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Bulletin de Liaison<br />
2007<br />
N°68<br />
T.C.N. CLUB<br />
Association à but non lucratif régie par la loi du premier juillet 1901<br />
Adresse postale : BP800<strong>27</strong> - 42110 FEURS - <strong>Tél</strong>. <strong>04</strong> <strong>77</strong> <strong>27</strong> <strong>08</strong> <strong>08</strong> - Fax <strong>04</strong> <strong>77</strong> 26 43 17 - www.notin.fr
Un été en demi-teinte, alternant le chaud et le froid, vient de s’écouler, toutes nos opéra-<br />
tions 2007 se sont déroulées conformément aux dates et aux programmes prévus.<br />
Comme d’habitude vos organisateurs ont concocté des moments très agréables, si j’en<br />
juge par l’avis de tous les participants, que j’ai pu recueillir.<br />
Les sorties de l’A380, la Bourgogne et la Laponie ont rempli copieusement ce bulletin, lais-<br />
sant peu de place pour les autres rubriques mais, rassurez-vous les autres seront de nouveau<br />
présentes dans le bulletin 69. Un grand merci à tous ceux qui nous ont « approvisionné » en articles<br />
divers, documents précieux, que nous distillerons au fil des prochains numéros.<br />
Au salon du Bourget, NOTIN agrandissant encore son stand pour vous faire découvrir sa<br />
gamme 20<strong>08</strong>, aux coloris des plus chatoyant, vous attends nombreux pour venir admirer ces<br />
merveilles et boire, ensemble, le verre de l’amitié.<br />
Le 20ème anniversaire se profile à l’horizon avec encore des surprises et des festivités<br />
dignes de l’évènement. Mais avant la 19ème assemblée générale de notre <strong>Club</strong> se tiendra à<br />
Panissières les 10 et 11 novembre, avec une soirée cinéma de Jacques NAIN le 9 novembre au<br />
soir. Le programme arrive, bien entendu, étant tous inscrits d’office, vous avez déjà retenu ces<br />
dates sur vos agendas.<br />
Oyez braves TIVAOU, un grand panneau en bois a été accroché dans le Hall de Feurs et<br />
comme vous possédez de remarquables appareils numériques, j’attends vos photos des précédents<br />
rassemblements, photos évocatrices pour les visiteurs, arpentant le lieu et qui leur donneraient<br />
envie de vous rejoindre au <strong>Club</strong>. (Groupe, humour, paysage significatif)<br />
Cholet succursale NOTIN a ouvert ses portes, merci aux TIVAOU qui étaient parmi nous<br />
pour l’inauguration. Donc, soyez les bienvenus sur nos différents sites et à bientôt sur notre stand<br />
du Salon du Bourget se tenant du 29 septembre au 07 octobre inclus.<br />
Que votre NOTIN vous mène<br />
au bout de vos rêves.<br />
Votre Président,<br />
Pierre BRUAND<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68 01<br />
LE MOT DU<br />
PRÉSIDENT
Mot du Président . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1<br />
Sommaire – Vos agendas… Rappel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2<br />
Carnet Blanc : Nous avons marié… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3<br />
Vie du <strong>Club</strong> : A380 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5/16<br />
Vie du <strong>Club</strong> : Les TIVAOU en BOURGOGNE . . . . . . . . . . . . . 19/35<br />
Communiqué NOTIN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37/40<br />
Vie du <strong>Club</strong> : Assemblée 2007 – Nouveaux TIVAOU . . . . . . . . . . 41<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
Vie du <strong>Club</strong> : Escapade en LAPONIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43/76<br />
Vie du <strong>Club</strong> : Rappel concours photos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . <strong>77</strong><br />
Jeux Concours : Réponses et classement jeu N° 67 . . . . . . . 78<br />
Culinaire : Recette de la sauce de « Gérard » . . . . . . . . . . . . 78<br />
Jeux Concours : Questions jeu concours N° 68 . . . . . . . . . . . 79<br />
Merci à tous ceux qui ont envoyés des photos pour ces<br />
trois sorties.<br />
POUR LA MISE À JOUR DE VOS AGENDAS… RAPPEL<br />
UNE SEULE ET MÊME ADRESSE POUR NOTIN ET CLUB TIVAOU :<br />
BP 800<strong>27</strong> – 42110 FEURS – UN SEUL NUMÉRO DE TÉLÉPHONE : <strong>04</strong> <strong>77</strong> <strong>27</strong> <strong>08</strong> <strong>08</strong><br />
PLUS RIEN SUR PANISSIÈRES LA BOÎTE AUX LETTRES N’EXISTE PLUS.<br />
Repas<br />
d’affaires,<br />
Mariages,<br />
Banquets,<br />
Groupes,<br />
etc…<br />
Restauration traditionnelle<br />
- Paulette Savoi et Olivier Prinet (chef de cuisine) -<br />
Proposition de plats à emporter<br />
02<br />
Venez découvrir<br />
la diversité de nos<br />
chocolats<br />
Z.A. de la Gagnerie<br />
49120 St-Georges-des-Gardes<br />
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Ce samedi 4 août 2007, à Feurs,<br />
accompagné d’un magnifique ciel bleu,<br />
Mariya et Guerric se préparaient pour<br />
vivre une journée qui compte beaucoup<br />
dans la vie d’un jeune couple.<br />
Aux alentours de 14h15, le cortège<br />
arrive devant la mairie, nous remarquons<br />
une Jaguar crème des années seventies,<br />
voiture des mariés, qui dépose, le sympathique<br />
couple que nous attendons tous.<br />
Mariya porte une magnifique robe de<br />
mariée crème, avec un voile et une longue<br />
traîne, maquillage discret, Guerric<br />
costume anthracite, et chemise à col<br />
cassé. La famille et les amis sont très présents<br />
pour les accueillir. Les TIVAOU sont<br />
là aussi, venus nombreux et certains de<br />
loin, pour les féliciter.<br />
Tout le monde se retrouve au premier<br />
étage de la mairie, très ému, la salle des<br />
mariages se remplie vite. C’est le premier<br />
adjoint M. Serge PALMIER qui, après une<br />
allocution pleine d’humour, rappelle les<br />
articles du Code Civil, le « oui » prononcé,<br />
il sollicite les mariés et leurs<br />
témoins, pour la signature des actes officiels.<br />
Les voilà unis devant les hommes !<br />
Le cortège, à sa sortie de la mairie,<br />
s’achemine vers l’église où monsieur le<br />
NOUS AVONS MARIÉ….<br />
Curé, sur le parvis, nous serre la main en<br />
nous invitant à prendre place pour la<br />
cérémonie religieuse.<br />
Mariya et Guerric assis près de l’autel,<br />
parmi les fleurs, écoutent les paroles de<br />
l’officiant et les textes que la famille et les<br />
témoins viennent lire devant l’assistance<br />
réunie. S’échange alors le consentement<br />
mutuel des mariés et la remise des alliances,<br />
voilà le deuxième « oui » prononcé<br />
devant Dieu.<br />
La sortie des époux se fait sous une<br />
pluie de pétales de roses, nous applaudissons<br />
tous ce beau couple, les appareils<br />
crépitent pour<br />
saisir ces si beaux<br />
instants.<br />
Le cortège reconstitué<br />
prend la direction<br />
du Hall de Civens où<br />
un vin d’honneur est servi<br />
aux nombreux invités venus<br />
embrasser<br />
les mariés.<br />
L’ambiance est<br />
joyeuse, amicale<br />
et très festive !<br />
Les invités peu<br />
à peu se dispersent<br />
après avoir remercié<br />
chaleureusement la<br />
Famille BRUAND et<br />
émis des vœux de<br />
bonheur et de prospérité<br />
pour les jeunes mariés.<br />
Une très belle journée si vite passée<br />
après tous les préparatifs qu’elle a<br />
demandés.<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
03
Après-midi du 02 avril 2007<br />
Ça y est, nous sommes tous arrivés.<br />
Tout le monde au rendez-vous pour parcourir<br />
la même route que les diverses<br />
parties ou pièces de l’A380. Manque de<br />
chance ou plutôt la conjoncture fait<br />
qu’elles ne seront pas au rendez-vous.<br />
Mais qu’importe la route on la fera.<br />
Nos cars eux sont là à 13h00 pile poil !<br />
Ne vous trompez pas car je ne le redirai<br />
pas (c’est Fernand qui parle ) vous avez<br />
le AH ! et le BÉÉ ! et dociles comme des…<br />
de… A à L jusqu’à Livet vont dans le AH,<br />
le reste dans le BÉÉ..<br />
Nous partons pour la visite du port de<br />
Bordeaux. Notre embarquement prévu :<br />
quai Louis XV.<br />
Dernière minute : le bateau n’est pas<br />
là ! dit un ouvrier en traversant le chantier<br />
pour aller au quai. Coup de téléphone :<br />
si, si, nous sommes bien amarrés au quai.<br />
Petite anecdote, nous avons traversé<br />
un chantier et cela n’était pas du goût<br />
d’un ouvrier qui a dit « le chantier est<br />
interdit, votre bateau n’est pas là », un<br />
léger vent de panique est arrivé, d’où le<br />
coup de téléphone !<br />
L’embarquement étant effectué sur le<br />
Ville de Bordeaux, nous avons appareillé<br />
pour remonter la Garonne en aperce-<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68 05<br />
Vie du<br />
club !<br />
vant sur notre droite l’esplanade des<br />
quinconces avec le monument dédié<br />
aux girondins, la place de la bourse<br />
avec l’hôtel des douanes, la porte<br />
Cailhau. La porte de Bourgogne se<br />
trouve en bordure de la Garonne et date<br />
de1792, en arrière plan la tour Saint<br />
Michel. Le pont de pierre et de briques<br />
est long de 501 mètres et possède<br />
17 arches il enjambe la Garonne.<br />
Après un demi-tour nous descendons<br />
la Garonne. Nous découvrons la tour carrée,<br />
la gare d’Orléans, la cathédrale<br />
Saint André, la tour des guetteurs : surveillance<br />
des navires, l’église Saint Louis, des<br />
cartons : fabrique de l’eau des carmes
ou eau de mélisse, le croiseur Colbert<br />
parti à la démolition en mai à Brest. Sur<br />
notre droite, vers l’océan, les greniers<br />
GMP : Grands Moulins de Paris.<br />
À gauche, les bassins de mise à flot et<br />
la base sous-marine en béton construite<br />
par les Allemands dont les murs ont une<br />
épaisseur de 7 m et le toit 10 m, les portes<br />
de Radoub.<br />
À droite, les anciens chantiers de la<br />
Gironde fermés en 1987, puis les portiques<br />
de chargement (800t/h), le hangar<br />
climatisé pour les fruits et légumes de<br />
5.500m2 , les silos d’aquitaine de 1million<br />
de quintaux. En passant le capitaine<br />
nous fera remarquer la cavée de<br />
Lormont, passage obligé autrefois pour<br />
les souverains, le clocher de Baulieu où<br />
fut découvert le sarcophage de Saint<br />
Sicaire. Enfin face à nous, le pont<br />
d’Aquitaine, long de1.589 m pour une<br />
hauteur de 103 m (60 m au-dessus de<br />
l’eau) construit de 1960 à 1967 où il fut mis<br />
en service. À savoir que l’effet de marée<br />
se fait sentir jusqu’à 60 km en amont de<br />
Bordeaux.<br />
Tout ceci nous est indiqué par le commandant<br />
du bateau, une vraie relique<br />
comme le bateau, mais bon, à la<br />
manœuvre. tout au long de ce périple.<br />
Certains se mettent au soleil, d’autres<br />
préfèrent le vent du large, d’autres s’attablent<br />
car la cafétéria est ouverte à qui a<br />
besoin de se réchauffer ou se réveiller,<br />
c’est selon !<br />
Pendant ce temps un grand nombre<br />
de TIVAOU sont sur le pont supérieur à<br />
raconter leurs derniers vagabondages<br />
voire péripéties. Je vous laisse car le bon<br />
vin nous attend dans la région de<br />
Pauillac.<br />
Chantal et Jacques YVETOT<br />
Après-midi du 02 avril 2007<br />
De retour à Bordeaux Lac, il est 15h00 et<br />
nous montons dans nos camping-cars<br />
pour Moulis en Médoc, plus précisément<br />
le domaine de MAUCAILLOU. Le château,<br />
qui tire son nom de la nature du sol<br />
(contraction de mauvais caillou) a été<br />
construit en 1870 par Monsieur PETIT-<br />
LAROCHE auquel ont succédé les ancêtres<br />
de l’actuel propriétaire, Monsieur<br />
DOURTHE.<br />
Nous commençons la visite par la salle<br />
dite « des Notables » dont les murs sont<br />
ornés de textes développant les origines<br />
de la vigne et du vin ainsi que l’évolution<br />
à travers les âges des techniques de cultures,<br />
de traitements des cépages, l’élaboration<br />
et la conservation des crus. Suit<br />
le musée dont chacune des trois salles<br />
développe un thème différent.<br />
Tout d’abord, nous nous intéressons<br />
aux métiers para vinicoles tels que<br />
l’œnologie, son école du vin (apprendre<br />
à reconnaître les parfums) et son orgue<br />
à arômes, la fabrication des barriques,<br />
des bouchons et des bouteilles. Á ce<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
06<br />
sujet, un petit rappel des contenances :<br />
Nabuchodonosor 15litres, Balthazar 12<br />
litres, Salmanazar 9 litres, Impériale 6<br />
litres, Jéroboam 5 litres, Double Magnum<br />
3 litres, Magnum 1 litre 5, Frontignan 0 litre<br />
75, Fillette ou 1/2 0 litre 375, Aviation 0 litre<br />
187, Échantillon 0 litre 09.<br />
Dans la seconde salle, nous faisons<br />
connaissance avec les outils et matériels<br />
de travail de la terre et de la vigne à toutes<br />
les étapes et à travers tous les âges.<br />
La dernière salle est consacrée aux<br />
vendanges, pressoirs, travaux du vin,<br />
mise en bouteilles ainsi que les outils du<br />
maître de chais.<br />
Nous gagnons la salle de projection<br />
pour assister, à la faveur d’un entretien<br />
entre Monsieur DOURTHE et sa fille, à une<br />
projection sur l’art et la manière d’élaguer<br />
et d’élever un vin de grande classe<br />
ainsi qu’une initiation à la dégustation.<br />
Nous traversons la cour pour visiter les<br />
installations d’exploitation : machine<br />
d’égrappage, fouloir, cuvier de vérification,<br />
etc…<br />
Notre guide nous apprend que 83 hectares<br />
abritent les cépages : cabernet,<br />
sauvignon franc, merlot, petit verdot.<br />
Les vendanges se font de fin septembre<br />
à mi-octobre, cépage par cépage,
traité séparément pour permettre, selon<br />
qualité, l’assemblage ultérieur. La fermentation<br />
s’effectue à basse température<br />
(21°) sur trois semaines à l’issue desquelles<br />
le marc est prélevé en surface.<br />
Une nouvelle pression de ce marc donnera<br />
un « vin de presse » très tonique<br />
destiné à affirmer l’assemblage, en cas<br />
de besoin, celui-ci est effectué après trois<br />
mois en cuvier, puis le vin destiné à l’appellation<br />
Château MAUCAILLOU est mis<br />
en fûts de chêne neufs puis conservé 6<br />
ans avant commercialisation. Pendant<br />
cette période, les fûts sont complétés<br />
tous les trois mois. (La part des anges, qui<br />
représente environ 15% de la production)<br />
Après sélection, l’embouteillage est<br />
confié à un sous-traitant qui se déplace<br />
avec un camion atelier. Cette opération<br />
permet de comptabiliser : 500.000 bouteilles<br />
de Château MAUCAILLOU et<br />
200.000 bouteilles de crus N° 2.<br />
En pénétrant dans le chai, nous pouvons<br />
admirer les alignements de ces fûts<br />
de chêne neufs et, nous approchant de<br />
la tribune d’intronisation, nous dégustons<br />
et apprécions un Château MAUCAILLOU<br />
1999.<br />
Puis, comme le veut la tradition, une<br />
visite ne se termine pas sans un passage<br />
à la boutique, avant de regagner les<br />
camping-cars.<br />
C’est alors, que nous prenons la direction<br />
de Pauillac pour le dîner et la nuit.<br />
Marie-Josée et Michel MESLIN<br />
Mardi 3 avril 2007<br />
Les bonnes volontés de Huguette et<br />
Fernand VIALARD, n’ont pas été récompensées<br />
comme il se devait. Les aléas<br />
liés au trajet fluvial et au transfert des pièces<br />
de l’A380 se sont malheureusement<br />
concrétisés. Qu’à cela ne tienne ! Au<br />
pied levé, nos hôtes ont compensé ces<br />
manques par l’ouvrage très commenté<br />
« Bordeaux-Toulouse. L’Itinéraire à Très<br />
Grand Gabarit ».<br />
Et Condom nous attendait…<br />
La municipalité avait réservé ses parcs<br />
de stationnement du boulevard<br />
Clemenceau et une partie des promenades<br />
pour accueillir TIVAOU. Ainsi, attirant<br />
le regard médusé des riverains, cin-<br />
quante véhicules s’alignaient…<br />
Et, dès 14h30, la « Maison RYST-<br />
DUPEYRON » nous attendait…<br />
C’est dans le cadre de l’ancien « Hôtel<br />
de CUGNAC » datant du XVIII° siècle,<br />
avec ses chais traditionnels, qu’un diaporama<br />
retrace l’histoire de l’Armagnac.<br />
Des vendanges à la distillation, sans<br />
oublier l’œnologue et le maître de chai<br />
qui sont les acteurs principaux pour la<br />
réussite d’une production, rien n’est<br />
passé sous silence.<br />
Le premier millésime apparaissant en<br />
1411, c’est en 1843 que l’éleveur spécialisé<br />
dans le vieil Armagnac prend pignon<br />
sur rue. Lors de l’exposition universelle de<br />
1900, J DUPEYRON, voit ses meilleurs<br />
alcools récompensés par une médaille<br />
d’or, dont certains, le plus ancien datant<br />
de 1868, sont encore stockés dans les<br />
chais de Condom.<br />
Tout est histoire…<br />
Les romains ont introduit la vigne, les<br />
Arabes ont apporté l’alambic et les<br />
Celtes ont développé l’utilisation du fût.<br />
Connu dès le Moyen-Âge, pour ses vertus<br />
thérapeutiques, l’Armagnac prend<br />
son essor au XVI° siècle. Sa renommée<br />
s’étendant aujourd’hui sur 130 pays, c’est<br />
au XIX° siècle que la distillation et la commercialisation<br />
atteignent leur apogée.<br />
La zone de production de l’Armagnac<br />
est délimitée par l’Appellation d’Origine<br />
Contrôlée depuis 1909.<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
07<br />
Au cœur de la Gascogne, sur des<br />
coteaux à pentes douces, le vignoble<br />
couvre environ 15.000 hectares. Ses trois<br />
régions de production s’étendent sur le<br />
Gers, les Landes et le Lot-et-Garonne.<br />
Au centre, l’Armagnac-Téranèze<br />
donne des alcools plus vifs et plus corsés.<br />
À l’Est, le Haut-Armagnac représente<br />
aujourd’hui des productions dont les crus<br />
sont appréciés.<br />
L’Armagnac est obtenu par la distilla-
tion de vins blancs. Les raisins sont vendangés<br />
en octobre, puis vinifiés de<br />
façon traditionnelle et naturelle. Ces vins<br />
ne font l’objet d’aucune addition de produits<br />
œnologiques. Ils sont caractérisés<br />
par un degré alcoolique relativement faible<br />
et une vivacité importante.<br />
Les vins sont distillés de façon continue,<br />
de novembre à mars, dans l’alambic<br />
armagnacais, consacré en 1818, par un<br />
brevet du roi Louis XVIII. À sa sortie de<br />
l’alambic, l’eau de vie titre entre 52 et<br />
72% vol.<br />
Tout est dans le vieillissement…<br />
Dès l’achèvement de la distillation,<br />
l’Armagnac entame, dans les chais, une<br />
longue attente. Dans des « pièces » de<br />
chêne de 400 litres, dont le bois provient<br />
des forêts de Gascogne et du Limousin,<br />
l’eau-de-vie s’enrichit peu à peu, de toutes<br />
les senteurs des fûts, vanillés, fruits<br />
confits, pruneaux…tout en prenant une<br />
belle couleur ambrée. Le degré diminue<br />
progressivement par évaporation naturelle<br />
de l’alcool : celle-ci se dénommant<br />
« la part des anges ». Lorsque le maître<br />
de chai estime le vieillissement suffisant, il<br />
commence alors « les coupes » ou<br />
assemblages. Ceux-ci résultent de l’association<br />
de plusieurs eaux-de-vie d’origines<br />
et d’âges différents. Elles sont commercialisées<br />
à un degré minimum de<br />
40% vol.<br />
En bouteille, l’Armagnac n’évolue plus. Il<br />
peut être dégusté dès son acquisition. Il<br />
suffit de conserver la bouteille debout afin<br />
que l’alcool n’attaque pas le bouchon.<br />
Et les étiquettes…<br />
Les mentions de vieillissement sous bois<br />
indiquées sur l’étiquette d’un Armagnac,<br />
concernent toujours l’eau-de-vie la plus<br />
jeune pouvant entrer dans l’assemblage.<br />
- Trois étoiles pour les Armagnacs d’au<br />
moins deux ans.<br />
- V.S.O.P. ou Réserve pour des<br />
Armagnacs d’au moins cinq ans.<br />
- Hors d’âge pour ceux d’au moins dix ans.<br />
- L’Armagnac Millésimé, spécialité<br />
armagnacaise, correspond exclusivement<br />
à l’année de récolte mentionnée<br />
sur l’étiquette. Il est souvent commercialisé<br />
à son degré naturel de vieillissement.<br />
Suivez les conseils…<br />
- Les vieux Armagnacs et les Millésimes<br />
révèlent toute leur richesse et leurs vertus<br />
digestives, consommés seuls ou accompagnés<br />
d’un cigare à la fin d’un bon<br />
repas. Ils s’accordent aussi parfaitement<br />
aux desserts à base de chocolat,<br />
d’orange, de pruneaux, de pomme ou<br />
encore de noix.<br />
- Les Armagnacs plus jeunes sont utilisés<br />
dans les pâtisseries, les sauces, les<br />
plats cuisinés ; les viandes flambées à<br />
l’Armagnac, mais aussi en cocktails ou<br />
allongés de sodas, en apéritif.<br />
- La Blanche d’Armagnac, aux arômes<br />
plus fruités, qui n’a pas vieilli sous bois, se<br />
marie divinement au foie gras, au saumon<br />
fumé ou encore au caviar. Avec un<br />
sorbet de prune, elle constitue également<br />
un authentique « trou gascon ».<br />
Après cette entrée en matière ayant<br />
forme de développement copieux, nous<br />
nous égayons dans le musée aux personnages.<br />
De la construction des fûts<br />
aux outils agraires, des pressoirs à l’ancestral<br />
appareil pour boucher les bouteilles,<br />
des premières étiquettes à l’embouteillage<br />
rudimentaire, nous revivons,<br />
pour certains, une douce nostalgie. Eh !<br />
Oui, il y a moins d’un demi-siècle, les<br />
ruraux s’échinaient encore avec de tels<br />
outils…<br />
Et pour finir, la dégustation…<br />
Un mousquetaire monte la garde. Sans<br />
doute est-ce le valeureux d’Artagnan qui<br />
a tant vanté et apprécié cette eau-devie<br />
?<br />
Les verres s’entrechoquent et les papilles<br />
jouissent. L’Armagnac, bien entendu,<br />
mais aussi les produits régionaux de la<br />
maison, tels les pruneaux, la crème de<br />
mûres à l’Armagnac, le Floc de<br />
Gascogne…<br />
Attention les Amis, faites vos provisions,<br />
mais demeurez prudents sur la dégustation,<br />
il vous reste des kilomètres à avaler !<br />
La visite des chais centenaires de<br />
Condom s’étant effectuée en deux groupes,<br />
les équipages ont tour à tour pris la<br />
direction de Ségoufielle, petit village<br />
situé à l’Est de l’Isle-Jourdain.<br />
C’est après un apéritif TIVAOU, en plein<br />
air, que nous avons rejoint la « Table de<br />
Ségoufielle » pour un dîner des plus<br />
conviviaux.<br />
Bravo à Huguette et Fernand pour<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
<strong>08</strong><br />
avoir organisé et managé un rassemblement<br />
de cette importance. Si la bonne<br />
humeur a toujours été de mise, Fernand<br />
n’a jamais hésité, comme à son habi-<br />
tude, d’en remettre plusieurs couches…<br />
Merci aussi au maître de chai des Établissements<br />
RYST-DUPEYRON, Bernard<br />
DOMENCQ, qui a bien voulu, en complément<br />
de sa prestation, nous offrir la<br />
documentation nécessaire à notre<br />
compte rendu un peu technique.<br />
Gilberte et Daniel MAYEN<br />
Mercredi 4 avril 2007<br />
Ce matin, dans le village Ségoufielle,<br />
tout est tranquille, hormis, sur la place<br />
devant l’école, un petit groupe de 100<br />
personnes qui attendent, en bavardant,<br />
les deux cars prévus pour 8h30, attente<br />
prolongée de 20 minutes.<br />
Les deux cars feront des visites alternatives,<br />
le premier groupe Toulouse, le<br />
matin, Blagnac l’après-midi et vice-versa<br />
pour le second. À midi, tous les TIVAOU se<br />
retrouveront à Toulouse à la brasserie<br />
FLO, sur les bords de la Garonne, pour le<br />
déjeuner.<br />
« Airbus visit », le site Jean Luc<br />
LAGARDÈRE. Dans le bâtiment d’accueil,<br />
contrôle des identités, nous sommes invités<br />
à déposer nos appareils photos et<br />
téléphones portables, faisant le même<br />
office, un badge nous est remis, nouvelle
division en deux groupes, accueil de nos<br />
guides, puis direction les chaînes d’assemblage<br />
de l’airbus A380, pour une<br />
durée approximative d’1h30.<br />
L’essentiel de cette visite se fera sur le<br />
site industriel, entièrement consacré à<br />
l’assemblage final et la mise en vol de<br />
l’A380, il occupe une surface de 50 hectares<br />
dont un hall d’assemblage de<br />
10 hectares, recevant un monumental<br />
hangar, l’un des plus grands du monde<br />
490 m de long, 250 m de large et 46m de<br />
haut, Sa charpente métallique, d’une<br />
seule portée, élevée par vérins, son hall<br />
peut accueillir huit A380 en cours de<br />
montage. La température à l’intérieur du<br />
hall est maintenue constante.<br />
D’une plate-forme vitrée, située à la<br />
hauteur approximative d’une maison de<br />
8 étages, nous avons pu apercevoir deux<br />
appareils le N° 11, destiné à un émirat et<br />
le N° 14, tous deux entourés d’une fourmilière<br />
humaine.<br />
Nous avons aussi assisté à la sortie d’un<br />
troisième appareil, partiellement terminé<br />
qui, tracté, gagnait une aire extérieure<br />
de travail. Le site accueille les premiers<br />
A380 depuis 20<strong>04</strong>. L’A380 a effectué son<br />
premier vol en 2005.<br />
Airbus A380-800 (Petite chronologie) –<br />
1993 – Lancement par la France,<br />
l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Espagne<br />
d’un projet de construction d’un quadriréacteur,<br />
long courrier, capable de<br />
détrôner le Boeing B747.<br />
D’un investissement de 12 milliards de<br />
dollars, baptisé Airbus A3XX qui deviendra<br />
A380-800. Cinq prototypes seront<br />
construits, qui effectueront 800 vols pour<br />
2500 heures de vols d’essais, <strong>27</strong> avril 2005,<br />
premier décollage, 12 décembre 2006,<br />
obtention du certificat de navigabilité.<br />
Fiche technique : Version A380-800<br />
(version standard) capacité d’accueil<br />
passagers : 555, pouvant aller jusqu’à<br />
845 passagers. En version cargo A380F,<br />
charge 150 tonnes de fret. Masse maxi<br />
au décollage 560 tonnes, à l’atterrissage<br />
386 tonnes. Rayon d’action : 14.800km.<br />
Ses dimensions doivent s’inscrire dans un<br />
carré 80 mètres soit : hauteur : 24m, longueur<br />
: 73m, envergure : 79,8m, surface<br />
alaire : 845m2, diamètre horizontal :<br />
7,14m, motorisation : RR Trent 900 ou<br />
Engine Alliance GP7200, capacité maximale<br />
de carburant : 310.000 litres, vitesse<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
09<br />
maximale 953km/h, de croisière :<br />
912km/h.<br />
Sa peinture, son aménagement intérieur,<br />
ses pneus, ses moteurs sont au<br />
choix du client.<br />
Pour sa construction, la majorité des<br />
pièces nécessaires est produite en<br />
Europe, avec ajout du monde entier,<br />
exemple : pour la voilure construite à<br />
Branghton, Pays de Galles, certaines pièces<br />
viennent de Kai, Corée du Sud,<br />
CTRM, Malaisie pour l’essentiel, fuselage :<br />
France, Allemagne, empennage et<br />
queue : Espagne, ailes et certains<br />
moteurs : Angleterre.<br />
Les quatre turboréacteurs sont fabriqués<br />
en Angleterre par Rolls-Royce, en<br />
Amérique par la Générale Électrique,<br />
avec la participation de la SNECMA<br />
France. Les mâts-réacteurs qui assurent<br />
le lien entre l’aile et le réacteur, pour l’alimentation<br />
en carburant de ce dernier,<br />
proviennent d’Airbus Saint Éloi de<br />
Toulouse.<br />
Dans la conception de cette sortie,<br />
Huguette et Fernand VIALARD avaient<br />
prévu de nous faire assister au transport<br />
en France des pièces détachées devant
être assemblées à Toulouse, de Pauillac<br />
à Langon par voie fluviale, puis par route<br />
jusqu’à Toulouse. Les évènements n’ont<br />
pas permis cette vision, par contre, nos<br />
organisateurs nous ont remis un très joli<br />
livre « Bordeaux Toulouse, l’itinéraire à très<br />
grand gabarit » qui décrit particulièrement<br />
les énormes travaux de l’aménagement<br />
du parcours routier.<br />
À la fin de cette visite nous avons pu<br />
récupérer nos appareils photos, mais<br />
certains pays étrangers auraient pu nous<br />
procurer quelques bons clichés.<br />
« Sur la route de l’A380 » était une belle<br />
sortie, très instructive et nous en remercions<br />
les auteurs.<br />
Jeannine et Jean LIVET<br />
Après-midi du mercredi <strong>04</strong> avril 2007<br />
Résolument tournée vers l’avenir, la<br />
ville de l’aéronautique et de la recherche<br />
spatiale a pourtant une histoire<br />
d’une grande richesse, dont les témoignages<br />
sont visibles à chaque coin de<br />
rue.<br />
Avec des lieux comme le gué de<br />
Bazacle, la basilique de Saint Sernin ou<br />
les Jacobins, la ville rose conjugue son<br />
patrimoine à tous les temps : passé, présent<br />
et futur. Nous avons pu en avoir un<br />
aperçu déjà, ce matin quant à sa<br />
richesse aéronautique.<br />
Nous disposons d’un temps libre, afin<br />
de rejoindre à pied ou en car, la place<br />
du Capitole. Je prends le car et j’atterris<br />
directement dans le syndicat d’initiative<br />
(sixième sens chez moi, ce qui me vaut<br />
régulièrement plaisanteries et moqueries<br />
de la part de mes proches…)<br />
Il se trouve situé dans le donjon du<br />
Capitole, construit au début du XVI° siè-<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
10<br />
cle à l’emplacement d’une tour de<br />
défense, le donjon recevait, déjà, les<br />
documents précieux et les archives de la<br />
ville. En 1525, les Capitouls décident la<br />
construction d’une nouvelle tour sur l’emplacement<br />
de l’ancienne et, ce lieu,<br />
devient officiellement le stockage des<br />
archives de la ville jusqu’en 1946.<br />
Au début du XIX° siècle, le donjon fut<br />
restauré par VIOLLET LE DUC qui lui restitua<br />
ses tourelles et lui donna son apparence<br />
de beffroi. Depuis 1946, l’office de<br />
tourisme y est installé.<br />
À côté, le Capitole soit « Capitulum »,<br />
(le chapitre) et là, je laisse à Monsieur<br />
Jean-Luc MOUDENC, maire de Toulouse<br />
depuis le 6 mai 20<strong>04</strong>, le soin de présenter<br />
sommairement « la Maison commune »<br />
des toulousains :<br />
Le Capitole est le siège du pouvoir<br />
municipal, bien à l’image de la qua-
trième ville de France. C’est dans la salle<br />
du Conseil que se tiennent les réunions<br />
du Conseil municipal composé de<br />
soixante-neuf membres.<br />
Au fond de la salle une plaque de<br />
marbre rose récapitule le nom des maires<br />
de Toulouse depuis 1790. Les murs,<br />
décorés d’œuvres de peintres toulousains,<br />
représentent des monuments de<br />
Toulouse et de sa région, ainsi que des<br />
scènes champêtres. Les stucs sont dus à<br />
Pierre PUJOL.<br />
De ces murs se dégage une très riche<br />
histoire (l’âme de Toulouse), celle où l’on<br />
devine l’antique Tolosa bâtie, il y a 2.000<br />
ans sur les bords de la Garonne, celle de<br />
la capitale des comtes de Toulouse,<br />
celle de son Parlement et des Capitouls.<br />
L’histoire du Capitole est liée à celle<br />
des Capitouls, sa localisation n’est absolument<br />
pas due au hasard, il est situé à<br />
l’opposé de l’emplacement du Château<br />
Narbonnais, siège du pouvoir du comte<br />
de Toulouse.<br />
Un contre-pouvoir qui se retrouve donc<br />
à tous les niveaux, même géographiquement,<br />
car les Capitouls (assemblée com-<br />
posée de riches bourgeois) ont très vite<br />
échappé à la tutelle comtale, en obtenant,<br />
peu à peu, l’essentiel des pouvoirs<br />
de la ville dans les domaines :<br />
Judiciaire, législatif, financier et militaire.<br />
Pendant 600 ans, près de<br />
8.000 Capitouls se sont succédés à la<br />
tête de Toulouse, à raison de six à vingtquatre<br />
par an.<br />
Dès le XV° siècle, leur nombre est<br />
ramené à huit et les capitoulats sont établis<br />
:<br />
La Daurade, Saint Étienne, le Pont<br />
Vieux, Pierre Saint Géraud, la Dalbade,<br />
Saint Pierre des Cuisines, Saint<br />
Barthélemy et Saint Sernin.<br />
Il en sera ainsi jusqu’à la Révolution<br />
française, qui marque la fin de l’ère capitulaire.<br />
Sur le plan architectural, le bâtiment<br />
est constitué d’une multitude de<br />
constructions datant de périodes différentes,<br />
englobant même une tour de<br />
l’enceinte romaine… Ce n’est qu’au XVII°<br />
siècle que sera créée la cour d’honneur<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
11<br />
avec ses galeries latérales. Un début<br />
d’homogénéisation architecturale de<br />
l’édifice, qui sera enrichi par la construction<br />
de la façade à colonnes et pilastres,<br />
date de 1750.<br />
Au centre, on retrouve huit colonnes<br />
de marbre, qui symbolisent les huit<br />
Capitouls qui gouvernaient la ville au<br />
moment de la construction de la<br />
façade.<br />
Ces notables avaient grand besoin de<br />
reconnaissance, voilà pourquoi ils<br />
tenaient absolument à ce que leurs<br />
noms, professions et blasons soient gravés<br />
sur les bâtiments construits au cours<br />
de leur capitoulat ; une façon de laisser<br />
une trace, pour l’éternité…<br />
Ainsi, il est possible de distinguer les<br />
blasons des Capitouls sur les grilles des<br />
balcons du premier étage de la façade<br />
du Capitole mais, aussi, leurs noms gravés<br />
à même le bois sur les portes monumentales<br />
du bâtiment.<br />
À l’intérieur de l’édifice se trouve la<br />
cour Henri IV dite, cour carrée, avec sa<br />
statue du roi datant de 1607 et ses galeries<br />
bâties entre 1602 et 1606, encore une
fois l’on dénombre pas moins de 48 blasons.<br />
Au centre, sur le sol, une dalle rappelle<br />
en quelques mots l’exécution, en 1632,<br />
du duc de MONTMORENCY, jugé<br />
comme traître à la couronne, après s’être<br />
révolté contre Richelieu.<br />
Mais si le Capitole est aussi un théâtre,<br />
un temple de l’opéra et du Bel Canto,<br />
c’est également un musée qui fait la part<br />
belle à l’impressionnisme et aux toulousains<br />
illustres, c’est aussi et surtout, dans<br />
l’esprit des toulousains, une place.<br />
D’abord place Royale du XVIII° siècle<br />
jusqu’en 1815, devient place de la<br />
Liberté puis jusqu'à aujourd’hui place du<br />
Capitole. Avec ses arcades à l’italienne,<br />
ensemble inspiré des façades de la rue<br />
de Rivoli à Paris, aujourd’hui ce sont surtout<br />
des cafés qui y ont trouvé refuge, les<br />
toulousains nomment ce lieu « Galerue »<br />
car les peintures de MORETTI, décorant<br />
les plafonds, déclinent en quelques fresques<br />
l’histoire de la ville. D’une surface<br />
de deux hectares, cette place arbore en<br />
son centre la croix du Languedoc.<br />
Nos pas nous conduisent en ligne<br />
directe à la basilique de Saint Sernin, elle<br />
est le plus grand édifice roman du<br />
monde juste devant Sainte Sophie<br />
d’Istanbul.<br />
Ce joyau fut édifié à partir de 1075, en<br />
mémoire de SATURNIN, premier évêque<br />
et martyr de Toulouse, mort au III° siècle<br />
de notre ère.<br />
Consacrée en 1096, par le pape<br />
Urbain II, élevée au rang de basilique en<br />
1878, elle fut l’un des plus importants centre<br />
de pèlerinage de l’occident médié-<br />
val. Sa crypte accueille de belles pièces<br />
d’orfèvrerie religieuse, un reliquaire et<br />
des statues d’apôtres en bois, sans<br />
compter le trésor légendaire des souterrains.<br />
À l’intérieur, un grand orgue, dû au facteur<br />
d’orgue CAVAILLÉ-COLL. (Avril 1889)<br />
Il comporte pas moins de 54 jeux sur trois<br />
claviers et pédalier, d’emblée considéré<br />
comme un chef-d’œuvre, il est classé<br />
monument historique en tant que témoin<br />
d’excellence encore préservé, du grand<br />
art de la facture française symphonique<br />
du XIX° siècle. S’il est resté relativement<br />
intact, dans sa géniale conception et<br />
cohérence d’origine, cet orgue a fait<br />
l’objet en 1996 d’une restauration à<br />
l’identique et jouit, aujourd’hui, d’une<br />
grande réputation, tant en France qu’à<br />
l’étranger, son esthétique symphonie, très<br />
pure, servant merveilleusement les musiques<br />
des grands compositeurs de l’époque<br />
FRANCK, DUPRÉ, MESSIAEN…<br />
Autour de la basilique, les chineurs<br />
viennent samedi et dimanche matin<br />
pour ce que certains anciens nomment,<br />
encore aujourd’hui, « l’inquet » c’est-àdire<br />
le marché aux puces. Lieu de tradition<br />
populaire on y trouve toujours,<br />
depuis 1889, un déballage de marchandises<br />
de toutes sortes.<br />
Nous revenons afin de rejoindre le petit<br />
train par la rue du Taur, tout en remarquant,<br />
sur notre droite, la façade de la<br />
bibliothèque universitaire, nous nous<br />
arrêtons, un peu plus loin, à l’église Notre<br />
Dame du Taur. Elle ne prit ce vocable<br />
qu’à partir du XVI° siècle, étant nommée<br />
auparavant Saint Sernin du Taur.<br />
La tradition veut que cet édifice ait été<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
12<br />
bâti sur l’emplacement de la première<br />
sépulture de Saint Saturnin, premier évêque<br />
de Toulouse, qui subit le martyr en<br />
250. Attaché par les pieds, aux flancs<br />
d’un taureau furieux, il fut traîné et déchiqueté.<br />
Aussitôt de Saintes femmes inhumèrent<br />
sa dépouille à l’endroit même où<br />
le taur (en langue d’oc) avait abandonné<br />
le corps. Puis, une petite chapelle<br />
fut édifiée sur le tombeau pour permettre<br />
aux fidèles de venir s’y recueillir.<br />
Depuis lors, son culte s’est perpétué en<br />
ce lieu, malgré le transfert des reliques<br />
du saint à la Basilique Saint Sernin toute<br />
proche. L’édifice actuel, construit en plusieurs<br />
étapes à la fin du XIV° siècle et au<br />
cours du XV°, s’inscrit dans la tradition<br />
« gothique méridional ».<br />
Nous remontons cette fois directement<br />
vers le petit train… Tiens, c’est curieux,<br />
nous sommes accompagnés par de<br />
nombreux policiers, des mécréants se<br />
seraient attaqués à notre monture ? Aïe !<br />
Le centre postal est situé juste en face de<br />
l’embarquement… Finalement rien qu’une<br />
banale manifestation d’étudiants que la<br />
police tente de faire avancer.<br />
Nous attendons un moment, moi assise<br />
à l’avant entre deux confortables<br />
TIVAOU, il faut dire un peu, voire très coincée<br />
mais, la proposition de l’échange de<br />
place afin de pouvoir mieux prendre<br />
mes notes qui partait d’un bon sentiment,<br />
je suis sûre, fut un insuccès total. Il<br />
faut expliquer qu’il fait très froid et que je<br />
ne veux, surtout pas, me déplacer, ma<br />
situation étant en fait très privilégiée et la<br />
suite me donnera raison car, de toute<br />
façon, je n’entends quasiment rien des<br />
explications fournies en cours de route.
