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Causes et<br />

Devenir<br />

DE LA SITUATION<br />

PARTICULIERE<br />

DES ZONES DE TRANSIT<br />

Alban Mannisi / TPFE Paysage<br />

Novembre 2004


2<br />

A Introduction:<br />

Qu’est-ce ? Est-ce ?<br />

Où ?<br />

Non-lieux ? Délaissés urbains ?<br />

Pure fonctionnalité ?<br />

- Cas exploré, pourquoi?<br />

B Zones de transit …<br />

1 - Tarmac<br />

Historique<br />

(Aéroport d’hier et d’aujourd’hui)<br />

La plaine<br />

Tarmac céréalier<br />

Roissy en France<br />

Un bâtiment<br />

Etat des lieux<br />

Un golf étrange<br />

Solitaire<br />

Entrée de ville<br />

Fuck contest<br />

HUB<br />

Limites<br />

Trafi c<br />

Répartition<br />

Projet<br />

Résille<br />

Etat des lieux des environs<br />

Références<br />

Propositions<br />

Tarmac paysager<br />

Socle amortis<br />

Analyse multiscalaire<br />

Schémas directeurs<br />

Plan masse - Décomposition<br />

Plan masse<br />

Sommaire<br />

4<br />

5<br />

6<br />

7<br />

8<br />

9-11<br />

12<br />

13-14<br />

15<br />

16<br />

17<br />

18<br />

19<br />

20<br />

21<br />

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30<br />

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33<br />

34<br />

35<br />

36<br />

37


3<br />

2 - Réseaux Ferroviaires<br />

Historique<br />

Implantation d’une gare<br />

La gare de Lyon<br />

Monuments<br />

Prestige<br />

Prestidigitation<br />

Nulle part<br />

Etat des lieux<br />

Cadastre<br />

Un vide au coeur d’un tissu urbain<br />

Réperage Photo Ouest / Est / Centre<br />

Echelles<br />

Invisitable<br />

Mais très Visible<br />

Recouvrement des voies<br />

Fermeture du tissu urbain<br />

Entrée de ville<br />

Usages<br />

Ailleurs et autrement<br />

Usages méprisés<br />

Projet<br />

Evènements remarquables<br />

Liaisons<br />

Opportunités<br />

Références<br />

Schémas directeurs<br />

Analyse fonctionnellle<br />

Plan Masse<br />

3 - Echangeur routier<br />

Géographie<br />

Historique<br />

Le quartier de Bercy<br />

Evolution<br />

Mutation<br />

Etat des lieux<br />

Entrée de ville<br />

Identités<br />

Bercy II<br />

Les remparts<br />

Usages - La voiture_Le vélo_Le piéton<br />

Impact<br />

Industriels paysagistes<br />

Projet<br />

Propositions<br />

Références<br />

Analyse fonctionelle<br />

schémas directeurs<br />

Stratégies<br />

Gestion des fl ux<br />

Les espaces crées<br />

Plan Masse<br />

38<br />

39<br />

40<br />

41<br />

42<br />

43<br />

44<br />

45<br />

46<br />

47-48-49<br />

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51<br />

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66<br />

67<br />

4 - Projet 95<br />

68<br />

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70<br />

71<br />

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73-76<br />

77<br />

78<br />

79<br />

80<br />

81-82-83<br />

84<br />

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86-87<br />

88<br />

89<br />

90<br />

91<br />

92<br />

93<br />

94<br />

Bibliographie 95-96


Cette étude à pour sujet les lieux de Transit, de mobilité. Dans l’espoir de mieux saisir de quoi il retourne, pour<br />

le paysagiste comme pour le badaud que nous sommes. Ils sont jusqu’alors mal connus de nous tous.<br />

Jeux - défi s, ils sont apparus à mes yeux comme des espaces vierges où ma pensée pourrait tortueusement<br />

s’égarer. Sans l’encombrement de moult réfl exions pesantes et dogmatiques.<br />

Poussé jusqu’a choisir 3 sites qui n’avaient suscités à mes yeux jusqu’alors pas un intérêt particulier.<br />

Aller là où tout ne pouvait qu’être découvertes et excitations.<br />

Une déstabilisation feinte et voulue à la fois....<br />

4<br />

1 - Introduction<br />

«J’ai pris ce que la ville produit en le niant.»<br />

Edgard Varèse


A- Qu’est-ce? Est-ce ?<br />

5<br />

Une Zone de transit<br />

Géographiquement : a-t-on idée de ce qu’elle comporte? Ses limites ?<br />

Beaucoup de doutes donc, et d’intérêts complexes et bien mal avoués.<br />

Musée des miniatures,<br />

La gare de Lyon résumée à son seul bâti.<br />

Un Tarmac d’aéroport, le réseau ferroviaire d’une gare, un échangeur routier : sont-ils des sites à part entière, souhaitables ?<br />

Ont-ils une limite ? Puisqu’ils sont de prime abord voyages, et donc réseaux vers d’autres réseaux ….<br />

Et s’ils le sont, en quoi ont-ils un intérêt pour la recherche paysagère ?<br />

Ont-ils ce cortège d’attributs que chaque paysage comporte ?<br />

Ou simplement un vaste imbroglio complexe de codes et règles contraignantes ?<br />

-Un faisceau ferroviaire existe-il après sa conception ?<br />

-L’échangeur routier imprime-t-il son squelette dans la mémoire de l’automobiliste qui love ses courbes in(dé)fi nies ?<br />

-Le tarmac est inconnu de tous, assimilé au bâtiment de l’aéroport.<br />

Défi nir ces sites amène inévitablement à mieux explorer l’idée que l’on s’en fait.<br />

Un tarmac n’est pas un aéroport.<br />

Un faisceau ferroviaire n’est pas une gare.<br />

Un échangeur n’est pas une route.<br />

Ce prologue va réapparaître à bien d’autres étapes de<br />

cette étude. Ce questionnement premier n’est peutêtre<br />

qu’illusoire essai afi n de comprendre une certaine<br />

causalité. Bien d’autres doutes restent en suspens au<br />

risque d’infl échir ce point d’orgue.<br />

Défi nitions :<br />

LE TARMAC : Ensemble des terrains appartenant à l’aéroport sur lesquels les avions évoluent.<br />

LE FAISCEAU FERROVIAIRE: Ensemble des terrains où sont posés les rails des chemins de fer, hors la gare.<br />

L’ECHANGEUR ROUTIER : Ensemble des terrains où se développent les circonvolutions routières reliants plusieurs axes .<br />

Mais n’est-il pas temps d’omettre ces paramètres pour redonner de meilleures défi nitions de ces sites, des défi nitions toutes paysagères.<br />

D’une certaine manière peuvent-ils être regroupés sous le dénominateur commun d’« entrée de ville ».


A– Où ?<br />

6<br />

S’ils sont...Où sont-ils?<br />

La terre vue du ciel<br />

La vue depuis les engins volants va contribuer<br />

à forger un urbanisme cohérent,<br />

toutes les civilisations n’ayant pas le<br />

génie Aztèque.<br />

S’interroger sur la situation géographique de ces sites rend inévitable de se poser des questions sur leurs rapports avec leurs environnements<br />

proches, leurs connexions n’étant pas évidentes comme peuvent l’être d’autres « évènements» du paysage.<br />

Disons que si l’on ne peut douter qu’ils entretiennent des relations… on imagine mal la teneur de celles-ci et même avec qui les entretiennent-ils ,<br />

tels des alliés de par le monde qui snobent leur voisins limitrophes.<br />

L’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle entretient-il un contact intime avec ces champs et ces villages qui le bordent ? De quelles villes est-il proche ?<br />

Paris ou Gonesse? Le tarmac de l’aéroport de Paris-Roissy Charles-de-Gaulle se situe sur 6 communes à 50 km de Paris et d’une superfi cie<br />

équivalant au tiers de Paris, soit 3.174 hectares.<br />

Ensemble d’attributs géographiques qui, sitôt assemblés, donnent parfois de quasi réponses à leurs évolutions spatiales actuelles. Mais en<br />

l’occurrence ces sites ont des contacts si particuliers, absents, qu’il est diffi cile d’établir des connexions évidentes.<br />

La défi nition géographique de ces sites s’avère peu améne.<br />

Soit Le tarmac hors des villes, les gares dans les villes et les noeuds routiers aux entrées des villes.


A- Non lieux ? Délaissés urbains ?<br />

7<br />

Chants d’illusions<br />

Un nom qui leur a été donné, un lieu parce qu’ils existent physiquement, mais une appartenance à un genre, un statut propre ...?<br />

Des défi nitions qui n’en fi nissent plus.<br />

Suite de termes pour parvenir à comprendre et éliminer un à un chaque terme qui nous avait pourtant tant aidés.<br />

C’est parce que ces sites n’ont pas subi d’études que les étiqueter relève de la gageure.<br />

Défi nition de<br />

-Non lieux : Lieux qui ne sont ni identitaires, ni relationnels et ni Historiques. Qui n’entretiennent aucun rapport avec les êtres humains ou les<br />

espaces anciens qui l’environnent. Au sens des No-site , des contenants au coeur de contenants qui s’ignorent.<br />

-Délaissés urbains : Manifestation d’un désinterêt complet des propriétaires et de la collectivité pour ces sols en déshérence.<br />

-No man’s land : Lieux où l’homme ne connait pas sa place.<br />

Mais les sites étudiés ici ne sont pas des délaissés urbains, plutôt en sont-ils extrêmement et généreusement générateurs. Par leurs<br />

immensités, leurs activités exclusives, ils cantonnent nombre d’espaces au délaissement.<br />

Dans le cas du Tarmac de Roissy Charles de Gaulle, en pleine campagne, peut-on même considérer que les espaces qui sont délaissés sont<br />

des délaissés urbains ? Et les délaissés en rase campagne sont-ils des délaissés ? et préoccupants ?<br />

Non, le souci est que ces sites sont tellement immenses qu’à l’intérieur d’eux-mêmes, ils englobent quantité de délaissés urbains.<br />

Mais eux n’en sont pas.<br />

Le statut des sites de mobilité est diffi cile à cerner. De plus, dans le cas des sites de mobilité en transports en commun (avion, train), la marge<br />

de manœuvre de l’individu pour observer où il se situe, s’accaparer son environnement, est quasi nulle.<br />

C’est toute l’ambiguïté de ces sites. Ces sites recèlent en eux-mêmes un rejet de l’individu.<br />

L’intérêt depuis quelques années pour ces « sites refusés » au bon goût de chacun nous permet de mieux comprendre certaines fabrications<br />

de notre espace.<br />

Nous savons qu’ils ne sont pas des délaissés urbains.<br />

Mais pourquoi alors en expriment-ils tant les mêmes saveurs ?<br />

Pourquoi un chercheur tel que R. Smithson eut ainsi le projet de s’en préoccuper s’ils ne sont pas des « No-site » ?<br />

Comment peut-on les qualifi er, intellectuellement (les penser et les voir autrement) tout autant qu’en terme d’aménagement, les requalifi er ?<br />

Laurent Parienté, sans titre,<br />

Le Plateau Paris, 2004<br />

Créer des délaissés au sein de structures<br />

d’architecture intérieure.<br />

Extrait du fi lm Podium<br />

(2004)<br />

Quand la mise en<br />

scène se pare des<br />

sites dit « pauvres ».<br />

Ici sur le parking d’un<br />

supermarché.<br />

Champs d’illusions


Il demeure très diffi cile de s’accaparer intellectuellement ces sites.<br />

Est-ce dû à l’extrême exclusivité de l’activité de ces sites ?<br />

Il est vrai que l’on ne converse pas régulièrement de court métrage dans les toilettes…. Chaque chose à sa place.<br />

Beaucoup d’espaces ne partagent par leurs fonctionnalités.<br />

Mais ici l’ampleur de tels sites donne à penser que d’autres regards que ceux des techniciens les balayent.<br />

Entrée de ville...?<br />

Ces sites sont à considérer comme des moteurs extrêmement importants dans les nouveaux aménagements de quelques villes.<br />

A Paris, ils constituent chacun une entrée de ville. Cette même dénomination qui est actuellement un des enjeux considérables dans la<br />

réappropriation de l’image de leur ville par certains concitoyens.<br />

A- Pure fonctionnalité ?<br />

8<br />

Antonio Sant’Elia<br />

Citta Nueva-1912-14


A- Cas explorés, pourquoi ?<br />

9<br />

Emprise de la Gare Montparnasse, Paris<br />

L’Observatoire, Paris<br />

Face aux multiples contraintes de tels sites, et<br />

à l’apparent besoin en aménagement paysager,<br />

n’est-on pas en droit d’interroger dès lors sur de<br />

tels espaces, le métier de paysagiste ?<br />

Est-il un lieu au monde où le paysagiste ne peut<br />

intervenir ?<br />

Est-ce possible ?<br />

Comme si un sujet inintelligible ne pouvait être<br />

abordé par un philosophe.<br />

Tout est paysage. Et si le jardin peut-être à<br />

l’heure actuelle aussi bien fait sinon mieux par<br />

des pépiniéristes et autres, le métiers d’architecte<br />

paysagiste se doit de réfl échir à ces sites moins<br />

accessibles, moins cernables. D’où une certaine<br />

incompréhension quant à l’étude de ces sites par<br />

beaucoup de mes collègues.<br />

Si le domaine accueille toutes analyses<br />

et études, chaque site ne peut forcément<br />

nécessiter qu’un paysagiste actionne le<br />

démarrage des pelleteuses.<br />

Première photo aérienne au<br />

monde, par Nadar<br />

Mais surtout c’est le caractère louable de<br />

l’aménagement du paysagiste qui est mis à<br />

l’épreuve avec ce type de pari.<br />

Tout paysage doit-il toujours être dessiné au<br />

XXe siècle par le paysagiste ?<br />

Doit-on abuser comme l’ont fait les anciens<br />

maîtres d’oeuvres (ingénieurs, architectes …)<br />

pour laisser à d’autres les mains libres ?<br />

Réfl exion est oeuvre de paysage.


A - Cas exploré - Carte<br />

10


Le tarmac de l’aéroport Charle-de-Gaulle<br />

L’emprise ferroviaire de la Gare de Lyon<br />

L’échangeur de la Porte Bercy-Reuilly<br />

11<br />

B - Zones de transit explorées


«Un homme ne peut certes pas voler à huit mille pieds comme le phenix,<br />

mais il peut construire sa maison sur une brindille comme la fauvette».<br />

Dong Yue, Chao Xian fu (1488)<br />

D’après Richard Rutt, Roya Asiatic Society, Vol XLVIII<br />

1 - Tarmac<br />

12


Histoire des aéroports<br />

L’histoire des aéroports n’est pas très ancienne. Elle est évidemment associée<br />

aux avions que nous côtoyons régulièrement. Des anciens essais, Icare, De Vinci,<br />

n’ont jamais contribué à établir ce que l’on nomme terrain d’atterrissage. Le début<br />

du XXe siècle est unique porteur de vent.<br />

-L’Aérogare, 1910-1960 :<br />

Il s’agit alors de base aérienne, les défi nitions ne sont pas encore bien sûres, elles<br />

changent au gré des bons mots.<br />

A l’époque, dès 1910, avec les premiers zeppelins, il ne s’agit que de terrains<br />

vagues, nus de toute végétation et éloignés de problématiques habitations. Simplement<br />

bâtis d’un hangar et d’une tour de contrôle radio sommaire, les passagers<br />

pouvant très légèrement se substanter mais là n’est pas motif de leur présence. Et<br />

surtout, ces champs, terrains pris afi n de faire manoeuvrer les engins, sont de taille<br />

irrégulière et sans particularité.<br />

1920 : Croydon à Londres est inauguré le premier Aéroport Civil. 47 000 passagers<br />

en 5 années traverseront la Manche. Des services réguliers entre Londres et Paris<br />

via le Bourget (1er aéroport international de Paris) se poursuivront.<br />

Le modèle allemand de Tempelhof donnera le ton pour ce qui est considéré<br />

aujourd’hui comme de véritables aéroports : installations fonctionnelles, hangars<br />

massifs et hautement gorgés en matériel, et surtout, d’importants aménagements<br />

afi n d’accueillir les passagers lors de leurs escales que l’on commence à saisir<br />

comme de véritables moments aussi longs que prestigieux.<br />

En terme d’aéroports les Etats-Unis suivront toujours l’Europe. Jusqu’à la guerre où<br />

cette dernière accélère la défi nition de l’avion, plus lourd, plus rapide, ce qui induira<br />

la création de pistes en béton : les limites fermes du TARMAC sont scellées.<br />

Les équipements se développent afi n de rendre le cadre d’attente des avions plus<br />

agréable.<br />

Jusqu’aux années 5O, l’aéroport est le lieu où se pavane encore une élite bourgeoise.<br />

