Etude de faisabilité pour la réalisation d'une - Cressonsacq

Etude de faisabilité pour la réalisation d’une zone d’aménagement et
d’extension immobilière de la commune, associée à une démarche
innovante de développement durable (zone 2 NAH)
Projet de développement du village par création une greffe harmonieuse
et innovante, selon une démarche pluridisciplinaire et intégrale
de développement durable, exemplaire et pédagogique.
Livre blanc et cahier des charges
de cadrage de la réalisation de l’opération
Plan du dossier
Introduction : intentions générales et objectifs de l’étude.
I. L’Esprit d’une démarche globale pour « un village durable »
A/ La démarche de conception du projet
B/ La démarche de réalisation du projet
II. Le contexte général d’intervention
A/ Cressonsacq, données quantitatives
B/ Cressonsacq, données qualitatives
C/ Diagnostic urbain et architectural, vers une banalisation du site
III. L’ancrage du projet dans le site communal en devenir
A/ Présentation du site
B/ Introduction au projet
IV. Synthèse, cahier des charges
A/ Présentation des éléments graphiques
B/ Eléments descriptifs associés aux planches graphiques
Annexe : bibliographie et sources photographiques.
______________
Juin 2009
1

INTRODUCTION
INTENTIONS GENERALES ET OBJECTIFS DE L’ETUDE
1- Conception d’un projet d’aménagement et d’urbanisation d’une parcelle « intra muros »,
qui ait une répercussion essentielle en termes de développement local global pour la
commune de Cressonsacq, et fasse évoluer dans l’harmonie l’identité du village rural.
2- Créer un lien physique, social, économique et culturel harmonieux et fort entre le village
historique et la nouvelle greffe, par la pluralité des composantes de la zone à aménager.
3- Favoriser une vie urbaine riche et diversifiée par la qualité de l’organisation spatiale en
référence à l’espace public traditionnel du village, et la mixité des programmes (pluralité
de petits programmes d’habitat + activités / pépinière d’entreprise / locaux associatifs et
culturels).
4- Concevoir un quartier respectueux de l’environnement et autonome sur le plan
énergétique par l’organisation et la morphologie générale du projet d’extension du bourg
comme par les choix réalisés en matière de développement durable et de HQE , et par le
respect des équilibres entre l’environnement et le bâti. Volonté affirmée de ne pas
défigurer le territoire par une expansion urbaine désordonnée et excessive.
5- Promouvoir une réelle qualité architecturale, en refusant la production de « pastiches ou
de projets néotraditionnels mal maîtrisés » (échapper à l’incontournable « enduit ton
pierre du pays »), et en favorisant de véritables recherches et de création architecturale
qui aient du sens, basées sur la réinterprétation de références liées au bâti traditionnel
(volumes et proportions, toitures, implantations en front de rues et accolements, décors
et matériaux), sans exclure des projets dits de restitution visant soit en restauration soit
en neuf à introduire dans la zone d’aménagement des éléments de l’architecture
identitaire de Cressonsacq et du Plateau Picard, et/ou sur l’expérimentation de projets
innovants (s’adressant aux nouvelles générations), où les questions de vie moderne -
espaces et lumières – ainsi que la prise en compte des nouvelles techniques de la
construction et du HQE seront exploitées avec talent pour servir une nouvelle
architecture bien intégrée au paysage et à l’environnement.
6- Promouvoir une démarche de faisabilité, exemplaire et pédagogique, basée sur le
dialogue et l’organisation d’ateliers participatifs, par la création, sur place, d’un
laboratoire d’idées et d’innovation pour imaginer l’architecture et le village rural des
nouvelles générations.
______________
2

