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Tél. 04 77 27 08 08 - Club Tivaou

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Bulletin de Liaison<br />

2007<br />

N°68<br />

T.C.N. CLUB<br />

Association à but non lucratif régie par la loi du premier juillet 1901<br />

Adresse postale : BP800<strong>27</strong> - 42110 FEURS - <strong>Tél</strong>. <strong>04</strong> <strong>77</strong> <strong>27</strong> <strong>08</strong> <strong>08</strong> - Fax <strong>04</strong> <strong>77</strong> 26 43 17 - www.notin.fr


Un été en demi-teinte, alternant le chaud et le froid, vient de s’écouler, toutes nos opéra-<br />

tions 2007 se sont déroulées conformément aux dates et aux programmes prévus.<br />

Comme d’habitude vos organisateurs ont concocté des moments très agréables, si j’en<br />

juge par l’avis de tous les participants, que j’ai pu recueillir.<br />

Les sorties de l’A380, la Bourgogne et la Laponie ont rempli copieusement ce bulletin, lais-<br />

sant peu de place pour les autres rubriques mais, rassurez-vous les autres seront de nouveau<br />

présentes dans le bulletin 69. Un grand merci à tous ceux qui nous ont « approvisionné » en articles<br />

divers, documents précieux, que nous distillerons au fil des prochains numéros.<br />

Au salon du Bourget, NOTIN agrandissant encore son stand pour vous faire découvrir sa<br />

gamme 20<strong>08</strong>, aux coloris des plus chatoyant, vous attends nombreux pour venir admirer ces<br />

merveilles et boire, ensemble, le verre de l’amitié.<br />

Le 20ème anniversaire se profile à l’horizon avec encore des surprises et des festivités<br />

dignes de l’évènement. Mais avant la 19ème assemblée générale de notre <strong>Club</strong> se tiendra à<br />

Panissières les 10 et 11 novembre, avec une soirée cinéma de Jacques NAIN le 9 novembre au<br />

soir. Le programme arrive, bien entendu, étant tous inscrits d’office, vous avez déjà retenu ces<br />

dates sur vos agendas.<br />

Oyez braves TIVAOU, un grand panneau en bois a été accroché dans le Hall de Feurs et<br />

comme vous possédez de remarquables appareils numériques, j’attends vos photos des précédents<br />

rassemblements, photos évocatrices pour les visiteurs, arpentant le lieu et qui leur donneraient<br />

envie de vous rejoindre au <strong>Club</strong>. (Groupe, humour, paysage significatif)<br />

Cholet succursale NOTIN a ouvert ses portes, merci aux TIVAOU qui étaient parmi nous<br />

pour l’inauguration. Donc, soyez les bienvenus sur nos différents sites et à bientôt sur notre stand<br />

du Salon du Bourget se tenant du 29 septembre au 07 octobre inclus.<br />

Que votre NOTIN vous mène<br />

au bout de vos rêves.<br />

Votre Président,<br />

Pierre BRUAND<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68 01<br />

LE MOT DU<br />

PRÉSIDENT


Mot du Président . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1<br />

Sommaire – Vos agendas… Rappel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2<br />

Carnet Blanc : Nous avons marié… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3<br />

Vie du <strong>Club</strong> : A380 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5/16<br />

Vie du <strong>Club</strong> : Les TIVAOU en BOURGOGNE . . . . . . . . . . . . . 19/35<br />

Communiqué NOTIN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37/40<br />

Vie du <strong>Club</strong> : Assemblée 2007 – Nouveaux TIVAOU . . . . . . . . . . 41<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

Vie du <strong>Club</strong> : Escapade en LAPONIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43/76<br />

Vie du <strong>Club</strong> : Rappel concours photos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . <strong>77</strong><br />

Jeux Concours : Réponses et classement jeu N° 67 . . . . . . . 78<br />

Culinaire : Recette de la sauce de « Gérard » . . . . . . . . . . . . 78<br />

Jeux Concours : Questions jeu concours N° 68 . . . . . . . . . . . 79<br />

Merci à tous ceux qui ont envoyés des photos pour ces<br />

trois sorties.<br />

POUR LA MISE À JOUR DE VOS AGENDAS… RAPPEL<br />

UNE SEULE ET MÊME ADRESSE POUR NOTIN ET CLUB TIVAOU :<br />

BP 800<strong>27</strong> – 42110 FEURS – UN SEUL NUMÉRO DE TÉLÉPHONE : <strong>04</strong> <strong>77</strong> <strong>27</strong> <strong>08</strong> <strong>08</strong><br />

PLUS RIEN SUR PANISSIÈRES LA BOÎTE AUX LETTRES N’EXISTE PLUS.<br />

Repas<br />

d’affaires,<br />

Mariages,<br />

Banquets,<br />

Groupes,<br />

etc…<br />

Restauration traditionnelle<br />

- Paulette Savoi et Olivier Prinet (chef de cuisine) -<br />

Proposition de plats à emporter<br />

02<br />

Venez découvrir<br />

la diversité de nos<br />

chocolats<br />

Z.A. de la Gagnerie<br />

49120 St-Georges-des-Gardes<br />

<strong>Tél</strong>. 02 41 30 28 66<br />

Fax 02 41 30 28 67<br />

ggcesbron@wanadoo.fr<br />

www.ggcesbron.com


Ce samedi 4 août 2007, à Feurs,<br />

accompagné d’un magnifique ciel bleu,<br />

Mariya et Guerric se préparaient pour<br />

vivre une journée qui compte beaucoup<br />

dans la vie d’un jeune couple.<br />

Aux alentours de 14h15, le cortège<br />

arrive devant la mairie, nous remarquons<br />

une Jaguar crème des années seventies,<br />

voiture des mariés, qui dépose, le sympathique<br />

couple que nous attendons tous.<br />

Mariya porte une magnifique robe de<br />

mariée crème, avec un voile et une longue<br />

traîne, maquillage discret, Guerric<br />

costume anthracite, et chemise à col<br />

cassé. La famille et les amis sont très présents<br />

pour les accueillir. Les TIVAOU sont<br />

là aussi, venus nombreux et certains de<br />

loin, pour les féliciter.<br />

Tout le monde se retrouve au premier<br />

étage de la mairie, très ému, la salle des<br />

mariages se remplie vite. C’est le premier<br />

adjoint M. Serge PALMIER qui, après une<br />

allocution pleine d’humour, rappelle les<br />

articles du Code Civil, le « oui » prononcé,<br />

il sollicite les mariés et leurs<br />

témoins, pour la signature des actes officiels.<br />

Les voilà unis devant les hommes !<br />

Le cortège, à sa sortie de la mairie,<br />

s’achemine vers l’église où monsieur le<br />

NOUS AVONS MARIÉ….<br />

Curé, sur le parvis, nous serre la main en<br />

nous invitant à prendre place pour la<br />

cérémonie religieuse.<br />

Mariya et Guerric assis près de l’autel,<br />

parmi les fleurs, écoutent les paroles de<br />

l’officiant et les textes que la famille et les<br />

témoins viennent lire devant l’assistance<br />

réunie. S’échange alors le consentement<br />

mutuel des mariés et la remise des alliances,<br />

voilà le deuxième « oui » prononcé<br />

devant Dieu.<br />

La sortie des époux se fait sous une<br />

pluie de pétales de roses, nous applaudissons<br />

tous ce beau couple, les appareils<br />

crépitent pour<br />

saisir ces si beaux<br />

instants.<br />

Le cortège reconstitué<br />

prend la direction<br />

du Hall de Civens où<br />

un vin d’honneur est servi<br />

aux nombreux invités venus<br />

embrasser<br />

les mariés.<br />

L’ambiance est<br />

joyeuse, amicale<br />

et très festive !<br />

Les invités peu<br />

à peu se dispersent<br />

après avoir remercié<br />

chaleureusement la<br />

Famille BRUAND et<br />

émis des vœux de<br />

bonheur et de prospérité<br />

pour les jeunes mariés.<br />

Une très belle journée si vite passée<br />

après tous les préparatifs qu’elle a<br />

demandés.<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

03


Après-midi du 02 avril 2007<br />

Ça y est, nous sommes tous arrivés.<br />

Tout le monde au rendez-vous pour parcourir<br />

la même route que les diverses<br />

parties ou pièces de l’A380. Manque de<br />

chance ou plutôt la conjoncture fait<br />

qu’elles ne seront pas au rendez-vous.<br />

Mais qu’importe la route on la fera.<br />

Nos cars eux sont là à 13h00 pile poil !<br />

Ne vous trompez pas car je ne le redirai<br />

pas (c’est Fernand qui parle ) vous avez<br />

le AH ! et le BÉÉ ! et dociles comme des…<br />

de… A à L jusqu’à Livet vont dans le AH,<br />

le reste dans le BÉÉ..<br />

Nous partons pour la visite du port de<br />

Bordeaux. Notre embarquement prévu :<br />

quai Louis XV.<br />

Dernière minute : le bateau n’est pas<br />

là ! dit un ouvrier en traversant le chantier<br />

pour aller au quai. Coup de téléphone :<br />

si, si, nous sommes bien amarrés au quai.<br />

Petite anecdote, nous avons traversé<br />

un chantier et cela n’était pas du goût<br />

d’un ouvrier qui a dit « le chantier est<br />

interdit, votre bateau n’est pas là », un<br />

léger vent de panique est arrivé, d’où le<br />

coup de téléphone !<br />

L’embarquement étant effectué sur le<br />

Ville de Bordeaux, nous avons appareillé<br />

pour remonter la Garonne en aperce-<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68 05<br />

Vie du<br />

club !<br />

vant sur notre droite l’esplanade des<br />

quinconces avec le monument dédié<br />

aux girondins, la place de la bourse<br />

avec l’hôtel des douanes, la porte<br />

Cailhau. La porte de Bourgogne se<br />

trouve en bordure de la Garonne et date<br />

de1792, en arrière plan la tour Saint<br />

Michel. Le pont de pierre et de briques<br />

est long de 501 mètres et possède<br />

17 arches il enjambe la Garonne.<br />

Après un demi-tour nous descendons<br />

la Garonne. Nous découvrons la tour carrée,<br />

la gare d’Orléans, la cathédrale<br />

Saint André, la tour des guetteurs : surveillance<br />

des navires, l’église Saint Louis, des<br />

cartons : fabrique de l’eau des carmes


ou eau de mélisse, le croiseur Colbert<br />

parti à la démolition en mai à Brest. Sur<br />

notre droite, vers l’océan, les greniers<br />

GMP : Grands Moulins de Paris.<br />

À gauche, les bassins de mise à flot et<br />

la base sous-marine en béton construite<br />

par les Allemands dont les murs ont une<br />

épaisseur de 7 m et le toit 10 m, les portes<br />

de Radoub.<br />

À droite, les anciens chantiers de la<br />

Gironde fermés en 1987, puis les portiques<br />

de chargement (800t/h), le hangar<br />

climatisé pour les fruits et légumes de<br />

5.500m2 , les silos d’aquitaine de 1million<br />

de quintaux. En passant le capitaine<br />

nous fera remarquer la cavée de<br />

Lormont, passage obligé autrefois pour<br />

les souverains, le clocher de Baulieu où<br />

fut découvert le sarcophage de Saint<br />

Sicaire. Enfin face à nous, le pont<br />

d’Aquitaine, long de1.589 m pour une<br />

hauteur de 103 m (60 m au-dessus de<br />

l’eau) construit de 1960 à 1967 où il fut mis<br />

en service. À savoir que l’effet de marée<br />

se fait sentir jusqu’à 60 km en amont de<br />

Bordeaux.<br />

Tout ceci nous est indiqué par le commandant<br />

du bateau, une vraie relique<br />

comme le bateau, mais bon, à la<br />

manœuvre. tout au long de ce périple.<br />

Certains se mettent au soleil, d’autres<br />

préfèrent le vent du large, d’autres s’attablent<br />

car la cafétéria est ouverte à qui a<br />

besoin de se réchauffer ou se réveiller,<br />

c’est selon !<br />

Pendant ce temps un grand nombre<br />

de TIVAOU sont sur le pont supérieur à<br />

raconter leurs derniers vagabondages<br />

voire péripéties. Je vous laisse car le bon<br />

vin nous attend dans la région de<br />

Pauillac.<br />

Chantal et Jacques YVETOT<br />

Après-midi du 02 avril 2007<br />

De retour à Bordeaux Lac, il est 15h00 et<br />

nous montons dans nos camping-cars<br />

pour Moulis en Médoc, plus précisément<br />

le domaine de MAUCAILLOU. Le château,<br />

qui tire son nom de la nature du sol<br />

(contraction de mauvais caillou) a été<br />

construit en 1870 par Monsieur PETIT-<br />

LAROCHE auquel ont succédé les ancêtres<br />

de l’actuel propriétaire, Monsieur<br />

DOURTHE.<br />

Nous commençons la visite par la salle<br />

dite « des Notables » dont les murs sont<br />

ornés de textes développant les origines<br />

de la vigne et du vin ainsi que l’évolution<br />

à travers les âges des techniques de cultures,<br />

de traitements des cépages, l’élaboration<br />

et la conservation des crus. Suit<br />

le musée dont chacune des trois salles<br />

développe un thème différent.<br />

Tout d’abord, nous nous intéressons<br />

aux métiers para vinicoles tels que<br />

l’œnologie, son école du vin (apprendre<br />

à reconnaître les parfums) et son orgue<br />

à arômes, la fabrication des barriques,<br />

des bouchons et des bouteilles. Á ce<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

06<br />

sujet, un petit rappel des contenances :<br />

Nabuchodonosor 15litres, Balthazar 12<br />

litres, Salmanazar 9 litres, Impériale 6<br />

litres, Jéroboam 5 litres, Double Magnum<br />

3 litres, Magnum 1 litre 5, Frontignan 0 litre<br />

75, Fillette ou 1/2 0 litre 375, Aviation 0 litre<br />

187, Échantillon 0 litre 09.<br />

Dans la seconde salle, nous faisons<br />

connaissance avec les outils et matériels<br />

de travail de la terre et de la vigne à toutes<br />

les étapes et à travers tous les âges.<br />

La dernière salle est consacrée aux<br />

vendanges, pressoirs, travaux du vin,<br />

mise en bouteilles ainsi que les outils du<br />

maître de chais.<br />

Nous gagnons la salle de projection<br />

pour assister, à la faveur d’un entretien<br />

entre Monsieur DOURTHE et sa fille, à une<br />

projection sur l’art et la manière d’élaguer<br />

et d’élever un vin de grande classe<br />

ainsi qu’une initiation à la dégustation.<br />

Nous traversons la cour pour visiter les<br />

installations d’exploitation : machine<br />

d’égrappage, fouloir, cuvier de vérification,<br />

etc…<br />

Notre guide nous apprend que 83 hectares<br />

abritent les cépages : cabernet,<br />

sauvignon franc, merlot, petit verdot.<br />

Les vendanges se font de fin septembre<br />

à mi-octobre, cépage par cépage,


traité séparément pour permettre, selon<br />

qualité, l’assemblage ultérieur. La fermentation<br />

s’effectue à basse température<br />

(21°) sur trois semaines à l’issue desquelles<br />

le marc est prélevé en surface.<br />

Une nouvelle pression de ce marc donnera<br />

un « vin de presse » très tonique<br />

destiné à affirmer l’assemblage, en cas<br />

de besoin, celui-ci est effectué après trois<br />

mois en cuvier, puis le vin destiné à l’appellation<br />

Château MAUCAILLOU est mis<br />

en fûts de chêne neufs puis conservé 6<br />

ans avant commercialisation. Pendant<br />

cette période, les fûts sont complétés<br />

tous les trois mois. (La part des anges, qui<br />

représente environ 15% de la production)<br />

Après sélection, l’embouteillage est<br />

confié à un sous-traitant qui se déplace<br />

avec un camion atelier. Cette opération<br />

permet de comptabiliser : 500.000 bouteilles<br />

de Château MAUCAILLOU et<br />

200.000 bouteilles de crus N° 2.<br />

En pénétrant dans le chai, nous pouvons<br />

admirer les alignements de ces fûts<br />

de chêne neufs et, nous approchant de<br />

la tribune d’intronisation, nous dégustons<br />

et apprécions un Château MAUCAILLOU<br />

1999.<br />

Puis, comme le veut la tradition, une<br />

visite ne se termine pas sans un passage<br />

à la boutique, avant de regagner les<br />

camping-cars.<br />

C’est alors, que nous prenons la direction<br />

de Pauillac pour le dîner et la nuit.<br />

Marie-Josée et Michel MESLIN<br />

Mardi 3 avril 2007<br />

Les bonnes volontés de Huguette et<br />

Fernand VIALARD, n’ont pas été récompensées<br />

comme il se devait. Les aléas<br />

liés au trajet fluvial et au transfert des pièces<br />

de l’A380 se sont malheureusement<br />

concrétisés. Qu’à cela ne tienne ! Au<br />

pied levé, nos hôtes ont compensé ces<br />

manques par l’ouvrage très commenté<br />

« Bordeaux-Toulouse. L’Itinéraire à Très<br />

Grand Gabarit ».<br />

Et Condom nous attendait…<br />

La municipalité avait réservé ses parcs<br />

de stationnement du boulevard<br />

Clemenceau et une partie des promenades<br />

pour accueillir TIVAOU. Ainsi, attirant<br />

le regard médusé des riverains, cin-<br />

quante véhicules s’alignaient…<br />

Et, dès 14h30, la « Maison RYST-<br />

DUPEYRON » nous attendait…<br />

C’est dans le cadre de l’ancien « Hôtel<br />

de CUGNAC » datant du XVIII° siècle,<br />

avec ses chais traditionnels, qu’un diaporama<br />

retrace l’histoire de l’Armagnac.<br />

Des vendanges à la distillation, sans<br />

oublier l’œnologue et le maître de chai<br />

qui sont les acteurs principaux pour la<br />

réussite d’une production, rien n’est<br />

passé sous silence.<br />

Le premier millésime apparaissant en<br />

1411, c’est en 1843 que l’éleveur spécialisé<br />

dans le vieil Armagnac prend pignon<br />

sur rue. Lors de l’exposition universelle de<br />

1900, J DUPEYRON, voit ses meilleurs<br />

alcools récompensés par une médaille<br />

d’or, dont certains, le plus ancien datant<br />

de 1868, sont encore stockés dans les<br />

chais de Condom.<br />

Tout est histoire…<br />

Les romains ont introduit la vigne, les<br />

Arabes ont apporté l’alambic et les<br />

Celtes ont développé l’utilisation du fût.<br />

Connu dès le Moyen-Âge, pour ses vertus<br />

thérapeutiques, l’Armagnac prend<br />

son essor au XVI° siècle. Sa renommée<br />

s’étendant aujourd’hui sur 130 pays, c’est<br />

au XIX° siècle que la distillation et la commercialisation<br />

atteignent leur apogée.<br />

La zone de production de l’Armagnac<br />

est délimitée par l’Appellation d’Origine<br />

Contrôlée depuis 1909.<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

07<br />

Au cœur de la Gascogne, sur des<br />

coteaux à pentes douces, le vignoble<br />

couvre environ 15.000 hectares. Ses trois<br />

régions de production s’étendent sur le<br />

Gers, les Landes et le Lot-et-Garonne.<br />

Au centre, l’Armagnac-Téranèze<br />

donne des alcools plus vifs et plus corsés.<br />

À l’Est, le Haut-Armagnac représente<br />

aujourd’hui des productions dont les crus<br />

sont appréciés.<br />

L’Armagnac est obtenu par la distilla-


tion de vins blancs. Les raisins sont vendangés<br />

en octobre, puis vinifiés de<br />

façon traditionnelle et naturelle. Ces vins<br />

ne font l’objet d’aucune addition de produits<br />

œnologiques. Ils sont caractérisés<br />

par un degré alcoolique relativement faible<br />

et une vivacité importante.<br />

Les vins sont distillés de façon continue,<br />

de novembre à mars, dans l’alambic<br />

armagnacais, consacré en 1818, par un<br />

brevet du roi Louis XVIII. À sa sortie de<br />

l’alambic, l’eau de vie titre entre 52 et<br />

72% vol.<br />

Tout est dans le vieillissement…<br />

Dès l’achèvement de la distillation,<br />

l’Armagnac entame, dans les chais, une<br />

longue attente. Dans des « pièces » de<br />

chêne de 400 litres, dont le bois provient<br />

des forêts de Gascogne et du Limousin,<br />

l’eau-de-vie s’enrichit peu à peu, de toutes<br />

les senteurs des fûts, vanillés, fruits<br />

confits, pruneaux…tout en prenant une<br />

belle couleur ambrée. Le degré diminue<br />

progressivement par évaporation naturelle<br />

de l’alcool : celle-ci se dénommant<br />

« la part des anges ». Lorsque le maître<br />

de chai estime le vieillissement suffisant, il<br />

commence alors « les coupes » ou<br />

assemblages. Ceux-ci résultent de l’association<br />

de plusieurs eaux-de-vie d’origines<br />

et d’âges différents. Elles sont commercialisées<br />

à un degré minimum de<br />

40% vol.<br />

En bouteille, l’Armagnac n’évolue plus. Il<br />

peut être dégusté dès son acquisition. Il<br />

suffit de conserver la bouteille debout afin<br />

que l’alcool n’attaque pas le bouchon.<br />

Et les étiquettes…<br />

Les mentions de vieillissement sous bois<br />

indiquées sur l’étiquette d’un Armagnac,<br />

concernent toujours l’eau-de-vie la plus<br />

jeune pouvant entrer dans l’assemblage.<br />

- Trois étoiles pour les Armagnacs d’au<br />

moins deux ans.<br />

- V.S.O.P. ou Réserve pour des<br />

Armagnacs d’au moins cinq ans.<br />

- Hors d’âge pour ceux d’au moins dix ans.<br />

- L’Armagnac Millésimé, spécialité<br />

armagnacaise, correspond exclusivement<br />

à l’année de récolte mentionnée<br />

sur l’étiquette. Il est souvent commercialisé<br />

à son degré naturel de vieillissement.<br />

Suivez les conseils…<br />

- Les vieux Armagnacs et les Millésimes<br />

révèlent toute leur richesse et leurs vertus<br />

digestives, consommés seuls ou accompagnés<br />

d’un cigare à la fin d’un bon<br />

repas. Ils s’accordent aussi parfaitement<br />

aux desserts à base de chocolat,<br />

d’orange, de pruneaux, de pomme ou<br />

encore de noix.<br />

- Les Armagnacs plus jeunes sont utilisés<br />

dans les pâtisseries, les sauces, les<br />

plats cuisinés ; les viandes flambées à<br />

l’Armagnac, mais aussi en cocktails ou<br />

allongés de sodas, en apéritif.<br />

- La Blanche d’Armagnac, aux arômes<br />

plus fruités, qui n’a pas vieilli sous bois, se<br />

marie divinement au foie gras, au saumon<br />

fumé ou encore au caviar. Avec un<br />

sorbet de prune, elle constitue également<br />

un authentique « trou gascon ».<br />

Après cette entrée en matière ayant<br />

forme de développement copieux, nous<br />

nous égayons dans le musée aux personnages.<br />

De la construction des fûts<br />

aux outils agraires, des pressoirs à l’ancestral<br />

appareil pour boucher les bouteilles,<br />

des premières étiquettes à l’embouteillage<br />

rudimentaire, nous revivons,<br />

pour certains, une douce nostalgie. Eh !<br />

Oui, il y a moins d’un demi-siècle, les<br />

ruraux s’échinaient encore avec de tels<br />

outils…<br />

Et pour finir, la dégustation…<br />

Un mousquetaire monte la garde. Sans<br />

doute est-ce le valeureux d’Artagnan qui<br />

a tant vanté et apprécié cette eau-devie<br />

?<br />

Les verres s’entrechoquent et les papilles<br />

jouissent. L’Armagnac, bien entendu,<br />

mais aussi les produits régionaux de la<br />

maison, tels les pruneaux, la crème de<br />

mûres à l’Armagnac, le Floc de<br />

Gascogne…<br />

Attention les Amis, faites vos provisions,<br />

mais demeurez prudents sur la dégustation,<br />

il vous reste des kilomètres à avaler !<br />

La visite des chais centenaires de<br />

Condom s’étant effectuée en deux groupes,<br />

les équipages ont tour à tour pris la<br />

direction de Ségoufielle, petit village<br />

situé à l’Est de l’Isle-Jourdain.<br />

C’est après un apéritif TIVAOU, en plein<br />

air, que nous avons rejoint la « Table de<br />

Ségoufielle » pour un dîner des plus<br />

conviviaux.<br />

Bravo à Huguette et Fernand pour<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

<strong>08</strong><br />

avoir organisé et managé un rassemblement<br />

de cette importance. Si la bonne<br />

humeur a toujours été de mise, Fernand<br />

n’a jamais hésité, comme à son habi-<br />

tude, d’en remettre plusieurs couches…<br />

Merci aussi au maître de chai des Établissements<br />

RYST-DUPEYRON, Bernard<br />

DOMENCQ, qui a bien voulu, en complément<br />

de sa prestation, nous offrir la<br />

documentation nécessaire à notre<br />

compte rendu un peu technique.<br />

Gilberte et Daniel MAYEN<br />

Mercredi 4 avril 2007<br />

Ce matin, dans le village Ségoufielle,<br />

tout est tranquille, hormis, sur la place<br />

devant l’école, un petit groupe de 100<br />

personnes qui attendent, en bavardant,<br />

les deux cars prévus pour 8h30, attente<br />

prolongée de 20 minutes.<br />

Les deux cars feront des visites alternatives,<br />

le premier groupe Toulouse, le<br />

matin, Blagnac l’après-midi et vice-versa<br />

pour le second. À midi, tous les TIVAOU se<br />

retrouveront à Toulouse à la brasserie<br />

FLO, sur les bords de la Garonne, pour le<br />

déjeuner.<br />

« Airbus visit », le site Jean Luc<br />

LAGARDÈRE. Dans le bâtiment d’accueil,<br />

contrôle des identités, nous sommes invités<br />

à déposer nos appareils photos et<br />

téléphones portables, faisant le même<br />

office, un badge nous est remis, nouvelle


division en deux groupes, accueil de nos<br />

guides, puis direction les chaînes d’assemblage<br />

de l’airbus A380, pour une<br />

durée approximative d’1h30.<br />

L’essentiel de cette visite se fera sur le<br />

site industriel, entièrement consacré à<br />

l’assemblage final et la mise en vol de<br />

l’A380, il occupe une surface de 50 hectares<br />

dont un hall d’assemblage de<br />

10 hectares, recevant un monumental<br />

hangar, l’un des plus grands du monde<br />

490 m de long, 250 m de large et 46m de<br />

haut, Sa charpente métallique, d’une<br />

seule portée, élevée par vérins, son hall<br />

peut accueillir huit A380 en cours de<br />

montage. La température à l’intérieur du<br />

hall est maintenue constante.<br />

D’une plate-forme vitrée, située à la<br />

hauteur approximative d’une maison de<br />

8 étages, nous avons pu apercevoir deux<br />

appareils le N° 11, destiné à un émirat et<br />

le N° 14, tous deux entourés d’une fourmilière<br />

humaine.<br />

Nous avons aussi assisté à la sortie d’un<br />

troisième appareil, partiellement terminé<br />

qui, tracté, gagnait une aire extérieure<br />

de travail. Le site accueille les premiers<br />

A380 depuis 20<strong>04</strong>. L’A380 a effectué son<br />

premier vol en 2005.<br />

Airbus A380-800 (Petite chronologie) –<br />

1993 – Lancement par la France,<br />

l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Espagne<br />

d’un projet de construction d’un quadriréacteur,<br />

long courrier, capable de<br />

détrôner le Boeing B747.<br />

D’un investissement de 12 milliards de<br />

dollars, baptisé Airbus A3XX qui deviendra<br />

A380-800. Cinq prototypes seront<br />

construits, qui effectueront 800 vols pour<br />

2500 heures de vols d’essais, <strong>27</strong> avril 2005,<br />

premier décollage, 12 décembre 2006,<br />

obtention du certificat de navigabilité.<br />

Fiche technique : Version A380-800<br />

(version standard) capacité d’accueil<br />

passagers : 555, pouvant aller jusqu’à<br />

845 passagers. En version cargo A380F,<br />

charge 150 tonnes de fret. Masse maxi<br />

au décollage 560 tonnes, à l’atterrissage<br />

386 tonnes. Rayon d’action : 14.800km.<br />

Ses dimensions doivent s’inscrire dans un<br />

carré 80 mètres soit : hauteur : 24m, longueur<br />

: 73m, envergure : 79,8m, surface<br />

alaire : 845m2, diamètre horizontal :<br />

7,14m, motorisation : RR Trent 900 ou<br />

Engine Alliance GP7200, capacité maximale<br />

de carburant : 310.000 litres, vitesse<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

09<br />

maximale 953km/h, de croisière :<br />

912km/h.<br />

Sa peinture, son aménagement intérieur,<br />

ses pneus, ses moteurs sont au<br />

choix du client.<br />

Pour sa construction, la majorité des<br />

pièces nécessaires est produite en<br />

Europe, avec ajout du monde entier,<br />

exemple : pour la voilure construite à<br />

Branghton, Pays de Galles, certaines pièces<br />

viennent de Kai, Corée du Sud,<br />

CTRM, Malaisie pour l’essentiel, fuselage :<br />

France, Allemagne, empennage et<br />

queue : Espagne, ailes et certains<br />

moteurs : Angleterre.<br />

Les quatre turboréacteurs sont fabriqués<br />

en Angleterre par Rolls-Royce, en<br />

Amérique par la Générale Électrique,<br />

avec la participation de la SNECMA<br />

France. Les mâts-réacteurs qui assurent<br />

le lien entre l’aile et le réacteur, pour l’alimentation<br />

en carburant de ce dernier,<br />

proviennent d’Airbus Saint Éloi de<br />

Toulouse.<br />

Dans la conception de cette sortie,<br />

Huguette et Fernand VIALARD avaient<br />

prévu de nous faire assister au transport<br />

en France des pièces détachées devant


être assemblées à Toulouse, de Pauillac<br />

à Langon par voie fluviale, puis par route<br />

jusqu’à Toulouse. Les évènements n’ont<br />

pas permis cette vision, par contre, nos<br />

organisateurs nous ont remis un très joli<br />

livre « Bordeaux Toulouse, l’itinéraire à très<br />

grand gabarit » qui décrit particulièrement<br />

les énormes travaux de l’aménagement<br />

du parcours routier.<br />

À la fin de cette visite nous avons pu<br />

récupérer nos appareils photos, mais<br />

certains pays étrangers auraient pu nous<br />

procurer quelques bons clichés.<br />

« Sur la route de l’A380 » était une belle<br />

sortie, très instructive et nous en remercions<br />

les auteurs.<br />

Jeannine et Jean LIVET<br />

Après-midi du mercredi <strong>04</strong> avril 2007<br />

Résolument tournée vers l’avenir, la<br />

ville de l’aéronautique et de la recherche<br />

spatiale a pourtant une histoire<br />

d’une grande richesse, dont les témoignages<br />

sont visibles à chaque coin de<br />

rue.<br />

Avec des lieux comme le gué de<br />

Bazacle, la basilique de Saint Sernin ou<br />

les Jacobins, la ville rose conjugue son<br />

patrimoine à tous les temps : passé, présent<br />

et futur. Nous avons pu en avoir un<br />

aperçu déjà, ce matin quant à sa<br />

richesse aéronautique.<br />

Nous disposons d’un temps libre, afin<br />

de rejoindre à pied ou en car, la place<br />

du Capitole. Je prends le car et j’atterris<br />

directement dans le syndicat d’initiative<br />

(sixième sens chez moi, ce qui me vaut<br />

régulièrement plaisanteries et moqueries<br />

de la part de mes proches…)<br />

Il se trouve situé dans le donjon du<br />

Capitole, construit au début du XVI° siè-<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

10<br />

cle à l’emplacement d’une tour de<br />

défense, le donjon recevait, déjà, les<br />

documents précieux et les archives de la<br />

ville. En 1525, les Capitouls décident la<br />

construction d’une nouvelle tour sur l’emplacement<br />

de l’ancienne et, ce lieu,<br />

devient officiellement le stockage des<br />

archives de la ville jusqu’en 1946.<br />

Au début du XIX° siècle, le donjon fut<br />

restauré par VIOLLET LE DUC qui lui restitua<br />

ses tourelles et lui donna son apparence<br />

de beffroi. Depuis 1946, l’office de<br />

tourisme y est installé.<br />

À côté, le Capitole soit « Capitulum »,<br />

(le chapitre) et là, je laisse à Monsieur<br />

Jean-Luc MOUDENC, maire de Toulouse<br />

depuis le 6 mai 20<strong>04</strong>, le soin de présenter<br />

sommairement « la Maison commune »<br />

des toulousains :<br />

Le Capitole est le siège du pouvoir<br />

municipal, bien à l’image de la qua-


trième ville de France. C’est dans la salle<br />

du Conseil que se tiennent les réunions<br />

du Conseil municipal composé de<br />

soixante-neuf membres.<br />

Au fond de la salle une plaque de<br />

marbre rose récapitule le nom des maires<br />

de Toulouse depuis 1790. Les murs,<br />

décorés d’œuvres de peintres toulousains,<br />

représentent des monuments de<br />

Toulouse et de sa région, ainsi que des<br />

scènes champêtres. Les stucs sont dus à<br />

Pierre PUJOL.<br />

De ces murs se dégage une très riche<br />

histoire (l’âme de Toulouse), celle où l’on<br />

devine l’antique Tolosa bâtie, il y a 2.000<br />

ans sur les bords de la Garonne, celle de<br />

la capitale des comtes de Toulouse,<br />

celle de son Parlement et des Capitouls.<br />

L’histoire du Capitole est liée à celle<br />

des Capitouls, sa localisation n’est absolument<br />

pas due au hasard, il est situé à<br />

l’opposé de l’emplacement du Château<br />

Narbonnais, siège du pouvoir du comte<br />

de Toulouse.<br />

Un contre-pouvoir qui se retrouve donc<br />

à tous les niveaux, même géographiquement,<br />

car les Capitouls (assemblée com-<br />

posée de riches bourgeois) ont très vite<br />

échappé à la tutelle comtale, en obtenant,<br />

peu à peu, l’essentiel des pouvoirs<br />

de la ville dans les domaines :<br />

Judiciaire, législatif, financier et militaire.<br />

Pendant 600 ans, près de<br />

8.000 Capitouls se sont succédés à la<br />

tête de Toulouse, à raison de six à vingtquatre<br />

par an.<br />

Dès le XV° siècle, leur nombre est<br />

ramené à huit et les capitoulats sont établis<br />

:<br />

La Daurade, Saint Étienne, le Pont<br />

Vieux, Pierre Saint Géraud, la Dalbade,<br />

Saint Pierre des Cuisines, Saint<br />

Barthélemy et Saint Sernin.<br />

Il en sera ainsi jusqu’à la Révolution<br />

française, qui marque la fin de l’ère capitulaire.<br />

Sur le plan architectural, le bâtiment<br />

est constitué d’une multitude de<br />

constructions datant de périodes différentes,<br />

englobant même une tour de<br />

l’enceinte romaine… Ce n’est qu’au XVII°<br />

siècle que sera créée la cour d’honneur<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