Restauration, bar, salons, esplanade sont créés afi n de magnifi er cette<br />

puissance de certains sur les éléments.<br />

Un lieu et un temps privilégiés.<br />

1 - Tarmac - Aéroports d’hier<br />

13<br />

Histoire des aéroports


1 - Tarmac - D’aujourd’hui<br />

14<br />

Aéroport de Mexico,<br />

au coeur de la ville<br />

Place Youido<br />

Tarmac de l’Aéroport hypothétique de<br />

Séoul,<br />

Longtemps placé au centre de la ville il<br />

était ainsi conservé afi n d’être utilisé en<br />

cas de confl it avec la Corée du Nord.<br />

Aéroport de<br />

Séoul<br />

Une île<br />

Aéroport 1960-2004<br />

L’Aéroport contemporain se défi nirait par<br />

l’explosante évolution de son traffi c.<br />

Et y remédier c’est voir à long terme.<br />

Quitte à prendre de grandes largesses, il<br />

faut être sûr de pouvoir répondre à une<br />

démocratisation des échanges aériens.<br />

Du modèle du Bourget, proche de la ville,<br />

mais posant un problème d’expansion et<br />

de nuisances sonores, le tarmac va s’éloigner<br />

de la ville qu’il dessert.<br />

Orly est créé mais bien que grandiose,<br />

fi erté Etatique, on le craint rapidement<br />

incapable de s’étendre.<br />

D’ou la création en 1974 de Roissy.<br />

Eloigné de 30 km de Paris, il concentre<br />

tous les services. Comme Rungis, il développe<br />

le modèle d’une ville de transit.<br />

Autour de ses réserves foncières<br />

gigantesque, se développent les attributs<br />

des jet-laguers, hôtels, et salles d’affaires.<br />

C’est la naissance de l’Aéroville.<br />

Les aéroports vont grandir, comme tous<br />

ces sites de transit, ils sont l’emblème<br />

des villes qu’ils desservent. Roissy,<br />

Kansaï, Chep Lap Kop, se muent en<br />

cathédrales.<br />

Mais les abords, s’ils sont hors les murs<br />

de villes, sont laissés à l’abandon, irrémédiablement<br />

grignotés par les hôtels<br />

minables et leurs avatars.<br />

Des bidonvilles luxueux, ou coffres/<br />

forts-villages épouvantables.<br />

Tarmacs contemporains<br />

Pakistan ,Karachi


1 - Tarmac - La plaine<br />

15<br />

Historique<br />

AEROPORT CHARLES-DE-GAULLE<br />

LA PLAINE<br />

L’Aéroport est inscrit dans ce que l’on appelle la Plaine de France. Au nord de Paris, vaste étendue plane, sans presque aucun relief, anciennement<br />

immergée et donc faite de terres arables de bonne tenue et riches.<br />

Peu de bois, de forêts naturelles, surtout des vallons larges et évasés dont le vent se régale.<br />

Une plaine qui a de tous temps constitué une richesse pour Paris. De vastes étendues propices à la culture, facilement praticables, peu gênées<br />

par les gouffres et arbres remarquables, bosquets et urbanisations anarchiques.<br />

Dès le VIIe siècle la Francia désigna cette partie au nord de Paris à des fi ns d’approvisionnement frumentaire pour la capitale.<br />

Dès 1400 on note la puissance à Gonesse des boulangères qui nourrissent le petit peuple de la capitale.<br />

Son urbanisme se cantonnera à des corps de fermes dispersés jusqu’à l’arrivée du chemin de fer. De nouveaux axes d’urbanisation<br />

s’ammoncellent. A la faveur de chaque nouvelle gare, des lots d’urbanisation se développent selon des axes très forts et éloignés les uns des<br />

autres. Le reste demeure un vaste ensemble de champs ; comme depuis des siècles le ventre de Paris se plaît à le croire éternel.<br />

L’urbanisme y est très précaire : les ouvriers de Paris s’y entassent sans eau ni électricité.<br />

La plus-value de ce pays n’est pas encore très évidente, pour ses habitants comme pour les parisiens (100 000 enfants n’y reçoivent aucune<br />

instruction, dixit Daumier en 1928), c’est un pays de labeur, de misère. Même avec le développement des machines agricoles et des besoins<br />

grandissants après guerre d’estomacs à contenter, le pays ne va que peu changer. La réserve à blé sera un cas typique de de la pratique intensive<br />

des rendements agricoles.<br />

Mais de cet état de réserve à tous points de vue, l’aéroport verra son histoire basculer un 2 août 1964. On prévoit d’y installer un aéroport de<br />

Catégorie A. Avec les besoins d’échanges internationaux de Paris, les terres agricoles ne semblent pas dotées d’un poids si grand. Une seule<br />

ferme sera détruite sur les 3000 hectares du premier plan masse effectué. Les facilités d’accès, de terrassement, d’acquisition vont faire de cette<br />

région un pôle clef de l’extension de Paris. Les riverains ne présenteront aucune opposition aux projets, peu fédérés, ouvriers fatigués par le<br />

travail et peu aguerris aux nuisances provoquées par un tel appareillage. L’aéroport Charles-de-Gaulle vient de naître.


16<br />

L’Aéroport au coeur des céréales ?<br />

1 - Tarmac céréalier ?<br />

Historique<br />

D’une plaine agricole, la plaine de Roissy est demeurée céréalière. C’est cette alliance étrange qui surprend aujourd’hui. Et ceci est dû à<br />

des phénomènes intrinsèques à l’exploitation d’un aéroport tel que celui-ci.<br />

-Le besoin de planéité a favorisé l’option de ce site pour l’aéroport, comme l’avaient fait des siècles auparavant les agriculteurs en élisant<br />

terre à blé cette plaine silencieuse. D’où leur ancrage délicatement délogeable actuellement. La cohabitation est obligée et malheureuse.<br />

Et l’issue d’un compromis équitable stable bien improbable entre les deux parties.<br />

-Les nuisances sonores des engins aéropropulsés excluent toute qualité de quiétude campagnarde. C’est la fi n du calme d’autrefois et<br />

pourtant les acteurs des lieux cohabitent encore. Le développement de l’habitat se poursuit autour des petits villages existants qui bordent<br />

l’aéroport.<br />

Les nuisances sont un calvaire pour les propriétaires terriens déjà présents sur le site mais ne semblent effrayer personne. Si les villages<br />

ne grossissent pas de façon extravagante, chaque habitation se relève tout de même extrêmement problématique.<br />

Majoritairement, la plaine est dominée par les pratiques agraires. Et toute construction d’habitat est règlementée, s’orientant plutôt vers les<br />

chaînes et luxueux hôtels, ainsi que des centres d’affaires. Jusqu’à ce que blé et pétrochimie, tracteurs et jets ne puissent se frayer chacun<br />

un chemin.<br />

-Jusqu’à quand?<br />

La pression et des malversations que l’on imagine aujourd’hui entièrement serties de lois bien pensantes (même si cette aberration est<br />

reconnue) permettent de grossir les villes des six communes et de celles alentours.<br />

-Est-ce un mal ?<br />

Le principal souci demeurant la nuisance sonore...<br />

Que de plaine monospécifi que , elle perde ce charme morne, mais si particulier, n’est pas très grave. La termitière aérienne peut bien saper<br />

les bases de cet équilibre, tout n’est pas à conserver sur terre, tout a capacité à se renouveler.<br />

Pesanteur oblige<br />

La plaine est bien souvent un lieu d’accueil et de mutations exponentielles. Des soulanes et adrets, on ne modifi e les rythmes que rarement<br />

et au moyen d’efforts intenses. La plaine se révèle docile, aussi il s’y joue un jeu bien ordinaire que se plaît à poursuivre Mickey et ses<br />

hectares de Ressort Business.


Roissy<br />

L’aéroport est un ensemble extrêmement complexe aux ramifi cations diverses<br />

et peu intéressantes à dénombrer tant elles sont complexes. Mais cet<br />

équipement va évoluer au fi l des ans et constamment se développer depuis<br />

bientôt un demi-siècle.<br />

Choisi le 13 janvier 1964, le site de Roissy - situé sur trois départements<br />

et six communes - voit s’élever un bâti et ses pistes, le « tarmac », appelé<br />

Roissy Charles-de-Gaulle. Mis en service en 1974, il n’aura de cesse de<br />

s’agrandir.<br />

1974-1981<br />

Ouverture des pistes 1 et 2<br />

1 - Tarmac - Roissy-en-France<br />

17<br />

reste les pistes<br />

3 et 4<br />

1994-<br />

Ouverture d’une gare,<br />

intermodalité<br />

Historique<br />

ADP<br />

L’histoire de Roissy Charles-de-Gaulle est inséparable<br />

de la création en 1945 de la Structure des Aéroports<br />

de Paris. Etablie en 1945 pour concevoir, aménager<br />

et exploiter l’ensemble des aérodromes ouverts à la<br />

navigation civile dans un rayon de 50 km autour de<br />

la capitale, l’entreprise a su exploiter des situations<br />

géographiques privilégiées. C’est cette forte centralisation<br />

qui fait la force de ses pistes.<br />

D’autres aéroports voient le jour en ces temps d’après guerre et de conquête du ciel, mais c’est la situation confortable<br />

de la plaine de France si peu urbanisée qui va faire de Roissy Charles-de-Gaulle le plus vaste complexe aérien. Plateforme<br />

européenne aux possibilités incomparables, le site demeure quatre fois plus étendu que celui d’Orly.<br />

La superfi cie du site comprend 3200 hectares (aire de stationnement des avions, entrepôts, installations des transitaires),<br />

soit un tiers de Paris.<br />

La capacité théorique de Roissy est énorme, 82 à 120 mouvements d’avions par heure, soit jusqu’à 2200 mouvements<br />

par jour.<br />

600 entreprises, 55 000 salariés, un trafi c incessant, d’où une détérioration de l’environnement de la plaine


1 - Tarmac - Un bâtiment<br />

18<br />

Le bâtiment est impressionnant.<br />

Il s’impose à celui qui y entre pour prendre son avion.<br />

Les bâtiments... Omniprésents<br />

Andreu, omniscient français<br />

La nouvelle génération d’aéroports dont Roissy est issu naît de l’accroissement de la<br />

demande : devant accueillir plus, ils doivent dès lors démultiplier les vols à foison. Faire<br />

plus que gérer, mais anticiper sur un commerce et trafi c prometteur (l’époque ou un<br />

fordisme inévitable ?).<br />

Ainsi s’élève une base où avions et passagers danseront sans se frotter, sans répit.<br />

Le bâtiment de Paul Andreu est voué à écourter au maximum tout lieu d’attente. Unique,<br />

sphérique, il concentre tout et ne propose plus rien qui puisse ralentir ; juste occuper et<br />

subtiliser toute tension par quelques «duty free» pacotilles.<br />

Un pivot à toutes entrées et sorties.<br />

Les bâtiments se succéderont pendant 30 ans, 1974-2004, afi n d’ «éjecter» le plus rapidement<br />

le matériel humain avec des principes d’intermodalité dans l’air du temps.<br />

Le temps est<br />

compté de bien<br />

curieuse façon.<br />

Contempler serait<br />

errer et risquer de<br />

se perdre, alors on<br />

cache l’objet du<br />

délit :<br />

Du tarmac on ne<br />

verra plus rien.<br />

De l’avion fugitivement.<br />

Mais surtout les trente glorieuses émergent et ont besoin d’emblèmes.<br />

L’aéroport joue le rôle de bien d’autres architectures auparavant, la technologie de<br />

l’avion de surcroît.<br />

Il est par excellence le lieu symbole de l’entrée des nations extérieures dans la capitale.<br />

Le premier pas posé sur le sol français depuis des années se fait par avion et<br />

c’est en son sein que les Chefs d’Etats posent les pieds chaudement chaussés sur<br />

ces terres boueuses de paysans de la Beauce.


Etrange référent à Roissy Charles-de-Gaulle.<br />

C’est un peu le syndrome Flaubert lorsqu’il traversa les<br />

Pyrénées et arrêta son récit car il n’y avait rien à en raconter<br />

selon ses dires.<br />

Roissy mène à la ville des lumière ou au Maldives, mais à<br />

ses abords, rien à en dire, à montrer, à préserver.<br />

Que peut-il bien s’y passer alors ?<br />

Malgré des contraintes grandissantes sur le traitement des<br />

eaux de pluie (Loi sur L’eau), en surface c’est une effroyable<br />

degradation du site qui s’opère.<br />

1 - Tarmac - Etat des Lieux<br />

19<br />

Dehors<br />

Nous sommes en 1974, les bâtisseurs.... Non, nous sommes en 2004 avec<br />

toujours Andreu aux commandes qui poursuit l’édifi ce Roissy.<br />

En raison de l’absence de contrôles sur le foncier de l’ensemble de la plaine<br />

(cela est effectivement le cas), l’assemblage de RCG a malheureusement<br />

conduit à littéralement dévaster certains témoins qui la constituaient en créant<br />

de véritables terrains vagues, la rendant plutôt nauséabonde et détestable.<br />

Evoquer la responsabilité de telles agressions n’est pas soutenable, la notion<br />

de « grand paysage » dont cette plaine peut être désignée n’étant à l’heure<br />

actuelle attribuée qu’aux valeurs «monstrueuses» et pittoresques.<br />

Cependant l’impact irradiant la plaine est réel : il s’infi ltre et s’amplifi e et sans<br />

qu’on puisse parler de discrétion. L’économie est fl orissante ... Un billet dans<br />

la gueule, l’autochtone aboie moins fort.


1 - Tarmac - Un golf étrange<br />

20<br />

Etat des lieux<br />

Savoir s’il est judicieux de proposer un aménagement<br />

d’un tel espace vacille constamment.<br />

Roissy constitue l’exemple qui nourrit cette<br />

apesanteur. Ces questions fl ottent sans les<br />

parois sur lesquelles nous nous appuyons<br />

ordinairement.<br />

Peut-être tout de même, pouvons-nous prendre<br />

l’exemple d’un terrain de golf. Proche,<br />

voire au coeur d’un tissu urbain, il a une superfi<br />

cie prodigieusement luxueuse au regard<br />

des terrains habitables qui le cernent.<br />

Il procède encore aujourd’hui d’une déjection<br />

populiste, et arbore donc ses fastes sans<br />

timidité. Et, des surfaces engazonnées aux<br />

très larges vallons et bosquets, il est impératif<br />

que du gueux la salive fi le des lèvres,<br />

même très légèrement.<br />

Des panoramas très ciblés, vendeurs, sont<br />

profi tables aux usagers du golf qui se font<br />

admirer d’une part, au propriétaire et aux citoyens<br />

de la commune résidante d’autre part,<br />

profi tant des ballades au abords de landes<br />

de silence que le seul caddie déchire.<br />

Le parallèle n’est peut-être pas le mieux approprié.<br />

Cela pour rappeler le caractère de<br />

réciprocité d’intérêts de deux mondes qui<br />

feignent de se bouder.<br />

L’artiste bien souvent exerce en salle. Son<br />

‘Land Art’ rare se veut intemporel. Comme si<br />

sortir de ses murs rassurants relevait de la<br />

‘pirouette canaille’, retournant rapidement au<br />

chaud des murs blanchis et proprets.<br />

Aussi, l’architecte, le paysagiste et à fortiori<br />

l’ingénieur s’imposent dans le paysage.<br />

Roissy Charles-de-Gaulle s’impose de<br />

même. Bouleversant totalement les mécanismes<br />

urbains, paysagers et sociaux de<br />

cette plaine chevauchée de moissonneuses-<br />

batteuses.<br />

Aussi l’aéroport se doit donc de recalculer<br />

les éléments à l’aune de cette variable qu’il<br />

a posé lourdement.


Tout lasse, sauf...<br />

Début du siècle et l’incroyable prouesse observée : la conquête de l’air !<br />

Délaissé des contraintes par ses contremaîtres, le bourgeois vient respirer une<br />

modernité bouleversante. Il s’y essaye, terrifi é, galvanisé, héros parmi ses hôtes,<br />

intarissable sur ses impressions. D’autres, frileux, viennent observer l’envol<br />

et ce tarmac, étrange canevas de pistes....<br />

Organisées pour se délecter de ces prouesses, des terrasses sont installées,<br />

véritables théâtres de ces envolées.<br />

L’écho des vols et atterrissages de ces engins irradie la vision des espaces<br />

alentours.<br />

Mais l’impact n’est pas grand, seulement un ralentissement dans la construction<br />

des habitations autour.<br />

L’aéroport poursuit cette quête et s’installe dans des landes mornes et fades.<br />

Son écho s’essouffl e, il s’éloigne. Sans la maîtrise d’un foncier sur tout ce qu’il<br />

survole il n’en est que plus nuisible.<br />

Mais l’ère de la rapidité des échanges change les comportements, les voyageurs<br />

vaquent mais n’observent plus. Le miroitement du tarmac se ternit.<br />

On ne vient le voir comme sur ce cliché de Sternfi el de 1979 que pour les grandes<br />

occasions lors de vols spéciaux, vers des cieux plus gigantesques.<br />

L’Aéroport-De-Paris se voit donc dépassé par ses impératifs et de sa superfi cie<br />

monstrueuse.<br />

Il ne donne plus rien à voir, plus d’appel visuel pour le voyageur !<br />

S’ensuit à l’évidence une occupation unique de ces emprises. Comme si le<br />

tarmac n’entretenait plus de rapports avec son environnement proche, comme<br />

s’il ne méritait plus qu’un regard chaleureux se pose sur lui.<br />

Alors on crée des paravents : du bâtiment central, on ne verra ce tarmac qu’une<br />

fois dans les navettes jusqu’à l’avion, rapidement. On ne saura jamais ce qui<br />

borde ce vaste champ mi-goudron mi-gazon puisque même sur ses abords on<br />

ne sait pas trop où l’on est.<br />

Les restrictions sécuritaires se démultipliant, les passagers et tout intrus deviennent<br />

problématiques.<br />

Plus l’ensemble se complexifi e, moins il devient observable dans son ensemble.<br />

Le voisinage où l’automobiliste sur ses abords n’est plus happé par quoi que ce<br />

soit, mais le passager en avion lui, voit bien ce vide souffreteux. Il atterrit, mais<br />

ne sachant où il est (et comprenant bien que l’on n’a pas jugé bon de le renseigner<br />

sur ce sol qu’il foule en premier), il l’évacue aussitôt de sa pensée.<br />

1 - Tarmac solitaire<br />

21<br />

Le spectacle est fi ni<br />

Terrasse d’Orly, 1960<br />

Sternfi eld, 1979<br />

Roissy, 2004


En somme, où est l’intérêt de proposer un aménagement d’un site tel que l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle ?<br />

1 - Tarmac - Entrée de ville<br />

22<br />

Entrée de ville , par avion<br />

Entrée de ville , par automobile<br />

Plaine de Roissy Ressort<br />

Simplement parce qu’il faut ménager ce paysage grippé. Tout écosystème parvient à un certain équilibre constant puis<br />

interrompu, entrelardé de phases de crispation inquiète, le temps de mieux saisir quel est l’intrus et comment l’assimiler.<br />

Mais avec des infrastructures telles que Roissy, à l’évolution exponentielle et qui évolue dans un autre système : attendre que le paysage seul<br />

puisse tout « digérer » relève de l’immobilisme.<br />

Toujours aussi simplement, il convient de produire le même type de mécanismes qu’ont pu développer<br />

les programmateurs de l’A.D.P.<br />

En son enceinte, toute évolution à moyen et long terme est assimilable grâce aux structures<br />

globales mises en place. Chaque élément étant destiné à voir le jour, dans des temps<br />

parfois incertains, mais en aucun cas, ne déformant l’idée originale.<br />

Il convient donc de réaliser ce que chaque quartier, chaque commune, les PLU, SDAU etc.<br />

développent : des plans d’urbanismes et paysagers sur des échelles plus vastes.<br />

Aussi faut-il oeuvrer tels ces apôtres du règne bien agencé<br />

profi tant à chaque liberté ...... qu’ont été Cerda ou Haussmann<br />

(entre autres bien sûr).<br />

Libérer le poids de chacun des intervenants afi n qu’il réalise<br />

au coeur de schémas dont ils ne sont que particules événementielles.<br />

«ils» ? ces chaînes d’hôtels, aéroports, convoyeurs, architectes<br />

et jardiniers que nous sommes.