I. L’ESPRIT D’UNE DEMARCHE GLOBALE POUR « UN VILLAGE
DURABLE »
A/ La démarche de conception du projet
1. Petite commune à caractère de 438 habitants, située en Région Picardie, département de
l’Oise, au Sud-Est du plateau Picard, à mi chemin entre Compiègne et Beauvais, proche de
Roissy en France comme de l’agglomération parisienne, CRESSONSACQ bénéficie d’un cadre
de vie rural très attrayant (qualité du patrimoine architectural, urbain et paysager), tout en
profitant d’une bonne position au niveau des communications et des potentialités de liaisons
et d’échanges.
2. Autrefois associée essentiellement aux activités agricoles, la petite agglomération s’est
progressivement transformée sur le plan social, humain et économique, pour devenir enfin
un espace de vie plus diversifié, davantage orienté sur la fonction résidentielle.
3. Soucieuse de bien gérer les nouvelles mutations nécessaires à entreprendre compte tenu
des nouvelles donnes économiques et sociales liées aux grandes transformations actuelles
de la société, la municipalité et son Maire, Monsieur Jean-Jacques POTELLE, ont décidé
d’entreprendre des actions pluridisciplinaires de développement, et localisé, en particulier,
une sorte de colonne vertébrale de ces actions, par création d’une nouvelle zone
résidentielle à vocation humaine, sociale, culturelle et économique, zone de développement
qui jouera un rôle de locomotive du développement communal.
4. Cette future zone d’aménagement a été localisée sur un site exceptionnel faisant partie du
territoire « intra muros » du village, et est conçue comme une véritable « greffe
dynamique », en continuité par rapport au patrimoine architectural urbain paysager du site
communal, avec la capacité de recevoir un programme immobilier bien proportionné et très
varié (divers types de logements locatifs et en accession, pépinières d’entreprises, forum de
développement durable, espaces culturels, lieux de rencontre, salle polyvalente, autour
d’une place à thème, trait d’union avec le centre historique, véritable lieu de vie), afin de
favoriser la vie communale et la mixité sociale, tout en engendrant une certaine forme de
renouvellement démographique, reposant sur l’apport de nouvelles populations et nouveaux
foyers très motivés pour venir s’installer à Cressonsacq et participer au redéploiement d’une
vie locale active et d’ouverture.
5. A travers ces quelques caractéristiques et exigences précédemment décrites, il s’agit, en
fait, de l’amorce d’un projet d’envergure très complet et très affiné, lié au développement
durable d’une petite commune rurale, qui prend l’initiative d’un nouveau départ, à la
recherche d’une actualisation de son identité, pour prendre part et prendre sa place dans le
processus de reconstruction de l’aménagement du territoire et des nouveaux équilibres et
synergies humains devant associer dès aujourd’hui le milieu rural aux pôles de vie en
croissance au niveau local, départemental et régional, voire interrégional et européen.
3

6. Concrètement, la démarche de Monsieur Jean-Jacques POTELLE et de son Conseil Municipal
s’inscrit dans une volonté de recherche en matière architecturale, urbanistique et
environnementale pour trouver de nouvelles pistes, exemplaires et pédagogiques,
susceptibles de faire avancer la qualité de vie des nouvelles générations en milieu rural, en
expérimentant de nouvelles approches et de nouvelles solutions quant à l’émergence d’un
futur cadre de vie, à la fois radicales et innovantes, et de manière très concrète et très
pragmatique, face à la pauvreté et à la banalisation subie en général du cadre récemment
construit (les modèles liés aux lotissements, architecture pavillonnaire, …).
Conclusion :
Un nouvel art du « lieu » : Le champ d’action novateur précité englobe, comme vu plus
haut, les domaines de la programmation, de la haute qualité environnementale (faire un
quartier autonome sur le plan énergétique), de l’émergence de nouveaux langages pour
l’architecture et les espaces publics, à la fois innovants et ancrés dans le contexte spécifique
de Cressonsacq, respectueux et associés à la préservation du patrimoine et du paysage
local, tout en intégrant les nouvelles exigences techniques.
Il s’agit en définitive, d’une démarche globale de valorisation d’un village rural, démarche
ayant l’ambition d’une portée des enjeux et problématiques d’actualité au niveau de
l’aménagement du territoire en milieu rural.
B/ La démarche de réalisation du projet
Montage de l’opération et création d’un forum de l’eco-développement participatif à Cressonsacq :
- Un tel programme, de telles exigences, amènent à prévoir des modalités
particulières au niveau du montage des opérations. La responsabilité et la
participation de tous les intervenants sont appelées pour construire ce projet.
- Dans un premier temps, un groupe de travail a été constitué autour des
personnalités suivantes :
- M. Jean-Jacques POTELLE, Maire de Cressonsacq, M. Christian
TAUPIN, Mme Brigitte BULLOT, Mme Odile NAUDI, adjoints et
conseillers municipaux.
- M. Daniel ROUHIER, Sous-Préfet de CLERMONT.
- M. Jean-Lucien GUENOUN, Chef du SDAP OISE, ABF.
- M. Michel QUEMENER, Directeur architecte, et M. Jean-Pierre
BETEGNIE, Architecte Conseil, du CAUE de l’Oise.
- M. Moïse LEFRANC, Chargé d’affaires – Urbanisme, ADEME Région
Picardie.
4