11<br />

avec ses galeries latérales. Un début<br />

d’homogénéisation architecturale de<br />

l’édifice, qui sera enrichi par la construction<br />

de la façade à colonnes et pilastres,<br />

date de 1750.<br />

Au centre, on retrouve huit colonnes<br />

de marbre, qui symbolisent les huit<br />

Capitouls qui gouvernaient la ville au<br />

moment de la construction de la<br />

façade.<br />

Ces notables avaient grand besoin de<br />

reconnaissance, voilà pourquoi ils<br />

tenaient absolument à ce que leurs<br />

noms, professions et blasons soient gravés<br />

sur les bâtiments construits au cours<br />

de leur capitoulat ; une façon de laisser<br />

une trace, pour l’éternité…<br />

Ainsi, il est possible de distinguer les<br />

blasons des Capitouls sur les grilles des<br />

balcons du premier étage de la façade<br />

du Capitole mais, aussi, leurs noms gravés<br />

à même le bois sur les portes monumentales<br />

du bâtiment.<br />

À l’intérieur de l’édifice se trouve la<br />

cour Henri IV dite, cour carrée, avec sa<br />

statue du roi datant de 1607 et ses galeries<br />

bâties entre 1602 et 1606, encore une


fois l’on dénombre pas moins de 48 blasons.<br />

Au centre, sur le sol, une dalle rappelle<br />

en quelques mots l’exécution, en 1632,<br />

du duc de MONTMORENCY, jugé<br />

comme traître à la couronne, après s’être<br />

révolté contre Richelieu.<br />

Mais si le Capitole est aussi un théâtre,<br />

un temple de l’opéra et du Bel Canto,<br />

c’est également un musée qui fait la part<br />

belle à l’impressionnisme et aux toulousains<br />

illustres, c’est aussi et surtout, dans<br />

l’esprit des toulousains, une place.<br />

D’abord place Royale du XVIII° siècle<br />

jusqu’en 1815, devient place de la<br />

Liberté puis jusqu'à aujourd’hui place du<br />

Capitole. Avec ses arcades à l’italienne,<br />

ensemble inspiré des façades de la rue<br />

de Rivoli à Paris, aujourd’hui ce sont surtout<br />

des cafés qui y ont trouvé refuge, les<br />

toulousains nomment ce lieu « Galerue »<br />

car les peintures de MORETTI, décorant<br />

les plafonds, déclinent en quelques fresques<br />

l’histoire de la ville. D’une surface<br />

de deux hectares, cette place arbore en<br />

son centre la croix du Languedoc.<br />

Nos pas nous conduisent en ligne<br />

directe à la basilique de Saint Sernin, elle<br />

est le plus grand édifice roman du<br />

monde juste devant Sainte Sophie<br />

d’Istanbul.<br />

Ce joyau fut édifié à partir de 1075, en<br />

mémoire de SATURNIN, premier évêque<br />

et martyr de Toulouse, mort au III° siècle<br />

de notre ère.<br />

Consacrée en 1096, par le pape<br />

Urbain II, élevée au rang de basilique en<br />

1878, elle fut l’un des plus importants centre<br />

de pèlerinage de l’occident médié-<br />

val. Sa crypte accueille de belles pièces<br />

d’orfèvrerie religieuse, un reliquaire et<br />

des statues d’apôtres en bois, sans<br />

compter le trésor légendaire des souterrains.<br />

À l’intérieur, un grand orgue, dû au facteur<br />

d’orgue CAVAILLÉ-COLL. (Avril 1889)<br />

Il comporte pas moins de 54 jeux sur trois<br />

claviers et pédalier, d’emblée considéré<br />

comme un chef-d’œuvre, il est classé<br />

monument historique en tant que témoin<br />

d’excellence encore préservé, du grand<br />

art de la facture française symphonique<br />

du XIX° siècle. S’il est resté relativement<br />

intact, dans sa géniale conception et<br />

cohérence d’origine, cet orgue a fait<br />

l’objet en 1996 d’une restauration à<br />

l’identique et jouit, aujourd’hui, d’une<br />

grande réputation, tant en France qu’à<br />

l’étranger, son esthétique symphonie, très<br />

pure, servant merveilleusement les musiques<br />

des grands compositeurs de l’époque<br />

FRANCK, DUPRÉ, MESSIAEN…<br />

Autour de la basilique, les chineurs<br />

viennent samedi et dimanche matin<br />

pour ce que certains anciens nomment,<br />

encore aujourd’hui, « l’inquet » c’est-àdire<br />

le marché aux puces. Lieu de tradition<br />

populaire on y trouve toujours,<br />

depuis 1889, un déballage de marchandises<br />

de toutes sortes.<br />

Nous revenons afin de rejoindre le petit<br />

train par la rue du Taur, tout en remarquant,<br />

sur notre droite, la façade de la<br />

bibliothèque universitaire, nous nous<br />

arrêtons, un peu plus loin, à l’église Notre<br />

Dame du Taur. Elle ne prit ce vocable<br />

qu’à partir du XVI° siècle, étant nommée<br />

auparavant Saint Sernin du Taur.<br />

La tradition veut que cet édifice ait été<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

12<br />

bâti sur l’emplacement de la première<br />

sépulture de Saint Saturnin, premier évêque<br />

de Toulouse, qui subit le martyr en<br />

250. Attaché par les pieds, aux flancs<br />

d’un taureau furieux, il fut traîné et déchiqueté.<br />

Aussitôt de Saintes femmes inhumèrent<br />

sa dépouille à l’endroit même où<br />

le taur (en langue d’oc) avait abandonné<br />

le corps. Puis, une petite chapelle<br />

fut édifiée sur le tombeau pour permettre<br />

aux fidèles de venir s’y recueillir.<br />

Depuis lors, son culte s’est perpétué en<br />

ce lieu, malgré le transfert des reliques<br />

du saint à la Basilique Saint Sernin toute<br />

proche. L’édifice actuel, construit en plusieurs<br />

étapes à la fin du XIV° siècle et au<br />

cours du XV°, s’inscrit dans la tradition<br />

« gothique méridional ».<br />

Nous remontons cette fois directement<br />

vers le petit train… Tiens, c’est curieux,<br />

nous sommes accompagnés par de<br />

nombreux policiers, des mécréants se<br />

seraient attaqués à notre monture ? Aïe !<br />

Le centre postal est situé juste en face de<br />

l’embarquement… Finalement rien qu’une<br />

banale manifestation d’étudiants que la<br />

police tente de faire avancer.<br />

Nous attendons un moment, moi assise<br />

à l’avant entre deux confortables<br />

TIVAOU, il faut dire un peu, voire très coincée<br />

mais, la proposition de l’échange de<br />

place afin de pouvoir mieux prendre<br />

mes notes qui partait d’un bon sentiment,<br />

je suis sûre, fut un insuccès total. Il<br />

faut expliquer qu’il fait très froid et que je<br />

ne veux, surtout pas, me déplacer, ma<br />

situation étant en fait très privilégiée et la<br />

suite me donnera raison car, de toute<br />

façon, je n’entends quasiment rien des<br />

explications fournies en cours de route.


Très ennuyeux pour ma personne sensée<br />

vous commenter ce que je vois, déjà pas<br />

si mal ! Je vois un premier arrêt qui<br />

s’avère intéressant, afin de comprendre<br />

pourquoi, notre vaillant coursier émet, de<br />

temps en temps, un bruit pour le moins<br />

peu normal.<br />

Ces messieurs descendent, auscultent,<br />

observent, font des commentaires sur la<br />

bête mais, rien de probant ! Nous continuons<br />

donc notre promenade.<br />

Nous nous arrêtons non loin du canal<br />

latéral à la Garonne ou canal de Brienne<br />

lequel parachève l’œuvre de Pierre-Paul<br />

RIQUET. (Le canal du midi) Ce canal,<br />

long de 240 km, prend son origine à<br />

Toulouse au port de l’embouchure, terminus<br />

du canal latéral à la Garonne. Cette<br />

réalisation, aujourd’hui l’un des symboles<br />

de la ville rose, a nécessité, durant quatorze<br />

ans, le travail de 10.000 à 12.000<br />

ouvriers. RIQUET ne verra pas son projet<br />

achevé, il meurt en 1680. Ce sont ses<br />

deux fils qui achèveront l’ouvrage inauguré<br />

en 1681. Les représentants de la<br />

famille consentent en 1897 au rachat,<br />

par l’état, du canal, désormais administré<br />

sous le régime du service public.<br />

Aujourd’hui il est considéré comme le<br />

plus grand chantier du XVII° siècle, il est<br />

le plus ancien canal d’Europe encore en<br />

fonctionnement.<br />

Après être passés près du lycée Saint<br />

Sernin, de l’université, de l’ancienne et<br />

nouvelle Faculté de droit, (Toulouse est la<br />

seconde ville après Paris, elle accueille<br />

environ 120.000 étudiants) voici maintenant<br />

l’église Saint Pierre des Chartreux,<br />

puis l’église Saint Jean Baptiste. Un peu<br />

plus loin, sur notre droite, le pont Saint<br />

Pierre et le dôme de l’hospice de la<br />

Grave situé sur la rive gauche, se reflètent<br />

dans la Garonne.<br />

Nous voilà rendus place de la<br />

Daurade après un petit arrêt, pour laisser<br />

les enfants jouer, les adultes admirer la<br />

vue complète sur le quartier Saint<br />

Cyprien avec :<br />

Son Hôtel Dieu, ancien hôtel qui<br />

accueillait les pèlerins de Saint Jacques<br />

de Compostelle, actuellement il est centre<br />

administratif des hôpitaux.<br />

Son Pont Neuf, XVI°, XVII° siècle, aménagé<br />

en jardin public, composé de sept<br />

arches sur piles avec dégueuloirs.<br />

Pour parvenir au quai de la Daurade, il<br />

faut grimper une petite pente où nous<br />

avons bien pensé que nous allions<br />

devoir décharger notre monture car, si<br />

elle fut l’objet d’un diagnostique plus<br />

approfondi, de nos valeureux chevaliers,<br />

elle eut bien du mal à monter, on aurait<br />

cru qu’elle était asthmatique.<br />

Nous regagnons, tout de même,<br />

l’église Notre Dame de la Daurade, héritière<br />

d’un temple païen, devenu une<br />

église dédicacée à la Vierge dès le V°<br />

siècle, l’église actuelle remonte au XVIII°<br />

siècle. Nous passons devant l’école des<br />

Beaux-arts avec sa façade ornée de<br />

bustes d’architectes et artistes.<br />

Maintenant direction place de la<br />

Trinité avec sa fontaine, remarquons au<br />

passage l’hôtel d’Assézat, modèle calqué<br />

sur celui de la cour carrée du<br />

Louvre, le plus bel édifice particulier de<br />

Toulouse, joyau de la Renaissance, élevé<br />

en 1555, 1557 par le plus grand architecte<br />

de Toulouse, pour le Capitoul<br />

d’ASSÉZAT, négociant enrichi dans le<br />

commerce du pastel. De splendides<br />

« hôtels palais » sont élevés à cette époque,<br />

symboles de la fortune, de la puissance<br />

et de la richesse des « princes » du<br />

pastel.<br />

Il abrite aujourd’hui la célèbre<br />

Académie des Jeux Floraux, mais aussi la<br />

fondation BEMBERG, cet amateur d’art a<br />

fait don à la ville de ses collections comprenant<br />

des peintures, sculptures et<br />

objets d’art de la Renaissance au XX° siècle.<br />

Le château de Magrin, de la petite ville<br />

du Tarn, abrite le seul musée du pastel<br />

qui existe en France. Depuis 1982, il permet<br />

de découvrir un moulin pastellier, le<br />

séchoir à cocagne et une présentation<br />

des divers stades de fabrication du bleu :<br />

histoire de la plante tinctoriale objets et<br />

documents anciens, véritables cocagnes,<br />

agranat de pastel.<br />

La culture et le commerce du pastel<br />

délimité à l’origine par un triangle Albi,<br />

Toulouse, Carcassonne, connaîtront un<br />

essor étonnant au XIV° et se développeront<br />

pour atteindre le Lauragais. Au XV°<br />

siècle, quelques riches toulousains intensifient<br />

la culture dans leur domaine en y<br />

ajoutant des moulins pastelliers.<br />

Toulouse, capitale financière, prend alors<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

13<br />

conscience de l’importance de sa situation<br />

géographique entre les zones pastellières<br />

et les ports de l’océan. Les premiers<br />

marchands s’assurent le contrôle<br />

des productions teinturières locales tout<br />

d’abord, puis du commerce régional et<br />

européen ; au pays de cocagne, c’est<br />

l’âge d’or du pastel mais, ne durera<br />

guère plus de soixante ans, son déclin<br />

sera rapide (guerres de religion, apparition<br />

de l’indigo ou teinture des Indes).<br />

Le pastel connaît aujourd’hui un<br />

regain d’intérêt qui s’appuie sur diverses<br />

initiatives, d’ordre scientifique, grâce aux<br />

recherches de l’École Nationale de chimie<br />

de Toulouse, et agricoles, avec un<br />

certain nombre d’hectares à nouveau<br />

cultivés dans le Lauragais.<br />

Des débouchés sont par ailleurs envisagés<br />

dans l’industrie de la cosmétologie,<br />

en même temps que l’on étudie la<br />

possibilité de réutiliser le bleu tiré du pastel<br />

pour la teinture des fils destinés au tissage<br />

des tapisseries.<br />

Nous dirigeant vers la place Saint<br />

Étienne l’avenue que nous empruntons<br />

est surnommée « Les Champs Elysées »<br />

en raison de son espace et de la beauté<br />

de ses façades ornées de balcons de<br />

dentelles (en fin de rénovation) nous arrivons<br />

à la cathédrale Saint Étienne. Elle<br />

paraît curieusement disparate, sa<br />

construction s’étant étendue du XI° au<br />

XVII° siècle, la nef et le chœur ne sont<br />

pas dans le même axe, une rose fut percée<br />

au XIII° siècle, elle est décentrée par<br />

rapport à sa façade…<br />

Notre petit train nous emporte vaillamment<br />

vers la place Saint Georges, puis<br />

commençons à aborder la place<br />

Wilson…Nous ne faisons que l’aborder,<br />

rendant l’accès impossible à tous véhicules,<br />

hélas ! Son cœur a lâché épuisé par<br />

tant de kilomètres parcourus. Dans un<br />

élan de solidarité, nous aidons à le pousser<br />

dans un concert de klaxons !!!<br />

Vraiment aucune pitié…<br />

Nous regagnons, à pied, non loin de-là<br />

notre car, abandonnant lâchement<br />

notre monture…Nous n’avons qu’effleuré<br />

la connaissance de la richesse de son<br />

patrimoine, bien du temps encore, peut<br />

être consacré à cette ville magnifique<br />

qui, ne l’oublions pas, fut la ville natale<br />

de nombreux personnages célèbres.


Que nous rappellent également :<br />

Les fameux cachous « LAJAUNIE »<br />

inventés par le pharmacien du même<br />

nom.<br />

La délicate violette et son subtil parfum,<br />

originaire de Parme, qui arrive à<br />

Toulouse au XIX° siècle, elle fait la gloire<br />

des fleuristes, des parfumeurs et des<br />

confiseurs. Au début du siècle, on expédie<br />

quelque 600.000 bouquets par an<br />

vers la capitale mais, également en<br />

direction de l’Europe du Nord et du<br />

Canada. Malheureusement, virus et<br />

champignons, eurent raison de cette<br />

charmante fleur.<br />

Cependant, à partir de 1985, des chercheurs<br />

se sont mobilisés afin de sauver la<br />

petite fleur. Dix ans plus tard, ils ont réussi<br />

à la cultiver, in vitro, et Toulouse a<br />

retrouvé son emblème.<br />

Enfin, passant avec notre car devant la<br />

gare Matabiau, (son nom viendrait de<br />

« matar » qui signifie « assommer » et de<br />

« biau » qui signifie un « bœuf ») je ne<br />

pourrai éviter de vous dire que, créée en<br />

1906, elle fait partie des monuments historiques<br />

les plus emblématiques de la<br />

ville.<br />

Revenez la visiter, y flâner à loisir, ville<br />

rose à l’aube, ville mauve au soleil<br />

cru,ville rouge au crépuscule, très<br />

vivante, elle offre une animation qui se<br />

poursuit, jusqu’à une heure avancée de<br />

la nuit, où elle vous livrera d’autres<br />

secrets de sa beauté.<br />

Annie et Gérard LAURENT<br />

Soirée du 4 avril 2007<br />

Dîner au restaurant « La table de<br />

Ségonfielle » à Ségonfielle, chargé par<br />

notre aimable et efficace secrétaire<br />

« Gigi », voici ce que je peux écrire. Sur<br />

cette soirée.<br />

Après notre retour de Toulouse et nous<br />

être réchauffés dans nos pénates, nous<br />

nous retrouvons donc dans la salle du<br />

restaurant.<br />

- Après le traditionnel kir au cassis et<br />

pour évoquer de lointains voyages :<br />

- Une salade grecque à la Feta nous<br />

fut servie.<br />

- Suivi un délicieux magret de canard<br />

grillé au Madiran corsé pommes nouvelles.<br />

- Une assiette de fromages…<br />

- Précédent un « grand opéra » au chocolat<br />

pour dessert. Le tout arrosé d’un<br />

Madiran rouge et clôturé par un café.<br />

Puis nous arrivons aux surprises annoncées<br />

auparavant. Nos excellents organisateurs<br />

nous firent cadeau d’une épinglette<br />

représentant, bien sûr, un petit, tout<br />

petit, A380.<br />

Une bien jolie jeune fille, accompagnée<br />

de son ami, et futur, étant présente,<br />

ce fut l’occasion de lui fêter son anniversaire,<br />

ponctué de gros cadeaux et<br />

applaudit par tous les TIVAOU.<br />

Joyeux anniversaire Mariya et à très<br />

bientôt !<br />

Notre Présidente pris la parole pour<br />

nous présenter les futures sorties, ainsi<br />

que Fernand le programme du lendemain,<br />

sans oublier le champagne, offert<br />

par notre constructeur favori, chacun se<br />

retira dans son camping-car avec la<br />

satisfaction d’une nouvelle journée bien,<br />

bien remplie.<br />

Nicole et Jacques BARRÉ<br />

Journée du jeudi 5 avril 2007<br />

C’est sous un soleil printanier que nous<br />

quittons, en camping-car, Ségoufielle où<br />

nous avons passé la nuit. Destination<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

14<br />

Toulouse et la Cité de l’Espace où nous<br />

arrivons sans encombre à 10 heures sur<br />

le parking P3, lieu de rassemblement.<br />

Répartition en quatre groupes pour la<br />

visite guidée.<br />

Présentation et petit exposé, par notre<br />

guide, sur la conquête de l’espace et la<br />

visite commence. Nous aurons ainsi tout<br />

le loisir de voir et d’admirer tous les fleurons<br />

de la technologie spatiale, summum<br />

des connaissances humaines.<br />

La réplique, grandeur nature, de la station<br />

« Mir », le lanceur « Ariane5 » avec<br />

ses 60 mètres de hauteur, l’ancêtre des<br />

« Spoutniks ». La capsule « Soyouz » avec<br />

ses cosmonautes et bien d’autres engins<br />

spatiaux qu’il serait long de tous énumérer..<br />

Arrive l’heure du déjeuner, pris à la<br />

brasserie « L’Astronaute ». Service rapide<br />

et de bonne facture, dont voici le menu :<br />

- Assiette de jambon des montagnes,<br />

rillettes d’oie et ses pruneaux au vin de<br />

Fronton.<br />

- Confit de canard et gratin de pommes<br />

de terre.<br />

- Glaces à l’Armagnac.<br />

- Vin rouge et café.<br />

Ensuite, petit temps de libre, mis à profit<br />

pour effectuer quelques achats souvenirs<br />

à la boutique de la Cité.<br />

Enfin, c’est l’heure tant attendue du<br />

spectacle au planétarium avec pour<br />

thème « Les étoiles des Pharaons ».<br />

Confortablement installés dans des fauteuils<br />

spacieux, la séance commence<br />

par une visite aérienne des plus beaux<br />

temples de la vallée du Nil.<br />

Spectacle d’une incomparable<br />

beauté qui a ravi, j’en suis sûr, tous les<br />

TIVAOU, égyptologues ou non.<br />

Puis, par un savant commentaire, c’est<br />

le ciel des Pharaons qui s’offre à nos<br />

regards. Nous passons en revue les<br />

constellations zodiacales, les cinq planètes<br />

connues de l’époque, les étoiles des<br />

rois mages, la marche des saisons et<br />

bien d’autres belles choses. Le spectacle<br />

prend fin dans les lumières et sous les<br />

applaudissements des participants.<br />

Le temps de se déplacer et, après<br />

quelques minutes d’attente, les portes du<br />

cinéma « Imax » s’ouvrent. Distribution de


lunettes spéciales, cinéma en relief, et la<br />

séance commence.<br />

Dans un vacarme assourdissant, nous<br />

assistons au décollage d’une fusée<br />

« Proton » de son pas de tir. Un spectacle<br />

à couper le souffle, d’une puissance<br />

phénoménale.<br />

Au même instant et à notre grande stupéfaction,<br />

nous assistons, impuissant aux<br />

bris spectaculaires mais heureusement<br />

irréel, de tous les verres de nos lunettes.<br />

C’était tout simplement dantesque !<br />

Puis, d’un coup de baguette magique,<br />

nous voilà astronautes dans la navette et<br />

dans « l’ISS » la station spatiale internationale,<br />

naviguant en apesanteur. C’est<br />

avec regret, que la séance pris fin après<br />

45 minutes de vrai bonheur.<br />

Le retour aux réalités fut difficile tant la<br />

sensation d’avoir vécu une aventure<br />

extraordinaire fut grande.<br />

Que dire après cela, que le retour au<br />

camping « Le Rupé » à Toulouse fut sans<br />

histoire, que le dîner spectacle au restaurant<br />

« Le Goulu » à Blagnac fut apprécié<br />

de tous. Je laisse, pour cela, toute la<br />

verve de Monique et Jacques FAVRY,<br />

pour nous conter cette soirée.<br />

Retour en car au camping à 23h30.<br />

Bonne nuit les TIVAOU.<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

Michèle et Michel MARCEL<br />

15<br />

Soirée du 5 avril 2007<br />

Eh oui ! Après un retour sur Terre, sans<br />

incident, à bord de la station « Mir », nous<br />

nous préparons à une dernière soirée<br />

Flamenco, au restaurant « Le Goulu » à<br />

Toulouse-Blagnac.<br />

Dans le hall, un décor en trompe-l’œil,<br />

draperie et nature morte, encadre la<br />

devise du restaurant : « ici, tout n’est<br />

qu’ordre et beauté, luxe, calme et<br />

volupté ».<br />

Tout au long du repas, Rebecca et ses<br />

amies nous régalent de musique et de<br />

danses Flamenco : rumbas, sévillanes,<br />

danses de l’éventail, etc… À chaque<br />

tableau les danseuses changes de costumes,<br />

robes rouge, orange, à pois, à<br />

volants, chapeaux de gardians, tout est<br />

chatoyant. Le claquement des castagnettes,<br />

les frappes des pieds, les « olé »<br />

se succèdent à un rythme endiablé.<br />

Un danseur (en jean, dommage !)<br />

viendra les rejoindre et tous les TIVAOU,<br />

gagnés par la chaude ambiance, frappent<br />

de leurs mains.<br />

Puis vient la cérémonie des remerciements<br />

à Huguette et Fernand, qui nous


ont conduit sur la route de l’A380, d’une<br />

façon magistrale pendant ces quatre<br />

jours. Beaucoup d’émotion au moment<br />

de la remise des cadeaux souvenirs :<br />

coupe fleurie, apéritif et pruneaux pour<br />

Huguette, pruneaux et Armagnac pour<br />

Fernand.<br />

Nous repartons tous, avec des souve-<br />

PARTICIPANTS<br />

Nicole et Jacques BARRÉ, Liliane et Robert BAYLE, Thérèse et Paul BERNE, Roselyne et Robert BIGEONNEAU, Lucienne et Henri<br />

BLANC, Gisèle et Pierre BRUAND, Mariya et Guerric BRUAND, Nicole CHARASSE, Monique et Henri CINQUIN, Anne et Louis<br />

COUTEAUD, Catherine et André DELANOË, Élisa CORNIC et Charles DENNEULIN, Andrée et Maurice DÉSÉCHALLIERS,<br />

Madeleine et Paul DESRAYAUD, Éliane et Daniel DESROSIERS, Monique et Jacques FAVRY, Marie Claude et Jean FOURNIER,<br />

Michelle et Gérald GARSUAULT, Roland GÉLINEAU, André GRATALOUP, Françoise et Jean GRENIER, Claude et André HADJI-<br />

LASCARIS, Marie et Joseph JABRIN, Odile et Alexandre LACHAUD, Monique et Alain LAGRANGE, Christiane et Jean Paul LARO-<br />

CHE, Annie et Gérard LAURENT, Marie et Jean Louis LE MAITRE, Jeannine et Jean LIVET, Michèle et Michel MARCEL, Yvette et<br />

Pierre MARÉCHAL, Gilberte et Daniel MAYEN, Marie-Josée et Michel MESLIN, Yvette et Maurice MILLARD, Josiane MOSTAJO et<br />

Bernadette HUEL, Paulette et Michel MOUSSET, Isabelle et Claude PATISSIER, Paulette et Roland RAYNAL, Nicole et Paul RIGAIL,<br />

Danièle et Alain ROSELLE, Jean François ROSSO, Michèle et Michel ROSSO, Geneviève et René SOQUET, Francine et Alain<br />

THIERY, Mireille et Bernard TONDU, Andrée et Albert VELUIRE, Colette et Raphaël VERBIÈSE, Rolande et Robert VERGNE, Gisèle<br />

et Edmond VERRANDO, Huguette et Fernand VIALARD, Huguette et André VULPAS, Jacqueline et Robert WAGRET, Chantal et<br />

Jacques YVETOT.<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

16<br />

nirs plein la tête, des sites visités et des<br />

bons moments de convivialité vécus<br />

ensemble.<br />

Monique et Jacques FAVRY


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Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

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18<br />

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Mardi <strong>08</strong> mai 2007<br />

Arrivée prévue l’après-midi à Semur en<br />

Auxois. Sur l’esplanade de la Bague,<br />

Centre SAINT EXUPERY, les camping-cars<br />

NOTIN arrivent les uns après les autres,<br />

une trentaine. (Deux en plus arriveront<br />

plus tard).<br />

Comme à chaque rassemblement,<br />

tout le monde est content de se revoir et<br />

les conversations vont bon train, dans<br />

une bonne ambiance de retrouvailles,<br />

pour la plupart.<br />

Cette manifestation est organisée par<br />

nos amis TIVAOU : Monique et Gérard<br />

OLIVE, ils sont là à notre arrivée, pour<br />

nous saluer et nous fournir un maximum<br />

de documentation afin de visiter cette<br />

belle région : la Bourgogne. Puis, chaque<br />

participant reçoit un cadeau, un verre<br />

qui tient bien en main, portant l’insigne<br />

de la Bourgogne et l’inscription TIVAOU<br />

2007.<br />

La soirée se passera dans la salle communale<br />

à proximité où un repas froid<br />

nous attend, accompagné des produits<br />

du terroir : vin blanc aligoté, vin rouge<br />

pinot noir et le remarquable fromage<br />

délicieux l’époisses.<br />

Quelques histoires racontées en fin de<br />

repas font l’objet d’éclats de rire. Tout<br />

cela est de bonne augure pour les jours<br />

suivants.<br />

Roland GÉLINEAU<br />

Matin du mercredi 09 mai 2007<br />

La nuit fut venteuse, pluvieuse et malheureusement,<br />

il en est de même au<br />

levé du jour. À 10 heures, le petit train<br />

vient nous chercher à domicile, au parking.<br />

Mais la météo ne s’arrange pas. Je<br />

me faisais une grande joie de découvrir<br />

cette ville ; hier, en arrivant par la rue de<br />

Paris, la vue était splendide : de hautes<br />

murailles de granit rose dominées par<br />

d’énormes tours, des jardins en cascades,<br />

descendants jusqu’aux rives de<br />

l’Armançon, c’était un régal pour les<br />

yeux.<br />

Ce matin le ciel est tellement gris, que<br />

la visibilité est nulle et, en plus, le hautparleur<br />

du petit train est inaudible. Nous<br />

longeons des murailles construites sur un<br />

escarpement rocheux, nous montons et<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

19<br />

Vie du<br />

club !<br />

nous descendons des côtes abruptes.<br />

(17%)<br />

Le soleil revient après le déjeuner et<br />

comme l’après-midi est libre, nous décidons<br />

de retourner visiter la ville. Cette<br />

capitale de l’Auxois est construite sur un<br />

piton rocheux, lui offrant déjà une<br />

défense naturelle. Au XIV° siècle, un rempart<br />

appuyé sur 18 tours fut élevé, il est<br />

flanqué aux angles de 4 énormes tours<br />

rondes, ce qui en fit une place forte<br />

redoutable. La plus importante de celleci<br />

faisait partie d’un donjon démantelé<br />

en 1602 : c’est la Tour d’Orle, (ourlée d’or)<br />

elle doit son nom aux créneaux (supprimés<br />

maintenant) qui avaient un revêtement<br />

de plomb cuivré ; ses dimensions<br />

sont imposantes, 44m de haut, murs de<br />

5m d’épaisseur à la base et environ<br />

2,20m au sommet. Elle présente une<br />

grande lézarde sur sa face nord, c’était<br />

autrefois une des entrées de la ville.<br />

Nous pénétrons dans cette vieille citée<br />

par la porte de Savigny précédée d’une


poterne. La rue principale est piétonne,<br />

elle est bordée de nombreux magasins<br />

et de maisons anciennes, elle nous<br />

conduit à l’église Notre Dame, celle-ci fut<br />

fondée au XI° siècle et reconstruite au<br />

cours des XIII° et XIV° siècles, ensuite<br />

remaniée aux XV° et XVI° siècles, agrandie<br />

de chapelles latérales et enfin restaurée<br />

par VIOLLET LE DUC. Sa façade du<br />

XIV° siècle est flanquée de tours carrées.<br />

En pénétrant dans la nef, on est surpris<br />

par son étroitesse, ce qui accentue la<br />

hauteur de la voûte, elle-même soutenue<br />

par de fines colonnes. Sur le côté<br />

gauche s’ouvrent plusieurs chapelles,<br />

dans l’une d’elles, on remarque une<br />

étonnante mise au tombeau polychrome<br />

de la fin du XV° siècle, on est<br />

frappé par la taille de ses personnages<br />

monumentaux. Des vitraux du XV° illustrent<br />

les différentes confréries de l’époque<br />

et d’autres plus récents rappellent le<br />

sacrifice des soldats français en<br />

1914/1918 et des troupes américaines en<br />

1917/1918.<br />

La partie la plus ancienne de cette<br />

église est située juste derrière le chœur,<br />

c’est une chapelle dédiée à la Vierge,<br />

elle est éclairée par des vitraux du XIII°<br />

siècle aux couleurs somptueuses, les ors,<br />

rouges et verts lui donnent une luminosité<br />

extraordinaire.<br />

Un grand merci à Monique et à Gérard<br />

pour nous avoir fait découvrir cette jolie<br />

ville si pittoresque, il est regrettable que<br />

nous n’ayons pas pu entendre les commentaires<br />

de la visite de ce matin, nous<br />

aurions aimé en savoir plus sur son<br />

passé.<br />

Pourquoi tant de défenses ? Quels<br />

étaient leurs rôles et quelle était l’importance<br />

de cette ville pour le duché de<br />

Bourgogne ? Peut-être l’apprendronsnous<br />

lors d’une autre visite. Mais encore<br />

merci, c’était très beau.<br />

Mireille et Bernard TONDU<br />

Repas de midi et fin de la journée du<br />

mercredi 09 mai 2007<br />

C’est dans un beau bâtiment du milieu<br />

du XIX° siècle que nous nous apprêtons<br />

à faire bonne chair comme disent nos<br />

amis ch’timi et selon une coutume bien<br />

établie chez les TIVAOU.<br />

Nous prenons place selon notre convenance<br />

dans une belle et spacieuse salle<br />

dédiée au plaisir de la table. Gérard,<br />

notre gentil organisateur (nous ne sommes<br />

pourtant pas au club MED)<br />

annonce d’entrée la couleur :<br />

« Aujourd’hui et exceptionnellement<br />

pas d’apéro ». C’est une sage précaution<br />

de sa part, car cet après-midi nous<br />

reprenons nos véhicules et dans cette<br />

belle région vinicole, nous ne sommes<br />

pas à l’abri d’un contrôle d’alcoolémie<br />

au volant.<br />

Tant pis, on s’en passera bien volontiers,<br />

quitte à se rattraper ce soir !<br />

Puis c’est la présentation du menu par<br />

Gégé. N’ayant pas son talent je me<br />

contenterai d’en rappeler l’essentiel.<br />

Pour commencer, une délicieuse<br />

salade paysanne faite d’œufs pochés,<br />

d’appétissants croûtons grillés, de salade<br />

et de petits lardons. (Le commentaire<br />

d’un spécialiste en la personne de<br />

Robert : « remarquable »)<br />

Ensuite, nous avons eu droit à la spécialité<br />

de la maison, pour le plus grand<br />

plaisir de nos palais, un poulet à la<br />

crème façon « Gaston Gérard ». Le<br />

blanc de poulet était d’une tendresse<br />

infinie. C’est à coup sûr un poulet qui a<br />

vécu en plein air et nourri aux grains.<br />

À nouveau, un commentaire d’un spécialiste<br />

en la personne de Jacques :<br />

« exceptionnel ».<br />

C’est dans un silence religieux, que<br />

nous dégustons ce plat accompagné<br />

d’un onctueux gratin dauphinois.<br />

Puis, c’est au tour du plateau de fromages<br />

d’exciter notre convoitise, entre un<br />

délicieux et incomparable époisses<br />

affiné à la perfection et un fromage<br />

blanc à la crème, avec échalotes et<br />

ciboulettes, pour les amateurs avertis.<br />

Le dessert me direz-vous ? Eh bien !<br />

Une délicieuse tarte à la pâte croustillante<br />

et garnie au choix de poires ou de<br />

rhubarbe.<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68 20<br />

Et les vins car, ne pas les citer serait un<br />

crime de lèse-majesté en Bourgogne !<br />

Bourgogne aligoté blanc du Domaine<br />

de la Fontaine de la Vierge.<br />

Bourgogne Chitry rouge du Domaine<br />

de la Fontaine de la Vierge également.<br />

Sans oublier l’incontournable café. (Sans<br />

pousse-café)<br />

Ce fut un très bon et très convivial<br />

repas où Épicure et culture firent causes<br />

communes avec la présentation d’un<br />

objet insolite que naïvement j’ai cru identifier<br />

comme étant une luge en bois et<br />

qui, sur les conseils avisés de Mireille<br />

TONDU, s’est avéré être une « chaufferette<br />

à moine », une sorte de bassinoire.<br />

Après-midi libre dont une partie fut<br />

consacrée à la visite de la fromagerie<br />

BERTAULT ainsi qu’à l’achat de ce délicieux<br />

fromage, l’autre partie à la visite<br />

des forges de BUFFON, le grand naturaliste<br />

français né à Montbard et fondateur<br />

des forges.<br />

Retour dans la soirée à Touillon sur le<br />

parking du terrain de football. Briefing<br />

pour la journée du lendemain et dîner<br />

libre mais léger pris en charmante compagnie.<br />

Bonne et reposante nuit après cette<br />

journée bien remplie.<br />

Michèle et Miche MARCEL<br />

Matinée du jeudi 10 mai 2007<br />

Après une bonne nuit passée sur le terrain<br />

de foot de Petit Jailly, nous démarrons<br />

à 9 heures précises. (Nous avons la<br />

« chance » de faire partie du groupe<br />

« noir »)<br />

Nous prenons la direction de Touillon<br />

puis celle de l’Abbaye de Fontenay.