Mais bien sur, comment intégrer sans n’établir que d’imbécile résille de voirie et de plantations.<br />

Que voyons nous s’imposer? Structures et champs d’autrui à embrasser. La question est double car le doute nauséabonde.<br />

S’appuyer sur de trop vagues, dispersés élements revient à construire un cube avec de la soupe.<br />

Les signes, mis en échos les uns les autres offrent un tableau dégoulinant et «tirer par les cables».<br />

Kaitak, Hong Kong<br />

Lorsqu’il est léger le tarmac peut être une simple saignée<br />

qui fait s’écouler les saveurs du site qui l’observe.<br />

1 - Tarmac - Fuck Contest<br />

23<br />

Echelles<br />

Un appui certain nous vient de l’architecte Rem Koohlaas et son intransigeant «Fuck contest». Au delà d’une certaine échelle (laquelle?),<br />

assembler pour faire poindre les shêmas communs, contextualiser pour que tout ne fasse qu’un comme si l’on n’avait jamais ouvert les yeux<br />

quand tout était pourtant là, semble une abération. Peut-être même une embarrassante supercherie auquelle se livre nombre de paysagistes<br />

tirant à grands traits ces soi-disantes structures paysagères, quand celles là ne sont déjà que le resultat d’égal pratique de recollement (pour<br />

exemple ce projet de Mangin pour les halles, sans nuances, on tire des traits des rues avoisinantes, et hop on<br />

remplit les pleins ainsi créer...)<br />

Principe de citations malheureuse.<br />

Aussi il est impératif déchapper à ce type de<br />

travers puisque nous nous noirons dans<br />

d’autres encore plus boueux.<br />

www.projetleshalles.com/projet/projetoma.htm<br />

C’est une atitude ouvertement provocante que la sienne, mais on sait que Rem Koohlaas est plus intègre vis à vis<br />

du paysage qu’un Landartiste tel que Smithson lorsqu’il nous tartine une broderie pour l’aéroport de Dallas.<br />

Mais qui au regard des documents ici présents, sur le caractére monstreux que peuvent prendre l’échelle et déformations<br />

sur le paysage, il convient de dire que des refl exes timorés qu’augurent souvent le paysagiste sont ici peu<br />

souhaitables.<br />

Plan de<br />

l’aéroport<br />

régional<br />

de Dallas<br />

Forth<br />

Worth,<br />

de Robert<br />

Smithson


Tout concorde :<br />

Expliquer le paysage par des impératifs techniques et entrevoir les uns modelés par les autres.<br />

La différence entre une gare de passage avec correspondances et un terminus.<br />

Voici ce qui diffère Roissy d’autres aéroports.<br />

1 - Tarmac - HUB<br />

24<br />

Concilier Hub et ... urbanisation ?<br />

Il est ce que l’on qualifi e de HUB : un point de convergence vers d’autres points de ralliement.<br />

Bien sûr, certains avions ont pour objectif de lâcher des voyageurs dans les rues de Montmartre.<br />

Une halte plus succinte que ne le serait un aéroport où tout le fl ux voyageurs s’engouffrerait aux alentours.<br />

En grossissant le trait on peut évoquer le peu d’intérêt de chacun pour ce qui l’entoure sur plusieurs kilomètres lors d’une simple halte, d’une<br />

escale. Hop, un RER pour Paris, un avion pour Dublin. C’est l’effet HUB de Roissy, comme ceux de tant d’arrêts sur autoroutes. Qui sans<br />

desservir, ne sert pas les communes impliquées malgré elles dans le cataclysme aérien.<br />

L’effet produit du sens sur le paysage. Tout le complexe urbain et social est tributaire de cet état de fait.<br />

HUrBanisation<br />

Essouffl ée depuis, la vague du<br />

nomadisme à tout crains a été<br />

souvent employée pour décrire<br />

ce type de pratique du voyage.<br />

L’affairée en tailleur qui évolue<br />

au gré du Jet lag peut être<br />

considérée comme nomade.....<br />

Mais c’est plus sûrement le type<br />

d’urbanisation, des aménagements<br />

sur l’environnement dans<br />

la plaine, qui en portent<br />

les signes les plus<br />

cruels, un air plus<br />

qu’hébété.<br />

Les villages présents en 1974 ont évidemment grossis (on<br />

bâtit bien en zones inondables, alors pourquoi pas ici ?).<br />

Mais ce nomadisme ici se répercute par la qualité des logements<br />

et le peu d’attention porté à leur entretien. Privé<br />

comme espace public, tout est rempli pour les besoins des<br />

entreprises dépendant de l’aéroport (55 000 salariés). Jamais<br />

pour la qualité de vie.<br />

Hôtels et maisons particulières n’ont d’autre but que d’accueillir les jambes lourdes ; les fenêtres restant fermées<br />

pour se soustraire aux vrombissements des avions. Aussi les communes se soucient peu du cadre, et tout va de<br />

la sorte : c’est l’effet Heubfforisant des cités-dortoirs où l’on dort mal en plus.


Les barbelés et grillages sans poids<br />

sont déployés tout autour des emprises<br />

de l’aéroport.<br />

1- A la fois, le tarmac est indéfi nissable,<br />

sans traitement qui l’unifi e et<br />

rend toute son ampleur.<br />

2- Lorsqu’il est compréhensible en<br />

ses contours, les yeux n’ont qu’à se<br />

détourner tant les éléments de fi lins<br />

de fer prétendent peu à l’enjolivement.<br />

3- Les croisements particuliers et<br />

intéressants entre ces voies de passage<br />

pour avions au-dessus de nos<br />

têtes ne sont pas compréhensibles<br />

car inobservés. Ici, dès le pied posé<br />

en-dehors de l’avion, plus rien ne<br />

compte....<br />

Aux contours uniformément traités de barrières grillagées,<br />

le tarmac prend fi n en une sécheresse désastreuse.<br />

Des gazons coupés ras, avec des routes talutées<br />

et séparées par ce grillage sans force, le regard<br />

de chacun ne met pas longtemps à se borner à scruter<br />

davantage ses pieds que ces événements.<br />

Quand les limites devraient-être incorporées à un schéma plus globale ( inserrées dans<br />

un maillage végétal à grande échelle) afi n que chaque lieu puisse s’interpénétrer.<br />

1 - Tarmac - Limites<br />

25<br />

Un site entierement délimité<br />

et pourtant peu saisissable<br />

Evoquer Marx pour fustiger le parcellaire privé obsolescent et le manque<br />

de coordination de l’espace public ?<br />

Toujours est-il que les limites sont bien un sujet épineux dans le cas<br />

présent.


Le trafi c de Roissy aurait la prétention d’augmenter jusqu’à 30 000 000 le nombre de passagers par an.<br />

Ce qui engendrerait un trafi c vers Paris dans un sens de plus de 10 000 véhicules par heure.<br />

Comportant déjà 20 000 places pour le personnel, les stationnements seraient plus que doublés.<br />

L’autoroute A1 passerait de 3 à 6 voies, la création d’un second axe autoroutier à partir de l’A87.<br />

1 - Tarmac - Trafi c<br />

26<br />

Développement du trafi c<br />

L’augmentation du trafi c a dans un premier temps effrayé les riverains et donc par la suite les politiques qui ont proposé la création d’un troisième<br />

aéroport aux alentours de Paris. Mais la solution est à l’heure actuelle peu envisageable, tôlée sur le point d’ancrage de cette nouvelle<br />

fourmilière à échanges internationaux, avec cortèges de voies autoroutières, hôtels, expropriations, nuisances sonores.<br />

Le parti de développer encore Roissy est donc plus sérieux et faisable, mais avec des améliorations elles, peu cernables.<br />

-Comment éviter nuisances et hypertrophisations d’un réseau bitumeux et bétonnant en augmentant des moyens de transport à réaction<br />

hypersonique?


Carte de répartition sonore de l’aéroport<br />

A la fois une aide précieuse car on saisit que les intérêts de l’aéroport dépassent bien sa seule enveloppe mais, parce qu’elle est subite et<br />

non voulue, on peut déplorer que n’en soit déduis que d’infi mes actions.<br />

Une action globale sur l’environnement pourrait-être menée avec comme vecteur des actions paysagères tant appréciables pour l’oeil que<br />

les oreilles meurtries.<br />

Peut-on tout au plus apprécier l’espace de répercussion pour proposer un champ d’action très élargi, bien au-delà de l’intention première.<br />

Ces derniers mois, la loi de prévention s’active en raison de la mobilisation d’association pour l’amélioration de la qualité de vie. On la découvre<br />

sur maints articles et dossiers internet. Mais les domaines qui sont maléables par les services concernés se révèlent décevant. On<br />

ne propose qu’une aide fi nancière sur l’achat et la pose de double vitrage. En venir à cela quand ce ne devait être qu’un préalable évident<br />

conduisant à des mesures plus ambitieuses.<br />

Lesquelles ?<br />

1 - Tarmac - Répartition<br />

27<br />

Impact physique<br />

Champs d’action élargis ?<br />

Si le tarmac est un ensemble complexe et<br />

vaste, il empiète également sur plusieurs<br />

communes.<br />

Ainsi, en plus d’être l’aéroport de Paris, il embrasse<br />

les communes de Roissy-en-France,<br />

Mauregard, Le Mesnil Amelot, Mitry-Mory,<br />

Tremblay-en-France.<br />

Impact sonore<br />

Encore plus large, la zone d’études n’a plus<br />

de limites. Si l’on étudie la zone de mesure<br />

de l’impact sonore de l’Aéroport de Roissy,<br />

le champ s’élargit encore.<br />

Une politique d’aménagement pourrait ainsi<br />

mêler aménagement et structuration de paravents<br />

antibruit sur la zone coloriée.<br />

www.infobruit.org


28<br />

Développement durable et respect de l’environnement<br />

Champs d’action élargi ?<br />

Accueillir sans cesse davantage d’avions et de passagers sans accroître les nuisances causées à l’environnement et aux populations riveraines:<br />

gageure, démagogie à des fi ns outrancièrement confi dentielles ?<br />

Le champ de l’impact sonore visualisé en-dessous, est né d’une concertation entre les riverains et les autorité locales, suite au besoin d’extension<br />

du trafi c aérien et le crash en juillet 2000.<br />

L’ancrage territorial devient pour ADP une priorité, faute de mieux, plus en terme de rattrapage que d’amélioration. Ne pas faire pire.<br />

Norme ISO, développement durable sont bien sûr évoqués, termes vendeurs dans l’air du temps. Mais peut-on considérer que ADP a déjà procédé<br />

de ce type de philosophie en prévoyant en 1964 des acquisitions de 10 fois plus de terrains nécessaires alors.<br />

1 - Tarmac - Résille<br />

West 8 - Riem Park<br />

Kofum de l’Empereur Nintoku, Près d’Osaka<br />

Si l’on peut s’éviter ces notions passe-partout, mais appétissantes,<br />

doit-on les intégrer elles aussi dans notre projet ?<br />

Il s’agit d’autre part de notions transparentes, aussi doiventelles<br />

au plus s’intégrer à ce type de modèle comme dans<br />

le Rien Park de West 8 ou de Kofum près d’Osaka. Quasi<br />

superstructure, construite pour prendre en compte ces nécessites<br />

que l’on retrouvera partout sur le site. Et qui ainsi<br />

donnera une image, forte, unique mais complexe de la plaine<br />

et ses multiples acteurs.<br />

Une résille englobant les alentours de l’aéroport et créant<br />

par son impact cette notion de serrure/porte d’entrée sur la<br />

ville.


Tremblay-en-France<br />

Mitry-Mory<br />

Gonesse<br />

Garges les-Gonesse<br />

1 - Tarmac - Etats des lieux des environs<br />

29<br />

Sarcelle<br />

Villier-le-Bel<br />

Tarmac de<br />

l’Aéroport de<br />

Roissy<br />

Aperçu des communes et paysages présents dans l’aire de répartition sonore.<br />

Ensemble plus qu’homogène. Sur un socle résolument identique, certains sites sont à dominante rurale,<br />

d’autre urbaine et beaucoup des villes dortoirs.<br />

Goussainville<br />

Un ensemble hétérogène<br />

Ecouen<br />

Louvres<br />

Forêt de<br />

Montmorency<br />

N


1 - Tarmac - Références<br />

30<br />

Proposition... le jalonnement<br />

Oeuvre de Walter de Maria, The Lightening fi eld, créé en 1977...<br />

Le balisage d’un tel espace amène à une lecture de celui-ci.<br />

Sans imprimer une forte empreinte, il est possible de renouer avec le regard un circuit de lecture qui auparavant, d’être évanescent, rendait ces<br />

espaces incalculables par l’œil.<br />

Jardin d’Hiver, Parc de conservation des grands espaces du Québec - 2002<br />

www.lighteningfi eld.org


Enumération des impossibilités d’aménagement dues aux impératifs d’un aéroport<br />

1 - Tarmac - Propositions<br />

31<br />

Traitement au sol, peinture<br />

Congressional medal of Honor<br />

Memorial Indianapolis 1999<br />

Nine Bark<br />

Proposition<br />

Résille de plantation<br />

West 8, Projet à<br />

Time Square<br />

1- Les cônes d’envol ne permettent pas la plantation de sujets végétaux, par crainte de la pousse mal régulée des arbres.<br />

2- Autour de ces cônes, la plantation de végétations arbustives, ces dernières attirant les oiseaux et insectes qui viendraient se nicher dans les<br />

réacteurs et ventilations des avions (dixit ADP mais on en voit pourtant autour de Roissy et sur des aéroports comme celui d’Anthalya en Turquie).<br />

3- Sur le tarmac en lui-même, tous éléments verticaux de trop grande taille, pour ne pas risquer évidemment de perturber la lisibilité du pilote.<br />

Il est donc permis selon les zones :<br />

A- sur le tarmac : des peintures au sol, des excavations .....<br />

B- aux abords du tarmac : l’implantation d’éléments verticaux non végétaux...<br />

C- en-dehors du tarmac mais à l’intérieur des cônes d’envol : la mise en place d’éléments verticaux de faible envergure....<br />

D- en-dehors des cônes de vue et sur un champ d’action qui va des communes occupées aux zonages d’impact<br />

sonore : la plantation d’un maillage d’arbres.


Parc du vésinet,<br />

Lac de C-Roissy ?<br />

1 - Tarmac - Tarmac paysager<br />

32<br />

Comte de choulot (1794-1864)<br />

Paul Bernard de Lavenne<br />

Parc agricole et paysager de Bouzillé Parc agricole et paysager de la plaine de Roissy?<br />

Projet<br />

Concepteur très intéressant au parcours aussi complexe, le comte de Choulot a mis en place en France un équilibre paysager puisé au<br />

Royaume-Uni.<br />

De la notion de ‘parc agricole et paysager’ il a créé de vastes espaces ou tout élément constituant une société peut-être assimilé. Rien n’étant<br />

rejeté. Il a permis une certaine compréhension du ‘Beau Utile’. Ne plus considérer l’inutile comme seul capable de faire oeuvre d’art ou source<br />

d’embellissement.<br />

Permettre un cadre ou la lecture de chacun est possible.<br />

C’est ce que la plaine de Roissy doit dévélopper.


