C 3133-3800 Intendance de Bordeaux - Archives départementales ...
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Département <strong>de</strong> la Giron<strong>de</strong>.<br />
_____<br />
INVENTAIRE-SOMMAIRE<br />
DES<br />
ARCHIVES DÉPARTEMENTALES ANTÉRIEURES A 1790.<br />
_____________<br />
SÉRIE C.<br />
(Administrations provinciales. — <strong>Intendance</strong>s. — Subdélégations. — Élections. — Bureau<br />
<strong>de</strong>s finances. — États provinciaux. — Principautés. — Régences.)<br />
INTENDANCE DE BORDEAUX.<br />
C. <strong>3133</strong>. (Portefeuille.) — 108 pièces ; papier, 2 en parchemin.<br />
1773. — Élections <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et <strong>de</strong> Sarlat. —<br />
In<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong> séjour et d'assistance au cours d'accouchement<br />
professé à Bor<strong>de</strong>aux, accordée sur les revenus <strong>de</strong> la<br />
ville <strong>de</strong> Paulliac, à une élève sage-femme. —<br />
Réimpositions pour avances <strong>de</strong> collecteurs. — Rôles<br />
d'office <strong>de</strong>s paroisses.<br />
C. 3134. (Portefeuille.) — 108 pièces, papier.<br />
1773. — Élections <strong>de</strong> Sarlat et d'Agen. — Rôles d'offices.<br />
— Réparations d'églises. — Cours d'accouchement.<br />
— Remboursement <strong>de</strong> rente due aux pauvres par la<br />
paroisse <strong>de</strong> Laffitte en Clairac. — Imposition communale<br />
pour la construction <strong>de</strong> pelles et échampoirs le long <strong>de</strong> la<br />
Garonne, à Marman<strong>de</strong>, pour protéger les fonds riverains.<br />
C. 3135. (Portefeuille.) — 81 pièces, papier.<br />
1773. — Élections d'Agen et <strong>de</strong> Condom. — État <strong>de</strong>s<br />
moins imposés personnels accordés aux pères <strong>de</strong> dix<br />
enfants, nombreux dans l'Agenais. — Loyers <strong>de</strong> presbytères.<br />
— Frais d'un procès, soutenu pendant trente ans par<br />
les habitants <strong>de</strong> Belin (Giron<strong>de</strong>), contre leur seigneur, sur<br />
la propriété <strong>de</strong> partie <strong>de</strong> leurs lan<strong>de</strong>s et la directité sur<br />
tous leurs biens.<br />
C. 3136. (Carton.) — 116 pièces, papier.<br />
1776-1778. — Le maréchal <strong>de</strong> Duras, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur en<br />
décharge d'impositions sur ses terres <strong>de</strong> Castelnau et <strong>de</strong><br />
Blanquefort en Médoc, en considération <strong>de</strong>s pertes que la<br />
<strong>de</strong>rnière épizootie lui a fait subir. — Requête à l'intendant,<br />
signée <strong>de</strong> trente-cinq habitants <strong>de</strong> Sainte-Marie-<strong>de</strong>la-Cité,<br />
près Périgueux, en faveur du maintien en chapelle<br />
<strong>de</strong>s Pénitents-Blancs d'une petite église sous le vocable <strong>de</strong><br />
Saint-Jean-Baptiste, qu'une autre partie <strong>de</strong> la ville réclame<br />
comme église paroissiale <strong>de</strong>puis que, par les soins <strong>de</strong> la<br />
confrérie, elle a été arrangée et mise en état ; mention <strong>de</strong><br />
la démolition par les réformés, en 1575, en partie <strong>de</strong> la<br />
cathédrale <strong>de</strong> Saint-Étienne, en totalité <strong>de</strong> l'église Sainte-<br />
Marie, paroissiale <strong>de</strong> la cité, qui formait la nef <strong>de</strong> la cathédrale,<br />
et preuve que la chapelle Saint-Jean-Baptiste,<br />
bien qu'ayant momentanément servi au culte paroissial,<br />
n'a jamais été église <strong>de</strong> paroisse, puisque ce titre avait été,<br />
dès 1669, transféré à la cathédrale avec le vocable, relevé<br />
pour la circonstance, <strong>de</strong> Sainte-Marie <strong>de</strong> Périgueux. —<br />
Correspondance <strong>de</strong> l'intendant avec le sieur Mel <strong>de</strong> Fontenay,<br />
receveur <strong>de</strong>s vingtièmes. (C'est le mari <strong>de</strong> madame<br />
Tallien, appelée quelquefois marquise <strong>de</strong> Fontenay, par<br />
erreur <strong>de</strong> nom.) — Trois lettres du maréchal <strong>de</strong> Duras.<br />
C. 3137. (Carton.) — 104 pièces, papier.<br />
1778-1779. — Circulaires <strong>de</strong> l'intendant adressées aux<br />
receveurs <strong>de</strong> la capitation dans la province, concernant<br />
: — le travail d'établissement <strong>de</strong>s rôles <strong>de</strong> la noblesse
et <strong>de</strong>s privilégiés ; — l'abus <strong>de</strong>s pensions données pour le<br />
service médical dans les petites villes ; — la capitation<br />
<strong>de</strong>s avocats ; — le nombre exagéré <strong>de</strong>s requêtes en décharge<br />
; — l'époque à laquelle se lèvent les contributions<br />
dans les pays <strong>de</strong> Labour et <strong>de</strong> Marsan, en <strong>de</strong>hors du temps<br />
ordinaire, vu la différence <strong>de</strong>s récoltes et <strong>de</strong>s usages ; —<br />
la disproportion <strong>de</strong>s modérations admises en l'Élection <strong>de</strong><br />
Périgueux dans la taille <strong>de</strong> propriété avec la taille d'exploitation<br />
; — tailles d'office. — Arrestation <strong>de</strong>s maire et<br />
jurats <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Bidard (Hautes-Pyrénées.) —<br />
Requêtes en diminution d'impôt <strong>de</strong>s syndics généraux<br />
<strong>de</strong>s Bastilles <strong>de</strong> Marsan.<br />
C. 3138. (Carton.) — 111 pièces, papier.<br />
1779-1781. — Révision <strong>de</strong>s rôles <strong>de</strong> la capitation noble<br />
afin d'y inscrire tous ceux qui jusque-là avaient eu le<br />
talent <strong>de</strong> s'en faire oublier. — Le maréchal <strong>de</strong> Duras,<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur en exemption <strong>de</strong>s vingtièmes ; — lettre d'éloges<br />
<strong>de</strong> Necker adressée à l'intendant Dupré Saint-Maur<br />
pour « sa franchise, sa fermeté et son courage dans le<br />
maintien <strong>de</strong> la justice envers tous. » — Correspondance<br />
<strong>de</strong> l'intendant avec les receveurs <strong>de</strong>s tailles, mentionnant<br />
l'absentéisme <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong>s élections dégoûtés chacun<br />
<strong>de</strong> sa place par les tracasseries qu'on leur fait.<br />
C. 3139. (Carton.) — 109 pièces, papier.<br />
1782-1784. — Circulaires, itinéraires, correspondance<br />
<strong>de</strong> l'intendant Dupré Saint-Maur avec les receveurs <strong>de</strong>s<br />
impositions, concernant l'exacte application <strong>de</strong> la loi et<br />
<strong>de</strong>s règlements sur le service <strong>de</strong>s impôts. — Retards <strong>de</strong> la<br />
rentrée dans le pays <strong>de</strong> Labour. — États <strong>de</strong> translation <strong>de</strong><br />
domicile.<br />
C. 3140. (Carton.) — 79 pièces, papier.<br />
1784-1789. — Correspondance <strong>de</strong>s intendants Dupré<br />
Saint-Maur et <strong>de</strong> Néville avec les subdélégués, concernant<br />
l'assiette et la levée <strong>de</strong>s impositions dans la province.<br />
C. 3141 (Carton.) — 130 pièces, papier.<br />
1729-1777. — Tableaux pour servir à l'application <strong>de</strong>s<br />
impositions, portant en regard <strong>de</strong> chaque somme le tarif<br />
proportionnel à la taille, année par année, suivant les<br />
augmentations et les diminutions qui se produisent dans<br />
le taux <strong>de</strong>s impôts divers. — Tables <strong>de</strong> tarifs. — Assiettes<br />
et tarifs pour servir à tirer les marcs la livre <strong>de</strong>s impositions<br />
en 1777. — Tarif pour l'imposition <strong>de</strong> la capitation<br />
<strong>de</strong>s élections <strong>de</strong> Limoges et Angoulême, Tulle, Brives et<br />
Bourganeuf (notes personnelles <strong>de</strong> l'intendant).<br />
C. 3142. (Portefeuille.) — 2 pièces, parchemin ; 13 pièces,<br />
papier.<br />
1720. — État <strong>de</strong> répartition sur les différentes paroisses<br />
<strong>de</strong> la Généralité <strong>de</strong> l'imposition prélevée pour le fourrage<br />
<strong>de</strong>s troupes.<br />
C. 3143. (Portefeuille.) — 14 pièces, papier.<br />
1752. — État <strong>de</strong> répartition <strong>de</strong> l'imposition <strong>de</strong>s logements<br />
militaires.<br />
C. 3144. (Portefeuille.) — 111 pièces, papier.<br />
1715-1716. — Etat <strong>de</strong>s restes à recouvrer sur les impositions<br />
dans les élections d'Agen et <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux pour les<br />
années 1715 et 1716.<br />
C. 3145. (Portefeuille.) — 107 pièces, papier.<br />
1715-1718. — Dépêches ministérielles du duc <strong>de</strong><br />
Noailles au sujet <strong>de</strong> la rentrée <strong>de</strong>s fonds <strong>de</strong> l'impôt, et<br />
mentionnant : l'extrême difficulté du recouvrement du<br />
dixième, refusé par les officiers du parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
et, à leur exemple, par une partie <strong>de</strong> la noblesse<br />
; — l'impossibilité <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s poursuites universelles<br />
; — l'effet produit sur la rentrée <strong>de</strong> l'impôt par la<br />
suppression, à l'avenir, <strong>de</strong>s traités faits avec les comptables<br />
pour l'avance du produit <strong>de</strong>s impositions ; — le projet<br />
<strong>de</strong> compenser les gages arriérés <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong> justice<br />
et autres avec les restes à recouvrer par eux <strong>de</strong> leurs cotes,<br />
dont on leur ferait l'abandon ; — les bruits répandus à<br />
<strong>de</strong>ssein <strong>de</strong> la suppression prochaine du dixième et <strong>de</strong> la<br />
capitation, afin <strong>de</strong> créer, par ces rumeurs, <strong>de</strong>s troubles<br />
dans le pays, et, dit le ministre : « avant <strong>de</strong> pouvoir supprimer<br />
<strong>de</strong>s revenus<br />
« tels, il faut avoir payé les <strong>de</strong>ttes <strong>de</strong> l'Etat, ou prendre<br />
« le parti d'y renoncer, ce qui a paru si peu convenable à<br />
« l'honneur <strong>de</strong> la nation, et même <strong>de</strong> la justice due aux<br />
« particuliers, que dans les cas les plus extrêmes on n'y<br />
« a pas pensé un instant » ; — l'autorisation donnée jusqu'à<br />
un certain terme, et pour leur procurer <strong>de</strong>s facilités <strong>de</strong><br />
payement, aux officiers <strong>de</strong> guerre et <strong>de</strong> justice <strong>de</strong> s'acquitter<br />
en billets d'Etat.
C. 3146. (Portefeuille.) — 113 pièces, papier.<br />
1718-1720. — Dépêches du gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux, M. d'Argenson,<br />
adressées à Lamoignon <strong>de</strong> Courson, intendant, au<br />
sujet <strong>de</strong> la rentrée <strong>de</strong>s fonds <strong>de</strong> l'impôt, et spécialement <strong>de</strong><br />
celui <strong>de</strong> la noblesse, et mentionnant : l'état <strong>de</strong>s esprits<br />
dans la province, relativement au danger <strong>de</strong> soulèvement<br />
<strong>de</strong>s gentilshommes du Périgord, toujours ensemble par<br />
habitu<strong>de</strong> et toujours unis ; — les avis clan<strong>de</strong>stins répandus<br />
parmi cette noblesse qu'il y avait beaucoup <strong>de</strong> troubles<br />
à Paris, et <strong>de</strong> ne pas se presser <strong>de</strong> payer leurs impôts,<br />
parce que bientôt on n'en <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rait plus ; — la nécessité,<br />
vu le besoin d'argent en espèces, d'interdire l'emploi<br />
<strong>de</strong>s billets d'Etat pour le payement <strong>de</strong>s impositions arriérées<br />
<strong>de</strong> la noblesse et <strong>de</strong> la justice, dont le délai <strong>de</strong> six<br />
mois avait été tacitement prorogé sur les observations <strong>de</strong><br />
l'intendant, estimant encore plus avantageux d'obtenir<br />
l'apparence d'un payement par billets que d'attendre inutilement<br />
la rentrée <strong>de</strong>s impôts en valeurs réelles ; —<br />
l'opportunité d'admettre la compensation entre l'arriéré<br />
<strong>de</strong>s gages dus aux compagnies souveraines et ordinaires<br />
<strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> justice, et les sommes dont elles sont re<strong>de</strong>vables<br />
pour l'arriéré <strong>de</strong> leurs impositions, sous la condition<br />
que l'excédant sera immédiatement acquitté et versé au<br />
Trésor ; — la recherche <strong>de</strong>s causes particulières à chaque<br />
élection du retard dans le payement <strong>de</strong>s impôts, etc. —<br />
Inventaire <strong>de</strong>s billets d'Etat existant dans les caisses<br />
publiques <strong>de</strong> la Généralité. — Tableau <strong>de</strong>s douze gentilshommes<br />
et privilégiés les plus arriérés dans leur payement<br />
en l'élection <strong>de</strong> Périgueux. — État général <strong>de</strong>s recouvrements<br />
dans la province.<br />
C. 3147. (Portefeuille.) — 111 pièces, papier.<br />
1721-1724. — Correspondance <strong>de</strong> Boucher, intendant,<br />
avec MM. d'Ormesson, Dodun, <strong>de</strong> la Houssaye, contrôleur<br />
général, et les subdélégués, concernant : la remise par<br />
le Roi <strong>de</strong>s restes dus pour les impositions antérieurement<br />
à 1719, et la mauvaise volonté <strong>de</strong> la noblesse et <strong>de</strong>s parlementaires<br />
à payer les impositions postérieures, sur l'espérance<br />
très-répandue d'une nouvelle remise pareille à la<br />
première ; — l'ensemble <strong>de</strong>s mesures à prendre pour<br />
activer la rentrée <strong>de</strong> l'impôt ; contraintes contre les<br />
journaliers et manouvriers retardataires, quoiqu'ils<br />
mettent les journées <strong>de</strong> travail si haut que les laboureurs<br />
et petits propriétaires sont hors d'état <strong>de</strong> se servir d'eux ;<br />
garnisons chez les gentilshommes, qui seraient, après cinq<br />
jours d'occupation militaire sans résultat, regardés comme<br />
d'occupation militaire sans résultat, regardés comme en<br />
état <strong>de</strong> rébellion ; moyens <strong>de</strong> toute nature à trouver pour<br />
engager, sans que la main <strong>de</strong> l'administration paraisse, les<br />
fermiers à porter leurs grains au marché, au lieu <strong>de</strong> les<br />
gar<strong>de</strong>r chez eux et même d'acheter ceux qui se présentent<br />
; cause d'élévation du prix et <strong>de</strong> retard dans l'acquittement<br />
<strong>de</strong>s impositions.<br />
C. 3148. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />
1745-1751. — Impositions et recouvrements ; correspondance<br />
entre les receveurs, subdélégués et le secrétaire<br />
<strong>de</strong> l'intendance. — Deman<strong>de</strong>s <strong>de</strong> délai <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> contribuables<br />
; — détails <strong>de</strong> l'administration, etc.<br />
C. 3149. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />
1751-1753. — Minutes <strong>de</strong> lettres adressées par l'intendant<br />
<strong>de</strong> Tourny aux nobles et privilégiés en retard dans le<br />
payement <strong>de</strong> leurs impôts, les informant qu'en conséquence<br />
<strong>de</strong> la mesure générale qu'il a prise, en élargissant<br />
les collecteurs <strong>de</strong>s paroisses emprisonnées par le retard et<br />
la faute <strong>de</strong>s contribuables, il dirige immédiatement contre<br />
eux-mêmes <strong>de</strong>s poursuites sévères. — Inutilité, abus et<br />
danger <strong>de</strong>s séquestres pour la réalité du payement <strong>de</strong><br />
l'impôt. — Sursis pour imposition réduits dans leur nombre<br />
et leur durée, sur les ordres <strong>de</strong> l'intendance. — Les<br />
agents <strong>de</strong> l'intendant envoyés dans les élections pour<br />
réveiller les règlements et les officiers <strong>de</strong>s élections opposants<br />
soit à l'application stricte, soit à l'augmentation <strong>de</strong>s<br />
ordonnances ; emploi <strong>de</strong>s dragons comme garnisaires,<br />
recommandé et reproché en même temps, selon les lieux,<br />
aux receveurs <strong>de</strong>s tailles ; — procès-verbaux <strong>de</strong> rébellion<br />
; plaintes contre les huissiers aux tailles.<br />
C. 3150. (Portefeuille.) — 88 pièces, papier.<br />
1753-1761. — Deman<strong>de</strong>s d'ordres à l'intendant, en vertu<br />
<strong>de</strong> délibérations <strong>de</strong> jura<strong>de</strong>, afin d'être autorisés, dans<br />
certaines paroisses, à faire vendre les biens-fonds <strong>de</strong>s<br />
retardataires <strong>de</strong> l'impôt <strong>de</strong>puis 1746 jusqu'à 1762, du taux<br />
<strong>de</strong>squels sont chargés les collecteurs. — Défense adressée<br />
à trois huissiers aux tailles d'employer <strong>de</strong>s garnisaires<br />
sans autorisation expresse <strong>de</strong> l'intendant. — États <strong>de</strong><br />
remboursements faits aux collecteurs sur les budgets <strong>de</strong>s<br />
paroisses pour leurs avances relativement aux dépenses<br />
<strong>de</strong>s milices gar<strong>de</strong>s-côtes, etc.
C. 3151. (Portefeuille.) — 78 pièces, papier.<br />
1757-1762. — États <strong>de</strong> recouvrement <strong>de</strong>s impositions<br />
dans les cinq élections <strong>de</strong> la Généralité, mois par mois, et<br />
imposition par imposition.<br />
C. 3152. (Portefeuille.) — 133 pièces, papier.<br />
1760-1762. — États <strong>de</strong> recouvrement <strong>de</strong>s impositions.<br />
C. 3153. (Portefeuille.) — 119 pièces, papier.<br />
1758-1762. — États <strong>de</strong> recouvrement <strong>de</strong>s impositions.<br />
C. 3154. (Portefeuille.) — 110 pièces, papier.<br />
1762-1763. — États <strong>de</strong> recouvrement <strong>de</strong>s impositions.<br />
C. 3155. (Portefeuille.) — 104 pièces, papier.<br />
1758-1761. — États <strong>de</strong> recouvrement <strong>de</strong>s impositions.<br />
C. 3156. (Portefeuille.) — 110 pièces, papier.<br />
1761-1763. — États <strong>de</strong> recouvrement <strong>de</strong>s impositions.<br />
C. 3157. (Portefeuille.) — 103 pièces, papier.<br />
1762-1763. — États <strong>de</strong> recouvrement <strong>de</strong>s impositions.<br />
C. 3158. (Portefeuille.) — 91 pièces, papier.<br />
1762-1763. — Etats <strong>de</strong> recouvrement <strong>de</strong>s impositions.<br />
C. 3159. (Portefeuille.) — 89 pièces, papier.<br />
1750-1783. — Correspondance <strong>de</strong>s intendants Tourny,<br />
Boutin, Fargès et Dupré Saint-Maur avec les ministres<br />
d'Ormesson, <strong>de</strong> Laverdy, Terray et <strong>de</strong> Montbarey, et avec<br />
les subdélégués, concernant : — l'adoucissement <strong>de</strong>s<br />
poursuites contre les contribuables dans l'élection <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux, en conformité d'une ordonnance <strong>de</strong> M. <strong>de</strong><br />
Tourny ; — l'imposition <strong>de</strong> la capitation, à compter <strong>de</strong><br />
1762 sur les mêmes rôles que la taille, et la modification<br />
dans un sens plus large, <strong>de</strong>s circulaires sur la percep-<br />
tion ; — la diminution d'une somme <strong>de</strong> 375,000 livres sur<br />
les impôts <strong>de</strong> la province, <strong>de</strong>stinée, selon la volonté expresse<br />
du Roi Louis XVI, à établir <strong>de</strong>s ateliers <strong>de</strong> travaux<br />
publics sur les routes et les chemins, auxquels seront<br />
reçus indistinctement même les enfants et les femmes ; —<br />
la nécessité d'une prompte répartition, et dans un terme<br />
fixé d'avance, <strong>de</strong>s charges à faire supporter chaque année<br />
à la province, afin que le Conseil du Roi puisse statuer en<br />
connaissance <strong>de</strong> cause sur le chiffre admissible <strong>de</strong>s dégrèvements<br />
; — la révision et la restriction <strong>de</strong>s priviléges<br />
d'abonnement ou d'exemption <strong>de</strong> taille d'exploitation<br />
accordés à diverses époques aux villes franches, etc. —<br />
Mémoires sur la perception du vingtième, et sur l'Election<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Arrêts du Conseil d'Etat : —<br />
supprimant les priviléges d'exemption <strong>de</strong> taille d'exploitation,<br />
excepté pour la noblesse et le clergé, et restreignant,<br />
pour commencer, à l'exemption <strong>de</strong> taille personnelle<br />
celui d'une quantité <strong>de</strong> personnes qui jouissent <strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong>ux ; — réglant la répartition et le recouvrement <strong>de</strong>s<br />
impositions du pays <strong>de</strong> Labour ; — supprimant le vingtième<br />
d'industrie dans les bourgs, villages et campagnes<br />
; — cassant un arrêt <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
en date du 23 mai 1776, qui troublait le pays par<br />
un ordre <strong>de</strong> recherche générale <strong>de</strong>s titres <strong>de</strong> noblesse dans<br />
toute la province ; — rendant responsables les propriétaires,<br />
à Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong> la capitation <strong>de</strong>s locataires déménagés<br />
sans déclaration, par application du règlement usité à<br />
Paris ; — établissant un troisième vingtième, etc. —<br />
Instructions <strong>de</strong>s intendants Boutin et Fargès sur la répartition<br />
et la réception <strong>de</strong> l'impôt.<br />
C. 3160. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />
1760-1764. — Etats <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> contrainte faits tant par<br />
les collecteurs que les receveurs <strong>de</strong>s tailles dans les Elections<br />
<strong>de</strong> la Généralité ; — comparaison <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> recouvrement<br />
<strong>de</strong> chaque Election avec le montant <strong>de</strong>s impositions<br />
: Bor<strong>de</strong>aux, le 72 e ; Périgueux, le 41 e ; Sarlat, le<br />
34 e ; Agen, le 57 e ; Condom, le 46 e ; au total, le 50 e , soit<br />
<strong>de</strong>ux pour cent. Dans la Généralité <strong>de</strong> Montauban, c'est le<br />
60 e , et l'on ne peut rien savoir <strong>de</strong> celles <strong>de</strong> Lyon, Poitiers,<br />
Toulouse, les formes <strong>de</strong> la perception étant différentes,<br />
etc.<br />
C. 3161. (Portefeuille.) — 92 pièces, papier.<br />
1764-1773. — Etats <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> contrainte pour le recouvrement<br />
dans la Généralité.
C. 3162. (Portefeuille.) — 115 pièces, papier.<br />
1774. — Etats <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> contrainte.<br />
C. 3163. (Portefeuille.) — 92 pièces, papier.<br />
1774. — Etats <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> contrainte.<br />
C. 3164. (Portefeuille.) — 64 pièces, papier.<br />
1775. — Etats <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> contrainte.<br />
C. 3165. (Portefeuille.) — 123 pièces, papier.<br />
1771-1775. — Etals <strong>de</strong>s restes à recouvrer sur les impositions<br />
ordinaires <strong>de</strong>s exercices 1771-1775.<br />
C. 3166. (Portefeuille) — 104 pièces, papier.<br />
1771-1775. — Etats <strong>de</strong>s restes à recouvrer.<br />
C. 3167. (Portefeuille.) — 79 pièces, papier.<br />
1771-1775. — Etats <strong>de</strong>s restes à recouvrer.<br />
C. 3168. (Carton.) — 18 pièces, parchemin ; 106 pièces, papier.<br />
1743-1763. — Ordonnances sur requêtes en augmentation<br />
<strong>de</strong> gages <strong>de</strong>s secrétaires <strong>de</strong>s communautés, apurement<br />
<strong>de</strong> comptes pour dépenses municipales, telles qu'arpentement,<br />
frais <strong>de</strong> procès, passage <strong>de</strong> princes, horloges,<br />
feux <strong>de</strong> joie, réparation d'églises et <strong>de</strong> presbytères, frais<br />
d'inventaire <strong>de</strong>s archives (ville <strong>de</strong> Clairac), procès du<br />
franc-alleu perdu contre le duc d'Aiguillon par les communautés<br />
<strong>de</strong> l'Agenais, dépenses <strong>de</strong>s fêtes données à<br />
Madame la Dauphine, à Langon, Bazas, Captieux et<br />
Saint-André-<strong>de</strong>-Cubzac, travaux <strong>de</strong> protection du port et<br />
<strong>de</strong> la place <strong>de</strong> La Réole, etc. — Lettres et mémoires au<br />
sujet du recouvrement <strong>de</strong>s impositions, et ordonnance <strong>de</strong><br />
Tourny sur l'exercice <strong>de</strong>s contraintes. — Correspondance<br />
ministérielle, et arrêt du Conseil prorogeant pour un an le<br />
pouvoir donné aux intendants <strong>de</strong>s pays <strong>de</strong> taille personnelle,<br />
<strong>de</strong> faire procé<strong>de</strong>r en leur présence, à la confection<br />
<strong>de</strong>s rôles <strong>de</strong>s tailles ; — portant imposition pour l'entretien<br />
<strong>de</strong>s pépinières <strong>de</strong> mûriers blancs, ormes et<br />
noyers ; — accordant une diminution <strong>de</strong> 400,000 livres<br />
sur la taille, à la requête et sur l'exposé <strong>de</strong> situation <strong>de</strong><br />
l'intendant Boutin, et <strong>de</strong>ux années après une autre diminution<br />
<strong>de</strong> 444,000 livres à cause du débor<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s rivières<br />
<strong>de</strong> la Généralité.<br />
C. 3169. (Carton.) — 24 pièces, parchemin ; 101 pièces, papier.<br />
1763-1767. — Correspondance <strong>de</strong>s intendants Boutin,<br />
et <strong>de</strong> Fargès, avec les ministres Bertin, <strong>de</strong> Courteille,<br />
d'Ormesson, Trudaine, et <strong>de</strong> Laverdy, concernant : —<br />
l'augmentation du fonds <strong>de</strong>s étapes, dont la dépense est<br />
<strong>de</strong>venue supérieure du quadruple à son premier établissement<br />
; — l'autorisation donnée à l'intendant d'entamer<br />
la capitation d'une somme <strong>de</strong> 100,000 livres, pour être<br />
employée à soulager la misère <strong>de</strong>s gens ; — le tableau<br />
détaillé, <strong>de</strong>mandé par le contrôleur général, <strong>de</strong>s forces<br />
productives <strong>de</strong> la Généralité (agriculture, industrie, développement<br />
ou arrêt <strong>de</strong> la population, influence <strong>de</strong>s impôts<br />
et <strong>de</strong>s formes <strong>de</strong> l'impôt sur la richesse provinciale) ; —<br />
l'extrême retard <strong>de</strong>s recouvrements qui atteint, en trois<br />
ans, 13 millions quand le chiffre <strong>de</strong> l'impôt annuel <strong>de</strong> la<br />
Généralité est <strong>de</strong> 9 ; — la fixation à 1,600,000 livres <strong>de</strong> la<br />
capitation <strong>de</strong> la province pour l'année 1765, compris les<br />
excédants dont on veut voir le nom disparaître ; —<br />
l'intention du contrôleur général, <strong>de</strong> supprimer le fonds<br />
d'entretien <strong>de</strong>s pépinières royales, en provoquant la création<br />
<strong>de</strong> ces établissements par <strong>de</strong>s particuliers, et représentations<br />
<strong>de</strong> M r Boutin en faveur du maintien du fonds<br />
d'entretien, par la considération <strong>de</strong> l'intérêt <strong>de</strong> l'administration<br />
qui s'est avancée en promesses, du public qui<br />
n'achèterait pas ce qu'il est si habitué à recevoir gratis, <strong>de</strong><br />
l'œuvre même, si utile pour la réfection <strong>de</strong>s routes, pour<br />
l'extension <strong>de</strong> la fortune du pays par la formation à la<br />
pépinière <strong>de</strong> Villeneuve-d'Agen, d'une réserve <strong>de</strong> plants<br />
<strong>de</strong> pruniers, et pour l'élu<strong>de</strong> aussi <strong>de</strong> la nouvelle maladie<br />
sur les grains, due à un insecte qui les dévore : lettres <strong>de</strong><br />
Duffau et <strong>de</strong> Seguy, directeurs <strong>de</strong>s pépinières <strong>de</strong> la Généralité<br />
; — la sortie <strong>de</strong> l'argent par l'importation, nécessaire<br />
<strong>de</strong>puis longtemps, <strong>de</strong>s grains <strong>de</strong> subsistance, sans qu'il<br />
rentre dans la province par le moyen <strong>de</strong> l'exportation <strong>de</strong>s<br />
vins, à cause <strong>de</strong> la gêne provenant <strong>de</strong> règlements contradictoires,<br />
créant <strong>de</strong>s préférences en faveur <strong>de</strong> certaines<br />
villes pour la <strong>de</strong>scente, l'entrepôt, la sortie et le débit ; —<br />
le contre-coup <strong>de</strong> la cession du Canada sur le commerce<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux en général, et sur celui d'une quantité <strong>de</strong><br />
petites manufactures <strong>de</strong> campagne en particulier, qui sont<br />
toutes désormais fermées ; — la situation famélique <strong>de</strong><br />
l'Election d'Agen et l'émigration <strong>de</strong>s campagnes par exo<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux
mille habitants à la fois, comme à Montflanquin, qui<br />
passent à l'étranger pour vivre ; — les secours donnés à la<br />
Généralité, à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s intendants, jusqu'à la somme<br />
annuelle <strong>de</strong> 400,000 livres <strong>de</strong>puis 1762 jusqu'en 1767,<br />
malgré l'énormité <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ttes <strong>de</strong> l'Etat, et l'arriéré <strong>de</strong> 13<br />
millions qui pèse sur la province, etc.<br />
C. 3170. (Carton.) — 133 pièces, papier.<br />
1775-1778. — Ordonnances <strong>de</strong> l'intendant pour autoriser<br />
la communauté <strong>de</strong> Mimbaste (Lan<strong>de</strong>s) à suivre, au<br />
parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, un procès pour droit <strong>de</strong> pâturage<br />
contre la communauté <strong>de</strong> Saugnac ; — la communauté <strong>de</strong><br />
Seignaux (Lan<strong>de</strong>s) à s'imposer pour avoir un régent ; —<br />
la ville <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong> à faire le traitement d'un régent et<br />
d'un mé<strong>de</strong>cin ; — la ville <strong>de</strong> Montignac (Dordogne), à<br />
payer, sans participation <strong>de</strong>s paroisses <strong>de</strong> sa juridiction,<br />
une horloge qui ne sert qu'à elle ; — la communauté <strong>de</strong><br />
Poyartin (Lan<strong>de</strong>s) à s'imposer pour payer les frais <strong>de</strong><br />
l'homologation en parlement <strong>de</strong>s statuts qu'elle vient <strong>de</strong><br />
faire sur ses communaux, lan<strong>de</strong>s et bois, etc. —<br />
Restriction <strong>de</strong> la vaine pâture dans les pays <strong>de</strong> Labour et<br />
<strong>de</strong> Marsan : projet d'édit par M. D'Aine, intendant <strong>de</strong><br />
Bayonne, sur la clôture <strong>de</strong>s héritages et l'abolition du<br />
parcours, à établir dans l'élection <strong>de</strong>s Lan<strong>de</strong>s, ledit projet<br />
repris par Esmangard, intendant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, pour être<br />
appliqué à tout le ressort du parlement, augmenté <strong>de</strong> dispositions<br />
générales sur le partage <strong>de</strong>s communaux incultes<br />
à provoquer ou à faciliter <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s paroisses<br />
<strong>de</strong> toute la Généralité, afin <strong>de</strong> favoriser leur mise en<br />
culture. — Requêtes : <strong>de</strong> la noblesse <strong>de</strong> Labour sur ce<br />
qu'elle acquitte le huitième <strong>de</strong>s impositions totales, ne<br />
possédant pas, à beaucoup près, le huitième <strong>de</strong>s biens ; —<br />
<strong>de</strong>s quatre pays d'États <strong>de</strong> la Généralité, représentés par<br />
celui <strong>de</strong> Marsan, défendant contre le ministre Necker leur<br />
privilége, fondé sur la nature du pays et sa culture, <strong>de</strong> ne<br />
payer leurs impôts, ainsi que le Béarn, que vers le milieu<br />
<strong>de</strong> la première année et dans le cours <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong>, à la<br />
différence <strong>de</strong> ce qui se pratique aux pays d'Elections ; —<br />
du receveur <strong>de</strong>s impositions Mel <strong>de</strong> Fontenay, afin d'être<br />
autorisé, d'après l'avis <strong>de</strong> M. Necker, directeur général<br />
<strong>de</strong>s finances, et vu le refus <strong>de</strong>s officiers du parlement et<br />
<strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s, à retenir sur leurs gages le montant<br />
<strong>de</strong> la capitation <strong>de</strong> leurs domestiques ; — <strong>de</strong>s papetiers<br />
propriétaires à Couze (Dordogne), en revendication du<br />
moins imposé dont la somme avait été donnée en grains à<br />
leurs ouvriers, comme pauvres, et non à eux-mêmes en<br />
diminution <strong>de</strong> cote, comme fabricants, etc. — Copie<br />
d'une lettre <strong>de</strong> Necker, 13 juillet 1778, adressée à l'intendant<br />
<strong>de</strong> Paris, pour lui recomman<strong>de</strong>r <strong>de</strong> remplacer dans<br />
son tableau d'état <strong>de</strong>s récoltes les expressions vagues<br />
d'année commune et <strong>de</strong>mie-année par le chiffre du ren-<br />
<strong>de</strong>ment en gerbes et en poids <strong>de</strong> blé d'un arpent <strong>de</strong> terre<br />
moyenne, et d'établir l'étendue <strong>de</strong>s terres à blé exploitées,<br />
ainsi que la quantité approximative, cependant prouvée<br />
par un calcul, du blé recueilli dans la Généralité <strong>de</strong> Paris.<br />
C. 3171. (Carton.) — 128 pièces, papier.<br />
1778-1787. — Correspondance avec le directeur général<br />
<strong>de</strong>s finances, les receveurs généraux et particuliers, et<br />
les subdélégués concernant : — une in<strong>de</strong>mnité à payer au<br />
prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Pichard pour l'abattage d'une partie d'un bois<br />
<strong>de</strong> pins traversé par la route <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Bayonne, par<br />
Belin ; — une requête du maréchal duc <strong>de</strong> Richelieu<br />
relative à l'imposition <strong>de</strong> son duché <strong>de</strong> Fronsac, dont il<br />
laisse à fixer le taux par l'intendant lui-même ; —<br />
diverses requêtes en réductions d'impôt proposées par le<br />
receveur <strong>de</strong> la taille Mel <strong>de</strong> Fontenay, au nom <strong>de</strong>s sieurs<br />
<strong>de</strong> Verthamon, <strong>de</strong> Laire et <strong>de</strong> Basterot, etc.<br />
C. 3172. (Carton.) — 124 pièces, papier.<br />
1782. — Feuilles d'états <strong>de</strong> recouvrement <strong>de</strong> la Généralité.<br />
C. 3173. (Carton.) — 125 pièces, papier.<br />
1783. — Feuilles d'états <strong>de</strong> recouvrement <strong>de</strong> la Généralité.<br />
C. 3174. (Carton.) — 118 pièces, papier.<br />
1784. — Feuilles d'états <strong>de</strong> recouvrement <strong>de</strong> la Généralité.<br />
C. 3175. (Portefeuille.) — 89 pièces, papier.<br />
1751-1768. — États <strong>de</strong> frais <strong>de</strong> contrainte dans les élections,<br />
comptes <strong>de</strong>s huissiers aux tailles, mémoires et projets<br />
<strong>de</strong> règlement pour la levée <strong>de</strong>s impositions arriérées.<br />
— Ordonnance <strong>de</strong> Tourny sur l'exercice <strong>de</strong>s<br />
contraintes dans les élections <strong>de</strong> taille personnelle <strong>de</strong> la<br />
Généralité. — Représentations du receveur Mel <strong>de</strong> Saint-<br />
Céran en faveur <strong>de</strong> particuliers commanditaires dans<br />
différentes sociétés <strong>de</strong> commerce, qui sont imposés chacun<br />
autant <strong>de</strong> fois qu'ils ont <strong>de</strong> commandites, et proposition<br />
par le même, entr'autres projets pour l'amélioration<br />
<strong>de</strong> l'assiette <strong>de</strong> l'impot, d'un dénombrement quinquennal<br />
<strong>de</strong> la population
contribuable et autre : — Les biens <strong>de</strong>s paroisses avoisinant<br />
les villes, échappant à la taille par l'abus du privilége<br />
<strong>de</strong> bourgeoisie mis en avant par quantité <strong>de</strong> particuliers<br />
prenant faussement la qualité <strong>de</strong> bourgeois <strong>de</strong> villes franches<br />
: un <strong>de</strong>s effets <strong>de</strong> cette frau<strong>de</strong> est <strong>de</strong> détruire le métayage,<br />
où le métayer payerait, par le travail à façon, où le<br />
valet ne paye rien ; proposition <strong>de</strong> faire revivre l'édit <strong>de</strong><br />
1634, qui n'admettait à l'exemption <strong>de</strong> taille, par paroisse,<br />
que quatre ou huit nobles et privilégiés d'après le chiffre<br />
<strong>de</strong> la population, pendant qu'actuellement on en compte,<br />
dans quelques-unes, trente ou quarante. — Base commune<br />
<strong>de</strong> la taille dans l'élection <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, 2 sols pour<br />
livre du revenu <strong>de</strong>s biens-fonds ; impossibilité dans les<br />
autres élections d'obtenir une base certaine, d'où la nécessité<br />
d'un cadastre général. — A Périgueux, c'est 4 sols<br />
pour livre. — Mémoires sur les frais <strong>de</strong> contrainte dans<br />
les élections d'Agen, Sarlat et Condom ; circonscriptions<br />
<strong>de</strong>s briga<strong>de</strong>s d'huissiers aux tailles. — Projet <strong>de</strong> règlement<br />
en soixante articles pour les élections <strong>de</strong> Condom et<br />
d'Agen, etc.<br />
C. 3176. (Portefeuille.) — 102 pièces, papier.<br />
1724-1746. — Frais <strong>de</strong> recouvrement. — Projet d'ordonnance,<br />
règlement <strong>de</strong> l'intendant Boucher, mémoires<br />
divers adressés à Tourny sur l'organisation du service <strong>de</strong>s<br />
briga<strong>de</strong>s <strong>de</strong> recouvrement dans la Généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />
— États <strong>de</strong> recouvrement <strong>de</strong> l'intendance <strong>de</strong> Limoges,<br />
et <strong>de</strong>s élections <strong>de</strong> Limoges, Tulle et Angoulême,<br />
pour servir <strong>de</strong> comparaison avec la Généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />
C. 3177. (Portefeuille.) — 74 pièces, papier.<br />
1748-1751. — Correspondance <strong>de</strong> Tourny avec les ministres<br />
Machault et Dodun, au sujet <strong>de</strong>s recouvrements et<br />
<strong>de</strong>s frais qu'ils nécessitent ; suspension <strong>de</strong>s poursuites<br />
ordonnée par l'intendant, à cause <strong>de</strong> la disette <strong>de</strong> 1747, et<br />
approuvée par le contrôleur général, sous la condition, vu<br />
l'extrême besoin <strong>de</strong> l'État, qu'elles seront reprises avec le<br />
plus <strong>de</strong> ménagement possible, et bientôt, afin <strong>de</strong> ne pas<br />
autoriser par cet exemple les autres Généralités.<br />
C. 3178. (Portefeuille.) — 105 pièces, papier.<br />
1747. — Comptes <strong>de</strong> la capitation et du dixième <strong>de</strong>s<br />
élections <strong>de</strong> Sarlat, Agen et Condom, divisés en recettes<br />
et dépenses, parmi lesquelles, après le détail <strong>de</strong>s modéra-<br />
tions accordées et le chapitre <strong>de</strong>s non-valeurs, se trouvent<br />
portés les payements faits par ordonnance <strong>de</strong> l'intendant<br />
aux particuliers qui se sont chargés, par contrats notariés,<br />
<strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r chez eux <strong>de</strong>s enfants exposés, pour les élever<br />
aux travaux <strong>de</strong> la campagne.<br />
C. 3179. (Portefeuille.) — 106 pièces, papier.<br />
1758-1759. — États mensuels <strong>de</strong>s receveurs <strong>de</strong>s tailles<br />
<strong>de</strong> la recette <strong>de</strong>s impositions.<br />
C. 3180. (Portefeuille.) — 95 pièces, papier.<br />
1760-1762. — États mensuels <strong>de</strong>s receveurs <strong>de</strong>s tailles<br />
<strong>de</strong> la recette <strong>de</strong>s impositions.<br />
C. 3181. (Portefeuille.) — 12 pièces, papier.<br />
1765. — Comptes rendus par <strong>de</strong>vant l'intendant <strong>de</strong> la<br />
recette <strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong> Sarlat.<br />
C. 3182. (Portefeuille.) — 127 pièces, papier.<br />
1713-1764. — États <strong>de</strong>s restes à recouvrer sur les impositions<br />
<strong>de</strong>s exercices arriérés, et situation générale <strong>de</strong><br />
l'exercice 1763.<br />
C. 3183. (Portefeuille.) — 129 pièces, papier.<br />
1751-1772. — États <strong>de</strong>s restes à recouvrer sur les impositions<br />
en retard.<br />
C. 3184. (Portefeuille.) — 111 pièces, papier.<br />
1742-1771. — Décharges et réductions d'impositions.<br />
— Description du pays qui compose la subdélégation<br />
<strong>de</strong> Villeneuve-d'Agen. — Mémoire sur les différentes<br />
espèces <strong>de</strong> récoltes <strong>de</strong> la subdélégation <strong>de</strong> Sainte-Foy,<br />
pour la partie comprise dans l'élection <strong>de</strong> Condom : ce<br />
sont les juridictions <strong>de</strong> Genssac, Pellegrue, Sainte-Ferme,<br />
Castelmoron, Sauveterre, Pujols, Rigaud, Blazimont<br />
(Giron<strong>de</strong>) ; — requêtes en modération <strong>de</strong> taille pour perte<br />
<strong>de</strong> récoltes, retard pour emprunt <strong>de</strong> semences, etc. —<br />
Mention <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> gelée <strong>de</strong> 1766 et du débor<strong>de</strong>ment<br />
d'avril 1770. — Projet <strong>de</strong> département du<br />
moins imposé personnel, avec l'exposé <strong>de</strong> motifs.
C. 3185. (Portefeuille.) — 115 pièces, papier.<br />
1771. — Élections <strong>de</strong> Condom et d'Agen. — Décharges<br />
accordées à la suite du débor<strong>de</strong>ment d'avril 1770, et états<br />
<strong>de</strong>s particuliers atteints par le fléau : Dupuy du Busca, <strong>de</strong><br />
Forca<strong>de</strong>, Casterens <strong>de</strong> Chambourg, <strong>de</strong> Labaule, Mengin<br />
<strong>de</strong> Salabert, <strong>de</strong> Bacalan <strong>de</strong> Cage, <strong>de</strong> Lavaissière, <strong>de</strong> Majance,<br />
<strong>de</strong> Bonsol, <strong>de</strong> Casmont, <strong>de</strong> Paty, etc. — Décharges<br />
d'impositions accordées aux pères <strong>de</strong> dix enfants.<br />
C. 3186. (Portefeuille.) — 113 pièces, papier.<br />
1771. — Élection <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Impositions particulières,<br />
moins imposé, loyers <strong>de</strong> presbytères, rôles et taxes<br />
d'office, incendies, etc. — Les paroisses <strong>de</strong> Saint-Loubès,<br />
Mimisan, Donnezac, Lormont, Barsac, Cadaujac, Bègles,<br />
Abzac, Guîtres, etc., sollicitent une imposition sur ellesmêmes<br />
pour envoyer à Bor<strong>de</strong>aux, au cours d'accouchement<br />
institué par l'intendant, <strong>de</strong>s élèves sages-femmes.<br />
C. 3187. (Portefeuille.) — 54 pièces, papier.<br />
1773-1774. — État et département <strong>de</strong> la taille et autres<br />
impositions <strong>de</strong>s paroisses <strong>de</strong> la Généralité.<br />
C. 3188. (Carton.) — 92 pièces, papier.<br />
1740-1766. — État <strong>de</strong>s paroisses <strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
auxquelles a été appliqué le rôle par tarif.<br />
C. 3189. (Carton.) — 136 pièces, papier.<br />
1767-1768. — Renvoi à l'intendant, pour y être fait<br />
droit, <strong>de</strong> placets adressés au contrôleur général en diminution<br />
<strong>de</strong> cote : <strong>de</strong> Baleux, <strong>de</strong> Paul <strong>de</strong> la Bastère, <strong>de</strong> Coquet,<br />
Bellon<strong>de</strong> <strong>de</strong> Bi<strong>de</strong>ren, Ratier <strong>de</strong> Susvallon, Castaing, Geneste,<br />
etc.<br />
C. 3190. (Carton.) — 136 pièces, papier.<br />
1768-1769. — Renvoi à l'intendant <strong>de</strong> placets en diminution<br />
<strong>de</strong> cote : Daro<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Choisy, Bel, Lamothe Chamborest,<br />
<strong>de</strong> Ferrand, d'Adhémar, <strong>de</strong> Laurière, <strong>de</strong> Geslin, <strong>de</strong><br />
Ségur, comte <strong>de</strong> Narbonne, comte <strong>de</strong> Sansac, etc.<br />
C. 3191. (Carton.) — 127 pièces, papier.<br />
1772-1773. — Deman<strong>de</strong>s en décharges et réduction <strong>de</strong><br />
la capitation noble <strong>de</strong>s subdélégations <strong>de</strong> Monflanquin et<br />
<strong>de</strong> Marman<strong>de</strong> (Lot-et-Garonne).<br />
C. 3192. (Carton.) — 105 pièces, papier.<br />
1772-1773. — Décharges <strong>de</strong> capitation dans la subdélégation<br />
<strong>de</strong> Marman<strong>de</strong>.<br />
C. 3193. (Carton.) — 105 pièces, papier.<br />
1772-1773. — Décharges <strong>de</strong> capitation dans les subdélégations<br />
<strong>de</strong> Clairac (Lot-et-Garonne, et Saint-Foy (Giron<strong>de</strong><br />
et Dordogne).<br />
C. 3194. (Carton.) — 2 pièces, parchemin ; 87 pièces, papier.<br />
1772-1773. — Décharges <strong>de</strong> capitation dans la subdélégation<br />
<strong>de</strong> Sainte-Foy.<br />
C. 3195. (Portefeuille.) — 112 pièces, papier.<br />
1775-1776. — États <strong>de</strong> décharges sur les vingtièmes.<br />
C. 3196. (Carton.) — 116 pièces, papier.<br />
1780-1788. — Décharges <strong>de</strong> capitation dans les subdélégations<br />
<strong>de</strong> Casteljaloux, Castillonès, Nérac, et Monflanquin<br />
; le sieur Vergniaud, dit Lacoste, vétéran invali<strong>de</strong>,<br />
etc.<br />
C. 3197. (Carton.) — 116 pièces, papier.<br />
1784-1789. — Décharges <strong>de</strong> capitation dans les subdélégations<br />
<strong>de</strong> la Réole et <strong>de</strong> Libourne. — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> rôle<br />
d'office par la paroisse <strong>de</strong> Montgauzy. — Rôle <strong>de</strong> la taille<br />
<strong>de</strong> Saint-Emilion.<br />
C. 3198. (Carton.) — 110 pièces, papier.<br />
1784-1789. — Décharges <strong>de</strong> capitation dans les subdélégations<br />
<strong>de</strong> Condom, Clairac, Monpon et Dax.
C. 3199. (Carton.) — 112 pièces, papier.<br />
1772-1773. — Décharges sur les vingtièmes <strong>de</strong> la subdélégation<br />
<strong>de</strong> Périgueux : <strong>de</strong> la Jorie, Reynier <strong>de</strong> la Tourd'Abzac,<br />
dame <strong>de</strong> Bertin, comtesse <strong>de</strong> Jumilhac ; Delestra<strong>de</strong>,<br />
Bonneau <strong>de</strong> Veyrel <strong>de</strong> la Jarte, Bertin, secrétaire<br />
d'État ; <strong>de</strong> Suc, Delpy, Ducluzel <strong>de</strong> la Chabrerie, Ducluzel<br />
<strong>de</strong> la Bénéchie, comte <strong>de</strong> Bonneval, Meredieu d'Ambois,<br />
Annet <strong>de</strong> la Baume Forsac, Desmoulins <strong>de</strong> Leybardie,<br />
Ducluzel <strong>de</strong> Brouillaux, Latour Saint-Privat, Saint-Astier,<br />
<strong>de</strong> Lambert, <strong>de</strong> Chancel, Laroche-Aymon, comte <strong>de</strong> Vandré,<br />
<strong>de</strong> Froi<strong>de</strong>font, etc.<br />
C. 3200. (Carton.) — 112 pièces, papier.<br />
1772-1773. — Décharges sur les vingtièmes <strong>de</strong>s subdélégations<br />
<strong>de</strong> Périgueux, Bergerac, Sainte-Foy et Monpon :<br />
Pontard, Jouffre, <strong>de</strong> Martin, Montégu, Montozon, <strong>de</strong><br />
Chantal, Barra <strong>de</strong> Carbonnières, Lavalette, Valleton,<br />
Lacabane, etc.<br />
C. 3201. (Carton.) — 112 pièces, papier.<br />
1772-1774. — Décharges sur les vingtièmes <strong>de</strong>s subdélégations<br />
<strong>de</strong> Périgueux, Thiviers et Nontron : — Le<br />
Pleyssac <strong>de</strong> Leymarie, Sarlandie, Saulnier, madame la<br />
marquise d'Alogny, <strong>de</strong> Chalup, Hugon, Duboffrand, comtesse<br />
d'Abzac <strong>de</strong> Saint-Viane, comtesse d'Aydie, comte<br />
<strong>de</strong> Chabans, J. <strong>de</strong> Losse, <strong>de</strong> Brochard, <strong>de</strong> Foucault, etc.<br />
C. 3202. (Carton.) — 112 pièces, papier.<br />
1772-1787. — Décharges sur les vingtièmes <strong>de</strong>s subdélégations<br />
<strong>de</strong> l'intendance, et correspondance avec le<br />
contrôleur général et les particuliers <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs : <strong>de</strong><br />
Taillefer, <strong>de</strong> Guerre, Dupin, <strong>de</strong> Paty, le duc d'Uzès, De<br />
Raymond, <strong>de</strong> Taste, <strong>de</strong> Beaumont, <strong>de</strong> Castelnau d'Auros,<br />
le duc <strong>de</strong> Bouillon, etc., pour grêle, inondations, empiètement<br />
ou occupation <strong>de</strong> terrain pour l'établissement <strong>de</strong><br />
chemins nouveaux, etc.<br />
C. 3203. (Carton.) — 109 pièces, papier.<br />
1787-1789. — Décharges sur les vingtièmes <strong>de</strong>s subdélégations.<br />
C. 3204. (Carton.) — 100 pièces, papier.<br />
1771-1775. — Deman<strong>de</strong>s en décharge dans la subdélégation<br />
<strong>de</strong> Sarlat : — les receveurs <strong>de</strong>s tailles taxés en<br />
1760 sur le prix <strong>de</strong> leur charge à plus <strong>de</strong> 40,000 livres au<br />
<strong>de</strong>là <strong>de</strong> leur valeur, surtaxés <strong>de</strong>puis leur prise <strong>de</strong> possession<br />
pour le dixième, la paulette et la capitation, <strong>de</strong> près<br />
<strong>de</strong> 2,000 livres, et chargés, en outre, <strong>de</strong>s frais du transport<br />
<strong>de</strong> l'argent à Bor<strong>de</strong>aux, (Maury et Certain, receveurs <strong>de</strong>s<br />
tailles) ; — la paroisse <strong>de</strong> Doissac : procès-verbal <strong>de</strong><br />
disette <strong>de</strong> châtaignes, formant les trois quarts <strong>de</strong> son revenu<br />
; — les sieurs <strong>de</strong> la Cipière, <strong>de</strong> Labarthe, Delage,<br />
d'Anglars, Debar <strong>de</strong> Lafaurie, etc. ; — laboureurs, paysans,<br />
gens <strong>de</strong> journée et autres présentant à l'appui <strong>de</strong><br />
leurs requêtes la preuve <strong>de</strong> perte <strong>de</strong> bestiaux ou <strong>de</strong> récolte,<br />
par épizootie, débor<strong>de</strong>ments, gelées, cas fortuits,<br />
etc., dont les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s sont presque toujours accueillies.<br />
C. 3205. (Carton.) — 102 pièces, papier.<br />
1775-1788. — Le sieur Vaissière <strong>de</strong> la Palomière <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur<br />
en radiation du rôle <strong>de</strong> la taille, comme étant<br />
lieutenant-colonel d'infanterie, amputé d'un bras à la<br />
bataille <strong>de</strong> Min<strong>de</strong>n en 1759, non noble et par conséquent<br />
taillable, malgré son gra<strong>de</strong>, pour n'avoir pas fait enregistrer<br />
son brevet d'exemption. — Le comte <strong>de</strong> Montaut,<br />
contre les quatre plus haut taxés <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Calignac<br />
(Lot-et-Garonne), condamnés par la cour <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s à<br />
lui payer, au nom <strong>de</strong> la communauté <strong>de</strong>s habitants, les<br />
frais d'un procès commencé en 1694 et suivi pendant<br />
quatre générations sur la nobilité d'un petit bois ; cassation<br />
<strong>de</strong> l'arrêt <strong>de</strong> la cour <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s, et rejet par arrêt du<br />
conseil <strong>de</strong> la somme à payer sur toute la paroisse, au<br />
moyen d'une imposition répartie entre plusieurs années.<br />
— Le sieur Vincent, <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> La Mothe<br />
d'Allès, subdélégation <strong>de</strong> Castillonès, en rectification <strong>de</strong><br />
sa cote au cadastre <strong>de</strong>s fonds ruraux <strong>de</strong> la juridiction <strong>de</strong><br />
Lauzun ; ordonnance <strong>de</strong> l'intendant imposant la paroisse,<br />
au profit du <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur, d'une somme égale au plus payé<br />
par lui pendant vingt-neuf ans.<br />
C. 3206. (Portefeuille.) — 129 pièces, papier.<br />
1723-1776. — Décharges, remises, réductions dans les<br />
diverses élections <strong>de</strong> la Généralité. — Arrêt du conseil, en<br />
conséquence <strong>de</strong> celui du 21 décembre 1719, par lequel le<br />
Roi faisait remise aux vingt généralités <strong>de</strong>s pays d'élec-
tion <strong>de</strong>s restes <strong>de</strong>s impositions <strong>de</strong> toute nature, antérieurs<br />
à 1719, fixant la part <strong>de</strong> la Généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. —<br />
Lettres <strong>de</strong> la cour à M. <strong>de</strong> Tourny, l'engageant à trouver<br />
dans la diminution <strong>de</strong> la capitation et du dixième, dont la<br />
somme a paru excessive au ministère, le complément <strong>de</strong><br />
la réduction sollicitée par lui sur l'exercice 1748, en faveur<br />
<strong>de</strong>s contribuables. — Requête <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Pontenx-en-Born<br />
(Lan<strong>de</strong>s), en diminution <strong>de</strong> son taux, vu la<br />
dépopulation du pays et l'acquisition du quart <strong>de</strong> la paroisse<br />
par <strong>de</strong>s nobles, exempts, par leur qualité, <strong>de</strong> la<br />
taille ; mêmes requêtes <strong>de</strong>s communautés du Condomois,<br />
<strong>de</strong> l'Agenais et du Périgord ; — supplique <strong>de</strong> la paroisse<br />
<strong>de</strong> Paulliac en Médoc, adressée a Turgot ; — Plassac en<br />
Blayais ; — Camiac ; — Mimizan ; — Le Teich. —<br />
Notes et états <strong>de</strong> comparaison <strong>de</strong>s impôts.<br />
C. 3207. (Carton.) — 90 pièces, papier.<br />
1767-1789. — Impositions rejetées, ou dont le rejet est<br />
proposé sur la masse <strong>de</strong>s habitants d'une paroisse ; —<br />
reprises <strong>de</strong> syndics ou <strong>de</strong> particuliers ayant prêté aux<br />
communautés : sieur Elie Gua<strong>de</strong>t, ancien maire <strong>de</strong> Saint-<br />
Emilion ; Pelletan, bourgeois <strong>de</strong> Bayon en Blayais ; Fontémoin<br />
; Alezais ; O'connell, habitant <strong>de</strong> Carignan entre<strong>de</strong>ux-mers,<br />
et maître écrivain à Bor<strong>de</strong>aux, etc. ; —<br />
payement par la ville <strong>de</strong> Bergerac (Dordogne) d'une<br />
somme <strong>de</strong> 6,800 livres divertie par un ancien secrétaire <strong>de</strong><br />
la ville, préposé au recouvrement <strong>de</strong>s <strong>de</strong>niers royaux :<br />
moyens d'exception présentés par la municipalité, tirés <strong>de</strong><br />
son règlement particulier quant au nombre <strong>de</strong> conseillers<br />
nécessaire pour prendre <strong>de</strong>s délibérations engageant la<br />
communauté ; — réclamations <strong>de</strong> diverses paroisses du<br />
Périgord, élection <strong>de</strong> Sarlat.<br />
C. 3208. (Carton.) — 107 pièces, papier.<br />
1760-1770. — Impositions locales pour frais municipaux.<br />
— Exécution <strong>de</strong> la déclaration du Roi établissant un<br />
vingtième, ou le sol pour livre sur le produit <strong>de</strong>s droits<br />
municipaux perçus par les villes et bourgs, et <strong>de</strong> l'arrêt du<br />
conseil qui proroge <strong>de</strong> trois mois le délai d'option pour les<br />
villes ayant racheté les offices municipaux créés par les<br />
édits antérieurs, entre le maintien <strong>de</strong> « l'homme vivant et<br />
mourant » et le rachat proposé par l'État <strong>de</strong> ce droit <strong>de</strong><br />
mutation <strong>de</strong> mainmorte ; les villes <strong>de</strong> Périgueux, Libourne,<br />
Bergerac, Nontron, Sainte-Foy, Agen, Nérac,<br />
Condom, Blaye, etc., se déclarent, par <strong>de</strong>s délibérations<br />
motivées, hors d'état <strong>de</strong> racheter ce droit. — État <strong>de</strong>s<br />
impositions locales qui se lèvent tous les ans dans les<br />
pays <strong>de</strong> taille personnelle. — État <strong>de</strong>s impositions locales<br />
dans les pays <strong>de</strong> taille réelle, élections d'Agen et <strong>de</strong> Condom,<br />
et tableau détaillé par paroisses.<br />
C. 3209. (Carton.) — 53 pièces, papier.<br />
1761-1772. — États détaillés <strong>de</strong>s impositions municipales<br />
établies dans l'élection <strong>de</strong> Condom, dont le Bazadais<br />
fait partie : — villes et bourgs du Bazadais : Bazas,<br />
Langon, Barie (Giron<strong>de</strong>) etc., compte <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> la<br />
ville <strong>de</strong> Bazas pour l'année 1769, rendu par Pons Raulin,<br />
receveur municipal. — Suppression par l'intendant <strong>de</strong><br />
plusieurs dépenses auxquelles les communautés se<br />
croyaient tenues, spécialement les gages <strong>de</strong>s conseillers<br />
sous le nom <strong>de</strong> livrées consulaires, et réduction <strong>de</strong> plusieurs<br />
articles trop haut cotés ou faisant double et triple<br />
emploi.<br />
C. 3210. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />
1707-1734. — Impositions générales. — Recette et dépense<br />
<strong>de</strong> la capitation imposée en la Généralité en 1707 et<br />
1709, et du dixième du revenu <strong>de</strong>s biens pour l'année<br />
1712. — Correspondance <strong>de</strong>s ministres et <strong>de</strong>s contrôleurs<br />
généraux Le Peletier, Desmarets, Dargenson et Orry avec<br />
les intendants Lamoignon <strong>de</strong> Courson et Boucher,<br />
concernant : — la défense absolue d'admettre la compensation<br />
pour l'acquittement du dixième entre ce que doivent<br />
les contribuables et ce qui peut leur être dû, pour<br />
arriéré <strong>de</strong> gages, par le trésor ; — les mesures prises à<br />
Bor<strong>de</strong>aux par l'intendant pour y établir le dixième, en le<br />
faisant recouvrer par les jurats, auxquels seuls le peuple<br />
aime à obéir ; — la formation <strong>de</strong>s états <strong>de</strong> rentes dues par<br />
le clergé séculier et régulier, et les corps et corporations,<br />
pour être soumis au dixième ; — les instructions générales<br />
et particulières du contrôleur général sur la matière <strong>de</strong><br />
cet impôt, dont le co<strong>de</strong> administratif est créé par les circulaires<br />
<strong>de</strong> l'année 1734 : les faux déclarants, taxés au quadruple,<br />
les taxés en augmentation, avertis <strong>de</strong>s motifs par<br />
l'énoncé <strong>de</strong> l'article du rôle, etc., etc. ; — les rôles du<br />
dixième dans les pays <strong>de</strong> taille réelle (Agen et Condom),<br />
arrêtés en 1734 sur le pied <strong>de</strong> quatre sols pour livre <strong>de</strong> la<br />
taille ; dans ceux <strong>de</strong> taille personnelle (Bor<strong>de</strong>aux, Périgueux,<br />
et Sarlat) sur le pied <strong>de</strong> 1710 avec un tiers en sus<br />
pour les élections <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et Périgueux et d'un quart<br />
pour celle <strong>de</strong> Sarlat, les biens nobles <strong>de</strong>vant être partout<br />
estimés à leur vraie valeur, sans diminution.
C. 3211. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />
1734-1736. — Correspondance <strong>de</strong> la cour avec l'intendance<br />
sur les impositions. — Ordre d'envoyer à M. <strong>de</strong><br />
Pomereu, intendant <strong>de</strong> Bayonne, les lettres, mémoires,<br />
rôles et états concernant l'ancien dixième <strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong>s<br />
Lan<strong>de</strong>s, ville <strong>de</strong> Bayonne, pays <strong>de</strong> Marsan, Bigorre, Labour,<br />
et Soule, qui ne font plus partie <strong>de</strong> la Généralité <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux. — Biens du clergé déchargés du dixième<br />
comme abonnés d'autre part avec le Roi, mais non les<br />
biens patrimoniaux <strong>de</strong>s ecclésiastiques. — État <strong>de</strong>s biens<br />
<strong>de</strong>s religionnaires fugitifs ; le Roi les exempte du<br />
dixième, comme étant sous la main royale. — Formes à<br />
suivre dans les bureaux <strong>de</strong> l'intendance pour les modérations<br />
du dixième en cas d'incendie, grêle, inondations et<br />
autres acci<strong>de</strong>nts imprévus : le Roi s'en réserve la connaissance<br />
et le jugement en conseil.<br />
C. 3212. (Portefeuille.) — 113 pièces, papier.<br />
1743-1746. — Lettre <strong>de</strong> l'ambassa<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> Hollan<strong>de</strong> en<br />
faveur <strong>de</strong>s négociants hollandais <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux qui se<br />
plaignent <strong>de</strong> surcharges dans leurs taxes, par un mémoire<br />
renvoyé à l'intendant — Requête <strong>de</strong> noble Laurent Rossan,<br />
écuyer, natif <strong>de</strong> Dantzig, réclamant le privilége<br />
d'exemption du dixième, comme consul à Bor<strong>de</strong>aux du<br />
Roi <strong>de</strong> Pologne, dont il représente les lettres patentes. —<br />
Diminution accordée aux libraires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, d'après<br />
la concession faite à ceux <strong>de</strong> Paris, du cinquième <strong>de</strong> leur<br />
taxe sur le rôle du dixième d'industrie, et maintien, à la<br />
requête <strong>de</strong>s syndics <strong>de</strong>s négociants, sur le même rôle, <strong>de</strong><br />
plusieurs secrétaires du Roi, du grand collége, et <strong>de</strong> la<br />
chancellerie près le parlement ou la cour <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux qui font publiquement la banque et le commerce<br />
<strong>de</strong> mer, prétendant néanmoins être exempts par<br />
leurs priviléges.<br />
C. 3213. (Portefeuille.) — 140 pièces, papier.<br />
1747-1750. — Le ministre M. d'Ormesson, recomman<strong>de</strong><br />
à M. <strong>de</strong> Tourny, pour une modération sur le<br />
dixième, M. Dudon, frère <strong>de</strong> l'avocat général, qu'il a<br />
connu à Bor<strong>de</strong>aux pendant que M. De Labourdonnaye<br />
son beau père y était intendant. — Modérations accordées<br />
en conseil pour le dixième <strong>de</strong>s offices et droits. —<br />
Requête d'un officier gentilhomme, après trente ans <strong>de</strong><br />
service, plusieurs blessures, sans autre bien qu'un revenu<br />
<strong>de</strong> quelques sacs <strong>de</strong> seigle et <strong>de</strong> châtaignes, « Si encore<br />
elles viennent à bon port, » retiré avec cent écus <strong>de</strong> pension<br />
sur lesquelles le dixième et le vingtième lui prennent<br />
cent dix livres, créancier <strong>de</strong> l'État pour sa pension, et<br />
mangé par trois garnisaires pour retard <strong>de</strong> payement <strong>de</strong><br />
l'impôt.<br />
C. 3214. (Portefeuille.) — 125 pièces, papier.<br />
1743-1753. — Lettres <strong>de</strong> la cour, signées <strong>de</strong>s ministres<br />
et secrétaires d'Etat Pavé <strong>de</strong> Courteilles, et Orry, adressées<br />
à l'intendance <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, concernant : — le travail<br />
<strong>de</strong>s contrôleurs du vingtième, le traitement du directeur,<br />
le dixième du Parlement, et les mémoires présentés à<br />
l'appui <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s en modération et en sursis, formées<br />
par le prési<strong>de</strong>nt et les conseillers <strong>de</strong> Ségur, d'Aulè<strong>de</strong> et <strong>de</strong><br />
La Tresne, et consistant en états <strong>de</strong> frais <strong>de</strong> culture, et <strong>de</strong><br />
vente <strong>de</strong> leurs vins pendant les années précé<strong>de</strong>ntes, avec<br />
énonciation <strong>de</strong> prix, <strong>de</strong>s domaines <strong>de</strong> Lafitte, Latour,<br />
Saint-Estèphe, Margaux, et Haut-Brion dont la guerre<br />
avec l'Angleterre et la mauvaise récolte <strong>de</strong> 1751 ont rendu<br />
la vente à peu près impossible, jusqu'à avoir été obligés<br />
<strong>de</strong> les vendre pour le détail aux cabarets <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; les<br />
autres propriétaires du Médoc attendant, pour payer leurs<br />
dixièmes, la décision du conseil relativement à ces grands<br />
propriétaires. — Mémoire <strong>de</strong> Tourny, et réponse du contrôleur-général,<br />
sur les ménagements à gar<strong>de</strong>r envers le<br />
Parlement, soit dans la manière <strong>de</strong> le faire payer d'après<br />
un rôle particulier, soit dans les modérations à admettre<br />
en faveur <strong>de</strong> ses membres ; le ministre exige qu'il soit<br />
soumis en tout à la loi générale, <strong>de</strong>vant « plutôt donner<br />
l'exemple que chercher à élu<strong>de</strong>r la loi. »<br />
C. 3215. (Portefeuille.) — 128 pièces, papier.<br />
1743-1754. — Lettres <strong>de</strong> la cour et instructions générales<br />
et particulières relatives à l'établissement et à la perception<br />
du vingtième, année 1752. — Correspondance<br />
relative au dixième <strong>de</strong>s actions et revenus patrimoniaux<br />
<strong>de</strong>s villes ; requêtes <strong>de</strong>s villes <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong> et Tonneins,<br />
état <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> Malte dans la Généralité ;<br />
fixation à 33,766 livres par année du dixième <strong>de</strong>s revenus<br />
<strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, abstraction faite <strong>de</strong>s 100,000<br />
livres qui font la dotation <strong>de</strong>s hôpitaux, etc.<br />
C. 3216. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />
1743-1751. — États <strong>de</strong> situation du recouvrement du<br />
dixième pour les années 1743-1746. — Correspondance<br />
entre le contrôleur général et l'intendant sur le retard et
l'arriéré <strong>de</strong> l'impôt : mémoires <strong>de</strong>s receveurs annonçant la<br />
difficulté qu'on éprouvera à lever le dixième pour 1750, à<br />
cause du manque <strong>de</strong> récolte <strong>de</strong>s vins ; insistance <strong>de</strong> l'intendant<br />
pour obtenir <strong>de</strong>s modérations importantes. —<br />
Placet en vers, adressé au Roi, et au contrôleur général<br />
par Lagrange Chancel, afin d'être modéré dans sa cote<br />
d'impôt.<br />
C. 3217. (Portefeuille.) — 76 pièces, papier.<br />
1751-1755. — État <strong>de</strong>s secrétaires du Roi compris au<br />
rôle du dixième <strong>de</strong> l'industrie <strong>de</strong>s armateurs <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
<strong>de</strong> 1744 à 1747. — Mémoires <strong>de</strong>s villes <strong>de</strong> Tonneins,<br />
Gontaut, Clairac, etc., à l'appui <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s en réduction.<br />
— Plaintes générales <strong>de</strong> l'excès d'estimation sur<br />
laquelle le vingtième a été établi lors <strong>de</strong> la refonte <strong>de</strong> cette<br />
imposition aux rôles <strong>de</strong> 1751 : bois et lan<strong>de</strong>s portés sur le<br />
même pied que les autres fonds qui donnent un revenu ;<br />
erreurs d'estimation dues à la précipitation avec laquelle il<br />
a été procédé : fonds d'une juridiction tout entière censés<br />
visités en un jour, ailleurs pas visités du tout, et le vingtième<br />
porté trois fois plus haut que le dixième, etc. —<br />
États <strong>de</strong> comparaison pour 1750 et 1751 <strong>de</strong>s rôles du<br />
vingtième dans les élections d'Agen et <strong>de</strong> Condom.<br />
C. 3218. (Carton.) — 130 pièces, papier.<br />
1777-1780. — Requêtes en taxes d'office, ou en réduction<br />
d'impositions. — Un capitaine retraité du régiment<br />
d'Eu, après trente ans <strong>de</strong> services, imposé au rôle taillable<br />
comme n'ayant pas représenté ses lettres d'approbation <strong>de</strong><br />
services militaires qui lui avaient été refusées par le ministre<br />
<strong>de</strong> la guerre parce qu'il avait, « vu sa manière <strong>de</strong><br />
« penser sur la religion » refusé la croix <strong>de</strong> Saint-Louis en<br />
prenant sa retraite. — Application par l'intendant Dupré<br />
Saint-Maur, seulement aux petits propriétaires et possesseurs,<br />
qui n'ont pas <strong>de</strong> biens ailleurs, <strong>de</strong>s secours pour<br />
décharge et réduction <strong>de</strong> leur taux. — Le même intendant<br />
autorise les paroisses les plus éprouvées par la disette <strong>de</strong><br />
1778 à employer en achat <strong>de</strong> grains le moins imposé qui<br />
leur sera accordé sur la taille.<br />
C. 3219. (Carton.) — 124 pièces, papier.<br />
1781-1783. — Taxes d'office et moins imposé. — Le<br />
sieur Fourcaud, négociant <strong>de</strong> Libourne, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à être<br />
taxé d'office, tant en considération <strong>de</strong> ce qu'il est père <strong>de</strong><br />
douze enfants, que pour lui servir d'in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong>s lods et<br />
ventes considérables qu'il a payés pour l'acquisition <strong>de</strong> la<br />
verrerie et faïencerie royale <strong>de</strong> Libourne ; — le sieur<br />
Fontaine, ingénieur géographe du Roi, employé aux opérations<br />
<strong>de</strong> la carte <strong>de</strong> la province, etc. — Suppression du<br />
privilége <strong>de</strong> taxé d'office et mise au rôle taillable <strong>de</strong> plusieurs<br />
particuliers, bons propriétaires, qui pour jouir du<br />
bénéfice <strong>de</strong> la réduction <strong>de</strong> l'impôt, au moyen <strong>de</strong> la taxe<br />
d'office, avaient obtenu <strong>de</strong>s commissions <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>s étalons,<br />
et néanmoins n'entretenaient pas <strong>de</strong> cheval <strong>de</strong> l'Etat<br />
sur leurs domaines. — Modérations accordées pour perte<br />
<strong>de</strong> récoltes après les orages furieux <strong>de</strong>s 28 juin et<br />
2 septembre 1779, 15 avril et 12 juin 1780, et 10 et<br />
13 mai 1781, ce <strong>de</strong>rnier terrible. — Les filles <strong>de</strong> la Charité<br />
<strong>de</strong> Bazas remercient l'intendant Dupré-Saint-Maur<br />
d'une ordonnance <strong>de</strong> 150 livres envoyées par lui pour être<br />
employées à l'achat <strong>de</strong> couvertures <strong>de</strong> lit <strong>de</strong>s pauvres <strong>de</strong><br />
leur hôpital ; — un pauvre cavalier <strong>de</strong> maréchaussée<br />
in<strong>de</strong>mnisé sur le fonds <strong>de</strong> secours <strong>de</strong> la même manière<br />
qu'a obtenu <strong>de</strong> l'être un gentilhomme très-protégé ; — un<br />
misérable chargé <strong>de</strong> famille, sans ressources, forcé d'être<br />
collecteur par les propriétaires <strong>de</strong> sa paroisse quoi qu'il ne<br />
sache lire ni écrire, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur en réduction <strong>de</strong> son<br />
taux. — Réduction proposée en forme <strong>de</strong> récompense<br />
pour <strong>de</strong> grands actes <strong>de</strong> courage et <strong>de</strong> dévouement accomplis<br />
pendant l'inondation <strong>de</strong> la Vezère à Montignac,<br />
(Dordogne) par les nommés Pierre Delpy dit grand meunier,<br />
Tranquet, Jean Larivière dit Lachenaux, J. Grangié<br />
dit Barbefine, Charles Selafer dit Lacapelle, et Jean Périer,<br />
auxquels, d'après une requête <strong>de</strong>s habitants, une<br />
quantité <strong>de</strong> personnes doivent certainement la vie. —<br />
Rappel par le ministre <strong>de</strong>s règlements sur le moins imposé<br />
et sur le fonds <strong>de</strong> charité qui ont chacun, au point <strong>de</strong><br />
vue <strong>de</strong>s secours, une affectation spéciale dont il n'est pas<br />
permis aux intendants <strong>de</strong> se départir.<br />
C. 3220. (Portefeuille.) — 60 pièces, papier.<br />
1712-1715. — Impositions accessoires. — Répartition<br />
sur la Généralité <strong>de</strong>s sommes imposées pour les gages,<br />
ventes, rachats par les villes et suppression <strong>de</strong>s nombreux<br />
offices municipaux créés entre 1699 et 1710 : officiers<br />
alternatifs <strong>de</strong> police, contrôleurs <strong>de</strong>s paraphes, jurés <strong>de</strong><br />
l'écritoire <strong>de</strong>s hôtels <strong>de</strong> ville, commissaires aux scellés et<br />
inventaires, etc., etc., et rôles du droit dit d'usages, établi<br />
au profit du Trésor sur le revenu patrimonial <strong>de</strong>s villes et<br />
communautés, droit lui-même augmenté d'un autre sous<br />
le nom <strong>de</strong> nouvel acquêt, qui est exigible tous les neuf ans<br />
et forme l'amortissement du premier.
C. 3221. (Portefeuille.) — 35 pièces, papier.<br />
1699-1748. — Impositions du pays <strong>de</strong> Bigorre, faisant<br />
partie <strong>de</strong> la Généralité. — Copie du compte rendu aux<br />
trois États, en l'année 1700 par le receveur <strong>de</strong> l'impôt :<br />
entretien <strong>de</strong> quatre lances que le pays doit fournir au Roi,<br />
annuellement : 1674 livres ; — don au Roi ; — dépenses<br />
d'entretien <strong>de</strong>s troupes ; — pensions payées par la province<br />
aux Nouvelles-Catholiques, à Pau ; — intérêts <strong>de</strong><br />
sommes prêtées aux États par nombre <strong>de</strong> particuliers ; —<br />
frais municipaux : dépense <strong>de</strong> la table pendant la tenue<br />
<strong>de</strong>s États, appointements <strong>de</strong>s syndics <strong>de</strong> la noblesse, et<br />
<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux autres corps ; — aumônes ou pensions aux frères<br />
<strong>de</strong> la doctrine chrétienne <strong>de</strong> Tarbes, aux pauvres <strong>de</strong> la<br />
Clôture, aux Cor<strong>de</strong>liers, Capucins <strong>de</strong> Médous, Jacobins<br />
<strong>de</strong> Bagnères pour location <strong>de</strong> la salle <strong>de</strong>s Etats, Refuge <strong>de</strong><br />
Bagnères, etc. — Pensions du duc <strong>de</strong> Chevreuse, gouverneur<br />
<strong>de</strong> Guienne, <strong>de</strong> son secrétaire, et du capitaine <strong>de</strong> ses<br />
gar<strong>de</strong>s ; — pension du secrétaire <strong>de</strong> l'intendant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
; — frais <strong>de</strong> l'enregistrement <strong>de</strong> l'Armorial ; —<br />
pension <strong>de</strong> 600 livres à M. le baron <strong>de</strong> Castelbieilh pour<br />
les services qu'il a rendus au pays ; — contribution <strong>de</strong>s<br />
Etats à l'imposition répartie sur les vingt Généralités et les<br />
pays d'Etats pour les fonds du rétablissement <strong>de</strong> la ville<br />
<strong>de</strong> Sainte-Menehould, totalement incendiée en 1719,<br />
etc. — Tableau <strong>de</strong>s charges du comté <strong>de</strong> Bigorre, dressé<br />
dans l'assemblée <strong>de</strong> 1701. — Requêtes adressées à l'intendant<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, M. <strong>de</strong> Labourdonnaye, par les officiers<br />
<strong>de</strong> la sénéchaussée <strong>de</strong> Tarbes qui n'ont plus d'auditoire<br />
où tenir la justice ; — par les syndics <strong>de</strong>s communautés<br />
d'Odos et <strong>de</strong> La Lombère, se prétendant propriétaires<br />
<strong>de</strong> toute ancienneté <strong>de</strong>s vacants et terres hermes <strong>de</strong> la<br />
seigneurie, contre le seigneur J. <strong>de</strong> la Salle d'Odos : copie<br />
d'un arrêt du parlement <strong>de</strong> Toulouse, 17 septembre 1701,<br />
maintenant le seigneur en qualité <strong>de</strong> propriétaire, et les<br />
paroisses en qualité d'usagères, avec défense aux parties<br />
<strong>de</strong> se troubler respectivement ; — abonnement du comté à<br />
12,000 livres d'imposition pour le Roi. — Etat <strong>de</strong>s feux<br />
taillables du pays : Tarbes, 114 feux, Bagnères 63, Argelès<br />
12, Artagnan 14, Asté 11, Labassère 9, Montgaillard<br />
11, Mun 11, Lour<strong>de</strong>s 65, Luz 26 : total pour le Bigorre<br />
2,041 feux, et pour le Béarn 11,000.<br />
C. 3222. (Portefeuille.) — 82 pièces, papier.<br />
1738-1739. — Impositions et première application les<br />
impôts royaux taille, milice et capitation au comté <strong>de</strong><br />
Monlfort en Sarladais démembré <strong>de</strong> la vicomte <strong>de</strong> Turenne<br />
acquise par le Roi en 1738 sur le duc <strong>de</strong> Bouil-<br />
lon. — Renseignements adressés à Boucher, intendant <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux sur la façon <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à l'égard du reste <strong>de</strong> la<br />
vicomté par les intendants <strong>de</strong> Limoges et <strong>de</strong> Montauban<br />
(Tourny et Pajot) dans les généralités <strong>de</strong>squels se trouve<br />
en partie la vicomté <strong>de</strong> Turenne. — Etat <strong>de</strong>s revenus du<br />
comté <strong>de</strong> Montfort.<br />
C. 3223. (Portefeuille.) — 11 pièces, papier.<br />
1756-1768. — Plans visuels <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong><br />
l'élection <strong>de</strong> Condom, distribués par les communautés où<br />
elles sont en usage, et nomenclature <strong>de</strong>s bourgs et paroisses<br />
auxquelles s'applique chaque mesure exclusivement.<br />
— Tableaux et états <strong>de</strong> comparaison <strong>de</strong> la taille<br />
dans les élections <strong>de</strong> Condom et d'Agen.<br />
C. 3224. (Carton.) — 59 pièces, papier.<br />
1761-1772. — Mémoires et relevés <strong>de</strong> l'arpentement<br />
général <strong>de</strong> l'Agenais, fait en 1606, et nécessité démontrée<br />
d'un nouveau cadastre. — Mémoire au sujet <strong>de</strong> celui <strong>de</strong><br />
Montauban (Tarn et Garonne), où se trouve traitée la question<br />
toute entière. — Lettre <strong>de</strong> l'abbé Terray, contrôleur<br />
général, adressée à l'intendant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux sur ce que « la<br />
perception du premier vingtième, ordonnée pour un<br />
« temps indéfini par l'édit <strong>de</strong> novembre 1771, offrant à<br />
« l'administration les moyens <strong>de</strong> former la base si néces<br />
« saire et si désirée d'un impôt territorial sans privilége<br />
« d'exemption <strong>de</strong> naissance, d'état ou <strong>de</strong> fortune, il faut<br />
« s'empresser <strong>de</strong> saisir l'occasion en perfectionnant l'as<br />
« siette du vingtième, » <strong>de</strong> manière à connaître enfin pour<br />
la première fois le revenu exact <strong>de</strong> la propriété territoriale.<br />
C. 3225. (Portefeuille.) — 93 pièces, papier.<br />
1767-1776. — Impositions <strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong>s Lannes, et<br />
pays <strong>de</strong> Marsan, distraits en 1775 <strong>de</strong> la Généralité <strong>de</strong><br />
Bayonne et réunis à celle <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Etat et département<br />
<strong>de</strong>s paroisses <strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong>s Lannes, projet du<br />
rôle <strong>de</strong> la noblesse et <strong>de</strong>s privilégiés, changements faits<br />
sur l'assiette <strong>de</strong> la capitation pour l'année 1775, fixation, à<br />
la fin <strong>de</strong> 1774, par M. d'Aine, intendant <strong>de</strong> Bayonne, <strong>de</strong>s<br />
rôles <strong>de</strong> toute nature <strong>de</strong>s impositions accessoires dans les<br />
Lannes, les pays <strong>de</strong> Marsan, Labour, Dax, Bayonne et<br />
Mont-<strong>de</strong>-Marsan ; capitation et rôles <strong>de</strong><br />
la noblesse et <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong> justice.
C. 3226. (Portefeuille.) — 37 pièces, parchemin ; 90 pièces,<br />
papier.<br />
1724-1741. — Copies ou expéditions d'arrêts du conseil<br />
fixant les impositions accessoires à la taille dans la Généralité<br />
: fourrages, pépinières, hôpitaux, droits <strong>de</strong> confirmation<br />
<strong>de</strong>s droits d'usages communaux, droit <strong>de</strong> joyeux<br />
avénement, etc. — Arrêt du conseil portant remise d'imposition<br />
à cause <strong>de</strong>s grêles et <strong>de</strong>s orages ; — répartition<br />
d'imposition pour le nettoiement du port <strong>de</strong> La Rochelle,<br />
et l'enlèvement <strong>de</strong> la barre <strong>de</strong> l'Adour ; — imposition<br />
pour la reconstruction <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Châteaudun ; —<br />
contribution du Médoc aux réparations d'allongement du<br />
pont <strong>de</strong> Meyre entre Lamarque et Margaux : requête et<br />
observations <strong>de</strong> l'entrepreneur.<br />
C. 3227. (Portefeuille.) — 26 pièces, parchemin ; 103 pièces,<br />
papier.<br />
1742-1746. — Copies d'arrêts du conseil sur l'assiette<br />
<strong>de</strong>s impositions. — Correspondance du ministère avec<br />
Tourny sur les diminutions incessantes <strong>de</strong>mandées par<br />
celui-ci au contrôleur général. — Mémoires généraux et<br />
avis <strong>de</strong> l'intendant sur la situation que fait la guerre à la<br />
province ; excepté l'Alsace, il n'y a point <strong>de</strong> pays qui<br />
souffre plus. — Copie, à l'appui d'une imposition communale,<br />
<strong>de</strong> la donation faite en 1739 par le sieur Ardouin<br />
<strong>de</strong> Gaufreteau, baron <strong>de</strong> Puynormand et <strong>de</strong> Francs, lieutenant<br />
général <strong>de</strong>s armées du Roi, aux habitants <strong>de</strong> la paroisse<br />
<strong>de</strong> Francs d'une maison pour y loger le vicaire. —<br />
Grêles et orages <strong>de</strong>s 4 et 8 juillet 1745.<br />
C. 3228. (Portefeuille.) — 27 pièces, parchemin ; 94 pièces,<br />
papier.<br />
1747-1749. — Avis <strong>de</strong> l'intendant sur l'imposition <strong>de</strong> la<br />
taille et brevets <strong>de</strong> la taille envoyés par le Conseil d'Etat.<br />
C. 3229. (Portefeuille.) — 17 pièces, parchemin ; 72 pièces,<br />
papier.<br />
1749-1750. — Etats <strong>de</strong> situation <strong>de</strong>s récoltes et avis <strong>de</strong><br />
l'intendant. — Les officiers retraités dans les paroisses en<br />
butte aux taquineries <strong>de</strong>s paysans qui les inscrivent partout<br />
à la taille, au mépris <strong>de</strong>s priviléges consacrés par<br />
l'usage et les services rendus : les trois frères Barrière,<br />
capitaines <strong>de</strong> grenadiers, chevaliers <strong>de</strong> Saint-Louis, retirés<br />
à Tizac (Giron<strong>de</strong>) ; le sieur Dama<strong>de</strong>, ancien lieutenant au<br />
régiment <strong>de</strong> Maugiron cavalerie, etc. — Répartition d'une<br />
imposition <strong>de</strong> 175,000 livres par an, et pour trois années<br />
à-compte <strong>de</strong> la perte faite sur l'achat <strong>de</strong>s grains pour l'approvisionnement<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux par la compagnie chargée<br />
<strong>de</strong> ce service.<br />
C. 3230. (Portefeuille.) — 52 pièces, papier.<br />
1745-1770. — Requêtes et mémoires sur les vingtièmes,<br />
et états <strong>de</strong> comparaison par années.<br />
C. 3231. (Portefeuille.) — 120 pièces, papier.<br />
1740-1748. — Correspondance du ministre et du contrôleur<br />
général avec les intendants Boucher et <strong>de</strong> Tourny,<br />
spécialement relative à la capitation <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
trop ménagée par le premier, ensuite <strong>de</strong> quoi il fut<br />
remplacé à l'intendance, et ordres précis donnés à son<br />
successeur <strong>de</strong> faire appliquer l'impôt dans toute sa rigueur,<br />
la plupart <strong>de</strong>s résultats obtenus jusqu'alors ne montrant<br />
clairement qu'une chose : la disproportion entre les<br />
revenus déclarés par les bourgeois et les revenus réels. —<br />
Requêtes diverses : le curé et les habitants <strong>de</strong> Saint-<br />
Loubès (Giron<strong>de</strong>), en déguerpissement contre l'acquéreur<br />
<strong>de</strong> la maison servant <strong>de</strong> cure, cependant vendue et acquise<br />
légitimement <strong>de</strong> l'ancien propriétaire ; — la paroisse <strong>de</strong><br />
Macau (Giron<strong>de</strong>) contre l'abbé <strong>de</strong> Sainte-Croix <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
sur une cote <strong>de</strong> taille imposée au fermier <strong>de</strong> l'abbaye<br />
; — la supérieure <strong>de</strong> l'hôpital <strong>de</strong> Belvès (Dordogne),<br />
mise à la taille par les paysans, quoique religieuse hospitalière<br />
; — un suisse et un genevois assimilés quant au<br />
privilége d'exemption <strong>de</strong> taille ; — le capitaine <strong>de</strong><br />
Neyrac ; — la paroisse du Fieu (Lot-et-Garonne) contre le<br />
sieur Dupuy, fils et petit-fils <strong>de</strong> secrétaire <strong>de</strong> mairie ; —<br />
le chevalier <strong>de</strong> Montbrun ; — le sieur Dubut <strong>de</strong> la Caillerie,<br />
etc.<br />
C. 3232. (Portefeuille.) — 114 pièces, papier.<br />
1749-1761. — Conséquence <strong>de</strong>s défenses portées <strong>de</strong><br />
planter aucune nouvelle vigne : les paysans du Périgord,<br />
renouvelant un ancien genre <strong>de</strong> culture, placent les ceps<br />
au pied <strong>de</strong>s noyers, et font un échalas <strong>de</strong> chaque arbre, sur<br />
la tête duquel la vigne s'étale au soleil. — Les riverains <strong>de</strong><br />
la Garonne, propriétaires <strong>de</strong> la palu <strong>de</strong> Macau (Giron<strong>de</strong>),<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt l'autorisation <strong>de</strong> faire exécuter à leurs frais le<br />
rétablissement <strong>de</strong> la digue, <strong>de</strong>stinée à les protéger contre<br />
les inondations qu'amène la formation <strong>de</strong>s bancs <strong>de</strong> sable<br />
dans le cours du fleuve. — Différend entre le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />
l'élection et la cour <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, à cause <strong>de</strong> la<br />
cassation d'une taxe d'office par lui faite sur
un particulier : en réalité, lutte entre l'intendant et la cour<br />
<strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s. — Répartition en plusieurs années, sur la totalité<br />
d'une paroisse, à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Tourny, d'une<br />
somme <strong>de</strong> laquelle un arrêt <strong>de</strong> parlement avait rendu<br />
responsables, seulement les quatre plus fort imposés, pris<br />
comme représentants <strong>de</strong> la communauté. — Lettres <strong>de</strong> la<br />
cour prescrivant un nouveau département général <strong>de</strong>s<br />
impositions du clergé, afin d'obtenir une égalité proportionnelle,<br />
au lieu <strong>de</strong> suivre le pied <strong>de</strong> répartition en<br />
usage. — Officiers retraités <strong>de</strong>mandant l'exemption <strong>de</strong><br />
taille. — Procédure suivie contre le sieur <strong>de</strong> Lescardie,<br />
affectant <strong>de</strong> refuser le payement <strong>de</strong> ses impositions.<br />
C. 3233. (Carton.) — 7 pièces, parchemin ; 115 pièces, papier.<br />
1717-1757. — Etat <strong>de</strong>s restes dus par les paroisses taillables,<br />
tableaux <strong>de</strong>s habitants, perles subies par les inondations,<br />
etc., à Cantenac, Le Tourne, Langoiran, Baurech,<br />
Paillet, Rions, etc. — Capitation <strong>de</strong> 1755, états <strong>de</strong>s requêtes<br />
et décharges. — Fixation pour 1757 <strong>de</strong> la capitation à<br />
1 million 176,000 livres. — Débor<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> 1756.<br />
C. 3234. (Carton.) — 19 pièces, parchemin ; 95 pièces, papier.<br />
1757-1760. — Répartition <strong>de</strong>s dépenses du service <strong>de</strong>s<br />
milices gar<strong>de</strong>-côtes dans les provinces maritimes pendant<br />
l'année 1756. — Avis <strong>de</strong> l'intendant et tableaux <strong>de</strong> l'état<br />
<strong>de</strong>s récoltes pour les années 1757-1760. — Deman<strong>de</strong> par<br />
le ministère d'un état constatant le nombre <strong>de</strong>s privilégiés<br />
dans la Généralité, ce qu'ils payeraient s'ils n'avaient point<br />
<strong>de</strong> priviléges, et les titres d'exemption sur lesquels ils<br />
s'appuient. — Requête <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> Sarlat contre les<br />
consuls et jurats. — Deman<strong>de</strong>s en diminution <strong>de</strong> taux : le<br />
sieur <strong>de</strong> Chabans <strong>de</strong> la Courberie, dont le fils unique a été<br />
tué à l'ennemi ; les gar<strong>de</strong>s du corps du Roi, possesseurs en<br />
la Généralité, etc., etc. — Brevets <strong>de</strong> la taille.<br />
C. 3235. (Carton.) — 7 pièces, parchemins ; 106 pièces, papier.<br />
1766-1775. — Avis <strong>de</strong> l'intendant Boutin sur l'état <strong>de</strong>s<br />
récoltes <strong>de</strong> la province ; en retard <strong>de</strong> 12 millions sur l'impôt,<br />
elle subit encore une année sans vin. — Répartition<br />
<strong>de</strong> l'imposition <strong>de</strong>stinée à payer les travaux faits au lit <strong>de</strong><br />
la rivière <strong>de</strong> l'Isle. — Décharges, taxes d'offices, loyers <strong>de</strong><br />
presbytères dans l'élection <strong>de</strong> Périgueux.<br />
C. 3236. (Carton.) — 128 pièces, papier.<br />
1777-1779. — Rôles <strong>de</strong> la capitation <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong><br />
l'amirauté <strong>de</strong> Bayonne, etc. — Deman<strong>de</strong>s en réduction <strong>de</strong><br />
cote par <strong>de</strong>s officiers retraités, dont les pensions sont<br />
suspendues <strong>de</strong>puis cinq ans (1777) par la pénurie du Trésor.<br />
— Requêtes en modération. — Imbert, Melet <strong>de</strong><br />
Lagar<strong>de</strong>, <strong>de</strong> Cressac, <strong>de</strong> Lagausie, Richemont, Martinelli,<br />
Barret <strong>de</strong> Roux, <strong>de</strong> Polignac, Bentzmann, Dubarthas,<br />
comte <strong>de</strong> Boursolles, Durège, comte <strong>de</strong> Chabans, <strong>de</strong><br />
Monteil du Chambon, Dupleix, Bellot, Royère <strong>de</strong><br />
Peyraux, <strong>de</strong> Lavaissière, <strong>de</strong> Cadrieu, comtesse <strong>de</strong> Guiscard.<br />
— Le seigneur Bachelier <strong>de</strong> Casteja recommandant<br />
sa paroisse <strong>de</strong> Misson (Lan<strong>de</strong>s) à la bienveillance <strong>de</strong><br />
l'administration, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à l'intendant qu'il appuie auprès<br />
du conseil l'exportation sollicitée <strong>de</strong>s matières résineuses.<br />
C. 3237. (Portefeuille.) — 119 pièces, papier.<br />
1702-1761. — Le chiffre <strong>de</strong> la capitation, après l'essai<br />
<strong>de</strong>s années précé<strong>de</strong>ntes, fixé désormais par avance dans<br />
chaque généralité ; 1 million pour celle <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. —<br />
Capitation <strong>de</strong>s commis et employés aux fermes générales,<br />
rôle <strong>de</strong> 1735. — Plaintes universelles <strong>de</strong> l'Agenais à<br />
cause <strong>de</strong> la disette extraordinaire <strong>de</strong> l'année 1750 : le curé<br />
<strong>de</strong> Cancon, maître Beaulieu <strong>de</strong> Laspëyres, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à<br />
l'intendant <strong>de</strong>s grains <strong>de</strong> semence et <strong>de</strong> subsistance pour<br />
ses paroissiens, rappelant qu'en 1748 il avait été le premier<br />
curé <strong>de</strong> l'Agenais auquel l'intendant avait adressé <strong>de</strong>s<br />
secours, et s'offrant d'ailleurs, en garantie pour le payement<br />
<strong>de</strong> ces avances. — « Je crois que la religion <strong>de</strong> mon<br />
ministère<br />
« exige <strong>de</strong> moi que je me présente volontiers contre la ca<br />
« lamité du peuple que la provi<strong>de</strong>nce m'a confié. » — Le<br />
curé <strong>de</strong> Gontz-Montaigu ; — la ville <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong> ; — la<br />
paroisse <strong>de</strong> Villeneuve, etc. — Copie <strong>de</strong> la délibération<br />
prise, et <strong>de</strong>s remontrances au Roi au sujet du nouveau<br />
vingtième, délibérées par le parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
(28 mars 1760). — Essais <strong>de</strong> différents tableaux et systèmes<br />
pour arriver à l'exactitu<strong>de</strong> dans l'établissement <strong>de</strong><br />
l'impôt.<br />
C. 3238. (Portefeuille.) — 118 pièces, papier.<br />
1761-1771. — Enquête ordonnée par l'intendant Boutin,<br />
sur les cadastres <strong>de</strong>s pays <strong>de</strong> taille réelle, leur existence<br />
et leur état actuel, leur tenue à jour, les mutations op<br />
érées sur les registres. — Tableau <strong>de</strong>s registres <strong>de</strong>
cadastre par subdélégation : l'élection d'Agen déclare que<br />
la moitié au moins n'existe plus. — Circulaire aux curés<br />
pour les charger <strong>de</strong> certifier dans une forme nouvelle les<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s en décharge ou en secours, faites ou à faire par<br />
leurs paroissiens. — Requête du sieur Faure Lacaussa<strong>de</strong>,<br />
en diminution <strong>de</strong> cote, sur ce que trois <strong>de</strong> ses navires<br />
L'Aimable Marianne, Le Rostan et L'Aimable Thérèse ont<br />
été pris par l'ennemi. — Capitation <strong>de</strong>s corps <strong>de</strong> métiers<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Fixation <strong>de</strong> la capitation <strong>de</strong> la Généralité<br />
à 1 million 650,000 livres, et diminution <strong>de</strong> 400,000 sur le<br />
total <strong>de</strong>s impositions ; en outre, une somme <strong>de</strong> 50,000<br />
livres est allouée sur la capitation afin d'encourager les<br />
défrichements. — Arrêt du conseil ordonnant qu'il sera<br />
choisi un certain nombre d'enfants-trouvés pour cultiver<br />
les pépinières.<br />
C. 3239. (Portefeuille.) — 110 pièces, papier.<br />
1743-1762. — Les receveurs généraux réclament leurs<br />
remises sur l'imposition levée pendant les trois années<br />
1749-1751 pour couvrir les avances <strong>de</strong> la compagnie<br />
chargée <strong>de</strong> l'approvisionnement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux en 1747. —<br />
Noblesse militaire : officiers qui ont <strong>de</strong>mandé à jouir <strong>de</strong><br />
l'exemption <strong>de</strong> la taille, et qui sont imposables à la capitation<br />
<strong>de</strong>s privilégiés. — Imposition sur le bourg <strong>de</strong> Monravel<br />
(Dordogne) pour payer un chargement <strong>de</strong> blé à<br />
<strong>de</strong>stination <strong>de</strong> Castillon, enlevé <strong>de</strong> vive force par les habitants,<br />
en sus <strong>de</strong> la quantité qui avait été attribuée à la<br />
juridiction tout entière dans la distribution <strong>de</strong>s secours. —<br />
Etat <strong>de</strong>s régents <strong>de</strong> la Généralité dont l'imposition est<br />
ordonnée chaque année. — La ville <strong>de</strong> Penne et le sieur<br />
<strong>de</strong> Métaux, comme ayant cause <strong>de</strong> son grand-père le sieur<br />
<strong>de</strong> Bonnefons, etc.<br />
C. 3240. (Portefeuille.) — 147 pièces, papier.<br />
1744-1764. — Impositions acquittées en partie sur le<br />
revenu municipal <strong>de</strong>s villes. — Réduction sur la taille <strong>de</strong><br />
Libourne, au profit <strong>de</strong>s contribuables, du quart <strong>de</strong> leurs<br />
cotes respectives, qui sera pris selon l'usage établi dès<br />
1577 et confirmé en 1692 par une ordonnance <strong>de</strong> l'intendant<br />
<strong>de</strong> Bezons, sur le produit du pied fourché, et le profit<br />
du droit sur les sels. — Les officiers du présidial admis à<br />
la réduction, comme les autres habitants <strong>de</strong> la ville. —<br />
Remboursement <strong>de</strong>s frais faits dans le padouan d'Andiran,<br />
subdélégation <strong>de</strong> Nérac, pour le dépouillement <strong>de</strong>s<br />
arbres à liége. — Marché avec le sieur Dufau, inspecteur<br />
<strong>de</strong>s pépinières pour le remplacement <strong>de</strong> l'ancienne pépinière,<br />
et l'entretien <strong>de</strong> la nouvelle.<br />
C. 3241. (Portefeuille.) — 120 pièces, papier.<br />
1764-1770. — Surcharges <strong>de</strong> capitation. Comparaison<br />
<strong>de</strong> la taille et du vingtième. Tableaux du nombre <strong>de</strong>s cotes<br />
<strong>de</strong> capitation en 1769 et en 1770.<br />
C. 3242. (Portefeuille.) — 127 pièces, papier.<br />
1770-1776. — Le curé <strong>de</strong> Monbazillac (Dordogne) arrache<br />
et déchire la pancarte <strong>de</strong> la taille, pendant qu'on la<br />
clouait, selon l'usage, à la porte <strong>de</strong> l'église. — Les officiers<br />
municipaux <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong> exposent à l'appui <strong>de</strong><br />
leurs <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s en dégrèvement que l'augmentation <strong>de</strong>s<br />
dégâts causés par les inondations vient <strong>de</strong>s travaux illicites<br />
<strong>de</strong>s particuliers dans le cours <strong>de</strong> la Garonne, qui pour<br />
se former <strong>de</strong>s îles, rejettent le courant sur les fonds riverains.<br />
— La ville d'Aiguillon perd tous ses grains au débor<strong>de</strong>ment<br />
du 17 mai 1770 ; grêles dévastant les environs<br />
<strong>de</strong> Marman<strong>de</strong> ; orage et grêle extraordinaires le 21 mai à<br />
Sarlat et Bergerac, le 22 dans la subdélégation d'Agen. —<br />
Copies à l'appui <strong>de</strong> la capitation <strong>de</strong>s officiers secrétaires<br />
du Roi, <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> provision délivrées à Gat <strong>de</strong> Beilac,<br />
et Imbert <strong>de</strong> Ballore, en remplacement <strong>de</strong>s sieurs Usard et<br />
Périer dont les extraits mortuaires, avec le lieu <strong>de</strong> leur<br />
sépulture sont joints au dossier. — Rappel aux collecteurs<br />
<strong>de</strong> l'impôt en privilége <strong>de</strong>s chevaliers <strong>de</strong> Saint-Louis,<br />
d'être inscrits au rôle <strong>de</strong> la noblesse, et non sur les registres<br />
<strong>de</strong> la taille.<br />
C. 3243. (Registre.) — In-folio, 68 feuillets, papier.<br />
1767-1799. — Inscription à la subdélégation <strong>de</strong> Libourne,<br />
<strong>de</strong>s requêtes en diminution <strong>de</strong> cote, et autres<br />
affaires ; J. Joseph Decazes ; Aymen, mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong>s pauvres<br />
; Trigant <strong>de</strong> Boisset ; Bodin Saint-Laurent ; Barbot ;<br />
Daubremont ; Dastorg ; Desaigues <strong>de</strong> Salles, etc… —<br />
Mention d'une ordonnance <strong>de</strong> l'intendant qui condamne<br />
J. Dumon, dit Macon, à détruire les ouvrages qu'il a faits<br />
sans autorisation, sur un gravier <strong>de</strong> la rivière, dans la<br />
paroisse <strong>de</strong> Sainte-Fleurance ; — d'un procès sur un chemin<br />
<strong>de</strong> communication dans la palu <strong>de</strong> Condomine ; —<br />
d'une requête d'un sieur Seurin, métayer à Fronsac,<br />
contre l'architecte Louis, à propos <strong>de</strong> garantie d'imposition<br />
; — Le sieur Rabion, bourgeois <strong>de</strong> Libourne, père <strong>de</strong><br />
dix enfants ; le curé <strong>de</strong> Parsac en Puynormand, au nom<br />
<strong>de</strong>s pauvres <strong>de</strong> sa paroisse ; Desèze, ancien jurat <strong>de</strong> Saint-<br />
Emilion, au sujet <strong>de</strong>s archives <strong>de</strong> la ville ; Piffon, Rabar
<strong>de</strong> Bomale, d'Aulè<strong>de</strong> <strong>de</strong> Pardaillan, etc… — Les régisseurs<br />
généraux <strong>de</strong>s fourrages <strong>de</strong> la cavalerie <strong>de</strong>mandant<br />
l'église <strong>de</strong>s ex-jésuites, à Bor<strong>de</strong>aux, pour en faire un magasin,<br />
etc…<br />
C. 3244. (Registre.) — In-folio, 200 feuillets, papier.<br />
1765-1772. — Décharges <strong>de</strong> contributions ; noms et<br />
cotes <strong>de</strong>s re<strong>de</strong>vables.<br />
C. 3245. (Registre.) — In-folio, 216 feuillets, papier.<br />
1780-1789. — Décharges <strong>de</strong> contributions.<br />
C. 3246. (Portefeuille.) — 19 pièces, papier.<br />
1739-1761. — Ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. Caisse <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux sols<br />
et <strong>de</strong>s trois sols pour livre. — Copie du compte rendu par<br />
<strong>de</strong>vant le maire et les jurats, par le receveur général <strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong>ux et trois sols pour livre perçus sur tous les droits <strong>de</strong>s<br />
marchandises entrant et sortant par les bureaux <strong>de</strong>s fermes<br />
<strong>de</strong> la direction <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Recette <strong>de</strong> l'aimée en<br />
moyenne : 950,000 livres. — Dépenses : prix <strong>de</strong> la statue<br />
équestre du Roi, qui se fait à Paris, pour la décoration <strong>de</strong><br />
la Place Royale ; — traitement <strong>de</strong> l'inspecteur <strong>de</strong>s manufactures<br />
; réparations aux hôtels du Gouvernement et <strong>de</strong><br />
l'<strong>Intendance</strong> ; — armement du Saint-Pierre <strong>de</strong> Bayonne<br />
pour gar<strong>de</strong>r le bas <strong>de</strong> la rivière et donner la chasse aux<br />
corsaires biscayens ; — in<strong>de</strong>mnité pour les maisons démolies<br />
dans la construction <strong>de</strong> la Place Royale ; —<br />
payement <strong>de</strong> 100,000 livres au premier prési<strong>de</strong>nt Le<br />
Berthon, en in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong>s pertes qu'il a subies dans l'incendie<br />
<strong>de</strong> sa maison ; sculptures <strong>de</strong> l'hôtel <strong>de</strong>s fermes, par<br />
le sculpteur Verbereckt ; — armement <strong>de</strong> La Fée, gar<strong>de</strong>côtes<br />
; — ca<strong>de</strong>au <strong>de</strong> 10,000 livres à M. Boucher, ancien<br />
intendant ; — armement du Dromadaire, vaisseau gar<strong>de</strong>côtes<br />
; — construction <strong>de</strong> la nouvelle Bourse ; —<br />
honoraires <strong>de</strong>s architectes Gabriel, père et fils ; —<br />
Buissière, architecte <strong>de</strong> l'intendance, Bonfin, Alary architectes<br />
<strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> la Porte-Neuve, <strong>de</strong>s Capucins, Michel<br />
Voisin, etc… — établissement <strong>de</strong> redoutes le long <strong>de</strong><br />
la côté du Médoc ; — honoraires du sculpteur Francin,<br />
pour les sculptures et les frontons <strong>de</strong>s faça<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la nouvelle<br />
Bourse et <strong>de</strong> la Place Royale. — Construction <strong>de</strong> la<br />
nouvelle salle <strong>de</strong>s concerts ; — acquisition <strong>de</strong> l'emplacement<br />
d'une nouvelle Monnaie ; — création d'un manége<br />
; — armement <strong>de</strong>s navires La Vestale, Le Requin ;<br />
construction <strong>de</strong>s pontons, achat par la ville <strong>de</strong> la frégate<br />
Le Maréchal <strong>de</strong> Thomond ; — pension <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Tourny,<br />
intendant, accordée par le Roi sur les revenus <strong>de</strong> la<br />
caisse ; — dépenses du camp <strong>de</strong> Paulliac ; —<br />
reconstruction <strong>de</strong> l'Hôtel-<strong>de</strong>-Ville et du collége <strong>de</strong><br />
Guienne ; — frais <strong>de</strong> la levée <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> carte du Médoc,<br />
par l'ingénieur Desmaretz ; — construction d'une<br />
jetée au port <strong>de</strong> la Basti<strong>de</strong>, et <strong>de</strong> la nouvelle église Saint-<br />
Louis aux Chartrons ; — armement <strong>de</strong> chaloupes canonnières<br />
; établissement <strong>de</strong>s pompes en fer qui fournissent<br />
les eaux aux fontaines <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — frais <strong>de</strong> la levée<br />
<strong>de</strong>s cartes particulières <strong>de</strong> la Généralité, etc…<br />
C. 3247. (Portefeuille.) — 56 pièces, papier.<br />
1723-1774. — Caisse <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux sols pour livre. —<br />
Historique <strong>de</strong> l'imposition <strong>de</strong>s trois sols pour livre perçus<br />
au profit, ou en déduction <strong>de</strong>s charges <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
sur tous les droits <strong>de</strong>s fermes dùs au Roi, et mémoire<br />
sur la caisse <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux sols pour livre formant une<br />
section <strong>de</strong> cette imposition. — État <strong>de</strong>s ordonnances<br />
tirées sur la caisse par M. <strong>de</strong> Tourny pour différents objets<br />
<strong>de</strong> dépense dont le remplacement doit y être fait ; le<br />
troisième sol pour livre, proposé en 1760, est transformé<br />
en un payement annuel <strong>de</strong> 20,000 livres fait par la caisse<br />
municipale à celle <strong>de</strong> la régie, et bientôt les <strong>de</strong>ux autres<br />
sols sont abonnés <strong>de</strong> même à ladite caisse pour une<br />
somme <strong>de</strong> 40,000. — Billets <strong>de</strong> l'emprunt <strong>de</strong>s 50,000,000<br />
donnés en payement. — Mémoire détaillé adressé par<br />
l'intendant au contrôleur général sur la création, la fonction<br />
et le roulement <strong>de</strong> la caisse <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux sols pour livre.<br />
C. 3248. (Portefeuille.) — 118 pièces, papier ; 1 parchemin.<br />
1764-1779. — Généralisation <strong>de</strong> l'imposition sur les octrois<br />
<strong>de</strong>s villes du droit <strong>de</strong> 2, 3, 6 sols pour livre. —<br />
Remontrances du Parlement. — Protestations <strong>de</strong>s villes<br />
et bourgs contre la levée <strong>de</strong>s 8 sols pour livre sur les revenus<br />
municipaux, octrois et propriétés patrimoniales <strong>de</strong>s<br />
villes, spécialement les droits <strong>de</strong> boucherie, lesquels 8<br />
sols pour livre ont été établis par l'édit <strong>de</strong> novembre 1771,<br />
en augmentation <strong>de</strong>s 2, 3 et 6 premiers sols créés en 1760<br />
et 1763. — Baux <strong>de</strong>s boucheries <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong>, Bergerac,<br />
Saint-Macaire, La Réole, Bor<strong>de</strong>aux et <strong>de</strong> la poissonnerie<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Poursuite en acquittement <strong>de</strong>s 8 sols<br />
pour livre en sus du droit <strong>de</strong> nouvel acquêt exercée contre<br />
la paroisse <strong>de</strong> Gousse, subdélégation <strong>de</strong> Dax, pour l'abandon<br />
fait à cette communauté <strong>de</strong> 50 arpents <strong>de</strong> bois dans la<br />
forêt <strong>de</strong> Béguin (Lan<strong>de</strong>s), par son seigneur le marquis <strong>de</strong>
Pontoux, après transaction sur le droit d'usage <strong>de</strong> la commune<br />
et cantonnement opéré. — Mention, au sujet du<br />
payement <strong>de</strong>s droits d'entrée <strong>de</strong>s matériaux <strong>de</strong> construction,<br />
d'une ordonnance sollicitée <strong>de</strong> l'intendant par l'ingénieur<br />
en chef, afin <strong>de</strong> ramener les propriétaires <strong>de</strong>s terrains<br />
fouillés par les ponts et chaussées pour les travaux<br />
au nom <strong>de</strong> l'État, à se contenter <strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>mnité établie par<br />
l'arrêt du 7 septembre 1755, sans plus exiger à l'avenir le<br />
payement, en sus, du quart <strong>de</strong> la valeur <strong>de</strong>s matériaux pris<br />
au pied du chantier <strong>de</strong> travail.<br />
C. 3249. (Portefeuille.) — 106 pièces, papier ; 1 parchemin.<br />
1780-1784. — Imposition <strong>de</strong>s 8 sols pour livre, portés<br />
en 1781 à 10 sols ; tous les revenus <strong>de</strong>s villes par octroi<br />
continuent d'y être soumis, et, <strong>de</strong> plus, les péages et passages.<br />
— Leur perception sur les péages appartenant à <strong>de</strong>s<br />
seigneurs ou <strong>de</strong>s particuliers, excepté lorsqu'ils feront<br />
preuve <strong>de</strong> les possé<strong>de</strong>r à titre patrimonial ; les péages <strong>de</strong>s<br />
villes et communautés, même présentés comme patrimoniaux,<br />
<strong>de</strong>meurant ainsi que tout droit ou octroi <strong>de</strong> ville,<br />
bourg, hôpital, soumis à cette imposition : (Duc d'Aiguillon,<br />
villes <strong>de</strong> Bergerac, du port Sainte-Marie, <strong>de</strong> Périgueux<br />
; Bor<strong>de</strong>aux, passage <strong>de</strong> La Basti<strong>de</strong>.) — Requêtes<br />
<strong>de</strong>s villes contre les fermes, celles-là présentant comme<br />
patrimoniaux leurs droits <strong>de</strong> boucherie, celles-ci, comme<br />
concédés par octroi : (Marman<strong>de</strong>, Meilhan, Caumont,<br />
Tonneins, etc.) — « M. Dupré Saint-Maur, intendant, a<br />
« fait d'inutiles tentatives pour exempter <strong>de</strong>s 10 sols pour<br />
« livre, les communautés pauvres <strong>de</strong> la Généralité ; le<br />
« ministre <strong>de</strong>s finances a toujours répondu négativement,<br />
« par la raison qu'on ne pourrait faire grâce à telle ou<br />
« telle sans soulever toutes les autres. »<br />
C. 3250. (Portefeuille.) — 107 pièces, papier ; 1 parchemin.<br />
1785-1789. — Imposition <strong>de</strong>s 10 sols pour livre : —<br />
Passage <strong>de</strong> l'Isle à Périgueux ; — hôpital <strong>de</strong> Mezin ; —<br />
droit <strong>de</strong> souchet (entrée <strong>de</strong> vins) à Montguilhem ; —<br />
droits sur les papiers et cartons ; — boucheries <strong>de</strong> Bazas<br />
; — droits <strong>de</strong> pesage <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Penne ; —<br />
liquidation <strong>de</strong> la caisse <strong>de</strong>s 2 sols pour livre, et la juridiction<br />
entre les débiteurs et les créanciers <strong>de</strong> ladite caisse<br />
déférée à l'intendant : (veuve Saige contre Ladujie.) —<br />
Tableau <strong>de</strong> comparaison dressé en exécution <strong>de</strong>s ordres<br />
du ministre, <strong>de</strong>s fabriques <strong>de</strong> cuirs en 1759, époque <strong>de</strong> la<br />
création du droit sur les cuirs, et en 1788 ; <strong>de</strong> seize tanneries<br />
avec soixante-<strong>de</strong>ux ouvriers, il n'en reste à Bor<strong>de</strong>aux<br />
pas une, par mort, expatriation, ou cessation <strong>de</strong> commerce<br />
<strong>de</strong>s titularisés.<br />
C. 3251. (Portefeuille.) — 90 pièces, papier.<br />
1783-1789. — Justification par les villes <strong>de</strong>s titres en<br />
vertu <strong>de</strong>squels elles possè<strong>de</strong>nt entre autres droits, leurs<br />
droits <strong>de</strong> boucherie. — Tonneins. — Clairac. — Port<br />
Sainte-Marie. — Eymet. — La Sauvetat <strong>de</strong> Caumont, etc.<br />
C. 3252. (Portefeuille.) — 80 pièces, papier.<br />
1725-1726. — Impositions sur les villes pour le rachat<br />
ou la réunion <strong>de</strong>s offices créés par <strong>de</strong>s lois <strong>de</strong> finances. —<br />
Edits portant suppression <strong>de</strong>s offices <strong>de</strong> maires, sousmaires,<br />
receveurs, contrôleurs <strong>de</strong>s <strong>de</strong>niers municipaux, et<br />
création <strong>de</strong>s mêmes offices sur d'autres têtes ; —<br />
opposition énergique <strong>de</strong>s anciens titulaires dépossédés.<br />
C. 3253. (Portefeuille.) — 81 pièces, papier.<br />
1726-1742. — Arrêt du conseil faisant défense aux officiers<br />
supprimés maires, échevins et tous autres, <strong>de</strong><br />
continuer à faire la perception <strong>de</strong>s octrois et revenus patrimoniaux<br />
<strong>de</strong>s villes, et ordonnant qu'ils en remettront<br />
incontinent la perception aux nouveaux acquéreurs. —<br />
Proposition d'imposer sur les villes le rachat <strong>de</strong>s nouveaux<br />
offices. — Requêtes <strong>de</strong> Périgueux, Aiguillon,<br />
Blaye ; délibération tumultueuse <strong>de</strong> Périgueux. — Les<br />
villes <strong>de</strong> la généralité finissent par acquérir ou réunir<br />
volontairement ou non les offices créés par l'édit <strong>de</strong> 1725.<br />
C. 3254. (Portefeuille.) — 86 pièces, papier.<br />
1684-1754. — Impositions concédées aux villes : octrois.<br />
— Ville et banlieue <strong>de</strong> Casteljaloux (Lot-et-<br />
Garonne). — Impôt dit Souchet <strong>de</strong> trois livres par barrique<br />
<strong>de</strong> vin vendu au détail, autorisé par arrêt du conseil<br />
<strong>de</strong> novembre 1661 d'abord pour le paiement <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ttes<br />
contractées par la ville pendant les guerres <strong>de</strong> religion<br />
; — affecté en 1684 par un autre arrêt du conseil<br />
obtenu sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du chapitre à la reconstruction <strong>de</strong><br />
l'église Notre-Dame érigée en collégiale par Alain d'Albret<br />
en 1521, ruinée et rasée en septembre 1568 par l'armée<br />
protestante du sieur <strong>de</strong> Montemat (?) les tombeaux<br />
<strong>de</strong>s Albret ouverts, les titres et les livres brûlés ; — perçu<br />
directement par le
chapitre sans la participation <strong>de</strong> la ville, <strong>de</strong>puis 1684<br />
jusqu'en 1759 et après cinquante mille écus <strong>de</strong> perception,<br />
les ouvrages toujours commencés et jamais finis ; —<br />
prorogé <strong>de</strong> vingt-trois ans, sur les instances du chapitre<br />
pour le produit être affecté au remboursement d'avances<br />
que l'adjudicataire aurait faites : la ville <strong>de</strong>man<strong>de</strong> enfin la<br />
justification <strong>de</strong>s sommes perçues et la preuve <strong>de</strong> leur<br />
emploi. — Mémoires réciproques, états, évaluation <strong>de</strong>s<br />
ouvrages, baux <strong>de</strong>puis 1716.<br />
C. 3255. (Portefeuille.) — 88 pièces, papier.<br />
1754-1768. — Comptes <strong>de</strong>s fermiers du souchet <strong>de</strong>puis<br />
1717 jusqu'en 1754. — Baux à ferme <strong>de</strong> l'imposition et<br />
représentation <strong>de</strong>s premières adjudications <strong>de</strong>s travaux à<br />
faire à l'église. — Adjudications successives jusqu'en<br />
1768.<br />
C. 3256. (Portefeuille.) — 89 pièces, papier.<br />
1752-1757. — Ville d'Agen. — Impositions, baux à<br />
ferme, et droits levés dans la ville d'Agen sur les vins<br />
vendus à détail, la vian<strong>de</strong> et le poids public. — Deman<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> la municipalité à fin d'être autorisée à en augmenter le<br />
tarif pour se mettre en état <strong>de</strong> subvenir aux charges <strong>de</strong> la<br />
ville ; tentative <strong>de</strong> la même municipalité pour créer, en<br />
sus <strong>de</strong>s impositions municipales établies, un octroi sur<br />
l'entrée <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong>vant porter indistinctement sur tout le<br />
mon<strong>de</strong> ; l'opposition <strong>de</strong>s privilégiés arrête ce projet. —<br />
Ferme du bateau <strong>de</strong> poste entre Agen et Bor<strong>de</strong>aux. —<br />
Autorisation accordée à la ville d'augmenter le tarif <strong>de</strong>s<br />
droits sur le vin à détail, la vian<strong>de</strong> et le poids, et opposition<br />
<strong>de</strong> l'Élection et <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s à la passation<br />
<strong>de</strong>s baux <strong>de</strong>vant l'intendant ou le subdélégué, les tribunaux<br />
<strong>de</strong> finances maintenant leurs vieilles formules, l'administration<br />
tâchant <strong>de</strong> faire prévaloir, en vertu d'une<br />
distinction entre les anciens octrois rendus perpétuels en<br />
1681, et les nouveaux <strong>de</strong>puis cette date, les règles nouvelles<br />
<strong>de</strong> centralisation.<br />
C. 3257. (Portefeuille.) — 95 pièces, papier.<br />
1756. — Contestations portées <strong>de</strong>vant l'intendant sur le<br />
mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> fonctionnement <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> pied-fourché, et <strong>de</strong><br />
boucherie au détail, dont le tarif a été augmenté, entre les<br />
consuls d'Agen et le sieur Biers adjudicataire ; la ville<br />
paraît craindre <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> celui-ci qu'il transforme en<br />
droit d'entrée sur toute vian<strong>de</strong> sur pied, (cochons, moutons<br />
agneaux nés sur les domaines <strong>de</strong> campagne <strong>de</strong>s<br />
bourgeois jusque-là exempts <strong>de</strong> toute entrée <strong>de</strong> ville) son<br />
bail sur les chairs détaillées, et la coupe <strong>de</strong>s vian<strong>de</strong>s ; on<br />
équivoque sur le sens et la signification du mot piedfourché.<br />
— Difficulté <strong>de</strong> l'établissement <strong>de</strong>s bureaux à<br />
certaines portes déterminées <strong>de</strong> la ville, <strong>de</strong>s billets <strong>de</strong><br />
laissez-passer, etc… et du fonctionnement du poids public,<br />
les particuliers pesant chez eux.<br />
C. 3258. (Portefeuille.) — 73 pièces, papier.<br />
1611-1761. — Ville et sénéchaussée d'Agen. — Droit<br />
du quarantain. — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant avec le<br />
contrôleur général sur la nature, l'objet et l'assiette du<br />
quarantain : il y a <strong>de</strong>ux droits <strong>de</strong> ce nom. — Quarantain<br />
du chapitre : péage sur le sel et le poisson salé, qui passent<br />
par eau au-<strong>de</strong>ssus d'Agen, dont le produit appartient<br />
au chapitre <strong>de</strong> Saint-Étienne et <strong>de</strong> Saint-Caprais, à la<br />
charge non remplie <strong>de</strong> faire nettoyer et d'entretenir une<br />
certaine étendue <strong>de</strong> la Garonne. — Quarantain <strong>de</strong> l'Agenais<br />
: perçu aussi sur le sel et le poisson salé, mais vendus<br />
et débités dans la ville et la sénéchaussée, et créé en <strong>de</strong>ux<br />
fois, 1551, et 1611, pour le paiement <strong>de</strong>s gages <strong>de</strong>s officiers<br />
<strong>de</strong> ce Présidial, auxquels il est toujours <strong>de</strong>meuré<br />
attribué ; c'est <strong>de</strong> celui-ci qu'il s'agit. — Compte rendu par<br />
le sieur Bayle, payeur <strong>de</strong>s gages du Présidial, <strong>de</strong> la recette<br />
et dépense <strong>de</strong> ses comptes perçus sur le quarantain <strong>de</strong>puis<br />
1698 jusqu'à 1756, avec les noms, par années, <strong>de</strong> tous les<br />
magistrats du siége auxquels les gages ont été payés.<br />
(Voir 2467 et suivants).<br />
C. 3259. (Portefeuille.) — 136 pièces, papier ; 1 parchemin.<br />
1746-1779. — Impositions générales. — Arrêt du<br />
conseil commettant à l'intendant le jugement <strong>de</strong>s<br />
contestations sur la marque <strong>de</strong>s cuivres et <strong>de</strong>s cartes à<br />
jouer. — Saisie par la régie <strong>de</strong>s cloches <strong>de</strong> Sainte-<br />
Bazeille et <strong>de</strong> l'hôpital <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong> (Lot-et-Garonne),<br />
pour n'avoir pas été déclarées quant à leur poids <strong>de</strong><br />
cuivre. — Prétention du directeur <strong>de</strong> la régie <strong>de</strong> faire<br />
accompagner dans leurs perquisitions à domicile, ses<br />
commis par les consuls <strong>de</strong>s villes : — insolence <strong>de</strong>s<br />
perquisitions pour la recherche <strong>de</strong>s jeux <strong>de</strong> cartes non<br />
timbrés exercées chez le seigneur <strong>de</strong> Roquetailla<strong>de</strong>,<br />
premier baron du Bazadais, la dame Pic <strong>de</strong> Pères, le sieur<br />
Lemoine, lieutenant général au Présidial <strong>de</strong> Libourne,<br />
etc…<br />
C. 3260. (Portefeuille.) — 51 pièces, papier.<br />
1394-1767. — Ville d'Agen. — Privilége <strong>de</strong>s vins<br />
cueillis dans la juridiction et banlieue <strong>de</strong> la ville. —
Mémoires contradictoires adressés à l'intendant, à la<br />
Cour, et au Parlement par la ville d'Agen divisée en <strong>de</strong>ux<br />
fractions, celle <strong>de</strong>s habitants propriétaires <strong>de</strong> vignes dans<br />
la juridiction d'Agen, et celle <strong>de</strong>s habitants propriétaires<br />
<strong>de</strong> vignes hors <strong>de</strong> la juridiction, ces <strong>de</strong>rniers n'ayant le<br />
droit <strong>de</strong> faire entrer leurs vins que pour leur consommation,<br />
et non pour la vente, d'après les anciens statuts, et un<br />
accord fait au XIV e siècle entre les habitants et le chapitre<br />
: discussion <strong>de</strong> ces textes qui paraissent ne se rapporter<br />
aucunement à la matière, et qui sont, dit une requête <strong>de</strong>s<br />
consuls « conçus en vieux langage gascon qu'on n'entend<br />
plus<br />
« que dans un village du Roussillon sur les frontières <strong>de</strong><br />
« la Catalogne. » — Lutte pour le marché du vin au détail<br />
entre les grands propriétaires, appuyés par les paroisses<br />
<strong>de</strong> la juridiction, et pourvus d'un arrêt du Parlement<br />
(12 juillet 1758) interprétant en leur faveur les textes<br />
produits et protégeant l'ancien privilége, et les consuls, le<br />
Présidial, et le petit peuple, surtout les habitants possesseurs<br />
<strong>de</strong> vignes hors <strong>de</strong>s limites consacrées, qui avaient<br />
voulu faire admettre à l'entrée les vins <strong>de</strong> consommation<br />
n'importe d'où qu'ils vinssent. — Correspondance entre la<br />
Cour et l'intendance, considérant ensemble la question<br />
« relativement au bien public qui n'admet aucun privilège<br />
« exclusif dans la vente <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées nécessaires à la vie ;<br />
« l'abolition <strong>de</strong> ce vieux privilège serait très-désirable,<br />
« mais en présence <strong>de</strong> l'altitu<strong>de</strong> du Parlement, se déclarant<br />
« protecteur surtout sur les vins, <strong>de</strong>s privilèges <strong>de</strong> toute<br />
« nature, l'unification tentée par le corps <strong>de</strong> ville d'Agen<br />
« doit être abandonnée, et il faut laisser à l'avenir le soin<br />
« <strong>de</strong> proclamer, en Guienne la liberté du commerce <strong>de</strong>s<br />
« vins <strong>de</strong> ville à ville, étant assez d'avoir fait la loi <strong>de</strong> la<br />
« liberté du commerce <strong>de</strong>s blés. »<br />
C. 3261. (Portefeuille.) — 86 pièces, papier.<br />
1746-1776. — Villes diverses. — Renouvellement <strong>de</strong>s<br />
dispositions <strong>de</strong>s arrêts du conseil <strong>de</strong> 1689 et 1693 portant<br />
règlement sur le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> passation <strong>de</strong>s baux d'octrois. —<br />
Recouvrement <strong>de</strong> l'arriéré <strong>de</strong>s villes sur le prix <strong>de</strong> rachat<br />
et <strong>de</strong> réunion par elles <strong>de</strong>s offices <strong>de</strong> receveurs et contrôleurs<br />
<strong>de</strong>s octrois. — Octrois <strong>de</strong> Thiviers, Sarlat, Saint-<br />
Sever, Montfort en Chalosse, Peyrehora<strong>de</strong>, etc. — Etat<br />
<strong>de</strong>s villes <strong>de</strong> la subdélégation <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong> qui ont <strong>de</strong>s<br />
revenus patrimoniaux.<br />
C. 3262. (Portefeuille.) — 47 pièces, papier.<br />
1741-1773. — Ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Octroi sur les<br />
blés. — Réclamation <strong>de</strong>s adjudicataires <strong>de</strong>s octrois <strong>de</strong> la<br />
ville concernant l'in<strong>de</strong>mnité qui leur serait due sur leur<br />
prix <strong>de</strong> bail pour la non jouissance <strong>de</strong> l'octroi <strong>de</strong>s blés<br />
pendant l'année 1741, dont le Roi, dans l'intérêt du peuple,<br />
avait ordonné la suspension. — Nouvelle réclamation<br />
<strong>de</strong> la ferme sur la réduction progressive du droit d'octroi<br />
sur les grains accordé à Bor<strong>de</strong>aux et dont l'étendue était<br />
telle qu'il <strong>de</strong>vait être perçu sur tous les grains qui se déposaient<br />
dans Bor<strong>de</strong>aux et dans tout les pays entre le Bec<br />
d'Ambès en aval, et Portels en amont et <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux côtés <strong>de</strong><br />
la Garonne, qu'ils vinssent <strong>de</strong> la mer, du haut pays ou<br />
d'ailleurs, pour quelque <strong>de</strong>stination que ce fût. — Bail <strong>de</strong><br />
1768. — Correspondance entre Esmangard, intendant et<br />
l'abbé Terray contrôleur général, constatant — la non<br />
observation absolue en Guienne <strong>de</strong> l'édit <strong>de</strong> 1764 proclamant<br />
la liberté du commerce <strong>de</strong>s grains ; le grand obstacle<br />
à son application dans la province venant précisément <strong>de</strong><br />
cet octroi sur les grains que Bor<strong>de</strong>aux s'est fait donner,<br />
source principale <strong>de</strong> son revenu ; — l'utilité qu'il y aurait<br />
au contraire à faire <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux un entrepôt libre <strong>de</strong><br />
grains étrangers et <strong>de</strong> la province. — Lettres-patentes <strong>de</strong><br />
1771 obtenues par Esmangart, aidé du contrôleur général,<br />
par lesquelles est réduit à la perception sur les grains <strong>de</strong><br />
consommation à l'intérieur <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux le droit d'octroi<br />
sur tous les grains <strong>de</strong> tout le pays à quatre lieues au-<strong>de</strong>ssus et à<br />
quatre au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> la ville. — Lettre <strong>de</strong> félicitations <strong>de</strong><br />
l'abbé Terray, louant l'intendant pour avoir fait adopter cette<br />
gran<strong>de</strong> mesure, « quoiqu'il eût été bien désirable, au lieu <strong>de</strong> res<br />
« treindre considérablement ce droit, <strong>de</strong> pouvoir le sup<br />
« primer entièrement.<br />
C. 3263. (Portefeuille.) — 137 pièces, papier.<br />
1740-1776. — Suppression entière sous le ministère <strong>de</strong><br />
Turgot, par une déclaration du Roi, en date <strong>de</strong> 1775, du<br />
reste du droit sur les grains <strong>de</strong> consommation, objet pour<br />
Bor<strong>de</strong>aux d'une perte annuelle <strong>de</strong> cent-quatre-vingt mille<br />
livres, et mémoires différents présentés au contrôleur<br />
général et à l'intendance pour retrouver ce fonds, soit par<br />
le rétablissement et le développement d'anciennes impositions<br />
patrimoniales (droit <strong>de</strong>s échats qu'on étendrait au<br />
faubourg Saint-Seurin, abolition <strong>de</strong> l'exemption <strong>de</strong>s droits<br />
sur la consommation du sel en faveur <strong>de</strong>s bourgeois et<br />
habitants, etc.), soit par <strong>de</strong>s retranchemens <strong>de</strong> dépenses<br />
proposés par Turgot (suppression <strong>de</strong> tous les présens que<br />
fait la ville à qui que ce puisse être, même à ses officiers<br />
municipaux, <strong>de</strong>s pensions du gouverneur et du commandant<br />
<strong>de</strong> la province, <strong>de</strong> la place inutile du député <strong>de</strong> la<br />
ville à la suite <strong>de</strong> la Cour). — Historique détaillé <strong>de</strong>s<br />
impositions locales et générales à Bor<strong>de</strong>aux et dans la<br />
province, échats,
don gratuit, gran<strong>de</strong> et petite coutume ou comptablie. —<br />
Discussions sur l'application et la perception <strong>de</strong>s droits<br />
d'octroi entre les fermiers et les jurats soutenus par le<br />
Parlement. — Copies du compte du receveur, etc…<br />
C. 3264. (Portefeuille.) — 122 pièces, papier.<br />
1611-1744. — Ville d'Agen. — Quarantain. —<br />
Comptes et mémoires du sieur Bayle, payeur <strong>de</strong>s gages<br />
du Présidial assignés sur le quarantain. — Baux et adjudications<br />
du droit tous les six ans (1695-1743).<br />
C. 3265. (Portefeuille.) — 126 pièces, papier.<br />
1744-1761. — Adjudication du quarantain, <strong>de</strong> 1744 à<br />
1760 et pièces justificatives du compte du payeur <strong>de</strong>s<br />
gages du Présidial, mentionnant par ordre d'années les<br />
noms <strong>de</strong>s magistrats du siège d'Agen <strong>de</strong>puis 1698.<br />
C. 3266. (Portefeuille.) — 112 pièces, papier.<br />
1761-1777. — Sur la présentation <strong>de</strong> leur statut municipal<br />
qui les avait <strong>de</strong> tout temps déclarés exempts <strong>de</strong> tout<br />
impôt sur le sel et <strong>de</strong> tout péage, la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s, <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux ordonne que la levée du quarantain cessera<br />
dans le port et la ville <strong>de</strong> Sainte-Foy-sur-Dordogne. —<br />
Correspondance entre le ministre et l'intendance concernant<br />
le droit qu'a pu avoir ou dépasser la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s,<br />
en suspendant une imposition royale, <strong>de</strong>ux fois séculaire,<br />
dans une partie du pays sur lequel elle avait été établie ; le<br />
jugement porté par elle était <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> conséquence pour<br />
la perception du droit dans les autres bureaux, où les gens<br />
ne l'acquitteront plus désormais qu'à gran<strong>de</strong> peine.<br />
C. 3267. (Portefeuille.) — 123 pièces, papier.<br />
1690-1757. — Ville <strong>de</strong> Sarlat. — Deman<strong>de</strong> par les consuls<br />
présentant à l'appui l'état <strong>de</strong>s charges municipales en<br />
1690 et en 1754, <strong>de</strong> transformer l'ancien octroi sur le vin<br />
non bourgeois, tel qu'il était inscrit aux statuts <strong>de</strong> 1292, en<br />
un nouveau sur tout le vin forain, <strong>de</strong> quelque part qu'il<br />
vienne. — Opposition <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong>s habitants qui étaient<br />
privilégiés sous l'ancien, suscitant un arrêt <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s<br />
Ai<strong>de</strong>s qui prescrit au corps <strong>de</strong> ville la reddition <strong>de</strong> ses<br />
comptes d'octroi <strong>de</strong>puis trente ans en arrière, pour prouver<br />
l'inutilité <strong>de</strong> l'extension <strong>de</strong> l'octroi.<br />
C. 3268. (Portefeuille.) — 102 pièces, papier.<br />
1662-1765. — Villes <strong>de</strong> Sarlat et <strong>de</strong> Périgueux. —<br />
Comptes rendus du nouvel octroi <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Sarlat<br />
obtenu par arrêt du conseil en date <strong>de</strong> 1755. — Copie <strong>de</strong><br />
lettres-patentes <strong>de</strong> 1662 faisant remise à la ville <strong>de</strong> partie<br />
<strong>de</strong> ses impositions, et dont les considérants exaltent son<br />
dévouement et sa fidélité à la cause royale contre la turbulence<br />
<strong>de</strong>s partis. — Autorisation accordée à la ville <strong>de</strong><br />
Périgueux, en 1740 d'imposer la vian<strong>de</strong> débitée et l'entrée<br />
du vin, et prorogée <strong>de</strong> six ans en six ans pour l'acquittement<br />
<strong>de</strong> ses charges et la création <strong>de</strong>s avenues en <strong>de</strong>hors<br />
<strong>de</strong> la ville pour rejoindre la nouvelle route <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à<br />
Limoges. — Baux <strong>de</strong> cet octroi jusqu'en 1760.<br />
C. 3269. (Portefeuille.) — 103 pièces, papier ; 1 parchemin.<br />
1677-1775. — Ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Droit <strong>de</strong> Toulousan,<br />
(ancienne monnaie représentant <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>niers et<br />
maille pour livre) levé sur le bétail amené dans la ville<br />
pour y être vendu ; inscrit aux anciens statuts <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
; accru en 1677, en exécution d'un arrêt <strong>de</strong>mandé<br />
au conseil, afin <strong>de</strong> trouver les fonds du remboursement <strong>de</strong><br />
maisons démolies pour les fortifications et l'esplana<strong>de</strong> du<br />
Château-Trompette ; étendu, vu l'effet que cette augmentation<br />
avait produite en empêchant les marchands <strong>de</strong> venir<br />
à Bor<strong>de</strong>aux, jusqu'à dix lieues à la ron<strong>de</strong> et levé sur les<br />
propriétaires <strong>de</strong>s bestiaux supposés <strong>de</strong>stinés à être introduits<br />
; bientôt remis sur l'ancien pied à la condition d'être<br />
perçu sur le bétail introduit et sur le bétail consommé<br />
dans la ville ; éludé en 1690 par les bouchers d'accord<br />
avec les marchands, qui établissent <strong>de</strong>s parcs considérables<br />
dans les îles <strong>de</strong> la rivière, à Patiras, juridiction <strong>de</strong><br />
Blaye, où le boucher vient, chercher et présenter comme<br />
propriétaire et non plus comme les ayant achetés aux<br />
marchés du Toulousain, les bestiaux qu'il <strong>de</strong>stine à être<br />
introduits dans Bor<strong>de</strong>aux ; absorbé par la compagnie <strong>de</strong>s<br />
bouchers en étant <strong>de</strong>venus adjudicataires et prétendant<br />
n'en <strong>de</strong>voir compte, sur ce qu'ils ne pouvaient arriver à le<br />
percevoir ; enfin les jurats en reprennent directement<br />
l'enchère, mais les frau<strong>de</strong>s le mettent à rien. — Revenus<br />
<strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, comptes et dépenses assignées<br />
sur les revenus. — Caisse <strong>de</strong>s maisons démolies. —<br />
Transit et entrepôt <strong>de</strong>s grain, sujets ou non sujets à l'octroi.<br />
— Correspondance relative au renouvellement du<br />
bail <strong>de</strong>s octrois <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux entre le contrôleur général,<br />
le maréchal duc <strong>de</strong> Richelieu, l'intendant Fargès, les jurats,<br />
etc., tendant à écarter <strong>de</strong> l'adjudication les spéculateurs<br />
<strong>de</strong> Paris, et à en favoriser les com-
pagnies qui se formeraient dans Bor<strong>de</strong>aux, pourvu qu'elles<br />
fussent cautionnées par les négociants les plus honorables.<br />
C. 3270. (Portefeuille.) — 64 pièces, papier.<br />
1760-1771. — Impositions générales. — Etats dans<br />
l'élection <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong>s sommes à imposer avec la<br />
taille tant pour loyers <strong>de</strong> presbytères que pour gages <strong>de</strong><br />
régents.<br />
C. 3271. (Portefeuille). — 100 pièces, papier ; 2, parchemin.<br />
1751-1752. — Comptables <strong>de</strong>s <strong>de</strong>niers royaux. —<br />
Poursuites. — Inventaire fait, et scellés apposés par le<br />
bureau <strong>de</strong>s finances en vertu <strong>de</strong> ses attributions sur les<br />
effets d'un receveur <strong>de</strong>s tailles <strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong> Condom, et<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> par les receveurs généraux d'un arrêt du conseil<br />
qui renvoie <strong>de</strong>vant l'intendant le jugement <strong>de</strong> toutes les<br />
affaires formées ou à former pour ou contre ce comptable.<br />
C. 3272. (Portefeuille.) 100 pièces, papier.<br />
1752-1753. — Union <strong>de</strong>s créanciers du sieur Gallois,<br />
poursuivant tous ensemble, par <strong>de</strong>vant l'intendant, le<br />
recouvrement <strong>de</strong> leurs créances.<br />
C. 3273. (Portefeuille.) — 71 pièces, papier.<br />
1740-1754. — Jugements rendus par l'intendant sur les<br />
créances présentées.<br />
C. 3274. (Portefeuille.) — 13 pièces, papier ; 2, parchemin.<br />
1740-1741. — Inventaire et scellés sur les effets d'un<br />
ancien receveur <strong>de</strong>s tailles <strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, au<br />
sujet du divertissement <strong>de</strong> partie du produit <strong>de</strong> la capitation<br />
<strong>de</strong>s bourgeois <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />
C. 3275. (Portefeuille.) — 38 pièces, papier ; 1, parchemin.<br />
1715-1775. — Notes et extraits <strong>de</strong> pièces sur les reliquats<br />
<strong>de</strong> comptes <strong>de</strong> plusieurs comptables ; — mémoire<br />
sur les impositions <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et surveillance sollicitée,<br />
contestée, imposée, <strong>de</strong> l'intendant sur la régie et l'emploi<br />
<strong>de</strong>s receveurs <strong>de</strong> la ville.<br />
C. 3276. (Portefeuille.) — 142 pièces, papier.<br />
1716-1726. — Comptables. — Taxes sur les agents <strong>de</strong>s<br />
finances, et chambre <strong>de</strong> justice. — Déclaration du Roi<br />
concernant : — les justiciables <strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong> justice,<br />
et la procédure à observer ; — les déclarations <strong>de</strong> leurs<br />
biens exigées <strong>de</strong>s justiciables ; — Arrêt <strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong><br />
justice commettant le prési<strong>de</strong>nt au Présidial <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
à la recherche <strong>de</strong>s concussionnaires <strong>de</strong>puis le<br />
1 er janvier 1689, refus du prési<strong>de</strong>nt qui ne cè<strong>de</strong> qu'aux<br />
instances <strong>de</strong> l'intendant ; — arrêt défendant aux orfèvres<br />
d'acheter aucune vaisselle d'or ou d'argent aux traitants,<br />
gens d'affaires ou autres personnes prohibées, et aux<br />
graveurs d'en effacer les armes. — Lettres et instructions<br />
du duc <strong>de</strong> Noailles. — État général <strong>de</strong>s subdélégués <strong>de</strong> la<br />
chambre <strong>de</strong> justice, et <strong>de</strong>s substituts du procureur général<br />
<strong>de</strong> cette chambre dans les provinces. — Taxe <strong>de</strong>s gens<br />
d'affaires <strong>de</strong> la généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Édit portant<br />
suppression <strong>de</strong> tous les offices créés avant 1713, dont les<br />
finances n'ont point été payées en entier. — Taxes générales<br />
<strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong> justice sur les justiciables <strong>de</strong> la<br />
Généralité.<br />
C. 3277. (Carton.) — 104 pièces, papier.<br />
1778-1779. — Lettres <strong>de</strong> répit, <strong>de</strong> sauf-conduit, ou <strong>de</strong><br />
surséance, généralement <strong>de</strong> la durée d'un an, sollicitées et<br />
obtenues, après avis <strong>de</strong> l'intendant sur les notes présentées<br />
par les directeurs du commerce <strong>de</strong> la province, chefs <strong>de</strong> la<br />
chambre <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, en faveur <strong>de</strong> particuliers<br />
ou négociants dont la guerre avec l'Angleterre suspend<br />
le revenu <strong>de</strong> leurs plantations d'Amérique : le sieur<br />
Alquier, armateur, ruiné par la perte <strong>de</strong> plusieurs navires<br />
dont le chargement a été retenu d'autorité à la Gua<strong>de</strong>loupe<br />
par le gouvernement <strong>de</strong> la colonie, afin d'approvisionner<br />
les habitants, dont un ouragan avait détruit les cultures.<br />
C. 3278. (Carton.) — 85 pièces, papier.<br />
1779. — Lettres <strong>de</strong> répit et <strong>de</strong> surséance.<br />
C. 3279. (Carton.) — 100 pièces, papier.<br />
1779. — Lettres <strong>de</strong> répit et <strong>de</strong> surséance.<br />
C. 3280. (Carton.) — 106 pièces, papier.<br />
1779. — Lettres <strong>de</strong> répit et <strong>de</strong> surséance.<br />
C. 3281. (Carton.) — 116 pièces, papier.<br />
1779. — Lettres <strong>de</strong> répit et <strong>de</strong> surséance. — Renvoi au<br />
ministère d'un mémoire anonyme communiqué à l'in-
tendant, dans lequel on représentait au ministre que beaucoup<br />
<strong>de</strong> commerçants obtenaient <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> surséance<br />
sur <strong>de</strong> faux exposés ; l'intendant répond qu'il ne propose<br />
jamais cette grâce qu'après l'avis motivé <strong>de</strong>s directeurs <strong>de</strong><br />
la Chambre <strong>de</strong> Commerce. — Refus absolu et réitéré <strong>de</strong><br />
la Cour d'accor<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s surséances et sauf-conduits à ceux<br />
dont le dérangement <strong>de</strong>s affaires vient <strong>de</strong> billets <strong>de</strong> complaisance<br />
souscrits par eux, ou en leur faveur.<br />
C. 3282. (Portefeuille.) — 124 pièces, papier.<br />
1724-1768. — Rentes sur les tailles. — Création<br />
d'août 1720 an <strong>de</strong>rnier cinquante. Arrêts et déclarations y<br />
relatives. Bor<strong>de</strong>reaux et reconnaissances <strong>de</strong>s titres novels<br />
prescrits par arrêt du 30 octobre 1737 : — l'hôpital <strong>de</strong> la<br />
Manufacture <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — le sieur d'Izalquier ; —<br />
Paty <strong>de</strong> Bellegar<strong>de</strong> ; — <strong>de</strong> Montlezun ; — <strong>de</strong> Piis ; —<br />
Laburthe ; — la Chambre <strong>de</strong> Commerce, les corporations,<br />
les communautés religieuses ; — Dumas <strong>de</strong> Laroque<br />
; — Duval ; — M. Brousse, prêtre, visiteur général <strong>de</strong><br />
la Congrégation <strong>de</strong> la Mission, etc…<br />
C. 3283. (Portefeuille) — 122 pièces, papier.<br />
1768. — Rentes sur les tailles, titres novels, et justification<br />
<strong>de</strong> propriété : — Arnoux ; — <strong>de</strong> Sarrau ; — Navarre ;<br />
Bécha<strong>de</strong> <strong>de</strong> La Barthe ; — Sorbier <strong>de</strong> Jaure, etc…<br />
C. 3284. (Portefeuille.) — 114 pièces, papier.<br />
1768. — Perez ; — De Brivazac, comme héritier <strong>de</strong><br />
Brice d'Allenet, baron <strong>de</strong> Birac ; — Le Comte <strong>de</strong> La<br />
Tresne, au nom <strong>de</strong> sa femme Marie <strong>de</strong> Fayet ; — <strong>de</strong> Bonnefond<br />
; — <strong>de</strong> Marbotin ; — Darche ; — d'Abbadie ; —<br />
les notaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, etc…<br />
C. 3285. (Portefeuille.) — 112 pièces, papier.<br />
1768. — Dabadie ; — <strong>de</strong> Calvimont ; — Mourgues ; —<br />
Dumoulin <strong>de</strong> Masperier ; — Verthamon d'Amblois ; —<br />
Castillon ; — <strong>de</strong> Montjon ; — le comte <strong>de</strong> Gourdonville,<br />
héritier <strong>de</strong> J.-B. Lecomte <strong>de</strong> La Tresne, etc…<br />
C. 3286. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />
1768-1769. — Les fabriques, communautés et couvents,<br />
hôpitaux ; — les filles Notre-Dame ; — les librai-<br />
res et imprimeurs <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — Du Lion, marquis <strong>de</strong><br />
Campet ; — dame <strong>de</strong> Carles <strong>de</strong> Cazeaux ; Lynch, etc.<br />
C. 3287. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />
1769-1770. — Balguerie ; — Darmajan (mention <strong>de</strong><br />
pièces d'état civil sur la famille <strong>de</strong> Montesquieu) ; — <strong>de</strong><br />
Savry ; — Le Séminaire <strong>de</strong> Sainte-Anne-la-Royale <strong>de</strong>s<br />
Irlandais <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, etc…<br />
C. 3288. (Portefeuille.) — 96 pièces, papier.<br />
1770-1775. — Correspondance entre le contrôleur général<br />
et l'intendant relativement à <strong>de</strong>s difficultés élevées<br />
sur le libellé <strong>de</strong>s quittances <strong>de</strong>s corps et communautés <strong>de</strong>s<br />
villes et bourgs <strong>de</strong> la Généralité ; — Pic <strong>de</strong> La Mirandole<br />
; — Dumas <strong>de</strong> Fonbrauge, etc…<br />
C. 3289. (Portefeuille.) — 30 pièces, papier, imprimées.<br />
1780. — Instruction pour tous les pensionnaires du Roi,<br />
sur les formalités qu'ils ont à remplir pour se conformer<br />
aux lettres patentes du 8 novembre 1778 et à la déclaration<br />
du 7 janvier 1779.<br />
C. 3290. (Portefeuille.) — 142 pièces, papier.<br />
1715-1766. — Correspondance <strong>de</strong>s intendants <strong>de</strong> Courson,<br />
Tourny, Boutin, avec la Cour, concernant l'Université<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Création <strong>de</strong>mandée par les Jésuites<br />
d'une troisième chaire <strong>de</strong> docteur-ès-arts, les <strong>de</strong>ux premières<br />
appartenant au collège <strong>de</strong> Guienne, et par un professeur<br />
<strong>de</strong> philosophie dans ce collège d'une place surnuméraire<br />
<strong>de</strong> docteur-ès-arts ; mémoire signalant les abus <strong>de</strong><br />
l'Université ; intervention <strong>de</strong>s jurats dans la nomination<br />
éventuelle <strong>de</strong>s chaires <strong>de</strong> la faculté <strong>de</strong>s arts ; mémoires<br />
<strong>de</strong>s Jésuites sur le nombre <strong>de</strong> chaires constituées dans<br />
l'Université <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; désapprobation par le ministère<br />
<strong>de</strong> l'usage introduit par les professeurs <strong>de</strong> faire imprimer<br />
leur cours, au lieu <strong>de</strong> le dicter à leurs écoliers. —<br />
Faculté <strong>de</strong> théologie ; projet <strong>de</strong> ne décerner les chaires<br />
vacantes <strong>de</strong> théologie que sur présentation <strong>de</strong> trois candidats<br />
; <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Jésuites d'occuper <strong>de</strong>ux chaires sur<br />
trois ; du supérieur <strong>de</strong> la congrégation <strong>de</strong> Saint-Maur <strong>de</strong><br />
relever, en faveur <strong>de</strong> l'abbé <strong>de</strong> Sainte-Croix, le droit<br />
qu'avait l'abbaye d'avoir un docteur agrégé à l'Université,<br />
obstinément refusée, par trois fois, à plusieurs époques ;<br />
<strong>de</strong>s séminaires <strong>de</strong> Périgueux d'être agrégés à l'Université<br />
repoussée par
les jurats à l'instigation <strong>de</strong> quelques docteurs-ès-arts,<br />
etc. — Faculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine : lutte sans fin du corps <strong>de</strong>s<br />
mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong> la ville, réunis en corporation et s'appelant à<br />
cause <strong>de</strong> cela agrégés, contre les professeurs nommés aux<br />
chaires <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine, et plus tard d'anatomie et <strong>de</strong> botanique,<br />
nommés en <strong>de</strong>hors d'eux, à leur détriment, et à<br />
l'avantage <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s ; ils exigent qu'au moins ceux-ci<br />
reçoivent, par leur absorption dans la compagnie, le dignus<br />
intrare. — Opposition <strong>de</strong> la corporation au projet <strong>de</strong><br />
Grégoire et Siris, professeurs à la Faculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine, <strong>de</strong><br />
créer un jardin botanique avec <strong>de</strong>s cours publics en mai et<br />
en juin, et un cours complet d'anatomie ; les jurats,<br />
d'abord avec défiance (1726) et ensuite avec une gran<strong>de</strong><br />
faveur (1728) autorisent ce projet et le soutiennent en<br />
donnant aux professeurs le jardin <strong>de</strong> l'hôpital d'Arnaud<br />
Guiraud, et se prononcent contre la corporation médicale<br />
(1730). — Le docteur Silva, mé<strong>de</strong>cin à Versailles, les<br />
docteurs Cabanes et Raulin, mé<strong>de</strong>cins ordinaires <strong>de</strong> la<br />
ville <strong>de</strong> Nérac (Lot-et-Garonne), contre la communauté<br />
<strong>de</strong>s chirurgiens qui ne les convoque pas à l'examen <strong>de</strong> ses<br />
aspirants à la maîtrise ; les mé<strong>de</strong>cins Cazes et Doazan,<br />
exilés pendant cinq mois, pour désobéissance aux ordres<br />
du Roi, en entretenant la discor<strong>de</strong> entre les agrégés et les<br />
non agrégés ; le sieur Boyer, mé<strong>de</strong>cin colonial, nommé<br />
mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> S. M. à Bor<strong>de</strong>aux ; création d'une troisième<br />
chaire <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine ; mé<strong>de</strong>cins aux rapports établis.<br />
C. 3291. (Portefeuille.) — 7 pièces, parchemin ; 127 pièces,<br />
papier.<br />
1725-1755. — Étudiants <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Émeutes. —<br />
Correspondance <strong>de</strong> Boucher et Tourny, intendants, avec<br />
le ministère, concernant : — une émeute causée en<br />
avril 1725 par le retrait <strong>de</strong> la faveur précé<strong>de</strong>mment accordée<br />
aux étudiants en droit d'avoir <strong>de</strong>s billets gratis pour la<br />
comédie ; épées tirées contre le guet, un étudiant tué, un<br />
blessé, l'affaire déférée à l'intendant, information, audition<br />
et enquête ; — une secon<strong>de</strong>, causée par l'opposition<br />
<strong>de</strong> la Ferme au privilège reconnu par la ville aux étudiants<br />
du haut pays <strong>de</strong> recevoir sans payer <strong>de</strong> droits quelques<br />
petits barils <strong>de</strong> vin que leurs parents leur envoyent pour<br />
leur subsistance ; — une autre d'abord sans conséquence<br />
dans son point <strong>de</strong> départ entre les commis <strong>de</strong> la Ferme et<br />
les étudiants, bientôt envenimée par la sévérité <strong>de</strong> la Cour<br />
<strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s, condamnant à la potence un commis que le<br />
ministère et l'intendant Boucher ont la plus gran<strong>de</strong> peine à<br />
arracher à l'exécution sommaire, puis aux galères perpétuelles,<br />
« la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s, dit le ministre, sacrifiant les<br />
« employés <strong>de</strong>s Fermes à la complaisance que les juges<br />
« paraissent avoir pour la populace et pour les éco-<br />
liers. » — Lutte déclarée à ce sujet entre le parlement et<br />
l'intendance. — Répression <strong>de</strong>s abus introduits par les<br />
étudiants contre les juifs, et abolition <strong>de</strong> quelques usages.<br />
C. 3292. (Portefeuille.) — 81 pièces, papier.<br />
1716-1782. — Écoles diverses. — Correspondance <strong>de</strong><br />
Courson, Boucher, Tourny, Boutin, Dupré-Saint-Maur,<br />
intendants, avec le ministère et les subdélégués concernant<br />
les écoles publiques : d'hydrographie, dont le Régent<br />
ordonne le maintien, en agréant toutefois que le traitement<br />
du professeur payé par la ville, soit réduit, pour faire<br />
les frais d'un autre cours, <strong>de</strong> 1,100 à 600 livres, avec la<br />
clause <strong>de</strong> recevoir une rétribution <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong>s négociants<br />
riches, et d'enseigner gratuitement les enfants <strong>de</strong><br />
maîtres, pilotes et matelots ; disposition bientôt changée<br />
par les jurats en gratuité absolue pour les premiers, et<br />
exclusion du cours pour les autres, en tant que n'étant pas<br />
<strong>de</strong>s habitants bourgeois, vû leur domicile habituel dans<br />
les faubourgs ; — d'arithmétique ; prospectus <strong>de</strong> l'école<br />
nouvellement érigée par les jurats sous la direction du<br />
sieur Rouquette teneur <strong>de</strong> livres et arithméticien pour les<br />
jeunes gens qui se <strong>de</strong>stinent au commerce ou aux finances<br />
; — <strong>de</strong> physique expérimentale et <strong>de</strong> mathématique,<br />
projetée par Tourny et le maréchal <strong>de</strong> Richelieu, dont le<br />
plan est donné par Romas, lieutenant assesseur au siège<br />
<strong>de</strong> Nérac, dans lequel celui-ci énumère ses expériences<br />
sur l'électricité, sa métho<strong>de</strong> pour relever la latitu<strong>de</strong> en mer<br />
par un temps nébuleux au moyen <strong>de</strong> l'inclinaison <strong>de</strong> l'aiguille<br />
aimantée, son procédé pour accourcir <strong>de</strong> près <strong>de</strong><br />
moitié, et ensuite <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux tiers le télescope à réflexion <strong>de</strong><br />
Newton, et sa mécanique dite du cadran universel, applicable<br />
surtout à l'astronomie et à la marine ; originalité <strong>de</strong><br />
son plan <strong>de</strong> cours <strong>de</strong> physique, en ce qu'il ne sera fait<br />
qu'en français, et clairement, en opposition à la physique<br />
latine <strong>de</strong>s colléges, où les phrases remplacent les instruments<br />
et les machines ; il se propose, au contraire, <strong>de</strong><br />
n'admettre que les conséquences résultant directement <strong>de</strong>s<br />
expériences et <strong>de</strong>s observations. — Candidature à ladite<br />
chaire <strong>de</strong> mathématiques et <strong>de</strong> physique du sieur Pelt,<br />
Portugais, possesseur d'un beau cabinet <strong>de</strong> machines ;<br />
renvoyé en 1764. — Lettre <strong>de</strong> l'abbé Dupont <strong>de</strong> Jumaux<br />
; — <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssin, dont l'établissement ordonné dès<br />
1692 est proposé par le sieur <strong>de</strong> Bazemon, et fait par les<br />
jurats en 1744 dans le collége <strong>de</strong> Guienne ; — inci<strong>de</strong>nt<br />
<strong>de</strong>s élèves hydrographes, auxquels on a voulu inutilement<br />
faire apprendre un peu <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssin ; le départ <strong>de</strong> Tourny fait<br />
tomber l'école. — Statuts imprimés <strong>de</strong> la société <strong>de</strong>s<br />
beaux-arts <strong>de</strong> Toulouse. — Projet <strong>de</strong> Bazemon d'une<br />
académie <strong>de</strong> peinture et d'architecture re-
nouvelée <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> 1692 qui n'avait pas duré, quoiqu'ayant<br />
donné <strong>de</strong>ux ingénieurs, Leblon et Berquin, l'un<br />
<strong>de</strong>squels avait été gouverneur du Mississipi ; prospectus<br />
pour l'établissement <strong>de</strong> cours <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssin gratuits ; —<br />
d'équitation ; rappel du projet <strong>de</strong> Tourny, concerté avec<br />
le maréchal <strong>de</strong> Richelieu, <strong>de</strong> former une académie pour la<br />
pauvre noblesse <strong>de</strong> la province ; le Roi avait doté l'établissement<br />
à venir sur les fonds <strong>de</strong>s trois sols pour livre<br />
; — <strong>de</strong>s frères ignorantins, ou écoles chrétiennes<br />
appelés à Bor<strong>de</strong>aux par Tourny et les jurats en mai 1758,<br />
autorisés par lettres patentes <strong>de</strong> mars 1759 ; la ville s'engage<br />
pour chaque frère à une pension annuelle <strong>de</strong> 300<br />
livres ; correspondance entre l'intendant, l'évêque <strong>de</strong> Dax<br />
et le supérieur général ; — <strong>de</strong>s dames <strong>de</strong> la Foi, et <strong>de</strong>s<br />
sœurs <strong>de</strong>s écoles charitables ; plan <strong>de</strong> la maison <strong>de</strong> la rue<br />
<strong>de</strong> Gourgues, etc.<br />
C. 3293. (Portefeuille.) — 143 pièces, papier.<br />
1729-1748. — Régents et régentes. — Écoles <strong>de</strong>s paroisses.<br />
— Requêtes <strong>de</strong>s régents <strong>de</strong>s paroisses <strong>de</strong> Macau,<br />
Villeneuve-d'Agen, Plazac, Bergerac, Saint-Pierred'Eyrand,<br />
Sainte-Aulaye, Montpaon, etc…, adressées à<br />
l'intendance pour l'augmentation ou le maintien <strong>de</strong> leur<br />
traitement, contre les bourgs et villages <strong>de</strong>mandant tous<br />
d'en être déchargés. — Opposition, dénonciations, contre<br />
les pauvres malheureuses femmes vouées à l'enseignement<br />
: « Les ré<br />
« gents, peu utiles dans les petites campagnes, où appre<br />
« nant à lire aux enfants <strong>de</strong>s paysans, ils en font <strong>de</strong>s<br />
« fainéants sergents, chicaneurs et sangsues du peuple.<br />
» — Lauzun <strong>de</strong>man<strong>de</strong> une imposition pour payer un<br />
régent latiniste, mais comme on répartit cette imposition<br />
sur toutes les paroisses <strong>de</strong> la juridiction, dont pas une ne<br />
possè<strong>de</strong> d'élève capable d'apprendre le latin, ce sont les<br />
paysans, à qui elle ne sert pas, qui sont chargés <strong>de</strong>s gages<br />
d'un maître qui ne sert qu'au chef-lieu, et dans le chef-lieu<br />
à quatre familles ; <strong>de</strong> même dans les autres paroisses les<br />
habitants ne veulent rien payer nulle part.<br />
C. 3294. (Portefeuille.) — 129 pièces, papier.<br />
1719-1761. — Régents <strong>de</strong>s élections <strong>de</strong> Sarlat et <strong>de</strong><br />
Condom. — Impositions. — Mention <strong>de</strong> la fondation en<br />
1575, par J. <strong>de</strong> Gourdon, d'un hôpital pour la ville <strong>de</strong><br />
Domme, disposition transformée en celle <strong>de</strong> l'entretien<br />
d'un collége dans le couvent <strong>de</strong>s Augustins <strong>de</strong> la ville ; —<br />
du taux habituel <strong>de</strong> la rétribution scolaire : par mois, pour<br />
lire 5 sols, pour lire et écrire 10, et pour compter, 15 ; —<br />
d'un règlement général <strong>de</strong>s charges <strong>de</strong> la juridiction <strong>de</strong><br />
La Réole fait en 1670, d'après lequel le traitement du<br />
régent <strong>de</strong>s écoles était établi à 100 livres. — Régents du<br />
Blayais, du Libournais, etc….. mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong>s pauvres<br />
appointés sur le budget <strong>de</strong>s paroisses.<br />
C. 3295. (Portefeuille.) — 76 pièces, papier, 2 plans.<br />
1591-1775. — Colléges <strong>de</strong> la Généralité. — Statistique<br />
et état <strong>de</strong> quelques colléges au moment <strong>de</strong> l'expulsion <strong>de</strong>s<br />
Jésuites ; nouvelle organisation <strong>de</strong> ces établissements par<br />
l'édit <strong>de</strong> 1763. — Collége <strong>de</strong> Sarlat : — État <strong>de</strong>s revenus<br />
et charges, nombre <strong>de</strong>s classes, professeurs, régents et<br />
écoliers. — Note sur son établissement en 1718, auquel<br />
contribuent le marquis <strong>de</strong> Salignac-Fénelon par représentation<br />
<strong>de</strong> ses oncles évêques, la <strong>de</strong>moiselle <strong>de</strong> Chaumeils,<br />
etc., le fondateur primitif ayant été M. Du Blanchier en<br />
1578 ; projets d'union <strong>de</strong> différents immeubles. —<br />
Collége d'Agen, fondé en 1560, les Jésuites en 1591,<br />
confirmé en 1637 : la dotation municipale <strong>de</strong> 1,200 livres<br />
maintenue par différents arrêts, et en 1763 attribué aux<br />
Jacobins, successeurs <strong>de</strong>s Jésuites. — Copie <strong>de</strong> procuration,<br />
1591, <strong>de</strong> la reine Marguerite pour fondation <strong>de</strong> rentes<br />
en faveur du collége. — Protestation <strong>de</strong> l'évêque<br />
adressée à l'archevêque <strong>de</strong> Reims, en 1765, contre la<br />
tendance nouvelle <strong>de</strong> l'administration à confier les colléges<br />
à <strong>de</strong>s séculiers prêtres à l'exclusion <strong>de</strong> religieux, et<br />
coup d'œil général sur l'enseignement donné en tout<br />
temps par les monastères, tandis que les séculiers prêtres<br />
n'en ont ni le temps, ni la vocation, ni l'esprit. — État <strong>de</strong>s<br />
bénéfices unis aux maisons <strong>de</strong>s Jésuites dans le ressort du<br />
parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, pour les colléges d'Agen, Bor<strong>de</strong>aux<br />
(noviciat et maison professe), Beaulieu, Clairac,<br />
Libourne, Limoges, Marennes, Saintes, Périgueux, Sarlat,<br />
Saint-Macaire, Tulle, etc. ; l'administration prend occasion<br />
<strong>de</strong>s considérants <strong>de</strong> l'édit <strong>de</strong> 1763 pour dresser la<br />
statistique <strong>de</strong> tous les colléges en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> l'Université.<br />
— Prospectus du sieur Pelletan, maître d'école et directeur<br />
d'une pension académique à Monségur en Bazadais.<br />
— Rappel <strong>de</strong>s démêlés <strong>de</strong>s Jésuites avec l'Université<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux en 1660 et 1661, dont la première cause a<br />
été la publication <strong>de</strong>s Provinciales « Ludovici Montaldi<br />
litteræ provinciales » ; long mémoire à ce sujet, et mention<br />
que l'ouvrage a été déféré par le Parlement<br />
(3 mai 1660), au jugement <strong>de</strong> l'université <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ;<br />
mémoire du P. Annat sur l'école <strong>de</strong> théologie <strong>de</strong> la ville. —<br />
Lettres patentes portant règlement pour chacun <strong>de</strong>s colléges<br />
<strong>de</strong> Lyon, Amiens, Nevers, Moulins, Saint-Flour, Fontenay,<br />
Angoulême, Langres, Compiègne, Mâcon, Roanne, La Rochelle,<br />
Orléans, Auxerre, Tours, Blois, La Flèche, etc.