La route serpente dans un paysage<br />

agréable, surtout après l’embranchement<br />

qui mène à l’Abbaye.<br />

En effet, celle-ci est tapie dans un vallon<br />

solitaire et verdoyant, nous garons<br />

nos véhicules sous des arbres largement<br />

centenaires, si ce n’est plus.<br />

Notre guide, charmante, nous entraîne<br />

pour la visite des jardins et bâtiments en<br />

nous racontant les origines et l’histoire de<br />

l’Abbaye.<br />

Celle-ci fut fondée en 1118 par saint<br />

Bernard. Elle est l’un des plus anciens<br />

monastères cisterciens de France. Elle<br />

connut une grande prospérité jusqu’au<br />

XVI° siècle, comptant plus de 300<br />

moines et convers. Mais, après 1547, ses<br />

abbés, nommés par faveur royale, ne<br />

s’intéressant guère qu’aux revenus, puis<br />

les guerres de religion, entraînèrent sa<br />

décadence.<br />

En 1791, les révolutionnaires vendent les<br />

bâtiments transformés alors en papeterie.<br />

En 1820, celle-ci est rachetée par Élie<br />

de MONTGOLFIER, descendant des premiers<br />

aéronautes. La manufacture fonctionne<br />

jusqu’en 1906, date à laquelle<br />

l’Abbaye est rachetée par Édouard<br />

AYNARD, gendre de Raymond de MONT-<br />

GOLFIER.<br />

De 1906 à 1913, le nouveau propriétaire<br />

entreprend de restituer à Fontenay son<br />

aspect initial. De nos jours, la même<br />

famille poursuit l’entretien et la conservation<br />

du site. En 1981, l’Abbaye est classée<br />

au patrimoine mondial par l’UNESCO.<br />

Après le passage du porche de la<br />

Porterie, nous longeons un grand bâtiment<br />

du XIII° siècle qui contenait la<br />

Chapelle des Visiteurs et la boulangerie<br />

des moines. Il abrite aujourd’hui la salle<br />

d’accueil et la librairie.<br />

Un peu plus loin, un superbe<br />

Colombier jouxte un bâtiment abritant<br />

les communs.<br />

Nous arrivons devant l’Église Abbatiale<br />

datant de 1147. Celle-ci étonne par son<br />

austérité. La façade est dépouillée de<br />

tout ornement. À l’intérieur, tout aussi austère,<br />

nous remarquons une statue de<br />

Notre Dame de FONTENAY datant du XIII°<br />

siècle et, dans le chœur carré, les restes<br />

d’un pavage de carreaux émaillés de la<br />

même époque qui recouvrait le sol du<br />

chœur et d’une grande partie de<br />

l’église.<br />

À l’étage, les moines de chœur (40/50<br />

individus) dormaient sur des paillasses à<br />

même le sol. La charpente en bois<br />

datant du XV° siècle est en forme de<br />

carène renversée.<br />

Le Cloître est typique de l’art cistercien<br />

avec ses arcs en plein cintre.<br />

La grande salle de travail des moines<br />

(Scriptorium) n’est chauffée que par une<br />

petite porte ouvrant sur le Chauffoir.<br />

Cette pièce dotée de deux foyers, était<br />

la seule où la règle tolérait le feu en<br />

dehors de la cuisine.<br />

À côté de cette dernière, on trouve le<br />

Jardin des Simples où les moines cultivaient<br />

des herbes médicinales et aromatiques.<br />

À l’écart, le long de la rivière qui fournissait<br />

la force hydraulique, on trouve la<br />

Forge.<br />

Les jardins, superbement entretenus,<br />

soulignent allées et bâtiments.<br />

La visite terminée, nous revenons au<br />

parking de Touillon pour déguster notre<br />

déjeuner libre, avant de visiter, cet aprèsmidi,<br />

la manchisterie de Touillon..<br />

Andrée et André LESIMPLE<br />

Après-midi du jeudi 10 mai 2007<br />

Visite de la Manchisterie de Touillon les<br />

Établissements JACQUENET-MALIN.<br />

Vous avez dit manchisterie, bizarre<br />

comme c'est bizarre! Mais qu'est-ce<br />

donc ? Une fabrique de manches, de<br />

manches à air, de manches de chemises<br />

? Que nenni ! De manches de pioches,<br />

de râteaux ou de marteaux.<br />

À l’entrée, quelques mètres cubes de<br />

bois de frêne et de hêtre arrivés par<br />

camion des forêts des environs. (Nous<br />

sommes dans le Morvan qui possède un<br />

des plus gros patrimoine forestier de<br />

France) Nous découvrons Laurent - il me<br />

semble - qui fait joujou avec sa grue<br />

pour ranger les billes dans la remorque<br />

puis les déposer en douceur sur le tapis<br />

roulant qui les emmène à la découpe en<br />

planches transportées vers la déligneuse<br />

à 8 lames qui transforme toutes ces planches<br />

en carrelets.<br />

Tous ces carrelets passent sous les yeux<br />

experts de deux femmes, elles notent à<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

21<br />

la craie fluorescente les parties défectueuses<br />

qui sont alors découpées automatiquement<br />

par la scie. Les morceaux<br />

sont ensuite rangés par longueur avant<br />

de passer au séchage dans deux cellules<br />

d'une capacité de 75m3.<br />

N’oublions pas en passant la salle d'affûtage<br />

des lames car celles-ci sont changées<br />

2 fois par jour. Il s'agit donc d'une<br />

partie indispensable de l'usine.<br />

Ensuite, c'est la fabrication des manches<br />

proprement dite, les carrelets sont<br />

passés dans des tours qui leurs donnent<br />

alors, leur forme arrondie et l'on commence<br />

à se rendre compte qu'il s'agit<br />

bien d'un manche. (Râteau, pioche,<br />

marteau, etc...)


Puis c’est le vernissage dans du vernis<br />

à l'eau donc écologique. Trempés un<br />

moment dans une grande cuve, ils sont<br />

sortis et séchés.<br />

À l’extérieur, nous faisons connaissance<br />

avec l'énorme aspirateur qui collecte<br />

et sépare les poussières et les<br />

copeaux, copeaux qui sont brûlés dans<br />

l'imposante chaudière de 1905.<br />

Enfin, la partie stock et expédition où<br />

tout est rangé et étiqueté pour partir un<br />

peu partout. Moi qui ne casse pas beaucoup<br />

de manche, je ne pensais pas que<br />

l'on en fabriquait autant !<br />

C’est une bien belle et intéressante<br />

visite que nous avons eue cet après-midi.<br />

Peut-être que notre compte rendu n'est<br />

pas très bien mais il s'agit du premier.<br />

Nous tâcherons de faire mieux une prochaine<br />

fois.<br />

Marie-Claire et Michel MATHELIN<br />

Pas de souci Marie-Claire et Michel,<br />

pour un coup d’essai la précision et l’humour<br />

étaient au rendez-vous. Bravo et<br />

merci.<br />

Soirée du 10 mai 2007<br />

Après une journée de visites très intéressantes<br />

« Abbaye de Fontenay et la<br />

Manchisterie » nous arrivons donc de<br />

Touillon à Flavigny sur Ozerain, cité que<br />

nous apercevons de loin, là-haut sur la<br />

colline.<br />

Nous traversons l’Ozerain pour monter<br />

vers le village et trouvons tout de suite le<br />

parking à l’entrée au bas du village.<br />

C’est très bien, quelques cales sous les<br />

roues pour rétablir le niveau en vue du<br />

bivouac.<br />

Pour accéder à l’agglomération, il faut<br />

monter, juste au-dessus, c’est ce que fit<br />

Jules CÉSAR en 52 avant J.C. Pour moi,<br />

j’ai pour mission de vous relater la soirée<br />

que nous allons passer dans cette cité.<br />

Nous sommes attendus pour le dîner<br />

au restaurant « Le Relais de Flavigny ». Il<br />

paraît que Flavigny est synonyme de festival<br />

des sens. Nous avons donc :<br />

Regardé – Écouté – Humé – Touché et à<br />

19 heures nous étions à table pour<br />

Déguster. Les TIVAOU ne sont jamais en<br />

retard !<br />

Au relais Philippe GUILLIER, le chef de<br />

cuisine, issu de maisons prestigieuses et<br />

étoilées, nous a servi un dîner finement<br />

préparé dont voici le détail :<br />

- Kir avec amuses bouche.<br />

- Terrine de lapereau.<br />

- Filet de truite en papillote au beurre<br />

citronné.<br />

- Tagliatelles.<br />

- Sorbet cassis de pain d’épice.<br />

- Café ou tisane.<br />

Le tout arrosé de blanc et rouge du<br />

meilleur cru et servi par Natacha.<br />

Après cette merveilleuse et douce soirée,<br />

nous n’avons eu qu’à nous laisser<br />

glisser en bas du village pour rejoindre<br />

notre campement. Bonne nuit !<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

André GRATALOUP<br />

Matinée du vendredi 11 mai 2007<br />

Ce matin nous visitons le village de<br />

Flavigny sur Ozerain dont les habitants<br />

se nomment les Flavigniens.<br />

Protégée des<br />

assauts du temps par<br />

les trois cours d’eau<br />

qui l’enserrent et par<br />

l’éperon rocheux sur<br />

lequel elle a été<br />

22<br />

construite, la petite cité fortifiée a gardé<br />

son décor médiéval et son âme religieuse.<br />

Village agréable à découvrir,<br />

c’est ce que fit Jules CÉSAR en 52 avant


J.C. qui dresse<br />

ses camps pour<br />

observer Alésia.<br />

Des hauteurs<br />

de Flavigny on<br />

surplombe le<br />

mont Drouot où<br />

se situe la citée<br />

assiégée,<br />

aujourd’hui<br />

Alise Sainte<br />

Reine.<br />

Depuis l’esplanade<br />

des<br />

Fossés, on<br />

accède par la<br />

porte Sainte<br />

Barbe à la rue<br />

de l’Abbaye qui<br />

passe devant la<br />

fabrique d’anis. Sur la gauche, on peut<br />

suivre la rue Voltaire puis la rue<br />

Lacordaire jusqu’à la porte du Val.<br />

Par les rues du Four et Crébillon, on<br />

effectue une boucle pour retrouver la<br />

rue de l’église qui grimpe vers le centre<br />

du village. Derrière l’église, la rue de la<br />

Poterne conduit à la promenade des<br />

remparts.<br />

Sur la route des marchands qui allaient<br />

aux grandes foires de Champagne, des<br />

personnages passent et séjournent dans<br />

la cité. Les constructions religieuses et<br />

militaires constituent aussi le plus pré-<br />

cieux du patrimoine : demeures de<br />

style gothique, renaissance ou simples<br />

maisons vigneronnes.<br />

Cette ancienne place forte a conservé<br />

nombre de vieilles maisons (XIII° au XVI°)<br />

et deux portes fortifiées du XVI°.<br />

Huguette et Fernand VIALARD<br />

Matinée du vendredi 11 mai 2007<br />

Nous voici devant la fabrique d’Anis de<br />

la Maison TROUBAT qui emploie une<br />

vingtaine de personnes et se trouve dans<br />

une partie de l’Abbaye de Flavigny<br />

coupé en deux à la Révolution de 1789.<br />

Dès l'arrivée, accueilli par l'odeur de<br />

l'anis venue caresser nos narines, nous<br />

sommes tentés de percer le secret de la<br />

fabrication des bonbons à l'anis. Énigme<br />

que celle de l'origine de ce bien bon<br />

bonbon. Certains prétendent qu'il est<br />

arrivé ici avec les légions de CÉSAR,<br />

venues faire le siège d'Alésia, au sommet<br />

de la colline voisine : Alise Sainte Reine.<br />

(L'oppidum d'Alésia)<br />

La graine d'anis est déjà connue et utilisée<br />

pour ses vertus. PLINE le naturaliste<br />

dans son livre XX dit: « l'anis vert se trouve<br />

aux nombres des quelques plantes<br />

louées par PYTHAGORE, il se prend dans<br />

du vin contre les piqûres de scorpion, cru<br />

ou bouilli. Frais ou sec, il est recherché<br />

dans tous les assaisonnements, dans toutes<br />

les sauces. On en saupoudre la<br />

croûte du pain, on le met aussi dans les<br />

« chausse à filtrer le vin » avec des<br />

amandes amères, il lui donne de l'agrément.<br />

Il rend l'haleine plus douce et ôte<br />

les mauvaises odeurs de la bouche... Il<br />

rend le visage plus jeune. Mis sous l'oreiller<br />

de façon à le respirer en dormant, il<br />

chasse les mauvais songes. Il donne de<br />

l'appétit. Il est excellent carminatif, aussi<br />

remédie-t-il aux gonflements d'estomac.<br />

Il arrête le hoquet, et les feuilles bouillies<br />

font passer les indigestions. Il est diurétique,<br />

calme la soif, il est aphrodisiaque<br />

avec le vin.<br />

Toujours élaboré dans l'ancienne<br />

Abbaye, ce petit bonbon cache dans le<br />

secret de son cœur une graine d'anis.<br />

Déjà en 1591, Semur ville voisine,<br />

accueille ses hôtes en leur offrant des<br />

Anis de Flavigny. À la révolution française,<br />

les cinq moines qui restaient, quit-<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

23<br />

tent l'Abbaye. Les villageois s'y installent.<br />

Au XIX° siècle, plusieurs petites fabriques<br />

d'Anis travaillent dans le village et dans<br />

l'Abbaye. Peu à peu, par absorption successive,<br />

il ne reste plus qu'une seule fabrique<br />

installée à l'Abbaye, dirigée alors<br />

par les familles MONGENET, puis GALI-<br />

MARD et, TROUBAT depuis 1923. Chaque<br />

année 250 tonnes d'Anis de l'Abbaye de<br />

Flavigny, franchissent les portes pour partir<br />

courir le monde aux États-Unis, au<br />

Canada, au Chili, au Brésil, au Japon..., et<br />

en Europe.<br />

1923, il ne reste qu'une seule usine, la<br />

famille TROUBAT, toujours propriétaire,<br />

depuis trois générations, poursuit la fabrication.<br />

C’est Catherine TROUBAT dont le<br />

Papa Nicolas a disparu en mai de cette<br />

année, qui dirige l’entreprise.<br />

Nous partons d’une graine d’anis dans<br />

le chaudron en cuivre qui s’entoure du<br />

sucre fondant en 10 étapes successives<br />

nécessitant un séchage entre elles, soit<br />

50 heures de fabrication sur une période<br />

de 15 jours pour un bonbon de<br />

1 gramme au final. Il en sortira 1.000kg<br />

par jour en moyenne.<br />

Aux côtés de l'anis classique, des arômes<br />

diversifiés; c'est ainsi que l'on trouve<br />

aujourd'hui plusieurs parfums : violette,<br />

menthe, réglisse, rose, fleur d'oranger, jasmin,<br />

cannelle, vanille, café, framboise,<br />

orange, mandarine ou citron.<br />

Les boîtes rondes ou ovales et les étuis<br />

en carton rectangulaires, sont célèbres<br />

dans le monde entier. Sur les dix décors<br />

existants, le plus connu est celui dit « la<br />

Fontaine de la Recluse » de CHAPUIS. Il<br />

représente un berger et une bergère,


assis près d'une fontaine, (sur le chemin<br />

du vieux lavoir) l'Abbaye au fond.<br />

Nous avons le plaisir de pouvoir les<br />

déguster. À la fin de notre visite, un étui<br />

nous est offert et, pour les plus gourmands,<br />

la boutique est ouverte !<br />

En sortant de la fabrique d’anis, nous<br />

partons à la découverte de la Crypte<br />

carolingienne, réalisée entre 841 et 859,<br />

elle accueille le Tombeau de Sainte<br />

Reine dès 866.<br />

Elle appartient aujourd’hui à la Famille<br />

TROUBAT.<br />

Sous les vestiges de l’abbatiale Saint<br />

Pierre se trouve de superbes cryptes<br />

carolingiennes qui communiquent avec<br />

une rotonde de 12 piliers. La grande<br />

crypte du chœur est en partie conser-<br />

vée, elle représente, avec celle de Saint<br />

Germain d’Auxerre, le vestige carolingien<br />

le plus important en Bourgogne.<br />

On trouve une confession centrale<br />

entourée d’un couloir de circulation rectangulaire,<br />

le tout prolongé par trois nefs<br />

et une rotonde orientale. La confession<br />

du milieu du VIII° siècle est composée de<br />

trois nefs sur des piliers gallo-romains et<br />

carolingiens avec chapiteaux corinthiens.<br />

Le couloir du déambulatoire a<br />

aux angles des « cubicules » avec arcatures<br />

et pilastres décorés et flanqués<br />

d’oratoires, toujours très semblable aux<br />

cryptes de Saint Germain.<br />

En 1957, la découverte de l’Oratoire<br />

complète la découverte des Cryptes de<br />

l’Abbaye.<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

Liliane et Robert BAYLE<br />

24<br />

Repas du vendredi 11 mai 2007<br />

Ce midi nous déjeunons dans une<br />

ferme auberge située dans le milieu du<br />

village de Flavigny, juste en face de<br />

l’église que nous venons de visiter et où<br />

malheureusement se prépare un office<br />

mortuaire.<br />

L’accueil dans le restaurant est des<br />

plus chaleureux, nous pouvons voir plusieurs<br />

femmes s’activant aux fourneaux. Il<br />

s’agit des femmes de fermiers qui cuisent<br />

ici les produits de leurs exploitations.<br />

Cette auberge s’appelle « La<br />

Grange ». Pour ce midi, pas d’apéritif,<br />

Gérard étant prudent car, nous devons<br />

reprendre le volant après le déjeuner !<br />

Donc au menu :<br />

- Quiche à l’époisses (fromage régional).<br />

- Lapin à la moutarde (de Dijon).<br />

- Fromages de vache et de chèvre.<br />

- Fraisier en dessert – Café.<br />

- Boissons : vins blanc et rouge de la<br />

vigne de Flavigny.<br />

Au début du repas, nous saluons l’arrivée<br />

des amis Rolande et Robert CRETTÉ,<br />

venus nous rejoindre pour la fin de la sortie.<br />

Un tirage au sort plutôt favorable, nous<br />

a permis de rédiger ce « rapport »<br />

Nicole et Jacques BARRÉ<br />

Soirée du vendredi 11 mai 2007<br />

Après la visite de Flavigny sur Ozerain<br />

et le repas pris à la Ferme Auberge « La<br />

Grange », l’après-midi est libre.<br />

Le rendez-vous est fixé au camping de<br />

Venarey les Laumes où un apéritif est<br />

offert par la Municipalité, en présence<br />

du deuxième Adjoint au Maire, Gilbert<br />

THOREY ;<br />

La convivialité règne parmi nous et


nous écoutons, attentifs, Monsieur THO-<br />

REY nous parler du village, de la région.<br />

Avant de nous quitter, il nous souhaite<br />

un bon séjour, accompagné de beau<br />

temps et une bonne dégustation des<br />

excellents vins de Bourgogne.<br />

Bonsoir à tous.<br />

Josiane et André KOUIDER<br />

Matinée du samedi 12 mai 2007<br />

Dans le charmant camping de<br />

Venarey les Laumes le clairon de Paul<br />

BERNE a sonné la surprise du matin…<br />

Monique et Gérard OLIVE, nos hôtes sans<br />

reproche, livrent à domicile croissants et<br />

baguettes de pain.<br />

Puis, comme un TIVAOU ne saurait être<br />

en retard, les véhicules prennent tour à<br />

tour la direction de Saint-Germain-Souce-<br />

Seine. Sous un soleil incertain, la D103<br />

lézarde à travers les cultures pour s’engager<br />

dans le sous-bois de notre destination.<br />

Accueillis par une aubade de<br />

l’avifaune, nous remontons une rigole<br />

herbeuse…<br />

Elle est là, la source de la Seine, insignifiante…<br />

Protégée par une avancée rocheuse,<br />

l’eau stagne avant de se décider à<br />

accomplir son périple de <strong>77</strong>6 kilomètres.<br />

Nous sommes en Côte d’Or, à 471 mètres<br />

d’altitude, dans un étroit vallon qui<br />

sépare les territoires de Saint-Germain-<br />

Source-Seine et Poncey sur l’Ignon.<br />

Plusieurs sources jaillissent du fond de ce<br />

vallon, la principale ayant été divinisée<br />

sous le nom de déesse SÉQUANA ; Ce<br />

nom à la consonance latine, a été<br />

emprunté aux peuplades celtiques<br />

autochtones.<br />

Près de la source sacrée, un temple de<br />

type gaulois fut construit à la fin du premier<br />

siècle pour se développer tout au<br />

long des deux siècles suivants. Des foules<br />

de pèlerins accouraient, espérant la<br />

guérison de leurs maux par l’aspersion<br />

d’eau. En reconnaissance du bienfait, ils<br />

laissèrent sur place des centaines d’ex-<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

25<br />

voto en bois, en pierre ou en bronze. En<br />

son temps, le christianisme a repris à son<br />

compte la divinisation des sources de la<br />

Seine. Une église du nom de Sainte<br />

Marie de Sestre fut construite au VI° siècle<br />

à environ 10 kilomètres des sources.<br />

Une partie des peintures murales de<br />

l’église de Saint Seine, du nom de son<br />

fondateur, relate ces évènements.<br />

L’Abbaye s’étendait jusqu’aux sources<br />

de la Seine. Près du temple gallo-romain<br />

plusieurs bornes à l’effigie de Saint Seine<br />

ont été implantées en 1288 pour délimiter<br />

le territoire de l’Abbaye. Les habitants du<br />

lieu se rendaient en procession, aux sources,<br />

surtout en période de sécheresse.<br />

Les fidèles munis de petits vases, puisaient<br />

l’eau de source et aspergeaient le<br />

prêtre. Il était dit que plus l’aspersion était<br />

importante, plus leurs vœux seraient<br />

exaucés.<br />

Au XVIII° siècle une chapelle aurait été<br />

édifiée à l’emplacement de la grotte<br />

actuelle. Un siècle plus tard, par la<br />

construction d’une nouvelle grotte abritant<br />

la « Nymphe de la Seine », la ville de<br />

Paris a voulu rendre hommage à son<br />

grand fleuve. De nos jours, des visiteurs<br />

continuent à jeter des pièces de monnaie<br />

dans le bassin où se trouve la<br />

« Nymphe de la Seine ».<br />

Le cours d’eau, d’un débit de 500m3 à<br />

la seconde, est orienté sud-est/nordouest<br />

pour se jeter dans la Manche à<br />

hauteur du méridien du Hode près du<br />

Havre. Arrosant entre autres, Troyes, Paris<br />

et Rouen, son bassin versant, d’une<br />

superficie de 75.000km2 , intéresse 30% de<br />

la population de notre pays.<br />

Sans doute est-ce pour toutes ces raisons<br />

que l’on peut lire sur une plaque<br />

scellée à même le roc :<br />

« Sous le règne de NAPOLÉON III,<br />

empereur des Français, le conseil municipal<br />

de Paris avec le concours du conseil<br />

général de la Seine, sur la proposition de<br />

Monsieur le Baron HAUSSMANN, sénateur,<br />

préfet de la Seine, Grand Croix de la<br />

Légion d’Honneur a, par délibération du<br />

18 août 1865, érigé ce monument aux<br />

sources du fleuve qui a donné son nom<br />

au département de la Seine et auquel<br />

Paris doit son antique prospérité ».<br />

Gilberte et Daniel MAYEN


Matinée du samedi 12 mai 2007<br />

Châtillon sur Seine, avec une bonne<br />

feuille de route, nous ne pouvions nous<br />

égarer. C’est ainsi que la quasi-totalité de<br />

nos véhicules stationnent progressivement<br />

cours l’Abbé.<br />

Jusqu’à 16 heures nous avons toute<br />

liberté pour visiter :<br />

- Le musée du Châtillonnais, phare de<br />

l’archéologie européenne avec son<br />

fameux cratère grec à volutes en bronze<br />

de 1,64m, découvert à Vix en 1952-1953.<br />

(Le vase de Vix)<br />

- Les sources de la Douix dont nul spéléologue<br />

n’a pu sonder le fond.<br />

- Les églises Saint Nicolas, Saint Vortes,<br />

Notre Dame et Saint Jean…<br />

- Ou encore flâner dans le jardin de la<br />

mairie et du Souvenir français, place<br />

Marmont. Mais tout cela, sans oublier<br />

l’apéritif du Maire servi à 11h30 dans la<br />

Salle des Bénédictines…<br />

Accueillis par le premier magistrat de<br />

la ville, deux adjointes et un photographe,<br />

l’ambiance est aussitôt bon enfant.<br />

De par l’élu, nous allons apprendre<br />

beaucoup sur sa commune et les environs…<br />

Pendant la dernière guerre, le pays<br />

châtillonnais ayant été un haut lieu de la<br />

résistance, la ville a été détruite en<br />

grande partie par les bombardements<br />

allemands. Commencée dès 1946, sa<br />

reconstruction ne s’est terminée qu’en<br />

1958 en ayant pris soin d’enrichir le nom<br />

de ses nouvelles rues par des reproductions<br />

photographiques d’avant guerre.<br />

Châtillon sur Seine se trouve à la croisée<br />

de quatre préfectures : Troyes, Dijon,<br />

Auxerre et Chaumont. Riche de 6.500<br />

habitants, elle abrite trois lycées ; deux<br />

collèges, un hôpital général, toutes les<br />

administrations telles que l’ONF, l’équipement,<br />

le centre des impôts, la perception,<br />

l’EDF.<br />

La région possède deux atouts économiques<br />

importants :<br />

- La pierre aux couleurs variées, sensible<br />

ou pas au gel et qui s’expédie principalement<br />

dans les pays arabes.<br />

- Le bois, parce que classée au quatrième<br />

rang national pour sa superficie,<br />

la région compte les forêts les plus impor-<br />

tantes de France.<br />

La métallurgie est aussi très présente<br />

avec une fabrique de boîtes en fer, une<br />

tréfilerie et des fonderies.<br />

Une douzaine d’exploitations agricoles<br />

travaillent en moyenne 500 à 600 hectares<br />

chacune. La plupart des prairies<br />

ayant été transformées en terres cultivables,<br />

le cheptel est peu important, si ce<br />

n’est dans la vallée de la Seine.<br />

Les forêts domaniales ont aussi leur<br />

mot à dire. Les 9.000 hectares qu’elles<br />

couvrent sont des lieux de chasse privilégiés<br />

pour les lyonnais, stéphanois ou<br />

autres parisiens. On y pratique aussi bien<br />

la chasse aux tirs que la chasse à courre.<br />

Éloignée des grandes villes, Châtillon a<br />

créé, il y a cinq ans, une zone commerciale<br />

de 30 hectares. L’an dernier elle a<br />

ouvert un théâtre de 600 places espérant<br />

ainsi favoriser son extension pavillonnaire.<br />

Conclusion : on veut bien croire<br />

Monsieur le Maire. Sans doute fait-il bon<br />

vivre dans cette ville aux ressources multiples<br />

qui allient à la fois la quiétude<br />

rurale et les avantages d’un gros bourg.<br />

En sa qualité de Vice-Président,<br />

Jacques BARRÉ présente le <strong>Club</strong> TIVAOU<br />

à l’élu, sans omettre bien évidemment la<br />

firme NOTIN, dernier constructeur français<br />

indépendant. Après avoir offert à<br />

notre hôte une revue trimestrielle du<br />

<strong>Club</strong>, Gérard OLIVE nous entraîne dans<br />

le ban TIVAOU.<br />

C’est sur cette dernière note de convivialité<br />

que nous levons notre verre et<br />

remercions la municipalité pour son<br />

accueil.<br />

Gilberte et Daniel MAYEN<br />

Après-midi du samedi 12 mai 2007<br />

Après l’apéritif offert par le Maire de<br />

Châtillon sur Seine où Gisèle et Pierre<br />

BRUAND nous ont rejoints, nous regagnons<br />

qui son camping-car, qui le restaurant<br />

pour le déjeuner.<br />

Puis direction le Musée du<br />

Châtillonnais installé depuis 1950 dans le<br />

plus précieux édifice civil de la ville, la<br />

« Maison PHILANDRIER ». Cette belle<br />

construction de la Renaissance abrite<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

26<br />

une magnifique collection de vestiges<br />

des civilisations celtiques, gallo-romaines<br />

et médiévales.<br />

De surprises en surprises, nous nous<br />

acheminons vers le trésor de la « Dame<br />

de Vix » De la tombe découverte en 1950<br />

près de Vix, ont été relevés les restes<br />

d’une jeune femme (30 à 40 ans) entourée<br />

de son mobilier préféré : un char<br />

d’apparat, de la vaisselle richement<br />

décorée, des coupes grecques, vases<br />

étrusques, bijoux d’or celtes et diverses<br />

céramiques qui posent l’énigme de<br />

cette « Princesse » toujours inconnue.<br />

La pièce maîtresse de cette collection,<br />

connue sous le nom de « Vase de Vix »<br />

est un cratère grec à anses à volutes, en<br />

bronze de 1,64m de haut, large de<br />

1,<strong>27</strong> m pour un poids de 2<strong>08</strong> kg, daté du<br />

IV° siècle avant J.C.<br />

Ce vase qui peut contenir 1.100 litres de<br />

vin est le plus grand vase métallique de<br />

cette époque, qui nous soit parvenu.<br />

Quittant le musée encore éblouis de<br />

ces richesses, l’agréable fraîcheur des<br />

frondaisons de la promenade de la<br />

Douix nous conduit à la source du même<br />

nom.<br />

Jaillissant au pied d’un escarpement<br />

rocheux, elle est alimentée par les eaux<br />

d’autres résurgences, avant de se jeter<br />

dans la Seine.<br />

Marie-Josée et Michel MESLIN<br />

Après-midi du samedi 12 mai 2007<br />

Nous arrivons dans le village de<br />

Massingy aux alentours de 16 heures,<br />

afin de visiter un espace unique, dédié à<br />

la vigne et au vin, aux portes de la Haute<br />

Bourgogne.<br />

Tous les équipages TIVAOU se retrouvent<br />

dans le domaine où se situe le<br />

Musée AMPÉLOPSIS ou musée du crémant.<br />

AMPÉLOPSIS vient du grec et signifie<br />

toute la famille de la vigne vierge et<br />

de la vigne à fruits.<br />

Nous sommes accueillis par le propriétaire<br />

récoltant qui, avec quelques mots<br />

de bienvenue, nous présente l’exploitation,<br />

un domaine créé depuis 1902.<br />

Une petite salle de vidéo projection,<br />

nous permet de suivre l’évolution de la


vigne à travers les quatre saisons, depuis<br />

la taille du cep de vigne, jusqu’aux vendanges,<br />

sans oublier les divers traitements<br />

et désherbages.<br />

Une grange attenante à la salle de<br />

cinéma renferme une exposition de plus<br />

de mille outils servant à la vigne, un patrimoine<br />

familial remontant à plusieurs<br />

générations.<br />

Il est rappelé aussi la terrible époque<br />

où le vignoble a été anéanti par le phylloxéra<br />

en 1864, cet insecte hémiptère très<br />

petit, voisin du puceron, cette espèce de<br />

parasite originaire d’Amérique s’attaque<br />

à la vigne, la détruisant dans sa totalité.<br />

Après ce ravage des vignobles, les<br />

pieds de vigne ont été replantés, les<br />

porte-greffes venant des États-Unis. Les<br />

parcelles ont été reconstituées avec différents<br />

cépages.<br />

Dans tout le Châtillonnais c’était un<br />

vignoble comme Beaune, il y avait 1.500<br />

hectares de plantés. En 1850 il n’en restait<br />

que 180 hectares et, aujourd’hui, 20 hectares.<br />

Nous visitons ensuite les caves datant<br />

du XIII° siècle, situées sous la grange<br />

étant elle, du XVIII° siècle.<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

