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namursocial
Parrain’age
Prendre un enfant par la main
Depuis de nombreuses années, la cellule Médiation et Interculturalité
de la Ville mène des actions pour favoriser l’intégration des personnes
immigrées dans notre société. Avec Parrain’Age, une expérience
menée avec l’Université du Troisième Age de Namur (UTAN), elle vise
plus précisément l’accueil et l’accompagnement des enfants primoarrivants
en milieu scolaire.
L’ambition de Parrain’Age est de réduire le décalage entre la culture
du milieu scolaire et celle du milieu familial en apportant un soutien
pédagogique aux enfants primo-arrivants présentant des difficultés
dans l’apprentissage de la langue française. C’est aussi de permettre
une meilleure insertion des enfants dans notre société en créant des
liens positifs entre enfants d’ici et d’ailleurs, services, institutions et
associations.
En accueillant des enfants primo-arrivants, les personnes retraitées de
l’UTAN cherchent à leur faciliter l’apprentissage du français et leur intégration
dans notre société. Elles recréent des liens sociaux au sein
même de leur lieu de vie ou dans l’école.
Pour mettre en œuvre ce projet, une convention de partenariat avec
l’UTAN a été signée et validée par le Conseil communal en septembre
dernier. Via sa cellule Médiation, la Ville se charge de fournir aux
bénévoles de l’UTAN une information initiale sur l’enfant et son parcours,
sur les enjeux du volontariat ainsi que des formations continues.
Avec son équipe de bénévoles expérimentés, l’UTAN s’engage
de son côté à respecter la plus stricte confidentialité vis-à-vis des personnes
rencontrées.
Témoignage
Imaginez-vous un enfant avide de parler avec ses pairs,
avide d'apprendre et dans l'incapacité de parler, de comprendre la
langue de l'autre. J'ai eu le privilège de rencontrer cet enfant.
Ils étaient sept enfants primo-arrivants de 6 à 12 ans. Certains ne
connaissaient que l'albanais, d'autres se débrouillaient avec quelques
mots de français. Dans le cadre de la collaboration de l'UTAN avec la
Ville, la coordinatrice Igbale Bajraktari m'a invitée à tenir la conversation
française avec les enfants primo-arrivants d'origine albanaise. La
présence d'une adulte d'origine albanaise, Daké, prof en langue albanaise
au Kosovo, était précieuse pour avancer plus rapidement dans
cet apprentissage.
Un groupe de cinq enfants ne maîtrisant aucun mot de français se
présente. « Je m'appelle, comment tu t'appelles, je suis un garçon, je
suis une fille, j'ai des frères et des sœurs »… Tout ceci se vit de manière
ludique. Quel plaisir de découvrir la fierté de l'enfant
qui arrive à jongler avec quelques mots. Et, que de rires aussi
devant la mauvaise prononciation de mon albanais!
Le jeu de cartes est un outil extraordinaire pour faciliter les échanges.
Nous avions au moins ceci de commun : la connaissance des règles de
"bataille". La conversation abordait ainsi les chiffres et le vocabulaire:
jouer, partager, distribuer, prendre, rouge, noir, coeur, petit, grand…
Mon expérience fut de courte durée, mais elle a été très enrichissante.
Quel plaisir de rencontrer des yeux éveillés, curieux. Je pense que j’ai
reçu plus que je n’ai donné!
namur03/2010magazine
J'aimerais ajouter
que ces enfants
sont nombreux à
Namur.
Leurs chances de rester scolarisés, de s'intégrer dans notre société et
de connaître notre culture sera plus grande si, dès leur entrée à
l'école, on les entoure de manière spécifique pour l'apprentissage du
français, qu'il s'agisse de l'enseignant, des élèves mais aussi d'aides
extérieures.
Nos enseignants ne peuvent pas tout gérer : les classes sont nombreuses,
le programme est chargé, certains enfants d'expression française
demandent aussi un suivi. La génération du troisième âge peut
donner une chance à ces enfants primo-arrivants. L'amour de l'enfant,
le plaisir de la conversation, le désir de le voir progresser sont
des atouts majeurs.
Quel beau défi à entreprendre !
Isabelle
Cellule Médiation, Hôtel de Ville – tél : 081 24 60 27
UTAN – 081 72 46 87 – 74 28 50
"Bouger pour Lavi". Photo André Dubuisson
La Ville se mobilise
pour Haïti Lavi
Après le terrible tremblement de terre qui a secoué Haiti
le 12 janvier dernier, de nombreux Namurois se sont mobilisés pour
venir en aide aux victimes. En février, trois événements ont ainsi été
mis sur pied par la Ville avec l’aide d’associations et de commerçants
namurois : un concert du Chœur de Chambre à l’église Saint-Loup,
un petit déjeuner solidarité à l’Hôtel de Ville et une grande journée
sportive "Bouger pour Lavi" au Centre namurois des Sports.
Ces manifestations ont attiré près de mille personnes et permis
de récolter plus de 8000 euros qui viennent s’ajouter au don de
25.000 euros voté par le Conseil communal en faveur de l’association
Haïti Lavi 12-12. Nos écoles communales se sont aussi associées
à ce mouvement en menant différentes actions qui ont permis
de récolter plus de 9000 euros.