- Un certain nombre d’experts techniques et maîtres d’ouvrages sont sollicités sur le
projet :
- M. Gérard BUNELLE, URBA SERVICES, Conseil en Urbanisme.
- M. FRIADT, GAYA CONCEPT, Conseil en H.Q.E.
- M. Sébastien DEZEROS et M. Philippe CERISIER, de la SDEL.
- M. Claude RUDELLE, Directeur Gestion du réseau, SICAE Oise.
- Le présent groupe de travail sera rapidement élargi à des entreprises et
institutionnels susceptibles d’apporter leurs contributions techniques et financières.
- Une campagne de communication est à l’étude.
- A partir de la présente étude de faisabilité, va être réalisé un avant-projet de
réalisation.
- Les outils réglementaires et opérationnels, ainsi que la nature exacte de la Maîtrise
d’ouvrage et de la maîtrise d’œuvre sont actuellement examinés.
- Eco-participation et éco-responsabilité : La participation des futurs acquéreurs et
habitants sera un rouage fondamental expérimental et innovant dans l’organisation
de la maîtrise de l’opération.
- Un planning pré-opérationnel et opérationnel va être également étudié pour un
démarrage courant 2010.
5

II. LE CONTEXE GENERAL D’INTERVENTION
A/ Cressonsacq, données quantitatives
1. Des potentialités géographiques au-dessus de la moyenne
a- Cressonsacq, au cœur d’un espace naturel d’exceptions :
Carte de l’Oise.
La commune de Cressonsacq est située en région Picardie, dans le département de l’Oise, au sudest
du Plateau Picard, à la limite avec la Plaine d’ ESTREES SAINT DENIS et au nord du
Clermontois.
Petite commune de 438 habitants, elle s’étend sur une superficie de 652 hectares, dans un paysage
ouvert et légèrement vallonné. Le village de cette zone du plateau Picard est légèrement blotti dans
un pli du relief, ce qui engendre sur le plan du paysage un effet de boisement et de bosquets avec
apparition de quelques silhouettes bâties : habitat, fermes, bâtiments agricoles et lotissements
récents.
Vues sur le village depuis l’Est et depuis le Sud.
6

- Une structure de village homogène et caractéristique :
Carte IGN : les prémices de la structure de la ville. Source : IGN / Géoportail
Cadastre actuel : l’état de développement récent avec les extérieurs.
7

c- Cressonsacq est bien reliée aux réseaux de transports et de
communication, intercommunaux, départementaux, régionaux et
interrégionaux :
o A mi-chemin entre COMPIEGNE (20 km) et
BEAUVAIS (35 km)
o Entre CLERMONT (12 km) et MONTDIDIER
(20 km)
o Au carrefour des RD 36 et 37
o A moins de 45 minutes d’AMIENS (80) et de
l’aéroport Charles DE GAULLE de ROISSY
o A 30 minutes de la Gare T.G.V. de Picardie
o A 8 minutes de l’autoroute A1 (PARIS- LILLE)
o A 15 minutes de l’A16
o A 5 minutes des RD 1017 (PARIS LILLE) et RN
31 (ROUEN-REIMS)
o A 10 minutes des gares de CLERMONT et de
SAINT JUST EN CHAUSSEE (AMIENS- PARIS)
o A 20 minutes de la gare de PONT SAINTE
MAXENCE (COMPIEGNE PARIS)
o A 5 minutes de la gare d’ESTRÉES SAINT
DENIS (T.E.R. vers AMIENS et SAINT QUENTIN)
Photo aérienne Source : IGN / Géoportail
8

2. Une commune à caractère, particulièrement accueillante
Cressonsacq est un village particulièrement convivial, par ses capacités importantes d’accueil par
rapport à sa taille, par le soin apporté au traitement de ses espaces publics et monuments. Il en
ressort un esprit de bourg historique plutôt vivant, rehaussé par ses animations variées.
o 6 gîtes ruraux, référencés « Gîtes de France »
o 1 chambre d’hôtes, référencée « Gîtes de France »
o 1 ère commune de l’Oise en nombre de lits offerts
par habitants
o 1 ferme auberge
o La production de foie gras et des produits dérivés
de l’élevage de canards
o Vitesse limitée à 30 km/h sur toutes ces voies
o 14 ème prix national en 1994 pour la protection et
de l’esthétique de la France « Sites et
Monument »
o Enfouissement d’une grande partie des réseaux
aériens (H.T, B.T, E.P et TELEPHONE)
o Restauration de l’église
o Illumination des bâtiments publics
o Restauration de 4 calvaires
o Réaménagement des chemins ruraux (4 circuits
balisés)
o Mise en place de chemins de Randonnée
o Organisation de journée « Sports pour tous »
o Organisation de concerts, pièces de théâtre,
exposition de peinture et son et lumière
o Animation de séances mensuelles de cinéma avec
le concours de CINE 60
o Des massifs boisés à proximité offrant une faune
et une flore riches et diversifiées.
Source : photos d’archives de la Mairie.
9