Très ennuyeux pour ma personne sensée<br />
vous commenter ce que je vois, déjà pas<br />
si mal ! Je vois un premier arrêt qui<br />
s’avère intéressant, afin de comprendre<br />
pourquoi, notre vaillant coursier émet, de<br />
temps en temps, un bruit pour le moins<br />
peu normal.<br />
Ces messieurs descendent, auscultent,<br />
observent, font des commentaires sur la<br />
bête mais, rien de probant ! Nous continuons<br />
donc notre promenade.<br />
Nous nous arrêtons non loin du canal<br />
latéral à la Garonne ou canal de Brienne<br />
lequel parachève l’œuvre de Pierre-Paul<br />
RIQUET. (Le canal du midi) Ce canal,<br />
long de 240 km, prend son origine à<br />
Toulouse au port de l’embouchure, terminus<br />
du canal latéral à la Garonne. Cette<br />
réalisation, aujourd’hui l’un des symboles<br />
de la ville rose, a nécessité, durant quatorze<br />
ans, le travail de 10.000 à 12.000<br />
ouvriers. RIQUET ne verra pas son projet<br />
achevé, il meurt en 1680. Ce sont ses<br />
deux fils qui achèveront l’ouvrage inauguré<br />
en 1681. Les représentants de la<br />
famille consentent en 1897 au rachat,<br />
par l’état, du canal, désormais administré<br />
sous le régime du service public.<br />
Aujourd’hui il est considéré comme le<br />
plus grand chantier du XVII° siècle, il est<br />
le plus ancien canal d’Europe encore en<br />
fonctionnement.<br />
Après être passés près du lycée Saint<br />
Sernin, de l’université, de l’ancienne et<br />
nouvelle Faculté de droit, (Toulouse est la<br />
seconde ville après Paris, elle accueille<br />
environ 120.000 étudiants) voici maintenant<br />
l’église Saint Pierre des Chartreux,<br />
puis l’église Saint Jean Baptiste. Un peu<br />
plus loin, sur notre droite, le pont Saint<br />
Pierre et le dôme de l’hospice de la<br />
Grave situé sur la rive gauche, se reflètent<br />
dans la Garonne.<br />
Nous voilà rendus place de la<br />
Daurade après un petit arrêt, pour laisser<br />
les enfants jouer, les adultes admirer la<br />
vue complète sur le quartier Saint<br />
Cyprien avec :<br />
Son Hôtel Dieu, ancien hôtel qui<br />
accueillait les pèlerins de Saint Jacques<br />
de Compostelle, actuellement il est centre<br />
administratif des hôpitaux.<br />
Son Pont Neuf, XVI°, XVII° siècle, aménagé<br />
en jardin public, composé de sept<br />
arches sur piles avec dégueuloirs.<br />
Pour parvenir au quai de la Daurade, il<br />
faut grimper une petite pente où nous<br />
avons bien pensé que nous allions<br />
devoir décharger notre monture car, si<br />
elle fut l’objet d’un diagnostique plus<br />
approfondi, de nos valeureux chevaliers,<br />
elle eut bien du mal à monter, on aurait<br />
cru qu’elle était asthmatique.<br />
Nous regagnons, tout de même,<br />
l’église Notre Dame de la Daurade, héritière<br />
d’un temple païen, devenu une<br />
église dédicacée à la Vierge dès le V°<br />
siècle, l’église actuelle remonte au XVIII°<br />
siècle. Nous passons devant l’école des<br />
Beaux-arts avec sa façade ornée de<br />
bustes d’architectes et artistes.<br />
Maintenant direction place de la<br />
Trinité avec sa fontaine, remarquons au<br />
passage l’hôtel d’Assézat, modèle calqué<br />
sur celui de la cour carrée du<br />
Louvre, le plus bel édifice particulier de<br />
Toulouse, joyau de la Renaissance, élevé<br />
en 1555, 1557 par le plus grand architecte<br />
de Toulouse, pour le Capitoul<br />
d’ASSÉZAT, négociant enrichi dans le<br />
commerce du pastel. De splendides<br />
« hôtels palais » sont élevés à cette époque,<br />
symboles de la fortune, de la puissance<br />
et de la richesse des « princes » du<br />
pastel.<br />
Il abrite aujourd’hui la célèbre<br />
Académie des Jeux Floraux, mais aussi la<br />
fondation BEMBERG, cet amateur d’art a<br />
fait don à la ville de ses collections comprenant<br />
des peintures, sculptures et<br />
objets d’art de la Renaissance au XX° siècle.<br />
Le château de Magrin, de la petite ville<br />
du Tarn, abrite le seul musée du pastel<br />
qui existe en France. Depuis 1982, il permet<br />
de découvrir un moulin pastellier, le<br />
séchoir à cocagne et une présentation<br />
des divers stades de fabrication du bleu :<br />
histoire de la plante tinctoriale objets et<br />
documents anciens, véritables cocagnes,<br />
agranat de pastel.<br />
La culture et le commerce du pastel<br />
délimité à l’origine par un triangle Albi,<br />
Toulouse, Carcassonne, connaîtront un<br />
essor étonnant au XIV° et se développeront<br />
pour atteindre le Lauragais. Au XV°<br />
siècle, quelques riches toulousains intensifient<br />
la culture dans leur domaine en y<br />
ajoutant des moulins pastelliers.<br />
Toulouse, capitale financière, prend alors<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
13<br />
conscience de l’importance de sa situation<br />
géographique entre les zones pastellières<br />
et les ports de l’océan. Les premiers<br />
marchands s’assurent le contrôle<br />
des productions teinturières locales tout<br />
d’abord, puis du commerce régional et<br />
européen ; au pays de cocagne, c’est<br />
l’âge d’or du pastel mais, ne durera<br />
guère plus de soixante ans, son déclin<br />
sera rapide (guerres de religion, apparition<br />
de l’indigo ou teinture des Indes).<br />
Le pastel connaît aujourd’hui un<br />
regain d’intérêt qui s’appuie sur diverses<br />
initiatives, d’ordre scientifique, grâce aux<br />
recherches de l’École Nationale de chimie<br />
de Toulouse, et agricoles, avec un<br />
certain nombre d’hectares à nouveau<br />
cultivés dans le Lauragais.<br />
Des débouchés sont par ailleurs envisagés<br />
dans l’industrie de la cosmétologie,<br />
en même temps que l’on étudie la<br />
possibilité de réutiliser le bleu tiré du pastel<br />
pour la teinture des fils destinés au tissage<br />
des tapisseries.<br />
Nous dirigeant vers la place Saint<br />
Étienne l’avenue que nous empruntons<br />
est surnommée « Les Champs Elysées »<br />
en raison de son espace et de la beauté<br />
de ses façades ornées de balcons de<br />
dentelles (en fin de rénovation) nous arrivons<br />
à la cathédrale Saint Étienne. Elle<br />
paraît curieusement disparate, sa<br />
construction s’étant étendue du XI° au<br />
XVII° siècle, la nef et le chœur ne sont<br />
pas dans le même axe, une rose fut percée<br />
au XIII° siècle, elle est décentrée par<br />
rapport à sa façade…<br />
Notre petit train nous emporte vaillamment<br />
vers la place Saint Georges, puis<br />
commençons à aborder la place<br />
Wilson…Nous ne faisons que l’aborder,<br />
rendant l’accès impossible à tous véhicules,<br />
hélas ! Son cœur a lâché épuisé par<br />
tant de kilomètres parcourus. Dans un<br />
élan de solidarité, nous aidons à le pousser<br />
dans un concert de klaxons !!!<br />
Vraiment aucune pitié…<br />
Nous regagnons, à pied, non loin de-là<br />
notre car, abandonnant lâchement<br />
notre monture…Nous n’avons qu’effleuré<br />
la connaissance de la richesse de son<br />
patrimoine, bien du temps encore, peut<br />
être consacré à cette ville magnifique<br />
qui, ne l’oublions pas, fut la ville natale<br />
de nombreux personnages célèbres.
Que nous rappellent également :<br />
Les fameux cachous « LAJAUNIE »<br />
inventés par le pharmacien du même<br />
nom.<br />
La délicate violette et son subtil parfum,<br />
originaire de Parme, qui arrive à<br />
Toulouse au XIX° siècle, elle fait la gloire<br />
des fleuristes, des parfumeurs et des<br />
confiseurs. Au début du siècle, on expédie<br />
quelque 600.000 bouquets par an<br />
vers la capitale mais, également en<br />
direction de l’Europe du Nord et du<br />
Canada. Malheureusement, virus et<br />
champignons, eurent raison de cette<br />
charmante fleur.<br />
Cependant, à partir de 1985, des chercheurs<br />
se sont mobilisés afin de sauver la<br />
petite fleur. Dix ans plus tard, ils ont réussi<br />
à la cultiver, in vitro, et Toulouse a<br />
retrouvé son emblème.<br />
Enfin, passant avec notre car devant la<br />
gare Matabiau, (son nom viendrait de<br />
« matar » qui signifie « assommer » et de<br />
« biau » qui signifie un « bœuf ») je ne<br />
pourrai éviter de vous dire que, créée en<br />
1906, elle fait partie des monuments historiques<br />
les plus emblématiques de la<br />
ville.<br />
Revenez la visiter, y flâner à loisir, ville<br />
rose à l’aube, ville mauve au soleil<br />
cru,ville rouge au crépuscule, très<br />
vivante, elle offre une animation qui se<br />
poursuit, jusqu’à une heure avancée de<br />
la nuit, où elle vous livrera d’autres<br />
secrets de sa beauté.<br />
Annie et Gérard LAURENT<br />
Soirée du 4 avril 2007<br />
Dîner au restaurant « La table de<br />
Ségonfielle » à Ségonfielle, chargé par<br />
notre aimable et efficace secrétaire<br />
« Gigi », voici ce que je peux écrire. Sur<br />
cette soirée.<br />
Après notre retour de Toulouse et nous<br />
être réchauffés dans nos pénates, nous<br />
nous retrouvons donc dans la salle du<br />
restaurant.<br />
- Après le traditionnel kir au cassis et<br />
pour évoquer de lointains voyages :<br />
- Une salade grecque à la Feta nous<br />
fut servie.<br />
- Suivi un délicieux magret de canard<br />
grillé au Madiran corsé pommes nouvelles.<br />
- Une assiette de fromages…<br />
- Précédent un « grand opéra » au chocolat<br />
pour dessert. Le tout arrosé d’un<br />
Madiran rouge et clôturé par un café.<br />
Puis nous arrivons aux surprises annoncées<br />
auparavant. Nos excellents organisateurs<br />
nous firent cadeau d’une épinglette<br />
représentant, bien sûr, un petit, tout<br />
petit, A380.<br />
Une bien jolie jeune fille, accompagnée<br />
de son ami, et futur, étant présente,<br />
ce fut l’occasion de lui fêter son anniversaire,<br />
ponctué de gros cadeaux et<br />
applaudit par tous les TIVAOU.<br />
Joyeux anniversaire Mariya et à très<br />
bientôt !<br />
Notre Présidente pris la parole pour<br />
nous présenter les futures sorties, ainsi<br />
que Fernand le programme du lendemain,<br />
sans oublier le champagne, offert<br />
par notre constructeur favori, chacun se<br />
retira dans son camping-car avec la<br />
satisfaction d’une nouvelle journée bien,<br />
bien remplie.<br />
Nicole et Jacques BARRÉ<br />
Journée du jeudi 5 avril 2007<br />
C’est sous un soleil printanier que nous<br />
quittons, en camping-car, Ségoufielle où<br />
nous avons passé la nuit. Destination<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
14<br />
Toulouse et la Cité de l’Espace où nous<br />
arrivons sans encombre à 10 heures sur<br />
le parking P3, lieu de rassemblement.<br />
Répartition en quatre groupes pour la<br />
visite guidée.<br />
Présentation et petit exposé, par notre<br />
guide, sur la conquête de l’espace et la<br />
visite commence. Nous aurons ainsi tout<br />
le loisir de voir et d’admirer tous les fleurons<br />
de la technologie spatiale, summum<br />
des connaissances humaines.<br />
La réplique, grandeur nature, de la station<br />
« Mir », le lanceur « Ariane5 » avec<br />
ses 60 mètres de hauteur, l’ancêtre des<br />
« Spoutniks ». La capsule « Soyouz » avec<br />
ses cosmonautes et bien d’autres engins<br />
spatiaux qu’il serait long de tous énumérer..<br />
Arrive l’heure du déjeuner, pris à la<br />
brasserie « L’Astronaute ». Service rapide<br />
et de bonne facture, dont voici le menu :<br />
- Assiette de jambon des montagnes,<br />
rillettes d’oie et ses pruneaux au vin de<br />
Fronton.<br />
- Confit de canard et gratin de pommes<br />
de terre.<br />
- Glaces à l’Armagnac.<br />
- Vin rouge et café.<br />
Ensuite, petit temps de libre, mis à profit<br />
pour effectuer quelques achats souvenirs<br />
à la boutique de la Cité.<br />
Enfin, c’est l’heure tant attendue du<br />
spectacle au planétarium avec pour<br />
thème « Les étoiles des Pharaons ».<br />
Confortablement installés dans des fauteuils<br />
spacieux, la séance commence<br />
par une visite aérienne des plus beaux<br />
temples de la vallée du Nil.<br />
Spectacle d’une incomparable<br />
beauté qui a ravi, j’en suis sûr, tous les<br />
TIVAOU, égyptologues ou non.<br />
Puis, par un savant commentaire, c’est<br />
le ciel des Pharaons qui s’offre à nos<br />
regards. Nous passons en revue les<br />
constellations zodiacales, les cinq planètes<br />
connues de l’époque, les étoiles des<br />
rois mages, la marche des saisons et<br />
bien d’autres belles choses. Le spectacle<br />
prend fin dans les lumières et sous les<br />
applaudissements des participants.<br />
Le temps de se déplacer et, après<br />
quelques minutes d’attente, les portes du<br />
cinéma « Imax » s’ouvrent. Distribution de
lunettes spéciales, cinéma en relief, et la<br />
séance commence.<br />
Dans un vacarme assourdissant, nous<br />
assistons au décollage d’une fusée<br />
« Proton » de son pas de tir. Un spectacle<br />
à couper le souffle, d’une puissance<br />
phénoménale.<br />
Au même instant et à notre grande stupéfaction,<br />
nous assistons, impuissant aux<br />
bris spectaculaires mais heureusement<br />
irréel, de tous les verres de nos lunettes.<br />
C’était tout simplement dantesque !<br />
Puis, d’un coup de baguette magique,<br />
nous voilà astronautes dans la navette et<br />
dans « l’ISS » la station spatiale internationale,<br />
naviguant en apesanteur. C’est<br />
avec regret, que la séance pris fin après<br />
45 minutes de vrai bonheur.<br />
Le retour aux réalités fut difficile tant la<br />
sensation d’avoir vécu une aventure<br />
extraordinaire fut grande.<br />
Que dire après cela, que le retour au<br />
camping « Le Rupé » à Toulouse fut sans<br />
histoire, que le dîner spectacle au restaurant<br />
« Le Goulu » à Blagnac fut apprécié<br />
de tous. Je laisse, pour cela, toute la<br />
verve de Monique et Jacques FAVRY,<br />
pour nous conter cette soirée.<br />
Retour en car au camping à 23h30.<br />
Bonne nuit les TIVAOU.<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
Michèle et Michel MARCEL<br />
15<br />
Soirée du 5 avril 2007<br />
Eh oui ! Après un retour sur Terre, sans<br />
incident, à bord de la station « Mir », nous<br />
nous préparons à une dernière soirée<br />
Flamenco, au restaurant « Le Goulu » à<br />
Toulouse-Blagnac.<br />
Dans le hall, un décor en trompe-l’œil,<br />
draperie et nature morte, encadre la<br />
devise du restaurant : « ici, tout n’est<br />
qu’ordre et beauté, luxe, calme et<br />
volupté ».<br />
Tout au long du repas, Rebecca et ses<br />
amies nous régalent de musique et de<br />
danses Flamenco : rumbas, sévillanes,<br />
danses de l’éventail, etc… À chaque<br />
tableau les danseuses changes de costumes,<br />
robes rouge, orange, à pois, à<br />
volants, chapeaux de gardians, tout est<br />
chatoyant. Le claquement des castagnettes,<br />
les frappes des pieds, les « olé »<br />
se succèdent à un rythme endiablé.<br />
Un danseur (en jean, dommage !)<br />
viendra les rejoindre et tous les TIVAOU,<br />
gagnés par la chaude ambiance, frappent<br />
de leurs mains.<br />
Puis vient la cérémonie des remerciements<br />
à Huguette et Fernand, qui nous
ont conduit sur la route de l’A380, d’une<br />
façon magistrale pendant ces quatre<br />
jours. Beaucoup d’émotion au moment<br />
de la remise des cadeaux souvenirs :<br />
coupe fleurie, apéritif et pruneaux pour<br />
Huguette, pruneaux et Armagnac pour<br />
Fernand.<br />
Nous repartons tous, avec des souve-<br />
PARTICIPANTS<br />
Nicole et Jacques BARRÉ, Liliane et Robert BAYLE, Thérèse et Paul BERNE, Roselyne et Robert BIGEONNEAU, Lucienne et Henri<br />
BLANC, Gisèle et Pierre BRUAND, Mariya et Guerric BRUAND, Nicole CHARASSE, Monique et Henri CINQUIN, Anne et Louis<br />
COUTEAUD, Catherine et André DELANOË, Élisa CORNIC et Charles DENNEULIN, Andrée et Maurice DÉSÉCHALLIERS,<br />
Madeleine et Paul DESRAYAUD, Éliane et Daniel DESROSIERS, Monique et Jacques FAVRY, Marie Claude et Jean FOURNIER,<br />
Michelle et Gérald GARSUAULT, Roland GÉLINEAU, André GRATALOUP, Françoise et Jean GRENIER, Claude et André HADJI-<br />
LASCARIS, Marie et Joseph JABRIN, Odile et Alexandre LACHAUD, Monique et Alain LAGRANGE, Christiane et Jean Paul LARO-<br />
CHE, Annie et Gérard LAURENT, Marie et Jean Louis LE MAITRE, Jeannine et Jean LIVET, Michèle et Michel MARCEL, Yvette et<br />
Pierre MARÉCHAL, Gilberte et Daniel MAYEN, Marie-Josée et Michel MESLIN, Yvette et Maurice MILLARD, Josiane MOSTAJO et<br />
Bernadette HUEL, Paulette et Michel MOUSSET, Isabelle et Claude PATISSIER, Paulette et Roland RAYNAL, Nicole et Paul RIGAIL,<br />
Danièle et Alain ROSELLE, Jean François ROSSO, Michèle et Michel ROSSO, Geneviève et René SOQUET, Francine et Alain<br />
THIERY, Mireille et Bernard TONDU, Andrée et Albert VELUIRE, Colette et Raphaël VERBIÈSE, Rolande et Robert VERGNE, Gisèle<br />
et Edmond VERRANDO, Huguette et Fernand VIALARD, Huguette et André VULPAS, Jacqueline et Robert WAGRET, Chantal et<br />
Jacques YVETOT.<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
16<br />
nirs plein la tête, des sites visités et des<br />
bons moments de convivialité vécus<br />
ensemble.<br />
Monique et Jacques FAVRY
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Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
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Mardi <strong>08</strong> mai 2007<br />
Arrivée prévue l’après-midi à Semur en<br />
Auxois. Sur l’esplanade de la Bague,<br />
Centre SAINT EXUPERY, les camping-cars<br />
NOTIN arrivent les uns après les autres,<br />
une trentaine. (Deux en plus arriveront<br />
plus tard).<br />
Comme à chaque rassemblement,<br />
tout le monde est content de se revoir et<br />
les conversations vont bon train, dans<br />
une bonne ambiance de retrouvailles,<br />
pour la plupart.<br />
Cette manifestation est organisée par<br />
nos amis TIVAOU : Monique et Gérard<br />
OLIVE, ils sont là à notre arrivée, pour<br />
nous saluer et nous fournir un maximum<br />
de documentation afin de visiter cette<br />
belle région : la Bourgogne. Puis, chaque<br />
participant reçoit un cadeau, un verre<br />
qui tient bien en main, portant l’insigne<br />
de la Bourgogne et l’inscription TIVAOU<br />
2007.<br />
La soirée se passera dans la salle communale<br />
à proximité où un repas froid<br />
nous attend, accompagné des produits<br />
du terroir : vin blanc aligoté, vin rouge<br />
pinot noir et le remarquable fromage<br />
délicieux l’époisses.<br />
Quelques histoires racontées en fin de<br />
repas font l’objet d’éclats de rire. Tout<br />
cela est de bonne augure pour les jours<br />
suivants.<br />
Roland GÉLINEAU<br />
Matin du mercredi 09 mai 2007<br />
La nuit fut venteuse, pluvieuse et malheureusement,<br />
il en est de même au<br />
levé du jour. À 10 heures, le petit train<br />
vient nous chercher à domicile, au parking.<br />
Mais la météo ne s’arrange pas. Je<br />
me faisais une grande joie de découvrir<br />
cette ville ; hier, en arrivant par la rue de<br />
Paris, la vue était splendide : de hautes<br />
murailles de granit rose dominées par<br />
d’énormes tours, des jardins en cascades,<br />
descendants jusqu’aux rives de<br />
l’Armançon, c’était un régal pour les<br />
yeux.<br />
Ce matin le ciel est tellement gris, que<br />
la visibilité est nulle et, en plus, le hautparleur<br />
du petit train est inaudible. Nous<br />
longeons des murailles construites sur un<br />
escarpement rocheux, nous montons et<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
19<br />
Vie du<br />
club !<br />
nous descendons des côtes abruptes.<br />
(17%)<br />
Le soleil revient après le déjeuner et<br />
comme l’après-midi est libre, nous décidons<br />
de retourner visiter la ville. Cette<br />
capitale de l’Auxois est construite sur un<br />
piton rocheux, lui offrant déjà une<br />
défense naturelle. Au XIV° siècle, un rempart<br />
appuyé sur 18 tours fut élevé, il est<br />
flanqué aux angles de 4 énormes tours<br />
rondes, ce qui en fit une place forte<br />
redoutable. La plus importante de celleci<br />
faisait partie d’un donjon démantelé<br />
en 1602 : c’est la Tour d’Orle, (ourlée d’or)<br />
elle doit son nom aux créneaux (supprimés<br />
maintenant) qui avaient un revêtement<br />
de plomb cuivré ; ses dimensions<br />
sont imposantes, 44m de haut, murs de<br />
5m d’épaisseur à la base et environ<br />
2,20m au sommet. Elle présente une<br />
grande lézarde sur sa face nord, c’était<br />
autrefois une des entrées de la ville.<br />
Nous pénétrons dans cette vieille citée<br />
par la porte de Savigny précédée d’une
poterne. La rue principale est piétonne,<br />
elle est bordée de nombreux magasins<br />
et de maisons anciennes, elle nous<br />
conduit à l’église Notre Dame, celle-ci fut<br />
fondée au XI° siècle et reconstruite au<br />
cours des XIII° et XIV° siècles, ensuite<br />
remaniée aux XV° et XVI° siècles, agrandie<br />
de chapelles latérales et enfin restaurée<br />
par VIOLLET LE DUC. Sa façade du<br />
XIV° siècle est flanquée de tours carrées.<br />
En pénétrant dans la nef, on est surpris<br />
par son étroitesse, ce qui accentue la<br />
hauteur de la voûte, elle-même soutenue<br />
par de fines colonnes. Sur le côté<br />
gauche s’ouvrent plusieurs chapelles,<br />
dans l’une d’elles, on remarque une<br />
étonnante mise au tombeau polychrome<br />
de la fin du XV° siècle, on est<br />
frappé par la taille de ses personnages<br />
monumentaux. Des vitraux du XV° illustrent<br />
les différentes confréries de l’époque<br />
et d’autres plus récents rappellent le<br />
sacrifice des soldats français en<br />
1914/1918 et des troupes américaines en<br />
1917/1918.<br />
La partie la plus ancienne de cette<br />
église est située juste derrière le chœur,<br />
c’est une chapelle dédiée à la Vierge,<br />
elle est éclairée par des vitraux du XIII°<br />
siècle aux couleurs somptueuses, les ors,<br />
rouges et verts lui donnent une luminosité<br />
extraordinaire.<br />
Un grand merci à Monique et à Gérard<br />
pour nous avoir fait découvrir cette jolie<br />
ville si pittoresque, il est regrettable que<br />
nous n’ayons pas pu entendre les commentaires<br />
de la visite de ce matin, nous<br />
aurions aimé en savoir plus sur son<br />
passé.<br />
Pourquoi tant de défenses ? Quels<br />
étaient leurs rôles et quelle était l’importance<br />
de cette ville pour le duché de<br />
Bourgogne ? Peut-être l’apprendronsnous<br />
lors d’une autre visite. Mais encore<br />
merci, c’était très beau.<br />
Mireille et Bernard TONDU<br />
Repas de midi et fin de la journée du<br />
mercredi 09 mai 2007<br />
C’est dans un beau bâtiment du milieu<br />
du XIX° siècle que nous nous apprêtons<br />
à faire bonne chair comme disent nos<br />
amis ch’timi et selon une coutume bien<br />
établie chez les TIVAOU.<br />
Nous prenons place selon notre convenance<br />
dans une belle et spacieuse salle<br />
dédiée au plaisir de la table. Gérard,<br />
notre gentil organisateur (nous ne sommes<br />
pourtant pas au club MED)<br />
annonce d’entrée la couleur :<br />
« Aujourd’hui et exceptionnellement<br />
pas d’apéro ». C’est une sage précaution<br />
de sa part, car cet après-midi nous<br />
reprenons nos véhicules et dans cette<br />
belle région vinicole, nous ne sommes<br />
pas à l’abri d’un contrôle d’alcoolémie<br />
au volant.<br />
Tant pis, on s’en passera bien volontiers,<br />
quitte à se rattraper ce soir !<br />
Puis c’est la présentation du menu par<br />
Gégé. N’ayant pas son talent je me<br />
contenterai d’en rappeler l’essentiel.<br />
Pour commencer, une délicieuse<br />
salade paysanne faite d’œufs pochés,<br />
d’appétissants croûtons grillés, de salade<br />
et de petits lardons. (Le commentaire<br />
d’un spécialiste en la personne de<br />
Robert : « remarquable »)<br />
Ensuite, nous avons eu droit à la spécialité<br />
de la maison, pour le plus grand<br />
plaisir de nos palais, un poulet à la<br />
crème façon « Gaston Gérard ». Le<br />
blanc de poulet était d’une tendresse<br />
infinie. C’est à coup sûr un poulet qui a<br />
vécu en plein air et nourri aux grains.<br />
À nouveau, un commentaire d’un spécialiste<br />
en la personne de Jacques :<br />
« exceptionnel ».<br />
C’est dans un silence religieux, que<br />
nous dégustons ce plat accompagné<br />
d’un onctueux gratin dauphinois.<br />
Puis, c’est au tour du plateau de fromages<br />
d’exciter notre convoitise, entre un<br />
délicieux et incomparable époisses<br />
affiné à la perfection et un fromage<br />
blanc à la crème, avec échalotes et<br />
ciboulettes, pour les amateurs avertis.<br />
Le dessert me direz-vous ? Eh bien !<br />
Une délicieuse tarte à la pâte croustillante<br />
et garnie au choix de poires ou de<br />
rhubarbe.<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68 20<br />
Et les vins car, ne pas les citer serait un<br />
crime de lèse-majesté en Bourgogne !<br />
Bourgogne aligoté blanc du Domaine<br />
de la Fontaine de la Vierge.<br />
Bourgogne Chitry rouge du Domaine<br />
de la Fontaine de la Vierge également.<br />
Sans oublier l’incontournable café. (Sans<br />
pousse-café)<br />
Ce fut un très bon et très convivial<br />
repas où Épicure et culture firent causes<br />
communes avec la présentation d’un<br />
objet insolite que naïvement j’ai cru identifier<br />
comme étant une luge en bois et<br />
qui, sur les conseils avisés de Mireille<br />
TONDU, s’est avéré être une « chaufferette<br />
à moine », une sorte de bassinoire.<br />
Après-midi libre dont une partie fut<br />
consacrée à la visite de la fromagerie<br />
BERTAULT ainsi qu’à l’achat de ce délicieux<br />
fromage, l’autre partie à la visite<br />
des forges de BUFFON, le grand naturaliste<br />
français né à Montbard et fondateur<br />
des forges.<br />
Retour dans la soirée à Touillon sur le<br />
parking du terrain de football. Briefing<br />
pour la journée du lendemain et dîner<br />
libre mais léger pris en charmante compagnie.<br />
Bonne et reposante nuit après cette<br />
journée bien remplie.<br />
Michèle et Miche MARCEL<br />
Matinée du jeudi 10 mai 2007<br />
Après une bonne nuit passée sur le terrain<br />
de foot de Petit Jailly, nous démarrons<br />
à 9 heures précises. (Nous avons la<br />
« chance » de faire partie du groupe<br />
« noir »)<br />
Nous prenons la direction de Touillon<br />
puis celle de l’Abbaye de Fontenay.