<strong>27</strong><br />

Un autre petit musée nous accueille<br />

dans la première cave, un univers de<br />

mannequins et d’outils anciens, de fûts et<br />

autres instruments, nous fait remonter le<br />

temps. Les tonneaux de chêne sont alignés<br />

sous la voûte des caves dans un<br />

ordre parfait. La température et l’hygrométrie<br />

veillent sur toutes les barriques qui<br />

renferment les récoltes des années précédentes,<br />

afin qu’elles se bonifient.<br />

La visite des caves terminée, nous<br />

remontons à l’air libre dans les jardins de<br />

BACCHUS où il nous est proposé une<br />

dégustation des différents cépages.<br />

Quelques noix décortiquées nous aident<br />

à faire ressortir les arômes des vins<br />

blancs, rouges et crémant de<br />

Bourgogne.<br />

Le verre de dégustation AMPÉLOPSIS<br />

nous est offert en souvenir de notre passage<br />

au musée du crémant.<br />

Les TIVAOU regagnent leurs campingcars,<br />

non sans avoir fait quelques achats<br />

de divers vins de la propriété, à la boutique.<br />

Marie Thérèse<br />

et Jean Claude MAISONNEUVE<br />

Soirée du samedi 12 mai 2007<br />

Nous arrivons comme prévu à La<br />

Chaume où nous devons assister à un<br />

dîner spectacle unique en Côte d’Or.<br />

Cabaret « La Calèche en Folie », revue<br />

de transformations folle et excentrique.<br />

Les couples « TIVAOU » sont séparés. Un<br />

homme charmant, légèrement efféminé,<br />

nous accueille par une poignée de<br />

main. Les femmes entrent les premières,<br />

un apéritif d’accueil nous est offert. Nous


devons nous placer le long des murs de<br />

la salle, de chaque côté, vers les tables.<br />

La salle est toute en longueur. Les hommes<br />

entrent à leur tour, apéritif en main<br />

et doivent retrouver l’emplacement de<br />

leur femme.<br />

- Le repas nous est servi par des serveuses<br />

très actives. Au menu :<br />

- Feuilleté d’escargots.<br />

- Coq au vin et sa garniture.<br />

- Salade.<br />

- Assiette de fromages.<br />

- Moelleux au chocolat.<br />

- Vin.<br />

À la fin du repas le rideau est tiré,<br />

début de la revue transformiste.<br />

Improvisation sur notre ancien et futur<br />

locataire de l’Élysée.<br />

Apparaissent successivement sur<br />

scène :<br />

- La miraculée du pont d’Avignon, très<br />

cocardière : Mireille MATHIEU.<br />

- Une petite délurée qui nous raconte ses<br />

souvenirs d’enfance : AGNÈS.<br />

- Pour ceux qui auraient besoin d’une<br />

baby sitter : NOUNOU D’ENFER.<br />

- Toujours aussi rousse et miaulante :<br />

Mylène FARMER.<br />

- Surprise et émotion, en petite robe noire<br />

souvenir de 1963 : Édith PIAF.<br />

- Pour ceux qui ne la connaissent pas<br />

encore : GINETTE.<br />

Paillettes, plumes et strass, alliant rires et<br />

émotion, sans la moindre vulgarité, spectacle<br />

pour tous publics, haut et riche en<br />

couleurs. Des maquillages et des costumes<br />

somptueux, entièrement réalisés par<br />

des artistes professionnels. Une parfaite<br />

sonorisation. Une très folle ambiance.<br />

Arrive l’entracte, champagne, café et<br />

mignardises sont déposés sur chaque<br />

table. Gisèle BRUAND offre à Monique et<br />

Gérard une orchidée.<br />

C’est la seconde partie :<br />

- Élue miss Couscous et Merguez pour<br />

2007.<br />

- ZOUBIDA.<br />

- Ils se souviennent du débarquement en<br />

Normandie : STONE et CHARDEN.<br />

- Être un homme ou une femme ? MY-<br />

LIFE.<br />

- Il a un bégaiement tenace : LE<br />

MOU…MOUSSE A. MOUREUX.<br />

- Le couple éternel : ROMÉO et JULIETTE.<br />

- Le grand final avec toute la troupe de<br />

« La Calèche en Folie »<br />

Des applaudissements retentissent<br />

dans toute la salle. Merci à Monique et<br />

Gérard de nous avoir fait passer une soirée<br />

hors du commun.<br />

Lucienne et Henri BLANC<br />

Matinée du dimanche 13 mai 2007<br />

Pêchez la truite à Veuxhaulles sur<br />

Aube, voilà ce qui était prévu ce matin<br />

mais par suite d’erreurs d’aiguillage et<br />

d’itinéraire, nous arrivons après la pêche<br />

à la truite de nos amis TIVAOU. Impossible<br />

de passer en détail les prises effectuées,<br />

beaucoup en achètent tout simplement<br />

ou préfèrent acquérir des rillettes de truites,<br />

nos amis sont gourmands.<br />

Suite à toutes ces démonstrations, sur<br />

le terrain et culinaires, nous sommes tous<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

28<br />

présents pour un en-cas boisson accompagné<br />

de dégustation de ces fameuses<br />

rillettes, un moment délicieux et très<br />

agréable.<br />

Avec nostalgie nous quittons ce lieu<br />

divin, de nouveau en route pour une<br />

nouvelle étape sous les ordres des chefs<br />

Monique et Gérard, à qui nous adressons<br />

toutes nos félicitations et nos compliments<br />

pour l’organisation irréprochable<br />

de ces journées étapes bourguignonnes,<br />

un grand merci et mille bises à Monique.<br />

Monique et Henri CINQUIN<br />

Matinée du dimanche 13 mai 2007<br />

9h30 départ de La Chaume pour<br />

Veuxhaulles, 13km. Le temps est à la<br />

pluie mais le moral est bon. Nous visitons<br />

le GAEC des truites de l’Aube.<br />

Nous marchons au-dessus et au milieu<br />

des bassins d’élevage, où la température<br />

de l’eau varie entre 5 et 10 degrés<br />

maximum. Les bassins sont protégés par<br />

des grillages, contre le gros appétit des<br />

oiseaux !<br />

Dans un cadre verdoyant, petits et<br />

grands peuvent pêcher en toute décontraction.<br />

Les plus bucoliques ou les plus<br />

patients, pourront observer une multitude<br />

de plantes, d’insectes (libellules,<br />

éphémères…) de poissons (tanches, brochetons,<br />

rotengles…)<br />

Au détour du parcours, ils pourront<br />

apercevoir un martin-pêcheur, un héron<br />

cendré, une nichée de foulques, de grèbes,<br />

de canards…<br />

Puis nous dégustons avec plaisir des<br />

toasts, préparés par une gentille petite<br />

fille, de rillettes de poisson, de terrine<br />

etc… que l’on peut acheter sur place,<br />

tout cela arrosé d’un bon vin de<br />

Bourgogne.<br />

En pleine forme nous reprenons la<br />

route pour Saint Thibault – Pouilly en<br />

Auxois – 95km.<br />

Nicole CHARASSE<br />

Après-midi du dimanche 13 mai 2007<br />

Visite de l’église de Saint Thibault et de<br />

sa châsse, la tradition rapporte que des<br />

religieux de l’Abbaye de Saint Rigaud en<br />

Mâconnais (qui venait d’être récem-


ment fondée) vinrent faire des prédications<br />

dans la région et, s’étant aperçus<br />

de la fertilité du pays, résolurent de fonder<br />

un établissement au village de<br />

Fontaines en 1171 – grâce à une dotation<br />

vers 1190 de Guy de THIL, seigneur en<br />

partie de ce village, qui fit développer<br />

ce petit prieuré, placé sous le patronage<br />

de la Vierge Marie.<br />

Dans la nef à droite, contre le mur du<br />

chœur, remarquez la jolie statue de la<br />

Vierge, en bois de tilleul, regardant<br />

l’Enfant Jésus jouer avec un oiseau,<br />

datant du XIV° siècle et, le style bourguignon<br />

dit drapé mouillé, de la robe de la<br />

Vierge.<br />

L’église fut construite grâce aux libéralités<br />

de Robert II, Duc de Bourgogne et<br />

de sa jeune femme Agnès de France,<br />

fille de Saint Louis, pour abriter les reliques<br />

de saint Thibault.<br />

Qui était donc ce saint Thibault ? Né en<br />

1017, à Provins, de la famille des Comtes<br />

de Champagne, il avait décidé, tout<br />

jeune de renoncer au monde. Il fréquenta<br />

un ermite nommé BURCHARD. Il<br />

renonça à ses titres et se retira dans un<br />

ermitage.<br />

Avec un de ses amis, il entra peu après<br />

comme moine à l’Abbaye de Saint Rémi<br />

les Reims, puis ils pratiquèrent la vie ermitique<br />

dans la forêt d’Ardenne, en<br />

Luxembourg. Leurs vertus attirèrent bientôt<br />

la vénération publique et c’est pour<br />

s’y soustraire qu’ils entreprirent divers<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

29<br />

pèlerinages avant de se fixer près de<br />

Vicence en Italie. Il mourut en 1066 ou<br />

1068. Peu de temps avant sa mort il reçut<br />

l’habit religieux de l’Ordre des<br />

Camaldules. Notre saint fut canonisé<br />

dans le troisième quart du XII° siècle.<br />

Son frère ramena son corps en France<br />

et tout le long de son chemin, distribua<br />

des fragments d’os, ce qui explique que<br />

l’on trouve des reliques de saint Thibault<br />

dans toute la France.<br />

Son église est munie d’un chœur d’une<br />

exquise finesse et d’un portail qui constitue<br />

l’un des plus beaux chef-d’œuvres<br />

de la sculpture bourguignonne.<br />

Le chœur à 5 pans est la plus élégante<br />

des constructions bourguignonnes de<br />

l’époque. Du sol aux voûtes, les fines<br />

colonnettes s’élèvent d’un seul jet.<br />

L’autel est décoré de deux retables, au<br />

fond du chœur se voit un grand crucifix<br />

du XIV° siècle et au-dessus de l’autel un<br />

colombarium. En raison de l’absence de<br />

tabernacle (apparu au Concile de<br />

France) on conservait le Saint Sacrement<br />

dans un petit ciboire qu’on suspendait à<br />

l’aide d’un filin à une grande crosse placée<br />

au-dessus de l’autel, une colombe<br />

en bois sculpté orne la crosse revêtue de<br />

lamelles de bronze. Une petite poulie est<br />

à l’intérieur de la tête. Par-là le fil de suspension<br />

du ciboire, pouvait descendre<br />

jusqu’à hauteur d’homme.<br />

Dans la chapelle Saint Gilles, partie la<br />

plus ancienne de l’église, se trouve la<br />

monumentale châsse de Saint Thibault,<br />

longue de 2,06 m, large de 0,76 m et<br />

haute de 3 m avec ses robustes pieds.<br />

Coffre de bois peint du XIV° siècle, aux<br />

portes bardées de fer et de curieuses serrures.<br />

Les malades et spécialement les<br />

fiévreux, avaient coutume de passer et<br />

repasser dessous pour obtenir la guérison<br />

et ne manquaient pas d’enlever de<br />

petites particules de bois, qu’ils considéraient<br />

comme des talismans. C’est pourquoi<br />

les montants paraissent si effrités.<br />

Le portail est un admirable livre d’images.<br />

Les sculptures du tympan consacrées<br />

à la Vierge ont été exécutées dans<br />

la seconde moitié du XIII° siècle. Les<br />

types des personnages représentés se<br />

retrouvent à d’autres portails. Toujours il<br />

s’agit de personnages de l’Ancienne Loi,<br />

habillés à la mode du règne de Saint


Louis. Cet ensemble nous est d’autant<br />

plus précieux que les exemples similaires<br />

(Notre Dame de Dijon, de Semur, de<br />

Beaune, de Rougemont de Moustiers, de<br />

Saint Jean, de Flavigny) ont été en<br />

grande partie, sinon en totalité, anéantis<br />

par la révolution. Le portail de Saint<br />

Thibault reste donc le plus complet de<br />

Bourgogne.<br />

Nous repartons pour Bligny sur Ouche,<br />

35km, pour faire notre voyage en petit<br />

train à vapeur !<br />

Nicole CHARASSE<br />

Après-midi et soirée du dimanche<br />

13 mai 2007<br />

En arrivant au camping de Bligny sur<br />

Ouche, (camping des Isles) on nous<br />

annonce une forte tempête.<br />

À 16h30, nous embarquons dans le<br />

chemin de fer, insolite tortillard d’autrefois,<br />

train à vapeur qui nous promène le<br />

long de la vallée de l’Ouche, sur une des<br />

plus anciennes voies ferrées de France.<br />

(1830)<br />

Au bord de la rivière, à travers prés et<br />

taillis, il serpente au milieu d’un paysage<br />

qui a valu à cette région le renom de<br />

« Suisse Bourguignonne » - Voie étroite de<br />

60cm. 7km de Bligny à Pont d’Ouche, 20<br />

à 25km/heure, 50kg de charbon allerretour,<br />

1m3 d’eau pour le trajet.<br />

Les wagons ont transporté des obus et<br />

des canons pendant la guerre 1914/1918.<br />

La locomotive construite à Couillet en<br />

Belgique en 1910 est classée monument<br />

historique..<br />

Nous avons juste le temps de sortir de<br />

nos wagons, que l’orage éclate ! Les<br />

TIVAOU gardent le moral et, sous les<br />

auvents des camions, nous passons une<br />

soirée, sous des trombes d’eau et de grêlons,<br />

ce qui ne nous a jamais coupé l’appétit.<br />

Un camion traiteur nous a préparé<br />

des grillades et des frites, avec un bon<br />

Bourgogne. (Un peu mouillé !…)<br />

Superbe soirée, bonne humeur de<br />

tous, merveilleux souvenirs.<br />

Nicole CHARASSE<br />

Matinée du lundi 14 mai 2007<br />

C’est sous la pluie que nous quittons<br />

notre camping de Bligny sur Ouche pour<br />

un parking dans la ville de Beaune, cette<br />

pluie nous sera fidèle toute la journée,<br />

glissant sur notre authentique parapluie<br />

de Cherbourg. Notre première visite sera<br />

pour la maison de vin CHAMPY.<br />

Fondée en 1720 par Edme CHAMPY,<br />

c’est la première maison de vin établie<br />

en Bourgogne, Des écrits témoignant<br />

des premières exportations en Belgique<br />

peu après la création de la société ont<br />

été conservés. La société possède des<br />

caves à Beaune qui datent, pour certaines,<br />

du XV° siècle.<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

30<br />

Elle prend un nouvel élan lorsqu’elle<br />

est rachetée en 1990 par Henri et Pierre<br />

MEURGEY et Pierre BEUCHET.<br />

Pour parvenir avec régularité au<br />

niveau de qualité souhaité, la maison<br />

vinifie plus de la moitié de sa production,<br />

des appellations de Côte d’Or. (Les raisins<br />

et moûts achetés sous contrat et la<br />

production issue des 12 hectares du<br />

vignoble CHAMPY)<br />

Sous la direction de Dimitri BAZAS,<br />

l’œnologue depuis 1999, les vins blancs<br />

sont fermentés et élevés dans les caves<br />

historiques de la maison de Beaune,<br />

alors que les vins rouges sont vinifiés<br />

dans une nouvelle cuverie au sud de la<br />

ville.<br />

Outre la production issue de son propre<br />

vignoble, elle assure ses achats de<br />

raisins, de moûts ou de vins à travers des<br />

relations à longs termes avec les viticulteurs.<br />

Ceci permet d’acquérir des lots<br />

issus de parcelles de vignes clairement<br />

identifiées. L’objectif est de prendre très<br />

rapidement le contrôle de l’élevage.<br />

C’est pourquoi les fûts sont très souvent<br />

fournis aux viticulteurs au moment du<br />

décuvage afin d’obtenir le vin avec


l’ensemble de ses lies et, éviter un soutirage<br />

à l’issue de la fermentation malolactique.<br />

Les techniques de vinification sont<br />

adaptées au millésime, à la qualité des<br />

raisins et aux caractéristiques du terroir.<br />

Idéalement, au cours d’une période de<br />

quatre à six jours les vins rouges macèrent<br />

à froid afin d’obtenir la couleur et le<br />

fruit. Puis arrive la fermentation alcoolique,<br />

par des levures naturelles. La température<br />

de 33°C sera maintenue aussi<br />

longtemps que possible dans les cuves<br />

ouvertes en chêne pour extraire la meilleure<br />

matière des raisins. Au cours de la<br />

deuxième moitié de la fermentation, les<br />

cuves sont couvertes afin de stabiliser la<br />

température et protéger le vin contre<br />

l’oxydation.<br />

Concernant les vins blancs, seule une<br />

partie des Appellations Régionales est<br />

vinifiée en cuves inox. Tous les autres vins<br />

sont fermentés en fûts, avec une proportion<br />

de fûts neufs variant de 20% pour les<br />

appellations Villages à 50% pour les<br />

Corton Charlemagne.<br />

Selon le millésime, les Grands Crus rouges<br />

et blancs ainsi que les meilleurs<br />

Premiers Crus sont élevés avec 50% voire<br />

100% de fût neuf, les autres Premiers Crus<br />

rouges et blancs avec 30% à 50% de fût<br />

neuf, les Villages, un maximum de 30%<br />

de fût neuf.<br />

La majorité des fûts choisis proviennent<br />

de la forêt de l’Allier et des Vosges, le<br />

mode de séchage et de chauffe du bois<br />

est aussi déterminant que sa propre origine.<br />

Tous les vins sont mis en bouteille relativement<br />

tard. Alors que les blancs d’entrée<br />

de gamme sont embouteillés avant<br />

la prochaine récolte et leurs équivalents<br />

en rouge à l’automne après vendange.<br />

Les grands vins blancs resteront en fût<br />

jusqu’à 20 mois.<br />

En cohérence avec la garantie d’authenticité<br />

et de typicité des terroirs, l’appellation,<br />

le millésime et la date de mise<br />

en bouteille figurent sur tous les bouchons<br />

utilisés.<br />

Nous avons apprécié cette visite, dans<br />

les caves voûtées du XV° siècle, ces rangées<br />

de fûts, parfois sur deux niveaux,<br />

bien alignés. Ses caves feraient, sous la<br />

ville de Beaune près de 12km, communi-<br />

cantes à l’époque des confréries monastiques,<br />

(trinquaient-ils à la santé du<br />

confrère ?) murées en partie par les<br />

Allemands pour éviter le passage de<br />

résistants et, maintenant closes.<br />

La visite s’est faite en 2 groupes, pour<br />

notre part, notre charmante guide nous<br />

a fait des commentaires clairs et fortement<br />

documentés.<br />

Après une dégustation de 4<br />

Bourgognes CHAMPY, 2 blancs et 2 rouges,<br />

servis par des professionnels dans<br />

un cadre vigneron agréable, nous sommes,<br />

suivant la tradition, passés par la<br />

boutique, histoire de faire un peu chauffer<br />

la carte bleue mais avec modération,<br />

en raison des tarifs pratiqués.<br />

Toujours sous la pluie, après une petite<br />

promenade dans la ville, nous nous sommes<br />

rendus au Clos du Cèdre, aimable<br />

restaurant, dans une ancienne maison<br />

de maître vigneron, à deux pas des<br />

Hospices.<br />

Bien entendu, en raison de la météo, il<br />

ne nous a pas été possible de prendre<br />

notre repas en terrasse sous les ombrages,<br />

au pied du cèdre majestueux.<br />

Il nous a été servi un déjeuner saisonnier<br />

avec dégustation de vin de<br />

Bourgogne.<br />

Menu :<br />

- Gaspacho.<br />

- Jarret sans os, compotée de pommes<br />

de terre.<br />

- Fraisier.<br />

- Café, le tout servi dans des porcelaines<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

31<br />

« design »<br />

Une agréable matinée, agrémentée<br />

de dégustation de vin et d’eau du ciel !<br />

Jeannine et Jean LIVET<br />

Après-midi du lundi 14 mai 2007<br />

15 heures 15, visite des Hospices de<br />

Beaune par le groupe « noir ». Les<br />

Hospices de Beaune furent fondés en<br />

1443 par Nicolas ROLIN le chancelier du<br />

Duc de Bourgogne et sa femme<br />

Guigone de SALINS.<br />

1) Grande salle des « Pôvres »<br />

Le cœur de l’Hôtel Dieu, inaugurée en<br />

1452, la grande salle des « Pôvres » a<br />

conservé ses dimensions d’origine : 50 m<br />

de long, 14 m de large, 16 m de haut et<br />

pouvait recevoir une centaine de malades.<br />

Elle est couverte d’une charpente<br />

monumentale apparente et peinte, en<br />

forme de carène de bateau inversée. De<br />

petites têtes sculptées, représentant des<br />

caricatures des bourgeois beaunois,


ythment les travées. Le carrelage comprend<br />

le monogramme de ROLIN et sa<br />

devise : « Seulle » en référence à sa<br />

femme.<br />

La salle est occupée par deux rangées<br />

de lits à rideaux bordant les murs sud et<br />

nord, la place centrale étant réservée<br />

aux tables et aux bancs pour les repas.<br />

Le mobilier a été reconstitué en 1875 par<br />

le gendre de l’architecte Eugène VIOL-<br />

LET LE DUC. Deux patients pouvaient se<br />

coucher sur chaque lit.<br />

2) La chapelle<br />

La chapelle fait partie intégrante de la<br />

salle des « Pôvres » et symbolise la parfaite<br />

symbiose entre l’aspect religieux et<br />

médical de l’Hôtel Dieu. Elle permettait<br />

aux pensionnaires d’assister aux offices<br />

sans avoir à se déplacer. Les restes de<br />

Guigone de SALINS y reposent.<br />

3) La cour d’honneur et les toitures<br />

De forme rectangulaire, elle comporte<br />

un puits en ferronnerie gothique. De<br />

nombreuses lucarnes arborent des<br />

décorations sculptées en bois et en ferronnerie.<br />

Ses toits recouverts de tuiles<br />

multicolores, en terre cuite émaillée, dessinent<br />

d’extraordinaires figures géométriques.<br />

Ces tuiles ont quatre couleurs :<br />

rouge, brun, jaune et vert.<br />

4) Ensuite la salle Saint Hugues comprend<br />

quelques lits pour des malades<br />

plus aisés. Remarquable par ses peintures<br />

murales d’Isaac MOILLON représentant<br />

différents miracles du Christ. La salle<br />

Saint Nicolas, était destinée aux malades<br />

les plus graves, sert actuellement de<br />

salle d’exposition sur l’histoire des hospices<br />

et de son vignoble. La cuisine avec<br />

une vaste cheminée et un tourne-broche<br />

automatisée datant de 1698, appelé<br />

« Messire Bertrand ». La pharmacie avec<br />

ses étagères de flacons et de fioles.<br />

5) Le Polyptyque<br />

Œuvre du XV° siècle, commandée par<br />

le chancelier ROLIN au peintre flamand<br />

Rogier VAN DER WEYDEN, représente le<br />

Jugement Dernier. Ce retable, à volets<br />

mobiles, composé de neuf panneaux<br />

dont six peints sur les deux faces, peut<br />

rester fermé ou ouvert. Il comporte les<br />

armoiries de Nicolas ROLIN et de<br />

Guigone de SALINS. Il mesure près de<br />

2,15 m de haut et près de 5,60 m de long.<br />

Il a été restauré en 1836 et classé le<br />

10 octobre 1891.<br />

Fin de la visite à 16 heures 30 nous<br />

allons rejoindre le petit train pour la visite<br />

de Beaune.<br />

Madeleine et Paul DESRAYAUD<br />

Après-midi du lundi 14 mai 2007<br />

Nos TIVAOU « mouillés et trempés »<br />

grimpent à l’assaut du VISIOTRAIN 2000<br />

et découvrent « cahin-caha » au gré des<br />

ruelles, les richesses historiques, artistiques<br />

et culturelles de la ville de Beaune,<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

32<br />

dont le nom même n’aurait rien à voir<br />

avec BACCHUS mais avec BELEN… ou<br />

BELENOS, dieu des « Eaux Vives » cher<br />

aux Gaulois depuis Astérix.<br />

Après le départ de la place des Halles,<br />

ici au Moyen Âge se tenait le marché au<br />

blé, face à l’Hôtel Dieu et au fil des vieilles<br />

rues, voici l’hôtel où vécu pendant<br />

15 ans, à la fin du XIX° siècle, la famille<br />

CHEVROLET, dont le fils Louis émigra aux<br />

États-Unis en 1901 et fonda en 1911 la<br />

firme CHEVROLET.<br />

Ensuite, l’église Notre Dame, le beffroi<br />

de Philippe le HARDI du XIV° siècle,<br />

l’Hôtel de Ville, ancien couvent des<br />

Ursulines datant du XVII° siècle, le plus<br />

important de Beaune, il comptait 40 religieuses,<br />

celles-ci étaient enseignantes<br />

pour les jeunes filles.<br />

La place Morimont où avaient lieu les<br />

exécutions publiques au Moyen Age et<br />

l’ancienne salle de spectacles de<br />

540 places, datant de 1<strong>77</strong>0.<br />

L’histoire a fait de Beaune une ville<br />

secrète, ses plus beaux hôtels particuliers<br />

sont défendus par des portes massives,<br />

des jardins, des bastions et, quand on dit<br />

« une belle maison » on veut dire : « une<br />

belle cave »<br />

La place du Dr JARROT où se trouve<br />

une fresque représentant l’équipe du<br />

film de Gérard OURY « La Grande<br />

Vadrouille » avec Louis de FUNÈS et<br />

BOURVIL, opérant dans la cour de l’Hôtel<br />

Dieu. Une petite escapade « hors les<br />

murs » nous permet d’apercevoir « la<br />

montagne de Beaune » où sont rassemblés<br />

de nombreux premiers crus de la<br />

Côte de Beaune, des cépages nobles,<br />

Pinot et Chardonay. Les terroirs sont délimités,<br />

les rendements contrôlés, les origines<br />

minutieusement identifiées.<br />

Nous revenons par le parc de la<br />

Bouzaize et le pont aux Oies, puis « la<br />

Tour des Dames » aux pierres taillées en<br />

bossage, (nom que l’on donne au parement<br />

saillant brut d’une pierre) abrite<br />

aujourd’hui trois étages de caves derrière<br />

ses murs de sept mètres d’épaisseur,<br />

lieu idéal pour la conservation des<br />

grands crus, la maison du Colombier et<br />

l’ancien Moulin des Chanoines.<br />

Autour de la Collégiale Notre Dame au<br />

XVII° siècle se sont installés de nombreux<br />

artisans en serrurerie et coutellerie.


L’Hôtel de Saulx, architecture gothique<br />

du XV° siècle, construit entièrement en<br />

pierres tout en profondeur ce qui était<br />

exceptionnel à cette époque.<br />

Retour à la place des Halles, « tout le<br />

monde descend » la visite est terminée<br />

et la pluie aussi !<br />

Marie et Joseph JABRIN<br />

Soirée du lundi 14 mai 2007<br />

Après une journée d’efforts, marche,<br />

visites pluie, froid, nos organisateurs, très<br />

prévoyants, avaient pensé au réconfort.<br />

Dégustation et apéritif dînatoire au<br />

domaine Michel PRUNIER & FILLE à Auxey<br />

Duresses.<br />

Comme toujours ponctuels au rendezvous,<br />

les TIVAOU s’y sont rassemblés, verre<br />

et siège à la main.<br />

Monsieur PRUNIER, propriétaire récoltant,<br />

nous présente son exploitation, 12<br />

hectares de cépages divers : 1/3 blanc,<br />

2/3 rouge. La récolte se fait : 1/2 main,<br />

1/2 machine, pour une production de<br />

700 à 750 hectolitres, 60.000 bouteilles<br />

vendues, la moitié en France, le reste à<br />

l’exportation, le complément en vrac<br />

étant écoulé chez des négociants.<br />

Pendant la visite de la cave, il est à<br />

remarquer que la récolte est logée en<br />

fûts neufs, elle y restera 18 mois.<br />

Ensuite commence l’apéritif dégustation<br />

commandé par Monique et Gérard,<br />

très apprécié de tous, avec les vins<br />

appropriés, il sera complété avec un cru<br />

offert par Monsieur PRUNIER.<br />

Bien entendu, le carnet de commande<br />

est largement ouvert, nombreux<br />

sont ceux qui s’y inscriront.<br />

En résumé, excellente soirée, merci à<br />

nos organisateurs.<br />

Roselyne et Robert BIGEONNEAU<br />

Matinée du mardi 15 mai 2007<br />

Vers 9 heures, nous arrivons tous au<br />

château de Savigny les Beaune que<br />

nous allons décrire :<br />

Bâti vers 1340 pour le Duc EUDES par<br />

Jean de FROLOIS, Maréchal de<br />

Bourgogne, il fut démantelé en 1478 en<br />

punition de ce que, le seigneur avait pris<br />

le parti de Marie de BOURGOGNE contre<br />

Louis XI, conservant cependant les corbeaux<br />

et mâchicoulis encore visibles sur<br />

deux tours.<br />

Devenu propriété de la famille BOU-<br />

HIER au début du XVII° siècle, c’est<br />

ÉTIENNE qui à cette époque restaura et<br />

agrémenta le château. Son fils Jean,<br />

nouveau propriétaire au décès de son<br />

père en 1635, fera exécuter le grand<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

33<br />

escalier intérieur du même modèle que<br />

celui construit par MANSARD au château<br />

de Maisons-Laffitte.<br />

Son fils Begnine, lui succède en 1671 et<br />

marque son passage en construisant le<br />

« Petit Château ». En 1689, l’ensemble<br />

deviendra propriété de la famille de<br />

MIGIEU, puis par alliance, au général<br />

Comte de la LOYÈRE et à ses ascendants.<br />

Au cours de l’année 1719, le Président


de MIGIEU dut abandonner son château<br />

pendant les quelques mois où il servit de<br />

résidence imposée à la Duchesse du<br />

MAINE durant son exil en Bourgogne.<br />

Enfin, depuis 1979, le château a<br />

retrouvé sa vocation première, en devenant<br />

la propriété d’une importante<br />

exploitation viticole, gérée par son propriétaire<br />

actuel, M. Michel PONT. Son<br />

vignoble s’étend sur 40 hectares comportant<br />

les 7 premiers crus qui s’élèvent<br />

dans de magnifiques caves des XIV° et<br />

XVII° siècles.<br />

Maintenant, c’est le pilote qui prend la<br />

relève pour changer de registre… en<br />

allant visiter les musées extraordinaires<br />

que possède ce château : sur une<br />

immense esplanade paradent, tenezvous<br />

bien ! 72 avions de chasse dont 4<br />

avions de la Patrouille de France, en passant<br />

au Mystère IV, Mystère II, Mystère IV<br />

A, Mirage III A, Mirage III B, Jaguar, Fouga<br />

Magister, Vampire, Fiat G91, Gloster<br />

Météor, Sukow 7, Mig 15, Mig 17, Sukoï 20,<br />

Super Sabre et toute autre litanie que je<br />

ne puis vous décrire, en finissant par<br />

quelques hélicoptères Sikorsky, MI 2,<br />

Alouette 2.<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

34<br />

À signaler un « Pou du Ciel » le plus<br />

petit avion au monde qui a néanmoins<br />

pu trouver sa place parmi ces géants au<br />

profil impressionnant.<br />

Pour rester dans l’aéronautique, signalons<br />

que le château possède une collection<br />

de 2.300 maquettes d’avions au<br />

1/72e représentant pratiquement la totalité<br />

des modèles d’avions existant dans le<br />

monde de BLÉRIOT à nos jours, il n’y manquait<br />

que l’A380 !<br />

Nous quittons les avions mais pas la<br />

« Mécanique » car il nous reste à voir une<br />

des plus belles et plus rares collections<br />

de prototypes « ABARTH » du monde. Une<br />

trentaine de modèles différents dont certains<br />

uniques, avec lesquels le propriétaire<br />

du château a participé personnellement,<br />

pendant 7 années, à des courses<br />

internationales en côte et circuits.<br />

Nous terminerons par le dernier<br />

musée… un des plus importants de la<br />

moto en France. À peu près 250 motos<br />

datant de 1902 à 1960, représentant presque<br />

toutes les nationalités. De la moto de<br />

Jean MERMOZ à celle de G. MONNERET,<br />

en passant par celle du chanoine KIR.<br />

Terminons ce spectacle époustouflant<br />

en souhaitant qu’il nous poursuive<br />

encore très longtemps dans nos rêves !<br />

Huguette et André VULPAS<br />

Soirée du mardi 15 mai 2007<br />

Nous finissons cette belle sortie dans le<br />

château de Savigny les Beaune, le châtelain<br />

est venu nous voir, un homme très<br />

sympathique qui nous a raconté sa vie,<br />

l’achat du château et sa passion pour<br />

les collections de motos, voitures, avions<br />

et engins agricoles, avec beaucoup de<br />

détails. Dégustation de vins en guise<br />

d’apéritif suivi par la visite de la cave,<br />

une superbe cave voûtée XVI°/XVII° siècles,<br />

moulée dans la terre car lorsque le<br />

béton était pris, ils dégageaient la terre à<br />

la brouette. Bien sûr, 70% d’humidité et<br />

température 10 à14°.<br />

Puis nous arrivons dans la salle de banquet,<br />

une splendeur, tout y était, même


les musiciens. Notre menu :<br />

- Aspic de pot au feu sur salade.<br />

- Œufs en meurette.<br />

- Pièce de charolais vigneronne, garniture<br />

de légumes.<br />

- Assiette de fromages.<br />

- Délice aux fruits rouges.<br />

Bien entendu, les vins étaient excellents<br />

: Chardonnay, Bourgogne cuvée du<br />

Roy, crémant de Bourgogne. Café ou<br />

tisane.<br />

En tournant la tête nous pouvons voir le<br />

château éclairé.<br />

Monique et Gérard ouvrent le bal sur<br />

un paso doble et bientôt, les couples se<br />

forment pour les rejoindre, puis une valse<br />

et les danses se poursuivent dans la<br />

bonne humeur.<br />

À 23 heures, nous avons eu l’agréable<br />

campinglaroseraie.com - e-mail : camping.laroseraie@wanadoo.fr<br />

Route de Randan<br />

D1093<br />

03700 BRUGHEAS<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

35<br />

PARTICIPANTS<br />

surprise de recevoir un cadeau : une<br />

bouteille pour monsieur et un tablier pour<br />

madame. Reprise du bal.<br />

Nous remercions nos aimables organisateurs<br />

pour ce merveilleux voyage si<br />

bien organisé. Bravo et grosses bises.<br />

Claude et André HADJI-LASCARIS<br />

Nicole et Jacques BARRÉ, Liliane et Robert BAYLE, Thérèse et Paul BERNE, Roselyne<br />

et Robert BIGEONNEAU, Lucienne et Henri BLANC, Gisèle et Pierre BRUAND, Nicole<br />

CHARASSE, Monique et Henri CINQUIN, Rolande et Robert CRETTÉ, Madeleine et<br />

Paul DESRAYAUD, Roland GÉLINEAU, André GRATALOUP, Claude et André HADJI-<br />

LASCARIS, Marie et Joseph JABRIN, Josiane et André KOUIDER, Marie et Jean Louis<br />

LE MAITRE, Andrée et André LESIMPLE, Jeannine et Jean LIVET, Marie Thérèse et<br />

Jean Claude MAISONNEUVE, Monique et Claude MANET, Michèle et Michel MAR-<br />

CEL, Yvette et Pierre MARÉCHAL, Marie Claire et Michel MATHELIN, Gilberte et<br />

Daniel MAYEN, Marie-Josée et Michel MESLIN, Monique et Gérard OLIVE, Isabelle<br />

et Claude PATISSIER, Paulette et Roland RAYNAL, Mireille et Bernard TONDU,<br />

Colette et Raphaël VERBIÈSE, Huguette et Fernand VIALARD, Huguette et André<br />

VULPAS.<br />

<strong>Tél</strong>. <strong>04</strong> 70 32 43 33<br />

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Pour la première fois, NOTIN, votre Constructeur a exposé au<br />

salon de DUSSELDORF en Allemagne et a connu un brillant succès<br />

avec ses nouveaux modèles OURAL et VOLGA<br />

(nouveau véhicule 8m45 en poids lourd).<br />

C’est une ouverture extraordinaire<br />

pour NOTIN, car nous pouvons vendre<br />

à présent en Allemagne, au<br />

Luxembourg, en Belgique, en<br />

Autriche, aux Pays Bas.<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

37<br />

Ce magnifique salon (le<br />

plus grand en Europe) est<br />

très important et des visiteurs<br />

de nombreux pays ont<br />

découvert avec beaucoup<br />

d’intérêt notre marque. Vous<br />

pourrez donc rencontrer<br />

maintenant davantage de<br />

véhicules NOTIN hors de nos<br />

frontières.