3. Une commune présentant une armature d’équipements et de services audessus
de la moyenne
o 7 classes dans les écoles du regroupement pédagogique
o 1 cantine scolaire
o 1 accueil péri scolaire quotidien
o 1 Centre de loisirs sans hébergement
o 1 bibliothèque municipale
o Un secrétariat de mairie ouvert 3 fois par semaine
o La pratique de nombreux sports et activités de loisirs dans un rayon de 5 km
o Service du bibliobus départemental qui permet le prêt de tous les livres dont le public a
besoin dans un délai raisonnable
o 1 relais assistantes maternelles
o 1 babybus itinérant
o Services de portage de repas à domicile pour les personnes de plus de 65 ans et les
personnes handicapées momentanément handicapées quelque soit leur âge
o L’assainissement collectif en cours de réalisation
o Tri sélectif des déchets en apports volontaires
o Ramassage des déchets ménagers en porte à porte
o Ramassage des déchets verts en porte à porte
o Tous les commerces à moins de 5 km
o Commerçants en porte à porte
o Médecins, pharmaciens, dentistes, infirmières, kinésithérapeutes, pédicures à 2,5 km
o Services d’aide à domicile pour les personnes âgées ou en difficultés
Source : archives de la Mairie.
10

B/ Cressonsacq, données qualitatives
Le village possède une identité propre par sa morphologie et son patrimoine architectural et
urbain, et s’inscrit incontestablement comme village phare à découvrir (typologie régionale
affirmée plateau Picard / plateau d’Estrée) : alternance de longères et de maisons de ville,
construites selon un mélange harmonieux caractéristique de pierre et brique, parfois en pans de
bois et torchis, auxquels sont associée une écriture de murs de clôtures et de porches et
portailles monumentaux, selon une organisation bâtie variée dégageant un espace public et un
paysage de bourgade tout à fait exceptionnel.
Quelques grands corps de ferme et des hangars agricoles agrémentent les franges de village.
Une armature végétale abondante apporte de la douceur aussi bien au paysage interne du
village, qu’au paysage externe (perception des franges de ville en provenant des chemins
départementaux donnant accès à Cressonsacq).
Cartes postales ancienne de Cressonsacq. Source : archives de la Mairie.
11

1. Le bâti villageois traditionnel
Typologie longère
o Un bâti implanté en front de rue, soit perpendiculairement à la voie, soit
parallèlement, avec une multitude de petits décrochements et des effets perspectifs
conférant au paysage en cœur de village beaucoup d’espace et de mouvement.
o Alternance et assemblage subtil et vivant de maisons rurales, de longères et de
murs imposants, en continuités architecturales.
o Toitures de 35 à 50° en tuiles plates, en tuiles mécaniques rouges ou en ardoises.
o Constructions souvent de plain-pied, ou avec 1 niveau.
o Pignons dépassant souvent les toitures en formant des rampants en pierre ou en
briques dits « à couteau picard », pour protéger les matériaux du pignon.
o Si les murs sont en brique, les encadrements de baies, linteaux, appuis de fenêtre,
lucarnes, bandeaux, corniches, rampants de pignons peuvent être en pierre de taille.
Typologie maison de ville
12

2. Matières, matériaux, couleurs
o Utilisation conjointe de pierre et de brique.
o Constructions montées en moellons, enduits à la chaux, à pierres vues.
o Certaines constructions en pans de bois avec un remplissage de torchis pour les
plus anciennes.
13

3. Les clôtures et les haies, les murs et les porches
o Mur de brique et de pierre, en continuité avec les constructions en front de rue
(hauteur < 2 m).
o Murets de brique ou de pierre surmontés de ferronnerie simple.
o Grands murs de brique.
o Murs de moellons.
o Portails en fer ou en bois peint.
o Haies arbustives.
o Accès aux fermes constitués de porches, avec de très grandes portes pleines
ou en bois, encadrées par des entourages en pierre de taille en arc cintré.
14

4. L’architecture agricole
o Les fermes :
En franges de village comme en son sein, différentes fermes rappellent le caractère d’origine de la
petite commune, tout en introduisant des données architecturales contrastées et variées.
La cour de ferme.
15

o Les auvents agricoles :
Une architecture spécifique à usage de services agricoles, constituée de grands parapluies en
charpentes bois semi industrialisées, témoigne également de la vocation de grande agriculture de la
commune. Ces bâtiments, tout à fait courants dans le secteur géographique, constituent une
mémoire socio-économique et font partie du patrimoine.
Les auvents agricoles à l’entrée de village Est.
Source : Maisons paysannes de l’Oise, Eyrolles.
16