La route serpente dans un paysage<br />
agréable, surtout après l’embranchement<br />
qui mène à l’Abbaye.<br />
En effet, celle-ci est tapie dans un vallon<br />
solitaire et verdoyant, nous garons<br />
nos véhicules sous des arbres largement<br />
centenaires, si ce n’est plus.<br />
Notre guide, charmante, nous entraîne<br />
pour la visite des jardins et bâtiments en<br />
nous racontant les origines et l’histoire de<br />
l’Abbaye.<br />
Celle-ci fut fondée en 1118 par saint<br />
Bernard. Elle est l’un des plus anciens<br />
monastères cisterciens de France. Elle<br />
connut une grande prospérité jusqu’au<br />
XVI° siècle, comptant plus de 300<br />
moines et convers. Mais, après 1547, ses<br />
abbés, nommés par faveur royale, ne<br />
s’intéressant guère qu’aux revenus, puis<br />
les guerres de religion, entraînèrent sa<br />
décadence.<br />
En 1791, les révolutionnaires vendent les<br />
bâtiments transformés alors en papeterie.<br />
En 1820, celle-ci est rachetée par Élie<br />
de MONTGOLFIER, descendant des premiers<br />
aéronautes. La manufacture fonctionne<br />
jusqu’en 1906, date à laquelle<br />
l’Abbaye est rachetée par Édouard<br />
AYNARD, gendre de Raymond de MONT-<br />
GOLFIER.<br />
De 1906 à 1913, le nouveau propriétaire<br />
entreprend de restituer à Fontenay son<br />
aspect initial. De nos jours, la même<br />
famille poursuit l’entretien et la conservation<br />
du site. En 1981, l’Abbaye est classée<br />
au patrimoine mondial par l’UNESCO.<br />
Après le passage du porche de la<br />
Porterie, nous longeons un grand bâtiment<br />
du XIII° siècle qui contenait la<br />
Chapelle des Visiteurs et la boulangerie<br />
des moines. Il abrite aujourd’hui la salle<br />
d’accueil et la librairie.<br />
Un peu plus loin, un superbe<br />
Colombier jouxte un bâtiment abritant<br />
les communs.<br />
Nous arrivons devant l’Église Abbatiale<br />
datant de 1147. Celle-ci étonne par son<br />
austérité. La façade est dépouillée de<br />
tout ornement. À l’intérieur, tout aussi austère,<br />
nous remarquons une statue de<br />
Notre Dame de FONTENAY datant du XIII°<br />
siècle et, dans le chœur carré, les restes<br />
d’un pavage de carreaux émaillés de la<br />
même époque qui recouvrait le sol du<br />
chœur et d’une grande partie de<br />
l’église.<br />
À l’étage, les moines de chœur (40/50<br />
individus) dormaient sur des paillasses à<br />
même le sol. La charpente en bois<br />
datant du XV° siècle est en forme de<br />
carène renversée.<br />
Le Cloître est typique de l’art cistercien<br />
avec ses arcs en plein cintre.<br />
La grande salle de travail des moines<br />
(Scriptorium) n’est chauffée que par une<br />
petite porte ouvrant sur le Chauffoir.<br />
Cette pièce dotée de deux foyers, était<br />
la seule où la règle tolérait le feu en<br />
dehors de la cuisine.<br />
À côté de cette dernière, on trouve le<br />
Jardin des Simples où les moines cultivaient<br />
des herbes médicinales et aromatiques.<br />
À l’écart, le long de la rivière qui fournissait<br />
la force hydraulique, on trouve la<br />
Forge.<br />
Les jardins, superbement entretenus,<br />
soulignent allées et bâtiments.<br />
La visite terminée, nous revenons au<br />
parking de Touillon pour déguster notre<br />
déjeuner libre, avant de visiter, cet aprèsmidi,<br />
la manchisterie de Touillon..<br />
Andrée et André LESIMPLE<br />
Après-midi du jeudi 10 mai 2007<br />
Visite de la Manchisterie de Touillon les<br />
Établissements JACQUENET-MALIN.<br />
Vous avez dit manchisterie, bizarre<br />
comme c'est bizarre! Mais qu'est-ce<br />
donc ? Une fabrique de manches, de<br />
manches à air, de manches de chemises<br />
? Que nenni ! De manches de pioches,<br />
de râteaux ou de marteaux.<br />
À l’entrée, quelques mètres cubes de<br />
bois de frêne et de hêtre arrivés par<br />
camion des forêts des environs. (Nous<br />
sommes dans le Morvan qui possède un<br />
des plus gros patrimoine forestier de<br />
France) Nous découvrons Laurent - il me<br />
semble - qui fait joujou avec sa grue<br />
pour ranger les billes dans la remorque<br />
puis les déposer en douceur sur le tapis<br />
roulant qui les emmène à la découpe en<br />
planches transportées vers la déligneuse<br />
à 8 lames qui transforme toutes ces planches<br />
en carrelets.<br />
Tous ces carrelets passent sous les yeux<br />
experts de deux femmes, elles notent à<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
21<br />
la craie fluorescente les parties défectueuses<br />
qui sont alors découpées automatiquement<br />
par la scie. Les morceaux<br />
sont ensuite rangés par longueur avant<br />
de passer au séchage dans deux cellules<br />
d'une capacité de 75m3.<br />
N’oublions pas en passant la salle d'affûtage<br />
des lames car celles-ci sont changées<br />
2 fois par jour. Il s'agit donc d'une<br />
partie indispensable de l'usine.<br />
Ensuite, c'est la fabrication des manches<br />
proprement dite, les carrelets sont<br />
passés dans des tours qui leurs donnent<br />
alors, leur forme arrondie et l'on commence<br />
à se rendre compte qu'il s'agit<br />
bien d'un manche. (Râteau, pioche,<br />
marteau, etc...)
Puis c’est le vernissage dans du vernis<br />
à l'eau donc écologique. Trempés un<br />
moment dans une grande cuve, ils sont<br />
sortis et séchés.<br />
À l’extérieur, nous faisons connaissance<br />
avec l'énorme aspirateur qui collecte<br />
et sépare les poussières et les<br />
copeaux, copeaux qui sont brûlés dans<br />
l'imposante chaudière de 1905.<br />
Enfin, la partie stock et expédition où<br />
tout est rangé et étiqueté pour partir un<br />
peu partout. Moi qui ne casse pas beaucoup<br />
de manche, je ne pensais pas que<br />
l'on en fabriquait autant !<br />
C’est une bien belle et intéressante<br />
visite que nous avons eue cet après-midi.<br />
Peut-être que notre compte rendu n'est<br />
pas très bien mais il s'agit du premier.<br />
Nous tâcherons de faire mieux une prochaine<br />
fois.<br />
Marie-Claire et Michel MATHELIN<br />
Pas de souci Marie-Claire et Michel,<br />
pour un coup d’essai la précision et l’humour<br />
étaient au rendez-vous. Bravo et<br />
merci.<br />
Soirée du 10 mai 2007<br />
Après une journée de visites très intéressantes<br />
« Abbaye de Fontenay et la<br />
Manchisterie » nous arrivons donc de<br />
Touillon à Flavigny sur Ozerain, cité que<br />
nous apercevons de loin, là-haut sur la<br />
colline.<br />
Nous traversons l’Ozerain pour monter<br />
vers le village et trouvons tout de suite le<br />
parking à l’entrée au bas du village.<br />
C’est très bien, quelques cales sous les<br />
roues pour rétablir le niveau en vue du<br />
bivouac.<br />
Pour accéder à l’agglomération, il faut<br />
monter, juste au-dessus, c’est ce que fit<br />
Jules CÉSAR en 52 avant J.C. Pour moi,<br />
j’ai pour mission de vous relater la soirée<br />
que nous allons passer dans cette cité.<br />
Nous sommes attendus pour le dîner<br />
au restaurant « Le Relais de Flavigny ». Il<br />
paraît que Flavigny est synonyme de festival<br />
des sens. Nous avons donc :<br />
Regardé – Écouté – Humé – Touché et à<br />
19 heures nous étions à table pour<br />
Déguster. Les TIVAOU ne sont jamais en<br />
retard !<br />
Au relais Philippe GUILLIER, le chef de<br />
cuisine, issu de maisons prestigieuses et<br />
étoilées, nous a servi un dîner finement<br />
préparé dont voici le détail :<br />
- Kir avec amuses bouche.<br />
- Terrine de lapereau.<br />
- Filet de truite en papillote au beurre<br />
citronné.<br />
- Tagliatelles.<br />
- Sorbet cassis de pain d’épice.<br />
- Café ou tisane.<br />
Le tout arrosé de blanc et rouge du<br />
meilleur cru et servi par Natacha.<br />
Après cette merveilleuse et douce soirée,<br />
nous n’avons eu qu’à nous laisser<br />
glisser en bas du village pour rejoindre<br />
notre campement. Bonne nuit !<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
André GRATALOUP<br />
Matinée du vendredi 11 mai 2007<br />
Ce matin nous visitons le village de<br />
Flavigny sur Ozerain dont les habitants<br />
se nomment les Flavigniens.<br />
Protégée des<br />
assauts du temps par<br />
les trois cours d’eau<br />
qui l’enserrent et par<br />
l’éperon rocheux sur<br />
lequel elle a été<br />
22<br />
construite, la petite cité fortifiée a gardé<br />
son décor médiéval et son âme religieuse.<br />
Village agréable à découvrir,<br />
c’est ce que fit Jules CÉSAR en 52 avant
J.C. qui dresse<br />
ses camps pour<br />
observer Alésia.<br />
Des hauteurs<br />
de Flavigny on<br />
surplombe le<br />
mont Drouot où<br />
se situe la citée<br />
assiégée,<br />
aujourd’hui<br />
Alise Sainte<br />
Reine.<br />
Depuis l’esplanade<br />
des<br />
Fossés, on<br />
accède par la<br />
porte Sainte<br />
Barbe à la rue<br />
de l’Abbaye qui<br />
passe devant la<br />
fabrique d’anis. Sur la gauche, on peut<br />
suivre la rue Voltaire puis la rue<br />
Lacordaire jusqu’à la porte du Val.<br />
Par les rues du Four et Crébillon, on<br />
effectue une boucle pour retrouver la<br />
rue de l’église qui grimpe vers le centre<br />
du village. Derrière l’église, la rue de la<br />
Poterne conduit à la promenade des<br />
remparts.<br />
Sur la route des marchands qui allaient<br />
aux grandes foires de Champagne, des<br />
personnages passent et séjournent dans<br />
la cité. Les constructions religieuses et<br />
militaires constituent aussi le plus pré-<br />
cieux du patrimoine : demeures de<br />
style gothique, renaissance ou simples<br />
maisons vigneronnes.<br />
Cette ancienne place forte a conservé<br />
nombre de vieilles maisons (XIII° au XVI°)<br />
et deux portes fortifiées du XVI°.<br />
Huguette et Fernand VIALARD<br />
Matinée du vendredi 11 mai 2007<br />
Nous voici devant la fabrique d’Anis de<br />
la Maison TROUBAT qui emploie une<br />
vingtaine de personnes et se trouve dans<br />
une partie de l’Abbaye de Flavigny<br />
coupé en deux à la Révolution de 1789.<br />
Dès l'arrivée, accueilli par l'odeur de<br />
l'anis venue caresser nos narines, nous<br />
sommes tentés de percer le secret de la<br />
fabrication des bonbons à l'anis. Énigme<br />
que celle de l'origine de ce bien bon<br />
bonbon. Certains prétendent qu'il est<br />
arrivé ici avec les légions de CÉSAR,<br />
venues faire le siège d'Alésia, au sommet<br />
de la colline voisine : Alise Sainte Reine.<br />
(L'oppidum d'Alésia)<br />
La graine d'anis est déjà connue et utilisée<br />
pour ses vertus. PLINE le naturaliste<br />
dans son livre XX dit: « l'anis vert se trouve<br />
aux nombres des quelques plantes<br />
louées par PYTHAGORE, il se prend dans<br />
du vin contre les piqûres de scorpion, cru<br />
ou bouilli. Frais ou sec, il est recherché<br />
dans tous les assaisonnements, dans toutes<br />
les sauces. On en saupoudre la<br />
croûte du pain, on le met aussi dans les<br />
« chausse à filtrer le vin » avec des<br />
amandes amères, il lui donne de l'agrément.<br />
Il rend l'haleine plus douce et ôte<br />
les mauvaises odeurs de la bouche... Il<br />
rend le visage plus jeune. Mis sous l'oreiller<br />
de façon à le respirer en dormant, il<br />
chasse les mauvais songes. Il donne de<br />
l'appétit. Il est excellent carminatif, aussi<br />
remédie-t-il aux gonflements d'estomac.<br />
Il arrête le hoquet, et les feuilles bouillies<br />
font passer les indigestions. Il est diurétique,<br />
calme la soif, il est aphrodisiaque<br />
avec le vin.<br />
Toujours élaboré dans l'ancienne<br />
Abbaye, ce petit bonbon cache dans le<br />
secret de son cœur une graine d'anis.<br />
Déjà en 1591, Semur ville voisine,<br />
accueille ses hôtes en leur offrant des<br />
Anis de Flavigny. À la révolution française,<br />
les cinq moines qui restaient, quit-<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
23<br />
tent l'Abbaye. Les villageois s'y installent.<br />
Au XIX° siècle, plusieurs petites fabriques<br />
d'Anis travaillent dans le village et dans<br />
l'Abbaye. Peu à peu, par absorption successive,<br />
il ne reste plus qu'une seule fabrique<br />
installée à l'Abbaye, dirigée alors<br />
par les familles MONGENET, puis GALI-<br />
MARD et, TROUBAT depuis 1923. Chaque<br />
année 250 tonnes d'Anis de l'Abbaye de<br />
Flavigny, franchissent les portes pour partir<br />
courir le monde aux États-Unis, au<br />
Canada, au Chili, au Brésil, au Japon..., et<br />
en Europe.<br />
1923, il ne reste qu'une seule usine, la<br />
famille TROUBAT, toujours propriétaire,<br />
depuis trois générations, poursuit la fabrication.<br />
C’est Catherine TROUBAT dont le<br />
Papa Nicolas a disparu en mai de cette<br />
année, qui dirige l’entreprise.<br />
Nous partons d’une graine d’anis dans<br />
le chaudron en cuivre qui s’entoure du<br />
sucre fondant en 10 étapes successives<br />
nécessitant un séchage entre elles, soit<br />
50 heures de fabrication sur une période<br />
de 15 jours pour un bonbon de<br />
1 gramme au final. Il en sortira 1.000kg<br />
par jour en moyenne.<br />
Aux côtés de l'anis classique, des arômes<br />
diversifiés; c'est ainsi que l'on trouve<br />
aujourd'hui plusieurs parfums : violette,<br />
menthe, réglisse, rose, fleur d'oranger, jasmin,<br />
cannelle, vanille, café, framboise,<br />
orange, mandarine ou citron.<br />
Les boîtes rondes ou ovales et les étuis<br />
en carton rectangulaires, sont célèbres<br />
dans le monde entier. Sur les dix décors<br />
existants, le plus connu est celui dit « la<br />
Fontaine de la Recluse » de CHAPUIS. Il<br />
représente un berger et une bergère,
assis près d'une fontaine, (sur le chemin<br />
du vieux lavoir) l'Abbaye au fond.<br />
Nous avons le plaisir de pouvoir les<br />
déguster. À la fin de notre visite, un étui<br />
nous est offert et, pour les plus gourmands,<br />
la boutique est ouverte !<br />
En sortant de la fabrique d’anis, nous<br />
partons à la découverte de la Crypte<br />
carolingienne, réalisée entre 841 et 859,<br />
elle accueille le Tombeau de Sainte<br />
Reine dès 866.<br />
Elle appartient aujourd’hui à la Famille<br />
TROUBAT.<br />
Sous les vestiges de l’abbatiale Saint<br />
Pierre se trouve de superbes cryptes<br />
carolingiennes qui communiquent avec<br />
une rotonde de 12 piliers. La grande<br />
crypte du chœur est en partie conser-<br />
vée, elle représente, avec celle de Saint<br />
Germain d’Auxerre, le vestige carolingien<br />
le plus important en Bourgogne.<br />
On trouve une confession centrale<br />
entourée d’un couloir de circulation rectangulaire,<br />
le tout prolongé par trois nefs<br />
et une rotonde orientale. La confession<br />
du milieu du VIII° siècle est composée de<br />
trois nefs sur des piliers gallo-romains et<br />
carolingiens avec chapiteaux corinthiens.<br />
Le couloir du déambulatoire a<br />
aux angles des « cubicules » avec arcatures<br />
et pilastres décorés et flanqués<br />
d’oratoires, toujours très semblable aux<br />
cryptes de Saint Germain.<br />
En 1957, la découverte de l’Oratoire<br />
complète la découverte des Cryptes de<br />
l’Abbaye.<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
Liliane et Robert BAYLE<br />
24<br />
Repas du vendredi 11 mai 2007<br />
Ce midi nous déjeunons dans une<br />
ferme auberge située dans le milieu du<br />
village de Flavigny, juste en face de<br />
l’église que nous venons de visiter et où<br />
malheureusement se prépare un office<br />
mortuaire.<br />
L’accueil dans le restaurant est des<br />
plus chaleureux, nous pouvons voir plusieurs<br />
femmes s’activant aux fourneaux. Il<br />
s’agit des femmes de fermiers qui cuisent<br />
ici les produits de leurs exploitations.<br />
Cette auberge s’appelle « La<br />
Grange ». Pour ce midi, pas d’apéritif,<br />
Gérard étant prudent car, nous devons<br />
reprendre le volant après le déjeuner !<br />
Donc au menu :<br />
- Quiche à l’époisses (fromage régional).<br />
- Lapin à la moutarde (de Dijon).<br />
- Fromages de vache et de chèvre.<br />
- Fraisier en dessert – Café.<br />
- Boissons : vins blanc et rouge de la<br />
vigne de Flavigny.<br />
Au début du repas, nous saluons l’arrivée<br />
des amis Rolande et Robert CRETTÉ,<br />
venus nous rejoindre pour la fin de la sortie.<br />
Un tirage au sort plutôt favorable, nous<br />
a permis de rédiger ce « rapport »<br />
Nicole et Jacques BARRÉ<br />
Soirée du vendredi 11 mai 2007<br />
Après la visite de Flavigny sur Ozerain<br />
et le repas pris à la Ferme Auberge « La<br />
Grange », l’après-midi est libre.<br />
Le rendez-vous est fixé au camping de<br />
Venarey les Laumes où un apéritif est<br />
offert par la Municipalité, en présence<br />
du deuxième Adjoint au Maire, Gilbert<br />
THOREY ;<br />
La convivialité règne parmi nous et
nous écoutons, attentifs, Monsieur THO-<br />
REY nous parler du village, de la région.<br />
Avant de nous quitter, il nous souhaite<br />
un bon séjour, accompagné de beau<br />
temps et une bonne dégustation des<br />
excellents vins de Bourgogne.<br />
Bonsoir à tous.<br />
Josiane et André KOUIDER<br />
Matinée du samedi 12 mai 2007<br />
Dans le charmant camping de<br />
Venarey les Laumes le clairon de Paul<br />
BERNE a sonné la surprise du matin…<br />
Monique et Gérard OLIVE, nos hôtes sans<br />
reproche, livrent à domicile croissants et<br />
baguettes de pain.<br />
Puis, comme un TIVAOU ne saurait être<br />
en retard, les véhicules prennent tour à<br />
tour la direction de Saint-Germain-Souce-<br />
Seine. Sous un soleil incertain, la D103<br />
lézarde à travers les cultures pour s’engager<br />
dans le sous-bois de notre destination.<br />
Accueillis par une aubade de<br />
l’avifaune, nous remontons une rigole<br />
herbeuse…<br />
Elle est là, la source de la Seine, insignifiante…<br />
Protégée par une avancée rocheuse,<br />
l’eau stagne avant de se décider à<br />
accomplir son périple de <strong>77</strong>6 kilomètres.<br />
Nous sommes en Côte d’Or, à 471 mètres<br />
d’altitude, dans un étroit vallon qui<br />
sépare les territoires de Saint-Germain-<br />
Source-Seine et Poncey sur l’Ignon.<br />
Plusieurs sources jaillissent du fond de ce<br />
vallon, la principale ayant été divinisée<br />
sous le nom de déesse SÉQUANA ; Ce<br />
nom à la consonance latine, a été<br />
emprunté aux peuplades celtiques<br />
autochtones.<br />
Près de la source sacrée, un temple de<br />
type gaulois fut construit à la fin du premier<br />
siècle pour se développer tout au<br />
long des deux siècles suivants. Des foules<br />
de pèlerins accouraient, espérant la<br />
guérison de leurs maux par l’aspersion<br />
d’eau. En reconnaissance du bienfait, ils<br />
laissèrent sur place des centaines d’ex-<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
25<br />
voto en bois, en pierre ou en bronze. En<br />
son temps, le christianisme a repris à son<br />
compte la divinisation des sources de la<br />
Seine. Une église du nom de Sainte<br />
Marie de Sestre fut construite au VI° siècle<br />
à environ 10 kilomètres des sources.<br />
Une partie des peintures murales de<br />
l’église de Saint Seine, du nom de son<br />
fondateur, relate ces évènements.<br />
L’Abbaye s’étendait jusqu’aux sources<br />
de la Seine. Près du temple gallo-romain<br />
plusieurs bornes à l’effigie de Saint Seine<br />
ont été implantées en 1288 pour délimiter<br />
le territoire de l’Abbaye. Les habitants du<br />
lieu se rendaient en procession, aux sources,<br />
surtout en période de sécheresse.<br />
Les fidèles munis de petits vases, puisaient<br />
l’eau de source et aspergeaient le<br />
prêtre. Il était dit que plus l’aspersion était<br />
importante, plus leurs vœux seraient<br />
exaucés.<br />
Au XVIII° siècle une chapelle aurait été<br />
édifiée à l’emplacement de la grotte<br />
actuelle. Un siècle plus tard, par la<br />
construction d’une nouvelle grotte abritant<br />
la « Nymphe de la Seine », la ville de<br />
Paris a voulu rendre hommage à son<br />
grand fleuve. De nos jours, des visiteurs<br />
continuent à jeter des pièces de monnaie<br />
dans le bassin où se trouve la<br />
« Nymphe de la Seine ».<br />
Le cours d’eau, d’un débit de 500m3 à<br />
la seconde, est orienté sud-est/nordouest<br />
pour se jeter dans la Manche à<br />
hauteur du méridien du Hode près du<br />
Havre. Arrosant entre autres, Troyes, Paris<br />
et Rouen, son bassin versant, d’une<br />
superficie de 75.000km2 , intéresse 30% de<br />
la population de notre pays.<br />
Sans doute est-ce pour toutes ces raisons<br />
que l’on peut lire sur une plaque<br />
scellée à même le roc :<br />
« Sous le règne de NAPOLÉON III,<br />
empereur des Français, le conseil municipal<br />
de Paris avec le concours du conseil<br />
général de la Seine, sur la proposition de<br />
Monsieur le Baron HAUSSMANN, sénateur,<br />
préfet de la Seine, Grand Croix de la<br />
Légion d’Honneur a, par délibération du<br />
18 août 1865, érigé ce monument aux<br />
sources du fleuve qui a donné son nom<br />
au département de la Seine et auquel<br />
Paris doit son antique prospérité ».<br />
Gilberte et Daniel MAYEN
Matinée du samedi 12 mai 2007<br />
Châtillon sur Seine, avec une bonne<br />
feuille de route, nous ne pouvions nous<br />
égarer. C’est ainsi que la quasi-totalité de<br />
nos véhicules stationnent progressivement<br />
cours l’Abbé.<br />
Jusqu’à 16 heures nous avons toute<br />
liberté pour visiter :<br />
- Le musée du Châtillonnais, phare de<br />
l’archéologie européenne avec son<br />
fameux cratère grec à volutes en bronze<br />
de 1,64m, découvert à Vix en 1952-1953.<br />
(Le vase de Vix)<br />
- Les sources de la Douix dont nul spéléologue<br />
n’a pu sonder le fond.<br />
- Les églises Saint Nicolas, Saint Vortes,<br />
Notre Dame et Saint Jean…<br />
- Ou encore flâner dans le jardin de la<br />
mairie et du Souvenir français, place<br />
Marmont. Mais tout cela, sans oublier<br />
l’apéritif du Maire servi à 11h30 dans la<br />
Salle des Bénédictines…<br />
Accueillis par le premier magistrat de<br />
la ville, deux adjointes et un photographe,<br />
l’ambiance est aussitôt bon enfant.<br />
De par l’élu, nous allons apprendre<br />
beaucoup sur sa commune et les environs…<br />
Pendant la dernière guerre, le pays<br />
châtillonnais ayant été un haut lieu de la<br />
résistance, la ville a été détruite en<br />
grande partie par les bombardements<br />
allemands. Commencée dès 1946, sa<br />
reconstruction ne s’est terminée qu’en<br />
1958 en ayant pris soin d’enrichir le nom<br />
de ses nouvelles rues par des reproductions<br />
photographiques d’avant guerre.<br />
Châtillon sur Seine se trouve à la croisée<br />
de quatre préfectures : Troyes, Dijon,<br />
Auxerre et Chaumont. Riche de 6.500<br />
habitants, elle abrite trois lycées ; deux<br />
collèges, un hôpital général, toutes les<br />
administrations telles que l’ONF, l’équipement,<br />
le centre des impôts, la perception,<br />
l’EDF.<br />
La région possède deux atouts économiques<br />
importants :<br />
- La pierre aux couleurs variées, sensible<br />
ou pas au gel et qui s’expédie principalement<br />
dans les pays arabes.<br />
- Le bois, parce que classée au quatrième<br />
rang national pour sa superficie,<br />
la région compte les forêts les plus impor-<br />
tantes de France.<br />
La métallurgie est aussi très présente<br />
avec une fabrique de boîtes en fer, une<br />
tréfilerie et des fonderies.<br />
Une douzaine d’exploitations agricoles<br />
travaillent en moyenne 500 à 600 hectares<br />
chacune. La plupart des prairies<br />
ayant été transformées en terres cultivables,<br />
le cheptel est peu important, si ce<br />
n’est dans la vallée de la Seine.<br />
Les forêts domaniales ont aussi leur<br />
mot à dire. Les 9.000 hectares qu’elles<br />
couvrent sont des lieux de chasse privilégiés<br />
pour les lyonnais, stéphanois ou<br />
autres parisiens. On y pratique aussi bien<br />
la chasse aux tirs que la chasse à courre.<br />
Éloignée des grandes villes, Châtillon a<br />
créé, il y a cinq ans, une zone commerciale<br />
de 30 hectares. L’an dernier elle a<br />
ouvert un théâtre de 600 places espérant<br />
ainsi favoriser son extension pavillonnaire.<br />
Conclusion : on veut bien croire<br />
Monsieur le Maire. Sans doute fait-il bon<br />
vivre dans cette ville aux ressources multiples<br />
qui allient à la fois la quiétude<br />
rurale et les avantages d’un gros bourg.<br />
En sa qualité de Vice-Président,<br />
Jacques BARRÉ présente le <strong>Club</strong> TIVAOU<br />
à l’élu, sans omettre bien évidemment la<br />
firme NOTIN, dernier constructeur français<br />
indépendant. Après avoir offert à<br />
notre hôte une revue trimestrielle du<br />
<strong>Club</strong>, Gérard OLIVE nous entraîne dans<br />
le ban TIVAOU.<br />
C’est sur cette dernière note de convivialité<br />
que nous levons notre verre et<br />
remercions la municipalité pour son<br />
accueil.<br />
Gilberte et Daniel MAYEN<br />
Après-midi du samedi 12 mai 2007<br />
Après l’apéritif offert par le Maire de<br />
Châtillon sur Seine où Gisèle et Pierre<br />
BRUAND nous ont rejoints, nous regagnons<br />
qui son camping-car, qui le restaurant<br />
pour le déjeuner.<br />
Puis direction le Musée du<br />
Châtillonnais installé depuis 1950 dans le<br />
plus précieux édifice civil de la ville, la<br />
« Maison PHILANDRIER ». Cette belle<br />
construction de la Renaissance abrite<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
26<br />
une magnifique collection de vestiges<br />
des civilisations celtiques, gallo-romaines<br />
et médiévales.<br />
De surprises en surprises, nous nous<br />
acheminons vers le trésor de la « Dame<br />
de Vix » De la tombe découverte en 1950<br />
près de Vix, ont été relevés les restes<br />
d’une jeune femme (30 à 40 ans) entourée<br />
de son mobilier préféré : un char<br />
d’apparat, de la vaisselle richement<br />
décorée, des coupes grecques, vases<br />
étrusques, bijoux d’or celtes et diverses<br />
céramiques qui posent l’énigme de<br />
cette « Princesse » toujours inconnue.<br />
La pièce maîtresse de cette collection,<br />
connue sous le nom de « Vase de Vix »<br />
est un cratère grec à anses à volutes, en<br />
bronze de 1,64m de haut, large de<br />
1,<strong>27</strong> m pour un poids de 2<strong>08</strong> kg, daté du<br />
IV° siècle avant J.C.<br />
Ce vase qui peut contenir 1.100 litres de<br />
vin est le plus grand vase métallique de<br />
