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VIGILANCE - MIL la droite civique gaulliste et patriote

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de <strong>droite</strong>. Les savants <strong>et</strong> philosophes se p<strong>la</strong>isent à<br />

montrer du doigt l’infirmité fondamentale de <strong>la</strong> politique<br />

en face de <strong>la</strong> science qui est, du moins le disent­ils,<br />

un monde serein, objectif <strong>et</strong> disposé par<br />

nature à <strong>la</strong> conciliation <strong>et</strong> à <strong>la</strong> réconciliation, alors<br />

que <strong>la</strong> politique serait, elle, le royaume de <strong>la</strong> contradiction<br />

systématique <strong>et</strong> sans intelligence. Or le premier<br />

ministre <strong>et</strong> son gouvernement nous ont dispensés,<br />

à ce jour, de <strong>la</strong> nécessité du moindre tri préa<strong>la</strong>bles<br />

à nos indignations jaillissantes. Vous le voyez<br />

bien, braves gens, osez donc avec nous ! C’est sans<br />

aucun danger.<br />

Et cessez donc, s’il vous p<strong>la</strong>ît, de nous parler<br />

de « pensée synthétique », de « catalyse » <strong>et</strong> autres<br />

fariboles. Notre peuple veut des actes <strong>et</strong> non pas les<br />

mots caractéristiques <strong>et</strong> caricaturaux de <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue de<br />

bois. Le peuple de <strong>droite</strong>, majoritaire dans ce pays,<br />

veut une opposition de <strong>droite</strong> vigoureuse <strong>et</strong> donc<br />

agissante. Prenez garde à sa colère ! C’est sûrement<br />

ce que nous dirait Michel Debré.<br />

SUCCÈS IDÉOLOGIQUE ET ÉCHEC ÉLECTORAL<br />

par Jacques GODFRAIN<br />

ancien ministre, député­maire RPR de Mil<strong>la</strong>u<br />

La <strong>droite</strong> française a au moins un point de<br />

consensus : chercher un Tony B<strong>la</strong>ir français !<br />

Ce<strong>la</strong> prouve deux choses : que <strong>la</strong> <strong>droite</strong> est<br />

pauvre en idées nouvelles <strong>et</strong> que <strong>la</strong> gauche a perdu <strong>la</strong><br />

plupart de ses repères. Quels étaient­ils il y a encore<br />

peu : <strong>la</strong> dépense publique, fin <strong>et</strong> moyen de <strong>la</strong> politique<br />

économique <strong>et</strong> sociale, <strong>la</strong> puissance du secteur<br />

public, <strong>la</strong> construction d’une société d’économie<br />

mixte, davantage de réglementation sociale.<br />

Aujourd’hui, le gouvernement socialiste se<br />

glorifie de tenter de diminuer les impôts, continue à<br />

céder aux capitaux privés les « bijoux de famille »,<br />

constate que <strong>la</strong> société d’économie mixte est <strong>la</strong> mère<br />

de <strong>la</strong> corruption <strong>et</strong> que le seul moyen de faire digérer<br />

ces volte­face à ses troupes est de multiplier les textes<br />

de loi sur <strong>la</strong> gestion sociale des entreprises, notamment<br />

avec les 35 heures.<br />

La gauche se défend d’avoir brûlé ses étendards<br />

<strong>et</strong> explique que <strong>la</strong> mondialisation, le réalisme<br />

économique <strong>et</strong> <strong>la</strong> compétitivité exigent une vision<br />

nouvelle du socialisme.<br />

La vérité est autre : le socialisme ayant échoué<br />

partout où il a été appliqué, ses partisans ont dû rapidement<br />

trouver d’autres raisons à leur ralliement aux<br />

idées de <strong>droite</strong>.<br />

Et, comme ceux qui nous gouvernent excellent<br />

dans le maniement de notre <strong>la</strong>ngue, il ne reste<br />

plus qu’à affirmer que <strong>la</strong> loi du marché vue par <strong>la</strong><br />

<strong>droite</strong>, c’est le libéralisme sauvage, <strong>et</strong> que <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion<br />

sociale est marquée de l’écrasement du faible par le<br />

fort.<br />

A ce rythme, <strong>la</strong> gauche sera toujours gagnante<br />

aux élections, restant à <strong>la</strong> <strong>droite</strong> le seul succès de ses<br />

idées <strong>et</strong> non celui de ses candidats pour les appliquer.<br />

En fait, <strong>la</strong> gauche s’est franchement convertie<br />

parce que ses idées ont été en échec <strong>et</strong> que les nôtres<br />

l’ont emporté dans les faits.<br />

Reste que ce succès idéologique <strong>et</strong> c<strong>et</strong> échec<br />

électoral ne peuvent nous satisfaire. Il y a comme un<br />

goût d’insatisfaction dans ce constat.<br />

En fait, <strong>la</strong> mondialisation fait disparaître une<br />

certaine idée de <strong>la</strong> nation <strong>et</strong> exige l’essor de citoyens<br />

plus responsables.<br />

La société de liberté économique sait vite reconnaître<br />

<strong>et</strong> valoriser les gagnants, les créateurs de<br />

richesse ; par contre, l’État est meilleur pour assister<br />

les moins bons.<br />

Il est temps que <strong>la</strong> <strong>droite</strong> fasse des propositions<br />

cohérentes sur le p<strong>la</strong>n social <strong>et</strong> <strong>la</strong>isse à <strong>la</strong> gauche<br />

<strong>la</strong> simple application de formules dignes de 1936,<br />

comme les 35 heures. Une telle politique ne peut plus<br />

être prise au sérieux si elle s’appuie sur l’idée que le<br />

travail est une punition <strong>et</strong> l’école un lieu de répression.<br />

La <strong>droite</strong> devrait imaginer que le citoyen, depuis<br />

<strong>la</strong> mondialisation, est un électeur sans repère qui<br />

a besoin de r<strong>et</strong>rouver un certain sens à son action.<br />

La participation est l’antidote à ce sentiment<br />

d’irresponsabilité <strong>et</strong> de <strong>la</strong>isser­aller compl<strong>et</strong> des<br />

hommes <strong>et</strong> des économies au bon vouloir de règles<br />

qui nous échappent.<br />

Les <strong>gaulliste</strong>s ne devraient pas <strong>la</strong>isser échapper<br />

c<strong>et</strong>te occasion historique de rendre <strong>la</strong> mondialisation<br />

supportable par les hommes uniquement parce<br />

qu’il y a <strong>la</strong> France.

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