Nous avons aussi ouvert<br />

notre succursale<br />

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Vous y trouverez bien sûr NOTIN mais aussi MONCAYO et KNAUS ;<br />

Sur ce site de 8 000 m 2 , vous découvrirez un hall d’exposition, un magasin d’accessoires et<br />

un atelier de service après-vente/réparations toutes marques + pose d’accessoires.<br />

Nous avons réalisé aussi une aire de service, n’hésitez pas à faire le détour si vous passez dans la région, le meilleur accueil vous sera réservé !<br />

„<br />

Merci à tous ceux qui ont répondu présent à notre invitation à la fin de l’opération Puy du Fou, nous avons été heureux de vous faire découvrir ce<br />

nouveau site en avant-première !<br />

SALON DU BOURGET du 29 Septembre au 7 Octobre<br />

Nous préparons maintenant le prochain Salon du Bourget du 29 Septembre au 7 Octobre<br />

prochain et vous attendons tous sur notre stand Hall 2B n° 30.<br />

Nous présenterons notre gamme de profilés, d’intégraux et aussi nos nouveaux véhicules<br />

poids lourds, OTTAWA GB et VOLGA.<br />

Nous vous rappelons que vous êtes invités à notre « cocktail prestige » qui se déroulera le<br />

mercredi 3 Octobre à partir de 17 heures sur notre stand (vous avez tous reçu une invitation<br />

personnelle et un coupon-réponse à nous retourner).<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

38<br />


OURAL sur MERCEDES 315 CDI<br />

Longueur 7m - Largeur 2m25 - Hauteur 2m80<br />

PTAC 3 500 Kgs<br />

OTTAWA GB sur MERCEDES 518 CDI<br />

Longueur 7m92 - Largeur 2m25 - Hauteur 2m91<br />

PTAC 5 000 Kgs<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

39


VOLGA sur MERCEDES 518 CDI<br />

Longueur 8m45 - Largeur 2m25 - Hauteur 3m<br />

PTAC 5 000 Kgs<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

40


ASSEMBLÉE<br />

2007<br />

Voilà cette année presque terminée, nos sorties se sont égrainées tout au long de ses derniers<br />

mois avec beaucoup de succès et de convivialité.<br />

Naturellement nous vous attendons tous pour notre dix-neuvième assemblée qui a retrouvé sa<br />

date habituelle du mois de novembre.<br />

Vous allez recevoir très vite le programme de ce rassemblement, tout le monde répond « présent<br />

» car vous êtes tous attendus !<br />

Les NOUVEAUX<br />

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Jeudi 7 juin 2007<br />

Le rendez-vous est donné sur le port de<br />

Rostock, à partir de 17 heures, en<br />

Allemagne. Une file impressionnante de<br />

camping-cars se forme, 25 équipages<br />

sont au départ !<br />

C’est le moment de faire connaissance<br />

pour les nouveaux, qui sont nombreux<br />

sur ce voyage et, de se retrouver,<br />

toujours avec un grand plaisir, pour les<br />

anciens. Le soleil est au rendez-vous,<br />

c’est normal, il avait été commandé par<br />

les organisateurs !<br />

Patrick THELLIER et Séverine donnent<br />

les premières informations et directives<br />

pour le bon déroulement de cette expédition,<br />

tant attendue par tous !!!<br />

Puis, après ce premier briefing, ce sera<br />

le premier apéritif de bienvenue, le premier<br />

d’une longue série !<br />

L’embarquement sur le ferry doit avoir<br />

lieu vers 22 heures, l’appareillage étant<br />

prévu vers 4 heures du matin. Le chargement<br />

d’un ferry est toujours spectaculaire<br />

et impressionnant, on se demande comment<br />

il peut flotter avec autant de<br />

poids ? Nos 25 camping-cars ne vont pas<br />

peser lourd par rapport à toutes les semiremorques<br />

et véhicules qui sont acheminés<br />

à bord !<br />

Notre groupe embarquera, petit à<br />

petit, au fil des heures. Les derniers rejoindront<br />

leur cabine vers 4 heures du<br />

matin…petit retard, mais ce n’est pas<br />

grave…nous sommes en vacances !<br />

Gisèle et Pierre BRUAND<br />

Vendredi 8 Juin 2007<br />

Journée à bord du Ferry : direction<br />

Helsinki en Finlande.<br />

Le Président et moi-même ayant<br />

embarqué dans le groupe des derniers,<br />

nous n’émergerons pas avant 13 heures,<br />

il ne faut pas négliger les instants précieux<br />

de repos !<br />

Nous avons tous rendez-vous pour le<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

43<br />

Vie du<br />

club !<br />

déjeuner de bienvenue. L’horaire étant<br />

décalé d’une heure, Patrick offre au<br />

groupe l’apéritif. Merci à lui.<br />

Le temps est magnifique, la mer un<br />

lac, nous ne savons même pas que nous<br />

naviguons. L’après-midi se déroulera au<br />

gré de chacun, sieste, jeux, travail pour<br />

certains…<br />

Nous passons la nuit à bord et, à 8 heures<br />

du matin, nous touchons la terre<br />

ferme. Nous arrivons alors à Helsinki.<br />

Nous rejoignons nos véhicules pour le<br />

débarquement et le début d’une<br />

grande et belle aventure.<br />

Gisèle et Pierre BRUAND


Samedi 9 juin 2007<br />

Réveil à 6h30, heure locale, pour nous<br />

avertir que le buffet, pour le petit déjeuner,<br />

est ouvert. La voie est moins désagréable<br />

à entendre car nous avons<br />

dormi… À 7 heures, de nouveau un message<br />

qui nous demande de rejoindre la<br />

sortie, enfin ce que nous croyons comprendre,<br />

il n’y a pas de traduction en<br />

français, mais seulement en anglais !<br />

Nous finissons les valises et, surprise lorsque<br />

nous descendons pour le petit<br />

déjeuner, le ferry est déjà à quai et le<br />

débarquement commence. À peine le<br />

temps d’avaler un café et à 7h36 exactement,<br />

nous sommes déjà sortis du ferry.<br />

Décidément il a été difficile de monter<br />

dans le bateau, mais ils sont pressés de<br />

nous voir sortir !!!<br />

Il fait très beau, 26°, direction le camping<br />

par la feuille de route, où une place<br />

est réservée pour les 25 camping-cars.<br />

Quelques courses à la superette du coin<br />

où nous apercevons aussi une stationservice,<br />

qui affiche du gasoil à moins de<br />

un euro. Déjeuner au camping, avant de<br />

rejoindre le car pour une visite guidée de<br />

la ville d’Helsinki.<br />

La cathédrale orthodoxe Uspenski,<br />

avec ses briques rouges, ses colonnes de<br />

granit, ses dômes dorés en forme d’oignon<br />

et ses flèches surmontées de croix.<br />

L’église de Temppeliaukion, que nous<br />

avons le temps de visiter, entre deux<br />

mariages, églises luthérienne, circulaire,<br />

construite au cœur d’un ensemble<br />

rocheux, aucun pilier pour soutenir le<br />

dôme de cuivre formé par 22 km de fils.<br />

Passage près de la plage de sable fin,<br />

en plein centre ville. Monument à l’hommage<br />

du musicien SIBELIUS, compositeur,<br />

œuvre d’Élia HILTUNEN qui a voulu représenter<br />

la force et l’élévation dans ce<br />

chef-d’œuvre mais qui a du aussi, faire la<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68 44<br />

tête de SIBELIUS en acier, pour que ce<br />

monument, formé de 580 tubes d’acier,<br />

puisse voir le jour devant l’opposition du<br />

peuple finlandais. Beaucoup d’autres<br />

monuments sont visibles dans la ville :<br />

soient de grands hommes, soient d’autres<br />

plus insolites, comme la belle et sensuelle<br />

Havis AMANDA ou celui des trois<br />

forgerons nus.<br />

Nous passons ensuite devant la gare,<br />

très beau bâtiment en granit, avec l’entré<br />

principale encadrée de quatre figures<br />

de pierre portant des réverbères. Le<br />

parc olympique construit en 1952, pour<br />

les JO, où l’on peut voir la statue du<br />

champion PAAVONURMI. Le parlement<br />

n’a pu être visité.<br />

La place du Sénat, au nord la cathédrale<br />

luthérienne, très blanche, de chaque<br />

côté des bâtiments abritent<br />

l’Université, à gauche, et à droite le<br />

palais du gouverneur, avec le Sénat, le<br />

ministère des Affaires Étrangères et du<br />

Premier ministre. Au centre se dresse la<br />

statue d’ALEXANDRE II, qui garde une<br />

grande place dans la mémoire des finlandais<br />

car, il leur a permis une grande<br />

autonomie. La place est également bordée<br />

par d’anciennes résidences bourgeoises.<br />

Nous terminons par la place du marché,<br />

le long de la Baltique : le<br />

Kauppatori, malheureusement les stands<br />

sont repartis, car il est samedi et plus de


16 heures.<br />

De l’autre côté de la rue le palais<br />

Présidentiel, très sobre, actuellement<br />

c’est une femme présidente.<br />

À 17h30, nous rejoignons le car pour<br />

rejoindre le camping. 19h briefing pour la<br />

feuille de route de demain, suivi de l’apéritif.<br />

Comme il fait encore très chaud, il est<br />

décidé de manger tous ensemble. Étant<br />

nouveau à TIVAOU, nous n’avons rien<br />

prévu avant le départ, ce qui n’est pas le<br />

cas, par exemple de la famille MAISON-<br />

NEUVE, à côté de nous, qui nous régale<br />

avec son Saint Nectaire, arrivé tout droit<br />

du pays et bien affiné, pendant la traversée…Nous<br />

avons aussi pu apprécier les<br />

nougats de Montélimar. (Michel et<br />

Élyane)<br />

Bien que la nuit ne soit pas encore<br />

tombée et que les rires fusent encore,<br />

chacun replie sa table, ses chaises et<br />

regagne son camping-car pour une<br />

nouvelle aventure demain.<br />

Huguette et Serge BERTHOLON<br />

Dimanche 10 Juin 2007<br />

9 heures, 23°, temps magnifique. Nous<br />

quittons le camping bien agréable. C’est<br />

parti pour le grand raid de 4 semaines ;<br />

direction Lahti capitale des sports nordiques.<br />

Les talus de l’autoroute sont tapissés de<br />

lupins bleus, blancs, mauves. Peu de voitures<br />

circulent. C’est vrai aujourd’hui c’est<br />

dimanche. Mon chauffeur n’a pas<br />

encore le réflexe d’allumer les phares au<br />

démarrage et se fait rappeler à l’ordre.<br />

Un panneau avec un bel appareil photo,<br />

souriez vous êtes filmés, il faut lever le<br />

pied, radar. Les panneaux de limitation<br />

de vitesse sont petits et changent tout le<br />

temps 60, 100, 50, 80, 40 il faut être vigilant,<br />

ils sont rouge et jaune à cause de la<br />

neige.<br />

Un panneau avec un épi nous indique<br />

une vente à la ferme, 3 km de piste en<br />

terre, un hameau de maisons de bois<br />

près d’un lac, un maraîcher fait des<br />

plants, des fleurs et des arbres, mais rien<br />

à manger immédiatement nous penserons<br />

au jardin plus tard. Un autre essai un<br />

peu plus loin, cette fois les fermiers nous<br />

font rentrer chez eux pour éviter l’averse<br />

orageuse, leur intérieur est très chaud<br />

bien que très vaste ; tout en bois de pin,<br />

murs cérusés, sol ciré et mobilier clair, des<br />

petits tapis étroits partout pour se déplacer.<br />

Nous arrivons à nous faire comprendre<br />

par l’intermédiaire des enfants mais<br />

manque de chance les fruits ne sont pas<br />

mûrs il faudra revenir dans quinze jours<br />

pour les fraises !<br />

Souvent sur la route le panneau # indique<br />

un site à visiter mais ça ne mérite<br />

pas à chaque fois le détour. Une fois<br />

après un crochet de 14 km c’était un<br />

petit barrage électrique qui pour seul<br />

attrait avait l’air pur de la forêt de bouleaux<br />

et les magnifiques moustiques du<br />

lac bleu. Nous abandonnons l’autoroute,<br />

à nous l’aventure, au bord des lacs de<br />

petites maisons de bois, rouges, jaunes<br />

ou bleues puis encore des lacs et des<br />

forêts, l’idéal pour s’arrêter déjeuner n’importe<br />

où, ici on ne gêne personne.<br />

Surprise un tapis de muguet en fleur<br />

recouvre le sol, curieux pour un 10 juin !<br />

Je commence ma collection de plantes,<br />

souvenir qui va encombrer notre véhicule<br />

pendant un mois. Mais en plus un<br />

énorme bouquet de muguet embaume<br />

le camping-car.<br />

Cap sur Savonlinna, visite de la forteresse<br />

médiévale construite en 1475, pour<br />

défendre la Suède et la Finlande, à<br />

l’époque le même pays, forteresse la<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

45<br />

mieux préservée de l’Europe du Nord.<br />

Elle est bâtie sur une île, mais les eaux qui<br />

l’entourent ne gèlent jamais à cause de<br />

différents courants, ce qui la protège en<br />

hiver. En face du château le musée maritime<br />

est bien exposé : trois bateaux s’y<br />

visitent.<br />

C’est parti pour la route des crêtes de<br />

Punkaharju, vestige d’une moraine de<br />

l’ère quaternaire qui surplombe les lacs,<br />

grands miroirs argentés où se reflètent le<br />

ciel bleu et les forêts de sapins et de bouleaux.<br />

Splendide ! Dame Nature fait des<br />

merveilles. Sur les bordures du muguet<br />

encore du muguet, nos vendeurs du 1er<br />

mai feraient fortune ici. On oublie le<br />

monde du béton. De nombreux panneaux<br />

nous mettent en garde d’éventuel<br />

passage d’élan. Dommage nous n’en


verrons aucun.<br />

Kerimaki et son église luthérienne en<br />

bois datant de 1847. La plus grande du<br />

monde 3.000 personnes assises et 5.000<br />

debout. Le clocher est construit à côté<br />

pour éviter de déstabiliser l’édifice<br />

quand les cloches sonnent.<br />

Monsieur le Maire et son épouse sont invités<br />

au briefing et à l’apéritif, puis les<br />

pêcheurs taquinent perches et lavarets<br />

dans le lac ; à la ligne et sans moulinet,<br />

pas besoin d’autorisation.<br />

Premier bivouac en Finlande. <strong>Tél</strong>é : en<br />

France c’est le premier tour des législatives.<br />

Marie BAMAS et Pol BROCHET<br />

Lundi 11 Juin 20<strong>08</strong><br />

Réveil agréable, avec vue sur le lac.<br />

Déjà quelques finlandaises lavent leur<br />

tapis avec des machines spéciales.<br />

Nous voilà partis pour notre cinquième<br />

étape. Le ciel est nuageux, il ne fait pas<br />

très chaud : 14°, après quelques averses<br />

le matin, nous retrouvons le soleil l’aprèsmidi.<br />

Nous parcourons une route bordée<br />

de bois et de forêts, nous faisons un arrêt<br />

pour cueillir du muguet sauvage au bord<br />

de la route.<br />

À l’heure du déjeuner, nous retrouvons<br />

quelques TIVAOU au bord du lac et,<br />

Michel en profite pour lancer encore un<br />

peu le bouchon.<br />

À Lieksa, nous visitons le musée de<br />

plein air Pielisen ; on y trouve des maisons<br />

du XVIII° siècle au XX° siècle et des<br />

moulins à vent. Le musée présente le travail<br />

des ouvriers de l’époque.<br />

Nous roulons vers Nurmes et nous<br />

retrouvons tous à la maison Bomba (du<br />

nom de son créateur), la reproduction<br />

d’une maison carélienne de 1855, faite<br />

de rondins de bois, avec des fenêtres<br />

sculptées et peintes. Nous visitons une<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

46


chapelle luthérienne. Un dîner nous est<br />

servi dans la maison Bomba : spécialités<br />

caréliennes et finlandaises, boisson<br />

locale, le tout agrémenté de danses et<br />

de chants folkloriques caréliens.<br />

Après une bonne journée, une bonne<br />

nuit sera la bienvenue.<br />

Élyane RICHARD et Michel CLAR<br />

Mardi 12 juin 2007<br />

Nous quittons Nurmes et la région des<br />

lacs, pour nous rendre en direction des<br />

portes de la Laponie, tout en longeant la<br />

frontière russe.<br />

La Finlande est le royaume de l’eau et<br />

de la forêt, traversés par un long ruban<br />

de route. Nous nous sentons les rois de la<br />

nature.<br />

Sur la Via Carélie, le paysage est plus<br />

vallonné qu’avant. Nous pensons que les<br />

Finlandais, venant en France, doivent<br />

nous imaginer en surpopulation, du fait<br />

des grandes villes ou des grands villages<br />

que nous avons. Ici, on a l’impression<br />

d’être seuls.<br />

Le musée de Kalevala étant fermé,<br />

nous avons pris des renseignements par<br />

ailleurs. Jusqu’au XIX° siècle, les nombreuses<br />

légendes et traditions populaires,<br />

propres à la Finlande, étaient transmi-<br />

ses oralement, de génération en génération.<br />

Plusieurs personnages illustres,<br />

comme J. V. SNELLMAN, se firent les promoteurs<br />

d’une nouvelle conscience<br />

nationale de la langue et de la culture<br />

finlandaise.<br />

Nous continuons donc notre voyage<br />

sur cette même Via Carélie, tout en<br />

découvrant, de temps en temps, des vestiges<br />

de guerre, chars, canons, tanks.<br />

Vers Suomussalmi, un grand champ<br />

de pierres de granit au bord de la route.<br />

Au milieu se dresse un monument surmonté<br />

de 105 cloches. Celles-ci chantent<br />

au vent. Elles représentent les 105 jours<br />

de la guerre d’hiver Russo-finlandaise de<br />

1940.<br />

Les pierres, symbolisent le chaos, et les<br />

soldats finlandais ou russes tombés sur le<br />

champ de bataille. Nous continuons<br />

notre périple.<br />

Des amis TIVAOU, ont rencontré les premiers<br />

rennes, marchant tranquillement<br />

sur la route, devant leur camping-car.<br />

Nous attendons donc notre tour avec<br />

impatience. Peut-être un peu plus haut<br />

dans le pays !<br />

Nous avons encore beaucoup de kilomètres<br />

à parcourir, afin de découvrir<br />

cette merveilleuse nature.<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

Annie et Christian COFFINET<br />

47<br />

Au briefing du soir, après les explications<br />

du parcours pour le lendemain,<br />

quatre véhicules ont été baptisés, les<br />

parents : équipages DELANOË, MAISON-<br />

NEUVE, MARÉCHAL, VERRANDO, ont eu le<br />

plaisir d’offrir l’apéritif à tous leurs amis<br />

présents.<br />

Mercredi 13 juin 2007<br />

Nous sommes partis de Hossa, comme<br />

les jours précédents sur une route très<br />

boisée et très vallonnée. Au bout de<br />

15 km, nous avons vu nos cinq premiers<br />

rennes, qui traversaient tranquillement la<br />

route.<br />

À Kussamo, grosse ville, beaucoup de<br />

TIVAOU en profite pour faire leurs courses<br />

dans un supermarché. Nous reprenons la<br />

route vers Porio, nous déjeunons au bord<br />

d’un lac. Comme il ne fait pas très chaud<br />

nous mangeons à l’intérieur.<br />

Nous repartons vers Ranua, Patrick<br />

nous avait signalé la visite d’un parc zoologique<br />

appelé « Le Ranua Zoo ». C’est<br />

un vaste parc au milieu d’une forêt, à<br />

l’entrée il nous a été remis un dépliant,<br />

en français, nous pourrons donc connaître<br />

exactement le nom de chaque spécimen<br />

présenté grâce au numéro figurant<br />

sur ce guide. Nous partons à la découverte<br />

tout en marchant sur des caillebotis<br />

en bois. Nous visitons la maison des<br />

animaux : mustélidés, rongeurs. En continuant<br />

notre périple, nous apercevons<br />

l’immaculée chouette harfang des neiges,<br />

la chouette laponne, le hibou<br />

grand-duc, le majestueux aigle royal, les<br />

faucons. Plus à l’intérieur du parc, nous<br />

trouvons beaucoup d’animaux qui ne<br />

nous sont pas familiers, entre autre : les<br />

très gros ours bruns avec trois nounours,<br />

les ours polaires, qui dormaient, les castors,<br />

le loup, le lynx, le glouton. Au fond


du parc l’élan toujours aussi craintif, le<br />

bœuf musqué, le renard, le renne sauvage,<br />

le chevreuil des forêts. Nous<br />

découvrons ainsi, dans cet espace, toute<br />

la faune finlandaise. Les TIVAOU s’en<br />

donnent à cœur joie, et mitraillent ou filment<br />

tous ces animaux, que nous pouvons<br />

enfin voir réellement, de nos yeux,<br />

cela nous change des émissions sur les<br />

animaux à la télévision !<br />

Malgré le temps ensoleillé nous devons<br />

repartir vers Rovaniemi, il y a un peu plus<br />

d’habitations, très belle route bordée de<br />

parkings nous incitant à la pause.<br />

Par contre les rennes se font rares, nous<br />

n’en avons plus vu aucun. Peut-être pour<br />

les jours suivants ? Pour l’heure, nous arrivons<br />

sur un très beau camping où nous<br />

allons passer une nuit des plus agréable.<br />

Rolande et Robert DÉCHAMP<br />

Jeudi 14 Juin 2007<br />

Départ du camping pour la visite de<br />

l’Artikum à Rovaniemi, où notre guide,<br />

Maria, avec une bonne dose d’humour,<br />

nous commente l’endroit.<br />

Rovaniemi, c’est le cœur de la<br />

Laponie, disent les prospectus, notre<br />

guide nous explique que c’est la porte<br />

sur le grand Nord. L’Artikum est une curiosité<br />

en soi. Situé dans le centre ville, sur la<br />

berge de la rivière Ounasjoki, le centre<br />

Arctique est en partie souterrain, à<br />

l’image du mode de vie d’une partie de<br />

la faune de l’Arctiques en hiver. La structure<br />

en verre de la construction évoque<br />

un long tunnel de glace, qui abrite des<br />

expositions très intéressantes consacrées<br />

aux conditions de vie des lapons.<br />

Ce centre présente les caractéristiques<br />

de la nature des régions arctiques, il<br />

expose la vie et les traditions du peuple<br />

autochtone de ses régions.<br />

Le musée provincial de Laponie comprend<br />

une exposition permanente qui<br />

illustre la vie en Laponie des temps préhistoriques<br />

à nos jours. C’est un musée<br />

très passionnant à découvrir, mais le<br />

temps nous est compté, il faudrait plu-<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

48<br />

sieurs heures pour pouvoir admirer tout<br />

ce qu’il contient.<br />

L’après-midi visite du village du Père<br />

Noël, personnage le plus connu de<br />

Rovaniemi et de la Finlande, qui se situe<br />

en fait à Napapiiri, à 6 Km de Rovaniemi.<br />

Napapiiri signifie, en finlandais, Cercle<br />

Polaire. Le village de « Santa Claus » chevauche<br />

le cercle polaire. Sur la place<br />

centrale figure, au sol et, écrit en trois langues<br />

« Cercle Polaire 67°33’07’’ de latitude<br />

nord. Le certificat personnel, remis à<br />

chaque TIVAOU, par Patrick THELLIER,<br />

atteste que le 14 juin 2007, nous avons<br />

franchi le cercle polaire Nord à<br />

Rovaniemi, figure également 25°51’51’’<br />

de longitude est.


Son bureau de poste gère, chaque<br />

année, des milliers de lettres envoyées<br />

par des enfants du monde entier. Des<br />

grands-parents TIVAOU, ne manquent<br />

pas cette occasion pour envoyer, à leurs<br />

petits-enfants une carte du Père Noël<br />

qu’ils recevront en fin d’année.<br />

Plusieurs bonnes boutiques côtoient un<br />

théâtre de marionnettes, des expositions,<br />

une verrerie, et bien sûr le Père Noël. Ce<br />

vieil homme à la barbe blanche et à la<br />

grande robe rouge, avec ses lutins, c’est<br />

le point fort de ce village. Une multitude<br />

de boutiques vendent de tout, des teeshirts,<br />

aux chapeaux lapons, en passant<br />

par tous les objets de Noël, figurines,<br />

petits lutins, sans grand intérêt l’été et des<br />

présentoirs de cartes postales. Bien<br />

entendu plusieurs restaurants et brasserie<br />

où l’on peut, à toute heure se restaurer.<br />

Beaucoup de piège à touristes… Comme<br />

dans toutes les villes vivant grâce aux<br />

touristes.<br />

Catherine et André DELANOË<br />

Vendredi 15 juin 2007<br />

Ce matin nous démarrons avec le<br />

beau temps. Comme les jours précédents<br />

la route traverse d’immenses forêts<br />

à perte de vue.<br />

La visite d’une mine d’améthyste de<br />

Luosto est prévue en début d’après-midi,<br />

nous retrouvons tout le groupe sur le parking<br />

pour le repas de midi. Notre lieu de<br />

rendez-vous étant situé à 2 km 500 du<br />

parking, un autocar est prévu pour nous<br />

amener à pied d’œuvre. Les plus courageux<br />

firent le chemin « pédibus » en<br />

guise de promenade digestive.<br />

Arrivé au pied de la mine, un guide,<br />

d’origine française, nous attendait. Il restait<br />

à gravir 155 marches, en bois, pour<br />

arriver à la salle d’accueil, en récom-<br />

pense : un exposé et la dégustation d’un<br />

jus de baies.<br />

La mine a été découverte par hasard,<br />

en 1985. L’exploitation est manuelle :<br />

Production : 300 à 500kg/an, au prix de<br />

300€/kg (Pierre brute)<br />

Mine ouverte du 15 mai à fin août pour<br />

les visites, l’exploitation se faisant en<br />

automne.<br />

Les bijoutiers taillent les pierres et, la<br />

commercialisation s’effectue uniquement<br />

en Laponie.<br />

Le site se situe dans une vieille chaîne<br />

de montagne qui aurait deux milliards<br />

d’année, à l’origine, elles avaient une<br />

hauteur de 4.000 à 5.000 mètres.<br />

Actuellement la hauteur est réduite à 400<br />

ou 500 mètres. Ceci fait que nous sommes<br />

au sommet de la mine la plus profonde<br />

du monde !<br />

La cristallisation est d’environ un centimètre<br />

par million d’années. L’améthyste,<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

49<br />

appelée aussi pierre des évêques a une<br />

valeur spirituelle. Elle fait partie de la<br />

famille des quartzs (SiO2) comme le cristal<br />

de roche. Les impuretés, fer + aluminium<br />

lui donnent sa couleur rose.<br />

Après cet exposé, un marteau est<br />

remis à chaque participant, pour trouver,<br />

sur les lieux de la mine, de l’améthyste,<br />

chacun faisant son trou dans la terre,<br />

dans l’espoir de trouver une grosse<br />

pierre !<br />

On voit rarement les TIVAOU travailler, à<br />

genoux, avec autant de fébrilité, sur une<br />

pente très accentuée où, chacun cherche<br />

son équilibre, tout en creusant,<br />

comme les « shadocks ! »<br />

Pour nous encourager, notre guide<br />

nous assure, que chaque participant<br />

pourra emporter le gain de ses trouvailles,<br />

toutefois dans la mesure où elle tient<br />

dans la main !<br />

Des photos sont là pour attester, d’une


part, nos jolis postérieurs et, d’autre part,<br />

de toute notre ardeur au travail !<br />

Puis ce fut le retour vers nos campingcars<br />

respectifs, à pied ou en bus, pour<br />

continuer notre route vers le camping<br />

étape du soir.<br />

En route nous avons pu admirer l’église<br />

lapone Vahna Kirkko de Sodankyla, en<br />

pin arctique, non recouvert de peinture.<br />

La patine du temps a donné un reflet<br />

argenté à l’ensemble. À l’intérieur un<br />

tableau de P. BERGSTROM, d’environ 300<br />

ans, représentant la Cène.<br />

À côté de l’église, un cimetière entouré<br />

d’une clôture en bois de 1689. L’une des<br />

plus vieilles de Finlande.<br />

À l’arrivée au camping, le stationnement<br />

de nos véhicules est organisé, de<br />

manière presque manu-militari, par le<br />

maître des lieux qui se prénomme<br />

« Ola ». Personnage charmant, parlant<br />

un bon français et faisant l’impossible<br />

pour nous placer au mieux.<br />

Un repas, de cuisine familiale, nous fut<br />

servi, par lui-même et sa famille dans son<br />

restaurant. Au menu :<br />

- Crudités.<br />

- Saumon ou lavaret pêchés dans les<br />

lacs environnants.<br />

- Pour terminer : Soupe de fruits, des<br />

baies de la région.<br />

Puis chacun regagne son logement,<br />

pour une nuit bien méritée.<br />

Marie-Claude et Jean FOURNIER<br />

Samedi 16 juin 2007<br />

Ce matin, nous avons rendez-vous à<br />

9 heures, pour une promenade guidée,<br />

au cœur de la nature lapone, par Ola. Il<br />

nous rappelle que son gîte camping est<br />

très recherché par les ornithologues,<br />

chaque année il en reçoit un grand<br />

nombre. Il a placé une lunette de vue à<br />

l’entrée du camp pour nous faire admirer<br />

un nid de busard qui se situe de l’au-<br />

tre côté du lac. Il nous précise que sous<br />

le pont à l’entrée du camping, il y a une<br />

trentaine de nids d’hirondelles. Celles-ci,<br />

d’ailleurs volètent partout autour de<br />

nous, avec les moustiques finlandais<br />

elles ont de quoi se nourrir sans problème<br />

! Il n’y a pas encore de disette, nos<br />

bras, nos jambes et notre figure gardent<br />

quelques traces de ces « mosquitos ».<br />

À la queue leu leu, nous prenons le<br />

chemin de la forêt pour un contact avec<br />

la nature et la gente animale. Sur une<br />

planche en bois posée sur des billots de<br />

sapin, pour éviter de nous mouiller les<br />

pieds dans le marécage, il nous promène,<br />

avec un sens de l’orientation à<br />

toute épreuve. Un immense calme,<br />

ponctué de chants d’oiseaux qu’Ola<br />

énumère. D’ailleurs, à nos pieds, part un<br />

coq de bruyère, qui va se réfugier vingt<br />

mètres plus loin, dans un arbre. Pendant<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

50<br />

une heure environ, nos poumons ont pu<br />

emmagasiner toutes les senteurs des<br />

sous-bois. Un vrai régal, pour les yeux et<br />

les appareils photos.<br />

Après une semaine de voyage en<br />

Finlande et ses paysages répétitifs de<br />

forêts de sapins et de bouleaux, nous<br />

voilà repartis sur nos montures pour la<br />

visite du village de l’or de Tankavaara,<br />

rendez-vous à 15 heures précises.<br />

Le village des orpailleurs est la reconstitution<br />

de la ruée vers l’or aux U. S. A., ses<br />

saloons, ses décors de films qui représentent<br />

une rue avec ses boutiques, son<br />

cinéma, le tout constitué de façades en<br />

trompe-l’œil.<br />

Le chemin nous conduit enfin sur les<br />

lieux où les TIVAOU vont, s’initier à la<br />

recherche de l’or, comme au bon vieux


temps. Pour cela, le personnel du musée<br />

nous équipe de bottes, puis nous conduit<br />

près d’un petit étang où sont placées<br />

des planches sur lesquelles nous nous<br />

asseyons, munis d’un grand plat au fond<br />

arrondi dans lequel, au préalable, une<br />

personne a jeté une pelleté de terre.<br />

Voilà de nouveau les TIVAOU, transformés<br />

en orpailleur, en plein travail. Tous<br />

font effectuer consciencieusement des<br />

tours circulaires à leur batée remplie<br />

d’eau, ils lavent, lavent encore les alluvions,<br />

avec moult espoirs de trouver une<br />

pépite, lesquels espoirs ont été comblés<br />

pour certains participants mais, n’anticipons<br />

pas !<br />

Les encouragements ne manquent<br />

pas, il faut séparer les cailloux les uns des<br />

autres, vient le débourbage : remuer le<br />

pan, toujours plein d’eau, de droite à<br />

gauche, comme avec un volant. Faire<br />

descendre les particules au fond et laisser<br />

emporter les plus légères avec l’eau.<br />

Quelques chanceux à force de persévérance,<br />

aidés pour la dernière touche<br />

par le guide, ont pu recueillir après plus<br />

de deux heures, le fruit de leurs efforts.<br />

Enfin, la paillette apparaît, minuscule, le<br />

guide la colle, avec du scotch, sur un<br />

petit carton.<br />

Le bivouac repéré par Patrick est trop<br />

petit pour nous accueillir tous et c’est<br />

donc sur place que nous passons la nuit,<br />

enfin le jour, puisque depuis que nous<br />

sommes en Finlande, la nuit a disparu.<br />

Demain nous reprendrons la route vers<br />

le mythique Cap Nord.<br />

Montserrat et Pedro GONZALEZ<br />

Dimanche 17 Juin 2007<br />

Cette journée de dimanche, Patrick<br />

nous propose deux visites. Le matin, nous<br />

sommes reçus dans un élevage de huskies,<br />

l’après-midi, nous découvrons Siida,<br />

le musée Sami centre naturel de Haute<br />

Laponie.<br />

Cette matinée est occupée en partie,<br />

par la visite de la ferme où 96 huskies<br />

sibériens composent cet élevage. Nous<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