1 - Tarmac - Socle amorti<br />

33<br />

Captation globale<br />

Le tarmac fait 3200 hectares. Aussi sa zone d’impact sonore, soit 5 à 6 fois ce site est immense : 20 000 hectares.<br />

Gigantesque et ici plus qu’ailleurs, sans mesures réelles lorsque du ciel on observe cet espace. D’où l’impératif du principe brut, sa compréhension<br />

quasi directe, évidente. Sans avoir la capacité à éclaircir un tel fourmillement de complexités, ces éléments imbriqués - lotissements, hôtels,<br />

bourgs, voirie, réseaux ferroviaires, tarmac - gardent leur espèce de vie autarcique tout en étant comprise dans un tout. A observer en d’autres<br />

temps, à terre, si le sentiment de logique point et donne envie d’en saisir plus. L’aéroport gardant son aura, son ampleur hors d’échelle, en se<br />

liant à son socle tellurique, il n’est plus cette zone plaquée hors du sens terrien.<br />

Nombres de sites internet sur de fumeuses mais géniales études sur les ovnis et autres élucubrations prennent pied sur ces<br />

tarmacs, hors de tout, du temps, de la terre et ce qui nous semblait ses obligations. Le tarmac, et c’est son immense force, ne<br />

ressemble à rien.<br />

Mais son point faible, c’est la corrosion malheureuse sur d’autres espaces qui eux fonctionnent très bien, qui en fait un point<br />

mort dans le paysage.<br />

En somme C’est l’abcence de connexions entre le tarmac et son environnement qui est néfaste à l’ensemble.<br />

le regard ne sait quoi<br />

regarder, dans quel sens,<br />

et il abdique. Sans aucun<br />

complexe.<br />

Le tarmac doit rester cet espace truculent de vents vides,<br />

tout en gagnant en connexions avec son voisin de chambrée.<br />

En somme, ne rien perdre et tout gagner (hum)<br />

.... apprécier comme un parc, une rue, une vue.<br />

les repères aident le regardeur<br />

à saisir des proportions.<br />

Sans guider, sans donner de<br />

sens, ils offrent des échelles,<br />

des mécanismes de calculs<br />

qui aident à balayer et apprécier<br />

d’aussi immenses<br />

espaces.


Emprise du tarmac de Roissy<br />

Aire de répartition sonore de l’aéroport<br />

Parcellaire agricole<br />

Réseau viaire<br />

Tissu urbain<br />

L’impact sonore embrasse quantité d’éléments du<br />

paysage. A nous de savoir lequels priviléger ou<br />

assortir aux autres.<br />

1 - Tarmac - Analyse multiscalaire<br />

34<br />

Structures Vecteurs du d’analyse projet


Le tarmac est constitué de dalles de ciment de 4 mètres par 4 .<br />

Un quadrillage orthogonale fort qu’il est souhaitable d’utiliser comme matrice.<br />

Axes suivant les voiries, et parcellaire agricole.<br />

1 - Tarmac - Schémas directeurs<br />

35<br />

Orthogonalité et diagonales<br />

Créer des repères visuels sur les<br />

dalles du tarmac afi n de faire lire<br />

les axes du tarmac lui même et<br />

ses environs. En toute simplicité.


Offrir une multitude de strates végetales. C’est la force du paysage<br />

des environs de la Villa Cétinale par exemple.<br />

1 - Tarmac - Plan Masse<br />

36<br />

Un maillage de tiges, comme une masse, dans les<br />

cones d’envols, là où planter n’est pas possible.<br />

Un damier des dalles en béton du tarmac. Peinture au<br />

sol qui fi gure les grands axes et illumine ce sol que l’on<br />

va fouler.<br />

Envelopper l’ensemble du site de grandes lignes<br />

de sujets majestueux.<br />

Nervurer par des sujets et bosquets de moindre<br />

importances plus à même de se placer au coeur<br />

des villes et parcelles. Et correspondre aux exigences<br />

de ADP.<br />

Strates


1 - Tarmac - Plan Masse<br />

37


«N’est ce pas aujourd’hui dans ces lieux surpeuplés où se croisent en s’ignorant des milliers d’itinéraires individuels, qu’il subsitait quelque chose<br />

du charme incertain des terrains vagues, des friches et des chantiers, des quais de gares et des salles d’attentes, où les pas se perdent, de tous<br />

les lieux de hasard et de rencontres où l’on peut éprouver fugitivement la possibilité maintenant de l’aventure, le sentiment qu’il n’y a plus qu’a<br />

voir venir.»<br />

Marc Augé - Non -lieux , Introduction à une anthropologie de la surmodernité, ed Seuil, 1992..<br />

2 - Réseaux ferroviaire<br />

38


Aujourd’hui, chaque commune de moyenne importance est reliée<br />

par le réseau ferré. Celui-ci a ménagé son chenal au coeur des<br />

réseaux urbains et comme l’écrit Le Corbusier, ces derniers seraient<br />

nés des réseaux ferrés.<br />

Les rails se calent aux abords des villes, à leurs tangentes ou<br />

viennent se caler à leur périphérie. Le plus adéquatement ils<br />

viennent desservir sans trop bouleverser la quiétude d’un centre<br />

(s’il existe). Car la saignée achemine son cortège de voyageurs.<br />

Et aussi depuis les débuts du rail, toute une famille de transporteurs<br />

qui redispatchent les marchandises dans les provinces et<br />

qui se doivent de rester hors des beaux quartiers.<br />

Au mieux va-il avoir loisir de s’implanter dans un tissu lâche de<br />

banlieue, à cette époque peut-on plutôt parler de campagne habitée,<br />

de faubourgs.<br />

Ce tissu sans grande hiérarchie va vivre ses dernières heures,<br />

les plus riches, et pour beaucoup, le début d’une fi n.<br />

La gare s’implante donc à l’orée des quartiers «en dur».<br />

Ces baraques de bois et habitats sommaires sont détruits<br />

sans alarmer qui que ce soit. La paupérisation déjà<br />

à l’oeuvre aux abords des villes est accentuée. On aménage les<br />

places limitrophes aux bâtiments qui offriront un toit aux voyageurs.<br />

Mais bien sûr on ne peut tout incorporer dans la maîtrise d’oeuvre<br />

de l’ancêtre de la SNCF. Aussi hors les emprises des rails, rien n’est fait.<br />

Dans le bon sens j’entends.<br />

Car si quelques voies sont rétablies, la césure dans le tissu urbain est radicale<br />

sur la majeure partie du réseau. Les rayons de courbures étant et les opportunités<br />

géographiques ont raison des quartiers pauvres. Coupés, ils se calculent désormais<br />

en une multitude de voies sans issue avec vue sur les vapeurs étouffantes et les<br />

rails dégoulinant de graisses.<br />

Observées dans un premier temps, ces emprises suscitent une passion de salon. On vient observer<br />

ces brutaux chevaux de feux. Mais la crasse décourage et lasse vite une certaine élite en dentelles.<br />

Et de ces rails, s’ils mènent aux bords de mer, ils ne laissent qu’un arrière-goût désagréable. L’habitat<br />

perd toutes valeurs, auxquelles les hangars viennent sabrer toutes expansions possibles. On s’étonne<br />

encore aujourd’hui qu’une faune interlope siège dans les gares. Les quartiers de la gare deviennent<br />

des lieux bannis de toute modernité joyeuse.<br />

La gare devient un emblème, comme l’aéroport le sera.<br />

On la chérit. On la pare de places et de vues vertigineuses.<br />

D’hôtels luxueux. Une façade, mais ce n’est pas un bâtiment tridimensionnel.<br />

Elle a une hauteur (z), on en fait une cathédrale. Une direction (x),<br />

un axe vers la cité, celui qui mène au centre de la ville. Mais ce (y),<br />

n’existe pas.<br />

Aujourd’hui, l’espace manque et l’on découvre tout ce que la voie ferrée a reclu.<br />

Des quartiers entiers naguère bidonvilles sont happés par l’immobilier heureux de<br />

découvrir de l’espace libre dans des villes étouffées. Auparavant, n’osant investir dans<br />

des logements que personne n’enviait, les promoteurs aux doubles vitrages ont<br />

eu le nez fi n. Armés de technologies d’habitat éculées, ils peuvent bâtir bureaux et<br />

habitats dans ces zones aujourd’hui devenues un luxe pour ces travailleurs soucieux<br />

de ne pas traîner leurs fatigues dans les transports en commun.<br />

Quantité de bureaux classieux s’élèvent sur les voies bordant les gares.<br />

Quelques logements y sont construits, moins facile à vivre, car le sommeil y reste léger et la vue<br />

grisâtre.<br />

Mais ces quartiers prennent une valeur ajoutée indéniable, et c’est tant mieux.<br />

L’emprise ferroviaire est un spectacle beau et tendu, encore faut-il désormais l’accompagner d’événements<br />

qui la raccroche à la vie urbaine, c’est-à-dire, éviter son autarcie et sa réclusion délétère.<br />

3 - Ferroviaire - Historique<br />

39<br />

Implantation d’une Gare


Premier axe ferroviaire de ce coin de la capitale, la ligne Paris Lyon Méditerranée (PLM) est inaugurée en 1842.<br />

Dans cet endroit plutôt désert et mal desservi la gare terminus la plus éloignée du centre de Paris est construite dans l’axe de la nouvelle rue de<br />

Lyon qui fut ainsi percée pour en faciliter l’accès. Un remblai de 7 mètres s’imposait afi n de lui éviter toute inondation par la Seine.<br />

L’enceinte ferroviaire de la gare est importante, 60 000 mètres carrés, mais celle de ses bâtis (220 m de long et 42 m de large) et espaces actifs<br />

peu étendue. Aussi seront-ils régulièrement remodelés pour faire face à une croissance des transports.<br />

Sa complète reconstruction en 1899 pour l’exposition universelle en fera une des plus belles de Paris avec la gare d’Orsay. Edifi ée aux allures<br />

de palais avec sa tour horloge et son pinacle, cela en fera un lieu très courtisé au début du siècle où siégeront quelques grands pontes dans son<br />

restaurant ‘ Le train bleu’, caractéristique de la belle époque avec ses décorations somptueuses.<br />

La gare reste aujourd’hui un monument à Paris. Son architecture<br />

et les quartiers qui l’ont entourée, ceux de chais<br />

de Bercy et le quai de la Râpée ont gardé des stigmates.<br />

La gare est un bâtiment curieux. Très fort, poignant. Je<br />

la découvre et m’y sens très proche. Beaucoup à en apprendre<br />

et à la fois comme une certaine faiblesse, elle se<br />

fait tendrement absorber par des quartiers d’affaires de<br />

très belle tenue. Sordides et rigides comme ils se doivent,<br />

impeccables.<br />

Ces immeubles miroirs offrent un contraste revigorant.<br />

Restaurants sans chic et sans goût, pédants pour les<br />

vieux clients de la gare de Lyon, minables et MTVisés<br />

pour les cadres des tours fi liformes.<br />

Que du bon, mais tout est tout de même agréable.<br />

Connectée à l’avenue Daumesnil et ses ballades réussies.<br />

Aux quartiers de Bercy qui se lovent de la gare à la<br />

Seine en ne laissant aucune dent creuse.<br />

Un semblant d’ aire de repos aux abords de la gare.<br />

3 - Ferroviaire - La gare de Lyon<br />

40<br />

On ressent un équilibre très fort<br />

dans ce quartier. Un bloc. Une<br />

masse tailladée de rues. Vie<br />

commerçante partout présente.<br />

Des aberrations autant qu’il en<br />

faut et puis un relâchement On est<br />

très proche des rails...On chauffe<br />

et plus rien ne va. La logique se<br />

poursuit et on ressent très nettement<br />

cette perte de sens due aux<br />

fl ous de la SNCF. Qui mérite d’être<br />

résorbée parce qu’au-delà d’un<br />

vague sentiment d’écueil pointe<br />

une vigueur ferrique indéniable.


3 - Ferroviaire - Historique<br />

41<br />

Cathédrale vouée au service navigant du rail.<br />

L’architecte a toujours su faire de tout bâti un phare<br />

de ses talents.<br />

Au-dehors, aucun corps de métiers autre que ces<br />

ingénieurs des transports n’a été sollicité...<br />

La gare est un concentré d’énergie qui s’est essouffl<br />

ée ailleurs. Est-ce une métaphore de l’absence de<br />

compréhension de ce qui est horizontal (le paysage)<br />

au profi t du vertical (l’architecture) ?<br />

D’un même événement, l’un recueille les faveurs et<br />

larmes émues des férus de créations, et pour l’autre<br />

l’urine du poivrot et celle de l’acide bidon chlorée.<br />

Tumulte de surface sur le parvis de la gare de Lyon.<br />

Démonstration des fl ux, devant la gare, tenter de donner une image<br />

d’une ville mouvante. Derrière, la ville n’est plus.<br />

Monuments


2- Ferroviaire ... Prestige<br />

42<br />

Gare Kazan à Moscou<br />

Un intérieur luxueux, mais restreint.<br />

Impossible de l’occulter, le bâtiment<br />

est ce qui vient à l’esprit<br />

dans la localisation d’une gare.<br />

Une ville est d’abord considérée<br />

comme un ensemble bâti, le plein,<br />

le vide commence seulement à<br />

être assumé. De la superette en<br />

tôle à l’église, c’est de ces repè-<br />

Franckfort-F.Thiersch- Hauptbahnof<br />

res qu’est constituée la ville.<br />

De plus la gare de Lyon et son<br />

beffroi est l’une des gare des plus<br />

The London and Birmingham. A.D. Eddington, 1837prestigieuses<br />

qui soit à Paris.<br />

Mais cette emphase cache toute l’emprise de la gare, tout l’espace qu’elle génère. Le haut de l’iceberg. Là où toutes les richesses sont offertes, décorum<br />

pompier et strass aluminium. Des villages entiers de cheminots sont établis sur les abords. Mais encore une fois, on ne les considère pas comme faisant<br />

partie de la gare. Peut-être une vision toute européenne qui supprime toute dépendance des bâtiments. Longera-t-on deux kilomètres de rails pour aller<br />

prendre son train, on n’aura jamais conscience d’être à la gare avant le franchissement des murs.<br />

Il est donc de ces sites qui ne parviennent pas à exister. Comme cette salade verte servie dans ces plats que l’on ne goûte même pas.<br />

Etrange... Lorsque l’on connaît la superfi cie de ces espaces. Ou peut-être est ce du à cette immensité.... on ne se situe plus à une certaine échelle.<br />

Et assez simplement, le parisien avec son carnet de cartes par arrondissement ne peut pas faire le tour mentalement sur ces espace giganstesques qui<br />

traversent plusieurs cartes. Aussi ne sait-on jamais où cela se relie dans notre géographie intellectuelle.<br />

Tout un apparat qui<br />

établit le bâtiment de<br />

la gare dans sa relation<br />

aux immeubles et<br />

villas bourgeoises des<br />

occupants urbains.


43<br />

Mais ou est passé la gare ?<br />

A L’HEURE DU DOUTE<br />

Une gare, c’est 90 % hors les murs<br />

Après la débauche vient la lassitude. Du luxe et des fi oritures on tenta d’oublier les gares. Ordre asséché et bourgeois, gras de<br />

prestige malodorants comme des vieilles histoires racontées au coin d’un feu de bûches pourries. La modernité ravaleuse. La<br />

gare Montparnasse est camoufl éedans les années 80 derrière un immeuble de bureau : chic toc du Yuppie urbain plastronné au<br />

gris anthracite.<br />

Bien sûr le cap change encore (à défaut de s’ennuyer, on trouve toujours de nouveaux principes). La façade de la gare redevient<br />

phare.<br />

PROMOTION<br />

La jeunesse boomeuse vit à l’heure de la culture, dans la littérature et dans les fi lms particulièrement (alors qu’elle est partout plus<br />

forte que dans ces médias réducteurs, mais enfi n bon....) et recherche de nouveaux lieux de connivence.<br />

Et au coeur de ces rails garnis de rouille, no man’s land rêveur que l’on voit de plus en plus<br />

dans les fi lms et oeuvres plastiques contemporaines. Décors ou véritable pénétration :<br />

le rail entre dans la vie des chaumières. Par les médias exclusivement,<br />

mais il fait son entrée.<br />

Le chemin est long mais on commence à sentir, au sortir des hangars où s’agglutinent<br />

les voyageurs, la volonté de faire pénétrer le vocabulaire des panneaux de<br />

quais au loin jusque dans le bâti et vice-versa.<br />

Timide, mais on sent bien la porosité faire son beurre de deux jumeaux trop<br />

longtemps dos à dos.<br />

2- Ferroviaire - Prestidigitation<br />

B r o u h a h a<br />

d’informations ,<br />

parfois dénué de<br />

sens.<br />

Pour informer ou<br />

meubler l’espace.<br />

Ensuite, les<br />

informations<br />

démultipliées<br />

seront plus<br />

foisonnantes<br />

encore, mais de<br />

regardeurs ...il n’y<br />

a plus.


