />

PORTE-DRAPEAU<br />

Roger Tanguy<br />

94, rue François Coppée<br />

29200 Brest<br />

Tél. : 02 98 47 92 23<br />

Centre<br />

DÉLÉGUÉS RÉGIONAUX<br />

Jean Beauval J K<br />

18, 28, 45<br />

37 bis, rue de la Sente<br />

45400 Fleury-les-Aubrais<br />

Tél. : 02 38 86 19 46<br />

Jacques Augière OJ<br />

36, 37, 41<br />

10, avenue des Tilleuls<br />

37600 Perrusson<br />

Tél. : 02 47 59 39 85<br />

PORTE-DRAPEAUX<br />

Georges Leplatre f<br />

8, rue des Petits-Osiers<br />

45140 Saint-Jean-de-la-Ruelle<br />

Tél. : 02 38 88 44 27<br />

Jean Joblin OJ K D<br />

8, rue Saint-Léger<br />

37300 Joué-les-Tours<br />

Tél. : 02 47 53 22 91<br />

53


54<br />

Organisation<br />

Rémy Lorin<br />

5, rue de la Boursaudière<br />

37500 Marçay<br />

Tél. : 02 47 93 02 69<br />

Champag<strong>ne</strong> - Arden<strong>ne</strong>s<br />

DÉLÉGUÉ RÉGIONAL<br />

Jean Deprez K<br />

08, 51, 10, 52<br />

10, rue de Paradis<br />

51480 La Neuville-aux-Larris<br />

Tél. : 03 26 58 15 73<br />

jeandep@wanadoo.fr<br />

Corse<br />

DÉLÉGUÉ RÉGIONAL<br />

René Chiaramonti K Of<br />

2A, 2B<br />

Villa St-Jean-Baptiste<br />

Route de St Antoi<strong>ne</strong>,<br />

Nocello Bas, 20200 Bastia<br />

Tél./Fax : 04 95 31 20 00<br />

rchiaramonti@gueules-cassees.asso.fr<br />

PORTE-DRAPEAU<br />

Gérard Blonde l<br />

Lotissement Santa Catalina n°29<br />

20290 Borgo<br />

Tél. : 04 95 31 16 02<br />

Dom-Tom et étranger<br />

DÉLÉGUÉ RÉGIONAL<br />

René Fourcade l<br />

Délégué pour les Dom-Tom et l’étranger<br />

7, rue d’Angalinat<br />

31380 Montastruc-la-Conseillère<br />

Tél. : 05 61 84 31 16<br />

re<strong>ne</strong>.fourcade@wanadoo.fr<br />

Franche-Comté<br />

DÉLÉGUÉ RÉGIONAL<br />

Jacques Mougin K<br />

25, 39, 70, 90<br />

5, rue des Frères Piquerez<br />

25120 Maiche<br />

Tél. : 06 86 25 69 51<br />

j.mougin11@aliceadsl.fr<br />

PORTE-DRAPEAU<br />

Roger Deschamps J D<br />

13, rue Métin<br />

25000 Besançon<br />

Tél. : 03 81 53 73 03<br />

Ile-de-France<br />

DÉLÉGUÉS RÉGIONAUX<br />

Bernard Luquet<br />

75, 77, 78, 91, 92, 93, 94, 95<br />

78, rue de la Fraternité<br />

93700 Drancy<br />

Tél. : 01 48 95 32 65<br />

bernard.luk@free.fr<br />

Gérard Pinson K f<br />

75, 77, 78, 91, 92, 93, 94, 95<br />

21, rue Saint-Georges<br />

77122 Monthyon<br />

Tél. : 01 64 36 12 51<br />

gpinson@gueules-cassees.asso.fr<br />

PORTE-DRAPEAU<br />

Gilles Ménard K<br />

6, square George Sand<br />

78190 Trappes<br />

Tél. : 01 78 51 10 52<br />

gillesmenard2001@yahoo.fr<br />

Languedoc-Roussillon<br />

DÉLÉGUÉ RÉGIONAL<br />

Gilbert Sanchez J f<br />

07, 11, 30, 34, 48, 66<br />

14, rue du Pradas - 34470 Pérols<br />

Tél. : 04 67 50 08 89<br />

gilbertsanchez34@free.fr<br />

DÉLÉGUÉ DÉPARTEMENTAL<br />

Gabriel Me<strong>ne</strong> OJ K f D<br />

66<br />

Résidence L’Oiseau blanc<br />

3 bis, allée de Bacchus<br />

66000 Perpignan<br />

Tél. : 04 68 56 64 52<br />

me<strong>ne</strong>.gabriel@wanadoo.fr<br />

PORTE-DRAPEAU<br />

Daniel Tamagni K f<br />

80, avenue de la Gare<br />

« Le Velasquez » - 30900 Nîmes<br />

Tél. : 04 66 40 33 17<br />

Tél. : 06 60 68 32 85<br />

Lorrai<strong>ne</strong><br />

DÉLÉGUÉS RÉGIONAUX<br />

