Publi.complète - Musée national d'histoire naturelle
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Colbach, Guérin-Franiatte, Maquil Nouvelles données paléontologiques dans l’Hettangien de Burmerange<br />
Les Caloceras, qui sont aussi des Psiloceratidae,<br />
arrivent plus tardivement. Ils sont ici numériquement<br />
bien représentés, ce qui est un fait nouveau,<br />
par rapport aux récoltes antérieures effectuées sur<br />
le plateau de Burmerange. C. pirondi est l’espèce<br />
dominante et indique la présence de l’horizon fossilifère<br />
à pirondi, au sommet de la zone à Planorbis,<br />
dans la sous-zone à Johnstoni.<br />
Les Waehneroceras correspondent à l’arrivée des<br />
premiers Schlotheimiidae, à la base de l’Heangien<br />
moyen. Les formes pouvant aeindre une<br />
bonne taille dominent avec surtout W. portlocki<br />
morphotype grammicum. Les individus sont nombreux,<br />
rassemblés à la surface des bancs. Cee importante<br />
faune à Waehneroceras n’avait pas encore<br />
été signalée sur le plateau de Burmerange. Elle est<br />
certainement le fait paléontologique marquant notre<br />
récolte, dans ce site. On a donc bien la présence<br />
de l’horizon fossilifère à portlocki, à la base de la<br />
zone à Liasicus, dans la sous-zone à Portlocki.<br />
Les Schlotheimia appartiennent aux couches de<br />
l’Heangien supérieur. Une seule espèce a été<br />
identifiée : S. angulata, forme de petite taille (5-6<br />
cm). Mais S. aff. similis Spath, 1924, récoltée dans<br />
la coupe de Remich-Mondorf, indique la présence<br />
possible de formes susceptibles d’aeindre 20 cm<br />
de diamètre. Les deux espèces sont de la zone et<br />
de la sous-zone à Angulata.<br />
Dans l’Heangien de Markusbierg, les trois zones<br />
à Planorbis, Liasicus et Angulata ont donc été<br />
paléontologiquement reconnues et bien datées<br />
avec, respectivement, les sous-zones à Planorbis<br />
et Johnstoni à l’Heangien inférieur, la sous-zone<br />
à Portlocki à l’Heangien moyen et la sous-zone à<br />
Angulata à l’Heangien supérieur. Seule la souszone<br />
à Laqueus, au sommet de la zone à Liasicus<br />
n’a pas été identifiée. Il en avait été de même, lors<br />
des recherches antérieures menées sur l’ensemble<br />
du plateau de Burmerange.<br />
Conclusions<br />
L’intérêt de ce site temporaire de Markusbierg est<br />
de traverser pratiquement tout l’Heangien en un<br />
seul et même point, grâce au creusement du tunnel.<br />
Les trois zones biostratigraphiques de l’étage<br />
Ferrantia • 36 / 2003<br />
y ont été reconnues, par la faune d’ammonites. Au<br />
total, huit espèces ont été identifiées, quatre d’entre<br />
elles sont signalées pour la première fois, sur<br />
le plateau de Burmerange : P. plicatum, C. pirondi,<br />
W. subangulare et W. portlocki. Pour la première fois<br />
également, on peut souligner l’abondance de la<br />
faune dans les niveaux à Caloceras avec C. pirondi<br />
dominant (Heangien inférieur), et dans les niveaux<br />
à Waehneroceras avec W. portlocki grammicum<br />
dominant (Heangien moyen).<br />
Les études antérieures menées sur le plateau de<br />
Burmerange s’appuyaient sur une série de coupes<br />
discontinues, levées principalement le long des<br />
tranchées de routes. Au sein de la faune récoltée<br />
alors, trois espèces n’ont pas été retrouvées au<br />
Markusbierg. Elles restent néanmoins importantes<br />
pour la connaissance de l’ensemble de la<br />
faune du plateau de Burmerange (douze espèces<br />
en tout). Ce sont W. tenerum et un Paracaloceras<br />
trouvés dans l’Heangien moyen, sur l’axe Remich-Mondorf<br />
et S. aff. similis dans l’Heangien<br />
supérieur, sur ce même axe. A l’exception des deux<br />
dernières ammonites citées, les dix autres espèces<br />
maintenant répertoriées sur le plateau de Burmerange,<br />
sont également connues dans l’Heangien<br />
marno-calcaire ou dans l’Heangien gréseux des<br />
divers gîtes fossilifères répartis dans l’ensemble<br />
du Grand-Duché.<br />
Les coupes citées avaient permis d’aribuer, dans<br />
la partie nord du plateau (profil Bous-Dalheim)<br />
une épaisseur de 3,20 m à l’Heangien inférieur<br />
et une épaisseur d’au moins 20 m à l’Heangien<br />
moyen et supérieur réunis.<br />
La microfaune est particulièrement sensible aux<br />
conditions du milieu ambiant. Son étude avait<br />
alors montré que les Foraminifères sont dominants<br />
par rapport aux Ostracodes dans la partie<br />
nord du plateau. Ils indiquent un paléoenvironnement<br />
relativement profond et ouvert. Vers le<br />
Sud (Remich-Mondorf et Schengen), ce sont au<br />
contraire les Ostracodes qui dominent. Ils indiquent<br />
un paléomilieu relativement moins profond<br />
et plus confiné.<br />
Reçu le 17/06/2003<br />
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