C. 3296. (Carton.) — 94 pièces, papier.<br />
1760-1788. — Projet du maréchal <strong>de</strong> Richelieu d'établir<br />
à Bor<strong>de</strong>aux un hôtel <strong>de</strong> gentilshommes pour l'éducation<br />
<strong>de</strong> la pauvre noblesse <strong>de</strong> Guienne, sur le modèle <strong>de</strong> celui<br />
qui a été formé à Rennes, sous la protection <strong>de</strong>s États et<br />
<strong>de</strong> M. le duc d'Aiguillon, commandant dans la province.<br />
— Certificats <strong>de</strong> mérite et <strong>de</strong> services rendus, délivrés<br />
par la ville <strong>de</strong> Cadillac (Giron<strong>de</strong>), aux <strong>de</strong>moiselles<br />
Réau et Séguin, <strong>de</strong>puis longtemps institutrices du<br />
pays. — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant avec le ministère<br />
concernant les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'admission aux dames <strong>de</strong><br />
Saint-Cyr, l'entrée à l'École militaire, les cinq écoles<br />
d'équitation pour la cavalerie, l'école <strong>de</strong>s haras du Roussillon,<br />
fondée à Perpignan, en 1751 ; — l'envoi par chaque<br />
administration ou cour <strong>de</strong> justice, afin d'entretenir la<br />
Bibliothèque <strong>de</strong> législation fondée en 1788, à la chancellerie<br />
<strong>de</strong> France, d'un exemplaire imprimé <strong>de</strong> tout arrêt,<br />
sentence ou règlement émané d'elle ; — les projets d'institution<br />
d'une école supérieure du commerce, d'une chaire<br />
d'histoire et <strong>de</strong> géographie au collége <strong>de</strong> Guienne ; — la<br />
refonte <strong>de</strong> l'histoire <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, manquée par dom Devienne,<br />
et que le P. Carrière se propose <strong>de</strong> recommencer,<br />
l'emplacement du Jardin botanique, l'explication <strong>de</strong>s signes<br />
conventionnels pour la carte générale <strong>de</strong> France, et<br />
lettres <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Belleyme ; — et différents objets, projets<br />
ou publications sur l'unification <strong>de</strong>s poids et mesures<br />
<strong>de</strong>puis longtemps désirée dans la province, la jonction <strong>de</strong><br />
la Giron<strong>de</strong> et <strong>de</strong> la Seudre par un canal, la formation d'un<br />
cabinet <strong>de</strong> minéralogie et <strong>de</strong> géologie, projet annoté par<br />
Villaris et Desbiey, un mémoire sur la taxe du pain calculée<br />
au plus juste prix, la création d'un bureau d'adresses et<br />
d'indication pour les directeurs et acteurs <strong>de</strong>s théâtres <strong>de</strong><br />
province. — Mémoire singulier <strong>de</strong> dom Borelly, bénédictin<br />
<strong>de</strong> Sainte-Croix, annonçant à l'intendant qu'il a trouvé<br />
le moyen <strong>de</strong> faire naviguer les vaisseaux <strong>de</strong> ligne <strong>de</strong> toute<br />
gran<strong>de</strong>ur, malgré le vent, par le seul moyen <strong>de</strong> l'air comprimé,<br />
décembre 1787 : il n'y a qu'une lettre annonçant le<br />
mémoire.<br />
C. 3297. (Portefeuille.) — 86 pièces, papier.<br />
1763-1764. — Écoles d'arpentage à Bor<strong>de</strong>aux. —<br />
Correspondance <strong>de</strong> l'intendant Boutin avec les subdélégués<br />
concernant l'établissement d'écoles d'arpentage dans<br />
les chefs-lieux <strong>de</strong>s subdélégations, ou les lieux <strong>de</strong> séjour<br />
<strong>de</strong>s ingénieurs <strong>de</strong> la carte <strong>de</strong> France, qui seraient chargés<br />
<strong>de</strong> cours dans l'intervalle <strong>de</strong> leurs opérations topographiques<br />
; l'idée première est d'avoir une pépinière d'agents<br />
qui puissent d'abord servir au grand travail <strong>de</strong> la carte, et<br />
ensuite rendre possible l'établissement ou la rectification,<br />
selon les lieux, du cadastre général. — Les ingénieurs<br />
chargés <strong>de</strong> cours : Bâtonnet, Lacour, Fontaine, Pasquier,<br />
Dutilleul, Dailley, Michaud, Pezet. — A Bergerac, l'école<br />
ne peut pas être établie, vu le petit nombre et l'insuffisance<br />
<strong>de</strong>s écoliers. — Notes sur l'établissement <strong>de</strong>s écoles<br />
à Périgueux, Gondom, Agen, etc. : celle <strong>de</strong> Lesparre,<br />
commencée avec cinq élèves, arrive à en possé<strong>de</strong>r huit ;<br />
ouverte avec succès, se maintient bien. — Mémoire intéressant,<br />
intitulé Observations sur les pêcheries <strong>de</strong>puis le<br />
Verdon jusqu'à Paulliac, appartenant au Domaine. —<br />
Envoi par le gouvernement <strong>de</strong> livres, compas, équerres et<br />
tables <strong>de</strong> sinus. — État <strong>de</strong> la dépense d'installation <strong>de</strong>s<br />
différentes écoles, liste <strong>de</strong>s élèves et <strong>de</strong> leurs progrès. —<br />
École d'arpentage à Agen. — En Médoc, empressement<br />
<strong>de</strong>s jeunes gens à suivre le cours ; cependant les <strong>de</strong>ux<br />
commis d'un féodiste quittent les leçons comme trop<br />
difficiles. « Jugez, dit le subdélégué, <strong>de</strong> leur capacité pour<br />
faire <strong>de</strong>s arpentages. »<br />
C. 3298. (Portefeuille.) — 91 pièces, papier.<br />
1764-1765. — Écoles d'arpentage à Villeneuved'Agen.<br />
— Placards d'annonce du cours public et gratuit<br />
fait par les ingénieurs <strong>de</strong> la carte <strong>de</strong> France. Deman<strong>de</strong><br />
d'une place d'arpenteur par le sieur Le Bahezère <strong>de</strong> Mareille,<br />
écuyer <strong>de</strong> Bretagne, fait prisonnier par l'ennemi<br />
dans le vaisseau le Duc d'Aquitaine en revenant <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s,<br />
et dépouillé <strong>de</strong> tous ses biens. — L'école <strong>de</strong> Villeneuve<br />
a trente-sept, puis quarante-cinq élèves, mais c'est<br />
au détriment <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> la carte : l'intendant la fait<br />
fermer. — Écoles <strong>de</strong> Périgueux et d'Exci<strong>de</strong>uil : l'intendant<br />
insiste sur la nécessité <strong>de</strong> ne pas négliger les travaux <strong>de</strong> la<br />
carte, qui est l'objet principal <strong>de</strong>s ingénieurs, les leçons<br />
d'arpentage n'en étant que l'accessoire. —<br />
Renseignements <strong>de</strong> détail sur l'exécution <strong>de</strong> la carte <strong>de</strong><br />
France en différents points <strong>de</strong> la Généralité.<br />
C. 3299. (Carton.) — 30 pièces, papier.<br />
1761-1790. — Écoles vétérinaires. — Correspondance<br />
<strong>de</strong> l'intendant Boutin avec les directeurs <strong>de</strong>s écoles vétérinaires<br />
<strong>de</strong> Lyon, Limoges et Paris, où la Généralité entretient<br />
quelques élèves ; sur l'annonce <strong>de</strong> l'ouverture en<br />
1762, <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> Lyon, Boutin <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au directeur<br />
Bourgelat <strong>de</strong> faire un traité élémentaire <strong>de</strong> la manière<br />
d'élever et gouverner, tant en santé qu'en maladie, les<br />
espèces d'animaux qui servent le plus à nos usages. —
Règlement et prospectus <strong>de</strong> l'école ; relevé <strong>de</strong>s opérations<br />
<strong>de</strong>s élèves dans différentes provinces, adressé à l'intendant<br />
par le directeur. — École <strong>de</strong> Limoges (1766-1769),<br />
déjà disparue trois ans après son établissement. — École<br />
d'Alfort, dont le programme est calqué sur celui <strong>de</strong> Lyon.<br />
C. 3300. (Carton.) — 131 pièces, papier.<br />
1770-1783. — Registres ou tableaux <strong>de</strong>s élèves <strong>de</strong> la<br />
généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux admis à l'école <strong>de</strong> Lyon. —<br />
Deman<strong>de</strong>s d'admission sur la liste <strong>de</strong>s élèves entretenus<br />
par la province, par les communautés et bourgs, <strong>de</strong> jeunes<br />
gens qui y sont nés, et sous la condition d'y revenir exercer<br />
leur art.<br />
C. 3301. (Carton.) — 141 pièces, papier.<br />
1784-1789. — Élèves <strong>de</strong> la Généralité à l'école d'Alfort<br />
: acquittement <strong>de</strong> pensions et <strong>de</strong> dépenses d'uniforme.<br />
Le ministre <strong>de</strong>man<strong>de</strong> l'état, avec notes, <strong>de</strong>s vétérinaires <strong>de</strong><br />
la province, et envoie <strong>de</strong>s brevets <strong>de</strong> privilégiés du Roi en<br />
l'art <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cine vétérinaire, en faveur d'élèves sortis<br />
dans un bon rang <strong>de</strong> l'école <strong>de</strong> Lyon. — Deman<strong>de</strong>s d'admission,<br />
et dossiers <strong>de</strong>s élèves. — École d'équitation <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux : augmentation du traitement du sieur Muller,<br />
directeur, à qui le Roi accor<strong>de</strong> six mille livres à titre d'in<strong>de</strong>mnité<br />
et le remboursement <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mille employées à<br />
<strong>de</strong>s réparations nécessaires : extraits <strong>de</strong>s délibérations <strong>de</strong><br />
la ville, et lettre flatteuse <strong>de</strong>s jurats en faveur <strong>de</strong> ce directeur.<br />
C. 3302. (Carton.) — 95 pièces, papier.<br />
1760-1783. — Cours d'accouchement. — L'intendant<br />
<strong>de</strong> Bourgogne, Dufour <strong>de</strong> Villeneuve, écrit à l'intendant<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Boutin, pour lui recomman<strong>de</strong>r le cours<br />
d'accouchement professé par madame Ducoudray ; elle a<br />
formé quatre cents élèves à Dijon ; <strong>de</strong> Limoges où elle<br />
est, elle se proposerait d'aller à Bor<strong>de</strong>aux ; lettre pareille<br />
<strong>de</strong> Turgot, intendant <strong>de</strong> Limoges ; les services <strong>de</strong> cette<br />
dame acceptés pour former <strong>de</strong>s sages-femmes dans la<br />
Généralité. — Sa machine à démonstration. — Le ministre<br />
Bertin soutient vivement l'idée <strong>de</strong> ce cours, vu la mortalité<br />
d'enfants nouveau-nés que l'ignorance <strong>de</strong>s sagesfemmes<br />
amène en Auvergne. — Installation à Périgueux<br />
et à Agen, et correspondance. — Cours du sieur Brachet,<br />
à Périgueux, envoyé par l'intendant Esmangart. —<br />
Mémoire sur la fièvre puerpérale. — Envoi d'élèves par<br />
les bourgs et villages, extraits <strong>de</strong>s délibérations <strong>de</strong>s communautés.<br />
C. 3303. (Carton.) — 77 pièces, papier.<br />
1780-1787. — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant Dupré<br />
Saint-Maur avec le ministre Necker et les subdélégués,<br />
sur l'établissement à Bor<strong>de</strong>aux, dans l'ancien collége <strong>de</strong> la<br />
Ma<strong>de</strong>leine, du cours d'accouchement qu'il patronne activement,<br />
d'accord avec les jurats. — Proposition <strong>de</strong> la<br />
création d'un hospice pour les femmes en couches, qui y<br />
seraient traitées gratuitement, et serviraient ainsi à la<br />
clinique du professeur et <strong>de</strong>s élèves, qui auraient un cours<br />
pratique au lieu du cours <strong>de</strong> démonstration. — Opposition<br />
<strong>de</strong>s chirurgiens <strong>de</strong>s villes à laisser exercer les sagesfemmes<br />
formées au cours d'accouchement ; quelques<br />
autres instituent d'eux-mêmes <strong>de</strong>s leçons publiques. —<br />
Réponses <strong>de</strong>s curés à l'intendant sur l'encouragement à<br />
donner aux habitants pour qu'ils envoient leurs filles étudier,<br />
à leurs frais, loin <strong>de</strong> chez eux : refus absolu du paysan.<br />
C. 3304. (Portefeuille.) — 76 pièces, papier.<br />
1782-1789. — Circulaires aux curés : note pour les petites<br />
affiches afin <strong>de</strong> proclamer le nom <strong>de</strong>s lauréats du<br />
cours d'accouchement. — Correspondance avec les subdélégués.<br />
— Les chirurgiens sont convoqués pour faire<br />
partie du bureau d'examen <strong>de</strong>s élèves. — Désignation<br />
d'élèves par leurs paroisses respectives. — Comptes divers.<br />
C. 3305. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />
1745-1758. — Académie <strong>de</strong>s sciences, arts et belleslettres<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Correspondance <strong>de</strong> Tourny avec<br />
les ministres <strong>de</strong> Paulmy, <strong>de</strong> Courteille, d'Aguesseau, etc.,<br />
sur les contestations du couvent <strong>de</strong>s Jacobins avec l'Académie<br />
au sujet <strong>de</strong> l'ouverture <strong>de</strong> la rue Saint-Dominique, à<br />
raison <strong>de</strong> laquelle on prenait à l'Académie une portion <strong>de</strong><br />
son jardin, et <strong>de</strong>s Jacobins avec la ville sur l'in<strong>de</strong>mnité<br />
qu'ils prétendaient pour le terrain pris à leur enclos. —<br />
Pièces respectives à l'appui : bail à fief consenti par les<br />
jurats aux Jacobins d'un bout <strong>de</strong> l'ancienne rue <strong>de</strong> Londres,<br />
contigue à leur couvent ; lettres-patentes portant<br />
permission à ceux- ci d'inféo<strong>de</strong>r le terrain qui leur appartient<br />
sur l'Esplana<strong>de</strong>, en exécution <strong>de</strong> la transaction <strong>de</strong><br />
mai 1746, passée avec la ville, etc… — Opposition du<br />
couvent aux vues <strong>de</strong> l'intendant voulant ouvrir une nouvelle
ue, en partie sur leur terrain, en partie sur le jardin <strong>de</strong><br />
l'Académie, et correspondance <strong>de</strong> Tourny avec le P. Vassal,<br />
supérieur général <strong>de</strong>s Jacobins, à Paris. — Affaire <strong>de</strong>s<br />
sieurs Cassius, Bérard et Perpignan, concernant leurs<br />
maisons sur les allées, qui, appartenant aux Jacobins, sont<br />
à démolir pour l'ouverture <strong>de</strong> la rue projetée, et à reconstruire<br />
aux frais <strong>de</strong> l'administration. — Mémoire <strong>de</strong> Tourny<br />
concernant l'Académie, et réponse <strong>de</strong> celle-ci, article<br />
par article. — Extrait du testament <strong>de</strong> J.-Jacques Bel, par<br />
lequel il lègue à l'Académie sa maison sur l'Esplana<strong>de</strong>,<br />
avec une autre dans la rue Mautrec, et une troisième dans<br />
la rue Poudiot, plus ses manuscrits, livres, instruments <strong>de</strong><br />
physique, cartes et globes. — Procès-verbal <strong>de</strong>s ingénieurs<br />
militaires <strong>de</strong>s fortifications <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux tendant à<br />
condamner la maison du sieur Bel comme commandant le<br />
Château-Trompette, etc.<br />
C. 3306. (Portefeuille.) — 81 pièces, papier ; 3 plans.<br />
1719-1783. — Académie et Jacobins. — Ouverture <strong>de</strong><br />
la rue Saint-Dominique : état <strong>de</strong>s maisons et terrains<br />
entamés, et du terrain donné en retour. — Plans. — Droits<br />
d'amortissement transigés en faveur <strong>de</strong>s jurats au plus bas<br />
possible, à la considération <strong>de</strong> Tourny et ensuite <strong>de</strong> Dupré<br />
Saint-Maur, et supprimés en faveur <strong>de</strong> l'Académie, sur le<br />
contrat <strong>de</strong> cession fait par elle à la ville d'une partie <strong>de</strong><br />
terrain <strong>de</strong>stiné au passage <strong>de</strong> la nouvelle rue, cession dont<br />
la seule condition était que la municipalité lui rebâtirait<br />
son hôtel conformément au plan convenu. — Mention <strong>de</strong><br />
l'intention qu'aurait manifestée M. Beaujon <strong>de</strong> léguer sa<br />
bibliothèque à l'Académie. — Lettres, au sujet <strong>de</strong> l'affaire<br />
avec les Jacobins, <strong>de</strong> l'évêque d'Agen, Trudaine, Caupos,<br />
<strong>de</strong> Sarrau, Montesquieu, Baritault, le premier prési<strong>de</strong>nt<br />
Le Berthon et le prési<strong>de</strong>nt Barbot. — Présentation à<br />
l'Académie d'une pendule marine du sieur Sulli, Anglais.<br />
— Divers imprimés.<br />
C. 3307. (Portefeuille.) — 119 pièces, papier ; 17 plans.<br />
1707-1763. — Continuation du même sujet : requête<br />
présentée au conseil par l'Académie et réponse <strong>de</strong>s jurats,<br />
article par article. — Correspondance <strong>de</strong> Tourny, réplique,<br />
réfutation, plans et contre-plans, etc.<br />
C. 3308. (Portefeuille.) — 82 pièces, papier.<br />
1714-1768. — Imprimerie et librairie. — Règlements<br />
<strong>de</strong> la librairie et <strong>de</strong> l'imprimerie : déclaration en douane,<br />
en transit, en acquit-à-caution, police <strong>de</strong> la librairie étrangère.<br />
— Formalités <strong>de</strong> l'ouverture <strong>de</strong>s caisses au bureau<br />
<strong>de</strong>s douanes. — Ventes <strong>de</strong>s imprimeries et <strong>de</strong>s librairies.<br />
— Création et rachat <strong>de</strong>s offices d'inspecteurs et <strong>de</strong><br />
contrôleurs. — Saisies <strong>de</strong> livres étrangers : Confessions<br />
<strong>de</strong> M. le comte <strong>de</strong> XX. ; les Amours <strong>de</strong>s dames illustres <strong>de</strong><br />
France, par Bussy Rabutin ; les œuvres <strong>de</strong> Rousseau ; les<br />
contes <strong>de</strong> Lafontaine ; Mémoires <strong>de</strong> la Régence ; Anecdotes<br />
secrètes sur la constitution Unigenitus ; la Faillibilité<br />
<strong>de</strong>s papes dans les décisions dogmatiques ; Nouveau-<br />
Testament du P. Quesnel ; le Mercure historique et politique,<br />
journal périodique ; le Catéchisme d'Osterwald ;<br />
l'Anatomie <strong>de</strong> la Messe ; l'Arétin ; Sermon sur le jubilé <strong>de</strong><br />
la réformation <strong>de</strong> la République (ou religion) <strong>de</strong> Genève ;<br />
un livre du P. Pichon : l'Esprit <strong>de</strong> J.-C. et <strong>de</strong> son église<br />
sur la fréquente communion ; — Mémoire présenté à M.<br />
le M is <strong>de</strong> Beauharnais ; Mémoire <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> la<br />
Martinique contre M. <strong>de</strong> Bompart, etc.<br />
C. 3309. (Portefeuille.) — 2 pièces, parchemin ; 82 pièces,<br />
papier.<br />
1728-1772. — Imprimerie et librairie. — Correspondance<br />
<strong>de</strong> l'intendance avec le ministère concernant la réception <strong>de</strong>s<br />
imprimeurs libres <strong>de</strong> la Généralité ; c'est l'administration qui<br />
les protège contre l'exclusivisme <strong>de</strong> la corporation. —<br />
Certificat exigé <strong>de</strong>s candidats à la maîtrise, signé du recteur<br />
<strong>de</strong> l'Université, que les postulants savent lire le grec<br />
et connaissent très bien le latin. — Les relieurs exclus du<br />
droit d'entrer dans la corporation. — Deman<strong>de</strong> par les<br />
libraires et imprimeurs réunis <strong>de</strong> racheter les offices nouvellement<br />
créés d'inspecteurs <strong>de</strong> la librairie, et par les<br />
libraires agissant séparément, <strong>de</strong> pouvoir admettre <strong>de</strong><br />
nouveaux sujets dans leur corps particulier, où le nombre<br />
n'est pas fixé comme celui <strong>de</strong>s imprimeurs. — Accusé <strong>de</strong><br />
réception à l'intendant par le ministre Meaupou <strong>de</strong> quatre<br />
almanachs imprimés à Bor<strong>de</strong>aux, en 1769.<br />
C. 3310. (Portefeuille.) — 1 pièce, parchemin ; 74 pièces,<br />
papier.<br />
1777-1789. — Imprimerie et librairie. — Libelle : les<br />
Fastes <strong>de</strong> Louis XV poursuivi. — Tableau imprimé <strong>de</strong>s<br />
libraires et imprimeurs jurés <strong>de</strong> l'Université <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />
— Budget <strong>de</strong> la corporation. — Règlement (en<br />
copie) pour la librairie et l'imprimerie <strong>de</strong> Paris. —<br />
Concours pour l'imprimerie à Dax et à Bor<strong>de</strong>aux. —<br />
Arrêt du conseil qui supprime (1785) les trente premiers<br />
volumes <strong>de</strong>s œuvres complètes <strong>de</strong> Voltaire, <strong>de</strong> l'imprimerie<br />
<strong>de</strong> la Société typographique, et un imprimé intitulé :<br />
De la banque d'Espa-
gne dite <strong>de</strong> Saint-Charles. — Établissement d'une imprimerie<br />
à Sarlat.<br />
C. 3311. (Portefeuille.) — 116 pièces, papier.<br />
1685-1745. — Imprimerie et librairie. — Règlements<br />
sur la librairie. — Arrêts interdisant : la fonction à ceux<br />
<strong>de</strong> la R. P. R ; — enjoignant à tous libraires et imprimeurs<br />
<strong>de</strong> représenter leurs noms, titres, noms <strong>de</strong> patrons, nombre<br />
<strong>de</strong>s apprentis et <strong>de</strong>s presses, et la quantité <strong>de</strong> leurs<br />
fontes ou caractères ; — portant règlement pour l'entrée<br />
<strong>de</strong>s livres étrangers ; — concernant la Bibliothèque royale<br />
et imposant <strong>de</strong> nouveau à tous libraires ou imprimeurs<br />
l'envoi d'un certain nombre d'exemplaires <strong>de</strong> tout ce qu'ils<br />
auront imprimé ; — renouvelant les défenses, tombées en<br />
oubli, <strong>de</strong> rien imprimer sans privilége ou permission ; —<br />
portant l'interdiction <strong>de</strong> vendre <strong>de</strong>s livres contre les marchands<br />
merciers qui se mêlaient <strong>de</strong> ce commerce. —<br />
Saisies <strong>de</strong> livres hérétiques entrés en frau<strong>de</strong> dans <strong>de</strong>s<br />
caisses d'amidon, pour le compte d'un marchand <strong>de</strong> Montauban<br />
et <strong>de</strong> plusieurs libraires <strong>de</strong> Bergerac, et état<br />
curieux <strong>de</strong> ces livres, établi par bons et mauvais. —<br />
Interdiction <strong>de</strong> la Pucelle <strong>de</strong> Voltaire (1737) ; —<br />
nouvelles bibles <strong>de</strong> Hollan<strong>de</strong>. — Listes d'ouvrages saisis<br />
à mettre au pilon.<br />
C. 3312. (Portefeuille.) — 66 pièces, papier.<br />
1704-1769. — Imprimerie et librairie. — Réduction du<br />
nombre <strong>de</strong>s imprimeurs en 1739, par modification à l'arrêt<br />
<strong>de</strong> 1704, et <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du tableau <strong>de</strong>s imprimeurs par<br />
ville <strong>de</strong> la Généralité. — Ordre précis <strong>de</strong> saisir le nouveau<br />
poëme : la Pucelle d'Orléans, imprimé en Hollan<strong>de</strong>. —<br />
Recherche <strong>de</strong>s colporteurs secrets. — Plainte <strong>de</strong>s propriétaires<br />
<strong>de</strong> l'Histoire <strong>de</strong> France <strong>de</strong> l'abbé Vély, sur une<br />
contrefaçon <strong>de</strong> Liége, qui leur fait le plus grand tort. —<br />
Interdiction du périodique imprimé à Luxembourg, dit :<br />
Clé du cabinet <strong>de</strong>s princes. — Visites administratives<br />
dans les imprimeries.<br />
C. 3313. (Portefeuille.) — 122 pièces, papier.<br />
1730-1777. — Imprimerie et librairie. — Imprimeries<br />
dans les villes <strong>de</strong> la Généralité. — Bayonne, Agen, Libourne,<br />
Condom et Sarlat. — Nom et situation <strong>de</strong>s imprimeurs<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. Très peu hors <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; l'expansion<br />
<strong>de</strong>s livres se fait par <strong>de</strong>s nuées <strong>de</strong> colporteurs,<br />
surtout dans les cantons protestants, ou par <strong>de</strong>s merciers à<br />
domicile qui font les libraires. Gran<strong>de</strong> part <strong>de</strong> la contreban<strong>de</strong><br />
étrangère qui se fait d'Amsterdam et d'Angleterre,<br />
par le port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et <strong>de</strong> Genève, par le canal du<br />
Languedoc et la Garonne. Dans tout l'Agénois, un imprimeur,<br />
dans tout le Condomois et le Bazadais, un, dans<br />
tout le Périgord et le Sarladais, un : en tout, treize dont<br />
dix à Bor<strong>de</strong>aux. — Poursuite <strong>de</strong>s merciers ven<strong>de</strong>urs <strong>de</strong><br />
livres sans brevet <strong>de</strong> librairie, et appréciation <strong>de</strong> la quantité<br />
qu'il en faut avoir à l'étalage ou en boutique pour être<br />
regardé comme libraire, ou seulement dépositaire <strong>de</strong><br />
livres. — Un libraire en prison pour l'affaire <strong>de</strong> la brochure<br />
dite l'Ombre <strong>de</strong> Louis XV au tribunal <strong>de</strong> Minos<br />
(1736). — Lettre curieuse <strong>de</strong> l'intendant Esmangart<br />
(1774) au ministère, sur la manière dont la police <strong>de</strong>s<br />
livres s'exerce à Bor<strong>de</strong>aux par les jurats : les livres défendus<br />
pullulent et c'est à la Bourse, où la police ne peut<br />
faire visite qu'après avoir prévenu les juges et consuls,<br />
qu'ils se ven<strong>de</strong>nt presque publiquement. — Toulouse,<br />
centre <strong>de</strong> propagation <strong>de</strong>s contrefaçons <strong>de</strong> la librairie<br />
avignonnaise, etc…<br />
C. 3314. (Portefeuille.) — 4 pièces, parchemin ; 71 pièces,<br />
papier.<br />
1713-1775. — Imprimerie et librairie. — Imprimeurs<br />
<strong>de</strong> la Sauvetat <strong>de</strong> Saint-André, à Bor<strong>de</strong>aux. — Plaintes<br />
<strong>de</strong>s syndics <strong>de</strong> la corporation <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, appuyés sur le<br />
règlement <strong>de</strong> fixation du nombre (1688) <strong>de</strong>s imprimeurs<br />
dans la ville, contre la tentative <strong>de</strong>s jurats <strong>de</strong> faire créer<br />
<strong>de</strong>ux places supplémentaires, et la prétention du chapitre<br />
Saint-André à faire admettre son prétendu droit <strong>de</strong> possé<strong>de</strong>r<br />
dans les bornes <strong>de</strong> la Sauvetat, <strong>de</strong>s ouvriers <strong>de</strong> toute<br />
nature, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s corporations établies et <strong>de</strong> leurs<br />
règlements ; les syndics protestent que l'imprimerie est un<br />
art libéral, et que les priviléges du chapitre à l'égard <strong>de</strong>s<br />
arts mécaniques ne la concernent pas : c'est pourquoi,<br />
d'ailleurs, les chirurgiens, orfévres, potiers d'étain, apothicaires<br />
n'ont jamais pu obtenir <strong>de</strong> l'administration la liberté<br />
<strong>de</strong> faire leur rési<strong>de</strong>nce dans la Sauvetat ; rappel <strong>de</strong>s édits<br />
et règlements relatifs à la prétention du chapitre repoussée<br />
par la jurispru<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> tous les intendants, MM. <strong>de</strong> Sève,<br />
<strong>de</strong> Bezons, <strong>de</strong> Labourdonnaye, etc. — Requête <strong>de</strong>s syndics<br />
au chancelier, et correspondance <strong>de</strong> l'intendant Lamoignon<br />
<strong>de</strong> Courson avec l'abbé Bignon, délégué du<br />
chancelier pour la librairie, sur le néant <strong>de</strong> toute surveillance,<br />
tant que subsistera <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> l'administration la<br />
reconnaissance du privilége <strong>de</strong> la Sauvetat, à la fois cause<br />
et occasion <strong>de</strong> la scandaleuse introduction en frau<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
livres prohibés. — Mémoire <strong>de</strong>s maires et jurats, se prononçant<br />
définitivement contre l'augmentation du nombre<br />
<strong>de</strong>s imprimeurs ; mais le chapitre prenant fait et cause<br />
pour ceux <strong>de</strong> la Sauvetat, renouvelle l'énoncé <strong>de</strong> tous les<br />
priviléges. — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant avec
le ministère, sur le maintien du chiffre réglementaire <strong>de</strong><br />
12, et la réception <strong>de</strong>s nouveaux imprimeurs, par leur<br />
accession dans la corporation au fur et à mesure <strong>de</strong>s décès<br />
<strong>de</strong>s anciens titulaires : entre temps, saisie par le syndic <strong>de</strong><br />
plusieurs ballots <strong>de</strong> livres <strong>de</strong> Hollan<strong>de</strong> à l'adresse <strong>de</strong> Labottière<br />
; curieux catalogue en cinq pages, <strong>de</strong> ce qui passait<br />
pour livres prohibés. — Librairie. — Opposition <strong>de</strong>s<br />
syndics à l'établissement <strong>de</strong> six librairies nouvelles dont<br />
les places avaient été créées à l'occasion du joyeux avènement<br />
du roi Louis XV, et soumissionnées par le libraire<br />
Brulle : ces places sont supprimées, et les acquéreurs<br />
in<strong>de</strong>mnisés <strong>de</strong> leurs fonds, en rentes sur les tailles. Correspondance<br />
<strong>de</strong> l'intendant avec le ministre sur : — les<br />
inspecteurs <strong>de</strong> la librairie ; l'abbé Despujols, grand vicaire,<br />
nommé à la recommandation <strong>de</strong> l'archevêque, et<br />
l'intendant invité à tenir la main aux règlements qui sont<br />
partout violés ou évités : M. <strong>de</strong> La Vie, M. d'Albessard,<br />
conseillers au Parlement, successivement inspecteurs ; —<br />
la réduction du nombre <strong>de</strong>s imprimeurs libraires, fixé à<br />
12 en 1704, réduit à 10, et la suppression immédiate <strong>de</strong>s<br />
imprimeries <strong>de</strong> Libourne et <strong>de</strong> Sarlat, levées contre l'arrêt<br />
<strong>de</strong> 1704 ; maintien <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> Condom ; — la <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
par les libraires imprimeurs <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> participer au<br />
privilége d'exemption <strong>de</strong> tutelle et <strong>de</strong> curatelle, et la revendication<br />
qu'ils préten<strong>de</strong>nt du droit <strong>de</strong> patrouille civique,<br />
tout en <strong>de</strong>meurant exempts du guet et gar<strong>de</strong>, considérant<br />
le premier comme honorifique, et le second comme<br />
onéreux ; l'intendant trouvant simplement que l'un est<br />
l'application <strong>de</strong> l'autre ; — l'affaire du libraire Trébosc, <strong>de</strong><br />
Bayonne, conduit à la Bastille pour avoir fait imprimer ou<br />
vendre à Bor<strong>de</strong>aux l'Apologie <strong>de</strong> l'institution <strong>de</strong>s jésuites<br />
et l'Esprit <strong>de</strong>s magistrats politiques (1766). — La reconstitution,<br />
sur les mêmes bases qu'auparavant, <strong>de</strong>s fonctions<br />
d'inspecteurs <strong>de</strong> la librairie à Bor<strong>de</strong>aux en 1767, à<br />
l'exemple <strong>de</strong>s villes <strong>de</strong> Paris, Lyon, Reims, Nancy, Orléans<br />
et Sedan ; — le commerce qui se fait à la Bourse <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong> la vente <strong>de</strong>s livres, défendus ou non, surtout<br />
les premiers : requête <strong>de</strong>s libraires <strong>de</strong> la ville. — Saisie<br />
chez le libraire Calamy <strong>de</strong> la Gazette <strong>de</strong> Cythère, ou<br />
l'histoire secrète <strong>de</strong> la comtesse du Barry (1775). —<br />
L'abbé Desbiey, nommé inspecteur <strong>de</strong> la librairie à Bor<strong>de</strong>aux.<br />
C. 3315. (Portefeuille.) — 1 pièce, parchemin ; 75 pièces,<br />
papier.<br />
1711-1777. — Imprimerie et librairie. — Imprimeurs<br />
du Roi à Bor<strong>de</strong>aux : Lacour et Brun. — Les autres imprimeurs<br />
se préten<strong>de</strong>nt réduits à la cessation <strong>de</strong> leur industrie<br />
s'il y en a plus d'un dans la ville : vingt-six ans <strong>de</strong><br />
procès sur ce point (1713-1739). Historique <strong>de</strong> la question<br />
<strong>de</strong>puis la création <strong>de</strong> la charge en 1576, sur la tête <strong>de</strong><br />
Simon Millanges jusqu'à Brun, imprimeur <strong>de</strong> l'intendance<br />
; celui-ci en avance <strong>de</strong> 14,000 livres sur son abonnement<br />
avec l'administration, loin d'avoir eu aucun gage,<br />
ni privilége, et d'avoir été soutenu dans la recherche du<br />
brevet d'imprimeur du Roi par l'intendant qui trouvait<br />
justement ce brevet inutile. — Affaire <strong>de</strong> l'impression <strong>de</strong><br />
la Déclaration du roi concernant les insinuations<br />
(17 février 1731) dont les placards sont donnés par l'intendant,<br />
à imprimer, à Brun ; celui-ci, poursuivi par le<br />
Parlement et condamné par arrêt du 8 juin 1731 comme<br />
ayant imprimé <strong>de</strong>s pièces qu'il appartient au Parlement<br />
seul, auquel elles sont d'abord adressées, <strong>de</strong> faire imprimer<br />
par son imprimeur ordinaire, et par son ordre, est<br />
défendu énergiquement par l'intendant Boucher qui provoque<br />
un arrêt du conseil cassant celui du Parlement, sur<br />
l'intérêt qu'il y a pour l'administration d'avoir dans la main<br />
un imprimeur chargé <strong>de</strong> faire les placards <strong>de</strong>s arrêts, édits,<br />
ordonnances du Roi, du conseil et <strong>de</strong> l'intendance : la<br />
conséquence est le maintien <strong>de</strong> la place d'imprimeur du<br />
Roi. — Police <strong>de</strong> la librairie : les marchands d'instruments<br />
<strong>de</strong> marine doivent cesser <strong>de</strong> vendre <strong>de</strong>s livres d'hydrographie<br />
ou <strong>de</strong> géographie, n'étant pas libraires ; poursuite<br />
<strong>de</strong>s livres prohibés : l'Ombre <strong>de</strong> Louis XV au tribunal<br />
<strong>de</strong> Minos ; Héro et Léandre, poème <strong>de</strong> Musée, et<br />
Historiettes nouvelles, par Imbert ; procès-verbal <strong>de</strong><br />
saisie <strong>de</strong>s presses et caractères d'imprimerie <strong>de</strong>s frères<br />
Labottière ; l'auteur Rouquette contre Philippot, imprimeur.<br />
— Suppression, sur la plainte du conseiller au<br />
Parlement, <strong>de</strong> Brassier, <strong>de</strong> quelques arrêts ajoutés à la<br />
réimpression du Recueil <strong>de</strong> Lapeyrère, Décisions sommaires<br />
du Palais, dont un qui n'était même pas un arrêt,<br />
pouvait lui porter dommage dans un procès qu'il avait<br />
contre le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Ségur (1726). — Défense aux imprimeurs<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong> la part du chancelier, <strong>de</strong> donner<br />
<strong>de</strong>s nouvelles relatives aux événements et opérations <strong>de</strong> la<br />
guerre (1775), même sur les troubles <strong>de</strong> Perse, ni d'imprimer,<br />
comme ils font, tous les mois, le Mercure <strong>de</strong> la<br />
Haye, interdit dans le royaume. Il y a d'ailleurs un privilége<br />
exclusif donné à un particulier pour imprimer ce que<br />
le gouvernement trouve bon que l'on ren<strong>de</strong> public ; — <strong>de</strong><br />
la part du cardinal <strong>de</strong> Fleury (1742), d'imprimer la Gazette<br />
<strong>de</strong> Hollan<strong>de</strong>, au préjudice <strong>de</strong> ceux qui en ont le<br />
privilège exclusif pour l'impression et le débit ; — <strong>de</strong> la<br />
part du chancelier Lamoignon <strong>de</strong> Malesherbes (1751),<br />
d'imprimer un journal daté <strong>de</strong> Lucerne dont le sieur Ganeau,<br />
libraire <strong>de</strong> Paris, qui a le privilège du Journal <strong>de</strong><br />
Verdun, prétend qu'il est une contrefaçon ; — <strong>de</strong> la part<br />
<strong>de</strong> Sartine, lieutenant général <strong>de</strong> police, d'imprimer les<br />
Nuits d'Young (1769), au préju-
dice du libraire Legeay, <strong>de</strong> Paris, qui a acheté le manuscrit<br />
<strong>de</strong> l'auteur. — Interdiction momentanée du sieur<br />
Labottière, imprimeur (1777). — Renouvellement <strong>de</strong><br />
contestation sur le titre d'imprimeur du Roi entre Lacour<br />
et Brun (1741-1776) ; l'intendant, après que Simon Lacour<br />
a été reconnu seul titulaire, réserve néanmoins son<br />
droit absolu <strong>de</strong> choisir qui il lui plaît pour imprimer les<br />
actes <strong>de</strong> son administration. — États, en 1713, 1764,<br />
1775, <strong>de</strong>s libraires et imprimeurs <strong>de</strong> la Généralité ; notes<br />
signalétiques données par les intendants.<br />
C. 3316. (Portefeuille.) — 2 pièces, parchemin ; 114 pièces,<br />
papier.<br />
1592-1777. — Affaires du clergé déférées à l'intendant<br />
par arrêts d'attribution. — Chapitre Saint-Seurin <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />
Contestation avec le maire et les jurats sur les<br />
limites <strong>de</strong> sa sauveté, dont une partie aurait été présentée<br />
dans le dénombrement <strong>de</strong> la ville comme étant <strong>de</strong> la seigneurie<br />
<strong>de</strong> l'Hôtel-<strong>de</strong>-Ville, et la totalité, <strong>de</strong> sa juridiction<br />
<strong>de</strong> police, tandis qu'il n'y a que la juridiction criminelle en<br />
cas <strong>de</strong> mort, ou <strong>de</strong> mutilation <strong>de</strong> membre ; preuves <strong>de</strong><br />
l'étendue <strong>de</strong> la sauveté tirées d'une reconnaissance envers<br />
le chapitre par <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong>s paroisses <strong>de</strong> Saint-Martin<br />
et <strong>de</strong> Saint-Seurin, en 1592, et d'un état du temporel <strong>de</strong><br />
Saint-Seurin en 1685 ; preuves par <strong>de</strong>s lettres du maréchal<br />
<strong>de</strong> Montrevel, et <strong>de</strong>s jurats, adressées au doyen du chapitre<br />
sur <strong>de</strong>s perquisitions à faire au nom du Roi, <strong>de</strong> voleurs<br />
et <strong>de</strong> brigands réfugiés dans la sauveté, que l'autorité<br />
municipale, non plus que l'autorité supérieure, ne peuvent<br />
y exercer <strong>de</strong> poursuites qu'après <strong>de</strong>man<strong>de</strong> par écrit adressée<br />
au doyen ; mémoires divers, où se trouve rappelé le<br />
fait qu'en 1542, les lansquenets ayant « inondé » cette<br />
province sans avoir pu entrer dans Bor<strong>de</strong>aux dont les<br />
jurats avaient fermé les portes, ils s'établirent dans l'église<br />
Saint-Seurin dont ils brûlèrent toutes les archives, ou à<br />
peu près ; et ce qui en resta était un acte <strong>de</strong> 1277 avec une<br />
transaction <strong>de</strong> 1347, qui fit <strong>de</strong>puis la base d'un arrêt du<br />
parlement <strong>de</strong> Toulouse, en date du 27 juillet 1678 en<br />
faveur <strong>de</strong>s chanoines : le point précis <strong>de</strong> ces procès est<br />
que le chapitre revendique pour limites <strong>de</strong> la sauveté tout<br />
le faubourg <strong>de</strong> Saint-Seurin, tandis que la ville les restreint<br />
à un espace compris dans le faubourg. Mémoires<br />
responsifs <strong>de</strong> la ville présentés à Tourny. Arrêts du conseil<br />
reconnaissant au maire le droit <strong>de</strong> police générale sur<br />
toute la ville et les faubourgs, y compris la sauveté<br />
(1750) ; — soumettant la sauveté à l'exercice <strong>de</strong>s contributions<br />
indirectes pour la levée <strong>de</strong>s douze pots par barrique,<br />
la défense <strong>de</strong> faire usage <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong> capacité<br />
propres à favoriser la frau<strong>de</strong> envers l'octroi (touques et<br />
cantines) ; la visite <strong>de</strong>s cabaretiers (droits <strong>de</strong>s échats) et la<br />
surveillance <strong>de</strong>s autres droits d'octroi, pied fourché et le<br />
reste. — Autre mémoire du chapitre à l'appui du droit <strong>de</strong><br />
ses députés d'être placés les premiers du côté gauche <strong>de</strong>s<br />
archevêques dans la maison navale lorsqu'ils font leur<br />
entrée à Bor<strong>de</strong>aux, le chapitre Saint-André <strong>de</strong>vant tenir la<br />
droite, tous les <strong>de</strong>ux avant les jurats. — Ceux-ci, l'année<br />
d'après, exposent tous les inconvénients qui sont résultés<br />
<strong>de</strong> laisser subsister la juridiction criminelle et <strong>de</strong> police <strong>de</strong><br />
Saint-Seurin, et en <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt en conséquence la réunion<br />
à la juridiction <strong>de</strong> la ville, en s'appuyant sur le titre X,<br />
livre 1 er du Traité <strong>de</strong> la police <strong>de</strong> Delamarre. —<br />
Protestation du chapitre contre l'établissement, en 1759,<br />
<strong>de</strong>s commissaires <strong>de</strong> quartier dans la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />
Projet <strong>de</strong> conciliation par « un patriote bor<strong>de</strong>lais » ; arrêts<br />
du conseil et <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s, arrêts du Parlement.<br />
Lettres patentes <strong>de</strong> 1772, portant enfin règlement <strong>de</strong> fixation<br />
<strong>de</strong>s limites <strong>de</strong> la sauveté, et <strong>de</strong> la justice respective<br />
du chapitre et <strong>de</strong> la ville. — Procès-verbal, en 1618, <strong>de</strong><br />
pavage du faubourg Saint-Seurin : les paroisses du Médoc<br />
et du pays <strong>de</strong> Buch, que le chapitre veut faire charger <strong>de</strong><br />
la dépense s'y refusent absolument, la plupart comme<br />
n'empruntant pas pour arriver à Bor<strong>de</strong>aux le passage par<br />
le faubourg, mais venant <strong>de</strong> préférence par les chemins du<br />
bord <strong>de</strong> la rivière, amont et aval.<br />
C. 3317. (Portefeuille.) — 74 pièces, papier.<br />
1723-1754. — Abbaye <strong>de</strong> Guîtres (Giron<strong>de</strong>). —<br />
Commission extraordinaire du conseil pour les affaires<br />
concernant l'abbaye <strong>de</strong> Guîtres, en conséquence d'un arrêt<br />
du conseil, au nom <strong>de</strong> Boucher et d'un autre au nom <strong>de</strong><br />
l'intendant <strong>de</strong> la généralité, le premier <strong>de</strong> 1727, le second<br />
<strong>de</strong> 1743, sur un procès d'intérêt entre l'abbé commandataire<br />
et le prieur. — Dîmes <strong>de</strong> Guîtres et <strong>de</strong> Bayas ; droit<br />
<strong>de</strong> quatre sous par feu payé par les habitants <strong>de</strong> Guîtres<br />
pour l'entretien du grand bateau <strong>de</strong> passage sur l'Isle ;<br />
règlements divers intervenus ; les archives <strong>de</strong> l'abbaye<br />
envoyées <strong>de</strong>vant toutes les juridictions, enlevées par l'abbé,<br />
déposées un instant par l'ordre <strong>de</strong> l'intendant chez un<br />
notaire <strong>de</strong> Guîtres jusqu'à ce que les bâtiments <strong>de</strong> l'abbaye<br />
soient habités <strong>de</strong> nouveau ; besoin urgent <strong>de</strong> réparations à<br />
l'abbaye « qui est dans un désordre dépenaillé <strong>de</strong>s plus<br />
inconcevables. » Correspondance <strong>de</strong> l'intendant à ce sujet<br />
avec le supérieur général <strong>de</strong> la congrégation <strong>de</strong>s Exempts<br />
Bénédictins, <strong>de</strong> laquelle fait partie<br />
ladite abbaye <strong>de</strong> Guîtres.
C. 3318. (Portefeuille.) — 93 pièces, papier.<br />
1754-1762. — Procès-verbaux <strong>de</strong> saisie et vente sur<br />
l'abbé commandataire, par les ordres <strong>de</strong> l'intendant, <strong>de</strong> ses<br />
vins, blés et eaux-<strong>de</strong>-vie ; et jugements rendus par Tourny<br />
en vertu <strong>de</strong> l'arrêt d'attribution <strong>de</strong> 1743, sur les différends<br />
<strong>de</strong> l'abbé et du prieur « aussi habiles en procédure l'un<br />
que l'autre. »<br />
C. 3319. (Portefeuille.) — 7 pièces, parchemin ; 31 pièces,<br />
papier.<br />
1725-1765. — Les religieux <strong>de</strong> Guîtres, et le prieur actuel,<br />
en procès contre l'ancien en reddition <strong>de</strong> comptes, en<br />
revendication <strong>de</strong>s matériaux d'une partie démolie <strong>de</strong> l'abbaye<br />
qu'il avait fait transporter, sans droit, sur son domaine<br />
paternel, et sur celui <strong>de</strong> ses neveux, et en déguerpissement<br />
du grand logement qu'il s'était attribué dans les<br />
bâtiments claustraux, malgré le couvent et le prieur, au<br />
mépris <strong>de</strong> la règle <strong>de</strong> l'abbaye, qui n'est pas un chapitre <strong>de</strong><br />
chanoines réguliers, mais un couvent <strong>de</strong> religieux, où l'un<br />
ne peut pas possé<strong>de</strong>r plus que l'autre, etc…<br />
C. 3320. (Portefeuille.) 100 pièces, papier.<br />
1708-1728. — Statistique <strong>de</strong>s communautés <strong>de</strong> religieuses<br />
dans la Généralité, et correspondance <strong>de</strong> l'intendant<br />
avec la commission d'enquête instituée par l'arrêt du<br />
conseil, 4 mai 1727. — « Le roy est instruit, M., du triste<br />
« état dans lequel se trouve le temporel <strong>de</strong> plusieurs<br />
« communautés <strong>de</strong> filles <strong>de</strong> son royaume, et il n'a point<br />
« oublié les remontrances respectueuses qui lui ont été<br />
« faites à ce sujet par la <strong>de</strong>rnière assemblée <strong>de</strong> son<br />
« clergé… » Signé : Le cardinal <strong>de</strong> Rohan, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />
commission d'enquête sur les revenus, charges, date<br />
d'établissement <strong>de</strong>s couvents et communautés <strong>de</strong> religieuses.<br />
— Arrêt du conseil pour examiner les expédients les<br />
plus convenables afin <strong>de</strong> procurer aux communautés les<br />
secours dont elles peuvent avoir besoin, rendus nécessaires<br />
par la multiplication, sans lettres d'autorisation, et<br />
même au préjudice <strong>de</strong>s défenses portées par les déclarations<br />
<strong>de</strong> novembre 1629 et décembre 1666, <strong>de</strong>s couvents<br />
<strong>de</strong> femmes, par <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong> bâtiments trop considérables,<br />
etc… Le meilleur moyen serait peut-être <strong>de</strong> supprimer,<br />
sur proposition <strong>de</strong>s évêques, les maisons qui n'ont<br />
pas un suffisant revenu, et <strong>de</strong> réunir en une, autant que<br />
faire se pourrait, plusieurs communautés <strong>de</strong> même règle<br />
et observance. (Le subdélégué <strong>de</strong> Bazas propose tout<br />
simplement <strong>de</strong> revenir à leur payer au taux <strong>de</strong> 5 0/0 leurs<br />
rentes sur l'État et les villes dont on leur a retranché la<br />
moitié, à la dépréciation <strong>de</strong>s billets <strong>de</strong> banque.) —<br />
Récépissés donnés par les supérieures <strong>de</strong> la circulaire et<br />
<strong>de</strong>s états à remplir adressés par l'intendance, et envoi <strong>de</strong><br />
ces états remplis à la commission d'enquête. Rapport <strong>de</strong><br />
l'intendant au cardinal <strong>de</strong> Rohan, sur l'exécution <strong>de</strong>s mesures<br />
ordonnées, en même temps sur la foi à accor<strong>de</strong>r, vu<br />
les circonstances, aux déclarations envoyées par les supérieures,<br />
sans qu'il soit possible à un intendant <strong>de</strong> province<br />
<strong>de</strong> vérifier ou <strong>de</strong> contrôler <strong>de</strong>s détails que les évêques<br />
savent bien qu'ils ne peuvent pas obtenir eux-mêmes. —<br />
Les sœurs <strong>de</strong> charité sont exemptes <strong>de</strong> la recherche, ainsi<br />
que les filles <strong>de</strong> l'Enfant-Jésus, qui sont vouées à l'éducation<br />
<strong>de</strong>s enfants.<br />
C. 3321. (Portefeuille.) — 72 pièces, papier.<br />
1731-1742. — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant avec le<br />
cardinal <strong>de</strong> Rohan, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la commission d'enquête<br />
concernant les communautés auxquelles le Roi a accordé<br />
<strong>de</strong>s secours pour in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong> ce qu'elles ont perdu à la<br />
conversion en 2 1/2 0/0 <strong>de</strong> leurs titres <strong>de</strong> rente 5 0/0, par<br />
la dépréciation <strong>de</strong>s billets <strong>de</strong> banque ; ces secours sont<br />
momentanés dans la pensée du gouvernement, c'est pourquoi<br />
ils sont établis, généralement, sur la tête <strong>de</strong>s dix plus<br />
anciennes religieuses. — Arrêt du conseil réglant la distribution<br />
en 1731. — Réunion par voie administrative <strong>de</strong>s<br />
religieuses du couvent supprimé <strong>de</strong>s Ursulines <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong><br />
à ceux <strong>de</strong> Saint-Livra<strong>de</strong> et du Port-Sainte-Marie.<br />
Défense aux couvents, dont la suppression est prochaine,<br />
<strong>de</strong> recevoir désormais <strong>de</strong>s novices, afin d'arriver par une<br />
voie douce et insensible à leur extinction, et mesures<br />
prises afin <strong>de</strong> constater dès à présent l'état actuel <strong>de</strong> leur<br />
temporel <strong>de</strong>stiné à être réuni. Liste <strong>de</strong> ces communautés.<br />
Leur multiplication <strong>de</strong>puis cent ans. Le couvent <strong>de</strong><br />
Sainte-Claire <strong>de</strong> Montignac, soumis à la suppression<br />
prochaine, vu sa déca<strong>de</strong>nce, tout à coup remis sur pied<br />
par le nombre accru <strong>de</strong>s sœurs, l'argent et les secours du<br />
pays : « C'est un débouché très avantageux<br />
« pour les filles <strong>de</strong> famille, les dots n'y étant que <strong>de</strong> 2,000<br />
« à 2,500 livres. » État <strong>de</strong> situation <strong>de</strong>s Filles <strong>de</strong> la Foi, à<br />
Libourne, succombant moins à la dépréciation <strong>de</strong>s billets<br />
<strong>de</strong> banque, qu'à la cherté <strong>de</strong>s vivres dans le pays. — État<br />
non signé du nombre <strong>de</strong>s communautés <strong>de</strong> filles dans la<br />
province ecclésiastique <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux : total, 64. — État<br />
<strong>de</strong>s communautés dont les tableaux <strong>de</strong> revenus et <strong>de</strong>ttes<br />
ont été fournis à la commission d'enquête.
C. 3322. (Portefeuille.) — 104 pièces, papier ; 1 plan.<br />
1745-1752. — Logement <strong>de</strong>s dames <strong>de</strong> la Foi, ou <strong>de</strong><br />
l'Enfant-Jésus, à Tonneins ; la municipalité veut leur<br />
abandonner l'Hôtel-<strong>de</strong>-Ville, qu'elles refusent ; enfin,<br />
après plusieurs propositions <strong>de</strong> différents locaux, on finit<br />
par leur acheter la maison dont elles avaient envie.<br />
C. 3323. (Portefeuille.) — 125 pièces, papier.<br />
1621-1769. — Communautés religieuses en général ;<br />
affaires déférées à l'intendant. — Couvents <strong>de</strong> religieuses.<br />
— Les Carmélites <strong>de</strong> l'Assomption, à Bor<strong>de</strong>aux,<br />
ruinées par le remboursement en billets <strong>de</strong> banque, en<br />
1720, <strong>de</strong>s aumônes dotales <strong>de</strong> leur maison, et menacées<br />
pour l'exécution <strong>de</strong>s plans <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Tourny, et la création<br />
<strong>de</strong> nouvelles rues, <strong>de</strong> voir raser les échoppes qu'elles<br />
possè<strong>de</strong>nt encore dans la rue Permenta<strong>de</strong>, au lieu dit le<br />
Château-Gaillard, <strong>de</strong>squelles elles tirent un certain loyer,<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt d'être exemptes <strong>de</strong> la réduction qu'on annonce<br />
du taux <strong>de</strong>s rentes sur l'Hôtel-<strong>de</strong>-Ville : état <strong>de</strong> leurs revenus<br />
et charges. — Filles <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine, même <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
; exposé <strong>de</strong> leur situation. — État <strong>de</strong>s rentes <strong>de</strong>s<br />
maisons religieuses sur l'hôtel-<strong>de</strong>-ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux pour<br />
le quartier <strong>de</strong> 1744, dont l'intendant a sursis jusqu'à nouvel<br />
ordre les payements qui y sont portés en forme <strong>de</strong><br />
gratification, laquelle gratification est la différence du<br />
<strong>de</strong>nier cinquante, taux <strong>de</strong> réduction, au <strong>de</strong>nier vingt, taux<br />
d'émission : et suppression imminente <strong>de</strong> ce complément<br />
pour unifier la rente à 2 et 1/2 (<strong>de</strong>nier cinquante) et sans<br />
remboursement du capital. — Filles du Bon-Pasteur : se<br />
plaignent du voisinage d'un prêtre qui fait vendre, comme<br />
tous les bourgeois, du vin <strong>de</strong> ses vignes dans sa maison,<br />
mais les consommateurs montent sur le mur <strong>de</strong> séparation,<br />
« d'où ils font<br />
« mille chansons obscènes aux pauvres filles repenties » ;<br />
l'établissement <strong>de</strong> ces religieuses est confirmé par lettres<br />
patentes. — Orphelines. — Religieuses Notre-Dame,<br />
etc… Communautés d'hommes. Feuillants, Carmes, la<br />
Merci, Chartreux, Jésuites, Jacobins, Augustins, Récollets<br />
: <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> confirmation <strong>de</strong>s unions faites <strong>de</strong> prieurés<br />
et <strong>de</strong> cures, <strong>de</strong>puis 1620, à leur maison ; d'autorisations<br />
d'échanger ou d'acquérir un moulin, dit du Ciron,<br />
acheté du prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Gascq ; d'acheter une maison pour<br />
y envoyer leurs mala<strong>de</strong>s ; vérification <strong>de</strong> la caisse <strong>de</strong>s<br />
religieux <strong>de</strong> la Merci, <strong>de</strong>stinée au rachat <strong>de</strong>s captifs, sur<br />
les plaintes du procureur général au Parlement : « Ces<br />
messieurs du Parlement, dit l'intendant (1724), cherchent<br />
toujours à étendre leur autorité. » Longue discussion<br />
portée <strong>de</strong>vant l'intendant entre <strong>de</strong>ux adjudicataires <strong>de</strong>s<br />
revenus du prieuré <strong>de</strong> Saint-Macaire mis aux enchères par<br />
l'économe séquestre <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong>s Jésuites. In<strong>de</strong>mnité<br />
<strong>de</strong>mandée par les Jacobins, sur le fonds dit <strong>de</strong>s maisons<br />
démolies pour l'esplana<strong>de</strong> du Château-Trompette, à cause<br />
<strong>de</strong> droits <strong>de</strong> fief qu'ils ont perdus sur une partie <strong>de</strong> ces<br />
maisons. Instance plusieurs fois reprise entre la ville et les<br />
Récollets, à cause <strong>de</strong> l'englobement, dans les constructions<br />
<strong>de</strong> la Comédie, <strong>de</strong> la Tour <strong>de</strong> l'Hermite ; affaire<br />
étendue jusqu'à contester à la fin aux Récollets la propriété<br />
<strong>de</strong>s murs <strong>de</strong> leur couvent.<br />
C. 3324. (Portefeuille.) — 92 pièces, papier.<br />
1659-1783 — Vérification et restrictions successives<br />
<strong>de</strong>s priviléges <strong>de</strong>s ordres religieux dans la Généralité. —<br />
Ordre <strong>de</strong> Grandmont en Limousin : lettres patentes rappelant<br />
la série <strong>de</strong> tous les priviléges à lui accordés <strong>de</strong>puis<br />
Richard Cœur <strong>de</strong> Lion, par les rois d'Angleterre et <strong>de</strong><br />
France, spécialement l'exemption pour les maisons <strong>de</strong><br />
l'ordre, et pour leurs probi homines désignés en différents<br />
lieux, <strong>de</strong> toute taille, imposition et subsi<strong>de</strong>. — Ordre <strong>de</strong><br />
Malte, ou <strong>de</strong> Rho<strong>de</strong>s, ou <strong>de</strong> Saint-Jean <strong>de</strong> Jérusalem : le<br />
privilége d'exemption <strong>de</strong> toute ai<strong>de</strong> ou subsi<strong>de</strong> <strong>de</strong> quelque<br />
nature que ce soit établi par Richard Cœur <strong>de</strong> Lion,<br />
confirmé et étendu en 1312, après la chute <strong>de</strong>s Templiers,<br />
en 1547 après la belle défense du siége <strong>de</strong> Rho<strong>de</strong>s, pendant<br />
laquelle, en leur absence (1522-1530), on avait<br />
beaucoup usurpé en France sur leurs possessions, enfin,<br />
en 1716, après les <strong>de</strong>rniers combats soutenus par eux<br />
contre les infidèles, et l'appel du grand-maître convoquant<br />
tous les chevaliers à la défense <strong>de</strong> l'île <strong>de</strong> Malte, est <strong>de</strong><br />
nouveau reconnu, et la sauvegar<strong>de</strong> royale donnée sur tous<br />
leurs biens (1733) pour l'exemption <strong>de</strong> toutes sortes <strong>de</strong><br />
contributions à l'occasion <strong>de</strong> la présente guerre, et <strong>de</strong> tout<br />
logement et fourrage militaires, exemption cependant<br />
restreinte par le contrôleur général aux contributions en<br />
pays ennemi (Voir C. 3325). — Ordres <strong>de</strong> la Merci et <strong>de</strong><br />
la Sainte-Trinité, l'un et l'autre pour la ré<strong>de</strong>mption <strong>de</strong>s<br />
captifs, le premier quêtant dans la Guienne, le second<br />
dans le Limousin, le Périgord et l'Agenois, selon la distribution<br />
faite entre eux par un arrêt du Conseil, du<br />
6 août 1638 : le privilége d'exemption <strong>de</strong> collecte d'impôts,<br />
<strong>de</strong> tutelle, curatelle, séquestre et logements militaires<br />
(non <strong>de</strong> tailles ni d'impôts) qui était reconnu à eux et<br />
aux individus qu'ils établissaient dans les bourgs et paroisses<br />
comme quêteurs en leur nom, ayant été par eux<br />
multiplié à l'infini, <strong>de</strong> manière à rejeter en bien <strong>de</strong>s lieux<br />
sur le reste <strong>de</strong>s taillables la charge <strong>de</strong> collecteurs
d'impositions, etc…. avait été, en 1720, réduit, en Languedoc,<br />
aux seuls quêteurs institués dans les villes murées<br />
; sur l'ordre du ministère d'aviser à appliquer en<br />
Guienne la même réduction, l'intendant Boucher se fait<br />
représenter et inscrire aux greffes <strong>de</strong>s élections toutes les<br />
commissions délivrées pour les quêtes, et provoque un<br />
arrêt du Conseil (10 avril 1725) rectificatif <strong>de</strong>s lettres<br />
patentes <strong>de</strong> mai 1716, qui avaient confirmé les priviléges<br />
dans toute leur étendue ; enfin, en 1782, suppression<br />
absolue <strong>de</strong> ce qui était <strong>de</strong>meuré <strong>de</strong>bout. —<br />
Assujettissement par l'ordonnance <strong>de</strong> 1753, à la formalité<br />
d'un passeport, valable pour un an ou six mois, renouvelable<br />
en <strong>de</strong>s cas exceptionnels, et délivré : soit par les<br />
consuls <strong>de</strong> la nation française dans les Échelles du Levant<br />
et à Tripoli <strong>de</strong> Syrie, dont la signature sera légalisée par<br />
les échevins du commerce <strong>de</strong> Marseille, soit par les chefs<br />
d'Ordres du rachat <strong>de</strong>s captifs, <strong>de</strong> tous chrétiens orientaux,<br />
maronites, ou autres se prétendant cheiks du mont<br />
Liban, dont beaucoup n'étaient que <strong>de</strong>s aventuriers, qui<br />
voulaient séjourner en France, ainsi que <strong>de</strong>s esclaves<br />
français ou étrangers qui, ayant été rachetés, se répandaient,<br />
pour y mendier, dans le royaume. — Ordre <strong>de</strong>s<br />
frères Mineurs, Cor<strong>de</strong>liers et Récollets ; ces <strong>de</strong>rniers,<br />
ayant obtenu, à l'exemple <strong>de</strong> leurs anciens, le privilége<br />
d'exemption <strong>de</strong> tutelle et autres charges personnelles, non<br />
pas cependant <strong>de</strong> collecte <strong>de</strong>s tailles, consulat et syndicat<br />
<strong>de</strong>s paroisses, qui sont charges publiques, non plus que du<br />
logement <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> guerre, en faveur <strong>de</strong> leurs correspondants<br />
ou gens chargés <strong>de</strong> les héberger dans leur passage<br />
par le pays, qu'ils appellent « pères spirituels », les<br />
subdélégués n'en signalent dans la Généralité qu'un petit<br />
nombre ; abolition, en 1783, <strong>de</strong> ce qui pouvait subsister<br />
<strong>de</strong> ces priviléges <strong>de</strong>venus inutiles.<br />
C. 3325. (Portefeuille.) — 104 pièces, papier.<br />
1693-1772. — Ordre du Saint-Esprit <strong>de</strong> Montpellier.<br />
Exécution dans la Généralité <strong>de</strong> l'arrêt du Conseil,<br />
6 octobre 1747, ordonnant la représentation <strong>de</strong>vant l'intendant<br />
<strong>de</strong>s titres d'établissement et <strong>de</strong> fondation, et le<br />
tableau <strong>de</strong>s revenus et charges : on n'en trouve pas dans la<br />
province, le prieuré <strong>de</strong> Sainte-Foy, prétendu par cet ordre,<br />
appartient en réalité à l'évêché d'Agen, qui y nomme. —<br />
Ordre <strong>de</strong> Malte. La cure <strong>de</strong> Benon (Médoc) respectivement<br />
prétendue par le bailli <strong>de</strong> l'Ordre, en exercice, et<br />
dom Carrière, religieux Trinitaire du couvent voisin <strong>de</strong><br />
Saint-Laurent, qui s'en était fait pourvoir en cour <strong>de</strong><br />
Rome, à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s paroissiens, comme d'une cure<br />
désertée <strong>de</strong> tout service religieux, et <strong>de</strong>meurée sous l'autorité<br />
<strong>de</strong> l'archevêque, comme étant une vraie paroisse, avec<br />
fonts baptismaux, cimetière, etc… Décreté <strong>de</strong> prise <strong>de</strong><br />
corps à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du bailli, et non soutenu par son couvent,<br />
il se réfugie au Château-Trompette, où il meurt, ce<br />
qui termine le procès, qui venait d'être renvoyé à l'intendance.<br />
— Sauvegar<strong>de</strong> royale adressée à l'Ordre pour<br />
l'exemption <strong>de</strong>s logements et fourrages militaires, ainsi<br />
que <strong>de</strong>s contributions levées à l'occasion <strong>de</strong> la présente<br />
guerre : une dépêche du contrôleur général en restreint<br />
l'effet aux terres <strong>de</strong> l'Ordre en pays ennemi. —<br />
Assujettissement à l'impôt du vingtième <strong>de</strong>s pensions, ou<br />
<strong>de</strong>s biens qui en tiennent lieu, cédés aux chevaliers par<br />
leurs familles, au titre <strong>de</strong> pension alimentaire (1763), par<br />
assimilation aux biens patrimoniaux <strong>de</strong>s ecclésiastiques<br />
qui ont toujours supporté cet impôt ; — soumission <strong>de</strong>s<br />
biens <strong>de</strong> l'Ordre aux contributions et corvées pour les<br />
grands chemins. — Ordre <strong>de</strong> Saint-Lazare et du Mont-<br />
Carmel : recensement administratif <strong>de</strong>s chevaliers existant<br />
dans la province.<br />
C. 3326. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier ; 4 plans.<br />
1699-1778. — Continuation du recensement <strong>de</strong>s chevaliers<br />
<strong>de</strong> Saint-Lazare : on en trouve onze dans la Généralité.<br />
— Rejet, vu son incompatibilité avec la hiérarchie<br />
ecclésiastique, du projet présenté par les curés <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
d'être érigés par lettres patentes en un corps constitué<br />
avec un syndic. — Renvoi à l'intendant, pour être<br />
statué, <strong>de</strong> contestations : entre les dames <strong>de</strong> charité <strong>de</strong> la<br />
paroisse Sainte-Eulalie, et le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> La Vie, dont la<br />
femme, après plusieurs années d'exercice, désirait se<br />
perpétuer indéfiniment en la place, annuelle, <strong>de</strong> supérieure<br />
<strong>de</strong> la Société ; — entre le curé <strong>de</strong> Saint-Maixent <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux et le prési<strong>de</strong>nt Baratet, au sujet <strong>de</strong> la direction<br />
<strong>de</strong> la fabrique ; — entre les marguilliers d'honneur, en<br />
charge <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la fabrique <strong>de</strong> Saint-Michel, et les<br />
officiers du Parlement, appelés par leur dignité à faire<br />
partie <strong>de</strong> ces assemblées, sur la préséance et la prési<strong>de</strong>nce<br />
; — <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Société <strong>de</strong>s dames <strong>de</strong> charité <strong>de</strong><br />
la même paroisse, d'être portées sur l'état <strong>de</strong>s sociétés et<br />
communautés auxquelles le Roi, après la réduction en<br />
1733, <strong>de</strong> leurs rentes 5 0/0 en 2 1/2, a continué néanmoins<br />
<strong>de</strong> parfaire, par forme <strong>de</strong> gratification provisoire, la<br />
somme <strong>de</strong>s revenus à 5 : même <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s<br />
Sœurs Grises, sur l'avis qu'on a eu d'une ordonnance <strong>de</strong><br />
l'intendant faisant surseoir à la continuation du payement<br />
<strong>de</strong> ce complément. — Contestations entre la fabrique <strong>de</strong><br />
Saint-Pierre et un conseiller au Parlement, domicilié dans<br />
la paroisse, qui retient l'administration exclusive <strong>de</strong> ses<br />
biens et revenus, sans convoquer jamais l'assemblée :<br />
opinion <strong>de</strong> l'intendant Boucher sur l'absorption par le
Parlement <strong>de</strong> l'administration <strong>de</strong>s hôpitaux et <strong>de</strong>s fabriques.<br />
Nouveaux débats à l'occasion <strong>de</strong> la réparation, et<br />
après <strong>de</strong> l'acquisition d'une maison appartenant à la fabrique,<br />
mais englobée dans le Palais, où l'on a logé après le grand<br />
incendie <strong>de</strong> 1704, toutes les archives judiciaires, ainsi que<br />
celles <strong>de</strong> l'Élection. « Les papiers, écrit le premier pré<br />
« si<strong>de</strong>nt au contrôleur général, y sont dans un désordre<br />
« inconcevable… Ce lieu est une espèce <strong>de</strong> cave ; pour peu<br />
« qu'il pleuve, il y a <strong>de</strong> l'eau considérablement, et les<br />
« commis du greffe, pendant les orages, sont obligés <strong>de</strong><br />
« se servir <strong>de</strong> pelles pour jeter l'eau dont ce dépôt <strong>de</strong>s<br />
« arrêts et procédures est rempli ! » (1747). — Deman<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>s jurats d'être autorisés à acquérir une maison pour y<br />
loger les Sœurs Grises <strong>de</strong> la paroisse Saint-Éloi, dont une<br />
aurait soin <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s pauvres, l'autre <strong>de</strong> la prison<br />
<strong>de</strong> ville ; — <strong>de</strong> la fabrique <strong>de</strong> Puy-Paulin d'une assignation<br />
sur la caisse <strong>de</strong>s trois sols pour livre afin <strong>de</strong> réparer<br />
l'orgue, endommagé dans l'incendie <strong>de</strong> l'intendance, au<br />
mois <strong>de</strong> février 1757 ; — <strong>de</strong> la fabrique <strong>de</strong> Saint-Remy,<br />
d'asseoir une imposition sur la paroisse pour s'in<strong>de</strong>mniser<br />
<strong>de</strong> la dépense <strong>de</strong> démolition <strong>de</strong> la Tour dite <strong>de</strong> Saint-<br />
Remy, qui fermait l'accès <strong>de</strong> l'église.<br />
C. 3327. (Portefeuille.) — 82 pièces, papier.<br />
1742-1764. — Congrégation <strong>de</strong>s Exempts dans l'Ordre<br />
<strong>de</strong>s Bénédictins <strong>de</strong> France. — Correspondance du<br />
chancelier avec les intendants Boucher, Tourny et Boutin,<br />
sur la réforme <strong>de</strong> la Congrégation <strong>de</strong>s Exempts <strong>de</strong> France,<br />
au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la règle et <strong>de</strong> la discipline ; enquête<br />
prescrite aux intendants. Le P. Lousteau, supérieur<br />
général <strong>de</strong>s Bénédictins Exempts, dont la maison chef-lieu<br />
est à Blaye ; cniq couvents dans la Généralité, Blaye,<br />
Guîtres, Saint-Ferme, Blazimon, Terrasson ; l'avis <strong>de</strong><br />
l'intendant serait <strong>de</strong> les séculariser en réunissant aux<br />
paroisses le revenu <strong>de</strong>s manses monacales. « L'esprit<br />
dominant <strong>de</strong> la Congré<br />
« gation est l'indépendance, surtout envers les évêques, et<br />
« dans aucune <strong>de</strong>s cinq maisons <strong>de</strong> la province, il n'existe<br />
« plus, excepté à Saint-Ferme, <strong>de</strong> bâtiment d'habitation<br />
« pour les religieux. » — Ordre du Roi au supérieur général,<br />
en charge, pour l'année 1748, <strong>de</strong> faire la visite <strong>de</strong> tous<br />
ses monastères, en Guienne et en Languedoc, et, en attendant,<br />
suspension <strong>de</strong> l'époque <strong>de</strong> la réunion du chapitre<br />
général, qui <strong>de</strong>vait se tenir à Saint-Ferme. Le sieur <strong>de</strong><br />
Montesquiou (Dubourg, du diocèse <strong>de</strong> Conserans), supérieur<br />
général élu en 1748 et prorogé en 1751 par les ordres<br />
<strong>de</strong> la Cour, sur l'espérance qu'on avait eue <strong>de</strong> son<br />
zèle pour la réformation <strong>de</strong> la Congrégation, mais son<br />
généralat ne produisant aucun changement sensible dans<br />
la discipline <strong>de</strong> ses maisons, il y aurait lieu <strong>de</strong> provoquer<br />
l'élection d'un autre général <strong>de</strong> qui l'on pût attendre le<br />
soin, le zèle et l'attention convenables à cette réformation<br />
nécessaire (1757) ; à la suite <strong>de</strong> quoi, lettres pastorales<br />
lancées par dom Jordain <strong>de</strong> Montesquiou, exhortant ses<br />
religieux à l'uniformité <strong>de</strong>s prières pour le Roi. Le P.<br />
Lousteau, choisi par la Cour et l'<strong>Intendance</strong>, comme le<br />
meilleur sujet <strong>de</strong> tout l'Ordre, en butte à <strong>de</strong>s dénonciations<br />
<strong>de</strong> tout genre, et néanmoins nommé (1758) au grand<br />
avantage <strong>de</strong> la Congrégation, en présence <strong>de</strong> l'intendant<br />
Tourny, et en exécution <strong>de</strong> sa commission royale au chapitre<br />
général tenu à Bor<strong>de</strong>aux. — État <strong>de</strong>s papiers remis<br />
par le <strong>de</strong>rnier supérieur ; c'est l'indication par le détail <strong>de</strong>s<br />
abbayes <strong>de</strong> l'Ordre dans les différents diocèses. —<br />
Requêtes présentées à l'intendant comme prési<strong>de</strong>nt désigné<br />
du chapitre général, au nom <strong>de</strong>s habitants du Vigeois<br />
(Corrèze) en maintien <strong>de</strong> leur abbaye contre le décret <strong>de</strong><br />
réunion au séminaire rendu par l'évêque <strong>de</strong> Limoges, en<br />
1754. — Lettres <strong>de</strong>s évêques consultés, unanimité <strong>de</strong><br />
leurs vœux, pour la suppression <strong>de</strong> l'Ordre et sa réunion à<br />
<strong>de</strong>s cures séculières. — Mémoires concernant les abbayes<br />
d'anciens Bénédictins non réformés situées en Poitou ;<br />
état général <strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> la Congrégation en France :<br />
17 abbayes et 98 religieux font tout l'Ordre. Proposition<br />
par l'intendant <strong>de</strong> faire réunir à Bor<strong>de</strong>aux, et non à Blaye,<br />
le chapitre annoncé, sur l'avis d'une flotte anglaise signalée<br />
à l'île d'Aix (8 avril 1758), qui pourrait peut-être, pour<br />
la surveillance et la direction <strong>de</strong>s troupes à envoyer au<br />
Médoc, réclamer sa présence à Bor<strong>de</strong>aux. — En 1763, les<br />
mêmes difficultés subsistant, l'intendant appuie un placet<br />
du supérieur Lousteau, tendant à faire placer <strong>de</strong> Guîtres à<br />
Blaye, le lieu <strong>de</strong> la tenue prochaine du chapitre général,<br />
pour <strong>de</strong>s raisons intéressant l'ordre et la discipline <strong>de</strong> la<br />
Congrégation. (Voir C. 3317-3319.)<br />
C. 3328. (Portefeuille.) — 118 pièces, papier ; 2 plans.<br />
1711-1744. — Deman<strong>de</strong> d'érection d'une chapelle<br />
royale en ra<strong>de</strong> du Verdon, à la sortie <strong>de</strong> la Giron<strong>de</strong>, formée<br />
par les marins français et étrangers dont ils offrent <strong>de</strong><br />
payer les frais et l'entretien au moyen d'une imposition<br />
sur chaque navire qui sortira. — Lettres du comte <strong>de</strong><br />
Pontchartrain renvoyant à l'intendant Lamoignon <strong>de</strong><br />
Courson la proposition <strong>de</strong>s marins, fondée sur l'éloignement<br />
et la difficulté d'accès <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Soulac, où le<br />
curé rési<strong>de</strong>, et sur le temps souvent considérable pendant<br />
lequel, retenus par les vents contraires, ils meurent au<br />
Verdon sans prêtre, sans sépulture et sans sacrements.<br />
L'imposition serait <strong>de</strong> 5 sols sur les navires <strong>de</strong> 50 tonneaux,<br />
et
<strong>de</strong> 10 sur ceux <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 50, qui sortiront <strong>de</strong> la rivière ; le<br />
relevé <strong>de</strong> septembre 1716 à juillet 1718 donne 2,863<br />
navires <strong>de</strong> 50 tonneaux et au-<strong>de</strong>ssous, et 1,192 <strong>de</strong> plus <strong>de</strong><br />
50. — Arrêts d'établissement, plans, adjudication <strong>de</strong> la<br />
bâtisse terminée en 1722, sous le vocable <strong>de</strong> Notre-Dame<br />
<strong>de</strong> Bon-Secours et <strong>de</strong> Saint-Louis ; le Roi se réserve la<br />
nomination directe, spécialement en vue d'y placer <strong>de</strong>s<br />
aumôniers <strong>de</strong> la flotte, qui puissent parler plusieurs langues<br />
étrangères ; on n'en trouve dans aucun port. —<br />
Ressource <strong>de</strong>s prêtres irlandais, dont le premier titulaire<br />
du poste, l'abbé Mahony, essuie l'opposition <strong>de</strong> l'archevêché,<br />
comme ayant dû être investi par l'ordinaire. —<br />
L'abbé Lenan, 1725. — Les Cor<strong>de</strong>liers en 1726 (par<br />
intérim) ; le sieur Mitchell en 1727 ; O'Sullivan, 1729 ;<br />
Douglas, 1733 ; les aumôniers déportés dans ce lieu sauvage,<br />
se succè<strong>de</strong>nt rapi<strong>de</strong>ment. — Augmentation en 1730<br />
du traitement <strong>de</strong>s chapelains, ils sont portés sur le budget<br />
<strong>de</strong> la Tour <strong>de</strong> Cordouan, et l'imposition sur les navires,<br />
qui ne donnait guère que 700 livres <strong>de</strong> produit, est supprimée.<br />
— Mention dans une lettre d'un chapelain à l'intendant,<br />
en 1742, d'une dune ou montagne <strong>de</strong> sable dans<br />
les environs <strong>de</strong> la chapelle, mobilisée par un défrichement<br />
intempestif <strong>de</strong>s « fougères, gane, herbe <strong>de</strong> Sainte-Neige,<br />
et par l'abattage d'ormeaux », plantés et ensuite détruits<br />
par leur propriétaire.<br />
C. 3329. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />
1744-1768. — Lettre <strong>de</strong> Tourny au comte <strong>de</strong> Maurepas,<br />
relative à la difficulté <strong>de</strong> pourvoir au poste d'aumônier au<br />
Verdon. « La solitu<strong>de</strong> où il faut que l'aumônier<br />
« vive <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rait plutôt le caractère d'un bon hermite<br />
« que d'un prêtre ordinaire ; rien n'est si difficile à la pluie<br />
« part <strong>de</strong>s hommes <strong>de</strong> n'être pas en mauvaise compagnie<br />
« quand ils sont seuls vis-à-vis d'eux-mêmes. » — Les<br />
Récollets <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt le poste ; un <strong>de</strong>s leurs, le P. Martin,<br />
y a resté sept ans. — Affaires diverses : main prêtée à la<br />
contreban<strong>de</strong> ; état <strong>de</strong>s meubles enlevés <strong>de</strong> la maison du<br />
chapelain par le capitaine <strong>de</strong> la patache et l'ancienne servante<br />
du titulaire ; <strong>de</strong> la dépense pour la refonte <strong>de</strong> la<br />
cloche ; du pauvre mobilier <strong>de</strong> la chapelle et du logement.<br />
— Les sables gagnent sur l'édifice et menacent <strong>de</strong><br />
le « submerger ». — Nouvelle digue en 1751, par corvée<br />
<strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> Soulac, mais le temps <strong>de</strong> ce travail ayant<br />
été indiqué mal à propos pendant le moment du travail<br />
<strong>de</strong>s salinières, une protestation universelle s'élève ; les<br />
travaux sont suspendus. Nouvelles réparations en 1768.<br />
C. 3330. (Portefeuille.) — 40 pièces, papier ; 1 plan.<br />
1743-1745. — Balise à l'entrée en rivière : reconstruction<br />
du clocher et <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> Soulac. — Cession <strong>de</strong>s<br />
matériaux <strong>de</strong> l'ancienne église, à la chambre <strong>de</strong> commerce<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, pour la somme <strong>de</strong> 10,000 livres, par le<br />
titulaire du prieuré <strong>de</strong> Soulac, dom Secousse, moine <strong>de</strong><br />
Montmajour, accompagné <strong>de</strong>s propriétaires et habitants<br />
<strong>de</strong> la paroisse. — Procès-verbal (1744) « <strong>de</strong> l'assemblée<br />
« <strong>de</strong>s habitants, constatant que quoique ladite église ne<br />
« puisse être, <strong>de</strong> longues années, détruite par l'enva-<br />
« hissement <strong>de</strong>s sables que les vents y ont jeté autour,<br />
« ils s'y sont cependant élevés <strong>de</strong> manière à en fermer<br />
« l'entrée, et sont à même d'y empêcher le service divin. »<br />
Le Roi accor<strong>de</strong> 500 livres en plus <strong>de</strong>s 10,000 qu'on lui<br />
fait payer, les Bénédictins ne trouvent pas à propos <strong>de</strong><br />
contribuer, comme ayant fixé un prix très bas à la cession<br />
<strong>de</strong>s matériaux. — Plan. — Devis <strong>de</strong> la nouvelle église,<br />
soumissions. Etablissement par corvée d'un chemin <strong>de</strong><br />
transport pour les matériaux. — Correspondance <strong>de</strong><br />
Tourny avec le seigneur d'Ares, seigneur <strong>de</strong> la terre. Plan<br />
<strong>de</strong> la charpente du clocher qui servira <strong>de</strong> balise. —<br />
Réceptiou du travail.<br />
C. 3331. (Liasse.) — 100 pièces, papier.<br />
1776-1777. — Réduction d'offices <strong>de</strong> notaires, huissiers<br />
et petits officiers <strong>de</strong> judicature. — Intervention <strong>de</strong> l'administration<br />
dans la création <strong>de</strong>mandée d'offices tombés aux<br />
parties casuelles par décès ou suppression : notaires,<br />
procureurs, huissiers, sergents. — Opposition <strong>de</strong>s notaires<br />
<strong>de</strong> Sarlat à la création d'une nouvelle étu<strong>de</strong>. — Mémoire<br />
(sans signature) ayant pour objet la réformation <strong>de</strong>s sièges<br />
royaux et seigneuriaux en prenant pour type la sénéchaussée<br />
d'Agen, qui en possè<strong>de</strong> 125, avec 375 juges et procureurs,<br />
125 greffiers et 800 procureurs postulants, ruine<br />
<strong>de</strong>s familles : proposition <strong>de</strong> tout ramener à 11 sièges,<br />
sans blesser les droits <strong>de</strong>s seigneurs hauts justiciers, et <strong>de</strong><br />
faire juger en <strong>de</strong>rnier ressort, par les tribunaux à constituer,<br />
toute <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qui n'excé<strong>de</strong>rait pas 200 livres. Il y a<br />
100 juridictions seigneuriales dans l'Agenois, pays <strong>de</strong><br />
domaine engagé. Les vues <strong>de</strong> l'auteur rejetées par les<br />
officiers <strong>de</strong> la sénéchaussée d'Agen, auxquels le mémoire<br />
avait été adressé pour explication et renseignements, sur<br />
ce que six procureurs en titre dans chacun <strong>de</strong>s onze baillages<br />
proposés feraient trois fois plus <strong>de</strong> ravages que les<br />
800 postulants qu'on y suppose. — Création <strong>de</strong> notaires :<br />
le sieur
J. Thounens, en la paroisse d'Oreillac, sénéchaussée <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux. — Enquêtes administratives. In<strong>de</strong>mnité réclamée<br />
pour suppression d'office, en faveur du sieur <strong>de</strong> la<br />
Rosé, conseiller au Parlement, comme lieutenant du sénéchal.<br />
C. 3332. (Carton.) — 113 pièces, papier.<br />
1777-1778. — Les seigneurs engagistes <strong>de</strong> Monpon<br />
(Dordogne), MM. <strong>de</strong> Beaupuy et <strong>de</strong> Leybardie, acquéreurs<br />
du marquis <strong>de</strong> Belsunce, terre déclarée domaniale<br />
dès 1633, en instance pour présenter d'autres juges <strong>de</strong> leur<br />
seigneurie en remplacement <strong>de</strong> ceux qui, en exécution <strong>de</strong>s<br />
ordres <strong>de</strong> l'intendant, et <strong>de</strong> la cour, avaient restreint les<br />
droits <strong>de</strong> haute justice étendus par un long usage, et ramené<br />
à l'État les droits <strong>de</strong> mutation qui formaient le principal<br />
revenu <strong>de</strong> ces seigneurs. — Notaires et huissiers ;<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> créations nouvelles ; réserve <strong>de</strong> l'administration.<br />
— Projet soumis au ministre d'établir un dépôt public<br />
pour les minutes <strong>de</strong>s notaires <strong>de</strong> Périgueux et <strong>de</strong> la<br />
sénéchaussée, regardé comme très utile, mais rejeté à<br />
cause <strong>de</strong> celui qui le présentait, et qui en <strong>de</strong>mandait la<br />
fonction.<br />
C. 3333. (Carton.) — 114 pièces, papier.<br />
1778. — Les notaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt à être<br />
protégés contre les incursions, sur leur domaine, <strong>de</strong>s notaires<br />
<strong>de</strong> la sénéchaussée, dont ceux qui sont le plus près<br />
<strong>de</strong> la ville, y font constamment <strong>de</strong>s actes, et les autres le<br />
plus qu'ils peuvent en se faisant transférer dans la banlieue.<br />
— Opposition <strong>de</strong> ceux du Cubzaguais à la translation<br />
d'un titre notarial, établi dans le Blayais ; ces <strong>de</strong>ux<br />
pays « fourmillent » <strong>de</strong> notaires. — Même opposition <strong>de</strong><br />
la part <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong> Sarlat, celle-ci rejetée comme nonconforme<br />
aux règlements sur le nombre <strong>de</strong>s notaires <strong>de</strong><br />
cette ville : intervention <strong>de</strong> l'administration, dont la règle,<br />
après enquêtes, est d'empêcher la multiplication inutile <strong>de</strong><br />
ces offices.<br />
C. 3334. (Portefeuille.) — 5 pièces, parchemin ; 94 pièces,<br />
papier.<br />
1624-1759. — Vérification <strong>de</strong> la noblesse. Correspondance<br />
<strong>de</strong>s intendants <strong>de</strong> Courson, Boucher et Tourny avec<br />
le contrôleur général, concernant les preuves <strong>de</strong> noblesse<br />
fournies ou à fournir par les familles : Bruyère, Bodin,<br />
Lachaize, Lasmus, <strong>de</strong> Verneuil, Bonmartin, Beau-séjour,<br />
La Porte La Jarte, Foura<strong>de</strong> du Pin, Grenier <strong>de</strong> Monlon,<br />
Ribail, Rupin, Dupleix, Barrière <strong>de</strong> la Taste, Dupré, <strong>de</strong><br />
Suau, Chadois, Cézac, <strong>de</strong> Ranse, etc….<br />
C. 3335. (Portefeuille.) — 81 pièces, papier.<br />
1704-1775. — Preuves <strong>de</strong> noblesse à fournir par les<br />
familles : <strong>de</strong> Beaupuy, Gravier, Senigon <strong>de</strong> Ramefort,<br />
Montozon, Varennes <strong>de</strong> Reignac, Fourichon, La Calprenè<strong>de</strong>,<br />
Dunoguès, Lafon du Cujula, Faulong, Dupin, Ducourneau<br />
<strong>de</strong> Brisson, etc…<br />
C. 3336. (Portefeuille.)— 102 pièces, papier.<br />
1706-1785. — Noblesse. — De Fer<strong>de</strong>ly du Dézert,<br />
ai<strong>de</strong>-major à la cita<strong>de</strong>lle <strong>de</strong> Blaye : preuves <strong>de</strong>puis<br />
1660. — A la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la noblesse <strong>de</strong> la province, le<br />
ministre se plaint <strong>de</strong>s rigueurs que met la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s<br />
à la recherche <strong>de</strong> la noblesse, sur laquelle elle n'a reçu<br />
aucun ordre du Roi (1758) ; et rappelle à l'intendant<br />
Tourny fils, que son père avait bien senti l'empiétement<br />
<strong>de</strong> cette cour, et la vexation qu'elle créait pour la Généralité<br />
tout entière, enfin son arrêt est cassé comme attentatoire<br />
à l'autorité royale, et traité <strong>de</strong> « folie tourmentante »<br />
par le duc <strong>de</strong> Mouchy, chef <strong>de</strong> la noblesse <strong>de</strong> Guienne ;<br />
néanmoins, elle recommence en 1776, sur le fon<strong>de</strong>ment<br />
trop justifié <strong>de</strong> l'intolérabilité <strong>de</strong> l'impôt par ceux qui n'ont<br />
pas su, par <strong>de</strong> fausses qualités <strong>de</strong> nobles ou <strong>de</strong> privilégiés,<br />
ou d'exempts, se faire mettre hors du rôle <strong>de</strong>s tailles, et<br />
sur lesquels tout est retombé. — Deman<strong>de</strong>s <strong>de</strong> lettres <strong>de</strong><br />
noblesse : reconnaissance <strong>de</strong> celles du sieur Clarcke,<br />
déclaration <strong>de</strong> celles du sieur <strong>de</strong> Védrines. Un agriculteur<br />
<strong>de</strong>s environs <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong>, pour les services qu'il a rendus<br />
à l'État en défrichant <strong>de</strong>s lan<strong>de</strong>s, refusé à regret dans<br />
sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ; un procureur du Roi à Bergerac, rejeté sur la<br />
proposition <strong>de</strong> l'intendant Dupré Saint-Maur : « La quantité<br />
<strong>de</strong>s nobles et <strong>de</strong>s privilégiés est déjà si gran<strong>de</strong> (1782),<br />
les immunités qui leur sont accordées sont si accablantes<br />
et même si humiliantes pour le peuple, que le gouvernement<br />
ne saurait être trop réservé sur ce point. » Il appuie,<br />
au contraire, la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> formée, en exécution <strong>de</strong> l'arrêt<br />
du conseil du 30 décembre 1767, par le sieur Jauge, armateur<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux qui avait armé, <strong>de</strong>puis 1739, 175 navires,<br />
perdu 17 vaisseaux pendant la guerre <strong>de</strong> 1747, et<br />
participé comme intéressé, dans la perte <strong>de</strong> 15 autres<br />
<strong>de</strong>stinés aux colonies pour leur approvisionnement ; armé<br />
<strong>de</strong>puis la guerre actuelle (1782), 8 vaisseaux, dont un seul<br />
lui était revenu, et levé par association une quinzaine <strong>de</strong><br />
vaisseaux à la course ; en outre, ayant approvisionné la<br />
Guienne en 1748, sur l'invitation <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Tourny, le<br />
Limousin, en 1770, à la sollicitation <strong>de</strong> Turgot, contrôleur<br />
général
<strong>de</strong>s finances, sans accepter ni intérêt, ni gratification, et<br />
une troisième fois, en 1773, amené les blés du Quercy<br />
dans la province affamée. — Même <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en faveur<br />
<strong>de</strong> Mirieu <strong>de</strong> la Barre, comme ayant pendant les années<br />
1773 et 1778, pourvu à la subsistance <strong>de</strong> la province, en<br />
récompense <strong>de</strong> quoi la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux lui avait délivré<br />
<strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> bourgeoisie sur les preuves par lui données<br />
en plusieurs circonstances <strong>de</strong> patriotisme et <strong>de</strong> désintéressement.<br />
— Même <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en faveur du sieur Dutasta,<br />
armateur à Bor<strong>de</strong>aux, pour services rendus pendant la<br />
<strong>de</strong>rnière guerre, attestés par le maréchal duc <strong>de</strong> Castries.<br />
C. 3337. (Portefeuille.) — 77 pièces, papier.<br />
1786-1789. — Noblesse. — Deman<strong>de</strong>s <strong>de</strong> lettres, ou <strong>de</strong><br />
confirmation. — Le sieur Bessot <strong>de</strong> Colombier ; le sieur<br />
Bénie <strong>de</strong> la Cipière. — Descamps <strong>de</strong> la Grange. — Nérac,<br />
négociants négriers, ayant importé en Amérique 5 à 6,000<br />
nègres, ayant été à Bor<strong>de</strong>aux, à la tête <strong>de</strong>s actions pour le<br />
commerce <strong>de</strong> la Chine. — Cassaigne. — J. <strong>de</strong> Bromer,<br />
chevalier <strong>de</strong> l'Empire, noble <strong>de</strong> Hambourg, en reconnaissance<br />
<strong>de</strong> sa noblesse en France. — Laverrie <strong>de</strong> Sivrac. —<br />
Majance <strong>de</strong> Camiran. — Latané. — Pélissier<br />
(d'Agen). — Cachen <strong>de</strong> Cassini, famille d'Italie, avec<br />
<strong>de</strong>scription <strong>de</strong> ses armes. — Labat <strong>de</strong> Vivens. (Mention<br />
du ravage et <strong>de</strong> la dispersion, à la révocation <strong>de</strong> l'édit <strong>de</strong><br />
Nantes, <strong>de</strong> toutes les étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s notaires <strong>de</strong> l'Agenois ;<br />
cause et excuse <strong>de</strong> bien <strong>de</strong>s trous dans les généalogies.)<br />
C. 3338. (Portefeuille.) — 41 pièces, papier.<br />
1639-1694. — Noblesse. — Recherche, à l'occasion <strong>de</strong><br />
la vérification <strong>de</strong> la noblesse, <strong>de</strong>s listes du ban et <strong>de</strong> l'arrière-ban<br />
<strong>de</strong>s gentilshommes. Rappel du règlement <strong>de</strong><br />
Louis XIII sur la convocation <strong>de</strong> 1635 et <strong>de</strong> 1639. — État<br />
<strong>de</strong>s gentilshommes convoqués dans la sénéchaussée <strong>de</strong><br />
Sarlat, en 1689 et 1692, en conséquence <strong>de</strong>s ordres du<br />
maréchal duc <strong>de</strong> Lorges, <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Saint-Ruch, et <strong>de</strong> M.<br />
<strong>de</strong> Sourdis, et rôle <strong>de</strong> la noblesse <strong>de</strong> la sénéchaussée. —<br />
Rôles <strong>de</strong>s sénéchaussées <strong>de</strong> Périgord, Bigorre, Agenois,<br />
Condomois, Bazadais, Casteljaloux, Nérac, Tartas, Saint-<br />
Sever (1689). — Liste <strong>de</strong>s gentilshommes qui se sont<br />
trouvés à la revue faite à Langon, le 1 er juin 1694, par le<br />
marquis <strong>de</strong> Boissière, sénéchal et commandant <strong>de</strong> la noblesse<br />
<strong>de</strong> Guienne. — État et dénombrement général <strong>de</strong><br />
ceux <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et <strong>de</strong> Libourne. — Gentilshommes<br />
verriers <strong>de</strong> Montpont.<br />
C. 3339. (Portefeuille.) — 8 pièces, parchemin ; 57 pièces,<br />
papier.<br />
1689-1712. — Noblesse. — Minute d'un mémoire <strong>de</strong><br />
l'intendant Bazin <strong>de</strong> Bezons, adressé au ministre Pontchartrain,<br />
concernant quelques difficultés qui se rencontrent<br />
dans la recherche <strong>de</strong> la noblesse : £en 1666 et<br />
1667, la plupart <strong>de</strong>s jugements avaient été rendus, l'intendant<br />
non présent, par les subdélégués <strong>de</strong> M. Pellot que<br />
celui-ci n'avait pas le droit <strong>de</strong> mettre en sa place ; doit-on<br />
tenir ces jugements pour définitifs, ou bien inviter les<br />
nobles à passer <strong>de</strong> nouveau en vérification <strong>de</strong> leurs titres ?<br />
« Il n'y<br />
« a pas eu <strong>de</strong> catalogue <strong>de</strong>s nobles arrêté pour la province<br />
« <strong>de</strong> Guienne lors <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière recherche faite <strong>de</strong>vant<br />
« M. Pellot. » — Correspondance du ministère, rappel <strong>de</strong><br />
l'arrêt du conseil du 28 octobre 1671. — Listes et états<br />
<strong>de</strong>s gentilshommes : — <strong>de</strong> la Bigorre, personnellement<br />
maintenus par jugement <strong>de</strong> l'intendant, et vérifiés en<br />
1698 ; — <strong>de</strong> la Saintonge, présents ou exemptés par leur<br />
présence ou celle <strong>de</strong> leurs enfants aux armées, à la convocation<br />
du ban et <strong>de</strong> l'arrière-ban en 1692 ; — <strong>de</strong>s élections<br />
<strong>de</strong> Sarlat et <strong>de</strong> Périgueux en 1689 et 1699, et états détaillés<br />
<strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong> leurs terres en 1711, date <strong>de</strong> la création<br />
<strong>de</strong> la capitation <strong>de</strong> la noblesse. — Greffe <strong>de</strong> la recherche<br />
<strong>de</strong>s usurpateurs <strong>de</strong> noblesse : États <strong>de</strong>s nobles assignés<br />
pour produire leurs titres ; pièces paraphées par l'intendant,<br />
concernant les familles <strong>de</strong> La Fourca<strong>de</strong>, Dercy, <strong>de</strong><br />
Boisset, Martineau, Dusolié, Boursac, <strong>de</strong> Guérin, Destibayre,<br />
Dariscon, etc… et récépissés <strong>de</strong> pièces retirées<br />
après examen et maintenue. — État <strong>de</strong> ce qui reste à recouvrer<br />
sur les gentilshommes réhabilités, maintenus et<br />
anoblis, et <strong>de</strong> la recette pour la vente <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> noblesse<br />
dans la Généralité jusqu'au 18 octobre 1699.<br />
C. 3340. (Portefeuille.) — 101 pièces, papier.<br />
1689-1767. — Noblesse. — Suppression <strong>de</strong>s anoblissements<br />
créés moyennant finance <strong>de</strong>puis 1689 et réduction <strong>de</strong>s offices<br />
<strong>de</strong> chancellerie. — Anoblissements par lettres du Prince, ou par<br />
offices créés ; les premiers maintenus, les autres, assujettis<br />
au payement du droit <strong>de</strong> franc-fief : — anoblissement en<br />
récompense <strong>de</strong> services rendus, d'une maison au pays <strong>de</strong><br />
Soule, appartenant au sieur d'Arhètre ; les lettres patentes<br />
pourvoient au règlement <strong>de</strong>s impositions que cet anoblissement<br />
rejette sur le reste <strong>de</strong>s habitants. — Etats <strong>de</strong>s<br />
offices <strong>de</strong> secrétaires du Roi occupés par <strong>de</strong>s particuliers<br />
dans chaque subdélégation <strong>de</strong> Bigorre, Saint-Sever,<br />
Bayonne, Marsan, Libourne,
Sarlat, les élections d'Agen et <strong>de</strong> Condom, etc… dont<br />
l'anoblissement résultait <strong>de</strong> l'achat <strong>de</strong> l'office. — Un sieur<br />
<strong>de</strong> Barrière, gouverneur <strong>de</strong> Fenestrelles, originaire du<br />
pays <strong>de</strong> Marsan, qui avait obtenu <strong>de</strong>s lettres « glorieuses »<br />
<strong>de</strong> confirmation <strong>de</strong> sa noblesse. — Règlements financiers<br />
sur la perception du droit <strong>de</strong> franc-fief : le produit ne doit<br />
pas aller aux adjudicataires anciens, mais au Trésor ;<br />
cependant ; en 1721, on l'attribue aux Fermes générales.<br />
Défense <strong>de</strong> payer en billets <strong>de</strong> banque ; ordre <strong>de</strong> ne payer<br />
qu'en espèces. — Mémoire imprimé sur la question du<br />
franc-fief en Guienne. — Arrêt <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s<br />
(1752), à la requête <strong>de</strong> son procureur général, ordonnant,<br />
vu la misère où tant d'exemptions d'impôts sous le prétexte<br />
<strong>de</strong> possé<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s terres nobles jettent le reste <strong>de</strong>s<br />
contribuables, le dépôt par toutes les paroisses <strong>de</strong> la liste<br />
<strong>de</strong> leurs nobles et exempts, et par ceux-ci <strong>de</strong> tous leurs<br />
titres. Opposition <strong>de</strong> la noblesse, correspondance <strong>de</strong> la<br />
Cour avec l'intendant (Voir plus haut C. 3336), et cassation<br />
d'un autre arrêt <strong>de</strong> 1758 pris à la suite et en continuation<br />
du précé<strong>de</strong>nt : le Roi renouvelle la déclaration du<br />
8 octobre 1729 qui interdisait aux Cours <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s toute<br />
nouvelle recherche <strong>de</strong> noblesse, directement et indirectement.<br />
C. 3341. (Carton.) — 120 pièces, papier.<br />
1638-1704. — Noblesse. — Jugements <strong>de</strong>s intendants<br />
Bazin <strong>de</strong> Bezons et Labourdonnais sur la recherche <strong>de</strong> la<br />
noblesse dans la généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux : Combret, <strong>de</strong><br />
Villars, <strong>de</strong> Suère, <strong>de</strong> Camon, Delaage, Dubourg, Duboucher,<br />
Day, <strong>de</strong> Lavergne, du Toya, Nazelles, Ducaux,<br />
Torisson, <strong>de</strong> Perey, <strong>de</strong> La Coste, Truchon, Montagrie,<br />
Lestrille, Gentillon, <strong>de</strong> Guizy, Géraud, <strong>de</strong> La Brousse, <strong>de</strong><br />
Chansa<strong>de</strong>, <strong>de</strong> Vandasme, <strong>de</strong> La Clergerie, Pascault, <strong>de</strong><br />
Madaillan, Leclerc, Baillot <strong>de</strong> La Mazière, <strong>de</strong> Meredieu,<br />
Duverrier, Daubry, <strong>de</strong> Parreau, Jaubert, Aubert <strong>de</strong> Marsan,<br />
<strong>de</strong> La Rivière, Alphéry, Desjean <strong>de</strong> Borie, Richon,<br />
Allemet, <strong>de</strong> Batz, <strong>de</strong> Gontaut, <strong>de</strong> Terra<strong>de</strong>, <strong>de</strong> Villemaignan,<br />
D'Ibos, <strong>de</strong> Lamepsans, <strong>de</strong> Bergues, d'Artigues, <strong>de</strong><br />
Nouàilles <strong>de</strong> Banos, Cazaubon, <strong>de</strong> Sarlabon, d'Àrtès, <strong>de</strong><br />
La<strong>de</strong>vèze, <strong>de</strong> Malvin, Sangosse, d'Espalais, etc…<br />
C. 3342. (Carton.) — 126 pièces, papier.<br />
1704-1726. — Noblesse. — Jugements <strong>de</strong>s intendants<br />
Labourdonnais et Lamoignon sur la noblesse : <strong>de</strong> Lespès,<br />
Daunes, Dabadie, <strong>de</strong> Terra<strong>de</strong>, <strong>de</strong> Lissal<strong>de</strong>, Domec, Jean<br />
Lannes, sieur <strong>de</strong> Lagrange, habitants <strong>de</strong> la juridiction <strong>de</strong><br />
Tarbes, La Gourrée, Bodin, Colombier, Chaubinet, Montalier,<br />
d'Hallot, d'Abzac, <strong>de</strong> Castelnau, Tuquoy, Gar<strong>de</strong>ra,<br />
monnayeur <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, domicilié à Langoiran ; <strong>de</strong> Latour,<br />
<strong>de</strong> Cabanes Cauna, <strong>de</strong> Faure, Laverny, <strong>de</strong> Carrère,<br />
Annet <strong>de</strong> Malescot, Descata, <strong>de</strong> Sarrau, <strong>de</strong> Lapeyre, <strong>de</strong><br />
Cloches, <strong>de</strong> Junca, <strong>de</strong> Milon, Beuste, Lamouroux,<br />
Gaufreteau, <strong>de</strong> Brossard, <strong>de</strong> Faget, etc… — Intention du<br />
Roi <strong>de</strong> terminer la recherche <strong>de</strong> la noblesse dans le<br />
courant <strong>de</strong> 1715 (cependant elle fut prorogée jusqu'en<br />
1726) ; — <strong>de</strong> réduire la preuve <strong>de</strong> noblesse à cent ans, —<br />
<strong>de</strong> faire dresser par la suite un catalogue général, et ordre<br />
donné à l'intendant <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r toutes les minutes <strong>de</strong>s<br />
ordonnances par lui rendues, en recherchant aussi, et en<br />
collectionnant toutes celles qui remontent à 1696,<br />
etc… — Ordonnances diverses <strong>de</strong> maintenue. — Etat <strong>de</strong>s<br />
productions qui sont au bureau <strong>de</strong> la recherche dans la<br />
Généralité.<br />
C. 3343. (Carton.) — 45 pièces, papier.<br />
1699-1704. — Noblesse. — Jugements par défaut<br />
contre les nobles en retard <strong>de</strong> présenter leurs titres, dont<br />
l'appel est au conseil, s'ils veulent le former : Desrivières,<br />
<strong>de</strong> Saint-Astier, Delescazes, Gar<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Bazignac, du<br />
Berail, <strong>de</strong> Geniès, <strong>de</strong> Momtmarès, Castaing <strong>de</strong> Montaut,<br />
<strong>de</strong> La Chaussée, Lasserre, Feytis, <strong>de</strong> Fisson, Crozat, Belarcher,<br />
<strong>de</strong> Robert, Guillemaudy, etc…<br />
C. 3344. (Carton.) — 106 pièces, papier.<br />
1772-1779. — Noblesse. — Deman<strong>de</strong>s en exemption<br />
du droit <strong>de</strong> franc-fief, appuyées par les preuves <strong>de</strong> nobilité<br />
nécessaires, présentées à l'intendant.<br />
C. 3345. (Carton.) — 54 pièces, papier.<br />
1772-1779. — Noblesse. — Deman<strong>de</strong>s en exemption<br />
du droit <strong>de</strong> franc-fief, appuyées par les preuves <strong>de</strong> nobilité<br />
du fonds, présentées par les possesseurs.<br />
C. 3346. (Carton.) — 118 pièces, papier.<br />
1772-1778. — Noblesse. — Requêtes, mémoires et<br />
pièces justificatives du droit d'exemption <strong>de</strong> franc-fief<br />
produites par diverses familles.
C. 3347. (Carton.) - 128 pièces, papier.<br />
1770-1783. — Noblesse. — Correspondance <strong>de</strong>s<br />
intendants Dupré Saint-Maur et <strong>de</strong> Glugny, avec le minis-<br />
tère sur le paiement du droit <strong>de</strong> franc-fief, dont beaucoup<br />
<strong>de</strong> possesseurs <strong>de</strong> terres <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt à être exemptés en<br />
prétendant ces terres roturières, ou en relevant la théorie<br />
du franc-alleu, ou en excipant <strong>de</strong> leurs services militaires<br />
ou administratifs.<br />
C. 3348. (Carton.) — 120 pièces, papier.<br />
1767-1788. — Noblesse. — Requêtes, mémoires,<br />
productions, et pièces justificatives, présentées au juge-<br />
ment <strong>de</strong> l'intendant contradictoirement avec le fermier du.<br />
droit <strong>de</strong> franc-fief.<br />
C. 3349. (Registre.) — In-folio, 120 feuillets, papier.<br />
1774 — Maison noble <strong>de</strong> Puy-Paulin. — Inventaire<br />
<strong>de</strong> l'ancienne maison noble <strong>de</strong> Puy-Paulin et <strong>de</strong> diverses<br />
seigneuries qui ont appartenu aux seigneurs <strong>de</strong> cette mai-<br />
son, dressé par les soins <strong>de</strong> M. Esmangart,- intendant <strong>de</strong><br />
la Généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. (On y remarque <strong>de</strong>s notice<br />
sur : Pierre <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Assalhi<strong>de</strong>, Greilly, Gaston <strong>de</strong><br />
Foix, le duc d'Epernon, etc.)<br />
C. 3350. (Registre.) — In-folio, 243 feuillets, papier.<br />
XIII° siècle-1768. — Baronnie <strong>de</strong> Castelnau. —<br />
Invcntairo général, fait au XVIII siècle, <strong>de</strong>s titres <strong>de</strong> 1a<br />
baronnie <strong>de</strong> Castelnau en Médoc, pour les paroisses <strong>de</strong><br />
Castelnau, Listrac, Monlis, Cussac, Sainte-Hélène, Sauv-<br />
mos, le Porge, Lacanau, Saint-Laurent, Avensan, Arcins<br />
Soussan Pauillac, Saint-Sauveur, etc.<br />
C. 3351. (Registre.) — In-folio, 294 feuillets, parchemin.<br />
1602. — Baronnie <strong>de</strong> Castelnau. — Extraits <strong>de</strong>s<br />
reconnaissances en faveur <strong>de</strong> Louis <strong>de</strong> Lavalette, baron <strong>de</strong><br />
Castelnau, pour le bourg et la paroisse <strong>de</strong> Castelnau.<br />
(Expédition du XVIII e siècle.)<br />
C. 3352. (Registre.) — In-folio, 232 feuillets, papier.<br />
1736-1740. — Baronnie <strong>de</strong> Castelnau. — Terrier<br />
<strong>de</strong>s Lan<strong>de</strong>s. — Reconnaissances en faveur tenanciers<br />
<strong>de</strong>s paroisses du Porge, Saumos, Lacanau,: Saint-Hélène<br />
<strong>de</strong> Lalan<strong>de</strong>, Brach, Avensan et Salaunes.<br />
C. 3353. (Registre.) — In-folio, 154 feuillets, papier.<br />
1739-1783. — Liève <strong>de</strong>s rentes dues ; par les habi-<br />
tants <strong>de</strong>s paroisses <strong>de</strong> Sainte-Hélène et <strong>de</strong> Castelnau.<br />
C. 3354. (Registre.) — In-folio, 346 feuillets, parchemin.<br />
1507-1598. — Seigneurie <strong>de</strong> Lamothe <strong>de</strong> Cambes.<br />
— Exporles, acquisitions, échanges, etc., en faveur <strong>de</strong>s<br />
seigneurs qui se sont succédé dans la seigneurie <strong>de</strong><br />
Lamothe <strong>de</strong> Cambes, <strong>de</strong> 1507 à 1568 (Jean <strong>de</strong> Lamothe <strong>de</strong><br />
Cambes et Hélène <strong>de</strong> Cra, damoiselle, sa femme (1507) —<br />
Thomas et François <strong>de</strong> Lamothe, leurs fils et héritiers),<br />
pour les paroisses <strong>de</strong> Cambes, Meynac, Camblanes, Saint-<br />
Caprais, Lignan, Quinsac. — Divers actes <strong>de</strong> partages,<br />
etc,,<br />
pour les seigneurs <strong>de</strong> Lamothe <strong>de</strong> Cambes (1518-1598).<br />
C . 3355. (Registre.) — In-folio, 453 feuillets, parchemin.<br />
1615-1625. — Seigneurie <strong>de</strong> Lamothe <strong>de</strong> Cambes<br />
— Reconnaissances consenties par divers en faveur <strong>de</strong><br />
M. Henry <strong>de</strong> Massip, seigneur <strong>de</strong> la maison noble <strong>de</strong> La-<br />
mothe <strong>de</strong> Cambes.<br />
C. 3356. (Registre.) — In-folio, 202 feuillets, parchemin.<br />
1624-1642. — Maison noble <strong>de</strong> Lamothe <strong>de</strong> Cambes<br />
— Dénombrement en faveur <strong>de</strong> dame Guyonne <strong>de</strong> Lamothe,<br />
dame <strong>de</strong> Barraut, La tour et maison noble <strong>de</strong> Fargues, <strong>de</strong><br />
Lamothe <strong>de</strong> Cambes, Laboubène et autres places. —<br />
Dénombrement rendu à messire Antoine Jaubert <strong>de</strong> Bar-<br />
rault, chevalier, conseiller du Roi en ses conseil d'Etat et<br />
privé, capitaine <strong>de</strong> cent hommes d'armes <strong>de</strong> ses ordon-<br />
nances, sénéchal et gouverneur du Bazadais, gouverneur<br />
et lieutenant général pour le Roi au pays et comté <strong>de</strong> Foix,<br />
seigneur comte <strong>de</strong> Blaignan, Barraut, Cambes, et autres<br />
places, Captal <strong>de</strong> Certes en Buch, absent, représenté par
dame Clau<strong>de</strong> Descaux <strong>de</strong> Tavannes, comtesse <strong>de</strong> Barraut<br />
et autres places, son épouse et mandataire, pour les pa-<br />
roisses <strong>de</strong> : Baurech, Cambes, Quinsac, Meynac, Saint-<br />
Caprais, le Pont, Sadirac.<br />
C. 3357. (Registre) — In-folio, 260 feuillets, papier.<br />
1753-1772. — Maison noble <strong>de</strong> Lamothe <strong>de</strong> Cambes.<br />
— Dénombrement rendu à messire Alexandre Jacques <strong>de</strong><br />
Puch, chevalier, seigneur <strong>de</strong>s maisons nobles <strong>de</strong> Paillas<br />
en Albret, et <strong>de</strong> Lamothe <strong>de</strong> Cambes, Entre-<strong>de</strong>ux-Mers.<br />
— Dénombrement rendu à messire César Victor <strong>de</strong> Puch,<br />
écuyer, chevalier <strong>de</strong> l'ordre royal et militaire <strong>de</strong> Saint-<br />
Louis et capitaine d'un régiment d'infanterie; messire<br />
Pierre Henry <strong>de</strong> Puch, écuyer, chevalier dudit ordre et<br />
capitaine <strong>de</strong> cavalerie au régiment Royal, — et <strong>de</strong>moiselles<br />
Marie, Anne, Thérèse <strong>de</strong> Puch, frères et sœurs, co-sei-<br />
gneurs <strong>de</strong> la maison noble <strong>de</strong> Lamothe <strong>de</strong> Cambes, pour<br />
les paroisses <strong>de</strong> Cambes, Quinsac, Saint-Genès et l'Ile<br />
Saint-Georges.<br />
C; 3358. (Registre.) — In-folio, 299 feuillets, papier.<br />
1670. — Maison noble <strong>de</strong> L'Isle en Médoc. — Exporles,<br />
au nombre <strong>de</strong> 173, <strong>de</strong>s cens et. rentes dépendant <strong>de</strong> la<br />
maison <strong>de</strong> l'Isle en Médoc appartenant à messire Pierre <strong>de</strong><br />
Montalier, seigneur <strong>de</strong> Grissac, conseiller du Roi au par-<br />
lement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />
C. 3359 (Registre.) — In-folio, 304 feuillets, papier.<br />
1670. — Sirie <strong>de</strong> Lesparre. — Inventaire <strong>de</strong>s titres <strong>de</strong><br />
la.sirie <strong>de</strong> Lesparre <strong>de</strong>puis le XIV e siècle jusques à la fin du<br />
XVII e siècle (acquisitions, aliénations, baux à fief nouveau,<br />
affranchissements, reconnaissances féodales, dénombre-<br />
ments, hommages), etc.<br />
C. 3360. (Registre.) — in-folio, 300 feuillets, papier.<br />
1748. — Castillon-sur-Dordogne (ville). — Baux à<br />
cens pour la ville et faubourgs <strong>de</strong> Castillon-sur-Dordogne.<br />
C. 3361. (Registre.) — in-folio, 300 feuillets, papier.<br />
1748. — Vicomté <strong>de</strong> Gastillon-sur-Dordogne. — Ter-<br />
rier d'arpentement <strong>de</strong> la vicomté <strong>de</strong> Castillon-sur-Dordogne<br />
pour les paroisses suivantes : Saint-Philippe, Saint-Genès,<br />
Gar<strong>de</strong>gan, Saint-Terre, Saint-Magne, Saint-Etienne-<strong>de</strong>-<br />
Lisse, Sainte-Colombe.<br />
C. 3362 (Registre.) — In-4°, 452 feuillets, .papier.<br />
1300-1617. — Baronnie <strong>de</strong> Lalan<strong>de</strong>. — Extraits <strong>de</strong>s<br />
exporles <strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> la baronnie <strong>de</strong> Lalan<strong>de</strong> qui se<br />
trouvent dans les différentes paroisses <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />
C. 3363. (Registre) — In- 4° feuillets, parchemin.<br />
1629-1651. —Baronnie <strong>de</strong> Lalan<strong>de</strong>. — Terrier <strong>de</strong>s<br />
fiefs <strong>de</strong> la baronnie <strong>de</strong> Lalan<strong>de</strong> et reconnaissances en fa-<br />
veur <strong>de</strong> Mag<strong>de</strong>leine <strong>de</strong> Durfort, dame <strong>de</strong> la maison noble<br />
<strong>de</strong> Lalan<strong>de</strong> et <strong>de</strong> l'Isle en Médoc.<br />
C. 3364. (Registre.) — In-4°, 84 feuillets, parchemin.<br />
1656-1700. — Baronnie <strong>de</strong> Lalan<strong>de</strong>. — Reconnais-<br />
sances en faveur <strong>de</strong>s seigneurs <strong>de</strong> la baronnie <strong>de</strong> Lalan<strong>de</strong>,<br />
reçues par par Savignac et Cazenave, notaires à Bor<strong>de</strong>aux.<br />
C. 3365. (Registre.) — ln-4°, 98 feuillets, papier.<br />
1702-1717. — Baronnie <strong>de</strong> Lalan<strong>de</strong>. — Reconnais-<br />
sances consenties par les tenanciers <strong>de</strong> la maison noble, et<br />
baronnie <strong>de</strong> Lalan<strong>de</strong> en faveur <strong>de</strong> dame Françoise Hen-<br />
riette <strong>de</strong> Durfort <strong>de</strong> Civrac.<br />
C. 3366. (Registre.) — In-4°, 111 feuillets, parchemin et papier.<br />
1699-1853. — Baronnie <strong>de</strong> Lalan<strong>de</strong>. — Reconnais-<br />
sances consenties par les tenanciers <strong>de</strong> la maison noble <strong>de</strong><br />
Lalan<strong>de</strong> en faveur <strong>de</strong> messire Durfort <strong>de</strong> Civrac.<br />
C. 3367. (Registre.) — In-4°, 30 feuillets, parchemin.<br />
1594. — Maison <strong>de</strong> Foix <strong>de</strong> Candalle. — Testament<br />
<strong>de</strong> messire François <strong>de</strong> Foix <strong>de</strong> Candalle, chevalier <strong>de</strong><br />
l'ordre du Saint-Esprit, évêque d'Aire, conseiller du Roi<br />
en son Conseil d'État, seigneur du Puy-Paulin, <strong>de</strong> Castel-<br />
nau en Médoc, etc.<br />
C. 3368. (Registre.) — In-4°, 317 feuillets, papier.<br />
1502-1505. — Reconnaissances féodales en faveur<br />
<strong>de</strong> Aymar <strong>de</strong> Malleville, conseiller du Roi au parlement <strong>de</strong>
Bor<strong>de</strong>aux, pour les paroisses <strong>de</strong> Sainte-Colombe, Saint-<br />
Eloy, Saint-Pierre et Saint-Seurin <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et Bouliac,<br />
Floirac, Tresses, etc.<br />
C. 3369. (Registre.) — In-folio, 5 feuillets, parchemin.<br />
1571-1572. — Seigneurie <strong>de</strong> Molarin. —<br />
Dénombrement en faveur <strong>de</strong> Jean <strong>de</strong> Massey, conseiller<br />
du Roi au parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, seigneur <strong>de</strong>s maisons<br />
nobles <strong>de</strong> Molarin, La Benne et du Puch, Entre-<strong>de</strong>ux-<br />
Mers, représenté par <strong>de</strong>moiselle Catherine <strong>de</strong> Gassies, sa<br />
femme, pour la paroisse <strong>de</strong> Bassens, juridiction <strong>de</strong> Montferrand.<br />
C. 3370. (Registre.) — In-4°, 145 feuillets, papier.<br />
1686-1705. — Seigneurie d'Angla<strong>de</strong>. — Extraits <strong>de</strong>s<br />
reconnaissances consenties en faveur du seigneur d'Angla<strong>de</strong><br />
pour les paroisses d'Izon et <strong>de</strong> Saint-Sulpice (Entre<strong>de</strong>ux-Mers).<br />
C. 3371. (Registre.) — In-folio, 231 feuillets, papier.<br />
1559-1663. Maison noble <strong>de</strong> Bessan. —<br />
Reconnaissances passées, au nombre <strong>de</strong> 118, par-<strong>de</strong>vant<br />
M. Nolibois, notaire, en faveur du seigneur <strong>de</strong> la maison<br />
noble <strong>de</strong> Bessan.<br />
C. 3372. (Registre.) — In-4°, 642 feuillets, papier.<br />
1553. — Seigneurie <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Copie du terrier<br />
fait par <strong>de</strong> Pichon, clerc <strong>de</strong> ville, contenant le dénombrement<br />
en faveur <strong>de</strong>s maire et jurats <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
par différents seigneurs fonciers pour maisons, jardins et<br />
places situés dans ladite ville. — Lettres-patentes du roi<br />
Henri II, du 14 juillet 1553, ordonnant à tous seigneurs <strong>de</strong><br />
fief, gens d'église, <strong>de</strong> mainmorte, lays ou autres, <strong>de</strong> se<br />
présenter dans la quinzaine, par-<strong>de</strong>vant les maire et jurats,<br />
pour y déclarer les re<strong>de</strong>vances annuelles qui leur incombent<br />
sur les maisons, jardins, marais et emplacements sis<br />
sur la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. (Les noms <strong>de</strong>s rues sont disposés<br />
par ordre alphabétique.) — Dénombrement présenté aux<br />
maire et jurats <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux par chaque habitant<br />
possesseur d'un immeuble avec indication du seigneur<br />
dont il relève et le montant <strong>de</strong> la rente qu'il lui paie.<br />
C. 3373. (Registre.) — In-4°, 777 feuillets, papier.<br />
1607. — Procès-verbal d'inventaire <strong>de</strong>s biens, meubles,<br />
titres et documents laissés par Pierre <strong>de</strong> Lestonnac,<br />
écuyer, seigneur <strong>de</strong> Puipelat.<br />
C. 3374. (Registre.) — In-4°, 512 feuillets, papier.<br />
1562. — Ville <strong>de</strong> Saint-Macaire. — Procès-verbal et<br />
instruction sur le pillage auquel la ville <strong>de</strong> Saint-Macaire<br />
fut livrée en l'année 1562.<br />
C. 3375. (Portefeuille.) — 106 pièces, papier ; 1 plan.<br />
1723-1767. — Deman<strong>de</strong>s au Roi <strong>de</strong> concession <strong>de</strong> terrains<br />
domaniaux ou <strong>de</strong> biens <strong>de</strong>s religionnaires fugitifs, et<br />
d'érection <strong>de</strong> terres en marquisats, comtés ou baronnies<br />
: — le sieur Salabert, gar<strong>de</strong> du Roi, pour <strong>de</strong>ux emplacements<br />
<strong>de</strong> temples <strong>de</strong>s Réformés, l'un à Layrac, l'autre<br />
à Boë, juridiction d'Agen ; — le curé <strong>de</strong>s Lèves, pour<br />
l'emplacement du temple <strong>de</strong> Gours, dans l'intention, en le<br />
vendant, d'en acheter une cloche ; — le curé <strong>de</strong> Sainte-<br />
Foy, pour les biens d'un notaire mort relaps, avec lesquels<br />
il aurait rebâti l'église autrefois détruite par les gens <strong>de</strong> la<br />
Religion ; débouté, vu que la confiscation <strong>de</strong>s biens n'a<br />
pas lieu en Guienne ; — les consuls <strong>de</strong> Montjoye en Agenais,<br />
pour l'emplacement du temple ; — les habitants <strong>de</strong><br />
Meilhan (Lot-et-Garonne), pour l'ancien cimetière <strong>de</strong>s<br />
Réformés, le prix <strong>de</strong>stiné aux réparations <strong>de</strong> l'église ;<br />
procès-verbal <strong>de</strong> visite épiscopale et d'état <strong>de</strong> lieux par<br />
l'évêque <strong>de</strong> Bazas, J.-B. Grégoire <strong>de</strong> Saint-Sauveur ; — le<br />
curé <strong>de</strong> Saint-Brice, etc. — Inféodations : 1752-1757.<br />
D'Arche, seigneur <strong>de</strong> Virsac, pour les fossés <strong>de</strong> Caudrot,<br />
comme aux droits <strong>de</strong> Fr. <strong>de</strong> Loupes, son beau-père ; — le<br />
curé <strong>de</strong> Monhurt, pour les fossés <strong>de</strong> la ville, usurpés par<br />
les Calvinistes ; — la ville <strong>de</strong> La Réole, pour obtenir le<br />
Bois-Majou, <strong>de</strong> la contenance <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mille journaux,<br />
limitrophe aux paroisses <strong>de</strong> Fontet, Hure, Noaillac, Loupiac,<br />
Pondaurat et juridiction <strong>de</strong> La Réole ; — le chevalier<br />
du Gravier, pour les lan<strong>de</strong>s du vieux château <strong>de</strong> Penne<br />
d'Agenois ; — la ville <strong>de</strong> Sarlat, pour les fossés, etc. —<br />
Deman<strong>de</strong>s en érection <strong>de</strong> terres, 1723-1767, par : — le<br />
comte <strong>de</strong> Lisle, en comté pour sa terre <strong>de</strong> Saint-Louis en<br />
Périgord, près Mussidan ; fait comte par l'Électeur <strong>de</strong><br />
Bavière, au service duquel il est, désirerait transporter en<br />
se retirant cette qualité sur une <strong>de</strong> ses terres en<br />
France ; — le seigneur <strong>de</strong> Marcellus, en comté pour sa<br />
terre <strong>de</strong> Mar-
cellus ; — le seigneur <strong>de</strong> Bonneguize, en marquisat pour<br />
sa terre <strong>de</strong> Ba<strong>de</strong>fol, située en Périgord ; — le sieur du<br />
Breuil <strong>de</strong> Gaulejac, en baronnie pour sa terre <strong>de</strong> Gaulejac,<br />
comme in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong> la suppression <strong>de</strong>s privilèges <strong>de</strong><br />
cette seigneurie qu'elle avait perdus par sa réunion au<br />
domaine en 1667 ; — le seigneur <strong>de</strong> Warrans <strong>de</strong> Boursin,<br />
en comté pour sa terre <strong>de</strong> Bénauges dont l'hommage a<br />
d'ailleurs été rendu au bureau <strong>de</strong>s Finances avec cette<br />
qualification sur la tête <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Gombault, son beaupère<br />
; — le sieur du Reclus, en marquisat pour sa baronnie<br />
<strong>de</strong> Gajac.<br />
C. 3376. (Portefeuille.) — 136 pièces, papier.<br />
1721-1777. — Deman<strong>de</strong>s diverses faites au Roi en<br />
confirmation <strong>de</strong> droits, grâces, privilèges, en érection <strong>de</strong><br />
terres en comtés, en union et désunion <strong>de</strong> justices : — le<br />
sieur Darbo, établissement d'une boucherie dans sa terre<br />
<strong>de</strong> Peypeyraud dans les Lannes ; — le sieur <strong>de</strong> Collins,<br />
confirmation du droit accordé à la <strong>de</strong>moiselle <strong>de</strong> La<br />
Peyre, sa mère, en 1646, d'établir <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong> à Bor<strong>de</strong>aux<br />
<strong>de</strong>s bateaux pour le service du public ; — même<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> formée par le sieur Billate, député au Bureau du<br />
commerce ; — le sieur <strong>de</strong> Lompré, major <strong>de</strong> Dax, don <strong>de</strong>s<br />
eaux minérales et boues qui sont près <strong>de</strong> cette ville, afin<br />
d'en tirer par la suite quelque profit ; — le sieur <strong>de</strong> Moncroc,<br />
don <strong>de</strong> l'emplacement et <strong>de</strong>s fossés du château <strong>de</strong> La<br />
Para<strong>de</strong> ; — le sieur <strong>de</strong> Sareau, la jouissance d'un bien<br />
délaissé, appelé les Maladreries, après la mort du capitaine<br />
Champier, qui l'avait obtenu comme un bien dévolu<br />
au Roi par droit d'aubaine ; — le sieur Nunez <strong>de</strong> Pereyra,<br />
permission <strong>de</strong> donner le nom <strong>de</strong> Pereyra, puis <strong>de</strong> vicomte<br />
<strong>de</strong> Pereyra à sa terre et vicomté <strong>de</strong> La Menau<strong>de</strong> ; — le<br />
sieur Dallemans, renouvellement <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> committimus<br />
accordées à son père, portant renvoi <strong>de</strong> tous ses procès<br />
pendants <strong>de</strong>vant le présidial <strong>de</strong> Périgueux à celui <strong>de</strong><br />
Limoges ; — un officier aux gar<strong>de</strong>s, mineur, <strong>de</strong>mandant<br />
l'homologation au Conseil d'une délibération <strong>de</strong> son conseil<br />
<strong>de</strong> famille, proposant, pour l'acquittement <strong>de</strong> ses<br />
<strong>de</strong>ttes, l'aliénation <strong>de</strong> ses biens ; sur l'avis (1749) <strong>de</strong> l'Intendant,<br />
sa requête est rejetée comme contraire aux droits<br />
<strong>de</strong>s mineurs et à la protection qui leur est due ; — le sieur<br />
Sandiland, négociant à Bor<strong>de</strong>aux, originaire d'Ecosse,<br />
lettres <strong>de</strong> naturalisation ; — le seigneur <strong>de</strong> Belsunce,<br />
autorisation, pour les travaux <strong>de</strong> la route royale, <strong>de</strong> détruire<br />
une vieille tour dite « le puits <strong>de</strong> Chalus », située à<br />
<strong>de</strong>mi-lieue <strong>de</strong> Monpon (Dordogne), <strong>de</strong>rnier reste, selon la<br />
tradition, d'une forteresse bâtie sous l'empereur Au-<br />
guste ; — le marquis <strong>de</strong> Laxion, confirmation <strong>de</strong>s lettrespatentes<br />
<strong>de</strong> 1653 érigeant sa terre en marquisat ; — le<br />
sieur <strong>de</strong> Paty et l'évêque <strong>de</strong> Lodève, ratification d'échanges<br />
et d'acquisition dans la paroisse <strong>de</strong> Vic en Périgord<br />
; — le conseiller au parlement, N. De Laboirie,<br />
érection en fief noble, sous le nom <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> différentes<br />
terres en roture qu'il possè<strong>de</strong> à Captieux ; — le sieur<br />
D'Arche, autorisation d'ouvrir le mur <strong>de</strong> ville <strong>de</strong> Caudrot<br />
; — le sieur <strong>de</strong> La Lan<strong>de</strong>, conseiller au parlement,<br />
confirmation sur sa tête du titre <strong>de</strong> marquisat attaché en<br />
1689 à la terre <strong>de</strong> Castelmoron en faveur <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong><br />
Belsunce ; — le sieur Josias <strong>de</strong> la Mazelière, rétablissement<br />
<strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> justice haute, moyenne et basse dans la<br />
terre <strong>de</strong> Réaupt (Dordogne) ; — le sieur <strong>de</strong> Montalier,<br />
désunion <strong>de</strong> la baronnie <strong>de</strong> Cubzaguais, et érection, sous<br />
le nom <strong>de</strong> terre <strong>de</strong> Saint-Laurent pour la seigneurie et<br />
pour la justice, <strong>de</strong>s domaines à lui cédés pour paiement <strong>de</strong><br />
ses créances, par les héritiers du comte <strong>de</strong> Paulin ;— le<br />
comte <strong>de</strong> Civrac, désunion <strong>de</strong> la terre <strong>de</strong> Langon <strong>de</strong> la<br />
sénéchausséee <strong>de</strong> Bazas en la rattachant à la sénéchaussée<br />
<strong>de</strong> Guienne ; — les sieurs <strong>de</strong> Leybardie et Bacharetie,<br />
acquéreurs du domaine <strong>de</strong> Monpon, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt la désunion,<br />
pour la justice, <strong>de</strong> la seigneurie et la création pour<br />
leurs acquisitions d'une justice particulière.<br />
C. 3377. (Carton.) — 1 pièce, parchemin ; 43 pièces, papier.<br />
1752-1770.— Suspension <strong>de</strong>s privilèges <strong>de</strong>s exempts<br />
<strong>de</strong> taille. — Correspondance <strong>de</strong>s intendants avec les ministres<br />
relativement aux privilégiés <strong>de</strong> la Généralité, dont<br />
les exemptions sont suspendues pendant la durée <strong>de</strong> la<br />
guerre <strong>de</strong> 1759, et <strong>de</strong>ux ans après le rétablissement <strong>de</strong> la<br />
paix. — Mémoires sur l'origine, le titre <strong>de</strong> concession et<br />
l'étendue <strong>de</strong>s privilèges dont jouissent les villes franches<br />
et abonnées : dans l'élection <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Bor<strong>de</strong>aux, en<br />
vertu <strong>de</strong>s titres <strong>de</strong> 1360 et 1451, toujours renouvelés ;<br />
dans celle <strong>de</strong> Périgueux, Périgueux, Bergerac et Exci<strong>de</strong>uil<br />
; dans celle <strong>de</strong> Sarlat, Lanquais et Eymet : lettrespatentes<br />
<strong>de</strong> confirmation pour les habitants <strong>de</strong> Lanquais,<br />
1719, et mémoire tendant à maintenir l'immunité <strong>de</strong> la<br />
vicomté telle qu'elle résulte du traité fait avec le comte <strong>de</strong><br />
Penthièvre, lieutenant du roi Charles VII. — Eymet, copie<br />
<strong>de</strong> lettres <strong>de</strong> Charles VII en 1461. — Exci<strong>de</strong>uil, copie <strong>de</strong><br />
ses privilèges en 1482. — Sarlat, mémoire sur son abonnement<br />
en 1652, etc. — État général <strong>de</strong>s officiers privilégiés<br />
dans les subdélégations, et <strong>de</strong>s noms <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong><br />
l'élection <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Réclamations diverses contre<br />
la mesure <strong>de</strong> suspension.