5. Les rues, venelles, passages, chemins creux, places et placettes
La grande richesse du patrimoine urbain de Cressonsacq réside non seulement dans son
architecture, mais également dans la forme résurgente de l’espace public : au fil d’une promenade
apparaissent de ravissantes places et placettes, liées entre elles par un réseau ancestral de voies
sinueuses, de venelles, de cours et de passages.
o Les places et placettes caractéristiques :
Source : Archives de la Mairie.
17

o Les rues sinueuses, venelles, passages et chemins creux :
18

6. Paysage des franges de village
Dans leur état naturel, un esprit d’harmonie entre bâti et nature caractérise les franges et le
contour du village. Ces sites particulièrement savoureux sont menacés en première ligne par
l’urbanisation récente et à venir.
Frange de village Sud-Ouest. Vue Sud-Ouest rapprochée.
Vue Sud-Ouest lointaine.
19

C/ Diagnostic urbain et architectural, vers une banalisation du site
Il apparaît clairement que l’évolution récente et l’extension du village n’a pas tenu compte de la
typo – morphologie caractéristique pré-citée : tant au niveau des parcelles individuelles, qu’au
niveau de l’espace public induit, il en ressort une grande banalisation des structures du village, qui
pourrait rapidement se tranformer en médiocrité. Cette remarque est d’autant plus valable lorsque
l’on se situe aux entrées de village.
Frange de village Est.
o Une architecture assez pauvre et répétitive, plagiat plutôt médiocre de l’architecture
traditionnelle : les proportions, l’écriture architecturale, les matières et matériaux,
déclinés dans cette production pavillonnaire, engendrent un effet inverse au but
recherché de destruction du paysage et de la vie sociale.
o Dans leur état transformé récent, ruptures et pertes d’identité, zonage pavillonnaire
monotone favorisant l’exclusion et le repli sur soi de chaque cellule familiale, schéma
de développement à éviter.
20

III. L’ ANCRAGE DU PROJET DANS LE SITE COMMUNAL EN
DEVENIR
A- Présentation du site
1. Le choix du site
La Municipalité a eu l’opportunité de faire l’acquisition de la parcelle constituant la zone 2NAH.
L’intérêt d’aménager et de développer ce site est indéniable du fait de sa bonne position au sein du
territoire communal intra muros, comme au regard de ses caractéristiques physiques,
géographiques et paysagères, comme l’explique le schéma suivant.
21

2. Analyse du site et ses potentialités
o Une partie de la propriété est constituée par l’ancienne ferme et ses annexes
ce qui permettra de trouver une transition idéale entre le futur projet et le
cœur de ville.
o L’orientation plein Sud et la déclivité du terrain dans le même sens Nord –
Sud confèrent au site des potentialités d’aménagement en terrasses avec le
maximum d’ensoleillement ce qui va permettre de proposer un projet de
développement durable et de haute qualité environnementale très
performant.
o La position en frange de ville de la parcelle favorise la qualité du futur
environnement à habiter (tranquillité, vues très valorisantes sur el bocage
ambiant et l’amorce du plateau Picard, bonne accessibilité par un réseau de
voies multiples donnant accès direct au chemin départemental, au centre
historique, et au parcours « en ronde » autour du village.
22

Entrée de ville Est
Vue depuis le chemin des Blattriers
Vue depuis l’angle Sud-Est Le hangar agricole existant
Ancienne ferme avec le pigeonnier. Maison à rénover. Maison à rénover.
23

B- Introduction au projet
Les principes d’aménagement de la zone relèvent d’une prise en compte élaborée de la position et
des caractéristiques de la parcelle dans le site du village en devenir :
o La partie de l’ancienne ferme et de ses dépendances (A), directement en
contact avec la structure du village, fera l’objet d’un programme en réhabilitation et
en neufs, fédéré autour d’une place à thème servant de cœur de quartier au futur
petit faubourg, et de trait d’union avec le centre ancien. La halle agricole, qui
constitue une ponctuation forte dans le site, fera l’objet d’une réhabilitation et
recevra un programme immobilier d’activités, l’ensemble constituant à terme un
véritable pôle économique.
o La partie Ouest de la parcelle (B) située directement en contact avec le village,
recevra un petit programme immobilier, basé sur une architecture de
réinterprétation de l’architecture du village (longères et maisons de ville).
o La partie Est de la zone (C) située directement en contact avec les franges du
village, sera conçue comme une sorte d ’« îlot vert », constituant une transition
harmonieuse avec le bocage environnant. Cet îlot recevra un programme immobilier
expérimental constitué de maisons basses en gradins, avec toitures végétalisées, le
tout devant se fondre littéralement dans le paysage.
24

Vues perspectives d’explication du parti général d’aménagement, de développement et de
valorisation du site :
Vue Sud / Nord.
Vue Nord / Sud.
25

