25.06.2013 Views

Le psylle de l'Eucalyptus G. brimblecombei

Le psylle de l'Eucalyptus G. brimblecombei

Le psylle de l'Eucalyptus G. brimblecombei

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

<strong>Le</strong> <strong>psylle</strong> <strong>de</strong> l’Eucalyptus G. <strong>brimblecombei</strong><br />

<strong>Le</strong> <strong>psylle</strong> à gomme <strong>de</strong> l’eucalyptus, est apparu il y a 150 ans en Australie, a été introduit en Californie<br />

(Etats-Unis) en 1998 puis observé, en 2000 au Mexique. Une année après, il a été repéré en Flori<strong>de</strong>, au Lake<br />

Buena Vista et également à Hawaii. Sa propagation dans le pourtour méditerranéen n’a été signalée qu’en 2007,<br />

en Espagne et au Portugal, et au Maroc en juin 2009. En Algérie, il a été signalé pour la première fois en juillet<br />

2011 dans les peuplements d’eucalyptus <strong>de</strong> la forêt domaniale <strong>de</strong> Baïnem, <strong>de</strong> la réserve <strong>de</strong> chasse <strong>de</strong> Zéralda, <strong>de</strong><br />

la forêt <strong>de</strong> Bouchaoui, <strong>de</strong> la forêt dite ghabet el-gros à Blida et à El Hamdania dans la wilaya <strong>de</strong> Médéa.<br />

G. <strong>brimblecombei</strong> attaque principalement Eucalyptus. camaldulensis, mais aussi d'autres espèces<br />

d’Eucalyptus dont: E. rudis, E. globulus, E. diversicolor, E. si<strong>de</strong>roxylon, E. nicholii, E. lehmannii (en<br />

Californie); et aussi E. blakelyi, E. nitens, E. tereticornis, E. <strong>de</strong>albata, E. bridgesiana. E. brassiana, E.<br />

mannifera (en Australie).<br />

La plupart <strong>de</strong>s <strong>psylle</strong>s peuvent avoir 2 à 6 générations par an selon l’espèce et la localité,<br />

La femelle est très mobile et peut pondre <strong>de</strong> 45 à 700 œufs,<br />

<strong>Le</strong>s œufs sont pondus sur les feuilles, habituellement en groupe, et éclosent en 10 à 20 jours,<br />

<strong>Le</strong>s adultes et les nymphes se nourrissent en suçant la sève <strong>de</strong>s feuilles et provoquent une grave chute<br />

<strong>de</strong>s feuilles qui affaiblit les arbres et les rend plus sensibles à d’autres attaques <strong>de</strong> ravageurs notamment<br />

le Phoracantha,<br />

<strong>Le</strong>s nymphes sécrètent également <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s quantités <strong>de</strong> miellat collant sur les feuilles qui se traduit<br />

par un feuillage noirci en raison <strong>de</strong> la croissance d’un champignon appelé fumagine (voir figure 4),<br />

<strong>Le</strong>s attaques causent à la surface <strong>de</strong>s limbes un <strong>de</strong>sséchement par tache et qui conduit à la chute<br />

prématurée <strong>de</strong>s feuilles (voir figures 1 et 2),<br />

Il semble que l’espèce E. camaldulensis soit la plus vulnérable à l’attaque du <strong>psylle</strong> à gomme.<br />

Adulte male<br />

Adulte femelle<br />

Comme tous les Homoptères, ce <strong>psylle</strong> provoque sur son hôte <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> dégâts :<br />

* <strong>de</strong>s dégâts directs résultant <strong>de</strong>s piqûres nutritionnelles <strong>de</strong>s larves et <strong>de</strong>s imagos qui perturbent la<br />

circulation <strong>de</strong> la sève et entravent la croissance végétale. Sur Eucalyptus, les premiers dégâts sont <strong>de</strong>s<br />

déformations <strong>de</strong>s nouvelles pousses et <strong>de</strong>s piqûres chlorotiques sur les feuilles.<br />

* <strong>de</strong>s dégâts indirects découlant du miellat exsudé par l’insecte qui, par temps chaud et sec, entraîne <strong>de</strong>s<br />

nécroses décolorant les feuilles. D’ailleurs les sujets attaqués ont les feuilles couvertes <strong>de</strong> petits cônes blancs<br />

cireux (voir figures 3 et 4) réduisant la surface photosynthétique, donc la croissance <strong>de</strong>s arbres. Si l’attaque est<br />

forte les arbres <strong>de</strong>viennent noirs et per<strong>de</strong>nt leurs feuilles. Un tel stress les rend vulnérables aux attaques d’autres<br />

xylophages <strong>de</strong> faiblesse, notamment le Phoracantha.<br />

METHODES DE LUTTE :<br />

Nymphe<br />

Différentes phases <strong>de</strong> développement<br />

<strong>de</strong> G. <strong>brimblecombei</strong><br />

Œufs (en groupe)<br />

Nymphes sous cocons<br />

L’utilisation <strong>de</strong>s traitements chimiques contre ce ravageur s’avère inutile à cause <strong>de</strong> la complexité du<br />

comportement biologique <strong>de</strong> ce ravageur. En effet, la présence <strong>de</strong> cocons entrave la pénétration <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong>


contact. De plus, l’injection <strong>de</strong> produits systémiques dans les troncs d’arbres peut entrainer les attaques<br />

d’insectes xylophages.<br />

C’est pourquoi, dans les pays où le ravageur est signalé, tous les efforts sont orientés vers l’adoption <strong>de</strong> la lutte<br />

biologique qui est basée sur l’introduction d’auxiliaires prédateurs et parasitoï<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s <strong>psylle</strong>s appropriés tels que<br />

Anthocoris nemoralis et Psyllaephagus bliteus qui pon<strong>de</strong>nt leurs œufs et parasitent les larves du <strong>psylle</strong> causant<br />

ainsi leur mort.<br />

En ce qui nous concerne, au moins 01 espèce prédatrice et 02 espèces parasitoï<strong>de</strong>s ont été décelées. Ces espèces<br />

sont en cours <strong>de</strong> détermination ; il s’agit en premier lieu <strong>de</strong> savoir si ce sont <strong>de</strong>s espèces déjà connues dans l’aire<br />

d’origine <strong>de</strong> ce déprédateur (Australie) ou si ce sont <strong>de</strong>s espèces autochtones. Par la suite, il faudrait étudier leur<br />

dispersion géographique ainsi que leur impact sur le contrôle <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> populations du déprédateur.<br />

Dans tous les cas, il semblerait que les infestations au niveau <strong>de</strong> la forêt <strong>de</strong> Baïnem durant l’été 2012 ont été<br />

moindres que celles <strong>de</strong> l’année précé<strong>de</strong>nte. L’année prochaine nous renseignera mieux sur le comportement et la<br />

dynamique <strong>de</strong>s populations <strong>de</strong> cet insecte.<br />

Figure 1 : Arbres dénudés Figure 2 : Chute importante <strong>de</strong>s feuilles<br />

Fig. 3a Fig. 3b<br />

Figure 3 : cocons renfermant <strong>de</strong>s nymphes sur feuilles d’eucalyptus<br />

Fumagine<br />

Figure 4 : Présence <strong>de</strong> fumagine sur les feuilles<br />

Cocons

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!