C. 3378. (Portefeuille.) — 1 pièce, parchemin; 110 pièces, papier.<br />
1721-1769. — Privilèges et franchises <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
Taille et suspension <strong>de</strong>s privilèges <strong>de</strong>s exempts. — Décla<br />
rations, édits, correspondance et conflit avec le parlement<br />
sur ce que la déclaration <strong>de</strong> suspension a d'abord été<br />
adressée à la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s, à la suite <strong>de</strong> quoi le subdé-<br />
légué à formé la taxe d'office. Lettres du premier prési-<br />
<strong>de</strong>nt et du procureur général. Cassation par le Conseil <strong>de</strong><br />
l'arrêt du parlement, les intendants Tourny et Boutin, juges<br />
<strong>de</strong> la situation, donnent l'avis, vu le peu d'argent que pro-<br />
duira la suppression momentanée du privilége, et le danger<br />
d'amener une lutte redoutable, <strong>de</strong> prendre ailleurs cette<br />
somme, ce qui est fait. Mémoire <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s. La<br />
ville en retard <strong>de</strong> ses impôts pour l'exercice 1721-1723. —<br />
Rachat par la ville <strong>de</strong>s charges et offices créés par le Roi :<br />
jurats et lieutenant <strong>de</strong> Roi, receveurs <strong>de</strong>s <strong>de</strong>niers d'oc-<br />
troi, etc. — Droit <strong>de</strong> bourgeoisie : relevé <strong>de</strong>s réceptions<br />
<strong>de</strong>s bourgeois, <strong>de</strong>puis 1722 jusqu'en 1752 ; il y en a trois<br />
cent-cinquante : négociants, seigneurs, avocats, capitaines<br />
<strong>de</strong> navires, subdélégués et administrateurs, professeurs et<br />
marchands, épiciers et charpentiers <strong>de</strong> haute futaie, un<br />
négociant, juif portugais, etc. Hooghstoed, Fonfrè<strong>de</strong>,<br />
Garat, Dalon, <strong>de</strong> Ferran, <strong>de</strong> Geneton, Dupuy, conseiller à<br />
l'Élection, <strong>de</strong> Canolle, Grégoire, avocat en parlement, Gra-<br />
dis, Lamestrie, Aubert, secrétaire <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong>, etc. —<br />
Priviléges d'exemption <strong>de</strong> logement <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> guerre.<br />
Conflits entre la place et la ville au sujet du droit <strong>de</strong> battre<br />
la caisse pour le recrutement, qui ne peut être accordé<br />
que par les jurats en jura<strong>de</strong>, au capitaine qui vient lui-<br />
même en <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r la permission. — Mention d'un événe-<br />
ment arrivé <strong>de</strong>puis peu, où <strong>de</strong>s filous, déguisés en recru-<br />
teurs, avaient, avec l'autorisation surprise aux jurats, tâché<br />
d'engager <strong>de</strong>s jeunes gens <strong>de</strong> famille pour les revendre<br />
fort cher à leurs parents. — Logement et in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong> lo-<br />
gement du maréchal <strong>de</strong> camp commandant les troupe,<br />
étendue pendant l'année 1760, au moment <strong>de</strong> la concen-<br />
tration <strong>de</strong>s forces <strong>de</strong>stinées à couvrir le Médoc, au comte<br />
d'Hérouville, au maréchal <strong>de</strong> Thomond, aux comtes <strong>de</strong><br />
Langeron et <strong>de</strong> Narbonne et au duc <strong>de</strong> Lorge ; la ville paie<br />
pour cela trois cent mille livres sans les <strong>de</strong>voir. — Aliéna-<br />
tion <strong>de</strong>s 4 sols pour livre <strong>de</strong> la capitation : créance <strong>de</strong> la<br />
ville sur les receveurs généraux en retard. — Priviléges<br />
et franchises : copie vidimée <strong>de</strong> la capitulation <strong>de</strong> la<br />
Guienne en 1451, collationnée en 1544 par l'ordre <strong>de</strong><br />
_François I er. — Dons gratuits, droits sur les vins, droit <strong>de</strong><br />
franc-fief : les habitans <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux qui, roturiers, o n t<br />
a c h e t é d e s f i e f s n o b l e s , s ' e n préten<strong>de</strong>nt exempts.<br />
C. 3379. (Portefeuille.) — 141 pièces, papier..<br />
1721-1764.— Priviléges divers. Gar<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la con-<br />
nétablie. Lieutenants <strong>de</strong> maréchaussée. Lieutenant <strong>de</strong>s<br />
maréchaux <strong>de</strong> France. Volontaires engagés pour l'Amérique.<br />
— Réglements entre les lieutenants <strong>de</strong>s maréchaussées et<br />
les prévôts,— Articles pour servir d'instructions aux lieute-<br />
nants <strong>de</strong>s maréchaux <strong>de</strong> France. — Tableau <strong>de</strong>s lieute-<br />
nants dans la Généralité. — Recrutement dans l'armée<br />
pour les cadres <strong>de</strong> l'armée coloniale : dans le, régiment <strong>de</strong><br />
Bigorre (1756), un homme par compagnie, taille requise <strong>de</strong><br />
5 pieds 2 pouces, ayant trois ans <strong>de</strong> service. Le corps <strong>de</strong>s<br />
volontaires étrangers formera 800 hommes ; plaintes sur<br />
l'équipement (guêtres <strong>de</strong> toile sans bas) d'un corps <strong>de</strong>stiné<br />
à servir au Canada ; plaintes <strong>de</strong>s volontaires confinés à<br />
Blaye, qui se plaignent d'avoir été trompés : on ne leur<br />
avait pas dit vers quelle <strong>de</strong>stination ils allaient.<br />
C. 3380. (Portefeuille.) — 81 pièces, papier, dont 70 imprimées.<br />
1749-1781. — Affaires <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong> avec la Cour<br />
<strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. (Voir. C. 2629, 2630, 2765, 3016.)<br />
— Copie imprimée à nombre d'exemplaires d'une lettre<br />
écrite par le chancelier à la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
le 23 octobre 1749, condamnant expressément les remon-<br />
trances portées par ladite cour <strong>de</strong>vant le Roi sur l'Edit ré-<br />
tablissant l'imposition du vingtième. — Copie d'une lettre<br />
<strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Paris à celle <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux en ré-<br />
ponse à <strong>de</strong>s questions sur les tailles. — L'intendant <strong>de</strong>-<br />
man<strong>de</strong> au greffe <strong>de</strong> la Cour le tarif arrêté par elle pour<br />
régler les droits <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong> son ressort, et sur les<br />
plaintes qui lui en ont été portées, Necker, directeur géné-<br />
ral <strong>de</strong>s finances, à l'occasion du tarif excessif) <strong>de</strong> l'élection<br />
<strong>de</strong> Sarlat, invite l'intendant à concerter avec le procureur<br />
général <strong>de</strong> ladite Cour, le même accommo<strong>de</strong>ment ou tarif<br />
qui avait été fait pour le ressort <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
Rouen. — Tarif <strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong>s Lannes. — Mémoire sur<br />
la transformation désirée <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s en chambre<br />
<strong>de</strong>s comptes <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux en suite d'un arrêt <strong>de</strong> 1a chambre<br />
<strong>de</strong>s comptes <strong>de</strong> Paris relatif à un comptable <strong>de</strong> l'Election<br />
<strong>de</strong> Sarlat, qui avait trop montré la supériorité <strong>de</strong> cette<br />
chambre sur la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />
C. 3381. — (Portefeuille.) — 103 pièces, papier.<br />
1699. — Arrêt du Conseil d'État, 31 mars 1699, main-<br />
tenant contre la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s le droit <strong>de</strong>s jurats au juge
ment <strong>de</strong>s comptes d'octrois et <strong>de</strong>niers patrimoniaux <strong>de</strong> la<br />
ville. — Discussion sur la forme dont la Cour doit se servir<br />
pour man<strong>de</strong>r les jurats dans les affaires <strong>de</strong> sa compétence,<br />
ladite Cour voulant soumettre le corps <strong>de</strong> ville aux mêmes<br />
déférences que le parlement est en possession d'en exiger.<br />
— Prétention <strong>de</strong> la Cour d'avoir, aux gran<strong>de</strong>s cérémonies,<br />
une double haie <strong>de</strong> troupes bourgeoises, <strong>de</strong>puis son palais<br />
jusqu'à celui du parlement, écartée et rejetée (1744.) —<br />
Observations et remontrances <strong>de</strong> la Cour (1760) sur l'injus-<br />
tice <strong>de</strong>s prétentions <strong>de</strong>s jurats <strong>de</strong> ne permettre la vente du<br />
vin en détail qu'aux seuls bourgeois, et pour tout leur vin<br />
<strong>de</strong> la sénéchaussée, en la refusant aux autres habitants non<br />
bourgeois, propriétaires <strong>de</strong> vignes autour <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, tant<br />
que les premiers n'auront pas vendu tout le leur : ces<br />
pauvres gens payant en plus le double <strong>de</strong> ce que les bour-<br />
geois paient ; mémoire intéressant où se trouvent rappelés<br />
les précé<strong>de</strong>nts sur la question question. — Officiers <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s<br />
Actes : le premier prési<strong>de</strong>nt doit être informé, par une<br />
lettre <strong>de</strong> cachet personnelle, toutes les fois que le Roi<br />
écrit à la compagnie : (le maréchal <strong>de</strong> Berwick nommé<br />
commandant en chef (1716) <strong>de</strong> la province). — Le con-<br />
seiller Breuil, mandé par lettre <strong>de</strong> cachet à Paris, pour<br />
avoir fait prendre à la compagnie une délibération tendant<br />
à suspendre l'exécution d'un ordre du Roi expédié en com-<br />
man<strong>de</strong>ment pour envoyer à la Louisiane un prisonnier dé-<br />
tenu à Bor<strong>de</strong>aux, mais cet ordre avait été surpris, et l'in-<br />
tendant Boucher défend vivement le conseiller Breuil. —<br />
Le sieur D'Arche fils, nommé procureur général en survi-<br />
vance <strong>de</strong> son père. — Le sieur Pascal, en survivance du<br />
premier prési<strong>de</strong>nt. — Lettres du chancelier, concernant<br />
l'insulte faite par un conseiller au directeur <strong>de</strong>s Fermes à<br />
à Bor<strong>de</strong>aux. — M. <strong>de</strong> Maignol, procureur général — Etat<br />
désastreux <strong>de</strong>s bâtiments <strong>de</strong> la chambre du Conseil et <strong>de</strong><br />
celle <strong>de</strong>s <strong>Archives</strong>. — Mémoire <strong>de</strong>s maisons démolies et<br />
remboursées à l'occasion <strong>de</strong> la place Royale, qui a com-<br />
mencée <strong>de</strong> se bâtir en 1730, maisons démolies en 1737.<br />
C. 3382. (Portefeuille.)—2 pièces, parchemin; 113 pièces, papier.<br />
1733-1771. — Arrêt du Conseil, qui casse un arrêt<br />
<strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s, au sujet du logement <strong>de</strong>s gens<br />
<strong>de</strong> guerre. — Deman<strong>de</strong> d'explication par le procureur<br />
général sur l'expression « le moins imposé » usitée dans<br />
l'Election d'Agen. — Les sieurs <strong>de</strong> Barreau <strong>de</strong> Benque, <strong>de</strong><br />
Claret, <strong>de</strong> Castillon portés à tort sur la liste <strong>de</strong>s collec-<br />
teurs, comme roturiers, font la preuve <strong>de</strong> leur ancienne<br />
noblesse.— I<strong>de</strong>m, du sieur <strong>de</strong> Rissan, <strong>de</strong> Sainte-Livra<strong>de</strong>.<br />
— Réglement sur la fonction <strong>de</strong>s huissiers aux tailles cas-<br />
sant celui que la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s a fait. — Déclaration du<br />
Roi portant règlement entre le Parlement et ,1a Cour <strong>de</strong>s<br />
Ai<strong>de</strong>s.— Le procureur général contre <strong>de</strong>s receveurs : le<br />
Conseil, le ministre et l'intendant d'accord pour arrêter<br />
<strong>de</strong>s poursuites inconsidérées.— La Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s, arrêtée<br />
dans son désir <strong>de</strong> s'attribuer la connaissance <strong>de</strong>s octrois<br />
nouveaux d'Agen, Périgueux et Sarlat, dont la connais-<br />
sance est, au contraire, dévolue à l'intendant par arrêt du<br />
Conseil; — rétablie après-huit ans dans la connaissance<br />
<strong>de</strong>s affaires <strong>de</strong>s fermes générales.<br />
C. 3383. (Portefeuille.) — 1 pièce, parchemin ; 110 pièces, papier.<br />
1730-1774. — Election <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Correspon-<br />
dance du contrôleur général avec les intendants sur les<br />
affaires <strong>de</strong> l'Élection <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux avec la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s,<br />
et la conduite <strong>de</strong>s officiers du siège. — Ordonnances,<br />
arrêts <strong>de</strong> réglement, état et situation. Ordonnance <strong>de</strong> 1753<br />
sur la nécessité et la justice <strong>de</strong> ramener aux termes <strong>de</strong>s<br />
édits le nombre <strong>de</strong> charrues que les vrais privilégiés (bourg-<br />
geois et habitants <strong>de</strong>s villes franches, commensaux <strong>de</strong> la<br />
maison du Roi, communautés ecclésiastiques et noblesse)<br />
ont le droit <strong>de</strong> faire valoir par leurs mains avec exemption<br />
<strong>de</strong> la taille, et seulement dans une paroisse <strong>de</strong> l'Élection, à<br />
leur choix. —Les procureurs à l'Élection et les procu-<br />
reurs à la sénéchaussée mutuellement en lutte : « Il y<br />
à très peu d'affaires dans ce siège <strong>de</strong> l'élection, parce<br />
qu'elles sont presque toutes portées par-<strong>de</strong>vant l'intendant. »<br />
Le contrôleur général disposé à réunir les procureurs <strong>de</strong> la<br />
Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s à ceux du Parlement.—Lettres du contrô-<br />
leur général d'Aguesseau à l'intendant, sur le défaut<br />
d'assiduité <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong> l'Élection, plaintes <strong>de</strong>s officiers<br />
eux-mêmes (1736). Rappel, par le contrôleur général<br />
<strong>de</strong> l'obligation <strong>de</strong> la rési<strong>de</strong>nce imposée aux juges d'Élec-<br />
tions dont les trois quarts ni ne rési<strong>de</strong>nt, ni ne font leur<br />
service (1763). — Démêlés avec la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s sur le<br />
<strong>de</strong>ssein <strong>de</strong> cette Cour <strong>de</strong> faire transférer dans son palais le<br />
siège <strong>de</strong> la juridiction <strong>de</strong> l'Élection, qui est dans l'enceinte<br />
du Parlement ; — sur l'opposition faite par elle à une or-<br />
donnance <strong>de</strong>s élus, réduisant aux limites <strong>de</strong> la loi les usur-<br />
pations d'exemption <strong>de</strong> taille obtenues par <strong>de</strong>s particuliers<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux au moyen <strong>de</strong> fausses déclarations <strong>de</strong> domicile,<br />
ou <strong>de</strong> qualité ; liste nominative pour l'année 1742 : « Les<br />
lois sont mal observées. », disent les élus; — sur la cassa-<br />
tion par la même Cour d'une autre ordonnance <strong>de</strong>s élus qui<br />
avait assigné les juifs, possesseurs <strong>de</strong> domaines considé-<br />
rables dans le ressort <strong>de</strong> l'Élection, à rapporter leurs titres<br />
d'exemption <strong>de</strong> la taille; ceux-ci se préten<strong>de</strong>nt exempts<br />
comme habitants d'une ville franche ; — sur l'annéantisse-<br />
ment du premier <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> juridiction opéré par la Cour <strong>de</strong>s
Ai<strong>de</strong>s au moyen <strong>de</strong> l'évocation <strong>de</strong>vant elle <strong>de</strong> toutes les<br />
causes <strong>de</strong> l'Élection en matière <strong>de</strong> privilégiés ; mémoires<br />
divers sur l'état général <strong>de</strong> l'Élection <strong>de</strong> Guienne, formée<br />
<strong>de</strong> 460 paroisses, divisées en Graves, Médoc, Entre-<strong>de</strong>ux-<br />
Mers et Lan<strong>de</strong>s : ces <strong>de</strong>rnières, avec l'apparence <strong>de</strong> ne<br />
porter que <strong>de</strong>s sables morts, produisant en quantité la<br />
résine, le miel, le charbon, le goudron, la cire, et supportant<br />
la taille moins lour<strong>de</strong>, par la stérilité du sol qui en<br />
éloigne les bourgeois et, par conséquent, les privilégiés<br />
exempts <strong>de</strong> la taille. Vins <strong>de</strong> Graves : les gran<strong>de</strong>s vignes<br />
1,200 livres le tonneau en 1743, les petites 100 à 150<br />
livres, le journal donnant <strong>de</strong>ux barriques. Vins <strong>de</strong> palu,<br />
seul vin que le transport par mer bonifie. Vins blancs <strong>de</strong><br />
Barsac et <strong>de</strong> Preignac, très prisés en 1720 <strong>de</strong>s Hollandais<br />
et gens du Nord, qui <strong>de</strong>puis s'en sont dégoûtés. Longs<br />
renseignements sur le Médoc. Dans l'Entre-<strong>de</strong>ux-Mers, la<br />
difficulté <strong>de</strong>s charrois force les propriétaires <strong>de</strong> vins à en<br />
faire <strong>de</strong> l'eau-<strong>de</strong>-vie ; la taille est personnelle, l'imposition<br />
se fait par paroisses séparées et non pas par juridiction. A<br />
Bor<strong>de</strong>aux, 200 navires par an pour l'Amérique et les colonies,<br />
4 à 5 pour le Canada, 6 ou 7 pour la Guinée. A<br />
Libourne, 160 navires hollandais. Les habitants <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
bourgeois et non bourgeois, sont exempts <strong>de</strong> la<br />
taille. La ville a <strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong> quatre cent mille livres.<br />
C. 3384. (Portefeuille.) — 82 pièces, papier.<br />
1720-1768. — Affaires <strong>de</strong> diverses Élections. — Les<br />
officiers <strong>de</strong> l'Élection <strong>de</strong> Sarlat se plaignent d'être assujettis<br />
au logement <strong>de</strong>s troupes. — Arrêt <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s,<br />
décembre 1752, imposant à la noblesse la représentation<br />
<strong>de</strong> ses titres, à cause <strong>de</strong> l'écrasement qui résulte pour<br />
le peuple <strong>de</strong> l'autre peuple <strong>de</strong>s privilégiés. — L'Élection<br />
<strong>de</strong> Condom, remise dans son <strong>de</strong>voir pour la rési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s<br />
officiers, le tarif <strong>de</strong>s droits, la tenue du tableau <strong>de</strong>s collecteurs,<br />
les sursis <strong>de</strong> payement délivrés par les commis,<br />
etc. — Affaire <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Courensan en Condomois,<br />
où se trouve la copie <strong>de</strong> la vente consentie en 1751<br />
<strong>de</strong> la seigneurie, par le comte <strong>de</strong> Rochechouart et la marquise<br />
<strong>de</strong> Cardaillac, à Gérard Dupleix, chevalier, lieutenant<br />
général <strong>de</strong> robe et d'épée <strong>de</strong> la sénéchaussée. —<br />
Renouvellement <strong>de</strong> la déclaration du Roi (1729), qui<br />
renvoie aux Cours <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s les sentences indécises sur<br />
l'usurpation <strong>de</strong> noblesse. — Élections <strong>de</strong> Périgueux et<br />
d'Agen.<br />
C. 3385. (Portefeuille.) — 103 pièces, papier.<br />
1744-1755. — Affaires <strong>de</strong> la chancellerie près le parlement<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux déférées à l'intendant. —<br />
Correspondance du contrôteur général concernant les<br />
huissiers, référendaires en la chancellerie, etc., offices peu<br />
recherchés à Bor<strong>de</strong>aux, où tout le mon<strong>de</strong> est déjà exempt<br />
<strong>de</strong> la taille. — Gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux <strong>de</strong> la chancellerie ; son<br />
refus <strong>de</strong> délivrer aux chanoines <strong>de</strong> Saint-André <strong>de</strong>s commitimus<br />
autrement que pour les affaires qui concernent<br />
leurs bénéfices, et non pas leurs procès particuliers. —<br />
Gar<strong>de</strong>s-scel établis dans les chancelleries présidiales. —<br />
Droits <strong>de</strong> sceau ; — affaires du terrier <strong>de</strong> Guienne, opposition<br />
du Parlement aux ordonnances <strong>de</strong> Tourny, lutte<br />
entre les <strong>de</strong>ux pouvoirs afin d'empêcher le terrier et la<br />
révision <strong>de</strong>s terriers particuliers (1755), et <strong>de</strong> l'autre côté<br />
<strong>de</strong> le faire exécuter.<br />
C. 3386. (Portefeuille.) — 90 pièces, papier.<br />
1755-1763. — Édit <strong>de</strong> fixation <strong>de</strong>s offices <strong>de</strong>s chancelleries,<br />
et état <strong>de</strong>s offices <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s et<br />
<strong>de</strong> celle du Parlement. — Tarif général pour tout le<br />
royaume. — Les secrétaires du Roi contre les procureurs<br />
au Parlement. — Affaires et détails <strong>de</strong> procédures. —<br />
Tarif <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> petit scel.<br />
C. 3387. (Registre.) — In-folio, papier, 17 feuillets.<br />
1756-1788. — Délibération <strong>de</strong>s clercs <strong>de</strong> la chancellerie<br />
du Parlement, concernant les affaires <strong>de</strong> leur compagnie.<br />
C. 3388. (Portefeuille.) — 72 pièces, papier.<br />
1659-1768. — Requêtes à l'intendant sur les prérogatives<br />
et priviléges <strong>de</strong>s chancelleries <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s et<br />
du Parlement, le jugement <strong>de</strong>s contestations entre elles et<br />
les jurats, etc., honneurs, préséance aux cérémonies, rang<br />
pour opiner, exemption <strong>de</strong> taille et <strong>de</strong> charge publique. La<br />
chancellerie du Parlement prétend la préséance sur les<br />
députés du présidial et sur ceux <strong>de</strong>s chapitres <strong>de</strong> Saint-<br />
André et <strong>de</strong> Saint-Seurin dans l'assemblée <strong>de</strong>s 130. Le<br />
procureur syndic <strong>de</strong> la ville refuse <strong>de</strong> payer les droits <strong>de</strong><br />
sceau, étant partie publique, pour les jugements dans<br />
lesquels il requiert ; un greffier expéditionnaire <strong>de</strong>s actes<br />
<strong>de</strong> chancellerie nommé par les jurats trésoriers <strong>de</strong> l'hôpital<br />
Saint-André, se fait décharger, vu les privilèges <strong>de</strong> la<br />
compagnie.<br />
C. 3389. (Portefeuille.) — 2 pièces, parchemin ; 95 pièces,<br />
papier.<br />
1382-1765. — Gran<strong>de</strong> prévôté d'Entre-<strong>de</strong>ux-Mers —<br />
Correspondance <strong>de</strong> la Cour avec les intendants Lamoi-
gnon <strong>de</strong> Courson, Boucher et Tourny, concernant la<br />
gran<strong>de</strong> prévôté d'Entre-<strong>de</strong>ux-Mers, dont une partie, c'est à<br />
savoir la justice <strong>de</strong> Montussan, avait été détachée et donnée<br />
par le Roi à la dame <strong>de</strong> Brach, en 1726, malgré l'opposition<br />
<strong>de</strong>s paroisses, fondée sur les titres les plus authentiques<br />
; extrait imprimé <strong>de</strong>s livres G et E du domaine<br />
du Roi en la généralité <strong>de</strong> Guienne, contenant : 1° une<br />
charte <strong>de</strong> 1382, datée <strong>de</strong> Westminster, portant garantie<br />
aux habitants <strong>de</strong> l'Entre-<strong>de</strong>ux-Mers et <strong>de</strong> la prévôté <strong>de</strong><br />
Créon qu'ils ne seront jamais séparés par contrat ou partage<br />
<strong>de</strong> la couronne d'Angleterre ; 2° une autre, datée <strong>de</strong><br />
1404, portant révocation <strong>de</strong> toutes concessions <strong>de</strong> châteaux,<br />
forts, bourgs, terres, cens, rentes et offices faites<br />
antérieurement à la date présente ; 3° une autre <strong>de</strong> 1427,<br />
révoquant le don fait contre les dispositions ci-<strong>de</strong>ssus, à<br />
Gaston <strong>de</strong> Foix, comte <strong>de</strong> Longueville, et Captal <strong>de</strong> Buch,<br />
<strong>de</strong> quelques villages <strong>de</strong> la prévôté (Gensac, Moulon et<br />
Nérigean), dont une part avait en même temps été concédée<br />
à Geoffroy Chartroise, maire <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; la même<br />
charte traduite en langue romane, « seu laïcâ » par les<br />
notaires J. Capeti et Gauzlin Castaigne, et lue aux seigneurs<br />
et habitants <strong>de</strong> l'Entre-<strong>de</strong>ux-Mers, dans la maison<br />
<strong>de</strong> Bernard <strong>de</strong> Seugnan, chevalier, paroisse <strong>de</strong> Saint-<br />
Caprais, et <strong>de</strong> Gombaud <strong>de</strong> la Roche, à la requête <strong>de</strong><br />
maître Robert <strong>de</strong> Saint-Vincent, bachelier en mé<strong>de</strong>cine au<br />
nom <strong>de</strong> Raymond du Puch, écuyer, paroissien <strong>de</strong> Saint-<br />
Germain-du-Puch et <strong>de</strong> tous les habitants dudit lieu :<br />
présents Armand <strong>de</strong> La Claringue, P. <strong>de</strong> Faugeris, Gaillard<br />
<strong>de</strong> l'Isle, P. <strong>de</strong> Quinsac, etc. ; 4° un arrêt du Conseil<br />
d'État, daté <strong>de</strong> 1696, retirant l'ordonnance d'aliénation<br />
portée par l'intendant <strong>de</strong> Bezons, <strong>de</strong>s justices <strong>de</strong>s paroisses<br />
<strong>de</strong> l'Entre-<strong>de</strong>ux-Mers, sur l'offre par les habitants <strong>de</strong><br />
payer le prix <strong>de</strong>s adjudications faites ; 5° lettres patentes<br />
<strong>de</strong> 1606, cassant les aliénations du domaine, faites en<br />
exécution d'un édit <strong>de</strong> 1591, en ce qui concernait la vente<br />
faite par les commissaires du Roi, au sieur <strong>de</strong> Pressac, <strong>de</strong>s<br />
paroisses <strong>de</strong> Dar<strong>de</strong>nac, Guillac, Guibon, au mépris <strong>de</strong>s<br />
priviléges <strong>de</strong> la contrée. — Requête par la dame <strong>de</strong><br />
Brach, en délivrance du don <strong>de</strong> la haute et basse justice <strong>de</strong><br />
Montussan, pour l'annexer à sa maison noble <strong>de</strong> La<br />
Motte, et plainte portée par elle contre les sieurs <strong>de</strong> Pontac,<br />
<strong>de</strong> Ségur, Guionnet, Lislefort et Dupérier, pour avoir<br />
chassé indûment sur ses terres. Nomination par les paroisses<br />
intéressées <strong>de</strong> syndics particuliers, et par ceux-ci d'un<br />
syndic général pour aller suivre à la Cour l'opposition<br />
faite au don concédé à ladite dame ; mémoire et contremémoires,<br />
et enfin renvoi à l'intendant du jugement sur<br />
les oppositions. — Le chapitre <strong>de</strong> Cadillac, engagiste <strong>de</strong><br />
la prévôté après le sieur <strong>de</strong> Prugnes et le duc d'Épernon,<br />
forcé <strong>de</strong> fournir aux frais <strong>de</strong> justice, nourriture <strong>de</strong>s prisonniers,<br />
enfants exposés, etc. — Le sieur <strong>de</strong> Tarneau,<br />
premier gentilhomme <strong>de</strong> la chambre du comte <strong>de</strong> Tou-<br />
louse, recommandé par celui-ci à l'intendant (1732), pour<br />
l'obtention du don <strong>de</strong> la haute justice sur les paroisses<br />
d'Haux, Le Tourne et Tabanac faisant partie <strong>de</strong>s 148, dont<br />
est composée la gran<strong>de</strong> prévôté. — Don <strong>de</strong>mandé par M.<br />
<strong>de</strong> Châtillon, maréchal <strong>de</strong> camp, commandant à Mahon,<br />
<strong>de</strong> la justice <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Pompignac (1759), et rappel<br />
à ce sujet <strong>de</strong>s faits glorieux <strong>de</strong> ses parents et alliés, tous<br />
originaires <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Pompignac. — Cens et rentes<br />
<strong>de</strong> la prévôté : commission à l'intendant <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à la<br />
revente <strong>de</strong>s lods et ventes et droits seigneuriaux appartenant<br />
au domaine. — Copie collationnée <strong>de</strong> l'engagement<br />
<strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> prévôté au duc d'Épernon, en<br />
1678.<br />
C. 3390. (Portefeuille.) — 1 pièce, parchemin ; 98 pièces,<br />
papier.<br />
1740-1759. — Justices royales. — Suppressions. —<br />
Interprétation et application <strong>de</strong> l'édit d'avril 1749, portant<br />
réunion aux sénéchaux <strong>de</strong>s justices royales ordinaires<br />
établies dans les villes où il y a bailliage et sénéchaussée ;<br />
mémoire du prévôt et du juge royal <strong>de</strong> Bazas, tendant à<br />
faire maintenir cette justice comme étant en partage avec<br />
le Roi, l'évêque et le chapitre ; enquête <strong>de</strong>vant le subdélégué<br />
qui en réfère à l'intendant ; mémoires responsifs <strong>de</strong><br />
l'évêque et du chapitre : le but <strong>de</strong> la suppression <strong>de</strong>s justices<br />
dans les lieux où il y a déjà une sénéchaussée est <strong>de</strong><br />
retrancher un <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> juridiction inutile.<br />
C. 3391. (Portefeuille.) — 134 pièces, papier.<br />
1750-1761. — Lettres <strong>de</strong> la Cour adressées à l'intendant<br />
concernant la suppression, à Bazas, <strong>de</strong> la justice royale,<br />
sur le refus que font les ex-officiers <strong>de</strong> la prévôté supprimée<br />
<strong>de</strong> se conformer à l'édit <strong>de</strong> 1749. — Justice royale<br />
d'Agen supprimée ; fixation du rang et séance <strong>de</strong>s anciens<br />
officiers ; contestation entre le lieutenant criminel et le<br />
procureur du Roi <strong>de</strong> la sénéchaussée d'Agen et les consuls<br />
<strong>de</strong> la même ville, sur ce que les premiers préten<strong>de</strong>nt que<br />
la portion <strong>de</strong> juridiction que les consuls exerçaient ci<strong>de</strong>vant<br />
dans les affaires criminelles, conjointement avec<br />
le juge royal supprimé par l'édit, est comprise dans la<br />
suppression <strong>de</strong> cette juridiction.<br />
C. 3392. (Portefeuille.) — 10 pièces, parchemin ; 110 pièces,<br />
papier.<br />
1742-1757. — Arrêts d'attribution déférés à l'intendant<br />
par le contrôleur général. — Affaire entre la ville
d'Amiens et le sieur Laforre ; compte <strong>de</strong> société pour<br />
raison du navire le Chêne vert armé en course ; jugements<br />
rendus par l'intendant sur la contestation entre les jurats<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et les négociants chargés <strong>de</strong> l'approvisionnement<br />
<strong>de</strong> 1748, que le corps <strong>de</strong> ville tenait <strong>de</strong>puis trois<br />
ans en échec (Ribes, Beaujon, Legrix, Floch, Vignes,<br />
Jarreau, Delmestre, Treilhes et Lechevalier.) — Le sieur<br />
<strong>de</strong> Peschon, officier <strong>de</strong>s troupes <strong>de</strong> la Louisiane, et ses<br />
cohéritiers. — Affaire du sieur Du Caila, négociant à<br />
Bor<strong>de</strong>aux, contre les munitionnaires généraux <strong>de</strong> la marine,<br />
à l'occasion <strong>de</strong> la saisie du navire l'Amitié et <strong>de</strong> sa<br />
cargaison appartenant au sieur Cercelier, ci-<strong>de</strong>vant directeur<br />
<strong>de</strong>s traites à Bor<strong>de</strong>aux. — Débet d'un trésorier <strong>de</strong>s<br />
Invali<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la marine. — Le syndic <strong>de</strong> la fabrique <strong>de</strong><br />
l'église <strong>de</strong> Giron<strong>de</strong>, contre le sieur Duprat, pour la faire<br />
rentrer en possession d'un bien autrefois aliéné.<br />
C. 3393. (Portefeuille.) — 7 pièces, parchemin ; 129 pièces,<br />
papier.<br />
1739-1761. — Jugements <strong>de</strong> l'intendant par arrêts d'attribution<br />
sur : — les contestations entre les fabriciens <strong>de</strong><br />
l'église <strong>de</strong> Giron<strong>de</strong> et le curé et les habitants <strong>de</strong> la paroisse<br />
; — la saisie réelle <strong>de</strong> cinq maisons appartenant au<br />
sieur Dissier, bâties sur la place et hors la porte <strong>de</strong> Tourny,<br />
avant d'avoir payé le prix du terrain aux maire et jurats<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — le fermier <strong>de</strong>s <strong>de</strong>voirs <strong>de</strong> Bretagne<br />
et le sieur Floch, ci-<strong>de</strong>vant leur directeur, à Bor<strong>de</strong>aux.<br />
C. 3394. (Portefeuille.) — 97 pièces, papier.<br />
1736-1738. — Affaires <strong>de</strong> médiation, en faveur <strong>de</strong>s officiers<br />
et soldats <strong>de</strong> l'armée, dont le ministre <strong>de</strong> la guerre<br />
confie la direction et le jugement aux intendants, en l'absence<br />
<strong>de</strong>s intéressés ; — <strong>de</strong>ttes actives et passives, pour<br />
habits d'uniforme, <strong>de</strong>ttes <strong>de</strong> régiment et <strong>de</strong> fournisseurs,<br />
etc.<br />
C. 3395. (Portefeuille.) — 120 pièces, papier.<br />
1739-1740. — Dettes actives et passives, au plus <strong>de</strong><br />
cent à cinq cents livres. — Correspondance <strong>de</strong> M. d'Angervilliers<br />
avec l'intendant.<br />
C. 3396. (Portefeuille.) — 119 pièces, papier.<br />
1741. — Affaires <strong>de</strong> médiation. — Correspondance <strong>de</strong><br />
Boucher et <strong>de</strong> Tourny, intendants <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, avec la<br />
Cour et le ministère.<br />
C. 3397. (Portefeuille.) — 114 pièces, papier.<br />
1740-1744. — Correspondance <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Breteuil avec<br />
l'intendant. — Dettes pour emprunts d'argent en vue du<br />
retour dans les foyers. — Contestations entre <strong>de</strong>s officiers<br />
ou sergents revenus <strong>de</strong> l'armée et leurs parents ou cohéritiers,<br />
sur le partage fait en leur absence <strong>de</strong>s biens paternels<br />
ou maternels : le sieur Donissan <strong>de</strong> Citran ; lettre du<br />
marquis <strong>de</strong> Montcalm, son colonel, en sa faveur<br />
(1743). — Protection accordée aux anciens officiers et<br />
soldats, tant pour les ai<strong>de</strong>r à se libérer par termes que<br />
pour ai<strong>de</strong>r leurs veuves dans leurs arrangements <strong>de</strong> famille<br />
: le chevalier <strong>de</strong> Raymond et le marquis <strong>de</strong> Sallegour<strong>de</strong>,<br />
son frère aîné, etc.<br />
C. 3398. (Portefeuille.) — 115 pièces, papier.<br />
1744-1745. — Correspondance <strong>de</strong> M. d'Argenson avec<br />
Tourny, concernant les affaires <strong>de</strong> médiation entre les<br />
officiers présents à l'armée et leurs parents ou cohéritiers,<br />
ou créanciers ; règlements d'affaires testamentaires dont<br />
les titres ont été perdus dans la marche <strong>de</strong> Prague sur<br />
Égra : Becbée, Crémoux, La Dujie ; Carrière, capitaine au<br />
régiment <strong>de</strong> Beauce, en procès avec son frère, conseiller<br />
au parlement, dont il craint que celui-ci ne profite <strong>de</strong> son<br />
éloignement pour faire juger le procès en son absence. —<br />
Le sieur <strong>de</strong> Chaunac, gentilhomme <strong>de</strong> Sarlat, père <strong>de</strong><br />
plusieurs enfants au service, en contestation avec les<br />
jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, qui ont fait saisir du vin qu'il envoyait<br />
aux îles, quoique dans les limites habituelles, c'est-à-dire<br />
après Noël. — Le sieur Ducluzel <strong>de</strong> la Grange, capitaine,<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> l'appui <strong>de</strong> l'intendant pour être payé d'une assignation<br />
<strong>de</strong> 1,200 livres sur un conseiller au présidial <strong>de</strong><br />
Périgueux. — Le sieur <strong>de</strong> Filhiol, lieutenant au régiment<br />
<strong>de</strong> la marine. — Conciliation par l'intendant d'une affaire<br />
litigieuse entre le sieur Duprat, soldat au régiment <strong>de</strong><br />
Brancas, et les créanciers <strong>de</strong> son père, terminée en faveur<br />
du soldat. — Testaments perdus en Bohême dans la retraite<br />
<strong>de</strong> l'armée. — Affaires privées <strong>de</strong> soldats sur leurs<br />
biens propres, intéressant le ministre <strong>de</strong> la guerre à leur<br />
faire rendre justice, etc.<br />
C. 3399. (Portefeuille.) — 111 pièces, papier.<br />
1745. — Affaires <strong>de</strong> médiation. — Le chevalier <strong>de</strong><br />
Malbés, H. <strong>de</strong> la Motte Vé<strong>de</strong>l, commissaire d'artillerie<br />
dans la place <strong>de</strong> Donawerth, à la recherche <strong>de</strong> l'acquéreur<br />
<strong>de</strong> son domaine, qui a disparu en enlevant tout ce qu'il<br />
con-
tenait, et sans avoir payé le premier sol. — Le sieur Beaulieu,<br />
pour remboursement <strong>de</strong> prêt fait à un officier tué<br />
<strong>de</strong>puis en Italie. — Le sieur Raulin, mé<strong>de</strong>cin à Nérac,<br />
neveu et héritier testamentaire du sieur <strong>de</strong> la Motte Becbée,<br />
tué au siège <strong>de</strong> Prague. — Le capitaine <strong>de</strong>s cuirassiers<br />
du Roi, De Laur, créancier <strong>de</strong> douze mille livres sur<br />
un conseiller au Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Un ancien<br />
sergent, ex-capitaine <strong>de</strong> cent volontaires sur la frégate La<br />
Saxonne du port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, qui dans sa course prit le<br />
corsaire anglais la Reine <strong>de</strong> Hongrie, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à entrer<br />
dans le régiment <strong>de</strong> Grassin avec un gra<strong>de</strong>, en y amenant<br />
<strong>de</strong>s recrues et volontaires gentilshommes. — Le ministre<br />
<strong>de</strong> la guerre, intéressant les parents <strong>de</strong> ses officiers à<br />
l'armée à leur adresser quelques secours d'entrée en campagne.<br />
C. 3400. (Portefeuille.) — 106 pièces, papier.<br />
1746-1748. — Correspondance du ministère. « Des<br />
« officiers ou soldats, absents <strong>de</strong> chez eux pour le service<br />
« du Roi, ont droit à tout l'appui <strong>de</strong> l'administration. » —<br />
Les sieurs Pellissier, — d'Abzac <strong>de</strong> Mayac, — Clément,<br />
contrôleur d'artillerie à Bor<strong>de</strong>aux, etc.<br />
C. 3401. (Portefeuille.) — 111 pièces, papier.<br />
1746-1747. — Correspondance du comte d'Argenson,<br />
ministre <strong>de</strong> la guerre, avec l'intendant sur la protection à<br />
accor<strong>de</strong>r aux officiers ou autres, entrant en campagne<br />
pour se faire payer <strong>de</strong> <strong>de</strong>ttes, parts <strong>de</strong> succession, etc.,<br />
auxquelles ils ont droit, Faudoas, Clarens, Dupleix, Sundat,<br />
Lauvergnac, contre Sommensac, De Coulange, etc.,<br />
etc.<br />
C. 3402. (Portefeuille.) — 120 pièces, papier.<br />
1747-1749. — Affaires <strong>de</strong> médiation. — Durepaire <strong>de</strong><br />
Saint-Pardoux (Deux-Sèvres), De Masquard, Pontajon et<br />
Lacam ; — le ministre <strong>de</strong> la guerre écrit à l'intendant que<br />
le Roi ne s'opposera pas au mariage d'un officier avec une<br />
jeune fille dont la conduite et la naissance sont convenables,<br />
malgré l'opposition du père du futur. — Placets <strong>de</strong><br />
soldats en restitution ou en règlement <strong>de</strong> comptes avec<br />
leurs tuteurs ou parents.<br />
C. 3403. (Portefeuille.) — 102 pièces, papier.<br />
1746-1748. — Affaires <strong>de</strong> médiation. — Le sieur <strong>de</strong><br />
Boissona<strong>de</strong>, ancien lieutenant au régiment <strong>de</strong> Souvré,<br />
retiré à Agen, se plaint que les consuls <strong>de</strong> cette ville,<br />
profitant <strong>de</strong> son absence, aient envoyé loger chez lui <strong>de</strong>s<br />
gens <strong>de</strong> guerre, après avoir fait enfoncer les portes <strong>de</strong> sa<br />
maison ; le ministre <strong>de</strong> la guerre ordonne à l'intendant <strong>de</strong><br />
procurer satisfaction à cet officier. — Même affaire à<br />
Périgueux contre la <strong>de</strong>moiselle <strong>de</strong> Limeuil. — La veuve<br />
du sieur Dumas, major <strong>de</strong> Landrecies, requiert les bons<br />
offices et la protection <strong>de</strong> l'intendant pour l'ai<strong>de</strong>r dans la<br />
recherche <strong>de</strong> ses droits à l'égard <strong>de</strong> ses beaux-frères, habitant<br />
Bor<strong>de</strong>aux, pièces justificatives, procès, partages et<br />
testament.<br />
C. 3404. (Portefeuille.) — 103 pièces, papier.<br />
1748-1749. — Affaires <strong>de</strong> médiation. — Les sieurs <strong>de</strong><br />
la Filolie, Bass, <strong>de</strong> Saint-Glan<strong>de</strong>, Delaporte, le chevalier<br />
Denis, La Rocheaymond, Faudoas, etc., un soldat contre<br />
un gentilhomme ; — nouvelle affaire Dumas <strong>de</strong> la Roque<br />
; — Saint-Gery, Solminhiac, etc.<br />
C. 3405. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />
1749. — Affaires <strong>de</strong> médiation. — Le comte <strong>de</strong> Pou<strong>de</strong>nas,<br />
en contestation <strong>de</strong> pension avec son père. —<br />
Règlement <strong>de</strong> <strong>de</strong>ttes d'officiers à Metz et à Maubeuge et<br />
Landau ; — officiers, soldats et sergents.<br />
C. 3406. (Portefeuille.) — 80 pièces, papier.<br />
1749. — Affaires <strong>de</strong> médiation. — Un sous-officier invali<strong>de</strong><br />
détaché à Valence, en revendication <strong>de</strong> sa part<br />
d'héritage contre ses frères. — Deman<strong>de</strong> en rescision <strong>de</strong><br />
vente <strong>de</strong> biens paternels, vendus pendant une minorité un<br />
tiers <strong>de</strong> moins que leur valeur, afin <strong>de</strong> soutenir au service<br />
les <strong>de</strong>ux fils, gentilshommes ; — le sieur <strong>de</strong> Villemor <strong>de</strong><br />
Bridier ; — les officiers du présidial <strong>de</strong> Nérac se plaignent<br />
au ministre <strong>de</strong> la guerre d'avoir été insultés et <strong>de</strong><br />
s'être vu refuser leurs places à l'église par <strong>de</strong>s capitaines<br />
du régiment d'Escars ; — le sieur <strong>de</strong> la Galvagne <strong>de</strong> Castillonès,<br />
compte d'équipement avec l'état-major ; — un<br />
soldat, sans argent pour suivre un procès, recommandé à<br />
l'intendant par son colonel ; — le sieur <strong>de</strong> Vassal, lieutenant<br />
au régiment <strong>de</strong> l'Ile-<strong>de</strong>-France, blessé, prisonnier à la<br />
bataille <strong>de</strong> Plaisance, et <strong>de</strong>puis décédé ; — les sieurs <strong>de</strong><br />
Saint-Agnan, <strong>de</strong> la Boissière, <strong>de</strong> Timbaudy, Dumas <strong>de</strong> la<br />
Roque, etc.<br />
C. 3407. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />
1749-1750. — Lettre du comte d'Argenson, concernant<br />
le nommé Gordiège <strong>de</strong> Bellevue, soldat du régiment
<strong>de</strong> Bigorre, pour la délivrance d'une pension à lui due par<br />
M. <strong>de</strong> Fayolle <strong>de</strong> Saint-Sernin ; — divers : Lagrave d'Escalup,<br />
Dexmier <strong>de</strong> la Groix, Surraut, <strong>de</strong> Bourran, Betbèze,<br />
Lagarchie, etc.<br />
C. 3408. (Portefeuille.) — 1 pièce, parchemin ; 109 pièces,<br />
papier.<br />
1750-1751. — Affaires <strong>de</strong> médiation. — De Chaignon,<br />
De Blanche, Lillancourt, Faure, du Gravier, Vigneras, le<br />
chevalier d'Aro<strong>de</strong>s, Villepontoux, etc., <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s en rescision<br />
<strong>de</strong> ventes consenties en minorité ou au tiers au<strong>de</strong>ssous<br />
<strong>de</strong> la valeur <strong>de</strong>s biens.<br />
C. 3409. (Portefeuille.) — 110 pièces, papier.<br />
1751. — Affaires <strong>de</strong> médiation. — Le sieur <strong>de</strong> Roche,<br />
capitaine au régiment <strong>de</strong> Bourbonnais, pour rentrer en<br />
possession d'une maison vendue par lui, à Bor<strong>de</strong>aux, à un<br />
individu qui a disparu, la maison dévastée, sans le<br />
payer. — Mise sous scellés, à la requête du marquis <strong>de</strong><br />
Prohengues, exécuteur testamentaire du maréchal <strong>de</strong><br />
Saxe, <strong>de</strong> tous les papiers confiés au sieur Duniagon, au<br />
Mas-d'Agenais, par le sieur Sconand, régisseur du maréchal,<br />
avant <strong>de</strong> sortir <strong>de</strong> France, au moment <strong>de</strong> rendre<br />
compte <strong>de</strong> sa gestion. — Le sieur <strong>de</strong> Cadouin ; — le sieur<br />
<strong>de</strong> Bi<strong>de</strong>rein <strong>de</strong> Belon<strong>de</strong>.<br />
C. 3410. (Portefeuille.) — 118 pièces, papier.<br />
1751-1752. — Affaires <strong>de</strong> médiation. — La Mazelière<br />
; — Du Vergt ; — Rolle ; — <strong>de</strong> Lescure ; —<br />
Soubiroux. — Legs pieux fait aux Récollets <strong>de</strong> Saint-<br />
Wast <strong>de</strong> Valenciennes par le sieur Bacon, gar<strong>de</strong> du<br />
Roi ; — le chevalier <strong>de</strong> Mengin, arrêté par ordre du ministre<br />
<strong>de</strong> la guerre, pour insultes au secrétaire <strong>de</strong> l'évêque<br />
<strong>de</strong> Lodève, voyageant sur la route <strong>de</strong> Paris à Toulouse,<br />
etc.<br />
C. 3411. (Portefeuille.) — 125 pièces, papier.<br />
1752. — Affaires <strong>de</strong> médiation. — Un sergent, rentrant<br />
dans ses foyers, après trente-<strong>de</strong>ux ans <strong>de</strong> services, volé<br />
dans ses biens dont ses parents lui refusent la délivrance<br />
sous prétexte <strong>de</strong> prescription : vivement recommandé par<br />
le ministre. — Requête à l'intendant, en sursis d'échéance<br />
en faveur d'un négociant failli durement poursuivi par un<br />
officier ; — le sieur <strong>de</strong> Bonsol ; — le chevalier <strong>de</strong> La<br />
Gar<strong>de</strong> ; — Borie <strong>de</strong> Pomarè<strong>de</strong> ; — <strong>de</strong> Laval ; — Védrine<br />
<strong>de</strong> Laborie ; — le baron <strong>de</strong> Rochefort, lieutenant général<br />
d'artillerie à Bor<strong>de</strong>aux.<br />
C. 3412. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />
1752-1253. — Affaires <strong>de</strong> médiation. — De Mazelière<br />
; — le marquis <strong>de</strong> Beauvoir ; — le sieur <strong>de</strong> Crosse,<br />
chevalier <strong>de</strong> Saint-Louis, capitaine retiré du régiment<br />
d'Auvergne, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à être exempté, vu ses blessures et<br />
services, <strong>de</strong> la tutelle et <strong>de</strong>s autres charges publiques,<br />
auxquelles les consuls <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Casteljaloux veulent<br />
le faire participer. — Soldats ayant trente, trente-<strong>de</strong>ux et<br />
même quarante-cinq ans <strong>de</strong> services.<br />
C. 3413. — (Portefeuille.) — 105 pièces, papier.<br />
1753-1757. — Affaires <strong>de</strong> médiation. — Piffon, capitaine<br />
au régiment <strong>de</strong> Bourbonnais ; — le sieur <strong>de</strong> Pinsun,<br />
en procès contre un jurat à propos <strong>de</strong>s corvées <strong>de</strong> grands<br />
chemins : preuves justificatives <strong>de</strong> noblesse ; —<br />
Duvignau ; — Dugravier, etc.<br />
C. 3414. (Portefeuille.) — 114 pièces, papier.<br />
1718-1734. — Arbitrages <strong>de</strong> l'intendant en différentes<br />
affaires civiles. — Le trésorier <strong>de</strong> l'Extraordinaire <strong>de</strong>s<br />
guerres et ses commis, pour un règlement <strong>de</strong> compte<br />
imputé sur un chapitre et un exercice que le contrôleur<br />
général rejette ; les sieurs Venant, bourgeois <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
et Rober<strong>de</strong>au, notaire en contestation d'intérêts<br />
; — Liers, consul <strong>de</strong> la nation danoise, actionné au<br />
criminel pour injure au lieutenant criminel <strong>de</strong> la sénéchaussée<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Cazeaux forcé<br />
<strong>de</strong> s'accommo<strong>de</strong>r avec sa partie adverse, sur une constestation<br />
relative au chemin <strong>de</strong> Mérignac ; — les consuls <strong>de</strong><br />
Puymirol d'Agenais, invités par l'intendant, <strong>de</strong> la part du<br />
ministre, à assister en tenue réglementaire et en robes<br />
rouges aux offices religieux <strong>de</strong>s quatre fêtes annuelles<br />
; — le marquis <strong>de</strong> Frugie contre son receveur, sur la<br />
régie <strong>de</strong> la terre <strong>de</strong> Saint-Saud : l'intendant Boucher chargé<br />
d'obliger ce gentilhomme à rendre justice à celui qui se<br />
plaint, s'il a droit ; — Silvain <strong>de</strong> Chavané, écuyer, sieur<br />
<strong>de</strong> Mongorer, sergent <strong>de</strong> la compagnie colonelle du régiment<br />
<strong>de</strong> La Marche, contre le sieur Bron<strong>de</strong>au, <strong>de</strong> Libourne<br />
; — le sieur <strong>de</strong> Lafaurie <strong>de</strong> Villandraut, conseiller<br />
au Parlement, contre ses tenanciers : évocation au conseil<br />
proposé par le ministre, en cas « que la cause du Roi<br />
courre quelque risque au Parlement ; » — la dame Dujay<br />
du Rosoy, <strong>de</strong> Blaye ; — le subdélégué <strong>de</strong> Condom, <strong>de</strong><br />
Goyon, en procès avec le sieur <strong>de</strong> Villemontier, régisseur<br />
général <strong>de</strong>s biens
<strong>de</strong>s religionnaires, au sujet <strong>de</strong> la succession <strong>de</strong> la <strong>de</strong>moiselle<br />
Ducasse, comtesse <strong>de</strong> Clermont ; — le sieur Giraudon,<br />
consul <strong>de</strong> Thiviers, contre un ennemi influent,<br />
conseiller à l'Élection <strong>de</strong> Périgueux ; — nomination <strong>de</strong><br />
commissaires conseillée par le ministre toutes les fois que<br />
les parties y consentent, afin d'éviter les longueurs et la<br />
ruine <strong>de</strong>s procès engrenés dans le Parlement ; —<br />
réglement <strong>de</strong> contestations entre les sieurs <strong>de</strong> Ferron et<br />
<strong>de</strong> Ferron Carbonieux, relativement au passage usurpé <strong>de</strong><br />
charrettes à foin à travers les prairies <strong>de</strong> l'autre, pour<br />
rejoindre un embarcadère.<br />
C. 3415. (Portefeuille.) — 110 pièces, papier.<br />
1735-1746. — Arbitrages <strong>de</strong> l'intendant en différentes<br />
affaires civiles. — Le sieur Morin, major <strong>de</strong> Phalsbourg,<br />
s'adresse au contrôleur général, sur le refus que font les<br />
jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> continuer, comme juges <strong>de</strong> l'édilité,<br />
les poursuites contre le prési<strong>de</strong>nt au Parlement Baratet,<br />
par rapport à une échoppe joignant la maison du sieur<br />
Morin, que ce prési<strong>de</strong>nt avait fait élever d'un étage au<br />
<strong>de</strong>vant <strong>de</strong> celle du suppliant, contre la disposition <strong>de</strong><br />
l'arrêt du Conseil, du 30 mars 1664. — Jugement d'un<br />
procès sur une donation universelle <strong>de</strong> biens faite par un<br />
chrétien à un juif (Gaubert et Médinez), dont les cessionnaires<br />
du donateur poursuivent la cassation ; affaire renvoyée<br />
du consul, où elle avait été évoquée, à l'intendant :<br />
« Le Roi ne voulant pas être le premier à établir cette<br />
jurispru<strong>de</strong>nce ». — Ordre du ministre Saint-Florentin à<br />
<strong>de</strong>s régisseurs <strong>de</strong>s biens d'un particulier, sieur Gauvain<br />
d'Arc, réfugié en Hollan<strong>de</strong> pour travailler à <strong>de</strong>s écrits<br />
contre la religion, <strong>de</strong> fournir aux besoins du fils et <strong>de</strong>s<br />
petits-enfants <strong>de</strong> ce réfugié, qu'ils laissent dans la misère ;<br />
le contraire est prouvé après ; — la <strong>de</strong>moiselle <strong>de</strong> Montluc<br />
Montesquieu en procès d'argent contre un gentilhomme,<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> l'envoi, pour terminer les contestations<br />
pendantes, d'un lieutenant <strong>de</strong>s maréchaux <strong>de</strong> France ; —<br />
le sieur <strong>de</strong> Boucher <strong>de</strong> Labatut contre Escourre, au sujet<br />
d'une donation consentie à J. <strong>de</strong> Laborie, sieur du<br />
Breuil ; — contestations sur la vente faite par le comte <strong>de</strong><br />
Guilleragues Lavergne Monségur, à J. Colingwood,<br />
écuyer et et négociant à Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong> la maison noble <strong>de</strong><br />
Sainte-Marie <strong>de</strong> Belair, située dans la paroisse du Pessac<br />
(Giron<strong>de</strong>) : Barberet et Guy, notaires, 1746.<br />
C. 3416. (Portefeuille.) — 127 pièces, papier.<br />
1747-1769. — Arbitrages <strong>de</strong> l'intendant en différentes<br />
affaires civiles. — Labattut <strong>de</strong> Laussel contre Escourre,<br />
avocat au Parlement, sur la cession faite à ce <strong>de</strong>rnier <strong>de</strong>s<br />
biens <strong>de</strong> Marie <strong>de</strong> Salis et <strong>de</strong> Clémence <strong>de</strong> Laplénie ; —<br />
renvoi <strong>de</strong> placets par le ministre, avec recommandation<br />
<strong>de</strong> juger autant que possible par voie d'accommo<strong>de</strong>ment<br />
; — Antoine Nicolas, sieur <strong>de</strong> la Fayanne, débiteur<br />
d'une petite somme, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à faire, en paiement, cession<br />
<strong>de</strong> quelques héritages : « dans un temps où les plus<br />
puissants en terres ont peine à trouver quelque argent<br />
pour leur subsistance. » 1747. — Collingwood contre<br />
Guilleragues, sur la vente <strong>de</strong> la maison <strong>de</strong> Sainte-Marie<br />
en Pessac ; — le marquis <strong>de</strong> Valence contre son beaupère,<br />
le sieur <strong>de</strong> Morély, sur <strong>de</strong>s droits dotaux consignés<br />
au contrat <strong>de</strong> mariage annexé aux pièces ; — les sieurs <strong>de</strong><br />
Chambaud <strong>de</strong> Jonchères, Moreau <strong>de</strong> Varèges, etc., en<br />
règlement <strong>de</strong> conciliation par-<strong>de</strong>vant l'intendant, pour la<br />
succession <strong>de</strong> Martial <strong>de</strong> Thibaud, seigneur <strong>de</strong> Servanches<br />
: « voulant éviter un procès en Parlement, que personne<br />
ne verrait finir ».<br />
C. 3417. (Portefeuille.) — 104 pièces, papier.<br />
1715-1754. — Affaires contentieuses. — Cassaing, trésorier<br />
<strong>de</strong> France, contre le receveur général Dodun, relativement<br />
à la capitation d'Agen ; — la marquise <strong>de</strong> Saumery,<br />
Ma<strong>de</strong>leine <strong>de</strong> Lussé, veuve <strong>de</strong> J. <strong>de</strong> Johanne <strong>de</strong> La<br />
Carre, sous-gouverneur du Roi, en tant qu'héritière <strong>de</strong> N.<br />
<strong>de</strong> Lussé. étant receveur général <strong>de</strong>s finances <strong>de</strong> la Généralité,<br />
contre le sieur Marot, chargé du recouvrement du<br />
dixième sur les biens <strong>de</strong> campagne <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong>s cours<br />
souveraines et compagnies ; — les consuls <strong>de</strong> Damazan,<br />
contre un bourgeois, leur créancier d'une somme prêtée<br />
pour soutenir un procès contre le seigneur <strong>de</strong> Flamarens<br />
; — les négociants chargés <strong>de</strong> l'approvisionnement<br />
<strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux en 1748, contre leur commissionnaire<br />
; — procès sur régie <strong>de</strong>s biens d'un religionnaire<br />
fugitif, E. Géraud, <strong>de</strong> Bergerac ; — l'adjudicataire général<br />
<strong>de</strong> la marque <strong>de</strong>s fers ; — le sieur B. Pouget, gar<strong>de</strong> du<br />
corps du Roi, contre les entrepreneurs <strong>de</strong>s ouvrages du<br />
Lot et <strong>de</strong> la Baïse, dont l'un était son débiteur.<br />
C. 3418. (Portefeuille.) — 1 parchemin ; 96 pièces, papier.<br />
1754-1761. — Affaires contentieuses. — Jugement <strong>de</strong><br />
condamnation du sieur Faurès, à rétablir le cours <strong>de</strong> la<br />
rivière au Mas-d'Agenais tel qu'il était avant ses entreprises<br />
contre le terrain du sieur Doms, baron d'Alais, et <strong>de</strong><br />
Jacques <strong>de</strong> Feytis ; — le commis à l'entrepôt <strong>de</strong>s cafés,<br />
contre le fermier <strong>de</strong>s traites, sur la revendication respective<br />
d'une partie <strong>de</strong> cafés qui s'était trouvée en surplus,<br />
après balance <strong>de</strong> compte d'entrée et <strong>de</strong> sortie, au moment
<strong>de</strong> la translation en 1750, <strong>de</strong> l'entrepôt dans l'ancienne<br />
bourse : excédant que le commis montrait représenter la<br />
partie <strong>de</strong> cafés qu'il avait été condamné à payer aux négociants<br />
lorsque, par l'effet <strong>de</strong> l'encombrement amené par<br />
l'arrivée <strong>de</strong>s flottes, au moment <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière guerre,<br />
l'entrepôt s'était trouvé si plein qu'une partie n'avait pas<br />
pu se retrouver ensuite au nom <strong>de</strong>s consignataires. — Les<br />
Ursulines <strong>de</strong> Sainte-Livra<strong>de</strong> transportées, par suppression<br />
<strong>de</strong> leur couvent, <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong> à Sainte-Livra<strong>de</strong> et au port<br />
Sainte-Marie, contre le receveur <strong>de</strong> la communauté sur la<br />
quote-part <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux fractions du couvent ; — le fermier<br />
du quarantain <strong>de</strong> Sainte-Foi contre divers.<br />
C. 3419. (Portefeuille.) — 133 pièces, papier.<br />
1757-1770. — Affaires contentieuses. — Affaire du<br />
sieur Taffard, contre la dame Bentéjac, pour enlèvement<br />
d'une fille majeure, afin <strong>de</strong> la mettre dans un couvent.<br />
C. 3420. (Portefeuille.) — 66 pièces, papier.<br />
1756-1758. — Affaires contentieuses. — Le sieur <strong>de</strong><br />
Biran, subdélégué et ancien maire <strong>de</strong> Bergerac, contre le<br />
procureur général <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s, sur le fait d'avoir,<br />
sans lettres-patentes, et seulement d'accord avec les jurats<br />
et l'assemblée générale <strong>de</strong>s habitants, créé une imposition<br />
sur la vian<strong>de</strong>, pour le produit être employé aux réparations<br />
<strong>de</strong> la halle et <strong>de</strong>s monuments publics ; décrété <strong>de</strong><br />
prise <strong>de</strong> corps, banni pour dix ans par arrêt, quoique le<br />
Roi, au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s rancunes locales, eût autorisé <strong>de</strong>puis<br />
cette imposition, après examen <strong>de</strong> toutes les pièces ; l'affaire<br />
remise à l'intendant, qui défend énergiquement son<br />
subdélégué en le couvrant <strong>de</strong> sa responsabilité contre le<br />
Parlement et la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s ; l'affaire dure encore en<br />
1758.<br />
C. 3421. (Portefeuille.) — 1 pièce, parchemin ; 61 pièces,<br />
papier.<br />
1738-1747. — Affaires contentieuses. — Jugement<br />
renvoyé à l'intendant <strong>de</strong> contestations entre marchands,<br />
armateurs et négociants <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et <strong>de</strong>s îles <strong>de</strong> la<br />
Martinique, sur la cargaison du navire l'Heureux.<br />
C. 3422. (Portefeuille.) — 4 pièces, parchemin ; 96 pièces,<br />
papier.<br />
1738-1753. — Affaires contentieuses. — Le sieur <strong>de</strong><br />
Lapeyre, chevalier, <strong>de</strong>mandant la confirmation <strong>de</strong> l'éta-<br />
blissement fait par lui <strong>de</strong> bateaux <strong>de</strong> poste sur la Garonne,<br />
le Lot et la Baise, contre la réunion opérée au domaine <strong>de</strong><br />
ce privilége en 1725, après le décès du <strong>de</strong>rnier titulaire ;<br />
contraventions <strong>de</strong> bateliers jugées à l'amiable ; —<br />
opposition du seigneur <strong>de</strong> Montferrand, grand sénéchal<br />
<strong>de</strong> Guiennne, à l'établissement dans les ports <strong>de</strong> la terre<br />
<strong>de</strong> Castels, <strong>de</strong>s bateaux <strong>de</strong> poste du sieur <strong>de</strong> Lapeyre ; —<br />
la cargaison du navire la Flore discutée entre Delbos<br />
Labor<strong>de</strong> et Thibault, le premier trésorier <strong>de</strong> France à<br />
Bor<strong>de</strong>aux ; — le fermier d'un moulin appartenant à l'évêque<br />
<strong>de</strong> Bazas, Edme Mongin, en contestation avec les<br />
héritiers <strong>de</strong> cet évêque, lequel ayant, après la ferme donnée<br />
à bail, fait couper une gran<strong>de</strong> garenne en dépendant,<br />
avait diminué le bail en proportion, mais par un contrat<br />
tacite que les <strong>de</strong>rniers ne voulaient pas reconnaître avait<br />
promis d'in<strong>de</strong>mniser le premier ; — affaires diverses <strong>de</strong><br />
trésoriers <strong>de</strong>s Invali<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la marine, et <strong>de</strong>s ponts et<br />
chaussées.<br />
C. 3423. (Portefeuille.) — 73 pièces, papier.<br />
1753-1761. — Affaires contentieuses. — L'intendant<br />
commis par arrêt du Conseil du 21 octobre 1748, pour<br />
connaître <strong>de</strong> tous différends, à l'occasion <strong>de</strong> l'entreprise<br />
<strong>de</strong>s canons du sieur Reix <strong>de</strong>s Fosses ; enlèvement <strong>de</strong><br />
minerai, etiam manu militari, droit prétendu par le sieur<br />
Reix, sur toutes mines environnantes ; Reix contre Potier,<br />
maître <strong>de</strong> forges à la Mothe, paroisse <strong>de</strong> la Feuilla<strong>de</strong> en<br />
Périgord, lequel finit par retrocé<strong>de</strong>r sa forge au seigneur<br />
marquis <strong>de</strong> Montalembert ; — le sieur Van<strong>de</strong>rbran<strong>de</strong>,<br />
propriétaire <strong>de</strong> la verrerie royale <strong>de</strong> Libourne, contre son<br />
fon<strong>de</strong>ur, que veulent lui enlever ses concurrents, les verriers<br />
du haut pays ; mention <strong>de</strong>s usages admis entre verriers<br />
et patrons ; — le sieur <strong>de</strong> Pomiès, curé d'Ambarès,<br />
contre la supérieure <strong>de</strong> l'Annoncia<strong>de</strong> à Bor<strong>de</strong>aux, sur le<br />
recurement du ruisseau <strong>de</strong> Courréjean ; — le sieur Malus,<br />
contre le prieur <strong>de</strong> l'abbaye <strong>de</strong> Bonlieu, au Carbon-Blanc<br />
(Giron<strong>de</strong>), à l'occasion <strong>de</strong> sa part contributive à la réparation<br />
du grand chemin, menant du bourg à l'abbaye, le<br />
prieur tenu <strong>de</strong> refaire <strong>de</strong>ux ponts ou ponceaux ; —<br />
nouvelle contestation entre le sieur Pautier <strong>de</strong> la Bor<strong>de</strong>rie,<br />
maître <strong>de</strong> forges, se plaignant <strong>de</strong> s'être vu enlever <strong>de</strong>s<br />
quantités <strong>de</strong> minerai avec violence, et le marquis <strong>de</strong> Montalembert,<br />
autorisé par divers traités avec l'intendant <strong>de</strong> la<br />
marine à Rochefort, stipulant au nom du Roi, par lesquels<br />
il s'engageait à fournir à Sa Majesté une quantité fixe et<br />
déterminée <strong>de</strong> quintaux <strong>de</strong> fonte <strong>de</strong> fer en canons <strong>de</strong> divers<br />
calibres ; à faire prendre et enlever moyennant estimation<br />
contradictoire, les bois, charbons, mines et autres<br />
fournitures qui pourrait avoir été approvisionnées
aux environs <strong>de</strong>sdites forges, ce qui aurait été fait avec<br />
l'appui <strong>de</strong> la maréchaussée, vu l'urgence.<br />
C. 3424. (Portefeuille.) — 115 pièces, papier.<br />
1724-1739. — Affaires contentieuses. — Procès <strong>de</strong><br />
tailles et <strong>de</strong> comptables. — Les propriétaires laïques et<br />
ecclésiastiques <strong>de</strong>s marais <strong>de</strong>sséchés <strong>de</strong> la comtau <strong>de</strong><br />
Blaye et les collecteurs <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Saint-Androny,<br />
ces <strong>de</strong>rniers ayant, au mépris d'une ordonnance faisant loi<br />
donnée en 1683, par l'intendant Faucon <strong>de</strong> Ris, surimposé<br />
<strong>de</strong>s fonds qui ne <strong>de</strong>vaient même pas <strong>de</strong> taille ; — les<br />
consuls <strong>de</strong> Penne, les fermiers <strong>de</strong>s greffes du Masd'Agenais<br />
et <strong>de</strong> La Gruère ; les consuls <strong>de</strong> Tonneins-<br />
Dessous, pour le paiement <strong>de</strong> la ferme <strong>de</strong>s écuries <strong>de</strong>stinées<br />
aux troupes <strong>de</strong> passage ; — le seigneur <strong>de</strong> La Vauguyon,<br />
contre les consuls <strong>de</strong> Tonneins sur <strong>de</strong>s arrangements<br />
<strong>de</strong> rente relative à la forêt <strong>de</strong> Gauverinque ; — les<br />
jurats et habitants <strong>de</strong> Cadillac-sur-Garonne, contre leur<br />
maire, pour insolence et tyrannie ; — diverses affaires<br />
renvoyées par l'intendant aux juges ordinaires, comme<br />
n'intéressant ni l'administration ni le Roi ; — les jurats <strong>de</strong><br />
Bazas, contre la juridiction <strong>de</strong> Villandraut, où <strong>de</strong>s particuliers<br />
avaient établi sans autorisation <strong>de</strong>s foires et marchés<br />
<strong>de</strong> bestiaux, préjudiciables à ceux <strong>de</strong> la ville ; trente-huit<br />
foires dans trois lieues <strong>de</strong> circuit, quoiqu'il n'y en eût que<br />
vingt d'autorisées ; à quoi répon<strong>de</strong>nt les autres en disant<br />
que les mauvais chemins et la rupture du pont du Ciron,<br />
limite <strong>de</strong> la prévôté <strong>de</strong> Bazas, les empêchent <strong>de</strong> conduire<br />
leurs bestiaux à la ville.<br />
C. 3425. (Portefeuille.) — 2 pièces, parchemin ; 105 pièces,<br />
papier.<br />
1668-1757. — Anciens procès jugés à l'<strong>Intendance</strong>. —<br />
Requête au subdélégué <strong>de</strong> l'intendant Pellot, au siège <strong>de</strong><br />
Bergerac, pour le seigneur Durfort <strong>de</strong> Civrac, défendant à<br />
une assignation d'un marchand <strong>de</strong> ladite ville, syndic <strong>de</strong>s<br />
autres fréquentant la rivière <strong>de</strong> Dordogne en représentation<br />
<strong>de</strong> ses titres au droit <strong>de</strong> lever un péage à Civrac et à<br />
Blagnac ; — reconnaissance d'Isabeau <strong>de</strong> Richomme,<br />
veuve d'Elie Broquère, en faveur <strong>de</strong> Frédéric <strong>de</strong> la Tourd'Auvergne,<br />
vicomte <strong>de</strong> Lanquais ; — autre requête<br />
d'Aubré, syndic <strong>de</strong>s marchands fréquentant la Dordogne,<br />
à fin <strong>de</strong> représentation par le seigneur <strong>de</strong> Beynac, premier<br />
baron du Périgord, <strong>de</strong> ses droits <strong>de</strong> péage à Beynac, inventaire<br />
<strong>de</strong> pièces ; — requête <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong> l'Élection<br />
<strong>de</strong> Sarlat, rappelant sa création en 1629, son établissement<br />
en 1636, sa réduction en 1661, et <strong>de</strong>puis ce temps,<br />
la rési<strong>de</strong>nce imposée : à cause <strong>de</strong> quoi ils réclament la<br />
fixation <strong>de</strong> leur rang et préséance à l'égard <strong>de</strong>s autres<br />
compagnies, surtout <strong>de</strong>s officiers du présidial ; — le procureur<br />
syndic <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux contre divers, pour<br />
le paiement <strong>de</strong> <strong>de</strong>voirs seigneuriaux sur <strong>de</strong>s fonds situés à<br />
Canéjean, comté d'Ornon, ayant appartenu aux sieurs <strong>de</strong><br />
Martiny et <strong>de</strong> Loret ; — Contestations orageuses à l'hôtel<strong>de</strong>-ville<br />
<strong>de</strong> Bazas (1738) relativement à l'élection, selon le<br />
mo<strong>de</strong> ancien, <strong>de</strong>s bourgeois par l'assemblée générale,<br />
après la suppression <strong>de</strong>s jurats du Roi, ou du « Grand<br />
sceau » ; — les propriétaires <strong>de</strong> quelques fonds à Unet<br />
(Lot-et-Garonne), opposants à l'établissement d'une digue<br />
dans la plaine <strong>de</strong> Nicole, <strong>de</strong>vant servir à protéger le pays<br />
contre l'inondation et à régulariser le cours <strong>de</strong> la rivière<br />
; — long procès (1739) entre les maire et jurats <strong>de</strong><br />
Libourne et les prudhommes du conseil politique <strong>de</strong> la<br />
ville, à savoir « qui tiendra la plume » dans l'examen et<br />
clôture <strong>de</strong>s comptes <strong>de</strong>s trésoriers <strong>de</strong> la commune ; — le<br />
sieur Tauzin, trésorier <strong>de</strong>s <strong>de</strong>niers communs <strong>de</strong> La Réole,<br />
autorisé par l'intendant à reprendre ses avances dépensées<br />
pour la construction <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux fontaines (à la Marmory et<br />
au Turon) qu'il avait fait établir sans autorisation ni <strong>de</strong>vis<br />
; — J. <strong>de</strong> Pascault, seigneur baron <strong>de</strong> Poléon, et dame<br />
<strong>de</strong> Labor<strong>de</strong>, veuve Pascault <strong>de</strong> Chaban, contre le fermier<br />
du domaine ; — les jurats <strong>de</strong> Caudrot, contre le fermier<br />
du bateau <strong>de</strong> poste, afin <strong>de</strong> le forcer à partir aux heures<br />
désignées ; — la ville <strong>de</strong> Montgaillard, contre Gabriel<br />
Ducasse, régent <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Viane ; — vexations sur la<br />
rivière <strong>de</strong> la batellerie privée par les concessionnaires du<br />
bateau <strong>de</strong> poste ; — vérification d'une digue au Masd'Agenais,<br />
objet <strong>de</strong> contestations réglées par l'intendant<br />
; — refus <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> Libourne ayant <strong>de</strong>s biens<br />
dans Saint-Emilion <strong>de</strong> contribuer, en tant que propriétaires,<br />
à une taxe municipale imposée pour faire les frais<br />
d'un procès contre la dame <strong>de</strong> Lescours ; — greffe et<br />
pied-fourché à Saint-Macaire et à Agen.<br />
C. 3426. (Carton.) — 5 pièces, parchemin ; 97 pièces, papier.<br />
1599-1670. — Procédures <strong>de</strong>vant l'intendant. — Le duc<br />
d'Épernon, contre François Lecomte, baron <strong>de</strong> La Tresne,<br />
au sujet <strong>de</strong> la seigneurie <strong>de</strong> La Tresne, que ledit seigneur<br />
d'Épernon prétendait lui appartenir et avoir été usurpée à<br />
son préjudice (1599) ; — le même, contre André <strong>de</strong> Laroque,<br />
sieur <strong>de</strong> Tastes, au sujet <strong>de</strong> la saisie féodale <strong>de</strong> la<br />
maison noble <strong>de</strong> Tastes, à défaut d'hommage rendu, que<br />
le duc prétendait être <strong>de</strong> sa mouvance ; — F. Rivière,<br />
bourgeois <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (1655), contre Gaillard Pinson et<br />
autres créanciers du sieur Paul <strong>de</strong> Jousset ; — Menour,<br />
sieur <strong>de</strong> la Carbonnière, contre Maurand, sieur <strong>de</strong> la<br />
Grange-Neuve.
C. 3427. (Carton) — 67 pièces, papier.<br />
1670-1700. — Menour contre Maurand ; — le chapitre<br />
Saint-André contre J. Passeriau, curé <strong>de</strong> Sainte-Eulalie,<br />
au sujet du réglement <strong>de</strong> sa portion congrue sur lequel le<br />
chapitre avait obtenu un arrêt du Conseil qui renvoie les<br />
parties <strong>de</strong>vant l'intendant ; — François <strong>de</strong> Foix <strong>de</strong> Candale,<br />
duc <strong>de</strong> Randan, contre Jean <strong>de</strong> Brianson, au sujet <strong>de</strong><br />
fonds situés dans la terre <strong>de</strong> Montcucq, dont la directité<br />
était contestée.<br />
C. 3428. (Portefeuille.) — 4 pièces, parchemin ; 109 pièces,<br />
papier.<br />
1668-1767. — Procès aux religionnaires. — Vente <strong>de</strong>s<br />
biens <strong>de</strong>s sieurs Livardie, religionnaires, en conséquence<br />
<strong>de</strong> la permission du Roi, pour l'acquit <strong>de</strong> leurs <strong>de</strong>ttes<br />
passives ; — brevet <strong>de</strong> don en faveur <strong>de</strong>s enfants, catholiques,<br />
du sieur Beauvais et <strong>de</strong> sa femme, protestants, sortis<br />
du royaume ; — Pierre Chapelle, avocat en la Cour ; —<br />
requête à l'intendant du syndic du clergé <strong>de</strong> Saintes,<br />
contre la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> formée par le sieur <strong>de</strong> Beaumont Cravant<br />
<strong>de</strong> faire un exercice personnel <strong>de</strong> la Religion prétendue<br />
réformée dans son château <strong>de</strong> Beaumont ; — cahier<br />
<strong>de</strong>s assemblées du consistoire <strong>de</strong> Gavaudun (Lot-et-<br />
Garonne), <strong>de</strong> 1680 à 1683 ; liste <strong>de</strong>s anciens et <strong>de</strong>s donateurs<br />
; union <strong>de</strong> prières avec le consistoire <strong>de</strong> Monflanquin<br />
; les anciens sortant <strong>de</strong> charge, invités à rendre leurs<br />
comptes à peine <strong>de</strong> suspension <strong>de</strong>s sacrements ; union<br />
avec le consistoire <strong>de</strong> Montpazier ; — procédure criminelle<br />
dressée d'abord par le premier consul <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong><br />
La Basti<strong>de</strong> d'Armagnac, à la requête du sieur Prugnes,<br />
vicaire-général <strong>de</strong> l'évêque d'Aire, et continuée ensuite<br />
par <strong>de</strong>vant le lieutenant-criminel <strong>de</strong> Marsan, <strong>de</strong> ce chargé<br />
par l'intendant D'Aguesseau, contre Malli<strong>de</strong>, ministre <strong>de</strong><br />
La Basti<strong>de</strong>, et autres anciens du consistoire, au sujet <strong>de</strong><br />
l'exercice <strong>de</strong> la Religion réformée (1672) ; — le syndic du<br />
clergé du diocèse <strong>de</strong> Sarlat contre J. <strong>de</strong> Caumont <strong>de</strong> Boursolles,<br />
seigneur <strong>de</strong> Berbières, au sujet <strong>de</strong> la restitution <strong>de</strong><br />
l'église paroissiale <strong>de</strong> Berbières, <strong>de</strong> parties du cimetière et<br />
<strong>de</strong> la chapelle <strong>de</strong> Ceton, usurpées par ledit seigneur et ses<br />
ancêtres, protestants comme lui ; — P. Despons, seigneur<br />
<strong>de</strong> Saint-Maurice en Périgord, contre le syndic du clergé<br />
<strong>de</strong> Périgueux, au sujet <strong>de</strong> l'exercice <strong>de</strong> la religion réformée<br />
dans le château <strong>de</strong> Saint-Maurice (1668) ; — le syndic<br />
du clergé d'Agen contre les protestants <strong>de</strong> la seigneurie<br />
<strong>de</strong> Pardaillan, au sujet <strong>de</strong> l'interdiction <strong>de</strong> la religion<br />
réformée, la restitution <strong>de</strong> la chapelle Sainte-Anne et<br />
d'une cloche placée <strong>de</strong>puis les guerres sur le château ;<br />
avec copie <strong>de</strong>s arrêts du Conseil intervenus dans les pro-<br />
vinces <strong>de</strong> Poitou, Provence, Amiens, Bretagne, Soissons<br />
et Laon entre les gentilshommes protestants au nom <strong>de</strong><br />
leurs coreligionnaires et les gens du Roi sur le partage du<br />
pays relativement aux lieux spécifiés pour être le centre<br />
<strong>de</strong> l'exercice <strong>de</strong> la religion protestante ; — les anciens du<br />
consistoire d'Aigre (Charente-Inférieure), contre le clergé<br />
du diocèse d'Angoulême (1681) ; — procédure criminelle<br />
dressée par le sieur Jean <strong>de</strong> Mazeris, lieutenant civil et<br />
criminel en la sénéchaussée <strong>de</strong> Fronsac, et commissaire<br />
nommé par l'intendant, contre un grand nombre <strong>de</strong> protestants<br />
<strong>de</strong> Coutras, attroupés, et s'opposant à ce que le curé<br />
vît et entendît un religionnaire qui désirait revenir au<br />
catholicisme.<br />
C. 3429. (Portefeuille.) — 78 pièces, papier.<br />
1716-1757. — Procès aux religionnaires. — Le régisseur<br />
général <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong>s religionnaires fugitifs <strong>de</strong>mandant,<br />
à la requête <strong>de</strong> J. Pelletan, la saisie et la mise en<br />
régie <strong>de</strong> quelques biens, — le sieur Baillon ; — état <strong>de</strong> la<br />
recette faite en 1701 sur les biens <strong>de</strong>s religionnaires qui<br />
ont contrevenu aux édits, leurs noms et leurs rési<strong>de</strong>nces<br />
; — protection aux nouveaux convertis : lettres <strong>de</strong> la<br />
Cour (1744-1756) ; — le maréchal <strong>de</strong> Noailles refuse <strong>de</strong><br />
s'intéresser à l'enlèvement d'enfants d'entre les mains <strong>de</strong><br />
leur père pour les remettre à un oncle, curé ; — un père<br />
tenu <strong>de</strong> payer à son fils, <strong>de</strong>venu catholique, une pension<br />
<strong>de</strong> subsistance qu'il lui faisait, protestant ; — le ministre<br />
Saint-Florentin rejetant la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'un catholique qui<br />
aurait voulu faire intervenir l'autorité du Roi pour se procurer<br />
un mariage avec la fille, <strong>de</strong>venue catholique, d'un riche<br />
protestant : « Quelque faveur qu'il y ait pour les mariages <strong>de</strong>s<br />
« filles nouvellement converties avec d'anciens catholiques,<br />
« on ne peut pourtant pas, ce semble, la porter jusqu'à<br />
« donner <strong>de</strong>s ordres du Roi pour obliger les pères à marier<br />
« leurs enfants. »<br />
C. 3430. (Carton.) — 6 pièces, parchemin ; 115 pièces, papier.<br />
1672-1747. — Procès sur tailles. — Les consuls <strong>de</strong><br />
Clairac à l'intendant De Sève, contre le syndic <strong>de</strong>s Jésuites<br />
d'Agen, au sujet du paiement <strong>de</strong> la taille dont ceux-ci<br />
<strong>de</strong>mandaient d'être exemptés, quoique propriétaires d'un<br />
fonds qu'on prouvait être rural, sur lequel le Roi avait fait<br />
élever, puis démolir une cita<strong>de</strong>lle, dont il avait donné<br />
après le sol aux Jésuites ; affaire dans laquelles interviennent<br />
les intendants Pellot, D'Aguesseau et De Sève ; —<br />
les sieurs <strong>de</strong> la Brouthe, Mothes et Martial, au nom <strong>de</strong> la<br />
communauté <strong>de</strong> Buzet (Lot et-Garonne), contre la dame<br />
dudit lieu, au sujet
<strong>de</strong> la nobilité <strong>de</strong> certains fonds : cahiers <strong>de</strong>s tailles <strong>de</strong><br />
cette paroisse pour les années 1617, 1620, 1631,<br />
1635 ; — <strong>de</strong>moiselle Héliette <strong>de</strong> Trielhes, veuve <strong>de</strong> Roustault,<br />
écuyer contre les collecteurs <strong>de</strong> Saint-Médard-en-<br />
Jalles (Giron<strong>de</strong>), au sujet <strong>de</strong> cotisations non dûes, comme<br />
étant noble, et le prouvant par table généalogique, testaments<br />
et contrats <strong>de</strong> mariage ; — la paroisse <strong>de</strong> Saint-<br />
Laurent en Cubzaguais contre un habitant, J. Labor<strong>de</strong>,<br />
sieur <strong>de</strong> Lurbe, se prétendant exempt <strong>de</strong> taille en qualité<br />
<strong>de</strong> bourgeois <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, titre duquel il ne justifie ni par<br />
un acte <strong>de</strong> jura<strong>de</strong>, ni par sa rési<strong>de</strong>nce à la ville, puisque le<br />
privilège <strong>de</strong> bourgeoisie se perdant par sept mois d'absence,<br />
cet habitant fait néanmoins son séjour à Saint-<br />
Laurent pendant plus <strong>de</strong>s trois quarts <strong>de</strong> l'année, etc.<br />
C. 3431. (Carton.) — 1 pièce, parchemin ; 113 pièces, papier.<br />
1636-1716. — Procès <strong>de</strong> villes et communautés. —<br />
Frédéric <strong>de</strong> Foix, seigneur <strong>de</strong> Lévignac (Haute-Garonne),<br />
et Charlotte <strong>de</strong> Caumont <strong>de</strong> Lauzun, sa femme, et les<br />
sieurs Henri <strong>de</strong> Montagne, conseiller en la cour <strong>de</strong> Parlement<br />
et Montagne Bussaguet, acquéreurs pour soixante<br />
mille livres <strong>de</strong> ladite terre <strong>de</strong> Lévignac, vendue par ledit<br />
comte <strong>de</strong> Foix, afin <strong>de</strong> racheter la seigneurie <strong>de</strong> Montpon<br />
en Périgord, une première fois donnée par Henri IV au<br />
seigneur <strong>de</strong> Rohan pour la somme <strong>de</strong> cent mille livres,<br />
cédée par celui-ci audit comte <strong>de</strong> Foix, comte <strong>de</strong> Gurson<br />
et <strong>de</strong> Lévignac, reprise, comme étant terre domaniale, par<br />
le Roi Louis XIII ; — afferme en 1599 <strong>de</strong> la terre <strong>de</strong><br />
Lévignac par la comtesse douairière <strong>de</strong> Gurson, grandmère<br />
<strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> Louis <strong>de</strong> Foix et <strong>de</strong> Dame <strong>de</strong> Foix <strong>de</strong><br />
Candale ; — lettre adressé à l'intendant par l'abbé <strong>de</strong><br />
Macaye, <strong>de</strong>mandant, au soutien d'une ordonnance provoquée<br />
par lui contre le sénéchal <strong>de</strong> Saint-Palais, l'envoi <strong>de</strong><br />
gens <strong>de</strong> guerre ; ledit sénéchal, J. d'Oyhénart, voulant<br />
intéresser le maréchal <strong>de</strong> Grammont (1676) contre l'autorité<br />
<strong>de</strong> l'intendant en Basse-Navarre.<br />
C. 3432. (Carton.) — 5 pièces, parchemin ; 79 pièces, papier.<br />
1670-1705. — Procès <strong>de</strong> villes et communautés. — Les<br />
maire et jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, contre le lieutenant-criminel<br />
<strong>de</strong> la sénéchaussée <strong>de</strong> Guyenne, au sujet du droit <strong>de</strong> prévention<br />
pour la justice criminelle, respectivement prétendu<br />
entre les parties à l'occasion d'un meurtre commis, et<br />
procédure contre ledit lieutenant-criminel pour excès<br />
commis contre le jurat De Mallet ; — les maires et jurats<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux contre les officiers du sénéchal, au sujet du<br />
droit <strong>de</strong> préséance aux processions et autres assemblées<br />
publiques ; — les officiers du présidial <strong>de</strong> Dax contre<br />
quelques-uns <strong>de</strong> leur compagnie qui refusaient <strong>de</strong> payer<br />
leur quote-part d'une imposition sur le présidial ; — le<br />
Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux contre les sénéchaux et les commissaires<br />
aux saisies réelles, les sénéchaux du ressort<br />
contre le Parlement, au sujet <strong>de</strong> fréquentes évocations, et<br />
contre le commissaire aux saisies réelles près le Parlement<br />
; ledit commissaire contre ceux du ressort : discussions<br />
entre les magistrats, au sujet <strong>de</strong> ventes judiciaires<br />
qu'on prétendait <strong>de</strong>voir être faites, quant à la délivrance<br />
<strong>de</strong>s fruits, à la barre du Parlement, quoique les instances<br />
fussent pendantes <strong>de</strong>vant les sénéchaux ; — les consuls<br />
<strong>de</strong> Tarbes, contre P. Fourca<strong>de</strong>, assesseur <strong>de</strong> l'hôtel-<strong>de</strong>ville<br />
au sujet <strong>de</strong> l'exercice <strong>de</strong> leurs fonctions respectives<br />
et <strong>de</strong>s insultes que ce <strong>de</strong>rnier avait faites à un consul à<br />
propos <strong>de</strong> la taxe du poisson ; — les teinturiers <strong>de</strong> la ville<br />
d'Agen, contre les marchands drapiers <strong>de</strong> la même ville,<br />
au sujet du grand et du petit teint, <strong>de</strong> la capacité <strong>de</strong>s sujets<br />
pour être reçus dans l'état, et <strong>de</strong> l'exécution <strong>de</strong>s règlements<br />
du Roi, où se trouve portée la défense <strong>de</strong> changer<br />
les couleurs avec <strong>de</strong> la limaille <strong>de</strong> fer ou <strong>de</strong> cuivre ou le<br />
vieux sommail qui a servi à passer les maroquins, la distinction<br />
<strong>de</strong>s marchandises <strong>de</strong> bon teint ou <strong>de</strong> petit teint, la<br />
proportion <strong>de</strong> matières colorantes pour le noir, le bleu,<br />
l'écarlate, le gris et toutes les autres couleurs dont le nom<br />
est spécifié en détail, etc. (1703) ; — le maire et le lieutenant<br />
<strong>de</strong> maire <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bourg (Giron<strong>de</strong>), au sujet <strong>de</strong>s<br />
attributs et préséances respectivement contestées entre<br />
eux à raison <strong>de</strong> leurs places.<br />
C. 3433. (Carton.) — 3 pièces, parchemin ; 116 pièces, papier.<br />
1669-1676. — Procédures <strong>de</strong>vant l'intendant. — Dettes<br />
<strong>de</strong> communautés. — Les abbé (maire) et jurats <strong>de</strong> la paroisse<br />
d'Espelette, baillage du pays <strong>de</strong> Labour, contre la<br />
dame Barbe d'Espelette, créancière <strong>de</strong> ladite communauté<br />
; — le conseiller au parlement J. Luc <strong>de</strong> Myrat contre<br />
le procureur syndic <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, au sujet d'une somme<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mille livres et intérêts dus par le maire et jurats<br />
<strong>de</strong> la ville ; — le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Gourgues, contre les maire<br />
et jurats <strong>de</strong> Libourne, au sujet d'une somme <strong>de</strong> trois mille<br />
livres <strong>de</strong> laquelle il se prétendait créancier ; — les créanciers<br />
et cessionnaires <strong>de</strong> titres sur la ville <strong>de</strong> Meillan ; —<br />
les bayle et jurats <strong>de</strong> Saint-Jean-<strong>de</strong>-Luz, contre le syndic<br />
du chapitre Notre-Dame <strong>de</strong> ladite ville, au sujet du remboursement<br />
<strong>de</strong>s sommes dues audit chapitre, à raison <strong>de</strong><br />
la vente faite à ladite communauté <strong>de</strong> la seigneurie et<br />
droits honorifiques dudit Saint-Jean-<strong>de</strong>-Luz ; — <strong>de</strong>s particuliers<br />
<strong>de</strong>mandant la réimposition d'une somme prêtée<br />
par
eux, pour l'acquit <strong>de</strong> la taille, à la communauté <strong>de</strong> Puymirol<br />
en Agenais ; — même affaire pour le sieur Testas,<br />
bourgeois <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />
C. 3434. (Carton.) — 125 pièces, papier.<br />
1687-1717. — États et pièces justificatives <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ttes<br />
<strong>de</strong> la communauté <strong>de</strong> Vielle, sénéchaussée <strong>de</strong>s Lannes,<br />
juridiction <strong>de</strong> Saint-Sever, la vérification <strong>de</strong>squelles avait<br />
été ordonnée par l'intendant De Besons ; — le syndic <strong>de</strong><br />
Campan, en Bigorre, contre les créanciers <strong>de</strong> ladite communauté,<br />
selon l'ordonnance <strong>de</strong> l'intendant Pelot, <strong>de</strong> l'année<br />
1667, par une disposition qui paraît avoir été générale,<br />
en vue <strong>de</strong> fixer dans toutes les paroisses le chiffre <strong>de</strong><br />
leurs <strong>de</strong>ttes ; — la paroisse <strong>de</strong> Labor<strong>de</strong> en Sarladais ; —<br />
la dame veuve d'Ossun, contre les États <strong>de</strong> Bigorre, au<br />
sujet d'une somme <strong>de</strong> huit mille huit cent quatre-vingt-six<br />
livres restant d'une plus forte somme empruntée par feu<br />
M. d'Ossun, par délibération <strong>de</strong>s États <strong>de</strong> Bigorre, pour<br />
obtenir la suppresssion d'un présidial établi à Tarbes,<br />
(1698) ; — les consuls <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Laromieu, comme<br />
capitale du marquisat <strong>de</strong> Fimarcon.<br />
C. 3435. (Carton.) — 126 pièces, papier.<br />
1671-1688. — Procès <strong>de</strong> ville et communautés. — Les<br />
consuls <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Condom, tant anciens que nouveaux,<br />
contre le procureur du Roi au siège, et un soidisant<br />
syndic <strong>de</strong> la communauté <strong>de</strong> la même ville, au sujet<br />
<strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong>s nouveaux consuls dont il y avait <strong>de</strong>ux<br />
listes discordantes, à raison <strong>de</strong> quoi ledit procureur du Roi<br />
et le syndic s'étaient portés appelants ; — les conseillers<br />
magistrats <strong>de</strong> Bayonne et les échevins, au sujet du droit<br />
respectivement prétendu sur la course <strong>de</strong>s bœufs qui <strong>de</strong>vaient<br />
être tués pour la boucherie, lequel droit avait été<br />
exercé en fait par les échevins, à l'exclusion du magistrat<br />
qui était en police, ce qui avait occasionné certains excès :<br />
copie <strong>de</strong>s informations faites (1673) ; — Le sieur Bertrand<br />
d'Aymeric, lieutenant-criminel au présidial <strong>de</strong> Sarlat,<br />
contre les officiers du même siège et les consuls <strong>de</strong> la<br />
ville, au sujet du règlement <strong>de</strong>s fonctions propres audit<br />
lieutenant-criminel privativement aux officiers même en<br />
corps dudit siège, et <strong>de</strong>s prérogatives et prééminences<br />
contestées par les consuls ; — le procureur du Roi au<br />
même siège, contre l'avocat du Roi, sur le règlement <strong>de</strong><br />
leurs fonctions respectives.<br />
C. 3436. (Registre.) — In-folio, relié en basane ; 216 feuillets.<br />
1664-1767. — Inventaire <strong>de</strong>s anciens sacs <strong>de</strong> procès<br />
trouvés dans les archives <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong>, qui ont été<br />
inventoriés et mis en ordre par l'ordre <strong>de</strong> M. Esmangart<br />
(et par les soins <strong>de</strong> l'abbé Baurein), après l'incendie <strong>de</strong><br />
l'hôtel <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong>, qui en avait occasionné la confusion.<br />
— Avertissement, en forme <strong>de</strong> préface, annonçant la<br />
volonté <strong>de</strong> l'intendant Esmangart <strong>de</strong> faire classer sérieusement<br />
tout ce qui reste <strong>de</strong>s anciennes archives <strong>de</strong> la<br />
Généralité, et expliquant comment se trouvent au dépôt<br />
<strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong> bien <strong>de</strong>s pièces dont on ne s'explique pas<br />
la présence, excepté cependant (1773) les litres et documents<br />
<strong>de</strong> la maison <strong>de</strong> Foix <strong>de</strong> Candale, dont la seigneurie<br />
fut achetée par Louis XIV en 1707 (Lavalette, notaire au<br />
Châtelet <strong>de</strong> Paris) ; le tout formé d'autres procès, accompagnés<br />
<strong>de</strong> pièces importantes présentées en preuve ou<br />
justification, et oubliées par les parties auxquelles on a eu<br />
pour objet, au moyen <strong>de</strong> cet inventaire, <strong>de</strong> donner une<br />
occasion <strong>de</strong> les retrouver et <strong>de</strong> les reprendre : 1° Domaine<br />
du Roi sur les îles et îlots ; affaires mentionnées au nombre<br />
<strong>de</strong> soixante, <strong>de</strong> 1666 à 1693, <strong>de</strong> divers particuliers<br />
possesseurs d'îles contre ma<strong>de</strong>moiselle De Lorraine d'Elbeuf<br />
et le duc <strong>de</strong> Saint-Aignan, auxquels, par lettres patentes<br />
du 19 mars 1664, le roi Louis XIV avait fait don du<br />
revenu <strong>de</strong>s îles et atterrissements dans les rivières <strong>de</strong><br />
Garonne, Dordogne, Charente, Lot, Tarn et généralement<br />
toutes celles qui sont au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> la Loire, ainsi que du<br />
droit <strong>de</strong> pêche dans chacune, le tout pendant trente ans,<br />
après quoi la concession ferait retour au domaine. —<br />
Mention que les jugements et productions <strong>de</strong> la commission<br />
<strong>de</strong>s îles et îlots constituée sous l'autorité <strong>de</strong> l'intendant<br />
Pellot ont été adressés au chancelier D'Aguesseau, et<br />
par conséquent ne se trouvent plus à l'<strong>Intendance</strong> à la date<br />
<strong>de</strong> 1773. — 2° : Domaine direct du Roi. — 3° Discussions<br />
entre les magistrats, au sujet <strong>de</strong> leurs fonctions<br />
respectives ; — 4° et 5°, <strong>de</strong>ttes et biens <strong>de</strong>s communautés<br />
; affaires à l'occasion <strong>de</strong> la liquidation <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ttes et<br />
créances <strong>de</strong>s communautés laïques, paroisses et juridictions,<br />
ordonnée par Louis XIV, afin <strong>de</strong> se rendre compte<br />
<strong>de</strong> ce que chacune pourrait emprunter en vue <strong>de</strong>s tailles,<br />
contributions et subsi<strong>de</strong>s et autres besoins urgents. — 6°<br />
Procédures criminelles : frau<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> tabac, en rébellion<br />
ouverte par attroupement dans la ville <strong>de</strong> La Plume en<br />
Condomois ; J. Duprueilh, juge <strong>de</strong> Seignaux, coupable<br />
d'assassinat avec guet-à-pens sur le marquis <strong>de</strong> Pontoux ;<br />
un archer du vice-sénéchal tué (1670) sur le chemin<br />
d'Eyzines (Giron<strong>de</strong>) par quatre cavaliers ; le sieur Adrian
Beauvoir, facteur et commissionnaire <strong>de</strong> plusieurs négociants<br />
<strong>de</strong> Toulouse, volé et assassiné (1650), sur le grand<br />
chemin <strong>de</strong> Gauléjac, par six personnes, dont cinq à cheval,<br />
parmi lesquelles était un noble, ou se disant tel ; le<br />
lieutenant-colonel au régiment <strong>de</strong> Tessé, dragons, sieur <strong>de</strong><br />
Saint-Pierre <strong>de</strong> Lossier, au sujet <strong>de</strong> l'émeute entre les<br />
habitants <strong>de</strong> Tarbes et ledit régiment ; le fils d'un receveur<br />
<strong>de</strong> tailles à Ba<strong>de</strong>fol, contre le sieur <strong>de</strong> Bonneguize et dix<br />
autres complices, qui avaient volé et tué sur le chemin <strong>de</strong><br />
Périgueux, pendant la nuit, son père allant rendre sa recette<br />
(1680) ; le procureur du Roi <strong>de</strong> la juridiction <strong>de</strong><br />
Saint-Emilion, poursuivant, par l'ordre <strong>de</strong> l'intendant,<br />
contre différents particuliers qui à l'ombre <strong>de</strong> fausses<br />
qualités coupaient <strong>de</strong> toutes parts, au nom du Roi, les<br />
arbres chênes et ormeaux, et les faisaient emporter à leur<br />
profit (1669), sous prétexte qu'ils <strong>de</strong>vaient servir à la<br />
construction du Château-Trompette ; — 10° Commerce :<br />
compagnie privilégiée <strong>de</strong>s négociants établie à Bor<strong>de</strong>aux,<br />
en vertu d'un arrêt du Conseil donné à Ath, le<br />
27 juin 1671 ; discussions avec les négociants <strong>de</strong> Saint-<br />
Jean-<strong>de</strong>-Luz. — 8° Maisons démolies à Bor<strong>de</strong>aux, affaires<br />
au sujet <strong>de</strong> la directité sur quelques-unes, <strong>de</strong> la propriété<br />
sur quelques autres en exécution <strong>de</strong> l'arrêt du Conseil<br />
du 24 novembre 1675 qui commettait l'intendant <strong>de</strong><br />
Sève aux procès-verbal et expertise <strong>de</strong>s maisons démolies<br />
pour former l'esplana<strong>de</strong> du Château-Trompette, <strong>de</strong><br />
concert avec les maire et jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux chargés du<br />
remboursement, et <strong>de</strong> celui du 8 juin 1677 par lequel était<br />
approuvée la délibération le la ville d'augmenter <strong>de</strong> moitié<br />
le droit sur les grains consommés dans la ville et banlieue,<br />
afin <strong>de</strong> faire les fonds <strong>de</strong> ce remboursement. — 11° Provisions<br />
<strong>de</strong> différents offices ; procédures ; — 12° Péages<br />
et obstacles à la liberté <strong>de</strong> la navigation sur les rivières :<br />
affaires <strong>de</strong>s seigneurs se prétendant propriétaires <strong>de</strong> péages<br />
contre les marchands réunis en syndicats en vertu <strong>de</strong><br />
l'ordonnance <strong>de</strong> Louis XII, et <strong>de</strong> nouveau autorisés par<br />
Louis XIV, à la défense <strong>de</strong> la liberté <strong>de</strong> la navigation sur<br />
les rivières <strong>de</strong> la Généralité. — Affaires diverses : procès<br />
<strong>de</strong>s religionnaires, etc. (Voir suprà).<br />
C. 3437. (Carton.) — 111 pièces, parchemin ; 12 pièces, papier.<br />
1777-1779. — Procédure criminelle <strong>de</strong>vant l'intendant,<br />
d'abord intentée <strong>de</strong>vant le Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux pour le<br />
sieur <strong>de</strong> Poissac, seigneur <strong>de</strong> Jaucem, conseiller au Parlement,<br />
contre une <strong>de</strong> ses parentes et les officiers du sénéchal<br />
<strong>de</strong> Tulle, d'où il venait, au sujet <strong>de</strong> propos jugés<br />
diffamatoires avancés dans un plaidoyer sur un procès du<br />
26 août 1777 ; auditions rendues <strong>de</strong>vant la Gran<strong>de</strong>-<br />
Chambre du Parlement, lettres, requêtes, etc.<br />
C. 3438. (Carton.) — 120 pièces, parchemin ; 3 pièces, papier.<br />
1758-1772. — Procès entre particuliers sur <strong>de</strong>s ustensiles<br />
d'usine à raffinerie à Bor<strong>de</strong>aux, jugé au rapport <strong>de</strong> M.<br />
<strong>de</strong> Poissac, et faisant partie <strong>de</strong> ses papiers privés.<br />
C. 3439. (Carton.) — 86 pièces, papier.<br />
1776-1787. — Procédure par <strong>de</strong>vant l'intendant, à cause<br />
<strong>de</strong> l'immixtion dans le procès d'un trésorier <strong>de</strong> France à<br />
Bor<strong>de</strong>aux, le sieur Dupuy ; Horman et Alary, créanciers<br />
ou concessionnaires : le procès porté d'abord <strong>de</strong>vant le<br />
grand sénéchal <strong>de</strong> Guyenne est déféré, pour transaction, à<br />
l'intendant.<br />
C. 3440 (Carton.) — 94 pièces, parchemin ; 3 pièces, papier.<br />
1660-1675. — La dame Marguerite <strong>de</strong> Soulhac <strong>de</strong><br />
Montmeige pour ses enfants, MM. <strong>de</strong> Rouyère, écuyers,<br />
contre Louis <strong>de</strong> Bonneguize, sieur <strong>de</strong> Souliers, en Périgord,<br />
au sujet <strong>de</strong> menaces et appel en duel par ledit Bonneguize,<br />
contre lequel il y a d'ailleurs diverses charges<br />
établies au procès ; le tout à l'occasion <strong>de</strong> la chasse, mais<br />
la procédure présentant d'autres affaires plus graves dans<br />
lesquelles sont parties contre lui dame <strong>de</strong> Lignet, veuve<br />
Pierre Reynaud, sieur <strong>de</strong> Gramond, M. Jean Pécol, curé<br />
<strong>de</strong> Ba<strong>de</strong>fol, pour crimes <strong>de</strong> fausse monnaie, duel et homici<strong>de</strong>s<br />
: le sieur <strong>de</strong> Bonneguize tenant dans son château,<br />
comme <strong>de</strong>s gens à lui et à tout faire, <strong>de</strong>s soldats armés <strong>de</strong><br />
la garnison voisine ; — Pierre Bienvenu, collecteur <strong>de</strong> la<br />
paroisse <strong>de</strong> Gaujac en Sarladais, contre les sieurs <strong>de</strong> Griffoul,<br />
sieurs <strong>de</strong> Roque, père et fils, accusés par François <strong>de</strong><br />
Pourquéry, consul <strong>de</strong> Montpazier, par-<strong>de</strong>vant le prési<strong>de</strong>nt<br />
à l'élection <strong>de</strong> Sarlat, commis par d'Aguesseau, intendant<br />
<strong>de</strong> Guienne ; — le lieutenant-colonel au régiment <strong>de</strong><br />
Tessé, dragons, contre divers particuliers au sujet <strong>de</strong><br />
l'émeute entre les habitants <strong>de</strong> Tarbes et les dragons dudit<br />
régiment.<br />
C. 3441. (Carton.) — 73 pièces, parchemin ; 5 pièces, papier.<br />
1732-1738. — Frau<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> tabac, atteints du crime<br />
d'attroupement et rébellion à justice (Voir C. 3436.) ; —<br />
Pierre Augan, jurat <strong>de</strong> Sauveterre, contre le juge <strong>de</strong> Langoiran,<br />
commissaire pour le renouvellement du terrier du<br />
Roi dans la juridiction dudit Sauveterre, au sujet <strong>de</strong> libelles<br />
diffamatoires.
C. 3442. (Carton.) — 8 cahiers, papier.<br />
1740-1742. — Consultations d'un avocat <strong>de</strong> l'intendance,<br />
le sieur Grenier, sur différentes affaires civiles<br />
sans grand rapport, pour la plupart, avec l'administration.<br />
C. 3443. (Carton.) — 8 cahiers, papier.<br />
1742-1744. — Consultations réunies en cahiers <strong>de</strong><br />
l'avocat Grenier, sur <strong>de</strong>s questions civiles, qui paraissent,<br />
pour la plupart, étrangères à l'administration.<br />
C. 3444. (Portefeuille.) — 68 pièces, parchemin ; 1 pièce,<br />
papier.<br />
1509-1753. — Procédure en laquelle interviennent les<br />
fermiers du domaine pour droits <strong>de</strong> lods et ventes, les<br />
chartreux <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux pour revendication <strong>de</strong> rentes foncières,<br />
et le bureau <strong>de</strong>s trésoriers <strong>de</strong> France, comme intéressé<br />
par la présence au procès <strong>de</strong> sieur Motmans, trésorier,<br />
dont la charge est décrétée <strong>de</strong> vente à la requête <strong>de</strong><br />
ses créanciers, dont cependant quelques-uns s'y opposent<br />
: le jugement est déféré à l'intendance ; mention <strong>de</strong><br />
biens à Cenon et à Listrac en Médoc, à Saint-Morillon et<br />
à Eyrans, et spécialement au village <strong>de</strong> Semeillan, paroisse<br />
<strong>de</strong> Listrac, suivie <strong>de</strong> reconnaissances féodales en<br />
copie, en faveur du seigneur <strong>de</strong> Brouqueyran et <strong>de</strong> Lafitte,<br />
d'Antoine d'Essenault, marquis <strong>de</strong> Castelnau, <strong>de</strong> J.-Louis<br />
<strong>de</strong> La Valette, duc d'Épernon, comte <strong>de</strong> Castelnau, Listrac,<br />
La Marque, Captal <strong>de</strong> Buch, etc., et <strong>de</strong> Gaston <strong>de</strong><br />
Foix, comte <strong>de</strong> Candale, seigneur aussi <strong>de</strong> Castelnau :<br />
pour la même terre, à Listrac, possédée par les auteurs du<br />
sieur Motmans et par lui.<br />
C. 3445. (Portefeuille.) — 110 pièces, parchemin ; 3 pièces,<br />
papier.<br />
1688-1757. — Discussions <strong>de</strong>vant l'intendant avec les<br />
fermiers du Roi : — au sujet <strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong>mandée par<br />
un sous-fermier sur sa sous-ferme, à raison <strong>de</strong> la disette<br />
générale et cessation <strong>de</strong> la majeure partie <strong>de</strong>s affaires en<br />
1697 ; — au sujet d'étoffes d'indiennes saisies ; — et<br />
différentes réclamations entre les fermiers et leurs agents.<br />
C. 3446. (Carton.) — 114 pièces, parchemin ; 8 pièces, papier.<br />
1666. — Procédure criminelle instruite par ordre du<br />
Roi par-<strong>de</strong>vant Clau<strong>de</strong> Pellot, intendant <strong>de</strong> la justice,<br />
police et finances <strong>de</strong> la Généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, contre les<br />
sieurs Peyronnet, lieutenant-criminel, Lachèze et Clusel,<br />
conseillers, et Faure, avocat du Roi au présidial <strong>de</strong> Montauban<br />
(Tarn-et-Garonne), ensemble contre les consuls et<br />
syndics <strong>de</strong> ladite ville, au sujet <strong>de</strong>s abus et malversations<br />
dont ils étaient prévenus dans un procès fait à <strong>de</strong>s gens<br />
qui avaient excité une sédition. — Compte <strong>de</strong>s dépenses<br />
<strong>de</strong> ville pour démolition <strong>de</strong> maisons et d'un pont, réparation<br />
d'un autre, ainsi que <strong>de</strong> l'hôtel <strong>de</strong> ville en 1665 ; —<br />
informations secrètes sur la conduite tenue par quelques<br />
magistrats en 1661, à l'occasion du jugement <strong>de</strong> Réformés<br />
accusés <strong>de</strong> sédition dans la ville, auxquels juges le Consistoire<br />
aurait donné <strong>de</strong> l'argent pour se libérer et racheter<br />
ses coreligionnaires.<br />
C. 3447. (Carton.) — 110 pièces, papier.<br />
1669-1701. — Procédure criminelle poursuivie sur les<br />
ordres <strong>de</strong> l'intendant par le procureur du Roi, à Saint-<br />
Émilion, contre <strong>de</strong>s gens qui coupaient et faisaient enlever,<br />
à leur profit, sous le nom du Roi, <strong>de</strong>s quantités <strong>de</strong><br />
grands chênes et ormeaux ; — autre, pour un menuisier<br />
<strong>de</strong> l'île Saint-Georges, contre un charron qui lui avait<br />
coupé dix-sept arbres <strong>de</strong> haute futaie en les vendant à son<br />
profit, tandis qu'il prétendait que c'était par ordre et pour<br />
la construction du Château-Trompette ; — autre, pour le<br />
fermier général <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> contrôle et petit sceau <strong>de</strong> la<br />
Généralité <strong>de</strong> Guienne, contre un notaire et son clerc,<br />
d'une paroisse du Périgord, accusés d'avoir contrefait<br />
diverses signatures <strong>de</strong> contrôle apposées aux actes qu'il<br />
retenait.<br />
C. 3448. (Carton.) — 14 pièces, parchemin ; 77 pièces, papier.<br />
1747-1750. — Procédure criminelle contre le sieur <strong>de</strong><br />
Champier, écuyer, sieur <strong>de</strong> Saint-Julien, en la juridiction<br />
<strong>de</strong> Bajamon (Lot-et-Garonne), accusé et contumax,<br />
condamné à être décollé par sentence définitive rendue<br />
par M. <strong>de</strong> Tourny, intendant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, pour avoir,<br />
étant sous le coup d'un décret <strong>de</strong> prise <strong>de</strong> corps, tué un<br />
<strong>de</strong>s cavaliers <strong>de</strong> maréchaussée envoyés pour le capturer ;<br />
son cousin, Jean-Jacques <strong>de</strong> Champier, écuyer, adressant<br />
à l'intendant une requête à fin <strong>de</strong> réclamer, par le privilège<br />
<strong>de</strong> noblesse, un supplice qui ne soit pas infamant ; généalogie<br />
remontant à Symphorien <strong>de</strong> Champier, écuyer,<br />
capitaine (1600) (probablement petit-fils <strong>de</strong> Symphorien<br />
Champier, historien <strong>de</strong> Louis XII) ; — autre, contre <strong>de</strong>s<br />
matelots provençaux qui avaient tué dans une rixe un<br />
soldat <strong>de</strong> la garnison ; — autre, contre Louis-Charles <strong>de</strong><br />
Vendomois,
écuyer, sieur <strong>de</strong> Rotoires, receveur <strong>de</strong> l'entrepôt du tabac<br />
à Limeuil (Dordogne), et le notaire <strong>de</strong> ladite ville, au sujet<br />
<strong>de</strong> certains excès prétendus commis lors <strong>de</strong> la visite du<br />
tabac faite par le juge <strong>de</strong>s lieux, procédure d'abord pendante<br />
en la chambre <strong>de</strong> la Tournelle, et évoquée ensuite<br />
par-<strong>de</strong>vant l'intendant.<br />
C. 3449. (Portefeuille.) — 97 pièces, parchemin ; 4 pièces,<br />
papier.<br />
1739-1753. — Procédure criminelle, évoquée <strong>de</strong>vant<br />
l'intendant, contre le sieur Beylard, premier jurat <strong>de</strong> la<br />
ville <strong>de</strong> Duras (Lot-et-Garonne), et son fils, ainsi que le<br />
valet <strong>de</strong> l'hôtel <strong>de</strong> ville, pour avoir (en voulant empêcher,<br />
pendant l'octave du Saint-Sacrement et spécialement dans<br />
le temps présent chargé <strong>de</strong> « calamités, 31 mai 1739, » les<br />
gens <strong>de</strong> danser sur la place publique, en conséquence <strong>de</strong><br />
la défense faite au prône <strong>de</strong>s églises), insulté à la maison<br />
et château <strong>de</strong> Duras par envahissement, menaces et armes<br />
contre la domesticité du château, qui dansait dans l'avantcour<br />
au mépris <strong>de</strong>sdites défenses. Le duc <strong>de</strong> Durfort-<br />
Duras, en ce moment à Besançon, au siège <strong>de</strong> son comman<strong>de</strong>ment<br />
en chef dans le comté <strong>de</strong> Bourgogne, plaignant<br />
; — autre procédure contre <strong>de</strong>s gens accusés <strong>de</strong><br />
l'exposition d'un enfant au pied d'une croix située auprès<br />
d'une <strong>de</strong>s portes d'Agen, avec <strong>de</strong>ux arrêts du conseil concernant<br />
la nourriture <strong>de</strong>s enfants exposés dans ladite ville.<br />
C. 3450. (Portefeuille.) — 75 pièces, parchemin ; 2 pièces,<br />
papier.<br />
1755-1764. — Procédure criminelle contre trois grenadiers<br />
aux régiments <strong>de</strong> Languedoc et <strong>de</strong> Brie, au sujet<br />
d'une querelle avec les écoliers <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux collèges <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
contre lesquels ils avaient mis le sabre à la main,<br />
affaire évoquée par-<strong>de</strong>vant l'intendant ; — autre, contre<br />
un individu qui provoquait <strong>de</strong>s désertions dans le régiment<br />
<strong>de</strong> Cambis, en garnison à Libourne ; — autre, contre<br />
un commis du receveur <strong>de</strong>s tailles Pick, pour avoir contrefait<br />
la signature <strong>de</strong> l'intendant Boutin.<br />
C. 3451. (Carton.) — 116 pièces, papier.<br />
1775-1779. — Procédures <strong>de</strong>vant l'intendant. —<br />
Correspondance <strong>de</strong> MM. <strong>de</strong> Clugny et Dupré Saint-Maur<br />
avec le ministère concernant : — la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du lieutenant-général<br />
<strong>de</strong> la sénéchaussée <strong>de</strong> Bayonne, que la<br />
compétence du siège soit portée à 500 livres ; —<br />
l'opposition d'un magistrat du siège <strong>de</strong> Montréal (Lot-et-<br />
Garonne), à une ordonnance <strong>de</strong>s consuls, qui voulaient,<br />
une ordonnance <strong>de</strong>s consuls, qui voulaient, malgré<br />
l'exemption <strong>de</strong> sa charge, le soumettre à loger <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong><br />
guerre ; — une accusation d'usure portée contre un juif <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux ; — la poursuite, par un entrepreneur <strong>de</strong> Libourne,<br />
pour une somme <strong>de</strong> 1,500 livres, à l'occasion <strong>de</strong><br />
travaux faits au château <strong>de</strong> Fronsac (Giron<strong>de</strong>), contre le<br />
maréchal <strong>de</strong> Richelieu, prouvant personnellement <strong>de</strong>vant<br />
le ministre le mal fondé <strong>de</strong> la réclamation ; — la mise en<br />
prison par l'ordre <strong>de</strong>s jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, sur la sollicitation<br />
d'un négociant irlandais, Barton, du capitaine d'un<br />
navire américain, ancré dans le port, qui était venu à la<br />
Bourse réclamer audit Barton trois <strong>de</strong> ses matelots qu'on<br />
faisait mine <strong>de</strong> ne pas vouloir lui rendre ; affaire qui excite<br />
à Bor<strong>de</strong>aux la plus gran<strong>de</strong> sensation, à peine calmée<br />
par l'ordre d'élargissement immédiat donné par le Parlement<br />
; et ensuite les jurats sont vigoureusement rappelés à<br />
l'ordre et à la pru<strong>de</strong>nce ; — la levée <strong>de</strong> l'interdiction<br />
d'exercer qui avait été portée contre les frères Labottière,<br />
pour avoir imprimé les Remontrances <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s<br />
Ai<strong>de</strong>s ; — l'hostilité <strong>de</strong> clocher entre les paroisses <strong>de</strong><br />
Lauzerte et <strong>de</strong> Montaigu, limitrophes <strong>de</strong>s frontières du<br />
Quercy et <strong>de</strong> l'Agenais, par l'effet <strong>de</strong> laquelle le transit du<br />
commerce est suspendu entre les <strong>de</strong>ux provinces ; — la<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> du sieur Faucher, ancien maire <strong>de</strong> La Réole, en<br />
remboursement <strong>de</strong> son office supprimé ; — la prétention<br />
du sieur Chaperon <strong>de</strong> Terrefort, d'empêcher le comte <strong>de</strong><br />
La Tour-du-Pin, seigneur <strong>de</strong> Cubzac, <strong>de</strong> faire curer une<br />
conque en face le passage <strong>de</strong> Cubzac, <strong>de</strong>vant servir d'embarcadère<br />
aux bateaux à la marée haute ; — le retard et le<br />
refus <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s, exilée à Casteljaloux, en punition<br />
<strong>de</strong> son opposition aux ordres du Roi, en certaines<br />
parties <strong>de</strong> l'administration, <strong>de</strong> recevoir son premier prési<strong>de</strong>nt,<br />
le sieur Duroy ; — l'autorisation donnée au sieur<br />
Beck, musicien, d'établir à Bor<strong>de</strong>aux une imprimerie <strong>de</strong><br />
musique, sur ce que ledit Beck a trouvé le moyen d'imprimer<br />
la musique avec <strong>de</strong>s caractères mobiles ; — le<br />
renvoi à l'intendant du Languedoc d'une dépêche adressée<br />
par erreur à celui <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, au sujet <strong>de</strong>s assemblées<br />
fréquentes <strong>de</strong>s protestants dans le canton <strong>de</strong> Puylaurens.<br />
C. 3452. (Carton.) — 131 pièces, parchemin ; 4 pièces, papier.<br />
1780-1789. — Correspondance <strong>de</strong>s intendants Dupré<br />
Saint-Maur et <strong>de</strong> Néville, concernant : — les nombreuses<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> particuliers <strong>de</strong> voir juger leurs procès qui<br />
pen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>puis un temps infini <strong>de</strong>vant différents sièges<br />
; — le retard apporté par le Parlement à l'enregistrement<br />
<strong>de</strong> la déclaration du Roi sur les présidiaux, retard qui<br />
abolit <strong>de</strong> fait la juridiction présidiale dans la province, et<br />
transporte les citoyens, à grands frais, <strong>de</strong>vant la juridic-
tion suprême : enregistrement <strong>de</strong>s lettres patentes portant<br />
prorogation <strong>de</strong>s séances du Parlement, contre lesquelles<br />
ce corps a adressé ses remontrances concernant le second<br />
vingtième ; et lettres <strong>de</strong> jussion <strong>de</strong>mandées par l'intendant,<br />
qui compte que dans l'intervalle <strong>de</strong> la prorogation,<br />
les affaires <strong>de</strong> MM. Dupaty et Dufaur <strong>de</strong> Lajarthe prendront<br />
fin : « l'empressement naturel aux officiers <strong>de</strong><br />
« cette Cour pour se rendre dans cette saison (30 août)<br />
« à leurs campagnes peut infiniment contribuer à une<br />
« soumission plus prompte » ; — la défense faite par le<br />
Roi à <strong>de</strong>s curés nommés dans une assemblée ecclésiastique<br />
à Mont-<strong>de</strong>-Marsan, <strong>de</strong> prendre la qualité <strong>de</strong> syndic du<br />
diocèse d'Aire, et d'ai<strong>de</strong>-général du syndic dont ils ont été<br />
investis ; — le terme après lequel ne seront plus reçues<br />
les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s prétendants à la succession <strong>de</strong> J. Thierry,<br />
mort à Venise en 1676 ; — la cassation prononcée par<br />
arrêt du Conseil <strong>de</strong> l'élection faite par la Faculté <strong>de</strong> droit<br />
en l'université <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong> la personne du sieur Duparc,<br />
pour remplir une place d'agrégé vacante, cassation<br />
fondée sur l'inobservation <strong>de</strong>s règlements en matière <strong>de</strong><br />
scrutin, où le scrutin avait duré trois jours au lieu d'aboutir,<br />
selon les règles, en une seule séance ; — la négligence<br />
et l'inexactitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong> robe au siège prévôtal et<br />
à la maréchaussée <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, qui laissent dans les<br />
prisons, avant <strong>de</strong> les juger, <strong>de</strong>s accusés pendant trois et<br />
quatre ans ; — l'érection en comté <strong>de</strong>s terres <strong>de</strong> Cubzac et<br />
Du Clusel en Périgord, en faveur du comte Duclusel,<br />
capitaine en second aux gar<strong>de</strong>s françaises, et en marquisat<br />
<strong>de</strong> la terre <strong>de</strong> Tercis (Lan<strong>de</strong>s), pour le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Verthamon<br />
: lettres relatant inci<strong>de</strong>mment les préoccupations<br />
<strong>de</strong> la cour à Versailles (1788) et la prochaine tenue <strong>de</strong>s<br />
États généraux ; — la possession, entre les mains d'un<br />
particulier qui en fait commerce, malgré les injonctions<br />
du Parlement d'avoir à les réintégrer dans un dépôt public,<br />
d'une quantité considérable <strong>de</strong> titres féodaux relatifs aux<br />
tenures du Périgord et du Limousin, se rapportant tous à<br />
Jean <strong>de</strong> Bretagne (Jean, comte <strong>de</strong> Blois), seigneur au<br />
commencement du XV e siècle <strong>de</strong> la vicomté <strong>de</strong> Limoges<br />
et du comté <strong>de</strong> Périgord.<br />
C. 3453. (Carton.) — 108 pièces, papier.<br />
1750-1771. — Visas par les intendants <strong>de</strong> dépenses au<br />
compte du domaine, sur exécutoires lancés par les officiers<br />
<strong>de</strong>s justices royales et seigneuriales. —<br />
Correspondance avec le ministère sur l'interprétation <strong>de</strong>s<br />
règlements sur ce genre <strong>de</strong> dépenses, et avec les cours <strong>de</strong><br />
juridictions sur le maintien <strong>de</strong>s droits et <strong>de</strong>voirs <strong>de</strong>s uns et<br />
<strong>de</strong>s autres ; — fourniture du pain <strong>de</strong>s prisonniers, faite à<br />
tour <strong>de</strong> rôle et pendant trois mois chacun par chaque maî-<br />
tre boulanger ; — refus du ministère d'acquitter les dépenses<br />
<strong>de</strong> justice pour cas <strong>de</strong> désertion, fausse monnaie,<br />
faillites, visées par l'intendant sur le domaine ; les unes<br />
<strong>de</strong>vant être payées par la direction <strong>de</strong>s monnaies, les<br />
autres par la caisse <strong>de</strong> la marine ou <strong>de</strong> la guerre ; — le<br />
Parlement, la Cour, l'intendance, intéressés aux suites<br />
d'une réduction <strong>de</strong> 7 livres opérée par l'Intendant sur un<br />
exécutoire décerné par le procureur général ; — qui doit<br />
payer l'éclairage et le chauffage <strong>de</strong>s salles <strong>de</strong> justice pendant<br />
l'instruction <strong>de</strong>s procédures ? — Visa donné sur le<br />
domaine, pour Madame Affre, supérieure <strong>de</strong> la maison <strong>de</strong><br />
refuge, à Sarlat, pour la pension <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux filles vagabon<strong>de</strong>s<br />
; — refus <strong>de</strong> l'intendant <strong>de</strong> viser les dépenses <strong>de</strong> journée<br />
<strong>de</strong>s lieutenants <strong>de</strong> maréchaussée quand ils exercent<br />
dans leur district, leur sol<strong>de</strong> étant pour cela ; — dépenses<br />
pour les prisonniers en frais <strong>de</strong> médicaments ou <strong>de</strong> maladie,<br />
non prévues sur aucun budget, admises par l'intendant<br />
sur le domaine ; — note <strong>de</strong> l'intendant Esmangart sur<br />
les frais <strong>de</strong> greffe en cour prévôtale : « il s'en faut<br />
« bien que lorsqu'il s'agit <strong>de</strong> rendre la justice, surtout en<br />
« matière criminelle, on doive favoriser les attributions<br />
« particulières, surtout celles qui sont en <strong>de</strong>rnier ressort,<br />
« et quelque favorable que soit la juridiction <strong>de</strong>s prévôts<br />
« <strong>de</strong>s maréchaux, loin <strong>de</strong> chercher à étendre leur compé<br />
« tence, il faut la restreindre strictement aux cas portés<br />
« par les ordonnances ; il appartient aux sujets du Roy un<br />
« double <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> jurisdiction bien plus intéressant pour<br />
« eux lorsqu'il s'agit <strong>de</strong> la vie et <strong>de</strong> l'honneur. Voilà le<br />
« principe… qui me détermine à penser que l'économie,<br />
« toujours nécessaire en matière d'administration, ne doit<br />
« entrer pour rien dans la distribution <strong>de</strong> la justice… » —<br />
Adjudication au rabais, à raison <strong>de</strong> 12 livres par mois,<br />
somme réduite par l'intendant à 6, 7 et 8 livres, <strong>de</strong> la<br />
nourriture d'un bâtard en nourrice, aux frais du domaine<br />
; — rappel au règlement en toute matière, soit dans<br />
leur cause, soit dans leur forme, <strong>de</strong> dépenses imputées sur<br />
le domaine ; — correspondance entre le contrôleur général<br />
et l'intendant Esmangart sur la retenue du droit <strong>de</strong><br />
quittance sur certains exécutoires, notamment concernant<br />
le pain <strong>de</strong>s prisonniers, celui-ci insistant pour qu'on en<br />
exempte ce genre <strong>de</strong> comptes.<br />
C. 3454. (Carton.) — 127 pièces, papier.<br />
1772-1774. — Ordonnancement pour un avocat qui<br />
avait classé et ensuite remis au bureau <strong>de</strong>s trésoriers <strong>de</strong>s<br />
titres concernant le domaine, lesquels s'étaient trouvés en<br />
sa possession. — Interprétation donnée à l'édit <strong>de</strong> février
1771, au sujet <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> justice qui peuvent concerner<br />
les seigneurs haut-justiciers. — Difficulté dans la pratique<br />
d'exécuter plusieurs règlements administratifs relativement<br />
aux comptes financiers et <strong>de</strong> frais <strong>de</strong> justice, doubles<br />
états, etc… — Rejet d'exécutoires donnés sur le<br />
domaine par les juges seigneuriaux pour frais <strong>de</strong> procédures<br />
criminelles, cette dépense regardant les seigneurs. —<br />
Admission <strong>de</strong> mandats <strong>de</strong> paiement pour l'entretien d'enfants<br />
trouvés, sur le pied d'abord <strong>de</strong> 12, puis <strong>de</strong> 10 livres<br />
par mois, réduits par l'intendant au chiffre plus raisonnable<br />
<strong>de</strong> 6 livres. — Admission au visa <strong>de</strong>s gages <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins<br />
et chirurgiens <strong>de</strong> la cita<strong>de</strong>lle <strong>de</strong> Blaye, sur la vérification<br />
faite que le duc <strong>de</strong> Lorge n'est pas engagiste,<br />
mais simple donataire par brevet, et pour neuf ans, <strong>de</strong> ce<br />
comté. — Rejet <strong>de</strong> diverses dépenses sur ledit domaine<br />
où sont mêlées celles <strong>de</strong>s mendiants vagabonds payées<br />
sur la caisse <strong>de</strong> la mendicité, et celles <strong>de</strong>s prisonniers<br />
ordinaires, ces <strong>de</strong>rniers étant à la charge du Roi. — Les<br />
cavaliers <strong>de</strong> la maréchaussée n'ayant, au 29 juin 1773,<br />
rien touché <strong>de</strong> leurs appointements <strong>de</strong> l'année. —<br />
L'engagement d'une terre ou justice royale laisse au seigneur<br />
engagiste toute la charge <strong>de</strong>s procédures criminelles.<br />
— Guillotin, prévôt <strong>de</strong> la maréchaussée à La Rochelle<br />
(1773).<br />
C. 3455. (Carton.) — 118 pièces, papier.<br />
1746-1777. — Visas <strong>de</strong> dépenses sur le domaine. —<br />
Arrêt du conseil (1774) portant règlement pour le<br />
recouvrement <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> justice. — Galériens, chaîne <strong>de</strong><br />
Guyenne ; ordres <strong>de</strong> vi<strong>de</strong>r les prisons à <strong>de</strong>s époques<br />
concordant avec le passage <strong>de</strong> la chaîne. — Visas pour<br />
dépense <strong>de</strong> construction d'un échafaud portatif, à Agen :<br />
les charpentiers <strong>de</strong> la ville se faisant un point d'honneur<br />
<strong>de</strong> ne pas travailler à un pareil ouvrage. — Frais <strong>de</strong> gar<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> prisonniers. — Le duc d'Aiguillon, déchargé par un<br />
arrêt du conseil <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> justice et d'entretien <strong>de</strong>s enfants<br />
trouvés, dans l'étendue <strong>de</strong> son engagement <strong>de</strong>s comtés<br />
d'Agenais et du Condomois. — Proposition du<br />
concierge <strong>de</strong>s prisons <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong> se charger, pour 9<br />
sols par jour et par tête, <strong>de</strong> la dépense <strong>de</strong>s prisonniers en<br />
pain, eau, paille et linge, les dames <strong>de</strong> charité qui fournissaient<br />
le linge et le blanchissage ayant <strong>de</strong>puis longtemps<br />
cessé, et personne ne les ayant remplacées. — Le subdélégué<br />
Sainte-Foy propose d'élever <strong>de</strong> 6 à 7 livres par mois<br />
le salaire <strong>de</strong>s nourrices d'enfants trouvés ou exposés.<br />
C. 3456. (Carton.) — 130 pièces, papier.<br />
1776-1778. — Visas <strong>de</strong> dépenses à acquitter sur le domaine.<br />
Courses extraordinaires <strong>de</strong>s maréchaussées, prisons,<br />
enfants trouvés. — Les concierges <strong>de</strong>s prisons n'ont<br />
pas <strong>de</strong> gages dans la Généralité. — Statistique <strong>de</strong>mandée<br />
par le directeur général Necker, <strong>de</strong> la situation <strong>de</strong>s enfants<br />
trouvés, dans la province, et correspondance avec l'intendant<br />
Dupré Saint-Maur, résumant les réponses <strong>de</strong>s subdélégués.<br />
« Le seul hôpital <strong>de</strong>s enfants trouvés est celui <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux, où ils sont reçus sans information, au nombre<br />
<strong>de</strong> six cents par année en moyenne, toutes les autres villes<br />
dans un rayon <strong>de</strong> quinze à vingt lieues, et les territoires<br />
<strong>de</strong>s hautes justices seigneuriales les envoyant clan<strong>de</strong>stinement<br />
à Bor<strong>de</strong>aux, excepté ceux qu'on jette en chemin<br />
dans les fossés ; même abus que ceux que le ministre<br />
signale à l'hôpital général à Paris. L'hôpital <strong>de</strong> Bayonne<br />
reçoit aussi, mais seulement les enfants nés dans l'enceinte<br />
<strong>de</strong> la ville. L'hôpital <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux a en tutelle environ<br />
<strong>de</strong>ux mille enfants, la mortalité est <strong>de</strong> moitié. Vues<br />
personnelles <strong>de</strong> Dupré Saint-Maur, proposant l'idée <strong>de</strong><br />
charger les maires et syndics <strong>de</strong>s campagnes <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir<br />
les délégués <strong>de</strong> l'administration soit pour le placement,<br />
soit pour l'inspection ; supprimer l'allaitement donné par<br />
adjudication au rabais, ôter aussi aux petits juges la recherche<br />
<strong>de</strong> la paternité et <strong>de</strong> la maternité, la donnant aux<br />
subdélégués, généralement plus calmes et plus modérés.<br />
Mémoire du mé<strong>de</strong>cin Doazan sur l'administration <strong>de</strong>s<br />
enfants trouvés dans la province : sur cent enfants, on en<br />
conserve six ou sept au plus jusqu'à l'âge <strong>de</strong> dix ans par la<br />
faute <strong>de</strong>s nourrices : proposition <strong>de</strong> faire comme à Berlin<br />
où l'on a élevé un hôpital pour les filles enceintes, <strong>de</strong><br />
même à Moscou par la libéralité du marchand Demidow,<br />
<strong>de</strong> même à Florence, où tout est disposé en vue <strong>de</strong>s accouchements<br />
secrets. — Gratifications à ceux qui se<br />
chargent <strong>de</strong>s enfants trouvés après l'âge <strong>de</strong> sept ans : 20<br />
francs par an jusqu'à douze ans, plus quelques exemptions<br />
<strong>de</strong> corvée et <strong>de</strong> milice. — Mention, à l'occasion du paiement<br />
<strong>de</strong>s courses <strong>de</strong> la maréchaussée, d'une sédition populaire<br />
arrivée dans les Lan<strong>de</strong>s en 1777, où les paroisses<br />
<strong>de</strong> Poyanne, Saint-Geours et Laurè<strong>de</strong> s'étant assemblées<br />
en armes, le maréchal <strong>de</strong> Mouchy avait donné ordre au<br />
lieutenant <strong>de</strong>s maréchaux à Périgueux <strong>de</strong> se transporter<br />
sur les lieux, assisté du nombre <strong>de</strong> briga<strong>de</strong>s qu'il jugerait<br />
nécessaire. — Exécutoires décernés par les juges <strong>de</strong>s<br />
seigneuries engagées : refus du visa. — Pendaison (1778)<br />
pour recèlement <strong>de</strong> grossesse.<br />
C. 3457. (Carton.) — 134 pièces, papier.<br />
1778-1780. — Visas d'exécutoires décernés sur le domaine.<br />
— Le directeur général Necker juge que les enfants<br />
abandonnés, dont les parents sont connus, doivent
être rangés dans la classe <strong>de</strong>s exposés, et nourris aux frais<br />
du domaine. — Réparation <strong>de</strong>s prisons du palais <strong>de</strong> justice<br />
à Bor<strong>de</strong>aux : comptes signés par les architectes Laclotte,<br />
Sabarot et Despujols. — Arrêts du Parlement <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux, ordonnant le paiement <strong>de</strong>s mois <strong>de</strong> nourrice<br />
sur un pied plus fort que le taux admis par l'intendant,<br />
cassés par arrêt du Conseil, tant pour s'être immiscé dans<br />
le pouvoir d'ordonner directement le paiement d'exécutoires<br />
sur le domaine, que pour avoir admis une somme<br />
supérieure à celle qui est imputée par les usages <strong>de</strong> la<br />
province.<br />
C. 3458. (Carton.) — 134 pièces, papier.<br />
1778-1782. — Visas d'exécutoires décernés sur le domaine.<br />
— La fixation à 6 livres par mois <strong>de</strong>s mois <strong>de</strong><br />
nourrice <strong>de</strong>s enfants trouvés pour toute la province, regardée<br />
comme impossible en certaines parties <strong>de</strong> la Généralité,<br />
cependant maintenue à ce taux par l'intendant. —<br />
Abus <strong>de</strong> la facilité avec laquelle on met au compte du<br />
domaine les bâtards dont les parents sont connus, jusqu'à<br />
faire du Roi la vache à lait <strong>de</strong>s bâtards <strong>de</strong>s seigneurs ; sur<br />
la proposition <strong>de</strong> l'intendant <strong>de</strong> se faire attribuer la connaissance<br />
juridique <strong>de</strong>s expositions d'enfants, au moins<br />
dans les justices royales, le ministre Necker, refuse, dans<br />
la crainte <strong>de</strong> soulever les plus vives réclamations <strong>de</strong> la<br />
part du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et donne l'ordre <strong>de</strong><br />
maintenir les choses en l'état. Note <strong>de</strong> l'intendant : « j'ai<br />
vu et lu cette lettre en la décachetant ; il n'y a rien à faire.<br />
Les circonstances forceront par la suite le ministre à<br />
prendre le parti que je lui proposais. » — Prix d'une pendaison<br />
: 30 livres à la campagne, et 20 à Bor<strong>de</strong>aux. —<br />
In<strong>de</strong>mnité consentie par le domaine à un boulanger fournisseur<br />
du pain <strong>de</strong>s prisons, qui avait accepté uu rabais<br />
trop fort, et personne ne voulant prendre la suite <strong>de</strong> son<br />
contrat.<br />
C. 3459. (Carton.) — 146 pièces, papier.<br />
1783-1784. — Visas d'exécutoires décernés sur le domaine.<br />
— Compte entre les cours <strong>de</strong> France et d'Espagne<br />
pour les frais <strong>de</strong> remise réciproque <strong>de</strong> prisonniers malfaiteurs.<br />
— Remboursement au syndic général du pays <strong>de</strong><br />
Labourt d'avances faites pour la nourriture <strong>de</strong> quelques<br />
enfants trouvés. — La ville <strong>de</strong> Bourg (Giron<strong>de</strong>), dénie à<br />
l'occasion <strong>de</strong> l'acquittement d'une dépense <strong>de</strong> frais <strong>de</strong><br />
justice le fait <strong>de</strong> tenir encore ladite seigneurie par engagement<br />
d'après les contrats <strong>de</strong> 1554 et 1641, par la raison<br />
qu'en 1633, elle aurait fait renonciation au bureau du<br />
domaine, selon une délibération dont copie est jointe. —<br />
Les <strong>de</strong>ux gar<strong>de</strong>s-palais du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt<br />
le doublement <strong>de</strong> la somme assignée sur le domaine<br />
pour les dépenses d'intérieur : cire, cierges, buvette,<br />
dont ils ont la distribution, se prétendant ruinés par<br />
la retenue annuelle que le caissier du Parlement exerce<br />
sur chacun d'une somme <strong>de</strong> 1,100 livres. — L'exécuteur<br />
<strong>de</strong> la haute-justice à Périgueux, soutenu par l'évêché, la<br />
ville et les particuliers, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à être maintenu dans<br />
l'usage où il est <strong>de</strong> remettre les fractures, dislocations et<br />
luxations dont la compagnie <strong>de</strong>s chirurgiens veut lui interdire<br />
l'exercice ; l'enquête administrative prouve que ce<br />
sont les chirurgiens qui sont, par ineptie, les bourreaux<br />
<strong>de</strong>s malheureux qui se confient à leurs soins. —<br />
Confirmation <strong>de</strong> la règle <strong>de</strong> trésorerie que les engagistes<br />
du domaine sont tenus <strong>de</strong> toutes les fournitures aux prisonniers<br />
détenus dans la circonscription <strong>de</strong> leur engagement,<br />
<strong>de</strong> quelque autorité qu'ils y soient constitués prisonniers,<br />
et <strong>de</strong> la nourriture, au moins jusqu'à l'âge <strong>de</strong> sept<br />
ans, <strong>de</strong>s enfants exposés sur leurs terres ; après quoi cela<br />
<strong>de</strong>vient le recrutement d'une armée <strong>de</strong> voleurs et <strong>de</strong> vagabonds,<br />
que les ressources du domaine ne peuvent pas<br />
empêcher, à moins <strong>de</strong> les amener, par <strong>de</strong>s apprentissages,<br />
à gagner leur vie vers la quinzième année ; requête <strong>de</strong> la<br />
marquise <strong>de</strong> Caumont, engagiste <strong>de</strong> Bergerac.<br />
C. 3460. (Carton.) — 100 pièces, parchemin ; 2 pièces, papier.<br />
1711-1781. — Arrêts et règlements relatifs aux frais <strong>de</strong><br />
justice à imputer sur le domaine, après visa <strong>de</strong>s intendants.<br />
— Arrêt du Parlement (1711), réglant les droits <strong>de</strong><br />
l'exécuteur <strong>de</strong> la haute justice dans le ressort, suivant les<br />
différentes manières <strong>de</strong> mettre à mort, torturer, brûler,<br />
marquer, percer la langue, à la ville et à la campagne.<br />
Ordonnance <strong>de</strong>s maire et jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (1709),<br />
confirmant les droits du même exécuteur sur les marchandises<br />
portées <strong>de</strong>vant le port pour y être vendues.<br />
Arrêt du conseil (1775) suspendant la perception <strong>de</strong>s<br />
droits d'octroi <strong>de</strong>s villes sur les grains, farines et pain, et<br />
qui défend aux exécuteurs d'exiger aucune rétribution soit<br />
en nature, soit en argent sur les mêmes grains et farines,<br />
dans tous les lieux où elles ont été jusqu'à présent en<br />
usage ; le contrôleur général Turgot se propose <strong>de</strong> remplacer<br />
ces avantages par <strong>de</strong>s salaires fixes. — Difficultés<br />
entre l'intendant et le grand prévôt <strong>de</strong> la maréchaussée <strong>de</strong><br />
la province, relativement à la mise à exécution <strong>de</strong> la circulaire<br />
du ministre, tendant à ne plus payer sur le domaine<br />
les courses ordinaires et tournées <strong>de</strong> la maréchaussée,<br />
comme étant entièrement <strong>de</strong> service, et <strong>de</strong> <strong>de</strong>voir<br />
professionnel. — Arrêt du conseil (3 juin 1778), qui ordonne<br />
que sans s'arrêter à un arrêt du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
du 19 février 1777,
les exécutoires qui seront décernés pour les frais <strong>de</strong> justice<br />
à la charge du Roi, ne pourront être acquittés sans<br />
avoir été préalablement visés par les intendants.<br />
C. 3461. (Carton.) — 1 pièce, parchemin ; 121 pièces, papier.<br />
1782-1784. Frais <strong>de</strong> justice. — Visas d'exécutoires. —<br />
Les soins donnés aux prisonniers mala<strong>de</strong>s doivent être à<br />
la charge du domaine. — Un enfant orphelin, la mère,<br />
étrangère <strong>de</strong> passage, morte à l'hôpital, admis aux secours<br />
sur le compte du Roi. — Eclaircissements <strong>de</strong>mandés par<br />
le ministre Débonnaire <strong>de</strong> Forges, au sujet <strong>de</strong>s gages du<br />
concierge <strong>de</strong>s prisons <strong>de</strong> Blaye, et <strong>de</strong> ceux accordés à <strong>de</strong>s<br />
gar<strong>de</strong>s-chasse par le gouverneur <strong>de</strong> la cita<strong>de</strong>lle, lorsqu'il<br />
jouissait du revenu <strong>de</strong> cinq métairies que le domaine a<br />
reprises. — La ville <strong>de</strong> Libourne tenue, en qualité d'engagiste<br />
du domaine, <strong>de</strong> la fourniture du pain aux prisonniers.<br />
— Chaîne <strong>de</strong>s forçats <strong>de</strong> Guyenne, envoi aux galères<br />
<strong>de</strong>s criminels condamnés. — Correspondance <strong>de</strong> Débonnaire<br />
<strong>de</strong> Forges avec l'intendant Dupré Saint-Maur, au<br />
sujet <strong>de</strong> l'extrême augmentation qui se produit dans les<br />
dépenses <strong>de</strong>s enfants trouvés <strong>de</strong> l'Agenais et du Condomois<br />
<strong>de</strong>puis qu'en conséquence <strong>de</strong> l'édit <strong>de</strong> 1771, le duc<br />
d'Aiguillon a fait l'option <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r la décharge <strong>de</strong> ses<br />
frais <strong>de</strong> justice en compensation <strong>de</strong> la perte <strong>de</strong> son droit<br />
<strong>de</strong> nomination aux offices dans les terres <strong>de</strong> son engagement<br />
; l'abonnement qu'il avait fait avec un adjudicataire<br />
n'étant que <strong>de</strong> 1,400 livres par an, et <strong>de</strong>puis que le domaine<br />
est chargé <strong>de</strong> cette dépense, elle monte à 39,000 ;<br />
nécessité d'en rechercher la cause. — Procédure <strong>de</strong>vant<br />
l'intendant contre un sieur Pincemaille, contrôleur ambulant<br />
<strong>de</strong>s Fermes, au cours <strong>de</strong> laquelle le conseiller au<br />
Parlement <strong>de</strong> Pau, Laut, signe <strong>de</strong>s pièces avec son cachet<br />
personnel qui porte a W. duke of…. land, autour d'une tête<br />
du dix-huitième siècle.<br />
C. 3462. (Carton.) — 2 pièces, parchemin ; 127 pièces, papier.<br />
1785-1789. — Frais <strong>de</strong> justice. — Visas d'exécutoires<br />
décernés sur le domaine. — Correspondance <strong>de</strong>s intendants<br />
Boutin et <strong>de</strong> Néville avec les ministres <strong>de</strong> Calonne,<br />
Débonnaire <strong>de</strong> Forges, le maréchal <strong>de</strong> Castries, Miromesnil<br />
et Ville<strong>de</strong>uil concernant : la nécessité <strong>de</strong> savoir écrire<br />
pour être geôlier, <strong>de</strong> manière à pouvoir signer les états <strong>de</strong>s<br />
dépenses et les certificats <strong>de</strong> levée d'écrou ; — le maintien<br />
absolu du droit <strong>de</strong>s intendants d'être seuls à donner le<br />
visa sur les exécutoires ; — la chaîne <strong>de</strong>s galériens ; — la<br />
réparation « <strong>de</strong> la petite pièce uni<br />
« que, non lambrissée, où il pleut <strong>de</strong> toutes parts, dans<br />
« laquelle se trouvent entassées les liasses du greffe <strong>de</strong>s<br />
« procédures <strong>de</strong> la Tournelle, dont l'encombrement rend<br />
« toute recherche impossible » ; note <strong>de</strong> l'intendant à<br />
l'ingénieur Brémontier chargé <strong>de</strong> faire les réparations que<br />
« le bien du service exige » (1785) ; — l'augmentation à<br />
un tiers <strong>de</strong> plus, vu la différence <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées<br />
<strong>de</strong>puis le règlement <strong>de</strong> 1745, du crédit à imputer sur le<br />
domaine pour les frais <strong>de</strong> justice payés par le Roi dans la<br />
Généralité ; — le maintien à 6 et 7 livres par mois <strong>de</strong> la<br />
pension <strong>de</strong>s enfants trouvés nourris aux frais du domaine,<br />
que les subdélégués proposaient déjà d'augmenter.<br />
C. 3463. (Carton.) — 103 pièces, papier.<br />
1752-1770. — Frais <strong>de</strong> justice. — Recouvrements sur<br />
les seigneurs haut-justiciers. — Correspondance <strong>de</strong>s intendants<br />
Fargès et Esmangart avec le ministère concernant<br />
la répétition sur les haut-justiciers <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> justice<br />
avancés par le domaine : Guilleragues Monségur, le seigneur<br />
<strong>de</strong> Meilhan, le comte <strong>de</strong> Pons, seigneur <strong>de</strong> Baurech,<br />
engagiste du domaine d'Entre-<strong>de</strong>ux-Mers, le duc <strong>de</strong> La<br />
Force, seigneur <strong>de</strong> la Lin<strong>de</strong>, le duc <strong>de</strong> Bouillon, seigneur<br />
<strong>de</strong> Casteljaloux, la ville <strong>de</strong> Périgueux, le prési<strong>de</strong>nt Daugeard,<br />
seigneur <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Bonneuil en Périgord,<br />
etc… — Mention d'une sédition à Tourtoirac (Giron<strong>de</strong>) à<br />
l'occasion <strong>de</strong> la publication d'un monitoire ; — <strong>de</strong><br />
l'échange avec le Roi <strong>de</strong> la seigneurie <strong>de</strong> Monségur contre<br />
un hôtel que la famille <strong>de</strong> Guilleragues possédait près du<br />
Louvre ; — <strong>de</strong> la définition <strong>de</strong>s cas royaux <strong>de</strong> l'article 2,<br />
titre I, <strong>de</strong> l'ordonnance <strong>de</strong> 1670 : différence <strong>de</strong>s cas<br />
royaux et prévôtaux ; — <strong>de</strong> l'assassinat commis en 1761,<br />
à Baurech (Giron<strong>de</strong>), sur ma<strong>de</strong>moiselle Dudon, sœur du<br />
procureur général au Parlement, pour la recherche <strong>de</strong>s<br />
assassins <strong>de</strong> laquelle le maréchal <strong>de</strong> Richelieu avait ordonné<br />
une battue générale dans les bois et souterrains <strong>de</strong><br />
tout le pays, ensuite <strong>de</strong> quoi l'auteur et l'instigateur du<br />
crime avaient été enfin pris dans une caverne.<br />
C. 3464. (Carton.) — 104 pièces, papier.<br />
1769-1774. — Frais <strong>de</strong> justice. Recouvrements sur les<br />
seigneurs haut-justiciers. — Correspondance d'Esmangart<br />
avec les ministres Ferray, Meaupou, <strong>de</strong> Beaumont et les<br />
subdélégués, relative à l'opposition <strong>de</strong>s seigneurs aux<br />
réclamations du domaine, par la discussion renouvelée<br />
chaque fois <strong>de</strong> la qualité du crime ou du délit, <strong>de</strong>s circonstances<br />
<strong>de</strong> temps, <strong>de</strong> lieu et d'exécution, et enfin <strong>de</strong> la<br />
manière dont s'est engagée la procédure, selon la différence<br />
<strong>de</strong>s cas, et par interprétation <strong>de</strong> l'édit <strong>de</strong> 1771. —
Mention d'une ban<strong>de</strong> d'errants et vagabonds sans domicile<br />
dont le chef nommé Tranquinian, la promenait par le<br />
Limousin et le Périgord, à l'épouvante générale.<br />
C. 3465. (Carton.) — 97 pièces, papier.<br />
1772-1775. — Frais <strong>de</strong> justice. — Recouvrements sur<br />
les seigneurs haut-justiciers, toujours opposants : le marquis<br />
d'Allemans, le seigneur <strong>de</strong> Tombebeuf, le seigneur<br />
<strong>de</strong> Taillebourg, la marquise <strong>de</strong> Caumont, les jurats <strong>de</strong><br />
Caudrot (Giron<strong>de</strong>), la ville <strong>de</strong> Saint-Émilion, le seigneur<br />
<strong>de</strong> Saint-Astier, les maire et jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, etc. —<br />
Mention <strong>de</strong> l'engagement en 1641, vu les besoins <strong>de</strong><br />
l'État, <strong>de</strong>s domaines du Roi dans les ressorts <strong>de</strong>s Parlements<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et <strong>de</strong> Toulouse, au nombre <strong>de</strong>squels la<br />
seigneurie <strong>de</strong> Caudrot fut adjugée aux jurats <strong>de</strong> cette<br />
prévôté. Mémoire consultatif <strong>de</strong> l'avocat <strong>de</strong> Sèze sur les<br />
droits qui sont restés aux jurats <strong>de</strong> Saint-Émilion dans la<br />
justice <strong>de</strong> leur ville après les engagements <strong>de</strong> 1592 et <strong>de</strong><br />
1641, ce <strong>de</strong>rnier modifié par celui <strong>de</strong> 1643. Copie <strong>de</strong> ces<br />
engagements, d'un arrêt <strong>de</strong> règlement porté en 1733 par le<br />
Parlement, sur l'exercice <strong>de</strong>s justices entre les officiers<br />
municipaux et le siège royal, et <strong>de</strong>s privilèges accordés à<br />
la ville, en 1295, par Édouard d'Angleterre. Rappel <strong>de</strong>s<br />
prétentions mutuelles <strong>de</strong>s jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et du chapitre<br />
Saint-Seurin sur la haute justice <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong><br />
Saint-Seurin, dont le chapitre, après <strong>de</strong>s procès sans fin,<br />
avait été reconnu propriétaire par lettres patentes, sur<br />
transaction, en date <strong>de</strong> janvier 1772 : discussion sur la<br />
fausseté <strong>de</strong> la charte dite Philippine qui, en 1295, attribuait<br />
déjà à la juridiction <strong>de</strong> la ville la banlieue à cinq ou<br />
six lieues à la ron<strong>de</strong>, y compris la comté d'Ornon, alors<br />
cependant en possession <strong>de</strong> seigneurs haut-justiciers qui<br />
ne la vendirent que cent ans après la date <strong>de</strong> cette charte ;<br />
d'où il paraîtrait prouvé que les maire et jurats n'ont nul<br />
titre <strong>de</strong> seigneurie dans la ville, mais seulement, ainsi que<br />
dans la banlieue, le simple exercice <strong>de</strong> la justice politique<br />
et criminelle, encore ne leur en connaît-on aucune concession<br />
valant titre.<br />
C. 3466. (Carton.) — 113 pièces, papier.<br />
1744-1762. — Frais <strong>de</strong> justice. Recouvrements sur les<br />
seigneurs haut-justiciers opposants. — Correspondance<br />
<strong>de</strong>s intendants Tourny et Boutin avec le contrôleur général<br />
relativement aux frais <strong>de</strong> justice indûment avancés par<br />
le domaine. — Le seigneur <strong>de</strong> Tourtoirac en Périgord, le<br />
duc d'Aiguillon, le prince Camille <strong>de</strong> Lorraine, seigneur<br />
<strong>de</strong> Casseuil, la comtesse <strong>de</strong> Périgord, etc… — Mention<br />
<strong>de</strong>s crimes et délits ; peines très fortes dans les petites<br />
justices : voler un veau, ou <strong>de</strong>s culottes, la mort ; vol<br />
domestique avec effraction, la mort ; vol d'un cheval <strong>de</strong><br />
juge, les galères à perpétuité.<br />
C. 3467. (Carton.) — 131 pièces, papier.<br />
1762-1766. — Frais <strong>de</strong> justice. — Recouvrements sur<br />
les seigneurs haut-justiciers : le duc d'Ayen, le duc d'Aiguillon,<br />
le duc <strong>de</strong> Bouillon, le seigneur <strong>de</strong> Saint-Macaire,<br />
etc… — Correspondance du contrôleur général afin <strong>de</strong><br />
savoir dans quelles justices sont situés les lieux où s'est<br />
commis le délit ou le crime, et classement, au point <strong>de</strong><br />
vue <strong>de</strong> la responsabilité justicière, <strong>de</strong>s cas royaux, présidiaux,<br />
prévôtaux, et ordinaires suivant les circonstances<br />
d'effraction à l'intérieur ou à l'extérieur, <strong>de</strong> délit <strong>de</strong> jour<br />
ou <strong>de</strong> nuit, <strong>de</strong> l'état <strong>de</strong> vagabondage, etc… — Mention<br />
d'un prétendu engagement fait en 1588 <strong>de</strong> la seigneurie <strong>de</strong><br />
Saint-Macaire aux seigneurs <strong>de</strong> la maison <strong>de</strong> Foix, <strong>de</strong> qui<br />
elle serait passée au duc d'Épernon, et ensuite au maréchal<br />
duc <strong>de</strong> Biron, qui la revendique en opposition à l'acte<br />
<strong>de</strong> 1641 en vertu duquel les huit paroisses <strong>de</strong> cette juridiction<br />
avaient acheté pour 8,000 livres la promesse <strong>de</strong> n'être<br />
jamais distraites du domaine royal.<br />
C. 3468. (Carton.) — 1 pièce, parchemin ; 116 pièces, papier.<br />
1767-1769. — Frais <strong>de</strong> justice. Recouvrements sur les<br />
seigneurs haut-justiciers. — Correspondance du ministère<br />
avec l'intendance. — Mention d'un vol <strong>de</strong> 48,000 livres,<br />
commis sur le bateau <strong>de</strong> messagerie <strong>de</strong>scendant la Garonne<br />
entre Toulouse et Bor<strong>de</strong>aux, en 1760, au préjudice<br />
d'un receveur général <strong>de</strong>s Fermes.<br />
C. 3469. (Carton.) — 138 pièces, papier.<br />
1767-1776. — Frais <strong>de</strong> justice. Opposition par les seigneurs<br />
haut-justiciers au recouvrement sur eux <strong>de</strong>s frais<br />
<strong>de</strong> justice avancés ou rejetés par le domaine : <strong>de</strong> Mareuil,<br />
d'Exci<strong>de</strong>uil, Fimarcon, <strong>de</strong> Chignac, <strong>de</strong> Civrac, la marquise<br />
<strong>de</strong> Sonneville, le duc d'Aiguillon, <strong>de</strong> Marouathes,<br />
La Fos, Marcellus, Montbazillac, etc… Recherche par les<br />
agents du domaine <strong>de</strong>s titulaires <strong>de</strong>s hautes-justices <strong>de</strong>s<br />
territoires du délit.<br />
C. 3470. (Carton.) — 135 pièces, papier.<br />
1776-1785. — Frais <strong>de</strong> justice. — Répétition sur les<br />
seigneurs haut-justiciers : <strong>de</strong> la Gruère, <strong>de</strong> Fumel, <strong>de</strong><br />
Saint-
Barthélémy, La Cropte, Belzunce, seigneur <strong>de</strong> Montpon,<br />
<strong>de</strong> Roquecor, Fauguerolles, Exci<strong>de</strong>uil, Penne, Marman<strong>de</strong>,<br />
etc… — Correspondance du ministre Débonnaire <strong>de</strong><br />
Forge avec l'intendant Dupré-Saint-Maur sur la condition<br />
<strong>de</strong>s enfants exposés dans l'Agenois, et leur entretien jusqu'à<br />
sept ans ; dans laquelle est mentionné l'avis <strong>de</strong> l'abbé<br />
Terray : qu'il vaut mieux, entre les <strong>de</strong>ux systèmes, adopter<br />
celui <strong>de</strong>s nourrices plutôt que celui <strong>de</strong>s hôpitaux pour<br />
élever les enfants ; opinion combattue par l'intendant.<br />
C. 3471. (Carton.) — 1 pièce, parchemin ; 122 pièces, papier.<br />
1776-1777. — Frais <strong>de</strong> justice. Répétition sur les seigneurs<br />
haut-justiciers <strong>de</strong>s avances faites par le Domaine.<br />
— Mention d'une procédure faite au présidial <strong>de</strong><br />
Dax contre vingt-sept particuliers <strong>de</strong> Bayonne, voleurs et<br />
falsificateurs <strong>de</strong> vins qui se sont tous expatriés pour éviter<br />
condamnation, et <strong>de</strong>ux cent-quarante autres complices, ou<br />
fauteurs <strong>de</strong> la frau<strong>de</strong>, bateliers, bouviers, charroyeurs,<br />
etc., poursuivis à la requête du syndic <strong>de</strong>s marchands <strong>de</strong><br />
vin <strong>de</strong> Mugron (Lan<strong>de</strong>s) ; — lettres <strong>de</strong> grâce accordées à<br />
un mari et à sa femme, contre lesquels il n'a pas été possible<br />
<strong>de</strong> prouver lequel <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux avait tiré un coup <strong>de</strong><br />
fusil sur l'amant surpris en ren<strong>de</strong>z-vous, chacun se chargeant<br />
personnellement du crime afin <strong>de</strong> sauver l'autre, et<br />
l'opinion du subdélégué d'Agen : « Mais <strong>de</strong> quoi les femmes<br />
ne<br />
« sont-elles pas capables quand une fois elles ont manqué<br />
« à leur <strong>de</strong>voir ?… Et celle-ci pour prouver à son mari<br />
« qu'elle n'avait point eu <strong>de</strong> faiblesse pour le mort, a pu<br />
« faire un trait <strong>de</strong> générosité qui serait admirable dans<br />
« toute autre circonstance. »<br />
C. 3472. (Carton.) — 119 pièces, papier.<br />
1777-1783. — Frais <strong>de</strong> justice. Répétition sur les seigneurs<br />
haut-justiciers : — <strong>de</strong> Poyanne, Clermont et Minbaste,<br />
duc <strong>de</strong> Gramont, marquis d'Amou, Villandraut,<br />
Saint-Pardoux-la-Rivière, etc.<br />
C. 3473. (Carton.) — 98 pièces, papier.<br />
1778-1785. — Frais <strong>de</strong> justice. Répétition sur les seigneurs<br />
haut-justiciers : — d'Arribe, <strong>de</strong> Biaudos et Tirosse,<br />
<strong>de</strong> La Marque en Médoc, etc… MM. <strong>de</strong> Brassier et d'Aiguillon,<br />
etc. — Mention d'une petite émeute arrivée en<br />
Périgord, parce qu'un curé nouveau avait fait changer les<br />
heures <strong>de</strong> sonnerie <strong>de</strong>s cloches les dimanches et les jours<br />
<strong>de</strong> fêtes. — Enlèvement <strong>de</strong> la minute d'un testament <strong>de</strong><br />
chez un notaire : galères pour le voleur. — Nombreuses<br />
mentions d'errants et <strong>de</strong> vagabonds dans la province.<br />
C. 3474. (Carton.) — 77 pièces, papier.<br />
1784-1789. — Frais <strong>de</strong> justice. Répétition sur les seigneurs<br />
haut-justiciers : — Les premiers qui bénéficient<br />
dans la province <strong>de</strong> la déclaration du roi Louis XVI, portant<br />
suppression <strong>de</strong> la torture, sont, à Bor<strong>de</strong>aux, les sieurs<br />
Demaison, Bost et <strong>de</strong> la Renaudie.<br />
C. 3475. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />
1744-1745. — Sauf-conduits. Secours au commerce<br />
malheureux. — Sauve-gar<strong>de</strong> temporaire accordée par le<br />
Roi aux débiteurs sous le coup <strong>de</strong> la contrainte par corps,<br />
dans l'intérêt <strong>de</strong> leurs créanciers : — Le sieur Pouget,<br />
négociant, armateur pour les îles françaises ; ses navires<br />
pris par les corsaires anglais, l'un d'eux brûlé avec son<br />
équipage avec une cruauté sans pareille. — Pertes immenses<br />
causées aux assureurs par le nombre <strong>de</strong>s corsaires.<br />
« On n'avait<br />
« jamais vu les Anglais armer en course, mais au premier<br />
« bruit <strong>de</strong> guerre, ils ont couvert la mer <strong>de</strong> tant <strong>de</strong> cor<br />
« saires qu'on les a vus prendre jusqu'à vingt et trente<br />
« vaisseaux à la fois… Les armateurs français, à leur<br />
«détriment personnel, et à celui <strong>de</strong> la nation, vont jusqu'à<br />
« faire assurer leurs navires chez les Anglais, et comme<br />
« ils sont obligés <strong>de</strong> déclarer non seulement le port <strong>de</strong> par<br />
« tance, la qualité et la quantité <strong>de</strong>s marchandises, le<br />
« nombre <strong>de</strong>s canons et <strong>de</strong> l'équipage, mais encore le<br />
« temps du départ et le lieu <strong>de</strong> <strong>de</strong>stination, les assureurs<br />
« anglais n'ont plus que la peine d'aposter leur flotte <strong>de</strong><br />
« corsaires sur la route annoncée pour avoir sûrement, et<br />
« à volonté, leur prime, ou bien le vaisseau et la cargai<br />
« son. (Requête Farrouilh et Gautier.) — Les sieurs Hébrard<br />
et Loinville, directeurs <strong>de</strong> l'Opéra <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt un sauf-conduit <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux années pour pouvoir<br />
rétablir leurs affaires que la guerre actuelle dérange, ou<br />
l'autorisation <strong>de</strong> fermer leur théâtre. — Copie imprimée<br />
d'une déclaration <strong>de</strong>vant l'amirauté <strong>de</strong> Guienne <strong>de</strong> la perte<br />
d'un navire bor<strong>de</strong>lais « le Chevalier <strong>de</strong> Bellisle » brûlé<br />
sans raison par les corsaires anglais, et mitraillé après<br />
s'être rendu. — Belle conduite <strong>de</strong>s sieurs <strong>de</strong> Meyère envers<br />
leurs créanciers. — Pratique du commerce à Bor<strong>de</strong>aux<br />
<strong>de</strong> refuser <strong>de</strong>s concordats le plus possible, au risque,<br />
en poursuivant isolément le débiteur, <strong>de</strong> tout perdre<br />
pour soi-même et pour les autres.
C. 3476. (Portefeuille.) — 14 pièces, papier.<br />
1745. — Sauf conduits. — Autorisations ou renouvellement<br />
<strong>de</strong> sauf-conduits. — Hébrard et Loinville ; les<br />
recettes <strong>de</strong> la Comédie <strong>de</strong>venues plus fortes à cause <strong>de</strong> la<br />
présence et <strong>de</strong>s représentations données par ma<strong>de</strong>moiselle<br />
Gaussin ; les jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux veulent reprendre aux<br />
directeurs le privilège <strong>de</strong> la Comédie, malgré l'opposition<br />
<strong>de</strong> Tourny, que le maréchal <strong>de</strong> Richelieu sollicite en faveur<br />
<strong>de</strong> la troupe dramatique. — Ruine du commerce <strong>de</strong>s<br />
assurances à Bor<strong>de</strong>aux.<br />
C. 3477. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />
1745. — Sauf-conduits. — Refus d'en accor<strong>de</strong>r lorsque<br />
l'embarras <strong>de</strong>s affaires n'a pas une cause commerciale. —<br />
Révocation <strong>de</strong> celui <strong>de</strong>s directeurs <strong>de</strong> l'Opéra, pour<br />
n'avoir pas rempli assez complètement les conditions et<br />
obligations sous lesquelles il avait été donné ; —<br />
correspondance avec la cour et le chancelier, dont plusieurs<br />
lettres sont datées du camp <strong>de</strong>vant Tournai, 19 mai-<br />
19 juin 1745.<br />
C. 3478. (Portefeuille.) — 112 pièces, papier.<br />
1745-1746. — Sauf-conduits. — Le sieur Foucaud,<br />
constructeur <strong>de</strong> navires ; situation très difficile <strong>de</strong>s particuliers<br />
qui ont leur fortune aux îles. — Deman<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
sauf-conduits : Robles, Castro, Vandamme, Fernan<strong>de</strong>z,<br />
Cornélis, Deuren, Ferreyre, Ribail, Alvarez, Bysterrus.<br />
C. 3479. (Portefeuille.) — 80 pièces, papier.<br />
1749. — Sauf-conduits. — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant<br />
avec le ministère relative aux sauf-conduits à accor<strong>de</strong>r<br />
ou à refuser, après examen <strong>de</strong> situation.<br />
C. 3480. (Portefeuille.) — 84 pièces, papier.<br />
1725-1743. — Sauf-conduits. — Le sieur Balguerie,<br />
ruiné pour avoir soutenu <strong>de</strong> son crédit les billets <strong>de</strong> banque<br />
et effets royaux dans la province, et par le Système,<br />
refuse un sauf-conduit, et réclame un arrêt <strong>de</strong> surséance<br />
auquel les services qu'il a rendus à l'Etat lui donnent droit<br />
<strong>de</strong> prétendre ; l'intendant l'appuie énergiquement. —<br />
Sauf-conduits accordés à <strong>de</strong>s débiteurs pour aller faire<br />
leurs recouvrements aux îles et à l'étranger. — La <strong>de</strong>moiselle<br />
Dujardin, directrice <strong>de</strong> l'Opéra <strong>de</strong> Guienne et du<br />
Languedoc, associée pour l'exploitation avec le sieur<br />
Brémond : le maréchal <strong>de</strong> Richelieu la recomman<strong>de</strong>.<br />
C. 3481. (Portefeuille.) — 93 pièces, papier.<br />
1747-1748. — Sauf-conduits. — Correspondance <strong>de</strong><br />
Tourny avec le ministère : les sauf-conduits <strong>de</strong>vant dans<br />
la pratique être plus utiles aux créanciers qu'aux débiteurs,<br />
ne seront accordés qu'à ceux qui présentent un bilan<br />
<strong>de</strong> beaucoup supérieur à leurs <strong>de</strong>ttes. — Gêne extrême du<br />
commerce et <strong>de</strong>s familles à Bor<strong>de</strong>aux par l'interception<br />
<strong>de</strong>s relations avec les îles. — Pereire, Suarès, etc., etc…<br />
C. 3482. (Portefeuille.) — 114 pièces, papier.<br />
1748-1769. — Sauf-conduits. — Correspondance <strong>de</strong>s<br />
intendants <strong>de</strong> Tourny et Boutin avec le ministère. — États<br />
<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ttes actives et passives fournis pour l'obtention <strong>de</strong><br />
sauf-conduits, ou leur renouvellement. — Le sieur Hébrard,<br />
directeur <strong>de</strong> l'Opéra, re<strong>de</strong>man<strong>de</strong> un sauf-conduit,<br />
sur l'espérance <strong>de</strong> rétablir ses affaires au moyen <strong>de</strong> la<br />
société par lui faite pour l'exploitation <strong>de</strong> son privilège<br />
avec les six principaux acteurs <strong>de</strong> sa troupe. — Le sieur<br />
Hus, directeur <strong>de</strong> la Comédie, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un sauf-conduit<br />
pour ses affaires.<br />
C. 3483. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />
1749-1750. — Sauf-conduits. — Écroulement <strong>de</strong>s maisons<br />
les plus honorables, conséquence <strong>de</strong>s croisières<br />
anglaises et <strong>de</strong> la perte <strong>de</strong>s îles. — Le sieur Leers, ancien<br />
consul <strong>de</strong> Danemarck, à Bor<strong>de</strong>aux. — Un mineur, attiré<br />
dans un tripot, perdant aux dés 60,000 livres en une seule<br />
séance, contre <strong>de</strong>ux coquins, dont l'un est clerc <strong>de</strong> ville,<br />
lequel, en vertu <strong>de</strong> son committimus, l'a fait traduire au<br />
Grand-Conseil dans l'espérance <strong>de</strong> le faire arrêter en<br />
route ; l'intendant lui fait obtenir un sauf-conduit, etc.,<br />
etc…<br />
C. 3484. (Portefeuille.) — 88 pièces, papier.<br />
1750-1751. — Sauf-conduits. — Nommés : le sieur <strong>de</strong><br />
Galatheau, résidant à Dar<strong>de</strong>nac (Entre-<strong>de</strong>ux-Mers), capitaine<br />
gar<strong>de</strong>-côtes ; — le sieur Leers, sauf-conduit pour<br />
rentrer en France. — Pratique <strong>de</strong> quelques négociants<br />
âgés <strong>de</strong> solliciter <strong>de</strong>s sauf-conduits en prorogation, afin<br />
d'atteindre la limite <strong>de</strong> soixante-dix ans d'âge, qui est celle<br />
<strong>de</strong> la contrainte par corps. — Misère générale, à cause
<strong>de</strong> laquelle tous les propriétaires, nobles, gentilshommes<br />
ou autres sont forcés d'emprunter par billets causés commercialement,<br />
avec leur conséquence <strong>de</strong> la contrainte par<br />
corps ; toute cession <strong>de</strong> biens refusée.<br />
C. 3485. (Portefeuille.) — 112 pièces, papier.<br />
1750-1765. — Sauf-conduits. — Le sieur Barbat,<br />
créancier <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, en qualité <strong>de</strong> tapissier<br />
du théâtre, pour la somme <strong>de</strong> 24,000 livres : un ri<strong>de</strong>au <strong>de</strong><br />
théâtre dû au sieur Baret, pour 309 livres ; Ma<strong>de</strong>moiselle<br />
Victoire, à la Comédie, pour 140 livres : la ville ne le paie<br />
pas, il va faire <strong>de</strong> mauvaises affaires. — Le sieur Black,<br />
gentilhomme irlandais, habitant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, obligé <strong>de</strong><br />
partir lors <strong>de</strong> l'émigration, en 1755, <strong>de</strong>s Anglais hors <strong>de</strong> la<br />
province ; — les sieurs Brébant, Ley<strong>de</strong>nfrost, Dacosta<br />
Peyreyra, Brassas, constructeur <strong>de</strong> navires ; — le sieur<br />
Marcœ <strong>de</strong> Zèles, uni en société avec le sieur Fabry,<br />
d'Agen, pour acheter <strong>de</strong>s bois en vue <strong>de</strong> la construction<br />
<strong>de</strong>s prames fabriquées dans le port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux par ordre<br />
du Roi.<br />
C. 3486. (Portefeuille.) — 127 pièces, papier.<br />
1765-1768. — Sauf-conduits. — Correspondance avec<br />
le ministère, <strong>de</strong>s intendants Boutin et Fargès. —<br />
Renouvellement <strong>de</strong> sauf-conduits et <strong>de</strong> surséances. — Le<br />
sieur Prioreau <strong>de</strong> la Fosse, négociant, contre les jurats <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux, qui ont fait saisir dans le port <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> ses navires<br />
en partance, pour infraction constatée aux privilèges<br />
<strong>de</strong> priorité d'embarquement <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> la Sénéchaussée,<br />
les siens venant du haut pays. « On prétend<br />
« que le Parlement, jaloux <strong>de</strong> l'arrêt qu'il a rendu, le<br />
« 12 juillet 1764, pour défendre le transvasement <strong>de</strong>s vins<br />
« étrangers dans <strong>de</strong>s futailles bor<strong>de</strong>laises, aurait fortement<br />
« blâmé MM. les jurats s'ils avaient été moins vigilants à<br />
« poursuivre la contravention… En conséquence, je ne<br />
« sçais si le sauf-conduit qu'il sollicite ne déplaira point<br />
« à cette cour. »<br />
C. 3487. (Portefeuille.) — 144 pièces, papier.<br />
1765-1768. — Sauf-conduits. — Le sieur Laplace <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
un arrêt <strong>de</strong> surséance au paiement <strong>de</strong> ce qu'il doit,<br />
sur l'impossibilité où il se trouve jusqu'à présent <strong>de</strong> faire<br />
rentrer une créance <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 100,000 livres <strong>de</strong> fonds<br />
qu'il a à Saint-Eustache et à la Grena<strong>de</strong>, « où le gouver<br />
« neur et ses capitaines lui en retiennent injustement en<br />
« viron 95,000. » — Le sieur Grégoire, mé<strong>de</strong>cin à Bor-<br />
<strong>de</strong>aux, et agrégé <strong>de</strong> la Faculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine, pris dans<br />
l'expulsion <strong>de</strong>s Jésuites pour une somme <strong>de</strong> 12,000 livres,<br />
et une autre bien plus considérable pour avoir répondu<br />
<strong>de</strong>s engagements d'une famille parlementaire ; saufconduit<br />
refusé, avec égards, comme n'étant pas commerçant.<br />
— Le sieur Magnan, ancien officier-major <strong>de</strong> Québec,<br />
ayant déposé chez un juif <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, décédé <strong>de</strong>puis,<br />
<strong>de</strong>s traites et valeurs sur le Canada pour une gran<strong>de</strong><br />
somme en garantie d'un petit prêt, actionné comme débiteur<br />
et repoussé comme créancier par les héritiers dudit ;<br />
eux condamnés en première instance à restitution, il <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
un sauf-conduit pour poursuivre son procès en<br />
appel relevé par eux. — Règle établie par l'intendant<br />
Fargès <strong>de</strong> consulter, avant tout avis <strong>de</strong> sa part, sur la<br />
concession ou le renouvellement <strong>de</strong>s sauf-conduits, la<br />
chambre <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />
C. 3488. (Portefeuille.) — 135 pièces, papier.<br />
1768-1771. — Sauf-conduits. — Correspondance <strong>de</strong><br />
l'intendant Fargès avec la chambre <strong>de</strong> commerce relativement<br />
aux sauf-conduits. — Un trésorier <strong>de</strong> France à<br />
Bor<strong>de</strong>aux en obtient un à gran<strong>de</strong> peine. — Un autre, accordé<br />
à un père <strong>de</strong> dix enfants. — Énergique refus <strong>de</strong><br />
l'intendant Esmangart d'appuyer une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en saufconduit<br />
présentée par un ex-receveur général <strong>de</strong>s fermes,<br />
qui avait diverti la caisse <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux sols pour livre et celle<br />
<strong>de</strong> la recette générale, débiteur en sus <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 300,000<br />
livres dues à <strong>de</strong>s créanciers privés, et indigne <strong>de</strong> toute<br />
faveur ; quand malgré ses représentations, le ministère<br />
envoie ce sauf-conduit à l'intendant pour qu'il le fasse<br />
adresser à la famille <strong>de</strong> ce failli, Esmangart le renvoie au<br />
ministre, ne voulant pas le délivrer. « Je plains une famille<br />
malheureuse, <strong>de</strong>shonorée par celuy qui <strong>de</strong>voit en<br />
être l'appuy, mais ces considérations particulières ne<br />
peuvent déterminer un magistrat également jaloux <strong>de</strong><br />
votre confiance et <strong>de</strong> l'estime publique à laisser à l'écart<br />
les principes d'honneur et <strong>de</strong> bon ordre qu'il doit toujours<br />
vous présenter lorsque vous luy faites l'honneur <strong>de</strong> luy<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r son avis, et qu'il doit surtout maintenir avec<br />
force dans la province dont l'administration luy est confiée.<br />
» Néanmoins, un peu plus tard, Terray le fait adresser<br />
directement <strong>de</strong> Paris à l'intéressé.<br />
C. 3489. (Portefeuille.) — 109 pièces, papier.<br />
1748-1760. — Sauf-conduits. — Le sieur Prioreau <strong>de</strong> la<br />
Fosse, négociant armateur, mentionnant dans l'état <strong>de</strong> ses<br />
biens, ses parts d'intérêts dans les corsaires et vais-
seaux français pour l'Amérique l'Espérance <strong>de</strong> Bayonne,<br />
le Joseph <strong>de</strong> Saint-Mâlo, le Mars <strong>de</strong> Libourne, l'Iroquois<br />
d'Audierne, le Maréchal <strong>de</strong> Thomond, le Furet ; et son<br />
intérêt à répéter sur le produit <strong>de</strong>s prises faites par la<br />
Sauterelle, la Représaille <strong>de</strong> Bayonne, la Marquise<br />
d'Amou, la Nouvelle Saxonne, la Comtesse <strong>de</strong> Noailles,<br />
tous corsaires pris <strong>de</strong>puis par les Anglais ; plus, mention<br />
<strong>de</strong> 150,000 livres <strong>de</strong> perle sur les assurances, et sur d'autres<br />
corsaires bor<strong>de</strong>lais pris : le Prince <strong>de</strong> Soubise, le<br />
Comte d'Hérouvílle, le Pour et le Contre, Le Lys. —<br />
Deman<strong>de</strong> d'un arrêt <strong>de</strong> surséance, par l'intendant <strong>de</strong><br />
Tourny (le fils), en faveur <strong>de</strong>s sieurs Gonfran, gens « <strong>de</strong><br />
probité, qui ont<br />
« fait le commerce avec honneur, et même l'un d'eux a<br />
« rendu <strong>de</strong>s services en différentes occasions à mon père<br />
« et à moi, l'ayant employé relativement à la rivière <strong>de</strong><br />
« Bor<strong>de</strong>aux, comme étant parfaitement au fait <strong>de</strong> la navi<br />
« gation » créanciers <strong>de</strong> l'État pour 139,000 livres dans<br />
l'armement du navire la Toison d'or, et <strong>de</strong> sommes assez<br />
fortes pour travaux faits en qualité d'adjudicataires <strong>de</strong><br />
l'entretien <strong>de</strong> quelque partie <strong>de</strong> route <strong>de</strong> la Généralité :<br />
riches et au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> leurs affaires si l'État les payait ce<br />
qu'il leur doit.<br />
C. 3490. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />
1761-1767. — Sauf-conduits. — Correspondance <strong>de</strong>s<br />
intendants Boutin et Fargès concernant : — le sieur Latapie,<br />
entrepreneur <strong>de</strong> la fourniture <strong>de</strong>s bois pour les prames<br />
construites pour le compte du Roi dans le port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
à qui l'État ne paie pas ses avances ; le sieur Laduguye,<br />
débiteur du domaine pour une somme <strong>de</strong> 27,000<br />
livres, prix <strong>de</strong> l'acquisition d'un terrain dépendant <strong>de</strong><br />
l'ancienne Monnaie ; — la fabrique <strong>de</strong> Marcellus, à Tonneins,<br />
et le moulin <strong>de</strong> Contor (Lot-et-Garonne).<br />
C. 3491. (Portefeuille.) — 66 pièces, papier.<br />
1767-1768. — Sauf-conduits. — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant<br />
Fargès : « Si vous saviez ce que c'est que ces « gens<br />
que vous voyez solliciter <strong>de</strong>s sauf-conduits, ce sont<br />
« <strong>de</strong>s indigents qui se sont rendus tels en employant tout<br />
« ce qu'ils avaient, et empruntant pour s'intéresser dans<br />
« les armements pour les isles : <strong>de</strong>puis environ trois ou<br />
« quatre ans (29 juillet 1769) ces pacotilleurs ont mal<br />
« réussi. — On ne voit pas ce qui s'appelle un négociant<br />
« <strong>de</strong> la première ou <strong>de</strong> la <strong>de</strong>uxième classe <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong><br />
« sauf-conduits ; ils s'arrangent et s'épaulent entr'eux, à<br />
« tant pour cent <strong>de</strong> perte. »<br />
C. 3492. (Portefeuille.) — 113 pièces, papier.<br />
1766-1769. — Sauf-conduits. — Correspondance <strong>de</strong><br />
Boutin et Fargès ; — un négociant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, trahi par<br />
un <strong>de</strong> ses capitaines, qui a acheté une maison pour luimême,<br />
à Saint-Domingue, du produit <strong>de</strong> la cargaison ; —<br />
un marchand <strong>de</strong> Libourne, enlevant toute la récolte du<br />
pays <strong>de</strong> Saint-Emilion, et <strong>de</strong> la Motte-Montravel, et disparaissant<br />
ensuite ; — le sieur Duportal ; — corresdance<br />
avec la chambre <strong>de</strong> commerce, toujours consultée sur les<br />
sauf-conduits.<br />
C. 3493. (Portefeuille.) — 108 pièces, papier.<br />
1769-1770. — Sauf-conduits. — Correspondance <strong>de</strong>s<br />
intendants Fargès et Esmangart avec le ministre Bertin et<br />
les subdélégués, concernant l'obtention, la délivrance ou<br />
le renouvellement <strong>de</strong> sauf-conduits en faveur du commerce.<br />
C. 3494. (Portefeuille.) — 109 pièces, papier.<br />
1770. — Sauf-conduits. — Le sieur <strong>de</strong> Lonlay, <strong>de</strong>mandant<br />
un arrêt <strong>de</strong> surséance : en avance <strong>de</strong> sommes considérables<br />
pour le chargement <strong>de</strong> vaisseaux à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong><br />
l'In<strong>de</strong> au compte <strong>de</strong> divers particuliers, et pour l'entreprise<br />
d'un défrichement <strong>de</strong> lan<strong>de</strong>s dans la province, affaire<br />
avortée dont les intéressés viennent <strong>de</strong> faire faillite à<br />
Paris ; — Groscassant, <strong>de</strong> Blaye ; — refus <strong>de</strong> saufconduit<br />
à un plai<strong>de</strong>ur en cours d'instance civile, condamné<br />
par corps à rétablir <strong>de</strong>s pièces <strong>de</strong> procédure dont il<br />
s'était chargé <strong>de</strong> la main à la main ; — le sieur Goiran,<br />
dont le crédit a été ruiné par une lettre <strong>de</strong> cachet obtenue<br />
contre lui par le sieur Lauraire, peintre, son créancier,<br />
pour quarante-huit tableaux, en pastels, estimés 827 livres,<br />
à l'occasion <strong>de</strong> quoi on l'avait retenu neuf mois en<br />
prison.<br />
C. 3495. (Portefeuille.) — 109 pièces, papier.<br />
1769-1771. — Sauf-conduits. — Le sieur Marchand, <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux, enveloppé pour 700,000 livres dans la faillite<br />
du sieur Amiel, l'ancien receveur <strong>de</strong>s Fermes du Roi ; —<br />
sauf-conduit refusé à un imposteur et aventurier, aussi<br />
« effronté que le faux Martin Guerre » qui avait réussi à<br />
se faire presque attribuer, au moyen d'une fausse généalogie<br />
produite en Saxe, à Londres, à Paris et à Toulouse,<br />
l'hérédité ab intestat <strong>de</strong> la dame Ducasse, comtesse <strong>de</strong><br />
Clermont-Durfort, et avait recueilli
au soutien <strong>de</strong> son procès <strong>de</strong>s sommes considérables avancées<br />
par <strong>de</strong>s particuliers ; — autres sauf-conduits accordés<br />
à un ancien officier distingué à la guerre par le maréchal<br />
<strong>de</strong> Richelieu, qui avait acheté à la foire <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
une pacotille <strong>de</strong> bijouterie <strong>de</strong> Genève à <strong>de</strong>stination<br />
d'Amérique, opération qui n'avait pas réussi ; — aux<br />
entrepreneurs du transport <strong>de</strong>s marchandises par bateaux<br />
entre Bor<strong>de</strong>aux et Toulouse, dont les bateaux avaient<br />
successivement péri par naufrages.<br />
C. 3496. (Portefeuille.) — 127 pièces, papier.<br />
1771. — Sauf-conduits. — Rappel par l'intendant Esmangart<br />
<strong>de</strong>s règles sur les sauf-conduits : nécessité<br />
d'avoir un livre-journal timbré et paraphé par les juges<br />
consuls : « Le parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux n'a jamais voulu ho<br />
« mologuer le concordat d'un négociant failli qui avait pres<br />
« que toutes les signatures <strong>de</strong>s créanciers, parce que son<br />
« journal, quoique bien en règle, n'était ni timbré, ni pa-<br />
« raphé. » — Etc.<br />
C. 3497. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />
1771-1772. — Sauf-conduits. — Correspondance <strong>de</strong><br />
l'intendant avec les ministres Bertin et Trudaine, et les<br />
subdélégués. — Renouvellement <strong>de</strong> sauf conduits en<br />
faveur <strong>de</strong> négociants qui se sont montré dignes <strong>de</strong> cette<br />
faveur : Bonmartin ; — Duretta ; — Alvarès ; — Le sieur<br />
<strong>de</strong> Lonlay. « Si celui-ci eût eu moins d'honneur, il se fût<br />
libéré <strong>de</strong>puis « longtemps avec ses créanciers ; un accommo<strong>de</strong>ment<br />
tel<br />
« qu'il a trop souvent lieu dans le commerce ne lui eût pas<br />
« coûté ce qu'il a payé jusqu'ici. » — Le sieur Grégoire,<br />
mé<strong>de</strong>cin. — Le sieur Valence, architecte.<br />
C. 3498. (Portefeuille.) — 107 pièces, papier.<br />
1772. — Sauf-conduits. — Le négociant Lapeyrusse,<br />
ruiné au service public, pour avoir soutenu <strong>de</strong> ses capitaux,<br />
dans la fâcheuse situation où elle s'est trouvée, la<br />
corporation <strong>de</strong>s maîtres boulangers <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
qui n'ont pu rembourser les prêts aux échéances.<br />
— Mémoires respectifs <strong>de</strong>s sieurs <strong>de</strong> Lonlay et <strong>de</strong><br />
Lessart adressés au conseil. — Le sieur Gar<strong>de</strong>ra, armateur<br />
et capitaine <strong>de</strong> navires.<br />
C. 3499. (Portefeuille.) — 114 pièces, papier.<br />
1773. — Sauf-conduits. — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant<br />
Esmangart avec le ministère, concernant l'obtention<br />
ou le renouvellement <strong>de</strong> sauf-conduits au commerce.<br />
C. 3500. (Portefeuille.) — 115 pièces, papier.<br />
1773. — Sauf-conduits. — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant<br />
Esmangart avec le ministère, concernant l'obtention<br />
ou le renouvellement <strong>de</strong> sauf-conduits au commerce.<br />
C. 3501. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />
1770-1774. — Sauf-conduits. — Correspondance <strong>de</strong><br />
l'intendant Esmangart avec le ministère et les subdélégués<br />
; ensemble les requêtes présentées et les renseignements<br />
transmis à l'appui <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s. — Le chevalier<br />
<strong>de</strong> Bron<strong>de</strong>au d'Alphéry, gentilhomme <strong>de</strong> Villeneuved'Agenais,<br />
ancien mousquetaire <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong> du Roi, arrêté<br />
par erreur comme complice d'un assassinat commis dans<br />
les lan<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Guyenne, et détenu en prison, à Nérac, pendant<br />
plus d'un an et <strong>de</strong>mi, après quoi son innocence<br />
éclate, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un arrêt <strong>de</strong> surséance au paiement <strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong>ttes contractées par suite <strong>de</strong> sa détention et <strong>de</strong> tout le<br />
procès qu'il a dû soutenir : certificats d'honneur délivrés<br />
par le comte <strong>de</strong> Périgord, le corps <strong>de</strong> la noblesse et les<br />
magistrats <strong>de</strong> Villeneuve. — La dame <strong>de</strong> la Bermondie<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> un arrêt <strong>de</strong> surséance pour payer les créanciers<br />
<strong>de</strong> la succession <strong>de</strong> son père, le feu sieur <strong>de</strong> Lagrange. —<br />
L'abbé Darche et le sieur <strong>de</strong> Passan réclament un saufconduit<br />
pour que leur frère, le chevalier Darche, exilé par<br />
lettre <strong>de</strong> cachet dans sa maison <strong>de</strong> Saint-Selve, puisse<br />
revenir à Bor<strong>de</strong>aux.<br />
C. 3502. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />
1774. — Surséances et sauf-conduits. — Un gentilhomme<br />
<strong>de</strong>mandant un arrêt <strong>de</strong> surséance à l'exécution<br />
d'un arrêt du Parlement qui le condamne à <strong>de</strong>s dommages-intérêts<br />
envers quelques-uns <strong>de</strong> ses domestiques qu'il<br />
avait accusés <strong>de</strong> l'avoir volé. — Le vicomte <strong>de</strong> Crussol <strong>de</strong><br />
Montansier, en <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> surséance pour le paiement<br />
<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ttes <strong>de</strong>s feu comte <strong>de</strong> Pontac <strong>de</strong> Belha<strong>de</strong> et Lambert<br />
Camax, père et aïeul <strong>de</strong> la vicomtesse, née <strong>de</strong> Pontac. —<br />
Madame Winkhoff, veuve Le Gall, armateur à Bor<strong>de</strong>aux,<br />
ruinée par l'infidélité d'un <strong>de</strong> ses capitaines qui lui a dissipé<br />
200,000 livres aux colonies. — Mémoire imprimé,<br />
pour le chevalier <strong>de</strong> Bron<strong>de</strong>au, victime d'une erreur <strong>de</strong><br />
justice.<br />
C. 3503. (Portefeuille.) — 86 pièces, papier.<br />
1774. — Sauf-conduits. — Le sieur Belleville, <strong>de</strong> petit<br />
limonadier à Bor<strong>de</strong>aux, s'étant fait entrepreneur d'une
gran<strong>de</strong> salle construite sur un <strong>de</strong>s terrains <strong>de</strong> l'archevêché,<br />
loué par lui, laquelle était <strong>de</strong>stinée aux assemblées publiques<br />
et portait le nom <strong>de</strong> Wauxhall, et tombé <strong>de</strong>puis en<br />
faillite, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un sauf-conduit qu'il n'obtient pas. —<br />
Diverses <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s.<br />
C. 3504. (Carton.) — 126 pièces, papier.<br />
1774-1775. — Sauf-conduits. — Rappel <strong>de</strong>s règles admises<br />
en la matière. — Durand frères, <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, en<br />
procès avec <strong>de</strong>s assureurs <strong>de</strong> Londres, et ne pouvant pas<br />
consigner les 8 ou 10,000 livres qu'on exige <strong>de</strong>vant les<br />
tribunaux anglais en forme <strong>de</strong> caution « Judicatum solvi<br />
», <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt un arrêt <strong>de</strong> surséance en France et en<br />
Angleterre, pour y aller personnellement suivre leur procès.<br />
— Le sieur Baron, directeur du théâtre <strong>de</strong> Bayonne,<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> un sauf-conduit <strong>de</strong> quatre ans pour achever <strong>de</strong><br />
payer sa troupe. — Diverses <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s.<br />
C. 3505. (Carton.) — 127 pièces, papier.<br />
1775-1776. — Sauf-conduits. — Moïse Rodriguez Brandam.<br />
— Power. — Pelignean, juge, gar<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Monnaie <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux : « la Monnaie <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ne travaille<br />
« pas <strong>de</strong>puis bien <strong>de</strong>s années à cause <strong>de</strong>s surachats qui ont<br />
« porté le travail dans d'autres Monnaies. » — Veuve Le<br />
Gall. — Grégoire, docteur mé<strong>de</strong>cin. — Le sieur Lee,<br />
ancien officier dans les troupes <strong>de</strong> l'Amérique. —<br />
Poitevin, constructeur <strong>de</strong> navires, ayant perdu, dans la<br />
<strong>de</strong>rnière guerre, <strong>de</strong>ux vaisseaux qu'il avait fournis pour le<br />
Roi, et <strong>de</strong>ux autres, et un ponton dans un incendie considérable<br />
qui mit en danger tout le port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (V.<br />
infrà C. 3506), le 1 er octobre 1762.<br />
C. 3506. (Carton.) — 103 pièces, papier.<br />
1733-1776. — Sauf-conduits et surséances. —<br />
Escourre, fournisseur <strong>de</strong>s vivres en Guienne. —<br />
Daccarrette. — Le chevalier Dugravier, gouverneur pour<br />
le Roi, à Villeneuve-d'Agen. — Le docteur Grégoire. —<br />
La dame <strong>de</strong> la Bermondie. — Le sieur Poitevin obtient<br />
un arrêt <strong>de</strong> surséance.<br />
C. 3507. (Carton.) — 104 pièces, papier.<br />
1776. — Sauf-conduits et surséances. — Le sieur Fuet,<br />
armateur, surséance pour se faire rendre compte, par le<br />
syndic <strong>de</strong> ses créanciers, <strong>de</strong>s effets dont celui-ci est nanti<br />
pour la masse <strong>de</strong>s créanciers. — Le sieur Ver<strong>de</strong>let, officier<br />
<strong>de</strong> marine du port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, pour aller chercher<br />
aux îles les fonds qu'il y a laissés. — Le sieur <strong>de</strong><br />
Raymond, pour défendre à un procès à lui intenté <strong>de</strong><br />
mauvaise foi au Parlement <strong>de</strong> Paris, par l'acquéreur d'une<br />
<strong>de</strong> ses terres, qui ne le paie pas et gar<strong>de</strong> la terre. — Divers<br />
capitaines <strong>de</strong> vaisseaux marchands retardés pour n'avoir<br />
pas pu recueillir leurs créances d'Amérique. — Lettre <strong>de</strong><br />
réhabilitation pour le sieur Courtian. — Création par<br />
l'intendant Dupré Saint-Maur d'une commission chargée<br />
d'examiner les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s faites au ministère pour obtenir<br />
<strong>de</strong>s sauf-conduits : « Mon intention serait <strong>de</strong> communiquer<br />
toutes<br />
« les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cette espèce à MM. <strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong><br />
« commerce, pour savoir s'ils n'y trouveraient pas quelques<br />
« difficultés. Ils sont mieux à portée que qui que ce soit<br />
« d'en juger, et ils doivent sentir la nécessité <strong>de</strong> venir<br />
« quelquefois au secours <strong>de</strong>s négociants honnêtes dont les<br />
« affaires n'auraient été dérangées que par <strong>de</strong>s malheurs.<br />
» — Lettre à la chambre <strong>de</strong> commerce développant<br />
cette note, et observations <strong>de</strong>s bureaux <strong>de</strong> l'intendance sur<br />
l'inconvénient <strong>de</strong> rendre trop notoire la situation critique<br />
d'un négociant qui craint pour sa liberté ; ils proposent<br />
que la chambre, sur l'invitation <strong>de</strong> l'intendant, nomme<br />
trois commissaires auxquels seuls les placets, relatifs aux<br />
sauf-conduits et aux surséances, seraient communiqués<br />
pour avis.<br />
C. 3508. (Carton.) — 87 pièces, papier.<br />
1776-1777. — Sauf-conduits. — Les négociants, en cas<br />
<strong>de</strong> sauf-conduits, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt que leurs requêtes ne soient<br />
pas transmises à la chambre <strong>de</strong> commerce, à cause du<br />
discrédit immédiat dans lequel ils tomberaient ; ils préfèrent<br />
la voie administrative, par l'intendance et ses bureaux.<br />
— Le sieur Leclerc, ancien grenadier <strong>de</strong> France,<br />
qui, poussé à réclamer <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong> la succession paternelle<br />
et maternelle, dont on s'est emparé pendant sa longue<br />
absence du pays, est poursuivi rigoureusement pour<br />
une somme <strong>de</strong> 200 livres, avec contrainte par corps obtenue<br />
par un <strong>de</strong> ceux contre lesquels il réclame. — Le sieur<br />
Gauteyron, dont les <strong>de</strong>ux navires retour <strong>de</strong>s îles sont en<br />
retard, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un arrêt <strong>de</strong> surséance.<br />
C. 3509. (Carton.) — 85 pièces, papier.<br />
1777. — Sauf-conduits. — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant<br />
Dupré Saint-Maur avec le ministère relativement aux<br />
sauf-conduits et surséances : — Duker Beckers. —<br />
Valence. — Castaing. — Laforgue Delisle. Alvarez,—<br />
etc.