Serge Veron J Of<br />

54, 55, 88<br />

31, rue du Remenaumont<br />

54600 Villers-les-Nancy<br />

Tél. : 03 83 27 42 88<br />

sveron@gueules-cassees.asso.fr<br />

Robert Lang<br />

57<br />

12, im<strong>pas</strong>se des Violettes<br />

57155 Marly<br />

Tél. : 03 87 63 40 51<br />

rlang@gueules-cassees.asso.fr<br />

DÉLÉGUÉ DÉPARTEMENTAL<br />

André Dezavelle f<br />

55<br />

7, rue du Paquis, St-Mihiel<br />

55300 Chauvoncourt<br />

Tél. : 06 81 64 67 74<br />

Tél. : 03 29 91 08 67<br />

PORTE-DRAPEAUX<br />

Gilbert Giron K f<br />

36, rue de la Libération<br />

55300 Dompcevrin<br />

Tél. : 03 29 90 12 14<br />

Gilbert Piant<br />

20, rue du Portugal<br />

54500 Vandœuvre-les-Nancy<br />

Tél. : 03 83 90 17 99<br />

Joseph Zahm K<br />

2, rue des 4 Vents<br />

57530 Maizery<br />

Tél. : 03 87 64 45 17<br />

Midi-Pyrénées<br />

DÉLÉGUÉ RÉGIONAL<br />

Robert Aragon OJ K D<br />

09, 12, 31, 32, 46, 65, 81, 82<br />

Place de l’Église<br />

09190 Saint-Lizier<br />

Tél. : 05 61 66 25 85<br />

DÉLÉGUÉS DÉPARTEMENTAUX<br />

Henri Daléas ComJ K<br />

65<br />

80, chemin de la Passade<br />

65200 Montgaillard<br />

Tél. : 05 62 91 51 77<br />

Frédéric Marti<strong>ne</strong>z<br />

09, 12, 31, 81<br />

5, chemin de Pelleport, Bât A<br />

31500 Toulouse<br />

Tél. : 05 61 54 37 49<br />

fcj@onli<strong>ne</strong>.fr<br />

André Moncassin J K f d<br />

32, 82, 46<br />

40, rue du Général-de-Gaulle<br />

32140 Masseube<br />

Tél. : 05 62 66 12 61<br />

andre.moncassin@wanadoo.fr


Nord - Pas-de-Calais<br />

DÉLÉGUÉ RÉGIONAL<br />

Christian Gremont J K<br />

59, 62<br />

1278, rue de la Libération<br />

59242 Ge<strong>ne</strong>ch<br />

Tél. : 03 20 79 58 29<br />

c.gremont@orange.fr<br />

PORTE-DRAPEAU<br />

André Neirinck<br />

Résidence des Rouges Barres<br />

Appartement 25<br />

4, rue de Chanzy – 59260 Lezen<strong>ne</strong>s<br />

Tél. : 03 66 96 26 15<br />

Normandie<br />

DÉLÉGUÉS RÉGIONAUX<br />

Jean-Louis Posière OJ K f D<br />

27, 76<br />

5, allée J.-P. Rameau<br />

Côte Mont-aux-Malades<br />

76960 Notre-Dame-de-Bondeville<br />

Tél. : 02 35 75 73 13<br />

jlposiere@gueules-cassees.asso.fr<br />

André Jacques J K f D<br />

14, 27, 50, 61, 76<br />

8, rue des Houx<br />

Oissel-le-Noble<br />

27190 Ferrières-Haut-Clocher<br />

Tél. : 02 32 34 85 67<br />

andre.jacques552@orange.fr<br />

PORTE-DRAPEAU<br />

Gilbert François<br />

31, boulevard Raymond-Poincaré<br />

14000 Caen<br />

Tél. : 02 31 72 42 88<br />

Picardie<br />

DÉLÉGUÉ RÉGIONAL<br />

Anselme Vilmont J K D<br />

02, 60, 80<br />

39, square Samarobrive<br />

80000 Amiens<br />

Tél. : 03 22 91 14 01<br />

Poitou-Charentes<br />

DÉLÉGUÉ RÉGIONAL<br />

Jean-Claude Montardy K<br />

16, 17, 44, 79, 85, 86<br />

7, rue des Prés Guérins<br />

17540 Loiré-de-Véri<strong>ne</strong>s<br />

Tél. : 05 16 49 50 86<br />

jcmontardy@gueules-cassees.asso.fr<br />

PORTE-DRAPEAU<br />

Robert Abian K<br />

6, rue Pujos – 17300 Rochefort-sur-Mer<br />

Tél. : 06 63 59 06 26<br />

Provence<br />

DÉLÉGUÉ RÉGIONAL<br />

Lucien Humblot J K f<br />

13, 83, 84<br />

Domai<strong>ne</strong> des <strong>Gueules</strong> <strong>Cassées</strong><br />

