Télécharger le magazine au format PDF - villa deco - le mag
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Pour découvrir d’<strong>au</strong>tres trompel'œil<br />
de François Pagé rendezvous<br />
sur <strong>le</strong> site du <strong><strong>mag</strong>azine</strong><br />
athome<strong>deco</strong>-<strong>le</strong><strong>mag</strong>.fr, rubrique<br />
«Actu+», et <strong>au</strong>ssi sur <strong>le</strong> site de<br />
l'artiste à l'adresse www.francois.<br />
page.pagesperso-orange.fr, rubrique<br />
"Murs peints et réalisations".<br />
Les peintures mura<strong>le</strong>s que François Pagé est amené à réaliser<br />
sur des murs d'éco<strong>le</strong>s, de rest<strong>au</strong>rants et <strong>au</strong>tres, s’expriment<br />
d’un trait réaliste à l’échel<strong>le</strong> 1/1. L’art pénètre <strong>au</strong>ssi<br />
dans <strong>le</strong> domaine public par un décor d’échaf<strong>au</strong>dage, des<br />
se<strong>au</strong>x de peinture de 10 l et une grande pa<strong>le</strong>tte de cou<strong>le</strong>urs.<br />
Si la nature s’impose comme un décor de la vil<strong>le</strong> moderne,<br />
el<strong>le</strong> est <strong>au</strong>ssi un élément propre à améliorer la qualité de<br />
vivre en zone urbaine. Les cou<strong>le</strong>urs expriment la vision de<br />
l’artiste. L’œuvre prend forme ; des allures de taches de<br />
peintures, de coups de pince<strong>au</strong>x sous <strong>le</strong>s yeux des passants,<br />
qui offrent des moments de convivialité, d'interaction,<br />
de conversation face à l’œuvre, laissant indéniab<strong>le</strong>ment la<br />
véritab<strong>le</strong> trace vivante d’un moment.<br />
Aux quatre coins de la vil<strong>le</strong><br />
A deux pas, <strong>le</strong> trompe-l'œil à quai donne la vision d’un port<br />
en p<strong>le</strong>ine vil<strong>le</strong> de Saint-Cyr-sur-Loire, une i<strong>mag</strong>e de quiétude,<br />
qu’el<strong>le</strong> renvoie à celui qui la découvre. Ail<strong>le</strong>urs, une<br />
abside impressionnante s’enfonce dans un espace de Saint-<br />
Avertin que projette une maison par des ombres factices <strong>au</strong><br />
creux d’une façade inexistante. Un ciel d’un b<strong>le</strong>u idéal parsemé<br />
de petits nuages blancs arrêtés tapisse <strong>le</strong> fond. Les<br />
matières naturel<strong>le</strong>s et légères respirent la vie en vil<strong>le</strong> ! Ici, à<br />
Chambray-lès-Tours [l’oeuvre préférée de l’artiste], une façade<br />
de l’éco<strong>le</strong> Jean-Moulin qui devient un temps de récréation,<br />
s’ouvrant <strong>au</strong> fond d’une courette de joie, de liberté et<br />
d’innocence. Par petites touches, <strong>le</strong> vermeil qui s’oppose à<br />
l’ocre est poudré de b<strong>le</strong>us affirmés qui réveil<strong>le</strong>nt une gamme<br />
de verts. Pas de demi-mesure, mais de l’<strong>au</strong>dace sur une<br />
grande surface.<br />
Le trompe-l'œil est un genre pictural destiné à tromper l’attention<br />
du spectateur, qui lui fait accepter l’illusion comme<br />
une réalité. C’est en quelque sorte l’art du f<strong>au</strong>x. La technique<br />
du peintre se mesure à l'objectif d'une représentation<br />
convaincante et troublante de la réalité. Pour l’artiste, c’est<br />
« faire descendre l’art dans la rue, dans <strong>le</strong> cadre même<br />
de la vie quotidienne, faire participer <strong>le</strong> public à l’évolution<br />
pictura<strong>le</strong> et graphique d’une époque ; voilà sans doute la<br />
principa<strong>le</strong> mission culturel<strong>le</strong> de la décoration mura<strong>le</strong> dans la<br />
vil<strong>le</strong> ». Le clin d’œil et l’humour qui accompagnent bien<br />
souvent <strong>le</strong> trompe-l’œil en sont l’élégance. La distance a<br />
fondé <strong>le</strong> point de vue, l’approche du mur révé<strong>le</strong>ra <strong>le</strong> stratagème<br />
: il ne s’agit que de peinture, mais l’art a joué son<br />
rô<strong>le</strong> théâtral, cinématographique dans <strong>le</strong>s ombres des façades<br />
pour donner raison à Fernand Léger qui disait que<br />
la cou<strong>le</strong>ur est « une nécessité vita<strong>le</strong>, une matière première<br />
indispensab<strong>le</strong> à la vie ! »