C. 3510. (Carton.) — 100 pièces, papier.<br />
1777-1778. — Sauf-conduits et surséances. — La Bastie.<br />
— Ro<strong>de</strong>. — Chaudru. — Plassan. « Le Roi accor<strong>de</strong><br />
« en général ces sortes <strong>de</strong> grâces (les surséances), moins<br />
« en faveur <strong>de</strong>s débiteurs que pour l'intérêt <strong>de</strong> la masse<br />
« <strong>de</strong>s créanciers qui se trouveraient quelquefois dans le<br />
« cas <strong>de</strong> perdre la totalité <strong>de</strong> leurs créances si la mauvaise<br />
« humeur <strong>de</strong> quelques-uns d'entre eux mettait le feu dans<br />
« les affaires, et consumait tout en frais. » — Le sieur<br />
Graslin, — Le baron <strong>de</strong> Lauriol. — Le sieur Duburgué,<br />
<strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Nousse (Lan<strong>de</strong>s), qui a bien mérité du<br />
gouvernement et du public par la ressource dont il a été<br />
pour les grains <strong>de</strong> subsistance pendant la disette <strong>de</strong> 1777.<br />
C. 3511. (Portefeuille.) — 101 pièces, papier.<br />
1778. — Sauf-conduits. — Devez du Fresnel, comédien.<br />
— Le sieur Richefort, constructeur d'un moulin<br />
économique. — Le sieur Alquié, ruiné par l'ouragan <strong>de</strong><br />
septembre 1776, qui avait entièrement dévasté la Gua<strong>de</strong>loupe<br />
et réduit les habitants à une si gran<strong>de</strong> nécessité que,<br />
loin <strong>de</strong> lui faire les remises qu'ils avaient annoncées, ils<br />
avaient au contraire obtenu un ordre du commandant <strong>de</strong> la<br />
colonie pour obliger le capitaine qui avait la gestion <strong>de</strong><br />
son vaisseau, à leur vendre à crédit les <strong>de</strong>nrées y contenues<br />
; ayant ensuite, à son tour, obtenu un ordre du Roi<br />
pour contraindre les colons à le payer sur les premiers<br />
fonds qui leur rentreront, mais les bruits <strong>de</strong> guerre ont<br />
retenu le reste. — Diaz. — Barberin.<br />
C. 3512. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />
1778. — Sauf-conduits. — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant<br />
Dupré Saint-Maur. — « L'exemple <strong>de</strong>s dissipations <strong>de</strong><br />
« ce gentilhomme (le sieur N***), et la crainte que le succès<br />
« <strong>de</strong> sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en sauf-conduit n'inspirât à la Jeune no-<br />
« blesse l'espoir <strong>de</strong> trouver les mêmes facultés pour éviter<br />
« les rigueurs <strong>de</strong> justice, m'avaient engagé à m'en remettre<br />
« à ce que vous trouveriez à propos <strong>de</strong> statuer à cet<br />
égard. » — La chambre <strong>de</strong> commerce opposée à la prorogation<br />
<strong>de</strong>s surséances. — Le capitaine Montaut, corsaire<br />
<strong>de</strong> cinquante-<strong>de</strong>ux canons avec quatre cents hommes<br />
d'équipage, partant du port <strong>de</strong> Rochefort : « J'ai dîné aujourd'hui<br />
avec<br />
« M. Caron <strong>de</strong> Beaumarchais, je lui ai donné l'adresse <strong>de</strong><br />
« l'ami Breton avec tous les éloges pour un commandant<br />
« digne <strong>de</strong> son mérite. Rochefort, 28 mars 1778. Il y<br />
« a dix-sept corsaires prêts à prendre la mer à la pre<br />
« mière nouvelle <strong>de</strong> la déclaration <strong>de</strong> guerre. »<br />
C. 3513. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />
1778-1779. — Sauf-conduits. — Correspondance <strong>de</strong><br />
l'intendant Dupré Saint-Maur, concernant diverses <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong> négociants <strong>de</strong> la place et <strong>de</strong> la province.<br />
C. 3514. (Portefeuille.) — 94 pièces, papier.<br />
1779. — Sauf-conduits et surséances. — Chaudruc. —<br />
Marraquier. — Labatut. — Duburgua. — Quin. — La<br />
chambre <strong>de</strong> commerce, <strong>de</strong>puis la reprise <strong>de</strong>s hostilités<br />
entre la France et l'Angleterre, opine plus volontiers pour<br />
<strong>de</strong>s sauf-conduits et <strong>de</strong>s surséances. — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> surséance<br />
par Langourran-Labor<strong>de</strong> frères, pour avoir prêté<br />
beaucoup <strong>de</strong> grains au Périgord et au Sarladais pendant la<br />
disette <strong>de</strong> 1778, dont ils atten<strong>de</strong>nt le paiement : avis motivé<br />
<strong>de</strong> l'intendant en leur faveur.<br />
C. 3515. (Carton.) — 100 pièces, papier.<br />
1779-1780. — Sauf-conduits et surséances. —<br />
Nonèz. — Kauzac. — Batanchon. — Le baron <strong>de</strong><br />
Ranse. — Le vicomte <strong>de</strong> Noaillan. — La <strong>de</strong>moiselle<br />
d'Orbigny, directrice du théâtre <strong>de</strong> Bayonne. —<br />
Courrech. — Etc, etc.<br />
C. 3516. (Carton.) — 102 pièces, papier.<br />
1780. — Sauf-conduits. — Le sieur Bayle, marchand<br />
tonnelier à Bor<strong>de</strong>aux, embarrassé par la prise d'un navire<br />
sur lequel il avait mis 34,000 livres. — Le sieur Lallemand,<br />
fermier du privilège <strong>de</strong>s voitures <strong>de</strong> place à Bor<strong>de</strong>aux.<br />
— Etc., etc.<br />
C. 3517. (Carton.) — 101 pièces, papier.<br />
1780-1781. — Sauf-conduits et surséances. — Les<br />
héritiers du comte <strong>de</strong> La Roche-Aymon, lieutenant <strong>de</strong>s<br />
maréchaux <strong>de</strong> France. — Réchat, commis <strong>de</strong> Mel <strong>de</strong><br />
Fontenay. — Le sieur Sutton, négociant à Paris, écrit à<br />
l'intendant pour lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r appui contre les sieurs Taillasson,<br />
Claman, Romet et autres agents <strong>de</strong> la banqueroute<br />
du sieur Caron (<strong>de</strong> Beaumarchais), qui avait monté un<br />
projet <strong>de</strong> défrichement dans les lan<strong>de</strong>s, et félicite en<br />
même temps Dupré Saint-Maur <strong>de</strong> ses vues sur la culture<br />
du tabac, qu'il aurait fort à cœur <strong>de</strong> rétablir en France. —<br />
Etc.
C. 3518. (Carton.) — 103 pièces, papier.<br />
1781. — Sauf-conduits. — Duffourg. — Hostens. —<br />
Demoiselle d'Orbigny, comédienne, et le sieur Bergeret,<br />
habitant Bayonne, son créancier. Mémoire en faveur <strong>de</strong><br />
« cette aimable et malheureuse actrice. » — Le baron <strong>de</strong><br />
Ranse. — Dumoulin. — Etc.<br />
C. 3519. (Carton.) — 102 pièces, papier.<br />
1781. — Sauf-conduits. — Lallemand, directeur <strong>de</strong>s<br />
carosses <strong>de</strong> place à Bor<strong>de</strong>aux. — Lévy. — Le marquis<br />
d'Esparbès <strong>de</strong> Lussan. — Daste. — Etc.<br />
C. 3520. (Carton.) — 84 pièces, papier.<br />
1781. — Sauf-conduits. — Quin.— Desmaisons. —<br />
Mortera. — Seba. — De Laurès. — Un négociant basque,<br />
empêché, par la coutume <strong>de</strong> Labourt, <strong>de</strong> vendre ses<br />
biens propres paternels, car elle les rend inaliénables en<br />
les substituant par un fidéicommis perpétuel au profit du<br />
plus prochain lignager. — Fonsèque. — Le marquis <strong>de</strong><br />
Lussan <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un sauf-conduit pour aller à Paris achever<br />
la vente qu'il avait faite au comte d'Artois d'un terrain<br />
considérable dans le baillage <strong>de</strong> Hesdin.<br />
C. 3521. (Carton.) — 84 pièces, papier.<br />
1779-1780. — Sauf-conduits. — Branzean. —<br />
Philip. — Feuilhera<strong>de</strong>. — Dibusty. — Vezinaud. —<br />
Gauteyron. — Lagardère. — Seba : le chanoine Pacareau,<br />
26 août 1779, le recomman<strong>de</strong> au secrétaire <strong>de</strong> l'intendance.<br />
— Bonnal, chargé en 1777, <strong>de</strong> l'approvisionnement<br />
<strong>de</strong>s grains <strong>de</strong> la province.<br />
C. 3522. (Carton.) — 110 pièces, papier.<br />
1780. — Sauf-conduits. — Demoiselle d'Orbigny. —<br />
Le sieur Delmon, auquel la ville <strong>de</strong> Belvès et les environs<br />
sont re<strong>de</strong>vables <strong>de</strong> leur avoir ouvert un débit annuel<br />
et avantageux <strong>de</strong> leurs produits, et d'avoir eu par lui <strong>de</strong>s<br />
grains dans les années <strong>de</strong> disette. — Renouvellement <strong>de</strong><br />
sauf-conduits et <strong>de</strong> surséances.<br />
C. 3523. (Carton.) — 108 pièces, papier.<br />
1780. — Sauf-conduits. — Cousteau. — Bissière. —<br />
Le vicomte <strong>de</strong> Noailhan. — Labor<strong>de</strong>. — Etc. — Règle<br />
introduite qu'on n'accor<strong>de</strong>ra désormais pas plus <strong>de</strong> trois<br />
renouvellements <strong>de</strong> sauf-conduits pour la même personne.<br />
C. 3524. (Carton.) — 113 pièces, papier.<br />
1780. — Sauf-conduits. — Correspondance <strong>de</strong> Dupré<br />
Saint-Maur avec le ministère, concernant les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
sauf-conduits, ensemble les renseignements <strong>de</strong>s subdélégués<br />
et les avis <strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong> commerce.<br />
C. 3525. (Carton.) — 116 pièces, papier.<br />
1781. — Sauf-conduits. — Grenouilleau. — Lallemant,<br />
fermier <strong>de</strong>s carosses <strong>de</strong> place. — De Laurès. — Boissière<br />
Laroche. — Verneuil <strong>de</strong> Lagar<strong>de</strong>. — État d'un fermier <strong>de</strong><br />
grands domaines en 1781, sur la ferme duquel se trouvent<br />
<strong>de</strong>s forges, charbons, écluses, etc.<br />
C 3526. (Carton.) — 115 pièces, papier.<br />
1781-1782. — Sauf-conduits. — Correspondance <strong>de</strong><br />
Dupré Saint-Maur avec le ministre, comte <strong>de</strong> Vergennes,<br />
concernant les sauf-conduits <strong>de</strong>mandés par les négociants<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ou <strong>de</strong> la province.<br />
C. 3527. (Carton.) — 104 pièces, papier.<br />
1782. — Sauf-conduits. — Gounon, négociant à<br />
Agen. — Fanfaye du Portal. — Lallement. — Ricard. —<br />
Broca, maître perruquier <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Etc.<br />
C. 3528. (Carton.) — 102 pièces, papier.<br />
1782. — Sauf-conduits. — Le sieur Dalbespeyre, maître<br />
<strong>de</strong> pension, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un arrêt <strong>de</strong> surséance. — Divers<br />
mémoires afin d'obtenir <strong>de</strong>s renouvellements <strong>de</strong> saufconduits<br />
: opposition naissante <strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong> commerce.<br />
C. 3529. (Carton.) — 105 pièces, papier.<br />
1775-1776. — Sauf-conduits. — Correspondance <strong>de</strong><br />
l'intendant <strong>de</strong> Clugny avec le ministère et les subdélégués.<br />
— Héguy. — Sivalate-d'Urreta. — Le sieur Boy,<br />
ancien capitaine, pris trois fois par les Anglais pendant la<br />
<strong>de</strong>rnière guerre en portant en Amérique les paquets <strong>de</strong> la<br />
Cour. — Turpin. — Castels. — Etc.
C. 3530. (Carton.) — 100 pièces, papier.<br />
1776-1781. — Sauf-conduits. — Castets frères : abandon<br />
général <strong>de</strong> leur fortune à <strong>de</strong>s créanciers qu'ils n'ont<br />
que pour avoir été pris dans la faillite d'un Espagnol qui<br />
s'est retiré dans sa patrie. — Turpin, à la Teste : les gens<br />
du Porge lui pillent et lui enlèvent une cargaison <strong>de</strong> blé<br />
d'une valeur <strong>de</strong> 36,000 livres. — La lenteur <strong>de</strong>s procès au<br />
Parlement est désignée fréquemment comme la cause <strong>de</strong>s<br />
faillites ou déconfitures, qui amènent les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'arrêts<br />
<strong>de</strong> surséance ou <strong>de</strong> sauf-conduits.<br />
C. 3531. (Carton.) — 101 pièces, papier.<br />
1781. — Sauf-conduits. — Ricard, à Valenced'Agen.<br />
— La dame <strong>de</strong> Veronne, habitante <strong>de</strong> Saint-<br />
Domingue, en rési<strong>de</strong>nce à Agen : ruinée en France par la<br />
guerre, et regorgeant <strong>de</strong> biens dans le Nouveau-Mon<strong>de</strong>,<br />
mais ne pouvant rien faire venir.<br />
C. 3532. (Carton.) — 103 pièces, papier.<br />
1781-1782. — Sauf-conduits et surséances. —<br />
Lejeune. — Le chevalier <strong>de</strong> Chancel. — Duhart. —<br />
Boissière. — Balmignière — De Redon d'Aurioles, etc.<br />
C. 3533. (Carton.) — 100 pièces, papier.<br />
1782-1783. — Sauf-conduits et surséances. — Grangié.<br />
— D'Albert <strong>de</strong> Laval. — Gounon. — Mendès. — De<br />
Montouroy. — De Vassal <strong>de</strong> Reignac. — Lanoix. —<br />
Dacosta, etc., etc.<br />
C. 3534. (Carton.) — 124 pièces, papier.<br />
1783. — Sauf-conduits et surséances. — Lanoix, armateur,<br />
ses créanciers <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt eux-mêmes, avec instances,<br />
un arrêt <strong>de</strong> surséance en sa faveur. — De Saint-<br />
Pierre. — Charamel. — Le sieur Stroene, capitaine suédois,<br />
réclame la propriété du navire La Ville <strong>de</strong> Newport<br />
— Labordère. — Le sieur Brudieu Beaugrand, ancien<br />
officier <strong>de</strong> cavalerie, fils et petit-fils <strong>de</strong> capitaines qui<br />
se sont ruinés au service.<br />
C. 3535. (Carton.) — 124 pièces, papier.<br />
1783. — Sauf-conduits et surséances. — Bory, négociants<br />
d'Agen, créateurs d'une manufacture <strong>de</strong> toiles peintes,<br />
ou indiennes, serges et marchandises propres aux<br />
colonies : se sont distingués pour empêcher, en 1773, les<br />
troubles que la disette faisait craindre, en ouvrant à l'administration<br />
leur crédit et leur bourse. — Fa<strong>de</strong>ville, ayant<br />
établi une verrerie en Paludate, à Bor<strong>de</strong>aux, ruiné par un<br />
associé <strong>de</strong> Saint-Domingue. — Jullien, constructeur <strong>de</strong><br />
navires. — Gounon et Labor<strong>de</strong>. — « Dans <strong>de</strong>s circon-<br />
« stances, dit l'intendant, pareilles à celles où le commerce<br />
« s'est trouvé <strong>de</strong>puis quelques mois, il paraît difficile <strong>de</strong><br />
« refuser à <strong>de</strong>s malheureux qui se trouvent ruinés par <strong>de</strong>s<br />
« événements qu'ils ne pouvaient prévoir la liberté <strong>de</strong> leur<br />
« personne, et il me semble qu'on peut sans injustice être<br />
« très indulgent à cet égard. — 6 septembre 1783. »<br />
C. 3536. (Carton.) — 124 pièces, papier.<br />
1783-1784. — Sauf-conduits et surséances. —<br />
Mialhe. — Proteau. — Deauze. — Dupuy, capitaine <strong>de</strong><br />
navire, créancier <strong>de</strong> l'État, pour une somme <strong>de</strong> 64,000<br />
livres dont il ne peut se procurer la rentrée. — Laffon <strong>de</strong><br />
Ladébat, créancier <strong>de</strong> l'État pour <strong>de</strong>s navires affrétés au<br />
Roi ; <strong>de</strong> la cour <strong>de</strong> Londres, pour trois navires qui lui ont<br />
été enlevés avant la déclaration <strong>de</strong>s hostilités, et du capitaine<br />
Ross, capitulant à la Grena<strong>de</strong>, pour perte illégale<br />
d'un autre navire ; a payé en trois ans, néanmoins,<br />
1,204,000 livres, ne redoit plus qu'autant, et présente 3<br />
millions 1/2 <strong>de</strong> ressources actuelles : recommandable par<br />
sa conduite et ses malheurs. — Note <strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong><br />
commerce, sur la facilité <strong>de</strong> l'administration à accueillir<br />
<strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> sauf-conduits et <strong>de</strong> surséances, au détriment<br />
et contre le droit <strong>de</strong>s créanciers, ouvertement lésés<br />
et ruinés par les quantités <strong>de</strong> débiteurs qui ont su se faire<br />
délivrer <strong>de</strong>s surséances. « L'indulgence qu'on a pour les<br />
faillis rétrécit<br />
« l'intervalle que les lois ont toujours eu pour objet <strong>de</strong><br />
« mettre entr'eux et les négociants irréprochables. »<br />
C. 3537. (Carton.) — 108 pièces, papier.<br />
1783-1784. — Sauf-conduits et surséances. — Le subdélégué<br />
<strong>de</strong> Bayonne, à l'occasion d'une enquête sur les<br />
causes <strong>de</strong> l'embarras où se trouve un négociant <strong>de</strong>mandant<br />
un sauf-conduit, accuse « la nouvelle habitu<strong>de</strong> prise<br />
tout d'un coup, et d'une manière générale, <strong>de</strong> se refuser à<br />
<strong>de</strong>s acceptations <strong>de</strong> traites sur lesquelles on était en usage<br />
<strong>de</strong> compter, et à <strong>de</strong>s ouvertures <strong>de</strong> crédits les uns envers<br />
les autres. — Azevedo. — Robles. — Chabret. —<br />
Beaujon, Petit et C ie . — Les cordiers <strong>de</strong> Tonneins, en<br />
faillite, par contre-coup <strong>de</strong> celle <strong>de</strong>s armateurs bor<strong>de</strong>lais.<br />
— Le sieur Alphonse, capitaine, propriétaire <strong>de</strong><br />
sucrerie
à Saint-Domingue, suivant <strong>de</strong>ux procès au Conseil supérieur<br />
du Cap, et au Conseil du Roi à Paris ; en qualité<br />
d'agent général <strong>de</strong> la compagnie <strong>de</strong> Paris qui se proposait<br />
d'établir les fonds <strong>de</strong> terre que le roi d'Espagne a donnés<br />
au duc <strong>de</strong> Crillon dans l'île <strong>de</strong> Puerto-Ricco ; prêt, la<br />
cédule royale obtenue et passée au Conseil <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s, au<br />
moment <strong>de</strong> l'ouverture <strong>de</strong> la guerre qui a arrêté toute<br />
l'opération ; frêtant en <strong>de</strong>rnier lieu un navire neutre assuré<br />
à Brême et Hambourg, dont le retour lui apportera le salut<br />
<strong>de</strong> ses créanciers et le sien même.<br />
C. 3538. (Carton.) — 114 pièces, papier.<br />
1783-1784. — Sauf-conduits. — Correspondance <strong>de</strong>s<br />
intendants Dupré Saint-Maur et Boutin, intérimaires <strong>de</strong><br />
l'intendance, avec la chambre <strong>de</strong> commerce, à l'occasion<br />
<strong>de</strong> quelques <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s en surséance. La chambre ne<br />
donne d'avis favorable qu'autant que la majorité <strong>de</strong>s<br />
créanciers a signé, mais pour les sauf-conduits, il n'y a<br />
qu'à avoir égard à la conduite et à la situation du négociant<br />
qui le <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. L'intendance estime qu'il est presque<br />
toujours <strong>de</strong> l'intérêt <strong>de</strong>s créanciers que le débiteur ait<br />
la liberté <strong>de</strong> vaquer à ses affaires, et <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au surplus à<br />
la chambre d'envoyer un mémoire qui établisse <strong>de</strong>s principes<br />
généraux pouvant servir <strong>de</strong> base aux décisions du<br />
ministère. — Le sieur <strong>de</strong> Bessière en Agenais. — Le sieur<br />
<strong>de</strong> Preissac, vicomte <strong>de</strong> Cadillac, etc.<br />
C. 3539. (Carton.) — 110 pièces, papier.<br />
1784. — Sauf-conduits, et prolongation. — Le sieur<br />
Conte, capitaine <strong>de</strong> navire, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un arrêt <strong>de</strong> surséance<br />
pour faire rentrer ses fonds qu'il a été obligé <strong>de</strong> convertir<br />
en papier sur le Trésor public <strong>de</strong>s États-Unis, avec un<br />
certificat (en copie) <strong>de</strong> Franklin, daté <strong>de</strong> Passy,<br />
31 décembre 1783, en faveur <strong>de</strong> ce capitaine. — Le sieur<br />
Jullien, constructeur <strong>de</strong> navires. — E. Glady, négociant à<br />
Villeneuve.<br />
C. 3540. (Carton.) — 110 pièces, papier.<br />
1784. — Sauf-conduits. — Astruc. — Chalret. —<br />
Sten<strong>de</strong>r. — Charamel. — Carvalho. — L'abbé <strong>de</strong> Polignac,<br />
vicaire général <strong>de</strong> Metz, en rési<strong>de</strong>nce à Condom,<br />
recomman<strong>de</strong> un débiteur <strong>de</strong> Tonneins, pour un arrêt <strong>de</strong><br />
surséance. — Beaujon et Petit, etc.<br />
C. 3541. (Carton.) — 85 pièces, papier.<br />
1784-1786. — Sauf-conduits. — De la Brosse <strong>de</strong> Saint-<br />
Avid. — Gelibert. — Bory d'Agen. — Lanoix, etc., etc.<br />
C. 3542. (Carton.) — 118 pièces, papier.<br />
1779-1781. — Sauf-conduits. — Galineau, armateur.<br />
— Diaz. — Noailles, ancien gendarme <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong><br />
du Roi. — Latapy, père et fils, propriétaires <strong>de</strong> la verrerie<br />
<strong>de</strong> Bazas. — Durand <strong>de</strong> la Tour-<strong>de</strong>-la-Roffie. — De Carrère,<br />
à Maliac, juridiction <strong>de</strong> Monréal, etc.<br />
C. 3543. (Carton.) — 100 pièces, papier.<br />
1781-1783. — Sauf-conduits et surséances. Lettres<br />
d'avis du ministère à l'intendant Dupré-Saint-Maur. — De<br />
Haumont. — Lambert, veuve Alessen. — Perez. —<br />
François-Jacques <strong>de</strong> Bertin. — Grégoire, professeur à la<br />
faculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine. — Descamps <strong>de</strong> Sezeronze. — De<br />
Laroche Dubourquat. — Satire Léris et Lamargue, créanciers<br />
<strong>de</strong> l'Etat <strong>de</strong> 269,000 livres pour fournitures à la<br />
marine. — Compayrot, officier marinier marchand.<br />
C. 3544. (Carton.) — 100 pièces, papier.<br />
1783-1784. — Sauf-conduits. — Poitevin. —<br />
Pé<strong>de</strong>sclaux. — De Saint-Pierre. — Barron. —<br />
Tanays. — Dupuy. — Réaud, cafetier sur le glacis du<br />
Château-Trompette. — Labordère, etc., etc.<br />
C. 3545. (Carton.) — 100 pièces, papier.<br />
1784. — Sauf-conduits et surséances. — La chambre<br />
<strong>de</strong> commerce établit le principe d'exiger pour l'obtention<br />
<strong>de</strong>s sauf-conduits la remise <strong>de</strong>s livres <strong>de</strong> commerce par<br />
lesquels seuls on peut vérifier le montant <strong>de</strong> l'actif et du<br />
passif ; elle étend cette règle aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'arrêts <strong>de</strong><br />
surséance, qui ne relèvent que <strong>de</strong> l'intendant. — Castaing<br />
<strong>de</strong> La Lan<strong>de</strong>, au nom <strong>de</strong> Glachant <strong>de</strong> la Neuville, notaire<br />
à Langon. — Le baron <strong>de</strong> Perrier. — Duranton. — Les<br />
frères Saint-Pierre. « Le gouvernement les a employés<br />
dans le cours <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière guerre ; chargés <strong>de</strong> toutes les<br />
fournitures <strong>de</strong> l'Etat dans l'île <strong>de</strong> Saint-Domingue lorsqu'on<br />
y attendait le comte d'Estaing ; l'un d'eux, envoyé à<br />
Phila<strong>de</strong>lphie porteur <strong>de</strong>s ordres <strong>de</strong>s administrateurs <strong>de</strong><br />
Saint-Domingue, pour l'armée du comte <strong>de</strong> Rochambeau,
pris avec les quatorze vaisseaux que la maison du Cap<br />
français avait envoyés. — Ouvrard. — Barrau, créancier<br />
<strong>de</strong> la marine pour 217,000 francs à cause <strong>de</strong> la livraison<br />
du navire le Bien-Aimé : mais ce vaisseau ayant été livré à<br />
l'État après le terme stipulé, le ministère réduit <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />
tiers la créance <strong>de</strong> ce constructeur. Lettres <strong>de</strong>s maréchaux<br />
<strong>de</strong> Ségur et <strong>de</strong> Castries.<br />
C. 3546. (Carton.) — 109 pièces, papier.<br />
1784-1785. — Sauf-conduits et surséances. — Les frères<br />
Saint-Pierre, en discussion avec la chambre <strong>de</strong> commerce,<br />
eux refusant <strong>de</strong> mettre leur état au greffe, ce qui<br />
constitue les négociants en faillite ; la chambre, au contraire,<br />
exigeant la remise <strong>de</strong> cet état avant <strong>de</strong> donner son<br />
avis sur leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en surséance. — La pratique <strong>de</strong><br />
l'intendance est, au surplus, qu'en matière <strong>de</strong> surséance, la<br />
décision appartient seulement à l'intendant, sans le concours<br />
<strong>de</strong> la chambre. — Prospectus <strong>de</strong>s fournitures générales<br />
à faire à la marine, signé Bongars. — Bujac. —<br />
Divers.<br />
C. 3547. (Carton.) — 100 pièces, papier.<br />
1776-1777. — Sauf-conduits. — Rouzière <strong>de</strong> Goulard.<br />
— Périer, recommandé par le maréchal duc <strong>de</strong> Mouchy.<br />
— Chaudru contre Carrère, greffier <strong>de</strong> l'Amirauté. —<br />
Turpin, négociant à la Teste <strong>de</strong> Buch, en répétition contre<br />
les notaire, juge et habitants <strong>de</strong> la juridiction <strong>de</strong> Lège et<br />
An<strong>de</strong>rnos qui avaient enlevé un convoi <strong>de</strong> grains <strong>de</strong>stiné<br />
par lui à Saint-Sébastien, sur un navire échoué à la côte<br />
en 1770. — Les directeurs <strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong> commerce<br />
invités par l'intendant à signer les éclaircissements qu'ils<br />
donnent sur les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> sauf-conduits ou <strong>de</strong> surséance.<br />
C. 3548. (Carton.) — 105 pièces, papier.<br />
1777. — Sauf-conduits. — Alquié. — Cadush. — Le<br />
marquis <strong>de</strong> Taillefer. — Le conseiller à la grand'chambre<br />
Domenge <strong>de</strong> Pic <strong>de</strong> Blais, contre un débiteur qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
un sauf-conduit, et qui l'obtient sur la déclaration dé la<br />
chambre <strong>de</strong> commerce qu'il a rempli les conditions <strong>de</strong><br />
dépôt <strong>de</strong> son état <strong>de</strong> <strong>de</strong>ttes. — D lle <strong>de</strong> Meré, modiste à<br />
Bor<strong>de</strong>aux. — Ro<strong>de</strong>. — Brizard, etc.<br />
C. 3549. (Carton.) — 102 pièces, papier.<br />
1777-1778. — Sauf-conduits. — Castaing. — Davach.<br />
— Groscassant. — Diaz. — Chaudru. — Valence,<br />
etc. Le ministère se prête difficilement à accor<strong>de</strong>r cette<br />
année <strong>de</strong>s surséances.<br />
C. 3550. (Carton.) — 109 pièces, papier.<br />
1777-1778. — Sauf-conduits et <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> surséances.<br />
— Réclamation sur les biens du sieur Groscassant, <strong>de</strong><br />
Blaye, <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> M. Damberac, lieutenant <strong>de</strong> vaissaux,<br />
acquéreur <strong>de</strong> la maison <strong>de</strong> Boisset, en paiement <strong>de</strong> laquelle<br />
il avait été chargé par le ven<strong>de</strong>ur, duc <strong>de</strong> Saint-<br />
Simon, d'acquitter une rente annuelle <strong>de</strong> 500 livres au<br />
capital <strong>de</strong> 10,000, à l'hôpital <strong>de</strong> Josselin, en Bretagne :<br />
capital déposé chez le sieur Groscassant qui s'était déclaré<br />
responsable <strong>de</strong> la rente.<br />
C. 3551. (Carton.) — 117 pièces, papier.<br />
1778. — Sauf-conduits. — Daurat. — Diaz. —<br />
Duhart. — Feuilhera<strong>de</strong>. — Marraquier. — D lle <strong>de</strong> Barberin.<br />
— Poitevin. — Bichon, constructeur <strong>de</strong> navires.<br />
C. 3552. (Carton.) — 102 pièces, papier.<br />
1783-1785. — Sauf-conduits. — Tramesaygues. — De<br />
Masfrand. — De Fayard. — Calbiac. — Buffet du Cayla.<br />
— Marcon, chirurgien <strong>de</strong> Villeneuve-d'Agen ; etc.<br />
C. 3553. (Carton.) — 103 pièces, papier.<br />
1785. — Sauf-conduits et surséances. — Le marquis <strong>de</strong><br />
Fayard, propriétaire <strong>de</strong> forges. — Gourron, négociant<br />
d'Agen. Notice sur l'établissement en 1762, d'après les<br />
conseils et avec l'appui <strong>de</strong> l'intendant Boutin (Voir<br />
C. 2667), d'une manufacture <strong>de</strong> toiles à voiles par Gourron<br />
et Delatour ; érigée par arrêt du conseil en 1763, en<br />
manufacture royale, afin <strong>de</strong> cesser <strong>de</strong> rendre la marine<br />
française tributaire <strong>de</strong>s étrangers qui, venant acheter dans<br />
le pays les plus beaux chanvres <strong>de</strong> France, les revendaient<br />
manufacturés, quand ils voulaient, et combien ils voulaient,<br />
aux ports français ; ayant fourni la marine pendant<br />
toute la <strong>de</strong>rnière guerre, avec trois cents ouvriers et sept<br />
mille fileuses répandues dans la campagne : mais trop<br />
longtemps créanciers <strong>de</strong> l'État pour <strong>de</strong>s sommes <strong>de</strong> 3 à<br />
500,000 livres, actuellement même, en mai 1785, en<br />
avance <strong>de</strong> 230,000 livres sur les fournitures <strong>de</strong>puis 1783,<br />
ces négociants se ruinent par les intérêts énormes dont il a<br />
été jusqu'ici refusé <strong>de</strong> leur tenir compte, et réclament<br />
hautement un arrêt <strong>de</strong> surséance. — Le sieur Laroche,<br />
d'Estaffort : ses principaux créanciers
Randon <strong>de</strong> la Tour, trésorier général <strong>de</strong> la maison du Roi,<br />
et <strong>de</strong> Goula<strong>de</strong>, un <strong>de</strong>s administrateurs <strong>de</strong> la nouvelle<br />
compagnie <strong>de</strong>s Lan<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>mandant pour lui un saufconduit.<br />
— Le sieur <strong>de</strong> Combier, gentilhomme, ruiné par<br />
l'inondation <strong>de</strong> la Dordogne, à Thiviers, le 6 mars 1783.<br />
C. 3554. (Carton.) — 102 pièces, papier.<br />
1785. — Sauf-conduits. — Grignet, entrepreneur <strong>de</strong>s<br />
forges et martinets à taillan<strong>de</strong>rie, nouvellement établis à<br />
Cadillac. — Le sieur <strong>de</strong> Carrère, gendarme <strong>de</strong> la<br />
gar<strong>de</strong>. — Batbie, négociant à Pannassac (Gers). — Labat<br />
<strong>de</strong> Serène. — Le vicomte <strong>de</strong> Cadillac. — Seguay. —<br />
Dumoulin, etc.<br />
C. 3555. (Carton.) — 76 pièces, papier.<br />
1785-1786. — Sauf-conduits et surséances. — Laffon<br />
<strong>de</strong> Ladébat : a perdu cinq navires pris pendant la guerre,<br />
et 300,000 livres, qu'un capitaine lui a dissipées. « J'aurais<br />
désiré, écrit l'intendant, pouvoir m'éclairer <strong>de</strong><br />
« l'avis <strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong> commerce dont les membres<br />
« sont par état plus à portée <strong>de</strong> connaître la fortune du<br />
« débiteur. Mais la confusion que font ces négociants <strong>de</strong>s<br />
« lettres <strong>de</strong> répit et <strong>de</strong>s arrêts <strong>de</strong> surséance, et la conven<br />
« tion qu'ils ont faite entr'eux <strong>de</strong> donner toujours un avis<br />
« contraire à l'obtention <strong>de</strong>s arrêts du conseil, rendraient<br />
« la consultation absolument inutile : » — observations <strong>de</strong><br />
l'intendant sur la différence <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> répit qui excluent<br />
l'impétrant <strong>de</strong> toute fonction publique, et <strong>de</strong>s arrêts<br />
<strong>de</strong> surséance qui n'entachent pas les débiteurs. Le dépôt<br />
au greffe <strong>de</strong>s livres d'un négociant constate une faillite<br />
ouverte, et malgré l'avis contraire <strong>de</strong> la chambre, il ne doit<br />
pas précé<strong>de</strong>r une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> surséance, à peine une <strong>de</strong><br />
sauf-conduit. — Bontemps Dubarry, receveur <strong>de</strong>s consignations.<br />
— Brizard, capitaine <strong>de</strong> navire. — Viguerie<br />
Dumas.<br />
C. 3556. (Carton.) — 109 pièces, papier.<br />
1782-1785. — Sauf-conduits et surséances. — Le sieur<br />
Fontan. — Nouveau conflit avec la chambre sur les formalités<br />
à accomplir. — Marrast <strong>de</strong> Sarrauste. — De Carrère.<br />
— Hans <strong>de</strong> Lapp. — Perez <strong>de</strong> Berthas. — Le sieur<br />
Lafitte, débiteur envers la Marine <strong>de</strong> 350,000 livres : à<br />
cause <strong>de</strong> cela le maréchal <strong>de</strong> Castries lui obtient un arrêt<br />
<strong>de</strong> surséance afin <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong>r ses affaires et <strong>de</strong> se libérer.<br />
C. 3557. (Carton.) — 109 pièces, papier.<br />
1786. — Sauf-conduits. — Bory frères, d'Agen et Bor<strong>de</strong>aux,<br />
et divers.<br />
C. 3558. (Carton.) — 136 pièces, papier.<br />
1786. — Sauf-conduits et surséances. — Yvonnet,<br />
fournisseur <strong>de</strong> vivres pour la Marine : recrutement dans le<br />
Poitou, le Périgord et l'Auvergne, <strong>de</strong> porcs, bœufs et moutons<br />
; désertions <strong>de</strong>s troupeaux en marche. — Fontan. —<br />
Deffieux <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Divers.<br />
C. 3559. (Carton.) — 108 pièces, papier.<br />
1786. — Sauf-conduits. — Fonvergne. — Lagrèze. —<br />
Ridont, négociant américain, recommandé par une lettre<br />
autographe <strong>de</strong> Lafayette. — Labat <strong>de</strong> Serène. —<br />
Fontanelle, etc.<br />
C. 3560. (Carton.) — 107 pièces, papier.<br />
1782-1783. — Sauf-conduits et surséances. —<br />
Publication et affiche dans les subdélégations d'un arrêt<br />
du conseil soumettant les lettres <strong>de</strong> répit, avant délivrance,<br />
à l'insinuation sur les registres publics. —<br />
Jullien. — Redon d'Auriole. — Les sieurs Couturier,<br />
frères, armateurs ; le père, honoré vers le milieu du <strong>de</strong>rnier<br />
règne <strong>de</strong> lettres <strong>de</strong> noblesse pour soixante ans d'actes<br />
<strong>de</strong> désintéressement et <strong>de</strong> patriotisme, leurs quatre frères,<br />
officiers dans Brie-infanterie, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt par provision un<br />
arrêt <strong>de</strong> surséance pour attendre le retour <strong>de</strong> leurs rentrées<br />
d'Amérique ; ils sont d'ailleurs au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> leurs engagements,<br />
d'une somme <strong>de</strong> 459,000 livres. — Pereyra,<br />
vicomte <strong>de</strong> la Ménau<strong>de</strong>, et le marquis <strong>de</strong> Roquefort. —<br />
Hans <strong>de</strong> Lapp, « négociant distingué <strong>de</strong> cette ville, et un<br />
<strong>de</strong>s plus zélés<br />
« patriotes, s'est tellement prêté aux besoins <strong>de</strong>s citoyens<br />
« <strong>de</strong> la Nouvelle-Angleterre, qu'il est en avance avec les<br />
« Bostonniens <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 150,000 livres, ainsi que pouvait<br />
« l'attester M. Franklin, » et qu'il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un arrêt <strong>de</strong><br />
surséance seulement <strong>de</strong> trois mois.<br />
C. 3561. (Carton.) — 111 pièces, papier.<br />
1783. — Sauf-conduits. — Le sieur Brandt, d'Osten<strong>de</strong>.<br />
— Tanays, — etc. — La chambre <strong>de</strong> commerce<br />
insiste
sur les abus qui résultent presque toujours <strong>de</strong>s arrêts <strong>de</strong><br />
surséance.<br />
C. 3562. (Carton.) — 103 pièces, papier.<br />
1783-1787. — Sauf-conduits et surséances. —<br />
Divers. — Le sieur Pierre Changeur refuse un arrêt <strong>de</strong><br />
surséance que lui a fait envoyer sans son autorisation ni<br />
sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, son avocat au conseil, chargé seulement par<br />
lui <strong>de</strong> réclamer le paiement <strong>de</strong> 3 à 400,000 livres, que<br />
l'État lui doit <strong>de</strong>puis longtemps pour l'affrêtement <strong>de</strong> trois<br />
navires pour l'In<strong>de</strong> et l'Amérique septentrionale : « Mes<br />
intentions<br />
« ont été d'être payé <strong>de</strong> Sa Majesté, et non <strong>de</strong> recevoir un<br />
« arrêt <strong>de</strong> surséance, qui dans ma façon <strong>de</strong> penser est <strong>de</strong>s<br />
« honorant pour un négociant ; j'ai <strong>de</strong>s biens et <strong>de</strong>s moyens,<br />
« je ferai <strong>de</strong>s sacrifices, et j'agirai <strong>de</strong> manière à mériter la<br />
« continuation <strong>de</strong> la confiance publique. »<br />
C. 3563. (Carton.) — 101 pièces, papier.<br />
1785-1787. — Sauf-conduits. — De Gans. — De<br />
George Francia. — Duburgua. — Delvau, etc.<br />
C. 3564. (Carton.) — 102 pièces, papier.<br />
1786-1787. — Sauf-conduits. — Cassius. — Charamel,<br />
créancier <strong>de</strong> l'État pour 154,000 livres. — De Fazas <strong>de</strong> la<br />
Boissière. — Labat <strong>de</strong> Serène. — Lahontan.<br />
C. 3565. (Carton.) — 90 pièces, papier.<br />
1787. — Sauf-conduits. — Rietborn, fabrique d'amidon<br />
à Bor<strong>de</strong>aux. — Dessau, capitaine marchand, ancien capitaine<br />
<strong>de</strong> pavillon du corsaire le Marquis <strong>de</strong> Lafayette. —<br />
Ithier, <strong>de</strong> Saint-Macaire. — De Schyler et Boutfroi. —<br />
Touya, ancien trésorier <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, etc.<br />
3566. (Carton.) — 62 pièces, papier.<br />
1787. — Sauf-conduits. — Féart, <strong>de</strong> Reims. — Divers<br />
meuniers et minotiers <strong>de</strong> l'Agenais et <strong>de</strong> Nérac.<br />
C. 3567. (Carton.) — 123 pièces, papier.<br />
1783-1787. — Sauf-conduits et surséances. —<br />
Wernberg : le retard apporté par le Trésor au paiement<br />
<strong>de</strong>s fournitures faites par lui à la marine à Brest, pendant<br />
la <strong>de</strong>rnière guerre, le force à <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r un arrêt <strong>de</strong> surséance.<br />
Mémoire et consultation sur les différents traités<br />
<strong>de</strong> la marine avec les fournisseurs <strong>de</strong> bois <strong>de</strong> mâture en<br />
1775, 1781, 1782, dans lesquels la clause <strong>de</strong> la différence<br />
<strong>de</strong>s prix en temps <strong>de</strong> paix et en temps <strong>de</strong> guerre est partout<br />
insérée. Discussions avec les officiers chargés <strong>de</strong><br />
recevoir livraison. — Lafitte. — Saint-Germe. — Cottu,<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, entrepreneur <strong>de</strong> spectacles en Amérique. —<br />
Le sieur <strong>de</strong> Preyssac, vicomte <strong>de</strong> Cadillac.<br />
C. 3568. (Carton.) — 118 pièces, papier.<br />
1788. — Sauf-conduits et surséances. — L'abbé Scaliger<br />
<strong>de</strong> Véronne, aumônier du comte d'Artois. — Verdier,<br />
ancien maire <strong>de</strong> Bayonne, ruiné par son fondé <strong>de</strong> pouvoirs<br />
dans ses affaires commerciales, pendant qu'il était à<br />
Paris à l'Assemblée <strong>de</strong>s notables. — Pellot, capitaine <strong>de</strong><br />
navire à Bayonne, dont la requête est appuyée par M e<br />
Lesseps, <strong>de</strong> Bayonne, ancien consul général <strong>de</strong> France en<br />
Russie. — Molina. — Gignoux <strong>de</strong> Garlan<strong>de</strong>, ruiné par la<br />
déclaration <strong>de</strong> paix, etc.<br />
C. 3569. (Carton.) — 115 pièces, papier.<br />
1788-1789. — Sauf-conduits et surséances. — Le sieur<br />
Manèque : <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en surséance fondée sur ses services.<br />
Mémoire intéressant sur le siège <strong>de</strong> la Gua<strong>de</strong>loupe, et les<br />
menées <strong>de</strong>s Anglais pour enlever en 1758 la Martinique<br />
par sa connivence prétendue ; et attestation du marquis <strong>de</strong><br />
Beauharnais, 20 août 1781, <strong>de</strong> la fidélité du sieur Manèque<br />
et <strong>de</strong>s pertes qu'il avait subies, à cause d'elle, par la<br />
confiscation qu'avaient faite sur lui les Anglais <strong>de</strong> la<br />
Gua<strong>de</strong>loupe, <strong>de</strong> toutes ses marchandises et cargaisons<br />
pour se venger <strong>de</strong> ce que paraissant conniver avec eux<br />
pour la création d'un parti à la Martinique, il avait fait<br />
arrêter et pendre comme espion un officier anglais déguisé,<br />
que lui avait donné le général Wiancromp, commandant<br />
<strong>de</strong> la Gua<strong>de</strong>loupe avec la mission <strong>de</strong> fomenter <strong>de</strong>s<br />
troubles dans la colonie. Autre attestation <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> La<br />
Rivière, ancien intendant <strong>de</strong> la Martinique, comme quoi il<br />
avait été prévenu d'avance par le sieur Manèque <strong>de</strong>s machinations<br />
<strong>de</strong>s ennemis, dont lui-même avait informé le<br />
général <strong>de</strong> Beauharnais, commandant <strong>de</strong>s îles. —<br />
Mémoire du sieur Fontanilhe. — « A Bor<strong>de</strong>aux, surtout,<br />
un vrai créancier n'accor<strong>de</strong> <strong>de</strong> terme que celui qu'il ne<br />
peut refuser » ; d'où l'on conclut qu'une partie dés signatures<br />
si sévèrement exigées par la chambre, pour qu'elle<br />
donne son avis, sont <strong>de</strong>s actes <strong>de</strong> complaisance.
C. 3570. (Carton.) — 103 pièces, papier.<br />
1788. — Sauf-conduits et surséances. — Le chevalier<br />
Petit contre M me d'Anglure, sa parente, afin d'atteindre la<br />
fin d'un procès interminable. — Les sieurs Castets et<br />
Testelin, marchands <strong>de</strong> Dax, chargés par leurs concitoyens<br />
<strong>de</strong> présenter à l'intendant un placet en forme <strong>de</strong><br />
remercîment au Roi pour l'institution d'un grand bailliage<br />
à Dax : « l'inac<br />
« tion presque absolue <strong>de</strong> tous les tribunaux <strong>de</strong> justice<br />
« dans la présente ville et dans les environs, ayant occa<br />
« sionné une inertie presqu'absolue dans le commerce »,<br />
en butte à <strong>de</strong>s attaques secrètes par lesquelles leurs créanciers<br />
sont <strong>de</strong>puis lors ameutés et dirigés contr'eux pour les<br />
mettre en faillite. — Brethoux <strong>de</strong> Labar<strong>de</strong>, Américain,<br />
conseiller à la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s.<br />
C. 3571. (Carton.) — 65 pièces, papier.<br />
1788-1789. — Sauf-conduits et surséances. —<br />
Baran. — Gayral, marchand cordier <strong>de</strong> Villeneuved'Agenais.<br />
— Dacosta, etc.<br />
C. 3572. (Carton.) — 103 pièces, papier.<br />
1789. — Sauf-conduits. — Filhol. — Salom. — Castets<br />
et Testelin. — Surséance pour le sieur <strong>de</strong> Feuilli<strong>de</strong>, ancien<br />
capitaine <strong>de</strong> dragons, ayant obtenu, en 1782, la concession<br />
<strong>de</strong>s marais <strong>de</strong> Gabarret, Barbottan, Créon et Herré,<br />
d'une contenant <strong>de</strong> cinq mille arpents, et, au moyen <strong>de</strong><br />
canaux et travaux d'art, <strong>de</strong>sséché une partie considérable,<br />
à l'avantage <strong>de</strong> la santé publique, <strong>de</strong> l'agriculture et <strong>de</strong><br />
tout le pays environnant, mais ruiné par ces entreprises.<br />
— Heary, Romberg et Bapt, armateurs, dont le maintien<br />
en bonne situation commerciale intéresse tout un<br />
quartier <strong>de</strong> la colonie <strong>de</strong> Saint-Domingue.<br />
C. 3573. (Carton.) — 96 pièces, papier.<br />
1788-1789. — Sauf-conduits. — Besse, capitaine. —<br />
Doat. — Vivien Labord. — Gounon, etc., etc.<br />
C. 3574. (Carton.) — 139 pièces, papier.<br />
1788-1789. — Sauf-conduits. — Pe<strong>de</strong>sclaux. — Chap<br />
pe. — Branlès. — De Coquet. — Doliveira. — Le comte<br />
<strong>de</strong> Galard <strong>de</strong> Béarn, lieutenant <strong>de</strong> maire <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. —<br />
Labadie. — Boyer, d'Agen. — Note <strong>de</strong> l'intendant :<br />
« dans un temps où tout le mon<strong>de</strong> se plaint <strong>de</strong>s<br />
« sauf-conduits, je trouve que le consentement <strong>de</strong> la<br />
« moitié <strong>de</strong>s créanciers n'est pas suffisant. »<br />
C. 3575. (Carton.) — 98 pièces, papier.<br />
1789. — Sauf-conduits. — Le Baron. — Du Perrier. —<br />
Denis Lambert, cafetier <strong>de</strong> la Comédie, à Bor<strong>de</strong>aux. —<br />
Degans et Veyssier. — Ambert, raffineur. — Lafaye et<br />
Raymond. — Dame Barberin. — A partir du<br />
14 octobre 1789, les sauf-conduits sont refusés : les circonstances<br />
actuelles ne permettant pas au ministre d'accor<strong>de</strong>r<br />
ces grâces, signé : le comte <strong>de</strong> Saint-Priest : —<br />
intendant, Camus <strong>de</strong> Néville.<br />
C. 3576. (Carton.) — 100 pièces, papier.<br />
1729-1771. — ÉVENEMENTS. — Inondations. —<br />
Correspondance <strong>de</strong>s intendants Boucher, Fargès et Esmangart<br />
avec le ministère et les subdélégués, concernant<br />
les inondations <strong>de</strong> la province en diverses années :<br />
17 novembre 1766 ; — janvier 1768 ; — 7 avril 1770 ; —<br />
mai 1771. — Requêtes en diminution d'impôt présentées<br />
par les paroisses et les habitants victimes du désastre.<br />
Mention <strong>de</strong> la belle conduite au faubourg <strong>de</strong> Longueville,<br />
à Clairac, du subdélégué Beloc <strong>de</strong> Gauzelle, et du vicaire,<br />
l'abbé <strong>de</strong> Raymond, auquel le contrôleur général d'Ormesson<br />
écrit pour le remercier <strong>de</strong> son zèle. — Les habitants<br />
<strong>de</strong> la terre <strong>de</strong> l'Isle, appartenant au ministre Bertin.<br />
— La ville <strong>de</strong> Condom ; — les bourgs <strong>de</strong> Floudès,<br />
Barie, Meilhan, Coutures, riverains <strong>de</strong> la Garonne, etc.,<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt la diminution <strong>de</strong> leurs impositions, à cause <strong>de</strong>s<br />
pertes qu'ils ont subies.<br />
C. 3577. (Carton.) — 101 pièces, papier.<br />
1770-1771. — Inondations. — Deman<strong>de</strong>s <strong>de</strong> gratifications<br />
et secours à la suite <strong>de</strong> l'inondation <strong>de</strong> 1770. — Un<br />
cordier <strong>de</strong> la paroisse Saint-Michel <strong>de</strong> La Réole, nommé<br />
J. Delas, ayant perdu par l'inondation douze mille livres,<br />
aurait pu éviter cette perte s'il n'eût employé son temps et<br />
ses efforts à sauver douze familles qu'il retira chez lui. —<br />
Requête, au nom <strong>de</strong> leur communauté, <strong>de</strong>s consuls <strong>de</strong><br />
Coutures sur Garonne, en Bazadais. — État <strong>de</strong>s pertes et<br />
<strong>de</strong>s secours : la subdélégation <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux a perdu un<br />
million cent quarante sept mille livres ; les subdélégations<br />
<strong>de</strong> La Réole, Marman<strong>de</strong>, Nérac, Condom, Bazas et Casteljaloux,<br />
ensemble ont perdu <strong>de</strong>ux millions : État accor<strong>de</strong><br />
cent mille livres <strong>de</strong> <strong>de</strong>niers comptant, en
forme <strong>de</strong> premier secours ; on forme, en outre, <strong>de</strong>s tableaux<br />
<strong>de</strong> proposition <strong>de</strong> décharges sur les vingtièmes. —<br />
Unanimité <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> suppression <strong>de</strong>s plantations<br />
et piquettements faits dans le lit <strong>de</strong> la rivière en vue <strong>de</strong><br />
capter <strong>de</strong>s alluvions pour accroître les îles que les particuliers<br />
y possè<strong>de</strong>nt. — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant avec<br />
le receveur <strong>de</strong>s tailles Mel <strong>de</strong> Saint-Céran, et le receveur<br />
général Marquet, concernant l'époque à fixer pour les<br />
mandats <strong>de</strong> l'intendant sur la caisse <strong>de</strong>s tailles, où le Roi a<br />
ouvert en faveur <strong>de</strong>s plus malheureux inondés un crédit<br />
<strong>de</strong> cent mille livres.<br />
C. 3578. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />
1768-1771. — Inondations. — Correspondance <strong>de</strong>s inten<br />
dants Fargès et Esmangart avec le ministère concernant<br />
les secours en argent et en subsistances qu'il est<br />
nécessaire <strong>de</strong> réunir au plus vite. Fargès propose le changement<br />
d'affectation d'une somme <strong>de</strong> cinquante mille<br />
livres <strong>de</strong>stinée à encourager les défrichements : quinze<br />
mille suffiraient, d'autant plus que les défricheurs jouissent<br />
déjà <strong>de</strong> l'exemption <strong>de</strong> dîmes et d'impositions pendant<br />
vingt ans, et après ce temps, <strong>de</strong> la réduction à perpétuité<br />
à la cinquantième gerbe <strong>de</strong>s dîmes dans les lan<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux. (Dans le même pays, la dîme sur les champs<br />
non à défricher s'élève jusqu'à la huitième gerbe.) —<br />
Envoi par le gouvernement <strong>de</strong> graines <strong>de</strong> pin et <strong>de</strong> pommes<br />
<strong>de</strong><br />
« terre pour planter dans les lan<strong>de</strong>s. « Cette <strong>de</strong>nrée (la<br />
« pomme <strong>de</strong> terre) a été reçue avec plaisir et comme il<br />
« s'est trouvé dans quelques paroisses <strong>de</strong>s subdélégations<br />
« <strong>de</strong>s curés originaires <strong>de</strong>s provinces où cette plante est<br />
« cultivée, j'ai lieu d'espérer beaucoup <strong>de</strong> succès <strong>de</strong> leurs<br />
« encouragements (1769) ; j'ai fait faire du pain avec <strong>de</strong>s<br />
« pommes <strong>de</strong> terre dans les proportions indiquées par le<br />
« mémoire imprimé. » — Belle lettre du subdélégué Pouget,<br />
relativement à la disette du pays, et aux moyens <strong>de</strong> la<br />
combattre, auxquels il s'engage <strong>de</strong> sa personne et <strong>de</strong> ses<br />
biens. — États <strong>de</strong> répartition <strong>de</strong> secours dans les subdélégations<br />
<strong>de</strong> Marman<strong>de</strong> et d'Agen.<br />
C. 3579. (Portefeuille.) — 123 pièces, papier.<br />
1770. — Inondations. — Appréciation par les subdélégués<br />
<strong>de</strong>s dommages causés par l'inondation <strong>de</strong> 1770. —<br />
État <strong>de</strong> l'emploi d'une somme <strong>de</strong> trois mille livres offerte<br />
par un citoyen charitable à l'intendant pour servir au soulagement<br />
<strong>de</strong>s inondés : le don est anonyme. — État <strong>de</strong><br />
répartition d'une autre somme <strong>de</strong> quarante quatre mille<br />
livres remise par l'intendance aux subdélégués. — Prêts<br />
divers aux villes et villages. — Secours gratuits en fèves,<br />
avancés par les curés, que l'administration in<strong>de</strong>mnise. —<br />
Prêts au curé du Porge, et aux gens <strong>de</strong> Carcans, en Médoc,<br />
sous la seule condition <strong>de</strong> rendre après un an les trois<br />
quarts <strong>de</strong>s sommes prêtées pour achat <strong>de</strong> subsistances et<br />
<strong>de</strong> semences, l'État se chargeant du <strong>de</strong>rnier quart, et <strong>de</strong>s<br />
intérêts. — Distribution dans Bazas et lieux circonvoisins<br />
d'une charité anonyme <strong>de</strong> quinze cents livres. —<br />
Ordonnances <strong>de</strong> l'intendant Fargès tirées sur la recette<br />
générale et acquit <strong>de</strong>s parties prenantes. — État administratif<br />
<strong>de</strong>s sommes imposées en 1770 sur différentes paroisses<br />
<strong>de</strong>s lan<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux pour le remboursement <strong>de</strong><br />
celles qu'elles ont reçues par avance, à l'effet d'être mises<br />
en état d'acheter <strong>de</strong>s blés <strong>de</strong> subsistance.<br />
C. 3580. (Portefeuille.) — 113 pièces, papier.<br />
1770-1774. — Inondations. — Les matelots <strong>de</strong> Barsac<br />
et <strong>de</strong> Giron<strong>de</strong>, qui se sont distingués pendant l'inondation,<br />
proposés pour <strong>de</strong>s récompenses. Le curé <strong>de</strong> Giron<strong>de</strong>, qui<br />
pour sa belle conduite a reçu une pension <strong>de</strong> mille livres,<br />
écrit : « Je resterais consterné d'une gratifica<br />
« tion honorable, dont notre prince a favorisé nos démar<br />
« ches dans le désastre du 9 avril <strong>de</strong>rnier, si mes adjoints<br />
« dans cette opération restaient ignorés après y avoir con<br />
« couru <strong>de</strong> leurs peines et <strong>de</strong> leurs risques autant que<br />
« celui qui en recueille seul la récompense. » —<br />
Dévouement du matelot Bertrand Hache et <strong>de</strong> ses camara<strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong> Barsac : l'intendant se préoccupe <strong>de</strong> leur faire<br />
obtenir un témoignage honorifique dont ils seraient plus<br />
fiers que <strong>de</strong> l'argent reçu ; le ministre entre dans ces vues.<br />
D'ailleurs le contrôleur général serait disposé à accueillir<br />
la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> suggérée par l'intendant d'une somme <strong>de</strong> cent<br />
mille livres pour secourir les malheureux ; mais le refus<br />
par le Parlement d'enregistrer l'édit du second vingtième,<br />
joint aux remontrances qu'on en attend, gêne beaucoup le<br />
gouvernement. — Rapport général d'Esmangart sur l'ensemble<br />
<strong>de</strong>s pertes et du désastre. — États partiels <strong>de</strong> distributions<br />
<strong>de</strong> secours.<br />
C. 3581. (Portefeuille.) — 4 pièces, parchemin ; 109 pièces,<br />
papier<br />
1723-1727. — Incendies. — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant<br />
Boucher avec le ministère et les subdélégués,<br />
concernant <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> secours pour incendie, formées,<br />
entre autres, par : — un collecteur <strong>de</strong> tailles <strong>de</strong><br />
Montaigut en Agenais, qui ne peut plus lever sur ses<br />
contribuables les impositions auxquelles le rôle, brûlé par<br />
acci<strong>de</strong>nt, les avait inscrits ; informés du fait, ils refusent<br />
tous <strong>de</strong> payer ;
— le sieur <strong>de</strong> Ferrand <strong>de</strong> La Tour, gentilhomme, habitant<br />
La Réole ; — Dunoguès <strong>de</strong> Castelgaillard, perte et incendie<br />
<strong>de</strong> maison et meubles ; — Bourriot, subdélégué à<br />
Bazas, déjà ruiné par les billets <strong>de</strong> banque, incendié ; —<br />
le sieur <strong>de</strong> Plaisance, lieutenant au présidial <strong>de</strong> Bazas<br />
; — Labitz, Bérau, Partarrieu, Bérail, Sangosse,<br />
etc… ; — incendie considérable dans la ville <strong>de</strong> Sarlat,<br />
dont les victimes sont exemptées <strong>de</strong>s arrérages <strong>de</strong> leurs<br />
impositions.<br />
C. 3582. (Portefeuille.) — 1 pièce, parchemin ; 104 pièces,<br />
papier.<br />
1727-1729. — Incendies. — Requêtes en obtention <strong>de</strong><br />
secours ou diminution d'impositions pour cause d'incendie,<br />
par : — J. <strong>de</strong> Labrousse, à Sarlat ; — le sieur <strong>de</strong><br />
Monlezun, capitaine <strong>de</strong> cavalerie ; — Lapeyre <strong>de</strong> Giscos ;<br />
Labarrière, à Bazas ; — <strong>de</strong> Caubeyre à Condom ; —<br />
Briest <strong>de</strong>s Esseintes ; — Lacarrière Saint-Pau ; —<br />
Cbampier, ancien capitaine au régiment royal <strong>de</strong>s vaisseaux,<br />
résidant à La Feuille, en Agenais ; — La Tour <strong>de</strong><br />
Fontvidal, à Flaujagues, etc.<br />
C. 3583. (Portefeuille.) — 66 pièces, papier.<br />
1769-1731. — Incendies. — Requêtes en obtention <strong>de</strong><br />
secours pour cause d'incendie, par : — Daubebard <strong>de</strong><br />
Férussac ; — Pellé <strong>de</strong> Bridoire, à Cazaugitat ; — De Püs,<br />
à Damazan ; — <strong>de</strong> Laboyrie, conseiller au Parlement ; —<br />
Malvin, gentilhomme <strong>de</strong> Nérac, dont les bois <strong>de</strong> pins et<br />
chênes-lièges ont été incendiés à Lausseignan en Albret,<br />
dans l'Élection <strong>de</strong> Condom, etc.<br />
C. 3584. (Portefeuille.) — 37 pièces, papier.<br />
1689-1760. — Événements et incendies. —<br />
Ordonnance <strong>de</strong> l'intendant Bazin <strong>de</strong> Bezons, approuvant<br />
une délibération prise par les paroissiens <strong>de</strong> Sainte-<br />
Colombe <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, à la suite <strong>de</strong> la chute <strong>de</strong> leur<br />
église, qui vient (2 décembre 1687) <strong>de</strong> tomber par caducité,<br />
par laquelle, au lieu <strong>de</strong> la relever, ils proposent <strong>de</strong><br />
reprendre l'achèvement <strong>de</strong> celle qui, commencée en 1529,<br />
avait été interrompue, n'y ayant d'ailleurs presque plus<br />
qu'à la couvrir ; ils désirent, à cet effet, être autorisés à<br />
aliéner pour dix mille livres <strong>de</strong>s fonds <strong>de</strong> la fabrique. —<br />
Événements dans le port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong> 1701 à<br />
1753. — État <strong>de</strong> la dépense à faire pour relever le ponton<br />
enfoncé dans la rivière <strong>de</strong>vant Bor<strong>de</strong>aux au port <strong>de</strong> la<br />
Grave, et <strong>de</strong>s navires qui pourront ai<strong>de</strong>r à ce relèvement,<br />
lesquels sont, à la date du 4 juin 1701, le Rossignol, la<br />
Gènête, la Catherine, <strong>de</strong> Rotterdam, la Paix, la <strong>de</strong>moiselle<br />
Gertru<strong>de</strong>, d'Amsterdam, la Fortune, le Marchand <strong>de</strong><br />
peaux, <strong>de</strong> Hambourg, bâtiments sans éperon ; le Saint-<br />
Jean, <strong>de</strong> Hambourg, le Prophète Elie, d'Amsterdam, les<br />
Trois Frères, d'Amsterdam, le Saint-Pierre, <strong>de</strong> Dunkerque,<br />
capitaine André du Massy, bâtiments avec éperon.<br />
— Mise en vente, par l'ordre <strong>de</strong> l'intendant, dans la<br />
vue <strong>de</strong> l'intérêt du port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et malgré l'opposition<br />
du propriétaire, d'un navire coulé par fortune <strong>de</strong> mer,<br />
et retiré ensuite, dont le corps flottant et les débris auraient<br />
pu gâter la rivière : dans les mêmes circonstances,<br />
les jurats ont fait plus d'une fois dépecer <strong>de</strong>s vaisseaux<br />
coulés sans que l'Amirauté eût eu à en connaître. —<br />
Rapport adressé par l'intendant Boucher au cardinal Fleury,<br />
au gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux, au contrôleur général et à M. <strong>de</strong><br />
Maurepas, d'un coup <strong>de</strong> temps N-O et O-S.-O, rare dans<br />
le pays, survenu dans le port, qui a fait dériver tous les<br />
navires pendant la nuit du 26 au 27 octobre 1734, en<br />
rompant leurs ancres, dont plus <strong>de</strong> vingt furent emportés<br />
par les vents et les courants jusqu'à une lieue ; plusieurs<br />
autres renversés les uns sur les autres, et rassemblés en<br />
peloton qui fut sauvé par l'entremêlement <strong>de</strong> leurs ancres.<br />
Tremblement <strong>de</strong> terre à Macau (Médoc) ; tentatives inutiles<br />
<strong>de</strong> relever le Poly, échoué pendant la tempête. —<br />
Incendie en ra<strong>de</strong>, du vaisseau la Galathée, qui a failli<br />
brûler le port, rempli <strong>de</strong> cent vaisseaux, par l'avarice ou la<br />
négligence <strong>de</strong>s armateurs qui, pour épargner la dépense,<br />
ne mettent que <strong>de</strong>s enfants pour gar<strong>de</strong>r leurs navires<br />
quand ils sont en charge. — Mention d'un ouragan très<br />
fort, le 4 avril 1753. — Annonce <strong>de</strong> décès <strong>de</strong> plusieurs<br />
personnages : le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Ségur (1718) ; le prési<strong>de</strong>nt<br />
Barbot ; le premier prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Lacaze<br />
(9 décembre 1734) ; — De Carle, jurat (1750).<br />
C. 3585. (Liasse.) — 1 pièce, parchemin ; 52 pièces, papier.<br />
1704-1764. — Incendies <strong>de</strong> monuments publics et d'archives.<br />
— Incendie du palais <strong>de</strong> l'Ombrière dans la nuit<br />
du 1 er février 1704, et procès-verbal dressé par le premier<br />
prési<strong>de</strong>nt Dalon et cinq conseillers en la grand Chambre,<br />
nommés par le Parlement commissaires à cet effet, constatant<br />
l'entier anéantissement <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> salle <strong>de</strong>s audiences,<br />
<strong>de</strong> celle <strong>de</strong>s enquêtes et <strong>de</strong> celle <strong>de</strong>s requêtes :<br />
« 1° Dans le comble <strong>de</strong> laquelle salle <strong>de</strong> l'audience, il y<br />
avait<br />
« une gran<strong>de</strong> quantité <strong>de</strong> liasses, registres, arrêts, procé<br />
« dures et autres papiers ; — 2° <strong>de</strong> la grand Chambre, au-<br />
« <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> laquelle il y avait une chambre et, plus haut,<br />
« un comble remplis d'une gran<strong>de</strong> quantité <strong>de</strong> papiers <strong>de</strong><br />
« même qualité que ceux qui étaient sur ladite salle <strong>de</strong><br />
« l'audience, tous absolument brûlés ; — 3° d'un salon<br />
« pour communiquer à la Tournelle et aux chambres <strong>de</strong>s
« enquêtes, anéanti avec une quantité <strong>de</strong> papiers <strong>de</strong> même<br />
« nature que ceux ci-<strong>de</strong>vant exprimés. » — A la suite<br />
d'une visite et état <strong>de</strong> lieux signés <strong>de</strong>s ingénieurs du Roi,<br />
Chanteloup et Augier, et <strong>de</strong> l'architecte <strong>de</strong> la ville, Noailles,<br />
<strong>de</strong>s lettres patentes imposent <strong>de</strong> cinquante mille livres<br />
pour la réparation du palais, les généralités <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
Limoges et La Rochelle comme formant le ressort du<br />
Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Incendie, en 1716, <strong>de</strong> l'Opéra<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, appartenant au sieur <strong>de</strong> Barbarin pour la<br />
propriété <strong>de</strong> la maison et <strong>de</strong> l'immeuble, auquel on avait<br />
promis, le voyant ruiné par cet acci<strong>de</strong>nt, une in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong><br />
vingt-cinq mille livres sur les bénéfices futurs <strong>de</strong> la loterie<br />
royale ; le contrôleur général Law <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à l'intendant<br />
<strong>de</strong>s renseignements (1720) sur l'affaire. — Incendie,<br />
3 décembre 1718, <strong>de</strong> la fon<strong>de</strong>rie <strong>de</strong> la Monnaie, au-<strong>de</strong>ssus<br />
<strong>de</strong> laquelle était situé le bureau <strong>de</strong>s trésoriers <strong>de</strong> France<br />
en Guienne, avec ses archives. — Incendies divers : — le<br />
15 janvier 1731, dans la salle <strong>de</strong> la comédie, lequel faillit<br />
brûler le plus riche quartier <strong>de</strong> la ville ; — le<br />
10 août 1737, <strong>de</strong> plusieurs maisons, qui aurait détruit une<br />
gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux sans les efforts <strong>de</strong> la garnison<br />
et <strong>de</strong>s citoyens : le cardinal Fleury fait féliciter l'intendant<br />
Boucher, les officiers <strong>de</strong> Talleyrand et d'Harville et le<br />
jurat Larivaux, qui se sont très particulièrement distingués<br />
; — le 30 mars 1740, <strong>de</strong> l'hôtel du premier prési<strong>de</strong>nt<br />
Leberthon, auquel on offre, avec l'agrément du ministère,<br />
l'hôtel-<strong>de</strong>-ville comme habitation et le Roi lui accor<strong>de</strong> une<br />
in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong> cent mille livres ; — le 2 octobre 1762, du<br />
port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, où huit navires sont anéantis ; — 1769,<br />
<strong>de</strong> la raffinerie Boucherie, à l'occasion duquel les fermiers<br />
généraux élevaient la prétention <strong>de</strong> faire payer les droits<br />
<strong>de</strong> consommation sur les sucres incendiés : l'intendant en<br />
fait ordonner la remise entière.<br />
C. 3586. (Portefeuille.) — 57 pièces, papier.<br />
1725-1777. — Incendies chez <strong>de</strong>s particuliers. —<br />
Correspondance <strong>de</strong> Boucher, Tourny, Boutin et Esmangart<br />
avec les ministres <strong>de</strong> Breteuil, d'Ormesson, Orry,<br />
Chauvelin, Machaut et Trudaine, concernant : le sieur <strong>de</strong><br />
Comarque ; le sieur <strong>de</strong> Cugnac, — la dame <strong>de</strong> Tastes <strong>de</strong><br />
Lillencourt, à Clairac ; etc. — Nombre d'incendies sont<br />
relevés dans la juridiction <strong>de</strong> Montpazier en 1733, et dans<br />
celle <strong>de</strong> La Lin<strong>de</strong>.<br />
C. 3587. (Portefeuille.) — 55 pièces, papier.<br />
1721-1765. — Assassinats et meurtres. —<br />
Correspondance <strong>de</strong>s intendants avec le ministère pour<br />
l'informer <strong>de</strong>s événements. — Le curé <strong>de</strong> Cailla<strong>de</strong>lles<br />
(Lot-et-Garonne), objet d'une tentative d'assassinat par<br />
<strong>de</strong>ux individus masqués, qu'on croit avoir été poussés à ce<br />
<strong>de</strong>ssein par les nouveaux convertis <strong>de</strong> la paroisse, irrités<br />
<strong>de</strong> la sévérité du curé. — Un sergent recruteur tué par<br />
<strong>de</strong>ux recrues dans le bois <strong>de</strong> Fauguerolles, sur le chemin<br />
<strong>de</strong> Casteljaloux ; — un toucheur <strong>de</strong> bœufs atteint d'un<br />
coup <strong>de</strong> pistolet par un cavalier, plus ou moins gentilhomme,<br />
pour ne pas s'être dérangé à temps sur le grand<br />
chemin : avec la circonstance aggravante pour l'assassin<br />
qu'il avait fait trois fois long feu <strong>de</strong> son premier pistolet et<br />
néanmoins tiré le second, dont le premier coup renversa<br />
le toucheur ; le ministre prescrit les plus actives recherches,<br />
qui n'aboutissent pas. — Coups <strong>de</strong> bâtons entre<br />
paroisses à la fête votive <strong>de</strong> Perville, juridiction <strong>de</strong> Férussac.<br />
— Assassinat <strong>de</strong> Mlle Dudon, sœur du procureur<br />
général au Parlement, et <strong>de</strong> sa femme <strong>de</strong> chambre. —<br />
Lettres <strong>de</strong> l'intendant au ministère expliquant pourquoi<br />
l'on ne découvre jamais aucun criminel, ni accusé, puisque,<br />
avant <strong>de</strong> le poursuivre, il faut à chaque fois se livrer<br />
à une enquête très approfondie pour savoir à qui, du Parlement,<br />
<strong>de</strong>s seigneurs hauts justiciers ou <strong>de</strong> la maréchaussée,<br />
incombe le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> poursuivre et la responsabilité<br />
<strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> justice. L'intendant <strong>de</strong>man<strong>de</strong> une solution à<br />
cet état <strong>de</strong> choses.<br />
C. 3588. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />
1718-1748. — OBJETS DIVERS. — Délations et dénonciations<br />
contre les fonctionnaires et les seigneurs. — Le<br />
sieur <strong>de</strong> Maisfrand : l'intendant <strong>de</strong> Courson le défend<br />
énergiquement contre <strong>de</strong> faux mémoires adressés au contrôleur<br />
général. — Le comte <strong>de</strong> Lur, à Fargues-<strong>de</strong>-<br />
Langon, accusé par le curé, au nom <strong>de</strong>s habitants, <strong>de</strong><br />
violences, vexations et injustices qui forment une tyrannie<br />
insupportable sur les gens <strong>de</strong> sa terre (1728), spécialement<br />
au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>s corvées en argent et en nature,<br />
pour le refus d'une <strong>de</strong>squelles un particulier a été tué d'un<br />
coup <strong>de</strong> fusil par un <strong>de</strong>s domestiques du seigneur. Le<br />
ministre Chauvelin écrit : « Lorsque vous aurez vérifié les<br />
faits, vous me<br />
« mettrez en état <strong>de</strong> rendre compte au Roi d'une oppres<br />
« sion si contraire aux intentions <strong>de</strong> S. M., qui veut que<br />
« les habitants <strong>de</strong>s campagnes vaquent librement et paisi<br />
« blement à leur travail. Les comtes <strong>de</strong> Lur et Uza ont fait<br />
« emprisonner <strong>de</strong>s hommes et <strong>de</strong>s femmes, et <strong>de</strong> leur<br />
« autorité privée les ont fait mettre au carcan pour <strong>de</strong>s<br />
« raisons très légères ; ils ravagent avec <strong>de</strong>s meutes les<br />
« champs et les vignes en temps prohibé ; ils ont désarmé<br />
« les habitants et enlevé les habits <strong>de</strong>s milices ; aucun<br />
« charroi n'est dû, et la paroisse est excédée du nombre<br />
« <strong>de</strong>s charrois que le seigneur lui impose ; quant au corps
« <strong>de</strong> justice seigneurial, il est formé d'un simple juge pos<br />
« tulant, et, pour procureur d'office, d'un valet servant à<br />
« table. » De ces accusations il ne paraît absolument<br />
prouvé, après enquête (Voir, plus bas, C. 3589), que le<br />
fait général, dans le pays, d'avoir été établi par les seigneurs<br />
<strong>de</strong>s corvées sans titre, en nourrissant seulement les<br />
bouviers et les bœufs. — L'intendant Boucher défend très<br />
vivement son subdélégué <strong>de</strong> Bazas, injustement dénoncé<br />
au ministère. — Le curé <strong>de</strong> Coutras dénoncé pour sa<br />
tolérance envers les nouveaux convertis, qui avait fait<br />
manquer un projet <strong>de</strong> confiscation <strong>de</strong> la succession d'un<br />
nouveau converti, formé par un catholique se faisant fort<br />
<strong>de</strong> prouver la mort <strong>de</strong> celui-ci dans la religion protestante,<br />
preuve dont le résultat eût été, d'après la loi, que le catholique<br />
dénonciateur et parent eût été envoyé en possession<br />
<strong>de</strong> l'héritage. C'est un jésuite, le P. Rouillac, auquel l'intendant<br />
avait <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong>s renseignements, qui le défend<br />
et le fait exempter <strong>de</strong> la lettre <strong>de</strong> cachet portée contre<br />
lui. — Les jurats <strong>de</strong> La Réole, accusés <strong>de</strong> concussion<br />
pour avoir voulu hausser le tarif d'un octroi sans autorisation<br />
préalable. — Dénonciation contre le P. Lousteau,<br />
supérieur général <strong>de</strong> la congrégation <strong>de</strong>s Exempts, à<br />
Blaye. — Mœurs d'une petite ville du Midi en 1740 : les<br />
exactions du juge <strong>de</strong> Villeréal, et preuves <strong>de</strong> la tyrannie<br />
sans contrôle <strong>de</strong>s petits juges dans leur ressort.<br />
C. 3589. (Portefeuille.) — 79 pièces, papier.<br />
1748-1760. — Délations et dénonciations. — Les habitants<br />
<strong>de</strong> Siorac (Dordogne) <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt qu'une masure<br />
située au milieu du bourg, qui paraît avoir été un temple<br />
et un cimetière protestant, soit confisquée au profit <strong>de</strong> la<br />
paroisse, mais il ne veulent pas signer la requête : « Votre<br />
« Gran<strong>de</strong>ur n'est pas bien informée <strong>de</strong> l'autorité que les<br />
« seigneurs <strong>de</strong>s provinces exercent à l'encontre <strong>de</strong> leurs<br />
« tenanciers, et c'est un fait si réel que si ces habitants<br />
« déterminés à recourir à l'autorité <strong>de</strong> Votre Gran<strong>de</strong>ur<br />
« n'avaient pas eu la précaution <strong>de</strong> déguiser leurs seings<br />
» pour pouvoir les désavouer en cas <strong>de</strong> renvoi, comme ils<br />
« ont fait, ils auraient vendu à bon compte leur repos et<br />
« leur tranquillité. » (1750) — Plainte contr le nommé<br />
Yves Reslou, juge d'une terre du duc <strong>de</strong> Duras, située en<br />
Bretagne, à Pléguien (arrondissement <strong>de</strong> Saint-Brieuc),<br />
communiquée par erreur à l'intendant <strong>de</strong> Guienne, dans la<br />
Généralité duquel se trouve le duché <strong>de</strong> Duras (1754). —<br />
Dénonciations <strong>de</strong> fonctionnaires sous <strong>de</strong>s noms supposés,<br />
dont ni l'intendant, ni le ministre ne tiennent compte<br />
(1758) après vérification.<br />
C. 3590. (Portefeuille.) — 103 pièces, papier.<br />
1766-1776. — Objets divers. — Secours aux manufactures<br />
qui intéressent le gouvernement. — Correspondance<br />
<strong>de</strong>s intendants Fargès, Esmangart, <strong>de</strong> Clugny et Dupré<br />
Saint-Maur avec la Cour, concernant : le compte annuel,<br />
argent et matières, <strong>de</strong> la manufacture <strong>de</strong> toiles <strong>de</strong> coton et<br />
indiennes siamoises établie à Montignac : la première<br />
difficulté a été <strong>de</strong> trouver à un prix ordinaire <strong>de</strong>s fils <strong>de</strong> la<br />
qualité requise : ceux <strong>de</strong> Nérac étant trop gros, ceux <strong>de</strong><br />
Rouen, Picardie et Flandre trop chers, ceux <strong>de</strong> la fabrique<br />
et filature d'Eymet pas en quantité suffisante, on se proposerait<br />
d'en faire filer dans la montagne <strong>de</strong> Tarare, à<br />
Saint-Symphorien-en-Lay. — Intervention <strong>de</strong> l'intendant<br />
aux contrats avec les contre-maîtres, aux marchés pour la<br />
construction et l'établissement <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>s produits manufacturés.<br />
— Prêt <strong>de</strong> six mille livres par l'intendant Boutin,<br />
à la création, à Périgueux, d'une manufacture <strong>de</strong> serges<br />
et turquoises cannelées. — Projet <strong>de</strong> racheter à <strong>de</strong>s<br />
juifs, auxquels ils viennent d'être vendus, le bâtiment et<br />
les ustensiles <strong>de</strong> la fabrique <strong>de</strong> Montignac, qu'on doit<br />
considérer comme un levain et un germe d'industrie pour<br />
le Périgord.<br />
C. 3591. (Portefeuille.) — 1 pièce, parchemin ; 95 pièces,<br />
papier ; un plan.<br />
1759-1780. — Objets divers. — Plan <strong>de</strong> la manufacture<br />
et <strong>de</strong> l'hôpital <strong>de</strong> Montignac en 1765, et arrêt du Conseil<br />
décidant que la totalité <strong>de</strong>s terrains, bâtiment et dépendances<br />
<strong>de</strong> l'ancien monastère <strong>de</strong> Sainte-Claire, continuera<br />
d'appartenir à l'hôpital, et la partie convertie en promena<strong>de</strong><br />
publique conservera cette <strong>de</strong>stination. — Projet <strong>de</strong><br />
l'abbé <strong>de</strong> Laborie, vicaire général <strong>de</strong> Sarlat, d'établir dans<br />
le dépôt <strong>de</strong> mendicité <strong>de</strong> Montpazier une fabrique qui<br />
donnerait du travail à vingt-quatre pauvres enfants. —<br />
Projet d'établissement à Bor<strong>de</strong>aux d'un hôpital <strong>de</strong> vénériens<br />
; consultation signée <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins Grégoire, Boniol,<br />
Barbeguière, Betbé<strong>de</strong>r, Lamontagne, Lafourca<strong>de</strong>, Chaumont<br />
et Laporte sur l'efficacité du traitement Keyser appliqué<br />
à <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s attaqués <strong>de</strong> syphilis ; lettre <strong>de</strong> Daubenton<br />
(1763), commissaire <strong>de</strong> la marine à Bor<strong>de</strong>aux,<br />
proposant l'établissement <strong>de</strong> l'hôpital <strong>de</strong>s vénériens, <strong>de</strong><br />
concert avec la marine, qui y ferait entrer ses mala<strong>de</strong>s.<br />
Correspondance <strong>de</strong> la Cour avec l'intendance, relative à<br />
cet objet ; après beaucoup <strong>de</strong> mémoires, lettres, recommandations<br />
du projet par les officiers supérieurs <strong>de</strong> la<br />
garnison, et le maréchal <strong>de</strong> Mouchy en personne, autres<br />
lettres et requêtes l'appui signées <strong>de</strong>s commandants militaires<br />
<strong>de</strong> Blaye et
officiers : De Chancel, <strong>de</strong> Cheverry, <strong>de</strong> Belot, <strong>de</strong> la Mote,<br />
d'Arcambal, <strong>de</strong> Montauzier, <strong>de</strong> Barbançon, d'Ossun et <strong>de</strong><br />
Choiseul, on se borne, en définitive, à approprier une<br />
salle supplémentaire dans les hôpitaux déjà établis. —<br />
Reconstitution <strong>de</strong>s louveteries dans les provinces.<br />
C. 3592. (Portefeuille.) — 114 pièces, papier.<br />
1770-1782. — Objets divers. — Secours aux manufactures<br />
qui intéressent le gouvernement. — Ordonnance<br />
d'une somme <strong>de</strong> mille livres délivrée à titre <strong>de</strong> prêt à<br />
l'abbé <strong>de</strong> Laborie pour sa manufacture <strong>de</strong> Montpazier,<br />
dont l'objet est <strong>de</strong> réunir les enfants <strong>de</strong> mendiants errants<br />
et <strong>de</strong> les instruire. Il a déjà fondé la manufacture <strong>de</strong> coton<br />
dans laquelle quatre-vingts ouvriers travaillent ; il y a<br />
ajouté une annexe pour l'atelier <strong>de</strong>s tissus <strong>de</strong> laine, et il a<br />
besoin du concours <strong>de</strong> l'administration pour l'établissement<br />
d'un atelier <strong>de</strong> filles. Il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un secours <strong>de</strong><br />
douze mille livres sur le fonds <strong>de</strong>s loteries, la Guienne<br />
étant <strong>de</strong> toutes les provinces celle qui alimente le plus ce<br />
fonds. — La duchesse <strong>de</strong> La Rochefoucault d'Amville,<br />
protectrice <strong>de</strong> ces projets, fait monter dans toutes ses<br />
terres <strong>de</strong>s métiers <strong>de</strong> rubans <strong>de</strong> fil. — Procès entre le<br />
chapitre <strong>de</strong> Sarlat, au nom duquel agit l'abbé <strong>de</strong> Laborie,<br />
et la municipalité <strong>de</strong> Montpazier, qui après s'être opposée<br />
à la réunion <strong>de</strong> l'ancien hôpital à la maison <strong>de</strong> charité,<br />
qu'on crée, revendique le droit d'administrer les <strong>de</strong>ux<br />
établissements, ou tout au moins la prépondérance dans<br />
les réunions du bureau. On y rappelle les origines <strong>de</strong> la<br />
question : un ancien hôpital sans emploi, mais renté <strong>de</strong><br />
quatre cents livres ; une fondation par la dame <strong>de</strong> Giron<strong>de</strong><br />
par testament <strong>de</strong> 1699, et l'exécution <strong>de</strong> cette fondation<br />
réalisée en 1760 par le chapitre <strong>de</strong> Sarlat, d'une maison <strong>de</strong><br />
charité et d'une filature sous la direction <strong>de</strong> sœurs hospitalières,<br />
et l'absorption du premier établissement par le<br />
second pour subvenir aux dépenses <strong>de</strong> la manufacture.<br />
C. 3593. (Portefeuille.) — 58 pièces, papier ; 1 plan.<br />
1775-1778. — Objets divers. — Epizooties. —<br />
Salubrité. — Instruction du ministère : Avis aux peuples<br />
<strong>de</strong>s provinces où la contagion sur le bétail a pénétré. —<br />
Instruction <strong>de</strong> Bellerocq, artiste vétérinaire, sur la maladie<br />
du claveau ou picote. — Recueil d'observations sur<br />
les différentes métho<strong>de</strong>s proposées pour guérir l'épizootie<br />
<strong>de</strong>s bêtes à cornes, par Vicq-d'Azyr, mé<strong>de</strong>cin envoyé par<br />
ordre du Roi. — Développement, dans un mémoire im-<br />
primé, du plan adopté pour détruire la maladie <strong>de</strong>s bestiaux<br />
du Midi <strong>de</strong> la France (1775) : renoncer aux secours<br />
<strong>de</strong> l'art, abattre les bêtes mala<strong>de</strong>s avec in<strong>de</strong>mnité par l'État<br />
du tiers <strong>de</strong> leur valeur, mettre l'épizootie en état <strong>de</strong> siège<br />
en la resserrant par <strong>de</strong>s régiments que comman<strong>de</strong>ront le<br />
maréchal <strong>de</strong> Mouchy et le comte <strong>de</strong> Périgord avec la<br />
plénitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s pouvoirs <strong>de</strong> généraux d'armée, la rivière <strong>de</strong><br />
Garonne <strong>de</strong>vant être une limite infranchissable entre le<br />
Périgord et le pays <strong>de</strong>s Lan<strong>de</strong>s et du Bor<strong>de</strong>lais. Interdiction<br />
absolue <strong>de</strong> passage à travers le cordon sanitaire : c'est<br />
pour avoir précé<strong>de</strong>mment déplacé les troupes que la maladie<br />
s'est fait jour <strong>de</strong> nouveau dans les provinces qui en<br />
avaient été délivrées : on dirigera les bœufs sains vers les<br />
parties <strong>de</strong> la province qui n'ont pas été atteintes. —<br />
Mémoire <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Secondat, directeur <strong>de</strong> l'Académie <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux, sur la maladie épizootique. — Instruction <strong>de</strong><br />
Vicq-d'Azyr sur la manière <strong>de</strong> désinfecter une paroisse.<br />
— Transfèrement hors du faubourg Saint-Seurin<br />
du magasin à poudre qu'on y avait porté après l'explosion<br />
<strong>de</strong> la poudrerie <strong>de</strong> Saint-Médard-en-Jalle ; parmi la<br />
correspondance à laquelle donne lieu cette affaire se<br />
trouve une lettre du maréchal duc <strong>de</strong> Mouchy à l'intendant<br />
Dupré Saint-Maur (1783) dans laquelle il lui fait son<br />
compliment sur la réussite <strong>de</strong>s ballons, dont celui-ci avait<br />
soutenu et favorisé l'expérience.<br />
C. 3594. (Carton.) — 1 pièce, parchemin ; 116 pièces, papier ; 1<br />
plan.<br />
1761-1780. — Objets divers. — Procès <strong>de</strong> l'abbaye<br />
Sainte-Claire <strong>de</strong> Mont-<strong>de</strong>-Marsan contre les jurats <strong>de</strong><br />
Gabardan sur l'exemption <strong>de</strong> toute imposition royale et<br />
l'indépendance absolue, dont paraît jouir la paroisse d'Estigar<strong>de</strong><br />
appartenant à l'abbaye. — Procès <strong>de</strong> tailles contre<br />
l'évêque <strong>de</strong> Condom et son chapitre sur <strong>de</strong>s biens que<br />
l'Election vient <strong>de</strong> déclarer roturiers, et par conséquent<br />
taillables. — Deman<strong>de</strong> par la ville <strong>de</strong> Tartas du rétablissement<br />
en sa faveur <strong>de</strong> l'usage ancien selon lequel les vins<br />
<strong>de</strong>s habitants étaient vendus au détail dans les hôtelleries,<br />
par préférence aux vins <strong>de</strong>s forains ; l'intendant repousse<br />
cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en s'appuyant sur l'édit d'avril 1776 qui a<br />
établi la liberté et la concurrence du vin dans toutes les<br />
provinces. — Restriction, sur les observations <strong>de</strong> Dupré<br />
Saint-Maur, <strong>de</strong>s droits sur le verre, qui sont sans proportion<br />
avec la valeur <strong>de</strong>s objets imposés. — Deman<strong>de</strong> par le<br />
sieur Lafourca<strong>de</strong>, au ministre Necker, d'être agréé pour<br />
traiter <strong>de</strong> l'office <strong>de</strong> procureur du Roi en la maîtrise <strong>de</strong>s<br />
Eaux et Forêts <strong>de</strong> Guienne.
C. 3595. (Carton.) — 130 pièces, papier.<br />
1779-1781. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong><br />
Dupré Saint-Maur avec le ministère, concernant : — la<br />
pleine exécution <strong>de</strong> l'édit d'avril 1776 sur la liberté <strong>de</strong><br />
circulation du vin, réclamée par la ville <strong>de</strong> Bergerac,<br />
contre l'exemption d'y être soumise que vient d'obtenir la<br />
ville et la sénéchaussée <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, par <strong>de</strong>s lettres patentes<br />
spéciales qui détruisent cette liberté en y maintenant<br />
le régime d'exception dont elle vit ; ou bien que le<br />
privilège que Bor<strong>de</strong>aux s'est fait rendre soit étendu à<br />
Bergerac et à La Réole ; — la liberté <strong>de</strong>mandée par les<br />
ouvriers artisans <strong>de</strong> la Sauvetat et <strong>de</strong>s faubourgs <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
d'étaler, porter et vendre leurs ouvrages dans la<br />
ville, sans être forcés <strong>de</strong> se faire recevoir maîtres dans les<br />
corporations urbaines ; — le compte <strong>de</strong>s impositions du<br />
pays <strong>de</strong> Labour, en 1777-1778, et <strong>de</strong>s bastilles du Tursan,<br />
Marsan et Gabardan, <strong>de</strong>mandé en copie certifiée <strong>de</strong> l'intendant<br />
par le directeur-général <strong>de</strong>s finances Necker ; —<br />
la réunion aux corps <strong>de</strong> ville, par rachat, <strong>de</strong>s nouveaux<br />
offices créés et mis en vente eu venu <strong>de</strong> l'édit <strong>de</strong> novembre<br />
1774 ; — le projet <strong>de</strong> bâtir une nouvelle ville (1779)<br />
pour remplacer celle <strong>de</strong> Saint-Jean-<strong>de</strong>-Luz, et les exemptions<br />
<strong>de</strong>mandées par les sieurs Lemit, entrepreneurs <strong>de</strong><br />
cette création, lesquelles seraient : la liberté absolue du<br />
commerce à l'entrée et à la sortie, l'habitation sans la<br />
naturalisation, l'indépendance complète <strong>de</strong> tout droit à<br />
payer au domaine, et pas d'impôts pendant un temps déterminé<br />
; — la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'exemption du droit <strong>de</strong> fret <strong>de</strong><br />
sept livres par tonneau <strong>de</strong> charbon, supporté par les navires<br />
neutres qui viennent à Bor<strong>de</strong>aux apporter le charbon<br />
du Hainaut, et qui en augmente tellement le prix qu'on y<br />
préfère le charbon d'Angleterre : les consommateurs et<br />
usiniers se joignent au sieur Coppens, <strong>de</strong> Dunkerque,<br />
fournisseur à Bor<strong>de</strong>aux, pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r la suppression ou<br />
la modération <strong>de</strong> ce droit sur les neutres, au moins jusqu'à<br />
ce que l'on puisse charger sur les navires français ; —<br />
l'abonnement <strong>de</strong>s vingtièmes du pays <strong>de</strong> Mont-<strong>de</strong>-<br />
Marsan ; — la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en faveur du collège <strong>de</strong> Condom<br />
d'une somme annuelle <strong>de</strong> quatre mille livres à prendre sur<br />
les économats ; — la réclusion d'un maniaque, et considérations<br />
<strong>de</strong> l'intendant sur l'utilité <strong>de</strong> créer pour les aliénés<br />
<strong>de</strong>s hôpitaux spéciaux ; leur renfermement dans les hôpitaux<br />
ordinaires, avec les précautions à prendre pour ne<br />
pas les laisser mêlés aux autres mala<strong>de</strong>s, n'en fait que <strong>de</strong>s<br />
prisonniers et <strong>de</strong>s victimes. — L'intendant Dupré Saint-<br />
Maur propose au ministère la création à Bor<strong>de</strong>aux d'un<br />
bureau exclusif pour le courtage <strong>de</strong>s assurances ; la<br />
chambre <strong>de</strong> commerce s'oppose au projet.<br />
C. 3596. (Carton.) — 114 pièces, papier.<br />
1778-1789. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong><br />
Dupré Saint-Maur et <strong>de</strong> Camus <strong>de</strong> Néville avec le directeur<br />
général Necker et ses successeurs, concernant : —<br />
l'interprétation donnée par le Roi à l'arrêt du conseil du<br />
2 novembre 1777, relatif aux vingtièmes, en réponse aux<br />
remontrances du Parlement <strong>de</strong> Paris ; — la refonte générale<br />
<strong>de</strong>s rôles <strong>de</strong>s vingtièmes, afin d'arriver à l'uniformité<br />
<strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> terres, grains, poids, liqui<strong>de</strong>s, en prenant<br />
pour base celles <strong>de</strong> Paris ; — l'admission dans la corporation<br />
<strong>de</strong>s orfèvres, sans brevet d'apprentissage, d'un ouvrier<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — la sensation causée dans la Généralité<br />
par la déclaration <strong>de</strong> guerre entre l'Angleterre et la<br />
Hollan<strong>de</strong> (1781), dont les vaisseaux <strong>de</strong> celle-ci étaient<br />
très utiles pour le transport <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> la Guienne ; le<br />
ministre informe l'intendant que <strong>de</strong>s mesures vont être<br />
prises pour rassurer et protéger le cabotage et le long<br />
cours ; — les lettres <strong>de</strong> réhabilitation du sieur Bonis, <strong>de</strong><br />
Périgueux ; — la prétention <strong>de</strong>s marchands d'Agen (1780)<br />
<strong>de</strong> faire revivre un arrêt du Conseil, Confirmatif <strong>de</strong> leurs<br />
anciens privilèges, défendant à tous marchands forains <strong>de</strong><br />
vendre <strong>de</strong>s marchandises dans la ville hors les temps <strong>de</strong><br />
foires, à moins d'y avoir maison, domicile d'un an, terre<br />
ou vigne. Necker la repousse énergiquement ; —<br />
l'importation <strong>de</strong>s serrures venant d'Allemagne ; — les<br />
lettres <strong>de</strong> noblesse du sieur Papon, gentilhomme servant<br />
<strong>de</strong> Madame. — Deman<strong>de</strong> par le ministère qu'il soit dressé<br />
dans les subdélégations <strong>de</strong> Castel-jaloux, Thiviers, Monflanquin,<br />
Villeneuve, Périgueux, Sarlat, Nérac un état <strong>de</strong>s<br />
usines, forges et bouches à feu qui y existent ; on y ajoute<br />
<strong>de</strong>s verreries et faïenceries : les subdélégués <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt<br />
tous ce que signifie le mot « usine » ? Malgré le refus <strong>de</strong>s<br />
maîtres <strong>de</strong> forges <strong>de</strong> donner <strong>de</strong>s indications, le tableau<br />
général pour toute l'intendance est fait en 1780 : on ne se<br />
sert nulle part <strong>de</strong> charbon <strong>de</strong> terre. — Rappel dans la<br />
correspondance entretenue sur cet objet, entre le bureau<br />
du commerce et l'intendant Néville, d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'un<br />
tableau concernant les négociants qui se sont le plus distingués<br />
dans la Généralité.<br />
C. 3597. (Carton.) — 111 pièces, papier.<br />
1783. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong> Dupré<br />
Saint-Maur avec le directeur général <strong>de</strong>s finances Necker,<br />
concernant : — l'autorisation à la paroisse <strong>de</strong> Saint-Pastour<br />
<strong>de</strong> s'imposer <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cent quinze livres pour acquitter <strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong>ttes communales ; — les observations <strong>de</strong>s Etats
<strong>de</strong> Bretagne contre l'introduction dans le Labour et le<br />
pays <strong>de</strong> Bayonne, par le port <strong>de</strong> Saint-Jean-<strong>de</strong>-Luz, <strong>de</strong>s<br />
sardines d'Espagne et <strong>de</strong> Galice, qui ne manquerait pas <strong>de</strong><br />
faire une gran<strong>de</strong> concurrence, dans l'un ou l'autre <strong>de</strong>s cinq<br />
ports <strong>de</strong> Nantes, La Rochelle, Bor<strong>de</strong>aux, Bayonne et<br />
Celte où le débouché <strong>de</strong> la sardine bretonne s'est jusqu'à<br />
présent exclusivement opéré : l'avis du subdélégué <strong>de</strong><br />
Bayonne est d'autoriser néanmoins l'entrée <strong>de</strong>s sardines<br />
<strong>de</strong> Galice, vu la nécessité du temps et le résultat négatif<br />
<strong>de</strong> la pêche <strong>de</strong> la morue dans la <strong>de</strong>rnière campagne ; — la<br />
proposition <strong>de</strong>s régisseurs généraux <strong>de</strong>s convois militaires<br />
<strong>de</strong> modifier la direction <strong>de</strong>s routes d'étapes en se chargeant<br />
<strong>de</strong> l'entretien du réseau plus court qu'ils proposeraient<br />
;— les abus signalés dans la perception <strong>de</strong> la taille<br />
par les officiers <strong>de</strong> l'Election <strong>de</strong> Sarlat : extension abusive<br />
<strong>de</strong>s privilèges <strong>de</strong>s villes franches ou abonnées aux propriétés<br />
possédées dans d'autres paroisses par les bourgeois<br />
<strong>de</strong> ces villes ; usage <strong>de</strong>s nobles <strong>de</strong> faire valoir pour<br />
l'exemption, outre les quatre charrues que les règlements<br />
leur accor<strong>de</strong>nt avec l'étendue <strong>de</strong> terres qu'elles peuvent<br />
représenter, <strong>de</strong>s vignes, bois et prés en quantité indéterminée<br />
; multiplicité <strong>de</strong>s brevets <strong>de</strong> retraite créés par l'édit<br />
<strong>de</strong> novembre 1750, et qui, en faisant une noblesse militaire,<br />
fait en même temps <strong>de</strong>s officiers retraités autant<br />
d'exempts <strong>de</strong> la taille. — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant<br />
avec le directeur général, justifiant le retard du versement<br />
<strong>de</strong>s impositions du pays <strong>de</strong> Labour ; trente-cinq paroisses,<br />
un sol infertile, l'abandon <strong>de</strong> la pêche <strong>de</strong> la morue par la<br />
levée pour la flotte royale <strong>de</strong> tous les marins du pays,<br />
l'émigration en Espagne <strong>de</strong> ceux qui peuvent se sauver ;<br />
d'ailleurs les impositions françaises n'y datent que <strong>de</strong> très<br />
peu <strong>de</strong> temps, puisqu'en 1780 le seul impôt jusqu'alors<br />
établi ne donnait que <strong>de</strong>ux cent-cinquante livres d'abonnement<br />
pour toute la province, en vertu d'une convention<br />
<strong>de</strong> 1321 : ni taille, ni autre charge que l'entretien en tout<br />
temps d'un régiment <strong>de</strong> mille hommes pour la défense <strong>de</strong><br />
la frontière. — Difficultés avec la ferme générale pour la<br />
levée du droit sur les fers au marché franc <strong>de</strong> Hasparren.<br />
C. 3598. (Carton.) — 102 pièces, papier.<br />
1983-1787. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong><br />
Dupré Saint-Maur avec les ministres <strong>de</strong> Sartine, Necker,<br />
<strong>de</strong> Vergennes, <strong>de</strong> Castries, <strong>de</strong> Ségur et les subdélégués,<br />
concernant : — une <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, appuyée par les administrateurs<br />
du Cap français, MM. d'Argout et <strong>de</strong> Vaisnes, <strong>de</strong><br />
lettres <strong>de</strong> noblesse en faveur d'un négociant <strong>de</strong>s îles, originaire<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — l'indiscrétion <strong>de</strong> zèle d'un pasteur<br />
protestant <strong>de</strong> Nérac qui y tient <strong>de</strong>s prêches publics,<br />
baptise, etc. ; il est engagé à la réserve et à la circonspection<br />
; — la prétention <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Condom d'être un<br />
franc alleu roturier, en vertu d'un arrêt <strong>de</strong> Conseil <strong>de</strong><br />
1693, qui l'aurait reconnue en cette qualité ; — les services<br />
rendus pendant la disette par le sieur Labarre, négociant<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, attestés par l'abbé <strong>de</strong> Polignac, vicaire<br />
général <strong>de</strong> Condom ; — la réclamation contre l'Etat, formée<br />
par le sieur <strong>de</strong> Carry, et soutenue avec preuves par<br />
Dupré Saint-Maur, d'une somme <strong>de</strong> près <strong>de</strong> cent mille<br />
livres, oubliée dans un compte d'avance au gouvernement,<br />
et représentant le montant <strong>de</strong> l'escompte <strong>de</strong>s lettres<br />
<strong>de</strong> change tirées sur la compagnie <strong>de</strong>s vivres militaires.<br />
C. 3599. (Carton.) — 73 pièces, papier.<br />
1787-1789. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong><br />
l'intendant avec le ministère, concernant principalement<br />
l'exercice du droit <strong>de</strong> contrôle, d'insinuation et <strong>de</strong> centième<br />
<strong>de</strong>nier dans les bureaux du domaine à Damazan,<br />
Domme, Estaffort et Exci<strong>de</strong>uil.<br />
C. 3600. (Carton.) — 31 pièces, papier ; 2 imprimés.<br />
1781-1783. — Mémoire <strong>de</strong>s pêcheurs du captalat <strong>de</strong><br />
Buch, appelés les Bougès, tendant à la suppression du<br />
droit <strong>de</strong> huitain sur les poissons pêchés dans la petite mer<br />
et sur la côte, lequel avait été établi par les captaux en<br />
qualité <strong>de</strong> seigneurs souverains du pays et <strong>de</strong> la mer, et<br />
perçu ensuite au marché <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, où le poisson avait<br />
dû être apporté par eux en exécution d'une ordonnance,<br />
datée du 20 juillet 1660, du duc d'Epernon, seigneur <strong>de</strong><br />
Puy-Paulin, agissant comme captal <strong>de</strong> Buch ; mais la<br />
séparation <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux seigneuries par vente en 1713 du<br />
captalat au sieur <strong>de</strong> Ruat, et par engagement en 1723 du<br />
fief <strong>de</strong> Puy-Paulin au duc <strong>de</strong> Nevers, et ensuite par transaction<br />
<strong>de</strong> 1769 au duc <strong>de</strong> Polignac, avait dû avoir tout au<br />
moins pour effet <strong>de</strong> laisser la propriété <strong>de</strong> ce droit à celle<br />
<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux seigneuries pour laquelle et sur laquelle il avait<br />
été créé, sans que celle <strong>de</strong> Puy-Paulin y eût désormais<br />
aucun titre ; cependant, par une confusion <strong>de</strong> ces droits<br />
respectifs, un arrêt <strong>de</strong> 1742, émané <strong>de</strong> la commission pour<br />
la vérification <strong>de</strong>s titres et droits maritimes, aurait anéanti<br />
ce droit entre les mains du <strong>de</strong>rnier captal, et un arrêt du<br />
conseil <strong>de</strong>s dépêches, en date <strong>de</strong> 1761, l'aurait attribué, en<br />
vertu <strong>de</strong>s termes <strong>de</strong> son engagement, au seigneur <strong>de</strong> Puy-<br />
Paulin, duc <strong>de</strong> Nevers, <strong>de</strong>s mains duquel il serait passé<br />
avec la seigneurie an duc <strong>de</strong> Polignac, dont les agents<br />
poursuivent avec force exactions le recouvrement du<br />
huitain sur les pêcheurs <strong>de</strong> la côte <strong>de</strong> Buch, et veulent<br />
même y assujettir le poisson qui vient <strong>de</strong> la mer <strong>de</strong><br />
Bayonne,
à l'occasion <strong>de</strong> quoi la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux se trouve menacée<br />
<strong>de</strong> perdre les arrivages du poisson <strong>de</strong> toute la mer. —<br />
Correspondance <strong>de</strong> l'intendant avec le ministère et le duc<br />
<strong>de</strong> Polignac, dans laquelle Dupré Saint-Maur, vu la question<br />
d'alimentation publique, propose l'idée <strong>de</strong> la suppression<br />
<strong>de</strong> ce droit si contesté, au moyen du rachat qu'en<br />
ferait la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux sur ses finances ; le duc propose<br />
à son tour <strong>de</strong> remettre lui-même au Roi le domaine<br />
<strong>de</strong> Puy-Paulin, contre in<strong>de</strong>mnité et compensation suffisantes,<br />
moyennant quoi le droit <strong>de</strong> huitain se trouverait<br />
anéanti par la bienveillance royale.<br />
C. 3601. (Carton.) — 116 pièces, papier.<br />
1782-1786. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong><br />
Dupré Saint-Maur et <strong>de</strong> Néville, intendants <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
avec les ministres <strong>de</strong> Colonia, Joly <strong>de</strong> Fleury, La Millière,<br />
d'Ormesson et <strong>de</strong> Vergennes, concernant : — la <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
d'un brevet <strong>de</strong> maître mercier, faite par un maître fourbisseur,<br />
afin <strong>de</strong> se soustraire aux tracasseries du corps <strong>de</strong>s<br />
merciers <strong>de</strong> la ville ; — celle d'un brevet <strong>de</strong> tourneur à<br />
Bor<strong>de</strong>aux, en faveur d'un sieur Saint-Jean, <strong>de</strong> Libourne,<br />
chargé à Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> quelques ouvrages pour la salle <strong>de</strong><br />
spectacle ; — diverses autres <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> brevets sollicitées<br />
par <strong>de</strong>s ouvriers qui ne sont pas assez riches pour<br />
pouvoir faire les fonds <strong>de</strong> leur réception aux maîtrises<br />
; — un échange entre le domaine et le sieur Ducrot <strong>de</strong><br />
Betbé<strong>de</strong>r, d'un droit <strong>de</strong> pêcherie sur l'Adour, dans la paroisse<br />
<strong>de</strong> Saubusse, utile à détruire comme étant un obstacle<br />
à la navigation ; — l'état <strong>de</strong> situation <strong>de</strong> la culture du<br />
chanvre dans la généralité, <strong>de</strong>mandé par le ministre Joly<br />
<strong>de</strong> Fleury ; il s'y produit annuellement trente mille quintaux<br />
pour une consommation <strong>de</strong> quarante-six mille ; ainsi<br />
c'est, à raison <strong>de</strong> quarante à cinquante livres le quintal,<br />
une somme <strong>de</strong> huit cent mille livres d'importation par les<br />
étrangers ; — la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s consuls étrangers que les<br />
formalités <strong>de</strong> l'acquit-à-caution en cas d'importation à<br />
l'étranger <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées coloniales françaises soient supprimées,<br />
ou au moins rendues pareilles à l'usage <strong>de</strong>s autres<br />
nations ; — le projet <strong>de</strong>s sieurs Brun et Soulier, négociants<br />
à Bor<strong>de</strong>aux, d'établir dans le port <strong>de</strong>s pontons <strong>de</strong><br />
déchargement ; ce projet repoussé par les jurats et la<br />
chambre <strong>de</strong> commerce comme dangereux pour la ra<strong>de</strong>, et<br />
<strong>de</strong>vant priver les ouvriers du port <strong>de</strong> leur travail, fut recommandé,<br />
au contraire, en vue <strong>de</strong> l'utilité générale par<br />
l'ingénieur en chef Brémontier, et les ingénieurs <strong>de</strong> Peyronnet,<br />
<strong>de</strong> Pluviau et <strong>de</strong> Borda, et il fut enfin adopté par le<br />
Roi en conseil, le 24 juin 1786, dans un arrêt qui attribue<br />
la priorité du projet aux sieurs Senet, et compagnie, et<br />
l'avantage <strong>de</strong> l'exploitation pendant vingt années, sous la<br />
sous la condition que commerce sera entièrement libre <strong>de</strong><br />
s'en servir ou <strong>de</strong> s'en tenir aux anciens procédés ; — le<br />
pavage et l'exhaussement <strong>de</strong> la rue du Jardin-Public réclamés<br />
par les habitants aux frais <strong>de</strong> la ville ; mais celle-ci<br />
s'en défend sur les dépenses qu'elle a dû faire pour l'établissement<br />
du Jardin ; — la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> par la juridiction <strong>de</strong><br />
Sainte-Foy <strong>de</strong> nouveaux débouchés pour ses vins, avec la<br />
suppression <strong>de</strong>s droits auxquels ils sont assujettis à l'exportation<br />
à l'intérieur et à l'étranger ; — la requête du<br />
sieur Herbinet, ancien sous-officier aux gar<strong>de</strong>s-pompiers<br />
<strong>de</strong> Paris pour les incendies, envoyé ensuite moniteur à<br />
Brest pour apprendre le maniement à la marine ; il solliciterait<br />
l'emploi <strong>de</strong> chef pour l'instruction <strong>de</strong>s hommes<br />
<strong>de</strong>stinés à l'établissement <strong>de</strong>s pompes au spectacle <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux ainsi qu'au service <strong>de</strong> la ville.<br />
C. 3602. (Carton.) — 117 pièces, papier ; 1 plan.<br />
1787-1789. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong><br />
l'intendant Néville avec les ministres <strong>de</strong> Ville<strong>de</strong>uil, <strong>de</strong><br />
Breteuil, Necker, La Millière, Débonnaire <strong>de</strong> Forges,<br />
concernant : — la nouvelle opposition <strong>de</strong>s jurats à l'établissement<br />
<strong>de</strong>s pontons Senet, fondée sur la prétention<br />
qu'ils avancent d'être, au nom <strong>de</strong> la ville, propriétaires du<br />
port et du rivage ; nouveau rapport <strong>de</strong> Brémontier en<br />
faveur du projet, regardé comme très utile ; — divers<br />
projets <strong>de</strong> voirie urbaine pour les rues Leytère, Villedieu,<br />
Pontlong et adjacentes, rue du Jardin-Public, fontaine <strong>de</strong><br />
Figuereau, et proposition <strong>de</strong> distribution d'eau dans la<br />
ville, par une entreprise particulière dont le directeur était<br />
le sieur Muller ; — la création à Bor<strong>de</strong>aux d'un comptoir<br />
<strong>de</strong> confiance où seraient vendues à prix fixe les marchandises<br />
qui y seraient déposées ; — la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> création<br />
à Blaye ou à Paulliac d'une amirauté secondaire, ou port<br />
oblique, avec les mémoires et observations <strong>de</strong>s capitaines<br />
au grand et au petit cabotage ; — la plainte <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong><br />
La Canau contre ceux du Porge, lesquels ont intercepté le<br />
cours <strong>de</strong>s eaux par <strong>de</strong>s digues mises en travers <strong>de</strong> l'étang,<br />
et inondé les terres à seigle <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> La Canau<br />
; — l'ordre du contrôleur général adressé au syndic <strong>de</strong><br />
la nation juive espagnole et portugaise, à Bor<strong>de</strong>aux,<br />
d'avoir à inscrire sur les registres <strong>de</strong> cette nation, avec<br />
participation aux privilèges concédés aux juifs dans le<br />
royaume, les sieurs David Naquet et Moïse David, neveu,<br />
<strong>de</strong> Carcassonne ; — le brevet d'ingénieur-constructenr du<br />
Roi pour la courbe <strong>de</strong>s bois <strong>de</strong> marine, sollicité par le<br />
sieur Migneron <strong>de</strong> Broqueville, constructeur du pont <strong>de</strong><br />
Brienne, à Bor<strong>de</strong>aux ; — la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong><br />
Caudéran d'établir une boucherie
dans leur paroisse, à la charge d'in<strong>de</strong>mniser les bouchers<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> par l'abbé Sicard d'un brevet<br />
d'instituteur royal <strong>de</strong>s sourds-muets vivement appuyée par<br />
l'intendant ; — un projet <strong>de</strong> règlement pour prévenir les<br />
incendies dans le port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, présenté par M. Prevost<br />
<strong>de</strong> Lacroix au maréchal <strong>de</strong> Castries : mémoire complet<br />
auquel les jurats font une curieuse réponse en s'opposant<br />
à sa prise en considération, parce qu'ils y voient une<br />
accusation <strong>de</strong> négligence portée contr'eux ; — la confirmation<br />
<strong>de</strong>s privilèges <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Rions, avec copie <strong>de</strong>s<br />
lettres-patentes <strong>de</strong> 1581 et <strong>de</strong> 1656 en sa faveur.<br />
C. 3603. (Carton.) — 130 pièces, papier.<br />
1769-1780. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong><br />
Fargès, Esmangart, <strong>de</strong> Clugny et Dupré Saint-Maur, intendants,<br />
avec les ministres d'Ormesson, Miromesnil,<br />
Necker, <strong>de</strong> Cotte, Débonnaire <strong>de</strong> Forge, <strong>de</strong> Sartine, Bertin<br />
et le maréchal <strong>de</strong> Castries, concernant : — la confirmation<br />
<strong>de</strong>s privilèges <strong>de</strong> la ville d'Eymet accordés par Charles<br />
VII, en ce qui touche l'exemption <strong>de</strong> la taille, et renouvelés<br />
par lettres-patentes en date <strong>de</strong> 1657 ; — la <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>s consuls <strong>de</strong> Saint-Pastour d'autorisation d'imposition<br />
pour construire une mairie et un presbytère ; —<br />
la continuation, pour douze années, <strong>de</strong>. l'octroi sur le vin<br />
vendu en détail dans la ville <strong>de</strong> Geaune, subdélégation <strong>de</strong><br />
Saint-Sever ; — l'autorisation à donner à la ville <strong>de</strong> Condom<br />
<strong>de</strong> lever sur elle-même une imposition <strong>de</strong>stinée à<br />
subvenir aux frais d'un procès auquel elle veut se rendre<br />
partie avec quelques particuliers, sur quoi Necker s'informe<br />
si cette communauté est vraiment intéressée à le<br />
faire, si elle n'y est point sollicitée, et s'il y a lieu <strong>de</strong> croire<br />
qu'elle réussira ; — le projet formé par M <strong>de</strong> L'Honte,<br />
négociant à Bor<strong>de</strong>aux, et le. travail fait sur ce projet par le<br />
baron <strong>de</strong> Villers, d'établir un port <strong>de</strong> guerre dans, le bassin<br />
d'Arcachon, <strong>de</strong>vant communiquer par un canal, à<br />
l'usage <strong>de</strong> la marine royale, d'un côté avec Bor<strong>de</strong>aux et <strong>de</strong><br />
l'autre avec Bayonne ; la conséquence <strong>de</strong> ces travaux<br />
<strong>de</strong>vant être la fixation <strong>de</strong>s dunes <strong>de</strong> sable au moyen proposé<br />
d'un système <strong>de</strong> clayonnage partant d'abord <strong>de</strong> la<br />
mer, au point où les hautes marées ne vont pas, pour<br />
continuer <strong>de</strong> proche en proche jusqu'aux terrains habités,<br />
après quoi le sable fixé pourrait recevoir <strong>de</strong>s semences<br />
d'arbres. (1779). Sur l'exposé du plan, et d'après les vives<br />
instances <strong>de</strong> l'intendant Dupré Saint-Maur, le baron <strong>de</strong><br />
Villers est chargé, au traitement <strong>de</strong> seize mille livres,<br />
pendant <strong>de</strong>ux ans, <strong>de</strong> commencer les opérations préliminaires<br />
: on prévoit déjà l'opposition du domaine, se prétendant<br />
possesseur <strong>de</strong>s dunes, et peu disposé à les abandonner<br />
aux cultivateurs qui se chargeraient <strong>de</strong> les ensemencer<br />
et planter ; c'est une question <strong>de</strong> propriété que<br />
Necker réserve, contre l'avis <strong>de</strong> l'intendant : « que les<br />
dunes étant en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la ligne <strong>de</strong>s terres baignées par<br />
les marées, les seigneurs et les paroisses <strong>de</strong> chaque territoire<br />
y ont un droit <strong>de</strong> propriété incontestable et absolue<br />
» ; — la remise en vigueur <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> vérification<br />
générale <strong>de</strong> l'état <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong>s contribuables, suspendues,<br />
<strong>de</strong>puis l'édit <strong>de</strong> 1777, dans toute la généralité<br />
par l'effet <strong>de</strong>s malheurs dont elle avait été accablée à<br />
partir <strong>de</strong> 1770 ; — l'abus <strong>de</strong>s certificats d'origine dans<br />
l'exportation <strong>de</strong>s grains <strong>de</strong> la généralité empruntant le<br />
passage du Languedoc pour les ports d'Ag<strong>de</strong> et <strong>de</strong><br />
Cette ; — la préséance <strong>de</strong>s intendants sur les chevaliers<br />
d'honneur aux séances du Parlement, revendiquée près du<br />
ministre par Dupré Saint-Maur, et refusée par la raison<br />
que ce n'est pas comme intendant ou commissaire départi,<br />
mais comme maître <strong>de</strong>s requêtes qu'un intendant a séance<br />
au Parlement et la même place qu'il occuperait en cette<br />
qualité au Parlement <strong>de</strong> Paris. — Copie d'une lettre du<br />
comte d'Estaing à la chambre <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
la remerciant <strong>de</strong> ses éloges, janvier 1780.<br />
C. 3604. (Carton.) — 126 pièces, papier.<br />
1789-1784. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong><br />
Dupré Saint-Maur avec le ministère, concernant : — un<br />
factum imprimé sur l'affaire du prési<strong>de</strong>nt Dupaty avec le<br />
Parlement : le manuscrit est joint au dossier ; — un projet<br />
présenté par le comte <strong>de</strong> Fumel, d'augmentation du guet<br />
<strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, dont les dispositions principales<br />
seraient <strong>de</strong> supprimer la patrouille bourgeoise et <strong>de</strong> la<br />
remplacer par un corps choisi et militairement organisé,<br />
qui serait entretenu et payé sur le revenu d'un nouvel<br />
impôt à asseoir sur les vins bourgeois <strong>de</strong> consommation<br />
personnelle, projet repoussé par l'intendant comme ayant<br />
une base précaire et insuffisante ; — la réforme, proposée<br />
par le même intendant, <strong>de</strong> l'article par lequel en cas <strong>de</strong><br />
gran<strong>de</strong>s cérémonies, comme les réjouissances pour la<br />
paix et la naissance <strong>de</strong>s princes, il est imposé un chômage<br />
général <strong>de</strong> trois jours dans tous les ateliers et magasins <strong>de</strong><br />
la ville : « Il y a trois ans, à l'occasion <strong>de</strong> la prise <strong>de</strong> la<br />
Gre<br />
« na<strong>de</strong>, une ban<strong>de</strong> d'ouvriers était venue trouver l'inten<br />
« dant pour le supplier <strong>de</strong> faire sur ce point <strong>de</strong>s représen<br />
« tations aux jurats, en l'assurant qu'il leur serait impos<br />
« sible <strong>de</strong> payer leurs impositions pour peu que les armées<br />
« <strong>de</strong> Sa Majesté fissent dans le courant <strong>de</strong> l'année une<br />
« <strong>de</strong>uxième conquête en Amérique » ; — un projet<br />
d'augmentation <strong>de</strong> la subdélégation <strong>de</strong> Montpon ; — une<br />
lettre <strong>de</strong>s officiers municipaux <strong>de</strong> Bayonne et une du<br />
maire <strong>de</strong> la ville d'Aire, adressées à l'intendant sur les<br />
changements
qui viennent d'être faits (1784) dans la généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
et dans celle d'Auch par le démembrement <strong>de</strong> la<br />
première et la création d'une nouvelle intendance dont<br />
Bayonne va faire partie ; — la subdélégation <strong>de</strong> Cadillac,<br />
détachée <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, avec l'état et le plan <strong>de</strong>s<br />
soixante-une paroisses qui en forment l'arrondissement<br />
; — un mémoire lu par Dupré Saint-Maur à l'Académie<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et adressé par lui au ministre Joly <strong>de</strong><br />
Fleury, sur la creusement d'un canal dont il estimait qu'on<br />
pourrait ceindre la ville, en dégageant ainsi les bords du<br />
fleuve <strong>de</strong> tous les établissements et magasins qui viendraient<br />
s'aligner sur ce canal appuyé <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux côtés à la<br />
Giron<strong>de</strong> ; — l'idée d'instituer à Bor<strong>de</strong>aux une école gratuite<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>ssin comme celle <strong>de</strong> Paris, dont l'intendant se<br />
fait envoyer le plan d'organisation ; — la poursuite d'un<br />
projet <strong>de</strong> transférer à l'église du couvent <strong>de</strong>s Jacobins la<br />
paroisse <strong>de</strong> Puy-Paulin, afin <strong>de</strong> dégager l'hôtel <strong>de</strong> l'intendance<br />
; — les vues <strong>de</strong> Dupré Saint-Maur sur la création<br />
du Musée, le développement du Jardin botanique, dont il<br />
entend donner la propriété et la conduite à l'Académie ;<br />
l'essai à Bor<strong>de</strong>aux d'une machine aérostatique du sieur<br />
Cazalet pour la direction <strong>de</strong>s ballons, aux frais <strong>de</strong> laquelle<br />
l'Académie souscrit pour vingt-cinq louis ; l'impulsion à<br />
donner aux travaux d'impression <strong>de</strong>s mémoires <strong>de</strong> cette<br />
société et à la continuation du catalogue <strong>de</strong> la bibliothèque<br />
; — l'emploi provisoire <strong>de</strong>s bâtiments vacants du<br />
collège <strong>de</strong> Guienne ; — les commissions <strong>de</strong>s subdélégués<br />
Assolent, Baulos, Lapor-terie, Basquiat, Saint-Girons, <strong>de</strong><br />
Maydieu, Viremondoy, <strong>de</strong> Cist, Dunoguès, Ménoire,<br />
Rochefort, Lavau <strong>de</strong> Gayon, Colombet. — Lettres diverses<br />
adressées à l'intendant Dupré sur le bruit <strong>de</strong> son départ,<br />
et avis <strong>de</strong> création <strong>de</strong> la place d'intendant <strong>de</strong>s mines<br />
<strong>de</strong> France en faveur <strong>de</strong> M. Douet <strong>de</strong> Laboulaye.<br />
C. 3605. (Carton.) — 122 pièces, papier.<br />
1701-1763. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong><br />
l'intendant <strong>de</strong> Labourdonnaye avec le ministère concernant<br />
le montant <strong>de</strong> la capitation <strong>de</strong> la généralité en 1708,<br />
qui est <strong>de</strong> un million cent-quatre-vingt-quatorze mille<br />
trois-cent-vingt livres ; les modèles d'actes et <strong>de</strong> contraintes<br />
; le tableau général <strong>de</strong> toutes les impositions et restes<br />
dus <strong>de</strong> 1702 à 1711. — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant<br />
Boutin concernant les mesures à prendre dans Bor<strong>de</strong>aux<br />
pour empêcher la frau<strong>de</strong> sur la Ferme générale ; ordonnances<br />
et règlemens divers ; — copie d'une soumission<br />
pour la fourniture <strong>de</strong> soixante-dix canons <strong>de</strong> fer du calibre<br />
<strong>de</strong> 24, cinquante mortiers, etc., à livrer au port <strong>de</strong> Rochefort<br />
pour le service <strong>de</strong> l'artillerie <strong>de</strong> terre, par M me Blan-<br />
chard, veuve Desrivières, propriétaire <strong>de</strong> la forge <strong>de</strong> Pontrouchaud<br />
en Angoumois (1760.)<br />
C. 3606. (Carton.) — 107 pièces, papier.<br />
1764-1772. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong><br />
Fargès et d'Esmangart avec le ministère, concernant : —<br />
l'état <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> la route <strong>de</strong> poste <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à<br />
Paris ; — l'assiette <strong>de</strong> la contribution <strong>de</strong>s propriétaires <strong>de</strong>s<br />
terrains <strong>de</strong>sséchés <strong>de</strong> la comté <strong>de</strong> Blaye ; — <strong>de</strong>s réclamations<br />
d'habitants et <strong>de</strong> paroisses en diminution <strong>de</strong> la taille,<br />
etc. — Liste <strong>de</strong>s noms <strong>de</strong>s quatre-vingt-cinq régiments<br />
d'infanterie <strong>de</strong> l'armée française. — Lieux d'emplacement<br />
<strong>de</strong>s briga<strong>de</strong>s sur les côtes <strong>de</strong> l'Océan et à l'entrée <strong>de</strong> la<br />
rivière. — Etat <strong>de</strong>s vaisseaux qui ont été construits, <strong>de</strong>puis<br />
1738 jusqu'à 1743, sur les chantiers du port <strong>de</strong> la<br />
ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, avec les noms <strong>de</strong>s capitaines, propriétaires,<br />
constructeurs, et les chiffres <strong>de</strong> dimension, pied <strong>de</strong><br />
quille, capacité et nombre <strong>de</strong> canons : il y a soixantequatorze<br />
vaisseaux <strong>de</strong> quatorze à vingt-<strong>de</strong>ux canons ; un<br />
seul est <strong>de</strong> vingt-huit canons.<br />
C. 3607. (Carton.) — 122 pièces, papier.<br />
1773-1779. — Objets divers. — Correspondance d'Esmangart<br />
et Dupré Saint-Maur avec les ministres Terray,<br />
d'Ormesson, Bertin, <strong>de</strong> Sartine, etc., et les subdélégués,<br />
concernant : — les visas d'exécutoires mal à propos décernés<br />
sur le domaine ; — le contrôle <strong>de</strong>s dotations religieuses,<br />
en exécution <strong>de</strong>là déclaration du 28 avril 1693, et<br />
<strong>de</strong>s édits <strong>de</strong>s 19 février et 14 septembre 1773 ; — la réforme<br />
par le Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux d'un jugement du<br />
tribunal <strong>de</strong> Dax contre le sieur Marmajour, notaire et juge<br />
d'Orthez ; — l'envoi à Rochefort, pour la mise en défense<br />
<strong>de</strong> l'île d'Aix, <strong>de</strong> trois cents charpentiers <strong>de</strong>mandés par le<br />
marquis <strong>de</strong> Montalembert, chargé <strong>de</strong> la construction d'un<br />
fort, sur le nombre <strong>de</strong>squels on ne peut en envoyer que<br />
quinze, dont une partie s'éva<strong>de</strong> en chemin : même <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
pour le fort <strong>de</strong> Blaye (1779).<br />
C. 3608. (Carton.) — 126 pièces, papier.<br />
1779-1781. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong><br />
Dupré Saint-Maur avec le ministère, concernant les visas<br />
d'exécutoires sur le domaine, dont quelques-uns sont<br />
refusés par l'intendant<br />
.