cette époque, qui nous soit parvenu.<br />
Quittant le musée encore éblouis de<br />
ces richesses, l’agréable fraîcheur des<br />
frondaisons de la promenade de la<br />
Douix nous conduit à la source du même<br />
nom.<br />
Jaillissant au pied d’un escarpement<br />
rocheux, elle est alimentée par les eaux<br />
d’autres résurgences, avant de se jeter<br />
dans la Seine.<br />
Marie-Josée et Michel MESLIN<br />
Après-midi du samedi 12 mai 2007<br />
Nous arrivons dans le village de<br />
Massingy aux alentours de 16 heures,<br />
afin de visiter un espace unique, dédié à<br />
la vigne et au vin, aux portes de la Haute<br />
Bourgogne.<br />
Tous les équipages TIVAOU se retrouvent<br />
dans le domaine où se situe le<br />
Musée AMPÉLOPSIS ou musée du crémant.<br />
AMPÉLOPSIS vient du grec et signifie<br />
toute la famille de la vigne vierge et<br />
de la vigne à fruits.<br />
Nous sommes accueillis par le propriétaire<br />
récoltant qui, avec quelques mots<br />
de bienvenue, nous présente l’exploitation,<br />
un domaine créé depuis 1902.<br />
Une petite salle de vidéo projection,<br />
nous permet de suivre l’évolution de la
vigne à travers les quatre saisons, depuis<br />
la taille du cep de vigne, jusqu’aux vendanges,<br />
sans oublier les divers traitements<br />
et désherbages.<br />
Une grange attenante à la salle de<br />
cinéma renferme une exposition de plus<br />
de mille outils servant à la vigne, un patrimoine<br />
familial remontant à plusieurs<br />
générations.<br />
Il est rappelé aussi la terrible époque<br />
où le vignoble a été anéanti par le phylloxéra<br />
en 1864, cet insecte hémiptère très<br />
petit, voisin du puceron, cette espèce de<br />
parasite originaire d’Amérique s’attaque<br />
à la vigne, la détruisant dans sa totalité.<br />
Après ce ravage des vignobles, les<br />
pieds de vigne ont été replantés, les<br />
porte-greffes venant des États-Unis. Les<br />
parcelles ont été reconstituées avec différents<br />
cépages.<br />
Dans tout le Châtillonnais c’était un<br />
vignoble comme Beaune, il y avait 1.500<br />
hectares de plantés. En 1850 il n’en restait<br />
que 180 hectares et, aujourd’hui, 20 hectares.<br />
Nous visitons ensuite les caves datant<br />
du XIII° siècle, situées sous la grange<br />
étant elle, du XVIII° siècle.<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
<strong>27</strong><br />
Un autre petit musée nous accueille<br />
dans la première cave, un univers de<br />
mannequins et d’outils anciens, de fûts et<br />
autres instruments, nous fait remonter le<br />
temps. Les tonneaux de chêne sont alignés<br />
sous la voûte des caves dans un<br />
ordre parfait. La température et l’hygrométrie<br />
veillent sur toutes les barriques qui<br />
renferment les récoltes des années précédentes,<br />
afin qu’elles se bonifient.<br />
La visite des caves terminée, nous<br />
remontons à l’air libre dans les jardins de<br />
BACCHUS où il nous est proposé une<br />
dégustation des différents cépages.<br />
Quelques noix décortiquées nous aident<br />
à faire ressortir les arômes des vins<br />
blancs, rouges et crémant de<br />
Bourgogne.<br />
Le verre de dégustation AMPÉLOPSIS<br />
nous est offert en souvenir de notre passage<br />
au musée du crémant.<br />
Les TIVAOU regagnent leurs campingcars,<br />
non sans avoir fait quelques achats<br />
de divers vins de la propriété, à la boutique.<br />
Marie Thérèse<br />
et Jean Claude MAISONNEUVE<br />
Soirée du samedi 12 mai 2007<br />
Nous arrivons comme prévu à La<br />
Chaume où nous devons assister à un<br />
dîner spectacle unique en Côte d’Or.<br />
Cabaret « La Calèche en Folie », revue<br />
de transformations folle et excentrique.<br />
Les couples « TIVAOU » sont séparés. Un<br />
homme charmant, légèrement efféminé,<br />
nous accueille par une poignée de<br />
main. Les femmes entrent les premières,<br />
un apéritif d’accueil nous est offert. Nous
devons nous placer le long des murs de<br />
la salle, de chaque côté, vers les tables.<br />
La salle est toute en longueur. Les hommes<br />
entrent à leur tour, apéritif en main<br />
et doivent retrouver l’emplacement de<br />
leur femme.<br />
- Le repas nous est servi par des serveuses<br />
très actives. Au menu :<br />
- Feuilleté d’escargots.<br />
- Coq au vin et sa garniture.<br />
- Salade.<br />
- Assiette de fromages.<br />
- Moelleux au chocolat.<br />
- Vin.<br />
À la fin du repas le rideau est tiré,<br />
début de la revue transformiste.<br />
Improvisation sur notre ancien et futur<br />
locataire de l’Élysée.<br />
Apparaissent successivement sur<br />
scène :<br />
- La miraculée du pont d’Avignon, très<br />
cocardière : Mireille MATHIEU.<br />
- Une petite délurée qui nous raconte ses<br />
souvenirs d’enfance : AGNÈS.<br />
- Pour ceux qui auraient besoin d’une<br />
baby sitter : NOUNOU D’ENFER.<br />
- Toujours aussi rousse et miaulante :<br />
Mylène FARMER.<br />
- Surprise et émotion, en petite robe noire<br />
souvenir de 1963 : Édith PIAF.<br />
- Pour ceux qui ne la connaissent pas<br />
encore : GINETTE.<br />
Paillettes, plumes et strass, alliant rires et<br />
émotion, sans la moindre vulgarité, spectacle<br />
pour tous publics, haut et riche en<br />
couleurs. Des maquillages et des costumes<br />
somptueux, entièrement réalisés par<br />
des artistes professionnels. Une parfaite<br />
sonorisation. Une très folle ambiance.<br />
Arrive l’entracte, champagne, café et<br />
mignardises sont déposés sur chaque<br />
table. Gisèle BRUAND offre à Monique et<br />
Gérard une orchidée.<br />
C’est la seconde partie :<br />
- Élue miss Couscous et Merguez pour<br />
2007.<br />
- ZOUBIDA.<br />
- Ils se souviennent du débarquement en<br />
Normandie : STONE et CHARDEN.<br />
- Être un homme ou une femme ? MY-<br />
LIFE.<br />
- Il a un bégaiement tenace : LE<br />
MOU…MOUSSE A. MOUREUX.<br />
- Le couple éternel : ROMÉO et JULIETTE.<br />
- Le grand final avec toute la troupe de<br />
« La Calèche en Folie »<br />
Des applaudissements retentissent<br />
dans toute la salle. Merci à Monique et<br />
Gérard de nous avoir fait passer une soirée<br />
hors du commun.<br />
Lucienne et Henri BLANC<br />
Matinée du dimanche 13 mai 2007<br />
Pêchez la truite à Veuxhaulles sur<br />
Aube, voilà ce qui était prévu ce matin<br />
mais par suite d’erreurs d’aiguillage et<br />
d’itinéraire, nous arrivons après la pêche<br />
à la truite de nos amis TIVAOU. Impossible<br />
de passer en détail les prises effectuées,<br />
beaucoup en achètent tout simplement<br />
ou préfèrent acquérir des rillettes de truites,<br />
nos amis sont gourmands.<br />
Suite à toutes ces démonstrations, sur<br />
le terrain et culinaires, nous sommes tous<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
28<br />
présents pour un en-cas boisson accompagné<br />
de dégustation de ces fameuses<br />
rillettes, un moment délicieux et très<br />
agréable.<br />
Avec nostalgie nous quittons ce lieu<br />
divin, de nouveau en route pour une<br />
nouvelle étape sous les ordres des chefs<br />
Monique et Gérard, à qui nous adressons<br />
toutes nos félicitations et nos compliments<br />
pour l’organisation irréprochable<br />
de ces journées étapes bourguignonnes,<br />
un grand merci et mille bises à Monique.<br />
Monique et Henri CINQUIN<br />
Matinée du dimanche 13 mai 2007<br />
9h30 départ de La Chaume pour<br />
Veuxhaulles, 13km. Le temps est à la<br />
pluie mais le moral est bon. Nous visitons<br />
le GAEC des truites de l’Aube.<br />
Nous marchons au-dessus et au milieu<br />
des bassins d’élevage, où la température<br />
de l’eau varie entre 5 et 10 degrés<br />
maximum. Les bassins sont protégés par<br />
des grillages, contre le gros appétit des<br />
oiseaux !<br />
Dans un cadre verdoyant, petits et<br />
grands peuvent pêcher en toute décontraction.<br />
Les plus bucoliques ou les plus<br />
patients, pourront observer une multitude<br />
de plantes, d’insectes (libellules,<br />
éphémères…) de poissons (tanches, brochetons,<br />
rotengles…)<br />
Au détour du parcours, ils pourront<br />
apercevoir un martin-pêcheur, un héron<br />
cendré, une nichée de foulques, de grèbes,<br />
de canards…<br />
Puis nous dégustons avec plaisir des<br />
toasts, préparés par une gentille petite<br />
fille, de rillettes de poisson, de terrine<br />
etc… que l’on peut acheter sur place,<br />
tout cela arrosé d’un bon vin de<br />
Bourgogne.<br />
En pleine forme nous reprenons la<br />
route pour Saint Thibault – Pouilly en<br />
Auxois – 95km.<br />
Nicole CHARASSE<br />
Après-midi du dimanche 13 mai 2007<br />
Visite de l’église de Saint Thibault et de<br />
sa châsse, la tradition rapporte que des<br />
religieux de l’Abbaye de Saint Rigaud en<br />
Mâconnais (qui venait d’être récem-
ment fondée) vinrent faire des prédications<br />
dans la région et, s’étant aperçus<br />
de la fertilité du pays, résolurent de fonder<br />
un établissement au village de<br />
Fontaines en 1171 – grâce à une dotation<br />
vers 1190 de Guy de THIL, seigneur en<br />
partie de ce village, qui fit développer<br />
ce petit prieuré, placé sous le patronage<br />
de la Vierge Marie.<br />
Dans la nef à droite, contre le mur du<br />
chœur, remarquez la jolie statue de la<br />
Vierge, en bois de tilleul, regardant<br />
l’Enfant Jésus jouer avec un oiseau,<br />
datant du XIV° siècle et, le style bourguignon<br />
dit drapé mouillé, de la robe de la<br />
Vierge.<br />
L’église fut construite grâce aux libéralités<br />
de Robert II, Duc de Bourgogne et<br />
de sa jeune femme Agnès de France,<br />
fille de Saint Louis, pour abriter les reliques<br />
de saint Thibault.<br />
Qui était donc ce saint Thibault ? Né en<br />
1017, à Provins, de la famille des Comtes<br />
de Champagne, il avait décidé, tout<br />
jeune de renoncer au monde. Il fréquenta<br />
un ermite nommé BURCHARD. Il<br />
renonça à ses titres et se retira dans un<br />
ermitage.<br />
Avec un de ses amis, il entra peu après<br />
comme moine à l’Abbaye de Saint Rémi<br />
les Reims, puis ils pratiquèrent la vie ermitique<br />
dans la forêt d’Ardenne, en<br />
Luxembourg. Leurs vertus attirèrent bientôt<br />
la vénération publique et c’est pour<br />
s’y soustraire qu’ils entreprirent divers<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
29<br />
pèlerinages avant de se fixer près de<br />
Vicence en Italie. Il mourut en 1066 ou<br />
1068. Peu de temps avant sa mort il reçut<br />
l’habit religieux de l’Ordre des<br />
Camaldules. Notre saint fut canonisé<br />
dans le troisième quart du XII° siècle.<br />
Son frère ramena son corps en France<br />
et tout le long de son chemin, distribua<br />
des fragments d’os, ce qui explique que<br />
l’on trouve des reliques de saint Thibault<br />
dans toute la France.<br />
Son église est munie d’un chœur d’une<br />
exquise finesse et d’un portail qui constitue<br />
l’un des plus beaux chef-d’œuvres<br />
de la sculpture bourguignonne.<br />
Le chœur à 5 pans est la plus élégante<br />
des constructions bourguignonnes de<br />
l’époque. Du sol aux voûtes, les fines<br />
colonnettes s’élèvent d’un seul jet.<br />
L’autel est décoré de deux retables, au<br />
fond du chœur se voit un grand crucifix<br />
du XIV° siècle et au-dessus de l’autel un<br />
colombarium. En raison de l’absence de<br />
tabernacle (apparu au Concile de<br />
France) on conservait le Saint Sacrement<br />
dans un petit ciboire qu’on suspendait à<br />
l’aide d’un filin à une grande crosse placée<br />
au-dessus de l’autel, une colombe<br />
en bois sculpté orne la crosse revêtue de<br />
lamelles de bronze. Une petite poulie est<br />
à l’intérieur de la tête. Par-là le fil de suspension<br />
du ciboire, pouvait descendre<br />
jusqu’à hauteur d’homme.<br />
Dans la chapelle Saint Gilles, partie la<br />
plus ancienne de l’église, se trouve la<br />
monumentale châsse de Saint Thibault,<br />
longue de 2,06 m, large de 0,76 m et<br />
haute de 3 m avec ses robustes pieds.<br />
Coffre de bois peint du XIV° siècle, aux<br />
portes bardées de fer et de curieuses serrures.<br />
Les malades et spécialement les<br />
fiévreux, avaient coutume de passer et<br />
repasser dessous pour obtenir la guérison<br />
et ne manquaient pas d’enlever de<br />
petites particules de bois, qu’ils considéraient<br />
comme des talismans. C’est pourquoi<br />
les montants paraissent si effrités.<br />
Le portail est un admirable livre d’images.<br />
Les sculptures du tympan consacrées<br />
à la Vierge ont été exécutées dans<br />
la seconde moitié du XIII° siècle. Les<br />
types des personnages représentés se<br />
retrouvent à d’autres portails. Toujours il<br />
s’agit de personnages de l’Ancienne Loi,<br />
habillés à la mode du règne de Saint
Louis. Cet ensemble nous est d’autant<br />
plus précieux que les exemples similaires<br />
(Notre Dame de Dijon, de Semur, de<br />
Beaune, de Rougemont de Moustiers, de<br />
Saint Jean, de Flavigny) ont été en<br />
grande partie, sinon en totalité, anéantis<br />
par la révolution. Le portail de Saint<br />
Thibault reste donc le plus complet de<br />
Bourgogne.<br />
Nous repartons pour Bligny sur Ouche,<br />
35km, pour faire notre voyage en petit<br />
train à vapeur !<br />
Nicole CHARASSE<br />
Après-midi et soirée du dimanche<br />
13 mai 2007<br />
En arrivant au camping de Bligny sur<br />
Ouche, (camping des Isles) on nous<br />
annonce une forte tempête.<br />
À 16h30, nous embarquons dans le<br />
chemin de fer, insolite tortillard d’autrefois,<br />
train à vapeur qui nous promène le<br />
long de la vallée de l’Ouche, sur une des<br />
plus anciennes voies ferrées de France.<br />
(1830)<br />
Au bord de la rivière, à travers prés et<br />
taillis, il serpente au milieu d’un paysage<br />
qui a valu à cette région le renom de<br />
« Suisse Bourguignonne » - Voie étroite de<br />
60cm. 7km de Bligny à Pont d’Ouche, 20<br />
à 25km/heure, 50kg de charbon allerretour,<br />
1m3 d’eau pour le trajet.<br />
Les wagons ont transporté des obus et<br />
des canons pendant la guerre 1914/1918.<br />
La locomotive construite à Couillet en<br />
Belgique en 1910 est classée monument<br />
historique..<br />
Nous avons juste le temps de sortir de<br />
nos wagons, que l’orage éclate ! Les<br />
TIVAOU gardent le moral et, sous les<br />
auvents des camions, nous passons une<br />
soirée, sous des trombes d’eau et de grêlons,<br />
ce qui ne nous a jamais coupé l’appétit.<br />
Un camion traiteur nous a préparé<br />
des grillades et des frites, avec un bon<br />
Bourgogne. (Un peu mouillé !…)<br />
Superbe soirée, bonne humeur de<br />
tous, merveilleux souvenirs.<br />
Nicole CHARASSE<br />
Matinée du lundi 14 mai 2007<br />
C’est sous la pluie que nous quittons<br />
notre camping de Bligny sur Ouche pour<br />
un parking dans la ville de Beaune, cette<br />
pluie nous sera fidèle toute la journée,<br />
glissant sur notre authentique parapluie<br />
de Cherbourg. Notre première visite sera<br />
pour la maison de vin CHAMPY.<br />
Fondée en 1720 par Edme CHAMPY,<br />
c’est la première maison de vin établie<br />
en Bourgogne, Des écrits témoignant<br />
des premières exportations en Belgique<br />
peu après la création de la société ont<br />
été conservés. La société possède des<br />
caves à Beaune qui datent, pour certaines,<br />
du XV° siècle.<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
30<br />
Elle prend un nouvel élan lorsqu’elle<br />
est rachetée en 1990 par Henri et Pierre<br />
MEURGEY et Pierre BEUCHET.<br />
Pour parvenir avec régularité au<br />
niveau de qualité souhaité, la maison<br />
vinifie plus de la moitié de sa production,<br />
des appellations de Côte d’Or. (Les raisins<br />
et moûts achetés sous contrat et la<br />
production issue des 12 hectares du<br />
vignoble CHAMPY)<br />
Sous la direction de Dimitri BAZAS,<br />
l’œnologue depuis 1999, les vins blancs<br />
sont fermentés et élevés dans les caves<br />
historiques de la maison de Beaune,<br />
alors que les vins rouges sont vinifiés<br />
dans une nouvelle cuverie au sud de la<br />
ville.<br />
Outre la production issue de son propre<br />
vignoble, elle assure ses achats de<br />
raisins, de moûts ou de vins à travers des<br />
relations à longs termes avec les viticulteurs.<br />
Ceci permet d’acquérir des lots<br />
issus de parcelles de vignes clairement<br />
identifiées. L’objectif est de prendre très<br />
rapidement le contrôle de l’élevage.<br />
C’est pourquoi les fûts sont très souvent<br />
fournis aux viticulteurs au moment du<br />
décuvage afin d’obtenir le vin avec
l’ensemble de ses lies et, éviter un soutirage<br />
à l’issue de la fermentation malolactique.<br />
Les techniques de vinification sont<br />
adaptées au millésime, à la qualité des<br />
raisins et aux caractéristiques du terroir.<br />
Idéalement, au cours d’une période de<br />
quatre à six jours les vins rouges macèrent<br />
à froid afin d’obtenir la couleur et le<br />
fruit. Puis arrive la fermentation alcoolique,<br />
par des levures naturelles. La température<br />
de 33°C sera maintenue aussi<br />
longtemps que possible dans les cuves<br />
ouvertes en chêne pour extraire la meilleure<br />
matière des raisins. Au cours de la<br />
deuxième moitié de la fermentation, les<br />
cuves sont couvertes afin de stabiliser la<br />
température et protéger le vin contre<br />
l’oxydation.<br />
Concernant les vins blancs, seule une<br />
partie des Appellations Régionales est<br />
vinifiée en cuves inox. Tous les autres vins<br />
sont fermentés en fûts, avec une proportion<br />
de fûts neufs variant de 20% pour les<br />
appellations Villages à 50% pour les<br />
Corton Charlemagne.<br />
Selon le millésime, les Grands Crus rouges<br />
et blancs ainsi que les meilleurs<br />
Premiers Crus sont élevés avec 50% voire<br />
100% de fût neuf, les autres Premiers Crus<br />
rouges et blancs avec 30% à 50% de fût<br />
neuf, les Villages, un maximum de 30%<br />
de fût neuf.<br />
La majorité des fûts choisis proviennent<br />
de la forêt de l’Allier et des Vosges, le<br />
mode de séchage et de chauffe du bois<br />
est aussi déterminant que sa propre origine.<br />
Tous les vins sont mis en bouteille relativement<br />
tard. Alors que les blancs d’entrée<br />
de gamme sont embouteillés avant<br />
la prochaine récolte et leurs équivalents<br />
en rouge à l’automne après vendange.<br />
Les grands vins blancs resteront en fût<br />
jusqu’à 20 mois.<br />
En cohérence avec la garantie d’authenticité<br />
et de typicité des terroirs, l’appellation,<br />
le millésime et la date de mise<br />
en bouteille figurent sur tous les bouchons<br />
utilisés.<br />
Nous avons apprécié cette visite, dans<br />
les caves voûtées du XV° siècle, ces rangées<br />
de fûts, parfois sur deux niveaux,<br />
bien alignés. Ses caves feraient, sous la<br />
ville de Beaune près de 12km, communi-<br />
cantes à l’époque des confréries monastiques,<br />
(trinquaient-ils à la santé du<br />
confrère ?) murées en partie par les<br />
Allemands pour éviter le passage de<br />
résistants et, maintenant closes.<br />
La visite s’est faite en 2 groupes, pour<br />
notre part, notre charmante guide nous<br />
a fait des commentaires clairs et fortement<br />
documentés.<br />
Après une dégustation de 4<br />
Bourgognes CHAMPY, 2 blancs et 2 rouges,<br />
servis par des professionnels dans<br />
un cadre vigneron agréable, nous sommes,<br />
suivant la tradition, passés par la<br />
boutique, histoire de faire un peu chauffer<br />
la carte bleue mais avec modération,<br />
en raison des tarifs pratiqués.<br />
Toujours sous la pluie, après une petite<br />
promenade dans la ville, nous nous sommes<br />
rendus au Clos du Cèdre, aimable<br />
restaurant, dans une ancienne maison<br />
de maître vigneron, à deux pas des<br />
Hospices.<br />
Bien entendu, en raison de la météo, il<br />
ne nous a pas été possible de prendre<br />
notre repas en terrasse sous les ombrages,<br />
au pied du cèdre majestueux.<br />
Il nous a été servi un déjeuner saisonnier<br />
avec dégustation de vin de<br />
Bourgogne.<br />
Menu :<br />
- Gaspacho.<br />
- Jarret sans os, compotée de pommes<br />
de terre.<br />
- Fraisier.<br />
- Café, le tout servi dans des porcelaines<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
31<br />
« design »<br />
Une agréable matinée, agrémentée<br />
de dégustation de vin et d’eau du ciel !<br />
Jeannine et Jean LIVET<br />
Après-midi du lundi 14 mai 2007<br />
15 heures 15, visite des Hospices de<br />
Beaune par le groupe « noir ». Les<br />
Hospices de Beaune furent fondés en<br />
1443 par Nicolas ROLIN le chancelier du<br />
Duc de Bourgogne et sa femme<br />
Guigone de SALINS.<br />
1) Grande salle des « Pôvres »<br />
Le cœur de l’Hôtel Dieu, inaugurée en<br />
1452, la grande salle des « Pôvres » a<br />
conservé ses dimensions d’origine : 50 m<br />
de long, 14 m de large, 16 m de haut et<br />
pouvait recevoir une centaine de malades.<br />
Elle est couverte d’une charpente<br />
monumentale apparente et peinte, en<br />
forme de carène de bateau inversée. De<br />
petites têtes sculptées, représentant des<br />
caricatures des bourgeois beaunois,
ythment les travées. Le carrelage comprend<br />
le monogramme de ROLIN et sa<br />
devise : « Seulle » en référence à sa<br />
femme.<br />
La salle est occupée par deux rangées<br />
de lits à rideaux bordant les murs sud et<br />
nord, la place centrale étant réservée<br />
aux tables et aux bancs pour les repas.<br />
Le mobilier a été reconstitué en 1875 par<br />
le gendre de l’architecte Eugène VIOL-<br />
LET LE DUC. Deux patients pouvaient se<br />
coucher sur chaque lit.<br />
2) La chapelle<br />
La chapelle fait partie intégrante de la<br />
salle des « Pôvres » et symbolise la parfaite<br />
symbiose entre l’aspect religieux et<br />
médical de l’Hôtel Dieu. Elle permettait<br />
aux pensionnaires d’assister aux offices<br />
sans avoir à se déplacer. Les restes de<br />
Guigone de SALINS y reposent.<br />
3) La cour d’honneur et les toitures<br />
De forme rectangulaire, elle comporte<br />
un puits en ferronnerie gothique. De<br />
nombreuses lucarnes arborent des<br />
décorations sculptées en bois et en ferronnerie.<br />
Ses toits recouverts de tuiles<br />
multicolores, en terre cuite émaillée, dessinent<br />
d’extraordinaires figures géométriques.<br />
Ces tuiles ont quatre couleurs :<br />
rouge, brun, jaune et vert.<br />
4) Ensuite la salle Saint Hugues comprend<br />
quelques lits pour des malades<br />
plus aisés. Remarquable par ses peintures<br />
murales d’Isaac MOILLON représentant<br />
différents miracles du Christ. La salle<br />
Saint Nicolas, était destinée aux malades<br />
les plus graves, sert actuellement de<br />
salle d’exposition sur l’histoire des hospices<br />
et de son vignoble. La cuisine avec<br />
une vaste cheminée et un tourne-broche<br />
automatisée datant de 1698, appelé<br />
« Messire Bertrand ». La pharmacie avec<br />
ses étagères de flacons et de fioles.<br />
5) Le Polyptyque<br />
Œuvre du XV° siècle, commandée par<br />
le chancelier ROLIN au peintre flamand<br />
Rogier VAN DER WEYDEN, représente le<br />
Jugement Dernier. Ce retable, à volets<br />
mobiles, composé de neuf panneaux<br />
dont six peints sur les deux faces, peut<br />
rester fermé ou ouvert. Il comporte les<br />
armoiries de Nicolas ROLIN et de<br />
Guigone de SALINS. Il mesure près de<br />
2,15 m de haut et près de 5,60 m de long.<br />
Il a été restauré en 1836 et classé le<br />
10 octobre 1891.<br />
Fin de la visite à 16 heures 30 nous<br />
allons rejoindre le petit train pour la visite<br />
de Beaune.<br />
Madeleine et Paul DESRAYAUD<br />
Après-midi du lundi 14 mai 2007<br />
Nos TIVAOU « mouillés et trempés »<br />
grimpent à l’assaut du VISIOTRAIN 2000<br />
et découvrent « cahin-caha » au gré des<br />
ruelles, les richesses historiques, artistiques<br />
et culturelles de la ville de Beaune,<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
32<br />
dont le nom même n’aurait rien à voir<br />
avec BACCHUS mais avec BELEN… ou<br />
BELENOS, dieu des « Eaux Vives » cher<br />
aux Gaulois depuis Astérix.<br />
Après le départ de la place des Halles,<br />
ici au Moyen Âge se tenait le marché au<br />
blé, face à l’Hôtel Dieu et au fil des vieilles<br />
rues, voici l’hôtel où vécu pendant<br />
15 ans, à la fin du XIX° siècle, la famille<br />
CHEVROLET, dont le fils Louis émigra aux<br />
États-Unis en 1901 et fonda en 1911 la<br />
firme CHEVROLET.<br />
Ensuite, l’église Notre Dame, le beffroi<br />
de Philippe le HARDI du XIV° siècle,<br />
l’Hôtel de Ville, ancien couvent des<br />
Ursulines datant du XVII° siècle, le plus<br />
important de Beaune, il comptait 40 religieuses,<br />
celles-ci étaient enseignantes<br />
pour les jeunes filles.<br />
La place Morimont où avaient lieu les<br />
exécutions publiques au Moyen Age et<br />
l’ancienne salle de spectacles de<br />
540 places, datant de 1<strong>77</strong>0.<br />
L’histoire a fait de Beaune une ville<br />
secrète, ses plus beaux hôtels particuliers<br />
sont défendus par des portes massives,<br />
des jardins, des bastions et, quand on dit<br />
« une belle maison » on veut dire : « une<br />
belle cave »<br />
La place du Dr JARROT où se trouve<br />
une fresque représentant l’équipe du<br />
film de Gérard OURY « La Grande<br />
Vadrouille » avec Louis de FUNÈS et<br />
BOURVIL, opérant dans la cour de l’Hôtel<br />
Dieu. Une petite escapade « hors les<br />
murs » nous permet d’apercevoir « la<br />
montagne de Beaune » où sont rassemblés<br />
de nombreux premiers crus de la<br />
Côte de Beaune, des cépages nobles,<br />
Pinot et Chardonay. Les terroirs sont délimités,<br />
les rendements contrôlés, les origines<br />
minutieusement identifiées.<br />
Nous revenons par le parc de la<br />
Bouzaize et le pont aux Oies, puis « la<br />
Tour des Dames » aux pierres taillées en<br />
bossage, (nom que l’on donne au parement<br />
saillant brut d’une pierre) abrite<br />
aujourd’hui trois étages de caves derrière<br />
ses murs de sept mètres d’épaisseur,<br />
lieu idéal pour la conservation des<br />
grands crus, la maison du Colombier et<br />
l’ancien Moulin des Chanoines.<br />
Autour de la Collégiale Notre Dame au<br />
XVII° siècle se sont installés de nombreux<br />
artisans en serrurerie et coutellerie.