IV. SYNTHESE ET CAHIER DES CHARGES
A/ Présentation des éléments graphiques
- Le présent chapitre résume l’ensemble des données précédemment décrites.
- Cinq fiches développent les directives patrimoniales, architecturales, urbanistiques,
programmatiques et paysagères, que les intervenants devront suivre et adopter, en
vue de la réalisation de l’opération dans toutes ses dimensions :
Fiche 1 : Cahier des charges patrimonial, architectural, urbanistique et
programmatique.
Fiche 2 : Cahier des charges patrimonial, architectural, urbanistique et
paysager.
Fiche 3 : Cahier des charges architectural.
ILOT B : Architecture de réinterprétation, associant patrimoine et
modernité.
Thème architectural des maisons type B1 « longères ».
Fiche 4 : Cahier des charges architectural.
ILOT B : Architecture de réinterprétation, associant patrimoine et
modernité.
Thème architectural des maisons type B2 « maisons de ville ».
Fiche 5 : Cahier des charges architectural.
ILOT C : Architecture innovante
Thème architectural innovant des maisons type C « en
terrasses ».
Fiche 6 : Cahier des charges relatif à la morphologie du bâti (habitations et
prolongements), comme éléments fondamentaux de la définition
du paysage et de l’atmosphère des espaces publics.
26

B/ Eléments descriptifs associés aux planches graphiques
1. L’aspect « programmation »
L’ensemble des éléments du présent programme, (Fiche 1 : Cahier des charges patrimonial,
architectural, urbanistique et programmatique.), constitue un tout indissociable, bien étudié en
amont, à respecter et à appliquer dans le détail, à considérer comme les « ingrédients »
indispensables à la création d’une vie de quartier riche et diversifiée, basée sur la mixité sociale et
sur l’apport de nouvelles activités. (Pluralité de petits programmes d’habitat bien proportionnés et
équilibrés + activités culturelles et associatives dans salle polyvalente + création d’une pépinière
d’entreprises sous l’ancien hangar agricole rénové, sous forme d’un forum du développement
durable et de la qualité architecturale en milieu rural (création d’un centre d’informations et
d’échanges et de communication, d’assistance architecturale pour des projets participatifs,
laboratoire d’idées et d’innovations pour imaginer le cadre bâti et le devenir des villages ruraux de
demain, couplés en réseaux, comme éléments fondamentaux de l’établissement humain des
générations futures en rapport avec le développement des grandes agglomérations et métropoles
proches.
a- Parties publiques :
- Programme de traitement de la place du quartier avec réhabilitation du pigeonnier,
traitements expérimentaux des sols et du paysage d’accompagnement.
- 10 places visiteurs parking intégré.
- Programme de traitement de la voie de distribution de la zone de manière
expérimentale 10 places de visiteurs.
b- ILOT A :
- 6 logements F2/F3 locatifs (neufs) 65 m2 moyens x 6 + 6 parkings.
- La Halle :
Création de la pépinière d’entreprises associée au forum du développement
durable et de la création architecturale en milieu rural. (6 lots R+1 de (25m2 x
2) x 6= 300 m2).
- Réhabilitation de la maison ancienne (70 m2) appartenant à la ville, par
création d’une salle polyvalente (vie associative et culturelle, vie participative).
c- ILOT B :
- 2 maisons individuelles en locatif (a et b).
- 6 maisons individuelles en accession (c, d, e, f, g, h).
d- ILOT C :
- 3 maisons individuelles en locatif (n, o, p).
- 5 maisons individuelles en accession (i, j, k, l, m, n).
27

2. L’aspect « aménagement et paysage »
OBJECTIFS : CONTINUITE ET MOUVEMENT, CREER « UN LIEU VIVANT ET
HARMONIEUX», BIEN ANCRE DANS LE SITE GEOGRAPHIQUE ET HISTORIQUE.
- Choix d’un principe d’aménagement et d’organisation de l’espace public et de définition du
bâti, en « greffe dynamique » : prolonger le caractère du village en se tournant vers
l’avenir, selon un urbanisme de continuité, avec introduction de formes variées et vivantes
de structuration de l’espace public, visant à l’ouverture, aux échanges, à favoriser le lien
social.
- Préservation intégrale de l’armature végétale existante sur les chemins creux, talus et fossés
autour du terrain.
- L’esprit de l’aménagement s’inscrira dans le thème d’une transition douce avec le boccage
ambiant.
- H.Q.E. : Energies et divers réseaux : recherche de l’autonomie complète.
VOIRIE ET SOLS DES ESPACES PUBLICS:
- 1 voie principale sinueuse, de 9 m de largeur entre les limites de propriétés pour chaussée
et bas-côtés, assurant le bouclage de la circulation à l’échelle du quartier et renforcant la
cohérence du maillage des rues. Confortation de l’échappée visuelle depuis le cœur du
village vers la plaine agricole au Sud.
- Chaussée de 3,50 m de largeur, semi-perméable en stabilisé renforcé (et non de l’enrobé),
pour circulation voitures et piétons (pas de trottoir, comme dans le reste de la ville). Vitesse
limitée (zone 30).
- Bas-côtés engazonnés, avec fossés drainants.
- Accès aux garages des parcelles en stabilisé renforcé.
- 1 ruelle de liaison à l’entrée du site.
- Des venelles vertes, pour les dessertes secondaires.
- 1 placette au croisement des voies existantes et en accompagnement de la halle réhabilitée,
lieu de vie, d’échanges et de rencontres. Quelques pavages.
CLOTURES :
- Ilots A et B : clôtures minérales, brique ou pierre avec faîtages dans la continuité des
clôtures existantes du village.
29