C. 3609. (Carton.) — 104 pièces, papier.<br />
1781-1789. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong>s<br />
intendants Dupré Saint-Maur, Boutin et <strong>de</strong> Néville avec le<br />
ministère, concernant : — les visas <strong>de</strong>s exécutoires décernés<br />
sur le domaine et la nourriture d'enfants abandonnés<br />
; — l'envoi d'ouvriers carriers levés dans la subdélégation<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à l'intendant <strong>de</strong> la marine à Rochefort<br />
pour travailler à l'extraction <strong>de</strong>s moëllons <strong>de</strong> pierre dure<br />
<strong>de</strong>stinés à la mise en défense du port ; — un mémoire sur<br />
la Ferme du domaine d'Occi<strong>de</strong>nt comprenant le Canada et<br />
les îles françaises d'Amérique, avec le tarif <strong>de</strong>s droits sur<br />
chaque article (peaux d'élan, d'orignal, <strong>de</strong> castor, etc.) ; —<br />
la multiplication du nombre <strong>de</strong>s enfants trouvés à la<br />
charge <strong>de</strong> l'hôpital dans la subdélégation <strong>de</strong> Condom, et le<br />
prix trop élevé <strong>de</strong> la journée <strong>de</strong> mala<strong>de</strong> dans cet hôpital.<br />
C. 3610. (Carton.) — 100 pièces, papier.<br />
1705-1773. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong>s<br />
intendants Boucher, Boutin, Esmangart, concernant : —<br />
le droit d'alignement <strong>de</strong>s chemins et routes à réparer ou à<br />
construire, en in<strong>de</strong>mnisant par l'abandon <strong>de</strong>s anciens<br />
terrains les propriétaires sur les fonds <strong>de</strong>squels passera le<br />
tracé rectifié, arrêt du Conseil, 26 mai 1705 ; —<br />
l'exécution d'un autre arrêt du 5 mai 1720 ordonnant<br />
l'élargissement <strong>de</strong>s grands chemins et leur plantation sur<br />
les bords dans toute l'étendue du royaume ; — un mémoire<br />
sans nom ni date sur les chemins <strong>de</strong>puis le commencement<br />
du règne <strong>de</strong> Louis XIV : le chemin d'Orléans<br />
et celui <strong>de</strong> Fontainebleau sont les seuls ouvrages considérables<br />
qui aient été commencés du temps <strong>de</strong> ce prince,<br />
sous l'intendance à Orléans <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Bercy ; puis l'intendant<br />
d'Alsace, M. d'Angervilliers, fit faire les routes par<br />
corvées, qui dans ce pays frontière revêtaient facilement<br />
le caractère <strong>de</strong> travaux <strong>de</strong> guerre et <strong>de</strong> défense ; à son<br />
exemple, le duc Léopold <strong>de</strong> Lorraine, puis tout le nord-est<br />
avaient continué jusqu'à ce que le contrôleur général Orry<br />
appliquât partout ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> construction <strong>de</strong>s routes et le<br />
fît adopter dans tout le royaume. Tous les contrôleurs<br />
généraux après lui ont usé <strong>de</strong>s corvées, qui sont la seule<br />
manière présentement possible <strong>de</strong> construire <strong>de</strong>s chemins<br />
: cependant <strong>de</strong>puis quelques temps les parlements<br />
s'y opposent <strong>de</strong> tout leur pouvoir ; — les instructions sur<br />
les ouvrages à faire aux grands chemins par corvées ; —<br />
le passage public <strong>de</strong> Saint-André-<strong>de</strong>-Cubzac ; — <strong>de</strong>s<br />
jugements par contumace contre <strong>de</strong>s déserteurs, prononcés<br />
par le conseil <strong>de</strong> guerre séant à Blaye ; — les titres et<br />
la généalogie <strong>de</strong> la famille Ducastaing, produits à l'appui<br />
d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'exemption <strong>de</strong> franc-fief contre le fermier<br />
du domaine ; — un mémoire du sieur Gounon, maire<br />
d'Agen, sur l'établissement d'une manufacture <strong>de</strong> toiles à<br />
voiles, adressé à l'intendant successeur <strong>de</strong> Boutin, afin <strong>de</strong><br />
l'intéresser à cette entreprise vivement patronée par son<br />
prédécesseur ; — l'état général du service <strong>de</strong>s ponts et<br />
chaussées dans la généralité, à la date <strong>de</strong> 1769, et la mention<br />
<strong>de</strong>s ouvrages à continuer et à entreprendre ; — la<br />
nomination <strong>de</strong> Mel <strong>de</strong> Fontenay à la direction <strong>de</strong>s vingtièmes<br />
; — l'augmentation sans mesure <strong>de</strong> la capitation<br />
<strong>de</strong>s années 1770 et 1771, par comparaison aux années<br />
précé<strong>de</strong>ntes ; — les frais <strong>de</strong> bureau accordés à l'intendance,<br />
et l'état <strong>de</strong>s impressions et fournitures faites pour<br />
l'extraordinaire <strong>de</strong>s guerres par le sieur Racle, imprimeur.<br />
C. 3611. (Carton.) — 125 pièces, papier.<br />
1782-1785. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong><br />
Dupré Saint-Maur avec le ministère, concernant : — <strong>de</strong>s<br />
réclamations en dégrèvement ou décharge d'impositions<br />
selon la qualité <strong>de</strong>s personnes : l'abbé Darche, l'abbé<br />
Dutemps, Ledrier <strong>de</strong> Meynot, lieutenant-colonel d'infanterie,<br />
Labeylie, Chassain <strong>de</strong> Joanasse, grand messager<br />
juré <strong>de</strong> l'Université <strong>de</strong> Paris pour la ville et archevêché <strong>de</strong><br />
Cologne, le chevalier <strong>de</strong> Carrère <strong>de</strong> Maliac, M lle <strong>de</strong> Romas,<br />
<strong>de</strong> Chantérac, <strong>de</strong> Souillac, Fournès, etc… ; — les<br />
mouvements militaires dans la province, ainsi que l'état<br />
<strong>de</strong>s gardiens <strong>de</strong>s batteries et signaux <strong>de</strong>s côtes <strong>de</strong> la généralité,<br />
et celui <strong>de</strong>s officiers et employés <strong>de</strong> l'artillerie : le<br />
sieur <strong>de</strong> Chancel, commissaire <strong>de</strong>s guerres à Périgueux<br />
; — la réclamation du trésorier <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
tendant à être compris pour sa part et portion dans<br />
le partage <strong>de</strong>s « honorifiques » ou présents faits annuellement<br />
au corps <strong>de</strong> ville, composé <strong>de</strong> dix personnes,<br />
maire, sous-maire, six jurats, un clerc <strong>de</strong> ville, un procureur<br />
: le trésorier ferait le onzième ; l'objet annuel <strong>de</strong>s<br />
honorifiques est <strong>de</strong> dix mille écus.<br />
C. 3612. (Carton.) — 118 pièces, papier.<br />
1774-1781. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong>s<br />
intendants <strong>de</strong> Clugny et Dupré Saint-Maur, concernant<br />
: — le paiement <strong>de</strong>s impressions <strong>de</strong> l'intendance ; —<br />
le refus ou la concession <strong>de</strong> visas d'exécutoires ; — le<br />
service <strong>de</strong>s transports d'artillerie et autres ; — le dépôt <strong>de</strong><br />
fourrages <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Libourne ; — la nouvelle formation<br />
<strong>de</strong>s régiments <strong>de</strong> cavalerie et <strong>de</strong> dragons au chiffre <strong>de</strong><br />
quatre cent
quatre hommes, après séparation <strong>de</strong>s escadrons <strong>de</strong> chevau-légers<br />
et <strong>de</strong> chasseurs à cheval dirigés sur d'autres<br />
<strong>de</strong>stinations ; — les traitements <strong>de</strong> l'aumônier militaire<br />
d'Hendaye et du mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> l'hôpital militaire <strong>de</strong> Saint-<br />
Sever ; — les réparations à faire, au compte du marquis<br />
<strong>de</strong> Ghaziron, au bac <strong>de</strong> Leyrac, sur la rivière <strong>de</strong> Garonne<br />
; — les réclamations d'officiers retraités mis à la<br />
capitation roturière, contre tout droit ; — le complément<br />
<strong>de</strong>s titres généalogiques <strong>de</strong> la famille Ducastaing <strong>de</strong>s<br />
Taboissies, prouvant sa noblesse contre la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — les réparations <strong>de</strong>mandées par le gar<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>s archives du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, le sieur Lanelongue,<br />
à la salle <strong>de</strong> son dépôt qui croule, et ordonnées par<br />
arrêts <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s 26 août et 7 septembre 1778, rendus<br />
sur procès-verbal <strong>de</strong> visite <strong>de</strong>s lieux en présence du procureur-général<br />
: les frais qui vont à quatorze centsoixante-dix-sept<br />
livres sont payés par le domaine.<br />
C. 3613. (Carton.) — 130 pièces, papier ; 3 plans.<br />
1786-1789. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong><br />
Néville, intendant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, avec le ministère, concernant<br />
: — les plaintes universelles sur l'écrasement <strong>de</strong><br />
toutes les classes par la lour<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s impositions : comtesse<br />
d'Abzac <strong>de</strong> Saint-Viance, Brethous, D lle <strong>de</strong> Fabry,<br />
sœur <strong>de</strong> l'abbé <strong>de</strong> Fabry, député <strong>de</strong>s Etats d'Artois à la<br />
Cour, <strong>de</strong> Lapeyrière, <strong>de</strong> Cursol, <strong>de</strong> Bonneval, Dijeon du<br />
Pin, Barberin, Duluc, etc… — l'admission, par ordre du<br />
Roi, du sieur Touya, trésorier <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, à la<br />
participation aux honorifiques qui lui avait été jusque là<br />
refusée ; — les réclamations par l'entrepreneur <strong>de</strong>s réparations<br />
<strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> Cars en Blayais, et le procureursyndic<br />
<strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Barie, subdélégation <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong>,<br />
le premier pour être payé <strong>de</strong> ses travaux par les<br />
collecteurs <strong>de</strong> la commune ; le second, afin d'être in<strong>de</strong>mnisé<br />
<strong>de</strong> la dépense qu'il avait été prié <strong>de</strong> faire au nom <strong>de</strong> la<br />
paroisse <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> la bénédiction <strong>de</strong> la nouvelle<br />
église ; — la prise <strong>de</strong> fait et cause par les négociants <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux, importateurs <strong>de</strong> blés étrangers, <strong>de</strong> l'affaire d'un<br />
sieur Chatellier, boulanger <strong>de</strong> Cadillac, que les jurats <strong>de</strong><br />
cette ville avaient fait condamner très sévèrement pour<br />
vente <strong>de</strong> marchandise faite avec <strong>de</strong>s blés non pareils aux<br />
blés ordinaires <strong>de</strong> la province ; — une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> recherche<br />
<strong>de</strong> pièces faite par M. <strong>de</strong> Secretary <strong>de</strong> Beaupuy,<br />
ancien commandant en chef <strong>de</strong> l'île <strong>de</strong> la Dominique ; —<br />
la concession d'anciens chemins déclassés, en in<strong>de</strong>mnité<br />
<strong>de</strong>s terrains pris pour le nouvel alignement <strong>de</strong>s routes.<br />
C. 3614. (Portefeuille.) — 43 pièces, papier.<br />
1744-1780. — Objets divers. — Armements en<br />
course. — Correspondance <strong>de</strong>s intendants, et spécialement<br />
<strong>de</strong> Tourny, avec le ministère, concernant : — la<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>, soutenue par l'intendant, d'exemption <strong>de</strong> droits<br />
sur les <strong>de</strong>nrées et provisions d'avitaillement que préten<strong>de</strong>nt<br />
les vaisseaux armés en course par le commerce <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux, et le refus du Conseil, sur les observations <strong>de</strong>s<br />
fermiers généraux, à cause <strong>de</strong> la facilité qu'une exemption<br />
pareille prêterait à la frau<strong>de</strong> <strong>de</strong>s vins d'exportation ; — le<br />
règlement sur les marchandises provenant <strong>de</strong>s prises<br />
faites en mer sur les ennemis <strong>de</strong> l'Etat ; — la relation<br />
transmise au ministre d'une plaisante circonstance <strong>de</strong><br />
guerre : le corsaire anglais, la Reine <strong>de</strong> Hongrie, avait fait<br />
afficher à Londres, avant <strong>de</strong> l'avoir prise, la frégate française<br />
la Saxonne, à vendre dans les trois mois : c'est la<br />
Saxonne qui dans le même temps vient <strong>de</strong> prendre l'anglais<br />
; — l'avis <strong>de</strong> la prise <strong>de</strong> la Fanny, <strong>de</strong> Liverpool, par<br />
le corsaire la Marquise <strong>de</strong> Tourny, armateurs Dubergier et<br />
Audat ; — le compte du produit <strong>de</strong>s prises <strong>de</strong> la première<br />
campagne <strong>de</strong> la frégate <strong>de</strong> vingt canons le Lion, capitaine<br />
Saboulin, <strong>de</strong> Bayonne ; — les représentations <strong>de</strong>s armateurs<br />
du Hâvre, auxquels se joint le sieur Cabarrus. armateur<br />
du port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, sur les embarras que mettent à<br />
la course les règlements <strong>de</strong> la Ferme générale ; — la<br />
déclaration du Roi qui supprime, à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> même du<br />
duc <strong>de</strong> Penthièvre, amiral <strong>de</strong> France, le dixième <strong>de</strong> part <strong>de</strong><br />
l'amiral sur les prises <strong>de</strong> mer : lettre particulière du ministre<br />
Trudaine, adressée à Tourny, pour l'ai<strong>de</strong>r secrètement<br />
à résister à M. <strong>de</strong> Richelieu « et aux belles « dames qui<br />
exigent sans cesse <strong>de</strong>s choses contraires aux « règles », à<br />
l'occasion d'une vente faite sans formalité ni autorisation<br />
<strong>de</strong> sortir <strong>de</strong> l'entrepôt, <strong>de</strong> marchandises prohibées provenant<br />
d'une prise anglaise. — Lettre imprimée du Roi,<br />
10 juillet 1778, adressée à l'amiral <strong>de</strong> France pour ordonner<br />
la course sur tout navire anglais, par représailles <strong>de</strong><br />
l'insulte faite au pavillon français par une frégate anglaise<br />
envers la frégate française la Belle-Poule, et la saisie par<br />
les Anglais avant toute déclaration d'hostilité, <strong>de</strong> la Licorne<br />
et <strong>de</strong> la Pallas, ainsi que du lougre le Coureur.<br />
C. 3615. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />
1762-1767. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong><br />
Boutin et Fargès, intendants, avec le ministère concernant<br />
: — <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> dégrèvement à cause <strong>de</strong>s effets<br />
<strong>de</strong> la grêle du 22 mai 1765, présentées par <strong>de</strong>s particuliers<br />
ou
<strong>de</strong>s paroisses ; les sieurs <strong>de</strong> Villat, <strong>de</strong> Vassal Montviel, <strong>de</strong><br />
Comarque, les habitants <strong>de</strong> la Mothefeys en Agenais, Le<br />
sieur <strong>de</strong> Casmon, etc. ; — la défense itérative du contrôleur<br />
général d'exempter <strong>de</strong> l'impôt du vingtième, ainsi que<br />
cela se fait à grand tort dans la généralité, les subdélégués<br />
<strong>de</strong> l'intendant qui doivent le bon exemple aux contribuables<br />
; — l'autorisation du contrôleur général <strong>de</strong> laisser<br />
exporter les menus grains indifféremment par navires<br />
français ou étrangers, l'exportation <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s céréales<br />
froment, seigles et farines, <strong>de</strong>meurant réservée aux seuls<br />
navires français et espagnols ; — la plainte <strong>de</strong> l'ambassa<strong>de</strong>ur<br />
d'Angleterre, au sujet <strong>de</strong>s poursuites que les receveurs<br />
<strong>de</strong> la capitation <strong>de</strong> Verdun-sur-Garonne ont faites<br />
contre le sieur Charles Pitt, gentilhomme anglais, qui y<br />
est <strong>de</strong>puis trois ans avec sa famille pour le rétablissement<br />
<strong>de</strong> sa santé.<br />
C. 3616. (Portefeuille.) — 99 pièces, papier.<br />
1768-1781. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong>s<br />
intendants avec le ministère, concernant : — le danger<br />
pour la navigation et le mal qu'apportent aux rivières<br />
navigables, sans autre profit par nasse qu'une pistole<br />
annuellement, le maintien et l'accroissement <strong>de</strong>s pêcheries,<br />
dont cependant les particuliers continuent <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />
la concession au domaine royal (Lacroix et Bernard<br />
<strong>de</strong> Beaudon, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs) ; — le mauvais état <strong>de</strong> la route<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Paris aux abords, <strong>de</strong> Saint-André-<strong>de</strong>-<br />
Cubzac, qui a été dégradée par les pluies <strong>de</strong> l'hiver <strong>de</strong><br />
1771, et l'urgence <strong>de</strong>s réparations <strong>de</strong> certains pas sur celle<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Limoges ; — une vérification <strong>de</strong> distance<br />
entre les postes <strong>de</strong> Malauze et <strong>de</strong> La Magistère, sur la<br />
route <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Toulouse ; — la nécessité <strong>de</strong> porter<br />
les travaux sur celle <strong>de</strong> Périgueux à Limoges ; — l'envoi<br />
dans quelques généralités, par le ministre, à l'effet <strong>de</strong><br />
vérifier l'état, <strong>de</strong>s pépinières qui y sont établies, du sieur<br />
Pomier, ingénieur <strong>de</strong>s ponts en Languedoc, vu les<br />
connaissances qu'il a acquises dans la plantation et la<br />
culture <strong>de</strong>s mûriers et le succès qui a suivi ses soins ; —<br />
la nomination <strong>de</strong> M. Bouchet, à la place d'inspecteur<br />
général <strong>de</strong>s ponts et chaussées dans la généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
; — l'exportation <strong>de</strong> la graine <strong>de</strong> lin, sur laquelle le<br />
ministre Terray laisse à l'intendant Esmangart pleine<br />
liberté <strong>de</strong> l'autoriser ou <strong>de</strong> la prohiber, <strong>de</strong> même que les<br />
grains qui ne sont pas <strong>de</strong> première nécessité pour la subsistance<br />
(avril 1771) ; — la réclamation <strong>de</strong>s échevins <strong>de</strong><br />
Moncrabeau contre le sieur Castels qui s'était emparé d'un<br />
chemin public ; — <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> décharges d'impositions<br />
: à la sollicitation du curé <strong>de</strong> la paroisse, <strong>de</strong>ux<br />
paysans d'Espalais qui se sont chargés charitablement<br />
d'élever <strong>de</strong>ux orphelins <strong>de</strong> leur paroisse, reçoivent un avis<br />
<strong>de</strong> décharge pour <strong>de</strong>ux années ; — l'état <strong>de</strong>s récoltes en<br />
grains <strong>de</strong> la subdélégation <strong>de</strong> Bazas ; — les mesures<br />
commandées contre l'épizootie <strong>de</strong>s chevaux (1780-1781) :<br />
correspondance avec M. Chabert, directeur <strong>de</strong> l'Ecole<br />
d'Alfort, et dans la généralité avec les artistes vétérinaires<br />
auxquels l'intendant adresse un questionnaire, qui ne sera<br />
qu'à peine rempli. — Mémoire imprimé <strong>de</strong> Chabert sur le<br />
traitement du charbon.<br />
C. 3617. (Carton.) — 60 pièces, papier.<br />
1786-1787. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong><br />
Néville, intendant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, avec le ministre <strong>de</strong> Vergennes,<br />
concernant le transport <strong>de</strong>s moutons venant d'Espagne<br />
pour le compte du Roi et <strong>de</strong>stinés à former à Rambouillet<br />
une bergerie pour naturaliser en France une race<br />
précieuse <strong>de</strong> bêtes à laine. Le troupeau part <strong>de</strong> Ségovie,<br />
avec trois cent soixante moutons et soixante béliers ;<br />
instructions générales pour le pâturage, la subsistance, le<br />
logement du troupeau et <strong>de</strong>s pasteurs sur tout le parcours<br />
<strong>de</strong> Saint-Jean-Pied-<strong>de</strong>-Port à Périgueux : fixation <strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>mnité<br />
due aux propriétaires pour avoir supporté le<br />
pâturage. — Mémoire du subdélégué <strong>de</strong> Bayonne, Chégaray,<br />
rappelant qu'en 1776, Turgot avait fait venir d'Espagne<br />
un troupeau <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cents têtes, qui fut conduit à<br />
Limoges, et qui subsiste encore, ou du moins ses produits,<br />
à Montbard (Côte-d'Or), entre lés mains <strong>de</strong> Daubenton, à<br />
qui il fut confié par le gouvernement. Mandats <strong>de</strong> paiement<br />
<strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> passage adressés aux subdélégués.<br />
C. 3618. (Carton,) — 1 pièce, parchemin ; 65 pièces, papier.<br />
1729-1789. — Objets divers. — Religionnaires. —<br />
Correspondance <strong>de</strong>s intendants et du ministère, états et<br />
documents concernant les religionnaires fugitifs, la situation<br />
<strong>de</strong> leurs biens, la translation <strong>de</strong>s nouveaux convertis,<br />
la restitution <strong>de</strong>s biens saisis, où sont nommés : Labenne<br />
du Hourquet, Bar<strong>de</strong>au, Minvielle, Petit <strong>de</strong> la Signie, Materre,<br />
le sieur Vigy <strong>de</strong> Kroom, nouveau converti, proposant<br />
par <strong>de</strong>ux mémoires très clairs la création d'une industrie<br />
fondée sur l'exploitation du varech, très abondant sur<br />
les côtes et îles <strong>de</strong> l'Aunis, et <strong>de</strong> la Saintonge, et <strong>de</strong>vant, si<br />
on le voulait, racheter le pays <strong>de</strong> l'importation <strong>de</strong>s sou<strong>de</strong>s<br />
étrangères, projet très recommandé par Dupré Saint-<br />
Maur. — Oracion para pedir à Dios la restauracion <strong>de</strong> la<br />
salud <strong>de</strong>l Rey N. S. Luis XV (1744), hecha por los judios<br />
portugueses <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>os. — Autorisation <strong>de</strong> quitter pour<br />
<strong>de</strong>ux ans la France accordée à la <strong>de</strong>moiselle
Escot <strong>de</strong> Meynard pour aller près <strong>de</strong> son oncle, à Amsterdam,<br />
sans être exposée aux poursuites du régisseur <strong>de</strong>s<br />
biens <strong>de</strong>s religionnaires fugitifs. — Mise au couvent <strong>de</strong> la<br />
Visitation, à Bor<strong>de</strong>aux, d'une jeune fille qui désirait abjurer,<br />
et qui craignait que son père ne la fît passer en Angleterre.<br />
— Etat <strong>de</strong>s paroisses <strong>de</strong> la généralité dans lesquelles<br />
sont situés les biens <strong>de</strong>s religionnaires fugitifs, pour<br />
servir à l'imposition du vingtième qui est rétablie sur ce<br />
genre <strong>de</strong> biens quoiqu'en régie du domaine, sur l'avis <strong>de</strong><br />
Turget, Malesherbes, Amelot et Necker : ensemble, les<br />
observations échangées entre ce <strong>de</strong>rnier et Dupré Saint-<br />
Maur sur l'opposition du Parlement, tant à la prorogation<br />
du second vingtième qu'à la vérification générale <strong>de</strong>s<br />
biens <strong>de</strong>s contribuables, ordonnée cependant par le gouvernement<br />
dans <strong>de</strong>s vues <strong>de</strong> ménagement et <strong>de</strong> modération<br />
: « Je vous prie », écrit le ministre (27 jan<br />
« vier 1780), « <strong>de</strong> rassurer en conversation sur les idées<br />
« exagérées qu'on cherche à répandre sur les vues du<br />
« gouvernement, en faisant supprimer la modification mise<br />
« par le Parlement. Cet acte était nécessaire pour l'auto<br />
« rité du Roy, et ce n'est point une spéculation du fisc<br />
« qui l'a provoqué, mais <strong>de</strong>s vues générales d'équité qu'il<br />
« ne faut exercer qu'avec sagesse afin <strong>de</strong> détruire <strong>de</strong><br />
« fausses impressions. » — Mémoire adressé au ministre<br />
<strong>de</strong> Vergennes au nom <strong>de</strong>s protestants <strong>de</strong> la juridiction <strong>de</strong><br />
Montravel, contre le zèle inconsidéré <strong>de</strong>s curés catholiques<br />
qui les forcent, par les procédures les plus vives, à<br />
faire baptiser leurs enfants dans les églises, et observations<br />
<strong>de</strong> Dupré Saint-Maur sur la nécessité d'employer la<br />
douceur pour ramener les religionnaires à faire inscrire<br />
leurs baptêmes sur les registres <strong>de</strong>s paroisses, d'excuser<br />
leur entêtement à ne pas déférer à <strong>de</strong>s lois auxquelles ils<br />
ne se croient pas liés au for intérieur, quoique la légitimité<br />
<strong>de</strong> leurs enfants dépen<strong>de</strong> absolument <strong>de</strong> l'inscription à<br />
l'état civil catholique, et proposition par le même intendant<br />
que le gouvernement, pour tout apaiser, donne bientôt<br />
une forme légale aux mariages protestants (1783). —<br />
Interdiction <strong>de</strong> construire un temple commencé à édifier<br />
par les protestants <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Tonneins (1786).<br />
C. 3619. (Portefeuille.) — 99 pièces, papier.<br />
1682-1760. — Objets divers. — Réjouissances publiques.<br />
— Relation et procès-verbaux <strong>de</strong>s réjouissances<br />
publiques, en 1682, pour la naissance du duc <strong>de</strong> Bourgogne,<br />
M. <strong>de</strong> Ris étant intendant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Médailles<br />
posées dans les fondations du pié<strong>de</strong>stal <strong>de</strong> la statue équestre<br />
<strong>de</strong> la place Royale, le 8 août 1733, au nombre <strong>de</strong> six<br />
dont une d'or, les autres d'argent, le revers représentant<br />
l'édifice <strong>de</strong> la place, et la face, la statue <strong>de</strong> Louis XV, plus<br />
une plaque <strong>de</strong> cuivre portant les noms <strong>de</strong> l'intendant Boucher,<br />
<strong>de</strong>s jurats et <strong>de</strong> Gabriel, chevalier <strong>de</strong> Saint-Michel,<br />
premier ingénieur <strong>de</strong>s ponts et chaussées <strong>de</strong> France, qui a<br />
donné les <strong>de</strong>ssins et conduit les travaux <strong>de</strong> la place<br />
Royale. — Procès-verbal <strong>de</strong> l'érection <strong>de</strong> la statue, le<br />
27 août 1743, et relation <strong>de</strong>s fêtes données à cette occasion,<br />
où se trouvent rappelés le projet <strong>de</strong>s magistrats <strong>de</strong> la<br />
ville d'élever au Roi dès 1681 une statue équestre, les<br />
divers inci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la fonte, l'embarquement à Rouen <strong>de</strong><br />
ladite statue sur le vaisseau la Grive, et le débarquement à<br />
Bor<strong>de</strong>aux, avec les détails <strong>de</strong> la procession municipale.<br />
— Relation <strong>de</strong> la fête donnée par la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
au sujet <strong>de</strong> la naissance du Dauphin (1729), à la<br />
suite <strong>de</strong> laquelle est une lettre du ministre Chauvelin<br />
ordonnant, <strong>de</strong> la part du Roi, <strong>de</strong> modérer et même d'arrêter<br />
les dépenses, qui finiraient par <strong>de</strong>venir onéreuses à la<br />
population. — Fêtes en 1721, 1726, 1744 pour le rétablissement<br />
<strong>de</strong> la santé du Roi. — Prières et actions <strong>de</strong> grâces<br />
sur les avis du combat <strong>de</strong> Parme, <strong>de</strong> l'annexion <strong>de</strong> Nice,<br />
<strong>de</strong> la prise du Château-Dauphin, <strong>de</strong> la conquête <strong>de</strong> Milan<br />
et <strong>de</strong> la paix d'Utrech, 1713-1744. — Naissance du duc <strong>de</strong><br />
Bourgogne, et dédicace <strong>de</strong> la porte qui a reçu son nom,<br />
ainsi que celles <strong>de</strong>s ducs d'Aquitaine et <strong>de</strong> Berry, 1751-<br />
1754. Correspondance sur ces objets, <strong>de</strong> Tourny avec le<br />
ministère, auquel il expose son idée <strong>de</strong> donner le nom du<br />
duc <strong>de</strong> Bourgogne à la porte et à la place monumentale<br />
qu'il fait élever, projet agréé par la Cour et adopté par les<br />
jurats ; même proposition pour la porte d'Aquitaine au<br />
moment <strong>de</strong> la naissance du petit duc. Les jurats s'empressent<br />
<strong>de</strong> prendre les <strong>de</strong>vants pour la naissance du duc <strong>de</strong><br />
Berry, et ce sont eux qui proposent directement à la Cour,<br />
avant d'en avoir prévenu Tourny, <strong>de</strong> donner le nom du<br />
<strong>de</strong>rnier prince à la troisième porte élevée par l'intendant ;<br />
ce que la Cour agrée aussi, mais en ordonnant <strong>de</strong> consacrer<br />
les dépenses qui auraient été faites en fêtes publiques,<br />
à doter <strong>de</strong>s filles <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et <strong>de</strong> la banlieue.<br />
Afin d'entrer dans les vues du gouvernement qui a défendu<br />
les dépenses, l'intendant renonce à sa part <strong>de</strong> l'honorifique<br />
ou présents faits au corps <strong>de</strong> ville à cette occasion,<br />
espérant y faire aussi renoncer les jurats. — Discussions à<br />
la municipalité et lenteurs calculées au sujet <strong>de</strong> l'établissement<br />
<strong>de</strong> la liste <strong>de</strong>s filles à doter.<br />
C. 3620. (Carton.) — 35 pièces, parchemin ; 35 pièces, papier.<br />
1447-1744. — Objets divers. — Brevets militaires et<br />
pièces présentées au juge d'armes <strong>de</strong> France pour constater<br />
l'ancienneté <strong>de</strong> la noblesse <strong>de</strong>s sieurs <strong>de</strong> la Barre et
<strong>de</strong> La Viérue, originaires <strong>de</strong> la Flandre, et établis <strong>de</strong>puis<br />
dans le Vermandois, et dont le nom est <strong>de</strong> Ghuislain.<br />
Certificats <strong>de</strong> service, commissions <strong>de</strong> capitaines, <strong>de</strong><br />
colonels et <strong>de</strong> maréchaux <strong>de</strong> camp. — Commissions<br />
d'officiers pour B. <strong>de</strong> La Barthe, Dubuisson, Lamartonie,<br />
du Juglart et <strong>de</strong> La Roque.<br />
C. 3621. (Carton.) — 70 pièces, papier, imprimées.<br />
17129-1799. — Objets divers. — Recueil d'arrêts d'appel<br />
comme d'abus <strong>de</strong>s divers Parlements <strong>de</strong> France, imprimés<br />
en placards et réunis pour l'usage <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong>,<br />
concernant : — les ordonnances synodales <strong>de</strong> l'évêque <strong>de</strong><br />
Marseille, publiées en syno<strong>de</strong> le 18 avril 1712 dans lesquelles<br />
le Parlement d'Aix voyait une entreprise <strong>de</strong><br />
l'Eglise contre la juridiction civile, et l'anéantissement <strong>de</strong><br />
l'article 17 <strong>de</strong>s libertés <strong>de</strong> l'Eglise gallicane ; — un libelle<br />
condamné par le même Parlement sur ce qu'il préconisait<br />
la doctrine d'exclure <strong>de</strong> toute ordination et entrée dans les<br />
ordres les aspirants à la prêtrise qui avaient étudié en<br />
Sorbonne, ou ailleurs que dans les écoles purement ecclésiastiques<br />
(1716) ; — un autre libelle, intitulé Lettre d'un<br />
magistrat à M. Joly <strong>de</strong> Fleury, dont la suppression est<br />
ordonnée par le même Parlement, ainsi qu'un man<strong>de</strong>ment<br />
<strong>de</strong> l'évêque <strong>de</strong> Chalon-sur-Saône exaltant la constitution<br />
Unigenitus comme la règle infaillible <strong>de</strong> la foi, et provoquant<br />
<strong>de</strong>s adhésions par signatures et souscriptions sans la<br />
délibération et la responsabilité <strong>de</strong>s évêques ; ensemble<br />
une thèse soutenue aux Récollets <strong>de</strong> Douai et déférée au<br />
Parlement <strong>de</strong> cette ville, comme attentatoire aux libertés<br />
<strong>de</strong> l'Eglise <strong>de</strong> France ; arrêt imprimé à Bor<strong>de</strong>aux d'après<br />
l'imprimé <strong>de</strong> Paris ; autre arrêt du Parlement <strong>de</strong> Bretagne<br />
interdisant les ligues par signatures et souscriptions en<br />
forme d'adhésion à la constitution Unigenitus, tant qu'elles<br />
n'auront pas été autorisées par délibérations <strong>de</strong>s évêques<br />
diocésains, et par lettres du Roi enregistrées à la<br />
Cour ; — la suppression par le Parlement <strong>de</strong> Toulouse,<br />
comme écrits séditieux, d'une Déclaration du roi d'Espagne,<br />
se prétendant régent <strong>de</strong> France au sujet <strong>de</strong> la résolution<br />
qu'il a prise <strong>de</strong> se mettre à la tête <strong>de</strong> ses troupes pour<br />
favoriser les intérêts <strong>de</strong> la nation française (1719) ; d'une<br />
Lettre circulaire aux Parlements <strong>de</strong> France ; d'un Manifeste<br />
aux trois états du royaume et d'une prétendue Requête<br />
au roi <strong>de</strong> France, tous libelles inspirés par les ministres<br />
du roi d'Espagne ; — l'exécution d'un arrêt <strong>de</strong> la<br />
cour du Parlement <strong>de</strong> Toulouse daté du 3 février 1662 et<br />
<strong>de</strong> sa délibération en forme <strong>de</strong> règlement sur l'Université<br />
<strong>de</strong> cette ville, par laquelle les autres professeurs conventuels<br />
étant tenus <strong>de</strong> se renouveler <strong>de</strong> huit en huit ans, les<br />
Jésuites sont néanmoins considérés comme professeurs<br />
royaux perpétuels et inamovibles, à la différence <strong>de</strong>s<br />
autres religieux (1736) ; — la défense par le même Parlement<br />
d'ouvrir <strong>de</strong>s écoles publiques <strong>de</strong> théologie dans<br />
Montpellier ailleurs que dans les classes <strong>de</strong> l'Université<br />
qui se tiennent au collège, les leçons <strong>de</strong> théologie instituées<br />
par les évêques dans leurs séminaires ne pouvant<br />
être regardées que comme répétitions et accessoires du<br />
cours principal, qui ne peut se donner que par et dans<br />
l'Université <strong>de</strong> l'Etat (1764) ; — l'application dans les<br />
provinces et l'exécution <strong>de</strong> l'édit <strong>de</strong> mars 1762 portant<br />
suppression <strong>de</strong>s Jésuites, ensemble les considérants et<br />
réquisitoires, au nombre <strong>de</strong> quarante-huit pièces imprimées,<br />
portés <strong>de</strong> 1762 à 1765 par les Parlements d'Aix,<br />
Dauphiné, Besançon, Conseil souverain d'Alsace, Flandres,<br />
Douai, Rouen, Bretagne, Pau, Navarre, Roussillon et<br />
Toulouse ; — l'interdiction par le Parlement <strong>de</strong> Toulouse<br />
à tous officiers <strong>de</strong> justices royales d'accepter <strong>de</strong>s commissions<br />
<strong>de</strong> subdélégués <strong>de</strong>s intendants, même <strong>de</strong>s gouverneurs<br />
et commandants en chef (1769) ; — le jugement à<br />
mort <strong>de</strong> Louis Mandrin et la réhabilitation <strong>de</strong> la mémoire<br />
<strong>de</strong> Calas (1755-1765) par arrêt souverain <strong>de</strong>s Requêtes <strong>de</strong><br />
l'Hôtel ; — les nouveaux désordres commis, notamment<br />
dans les campagnes du Rouergue et <strong>de</strong> l'Albigeois, où l'on<br />
avait persuadé aux paysans qu'il était ordonné <strong>de</strong> brûler<br />
les châteaux, églises, presbytères (août 1789 —<br />
février 1790.)<br />
C. 3622. (Portefeuille.) — 2 pièces, parchemin ; 102 pièces,<br />
papier.<br />
1695-1745. — Objets divers. — Affaires du Parlement<br />
avec l'<strong>Intendance</strong>. — Pensions accordées par arrêts du<br />
Conseil à MM. l'abbé Dalon, <strong>de</strong> Gascq, <strong>de</strong> Sabourin, pour<br />
services rendus pendant les troubles <strong>de</strong> 1675, et au prési<strong>de</strong>nt<br />
<strong>de</strong> Gourgues, pour récompenser en sa personne une<br />
famille ayant servi honorablement sous quatre rois, et<br />
dont un <strong>de</strong>s membres (Dominique <strong>de</strong> Gourgues) avait<br />
conquis, à ses frais et dépens, la Flori<strong>de</strong>, au temps <strong>de</strong><br />
Charles IX. — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant La Bourdonnays<br />
et <strong>de</strong> ses successeurs intendants dans la province<br />
avec le ministère, concernant : — la forme à donner par<br />
les jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux au vote d'un subsi<strong>de</strong> au Roi<br />
(1706), qui n'engage pas l'avenir, et qui maintienne<br />
l'exemption <strong>de</strong> taille inscrites au traité <strong>de</strong> Charles VII<br />
avec la Guienne ; — l'exécution d'un arrêt du Conseil<br />
(1715) qui exempte les jurats, pour les réunions du<br />
Conseil <strong>de</strong>s Trente, du <strong>de</strong>voir d'en aller informer le Parlement<br />
et lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong> fixer le jour <strong>de</strong> l'assemblée<br />
sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux conseillers à la grand'chambre,<br />
ces actes respectueux
<strong>de</strong>meurant réservés pour la réunion du Conseil <strong>de</strong>s Cent-<br />
Trente, où se traitent les gran<strong>de</strong>s affaires ; — les plaintes<br />
<strong>de</strong>s particuliers, tenanciers <strong>de</strong>s officiers du Parlement ou<br />
autres, <strong>de</strong> conseillers contre les prési<strong>de</strong>nts ; — le droit<br />
reconnu aux jurats par le gouvernement, à l'occasion<br />
d'une élévation <strong>de</strong> taxe sur la vian<strong>de</strong>, <strong>de</strong> porter <strong>de</strong>s ordonnances<br />
<strong>de</strong> police exécutoires, sauf appel, sans l'homologation<br />
par le Parlement ; — une difficulté survenue entre le<br />
Parlement et la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s, à l'occasion <strong>de</strong>s carreaux<br />
<strong>de</strong> velours noir qu'à l'imitation du premier, celle-ci prétend<br />
faire porter <strong>de</strong>vant ses prési<strong>de</strong>nts aux cérémonies<br />
publiques dans lesquelles ils se rencontreraient avec lui<br />
(1723) ; — la publication faite par l'intendant Boucher,<br />
avant <strong>de</strong> l'avoir envoyée à l'enregistrement du Parlement,<br />
d'une déclaration du Roi sur les lettres <strong>de</strong> change ; — les<br />
circonstances <strong>de</strong> l'enregistrement pur et simple d'une<br />
autre déclaration en date du 24 mars 1730, dont le chancelier<br />
et le gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux craignaient que le Parlement<br />
refusât l'enregistrement ; — le règlement entre le Parlement<br />
et la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s sur les limites respectives <strong>de</strong><br />
leurs pouvoirs, définies par une déclaration du<br />
24 août 1734 ; — la prétention élevée pour la première<br />
fois par le premier prési<strong>de</strong>nt du Parlement d'être salué, en<br />
passant <strong>de</strong>vant Blaye, <strong>de</strong> sept coups <strong>de</strong> canon à son premier<br />
passage ; — la préséance aux séances du Parlement<br />
<strong>de</strong>s chevaliers d'honneur sur les intendants qui sont<br />
conseillers d'honneur ; — l'intervention amiable <strong>de</strong> l'intendant<br />
sollicitée en faveur <strong>de</strong>s particuliers qui ont quelques<br />
affaires en justice avec <strong>de</strong>s conseillers ou <strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nts<br />
au Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />
C. 3623. (Portefeuille.) — 107 pièces, papier.<br />
1746-1774. — Objets divers. — Affaires du Parlement<br />
avec l'<strong>Intendance</strong>. — Correspondance <strong>de</strong>s intendants<br />
Tourny, Boutin et Fargès avec les ministres d'Aguesseau,<br />
Saint Florentin, Lamoignon, Maupeou, concernant ; — la<br />
part séditieuse prise par le Parlement aux affaires dites<br />
<strong>de</strong>s farines en 1748, à la suite <strong>de</strong> la disette <strong>de</strong> 1747, et<br />
lettre imprimée, à plusieurs exemplaires, du chancelier au<br />
Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — l'éventualité <strong>de</strong> nouvelles<br />
querelles à l'occasion <strong>de</strong> lettres en règlement <strong>de</strong> juges et<br />
d'autres <strong>de</strong> committimus obtenues contre <strong>de</strong>s conseillers<br />
par quelques personnes, sans que les impétrants aient pu<br />
trouver d'huissier pour les signifier, à cause <strong>de</strong> la défense<br />
que le Parlement a portée. « Si le Parlement, écrit le chan<br />
« celier <strong>de</strong> Lamoignon, dans une lettre secrète à l'intendant,<br />
« use <strong>de</strong> son autorité pour empêcher <strong>de</strong>s significations pa<br />
« reilles, il n'y a plus <strong>de</strong> justice à espérer dans votre pro<br />
« vince. » (1748) ; — la situation <strong>de</strong> quelques parlemen-<br />
taires recommandables par la dignité <strong>de</strong> leur vie, mais<br />
sans fortune, ou l'ayant perdue ; — la grève <strong>de</strong>s avocats<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (14 mars 1749) déterminée par les termes<br />
d'un décret d'ajournement personnel porté par le Parlement<br />
contre un <strong>de</strong>s leurs, pris en sa qualité d'avocat, et se<br />
maintenant pendant <strong>de</strong>ux ans jusqu'en juin 1752 : d'où le<br />
chancelier prend d'abord une occasion <strong>de</strong> les faire remplacer<br />
par les procureurs, et ensuite <strong>de</strong> tenter <strong>de</strong> les assujettir<br />
aux charges <strong>de</strong> patrouille et <strong>de</strong> milice urbaine dont<br />
leur profession, quand ils l'exerçaient, les avait exemptés :<br />
mais les jurats refusent comme étant déshonorant pour un<br />
ordre aussi respectable <strong>de</strong> les confondre avec <strong>de</strong> « vils<br />
artisans », les autres bourgeois, opinion que le gouvernement<br />
ne partage pas, et que le chancelier qualifie ; —<br />
l'opposition du Parlement à la confection du terrier du<br />
domaine du Roi à Bergerac, et l'arrêt par lequel il casse<br />
l'ordonnance <strong>de</strong> la commission à ce instituée, comme<br />
mêlant les juridictions et empiétant sur son droit exclusif<br />
<strong>de</strong> juger sur le patrimoine du prince ; — la suppression<br />
par arrêt du Conseil <strong>de</strong>s Remontrances du Parlement <strong>de</strong><br />
Dauphiné le 20 juin 1758 ; — l'exemption du don gratuit<br />
invoquée par le Parlement et par la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s, en<br />
1759 ; — la déclaration du même Parlement <strong>de</strong> cesser le<br />
cours <strong>de</strong> la justice (1761) si le Roi ne rapporte pas un<br />
arrêt du Conseil qui cassait celui <strong>de</strong> la cour <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
par lequel, dans une affaire Salis et Bonneau, <strong>de</strong> trop<br />
fortes épices avaient été attribuées aux juges ; et le refus<br />
d'enregistrement <strong>de</strong> la nouvelle déclaration du Roi du<br />
16 juin 1761 ordonnant la prorogation <strong>de</strong> l'édit <strong>de</strong> février<br />
1760, laquelle est néanmoins enregistrée en présence<br />
du maréchal <strong>de</strong> Richelieu, porteur <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong><br />
jussion ; — la suppression d'un écrit intitulé Extrait <strong>de</strong>s<br />
registres du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, septembre 1763 ; —<br />
la suppression d'un arrêt <strong>de</strong> ce Parlement du<br />
14 novembre 1763, en conformité duquel une commission<br />
<strong>de</strong> conseillers avait été nommée sous la prési<strong>de</strong>nce<br />
du prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Gascq, pour rechercher tous les actes et<br />
malversations <strong>de</strong> tout genre « sous lesquels gémissent les<br />
sujets du ressort <strong>de</strong> la Cour ; » — les remontrances que le<br />
Parlement se propose <strong>de</strong> faire (1767) au sujet <strong>de</strong> l'enregistrement<br />
<strong>de</strong> l'édit du vingtième et <strong>de</strong>s difficultés qui pourraient<br />
naître, pour l'administration, du défaut d'enregistrement<br />
<strong>de</strong>s lettres-patentes concernant le don gratuit <strong>de</strong>s<br />
villes ; — l'exécution <strong>de</strong> l'arrêt du Conseil d'août 1771,<br />
<strong>de</strong>stiné à étendre une capitation à laquelle seront soumis<br />
les privilégiés et les exempts pour « faire les frais du<br />
nouvel ordre établi pour l'administration <strong>de</strong> la justice dans<br />
le ressort du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux » — les remontrances<br />
du Parlement reconstitué, dénonçant, 31 août 1773, au<br />
Roi la création à
Bor<strong>de</strong>aux d'une famine artificielle produite par la fermeture<br />
<strong>de</strong>s ports.<br />
C. 3624. (Carton.) — 69 pièces, papier, imprimées.<br />
1620-1720. — Objets divers. — Arrêts imprimés <strong>de</strong>s<br />
Parlements <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et Toulouse, ainsi que du Parlement<br />
<strong>de</strong> Paris, et réunis pour l'usage <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong>. —<br />
Arrêts : — défendant à tout débitant et habitant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
bourgeois et non bourgeois, d'acheter d'autre vin<br />
que du crû <strong>de</strong>s bourgeois tant qu'il s'en trouvera à vendre,<br />
pour le revendre en détail (1620) ; — ajoutant sept nouveaux<br />
offices au nombre <strong>de</strong>s cinquante-trois courtiers <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux (1635) ; — portant condamnation d'une ordonnance<br />
calomnieuse imprimée sous le nom et l'autorité <strong>de</strong><br />
l'archevêque <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et publiée contre l'honneur et<br />
la réputation <strong>de</strong>s Jésuites (1645), et rappellant l'exemption<br />
<strong>de</strong> la juridiction <strong>de</strong>s évêques à eux concédée par Innocent<br />
X ; — faisant exécuter un arrêt du Parlement <strong>de</strong><br />
Toulouse, auquel les parties avaient été renvoyées, entre<br />
les jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et le chapitre Saint-Seurin, attribuant<br />
aux premiers la possession <strong>de</strong> la justice civile et<br />
criminelle, au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> soixante-cinq sols, dans les paroisses<br />
du Bouscat, Caudéran et Villeneuve ; —<br />
ordonnant l'éloignement <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> guerre à dix lieues<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, la <strong>de</strong>struction <strong>de</strong> la cita<strong>de</strong>lle qu'on établit à<br />
Libourne et le relâchement du réseau <strong>de</strong> troupes qui environne<br />
Bor<strong>de</strong>aux, et qui va l'affamer en fermant, à Libourne,<br />
les <strong>de</strong>ux rivières d'où la ville tire sa subsistance<br />
(1649) ; — faisant défense aux paysans <strong>de</strong> porter armes à<br />
feu, sous prétexte <strong>de</strong> chasse, à peine du fouet (1657). —<br />
Arrêt du Parlement <strong>de</strong> Paris : — en faveur <strong>de</strong>s curés<br />
primitifs, contre les vicaires perpétuels ; — maintenant<br />
les premiers contre les seigneurs <strong>de</strong>s paroisses dans la<br />
jouissance <strong>de</strong>s dîmes, nonobstant la possession immémoriale,<br />
si elle n'est revêtue <strong>de</strong> titres ou d'anciens aveux<br />
(1658) ; — arrêt du même Parlement <strong>de</strong> Paris en faveur<br />
du curé <strong>de</strong> Saint-Loubès (Giron<strong>de</strong>), pour la dîme <strong>de</strong>s<br />
agneaux ; — du même, touchant la nourriture <strong>de</strong>s enfants<br />
trouvés, qui est rejetée sur les hauts-justiciers <strong>de</strong> la ville et<br />
<strong>de</strong>s faubourgs ; — du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, contre les<br />
pasteurs <strong>de</strong>s graves qui font pacager leur bétail dans les<br />
vignes, n'y ayant pas <strong>de</strong> pacages <strong>de</strong> ce côté-là (1668) ; —<br />
contre les marchands étrangers et forains ou courtiers<br />
volants <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, auxquels il est défendu <strong>de</strong> s'ingérer<br />
dans la fonction <strong>de</strong>s courtiers royaux pour la vente et<br />
l'achat <strong>de</strong>s vins, afin <strong>de</strong> maintenir le privilège <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong>s<br />
bourgeois d'être vendus d'abord par préférence à tous<br />
autres (1680). — Arrêts du Parlement <strong>de</strong> Paris : — au<br />
sujet du bref envoyé par Innocent XI au chapitre <strong>de</strong> Pamiers<br />
pour confirmer, malgré l'archevêque <strong>de</strong> Toulouse,<br />
métropolitain, les vicaires généraux nommés par le chapitre,<br />
au lieu <strong>de</strong> l'avoir été, en vertu du droit <strong>de</strong> régale, par<br />
le Roi et institués par l'archevêque primat (1681) ; — au<br />
sujet <strong>de</strong> la bulle du pape, qui retirait aux ambassa<strong>de</strong>urs<br />
<strong>de</strong>s puissances la franchise dans le quartier <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong><br />
Rome, où était située chaque ambassa<strong>de</strong>, et du refus d'Innocent<br />
XI d'adopter la doctrine <strong>de</strong> la déclaration <strong>de</strong> 1682<br />
sur la puissance ecclésiastique, <strong>de</strong> pourvoir aux sièges<br />
épiscopaux vacants en France et <strong>de</strong> recevoir l'ambassa<strong>de</strong>ur<br />
extraordinaire, marquis <strong>de</strong> Lavardin, excommunié<br />
pour avoir méconnu l'interdit jeté sur l'église <strong>de</strong> l'ambassa<strong>de</strong>,<br />
Saint-Louis-<strong>de</strong>s-Français ; réquisitoire du procureur<br />
général, Omer Talon, <strong>de</strong>vant toutes les Chambres assemblées,<br />
avec appel au futur Concile (1688). — Arrêts du<br />
Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, contre les pasteurs <strong>de</strong>s lan<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
Dax, et rappelant les édits précé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> 1587, 1591,<br />
1635, 1647, 1672, 1675, 1686 ; — portant règlement sur<br />
les droits et émoluments dus à un professeur <strong>de</strong> l'Université<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, comme suppléant ou intérimaire ; —<br />
règlant dans tout le ressort les tarifs <strong>de</strong>s juges <strong>de</strong>s seigneurs<br />
; — fixant la forme <strong>de</strong> la bâtisse <strong>de</strong>s colombiers, à<br />
l'occasion d'une requête <strong>de</strong> la dame <strong>de</strong> Crussol d'Uzès,<br />
veuve <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Pontac, seigneur <strong>de</strong> Salles et <strong>de</strong> Belin ; —<br />
défendant les charivaris dans la ville ; — renouvelant les<br />
défenses <strong>de</strong> faire pacager les brebis dans les îles, vignes et<br />
aubarè<strong>de</strong>s (1709) ; — fixant le taux <strong>de</strong> la recommandation<br />
journalière à payer par les créanciers qui font emprisonner<br />
leurs débiteurs ; — portant ampliation du règlement<br />
général pour le payement <strong>de</strong>s cens, rentes et re<strong>de</strong>vances<br />
dues en grains qui ont péri dans l'hiver exceptionnel<br />
<strong>de</strong> 1709 ; — homologuant une ordonnance du grand<br />
maitre <strong>de</strong>s eaux et forêts <strong>de</strong> Guienne, qui défend à toutes<br />
sortes <strong>de</strong> personnes, spécialement à tous gentilshommes<br />
et autres ayant droit <strong>de</strong> chasse, <strong>de</strong> chasser sur les terres<br />
ensemencées, et qui vise en même temps la dépopulation<br />
extrême du gibier et <strong>de</strong>s oiseaux (1710) disparus <strong>de</strong>puis<br />
l'hiver <strong>de</strong> l'année précé<strong>de</strong>nte ; — portant règlement pour<br />
le fret <strong>de</strong>s vaisseaux (1712) ; — condamnant au feu un<br />
libelle intitulé Réflexions sur un écrit intitulé Mémoire <strong>de</strong><br />
Mgr le Dauphin pour N. S. P. le Pape, imprimé par ordre<br />
exprès <strong>de</strong> Sa Majesté, avec une déclaration du P. Quesnel<br />
(1712) ; — interdisant le transport hors <strong>de</strong> la sénéchaussée<br />
du bois à brûler, merrain ou autre, dont la pénurie se<br />
fait sentir <strong>de</strong>puis le grand hiver (1714).
C. 3625. (Carton.) — 42 pièces, papier, imprimées.<br />
1714-1720. — Objets divers. — Arrêts imprimés <strong>de</strong>s<br />
Parlements sur <strong>de</strong>s affaires générales ou particulières, et<br />
réunis pour l'usage <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong> : — portant règlement<br />
<strong>de</strong>s salaires <strong>de</strong>s officiers mariniers et matelots pour le<br />
passage <strong>de</strong> Blaye à Bor<strong>de</strong>aux ; — déclarant relaps et<br />
apostat le sieur <strong>de</strong> Journiac, nouveau converti, retourné au<br />
protestantisme ; — ordonnant, entre le syndic général du<br />
clergé <strong>de</strong> Limoges et certaines paroisses du Limousin,<br />
que la dîme sera payée sur le champ selon la qualité et<br />
quotité accoutumées, nonobstant toutes coutumes ou<br />
tolérance contraires (1715) ; — enjoignant aux sénéchaux<br />
du ressort <strong>de</strong> veiller soigneusement à contenir les peuples<br />
en paix et en tranquillité sous l'obéissance du nouveau<br />
Roi, Louis XV. — Procès-verbal du lit <strong>de</strong> justice tenu à<br />
Paris, le 12 septembre 1715, avec le nom et le rang <strong>de</strong><br />
chaque personnage, et les discours. — Arrêts : faisant<br />
défense aux notaires <strong>de</strong> passer aucun acte sans connaître<br />
les parties ou sans les faire attester par <strong>de</strong>ux témoins ; —<br />
établissant un bureau d'administration dans l'hôpital <strong>de</strong><br />
Casteljaloux (Lot-et-Garonne) ; — portant suppression du<br />
libelle intitulé : Mémoire pour le corps <strong>de</strong>s pasteurs qui<br />
ont reçu la Constitutîon Unigenitus, ainsi que d'autres<br />
feuilles imprimées à Rome ; — réglementant les fonctions<br />
<strong>de</strong>s notaires royaux et seigneuriaux, en vue <strong>de</strong> réprimer<br />
<strong>de</strong>s pratiques trop communes dans le Périgord et<br />
dans les environs <strong>de</strong> Brantôme (1716) ; — ordonnant<br />
l'enregistrement <strong>de</strong>s lettres-patentes portant homologation<br />
<strong>de</strong> la société générale faite entre les notaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
<strong>de</strong> tous leurs droits et fonctions, et le tarif ; — interdisant<br />
la publication en France d'une bulle ou bref <strong>de</strong> la Cour<br />
romaine sans lettres patentes du Roi, sur ce qu'on était<br />
averti <strong>de</strong> son envoi direct par le pape aux archevêques et<br />
aux Universités (1717) ; — déclarant l'abus dans les Lettres<br />
apostoliques <strong>de</strong> Clément XI, dirigées contre les fidèles<br />
qui refusaient <strong>de</strong> souscrire à toutes les parties <strong>de</strong> la<br />
Constitution Unigenitus, dont quelques-unes sont manifestement<br />
contraires aux droits du Roi et aux libertés <strong>de</strong><br />
l'Église <strong>de</strong> France (15 novembre 1718) ; — déclarant<br />
l'abus dans les man<strong>de</strong>ments <strong>de</strong>s évêques <strong>de</strong> Tulle, Saintes,<br />
Aire et Limoges, en concordance avec les Lettres apostoliques<br />
; — ordonnant la suppression d'un décret <strong>de</strong> l'Inquisition<br />
portant condamnation <strong>de</strong> l'appel au futur concile<br />
formé par le cardinal <strong>de</strong> Noailles et les évêques <strong>de</strong> Mirepoix,<br />
Senez, Montpellier et Boulogne ; — supprimant<br />
comme séditieux et injurieux envers la nation la Déclaration<br />
<strong>de</strong> S. M. Catholique le Roi d'Espagne, <strong>de</strong> se mettre à<br />
la tête <strong>de</strong> ses troupes pour favoriser les intérêts du Roi <strong>de</strong><br />
France et la nation française ; — ordonnant la <strong>de</strong>struction<br />
par la main du bourreau d'un libelle intitulé Lettre <strong>de</strong><br />
l'archevêque <strong>de</strong> Reims aux adhérents à la bulle Unigenitus.<br />
— Arrêt du Parlement <strong>de</strong> Paris, déclarant à son tour<br />
l'abus dans les Lettres apostoliques <strong>de</strong> Clément XI<br />
(10 janvier 1719), ainsi que venait <strong>de</strong> le faire <strong>de</strong>ux mois<br />
auparavant le Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Arrêt du Parlement<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, condamnant à mort, par contumace, et<br />
à voir leurs blasons brisés et changés, leurs maisons rasées,<br />
leurs bois <strong>de</strong> haute futaie coupés à une certaine<br />
hauteur, les six survivants d'un duel à Sainte-Foy (Giron<strong>de</strong>),<br />
tous officiers <strong>de</strong>s régiments d'Angoumois, d'Anjou<br />
et <strong>de</strong> Leuville, dont le plus qualifié est Jacques <strong>de</strong><br />
Rabar <strong>de</strong> Labauze, ancien lieutenant-colonel, et à la dégradation<br />
<strong>de</strong> noblesse : ainsi qu'aux mêmes peines dans<br />
leurs biens, la mémoire <strong>de</strong>s quatre autres qui ont été tués<br />
(1718) ; — portant règlement pour les juridictions <strong>de</strong> la<br />
prévôté royale d'Entre-<strong>de</strong>ux-Mers, le bailliage <strong>de</strong> Saint-<br />
Loubès, et le tribunal <strong>de</strong> la Cadègre, pour la distribution<br />
<strong>de</strong> la justice en chacun <strong>de</strong>sdits sièges ; — interdisant la<br />
sortie du royaume, sans lettre signée du Roi, <strong>de</strong> tout envoyé<br />
ou délégué à Rome en vue d'assister aux chapitres<br />
généraux ou autres réunions, que les abbayes, prieurés ou<br />
couvents <strong>de</strong> France enverraient (1719). — Procès-verbal<br />
<strong>de</strong> la séance du lit <strong>de</strong> justice à Paris, tenu le 26 août 1718.<br />
C. 3626. (Liasse.) — 66 pièces, papier, imprimées.<br />
1721-1729. — Arrêts du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong> la<br />
collection <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong>. — Arrêts : — bannissant pour<br />
cinq ans et condamnant au carcan et à l'amen<strong>de</strong> honorable<br />
un paysan <strong>de</strong> Saintonge pour crime <strong>de</strong> blasphème<br />
(1723) ; — condamnant à mort divers criminels dans les<br />
juridictions <strong>de</strong>s chapitres Saint-André et Saint-Seurin ; —<br />
cassant un arrêt <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s qui s'était arrogé la<br />
connaissance <strong>de</strong> l'entrée <strong>de</strong>s vins dans Bor<strong>de</strong>aux, « en<br />
« quoi consiste la police la plus importante <strong>de</strong> la province<br />
» ; — fixant les jours <strong>de</strong> foire du bourg <strong>de</strong> la Sauve,<br />
dans l'Entre-<strong>de</strong>ux-Mers ; — défendant péremptoirement<br />
l'achat, dans un rayon <strong>de</strong> dix lieues près, autour <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
<strong>de</strong> bestiaux ou bétail <strong>de</strong> boucherie qui serait fait au<br />
préjudice <strong>de</strong>s bouchers et <strong>de</strong> la consommation <strong>de</strong> la ville<br />
(1724) ; — établissant le prix <strong>de</strong> la pierre, tuile et chaux,<br />
en conformité <strong>de</strong> la diminution <strong>de</strong>s espèces, et à défaut<br />
d'y avoir été pourvu par les jurats qui n'avaient pas osé le<br />
faire (1724) ; — faisant revivre l'ordonnance <strong>de</strong> 1667 sur<br />
la tenue <strong>de</strong>s registres <strong>de</strong> l'état civil par les curés et vicaires,<br />
et spécialement l'obligation pour eux d'adresser aux<br />
greffes
<strong>de</strong>s juridictions dont leurs paroisses dépen<strong>de</strong>nt, le double,<br />
qu'ils n'envoient jamais (1725) ; — défendant, à la requête<br />
du comman<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la Merci <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, la délivrance<br />
faite inconsidérément par les religieux <strong>de</strong> l'ordre<br />
<strong>de</strong> lettres <strong>de</strong> marguilliers-quêteurs, au moyen <strong>de</strong> quoi le<br />
service <strong>de</strong>s aumônes pour le rachat <strong>de</strong>s captifs est abandonné<br />
à une infinité <strong>de</strong> gens ; — rappelant à leur rési<strong>de</strong>nce,<br />
à Mortagne-sur-Giron<strong>de</strong>, les chanoines réguliers<br />
<strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> Saint-Augustin éparpillés dans la province<br />
; — renouvelant les défenses <strong>de</strong> couper aucune<br />
sorte <strong>de</strong> bois dans les biens d'autrui, d'y chasser et d'y<br />
pacager, arrêt spécialement dirigé contre les bouviers qui<br />
affectent <strong>de</strong> passer et <strong>de</strong> repasser au milieu <strong>de</strong>s prairies et<br />
bois, au lieu <strong>de</strong> suivre les chemins royaux ; — portant<br />
suppression d'une feuille imprimée, déjà condamnée par<br />
le Parlement <strong>de</strong> Paris et par quelques évêques, laquelle<br />
paraît avoir été ajoutée au Bréviaire romain, à l'article du<br />
pape Grégoire VII, dont la fête tombe le 15 mai, et où se<br />
trouve établie la prétention que les papes ont le droit <strong>de</strong><br />
délier les sujets du serment <strong>de</strong> fidélité aux princes (1729).<br />
C. 3627. (Carton.) — 66 pièces, papier, imprimées.<br />
1731-1759. — Arrêts imprimés <strong>de</strong>s Parlements <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
et <strong>de</strong> Paris, <strong>de</strong> la collection <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong> : —<br />
réformant l'usage abusif <strong>de</strong>s sénéchaussées et tribunaux<br />
ordinaires <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s réceptions d'avocats, réceptions qui<br />
ne peuvent se faire qu'en Parlement et non ailleurs ; —<br />
supprimant, par la main du bourreau, un écrit intitulé<br />
Lettre à M. <strong>de</strong> Combabesousse, conseiller au Parlement<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — déclarant l'abus contre une ordonnance<br />
<strong>de</strong> l'archevêque <strong>de</strong> Paris, 10 janvier 1731, et condamnant<br />
la Lettre <strong>de</strong> l'ancien évêque d'Apt ainsi que le man<strong>de</strong>ment<br />
<strong>de</strong> l'archevêque d'Embrun, ensemble le journal sans nom<br />
d'auteur : les Nouvelles ecclésiastiques et le man<strong>de</strong>ment<br />
<strong>de</strong> l'évêque <strong>de</strong> Laon ; — portant règlement pour la chambre<br />
<strong>de</strong> la Tournelle au Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — pour la<br />
remise <strong>de</strong>s registres et minutes <strong>de</strong>s contrats et autres actes<br />
<strong>de</strong>s notaires décédés, démis ou supprimés dans Bor<strong>de</strong>aux<br />
ou dans le ressort. — Arrêt célèbre <strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong> la<br />
Tournelle du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux qui condamne<br />
comme calomniateur un conseiller référendaire en la<br />
chancellerie près ledit Parlement, à une réparation dans<br />
l'audience, à genoux, et les fers aux pieds (1734) —<br />
Arrêts : — portant règlement pour l'instruction <strong>de</strong>s procès<br />
criminels contre les ecclésiastiques ; — renouvelant<br />
l'interdiction portée contre les protestants d'exercer toute<br />
charge <strong>de</strong> judicature, office <strong>de</strong> procureurs ou <strong>de</strong> notaires,<br />
même <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cin, ni d'apothicaire, et jusque d'être sage-<br />
femmes (1746) ; — condamnant, sur une échelle graduée,<br />
<strong>de</strong> la mort à dix ans <strong>de</strong> bannissement, divers particuliers<br />
<strong>de</strong> Sainte-Foy (Giron<strong>de</strong>) pour contravention aux édits<br />
concernant les réformés ; — fixant pour les pauvres mendiants<br />
le domicile <strong>de</strong> secours à leur lieu <strong>de</strong> naissance<br />
(1748) ; — condamnant divers protestants <strong>de</strong> Bergerac et<br />
<strong>de</strong> Sainte-Foy aux galères perpétuelles et leurs épouses<br />
prétendues légitimes à être rasées et enfermées à la manufacture<br />
comme concubines, leurs mariages tenus pour<br />
nuls, les certificats et extraits d'actes <strong>de</strong> mariage brûlés<br />
par le bourreau, les enfants déclarés illégitimes et, comme<br />
tels, incapables <strong>de</strong> toute succession (1749) ; — interdisant<br />
tous les avocats suivant la cour du Parlement, afin <strong>de</strong> les<br />
punir <strong>de</strong> leur désobéissance, et leur substituant les procureurs<br />
(1750) ; — fixant la jauge, l'épaisseur et le prix <strong>de</strong><br />
la pierre <strong>de</strong> Bourg et <strong>de</strong> Roque-<strong>de</strong>-Tau ; — portant ordre<br />
<strong>de</strong> poursuivre les gens du Médoc qui allaient, la nuit, dans<br />
les pacages, couper la queue et les crins <strong>de</strong>s chevaux pour<br />
les vendre aux bourreliers ou bien en faire <strong>de</strong>s lacs pour la<br />
chasse ; — concernant les femmes et filles enceintes, et<br />
renouvelant l'édit <strong>de</strong> Henri II ; — la rési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s notaires<br />
; — le repos du dimanche ; — supprimant les endronnes<br />
(places vi<strong>de</strong>s) entre les maisons <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et faubourgs<br />
et portant règlement sur la mitoyenneté<br />
(30 mai 1753) ; — condamnant au bourreau un écrit intitulé<br />
Observations sur le refus que fait le Châtelet <strong>de</strong> reconnaître<br />
la chambre royale, pamphlet dirigé contre les<br />
Parlements (1754). — Arrêt et remontrances du Parlement<br />
<strong>de</strong> Paris, 5 septembre 1754, représentant au Roi le<br />
danger <strong>de</strong> la dispersion <strong>de</strong>s « membres qui le composent,<br />
et ce qui s'en est suivi » après l'exil à Pontoise et à Soissons<br />
<strong>de</strong> ce grand corps judiciaire par l'ordonnance du<br />
9 mai 1753 et son remplacement par la Chambre <strong>de</strong>s<br />
vacations ou Chambre royale jusqu'à son rétablissement<br />
le 4 septembre 1754. — Arrêt du Parlement <strong>de</strong> Paris qui<br />
supprime dans son ressort un imprimé ayant pour titre :<br />
Arrêtés du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, comme contraire aux<br />
règlements <strong>de</strong> la librairie, mais qui s'unit à ce Parlement<br />
pour adresser au Roi <strong>de</strong> nouvelles remontrances (juillet<br />
1756). — Arrêt du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux qui homologue<br />
le règlement fait par les courtiers royaux <strong>de</strong> la ville<br />
(1757). — Arrêt <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Monnaies défendant à<br />
toutes personnes d'acheter <strong>de</strong>s matières et vaisselle d'or et<br />
d'argent et <strong>de</strong> les faire passer hors du royaume, au préjudice<br />
<strong>de</strong>s intérêts <strong>de</strong> l'État, et en contradiction avec les<br />
lettres-patentes du 26 octobre 1759, par lesquelles il était<br />
permis à toutes personnes <strong>de</strong> porter aux hôtels <strong>de</strong>s monnaies<br />
leur vaisselle d'or ou d'argent pour la vendre à un<br />
prix convenu.
C. 3628. (Carton.) — 37 pièces, papier, imprimées.<br />
1761-1764. — Arrêts imprimés du Parlement <strong>de</strong> la collection<br />
<strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong>. — Arrêts : — portant condamnation<br />
à être roué, contre P. <strong>de</strong> Cazenave, écuyer, comme<br />
assassin <strong>de</strong> la <strong>de</strong>moiselle Dudon et <strong>de</strong> sa chambrière, à<br />
Baurech ; — interdisant dans les écoles et pensions un<br />
épitômé d'histoire sacrée et profane, intitulé l'Horace<br />
Turselin ; — réglant la forme et le temps <strong>de</strong>s oppositions<br />
à mariages, qui se produisent au <strong>de</strong>rnier moment <strong>de</strong> la<br />
part <strong>de</strong> toutes personnes non autorisées par la parenté,<br />
sans autre cause ni moyen d'opposition présentés que la<br />
déclaration <strong>de</strong> les déduire en temps et lieu ; — concernant<br />
l'établissement <strong>de</strong>s écoles publiques <strong>de</strong> chirurgie dans le<br />
royaume, spécialement celle <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux dans laquelle il<br />
était <strong>de</strong>venu nécessaire <strong>de</strong> supprimer les abus qui s'y<br />
étaient glissés dès sa création (1742-1764) ; — ordonnant<br />
la publication et l'affiche <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux arrêts rendus,<br />
6 août 1761, par le Parlement <strong>de</strong> Paris contre les Jésuites,<br />
afin <strong>de</strong> mettre le seigneur Roi en état <strong>de</strong> connaître l'institut,<br />
les constitutions et la doctrine <strong>de</strong> la société, et <strong>de</strong><br />
mettre en gar<strong>de</strong> les étudiants « qui sont l'espérance et le<br />
renouvellement <strong>de</strong> l'État » contre une doctrine aussi pernicieuse,<br />
visant surtout le pouvoir absolu sans contrôle,<br />
exercé par le général sur tous et chacun <strong>de</strong>s membres, au<br />
point même <strong>de</strong> pouvoir les renvoyer les uns ou les autres<br />
<strong>de</strong> la Compagnie, sans aucune explication (1762) ; —<br />
accueillant l'appel comme d'abus présenté par le procureur<br />
général sur la bulle Regimini, datée <strong>de</strong> 1540, constitutive<br />
<strong>de</strong> la Société <strong>de</strong> Jésus, ainsi que sur les autres bulles<br />
confirmatives <strong>de</strong> la première, et ordonnant le dépôt au<br />
greffe du Parlement pour Bor<strong>de</strong>aux, et à ceux <strong>de</strong>s sénéchaussées,<br />
pour le reste <strong>de</strong> la province, <strong>de</strong> tous actes,<br />
papiers, rôles, livres <strong>de</strong> <strong>de</strong>ttes et <strong>de</strong> profession <strong>de</strong>s maisons<br />
<strong>de</strong> la Société (26 mai 1762) ; — autorisant, sur sa<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>, la ville <strong>de</strong> Saintes à remplacer dans son collège<br />
les Jésuites par les Bénédictins <strong>de</strong> Saint-Maur<br />
(27 août 1762) ; — faisant passer <strong>de</strong>s Jésuites aux Capucins<br />
la mission établie à perpétuité dans la ville <strong>de</strong> Clairac<br />
(18 août 1762) ; — condamnant au feu un libelle : La<br />
Religion à l'Assemblée <strong>de</strong> France ; — prescrivant, en<br />
exécution <strong>de</strong> son arrêt en date du 26 mai 1761, par lequel<br />
l'expulsion <strong>de</strong>s Jésuites avait été prononcée, diverses<br />
mesures <strong>de</strong> secours, soutien, provision et pension aux<br />
Jésuites renvoyés, tant pour s'en aller ailleurs qu'à valoir<br />
sur les pensions qui seront à régler plus tard en faveur <strong>de</strong><br />
ceux <strong>de</strong> cet ordre qui, ayant dépassé l'âge <strong>de</strong> trente-trois<br />
ans, n'auraient plus rien à prétendre sur les biens <strong>de</strong> leur<br />
patrimoine, conformément à la Déclaration <strong>de</strong> 1715. —<br />
Arrêts du Parlement <strong>de</strong> Paris, ordonnant la prise <strong>de</strong> possession<br />
immédiate par les officiers et magistrats <strong>de</strong>s lieux,<br />
<strong>de</strong>s collèges enlevés aux Jésuites dans les villes <strong>de</strong> Laon,<br />
Mauriac, Aurillac, Châlons-sur-Marne, Bourges, Nevers,<br />
Angoulême, Chaumont, Auxerre, Langres, Fontenay-le-<br />
Comte, Amiens, Blois, Orléans, Tours, Sens, Billom,<br />
Clermont, Lyon, Mâcon, Moulins, Poitiers, La Rochelle,<br />
Eu, Arras, Béthune et Aire en Gascogne ; défendant aux<br />
Jésuites le port <strong>de</strong> l'habit <strong>de</strong> la Société et la correspondance<br />
d'aucune sorte avec le général et les supérieurs,<br />
avec interdiction <strong>de</strong> vivre en commun, réservant d'ailleurs<br />
la faculté d'accor<strong>de</strong>r à chacun d'eux, sur leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, les<br />
pensions alimentaires nécessaires. — Arrêts du Parlement<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, concernant : — le serment que doivent<br />
prêter les ci-<strong>de</strong>vant Jésuites, <strong>de</strong> tenir désormais pour les<br />
libertés <strong>de</strong> l'Eglise gallicane et les quatre articles du clergé<br />
<strong>de</strong> France (18 août 1762) ; — la souscription <strong>de</strong> la<br />
province pour offrir au Roi un vaisseau <strong>de</strong> guerre, à laquelle<br />
le Parlement s'inscrit pour cinquante mille livres<br />
; — protestant contre la radiation, opérée en présence<br />
du duc <strong>de</strong> Lorge, commandant dans la province, <strong>de</strong> son<br />
arrêt du sept septembre 1768, radiation ordonnée par un<br />
arrêt du Conseil, que le Parlement, à son tour, fait rayer<br />
<strong>de</strong> ses registres en même temps qu'il suspend le service <strong>de</strong><br />
la justice envers les particuliers et se déclare, au contraire,<br />
en permanence pour s'occuper exclusivement <strong>de</strong>s affaires<br />
publiques et pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r justice au Roi <strong>de</strong>s attentats<br />
commis à la face <strong>de</strong> l'Europe entière contre son Parlement<br />
<strong>de</strong> Paris dans les classes séant à Toulouse, Grenoble et<br />
Rouen (novembre 1763) ; — interdisant l'octroi sur les<br />
grains que la municipalité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux continue <strong>de</strong> lever,<br />
au mépris <strong>de</strong> la déclaration du 25 mai 1763 ; —<br />
ordonnant la suppression par la main du bourreau <strong>de</strong><br />
l'Instruction pastorale <strong>de</strong> l'archevêque <strong>de</strong> Paris ; <strong>de</strong>s<br />
Lettres d'un docteur en Sorbonne, et d'autres écrits en<br />
faveur <strong>de</strong>s Jésuites. — Placard-affiche <strong>de</strong>s maisons du<br />
Noviciat et <strong>de</strong> la maison professe <strong>de</strong>s Jésuites à Paris,<br />
permettant aux syndics <strong>de</strong> leurs créanciers <strong>de</strong> recevoir <strong>de</strong>s<br />
propositions pour l'acquisition <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux maisons, soit<br />
sur pied, soit par démolition <strong>de</strong>s bâtiments et vente <strong>de</strong>s<br />
matériaux, 1764 ; — autres arrêts du Parlement <strong>de</strong> Paris<br />
condamnant et supprimant divers imprimés sur les affaires<br />
religieuses, ainsi que <strong>de</strong>ux brefs du pape Clément<br />
XIII. — Arrêt du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux concernant<br />
la police <strong>de</strong>s vins.<br />
C. 3629. (Carton.) — 45 pièces, papier, imprimées.<br />
1765-1770. — Arrêts <strong>de</strong>s Parlements <strong>de</strong> Paris et <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> la collection <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong> : — renouve-
lant les défenses <strong>de</strong> causer aucun dommage dans les bois,<br />
spécialement aux moissonneurs et batteurs <strong>de</strong> grains <strong>de</strong> la<br />
sénéchaussée d'Agen, qui par <strong>de</strong> nouvelles espèces <strong>de</strong><br />
fléaux qu'ils se fabriquent sur place dévastent les bois <strong>de</strong><br />
leurs plus belles perches, avec un moins bon dépiquage<br />
<strong>de</strong>s grains ; — règlementant le tarif <strong>de</strong>s actes notariés ; —<br />
supprimant la constitution du pape Apostolicum, dont le<br />
but est d'approuver <strong>de</strong> nouveau la Société <strong>de</strong>s Jésuites<br />
; — portant envoi en possession pour les collèges <strong>de</strong><br />
Moulins, Billom, Mauriac, <strong>de</strong>s biens qui leur ont été dévolus<br />
sur les anciennes propriétés <strong>de</strong>s Jésuites ; —<br />
supprimant un bref <strong>de</strong> Clément XIII, adressé à l'évêque<br />
<strong>de</strong> Sarlat, et différents écrits, entr'autres les Lettres d'un<br />
chevalier <strong>de</strong> Malte. — Arrêt <strong>de</strong> la Chambre <strong>de</strong>s comptes,<br />
qui accor<strong>de</strong> aux héritiers d'Antoine Crozat (les duchesses<br />
<strong>de</strong> Choiseul et <strong>de</strong> Lauzun et P. Crozat, leur frère) trois<br />
millions d'in<strong>de</strong>mnité pour le rachat du canal <strong>de</strong> Picardie.<br />
— Arrêts du Parlement <strong>de</strong> Paris : — condamnant les<br />
Réflexions d'un universitaire concernant les lettrespatentes<br />
du 20 août 1767, dont le but était <strong>de</strong> déclarer<br />
perdu l'enseignement dans les collèges si une autorité<br />
sans contrôle n'était pas laissée aux suppôts <strong>de</strong> l'Université<br />
; — supprimant un imprimé intitulé Remontrances du<br />
Parlement au sujet <strong>de</strong>s usurpations du Conseil <strong>de</strong>s parties<br />
(1767) ; — condamnant l'Abrégé <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong> saint Vincent-<strong>de</strong>-Paul,<br />
dont on aurait voulu faire, ainsi que <strong>de</strong><br />
l'imprimé intitulé Canonisation <strong>de</strong> ce saint, une machine<br />
<strong>de</strong> guerre contre les maximes <strong>de</strong> l'Église gallicane ; —<br />
instituant <strong>de</strong>s correspondants spécialement nommés pour<br />
faire et recevoir les procurations <strong>de</strong>s Jésuites : nulle personne<br />
privée ne <strong>de</strong>vant plus ni directement ni indirectement<br />
entretenir <strong>de</strong> correspondance avec eux (1767) ; —<br />
proclamant, à la suite <strong>de</strong>s séditions espagnoles et <strong>de</strong><br />
l'arrêt d'expulsion générale porté contre eux par S. M.<br />
Catholique, la déchéance pour tous les Jésuites du bénéfice<br />
qui leur avait été laissé en France, par l'édit <strong>de</strong> novembre<br />
1764, <strong>de</strong> pouvoir <strong>de</strong>meurer chacun dans son diocèse<br />
<strong>de</strong> naissance sous l'autorité <strong>de</strong> l'évêque, et portant un<br />
arrêt d'expulsion générale, avec interdiction <strong>de</strong> fréquentation,<br />
communication ou correspondance, contre tous ceux<br />
qui étant membres <strong>de</strong> la Société à l'époque du 6 août 1761<br />
avaient refusé le serment prescrit par l'arrêt du<br />
6 août 1762, (1767) ; — fixant le nombre <strong>de</strong>s syllabes à<br />
quinze et celui <strong>de</strong>s lignes à vingt-<strong>de</strong>ux à la page dans les<br />
expéditions d'actes publics ou judiciaires,<br />
20 janvier 1767 ; — supprimant le livre intitulé Histoire<br />
impartiale <strong>de</strong>s Jésuites <strong>de</strong>puis leur premier établissement<br />
jusqu'à leur première expulsion. — Arrêt du Parlement <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux concernant la transcription faite sur ses registres,<br />
le 7 septembre 1769, <strong>de</strong> l'édit portant prorogation du<br />
vingtième, et déclarant cette transcription nulle, illégale,<br />
contraire aux lois <strong>de</strong> l'État, en suppliant le Roi <strong>de</strong> retirer<br />
un édit qui usera les <strong>de</strong>rnières ressources <strong>de</strong> la province,<br />
et copie manuscrite d'un arrêt du Parlement <strong>de</strong> Toulouse<br />
sur le même objet, portant défense au duc <strong>de</strong> Richelieu <strong>de</strong><br />
passer outre à l'exécution <strong>de</strong>s ordres <strong>de</strong> la Cour. —<br />
Jugement souverain <strong>de</strong>s Requêtes <strong>de</strong> l'Hôtel condamnant<br />
un particulier à l'amen<strong>de</strong> pour avoir tiré, en braconnant,<br />
sur les gar<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Saint-Germain-en-Laye, et défendant<br />
auxdits gar<strong>de</strong>s <strong>de</strong> tirer eux-mêmes sur les délinquants ; —<br />
divers arrêts <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Monnaies.<br />
C. 3630. (Carton.) — 74 pièces, papier, imprimées.<br />
1771-1789. — Arrêts <strong>de</strong>s Parlements <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et <strong>de</strong><br />
Paris, <strong>de</strong> la collection <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong> et pièces diverses<br />
s'y rapportant. — Copie manuscrite <strong>de</strong> l'arrêt du Parlement<br />
<strong>de</strong> Paris, du 7 janvier 1771, renouvelant ses protestations<br />
faites au lit <strong>de</strong> justice tenu à Versailles le<br />
7 décembre 1770, et reprenant néanmoins, par obéissance<br />
au Roi, le cours ordinaire <strong>de</strong> la justice qu'il avait suspendu<br />
<strong>de</strong>puis les lettres <strong>de</strong> jussion du mois précé<strong>de</strong>nt. —<br />
Protestation <strong>de</strong>s princes du sang, signifiée à la commission<br />
tenant le Parlement, après la dispersion <strong>de</strong> cette<br />
compagnie : (7 avril 1771). — Arrêt du Conseil d'Etat<br />
cassant un arrêt du Parlement <strong>de</strong> Toulouse rendu le<br />
8 mars 1771, lequel déclarait ne pas reconnaître comme<br />
Parlement et Conseils Supérieurs les juges établis par<br />
l'édit <strong>de</strong> février 1771, qui venait <strong>de</strong> créer <strong>de</strong> nouvelles<br />
circonscriptions et <strong>de</strong> nouveaux tribunaux à la place <strong>de</strong>s<br />
anciens. — Édit du roi, portant suppression <strong>de</strong>s officiers<br />
du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (août 1771). — Procès-verbal<br />
<strong>de</strong> la séance du maréchal duc <strong>de</strong> Richelieu, gouverneur, et<br />
<strong>de</strong> M. Esmangart, intendant <strong>de</strong> la généralité, au Parlement<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, les 4 et 7 septembre 1771, pour disperser<br />
l'ancien Parlement et installer le nouveau en sa place. —<br />
Arrêts portant règlement pour la jauge <strong>de</strong>s barriques ; —<br />
condamnant à diverses peines <strong>de</strong>s paysans pris dans une<br />
sédition avec enlèvement <strong>de</strong> grains à Branne, Créon et<br />
Camblanes (Giron<strong>de</strong>) ; — interdisant toute augmentation<br />
du prix du pain à Bor<strong>de</strong>aux et ordonnant l'apport <strong>de</strong>s blés<br />
aux marchés <strong>de</strong> la ville ; — ordonnant <strong>de</strong> pourvoir à la<br />
nourriture et à la subsistance <strong>de</strong>s pauvres par les soins <strong>de</strong>s<br />
seigneurs, <strong>de</strong>s curés et <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> chaque paroisse<br />
; — imposant la ferme exécution <strong>de</strong> la déclaration<br />
du Roi du 27 septembre 1770, concernant le commerce<br />
<strong>de</strong>s grains et portant règlement sur la même matière ; —<br />
défendant d'acheter les blés et autres grains en vert et sur<br />
pied avant la récolte ; — concernant les testaments clos<br />
qui ne pourront être ouverts que sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> et à la<br />
réquisition <strong>de</strong>s héritiers ou <strong>de</strong> la partie publique ; — por
tant règlement <strong>de</strong> l'encombrement et tarif <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong>s<br />
arrimeurs <strong>de</strong> la ville et du port ; — homologuant <strong>de</strong>ux<br />
ordonnances <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong> la juridiction <strong>de</strong> la Sauvetat<br />
<strong>de</strong> Saint-André <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, relatives à la police <strong>de</strong> ce<br />
faubourg. — Lettres-patentes portant prorogation et<br />
continuation <strong>de</strong> la séance actuelle du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
pendant le temps ordinaire <strong>de</strong>s vacations<br />
(14 août 1781). — Arrêt du Parlement rappelant les règles<br />
en matière <strong>de</strong> faillites, dont la première est la remise<br />
réelle <strong>de</strong>s livres au greffe du tribunal <strong>de</strong> commerce, sans<br />
qu'une déclaration écrite adressée au greffier puisse en<br />
tenir lieu pour la date <strong>de</strong> l'ouverture <strong>de</strong> la faillite ; —<br />
ordonnant que l'arrêt du 27 mars 1784 sur le fait <strong>de</strong>s<br />
corvées, entièrement contraire aux vues <strong>de</strong> l'intendant,<br />
sortira son plein et entier effet : ledit arrêt est cassé par<br />
lettres-patentes, sur ce que le Roi ne peut tolérer l'éclat et<br />
l'irrégularité d'une enquête publique dirigée contre une<br />
ordonnance <strong>de</strong> l'intendant en matière d'administration. —<br />
Arrêts du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux déclarant nulle et illégale<br />
la transcription sur ses registres <strong>de</strong>s lettres-patentes<br />
du 14 mai 1786, faite d'autorité en présence du comte <strong>de</strong><br />
Fumel, commandant dans la province, et concernant la<br />
recherche <strong>de</strong>s atterrissements et alluvions <strong>de</strong>s fleuves <strong>de</strong><br />
Garonne, Giron<strong>de</strong> et Dordogne ; — déclarant nuls et non<br />
avenus, dans tout le ressort du Parlement, les délais judiciaires<br />
qui se sont écoulés <strong>de</strong>puis le 18 août 1787 jusqu'au<br />
25 octobre 1788, époque entre laquelle il avait été suspendu<br />
; — portant défense générale et absolue <strong>de</strong> mettre<br />
aucun obstacle à la libre circulation <strong>de</strong>s grains, et rappelant<br />
les arrêts déjà portés sur la facilité d'accès à ménager<br />
aux grains pour être vendus sur les marchés <strong>de</strong>s villes ; —<br />
défendant les attroupements ; — concernant les fonctions<br />
<strong>de</strong>s commissaires <strong>de</strong> police ; — portant règlement général<br />
pour le fret <strong>de</strong>s navires ; — constatant les attroupements<br />
dans les campagnes, aux environs <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, formés<br />
surtout d'étrangers aux localités, qu'on y amène<br />
(14 mai 1789).<br />
C. 3631. (Carton.) — 66 pièces, papier ; imprimées.<br />
1771-1777. — Affaires du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux avec<br />
l'<strong>Intendance</strong>. — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant Esmangart<br />
avec les ministres <strong>de</strong> Maupeou, d'Ormesson, Turgot et<br />
Terray, concernant : — le règlement <strong>de</strong>s suppléments <strong>de</strong><br />
pension accordés aux prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la nouvelle Chambre<br />
du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. Lettre du chancelier au maréchal<br />
<strong>de</strong> Richelieu, pour l'informer que les grâces <strong>de</strong>mandées<br />
par lui pour certains parlementaires sont accordées<br />
; — l'assiette à établir <strong>de</strong> l'imposition annuelle décré-<br />
tée le 12 décembre 1771, pour le paiement <strong>de</strong>s gages <strong>de</strong>s<br />
nouveaux officiers « auxquels il ne sera plus permis <strong>de</strong><br />
prendre désormais <strong>de</strong>s épices » ; le taux est <strong>de</strong> cent<br />
soixante-quatorze mille livres à répartir, au marc la livre,<br />
sur la capitation du ressort du Parlement ; mais afin <strong>de</strong> ne<br />
pas lancer une nouvelle imposition isolée après la publication<br />
<strong>de</strong>s rôles, ce sont les receveurs généraux, sur les<br />
représentations <strong>de</strong>s intendants Esmangart, Turgot et<br />
Daine, qui sont chargés d'en faire l'avance, malgré eux.<br />
C. 3632. (Portefeuille.) — 145 pièces, papier.<br />
1723-1779. — Objets divers. — Rapports <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong><br />
avec les Eaux-et-Forêts. — Correspondance <strong>de</strong>s<br />
intendants avec le ministère, concernant : — <strong>de</strong>s offres<br />
d'achat <strong>de</strong> l'office <strong>de</strong> receveur <strong>de</strong>s amen<strong>de</strong>s en la maîtrise<br />
<strong>de</strong>s Eaux-et-Forêts ; — <strong>de</strong>s commissions <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>s et<br />
plaintes sur leur multiplicité ; — la création <strong>de</strong> juges<br />
gruyers proposée dans le ressort <strong>de</strong> la maîtrise ; — les<br />
plaintes <strong>de</strong> l'évêque au sujet <strong>de</strong> la chasse, contre quelques<br />
villages du diocèse <strong>de</strong> Bazas, dont on finit par désarmer<br />
les habitants ; — la prétention <strong>de</strong>s archers <strong>de</strong> la maréchaussée<br />
<strong>de</strong> chasser à volonté, étant en armes ; — les<br />
discussions <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> Dax avec le seigneur d'une<br />
terre du diocèse, pour la liberté <strong>de</strong> la chasse qui leur est<br />
accordée par un article <strong>de</strong>s franchises <strong>de</strong> la ville. —<br />
Requête <strong>de</strong> l'archevêque <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux contre la maîtrise<br />
<strong>de</strong>s Eaux-et-Forêts qui a fait abattre <strong>de</strong>s arbres du marais<br />
<strong>de</strong> la Chartreuse. — Inexécution <strong>de</strong>s dispositions <strong>de</strong>s<br />
ordonnances, et spécialement <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> 1669, à l'égard<br />
<strong>de</strong> l'établissement et du maintien sur les bords <strong>de</strong>s rivières<br />
navigables <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> hallage, dont aucun n'existe<br />
plus, par l'usage <strong>de</strong>s propriétaires riverains d'établir <strong>de</strong>s<br />
jetées et peyrats sur le <strong>de</strong>vant <strong>de</strong> leurs propriétés joignant<br />
la rivière (1773) ; — mention du bois du Cypressat, à<br />
Lormont, qui n'a plus que douze arpents <strong>de</strong> contenance<br />
<strong>de</strong>puis l'hiver <strong>de</strong> 1709 qui a fait périr les cyprès : la capitainerie<br />
en est néanmoins <strong>de</strong>mandée. — Projet <strong>de</strong> création<br />
d'une maîtrise à Montauban. — Règlement <strong>de</strong> la fixation<br />
<strong>de</strong> charge <strong>de</strong>s bateaux sur la Garonne et la Dordogne. —<br />
Proposition par le duc d'Aiguillon <strong>de</strong> l'établissement<br />
d'une maîtrise à Aiguillon pour les sénéchaussées <strong>de</strong><br />
Condom et d'Agen.<br />
C. 3633. (Portefeuille.) — 132 pièces, papier.<br />
1611-1771. — Entrée <strong>de</strong>s gouverneurs <strong>de</strong> la province.<br />
— Copie <strong>de</strong> l'enregistrement en jura<strong>de</strong> <strong>de</strong>s lettres-
patentes qui nomment gouverneur dans la généralité le<br />
marquis d'Asfeld, en l'absence du maréchal <strong>de</strong> Berwick<br />
(1719), et du même enregistrement en Parlement, les<br />
jurats présents sur le banc <strong>de</strong>s nobles et à leur tête. —<br />
Installations ; en mai 1723, du comte <strong>de</strong> Civrac ; du<br />
marquis <strong>de</strong> Coigny, 12 septembre 1725 ; du comte <strong>de</strong><br />
Langeron. — Rappel d'un arrêt du Conseil, en 1692, ordonnant<br />
que les gar<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s gouverneurs ne jouiront d'aucune<br />
exemption d'impôts en leur qualité <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>s. —<br />
Comptes, visés par l'intendant, <strong>de</strong>s réparations à la<br />
charge <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, pour le mobilier ou les<br />
hôtels <strong>de</strong>s gouverneurs : le comte d'Hérouville (1746), le<br />
vicomte <strong>de</strong> Narbonne (1756), le maréchal <strong>de</strong> Richelieu<br />
(1757). — Comptes <strong>de</strong>s dépenses faites pour l'entrée du<br />
maréchal <strong>de</strong> Richelieu, en 1758, et détail <strong>de</strong>s ouvrages <strong>de</strong><br />
peinture, trophées et inscriptions, dressés pour faire allusion<br />
à la conquête <strong>de</strong> Minorque. — Copie <strong>de</strong>s délibérations<br />
<strong>de</strong>s jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux pour les présents à offrir aux<br />
princes et gouverneurs entrant dans la ville : en 1611, au<br />
prince <strong>de</strong> Condé ; en 1618 au duc <strong>de</strong> Mayenne, en 1644<br />
au duc d'Epernon ; en 1658, au prince <strong>de</strong> Conti ; en 1671,<br />
au maréchal d'Albret ; en 1677, au duc <strong>de</strong> Roquelaure ; en<br />
1689, au maréchal <strong>de</strong> Lorge, etc.<br />
C. 3634. (Portefeuille.) — 45 pièces, papier.<br />
1720-1745. — Passages d'ambassa<strong>de</strong>urs et <strong>de</strong> princes.<br />
— Correspondance <strong>de</strong>s intendants Boucher et <strong>de</strong><br />
Tourny avec les ministres Le Pelletier, Dubois, Leblanc,<br />
Dodun, Amelot, et les subdélégués, concernant : — le<br />
passage à Bor<strong>de</strong>aux, en 1721, <strong>de</strong> l'ambassa<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la<br />
Porte Ottomane : selon les instructions du ministère, il<br />
arrivera à Cette vers le mois <strong>de</strong> novembre 1720, ira à<br />
Toulouse, où il sera vers le 1 er février 1721, venant par le<br />
canal, et <strong>de</strong> là à Bor<strong>de</strong>aux par les rivières, partout défrayé<br />
au nom du Roi, et accompagné <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> la Beaune, gentilhomme<br />
ordinaire <strong>de</strong> S. M. — Mémoire envoyé <strong>de</strong> Paris<br />
sur le cérémonial, la droite à donner, les honneurs à rendre<br />
par les consuls <strong>de</strong>s villes, les visites à faire par les<br />
gouverneurs et les commandants <strong>de</strong> la province, à attendre<br />
par les gouverneurs généraux, l'escorte <strong>de</strong> trente maîtres<br />
<strong>de</strong> cavalerie, <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Paris, et la prise d'armes<br />
<strong>de</strong>s troupes. — Détails adressés par M. <strong>de</strong> Bernage, intendant<br />
<strong>de</strong> Montpellier, à celui <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux sur la nourriture,<br />
les usages, les mœurs <strong>de</strong> ces étrangers ; l'ambassa<strong>de</strong>ur<br />
est accompagné <strong>de</strong>s sieurs Lenoir, interprète du Roi,<br />
Le Bon, ingénieur français, venu <strong>de</strong> Constantinople, et du<br />
capitaine Soliman, esclave racheté à Malte, en passant : il<br />
arrive à Bor<strong>de</strong>aux le 8 février. — Mention du naufrage à<br />
Blaye, en 1723, du bateau qui portait la chambre <strong>de</strong> la<br />
princesse d'Orléans, allant en Espagne ; — <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> lettres <strong>de</strong> noblesse faite par les jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
avocats et négociants en exercice au moment du passage<br />
<strong>de</strong> Madame <strong>de</strong> France, en 1739 ; — du passage <strong>de</strong> la<br />
Dauphine, en 1745.<br />
C. 3635. (Portefeuille.) — 135 pièces, papier ; 1 imprimée.<br />
1721-1724. — Passage <strong>de</strong> princesses françaises. —<br />
Correspondance <strong>de</strong> l'intendant Boucher avec la Cour et le<br />
cardinal Dubois, concernant le passage <strong>de</strong>s princesses <strong>de</strong><br />
Montpensier et <strong>de</strong> Beaujolais, filles du Régent, la première<br />
<strong>de</strong>stinée à l'infant prince <strong>de</strong>s Asturies, la secon<strong>de</strong> à<br />
l'infant Don Carlos ; et celui <strong>de</strong> la jeune infante fille du<br />
Roi d'Espagne Philippe V, venant en France pour épouser<br />
plus tard Louis XV, et échangée à la frontière avec la<br />
princesse <strong>de</strong> Montpensier. — Voyages <strong>de</strong> mes<strong>de</strong>moiselles<br />
<strong>de</strong> Montpensier, 28 octobre 1721-27 janvier 1722. —<br />
Ordre du Régent <strong>de</strong> refaire sommairement les chemins <strong>de</strong><br />
Paris à Bayonne : mission <strong>de</strong> l'ingénieur Ubeleski. —<br />
Choix <strong>de</strong>s routes entre les gran<strong>de</strong>s et les petites lan<strong>de</strong>s.<br />
— État du cérémonial suivi lors du passage <strong>de</strong> la<br />
reine d'Espagne à Bor<strong>de</strong>aux en 1679, et du Roi d'Espagne<br />
en 1700. — Instructions du cardinal Dubois sur les dispositions<br />
du voyage, M lle <strong>de</strong> Montpensier <strong>de</strong>vant être mariée<br />
« comme une Fille <strong>de</strong> « France ». — Les régiments <strong>de</strong><br />
Chartres et <strong>de</strong> La Tour, cavalerie, <strong>de</strong>stinés à accompagner<br />
la princesse sur la Bidassoa, sont choisis « pour donner à<br />
MM. les Espagnols une idée avantageuse <strong>de</strong> la cavalerie<br />
française. » — Le cardinal Dubois exprime aux jurats <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux la satisfaction du Régent sur le zèle qu'ils paraissent<br />
vouloir montrer pour recevoir la princesse d'Orléans,<br />
sa fille, et l'infante d'Espagne ; mais on ne leur<br />
présentera pas les clefs <strong>de</strong> la ville ; toutefois elles seront<br />
logées à l'Hôtel-<strong>de</strong>-Ville et confiées à la gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s bourgeois.<br />
— Mention du passage du duc <strong>de</strong> Saint-Simon,<br />
ambassa<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> France en Espagne. — Dispositions pour<br />
le passage à Blaye prises <strong>de</strong> concert entre l'intendant <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux et M. <strong>de</strong> Beauharnais, intendant <strong>de</strong> la Marine, à<br />
Rochefort, relativement au radoub <strong>de</strong> la chaloupe du<br />
maréchal <strong>de</strong> Berwick ; le chevalier <strong>de</strong> Noé, un moment<br />
désigné pour en conduire une <strong>de</strong> Rochefort à Blaye. —<br />
Relation adressée au cardinal Dubois du passage et du<br />
séjour à Bor<strong>de</strong>aux, du 14 au 19 décembre 1721, <strong>de</strong> la<br />
princesse <strong>de</strong> Montpensier, reçue dans le port par trois<br />
cents navires et douze cents volées <strong>de</strong> canon. — Relation<br />
(imprimée) <strong>de</strong> l'échange <strong>de</strong> l'infante et <strong>de</strong> la princesse<br />
d'Orléans, M lle <strong>de</strong> Montpensier, fait à l'île <strong>de</strong>s Faisans le<br />
9 janvier 1722. — Rapport
<strong>de</strong> l'intendant au cardinal Dubois sur la réception <strong>de</strong> l'infante<br />
à Bor<strong>de</strong>aux, le 25 janvier. — Voyage <strong>de</strong> M lle <strong>de</strong><br />
Beaujolais, retardée par une tempête qui a détruit ses<br />
équipages à la traversée <strong>de</strong> Blaye ; son séjour à Bor<strong>de</strong>aux,<br />
du 30 décembre 1722 au 7 janvier 1723. — États <strong>de</strong>s frais<br />
faits dans la généralité pour la réparation <strong>de</strong>s chemins à<br />
l'occasion <strong>de</strong> ces voyages. — Le prince <strong>de</strong> Conti passant<br />
à Bor<strong>de</strong>aux, le 19 mai 1719.<br />
C. 3336. (Portefeuille.) — 86 pièces, papier.<br />
1725. — Retour en Espagne <strong>de</strong> l'infante par la rupture<br />
<strong>de</strong> son mariage projeté avec le Roi Louis XV, et en<br />
France <strong>de</strong> M lle <strong>de</strong> Beaujolais, d'abord <strong>de</strong>stinée à Don<br />
Carlos ; elle est accompagnée <strong>de</strong> la Reine douairière,<br />
veuve du roi Louis : (M lle <strong>de</strong> Montpensier, princesse <strong>de</strong>s<br />
Asturies). — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant Boucher avec<br />
la Cour, le cardinal Dubois, le comte <strong>de</strong> Morville et la<br />
duchesse <strong>de</strong> Tallard, chargée <strong>de</strong> reconduire l'Infante, sur<br />
les dispositions à prendre pour que, tant pour l'aller que<br />
pour le retour, ni l'infante en repartant, ni la duchesse <strong>de</strong><br />
Tallard, en rentrant en France, ne se rencontrent avec la<br />
jeune Reine douairière ramenant sa sœur <strong>de</strong> Beaujolais.<br />
L'Infante recevra les mêmes honneurs qu'elle avait reçus à<br />
son arrivée en 1722, mais les circonstances défen<strong>de</strong>nt les<br />
harangues et les réjouissances publiques. — Départ <strong>de</strong><br />
l'infante <strong>de</strong> Paris le 5 avril, arrivée à Blaye le 29, séjour à<br />
Bor<strong>de</strong>aux jusqu'au 2 mai ; elle est remise le 17, à<br />
Bayonne, à l'ambassa<strong>de</strong> espagnole envoyée au <strong>de</strong>vant<br />
d'elle sous la conduite du marquis <strong>de</strong> Santa-Cruz. —<br />
Arrivée <strong>de</strong> la jeune Reine douairière à Bayonne le<br />
24 mai, à Bor<strong>de</strong>aux le 5 juin. — Honneurs qui lui sont<br />
rendus.<br />
C. 3637. (Portefeuille.) — 146 pièces, papier.<br />
1739. — Passage <strong>de</strong> Madame Première <strong>de</strong> France, fille<br />
du Roi Louis XV, allant en Espagne épouser l'infant Don<br />
Philippe. — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant Boucher avec<br />
la Cour, concernant l'ordre et l'échelonnement <strong>de</strong>s compagnies<br />
et briga<strong>de</strong>s <strong>de</strong> maréchaussées qui formeront l'escorte<br />
; — le passage <strong>de</strong> Lormont ; — l'énumération <strong>de</strong>s<br />
ca<strong>de</strong>aux faits par la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à la princesse, aux<br />
duchesses <strong>de</strong> Tallard et d'Antin, chargées <strong>de</strong> l'accompagner,<br />
aux marquises <strong>de</strong> Tessé et <strong>de</strong> Mouy, gouvernante et<br />
sous-gouvernante, et au reste <strong>de</strong> la suite : plus, selon<br />
l'usage, à chacun <strong>de</strong>s jurats en exercice ; — l'état <strong>de</strong>s<br />
dépenses <strong>de</strong> retour <strong>de</strong> la Maison <strong>de</strong> la princesse revenant<br />
<strong>de</strong> l'accompagner, etc.<br />
C. 3638. (Portefeuille.) — 116 pièces, papier.<br />
1745. — Passage <strong>de</strong> Madame la Dauphine (infante Marie-Thérèse.)<br />
— Correspondance <strong>de</strong> Tourny avec la Cour<br />
et le ministère relative à ce passage, et concernant : — la<br />
<strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s ouvrages faits dans Bor<strong>de</strong>aux, à l'occasion<br />
<strong>de</strong> l'arrivée <strong>de</strong> la Dauphine, sur les <strong>de</strong>ssins et sous la conduite<br />
du<br />
« sieur Servandoni, écuyer, chevalier <strong>de</strong> l'ordre<br />
« du Christ, architecte et peintre du Roi » ; — un mémoire<br />
<strong>de</strong>s jurats pour le maintien <strong>de</strong>s honoraires qu'ils se<br />
sont jusque là attribués lors <strong>de</strong>s passages <strong>de</strong> princes, consistant<br />
en ca<strong>de</strong>aux représentés par <strong>de</strong>s robes <strong>de</strong> livrée<br />
consulaire en damas rouge et blanc, ou en velours ; plus<br />
une somme d'argent, plus le partage <strong>de</strong>s meubles et tentures<br />
qui ont servi à décorer la Maison Navale, toujours<br />
envoyée soit à Blaye, soit à Lormont au <strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s princes<br />
et gouverneurs <strong>de</strong> province, à l'occasion <strong>de</strong> leur entrée<br />
; — les mesures prises sur la route <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à<br />
Langon pour élargir et refaire les mauvais pas, élaguer les<br />
arbres sur le parcours et dans la traversée <strong>de</strong>s bois ; —<br />
l'établissement du gîte à la cure <strong>de</strong> Captieux, croisées à<br />
vitrer et cheminée à faire dans la chambre où couchera la<br />
Dauphine ; M me <strong>de</strong> Pons est logée aux Cor<strong>de</strong>liers ; — la<br />
plantation improvisée, par ordre <strong>de</strong> l'intendant Tourny,<br />
sur une étendue <strong>de</strong> huit cents toises à l'entrée <strong>de</strong> la généralité,<br />
dans les lan<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Bazas et Captieux, d'une allée <strong>de</strong><br />
pins <strong>de</strong> dix pieds <strong>de</strong> haut, bien choisis, et bien alignés à<br />
vingt-quatre pieds <strong>de</strong> distance, <strong>de</strong>vant présenter l'illusion<br />
d'arbres <strong>de</strong>puis longtemps plantés. — Mémoire, qui paraît<br />
être <strong>de</strong> Servandoni, sur la décoration <strong>de</strong>s rues et places <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux pour recevoir la Dauphine. — Procès-verbal <strong>de</strong><br />
la réception faite à Bayonne à la princesse. — État <strong>de</strong>s<br />
personnes qui iront sur la frontière recevoir la Dauphine,<br />
fixation du nombre, rang, canons et emplacement <strong>de</strong>s<br />
vaisseaux qui feront la haie dans le port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux lors<br />
du départ pour Paris, ordres envoyés aux bouchers qui<br />
seront sur la route d'être approvisionnés, a peine <strong>de</strong> déchéance<br />
<strong>de</strong> leur privilège pour les délinquants. — État<br />
général fixé à quatre-vingt-treize mille livres <strong>de</strong>s dépenses<br />
occasionnées dans Bor<strong>de</strong>aux pour le passage <strong>de</strong> la<br />
princesse : Servandoni y est porté pour six mille livres<br />
d'honoraires à cause <strong>de</strong> ses soins dans la conduite <strong>de</strong>s arcs<br />
<strong>de</strong> triomphe et autres ouvrages ; Vernet, sculpteur pour<br />
six cent-soixante, et l'abbé Vénuti pour <strong>de</strong>ux cent-trente,<br />
qu'il reçoit en jetons dans une bourse aux armes <strong>de</strong> la<br />
ville, pour les emblêmes et inscriptions « qu'il a pris la<br />
peine <strong>de</strong> faire. » — Lettres <strong>de</strong> la Cour, et instruction concernant<br />
le cérémonial à observer jusqu'à l'île <strong>de</strong> la Conférence<br />
; — l'annonce <strong>de</strong> la désignation du duc <strong>de</strong> Lauraguais<br />
pour aller avec sa mère,
la duchesse <strong>de</strong> Brancas, recevoir la future Dauphine ; —<br />
les difficultés qu'on prévoit à tenir prêts pour le jour <strong>de</strong> la<br />
cérémonie <strong>de</strong>ux attelages <strong>de</strong> chevaux carrossiers, que, vu<br />
la distance et la route, il est impossible d'envoyer <strong>de</strong> Paris,<br />
et qu'il faudra trouver à Bor<strong>de</strong>aux ; — le séjour acci<strong>de</strong>ntel,<br />
en ce moment, du « fameux » Servandoni, dont<br />
l'intendant <strong>de</strong> Tourny recomman<strong>de</strong> les talents au contrôleur<br />
général et aux jurats pour la circonstance ; — la<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s jurats d'avoir le privilège <strong>de</strong> loger et gar<strong>de</strong>r<br />
la princesse à l'Hôtel-<strong>de</strong>-Ville pendant son séjour, ainsi<br />
qu'il en a été usé aux différents passages <strong>de</strong> Mlle <strong>de</strong><br />
Montpensier, <strong>de</strong> l'infante et <strong>de</strong> Mlle <strong>de</strong> Beaujolais ; — la<br />
nécessité <strong>de</strong> restreindre à un chiffre moins haut la dépense<br />
que la ville se propose <strong>de</strong> faire, dont les ca<strong>de</strong>aux que se<br />
font entre eux les jurats en ces occasions augmentent<br />
considérablement la somme ; — enfin, le rejet <strong>de</strong> la prétention<br />
<strong>de</strong>s jurats <strong>de</strong> continuer à se partager entre eux les<br />
meubles, tapisseries, et ustensiles qui ont servi à décorer<br />
la Maison Navale.<br />
C. 3639. (Portefeuille.) — 115 pièces, papier.<br />
1748. — Passage à Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong>s princesses espagnoles,<br />
la princesse Dona Luisa (Madame <strong>de</strong> France), fille <strong>de</strong><br />
Louis XV et femme <strong>de</strong> l'infant Don Philippe, qu'elle était<br />
allée épouser en 1739, accompagnée <strong>de</strong> sa fille Dona<br />
Isabelle, toutes les <strong>de</strong>ux allant en Piémont. —<br />
Correspondance <strong>de</strong> l'intendant Tourny avec la Cour, le<br />
comte <strong>de</strong> Noailles désigné pour recevoir les infantes à la<br />
frontière, M. <strong>de</strong> La Bove, intendant <strong>de</strong> la généralité<br />
d'Auch, et l'intendant <strong>de</strong> la généralité <strong>de</strong> La Rochelle,<br />
relative au choix <strong>de</strong> la route dans les lan<strong>de</strong>s, aux dispositions<br />
à prendre sur le parcours pour l'arrangement <strong>de</strong>s<br />
chemins par les syndics <strong>de</strong>s paroisses et aux dépenses du<br />
passage <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Blaye, etc.<br />
C. 3640. (Portefeuille.) — 118 pièces, papier.<br />
1748-1749. — Correspondance <strong>de</strong> Tourny relative à ce<br />
passage, et concernant l'incognito que les princesses ont<br />
réclamé : on ne leur rendra pas les grands honneurs. —<br />
Réception à Bor<strong>de</strong>aux, à l'intendance, le<br />
18 décembre 1748 ; mention <strong>de</strong> la « <strong>de</strong>moiselle Bourbonnais,<br />
<strong>de</strong> l'Opéra <strong>de</strong> Paris », qui chanta en présence <strong>de</strong>s<br />
infantes une cantatille à la louange du Roi. — État <strong>de</strong>s<br />
maisons <strong>de</strong>s princesses.<br />
C. 3641. (Portefeuille.) — 116 pièces, papier.<br />
1748-1749. — Mémoires et comptes <strong>de</strong>s frais du passage<br />
<strong>de</strong>s princesses dans la généralité. — Transport <strong>de</strong><br />
pain <strong>de</strong> Bazas à Captieux ; — les sieurs <strong>de</strong> Mirambet,<br />
comte <strong>de</strong> Pons, Bourriot, subdélégué, d'Armagean, De-<br />
sardouins, <strong>de</strong> Caupos, baron d'Arès, envoient <strong>de</strong>s présents<br />
en gibier, sangliers et fruits. — Mention <strong>de</strong> vins <strong>de</strong> Saint-<br />
Julien, portés à l'intendance pour être servis aux infantes.<br />
— Les princesses logent à Bazas, à l'hôtel du Liond'Or<br />
; à Castres, dans le château <strong>de</strong> la première prési<strong>de</strong>nte,<br />
où l'on apporte <strong>de</strong>s lits du château <strong>de</strong> Virela<strong>de</strong> ; le<br />
marquis <strong>de</strong> Lansac envoie <strong>de</strong> Roquetailla<strong>de</strong> ses tapisseries<br />
pour draper à Captieux le logement <strong>de</strong>s infantes. — État<br />
général <strong>de</strong>s dépenses faites dans la généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
pour le passage <strong>de</strong>s princesses, qui y sont entrées le<br />
16 décembre 1748, et en sont sorties : l'infante Dona<br />
Louise le 20, et l'infante Isabelle le 23 ; les frais s'élèvent<br />
à trente-cinq mille livres. Lettre <strong>de</strong> l'intendant <strong>de</strong> La Rochelle<br />
à celui <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, mentionnant que, vu l'éloignement<br />
<strong>de</strong>s villes et <strong>de</strong>s lieux pourvus sur la route <strong>de</strong>s<br />
princesses, il en a coûté à sa généralité plus du double<br />
(soixante-douze mille livres). « La maudite besogne que<br />
<strong>de</strong>s passages ! » — L'intendant Tourny, aux frais duquel<br />
un feu d'artifice a été tiré, et d'autres dépenses faites, se<br />
borne à <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s gratifications pour ses subdélégués<br />
qui ont été tenus pendant six semaines en mouvement<br />
perpétuel.<br />
C. 3642. (Portefeuille.) — 132 pièces, papier.<br />
1748-1749. — Mémoires et comptes du passage <strong>de</strong>s infantes.<br />
Prix <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées : un saumon, 54 livres ; une paire<br />
<strong>de</strong> poulets, 16 sols, et 1 livre ; un faisan, 5 à 6 livres ; un<br />
dindon, 3 ; la livre <strong>de</strong> truffes, 2 livres et <strong>de</strong>mie : une barrique<br />
<strong>de</strong> vin <strong>de</strong> Graves blanc, 131 ; une <strong>de</strong> vin <strong>de</strong> Médoc,<br />
168 ; un tierçon <strong>de</strong> vin <strong>de</strong> Saint-Émilion, 60 ; la bouteille<br />
<strong>de</strong> vin <strong>de</strong> Champagne, 4 ; <strong>de</strong> vin <strong>de</strong> Bourgogne, 2 ; le cent<br />
d'huitres <strong>de</strong> Marennes, 2 ; — le pain, 2 sols la livre.<br />
C. 3643. (Portefeuille.) — 52 pièces, papier.<br />
1578-1750. — Passages <strong>de</strong> princes et princesses ; — <strong>de</strong><br />
madame la comtesse <strong>de</strong> Toulouse, allant aux eaux <strong>de</strong><br />
Bagnères, en 1750. — L'intendant <strong>de</strong> Tourny écrit au<br />
comte <strong>de</strong> Noailles pour inviter la princesse <strong>de</strong> Noailles,<br />
comtesse <strong>de</strong> Toulouse, à séjourner à l'<strong>Intendance</strong> ; —<br />
instructions <strong>de</strong> la Cour sur les honneurs à lui rendre, les<br />
séjours, les voitures pour accompagner, les logements <strong>de</strong>s<br />
personnes <strong>de</strong> sa maison ; correspondance <strong>de</strong> Tourny avec<br />
cette princesse. — Extraits <strong>de</strong>s registres <strong>de</strong> l'Hôtel-<strong>de</strong>-<br />
Ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux concernant le passage, en 1680, du<br />
marquis <strong>de</strong> Seignelay, fils <strong>de</strong> Colbert ; en la même année,<br />
du ministre Louvois, qu'on va recevoir à Lormont, sur<br />
l'avis donné par lui à Roquefort <strong>de</strong> Marsan qu'il ne pourra<br />
pas s'arrêter à Bor<strong>de</strong>aux ; — en 1689, du marquis <strong>de</strong><br />
Seignelay, secrétaire d'Etat ; — en 1704, du maréchal <strong>de</strong><br />
Gramont, ambassa<strong>de</strong>ur en Espagne ; — en 1724, du maréchal<br />
<strong>de</strong> Tessé, ambassa-
<strong>de</strong>ur extraordinaire <strong>de</strong> France en Espagne ; — en 1746,<br />
du maréchal <strong>de</strong> Noailles, ambassa<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> France en Espagne.<br />
— Lettres du chancelier d'Aguesseau à M. <strong>de</strong><br />
Tourny pour lui recomman<strong>de</strong>r le sieur Joly, censeur <strong>de</strong>s<br />
livres, « homme <strong>de</strong> lettres et <strong>de</strong> grand travail » qui a besoin<br />
pour une publication annotée et augmentée du Cérémonial<br />
français, <strong>de</strong> Go<strong>de</strong>froy, d'avoir communication <strong>de</strong>s<br />
procès-verbaux d'entrées <strong>de</strong> princes, qui peuvent être<br />
contenus dans les archives <strong>de</strong> la mairie <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ou<br />
dans celles du chapitre Saint-André.<br />
SUPPLEMENT DE L'INTENDANCE.<br />
C. 3644 (Portefeuille.) — 115 pièces, papier.<br />
1770-1773. — ORDONNANCES GENERALES DES INTEN-<br />
DANTS ET DES GOUVERNEURS DE LA PROVINCE. —<br />
ORDRES DU ROI. — LETTRES DE GRACE. —<br />
DISTRIBUTION DES AFFAIRES DE LA GENERALITE. [articles<br />
1 à 263 <strong>de</strong> l'inventaire, tome I er ]. — Correspondance <strong>de</strong><br />
l'intendant Esmangart avec les ministres Bertin et <strong>de</strong><br />
Clugny, concernant : — l'envoi au château <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s du<br />
sieur J. Boyer ; — la pension, due au couvent du Bon-<br />
Pasteur <strong>de</strong> Sarlat, d'une fille du sieur Nadal <strong>de</strong> la Mothe<br />
; — le sieur Lostelnau <strong>de</strong> Lespès ; — la mise au Refuge<br />
<strong>de</strong>s Filles-<strong>de</strong>-la-Foi, <strong>de</strong> Beaumont, à la prière <strong>de</strong><br />
l'évêque <strong>de</strong> Sarlat, d'une jeune fille que son tuteur veut,<br />
par violence, marier contre son gré ; — la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la<br />
dame Belot d'Auriscote, tendant à faire admettre ses petits-enfants<br />
dans <strong>de</strong>s maisons où ils puissent recevoir<br />
l'instruction <strong>de</strong> la religion catholique, leurs autres parents<br />
et tuteurs étant <strong>de</strong> la religion réformée ; — la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>ux jeunes filles <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong>, d'être mises dans un<br />
couvent, par ordre du Roi, avec une pension convenable à<br />
leur état, afin d'être soustraites aux mauvais traitements<br />
<strong>de</strong> leur famille ; — la mise au couvent du Port-Saint-<br />
Hilaire <strong>de</strong> J. Le Bère, à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> son père, qui veut<br />
l'éloigner <strong>de</strong> sa mère, protestante zélée : le père la re<strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
bientôt après, et elle lui est aussitôt remise ; —<br />
l'arrestation et le renfermement au fort <strong>de</strong> N.-D. <strong>de</strong> la<br />
Gar<strong>de</strong>, à Marseille, d'un jeune homme <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, qui<br />
menace par ses débor<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> déshonorer sa famille<br />
; — diverses femmes mises au couvent pour inconduite,<br />
à la requête <strong>de</strong> leurs maris ; — la plainte du<br />
sieur Mocquart, Américain, <strong>de</strong>meurant à Bor<strong>de</strong>aux,<br />
contre les imputations <strong>de</strong> son beau-père Vozelle, détenu<br />
au fort <strong>de</strong> Brescon, en vertu <strong>de</strong>s ordres du Roi, et lettres à<br />
ce sujet du commandant du fort, M. <strong>de</strong> Vangelas (1774).<br />
[1 à 273, tome I er ] 14 .<br />
C. 3645. (Portefeuille.) — 33 pièces, papier, imprimées.<br />
1759-1762. — Ordonnances, imprimées en placard du<br />
gouverneur <strong>de</strong> la province, le maréchal duc <strong>de</strong> Richelieu,<br />
14 Les numéros d'articles placés entre crochets soit en tête <strong>de</strong>s<br />
sous-séries, soit à la suite <strong>de</strong>s articles <strong>de</strong> ce supplément, renvoient<br />
aux matières <strong>de</strong> même ordre et <strong>de</strong> même nature, analysées<br />
dans le fonds principal.<br />
concernant : — le passage <strong>de</strong> la Garonne à Lormont ; —<br />
les assemblées clan<strong>de</strong>stines <strong>de</strong>s Religionnaires ; — les<br />
déserteurs ; — la forme <strong>de</strong> réquisitionner <strong>de</strong>s chevaux<br />
d'ordonnance pour les officiers <strong>de</strong>s troupes employés en<br />
Médoc ; — la défense générale du port d'armes et le désarmement<br />
<strong>de</strong> tout ce qui n'est pas noble ou dans le service<br />
actuel du Roi ; — l'autorisation reconnue à la sénéchaussée<br />
<strong>de</strong> Dax, sur le vu <strong>de</strong> ses privilèges, d'avoir dans<br />
toutes les maisons <strong>de</strong> propriétaires et <strong>de</strong> métayers un<br />
fusil, mais seulement contre les loups ; — le service <strong>de</strong>s<br />
patrouilles dans la généralité ; — l'expulsion <strong>de</strong>s Anglais<br />
<strong>de</strong>s villes maritimes. [1 à 263, tome I er ].<br />
C. 3646. (Portefeuille.) — 178 pièces, papier.<br />
1769-1790. — Correspondance <strong>de</strong>s intendants avec les<br />
ministres et les subdélégués sur l'exécution <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong><br />
grâce et <strong>de</strong> rémission, le protocole <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong>, le<br />
comité consultatif institué pour les affaires contentieuses,<br />
l'approvisionnement <strong>de</strong> la ville en 1709, etc. — Grâces<br />
pour homici<strong>de</strong>s accordées en 1782 à <strong>de</strong>s criminels, en<br />
considération <strong>de</strong> la naissance du Dauphin : — à un soldat<br />
<strong>de</strong> la division, qui s'était engagé à la suite d'un homici<strong>de</strong><br />
par lui commis, et pour lequel le Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
l'avait condamné ; mais ayant <strong>de</strong>puis servi sous les drapeaux<br />
avec la plus gran<strong>de</strong> distinction, et à présent blessé,<br />
il n'ose pas rentrer au pays à cause du jugement qui subsiste<br />
; — au sieur <strong>de</strong> Villoutreix <strong>de</strong> Sainte-Marie, lieutenaut<br />
au régiment Royal-Etranger, injustement provoqué<br />
en duel par un sous-ingénieur <strong>de</strong>s ponts et chaussées à<br />
Périgueux ; — au sieur Ju<strong>de</strong> <strong>de</strong> Sainte-Foy, pour homici<strong>de</strong><br />
par impru<strong>de</strong>nce ; — à un notaire <strong>de</strong> la sénéchaussée<br />
<strong>de</strong> Périgueux, condamné à mort pour avoir tué, d'un coup<br />
<strong>de</strong> fusil, son fils qui le provoquait, et dont la peine est<br />
commuée en détention perpétuelle dans une maison <strong>de</strong><br />
force, etc. — Cérémonial <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> l'intendant et<br />
formules. — Fragment d'un cahier <strong>de</strong> consultations en<br />
1785, du comité <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong> sur <strong>de</strong>s affaires <strong>de</strong> taille<br />
et du domaine, signées par les avocats Duranteau, Garat<br />
et Saint-Guirons. — Ordonnance (1718) <strong>de</strong> Lamoignon<br />
<strong>de</strong> Courson, sur l'interdiction du pacage dans les pins <strong>de</strong><br />
l'Élection <strong>de</strong> Bor-
<strong>de</strong>aux. — Ordonnance (1751) <strong>de</strong> Tourny, sur le dénombrement<br />
par nom et domicile <strong>de</strong> tous les juifs <strong>de</strong> la ville<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, qui s'intitulent marchands portugais, quoique<br />
Avignonais, Allemands ou Tu<strong>de</strong>sques. — Minutes <strong>de</strong><br />
lettres écrites <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong> à Lamoignon <strong>de</strong> Courson,<br />
absent <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et en tournée à Bayonne, pendant les<br />
mois d'avril à novembre 1709, <strong>de</strong> juin à octobre 1711, <strong>de</strong><br />
mai à août 1712, et mentionnant les préoccupations <strong>de</strong> la<br />
ville au sujet <strong>de</strong> la disette <strong>de</strong>s grains, ainsi que les principaux<br />
événements qui arrivent. — Tournée dans les lan<strong>de</strong>s<br />
pour ramasser les blés en cas qu'il s'en trouve au <strong>de</strong>là <strong>de</strong><br />
la provision nécessaire, afin <strong>de</strong> les apporter vers la Garonne<br />
: « il ne sera pas bien aisé <strong>de</strong> faire sortir le blé, la<br />
misère ne saurait être plus gran<strong>de</strong> dans les campagnes ».<br />
Mesures prises <strong>de</strong> concert avec le maréchal (<strong>de</strong> Montrevel)<br />
; — annonce du passage <strong>de</strong> S. A. R. (le prince <strong>de</strong><br />
Galles, fils <strong>de</strong> Jacques) ». — Direction sur Langon et<br />
Po<strong>de</strong>nsac <strong>de</strong>s blés <strong>de</strong> la lan<strong>de</strong> que les paysans ne veulent<br />
plus porter à Bazas, à cause <strong>de</strong> l'état <strong>de</strong>s chemins : mention<br />
<strong>de</strong> quatre mille fusils et baïonnettes à <strong>de</strong>stination<br />
d'Oléron. — Correspondance sur les grains attendus du<br />
Nord par l'intermédiaire <strong>de</strong>s sieurs Saint-Cricq et Van<strong>de</strong>rbran<strong>de</strong>n,<br />
et tentative <strong>de</strong> créer une compagnie d'importation<br />
<strong>de</strong> blés du Nord, malgré la difficulté résultant <strong>de</strong>s<br />
ordres <strong>de</strong> la reine Anne et <strong>de</strong>s États <strong>de</strong> Hollan<strong>de</strong> <strong>de</strong> prendre<br />
tous les vaisseaux <strong>de</strong> quelque nation et <strong>de</strong> quelque<br />
bannière qu'ils soient à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> France ; ce qui<br />
empêche aussi les Suédois et les Danois établis en France<br />
<strong>de</strong> faire venir du blé pour leur propre compte. — Mention<br />
d'un navire chargé <strong>de</strong> blé, à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, pour<br />
le négociant Saint-Cricq, pris dans la Manche par un<br />
Anglais, délivré par trois vaisseaux malouins, et amené à<br />
Saint-Malo, d'où le commissaire du port le contraint d'aller<br />
à Rouen, où le besoin <strong>de</strong> blé se fait encore plus sentir.<br />
— Concentration sur <strong>de</strong>s points déterminés, pour être<br />
transportées au pays <strong>de</strong> Marsan, <strong>de</strong>s avoines du Cubzaguais<br />
et du Fronsadais, ainsi que <strong>de</strong>s grains qu'on pourra<br />
ramasser dans la province : en même temps, délibération<br />
chez le maire, M. <strong>de</strong> Ségur Cabanac, entre les principaux<br />
marchands <strong>de</strong> la ville, afin d'aviser aux moyens d'approvisionner<br />
aussi Bor<strong>de</strong>aux, où le boisseau est déjà à 14<br />
livres. Envoi direct à Dantzick, par l'administration, <strong>de</strong><br />
passeports pour les navires importateurs qu'on attend : les<br />
sieurs Klopt et Van<strong>de</strong>rbran<strong>de</strong>n offrent <strong>de</strong> faire venir pour<br />
cinquante mille livres <strong>de</strong> blé, dont ils feront les avances,<br />
pourvu que ce soit pour le compte <strong>de</strong> la ville, laissant aux<br />
jurats la fixation du prix, afin <strong>de</strong> donner <strong>de</strong>s marques <strong>de</strong><br />
leur affection au service public. — — Relation <strong>de</strong> l'arrivée<br />
à Langon, venant <strong>de</strong> Toulouse, le 16 novembre 1711,<br />
et du séjour à Bor<strong>de</strong>aux du Roi d'Angleterre ; il part le 19<br />
et essuie au Bec-d'Ambès une ru<strong>de</strong> tempête. — Avis<br />
donné à l'intendant, en <strong>de</strong>mandant ses instructions, d'un<br />
attroupement <strong>de</strong> femmes à Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong>vant le Palais,<br />
pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r du pain (9 août 1712) ; le premier prési<strong>de</strong>nt<br />
commet la faute <strong>de</strong> leur faire jeter <strong>de</strong> l'argent, au lieu<br />
<strong>de</strong> les faire disperser par persuasion et conseils : le maréchal,<br />
le premier prési<strong>de</strong>nt, l'archevêque et le subdélégué<br />
qui écrit mettent tout en œuvre pour acheter <strong>de</strong>s grains là<br />
où il s'en trouvera. — Ordonnance <strong>de</strong> Louis XVI, contresignée<br />
par Necker, par laquelle en prescrivant aux intendants<br />
<strong>de</strong> ne pas s'absenter plus <strong>de</strong> trois mois par an <strong>de</strong> leur<br />
intendance, il élève <strong>de</strong> quinze mille six cents à vingt mille<br />
livres le traitement <strong>de</strong> leurs places. [1 à 262, tome I er ].<br />
C. 3647. (Portefeuille.) — 73 pièces, papier.<br />
1765-1767. — SUBDELEGATIONS. [Art. 264 à 691, tome<br />
I er ]. — Subdélégation <strong>de</strong> Nérac. — Correspondance du<br />
subdélégué <strong>de</strong> Nérac avec l'intendant, concernant : — la<br />
construction <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> cette ville, empêchée par une<br />
faction <strong>de</strong> citoyens, qui sont huguenots ; —<br />
l'établissement et la prorogation d'un octroi sur la vente<br />
du vin au détail pour former les sommes nécessaires à la<br />
construction ; — la proposition d'assujettir les bouviers <strong>de</strong><br />
la juridiction au transport <strong>de</strong>s matériaux sur le pied du<br />
tarif habituel du pays, immédiatement acquitté après<br />
chaque journée ; — l'assignation <strong>de</strong>s fonds à trouver, en<br />
partie sur la régie <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong>s Religionnaires fugitifs, en<br />
partie sur le produit <strong>de</strong> la vente du vin au détail ; —<br />
l'achat d'un terrain contigu au foral <strong>de</strong> Lavardac, pour<br />
servir à son agrandissement et à la réparation du pont ; —<br />
la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au ministère, vigoureusement repoussée, que,<br />
« comme, les ancêtres <strong>de</strong> S. M. les rois protestants <strong>de</strong><br />
Navarre, ont démoli l'ancienne église, le Roi veuille bien<br />
faire le don à la nouvelle », <strong>de</strong> l'autel <strong>de</strong> marbre <strong>de</strong> la<br />
chapelle <strong>de</strong>s Jésuites <strong>de</strong> Toulouse, dont la maison est<br />
fermée, lequel a coûté plus <strong>de</strong> soixante mille livres, et<br />
qu'on propose <strong>de</strong> vendre pour sept à huit mille, « très<br />
beau marbre, dont le baldaquin est supporté par quatre<br />
<strong>de</strong>nts d'éléphant qui pèsent sept quintaux ». — Mention<br />
<strong>de</strong>s plans <strong>de</strong> l'église et du tribunal <strong>de</strong> Nérac, envoyés le<br />
6 décembre 1766 à l'intendant Fargès. [607 à 623,<br />
tome I er ].<br />
C. 3648. (Portefeuille.) — 85 pièces, papier.<br />
1767-1769. — Subdélégation <strong>de</strong> Nérac. —<br />
Correspondance du subdélégué avec l'intendant, concernant<br />
: — la reconstruction <strong>de</strong> l'église, les à-comptes donnés<br />
sur le produit <strong>de</strong> l'octroi, la nécessité <strong>de</strong> couvrir l'édifice<br />
d'une
charpente en bois, en attendant qu'on ait réuni <strong>de</strong>s fonds<br />
pour appliquer <strong>de</strong>s voûtes, la réclamation <strong>de</strong> ses honoraires<br />
par le constructeur, J. Sauvageot, envoyé <strong>de</strong> Paris à<br />
Nérac par l'intendant Boutin ; — la proposition <strong>de</strong> l'abbé<br />
Cousse, curé <strong>de</strong> Puyfortaiguille, près Nérac, <strong>de</strong> consacrer<br />
à la reconstruction tous les revenus d'un prieuré à la nomination<br />
royale, dont il serait pourvu pour cela, et démis<br />
sans in<strong>de</strong>mnité aussitôt que l'église serait faite : proposition<br />
d'ailleurs qui ne serait que le retour à l'application <strong>de</strong><br />
l'ancienne règle qui <strong>de</strong>stinait le quart <strong>de</strong>s dîmes aux réparations<br />
<strong>de</strong>s édifices du culte ; — la lutte du bureau directeur<br />
<strong>de</strong>s constructions <strong>de</strong> Nérac avec la municipalité. —<br />
Lettres du contrôleur-général et <strong>de</strong> l'intendant. — [607 à<br />
623, t. I er .]<br />
C. 3649. (Portefeuille.) — 124 pièces, papier.<br />
1768-1774. Subdélégation <strong>de</strong> Nérac. —<br />
Correspondance du subdélégué avec l'intendant, et <strong>de</strong><br />
l'intendant avec le ministère, concernant : — la reconstruction<br />
<strong>de</strong> l'église ; — les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> secours adressées<br />
à l'évêque d'Orléans, directeur <strong>de</strong> la feuille <strong>de</strong>s bénéfices<br />
; — les difficultés sans cesse renaissantes relatives à<br />
cette construction, <strong>de</strong> laquelle se sont occupés les intendants<br />
Tourny fils, Boutin, Fargès et Esmangart, et dont<br />
les plans sont entre les mains du contrôleur général. —<br />
Etats et comptes <strong>de</strong> détails rendus à l'intendant par le<br />
trésorier <strong>de</strong>s fonds <strong>de</strong> reconstruction <strong>de</strong> l'église, pour<br />
l'année 1774. — Mémoire au sujet <strong>de</strong>s trois églises <strong>de</strong><br />
Nérac, capitale du duché d'Albret, toutes trois ruinées par<br />
les troubles. — [607 à 623, t. I er .]<br />
C. 3650. (Portefeuille.) — 42 pièces, papier.<br />
1769-1776. — Subdélégations diverses. —<br />
Correspondance <strong>de</strong>s subdélégués <strong>de</strong> Sarlat, Périgueux,<br />
Thiviers, Montpazier, Saint-Palais, Layrac, Blaye et<br />
Marman<strong>de</strong> avec l'intendance, concernant ; — la ligue <strong>de</strong><br />
conduite à tenir à Marman<strong>de</strong> avec les officiers municipaux<br />
; — le projet <strong>de</strong> partage <strong>de</strong> la subdélégation <strong>de</strong> Sarlat<br />
; — la garantie donnée aux paysans pauvres et aux<br />
métayers <strong>de</strong> la banlieue <strong>de</strong> Sarlat, réduits à la plus gran<strong>de</strong><br />
misère, que leur présence à la distribution <strong>de</strong> secours en<br />
pain, faite tous les dimanches et fêtes pendant l'hiver et le<br />
printemps par le curé, afin <strong>de</strong> les attirer aux offices, ne<br />
sera pas cause qu'ils puissent être arrêtés et punis comme<br />
mendiants ; — l'épizootie à Layrac, et l'envoi annoncé par<br />
le gouvernement <strong>de</strong> chevaux, <strong>de</strong> charrues et charrettes<br />
dans les quartiers <strong>de</strong> la province où les travaux <strong>de</strong> la terre<br />
ont été retardés par cette épizootie ; — la preuve qu'il a<br />
existé, en 1757, une subdélégation à Montpazier, sur quoi<br />
un particulier qui voudrait être subdélégué proposait <strong>de</strong><br />
démembrer <strong>de</strong> Sarlat quelques paroisses pour reconstituer<br />
cet arrondissement ; — la suppression et l'absorption dans<br />
les subdélégations <strong>de</strong> Périgueux et <strong>de</strong> Nontron <strong>de</strong> celle <strong>de</strong><br />
Thiviers, créée par l'intendant Boutin, en 1765, avec un<br />
ressort <strong>de</strong> vingt-cinq paroisses ; — l'état et consistance <strong>de</strong><br />
la subdélégation <strong>de</strong> Saint-Palais ou Vitrezay (Giron<strong>de</strong>)<br />
; — l'annonce <strong>de</strong> la mort <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Rochefort,<br />
subdélégué <strong>de</strong> Thiviers, lequel, malgré l'esprit républicain<br />
qui règne (1781), avait su se concilier tous les esprits dans<br />
son canton. [264 à 691, tome 1 er .]<br />
C. 3651. (Portefeuille.) — 140 pièces, papier.<br />
1714-1780. — OFFICES MUNICIPAUX. —<br />
Correspondance <strong>de</strong>s intendants avec le ministère,<br />
concernant : — la manière pour les municipalités <strong>de</strong> racheter,<br />
soit toutes à la fois, soit isolément, les offices <strong>de</strong><br />
maire, lieutenant <strong>de</strong> maire et autres offices <strong>de</strong>s villes<br />
supprimés par l'édit <strong>de</strong> septembre 1714, le gouvernement<br />
étant d'ailleurs assuré <strong>de</strong> l'empressement que mettront les<br />
villes à se débarrasser <strong>de</strong> ceux qui avaient achetéces offices<br />
; — la composition <strong>de</strong>s nouveaux corps <strong>de</strong> ville à la<br />
suite du renvoi, par suppression, <strong>de</strong>s acquéreurs <strong>de</strong>s offices<br />
municipaux sur laquelle l'intendant éveille l'attention<br />
du gouvernement, car<br />
« si l'on n'y prend gar<strong>de</strong>, la disparition <strong>de</strong>s acheteurs<br />
« d'offices municipaux va ouvrir la porte à tous les brouil<br />
« lons et fauteurs <strong>de</strong> désordre, déjà tout prêts à se glisser<br />
« entre les renvoyés et l'élite <strong>de</strong> la population, qui s'était<br />
« désintéressée par bou<strong>de</strong>rie <strong>de</strong>s affaires communales et<br />
« qui ne saura pas se mettre en rang pour ressaisir l'au<br />
« torité. » 1714-1719 ; — la réunion par arrêt du Conseil,<br />
30 mai 1744, aux communes et municipalités, <strong>de</strong>s offices<br />
municipaux <strong>de</strong> 1733, au moyen du paiement par elles <strong>de</strong><br />
la finance <strong>de</strong>sdits offices, en compensation <strong>de</strong> quoi il leur<br />
sera loisible <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r désormais à l'élection <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong><br />
ces offices qui étaient <strong>de</strong>meurés électifs, ou exercés en<br />
vertu <strong>de</strong> commission du grand sceau (1748) ; — la proposition<br />
<strong>de</strong> rachat, faite par le gouvernement aux villes, du<br />
droit <strong>de</strong> mutation abonné sous le nom <strong>de</strong> « l'homme vivant<br />
et mourant », qui était annuellement perçu, et que les<br />
communes et municipalités seraient admises à supprimer,<br />
moyennant une somme une fois donnée ; pour le paiement<br />
<strong>de</strong> laquelle toutes facilités seraient accordées ; —<br />
l'administration <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> La Réole et les conflits<br />
perpétuels entre le maire Faucher, qu'on ne peut ni<br />
dépossé<strong>de</strong>r, ni forcer àvendre son office, l'ayant levé aux<br />
parties ca-
suelles, et les officiers municipaux. — Deman<strong>de</strong>s, que<br />
l'intendant agrée, faites par divers officiers municipaux,<br />
d'être déchargés <strong>de</strong>s fonctions <strong>de</strong> consuls, secrétairesgreffiers,<br />
trésoriers <strong>de</strong>s communautés, etc… Les noms<br />
<strong>de</strong>s remplaçants proposés sont envoyés au Conseil<br />
d'Etat. — Ordres du Roi, portant nomination <strong>de</strong><br />
consuls. — Avis du refus du Conseil d'accepter certaines<br />
personnes, proposées par les corps <strong>de</strong> ville, mal notées<br />
par l'intendant. — Réclamations <strong>de</strong>s maire et échevins<br />
d'Astaffort sur le retard apporté aux élections municipales.<br />
— Ordre du Roi pour changer, à la requête du marquis<br />
<strong>de</strong> Roquefort <strong>de</strong> Marsan, les officiers <strong>de</strong> sa terre qui<br />
sont <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> quatre ans en exercice, contrairement<br />
à la pratique <strong>de</strong> l'administration <strong>de</strong> ne pas laisser perpétuer<br />
dans les mêmes mains l'autorité municipale : ce seigneur,<br />
avant l'édit <strong>de</strong> 1771, était en possession du droit <strong>de</strong><br />
choisir ces officiers, il ne peut plus que les agréer, <strong>de</strong><br />
concert avec les habitants. — Désignation par le Roi,<br />
entre les sujets élus pour remplir les places <strong>de</strong> jurats avocats<br />
et jurat négociant <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, du premier<br />
et du <strong>de</strong>uxième jurat avocat et du jurat négociant. —<br />
Elections à Cazères (Lan<strong>de</strong>s) et dénonciations. —<br />
Proposition au duc <strong>de</strong> Gramont d'être admis au remboursement<br />
<strong>de</strong>s charges municipales que <strong>de</strong>s particuliers ont<br />
acquises dans son comté d'Arzac, en vertu <strong>de</strong> l'édit <strong>de</strong><br />
1771, par lequel il a, comme les autres seigneurs, été<br />
dépossédé <strong>de</strong> son droit <strong>de</strong> nomination à ces charges : mais<br />
la conduite et les abus <strong>de</strong> ceux aux mains <strong>de</strong>squels elles<br />
sont tombées, par achat, fait vivement désirer d'accueillir<br />
la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du seigneur. — Contestation entre la paroisse<br />
<strong>de</strong> Castelsagrat et son curé, pour raison du presbytère. —<br />
Deman<strong>de</strong> en autorisation <strong>de</strong> démolir une porte <strong>de</strong> ville et<br />
d'en employer les matériaux à <strong>de</strong>s ouvrages publics, faite<br />
par les officiers municipaux <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Francescas<br />
(Lot-et-Garonne). — [692 à 907, tome 1 er .]<br />
C. 3652. (Portefeuille.) — 23 pièces, papier.<br />
1755-1777.HOTELS-DE-VILLE ET JURATS. [Art. 908 à<br />
932, tome 1 er .] — Correspondance <strong>de</strong>s intendants avec le<br />
ministère, concernant : — les brigues et l'opposition qui<br />
se produisent à l'hôtel-<strong>de</strong>-ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux contre les<br />
candidats à la jura<strong>de</strong> proposés et désignés par l'intendant<br />
et à cause <strong>de</strong> cette désignation ; opposition qui va jusqu'à<br />
atteindre le crédit commercial <strong>de</strong> plusieurs d'entre eux<br />
sous le prétexte reconnu faux qu'ils sont <strong>de</strong>meurés débiteurs<br />
<strong>de</strong> la ville après la campagne d'approvisionnement<br />
<strong>de</strong>s grains en 1749 ; — l'appel <strong>de</strong> la jura<strong>de</strong> <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
(1775), contre les termes <strong>de</strong> l'arrêt du conseil <strong>de</strong> 1775 qui<br />
donnait tort à l'hôtel-<strong>de</strong>-ville dans l'administration <strong>de</strong>s<br />
revenus municipaux et le rappelait aux règles nécessaires<br />
<strong>de</strong> comptabilité, dont celle qui blesse le plus les jurats est<br />
la formalité du visa <strong>de</strong> l'intendant pour l'acquit <strong>de</strong>s dépenses<br />
du budget extraordinaire, le budget ordinaire étant<br />
visé en gros par la représentation qu'en fait à l'intendant le<br />
trésorier <strong>de</strong> la ville ; — les réparations <strong>de</strong> l'auditoire et <strong>de</strong><br />
l'hôlel-<strong>de</strong>-ville <strong>de</strong> Castelmoron d'Albret ; — inventaire<br />
dressé en 1761 <strong>de</strong>s titres et papiers <strong>de</strong>s archives <strong>de</strong> l'hôtel<strong>de</strong>-ville<br />
<strong>de</strong> Libourne. — [Art. 908 à 932, 1041 à 1085,<br />
tome I er .]<br />
C. 3653. (Portefeuille.) — 35 pièces, papier.<br />
1731-1780. — Hôtels-<strong>de</strong>-Ville et Jurats. —<br />
Correspondance <strong>de</strong>s intendants avec le ministère,<br />
concernant : — la confirmation <strong>de</strong>s privilèges <strong>de</strong> la ville<br />
<strong>de</strong> Bazas, entre les droits du Roi et les droits <strong>de</strong> l'évêque,<br />
et mentionnant comme existant en 1731 au trésor <strong>de</strong> la<br />
ville <strong>de</strong>s lettres-patentes d'exemption <strong>de</strong> tailles datées <strong>de</strong><br />
1370 et <strong>de</strong> 1468 ; le subdélégué Bourriot propose la refonte<br />
<strong>de</strong> ces privilèges dans un sens beaucoup plus libéral,<br />
afin que le peuple et les artisans y prennent aussi<br />
quelque part ; — les boucheries <strong>de</strong> Bazas dont la ferme,<br />
seule ressource d'une ville fréquemment traversée par les<br />
princes allant en Espagne ou aux eaux minérales et aussi<br />
par les troupes du Roi, est encore prétendue par le chapitre<br />
comme lui appartenant (1771). — Copie informe <strong>de</strong>s<br />
lettres-patentes d'Edouard I er (1284) en faveur <strong>de</strong>s habitants<br />
<strong>de</strong> Sauveterre, confirmées par celles <strong>de</strong> 1386 et <strong>de</strong><br />
1451 <strong>de</strong>s rois Charles VI et Charles VII. — Autorisation<br />
<strong>de</strong>mandée par la ville <strong>de</strong> Rions <strong>de</strong> reconstruire son hôtel<strong>de</strong>-ville<br />
; le ministre se fait d'abord rendre compte <strong>de</strong>s<br />
revenus municipaux et exige l'envoi d'un <strong>de</strong>vis et plan<br />
détaillé où seront comprises et estimées les démolitions et<br />
la vente <strong>de</strong> l'hôtel-<strong>de</strong>-ville actuel. — [933 à 1040, tome<br />
I er .<br />
C. 3654. (Portefeuille.) — 62 pièces, papier.<br />
1754-1781. — COMMUNAUTES CIVILES. [Art. 933 à<br />
1040, t. I er .] — Agen et le Mas-d'Agenais. — La ville du<br />
Mas-d'Agenais <strong>de</strong>man<strong>de</strong> l'autorisation <strong>de</strong> vendre le quart<br />
<strong>de</strong> réserve qui lui appartient, en vertu d'un règlement <strong>de</strong><br />
1672, sur la forêt du Mas : cette vente étant rendue nécessaire<br />
tant par l'impossibilité d'empêcher les dévastations<br />
journalières <strong>de</strong>s particuliers que par les frais énormes <strong>de</strong><br />
fossés et <strong>de</strong> surveillance qu'il faudrait faire pour protéger<br />
utilement cette propriété communale ; au contraire, sur le<br />
prix <strong>de</strong> vente, la ville pourrait acquitter sa contribution au<br />
don gratuit, et les autres charges qui s'élèvent à
35,000 livres. — Mémoire en faveur <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Clairac,<br />
pour prouver qu'au moins <strong>de</strong>puis 1551, selon une<br />
transaction passée avec l'abbé (Gérard Roussel, évêque<br />
d'Oloron), les habitants ont le droit d'élire eux seuls, chaque<br />
année, leurs consuls, en compensation <strong>de</strong> la justice<br />
qu'ils ont abandonnée à l'abbé : cependant, <strong>de</strong>puis qu'en<br />
1604 Henri IV eut donné les revenus <strong>de</strong> cette abbaye au<br />
chapitre <strong>de</strong> Saint-Jean <strong>de</strong> Latran, les Italiens successivement<br />
pourvus <strong>de</strong> ce bénéfice, avaient réussi <strong>de</strong> temps en<br />
temps à s'arroger l'élection <strong>de</strong>s magistrats ; la ville fait<br />
appel à ses titres et <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au Roi <strong>de</strong> désigner le maire<br />
sur une liste <strong>de</strong> trois candidats qu'elle présentera<br />
(1771). — Requête <strong>de</strong> la municipalité <strong>de</strong> Villeneuved'Agen<br />
afin <strong>de</strong> pouvoir continuer la perception <strong>de</strong> son<br />
octroi du « souchet, » bien qu'elle ait été interdite par la<br />
Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s comme n'ayant pas été renouvelée à<br />
l'avénement du Roi régnant. — Nomination par le Roi,<br />
<strong>de</strong>s maires <strong>de</strong>s villes <strong>de</strong> Domme, <strong>de</strong> Montréal et <strong>de</strong><br />
Condom. — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant avec le ministère,<br />
concernant : — la construction d'une nouvelle église<br />
à Puch-<strong>de</strong>-Gontaut, suivant le <strong>de</strong>vis qui en a été dressé<br />
par le frère Jean Fontaine, architecte <strong>de</strong> l'église du Chapelet<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et expert en architecture, <strong>de</strong>vis contesté<br />
par l'entrepreneur et modifié sur ses observations ; —<br />
l'obligation <strong>de</strong>s consuls <strong>de</strong> Mézin <strong>de</strong> réparer la voûte et la<br />
charpente <strong>de</strong> l'église paroissiale, conformément au procès-verbal<br />
dressé en 1710 par l'abbé <strong>de</strong> Maubranches,<br />
vicaire-général <strong>de</strong> l'évêque <strong>de</strong> Condom ; — <strong>de</strong>s constructions<br />
<strong>de</strong> presbytères dans les paroisses <strong>de</strong> Clermont-<br />
Dessus, Puyguilhen, Rouffiac, Villeneuve-d'Agen, Saint-<br />
Xiste, la Sauvetat-<strong>de</strong>-Savères. — Arrêt du Conseil du<br />
7 février 1775, réglant, en exécution <strong>de</strong> celui du<br />
16 décembre 1684, les adjudications <strong>de</strong>s travaux d'églises<br />
dans trente-neuf paroisses, pour la plupart <strong>de</strong> l'Agenais,<br />
travaux faits sous l'intendance d'Esmangart, <strong>de</strong> 1771 à<br />
1775.<br />
C. 3655. (Portefeuille.) — 15 pièces, papier.<br />
1679-1789. — Communautés civiles diverses. —<br />
Mémoires et requêtes aux intendants <strong>de</strong> la province : —<br />
la ville <strong>de</strong> Domme, au sujet du péage du sel sur la rivière<br />
<strong>de</strong> Dordogne qu'elle avait droit <strong>de</strong> percevoir en vertu <strong>de</strong> la<br />
donation faite en 1285 par Gilbert <strong>de</strong> Domme à ladite<br />
ville <strong>de</strong> tous les droits qui avaient été réservés, cinq ans<br />
auparavant, dans la vente faite par Guillaume <strong>de</strong> Domme,<br />
fils <strong>de</strong> Pons, au Roi <strong>de</strong> France, du château et seigneurie<br />
du mont et château <strong>de</strong> Domme. — Mémoire informe <strong>de</strong>s<br />
jurats <strong>de</strong> Blaye, concernant les privilèges et revenus <strong>de</strong><br />
leur communauté. — Vérification d'arpentement d'un<br />
terrain contesté entre Juste Luetkens, propriétaire, et les<br />
habitants du village du Petit Bourg, paroisse <strong>de</strong> Cissac,<br />
dans la baronnie du Breuil en Médoc. — Copie d'une<br />
lettre <strong>de</strong> Necker à l'intendant Fargès, en réponse à une<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> confirmation d'exemption <strong>de</strong>s tailles, qui<br />
était dans les privilèges <strong>de</strong>s habitants d'Exci<strong>de</strong>uil, en<br />
vertu d'exemptions qui dataient <strong>de</strong> la conquête <strong>de</strong> la<br />
Guienne par les troupes <strong>de</strong> Charles VII : « Il n'est plus<br />
d'usage d'accor<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s con-<br />
« firmations générales comme par le passé ; ainsi je vous<br />
« serais obligé <strong>de</strong> me donner votre avis sur chacune <strong>de</strong>s<br />
« exemptions réclamées ; on doit d'ailleurs supprimer<br />
« celles <strong>de</strong>s droits qui ne se perçoivent plus, et celles qui<br />
« ont été révoquées par <strong>de</strong>s lois générales. »<br />
(29 juillet 1779.)<br />
C. 3656. (Portefeuille. — 109 pièces, papier.<br />
1771-1788. — Communautés civiles. — Cadillac,<br />
Rions et Saint-Macaire. — Correspondance <strong>de</strong>s intendants<br />
Esmangart, <strong>de</strong> Clugny, Dupré Saint-Maur et <strong>de</strong><br />
Néville avec le ministère, concernant : — la reddition et<br />
l'apurement <strong>de</strong>s comptes municipaux <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Cadillac,<br />
<strong>de</strong> 1771 à 1784, mentionnant l'établissement <strong>de</strong> la<br />
nouvelle horloge sur la tour Sainte-Anne ; un transport<br />
<strong>de</strong>s jurats accompagnés <strong>de</strong> soldats, le 17 mai 1773, à<br />
Langon et à Bor<strong>de</strong>aux, à l'occasion <strong>de</strong> la révolte amenée<br />
par la disette, et subsidiairement pour l'escorte <strong>de</strong>s grains<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Cadillac ; la présence sur les lieux d'un<br />
détachement du régiment <strong>de</strong> Cambrésis ; les dépenses <strong>de</strong><br />
« l'exercice <strong>de</strong>s étendards » la veille <strong>de</strong> la Saint-Jean, <strong>de</strong><br />
l'abonnement pour la somme <strong>de</strong> cinquante livres au<br />
« Courrier <strong>de</strong> l'Europe », d'une gratification donnée, pour<br />
services rendus lors du débor<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> la rivière en<br />
1781, à Lagar<strong>de</strong>, Pascaut et Andron, matelots, et <strong>de</strong> la<br />
publication <strong>de</strong> la paix (1784) ; — l'offre d'une somme <strong>de</strong><br />
1,000 livres par le sieur Laurent Pinès, pour acquérir<br />
l'office <strong>de</strong> maire <strong>de</strong> Cadillac, et la contre-proposition <strong>de</strong> la<br />
ville <strong>de</strong> réunir cet office, en payant 2,400 livres ; —<br />
l'injonction <strong>de</strong> l'intendant <strong>de</strong> représenter les comptes<br />
municipaux <strong>de</strong>puis 1787 ; — le débat entre la municipalité<br />
et le supérieur du collège <strong>de</strong> la Doctrine Chrétienne sur<br />
le prix <strong>de</strong> pension dont la ville sera tenue pour voir rétablir<br />
les classes ; ordre <strong>de</strong> l'intendant qu'on lui représente<br />
le titre <strong>de</strong> fondation du collège. — Reddition <strong>de</strong>s comptes<br />
<strong>de</strong> la municipalité <strong>de</strong> Rions, <strong>de</strong>s années 1780 à 1787, où<br />
sont mentionnées les dépenses à l'occasion <strong>de</strong> la naissance<br />
du Dauphin, celles <strong>de</strong> l'école, montant par an à 36<br />
livres, celles <strong>de</strong> l'installation d'un nouveau régent, celles<br />
enfin <strong>de</strong> la procession du Liron, et <strong>de</strong> l'entrée <strong>de</strong> la comtesse<br />
<strong>de</strong> Raymond <strong>de</strong> Sallegour<strong>de</strong>, dame et seigneuresse
du lieu ; — liste <strong>de</strong>s sujets présentés à l'intendant pour<br />
être nommés par le Roi aux charges municipales, contre<br />
la nomination faite par le seigneur, au préjudice <strong>de</strong>s dispositions<br />
<strong>de</strong> l'édit <strong>de</strong> novembre 1771. — Affaires <strong>de</strong> la<br />
ville <strong>de</strong> Saint-Macaire (1784-1787) sur la nomination <strong>de</strong>s<br />
officiers municipaux : Mondiet <strong>de</strong> Téchouyères, Ruf <strong>de</strong><br />
Lavizon, Joly <strong>de</strong> Grava, le chevalier Dufourc, maire <strong>de</strong> la<br />
ville.<br />
C. 3657. (Portefeuille.) — 128 pièces, papier.<br />
1769-1789. — Communautés civiles. — Ville <strong>de</strong><br />
Peyrehora<strong>de</strong> (Lan<strong>de</strong>s). — Correspondance <strong>de</strong>s intendants<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et d'Auch, concernant les procès intentés à la<br />
ville <strong>de</strong> Peyrehora<strong>de</strong> par le seigneur du lieu, baron vicomte<br />
d'Orthe, et par sa fille, la comtesse d'Aspremont <strong>de</strong><br />
Montréal, sur tout l'ensemble <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> jura<strong>de</strong> : la<br />
sonnerie à <strong>de</strong>uil lors <strong>de</strong> la mort d'un jurat, le port du chaperon,<br />
l'exercice <strong>de</strong> la police en général (poids et mesures,<br />
vin, boucherie, souchet, feu <strong>de</strong> la Saint-Jean), la présentation<br />
au seigneur <strong>de</strong>s magistrats élus en assemblée, la<br />
possession d'une maison commune, tous déniés ou<br />
contestés par le seigneur : à l'occasion <strong>de</strong> quoi l'intendant<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux écrit à celui d'Auch qu'il a « reconnu<br />
dans les prétentions <strong>de</strong> Madame <strong>de</strong> Montréal le système<br />
oppressif du plus dur <strong>de</strong>s seigneurs sur ses vassaux<br />
». — « Les échevins, » dit la correspondance<br />
ministérielle, « ont confondu<br />
« les attributions attachées aux offices municipaux <strong>de</strong>s<br />
« villes dont le Roi est seigneur avec celles <strong>de</strong>s mêmes<br />
« offices établis dans les villes seigneuriales. Le Roi,<br />
« comme souverain, institue <strong>de</strong>s maires et échevins dans<br />
« les villes <strong>de</strong> son royaume, même dans celle dont la<br />
« seigneurie particulière ne fait point partie <strong>de</strong> ses do-<br />
« maines, parce qu'il est l'administrateur général et su-<br />
« prême <strong>de</strong> ses États, et c'est pourquoi, tant que l'édit <strong>de</strong><br />
« 1771 ne sera pas révoqué, les officiers municipaux<br />
« nommés par le Roi dans ces villes ne sont point tenus<br />
« <strong>de</strong> requérir l'agrément <strong>de</strong>s seigneurs ; mais, d'autre<br />
« part, libres <strong>de</strong> percevoir les octrois, ils sont soumis à la<br />
« police du juge du seigneur qui seul en a l'exercice. » —<br />
Mémoires et contre-mémoires, procès croisés, réfutations,<br />
consultations : « Cette affaire est véritablement<br />
« une hydre, s'il a jamais existé quelque chose sous ce<br />
nom. » — Ouverture <strong>de</strong> la halle, placée sur l'emplacement<br />
<strong>de</strong> la principale rue, sur le refus <strong>de</strong> la dame seigneuresse<br />
<strong>de</strong> la faire ouvrir pour y établir momentanément les logements<br />
et les bagages du régiment <strong>de</strong> Courten, <strong>de</strong> passage<br />
à Peyrehora<strong>de</strong> (1785). — [933 à 1040, t. I er .]<br />
C. 3658. (Portefeuille.) — 285 pièces, papier.<br />
1760-1788. — Communautés civiles. —<br />
Correspondance <strong>de</strong>s intendants avec le ministère, les<br />
subdélégués et les villes concernant les affaires <strong>de</strong> la<br />
commune : — Bazas. — Les officiers municipaux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt<br />
l'autorisation <strong>de</strong> faire percevoir directement, en<br />
forme d'abonnement fixé à 1,000 livres par an, les droits<br />
réservés établis sur les boucheries, qui, <strong>de</strong>stinés selon les<br />
délibérations prises, à être appliqués dans leur produit aux<br />
besoins <strong>de</strong> la ville et à l'acquittement du don gratuit<br />
extraordinaire, ont, au contraire, été revendiqués avec une<br />
sévérité extrême par les fermiers qui les avaient soumissionnés<br />
; le directeur général répond que les intérêts du<br />
Roi et les circonstances (1781), exigent qu'il ne soit fait<br />
aucun sacrifice sur les produits <strong>de</strong>s différentes perceptions<br />
; ainsi la ville paiera 2,000 livres d'abonnement et<br />
les <strong>de</strong>ux sols pour livre, sinon les soumissionnaires continueront<br />
<strong>de</strong> percevoir le produit <strong>de</strong> ce droit, au nom du<br />
gouvernement. — Blaye : [Voir C. 387]. Les jurats assignés<br />
à tort par quelques habitants <strong>de</strong>vant la Cour <strong>de</strong>s<br />
Ai<strong>de</strong>s, en reddition <strong>de</strong> compte <strong>de</strong>s bénéfices <strong>de</strong> la régie du<br />
sel, pendant une année qu'on n'avait pas trouvé <strong>de</strong> fermier<br />
adjudicataire du droit municipal <strong>de</strong> faire entrer dans les<br />
murs quatre-vingt six pipes <strong>de</strong> sel, pour la consommation<br />
annuelle <strong>de</strong>s habitants. — Libourne : Les droits <strong>de</strong> coureau<br />
virat sur le passage <strong>de</strong>s barques à sel, respectivement<br />
prétendus par les sieurs Fontémoing et le corps <strong>de</strong><br />
ville : ce droit n'est pas mentionné dans l'édit <strong>de</strong> décembre<br />
1693, confirmatif entre les mains <strong>de</strong>s détenteurs,<br />
moyennant le paiement <strong>de</strong> dix ans <strong>de</strong> revenu, <strong>de</strong> la possession<br />
et <strong>de</strong> la propriété <strong>de</strong>s îles, ports, péages, moulins<br />
et pêcheries, et autres droits à partir <strong>de</strong> 1566. — Arrêt du<br />
Conseil, 17 février 1759, autorisant l'érection <strong>de</strong>s casernes<br />
; copie <strong>de</strong>s délibérations <strong>de</strong> la jura<strong>de</strong>, choix <strong>de</strong> l'emplacement<br />
et premières difficultés avec l'entrepreneur. —<br />
La Réole : Réfection du pavé <strong>de</strong> la traverse <strong>de</strong> la ville et<br />
liste <strong>de</strong>s inféodations faites à plusieurs particuliers <strong>de</strong><br />
portions du vacant dit le Bois Majou. — Correspondance<br />
<strong>de</strong> l'intendance avec le ministère concernant <strong>de</strong>s autorisations<br />
<strong>de</strong>mandées : — par la paroisse <strong>de</strong> Camblanes, <strong>de</strong><br />
vendre un communal ; — par la ville <strong>de</strong> Monségur, d'inféo<strong>de</strong>r<br />
<strong>de</strong>s mains du Roi les murs et fossés <strong>de</strong> la ville ; —<br />
par celle <strong>de</strong> Castelmoron-d'Albret, <strong>de</strong> reconstruire sa<br />
maison commune ; — par celle <strong>de</strong> Barsac, d'ouvrir un<br />
nouveau marché pour son port neuf commencé par Tourny<br />
; — par celle <strong>de</strong> Miramont (Lot-et-Garonne), <strong>de</strong> défendre<br />
à un procès contre <strong>de</strong>s particuliers, usurpateurs
<strong>de</strong>s terrains <strong>de</strong>s fossés <strong>de</strong> la ville, acensés par la communauté<br />
dès 1552 ; — par celle <strong>de</strong> Damazan, d'acenser les<br />
fossés qui l'environnent ; — par le marquis <strong>de</strong> Termes,<br />
d'acenser directement du Roi, à cinq sols par journal, l'île<br />
<strong>de</strong> Granon et le jettin <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong>, en faisant la preuve<br />
que ladite île, obtenue par la ville <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong> en fief, à<br />
la date <strong>de</strong> 1625, après sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong> formée en 1615 et un<br />
procès-verbal <strong>de</strong> 1617, est entièrement différente <strong>de</strong> l'alluvion<br />
qui a créé le jettin, laquelle, bien plus considérable<br />
que l'île objet <strong>de</strong> la concession royale et en étant absolument<br />
indépendante et séparée, n'a jamais été inféodée à<br />
personne, et ne procure annuellement huit à dix mille<br />
livres à la ville qu'en frau<strong>de</strong> <strong>de</strong>s droits du domaine<br />
royal. — Agen : Requête du sieur Vigné, conseiller au<br />
présidial, aux fins d'être autorisé à démolir une partie <strong>de</strong>s<br />
murs <strong>de</strong> la ville, en la reconstruisant le long du ruisseau<br />
qui bor<strong>de</strong> les promena<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> manière à joindre à sa maison<br />
un terrain qui lui a été concédé. — Procès au Conseil<br />
entre les consuls et les notaires d'Agen, sur le privilège<br />
prétendu par les premiers d'être en droit <strong>de</strong> créer et pourvoir<br />
quinze offices notariaux dans la juridiction, <strong>de</strong> titulaires<br />
à leur nomination. — Fixation <strong>de</strong> l'emploi <strong>de</strong>s <strong>de</strong>niers<br />
à provenir <strong>de</strong> la vente <strong>de</strong> la coupe du quart <strong>de</strong> réserve<br />
appartenant à la ville du Mas, dans le Bois-Majou,<br />
sur la réparation <strong>de</strong>s chemins qui mènent au port et aux<br />
villes voisines, la réparation <strong>de</strong> l'hôpital, et l'établissement<br />
<strong>de</strong> trois sœurs grises pour le service <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s et l'instruction<br />
<strong>de</strong> la jeunesse, enfin la confection d'un nouveau<br />
cadastre <strong>de</strong>venu nécessaire. — Bayonne, Anglet, Biscarrosse,<br />
et partage <strong>de</strong> biens communaux et lan<strong>de</strong>s dans la<br />
subdélégation <strong>de</strong> Dax, à Laharie, Oneste, Sindères, Orthe,<br />
Goos et Gamar<strong>de</strong>, Hinx et Saint-André, Mouscardés,<br />
Pontoux, Saint-Paul, La Luque, Onard et Saint-Geours,<br />
Minbaste, Heugas, Cazordille, Saubusse, Tethian, Prechacq,<br />
Messange, Lebren, en exécution <strong>de</strong>s arrêts du<br />
Conseil portant vente et partage <strong>de</strong>s communaux <strong>de</strong>s pays<br />
réunis, en date <strong>de</strong>s 5 mai et 10 juillet 1750, et <strong>de</strong>s années<br />
1771 et 1773. — Tableau <strong>de</strong>s sommes à payer annuellement<br />
pendant six ans, à titre <strong>de</strong> don gratuit extraordinaire,<br />
à compter du 1 er juillet 1760, par les villes et bourgs <strong>de</strong> la<br />
généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Etat <strong>de</strong>mandé par Necker <strong>de</strong>s<br />
revenus, charges et <strong>de</strong>ttes <strong>de</strong>s villes et communautés<br />
(1778) ; elles sont toutes obérées.<br />
C. 3659. (Portefeuille.) — 36 pièces, papier.<br />
1687-1776. — HOTEL-DE-VILLE DE BORDEAUX. —<br />
[Art. 1040 à 1084, tome 1 er , — et art. 3652, tome II,<br />
supplément.] — Ordonnances <strong>de</strong>s maires et jurats <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux sur la police et la taxe du pain, <strong>de</strong>s vins, la<br />