51<br />

sommes accueillis par Mika et Lota, à qui<br />

appartiennent ces chiens de traîneau, ils<br />

nous font découvrir la vie et le fonctionnement<br />

du chenil.<br />

L’époque actuelle de l’été est le temps<br />

des vacances car la neige est absente.<br />

Ce sont des chiens ayant une structure<br />

corporelle très résistante. Elle a été obtenue<br />

par le croisement de loups arctiques,<br />

depuis plusieurs générations. Leur<br />

attitude est similaire à celle des loups<br />

sauvages. Les huskies sibériens sont très<br />

amicaux avec les humains. Par contre la<br />

hiérarchie est très respectée au sein du<br />

groupe.<br />

Ces chiens sont dressés à tirer les traîneaux<br />

sur de longues distances, avec de<br />

lourdes charges à transporter.<br />

Ils peuvent travailler pendant dix ans,<br />

ensuite ils bénéficient d’une retraite bien


méritée, au sein de la ferme où ils ont<br />

vécu. L’élevage ne vend pas de chiens<br />

mais, un échange de reproducteurs<br />

avec d’autres élevages, est le moyen<br />

d’éviter une consanguinité qui résulterait<br />

de la reproduction au sein d’une même<br />

famille.<br />

Les yeux des huskies sont très beaux,<br />

certains ont les deux yeux bleus, d’autres<br />

ont un œil bleu et l’autre marron.<br />

Nous sommes ensuite invités à prendre<br />

une petite collation dans une maisonnette<br />

lapone en forme de yourte. Cette<br />

construction, assez petite, ronde, a été<br />

fabriquée avec des rondins de bois. Le<br />

toit très en pente, est recouvert de terre<br />

herbeuse, l’herbe retenant la couche terreuse<br />

qui sert d’isolation. Au centre trône<br />

la cheminée. À l’intérieur un foyer central<br />

en pierre, accueille un peu de bois, qui<br />

réchauffe cet habitacle.<br />

Le tour de la pièce est occupé par des<br />

bancs recouverts de peaux de rennes.<br />

Ce petit « en-cas » terminé, nous ressortons<br />

à l’air libre. Chacun prenant des<br />

photos des divers chenils où les huskies<br />

viennent chercher des caresses le long<br />

des grillages.<br />

La visite s’achève, chacun regagne<br />

son véhicule avec l’image de ces chiens<br />

aux yeux bleus, qui vivent et résistent aux<br />

grands froids, loin de notre pays.<br />

L’après-midi, nous rejoignons le musée<br />

Siida, consacré aux Samis, les habitants<br />

de la Laponie, à leur mode de vie, à<br />

leurs coutumes.<br />

Le bâtiment qui abrite ce musée est<br />

une construction d’avant-garde. Son<br />

architecture lui confère un espace et<br />

une clarté surprenante.<br />

La vie du peuple Sami est relatée dans<br />

tous ses détails, à travers des sites différents,<br />

montrant leur vie quotidienne, leurs<br />

coutumes, leur religion.<br />

La façon et les moyens que leur procure<br />

la nature pour affronter la rigueur<br />

du climat hivernal et pour survivre tout au<br />

long de leur existence, des points vidéos,<br />

des vitrines, nous montrent leur manière<br />

de vivre par la chasse, la pêche et de<br />

tirer profit de ce que la nature met à leur<br />

disposition.<br />

La presque totalité de la faune de la<br />

Laponie est exposée dans une immense<br />

salle, à travers des vitrines, des suspensions<br />

aériennes et des reconstitutions de<br />

la vie quotidienne des Samis.<br />

Tout le monde apprécie la visite de ce<br />

lieu conçu pour faire découvrir et mieux<br />

connaître ce peuple.<br />

Les boutiques de souvenirs lapons sont<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

52<br />

ensuite visitées, quelques achats effectués,<br />

chacun regagnant son véhicule<br />

pour le départ en bivouac.<br />

Marie-Thérèse<br />

et Jean Claude MAISONNEUVE<br />

Lundi 18 Juin 2007<br />

En ce jour mémorable du 18 juin, nous<br />

passons la frontière de Finlande en<br />

Norvège, nous dirigeons vers Kirkenes.<br />

Bien que facultative, la sortie prévue<br />

en bateau dans le fjord par Patrick a du<br />

succès. À 10 heures rassemblement<br />

devant l’entrée du camping où un car<br />

doit venir nous chercher. Après un détour<br />

pour nous montrer la frontière entre la<br />

Norvège et la Russie, nous arrivons dans<br />

un petit port de pêcheurs, avec un hôtel<br />

et un campement pour départ en safari<br />

de toutes sortes : aux baleines, en moto<br />

neige, traîneau à chiens en hiver et à la<br />

pêche aux crabes. Mais pas n’importe<br />

quel crabe, « le King Crab ! »<br />

Ce matin au lever il faisait 4°, puis progressivement<br />

la température remonte<br />

vers15°. Il y a des nuages qui envoient,<br />

parfois, une averse. Un temps de mars en<br />

France.<br />

Arrivé sur les lieux, nos guides nous<br />

habillent de combinaisons étanches, on<br />

ne sait jamais ! Et à 11 heures départ


avec un plongeur, qui sera chargé de<br />

pêcher les « King Crab ».<br />

Nous ne tenons pas tous dans le<br />

bateau en bois, quelques couples prendront<br />

place à bord d’un gros zodiaque,<br />

style BOMBARD, pourvu de deux énormes<br />

moteurs. Les deux bateaux s’avancent<br />

durant une dizaine de minutes dans<br />

le fjord, tout en longeant une montagne<br />

où nichent des mouettes.<br />

Le plongeur, après avoir vérifié ses<br />

bouteilles, le détendeur, son masque,<br />

gonfle sa combinaison pour se protéger<br />

du froid. Il s’assoie alors sur le boudin du<br />

zodiaque et, d’une pirouette plonge<br />

dans les profondeurs. D’après notre<br />

guide, l’eau en surface est à 6, 7°, mais là<br />

où il va plonger la température est de 4°,<br />

voire moins. Le plongeur va descendre<br />

entre 10 à 15 mètres au maximum, afin<br />

d’éviter les paliers de décompression<br />

qu’il faudrait respecter, s’il s’aventurait<br />

plus bas.<br />

Nous le suivons dans sa plongée, grâce<br />

aux bulles qui remontent en surface, et<br />

durant ce laps de temps nos guides nous<br />

font admirer la faune et la flore qui se<br />

trouve sur le bord de la falaise escarpée<br />

qui descend droit dans la mer.<br />

Au bout de trois-quarts d’heure le plongeur<br />

revient en surface avec, comme<br />

trophée, quatre énormes crabes, dont un<br />

de 4 kg et un mètre d’envergure ! Le plus<br />

gros pêché pesé 8 kg, et avait 1,8O m<br />

d’envergure. Un véritable ancêtre !<br />

Retour sur la terre ferme, pour une<br />

séance vidéo, sur la vie locale, la nature<br />

et la faune en général. Durant ce laps de<br />

temps, les cuisiniers s’affairent à la cuisson<br />

des crabes géants, dans d’énormes<br />

marmites.<br />

Puis vient le plaisir de la dégustation.<br />

Les crabes sont apportés, découpés, sur<br />

de grandes assiettes, par quatre serveurs.<br />

Inutile de vous dire que les flashs<br />

crépitent pour immortaliser cet instant.<br />

Chaque table reçoit un plateau, la<br />

dégustation commence, c’est un vrai<br />

régal, la chair est ferme, aussi bonne<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

53<br />

sinon meilleure que la langouste !<br />

L’histoire du King Crab :<br />

Son véritable nom est « crabe géant »<br />

de Kamtchatka. Il a été importé de<br />

Sibérie, en toute discrétion, par des<br />

Russes, durant la guerre. Il s’est acclimaté<br />

dans les eaux norvégiennes. Il fait actuellement<br />

le bonheur des pêcheurs, qui l’expédie<br />

au Japon.<br />

Demeure toutefois un problème,<br />

comme il n’a pas de prédateur, il prolifère<br />

et progresse le long des côtes. Il<br />

pourrait, peut-être, d’ici quelques années<br />

arriver jusqu’aux côtes françaises.<br />

Pierre ajoute à son compte rendu<br />

entre parenthèses : « Nous avons fait un<br />

très beau voyage, très intéressant, avec<br />

une ambiance soutenue par tous. À bientôt<br />

de se revoir. »<br />

Yvette et Pierre MARÉCHAL<br />

Mardi 19 juin 2007<br />

Ce matin, le ciel est morose. Il véhicule<br />

des bourrelets gris qui, dans un coin de<br />

ciel d'ouest tournent à l'anthracite. Mais<br />

le mauvais temps n'arrêtant par un<br />

TIVAOU, chaque équipage se prépare<br />

pour affronter les 320 kilomètres qui le<br />

séparent de la région de Roddinessjoen.<br />

Notre première halte sera pour la seule<br />

église grecque construite au XVI° siècle.<br />

Vouée à Saint-Georges, elle apparaît au


milieu d'un bosquet situé en repli du village<br />

de Neiden.<br />

Malgré la forte ondée qui salue notre<br />

arrivée, l'édifice se veut accueillant par<br />

quelques tables et bancs installés au<br />

premier plan sur un tapis herbeux de fraîche<br />

coupe. Non ouvert au public en<br />

dehors des célébrations, nous ne pouvons<br />

mieux faire que d'admirer l'architecture<br />

extérieure du lieu saint.<br />

Les quatre angles du clocher sont en<br />

bois sculpté dont les motifs nous sont<br />

bien étrangers. Peints en blancs, les<br />

entourages des fenêtres, les descentes<br />

d'eau pluviale et les bandeaux du toit<br />

relèvent le rouge carmin des murs, vieilli<br />

par le temps. À gauche de l'édifice, un<br />

petit cimetière traditionnel lui confère un<br />

peu plus de quiétude…<br />

La pluie ne désarme pas et nous,<br />

encore moins ! Nous reprenons la E6 qui<br />

nous aspire vers le Nord du pays. Le long<br />

ruban asphalté évolue dans un paysage<br />

de montagnes usées et de fjords. Le long<br />

de la route côtière les maisons de<br />

pêcheurs affichent leurs façades rouges,<br />

surmontées par un toit à deux pans souvent<br />

recouverts d'herbe ou d'autres graminées.<br />

En attente d'un départ, les<br />

bateaux de pêche aux teintes vives se<br />

dandinent sur leur lieu de mouillage.<br />

L'omniprésence des séchoirs à morues<br />

complète cet environnement qui se ressent<br />

comme paisible et sûr de sa sérénité…<br />

Habitant les plateaux, la toundra offre<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

54<br />

aux rennes ses desserts de lichens. L'été,<br />

environ 9.000 cervidés paissent dans les<br />

alpages d'Ifjordfjellet et près de 2.400<br />

dans ceux de Borselvfjellet, surveillés par<br />

les Samis dont les campements sont installés<br />

pour la saison. Des névés sont parfois<br />

à portée de main et plus loin, un peu<br />

plus haut, c'est une couverture neigeuse<br />

qui subsiste. D'ailleurs là, à l'instant, un<br />

troupeau d'une dizaine de têtes, fouille le<br />

linceul à la recherche de sa subsistance.<br />

Mais le temps de dégainer l'appareil<br />

photo et malgré la distance qui nous<br />

sépare, l'instinct de l'animal a été le plus<br />

fort…<br />

Ce sont maintenant les nombreux lacs<br />

gelés qui attirent la contemplation. Selon<br />

l'éclairage, ils apparaissent mat ou d'un<br />

blanc bleuté. Mieux, au détour d'un<br />

virage, sur un terre-plein, nous apercevons<br />

furtivement une cabane de<br />

pêcheur utilisée en période hivernale.<br />

Pour ceux qui ont suivi l'émission sur la<br />

Norvège diffusée par « Thalassa », rappelez-vous<br />

ces petites habitations aux<br />

couleurs d'été, montées sur patins et trac-


tées par des motoneiges. Avec un<br />

confort des plus spartiates, elles permettent<br />

un court hébergement pour une<br />

partie de pêche lorsque l'on doit perforer<br />

la glace pour tenter le poisson…<br />

Notre journée serait incomplète si nous<br />

ne citions la cascade Adamfoss. Haute<br />

de 37 mètres, elle est située entre Kunes<br />

et Ilfjord.<br />

Par ailleurs, constituée de terrasses<br />

témoignant de l'élévation des masses<br />

continentales depuis la dernière période<br />

glaciaire, la toute proche réserve naturelle<br />

de l'Adamsfjord est une véritable<br />

escale pour les oiseaux migrateurs.<br />

Nous ne sommes pas les derniers à arriver<br />

au bivouac mais il y règne déjà une<br />

atmosphère de campement organisé.<br />

Tous les véhicules ont le nez dirigé vers la<br />

plage où se prépare un grand feu de<br />

bois. La température avoisine 7 degrés et<br />

chacun s'emmitoufle pour le briefing qui<br />

se termine par un bon vin chaud servi<br />

par Patrick et Séverine. Mais pourquoi en<br />

rester là ? Une décision collective est<br />

prise. Malgré l'ingratitude météorologique,<br />

Patrick, avec tous les ingrédients sortis<br />

de chaque autocaravane, confectionnera<br />

une omelette géante parfumée<br />

avec des morillons trouvés par Marie<br />

(Marie-Thérèse BAMAS) au hasard d'une<br />

grève…<br />

Comme quoi, devant l'adversité, l'am-<br />

biance TIVAOU prédomine toujours !…<br />

Gilberte et Daniel MAYEN<br />

Mercredi 20 juin 2007<br />

Au réveil, un ciel couvert plus ou<br />

moins sombre, nous accueille et ne<br />

nous quittera pas de la journée. Nous<br />

abandonnons le bivouac à 8h30, pour<br />

gagner le Cap Nord. Comme la veille,<br />

nous roulons au bord de mer, au ras de<br />

l’eau ou en corniche. Arrêt à Lakbel, le<br />

camping-car à soif, puis nous rejoignons<br />

notre première curiosité, le site de<br />

« Trollholmsund » qui doit son nom aux<br />

belles formations de dolomites blanches,<br />

rappelant des Trolls. Une vieille légende<br />

contée y est attachée.<br />

Ce détour nous a permis d’admirer des<br />

roches aussi bien noires que rouges, claires<br />

ou foncées, de formes étranges.<br />

Malheureusement, nous n’avons pas<br />

trouvé le sentier qui mène au site pour<br />

vous en livrer les détails.<br />

Poursuivant notre route, nous faisons un<br />

arrêt photo à l’église de Kistrand, élégante<br />

dans sa sobriété et éclatante de<br />

blancheur. Pas de visite, elle n’est<br />

ouverte au public qu’en juillet !<br />

Quelques kilomètres et, nouvel arrêt<br />

pour acheter les spécialités du lieu : saumon,<br />

harengs fumés et saucisson d’élan.<br />

Après avoir traversé les tunnels de<br />

Skarvberg (2.920 m) et Svartik, nous faisons<br />

un nouveau détour pour nous émerveiller<br />

du petit port de pêche de Repveg,<br />

blotti au fond du Vedbotu. Ses maisons<br />

rouges et jaunes éclairent la grisaille du<br />

ciel. Dans les zones pierreuses, nous nous<br />

étonnons de voir des entassements de<br />

pierres en petites pyramides. Nous avons<br />

appris qu’il était de coutume d’y ajouter<br />

une pierre lorsqu’on passe à proximité.<br />

Pour gagner l’île de Mageroya, nous<br />

empruntons le tunnel sous-marin<br />

Nordkapptunnelen (6.875 m, péage environ<br />

65 €), puis le Honningsvag (4.443 m,<br />

depuis peu gratuit), avant d’atteindre la<br />

ville du même nom. Coincée entre mer<br />

et montagne, nous traversons une zone<br />

industrielle pendant l’approche de<br />

l’Express Côtier « Kong Harald ».<br />

Reconstruit sur les ruines de la guerre,<br />

le centre nous a paru terne, contrastant<br />

avec les maisons colorées accrochées à<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

55


la montagne tout autour. Nous quittons la<br />

ville en même temps que l’Express Côtier.<br />

Une route de montagne très accidentée<br />

nous attend pour mériter le « Nordkapp »,<br />

que nous atteignons vers 17h30.<br />

Alors commence la reconnaissance<br />

du site, visite des magasins, vers 20 heures,<br />

NOTIN fête l’évènement par un apéritif<br />

au champagne, que tous les participants<br />

apprécient. Regagnant le complexe<br />

après le dîner, une magnifique animation<br />

sur les aurores boréales nous<br />

aide à attendre le grand évènement. En<br />

raison de l’état du ciel, notre veille<br />

jusqu’à 1h30 n’a pas été récompensée.<br />

Nous devinons le soleil plus que nous le<br />

voyons, peut-être aurons-nous plus de<br />

chance demain !<br />

La légende de Trollholmsund :<br />

Une bande de Trolls traversait le plateau<br />

montagneux de Finnmarksvissa. À<br />

Porsanger, ils essayèrent de creuser un<br />

trou suffisamment profond dans le<br />

rocher mais sans y parvenir. Ils reprirent le<br />

chemin et sur le point de traverser le<br />

fjord, ils se ravisèrent, se souvenant qu’un<br />

Troll ne supporte pas la lumière du jour.<br />

N’ayant pas réussi à se cacher, les Trolls<br />

se transformèrent en rocs !<br />

Marie-Josée et Michel MESLIN<br />

Jeudi 21 juin 2007<br />

Nordkapp, Cap Nord, le but de notre<br />

voyage, assister au soleil de minuit, lors<br />

du solstice d’été.<br />

Nous avons traversé des paysages<br />

fabuleux pour accéder à ce « haut plateau<br />

côtier désertique » très fréquenté,<br />

où la vue, de la falaise, est magnifique<br />

sur l’océan Arctique.<br />

Un immense globe a été érigé pour<br />

symboliser le site. De nombreux camping-cars<br />

et voitures stationnent, et dans<br />

la soirée, une cinquantaine de cars<br />

déversent les passagers sur la grande<br />

plate-forme aménagée pour assister à<br />

ce spectacle naturel.<br />

Le nom de « Nordkapp » a été donné<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

56<br />

par l’explorateur Anglais Richard CHAN-<br />

CELLOR, en 1553, alors qu’il recherchait<br />

un passage vers la Chine par le nord-est.<br />

Cet endroit est devenu un lieu de pèlerinage<br />

pour les voyageurs, après la venue<br />

du roi OSCAR II de Suède et de Norvège<br />

en 1873. 71°10’21’’ de latitude Nord et<br />

307 mètres d’altitude, nous avons cependant<br />

l’impression de nous trouver au<br />

sommet de nos montagnes savoyardes.<br />

Le peuple Lapon, les Samis, considérait,<br />

déjà, le Nordkapp comme un lieu à<br />

part. La ville d’Honningsvag, 3.300 habitants,<br />

au pied du plateau, en est le centre<br />

administratif et le plus important des<br />

ports de la Norvège du Nord, avec son<br />

tourisme, sa pêche et la transformation<br />

du poisson. C’est aussi un lieu de croisières.<br />

Détruite pendant la guerre, comme<br />

beaucoup d’autres, elle a été reconstruite<br />

sur ses ruines. Les habitants ont été<br />

logés dans l’église datant de 1884, épargnée<br />

durant cette reconstruction.<br />

Beaucoup d’édifices et maisons sont<br />

classés et primés, même la station-service.<br />

Après une grâce matinée réparatrice,<br />

nous avions guetté le soleil jusqu’à une<br />

heure tardive malgré le froid glacial,<br />

petite déception, la présence des nuages<br />

nous a privé d’assister au déroulement<br />

que nous attendions. Nous flânons<br />

sur le site et profitons de son complexe<br />

étonnant : restaurant panoramique, bars,<br />

boutique de souvenirs très achalandée<br />

où il est très agréable de converser avec<br />

une caissière qui maîtrise parfaitement le<br />

français, la poste où nos cartes postales<br />

seront oblitérées avec le cachet du Cap<br />

Nord, une grande salle face au couchant…<br />

Une super vidéo, en sous-sol, nous pré-


sente sur un écran de 225°, la faune et la<br />

flore, ainsi que les nombreuses activités<br />

pratiquées selon les saisons : pêche,<br />

chasse sous-marine, randonnées, cyclisme,<br />

escalades, ski, ski tracté par des<br />

autochenilles, motoneige etc…<br />

Les Norvégiens accordent beaucoup<br />

d’importance à leur civilisation : au soussol<br />

a été construit, dans la roche apparente,<br />

une galerie creusée sur deux étages<br />

où des niches aménagées relatent<br />

les grands évènements de l’histoire, avec<br />

des tableaux en trois dimensions, tels que<br />

l’arrivée d’Edward BONAVENTURE. Le Roi<br />

de Norvège a prêté serment au Cap<br />

Nord le <strong>27</strong> juin 1906, après une visite<br />

effectuée le 18 novembre 1905.<br />

Le Roi du Siam CHULALONGKOIN a été<br />

reçu en 1907, un musée a été ouvert, en<br />

1989, en souvenir.<br />

Même notre jeune dauphin Louis-<br />

Philippe d’ORLÉANS, lors de son exil, a été<br />

reçu le 24 août 1795, avant de devenir,<br />

plus tard le roi Louis-Philippe. Son buste<br />

en marbre blanc, offert par la France au<br />

peuple norvégien en 1959, en témoigne.<br />

Et bien d’autres célébrités royales…<br />

Une chapelle œcuménique, Saint<br />

Jean se situe au chœur de ce tunnel, elle<br />

est magnifique, le bleu et l’or dominent.<br />

Elle fut consacrée en1990. Au fond de<br />

cette pente il y a une terrasse appelée la<br />

grotte et un bar surplombant l’océan.<br />

Nous pouvons admirer les sublimes couleurs<br />

du soleil couchant.<br />

Sur les murs des salles sont exposés des<br />

tableaux de peintres renommés, le plus<br />

célèbre étant Edward MUNCH, une<br />

reproduction des monnaies norvégiennes<br />

depuis 1989.<br />

Une grande plaque commémore la<br />

bataille navale de la seconde guerre<br />

mondiale, entourée des drapeaux des<br />

pays alliés : Angleterre, Canada, États-<br />

Unis.<br />

À l’extérieur sont érigés : une table<br />

d’orientation ainsi qu’un monument<br />

« Mère et enfant » et sept petites stèles<br />

rondes représentant les enfants du<br />

monde entier. Ce monument fut inauguré<br />

par sept enfants en 1989. C’est l’œuvre<br />

de l’artiste Éva RYBAKHEN, il symbolise<br />

la coopération, l’amitié, l’espoir et la<br />

joie, au-delà des frontières. Chaque<br />

année un prix est attribué, sous la forme<br />

d’une aide financière, afin de contribuer<br />

à améliorer les conditions de vie des<br />

enfants. Figure également la stèle du Roi<br />

OSCAR II de Norvège-Suède, érigée par<br />

lui, en 1873, pour marquer la frontière de<br />

l’Extrême Nord de l’union.<br />

Après le briefing et apéritif quotidien,<br />

une séance de photos sous le globe<br />

transparent qui attestera, grâce à un cer-<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

57<br />

tificat, notre passage au Cap Nord,<br />

encore merci Patrick.<br />

Nous nous dirigeons ensuite vers le restaurant<br />

panoramique où nous attend un<br />

succulent buffet à volonté. (Petit incident<br />

de place, mais grâce à la grosse voix de<br />

Patrick, nous pouvons nous asseoir et<br />

bénéficions d’une boisson offerte par la<br />

direction du restaurant)<br />

Ce soir le ciel est plus clément, nous<br />

pourrons assister au soleil de minuit et<br />

découvrir ce phénomène. Il semble que<br />

le soleil va disparaître dans l’océan, il ne<br />

descend pas au-delà de l’horizon.<br />

Surtout ne pas le perdre des yeux, il<br />

remonte fugitivement, pour recommencer<br />

son cycle.<br />

Nous imaginons la beauté des aurores<br />

boréales d’après les cartes postales,<br />

mais il faudrait revenir entre octobre et<br />

mars.<br />

Il est bien temps de rentrer, bien que<br />

n’ayant pas vu la nuit depuis longtemps.<br />

Le certificat de passage, ainsi que notre<br />

photo par couple sous le globe, nous<br />

serons remis gracieusement par Patrick<br />

et Séverine, que nous remercions vivement<br />

pour leur gentillesse et dont nous<br />

garderons un excellent souvenir.<br />

Yvette et Maurice MILLARD


Vendredi 22 juin 2007<br />

Je commence la journée à minuit<br />

trente car, avec le beau temps qui s’était<br />

installé hier, nous n’avons pas été<br />

déçues par le coucher de soleil fantastique<br />

que nous espérions en ce Cap Nord<br />

71°10’21’’. Puis le matin nous avons<br />

amorcé la descente avec, en plus, un<br />

ciel bleu sans nuage.<br />

Évidemment tout est plus beau sous le<br />

soleil, nous parcourons les plateaux de<br />

Sennalandet et de Smahaugan, où nous<br />

voyons des troupeaux de rennes. Nous<br />

arrivons à Alta où nos pas nous dirigent<br />

sur le site des gravures rupestres de<br />

Hjemmeluft, qui sont inscrites sur la liste<br />

du patrimoine mondial de l’UNESCO.<br />

Ces gravures nous font remonter à<br />

l’âge de pierre pour l’histoire de la<br />

Laponie ou Finnmark avec la pierre taillée,<br />

(9 000 – 4 500 av. JC) et l’âge de la<br />

pierre polie, (4 500 – 1 800 av JC) et le<br />

début de l’âge<br />

des métaux.<br />

(1 800 av JC)<br />

Les pierres gravées<br />

d’Alta établissentl’existence<br />

à l’âge<br />

de la pierre<br />

polie d’un lieu<br />

de rassemblement<br />

religieux<br />

sur les rochers bordant les rivages du<br />

fjord, scènes de chasse à l’ours, aux rennes,<br />

de pêche avec bateaux, où hommes<br />

et femmes participaient. Ce site a<br />

été découvert, par hasard, par des<br />

enfants en 1973.<br />

Camping à Alta…enfin de l’eau et tout<br />

pour notre confort. Le soir souper sous la<br />

tente lapone, excellent ragoût de rennes<br />

à volonté, suivi d’un dessert, avec baies<br />

arctiques et crème fouettée, hum !<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

58<br />

Délicieux !<br />

Nous avons été accueillis par une<br />

famille Sami, d’abord le père et la fille<br />

puis le fils et la mère. La fille, institutrice<br />

dans une école Sami, nous a fait l’historique<br />

des siens, du changement de vie<br />

aux fils des années, pour arriver au XXI°<br />

siècle, où la vie nomade n’a presque<br />

plus lieu, mais les hommes continuent de<br />

faire la transhumance des rennes de plateaux<br />

en plateaux, jusqu’à les emmener<br />

par bateaux dans les îles et retour avant<br />

l’hiver au camp de base.<br />

Nous avons eu droit à une démonstration<br />

de leur « joyk », chant intime qui définit<br />

l’individu dans son être le plus profond.<br />

Ce sont des sons gutturaux qui vien-


nent nous chercher et nous font passer<br />

pour voyeur de choses personnelles<br />

exprimées.<br />

Il est tard, salut et à demain.<br />

Michèle RICHARD et Josiane MOSTAJO<br />

Samedi 23 juin 2007<br />

C’est sous le soleil et une température<br />

plus clémente, nous sommes passés de<br />

l’hiver à l’été en quelques kilomètres, que<br />

nous prenons la route en direction<br />

d’Olderdalen qui sera notre prochain<br />

bivouac. Après avoir longé la côte du<br />

Altafjorder, en découvrant des paysages<br />

magnifiques, nous nous dirigeons vers<br />

Jokelfjord qui nous rapprochera du glacier<br />

Oksfjordjokelen. Nous n’en finissons<br />

pas d’admirer ces montagnes et leurs<br />

épais capuchons blancs, leurs parois<br />

abrupts qui descendent directement<br />

dans l’eau du fjord on ne sait jusqu’à<br />

quelle profondeur. Et ce glacier qui se<br />

forme sur le plateau et se faufile dans<br />

une coulée pour ressortir plus bas et rentrer<br />

lui aussi dans l’eau. Le paysage est<br />

sauvage et même si nous ressentons une<br />

certaine quiétude, un certain calme,<br />

nous ne pouvons nous empêcher de<br />

nous demander comment est-ce l’hiver<br />

ici ?<br />

Nous approchons du lieu du briefing,<br />

les pêcheurs de notre groupe ont sortis<br />

les lignes et cannes à pêche, ils atten-<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

59<br />

dent que le poisson veuille bien venir se<br />

faire prendre car, aux dires de nos<br />

accompagnateurs, on ne revient jamais<br />

bredouille !<br />

D’autres, profitant du beau temps, astiquent<br />

le pare-brise et le devant du<br />

camion.<br />

Après le briefing et l’apéritif toujours<br />

bien apprécié, nous regagnons nos<br />

camions pour un repas en face la<br />

nature, avant d’aller voir si les pêcheurs<br />

ont assuré le souper du lendemain.<br />

Que la nuit soit bonne et à demain !<br />

Arlette et Philippe PRADIER


Dimanche 24 juin 2007<br />

Après une nuit quelque peu écourtée<br />

par la beuverie de trois individus qui voulaient<br />

s’en prendre au véhicule de notre<br />

accompagnateur, tout rentre dans l’ordre<br />

au petit matin.<br />

Pour gagner la ville de Tromso, certains<br />

prendront la route, les autres le bac de<br />

Olderdalen à Lyngseidet, puis un second<br />

de Swensby à Breivikeidet, 50 kilomètres<br />

plus tard, nous arrivons à Tromso, ville<br />

étape.<br />

Tromso, capitale de la Norvège du<br />

Nord, est une ville de bois vivante,<br />

associant maisons de bois anciennes<br />

et constructions modernes. En arrivant,<br />

nous choisissons de visiter<br />

Ishavskatédralen, la cathédrale des mers<br />

arctiques, chef-d’œuvre architectural<br />

construit en 1964. Les lignes de la cathédrale<br />

symbolisent la nature, la culture et<br />

la foi de la Norvège du Nord. Mais c’est<br />

le vitrail qui la compose qui mérite le plus<br />

d’attention.<br />

Il est haut de 23 mètres, à une forme<br />

triangulaire, une superficie de 140m2 ,<br />

11 tonnes de verre. Le motif représente le<br />

retour du Christ, la victoire à travers la<br />

souffrance. Nous assistons à la sortie<br />

d’une cérémonie de baptême, il y en<br />

avait cinq en même temps ! Avec l’autorisation<br />

des jeunes parents, nous les prenons<br />

en photo car ils sont habillés d’un<br />

costume folklorique.<br />

Puis nous reprenons le camping-car<br />

pour nous diriger vers le téléphérique. Il<br />

s’appelle « Fjellheisen », nous découvrons<br />

d’en haut, une vue superbe sur la ville à<br />

421 mètres d’altitude et les montagnes<br />

alentour.<br />

Viens l’heure de déjeuner. Nous choisissons<br />

de nous éloigner de ce parking,<br />

un peu exigu, pour nous installer à quelques<br />

kilomètres, juste après le grand le<br />

pont.<br />

Après le repas, nous entreprenons de<br />

visiter, à pied, les autres centres d’intérêts<br />

de la ville. Par l’avenue qui longe le port,<br />

nous atteignons Polstjerna, un bateau en<br />

bois de chasse au phoque, datant de<br />

1949. Ce bateau, bien conservé, a inscrit<br />

à son palmarès, 33 saisons dans<br />

l’Arctique. Il est aujourd’hui protégé par<br />

une immense verrière.<br />

Tout à côté, nous découvrons Polaria,<br />

centre de découverte et de documentation<br />

sur les régions polaires, expéditions<br />

polaires, aquarium, bassin de phoques<br />

avec les seuls veaux marins au monde,<br />

vivant en captivité.<br />

Nous terminons nos visites par le<br />

Tromso Muséum. Il est le plus grand<br />

musée de Norvège du Nord, on peut y<br />

voir des expositions présentant l’histoire<br />

des Samis, (Lapons) leur situation<br />

actuelle, l’art sacré, l’ère viking, les aurores<br />

boréales et la géologie, ainsi qu’une<br />

nouvelle exposition sur l’âge de la pierre.<br />

Épuisés par cette longue marche, nous<br />

interpellons Yvette et Maurice, gentils<br />

membres du <strong>Club</strong> et leur demandons de<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

60<br />

nous ramener à notre camping-car, c’est<br />

avec plaisir qu’ils acceptent.<br />

Nous reprenons la route pour nous rendre<br />

au camping. La route d’accès est<br />

chaotique. Quand nous nous installons<br />

pour la nuit, nous décompressons enfin !<br />

À la fin du briefing, un repas en commun<br />

improvisé est lancé. Bien peu y participeront<br />

car la journée a été bien remplie<br />

et fatigante. Bon courage et à très<br />

bientôt !<br />

Danièle et Alain ROSELLE


Lundi 25 juin 2007<br />

Départ du camping à 9 heures, après<br />

avoir fait le plein d’eau et, par corrélation<br />

le vide des autres eaux, tous les uns derrière<br />

les autres, comme à l’école.<br />

Nous avons profité de faire quelques<br />

courses au supermarché « Coop », eh<br />

oui ! comme chez nous. Nous voilà<br />

reparti sur la route où nous avons improvisé<br />

un bivouac, l’étape d’aujourd’hui est<br />

un peu longue en kilomètres.<br />

Comme les jours précédents nous<br />

admirons de beaux paysages. Arrêt à<br />

12h30 pour manger, nous avons trouvé<br />

un parking face à la rivière.<br />

Reprise du volant pour nous arrêter<br />

vers 17h30 au bivouac prévu, sur la<br />

plage. Nous ne sommes plus en Laponie.<br />

Après avoir quitté Tromso, avec du soleil,<br />

nous avons une soirée un peu fraîche.<br />

Certains hommes en profitent pour sortir<br />

les cannes à pêche en espérant ramener<br />

de grosses prises !<br />

À la fin du briefing Patrick et Séverine,<br />

nous offrent un barbecue improvisé, en<br />

l’occurrence : une grillade-party !<br />

Cela était super bon et l’ambiance<br />

sensationnelle. Avec l’aide du vin et du<br />

digestif, nous supportons très bien la froidure<br />

qui s’installe. Jusqu’à minuit, nous<br />

avons bien mangé et bien bu, les saucisses<br />

étaient excellentes.<br />

Quelle belle soirée tous ensemble réunis,<br />

cela est formidable d’avoir une<br />

convivialité exceptionnelle.<br />

Monique et Yvon TARLÉ<br />

Mardi 26 Juin 2007<br />

Après avoir dépanné un camping-car,<br />

nous prenons la route pour la destination<br />

de Kalle. Ciel mitigé, température 12°,<br />

paysage, comme d’habitude sublime.<br />

À Stokmarknes :<br />

Musée de l’Express Côtier, mis en service<br />

en 1893, celui-ci retrace l’histoire du<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