- Ilot C : mixage de clôtures minérales et végétales, en liaison avec l’emplacement en frange
de ville, en limite de campagne. Murs gabions possibles.
DENIVELE ET TALUS :
- Utilisation du dénivelé naturel vers le Sud pour une implantation des constructions créées
avec orientation principale vers le Sud pour bénéficier au maximum de l’énergie solaire et de
la vue vers le plateau agricole.
- Conservation des chemins creux et talus plantés existants, autour du village.
- Ilot B : possibilité de garder la pente naturelle du terrain ou de crééer des terrasses
successives.
- Ilot C : création de talus entre chaque parcelle pour lutter contre le ruisselement des eaux,
lutter contre le vent, et isoler thermiquement les maisons en les enterrant partiellement au
Nord.
STATIONNEMENT :
- Stationnements paysagers groupés pour les visiteurs (voitures et vélos), situés en dehors
des habitations à l’entrée du site, à proximité de la placette et de la halle, lieu d’animation,
et à la sortie du site au Sud..
- Stationnement privé individuel, à l’entrée de chaque parcelle, dans une annexe à la
construction principale servant de local technique (« centrale » de production d’énergie, voir
chapitre 3).
EAUX PLUVIALES :
- Favoriser l’absorption par le sol naturel par l’utilisation de matériaux drainants pour les
voiries, les bordures de voiries (fossés drainants), la placette, les espaces de stationnement
public.
- Maintien au maximum du dénivellé naturel du terrain pour favoriser l’absoption des eaux de
pluies par le sol.
VEGETALISATION :
- Plantation d’arbres à haute tige sur la placette autour de la halle, lieu de vie.
- Conservation des haies exitantes aux extrémités des parcelles (fonds), à l’Est sur la ruelle
des Blâtriers et à l’Ouest des parcelles de l’îlot B.
- Renforcement de ces haies par plantation de haies en limite des propriétés de l’îlot C, côté
rue.
- Espaces végétalisés entre la voie publique et les habitations (fossés engazonnés).
30

- Plantation d’arbres à feuilles non caduques pour la régulation thermique naturelle des
maisons de l’îlot C (grandes parties vitrées).
- Toitures des constructions de l’îlot C végétalisées pour une meilleure intégration au paysage
(limite de campagne).
- Privilégier les jardins sur les parcelles. Haies mixtes entre les parcelles.
GESTION DES DECHETS A L’ECHELLE DU QUARTIER :
- Création d’un ensemble agréable et conviviale pour la gestion des déchets dans la zone du
stationnement au Sud, avec tri sélectif sur plateforme en apport volontaire, et plateforme de
compostage de quartier.
ECLAIRAGE PUBLIC :
- Installation d’un système d’éclairage public autonome, qui exclue toute la consommation
d’énergie. (Appareillage + capteurs solaires).
LA HALLE AGRICOLE ET LA SALLE POLYVALENTE :
- La halle agricole et la salle polyvalente (ancienne maison d’agriculteur) sont rénovées pour
recevoir un public spécifique. La partie orientée Sud de leur toiture reçoit des capteurs
solaires, afin de rendre les lieux autonomes sur le plan énérgétique.
31

OBJECTIFS :
3. L’aspect « architecture et ses prolongements »
- Une approche architecturale exigeante prenant en compte l’identité du village ainsi que les
caractéristiques de l’architecture traditionnelle de Cressonsacq dans toutes ses dimensions.
- L’expérimentation de nouveaux langages architecturaux, comme champ d’action sur la zone.
- Une approche intégrale haute qualité environnementale en matière de construction.
DIVERSITE DE L’OPERATION : UNE EXPERIMENTATION
Création de 3 îlots, présentant des caractéristiques architecturales variées et complémentaires:
- Ilot A : Architecture de restitution : rénovation de constructions existantes et intégration de
logements intermédiaires.
- Ilot B : Architecture de réinterprétation : création de maisons de villes et longères.
- Ilot C : Architecture innovante : création de longères semi-enterrées.
IMPLANTATIONS :
- Ilot B : une implantation en continuité du tissus traditionnel, en alignement sur la voie
publique (également pour favoriser la vie, les échanges) et en limite de propriété Nord
(pour bénéficier de l’exposition au soleil au Sud).
- Ilot C : une implantation qui s’intègre au paysage de frange de ville, en recul par rapport à
la voie publique et en limite de propriété Nord (pour bénéficier de l’exposition au soleil au
Sud). Constructions adossées aux talus créés, ainsi volontairement semi-enterrées, pour des
raisons environnementales.
- Privilégier un espacement conséquent entre les constructions pour minimiser les effets de
masque (pour pouvoir bénéficier au maximum de l’exposition au soleil).
- Nombreux petits décochements et décalages dans l’accroche des maisons et clôture côté
rue pour créer du mouvement.
34