police <strong>de</strong>s hôtels garnis, le prix <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong>, l'interdiction<br />
aux hôteliers <strong>de</strong> donner à manger et à boire les fêtes et<br />
dimanches, et à toute personne <strong>de</strong> conserver dans sa maison<br />
au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> vingt livres <strong>de</strong> poudre, qui ne pourront être<br />
logées qu'au sommet <strong>de</strong> la maison. — Règlement pour le<br />
prix <strong>de</strong>s trois sortes <strong>de</strong> pain, par rectification <strong>de</strong> la « table<br />
<strong>de</strong> Philon » qui sera remplacée par une nouvelle règlant le<br />
pain à la livre et au poids dit <strong>de</strong> ville (1684). —<br />
Ordonnance défendant l'établissement dans la ville, à<br />
cause du danger d'incendie, <strong>de</strong>s raffineries <strong>de</strong> sucre et<br />
fon<strong>de</strong>ries <strong>de</strong> suif ; le dépôt, en magasins, <strong>de</strong> goudron,<br />
poix et résine, autrement que comme échantillons ; et<br />
rejetant les ateliers <strong>de</strong> teinture dans les faubourgs extérieurs<br />
(1712). — Arrêté <strong>de</strong> mairie portant injonction à<br />
tout bourgeois et habitant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> se rendre en<br />
personne, le samedi 8 août 1733, sous le drapeau du capitaine<br />
<strong>de</strong> quartier, afin d'assister au feu <strong>de</strong> joie donné à<br />
l'occasion <strong>de</strong> la pose <strong>de</strong>s médailles dans la fondation du<br />
pié<strong>de</strong>stal <strong>de</strong> la statue équestre du Roi, sur la place<br />
Royale. — Mémoire pour la ville, contre le seigneur <strong>de</strong><br />
Ségur <strong>de</strong>s Francs et <strong>de</strong> Saint-Ugean, sur le droit <strong>de</strong> justice<br />
et police <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Bègles, revendiqué par ce seigneur<br />
en vertu <strong>de</strong> lettres-patentes qui avaient été accordées<br />
en 1205 par Jean-Sans-Terre, duc <strong>de</strong> Guienne, à Elie<br />
Vigier, et dans lesquelles il est fait mention que les bornes<br />
<strong>de</strong> la banlieue <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, du côté <strong>de</strong> Bègles, sont à<br />
l'estey <strong>de</strong> Courréjean — Règlements imprimés pour l'administration<br />
<strong>de</strong> la ville, la patrouille, la réunion <strong>de</strong> l'hôpital<br />
<strong>de</strong>s Enfans-Trouvés à celui <strong>de</strong> la Manufacture, l'établissement<br />
d'une maison <strong>de</strong> force, la suppression du collège<br />
<strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine et sa réunion à celui <strong>de</strong> Guienne, la<br />
prorogation <strong>de</strong>s octrois, l'entrée et la vente <strong>de</strong>s vins et la<br />
libre circulation du commerce.<br />
C. 3660. (Portefeuille.) — 25 pièces, papier.<br />
1751-1784. — Hôtel-<strong>de</strong>-Ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. —<br />
Correspondance <strong>de</strong> Tourny avec le ministère concernant<br />
l'administration générale <strong>de</strong>s jurats, et mentionnant : —<br />
un complot <strong>de</strong> jura<strong>de</strong>, qui dure <strong>de</strong>puis onze ans, par lequel<br />
sont systématiquement écartés <strong>de</strong> toutes fonctions ou<br />
places municipales, <strong>de</strong> rétribution ou d'honneur, plus <strong>de</strong><br />
quatre-vingts <strong>de</strong>s meilleurs négociants <strong>de</strong> la ville nommément<br />
désignés dans la délibération secrète prise en<br />
septembre 1740 et renouvelée chaque année par les nouveaux<br />
jurats, la délibération étant motivée sur ce que, <strong>de</strong><br />
concert avec le sieur Caussa<strong>de</strong>, négociant, ces négociants<br />
avaient signé un mémoire au Conseil d'État contre la<br />
secon<strong>de</strong> disposition d'un arrêt du Parlement <strong>de</strong> septembre<br />
1738, où entre autres rè-
glemens utiles et incontestés sur la jauge et le mesurage<br />
<strong>de</strong>s vins, les propriétaires <strong>de</strong> vignes dans le Bor<strong>de</strong>lais<br />
avaient fait insérer un article du vieux statut défendant à<br />
tout négociant, marchand ou bourgeois <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
d'acheter du vin du haut pays, ce qui tuait le commerce au<br />
profit <strong>de</strong>s propriétaires ; c'est contre cette seule partie <strong>de</strong><br />
l'arrêt que lesdits négociants avaient protesté. — (Lettre<br />
<strong>de</strong> Tourny au gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux sur l'esprit qui anime la<br />
jura<strong>de</strong> (1751) dans un moment où l'année s'annonce en<br />
disette ; — le renouvellement <strong>de</strong> l'opposition <strong>de</strong>s jurats à<br />
la règle générale qu'ils ne peuvent administrer et dépenser<br />
les revenus <strong>de</strong> la ville que sous l'autorité et la surveillance<br />
<strong>de</strong> l'intendant, auquel ils voudraient ôter le visa sur le<br />
produit <strong>de</strong>s lods et ventes, cens et revenus casuels, qui<br />
forme un objet annuel <strong>de</strong> dix mille livres employé par eux<br />
à <strong>de</strong>s pensions et dépenses diverses, entre autres à l'entretien<br />
chèrement payé d'un agent <strong>de</strong> la ville à Paris près <strong>de</strong>s<br />
ministères ; longue lettre <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Tourny adressée au<br />
contrôleur général ; — le résultat <strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong>s jurats<br />
en août 1755, que l'intendant propose <strong>de</strong> casser, ainsi qu'il<br />
a été fait pour celles <strong>de</strong> 1748 et <strong>de</strong> 1753 : « Les intendants,<br />
monsieur le contrô<br />
« leur général, ont plus besoin que jamais que le Conseil<br />
« cherche à donner du ressort et <strong>de</strong> la force au pouvoir<br />
« attaché à leur place, afin qu'il ne se dégra<strong>de</strong> point au<br />
« milieu <strong>de</strong>s atteintes que toutes les Compagnies supérieu<br />
« res et inférieures s'empressent, chacune en droit soi, <strong>de</strong><br />
« porter à celui du gouvernement ; et je me trouve, relati<br />
« vement à la commission du terrier <strong>de</strong> la Guienne, dont<br />
« le Roy m'a chargé avec le Bureau <strong>de</strong>s Finances, et que<br />
« le Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux veut empêcher par <strong>de</strong>s voies<br />
« d'autorité qu'il vient indiscrètement d'employer, je me<br />
« trouve, dis-je, dans <strong>de</strong>s circonstances à avoir particuliè<br />
« rement besoin que le Conseil soutienne en tout et par<br />
« tout le pouvoir qui m'est confié. » (1755) ; —<br />
l'exécution <strong>de</strong> l'arrêt du Conseil en date du 6 avril 1759,<br />
qui, après l'établissement à Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> douze commissaires<br />
<strong>de</strong> police pour la ville, règle le mouvement intérieur<br />
<strong>de</strong> l'Hôtel-<strong>de</strong>-ville, l'heure <strong>de</strong>s réunions, la distribution<br />
<strong>de</strong>s affaires, la permanence <strong>de</strong>s jurats <strong>de</strong> semaine,<br />
etc. ; — les recherches à faire dans les archives <strong>de</strong> la<br />
ville, sur l'ordre du contrôleur général, <strong>de</strong>s tables d'Ordonnances<br />
du Roi concernant Bor<strong>de</strong>aux pour ai<strong>de</strong>r à la<br />
continuation du Recueil général <strong>de</strong>s Ordonnances (1754) ;<br />
mêmes recherches d'un registre mentionné dans quelques<br />
mémoires sous le nom <strong>de</strong> Registre <strong>de</strong> la connétablie <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux, et <strong>de</strong>s titres et papiers qui intéressent la famille<br />
du duc <strong>de</strong> Duras : état d'avancement <strong>de</strong> l'inventaire <strong>de</strong>s<br />
archives au 1 er février 1756 ; — les éclaircissements <strong>de</strong>mandés<br />
par le ministre, M. <strong>de</strong> Breteuil, et donnés par<br />
l'intendant Boucher, sur la charge, les émoluments, les<br />
prérogatives <strong>de</strong>s maires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — l'augmentation<br />
<strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s commissaires <strong>de</strong> police institués à Bor<strong>de</strong>aux<br />
par les lettres-patentes du 23 mars 1759 ; — les<br />
contestation <strong>de</strong> l'hôtel-<strong>de</strong>-ville avec l'adjudicataire <strong>de</strong>s<br />
fermes générales et le régisseur <strong>de</strong>s greffes, au point <strong>de</strong><br />
vue <strong>de</strong>s droits exigés par ces fermiers.<br />
C. 3661. (Portefeuille.) — 13 pièces, papier.<br />
1670-1775. — Hôlel-<strong>de</strong>-Ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. —<br />
Mémoire <strong>de</strong> l'intendant Lamoignon <strong>de</strong> Courson (1712)<br />
annonçant au contrôleur général qu'en étudiant <strong>de</strong> près<br />
l'administration <strong>de</strong>s finances <strong>de</strong> la ville, il a fait dresser un<br />
état <strong>de</strong> tous les capitaux et arrérages dus par elle, et donné<br />
l'ordre <strong>de</strong> payer d'abord les plus anciens, sur <strong>de</strong>s mandats<br />
qu'il visera lui-même. — Mémoire <strong>de</strong> l'intendant <strong>de</strong> Clugny<br />
(1774), envoyé au contrôleur général, et présentant<br />
sous le nom d'Observations sur l'administration <strong>de</strong> l'hótel-<strong>de</strong>-ville<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, l'historique <strong>de</strong>s rapports <strong>de</strong> l'intendance<br />
avec l'Hôtel-<strong>de</strong>-Ville, <strong>de</strong>puis la venue à Bor<strong>de</strong>aux<br />
du premier intendant en titre, nommé en 1654 ; —<br />
les efforts <strong>de</strong> l'intendant Pellot, dès 1667, pour provoquer<br />
un arrêt du Conseil qui réglât définitivement cette<br />
administration, et l'arrêt rendu le 9 janvier 1669, en<br />
conformité <strong>de</strong> sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, au rapport <strong>de</strong> Colbert,<br />
établissant une distribution d'ordre entre les divers<br />
créanciers <strong>de</strong> l'Hôtel-<strong>de</strong>-Ville ; — l'arrêt fondamental du<br />
18 juillet 1670, rendu sous l'intendant d'Aguesseau,<br />
successeur <strong>de</strong> Pellot, et portant la clause du visa <strong>de</strong><br />
l'intendant sur tout mandat <strong>de</strong> paiement donné par les<br />
jurats au trésorier <strong>de</strong> la ville, lorsqu'il serait imputable sur<br />
le budget extraordinaire, les dépenses ordinaires étant<br />
définies et réglées expressément au vu et au su <strong>de</strong><br />
l'intendance par l'arrêt lui-même ; — la mise en pratique<br />
constante <strong>de</strong> ce point d'administration par tous les<br />
intendants : d'Aguesseau, <strong>de</strong> Sève, <strong>de</strong> Ris, <strong>de</strong> Bezons, <strong>de</strong><br />
la Bourdonnaye, <strong>de</strong> Lamoignon, Boucher, <strong>de</strong> Tourny père<br />
et fils, Boutin, et même en <strong>de</strong>rnier lieu par Fargès, qui<br />
laissa tomber, par faiblesse, cet usage en 1768 ; — le<br />
maintien par les précé<strong>de</strong>nts et l'abandon par le <strong>de</strong>rnier<br />
d'une autre disposition essentielle <strong>de</strong> l'arrêt <strong>de</strong> 1670,<br />
interdisant aux jurats d'envoyer sans participation ou<br />
autorisation <strong>de</strong> l'intendant <strong>de</strong>s députés hors <strong>de</strong> la province,<br />
qu'on envoie à présent sous le moindre prétexte à<br />
Paris, outre le séjour permanent aux frais <strong>de</strong> la ville d'un<br />
député pour les affaires générales, et d'un autre pour le<br />
commerce ; — la lutte soutenue <strong>de</strong> 1751 à 1755, par M.<br />
<strong>de</strong> Tourny (V. 3660) pour le maintien <strong>de</strong> l'arrêt <strong>de</strong> 1670<br />
lorsqu'il fut informé que les jurats se faisaient entre eux<br />
<strong>de</strong>s remises considérables sur les droits <strong>de</strong> lods et ventes<br />
qui appartiennent à la ville, lutte dont une <strong>de</strong>s formes<br />
avait été la suspension par les jurats, pendant
une absence <strong>de</strong> l'intendant, <strong>de</strong>s travaux d'embellissement<br />
ordonnés par lui ; — enfin, l'arrêt décisif du<br />
1 er avril 1755, confirmé par un autre en date du<br />
23 septembre <strong>de</strong> la même année, dans lequel les vrais<br />
principes <strong>de</strong> la matière, et notamment ceux <strong>de</strong> l'administration<br />
<strong>de</strong> l'Hôtel-<strong>de</strong>-Ville sont rappelés et rattachés à<br />
l'arrêt <strong>de</strong> 1670. — Mais <strong>de</strong>puis les lettres-patentes <strong>de</strong><br />
1767, qui viennent <strong>de</strong> changer la forme <strong>de</strong> l'administration<br />
municipale, l'esprit d'opposition <strong>de</strong>s jurats s'est développé<br />
jusqu'à vouloir ôter à l'intendant non seulement le<br />
droit d'inspection sur aucune <strong>de</strong>s affaires <strong>de</strong> la ville, mais<br />
aussi la connaisasnce <strong>de</strong>s plus ordinaires, et la première<br />
chose perdue pour le gouvernement a été le visa <strong>de</strong> l'intendant<br />
sur les dépenses du budget extraordinaire dans<br />
lequel les jurats font entrer le plus d'objets qu'ils peuvent.<br />
— États arrêtés en jura<strong>de</strong> (1764) <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong>s<br />
boucheries, <strong>de</strong>s directes <strong>de</strong> la ville, <strong>de</strong>s revenus patrimoniaux<br />
et d'octroi, etc., dont l'intendant finit par se faire<br />
remettre <strong>de</strong>s copies. — [Art. 3611, 3613, tome II.]<br />
C. 3662. (Portefeuille.) — 37 pièces, papier.<br />
1744-1786. — JUIFS PORTUGAIS ET AVIGNONAIS. —<br />
NATION JUIVE DE BORDEAUX. — [Articles 1086 à 1093,<br />
tome I er ]. — Correspondance <strong>de</strong>s intendants Tourny et<br />
Dupré Saint-Maur avec le ministère, concernant : —<br />
l'autorisation donnée aux juifs avignonais, les députés <strong>de</strong><br />
la chambre <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux entendus, <strong>de</strong> vendre<br />
en gros et au détail leurs marchandises, mais sous<br />
l'inspection publique <strong>de</strong>s gar<strong>de</strong>s-jurés <strong>de</strong>s manufactures,<br />
et seulement dans les foires franches <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et <strong>de</strong>s<br />
autres villes <strong>de</strong> la généralité ; — la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> présentée au<br />
Conseil par le sieur Dalpujet, juif avignonais, d'être admis<br />
personnellement aux libertés accordées en 1723 aux juifs<br />
portugais <strong>de</strong> la généralité, en vertu <strong>de</strong>squelles il serait fait<br />
exception en sa faveur à l'arrêt du Conseil du<br />
21 janvier 1734, qui avait expulsé <strong>de</strong> tout commerce<br />
habituel à Bor<strong>de</strong>aux les juifs <strong>de</strong> la nation avignonaise, en<br />
<strong>de</strong>hors du temps <strong>de</strong>s foires franches, et qui ne leur accordait<br />
pas le séjour en temps ordinaire, excepté pour le<br />
commerce avec les îles ; — la requête adressée à l'intendant<br />
Dupré Saint-Maur par les administrateurs <strong>de</strong> la confrérie<br />
<strong>de</strong>s pauvres mala<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la nation portugaise, établie<br />
au Bourg Saint-Esprit <strong>de</strong> Bayonne, en maintien d'un legs<br />
fait par un coréligionnaire, dont le testament est cassé par<br />
jugement, à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'héritière dépossédée ; — la<br />
recommandation près du cardinal <strong>de</strong> Bernis, faite par<br />
Dupré Saint-Maur, d'une pétition par laquelle le sieur<br />
Israël <strong>de</strong> Valabrègue, alias, Vidal l'aîné, <strong>de</strong>mandait au<br />
pape la dispense <strong>de</strong> porter le chapeau jaune dans la ville<br />
ville et le comtat d'Avignon (1778), vu les services qu'il<br />
avait été en état <strong>de</strong> rendre aux finances du saint siège. —<br />
Correspondance entre l'intendant Dupré Saint-Maur et le<br />
conseiller d'État Taboureau, chargé avec MM. d'Aguesseau<br />
et <strong>de</strong> Sauvigny <strong>de</strong> projeter une loi sur les juifs d'Alsace,<br />
et qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à cette occasion <strong>de</strong>s éclaircissements<br />
sur la situation <strong>de</strong>s juifs bor<strong>de</strong>lais. Au lieu d'approuver les<br />
moyens <strong>de</strong> restreindre en Alsace la population et le commerce<br />
<strong>de</strong>s juifs, Dupré Saint-Maur, en citant la probité et<br />
la liberté dont ceux <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux jouissent, conseille d'accor<strong>de</strong>r<br />
aussi à ceux d'Alsace tous les droits <strong>de</strong> régnicoles<br />
et <strong>de</strong> citoyens. [Art. 1086 à 1093, — 1212, 2825, 2851,<br />
2895, 2896, 2919, tome I er — 3646, 3602, tome II.]<br />
C. 3663. (Portefeuille.) — 47 pièces, papier.<br />
1586-1786. — HOPITAUX. — PRISONS. — ENFANTS<br />
TROUVES. — MENDICITE. — [Art. 1095 à 1146, tome I er ]. —<br />
Vente et expropriation pour cause d'utilité publique, en vertu<br />
d'un arrêt du Parlement (1586), et à estimation d'experts<br />
désignés par les parties, du bourdieu dit d'« Ar<br />
« naud Guiraud, situé au <strong>de</strong>vant le boulevard <strong>de</strong> Sainte-<br />
« Croix, dans le fief du petit Grate-Cap », lequel appartenait<br />
à Nicolas Dupuy, bourgeois <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; la ville<br />
achète ce terrain, soigneusement confronté dans l'acte<br />
passé par Destivals, notaire, pour y établir les pestiférés.<br />
— Placet <strong>de</strong>s directeurs <strong>de</strong> l'hôpital Saint-Louis, ou<br />
<strong>de</strong>s Enfants-Trouvés <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, présenté au contrôleur<br />
général et soutenu par le premier prési<strong>de</strong>nt Leberthon,<br />
afin d'obtenir sur les fonds <strong>de</strong> la ville un supplément <strong>de</strong><br />
douze mille livres <strong>de</strong> dotation annuelle, en sus <strong>de</strong> la<br />
somme allouée ; l'augmentation croissante du nombre <strong>de</strong>s<br />
enfants qui s'élève à douze cents en 1759, <strong>de</strong> cent qu'ils<br />
étaient en 1714, époque <strong>de</strong> la fondation, et la diminution<br />
du capital sur lequel, <strong>de</strong>puis plusieurs années, les administrateurs<br />
prennent à chaque exercice la somme <strong>de</strong> quatorze<br />
mille livres, afin <strong>de</strong> faire face aux dépenses, rendant<br />
absolument nécessaire l'adoption <strong>de</strong> cette proposition. —<br />
Deman<strong>de</strong> du syndic <strong>de</strong> l'hôpital <strong>de</strong> Bazas adressée à<br />
l'intendant, <strong>de</strong> faire rechercher au bureau <strong>de</strong> l'Élection <strong>de</strong><br />
Condom, dont le Bazadais faisait partie, le double du<br />
cadastre <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Bernos, en vue d'avoir les<br />
confrontations du domaine dit l'hôpital <strong>de</strong> Baulac, appartenant<br />
aux Lazaristes, réuni en 1695 à l'hôpital <strong>de</strong> Bazas.<br />
— L'hôpital <strong>de</strong> Bergerac réclame la propriété <strong>de</strong><br />
fonds autrefois concédés aux Jésuites, vendus par eux à<br />
titre <strong>de</strong> locaterie perpétuelle au sieur Babut, faïencier,<br />
<strong>de</strong>squels fonds <strong>de</strong>puis l'extinction <strong>de</strong> la Société il a continué<br />
<strong>de</strong> payer la rente <strong>de</strong> quatre cents livres au collège <strong>de</strong><br />
Périgueux (1788). —
Mémoire <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> Montignac (Dordogne), adressé<br />
à J.-Ch. <strong>de</strong> Macheco <strong>de</strong> Premeaux, évêque <strong>de</strong> Périgueux,<br />
et signé Mazelier, curé, Vassal, Martel, Veyssière, Du<br />
Jarric <strong>de</strong> la Gar<strong>de</strong>, etc., tendant à la démolition <strong>de</strong>s ruines<br />
<strong>de</strong> l'ancien sanctuaire <strong>de</strong> Saint-Pierre <strong>de</strong> Montignac, pour<br />
en construire la chapelle <strong>de</strong> l'hôpital établi dans la paroisse<br />
<strong>de</strong> Saint-Georges (1763). — Devis <strong>de</strong>s réparations<br />
à faire à l'hôpital Saint-Jacques d'Agen, et arrêt ordonnant<br />
l'imposition en <strong>de</strong>ux années, sur toute la juridiction, d'une<br />
somme <strong>de</strong> quatre mille quatre cents livres ; observations<br />
<strong>de</strong> l'intendant Dupré Saint-Maur. — Rejet par le contrôleur<br />
général d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en autorisation <strong>de</strong> placer <strong>de</strong>s<br />
fonds sur <strong>de</strong>s particuliers <strong>de</strong> préférence au trésor royal,<br />
formée en 1681 par les administrateurs <strong>de</strong> l'hôpital <strong>de</strong><br />
Saint-Sever (Lan<strong>de</strong>s). — Refus par les mé<strong>de</strong>cins et chirurgiens<br />
<strong>de</strong> l'hôpital Saint-André <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong> laisser<br />
expérimenter un remè<strong>de</strong> contre les fièvres intermittentes,<br />
inventé par le sieur Payn Lavergne, qui prétendait les<br />
guérir en <strong>de</strong>ux jours ; il était cependant muni <strong>de</strong>s attestations<br />
les plus sérieuses. — Mention du sieur Tessèdre,<br />
mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong>s pauvres <strong>de</strong> la campagne à Marman<strong>de</strong>, chargé<br />
par l'intendant Esmangart <strong>de</strong> donner <strong>de</strong>s soins aux mala<strong>de</strong>s,<br />
et qui <strong>de</strong>puis très longtemps a rempli gratuitement<br />
son office. — Deman<strong>de</strong> du sieur Doazan, mé<strong>de</strong>cin à Bor<strong>de</strong>aux,<br />
d'être pourvu d'une place <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> la généralité,<br />
qui serait créée en sa faveur aux appointements <strong>de</strong><br />
mille livres, en considération <strong>de</strong>s services que son père et<br />
lui ont rendus pendant les différentes épidémies dont la<br />
province a été affligée (1778). [Art. C. 1094 à 1146, tome<br />
I er .]<br />
C. 3664. — (Portefeuille.) — 67 pièces, papier.<br />
1765. — Hôpitaux <strong>de</strong> la généralité. — Statistique et<br />
état <strong>de</strong>s revenus et charges <strong>de</strong>s hôpitaux <strong>de</strong> la province,<br />
dressés en exécution <strong>de</strong> la déclaration du Roi, donnée en<br />
1764. — Saint-André <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, soixante-dix mille<br />
<strong>de</strong>ux cent-cinquante livres <strong>de</strong> charges pour cinquantecinq<br />
mille <strong>de</strong> revenu ; — Bazas, treize cent trente-six <strong>de</strong><br />
charges pour quinze cent-cinquante <strong>de</strong> revenu : l'abbé <strong>de</strong><br />
Culture, la sœur Mirambet, supérieure, la sœur Baulos, <strong>de</strong><br />
Dupeyre, trésorière, administrateurs ; — Blaye, neuf<br />
mille huit cent quarante-<strong>de</strong>ux livres <strong>de</strong> charges pour neuf<br />
mille cent quatre vingt-trois <strong>de</strong> revenu : Lamotte, Groscassan,<br />
Gontault, Olanier, Robert, administrateurs ; —<br />
Cadillac, huit mille six cent trente-<strong>de</strong>ux, charges égales<br />
au revenu ; — Libourne, quatre mille <strong>de</strong>ux cents, charges<br />
égales au revenu : Largeteau, Lemoine, Hoogslood, curé,<br />
Roy, Dupuch, administrateurs, — avec un extrait <strong>de</strong>s<br />
rentes constituées dues à l'hôpital ; — Saint-Macaire,<br />
treize cent soixante livres <strong>de</strong> charges pour neuf cent vingt<br />
<strong>de</strong> revenu : Fonte-bri<strong>de</strong>, Dusilhon, Virac, Rouzier, admi-<br />
nistrateurs. — Agen, le Mas, Marman<strong>de</strong>, Port-Sainte-<br />
Marie ; — Condom, Clairac, Casteljaloux, Mezin, Nérac<br />
; — Périgueux, Chalais, Sarlat ; — Bayonne, avec<br />
onze états <strong>de</strong> recettes <strong>de</strong> 1753 à 1765 ; Mugron, Mont-<strong>de</strong>-<br />
Marsan. — Statistique <strong>de</strong>s hôpitaux du Limousin : Aixe,<br />
Limoges, Ussel, La Souterraine, Meyrac, Brive, Tulle,<br />
Saint-Junien. [Art. 1094-1146, tome I er .]<br />
C. 3665. (Portefeuille.) — 46 pièces, papier.<br />
1775. — Mendicité, États et secours. —<br />
Correspondance <strong>de</strong>s intendants Esmangart et <strong>de</strong> Clugny,<br />
avec le ministère, concernant : — l'administration <strong>de</strong>s<br />
dépôts <strong>de</strong> mendicité dans le Royaume, et spécialement <strong>de</strong><br />
ceux <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Périgueux et Bayonne ; —<br />
l'inexécution <strong>de</strong>s marchés passés par la Compagnie <strong>de</strong><br />
Paris, qui s'était présentée pour être adjudicataire <strong>de</strong> la<br />
fourniture <strong>de</strong> tous les dépôts ; l'atroce misère <strong>de</strong>s détenus<br />
; l'intèntion du Roi Louis XVI <strong>de</strong> parvenir à la <strong>de</strong>struction<br />
du vagabondage et <strong>de</strong> la mendicité, au moyen <strong>de</strong><br />
la réduction à un seul par généralité <strong>de</strong>s dépôts et maisons<br />
<strong>de</strong> renfermement <strong>de</strong>s mendiants, et même <strong>de</strong> ne laisser<br />
subsister, à la fois, dans le Royaume que cinq dépôts : à<br />
Saint-Denis, Tours, Bor<strong>de</strong>aux, Bourg-en-Bresse et Châlon-sur-Marne,<br />
en faisant engager dans les compagnies<br />
d'ouvriers provinciaux nouvellement projetées ou créées,<br />
ceux <strong>de</strong>s mendiants vali<strong>de</strong>s qui voudraient travailler, et en<br />
évacuant successivement <strong>de</strong>s maisons où ils sont renfermés<br />
tous ceux qui ne seraient ni dangereux ni incorrigibles.<br />
— Comptes et réclamations d'anciens adjudicataires.<br />
— Comptes généraux <strong>de</strong> 1771 à 1775. [Art. 1094-<br />
1146, tome 1 er .]<br />
C. 3666. (Portefeuille.) — 97 pièces, papier.<br />
1733-1787. — EMBELLISSEMENTS DE BORDEAUX ET<br />
DES VILLES DE LA GENERALITE. [Art. 1147 à 1268, tome<br />
I er .] — Constructions et réparations au palais du Parlement<br />
et à l'<strong>Intendance</strong>. — Adjudication et <strong>de</strong>vis (1733) <strong>de</strong><br />
la couverture <strong>de</strong> l'hôtel et <strong>de</strong>s bâtiments. —<br />
Correspondance particulière <strong>de</strong> l'intendant Esmangart<br />
avec le contrôleur général Terray, sur la mission confiée à<br />
un sieur Pâris, créature du maréchal <strong>de</strong> Richelieu, gouverneur<br />
<strong>de</strong> la province, et protégé en même temps <strong>de</strong>s<br />
Jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, d'inspecter les travaux <strong>de</strong>s bâtiments<br />
<strong>de</strong> la Comédie, et ceux du Palais. « M. Pâris me <strong>de</strong>vient<br />
justement suspect » écrit l'intendant, « et il ne me paraît<br />
guère possible <strong>de</strong> l'ad<br />
« mettre à l'inspection d'un ouvrage qu'on a intérêt <strong>de</strong>
« trouver mauvais, quoique fait dans toutes les règles <strong>de</strong><br />
« l'art, au dire <strong>de</strong> connaisseurs tels que MM. Massé, ingé<br />
« nieur en chef du Château-Trompette, et Louis, lui-même<br />
« architecte <strong>de</strong> la Comédie (1774). » — Lettres<br />
personnelles <strong>de</strong> l'intendant (1772) adressées à M. Cochin,<br />
et relatives à cette mission, ainsi qu'aux démêlés qu'il a<br />
avec le Maréchal à cause d'elle, et avec le ministère près<br />
duquel il est <strong>de</strong>sservi pour avoir, dit-on, provoqué les<br />
ordres du contrôleur général, afin d'être chargé <strong>de</strong> prendre<br />
connaissance <strong>de</strong>s comptes du budget réservé <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux ; il manifeste le désir <strong>de</strong> passer à l'intendance<br />
d'Aix. — Collège <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine. Projet d'aménagement<br />
<strong>de</strong> nouveaux bâtiments pour les bureaux et pour les <strong>Archives</strong><br />
<strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong> (1778), qu'on placerait, selon l'avis<br />
<strong>de</strong> Dupré Saint-Maur, dans l'ancienne salle <strong>de</strong> Concert, au<br />
lieu d'avoir le tout dispersé en différentes maisons louées, où<br />
tout se perd. « Il faut pour les archives un<br />
« emplacement capable <strong>de</strong> contenir les trois à quatre mille<br />
« portefeuilles inventoriés par Baurein, dont elles sont<br />
« composées ; plus, les archives <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bayonne et<br />
« <strong>de</strong> ses dépendances réunies à l'<strong>Intendance</strong> <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
« en 1777 : et la translation au collège <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine,<br />
« ancien bâtiment <strong>de</strong>s Jésuites, <strong>de</strong>s archives <strong>de</strong>s trésoriers<br />
« <strong>de</strong> France à Bor<strong>de</strong>aux, qui auparavant étaient dans l'Inten<br />
« dance n'a pas suffi pour faire <strong>de</strong> la place au reste ». On<br />
prendrait sur la Caisse <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux sols pour livre les cinquante<br />
mille livres <strong>de</strong>mandées pour cet arrangement. —<br />
Bâtiment du palais <strong>de</strong> l'Ombrière ; <strong>de</strong>vis <strong>de</strong>s ouvrages<br />
pour loger la Grand'-Chambre, les Enquêtes, les Requêtes,<br />
le Greffe, le Sénéchal, les Eaux et Forêts, l'Amirauté,<br />
la Table <strong>de</strong> Marbre, la Prévôté, la Chancellerie et les<br />
<strong>Archives</strong> du Parlement (1762-1780). — État <strong>de</strong> la dépense<br />
à faire pour réparer l'hôtel <strong>de</strong> ville <strong>de</strong> Libourne, où<br />
le Parlement, transféré <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong>vra tenir ses séances<br />
(1787-1788). [Art. 1147-1268, tome I er .]<br />
C. 3667. (Portefeuille.) — 35 pièces, papier ; 1 plan.<br />
1728-1788. — Embellissements <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Projet<br />
primitif d'embellissement <strong>de</strong> la Place Royale ; arrêt du<br />
Conseil qui autorise la délibération <strong>de</strong>s maires et jurats <strong>de</strong><br />
la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, 2 janvier 1728, touchant la construction<br />
d'un quai, et <strong>de</strong> la place où doit être élevée la statue<br />
équestre du roi Louis XV, entre la porte <strong>de</strong>s Paux et le<br />
palais <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s, avec une faça<strong>de</strong> uniforme, et<br />
un atterrissement au bord <strong>de</strong> la rivière, pour faciliter le<br />
débarquement <strong>de</strong>s marchandises ; plus, une porte <strong>de</strong> ville<br />
pour communiquer <strong>de</strong> la rue du Chai-<strong>de</strong>s-Farines avec<br />
une autre porte à créer, et enfin l'établissement d'une salle<br />
<strong>de</strong> spectacle. Désignation, par le Roi, <strong>de</strong> Gabriel, contrô-<br />
leur général <strong>de</strong>s bâtiments royaux, et <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Tigné,<br />
directeur <strong>de</strong>s fortifications <strong>de</strong>s places <strong>de</strong> l'Aunis, pour<br />
examiner le projet. Mention du contrat passé à Paris, par<br />
Gabriel, avec les sieurs Lemoine, sculpteurs ordinaires du<br />
Roi, 9 janvier 1731, pour la livraison dans quatre ans <strong>de</strong><br />
la statue équestre en bronze, moyennant la somme <strong>de</strong> cent<br />
trente mille livres ; <strong>de</strong> la pose <strong>de</strong> la statue le 9 août 1743 ;<br />
<strong>de</strong>s frontons <strong>de</strong>s pavillons <strong>de</strong> la Bourse et <strong>de</strong> la Douane,<br />
ainsi que <strong>de</strong>s bas-reliefs du pié<strong>de</strong>stal <strong>de</strong> la statue, ceux-ci<br />
exécutés par Clau<strong>de</strong> Francin, et représentant du côté <strong>de</strong> la<br />
Bourse la prise <strong>de</strong> Minorque, et du côté <strong>de</strong> la Douane la<br />
bataille <strong>de</strong> Fontenoy ; lesquels ont coûté : le pié<strong>de</strong>stal et<br />
le revêtissement en marbre, quarante-six mille livres, et<br />
les bas-reliefs, trente-sept mille ; les frais <strong>de</strong> la refonte <strong>de</strong><br />
la statue, manquée en 1739, cent cinquante mille, et ceux<br />
<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux groupes qui l'accompagneront, environ cent<br />
autres mille. — Le premier projet <strong>de</strong>s jurats, en date du<br />
2 janvier 1728, est abandonné, et c'est le second <strong>de</strong>s trois<br />
autres projets présentés par Gabriel, qui est reçu. — Plans<br />
<strong>de</strong> la Place Royale (1733), signés Gabriel. — Requête <strong>de</strong>s<br />
maire et jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, adressée au Conseil au sujet<br />
<strong>de</strong> la proposition qu'ils font (1750) <strong>de</strong> construire une<br />
place, et une porte monumentale aux Salinières, ainsi<br />
qu'une nouvelle halle pour le poids <strong>de</strong>s marchandises,<br />
dont les dépenses seraient prises sur la Caisse <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />
sols pour livre, dont l'intendant a l'administration et le<br />
maniement, et réponse <strong>de</strong> l'intendant Tourny : « C'est <strong>de</strong><br />
concert avec moi, ou pour<br />
« mieux dire, à mon instigation et sous mes yeux, qu'ont<br />
« été projetés les ouvrages dont il s'agit… je pense qu'il<br />
« convient d'améliorer et d'embellir une ville telle que<br />
« Bor<strong>de</strong>aux, par laquelle le Royaume se montre peut-être<br />
« plus à l'étranger que par toute autre : ce qu'il y abor<strong>de</strong><br />
« journellement d'étrangers peut se former une idée du<br />
« plus ou moins <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur et <strong>de</strong> respect pour le reste<br />
« <strong>de</strong> la France, et cette idée est, à bien <strong>de</strong>s égards, plus<br />
« utile qu'on ne l'imagine communément. » — Plan <strong>de</strong><br />
1750, comprenant le terrain échangé entre l'archevêque,<br />
Mgr <strong>de</strong> Lussan et les jurats, <strong>de</strong> partie <strong>de</strong> la plate-forme<br />
contre partie <strong>de</strong>s terres <strong>de</strong> Bellebat, dans la paroisse <strong>de</strong><br />
Sainte-Eulalie <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Réparations du pavé <strong>de</strong> la<br />
ville payées (1764) par exception sur le produit <strong>de</strong>s trois<br />
sols pour livre. — Paiement définitif (1778) du reliquat<br />
<strong>de</strong>s dépenses <strong>de</strong> la statue équestre, dont le feu Roi<br />
(Louis XV) avait ordonné au sieur Lemoine <strong>de</strong> faire plusieurs<br />
réductions ; l'intendant exige à la fin une quittance<br />
générale et finale. — Réponse par les ingénieurs Gagelin<br />
et Brémontier, à un mémoire qui manque au dossier,<br />
annoncé par le sieur <strong>de</strong> Lorthe, négociant à Bor<strong>de</strong>aux,<br />
représentant qu'il
n'est pas possible <strong>de</strong> rassembler assez d'acquéreurs pour<br />
faire édifier sur l'emplacement du Château-Trompette<br />
tous les bâtiments proposés dans le projet qui en a été fait,<br />
et qui formeraient une secon<strong>de</strong> ville dans l'enceinte <strong>de</strong> la<br />
première ; que les quais peuvent subsister dans une forme<br />
plus régulière ; que la place du château peut être <strong>de</strong>stinée<br />
à former un entrepôt général <strong>de</strong> toutes les marchandises<br />
venant du <strong>de</strong>hors ; qu'en face <strong>de</strong> la fausse braye, où serait<br />
la place au milieu <strong>de</strong> laquelle on mettrait la statue <strong>de</strong><br />
Louis XVI, on peut pratiquer à perte <strong>de</strong> vue un canal <strong>de</strong><br />
ceinture <strong>de</strong> cent-cinquante pieds <strong>de</strong> largeur, qui servirait à<br />
<strong>de</strong>ssécher un vaste terrain marécageux qui bor<strong>de</strong> le faubourg<br />
<strong>de</strong>s Chartrons, et à dégager d'autant la rivière : le<br />
projet est jugé incomplet, et l'auteur, d'ailleurs, n'a pas<br />
voulu y donner suite.<br />
C. 3668. (Portefeuille.) — 27 pièces, papier.<br />
1775. — Détails estimatifs et ordonnances <strong>de</strong> paiement<br />
concernant la construction <strong>de</strong>s casernes <strong>de</strong> Libourne.<br />
[Art. 1266, 1268, tome I er .]<br />
C. 3669. (Portefeuille.) — 84 pièces, papier.<br />
1758-1780. — POPULATION, DENOMBREMENT, STATIS-<br />
TIQUE. [Art. 1269 à 1315, tome I er .] — Correspondance<br />
<strong>de</strong> l'intendant et <strong>de</strong>s subdélégués, et états relatifs à l'établissement<br />
par tableaux <strong>de</strong> la population. — L'abbé <strong>de</strong><br />
Caveyrac <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à l'intendant <strong>de</strong> Tourny, fils, dans un<br />
intérêt d'histoire : 1° <strong>de</strong> combien s'est accrue la première<br />
souche <strong>de</strong>s Juifs à Bor<strong>de</strong>aux auxquels Henri II donna<br />
asile sous le titre <strong>de</strong> nouveaux convertis ; 2° le nombre<br />
actuel <strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> la ville, et <strong>de</strong>s habitants ; 3° l'état<br />
du commerce <strong>de</strong> la Guienne comparé avec celui qui y<br />
avait lieu avant la révocation <strong>de</strong> l'Édit <strong>de</strong> Nantes, et l'évaluation<br />
du nombre <strong>de</strong>s religionnaires dans la généralité<br />
(1758). — Tableaux pour les années 1756 et 1761 <strong>de</strong>s<br />
naissances et décès <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, inscrits aux<br />
seize paroisses, dont les quatre seulement <strong>de</strong> Saint-André,<br />
Saint-Seurin, Sainte-Croix et Saint-Nicolas-<strong>de</strong>-Grave sont<br />
autorisées à recevoir les baptêmes. Totaux d'une année :<br />
<strong>de</strong>ux mille huit cent-trente-huit naissances ; <strong>de</strong>ux mille<br />
cinq cent-<strong>de</strong>ux enterrements. — Instructions spéciales<br />
données par l'abbé Terray à l'intendant Esmangart, et par<br />
Necker à Dupré Saint-Maur (1772-1773) pour l'établissement<br />
d'un tableau annuel qui donne le relevé sommaire,<br />
mais exact, <strong>de</strong> la population, d'après les relevés partiels<br />
fournis par les greffiers <strong>de</strong>s juridictions royales, et les<br />
curés et supérieurs religieux pour les professions et les<br />
décès dans les couvents : quant aux protestants, le gouvernement<br />
est d'avis <strong>de</strong> ne se procurer les relevés <strong>de</strong> leur<br />
état civil que par <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> conciliation et <strong>de</strong> confiance,<br />
le contrôleur général étant d'ailleurs informé que,<br />
dans presque toutes les provinces, les ministres protestants<br />
tiennent exactement <strong>de</strong>ux registres <strong>de</strong>s baptêmes,<br />
mariages et sépultures <strong>de</strong> leurs coréligionnaires, dont l'un,<br />
à l'expiration <strong>de</strong> l'année, est remis à un <strong>de</strong>s anciens du<br />
Consistoire, et l'autre est retenu par eux-mêmes. —<br />
Situation <strong>de</strong>s protestants <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux relativement à<br />
l'état civil : pour les naissances et les mariages, la plupart<br />
envoient baptiser ou font marier leurs enfants à l'étranger,<br />
ce qui explique le petit nombre <strong>de</strong>s inscriptions sur les<br />
registres qui sont remis à l'intendant ; pour les décès,<br />
comme ils n'ont pas <strong>de</strong> cimetières, ni par conséquent <strong>de</strong><br />
registres <strong>de</strong> sépultures, ils n'ont pas pu les présenter au<br />
visa. Les magistrats municipaux en font tenir eux-mêmes<br />
un, sur lequel leur greffier inscrit tous les adultes qu'on<br />
est obligé d'inhumer dans les fossés <strong>de</strong> ville, ou bien dans<br />
<strong>de</strong>s propriétés, faute <strong>de</strong> local particulier ; quant aux enfants<br />
qui meurent avant l'âge <strong>de</strong> sept ans, ils sont ensevelis<br />
dans les cimetières <strong>de</strong>s paroisses. — État <strong>de</strong>s nègres<br />
esclaves existant dans l'étendue <strong>de</strong> la généralité en 1777 :<br />
il y en a en tout cent soixante-quatorze, dont cent vingtcinq<br />
à Bor<strong>de</strong>aux ; aucun n'est vendu, ni légué par testament,<br />
ou transmis par la volonté <strong>de</strong>s maîtres, <strong>de</strong>puis son<br />
arrivée en France : la loi et l'usage les font libres. —<br />
Renseignements statistiques détaillés, <strong>de</strong>mandés par le<br />
ministère, et donnés par les subdélégués et l'intendant sur<br />
les villes et les bourgs <strong>de</strong> la généralité, comprenant sous<br />
huit questions : 1° la <strong>de</strong>scription et topographie, 2° les<br />
différentes natures <strong>de</strong> terres et <strong>de</strong> cultures ; 3° l'industrie,<br />
le commerce et les manufactures ; 4° les établissements<br />
religieux ; 5° les établissements civils, tribunaux et écoles<br />
publiques ; 6° l'état militaire ; 7° les principales terres<br />
seigneuriales et les hommes illustres que le pays a produits<br />
; 8° les observations sur ce qui serait nécessaire ou<br />
utile <strong>de</strong> faire pour la prospérité <strong>de</strong>s villes et bourgs. Les<br />
états sont donnés par les villes <strong>de</strong> Blaye, Libourne, Castillon,<br />
Mussidan, Brantôme, toute la subdélégation <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong>,<br />
Mezin, Mont-<strong>de</strong>-Marsan et Saint-Sever.<br />
[Art. 1269 à 1315, tome I er .]<br />
C. 3670. (Portefeuille.) — 60 pièces, papier.<br />
1745-1789. — Population. Salubrité. Épidémies. —<br />
Correspondance <strong>de</strong> l'intendant <strong>de</strong> Clugny avec l'abbé<br />
Terray, concernant le relevé <strong>de</strong> la population protestante<br />
(1773). — Mention <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux centenaires, J. Honty et<br />
Jeanne Marsalet, morts l'un à cent-quatre ans, l'autre à
cent-<strong>de</strong>ux, dans la subdélégation <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong>, et dans la<br />
paroisse <strong>de</strong> Tortrès (Lot-et-Garonne.) — Correspondance<br />
<strong>de</strong>s intendants <strong>de</strong> Montpellier, Lenain, et <strong>de</strong> Pau, <strong>de</strong> la<br />
Bove, avec celui <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et mémoires <strong>de</strong>s facultés<br />
<strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong> Pau et <strong>de</strong> Montpellier, avec les consultations<br />
<strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cins : Descamps à Lectoure, Mezamat à<br />
Castelsarrasin, Disse à Villefranche-<strong>de</strong>-Rouergue, Daubon<br />
en Béarn, Sarraméa à Leyrac, Bor<strong>de</strong>u à Pau, relativement<br />
à une épidémie qui a régné à Lectoure en 1745 ;<br />
elle est définie : une fièvre pétéchiale pourprée, maligne,<br />
mais non contagieuse, et elle terrorise Fleurance, Lectoure,<br />
Auch ; on fait la gar<strong>de</strong> à Condom et l'on a arboré le<br />
drapeau noir aux clochers <strong>de</strong>s églises ; mais sur les recommandations<br />
<strong>de</strong>s intendants, <strong>de</strong>s subdélégués, <strong>de</strong>s<br />
prêtres, chirurgiens, mé<strong>de</strong>cins, administrateurs et fonctionnaires,<br />
l'esprit <strong>de</strong>s populations finit par se calmer. —<br />
Mémoire <strong>de</strong> Doazan, mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux sur le danger <strong>de</strong>s tuyaux en cuivre pour la<br />
conduite <strong>de</strong>s fontaines publiques (1766) ; — autre mémoire<br />
<strong>de</strong> Vilaris, chimiste, concluant <strong>de</strong> même : le sieur<br />
Berbiguière propose <strong>de</strong>s tuyaux en fer pour mener au<br />
Palais l'eau <strong>de</strong> la font <strong>de</strong> l'Or (L'hort), fontaine beaucoup<br />
moins pure que celles <strong>de</strong> Figueyreaux et autres qui viennent<br />
<strong>de</strong> Mérignac. — Projet d'établissement <strong>de</strong> bains<br />
populaires avec un buffet et une école <strong>de</strong> natation annexée,<br />
présenté par les sieurs Phéca<strong>de</strong> et Grandjean, et<br />
soutenu par Dupré Saint-Maur et les maréchaux <strong>de</strong> Mouchy<br />
et <strong>de</strong> Castries, mais définitivement repoussé par les<br />
jurats et l'intendant Néville sur les observations <strong>de</strong> l'ingénieur<br />
Brémontier tirées <strong>de</strong> l'impossibilité reconnue <strong>de</strong><br />
faire cette création dans le port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (1786-<br />
1788). — Encouragements donnés par Dupré Saint-Maur<br />
au sieur Mittié (1782) possesseur d'une métho<strong>de</strong> curative<br />
<strong>de</strong>s maladies vénériennes par un traitement végétal. —<br />
Difficultés administratives pour le renfermement et la<br />
gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s aliénés ou maniaques furieux : il n'y a pas <strong>de</strong><br />
maisons spéciales, c'est dans les prisons ou dans quelques<br />
hôpitaux ou hospices qui consentent à répondre d'eux,<br />
qu'on les renferme, exclusivement dans un but <strong>de</strong> sécurité<br />
publique et non <strong>de</strong> traitement ; la pension <strong>de</strong> six cents<br />
livres, qui est généralement allouée pour leur entretien et<br />
leur gar<strong>de</strong>, <strong>de</strong>vant dans tous les cas être à la charge <strong>de</strong>s<br />
paroisses à défaut <strong>de</strong>s parents, d'après les instructions <strong>de</strong><br />
Turgot, contrôleur-général, et jamais imputable sur les<br />
fonds libres <strong>de</strong> la capitation, ce qui multiplierait les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong> renfermement. — Requête <strong>de</strong>s boulangers <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux contre l'ouverture <strong>de</strong> la navigation du Ciron au<br />
flottage <strong>de</strong>s bois <strong>de</strong> la lan<strong>de</strong>, dont le premier effet sera <strong>de</strong><br />
supprimer le seul <strong>de</strong>s moulins où la boulangerie et la ville<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux puissent en tout temps convertir le blé en<br />
farine pour l'approvisionnement et la subsistance <strong>de</strong> la<br />
cité, puisque dans tous les autres l'industrie privée <strong>de</strong>s<br />
minotiers, travaillant pour les colonies, occupe absolument<br />
toutes les meules. Le moulin en question est celui<br />
<strong>de</strong>s Chartreux, à Barsac. [Art. 1279 à 1315, tome I er .]<br />
C. 3671. (Portefeuille.) — 51 pièces, papier.<br />
1672-1769. — AGRICULTURE. DEFRICHEMENTS. DES-<br />
SECHEMENTS. EPIZOOTIES. [Art. 1316 à 1573, tome<br />
I er .] — Mémoire sur l'agriculture et le commerce, signé<br />
Dubernet, <strong>de</strong> Nérac, tendant à démontrer que la dépopulation<br />
<strong>de</strong>s campagnes tient à <strong>de</strong> tout autres causes que la<br />
révocation <strong>de</strong> l'Édit <strong>de</strong> Nantes, et, au contraire, pour les<br />
trois quarts, à la milice, et à l'absentéisme <strong>de</strong>s nobles et <strong>de</strong>s<br />
bourgeois : « Un seigneur <strong>de</strong> la cour, M. le marquis <strong>de</strong><br />
« Chasseron, étant venu, il y a quelques années, dans une<br />
« <strong>de</strong> ses terres, n'eut pas besoin qu'on lui indiquât ses<br />
« possessions ; il les connut toutes en s'apercevant qu'elles<br />
« étaient plus mal cultivées que les voisines. » Quant au<br />
commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, qui est fondé entièrement sur les<br />
îles d'Amérique, il n'existait pas avant la révocation, et,<br />
dans les premiers temps qui la suivirent, il ne partait pour<br />
les îles que trois vaisseaux par année. C'est surtout la<br />
minoterie qui <strong>de</strong>puis cinquante ans a créé et développé le<br />
commerce avec les îles. Il y avait, d'ailleurs, alors trèspeu<br />
<strong>de</strong> vignes et par conséquent pas d'exportation <strong>de</strong> vins.<br />
« Il est ridicule <strong>de</strong> dire que les nations protestantes sont<br />
« plus commerçantes par rapport à leur croyance : c'est<br />
« par rapport à la situation <strong>de</strong> leur pays. » Ce qui fait<br />
enfin surtout croire à la dépopulation <strong>de</strong>s campagnes,<br />
c'est que <strong>de</strong>puis l'Édit <strong>de</strong> révocation, quoique la population<br />
ait beaucoup augmenté, elle ne s'est cependant pas<br />
accrue dans la proportion <strong>de</strong>s défrichements et <strong>de</strong> la mise<br />
en valeur <strong>de</strong>s terres nouvelles, qui font paraître le manque<br />
<strong>de</strong> bras plus évi<strong>de</strong>nt. — Mémoire sans signature sur l'état<br />
<strong>de</strong>s campagnes, par rapport aux privilèges <strong>de</strong> la bourgeoisie<br />
<strong>de</strong>s villes (1671), en prenant pour exemple celle <strong>de</strong><br />
Périgueux : « La facilité <strong>de</strong> créer pour cent écus, à<br />
« Périgueux, <strong>de</strong>s bourgeois dont les pères vendaient au<br />
« marché les œufs et la volaille, multiplie, par cette<br />
« invasion d'exempts <strong>de</strong> la taille dans le corps <strong>de</strong> la cité,<br />
« le rehaussement sur les autres <strong>de</strong>s cotes <strong>de</strong> l'impôt », en<br />
même temps que, d'un autre côté, le marché <strong>de</strong> la ville est<br />
fermé aux vins <strong>de</strong>s paysans et <strong>de</strong> la noblesse par le privilège<br />
que les bourgeois s'octroient <strong>de</strong> faire entrer à presque<br />
rien, et par conséquent exclusivement, les leurs : « Le<br />
bourgeois, tranquille dans son commerce, s'exempte « <strong>de</strong>s<br />
charges qu'il impose lui-même. » — État <strong>de</strong> la population<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong> 1750 à 1783 ; en 1750, <strong>de</strong>ux
mille cent trente-six naissances ; en 1770, <strong>de</strong>ux mille huit<br />
cent-cinquante (ce qui prouve en vingt ans un accroissement<br />
<strong>de</strong> population <strong>de</strong> vingt-trois à vingt-quatre mille<br />
âmes ;) en 1783, trois mille trois cents ; la plus forte année<br />
a été 1781, donnant quatre mille cinq cent-trente-huit<br />
naissances. — Correspondance du ministre Bertin avec<br />
l'intendant Boutin (1761) sur la mise en culture <strong>de</strong>s lan<strong>de</strong>s,<br />
qui forment près <strong>de</strong> cinq cents lieues carrées, en<br />
suivant le projet du subdélégué <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux Duchesne<br />
par la création d'une compagnie privilégiée, l'exemption<br />
d'impôt pendant vingt ans et la réduction <strong>de</strong> la dîme au<br />
cinquantième sur tous les fonds mis en valeur ; enfin,<br />
l'établissement <strong>de</strong> sociétés d'agriculture dans les quatre<br />
principales villes <strong>de</strong> la généralité sous la protection <strong>de</strong><br />
l'archevêque, du maréchal gouverneur et du premier prési<strong>de</strong>nt<br />
; le ministre annonce en même temps que le conseil<br />
s'occupe activement <strong>de</strong> la création <strong>de</strong>s sociétés d'agriculture.<br />
— Le même ministre signale le danger <strong>de</strong> renchérir,<br />
par un trop grand développement <strong>de</strong>s défrichements,<br />
le prix <strong>de</strong> la journée <strong>de</strong> manœuvre qui est déjà tel dans<br />
beaucoup d'endroits qu'on ne peut faire la moisson sans le<br />
secours d'étrangers qui viennent <strong>de</strong>s autres provinces. —<br />
Propositions et projets <strong>de</strong> défrichement dans les lan<strong>de</strong>s, à<br />
l'ouest et au sud <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux : projets généraux et d'ensemble<br />
: 1° Ramasser par une amnistie pareille à celle <strong>de</strong><br />
1742, la foule <strong>de</strong>s soldats déserteurs que les <strong>de</strong>rnières<br />
guerres ont laissés ou fait passer à l'étranger (1757) ;<br />
réunir les plus aptes aux travaux d'agriculture dans les<br />
lan<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, en les mariant à <strong>de</strong>s filles tirées <strong>de</strong>s<br />
Enfants-Trouvés, <strong>de</strong> manière à créer une population stable,<br />
en forme <strong>de</strong> colonie ou confins militaires, inaccessible<br />
à tout autre immigrant déjà habitué dans les autres<br />
provinces ; envoyer les autres aux colonies sans esprit <strong>de</strong><br />
retour pour coloniser réellement le pays ; — 2° Se servir,<br />
à l'imitation <strong>de</strong> la nouvelle société établie en Bretagne,<br />
<strong>de</strong>s pauvres mendiants vali<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la province, en les réunissant<br />
sur les lan<strong>de</strong>s, pour faire cultiver et mettre en valeur une<br />
portion quelconque <strong>de</strong> cet immense territoire, à la faveur <strong>de</strong><br />
quelques avances qui seraient vite remboursées : « On se rap<br />
« pelle que lorsque les Maures furent chassés d'Espagne,<br />
« ils <strong>de</strong>mandèrent avec instance à être reçus pour s'établir<br />
« dans les lan<strong>de</strong>s, et pour les cultiver. » — Projets<br />
particuliers et mise à exécution : — le marquis <strong>de</strong> Civrac<br />
(1761), concè<strong>de</strong> à la société Moriencourt et Sallignac<br />
<strong>de</strong>ux cent-quarante mille arpents <strong>de</strong> lan<strong>de</strong>s dans la terre<br />
<strong>de</strong> Certes ; maïs cette société s'étant dissoute avant <strong>de</strong><br />
commencer, il cè<strong>de</strong> à une autre, formée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux anciens<br />
cultivateurs et d'un amodiateur <strong>de</strong> terres (Gaillard, Hantoin<br />
et Aubry) la quantité <strong>de</strong> douze mille arpents (1763) à<br />
prendre près <strong>de</strong> La Canau, sous un cens déterminé. Par un<br />
autre contrat avec la compagnie Sallignac, il avait <strong>de</strong>-<br />
mandé l'autorisation d'établir, dans la seigneurie, <strong>de</strong>s<br />
marais salants qui seraient exemptés pendant quarante ans<br />
<strong>de</strong> tout droit <strong>de</strong> sortie, clause qui fit manquer l'affaire,<br />
comme trop onéreuse aux autres salines du pays ; — le<br />
sieur <strong>de</strong> Nezer, concessionnaire <strong>de</strong> quarante mille journaux<br />
dans les lan<strong>de</strong>s du sieur <strong>de</strong> Ruat, captal <strong>de</strong> Buch<br />
(1766), <strong>de</strong>man<strong>de</strong> l'exemption pendant quarante ans <strong>de</strong><br />
tout impôt, pendant vingt ans <strong>de</strong> toute dîme, et pour les<br />
ouvriers étrangers qu'il emploiera, le statut personnel <strong>de</strong><br />
l'édit d'Henri IV, daté <strong>de</strong> janvier 1607, qui les assimile en<br />
tout aux régnicoles ; en 1769, dix mille journaux ont déjà<br />
été mis en culture. — Desséchement du marais <strong>de</strong> Verteuil<br />
en Médoc (1765), éboulement du grand canal par<br />
insuffisance <strong>de</strong> pente du talus. — Deman<strong>de</strong> par le sieur <strong>de</strong><br />
Maisonneuve <strong>de</strong> la concession générale, entre Bor<strong>de</strong>aux<br />
et Bayonne, <strong>de</strong>s lan<strong>de</strong>s appartenant au Roi, afin <strong>de</strong> les<br />
mettre en culture ; le gouvernement la repousse parce que<br />
la plupart <strong>de</strong> ces lan<strong>de</strong>s appartiennent aux seigneurs<br />
hauts-justiciers et le reste aux paroisses. — Mémoire sur<br />
les avantages qu'on peut tirer par la mise en culture et la<br />
plantation en pins <strong>de</strong> la terre <strong>de</strong> Lège, sur la côte du bassin<br />
d'Arcachon, appartenant à M. <strong>de</strong> Marbotin, à l'imitation<br />
<strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> La Teste, qui ont créé l'immense forêt<br />
communale qui fait la ressource du pays : mention d'une<br />
ville sur la côte, qui aurait été anciennement couverte par<br />
les sables, ainsi que <strong>de</strong> la reconstruction <strong>de</strong>puis peu d'années,<br />
bien en arrière <strong>de</strong> l'ancienne église ensablée, <strong>de</strong><br />
l'église du bourg <strong>de</strong> Lège, qui est cependant déjà menacée<br />
par la marche <strong>de</strong>s sables. — Requête à l'intendant <strong>de</strong><br />
Tourny (1755), <strong>de</strong>s habitants propriétaires <strong>de</strong> la montagne<br />
et forêt <strong>de</strong> La Teste, contre les résiniers et fabricants <strong>de</strong><br />
goudron qui dévastent la forêt en y pratiquant pour la<br />
chasse aux palombes et bécasses <strong>de</strong> larges espaces vi<strong>de</strong>s,<br />
ou « fenêtres », dont le sieur <strong>de</strong> Ruat se croit en droit <strong>de</strong><br />
délivrer les autorisations, quoiqu'il ne soit pas seigneur<br />
foncier : ces mutilations <strong>de</strong> la forêt font tort d'ailleurs aux<br />
propriétaires, à l'intérêt public, et vont à l'encontre <strong>de</strong>s<br />
règlements généraux portés sur la matière, en 1672, par<br />
l'intendant d'Aguesseau, et en 1703 par l'intendant <strong>de</strong> La<br />
Bourdonnaye. — Lettre <strong>de</strong> l'intendant d'Auch au contrôleur<br />
général sur les nombreux incendies occasionnés par<br />
les charbonniers et résiniers dans la partie <strong>de</strong>s lan<strong>de</strong>s qui<br />
avoisine (1755) la généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. [Art. 1332 à<br />
1335, tome I er .]<br />
C. 3672. (Portefeuille.) — 84 pièces, papier ; 1 plan.<br />
1714-1980. — Agriculture. — Défrichements <strong>de</strong>s lan<strong>de</strong>s.<br />
— Police <strong>de</strong>s pins. — Déclaration du Roi Louis XIV
interprétative <strong>de</strong> l'article trente-<strong>de</strong>ux, titre vingt-sept <strong>de</strong><br />
l'ordonnance d'août 1669, qui faisait défense sous <strong>de</strong>s<br />
peines non spécifiées d'allumer du feu dans les forêts,<br />
lan<strong>de</strong>s et bruyères, à moins d'un quart <strong>de</strong> lieue : ce sera<br />
désormais (1714) le fouet, et les galères en cas <strong>de</strong> récidive,<br />
et la mort si c'était <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssein prémédité. — Arrêt<br />
du Conseil ordonnant l'exécution <strong>de</strong>s règlements faits en<br />
1672 par l'intendant d'Aguesseau pour la conservation <strong>de</strong>s<br />
pignadas <strong>de</strong>s lan<strong>de</strong>s, confirmés en 1717 en ce qui concerne<br />
l'interdiction d'établir <strong>de</strong>s « fenêtres » pour la<br />
chasse aux bécasses, et cassant un arrêt du Parlement <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux qui venait <strong>de</strong> casser l'ordonnance <strong>de</strong> l'intendant<br />
Lamoignon <strong>de</strong> Courson faisant appliquer les règlements<br />
précé<strong>de</strong>nts dans la paroisse <strong>de</strong> Biscarosse (1718). —<br />
Ordonnance <strong>de</strong> l'intendant Boucher, portant condamnation<br />
contre un résinier coupable d'avoir mis le feu par<br />
impru<strong>de</strong>nce dans la paroisse <strong>de</strong> La Canau (1724) : « Il ne<br />
convient point <strong>de</strong><br />
« défendre <strong>de</strong> mettre le feu aux lan<strong>de</strong>s pour faire venir <strong>de</strong><br />
« l'herbe pour nourrir le menu bétail, car si on ne les brû-<br />
« lait pas <strong>de</strong>ux fois l'année, il ne serait pas possible d'éle-<br />
« ver <strong>de</strong> bétail, non plus que d'avoir du fumier pour les<br />
« terres, le gros bétail, vaches et bœufs, étant absolument<br />
« sauvage et ne pouvant pas être parqué : mais il faut<br />
« obliger les habitants à brûler la lan<strong>de</strong> avec précau-<br />
« tion. » (1739). — Projet d'attribuer au présidial <strong>de</strong> Dax,<br />
vu l'éloignement <strong>de</strong> la Table <strong>de</strong> Marbre <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, la<br />
connaissance <strong>de</strong>s délits <strong>de</strong> contravention aux règlements<br />
sur les pignadas (1755). — Deman<strong>de</strong> à l'intendant <strong>de</strong><br />
Tourny, par Jeanne Lalesque, habitante <strong>de</strong> Parentis, et la<br />
plus fort taxée <strong>de</strong> la paroisse, <strong>de</strong> l'établissement d'un parefeu<br />
dans la lan<strong>de</strong> le long <strong>de</strong>s pignadas, afin <strong>de</strong> protéger<br />
les paroisses <strong>de</strong> Gastes et Sainte-Eulalie contre les feux<br />
qu'allument journellement les pasteurs. —<br />
Renouvellement par Dupré Saint-Maur (1780) <strong>de</strong>s ordonnances<br />
portées par ses prédécesseurs. — Requête au<br />
contrôleur général, transmise pour avis à l'intendant Fargès<br />
(1768), <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong>s lan<strong>de</strong>s, afin d'être autorisés<br />
expressément à porter, chaque propriétaire, fermier ou<br />
régisseur, mais seulement sur son domaine, et à donner à<br />
chaque pâtre conduisant un troupeau, un fusil contre les<br />
loups qui déciment les moutons et le gros bétail, l'application<br />
<strong>de</strong>s règlements contre le port d'armes étant faite par<br />
les seigneurs avec une extrême sévérité, qui laisse les<br />
gens et les troupeaux sans défense et sans protection,<br />
puisqu'il n'y a jamais <strong>de</strong> battue : mention <strong>de</strong> l'apparition<br />
dans la lan<strong>de</strong>, <strong>de</strong>puis une vingtaine d'années, d'un insecte<br />
nommé « barre » (c'est la courtilière) qui y dévaste les<br />
récoltes (ce qui fixerait vers 1748 le premières cultures <strong>de</strong><br />
jardinage.) — Mémoire tendant à provoquer la construction<br />
d'une église paroissiale dans les quartiers <strong>de</strong> la pa-<br />
roisse <strong>de</strong> Salles-en-Buch appelés Billos, Lanot et Caplane,<br />
très éloignés et séparés du bourg par la rivière <strong>de</strong><br />
Leyre ; ils comprennent cependant plus <strong>de</strong> huit cents<br />
communiants. Une église <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> Malte existait<br />
anciennement à Billos. — mémoire sur la nécessité absolue,<br />
en vue <strong>de</strong> l'approvisionnement en poisson <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
et <strong>de</strong> la province, <strong>de</strong> rétablir la chaussée et le pont<br />
<strong>de</strong> la Motte dans la terre <strong>de</strong> Certes appartenant au marquis<br />
<strong>de</strong> Civrac, qui mettent seuls en communication les paroisses<br />
<strong>de</strong> La Teste, Gujan, le Teich et Cazeaux avec le reste<br />
du mon<strong>de</strong>. — Privilèges généraux accordés aux défricheurs<br />
<strong>de</strong> lan<strong>de</strong>s et terres incultes, et privilèges spéciaux à<br />
ceux qui entreprendront <strong>de</strong>s défrichements dans les lan<strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (1766-1768). — Projet <strong>de</strong> lettres patentes<br />
présenté en 1769 par Fargès, pour attirer les étrangers, et<br />
autre projet du sieur <strong>de</strong> Nézer, tous les <strong>de</strong>ux visant particulièrement<br />
la reconnaissance comme légitimes, et ayant<br />
tous les effets <strong>de</strong> la loi, <strong>de</strong>s mariages antérieurement<br />
contractés par les étrangers qu'on appelle (ce sont <strong>de</strong>s<br />
protestants) ; ainsi que la faculté qui leur serait reconnue<br />
<strong>de</strong> vendre leurs biens acquis dans le pays, quand ils voudraient<br />
se retirer. — Proposition du sieur Girardin, chef<br />
d'une <strong>de</strong>s casernes <strong>de</strong> familles alleman<strong>de</strong>s réunies à Saint-<br />
Jean-d'Angély, primitivement pour aller coloniser<br />
Cayenne, et actuellement laissées libres <strong>de</strong> rentrer dans<br />
leur patrie ; au nom <strong>de</strong> cinquante familles, il offre leurs<br />
services pour défricher les lan<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (1765). —<br />
Proposition par le sieur Gar<strong>de</strong>t, <strong>de</strong> Thann, en Alsace,<br />
d'une machine qui s'adapterait à la charrue <strong>de</strong> Despommiers<br />
et défoncerait le sol <strong>de</strong>s lan<strong>de</strong>s : un plan (1783). —<br />
Le sieur <strong>de</strong> Ruat, captal <strong>de</strong> Buch, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à être autorisé<br />
à concé<strong>de</strong>r, sous la condition <strong>de</strong> l'abolition ou du rachat<br />
<strong>de</strong>s droits d'usage <strong>de</strong>s paroisses, les dunes situées le long<br />
<strong>de</strong> la mer dans les terres <strong>de</strong> La Teste, Gujan et Gazeaux<br />
pour être plantées d'arbrisseaux et <strong>de</strong> pins par les concessionnaires<br />
; mais il invoque l'autorité royale contre une<br />
partie <strong>de</strong>s habitants, les plus pauvres, qui soutiennent, par<br />
les déprédations et l'incendie, les droits d'usage qu'ils<br />
préten<strong>de</strong>nt même sur les lè<strong>de</strong>s, sous le prétexte d'anciennes<br />
transactions passées avec les seigneurs, pendant que<br />
la plus saine partie et les principaux habitants consentent<br />
à l'abolition <strong>de</strong> ces droits incompatibles avec l'ensemencement<br />
projeté. — Ordonnance <strong>de</strong> Dupré Saint-Maur<br />
pour le rétablissement <strong>de</strong>s clayonnages construits sur la<br />
dune la plus proche <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> Mimizan, qu'un ouragan<br />
<strong>de</strong> mai 1782 avait absolument détruits, et dont la disparition<br />
laisse sans défense l'église et le bourg. — État <strong>de</strong>s<br />
terres incultes ou abandonnées <strong>de</strong> la subdélégation <strong>de</strong><br />
Bazas en 1710 : l'hiver précé<strong>de</strong>nt a gelé tous les pins ; —<br />
état <strong>de</strong>s mêmes terres dans la subdélégation <strong>de</strong>
Villeneuve ; — État <strong>de</strong>s défrichements faits dans la généralité,<br />
<strong>de</strong> septembre 1780 à septembre 1781. —<br />
Correspondance <strong>de</strong> l'intendant Boutin avec le contrôleur<br />
général (1761), au sujet <strong>de</strong>s défrichements à opérer dans<br />
les lan<strong>de</strong>s, dont le principal encouragement <strong>de</strong>vrait être <strong>de</strong><br />
réduire la dîme au cinquantième, au lieu du huitième où<br />
elle y est portée, mesure qui, jointe aux dispositions <strong>de</strong><br />
l'édit <strong>de</strong> 1707, a transformé en cultures les marais du<br />
Blayais et une partie <strong>de</strong> ceux du Médoc. En second lieu,<br />
la législation <strong>de</strong>s Eaux et Forêts <strong>de</strong>vrait être précisée : elle<br />
ne défendait le défrichement que <strong>de</strong>s bois, et c'est par<br />
erreur qu'on a interprêté cette défense comme s'appliquant<br />
aux pâtis communaux. — Correspondance <strong>de</strong>s intendants<br />
avec le ministère, concernant les concessions : — du<br />
comte <strong>de</strong> Beaumont ; — du sieur <strong>de</strong> Bellegar<strong>de</strong> ; — du<br />
marquisat <strong>de</strong> Certes ; — du sieur <strong>de</strong> Nezer et autres sousacquéreurs<br />
tant du marquis <strong>de</strong> Civrac que du captal Amanieu<br />
<strong>de</strong> Ruat. — Arrêt du Conseil, 21 juillet 1779, concernant<br />
la vente et aliénation, à titre d'acensement et <strong>de</strong><br />
propriété <strong>de</strong> toutes les lan<strong>de</strong>s incultes appartenant au Roi<br />
dans le pays <strong>de</strong> Marsan. [Art. 1332-1337, tome I er . —<br />
3603, 3617, tome II.]<br />
C. 3673. (Portefeuille.) — 3 pièces, papier ; 1 imprimé.<br />
1652-1769. — Agriculture. — Marais et <strong>de</strong>sséchements.<br />
— Marais <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux : Copie informe <strong>de</strong> la<br />
déclaration du roi Louis XIV, en date du<br />
11 décembre 1653, autorisant les travaux <strong>de</strong> <strong>de</strong>sséchement<br />
du marais <strong>de</strong> Blaye par le sieur Lanquet, et <strong>de</strong>s<br />
marais <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Bruges, Ludon, Parempuyre, par le<br />
sieur <strong>de</strong> Montjourdain, avec les mêmes droits et privilèges<br />
accordés aux <strong>de</strong>ssécheurs dans le royaume par les<br />
édits <strong>de</strong> 1599 et <strong>de</strong> 1607, qui font la règle générale. —<br />
Procès-verbal imprimé <strong>de</strong> l'état <strong>de</strong>s lieux, nivellement,<br />
cours <strong>de</strong> la Jalle (rivière) <strong>de</strong> Blanquefort dans le marais<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et sur la paroisse <strong>de</strong> Bruges, insuffisance <strong>de</strong><br />
l'ancienne digue aux trois quarts éboulée, laquelle avait<br />
déjà été reconnue en 1732 dans un procès-verbal signé <strong>de</strong><br />
Gabriel et Charron, ingénieur du Roi ; situation périlleuse<br />
<strong>de</strong> l'écluse et du moulin <strong>de</strong> Grangeot, etc…. le tout relativement<br />
aux contestations existant entre le duc <strong>de</strong> Duras,<br />
seigneur, les maire et jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et les syndics<br />
<strong>de</strong>s propriétaires associés (1750). — [Art. 1333 et 1354 à<br />
1359, tome I er .]<br />
C. 3674. (Portefeuille.) — 45 pièces, papier ; 1 imprimé.<br />
1647-1980. — Agriculture. — Marais et <strong>de</strong>sséchements.<br />
— Marais <strong>de</strong> Blaye. — Arrêt du Conseil d'Etat,<br />
d'avril 1647, confirmant celui d'août 1645, par lequel<br />
avaient été agréées les offres <strong>de</strong> <strong>de</strong>sséchement <strong>de</strong> la comtau<br />
<strong>de</strong> Blaye présentées par Lanquest, bourgeois <strong>de</strong> Paris,<br />
sous les clauses et pactes indiqués. — Copie <strong>de</strong>s statuts<br />
<strong>de</strong>s marais <strong>de</strong> Saint-Simon, dressés entre les associés pour<br />
le <strong>de</strong>sséchement <strong>de</strong> la partie comprise entre le canal <strong>de</strong><br />
Fresneau et celui <strong>de</strong> Saint-Bonnet (1650) ; statuts faisant<br />
suite au contrat qu'ils viennent <strong>de</strong> faire ensemble le même<br />
jour avec Lanquest, lequel contrat est joint à la première<br />
pièce, l'année suivante ; un autre contrat intervient pour la<br />
création d'une digue le long <strong>de</strong> la rivière, afin <strong>de</strong> protéger<br />
les travaux et leurs résultats. — Mémoire instructif touchant<br />
les marais <strong>de</strong> Blaye, ou Saint-Simon, leur nature et<br />
dépendance avant le <strong>de</strong>sséchement, leur production ancienne<br />
et actuelle, dressé par le subdélégué du Vitrezay<br />
Daviot, à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'intendant (1762). — Procèsverbaux<br />
<strong>de</strong>s délibérations <strong>de</strong>s vingt-<strong>de</strong>ux paroisses ayant<br />
droit dans la comtau et palud, sur le partage <strong>de</strong>s communaux<br />
du Blayais, en vertu <strong>de</strong> l'édit du 3 mai 1764, et par<br />
l'emploi qu'elles enten<strong>de</strong>nt faire du lot qui leur écherra<br />
dans le partage, avec option <strong>de</strong> le conserver intégralement<br />
en pâture commune ou d'en vendre une partie à l'acquit <strong>de</strong><br />
leurs <strong>de</strong>ttes. Très-peu, et seulement celles qui sont éloignées<br />
du marais, consentent à ce <strong>de</strong>rnier parti ; toutes les<br />
autres enten<strong>de</strong>nt, au contraire, maintenir l'indivision entre<br />
communes (1765). — [Art. 2359, 2360, tome I er .]<br />
C. 3675. (Portefeuille.) — 77 pièces, papier ; 1 plan.<br />
1743-1781. — Agriculture. — Marais et <strong>de</strong>sséchements.<br />
— Marais d'Ambès, Ambarès, Saint-Loubès et<br />
divers. — Correspondance <strong>de</strong>s intendants avec le ministère,<br />
concernant la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du sieur Leblanc <strong>de</strong> Mauvezin,<br />
conseiller au Parlement (1762), afin d'obtenir la concession<br />
du <strong>de</strong>sséchement <strong>de</strong>s marais <strong>de</strong> Montferrand et<br />
d'Ambès, situés dans la paroisse d'Ambarès, et celle du<br />
sieur Dumas (1763), relative au même objet : toutes les<br />
<strong>de</strong>ux également mal accueillies par les propriétaires et<br />
habitants dudit marais. Une troisième, formée par le sieur<br />
Courréjoles, ingénieur (1775-1778), est <strong>de</strong> même repoussée<br />
par la communauté <strong>de</strong>s habitants, malgré le mémoire<br />
responsif <strong>de</strong> Courréjoles faisant l'historique <strong>de</strong>s prétentions<br />
paroissiales : cependant, d'après l'intendant Dupré<br />
Saint-Maur, le droit <strong>de</strong>s habitants paraît incontestable. —<br />
Deman<strong>de</strong>s nouvelles en concession <strong>de</strong> ces terrains, qu'on<br />
présente comme dépendant du domaine royal : le marquis<br />
d'Escambal, le sieur Dillon, protégé <strong>de</strong> la Reine et du<br />
comte d'Artois, et enfin une nouvelle compagnie qui pour<br />
l'emporter, s'engagerait dans l'intérêt public à creuser un
canal <strong>de</strong> communication, au Bec-d'Ambès, entre les <strong>de</strong>ux<br />
rivières <strong>de</strong> la Garonne et <strong>de</strong> la Dordogne (1781). Déjà en<br />
1778 un arrêt du Conseil venait d'en ordonner, à la requête<br />
<strong>de</strong> l'administration <strong>de</strong>s Domaines, la levée d'un plan<br />
et l'arpentage. — Marais <strong>de</strong> Saint-Loubès. — Requête à<br />
l'intendant Boucher (1743) par le sieur Dantajoux, syndic<br />
<strong>de</strong> la communauté <strong>de</strong>s marais, en règlement <strong>de</strong> compte<br />
entre les associés, et nouveaux statuts <strong>de</strong>s propriétaires et<br />
possesseurs associés <strong>de</strong> la palud (1770). — Marais <strong>de</strong><br />
Castillon et <strong>de</strong> Bégadan, dans la juridiction <strong>de</strong> Lesparre :<br />
un plan sans date. — Marais <strong>de</strong> Casteljaloux (Lot-et-<br />
Garonne) ; projet <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssécher un marais qui touche aux<br />
murs <strong>de</strong> la ville (1781). — [Art. 1355 à 1359, tome I er .]<br />
C. 3676. (Portefeuille.) — 24 pièces, papier.<br />
1644-1753. — Agriculture. — Marais et <strong>de</strong>sséchements.<br />
— Marais et Maqueline d'Ambès. —<br />
Correspondance <strong>de</strong> Tourny avec le gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux,<br />
concernant le renvoi que lui fait ce ministre d'une lettre et<br />
<strong>de</strong> plusieurs pièces que le procureur général <strong>de</strong> la Table<br />
<strong>de</strong> Marbre à Bor<strong>de</strong>aux lui a <strong>de</strong>puis peu adressées, en<br />
réponse à une requête qu'il prétend avoir été présentée au<br />
Conseil par le procureur du Roi au Bureau <strong>de</strong>s Finances<br />
<strong>de</strong> Guienne, contre la procédure instruite par les Eaux et<br />
Forêts pour parvenir au curement du canal nommé la<br />
Maqueline d'Ambès. — Arrêts <strong>de</strong> la Maîtrise relatifs au<br />
curement <strong>de</strong> ce canal, ou estey, par le sieur Peyreyra, et à<br />
l'enlèvement <strong>de</strong>s poutres, lattes, piquets, etc., qui en embarrassent<br />
le cours. — Procès-verbal <strong>de</strong> 1716 où le recurage<br />
est fixé à douze pieds <strong>de</strong> largeur et trois <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur.<br />
— Copie <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> faite au Roi, en 1644, par le<br />
sieur <strong>de</strong> la Chèze, d'une petite île ou atterrissement qui<br />
commence à se former près du Bec-d'Ambès, laquelle<br />
appartient plus tard à Peyreyra d'Olivarès. [Art. 1357,<br />
1359, 2351, 2352, tome I er .]<br />
C. 3677. (Portefeuille.) — 11 pièces, papier.<br />
1765-1781. — Agriculture et subsistances. —<br />
Correspondance <strong>de</strong> Dupré Saint-Maur avec les ministres<br />
<strong>de</strong> Montaran et <strong>de</strong> Vergennes, concernant la boulangerie<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux dont les maîtres et ouvriers, également mécontents,<br />
proposent <strong>de</strong> cesser tout commerce (1779) et<br />
adressent, tant à l'intendant qu'au contrôleur général, <strong>de</strong><br />
longs mémoires trop bien justifiés ; l'avis <strong>de</strong> Dupré Saint-<br />
Maur est qu'on a eu le tort <strong>de</strong> laisser mettre en juran<strong>de</strong><br />
une profession qu'il vaudrait mieux que chacun fût libre<br />
d'exercer. — Mémoire, sans nom d'auteur, intitulé Réflexions<br />
sur les impôts relativement à l'agriculture,<br />
mars 1765. — Mémoires imprimés et instructions sur une<br />
espèce <strong>de</strong> poison, connu sous le nom d'ergot, et sur la<br />
culture <strong>de</strong>s turneps, celle-ci imprimée par l'ordre du Roi<br />
(1785). — Envoi par l'intendant du commerce Montaran,<br />
à celui <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, d'un exemplaire du traité <strong>de</strong> Parmentier<br />
sur les végétaux nourrissants (juin 1781), afin que<br />
Dupré Saint-Maur soit mis à porter <strong>de</strong> juger <strong>de</strong> l'utilité <strong>de</strong><br />
ce travail : immédiatement celui-ci écrit à Parmentier <strong>de</strong><br />
lui en adresser vingt exemplaires pour les répandre dans<br />
sa généralité. [Art. 1316 à 1467, tome I er .]<br />
C. 3678. (Portefeuille.) — 142 pièces, papier.<br />
1782-1789. — Agriculture et subsistances. Tableaux du<br />
produit <strong>de</strong>s récoltes <strong>de</strong>s années 1786 à 1789, distribués<br />
par subdélégations et pour toute la généralité, avec les<br />
observations <strong>de</strong>s subdélégués. Mercuriales <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>s<br />
grains, pain et fourrage pour les quinzaines <strong>de</strong> toute l'année<br />
1786 : à Bor<strong>de</strong>aux, le pain <strong>de</strong> froment se vend quatre<br />
sols la livre ; à Libourne, trois sols dix <strong>de</strong>niers ; dans le<br />
reste du pays, trois sols.<br />
C. 3679. (Portefeuille.) — 208 pièces, papier.<br />
1781. — Agriculture. — Grains <strong>de</strong> semence. —<br />
Compte général et d'ordre que rend à M. Dupré Saint-<br />
Maur, intendant à Bor<strong>de</strong>aux, le sieur Labat <strong>de</strong> Serène, en<br />
qualité <strong>de</strong> directeur <strong>de</strong> l'opération <strong>de</strong>s grains <strong>de</strong> semence,<br />
<strong>de</strong> toutes les recettes et dépenses en <strong>de</strong>niers et en matières<br />
relatives à ladite opération. — Reçus et quittances <strong>de</strong>s<br />
dépositaires <strong>de</strong> grains dans la généralité. [Art. 1316 à<br />
1467, tome I er .]<br />
C. 3680. (Portefeuille.) — 195 pièces, papier.<br />
1777-1786. — Agriculture. — Grains <strong>de</strong> semence. —<br />
Grains <strong>de</strong> semence et <strong>de</strong> subsistance prêtés par le gouvernement<br />
aux communes à la suite du manquement <strong>de</strong> la<br />
récolte en 1782. — Soumissions d'importation <strong>de</strong> grains<br />
non échues et échues. — État <strong>de</strong>s blés arrivés dans le port<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux en 1783. Établissement <strong>de</strong>s dépôts pour les<br />
blés que le gouvernement est dans l'intention <strong>de</strong> prêter<br />
aux pauvres cultivateurs, et relevé <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s en<br />
grains dans les subdélégations où il n'a point été établi <strong>de</strong><br />
dépôt. — Grains restant à recouvrer sur ceux prêtés par le<br />
gouvernement en 1782 et 1783 aux cultivateurs <strong>de</strong> la<br />
province (1784). — Retrait en nature ou recouvrement en<br />
argent <strong>de</strong>s grains prêtés aux paroisses pendant la
disette, et qu'elles s'étaient engagées à rendre après la<br />
récolte : le contrôleur-général fait remarquer « combien la<br />
« lenteur apportée à la poursuite du recouvrement <strong>de</strong>vient<br />
« préjudiciable par les sacrifices qu'on se trouvera dans<br />
« l'obligation <strong>de</strong> faire pour n'avoir pas pris assez <strong>de</strong> pré<br />
« cautions en faisant ces sortes <strong>de</strong> prêts, dont les com<br />
« munes auraient dû être constituées garantes » (1786).<br />
Grains <strong>de</strong> semence prêtés en 1778 par le gouvernement à<br />
la généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. Correspondance <strong>de</strong> l'intendant<br />
Dupré avec le ministre Joly <strong>de</strong> Fleury, concernant l'importation<br />
dans le Périgord <strong>de</strong>s grains prêtés, et la difficulté<br />
<strong>de</strong> s'en servir pour les semences, à cause <strong>de</strong> l'échauffement<br />
qu'ils ont supporté dans la cale <strong>de</strong>s navires importateurs<br />
: on pourrait autoriser les cultivateurs à les <strong>de</strong>stiner<br />
à leur consommation en prenant, au contraire, pour<br />
semer, ceux qu'ils gar<strong>de</strong>nt actuellement pour vivre. —<br />
Tiraillements, par divergence <strong>de</strong> point <strong>de</strong> vue dans l'application<br />
<strong>de</strong>s secours, entre le ministère et l'intendance.<br />
[Art. 1316 à 1467, tome I er .]<br />
C. 3681. (Portefeuille.) — 65 pièces, papier ; 3 imprimés.<br />
1746-1780. — Agriculture. — Epizooties. —<br />
Rouissage. — Consultation imprimée sur le traitement<br />
qui convient aux bestiaux attaqués <strong>de</strong> l'épizootie (1775),<br />
et instruction sur une maladie épizootique qui attaque les<br />
bêtes à laine. — Lettre <strong>de</strong> recommandation près du ministre<br />
écrite par Dupré Saint-Maur, faisant valoir tous les<br />
services rendus pendant l'épizootie par le subdélégué <strong>de</strong><br />
Bazas, Bourriot, qui n'a voulu recevoir en dédommagement<br />
<strong>de</strong> ses dépenses personnelles ni in<strong>de</strong>mnité, ni pension,<br />
et a refusé les lettres <strong>de</strong> noblesse que l'intendant <strong>de</strong><br />
Clugny, prédécesseur <strong>de</strong> Dupré Saint-Maur lui proposait<br />
<strong>de</strong> lui faire obtenir (1776). — Mémoire <strong>de</strong> l'abbé Desbiey,<br />
bibliothécaire <strong>de</strong> l'Académie <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, réclamant<br />
un troupeau <strong>de</strong> treize vaches enlevées administrativement<br />
<strong>de</strong> chez lui sous prétexte d'infection épizootique,<br />
et qu'on a transportées précisément dans les lieux infectés<br />
par l'épizootie. — Rouissage du chanvre : prétendu règlement<br />
<strong>de</strong>s Eaux et forêts qui prohibe le rouissage dans<br />
les rivières navigables ou non navigables, <strong>de</strong> la généralité<br />
; il y est entièrement inconnu (1787). — Enquête administrative<br />
sur l'utilité <strong>de</strong> cette défense, et rappel <strong>de</strong> l'ordonnance<br />
<strong>de</strong> Tourny, en 1764, défendant le rouissage<br />
dans la rivière du Drot. — Réclamations <strong>de</strong>s cantons<br />
producteurs, comme les paroisses du Mas d'Agenais et<br />
circonvoisines, <strong>de</strong>puis la Réole jusqu'à Agen, et protestation<br />
du directeur <strong>de</strong> la Manufacture royale <strong>de</strong> toiles à<br />
voile d'Agen, que si l'on empêche le rouissage dans la<br />
Garonne, la manufacture va tomber, et les comman<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
la marine seront inexécutables ; le résultat <strong>de</strong> l'enquête est<br />
que le règlement prohibitif n'a jamais été porté, et que<br />
tous les riverains rouissent là où ils veulent. [Art. 1524 à<br />
1573, tome 1 er .]<br />
C. 3682. (Portefeuille.) — 123 pièces, papier.<br />
1710-1786. — COMMERCE. — MANUFACTURES. —<br />
MARINE. — AMIRAUTE. — COMMERCE EXTERIEUR.<br />
[Art. 1562 à 1691, 2374 à 2400, 3019, tome 1 er . — 3475 à<br />
3576, tome II.] — Fabriques et manufactures. —<br />
Inventions industrielles. — Correspondance <strong>de</strong>s intendants<br />
Boucher, <strong>de</strong> Clugny, Esmangart, Dupré Saint-Maur,<br />
<strong>de</strong> Néville, avec les ministres Dodun, <strong>de</strong> la Houssaye,<br />
Trudaine, Turgot, Necker, les subdélégués <strong>de</strong> la généralité,<br />
et Latapy, inspecteur <strong>de</strong>s manufactures, concernant<br />
: — les précautions à prendre pour la santé publique<br />
lors <strong>de</strong> la tenue <strong>de</strong> la foire <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux qui vient d'être<br />
<strong>de</strong>ux fois remise (1722) à cause d'une épidémie ; — les<br />
règlements <strong>de</strong> Colbert sur la fabrication du goudron,<br />
renouvelés par l'administration ; — les effets <strong>de</strong> l'édit <strong>de</strong><br />
1759 sur la règlementation du commerce <strong>de</strong>s cuirs, effets<br />
dont le commerce prétend que la régie a rendu les bonnes<br />
dispositions inutiles par une série <strong>de</strong> formalités plus longues<br />
que les anciennes, supprimées par l'édit ; Turgot<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> une statistique exacte du nombre <strong>de</strong>s tanneries<br />
existant actuellement dans la province (voir C. 1593,<br />
tome I er ) ; — les encouragements à donner à l'industrie<br />
privée pour établir <strong>de</strong>s nitrières artificielles, afin d'arriver<br />
à supprimer le droit <strong>de</strong> fouille dans les murs et les fondations<br />
<strong>de</strong>s maisons ; — l'ordonnance du Roi,<br />
28 décembre 1777, instituant un prix public en faveur <strong>de</strong>s<br />
nouveaux établissements <strong>de</strong> commerce et d'industrie, et<br />
<strong>de</strong>s personnes qui en frayant <strong>de</strong> nouvelles routes à l'industrie<br />
nationale auront servi et honoré l'État ; — la recherche<br />
ordonnée par le contrôleur général <strong>de</strong>s emplois et<br />
offices nuisibles ou utiles à la liberté et au développement<br />
du commerce et <strong>de</strong> l'industrie : le bureau du commerce<br />
institué à Bor<strong>de</strong>aux se prononce ouvertement contre le<br />
maintien <strong>de</strong>s juran<strong>de</strong>s, et le nombre trop grand <strong>de</strong>s courtiers,<br />
— et l'inspecteur <strong>de</strong>s manufactures <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la<br />
suppression <strong>de</strong> tous les bureaux <strong>de</strong> visite et <strong>de</strong> marque <strong>de</strong><br />
la généralité, à l'exception <strong>de</strong> celui d'Agen, comme étant<br />
le centre <strong>de</strong>s fabriques, et <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, comme<br />
étant l'entrepôt universel <strong>de</strong>s marchandises <strong>de</strong>stinées pour<br />
les colonies (1780). — Encouragements donnés aux<br />
sieurs Bory et Chemin, négociants d'Agen, pour leurs<br />
essais sur les « bayettes » et autres étoffes propres pour<br />
l'Espagne, et au sieur Gounon pour sa manufacture <strong>de</strong><br />
toiles à voiles (1762-1773). — Opposition <strong>de</strong>s jurats <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux à l'é-
tablissement en ville d'une brasserie par les sieurs Letellier<br />
et <strong>de</strong> Marsilly, jugée contraire aux droits <strong>de</strong> la cité et<br />
à l'intérêt <strong>de</strong>s habitants (1750-1753). — Comptes <strong>de</strong> dépense<br />
et d'entretien <strong>de</strong> l'hôpital <strong>de</strong> Montignac, où l'abbé<br />
<strong>de</strong> Laborie avait établi une fabrique d'étoffes, soutenue<br />
par l'intendant Boutin ; l'administration subventionne<br />
aussi celle <strong>de</strong> Montpazier, créée par le même prêtre. —<br />
Deman<strong>de</strong> d'érection en manufacture royale, par le sieur<br />
Grignet, procureur du Roi au bailliage d'Arbois, ayant<br />
pour associés les sieurs Bahos, Stuttemberg et Michel<br />
Fol, <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, d'un moulin à martinet pour la taillan<strong>de</strong>rie<br />
et les forges, qu'il a établi dans le parc du château <strong>de</strong><br />
Cadillac ; la prohibition actuelle (1785) d'introduire tous<br />
ouvrages étrangers du même genre venant d'Allemagne et<br />
d'Angleterre, <strong>de</strong>vant, selon l'intendant <strong>de</strong> Néville, porter<br />
le gouvernement à autoriser cette usine, qui serait la seule<br />
à fournir les colonies d'outils <strong>de</strong> fer indispensables à leur<br />
exploitation ; les directeurs du commerce font quelques<br />
objections, au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la conservation <strong>de</strong>s privilèges<br />
<strong>de</strong> la juran<strong>de</strong> <strong>de</strong>s forgerons <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Brevets<br />
d'invention <strong>de</strong>mandés : — (1710) par un nommé Goudin,<br />
inventeur <strong>de</strong> canons qu'un homme peut porter tout<br />
seul ; — (1760) par un ouvrier en liège, appelé Nau, inventeur<br />
d'un bateau en liège faisant <strong>de</strong>ux lieues à l'heure<br />
contre le courant, le conducteur ayant les mains libres ;<br />
inventeur aussi d'un char roulant sans chevaux, et faisant<br />
<strong>de</strong>ux lieues par heure par <strong>de</strong>s mouvements invisibles<br />
; — (1766), par le sieur Buquet ingénieur en moulins,<br />
employé <strong>de</strong> Labat <strong>de</strong> Sérène ancien directeur <strong>de</strong>s<br />
vivres <strong>de</strong> la province au moulin <strong>de</strong> l'île Saint-<br />
Georges ; — procès-verbal dressé par les jurats, l'ingénieur<br />
<strong>de</strong> la ville, un membre <strong>de</strong> l'Académie <strong>de</strong>s sciences,<br />
Laroque, en présence <strong>de</strong>s bayles <strong>de</strong>s boulangers (voir<br />
C. 1609). — Deman<strong>de</strong> à l'intendant par le subdélégué <strong>de</strong><br />
la Réole, au nom <strong>de</strong> la comtesse <strong>de</strong> Marcellus, d'une<br />
charrue ou semoir à roue Duhamel : « elles sont faites<br />
<strong>de</strong> manière qu'au moyen d'une espèce<br />
« <strong>de</strong> trémie la semence du blé tombe grain par grain dans<br />
« la terre, et le répartit ainsi dans la plus exacte propor<br />
« tion » (1774). — [Art. 1574 à 1609, tome I er et 3296 in<br />
fine, tome II.]<br />
C. 3683. (Portefeuille.) — 131 pièces, papier.<br />
1729-1788. — Commerce. — Vins et eaux-<strong>de</strong>-vie. —<br />
Police, entrée, sortie, expédition <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et<br />
<strong>de</strong> la province. — Arrêts du Parlement et ordonnances<br />
<strong>de</strong>s jurats réglementant la jauge <strong>de</strong>s futailles ; punissant<br />
<strong>de</strong> confiscation la mise en barriques bor<strong>de</strong>laises <strong>de</strong>s vins<br />
du haut pays à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ou <strong>de</strong> l'étranger<br />
; — fixant <strong>de</strong> nouveau la contenance <strong>de</strong>s barri-<br />
ques ; — autorisant la continuation <strong>de</strong> l'usage du port <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> faire transporter sans congé, mais dans le<br />
jour seulement, les vins d'un faubourg à l'autre sur la<br />
rivière ; — réglant les heures <strong>de</strong> l'exercice <strong>de</strong>s commis<br />
dans les caves <strong>de</strong>s marchands <strong>de</strong> vin au détail ; —<br />
réglementant en dix articles (18 juillet 1764) la police<br />
<strong>de</strong>s vins par l'interdiction <strong>de</strong>s coupements divers, sur la<br />
plainte renouvelée <strong>de</strong> l'ambassa<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> Hollan<strong>de</strong>, portée<br />
une première fois en 1738 : tout le commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
directeurs <strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong> Guyenne en tête, se<br />
lève contre cet arrêt et signe une protestation couverte <strong>de</strong><br />
cent-quarante-cinq noms <strong>de</strong> négociants, armateurs ou<br />
propriétaires, « démontrant » la nécessité <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s<br />
coupages pour l'étranger. — Supplique au Roi (1775)<br />
par « ses fidèles sujets les habi<br />
« tants du pays <strong>de</strong> nouvelle conquête, dont la ville <strong>de</strong> Sainte-<br />
« Foy est la capitale » afin d'être autorisés à conserver la<br />
jauge bor<strong>de</strong>laise <strong>de</strong> laquelle ils se sont toujours servis, et<br />
opinion <strong>de</strong> Turgot sur la justice <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong> contre<br />
la prétention <strong>de</strong>s villes <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Libourne et Saint-<br />
Émilion qui en voulant forcer les autres juridictions à<br />
n'avoir que <strong>de</strong>s mesures et barriques <strong>de</strong> forme déterminée,<br />
vont entièrement contre les principes <strong>de</strong> la liberté du<br />
commerce (1784). — Plainte <strong>de</strong>s négociants d'Amsterdam<br />
adressées au commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux sur l'inégalité<br />
<strong>de</strong> contenance, principalement dans les grands crûs, <strong>de</strong>s<br />
tonneaux et futailles du Bor<strong>de</strong>lais et <strong>de</strong> Bergerac ; ils<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt qu'avant d'embarquer, tous les tonneaux à<br />
<strong>de</strong>stination <strong>de</strong> Hollan<strong>de</strong> soient jaugés par un examinateur<br />
juré, et portent l'étampe du propriétaire expéditeur. La<br />
Chambre <strong>de</strong> commerce, n'admettant pas la solidarité <strong>de</strong> la<br />
plainte, se borne à renvoyer les plaignants à se pourvoir,<br />
un par un, <strong>de</strong>vant le Parlement. Le maire et les habitants<br />
<strong>de</strong> Bergerac, après avoir expliqué comme quoi les juridictions<br />
<strong>de</strong> Domme, Saint-Foy, Puyguilhem, Gageac, qui<br />
expédient chacune leurs vins sous le nom <strong>de</strong> Bergerac,<br />
ont chacune une jauge différente, proposent le vrai moyen<br />
qui serait <strong>de</strong> faire agréer une jauge unique pour toute la<br />
province. Dans ce mémoire se trouve, au point <strong>de</strong> vue du<br />
haut pays, l'historique <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux contre<br />
la culture <strong>de</strong> la vigne ou la vente du vin <strong>de</strong>s autres sénéchaussées,<br />
et la preuve que la liberté <strong>de</strong> circulation <strong>de</strong>s<br />
vins dans le royaume, établie par l'édit d'avril 1776, n'a<br />
jamais été admise à Bor<strong>de</strong>aux, puisque par <strong>de</strong>s lettres<br />
patentes <strong>de</strong> septembre <strong>de</strong> la même année, obtenues à la<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> instante <strong>de</strong> la ville, la sénéchaussée <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
fut remise sous le privilège, et la liberté <strong>de</strong>venue générale<br />
à tout le royaume ne dura ici que quatre mois. —<br />
Mémoire <strong>de</strong> l'intendant Fargès (1767) adressé au ministère<br />
sur les privilèges prétendus par les habitants <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
pour le
commerce <strong>de</strong>s vins, dans lequel il combat l'arrêt <strong>de</strong> réglementation<br />
du Parlement en 1764 comme établissant<br />
<strong>de</strong>s règles et restrictions inutiles avec les nouveaux débouchés<br />
du commerce extérieur, et capables presque <strong>de</strong> le<br />
prohiber, et rappelle les privilèges <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux relativement<br />
aux vins du Languedoc et du haut pays, les différents<br />
statuts <strong>de</strong> l'Agenais, <strong>de</strong> Libourne et Saint-Emilion,<br />
du Périgord, <strong>de</strong> Condom et <strong>de</strong> Nérac, tous différents et<br />
tous exclusifs : l'intendant concluant à la suppression <strong>de</strong><br />
tous, avec l'ai<strong>de</strong> du temps, et la patience. — Annonce<br />
d'un arrêt rendu provisoirement en Conseil (1775) pour<br />
permettre aux propriétaires <strong>de</strong>s vins du pays <strong>de</strong> les laisser<br />
à Bor<strong>de</strong>aux au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> l'époque habituelle, et annonçant<br />
dans son préambule une loi qui établira la liberté du<br />
commerce <strong>de</strong>s vins, avec injonction à l'intendant <strong>de</strong> Clugny<br />
d'avoir à y tenir la main ; le maréchal <strong>de</strong> Mouchy sera<br />
chargé <strong>de</strong> la faire agréer aux jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Lettre<br />
<strong>de</strong> Turgot, contrôleur général, à l'intendant <strong>de</strong> Clugny, lui<br />
ordonnant <strong>de</strong> faire répandre dans la province <strong>de</strong>ux cents<br />
exemplaires <strong>de</strong> l'édit d'avril 1776 créant la liberté <strong>de</strong> circulation<br />
du commerce <strong>de</strong>s vins, et par une distribution<br />
intelligente <strong>de</strong> ces exemplaires à <strong>de</strong>s personnes éclairées<br />
et impartiales tant <strong>de</strong> la ville que du pays, <strong>de</strong> préparer une<br />
opinion favorable contre les résistances que le gouvernement<br />
prévoit (7 mai 1776). — Mémoire <strong>de</strong>s curés <strong>de</strong> la<br />
sénéchaussée <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, afin d'être maintenus dans la<br />
libre entrée en ville <strong>de</strong> leurs vins, jouissance dont ils<br />
avaient par l'effet <strong>de</strong>s circonstances laissé tomber l'exercice,<br />
confirmé par arrêt du Conseil en 1725. — Jaugeurs<br />
et vergeurs d'eaux-<strong>de</strong>-vie. [Art. 1612 à 1619, 1633, tome<br />
I er .]<br />
C. 3684. (Portefeuille.) — 142 pièces, papier.<br />
1721-1760. — Commerce extérieur. — Compagnie <strong>de</strong>s<br />
In<strong>de</strong>s et Colonies. — [Art. 1562 à 1691, 2374 à 2400.<br />
3019, tome I er — 3475 à 3576, tome II.] —<br />
Correspondance <strong>de</strong>s intendants avec le ministres <strong>de</strong> La<br />
Houssaye, <strong>de</strong> Boulogne, Berryer, <strong>de</strong> Moras, et le maréchal<br />
<strong>de</strong> Belle-Isle, concernant l'interdiction d'un mémoire<br />
qui s'est répandu en 1721 sous le nom <strong>de</strong> la Compagnie<br />
<strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s pour le rétablissement <strong>de</strong>s comptes en banque,<br />
et dont la Chambre <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Rouen dénonce le<br />
danger au ministère, surtout <strong>de</strong>puis que le véritable système<br />
<strong>de</strong> M. Law s'est fait connaître ; — l'arrêt du Conseil<br />
<strong>de</strong> janvier 1731, par lequel le Roi a accepté la rétrocession,<br />
par la Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> la province <strong>de</strong> la<br />
Louisiane et <strong>de</strong> son commerce exclusif : les négociants <strong>de</strong><br />
Rouen ne pensent pas qu'on puisse établir avec elle un<br />
commerce fructueux pour eux parce que cette colonie ne<br />
peut donner en argent ou en <strong>de</strong>nrées <strong>de</strong> son crû <strong>de</strong> quoi<br />
payer celles qu'on y porterait <strong>de</strong> France : un sieur Coussicot,<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, y envoie (1731) son vaisseau le Saint-<br />
Pierre ; — les précautions prises par la Compagnie <strong>de</strong>s<br />
In<strong>de</strong>s reconstituée (1748) pour empêcher l'introduction<br />
dans le royaume <strong>de</strong>s mousselines et toiles <strong>de</strong> coton autres<br />
que celles qu'elle a le privilège d'y faire venir et d'y débiter<br />
; elle est dévorée par la frau<strong>de</strong>. — Règlement par<br />
arbitrage <strong>de</strong> l'intendant Tourny <strong>de</strong>s dommages et intérêts<br />
réclamés à la Compagnie par l'armateur du duc d'Harcourt,<br />
retenu par l'ordre <strong>de</strong> ses agents en ra<strong>de</strong> du Verdon<br />
plus <strong>de</strong> temps qu'il n'était nécessaire (1759). — Arrêt<br />
du Conseil (1769) portant règlement pour le commerce <strong>de</strong><br />
l'In<strong>de</strong>, en suspendant le privilège du commerce <strong>de</strong> la Compagnie<br />
(qui était déjà morte) pour<br />
« ouvrir ce vaste champ à l'industrie <strong>de</strong> tous les négociants ;<br />
« réservant cependant certains droits à la conduite <strong>de</strong>s na<br />
« vires <strong>de</strong>s particuliers en faveur <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong> la flotte<br />
« <strong>de</strong> la Compagnie, qui ont, dans toutes les occasions et<br />
« particulièrement dans la <strong>de</strong>rnière guerre, donné <strong>de</strong>s mar<br />
« ques <strong>de</strong> zèle, d'intelligence et <strong>de</strong> bravoure. » Observations<br />
<strong>de</strong> la Chambre <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux contre ce<br />
règlement qui, en annonçant la liberté du commerce avec<br />
l'In<strong>de</strong>, en détruisait tout l'avantage par <strong>de</strong> nouvelles barrières,<br />
dont celle qui lui paraît la principale est l'obligation<br />
<strong>de</strong> désarmer au seul port <strong>de</strong> Lorient, ce qui est une<br />
clause personnelle <strong>de</strong> faveur pour seulement certaines<br />
maisons affiliées aux anciens agents <strong>de</strong> la Compagnie ; la<br />
Chambre aimerait bien mieux que le port <strong>de</strong> désarmement<br />
fût Bor<strong>de</strong>aux. — Arrêt du Conseil d'État qui porte à quarante<br />
millions les fonds <strong>de</strong> la Compagnie, et qui prolonge<br />
à quinze années <strong>de</strong> paix la durée <strong>de</strong> son privilège fixé à<br />
sept années par l'arrêt du Conseil <strong>de</strong> l'année précé<strong>de</strong>nte.<br />
— Autorisations ou interdictions pour l'entrée ou la<br />
sortie du commerce extérieur : — du brai et <strong>de</strong> la résine<br />
(1714), parce que la gelée <strong>de</strong> l'hiver <strong>de</strong> 1709 avait détruit<br />
la plus gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong>s pins, et que la mer n'étant pas<br />
libre à cause <strong>de</strong> la guerre, il était malaisé d'en tirer du<br />
Nord ; — d'une partie d'étoffes <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s (1742), cachées<br />
dans <strong>de</strong>s barils déclarés comme contenant <strong>de</strong> la poudre<br />
; — <strong>de</strong> provisions pour la Guinée (1741) ; — d'un<br />
manchon <strong>de</strong>stiné à l'intendant Dupré Saint-Maur, saisi par<br />
les fermiers généraux (1778) ; — du transit sur <strong>de</strong>s fers<br />
venant <strong>de</strong> Saint-Pétersbourg, à <strong>de</strong>stination d'Espagne, en<br />
conformité <strong>de</strong>s ordres <strong>de</strong> l'impératrice <strong>de</strong> Russie défendant<br />
<strong>de</strong> laisser sortir du port <strong>de</strong> Pétersbourg aucun vaisseau<br />
chargé <strong>de</strong> planches <strong>de</strong> sapin, s'il n'emporte pas en<br />
même temps une certaine quantité <strong>de</strong> fer, dont la valeur<br />
excè<strong>de</strong> <strong>de</strong> beaucoup celle <strong>de</strong>s planches. — Contravention<br />
d'un navire <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux qui avait enfreint la loi sur les<br />
coloneis, que tout navire qui y est expédié fasse son retour<br />
direct en France, sans
s'arrêter aux autres colonies, même françaises (1777). —<br />
Lettres et mémoire, concernant la succession <strong>de</strong> P. Caubet,<br />
cordonnier, habitant <strong>de</strong> la Martinique, en faveur <strong>de</strong><br />
son fils, actuellement (1746) à Clairac ; — du sieur Docher,<br />
mort à Cayenne. — Approvisionnements et secours<br />
<strong>de</strong>s colonies (1758-1760). — Correspondance du ministère<br />
avec Tourny, où il est déclaré que la circulation <strong>de</strong>s<br />
grains entre toutes les provinces <strong>de</strong> l'intérieur est entièrement<br />
libre (1758), à l'occasion <strong>de</strong> l'exportation <strong>de</strong> quarante<br />
mille quintaux <strong>de</strong> farine <strong>de</strong>stinés pour la subsistance<br />
<strong>de</strong>s troupes du Canada, dont l'intendant retardait l'envoi<br />
par le port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux dans la crainte d'une disette dans<br />
la province. — Lettre <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Moras à l'intendant Tourny,<br />
le fils (1758), pour le remercier <strong>de</strong> son activité dans<br />
tout ce qui intéresse le service <strong>de</strong> la marine, et <strong>de</strong>s tableaux<br />
qu'il a fait passer au ministère, <strong>de</strong>s expéditions<br />
faites directement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux pour Québec par les<br />
armateurs Féger frères, en même temps que <strong>de</strong>s<br />
précautions qu'il a prises pour prévenir une secon<strong>de</strong><br />
émeute à Bergerac. — La même année, lettre <strong>de</strong><br />
l'intendant à M. <strong>de</strong> Massiac, en réponse à la déclaration<br />
<strong>de</strong>s munitionnaires qu'ils vont cesser tout service<br />
d'approvisionnement pour l'armée du Canada, s'ils ne<br />
trouvent point en France les facilités dont ils ont besoin<br />
pour l'extraction <strong>de</strong>s farines qui leur sont <strong>de</strong>mandées ; il<br />
propose que les munitionnaires soient autorisés à lever les<br />
farines partie dans la généralité <strong>de</strong> Montpellier, partie<br />
dans celles d'Auch et <strong>de</strong> Montauban, moyennant que le<br />
Parlement soit avisé par le gouvernement <strong>de</strong> ne pas<br />
s'opposer, vu la nécessité, au passage et à l'embarquement<br />
à Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> ces vivres <strong>de</strong>s provinces « nourricières <strong>de</strong><br />
celle <strong>de</strong> Guienne » dont l'enlèvement pourra faire craindre<br />
la disette, et en tout cas, va épouvanter le pays. — Lettre<br />
<strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Sartine à Dupré Saint-Maur qui l'avait informé<br />
<strong>de</strong> l'arrivée à Cadix d'un convoi <strong>de</strong> navires français<br />
venant <strong>de</strong>s colonies, au nombre <strong>de</strong> dix-neuf ou vingt, sous<br />
l'escorte <strong>de</strong> la frégate la Bou<strong>de</strong>use (1780) ; il prendra les<br />
mesures nécessaires pour faire rendre avec sécurité à leur<br />
<strong>de</strong>stination ceux <strong>de</strong> la place <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, qui ne seront<br />
pas attaqués par les corsaires tant qu'ils ne s'écarteront pas<br />
<strong>de</strong> leur escorte. — Convocation par Dupré Saint-Maur<br />
<strong>de</strong>s huit négociants choisis (2 août 1782) par le commerce<br />
pour aviser aux mesures à prendre, afin <strong>de</strong> procurer<br />
immédiatement à la place <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux le numéraire dont<br />
elle se trouve dépourvue : ce sont MM. Féger la Tour,<br />
Latuilière, Tarteyron, Henry-Montel, Cabarrus,<br />
Alexandre Boyer-Fonfrè<strong>de</strong>, Texier et Risleau. —<br />
Conventions prises entre le commerce et les fermiers<br />
généraux sous la garantie <strong>de</strong> l'intendant Dupré, relatives<br />
au déchargement à la cale <strong>de</strong> la Grave du convoi <strong>de</strong>s<br />
vaisseaux <strong>de</strong>s îles qui est incessamment attendu (Voir<br />
C. 1638).<br />
C. 3685. (Portefeuille.) — 63 pièces, papier.<br />
1721-1781. — Commerce extérieur et intérieur. —<br />
Chambre <strong>de</strong> commerce. — Courtiers. — État <strong>de</strong>s recettes<br />
et dépenses <strong>de</strong> la Chambre <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
<strong>de</strong>mandé par l'intendant Fargès, <strong>de</strong> 1750 à 1763. —<br />
Rappel par les directeurs, d'une ordonnance du Roi<br />
(1731) en vertu <strong>de</strong> laquelle le traitement du député du<br />
commerce à Paris est fixé à dix mille livres, et le budget<br />
<strong>de</strong> la Chambre à sept mille pour le payement du secrétaire<br />
et les frais <strong>de</strong> bureau, y compris les jetons d'argent qui<br />
sont offerts aux directeurs sortant <strong>de</strong> charge ; le tout à<br />
prendre sur la Caisse <strong>de</strong>s trois sols pour livre du montant<br />
<strong>de</strong>s droits d'entrée et <strong>de</strong> sortie. « Et comme<br />
« <strong>de</strong>puis l'année 1715 tous ceux qui ont été successi<br />
« vement directeurs ont été privés <strong>de</strong> leurs honorifi<br />
« ques, même obligés <strong>de</strong> fournir aux dépenses <strong>de</strong> la<br />
« Chambre, une somme <strong>de</strong> trente mille livres sera d'abord<br />
« prélevée pour donner <strong>de</strong>s jetons d'argent et médailles<br />
« d'or à ceux <strong>de</strong>s directeurs qui ont joui <strong>de</strong>puis 1715<br />
« jusqu'à 1730. » — État <strong>de</strong>s revenus et dépenses <strong>de</strong> la<br />
juridiction consulaire, <strong>de</strong> 1750 à 1762 ; — <strong>de</strong>s dépenses<br />
extraordinaires et entretien annuel que les juges consuls<br />
sont obligés <strong>de</strong> faire pour y tenir les foires, et pour mettre<br />
le nouvel hôtel <strong>de</strong> la Bourse en état d'y administrer la<br />
justice ; — du remboursement <strong>de</strong>s capitaux empruntés par<br />
la Bourse à la Chambre <strong>de</strong> commerce, à l'hôpital Saint-<br />
Louis, à la fabrique <strong>de</strong> Sainte-Colombe et au chapitre<br />
Saint-Jean <strong>de</strong> Bazas, dont les intérêts lui coûtent centdouze<br />
mille livres <strong>de</strong>puis 1749 jusqu'à 1762 ; au sieur<br />
Baujon, trente mille livres empruntées à rente viagère ;<br />
aux prisonniers du Palais, six cents livres <strong>de</strong> rente. —<br />
Adresse aux négociants et à la Chambre <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux par les négociants du Port-Louis, Ile-<strong>de</strong>-France,<br />
pour les prier <strong>de</strong> combattre avec eux les nouveaux privilèges<br />
exclusifs accordés à la Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s (1788),<br />
signée Comarmond, Oury, Cossigny, le comte <strong>de</strong> Boulac,<br />
Barbé <strong>de</strong> Marbois, Magon <strong>de</strong> la Villebague, Moneron,<br />
Dayot, Bonhomme, Bolyard, Be<strong>de</strong>lle, Quellenec, Gatereau.<br />
— Opposition <strong>de</strong> quelques courtiers <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à<br />
une entreprise <strong>de</strong> leur compagnie qui aurait déféré le droit<br />
exclusif <strong>de</strong> courtage dans le ressort <strong>de</strong> Libourne à un seul<br />
d'entre eux en qualité <strong>de</strong> député <strong>de</strong> la compagnie (Lamothe,<br />
contre Giraud, <strong>de</strong> Libourne). — Le contrôleurgénéral<br />
(1772) à l'occasion <strong>de</strong> l'abonnement <strong>de</strong>s courtiers<br />
jaugeurs sur le montant <strong>de</strong>s trois sols pour livre, <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
à l'intendant <strong>de</strong>s éclaircissements sur l'origine et l'établissement<br />
<strong>de</strong> cette caisse, son produit année commune, les<br />
différentes <strong>de</strong>sti-
nations auxquelles il est employé, enfin à qui, pour quel<br />
prix et pour quelle raison un <strong>de</strong> ces trois sols pour livre a<br />
été aliéné : le sol pour livre vaut cent quatre-vingt-dix<br />
mille livres. — Mémoires divers relatifs au commerce<br />
: — du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (juillet 1764) contre<br />
la libre exportation <strong>de</strong>s eaux-<strong>de</strong>-vie <strong>de</strong> cidre et <strong>de</strong><br />
poiré <strong>de</strong>mandée par les provinces <strong>de</strong> Bretagne et <strong>de</strong> Normandie,<br />
et combattue à Bor<strong>de</strong>aux afin <strong>de</strong> conserver à la<br />
province le marché <strong>de</strong> l'Espagne, du Portugal et <strong>de</strong> l'Italie<br />
; dans le même mémoire sont citées la prohibition ou<br />
restriction <strong>de</strong> la culture du tabac, et la nécessité pour la<br />
Guienne d'interdire en même temps l'accès chez elle <strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong>nrées <strong>de</strong>s provinces voisines, et <strong>de</strong> forcer celles-ci à<br />
recevoir les siennes propres ; — du sieur Nunès Perez <strong>de</strong><br />
Olivarès (1750), sur la nécessité d'accroître le stock <strong>de</strong>s<br />
espèces métalliques en France à mesure <strong>de</strong> l'augmentation<br />
du taux <strong>de</strong>s impositions : « en<br />
« 1709, une augmentation <strong>de</strong> dix livres par marc soutint<br />
« les finances et fut le salut <strong>de</strong> l'État ; en 1714, à la paix,<br />
« la première opération ayant été la diminution <strong>de</strong>s espèces<br />
« sans aucune attention à la <strong>de</strong>tte du Roi, jamais on n'avait<br />
« vu plus <strong>de</strong> banqueroutes qu'en 1715 et 1716 ; exemples<br />
<strong>de</strong>s premières années <strong>de</strong> la Régence, <strong>de</strong> la banque <strong>de</strong><br />
Law, <strong>de</strong>s billets d'État et <strong>de</strong> banque, etc… ; — d'un auteur<br />
inconnu, sur la nécessité <strong>de</strong> renforcer les convoyeurs<br />
militaires <strong>de</strong>s flottes marchan<strong>de</strong>s <strong>de</strong>stinées aux colonies,<br />
et projet <strong>de</strong> fon<strong>de</strong>r par l'État une banque d'assurance, dans<br />
chaque ville maritime, régie par les négociants euxmêmes<br />
; — du sieur Baujon, négociant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
relatant les services par lui rendus à la province : en 1713,<br />
par l'approvisionnement <strong>de</strong> la ville ; en 1727, par celui <strong>de</strong><br />
la province ; en 1739 et 1740, par celui du Limousin,<br />
alors sous les ordres <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Tourny ; en 1746, après la<br />
prise <strong>de</strong> Louisbourg, par l'envoi à Québec, bloqué par les<br />
Anglais, d'un navire chargé <strong>de</strong> munitions <strong>de</strong> guerre et <strong>de</strong><br />
secours en blé ; en 1748, par l'approvisionnement <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux au moyen d'une compagnie qu'il avait créée :<br />
nommé ensuite consul <strong>de</strong> la Bourse par le corps <strong>de</strong>s négociants.<br />
— Établissement à Bor<strong>de</strong>aux d'un bureau pour<br />
la visite et la marque <strong>de</strong>s marchandises, dont le premier<br />
titulaire fut D. Astruc. — Organisation par l'État d'une<br />
société d'armement pour le commerce <strong>de</strong> la Chine ; refus<br />
<strong>de</strong> quelques négociants <strong>de</strong> réaliser la part d'actions qu'ils<br />
avaient précé<strong>de</strong>mment souscrite et injonction du ministère<br />
<strong>de</strong> les y contraindre (1783). — La constitution <strong>de</strong> la<br />
société est dans un arrêt du Conseil du 21 juillet 1783, qui<br />
appelait les ports <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Marseille, Nantes, etc., à<br />
concourir à sa formation.<br />
C. 3686. (Portefeuille.) — 46 pièces, papier.<br />
1709-1882. — Commerce extérieur. — Amirauté. Phares.<br />
Balises. [Art. 1681 à 1691, tome 1 er et 3328, 3330,<br />
3600, tome II.] — Correspondance <strong>de</strong>s intendants Lamoignon<br />
<strong>de</strong> Courson, <strong>de</strong> Tourny, <strong>de</strong> Clugny et Dupré Saint-<br />
Maur avec les ministres Pontchartrain, Fagon, le maréchal<br />
<strong>de</strong> Villeroi, Bertin, les négociants <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bayonne,<br />
Brun l'aîné, négociant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et un curé <strong>de</strong> Pontenx<br />
(Lan<strong>de</strong>s), concernant : — la proposition faite en 1709 par<br />
le lieutenant particulier <strong>de</strong> l'amirauté <strong>de</strong> Bayonne, <strong>de</strong><br />
défendre la sortie <strong>de</strong>s brais et goudrons pour l'étranger ;<br />
mais le ministre, dans le but <strong>de</strong> ne pas dégoûter les particuliers<br />
<strong>de</strong> ressemer <strong>de</strong>s pins à la suite <strong>de</strong> l'hiver <strong>de</strong> cette<br />
année, refuse <strong>de</strong> prohiber la sortie ; — le bruit erroné, qui<br />
court le pays (1715), que les Hollandais enlèvent dans les<br />
lan<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux toute la graine <strong>de</strong>s pins, payant quatre-vingts<br />
livres le boisseau ce qui ne coûtait avant l'hiver<br />
<strong>de</strong> 1709 que cinq livres, afin <strong>de</strong> faire chez eux et dans le<br />
Nord <strong>de</strong>s semis : or, chez eux ils n'ont pas <strong>de</strong> terrain propre<br />
à cette culture, et dans le Nord il y a plus <strong>de</strong> pins<br />
qu'on n'en veut ; — la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Landais d'être autorisés<br />
en 1715, vu l'extrême abondance <strong>de</strong> la récolte, à exporter<br />
du brai, <strong>de</strong> la térébenthine et du goudron ; — le<br />
perfectionnement apporté à la fabrication du brai par la<br />
métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> Dupuy, inspecteur <strong>de</strong>s milices gar<strong>de</strong>-côtes<br />
(1760) ; — la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s négociants <strong>de</strong> Bayonne : Béhic,<br />
Dubec, Saint-Genès, Hirigoyen, etc…, qu'afin <strong>de</strong><br />
ramener l'honnêteté dans la fabrication du brai et <strong>de</strong> la<br />
résine, les producteurs soient tenus d'imprimer leur nom<br />
et leur étampe sur les pains <strong>de</strong> goudron et sur leurs futailles<br />
(1773) ; — la prétention d'un négociant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
d'obtenir en faveur du port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux la prohibition <strong>de</strong><br />
l'exportation <strong>de</strong> toutes les matières résineuses par les ports <strong>de</strong><br />
Bayonne et <strong>de</strong> la Teste : « Je ne suis pas étonné » lui répond<br />
l'intendant « <strong>de</strong> vous voir <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r pour le port<br />
« <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux une préférence qui ferait nécessairement<br />
« tourner au profit <strong>de</strong>s négociants <strong>de</strong> cette ville le bénéfice<br />
« que font sur ces marchandises ceux <strong>de</strong> Bayonne et <strong>de</strong> la<br />
« Teste. Mais il est certain que les propriétaires qui tirent<br />
« ces matières <strong>de</strong> leur sol dont elles sont presque la seule<br />
« production, en trouvant un débit bien moins avantageux<br />
« dès qu'un moindre nombre d'acheteurs fera diminuer la<br />
« concurrence, ne seront pas plus <strong>de</strong> votre avis que les<br />
« négociants <strong>de</strong> Bayonne et <strong>de</strong> la Teste. Les autres avan<br />
« tages que vous annoncez <strong>de</strong>voir résulter pour le com<br />
« merce <strong>de</strong> la préférence que vous désirez ne me pa<br />
« raissent pas assez bien établis pour déterminer l'admi-
« nistration à déférer à votre <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, 5 mai 1777. » —<br />
Arrêt du Conseil d'État du 11 décembre 1768, augmentant<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux sols les quatre sols par tonneau qui se perçoivent<br />
sur tous les navires français et étrangers entrant<br />
dans les rivières <strong>de</strong> Garonne et Dordogne pour l'entretien<br />
du phare <strong>de</strong> Cordouan et <strong>de</strong> la tour, afin d'établir dans<br />
l'intérêt <strong>de</strong> la navigation huit tours en bois <strong>de</strong> chêne <strong>de</strong> la<br />
hauteur <strong>de</strong> quatre-vingts pieds, surmontées, chacune d'un<br />
mât <strong>de</strong> vingt-cinq pieds portant un pavillon rouge, dont<br />
cinq <strong>de</strong> ces tours seraient placées sur la côte <strong>de</strong> Saintonge<br />
et trois sur celle du Médoc ; on rehaussera aussi le clocher<br />
<strong>de</strong> Royan <strong>de</strong> trente-<strong>de</strong>ux pieds <strong>de</strong> pierre dure, on rétablira<br />
la flèche <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> Saint-Palais ; en même temps l'ordre<br />
est donné <strong>de</strong> construire trente-<strong>de</strong>ux bouées coniques avec<br />
leurs chaînes et ancres, et d'acheter au nom du Roi au lieu<br />
<strong>de</strong> Saint-Palais un bouquet <strong>de</strong> bois <strong>de</strong> chênes verts qui<br />
sert <strong>de</strong> point <strong>de</strong> reconnaissance aux vaisseaux qui viennent<br />
du large. — Mémoire sur la nécessité <strong>de</strong> laisser<br />
subsister l'église et le clocher <strong>de</strong> Soulac pour la sûreté <strong>de</strong><br />
la navigation <strong>de</strong> la rivière <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux : ce clocher et le<br />
moulin servent <strong>de</strong> balise ; quant à l'église, actuellement<br />
enserrée entre quatre grosses montagnes <strong>de</strong> sable dont<br />
celle du couchant porte déjà sur la voûte, il est urgent <strong>de</strong><br />
la rétablir et l'on n'est arrêté que par la différence d'estimation<br />
<strong>de</strong>s matériaux <strong>de</strong> l'ancienne église, discutée entre<br />
le ministère et les habitants, dont le plan est <strong>de</strong> forcer la<br />
main à l'administration par la nécessité <strong>de</strong> conserver le<br />
clocher pour le repère <strong>de</strong> l'entrée en Giron<strong>de</strong> (1743-<br />
1744). — [Voir les articles C. 1690 du tome I er et C. 3328<br />
à 3330 du tome II]. — Ordonnance <strong>de</strong> l'Amirauté <strong>de</strong><br />
France, à Paris, concernant la sûreté <strong>de</strong>s ports et rappelant<br />
l'ordonnance <strong>de</strong> Louis-le-Jeune en 1102, le rétablissement<br />
par Charlemagne <strong>de</strong> l'ancien phare <strong>de</strong> Boulogne, les visites<br />
multipliées <strong>de</strong>s rois anglais autour <strong>de</strong> leur íle pour<br />
inspecter les ports, et les lettres patentes d'Henri IV,<br />
Louis XIII et Louis XIV sur la constitution <strong>de</strong>s Amirautés<br />
(1778). — Règlement pour les pilotes lamaneurs <strong>de</strong> la<br />
rivière <strong>de</strong> Giron<strong>de</strong> (1784). — Annonce <strong>de</strong> l'envoi d'un<br />
maître <strong>de</strong>s Requêtes, pour faire l'inspection <strong>de</strong>s Amirautés<br />
et <strong>de</strong>s pêches dans les ports <strong>de</strong> la Guienne. — Mémoires<br />
contradictoires sur l'établissement à Blaye ou à Pauillac<br />
d'une Amirauté secondaire, ou port oblique. — (Voir<br />
C. 3602, tome II). — Jugement rendu par les commissaires<br />
du Conseil, en exécution <strong>de</strong>s arrêts <strong>de</strong>s 21 avril et<br />
26 octobre 1739 pour la vérification <strong>de</strong>s titres <strong>de</strong>s droits<br />
maritimes, qui déboute le sieur <strong>de</strong> Ruat <strong>de</strong>s droits par lui<br />
prétendus comme seigneur captal <strong>de</strong> Buch, et confirme le<br />
Roi et ses fermiers ou engagistes (voir C. 3600), dans le<br />
droit exclusif <strong>de</strong> percevoir le huitième <strong>de</strong>nier sur la totalité<br />
<strong>de</strong> la vente du poisson à la claye <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
[art. 3615, 3616, tome II].<br />
C. 3687. (Portefeuille.) — 105 pièces, papier.<br />
1785-1789. — Commerce extérieur. — Domaine d'Occi<strong>de</strong>nt.<br />
— Correspondance <strong>de</strong>s maîtres <strong>de</strong>s Requêtes,<br />
Boutin et Boisgibaut, commissaires nommés par le Roi<br />
pour faire les fonctions d'intendant dans la généralité<br />
(octobre 1784 à juin 1785) après l'intendant Dupré Saint-<br />
Maur, et <strong>de</strong> Camus <strong>de</strong> Néville (1785-1789), avec les<br />
ministres <strong>de</strong> Calonne, Lambert et Tholozan, ce <strong>de</strong>rnier,<br />
intendant du commerce, concernant : — le jugement<br />
d'une contestation survenue entre la veuve d'un receveur à<br />
Bor<strong>de</strong>aux du domaine d'Occi<strong>de</strong>nt et le sieur Vincent,<br />
armateur du Sans-Pareil, navire <strong>de</strong> ce port, et qui, <strong>de</strong>vant<br />
y attérir, y aurait dû acquitter les droits <strong>de</strong> cargaison <strong>de</strong>s<br />
îles ; mais poussé par fortune <strong>de</strong> guerre à se réfugier,<br />
venant <strong>de</strong> Cadix, à Marseille (1785) il y avait acquitté les<br />
droits que le bureau <strong>de</strong> Marseille doit, en conséquence,<br />
rendre à celui <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — les droits à acquitter au<br />
bureau d'Occi<strong>de</strong>nt, séant à Bor<strong>de</strong>aux, pour le <strong>de</strong>mi pour<br />
cent par les navires <strong>de</strong>s colonies françaises l'Ajax, le Protée,<br />
le Gondi et même la Rosette, celle-ci enlevée aux<br />
Cayes par l'équipage révolté, après assassinat <strong>de</strong>s officiers<br />
et du capitaine (1786) ; — les contestations entre le receveur<br />
du <strong>de</strong>mi pour cent d'augmentation aux droits du<br />
domaine, et son commis convaincu <strong>de</strong> malversation ; —<br />
le compte rendu au directeur général Necker, en 1788,<br />
<strong>de</strong>s opérations et rentrées en 1784 du bureau du domaine<br />
d'Occi<strong>de</strong>nt. [Art. 2734, tome I er .]<br />
C. 3688. (Portefeuille.) — 5 pièces, papier.<br />
1787-1789. — Commerce extérieur. — Domaine d'Occi<strong>de</strong>nt.<br />
— Contrôle du bureau d'entrée à Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong>s<br />
marchandises <strong>de</strong>s colonies françaises sujettes au <strong>de</strong>mi<br />
pour cent <strong>de</strong> la valeur, levé en sus <strong>de</strong>s trois pour cent<br />
habituels, en exécution <strong>de</strong> la déclaration du<br />
10 novembre 1727 prorogée <strong>de</strong> terme en terme : lesquelles<br />
marchandises consistent principalement en indigo,<br />
sucre, café, bois d'acajou et <strong>de</strong>s îles (<strong>de</strong> Campêche, Brésil,<br />
Sainte-Marthe et Cayenne), et coton ; ces droits ayant<br />
produit en <strong>de</strong>mi pour cent pour l'année 1788 la somme <strong>de</strong><br />
quatre cent dix-huit mille livres, et pour l'année 1789,<br />
celle <strong>de</strong> quatre cent soixante-dix-neuf mille. Noms <strong>de</strong>s<br />
navires arrivés <strong>de</strong>s colonies françaises au port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
avec l'évaluation <strong>de</strong> la cargaison, le chiffre du<br />
<strong>de</strong>mi pour cent que chacun acquitte, le lieu <strong>de</strong> départ, les<br />
noms <strong>de</strong>s armateurs et <strong>de</strong>s capitaines. — Exercice du<br />
1 er janvier à fin juillet 1787 : navires venus : — du cap<br />
(Français, Haïti) 24 ; — dès
Cayes, 3 ; — <strong>de</strong> Cayenne, 1 ; — <strong>de</strong> la Gua<strong>de</strong>loupe,<br />
16 ; — <strong>de</strong> la Martinique, 21 ; — du Port-au-Prince,<br />
12 ; — <strong>de</strong> Saint-Domingue, 33 ; — <strong>de</strong> Saint-Marc, 7 ;<br />
nommés : le Comte <strong>de</strong> Fumel, le Sans-Pareil, le Comte <strong>de</strong><br />
Proly, la Galathée, le Comte <strong>de</strong> Béarn, le Chevalier <strong>de</strong><br />
Boucalot, le Captal <strong>de</strong> Buch, le Darcy, le Vicomte <strong>de</strong><br />
Brons, la Princesse d'Hénin, etc., ayant pour capitaines :<br />
Mensignac, Duhayes, Bosredon, Lantonne, Lavaud, Ducos,<br />
etc., et pour armateurs : La Malétie, Letellier, Cottu,<br />
Journu, Lys, Vincent, Rabaud, Virazel, Lardin, Acquart,<br />
Delhorte, Faurès, Chicou, etc… — Exercice <strong>de</strong> juillet à<br />
décembre 1788 : navires venus : — du Cap, 38 ; — <strong>de</strong>s<br />
Cayes, 11 ; — <strong>de</strong> Cayenne, 3 ; — <strong>de</strong> la Gua<strong>de</strong>loupe,<br />
14 ; — <strong>de</strong> la Martinique, 20 ; — du Port-au-Prince,<br />
22 ; — <strong>de</strong> Saint-Domingue, 21 ; — <strong>de</strong> Saint-Marc, 4 ;<br />
nommés : l'Esmangart, le Montesquieu, la Reine <strong>de</strong> Golcon<strong>de</strong>,<br />
la Rose <strong>de</strong> Buch, le Baron <strong>de</strong> Plaâ, l'Émerau<strong>de</strong>, le<br />
Diomè<strong>de</strong>, l'Éclatant, le Tancrè<strong>de</strong>, la Marquise <strong>de</strong> Bouilly,<br />
le Paquebot du Roi, Numéros 8 et 12, la Licorne, le Chevalier<br />
<strong>de</strong> Chambly, le Baussay, le Maréchal <strong>de</strong> Duras, le<br />
Pompée, l'Uranie, l'Empereur-Roi, le Compère Mathieu,<br />
etc., dont l'évaluation <strong>de</strong> cargaison pour chacun varie <strong>de</strong><br />
cent à cinq cent mille livres, et ces navires ayant pour<br />
capitaines : Verrier, Dubernet <strong>de</strong> Longueville, Dejean,<br />
Cavarroque, Duval, Barton, Grandidier, Gastagnet, Duvignau,<br />
Labat, Laliman, Lartigau, Leclerc, Bor<strong>de</strong>s, Guestier,<br />
etc…, et pour armateurs : La Durantie, Cabarrus,<br />
Testard, Jauge, Belso, Lajard, Gradis, Bertin, directeur<br />
<strong>de</strong>s paquebots du Roi, Vignes, Pelissier, Labor<strong>de</strong>, Olanier,<br />
Wirtz, etc… — Exercice <strong>de</strong> l'année 1789 ; navires<br />
venus : — du Cap, 50 ; — <strong>de</strong>s Cayes, 15 ;— <strong>de</strong> Cayenne,<br />
1 ; — <strong>de</strong> la Gua<strong>de</strong>loupe, 28 ; — <strong>de</strong> la Martinique, 30 ; —<br />
du Port-au-Prince, 49 ; — <strong>de</strong> Saint-Domingue, 50 ; — <strong>de</strong><br />
Saint-Marc, 9 ; total <strong>de</strong>ux cent trente-huit navires du port<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, venus <strong>de</strong>s colonies françaises en 1789 : le<br />
Comte <strong>de</strong> Brienne, l'Invincible, le Superbe, le Jason, le<br />
Bailli <strong>de</strong> Suffren, le Comte <strong>de</strong> Valence, le Triton, le<br />
Comte <strong>de</strong> Rochambeau, le Comte <strong>de</strong> Vergennes, le Grand<br />
d'Alembert, la Victoire, le Maréchal <strong>de</strong> Castries, le Vicomte<br />
<strong>de</strong> Caraman, la Marquise <strong>de</strong> Vaudreuil, le Néville,<br />
l'Artibonite, le Latouche, le Prevôt <strong>de</strong> la Croix, la Duchesse<br />
<strong>de</strong> Cossé, le Turgot, le Champion <strong>de</strong> Cicé, la Comtesse<br />
<strong>de</strong> Lameth, le Baron Du Hal<strong>de</strong>, etc… — capitaines :<br />
Couture, Tastet, Lemercier, Langlois, Ferchaud, Sorbé,<br />
Mahé, Fourcaud, Decoux, Corbière, Guestier, Latour,<br />
Larron<strong>de</strong>, Lange, etc., armateurs : Chevalier, Barthez,<br />
Camescasse, Roux, Arnaud Guérin, Castéra, Louvet,<br />
Lopez Dubec, Dubergier, Lavaud, Guestier, Coppinger,<br />
Martiel, Eyma, Lafon, Frère, Bonafé, Seignouret, Raveziès,<br />
Gradis, Féger, Baour, Wustemberg, Changeur,<br />
Boyer, etc… — Le chiffre <strong>de</strong> l'importation, calculée sur<br />
celui du produit du droit d'entrée, atteint en 1789, à Bor<strong>de</strong>aux<br />
seulement, pour les marchandises françaises <strong>de</strong>s<br />
colonies, la somme d'environ cent millions à l'entrée <strong>de</strong><br />
l'année 1790. [V. art. C. 2374, tome I er , et C. 3615, 3616,<br />
3624, 3627, tome II.]<br />
C. 3689. (Portefeuille.) — 3 pièces, papier.<br />
1750-1770. — ARTS ET METIERS —<br />
CORPORATIONS. — MAITRISES. [Art. 1692 à 1817, tome<br />
I er , et 3601, tome II] — Correspondance <strong>de</strong>s intendants<br />
Dupré Saint-Maur et <strong>de</strong> Néville avec le ministère (1776-<br />
1785), concernant le maintien absolu exigé dans la province<br />
par le Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et la réformation<br />
partielle proposée par l'administration sur le pied <strong>de</strong> l'édit<br />
du 26 août 1776, relatif à Paris et à Orléans, <strong>de</strong>s corps <strong>de</strong><br />
juran<strong>de</strong>s et communautés d'arts et métiers <strong>de</strong> l'intendance<br />
<strong>de</strong> Guienne, lesquelles n'avaient été ni détruites par l'édit<br />
<strong>de</strong> Turgot du 2 février 1776, portant proclamation <strong>de</strong> la<br />
liberté <strong>de</strong> l'industrie, qui n'avait pas été admis dans le<br />
ressort du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, ni modifiées dans leurs<br />
privilèges par celui du 26 août <strong>de</strong> la même année, porté<br />
par Clugny, successeur <strong>de</strong> Turgot, rétablissant à Paris les<br />
juran<strong>de</strong>s sur <strong>de</strong> nouvelles bases. Le gouvernement n'ayant<br />
pas voulu procé<strong>de</strong>r par édit général, mais par suite d'édits<br />
particuliers à chaque province, « afin que chacune puisse<br />
« recevoir les additions et modifications dont les circon<br />
« stances locales ou l'intérêt du commerce le rendra sus<br />
« ceptible, » <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à l'intendant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, 24 juin<br />
et 26 août 1776, la statistique <strong>de</strong>s communautés d'arts et<br />
métiers dans la généralité, le nombre <strong>de</strong>s adhérents, les<br />
charges et frais <strong>de</strong> l'entrée en maîtrise, avec un projet<br />
<strong>de</strong> règlement propre aux corporations qui puisse être envoyé<br />
au Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux pour en accepter l'enregistrement,<br />
et qui soit dressé « dans un esprit <strong>de</strong> progrès et<br />
« d'utilité publique ». En conservant dans son projet les<br />
dispositions <strong>de</strong> l'édit particulier aux communautés <strong>de</strong> Paris<br />
qui sert <strong>de</strong> type, la réduction <strong>de</strong> la durée <strong>de</strong>s apprentissages,<br />
<strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> chef-d'œuvre, <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> réception en<br />
maîtrise, et en ne donnant que la moindre extension aux<br />
effets du privilège exclusif dont les communautés ont joui<br />
jusqu'à présent, l'intendant propose d'écarter les articles<br />
par lesquels le Roi se réserve <strong>de</strong> lever <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> confirmation<br />
sur les communautés rétablies, vu que l'édit <strong>de</strong><br />
suppression <strong>de</strong> Turgot n'ayant jamais eu d'effet en<br />
Guienne, il ne peut pas y être question <strong>de</strong> confirmation ni<br />
<strong>de</strong> rétablissement ; et quant à l'ensemble <strong>de</strong> ceux qui<br />
résulteraient <strong>de</strong> la retenue à faire au profit <strong>de</strong> Sa Majesté,<br />
<strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> réception, ils seraient si peu importants que<br />
l'odieux qu'
en proviendrait, après l'espérance qu'on avait conçue <strong>de</strong> la<br />
liberté du commerce, serait fatal au gouvernement.<br />
« D'abord, l'édit <strong>de</strong> février qui supprimait les juran<strong>de</strong>s ne<br />
« s'étendait pas à ce ressort ; cependant les principes <strong>de</strong><br />
« liberté qu'il contenait y étaient généralement adoptés, et<br />
« la loi qui sera envoyée à ce sujet doit au moins pré<br />
« senter l'affranchissement <strong>de</strong>s gênes et <strong>de</strong>s prohibitions<br />
« injustes qui oppriment les efforts naturels <strong>de</strong> l'émula<br />
« tion. » Le contrôleur général n'admettant pas ces modifications<br />
ni l'idée que les corporations <strong>de</strong> la province puissent se<br />
passer d'être rétablies pour donner lieu à la levée du droit<br />
fiscal <strong>de</strong> confirmation, Dupré Saint-Maur répond<br />
« qu'à la suite d'un édit par lequel le Roi avait jugé utile<br />
« aux progrès du commerce et <strong>de</strong>s arts d'abroger l'usage<br />
« <strong>de</strong>s corporations, Sa Majesté va paraître au contraire les<br />
« établir d'autorité pour les professions mêmes qui, jus<br />
« qu'à présent, en avaient été affranchies. »<br />
(6 décembre 1776). — Deman<strong>de</strong> à l'intendant par le ministre<br />
Joly <strong>de</strong> Fleury (décembre 1781), <strong>de</strong> rassembler les<br />
éclaircissements nécessaires pour la rédaction <strong>de</strong> l'édit à<br />
envoyer au Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et proposant d'y<br />
comprendre nombre <strong>de</strong> villes du ressort qui n'ont pas <strong>de</strong><br />
juran<strong>de</strong>. « Il résulte <strong>de</strong> mes renseignements, écrit Dupré<br />
Saint-Maur, que les habitants <strong>de</strong>s villes où les corporations<br />
n'ont pas lieu seraient bien éloignés <strong>de</strong> regar<strong>de</strong>r<br />
comme un bienfait du Roi une loi qui abolirait la liberté<br />
dont ils jouissent ». Il se réfère <strong>de</strong> nouveau à son projet <strong>de</strong><br />
1776. — Instruction <strong>de</strong> Necker, directeur général <strong>de</strong>s<br />
finances, aux gar<strong>de</strong>s jurés <strong>de</strong>s bureaux <strong>de</strong> visite et <strong>de</strong><br />
marque, concernant l'exécution <strong>de</strong>s lettres patentes <strong>de</strong><br />
juin 1780. — Le gouvernement ayant voulu, en attendant<br />
l'édit <strong>de</strong>s corporations en Guienne, pourvoir à la situation<br />
au moyen <strong>de</strong> la délivrance <strong>de</strong> lettres <strong>de</strong> maîtrise et <strong>de</strong><br />
brevets, sur arrêts du Conseil, le Parlement, les bayles <strong>de</strong>s<br />
communautés, les jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux s'y opposent <strong>de</strong><br />
concert, malgré les ordonnances <strong>de</strong> l'intendant et les injonctions<br />
du contrôleur général (1781-1786), et poursuivent<br />
par saisie, amen<strong>de</strong> et prison les ouvriers et particuliers<br />
possesseurs <strong>de</strong>s brevets du Conseil. — Affaire <strong>de</strong> six<br />
hôteliers et cabaretiers pourvus <strong>de</strong> ces brevets. —<br />
Supplique <strong>de</strong> quinze citoyens <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, maîtres tailleurs<br />
<strong>de</strong> la ville, en vertu <strong>de</strong> brevets obtenus sur arrêts du<br />
Conseil, et ayant rempli toutes les formalités requises <strong>de</strong><br />
présentation aux bayles <strong>de</strong> leur communauté, néanmoins<br />
ruinés par un arrêt du Parlement du 11 septembre 1784,<br />
donné contre eux à la requête <strong>de</strong>s bayles <strong>de</strong>s tailleurs,<br />
lequel arrêt, nonobstant la prochaine émission <strong>de</strong> l'édit<br />
qui supprimera les formes <strong>de</strong>s anciennes juran<strong>de</strong>s, maintient<br />
dans toute leur rigueur les anciens statuts, annule<br />
l'effet <strong>de</strong>s brevets <strong>de</strong> maîtrise obtenus par les suppliants et<br />
leur défend l'exercice <strong>de</strong> leur profession. Le contrôleur<br />
général Calonne engage (13 octobre 1784) les commissai-<br />
res Boutin et <strong>de</strong> Boisgibaut, intendants <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, à<br />
faire revenir le Parlement sur son arrêt, qu'il n'a pu rendre<br />
que par erreur d'appréciation <strong>de</strong> la portée <strong>de</strong>s arrêts du<br />
Conseil, dont le seul effet, en attendant l'édit qui va être<br />
lancé pour reconstituer les communautés d'arts et métiers<br />
dans le ressort du Parlement, a été d'exempter provisoirement<br />
les ouvriers pourvus <strong>de</strong> brevets d'acquitter la taxe<br />
<strong>de</strong> maîtrise jusqu'à ce qu'elle ait été déterminée par un<br />
article <strong>de</strong> la loi attendue. — Supplique au maréchal <strong>de</strong><br />
Mouchy, qui la recomman<strong>de</strong> à l'intendant <strong>de</strong> Néville<br />
(1785), <strong>de</strong>s ouvriers <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, pourvus <strong>de</strong>s arrêts du<br />
grand Conseil, et en cette qualité <strong>de</strong> brevets <strong>de</strong> maîtrise,<br />
que les maîtres jurandés <strong>de</strong> la ville poursuivent par saisie<br />
<strong>de</strong> leurs ouvrages et outils comme non incorporés dans les<br />
juran<strong>de</strong>s, et surtout comme n'ayant pas versé les sommes<br />
dues pour leur entrée à la boîte commune <strong>de</strong>s corporations<br />
; elle est signée <strong>de</strong> 42 hôteliers, 1 boulanger, 4 cordonniers,<br />
2 pâtissiers, 4 menuisiers, 16 tailleurs, 6 serruriers,<br />
3 charpentiers, 3 cordiers, 5 voiliers 6 poulieurs, 7<br />
maçons, 2 tapissiers, 1 vitrier, 6 cloutiers, et nombre<br />
d'autres. — Deman<strong>de</strong> par la communauté <strong>de</strong>s orfèvres <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux d'être autorisée aux moyens qu'elle propose<br />
pour acquitter ses <strong>de</strong>ttes, moyens déjà employés à Paris<br />
par la compagnie <strong>de</strong>s orfèvres. — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> la veuve<br />
Souliat, qu'il soit permis à ses filles <strong>de</strong> continuer à travailler<br />
en robes pour femmes, sans que les tailleurs puissent les en<br />
empêcher. « Il est<br />
« constant que le corps <strong>de</strong>s maîtres tailleurs, auquel l'état<br />
« <strong>de</strong> tailleuse pour femmes est réuni, serait en droit <strong>de</strong><br />
« les inquiéter ; mais il ne paraît pas qu'elles l'aient été,<br />
« non plus qu'un grand nombre <strong>de</strong> femmes ou filles qui<br />
« s'occupent <strong>de</strong> cette profession, soit en donnant une pe<br />
« tite rétribution à quelques maîtres, soit en frau<strong>de</strong> <strong>de</strong> la<br />
« maîtrise, et je ne vois pas », dit Dupré Saint-Maur,<br />
« qu'il y ait jamais eu <strong>de</strong> rigoureuses recherches à cet<br />
« égard (1781). » — Nouvelle instance <strong>de</strong>s ouvriers <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux, au nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cents et plus, brevetés par<br />
arrêt du Conseil, pour obtenir (1784), en vertu <strong>de</strong> leurs<br />
titres, le droit <strong>de</strong> travailler, que les bayles <strong>de</strong>s communautés<br />
et le Parlement leur dénient. [Art. 1692-4696 et 1739-<br />
1743, tome I er , et 3601, tome II.]<br />
C. 3690. (Registre.) — Petit in-folio, 47 feuillets, relié.<br />
1755-1791. — Arts et Métiers. — Corporations. —<br />
Registre <strong>de</strong>s mises et dépenses <strong>de</strong>s chirurgiens <strong>de</strong> la<br />
confrérie Saint-Côme et Saint-Damien, à Bor<strong>de</strong>aux. —<br />
Les assemblées se tiennent au couvent <strong>de</strong>s Cor<strong>de</strong>liers. —<br />
Dépenses annuelles : <strong>de</strong>ux cent quatre-vingts livres ;<br />
recettes,
<strong>de</strong>ux cent cinquante. — En mai 1758, donné douze livres<br />
pour une bonne œuvre ; en décembre 1762, quarante-huit<br />
livres. — Fait célébrer, en novembre 1765, une messe à<br />
l'occasion <strong>de</strong> la maladie du Dauphin, et le<br />
23 janvier 1766, un service pour sa mort. — En 1774, les<br />
<strong>de</strong>ntistes et les experts herniaires payent une contribution<br />
à la boîte <strong>de</strong>s chirurgiens, par conséquent sont agrégés à<br />
la compagnie, qui est composée, en 1785, <strong>de</strong> quarante-six<br />
maîtres et quatre aspirants, parmi lesquels : Métivier,<br />
Moulinier, Lapeyre, Gouteyron, Lattez, Lafourca<strong>de</strong>, Larrieu,<br />
Dutoya, etc. [Art. 1702 à 1715, tome I er ].<br />
C. 3691. (Registre.) — In-folio, 357 feuillets, papier.<br />
1765-1766. — Arts et Métiers. — Corporations. —<br />
Courtiers. — Registre contenant les déclarations <strong>de</strong>s<br />
courtiers, <strong>de</strong>s vins par eux chargés sur différents navires<br />
du port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> tous pays. —<br />
Caubet, Ju<strong>de</strong>, Delmestre, Dumas, Ferrière, etc…, expéditions<br />
d'octobre 1765, <strong>de</strong>ux mille cent soixante-treize tonneaux<br />
<strong>de</strong> vins <strong>de</strong> ville, et cinq cent cinquante-<strong>de</strong>ux <strong>de</strong><br />
vins du haut pays. — Expéditions <strong>de</strong> novembre, cinq cent<br />
soixante-six <strong>de</strong> vins <strong>de</strong> ville et quatre mille quatre centvingt<br />
du haut pays ; — expéditions <strong>de</strong> décembre <strong>de</strong> la<br />
même année, cinq cent soixante-douze <strong>de</strong> vins <strong>de</strong> ville, et<br />
quatre mille <strong>de</strong>ux cent trente-sept <strong>de</strong> haut pays, la plupart<br />
pour Amsterdam et la Hollan<strong>de</strong> ; — expéditions <strong>de</strong> décembre<br />
1766, quatre cent cinquante-sept <strong>de</strong> vins <strong>de</strong> ville,<br />
et cinq mille trois cent-quatorze du haut pays, pour la<br />
même <strong>de</strong>stination que ci-<strong>de</strong>ssus. — Envoi du<br />
9 avril 1766, à Saint-Pétersbourg, par navire d'Amsterdam,<br />
<strong>de</strong> vins <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Dumas, courtier. [Art. 1720-<br />
1721, tome I er , 3624-3627 3685, tome II].<br />
C. 3692. (Registre.) — In-folio, 31 feuillets, papier.<br />
1763-1770. — Fragment d'un registre <strong>de</strong> délibérations<br />
<strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong>s courtiers <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — ce fragment<br />
commençant au feuillet 92 pour finir au 131, se rapporte<br />
absolument au registre C. 1720, tome I er , auquel manquent<br />
ces feuillets. — Réception <strong>de</strong>s sieurs Élies, Laforest,<br />
Aubert, Ménard, Waleyt, Abiet, Roger, Dumas,<br />
etc… — Lutte <strong>de</strong> la compagnie contre l'établissement <strong>de</strong>s<br />
courtiers brevetés. — Consentement <strong>de</strong> la compagnie à ce<br />
que ceux qui expédient les vaisseaux étrangers se partagent<br />
entre eux le vingt et un pour vingt du bénéfice <strong>de</strong>s<br />
déclarations d'entrée et autres profits <strong>de</strong> cette nature. —<br />
Le premier prési<strong>de</strong>nt fait <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s renseignements à<br />
la compagnie sur sa constitution, ses règlements et le<br />
nombre <strong>de</strong> ses membres. — Les courtiers maintiennent<br />
leur droit tiré <strong>de</strong> la déclaration du Roi, <strong>de</strong> novembre 1765,<br />
d'être exempts <strong>de</strong> la levée <strong>de</strong> la milice, eux et leurs enfants.<br />
— Copie <strong>de</strong>s ordres du duc <strong>de</strong> Praslin, ministre <strong>de</strong><br />
la marine, communiqués à la compagnie par Daubenton,<br />
commissaire général <strong>de</strong> la marine, ordonnateur aux ports<br />
et département <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et Bayonne, levant la prohibition<br />
d'embarquer autrement que sous pavillon français<br />
ou espagnol, les graines <strong>de</strong> lin d'exportation et autres<br />
menues graines. — Signatures <strong>de</strong>s courtiers <strong>de</strong> la compagnie.<br />
[Art. C. 1720, tome I er ].<br />
C. 3693. (Registre.) — In-4°, 10 feuillets, papier<br />
1787-1789. — Arts et métiers. — Corporations. —<br />
Couvreurs et plombiers. — Compte <strong>de</strong> la dépense et<br />
recette faite par les mains <strong>de</strong> M. Nicolas Rozat, maître<br />
couvreur et plombeur, étant en charge <strong>de</strong> la frairie Sainte-<br />
Suzanne fondée en l'église Saint-Michel. — Élection du<br />
contreboursier, du couronel et du man<strong>de</strong>, ainsi que <strong>de</strong><br />
leurs suppléants. — Compte rendu à l'assemblée convoquée<br />
par le « man<strong>de</strong> » <strong>de</strong>s recettes et dépenses <strong>de</strong> l'année<br />
précé<strong>de</strong>nte : la confrérie est composée, tant hommes que<br />
femmes, <strong>de</strong> quatre-vingt-onze personnes. — [Art.<br />
C. 1756, tome I er .]<br />
C. 3694. (Registre.) — Petit in-folio, cartonné, 36 feuillets,<br />
papier.<br />
1780-1790. — Arts et métiers. — Corporations. —<br />
Épingliers. — Les assemblées se tiennent au couvent <strong>de</strong>s<br />
Cor<strong>de</strong>liers. — Saisie d'épingles étrangères chez un épinglier<br />
et un parfumeur par les bayles <strong>de</strong> la communauté<br />
accompagnés d'un jurat. — Réception d'un confrère,<br />
après qu'il aura fait son chef-d'œuvre consistant en <strong>de</strong>ux<br />
milliers <strong>de</strong> petites épingles. — La saisie est déclarée illégale<br />
par les jurats : la corporation rembourse au saisi<br />
l'amen<strong>de</strong> <strong>de</strong> cent-soixante-dix livres qu'il a payée. —<br />
Assemblée du 5 décembre 1788, dans laquelle il est fait<br />
lecture d'un plan ou projet <strong>de</strong> restauration <strong>de</strong>s États <strong>de</strong><br />
Guienne, proposé par MM. <strong>de</strong> la noblesse, le 29 du mois<br />
<strong>de</strong> novembre <strong>de</strong>rnier, dans une <strong>de</strong>s salles <strong>de</strong>s R. P. Jacobins.<br />
« Il a été<br />
« délibéré unanimement ce qui suit : 1° que, d'après<br />
« l'examen fait dudit projet <strong>de</strong> restauration, elle a cru<br />
« qu'en suivant le respect dont elle est pénétrée pour<br />
« Sa Majesté elle ne pouvait, quand à présent, accepter ni<br />
« estatuer sur le proposé ; en conséquence, attendre la solu<br />
« tion <strong>de</strong>s États-Généraux : — 2° ladite communauté a<br />
« donné plein pouvoir au sieur Michel Duchen et Clau<strong>de</strong><br />
« Bécha<strong>de</strong>, ses députés, <strong>de</strong> se joindre à tous les députés
« <strong>de</strong>s autres corporations pour nommer et élire un nombre<br />
« suffisant <strong>de</strong> députés pour aller <strong>de</strong> suite à Paris supplier<br />
« très humblement S. M. <strong>de</strong> vouloir bien dans sa bonté<br />
« paternelle accor<strong>de</strong>r au Tiers-État <strong>de</strong> la province <strong>de</strong><br />
« Guienne dans l'entrée aux États-Généraux un nombre<br />
« proportionné à la population <strong>de</strong> ladite province. » — Le<br />
registe finit le 21 janvier 1791. [Art. C. 1738, tome I er ].<br />
C. 3695. (Registre.) — In-folio, 160 feuillets, papier.<br />
1721-1763. — Corporations. — Huissiers au Parlement.<br />
— Délibérations <strong>de</strong> la compagnie <strong>de</strong>s huissiers au<br />
Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, principalement relatives à la<br />
discipline du corps et <strong>de</strong> la compagnie. — [Art. C. 1724 à<br />
C. 1736, tome I er — et 3625, 3627, 3629, 3630, tome II.]<br />
C. 3696. (Registre.) — Petit in-4°, 85 feuillets, papier.<br />
1611-1621. — Corporations. — Notaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />
— « Inventaire <strong>de</strong> tous les papiers, tiltres, docu<br />
« ments et renseignements, et autres pièces appartenantes<br />
« à la communauté <strong>de</strong>s quarante notaires et tabellions<br />
« royaux establys par le Roy en la ville et cité <strong>de</strong> Bor<br />
« <strong>de</strong>aux » fait par Bertrand <strong>de</strong> La Ville, notaire et gar<strong>de</strong>notes<br />
héréditaire, ayant été syndic <strong>de</strong> la communauté,<br />
lesquels titres sont remis aux syndics <strong>de</strong> l'année 1612,<br />
Lhéritier et Brisson. On y trouve mentionnées : les lettrespatentes<br />
d'établissement <strong>de</strong>s quarante notaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
datées <strong>de</strong> Saint-Germain-en-Laye, 29 juillet 1520,<br />
enregistrées au Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux le 6 mai 1521 ; —<br />
leur confirmation par les rois Henri II, Charles IX et<br />
leurs successeurs ; — les règlements par lesquels les<br />
notaires sont tenus d'écrire eux-mêmes, ou leurs clercs en<br />
leur présence, les actes dont ils sont requis ; —<br />
l'autorisation donnée par le Parlement, aux notaires <strong>de</strong> la<br />
ville <strong>de</strong> tenir une assemblée extraordinaire le<br />
30 octobre 1593, afin <strong>de</strong> se donner un règlement ; —<br />
l'action intentée par la compagnie à Marraquier, collationneur<br />
général <strong>de</strong>s papiers <strong>de</strong> la Gar<strong>de</strong> Note, afin qu'il<br />
fasse apparoir son inventaire général duquel il avait été<br />
chargé, et la suppression <strong>de</strong> cet office dans les villes <strong>de</strong><br />
Villeneuve, Pujols, Sainte-Livra<strong>de</strong> et Casseneuil en Agenais<br />
; — un ancien règlement <strong>de</strong>s notaires, du<br />
19 mai 1570, approuvé la même année par l'archevêque<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — <strong>de</strong>s vidimus <strong>de</strong> provisions <strong>de</strong> confrères<br />
; — le rôle du nom et succession <strong>de</strong>s notaires en 1591<br />
et le règlement général <strong>de</strong> 1594. — A ce registre est annexée<br />
une pièce sur papier, du 27 mai 1566, dans laquelle<br />
le Roi, statuant en conseil privé, maintient la charge <strong>de</strong><br />
collationneur général et gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s minutes et papiers <strong>de</strong>s<br />
notaires décédés <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et sénéchaussée<br />
<strong>de</strong> Guienne, créée le 21 octobre 1543 par la vente au<br />
profit du domaine et par les mains <strong>de</strong>s commissaires<br />
députés pour l'aliénation <strong>de</strong>s domaines du Roi, sur la tête<br />
et en faveur <strong>de</strong> MM. Girault Salines et Nicolas Delort, <strong>de</strong><br />
tous les papiers <strong>de</strong>s anciens notaires décédés, et <strong>de</strong> ceux<br />
que leurs veuves ou les particuliers possè<strong>de</strong>nt ; suivant<br />
l'acte <strong>de</strong> délivrance <strong>de</strong>sdits papiers fait auxdits acquéreurs,<br />
et en conformité <strong>de</strong> ce qui avait eu lieu là-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong><br />
toute ancienneté d'après un compte <strong>de</strong> la comptablerie <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux, présenté en 1482 à la Chambre <strong>de</strong>s Comptes à<br />
Paris, par lequel appert l'existence à cette époque <strong>de</strong> la<br />
charge et <strong>de</strong> l'office précités, lesquels, bien que plus d'une<br />
fois contestés, et même momentanément supprimés par<br />
lettres-patentes, sont confirmés <strong>de</strong> nouveau présentement,<br />
avec toutes leurs prérogatives, en faveur <strong>de</strong> Guillaume<br />
Peyraut. [Art. C. 1724 — 1736, tome I er ; 3331 à 3333<br />
tome II.]<br />
C. 3697. (Registre.) — In-folio, 466 feuillets, papier.<br />
1594-1675. — Corporations. — Notaires. — Registre<br />
<strong>de</strong>s assemblées tenues par les notaires <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
dans le grand couvent <strong>de</strong> l'Observance, en vertu <strong>de</strong><br />
l'autorisation du Parlement, en date du<br />
30 octobre 1593. — Envoi à la Cour <strong>de</strong> M. Jean Chirac,<br />
notaire, pour soutenir les affaires <strong>de</strong> la compagnie contre<br />
le collationneur général Marraquier (f° 20). — La compagnie<br />
lui achète un cheval pour faire le voyage <strong>de</strong> Paris. —<br />
Achat d'un drap <strong>de</strong> velours noir ayant la croix <strong>de</strong> satin<br />
blanc et portant l'image du patron Saint-Jean-Porte-latine,<br />
semé <strong>de</strong> fleurs <strong>de</strong> lis d'or ; ce sera le drap <strong>de</strong>s obsèques<br />
(1600). — Obligation <strong>de</strong>s confrères d'assister au service<br />
divin chaque dimanche dans la chapelle qui leur est louée<br />
par les Jacobins, après quoi, ils se ca<strong>de</strong>nassent <strong>de</strong>dans<br />
pour tenir les assemblées. — Poursuites ordonnées contre<br />
<strong>de</strong>s notaires <strong>de</strong> Tabanac et du faubourg Saint-Seurin, qui<br />
avaient passé <strong>de</strong>s contrats dans la ville, en violation du<br />
privilège <strong>de</strong>s quarante notaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Refus du<br />
notaire Ponet d'assister à la messe du dimanche, sur sa<br />
qualité <strong>de</strong> protestant, et en vertu <strong>de</strong> l'édit qui l'exempte <strong>de</strong><br />
tous frais et contributions contraires à la religion réformée<br />
(f° s 30 et 31). — Difficulté <strong>de</strong> trouver un confrère qui se<br />
charge <strong>de</strong> passer le pain bénit. — Secours donnés sur la<br />
bourse commune à la veuve d'un confrère qui vient <strong>de</strong><br />
mourir <strong>de</strong> la contagion, 12 juillet 1606 : il n'y a plus <strong>de</strong><br />
séance que le 6 mai 1607. — Arrêt du Conseil ordonnant<br />
l'exhibition <strong>de</strong> tous les titres <strong>de</strong> tabellions et <strong>de</strong> notaires<br />
au commissaire Caumartin, député à la suite du Roi, décembre<br />
1608, et députation à la Cour du notaire Josias<br />
Perrocheau, afin
d'y aller soutenir le droit <strong>de</strong>s notaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong><br />
faire, privativement à tous autres, les inventaires après<br />
décès (f° s 66 à 71). — Messe extraordinaire, en signe <strong>de</strong><br />
reconnaissance pour avoir réussi dans la négociation,<br />
suivie d'un Te Deum et <strong>de</strong> l'aumône à soixante pauvres ;<br />
néanmoins, il en aura coûté huit cents écus à la compagnie<br />
pour le supplément du droit à payer aux partisans<br />
fermiers <strong>de</strong>s parties casuelles, (f° 84). — La compagnie<br />
s'oppose à l'exécution dans Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> l'édit <strong>de</strong> création<br />
<strong>de</strong> huit charges nouvelles <strong>de</strong> notaires porté par le roi<br />
Charles IX : copie en sera <strong>de</strong>mandée au bureau <strong>de</strong>s insinuations.<br />
— Commencement et continuation <strong>de</strong>s poursuites<br />
exercées par les commissaires enquêteurs contre les<br />
notaires <strong>de</strong> la compagnie qui ont fait <strong>de</strong>s inventaires après<br />
décès : inventaires <strong>de</strong>s successions du baron d'Agès, <strong>de</strong> la<br />
dame <strong>de</strong> Nort et du sieur <strong>de</strong> Suduiraut ; les notaires <strong>de</strong> la<br />
sénéchaussée, dits notaires <strong>de</strong> la campagne, sont invités à<br />
contribuer aux frais et voyages faits à Paris par le syndic<br />
<strong>de</strong> la compagnie pour l'interprétation <strong>de</strong> l'édit <strong>de</strong> création<br />
<strong>de</strong>s commissaires examinateurs (f° 136). — Règlement<br />
intérieur portant que la collation ou le vidimus <strong>de</strong> tout<br />
contrat passé dans la ville par un confrère, n'appartiendra<br />
qu'à ce confrère (f° 141). — Présentation au roi<br />
Louis XIII dans la gran<strong>de</strong> salle <strong>de</strong> l'archevêché, où étaient<br />
le maréchal <strong>de</strong> Souvré, et plusieurs grands seigneurs, et<br />
texte <strong>de</strong> la harangue prononcée le 5 décembre 1615 par la<br />
compagnie (f° 153). « Sa Majesté aurait répondu en ces<br />
propres termes : Je vous remercie <strong>de</strong> vos bonnes affections,<br />
Messieurs. Et, ce dit, nous fist l'honneur <strong>de</strong> mettre<br />
la main au chapeau. » Texte <strong>de</strong> la harangue au chancelier.<br />
— Les confrères <strong>de</strong> la compagnie, faisant profession<br />
<strong>de</strong> la religion prétendue réformée, seront exemptés <strong>de</strong> la<br />
contribution personnelle aux dépenses du service divin<br />
qui précè<strong>de</strong> les assemblées dans la chapelle (f° 187) ; il y<br />
a en même temps une instance soutenue à Nérac <strong>de</strong>vant la<br />
chambre <strong>de</strong> Guienne, en 1619, contre trois confrères qui<br />
sont protestants. — Assemblée générale où il est résolu<br />
<strong>de</strong> prier le gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux d'octroyer aux quarante le<br />
port <strong>de</strong> la robe et du bonnet, comme aux notaires du Châtelet<br />
: la requête est portée en corps au gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux,<br />
alors à Bor<strong>de</strong>aux, année 1620, 4 octobre. — Droit du<br />
marc d'or exigé <strong>de</strong>s notaires : une. députation va à Libourne<br />
trouver le gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux et MM. du Conseil<br />
d'Etat qui sont à la suite <strong>de</strong> l'armée, 14 et 18 juillet 1621 :<br />
(f° 215).— Sur le bruit du prochain passage du Roi avec<br />
les seigneurs <strong>de</strong> son Conseil par la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, un<br />
notaire est choisi, 5 décembre 1621, pour porter la parole<br />
et se plaindre <strong>de</strong>s exactions que les partisans et traitants<br />
font subir à la compagnie ; en même temps, on provoque<br />
<strong>de</strong>s assemblées <strong>de</strong> notaires dans la sénéchaussée pour<br />
prendre fait et cause avec les quarante contre un arrêt du<br />
Conseil sur la revente <strong>de</strong> l'hérédité <strong>de</strong>s offices notariaux.<br />
— Le 29 janvier 1623, arrêté d'aller faire en corps<br />
la révérence au duc d'Épernon, qui fera son entrée en ville<br />
le 5 février (f° 254) ; on ira le len<strong>de</strong>main. — Défense aux<br />
huissiers et sergents <strong>de</strong> signer aucun contrat, sur copie ni<br />
autrement. — Intervention <strong>de</strong> la compagnie et son appel<br />
aux notaires du Châtelet <strong>de</strong> Paris, afin <strong>de</strong> s'opposer ensemble<br />
à un édit que le Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux désire<br />
faire passer au Conseil, portant création d'un corps d'officiers<br />
spéciaux qui pourront faire toutes expertises et reconnaissances<br />
<strong>de</strong>s seigneuries du ressort dudit Parlement,<br />
faire les prises <strong>de</strong> possession <strong>de</strong>s biens que l'on acquerra,<br />