L’Hôtel de Saulx, architecture gothique<br />
du XV° siècle, construit entièrement en<br />
pierres tout en profondeur ce qui était<br />
exceptionnel à cette époque.<br />
Retour à la place des Halles, « tout le<br />
monde descend » la visite est terminée<br />
et la pluie aussi !<br />
Marie et Joseph JABRIN<br />
Soirée du lundi 14 mai 2007<br />
Après une journée d’efforts, marche,<br />
visites pluie, froid, nos organisateurs, très<br />
prévoyants, avaient pensé au réconfort.<br />
Dégustation et apéritif dînatoire au<br />
domaine Michel PRUNIER & FILLE à Auxey<br />
Duresses.<br />
Comme toujours ponctuels au rendezvous,<br />
les TIVAOU s’y sont rassemblés, verre<br />
et siège à la main.<br />
Monsieur PRUNIER, propriétaire récoltant,<br />
nous présente son exploitation, 12<br />
hectares de cépages divers : 1/3 blanc,<br />
2/3 rouge. La récolte se fait : 1/2 main,<br />
1/2 machine, pour une production de<br />
700 à 750 hectolitres, 60.000 bouteilles<br />
vendues, la moitié en France, le reste à<br />
l’exportation, le complément en vrac<br />
étant écoulé chez des négociants.<br />
Pendant la visite de la cave, il est à<br />
remarquer que la récolte est logée en<br />
fûts neufs, elle y restera 18 mois.<br />
Ensuite commence l’apéritif dégustation<br />
commandé par Monique et Gérard,<br />
très apprécié de tous, avec les vins<br />
appropriés, il sera complété avec un cru<br />
offert par Monsieur PRUNIER.<br />
Bien entendu, le carnet de commande<br />
est largement ouvert, nombreux<br />
sont ceux qui s’y inscriront.<br />
En résumé, excellente soirée, merci à<br />
nos organisateurs.<br />
Roselyne et Robert BIGEONNEAU<br />
Matinée du mardi 15 mai 2007<br />
Vers 9 heures, nous arrivons tous au<br />
château de Savigny les Beaune que<br />
nous allons décrire :<br />
Bâti vers 1340 pour le Duc EUDES par<br />
Jean de FROLOIS, Maréchal de<br />
Bourgogne, il fut démantelé en 1478 en<br />
punition de ce que, le seigneur avait pris<br />
le parti de Marie de BOURGOGNE contre<br />
Louis XI, conservant cependant les corbeaux<br />
et mâchicoulis encore visibles sur<br />
deux tours.<br />
Devenu propriété de la famille BOU-<br />
HIER au début du XVII° siècle, c’est<br />
ÉTIENNE qui à cette époque restaura et<br />
agrémenta le château. Son fils Jean,<br />
nouveau propriétaire au décès de son<br />
père en 1635, fera exécuter le grand<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
33<br />
escalier intérieur du même modèle que<br />
celui construit par MANSARD au château<br />
de Maisons-Laffitte.<br />
Son fils Begnine, lui succède en 1671 et<br />
marque son passage en construisant le<br />
« Petit Château ». En 1689, l’ensemble<br />
deviendra propriété de la famille de<br />
MIGIEU, puis par alliance, au général<br />
Comte de la LOYÈRE et à ses ascendants.<br />
Au cours de l’année 1719, le Président
de MIGIEU dut abandonner son château<br />
pendant les quelques mois où il servit de<br />
résidence imposée à la Duchesse du<br />
MAINE durant son exil en Bourgogne.<br />
Enfin, depuis 1979, le château a<br />
retrouvé sa vocation première, en devenant<br />
la propriété d’une importante<br />
exploitation viticole, gérée par son propriétaire<br />
actuel, M. Michel PONT. Son<br />
vignoble s’étend sur 40 hectares comportant<br />
les 7 premiers crus qui s’élèvent<br />
dans de magnifiques caves des XIV° et<br />
XVII° siècles.<br />
Maintenant, c’est le pilote qui prend la<br />
relève pour changer de registre… en<br />
allant visiter les musées extraordinaires<br />
que possède ce château : sur une<br />
immense esplanade paradent, tenezvous<br />
bien ! 72 avions de chasse dont 4<br />
avions de la Patrouille de France, en passant<br />
au Mystère IV, Mystère II, Mystère IV<br />
A, Mirage III A, Mirage III B, Jaguar, Fouga<br />
Magister, Vampire, Fiat G91, Gloster<br />
Météor, Sukow 7, Mig 15, Mig 17, Sukoï 20,<br />
Super Sabre et toute autre litanie que je<br />
ne puis vous décrire, en finissant par<br />
quelques hélicoptères Sikorsky, MI 2,<br />
Alouette 2.<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
34<br />
À signaler un « Pou du Ciel » le plus<br />
petit avion au monde qui a néanmoins<br />
pu trouver sa place parmi ces géants au<br />
profil impressionnant.<br />
Pour rester dans l’aéronautique, signalons<br />
que le château possède une collection<br />
de 2.300 maquettes d’avions au<br />
1/72e représentant pratiquement la totalité<br />
des modèles d’avions existant dans le<br />
monde de BLÉRIOT à nos jours, il n’y manquait<br />
que l’A380 !<br />
Nous quittons les avions mais pas la<br />
« Mécanique » car il nous reste à voir une<br />
des plus belles et plus rares collections<br />
de prototypes « ABARTH » du monde. Une<br />
trentaine de modèles différents dont certains<br />
uniques, avec lesquels le propriétaire<br />
du château a participé personnellement,<br />
pendant 7 années, à des courses<br />
internationales en côte et circuits.<br />
Nous terminerons par le dernier<br />
musée… un des plus importants de la<br />
moto en France. À peu près 250 motos<br />
datant de 1902 à 1960, représentant presque<br />
toutes les nationalités. De la moto de<br />
Jean MERMOZ à celle de G. MONNERET,<br />
en passant par celle du chanoine KIR.<br />
Terminons ce spectacle époustouflant<br />
en souhaitant qu’il nous poursuive<br />
encore très longtemps dans nos rêves !<br />
Huguette et André VULPAS<br />
Soirée du mardi 15 mai 2007<br />
Nous finissons cette belle sortie dans le<br />
château de Savigny les Beaune, le châtelain<br />
est venu nous voir, un homme très<br />
sympathique qui nous a raconté sa vie,<br />
l’achat du château et sa passion pour<br />
les collections de motos, voitures, avions<br />
et engins agricoles, avec beaucoup de<br />
détails. Dégustation de vins en guise<br />
d’apéritif suivi par la visite de la cave,<br />
une superbe cave voûtée XVI°/XVII° siècles,<br />
moulée dans la terre car lorsque le<br />
béton était pris, ils dégageaient la terre à<br />
la brouette. Bien sûr, 70% d’humidité et<br />
température 10 à14°.<br />
Puis nous arrivons dans la salle de banquet,<br />
une splendeur, tout y était, même
les musiciens. Notre menu :<br />
- Aspic de pot au feu sur salade.<br />
- Œufs en meurette.<br />
- Pièce de charolais vigneronne, garniture<br />
de légumes.<br />
- Assiette de fromages.<br />
- Délice aux fruits rouges.<br />
Bien entendu, les vins étaient excellents<br />
: Chardonnay, Bourgogne cuvée du<br />
Roy, crémant de Bourgogne. Café ou<br />
tisane.<br />
En tournant la tête nous pouvons voir le<br />
château éclairé.<br />
Monique et Gérard ouvrent le bal sur<br />
un paso doble et bientôt, les couples se<br />
forment pour les rejoindre, puis une valse<br />
et les danses se poursuivent dans la<br />
bonne humeur.<br />
À 23 heures, nous avons eu l’agréable<br />
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Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
35<br />
PARTICIPANTS<br />
surprise de recevoir un cadeau : une<br />
bouteille pour monsieur et un tablier pour<br />
madame. Reprise du bal.<br />
Nous remercions nos aimables organisateurs<br />
pour ce merveilleux voyage si<br />
bien organisé. Bravo et grosses bises.<br />
Claude et André HADJI-LASCARIS<br />
Nicole et Jacques BARRÉ, Liliane et Robert BAYLE, Thérèse et Paul BERNE, Roselyne<br />
et Robert BIGEONNEAU, Lucienne et Henri BLANC, Gisèle et Pierre BRUAND, Nicole<br />
CHARASSE, Monique et Henri CINQUIN, Rolande et Robert CRETTÉ, Madeleine et<br />
Paul DESRAYAUD, Roland GÉLINEAU, André GRATALOUP, Claude et André HADJI-<br />
LASCARIS, Marie et Joseph JABRIN, Josiane et André KOUIDER, Marie et Jean Louis<br />
LE MAITRE, Andrée et André LESIMPLE, Jeannine et Jean LIVET, Marie Thérèse et<br />
Jean Claude MAISONNEUVE, Monique et Claude MANET, Michèle et Michel MAR-<br />
CEL, Yvette et Pierre MARÉCHAL, Marie Claire et Michel MATHELIN, Gilberte et<br />
Daniel MAYEN, Marie-Josée et Michel MESLIN, Monique et Gérard OLIVE, Isabelle<br />
et Claude PATISSIER, Paulette et Roland RAYNAL, Mireille et Bernard TONDU,<br />
Colette et Raphaël VERBIÈSE, Huguette et Fernand VIALARD, Huguette et André<br />
VULPAS.<br />
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Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
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Merci à tous ceux qui ont répondu présent à notre invitation à la fin de l’opération Puy du Fou, nous avons été heureux de vous faire découvrir ce<br />
nouveau site en avant-première !<br />
SALON DU BOURGET du 29 Septembre au 7 Octobre<br />
Nous préparons maintenant le prochain Salon du Bourget du 29 Septembre au 7 Octobre<br />
prochain et vous attendons tous sur notre stand Hall 2B n° 30.<br />
Nous présenterons notre gamme de profilés, d’intégraux et aussi nos nouveaux véhicules<br />
poids lourds, OTTAWA GB et VOLGA.<br />
Nous vous rappelons que vous êtes invités à notre « cocktail prestige » qui se déroulera le<br />
mercredi 3 Octobre à partir de 17 heures sur notre stand (vous avez tous reçu une invitation<br />
personnelle et un coupon-réponse à nous retourner).<br />
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VOLGA sur MERCEDES 518 CDI<br />
Longueur 8m45 - Largeur 2m25 - Hauteur 3m<br />
PTAC 5 000 Kgs<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
40
ASSEMBLÉE<br />
2007<br />
Voilà cette année presque terminée, nos sorties se sont égrainées tout au long de ses derniers<br />
mois avec beaucoup de succès et de convivialité.<br />
Naturellement nous vous attendons tous pour notre dix-neuvième assemblée qui a retrouvé sa<br />
date habituelle du mois de novembre.<br />
Vous allez recevoir très vite le programme de ce rassemblement, tout le monde répond « présent<br />
» car vous êtes tous attendus !<br />
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Jeudi 7 juin 2007<br />
Le rendez-vous est donné sur le port de<br />
Rostock, à partir de 17 heures, en<br />
Allemagne. Une file impressionnante de<br />
camping-cars se forme, 25 équipages<br />
sont au départ !<br />
C’est le moment de faire connaissance<br />
pour les nouveaux, qui sont nombreux<br />
sur ce voyage et, de se retrouver,<br />
toujours avec un grand plaisir, pour les<br />
anciens. Le soleil est au rendez-vous,<br />
c’est normal, il avait été commandé par<br />
les organisateurs !<br />
Patrick THELLIER et Séverine donnent<br />
les premières informations et directives<br />
pour le bon déroulement de cette expédition,<br />
tant attendue par tous !!!<br />
Puis, après ce premier briefing, ce sera<br />
le premier apéritif de bienvenue, le premier<br />
d’une longue série !<br />
L’embarquement sur le ferry doit avoir<br />
lieu vers 22 heures, l’appareillage étant<br />
prévu vers 4 heures du matin. Le chargement<br />
d’un ferry est toujours spectaculaire<br />
et impressionnant, on se demande comment<br />
il peut flotter avec autant de<br />
poids ? Nos 25 camping-cars ne vont pas<br />
peser lourd par rapport à toutes les semiremorques<br />
et véhicules qui sont acheminés<br />
à bord !<br />
Notre groupe embarquera, petit à<br />
petit, au fil des heures. Les derniers rejoindront<br />
leur cabine vers 4 heures du<br />
matin…petit retard, mais ce n’est pas<br />
grave…nous sommes en vacances !<br />
Gisèle et Pierre BRUAND<br />
Vendredi 8 Juin 2007<br />
Journée à bord du Ferry : direction<br />
Helsinki en Finlande.<br />
Le Président et moi-même ayant<br />
embarqué dans le groupe des derniers,<br />
nous n’émergerons pas avant 13 heures,<br />
il ne faut pas négliger les instants précieux<br />
de repos !<br />
Nous avons tous rendez-vous pour le<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
43<br />
Vie du<br />
club !<br />
déjeuner de bienvenue. L’horaire étant<br />
décalé d’une heure, Patrick offre au<br />
groupe l’apéritif. Merci à lui.<br />
Le temps est magnifique, la mer un<br />
lac, nous ne savons même pas que nous<br />
naviguons. L’après-midi se déroulera au<br />
gré de chacun, sieste, jeux, travail pour<br />
certains…<br />
Nous passons la nuit à bord et, à 8 heures<br />
du matin, nous touchons la terre<br />
ferme. Nous arrivons alors à Helsinki.<br />
Nous rejoignons nos véhicules pour le<br />
débarquement et le début d’une<br />
grande et belle aventure.<br />
Gisèle et Pierre BRUAND
Samedi 9 juin 2007<br />
Réveil à 6h30, heure locale, pour nous<br />
avertir que le buffet, pour le petit déjeuner,<br />
est ouvert. La voie est moins désagréable<br />
à entendre car nous avons<br />
dormi… À 7 heures, de nouveau un message<br />
qui nous demande de rejoindre la<br />
sortie, enfin ce que nous croyons comprendre,<br />
il n’y a pas de traduction en<br />
français, mais seulement en anglais !<br />
Nous finissons les valises et, surprise lorsque<br />
nous descendons pour le petit<br />
déjeuner, le ferry est déjà à quai et le<br />
débarquement commence. À peine le<br />
temps d’avaler un café et à 7h36 exactement,<br />
nous sommes déjà sortis du ferry.<br />
Décidément il a été difficile de monter<br />
dans le bateau, mais ils sont pressés de<br />
nous voir sortir !!!<br />
Il fait très beau, 26°, direction le camping<br />
par la feuille de route, où une place<br />
est réservée pour les 25 camping-cars.<br />
Quelques courses à la superette du coin<br />
où nous apercevons aussi une stationservice,<br />
qui affiche du gasoil à moins de<br />
un euro. Déjeuner au camping, avant de<br />
rejoindre le car pour une visite guidée de<br />
la ville d’Helsinki.<br />
La cathédrale orthodoxe Uspenski,<br />
avec ses briques rouges, ses colonnes de<br />
granit, ses dômes dorés en forme d’oignon<br />
et ses flèches surmontées de croix.<br />
L’église de Temppeliaukion, que nous<br />
avons le temps de visiter, entre deux<br />
mariages, églises luthérienne, circulaire,<br />
construite au cœur d’un ensemble<br />
rocheux, aucun pilier pour soutenir le<br />
dôme de cuivre formé par 22 km de fils.<br />
Passage près de la plage de sable fin,<br />
en plein centre ville. Monument à l’hommage<br />
du musicien SIBELIUS, compositeur,<br />
œuvre d’Élia HILTUNEN qui a voulu représenter<br />
la force et l’élévation dans ce<br />
chef-d’œuvre mais qui a du aussi, faire la<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68 44<br />
tête de SIBELIUS en acier, pour que ce<br />
monument, formé de 580 tubes d’acier,<br />
puisse voir le jour devant l’opposition du<br />
peuple finlandais. Beaucoup d’autres<br />
monuments sont visibles dans la ville :<br />
soient de grands hommes, soient d’autres<br />
plus insolites, comme la belle et sensuelle<br />
Havis AMANDA ou celui des trois<br />
forgerons nus.<br />
Nous passons ensuite devant la gare,<br />
très beau bâtiment en granit, avec l’entré<br />
principale encadrée de quatre figures<br />
de pierre portant des réverbères. Le<br />
parc olympique construit en 1952, pour<br />
les JO, où l’on peut voir la statue du<br />
champion PAAVONURMI. Le parlement<br />
n’a pu être visité.<br />
La place du Sénat, au nord la cathédrale<br />
luthérienne, très blanche, de chaque<br />
côté des bâtiments abritent<br />
l’Université, à gauche, et à droite le<br />
palais du gouverneur, avec le Sénat, le<br />
ministère des Affaires Étrangères et du<br />
Premier ministre. Au centre se dresse la<br />
statue d’ALEXANDRE II, qui garde une<br />
grande place dans la mémoire des finlandais<br />
car, il leur a permis une grande<br />
autonomie. La place est également bordée<br />
par d’anciennes résidences bourgeoises.<br />
Nous terminons par la place du marché,<br />
le long de la Baltique : le<br />
Kauppatori, malheureusement les stands<br />
sont repartis, car il est samedi et plus de
16 heures.<br />
De l’autre côté de la rue le palais<br />
Présidentiel, très sobre, actuellement<br />
c’est une femme présidente.<br />
À 17h30, nous rejoignons le car pour<br />
rejoindre le camping. 19h briefing pour la<br />
feuille de route de demain, suivi de l’apéritif.<br />
Comme il fait encore très chaud, il est<br />
décidé de manger tous ensemble. Étant<br />
nouveau à TIVAOU, nous n’avons rien<br />
prévu avant le départ, ce qui n’est pas le<br />
cas, par exemple de la famille MAISON-<br />
NEUVE, à côté de nous, qui nous régale<br />
avec son Saint Nectaire, arrivé tout droit<br />
du pays et bien affiné, pendant la traversée…Nous<br />
avons aussi pu apprécier les<br />
nougats de Montélimar. (Michel et<br />
Élyane)<br />
Bien que la nuit ne soit pas encore<br />
tombée et que les rires fusent encore,<br />
chacun replie sa table, ses chaises et<br />
regagne son camping-car pour une<br />
nouvelle aventure demain.<br />
Huguette et Serge BERTHOLON<br />
Dimanche 10 Juin 2007<br />
9 heures, 23°, temps magnifique. Nous<br />
quittons le camping bien agréable. C’est<br />
parti pour le grand raid de 4 semaines ;<br />
direction Lahti capitale des sports nordiques.<br />
Les talus de l’autoroute sont tapissés de<br />
lupins bleus, blancs, mauves. Peu de voitures<br />
circulent. C’est vrai aujourd’hui c’est<br />
dimanche. Mon chauffeur n’a pas<br />
encore le réflexe d’allumer les phares au<br />
démarrage et se fait rappeler à l’ordre.<br />
Un panneau avec un bel appareil photo,<br />
souriez vous êtes filmés, il faut lever le<br />
pied, radar. Les panneaux de limitation<br />
de vitesse sont petits et changent tout le<br />
temps 60, 100, 50, 80, 40 il faut être vigilant,<br />
ils sont rouge et jaune à cause de la<br />
neige.<br />
Un panneau avec un épi nous indique<br />
une vente à la ferme, 3 km de piste en<br />
terre, un hameau de maisons de bois<br />
près d’un lac, un maraîcher fait des<br />
plants, des fleurs et des arbres, mais rien<br />
à manger immédiatement nous penserons<br />
au jardin plus tard. Un autre essai un<br />
peu plus loin, cette fois les fermiers nous<br />
font rentrer chez eux pour éviter l’averse<br />
orageuse, leur intérieur est très chaud<br />
bien que très vaste ; tout en bois de pin,<br />
murs cérusés, sol ciré et mobilier clair, des<br />
petits tapis étroits partout pour se déplacer.<br />
Nous arrivons à nous faire comprendre<br />
par l’intermédiaire des enfants mais<br />
manque de chance les fruits ne sont pas<br />
mûrs il faudra revenir dans quinze jours<br />
pour les fraises !<br />
Souvent sur la route le panneau # indique<br />
un site à visiter mais ça ne mérite<br />
pas à chaque fois le détour. Une fois<br />
après un crochet de 14 km c’était un<br />
petit barrage électrique qui pour seul<br />
attrait avait l’air pur de la forêt de bouleaux<br />
et les magnifiques moustiques du<br />
lac bleu. Nous abandonnons l’autoroute,<br />
à nous l’aventure, au bord des lacs de<br />
petites maisons de bois, rouges, jaunes<br />
ou bleues puis encore des lacs et des<br />
forêts, l’idéal pour s’arrêter déjeuner n’importe<br />
où, ici on ne gêne personne.<br />
Surprise un tapis de muguet en fleur<br />
recouvre le sol, curieux pour un 10 juin !<br />
Je commence ma collection de plantes,<br />
souvenir qui va encombrer notre véhicule<br />
pendant un mois. Mais en plus un<br />
énorme bouquet de muguet embaume<br />
le camping-car.<br />
Cap sur Savonlinna, visite de la forteresse<br />
médiévale construite en 1475, pour<br />
défendre la Suède et la Finlande, à<br />
l’époque le même pays, forteresse la<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
45<br />
mieux préservée de l’Europe du Nord.<br />
Elle est bâtie sur une île, mais les eaux qui<br />
l’entourent ne gèlent jamais à cause de<br />
différents courants, ce qui la protège en<br />
hiver. En face du château le musée maritime<br />
est bien exposé : trois bateaux s’y<br />
visitent.<br />
C’est parti pour la route des crêtes de<br />
Punkaharju, vestige d’une moraine de<br />
l’ère quaternaire qui surplombe les lacs,<br />
grands miroirs argentés où se reflètent le<br />
ciel bleu et les forêts de sapins et de bouleaux.<br />
Splendide ! Dame Nature fait des<br />
merveilles. Sur les bordures du muguet<br />
encore du muguet, nos vendeurs du 1er<br />
mai feraient fortune ici. On oublie le<br />
monde du béton. De nombreux panneaux<br />
nous mettent en garde d’éventuel<br />
passage d’élan. Dommage nous n’en
verrons aucun.<br />
Kerimaki et son église luthérienne en<br />
bois datant de 1847. La plus grande du<br />
monde 3.000 personnes assises et 5.000<br />
debout. Le clocher est construit à côté<br />
pour éviter de déstabiliser l’édifice<br />
quand les cloches sonnent.<br />
Monsieur le Maire et son épouse sont invités<br />
au briefing et à l’apéritif, puis les<br />
pêcheurs taquinent perches et lavarets<br />
dans le lac ; à la ligne et sans moulinet,<br />
pas besoin d’autorisation.<br />
Premier bivouac en Finlande. <strong>Tél</strong>é : en<br />
France c’est le premier tour des législatives.<br />
Marie BAMAS et Pol BROCHET<br />
Lundi 11 Juin 20<strong>08</strong><br />
Réveil agréable, avec vue sur le lac.<br />
Déjà quelques finlandaises lavent leur<br />
tapis avec des machines spéciales.<br />
Nous voilà partis pour notre cinquième<br />
étape. Le ciel est nuageux, il ne fait pas<br />
très chaud : 14°, après quelques averses<br />
le matin, nous retrouvons le soleil l’aprèsmidi.<br />
Nous parcourons une route bordée<br />
de bois et de forêts, nous faisons un arrêt<br />
pour cueillir du muguet sauvage au bord<br />
de la route.<br />
À l’heure du déjeuner, nous retrouvons<br />
quelques TIVAOU au bord du lac et,<br />
Michel en profite pour lancer encore un<br />
peu le bouchon.<br />
À Lieksa, nous visitons le musée de<br />
plein air Pielisen ; on y trouve des maisons<br />
du XVIII° siècle au XX° siècle et des<br />
moulins à vent. Le musée présente le travail<br />
des ouvriers de l’époque.<br />
Nous roulons vers Nurmes et nous<br />
retrouvons tous à la maison Bomba (du<br />
nom de son créateur), la reproduction<br />
d’une maison carélienne de 1855, faite<br />
de rondins de bois, avec des fenêtres<br />
sculptées et peintes. Nous visitons une<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
46
chapelle luthérienne. Un dîner nous est<br />
servi dans la maison Bomba : spécialités<br />
caréliennes et finlandaises, boisson<br />
locale, le tout agrémenté de danses et<br />
de chants folkloriques caréliens.<br />
Après une bonne journée, une bonne<br />
nuit sera la bienvenue.<br />
Élyane RICHARD et Michel CLAR<br />
Mardi 12 juin 2007<br />
Nous quittons Nurmes et la région des<br />
lacs, pour nous rendre en direction des<br />
portes de la Laponie, tout en longeant la<br />
frontière russe.<br />
La Finlande est le royaume de l’eau et<br />
de la forêt, traversés par un long ruban<br />
de route. Nous nous sentons les rois de la<br />
nature.<br />
Sur la Via Carélie, le paysage est plus<br />
vallonné qu’avant. Nous pensons que les<br />
Finlandais, venant en France, doivent<br />
nous imaginer en surpopulation, du fait<br />
des grandes villes ou des grands villages<br />
que nous avons. Ici, on a l’impression<br />
d’être seuls.<br />
Le musée de Kalevala étant fermé,<br />
nous avons pris des renseignements par<br />
ailleurs. Jusqu’au XIX° siècle, les nombreuses<br />
légendes et traditions populaires,<br />
propres à la Finlande, étaient transmi-<br />
ses oralement, de génération en génération.<br />
Plusieurs personnages illustres,<br />
comme J. V. SNELLMAN, se firent les promoteurs<br />
d’une nouvelle conscience<br />
nationale de la langue et de la culture<br />
finlandaise.<br />
Nous continuons donc notre voyage<br />
sur cette même Via Carélie, tout en<br />
découvrant, de temps en temps, des vestiges<br />
de guerre, chars, canons, tanks.<br />
Vers Suomussalmi, un grand champ<br />
de pierres de granit au bord de la route.<br />
Au milieu se dresse un monument surmonté<br />
de 105 cloches. Celles-ci chantent<br />
au vent. Elles représentent les 105 jours<br />
de la guerre d’hiver Russo-finlandaise de<br />
1940.<br />
Les pierres, symbolisent le chaos, et les<br />
soldats finlandais ou russes tombés sur le<br />
champ de bataille. Nous continuons<br />
notre périple.<br />
Des amis TIVAOU, ont rencontré les premiers<br />
rennes, marchant tranquillement<br />
sur la route, devant leur camping-car.<br />
Nous attendons donc notre tour avec<br />
impatience. Peut-être un peu plus haut<br />
dans le pays !<br />
Nous avons encore beaucoup de kilomètres<br />
à parcourir, afin de découvrir<br />
cette merveilleuse nature.<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
Annie et Christian COFFINET<br />
47<br />
Au briefing du soir, après les explications<br />
du parcours pour le lendemain,<br />
quatre véhicules ont été baptisés, les<br />
parents : équipages DELANOË, MAISON-<br />
NEUVE, MARÉCHAL, VERRANDO, ont eu le<br />
plaisir d’offrir l’apéritif à tous leurs amis<br />
présents.<br />
Mercredi 13 juin 2007<br />
Nous sommes partis de Hossa, comme<br />
les jours précédents sur une route très<br />
boisée et très vallonnée. Au bout de<br />
15 km, nous avons vu nos cinq premiers<br />
rennes, qui traversaient tranquillement la<br />
route.<br />
À Kussamo, grosse ville, beaucoup de<br />
TIVAOU en profite pour faire leurs courses<br />
dans un supermarché. Nous reprenons la<br />
route vers Porio, nous déjeunons au bord<br />
d’un lac. Comme il ne fait pas très chaud<br />
nous mangeons à l’intérieur.<br />
Nous repartons vers Ranua, Patrick<br />
nous avait signalé la visite d’un parc zoologique<br />
appelé « Le Ranua Zoo ». C’est<br />
un vaste parc au milieu d’une forêt, à<br />
l’entrée il nous a été remis un dépliant,<br />
en français, nous pourrons donc connaître<br />
exactement le nom de chaque spécimen<br />
présenté grâce au numéro figurant<br />
sur ce guide. Nous partons à la découverte<br />
tout en marchant sur des caillebotis<br />
en bois. Nous visitons la maison des<br />
animaux : mustélidés, rongeurs. En continuant<br />
notre périple, nous apercevons<br />
l’immaculée chouette harfang des neiges,<br />
la chouette laponne, le hibou<br />
grand-duc, le majestueux aigle royal, les<br />
faucons. Plus à l’intérieur du parc, nous<br />
trouvons beaucoup d’animaux qui ne<br />
nous sont pas familiers, entre autre : les<br />
très gros ours bruns avec trois nounours,<br />
les ours polaires, qui dormaient, les castors,<br />
le loup, le lynx, le glouton. Au fond
du parc l’élan toujours aussi craintif, le<br />
bœuf musqué, le renard, le renne sauvage,<br />
le chevreuil des forêts. Nous<br />
découvrons ainsi, dans cet espace, toute<br />
la faune finlandaise. Les TIVAOU s’en<br />
donnent à cœur joie, et mitraillent ou filment<br />
tous ces animaux, que nous pouvons<br />
enfin voir réellement, de nos yeux,<br />
cela nous change des émissions sur les<br />
animaux à la télévision !<br />
Malgré le temps ensoleillé nous devons<br />
repartir vers Rovaniemi, il y a un peu plus<br />
d’habitations, très belle route bordée de<br />
parkings nous incitant à la pause.<br />
Par contre les rennes se font rares, nous<br />
n’en avons plus vu aucun. Peut-être pour<br />
les jours suivants ? Pour l’heure, nous arrivons<br />
sur un très beau camping où nous<br />
allons passer une nuit des plus agréable.<br />
Rolande et Robert DÉCHAMP<br />
Jeudi 14 Juin 2007<br />
Départ du camping pour la visite de<br />
l’Artikum à Rovaniemi, où notre guide,<br />
Maria, avec une bonne dose d’humour,<br />
nous commente l’endroit.<br />
Rovaniemi, c’est le cœur de la<br />
Laponie, disent les prospectus, notre<br />
guide nous explique que c’est la porte<br />
sur le grand Nord. L’Artikum est une curiosité<br />
en soi. Situé dans le centre ville, sur la<br />
berge de la rivière Ounasjoki, le centre<br />
Arctique est en partie souterrain, à<br />
l’image du mode de vie d’une partie de<br />
la faune de l’Arctiques en hiver. La structure<br />
en verre de la construction évoque<br />
un long tunnel de glace, qui abrite des<br />
expositions très intéressantes consacrées<br />
aux conditions de vie des lapons.<br />
Ce centre présente les caractéristiques<br />
de la nature des régions arctiques, il<br />
expose la vie et les traditions du peuple<br />
autochtone de ses régions.<br />
Le musée provincial de Laponie comprend<br />
une exposition permanente qui<br />
illustre la vie en Laponie des temps préhistoriques<br />
à nos jours. C’est un musée<br />
très passionnant à découvrir, mais le<br />
temps nous est compté, il faudrait plu-<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
48<br />
sieurs heures pour pouvoir admirer tout<br />
ce qu’il contient.<br />
L’après-midi visite du village du Père<br />
Noël, personnage le plus connu de<br />
Rovaniemi et de la Finlande, qui se situe<br />
en fait à Napapiiri, à 6 Km de Rovaniemi.<br />
Napapiiri signifie, en finlandais, Cercle<br />
Polaire. Le village de « Santa Claus » chevauche<br />
le cercle polaire. Sur la place<br />
centrale figure, au sol et, écrit en trois langues<br />
« Cercle Polaire 67°33’07’’ de latitude<br />
nord. Le certificat personnel, remis à<br />
chaque TIVAOU, par Patrick THELLIER,<br />
atteste que le 14 juin 2007, nous avons<br />
franchi le cercle polaire Nord à<br />
Rovaniemi, figure également 25°51’51’’<br />
de longitude est.
Son bureau de poste gère, chaque<br />
année, des milliers de lettres envoyées<br />
par des enfants du monde entier. Des<br />
grands-parents TIVAOU, ne manquent<br />
pas cette occasion pour envoyer, à leurs<br />
petits-enfants une carte du Père Noël<br />
qu’ils recevront en fin d’année.<br />
Plusieurs bonnes boutiques côtoient un<br />
théâtre de marionnettes, des expositions,<br />
une verrerie, et bien sûr le Père Noël. Ce<br />
vieil homme à la barbe blanche et à la<br />
grande robe rouge, avec ses lutins, c’est<br />
le point fort de ce village. Une multitude<br />
de boutiques vendent de tout, des teeshirts,<br />
aux chapeaux lapons, en passant<br />
par tous les objets de Noël, figurines,<br />
petits lutins, sans grand intérêt l’été et des<br />
présentoirs de cartes postales. Bien<br />
entendu plusieurs restaurants et brasserie<br />
où l’on peut, à toute heure se restaurer.<br />
Beaucoup de piège à touristes… Comme<br />
dans toutes les villes vivant grâce aux<br />
touristes.<br />
Catherine et André DELANOË<br />
Vendredi 15 juin 2007<br />
Ce matin nous démarrons avec le<br />
beau temps. Comme les jours précédents<br />
la route traverse d’immenses forêts<br />
à perte de vue.<br />
La visite d’une mine d’améthyste de<br />
Luosto est prévue en début d’après-midi,<br />
nous retrouvons tout le groupe sur le parking<br />
pour le repas de midi. Notre lieu de<br />
rendez-vous étant situé à 2 km 500 du<br />
parking, un autocar est prévu pour nous<br />
amener à pied d’œuvre. Les plus courageux<br />
firent le chemin « pédibus » en<br />
guise de promenade digestive.<br />
Arrivé au pied de la mine, un guide,<br />
d’origine française, nous attendait. Il restait<br />
à gravir 155 marches, en bois, pour<br />
arriver à la salle d’accueil, en récom-<br />
pense : un exposé et la dégustation d’un<br />
jus de baies.<br />
La mine a été découverte par hasard,<br />
en 1985. L’exploitation est manuelle :<br />
Production : 300 à 500kg/an, au prix de<br />
300€/kg (Pierre brute)<br />
Mine ouverte du 15 mai à fin août pour<br />
les visites, l’exploitation se faisant en<br />
automne.<br />
Les bijoutiers taillent les pierres et, la<br />
commercialisation s’effectue uniquement<br />
en Laponie.<br />
Le site se situe dans une vieille chaîne<br />
de montagne qui aurait deux milliards<br />
d’année, à l’origine, elles avaient une<br />
hauteur de 4.000 à 5.000 mètres.<br />
Actuellement la hauteur est réduite à 400<br />
ou 500 mètres. Ceci fait que nous sommes<br />
au sommet de la mine la plus profonde<br />
du monde !<br />
La cristallisation est d’environ un centimètre<br />
par million d’années. L’améthyste,<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
49<br />
appelée aussi pierre des évêques a une<br />
valeur spirituelle. Elle fait partie de la<br />
famille des quartzs (SiO2) comme le cristal<br />
de roche. Les impuretés, fer + aluminium<br />
lui donnent sa couleur rose.<br />
Après cet exposé, un marteau est<br />
remis à chaque participant, pour trouver,<br />
sur les lieux de la mine, de l’améthyste,<br />
chacun faisant son trou dans la terre,<br />
dans l’espoir de trouver une grosse<br />
pierre !<br />
On voit rarement les TIVAOU travailler, à<br />
genoux, avec autant de fébrilité, sur une<br />
pente très accentuée où, chacun cherche<br />
son équilibre, tout en creusant,<br />
comme les « shadocks ! »<br />
Pour nous encourager, notre guide<br />
nous assure, que chaque participant<br />
pourra emporter le gain de ses trouvailles,<br />
toutefois dans la mesure où elle tient<br />
dans la main !<br />
Des photos sont là pour attester, d’une
part, nos jolis postérieurs et, d’autre part,<br />
de toute notre ardeur au travail !<br />
Puis ce fut le retour vers nos campingcars<br />
respectifs, à pied ou en bus, pour<br />
continuer notre route vers le camping<br />
étape du soir.<br />
En route nous avons pu admirer l’église<br />
lapone Vahna Kirkko de Sodankyla, en<br />
pin arctique, non recouvert de peinture.<br />
La patine du temps a donné un reflet<br />
argenté à l’ensemble. À l’intérieur un<br />
tableau de P. BERGSTROM, d’environ 300<br />
ans, représentant la Cène.<br />
À côté de l’église, un cimetière entouré<br />
d’une clôture en bois de 1689. L’une des<br />
plus vieilles de Finlande.<br />
À l’arrivée au camping, le stationnement<br />
de nos véhicules est organisé, de<br />
manière presque manu-militari, par le<br />
maître des lieux qui se prénomme<br />
« Ola ». Personnage charmant, parlant<br />
un bon français et faisant l’impossible<br />
pour nous placer au mieux.<br />
Un repas, de cuisine familiale, nous fut<br />
servi, par lui-même et sa famille dans son<br />
restaurant. Au menu :<br />
- Crudités.<br />
- Saumon ou lavaret pêchés dans les<br />
lacs environnants.<br />
- Pour terminer : Soupe de fruits, des<br />
baies de la région.<br />
Puis chacun regagne son logement,<br />
pour une nuit bien méritée.<br />
Marie-Claude et Jean FOURNIER<br />
Samedi 16 juin 2007<br />
Ce matin, nous avons rendez-vous à<br />
9 heures, pour une promenade guidée,<br />
au cœur de la nature lapone, par Ola. Il<br />
nous rappelle que son gîte camping est<br />
très recherché par les ornithologues,<br />
chaque année il en reçoit un grand<br />
nombre. Il a placé une lunette de vue à<br />
l’entrée du camp pour nous faire admirer<br />
un nid de busard qui se situe de l’au-<br />
tre côté du lac. Il nous précise que sous<br />
le pont à l’entrée du camping, il y a une<br />
trentaine de nids d’hirondelles. Celles-ci,<br />
d’ailleurs volètent partout autour de<br />
nous, avec les moustiques finlandais<br />
elles ont de quoi se nourrir sans problème<br />
! Il n’y a pas encore de disette, nos<br />
bras, nos jambes et notre figure gardent<br />
quelques traces de ces « mosquitos ».<br />
À la queue leu leu, nous prenons le<br />
chemin de la forêt pour un contact avec<br />
la nature et la gente animale. Sur une<br />
planche en bois posée sur des billots de<br />
sapin, pour éviter de nous mouiller les<br />
pieds dans le marécage, il nous promène,<br />
avec un sens de l’orientation à<br />
toute épreuve. Un immense calme,<br />
ponctué de chants d’oiseaux qu’Ola<br />
énumère. D’ailleurs, à nos pieds, part un<br />
coq de bruyère, qui va se réfugier vingt<br />
mètres plus loin, dans un arbre. Pendant<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
50<br />
une heure environ, nos poumons ont pu<br />
emmagasiner toutes les senteurs des<br />
sous-bois. Un vrai régal, pour les yeux et<br />
les appareils photos.<br />
Après une semaine de voyage en<br />
Finlande et ses paysages répétitifs de<br />
forêts de sapins et de bouleaux, nous<br />
voilà repartis sur nos montures pour la<br />
visite du village de l’or de Tankavaara,<br />
rendez-vous à 15 heures précises.<br />
Le village des orpailleurs est la reconstitution<br />
de la ruée vers l’or aux U. S. A., ses<br />
saloons, ses décors de films qui représentent<br />
une rue avec ses boutiques, son<br />
cinéma, le tout constitué de façades en<br />
trompe-l’œil.<br />
Le chemin nous conduit enfin sur les<br />
lieux où les TIVAOU vont, s’initier à la<br />
recherche de l’or, comme au bon vieux
temps. Pour cela, le personnel du musée<br />
nous équipe de bottes, puis nous conduit<br />
près d’un petit étang où sont placées<br />
des planches sur lesquelles nous nous<br />
asseyons, munis d’un grand plat au fond<br />
