Bernard Guy - Formation Biblique

On nous considère comme des brebis qu’on égorge. 37 Mais dans toutes ces
choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. 38 Car je suis
persuadé que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni le présent, ni
l’avenir, 39 ni les puissances, ni les êtres d’en haut, ni ceux d’en bas, ni aucune autre
créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu en Christ-Jésus notre Seigneur.
Jean 10.27-30 – 27 Mes brebis entendent ma voix. Moi, je les connais, et elles me
suivent. 28 Je leur donne la vie éternelle; elles ne périront jamais, et personne ne les
arrachera de ma main.
Malgré les arguments cités, certains persistent à
croire qu’il est possible de perdre le salut.
1. Ils appuient leur position en citant des textes où le caractère
conditionnel du salut semble mis en évidence.
Colossiens 1.21-23a – 21 Et vous, qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos
pensées et par vos œuvres mauvaises, 22 il vous a maintenant réconciliés par la
mort dans le corps de sa chair, pour vous faire paraître devant lui saints, sans
défaut et sans reproche; 23 si vraiment vous demeurez dans la foi, fondés et établis
pour ne pas être emportés loin de l’espérance de l’Évangile que vous avez
entendu...
Hébreux 6.11-12 – 11 Mais nous désirons que chacun de vous montre jusqu’à la fin
le même empressement en vue d’une pleine espérance, 12 en sorte que vous ne
soyez pas nonchalants, mais que vous imitiez ceux qui, par la foi et l’attente
patiente, reçoivent l’héritage promis.
Matthieu 24.11-13 – 11 Plusieurs faux prophètes s’élèveront et séduiront beaucoup
de gens. 12 Et en raison des progrès de l’iniquité l’amour du plus grand nombre se
refroidira. 13 Mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé.
La persévérance est un fruit du salut sur la base duquel on peut dire qu’une
personne est vraiment sauvée. « On connaît un arbre à son fruit.»
1 Jean 2.18-19 – 18 Jeunes enfants, c’est l’heure dernière; comme vous avez
entendu qu’un antéchrist venait, voici qu’il y a maintenant plusieurs antéchrists : par
là nous reconnaissons que c’est l’heure dernière. 19 Ils sont sortis de chez nous,
mais il n’étaient pas des nôtres; car, s’ils avaient été des nôtres, ils seraient
demeurés avec nous; mais de la sorte, il est manifeste que tous ne sont pas des
nôtres.
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Paul se permet d’assurer de leur salut ceux qui portent du fruit.
L’auteur des Hébreux ne sait plus trop où les Hébreux en sont et il évite de
leur donner une fausse assurance.
2. Ils défendent leur position en citant des textes qui comportent des
avertissements et qui semblent laisser entendre qu’on peut perdre son
salut.
1 Corinthiens 9.27 – Au contraire, je traite durement mon corps et je le tiens
assujetti, de peur, après avoir prêché aux autres, d’être moi-même disqualifié.
Plusieurs de ces avertissements concernent notre qualité de marche avec
Dieu plutôt que le ciel ou l’enfer. Désapprouvé plutôt que rejeté.
3. Ils défendent leur point de vue en citant Hébreux 6.4-6, un texte qui
semble dire qu’un vrai croyant peut commettre le péché contre le
Saint-Esprit.
Hébreux 10.26-27 – 26 Car si nous péchons volontairement après avoir reçu la
connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, 27 mais une
attente terrifiante du jugement et l’ardeur du feu prêt à dévorer les rebelles!
Trois interprétations possibles :
a. L’auteur pense à des vrais croyants qui abandonnent la foi.
b. L’auteur émet une simple hypothèse mais qui en réalité décrit un
scénario impossible.
Hébreux 10. 9-10 – 9 Puis il dit : Voici : je viens pour faire ta volonté. Il abolit
donc le premier culte pour en établir un second. 10 Et c’est en vertu de cette
volonté que nous sommes sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus-Christ,
une fois pour toutes.
c. L’auteur pense à des gens éclairés par le Saint-Esprit mais qui n’ont
pas vraiment cru de tout leur cœur au Seigneur pour être sauvé.
Cf. Ceux qui dans La Parabole du Semeur reçoivent la parole avec
joie, mais qui abandonnent aussitôt que la tentation s’amène.
Luc 8.13 – Ceux qui sont sur le roc, ce sont ceux qui, lorsqu’ils entendent
la parole, la reçoivent avec joie; mais ils n’ont pas de racine, ils croient
pour un temps et au moment de l’épreuve ils se retirent.
Il ne faut pas croire que l’expression « eu part au Saint-Esprit »
décrit nécessairement le salut.
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