dresser toutes quittances <strong>de</strong>s seigneurs concernant le<br />
paiement <strong>de</strong>s rentes et <strong>de</strong>s arrérages, ainsi que les lods et<br />
ventes (f° 308) ; cette délibération est <strong>de</strong> 1631. —<br />
Protestation contre l'arrêt du Conseil <strong>de</strong> 1634, par lequel<br />
les notaires <strong>de</strong>s villes ont été taxés à quinze livres chacun<br />
pour être déchargés <strong>de</strong> l'obligation <strong>de</strong> se procurer <strong>de</strong>s<br />
lettres <strong>de</strong> ratification <strong>de</strong> leurs offices (f° 328). — Refus<br />
<strong>de</strong>s quarante, en vertu <strong>de</strong> leurs privilèges, d'aller au guet<br />
et gar<strong>de</strong> qui se fait à Bor<strong>de</strong>aux, 3 août 1642. — Entrée du<br />
comte d'Harcourt, 6 mai 1643, comme gouverneur <strong>de</strong> la<br />
province ; il sera salué par la compagnie en corps. — La<br />
taxe <strong>de</strong> confirmation due au Roi, par les notaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
à cause <strong>de</strong> son heureux avènement à la couronne,<br />
est modérée à douze cent-soixante-quinze livres. —<br />
Opposition <strong>de</strong> la compagnie à ce que le sieur <strong>de</strong> Pichon,<br />
secrétaire <strong>de</strong> la Cour du Parlement, procè<strong>de</strong>, au préjudice<br />
<strong>de</strong>s notaires, à la faction <strong>de</strong> l'inventaire <strong>de</strong> feu M. Guillaume<br />
Dalesme, conseiller du Roi et gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux <strong>de</strong><br />
la chancellerie, année 1650. — Révérence et harangue au<br />
prince <strong>de</strong> Condé, arrivé à Bor<strong>de</strong>aux, 1651, prendre possession<br />
<strong>de</strong> son gouvernement. — Réception d'un confrère<br />
qui a été cabaretier, puis praticien, et a fait profession <strong>de</strong><br />
la religion réformée ; il prouve qu'il a cessé son métier, et<br />
fait son abjuration, laquelle il renouvelle en tant que <strong>de</strong><br />
besoin <strong>de</strong>vant la compagnie ; son examen d'ailleurs étant<br />
bon, il est admis, et il exerce jusqu'en 1655. —<br />
10 août 1659, informée <strong>de</strong> la prochaine arrivée du Roi<br />
(f° 414), la compagnie se prépare à le haranguer, et sur la<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> que lui font les jurats du chiffre pour lequel elle<br />
entend contribuer au présent <strong>de</strong> trente mille écus que le<br />
Roi <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à la ville, la compagnie se taxe,<br />
7 septembre 1659, à trois ou quatre cents livres, portées à<br />
cinq cents par la délibération du 26 du même mois. —<br />
6 mai 1660, délibéré que dorénavant aucun confrère <strong>de</strong> la<br />
compagnie ne prendra <strong>de</strong> clerc qui soit <strong>de</strong> la religion<br />
réformée. — Difficulté <strong>de</strong> réunir les confrères en assemblée<br />
; il y a seulement quatre réunions en 1660, trois en<br />
1661 et une seule par an pour la nomi-
nation <strong>de</strong>s syndics, <strong>de</strong> 1663 à 1671 ; elles reprennent en 1672<br />
et 1674 ;. mais en 1675, année <strong>de</strong> la sédition <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, il<br />
ne s'en tient qu'une en janvier. — 10 janvier 1663 :<br />
« Les notaires royaux <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
« extraordinairement assemblés au sujet <strong>de</strong> l'assignation<br />
« à eux donnée, en exécution <strong>de</strong> la commission <strong>de</strong> mon<br />
« sieur Dalesme, conseiller du Roy en la Cour, a esté déli<br />
« béré que sans attendre le <strong>de</strong>ffaut, ils se présenteront en<br />
« la personne <strong>de</strong>s syndics, tant pour eux que pour toute<br />
« leur compagnie, sans approuver ladite commission et<br />
« ledit commissaire, et pour dire ce qu'il appartiendra ;<br />
« et pour çest effet, afin qu'aucun <strong>de</strong> ladicte compagnie<br />
« ne se puisse désunir, qu'il sera tout présentement fait<br />
« serment par un chascun aux fins <strong>de</strong> ladicte union et ob<br />
« servation du secret <strong>de</strong> la compagnie afin que sy par<br />
« après quelque particulier <strong>de</strong> ladite compagnie venoit à<br />
« souffrir pour raison <strong>de</strong> ce, et en exécution <strong>de</strong> ladite<br />
« commission, ladicte compagnie soit tenue <strong>de</strong> le dédom<br />
« mager.… comme <strong>de</strong> fait lesdits notaires ont fait et<br />
« presté ledit serment sur le Te igitur et croix déposée<br />
« sur l'autel <strong>de</strong> leur chapelle, et promis ne violer ledit<br />
« serment pour quelque cause que ce soit. » (f° 428 v°).<br />
« — 4 novembre 1674. Sur ce qui a été représenté au sujet<br />
« <strong>de</strong>s six offices <strong>de</strong> greffiers <strong>de</strong>s sentences arbitrales, que le<br />
« Roy avait par son édit ordonné que les notaires seroient<br />
« obligés <strong>de</strong> les acquérir, et le traitant ayant en conséquence<br />
« fait divers comman<strong>de</strong>ments, il a été arrêté que nous tous<br />
« soubzsignés faisons serment d'union et <strong>de</strong> ne rien faire<br />
« l'un au préjudice <strong>de</strong>s autres, et en cas <strong>de</strong> besoin nous<br />
« adresserons aux puissances <strong>de</strong> la ville, et où quelqu'un <strong>de</strong><br />
« nous serions contraintz par emprisonnement ou logement<br />
<strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> guerre, nous promettons <strong>de</strong> payer chacun<br />
les frais qu'il aura faits et soufferts, et serons tous<br />
obligés <strong>de</strong> nous rendre au premier ordre. Signé : Deshellis,<br />
Duard, Turpin, Virevaloys, Doamloup, Thomas, Despiet,<br />
Betbédé, Saubut, Dego<strong>de</strong>au, Couthures, Derougier,<br />
Giron, Brulz, Dugrillon, Deferrand, Chauvet, Conilh,<br />
Montaigne, Maurin, Lafeurière, Poitevin, Bécha<strong>de</strong>, Dutaudin,<br />
Belso, Pascault, Bonnet, Guinier, Hosten, Poulard,<br />
Decaussa<strong>de</strong>, Come, Douteau, Banchereau, Grégoire,<br />
Leysson, Parran, Lheritier, Devivans, Feret, Cazenove,<br />
Ponteil, Olanier, Mons, Pallotte, Liquart, Loste, Despiet<br />
jeune. [Art. C., 1724 à 1736, tome I er .]<br />
C. 3698. (Registre.) — In-folio, 116 feuillets, papier.<br />
1675-1689. — Corporations. — Notaires. —<br />
Délibérations <strong>de</strong> la compagnie <strong>de</strong>s notaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ;<br />
examens, actes <strong>de</strong> réception, tant <strong>de</strong>s postulants <strong>de</strong> la ville<br />
que <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong> la sénéchaussée. — Délibération du<br />
6 mai 1675, relative exclusivement à l'élection <strong>de</strong>s syndics<br />
: (en novembre 1675, le Parlement, en punition <strong>de</strong> la<br />
révolte, est transféré à Condom, et ensuite à Marman<strong>de</strong>,<br />
où il restera jusqu'en 1678, pour aller <strong>de</strong> là à La Réole,<br />
jusqu'en 1690, et la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s à Libourne. L'armée,<br />
entrée en novembre 1675, ne s'en ira, tous excès commis,<br />
que le 2 août 1676). — Assemblées multipliées en avril et<br />
mai 1676, en vue <strong>de</strong> parer aux exigences extrêmes du<br />
traitant <strong>de</strong>s charges <strong>de</strong> greffiers d'arbitrages : sur la réclamation<br />
d'une somme <strong>de</strong> huit mille huit cents livres,<br />
représentant le prix <strong>de</strong>s offices <strong>de</strong> ce nom créés à Bor<strong>de</strong>aux,<br />
et <strong>de</strong>squels le Roi impose l'achat à la compagnie,<br />
et après qu'elle a essayé <strong>de</strong> s'opposer aux poursuites en<br />
formant requête <strong>de</strong>vant l'intendant <strong>de</strong> Sève, elle paye, au<br />
moyen d'emprunts, d'abord les premières <strong>de</strong>ux mille quatre<br />
cents livres, puis le mois d'après quatre mille huit<br />
cents autres, <strong>de</strong>meurant exposée pour le reste au traitant,<br />
(1676). — Tiraillements intérieurs et scène scandaleuse<br />
donnée par un notaire, un jour d'assemblée, se précipitant<br />
sur le livre <strong>de</strong> délibérations posé sur l'autel, le lacérant, et<br />
interrompant la signature <strong>de</strong>s notaires, ses confrères, en<br />
disant que jamais la compagnie n'aurait l'honneur <strong>de</strong> le<br />
voir signer une délibération <strong>de</strong> ce genre, aussi nuisible au<br />
bien public, etc. ; il revient le len<strong>de</strong>main présenter ses<br />
excuses. — Matricule <strong>de</strong> l'année 1676 (f° 9) et <strong>de</strong> l'année<br />
1677 (f° 22). — Le 10 mai 1677, la compagnie en corps<br />
va rendre ses <strong>de</strong>voirs à Mgr <strong>de</strong> Roquelaure, gouverneur<br />
<strong>de</strong> la Guienne, sur sa première entrée dans la ville ; lequel<br />
répond par trois fois qu'il est au service <strong>de</strong> la compagnie.<br />
« Est à remarquer que les officiers et bourgeois <strong>de</strong> Libourne,<br />
occupant l'entrée <strong>de</strong> la porte <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong> salle,<br />
où ils avaient attendu pendant <strong>de</strong>ux heures, furent mandés<br />
<strong>de</strong> se retirer et <strong>de</strong> faire place à la compagnie <strong>de</strong>s notaires,<br />
pour revenir par après porter la parole, ce qui fut résolu<br />
sur l'advis donné audit seigneur par Mgr <strong>de</strong> Sève, intendant,<br />
et autres notables officiers et seigneurs présents<br />
». — Le mois d'octobre suivant, <strong>de</strong>s commissaires,<br />
au nombre <strong>de</strong> dix, furent complimenter M. Denis sur sa<br />
réception <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>nt présidial ; item, à M. le comte <strong>de</strong><br />
Montagut, lieutenant général <strong>de</strong> la province, gouverneur<br />
du Château-Trompette, sur son retour <strong>de</strong> Paris… ; item, à<br />
M. l'intendant, le 19 avril 1678… ; item, en 1695, au mois<br />
d'aoust, la compagnie alla en corps complimenter M. le<br />
prési<strong>de</strong>nt Latrene sur sa réception, étant revêtus <strong>de</strong> robes ;<br />
note marginale du folio 22 v°. — Compte général <strong>de</strong>s<br />
sommes versées par les confrères pour acquitter les huit<br />
mille huit cents livres et l'amen<strong>de</strong>, exigées par les traitants,<br />
pour le rachat <strong>de</strong>s offices <strong>de</strong>s greffiers <strong>de</strong>s arbitrages<br />
et <strong>de</strong>s conventions (f° s 27 à 32). — Emprunt par la<br />
compagnie
<strong>de</strong>s mains <strong>de</strong> l'exécuteur testamentaire <strong>de</strong> feu essirem<br />
François Lespinasse, curé <strong>de</strong> Saint-Michel <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
d'une somme <strong>de</strong> mille livres, qui doit d'après son testament<br />
être placée à rente constituée au <strong>de</strong>nier vingt, afin<br />
que la rente <strong>de</strong> cinquante livres en résultant soit distribuée<br />
aux pauvres <strong>de</strong> ladite paroisse par le curé et les dames <strong>de</strong><br />
charité <strong>de</strong> Saint-Michel (f° 37), juillet 1679. En décembre<br />
1681, le curé actuel <strong>de</strong>man<strong>de</strong> les intérêts échus<br />
(f° 52). — Délibération du 5 août 1685, par laquelle la<br />
compagnie constate le peu d'empressement, <strong>de</strong>puis plusieurs<br />
années, <strong>de</strong>s notaires à assister aux assemblées <strong>de</strong>puis<br />
que la division s'est mise entre eux pour le rachat <strong>de</strong>s<br />
offices <strong>de</strong>s greffes d'arbitrages, auquel une partie d'entre<br />
eux n'a pas voulu contribuer, et établit, pour former la<br />
somme due aux traitants, une contribution d'entrée <strong>de</strong><br />
cent livres à payer par tous les nouveaux notaires. —<br />
Délibération par laquelle le Roi sera supplié <strong>de</strong> confirmer<br />
les privilèges <strong>de</strong> la compagnie, tant aux fins que chacun<br />
<strong>de</strong>s notaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux puisse exercer sa charge dans la<br />
ville <strong>de</strong> La Réole, à la suite du Parlement,<br />
(4 novembre 1685,) en qualité <strong>de</strong> greffiers d'arbitrages,<br />
comme en ayant été créé le nombre <strong>de</strong> six dans cette ville<br />
(<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux), où était pour lors le Parlement, et payé la<br />
finance d'iceux, que pour avoir le pouvoir d'instrumenter<br />
par tout le Royaume à l'instar <strong>de</strong>s notaires <strong>de</strong> Paris et<br />
d'Orléans, et que défenses seront faites à tous notaires <strong>de</strong><br />
la sénéchaussée <strong>de</strong> Guienne d'instrumenter à Bor<strong>de</strong>aux et<br />
banlieue (f° 77). — Opposition aux exigences du fermier<br />
<strong>de</strong>s formules et du papier timbré. — Nombreux enregistrements<br />
<strong>de</strong> provisions <strong>de</strong> notaires.<br />
C. 3699. (Registre.) — Petit in-folio, 200 feuillets, papier.<br />
1705-1714. — Corporations. — Notaires. —<br />
Délibérations <strong>de</strong>s notaires royaux et apostoliques <strong>de</strong> la<br />
ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — La compagnie propose d'acquérir<br />
pour <strong>de</strong>ux mille livres les offices d'arpenteurs nouvellement<br />
créés par arrêt du Conseil, et pour vingt mille livres<br />
réduites à douze mille, ceux <strong>de</strong> commissaires et greffiers<br />
aux scellés et inventaires créés par édit <strong>de</strong> mars 1702 ; le<br />
remboursement que doit faire le clergé pour les offices <strong>de</strong><br />
notaires ecclésiastiques <strong>de</strong>vant être en partie affecté à ce<br />
payement : refus <strong>de</strong> quelques confrères <strong>de</strong> signer la délibération.<br />
— Le traitant (f° 20) réclamant trente mille<br />
livres au lieu <strong>de</strong> vingt, et une personne <strong>de</strong> qualité, qu'on<br />
ne nomme pas, promettant <strong>de</strong> faire passer le marché pour<br />
vingt mille livres, la compagnie ordonne à ses syndics<br />
d'emprunter aussi cette somme (f° 20). — Discussions<br />
entre les confrères pour l'établissement <strong>de</strong> la bourse<br />
commune dont quelques-uns ne veulent pas (1706), et<br />
tarif qui sera présenté pour homologation à Sa Majesté,<br />
en vertu duquel chaque acte, selon sa qualité et son importance,<br />
aura à supporter sur les honoraires, un tant pour<br />
cent retenu par la boîte, qui sera partagé tous les mois,<br />
déduction faite <strong>de</strong>s frais et <strong>de</strong>ttes (f° s 45 à 48). —<br />
Réunion à la compagnie par une déclaration du Roi, du<br />
10 juillet 1706, <strong>de</strong>s offices <strong>de</strong>s commissaires aux appositions<br />
et levées <strong>de</strong> scellés, et <strong>de</strong>s greffiers <strong>de</strong>sdits commissaires.<br />
— La compagnie envoie douze jambons à M.<br />
Lamolère, secrétaire du Roi (f° 96). — L'intendant règle à<br />
onze cents livres la capitation <strong>de</strong> la compagnie ; elle paye<br />
encore huit mille livres pour réunir les charges <strong>de</strong> syndics<br />
créés près d'elle par l'édit <strong>de</strong> mars 1706. —<br />
Reconnaissance par arrêt du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, en<br />
date du 25 juin 1708, du droit <strong>de</strong>s notaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
<strong>de</strong> faire les ventes <strong>de</strong>s effets par eux inventoriés (f° s 187-<br />
188). — Opposition du corps <strong>de</strong>s notaires à la qualité<br />
prise dans la faction <strong>de</strong> l'inventaire après décès <strong>de</strong>s biens<br />
<strong>de</strong> M. <strong>de</strong> La Vigerie, chantre <strong>de</strong> Saint-André, par un<br />
confrère <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, qui avait dressé ledit inventaire,<br />
non comme commissaire aux scellés représentant la compagnie,<br />
mais comme scribe du chapitre (f° 228). —<br />
Opposition à la validité <strong>de</strong> la réception faite par un juge<br />
royal d'un candidat à la profession <strong>de</strong> notaire, à laquelle la<br />
compagnie n'avait point participé. — Protestation contre<br />
une apposition <strong>de</strong> scellés faite à un navire étranger, actuellement<br />
dans le port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, par le lieutenant<br />
général <strong>de</strong> l'Amirauté (f° 249). — Maintien du droit <strong>de</strong>s<br />
notaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux d'instrumenter par tout le royaume,<br />
ainsi que font ceux du Châtelet <strong>de</strong> Paris et ceux d'Orléans,<br />
à l'occasion d'un testament cassé pour avoir été passé<br />
dans la sénéchaussée <strong>de</strong> Libourne par un notaire <strong>de</strong> la<br />
compagnie. — Nomination dans le sein <strong>de</strong> la compagnie<br />
<strong>de</strong> commissaires aux scellés et aux partages (f° 356). —<br />
Requête adressée à l'intendant, 22 novembre 1712, pour<br />
qu'il soit permis à un confrère <strong>de</strong> continuer le scellé par<br />
lui apposé, selon sa charge, sur les effets d'un particulier,<br />
contre l'opposition d'un sieur Latapy, présupposant être<br />
commis aux fonctions <strong>de</strong> commissaire aux scellés, lesquelles<br />
n'appartiennent qu'à la compagnie (f° 394). —<br />
Délibération par forme <strong>de</strong> règlement, que toutes les assemblées<br />
seront faites et convoquées dans la chapelle <strong>de</strong>s<br />
notaires, soit pour l'examen <strong>de</strong>s notaires <strong>de</strong> campagne,<br />
soit pour la reddition <strong>de</strong>s comptes <strong>de</strong>s syndics ; l'intenadnt<br />
sera prié d'accepter à cinq mille livres la taxe <strong>de</strong>s<br />
offices <strong>de</strong> commissaires aux scellés et inventaires. — Les<br />
syndics, institués par la corporation pour exercer par<br />
trimestre en son nom, les charges <strong>de</strong> commissaires aux<br />
scellés qu'elle a réunies, sont requis <strong>de</strong> se faire payer par<br />
les receveurs <strong>de</strong>s finances, <strong>de</strong>s différentes années d'arrérages
<strong>de</strong> gages à huit cents livres par an que le Roi a attachés à<br />
ces places (f° 398). — Afferme <strong>de</strong>s fonctions <strong>de</strong> commissaires<br />
et greffiers aux scellés et inventaires, en 1714.<br />
C. 3700. (Registre.) — In-folio, relié, 297 feuillets, papier.<br />
1714-1729. — Corporations. — Notaires. —<br />
Délibérations <strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong>s notaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />
— Règlement <strong>de</strong> la compagnie sur les visites à<br />
faire par les récipiendaires aux doyen, syndics et commissaires<br />
; sur l'apurement général <strong>de</strong>s comptes <strong>de</strong> la bourse<br />
commune qui sera pour cette fois opéré sans la représentation<br />
<strong>de</strong>s états <strong>de</strong> détail, et sur la répression <strong>de</strong>s absences<br />
aux assemblées par le moyen, toujours proposé et toujours<br />
non suivi, <strong>de</strong>s amen<strong>de</strong>s, 1714. — Amen<strong>de</strong>s portées<br />
contre les confrères qui interrompent les préopinants et<br />
sortent sans permission <strong>de</strong> l'assemblée ou refusent <strong>de</strong><br />
signer les délibérations prises. — Le chapitre Saint-<br />
André, ayant fait apposer les scellés <strong>de</strong> sa part par un<br />
praticien à lui, sur les effets du trésorier défunt <strong>de</strong> la primatiale,<br />
feu Lavau, la compagnie envoie croiser, par<br />
l'apposition <strong>de</strong> son sceau, les scellés ecclésiastiques,<br />
commet à la gar<strong>de</strong> <strong>de</strong> ce croisement un <strong>de</strong> ses membres,<br />
et adresse au Parlement une requête afin que les scellés<br />
du chapitre soient enlevés dans la journée, par autorité <strong>de</strong><br />
justice, et remplacés immédiatement par ceux <strong>de</strong> la corporation.<br />
— Relâchement dans l'assiduité aux assemblées<br />
<strong>de</strong>venu <strong>de</strong> plus en plus grand : on est obligé <strong>de</strong> recourir à<br />
l'autorité <strong>de</strong> l'intendant pour amener aux convocations un<br />
nombre suffisant <strong>de</strong> confrères. — Règlement définitif,<br />
selon les intentions <strong>de</strong> l'intendant, <strong>de</strong> ce qui reste dû au<br />
traitant pour les augmentations <strong>de</strong> gages <strong>de</strong> commissaires<br />
aux scellés. — Les notaires <strong>de</strong> la sénéchaussée, au moment<br />
d'être agrégés au corps, donneront désormais,<br />
(1714), une déclaration écrite et signée qu'ils consentent<br />
<strong>de</strong> ne pouvoir passer ni retenir aucun acte dans la ville et<br />
banlieue <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, domaine exclusif <strong>de</strong>s cinquantecinq<br />
notaires, et aucun compromis ni sentence arbitrale<br />
dans le lieu même <strong>de</strong> sa rési<strong>de</strong>nce à chacun en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong><br />
la ville et banlieue, comme n'y ayant que ceux <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
qui soient dans la possession <strong>de</strong> ce droit qu'ils ont<br />
acquis par finance et réuni exclusivement à leur compagnie.<br />
— Mise en délibération d'un règlement en vingt-huit<br />
articles, pour arriver à l'établissement d'une bourse commune<br />
dont la Société <strong>de</strong>vra durer vingt ans à dater <strong>de</strong> son<br />
homologation ; elle comprendra, outre le produit <strong>de</strong> tous<br />
les droits <strong>de</strong>s fonctions notariales, celui <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong><br />
contrôle et d'insinuation nouvellement rattachés aux notaires,<br />
à l'effet <strong>de</strong> quoi six bureaux seront institués dans la<br />
ville pour le contrôle <strong>de</strong>s actes (f° 28 à 31). — L'intendant<br />
enverra au chancelier le projet du contrôle <strong>de</strong>s actes que<br />
le contrôleur général Desmarets a refusé d'autoriser. On<br />
choisit en même temps un confrère pour aller à Paris<br />
obtenir, par la persuasion, l'homologation du règlement<br />
préparé ; il commence par s'emporter en menaces contre<br />
l'assemblée et donne un coup <strong>de</strong> poing fermé à un <strong>de</strong>s<br />
syndics. — 21 juillet 1716, l'assemblée refuse <strong>de</strong> délibérer<br />
en présence du subdélégué envoyé par l'intendant afin<br />
<strong>de</strong> la prési<strong>de</strong>r, en vue d'y faire élire, en exécution d'un<br />
arrêt du Conseil, <strong>de</strong>ux nouveaux syndics, d'accord et <strong>de</strong><br />
connivence avec le doyen : cependant elle finit par cé<strong>de</strong>r<br />
« par<br />
« respect pour l'autorité royale et pour obéir aux désirs <strong>de</strong><br />
Mgr l'intendant. » — Plusieurs délibérations biffées et<br />
bâtonnées. — Ou élève la proposition <strong>de</strong> ramener à l'ancien<br />
nombre <strong>de</strong> trente (f° 104) les offices <strong>de</strong>s notaires <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux, par suppression <strong>de</strong> vingt-cinq offices, au<br />
moyen du rachat que la compagnie en fera sur les familles<br />
<strong>de</strong>s notaires décédés, ou ayant quitté le pays, ou bien<br />
abandonné leurs fonctions : l'arrêt du 20 décembre 1718<br />
est obtenu, mais il ne paraît pas (voir C. 3701) qu'il ait<br />
tout <strong>de</strong> suite été mis à exécution. — Dixième et capitation<br />
<strong>de</strong>s notaires. — Harangue <strong>de</strong> la compagnie,<br />
28 mars 1719, à M. Dalbessard, professeur royal en<br />
l'Université <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et père <strong>de</strong> l'avocat général sur<br />
sa réception dans la charge <strong>de</strong> lieutenant général présidial<br />
au sénéchal <strong>de</strong> Guienne ; c'est aussi le conservateur <strong>de</strong>s<br />
privilèges <strong>de</strong> la compagnie. — Nouveau délai <strong>de</strong> six années<br />
<strong>de</strong>mandé en 1724, et accordé par arrêt du<br />
25 janvier 1725, pour payer les vingt-cinq charges <strong>de</strong><br />
notaires rachetées par la compagnie (f° 217). — Les notaires<br />
<strong>de</strong> la sénéchaussée et <strong>de</strong> la compagnie payent à la<br />
compagnie, une fois pour toutes, la somme <strong>de</strong> cinquante<br />
livres en entrant dans le corps, en représentation du sol<br />
par semaine qu'ils lui doivent pour tenir les registres <strong>de</strong><br />
notaires <strong>de</strong> la sénéchaussée. — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> la corporation<br />
que le tarif <strong>de</strong>s actes soit augmenté. — Emprunt<br />
d'une somme <strong>de</strong> dix-huit mille livres au clergé et au receveur<br />
<strong>de</strong>s décimes, à rente constituée au <strong>de</strong>rnier vingt, pour<br />
rembourser divers créanciers qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt leurs<br />
prêts. — Pièces transcrites (f° 272 à 287) concernant le<br />
contrat <strong>de</strong> constitution <strong>de</strong> rente <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mille quatre cents<br />
livres, consenti par les syndics <strong>de</strong> la compagnie, en faveur<br />
<strong>de</strong> Boyer et Bolle, notaires, pour les dédommager <strong>de</strong> leur<br />
exil, avec l'ordonnance, 10 septembre 1728, <strong>de</strong> l'intendant<br />
Boucher, qui annule ledit contrat et les significations à<br />
eux faites : ils avaient été saisis en 1716 et 1717 pour le<br />
payement <strong>de</strong>s droits dus par la corporation au directeur<br />
<strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> contrôle, leurs maisons remplies <strong>de</strong> garnisaires,<br />
eux réfugiés pendant quatre mois dans un couvent,<br />
duquel après être sortis et revenus dans leurs familles, ils<br />
avaient été exilés par lettres <strong>de</strong>
cacher, l'un à Guéret, l'autre au Blanc, et ce n'était<br />
qu'après six mois que la clémence royale les avait laissés<br />
revenir ; après quoi, <strong>de</strong> nouveau en prison pendant onze<br />
mois, ils n'avaient pu obtenir <strong>de</strong> la compagnie et <strong>de</strong> personne<br />
ni dommages-intérêts, ni justice (septembre 1728).<br />
C. 3701. (Registre.) — In-folio, 234 feuillets, papier.<br />
1745-1758. — Corporations. — Notaires. — Amen<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> trois mille livres contre un notaire <strong>de</strong> Cartelègue en<br />
Blayais, qui avait passé un contrat <strong>de</strong> mariage au faubourg<br />
<strong>de</strong>s Chartrons, à Bor<strong>de</strong>aux, et requête contre le juge<br />
<strong>de</strong> Saint-Maurice qui avait reçu <strong>de</strong>s notaires sans la participation<br />
<strong>de</strong> la compagnie. — Envoi à Paris, pour faire<br />
renouveler les privilèges, d'un notaire, qu'on taxe pour ses<br />
dépenses à douze livres par jour ; comme après huit mois<br />
d'absence il n'a rien avancé, ni ne fait savoir qu'il reviendra,<br />
il est sommé par la compagnie <strong>de</strong> rentrer et ses frais<br />
lui sont payés sur ordonnance <strong>de</strong> l'intendant, année<br />
1747. — Règlement portant que les notaires présents à<br />
une assemblée <strong>de</strong> la compagnie qui refuseront <strong>de</strong> signer<br />
les délibérations prises à la majorité <strong>de</strong>s voix, encourront<br />
une amen<strong>de</strong> <strong>de</strong> cinquante livres au profit <strong>de</strong> l'hôpital<br />
Saint-André, année 1748. — Examen, réception, ajournement<br />
<strong>de</strong> candidats. — Formation <strong>de</strong> la nouvelle Gar<strong>de</strong>-<br />
Note : — délibération prise après un arrêt du Parlement<br />
en date du 2 juillet 1749, par laquelle il est établi que les<br />
minutes <strong>de</strong>s notaires décédés appartiennent à la compagnie,<br />
et non à aucun héritier, ni notaire en son nom privé,<br />
à moins que ce soit le successeur à l'office ; beaucoup <strong>de</strong><br />
minutes se trouvant actuellement égarées ou entre les<br />
mains <strong>de</strong> détenteurs ignorants, ou sans droit, lesquels<br />
refusent <strong>de</strong> les remettre à la compagnie : exemple <strong>de</strong><br />
celles <strong>de</strong> Barbeyron, notaire à Lormont, qui sont dans un<br />
état affreux entre les mains d'un menuisier <strong>de</strong> Saint-<br />
Seurin, qui refuse <strong>de</strong> les rendre (f° 46). Il est décidé<br />
« qu'en exécution <strong>de</strong> l'arrêt<br />
« précité <strong>de</strong> la Cour, ayant été remis dans une chambre<br />
« au couvent <strong>de</strong>s Cor<strong>de</strong>liers par <strong>de</strong>s héritiers <strong>de</strong>s sieurs<br />
« Cantinolle et Commes les registres dépendant <strong>de</strong> leurs<br />
« offices, et <strong>de</strong>vant en être remis d'autres pour former<br />
« une gar<strong>de</strong>-note ; attendu que cette chambre n'a été prise<br />
« que par provision, la compagnie donne pouvoir aux<br />
« syndics <strong>de</strong> convenir avec les religieux d'une autre plus<br />
« spacieuse pour y porter généralement tous les registres<br />
« remis, et ceux qui le seront ci-après, à l'effet d'y ranger<br />
« et mettre en ordre lesdits papiers, à quoi chaque notaire<br />
« sera tenu <strong>de</strong> travailler. » (f° 49.) — Délibération du<br />
12 janvier 1750 : « sur ce qui a été représenté par les<br />
« syndics que le sieur Lalanne, procureur du Roi au bu<br />
« reau <strong>de</strong>s finances, et ancien notaire <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, étant<br />
« décédé, le scellé aurait été apposé sur ses meubles à la<br />
« requête <strong>de</strong> différentes personnes, et notamment à celle<br />
« <strong>de</strong>s officiers du domaine sur les papiers formant l'an<br />
« cienne gar<strong>de</strong>-note qu'il avait en son pouvoir, ainsy que<br />
« sur ceux <strong>de</strong> son ancien office <strong>de</strong> notaire et <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>van<br />
« ciers, la remise <strong>de</strong>squelles gar<strong>de</strong>-note et minutes <strong>de</strong> son<br />
« exercice il n'aurait pas faite, en contravention à l'arrêt<br />
« du Parlement du 2 juillet <strong>de</strong>rnier, et nonobstant les in<br />
« jonctions du procureur général » ; il est arrêté que la<br />
compagnie revendiquera par tous les moyens légitimes la<br />
réintégration <strong>de</strong> ces papiers dans sa chambre provisoire<br />
d'<strong>Archives</strong>, en obtenant <strong>de</strong> l'intendant et <strong>de</strong> la cour <strong>de</strong><br />
Parlement la mainlevée par le domaine <strong>de</strong> ces documents<br />
; et continuant le même objet, la compagnie statue<br />
que pour parvenir à la rentrée dans les mains <strong>de</strong> ses syndics<br />
<strong>de</strong> tous les papiers énoncés dans l'arrêt précité, aucun<br />
notaire ne pourra traiter directement ni indirectement avec<br />
la veuve et les héritiers du feu Lalanne pour avoir ces<br />
minutes qui appartiennent exclusivement à la corporation<br />
(f° s 54 et 55). — Un notaire, coupable <strong>de</strong> s'être fait donner<br />
une commission <strong>de</strong> seize louis d'or pour la négociation<br />
et courtage <strong>de</strong> quelques lettres <strong>de</strong> change, est condamné<br />
à restituer la commission qu'il a prise, est privé<br />
<strong>de</strong>s honneurs <strong>de</strong> la compagnie et interdit <strong>de</strong> toute communication<br />
et fraternité, pendant six mois, avec pas un<br />
<strong>de</strong>s confrères (f° 63). — 28 décembre 1750 : acceptation<br />
<strong>de</strong>s offres <strong>de</strong> l'intendant Tourny, vu l'exiguité du local<br />
provisoire <strong>de</strong> la Gar<strong>de</strong>-Note aux Cor<strong>de</strong>liers, et l'impossibilité<br />
actuelle <strong>de</strong> faire élever un bâtiment pour la contenir,<br />
proposant un logement spacieux et commo<strong>de</strong> dans la<br />
nouvelle Bourse pour y recueillir la Gar<strong>de</strong>-Note générale<br />
<strong>de</strong> la sénéchaussée : on priera le prési<strong>de</strong>nt et le procureur<br />
général <strong>de</strong> faire rendre un arrêt pour autoriser le transport.<br />
— Déclaration du Roi, en interprétation <strong>de</strong> l'ordonnance<br />
d'août 1735, concernant les testaments, donnée à<br />
Versailles le 16 janvier 1751, rappelant la nécessité pour<br />
les notaires d'écrire eux-mêmes dans les testaments mystiques<br />
l'acte entier <strong>de</strong> suscription. — Remontrances <strong>de</strong> la<br />
compagnie contre l'apposition <strong>de</strong>s scellés sur les meubles<br />
d'un receveur <strong>de</strong>s tailles décédé, faite par les trésoriers <strong>de</strong><br />
France (f° 89). — Délibéré <strong>de</strong> prendre gratuitement, pour<br />
l'amour <strong>de</strong>s pauvres, les fonctions <strong>de</strong> greffier <strong>de</strong> l'hôpital<br />
Saint-André, charge <strong>de</strong>venue vacante par la vente qu'a<br />
faite <strong>de</strong> cet office le notaire qui la possédait (f° 113). —<br />
Réclamation unanime contre la modicité du tarif <strong>de</strong>s<br />
actes proposée par les commissaires nommés par le Roi<br />
pour la confection <strong>de</strong> son papier terrier en Guienne<br />
(f° 125). — Renouvellement <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> poursuivre les<br />
notaires <strong>de</strong> campagne qui viennent, au préjudice <strong>de</strong> la<br />
communauté, passer <strong>de</strong>s
actes et rési<strong>de</strong>r dans la ville et les faubourgs. —<br />
Nouvelles instances <strong>de</strong> la compagnie pour faire commencer<br />
par les confrères, chacun à son tour, le classement<br />
et la mise en ordre <strong>de</strong>s papiers <strong>de</strong> la Gar<strong>de</strong>-Note, en maintenant<br />
néanmoins une autre proposition qui a été faite sur<br />
cet objet, <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à la grand'chambre du Parlement<br />
l'autorisation <strong>de</strong> faire, entre tous les offices actuellement<br />
existant, le partage et la répartition <strong>de</strong> ce fonds<br />
(f° 126). — Les étrennes que la communauté donne aux<br />
secrétaires <strong>de</strong> l'Intendant sont portées, janvier 1754, dans<br />
l'occurrence où elle se trouve, à quatre louis d'or. — Un<br />
confrère détenu en prison continue d'être assisté par la<br />
compagnie, qui lui fait passer une somme <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cent<br />
cinquante livres. — Opposition unanime du corps à la<br />
prise en communication, par les employés du traitant, <strong>de</strong>s<br />
registres que chaque notaire possè<strong>de</strong> pour en extraire dans<br />
les contrats <strong>de</strong> mariage les clauses qu'ils jugeraient à<br />
propos (f° 137) ; — assignation au Grand Conseil donnée<br />
au lieutenant général présidial <strong>de</strong> la sénéchaussée, et à<br />
l'abbé <strong>de</strong> Sainte-Croix <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, sur ce qu'ayant, le<br />
<strong>de</strong>rnier <strong>de</strong>mandé à faire dresser, l'autre à faire l'inventaire<br />
<strong>de</strong>s titres et <strong>de</strong>s archives <strong>de</strong> l'abbaye, tous les <strong>de</strong>ux violent<br />
les privilèges <strong>de</strong>s notaires <strong>de</strong> la compagnie auxquels seuls<br />
est réservée la faction <strong>de</strong> tous inventaires ; à quoi la cour<br />
répond que le Conseil était dans l'usage <strong>de</strong> ne commettre<br />
que les lieutenants généraux pour faire l'inventaire <strong>de</strong>s<br />
biens ecclésiastiques ; l'inventaire est dressé en 1754 par<br />
le lieutenant général. — Remise à la Gar<strong>de</strong>-Note générale,<br />
par M. Denis <strong>de</strong> Saint-Savin, ancien conseiller au<br />
Parlement, <strong>de</strong>s minutes d'actes d'un notaire <strong>de</strong> campagne<br />
qu'il avait en sa possession. — Délibération <strong>de</strong> la compagnie<br />
par laquelle, en considérant les procès qu'elle a soutenus<br />
et soutient encore, et les obsessions auxquelles<br />
chacun <strong>de</strong> ses membres est en proie <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> particuliers<br />
influents <strong>de</strong> la ville pour agréer, sans certificat ni<br />
d'étu<strong>de</strong>s, ni d'examen, ni <strong>de</strong> bonne vie et mœurs, <strong>de</strong>s<br />
récipiendaires qui ne se proposent que d'avoir le titre,<br />
sans la fonction, <strong>de</strong> notaire à Bor<strong>de</strong>aux, et exigent leur<br />
admission sur la simple vue <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> provision <strong>de</strong><br />
l'office qu'ils ont surprises à Sa Majesté, le Roi sera supplié<br />
<strong>de</strong> n'accor<strong>de</strong>r désormais ces lettres qu'au préalable<br />
l'impétrant n'ait obtenu <strong>de</strong> la compagnie un certificat <strong>de</strong><br />
bonne vie et mœurs, et une attestation d'avoir servi cinq<br />
ans, en qualité <strong>de</strong> clerc, chez un ou plusieurs notaires <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux (f° 151) ; lesquelles pièces ne le dispenseront<br />
pas <strong>de</strong> l'examen <strong>de</strong>vant la chambre, 1755. — Mesures<br />
prises à la suite d'une visite du procureur général à l'endroit<br />
où se trouvent les papiers <strong>de</strong> la Gar<strong>de</strong>-Note, aux<br />
Cor<strong>de</strong>liers et au dépôt <strong>de</strong> la rue Saint-James. La compagnie<br />
fera choix d'un local plus vaste et mieux fermé qui<br />
puisse contenir toutes les pièces, et fera immédiatement<br />
les frais <strong>de</strong> sacs, étagères et tablettes nécessaires qui seront<br />
installés avant qu'aucun papier y ait été apporté ;<br />
quant à ceux qui concernent la compagnie, et forment ses<br />
archives propres, chacun <strong>de</strong>s confrères qui en possè<strong>de</strong> les<br />
rapportera et ils seront réunis dans un coffre fermant à clé<br />
dans la salle <strong>de</strong> la Gar<strong>de</strong>-Note. Dans la même assemblée,<br />
voyant l'inutilité <strong>de</strong>s amen<strong>de</strong>s, que les syndics ne font<br />
jamais payer, pour faire assister régulièrement les notaires<br />
aux délibérations, la compagnie change <strong>de</strong> système et<br />
crée <strong>de</strong>s jetons <strong>de</strong> présence <strong>de</strong> la valeur d'une pièce <strong>de</strong><br />
vingt-quatre sols, bientôt portée à quarante, à distribuer<br />
entre les confrères présents aux assemblées générales (f° s<br />
160-164). — 22 avril 756, transaction avec le couvent <strong>de</strong>s<br />
Cor<strong>de</strong>liers, relativement à l'usage <strong>de</strong> la chapelle, où ceuxci<br />
avaient installé à d'autres jours, il est vrai, que les notaires,<br />
les frères du Tiers-Ordre, 1756. — Les répertoires<br />
<strong>de</strong>s papiers qui sont à la Gar<strong>de</strong>-Note <strong>de</strong>meureront entre<br />
les mains du syndic en second, pour plus <strong>de</strong> rapidité dans<br />
les recherches ; — messe en musique, 24 janvier 1757,<br />
pour la convalescence du Roi. — 11 juillet 1757, la compagnie,<br />
conformément à l'arrêt du Parlement du<br />
2 juillet 1749, a retiré <strong>de</strong>s mains <strong>de</strong> quelques notaires <strong>de</strong><br />
la ville et autres, d'anciennes minutes qu'elle a placées<br />
dans la Gar<strong>de</strong>-Note établie provisoirement aux Cor<strong>de</strong>liers<br />
; mais quelques-uns <strong>de</strong>s dépositaires, notamment <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux, ont refusé d'obéir à l'arrêt ; <strong>de</strong> plus, le local<br />
provisoire menace <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir définitif par le refus <strong>de</strong> la<br />
ville <strong>de</strong> donner aux notaires un autre emplacement sur<br />
lequel ils avaient compté ; enfin remplacement actuel<br />
étant absolument insuffisant et incapable <strong>de</strong> recevoir les<br />
papiers <strong>de</strong> l'ancienne Gar<strong>de</strong>-Note établie dans la maison<br />
<strong>de</strong> feu Lalanne, ancien notaire, les syndics proposent<br />
d'acheter un emplacement situé près du dortoir <strong>de</strong>s Cor<strong>de</strong>liers,<br />
sur la rue Leytère, qui <strong>de</strong>viendra le bâtiment <strong>de</strong> la<br />
Gar<strong>de</strong>-Note générale (f° s 201 à 204). — Règlement à<br />
l'occasion <strong>de</strong> la visite à faire à monseigneur <strong>de</strong> Thomond,<br />
maréchal <strong>de</strong> France, à son entrée dans Bor<strong>de</strong>aux, ainsi<br />
qu'à M. <strong>de</strong> Tourny fils, intendant <strong>de</strong> Guienne, du nombre<br />
<strong>de</strong>s confrères qui accompagneront à l'avenir les syndics<br />
chez un gouverneur, un commandant <strong>de</strong> province, un<br />
archevêque, un procureur général, un intendant, un prési<strong>de</strong>nt<br />
au présidial, etc… — Autorisation d'acheter le terrain<br />
pour la Gar<strong>de</strong>-Note est donnée par l'intendant le<br />
19 septembre 1757 ; — les plans adoptés par la compagnie,<br />
le 22 décembre, Laclotte étant l'architecte ; la corporation<br />
(f° 222) députe vers le premier prési<strong>de</strong>nt à l'effet <strong>de</strong><br />
le prier <strong>de</strong> poser la première pierre <strong>de</strong> l'édifice, sous laquelle<br />
sera placé un jeton <strong>de</strong> la compagnie. — Députation<br />
à M. <strong>de</strong> Langeron, 25 avril 1758, commandant <strong>de</strong> la province<br />
et procès-verbal <strong>de</strong> la visite faite à lui et au premier<br />
prési-
<strong>de</strong>nt, ainsi qu'à son fils (f° 225). — Procès-verbal, du<br />
samedi 20 mai 1758, <strong>de</strong> la pose <strong>de</strong> la première pierre <strong>de</strong> la<br />
Gar<strong>de</strong> Note par le premier prési<strong>de</strong>nt Leberthon, relatant<br />
l'inscription qui y est gravée : Régnante Ludovico XV,<br />
illustrissimus dominus Andreas Franciscus Benedictus Le<br />
Berton, eques, régis consiliarius, supremœ Bur<strong>de</strong>galensis<br />
curiœ princeps, dominus d'Eguille, vicecomes <strong>de</strong> Castillon<br />
et Virela<strong>de</strong>, baro <strong>de</strong> Po<strong>de</strong>nsac, lapi<strong>de</strong>m istum posuit,<br />
curis dominorum Joannis Andreœ Brignet et Pétri Brun<br />
régis à consiliis tabellionum Bur<strong>de</strong>galensium syndicorum,<br />
anno dom. M.DCCLVIII. » — Dépulation <strong>de</strong> la<br />
compagnie pour faire visite à M. <strong>de</strong> Richelieu, gouverneur<br />
<strong>de</strong> la province. — Le sieur Marraquier, qui travaillait<br />
à l'arrangement <strong>de</strong>s papiers <strong>de</strong> la Gar<strong>de</strong>-Note <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
pour ses honoraires une somme <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mille livres.<br />
C. 3702. (Registre.) — Petit-in-8°, oblong, 127 feuillets, papier.<br />
1647-1750. — Corporations. — Notaires. — Matricule<br />
et tableau <strong>de</strong>s notaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong>puis l'année 1647,<br />
faisant suite au registre C. 1731, tome I er . — En 1647 le<br />
tableau est <strong>de</strong> cinquante et un notaires, plus <strong>de</strong>ux, Maurin<br />
et Béranger, <strong>de</strong> la religion réformée, dont le premier paraît<br />
jusqu'en 1681, après quoi il n'est plus fait mention <strong>de</strong><br />
notaire protestant dans la compagnie. — De 1719 à 1724,<br />
on compte quarante-six noms ; ils diminent <strong>de</strong> trente-six à<br />
trente jusqu'en 1732, après laquelle année le nombre<br />
<strong>de</strong>meure fixé à trente.<br />
C. 3703. (Registre.) — In-folio, 246 feuillets, papier.<br />
1689-1709. — Corporations. — Notaires. — Livre <strong>de</strong><br />
copies <strong>de</strong>s provisions <strong>de</strong> notaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et <strong>de</strong> la<br />
sénéchaussée, et comptes rendus par les syndics <strong>de</strong>s recettes<br />
et dépenses. — Table alphabétique <strong>de</strong>s noms, distribués<br />
par rési<strong>de</strong>nces.<br />
C. 3704. (Registre.) — In-folio, 285 feuillets, papier.<br />
1709-1734. — Corporations. — Notaires. —<br />
Enregistrement <strong>de</strong>s provisions <strong>de</strong> notaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et<br />
<strong>de</strong> la sénéchaussée. — Table <strong>de</strong>s noms et rési<strong>de</strong>nces.<br />
C. 3705. (Registre.) — Grand in-folio, 200 feuillets, papier.<br />
1748-1750. — Corporations. — Notaires. — Livre <strong>de</strong><br />
la bourse commune, commencé le 30 janvier 1748,<br />
contenant l'inscription très sommaire <strong>de</strong>s actes sur lesquels<br />
les droits <strong>de</strong> la bourse sont pris, avec les dates et la<br />
qualité <strong>de</strong>s actes : dans le relevé <strong>de</strong> ces actes, les parties<br />
contractantes ne sont nommées que par leurs noms <strong>de</strong><br />
baptême.<br />
C. 3706. (Registre.) — Grand in-folio, 200 feuillets, papier.<br />
1750-1751. — Corporations. — Notaires. — Livre le la<br />
bourse commune <strong>de</strong>s notaires <strong>de</strong> la compagnie.<br />
C. 3707. (Registre.) — Petit in-folio, 25 feuillets, papier.<br />
1578-1647. — Matricule <strong>de</strong> la compagnie <strong>de</strong>s procureurs<br />
au Parlement : « s'ensuivent les ordonnances accoustumées<br />
estre lues à la fin du Parlement ; » serment <strong>de</strong><br />
remplir avec fidélité leur emploi ; — ne pas accepter<br />
sciemment <strong>de</strong> cause injuste ; — en cas que la cause acceptée<br />
touche ou blesse le droit du Roi, en informer aussitôt<br />
la Cour ; — expédier les causes sans créer délais ni<br />
attermoiements inutiles ; — faciliter, secon<strong>de</strong>r, activer le<br />
cours <strong>de</strong> la justice, etc… — Noms <strong>de</strong>s procureurs inscrits<br />
<strong>de</strong>puis 1578. [Article 1723, tome I er .]<br />
C. 3708. (Registre.) — In-folio, 200 feuillets, papier.<br />
1757-1761. — Corporations. — Serruriers. — Livre <strong>de</strong><br />
la compagnie <strong>de</strong>s compagnons serruriers <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
tous désignés par les noms <strong>de</strong>s provinces <strong>de</strong>squelles ils<br />
sont originaires : le mâconnais, le bourguignon, le nantais,<br />
le flamand, le tourangeau, le beaujolais, etc… ; —<br />
les arrivants dans la corporation doivent une entrée <strong>de</strong><br />
une livre dix sols ; chaque changement d'atelier donne<br />
lieu à un droit <strong>de</strong> cinq sols ; enfin, il y a amen<strong>de</strong> pour<br />
avoir travaillé <strong>de</strong>ux fois dans la même boutique, et même<br />
dans la même ville.<br />
C. 3709. (Registre.) — Grand in-folio, 18 feuillets, parchemin ;<br />
lettres en couleurs et ornées.<br />
1594-1779. — Corporations. — Tanneurs. — Livre <strong>de</strong><br />
la confrérie <strong>de</strong>s tanneurs <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Tableau <strong>de</strong>s<br />
bayles <strong>de</strong> la corporation <strong>de</strong> 1594 à 1617, et <strong>de</strong>s confrères,<br />
dont les noms sont disposés dans l'ordre <strong>de</strong>s noms <strong>de</strong><br />
baptême, suivis du nom <strong>de</strong> famille. — Entre les blancs<br />
<strong>de</strong>s pages et folios sont transcrites les délibérations <strong>de</strong> la<br />
compagnie. — Le droit d'entrée était d'un écu, mais on<br />
pouvait donner davantage, et quelques membres donnent<br />
<strong>de</strong>ux cent cinquante livres chacun en 1655. — Réforme<br />
<strong>de</strong> la corporation et ordonnance <strong>de</strong>s bayles et syndics,<br />
4 dé-
cembre 1716, portant que tous les maîtres tanneurs <strong>de</strong>vront<br />
assister à la messe <strong>de</strong> la confrérie, rue Sainte-<br />
Eulalie la veille, le jour et le len<strong>de</strong>main <strong>de</strong> la fête du corps<br />
d'état et <strong>de</strong> plus, promettront d'être exacts aux assemblées.<br />
— Délibération prise à l'unanimité, le<br />
20 août 1778, portant que la compagnie continuera <strong>de</strong> ne<br />
pas compter pour les frais <strong>de</strong> réunion les maîtres absents,<br />
ni ceux qui ont passé dans une autre corporation, ni les<br />
veuves et les maître qui ont eu le malheur <strong>de</strong> tomber dans<br />
l'indigence. — [Art. 1767 et 1768, tome I er .]<br />
C. 3710. (Registre.) — In-folio, 19 feuillets, parchemin ; lettres<br />
et rubriques en couleur.<br />
1444-1624. — Corporations. — Tailleurs et couturiers.<br />
— « C'est le livre <strong>de</strong> la compagnie <strong>de</strong>s maîtres<br />
« compagnons cousturiers, à l'honneur <strong>de</strong> Dieu et <strong>de</strong> la<br />
« Vierge Marie et <strong>de</strong> tous les saincts et sainctes <strong>de</strong> Paradis<br />
« et <strong>de</strong> madame Sainte-Anne ; laquelle est fondée en l'église<br />
« <strong>de</strong>s Carmes <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, avec les statuts d'icelle, faicts<br />
« en l'an 1520. » — Nom <strong>de</strong>s confrères <strong>de</strong>puis l'année<br />
1520 : Danton, Claverie, Montaigne, Bor<strong>de</strong>nave, Caussour,<br />
Albite, etc… — Tableau et noms <strong>de</strong>s confréresses<br />
<strong>de</strong>puis 1590 jusqu'à 1610. — Confréresses : Anne Le<br />
Comte, damoiselle, femme <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> La Serre, conseiller<br />
du Roi au Parlement en 1606 ; Catherine <strong>de</strong> La Serre,<br />
femme <strong>de</strong> M e Jehan Albitre ; Jonelle Roux, femme d'un<br />
boucher ; Martine Roux, femme d'un maître tanneur ;<br />
plusieurs femmes <strong>de</strong> procureurs en la Cour, d'huissiers<br />
<strong>de</strong>s finances, d'avocats en Parlement (Anne <strong>de</strong> Gaufreteau,<br />
fille <strong>de</strong> l'avocat au Parlement, en 1607), <strong>de</strong> bourgeois<br />
; damoiselle Jeanne Can<strong>de</strong>au, femme <strong>de</strong> M e Haudouyn<br />
; damoiselle Anne d'Arrerac ; Catherine Dufau,<br />
femme <strong>de</strong> Florent Dufour, avocat au Parlement ; Jacquette<br />
<strong>de</strong> Peyrat, damoiselle ; Marie d'Auteil, femme <strong>de</strong><br />
M r Du Fleix ; Isabeau Baleteau. damoiselle, femme <strong>de</strong> M.<br />
<strong>de</strong> Cazeau ; Françoise <strong>de</strong> Salignies, femme <strong>de</strong> M e Fr.<br />
Ozanneau, conseiller au Parlement, entrée dans la confrérie<br />
en 1583 ; Gillète d'Hollan<strong>de</strong>, femme du sieur <strong>de</strong><br />
Lange ; Anne <strong>de</strong> Cruzeau, femme <strong>de</strong> Salinias ; Sybille<br />
Sarrault ; Guillemette Chatainier, femme <strong>de</strong> Pierre Sarrault<br />
; N. <strong>de</strong> la Chassagne, damoiselle, femme <strong>de</strong> feu M r<br />
<strong>de</strong> Beaunom ; Isabeau Boullongne, femme <strong>de</strong> M e Jehan<br />
Montaigne ; Lionne Montagne, femme <strong>de</strong> Jehan du Solié<br />
; Jehanne <strong>de</strong> Raymond ; etc., etc… [Le nombre et la<br />
qualité <strong>de</strong>s confréresses qui sont mentionnées <strong>de</strong> 1590 à<br />
1610, au nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cent-trente-trois, paraissent<br />
indiquer une association générale <strong>de</strong> femmes <strong>de</strong> la bourgeoisie<br />
à Bor<strong>de</strong>aux, qui aurait pris son centre dans la<br />
confrérie Sainte-Anne, patronne <strong>de</strong>s œuvres <strong>de</strong> couture<br />
?] — Tableau et noms <strong>de</strong>s compagnons, non maîtres,<br />
<strong>de</strong> la même confrérie. — État <strong>de</strong>s objets <strong>de</strong> la chapelle<br />
Sainte-Anne, parmi lesquels sont mentionnés un don<br />
d'une nappe d'autel fait, dès 1674, par la femme d'un<br />
maître, et « le livre <strong>de</strong> parchemin qui contient la fondation<br />
<strong>de</strong> la corporation. » Transcription <strong>de</strong>s statuts, confirmés<br />
par Pey Berland, archevêque <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, 19 août 1445,<br />
dans lesquels on remarque les articles suivants :<br />
« L'entrée dans la compagnie est <strong>de</strong> dix sols, le comte et<br />
le contreboursier n'accepteront aucun candidat, homme ou<br />
femme qu'ils ne soient prud'homme ou pru<strong>de</strong>-femme, et<br />
reçus en gran<strong>de</strong> assemblée à la pluralité <strong>de</strong>s voix ; et<br />
l'assemblée « en plain cabelle et que y soit la maïour<br />
partie <strong>de</strong>s confrères » ; — « si aulcun confraire ou<br />
confrairesse meurent excommuniés, et n'aient <strong>de</strong> quoy se<br />
pouvoir faire asouldre, la confrairie le doibt fayre sortir<br />
d'excomange, jusques à vingt souls bourdalois, et donner<br />
le drap en quoy il soit ensepveli » ; — tout confrère ou<br />
confreresse qui tombera en pauvreté aura par jour douze<br />
<strong>de</strong>niers, qu'il rendra à la bourse commune quand ses affaires<br />
seront revenues en bon point ; — tout compagnon qui<br />
passera maître ne <strong>de</strong>vra rien pour cela à la confrérie, sinon<br />
les <strong>de</strong>voirs d'un confrère, sans plus ; — on aura attention,<br />
dans les présentations <strong>de</strong> nouveaux candidats, à<br />
éconduire le plus aimablement possible ceux qui n'auront<br />
pas été jugés dignes d'entrer dans là compagnie ; —<br />
formalités pour les enterrements : on accompagnera<br />
jusqu'au « cap <strong>de</strong> la ville », on viendra chercher jusqu'au<br />
même endroit les corps <strong>de</strong>s confrères qui <strong>de</strong>vront être<br />
inhumés dans ou hors Bor<strong>de</strong>aux. Les morts, avant la<br />
sépulture, seront veillés par <strong>de</strong>ux confrères avec <strong>de</strong>ux<br />
cierges « veilhandiers ; » et s'il arrivait qu'un confrère<br />
pérît en rivière, la confrérie le fera chercher avec <strong>de</strong>s<br />
gabarres, <strong>de</strong>ux montant et <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>scendant, aux frais <strong>de</strong><br />
l'association. » — Règlement du 30 août 1625, dans lequel<br />
est rappelée la fondation <strong>de</strong> la frairie Sainte-Anne<br />
par les compagnons tailleurs ; et transaction avec les<br />
maîtres couturiers <strong>de</strong> la frairie <strong>de</strong> la Chan<strong>de</strong>leur [art.<br />
C. 1784, tome I er ] en vue d'arriver à entente commune. —<br />
Confirmation en 1624, par le cardinal <strong>de</strong> Sourdis, <strong>de</strong>s<br />
statuts <strong>de</strong> la compagnie, à laquelle est reconnu le droit <strong>de</strong><br />
passer aux offices et fêtes avant tout autre corps d'état, et<br />
spécialement celui <strong>de</strong>s maîtres maçons qui est d'institution<br />
postérieure. — [Art. C. 1783, tome 1 er .]<br />
C. 3711. (Registre.) — Grand in-folio, 14 feuillets, parchemin.<br />
1612-1732. — Corporations. — Tonneliers <strong>de</strong><br />
Bayonne. — Ils expliquent que leurs statuts existant <strong>de</strong><br />
temps immémorial, mais réglés seulement par la tradition,<br />
une première rédaction en fut faite, en 1612, qui comprenait
soixante-trois articles ; mais comme ces, règlements se<br />
trouvent conçus en termes « gothiques et ambigus » ils<br />
présentent à l'homologation <strong>de</strong>s échevins un nouveau<br />
projet (1719), qui n'est que le renouvellement <strong>de</strong> l'ancien,<br />
et dont la minute est chez M e Lesseps, notaire ; enfin, en<br />
1732, trois nouveaux articles sont joints aux statuts relativement<br />
aux apprentis, et l'ensemble est présenté à l'homologation<br />
du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, qui la donne le<br />
20 mars 1732. Sur soixante maîtres tonneliers, quatorze<br />
seulement déclarent ne pas savoir signer. — Article 1 er ,<br />
établissant l'union perpétuelle <strong>de</strong>s maîtres <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux côtés<br />
<strong>de</strong> la rivière <strong>de</strong> la Nive ; — art. 2, dans les délibérations,<br />
chaque maître parlera à son tour suivant l'ordre <strong>de</strong> sa<br />
réception ; — art. 3, défense <strong>de</strong> porter aux assemblées<br />
épée, poignard ou autre arme offensive ; — art. 29, tout<br />
merrain <strong>de</strong> chêne ou <strong>de</strong> hêtre passant par la ville ou la<br />
juridiction et transporté par les marchands et toutes autres<br />
personnes, privilégiées ou non, <strong>de</strong>vra d'abord être vu et<br />
marchandé par les maîtres jurés <strong>de</strong> la compagnie ; tout<br />
merrain que les particuliers privilégiés et autres voudront<br />
transporter <strong>de</strong> la ville et <strong>de</strong> la juridiction ailleurs, paiera<br />
un droit <strong>de</strong> dollage à la bourse <strong>de</strong> la confrérie ; — art. 30,<br />
exemption <strong>de</strong> toute coutume, péage et pontage tant pour<br />
l'entrée en ville du bois <strong>de</strong> merrain et cercles que pour la<br />
sortie vers le pays <strong>de</strong> Labour et gouvernement <strong>de</strong> la ville,<br />
<strong>de</strong>s ouvrages du métier, fabriqués à Bayonne ; — art. 52,<br />
interdiction à tout maître, compagnon ou apprenti <strong>de</strong> la<br />
confrérie <strong>de</strong> s'établir plus près que quatre lieues <strong>de</strong> la ville<br />
et banlieue, s'ils veulent quitter Bayonne pour faire le<br />
métier <strong>de</strong> tonnelier, à cause du préjudice notable qui en<br />
résulterait pour l'association ;— art. 54, la sortie, par mer<br />
ou par terre, <strong>de</strong> la juridiction, <strong>de</strong> douves neuves ou vieilles<br />
pour le compte <strong>de</strong>s particuliers, privilégiés et étrangers,<br />
sera frappée d'un droit au profit <strong>de</strong> la boîte commune<br />
; — art. 57, item, est statuée qu'il ne sera permis<br />
« ni loisible<br />
« à aucune sorte <strong>de</strong> personnes privilégiées et non privilé<br />
« giées, <strong>de</strong> quelque qualité et condition qu'elles soient,<br />
« moins encore aux maîtres dudit métier <strong>de</strong> tonnelier,<br />
« <strong>de</strong> porter en cette ville et juridiction aucunes pipes<br />
« barriques, tierçons, barils grands ou petits, ni d'autres<br />
« espèces d'ouvrages neufs et vi<strong>de</strong>s dépendant dudit métier<br />
« pour les vendre, ou pour l'usage particulier <strong>de</strong>s habi<br />
« tants et étrangers, à moins qu'ils n'aient été faits et ouvrés<br />
« par lesdits maîtres ; <strong>de</strong> quoi le particulier qui fera entrer<br />
« ladite futaille sera tenu <strong>de</strong> justifier, à peine <strong>de</strong> dix livres<br />
« d'amen<strong>de</strong> et <strong>de</strong> confiscation <strong>de</strong>sdits ouvrages, le tout<br />
« applicable moitié à la ville et l'autre moitié à la<br />
boîte commune » ; — art. 58 à 61, jauge, contenance,<br />
fabrication, marque <strong>de</strong>s barriques : chacune sera <strong>de</strong><br />
trente-six veltes ; — art. 62 et 63, défense générale à toute<br />
personne, autre que les maîtres tonneliers, <strong>de</strong> travailler<br />
audit métier, même raccommo<strong>de</strong>r les futailles, même tirer<br />
ou raffiner les vins <strong>de</strong> la lie, ainsi que <strong>de</strong> tenir magasin ou<br />
boutique <strong>de</strong> merrain, barriques, cercles, etc., sous peine<br />
d'amen<strong>de</strong>.<br />
C. 3712. (Portefeuille.) — 51 pièces, papier.<br />
1775-1786. — PONTS ET CHAUSSEES. —<br />
NAVIGATION. — CANAUX. — TRAVAUX — CORVEES.<br />
[Art. 1819 à 2048, 2402 à 2405, 2480, 2519 à 2580, 2632<br />
à 2667, tome I er , et 3159, 3226, 3425, 3436, 3597 à 3616,<br />
tome II.] — Routes. — Détail <strong>de</strong>s réparations à faire pour<br />
l'entretien <strong>de</strong>s chaussées en pavé <strong>de</strong> pierre brute sur les<br />
routes <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Toulouse, Bor<strong>de</strong>aux à Lesparre,<br />
l'embranchement du port <strong>de</strong> Margaux au bourg du même<br />
nom, la chaussée <strong>de</strong> Langoiran à Créon et au port <strong>de</strong><br />
Baurech, l'embranchement <strong>de</strong> La Réole à Bazas, etc. —<br />
Adjudication <strong>de</strong>vant l'intendant Dupré Saint-Maur <strong>de</strong><br />
mille livres <strong>de</strong> travaux à faire au passage <strong>de</strong> Roquetailla<strong>de</strong>,<br />
en sus <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux cents <strong>de</strong>squelles est tenu annuellement<br />
le seigneur <strong>de</strong> cette baronnie, suivant arrêt du<br />
Conseil du 13 août 1773. — Bail et <strong>de</strong>vis <strong>de</strong> l'entretien du<br />
pavage dans les rues <strong>de</strong> la banlieue <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, dont les<br />
frais sont imputés (1779) sur la caisse <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux sols pour<br />
livre. — Ponts, ponceaux et aqueducs sur ces routes dans<br />
la banlieue (1780-1787).<br />
C. 3713. (Portefeuille.) — 120 pièces, papier.<br />
1748-1790. — Ponts et chaussées. — Routes. —<br />
Mémoires <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> levée <strong>de</strong> plans <strong>de</strong>s routes, chemins,<br />
alignements <strong>de</strong> la généralité, contour <strong>de</strong> la ville<br />
d'Agen et routes qui y aboutissent, ainsi que <strong>de</strong>s rues à<br />
Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> la nouvelle allée du Fort-Louis, <strong>de</strong> celles qui<br />
avoisinent la Place Royale, <strong>de</strong>s bâtimens <strong>de</strong> la Trésorerie,<br />
<strong>de</strong> l'ancienne Bourse, <strong>de</strong> l'Hôtel <strong>de</strong> ville, du collège <strong>de</strong><br />
Guienne, etc, exécutés sur l'ordre <strong>de</strong> l'intendant Tourny<br />
par les <strong>de</strong>ssinateurs géographes Santin et Giraud, et Capitaine,<br />
ingénieur du Roi (1743-1749). — Approbation par<br />
le ministère <strong>de</strong>s travaux ordonnés sur les gran<strong>de</strong>s routes<br />
<strong>de</strong> la généralité, imputables sur le fonds <strong>de</strong>s dépenses<br />
variables qui s'élève, au 4 janvier 1790, à trois centtrente-neuf<br />
mille livres, et autorisation <strong>de</strong> faire pour cinquante<br />
mille autres livres les travaux les plus urgents,<br />
dont le montant est assigné sur les fonds non consommés<br />
<strong>de</strong>s exercices dont les comptes ne sont pas rendus à cette<br />
date. « Le département, outre<br />
« trois rivières navigables, et <strong>de</strong>ux qui peuvent le <strong>de</strong>venir,<br />
« est traversé par cinq gran<strong>de</strong>s routes et trente communica<br />
« tions secondaires, dont les longueurs réunies sont <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />
« cent-quarante trois lieues, dont soixante et onze seulement
« sont très imparfaitement perfectionnées, vingt-trois ébau<br />
« chées, quatre-vingt-sept en terrain naturel, et soixante<br />
« <strong>de</strong>ux à ouvrir. Presque tous les travaux <strong>de</strong> ces routes<br />
« <strong>de</strong>puis 1743, époque <strong>de</strong> leur ouverture, jusqu'en 1777,<br />
« ont été exécutés très imparfaitement par corvées ; <strong>de</strong>puis<br />
« 1777 jusqu'en 1784, partie <strong>de</strong> ces ouvrages ont été faits<br />
« par corvées, ou sur <strong>de</strong>s fonds <strong>de</strong> rachat <strong>de</strong> corvées, et<br />
« <strong>de</strong>puis 1784 jusqu'en 1790, ces constructions ont été<br />
« totalement abandonnées. » — Mémoire d'observations<br />
générales, signé Brémontier, sur les travaux <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s<br />
routes.—Routes, travaux d'ensemble ou <strong>de</strong> détail, <strong>de</strong>vis<br />
<strong>de</strong>s ouvrages à faire sur la route <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Paris,<br />
(1783) entre Saint-André et le port <strong>de</strong> Cubzac : accotements<br />
entre le sommet du Cypressat et La Basti<strong>de</strong>. —<br />
Établissement (mars 1730) <strong>de</strong> la nouvelle route <strong>de</strong> poste<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Limoges, l'ancienne étant impraticable<br />
<strong>de</strong>puis Libourne jusqu'à Aixé : le tracé sera par Aixé,<br />
Thiviers, Périgueux, Mussidan, Montpont, Saint-Méard et<br />
les Chapelles, supprimant les postes du Chalaure, <strong>de</strong><br />
Coutras et <strong>de</strong> Frapas. — Confection (1782), d'un grand<br />
chemin <strong>de</strong> Périgueux à Bergerac ; les fermiers <strong>de</strong>s Messageries<br />
le réclament sur un tracé entièrement distinct <strong>de</strong><br />
la route actuelle, qui a été tellement mal établie que toute<br />
dépense <strong>de</strong> rectification y serait inutile. — Police générale<br />
<strong>de</strong>s routes : l'essartement <strong>de</strong>s bois le long <strong>de</strong> leur<br />
parcours, est ordonné (1776) dans la traversée <strong>de</strong> Sarlat à<br />
Ba<strong>de</strong>fol. — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Glayroux, dans la<br />
juridiction d'Aillas, près Bazas, que l'État construise <strong>de</strong>s<br />
ponceaux et rétablisse quelques chemins nécessaires, à<br />
laquelle le gouvernement ayant répondu (1787) « que le<br />
mauvais état <strong>de</strong> ces chemins est<br />
« commun à bien d'autres qui gar<strong>de</strong>nt le silence, sentant<br />
« que les réparations sont à la charge <strong>de</strong>s paroisses », les<br />
paroissiens et habitants <strong>de</strong> Glayroux reconnaissent la justice<br />
<strong>de</strong> contribuer aux dépenses, mais les possesseurs <strong>de</strong>s autres<br />
fiefs <strong>de</strong> la juridiction s'y refusent énergiquement par <strong>de</strong>s<br />
raisons sans rapport à l'affaire : « Et dans quel<br />
« temps les habitants <strong>de</strong> Glayroux viennent-ils <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />
« cette imposition ? dans un temps où les besoins <strong>de</strong><br />
« l'État sont <strong>de</strong>s plus pressants, ainsi que les suppliants<br />
« l'ont vu dans le discours prononcé par le Roi à l'Assem<br />
« blée <strong>de</strong>s Notables le 23 avril <strong>de</strong>rnier, et lorsque Sa Ma<br />
« jesté bienfaisante, pour diminuer l'impôt additionnel<br />
« qu'elle se voit forcée <strong>de</strong> mettre sur les terres pour couvrir<br />
« le vui<strong>de</strong> <strong>de</strong> ses finances…. etc ». Signé : La Vaissière<br />
<strong>de</strong> Verduzan, seigneur <strong>de</strong> la plus gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> la paroisse<br />
<strong>de</strong> Glayroux, Delpech <strong>de</strong> Montfort, Castera, Chevallier,<br />
Castellane, <strong>de</strong> Bignon, Labarthe Lassale, etc… —<br />
Route <strong>de</strong> Cahors à Limoges par Domme : rectification<br />
proposée pour éviter l'escarpement <strong>de</strong>s montagnes qu'on<br />
rencontre en droite ligne sur le tracé actuel (1783). —<br />
Route <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Bayonne par les gran<strong>de</strong>s et les<br />
petites lan<strong>de</strong>s ; maintien du droit <strong>de</strong>s ingénieurs, en vertu<br />
<strong>de</strong> l'arrêt du conseil du 7 septembre 1755, rappelant les<br />
dispositions <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong>s 3 octobre 1667,<br />
3 décembre 1672, et 22 juin 1706, <strong>de</strong> prendre le sable et<br />
les matériaux dans les carrières les plus rapprochées <strong>de</strong>s<br />
ateliers ; même application sur la route <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à<br />
Brannes, au lieu dit : Les Bons Enfants. — Adjudication<br />
<strong>de</strong> tâches sur la route <strong>de</strong> Sainte-Foy à Sauveterre (1779)<br />
pour les paroisses <strong>de</strong> Gensac, Pessac, Coubeyrac, Sainte-<br />
Ra<strong>de</strong>gon<strong>de</strong>, Massugas, Julliac, Mouliets, Lan<strong>de</strong>rroy. —<br />
Ordonnances imprimées du Bureau <strong>de</strong>s trésoriers sur la<br />
voirie urbaine en 1750. — Réfection du pavé <strong>de</strong> La Réole<br />
(1782).<br />
C. 3714. (Portefeuille.) — 134 pièces, papier.<br />
1780-1786. — Ponts et chaussées. — Routes. —<br />
Difficultés éprouvées par les entrepreneurs <strong>de</strong>s travaux,<br />
malgré les autorisations <strong>de</strong> l'intendant, <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s propriétaires<br />
qui refusent <strong>de</strong> laisser extraire, moyennant<br />
in<strong>de</strong>mnité, dans leurs héritages la pierre et le sable nécessaires<br />
pour les constructions, ainsi que la terre indispensable<br />
pour le remblai <strong>de</strong>s accotements. — Requêtes présentées<br />
à M. Boutin, conseiller d'État, actuellement à<br />
Bor<strong>de</strong>aux (juin 1784) où il fait fonctions d'intendant, par<br />
les propriétaires contradictoirement avec les entrepreneurs.<br />
Notes d'intendants sur quelques-unes <strong>de</strong> ces requêtes<br />
: « Je ne<br />
« sçai d'ailleurs où le sieur M… a trouvé qu'il n'était<br />
« pas permis <strong>de</strong> tirer, pour l'utilité publique, <strong>de</strong> la pierre,<br />
« du gravier et autres matériaux nécessaires à la confection<br />
« <strong>de</strong>s chemins, dans les terres nobles ou en fief. C'est une<br />
« étrange absurdité. Toutes choses égales d'ailleurs, il<br />
« serait bien plus naturel <strong>de</strong> prendre en pareil cas ces<br />
« matériaux sur les fonds nobles qui appartiennent ordi<br />
« nairement à <strong>de</strong>s gens qui ont plus à perdre. » — J'adop<br />
« terais avec peine la proposition d'ouvrir une secon<strong>de</strong><br />
« gravière dans les propriétés du sieur Bou<strong>de</strong>t… Il répugne<br />
« aux principes <strong>de</strong> justice <strong>de</strong> dégra<strong>de</strong>r ainsi successive<br />
« ment les possessions d'un même particulier, et il faut,<br />
« autant qu'il se peut, diviser les charges pour les rendre<br />
«plus légères. » — Difficultés pour les prix <strong>de</strong> transport,<br />
par <strong>de</strong>s bouviers à location, <strong>de</strong>s matériaux <strong>de</strong>stinés aux<br />
travaux <strong>de</strong>s routes : les entrepreneurs <strong>de</strong>vraient tous avoir<br />
<strong>de</strong>s attelages à eux, avant <strong>de</strong> soumissionner l'entreprise.<br />
— Établissement (1783) du quai <strong>de</strong> Pauillac, et<br />
rectification <strong>de</strong> l'alignement <strong>de</strong>s maisons en faça<strong>de</strong>. —<br />
Contraventions à la police <strong>de</strong>s routes, dépôts <strong>de</strong> matières<br />
encombrantes sur les chaussées, et empiètements sur la<br />
voie publique. — Lettre du négociant Minvielle à l'intendant
Dupré Saint-Maur relativement à une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> contribution<br />
faite à ce négociant pour la construction d'un pont<br />
sur la rivière <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (1777) et d'un bassin pour les<br />
navires.<br />
C. 3715. (Portefeuille.) — 112 pièces, papier.<br />
1776-1788. — Ponts et chaussées. — Navigation. —<br />
Ponts. — Correspondance <strong>de</strong> Dupré Saint-Maur avec le<br />
ministère et les ingénieurs, la ville et la chambre <strong>de</strong> commerce<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, concernant la construction d'un pont<br />
sur la Garonne à Bor<strong>de</strong>aux, avec les <strong>de</strong>ux projets proposés<br />
le premier par le sieur Silveyra, le second par le sieur<br />
Chevalier, avocat au Parlement ; ce <strong>de</strong>rnier projet comprendrait,<br />
en outre, le creusement d'un bassin en<br />
Queyries, et comme conséquence la création <strong>de</strong> tout un<br />
faubourg <strong>de</strong> magasins et entrepôts autour <strong>de</strong> ce bassin.<br />
Observations <strong>de</strong> l'ingénieur <strong>de</strong> la province, Valframbert<br />
(1776), et <strong>de</strong> l'ingénieur inspecteur général Perronet<br />
(1777) sur la possibilité <strong>de</strong> ce travail : celui ci rappelle<br />
que l'ingénieur en chef, M. <strong>de</strong> Saint-André, avait proposé<br />
antérieurement la construction d'un pont <strong>de</strong> pierre, dont le<br />
plan avait même été soumis au Conseil <strong>de</strong>s ponts et<br />
chaussées, et qui aurait coûté dix millions. — Avis <strong>de</strong>s<br />
directeurs <strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong> commerce qui, écartant provisoirement<br />
le double projet <strong>de</strong> construction d'un pont à<br />
Bor<strong>de</strong>aux, en proposent l'établissement sur la Dordogne,<br />
à Cubzac, bien plus utile selon eux à la navigation et au<br />
commerce bor<strong>de</strong>lais (il aurait, en effet, coupé le commerce<br />
<strong>de</strong> Libourne) et, dans tous les cas, préférable au<br />
projet Silveyra, dont le pont fixe sur bateaux ne paraîtrait<br />
pas <strong>de</strong>voir résister au flux et au reflux, ni permettre le<br />
passage <strong>de</strong> la navigation du haut <strong>de</strong> la rivière, malgré les<br />
dispositions prises pour cela. — Plan et proposition<br />
(1779) du directeur général <strong>de</strong>s finances, Necker, sur<br />
l'avis du Conseil général <strong>de</strong>s ponts et chaussées : au lieu<br />
<strong>de</strong> faire à Bor<strong>de</strong>aux un pont qui, n'importe comme il soit<br />
fait, coupera nécessairement le bassin en <strong>de</strong>ux, sans qu'on<br />
soit certain qu'il résiste aux marées, et qui laissera encore<br />
à traverser en bac la Dordogne pour aller sur Paris, c'est à<br />
Langon qu'on pourrait l'établir, en pierre ou en charpente ;<br />
point auquel viendraient aboutir la route <strong>de</strong> Paris à Bor<strong>de</strong>aux,<br />
modifiée dans son trajet en la menant par Périgueux,<br />
Bergerac et Langon, celle <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Agen et<br />
Montauban, celle <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Limoges, et celle <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux à Lyon par Clermont. Il ne s'agirait, pour arriver<br />
à ce résultat, que <strong>de</strong> remettre en route <strong>de</strong> poste l'ancienne<br />
route ouverte par Périgueux, Bergerac, et Langon,<br />
Sainte-Foy, en abandonnant la route actuelle, qui passe<br />
par Périgueux, Libourna et Bor<strong>de</strong>aux. [Voir C. 3713.] —<br />
Projets, exposé, <strong>de</strong>vis <strong>de</strong>s ouvrages, estimation <strong>de</strong>s matériaux<br />
du pont proposé par Silveyra : il ferait un pont <strong>de</strong><br />
bateaux flottant, modification apportée à son premier<br />
<strong>de</strong>vis. — Projet Chevalier : mémoires et <strong>de</strong>vis du pont et<br />
<strong>de</strong>s constructions à élever pour créer le faubourg <strong>de</strong> La<br />
Basti<strong>de</strong>, bassin, écluse, alignement <strong>de</strong>s quais futurs, faça<strong>de</strong>s<br />
uniformes ornées <strong>de</strong> balcons, dont la première condition<br />
serait l'abandon ou la vente par les propriétaires actuels<br />
du marais <strong>de</strong> Queyries, <strong>de</strong> tous les terrains nécessaires<br />
qu'une compagnie, encore à former, leur achèterait.<br />
« Tant que ce projet, écrit Dupré Saint-Maur au mi<br />
« nistre Bertin, ne sera pas étayé par une compagnie <strong>de</strong><br />
« millionnaires, il restera simplement dans la classe <strong>de</strong>s<br />
« belles chimères ; mais si l'état <strong>de</strong>s finances <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong><br />
« Bor<strong>de</strong>aux le permettait, je suis persuadé qu'elle ferait<br />
« une bonne affaire en suivant pour son compte l'exécu<br />
« tion <strong>de</strong> ce projet. » (15 décembre 1778.)… Chevalier<br />
lutte jusqu'en 1782. — État <strong>de</strong>s travaux extraordinaires à<br />
faire au pont du Ciron, à Barsac, sur la route <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
à Toulouse, projet <strong>de</strong> canal <strong>de</strong> redressement aux abords<br />
<strong>de</strong> ce pont, avec trois plans. — État estimatif <strong>de</strong>s ouvrages<br />
à faire sur différents ponts <strong>de</strong> la généralité en 1782 ;<br />
les projets <strong>de</strong> plusieurs à construire sur la nouvelle route<br />
<strong>de</strong> poste <strong>de</strong> Périgueux à Mussidan sont arrêtés par Dupré<br />
Saint-Maur, la plus gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong>s secours accordés par<br />
le gouvernement pour les travaux publics <strong>de</strong>vant être<br />
mieux affectée aux secours <strong>de</strong>venus si nécessaires dans la<br />
province par les ruines que les inondations y ont faites :<br />
d'ailleurs <strong>de</strong>puis le commencement <strong>de</strong> la guerre, le prix<br />
<strong>de</strong>s matériaux et <strong>de</strong> la main d'œuvre ayant presque doublé,<br />
il y a lieu <strong>de</strong> restreindre les travaux les moins urgents<br />
: ainsi la construction <strong>de</strong>s casernes <strong>de</strong> Libourne, <strong>de</strong><br />
celle <strong>de</strong> la maréchaussée à Bor<strong>de</strong>aux, du bâtiment <strong>de</strong>s<br />
<strong>Archives</strong> <strong>de</strong> l'intendance, est momentanément écartée,<br />
moyennant quoi l'intendant pourra prendre cinquante<br />
mille écus sur les fonds qui étaient à ce <strong>de</strong>stinés, et les<br />
appliquer, avec l'autorisation du ministère, à secourir les<br />
malheureux. (10 juillet 1781.). — Mémoires et rapports<br />
sur la construction en bois cintré du pont <strong>de</strong> Bègles par le<br />
sieur Migneron <strong>de</strong> Broqueville qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> a être chargé<br />
<strong>de</strong> la construction d'après son système du pont <strong>de</strong> Bergerac.<br />
Description imprimée, avec planche, du pont <strong>de</strong><br />
Brienne à Bègles [Voir C. 3602] : l'auteur rappelle qu'il<br />
vient d'appliquer sa métho<strong>de</strong> à la construction du bâtiment<br />
pour les Orphelines, et il propose <strong>de</strong> couvrir avec<br />
une coupole rectangle, en bois cintré <strong>de</strong> son invention,<br />
chacune <strong>de</strong>s cours <strong>de</strong> l'Hôtel <strong>de</strong> la Bourse et <strong>de</strong> l'Hôtel<br />
<strong>de</strong>s Fermes ; mais l'intendant ayant chargé l'ingénieur<br />
Brémontier <strong>de</strong> visiter, en présence <strong>de</strong> l'inventeur, l'état<br />
actuel <strong>de</strong> la charpente du pont <strong>de</strong> Brienne, on y constate<br />
que les pièces <strong>de</strong>
ois se sont écartées <strong>de</strong> leur position, et « ont joué, » en<br />
quelque partie.<br />
C. 3716. (Portefeuille.) — 60 pièce, papier ; 10 plans.<br />
1749-1765. Ponts et chaussées. — Navigation. —<br />
Rivières. — Cartes et plans <strong>de</strong> la rivière <strong>de</strong> Giron<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>puis le port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux jusqu'à la tour <strong>de</strong> Cordouan.<br />
— Extrait imprimé du projet présenté par le sieur<br />
Lamothe, courtier royal, pour faciliter la navigation <strong>de</strong>s<br />
rivières <strong>de</strong> Garonne et Giron<strong>de</strong>, au moyen <strong>de</strong> la <strong>de</strong>struction<br />
<strong>de</strong>s peyrats <strong>de</strong>s particuliers et <strong>de</strong> l'établissement à<br />
l'entrée <strong>de</strong> la rivière, au Verdon, d'un bureau d'avis<br />
« ayant trois bonnes chaloupes biscayennes armées <strong>de</strong><br />
sept hommes et bien voilées, afin d'aller porter journellement<br />
à la Bourse la liste <strong>de</strong>s vaisseaux entrant et sortant<br />
» ; ainsi que d'une station <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux galiotes <strong>de</strong> cinquante<br />
tonneaux pour aller au-<strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s bâtiments, jusque<br />
dans les pertuis, et les conduire bien au <strong>de</strong>là <strong>de</strong>s passes,<br />
comme il se pratique à Dunkerque, sur les côtes<br />
d'Angleterre, <strong>de</strong> Hollan<strong>de</strong> et dans tout le Nord ; le tout,<br />
avec <strong>de</strong>s balises flottantes, dont l'auteur du mémoire en a<br />
fait placer une à ses frais pendant tout l'hiver <strong>de</strong> 1754<br />
<strong>de</strong>vant Blaye et sur l'accorre du banc <strong>de</strong> By, laquelle a fait<br />
voir qu'elle est bien plus avantageuse et plus visible que<br />
les tonnes, bouées et coffres ordinaires. — Mémoire du<br />
sieur Héricé (1759), rappelant la situation générale <strong>de</strong><br />
tous les ports et rivières navigables du royaume par les<br />
bancs <strong>de</strong> sable et accroissements qui se sont formés dans<br />
leur cours ou à leur embouchure ; en ce qui concerne la<br />
rivière <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong> la mer à Lormont, les bâtiments<br />
qui, venant d'Amérique, passaient autrefois le pas <strong>de</strong><br />
Grave du côté du Médoc, ne le peuvent plus ; <strong>de</strong> même,<br />
entre Pauillac et Blaye, un banc <strong>de</strong> sable qui s'est formé<br />
arrête les navires, dont les armateurs sont forcés <strong>de</strong> les<br />
alléger d'un tiers et quelquefois <strong>de</strong> la moitié pour les faire<br />
arriver à Bor<strong>de</strong>aux ; enfin <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Toulouse, dangers<br />
permanents ; l'auteur propose <strong>de</strong> se charger du curement<br />
<strong>de</strong> tous ces bancs <strong>de</strong> sable, au moyen d'une machine<br />
<strong>de</strong> son invention qui paraît être, moins l'emploi <strong>de</strong> la<br />
vapeur, la machine à draguer actuelle. — Minute d'un<br />
rapport général (17 août 1759) <strong>de</strong> Tourny, le fils, intendant<br />
<strong>de</strong> la généralité, adressé au ministère, rendant<br />
compte <strong>de</strong> la situation <strong>de</strong> toutes les rivières et ports : « La<br />
marine ne fournit aucun fonds pour l'en<br />
« tretien <strong>de</strong>s ports <strong>de</strong> ma généralité. Le port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
« est entretenu par la ville sur le produit <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong><br />
« délestage <strong>de</strong>puis 1733 ; celui <strong>de</strong> La Basti<strong>de</strong>, rendu abor<br />
« dable par une jetée créée par l'ingénieur Vimar, en<br />
« vertu d'une ordonnance <strong>de</strong> l'intendant, datée <strong>de</strong> 1758,<br />
« est entretenu, aux termes d'un arrêt du conseil <strong>de</strong> la<br />
« même année, sur le produit <strong>de</strong>s trois sols pour livre qui se<br />
« perçoivent sur toutes les entrées et sorties <strong>de</strong>s marchan<br />
« dises dans tous les ports <strong>de</strong> la généralité ; <strong>de</strong> même que<br />
« le port <strong>de</strong> Blaye. De Lormont au Bec (d'Ambès), les jetées<br />
« ou peyrats son entretenues par les propriétaires <strong>de</strong>s<br />
« <strong>de</strong>ux rives ; <strong>de</strong> même que le port <strong>de</strong> La Teste. Les Jaco<br />
« bins <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux entretiennent la jetée du port <strong>de</strong><br />
« Cubzac, le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Gourgues, en qualité <strong>de</strong> seigneur<br />
« <strong>de</strong> Vayres, entretient le passage <strong>de</strong> Caverne et <strong>de</strong> Saint-<br />
« Pardon, le comte <strong>de</strong> Latour celui <strong>de</strong> Plagne <strong>de</strong> Cubzac,<br />
« le duc <strong>de</strong> Richelieu, comme seigneur <strong>de</strong> Fronsac, celui<br />
« d'Asques et Perpignan. A Bergerac, les ports ont été<br />
« arrangés et seraient terminés par le sieur <strong>de</strong> Biran, maire<br />
« et subdélégué <strong>de</strong> la ville, s'il n'était pas retenu à Paris<br />
« par un procès qui lui a été suscité par la jalousie <strong>de</strong><br />
« quelques habitants [Voir C. 3420.]. Les travaux d'en<br />
« tretien <strong>de</strong> la Bayse sont faits par les propriétaires <strong>de</strong> mou<br />
« lins, les seigneurs <strong>de</strong> Flamarens et le Roi. L'entretien<br />
« <strong>de</strong> la Dordogne est impossible à cause <strong>de</strong> la quantité <strong>de</strong><br />
« pêcheries qui en remplissent le cours, malgré les ordon<br />
« nances, les propriétaires, parmi lesquels il y a <strong>de</strong>s sei<br />
« gneurs du premier ordre, s'opposant à leur <strong>de</strong>struction<br />
« ou seulement réglementation. » — Correspondance du<br />
ministère avec les intendants Tourny père et fils, concernant<br />
la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> formée par la chambre <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong><br />
la suppression <strong>de</strong>s peyrats établis par les propriétaires <strong>de</strong>s<br />
îles <strong>de</strong> Cazeaux et <strong>de</strong> Carmeils. — Assemblée tenue à<br />
l'intendance, le 12 janvier 1753, en présence <strong>de</strong> M. <strong>de</strong><br />
Rostan, commissaire ordonnateur <strong>de</strong> la marine, et formée<br />
d'armateurs, pilotes et capitaines, pour entendre sur l'état<br />
<strong>de</strong> la rivière <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong>puis le port <strong>de</strong> la ville jusqu'à<br />
la tour <strong>de</strong> Cordouan, le plan dressé et les observations<br />
faites par le sieur Mangin, ingénieur <strong>de</strong> la marine, envoyé<br />
à Bor<strong>de</strong>aux à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong> commerce et<br />
<strong>de</strong> l'intendant : l'assemblée <strong>de</strong>man<strong>de</strong> l'impression <strong>de</strong> la<br />
carte dressée par l'ingénieur, la démolition <strong>de</strong>s peyrats du<br />
Bec-d'Ambès appartenant au sieur <strong>de</strong> Peyreyra, et adopte<br />
en secon<strong>de</strong> lecture toutes les propositions présentées.<br />
Mémoires et rapports, tant du sieur Mangin que du sieur<br />
Lamothe, concernant l'établissement d'une balise dans<br />
l'anse <strong>de</strong> la Coubre (1754), la surveillance et l'incapacité<br />
<strong>de</strong>s pilotes lamaneurs <strong>de</strong> l'entrée en rivière (1756) ; les<br />
observations <strong>de</strong>s pilotes lamaneurs sur les projets du sieur<br />
Lamothe ; les dégradations et contraventions aux règlements<br />
sur les rivages <strong>de</strong>s fleuves faites par les propriétaires<br />
<strong>de</strong>s carrières <strong>de</strong> la Roque-<strong>de</strong>-Tau. — État <strong>de</strong>s pièces et<br />
documents remis par l'intendance à la chambre <strong>de</strong> commerce<br />
(18 mars 1765), et <strong>de</strong>s cartes du cours <strong>de</strong> la rivière<br />
faites par le sieur Mangin, et copiées par le sieur Brion.
C. 3717 (Portefeuille.) — 85 pièces, papier ; 1 plan.<br />
1700-1786. — Ponts et chaussées. — Navigation. —<br />
Rivières. — Entrée du bas <strong>de</strong> la Giron<strong>de</strong>, et pièces relatives<br />
à la tour <strong>de</strong> Cordouan. Concession <strong>de</strong> gravier en rivière.<br />
Visite générale <strong>de</strong> la Garonne, <strong>de</strong>puis Bor<strong>de</strong>aux<br />
jusqu'à l'embouchure du Gers. — Procès-verbal <strong>de</strong> la<br />
visite et vérification <strong>de</strong>s cartes levées par M. Fortin, maître<br />
d'hydrographie et par le capitaine Arnaud, <strong>de</strong> Royan,<br />
<strong>de</strong> l'entrée <strong>de</strong> la rivière <strong>de</strong> Garonne avec les dangers qui<br />
sont à son embouchure (1700) ; ladite visite faite en exécution<br />
<strong>de</strong>s ordres du comte <strong>de</strong> Pontchartrain et <strong>de</strong> monseigneur<br />
<strong>de</strong> Bezons, intendant <strong>de</strong> Guienne. — Copie d'un<br />
arrêt du conseil (8 mars 1712), ordonnant, pour les navires<br />
retenus à la côte, la construction d'une chapelle au<br />
Verdon. [Voir C. 3328]. — Mémoire <strong>de</strong> Bitry, ingénieur<br />
en chef <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et directeur <strong>de</strong>s ouvrages <strong>de</strong> la tour<br />
<strong>de</strong> Cordouan, sur le port <strong>de</strong> Royan qu'il serait indispensable<br />
<strong>de</strong> construire (1726), et sur l'importance <strong>de</strong> bâtir sur la<br />
hauteur <strong>de</strong> Royan une tour pour servir <strong>de</strong> balise. —<br />
Relevé et état <strong>de</strong>s vaisseaux et barques qui ont fait naufrage<br />
au côtes <strong>de</strong> Royan <strong>de</strong>puis 1691 jusqu'à 1726 : on en<br />
compte cent quatre-vingt-dix-huit. — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> déclarer<br />
d'utilité publique le placement <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux bouées sur la<br />
Barranquine, et copie d'un plan présenté à la chambre <strong>de</strong><br />
commerce par le sieur Lamothe, courtier royal (1751),<br />
dans lequel pour justifier la nécessité <strong>de</strong>s bouées qu'il<br />
propose, il rend compte à la chambre du sauvetage opéré<br />
du navire français le Saint-Jean-Baptiste, <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
par le capitaine Dumontet, <strong>de</strong> l'île d'Yeu, par le travers du<br />
banc <strong>de</strong>s Olives. — Contestation et règlement entre le<br />
sieur <strong>de</strong> Barbeau, héritier du seigneur d'Arès et l'administration,<br />
sur l'acquisition d'un moulin appartenant à ce<br />
seigneur pour servir <strong>de</strong> marque aux navires entrant en<br />
rivière (1755). — Deman<strong>de</strong>s <strong>de</strong> concession et arrentements<br />
d'îles [voir 2351 à 2355, tome I er .] sur le haut <strong>de</strong> la<br />
rivière à Cadillac (île <strong>de</strong> Bertranon), à Castets et à Mazerac<br />
; déplacement urgent <strong>de</strong>s moulins Grillon dans la<br />
paroisse <strong>de</strong> Barie. — Procès-verbal <strong>de</strong> visite générale <strong>de</strong><br />
la Garonne jusqu'à l'embouchure du Gers (1786) où finissent<br />
les <strong>de</strong>ux intendances d'Auch et <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. Discussions<br />
et mémoires sur l'ordonnance par laquelle l'intendant<br />
Néville avait prescrit l'enlèvement, dans la quinzaine,<br />
d'un barrage que le comte <strong>de</strong> Marcellus avait pratiqué<br />
au lieu <strong>de</strong> Cantecor, dans l'objet <strong>de</strong> réunir à ses possessions<br />
un îlot situé dans la Garonne. Lettres diverses <strong>de</strong><br />
particuliers faisant voir sur ce point les prétentions <strong>de</strong>s<br />
propriétaires : c'est le moment où le Parlement mène<br />
l'affaire <strong>de</strong>s alluvions. [Voir art. C. 3630.]<br />
C. 3718. (Portefeuille.) — 52 pièces, papier.<br />
1780-1786. — Ponts et chaussées. — Navigation.<br />
Continuation <strong>de</strong> la lutte du gouvernement et <strong>de</strong> l'intendance<br />
pour assurer contre les privilégiés riverains la navigabilité<br />
<strong>de</strong>s rivières.—L'intendant Boucher, après la nomination<br />
du sieur <strong>de</strong> Raymond à la charge <strong>de</strong> grandmaître<br />
<strong>de</strong>s Eaux et Forêts <strong>de</strong> Guienne, revendique auprès<br />
du contrôleur général (mars 1730) le droit absolu sur la<br />
navigation <strong>de</strong>s cinq rivières <strong>de</strong> la généralité qu'il tient,<br />
ainsi que ses prédécesseurs, <strong>de</strong> l'arrêt <strong>de</strong> 1668, rendu au<br />
rapport <strong>de</strong> Colbert, en vertu duquel la surveillance <strong>de</strong> la<br />
navigation avait été commise aux intendants, privativement<br />
à tout officier <strong>de</strong>s Eaux et Forêts, grand-maître ou<br />
gar<strong>de</strong>. — Projets <strong>de</strong> Tourny (1754) pour le rétablissement<br />
<strong>de</strong> la navigation <strong>de</strong>s rivières, en s'autorisant <strong>de</strong> l'arrêt <strong>de</strong><br />
1668, dont le ministre Trudaine lui envoie copie, pour<br />
proposer le renouvellement d'une imposition annuelle <strong>de</strong><br />
cinq cents livres sur chacune <strong>de</strong>s élections d'Agen et <strong>de</strong><br />
Condom, à ajouter aux fonds ordinaires <strong>de</strong>stinés aux<br />
ouvrages <strong>de</strong> réparation et d'entretien, et rapport <strong>de</strong> Tourny,<br />
le fils, sur la situation et l'entretien <strong>de</strong>s ports <strong>de</strong> commerce<br />
<strong>de</strong> la généralité (1759). — Projets d'arrêts d'attribution<br />
à l'intendant, d'une manière absolue et exclusive, <strong>de</strong><br />
l'inspection et <strong>de</strong> la surveillance du lit <strong>de</strong>s rivières navigables,<br />
ainsi que <strong>de</strong> la police <strong>de</strong>s empiètements et <strong>de</strong>s<br />
atterrissements, présentés au ministère par l'intendant<br />
Boutin (1760), partageant cependant avec les Eaux et<br />
Forêts la surveillance <strong>de</strong>s bords <strong>de</strong>s rivières et <strong>de</strong>s chemins<br />
<strong>de</strong> halage. — Sur les plaintes <strong>de</strong>s bateliers et navigateurs<br />
du haut <strong>de</strong> la rivière, autour d'Agen, contre les abus<br />
exercés par les seigneurs riverains avec un redoublement<br />
d'audace et d'impunité, le ministère adresse, en communication<br />
à l'intendant Boutin, copie d'une ordonnance rendue<br />
en 1728 par l'intendant Pajot pour la généralité <strong>de</strong><br />
Montauban, avec invitation d'y prendre tout ce qui pourra<br />
s'appliquer utilement à la partie haute <strong>de</strong> la Garonne ;<br />
l'inexécution <strong>de</strong> l'arrêt <strong>de</strong> 1668, malgré les efforts <strong>de</strong><br />
Tourny, et l'opposition <strong>de</strong> la Table <strong>de</strong> Marbre à Bor<strong>de</strong>aux<br />
contre la surveillance, soit entière, soit partagée, que les<br />
intendants exercent, arrêtent toutes les tentatives d'entretien<br />
ou d'amélioration, quoique la juridiction <strong>de</strong>s Eaux et<br />
Forêts ne doive s'exercer sans partage que sur les ruisseaux<br />
et les rivières non navigables (1764). — Résumé<br />
<strong>de</strong>s procès-verbaux <strong>de</strong> visite <strong>de</strong> l'inspecteur-général <strong>de</strong> la<br />
navigation, Saint-André, dans l'automne <strong>de</strong> 1770 : ils<br />
constatent la mise au pillage du lit <strong>de</strong>s rivières par les<br />
complantations, attérissements, nasses, digues <strong>de</strong>s propriétaires,<br />
la ruine <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> halage, etc… Un mémoire
d'instruction remis <strong>de</strong> la part du Conseil, en 1686, à l'intendant<br />
Bezons, après avoir détaillé tous les ouvrages<br />
faits sous Pellot et Faucon <strong>de</strong> Ris, ses prédécesseurs, avait<br />
déjà établi la statistique <strong>de</strong> la Garonne en comptant quatre-vingt-dix<br />
gran<strong>de</strong>s îles et ilots concédés à divers, <strong>de</strong>puis<br />
l'île <strong>de</strong> la Sirène, ou Patiras, jusqu'à l'île <strong>de</strong> Bayne,<br />
sur la limite <strong>de</strong> la généralité, joignant celle <strong>de</strong> Montauban<br />
; cinquante-cinq atterrissements <strong>de</strong>puis Lormont<br />
jusqu'à Coleyrac (Lot-et-Garonne) ; trente-sept passages<br />
<strong>de</strong>puis Po<strong>de</strong>nsac jusqu'à La Magistère ; trente droits <strong>de</strong><br />
pêche, vingt moulins à nef, vingt-<strong>de</strong>ux péages <strong>de</strong> Saint-<br />
Macaire à Espalais : mêmes détails pour la Dordogne.<br />
[Voir C. 1938 à 1961 et 1973.] La maîtrise <strong>de</strong>s Eaux et<br />
Forêts ayant enfin prescrit <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> conservation,<br />
en exécution <strong>de</strong> l'ordonnance <strong>de</strong> 1669, sur le marchepied<br />
<strong>de</strong>s rivières (la Dordogne), en 1772 et 1773, le Parlement,<br />
dont quelques membres sont possesseurs <strong>de</strong> fonds riverains,<br />
et en contravention à l'ordonnance, casse les règlements<br />
portés par la maîtrise. — Arrêts divers <strong>de</strong> règlement<br />
pour le flottage <strong>de</strong> la Garonne et pour la navigation<br />
<strong>de</strong>s rivières <strong>de</strong> la généralité d'Auch et département, <strong>de</strong><br />
Pau (1762-1782). Arrêt du conseil, en date du<br />
17 avril 1784, qui casse et annule un arrêt du Parlement,<br />
du 12 mars <strong>de</strong> la même année, concernant le flottage et la<br />
navigation <strong>de</strong> la Garonne, dans lequel le Parlement s'était<br />
opposé à l'exécution du règlement porté sur la matière par<br />
le conseil, le 17 juillet 1782. — Table manuscrite d'arrêts<br />
<strong>de</strong>puis 1317, concernant l'attribution à l'intendant <strong>de</strong><br />
Guienne <strong>de</strong> toutes contestations sur la navigation <strong>de</strong>s<br />
rivières navigables. — Arrêt du conseil et lettres-patentes<br />
(31 août 1728) réglant le flottage sur la Dordogne. —<br />
Projet d'un canal <strong>de</strong> communication entre la Gélize et la<br />
Douze par Gabarret, <strong>de</strong>vant servir (1783) au rétablissement<br />
du commerce <strong>de</strong> Bayonne.<br />
C. 3719. (Portefeuille.) — 64 feuillets, papier.<br />
1750-1783. — Ponts et chaussées. — Esteys. —<br />
Ruisseaux. — Canaux. — Moulins. — Mémoire <strong>de</strong> Fontanilhes,<br />
syndic <strong>de</strong>s marchands commissionnaires <strong>de</strong> la<br />
ville <strong>de</strong> Toulouse, adressé à l'intendant, comme prési<strong>de</strong>nt<br />
<strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, contre la perception<br />
d'un droit <strong>de</strong> « leu<strong>de</strong> » établi sur le canal <strong>de</strong>s<br />
Deux-Mers, qui affecte aussi bien les intérêts <strong>de</strong> la<br />
Guienne que ceux du Languedoc (1751), et lettres <strong>de</strong><br />
Tollin, substitut du procureur général au Parlement <strong>de</strong><br />
Toulouse, pour mettre en gar<strong>de</strong> l'intendant et la chambre<br />
<strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux contre l'exécution, avant toute<br />
enquête, d'un canal <strong>de</strong> jonction entre le canal <strong>de</strong>s Deux-<br />
Mers et celui <strong>de</strong> La Robine, ou <strong>de</strong> Narbonne, dont le<br />
marquis <strong>de</strong> Crillon poursuit l'ouverture. — Projet d'un<br />
canal d'Arcachon à Bor<strong>de</strong>aux, présenté par le sieur De<br />
l'Horte, négociant, pour mettre le bassin d'Arcachon en<br />
état <strong>de</strong> recevoir la flotte, créer un port à La Teste, et creuser<br />
un canal à travers les sables (1778) : une première fois<br />
rejeté sur les observations <strong>de</strong> l'ingénieur <strong>de</strong> Voglie<br />
comme étant impraticable, il est admis à l'étu<strong>de</strong> par Necker,<br />
sur la déclaration que fait son auteur <strong>de</strong> prendre à ses<br />
propres frais les dépenses d'un plan <strong>de</strong> nivellement, sondage<br />
<strong>de</strong>s terrains et <strong>de</strong>vis estimatif qui serait exécuté par<br />
le baron <strong>de</strong> Villiers, ingénieur militaire, sous les yeux <strong>de</strong><br />
commissaires du Roi nommés à cet effet. [Voir C. 1950,<br />
C. 1951.] — Lettre d'envoi (1783) à Dupré Saint-Maur,<br />
par le sieur Duplessis, <strong>de</strong> l'esquisse manquent. —<br />
Rapports <strong>de</strong>s ingénieurs Brémontier, à la requête du curé<br />
<strong>de</strong> Lacanau, au nom <strong>de</strong>s intérêts <strong>de</strong> sa paroisse, et Valframbert,<br />
à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du curé du Porge, au nom <strong>de</strong> ceux<br />
<strong>de</strong> son canton, sur la situation créée aux villages <strong>de</strong> Lacanau<br />
et d'Hourtin « où l'on a vu, en 1778, <strong>de</strong>s malheureux<br />
mourant dans leurs maisons sur <strong>de</strong>s lits couverts <strong>de</strong> trois<br />
pouces d'eau », par le refoulement <strong>de</strong>s eaux résultant <strong>de</strong>s<br />
innombrables digues et pêcheries établies dans l'étang du<br />
Porge, qui interceptent la <strong>de</strong>scente <strong>de</strong>s marais supérieurs<br />
dans leur déversoir naturel, le bassin d'Arcachon : on<br />
ménagerait tous les intérêts par un canal <strong>de</strong> communication<br />
entre les étangs, lequel n'exigerait qu'une excavation<br />
<strong>de</strong> dix mille toises cubes <strong>de</strong> sable. — Esteys du Peugue et<br />
<strong>de</strong> la Mothe à Bor<strong>de</strong>aux (1750) ; — du canal du Catau en<br />
Queyries ; — du fossé <strong>de</strong> Cantenac. — Publication<br />
(1777), <strong>de</strong> l'arrêt du conseil ordonnant la remise au greffe<br />
<strong>de</strong> la commission <strong>de</strong>s péages, <strong>de</strong>s titres en vertu <strong>de</strong>squels<br />
les propriétaires <strong>de</strong>s moulins et pêcheries sur les rivières<br />
navigables sont autorisés à en jouir. [Art. 1951, 2587,<br />
tome I er ].<br />
C. 3720. (Portefeuille.) — 245 pièces, papier.<br />
1643-1786. — Ponts et chaussées. — Corvées. —<br />
Travaux <strong>de</strong> charité. [Art. 192 à 204, tome I er , et 3610,<br />
tome II. — Lutte et défaite <strong>de</strong>s intendants, soutenus par<br />
les ponts et chaussées, contre l'opposition <strong>de</strong>s privilégiés,<br />
sur l'application, et le maintien <strong>de</strong> la corvée et sa tentative<br />
<strong>de</strong> transformation en prestation pécuniaire. — Instruction<br />
(imprimée) <strong>de</strong> l'intendant Tourny, adressée aux syndics<br />
<strong>de</strong>s corvées, en 1743, dont les articles 7 à 11 « soumettant<br />
à la corvée, pour trois jours <strong>de</strong> suite, tout<br />
« homme ou garçon <strong>de</strong> condition taillable, d'âge et <strong>de</strong><br />
« force à travailler, y compris les valets <strong>de</strong> labour et <strong>de</strong><br />
« peine <strong>de</strong>s privilégiés dans les domaines que ceux-ci
« exploitent eux-mêmes, et 2° les bourgeois, qui seront<br />
« libres <strong>de</strong> se faire remplacer par un journalier : ladite<br />
« instruction n'exemptant seulement que les valets attachés<br />
« au service personnel <strong>de</strong>sdits privilégiés : ecclésiastiques,<br />
« gentilshommes ou nobles ». — Instruction <strong>de</strong> l'intendant<br />
Esmangart, adressée aux subdélégués en 1771, après une<br />
tournée d'inspection dont le résultat avait été <strong>de</strong> constater<br />
l'impossibilité <strong>de</strong> convoquer les corvéables : les <strong>de</strong>ux tiers<br />
refusent le service, sur la défense <strong>de</strong> leurs maîtres privilégiés<br />
ou se prétendant tels ; en conséquence, il porte, en<br />
exécution d'un arrêt du Conseil en date <strong>de</strong> 1769, à douze<br />
journées au lieu <strong>de</strong> trois, la tâche personnelle <strong>de</strong>s paysans<br />
corvéables, puisque les trois quarts <strong>de</strong> ceux qui <strong>de</strong>vraient<br />
servir se font exempter et que l'intérêt public, supérieur à<br />
tout le reste, exige le maintien et l'entretien <strong>de</strong>s routes,<br />
n'importe comment. Mesures ordonnées (mais non prises),<br />
contre les réfractaires <strong>de</strong> la classe <strong>de</strong>s corvéables :<br />
on n'ose pas toucher aux exempts qui se sont fait exempter<br />
par force et par abus. — Lettre <strong>de</strong> l'intendant Fargès<br />
(30 janvier 1770) au contrôleur général, lui faisant part <strong>de</strong><br />
l'arrêt du Conseil, rendu [en 1767], sur le rapport <strong>de</strong> M r<br />
d'Invau, qui casse celui <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
porté en 1762 au sujet <strong>de</strong> la généralisation qui avait suivi<br />
cet arrêt <strong>de</strong>s exemptions <strong>de</strong> corvées dans la province <strong>de</strong><br />
Guienne ; lequel arrêt ayant commencé par prétendre<br />
faire exempter tant <strong>de</strong> la corvée à bras que <strong>de</strong> celle <strong>de</strong>s<br />
bestiaux et charrois toutes les bêtes et valets <strong>de</strong>s officiers<br />
<strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s faisant valoir leurs domaines par<br />
eux-mêmes, ou par <strong>de</strong>s gens gagés, s'était, ensuite, et très<br />
rapi<strong>de</strong>ment étendu, par affiches et proclamations dans les<br />
campagnes, à tous vignerons ou bouviers à gages <strong>de</strong>s<br />
privilégiés : ecclésiastiques, nobles, officiers <strong>de</strong> cours<br />
souveraines, militaires compris au rôle <strong>de</strong> la noblesse, ou<br />
bourgeois <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, « <strong>de</strong> manière<br />
« que le paysan d'un courtier <strong>de</strong> vins est censé aux gages<br />
« d'un gentilhomme et, en cette qualité, est exempt <strong>de</strong> la<br />
« corvée. » Mais l'intendant, qui a obtenu en 1767 l'arrêt<br />
<strong>de</strong> cassation <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s porté en 1762,<br />
n'a jamais osé s'en servir, et se borne à avertir le nouveau<br />
contrôleur général, Terray, qu'il l'a en mains, à sa disposition.<br />
— Dépêche <strong>de</strong> l'abbé Terray, nouveau contrôleur<br />
général, adressée (26 juin 1770) au nouvel intendant <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux, Esmangart, relative aux vues qui dirigeront<br />
l'administration en ce qui concerne les corvées ; il est<br />
essentiel <strong>de</strong> conserver à la corvée le caractère d'une prestation<br />
en nature, qui ne doit pas être dénaturée en une<br />
imposition pécuniaire : « ce qui ne nous empêchera pas<br />
<strong>de</strong><br />
« prendre <strong>de</strong>s délibérations tendant à faire exécuter par<br />
« entreprise, si elles y trouvent plus d'avantage, les cor<br />
« vées imposées aux communes ; mais l'arrangement doit<br />
« être absolument volontaire <strong>de</strong> leur part. » — Réponse<br />
(1 juillet 1770) <strong>de</strong> l'intendant à la lettre précé<strong>de</strong>nte, reçue<br />
par lui peu <strong>de</strong> jours après son arrivée dans la province.<br />
— Mémoire d'observations présenté<br />
(17 juin 1770) par l'ingénieur en chef Saint-André, sur<br />
l'abus <strong>de</strong>s exemptions <strong>de</strong> corvées dans la généralité <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux : « le peu d'avan<br />
« cement <strong>de</strong>s routes et chemins tient au grand nombre <strong>de</strong><br />
« prétendus privilégiés, lesquels, sous prétexte <strong>de</strong>s places<br />
« honorifiques qu'ils occupent, refusent <strong>de</strong> contribuer à<br />
« l'avancement <strong>de</strong>s travaux, et défen<strong>de</strong>nt à leurs bouviers<br />
« et valets <strong>de</strong> se rendre sur les chemins ; d'où il suit que<br />
« les pauvres misérables habitants <strong>de</strong>s campagnes se trou<br />
« vent, seuls, chargés <strong>de</strong> ce travail pénible dont ce n'est<br />
« pas eux qui profitent. » Ainsi, à Saint-Médard-d'Eyrans,<br />
sur 26 paires <strong>de</strong> bœufs, 13 seulement sont corvéables, les<br />
autres étant retenues par les privilégiés ; à Beautiran, sur<br />
22 paires <strong>de</strong> bœufs, 11 travaillent ; à Villenave, sur 30,<br />
17 ; Sauternes, qui a 39 bouviers et 200 journaliers, n'envoie<br />
que 13 paires <strong>de</strong> bœufs et 58 journaliers ; et à Talence,<br />
aux portes <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux plein <strong>de</strong> bouviers, aucun ne<br />
se rend sur les travaux, attendu les prétendus privilèges <strong>de</strong><br />
leurs maîtres. — Requête au contrôleur général, renvoi<br />
par celui-ci à l'intendant, et observations <strong>de</strong> l'intendant<br />
Esmangart sur ladite requête, présentée par les habitants<br />
corvéables d'un grand nombre <strong>de</strong> paroisses situées près <strong>de</strong><br />
la gran<strong>de</strong> route <strong>de</strong> Dax à Bayonne par les petites lan<strong>de</strong>s,<br />
où se trouve exposée l'intolérable surcharge qui, <strong>de</strong>puis<br />
l'ordonnance <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s, le 28 août 1762, accable<br />
le reste <strong>de</strong>s habitants, qui ne forment en nombre et en<br />
propriétés que le tiers <strong>de</strong>s exempts, et supportent néanmoins<br />
le far<strong>de</strong>au tout entier <strong>de</strong>s prestations <strong>de</strong> corvée. « Il<br />
est très vrai, » dit l'intendant Esmangart, « que les travaux<br />
<strong>de</strong>s corvées, dans toute la généralité <strong>de</strong><br />
« Bor<strong>de</strong>aux, sont une source d'abus et d'injustices criantes,<br />
« et les choses en sont venues au point qu'il est d'une<br />
« impossibilité absolue d'y remédier. Il n'est point <strong>de</strong> gen<br />
« tilhomme, d'officier d'une cour supérieure, même <strong>de</strong><br />
« juridiction subalterne, ou <strong>de</strong> bourgeois <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et<br />
« d'autres valets <strong>de</strong> mon département qui, non seulement ne<br />
« soit exempt <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong>s corvées, mais qui ne s'ima<br />
« gine même que ses métayers, ses bouviers, ses bœufs et<br />
« tout ce qui lui appartient ne doit point être commandé.<br />
« Et cet abus, existant déjà <strong>de</strong>puis longtemps, s'est bien<br />
« augmenté <strong>de</strong>puis la publication <strong>de</strong> l'arrêt <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s<br />
« Ai<strong>de</strong>s, du 28 août 1762, qui fut alors répandu et affiché<br />
« avec une publicité qui n'était pas même nécessaire pour<br />
« favoriser la désobéissance. Il est vrai que cet arrêt a été<br />
« cassé par celui que vous avez fait rendre au Conseil le<br />
« 9 novembre 1767 ; mais vous sentez quel effet produirait<br />
« la publication <strong>de</strong> la cassation prononcée sept ans après
« l'arrêt, ce qui fut cause que M. Fargès ne put pas se<br />
« déterminer à publier cette cassation dans la généralité,<br />
« en sorte que l'abus continue… Je ne puis ordonner <strong>de</strong><br />
« corvées sans être sûr que les trois quarts <strong>de</strong> ceux qui<br />
« doivent se rendre à l'atelier ne s'y trouvent pas, sou<br />
« vent même personne ne s'y trouve ; et la rigueur ne<br />
« servirait, dans ce refus universel, qu'à compromettre<br />
« l'autorité et moi-même ; » (aussi, l'intendant déclare-t-il,<br />
dans ses instructions aux subdélégués, [qu'il ne procé<strong>de</strong>ra<br />
pas par une ordonnance <strong>de</strong> corvée générale, mais par <strong>de</strong>s<br />
ordonnances particulières à chaque paroisse). « En résumé,<br />
la corvée est perdue. » En conséquence Esmangart<br />
propose un plan nouveau : <strong>de</strong> faire, à l'avenir, à prix d'argent,<br />
tous les travaux <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s roules sans qu'il en<br />
coûte rien au Roi, et seulement en laissant à la disposition<br />
<strong>de</strong> l'intendant une partie (125,000 francs pour l'année<br />
1772) du fonds réservé sur le produit <strong>de</strong>s impôts pour<br />
accor<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s réductions et remises. Le ministre Trudaine<br />
n'approuve pas le projet, comme transformant le caractère<br />
et le sens <strong>de</strong> la corvée, et, quant à l'opposition prévue et<br />
connue <strong>de</strong>s cours souveraines, rappelle à l'intendant qu'elles<br />
sont absolument incompétentes sur la matière, et que<br />
leurs arrêts seront toujours invariablement cassés. —<br />
L'intendant <strong>de</strong> La Rochelle, Meulant d'Ablois, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à<br />
celui <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, pour être affichés à profusion dans sa<br />
généralité, <strong>de</strong>s placards <strong>de</strong> l'arrêt du Conseil qui vient <strong>de</strong><br />
casser celui du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, en date du<br />
2 juillet 1779, relatif aux corvées. « C'est sur le désir <strong>de</strong><br />
M. Necker que cet affi<br />
« chage doit être très répandu dans la partie <strong>de</strong> la géné<br />
« ralité <strong>de</strong> La Rochelle ressortissant au Parlement <strong>de</strong> Bor<br />
« <strong>de</strong>aux (1779). » — Circulaires <strong>de</strong>s intendants (1771-<br />
1782), mémoires d'ingénieurs, instructions pour l'établissement<br />
et la régie <strong>de</strong>s ateliers <strong>de</strong> charité, et lettres <strong>de</strong><br />
Necker et <strong>de</strong> Vergennes, relatives à la même matière<br />
(1775-1786), dans les généralités <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et<br />
d'Auch. — Délibérations <strong>de</strong>s communautés relativement<br />
aux tâches <strong>de</strong> corvées incombant à chacune, et <strong>de</strong>vant être<br />
transformées à prix d'argent, etc.<br />
C. 3721. (Portefeuille.) — 183 pièces, papier.<br />
1729-1785. — Ponts et chaussées. — Chemins. —<br />
Correspondance entre l'intendant Boucher (1729-1739) et<br />
le contrôleur général, concernant celui <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux chemins<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Soulac qu'il convient <strong>de</strong> faire réparer par<br />
les ponts et chaussées, question rendue plus difficile par<br />
l'opposition d'intérêts et d'influence qui existe entre <strong>de</strong>ux<br />
conseillers au Parlement, propriétaires en Médoc, MM. <strong>de</strong><br />
Brassier et Desnanot (V. C. 1862). Intervention <strong>de</strong>s principaux<br />
possesseurs du pays qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt une imposition<br />
<strong>de</strong> 12,000 livres sur tous les possesseurs et biens-tenants,<br />
exempts ou non, privilégiés ou non, <strong>de</strong>vant être appliquée<br />
à rétablir les ponts <strong>de</strong> Meyre, du pavé <strong>de</strong> Lamarque, du<br />
chenal <strong>de</strong> Cussac et <strong>de</strong> Béchevelle, en suivant le chemin<br />
royal, passant par Blanquefort ou le pont du Taillan, qui<br />
est le seul bon pour aller à la pointe <strong>de</strong> Soulac : l'administration,<br />
en conséquence, fait donner sur <strong>de</strong>vis et adjudication<br />
les travaux d'un pont en charpente sur l'estey <strong>de</strong><br />
Meyre. — Ouverture, construction ou réparation <strong>de</strong> tronçons<br />
<strong>de</strong> chemins partant <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s routes ou <strong>de</strong>s ports<br />
sur la Garonne, pour atteindre les paroisses importantes :<br />
<strong>de</strong> la route <strong>de</strong> Toulouse au port <strong>de</strong> Bautiran ; — du port<br />
<strong>de</strong> Cadillac à Rauzan, dit le chemin <strong>de</strong> Bénauges ; — du<br />
port <strong>de</strong> Plagne à Saint-André-<strong>de</strong>-Cubzac ; — <strong>de</strong> la route<br />
<strong>de</strong> Toulouse à Léognan ; — <strong>de</strong> Brannes à Blagnac sur la<br />
Dordogne, etc… — chemin <strong>de</strong> la côte <strong>de</strong> Baurech, ouvert<br />
pour faciliter le débouché <strong>de</strong> Créon et le transport <strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong>nrées <strong>de</strong> l'Entre-<strong>de</strong>ux-Mers sur les ports <strong>de</strong> la Garonne<br />
; — digues et levées <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Bour<strong>de</strong>lles.<br />
— Ordonnances accordées en in<strong>de</strong>mnité pour perte <strong>de</strong><br />
terrain, tirées sur les fonds du casernement <strong>de</strong> l'exercice<br />
1778, et rapport <strong>de</strong> l'ingénieur Brémontier, pour reprendre<br />
l'usage anciennement observé relativement au paiement<br />
<strong>de</strong>s in<strong>de</strong>mnités <strong>de</strong> ce genre, suivant lequel l'administration<br />
ne portait en in<strong>de</strong>mnité à payer au propriétaire dépossédé<br />
que la plus-value seulement du terrain, défalcation<br />
d'abord faite d'égale contenance <strong>de</strong> terre labourable estimée<br />
au prix courant du lieu (1783). — Observations sur<br />
le projet <strong>de</strong> l'arrêt du Conseil concernant la vente <strong>de</strong>s<br />
vieux chemins, proposé en 1788. — Requête du seigneur<br />
<strong>de</strong> Ruat et du curé du Teich, afin que l'intendant prescrive,<br />
après les semailles, aux syndics <strong>de</strong> cette paroisse la<br />
réparation <strong>de</strong> leurs chemins, qui ne sont que <strong>de</strong>s voies <strong>de</strong><br />
transport pour la fièvre et l'épidémie ; le seigneur, en son<br />
particulier, et pour soulager d'autant les habitants, enverra<br />
ses valets et ses voitures, et fournira tous les bois nécessaires<br />
à la construction <strong>de</strong>s ponts qu'il faudra jeter sur<br />
quelques petits ruisseaux. — Chemins vicinaux : objets<br />
généraux. — Arrêt du Conseil, du 18 novembre 1781, qui<br />
ordonne que les rues, chemins, communications <strong>de</strong>s villes,<br />
bourgs et villages qui ne font pas partie <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s<br />
routes, cesseront d'être entretenus aux frais du Roi.<br />
C. 3722. (Portefeuille.) — 202 pièces, papier.<br />
1764-1790. — Ponts et chaussées. — Chemins et routes.<br />
— Avis <strong>de</strong> Trudaine, annonçant la fixation par le<br />
contrôleur général <strong>de</strong>s fonds à remettre aux trésoriers<br />
provinciaux <strong>de</strong>s ponts et chaussées en rescriptions payables<br />
en 1764, avec invitation à l'ingénieur d'y proportionner
l'avancement <strong>de</strong>s ouvrages. — Ordonnance <strong>de</strong> l'intendant<br />
Esmangart (1770), pour le payement <strong>de</strong>s ouvrages faits<br />
sur la gran<strong>de</strong> route <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Toulouse, dans la partie<br />
du village du Pas-Saint-Georges, se terminant au pont <strong>de</strong><br />
Casseuil. — Secours donné par l'administration à un<br />
corvéable blessé sur l'atelier d'une route. — Le ministre<br />
Joly <strong>de</strong> Fleury autorise Dupré Saint-Maur (Voir C. 3715)<br />
à employer, suivant ses propositions, au soulagement <strong>de</strong>s<br />
malheureux inondés, 100,000 livres <strong>de</strong>s fonds d'abord<br />
<strong>de</strong>stinés aux travaux publics, en en réservant cependant<br />
en plus 30 à 40,000 autres pour l'entretien ou le rétablissement<br />
<strong>de</strong>s ponts sur les routes (1781). — La ville <strong>de</strong><br />
Bergerac <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au ministère l'établissement d'un atelier<br />
<strong>de</strong> charité aux abords <strong>de</strong> cette ville, et que l'administration<br />
fasse les frais <strong>de</strong> la réparation <strong>de</strong> ses chemins ;<br />
prétention rejetée par l'intendant ; il faut que Bergerac,<br />
pour obtenir cet atelier, contribue au moins du tiers aux<br />
réparations nécessaires. — Une ordonnance <strong>de</strong> payement<br />
d'in<strong>de</strong>mnité pour pertes occasionnées par les travaux<br />
publics (achat <strong>de</strong> terrain), visée par le ministre Lambert,<br />
sur proposition du conseiller d'État Blon<strong>de</strong>l, et relative à<br />
<strong>de</strong>s propriétaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux : dame Saige, Armand,<br />
Grégoire <strong>de</strong> Saint-Félix, Pater, <strong>de</strong> Castelnau-Médoc, est<br />
transmise pour approbation et signature à l'ex-intendant<br />
Camus <strong>de</strong> Néville, qui refuse <strong>de</strong> signer, à la date du<br />
14 septembre 1790, et d'ordonnancer ce payement, parce<br />
qu'au moment où les travaux ont été exécutés il n'exerçait<br />
plus les fonctions d'intendant dans le territoire ; le ministre,<br />
à cette occasion, lui rappelle qu'au moins la décision<br />
qui lui ordonnait <strong>de</strong> signer et viser était antérieure à la<br />
démission <strong>de</strong> ses fonctions, puisqu'elle était datée du<br />
2 septembre : ainsi les fonctions du <strong>de</strong>rnier intendant <strong>de</strong><br />
Guienne ont cessé entre le 3 et le 14 septembre 1790.<br />
C. 3723. (Portefeuille.) — 167 pièces, papier.<br />
1743-1789. — GUERRE. — MILICE. — TIRAGE AU<br />
SORT. — FOURNITURES MILITAIRES. — INVALIDES PEN-<br />
SIONNES OU RETRAITES. — ARTILLERIE ET FORTIFICA-<br />
TIONS.. [Art. 2049 à 2174, tome I er ; — 3606 à 3614, tome<br />
II]. — 1774-1779. — Procès-verbaux <strong>de</strong> tirage au sort<br />
entre les garçons et les hommes veufs, sans enfants, <strong>de</strong> la<br />
subdélégation <strong>de</strong> Libourne, pour le contingent <strong>de</strong>stiné aux<br />
troupes provinciales ; le tirage est fait en présence du<br />
subdélégué et <strong>de</strong>s maires ou syndics <strong>de</strong>s paroisses, dans la<br />
proportion <strong>de</strong> un numéro pris sur cinquante du contingent,<br />
formé <strong>de</strong> six classes ou <strong>de</strong> un sur dix <strong>de</strong>s tombés au sort,<br />
défalcation faite dans ce <strong>de</strong>rnier cas : <strong>de</strong>s exemptés ou<br />
dispensés parroit dans la proportion <strong>de</strong> quarante-trois<br />
pour cent ; <strong>de</strong>s refusés pour infirmités dans celle <strong>de</strong> sept<br />
pour cent, <strong>de</strong>s renvoyés pour insuffisance <strong>de</strong> taille (elle<br />
était exigée d'au moins cinq pieds) dans celle <strong>de</strong> trentecinq<br />
pour cent : total <strong>de</strong>s pris, un sur cinquante.<br />
C. 3724. (Portefeuille.) — 175 pièces, papier ; 5 imprimés.<br />
1743-1785. — Milice. — Troupes provinciales. —<br />
Etat, en vingt-trois articles, <strong>de</strong>s exemptions du tirage au<br />
sort accordées à la généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (1775, eu<br />
égard aux circonstances locales. — Ordonnance concernant<br />
les régiments provinciaux. — Ordonnance <strong>de</strong> Dupré<br />
Saint-Maur, cassant un syndic <strong>de</strong> milice, et le condamnant<br />
à quinze jours <strong>de</strong> prison, pour avoir soumis au tirage<br />
un fils aîné <strong>de</strong> veuve, exempt <strong>de</strong> droit, qui n'avait pas<br />
voulu donner <strong>de</strong> l'argent à ce syndic : le tirage <strong>de</strong> la milice<br />
<strong>de</strong> cette paroisse est déclaré nul (1784). —<br />
Correspondance <strong>de</strong>s subdélégués relative au tirage <strong>de</strong>s<br />
années 1775, 1776 et 1774, et procès-verbaux <strong>de</strong> tirage au<br />
sort dans la subdélégation <strong>de</strong> Libourne en 1777, et dans<br />
celle <strong>de</strong> Sainte-Foy en 1780.<br />
C. 3725. (Portefeuille.) — 144 pièces, papier.<br />
1688-1788. — Fournitures militaires. — Étapes. —<br />
Invali<strong>de</strong>s. — Ordonnance <strong>de</strong> Tourny pour la fourniture<br />
<strong>de</strong>s corps <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et <strong>de</strong> la cita<strong>de</strong>lle <strong>de</strong><br />
Blaye (1754). — Correspondance <strong>de</strong> Boutin avec le duc<br />
<strong>de</strong> Choiseul, relative aux effets d'armement et d'habillement<br />
dans les magasins militaires (1764). — Annonce à<br />
l'intendant <strong>de</strong> Pau, d'un exemplaire <strong>de</strong> l'édit <strong>de</strong> 1775,<br />
partageant l'intendance <strong>de</strong> Bayonne entre celles d'Auch et<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'une carte <strong>de</strong>s lieux d'étapes<br />
dans les pays réunis à la généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. —<br />
Observations <strong>de</strong> Dupré Saint-Maur au comte <strong>de</strong> Saint-<br />
Germain, sur l'exigence <strong>de</strong>s ingénieurs <strong>de</strong> la guerre dans<br />
leurs rapports avec le munitionnaire général (1777). —<br />
Dépenses <strong>de</strong>s villes et villages pour le fourrage <strong>de</strong>s régiments<br />
(1688) envoyés à St.-Pey-<strong>de</strong>-Castets, Sainte-<br />
Fleurance, Mouliets, Pujols, Civrac, etc. — Etat général<br />
<strong>de</strong>s dépenses relatives à la guerre qui sont particulières à<br />
la subdélégation <strong>de</strong> Dax dans l'intendance <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
(1776), et à celles <strong>de</strong> Bergerac, Libourne et Sarlat. —<br />
Décompte du régiment <strong>de</strong> Mauconseil, infanterie, en<br />
novembre 1736, qui paraît être en garnison à Montauban,<br />
avec <strong>de</strong>s postes détachés dans la généralité <strong>de</strong><br />
Guienne. — Compte rendu à l'intendant Tourny (1745-<br />
1746), par le trésorier <strong>de</strong>s <strong>de</strong>niers patrimoniaux <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
<strong>de</strong>s dépenses et recettes résultant soit <strong>de</strong> l'entretien<br />
<strong>de</strong>s miliciens que les corps et communautés <strong>de</strong> la ville ont<br />
formés, soit
<strong>de</strong>s sommes données par elles en argent pour être dispensées<br />
<strong>de</strong> fournir <strong>de</strong>s hommes présents à la milice. —<br />
Acquit du sieur <strong>de</strong> Moyria, lieutenant au régiment <strong>de</strong><br />
Barrois, détaché avec trente-cinq hommes sur la frégate la<br />
Terpsichore, pour la sol<strong>de</strong> <strong>de</strong> ses hommes. — Logements<br />
d'officiers invali<strong>de</strong>s, tableau <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong> la<br />
généralité : ils sont quatorze en tout, mais il n'y en a que<br />
<strong>de</strong>ux qui, étant censés servir comme employés à la suite<br />
<strong>de</strong> leurs compagnies, aient droit au logement donné par<br />
les villes (1777).<br />
C. 3726. (Portefeuille.) — 168 pièces, papier.<br />
1766-1789. — Invali<strong>de</strong>s pensionnés. — Etats <strong>de</strong>s invali<strong>de</strong>s<br />
dans la généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Contrôle : — <strong>de</strong>s<br />
invali<strong>de</strong>s pensionnés ; — <strong>de</strong>s hommes retirés avec la<br />
pension militaire attribuée à leur gra<strong>de</strong> ; — <strong>de</strong>s invali<strong>de</strong>s<br />
à la charge <strong>de</strong> l'Hôtel, existant dans les subdélégations <strong>de</strong><br />
la province, et correspondance <strong>de</strong>s intendants avec le<br />
ministre <strong>de</strong> la guerre concernant l'admission et les conditions<br />
d'admission dans ce corps. Les noms <strong>de</strong> guerre sont<br />
généralement : la Plante, la Fleur, Giroflé, la Tulipe, etc.,<br />
quelques vieux soldats sont décorés <strong>de</strong> la médaille par<br />
brevet du prince qui leur donne un supplément <strong>de</strong> pension<br />
; parmi lesquels on en trouve présentant vingt-huit<br />
ans <strong>de</strong> service. La <strong>de</strong>mi-sol<strong>de</strong> est <strong>de</strong> 72 livrés, la sol<strong>de</strong><br />
entière <strong>de</strong> 126 : les lieutenants ont 200 livres. —<br />
Certificat du général inspecteur <strong>de</strong>s compagnies détachées<br />
<strong>de</strong> l'Hôtel royal <strong>de</strong>s Invali<strong>de</strong>s, J. <strong>de</strong> Sahuguet<br />
d'Amarzitz d'Espagnac, constatant la sortie volontaire <strong>de</strong><br />
l'Hôtel d'un ancien soldat, pour se retirer dans sa famille,<br />
en profitant <strong>de</strong>s dispositions <strong>de</strong> l'ordonnance du<br />
26 février 1764, avec la sol<strong>de</strong> <strong>de</strong> 3 sols par jour, un habillement<br />
tous les quatre ans, fourni par l'Hôtel royal, et les<br />
autres privilèges réservés à ces vétérans : moyennant quoi<br />
celui-ci renonce à rentrer à l'Hôtel, non plus que dans les<br />
compagnies détachées.<br />
C. 3727. (Portefeuille.) — 211 pièces, papier.<br />
1680-1788. — Artillerie et fortifications. — Contrat<br />
d'achat <strong>de</strong> la maison du magasin à poudre situé dans la<br />
rue <strong>de</strong> la Triperie (1746), par l'adjudicataire général. États<br />
<strong>de</strong>s dépenses et recettes du corps royal <strong>de</strong> l'artillerie et du<br />
génie dans le département <strong>de</strong> Guienne (1774). MM. <strong>de</strong><br />
Coursy, colonel, directeur ; Masse, lieutenant-colonel,<br />
ingénieur en chef ; Lamothe <strong>de</strong> Termes, sous-directeur à<br />
Bayonne, Roger, directeur, 1777. — Frais d'enlèvement<br />
<strong>de</strong> bois et fascines dans une propriété particulière pour<br />
être portées (1759) aux batteries <strong>de</strong> Pauillac ; — <strong>de</strong> la<br />
construction <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ra<strong>de</strong>aux pour le transport <strong>de</strong> dix<br />
canons aux batteries du Bas-Médoc ; — <strong>de</strong> la conduite à<br />
Rochefort, à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> l'île d'Aix, <strong>de</strong>s charpentiers <strong>de</strong><br />
la Giron<strong>de</strong>, qui ont été levés par ordre <strong>de</strong> la marine<br />
(mai 1779). — Fragment <strong>de</strong>s pièces d'un procès soutenu<br />
contre un propriétaire <strong>de</strong> mines par le marquis <strong>de</strong> Montalembert,<br />
entrepreneur d'une usine à canons pour l'État,<br />
sous privilège d'acquérir, par préférence à tous, les bois,<br />
charbons et minerais qui pourraient avoir été approvisionnés<br />
à portée <strong>de</strong> ses forges. (Voir C. 3423). —<br />
Réquisition <strong>de</strong>s bouviers <strong>de</strong> la Bénauge, pour porter au<br />
port d'embarquement <strong>de</strong> Cadillac les bois <strong>de</strong> la marine<br />
<strong>de</strong>stinés aux fortifications <strong>de</strong> la côte (1783). — Affaire <strong>de</strong><br />
la levée <strong>de</strong>s tonneliers et scieurs <strong>de</strong> long du haut <strong>de</strong> la<br />
rivière au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (1787-1788), dont la revue<br />
<strong>de</strong>vait être passée par les commissaires <strong>de</strong>s classes <strong>de</strong> la<br />
marine ; le ministère n'avait entendu parler que <strong>de</strong>s tonneliers<br />
<strong>de</strong>s ports, travaillant pour les vaisseaux, et non <strong>de</strong>s<br />
tonneliers du pays, constructeurs <strong>de</strong> barriques à vins ; et<br />
après l'émotion calmée, il fut fait cependant une sorte <strong>de</strong><br />
statistique <strong>de</strong>s tonneliers <strong>de</strong> barriques à Barsac, Cadillac,<br />
Langon, Sainte-Croix-du-Mont, etc. — Fortifications du<br />
château du Hâ en 1724 : on se propose <strong>de</strong> construire une<br />
secon<strong>de</strong> enceinte afin d'y renfermer le magasin à poudre<br />
qui contient 134 milliers ; en 1758, la ville prend au château<br />
une ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> terrain planté en jardin potager, dont<br />
l'estimation est faite par <strong>de</strong>ux jardiniers envoyés par l'intendant.<br />
— Liste <strong>de</strong>s intéressés à l'in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong>s maisons<br />
prises à Bayonne, sur la hauteur du bourg Saint-Esprit,<br />
pour la construction du fort Royal (1680). — Ordonnance<br />
<strong>de</strong> l'intendant Bazin <strong>de</strong> Bezons, concernant l'enlèvement,<br />
par les propriétaires, <strong>de</strong>s matériaux provenant <strong>de</strong>s maisons<br />
démolies à Blaye pour servir à faire les glacis et<br />
chemins couverts <strong>de</strong> la cita<strong>de</strong>lle, l'ensemble <strong>de</strong> ces démolitions<br />
<strong>de</strong>vant entrer en déduction dans le compte <strong>de</strong>s<br />
in<strong>de</strong>mnités à payer par l'Etat (1689). — Note <strong>de</strong> la main<br />
<strong>de</strong> Necker, directeur général <strong>de</strong>s finances, au pied d'une<br />
dépêche adressée à Dupré Saint-Maur : il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à<br />
l'intendant un mémoire particulier sur l'utilité ou l'opportunité<br />
<strong>de</strong> démolir le Château-Trompette.<br />
C. 3728. (Portefeuille.) — 25 pièces, 5 cahiers, papier.<br />
1756-1774. — MARECHAUSSEE. — [Art. 2175 à 2191<br />
tome 1 er et 3672 tome II.] — Relevé <strong>de</strong>s ordonnances <strong>de</strong><br />
désarmement rendues par le maréchal <strong>de</strong> Richelieu ; soit<br />
sur <strong>de</strong>s plaintes portées par les seigneurs et les gentilshommes,<br />
soit sur <strong>de</strong>s dénonciations faites au prévôt général,
soit enfin pour avoir trouvé les contrevenants en flagrant<br />
délit <strong>de</strong> port d'armes sans permis. Plaignants : les possesseurs<br />
<strong>de</strong> haute justice ou <strong>de</strong> simple fief : la douairière <strong>de</strong><br />
Pontac dans sa terre <strong>de</strong>s Lan<strong>de</strong>s, le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Gourgues<br />
dans sa terre <strong>de</strong> Lanquais, le comte <strong>de</strong> Pons, le seigneur<br />
<strong>de</strong> Ruat, le maréchal <strong>de</strong> Biron, le comte <strong>de</strong> Périgord, le<br />
seigneur <strong>de</strong> Montesquieu, le marquis <strong>de</strong> Lansac, la marquise<br />
<strong>de</strong> Boursin, dame <strong>de</strong> Bénauges, les conseillers au<br />
Parlement, etc… Parmi les gens soumis au désarmement<br />
se trouvent <strong>de</strong>s paysans, et <strong>de</strong>s bourgeois <strong>de</strong>s villes autres<br />
que ceux <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et d'Agen, <strong>de</strong>s jurats, avocats,<br />
procureurs, <strong>de</strong>s capitaines <strong>de</strong> navires marchands, un<br />
bourgeois du faubourg <strong>de</strong>s Chartrons, mais non citoyen<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; un ancien bourgeois <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, qui ne<br />
l'est plus ; un volontaire <strong>de</strong> madame d'Egmont (?) ; —<br />
Germain, Viau, Latour, comédiens ; — Minvielle, négociant<br />
aux Chartrons, — le sieur Kernaven, venu <strong>de</strong> Paris<br />
<strong>de</strong>puis un mois (1763) pour être secrétaire du gouvernement<br />
<strong>de</strong> Gorée ; — Sibille, fils du directeur général <strong>de</strong>s<br />
Fermes à Paris ; Gaich, avocat <strong>de</strong> Toulouse ; — un ancien<br />
volontaire <strong>de</strong>s Cantabres ; — Mathieu, armateur ; Grégoire,<br />
mé<strong>de</strong>cin ; Budée, avocat <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — les<br />
voyageurs <strong>de</strong> commerce et les marchands circulant sur les<br />
routes non munis <strong>de</strong> l'autorisation du port d'armes donnée<br />
par le Maréchal, car les permissions d'intendants, et<br />
même <strong>de</strong> gouverneurs provinciaux sont regardées comme<br />
nulles : — un marchand <strong>de</strong> Saint-Étienne-en-Forez ayant<br />
permission <strong>de</strong> porter à vendre en foire trente fusils, mais<br />
porteur lui-même sans permission d'un couteau <strong>de</strong> chasse<br />
qui est confisqué, plus l'amen<strong>de</strong> ordinaire <strong>de</strong> dix livres<br />
; — un postillon <strong>de</strong>s carrosses <strong>de</strong> la Reine ; quoique<br />
muni d'une permission du procureur général au Parlement<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, on lui fait savoir que <strong>de</strong> semblables permissions<br />
ne donnent aucun droit, et que le brevet <strong>de</strong> postillon<br />
n'autorise que le port d'un fouet et les bottes ; mais en<br />
même temps le maréchal fait rendre les épées saisies à<br />
ceux dont l'état se rapproche du militaire, capitaines et<br />
lieutenants <strong>de</strong> navires marchands ; fait rendre la sienne à<br />
un maître à danser, à la condition qu'il la ven<strong>de</strong> immédiatement<br />
lui-même sans plus oser en porter jamais aucune ;<br />
et quant aux pistolets d'arçon et <strong>de</strong> fonte, ils sont rendus,<br />
après amen<strong>de</strong>, à quelques marchands étrangers à la province,<br />
circulant sur les routes <strong>de</strong> la généralité. —<br />
Amen<strong>de</strong>s : contre <strong>de</strong>s chasseurs qui ont chassé le loup<br />
sans autorisation du Maréchal, à la grave d'Ambarès ; —<br />
contre un négociant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux entré pendant l'office<br />
dans l'église <strong>de</strong> Léognan, armé <strong>de</strong> son fusil et en costume<br />
<strong>de</strong> chasse ; — ordre pour obliger le sieur Neuville, ancien<br />
consul jurat <strong>de</strong> Birac (Lot-et-Garonne) à représenter toutes<br />
les armes qui lui avaient été consignées en dépôt par la<br />
briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong> lors du désarmement général or-<br />
donné par le maréchal <strong>de</strong> Thomond ; — ordre <strong>de</strong> désarmement<br />
contre le sieur Lapeyre, accusé d'escorter dans<br />
ses courses, et <strong>de</strong> recevoir chez lui le ministre protestant<br />
<strong>de</strong> Nérac. — Autorisation au sieur Allien, <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
membre <strong>de</strong> l'académie <strong>de</strong> chirurgie <strong>de</strong> Paris, d'avoir un<br />
fusil dans sa maison <strong>de</strong> Baurech (Giron<strong>de</strong>), et aux collecteurs<br />
d'impôts qui en feront la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, <strong>de</strong> porter un fusil<br />
pour leur collecte, « à charge <strong>de</strong> ne pas s'en servir. »<br />
C. 3729. — (Portefeuille.) — 135 pièces, papier.<br />
1740-1790. — Maréchaussée. — La maréchaussée <strong>de</strong><br />
la province <strong>de</strong> Guienne s'unit, par un accord entre toute<br />
l'arme, signé <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s brigadiers, pour charger <strong>de</strong><br />
ses intérêts le greffier du prévôt-général dans la perception<br />
du profit <strong>de</strong>s amen<strong>de</strong>s du désarmement (1755-<br />
1773). — Circulaire <strong>de</strong> Barret <strong>de</strong> Ferrand, prévôt-général<br />
dans la province, rappelant que les paysans et autres particuliers<br />
n'ayant point droit <strong>de</strong> port d'armes, sont armés<br />
plus que jamais, et qu'on attribue cet état regrettable à la<br />
connivence en certains cas, à la négligence dans les autres,<br />
<strong>de</strong>s cavaliers et chefs <strong>de</strong> briga<strong>de</strong>s. — Commissions<br />
<strong>de</strong> brigadiers, recommandations, gratifications. —<br />
Tableau <strong>de</strong>s briga<strong>de</strong>s, cent seize hommes en tout, formant<br />
les lieutenances <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Libourne, Périgueux<br />
et Agen, y compris Sarlat, Thiviers Bergerac, Casteljaloux<br />
et Marman<strong>de</strong>. — Jugement prévôtal qui condamne<br />
aux galères perpétuelles, après application à la torture, un<br />
paysan <strong>de</strong>s lan<strong>de</strong>s arrêté comme suborneur <strong>de</strong> soldats au<br />
Château-Trompette ; il meurt en prison sans avoir avoué<br />
(1740), et rien dans les interrogatoires par lui subis ne<br />
confirme l'accusation portée par <strong>de</strong>s soldats d'avoir voulu<br />
les engager à déserter. — Procédure suivie contre un<br />
ancien capitaine <strong>de</strong>s chasses du Maréchal <strong>de</strong> Richelieu,<br />
sur l'ordre <strong>de</strong> celui-ci, et lettre <strong>de</strong> cachet ordonnant son<br />
renfermement à l'hôpital <strong>de</strong> la Charité <strong>de</strong>s Frères <strong>de</strong><br />
Saint-Jean <strong>de</strong> Dieu à Cadillac pour s'être entremis dans<br />
les mariages <strong>de</strong> protestants <strong>de</strong> la province, qu'il paraissait<br />
au contraire s'être donné le mandat <strong>de</strong> surveiller au point<br />
<strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la politique (1760). — Attroupement avec port<br />
d'armes et rébellion contre la maréchaussée qui avait<br />
voulu mettre à exécution un décret <strong>de</strong> prise <strong>de</strong> corps obtenu<br />
contre huit paysans <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Donzillac, par<br />
la comtesse <strong>de</strong> Talleyrand, dame du lieu, relativement au<br />
placement d'un banc dans l'église ; vives plaintes <strong>de</strong>s<br />
seigneurs sur l'indépendance <strong>de</strong>s tenanciers (1788). —<br />
Dépenses et courses extraordinaires <strong>de</strong>s briga<strong>de</strong>s, faites<br />
par l'ordre du comte <strong>de</strong> Fumel, commandant <strong>de</strong> la province,<br />
pour arrêter et prévenir les émeutes, et assurer la<br />
tranquillité dans les marchés pendant l'année
1788. A Cadillac et à Créon « toute la briga<strong>de</strong> s'est ab<br />
« sentée pendant six jours lors du temps <strong>de</strong> la plus gran<strong>de</strong><br />
« rareté <strong>de</strong>s grains, <strong>de</strong> mai à juillet 1789, pour faire la<br />
« plus exacte perquisition dans toutes les paroisses, et<br />
« dans les greniers dont on doutait que les propriétaires<br />
« eussent <strong>de</strong>s grains au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> leur provision, qu'ils ont<br />
« sommés d'en faire l'exportation au marché le plus pro<br />
« chain, conformément à l'arrêt du Conseil en date <strong>de</strong><br />
« Versailles, 23 avril 1789. » — Un détachement <strong>de</strong><br />
Royal Pologne en subsistance pendant quelques jours à<br />
Créon, où le boisseau <strong>de</strong> froment pesant 150 livres se paie<br />
27 livres, [revenant le boisseau <strong>de</strong> Créon à neuf décalitres<br />
et <strong>de</strong>mi]. — Chevauchées dans les lan<strong>de</strong>s à la poursuite<br />
<strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s d'errants et <strong>de</strong> vagabonds qui s'y sont retirés ;<br />
la briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Teste opère en plein hiver, les chevaux<br />
ayant <strong>de</strong> la neige jusqu'au ventre dans les bois, l'arrestation<br />
<strong>de</strong> trois brigands étrangers qui avait violé et pillé la<br />
chapelle d'Arcachon. — Emeute <strong>de</strong>s grains à Lesparre en<br />
juin et juillet 1789. — Poursuite d'une ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> trois à<br />
quatre cents brigands qui roulaient du côté <strong>de</strong> Montferrand<br />
et <strong>de</strong> Macau, ravageant tout sur leur passage,<br />
(mai 1789) ; les habitants <strong>de</strong> Macau en ont arrêté une<br />
partie. — La Garonne étant prise en janvier 1789 au point<br />
que les bateaux ne pouvaient transporter les grains, le<br />
procureur général au Parlement fait établir à Castres au<br />
<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, un magasin <strong>de</strong> dépôt <strong>de</strong> blés chez le<br />
brigadier <strong>de</strong> la maréchaussée ; les paysans menacent<br />
d'enlever ce dépôt. — Même situation à Libourne, le<br />
Carbon-Blanc, Blaye, Mussidan, Saint-Savin, Bergerac,<br />
etc… Le syndic <strong>de</strong> l'abbaye <strong>de</strong> Pleine-Selve et Saint-<br />
Savin, certifie « que la briga<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
« Blaye est arrivée le 29 juillet 1789 chez lui, pour le<br />
« tumulte général qu'on faisait craindre d'une troupe <strong>de</strong><br />
« brigands qui, soi-disant, <strong>de</strong>vait se rendre à Blaye, au<br />
« nombre <strong>de</strong> cinq à six mille pour mettre ladite ville à feu<br />
« et à sang… et que, sur ces nouvelles, les paroisses cir<br />
« convoisines, au nombre <strong>de</strong> quatre mille habitants, se sont<br />
« rendues au bourg <strong>de</strong> Mirambeau en Saintonge contre les<br />
« marau<strong>de</strong>urs annoncés, et voyant que toute l'alarme<br />
« était fausse la maréchaussée s'est retirée. » Avertissement<br />
donné aux briga<strong>de</strong>s, le 27 avril 1789 par les jurats<br />
<strong>de</strong> Blaye que la ville est menacée d'une troupe qui doit s'y<br />
rendre pour faire révolte, attendu la cherté du pain. La<br />
gran<strong>de</strong> route <strong>de</strong> Saintes est battue par la maréchaussée<br />
pendant les nuits du mois <strong>de</strong> mai à la distance <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />
lieues <strong>de</strong> France pour protéger la marche <strong>de</strong>s marchands<br />
<strong>de</strong> grains venant tenir le marché <strong>de</strong> Blaye. — Attitu<strong>de</strong><br />
excellente <strong>de</strong> la maréchaussée dans toutes ces circonstances.<br />
C. 3730. (Portefeuille.) — 77 pièces, papier, 1 imprimo.<br />
1673-1787. — DOMAINE, ALIENATIONS ET ENGAGE-<br />
MENTS. — CADASTRES ET TERRIERS. — PETIT DOMAINE.<br />
[Art. 2193 à 2411, tome 1 er et 3453, tome II.] —<br />
Amortissements. Arrêt du 10 juin et du<br />
18 novembre 1673 assujétissant à la levée du droit <strong>de</strong><br />
nouveaux acquêts tout le clergé tant régulier que séculier<br />
sur tous les biens meubles et immeubles acquis par lui <strong>de</strong><br />
quelque manière que ce soit <strong>de</strong>puis l'amortissement général<br />
accordé et perçu en 1641, sauf et excepté les biens <strong>de</strong>s<br />
hôpitaux et <strong>de</strong>s pauvres ; l'appel <strong>de</strong>s décisions qui le<br />
taxent ne pourra être porté que <strong>de</strong>vant le Conseil. —<br />
Ensaisinement. Le domaine poursuit l'exécution <strong>de</strong>s<br />
arrêts portés en 1685, 1701, 1703, et 1704, qui prescrivaient<br />
l'inscription dans les trois mois, sur les registres du<br />
contrôle, <strong>de</strong> tous contrats relatifs aux terres domaniales,<br />
tant engagées que maintenues dans la main du Roi<br />
(1704). Mémoire (imprimé) contenant l'extrait <strong>de</strong>s édits et<br />
arrêts du Conseil pour la perception <strong>de</strong>s droits d'ensaisinement<br />
attribués aux charges <strong>de</strong> receveurs et contrôleurs<br />
généraux <strong>de</strong>s domaines <strong>de</strong> la généralité, (1736). Mémoire<br />
complet sur lequel intervient un arrêt confirmatif du Parlement<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, présenté par le receveur-général <strong>de</strong>s<br />
domaines <strong>de</strong> la province, tendant à obtenir le renouvellement<br />
<strong>de</strong>s édits sur la matière, <strong>de</strong>puis 1685 jusqu'à 1743<br />
relativement à la nécessité <strong>de</strong> faire observer la pratique <strong>de</strong><br />
l'ensaisinement pour la conservation du domaine royal,<br />
que les nécessités <strong>de</strong> l'État feraient fondre entre les mains<br />
du Roi par les aliénations consenties ou subies, si le Parlement<br />
ne <strong>de</strong>meurait pas immuable sur l'inaliénabilité <strong>de</strong><br />
ce même domaine. Le mémoire rappelle les efforts faits<br />
dans ce sens par le rappel et le maintien <strong>de</strong>s ordonnances<br />
<strong>de</strong> Philippe <strong>de</strong> Valois en 1329, <strong>de</strong> Jean en 1360, <strong>de</strong> Charles<br />
V en 1372, <strong>de</strong> Louis XI en 1482, <strong>de</strong> Charles VIII en<br />
1483 et 1486, <strong>de</strong> Louis XII en 1498, <strong>de</strong> François 1 er , à<br />
quatre fois différentes entre 1515 et 1539, <strong>de</strong> Charles IX<br />
en 1566, et enfin <strong>de</strong> Louis XIV en 1677 ; l'opposition<br />
permanente <strong>de</strong> tous les Parlements à ce que le Domaine<br />
fût mis en régie, et l'obligation imposée par eux, <strong>de</strong> rendre<br />
indistincte dans tout le royaume malgré la différence <strong>de</strong>s<br />
coutumes, la formalité <strong>de</strong> l'ensaisinement à partir <strong>de</strong> l'édit<br />
<strong>de</strong> décembre 1701 : (août 1764). — Franc-alleu. Mémoire<br />
<strong>de</strong> Fauquier, conseiller en la Grand Chambre, résumant<br />
en faveur <strong>de</strong> la liberté, si par la coutume locale ou autre<br />
titre il n'apparaisse du contraire, la doctrine et la jurispru<strong>de</strong>nce<br />
du franc-alleu en Guienne (1767). — Baux d'adjudication<br />
<strong>de</strong> terres domaniales à Aillas, Montfort et Captieux,<br />
dont l'emplacement <strong>de</strong> l'ancien château est adjugé<br />
au sieur Dièche
(1703) ; et <strong>de</strong> pêcheries appelées l'escave du Galet, l'île<br />
aux vaches et le grand Fagnard sur la rivière <strong>de</strong> Giron<strong>de</strong><br />
(1787-1788). État et consistance du marais <strong>de</strong> Saint-<br />
Simon, à Blaye, avec la copie <strong>de</strong> l'acte <strong>de</strong> 1647 par lequel<br />
le domaine vendait au sieur Lanquet, entrepreneur <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>ssèchements, une quantité déterminée <strong>de</strong> palus<br />
(1763). — Deman<strong>de</strong> en concession <strong>de</strong> lan<strong>de</strong>s dans la<br />
paroisse <strong>de</strong> Theticu, près <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Dax, par le sieur<br />
<strong>de</strong> Saint Paul <strong>de</strong> la Hitte, et d'atterrissement sur la Garonne,<br />
entre Coutures et Sainte-Bazeille, par le sieur Bouchereau.<br />
— Petit domaine : réclamation par les agents,<br />
d'un trésor trouvé dans la paroisse Sainte-Luce en Blayais<br />
sous un rocher prétendu comme bien <strong>de</strong> famille par la<br />
famille Dumantet, et regardé comme domanial par le<br />
receveur du domaine, à cause du flot <strong>de</strong> marée qui y arrive.<br />
— Successions d'aubains : Gautier Del Cô, mé<strong>de</strong>cin<br />
irlandais, décédé (1729) à Saint-Macaire ; André Sobosker,<br />
danois, <strong>de</strong> Copenhague ; Lianos d'Amaral natif <strong>de</strong><br />
Ténériffe ; Beert, flamand, qui ayant été racheté <strong>de</strong> captivité<br />
à Tunis par les P.P. <strong>de</strong> la Merci, donne sur ses biens<br />
une somme <strong>de</strong>stinée au rachat <strong>de</strong>s captifs, laquelle fait<br />
l'objet d'une transaction avec le domaine.<br />
C. 3731. (Portefeuille.) — 525 pièces, papier.<br />
1774-1787. — Domaine. — Parties casuelles, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong> création <strong>de</strong> nouveaux offices. — Correspondance<br />
<strong>de</strong>s intendants avec le gar<strong>de</strong> <strong>de</strong> sceaux : — Sur la<br />
proposition <strong>de</strong> créer, en titre d'office, dans chaque<br />
juridiction <strong>de</strong> l'élection d'Agen <strong>de</strong>ux arpenteurs dont les<br />
privilèges seraient les mêmes que ceux <strong>de</strong>s autres<br />
officiers royaux, Dupré Saint-Maur s'y déclare opposé<br />
parce que ce serait faire encore là <strong>de</strong> nouveaux exempts<br />
<strong>de</strong> l'impôt, et sans profit pour l'arpentage du moment<br />
qu'ils seraient arpenteurs en titre et sans concurrence : une<br />
création bien plus utile, et plus digne du gouvernement,<br />
serait celle d'écoles publiques d'arpentage, qui font un si<br />
grand besoin » (1779). — Sur la proposition <strong>de</strong><br />
reconstituer le corps <strong>de</strong>s procureurs postulants près<br />
l'Election <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, au lieu d'employer aux procès <strong>de</strong><br />
ce bureau les procureurs <strong>de</strong> la sénéchaussée et du<br />
présidial, le même intendant s'y oppose ; parce que<br />
l'intérêt bien entendu du « Roi est qu'il y ait le moins <strong>de</strong><br />
procès possible <strong>de</strong>vant<br />
« les élections ; <strong>de</strong>s procureurs exclusivement occupés<br />
« près d'elles n'auraient pas <strong>de</strong> quoi vivre <strong>de</strong> ceux qu'on<br />
« a l'habitu<strong>de</strong> d'y porter et en susciteraient naturellement<br />
<strong>de</strong> nouveaux. » (1780). — Sur l'augmentation proposée<br />
d'un côté, sur la suppression ou la réunion <strong>de</strong>mandée <strong>de</strong><br />
l'autre, d'offices divers, la tendance <strong>de</strong> l'administration,<br />
après enquête, n'est pas <strong>de</strong> multiplier ces offices. — Avis<br />
favorable <strong>de</strong> l'intendant Dupré Saint-Maur sur la requête<br />
du présidial <strong>de</strong> Dax, dont la juridiction avait été démembrée<br />
lors <strong>de</strong> la création en 1629 <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> Nérac, et qui<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> qu'en exécution <strong>de</strong> l'arrêt du Conseil en date <strong>de</strong><br />
l'année <strong>de</strong> 1619, les appels du sénéchal <strong>de</strong> Tartas soient<br />
enfin portés <strong>de</strong>vant lui (1779). — Le baron <strong>de</strong> Haitze, en<br />
qualité <strong>de</strong> propriétaire à titre onéreux du greffe <strong>de</strong> la juridiction<br />
consulaire <strong>de</strong> Bayonne, comme héritier par madame<br />
<strong>de</strong> Mondragon, du « trop célèbre M. Laurent Guillemot<br />
d'Angla<strong>de</strong> ? mort en 1689, » <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à être<br />
exempté d'en présenter les titres <strong>de</strong> concession et d'achat,<br />
parce les pièces sont <strong>de</strong>meurées entre les mains <strong>de</strong> la<br />
justice, avant et <strong>de</strong>puis la réhabilitation <strong>de</strong> M. d'Angla<strong>de</strong>.<br />
C. 3732. (Portefeuille.) — 327 pièces, papier.<br />
1734-1789. — Domaine. — Entretien, réparation, construction<br />
<strong>de</strong> bâtiments appartenant au domaine. — Une<br />
maison sur la place Puy-Paulin, louée au sieur <strong>de</strong> Caupos<br />
; un hôtel situé rue <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s Carmélites, appartenant<br />
à M. Du Lyon <strong>de</strong> Campet, loué pour le compte du<br />
Roi au nom du premier prési<strong>de</strong>nt au Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
: le contrat <strong>de</strong> location est retenu par Rauzan, notaire,<br />
et contient l'état <strong>de</strong>s meubles loués (1774). — Baux<br />
d'entretien <strong>de</strong> cinq métairies <strong>de</strong> la Comtau et marais <strong>de</strong><br />
Blaye, qui sont à la charge du domaine. — Opérations<br />
préliminaires <strong>de</strong> la centralisation entre les mains du receveur<br />
<strong>de</strong>s finances du produit <strong>de</strong>s ventes faites ou à faire<br />
<strong>de</strong> différents terrains, emplacements et bâtiments appartenant<br />
au Roi, pour être appliqué aux frais <strong>de</strong> transport et<br />
d'installation, dans l'ancien collège <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine, <strong>de</strong>s<br />
cours et juridictions <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux : la vieille Bourse et le<br />
palais <strong>de</strong> l'Ombrière <strong>de</strong>vront pour cela être vendus. Lettres-patentes<br />
du mois <strong>de</strong> juin 1772 portant suppression du<br />
collége, et <strong>de</strong> mars 1773 pour la translation, dans ce bâtiment<br />
désaffecté, <strong>de</strong>s différentes cours <strong>de</strong> justice. Inventaire<br />
<strong>de</strong> la correspondance ministérielle relative à cette<br />
réunion (1770-1786), commençant par une lettre <strong>de</strong> l'intendant<br />
Fargès au contrôleur général sur le délabrement<br />
<strong>de</strong>s bâtiments judiciaires, et mentionnant une requête <strong>de</strong>s<br />
jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux aux fins <strong>de</strong> réunir le collège supprimé<br />
<strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine à celui <strong>de</strong> Guienne, réunion en effet ordonnée<br />
par <strong>de</strong>s lettres-patentes du 18 juin 1772 ; l'autorisation<br />
du contrôleur général Terray <strong>de</strong> vendre les emplacements<br />
visés ; un arrêt du Conseil ordonnant la translation<br />
momentanée du Bureau <strong>de</strong>s finances, dont le bâtiment<br />
va être vendu, dans les bâtiments du palais <strong>de</strong> l'Ombrière<br />
(14 juillet 1773), et une lettre <strong>de</strong> l'ingénieur en<br />
chef, Valframbert, annonçant que le Parlement fait difficulté<br />
<strong>de</strong> permettre
cette translation ; sur quoi il est proposé <strong>de</strong> transporter ce<br />
bureau avec ses archives, dans l'ancienne salle <strong>de</strong>s<br />
concerts <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong>. Un nouveau projet (1775), après<br />
le départ d'Esmangart nommé à la généralité <strong>de</strong> Caen<br />
envoie enfin sous l'intendance <strong>de</strong> Dupré Saint-Maur, le<br />
Bureau <strong>de</strong>s finances dans les bâtiments du collège <strong>de</strong> la<br />
Ma<strong>de</strong>leine (1777). — Correspondance <strong>de</strong> Necker, Dupré<br />
Saint-Maur, et Miromesnil relativement à la translation,<br />
dans ces mêmes bâtiments, <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s ; estimation<br />
à quinze cent mille livres du produit éventuel <strong>de</strong> la<br />
vente du Palais, <strong>de</strong> l'église Saint-Jacques et <strong>de</strong> la vieille<br />
Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s : les administrateurs du collège <strong>de</strong><br />
Guienne réclament <strong>de</strong> nouveau la propriété <strong>de</strong>s bâtiments<br />
<strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine, en déclarant leur intention d'y installer<br />
une succursale <strong>de</strong> leur établissement, 2 août 1785. —<br />
Plans, toisés, et estimation <strong>de</strong>s terrains et bâtiments <strong>de</strong> la<br />
vieille Bourse, <strong>de</strong> la vieille Monnaie, et <strong>de</strong> l'ancien Bureau<br />
<strong>de</strong>s finances, à payer par la compagnie Moreau,<br />
adjudicataire <strong>de</strong> ces démolitions, d'après l'exécution <strong>de</strong>s<br />
alignements <strong>de</strong>s rues Richelieu, Pont-Saint-Jean et place<br />
du Palais (1775). — Liste <strong>de</strong>s personnes qui ont obtenu<br />
<strong>de</strong> l'intendant <strong>de</strong>s logements dans les bâtiments vi<strong>de</strong>s du<br />
collège <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine : les secrétaires <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong>,<br />
l'ingénieur en chef Brémontier, la veuve <strong>de</strong> l'ingénieur<br />
Valframbert, l'inspecteur <strong>de</strong>s manufactures Latapie, le<br />
chimiste Cazalet, un facteur d'orgues, le bureau <strong>de</strong> la<br />
marque <strong>de</strong>s marchandises institué par D. Astruc. —<br />
Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'abbé Sicard, instituteur <strong>de</strong>s sourds-muets,<br />
d'un logement provisoire dans le collège, en attendant<br />
qu'on ait pu lui trouver un local. — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'Académie<br />
<strong>de</strong> peinture, sculpture et architecture <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
d'un logement dans ces bâtiments ; elle est digne d'encouragement<br />
pour les services qu'elle rend à Bor<strong>de</strong>aux, surtout<br />
en s'occupant <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> perfectionner la construction<br />
<strong>de</strong>s navires. — État en 1768 <strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong>s<br />
archives du Bureau <strong>de</strong>s finances situé sur la place du<br />
palais <strong>de</strong> l'Ombrière : elle n'a ni ferrures, ni croisées, ni<br />
portes, ni vitrages.<br />
C. 3733. (Portefeuille.) — 51 pièces, papier ; 1 imprimé.<br />
1604-1789. — Domaine. — Règlement du Conseil<br />
pour le papier terrier du Roi en la généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />
— Dans la terre et baronnie <strong>de</strong> Captieux, appartenant<br />
au Roi comme seigneur, la corvée consiste (1604) en<br />
une journée à bœufs ou à bras, par an et par habitant, pour<br />
aller faucher les foins du seigneur ; une charrette <strong>de</strong> bois<br />
par bouvier ; trois liards <strong>de</strong> fief par chaque journal <strong>de</strong><br />
terre ouverte, et <strong>de</strong>ux par journal <strong>de</strong> lan<strong>de</strong>, sans plus. —<br />
Réunion au domaine, par le décès <strong>de</strong>s engagistes à vie,<br />
<strong>de</strong>s terres <strong>de</strong> la Comtau <strong>de</strong> Blaye qui avaient été engagées<br />
en 1647 par le traité du <strong>de</strong>ssèchement fait sous le nom <strong>de</strong><br />
Lanquais au duc <strong>de</strong> Saint-Simon, et nouveau don qu'en<br />
fait le Roi au duc <strong>de</strong> Randan, G. <strong>de</strong> Durfort<br />
(24 avril 1755) aux mêmes conditions, et réserves qui<br />
avaient été stipulées dans le premier contrat : l'administration<br />
du domaine ajoute la clause que le surplus <strong>de</strong> toutes<br />
les terres <strong>de</strong>sséchées qui se trouvent en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la réserve<br />
du gouverneur <strong>de</strong> Blaye, et <strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong>s gentilshommes<br />
et ecclésiastiques établie par le contrat <strong>de</strong><br />
1647, sera soumis à aveu et reconnaissance au domaine<br />
du Roi (1779). — Soumission par une compagnie, non<br />
désignée, d'acheter au domaine royal, pour le prix <strong>de</strong> trois<br />
cent mille livres par an, la navigation <strong>de</strong>s rivières <strong>de</strong> Charente<br />
et <strong>de</strong> Boutonne, moyennant la concession d'un tarif<br />
<strong>de</strong> navigation, dont le projet est annexé au dossier (1788).<br />
C. 3734. (Portefeuille.) — 186 pièces, papier.<br />
1639-1783. — Domaine. — Aliénations et engagements.<br />
— Ordonnance du Roi pour vendre sur son domaine<br />
dans les sénéchaussées <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Bazas, Libourne<br />
et les Lannes (1673), dix-neuf prévôtés, la justice<br />
haute, moyenne et basse <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cent cinquante paroisses,<br />
plus tout le pays <strong>de</strong> Soule et <strong>de</strong> Labourt. — Vente, en<br />
exécution <strong>de</strong> l'édit <strong>de</strong> mars 1639, qui ordonnait l'aliénation<br />
du domaine dans le ressort du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