arrondi dans lequel, au préalable, une<br />
personne a jeté une pelleté de terre.<br />
Voilà de nouveau les TIVAOU, transformés<br />
en orpailleur, en plein travail. Tous<br />
font effectuer consciencieusement des<br />
tours circulaires à leur batée remplie<br />
d’eau, ils lavent, lavent encore les alluvions,<br />
avec moult espoirs de trouver une<br />
pépite, lesquels espoirs ont été comblés<br />
pour certains participants mais, n’anticipons<br />
pas !<br />
Les encouragements ne manquent<br />
pas, il faut séparer les cailloux les uns des<br />
autres, vient le débourbage : remuer le<br />
pan, toujours plein d’eau, de droite à<br />
gauche, comme avec un volant. Faire<br />
descendre les particules au fond et laisser<br />
emporter les plus légères avec l’eau.<br />
Quelques chanceux à force de persévérance,<br />
aidés pour la dernière touche<br />
par le guide, ont pu recueillir après plus<br />
de deux heures, le fruit de leurs efforts.<br />
Enfin, la paillette apparaît, minuscule, le<br />
guide la colle, avec du scotch, sur un<br />
petit carton.<br />
Le bivouac repéré par Patrick est trop<br />
petit pour nous accueillir tous et c’est<br />
donc sur place que nous passons la nuit,<br />
enfin le jour, puisque depuis que nous<br />
sommes en Finlande, la nuit a disparu.<br />
Demain nous reprendrons la route vers<br />
le mythique Cap Nord.<br />
Montserrat et Pedro GONZALEZ<br />
Dimanche 17 Juin 2007<br />
Cette journée de dimanche, Patrick<br />
nous propose deux visites. Le matin, nous<br />
sommes reçus dans un élevage de huskies,<br />
l’après-midi, nous découvrons Siida,<br />
le musée Sami centre naturel de Haute<br />
Laponie.<br />
Cette matinée est occupée en partie,<br />
par la visite de la ferme où 96 huskies<br />
sibériens composent cet élevage. Nous<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
51<br />
sommes accueillis par Mika et Lota, à qui<br />
appartiennent ces chiens de traîneau, ils<br />
nous font découvrir la vie et le fonctionnement<br />
du chenil.<br />
L’époque actuelle de l’été est le temps<br />
des vacances car la neige est absente.<br />
Ce sont des chiens ayant une structure<br />
corporelle très résistante. Elle a été obtenue<br />
par le croisement de loups arctiques,<br />
depuis plusieurs générations. Leur<br />
attitude est similaire à celle des loups<br />
sauvages. Les huskies sibériens sont très<br />
amicaux avec les humains. Par contre la<br />
hiérarchie est très respectée au sein du<br />
groupe.<br />
Ces chiens sont dressés à tirer les traîneaux<br />
sur de longues distances, avec de<br />
lourdes charges à transporter.<br />
Ils peuvent travailler pendant dix ans,<br />
ensuite ils bénéficient d’une retraite bien
méritée, au sein de la ferme où ils ont<br />
vécu. L’élevage ne vend pas de chiens<br />
mais, un échange de reproducteurs<br />
avec d’autres élevages, est le moyen<br />
d’éviter une consanguinité qui résulterait<br />
de la reproduction au sein d’une même<br />
famille.<br />
Les yeux des huskies sont très beaux,<br />
certains ont les deux yeux bleus, d’autres<br />
ont un œil bleu et l’autre marron.<br />
Nous sommes ensuite invités à prendre<br />
une petite collation dans une maisonnette<br />
lapone en forme de yourte. Cette<br />
construction, assez petite, ronde, a été<br />
fabriquée avec des rondins de bois. Le<br />
toit très en pente, est recouvert de terre<br />
herbeuse, l’herbe retenant la couche terreuse<br />
qui sert d’isolation. Au centre trône<br />
la cheminée. À l’intérieur un foyer central<br />
en pierre, accueille un peu de bois, qui<br />
réchauffe cet habitacle.<br />
Le tour de la pièce est occupé par des<br />
bancs recouverts de peaux de rennes.<br />
Ce petit « en-cas » terminé, nous ressortons<br />
à l’air libre. Chacun prenant des<br />
photos des divers chenils où les huskies<br />
viennent chercher des caresses le long<br />
des grillages.<br />
La visite s’achève, chacun regagne<br />
son véhicule avec l’image de ces chiens<br />
aux yeux bleus, qui vivent et résistent aux<br />
grands froids, loin de notre pays.<br />
L’après-midi, nous rejoignons le musée<br />
Siida, consacré aux Samis, les habitants<br />
de la Laponie, à leur mode de vie, à<br />
leurs coutumes.<br />
Le bâtiment qui abrite ce musée est<br />
une construction d’avant-garde. Son<br />
architecture lui confère un espace et<br />
une clarté surprenante.<br />
La vie du peuple Sami est relatée dans<br />
tous ses détails, à travers des sites différents,<br />
montrant leur vie quotidienne, leurs<br />
coutumes, leur religion.<br />
La façon et les moyens que leur procure<br />
la nature pour affronter la rigueur<br />
du climat hivernal et pour survivre tout au<br />
long de leur existence, des points vidéos,<br />
des vitrines, nous montrent leur manière<br />
de vivre par la chasse, la pêche et de<br />
tirer profit de ce que la nature met à leur<br />
disposition.<br />
La presque totalité de la faune de la<br />
Laponie est exposée dans une immense<br />
salle, à travers des vitrines, des suspensions<br />
aériennes et des reconstitutions de<br />
la vie quotidienne des Samis.<br />
Tout le monde apprécie la visite de ce<br />
lieu conçu pour faire découvrir et mieux<br />
connaître ce peuple.<br />
Les boutiques de souvenirs lapons sont<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
52<br />
ensuite visitées, quelques achats effectués,<br />
chacun regagnant son véhicule<br />
pour le départ en bivouac.<br />
Marie-Thérèse<br />
et Jean Claude MAISONNEUVE<br />
Lundi 18 Juin 2007<br />
En ce jour mémorable du 18 juin, nous<br />
passons la frontière de Finlande en<br />
Norvège, nous dirigeons vers Kirkenes.<br />
Bien que facultative, la sortie prévue<br />
en bateau dans le fjord par Patrick a du<br />
succès. À 10 heures rassemblement<br />
devant l’entrée du camping où un car<br />
doit venir nous chercher. Après un détour<br />
pour nous montrer la frontière entre la<br />
Norvège et la Russie, nous arrivons dans<br />
un petit port de pêcheurs, avec un hôtel<br />
et un campement pour départ en safari<br />
de toutes sortes : aux baleines, en moto<br />
neige, traîneau à chiens en hiver et à la<br />
pêche aux crabes. Mais pas n’importe<br />
quel crabe, « le King Crab ! »<br />
Ce matin au lever il faisait 4°, puis progressivement<br />
la température remonte<br />
vers15°. Il y a des nuages qui envoient,<br />
parfois, une averse. Un temps de mars en<br />
France.<br />
Arrivé sur les lieux, nos guides nous<br />
habillent de combinaisons étanches, on<br />
ne sait jamais ! Et à 11 heures départ
avec un plongeur, qui sera chargé de<br />
pêcher les « King Crab ».<br />
Nous ne tenons pas tous dans le<br />
bateau en bois, quelques couples prendront<br />
place à bord d’un gros zodiaque,<br />
style BOMBARD, pourvu de deux énormes<br />
moteurs. Les deux bateaux s’avancent<br />
durant une dizaine de minutes dans<br />
le fjord, tout en longeant une montagne<br />
où nichent des mouettes.<br />
Le plongeur, après avoir vérifié ses<br />
bouteilles, le détendeur, son masque,<br />
gonfle sa combinaison pour se protéger<br />
du froid. Il s’assoie alors sur le boudin du<br />
zodiaque et, d’une pirouette plonge<br />
dans les profondeurs. D’après notre<br />
guide, l’eau en surface est à 6, 7°, mais là<br />
où il va plonger la température est de 4°,<br />
voire moins. Le plongeur va descendre<br />
entre 10 à 15 mètres au maximum, afin<br />
d’éviter les paliers de décompression<br />
qu’il faudrait respecter, s’il s’aventurait<br />
plus bas.<br />
Nous le suivons dans sa plongée, grâce<br />
aux bulles qui remontent en surface, et<br />
durant ce laps de temps nos guides nous<br />
font admirer la faune et la flore qui se<br />
trouve sur le bord de la falaise escarpée<br />
qui descend droit dans la mer.<br />
Au bout de trois-quarts d’heure le plongeur<br />
revient en surface avec, comme<br />
trophée, quatre énormes crabes, dont un<br />
de 4 kg et un mètre d’envergure ! Le plus<br />
gros pêché pesé 8 kg, et avait 1,8O m<br />
d’envergure. Un véritable ancêtre !<br />
Retour sur la terre ferme, pour une<br />
séance vidéo, sur la vie locale, la nature<br />
et la faune en général. Durant ce laps de<br />
temps, les cuisiniers s’affairent à la cuisson<br />
des crabes géants, dans d’énormes<br />
marmites.<br />
Puis vient le plaisir de la dégustation.<br />
Les crabes sont apportés, découpés, sur<br />
de grandes assiettes, par quatre serveurs.<br />
Inutile de vous dire que les flashs<br />
crépitent pour immortaliser cet instant.<br />
Chaque table reçoit un plateau, la<br />
dégustation commence, c’est un vrai<br />
régal, la chair est ferme, aussi bonne<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
53<br />
sinon meilleure que la langouste !<br />
L’histoire du King Crab :<br />
Son véritable nom est « crabe géant »<br />
de Kamtchatka. Il a été importé de<br />
Sibérie, en toute discrétion, par des<br />
Russes, durant la guerre. Il s’est acclimaté<br />
dans les eaux norvégiennes. Il fait actuellement<br />
le bonheur des pêcheurs, qui l’expédie<br />
au Japon.<br />
Demeure toutefois un problème,<br />
comme il n’a pas de prédateur, il prolifère<br />
et progresse le long des côtes. Il<br />
pourrait, peut-être, d’ici quelques années<br />
arriver jusqu’aux côtes françaises.<br />
Pierre ajoute à son compte rendu<br />
entre parenthèses : « Nous avons fait un<br />
très beau voyage, très intéressant, avec<br />
une ambiance soutenue par tous. À bientôt<br />
de se revoir. »<br />
Yvette et Pierre MARÉCHAL<br />
Mardi 19 juin 2007<br />
Ce matin, le ciel est morose. Il véhicule<br />
des bourrelets gris qui, dans un coin de<br />
ciel d'ouest tournent à l'anthracite. Mais<br />
le mauvais temps n'arrêtant par un<br />
TIVAOU, chaque équipage se prépare<br />
pour affronter les 320 kilomètres qui le<br />
séparent de la région de Roddinessjoen.<br />
Notre première halte sera pour la seule<br />
église grecque construite au XVI° siècle.<br />
Vouée à Saint-Georges, elle apparaît au
milieu d'un bosquet situé en repli du village<br />
de Neiden.<br />
Malgré la forte ondée qui salue notre<br />
arrivée, l'édifice se veut accueillant par<br />
quelques tables et bancs installés au<br />
premier plan sur un tapis herbeux de fraîche<br />
coupe. Non ouvert au public en<br />
dehors des célébrations, nous ne pouvons<br />
mieux faire que d'admirer l'architecture<br />
extérieure du lieu saint.<br />
Les quatre angles du clocher sont en<br />
bois sculpté dont les motifs nous sont<br />
bien étrangers. Peints en blancs, les<br />
entourages des fenêtres, les descentes<br />
d'eau pluviale et les bandeaux du toit<br />
relèvent le rouge carmin des murs, vieilli<br />
par le temps. À gauche de l'édifice, un<br />
petit cimetière traditionnel lui confère un<br />
peu plus de quiétude…<br />
La pluie ne désarme pas et nous,<br />
encore moins ! Nous reprenons la E6 qui<br />
nous aspire vers le Nord du pays. Le long<br />
ruban asphalté évolue dans un paysage<br />
de montagnes usées et de fjords. Le long<br />
de la route côtière les maisons de<br />
pêcheurs affichent leurs façades rouges,<br />
surmontées par un toit à deux pans souvent<br />
recouverts d'herbe ou d'autres graminées.<br />
En attente d'un départ, les<br />
bateaux de pêche aux teintes vives se<br />
dandinent sur leur lieu de mouillage.<br />
L'omniprésence des séchoirs à morues<br />
complète cet environnement qui se ressent<br />
comme paisible et sûr de sa sérénité…<br />
Habitant les plateaux, la toundra offre<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
54<br />
aux rennes ses desserts de lichens. L'été,<br />
environ 9.000 cervidés paissent dans les<br />
alpages d'Ifjordfjellet et près de 2.400<br />
dans ceux de Borselvfjellet, surveillés par<br />
les Samis dont les campements sont installés<br />
pour la saison. Des névés sont parfois<br />
à portée de main et plus loin, un peu<br />
plus haut, c'est une couverture neigeuse<br />
qui subsiste. D'ailleurs là, à l'instant, un<br />
troupeau d'une dizaine de têtes, fouille le<br />
linceul à la recherche de sa subsistance.<br />
Mais le temps de dégainer l'appareil<br />
photo et malgré la distance qui nous<br />
sépare, l'instinct de l'animal a été le plus<br />
fort…<br />
Ce sont maintenant les nombreux lacs<br />
gelés qui attirent la contemplation. Selon<br />
l'éclairage, ils apparaissent mat ou d'un<br />
blanc bleuté. Mieux, au détour d'un<br />
virage, sur un terre-plein, nous apercevons<br />
furtivement une cabane de<br />
pêcheur utilisée en période hivernale.<br />
Pour ceux qui ont suivi l'émission sur la<br />
Norvège diffusée par « Thalassa », rappelez-vous<br />
ces petites habitations aux<br />
couleurs d'été, montées sur patins et trac-
tées par des motoneiges. Avec un<br />
confort des plus spartiates, elles permettent<br />
un court hébergement pour une<br />
partie de pêche lorsque l'on doit perforer<br />
la glace pour tenter le poisson…<br />
Notre journée serait incomplète si nous<br />
ne citions la cascade Adamfoss. Haute<br />
de 37 mètres, elle est située entre Kunes<br />
et Ilfjord.<br />
Par ailleurs, constituée de terrasses<br />
témoignant de l'élévation des masses<br />
continentales depuis la dernière période<br />
glaciaire, la toute proche réserve naturelle<br />
de l'Adamsfjord est une véritable<br />
escale pour les oiseaux migrateurs.<br />
Nous ne sommes pas les derniers à arriver<br />
au bivouac mais il y règne déjà une<br />
atmosphère de campement organisé.<br />
Tous les véhicules ont le nez dirigé vers la<br />
plage où se prépare un grand feu de<br />
bois. La température avoisine 7 degrés et<br />
chacun s'emmitoufle pour le briefing qui<br />
se termine par un bon vin chaud servi<br />
par Patrick et Séverine. Mais pourquoi en<br />
rester là ? Une décision collective est<br />
prise. Malgré l'ingratitude météorologique,<br />
Patrick, avec tous les ingrédients sortis<br />
de chaque autocaravane, confectionnera<br />
une omelette géante parfumée<br />
avec des morillons trouvés par Marie<br />
(Marie-Thérèse BAMAS) au hasard d'une<br />
grève…<br />
Comme quoi, devant l'adversité, l'am-<br />
biance TIVAOU prédomine toujours !…<br />
Gilberte et Daniel MAYEN<br />
Mercredi 20 juin 2007<br />
Au réveil, un ciel couvert plus ou<br />
moins sombre, nous accueille et ne<br />
nous quittera pas de la journée. Nous<br />
abandonnons le bivouac à 8h30, pour<br />
gagner le Cap Nord. Comme la veille,<br />
nous roulons au bord de mer, au ras de<br />
l’eau ou en corniche. Arrêt à Lakbel, le<br />
camping-car à soif, puis nous rejoignons<br />
notre première curiosité, le site de<br />
« Trollholmsund » qui doit son nom aux<br />
belles formations de dolomites blanches,<br />
rappelant des Trolls. Une vieille légende<br />
contée y est attachée.<br />
Ce détour nous a permis d’admirer des<br />
roches aussi bien noires que rouges, claires<br />
ou foncées, de formes étranges.<br />
Malheureusement, nous n’avons pas<br />
trouvé le sentier qui mène au site pour<br />
vous en livrer les détails.<br />
Poursuivant notre route, nous faisons un<br />
arrêt photo à l’église de Kistrand, élégante<br />
dans sa sobriété et éclatante de<br />
blancheur. Pas de visite, elle n’est<br />
ouverte au public qu’en juillet !<br />
Quelques kilomètres et, nouvel arrêt<br />
pour acheter les spécialités du lieu : saumon,<br />
harengs fumés et saucisson d’élan.<br />
Après avoir traversé les tunnels de<br />
Skarvberg (2.920 m) et Svartik, nous faisons<br />
un nouveau détour pour nous émerveiller<br />
du petit port de pêche de Repveg,<br />
blotti au fond du Vedbotu. Ses maisons<br />
rouges et jaunes éclairent la grisaille du<br />
ciel. Dans les zones pierreuses, nous nous<br />
étonnons de voir des entassements de<br />
pierres en petites pyramides. Nous avons<br />
appris qu’il était de coutume d’y ajouter<br />
une pierre lorsqu’on passe à proximité.<br />
Pour gagner l’île de Mageroya, nous<br />
empruntons le tunnel sous-marin<br />
Nordkapptunnelen (6.875 m, péage environ<br />
65 €), puis le Honningsvag (4.443 m,<br />
depuis peu gratuit), avant d’atteindre la<br />
ville du même nom. Coincée entre mer<br />
et montagne, nous traversons une zone<br />
industrielle pendant l’approche de<br />
l’Express Côtier « Kong Harald ».<br />
Reconstruit sur les ruines de la guerre,<br />
le centre nous a paru terne, contrastant<br />
avec les maisons colorées accrochées à<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
55
la montagne tout autour. Nous quittons la<br />
ville en même temps que l’Express Côtier.<br />
Une route de montagne très accidentée<br />
nous attend pour mériter le « Nordkapp »,<br />
que nous atteignons vers 17h30.<br />
Alors commence la reconnaissance<br />
du site, visite des magasins, vers 20 heures,<br />
NOTIN fête l’évènement par un apéritif<br />
au champagne, que tous les participants<br />
apprécient. Regagnant le complexe<br />
après le dîner, une magnifique animation<br />
sur les aurores boréales nous<br />
aide à attendre le grand évènement. En<br />
raison de l’état du ciel, notre veille<br />
jusqu’à 1h30 n’a pas été récompensée.<br />
Nous devinons le soleil plus que nous le<br />
voyons, peut-être aurons-nous plus de<br />
chance demain !<br />
La légende de Trollholmsund :<br />
Une bande de Trolls traversait le plateau<br />
montagneux de Finnmarksvissa. À<br />
Porsanger, ils essayèrent de creuser un<br />
trou suffisamment profond dans le<br />
rocher mais sans y parvenir. Ils reprirent le<br />
chemin et sur le point de traverser le<br />
fjord, ils se ravisèrent, se souvenant qu’un<br />
Troll ne supporte pas la lumière du jour.<br />
N’ayant pas réussi à se cacher, les Trolls<br />
se transformèrent en rocs !<br />
Marie-Josée et Michel MESLIN<br />
Jeudi 21 juin 2007<br />
Nordkapp, Cap Nord, le but de notre<br />
voyage, assister au soleil de minuit, lors<br />
du solstice d’été.<br />
Nous avons traversé des paysages<br />
fabuleux pour accéder à ce « haut plateau<br />
côtier désertique » très fréquenté,<br />
où la vue, de la falaise, est magnifique<br />
sur l’océan Arctique.<br />
Un immense globe a été érigé pour<br />
symboliser le site. De nombreux camping-cars<br />
et voitures stationnent, et dans<br />
la soirée, une cinquantaine de cars<br />
déversent les passagers sur la grande<br />
plate-forme aménagée pour assister à<br />
ce spectacle naturel.<br />
Le nom de « Nordkapp » a été donné<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
56<br />
par l’explorateur Anglais Richard CHAN-<br />
CELLOR, en 1553, alors qu’il recherchait<br />
un passage vers la Chine par le nord-est.<br />
Cet endroit est devenu un lieu de pèlerinage<br />
pour les voyageurs, après la venue<br />
du roi OSCAR II de Suède et de Norvège<br />
en 1873. 71°10’21’’ de latitude Nord et<br />
307 mètres d’altitude, nous avons cependant<br />
l’impression de nous trouver au<br />
sommet de nos montagnes savoyardes.<br />
Le peuple Lapon, les Samis, considérait,<br />
déjà, le Nordkapp comme un lieu à<br />
part. La ville d’Honningsvag, 3.300 habitants,<br />
au pied du plateau, en est le centre<br />
administratif et le plus important des<br />
ports de la Norvège du Nord, avec son<br />
tourisme, sa pêche et la transformation<br />
du poisson. C’est aussi un lieu de croisières.<br />
Détruite pendant la guerre, comme<br />
beaucoup d’autres, elle a été reconstruite<br />
sur ses ruines. Les habitants ont été<br />
logés dans l’église datant de 1884, épargnée<br />
durant cette reconstruction.<br />
Beaucoup d’édifices et maisons sont<br />
classés et primés, même la station-service.<br />
Après une grâce matinée réparatrice,<br />
nous avions guetté le soleil jusqu’à une<br />
heure tardive malgré le froid glacial,<br />
petite déception, la présence des nuages<br />
nous a privé d’assister au déroulement<br />
que nous attendions. Nous flânons<br />
sur le site et profitons de son complexe<br />
étonnant : restaurant panoramique, bars,<br />
boutique de souvenirs très achalandée<br />
où il est très agréable de converser avec<br />
une caissière qui maîtrise parfaitement le<br />
français, la poste où nos cartes postales<br />
seront oblitérées avec le cachet du Cap<br />
Nord, une grande salle face au couchant…<br />
Une super vidéo, en sous-sol, nous pré-
sente sur un écran de 225°, la faune et la<br />
flore, ainsi que les nombreuses activités<br />
pratiquées selon les saisons : pêche,<br />
chasse sous-marine, randonnées, cyclisme,<br />
escalades, ski, ski tracté par des<br />
autochenilles, motoneige etc…<br />
Les Norvégiens accordent beaucoup<br />
d’importance à leur civilisation : au soussol<br />
a été construit, dans la roche apparente,<br />
une galerie creusée sur deux étages<br />
où des niches aménagées relatent<br />
les grands évènements de l’histoire, avec<br />
des tableaux en trois dimensions, tels que<br />
l’arrivée d’Edward BONAVENTURE. Le Roi<br />
de Norvège a prêté serment au Cap<br />
Nord le <strong>27</strong> juin 1906, après une visite<br />
effectuée le 18 novembre 1905.<br />
Le Roi du Siam CHULALONGKOIN a été<br />
reçu en 1907, un musée a été ouvert, en<br />
1989, en souvenir.<br />
Même notre jeune dauphin Louis-<br />
Philippe d’ORLÉANS, lors de son exil, a été<br />
reçu le 24 août 1795, avant de devenir,<br />
plus tard le roi Louis-Philippe. Son buste<br />
en marbre blanc, offert par la France au<br />
peuple norvégien en 1959, en témoigne.<br />
Et bien d’autres célébrités royales…<br />
Une chapelle œcuménique, Saint<br />
Jean se situe au chœur de ce tunnel, elle<br />
est magnifique, le bleu et l’or dominent.<br />
Elle fut consacrée en1990. Au fond de<br />
cette pente il y a une terrasse appelée la<br />
grotte et un bar surplombant l’océan.<br />
Nous pouvons admirer les sublimes couleurs<br />
du soleil couchant.<br />
Sur les murs des salles sont exposés des<br />
tableaux de peintres renommés, le plus<br />
célèbre étant Edward MUNCH, une<br />
reproduction des monnaies norvégiennes<br />
depuis 1989.<br />
Une grande plaque commémore la<br />
bataille navale de la seconde guerre<br />
mondiale, entourée des drapeaux des<br />
pays alliés : Angleterre, Canada, États-<br />
Unis.<br />
À l’extérieur sont érigés : une table<br />
d’orientation ainsi qu’un monument<br />
« Mère et enfant » et sept petites stèles<br />
rondes représentant les enfants du<br />
monde entier. Ce monument fut inauguré<br />
par sept enfants en 1989. C’est l’œuvre<br />
de l’artiste Éva RYBAKHEN, il symbolise<br />
la coopération, l’amitié, l’espoir et la<br />
joie, au-delà des frontières. Chaque<br />
année un prix est attribué, sous la forme<br />
d’une aide financière, afin de contribuer<br />
à améliorer les conditions de vie des<br />
enfants. Figure également la stèle du Roi<br />
OSCAR II de Norvège-Suède, érigée par<br />
lui, en 1873, pour marquer la frontière de<br />
l’Extrême Nord de l’union.<br />
Après le briefing et apéritif quotidien,<br />
une séance de photos sous le globe<br />
transparent qui attestera, grâce à un cer-<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
57<br />
tificat, notre passage au Cap Nord,<br />
encore merci Patrick.<br />
Nous nous dirigeons ensuite vers le restaurant<br />
panoramique où nous attend un<br />
succulent buffet à volonté. (Petit incident<br />
de place, mais grâce à la grosse voix de<br />
Patrick, nous pouvons nous asseoir et<br />
bénéficions d’une boisson offerte par la<br />
direction du restaurant)<br />
Ce soir le ciel est plus clément, nous<br />
pourrons assister au soleil de minuit et<br />
découvrir ce phénomène. Il semble que<br />
le soleil va disparaître dans l’océan, il ne<br />
descend pas au-delà de l’horizon.<br />
Surtout ne pas le perdre des yeux, il<br />
remonte fugitivement, pour recommencer<br />
son cycle.<br />
Nous imaginons la beauté des aurores<br />
boréales d’après les cartes postales,<br />
mais il faudrait revenir entre octobre et<br />
mars.<br />
Il est bien temps de rentrer, bien que<br />
n’ayant pas vu la nuit depuis longtemps.<br />
Le certificat de passage, ainsi que notre<br />
photo par couple sous le globe, nous<br />
serons remis gracieusement par Patrick<br />
et Séverine, que nous remercions vivement<br />
pour leur gentillesse et dont nous<br />
garderons un excellent souvenir.<br />
Yvette et Maurice MILLARD
Vendredi 22 juin 2007<br />
Je commence la journée à minuit<br />
trente car, avec le beau temps qui s’était<br />
installé hier, nous n’avons pas été<br />
déçues par le coucher de soleil fantastique<br />
que nous espérions en ce Cap Nord<br />
71°10’21’’. Puis le matin nous avons<br />
amorcé la descente avec, en plus, un<br />
ciel bleu sans nuage.<br />
Évidemment tout est plus beau sous le<br />
soleil, nous parcourons les plateaux de<br />
Sennalandet et de Smahaugan, où nous<br />
voyons des troupeaux de rennes. Nous<br />
arrivons à Alta où nos pas nous dirigent<br />
sur le site des gravures rupestres de<br />
Hjemmeluft, qui sont inscrites sur la liste<br />
du patrimoine mondial de l’UNESCO.<br />
Ces gravures nous font remonter à<br />
l’âge de pierre pour l’histoire de la<br />
Laponie ou Finnmark avec la pierre taillée,<br />
(9 000 – 4 500 av. JC) et l’âge de la<br />
pierre polie, (4 500 – 1 800 av JC) et le<br />
début de l’âge<br />
des métaux.<br />
(1 800 av JC)<br />
Les pierres gravées<br />
d’Alta établissentl’existence<br />
à l’âge<br />
de la pierre<br />
polie d’un lieu<br />
de rassemblement<br />
religieux<br />
sur les rochers bordant les rivages du<br />
fjord, scènes de chasse à l’ours, aux rennes,<br />
de pêche avec bateaux, où hommes<br />
et femmes participaient. Ce site a<br />
été découvert, par hasard, par des<br />
enfants en 1973.<br />
Camping à Alta…enfin de l’eau et tout<br />
pour notre confort. Le soir souper sous la<br />
tente lapone, excellent ragoût de rennes<br />
à volonté, suivi d’un dessert, avec baies<br />
arctiques et crème fouettée, hum !<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
58<br />
Délicieux !<br />
Nous avons été accueillis par une<br />
famille Sami, d’abord le père et la fille<br />
puis le fils et la mère. La fille, institutrice<br />
dans une école Sami, nous a fait l’historique<br />
des siens, du changement de vie<br />
aux fils des années, pour arriver au XXI°<br />
siècle, où la vie nomade n’a presque<br />
plus lieu, mais les hommes continuent de<br />
faire la transhumance des rennes de plateaux<br />
en plateaux, jusqu’à les emmener<br />
par bateaux dans les îles et retour avant<br />
l’hiver au camp de base.<br />
Nous avons eu droit à une démonstration<br />
de leur « joyk », chant intime qui définit<br />
l’individu dans son être le plus profond.<br />
Ce sont des sons gutturaux qui vien-
nent nous chercher et nous font passer<br />
pour voyeur de choses personnelles<br />
exprimées.<br />
Il est tard, salut et à demain.<br />
Michèle RICHARD et Josiane MOSTAJO<br />
Samedi 23 juin 2007<br />
C’est sous le soleil et une température<br />
plus clémente, nous sommes passés de<br />
l’hiver à l’été en quelques kilomètres, que<br />
nous prenons la route en direction<br />
d’Olderdalen qui sera notre prochain<br />
bivouac. Après avoir longé la côte du<br />
Altafjorder, en découvrant des paysages<br />
magnifiques, nous nous dirigeons vers<br />
Jokelfjord qui nous rapprochera du glacier<br />
Oksfjordjokelen. Nous n’en finissons<br />
pas d’admirer ces montagnes et leurs<br />
épais capuchons blancs, leurs parois<br />
abrupts qui descendent directement<br />
dans l’eau du fjord on ne sait jusqu’à<br />
quelle profondeur. Et ce glacier qui se<br />
forme sur le plateau et se faufile dans<br />
une coulée pour ressortir plus bas et rentrer<br />
lui aussi dans l’eau. Le paysage est<br />
sauvage et même si nous ressentons une<br />
certaine quiétude, un certain calme,<br />
nous ne pouvons nous empêcher de<br />
nous demander comment est-ce l’hiver<br />
ici ?<br />
Nous approchons du lieu du briefing,<br />
les pêcheurs de notre groupe ont sortis<br />
les lignes et cannes à pêche, ils atten-<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
59<br />
dent que le poisson veuille bien venir se<br />
faire prendre car, aux dires de nos<br />
accompagnateurs, on ne revient jamais<br />
bredouille !<br />
D’autres, profitant du beau temps, astiquent<br />
le pare-brise et le devant du<br />
camion.<br />
Après le briefing et l’apéritif toujours<br />
bien apprécié, nous regagnons nos<br />
camions pour un repas en face la<br />
nature, avant d’aller voir si les pêcheurs<br />
ont assuré le souper du lendemain.<br />
Que la nuit soit bonne et à demain !<br />
Arlette et Philippe PRADIER
Dimanche 24 juin 2007<br />
Après une nuit quelque peu écourtée<br />
par la beuverie de trois individus qui voulaient<br />
s’en prendre au véhicule de notre<br />
accompagnateur, tout rentre dans l’ordre<br />
au petit matin.<br />
Pour gagner la ville de Tromso, certains<br />
prendront la route, les autres le bac de<br />
Olderdalen à Lyngseidet, puis un second<br />
de Swensby à Breivikeidet, 50 kilomètres<br />
plus tard, nous arrivons à Tromso, ville<br />
étape.<br />
Tromso, capitale de la Norvège du<br />
Nord, est une ville de bois vivante,<br />
associant maisons de bois anciennes<br />
et constructions modernes. En arrivant,<br />
nous choisissons de visiter<br />
Ishavskatédralen, la cathédrale des mers<br />
arctiques, chef-d’œuvre architectural<br />
construit en 1964. Les lignes de la cathédrale<br />
symbolisent la nature, la culture et<br />
la foi de la Norvège du Nord. Mais c’est<br />
le vitrail qui la compose qui mérite le plus<br />
d’attention.<br />
Il est haut de 23 mètres, à une forme<br />
triangulaire, une superficie de 140m2 ,<br />
11 tonnes de verre. Le motif représente le<br />
retour du Christ, la victoire à travers la<br />
souffrance. Nous assistons à la sortie<br />
d’une cérémonie de baptême, il y en<br />
avait cinq en même temps ! Avec l’autorisation<br />
des jeunes parents, nous les prenons<br />
en photo car ils sont habillés d’un<br />
costume folklorique.<br />
Puis nous reprenons le camping-car<br />
pour nous diriger vers le téléphérique. Il<br />
s’appelle « Fjellheisen », nous découvrons<br />
d’en haut, une vue superbe sur la ville à<br />
421 mètres d’altitude et les montagnes<br />
alentour.<br />
Viens l’heure de déjeuner. Nous choisissons<br />
de nous éloigner de ce parking,<br />
un peu exigu, pour nous installer à quelques<br />
kilomètres, juste après le grand le<br />
pont.<br />
Après le repas, nous entreprenons de<br />
visiter, à pied, les autres centres d’intérêts<br />
de la ville. Par l’avenue qui longe le port,<br />
nous atteignons Polstjerna, un bateau en<br />
bois de chasse au phoque, datant de<br />
1949. Ce bateau, bien conservé, a inscrit<br />
à son palmarès, 33 saisons dans<br />
l’Arctique. Il est aujourd’hui protégé par<br />
une immense verrière.<br />
Tout à côté, nous découvrons Polaria,<br />
centre de découverte et de documentation<br />
sur les régions polaires, expéditions<br />
polaires, aquarium, bassin de phoques<br />
avec les seuls veaux marins au monde,<br />
vivant en captivité.<br />
Nous terminons nos visites par le<br />
Tromso Muséum. Il est le plus grand<br />
musée de Norvège du Nord, on peut y<br />
voir des expositions présentant l’histoire<br />
des Samis, (Lapons) leur situation<br />
actuelle, l’art sacré, l’ère viking, les aurores<br />
boréales et la géologie, ainsi qu’une<br />
nouvelle exposition sur l’âge de la pierre.<br />
Épuisés par cette longue marche, nous<br />
interpellons Yvette et Maurice, gentils<br />
membres du <strong>Club</strong> et leur demandons de<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
60<br />
nous ramener à notre camping-car, c’est<br />
avec plaisir qu’ils acceptent.<br />
Nous reprenons la route pour nous rendre<br />
au camping. La route d’accès est<br />
chaotique. Quand nous nous installons<br />
pour la nuit, nous décompressons enfin !<br />
À la fin du briefing, un repas en commun<br />
improvisé est lancé. Bien peu y participeront<br />
car la journée a été bien remplie<br />
et fatigante. Bon courage et à très<br />
bientôt !<br />
Danièle et Alain ROSELLE
Lundi 25 juin 2007<br />
Départ du camping à 9 heures, après<br />
avoir fait le plein d’eau et, par corrélation<br />
le vide des autres eaux, tous les uns derrière<br />
les autres, comme à l’école.<br />
Nous avons profité de faire quelques<br />
courses au supermarché « Coop », eh<br />
oui ! comme chez nous. Nous voilà<br />
reparti sur la route où nous avons improvisé<br />
un bivouac, l’étape d’aujourd’hui est<br />
un peu longue en kilomètres.<br />
Comme les jours précédents nous<br />
admirons de beaux paysages. Arrêt à<br />
12h30 pour manger, nous avons trouvé<br />
un parking face à la rivière.<br />
Reprise du volant pour nous arrêter<br />
vers 17h30 au bivouac prévu, sur la<br />
plage. Nous ne sommes plus en Laponie.<br />
Après avoir quitté Tromso, avec du soleil,<br />
nous avons une soirée un peu fraîche.<br />
Certains hommes en profitent pour sortir<br />
les cannes à pêche en espérant ramener<br />
de grosses prises !<br />
À la fin du briefing Patrick et Séverine,<br />
nous offrent un barbecue improvisé, en<br />
l’occurrence : une grillade-party !<br />
Cela était super bon et l’ambiance<br />
sensationnelle. Avec l’aide du vin et du<br />
digestif, nous supportons très bien la froidure<br />
qui s’installe. Jusqu’à minuit, nous<br />
avons bien mangé et bien bu, les saucisses<br />
étaient excellentes.<br />
Quelle belle soirée tous ensemble réunis,<br />
cela est formidable d’avoir une<br />
convivialité exceptionnelle.<br />
Monique et Yvon TARLÉ<br />
Mardi 26 Juin 2007<br />
Après avoir dépanné un camping-car,<br />
nous prenons la route pour la destination<br />
de Kalle. Ciel mitigé, température 12°,<br />
paysage, comme d’habitude sublime.<br />
À Stokmarknes :<br />
Musée de l’Express Côtier, mis en service<br />
en 1893, celui-ci retrace l’histoire du<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
61<br />
service maritime. Nous pouvons admirer<br />
la reconstitution de différents services à<br />
bord : cabine du postier, poste de pilotage,<br />
radio, cuisine, cabines.<br />
Église d’Hadsel :<br />
Édifiée en 1824, sur une butte dominant<br />
le fjord d’Hadsel, apparaît une<br />
église octogonale de couleur rouge, au<br />
toit gris. Le cimetière qui jouxte, confère<br />
une certaine sérénité.<br />
Entre Melbu et Fiskebol :<br />
Le passage est assuré par un ferry qui<br />
fonctionne entre 6h30 et 23h. Durée de la<br />
traversée environ 25 minutes. Rotation à<br />
peu près toutes les 80 minutes. Nous sommes<br />
restés bloqué là de 16h à 18h30.<br />
Patience…Nous serons en retard pour le<br />
briefing.<br />
Francine et Alain THIERY
Quelques précisions sur Kabelvag :<br />
Ce village constituait, au XIX° siècle, le<br />
premier port de pêche des Lofoten. Le<br />
Lofotakvariet est un musée aquarium<br />
situé à un kilomètre de Kabelvag, précisément<br />
à Storvagen. Nous avons pu<br />
découvrir, au rez-de-chaussée : la faune<br />
marine des eaux de l’archipel. Dans plus<br />
de 20 aquariums différents : cabillauds,<br />
évidemment mais aussi harengs, baudroie<br />
(lotte), et d’impressionnants « King<br />
Crab » le loup de mer à la tête patibulaire,<br />
des saumons, des ombles chevalier,<br />
des plies aux couleurs chatoyantes, toutes<br />
sortes de crevettes nordiques, d’oursins<br />
rouges, blancs, noirs, des langoustes,<br />
des étoiles de mer, des moules géantes,<br />
des anémones etc. Un bar avec une terrasse<br />
et vue imprenable sur l’océan et les<br />
montagnes. Dans la même bâtisse, au<br />
premier étage, une exposition sur les plates-formes<br />
pétrolières de la mer du Nord.<br />
Bien entendu, la boutique souvenirs<br />
dont les prix, sont pour le moins élevés,<br />
exemple un simple stylo bille estampillé<br />
Lofotakvariet à 100 norks soit 12.50 € !<br />
À l’extérieur : le lac des loutres et ses<br />
jardins où elles s’amusent et s’ébattent à<br />
plaisir, la piscine où trois phoques font,<br />
sans cesse, des allées et venues. Un élevage<br />
de poisson en aquaculture se situe<br />
au fond, après la terrasse. Vers l’entrée<br />
du site, une cabane où l’on trouve de<br />
grosses morues vivantes, ainsi que des<br />
vitrines où l’on raconte l’histoire de la<br />
pêche de ces poissons et où l’on montre<br />
des accessoires de pêche.<br />
L’aquarium fait partie d’un site touristique,<br />
comprenant une Galerie d’Art et le<br />