Les tentatives d’alliances sont réelles mais superfi cielles.<br />

Comme dans la ville de Métropolis, on sort encore hébété<br />

d’une ballade dans les rails.<br />

Où est donc cette logique sous-jacente. Sa beauté ? Immédiate<br />

et peu réactive alors parfois fatigante. Peu porté<br />

par ces piques verticaux, ces mâts qui irradient le site,<br />

le regard se perd un peu. Mais c’est aussi la raison de<br />

sa force, le sens y est perdu. Autour de la gare de Lyon<br />

des bâtiments qui lui tournent le dos n’appellent aucun<br />

ressentiment particulier. Tout est à la même échelle. Sans<br />

hiérarchie, puisque l’usage y est absolument mécanique<br />

et unique. Avec la douce impression d’aller là où seul «le<br />

vague à l’âme du wagon lamine» (hum). Terrifi ant et insipide.<br />

On rêve de voir ces paysages «au chaud dans un<br />

lit» ( Léaud/Doisnel , Domicile Conjugal ). Citation idiote?<br />

Non, réfl exe adolescent pour évoquer la sympathie qui<br />

relie cet homme qui cherche ses propres repères et les<br />

nôtres trouvés en partie dans ces terrains vagues de précision<br />

métallique.<br />

Sentiment d’exclusivité. Son pouvoir d’attraction.<br />

Aussi tentons-nous d’être de ceux qui anobliront ce paysage.<br />

Vite et nous éclipser aussitôt, évitant d’être traités<br />

de vieux par ceux que ces sites écoeureront.<br />

2- Ferroviaire ... Nulle part<br />

44<br />

Gare de Lyon, Faisceau ferroviaire, qui n’en fi nissent<br />

plus, même jamais, puisqu’ils permettent de faire le<br />

tour de la terre.<br />

Une vue lénifi ante comme est terrifi ante<br />

cette version de la ville par Fritz land dans<br />

Métropolis (1927).<br />

Insituable


Comme vu sur les phase d’implantation des quartiers ferroviaires, la gare de Lyon a procédé de la même manière.<br />

En périphérie de Paris. Ses abords d’alors, Daumesnil, Bercy, Quai de la Rapée, sont pour les uns quartiers bourgeois, dont<br />

on voit encore les bâtisses superbes et pour les quais et le quartier de Bercy, le pays des négociants de vins, dont seuls<br />

quelques riches commerçants ont pu conserver leurs bâtiments. Il s’agit de quartiers façonnés jusqu’à la fi n du XIXe siècle.<br />

Très beaux ensembles entièrement délimités par la petite ceinture aujourd’hui coulée verte sur l’avenue Dausmesnil. Une<br />

réussite.<br />

La gare de Lyon décide de l’avenir du quartier qui s’étend de son bâtiment à la Seine. Le quai de la Rapée est actuellement<br />

l’un des quartiers le plus mutés de ces 20 dernières années, des plus rutilants. Bercy, son parc d’exposition et son parc paysager<br />

intéressant. Le quartier d’affaires de la rue de Bercy et l’installation aux abois du ministère des fi nances.<br />

2 - Ferroviaire - Cadastre<br />

45


Le bloc urbain se referme, le vide devient précieux. On saisit mieux sur cette vue combien il ne peut s’agir de délaissés urbains.<br />

Cernées de toutes parts, les emprises ont été bâties au gré des années par le promoteur immobilier Parisien. Mais quelques dents creuses<br />

existent depuis peu. La SNCF a, comme tous ces services d’Etat, pu prendre plus large quelle n’avait besoin en voulant anticiper et faire montre<br />

de son droit incontestable en matière de foncier. Mais ces espaces demandant de l’entretien quand rien ne les pratique, le service de l’Etat s’est<br />

donc rendu au plus profi table et commence à céder certaines parties de son espace (voir « Des espaces qui se libèrent »).<br />

Quelques tours ont été construites dans les années 70’ rue de Charolais, et depuis l’aventure tertiaire de la rue de Bercy, quelques logements<br />

affi liés au ministère des Finances.<br />

C’est un parc de logement relativement important.<br />

Quantité de ces derniers ont une vision intégrale sur ces espaces, et c’est pour ceux-là qu’il convient de réhabiliter ces espaces paysagers qui<br />

s’ignorent. Fantômes des consciences rieuses mais omniprésentes de celles insomniaques.<br />

2 - Réseaux ferroviaire - Un vide au coeur d’un tissu urbain<br />

46


Architecture de hangar Hi Tech. Quand<br />

renouveau de quartier où tout est possible<br />

rend l’architecture plus libre.<br />

On crée de nouveaux espaces.<br />

Places à hôtels libidineux, Fast food<br />

et Bieres à emporter au litre.<br />

47<br />

Le Sernam et son charme tranquille.<br />

Au-devant, la ville est là, tumultueuse.<br />

Sa publicité, son fourre-tout délicieux<br />

Quartiers Ouest<br />

Ceux qui méritent mieux. Ces logements sans<br />

doute sûr mal insonorisés avec vue assortie sur ce<br />

TGV crispant.<br />

Rue de Charolais, la vie surgit, colorée, centrale.


Logements attribués au ministère des<br />

fi nances.<br />

Pas de balcons, des fenêtres comme des<br />

hublots dont on ne jette pas un oeil.<br />

2- Réseaux ferroviaires - Repérage photo Est<br />

48<br />

Le ministère vers la Seine<br />

Ville sur la ville. Demande croissante,<br />

une rue au 1er étage. Le hall, bel ouvrage.<br />

Le clinquant,<br />

rue de Bercy.<br />

Quartiers Est


Le voyageur attend. Mais dès lors il n’est<br />

nulle part. Pas encore parti, presque en<br />

wagon, avec des relents de gare comme ces<br />

toits, mais plus vraiment à Paris, et encore<br />

moins ailleurs... alors : où ?<br />

49<br />

2 - Réseaux ferroviaires - Repérage photo Centre<br />

Domaine public, privé ?<br />

On n’ose même pas s’y<br />

aventurer alors qu’il s’agit de bien<br />

public.<br />

Chevauchement routier<br />

de la rue de Bercy<br />

Au coeur même des faisceaux<br />

Des hangars se vident.<br />

Rotonde ferroviaire qui se libère


Ces faisceaux que je viens d’évoquer sont actuellement en passe d’être mieux percus parcequ’enfi n aperçus.<br />

Et ce n’est qu’en les observant souvent, que nous les comprendrons et saurons ce qu’il convient le mieux de faire avec eux. Il faut du temps.<br />

On ne peut espérer de suite sentir un sentiment de connivence entre tous et ces rejetons urbains. Aujourdhui cette entropie est marginale,<br />

sophistiquée. Le désir de faire aimer ces espaces est parfois un peu forcé entre ces idéologues que nous sommes, et ceux travaillant ou<br />

logeant dans ces immeubles.<br />

Mettons nous à la place d’un promotteur immobiler. En l’état actuel des grands espaces qui bordent le XII eme arrondissement, le bois de<br />

Vincennes et l’emprise ferroviaire de la gare de Lyon, d’ou aura-t-il le plus de facilité à trouver preneur de loyer onéreux ?<br />

Le bois de Vincennes conquiert instantanément celui qui va se lever chaque matin afi n de payer ce lourd loyer. De plus, cet ensemble est<br />

praticable à pied et lui augure des ballades sans se déplacer les soirs de moiteurs et dimanche de oisiveté. Face aux rails, peu sont charmés<br />

encore. De surcroit impossible de s’y promener. A peine un tableau encadré par le PVC de fenêtres rarement ouvertes.<br />

Mais nous ne sommes pas les premiers avertis des possibilités pourtant fastueuses d’espaces si vastes.<br />

La reconversion des quartiers et emprises férroviaires, l’utilisation des espaces à ciel ouvert , si démesurément grands sur le sol d’une ville<br />

asphyxiée est déja à l’ordre du jour.<br />

La ville de Paris ayant depuis 1979 intégrée dans ces grands projets d’aménagements celui des emprises férroviaires. Ce projet faisant même<br />

partie des 10 grands projets de la ville. Cela pour répondre aux détracteurs d’un tel projet de traitement de ces sites en qui ils ne voient de<br />

prime abord aucun interêt paysager. Si nous-paysagistes - ne nous en occupons pas, la même histoire va se repéter. Economiste, et urbaniste<br />

s’en occuperont à notre place. C’est dejà le cas, et pour le moins, peu réussit en un sens.<br />

A nous d’offrir un embellissemment dans tous ces sens où vague le regards.<br />

2 - Réseaux ferroviaire - Echelles<br />

50<br />

Emprise des gares de Lyon et Bercy<br />

Bois de Vincennes<br />

Enjeux politiques


et ses visiteurs,<br />

voyageurs,<br />

ceux d’ailleurs<br />

2 - Réseaux ferroviaire - Invisitable<br />

51<br />

En jaune, les possibilités offertes aux piétons<br />

Un Vide extrêment complexe<br />

Ceux du rails<br />

Et impénétrable<br />

Il est naturel que l’espace entièrement possédé<br />

par les agents de la SNCF et leurs<br />

usages nous soit inconnu.<br />

Il ne nous viendrait pas à l’idée de rendre<br />

public nos intérieurs. Mais évidemment le<br />

cas des emprises ferroviaires est plus complexe.<br />

1- Il s’agit d’un site de service public.<br />

2- A l’heure actuelle, si peu fréquentable à<br />

pied, sa vue est imposée à nombre de logements<br />

qui se développent sur ses abords.<br />

Aussi parce que la SNCF est visible (s’imposant),<br />

elle se doit de soigner son image.<br />

Il n’est pas encore le temps ou elle a pris<br />

en compte son impact visuel sur les habitant<br />

qui de leurs fenêtres en haut des tours, peuvent<br />

compter les trains et les bidons d’huile<br />

dégoulinants qui jonchent le site.<br />

3- Il s’agit tout d’abord d’une énorme opportunité<br />

pour la SNCF et ses logements. Peutelle<br />

éviter comme France Telecom d’investir<br />

dans l’immobilier et s’y ruiner? Juste proposer<br />

à ceux qui s’en occupent d’offrir un parc,<br />

cette vue actuellement ferrugineuse qui<br />

pourrait être bien plus...<br />

Un supplément pour ceux logeant en hauteur.<br />

4- Cela permettrait de prendre de court tout<br />

ceux envieux de ces espaces vierges et ainsi<br />

sécurisé ces derniers et les voyageurs.


Carte des cônes de visions (en rouge)<br />

Avec une vue si intéressante que toutes les fenêtres des logements semblent<br />

fermées et condamnées de ce côté-ci...<br />

2 - Réseaux Ferroviaire - Mais très visible<br />

52<br />

Mais très en vue<br />

Aujourd’hui, parce que longtemps délaissé et donc vacants,<br />

les logements en barres et tours tertiaires fl eurissent<br />

les parcelles limitrophes aux emprises SNCF.<br />

Avec vues imprenables.<br />

Et pourtant non loin de là, le pont de Bercy sur<br />

lequel passe les voies est aménagé à la Kersalé.<br />

Très beau, par ces simples lumières, parce<br />

que ce passage est très fréquenté aux abords<br />

du complexe de Bercy.<br />

Pourquoi ne pas espérer en faire autant avec<br />

cette emprise tout aussi visible au dessus ?


Futuriste Italien,<br />

Virgilio Marshi, 1919.<br />

Projet de ville déployée<br />

en gradin le long de la<br />

gare. La ville qui ne<br />

cesse de prendre de<br />

l’altitude. Comme ce<br />

quartier emblématique<br />

de la Rive gauche<br />

avec la BNF et des<br />

quartiers d’affaires qui<br />

referme la soute de la<br />

gare d’Austerlitz.<br />

Gare d’Austerlitz (photo au milieu), vue imprenable des bureaux et de la Bibliothèque<br />

Nationale sur des voies que l’on tente de camoufl er. Comme on a gagne sur la mer un<br />

temps. Curieux rapprochement avec ce monde souterrain de Métropolis (F. Lang 1927).<br />

2 - Réseaux Ferroviaire - Recouvrements des voies<br />

53<br />

Regards croisés et confondants<br />

Sur Paris, ces aménagements ont commencé il<br />

ya 20 ans sur le RER C et D dans le 17 ème<br />

arrondissement, puis principalement sur la rive<br />

gauche. Le recouvrement des voies SNCF à<br />

permis l’écloson de tout un nouveau quartier<br />

d’affaires. La «rue de Paris» est ainsi bordée de<br />

moultes centres d’affaires, chics et France Télécom,<br />

MK2 ...etc.<br />

Semble-t-il appartenir à un système d’embellissement<br />

de la ville.<br />

Plan SRU ... Ville sur la ville ou comme le prédestinaient<br />

ces Futuristes Italiens, la moue provocante<br />

pour mérite ou arborant tel Fritz Lang,<br />

une mine terrifi ée...<br />

Il s’agit simplement de construire des<br />

quartiers sur d’autres plus en profondeur.<br />

Le vieux système du riche au<br />

soleil sur le pauvre ténébreux.<br />

Des quartiers d’affaires très<br />

réussis, bien que manquant<br />

inévitablement du charme de rues commerçantes.<br />

Mais on ne vas pas retrouver partout<br />

le même climat sous prétexte que certains font<br />

l’unanimité.<br />

C’est le principe d’une ville à deux niveaux.<br />

Avec un réel clivage entre chaque groupes<br />

sociaux. Un milieu d’affaires éclairé et les pourvoyeurs<br />

d’électricité en sous-sol.


Les avis sont partagés, pour les uns : de l’espace a été gagné.<br />

Espaces viables et qualité de vie des habitants sur le sol au<br />

dessus du niveau O.<br />

Pour les autres on a juste omis une chance à ce quartier de<br />

profi ter d’une respiration à ciel ouvert. Et vu dans quel état se<br />

trouve les Ginko Biloba plantés voici deux ans sur cette dalle,<br />

on se dit que tout n’est pas gagné.<br />

Car pour une fois, ici, le regard peut se perdre, sans être aggrippé<br />

par un brave type currant mollement son nez sur un<br />

balcon voisin.<br />

Aération dans une dense urbanité<br />

3 - Réseaux Ferroviaire - Fermeture du tissu urbain<br />

54<br />

Fermeture du tissu urbain<br />

Actuellement il s’agit de couches que l’on pose sur les rails. Avec juste la<br />

place de faire tenir les trains, les fourreaux et les voyageurs.<br />

Gâchant ainsi à nouveau une entrée de ville.<br />

Le regain d’intérêt pour les gares et leurs poids dans la ville n’a apparemment<br />

pas porté ses fruits comme il se doit.<br />

On entre dans ces gares en fuyant. Tristesse. Fermées sur tout. Ne donnant<br />

rien à voir. Si l’on est fatigué, a-t-on juste la précipitation de nous<br />

réfugier à l’hôtel...<br />

Nous avons tous déjà connus des expériences de la sorte ou une halte<br />

était possible et que l’accueil premier nous en a détourné prestement.<br />

Qui à donc intérêt à s’approprier ces tombes au profi t de si peu de bénéfi<br />

ciaires ?<br />

Vers la ville des bas fond<br />

Ordre d’ouvrier des bas fond qui assurent la clarté du dehors<br />

Recouvrement des voies de la Rive<br />

Gauche à Paris<br />

Entrée de ville ...?<br />

Nouveaux Usages de l’emprise<br />

Voyageurs, cheminots...?


On élude rapidement l’entrée en ville par la gare. Et on comprend<br />

pourquoi, à en voir l’armada que l’on y dispose comme un dépotoir que<br />

chaque mairie possède pour alléger les beaux quartiers.<br />

2 - Réseaux Ferroviaire - Entrée de ville<br />

55<br />

Entrée de Ville ?<br />

Bien avant de voir ces beaux bâtiments glorieux et son quartier élégant et<br />

confortable ( restaurants, hôtels, bars)... C’est bien des rails et rouilles donton<br />

devra se contenter ...et l’attente avant de sortir du wagon avec ses valises<br />

est parfois bien longue....


2 - Réseaux Ferroviaire - Usages<br />

56<br />

Image D’Epinal de la Gare des gare et des ses usages<br />

Emprises englouties<br />

Nouveaux usages de l’emprise<br />

Aujourd’hui le comportement des voyageurs dans ce type d’inter<br />

modalité à complètement changé le rapport à la gare, des quartiers<br />

aux usagers. On n’entre même plus dans une ville, seulement dans<br />

des lieux d’attentes. D’où cette frénésie dans ces ouvrages spécialisés<br />

sur les espaces de mobilités, de ne traiter que des moyens<br />

désormais offert par les distributeurs d’offrir de nouvelles distractions....Comme<br />

s’il s’agissait du véritable enjeux.


2 - Réseaux Ferroviaire - Ailleurs et autrement<br />

57<br />

Usages possibles de l’emprise<br />

Exemples de renconversion de gares et d’emprises ferroviaires après abandon de<br />

celles-ci.<br />

Reconversion de gare<br />

en marché<br />

Bien sur, quand les sites sont désaffectés,<br />

tout est possible. Mais c’est le principe de<br />

l’arte povera, on ne fera jamais rien de<br />

vraiment noble avec de la crasse. Tout<br />

au plus est-on un passeur qui éclaire les<br />

raisons de ces encombrants.


58<br />

Quand le train était encore technologiquement excitant, admirer ses<br />

déploiements demeurait grisant (Grande-Bretagne).<br />

La gare de Lyon n’échappe pas à cet oubli contemporain de<br />

chaque grande ville quant à ses sites de mobilités.<br />

Le traitement des places, ici la place Henri Fresnay ne recèle<br />

aucune intention. Il s’agit bien ici de cette juxtaposition de<br />

lieux, de morceaux de ville qui ne deviendront jamais<br />

quartiers. Ce tout, n’éxiste pas et la cause en est simple, la<br />

grande mouvance future de ces sites en perdition est en<br />

pleine mutation de papier. Personnes ne sait véritablement<br />

ce que vont devenir quantités de parcelles vacantes du site.<br />

Des projets fl eurissent et sèchent dans les tiroirs.<br />

Aussi, à qui peut6on témoigner son énervement de ces<br />

espaces neufs et voués au délabrement....personne.<br />

La ville parfois se fait sans décideurs.<br />

Aux petits malheurs malchances.<br />

2 - Réseaux Ferroviaire - Usages méprisés<br />

Des usages qui se cherchent<br />

Aujourd’hui, partout comme à Kyoto (Station Building), on préfère s’ennuyer sur<br />

des marches qui lui tournent le dos, vers la ville. Si triste soit elle...<br />

Place H. Fresnay<br />

Petit banc de misère à qui on préfère ses genoux pour sommeiller


59<br />

Des architectures qui ne se vantent<br />

pas et qui demeurent troublantes.<br />

Un vocabulaire de la structure<br />

Un axe vert discret, noeud du quartier<br />

2 - Réseaux Ferroviaire - Evènements remarquables<br />

Présentement sur le site....<br />

Relatif engeorgement des services aux<br />

abords de la gare. A la fois sur-représentés<br />

sur certains axes ( Rue de Bercy ),<br />

ils disparaissent littéralement de tous les<br />

autres. Jusqu’à devoir se loger en hauteur,<br />

pour éviter les nuisances sonores et<br />

polluantes.<br />

Des commerces aux positionnements inérressant.<br />

Surélevé<br />

En sous-sol, comme si leur<br />

place n’était pas prévue.