627, avenue du Colo<strong>ne</strong>l Picot<br />

Le Coudon – BP 147<br />

83163 La-Valette-du-Var Cedex<br />

Tél. : 04 94 61 93 00<br />

lhumblot@gueules-cassees.asso.fr<br />

DÉLÉGUÉ DÉPARTEMENTAL<br />

Bernard Tomasetti K f<br />

13, 83, 84<br />

37, rue Carnot – 13680 Lançon-de-Provence<br />

Tél. : 04 90 59 93 36<br />

btomasetti@gueules-cassees.asso.fr<br />

PORTE-DRAPEAUX<br />

François Paci co J K D<br />

Le Constellation. Bât. A<br />

72, avenue des Caillols – 13012 Marseille<br />

Tél. : 04 91 88 26 46<br />

Michel Kruke Montreau<br />

Domai<strong>ne</strong> des <strong>Gueules</strong> <strong>Cassées</strong><br />

627, avenue du Colo<strong>ne</strong>l Picot<br />

Le Coudon – BP 147<br />

83163 La-Valette-du-Var Cedex<br />

Tél. : 04 94 61 93 00<br />

Rhô<strong>ne</strong>-Alpes<br />

DÉLÉGUÉ RÉGIONAL<br />

Michel Clicque J K Comf<br />

01, 05, 26, 38, 42, 69<br />

48, rue des Frères Lumière<br />

01240 St-Paul-de-Varax<br />

Tél. : 06 73 11 02 48<br />

Tél. : 04 74 42 57 49<br />

michel.clicque@sfr.fr<br />

DÉLÉGUÉ DÉPARTEMENTAL<br />

Jean Matton f<br />

05, 26, 38<br />

Montée Château Grillet<br />

38138 Les Côtes d’Arey<br />

Tél. : 04 74 58 88 71<br />

PORTE-DRAPEAUX<br />

Bernard Ledogar J K<br />

54, rue Garibaldi<br />

69006 Lyon<br />

Tél. : 04 72 43 05 56<br />

ledogar.bernard@club-inter<strong>ne</strong>t.fr<br />

Michel Clerget<br />

Rue de la Gare<br />

Les Colli<strong>ne</strong>ttes<br />

21410 Malain<br />

Tél. : 03 80 23 68 80<br />

Savoie<br />

DÉLÉGUÉ RÉGIONAL<br />

Tadj Charef J K<br />

73, 74<br />

15, rue de Rumilly<br />

74000 An<strong>ne</strong>cy<br />

Tel. : 06 30 82 08 93<br />

PORTE-DRAPEAU<br />

André Boisier<br />

Les Romanti<strong>ne</strong>s<br />

356, avenue Charles-de-Gaulle<br />

74800 La-Roche-sur-Foron<br />

Tél. : 04 50 25 12 19<br />

DÉLÉGUÉS HONORAIRES<br />

Michel Deglaire K<br />

André Dépit J K D<br />

Roger Gaillard J K D<br />

Roland Lamouret OJ K D<br />

Joseph Lan<strong>ne</strong>s OJ K Of<br />

Jean Lequertier OJ K D<br />

Gilbert Lièvre J K D<br />

Jean Monier J K D<br />

Fernand Ney OJ K D<br />

Pierre Nicollin f<br />

Roland Perrin J K D<br />

Roger Pont J K<br />

Robert Pre<strong>ne</strong>y K D<br />

Jean Riccardi OJ K<br />

René Rondot K D<br />

André Saint-Martin J K D<br />

Pierre Soumache OJ K D<br />

PORTE-DRAPEAUX HONORAIRES<br />

Robert Bordachar<br />

Gilles Kaddour K D<br />

François Derrien OJ K f<br />

55


Ayant à 20 ans touché le fond de la détresse morale et physique,<br />

nous nous sommes retrouvés et nous nous sommes élevés.<br />

Nous nous sommes unis.<br />

Dans les chemins de la fraternité, rien <strong>ne</strong> pouvait plus nous arrêter.<br />

Nous nous sommes appelés nous-mêmes Les <strong>Gueules</strong> <strong>Cassées</strong>, et avons<br />

adopté comme devise « Sourire Quand Même ».<br />

Union des Blessés de la Face et de la Tête<br />

91e ANNÉE<br />

Les <strong>Gueules</strong> <strong>Cassées</strong><br />

Sourire Quand Même<br />

Association fondée en 1921 reconnue d’Utilité Publique décret du 25 février 1927<br />

Reportage :<br />

En immersion avec<br />

les pêcheurs plongeurs<br />

vietnamiens p.20<br />

NUMÉRO 322 MAI 2012<br />

Union des Blessés de la Face et de la Tête<br />

« Les <strong>Gueules</strong> <strong>Cassées</strong> »<br />

20, rue d’Aguesseau, 75008 Paris<br />

Tél. : 01 44 51 52 00<br />

Télécopie : 01 42 65 04 14<br />

site inter<strong>ne</strong>t : www.gueules-cassees.asso.fr<br />

e-mail : info@gueules-cassees.asso.fr<br />

Colo<strong>ne</strong>l Yves Picot

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