musée du village médiéval de Vagar,<br />
qui recréait l’histoire très ancienne du<br />
lieu.<br />
Mercredi <strong>27</strong> juin 2007<br />
Nous partons pour Henningsvær, sous<br />
un ciel limpide. Henningsvær a été surnommée<br />
la « Venise des Lofoten ». Nous<br />
arrivons, en effet, par un pont à voie unique,<br />
qui débouche sur un canal. La<br />
comparaison s’arrête là.<br />
C’est un village de 470 habitants, avec<br />
des maisons en bois, de couleur rouge et<br />
des « rorbus », cabane de pêcheurs sur<br />
pilotis, où des bateaux sont amarrés.<br />
Nous visitons une galerie de peinture<br />
avec une collection de tableaux célèbres<br />
du Nordland du XVII° et XVIII° siècles<br />
: Kar Éric HAAR, BERG, Vloruj SIUDIAG.<br />
Le port de Svolvaer, sous la neige, peint<br />
par BERG m’a beaucoup plu.<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
62<br />
Nous passons voir un atelier de souffleur<br />
de verre ainsi qu’un atelier de céramique.<br />
Nous reprenons la route pour aller
dans la presqu’île de Cinsoy, où nous<br />
admirons des plages de sable blanc et<br />
un golf en bordure de mer. Nous traversons<br />
des prairies avec des boutons d’or<br />
et des ombellifères pour aller à Horsund.<br />
La route devient piste en allant en<br />
direction du Arstrand. Nous trouvons<br />
quelques troupeaux de vaches et quelques<br />
moutons. Puis le paysage change<br />
très vite, nous passons des prairies à un<br />
relief beaucoup plus caillouteux, avec<br />
des montagnes aux rochers noirs.<br />
Nous arrivons à Stamsund pour le<br />
déjeuner, en plein air, auprès d’une<br />
église blanche et d’un petit cimetière.<br />
Une table et des bancs sont installés,<br />
nous profitons donc de la vue sur la mer.<br />
Une petite visite au cimetière, avec de<br />
gros galets comme pierre tombale, termine<br />
notre halte. C’est un village de<br />
pêcheurs, nous voyons des « Rorbus couleur<br />
rouge ». Au port il existe un embarcadère<br />
pour l’Express Côtier, l’Hurtigruten.<br />
Nous longeons la côte sud de l’île de<br />
Vestagoy, avec des falaises abruptes<br />
plongeant dans la mer. À Mortsund, nous<br />
voyons des élevages de saumons et une<br />
fabrique d’huile de foie de morue !<br />
Nous arrivons ensuite à Leknes qui est<br />
un centre administratif et commercial. La<br />
rue principale comporte plusieurs commerces<br />
: alimentation, vêtements, souvenirs<br />
et des banques. Les pêcheurs<br />
veulent taquiner le poisson, nous restons<br />
avec Michel CLAR, qui attrape un maquereau.<br />
Le bivouac se situe à quelques kilomètres.<br />
Le site Utakleiv, très sauvage est<br />
splendide : plage de sable blanc, montagnes<br />
noires avec de la verdure. Nous<br />
surplombons la plage.<br />
La journée s’achève par un repas<br />
organisé par le club TIVAOU. Au menu :<br />
salade de crudités, saumon frais, que<br />
Patrick a été cherché et pêché dans un<br />
élevage coupé en darnes de plus de<br />
deux centimètres d’épaisseur, qu’il cuisine<br />
dans sa poêle géante, glaces avec<br />
fruits et biscuits, le tout arrosé par du crémant<br />
d’Alsace. La soirée se termine vers<br />
minuit, mais la brume s’étant installée,<br />
nous ne voyons pas le soleil de minuit sur<br />
la mer. Nous avons passé encore une<br />
belle journée sous le soleil.<br />
Histoire des Rorbus :<br />
Dès avant l’an 900, les sagas relatent<br />
que des bateaux furent accastillés pour<br />
naviguer jusqu’aux îles Lofoten et participer<br />
à la campagne de pêche saisonnière<br />
à la morue. (Cabillaud) Il faut préciser<br />
que tout autour de ces îles la pêche<br />
était miraculeuse. Bateaux à rames et<br />
voiliers se mirent en route en grand nombre,<br />
navigant des jours et des semaines,<br />
afin de participer à cette fameuse<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
63<br />
pêche d’hiver.<br />
Vers le XI° siècle, les sagas racontent<br />
que le Roi OYSTEIN, décida de construire<br />
des cabanes de pêcheurs (rorbu en norvégien)<br />
pour ces hommes venus dans<br />
les Lofoten.<br />
Mais d’où vient de nom de « RORBU » ?<br />
BU signifie petite maison, et à un lien<br />
avec le fait d’habiter, de vivre. Elle peut<br />
servir aussi de cabane à outils. ROR, veut<br />
dire ramer. Depuis des siècles les<br />
pêcheurs utilisaient des bateaux à<br />
rames. En norvégien on dit littéralement<br />
« ramer à la pêche » pour désigner le fait<br />
de partir pêcher en bateau. Les « rorbus<br />
» sont donc des petites maisons où<br />
habitaient les pêcheurs lorsqu’ils<br />
« ramaient à la pêche ».<br />
Vers 1960, plusieurs centaines de rorbus<br />
restèrent inhabités tout au long de<br />
l’année, où furent détruits par l’homme<br />
ou les tempêtes. Il fut décidé alors, de<br />
louer une partie des rorbus les mieux<br />
conservés, aux touristes venant dans les<br />
Lofoten. La demande étant de plus en<br />
plus croissante, l’ancienne partie habita-
le a souvent été conservée à l’identique,<br />
alors que, la partie atelier a été isolée<br />
contre le froid et munie de douches,<br />
toilettes et, parfois d’une chambre supplémentaire.<br />
À l’époque héroïque il était<br />
courant d’aller chercher l’eau au puits,<br />
de nos jours, tous les rorbus ont l’eau courante.<br />
Il en existe actuellement entre 300<br />
et 400 dans les Lofoten. Une centaine<br />
sont de construction récente et n’ont<br />
jamais été utilisés pour la pêche.<br />
Cet environnement et cette culture littorale<br />
ont donc été préservés grâce au<br />
développement touristique.<br />
Martine et Robert TISSOT<br />
Jeudi 28 juin 2007<br />
Après une soirée de bivouac très festive<br />
et cordiale, une bonne nuit nous a<br />
permis de bien digérer le saumon et ce<br />
matin les TIVAOU se préparent à vivre<br />
une journée inédite pleine de nouvelles<br />
aventures. Ce matin la température est<br />
douce et bien que le ciel soit un peu<br />
nuageux nous reprenons la route avec la<br />
bonne humeur car si le parcours est<br />
cours : 110 km nous avons beaucoup de<br />
sites à visiter.<br />
Quelques kilomètres plus loin nous prenons<br />
le tunnel sous-marin de<br />
Nappstraumen, d’une longueur d’environ<br />
5 300 mètres. Une première moitié en<br />
pente douce mais sensible à nos véhicules<br />
et une deuxième moitié qui nous permet<br />
de nous retrouver à l’air libre entre<br />
les montagnes et l’eau.<br />
Église de Hadsel : cette église octogonale<br />
en bois date de 1824 mais elle<br />
contient un retable de 1520 et un lustre<br />
du XII° siècle. Malheureusement fermée<br />
lors de notre passage nous n’avons pas<br />
pu admirer ces merveilles.<br />
Nous faisons un petit détour pour visiter<br />
Vikten petit village de pêche et de chantiers<br />
navals, nous admirons les immenses<br />
peintures sur les façades d’une entreprise<br />
navale. Vous trouverez ici une soufflerie<br />
de verre et l’atelier de poterie Ases<br />
keramikk, deux attractions touristiques<br />
populaires proposant des produits artisanaux.<br />
Belle plage de galets.<br />
Direction Nusfjord le village de<br />
pêcheurs classé par l’UNESCO Nous<br />
avons quelques difficultés pour trouver<br />
un stationnement car avec notre groupe<br />
les parkings sont vite remplis. Nusfjord : le<br />
village de pêcheurs le plus connu de<br />
Flakstad est un ravissant port de pêche,<br />
l’un des mieux conservé des Lofoten est<br />
établi sur la côte sud de l’île de<br />
Flakstadoy. En 1975, à l’occasion de<br />
l’Année Européenne pour la protection<br />
de l’architecture, Nusfjord fut choisi<br />
comme projet pilote pour la conservation<br />
d’anciennes constructions en<br />
Norvège. On y trouve de nombreuses<br />
cabanes de pêcheurs, utilisées durant<br />
l’été par les touristes et par les pêcheurs<br />
durant la période d’hiver. La fonderie<br />
d’argent de Michele SARNO, « Krismar<br />
Solvsmie » vous accueille tout au long de<br />
l’année.<br />
Maintenant nous arrivons à Flasktad et<br />
son église à bulbe. Église tout en bois<br />
avec son clocher à bulbe au centre.<br />
L’intérieur est aussi tout en bois clair et joliment<br />
décoré. L’autel, la chaire, le plafond,<br />
tout est merveilleusement entretenu<br />
et brille comme neuf.<br />
Nous passons par Sund ancien petit<br />
port de pêche. Musée de la pêche où<br />
l’on peut faire démarrer des moteurs à<br />
bateaux. Ici se trouve également le<br />
fameux forgeron de Sund, réputé pour<br />
ses cormorans en fer forgé.<br />
Nous reprenons la route vers Hamnoy<br />
et Reine les vieux villages de pécheurs.<br />
Ces ports de pêche implantés à l’embouchure<br />
du fjord Kirkefjorden sur l’île de<br />
Moskenesoy, offrent un paysage montagneux<br />
extraordinairement beau et spectaculaire.<br />
Maintenant direction « A » le village<br />
extrême. Ce village de pêcheurs situé à<br />
l’extrémité de Moskenasoya, terminus de<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
64<br />
la route E10 est l’un des plus pittoresque<br />
des îles Lofoten, car il a conservé son<br />
cadre typique. Des rorbus peints en<br />
rouge et construits sur pilotis enserrent le<br />
minuscule port, ajoutant ainsi une note<br />
de couleur au paysage dominé par les<br />
cimes bleu foncé des montagnes. Un cri<br />
perçant des mouettes, tourbillonnant audessus<br />
des morues qui sèchent sur leurs
cadres de bois, devient vite obsédant.<br />
Beaucoup de bâtiments anciens ont été<br />
rénovés et le village forme maintenant<br />
un musée de plein air. Norsk<br />
Fiskevaersmuseum (musée de village de<br />
pêcheurs) qui rappelle le XIX° siècle,<br />
alors « qu’A » était un important centre<br />
de commerce. Sont présents sur le site un<br />
hangar à bateaux, une fabrique d’huile<br />
de foie de morue, une cabane de<br />
pêcheurs, une boulangerie et d’autres<br />
bâtiments intéressants. Nous nous regroupons<br />
pour la visite organisée du musée<br />
de la pêche à la morue. Notre guide et<br />
pêcheur Norvégien, parlant français,<br />
nous profitons de toutes ses explications :<br />
Paniers pour monte-charge : ils servaient<br />
à remonter le poisson non préparé du<br />
bateau jusqu’au quai. Table de préparation<br />
: on ouvre le ventre du poisson, les<br />
boyaux sont retirés et la tête coupée.<br />
Mesure pour foie et œufs : l’unité de<br />
mesure pour foie et œufs est de 60 litres.<br />
Le plateau : quand les intestins et la tête<br />
sont enlevés, le poisson est pesé. Un<br />
poids de poisson est de 100 kilos, c’est<br />
une mesure. Bassine pour rinçage : le<br />
poisson est pesé il est plongé dans la<br />
bassine, il devient possession de l’acheteur.<br />
Une fois lavé, le poisson est renversé<br />
sur la table de triage pour s’égoutter.<br />
Table de triage/égouttoir : le cabillaud<br />
destiné à être séché sera « bloqué »<br />
c'est-à-dire attaché par deux et par la<br />
queue. Les plus gros cabillauds seront<br />
triés pour salaison. Brouettes : elles servaient<br />
au transport des poissons et des<br />
têtes sur le quai jusqu’en 1970 environ. De<br />
nos jours la plupart des usines conventionnelles<br />
ont des « trucks » et des containers<br />
en plastique de 600 litres pour transport<br />
et conservation du poisson. Têtes<br />
des cabillauds : elles seront séchées à<br />
l’air comme le « stockfish » et exportées<br />
au Nigeria où elles seront bouillies avec<br />
des racines et du piment rouge de la<br />
même façon que le poisson séché.<br />
L’essentiel est le bouillon et les protéines.<br />
Les têtes seront enfilées à l’aide d’une<br />
aiguille spéciale ou une machine à<br />
accrocher, pour sécher à l’échafaud.<br />
Râpe à lieu noir : elle sert à supprimer les<br />
écailles de la peau. Le rendement sera<br />
alors 3% supérieur une fois le lieu noir<br />
séché à l’échafaud. Tresses en bois : le<br />
poisson était conservé sur des tresses en<br />
bois jusqu’au lendemain. On couvrait le<br />
poisson de glace l’été. Assemblage :<br />
jusqu’en 1955 on attachait le poisson<br />
deux par deux à genou par terre. Plus<br />
tard arriva la table prévue à cet effet, le<br />
travail se faisait debout. Filets de chevronnage<br />
: deux poissons de longueur égale<br />
étaient placés côte à côte. Le lien enfilé<br />
sur deux queues à la fois, on faisait tourner<br />
l’un des deux poissons 3 fois. Le lien<br />
avait l’air d’un chiffre 8 avec une queue<br />
dans chacune des boucles. Ainsi deux<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
65<br />
poissons étaient attachés ou chevronnés.<br />
Pince : elle servait à couper l’os de la<br />
nuque. Ainsi la morue sèche mieux et le<br />
risque de la voir tourner diminue.<br />
Particulièrement celles accrochées en<br />
fin de saison. (Avril) Bac de rinçage : une<br />
fois les poissons chevronnés, ils sont rincés<br />
dans la bassine et chargés deux par<br />
deux à l’aide d’une pique sur le traîneau<br />
tiré par des chevaux. Pique : outil utilisé<br />
pour manipuler le poisson. Civière : utilisée<br />
en dessous de l’échafaud pour transporter<br />
le poisson à sécher. Crochet : outil<br />
utilisé de nos jours pour accrocher le<br />
cabillaud à l’échafaud. Morue salée : à<br />
partir de janvier jusqu’au séchage à<br />
l’échafaud, la grande majorité du cabillaud<br />
est salée. Seuls les poissons dépassant<br />
6 kilos sont salés pendant le<br />
séchage. Couches de salage : le cabillaud<br />
est d’abord salé en couches d’un<br />
mètre de hauteur pendant 3 à 5 jours<br />
pour ensuite subir un deuxième salage.<br />
Cela permet d’obtenir une pression régulière,<br />
car le poisson de dessous se<br />
retrouve dessus. Au bout de trois semaines<br />
il est salé à point et peut être vendu<br />
en Italie, Espagne, France, Portugal etc…<br />
KLIPPFISK, morue salée : dans une installation<br />
à air conditionné la morue salée<br />
peut perdre 35% d’humidité, on obtient<br />
alors, le Baccalao qui sera exporté partout<br />
dans le monde, surtout au Portugal<br />
et en Amérique du Sud. Les œufs de poisson<br />
: ils seront mis dans des barriques<br />
contenant environ 110-118 litres. Un<br />
mélange, de 7 kilos de sucre et 14 kilos<br />
de sel, sera versé sur chaque couche.<br />
Après un temps de stockage, les œufs<br />
seront fumés et épicés, additionnés de<br />
conservateurs et vendus en Norvège<br />
sous le nom de « Kaviar » Scie à glace :<br />
Pour expédier le cabillaud de Lofoten il<br />
fallait de la glace. On créait des bassins<br />
glacés et on sciait la glace des lacs qui<br />
était stockée dans des maisons avec de<br />
la sciure de bois comme isolation.<br />
Machine à glace : la première machine<br />
à glace qui arriva aux Lofoten en 1960<br />
était installée dans cette maison du port<br />
qui était alors le plus important fournisseur<br />
de poisson. La machine à fabriquer<br />
la glace marche toujours de l’autre côté<br />
du port. Table de triage : ici se trouve<br />
l’homme le plus important de l’usine,<br />
celui qui trie et rejette en contrôlant deux<br />
fois chaque morue. Au deuxième triage
le poisson est sélectionné selon 14 qualités<br />
différentes pour le marché italien.<br />
Ceci ne peut se faire en début de<br />
stockage, car le poisson est continuellement<br />
en transformation et perd du poids<br />
durant l’été. La définition de la qualité<br />
dépend du poids, de la longueur, de l’aspect.<br />
Après cette merveilleuse découverte<br />
des îles Lofoten et Vesteralen nous sommes<br />
émerveillés par la diversité des paysages,<br />
les routes qui serpentent entre mer<br />
et montagnes, les ponts reliant les îles, les<br />
petits ports avec leurs maisons sur pilotis<br />
colorées rouge ou ocre, tout cela nous<br />
change de notre belle France et nous<br />
procure un dépaysement complet.<br />
Cette journée étant bien remplie et nos<br />
yeux émerveillés, nous prenons la route<br />
pour gagner notre bivouac, parking surplombant<br />
la mer nous laissant admirer<br />
les baies et les plages de sable et de<br />
galets.<br />
Avant de nous quitter un peu d’informations<br />
:<br />
Les îles Lofoten sont un regroupement<br />
d’îles situées au nord du Cercle Polaire, à<br />
l’ouest entre les latitudes 67 et 68. Au total<br />
ce regroupement d’îles fait 1.2<strong>27</strong>km2 et<br />
on y compte environ 24.000 habitants. La<br />
distance entre Fiskebol au nord et « A »<br />
au sud fait 168 km. L’archipel des Lofoten<br />
s’étend tel un mur de montagnes dans la<br />
mer. Les Lofoten forment un formidable<br />
ensemble de montagnes, de sommets<br />
enneigés, de rochers, de baies abritées,<br />
de plages et de grandes étendues vierges<br />
de toute trace humaine. Comme<br />
partout en Norvège des ponts et tunnels<br />
ont remplacés la plupart des traversées<br />
en ferry entre les différentes îles.<br />
Les premiers hommes à s’établir dans<br />
cette fertile contrée, il y a environ<br />
6.000 ans, vivaient de la pêche et de la<br />
chasse. Toute la région était à cette époque<br />
couverte de forêts de pins et de bouleaux.<br />
On y chassait le cerf, l’ours, le<br />
renne sauvage, le lynx, le castor et la mer<br />
était riche en poissons, phoques et baleines.<br />
L’agriculture y fut rapidement développée<br />
et on y cultivait déjà le blé il y a<br />
4.000 ans. La pêche d’hiver à la morue<br />
reste indispensable à la vie sociale et au<br />
peuplement des Lofoten. Des pêcheurs<br />
venus de tout le nord de la Norvège ont<br />
participé à la pêche des Lofoten, qui<br />
prend sa source dans le Vestfjord pendant<br />
la période de frai de la morue arctique,<br />
de février à avril. Toute pêche de<br />
ces morues a été sévèrement réglementée<br />
y compris dans les Lofoten. Ces mesures<br />
sont nécessaires afin de préserver la<br />
population de poissons. Ces vingt dernières<br />
années la pêche aux harengs a pris<br />
une grande importance dans la région.<br />
L’élevage du saumon est lui aussi devenu<br />
un secteur d’activité considérable dans<br />
les Lofoten. Elles exportent des produits<br />
laitiers et de la viande ; la viande<br />
d’agneau des Lofoten est réputée pour<br />
être l’une des meilleures de Norvège.<br />
L’industrie est fortement liée aux pêcheries<br />
mais il existe également d’autres activités<br />
dans la région.<br />
Les courants chauds du Gulf Stream<br />
aident à réchauffer le climat maritime<br />
des Lofoten ainsi les hivers sont doux, les<br />
étés sont relativement frais. Les mois de<br />
janvier et février sont les plus froids<br />
(1 degré en dessous de 0) Juillet et Août<br />
sont les plus chauds : 12 degrés. La région<br />
est dominée par des rochers erratiques<br />
datant d’il y a environ 3 milliards d’année.<br />
Ce sont parmi les plus vieux rochers du<br />
monde. Les montagnes des Lofoten ne<br />
furent cependant formées que durant<br />
l’aire glaciaire qui prit fin il y a environ<br />
10.000 ans. Lorsque la glace disparut des<br />
pics et des flancs escarpés prirent leur<br />
forme actuelle. Dans les Lofoten on peut<br />
observer une grande variété d’espèces<br />
d’oiseaux venus des forêts, des marécages,<br />
des plateaux montagneux, de la<br />
mer, qui traverse cette région au printemps<br />
et à l’automne. C’est ici que l’on<br />
trouve la plus grande concentration d’ai-<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
66<br />
gles de mer. Découvrir des rochers où<br />
nichent plus de 100.000 oiseaux est un<br />
spectacle coloré et sonore.<br />
Les courants du Gulf Stream font venir<br />
d’énormes espèces de poissons aussi<br />
bien du sud que des régions arctiques. La<br />
pêche hivernale au « skrei » cabillaud<br />
venu de la mer de Barentz est la ressource<br />
économique la plus importante.<br />
On y pêche également d’autres sortes<br />
de poissons importants : l’aiglefin, le colin,<br />
le sébaste, le loup, le hareng, le brosme,<br />
le longue, le flétan , la sole et le calmar.<br />
On observe souvent des phoques et des<br />
épaulards en mer. Les Lofoten jouissent<br />
d’une flore riche en espèces. Ici l’on peut<br />
découvrir poussant les unes à côté des<br />
autres des fleurs de montagnes, de<br />
champs et de plages. Le peu de forêts<br />
que l’on trouve sont en majorité composées<br />
de petits bouleaux, de sorbiers et de<br />
saules. Les forêts de pins ont été plantées.<br />
Rolande et Robert VERGNE<br />
Vendredi 29 juin 2007<br />
Nous partons de bonne heure, devant<br />
être à 10 heures au domaine seigneurial<br />
de Borg, au musée Lofotr. Comme les<br />
TIVAOU, sont toujours en avance, nous<br />
trouvons les bâtiments fermés, ils n’ouvrent<br />
qu’à 10 heures précises.<br />
Heureusement quelqu’un a l’idée d’ouvrir<br />
une porte qui mène aux toilettes,<br />
cette entrée nous sert d’abri et, comme<br />
elles sont chauffées, certains d’entre<br />
nous attendent patiemment à l’intérieur.<br />
Il faut préciser, que ce matin le temps est<br />
gris, pluvieux, venteux et frisquet. Vous<br />
savez tout.<br />
Nous sommes accueillis par une<br />
guide, de nationalité française, habillée<br />
d’une longue cape rouge, avec des<br />
cheveux d’un noir de jais. Nous voici<br />
devant une imposante bâtisse, et il faut<br />
imaginer ce que pouvait être la vie il y a<br />
plus de 1.000 ans. La plus grande des<br />
maisons de seigneurs, dont nous<br />
connaissons l’existence, se trouvait ici à<br />
Borg, dans la période 500-900 après. J.C.<br />
Depuis la maison du seigneur, la vue<br />
s’étendait au loin, les environs faciles à<br />
contrôler, la demeure se voyait de loin,<br />
comme un monument, témoin de la<br />
puissance du seigneur. C’est donc la
manifestation de puissance et de prestige<br />
qui a été le facteur décisif pour le<br />
choix de l’emplacement. Borg devint un<br />
endroit sacré lorsque la maison du chef<br />
y fut construite, il y a 1.500 ans et l’est toujours,<br />
avec son église moderne.<br />
Toute cette demeure tomba dans l’oubli,<br />
il ne resta rien. Le terrain fut mis en culture,<br />
jusqu’à un beau jour de 1981. Ce<br />
jour-là le cultivateur Frik Harald BJERKLI<br />
enfonça son soc de charrue un peu plus<br />
profond qu’à l’habitude sur le plateau<br />
de Borg, et constata que la terre était<br />
particulièrement noire. Dans les sillons de<br />
la charrue, un archéologue amateur,<br />
Kâre RINGSTAD, trouva des perles de<br />
verre et les débris d’une poterie, vieille de<br />
plus de 1.000 ans, provenant du royaume<br />
des Francs.<br />
En 1983, commencèrent les recherches<br />
archéologiques. Durant les années<br />
1986–1989, les scientifiques vinrent à Borg<br />
de toute la Scandinavie, chacun avec<br />
sa spécialité. Lentement mais sûrement,<br />
les fouilles mirent au jour le plus grand<br />
bâtiment viking jamais trouvé, non seulement<br />
en Norvège, mais aussi en Europe.<br />
Un premier bâtiment de 67 mètres de<br />
long avait été construit au VI° siècle.<br />
Après deux ou trois modifications, il avait,<br />
au début de l’époque des vikings,<br />
83 mètres de long. Les recherches mirent<br />
à jour le plan de la maison. On retrouva<br />
les traces des murs extérieurs, des<br />
entrées, des cloisons, du sol, des foyers et<br />
des piliers soutenant la toiture. Le bâtiment<br />
de 83m de long avait été divisé en<br />
cinq pièces principales.<br />
L’habitation avec un foyer central, le<br />
vestibule avec deux entrées, l’une vers le<br />
sud, qui devait être l’entrée principale et,<br />
l’autre vers le nord, la salle des festins,<br />
avec un grand foyer central. C’est là que<br />
se trouvait le trône, dans le coin nord-est<br />
où l’on a retrouvé des « bonshommes<br />
d’or », des verres et des pichets. Les verres<br />
et les pichets étaient utilisés pour les<br />
grands festins et les sacrifices. La réserve,<br />
où l’on conservait le grain, l’hydromel et<br />
la bière. L’étable, avec deux portes d’entrée<br />
dans le mur sud, devait accueillir un<br />
grand cheptel, une partie de cette pièce<br />
servait certainement d’écurie pour chevaux.<br />
Une fois les fouilles effectuées, la délimitation<br />
du bâtiment fut marquée sur le<br />
terrain. La maison de seigneur, telle que<br />
nous la voyons aujourd’hui, fut reconstruite<br />
un peu plus loin, du côté nord.<br />
Le seigneur habitait une maison longue<br />
en bois, avec des piliers placés par<br />
paires qui soutenaient la toiture. Les murs<br />
extérieurs n’avaient donc qu’une fonction<br />
isolante, et n’étaient pas portants<br />
comme dans nos maisons modernes. La<br />
hauteur de la maison a été estimée à<br />
9 mètres environ. La pente et la hauteur<br />
du toit ont été calculées à partir des<br />
recherches les plus récentes sur des maisons<br />
vikings effectuées en Scandinavie.<br />
Le toit en bardeaux est une vieille tradition<br />
norvégienne que l’on retrouve dans<br />
les églises en bois debout. Comme la<br />
demeure devait être visible de loin, un<br />
toit en tourbe l’aurait fait disparaître dans<br />
le paysage.<br />
La partie habitation de la maison à<br />
20 mètres de long et un foyer central. Il<br />
est possible qu’elle ait été divisée en plusieurs<br />
pièces. Cette partie servait au<br />
logement des membres de la grande<br />
famille ou clan. On y pratiquait différentes<br />
activités d’artisanat. Dans cette pièce<br />
notre guide nous montre une dame qui<br />
tisse, une autre qui travaille le cuir. À titre<br />
d’exemple, notre guide nous signale que<br />
pour tisser, en lin, une voile de drakkar de<br />
35 mètres de long il fallait cinq ans environ<br />
!<br />
La salle des festins était munie de<br />
bancs ou banquettes de terre situés le<br />
long des murs. Au centre, au sol, se trouvait<br />
un foyer ouvert, où la nourriture était<br />
préparée. On y trouvait le trône, place<br />
spéciale du maître et de la maîtresse de<br />
maison, surélevé par rapport aux autres<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
67<br />
bancs. Le trône était le centre symbolique<br />
de toute vie sociale, politique et religieuse.<br />
C’est là que se trouvait le couple<br />
des maîtres lors des fêtes et des évènements<br />
importants.<br />
La richesse du seigneur lui venait de la<br />
terre, du cheptel, des cultures, des pâturages,<br />
des forêts et, bien sûr, de la mer.<br />
Dans l’étable, qui faisait 32 mètres de<br />
long, il pouvait y avoir jusqu’à 50 vaches.<br />
Une partie de cette pièce a certainement<br />
été utilisée comme écurie. L’hiver<br />
les animaux restaient à l’étable ou à<br />
l’écurie, mais l’été, on les mettait au pâturage.<br />
Lors des fouilles, on a pu remarquer<br />
un endroit très piétiné devant l’une des<br />
entrées, où passaient les animaux. Il était<br />
naturel d’avoir des esclaves, qui souvent<br />
devaient partager le logement des animaux.<br />
On cultivait aussi les champs à<br />
Borg. La céréale la plus courante était<br />
l’orge.<br />
Les seigneurs de Borg étaient puissants.<br />
Ils étaient riches, leur ferme avec<br />
son important cheptel en témoigne. Ils<br />
étaient puissants, il suffit de voir l’emplacement<br />
de la maison du chef, surélevée<br />
dans le paysage. Ils avaient beaucoup<br />
voyagé, comme le prouvent les marchandises<br />
importées d’Europe de<br />
l’Ouest.<br />
Malgré cela, le seigneur de Borg<br />
décida de quitter son domaine aux alentours<br />
de l’an 900 après J.C. Eut-il l’intuition<br />
que les temps allaient changer et, qu’il<br />
valait mieux partir pour l’Islande, comme<br />
beaucoup de ses compatriotes ? Le dernier<br />
chef de Borg était peut-être Olaf<br />
TVENNUNBRUNNI, le colonisateur qui<br />
s’installa dans le Sud-Est de l’Islande vers<br />
900 après J.C.<br />
La femme était estimée et respectée.<br />
Hommes et femmes avaient presque des<br />
droits égaux. Elle pouvait posséder ellemême<br />
des terres et, à de rares exceptions<br />
près, hériter au même titre que les<br />
hommes. Elle pouvait elle-même engager<br />
un procès devant le « Ting » (assemblée)<br />
Elle était responsable, indépendante<br />
économiquement, avait la propriété<br />
de sa dot, ainsi que des biens hérités<br />
de sa famille. Cela valait également<br />
en cas de divorce. Le divorce était<br />
amorcé lorsque l’une des parties se<br />
déclarait divorcée en la présence de<br />
témoins ou lorsque la femme reprenait
ses biens et meubles et retournait chez<br />
son père ou chez ses frères. Comme symbole<br />
de sa dignité et de son pouvoir, elle<br />
portait attachées par un ruban à son<br />
corsage, les clés de la maison, des coffres,<br />
des placards et des réserves.<br />
Lorsque son mari était en voyage, à la<br />
pêche ou à la guerre, elle dirigeait le<br />
domaine.<br />
Outre les travaux quotidiens, la femme<br />
avait la responsabilité du ménage, de la<br />
traite des vaches et des brebis, du pain,<br />
du brassage de la bière, de la préparation<br />
des repas, de la lessive, du filage, du<br />
tissage, en plus de l’éducation des<br />
enfants. Elle tissait la plus fine toile, avait<br />
la connaissance médicinale des plantes,<br />
assistait les parturientes et participait<br />
quelquefois aux guerres.<br />
Les enfants étaient élevés et éduqués<br />
au domaine. Ils participaient aux travaux<br />
quotidiens, au travail des champs, à la<br />
vie de la société. À l’âge de 15 ans, le<br />
jeune homme devenait majeur ce qui<br />
signifiait qu’il avait la responsabilité de<br />
ses actes, qu’il pouvait disposer de ses<br />
biens et pouvait partir dans le vaste<br />
monde.<br />
La jeune fille passait directement de la<br />
vie dans sa maison d’enfance à la vie<br />
conjugale. Elle emportait avec elle sa<br />
dot, qui était sa propriété.<br />
Bien des travaux étaient effectués à<br />
Borg. On pratiquait le troc avec d’autres<br />
régions ayant des ressources différentes.<br />
La morue séchée avait une importance<br />
particulière, parce qu’elle permettait de<br />
ne pas mourir de faim. Le poisson séché<br />
a une longue conservation, 10 ans maximum.<br />
On a retrouvé ici, des hameçons et<br />
des poids.<br />
On pratiquait plusieurs sortes d’artisanat,<br />
des travaux d’orfèvrerie avec l’or et<br />
l’argent, aux simples tâches de forgeron.<br />
On fabriquait des rouets, des pots de<br />
grés, des objets de bois ou d’os, des<br />
objets de cuir.<br />
Le duvet était une marchandise de<br />
grande valeur à l’époque des vikings.<br />
Chez les gens aisés, on dormait dans des<br />
draps de lin, avec des édredons de<br />
duvet d’eider. Comme matelas on utilisait<br />
la paille ou à défaut, la mousse, le<br />
goémon ou les lichens. Les lits étaient<br />
faciles à démonter, les colonnes de lit<br />
étaient ornées de motifs peints. Elles<br />
étaient sculptées en forme de têtes de<br />
chevaux. Le cheval était un animal sacré<br />
et censé protéger le dormeur.<br />
Les Vikings buvaient beaucoup de<br />
bière, assis autour du feu central ; ils<br />
aimaient aussi l’hydromel venu de<br />
France et il n’était pas rare de les voir<br />
regretter le lendemain les nombreux serments<br />
faits la veille au cours de ses beuveries.<br />
Voilà rapidement conté le domaine<br />
seigneurial de Borg, nous pensons avoir<br />
retranscrit, le plus fidèlement possible, les<br />
longues explications (1h30) de notre<br />
guide. Midi approchant, dans la salle<br />
des festins cuit une soupe de légumes<br />
dans un gros chaudron. À l’entrée de la<br />
salle faisant face au trône, quatre statues,<br />
taillées dans un tronc de bois, encadrent<br />
la porte, symbolisant : la déesse<br />
FREYA l’amour, le dieu FREY la fertilité, le<br />
dieu THOR la guerre, le dieu ODIN la<br />
magie.<br />
Avant de passer à table tous les<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
68<br />
TIVAOU, sont priés de revêtir une cape<br />
aux différentes couleurs. Une fois parés<br />
de cet artifice, Gisèle et Pierre prennent<br />
place sur le trône. Pierre, arbore le casque<br />
du guerrier ainsi que l’épée.<br />
Les TIVAOU s’assoient autour d’eux, la<br />
maîtresse de maison vient nous accueillir,<br />
nous souhaiter la bienvenue dans sa<br />
demeure, nous annonce la venue du seigneur<br />
des lieux. Un brouhaha se fait<br />
entendre, une bande de six vikings, vêtus<br />
de costume d’époque, femmes outrageusement<br />
maquillées, chantant, tambourinant,<br />
faisant moult vacarme, arrivent<br />
dans la salle. La plupart d’entrenous<br />
n’ont pas reconnu de suite ces<br />
vikings qui étaient en fait Éliane et Jean<br />
BÉCÈDE, Gilberte et Daniel MAYEN,<br />
Rolande et Robert VERGNE. Ah ! les lascars,<br />
ils nous ont bien fait rigoler ! Nous<br />
soupçonnons qu’il y avait un peu du<br />
Patrick là-dessous !<br />
Après cet intermède récréatif, le maître<br />
fait son entrée, représentant fidèle de la
gente viking, grand, athlétique, cheveux<br />
blonds et longs, il nous exprime toute sa<br />
satisfaction de nous recevoir, nous assure<br />
que ses guerriers surveillent les alentours,<br />
que nous sommes en sécurité et que de<br />
ce fait, nous pouvons profiter pleinement<br />
de son hospitalité. Il demande à son<br />
épouse ce qui va nous être servi pour<br />
nous rassasier. Celle-ci énumère les plats,<br />
que le vin coule à flots !<br />
Il se dirige vers le trône où une place lui<br />
a été réservée près de Gisèle et Pierre. En<br />
passant à côté de Daniel, il le nomme<br />
testeur du repas. Nous trinquons à nos<br />
santés réciproques. Daniel répudie<br />
Gilberte au bénéfice de Marie-Thérèse,<br />
Jean-Claude n’est pas hostile à ce changement.<br />
L’assiettée de cette bonne<br />
soupe qui mijotait sur le foyer, nous est<br />
apportée. Pendant que nous apprécions<br />
cette soupe, sur une grande table en<br />
bois recouverte d’une nappe blanche,<br />
sont posées les viandes : morceaux<br />
d’agneaux, de poulets, plats de légumes<br />
: pommes de terre, carottes, choux<br />
et rutabagas. Fromages, beurre, crème<br />
et dans des paniers de succulentes<br />
galettes chaudes servant de pain.<br />
Pendant ce temps-là, des personnes<br />
de passage ayant fini leur repas, nous<br />
saluent et nous chantent, dans leur langue,<br />
une chanson. Très sympathique.<br />
Notre hôte nous parle de l’agneau que<br />
nous allons goûter et invite les tables à<br />
aller se servir dans l’ordre indiqué en<br />
commençant par celle des chefs.<br />
L’après-midi étant fort avancée, nous<br />
n’avons pu aller sur le drakkar amarré au<br />
bas du fjord, il faut ajouter que le vent<br />
avait forci, nos estomacs bien remplis<br />
n’auraient peut-être pas supporté les flots<br />
agités !<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
69<br />
Une dernière visite à l’incontournable<br />
boutique, nous reprenons nos montures<br />
et le licol de notre Mercedes pour nous<br />
hisser au bivouac prévu dans la région.<br />
Le temps ne s’étant pas remis, nous<br />
n’avons pas eut droit au soleil de minuit !<br />
Gisèle et Edmond VERRANDO<br />
Samedi 30 juin 2007<br />
Départ à 8h30 du bivouac. Une magnifique<br />
vue sur la mer, nous nous dirigeons<br />
vers Svolvaer. Nous quittons les îles<br />
magnifiques avec tous les séchoirs de<br />
morue, les fjords. Chaque virage était un<br />
paysage nouveau. Une petite demiheure<br />
pour attendre le ferry. La traversée<br />
s’effectue durant deux heures. À sa sortie<br />
nous rentrons à l’intérieur des terres, la<br />
route est sinueuse, avec des tunnels qu’il<br />
faut amorcer avec prudence. En<br />
Norvège la plupart des tunnels tournent<br />
en angle droit dès l’entrée et souvent<br />
idem à la sortie, parfois mal éclairé l’intérieur,<br />
c’est la roche brute. D’ailleurs à l’entrée<br />
de l’avant-dernier tunnel précédent<br />
notre arrêt du soir, un accident s’était<br />
produit entre une caravane et une voiture<br />
4x4.<br />
Nous avons pu admirer de magnifiques<br />
cascades tout au long de notre<br />
parcours avant de rejoindre notre<br />
bivouac qui était, en fait, un ancien ponton<br />
d’embarquement lorsque la route<br />
n’était pas tracée. Un écrin de verdure<br />
où il fait bon paresser.<br />
La mer toute proche a attiré les<br />
pêcheurs qui fourbissent leur canne, soit<br />
d’hameçons avec une crevette au bout,<br />
soit de leurres. Après quelques touches<br />
et le repas vite expédié pour certains, les<br />
gros bras sortent la grosse artillerie.