61<br />

service maritime. Nous pouvons admirer<br />

la reconstitution de différents services à<br />

bord : cabine du postier, poste de pilotage,<br />

radio, cuisine, cabines.<br />

Église d’Hadsel :<br />

Édifiée en 1824, sur une butte dominant<br />

le fjord d’Hadsel, apparaît une<br />

église octogonale de couleur rouge, au<br />

toit gris. Le cimetière qui jouxte, confère<br />

une certaine sérénité.<br />

Entre Melbu et Fiskebol :<br />

Le passage est assuré par un ferry qui<br />

fonctionne entre 6h30 et 23h. Durée de la<br />

traversée environ 25 minutes. Rotation à<br />

peu près toutes les 80 minutes. Nous sommes<br />

restés bloqué là de 16h à 18h30.<br />

Patience…Nous serons en retard pour le<br />

briefing.<br />

Francine et Alain THIERY


Quelques précisions sur Kabelvag :<br />

Ce village constituait, au XIX° siècle, le<br />

premier port de pêche des Lofoten. Le<br />

Lofotakvariet est un musée aquarium<br />

situé à un kilomètre de Kabelvag, précisément<br />

à Storvagen. Nous avons pu<br />

découvrir, au rez-de-chaussée : la faune<br />

marine des eaux de l’archipel. Dans plus<br />

de 20 aquariums différents : cabillauds,<br />

évidemment mais aussi harengs, baudroie<br />

(lotte), et d’impressionnants « King<br />

Crab » le loup de mer à la tête patibulaire,<br />

des saumons, des ombles chevalier,<br />

des plies aux couleurs chatoyantes, toutes<br />

sortes de crevettes nordiques, d’oursins<br />

rouges, blancs, noirs, des langoustes,<br />

des étoiles de mer, des moules géantes,<br />

des anémones etc. Un bar avec une terrasse<br />

et vue imprenable sur l’océan et les<br />

montagnes. Dans la même bâtisse, au<br />

premier étage, une exposition sur les plates-formes<br />

pétrolières de la mer du Nord.<br />

Bien entendu, la boutique souvenirs<br />

dont les prix, sont pour le moins élevés,<br />

exemple un simple stylo bille estampillé<br />

Lofotakvariet à 100 norks soit 12.50 € !<br />

À l’extérieur : le lac des loutres et ses<br />

jardins où elles s’amusent et s’ébattent à<br />

plaisir, la piscine où trois phoques font,<br />

sans cesse, des allées et venues. Un élevage<br />

de poisson en aquaculture se situe<br />

au fond, après la terrasse. Vers l’entrée<br />

du site, une cabane où l’on trouve de<br />

grosses morues vivantes, ainsi que des<br />

vitrines où l’on raconte l’histoire de la<br />

pêche de ces poissons et où l’on montre<br />

des accessoires de pêche.<br />

L’aquarium fait partie d’un site touristique,<br />

comprenant une Galerie d’Art et le<br />

musée du village médiéval de Vagar,<br />

qui recréait l’histoire très ancienne du<br />

lieu.<br />

Mercredi <strong>27</strong> juin 2007<br />

Nous partons pour Henningsvær, sous<br />

un ciel limpide. Henningsvær a été surnommée<br />

la « Venise des Lofoten ». Nous<br />

arrivons, en effet, par un pont à voie unique,<br />

qui débouche sur un canal. La<br />

comparaison s’arrête là.<br />

C’est un village de 470 habitants, avec<br />

des maisons en bois, de couleur rouge et<br />

des « rorbus », cabane de pêcheurs sur<br />

pilotis, où des bateaux sont amarrés.<br />

Nous visitons une galerie de peinture<br />

avec une collection de tableaux célèbres<br />

du Nordland du XVII° et XVIII° siècles<br />

: Kar Éric HAAR, BERG, Vloruj SIUDIAG.<br />

Le port de Svolvaer, sous la neige, peint<br />

par BERG m’a beaucoup plu.<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

62<br />

Nous passons voir un atelier de souffleur<br />

de verre ainsi qu’un atelier de céramique.<br />

Nous reprenons la route pour aller


dans la presqu’île de Cinsoy, où nous<br />

admirons des plages de sable blanc et<br />

un golf en bordure de mer. Nous traversons<br />

des prairies avec des boutons d’or<br />

et des ombellifères pour aller à Horsund.<br />

La route devient piste en allant en<br />

direction du Arstrand. Nous trouvons<br />

quelques troupeaux de vaches et quelques<br />

moutons. Puis le paysage change<br />

très vite, nous passons des prairies à un<br />

relief beaucoup plus caillouteux, avec<br />

des montagnes aux rochers noirs.<br />

Nous arrivons à Stamsund pour le<br />

déjeuner, en plein air, auprès d’une<br />

église blanche et d’un petit cimetière.<br />

Une table et des bancs sont installés,<br />

nous profitons donc de la vue sur la mer.<br />

Une petite visite au cimetière, avec de<br />

gros galets comme pierre tombale, termine<br />

notre halte. C’est un village de<br />

pêcheurs, nous voyons des « Rorbus couleur<br />

rouge ». Au port il existe un embarcadère<br />

pour l’Express Côtier, l’Hurtigruten.<br />

Nous longeons la côte sud de l’île de<br />

Vestagoy, avec des falaises abruptes<br />

plongeant dans la mer. À Mortsund, nous<br />

voyons des élevages de saumons et une<br />

fabrique d’huile de foie de morue !<br />

Nous arrivons ensuite à Leknes qui est<br />

un centre administratif et commercial. La<br />

rue principale comporte plusieurs commerces<br />

: alimentation, vêtements, souvenirs<br />

et des banques. Les pêcheurs<br />

veulent taquiner le poisson, nous restons<br />

avec Michel CLAR, qui attrape un maquereau.<br />

Le bivouac se situe à quelques kilomètres.<br />

Le site Utakleiv, très sauvage est<br />

splendide : plage de sable blanc, montagnes<br />

noires avec de la verdure. Nous<br />

surplombons la plage.<br />

La journée s’achève par un repas<br />

organisé par le club TIVAOU. Au menu :<br />

salade de crudités, saumon frais, que<br />

Patrick a été cherché et pêché dans un<br />

élevage coupé en darnes de plus de<br />

deux centimètres d’épaisseur, qu’il cuisine<br />

dans sa poêle géante, glaces avec<br />

fruits et biscuits, le tout arrosé par du crémant<br />

d’Alsace. La soirée se termine vers<br />

minuit, mais la brume s’étant installée,<br />

nous ne voyons pas le soleil de minuit sur<br />

la mer. Nous avons passé encore une<br />

belle journée sous le soleil.<br />

Histoire des Rorbus :<br />

Dès avant l’an 900, les sagas relatent<br />

que des bateaux furent accastillés pour<br />

naviguer jusqu’aux îles Lofoten et participer<br />

à la campagne de pêche saisonnière<br />

à la morue. (Cabillaud) Il faut préciser<br />

que tout autour de ces îles la pêche<br />

était miraculeuse. Bateaux à rames et<br />

voiliers se mirent en route en grand nombre,<br />

navigant des jours et des semaines,<br />

afin de participer à cette fameuse<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

63<br />

pêche d’hiver.<br />

Vers le XI° siècle, les sagas racontent<br />

que le Roi OYSTEIN, décida de construire<br />

des cabanes de pêcheurs (rorbu en norvégien)<br />

pour ces hommes venus dans<br />

les Lofoten.<br />

Mais d’où vient de nom de « RORBU » ?<br />

BU signifie petite maison, et à un lien<br />

avec le fait d’habiter, de vivre. Elle peut<br />

servir aussi de cabane à outils. ROR, veut<br />

dire ramer. Depuis des siècles les<br />

pêcheurs utilisaient des bateaux à<br />

rames. En norvégien on dit littéralement<br />

« ramer à la pêche » pour désigner le fait<br />

de partir pêcher en bateau. Les « rorbus<br />

» sont donc des petites maisons où<br />

habitaient les pêcheurs lorsqu’ils<br />

« ramaient à la pêche ».<br />

Vers 1960, plusieurs centaines de rorbus<br />

restèrent inhabités tout au long de<br />

l’année, où furent détruits par l’homme<br />

ou les tempêtes. Il fut décidé alors, de<br />

louer une partie des rorbus les mieux<br />

conservés, aux touristes venant dans les<br />

Lofoten. La demande étant de plus en<br />

plus croissante, l’ancienne partie habita-


le a souvent été conservée à l’identique,<br />

alors que, la partie atelier a été isolée<br />

contre le froid et munie de douches,<br />

toilettes et, parfois d’une chambre supplémentaire.<br />

À l’époque héroïque il était<br />

courant d’aller chercher l’eau au puits,<br />

de nos jours, tous les rorbus ont l’eau courante.<br />

Il en existe actuellement entre 300<br />

et 400 dans les Lofoten. Une centaine<br />

sont de construction récente et n’ont<br />

jamais été utilisés pour la pêche.<br />

Cet environnement et cette culture littorale<br />

ont donc été préservés grâce au<br />

développement touristique.<br />

Martine et Robert TISSOT<br />

Jeudi 28 juin 2007<br />

Après une soirée de bivouac très festive<br />

et cordiale, une bonne nuit nous a<br />

permis de bien digérer le saumon et ce<br />

matin les TIVAOU se préparent à vivre<br />

une journée inédite pleine de nouvelles<br />

aventures. Ce matin la température est<br />

douce et bien que le ciel soit un peu<br />

nuageux nous reprenons la route avec la<br />

bonne humeur car si le parcours est<br />

cours : 110 km nous avons beaucoup de<br />

sites à visiter.<br />

Quelques kilomètres plus loin nous prenons<br />

le tunnel sous-marin de<br />

Nappstraumen, d’une longueur d’environ<br />

5 300 mètres. Une première moitié en<br />

pente douce mais sensible à nos véhicules<br />

et une deuxième moitié qui nous permet<br />

de nous retrouver à l’air libre entre<br />

les montagnes et l’eau.<br />

Église de Hadsel : cette église octogonale<br />

en bois date de 1824 mais elle<br />

contient un retable de 1520 et un lustre<br />

du XII° siècle. Malheureusement fermée<br />

lors de notre passage nous n’avons pas<br />

pu admirer ces merveilles.<br />

Nous faisons un petit détour pour visiter<br />

Vikten petit village de pêche et de chantiers<br />

navals, nous admirons les immenses<br />

peintures sur les façades d’une entreprise<br />

navale. Vous trouverez ici une soufflerie<br />

de verre et l’atelier de poterie Ases<br />

keramikk, deux attractions touristiques<br />

populaires proposant des produits artisanaux.<br />

Belle plage de galets.<br />

Direction Nusfjord le village de<br />

pêcheurs classé par l’UNESCO Nous<br />

avons quelques difficultés pour trouver<br />

un stationnement car avec notre groupe<br />

les parkings sont vite remplis. Nusfjord : le<br />

village de pêcheurs le plus connu de<br />

Flakstad est un ravissant port de pêche,<br />

l’un des mieux conservé des Lofoten est<br />

établi sur la côte sud de l’île de<br />

Flakstadoy. En 1975, à l’occasion de<br />

l’Année Européenne pour la protection<br />

de l’architecture, Nusfjord fut choisi<br />

comme projet pilote pour la conservation<br />

d’anciennes constructions en<br />

Norvège. On y trouve de nombreuses<br />

cabanes de pêcheurs, utilisées durant<br />

l’été par les touristes et par les pêcheurs<br />

durant la période d’hiver. La fonderie<br />

d’argent de Michele SARNO, « Krismar<br />

Solvsmie » vous accueille tout au long de<br />

l’année.<br />

Maintenant nous arrivons à Flasktad et<br />

son église à bulbe. Église tout en bois<br />

avec son clocher à bulbe au centre.<br />

L’intérieur est aussi tout en bois clair et joliment<br />

décoré. L’autel, la chaire, le plafond,<br />

tout est merveilleusement entretenu<br />

et brille comme neuf.<br />

Nous passons par Sund ancien petit<br />

port de pêche. Musée de la pêche où<br />

l’on peut faire démarrer des moteurs à<br />

bateaux. Ici se trouve également le<br />

fameux forgeron de Sund, réputé pour<br />

ses cormorans en fer forgé.<br />

Nous reprenons la route vers Hamnoy<br />

et Reine les vieux villages de pécheurs.<br />

Ces ports de pêche implantés à l’embouchure<br />

du fjord Kirkefjorden sur l’île de<br />

Moskenesoy, offrent un paysage montagneux<br />

extraordinairement beau et spectaculaire.<br />

Maintenant direction « A » le village<br />

extrême. Ce village de pêcheurs situé à<br />

l’extrémité de Moskenasoya, terminus de<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

64<br />

la route E10 est l’un des plus pittoresque<br />

des îles Lofoten, car il a conservé son<br />

cadre typique. Des rorbus peints en<br />

rouge et construits sur pilotis enserrent le<br />

minuscule port, ajoutant ainsi une note<br />

de couleur au paysage dominé par les<br />

cimes bleu foncé des montagnes. Un cri<br />

perçant des mouettes, tourbillonnant audessus<br />

des morues qui sèchent sur leurs


cadres de bois, devient vite obsédant.<br />

Beaucoup de bâtiments anciens ont été<br />

rénovés et le village forme maintenant<br />

un musée de plein air. Norsk<br />

Fiskevaersmuseum (musée de village de<br />

pêcheurs) qui rappelle le XIX° siècle,<br />

alors « qu’A » était un important centre<br />

de commerce. Sont présents sur le site un<br />

hangar à bateaux, une fabrique d’huile<br />

de foie de morue, une cabane de<br />

pêcheurs, une boulangerie et d’autres<br />

bâtiments intéressants. Nous nous regroupons<br />

pour la visite organisée du musée<br />

de la pêche à la morue. Notre guide et<br />

pêcheur Norvégien, parlant français,<br />

nous profitons de toutes ses explications :<br />

Paniers pour monte-charge : ils servaient<br />

à remonter le poisson non préparé du<br />

bateau jusqu’au quai. Table de préparation<br />

: on ouvre le ventre du poisson, les<br />

boyaux sont retirés et la tête coupée.<br />

Mesure pour foie et œufs : l’unité de<br />

mesure pour foie et œufs est de 60 litres.<br />

Le plateau : quand les intestins et la tête<br />

sont enlevés, le poisson est pesé. Un<br />

poids de poisson est de 100 kilos, c’est<br />

une mesure. Bassine pour rinçage : le<br />

poisson est pesé il est plongé dans la<br />

bassine, il devient possession de l’acheteur.<br />

Une fois lavé, le poisson est renversé<br />

sur la table de triage pour s’égoutter.<br />

Table de triage/égouttoir : le cabillaud<br />

destiné à être séché sera « bloqué »<br />

c'est-à-dire attaché par deux et par la<br />

queue. Les plus gros cabillauds seront<br />

triés pour salaison. Brouettes : elles servaient<br />

au transport des poissons et des<br />

têtes sur le quai jusqu’en 1970 environ. De<br />

nos jours la plupart des usines conventionnelles<br />

ont des « trucks » et des containers<br />

en plastique de 600 litres pour transport<br />

et conservation du poisson. Têtes<br />

des cabillauds : elles seront séchées à<br />

l’air comme le « stockfish » et exportées<br />

au Nigeria où elles seront bouillies avec<br />

des racines et du piment rouge de la<br />

même façon que le poisson séché.<br />

L’essentiel est le bouillon et les protéines.<br />

Les têtes seront enfilées à l’aide d’une<br />

aiguille spéciale ou une machine à<br />

accrocher, pour sécher à l’échafaud.<br />

Râpe à lieu noir : elle sert à supprimer les<br />

écailles de la peau. Le rendement sera<br />

alors 3% supérieur une fois le lieu noir<br />

séché à l’échafaud. Tresses en bois : le<br />

poisson était conservé sur des tresses en<br />

bois jusqu’au lendemain. On couvrait le<br />

poisson de glace l’été. Assemblage :<br />

jusqu’en 1955 on attachait le poisson<br />

deux par deux à genou par terre. Plus<br />

tard arriva la table prévue à cet effet, le<br />

travail se faisait debout. Filets de chevronnage<br />

: deux poissons de longueur égale<br />

étaient placés côte à côte. Le lien enfilé<br />

sur deux queues à la fois, on faisait tourner<br />

l’un des deux poissons 3 fois. Le lien<br />

avait l’air d’un chiffre 8 avec une queue<br />

dans chacune des boucles. Ainsi deux<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

65<br />

poissons étaient attachés ou chevronnés.<br />

Pince : elle servait à couper l’os de la<br />

nuque. Ainsi la morue sèche mieux et le<br />

risque de la voir tourner diminue.<br />

Particulièrement celles accrochées en<br />

fin de saison. (Avril) Bac de rinçage : une<br />

fois les poissons chevronnés, ils sont rincés<br />

dans la bassine et chargés deux par<br />

deux à l’aide d’une pique sur le traîneau<br />

tiré par des chevaux. Pique : outil utilisé<br />

pour manipuler le poisson. Civière : utilisée<br />

en dessous de l’échafaud pour transporter<br />

le poisson à sécher. Crochet : outil<br />

utilisé de nos jours pour accrocher le<br />

cabillaud à l’échafaud. Morue salée : à<br />

partir de janvier jusqu’au séchage à<br />

l’échafaud, la grande majorité du cabillaud<br />

est salée. Seuls les poissons dépassant<br />

6 kilos sont salés pendant le<br />

séchage. Couches de salage : le cabillaud<br />

est d’abord salé en couches d’un<br />

mètre de hauteur pendant 3 à 5 jours<br />

pour ensuite subir un deuxième salage.<br />

Cela permet d’obtenir une pression régulière,<br />

car le poisson de dessous se<br />

retrouve dessus. Au bout de trois semaines<br />

il est salé à point et peut être vendu<br />

en Italie, Espagne, France, Portugal etc…<br />

KLIPPFISK, morue salée : dans une installation<br />

à air conditionné la morue salée<br />

peut perdre 35% d’humidité, on obtient<br />

alors, le Baccalao qui sera exporté partout<br />

dans le monde, surtout au Portugal<br />

et en Amérique du Sud. Les œufs de poisson<br />

: ils seront mis dans des barriques<br />

contenant environ 110-118 litres. Un<br />

mélange, de 7 kilos de sucre et 14 kilos<br />

de sel, sera versé sur chaque couche.<br />

Après un temps de stockage, les œufs<br />

seront fumés et épicés, additionnés de<br />

conservateurs et vendus en Norvège<br />

sous le nom de « Kaviar » Scie à glace :<br />

Pour expédier le cabillaud de Lofoten il<br />

fallait de la glace. On créait des bassins<br />

glacés et on sciait la glace des lacs qui<br />

était stockée dans des maisons avec de<br />

la sciure de bois comme isolation.<br />

Machine à glace : la première machine<br />

à glace qui arriva aux Lofoten en 1960<br />

était installée dans cette maison du port<br />

qui était alors le plus important fournisseur<br />

de poisson. La machine à fabriquer<br />

la glace marche toujours de l’autre côté<br />

du port. Table de triage : ici se trouve<br />

l’homme le plus important de l’usine,<br />

celui qui trie et rejette en contrôlant deux<br />

fois chaque morue. Au deuxième triage


le poisson est sélectionné selon 14 qualités<br />

différentes pour le marché italien.<br />

Ceci ne peut se faire en début de<br />

stockage, car le poisson est continuellement<br />

en transformation et perd du poids<br />

durant l’été. La définition de la qualité<br />

dépend du poids, de la longueur, de l’aspect.<br />

Après cette merveilleuse découverte<br />

des îles Lofoten et Vesteralen nous sommes<br />

émerveillés par la diversité des paysages,<br />

les routes qui serpentent entre mer<br />

et montagnes, les ponts reliant les îles, les<br />

petits ports avec leurs maisons sur pilotis<br />

colorées rouge ou ocre, tout cela nous<br />

change de notre belle France et nous<br />

procure un dépaysement complet.<br />

Cette journée étant bien remplie et nos<br />

yeux émerveillés, nous prenons la route<br />

pour gagner notre bivouac, parking surplombant<br />

la mer nous laissant admirer<br />

les baies et les plages de sable et de<br />

galets.<br />

Avant de nous quitter un peu d’informations<br />

:<br />

Les îles Lofoten sont un regroupement<br />

d’îles situées au nord du Cercle Polaire, à<br />

l’ouest entre les latitudes 67 et 68. Au total<br />

ce regroupement d’îles fait 1.2<strong>27</strong>km2 et<br />

on y compte environ 24.000 habitants. La<br />

distance entre Fiskebol au nord et « A »<br />

au sud fait 168 km. L’archipel des Lofoten<br />

s’étend tel un mur de montagnes dans la<br />

mer. Les Lofoten forment un formidable<br />

ensemble de montagnes, de sommets<br />

enneigés, de rochers, de baies abritées,<br />

de plages et de grandes étendues vierges<br />

de toute trace humaine. Comme<br />

partout en Norvège des ponts et tunnels<br />

ont remplacés la plupart des traversées<br />

en ferry entre les différentes îles.<br />

Les premiers hommes à s’établir dans<br />

cette fertile contrée, il y a environ<br />

6.000 ans, vivaient de la pêche et de la<br />

chasse. Toute la région était à cette époque<br />

couverte de forêts de pins et de bouleaux.<br />

On y chassait le cerf, l’ours, le<br />

renne sauvage, le lynx, le castor et la mer<br />

était riche en poissons, phoques et baleines.<br />

L’agriculture y fut rapidement développée<br />

et on y cultivait déjà le blé il y a<br />

4.000 ans. La pêche d’hiver à la morue<br />

reste indispensable à la vie sociale et au<br />

peuplement des Lofoten. Des pêcheurs<br />

venus de tout le nord de la Norvège ont<br />

participé à la pêche des Lofoten, qui<br />

prend sa source dans le Vestfjord pendant<br />

la période de frai de la morue arctique,<br />

de février à avril. Toute pêche de<br />

ces morues a été sévèrement réglementée<br />

y compris dans les Lofoten. Ces mesures<br />

sont nécessaires afin de préserver la<br />

population de poissons. Ces vingt dernières<br />

années la pêche aux harengs a pris<br />

une grande importance dans la région.<br />

L’élevage du saumon est lui aussi devenu<br />

un secteur d’activité considérable dans<br />

les Lofoten. Elles exportent des produits<br />

laitiers et de la viande ; la viande<br />

d’agneau des Lofoten est réputée pour<br />

être l’une des meilleures de Norvège.<br />

L’industrie est fortement liée aux pêcheries<br />

mais il existe également d’autres activités<br />

dans la région.<br />

Les courants chauds du Gulf Stream<br />

aident à réchauffer le climat maritime<br />

des Lofoten ainsi les hivers sont doux, les<br />

étés sont relativement frais. Les mois de<br />

janvier et février sont les plus froids<br />

(1 degré en dessous de 0) Juillet et Août<br />

sont les plus chauds : 12 degrés. La région<br />

est dominée par des rochers erratiques<br />

datant d’il y a environ 3 milliards d’année.<br />

Ce sont parmi les plus vieux rochers du<br />

monde. Les montagnes des Lofoten ne<br />

furent cependant formées que durant<br />

l’aire glaciaire qui prit fin il y a environ<br />

10.000 ans. Lorsque la glace disparut des<br />

pics et des flancs escarpés prirent leur<br />

forme actuelle. Dans les Lofoten on peut<br />

observer une grande variété d’espèces<br />

d’oiseaux venus des forêts, des marécages,<br />

des plateaux montagneux, de la<br />

mer, qui traverse cette région au printemps<br />

et à l’automne. C’est ici que l’on<br />

trouve la plus grande concentration d’ai-<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

66<br />

gles de mer. Découvrir des rochers où<br />

nichent plus de 100.000 oiseaux est un<br />

spectacle coloré et sonore.<br />

Les courants du Gulf Stream font venir<br />

d’énormes espèces de poissons aussi<br />

bien du sud que des régions arctiques. La<br />

pêche hivernale au « skrei » cabillaud<br />

venu de la mer de Barentz est la ressource<br />

économique la plus importante.<br />

On y pêche également d’autres sortes<br />

de poissons importants : l’aiglefin, le colin,<br />

le sébaste, le loup, le hareng, le brosme,<br />

le longue, le flétan , la sole et le calmar.<br />

On observe souvent des phoques et des<br />

épaulards en mer. Les Lofoten jouissent<br />

d’une flore riche en espèces. Ici l’on peut<br />

découvrir poussant les unes à côté des<br />

autres des fleurs de montagnes, de<br />

champs et de plages. Le peu de forêts<br />

que l’on trouve sont en majorité composées<br />

de petits bouleaux, de sorbiers et de<br />

saules. Les forêts de pins ont été plantées.<br />

Rolande et Robert VERGNE<br />

Vendredi 29 juin 2007<br />

Nous partons de bonne heure, devant<br />

être à 10 heures au domaine seigneurial<br />

de Borg, au musée Lofotr. Comme les<br />

TIVAOU, sont toujours en avance, nous<br />

trouvons les bâtiments fermés, ils n’ouvrent<br />

qu’à 10 heures précises.<br />

Heureusement quelqu’un a l’idée d’ouvrir<br />

une porte qui mène aux toilettes,<br />

cette entrée nous sert d’abri et, comme<br />

elles sont chauffées, certains d’entre<br />

nous attendent patiemment à l’intérieur.<br />

Il faut préciser, que ce matin le temps est<br />

gris, pluvieux, venteux et frisquet. Vous<br />

savez tout.<br />

Nous sommes accueillis par une<br />

guide, de nationalité française, habillée<br />

d’une longue cape rouge, avec des<br />

cheveux d’un noir de jais. Nous voici<br />

devant une imposante bâtisse, et il faut<br />

imaginer ce que pouvait être la vie il y a<br />

plus de 1.000 ans. La plus grande des<br />

maisons de seigneurs, dont nous<br />

connaissons l’existence, se trouvait ici à<br />

Borg, dans la période 500-900 après. J.C.<br />

Depuis la maison du seigneur, la vue<br />

s’étendait au loin, les environs faciles à<br />

contrôler, la demeure se voyait de loin,<br />

comme un monument, témoin de la<br />

puissance du seigneur. C’est donc la


manifestation de puissance et de prestige<br />

qui a été le facteur décisif pour le<br />

choix de l’emplacement. Borg devint un<br />

endroit sacré lorsque la maison du chef<br />

y fut construite, il y a 1.500 ans et l’est toujours,<br />

avec son église moderne.<br />

Toute cette demeure tomba dans l’oubli,<br />

il ne resta rien. Le terrain fut mis en culture,<br />

jusqu’à un beau jour de 1981. Ce<br />

jour-là le cultivateur Frik Harald BJERKLI<br />

enfonça son soc de charrue un peu plus<br />

profond qu’à l’habitude sur le plateau<br />

de Borg, et constata que la terre était<br />

particulièrement noire. Dans les sillons de<br />

la charrue, un archéologue amateur,<br />

Kâre RINGSTAD, trouva des perles de<br />

verre et les débris d’une poterie, vieille de<br />

plus de 1.000 ans, provenant du royaume<br />

des Francs.<br />

En 1983, commencèrent les recherches<br />

archéologiques. Durant les années<br />

1986–1989, les scientifiques vinrent à Borg<br />

de toute la Scandinavie, chacun avec<br />

sa spécialité. Lentement mais sûrement,<br />

les fouilles mirent au jour le plus grand<br />

bâtiment viking jamais trouvé, non seulement<br />

en Norvège, mais aussi en Europe.<br />

Un premier bâtiment de 67 mètres de<br />

long avait été construit au VI° siècle.<br />

Après deux ou trois modifications, il avait,<br />

au début de l’époque des vikings,<br />

83 mètres de long. Les recherches mirent<br />

à jour le plan de la maison. On retrouva<br />

les traces des murs extérieurs, des<br />

entrées, des cloisons, du sol, des foyers et<br />

des piliers soutenant la toiture. Le bâtiment<br />

de 83m de long avait été divisé en<br />

cinq pièces principales.<br />

L’habitation avec un foyer central, le<br />

vestibule avec deux entrées, l’une vers le<br />

sud, qui devait être l’entrée principale et,<br />

l’autre vers le nord, la salle des festins,<br />

avec un grand foyer central. C’est là que<br />

se trouvait le trône, dans le coin nord-est<br />

où l’on a retrouvé des « bonshommes<br />

d’or », des verres et des pichets. Les verres<br />

et les pichets étaient utilisés pour les<br />

grands festins et les sacrifices. La réserve,<br />

où l’on conservait le grain, l’hydromel et<br />

la bière. L’étable, avec deux portes d’entrée<br />

dans le mur sud, devait accueillir un<br />

grand cheptel, une partie de cette pièce<br />

servait certainement d’écurie pour chevaux.<br />

Une fois les fouilles effectuées, la délimitation<br />

du bâtiment fut marquée sur le<br />

terrain. La maison de seigneur, telle que<br />

nous la voyons aujourd’hui, fut reconstruite<br />

un peu plus loin, du côté nord.<br />

Le seigneur habitait une maison longue<br />

en bois, avec des piliers placés par<br />

paires qui soutenaient la toiture. Les murs<br />

extérieurs n’avaient donc qu’une fonction<br />

isolante, et n’étaient pas portants<br />

comme dans nos maisons modernes. La<br />

hauteur de la maison a été estimée à<br />

9 mètres environ. La pente et la hauteur<br />

du toit ont été calculées à partir des<br />

recherches les plus récentes sur des maisons<br />

vikings effectuées en Scandinavie.<br />

Le toit en bardeaux est une vieille tradition<br />

norvégienne que l’on retrouve dans<br />

les églises en bois debout. Comme la<br />

demeure devait être visible de loin, un<br />

toit en tourbe l’aurait fait disparaître dans<br />

le paysage.<br />

La partie habitation de la maison à<br />

20 mètres de long et un foyer central. Il<br />

est possible qu’elle ait été divisée en plusieurs<br />

pièces. Cette partie servait au<br />

logement des membres de la grande<br />

famille ou clan. On y pratiquait différentes<br />

activités d’artisanat. Dans cette pièce<br />

notre guide nous montre une dame qui<br />

tisse, une autre qui travaille le cuir. À titre<br />

d’exemple, notre guide nous signale que<br />

pour tisser, en lin, une voile de drakkar de<br />

35 mètres de long il fallait cinq ans environ<br />

!<br />

La salle des festins était munie de<br />

bancs ou banquettes de terre situés le<br />

long des murs. Au centre, au sol, se trouvait<br />

un foyer ouvert, où la nourriture était<br />

préparée. On y trouvait le trône, place<br />

spéciale du maître et de la maîtresse de<br />

maison, surélevé par rapport aux autres<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

67<br />

bancs. Le trône était le centre symbolique<br />

de toute vie sociale, politique et religieuse.<br />

C’est là que se trouvait le couple<br />

des maîtres lors des fêtes et des évènements<br />

importants.<br />

La richesse du seigneur lui venait de la<br />

terre, du cheptel, des cultures, des pâturages,<br />

des forêts et, bien sûr, de la mer.<br />

Dans l’étable, qui faisait 32 mètres de<br />

long, il pouvait y avoir jusqu’à 50 vaches.<br />

Une partie de cette pièce a certainement<br />

été utilisée comme écurie. L’hiver<br />

les animaux restaient à l’étable ou à<br />

l’écurie, mais l’été, on les mettait au pâturage.<br />

Lors des fouilles, on a pu remarquer<br />

un endroit très piétiné devant l’une des<br />

entrées, où passaient les animaux. Il était<br />

naturel d’avoir des esclaves, qui souvent<br />

devaient partager le logement des animaux.<br />

On cultivait aussi les champs à<br />

Borg. La céréale la plus courante était<br />

l’orge.<br />

Les seigneurs de Borg étaient puissants.<br />

Ils étaient riches, leur ferme avec<br />

son important cheptel en témoigne. Ils<br />

étaient puissants, il suffit de voir l’emplacement<br />

de la maison du chef, surélevée<br />

dans le paysage. Ils avaient beaucoup<br />

voyagé, comme le prouvent les marchandises<br />

importées d’Europe de<br />

l’Ouest.<br />

Malgré cela, le seigneur de Borg<br />

décida de quitter son domaine aux alentours<br />

de l’an 900 après J.C. Eut-il l’intuition<br />

que les temps allaient changer et, qu’il<br />

valait mieux partir pour l’Islande, comme<br />

beaucoup de ses compatriotes ? Le dernier<br />

chef de Borg était peut-être Olaf<br />

TVENNUNBRUNNI, le colonisateur qui<br />

s’installa dans le Sud-Est de l’Islande vers<br />

900 après J.C.<br />

La femme était estimée et respectée.<br />

Hommes et femmes avaient presque des<br />

droits égaux. Elle pouvait posséder ellemême<br />

des terres et, à de rares exceptions<br />

près, hériter au même titre que les<br />

hommes. Elle pouvait elle-même engager<br />

un procès devant le « Ting » (assemblée)<br />

Elle était responsable, indépendante<br />

économiquement, avait la propriété<br />

de sa dot, ainsi que des biens hérités<br />

de sa famille. Cela valait également<br />

en cas de divorce. Le divorce était<br />

amorcé lorsque l’une des parties se<br />

déclarait divorcée en la présence de<br />

témoins ou lorsque la femme reprenait


ses biens et meubles et retournait chez<br />

son père ou chez ses frères. Comme symbole<br />

de sa dignité et de son pouvoir, elle<br />

portait attachées par un ruban à son<br />

corsage, les clés de la maison, des coffres,<br />

des placards et des réserves.<br />

Lorsque son mari était en voyage, à la<br />

pêche ou à la guerre, elle dirigeait le<br />

domaine.<br />

Outre les travaux quotidiens, la femme<br />

avait la responsabilité du ménage, de la<br />

traite des vaches et des brebis, du pain,<br />

du brassage de la bière, de la préparation<br />

des repas, de la lessive, du filage, du<br />

tissage, en plus de l’éducation des<br />

enfants. Elle tissait la plus fine toile, avait<br />

la connaissance médicinale des plantes,<br />

assistait les parturientes et participait<br />

quelquefois aux guerres.<br />

Les enfants étaient élevés et éduqués<br />

au domaine. Ils participaient aux travaux<br />

quotidiens, au travail des champs, à la<br />

vie de la société. À l’âge de 15 ans, le<br />

jeune homme devenait majeur ce qui<br />

signifiait qu’il avait la responsabilité de<br />

ses actes, qu’il pouvait disposer de ses<br />

biens et pouvait partir dans le vaste<br />

monde.<br />

La jeune fille passait directement de la<br />

vie dans sa maison d’enfance à la vie<br />

conjugale. Elle emportait avec elle sa<br />

dot, qui était sa propriété.<br />

Bien des travaux étaient effectués à<br />

Borg. On pratiquait le troc avec d’autres<br />

régions ayant des ressources différentes.<br />

La morue séchée avait une importance<br />

particulière, parce qu’elle permettait de<br />

ne pas mourir de faim. Le poisson séché<br />

a une longue conservation, 10 ans maximum.<br />

On a retrouvé ici, des hameçons et<br />

des poids.<br />

On pratiquait plusieurs sortes d’artisanat,<br />

des travaux d’orfèvrerie avec l’or et<br />

l’argent, aux simples tâches de forgeron.<br />

On fabriquait des rouets, des pots de<br />

grés, des objets de bois ou d’os, des<br />

objets de cuir.<br />

Le duvet était une marchandise de<br />

grande valeur à l’époque des vikings.<br />

Chez les gens aisés, on dormait dans des<br />

draps de lin, avec des édredons de<br />

duvet d’eider. Comme matelas on utilisait<br />

la paille ou à défaut, la mousse, le<br />

goémon ou les lichens. Les lits étaient<br />

faciles à démonter, les colonnes de lit<br />

étaient ornées de motifs peints. Elles<br />

étaient sculptées en forme de têtes de<br />

chevaux. Le cheval était un animal sacré<br />

et censé protéger le dormeur.<br />

Les Vikings buvaient beaucoup de<br />

bière, assis autour du feu central ; ils<br />

aimaient aussi l’hydromel venu de<br />

France et il n’était pas rare de les voir<br />

regretter le lendemain les nombreux serments<br />

faits la veille au cours de ses beuveries.<br />

Voilà rapidement conté le domaine<br />

seigneurial de Borg, nous pensons avoir<br />

retranscrit, le plus fidèlement possible, les<br />

longues explications (1h30) de notre<br />

guide. Midi approchant, dans la salle<br />

des festins cuit une soupe de légumes<br />

dans un gros chaudron. À l’entrée de la<br />

salle faisant face au trône, quatre statues,<br />

taillées dans un tronc de bois, encadrent<br />

la porte, symbolisant : la déesse<br />

FREYA l’amour, le dieu FREY la fertilité, le<br />

dieu THOR la guerre, le dieu ODIN la<br />

magie.<br />

Avant de passer à table tous les<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