VOLUMES, FORMES ET GABARITS :
- Ilot B, type maison de ville : parallèle ou perpendiculaire à la rue, largeur environ 7 m,
longueur 9 à 10 m, niveau R+1, toiture à 2 pentes.
- Ilot B, type longère : perpendiculaire ou parallèle à la rue, largeur 6 m, longueur variable,
niveau R+C, toiture à 2 pentes. Ouvertures plus hautes que larges (sauf pour les pièces à
vivre), possibilité de lucarnes.
- Ilot C : largeur environ 6 m, longueur variable, RDC, toiture terrasse végétalisée.
Architecture innovante, larges ouvertures vitrées vers le Sud avec protections au soleil
(pare-soleil, stores, rideaux d’arbres).
- Annexes possibles, en limite de propriété, sur la rue ou non, dimensions 5 x 5 m, toiture
orientée vers le Sud, avec une fonction de garage, remise de jardin, local poubelles et local
technique (« centrale » de production d’eau chaude et d’électricité). En B, l’annexe est
dissociée du bâtiment principal et en C elle peut être adossée au bâtiment.
MORPHOLOGIE DETAILLEE, MATIERES, MATERIAUX :
Eléments à prendre en compte dans la conception architecturale des projets, en référence à
l’écriture locale traditionnelle, dominante de matériaux traditionnels pour le bâti principal et les
murs de clôtures - bois, chaux, pierres et briques -, et importance des haies champêtres et
boqueteaux – aubépines, charmes et buis…Conception en matériaux naturels des sols publics
(pavages, mobilier et simple stabilisé) :
- Façades par pans de bois et/ou bardages bois ou maçonneries traditionnelles (pierre de
taille et moellons, briques, torchis et quelques enduits sable et chaux).
- Eléments de modénatures en façades et en pignons.
- Toitures tuiles plates et ardoises.
- Modénatures de souches de cheminée.
- Linteaux et fenêtres, contrevents et volets, peinture, ferronneries et quincailleries.
- Porches et portails, murs de clôtures et armature végétale des jardins.
- Bâtiments annexes.
35

MAITRISE DE L’ENERGIE : CREER UN QUARTIER AUTONOME SUR LE PLAN
ENERGETIQUE
- Constructions (neuf et rénovation, locatif, et accessions) à basse consommation d’énergie :
(isolation thermique renforcée, suppression des ponts thermiques, étanchéité à l’air du bâti,
ventilation double flux, utilisation d’énergies renouvelables, etc.).
- Intégration architecturale sur bâtiments principaux et/ou annexes techniques de panneaux
photovoltaïques et eau chaude sanitaire.
- Obtention d’un label (type Minergie ou similaire).
GESTION DE L’EAU :
- 1 citerne privative par parcelle de récupération d’eaux pluviales.
- Mise en place d’un système de gestion participative.
GESTION DES DECHETS :
- Installation sur chaque lot d’un composteur privatif (valorisation des déchets organiques).
- Mise en place d’un système de gestion participative.
Opération B. Opération C.
36

BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE
- « Les pays Compiégnois, recommandations architecturales », par ABC (Association du
Bassin Compiégnois) et le CAUE de l’Oise.
- « Au pays des Sources » par la Communauté de Communes du Pays es Sources, le CAUE de
l’Oise et le Conseil Régional de Picardie.
- « Guide de recommandations paysagères » par le Plateau Picard.
- « Les Maisons paysannes de l’Oise », Aline et Raymond BAYARD, éd. Eyrolles.
- Approche environnementale de l’Urbanisme, documentation ADEME dans le cadre de la
formation organisée les 26 et 27 mars 2009.
SOURCES HOTOGRAPHIQUES
Les photos pages 9 et 10 sur les animations de la ville de Cressonsacq ainsi que les cartes portales
anciennes page 11, et 2 photos page 17, viennent des archives de la Mairie de Cressonsacq.
Toutes les autres photos sont prises par l’agence HENRY & ASSOCIES ARCHITECTES URBANISTES.
_______________
41