Patrick et Jean-Claude attaquent à la<br />
« mitraillette » canne bardée de six leurres,<br />
Séverine avec un simple fil à la main.<br />
Et voilà que le festin commence. Un<br />
banc de lieus noirs naviguant près du<br />
ponton, un feu d’artifice est lancé. Les<br />
TIVAOU, sont là pour encourager les<br />
pêcheurs. Séverine attrape une belle<br />
morue, puis Patrick, avec Jean-Claude,<br />
entament un festival de prises sans discontinuer.<br />
Patrick en attrape six d’un<br />
coup, puis Jean-Claude trois, on ne<br />
comptera plus les performances, en tout<br />
99 poissons, principalement des lieus<br />
noirs finiront dans les frigos. Les plus courageux,<br />
peu nombreux, les ont nettoyés,<br />
vidés, jusqu’à une heure du matin ! En<br />
attendant un prochain barbecue.<br />
Nicole et Jean Louis VIDAL<br />
Dimanche 1er juillet 2007<br />
Aujourd’hui c'est notre dernier jour sur<br />
le territoire norvégien. Aussi, avant de<br />
franchir la frontière et continuer notre<br />
périple en Suède par la « Silvervagen »,<br />
nous devons impérativement faire une<br />
halte au Saltstraumen.<br />
Situé à 33 kilomètres de Bodo, l'attraction<br />
du lieu se résume en des tourbillons<br />
(maelström) créés par le courant marin<br />
le plus puissant du monde…<br />
Toutes les 6 heures, une masse d'eau<br />
de mer de près de 400 millions de m 3<br />
passe à une vitesse de 20 nœuds à tra-<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
70<br />
vers un étroit goulet de 3 kilomètres de<br />
long et de 150 mètres de large entre<br />
le Saltenfjord et le Skjerstadfjord.<br />
Simultanément, des tourbillons se forment<br />
et peuvent atteindre jusqu'à<br />
10 mètres de diamètre et 4 à 5 mètres de<br />
profondeur.<br />
Grâce à ses eaux très poissonneuses,<br />
le Saltstraumen est un paradis pour les<br />
amateurs de pêche à la ligne. Le lieu<br />
noir est la spécialité du coin dont la référence<br />
est liée au plus gros spécimen du<br />
monde (22,7kg) pêché sur le site.<br />
Dès la bifurcation par la <strong>77</strong> en direction<br />
de la Suède, nous sommes en contact<br />
rapide avec une végétation rabougrie<br />
qui rampe sur un relief où la roche affleurante<br />
constitue de nombreuses protubérances.<br />
Ce no man's land par excellence<br />
nous accompagnera pendant une<br />
soixantaine de kilomètres.<br />
Une heure environ s'est écoulée depuis<br />
notre passage de la frontière et le Cercle<br />
Polaire se fait peu à peu oublier…<br />
La beauté des paysages reprend ses<br />
droits. Dès lors, la « Silvervagen » évolue à<br />
travers de magnifiques forêts. Elle frôle le
pied des montagnes en tentant de se<br />
mirer dans les nombreux lacs qui la bordent.<br />
La route 95 doit cette appellation<br />
contemporaine à une mine dont l'exploitation<br />
se situerait au XVII° siècle.<br />
Bien que les autochtones ne semblent<br />
pas posséder beaucoup de détails sur<br />
cette période, la ville d'Arjeplog a<br />
néanmoins baptisé son musée<br />
« Silvermuseet ». Dans les faits, le mot<br />
« argent » n'a qu'un rôle d'attirance puisque<br />
aucune exposition n'approche de<br />
près ou de loin le rôle joué, jadis, par le<br />
métal précieux. Cependant, le musée<br />
vaut le détour…<br />
Il retrace la vie des lapons dans leur<br />
façon de vivre et de se divertir au quotidien.<br />
De la salle de classe pour les<br />
enfants nomades à l'intérieur d'un<br />
modeste logis de l'époque pionnière,<br />
tout est harmonieusement disposé. Le<br />
« Trace hall » offre des milliers d'années<br />
d'histoire en un coup d'œil tandis que les<br />
objets façonnés prouvent que leurs créateurs<br />
étaient d'habiles artisans, dotés<br />
d'un sens esthétique. Pour terminer la<br />
visite, un diaporama sur Arjeplog et ses<br />
habitants nous fait participer à leurs activités<br />
tout en dévoilant leur rapport avec<br />
la nature.<br />
Gilberte et Daniel MAYEN<br />
Lundi 2 juillet 2007<br />
Nous voilà repartis vers une étape de<br />
transition, un peu longue, en suivant une<br />
route rectiligne. Chemin faisant, nous rencontrons<br />
des rennes qui baguenaudent<br />
tranquillement sur le bitume, avec leurs<br />
progénitures. Tout en roulant Gigi croit<br />
reconnaître, dissimulé sous les arbres, un<br />
élan. Comme tous les autres jours, des<br />
lacs, des forêts avec une circulation peu<br />
dense.<br />
Arrivée dans les faubourgs de<br />
Skellefteà nous loupons la bifurcation<br />
pour Kage, la carte Michelin ne nous l’a<br />
pas situé si haut ! Peu importe, nous<br />
continuons sur la 2 fois 2 voies, direction<br />
plein sud. Après quelques kilomètres<br />
nous retrouvons enfin une sortie pour ce<br />
village.<br />
Voici l’église signalée, on ne peut la<br />
manquer surtout aujourd’hui car, le bâtiment<br />
en bois blanc, avec sa toiture de<br />
tuiles rouges tranche sur le bleu d’azur<br />
du ciel. Son clocher à bulbe avec son toit<br />
en bardeaux de bois noir est magnifique,<br />
la verdure alentour fait ressortir l’ensemble.<br />
Nous décidons de faire notre repas de<br />
midi à côté, bien nous en prend, le pasteur<br />
et un couple de paroissiens avec<br />
leur bébé rentrent dans l’église nous permettant<br />
ainsi, avec l’accord du pasteur<br />
d’y jeter un coup d’œil, juste pour avoir<br />
une impression de calme, de sérénité et<br />
d’admirer les orgues.<br />
Nous reprenons la route, direction<br />
Umea, à hauteur de Bygdea nous bifurquons<br />
pour admirer une autre église<br />
dont le clocher jaune est séparé du<br />
corps principal du bâtiment rouge.<br />
Toujours les toitures en bardeaux de bois.<br />
Par contre pas de visite possible, elle est<br />
fermée et sous alarme.<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
71<br />
Ce périple œcuménique accompli,<br />
nous nous dirigeons, enfin vers le camping<br />
lieu de notre destination. La chaleur<br />
est revenue, le soleil en pleine face<br />
durant tout l’après midi, notre corps<br />
réclame une douche des plus salutaires.<br />
Pendant ce temps, les préparatifs pour<br />
un barbecue s’activent. Gisèle et Pierre<br />
BRUAND, veulent offrir l’apéritif en l’honneur<br />
des prochains mariés Mariya et<br />
Guerric. Patrick ressort une énième fois<br />
sa grande poêle, les tables et chaises forment<br />
un long serpent, commencent<br />
alors les agapes.<br />
Comme de coutume Gisèle et Pierre<br />
ont tout prévu, les entrées, les légumes,<br />
accompagnant les poissons de la<br />
pêche miraculeuse, les fruits : pêches,<br />
raisins.<br />
À ce propos nous voudrions vous<br />
conter une anecdote savoureuse : en<br />
allant faire les courses, pour ce barbe-
cue, dans un supermarché Gisèle aidée<br />
de Marie-Thérèse et de Jean-Claude<br />
demande, en anglais, à la vendeuse,<br />
plusieurs produits tous en multiple de 50.<br />
La vendeuse s’obstine à ne trancher que<br />
10 portions. Ils répètent 50 en anglais,<br />
cette dernière avec une mimique et un<br />
haussement d’épaule fait comprendre<br />
qu’elle ne pige rien. Une dame, qui faisait<br />
la queue, se présente en français, je<br />
suis professeur de Français/Anglais, je<br />
vais lui expliquer si vous le permettez, ce<br />
que vous souhaitez soit 50 tranches. La<br />
vendeuse s’exécute, puis notre trio<br />
s’aperçoit que celle-ci parle français<br />
avec le professeur ! Notre trio est abasourdit,<br />
et lui demande pourquoi vous ne<br />
nous compreniez pas ? Celle-ci répond,<br />
en français, avec un petit sourire, vous<br />
parlez très mal l’anglais, je ne comprenais<br />
pas vos chiffres !!! Quelques blagues<br />
de Jean-Claude lui rendirent le sourire et<br />
tout se termina dans la bonne humeur.<br />
Mais revenons à nos agapes, qui avec<br />
le temps splendide, le bon appétit de<br />
chacun, les bonnes bouteilles exhumés<br />
des coffres, soit dit en passant se vident.<br />
Il n’en est pas de même pour ceux de<br />
Patrick : comme les cheveux d’Eléonore,<br />
quand il n’y en a plus, il y en a encore !<br />
La bonne humeur est de mise, même les<br />
mouettes veulent participer au festin. Ce<br />
n’était pas celui de Babette, mais ayant<br />
senti le poisson elles tournent de plus en<br />
plus bas. Les plus hardies viennent picorer<br />
les restes, peau, arêtes, têtes, tout y<br />
passe. Qu’elles sont voraces ! C’est tard,<br />
dans la soirée, que se termine ce très<br />
bon repas, encore merci aux pêcheurs,<br />
à NOTIN et au club pour nous avoir offert<br />
ce succulent barbecue.<br />
Nous avons beaucoup apprécié ces<br />
barbecues improvisés, non prévu au programme<br />
THELLIER, ces soirées où nous<br />
rassemblons nos tables afin de partager<br />
notre repas avec le groupe. Ce seront<br />
des moments inoubliables qui marqueront<br />
ce long et merveilleux périple.<br />
Un énorme merci à nos organisateurs,<br />
pour leur gentillesse, leur disponibilité et<br />
le sérieux apporté à la préparation de<br />
ce voyage.<br />
Mardi 3 juillet 2007<br />
Gisèle et Edmond VERRANDO<br />
Sur les instructions recueillies la veille<br />
au briefing, le rendez-vous de départ,<br />
pour l’embarquement, est fixé à 10h45.<br />
Ce délai, permet à la plupart, de faire<br />
une grasse matinée appréciée. À onze<br />
heures, nous nous trouvons prêts à monter<br />
à bord, après avoir, au préalable,<br />
débrancher nos bonbonnes de gaz,<br />
liges défaites, et portillon non fermé à<br />
clef. Les Suédois ne transigent pas avec<br />
la sécurité !<br />
Dès descendus des véhicules nous<br />
nous dirigeons vers le restaurant où nous<br />
trouvons Patrick, qui une fois le repas terminé,<br />
présente aux quelques-uns qui ont<br />
partagé sa table, son voyage aux<br />
Seychelles, photos à l’appui sur l’ordina-<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
72<br />
teur. Les questions réponses qui s’ensuivent<br />
nous amènent à l’heure du débarquement.<br />
Nous quittons le ferry à 18 heures<br />
et nous empressons de prendre la<br />
route pour les 120 kilomètres qui nous<br />
attendent. Nous n’avons pas le temps<br />
d’apprécier Vaasa, ni le musée en plein<br />
air Stundars ;<br />
À 20h10, nous arrivons à Narpes, le<br />
temps de quelques photos de l’église et<br />
des écuries que nous visiterons demain<br />
matin. Le briefing nous attend, suivi<br />
d’une nuit paisible.<br />
Marie-Josée et Michel MESLIN
Mercredi 4 juillet 2007<br />
Avant-dernière journée de notre périple.<br />
Inexorablement nous nous approchons<br />
d’Helsinki.<br />
Ce matin notre charmante guide nous<br />
fait découvrir l’église paroissiale de<br />
Narpes, visite intéressante, mais nous<br />
n’avons pris que des photos, les notes<br />
étant restées dans le stylo ! En sortant<br />
notre guide nous parle de la centaine de<br />
petites maisons servant à remiser le cheval<br />
et la charrette qui conduisaient les<br />
autochtones, certains venus de loin, à la<br />
paroisse chaque dimanche. Mais vue la<br />
petitesse de la maison certaines mauvaises<br />
langues disaient que pendant que<br />
les femmes priaient les hommes en profitaient<br />
pour boire à l’abri des regards,<br />
l’équipage restant dehors sous l’auvent<br />
assez avantageux pour abriter le cheval<br />
! Est-ce vrai ? Interrogée, la guide<br />
nous a dit qu’elle n’était pas née et ne<br />
pouvait confirmer cette légende !<br />
Nous sommes étonnés de voir le cime-<br />
tière jouxtant l’église, très bien entretenu,<br />
les fleurs nombreuses et bien alignées,<br />
pas une mauvaise herbe mais une<br />
pelouse très verte. Les outils et arrosoirs<br />
sont à la portée de chacun, personne ne<br />
pense à les « emprunter » même pour un<br />
petit moment !<br />
Pour l’heure nous visitons, ensuite,<br />
Kristinestad, charmante petite ville<br />
côtière, où nous admirons un joli moulin<br />
à vent. Malgré la pluie, nous visitons<br />
Rauma, ville ancienne classée au patrimoine<br />
de l’UNESCO. C’est la troisième<br />
ville finlandaise en ancienneté qui s’est<br />
développée sur le golfe de Botnie, un<br />
point de rencontre de plusieurs routes<br />
commerciales. Cette ville est connue<br />
pour sa dentelle aux fuseaux, dont la<br />
technique fut probablement importée<br />
par des marins, pour son dialecte spécifique<br />
de la région et, incompréhensible<br />
pour les étrangers.<br />
Nous visitons la ville ancienne, avec<br />
ses maisons en bois des XVII° et XVIII° siècles.<br />
Les demeures sont assez bien<br />
conservées, mais des travaux importants<br />
de réfection de chaussée nous empêchent<br />
d’apprécier l’ensemble.<br />
Enfin nous repartons vers notre point<br />
de chute : Uusikaupunki, très belle ville<br />
estivale. Sur son canal nous pouvons<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
73<br />
admirer de jolis bateaux, ainsi qu’une<br />
activité commerciale importante.<br />
Nous allons photographier les moulins<br />
à vent de Myllymaki, qui fonctionnèrent<br />
jusque vers 1920, grâce à leur position
située en haut d’une colline ventée. Ces<br />
moulins étaient utilisés principalement<br />
pour moudre les grains de blé, l’avoine<br />
et le seigle. Un énorme château d’eau<br />
veille sur ces quatre moulins. En admirant<br />
des jardins les encadrant nous remarquons<br />
d’énormes roues en pierre qui<br />
devaient être utilisées à l’époque.<br />
Après l’effervescence, passé 21 heures,<br />
un calme endort la ville, seul un bar restant<br />
ouvert diffuse de la musique<br />
moderne, un karaoké permet aux chanteurs<br />
et clients de pousser la chansonnette.<br />
Le tour de la ville terminée, nous rentrons<br />
dans notre demeure à quatre<br />
roues.<br />
Gisèle et Edmond VERRANDO<br />
Jeudi 5 juillet 2007<br />
Nous quittons Uusikaupunki en direction<br />
de Turku, ville de 168.800 habitants,<br />
qui fut la capitale de la Finlande pendant<br />
des siècles. On note une vie intellectuelle<br />
et culturelle intense dans cette ville<br />
qui, en 2011, serait classée au premier<br />
plan Européen.<br />
Nous disposons de trop peu de temps<br />
pour nous attarder sur toutes ses richesses,<br />
nous nous sommes limités aux deux<br />
points d’intérêt suggérés par notre organisateur.<br />
La cathédrale :<br />
De style gothique, édifiée au début du<br />
XIII° siècle. À l’origine en bois, elle fut remplacée<br />
par une église en pierre dès la fin<br />
du XIII° siècle, durant tout le Moyen Âge,<br />
elle fut agrandie et modifiée. Un nouveau<br />
cœur fut rajouté au XIV° siècle, la<br />
nef fut agrémentée de chapelles latérales<br />
au XV° siècle.<br />
L’intérieur de la tour de style néo-classique,<br />
date de la restauration de l’édifice<br />
effectuée après le grand incendie de<br />
18<strong>27</strong>. Cette grande église, de brique<br />
impressionne, par sa taille et sa tour<br />
ouest qui atteint 102 mètres de hauteur.<br />
L’intérieur renferme de nombreuses<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68 74<br />
richesses parmi lesquelles : la chapelle<br />
Kankainen, qui se situe près du cœur,<br />
contient un des plus émouvants monuments<br />
en forme de sarcophage de marbre<br />
noir dédié à la reine Karin MANSDOT-<br />
TER, épouse du Roi ÉRIC XIV, décédé en
1613, de magnifiques vitraux, ainsi que<br />
de riches collections du musée dont les<br />
superbes sculptures de bois.<br />
Le château :<br />
À l’allure massive et fière, se développa,<br />
au cours des siècles, à partir d’un<br />
fort construit en 1280. Ce fut la résidence<br />
officielle du gouverneur Royal. Après<br />
divers incendies, des travaux de restauration<br />
de l’agrandissement se succèdent<br />
jusqu’à l’apogée du château vers la fin<br />
du XVI° siècle. En 1614, un incendie ravagea<br />
le château principal et l’extérieur fut<br />
réaménagé pour accueillir les appartements<br />
royaux, mais connut une brève<br />
période de gloire, puis fut laissé à l’abandon.<br />
Au XIX° siècle, il fit office de prison, en<br />
1941, fut endommagé par des bombardements.<br />
La première restauration d’envergure<br />
eut lieu de 1946 à 1961 et,<br />
aujourd’hui, quelques-unes des salles historiques<br />
de banquets sont utilisées pour<br />
les réceptions de la municipalité de<br />
Turku.<br />
Après ces incontournables merveilles,<br />
nous reprenons la route, sous un soleil<br />
radieux, en direction d’Helsinki, lieu d’embarquement<br />
à destination de Rostock.<br />
S’ensuit une attente modérée, celle-ci<br />
s’est effectuée dans de bonnes condi-<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
75<br />
tions, chacun regagnant sa cabine fort<br />
confortable. Ceux qui n’avaient pas<br />
dîné, dans leur camping-car, ont pu se<br />
restaurer sur le ferry.<br />
Éliane et Jean BÉCÈDE<br />
Vendredi 6 juillet 2007<br />
Après une bonne nuit de sommeil,<br />
nous avons bien apprécié le petit déjeuner<br />
copieux servi à la salle de restaurant,<br />
après quoi, chacun s’est adonné à ses<br />
plaisirs personnels : shopping, parties de<br />
cartes, etc., jusqu’à l’heure du rendezvous<br />
fixé par Patrick au cours duquel<br />
nous avons pu, grâce à la vidéo, revivre<br />
les instants fabuleux de notre magnifique<br />
voyage.<br />
Avant le dernier repas pris en commun,<br />
un cocktail nous fut offert par notre<br />
club, instants nostalgiques, après tous<br />
ces bons moments passés ensemble.<br />
L’annonce de notre débarquement<br />
proche nous incita aux bisous d’adieu
car, impensable de faire cela dans les<br />
coursives !<br />
À bientôt les TIVAOU ne vous perdez<br />
pas en route !<br />
Éliane et Jean BÉCÈDE<br />
À la fin de ce superbe périple LAPONIE,<br />
nous voudrions, le Président et moimême,<br />
vous redire notre profonde satisfaction<br />
d’avoir pu partager ces bons<br />
moments avec vous.<br />
Bravo pour votre savoir-vivre en<br />
groupe, car nous sommes restés 30 jours<br />
ensemble. Merci à tous les nouveaux<br />
pour leur adaptation, merci à tous les<br />
anciens pour leur fidélité et leur amitié.<br />
Les nouveaux sont à présent de vrais<br />
anciens !<br />
Ce voyage comptera, comme tous les<br />
autres, dans les anales du <strong>Club</strong> TIVAOU.<br />
Un grand merci aussi à Patrick THELLIER<br />
et Séverine pour leur professionnalisme<br />
et pour avoir toujours su répondre à nos<br />
demandes journalières.<br />
PARTICIPANTS<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
76<br />
À tous les membres TIVAOU qui n’ont<br />
pu faire ce voyage, nous disons que ce<br />
fut un mois de belles découvertes, de<br />
paysages grandioses, en quelque sorte,<br />
une carte postale à chaque virage.<br />
Nous préparons maintenant le voyage<br />
20<strong>08</strong>, les Pays-Bas, puis vraisemblablement<br />
un voyage similaire à celui que<br />
nous venons de faire, pour 2009, à savoir<br />
l’ISLANDE.<br />
Gisèle BRUAND<br />
Éliane et Jean BÉCÈDE, Huguette et Serge BERTHOLON, Marie Thérèse BAMAS et Pol BROCHET, Gisèle et Pierre BRUAND, Élyane<br />
RICHARD et Michel CLAR, Annie et Christian COFFINET, Rolande et Robert DÉCHAMP, Catherine et André DELANOË, Marie<br />
Claude et Jean FOURNIER, Montserrat et Pedro GONZALEZ, Marie Thérèse et Jean Claude MAISONNEUVE, Yvette et Pierre<br />
MARÉCHAL, Gilberte et Daniel MAYEN, Marie-Josée et Michel MESLIN, Yvette et Maurice MILLARD, Josiane MOSTAJO et Michèle<br />
RICHARD, Arlette et Philippe PRADIER, Danièle et Alain ROSELLE, Monique et Yvon TARLÉ, Francine et Alain THIERY, Martine et<br />
Robert TISSOT, Rolande et Robert VERGNE, Gisèle et Edmond VERRANDO, Nicole et Jean Louis VIDAL.<br />
Vente par co respondance<br />
envoie en chronopost
VOS PHOTOS POUR LE CONCOURS<br />
DERNIER RAPPEL<br />
Participer au concours photos, vos clichés sont attendus !<br />
Photos prises par un membre TIVAOU, lors d’un déplacement organisé<br />
par un autre membre du <strong>Club</strong>.<br />
3 photos au maximum par participant au concours, format 20 x 30 Photos à nous remettre<br />
dès votre arrivée à PANISSIÈRES.<br />
THELLIER VOYAGES<br />
1 rue de l’avenir<br />
14650 Carpiquet<br />
<strong>Tél</strong> : 02.31.800.600<br />
Fax : 02.31.802.602<br />
Site internet :<br />
www.thelliervoyages.com<br />
e.mail :<br />
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Afrique Sud, Afrique Australe (Afrique Sud, Namibie, Botswana), Andalousie, Autriche, Bavière Forêt Noire,<br />
Baltique (Suède, Finlande, Saint-Pétersbourg, Estonie, Lettonie, Lituanie), Cyclades, Irlande, Islande,<br />
Canada (Québec, Ontario), Crète, Croatie, Écosse, Grèce, Hollande, Maroc, Norvège, Pologne, Portugal,<br />
Italie Centre (Toscane, Rome, Florence, Sienne), Italie Nord (Lacs, Dolomites, Vérone, Venise), Libye,<br />
Laponie Cap Nord (Finlande, Norvège du Nord),Sicile, Slovaquie, Tunisie, Turquie, Sardaigne, Seychelles,<br />
Chemin de Compostelle. Les nouveautés 20<strong>08</strong> : Nouvelle Zélande, Irlande du Nord/Pays de Galles, Suisse,<br />
Grand tour Nordique et un séjour Laponie en Hiver. Spécial <strong>Tivaou</strong> : la Hollande.<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
Le spécialiste du voyage organisé<br />
et guidé pour camping-caristes<br />
<strong>77</strong>
RÉPONSES AU<br />
CONCOURS N° 67<br />
CLASSEMENT JEU N°67<br />
CLASSEMENT NOMS ET PRENOMS POINTS<br />
1<br />
avec 2 réponses subsidiaires LIVET Jean et Jeannine .......................................... 40<br />
1 ex aequo<br />
avec 1 réponse subsidiaire MARCHANT Odile et Raymond ............................... 40<br />
3 RIGAIL Nicole ......................................................................... 39<br />
4<br />
avec 2 réponses subsidiaires BLEIN Francine ...................................................................... 37<br />
4 ex aequo<br />
avec 2 réponses subsidiaires ROSELLE Danièle et Alain ................................................ 37<br />
6 CHARASSE Nicole................................................................... 34<br />
7 TONDU Mireille...................................................................... 33<br />
8 GARSUAULT Michelle et Gérald ............................................ 22<br />
1) La victoire en Coupe du Monde de l’Uruguay face au Brésil<br />
par 2 buts à 1 au stade de Maracanã, devant 200.000 spectateurs<br />
pétrifiés. Le Brésil vient de perdre sa Coupe du Monde. Le<br />
terrain est envahi. Le cérémonial annulé. Le pays sombre dans le<br />
deuil et l’abattement. L’arrière BIGODE, doit changer de nom,<br />
BARBOSA, le gardien de but, est à jamais maudit, paria dans son<br />
propre pays.<br />
2) Il s’agissait de Martin SCHONGAUER.<br />
3) Pendant plus de 30 ans, de 1963 à 1994 et il s’agissait de<br />
Madeleine RENAUD.<br />
4) Le réalisateur était John HUSTON, il avait pressenti , pour tenir<br />
ce rôle Bette DAVIS.<br />
5) Georges EASTMAN, commis de banque, mais surtout un bricoleur<br />
de génie.<br />
6) D’après la légende, c’est parce que à l’ouverture, ses appareils<br />
faisaient « KO » et à la fermeture « DAK » !.<br />
7) Le plus jeune buteur, suivant le livre des records était PEL<br />
(Brésil) 17 ans et 239 jours pour le match Brésil-Pays de Galles (1-<br />
0), le 19 juin 1958 à Göteborg (Suède).<br />
8) C’est le Brésilien PEL qui a été le plus jeune champion du<br />
monde 17 ans et 249 jours à la date de la finale en 1958 en Suède.<br />
9) Dans l’album « Tintin et les Picaros (1976).<br />
10) C’est Osamu TEZUKA.<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
78<br />
JEUX<br />
CONCOURS<br />
Recette de la sauce<br />
accompagnant<br />
“le poisson de notre ami<br />
Gérard”<br />
Notre hôte sur le bateau croisière dans le marais<br />
poitevin<br />
Pour 2 litres de sauce :<br />
culinaire<br />
1,5 litre de crème fraîche liquide<br />
0,5 litre de jus de cuisson du poisson<br />
15cl de jus de citron<br />
10cl de vin blanc/10cl de pineau<br />
1 tour de moulin à sel<br />
1 tour de moulin à poivre<br />
Porter à ébullition, laisser cuire à petit bouillon 5<br />
minutes.<br />
Retirer du feu, ajouter 2 cuillères à soupe d’œufs de<br />
lumps rouge et 2 cuillères<br />
de noir.<br />
1 étoile de badiane +<br />
1 goutte d’huile essentielle<br />
de géranium<br />
rosa.<br />
Questions subsidiaires<br />
A) Sur un panneau de peuplier. / B) Il s’agit du portrait d’Adèle BLOCH-BAUER de Gustave KLIMT, datant de 1907, pour 135<br />
millions de dollars. / C) C’est Cyrano de BERGERAC.
? quesako<br />
JEU CONCOURS N° 68<br />
quiz 1) En vin de Bordeaux, combien contient un JÉROBOAM ?................................................. 3 points .......<br />
Et en vin de Champagne ? ....................................................................... 3 points .......<br />
2) En vin de Bordeaux, toujours, combien contient « une MARIE JEANNE » ? ................................ 3 points .......<br />
Et en vin de Champagne ? ....................................................................... 3 points .......<br />
3) Ce 28 janvier 1986, une fuite est à l’origine d’une catastrophe qui causa la mort de 7 personnes.<br />
De quoi s’agissait-il ? ........................................................................... 5 points .......<br />
4) Quel jour la piraterie officielle en mer fut-elle abolie ? ................................................ 4 points .......<br />
5) Avec trois éclats d’obus dans la jambe gauche, comment se nomme cet athlète d’exception qui aura au total était<br />
31 fois champion de France des 5.000, 10.000 Cross Marathon et aura battu 11 records nationaux ? ....... 5 points .......<br />
6) Tout le monde a pu admirer le maillot jaune de l’équipe nationale de football du Brésil.<br />
Depuis quelle date a-t-elle décidé de changer la couleur de son maillot ? ................................. 4 points .......<br />
Et savez-vous pourquoi ? ......................................................................... 3 points .......<br />
7) Depuis quelle année existe l’excellente émission de Georges PERNOUD « THALASSA » ..................... 4 points .......<br />
8) Sean CONNERY, le premier James BOND, gagne de l’argent en dehors de son métier d’acteur. Comment ? . . . 5 points .......<br />
9) À qui VAN GOGH donna-t-il le lobe de l’oreille qu’il venait de se trancher ,à Arles en 1888 ? ............... 3 points .......<br />
10) Combien de films courts et longs métrages ont été visionnés par Thierry FRÉMAUX<br />
et son comité de sélection au 60e festival de Cannes ? ............................................... 3 points .......<br />
Combien en est-il resté au final en compétition ? .................................................... 2 points .......<br />
Votre nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . TOTAL : 50/ ........<br />
Questions subsidiaires pour départager les ex aequo<br />
A) Quel est le titre exact de la composition que GAUGUIN réalisa à Tahiti en 1897 ? ..............................................<br />
B) En 20<strong>04</strong>, le grand carrossier italien Franco SBARRO a construit une des voitures dessinées par FRANQUIN. Il s’agit de : ?<br />
...................................................................................................................<br />
C) Qui est Charlotte CORDAY pour CORNEILLE ? (lien de parenté)..............................................................<br />
VOS RÉPONSES IMPÉRATIVES AVANT LE 22 OCTOBRE AU PLUS TARD - MERCI<br />
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
79
Septembre 2007<br />
Numéro 68<br />
ASSURANCES RAIMBAULT<br />
80<br />
Monique et Gérard<br />
OLIVE<br />
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