Sens dessus dessous<br />

Connaissant pourtant bien le<br />

site, je m’y perd encore.<br />

Où suis je ? C’est en partie<br />

ce qui cause le mystère de<br />

ces lieux, mais aussi, le doute<br />

revenant constamment du niveau<br />

où nous sommes. Sans<br />

parler de ceux du Métro que<br />

nous ne saisissont pas du<br />

tout, inséré à même le sol. Au<br />

dehors , surgissent toujours<br />

des routes de chaque structure.<br />

2 - Réseaux Ferroviaire - Liaisons<br />

60<br />

Oui ... mais par ou?<br />

Sans avoir l’espoir de rendre plus lisible ces espaces tissés d’étages, offrir cette hauteur qui les<br />

fera apprécier. Créer un vaste ensemble qui les englobent et redonnent à les voir mieux.<br />

Donner ce recul qui évite de se sentir absorbé continuellement. Sortir de la montagne, prendre<br />

un verre sur un bélvedère et scruter ces milliers d’informations qui parfois nous noyaient.<br />

... et ces liens qui leur manquent<br />

De passerelles en<br />

coulée verte, le quartier<br />

a fait son nid dans<br />

les étages.<br />

Parti pris à étudier....


Un lieu particulier<br />

Au sein de l’enceinte de la SNCF, ce site très prenant est actuellement disloqué. De rails otés<br />

de leur socle, des bâtis à moitié vidés, un gardien surveillant ce lieu....<br />

Il s’agit d’un espace très particulier, loin du regard des voyageurs<br />

Des projets existent dans les tiroirs de la SNCF,<br />

chez RFF. Une fois consultés, on saisit qu’il ne<br />

s’agit pas de projets mais d’idées fl oues.<br />

Sur des plans des carrés orange. L’intention<br />

d’être parmi les premiers à occuper l’espace<br />

vacant plus que le désir de lui donner vie.<br />

Aussi est-on en droit de lui proposer une autre fonction.<br />

Pas uniquement celle du clapier, mais de point nodal vers ces quartiers qui l’entourent.<br />

Habiter mais sans recréer de l’autarcie. Que cette dent creuse soit un moyen vivant de rendre lisible ce site au<br />

dehors.<br />

2 - Réseaux Ferroviaire - Opportunités<br />

61<br />

Actuellement clos par un mur<br />

Des espaces qui se libèrent


Projet d’aménagement des emprises Ferroviaire de St Denis,<br />

M. Corajoud<br />

2 - Réseaux Ferroviaire - Références<br />

62<br />

West 8 - Bornéo - Sporenburg<br />

Exemples de propositions<br />

Contrairement aux impératifs au sol d’un tarmac d’aéroport, les<br />

emprises ferroviaires sont beaucoup moins problématiques.<br />

Comme on peut le voir sur la proposition de Corajoud ( Dessin ),<br />

la végatalisation des abords proches des rails est possible, car<br />

les besoins en espace d’un train sont réduits aux rails et une légère<br />

portée du train de part et d’autres, ainsi que la hauteur des<br />

caténaires.<br />

Faut il juste s’assurer de la force et discipline des racines et houppiers<br />

des sujets plantés à ne pas endommager les rails et perturber<br />

l’espace du train.<br />

L’exemple suivant montre combien le manque de végétation est<br />

cruel. L’emprise immense des rails, une fois plantée contraste<br />

énormément avec les espaces de part et d’autres, sans presque<br />

aucune végétation. Car les mails plantés dans chaque rue n’ont<br />

pas la porté d’une telle accumulation de sujets comme on peut le<br />

voir dans l’espace ferroviaire.<br />

Il s’agit d’un luxe pour les quartiers qui les bordent. De bruyant, il<br />

devient un espace vacant et boisé.<br />

ROCHE DSV&SIE<br />

Projet ici d’habiter - occuper - prendre place au coeur des troncs. Etre<br />

là où l’espace vitale des sujets structurant nous excluent. En faire de<br />

même au coeur des caténaires, toujours comme la fôret d’antan qui<br />

faisait peur venir se lover au sein d’un espace aujourd’hui devenue<br />

enviable.<br />

Ces exemples de reconversion d’une partie seulement des emprises<br />

ferroviaires montrent combien l’habitat et ses pratiques peuvent<br />

se nouer avec celles d’un terminal ferroviaire.<br />

Peut-on considérer actuellement comme «assimilé» l’environnement<br />

du rail?


63<br />

Jenny Hozler<br />

Projets<br />

S’accaparer ces atitudes terriblement urbaines comme ces actes scénographiques de Jenny Hozler, sans pour autant participer à cette revendication<br />

de la médiocrité. Plutôt magnifi er ces sites, au lieu d’en critiquer ceux qui l’ont conduit à cela. Eviter ce que remarquait le philosophe Karl<br />

Popper, agir comme un certain milieu de l’art contemporain, en butte contre le monde et de moins en moins admiratif de sa splendeur.<br />

User d’un tel procédé de projection, diodes luminescentes afi n de relier ces espaces sombres aux vertiges des quartiers commerçants<br />

sur-lumineux.<br />

2 - Réseaux Ferroviaire - Références


Dans cet univers de rail, de métal, immiscer au gré des<br />

passerelles quelques boisements, rend ces derniers presque<br />

incongrus.<br />

Comme l’alliance dans une serre de ces végétaux tropicaux<br />

et cette rigidité férrique toute XIX è siècle.<br />

2 - Réseaux Ferroviaire - Passerelles<br />

64<br />

Connexions<br />

Rendre toujours visible de près les espaces dont le regard n’a jamais le loisir de fouiller<br />

les interstices que pas le plus petit des ouvriers avertis viendraient à s’enorgueillir.<br />

Et si des arbres traversés par la passerelles<br />

il n’y avait que des mâts SNCF ?


Sur deux modalités principalement ces deux quartiers se confondent en<br />

un même principe.<br />

Les rues perpendiculaires à la rue de Charolais créent une résille presque<br />

complète du site. Ramifi ant l’ensemble de l’emprise.<br />

Coté rue de Bercy, les rues se font avenues. le vocabulaire des allées<br />

ressurgit au gré de passerelles qui relient les étages premiers.<br />

Et pour certaines d’entre elles, coincident avec ces axes tirés des rues<br />

côté Charolais.<br />

Aussi, grâce à deux tissus très distincts, une même lecture rapproche ces<br />

deux espaces. Le moyen de les relier n’en parait que plus naturel.<br />

Rue Chalon<br />

2 - Réseaux Ferroviaire - Schémas directeurs<br />

65<br />

De prime abord, un gouffre dans le quartier.<br />

Puis on découvre que malgré la coupure, les ilôts avoisinants ne sont pas<br />

totalement indépendants dans leurs structurations des réseaux viaires.<br />

Il ya encore un certain héritage.<br />

Au coeur ce ces faisceaux parallèles, d’autres liaisons sont a<br />

nouer.<br />

Au niveau du sol, la rue Chalon porte une certaine partie du quartier<br />

entre la rue Dausménil et l’emprise SNCF.<br />

Dans un quartier d’entredeux, sans axes ni destination elle peut<br />

devenir sa colonne vertébrale. elle commence à en avoir la stature.<br />

Immeubles de part et d’autres neufs et rénovés de belle allure, et<br />

son mail planté, étrange dans ce lieu.<br />

En rouge les grands vecteurs possibles. Tous aggripés à la rue<br />

Chalon vers la rue de Bercy et la rue de Charolais.<br />

Devenir promenade et aiguiller vers ces axes aériens créés sur les<br />

emprises ferroviaires.<br />

Sans aller jusque là :


Rue de Bercy<br />

Rue de Charolais<br />

2 - Réseaux Ferroviaire - Analyse fonctionnelle<br />

66<br />

Roche DSV&SIE<br />

Connexions<br />

Comme expliqué pour l’implantation d’une gare en ville, les quartiers aux<br />

alentours de la gare de Lyon sont reclus sur eux-même. Les rues le<br />

longeant, (Rue de Charolais et de Bercy) offrent tous les moyens de<br />

s’en détourner vers les axes majeurs paralleles. Il s’agit de la fi n des<br />

quartiers.<br />

Pourtant depuis quelques années, certaines demeurent semblent contrer<br />

cette morosité et détestation du logis en bordure de voies férrés.<br />

Et une rue, une place en particulier, vers la place Frenay y vont également<br />

de leurs assemblages hétéroclites de mails plantés et de belles<br />

architectures neuves ou consolidées.<br />

Cette capacité de donner à voir une emprise confondante, sur de belles<br />

demeures et riverains changeant d’opinion doit être poursuivie.<br />

La rue de Charolais par exemple n’est bordée que d’un très mince mur.<br />

Obstacle bien maigre pour laisser dévorer ces rails par de longues traversées<br />

aériennes qui irradieraient ces nouveaux quartiers re/modelés<br />

et tapés.<br />

Créer ainsi une résille de passerelles qui s’appuieraient sur des quartiers<br />

en belles mutations architecturales et autres (ce mail de Micocouliers),<br />

vers celui plus rigide mais tout aussi vivifi ant de la rue de Bercy.<br />

Le dédain de chacun pour son voisin a ainsi permis de créer de véritables<br />

lieux autonome. Aujourdh’ui est-il temps de verser un peu de l’un<br />

dans l’autre.<br />

Sur ce maillage de passerelles, de «galeries fl ottantes»....viendront s’insérer<br />

des petites places aériennes. Des box, ouverts ou non ou un nouveau<br />

lieu de vie est à créer.<br />

Plus seulement pour les amoureux de lieux insolites, mais tout simplement<br />

ceux qui nés aux abords des gares, les ont dans la peau.


Développement d’un<br />

axe piéton, collonne<br />

vertébrale aux sujets<br />

plantés hauts donnant<br />

un caractère calme et<br />

nonchalant à un quartier<br />

désabusé.<br />

Espaces fermés, pouvant servir de<br />

bars, lieux de connivences de tout<br />

ordre.<br />

Motifs luminescents irradiant l’espace<br />

Aménagement de la place en un lieu<br />

moins ordinaire, d’abris en verts colores,<br />

bancs et mobiliers écléctiques.<br />

Un lieu résolument «à voir» et non<br />

plus juste à faire occuper coute que<br />

coute. Un évènement.<br />

2 - Réseaux Ferroviaire - Plan Masse<br />

67<br />

Aménagement d’un<br />

espace végétal, parc<br />

de transition de la rue<br />

de Charolais vers les<br />

emprises ferroviaires.<br />

Passerelles naviguants<br />

sur l’ensemble<br />

des emprises.<br />

«Galeries fl ottantes».


3 - Echangeur routier ... Bercy-Reuilly<br />

68


3 - Bercy-Reuilly - Géographie<br />

69<br />

Echangeur de Bercy-Reuilly<br />

Socle Géographique<br />

L’echangeur de Bercy Reuilly est un complexe autoroutier de moyenne importance. A la lisière de Paris , en venant de Charenton , il constitue<br />

une entrée et sortie de la capitale. Il irrigue les axes longeant la seine pour entrer dans le coeur de Paris. Jonction de l’autoroute A4 au périphérique<br />

parisien.<br />

Paris<br />

Pas Paris<br />

Sa situation géographique:<br />

A - En lisère de Paris. Nous comprendrons plus tard en quoi cet aspect est<br />

primordial dans sa géo-structuration.<br />

B - En bord de Seine, il s’agit de la seule porte / infrastructure routière située<br />

en bord de Seine.<br />

C - Les sites limitrophes à cet échangeur constituent un assemblage extrémement<br />

hétérogène et profondément séduisant en raison d’une négation<br />

partielle de chacun et leur révélation scénique hasardeuse. Aucune stratégie<br />

urbaine n’étant là pour les souligner.


Amusant de s’atteler à ces espaces d’entre deux... Dévoiler ces vides de l’histoire, de<br />

la mémoire collective des espaces physiques. Comprendre que certains objets, sens,<br />

n’impriment pas l’époque. L’objet autoroutier est une utilité, pas un évènement qui fait<br />

sens. Jusqu’à maintenant...<br />

Il éxiste entre les lignes. Comme sur ce schéma, il est à l’heure actuelle, jonction de<br />

dynamismes.<br />

-Au coeur des pôles, des élans d’urbanisations, il est considéré au début du siècle<br />

comme un fond de parcelle où il est possible de déborder. Un espace du nulle part.<br />

Au foncier leste et peu accaparé. Propice à tous.<br />

-Il ne dessert pas les quartiers avoisinants, mais au-delà. C’est aussi la raison principale<br />

de son état. Son gigantisme face aux miniatures qui l’entourent. Sa disproportion<br />

revêt les différents auteurs du paysages qui ont façonnés ce quartier de Bercy. Mais<br />

peut-on diffi cilement évoquer l’idée de quartier de Bercy-Reuilly. Plutot d’un assemblage,<br />

comme d’un vin, . Aussi, nous évoqueront le Pays de Bercy-Reuilly.<br />

3 - Bercy-Reuilly - Histoire du quartier<br />

70<br />

Le paté de Bercy, Frere des Frères<br />

Paris, dessin de Gacillion<br />

Carte du XVIII de Paris Sud-ESt (Bercy).<br />

L’échangeur actuel fi gure hors de Paris, hors<br />

les murs d’enceintes.<br />

P a r i s<br />

Charenton


Porte de Bercy en 1910, lors de<br />

la crue de la Seine<br />

71<br />

Evolution<br />

Tous les documents confortent une même idée : la vocation première du pays de Bercy-Reuilly était liée au commerce, au stockage de marchandises<br />

livrées par les bateaux sur la Seine.<br />

Commerce du vin : les chaix de Bercy, de nombreux documents attestent du caractére très populaire et chaleureux de ce pays.<br />

Chaleureux de labeurs, de fatigues, crasses, bistrots et bals populaires.<br />

Le quai de la rapée déverse des litres de ce liquide brun dans les verres des restaurants Parisiens.<br />

Sur les documents, peut-on très relativement délimiter cette activité à l’actuel périphérique. Aucun document ne le stipule véritablement et c’est<br />

par recoupement que l’on peut le deviner. A l’actuelle place de l’échangeur, il n’y avait plus de commerce, de quais pour déposer<br />

tonneaux et marchandises. Car les remparts de 1870 éxistant au début du siécle sont juste au bord de l’actuel périphérique.<br />

et qu’après, il n’y avait plus rien par mesure de sécurité.<br />

3 - Bercy-Reuilly - Evolution<br />

Quai de la rapée<br />

Atget,<br />

Porte de Bercy ,<br />

prise des Fortifi cations<br />

et en 1968, bien loin de la Seine,<br />

et même de l’idee d’une porte ....


Quid de l’expansion de cette zone ?<br />

72<br />

Dynamisme ?<br />

Métaphoriquement utilisée avec démagogie, ce document tendrait à prouver l’extrême dynamisme tant économique du privé que des aménagements<br />

publics d’espaces collectifs au sein de Paris. Corridor du doute sur les attentes des élus et des administrés. Il en a suivi un plan d’urbanisme<br />

global où la place vacante a porté maints projets émergeants sur ces terres stériles.<br />

Comme il a pu en être de même dans les années 30 avec ce front bâti homogène ceinturant Paris de la même manière que ne le font les projets<br />

actuels sur les terres encore restantes. Formant à chaque fois de nouvelle coquille autour de Paris.<br />

Mais Le périphérique routier est venu mettre un terme à cette échappée dans les faubourgs.<br />

Simplement, lorsque l’on ouvre un ouvrage sur l’architecture moderne, n’y découvre t’on rien dans les quartiers du Marais, parce aucune dent<br />

creuse n’y permet de nouvelles constructions.<br />

Ici tout est possible...mais plus au-delà du périphérique, où rien n’est enviable.<br />

D’où la capacité pour certain ouvragistes de réaliser de monumentaux échangeurs dévoués au culte de l’automobile.<br />

3 - Echangeur routier - Mutation<br />

Cartographie des enjeux de la périphérie Parisienne<br />

Front bati de la ceinture parisienne


3 - Echangeur routier - Etat des lieux<br />

73<br />

Etat des Lieux<br />

On s’attendrait à faire l’inventaire triste et nonchalant des oublis, carcasses et autres espaces bâtis abandonnés. Car aucune grille de lecture<br />

n’est donnée, tout est avachis pêle-mêle. Du mal à discerner. Et un vrombissement motorisé qui porte à la george recouvre le tout.<br />

Pourtant le site recèle de richesses - crasseuses ou d’Inox reluisant, d’histoires à s’en écarquiller les yeux ou dépôts d’une proche décennie<br />

industrielle en faillite.<br />

Il est étonnant combien un simple échangeur - au demeurant pas le diable - peut gommer tant de nos repères, notre capacité à voir.<br />

Car sur le site de cet échangeur, il n’y a rien moins que la Seine. On l’oublierait presque.<br />

Des fortifi cations de 1870, rares à être conservés en si bon état sur Paris.<br />

Une oeuvre architecturale récente de Renzo Piano.<br />

Bel ensemble que les voiries automobiles, qui pourraient être également considérées comme un bel ensemble de superstructures, coupeé<br />

et découpe allégrement.<br />

Et de cette négligence, le système viaire vient appauvrir ce site. Devenant de projets connexes en remaniements de voies, de plus en plus<br />

dangereux. Car si l’envie n’est pas irrépressible de gambader sur les remparts, (qui sait s’ils existent ?), aller au centre commercial Bercy 2<br />

est l’implacable balade du samedi après-midi de centaines de riverains.<br />

D’où le besoin de refonder un nouvel espace sur de nouvelles fonctionnalités. Car ce site se cherche, et personne ne semble en prendre la<br />

mesure. Les projets émergents et les forces vives sont bien présentes. Le travail est à moitié fait alors.<br />

Echangeur de<br />

Bercy-reuilly<br />

Entrepôt de la<br />

Sernam<br />

Centre commerciale<br />

Bercy 2<br />

Parc de Bercy<br />

Vestiges des<br />

remparts<br />

Ensemble de<br />

bureaux<br />

Ensemble d’immeubles<br />

de bureaux et<br />

d’hôtels<br />

Quais de seine


Suite des Faisceaux férroviaire de la gare de<br />

Lyon,<br />

D’abord un doute...pourquoi de si<br />

beaux arbres, puis ce mur étrange.<br />

Et c’est une histoire de France qui<br />

surgit du réseau routier.<br />

3 - Echangeur routier - Etat des lieux<br />

74<br />

Entrepôt de la Sernam<br />

Une Seine aux bords<br />

de béton ,<br />

si basse qu’on ne sait<br />

plus qu’elle passe ici.<br />

Ces logements aux fenêtres éternellement<br />

condamnées.<br />

Des quais fortement impraticables pour tout<br />

autres personnes qu’un entrepreneur en batiment.