68<br />

TIVAOU, sont priés de revêtir une cape<br />

aux différentes couleurs. Une fois parés<br />

de cet artifice, Gisèle et Pierre prennent<br />

place sur le trône. Pierre, arbore le casque<br />

du guerrier ainsi que l’épée.<br />

Les TIVAOU s’assoient autour d’eux, la<br />

maîtresse de maison vient nous accueillir,<br />

nous souhaiter la bienvenue dans sa<br />

demeure, nous annonce la venue du seigneur<br />

des lieux. Un brouhaha se fait<br />

entendre, une bande de six vikings, vêtus<br />

de costume d’époque, femmes outrageusement<br />

maquillées, chantant, tambourinant,<br />

faisant moult vacarme, arrivent<br />

dans la salle. La plupart d’entrenous<br />

n’ont pas reconnu de suite ces<br />

vikings qui étaient en fait Éliane et Jean<br />

BÉCÈDE, Gilberte et Daniel MAYEN,<br />

Rolande et Robert VERGNE. Ah ! les lascars,<br />

ils nous ont bien fait rigoler ! Nous<br />

soupçonnons qu’il y avait un peu du<br />

Patrick là-dessous !<br />

Après cet intermède récréatif, le maître<br />

fait son entrée, représentant fidèle de la


gente viking, grand, athlétique, cheveux<br />

blonds et longs, il nous exprime toute sa<br />

satisfaction de nous recevoir, nous assure<br />

que ses guerriers surveillent les alentours,<br />

que nous sommes en sécurité et que de<br />

ce fait, nous pouvons profiter pleinement<br />

de son hospitalité. Il demande à son<br />

épouse ce qui va nous être servi pour<br />

nous rassasier. Celle-ci énumère les plats,<br />

que le vin coule à flots !<br />

Il se dirige vers le trône où une place lui<br />

a été réservée près de Gisèle et Pierre. En<br />

passant à côté de Daniel, il le nomme<br />

testeur du repas. Nous trinquons à nos<br />

santés réciproques. Daniel répudie<br />

Gilberte au bénéfice de Marie-Thérèse,<br />

Jean-Claude n’est pas hostile à ce changement.<br />

L’assiettée de cette bonne<br />

soupe qui mijotait sur le foyer, nous est<br />

apportée. Pendant que nous apprécions<br />

cette soupe, sur une grande table en<br />

bois recouverte d’une nappe blanche,<br />

sont posées les viandes : morceaux<br />

d’agneaux, de poulets, plats de légumes<br />

: pommes de terre, carottes, choux<br />

et rutabagas. Fromages, beurre, crème<br />

et dans des paniers de succulentes<br />

galettes chaudes servant de pain.<br />

Pendant ce temps-là, des personnes<br />

de passage ayant fini leur repas, nous<br />

saluent et nous chantent, dans leur langue,<br />

une chanson. Très sympathique.<br />

Notre hôte nous parle de l’agneau que<br />

nous allons goûter et invite les tables à<br />

aller se servir dans l’ordre indiqué en<br />

commençant par celle des chefs.<br />

L’après-midi étant fort avancée, nous<br />

n’avons pu aller sur le drakkar amarré au<br />

bas du fjord, il faut ajouter que le vent<br />

avait forci, nos estomacs bien remplis<br />

n’auraient peut-être pas supporté les flots<br />

agités !<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

69<br />

Une dernière visite à l’incontournable<br />

boutique, nous reprenons nos montures<br />

et le licol de notre Mercedes pour nous<br />

hisser au bivouac prévu dans la région.<br />

Le temps ne s’étant pas remis, nous<br />

n’avons pas eut droit au soleil de minuit !<br />

Gisèle et Edmond VERRANDO<br />

Samedi 30 juin 2007<br />

Départ à 8h30 du bivouac. Une magnifique<br />

vue sur la mer, nous nous dirigeons<br />

vers Svolvaer. Nous quittons les îles<br />

magnifiques avec tous les séchoirs de<br />

morue, les fjords. Chaque virage était un<br />

paysage nouveau. Une petite demiheure<br />

pour attendre le ferry. La traversée<br />

s’effectue durant deux heures. À sa sortie<br />

nous rentrons à l’intérieur des terres, la<br />

route est sinueuse, avec des tunnels qu’il<br />

faut amorcer avec prudence. En<br />

Norvège la plupart des tunnels tournent<br />

en angle droit dès l’entrée et souvent<br />

idem à la sortie, parfois mal éclairé l’intérieur,<br />

c’est la roche brute. D’ailleurs à l’entrée<br />

de l’avant-dernier tunnel précédent<br />

notre arrêt du soir, un accident s’était<br />

produit entre une caravane et une voiture<br />

4x4.<br />

Nous avons pu admirer de magnifiques<br />

cascades tout au long de notre<br />

parcours avant de rejoindre notre<br />

bivouac qui était, en fait, un ancien ponton<br />

d’embarquement lorsque la route<br />

n’était pas tracée. Un écrin de verdure<br />

où il fait bon paresser.<br />

La mer toute proche a attiré les<br />

pêcheurs qui fourbissent leur canne, soit<br />

d’hameçons avec une crevette au bout,<br />

soit de leurres. Après quelques touches<br />

et le repas vite expédié pour certains, les<br />

gros bras sortent la grosse artillerie.


Patrick et Jean-Claude attaquent à la<br />

« mitraillette » canne bardée de six leurres,<br />

Séverine avec un simple fil à la main.<br />

Et voilà que le festin commence. Un<br />

banc de lieus noirs naviguant près du<br />

ponton, un feu d’artifice est lancé. Les<br />

TIVAOU, sont là pour encourager les<br />

pêcheurs. Séverine attrape une belle<br />

morue, puis Patrick, avec Jean-Claude,<br />

entament un festival de prises sans discontinuer.<br />

Patrick en attrape six d’un<br />

coup, puis Jean-Claude trois, on ne<br />

comptera plus les performances, en tout<br />

99 poissons, principalement des lieus<br />

noirs finiront dans les frigos. Les plus courageux,<br />

peu nombreux, les ont nettoyés,<br />

vidés, jusqu’à une heure du matin ! En<br />

attendant un prochain barbecue.<br />

Nicole et Jean Louis VIDAL<br />

Dimanche 1er juillet 2007<br />

Aujourd’hui c'est notre dernier jour sur<br />

le territoire norvégien. Aussi, avant de<br />

franchir la frontière et continuer notre<br />

périple en Suède par la « Silvervagen »,<br />

nous devons impérativement faire une<br />

halte au Saltstraumen.<br />

Situé à 33 kilomètres de Bodo, l'attraction<br />

du lieu se résume en des tourbillons<br />

(maelström) créés par le courant marin<br />

le plus puissant du monde…<br />

Toutes les 6 heures, une masse d'eau<br />

de mer de près de 400 millions de m 3<br />

passe à une vitesse de 20 nœuds à tra-<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

70<br />

vers un étroit goulet de 3 kilomètres de<br />

long et de 150 mètres de large entre<br />

le Saltenfjord et le Skjerstadfjord.<br />

Simultanément, des tourbillons se forment<br />

et peuvent atteindre jusqu'à<br />

10 mètres de diamètre et 4 à 5 mètres de<br />

profondeur.<br />

Grâce à ses eaux très poissonneuses,<br />

le Saltstraumen est un paradis pour les<br />

amateurs de pêche à la ligne. Le lieu<br />

noir est la spécialité du coin dont la référence<br />

est liée au plus gros spécimen du<br />

monde (22,7kg) pêché sur le site.<br />

Dès la bifurcation par la <strong>77</strong> en direction<br />

de la Suède, nous sommes en contact<br />

rapide avec une végétation rabougrie<br />

qui rampe sur un relief où la roche affleurante<br />

constitue de nombreuses protubérances.<br />

Ce no man's land par excellence<br />

nous accompagnera pendant une<br />

soixantaine de kilomètres.<br />

Une heure environ s'est écoulée depuis<br />

notre passage de la frontière et le Cercle<br />

Polaire se fait peu à peu oublier…<br />

La beauté des paysages reprend ses<br />

droits. Dès lors, la « Silvervagen » évolue à<br />

travers de magnifiques forêts. Elle frôle le


pied des montagnes en tentant de se<br />

mirer dans les nombreux lacs qui la bordent.<br />

La route 95 doit cette appellation<br />

contemporaine à une mine dont l'exploitation<br />

se situerait au XVII° siècle.<br />

Bien que les autochtones ne semblent<br />

pas posséder beaucoup de détails sur<br />

cette période, la ville d'Arjeplog a<br />

néanmoins baptisé son musée<br />

« Silvermuseet ». Dans les faits, le mot<br />

« argent » n'a qu'un rôle d'attirance puisque<br />

aucune exposition n'approche de<br />

près ou de loin le rôle joué, jadis, par le<br />

métal précieux. Cependant, le musée<br />

vaut le détour…<br />

Il retrace la vie des lapons dans leur<br />

façon de vivre et de se divertir au quotidien.<br />

De la salle de classe pour les<br />

enfants nomades à l'intérieur d'un<br />

modeste logis de l'époque pionnière,<br />

tout est harmonieusement disposé. Le<br />

« Trace hall » offre des milliers d'années<br />

d'histoire en un coup d'œil tandis que les<br />

objets façonnés prouvent que leurs créateurs<br />

étaient d'habiles artisans, dotés<br />

d'un sens esthétique. Pour terminer la<br />

visite, un diaporama sur Arjeplog et ses<br />

habitants nous fait participer à leurs activités<br />

tout en dévoilant leur rapport avec<br />

la nature.<br />

Gilberte et Daniel MAYEN<br />

Lundi 2 juillet 2007<br />

Nous voilà repartis vers une étape de<br />

transition, un peu longue, en suivant une<br />

route rectiligne. Chemin faisant, nous rencontrons<br />

des rennes qui baguenaudent<br />

tranquillement sur le bitume, avec leurs<br />

progénitures. Tout en roulant Gigi croit<br />

reconnaître, dissimulé sous les arbres, un<br />

élan. Comme tous les autres jours, des<br />

lacs, des forêts avec une circulation peu<br />

dense.<br />

Arrivée dans les faubourgs de<br />

Skellefteà nous loupons la bifurcation<br />

pour Kage, la carte Michelin ne nous l’a<br />

pas situé si haut ! Peu importe, nous<br />

continuons sur la 2 fois 2 voies, direction<br />

plein sud. Après quelques kilomètres<br />

nous retrouvons enfin une sortie pour ce<br />

village.<br />

Voici l’église signalée, on ne peut la<br />

manquer surtout aujourd’hui car, le bâtiment<br />

en bois blanc, avec sa toiture de<br />

tuiles rouges tranche sur le bleu d’azur<br />

du ciel. Son clocher à bulbe avec son toit<br />

en bardeaux de bois noir est magnifique,<br />

la verdure alentour fait ressortir l’ensemble.<br />

Nous décidons de faire notre repas de<br />

midi à côté, bien nous en prend, le pasteur<br />

et un couple de paroissiens avec<br />

leur bébé rentrent dans l’église nous permettant<br />

ainsi, avec l’accord du pasteur<br />

d’y jeter un coup d’œil, juste pour avoir<br />

une impression de calme, de sérénité et<br />

d’admirer les orgues.<br />

Nous reprenons la route, direction<br />

Umea, à hauteur de Bygdea nous bifurquons<br />

pour admirer une autre église<br />

dont le clocher jaune est séparé du<br />

corps principal du bâtiment rouge.<br />

Toujours les toitures en bardeaux de bois.<br />

Par contre pas de visite possible, elle est<br />

fermée et sous alarme.<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

71<br />

Ce périple œcuménique accompli,<br />

nous nous dirigeons, enfin vers le camping<br />

lieu de notre destination. La chaleur<br />

est revenue, le soleil en pleine face<br />

durant tout l’après midi, notre corps<br />

réclame une douche des plus salutaires.<br />

Pendant ce temps, les préparatifs pour<br />

un barbecue s’activent. Gisèle et Pierre<br />

BRUAND, veulent offrir l’apéritif en l’honneur<br />

des prochains mariés Mariya et<br />

Guerric. Patrick ressort une énième fois<br />

sa grande poêle, les tables et chaises forment<br />

un long serpent, commencent<br />

alors les agapes.<br />

Comme de coutume Gisèle et Pierre<br />

ont tout prévu, les entrées, les légumes,<br />

accompagnant les poissons de la<br />

pêche miraculeuse, les fruits : pêches,<br />

raisins.<br />

À ce propos nous voudrions vous<br />

conter une anecdote savoureuse : en<br />

allant faire les courses, pour ce barbe-


cue, dans un supermarché Gisèle aidée<br />

de Marie-Thérèse et de Jean-Claude<br />

demande, en anglais, à la vendeuse,<br />

plusieurs produits tous en multiple de 50.<br />

La vendeuse s’obstine à ne trancher que<br />

10 portions. Ils répètent 50 en anglais,<br />

cette dernière avec une mimique et un<br />

haussement d’épaule fait comprendre<br />

qu’elle ne pige rien. Une dame, qui faisait<br />

la queue, se présente en français, je<br />

suis professeur de Français/Anglais, je<br />

vais lui expliquer si vous le permettez, ce<br />

que vous souhaitez soit 50 tranches. La<br />

vendeuse s’exécute, puis notre trio<br />

s’aperçoit que celle-ci parle français<br />

avec le professeur ! Notre trio est abasourdit,<br />

et lui demande pourquoi vous ne<br />

nous compreniez pas ? Celle-ci répond,<br />

en français, avec un petit sourire, vous<br />

parlez très mal l’anglais, je ne comprenais<br />

pas vos chiffres !!! Quelques blagues<br />

de Jean-Claude lui rendirent le sourire et<br />

tout se termina dans la bonne humeur.<br />

Mais revenons à nos agapes, qui avec<br />

le temps splendide, le bon appétit de<br />

chacun, les bonnes bouteilles exhumés<br />

des coffres, soit dit en passant se vident.<br />

Il n’en est pas de même pour ceux de<br />

Patrick : comme les cheveux d’Eléonore,<br />

quand il n’y en a plus, il y en a encore !<br />

La bonne humeur est de mise, même les<br />

mouettes veulent participer au festin. Ce<br />

n’était pas celui de Babette, mais ayant<br />

senti le poisson elles tournent de plus en<br />

plus bas. Les plus hardies viennent picorer<br />

les restes, peau, arêtes, têtes, tout y<br />

passe. Qu’elles sont voraces ! C’est tard,<br />

dans la soirée, que se termine ce très<br />

bon repas, encore merci aux pêcheurs,<br />

à NOTIN et au club pour nous avoir offert<br />

ce succulent barbecue.<br />

Nous avons beaucoup apprécié ces<br />

barbecues improvisés, non prévu au programme<br />

THELLIER, ces soirées où nous<br />

rassemblons nos tables afin de partager<br />

notre repas avec le groupe. Ce seront<br />

des moments inoubliables qui marqueront<br />

ce long et merveilleux périple.<br />

Un énorme merci à nos organisateurs,<br />

pour leur gentillesse, leur disponibilité et<br />

le sérieux apporté à la préparation de<br />

ce voyage.<br />

Mardi 3 juillet 2007<br />

Gisèle et Edmond VERRANDO<br />

Sur les instructions recueillies la veille<br />

au briefing, le rendez-vous de départ,<br />

pour l’embarquement, est fixé à 10h45.<br />

Ce délai, permet à la plupart, de faire<br />

une grasse matinée appréciée. À onze<br />

heures, nous nous trouvons prêts à monter<br />

à bord, après avoir, au préalable,<br />

débrancher nos bonbonnes de gaz,<br />

liges défaites, et portillon non fermé à<br />

clef. Les Suédois ne transigent pas avec<br />

la sécurité !<br />

Dès descendus des véhicules nous<br />

nous dirigeons vers le restaurant où nous<br />

trouvons Patrick, qui une fois le repas terminé,<br />

présente aux quelques-uns qui ont<br />

partagé sa table, son voyage aux<br />

Seychelles, photos à l’appui sur l’ordina-<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

72<br />

teur. Les questions réponses qui s’ensuivent<br />

nous amènent à l’heure du débarquement.<br />

Nous quittons le ferry à 18 heures<br />

et nous empressons de prendre la<br />

route pour les 120 kilomètres qui nous<br />

attendent. Nous n’avons pas le temps<br />

d’apprécier Vaasa, ni le musée en plein<br />

air Stundars ;<br />

À 20h10, nous arrivons à Narpes, le<br />

temps de quelques photos de l’église et<br />

des écuries que nous visiterons demain<br />

matin. Le briefing nous attend, suivi<br />

d’une nuit paisible.<br />

Marie-Josée et Michel MESLIN


Mercredi 4 juillet 2007<br />

Avant-dernière journée de notre périple.<br />

Inexorablement nous nous approchons<br />

d’Helsinki.<br />

Ce matin notre charmante guide nous<br />

fait découvrir l’église paroissiale de<br />

Narpes, visite intéressante, mais nous<br />

n’avons pris que des photos, les notes<br />

étant restées dans le stylo ! En sortant<br />

notre guide nous parle de la centaine de<br />

petites maisons servant à remiser le cheval<br />

et la charrette qui conduisaient les<br />

autochtones, certains venus de loin, à la<br />

paroisse chaque dimanche. Mais vue la<br />

petitesse de la maison certaines mauvaises<br />

langues disaient que pendant que<br />

les femmes priaient les hommes en profitaient<br />

pour boire à l’abri des regards,<br />

l’équipage restant dehors sous l’auvent<br />

assez avantageux pour abriter le cheval<br />

! Est-ce vrai ? Interrogée, la guide<br />

nous a dit qu’elle n’était pas née et ne<br />

pouvait confirmer cette légende !<br />

Nous sommes étonnés de voir le cime-<br />

tière jouxtant l’église, très bien entretenu,<br />

les fleurs nombreuses et bien alignées,<br />

pas une mauvaise herbe mais une<br />

pelouse très verte. Les outils et arrosoirs<br />

sont à la portée de chacun, personne ne<br />

pense à les « emprunter » même pour un<br />

petit moment !<br />

Pour l’heure nous visitons, ensuite,<br />

Kristinestad, charmante petite ville<br />

côtière, où nous admirons un joli moulin<br />

à vent. Malgré la pluie, nous visitons<br />

Rauma, ville ancienne classée au patrimoine<br />

de l’UNESCO. C’est la troisième<br />

ville finlandaise en ancienneté qui s’est<br />

développée sur le golfe de Botnie, un<br />

point de rencontre de plusieurs routes<br />

commerciales. Cette ville est connue<br />

pour sa dentelle aux fuseaux, dont la<br />

technique fut probablement importée<br />

par des marins, pour son dialecte spécifique<br />

de la région et, incompréhensible<br />

pour les étrangers.<br />

Nous visitons la ville ancienne, avec<br />

ses maisons en bois des XVII° et XVIII° siècles.<br />

Les demeures sont assez bien<br />

conservées, mais des travaux importants<br />

de réfection de chaussée nous empêchent<br />

d’apprécier l’ensemble.<br />

Enfin nous repartons vers notre point<br />

de chute : Uusikaupunki, très belle ville<br />

estivale. Sur son canal nous pouvons<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

73<br />

admirer de jolis bateaux, ainsi qu’une<br />

activité commerciale importante.<br />

Nous allons photographier les moulins<br />

à vent de Myllymaki, qui fonctionnèrent<br />

jusque vers 1920, grâce à leur position


située en haut d’une colline ventée. Ces<br />

moulins étaient utilisés principalement<br />

pour moudre les grains de blé, l’avoine<br />

et le seigle. Un énorme château d’eau<br />

veille sur ces quatre moulins. En admirant<br />

des jardins les encadrant nous remarquons<br />

d’énormes roues en pierre qui<br />

devaient être utilisées à l’époque.<br />

Après l’effervescence, passé 21 heures,<br />

un calme endort la ville, seul un bar restant<br />

ouvert diffuse de la musique<br />

moderne, un karaoké permet aux chanteurs<br />

et clients de pousser la chansonnette.<br />

Le tour de la ville terminée, nous rentrons<br />

dans notre demeure à quatre<br />

roues.<br />

Gisèle et Edmond VERRANDO<br />

Jeudi 5 juillet 2007<br />

Nous quittons Uusikaupunki en direction<br />

de Turku, ville de 168.800 habitants,<br />

qui fut la capitale de la Finlande pendant<br />

des siècles. On note une vie intellectuelle<br />

et culturelle intense dans cette ville<br />

qui, en 2011, serait classée au premier<br />

plan Européen.<br />

Nous disposons de trop peu de temps<br />

pour nous attarder sur toutes ses richesses,<br />

nous nous sommes limités aux deux<br />

points d’intérêt suggérés par notre organisateur.<br />

La cathédrale :<br />

De style gothique, édifiée au début du<br />

XIII° siècle. À l’origine en bois, elle fut remplacée<br />

par une église en pierre dès la fin<br />

du XIII° siècle, durant tout le Moyen Âge,<br />

elle fut agrandie et modifiée. Un nouveau<br />

cœur fut rajouté au XIV° siècle, la<br />

nef fut agrémentée de chapelles latérales<br />

au XV° siècle.<br />

L’intérieur de la tour de style néo-classique,<br />

date de la restauration de l’édifice<br />

effectuée après le grand incendie de<br />

18<strong>27</strong>. Cette grande église, de brique<br />

impressionne, par sa taille et sa tour<br />

ouest qui atteint 102 mètres de hauteur.<br />

L’intérieur renferme de nombreuses<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68 74<br />

richesses parmi lesquelles : la chapelle<br />

Kankainen, qui se situe près du cœur,<br />

contient un des plus émouvants monuments<br />

en forme de sarcophage de marbre<br />

noir dédié à la reine Karin MANSDOT-<br />

TER, épouse du Roi ÉRIC XIV, décédé en


1613, de magnifiques vitraux, ainsi que<br />

de riches collections du musée dont les<br />

superbes sculptures de bois.<br />

Le château :<br />

À l’allure massive et fière, se développa,<br />

au cours des siècles, à partir d’un<br />

fort construit en 1280. Ce fut la résidence<br />

officielle du gouverneur Royal. Après<br />

divers incendies, des travaux de restauration<br />

de l’agrandissement se succèdent<br />

jusqu’à l’apogée du château vers la fin<br />

du XVI° siècle. En 1614, un incendie ravagea<br />

le château principal et l’extérieur fut<br />

réaménagé pour accueillir les appartements<br />

royaux, mais connut une brève<br />

période de gloire, puis fut laissé à l’abandon.<br />

Au XIX° siècle, il fit office de prison, en<br />

1941, fut endommagé par des bombardements.<br />

La première restauration d’envergure<br />

eut lieu de 1946 à 1961 et,<br />

aujourd’hui, quelques-unes des salles historiques<br />

de banquets sont utilisées pour<br />

les réceptions de la municipalité de<br />

Turku.<br />

Après ces incontournables merveilles,<br />

nous reprenons la route, sous un soleil<br />

radieux, en direction d’Helsinki, lieu d’embarquement<br />

à destination de Rostock.<br />

S’ensuit une attente modérée, celle-ci<br />

s’est effectuée dans de bonnes condi-<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

75<br />

tions, chacun regagnant sa cabine fort<br />

confortable. Ceux qui n’avaient pas<br />

dîné, dans leur camping-car, ont pu se<br />

restaurer sur le ferry.<br />

Éliane et Jean BÉCÈDE<br />

Vendredi 6 juillet 2007<br />

Après une bonne nuit de sommeil,<br />

nous avons bien apprécié le petit déjeuner<br />

copieux servi à la salle de restaurant,<br />

après quoi, chacun s’est adonné à ses<br />

plaisirs personnels : shopping, parties de<br />

cartes, etc., jusqu’à l’heure du rendezvous<br />

fixé par Patrick au cours duquel<br />

nous avons pu, grâce à la vidéo, revivre<br />

les instants fabuleux de notre magnifique<br />

voyage.<br />

Avant le dernier repas pris en commun,<br />

un cocktail nous fut offert par notre<br />

club, instants nostalgiques, après tous<br />

ces bons moments passés ensemble.<br />

L’annonce de notre débarquement<br />

proche nous incita aux bisous d’adieu


car, impensable de faire cela dans les<br />

coursives !<br />

À bientôt les TIVAOU ne vous perdez<br />

pas en route !<br />

Éliane et Jean BÉCÈDE<br />

À la fin de ce superbe périple LAPONIE,<br />

nous voudrions, le Président et moimême,<br />

vous redire notre profonde satisfaction<br />

d’avoir pu partager ces bons<br />

moments avec vous.<br />

Bravo pour votre savoir-vivre en<br />

groupe, car nous sommes restés 30 jours<br />

ensemble. Merci à tous les nouveaux<br />

pour leur adaptation, merci à tous les<br />

anciens pour leur fidélité et leur amitié.<br />

Les nouveaux sont à présent de vrais<br />

anciens !<br />

Ce voyage comptera, comme tous les<br />

autres, dans les anales du <strong>Club</strong> TIVAOU.<br />

Un grand merci aussi à Patrick THELLIER<br />

et Séverine pour leur professionnalisme<br />

et pour avoir toujours su répondre à nos<br />

demandes journalières.<br />

PARTICIPANTS<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

76<br />

À tous les membres TIVAOU qui n’ont<br />

pu faire ce voyage, nous disons que ce<br />

fut un mois de belles découvertes, de<br />

paysages grandioses, en quelque sorte,<br />

une carte postale à chaque virage.<br />

Nous préparons maintenant le voyage<br />

20<strong>08</strong>, les Pays-Bas, puis vraisemblablement<br />

un voyage similaire à celui que<br />

nous venons de faire, pour 2009, à savoir<br />

l’ISLANDE.<br />

Gisèle BRUAND<br />

Éliane et Jean BÉCÈDE, Huguette et Serge BERTHOLON, Marie Thérèse BAMAS et Pol BROCHET, Gisèle et Pierre BRUAND, Élyane<br />

RICHARD et Michel CLAR, Annie et Christian COFFINET, Rolande et Robert DÉCHAMP, Catherine et André DELANOË, Marie<br />

Claude et Jean FOURNIER, Montserrat et Pedro GONZALEZ, Marie Thérèse et Jean Claude MAISONNEUVE, Yvette et Pierre<br />

MARÉCHAL, Gilberte et Daniel MAYEN, Marie-Josée et Michel MESLIN, Yvette et Maurice MILLARD, Josiane MOSTAJO et Michèle<br />

RICHARD, Arlette et Philippe PRADIER, Danièle et Alain ROSELLE, Monique et Yvon TARLÉ, Francine et Alain THIERY, Martine et<br />

Robert TISSOT, Rolande et Robert VERGNE, Gisèle et Edmond VERRANDO, Nicole et Jean Louis VIDAL.<br />

Vente par co respondance<br />

envoie en chronopost


VOS PHOTOS POUR LE CONCOURS<br />

DERNIER RAPPEL<br />

Participer au concours photos, vos clichés sont attendus !<br />

Photos prises par un membre TIVAOU, lors d’un déplacement organisé<br />

par un autre membre du <strong>Club</strong>.<br />

3 photos au maximum par participant au concours, format 20 x 30 Photos à nous remettre<br />

dès votre arrivée à PANISSIÈRES.<br />

THELLIER VOYAGES<br />

1 rue de l’avenir<br />

14650 Carpiquet<br />

<strong>Tél</strong> : 02.31.800.600<br />

Fax : 02.31.802.602<br />

Site internet :<br />

www.thelliervoyages.com<br />

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Afrique Sud, Afrique Australe (Afrique Sud, Namibie, Botswana), Andalousie, Autriche, Bavière Forêt Noire,<br />

Baltique (Suède, Finlande, Saint-Pétersbourg, Estonie, Lettonie, Lituanie), Cyclades, Irlande, Islande,<br />

Canada (Québec, Ontario), Crète, Croatie, Écosse, Grèce, Hollande, Maroc, Norvège, Pologne, Portugal,<br />

Italie Centre (Toscane, Rome, Florence, Sienne), Italie Nord (Lacs, Dolomites, Vérone, Venise), Libye,<br />

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Chemin de Compostelle. Les nouveautés 20<strong>08</strong> : Nouvelle Zélande, Irlande du Nord/Pays de Galles, Suisse,<br />

Grand tour Nordique et un séjour Laponie en Hiver. Spécial <strong>Tivaou</strong> : la Hollande.<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

Le spécialiste du voyage organisé<br />

et guidé pour camping-caristes<br />

<strong>77</strong>


RÉPONSES AU<br />

CONCOURS N° 67<br />

CLASSEMENT JEU N°67<br />

CLASSEMENT NOMS ET PRENOMS POINTS<br />

1<br />

avec 2 réponses subsidiaires LIVET Jean et Jeannine .......................................... 40<br />

1 ex aequo<br />

avec 1 réponse subsidiaire MARCHANT Odile et Raymond ............................... 40<br />

3 RIGAIL Nicole ......................................................................... 39<br />

4<br />

avec 2 réponses subsidiaires BLEIN Francine ...................................................................... 37<br />

4 ex aequo<br />

avec 2 réponses subsidiaires ROSELLE Danièle et Alain ................................................ 37<br />

6 CHARASSE Nicole................................................................... 34<br />

7 TONDU Mireille...................................................................... 33<br />

8 GARSUAULT Michelle et Gérald ............................................ 22<br />

1) La victoire en Coupe du Monde de l’Uruguay face au Brésil<br />

par 2 buts à 1 au stade de Maracanã, devant 200.000 spectateurs<br />

pétrifiés. Le Brésil vient de perdre sa Coupe du Monde. Le<br />

terrain est envahi. Le cérémonial annulé. Le pays sombre dans le<br />

deuil et l’abattement. L’arrière BIGODE, doit changer de nom,<br />

BARBOSA, le gardien de but, est à jamais maudit, paria dans son<br />

propre pays.<br />

2) Il s’agissait de Martin SCHONGAUER.<br />

3) Pendant plus de 30 ans, de 1963 à 1994 et il s’agissait de<br />

Madeleine RENAUD.<br />

4) Le réalisateur était John HUSTON, il avait pressenti , pour tenir<br />

ce rôle Bette DAVIS.<br />

5) Georges EASTMAN, commis de banque, mais surtout un bricoleur<br />

de génie.<br />

6) D’après la légende, c’est parce que à l’ouverture, ses appareils<br />

faisaient « KO » et à la fermeture « DAK » !.<br />

7) Le plus jeune buteur, suivant le livre des records était PEL<br />

(Brésil) 17 ans et 239 jours pour le match Brésil-Pays de Galles (1-<br />

0), le 19 juin 1958 à Göteborg (Suède).<br />

8) C’est le Brésilien PEL qui a été le plus jeune champion du<br />

monde 17 ans et 249 jours à la date de la finale en 1958 en Suède.<br />

9) Dans l’album « Tintin et les Picaros (1976).<br />

10) C’est Osamu TEZUKA.<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

78<br />

JEUX<br />

CONCOURS<br />

Recette de la sauce<br />

accompagnant<br />

“le poisson de notre ami<br />

Gérard”<br />

Notre hôte sur le bateau croisière dans le marais<br />

poitevin<br />

Pour 2 litres de sauce :<br />

culinaire<br />

1,5 litre de crème fraîche liquide<br />

0,5 litre de jus de cuisson du poisson<br />

15cl de jus de citron<br />

10cl de vin blanc/10cl de pineau<br />

1 tour de moulin à sel<br />

1 tour de moulin à poivre<br />

Porter à ébullition, laisser cuire à petit bouillon 5<br />

minutes.<br />

Retirer du feu, ajouter 2 cuillères à soupe d’œufs de<br />

lumps rouge et 2 cuillères<br />

de noir.<br />

1 étoile de badiane +<br />

1 goutte d’huile essentielle<br />

de géranium<br />

rosa.<br />

Questions subsidiaires<br />

A) Sur un panneau de peuplier. / B) Il s’agit du portrait d’Adèle BLOCH-BAUER de Gustave KLIMT, datant de 1907, pour 135<br />

millions de dollars. / C) C’est Cyrano de BERGERAC.


? quesako<br />

JEU CONCOURS N° 68<br />

quiz 1) En vin de Bordeaux, combien contient un JÉROBOAM ?................................................. 3 points .......<br />

Et en vin de Champagne ? ....................................................................... 3 points .......<br />

2) En vin de Bordeaux, toujours, combien contient « une MARIE JEANNE » ? ................................ 3 points .......<br />

Et en vin de Champagne ? ....................................................................... 3 points .......<br />

3) Ce 28 janvier 1986, une fuite est à l’origine d’une catastrophe qui causa la mort de 7 personnes.<br />

De quoi s’agissait-il ? ........................................................................... 5 points .......<br />

4) Quel jour la piraterie officielle en mer fut-elle abolie ? ................................................ 4 points .......<br />

5) Avec trois éclats d’obus dans la jambe gauche, comment se nomme cet athlète d’exception qui aura au total était<br />

31 fois champion de France des 5.000, 10.000 Cross Marathon et aura battu 11 records nationaux ? ....... 5 points .......<br />

6) Tout le monde a pu admirer le maillot jaune de l’équipe nationale de football du Brésil.<br />

Depuis quelle date a-t-elle décidé de changer la couleur de son maillot ? ................................. 4 points .......<br />

Et savez-vous pourquoi ? ......................................................................... 3 points .......<br />

7) Depuis quelle année existe l’excellente émission de Georges PERNOUD « THALASSA » ..................... 4 points .......<br />

8) Sean CONNERY, le premier James BOND, gagne de l’argent en dehors de son métier d’acteur. Comment ? . . . 5 points .......<br />

9) À qui VAN GOGH donna-t-il le lobe de l’oreille qu’il venait de se trancher ,à Arles en 1888 ? ............... 3 points .......<br />

10) Combien de films courts et longs métrages ont été visionnés par Thierry FRÉMAUX<br />

et son comité de sélection au 60e festival de Cannes ? ............................................... 3 points .......<br />

Combien en est-il resté au final en compétition ? .................................................... 2 points .......<br />

Votre nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . TOTAL : 50/ ........<br />

Questions subsidiaires pour départager les ex aequo<br />

A) Quel est le titre exact de la composition que GAUGUIN réalisa à Tahiti en 1897 ? ..............................................<br />

B) En 20<strong>04</strong>, le grand carrossier italien Franco SBARRO a construit une des voitures dessinées par FRANQUIN. Il s’agit de : ?<br />

...................................................................................................................<br />

C) Qui est Charlotte CORDAY pour CORNEILLE ? (lien de parenté)..............................................................<br />

VOS RÉPONSES IMPÉRATIVES AVANT LE 22 OCTOBRE AU PLUS TARD - MERCI<br />

Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

79


Septembre 2007<br />

Numéro 68<br />

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80<br />

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CONCESSIONNAIRE THELLIER CAMPING-CARS 1 AVENUE DE L’AVENIR. 14650 CARPIQUET - TÉL : 02 31 80 06 00

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