Les alentours de la Seine.<br />

Ici les entrepôts, et quais de stockage de Ciments, plâtres...poussières sont légion.<br />

Il s’agit de la lisière de Paris, le périphérique, les quartiers dont on ne sait trop que faire. Avant de bifurquer vers la Marne où d’autres entrepôts<br />

en bord du cours d’eau entièrement soutenu, forme écran un opaque entre les quartiers et l’eau.<br />

Mélanges curieux mais intéressants.<br />

Intéressants et pourtant totalement invisibles, même si gigantesques. Les quais sont privés et très diffi cilement accessible. Une passerelle à<br />

ainsi été crée par les entrepreneurs du site, (Lafarge, Point P, ...etc.) afi n de rendre compte des activités du site et leurs plus value sur la région.<br />

Ils ne seraient actuellement que valeurs diffi cilement appréciables sur l’environnement si déjà l’on pouvait les apercevoir. Mais à Paris, le<br />

tumulte des informations, fait qu’ici comme en beaucoup de site, on ne sait pas bien ce qu’ils bouleversent. Je ne connais personne ayant une<br />

réfl exion sur ces lieux ou sur l’idée saugrenue de déloger ces mastodontes poussiéreux. La seine ici, n’existe plus. S’y balader ou en apprécier<br />

les qualités, plutôt mal venue.<br />

Mais le caractère industrieux de ces bords de Seine est agréable. Comme le plaisir de se promener en semaine lorsque d’autres travaillent, ici,<br />

le tourisme implacable de Paris qui nulle part ailleurs ne fait relâche, ici s’évanouis.<br />

Mais bien sûr, si le Parisien s’amuse de cette qualité altérée de la Seine et des possibilités troubles qui sont ici camoufl ées, le voyageur qui<br />

entre ici par la porte de Bercy esquive bien plus vaguement un sourire convenu. Toujours ce décalage entre l’initié et le néophyte.<br />

Ici il n’est pas encore à Paris. D’ou qu’il vienne il à déjà côtoyé de tel maelström indolant pour les oublier. Et donc malheureusement,<br />

toutes les qualités du site avec.<br />

3 - Echangeur routier .- Etat des lieux<br />

75


Echangeur routier ... Bercy-Reuilly - Etat des lieux<br />

76<br />

La Seine?<br />

Des tentatives<br />

arborés<br />

sans poids.<br />

Mais on ne va<br />

pas se fâcher<br />

pour tout.<br />

Au coeur de la pelote<br />

Des voiries résiduels, sur<br />

voies de desserte, un complexe<br />

dont personnes ne<br />

semble sortir heureux.<br />

Récupération publicitaire, quand on<br />

ne peut rien faire, la mince feuille<br />

de papier habille quand même.<br />

Parfois des spécimens intéressants.<br />

On s’en veut de les avoir vu<br />

dans pareil site.<br />

Bretelles sur bretelles.<br />

Dommage que l’on ne puisse pas<br />

profi ter tranquillement sur un banc de<br />

ces enchevêtrements amusants.


3 - Echangeur routier -Entrée de ville<br />

77<br />

Notion de Porte d’entrée de ville ?<br />

Pourquoi garder certaines nominations quand elles ont disparus.<br />

Faut-il réduire le nombre des portes à l’entrée de Paris ou simplement restituer un peu de la grandeur à ce que l’on magnifi ait avant.<br />

Périphérique<br />

venant de Porte<br />

D’Orléans<br />

Périphérique<br />

venant de<br />

Porte de<br />

Vincennes<br />

De l’Autoroute A4, venant de<br />

Metz, Nancy.<br />

De la Seine,<br />

par les voies navigables


78<br />

La seine, qui borde, et qui ici, parce qu’en<br />

périphérie de Paris, ne s’en ressent pas très<br />

appréciée...<br />

3 - Echangeur routier - Identités<br />

Pôles émergeants et immergés<br />

Vue aérienne du quartier de Bercy-Reuilly et de<br />

son centre commercial attenant Bercy 2 conçu<br />

par Renzo Piano, en 1990.<br />

Vestige des remparts.<br />

Que soit conservé ici ces murs intacts exprime<br />

beaucoup sur ce que ce site a à témoigner<br />

comme enjeux depuis le début du siècle...<br />

C’est à dire aucun.<br />

A quoi bon détruire puisque pas un projets<br />

n’était en chantier ici.<br />

Ce que la carte des enjeux témoigne bien<br />

également, le désert que représentait ce lieux<br />

en fait un pôle très prisé aujourd’hui....


Le bâtiment de Renzo Piano pour le centre commercial<br />

de Bercy 2 fait partie de ces intentions louables<br />

d’apporter de la qualité architecturale, par la même<br />

paysagère à ces lieux trop souvent méprisés et actuellement<br />

encore sans réelle logique urbanistique.<br />

Louables propositions que ce volume métallique<br />

lisible et franc. Mais encore une fois totalement<br />

inassimilable par le quidam, automobiliste, piéton, ou<br />

vélocycliste.....<br />

Effet unique, il n’est s’accompagné d’aucune prise en<br />

compte de ses abords, envahie par l’automobile, le<br />

visiteur vient s’engouffrer dans ses parkings souterrains<br />

et en surface s’il y a de la place....<br />

Jamais la coquille du Centre commerciale ne peut<br />

être plus qu’entraperçue....Un vrai non site en soi<br />

également, contenant dans un contenant qui s’ignorent.<br />

3 - Echangeur routier - Bercy II<br />

79<br />

Bercy 2 - Renzo Piano


Les remparts en 1915<br />

Peut-on sentir un net regain d’intérêt pour ce vestige, planté, engazonné,<br />

nettoyé, impressionnant d’attentions et d’ésseulement.<br />

Comme les dessous de ponts, son coffre qui permettait auparavant à la<br />

garnison de s’y réfugier et stocker ses armes, est actuellement utilisé<br />

par les services de la mairie de Paris pour stocker d’autres outils, moins<br />

barbares.<br />

Si son aspect paraît (étrangement) rutilant, on se demande vraiment<br />

combien de temps et d’argent peut dépenser Paris pour maintenir des<br />

pareils sites et les laisser aussi inaperçus du public.<br />

Nous attendrait on?<br />

3 - Echangeur routier - Les remparts<br />

80<br />

Vestige de pierre<br />

En 1968, ses heures semblent comptées, les arbres y ont été coupés,<br />

comme pour en niér l’attrait. Des spéculations sur le quartier<br />

commencent à poindre après des décennies d’ignorance.


Circuit automobile en cercle vicieux. En vase clos...<br />

Les circuits, si nombreux, si hauts, à hauteur des bâtiments, gommant tout.<br />

81<br />

Contrairement à cette image, l’automobiliste sur l’échangeur, ne scrute rien.<br />

Il n’en a guère l’opportunité. Rien ne le relie aux alentours. Bien sur les passerelles<br />

tournent sur elle-même (plan ci dessus), mais aucun axes ne renvoient vers<br />

son extérieur.<br />

Bien plus que cette idée de l’automobiliste sourd, qui a conduit nombre d’urbanistes<br />

à remettre en cause les murs anti-bruit, ici, siégeant dans son caisson motorisé,<br />

il devient aveugle. Tant de vecteurs vers d’ineptes sites. Qu’il se réserve.<br />

3 - Echangeur routier - La voiture<br />

Les maîtres<br />

1 - Trop forte pression des<br />

automobilistes<br />

2 - Aucune vue sur quoi que<br />

ce soit.<br />

3 - Négation du paysage


3 - Echangeur routier - Le vélo<br />

82<br />

Pratique du vélo étonnante, on longe une Seine sans<br />

presque la voir, , on va vers on ne sait où...<br />

Les épisodiques<br />

La pratique du Vélocyclisme sur l’échangeur, est<br />

véritablement un enjeu pour nous.<br />

S’il est pointé du doigts, mis ici en exergue, c’est<br />

pour rappeler qu’il participe à la négation du Site.<br />

Rappeler que la présence d’une circulation dite<br />

douce sur le site, ne permet pas plus encore une<br />

meilleure compréhension des richesses présentes.<br />

Pas même des la Seine qui est ici très en contrebas<br />

et oublieuse de ses mouvements .


D’où,<br />

1 - une fois emprunté , les piétons comme sur la photo ci-dessus ne sachant si le chemin<br />

est le bon ou pas, coupe allégrement des voies de plus de 12 mètres, en complète ignorance<br />

du danger encouru.<br />

2 - En coupant comme on le voit très fréquemment toutes les voies, passant sur les barriérages,<br />

sans visibilité, l’échangeur étant fait de courbes continue, mettant en dangers des<br />

véhicules arrivant bien souvent au delà des 70 km/h...<br />

3 - Echangeur routier - Le piétons<br />

83<br />

Les abérrations<br />

Piétons allant au centre<br />

commerciale Bercy 2.<br />

Un seul et unique chemin y<br />

mène. Et encore faut -il découvrir<br />

à temps sa signalisation,<br />

pour le suivre, car aucun<br />

balisage à pied n’est présent.<br />

Petit monde régis par les Lobby automobile et<br />

sa consécration après guerre.<br />

Ici, comme sur le Périphérique Parisien, Tout<br />

parti pris l’a été au nom de la seule conduite<br />

automobile. Est-elle à l’heure actuelle surdimensionné?<br />

En tout cas l’es -t-elle au regard<br />

de la part congrue laissée au piéton.<br />

Le cheminement piéton est plus évidemment le<br />

fruit d’un hasard que d’une orientation.<br />

Le centre commercial Bercy 2 s’étant implanté<br />

après celle de l’échangeur, le chemin piéton a<br />

été récupéré sur des emprises qui ne lui était<br />

pas destinées. D’ou les errances des piétons<br />

ne pouvant respecter un fl ux dessiné en dépit<br />

du bon sens. Surtout n’ayant qu’une seule et<br />

unique pancarte le signalant, ce chemin est peu<br />

pratiqué et on voit sans cesse des badauds<br />

tenté sans calculer des risques fous, de passer<br />

sur des balustrades afi n d’accéder .....où?


Considérer un aménagement hors d’échelle, de propos, est-il pertinent ?<br />

Tout projet ne peut-il se forger une acceptation dans tout site ?<br />

Tout n’est-il pas faisable , le temps s’arrangeant de l’intégrer ?<br />

N’est-il pas grotesque de nous croire, nous aménageurs, seuls capables<br />

d’aménagement digne de perdurer ?<br />

C’est un peu ce que peut démontrer l’assemblage hétéroclite de cet échangeur.<br />

A boire et à conserver. Le temps ménageant et calant chacun.<br />

Les tentatives y sont parfois ineptes. Bien souvent pourtant maïeutique.<br />

Du sparadrap végétal comme ces banquettes arborés qui disparaîtrons avant<br />

maturité, à ces mails plantés sur ces remparts qui lui assureront une élogieuse<br />

pérennité désormais.<br />

C’est de ces lieux fl ous muent par la force de gravitation des engins mécaniques<br />

et ingénieusement développés depuis les dernières décennies que se<br />

révèlent bien souvent des curiosités motrices du paysages futurs.<br />

Ou tout est possible car sans zélés défenseurs, la boue saumâtre est parfois<br />

constellée de pépites.<br />

Aussi écumant les érreurs qui ont mal vieilli, développons avec ces assemblages<br />

curieux qui font partie intégrante de notre culture du paysage?<br />

3 - Echangeur routier - Impact<br />

84<br />

Echelles et Flous balistiques<br />

Ensemble de bretelles qui se chevauchent .<br />

Peut-être beaucoup trop vis a vis du trafi c actuel?<br />

Beaux platanes sur les fortifi cations, ensemble jamais<br />

visité mais pouvant être plus visible...<br />

Des espaces verts sans grand intêret, et presque trop.<br />

On s’en veut d’avoir vu de beaux sujets ici, au milieu de nulle part, pour personnes.


Belle exemple dont la rive droite et nôtre échangeur devraient se nourir.<br />

Et surtout , c’est la démonstration que le paysage se fait aussi sans le paysagiste.<br />

Beaucoup mieux peut-être même.<br />

3 - Echangeur routier - Industriels paysagistes<br />

85<br />

Aménagement du quai de la rive gauche<br />

Pollueur/Payeur<br />

Ici s’exerce le principe du comte de choulot dont j’ai déjà fais référence pour la plaine de Roissy.<br />

Sur la rive gauche de la seine, après le périphérique, existe ce que chaques beaux quartiers possèdent, mais en l’occurrence ici, d’une tout autre<br />

nature. Ce n’est pas le service publique qui aménage les espaces collectifs mais les usines privées qui bordent et altèrent la Seine, en un sens.....<br />

Sans doute fut-il un temps ou l’oubli de ces quartiers et le ravalement peu élégant qu’en ont fait les entrepôts de ciments et sables fi nirent par<br />

agacer les riverains. Chaque entrepôts collés les uns aux autres excluaient les piétons de la Seine.<br />

Aussi ces entreprises furent sommer d’aménager chaque dents creuses entre elles ainsi que la création d’un chemin en surplomb afi n de remettre<br />

le piéton en connexion avec son fl euve fétiche. Ces dernières ainsi valorisent le fl euve, et leurs images. «Liées l’utile à l’agréable» comme le<br />

préconisait le comte de Choulot dans ces vastes parcs qui mêlaient tous les éléments de la société, industrieux et habitants, agricoles et parcs<br />

de loisirs.<br />

Tandis que de l’autre cote, vers cet échangeur qui nous intéresse, c’est le néant...<br />

Des aménagements qui passeraient<br />

ailleurs pour anodins,<br />

et qui ici, au coeur d’un tissu<br />

industriel, deviennent subtils.<br />

Ces usines qui font de ces quartiers des lieux de vies, avec bistrots et activités<br />

annexes. La raison pour laquelle chaque élément du paysage à sa vocation et qu’en<br />

exclure un seul équivaut a se prendre pour plus savant que le vent.<br />

Rive droite , des berges où il fais bon se ruiner la<br />

santé à l’alcool frelaté.<br />

Projets très vendeurs


86<br />

Omniprésence de la voiture dans les shémas urbains<br />

d’après guerre.<br />

La voiture évoque une manière sophistiquée d’apprécier les<br />

grands espace, un contraste sans nuance , ce côté<br />

osttenattoire d’une richesse urbaine. Mais au sein d’une<br />

agglomeration comme Paris, hyper centralisé, où toute la<br />

France et avoisinante se serre les pneus au seins de lancinantes<br />

virées sur les péripheriques et boulevards, c’est trop<br />

demandés au conducteur que d’apprécier et les embouteillages<br />

et le paysage.<br />

Les aménagements possibles d’un tel échangeur, celui<br />

de Bercy-Reuilly étant similaire à celui de St Denis,<br />

doit s’établir sur un nouveau calcul des acheminements<br />

routiers.<br />

Le site, qui présente des évènements extrêmement<br />

précieux, et un chevauchement d’éléments et époques<br />

très intéressant peut devenir une réelle vitrine des<br />

alentours.<br />

Et doit véritablement créer des connexions évidentes<br />

avec le reste du site.<br />

Devenir sa rotule, son écrin évidé.<br />

3 - Echangeur routier - Propositions<br />

Restructuration de l’échangeur pour<br />

entrer dans St Denis.<br />

Guy Henry, urbaniste<br />

Propositions<br />

Ce qu’il faut tirer d’enseignement de cet aménagement , c’est la<br />

malléabilité possible avec une infrastructure aussi lourde. Toutes<br />

ces voiries ne sont pas comme il le semblerait, utile.<br />

D’un ensemble extrêmement complexe et<br />

imposant , l’échangeur se résume a une seule<br />

voie. Avec des espace plus clair et moins morcelé,<br />

prompte a des connexions réelles avec<br />

les quartiers voisins. Une plus -value évidente.


La défense, 2004<br />

Hubert Robert<br />

3 - Echangeur routier - Propositions<br />

87<br />

Latz and Partner,<br />

Emscher Park<br />

Propositions<br />

René Sarger, maquette d’une<br />

travée et de ses deux supports,<br />

1969<br />

Parce qu’actuellement entièrement conçu par des Bretelles routières, , c’est le système qui semble le plus en adéquation avec les multiples<br />

niveaux à dépasser.


Source Signes - Battersea Power Station<br />

3 - Echangeur routier - Références<br />

88<br />

L’Angleterre a un savoir assimiler de son patrimoine industriel<br />

et peu glorieux. La composition des faubourgs<br />

de Londres mêle ainsi gigantisme métallurgique et<br />

belles maisonnées.<br />

Le rapprochement avec le Bakery Power Station et les<br />

remparts de l’échangeur tente simplement de démontrer<br />

le bel alliage que peuvent recouvrir ces anciennes<br />

pierres et celles rutilantes de Piano.<br />

La situation au bord d’un cours d’eau les rapproche<br />

également.<br />

Evitons seulement de poser au<br />

milieu de nulle part un évènement<br />

historique comme à Séoul,<br />

ou ses portes fi gurent au milieu<br />

de rond point.<br />

Projet d’aménagement d’un espace sous échangeur.<br />

Intéressant car jugeant l’espace peu approprié aux ballades,<br />

et plus enclin aux frayeurs. Ils ont jugés plus souhaitable d’y<br />

installer des référents aux bois anciens et coupés depuis,<br />

seulement visible des automobiles. Ces souches en bétons.<br />

Réactions intéressantes sur les possibilités que le paysagiste<br />

peu s’octroyer. Tout ne peut être occuper comme un parc,<br />

bien que l’on soit concepteur d’espaces publiques.<br />

Pourquoi y aller faire gambader qui que ce soit quand on ne<br />

peut assurer sa sécurité? Pour fl atter un élu irresponsable?<br />

Propositions<br />

Et qu’a défault d’un réel réaménagement du système routier, nous ne pourrons éviter une alliance nauséabonde, voir dangeureuse d’indentités<br />

et usages étrangers.<br />

C’est ce que l’on peut voir dans le projet de West 8 :


3 - Echangeur routier - Analyse fonctionnelle<br />

89<br />

Des quartiers qui ne peuvent<br />

que s’éviter.<br />

L’échangeur à opéré<br />

comme dans la plupart des<br />

systèmes de communications,<br />

en démolisseur de<br />

liens urbains et sociaux.<br />

Chaque quartiers qui en à<br />

résulté, ne se snobe pas,<br />

n’as-t-il juste pas idée de<br />

vivre à coté d’un autre lieu<br />

de vie.<br />

RELIER<br />

Propositions<br />

C’est un peu le syndrome<br />

Parisien, tant les réseaux de<br />

communication sont sousterrain,<br />

le voyage à pied qui<br />

fait découvrir les quartiers limitrophes<br />

aux nôtre n’existe<br />

plus.<br />

«Si je bouge c’est pas pour<br />

rester dans mon quartier».<br />

Télé ou Marais...mais entre<br />

ces deux destinations<br />

sommeil une Seine.<br />

Mener une connexion autour<br />

de ces dynamiques si nouvelles.<br />

On peut déceler dans<br />

cette négation de quartiers<br />

les uns des autres, une force.<br />

Une fois rassemblés, ils<br />

offrent cette véritable mixité<br />

urbaine tant désirée par les<br />

urbanistes.<br />

Il est juste temps de les<br />

mettre en réseaux avant<br />

qu’ils ne meurent de leur<br />

propre unicité.C’est le mal de<br />

chaque site trop conforme en<br />

un seul usage.<br />

(ex le nouveau quartier BNF).


90<br />

Le vide du site, hors les remparts pose évidemment le choix des axes<br />

hors son emprise.<br />

Soit<br />

1 - Les remparts<br />

2 - Le centre commerciales Bercy 2<br />

3 - Les quais de la Seine, droite et gauche<br />

4 - Vers les rues adjacentes, parallèles à la Seine<br />

5 - La limite du réseau ferroviaire<br />

Elle permet de retenir cette vision de cadrage du site par des structures,<br />

et un ensemble paysager au sol qui donne à voir vers la Seine.<br />

3 - Echangeur routier - Shémas directeurs<br />

Un espace important puisque si l’on exclut ses bretelles<br />

routières aériennes, le site présente un espace au sol de<br />

13 hectares.<br />

Une immense respiration dans un site encombré et encombrant.<br />

5<br />

1<br />

4<br />

2<br />

4<br />

Schémas directeurs<br />

Mais la connexion perpendiculaire à la Seine semble la plus prometteuse de sens.<br />

3<br />

3


3 - Echangeur routier - Strategies<br />

91<br />

Axes structurants<br />

Petit à petit le projet se détermine par son<br />

système fonctionnel, que l’usage suscite<br />

le traitement :<br />

Créer un axe lisible entre l’ancien et le<br />

contemporain. Aux usages diamétralement<br />

opposés.<br />

Permettre que partout le piéton puisse se<br />

déplacer, par un système de passerelles<br />

qui passeraient sous les bretelles.<br />

Créer une aire central. Vers la Seine. A la<br />

fois pour voir et donner cet espace lumineux<br />

d’entrée de ville.<br />

Besoin de redonner une pratique et une covisibilité<br />

aux quais, tant ceux à droite qu’a<br />

gauche de la Seine.<br />

Visible de partout , tant par les automobiles que les piétons...<br />

Aussi c’est un peu un espace avec une centralité sans fond ni devanture.


3 - Echangeur routier - Gestion des fl ux<br />

92<br />

Nouvelles propositions de fl ux de voirie.<br />

Conforme aux éxigences de l’éxistant. Seul les sorties directement<br />

vers le centre commerciale et vers la porte dorée<br />

ont disparue. Elle n’ont pas lieu d’être, étant désservis<br />

par les autres axes, et déjà à l’heure actuelle peu utilisés.<br />

Venant du Nord,<br />

désservant les quais.<br />

Le redimensionnement des<br />

voiries est primordial pour<br />

rétablir un espace digne de<br />

ce nom à cette porte.<br />

Ce n’est pas en permettant<br />

une meilleure fl uidité avec<br />

un nombre incalculable de<br />

voies que la circulation est<br />

améliorée. Mais en établissant<br />

en amont un système<br />

de feux, afi n de rythmer le<br />

fl ux automobile.<br />

Il est intérresssant de voir<br />

la quantité de voirie dont on<br />

peut se passer (en noir).<br />

Venant des quais depuis Charenton.<br />

Venant de la porte d’orléans.<br />

Désservant les quais.<br />

Venant de Paris, désservant le périphérique.


93<br />

Espaces de moindre envergures,<br />

qui doivent assurer<br />

les jonctions piétonnes, et<br />

visuelle avec les habitations<br />

proches et austères.<br />

Espaces de jonction<br />

entre les piétons<br />

venant des<br />

quartiers Dausmenils<br />

et de Charenton.<br />

Incitant<br />

l’accès.<br />

3 - Echangeur routier - Les espaces créés<br />

Esplanade centrale.<br />

Le grand<br />

espace aéré que<br />

l’on voit d’emblée<br />

de la route et de la<br />

Seine.<br />

Qualifi cations d’espaces<br />

Les berges.<br />

Offrir un traitement<br />

à la fois très lié a<br />

l’eau et résolument<br />

urbain.<br />

Pôle Piano :<br />

Bercy 2, le modernisme<br />

mal mis en<br />

valeur.<br />

Les voiries sont<br />

conservés au<br />

centre, mais les<br />

bretelles d’accès<br />

sont considérablement<br />

réduite. La<br />

multitudes d’accès<br />

n’a pas d’utilité<br />

actuellement et elles<br />

pertubent la<br />

compréhension de<br />

l’automobiliste.


3 - Echangeur routier - Plan Masse<br />

94<br />

Passerelles qui relient<br />

les remparts au Centre<br />

commerciales de Bercy 2,<br />

désservant également les<br />

quais piétons.<br />

Esplanade minérale à la gloire<br />

des remparts. Comme on peut<br />

l’être autour d’un monument.<br />

De grandes haies/bosquets<br />

de hauteurs variables qui<br />

créer de sous espaces<br />

multiples par dispositions<br />

en vis-à-vis dans le site.<br />

Corridors intimes.<br />

Pergolas d’acier et volatiles<br />

feuillages.<br />

Des esplanades minérales<br />

très lisibles et qui accentue<br />

le caractère majestueux<br />

des bâtis Bercy 2 et des<br />

remparts.<br />

Un grand espace aéré.<br />

Pelouse simple rase et<br />

vue sur la Seine.<br />

Rien qui ne pertube<br />

la vue, des automobile<br />

comme des piétons<br />

«bronzant sous léchangeur».<br />

Permettre un accès facil<br />

des quais. Des surlageurs<br />

aisés., Et une<br />

visibilité sur les quais<br />

voisins.


95<br />

Le tarmac de l’aéroport Charle-de-Gaulle<br />

L’emprise ferroviaire de la Gare de Lyon<br />

L’échangeur de la Porte Bercy-Reuilly


1 - Tarmac - Projet-Plan Masse<br />

96


1 - Tarmac - Projet<br />

97<br />

Vue du hublot d’avion, une masse dense qui annonce Paris, capitale la plus<br />

verte d’Europe


1 - Tarmac - Projet<br />

98<br />

Sur le sol du Tarmac même, des liens peut etre évident avec les structures boisés<br />

alentours, qui le seront surement lors de l’envol.


1 - Tarmac - Projet<br />

99<br />

Depuis Goussainville, un mail simple mais que l’on reconnais<br />

dans toute la Vallée comme une appartenance au pays de l’Aéroport.<br />

Plaine céréalière habitée Boisement du mail<br />

Bâtiment de l’aéroport Boisement du mail Plaine céréalière habitée<br />

dans l’aire de répar-<br />

dans l’aire de répartition<br />

sonore Tarmac Tarmac tition sonore


1 - Ferroviaire - Projet - plan masse<br />

100


1 - Ferroviaire - Projet -<br />

101<br />

Place H.Frenay, de l’éclat de couleur vers les sonores du rail


1 - Ferroviaire - Projet -<br />

102<br />

Depuis les modules, une halte au dessus du trourbillon ferroviaire


Rue de Charolais<br />

1 - Ferroviaire - Projet -<br />

103<br />

Connecter les rues avoisinnantes par un espace réllement public et un réseau de passerelles<br />

Bâtiment SNCF<br />

Passerelle<br />

Module<br />

Ilot urbain<br />

Ilot urbain Ilot urbain Espace public Rampe de passerelle Emprise ferroviaire<br />

Rue de Bercy


4- Echangeur routier - Projet - Plan masse<br />

104


4- Echangeur routier - Projet - Plan masse<br />

105<br />

Du rempart au Centre commercial


4- Echangeur routier - Projet - Plan masse<br />

106<br />

Vue des quais sous une bretelle de l’échangeur


Quai Rive<br />

gauche<br />

4- Echangeur routier - Projet - Plan masse<br />

107<br />

Seine<br />

Voirie automobile<br />

Promenade des quais<br />

Rempart boisé<br />

Depuis la route, une entrée de ville<br />

Passerelle sur l’ensemble du site<br />

Espace aéré<br />

Bosquet


Collectif<br />

-NYS .P : « Effervescences paysagères », ESPRIT- Ambitions Japonaises, 1995, p 142-149<br />

-BOUTINET. JP : « A propos du projet de paysage, repères anthropologiques», Les Carnets du -Paysages, 2001, p 64-84<br />

-TORTOSA .G : « Les plasticiens créateurs de jardins à la fi n du XX ème siècle », Créateurs de jardins et de paysages en France du XIXè<br />

siècle au XXIè siècle, Ed. Actes sud, 2002, p 360<br />

-BESSE. J-M : « Du jardin au paysage, la ruse du paysagiste », Les carnets du paysage n°9 et 10, Acte Sud, Juin 2003, p 17<br />

-QUENARDEL. A : « Les jardins intérimaires, entre précarité et pérennité » , Les carnets du paysage n°9 et 10, Acte Sud, Juin 2003, p 257<br />

-« Le paysage comme espace public », Ed. Actes sud, 1998<br />

-Ministère de l’emploi et de la solidarité : « Entreprise du paysage (Salariés non cadres) », Ed. Edition des journaux offi ciels, 2002<br />

-La France des gares, Ed Gallimard, 19..<br />

- www.projetleshalles.com<br />

- HAMON, A : Paul -Bernard de Lavenne, Comte de Choulot - in Créateurs de jardins et de paysages , sous la direction Racine, M , Ed acte<br />

sud, 2002<br />

-»Le centre commercial, entre hangar et cathédrale», Ed. Art et Ville, 1996<br />

Catalogue<br />

-Le temps des gares, Ed Centre national d’art et de cultures de Georges Pompidou, 1978<br />

Universitaire<br />

-COSSON, C : Architecture du voyage- Invention des lieux de mobilité, TPFE, Ed. EAPBelleville, 2000<br />

-BRUN, G : L’aéroport et la ville, TPFE, Ed. EAPBelleville, 2000<br />

-EHOUARN, F : Partout et nullepart, TPFE, Ed EAPBelleville, 2002<br />

-Littérature<br />

-H. MURAKAMI: La fi n des temps, Ed. Seuil, Paris, 1992<br />

-PINTER, H: No Man’s land, Ed. Gallimard, 1979<br />

-CALAFERTE, L : Non-lieu , Ed. Tarabuste, 1996<br />

-Filmographie<br />

-C. MARKER : La jetéé, 1964<br />

-S. COPPOLA : Lost in translation, Pathé, Paris, 2004<br />

Technique<br />

Passage Surélévé en acier, Ed. Offi ce technique pour l’utilisation de l’Acier, 1966<br />

108<br />

Bibliographie


109<br />

Bibliographie :<br />

Bibliographie<br />

AUGE, M : Non lieu, introduction à une anthropologie de la surmodernité, Ed Seuil, 1992<br />

-BACON, E : D’Athènes à Brasilia, Edita Lausanne, 1967<br />

-BLONDEL, A : L’image du temps dans le paysage urbain : 68 photo-constats, Ed. Musée des arts décoratifs, 1972<br />

-BALLARD, J.G : The ultimate departure lounge, in The most important new building of the 20 th Century : Airport, bode and miller, Ed ?,<br />

-BELLANGER, F,MARZLOFF,B : TRANSIT,Les lieux et les temps de la mobilité,Ed l’Aube, 1996<br />

-CHION, M : Le promeneur écoutant, Ed. Plume, 1993<br />

-CORBIN, A : Le miasme et la jonquille, l’odorat et l’imaginaire social, XVII,XIX s, 1982<br />

Le territoire du vide, l’occident et le désir du rivage (1750-1840), Ed Aubier, 1988<br />

-CERVELLATTI, ML : La nouvelle culture urbaine, Ed. Seuil,<br />

-LYNCH, K : Voir et planifi er, Ed. Dunois, 1982 -ROBERT. P : Reconversion, Adaptations, Ed. Le Moniteur, 1989<br />

-MAURIZIA, N : L’image Paysage : iconologie et cinéma, Ed. Presse universitaire de Vincennes, 1996<br />

-MIDAL, A : Antidesign, petite histoire de la capsule d’habitation en image, Ed. Epithème, 2003<br />

-LECOEUR, C : Le paysage, décor ou enjeu, Ed, 1997<br />

-DIDI-HUBERMAN, G : Génie du non-lieu ; air, poussière, empreinte, hantise, Ed Les Editions de Minuit, 2001<br />

-FABUREL, G : Le bruit des avions, évaluation du coût social : entre aéroport et territoire , Ed. Presses de l’Ecole national des pont et chaussées,<br />

2001<br />

-GUTTON, J-P : Bruits et sons dans notre histoire : essai sur la reconstitution du paysage sonore, Ed. PUF, 2000<br />

-NODIER, C : Les environs de Paris, paysage, histoire, monuments, mœurs, Ed. P.Boizard et G.Kugelmann, 1844<br />

-REY, G : L’espace urbain comme paysage, Ed. LUC Jean-Baptiste, 1996<br />

-TARDI_ MALLET, L : Brouillard au pont de Tolbiac, Ed Casterman, 19..<br />

-DUPAVILLON, C : Paris, côte seine, Ed du Seuil, 2001<br />

-LE CORBUSIER : Sur les quatre routes, Ed …., 1954<br />

Aircraft, l’Avion accuse, Ed, 19…<br />

-ROUX, JM : Territoire sans lieux, La banalisation planifi é des régions. Ed. Dunod, 1960<br />

-LEBEUF J (Abbé) : Histoire de la ville et de tout diocèse de Paris , Vol 2 Ed Fechoz, 1883, 1893<br />

-LAVERGNE ,X : Pays de France,plaine de France, de l’espace servile à l’espace clef, doc internet<br />

-HEIMANN, J : All american Ads<br />

-CZERNIAK,J : CASE : Downsview Park Toronto, Ed HArvard Design School, 2001<br />

-VIRILIO,P : L’espace vitesse, in Esthetique de la disparition, Ed Ballard, Paris, 1980<br />

-WARBURG A. Essais Florentins, Ed. Klincksieck, 19…<br />

Photographie<br />

STERNFELD, J : American prospects, ed Steid, 2003<br />

Installation<br />

FISCHER, U : Madame Fissher (1999-2000)<br />

HIRSHCHORN,T: World airport, Biennale de Venise, 2000<br />

HOLZER, J : Xenon, Ed : Hardcover, 2001<br />

Musique<br />

HONNEGER.A : Pacifi c 231, poème symphonique, 1923<br />

RUSSOLO, Luigi, Musique bruitiste, 1922<br />

VARESE, E: ....

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