« pour fournir aux gran<strong>de</strong>s dépenses nécessaires<br />
« à dissiper les factions <strong>de</strong>s ennemis <strong>de</strong> l'État » et en présence<br />
du premier prési<strong>de</strong>nt d'Aguesseau, (1641) <strong>de</strong>s justices,<br />
droits et <strong>de</strong>voirs seigneuriaux <strong>de</strong> trente et une paroisses<br />
dépendant <strong>de</strong> la prévôté <strong>de</strong> Dax, que cette prévôté<br />
achète pour le prix <strong>de</strong> dix mille cinq cents livres, et rachète<br />
une secon<strong>de</strong> fois pour à peu près la même somme,<br />
cette fois inaliénablement, et sans faculté <strong>de</strong> rachat <strong>de</strong> la<br />
part du gouvernement (1695). — Vente <strong>de</strong> la haute justice<br />
du hameau <strong>de</strong> Marquevieille, paroisse <strong>de</strong> Saint-Cricq, en<br />
Saint-Sever (Lan<strong>de</strong>s), composé <strong>de</strong> vingt-six maisons<br />
(1705). — Le moulin <strong>de</strong> Garrigues, sur le Lot. — Murs et<br />
remparts <strong>de</strong>s villes : après l'arrêt du Conseil <strong>de</strong> février<br />
1710 déclarant faire partie du domaine <strong>de</strong> la couronne,<br />
les murs, fossés et remparts <strong>de</strong>s villes <strong>de</strong> la généralité<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, le duc d'Aiguillon <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la concession<br />
<strong>de</strong> diverses portions <strong>de</strong> murs à Damazan, Agen. et<br />
Marman<strong>de</strong>. — Iles et atterrissements ; — Édit <strong>de</strong> février<br />
1710 confirmant aux détenteurs la possession <strong>de</strong>s<br />
les, îlots, atterrissements, lais et relais <strong>de</strong> la mer, en<br />
payant <strong>de</strong>nx années <strong>de</strong> revenu, ou le dixième <strong>de</strong> la valeur,<br />
suivi d'un arrêt du Conseil du 7 juillet 1711, qui envoie<br />
aux intendants la connaissance <strong>de</strong>s contestations ; ceux-ci
continuent <strong>de</strong> presser le gouvernement pour le maintien<br />
ou le renouvellement du traité <strong>de</strong> recherche <strong>de</strong>s îles et<br />
îlots, qui avait été résolu et aboli dès 1744. —<br />
Revendication par le domaine royal <strong>de</strong> l'atterrissement du<br />
« Bot » <strong>de</strong>vant les marais <strong>de</strong> Blaye (1735). — Affaire du<br />
gravier <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong>, entre le duc d'Aiguillon et la ville<br />
(1738-1742). — Arrêt (imprimé) du Conseil en date <strong>de</strong><br />
18 juillet 1785, qui maintient les maires et jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
dans la propriété, possession et jouissance, à titre<br />
<strong>de</strong> fief, <strong>de</strong>s alluvions formées, et <strong>de</strong>s atterrissements créés<br />
sur le rivage <strong>de</strong> la Garonne, connus sous le nom <strong>de</strong> padouens<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; le même arrêt leur concè<strong>de</strong>, également<br />
à titre <strong>de</strong> fief, les emplacements <strong>de</strong>s murs, fossés et<br />
remparts, à la charge <strong>de</strong> foi et hommage, et une re<strong>de</strong>vance<br />
annuelle <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux éperons d'or. — Deman<strong>de</strong>, avec plan, <strong>de</strong><br />
la concession aux sieurs <strong>de</strong> Chalup et <strong>de</strong> Groc d'un atterrissement<br />
dans la Garonne, entre Rions et Po<strong>de</strong>nsac<br />
(1789). — Deman<strong>de</strong>s en concession <strong>de</strong> lan<strong>de</strong>s et vacants<br />
dans le pays <strong>de</strong> Marsan, dans la Comtau <strong>de</strong> Blaye, et plan<br />
du communal du Blayais et <strong>de</strong> la « Forêt du Roi. »<br />
C. 3735. (Portefeuille.) — 27 pièces, papier.<br />
1762-1765. — Cadastre. — Les habitants <strong>de</strong> Lerm<br />
(Lan<strong>de</strong>s), et Fumel (Lot-et-Garonne), <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt à être<br />
autorisés à établir un nouveau cadastre. — Notes sur la<br />
contenance, la mesure <strong>de</strong>s terres, les impositions <strong>de</strong>s<br />
juridictions <strong>de</strong>s subdélégations <strong>de</strong> Nérac, Condom et<br />
Bazas.<br />
C. 3736. (Portefeuille.) — 56 pièces, papier.<br />
1725-1782. — POSTES ET MESSAGERIES. —<br />
FINANCES. — TAILLES ET IMPOSITIONS. [Art. 2,467 à<br />
3,132, tome I er , et 3,133 à 3289, 3,377, 3,382, 3,383,<br />
3,603, 3,606, 3,613, tome II]. — Postes. — Arrêt du<br />
Conseil (1725), qui maintient le sieur abbé <strong>de</strong> La Peyre<br />
dans le droit exclusif accordé en 1654 et confirmé en<br />
1684 à ses auteurs, Marguerite <strong>de</strong> la Peyrière et J. Collin,<br />
d'établir <strong>de</strong>s bateaux <strong>de</strong> poste sur la Garonne et sur le Lot,<br />
nonobstant un arrêt précé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la même année 1725,<br />
qui avait ordonné la réunion <strong>de</strong> ce droit au domaine. —<br />
Règlement <strong>de</strong> Tourny (1750), sur la nouvelle route <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux à Limoges par Périgueux, rappelant que son<br />
tracé ordonné en 1625 avait été condamné en 1635 par<br />
une ordonnance du Roi. — Difficultés pour l'établissement<br />
du bac <strong>de</strong> Libourne au port d'Anguieux-sur-l'Isle par<br />
le refus <strong>de</strong>s bateliers et matelots coalisés. — Arrêt du<br />
Conseil (23 juin 1750), règlant les gratifications annuelles<br />
à accor<strong>de</strong>r aux maîtres <strong>de</strong> postes sur les routes <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
à Bayonne, et <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Toulouse, en compensation<br />
et en représentation du privilège d'exemption<br />
<strong>de</strong> la taille dont jouissent dans les pays <strong>de</strong> taille personnelle<br />
leurs confrères <strong>de</strong>s routes du Bor<strong>de</strong>lais et du Périgord.<br />
— Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> la poste <strong>de</strong> campagne<br />
<strong>de</strong> participer (1767) aux privilèges d'exemption <strong>de</strong> la<br />
milice et <strong>de</strong>s corvées qui venaient d'être accordés aux<br />
facteurs <strong>de</strong> la ville par le maréchal <strong>de</strong> Richelieu. — Arrêt<br />
<strong>de</strong> Parlement (16 décembre 1771), portant règlement <strong>de</strong>s<br />
droits <strong>de</strong> messageries sur la route et les traverses <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
à Toulouse. — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'intendant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
d'être compris dans la franchise <strong>de</strong>s lettres et paquets<br />
venant <strong>de</strong> l'étranger qu'un arrêt du Conseil, en 1777,<br />
venait d'établir : la Généralité est voisine <strong>de</strong> l'Espagne, et<br />
le commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux touche par la mer à tous les<br />
pays, d'où affluent à l'intendance <strong>de</strong>s correspondances<br />
fréquentes, dont il faut refuser l'acceptation ou bien payer<br />
les frais sur le traitement <strong>de</strong> l'intendant (1778). — Petite<br />
poste <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux : tableaux par années (1773<br />
à 1777) <strong>de</strong>s recettes et dépenses, comprenant la recette<br />
<strong>de</strong>s abonnements aux Feuilles et Avis maritimes. —<br />
Règlement, (1782) <strong>de</strong>s tarifs <strong>de</strong> transport. — [Art. 2,530<br />
à 2,555, tome I er .]<br />
C. 3737. (Portefeuille.) — 28 pièces, papier.<br />
1731-1768. — Finances. — Impositions. —<br />
Déclarations du Roi sur les impôts, et ordonnances <strong>de</strong>s<br />
intendants sur la nomination <strong>de</strong>s collecteurs d'office, et la<br />
forme <strong>de</strong>s requêtes en décharge ou modération. —<br />
Confirmation (1757) en faveur <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong> la levée<br />
et perception <strong>de</strong>s droits établis en 1677, par augmentation<br />
à d'autres plus anciens, et successivement confirmés <strong>de</strong>puis<br />
sur les grains, le poisson salé, le pied fourché, les kâs<br />
(Voir C. 2,391), et le vin qui se débite dans la ville, dont<br />
le produit avait été affecté au remboursement <strong>de</strong>s maisons<br />
démolies pour l'agrandissement du Château-Trompette ;<br />
désormais, outre cet emploi, l'imposition sera attribuée au<br />
remboursement <strong>de</strong> la suppression du droit <strong>de</strong>s Èchats, à la<br />
création d'un fonds <strong>de</strong> 17,000 livres pour l'hôpital <strong>de</strong>s<br />
Enfants-Trouvés, à l'in<strong>de</strong>mnisation <strong>de</strong>s maisons démolies<br />
pour exécuter le projet <strong>de</strong> la place Royale, et au remboursement<br />
<strong>de</strong>s sommes avancées au Roi pour racheter les 4<br />
sols pour livre <strong>de</strong> la capitation. — Arrêt du Conseil autorisant<br />
la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (1758), à emprunter au <strong>de</strong>nier<br />
vingt la somme <strong>de</strong> 120,000 livres, <strong>de</strong>vant compléter, avec<br />
celle <strong>de</strong> 400,000, à prendre sur la ferme <strong>de</strong>s <strong>de</strong>niers d'octroi,<br />
le prix du rachat <strong>de</strong>s 4 sols pour livre <strong>de</strong> la capitation<br />
taillable <strong>de</strong> la ville et plat pays
<strong>de</strong> l'Élection <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Arrêt du Conseil (1761),<br />
portant <strong>de</strong>s encouragements à ceux qui défrichent dos<br />
terres.<br />
C. 3738. (Portefeuille.) — 180 pièces, papier.<br />
1740-1777. — Finances. — Impositions. — Arrêts du<br />
Conseil en copie, concernant les impositions : —<br />
répartition d'une somme <strong>de</strong> 110,000 livres en diminution<br />
sur la taille <strong>de</strong> la Généralité (1743), dévastée par les gelées<br />
du printemps, l'extrême sécheresse <strong>de</strong> l'été et <strong>de</strong>s<br />
orages <strong>de</strong> grêles ; — tableau <strong>de</strong> la contribution due par<br />
chaque ville pour les officiers <strong>de</strong>s troupes employées en<br />
ce moment (1744) hors du royaume et représentant sous<br />
le nom « d'ustensile » la dépense qu'ils auraient coûtée<br />
aux villes <strong>de</strong> la Généralité, si les troupes avaient dû hiverner<br />
dans l'intérieur du pays et y être logées sur l'habitant<br />
; — diminution <strong>de</strong>s tailles <strong>de</strong> l'année 1747 ; —<br />
approbation du jugement rendu le 9 août 1752, par l'intendant<br />
Tourny, sur les comptes et suppléments <strong>de</strong> comptes<br />
<strong>de</strong>s commissionnaires <strong>de</strong>s grains d'approvisionnement<br />
pour la province en 1747 (Ribes et C ie ), achetés au nom<br />
<strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et fixation <strong>de</strong> la part contributive<br />
<strong>de</strong> la province dans la perte éprouvée par ces commissionnaires<br />
; — reprise sur la Généralité <strong>de</strong> la somme <strong>de</strong><br />
100,000 livres, à compte sur celle dont le Roi avait fait<br />
l'avance <strong>de</strong> ses propres <strong>de</strong>niers, en 1751 et 1752, pour le<br />
soulagement <strong>de</strong> la misère publique ; — imposition <strong>de</strong>s<br />
milices gar<strong>de</strong>-côtes en 1759 ; — arrêts <strong>de</strong> diminution <strong>de</strong><br />
tailles <strong>de</strong> 1754 à 1774.<br />
C. 3739. (Portefeuille.) — 39 pièces, papier.<br />
1686-1778. — Finances. — Taille et don gratuit. —<br />
Département fait par l'intendant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Faucon <strong>de</strong><br />
Ris, en vertu <strong>de</strong>s ordres du Roi, d'une imposition <strong>de</strong><br />
483,000 livres sur l'Élection <strong>de</strong> Saintes, qui n'était pas <strong>de</strong><br />
sa Généralité (1686). — État et département <strong>de</strong>s paroisses<br />
<strong>de</strong> l'Élection <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux en 1719. — Correspondance <strong>de</strong><br />
Tourny avec le ministre d'Ormesson sur les plaintes <strong>de</strong><br />
quelques paroisses <strong>de</strong> l'Agenais et du Condomois, contre<br />
les particuliers qui ont profité <strong>de</strong>s alluvions et atterrissements<br />
sur les rivières, et qui ne paient pas la taille <strong>de</strong> ces<br />
fonds (1762). — Projet <strong>de</strong> meilleure répartition <strong>de</strong> la<br />
taille présenté (1769) par Lacabane, subdélégué <strong>de</strong> Montpont.<br />
— Don gratuit <strong>de</strong>s villes <strong>de</strong> Blaye, Cadillac, Coutras<br />
et Villeneuve-d'Agen, et correspondance entre l'intendant<br />
et les subdélégués : — Exactions sur les cabaretiers<br />
<strong>de</strong> Libourne par le sieur Lemarchand, se prétendant<br />
armé <strong>de</strong>s pouvoirs à lui cédés par les arrière-fermiers <strong>de</strong><br />
cette imposition (1778).<br />
C. 3740. (Portefeuille.) — 152 pièces, papier.<br />
1719-1718. — Finances. — Le système. — Receveurs<br />
généraux. — Domaine d'Occi<strong>de</strong>nt. — Arrêts du Conseil,<br />
déclaration du Roi et dispositions générales sur la levée<br />
<strong>de</strong> la capitation et l'administration <strong>de</strong>s finances. —<br />
Remise aux populations (11 décembre 1719) du reste <strong>de</strong>s<br />
impositions <strong>de</strong> toute nature dues antérieurement à la présente<br />
année ; l'État s'engage en outre à leur prêter, à dater<br />
du 1 er juillet 1720, à raison <strong>de</strong> 2 0/0 sur leurs biens fonds,<br />
les sommes qu'elles auront besoin d'emprunter, après qu'il<br />
aura été établi dans les lieux et en la forme qu'un règlement<br />
particulier expliquera, <strong>de</strong>s registres d'hypothèques<br />
<strong>de</strong>stinés à fixer la situation hypothécaire <strong>de</strong> ces biens. —<br />
Mise à exécution <strong>de</strong> l'édit d'août 1720, créant comme<br />
moyen d'écoulement, à la chute du système <strong>de</strong> Law, <strong>de</strong>s<br />
rentes provinciales au <strong>de</strong>nier cinquante (<strong>de</strong>ux pour cent)<br />
sur les recettes générales ; dispositions <strong>de</strong> détail conseillées,<br />
ou imposées, ou soumises pour l'application dans la<br />
province, à l'intendant par le contrôleur général, Le Pelletier<br />
Desforts ; l'intendant réclame un délai plus long que<br />
celui que les arrêts <strong>de</strong>s 15 août, 15 septembre et<br />
10 octobre ont fixé aux billets <strong>de</strong> banque <strong>de</strong> 10,000,<br />
1,000, 100 et 50 livres, pour être convertis en rentes sur<br />
les tailles, sans quoi la fortune <strong>de</strong>s hôpitaux et <strong>de</strong>s communautés<br />
religieuses dont il n'y en a pas une qui ne soit<br />
surchargée <strong>de</strong>s billets <strong>de</strong> banque provenant <strong>de</strong>s remboursements<br />
qu'on leur a faits, sera plus qu'exposée. État <strong>de</strong>s<br />
billets <strong>de</strong> banque provenant <strong>de</strong> la recette <strong>de</strong>s tailles au<br />
30 novembre 1720, et correspondance <strong>de</strong>s hôpitaux <strong>de</strong>s<br />
villes et <strong>de</strong>s particuliers, afin d'obtenir le<br />
« débouchement » <strong>de</strong> ces billets. Etat arrêté au<br />
7 décembre 1720, <strong>de</strong> tous les récépissés délivrés dans la<br />
Généralité pour acquitter <strong>de</strong>s rentes sur la recette générale<br />
: les hôpitaux <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ont en billets <strong>de</strong> banque la<br />
somme <strong>de</strong> 287,000 livres ; le Régent autorise la conversion<br />
en actions <strong>de</strong> la Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s billets <strong>de</strong><br />
10,000 et <strong>de</strong> 1,000, et leur admission au fonds <strong>de</strong>s rentes<br />
provinciales. État <strong>de</strong>s récépissés fournis par les receveurs<br />
<strong>de</strong>s tailles <strong>de</strong> la Généralité, pour la valeur <strong>de</strong>s billets qui<br />
leur ont été remis par les acquéreurs <strong>de</strong> ces rentes au<br />
<strong>de</strong>nier cinquante. On leur prend encore le dixième. —<br />
Fixation (1758) <strong>de</strong> la capitation <strong>de</strong> la Généralité à<br />
1,177,000 livres, et observations du receveur général<br />
Choart, adressées à l'intendant sur le déficit inévitable qui<br />
résultera <strong>de</strong> ce chiffre pour remplir le service, et faire <strong>de</strong>s<br />
remises ou décharges dans <strong>de</strong>s
temps <strong>de</strong> calamité ; le chiffre nécessaire et admis <strong>de</strong>puis<br />
longtemps avait jusqu'ici été <strong>de</strong> 1,600,000. — Application<br />
dans la province (1781) <strong>de</strong> l'édit d'avril 1780, qui, en<br />
créant le service <strong>de</strong>s receveurs généraux sur <strong>de</strong> nouvelles<br />
bases, astreint ces fonctionnaires à la rési<strong>de</strong>nce à Paris ; le<br />
suppléant désigné <strong>de</strong> chacun d'eux, en cas <strong>de</strong> vacance,<br />
serait chargé, tant pour se mettre au courant du service<br />
que pour remplir l'objet <strong>de</strong> l'emploi, d'inspecter, au nom<br />
du receveur général résidant à Paris, les receveurs et<br />
comptables <strong>de</strong> sa future recette générale. Réunion, projetée<br />
à Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong> tous les contrôleurs <strong>de</strong>s vingtièmes <strong>de</strong><br />
la Généralité, dans la vue <strong>de</strong> concerter les moyens <strong>de</strong><br />
remplir les intentions <strong>de</strong> l'administration relatives aux<br />
vérifications générales. — Réforme <strong>de</strong>mandée par le curé<br />
<strong>de</strong> Salabel, au diocèse d'Agen, <strong>de</strong> l'abus d'établir malgré<br />
eux, séquestres <strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong>s nobles en retard <strong>de</strong> paiement,<br />
les habitants non nobles et les paysans <strong>de</strong>s communautés<br />
et villages, qui ne trouvent là que la ruine et la<br />
prison. — Domaine d'Occi<strong>de</strong>nt : règlement sur la perception<br />
du droit <strong>de</strong> 3 et 1/2 0/0, et tarif d'évaluation du prix<br />
<strong>de</strong>s marchandises venant <strong>de</strong>s îles.<br />
C. 3741. (Portefeuille.) — 111 pièces, papier.<br />
1776-1783. — Finances. — Tailles et impositions. —<br />
Rôles d'offices établis par les intendants, à l'instante<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s communautés et villages, qui trouvent dans<br />
la répartition <strong>de</strong> l'impôt par les délégués <strong>de</strong> l'autorité<br />
supérieure, étrangers aux localités, une justice et une<br />
impartialité qui manque en général aux répartitions faites<br />
sur les lieux par les habitants les plus riches, qui se font<br />
nommer collecteurs. Plaintes universelles <strong>de</strong>s paroisses.<br />
C. 3742. (Portefeuille.) — 232 pièces, papier.<br />
1762-1788. — Finances. — Impositions. —<br />
Vingtièmes, et capitation. — Décharges sur les vingtièmes<br />
et la capitation. Certificat donné par le directeur<br />
régisseur <strong>de</strong> la troupe <strong>de</strong> Comédie <strong>de</strong> MM. les actionnaires<br />
privilégiés <strong>de</strong>s spectacles <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, que le sieur<br />
Cusset, maître <strong>de</strong> ballet et danseur <strong>de</strong> la Comédie est<br />
attaché à la troupe, par conséquent exempt, par son état,<br />
<strong>de</strong> la capitation. Deman<strong>de</strong> en exemption <strong>de</strong> la capitation<br />
(1769) ainsi que l'intendant l'avait ci-<strong>de</strong>vant accordée,<br />
formée par les actrices <strong>de</strong> la Comédie qui sont portées au<br />
rôle général <strong>de</strong> Saint-Seurin sous le nom <strong>de</strong>s « Filles du<br />
mon<strong>de</strong> » : <strong>de</strong>moiselle Nanette, <strong>de</strong>moiselle Castillon, <strong>de</strong>moiselle<br />
Saint-Maurice, actrice, <strong>de</strong>moiselle Dufrény,<br />
figurante ; Lauwès, symphoniste, Roulleau : Signé Belmont<br />
et Romainville. — Autres <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s : Dufau <strong>de</strong> la<br />
Mothe ; — Valet, avocat ; — <strong>de</strong> Rataz, armateur, — le<br />
marquis <strong>de</strong> Lestra<strong>de</strong> ; — Malahar ; — G. Sarrau, ci<strong>de</strong>vant<br />
chirurgien au Cap (Haïti) ; — P. Moreau, fermier<br />
(1767) <strong>de</strong> la levée <strong>de</strong>s bourriers <strong>de</strong> la ville ; — Lourteault,<br />
musicien à Saint-André ; — le chevalier <strong>de</strong> Bazemont<br />
; — un domestique <strong>de</strong> Cayenne, présentant à l'appui<br />
<strong>de</strong> sa requête un ordre <strong>de</strong> passage pour France signé du<br />
chevalier Turgot (François) gouverneur et lieutenant<br />
général (1765) <strong>de</strong> l'île <strong>de</strong> Cayenne et Guyane.<br />
C. 3743. (Portefeuille.) — 216 pièces, papier.<br />
1773-1777. — Finances. — Capitation. — Nombreuses<br />
décharges accordées à <strong>de</strong>s laboureurs pour perte <strong>de</strong> bœufs<br />
et acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> grêle. — Autres décharges <strong>de</strong> capitation<br />
à : — Labat <strong>de</strong> Serène, régisseur <strong>de</strong>s vivres <strong>de</strong> la<br />
Guerre ; — J. Valleton <strong>de</strong> Boissière, comme ayant beaucoup<br />
perdu sur le papier du Canada converti en contrats et<br />
coupons ; — Dufaure-Lajarthe ; — Laurent Duclerc,<br />
ancien conseiller au Parlement ; Léonard Le Comte, marquis<br />
<strong>de</strong> la Tresne, maréchal <strong>de</strong> camp ; — Demons Saint-<br />
Pauly ; — Seignouret, conseiller au présidial, etc…..<br />
C. 3744. (Portefeuille. — 132 pièces, papier.<br />
1771-1774. — Finances. — Capitation et impositions.<br />
— Décharges sur la subdélégation <strong>de</strong> Libourne : les<br />
officiers du sénéchal, — le subdélégué ; — J. Jh. Decaze,<br />
lieutenant particulier ; — Lesnier ; — Fontémoin, etc…..<br />
C. 3745. (Pertefeuille.) — 24 pièces, papier.<br />
1780-1787. — Finances. — Capitation et impositions.<br />
— Décharges sur la subdélégation <strong>de</strong> Libourne : Fr.<br />
Dezeymeris, consul <strong>de</strong> Gensac ; — Lavialle la Viguerie<br />
; — Drilhole ; — Battar ; — Piganeau ; —<br />
Durège ; — Rou-dier ; — Fourcaud ; — Lajaunie, mé<strong>de</strong>cin.<br />
— Rôle <strong>de</strong> la noblesse <strong>de</strong> la subdélégation, comprenant<br />
quatre-vingt-dix-neuf noms en 1787.<br />
C. 3746. (Portefeuille.) — 94 pièces, papier.<br />
1786. — Finances. — Capitation. — Décharges <strong>de</strong> capitation<br />
sur la subdélégation <strong>de</strong> Sainte-Foy. Les habitants<br />
<strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> La Reyre (actuellement dans Pellegrue,<br />
Giron<strong>de</strong>), auxquels au lieu d'une décharge qui serait d'un<br />
dangereux exemple l'intendant subvient au moyen d'un<br />
moins imposé équivalant ; — Guibert <strong>de</strong> La Grèze ; —
Taupier Gamach, gouverneur <strong>de</strong> Gensac ; — Durège,<br />
capitaine au régiment <strong>de</strong> Beauce, etc. — Difficulté <strong>de</strong><br />
trouver dans la juridiction <strong>de</strong> Sainte-Foy (1786) <strong>de</strong>s collecteurs<br />
pour lever l'impôt, le premier inscrit au tableau<br />
excipant d'une commission <strong>de</strong> quêteur du rachat <strong>de</strong>s captifs,<br />
le second <strong>de</strong> son élection au syndicat <strong>de</strong> l'hôpital, le<br />
troisième d'une commission <strong>de</strong> syndic général <strong>de</strong>s classes<br />
<strong>de</strong> la Marine au département <strong>de</strong> La Lin<strong>de</strong> en Périgord ;<br />
l'intendant refuse <strong>de</strong> reconnaître les <strong>de</strong>ux premières prétendues<br />
exemptions, et quant à la troisième, elle aurait dû<br />
être enregistrée pour être valable.<br />
C. 3747. (Portefeuille.) — 121 pièces, papier.<br />
1775-1787. — Finances. — Capitation. —<br />
Décharges : — Baylle, — Roboam ; — Dumaine,<br />
etc., — les métayers <strong>de</strong>s fermes <strong>de</strong> la subdélégation <strong>de</strong><br />
Condom, pour cause <strong>de</strong> la dépopulation du gros bétail ;<br />
les uns ont perdu neuf têtes <strong>de</strong> la valeur <strong>de</strong> 1,020 livres,<br />
les autres plus ; — les riverains inondés <strong>de</strong> la Garonne.<br />
C. 3748. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />
1787. — Finances. — Capitation. — Décharges, surtout<br />
pour perte <strong>de</strong> bestiaux dans la subdélégation <strong>de</strong><br />
Sainte-Foy, le prix estimé d'une jeune vache est <strong>de</strong> 120<br />
livres, d'une vache en rapport, <strong>de</strong> 180 à 230 livres ; d'un<br />
bœuf <strong>de</strong> labour, <strong>de</strong> 260 et jusqu'à 325 ; d'un attelage <strong>de</strong><br />
bœufs, 500. (Il est aujourd'hui dans les mêmes communes<br />
<strong>de</strong> 1,000 francs pour un attelage.) — Les <strong>de</strong>moiselles <strong>de</strong><br />
Fernel et <strong>de</strong> Villegoy, à Sauveterre ; — le sieur <strong>de</strong> Lapoya<strong>de</strong>,<br />
gendarme du Roi <strong>de</strong> sa gar<strong>de</strong>, et chevalier <strong>de</strong><br />
Saint-Louis ; — Gorsse <strong>de</strong> Mondésir ; — Labayle <strong>de</strong><br />
Bachat ; — M. <strong>de</strong> Chillaud, comte <strong>de</strong> Sommensac, ancien<br />
conseiller au Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, dont le château <strong>de</strong><br />
Gorsc a été incendié. — Plaintes <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> Juilliac<br />
au sujet du changement fait à tort par les officiers municipaux<br />
<strong>de</strong> Gensac, chef-lieu <strong>de</strong> la juridiction, dans le<br />
tableau <strong>de</strong> tour <strong>de</strong> rôle <strong>de</strong>s collecteurs <strong>de</strong> l'année.<br />
C. 3749. (Portefeuille.) — 136 pièces, papier.<br />
1788. — Finances. — Capitation. — Décharges sur la<br />
subdélégation <strong>de</strong> Sainte-Foy : <strong>de</strong>moiselle Marie Faucher,<br />
épouse <strong>de</strong> J. Guerre, jurat <strong>de</strong> la sauvetat <strong>de</strong> Caumont ; —<br />
Royre ; — le duc d'Aiguillon, pour le fermier <strong>de</strong> ses<br />
rentes ; — Lajunie, capitaine commandant au régiment <strong>de</strong><br />
Conti ; — les convoyeurs <strong>de</strong> Sauveterre, à cause <strong>de</strong>s<br />
dommages causés à leurs charrettes dans le transport <strong>de</strong>s<br />
équipage <strong>de</strong>s régiments <strong>de</strong> La Sarre et du Perche ; — le<br />
sieur Laurenton Dezeymeris, chevalier <strong>de</strong> Saint-Louis,<br />
capitaine au régiment d'Orléans dragons ; etc. —<br />
Deman<strong>de</strong>s d'anciens collecteurs <strong>de</strong> ramener à exécution<br />
les rôles <strong>de</strong> 1781 sur lesquels ils ont fait <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s avances<br />
que les contribuables leur doivent encore en 1788.<br />
C. 3750. (Portefeuille.) — 95 pièces, papier.<br />
1789. — Finances. — Capitation. — Décharges sur la<br />
subdélégation <strong>de</strong> Sainte-Foy ; le sieur Teyson, seigneur<br />
haut justicier <strong>de</strong> la terre <strong>de</strong> Loubès ; — De Puch, au nom<br />
<strong>de</strong> sa femme Delpic <strong>de</strong> Saint-Geyrac, nièce du seigneur<br />
<strong>de</strong> Soumensac ; — Lafuge, père <strong>de</strong> dix-huit enfants ; —<br />
Berjon, capitaine retraité <strong>de</strong> grenadiers ; —<br />
Rebeyrolle ; — <strong>de</strong> l'Etang, etc….<br />
C. 3751. (Portefeuille.) — 44 pièces, papier.<br />
1760-1789. — Finances. — Capitation. — Décharges<br />
sur la subdélégation <strong>de</strong> Bazas et les pays <strong>de</strong> Bayonne et<br />
Marsan : Rôle <strong>de</strong> capitation <strong>de</strong>s paroisses qui composent<br />
le comté <strong>de</strong> Blagnac. — État <strong>de</strong>s revenus patrimoniaux et<br />
d'octroi <strong>de</strong>s bourgs <strong>de</strong> la subdélégation <strong>de</strong> Bazas. — Le<br />
collecteur <strong>de</strong> Capbreton (Lan<strong>de</strong>s) ; — le métayer du baron<br />
<strong>de</strong> Cauna, etc…<br />
C. 3752. (Portefeuille.) — 138 pièces, papier.<br />
1787-1789. — Finances. — Capitation. — Décharges<br />
sur la subdélégation <strong>de</strong> La Réole : — le curé <strong>de</strong> Saint-<br />
Aignan et <strong>de</strong>s Esseintes, imposé <strong>de</strong> force par ses paroissiens<br />
; — les habitans <strong>de</strong> Mongauzy <strong>de</strong>mandant l'annulation<br />
du rôle <strong>de</strong> 1787, et une nouvelle répartition plus<br />
équitable ; — le sieur Dunoguès <strong>de</strong> Casseuil, subdélégué<br />
<strong>de</strong> La Réole, réclamant l'intervention <strong>de</strong> l'intendant pour<br />
arrêter les poursuites exercées par l'huissier aux tailles se<br />
prétendant chargé d'ordres qui sont inexécutables dans la<br />
situation ; — un collecteur <strong>de</strong> Roquebrune volé <strong>de</strong> 1,400<br />
livres par l'huissier aux tailles <strong>de</strong> Monségur ; — la paroisse<br />
<strong>de</strong> Sainte-Foy-la-Longue <strong>de</strong>mandant une diminution<br />
à cause <strong>de</strong> la grêle du 2 juin 1786 qui a ruiné la paroisse,<br />
etc…<br />
C. 3753. (Portefeuille.) — 111 pièces, papier.<br />
1776-1786. — Finances. — Capitation. — Décharges<br />
sur la subdélégation d'Agen : — Delfoliès ; — Bou<strong>de</strong>t,
écuyer ; — Dalès <strong>de</strong> la Tour, seigneur <strong>de</strong> Férussac, au<br />
nom du bailliste <strong>de</strong> sa terre mise au décret ; les officiers<br />
municipaux <strong>de</strong> Férussac avouent ne savoir ni lire ni écrire<br />
(1786) ; — J. <strong>de</strong> Gallé, écuyer, ancien gar<strong>de</strong> du corps ; —<br />
F. <strong>de</strong> la Grange, écuyer ; — Castan ; — <strong>de</strong>moiselle <strong>de</strong><br />
Cazettes Duverger ; — J. <strong>de</strong> Godail, — le comte <strong>de</strong> Valence,<br />
etc.<br />
C. 3754. (Portefeuille.) — 122 pièces, papier.<br />
1781. — Finances. — Capitation. — Décharges sur la<br />
subdélégation d'Agen : les faisandiers (métayers) <strong>de</strong>s<br />
lan<strong>de</strong>s du Lot-et-Garonne ; — le fermier <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Secondat,<br />
à Cours ; — les cotisateurs d'une paroisse rurale<br />
exposant à l'intendant les raisons pour lesquels ils ont<br />
imposé au taux contesté par le plaignant, <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong><br />
contenance honnête, et qu'il ne leur a pas paru juste d'accabler<br />
<strong>de</strong> cotes les plus misérables <strong>de</strong> la paroisse pour<br />
soulager les plus riches ; — les fermiers <strong>de</strong> Laroque-<br />
Timbaut, se portant comme simples régisseurs et non<br />
fermiers afin d'éviter la cotisation : le taux <strong>de</strong> la capitation<br />
<strong>de</strong>s fermiers est <strong>de</strong> 2 et 1/2 0/0 <strong>de</strong>s revenus exploités<br />
directement et <strong>de</strong> 1 et 1/4 <strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong>s terres données<br />
par eux en sous-ferme ; — le sieur Raignac <strong>de</strong> la Combe,<br />
chevalier <strong>de</strong> Saint-Louis, <strong>de</strong>mandant d'être rayé <strong>de</strong> la<br />
capitation <strong>de</strong> la noblesse et porté sur les rôles <strong>de</strong> la communauté<br />
d'Agen, afin <strong>de</strong> ne pas payer, ou <strong>de</strong> payer beaucoup<br />
moins.<br />
C. 3755. (Portefeuille.) — 178 pièces, papier.<br />
1783-1788. — Finances. — Capitation. — Décharges<br />
sur la subdélégation <strong>de</strong> Villeneuve-d'Agen : — Le sieur<br />
Chabrié <strong>de</strong> Peloubet, gar<strong>de</strong> du corps ; — <strong>de</strong> Malvin ; —<br />
Delart ; — Rives <strong>de</strong> Bosredon ; — <strong>de</strong>moiselle M. Foy <strong>de</strong><br />
Costas, épouse <strong>de</strong> J. Gabel <strong>de</strong> Monfabès, ancien officier<br />
d'artillerie ; — <strong>de</strong> Sarrazin ; — Dangiros, chevalier, seigneur<br />
<strong>de</strong> Castelgaillard ; <strong>de</strong> Lacam, avocat ; — le chevalier<br />
<strong>de</strong> Boche, etc…<br />
C. 3756. (Portefeuille.) — 123 pièces, papier.<br />
1786-1789. — Finances. — Capitation. — Décharges<br />
sur la subdélégation <strong>de</strong> Périgueux : — <strong>de</strong>moiselle Dessalles,<br />
veuve <strong>de</strong> Tamarel <strong>de</strong> Boisset, conseiller au présidial<br />
; — la paroisse d'Azerat, obtenant à la recommandation<br />
<strong>de</strong> son seigneur, le marquis <strong>de</strong> Lubersac, un moins<br />
imposé considérable sur la taille <strong>de</strong> 1783, justifié par les<br />
pertes qu'y avait occasionnées la grêle du 13 juillet 1782 ;<br />
procédure et correspondance entre l'Élection et l'inten-<br />
dance à ce sujet ; — la marquise <strong>de</strong> Beauvais <strong>de</strong> Fénélon,<br />
etc…<br />
C. 3757. (Portefeuille.) — 85 pièces, papier.<br />
1316-1786. — Finances. — Tailles et impositions. Décharges<br />
<strong>de</strong> la subdélégation <strong>de</strong> Périgueux. — Ville <strong>de</strong><br />
Bergerac. — La difficulté d'établir et <strong>de</strong> faire suivre selon<br />
l'ordre <strong>de</strong>s noms un tableau <strong>de</strong>s collecteurs <strong>de</strong>s impositions,<br />
fait prendre aux habitants une délibération par laquelle<br />
ils proposent à l'intendance un particulier élu par<br />
eux qui se chargera sous caution, et pour un traitement <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>ux cent vingt livres par an, <strong>de</strong> la levée <strong>de</strong> la capitation<br />
et <strong>de</strong>s vingtièmes, pendant cinq années (1783). — Le<br />
receveur <strong>de</strong>s tailles à Bor<strong>de</strong>aux, Mel <strong>de</strong> Fontenay, <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
à la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s, et subsidiairement à l'Élection<br />
<strong>de</strong> Sarlat (1786) quelles règles <strong>de</strong> jurispru<strong>de</strong>nce elles ont<br />
adoptées sur l'étendue du privilège <strong>de</strong>s villes franches et<br />
abonnées, comme Bergerac, qu'un édit <strong>de</strong> 1766, non enregistré<br />
et par conséquent non valable, au moins pour<br />
cette ville, aurait confirmé. La Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s répond que<br />
l'habitant privilégié faisant valoir hors du territoire <strong>de</strong> la<br />
ville qu'il habite, profite <strong>de</strong> la franchise ; l'Élection condamne<br />
la prétention <strong>de</strong> ville <strong>de</strong> Bergerac d'être exempte,<br />
comme les privilégiés <strong>de</strong> la première classe, <strong>de</strong> la taille <strong>de</strong><br />
propriété en même temps que <strong>de</strong> la taille d'exploitation ;<br />
les bourgeois ne sont exempts que <strong>de</strong> la première ; ainsi,<br />
ils doivent l'impôt sur les revenus <strong>de</strong>s biens qu'ils font<br />
valoir. — Rappel d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s officiers<br />
municipaux <strong>de</strong> la même ville, en 1782, que l'administration,<br />
vu la disette dont le pays est menacé, interdise la<br />
sortie par mer <strong>de</strong>s châtaignes pour l'exportation ; et d'une<br />
autre requête présentée en 1783, après la chute du pont<br />
par suite du débor<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> l'année, dans la vue <strong>de</strong> créer<br />
<strong>de</strong>s fonds afin <strong>de</strong> le reconstruire en se faisant autoriser à<br />
employer le tarif du passage <strong>de</strong> Sainte-Foy. — Copie<br />
(1788) <strong>de</strong>s titres en vertu <strong>de</strong>squels les habitants <strong>de</strong> la<br />
même ville peuvent prétendre à exercer le droit <strong>de</strong> faire<br />
valoir en exemption <strong>de</strong> taille tous les biens qu'ils possè<strong>de</strong>nt<br />
dans les paroisses taillables ; ils commencent par la<br />
première charte <strong>de</strong>s privilèges accordés à Bergerac, sous<br />
Charles IV le Bel, par le seigneur Renaud <strong>de</strong> Pons (elle<br />
n'est que mentionnée) et finissent par la mention <strong>de</strong>s<br />
lettres patentes <strong>de</strong> Louis XIV, en octobre 1643 : à remarquer<br />
la mention dans ces <strong>de</strong>rnières lettres <strong>de</strong> celles <strong>de</strong><br />
Louis, duc d'Anjou (1367) lieutenant du roi <strong>de</strong> France au<br />
duché <strong>de</strong> Guyenne, et le nom d'un intendant <strong>de</strong> Guyenne<br />
en 1635, François <strong>de</strong> Verthamon, qui date sa lettre <strong>de</strong><br />
Brantôme (Charente). Plaintes <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> La Force,<br />
en Périgord, sur ce
qu'ils sont surchargés <strong>de</strong> tailles <strong>de</strong>puis la cotisation <strong>de</strong><br />
1709 qui n'a pas changé <strong>de</strong>puis, et bien plus, est <strong>de</strong>venue<br />
plus dure par le nombre qui s'est accru <strong>de</strong>s privilégiés ;<br />
d'ailleurs on s'est aperçu <strong>de</strong>puis longtemps <strong>de</strong> l'inégalité<br />
<strong>de</strong>s répartitions <strong>de</strong> l'impôt entre les paroisses qui sont près<br />
<strong>de</strong>s chefs-lieux <strong>de</strong>s Élections et celles qui, comme celle<br />
<strong>de</strong> La Force, en sont le plus éloignées : « objet, » dit<br />
« le subdélégué, impossible à changer autrement que par<br />
« une refonte générale. »<br />
C. 3758. (Portefeuille.) — 37 pièces, papier.<br />
1767-1770. — Finances. — Tailles et impositions. —<br />
Subdélégations <strong>de</strong> Sarlat et <strong>de</strong> Nontron. — La nomination<br />
comme collecteur <strong>de</strong> paroisse, considérée comme un<br />
affront par un petit étudiant qui n'est encore ni avocat, ni<br />
noble, et qui estime que son inscription au tableau <strong>de</strong>s<br />
collecteurs vient d'une vengeance <strong>de</strong>s gens du pays. —<br />
Un collecteur emprisonné à la requête du receveur <strong>de</strong>s<br />
tailles « pour l'exciter à faire <strong>de</strong>s diligences ». —<br />
Correspondance du subdélégué <strong>de</strong> Sarlat (il s'appelait<br />
Meyrignac) à l'occasion d'un nouveau tableau <strong>de</strong>s cotes<br />
<strong>de</strong> capitation que l'intendant <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, par classes d'habitants,<br />
d'après un modèle envoyé dans les subdélégations :<br />
« Je ne vois pas<br />
« d'autre moyen que <strong>de</strong> m'adresser aux collecteurs dans<br />
« chaque paroisse, mais ce moyen offrira bien <strong>de</strong>s incon<br />
« vénients ; le peuple est prévenu qu'il y a <strong>de</strong>s projets<br />
« d'augmentation d'impositions sur le tapis, et dans la<br />
« crise où nous sommes, un oiseau qui passe dans l'air<br />
« annonce un surcroît d'impôts. Nos <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s alarment,<br />
« et nous serons servis <strong>de</strong> travers. Les fréquentes plaintes<br />
« <strong>de</strong>s pauvres gens <strong>de</strong> la campagne me font comprendre<br />
« qu'il règne dans la plupart <strong>de</strong>s paroisses un abus plein<br />
« d'injustice à l'égard <strong>de</strong> la collecte. Les principaux <strong>de</strong><br />
« ces paroisses, qui dominent à la faction <strong>de</strong>s rôles et à la<br />
« confection <strong>de</strong>s tableaux, et qui par là sont redoutés <strong>de</strong>s<br />
« pauvres gens, trouvent presque toujours le moyen, ou<br />
« <strong>de</strong> n'être point compris dans les tableaux, ou <strong>de</strong> n'y être<br />
« qu'à la colonne <strong>de</strong>s exempts ; ou si quelquefois ils y<br />
« sont à leur place, et sont nommés collecteurs, ils obtien<br />
« nent facilement <strong>de</strong>s décharges sous prétexte <strong>de</strong> quelques<br />
« privilèges prétendus, ou d'infirmités attestées par <strong>de</strong>s<br />
« exoines trop souvent mendiées, dont il serait nécessaire<br />
« avant <strong>de</strong> prononcer la décharge qu'une ordonnance <strong>de</strong><br />
« soit communiqué à la paroisse précédât l'exemption.<br />
» — État <strong>de</strong>s ordonnances <strong>de</strong> décharge <strong>de</strong>s vingtièmes<br />
prononcés par l'intendant. — Nobles et privilégiés.<br />
C. 3759. (Portefeuille.) — 126 pièces, papier.<br />
1722-1780. — Finances. — Capitation et vingtièmes.<br />
— Décharges. — Fixation à 2 0/0 du montant <strong>de</strong><br />
leurs appointements <strong>de</strong> la capitation <strong>de</strong>s commis <strong>de</strong>s<br />
Finances (1722). — Capitation <strong>de</strong>s officiers du sénéchal<br />
<strong>de</strong> Bergerac, (1762). — Décharges sur les vingtièmes<br />
dans la généralité : Duval, veuve <strong>de</strong> Branne ; — <strong>de</strong> Borie<br />
<strong>de</strong> Cursol ; — Clinet <strong>de</strong> Molas ; — <strong>de</strong> Gestas ; — <strong>de</strong><br />
Gontier <strong>de</strong> Grailly ; — Pecon du Tasta, Albert <strong>de</strong> Guenet<br />
; — Vendryès ; — Roborel <strong>de</strong> Climens ; — <strong>de</strong> Guilloutet<br />
<strong>de</strong> Mazères ; — <strong>de</strong> Claret ; — <strong>de</strong> Richemont ; —<br />
Dezeymeris ; — <strong>de</strong> Chabrier ; — Balguerie ; —<br />
Augereau ; — Dame <strong>de</strong> Juverliac, comtesse d'Aydie ; —<br />
Choury <strong>de</strong> Lavigerie ; — Laporte <strong>de</strong> Lajuvénie ; — <strong>de</strong><br />
Pourquéry, etc… — Mesures prises pour lever sur le<br />
ressort du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux comprenant les généralités<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Limoges, La Rochelle et Bayonne<br />
(1772), la somme <strong>de</strong> 200,000 livres <strong>de</strong>stinées à établir un<br />
nouvel ordre dans l'administration <strong>de</strong> la justice et à liqui<strong>de</strong>r<br />
le paiement <strong>de</strong>s offices supprimés par l'édit<br />
d'août 1771. — Difficultés apportées par le Parlement<br />
(1780) au paiement <strong>de</strong> la capitation <strong>de</strong> ses domestiques, et<br />
correspondance <strong>de</strong> Necker avec Dupré Saint-Maur ; empêchements<br />
à la perception <strong>de</strong> la capitation <strong>de</strong>s bourgeois<br />
; l'intendant désirait faire dresser le rôle « dans<br />
« la vue d'y mettre plus d'ordre, <strong>de</strong> proportion et <strong>de</strong> jus<br />
« tice », par les douze commissaires <strong>de</strong> police institués<br />
par Tourny le fils ; les jurats et le Parlement voulaient la<br />
continuation <strong>de</strong> la répartition <strong>de</strong> la capitation par les dizainiers,<br />
gens plus faciles à dominer ; l'intervention <strong>de</strong><br />
Necker ne réussit pas à faire adopter la réforme proposée<br />
par Dupré Saint-Maur. — Requête présentée à l'intendant<br />
(1783) par le sieur Vergniau <strong>de</strong> la Coste, bas-officier <strong>de</strong><br />
l'Hôtel royal <strong>de</strong>s Invali<strong>de</strong>s, retiré dans la paroisse <strong>de</strong><br />
Mandacou, élection <strong>de</strong> Sarlat, dans laquelle requête il mentionne<br />
ses services militaires et civils. Il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à être<br />
exempté <strong>de</strong> la capitation, ou à être pourvu d'une lieutenance<br />
aux Invali<strong>de</strong>s : « il a d'ailleurs une nombreuse fa<br />
« mille dont les trois aînés déjà susceptibles d'éducation<br />
« languissent dans l'ignorance, faute d'un secours approprié<br />
à leur état. »<br />
C. 3760. (Portefeuille.) — 220 pièces, papier.<br />
1789- (27 septembre) 1790. — Finances. — Décharges<br />
<strong>de</strong> capitation, et <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'inscription au rôle <strong>de</strong> l'impôt.<br />
— M lle Potier, veuve d'un ancien commissaire général<br />
<strong>de</strong> la Marine à Versailles, actuellement établie à Bor<strong>de</strong>aux<br />
; —
J. Comper d'Assaux, avocat. — Carrère ; — Sansac, lieutenant<br />
particulier au présidial <strong>de</strong> Nérac, et capitaine au<br />
régiment patriotique du Port-Sainte-Marie (Lot-et-<br />
Garonne) ; la modération <strong>de</strong> sa cote, signée <strong>de</strong> l'intendant<br />
est datée du 10 août 1790. — La <strong>de</strong>rnière lettre au nom <strong>de</strong><br />
l'intendant Camus <strong>de</strong> Névil, mais écrite par le subdélégué<br />
général Henriot, est du 27 septembre 1790. (Voir<br />
C. 3722.)<br />
C. 3761. (Portefeuille.) — 99 pièces, papier.<br />
1774-1775. — Finances. — Décharges <strong>de</strong> capitation<br />
justifiées par la preuve <strong>de</strong> pertes éprouvées dans l'épizootie<br />
<strong>de</strong> 1774. — Requêtes <strong>de</strong> propriétaires et <strong>de</strong> métayers,<br />
principalement à Saint-Émilion, Castillon-sur-Dordogne<br />
et l'Entre-Dordogne ; l'estimation d'une paire <strong>de</strong> bœufs y<br />
est <strong>de</strong> 400 et <strong>de</strong> 500 livres (elle y vaudrait aujourd'hui<br />
douze cents francs) ; d'un bœuf, 250 livres ; d'une vache,<br />
120. La formule <strong>de</strong>s requêtes paraît être établie sur un<br />
type commun. — Débor<strong>de</strong>ments signalés à Saint-Sulpice<br />
<strong>de</strong> Saint-Émilion (1747). — Maladie épizootique en septembre.<br />
C. 3762. (Portefeuille.) — 111 pièces, papier.<br />
1777. — Finances. — Décharges d'impositions. —<br />
Population et statistique. — Deman<strong>de</strong>s en décharge :<br />
Bentzman, avocat et juge <strong>de</strong> Duras ; il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à son<br />
profit une imposition <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux liards par journée ou quarterée<br />
<strong>de</strong> terre sur le diocèse d'Agen, assurant qu'elle serait<br />
supportée et payée avec plaisir. — Malret, lieutenant<br />
criminel du sénéchal <strong>de</strong> Condom : « L'édit <strong>de</strong> 1771 qui<br />
permet aux<br />
« juges <strong>de</strong>s seigneurs <strong>de</strong> renvoyer <strong>de</strong>vers les lieutenants<br />
« criminels tous les procès <strong>de</strong>s brigands et <strong>de</strong>s voleurs <strong>de</strong><br />
« grands chemins a surchargé son office, en même temps<br />
« qu'un autre édit <strong>de</strong> la même année, par la conversion en<br />
« centième <strong>de</strong>nier du droit <strong>de</strong> Paulette, a triplé la somme<br />
« qu'il doit pour l'hérédité : ces réductions multipliées<br />
« mettent son traitement à quarante-cinq livres par<br />
an. » — Autres <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> décharge sur la capitation <strong>de</strong><br />
l'année : — Drilhole ; — Polignac, chevau-léger ; — <strong>de</strong><br />
Léglise <strong>de</strong> la Lan<strong>de</strong> ; — la Capelle d'Adhémar ; — J. <strong>de</strong><br />
Portets, <strong>de</strong> Pimbo, chevalier ; — <strong>de</strong> Caupène ; —<br />
Durousset, expliquant à l'appui <strong>de</strong> sa requête que les<br />
fonds qu'il possè<strong>de</strong> ne sont que <strong>de</strong>s délaissements <strong>de</strong> la<br />
gran<strong>de</strong> mer, qu'il a <strong>de</strong>sséchés à grands frais par <strong>de</strong>s chenaux<br />
et <strong>de</strong>s écluses dont l'entretien lui coûte fort cher ; —<br />
comtesse <strong>de</strong> Wavrans, dame <strong>de</strong> Bénauge ; — <strong>de</strong> Borda.<br />
— Les subdélégués envoient les récépissés <strong>de</strong>s exemplaires<br />
adressés par l'intendance <strong>de</strong> l'arrêt du conseil <strong>de</strong><br />
1777, concernant la répartition <strong>de</strong>s vingtièmes et par<br />
compensation la suppression <strong>de</strong> l'impôt <strong>de</strong> l'industrie dans<br />
les bourgs, villages et campagnes ; compensation illusoire,<br />
disent-ils, puisque cet impôt n'y avait pas d'objet.<br />
— Correspondance <strong>de</strong>s subdélégués avec l'intendance<br />
relativement à l'exécution <strong>de</strong>s ordonnances sur le mouvement<br />
<strong>de</strong> la population <strong>de</strong> l'année 1776 ; les greffiers <strong>de</strong>s<br />
tribunaux ne se pressent pas <strong>de</strong> remplir l'état <strong>de</strong>s morts et<br />
<strong>de</strong>s naissances ; celui <strong>de</strong> Libourne est le seul qui ait rempli<br />
cette obligation ; cependant l'état <strong>de</strong>s naissances et<br />
morts <strong>de</strong>s protestants manque au tableau. [Art. 2820-<br />
3062, tome I er . — 1270-1315, tome I er , et 3175, 3669,<br />
3670, 3671, tome II.]<br />
C. 3763. (Portefeuille.) — 204 pièces, papier.<br />
1769-1785. — Finances. — Décharges d'impositions.<br />
— Rappel <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s en diminution <strong>de</strong> cotes<br />
formées par les contribuables : — Guichené ; — De Bezolles<br />
; — De Matton ; — Melet <strong>de</strong> Saint-Orens et <strong>de</strong><br />
Las ; — Esparbès <strong>de</strong> Lussan ; — Goumin, potier <strong>de</strong> terre<br />
à Sadirac (Giron<strong>de</strong>), père <strong>de</strong> dix enfants nés en loyal<br />
mariage, non prêtres, ni religieux et religieuses ; — un<br />
forgeron qui ne fait pas partie <strong>de</strong> la maîtrise <strong>de</strong> son corps<br />
d'état à Bor<strong>de</strong>aux réclame contre la cote à lui imposée par<br />
les répartiteurs maîtres « qui s'appliquent à se décharger<br />
eux et leurs<br />
« confrères, sur les pauvres, qui ne sont pas en maîtrise,<br />
« et qui forment la queue <strong>de</strong> leur rôle ; — J. Brousse,<br />
« bayle <strong>de</strong> la communauté <strong>de</strong>s poulieurs et tourneurs <strong>de</strong><br />
marine ; — Felloneau et Fourcaud, fermiers du moulin <strong>de</strong><br />
Coutras appartenant au maréchal duc <strong>de</strong> Richelieu ; —<br />
Peygry <strong>de</strong> Boucherie, à Duras ; — Pegronny, lieutenant<br />
<strong>de</strong> la légion <strong>de</strong> Condé ; — Mouchez, officier invali<strong>de</strong><br />
pensionné à la Réole ; — <strong>de</strong> Borda, tous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs en<br />
dégrèvement.<br />
C. 3764. (Portefeuille.) — 112 pièces, papier.<br />
1768-1780. — Finances. — Décharges <strong>de</strong> capitation<br />
sur les corps <strong>de</strong> métiers, et réclamations <strong>de</strong> membres <strong>de</strong>s<br />
maîtrises contre le taux auquel ils ont été portés, chacun<br />
par les bayles <strong>de</strong> sa corporation. — Un loueur <strong>de</strong> chevaux,<br />
imposé au rôle <strong>de</strong>s pâtissiers. — Un tonnelier <strong>de</strong>s<br />
Chartrons imposé <strong>de</strong> 81 livres pour sa capitation dans la<br />
corporation, et <strong>de</strong> 55 pour son vingtième d'industrie. —<br />
Un maître boulanger se plaint d'être ruiné par la liberté<br />
du commerce <strong>de</strong> la boulangerie. — Un bouvier <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
surchargé par sa compagnie, montre par la liste <strong>de</strong>s<br />
maisons en ville et <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong> campagne possédés par<br />
ses confrères, qu'on y est d'autant moins imposé qu'on est<br />
plus riche. — Les syndics <strong>de</strong>s sergents <strong>de</strong> ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> la
confrérie royale <strong>de</strong> Saint-Louis, prouvent leur exemption<br />
<strong>de</strong> tutelle, travaux publics, logements militaires, et obtiennent,<br />
sur la considération <strong>de</strong> leurs services, la décharge<br />
<strong>de</strong> capitation. — A la requête sont joints les statuts<br />
<strong>de</strong> la société, d'où il paraît qu'ils ont été fondés en 1623<br />
dans la chapelle du Saint-Esprit <strong>de</strong>s Cor<strong>de</strong>liers <strong>de</strong> la<br />
gran<strong>de</strong> Observance, au nombre fixé <strong>de</strong> cent-quatorze pour<br />
le service <strong>de</strong> trente-huit compagnies bourgeoises, soit<br />
trois par compagnie, chacun <strong>de</strong>s postulants agréé par les<br />
jurats : mention <strong>de</strong>s ordonnances <strong>de</strong>s maires et <strong>de</strong>s jurats<br />
<strong>de</strong>s 4 août 1648, 20 août 1654, 1655 et 1712. — Groc,<br />
précé<strong>de</strong>mment droguiste, et <strong>de</strong>puis gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux <strong>de</strong> la<br />
Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s ; — Marchegay, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs en décharge.<br />
— Gran<strong>de</strong> affaire <strong>de</strong> la corporation <strong>de</strong>s maîtres<br />
pâtissiers contre les tripières et le charcutier du Maréchal<br />
à l'occasion <strong>de</strong> la vente <strong>de</strong>s langues <strong>de</strong> bœuf sur laquelle<br />
les bayles <strong>de</strong> la pâtisserie prétendaient se réserver le droit<br />
<strong>de</strong> préemption (1769). — Deman<strong>de</strong> en décharge <strong>de</strong> la<br />
dame Henriette <strong>de</strong> la Croix, veuve Garesché, Hollandaise.<br />
— Nombreuses <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s par les paroisses d'être<br />
taxées par un rôle d'office, et observations du prési<strong>de</strong>nt<br />
Lescure sur les abus qui se sont introduits dans la répartition<br />
<strong>de</strong> la taille <strong>de</strong> son élection <strong>de</strong> Sarlat (1777-1780.) —<br />
[Art. 2828, 2847, 2850 et 2899, tome I er .]<br />
C. 3765. (Portefeuille.) — 230 pièces, papier.<br />
1770-1775. — Finances. — Deman<strong>de</strong>s en décharge <strong>de</strong><br />
capitation par : — dame <strong>de</strong> Basterot, veuve <strong>de</strong> Filhol ; —<br />
Leblanc <strong>de</strong> Mauvezin ; — la paroisse <strong>de</strong> La Rochebeaucourt<br />
(Dordogne), à cause d'une maladie épidémique qui<br />
a enlevé au moins le quart <strong>de</strong>s chefs <strong>de</strong> maison (1773), et<br />
tout le reste est mala<strong>de</strong>. — P. <strong>de</strong> Montalembert ; — M. <strong>de</strong><br />
Saint-Exupéry ; — Lynch ; — dame d'Adhémar, veuve <strong>de</strong><br />
Laborie <strong>de</strong> Labatut ; — <strong>de</strong> Blanche, la communauté et<br />
juridiction <strong>de</strong> Condom présentant dans la vue d'un dégrèvement,<br />
le procès-verbal du mauvais état, et <strong>de</strong>s usurpations<br />
sur les chemins anciens et actuels qui aboutissent à<br />
Condom ; il serait nécessaire <strong>de</strong> réparer au moins ceux<br />
qui vont <strong>de</strong> ville à ville, et aux chefs-lieux <strong>de</strong>s paroisses ;<br />
la juridiction <strong>de</strong>vient par cet isolement hors d'état d'acquitter<br />
les impôts. — Continuation <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> rôles<br />
d'office par les paroisses et les particuliers.<br />
C. 3766. (Portefeuille.) — 134 pièces, papier.<br />
1775-1778. — Finances. — Correspondance <strong>de</strong> Dupré<br />
Saint-Maur avec les contrôleurs généraux Turgot, <strong>de</strong><br />
Clugny et Necker, sur les matières <strong>de</strong> la capitation et<br />
l'impôt. [Art. 2673, 2778, 2899, tome I er , et 3137-3139,<br />
3206, 3228, 3249, 3263, 3595, 3598, 3618, tome II] —<br />
Rejet, sur l'avis <strong>de</strong> l'intendant, <strong>de</strong> la réclamation d'un<br />
propriétaire <strong>de</strong> Condom qui <strong>de</strong>mandait d'être payé du tiers<br />
<strong>de</strong> la valeur du bétail qu'il avait perdu par l'épizootie,<br />
mais antérieurement à l'arrêt du Conseil qui créait cette<br />
in<strong>de</strong>mnité. « Les sacrifices que le gouvernement a faits<br />
« <strong>de</strong>puis l'époque <strong>de</strong> cet arrêt ne permettent pas <strong>de</strong> lui<br />
« donner un effet rétroactif ; et ce dédommagement n'est<br />
« point d'ailleurs une <strong>de</strong>tte que Sa Majesté ait été dans le<br />
« cas d'acquitter, mais seulement un acte <strong>de</strong> bienfaisance<br />
« qui ne peut être étendu au <strong>de</strong>là <strong>de</strong>s bornes présentes. »<br />
Turgot (8 janvier 1776), adopte cet avis. — Clugny,<br />
contrôleur général, informe (6 septembre 1776) Dupré<br />
Saint-Maur, son successeur à l'intendance <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
que l'imposition particulière et spéciale à la généralité, <strong>de</strong><br />
80,000 livres en supplément <strong>de</strong>s 3 <strong>de</strong>niers pour livre <strong>de</strong>stinés<br />
ensemble aux opérations <strong>de</strong> l'extinction <strong>de</strong> la mendicité<br />
n'aura pas lieu l'année prochaine, et qu'il y sera désormais<br />
pourvu, là comme ailleurs, au moyen du produit<br />
<strong>de</strong>s 3 <strong>de</strong>niers pour livre <strong>de</strong> la taille qui a été réservé jusqu'ici<br />
pour les hôpitaux <strong>de</strong> la province jusqu'à la somme<br />
<strong>de</strong> 56,000 livres. — Les nouvelles instructions du vingtième<br />
données en août par le gouvernement, sur la recherche<br />
<strong>de</strong>s facultés réelles <strong>de</strong>s contribuables, seront inexécutables<br />
par le concert <strong>de</strong> tous les propriétaires, le petit<br />
nombre <strong>de</strong>s agents et la défiance universelle (Voir<br />
C. 3758) ; Dupré en avertit le contrôleur général<br />
(11 septembre 1776). — Autorisation <strong>de</strong> passer en in<strong>de</strong>mnité<br />
<strong>de</strong> dépenses au receveur général <strong>de</strong>s domaines 3<br />
<strong>de</strong>niers pour livre, soit 1 et 1/4 0/0 sur les fonds dont la<br />
perception lui a été confiée pour la construction du nouveau<br />
Palais et <strong>de</strong> la salle <strong>de</strong> spectacle, provenant <strong>de</strong>s<br />
ventes <strong>de</strong>s emplacements <strong>de</strong> l'ancienne Bourse, <strong>de</strong> la<br />
Monnaie, du Bureau <strong>de</strong>s finances, <strong>de</strong> la chapelle Saint-<br />
Jacques et <strong>de</strong>s glacis du château (novembre 1776). —<br />
Vues <strong>de</strong> Dupré Saint-Maur (1777) sur la capitation qui<br />
n'est jamais payée <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> mer, capitaines et pilotes ;<br />
elle <strong>de</strong>vrait être avancée par les armateurs. Necker, directeur<br />
général <strong>de</strong>s finances, observe<br />
« qu'en raison <strong>de</strong> l'utilité dont ils sont pour le ser<br />
« vice et <strong>de</strong> la misère où le plus grand nombre se trouve,<br />
« ils sont susceptibles <strong>de</strong> beaucoup <strong>de</strong> ménagements. » —<br />
Explications <strong>de</strong> l'intendant sur le système qu'il a adopté<br />
dans la province pour l'application <strong>de</strong>s corvées : « la <strong>de</strong>r<br />
« nière instruction du ministère en forme <strong>de</strong> règlement<br />
« fixe la corvée (Voir C. 3720.) sur le pied <strong>de</strong> douze jour<br />
« nées <strong>de</strong> travail par année, charge qui serait plus onéreuse<br />
« que la taille ; mais il s'en faut beaucoup que j'aie suivi<br />
« cette proportion puisque j'ai réglé le travail au prorata<br />
« du quart <strong>de</strong> cette imposition : ainsi une paroisse payant
« 1,200 livres a reçu une tâche évaluée au quart, soit<br />
« 300 livres ; » félicitations <strong>de</strong> Necker. — Remises sur les<br />
vingtièmes du pays <strong>de</strong> Marsan <strong>de</strong>mandées par Dupré<br />
Saint-Maur à cause <strong>de</strong> l'épizootie qui a détruit par <strong>de</strong>ux<br />
fois le bétail, <strong>de</strong>ux ans <strong>de</strong> suite ; le directeur général s'y<br />
refuse en principe parce que les provinces abonnées doivent<br />
toujours acquitter leur montant, comme trouvant<br />
nécessairement une compensation à leur taux pendant les<br />
années heureuses : cependant l'intendant est autorisé à<br />
prendre pour cette fois sur le fonds <strong>de</strong>s décharges <strong>de</strong> la<br />
capitation <strong>de</strong> la généralité <strong>de</strong>stiné aux pays d'Élections,<br />
les modérations <strong>de</strong>mandées par ce pays d'abonnement. —<br />
Sur l'avis <strong>de</strong> Necker que le Roi a <strong>de</strong>stiné pour la généralité,<br />
en forme <strong>de</strong> secours, 200,000 livres <strong>de</strong> moins imposé,<br />
et 200,000 livres <strong>de</strong> dépense spour les ateliers <strong>de</strong> charité :<br />
« Une aussi vaste étendue <strong>de</strong> pays désolée, » répond l'intendant,<br />
« par la mauvaise récolte avait besoin <strong>de</strong> secours<br />
« trop abondants pour que je pusse m'attendre à les ob<br />
« tenir du gouvernement. Permettez-moi <strong>de</strong> vous en té<br />
« moigner ma reconnaissance au nom <strong>de</strong> toute la province<br />
« qui doit partager ce sentiment avec moi. » —<br />
Règlement à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> Dupré Saint-Maur <strong>de</strong>s avances<br />
faites <strong>de</strong>puis l'année <strong>de</strong>rnière 1776 par les entrepreneurs<br />
<strong>de</strong>s travaux publics dans la province, en exécution<br />
<strong>de</strong>s arrêts du Conseil provoqués par M. <strong>de</strong> Clugny, qui<br />
avait <strong>de</strong>stiné à cet objet un fonds considérable ; ce fonds<br />
ne se retrouvant pas dans les comptes du receveur général,<br />
Necker envoie la somme nécessaire. —<br />
Correspondance <strong>de</strong> l'intendant dans laquelle il prévient<br />
Necker <strong>de</strong> la difficulté certaine d'appliquer l'arrêt du<br />
Conseil du 2 novembre 1777 concernant la répartition <strong>de</strong>s<br />
vingtièmes dans un pays où ils ont reçu <strong>de</strong>puis très peu <strong>de</strong><br />
temps une augmentation considérable, d'autant plus difficile<br />
à soutenir qu'elle porte en gran<strong>de</strong> partie sur <strong>de</strong>s vignes<br />
qui n'ont rien produit : la partie <strong>de</strong> l'arrêt qui supprime<br />
les vingtièmes d'industrie dans les bourgs et villages<br />
n'aura pas d'application dans le pays, et l'effet qu'on<br />
en attend sera perdu.<br />
C. 3767. (Portefeuille.) — 129 pièces, papier.<br />
1778-1780. — Finances. — Correspondance <strong>de</strong> Dupré<br />
Saint-Maur avec le directeur général Necker sur les matières<br />
<strong>de</strong> la capitation et <strong>de</strong> l'impôt. — Recherche entre<br />
l'intendant et le directeur général <strong>de</strong>s moyens à prendre<br />
pour simplifier le recouvrement et diminuer les frais occasionnés<br />
dans la province par l'abus <strong>de</strong>s huissiers garnisaires.<br />
Mémoires à l'appui sur la forme du recouvrement<br />
dans les élections <strong>de</strong>s Lan<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — La Cour<br />
<strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s prétend s'arroger la connaissance <strong>de</strong> la reddition<br />
<strong>de</strong>s comptes <strong>de</strong>s communautés, quoique ce soit à<br />
l'intendant qu'elle ait été attribuée par arrêt du Conseil. Le<br />
commissaire <strong>de</strong> cette Cour tient en assemblées continuelles<br />
les notables <strong>de</strong> la prévôté <strong>de</strong> Bazas dans un temps<br />
aussi précieux que celui <strong>de</strong>s récoltes. — Les habitants <strong>de</strong><br />
Mont bazillac, subdélégation <strong>de</strong> Bergerac, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt une<br />
déclaration d'imposition pour le rachat <strong>de</strong>s parties restant<br />
à faire <strong>de</strong>s corvées <strong>de</strong> 1777 et 1778.— Arrêt du Conseil<br />
qui casse celui du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux relativement<br />
aux tâches <strong>de</strong> corvée que les fermiers d'une métairie à<br />
Mezin refusaient <strong>de</strong> faire, aidés <strong>de</strong> la connivence du propriétaire,<br />
qui emploie toutes sortes <strong>de</strong> moyens pour se<br />
soustraire aux charges publiques ; le Parlement avait<br />
exempté <strong>de</strong> la prison le métayer, coupable <strong>de</strong> désobéissance.<br />
C. 3768. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />
1752-1781. — Finances. — Impositions particulières<br />
pour double emploi, omission, frais <strong>de</strong> procédure, frais<br />
faits par les syndics, dépenses au profit <strong>de</strong>s paroisses,<br />
reprises d'avances <strong>de</strong>s syndics, cassation <strong>de</strong> cotisations<br />
: — les collecteurs d'Ambarès, Bassens, Saint-<br />
Loubès, Blanquefort, Virela<strong>de</strong>, Ludon, Saint-Méard en<br />
Puynormand, Cars en Blayais, le Palais, Coutras, etc. ;<br />
celui <strong>de</strong> Saint-Loubès volé <strong>de</strong> sa recette qu'il portait à<br />
Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong> une réimposition sur la paroisse ;<br />
celle-ci convoquée en assemblée refuse, comme étant<br />
l'assertion non prouvée. — États <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> détail faits<br />
par les syndics <strong>de</strong>s paroisses (1752-1755). — Le baron <strong>de</strong><br />
Foix Candale. (Voir C. 101, tome I er ), <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à contracter<br />
sur la recette <strong>de</strong>s tailles un emprunt remboursable en<br />
<strong>de</strong>ux ans, afin d'être en état <strong>de</strong> pourvoir à la subsistance<br />
<strong>de</strong>s colons <strong>de</strong> ses terres après l'épizootie que les a ruinés<br />
(1778). — Le syndic <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Saint-Seurin-surl'Isle<br />
contre Villegente, bourgeois, en payement <strong>de</strong> plusieurs<br />
années d'arrérages <strong>de</strong> taille sur un domaine tenu à<br />
ferme sans en avoir fait la déclaration aux habitants<br />
(1781).<br />
C. 3769. (Portefeuille.) — 188 pièces, papier.<br />
1686-1781. — Finances. — Impositions pour travaux<br />
communaux. — Impositions pour construction ou rétablissement<br />
d'églises ou <strong>de</strong> presbytères.— Devis <strong>de</strong>s ouvrages<br />
à faire pour la continuation <strong>de</strong>s fortifications <strong>de</strong><br />
Blaye pendant l'année 1686, et adjudication <strong>de</strong>s ouvrages<br />
<strong>de</strong> la cita<strong>de</strong>lle par l'intendant Faucon <strong>de</strong> Ris. —<br />
Adjudication <strong>de</strong> la reconstruction d'un pont au bourg <strong>de</strong><br />
Bautric, paroisse <strong>de</strong> l'Ile-Saint-Georges. (1739). —<br />
Discussions sur l'estimation faite par experts <strong>de</strong>s maison,<br />
église, enclos <strong>de</strong> l'ancienne
communauté <strong>de</strong>s religieuses <strong>de</strong> Sainte-Claire <strong>de</strong> Montignac,<br />
transférées à Sarlat, (1757). — Nouvelle impulsion<br />
donnée par Tourny à partir <strong>de</strong> 1757, en exécution <strong>de</strong><br />
l'arrêt du Conseil du 16 décembre 1684, aux travaux <strong>de</strong><br />
reconstruction d'églises et <strong>de</strong> presbytères ; c'est lui-même<br />
qui propose à l'archevêque, et à son défaut, aux curés du<br />
diocèse, ainsi qu'aux évêques d'Agen, Bazas et Périgueux<br />
<strong>de</strong>s formules <strong>de</strong> tableaux à remplir par eux, donnant la<br />
liste <strong>de</strong>s paroisses où ils jugeraient ces réparations ou<br />
constructions nécessaires « vu qu'il y a dans la généralité<br />
« une infinité <strong>de</strong> paroisses où l'on laisse les églises et<br />
« presbytères dans une dégradation qui fait pitié, surtout<br />
« dans les paroisses protestantes du pays. » L'archevêque,<br />
absent, ne répond pas, on ne trouve que la réponse <strong>de</strong><br />
l'abbé <strong>de</strong> Culture, vicaire général <strong>de</strong> Bazas (1753-<br />
1759). — Dessèchement du marais d'Arcins, au moyen<br />
d'un nouveau canal dont l'utilité est soumise aux délibérations<br />
<strong>de</strong>s paroisses d'Arcins, Soussans, Moulis, Castelnau<br />
; mémoires et copies <strong>de</strong>s délibérations prises ; les<br />
voix se partagent, selon l'habitu<strong>de</strong>, par égalité et rien n'est<br />
résolu (1760). — L'intendant Boucher reprend, dès son<br />
arrivée en 1760, les <strong>de</strong>sseins <strong>de</strong> son prédécesseur, et provoque<br />
en 1764 l'établissement par le clergé <strong>de</strong>s mêmes<br />
tableaux que Tourny avait <strong>de</strong>mandés sans résultat. Les<br />
réponses <strong>de</strong>s évêques d'Agen, Sarlat et Périgueux ne<br />
montrent pas qu'ils paraissent pressés d'entrer dans ses<br />
vues, excepté l'abbé Daguille, archiprêtre <strong>de</strong> Pellegrue au<br />
diocèse <strong>de</strong> Bazas, qui adresse à l'intendant un mémoire<br />
complet après une visite spéciale sur les lieux, <strong>de</strong> l'état<br />
<strong>de</strong>s réparations à faire dans les églises et presbytères <strong>de</strong><br />
son archiprêtré. — État <strong>de</strong>s affaires au sujet <strong>de</strong>s reconstructions<br />
d'églises <strong>de</strong> la Généralité qui restent à déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong><br />
l'administration <strong>de</strong> feu M r <strong>de</strong> Tourny (1756-1760) ; on y<br />
rencontre cette mention à l'article Clairac : « Affaire importante<br />
et secrète. M. <strong>de</strong> Tourny<br />
« avait l'intention <strong>de</strong> réunir l'abbaye <strong>de</strong> Clairac, qui a<br />
« 38,104 livres <strong>de</strong> revenu, au chapitre <strong>de</strong> la cathédrale<br />
« d'Agen, à condition qu'il les emploierait à relever tous<br />
« les anciens temples détruits, et en ferait <strong>de</strong>s églises. Il<br />
« sollicitait fortement M. le duc <strong>de</strong> Choiseuil, ministre <strong>de</strong>s<br />
« affaires étrangères, pour arranger cette affaire avec le<br />
« chapitre <strong>de</strong> Saint-Jean <strong>de</strong> Latran à qui cette abbaye<br />
« appartient ; il sollicitait aussi M. l'évêque d'Orléans pour<br />
« accor<strong>de</strong>r à ce chapitre, en dédommagement, <strong>de</strong>s pensions<br />
« sur les abbayes qui viendront à vaquer. Il poursuivait<br />
« cette affaire avec chaleur pendant son <strong>de</strong>rnier séjour à<br />
« Paris ; mais j'ignore ce qui a été promis à ce sujet. » —<br />
Nombreux état <strong>de</strong> réparations d'églises, presbytères et<br />
clôtures <strong>de</strong> cimetières au moyen <strong>de</strong>s impositions sur les<br />
paroisses ordonnées par les intendants ; mais le ministère<br />
raye, comme ne rentrant pas dans les dépenses autorisées<br />
par les édits <strong>de</strong> 1684 et <strong>de</strong> 1695, celles que les curés ont<br />
fait faire pour constructions <strong>de</strong> granges et dépendances à<br />
leur usage. — État d'impositions pour les églises en 1781.<br />
C. 3770. (Liasse.) — 98 pièces, papier ; 1 imprimé.<br />
1748-1782. — IMPOSITIONS ET OCTROIS DES VILLES.<br />
[Art. 3246-3277, tome II.] — Tourny, sollicité par madame<br />
<strong>de</strong> Montaran, sa parente, en faveur d'un sieur Huet,<br />
en vue <strong>de</strong> lui faire obtenir un intérêt dans la ferme <strong>de</strong>s<br />
octrois <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux dont l'adjudication doit se faire au<br />
commencement <strong>de</strong> décembre 1748, se borne à informer le<br />
contrôleur général, en exposant les principes qui le gui<strong>de</strong>ront<br />
en présence <strong>de</strong>s nombreuses <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s que <strong>de</strong>s compagnies<br />
tant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux que <strong>de</strong> Paris lui adressent. —<br />
Envoi au ministère <strong>de</strong> l'état <strong>de</strong>s octrois perpétuels ou à<br />
temps dont jouissent les villes, bourgs et communautés <strong>de</strong><br />
la Généralité (1758). Libourne perçoit 5,800 livres en<br />
vertu d'un arrêt <strong>de</strong> concession <strong>de</strong> 1502 ; Agen 10,800, par<br />
un arrêt <strong>de</strong> concession renouvelé en 1760 ; Bor<strong>de</strong>aux<br />
453,000, et dépense 18,000 livres en plus. —<br />
Aiguillon. — Bergerac. — Blaye. — Tableau imprimé<br />
<strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Libourne en date <strong>de</strong> 1721, et<br />
état <strong>de</strong>s dépenses annuelles imputées sur le revenu. —<br />
Nérac est en instance pour obtenir un nouvel octroi <strong>de</strong>stiné<br />
à la construction <strong>de</strong> l'église ; le bureau, <strong>de</strong>ux ans<br />
après, vu que la concession n'a pas été encore accordée,<br />
suspend les travaux par manque <strong>de</strong> fonds. Correspondance<br />
<strong>de</strong>s subdélégués et lettres diverses <strong>de</strong>s maires et<br />
consuls.<br />
C. 3771. (Portefeuille.) — 48 pièces, papier.<br />
1697-1782. — UNIVERSITE ET ÉCOLES. —<br />
IMPRIMERIE. — LIBRAIRIE. — ARTS. [Art. 3290-3308,<br />
tome II.] — État <strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong>s collèges <strong>de</strong> Périgueux,<br />
Sarlat, Limoges, Bazas, Mont-<strong>de</strong>-Marsan., dressé en<br />
exécution <strong>de</strong> la déclaration <strong>de</strong> février 1764. — Copie <strong>de</strong>s<br />
délibérations et contrats portant l'établissement du collège<br />
<strong>de</strong> Bazas en 1697. — Deman<strong>de</strong> par le subdélégué <strong>de</strong><br />
Saint-Sever, Basquiat, d'un questionnaire et d'un programme<br />
d'entrée à l'École militaire pour être communiqués<br />
à <strong>de</strong>s familles <strong>de</strong> sa subdélégation. Proposition <strong>de</strong><br />
création, à Bor<strong>de</strong>aux, d'une école publique pour la tenue<br />
<strong>de</strong>s livres, qui serait régie par le proposant, Rouquette,<br />
maître arithméticien (1751). — Note informe sur la superficie<br />
<strong>de</strong> chaque Généralité <strong>de</strong> la France (1768), en lieues<br />
superficielles dont la lieue courante est <strong>de</strong> 2,400 toises.<br />
Celle <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux en a 1,199 ; celle <strong>de</strong> La Rochelle,<br />
480 ; celle d'Auch, 1,920 ; celle <strong>de</strong> Poitiers, 1,173,<br />
etc… — Ordonnance <strong>de</strong>s jurais <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ré-
glant les écoles, pensions et institutions <strong>de</strong> pédagogie <strong>de</strong><br />
la ville (1762). — Correspondance <strong>de</strong> Boutin avec ses<br />
subdélégués <strong>de</strong> Sainte-Foy et <strong>de</strong> Bergerac, relativement à<br />
<strong>de</strong>s échantillons <strong>de</strong> pierres <strong>de</strong> différentes carrières, silex,<br />
marne, bois fossile, agathe, terre à moulin à foulon, recueillis<br />
par MM. Desmarais et Debarry. — Lettre <strong>de</strong><br />
recommandation du ministre Saint-Florentin, adressée à<br />
Boutin pour le naturaliste Valmont <strong>de</strong> Bomare, qui se<br />
propose <strong>de</strong> voyager cette année sous la protection du<br />
gouvernement, en côtoyant les parages <strong>de</strong>s mers <strong>de</strong><br />
France et parcourant les Alpes du midi, <strong>de</strong> l'est et du<br />
nord. — Étals <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> la Généralité, maisons religieuses,<br />
hôtels <strong>de</strong> ville, châteaux, où l'on conserve <strong>de</strong>s<br />
archives, et où il peut se rencontrer <strong>de</strong>s pièces ou titres<br />
relatifs à l'histoire et au droit public <strong>de</strong> France ; manque<br />
la circonscription <strong>de</strong> l'Élection <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Mémoire<br />
sans date ni signature sur la construction ou fabrication<br />
d'une nouvelle espèce d'artillerie portative, à âme conique,<br />
posée sur affûts sans roue, étant <strong>de</strong>stinée être portée<br />
à dos <strong>de</strong> soldat, et par conséquent ne <strong>de</strong>vant pas peser<br />
plus <strong>de</strong> 250 à 300 ; tactique <strong>de</strong> cette nouvelle arme. —<br />
État <strong>de</strong>s imprimeries <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux contenant<br />
les noms <strong>de</strong>s imprimeurs, les titres en vertu <strong>de</strong>squels ils<br />
exercent, le nombre <strong>de</strong> leurs presses et les différents caractères<br />
dont ils se servent : on en compte dix à Bor<strong>de</strong>aux<br />
(1758). Même état pour toute la Généralité qui en contient,<br />
en tout, seize. — État <strong>de</strong>s libraires <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux, outre les dix imprimeurs qui sont aussi libraires<br />
; il paraît il y en avoir trente-quatre. — Antiquités.<br />
Note informe indiquant (3 mars 1762) pour l'ellipse du<br />
palais Gallien les mesures en toises <strong>de</strong>s grand et petit<br />
diamètres, extérieurs et intérieurs ; le grand diamètre<br />
extérieur a 71 toises. — Copie figurative <strong>de</strong>s inscriptions<br />
qui sont au mausolée du comte d'Escars, dans l'église <strong>de</strong>s<br />
Cor<strong>de</strong>liers d'Exci<strong>de</strong>uil, et mention <strong>de</strong> quelques médailles<br />
d'une collection Dupuy, à Sainte-Foy.<br />
C. 3772 (Portefeuille.) — 96 pièces, papier.<br />
1719-1760. — AFFAIRES DU CLERGE. [Art. 3316 à<br />
3330, tome II.] — Le ministère fait avertir le provincial<br />
d'un jésuite, le P. Lestas, qui s'était échappé dans ses<br />
sermons, à Périgueux, sur les affaires présentes, d'avoir à<br />
l'envoyer dans une autre rési<strong>de</strong>nce. Longue et curieuse<br />
lettre <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Montozon, subdélégué <strong>de</strong> Périgueux, <strong>de</strong><br />
laquelle il ressort que les esprits sont fort excités <strong>de</strong>puis la<br />
mort <strong>de</strong> l'évêque, au sujet <strong>de</strong> la constitution <strong>de</strong> la bulle<br />
Unigenitus, par le moyen <strong>de</strong>s retraites spirituelles que<br />
prêchent aux dames du pays <strong>de</strong>s prédicateurs qu'il faudrait<br />
surveiller <strong>de</strong> près ; le Régent laisse aller les choses<br />
(1719). — Déclaration du 4 août 1720 au sujet <strong>de</strong> la<br />
conciliation <strong>de</strong>s évêques sur l'acceptation <strong>de</strong> la constitution,<br />
et copie <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> jussion <strong>de</strong>s 18 et<br />
22 septembre 1720, ainsi que <strong>de</strong>s lettres patentes du 25 du<br />
même mois, évoquant au Conseil toutes les contestations<br />
nées et à naître dans l'étendue du ressort du Parlement <strong>de</strong><br />
Paris, transféré à Pontoise, au sujet <strong>de</strong> l'acceptation et<br />
observation <strong>de</strong> ladite constitution (1720). Arrêt du<br />
Conseil supprimant un écrit intitulé : Lettre écrite au Roi<br />
par sept évêques <strong>de</strong> France, dont il en avait déjà été supposé<br />
une autre écrite au Pape, laquelle fut condamnée par<br />
un arrêt d'avril 1722 (1724), — Arrêt <strong>de</strong> suppression d'un<br />
libelle imprimé sous le titre <strong>de</strong> : Lettre <strong>de</strong> M. Dugué à<br />
Mgr l'évêque <strong>de</strong> Montpellier (1724), et d'un autre écrit<br />
intitulé : Lettre circulaire <strong>de</strong> l'évêque <strong>de</strong> Montpellier aux<br />
évêques <strong>de</strong> France, et d'un autre supposé écrit par Madame<br />
l'abbesse <strong>de</strong> Chelles, sous le titre : Lettre <strong>de</strong> S. A. R.<br />
Madame d'Orléans, abbesse <strong>de</strong> Chelles, à une <strong>de</strong> ses<br />
amies, contenant une prétendue profession <strong>de</strong> foi et une<br />
déclaration <strong>de</strong>s sentiments qu'on lui attribue par rapport<br />
au dogme renfermé dans la bulle Unigenitus (1725). —<br />
Autre arrêt portant suppression d'un écrit intitulé :<br />
Explications <strong>de</strong> N. S. P. le Pape sur la bulle Unigenitus<br />
(1728). — Lettre du ministre Chauvelin à l'intendant<br />
Boucher relative aux motifs qui ont fait fermer la porte du<br />
petit cimetière Saint-Médard, et défendre toutes assemblées<br />
dans les maisons et rues <strong>de</strong>s environs, et portant<br />
injonction à cet intendant <strong>de</strong> ne souffrir en aucune ville <strong>de</strong><br />
son département aucune assemblée <strong>de</strong> peuple, en faisant<br />
mettre sur le champ en prison tous ceux qui, se disant<br />
attaqués <strong>de</strong> convulsions, se donneraient en spectacle dans<br />
les églises, dans les rues ou dans les maisons. « Il<br />
« n'est pas au surplus nécessaire que vous fassiez rendre<br />
« cette ordonnance publique. — Je me conformerai, »<br />
répond l'intendant « à vos ordres dont je ne crois pas être,<br />
« cependant, dans, la nécessité <strong>de</strong> faire souvent beaucoup<br />
« d'usage, car dans cette Généralité on n'est pas fort cré<br />
« dule sur ce qu'on appelle miracles, à cause <strong>de</strong> la diffé<br />
« rence <strong>de</strong>s religions, surtout à Bor<strong>de</strong>aux où il abor<strong>de</strong> un<br />
« grand nombre d'étrangers et même les églises y sont peu<br />
« fréquentées. » — Annonce par le chancelier d'Aguesseau<br />
à Boucher, d'une saisie faite aux portes <strong>de</strong> Paris, <strong>de</strong> livres<br />
venus <strong>de</strong> Hollan<strong>de</strong> par l'entremise d'un particulier <strong>de</strong><br />
Blaye qui y a son entrepôt et son magasin d'où il envoie<br />
par tout le royaume <strong>de</strong>s ballots <strong>de</strong> libelles comme : Jésus-<br />
Christ sous l'anathême ; Mémoires pour servir à l'histoire<br />
<strong>de</strong> Port-Royal ; Le cri <strong>de</strong> la foi ; Les gémissements <strong>de</strong><br />
Port-Royal <strong>de</strong>s Champs ; Relation sur la vie <strong>de</strong> la Mère<br />
Angélique Arnaud ; Histoire <strong>de</strong> la congrégation <strong>de</strong>s Filles<br />
<strong>de</strong> l'Enfance, etc., etc. (1740). — Arrêt du Conseil<br />
d'État qui, tout en maintenant les effets d'un arrêt du
Parlement <strong>de</strong> Paris contre un libelle intitulé Cas <strong>de</strong> conscience,<br />
en ce qui touchait l'interdiction <strong>de</strong> le laisser publier<br />
ou lire, en casse néanmoins les considérants comme<br />
dépassant les droits du Parlement, sur ce qu'il n'appartenait<br />
pas à cette Cour <strong>de</strong> préjuger la solution d'une question<br />
religieuse : l'objet <strong>de</strong> ce libelle allait jusqu'prétendre<br />
faire interdire les sacrements à ceux <strong>de</strong>s fidèles qui n'auraient<br />
pas fait leur soumission absolue à la constitution<br />
Unigenitus (1742). — Arrêts défendant toute publication<br />
<strong>de</strong> livres sur cette constitution. — Interdiction à tous les<br />
libraires <strong>de</strong> la Généralité d'accueillir ou <strong>de</strong> favoriser une<br />
souscription pour la réimpression <strong>de</strong>s ouvrages <strong>de</strong> M.<br />
Arnaud, annoncée par <strong>de</strong>s libraires d'Avignon. (1759). —<br />
Le ministre Bertin <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à Dupré Saint-Maur <strong>de</strong>s<br />
renseignements sur la prétention invoquée par les curés<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux d'avoir, eux seuls, dans le royaume, le droit<br />
<strong>de</strong> former un corps en se syndiquant pour les affaires <strong>de</strong><br />
leur congrégation. « Il est, dit le ministre, absolument<br />
contre l'usage que les curés forment une compagnie collective.<br />
» (1777).<br />
C. 3773. (Portefeuille.) — 118 pièces, papier.<br />
1743-1769. — ADMINISTRATION DES BIENS DU CLERGE.<br />
ÉCONOMATS. — Les <strong>de</strong>moiselles <strong>de</strong> Comarque <strong>de</strong> Pégondon<br />
pensionnées sur les économats comme nouvelles<br />
converties ; autres pensions <strong>de</strong> filles nobles, protestantes<br />
converties ; pensions <strong>de</strong> juives ayant abjuré, entretenues<br />
dans <strong>de</strong>s couvents. — Plaintes portées à l'intendant contre<br />
un sieur Fouchar, Anglais, habitant <strong>de</strong> Duras, lequel,<br />
ayant abjuré et reçu <strong>de</strong> ce chef les biens d'un <strong>de</strong> ses parents<br />
protestant qui était sorti du royaume, revient à la<br />
religion réformée ; l'intendant, informé que le retrait <strong>de</strong> sa<br />
mise en possession le mettrait dans la misère, le fait prévenir<br />
du danger auquel il s'expose (1745). —<br />
Contestations entre les héritiers <strong>de</strong> feu l'évêque <strong>de</strong> Sarlat,<br />
l'économat général, et le chapitre <strong>de</strong> la cathédrale, et<br />
payement <strong>de</strong>mandé sur la régie <strong>de</strong>s économats, par M. J.<br />
Gareau, chanoine théologal, <strong>de</strong>s frais d'une visite <strong>de</strong><br />
vingt-trois églises dont le revenu fait partie <strong>de</strong> la manse<br />
épiscopale, actuellement en régale ; l'intendant taxe à dix<br />
livres par jour seulement les frais <strong>de</strong> cette visite (1747).<br />
Rejet par le directeur <strong>de</strong>s économats (1748) d'une requête<br />
en payement d'honoraires présentée par un ancien mé<strong>de</strong>cin<br />
<strong>de</strong> l'évêque, Mgr. Leblanc, décédé le 3 mai 1747 ; la<br />
maladie pour laquelle le mé<strong>de</strong>cin présentait sa note datait<br />
<strong>de</strong> 1722. — Apurement <strong>de</strong>s comptes <strong>de</strong> l'évêché vacant<br />
<strong>de</strong> Bazas, entre la régie et le chapitre. — Succession <strong>de</strong><br />
l'abbé <strong>de</strong> Meyère, abbé <strong>de</strong> Bonlieu, décédé le<br />
4 septembre 1757 ; l'abbé Guérin lui succè<strong>de</strong> le<br />
20 novembre <strong>de</strong> la même année. — Succession <strong>de</strong> M. <strong>de</strong><br />
Tilly, abbé commendataire <strong>de</strong> Saint-Sauveur <strong>de</strong> Blaye<br />
(1764) ; <strong>de</strong> l'abbé Lecomte, abbé <strong>de</strong> Faïze, décédé le<br />
4 septembre 1764 ; <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Lagoguée, abbé <strong>de</strong> Guîtres<br />
(1767). Le sieur <strong>de</strong> Saint-Avit, curé <strong>de</strong> Saint-Macaire,<br />
réclame plusieurs années <strong>de</strong> pension congrue que lui<br />
<strong>de</strong>vaient les Jésuites, dont les biens ont été réunis aux<br />
Économats. — Succession <strong>de</strong> l'abbé <strong>de</strong> Cahusac, abbé <strong>de</strong><br />
Châtres en Périgord (1768). — Dîmes <strong>de</strong> la cure <strong>de</strong> Razat,<br />
du prieuré <strong>de</strong> Saint-Macaire, et <strong>de</strong>s paroisses <strong>de</strong><br />
Marman<strong>de</strong>, Puygiraud, Tombebœuf, Saint-Cômed'Aiguillon<br />
provenant <strong>de</strong> la régie <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong>s Jésuites,<br />
unies aux collèges <strong>de</strong> Périgueux, d'Agen et <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
(1769).<br />
C. 3774. (Portefeuille.) — 107 pièces, papier.<br />
1766-1774. — Économats. — Procès-verbal <strong>de</strong> visite<br />
par experts <strong>de</strong>s réparations nécessaires à l'abbaye <strong>de</strong> Guîtres,<br />
à la requête <strong>de</strong> l'abbé <strong>de</strong> La Roche-Aymon, grandvicaire<br />
d'Arras, et titulaire <strong>de</strong> cette abbaye (1766). —<br />
Lettres <strong>de</strong> l'évêque d'Orléans directeur <strong>de</strong>s affaires ecclésiastiques,<br />
adressées <strong>de</strong> Versailles à l'intendant Esmangart<br />
concernant certaines pensions <strong>de</strong> filles ou femmes nouvelles<br />
converties, assignées sur les Economats : <strong>de</strong>moiselle<br />
<strong>de</strong> Saint-Michel, Polonaise <strong>de</strong> Leipzick ; —<br />
<strong>de</strong>moiselle Deschamps <strong>de</strong> la Mothe ; — <strong>de</strong>moiselle Pexo<br />
<strong>de</strong> Léon ; — <strong>de</strong>moiselle Vigier, etc. État <strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong><br />
l'abbaye <strong>de</strong> Bonlieu. — Succession <strong>de</strong> l'abbé <strong>de</strong> Faïze. —<br />
Arrérages <strong>de</strong> l'abbaye <strong>de</strong> Guîtres. — Commencement <strong>de</strong><br />
poursuites contre les administrateurs du Collège <strong>de</strong><br />
Guyenne, représentant le Collège <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine, pour le<br />
payement <strong>de</strong> cent mille livres qu'ils doivent en cette qualité<br />
à la régie <strong>de</strong>s économats séquestre <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong>s Jésuites<br />
(1774) ; l'intendant avertit le conseil <strong>de</strong> l'extrême<br />
difficulté qu'on aura à faire payer le collège, quoique cette<br />
somme soit absolument due, et qu'elle ait pour <strong>de</strong>stination<br />
<strong>de</strong> pourvoir à la subsistance <strong>de</strong>s Jésuites. — Nouvelles<br />
converties : <strong>de</strong>moiselle Hons, Alleman<strong>de</strong>, etc. — La<br />
prieure <strong>de</strong> Prouillon-en-Condomois, madame d'Esparbès<br />
<strong>de</strong> Lussan, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au bureau <strong>de</strong>s communautés religieuses<br />
<strong>de</strong>s économats <strong>de</strong>s secours extraordinaires pour<br />
son couvent, et les obtient. — États et comptes du sieur<br />
Roux, ci-<strong>de</strong>vant directeur <strong>de</strong>s économats à Bor<strong>de</strong>aux pour<br />
les biens <strong>de</strong>s Jésuites (1762-1766).<br />
C. 3775. (Portefeuille.) — 96 pièces, papier.<br />
1726-1780. — Économats. — Discussions entre le directeur<br />
général et Roux, son préposé à Bor<strong>de</strong>aux,
la reddition <strong>de</strong>s comptes que ce <strong>de</strong>rnier lui <strong>de</strong>vait <strong>de</strong> l'administration<br />
<strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong>s biens saisis aux Jésuites :<br />
comptes, requêtes et correspondance avec l'intendant. —<br />
Les économats contre les fermiers <strong>de</strong> l'évêché vacant <strong>de</strong><br />
Sarlat au sujet d'une liquidation d'avances qu'ils ont faite<br />
à l'archevêque <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, créancier <strong>de</strong> cet évêché<br />
(1764-1778). — Arrêt du Conseil au sujet <strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>mnité<br />
accordée au chapitre Saint-André <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux lors <strong>de</strong> la<br />
formation <strong>de</strong> l'esplana<strong>de</strong> du Château-Trompette par la<br />
démolition <strong>de</strong>s maisons qui lui avaient été prises (1720).<br />
C. 3776. (Portefeuille.) — 83 pièces, papier.<br />
1765-1781. — Économats. — Continuation <strong>de</strong>s contestations<br />
entre le directeur général et son ex-préposé à Bor<strong>de</strong>aux.<br />
— Entretien par la régie <strong>de</strong>s Économats, et réparations<br />
<strong>de</strong>s prieurés <strong>de</strong> Boisset et d'Izon dépendant <strong>de</strong>s<br />
biens <strong>de</strong>s Jésuites exécutées sur une ordonnance <strong>de</strong> l'intendant.<br />
— Bail <strong>de</strong>s revenus pour neuf ans, et pour le prix<br />
annuel <strong>de</strong> 3,000 livres, <strong>de</strong>s dîmes <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Bouliac<br />
appartenant à l'abbé <strong>de</strong> l'abbaye <strong>de</strong> Bonlieu, ou Carbon-Blanc,<br />
fait à un bourgeois <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux au nom <strong>de</strong><br />
l'abbé Guérin, (1775) et contrainte décernée contre ce<br />
fermier par la caisse <strong>de</strong>s Économats, faute <strong>de</strong> payement<br />
<strong>de</strong> l'année <strong>de</strong> régale, advenue par le décès <strong>de</strong> l'abbé Guérin<br />
en 1783. — Autre contrainte, au nom <strong>de</strong> la même<br />
caisse, contre le prieur et les religieux <strong>de</strong> l'abbaye <strong>de</strong><br />
Cadouin, pour qu'ils aient à payer aux Économats une<br />
somme qui leur revient par le décès <strong>de</strong> l'abbé Piroux,<br />
abbé commendataire (1786).<br />
C. 3777. (Portefeuille.) — 5 pièces, papier.<br />
1723-1783. — Économats. — Régie <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong>s Religionnaires.<br />
— Régie <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong>s Jésuites. — Compte<br />
rendu par le commis <strong>de</strong> la régie en la Généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
<strong>de</strong>s biens <strong>de</strong>s Religionnaires, pour raison <strong>de</strong>s revenus<br />
<strong>de</strong>sdits biens pendant l'année 1723. — Biens <strong>de</strong> :<br />
Daniel Oyens ; — S. Ayma ; — Faucher ; —<br />
Peribère ; — Huart ; — Roquette ; — Sauvage et Laffitte<br />
; — Dartigues ; — Tissier ; — Capuron ; —<br />
Capot ; — Dulieu ; — Imbert ; — Dufaur ; —<br />
Darrac ; — Laverny ; — Bibal ; — Maloubier ; —<br />
Villepontoux ; — Frescaro<strong>de</strong> ; — Pichot ; —<br />
Cartelet ; — Franchemont ; — Loze ; — J. Reynaud ; —<br />
Rochelais ; — Pelou ; — Misaubin ; — Vaquier ; —<br />
Melon ; — Duqueyla ; — Breton ; — David ; —<br />
Sabatey ; — Du Boy ; — Dupin ; — Masparault ; — <strong>de</strong><br />
Vivans ; — Carmentran ; — Belarcher ; — Maraud ; —<br />
Laborie ; — De Lart ; — Du Peyron ; — <strong>de</strong> Journiac ; —<br />
Saint-Amand <strong>de</strong> Hordose ; — Cotterelle ; —<br />
Geneste ; — Serbat ; — Serbattes ; — Courrejole ; —<br />
Duvignau ; — Dublanc ; — Laverny ; — Gascq ; —<br />
Dubourg ; — Montet ; — Lavaud ; — Mège ; —<br />
Gratiolet ; — Beaune ; — Janisson, ministre ; — Ozée<br />
Turcot ; — Lajaunie ; — Beaufinet ; — Boutelou ; —<br />
Augereau ; — Bourges ; — Bergès ; — Tartas ; — Saint-<br />
Pé ; — Baillot ; — Segalas ; — Boissavy ; — Gorsse. —<br />
Dépenses, à cause <strong>de</strong>s sommes payées aux parties prenantes<br />
pour la pension <strong>de</strong> M me <strong>de</strong> Maloubier. — Compte<br />
rendu <strong>de</strong>s sommes payées au caissier <strong>de</strong> la régie sur la<br />
jouissance <strong>de</strong>s biens dont il a touché les revenus ; —<br />
compte <strong>de</strong> diminution d'espèces ; — <strong>de</strong>s frais faits pour<br />
nouvelles découvertes <strong>de</strong> biens <strong>de</strong> religionnaires fugitifs.<br />
— Main-levées (1723). — Comptes <strong>de</strong> la régie <strong>de</strong>s<br />
biens <strong>de</strong>s Jésuites (1773-1782). Affirmations <strong>de</strong>vant le<br />
conseil <strong>de</strong> l'Union <strong>de</strong>s créanciers assemblé dans le cabinet<br />
du liquidateur, M. Tuquo, <strong>de</strong>s créances chirographaires<br />
inscrites à l'ordre général, payables sur le pied <strong>de</strong> 35 0/0<br />
en vertu d'une décision <strong>de</strong> ce conseil. Parmi ces créanciers,<br />
on remarque les noms : <strong>de</strong>moiselle Désarnaud ;<br />
Tuffereau ; Chenaud, curé <strong>de</strong> Saint-Yrieix ; <strong>de</strong>moiselle<br />
Lachapelle ; <strong>de</strong>moiselle Sauvage, sœur hospitalière <strong>de</strong> la<br />
Manufacture <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — <strong>de</strong>s prêtres, <strong>de</strong>s marchands,<br />
un laboureur, nombre <strong>de</strong> communautés religieuses<br />
<strong>de</strong> femmes ; M lle <strong>de</strong> Mèredieu <strong>de</strong> Sonilhac d'Ambois ;<br />
dame <strong>de</strong> Bigot ; le chevalier Desaigues ; les Minimes ; M.<br />
André Biston, vicaire général du diocèse <strong>de</strong> Bazas ; les<br />
<strong>de</strong>moiselles <strong>de</strong> Montagne ; <strong>de</strong> Lalanne, prési<strong>de</strong>nt à mortier<br />
honoraire ; un nombre considérable <strong>de</strong> rentes viagères.<br />
— Présentation au conseil <strong>de</strong> l'Union par le séquestre<br />
<strong>de</strong>s biens <strong>de</strong>s Jésuites dans l'étendue du Parlement <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux du compte <strong>de</strong> ses opérations <strong>de</strong>puis 1764 ; il a<br />
touché en recettes 446,000 livres, et dépensé 374,000 en<br />
payements faits aux créanciers, sur arrêts <strong>de</strong> Parlement ou<br />
ordres du conseil <strong>de</strong> l'Union (1782).<br />
C. 3778. (Portefeuille.) — 25 pièces, papier.<br />
1786-1787. — AFFAIRES DE LA NOBLESSE. [Art. 3331-<br />
3374, tome II.] — Érection en baronnie <strong>de</strong> la terre <strong>de</strong><br />
Bouglon, située à Cambes (Giron<strong>de</strong>), sollicitée par M. <strong>de</strong><br />
Bouglon, refusée comme ne présentant pas une consistance<br />
suffisante pour y asseoir une baronnie.<br />
C. 3779. (Portefeuille.) — pièces, papier.<br />
1746-1754. — AFFAIRES DE MEDIATION ET D'ATTRIBU-<br />
TION. — [Art. 3392-3413, tome II.] — Procédures portées<br />
<strong>de</strong>vant l'intendant en différentes affaires, et juge<br />
ments. — La ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux intervenant à un procès<br />
entre par-
ticuliers comme garante <strong>de</strong> la vente d'un emplacement<br />
situé à la place et hors la porte <strong>de</strong> Tourny (1746). —<br />
Contestations entre le sieur Van<strong>de</strong>rbran<strong>de</strong>, directeur <strong>de</strong> la<br />
verrerie <strong>de</strong> Libourne, et son facteur, renvoyées à l'intendant,<br />
comme étant la verrerie « royale ».<br />
C. 3780. (Portefeuille.) — 1 pièce, parchemin ; 61 pièces, papier<br />
1663-1785. — PROCES DES VILLES ET COMMUNAU-<br />
TES. — [Art. 3416-3450, tome II.] — La communauté <strong>de</strong><br />
Bouglon, en Agénois, contre un sieur Boutet, procureur<br />
fiscal, qui, d'accord avec le juge, désorganise tous les<br />
services, propose la réduction du corps <strong>de</strong>s prudhommes<br />
jurats, exige la prestation par<strong>de</strong>vant lui du serment <strong>de</strong>s<br />
consuls, et la remise entre ses mains <strong>de</strong>s clés du coffre<br />
<strong>de</strong>s archives, etc. (1700). Extraits collationnés <strong>de</strong> quelques<br />
délibérations <strong>de</strong> la jura<strong>de</strong>, parmi lesquels est la copie<br />
<strong>de</strong> la prestation <strong>de</strong> foi, hommage et fidélité par le premier<br />
consul <strong>de</strong> la communauté au prince <strong>de</strong> Bouillon <strong>de</strong> la<br />
Tour d'Auvergne, pour raison <strong>de</strong> la boucherie, justice<br />
politique et livrée consulaire dudit Bouillon ; la prestation,<br />
rendue en 1663.<br />
C. 3781. (Portefeuille.) — 133 pièces, papier.<br />
1736-1760. — VISAS D'EXECUTOIRES SUR LE DOMAINE.<br />
— [Art. 3453-3474, tome II.] — Correspondance <strong>de</strong>s<br />
intendants Boucher, Tourny et Boutin avec les ministres à<br />
raison du visa <strong>de</strong>s exécutoires décernés sur le domaine, et<br />
réponses aux explications <strong>de</strong>mandées par les contrôleurs<br />
généraux Orry, Trudaine et Pavé <strong>de</strong> Courteille, en vue <strong>de</strong><br />
n'autoriser à l'avenir que les exécutoires qui doivent être à<br />
la charge du Roi, et qui seront accompagnés <strong>de</strong>s pièces et<br />
du détail ordonnés par les règlements. — Les <strong>de</strong>ux huissiers<br />
<strong>de</strong> (Créou, Entre <strong>de</strong>ux mers), interdits par l'intendant<br />
pour avoir refusé <strong>de</strong> faire exécuter contre le chapitre<br />
Sainte-Blaise <strong>de</strong> Cadillac une ordonnance <strong>de</strong> l'intendant<br />
rendue sur un exécutoire décerné par les officiers du siège <strong>de</strong><br />
Créon relativement au payement <strong>de</strong> la nourriture <strong>de</strong> quelques<br />
enfants exposés. — Insistance particulière d'Orry sur la<br />
nécessité pour l'intendant <strong>de</strong> surveiller avec soin la vérification<br />
<strong>de</strong>s visas d'exécutoires (1736, 1737 — « Il a été passé<br />
24 livres à un chirurgien dans l'exécu<br />
« toire n° 15 pour visite d'un cadavre. Cette dépense aurait<br />
« aurait pu être réduite à 6 au plus… Je suis d'ailleurs<br />
« très content <strong>de</strong> l'attention que vous donnez à la matière<br />
« <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> justice, et je vous prie <strong>de</strong> continuer<br />
(1738.) » — État <strong>de</strong>s dépenses occasionnées par le<br />
voyage <strong>de</strong> la chaîne <strong>de</strong> Guyenne à Toulon (1758.) — État<br />
du droit <strong>de</strong> geôle et geôlage dû au concierge <strong>de</strong>s prisons<br />
d'Agen, sur le pied <strong>de</strong> un sol par jour pour l'eau et la<br />
paille ; mention <strong>de</strong>s prisonniers sieur Pierre Espaignac,<br />
bourgeois <strong>de</strong> Clairac, sieur Étienne Coignon, bourgeois<br />
<strong>de</strong> la même ville, Alex. Laugel, <strong>de</strong> la juridiction <strong>de</strong> Sommensac,<br />
avec son frère, son père, son oncle, sa mère et sa<br />
femme ; Jean Mourgues, <strong>de</strong> Tonneins, comme accusés du<br />
crime <strong>de</strong> contravention aux édits rendus sur le cas <strong>de</strong> la religion<br />
prétendue réformée ; et en prison à la date du<br />
4 juillet 1758, les <strong>de</strong>ux premiers <strong>de</strong>puis le 14 octobre 1757, les<br />
autres y étant <strong>de</strong>meurés 48, 148, 178 jours, J. Ar<strong>de</strong>louze,<br />
maçon <strong>de</strong> Tonneins, 258 jours. « Plus à <strong>de</strong>moiselles Anne Du<br />
« bourdieu, veuve <strong>de</strong> sieur Moïse Vivie <strong>de</strong> Régie, Marthe<br />
« Vivie, fille aînée Marianne Vivie, fille secon<strong>de</strong>, Henriette<br />
« Vivie, fille troisième, et Anne Vivie, fille cinquième,<br />
« accusées dudit crime dans la juridiction <strong>de</strong> Tonneins-<br />
« <strong>de</strong>ssus, en prison <strong>de</strong>puis le 19 novembre 1757 jusqu'au<br />
« 4 juillet 1758, faisant 227 jours pour chacune » à un sou<br />
<strong>de</strong> paille et d'eau par jour. Ces frais sont acquittés sur la<br />
caisse du régisseur <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong>s religionnaires (1758). —<br />
Frais <strong>de</strong> capture et <strong>de</strong> prison <strong>de</strong> trois habitants <strong>de</strong> Casseneuil<br />
(Lot-et-Garonne), accusés <strong>de</strong> meurtre et d'assassinat<br />
sur l'abbé Grillière, vicaire <strong>de</strong> la paroisse. — Frais <strong>de</strong><br />
prison <strong>de</strong> mendiants vali<strong>de</strong>s dans la ville <strong>de</strong> Libourne. —<br />
Frais du greffier <strong>de</strong> la Grand'Chambre <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong><br />
Parlement pour la procédure contre le sieur Gontier <strong>de</strong><br />
Biran, ancien maire <strong>de</strong> Bergerac, et autres accusés (1760).<br />
C. 3782. (Portefeuille.) — 167 pièces, papier.<br />
1761-1790. — Visas d'exécutoires sur le domaine. —<br />
Dépenses <strong>de</strong> la capture <strong>de</strong> différents complices <strong>de</strong> l'assassinat<br />
<strong>de</strong> M lle Dudon, sœur <strong>de</strong> l'avocat général au Parlement,<br />
dénoncés pendant la question par le principal<br />
complice. Frais <strong>de</strong>s gratifications promises par le maréchal<br />
<strong>de</strong> Richelieu à ceux qui procureraient <strong>de</strong> manière ou<br />
d'autre la capture du sieur Cazenove, assassin <strong>de</strong> la <strong>de</strong>moiselle<br />
Dudon et <strong>de</strong> sa chambrière, à Baurech : procèsverbal<br />
<strong>de</strong> sa capture dans le bois <strong>de</strong> Créon par la maréchaussée,<br />
aidée <strong>de</strong>s paroisses <strong>de</strong> Saint-Léon, La Sauve,<br />
Sadirac. Créon, Saint-Genès, accourues au tocsin<br />
(1762). — Dépenses <strong>de</strong> signification d'arrêt et <strong>de</strong><br />
conduite en prison <strong>de</strong> quelques religionnaires <strong>de</strong> La Roche-Chalais.<br />
— Copie <strong>de</strong> l'arrêt du Conseil du<br />
25 novembre 1683 qui détermine les cas dont les frais <strong>de</strong><br />
poursuites sont à la charge du domaine, à l'occasion <strong>de</strong>s<br />
contestations formées par les officiers du duc d'Aiguillon,<br />
engagiste, sur l'obligation par lui <strong>de</strong> supporter les frais <strong>de</strong><br />
quelques procédures et le geôlage <strong>de</strong> prévenus <strong>de</strong> son<br />
duché. — Mention d'une information
faite au sénéchal <strong>de</strong> Guyenne contre le docteur Bor<strong>de</strong>u.<br />
— Lettre du duc <strong>de</strong> Lorge, commandant à Bor<strong>de</strong>aux,<br />
à l'intendant, pour le prier <strong>de</strong> faire expédier sur le domaine<br />
une ordonnance pour le payement <strong>de</strong>s frais dus aux<br />
interprètes, témoins et autres, dont le ministère lui a paru<br />
nécessaire dans la procédure qu'il a fait instruire par le<br />
grand-prévôt contre le nommé Mannavente, qu'on avait<br />
suspecté être un espion <strong>de</strong>s ennemis <strong>de</strong> l'État, et qui <strong>de</strong>meure<br />
en prison jusqu'à nouvel ordre. — Copie d'un arrêt<br />
du 16 juin 1699 qui règle les frais <strong>de</strong>s prévôts <strong>de</strong>s maréchaux<br />
qui sont à la charge <strong>de</strong>s engagistes. — Pensions sur<br />
le domaine d'enfants recueillis et renfermés dans l'hôpital<br />
<strong>de</strong> la Manufacture d'Agen (1769). — Lettre explicative <strong>de</strong><br />
l'abbé Terray sur l'interprétation <strong>de</strong> l'édit <strong>de</strong> mars 1772<br />
par rapport aux frais <strong>de</strong> justice qui tombent à la charge<br />
<strong>de</strong>s seigneurs, ou qui doivent être supportés par le Roi<br />
(1773). — État <strong>de</strong>s exécutoires et ordonnances <strong>de</strong> monseigneur<br />
l'intendant décernés sur le domaine du Roi pendant<br />
les mois d'avril, mai et juin 1790. — État <strong>de</strong>s exécutoires<br />
et ordonnances <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> justice, visés par M. le<br />
commissaire départi en ladite Généralité pendant les mois<br />
<strong>de</strong> juillet, août et septembre, jusqu'au 23 septembre. —<br />
État <strong>de</strong>s exécutoires <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> justice, visés par MM.<br />
les administrateurs du directoire du département <strong>de</strong> la<br />
Giron<strong>de</strong>, pendant les mois d'octobre, novembre et décembre<br />
1790. — [Les mots Généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et <strong>de</strong> M.<br />
le commissaire départi en ladite Généralité sont barrés à<br />
l'encre ; la première date <strong>de</strong> visa d'ordonnance délivrée<br />
par le directoire est sur cet état celle du<br />
13 novembre 1790].<br />
C. 3783. (Portefeuille.) — 117 pièces, papier.<br />
1716-1790. — OBJETS DIVERS. — [Art. 3590-3621,<br />
tome II.] — Copie d'une lettre écrite par le Conseil du<br />
<strong>de</strong>dans du Royaume à l'intendant <strong>de</strong> Courson, le<br />
24 avril 1716, pour faire exécuter à toute rigueur les ordonnances<br />
contre les assemblées <strong>de</strong>s Religionnaires. —<br />
In<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong> 100,000 livres sur les produit <strong>de</strong>s 3 sols<br />
pour livre qui se perçoivent à Bor<strong>de</strong>aux sur les marchandises<br />
entrantes et sortantes <strong>de</strong> ladite ville, et ports <strong>de</strong> la<br />
Généralité, accordée au premier prési<strong>de</strong>nt Le Berthon,<br />
payable en quatre annuités dont la <strong>de</strong>rnière est acquittée<br />
le 30 décembre 1744, pour l'in<strong>de</strong>mniser en partie du dommage<br />
qu'il a souffert par l'incendie <strong>de</strong> sa maison (1744) ;<br />
le même, ayant représenté au Roi que le brevet <strong>de</strong> retenue<br />
qu'il avait payé lorsqu'il fut pourvu <strong>de</strong> sa charge en 1735<br />
était <strong>de</strong> 150,000 livres, et que celui qui lui fut alors accordé<br />
n'est que <strong>de</strong> la moitié, <strong>de</strong> façon que si Sa Majesté<br />
n'avait la bonté <strong>de</strong> l'augmenter <strong>de</strong> l'autre moitié, ou d'en<br />
ou d'en ordonner à son profit, <strong>de</strong> quelque manière, le<br />
remboursement, sa famille serait exposée à une perte<br />
réelle <strong>de</strong> 75,000 livres, reçoit par forme <strong>de</strong> gratification<br />
en témoignage <strong>de</strong> la satisfaction que le Roi a <strong>de</strong> ses services,<br />
la somme <strong>de</strong> 75,000 livres pour l'in<strong>de</strong>mniser <strong>de</strong> pareille<br />
somme qu'il a payée <strong>de</strong> brevet <strong>de</strong> retenue sur sa<br />
charge, au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> celui qui lui a été accordé (1747). —<br />
La dame veuve marquise <strong>de</strong> Saumery, fille <strong>de</strong> Lussé<br />
receveur-général <strong>de</strong>s finances <strong>de</strong> la Généralité, contre la<br />
veuve d'un comptable reliquataire, ancien préposé au<br />
recouvrement du dixième <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong> campagne <strong>de</strong>s<br />
officiers du Parlement et <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s (1749). —<br />
Requête à M. Boutin, présentée par le conseiller au sénéchal<br />
à Périgueux, Bonhore <strong>de</strong> la Mothe, afin d'être payé<br />
<strong>de</strong>s avances qu'il avait faites sur l'ordre <strong>de</strong> Tourny, pour<br />
pourvoir aux réparations intérieures du nouveau palais du<br />
sénéchal (1760). — Incendie en ra<strong>de</strong> du vaisseau la Nancy,<br />
pendant la nuit du 3 janvier 1763 ; on réussit à le retirer<br />
du milieu <strong>de</strong>s navires et à le faire échouer au rivage :<br />
belle conduite <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux capitaines <strong>de</strong>s chaloupes canonnières,<br />
recommandée au maréchal <strong>de</strong> Richelieu et au<br />
commissaire général <strong>de</strong> la Marine Daubenton, qui avec<br />
l'archevêque d'Alby, le premier prési<strong>de</strong>nt et le commandant<br />
du Château-Trompette, avaient été témoins du sinistre<br />
(1763). — Mémoire présenté au même intendant par<br />
madame Labor<strong>de</strong>-Davarette, pour obtenir la mise en liberté<br />
<strong>de</strong> son frère enfermé avec son mari, le<br />
26 mars 1763, au fort du Hâ, dont la détention a été motivée<br />
sur la même cause : « c'est-à-dire, dépositaire du<br />
secret <strong>de</strong> mon père. » (1764). — Ouragan du<br />
24 décembre 1778 ; dix navires et cinq barques ont péri<br />
sur les côte avec soixante mille quintaux <strong>de</strong> grains <strong>de</strong>stinés<br />
à combattre la disette. Dans la seule paroisse <strong>de</strong> Gujan,<br />
cinquante-<strong>de</strong>ux habitants ont été noyés. L'intendant<br />
rend compte à Necker, qui le remercie, <strong>de</strong>s mesures qu'il<br />
a prises pour venir immédiatement en ai<strong>de</strong> à ces pauvres<br />
familles (1770). — Ordre du Roi, signé Louis, et contresigné<br />
Bertin, adressé aux procureur et avocats généraux au<br />
Parlement d'assister en la compagnie du maréchal <strong>de</strong> Richelieu<br />
à la représentation qu'il se fera faire <strong>de</strong>s registres du Parlement<br />
pour y faire transcrire et enregistrer les lettres-patentes<br />
du 31 mai 1772 « par lesquelles<br />
« nous faisons connaître à nôtre Parlement nos intentions<br />
« sur la conduite qu'il doit tenir lorsque nous jugeons<br />
« nécessaire <strong>de</strong> faire enregistrer et publier nos édits, dé<br />
« clarations et lettres-patentes, en la présence <strong>de</strong> ceux<br />
« que nous députons pour cet effet. » (31 mai 1772). —<br />
Lavau <strong>de</strong> Gayon, commissaire <strong>de</strong>s classes <strong>de</strong> la Marine,<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> à l'intendant son appui auprès du ministre <strong>de</strong><br />
Boynes au moment où celui-ci est occupé à refondre le<br />
corps <strong>de</strong>s officiers d'administration (1774). — Lettre <strong>de</strong>
Necker <strong>de</strong>mandant <strong>de</strong>s renseignements sur la <strong>de</strong>moiselle<br />
<strong>de</strong> la Mothe, pensionnaire à la communauté Notre-Dame<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, sa naissance, sa fortune, sa conduite et les<br />
services <strong>de</strong> sa famille ; cette <strong>de</strong>moiselle <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le secours<br />
<strong>de</strong>s grâces du Roi pour l'ai<strong>de</strong>r à subsister : réponse<br />
favorable <strong>de</strong> l'intendant (1778). — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> places<br />
pour ses enfants par madame <strong>de</strong> Gaulejac <strong>de</strong> Moncroc :<br />
elle désire placer l'un à La Flèche, l'autre à l'École Militaire.<br />
— Réclamation à Lalmant, fermier <strong>de</strong>s carrosses <strong>de</strong><br />
place à Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong>s trois années en retard <strong>de</strong> sa re<strong>de</strong>vance<br />
(1781). — Lettre <strong>de</strong> remercîment adressée par les<br />
directeurs <strong>de</strong>s fermes, à Paris, à l'intendant Dupré Saint-<br />
Maur pour l'intérêt avec lequel il s'est porté à l'hôtel <strong>de</strong>s<br />
Fermes <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux aussitôt que le feu y a pris<br />
(1781). — Mémoire non signé proposant <strong>de</strong> faire connaître<br />
les assurances contre l'incendie qui existent en Angleterre,<br />
leur mécanisme et l'utilité qu'il y aurait à les établir<br />
en France. Une première compagnie pourrait s'y former<br />
sous la protection du gouvernement, mais sans <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />
un privilège exclusif : « ce sont <strong>de</strong>s mots que le vrai citoyen<br />
n'entend jamais prononcer sans effroi, » et les assurances<br />
en Angleterre ne sont fondées que sur la confiance<br />
qu'on y a aux compagnies (1785). — Loteries. Renvoi par<br />
<strong>de</strong>vant l'intendant, en conformité <strong>de</strong> l'arrêt du Conseil du<br />
30 juin 1759, <strong>de</strong>s contestations relatives à la loterie. Listes<br />
imprimées <strong>de</strong> tirages, réclamations, etc… — Une<br />
imprimeur libraire à Bergerac, Puynesge, qui avait monté<br />
sans succès à Sainte-Foy une librairie dont il est à présent<br />
embarrassé, a l'idée <strong>de</strong> s'en défaire par une loterie qu'il<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> à l'intendant l'autorisation d'organiser, mais le<br />
corps municipal <strong>de</strong> Bergerac s'y oppose, comme à une<br />
nouveauté contraire aux règlements du Royaume et aux<br />
principes d'une bonne police. Il avait joint à sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
la liste imprimée <strong>de</strong> 439 litres d'ouvrages qui formait<br />
cette librairie (1783).<br />
C. 3784. (Registre.) — In-4°, imprimé, relié, 225 pièces, papier.<br />
1616-1687. — Recueil d'arrêts, édits et déclarations <strong>de</strong><br />
la collection <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong>. — Édit du Roi sur la pacification<br />
<strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> ce royaume, donné à Blois, en<br />
mai 1616. — Lettres-patentes d'évocation, et <strong>de</strong> renvoi<br />
aux requêtes du Palais, à Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong> toutes les causes<br />
du chapitre métropolitain <strong>de</strong> Saint-André (1636), en les<br />
ôtant au présidial <strong>de</strong> Guyenne, dont les officiers sont pour<br />
la plupart censiers et tenanciers du chapitre. — Arrêt du<br />
Parlement portant défense aux courtiers <strong>de</strong> prendre plus<br />
grands droits que ceux qui leur sont attribués par l'édit <strong>de</strong><br />
leur établissement ; et que, sur la plainte <strong>de</strong>s jurats, Sa<br />
Majesté sera suppliée <strong>de</strong> recevoir les offres <strong>de</strong> l'hôtel-<strong>de</strong>-<br />
ville pour arriver, dans l'intérêt public, à leur suppression<br />
ou tout ou moins à leur réorganisation sur d'autres bases<br />
(1648). — Déclaration portant entre autres dispositions la<br />
décharge du cinquième <strong>de</strong>s tailles, la révocation <strong>de</strong>s taxes<br />
sur les officiers <strong>de</strong>s cours et tribunaux, la suppression <strong>de</strong><br />
tous offices non vérifiés en Parlement ; et sur les remontrances<br />
du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, le retrait d'un édit <strong>de</strong><br />
mars 1648, qui avait distrait quelques lieux <strong>de</strong> l'étendue<br />
<strong>de</strong> son ressort pour les attribuer au Parlement <strong>de</strong> Pau<br />
(1648). — Arrêt <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong> Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
portant que le Roi sera supplié d'agréer que M me la princesse<br />
<strong>de</strong> Condé et M. le duc d'Enghien, son fils, <strong>de</strong>meureront<br />
en la présente ville sous sa sauvegar<strong>de</strong> et sous sa<br />
justice (juin 1650). — Déclaration <strong>de</strong>s droits et <strong>de</strong>voirs<br />
appartenant au Roi à cause <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> et petite coutume<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux pour raison <strong>de</strong>s marchandises entrant et<br />
sortant <strong>de</strong> la sénéchaussée <strong>de</strong> Guyenne, selon que lesdits<br />
droits ont été levés en la comptablie <strong>de</strong>puis l'année<br />
1565. — Lettre du Roi envoyée au Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
par laquelle il l'informe qu'ayant vu avec un extrême<br />
déplaisir l'absence du prince <strong>de</strong> Condé qui a pris<br />
son séjour en Berry, et <strong>de</strong> là en Guyenne, il se transporte<br />
dans la province <strong>de</strong> Berry qui l'appelle à son secours<br />
contre le prince, 1 er octobre 1651. — Arrêt du Parlement<br />
<strong>de</strong> Paris contre le cardinal Mazarin,<br />
30 décembre 1651 ; — autre arrêt contre le cardinal <strong>de</strong><br />
Retz en présence <strong>de</strong> S. A. R. et <strong>de</strong> M. le prince <strong>de</strong> Condé,<br />
12 août 1652. — Cahiers <strong>de</strong>s députés <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
présentés au Roi, avec les réponses faites par Sa<br />
Majesté, ensemble la commission du Roi adressée aux<br />
jurats : ils y <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt la suppression <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s<br />
Ai<strong>de</strong>s nouvellement créée, qui porte ombrage au Parlement<br />
; ils se plaignent que six jours après la publication<br />
<strong>de</strong> la paix, les maisons du sieur Dalesme, du prési<strong>de</strong>nt<br />
Pichon, du conseiller <strong>de</strong> Boucault, <strong>de</strong>s sieurs <strong>de</strong> Mauvezin,<br />
<strong>de</strong> Lescure, <strong>de</strong> Suduiraut, <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>s, conseillers, du<br />
sieur Dallenet et <strong>de</strong> plusieurs autres bourgeois aient été<br />
brûlées et démolies, les châteaux <strong>de</strong> Langoiran, <strong>de</strong> Lusignan<br />
et <strong>de</strong> Galapian renversés, les vaisseaux appartenant<br />
aux Hollandais emmenés, chargés <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mille<br />
tonneaux <strong>de</strong> vin enlevés sur les marchands et propriétaires<br />
<strong>de</strong>puis la publication <strong>de</strong> la paix, et <strong>de</strong>s sommes qui<br />
excè<strong>de</strong>nt six fois la taille, levées sur le peuple <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
17 mai 1650. — Accord entre la ville <strong>de</strong> Tournon<br />
et le duc <strong>de</strong> Candale, général <strong>de</strong>s armées <strong>de</strong> Sa Majesté en<br />
Guyenne, 9 mars 1653. — Tarif <strong>de</strong> l'évaluation <strong>de</strong>s espèces<br />
d'or et d'argent (1653). — Ordonnance du marquis <strong>de</strong><br />
Saint-Luc, lieutenant général, au gouvernement <strong>de</strong><br />
Guyenne portant pardon <strong>de</strong> la rébellion arrivée à Coutras ;<br />
confirmée par celle <strong>de</strong> Sa Majesté du 13 mai 1656. — Il y<br />
est
fait mention <strong>de</strong> Tallemant, intendant <strong>de</strong> Guienne. —<br />
Lettres patentes pour la publication et l'enregistrement <strong>de</strong><br />
la bulle et bref du pape Innocent X, touchant les cinq<br />
propositions <strong>de</strong> Jansénius condamnées par Sa Sainteté,<br />
ensemble ladite constitution du Pape, son bref, et autres<br />
pièces attachées auxdites lettres patentes (1654). — Arrêt<br />
contradictoire donné au grand Conseil par lequel F. Joly,<br />
écuyer, sieur <strong>de</strong> Saint-Eugène, a été maintenu en ladite<br />
qualité d'écuyer à lui contestée par le conseiller au Parlement<br />
Dusault (1657). — Transcription sur les registres <strong>de</strong><br />
la chancellerie du Parlement, en présence <strong>de</strong> l'intendant<br />
Gédéon Tallemant, d'une déclaration du Roi sur le règlement<br />
<strong>de</strong>s chancelleries (1657). — Interdiction par le Parlement<br />
d'une espèce <strong>de</strong> congrégation illicite <strong>de</strong> plusieurs<br />
personnes privilégiées et non privilégiées qui déci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />
la réputation <strong>de</strong>s hommes et <strong>de</strong>s femmes, et envoient dans<br />
les maisons <strong>de</strong> cette ville <strong>de</strong>s billets injurieux ; allant<br />
même jusqu'à faire enlever <strong>de</strong>s femmes et <strong>de</strong>s filles pour<br />
les enfermer dans le couvent <strong>de</strong> Sainte-Marguerite, sans<br />
aucune information ni condamnation précé<strong>de</strong>nte<br />
(1658). — État <strong>de</strong>s Conseils du Roi avec la liste <strong>de</strong>s personnes<br />
qui les composent (1659), ainsi que celle <strong>de</strong>s maîtres<br />
<strong>de</strong>s requêtes. — Déclaration du Roi contre les relaps<br />
et apostats <strong>de</strong> la religion prétendue réformée, portant que<br />
nul <strong>de</strong> ladite religion qui aura fait une fois abjuration ne<br />
pourra plus jamais y retourner (1663). — Déclaration du<br />
Roi contre certaines maximes <strong>de</strong>s Ultramontains, ensemble<br />
la déclaration <strong>de</strong> la Faculté <strong>de</strong> théologie <strong>de</strong> Paris,<br />
contenant en six points la doctrine <strong>de</strong> l'église gallicane ;<br />
les <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rniers points sont : que ce n'est pas la doctrine<br />
<strong>de</strong> la Faculté que le Pape soit au-<strong>de</strong>ssus du Concile œcuménique,<br />
ni qu'il soit infaillible lorsqu'il n'intervient aucun<br />
consentement <strong>de</strong> l'Église (1663). — Affiche <strong>de</strong> la<br />
Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s annonçant le départ <strong>de</strong> La Rochelle<br />
pour Cayenne, dont elle est actuellement en pleine possession,<br />
la Martinique et la Gua<strong>de</strong>loupe, <strong>de</strong> trois vaisseaux<br />
d'émigration ; taux et conditions du passage. —<br />
Arrêt du Conseil d'État suspendant dans tout le ressort du<br />
Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, toutes les évocations générales<br />
accordées jusqu'à ce jour (1665), sur le trouble que leur<br />
multiplicité occasionne, et l'écrasement qui en résulte<br />
pour les hôpitaux plaidant contre <strong>de</strong>s évêques leurs débiteurs,<br />
et les misérables en contestation avec les gens puissants,<br />
qui les accablent en les traînant hors <strong>de</strong> leur pays<br />
<strong>de</strong>vant le Conseil. — Discussions entre le Parlement et la<br />
Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s. — Règlement, en forme <strong>de</strong> déclaration<br />
du Roi, pour les choses qui doivent être observées par<br />
ceux <strong>de</strong> la religion prétendue réformée ; il est en cinquante-neuf<br />
articles (1666). — Édit, contenant les formalités<br />
nécessaires pour l'établissement <strong>de</strong>s maisons religieuses,<br />
ou autres communautés ; la première est la né-<br />
cessité <strong>de</strong> lettres patentes, (1666) : enregistré en Parlement<br />
le 31 mars 1667. — Lettre du Roi écrite au procureur<br />
général au Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Pontac, contre<br />
ceux qui font courir divers faux bruits, entre autres la<br />
translation du Parlement à Agen, les tailles réelles, le<br />
toisé <strong>de</strong>s maisons, et la privation <strong>de</strong>s privilèges. —<br />
Abandon <strong>de</strong>s biens et <strong>de</strong>s terres dans les pays <strong>de</strong> taille<br />
réelle par les propriétaires qui s'enfuient pour éviter la<br />
charge <strong>de</strong>s impositions, et perle du gage du Trésor par les<br />
frais que coûtent une quantité <strong>de</strong> sequestres établis à la<br />
récolte <strong>de</strong>s fruits saisis faute <strong>de</strong> payement <strong>de</strong> la taille<br />
(1668). — Arrêt du Conseil privé sur les sergents royaux<br />
<strong>de</strong> la frairie Saint-Louis, et les huissiers <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux :<br />
règlement (1671). — Requête du procureur syndic <strong>de</strong> la<br />
ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, avec l'ordonnance <strong>de</strong> l'intendant <strong>de</strong><br />
Sève concernant les privilèges <strong>de</strong>s maire et jurats en qualité<br />
<strong>de</strong> seigneurs justiciers <strong>de</strong> la ville et banlieue, suivant<br />
la Philippine, dont le texte accompagne la requête<br />
(1673). — Édit portant rétablissement <strong>de</strong>s trésoriers <strong>de</strong><br />
France. — Jugement souverain donné par M. Pellot, intendant<br />
<strong>de</strong>s généralités <strong>de</strong> Montauban, Poitiers et Limoges<br />
contre les protestants <strong>de</strong> Millau (Tarn-et-Garonne)<br />
(1663). — Arrêt du Conseil maintenant les bourgeois et<br />
habitants <strong>de</strong> la ville et faubourgs <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux au droit et<br />
possession <strong>de</strong> cultiver leurs terres labourables et vignes,<br />
sans que pour raison <strong>de</strong> ce, les collecteurs et cotisateurs<br />
les puissent comprendre au rôle <strong>de</strong>s tailles ; autre arrêt qui<br />
maintient les mêmes, ensemble les communautés séculières<br />
et régulières <strong>de</strong> la ville, au droit et possession <strong>de</strong> tenir<br />
et jouir <strong>de</strong>s alleux nobles et roturiers, avec immunité <strong>de</strong><br />
toutes sortes <strong>de</strong> droits (1674). — Taxe <strong>de</strong>s vivres, gibier<br />
et volaille faite par les maire et jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; la<br />
livre <strong>de</strong> bœuf, <strong>de</strong> mouton et <strong>de</strong> veau, se vend 6, 8 et 9<br />
sols ; le quintal <strong>de</strong> foin, 16 ; le quintal <strong>de</strong> paille, 8<br />
(1675). — Délibération du Parlement, toutes Chambres<br />
assemblées en présence du maréchal d'Albret, gouverneur<br />
<strong>de</strong> la province, <strong>de</strong> faire d'humbles remontrances au Roi<br />
afin qu'il lui plaise <strong>de</strong> donner amnistie générale aux habitants<br />
<strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et banlieue qui ont pris les<br />
armes ; 29 mars 1675. — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'abolition du<br />
contrôle <strong>de</strong>s actes, <strong>de</strong>s impôts du papier timbré, et <strong>de</strong> la<br />
marque <strong>de</strong> l'étain. Suit la déclaration d'amnistie donnée à<br />
Versailles, en avril 1675. — Déclaration du Roi pour la<br />
translation du Parlement <strong>de</strong> Guyenne séant à Condom, en<br />
la ville <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong>, 13 janvier 1676. — Copie (manuscrite)<br />
<strong>de</strong> la lettre écrite par le Roi au maréchal d'Albret en<br />
date du 28 février 1676, lui prescrivant pour dégager le<br />
Château-Trompette, <strong>de</strong> faire raser soixante toises <strong>de</strong> maisons<br />
comprises entre les rues du Chapeau-Rouge et du<br />
Chapelet. — Ordonnance <strong>de</strong>s trésoriers <strong>de</strong> France à Bor<strong>de</strong>aux<br />
portant contre le chapitre
Saint-Seurin qui lève dans sa sauveté une capitation illicite,<br />
l'injonction <strong>de</strong> rapporter au bureau <strong>de</strong>s Finances les<br />
titres justificatifs du droit qu'il prétend (1677). — Articles<br />
<strong>de</strong> la paix <strong>de</strong> Gand ; déclarations, édits, etc., sur les duels<br />
(1680) ; — les monnaies ; — l'évaluation <strong>de</strong>s espèces d'or<br />
et d'argent (1679) ; — l'étu<strong>de</strong> du droit canonique et civil<br />
; — le taux <strong>de</strong> l'intérêt fixé au <strong>de</strong>nier dix-huit [soit à 5<br />
1/2 %], <strong>de</strong>s constitutions <strong>de</strong> rentes dans le ressort du<br />
Parlement <strong>de</strong> Guienne ; — le dépôt <strong>de</strong>s actes d'abjuration<br />
; — la défense aux protestants <strong>de</strong> tenir syno<strong>de</strong> sans<br />
permission <strong>de</strong> Sa Majesté, et sans l'assistance d'un commissaire,<br />
protestant ou catholique, qui sera nommé par le<br />
Roi ; — le renvoi aux enquêtes <strong>de</strong> la Grand'Chambre du<br />
Parlement <strong>de</strong>s procès <strong>de</strong> la Chambre <strong>de</strong> l'Édit supprimée<br />
en juillet 1679, — l'interdiction aux protestants <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />
sexes d'accoucher <strong>de</strong>s femmes <strong>de</strong> l'une ou <strong>de</strong> l'autre religion.<br />
— Arrêt du Parlement donné à La Réole, portant<br />
que les seigneurs <strong>de</strong> son ressort, lesquels ont établi <strong>de</strong>s<br />
juges <strong>de</strong> la religion prétendue réformée, procé<strong>de</strong>ront dans<br />
trois mois pour tout délai à la nomination d'autres juges<br />
catholiques (1679). — Arrêt du Parlement contre un ministre<br />
protestant à Saintes. — Ordonnance portant que les<br />
enfants <strong>de</strong> la religion prétendue réformée pourront se<br />
convertir à l'âge <strong>de</strong> sept ans, et défense aux parents <strong>de</strong><br />
faire élever leurs enfants en pays étrangers (1681). —<br />
Déclaration du clergé <strong>de</strong> France en quatre articles : le<br />
Pape sans puissance ni droit sur le temporel <strong>de</strong>s États ;<br />
inférieur aux Conciles généraux ; doit gouverner avec le<br />
consentement <strong>de</strong> toute l'Église, et n'est infaillible dans les<br />
questions qui touchent à la foi qu'autant que les jugements<br />
sont consentis par les églises réunies, dont chacune<br />
a aussi le droit <strong>de</strong> porter un jugement en matière <strong>de</strong> foi en<br />
<strong>de</strong>hors <strong>de</strong> l'autorisation du Saint-Siège (1862). — Édits<br />
sur les dispositions <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong> la religion prétendue<br />
réformée ; — le rétablissement <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
droit ; — l'interdiction aux protestants <strong>de</strong> s'assembler si<br />
ce n'est dans leurs temples, et <strong>de</strong> faire aucune collecte<br />
pour la subvention d'autres ministres que <strong>de</strong> ceux qui<br />
servent le lieu <strong>de</strong> leur établissement (1683) ; — les écoles<br />
protestantes ; visa <strong>de</strong> l'intendant Faucon <strong>de</strong> Ris ; — la<br />
réunion aux hôpitaux <strong>de</strong>s biens légués aux pauvres <strong>de</strong> la<br />
religion ; — la prohibition <strong>de</strong> convertir au protestantisme<br />
les mahométans et idolâtres ; — l'ordre à tous officiers<br />
protestants, ayant charge dans la maison du Roi, <strong>de</strong> la<br />
Reine, <strong>de</strong>s princes et princesses du sang, <strong>de</strong> se démettre<br />
<strong>de</strong> leurs charges dans les <strong>de</strong>ux mois ; — l'interdiction à<br />
ceux qui auront été ministres <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>r à plus <strong>de</strong> six<br />
lieues <strong>de</strong> leur ancien domicile ; — l'obligation <strong>de</strong> laisser<br />
dans les temples un lieu marqué où pourront se mettre les<br />
catholiques. — Arrêt du Conseil, du 6 juillet 1683, assignant<br />
<strong>de</strong>vant les intendants, en représentatio <strong>de</strong> leurs<br />
titres, les propriétaires possesseurs et détenteurs d'îles,<br />
îlots, atterrissements, droits <strong>de</strong> pêche, péages, passages,<br />
moulins sur les rivières navigables. — Arrêt du Conseil<br />
qui décharge du payement du droit <strong>de</strong> fret <strong>de</strong> 50 sols par<br />
tonneau qui se lève sur les vaisseaux étrangers, tous les<br />
navires qui arriveront dans les ports chargés <strong>de</strong> blé d'importation<br />
(1684). — Arrêt du Parlement <strong>de</strong> Guienne<br />
concernant la démolition du temple <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Saintes.<br />
— Arrêt du Conseil pour le payement <strong>de</strong>s gages <strong>de</strong>s<br />
ministres établis en plusieurs lieux pour baptiser les enfants<br />
<strong>de</strong> ceux <strong>de</strong> la religion (1685). — Autre arrêt qui<br />
ordonne que dans les généralités où les tailles sont réelles,<br />
les protestants seront tenus <strong>de</strong> contribuer à la réédification<br />
et réparations <strong>de</strong>s églises et cures, à proportion <strong>de</strong>s biens<br />
qu'ils possè<strong>de</strong>nt dans les paroisses. — Autre portant défense<br />
aux protestants d'avoir <strong>de</strong>s cimetières dans les lieux<br />
où il n'y a plus d'exercice <strong>de</strong> la religion. — Déclaration du<br />
Roi portant permission aux nouveaux convertis <strong>de</strong> rentrer<br />
dans leurs biens vendus ou affermés <strong>de</strong>puis six mois<br />
(1686) ; — contre les nouveaux catholiques qui sortiront<br />
du royaume sans permission. — Arrêt du Parlement <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux contre un protestant venu d'Angleterre à Bor<strong>de</strong>aux<br />
dans le <strong>de</strong>ssein <strong>de</strong> suborner <strong>de</strong>s nouveaux convertis<br />
et <strong>de</strong> favoriser leur sortie hors du royaume (1687).<br />
C. 3785. (Registre.) — In-4°, imprimé, relié, 44 pièces, papier<br />
1684-1714. — Recueil d'arrêts, édits et déclarations <strong>de</strong>là<br />
collection <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong>. — Arrêt du Conseil sur<br />
l'appel interjeté par le chapitre Saint-Seurin, d'une ordonnance<br />
<strong>de</strong> l'intendant Faucon <strong>de</strong> Ris en faveur du fermier<br />
du domaine, relativement à <strong>de</strong>s censives respectivement<br />
prétendues dans la paroisse d'Ambarès (1687). — Édit<br />
concernant la juridiction ecclésiastique (1695). —<br />
Ordonnance du grand maître <strong>de</strong>s eaux et forêts <strong>de</strong><br />
Guienne concernant la coupe <strong>de</strong>s bois, et la défense d'allumer<br />
du feu dans les bois, lan<strong>de</strong>s et bruyères. —<br />
Règlement sur la pêche <strong>de</strong>s rivières navigables, et sur la<br />
police <strong>de</strong> la chasse. — Déclaration du Roi pour obliger<br />
les pauvres vali<strong>de</strong>s mendiants d'aller <strong>de</strong>meurer dans les<br />
lieux <strong>de</strong> leur naissance (1700) ; — pour augmenter dans<br />
le royaume le prix <strong>de</strong> toutes les espèces ; — pour créer<br />
<strong>de</strong>s syndics perpétuels ; — pour autoriser les marchands<br />
et négociants <strong>de</strong>s villes <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et <strong>de</strong> la Rochelle qui<br />
voudront faire <strong>de</strong>s envois en Espagne et ailleurs pendant<br />
la présente guerre, à les faire sortir par Marseille<br />
(1704). — Déclaration du Roi servant <strong>de</strong> règlement pour<br />
le recouvrement <strong>de</strong> la taille, avec l'attache <strong>de</strong> l'intendant<br />
<strong>de</strong> la Bourdonnaye. — Arrêt
du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux portant faculté à toutes personnes<br />
<strong>de</strong> porter, vendre, et exposer en vente du pain en<br />
cette ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, sans être sujet à aucun droit d'entrée,<br />
octrois, péages et autres ; les boulangers, profitant <strong>de</strong><br />
la rareté et <strong>de</strong> la cherté <strong>de</strong>s blés, pour se mettre à peu près<br />
en grève, sous prétexte <strong>de</strong> n'être pas assez riches pour<br />
faire <strong>de</strong>s provisions. — Déclarations du Roi, arrêts du<br />
Conseil, arrêts du Parlement sur le jugement <strong>de</strong>s procès<br />
au Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — l'imposition du<br />
dixième ; — la police intérieure <strong>de</strong>s prisons ; — les appels<br />
<strong>de</strong>s procès pour délit <strong>de</strong> chasse emportant peines<br />
afflictives ; — la fixation du prix <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong> à Bor<strong>de</strong>aux<br />
(1713). — Texte <strong>de</strong> la constitution Unigenitus (1713),<br />
latin et français, et lettres patentes du Roi ordonnant l'enregistrement<br />
<strong>de</strong> cette bulle. Elle est enregistrée en effet en<br />
Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, le 8 mai 1714, avec les réserves<br />
mises par le prési<strong>de</strong>nt Montesquieu : « Sans approuver<br />
néanmoins les<br />
« décrets non reçus dans le royaume, énoncés dans la<br />
« constitution, et sans préjudice <strong>de</strong>s libertés <strong>de</strong> l'Église<br />
« gallicane, droits et prééminence <strong>de</strong> la couronne, pouvoir<br />
« et juridiction <strong>de</strong>s évêques du royaume, et sans que la<br />
« condamnation <strong>de</strong>s propositions qui regar<strong>de</strong>nt l'excom<br />
« munication puisse en rien déroger aux maximes et usages<br />
« du royaume, ni prétendre que sous prétexte <strong>de</strong> cette<br />
« condamnation, lorsqu'il s'agira <strong>de</strong> l'observation <strong>de</strong>s lois<br />
« du royaume, aucun sujet puisse se dispenser <strong>de</strong> s'y<br />
« soumettre et <strong>de</strong> rendre à Sa Majesté dans tous les temps<br />
« une prompte fidélité et respectueuse obéissance. » —<br />
Arrêt du Parlement portant règlement général <strong>de</strong>s salaires<br />
<strong>de</strong>s officiers mariniers et matelots pour le passage <strong>de</strong><br />
Blaye à Bor<strong>de</strong>aux, et <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Blaye. — Autre arrêt<br />
qui fixe le prix <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> boucherie pour la campagne<br />
à dix lieues à la ron<strong>de</strong> <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux : la<br />
livre <strong>de</strong> mouton et <strong>de</strong> veau à 9 sols, <strong>de</strong> bœuf à 7, attendu<br />
la disette et cherté du bétail (1714). — Déclaration du Roi<br />
concernant les requêtes civiles mises aux rôles du Parlement<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Arrêt <strong>de</strong> Parlement contre une<br />
troupe <strong>de</strong> Bohèmes, hommes et femmes, détenus dans les<br />
prisons du palais, et qui s'étaient répandus dans les environs<br />
<strong>de</strong> la Réole, Marman<strong>de</strong>, Casteljaloux et Sainte-<br />
Bazeille, arrêtés enfin par ordre du maréchal <strong>de</strong> Montrevel,<br />
commandant dans la province.<br />
C. 3786. (Registre.) — In-4°, imprimé, relié, 223 pièces, papier.<br />
1651-1711. — Recueil d'arrêts, édits, déclarations, ordonnances<br />
<strong>de</strong> la collection <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong>. — Émeute et<br />
rébellion du corps <strong>de</strong>s notaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, emprisonnement<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux d'entre eux, Damazac et Giron, pour le<br />
refus que tous ont fait d'obéir à l'arrêt du Conseil qui<br />
condamne en 400 livres d'amen<strong>de</strong> tout notaire ayant négligé<br />
ou refusé <strong>de</strong> prendre dans les <strong>de</strong>ux mois <strong>de</strong> l'arrêt<br />
<strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> provision <strong>de</strong> son office (1663). —<br />
Déclarations portant que les billets <strong>de</strong> monnaie auront<br />
cours dans tout le royaume, et seront admis comme espèces<br />
dans tous les payements (1707) ; — statuant sur les<br />
droits attribués aux contrôleurs <strong>de</strong>s greffiers-gar<strong>de</strong>sminutes<br />
<strong>de</strong>s chancelleries ; — supprimant les quatre offices<br />
<strong>de</strong>s conservateurs généraux chargés <strong>de</strong> tenir registre<br />
<strong>de</strong> tous les offices <strong>de</strong> judicature, police et finances, et <strong>de</strong><br />
veiller à ceux qui seront vacants pour en procurer la<br />
vente ; — attribuant <strong>de</strong>s augmentations <strong>de</strong> gages aux<br />
maires, officiers <strong>de</strong> police, élus, contrôleurs <strong>de</strong>s tailles,<br />
greffiers <strong>de</strong>s baptêmes, mariages et sépultures ; — créant<br />
<strong>de</strong>s grands maîtres alternatifs <strong>de</strong>s eaux et forêts dans<br />
chacune <strong>de</strong>s conservations ; — dispensant <strong>de</strong> faire insinuer<br />
les donations à cause <strong>de</strong> mort et legs faits par testaments,<br />
— établissant un syndic gar<strong>de</strong>-scel <strong>de</strong>s notaires<br />
royaux en chacune <strong>de</strong>s justices <strong>de</strong>s seigneurs ; —<br />
maintenant les corps, communautés d'officiers, et ceux<br />
<strong>de</strong>s marchands, banquiers, négociants et artisans qui font<br />
bourse commune dans la faculté <strong>de</strong> tenir tels registres que<br />
bon leur semblera sans être obligés <strong>de</strong> les faire parapher<br />
par autres que par les syndics en charge dans leurs communautés<br />
; — servant <strong>de</strong> règlement pour les billets <strong>de</strong><br />
monnaie ; — ordonnant que les particuliers du ressort du<br />
Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux qui seront compris dans les états<br />
<strong>de</strong> répartition <strong>de</strong> la capitation <strong>de</strong> l'année 1708, seront<br />
tenus, à cause <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> la guerre, <strong>de</strong> payer outre la<br />
portée <strong>de</strong> leurs taxes les <strong>de</strong>ux sols pour livre d'icelles (dix<br />
pour cent en plus) : enregistrée en Parlement le<br />
5 décembre 1707, M. <strong>de</strong> Montesquieu, prési<strong>de</strong>nt. — Arrêt<br />
du Conseil qui proroge jusqu'au milieu <strong>de</strong> l'année prochaine,<br />
1708, la sortie hors du royaume par tous les ports<br />
et bureaux <strong>de</strong> l'étendue <strong>de</strong>s fermes <strong>de</strong> Sa Majesté, <strong>de</strong>s<br />
blés, froments, seigles et méteils, pour être transportés<br />
dans les pays étrangers sans payer aucun droit <strong>de</strong> sortie, la<br />
récolte <strong>de</strong> l'année 1707 ayant été abondante (1707). —<br />
Déclarations et édits portant création, augmentation,<br />
suppression d'offices : secrétaires du Roi dans les chancelleries<br />
présidiales, auditeurs <strong>de</strong>s comptes <strong>de</strong>s étapes,<br />
offices alternatifs et triennaux <strong>de</strong> maîtres particuliers <strong>de</strong>s<br />
eaux et forêts, lieutenant <strong>de</strong>s maréchaux <strong>de</strong> France, greffiers-conservateurs<br />
<strong>de</strong>s hypothèques, contrôleurs <strong>de</strong>s<br />
présentations, payeurs <strong>de</strong>s gages <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong>s chancelleries,<br />
greffiers <strong>de</strong>s subdélégations, conseillerscommissaires-conservateurs<br />
généraux <strong>de</strong>s ventes publiques<br />
volontaires, gar<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s archives <strong>de</strong>s parlements,<br />
cours supérieures, bureaux <strong>de</strong>s finances et <strong>de</strong>s juridictions<br />
ressortissant nuement aux cours royales, syndics et greffiers
<strong>de</strong>s rôles <strong>de</strong>s tailles alternatifs et triennaux, mé<strong>de</strong>cins et<br />
chirurgiens d'hôpitaux et d'armées, ceux-ci attachés à la<br />
suite <strong>de</strong> chaque régiment, avec l'état <strong>de</strong>s appointements<br />
<strong>de</strong> chaque gra<strong>de</strong> <strong>de</strong>puis le mé<strong>de</strong>cin-inspecteur général,<br />
conseillers-contrôleurs généraux <strong>de</strong>s bois et forêts,<br />
conseillers-notaires royaux syndics, conseillersaudienciers,<br />
conseillers-receveurs et payeurs triennaux<br />
<strong>de</strong>s gages, contrôleurs-visiteurs <strong>de</strong>s poids et mesures,<br />
offices <strong>de</strong> milice bourgeoise, huissiers dans les juridictions<br />
consulaires, extension <strong>de</strong> la création <strong>de</strong>s offices<br />
héréditaires <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s archives <strong>de</strong> tous les hôtels <strong>de</strong><br />
ville et maisons communes du royaume, à l'exception <strong>de</strong>s<br />
hôtels <strong>de</strong> ville <strong>de</strong> Paris et Lyon, et règlement <strong>de</strong> leurs<br />
fonctions, payeurs <strong>de</strong>s gages <strong>de</strong>s bureaux <strong>de</strong>s finances,<br />
inspecteurs-conservateurs généraux <strong>de</strong>s domaines,<br />
conseillers-avocats du Roi en chacun <strong>de</strong>s hôtels <strong>de</strong> ville,<br />
sièges d'élections, prévôtés et justices royales, procureurspostulants<br />
dans les Parlements, Conseils supérieurs, Table<br />
<strong>de</strong> Marbre, etc., conseillers-secrétaires du Roi au nombre<br />
<strong>de</strong> six cents, lieutenants généraux et alternatifs <strong>de</strong> police,<br />
etc… — Règlements faits par le Roi entre Denis, procureur<br />
général du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et Dusault et<br />
Dalon, avocats généraux sur les fonctions <strong>de</strong> leurs charges,<br />
ensemble sur celles <strong>de</strong>s substituts du procureur général.<br />
— Règlement sur la gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s côtes maritimes. —<br />
Édits : confirmant aux propriétaires laïques qui en auront<br />
joui paisiblement pendant cent ans, et à leurs veuves,<br />
enfants et héritiers, la propriété <strong>de</strong>s dîmes inféodées et<br />
patrimoniales, afin d'en finir avec les contestations sur la<br />
légitimité <strong>de</strong> ces possessions dont les tribunaux sont remplis<br />
; — autorisant à se libérer <strong>de</strong> la capitation, leur vie<br />
durant, les particuliers qui se trouveront en état <strong>de</strong> lever,<br />
<strong>de</strong>s nouvelles rentes créées par l'édit, pour six fois en<br />
principal le montant <strong>de</strong> leur taxe <strong>de</strong> la présente année ; —<br />
portant création <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux prési<strong>de</strong>nts et <strong>de</strong> six conseillers<br />
en la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — augmentant les<br />
gages <strong>de</strong>s premiers et seconds prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s présidiaux,<br />
avec faculté <strong>de</strong> porter la robe rouge. — Arrêt du Parlement<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux qui fait défenses à toutes personnes, à<br />
l'exception <strong>de</strong>s marchands qui en font profession, <strong>de</strong> faire<br />
<strong>de</strong>s amas <strong>de</strong> blés et autres grains au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> leur provision<br />
; — autre arrêt portant que les juges ne pourront être<br />
pris à partie que par permission <strong>de</strong> la Cour ; — autre,<br />
confirmatif <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux appointements rendus par les maire et<br />
jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux contre le sieur Dupeyron, bourgeois et<br />
marchand <strong>de</strong> la ville, en exécution <strong>de</strong>s ordonnances et<br />
règlements faits par le Roi concernant la police <strong>de</strong>s blés<br />
(1708). — Déclaration du Roi portant que pendant sept<br />
ans, à partir <strong>de</strong> mars 1709, les péages seront payés par<br />
doublement au profit du Trésor. — Arrêt du Parlement<br />
portant, vu la quantité <strong>de</strong>s paysans qui se sont jetés dans<br />
la ville <strong>de</strong>puis l'augmentation du prix <strong>de</strong>s grains, et la<br />
difficulté pour les boulangers <strong>de</strong> suffire à leur besogne,<br />
l'établissement d'une quatrième sorte <strong>de</strong> pain <strong>de</strong> méture<br />
pour être distribué aux paysans, à raison <strong>de</strong> 16 <strong>de</strong>niers la<br />
livre (environ 4 sous d'aujourd'hui), et la construction <strong>de</strong><br />
quatre fours et davantage, selon la nécessité, sur le port <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux pour la cuisson <strong>de</strong> ce pain, celui qui est <strong>de</strong>stiné<br />
pour la consommation <strong>de</strong> la ville continuant à être <strong>de</strong> pur<br />
froment suivant le statut. — Arrêt du Conseil qui lève<br />
tous les droits sur les grains et farines transportés <strong>de</strong> province<br />
à province dans l'intérieur du royaume. — Arrêt du<br />
Parlement, la Grand'Chambre et la Tournelle assemblées,<br />
où était le sieur <strong>de</strong> Besons, archevêque <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et<br />
primat d'Aquitaine, ordonnant à toute personne, <strong>de</strong> quelque<br />
rang et condition qu'elle soit, qui aura fait <strong>de</strong>s approvisionnements<br />
au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> ce qui est nécessaire pour la<br />
subsistance <strong>de</strong> sa famille, <strong>de</strong> faire porter au plus prochain<br />
marché chaque semaine l'excédant <strong>de</strong> sa consommation,<br />
10 avril 1709. — Déclarations : portant règlement général<br />
pour la police <strong>de</strong>s blés, et déchargeant toutes sortes <strong>de</strong><br />
grains <strong>de</strong> tous droits d'entrée et autres, 27 avril ; —<br />
portant règlement pour la retraite, subsistance et renfermement<br />
les pauvres ; suivi <strong>de</strong> l'arrêt du Parlement <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux réglant en outre la forme et la distribution <strong>de</strong>s<br />
aumônes, et ce que chacun doit contribuer, 8 mai.— Arrêt<br />
<strong>de</strong> Parlement, la Grand'Chambre et la Tournelle assemblées,<br />
où étaient les sieurs <strong>de</strong> Besons, archevêque, et La<br />
Bourdonnaye, intendant en Guienne, ordonnant, vu l'insuffisance<br />
<strong>de</strong>s moyens précé<strong>de</strong>mment adoptés pour combattre<br />
la disette par l'établissement dans la ville d'une<br />
quatrième espèce <strong>de</strong> pain <strong>de</strong> méture réservé aux paysans<br />
réfugiés, qu'il en sera fabriqué une cinquième espèce <strong>de</strong><br />
seigle seulement, et cette fois pour les habitants <strong>de</strong> la<br />
ville, ce qui n'a point eu d'exemple les siècles passés à<br />
Bor<strong>de</strong>aux ; et que les jurats feront faire <strong>de</strong>s fours dans les<br />
différents quartiers au nombre qu'ils jugeront à propos,<br />
17 mai, 1709. — Déclarations pour la culture <strong>de</strong>s terres et<br />
les semences <strong>de</strong> la présente année, 11 juin 1709 ; — pour<br />
faire par <strong>de</strong>s commissaires la visite <strong>de</strong>s grains chez les<br />
particuliers et les marchands ; — pour interpréter celle du<br />
20 juillet concernant les blés <strong>de</strong> la récolte présente, en<br />
laissant aux propriétaires ou fermiers la faculté <strong>de</strong> faire<br />
leur déclaration à mesure qu'ils font leur récolte, sans<br />
attendre qu'elle soit entièrement achevée ; exemptant<br />
même, sur la nouvelle que la récolte a été assez bonne en<br />
Guienne, les habitants <strong>de</strong> cette province, <strong>de</strong> l'obligation<br />
<strong>de</strong> la déclaration <strong>de</strong> leurs nouveaux grains, qui n'avait été<br />
portée que pour assurer les semences ; — pour laisser<br />
entièrement libre le commerce <strong>de</strong>s grains et farines entre<br />
toutes les villes et provinces du royaume, sans qu'il soit
nécessaire d'en donner avis à l'administration ; — pour<br />
contraindre à semer en blé cet automne, sans attendre les<br />
semailles en orge au printemps prochain, les fermiers et<br />
laboureurs qui ont fait le projet <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r leurs blés <strong>de</strong><br />
semence, afin <strong>de</strong> les vendre plus cher actuellement, même<br />
et surtout les blés propres à être semés, que les propriétaires<br />
leur auront fournis, 8 octobre 1709 ; — pour interpréter<br />
la déclaration du 11 juin, dont un article laissait l'option<br />
aux censitaires <strong>de</strong>s seigneurs <strong>de</strong> s'acquitter en argent<br />
ou en blé <strong>de</strong>s années précé<strong>de</strong>ntes, option qui dans la circonstance<br />
présente où le blé est si cher porterait un préjudice<br />
considérable aux seigneurs, en ce que ce serait les<br />
censitaires et non pas eux qui bénéficieraient <strong>de</strong> cet avantage.<br />
— Arrêt du Parlement portant défense à tous officiers,<br />
tant <strong>de</strong> Sa Majesté que <strong>de</strong>s seigneurs hautsjusticiers<br />
<strong>de</strong> faire aucun trafic et marchandise <strong>de</strong> grains <strong>de</strong><br />
toute nature ; autre arrêt servant <strong>de</strong> règlement général<br />
pour le payement <strong>de</strong>s cens et re<strong>de</strong>vances dues en grains et<br />
autres espèces, rendu en exécution <strong>de</strong> la déclaration du<br />
Roi sur les plaintes <strong>de</strong>s seigneurs et propriétaires <strong>de</strong> cens<br />
et re<strong>de</strong>vances en grains ; le Parlement fixe pour tout le<br />
ressort le prix, pour cette année, <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> grains <strong>de</strong><br />
chaque pays, <strong>de</strong>stinées à acquitter les re<strong>de</strong>vances. — Édit<br />
qui oblige les étrangers et les bâtards établis dans le<br />
royaume <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s rentes créées au <strong>de</strong>nier vingt, en<br />
conséquence <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> naturalité accordées ou envoyées<br />
à ceux qui y sont établis <strong>de</strong>puis l'année 1660, et<br />
<strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> légitimation accordées à tous les bâtards<br />
; — qui crée <strong>de</strong>s rentes pour l'affranchissement <strong>de</strong> la<br />
capitation ; — qui renonce au cinquième <strong>de</strong>s parts <strong>de</strong><br />
prise que les corsaires feront sur les vaisseaux ennemis,<br />
dans l'objet <strong>de</strong> les intéresser encore davantage à leur courir<br />
sus. — Édit portant création d'un office <strong>de</strong> capitaine<br />
<strong>de</strong>s quais, port et havre <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, juillet<br />
1709. — Lettre écrite par Mgr <strong>de</strong> Pontchartrain aux<br />
officiers <strong>de</strong> l'amirauté <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux pour les informer qu'il<br />
vient d'être accordé <strong>de</strong>s passeports aux navires portugais<br />
pour venir en droiture dans les ports <strong>de</strong> France avec <strong>de</strong>s<br />
équipages <strong>de</strong> leur nation, et y faire le commerce avec la<br />
même liberté que les Hollandais. — Avis <strong>de</strong> MM. <strong>de</strong> la<br />
Faculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux sur les qualités <strong>de</strong><br />
l'asphodèle, avec la manière <strong>de</strong> la préparer pour faire du<br />
bon pain (1709). — Arrêt du Parlement portant règlement<br />
pour la subsistance <strong>de</strong>s pauvres dans chaque paroisse. —<br />
Édit qui offre aux acquéreurs <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> noblesse<br />
créées par les édits <strong>de</strong> mars 1696 et mai 1702 trente mille<br />
livres <strong>de</strong> rentes 5 % pour être réparties entre eux, ou leurs<br />
veuves et leurs enfants, moyennant le paiement comptant<br />
dans un mois, du capital <strong>de</strong>s rentes que chacun aura prises<br />
sur le pied du <strong>de</strong>nier vingt <strong>de</strong> la jouissance actuelle, janvier<br />
1710. — Déclarations pour presser la rentrée <strong>de</strong>s<br />
droits d'amortissement et <strong>de</strong> franc-fief, et celle du droit<br />
annuel (la paulette) dû par les officiers <strong>de</strong> judicature pour<br />
conserver dans leurs familles l'hérédité <strong>de</strong> leurs charges.<br />
— Édit pour obliger les marchands <strong>de</strong> vin en gros à<br />
prendre <strong>de</strong>s lettres au grand sceau pour exercer ladite<br />
permission. — Édit qui confirme les possesseurs <strong>de</strong>s îles<br />
et îlots le long <strong>de</strong> la mer, en payant par eux immédiatement<br />
une année <strong>de</strong> revenu. — Arrêt du Parlement servant<br />
<strong>de</strong> règlement pour la levée <strong>de</strong>s récoltes et le payement <strong>de</strong>s<br />
dîmes. — Déclaration du Roi pour que les contestations<br />
concernant la perception <strong>de</strong>s contrôles <strong>de</strong>s actes <strong>de</strong>s notaires<br />
et autres, soient portées <strong>de</strong>vant l'intendant pour en<br />
connaître sommairement, et sans frais. — Édit pour le<br />
dédoublement <strong>de</strong>s octrois <strong>de</strong> toutes les villes, dont l'adjudication<br />
<strong>de</strong>vra être incontinent donnée par les intendants,<br />
et le prix <strong>de</strong> l'adjudication versé au trésor, pour tenir lieu<br />
d'un don gratuit pareil à celui que les villes donnèrent<br />
pour soutenir la guerre terminée par le traité <strong>de</strong> Ryswick.<br />
— Édit qui répartit entre les sujets du Roi qui ont<br />
fait <strong>de</strong>s profits considérables dans les fermes, une somme<br />
<strong>de</strong> 125,000 livres <strong>de</strong> rentes 5 % dont le capital <strong>de</strong>vra être<br />
payé par eux à la première réquisition, octobre 1710. —<br />
Déclarations : pour la suppression <strong>de</strong>s billets <strong>de</strong> monnaie<br />
; — pour la levée du dixième <strong>de</strong>s revenus du<br />
royaume par toute personne, même les apanagistes et<br />
engagistes (14 octobre 1710), et ordonnance <strong>de</strong> l'intendant<br />
Lamoignon <strong>de</strong> Courson, pour hâter, en exécution <strong>de</strong><br />
la déclaration du Roi, l'affirmation par les habitants <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong>s maisons, biens et emplacements qu'ils possè<strong>de</strong>nt<br />
dans ladite ville et faubourgs. — Édits et déclarations<br />
portant suppression, ou réunion moyennant finances<br />
<strong>de</strong> beaucoup d'offices créés moyennant finances l'année<br />
précé<strong>de</strong>nte, 1709, aliénation du contrôle <strong>de</strong>s actes,<br />
etc… — Déclarations concernant les offices <strong>de</strong> gouverneurs,<br />
lieutenants <strong>de</strong> Roi et majors <strong>de</strong>s villes ; — portant<br />
création <strong>de</strong> 500,000 livres <strong>de</strong> rentes sur les recettes générales<br />
; — portant réunion à la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux offices <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>nts et <strong>de</strong>s six offices <strong>de</strong><br />
conseillers créés par l'édit <strong>de</strong> septembre 1708, lesquels<br />
n'avaient encore été levés par personne ; la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s<br />
les achète au Roi pour 175,000 livres. —<br />
Énumération détaillée <strong>de</strong>s matières <strong>de</strong> compétence <strong>de</strong> la<br />
Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s, et confirmation <strong>de</strong> tous ses privilèges<br />
; — créant 500,000 livres <strong>de</strong> nouvelles rentes à répartir<br />
contre payement immédiat du capital, entre les officiers<br />
<strong>de</strong> judicature, finances et autres, leurs veuves et<br />
leurs enfants, leur permettant d'emprunter pour lever<br />
lesdites rentes ; — concernant la police et la discipline<br />
ecclésiastique, en conformité <strong>de</strong>s remontrances <strong>de</strong> l'assemblée<br />
générale du clergé, tenue cette année à
Paris ; — créant 15,000 livres <strong>de</strong> rentes à répartir contre<br />
payement immédiat, entre les officiers vétérans <strong>de</strong>s cours<br />
et juridictions, et les veuves d'officiers décédés revêtus <strong>de</strong><br />
leurs offices. — Arrêt du Parlement qui règle les journées<br />
<strong>de</strong> manœuvres dans les graves, Montferrand, les palus et<br />
l'Entre-<strong>de</strong>ux-Mers à 10 sous pour bêcher, biner et tiercer,<br />
et 8 sous pour tous les autres travaux ; dans les palus le<br />
long <strong>de</strong> la Garonne, à 9 sous pour bêcher et biner, et a 8<br />
sous pour tous les autres travaux dans les côtes <strong>de</strong> l'Entre<strong>de</strong>ux-Mers<br />
et le plat pays au <strong>de</strong>là, 20 mars 1711. — Acte<br />
passé au Parlement d'Angleterre qui révoque celui qui a<br />
été passé la troisième et la quatrième année du règne <strong>de</strong><br />
Sa Majesté Britannique, qui défendait tout commerce<br />
avec la France : pendant la présente guerre, le transport<br />
<strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> France en Angleterre et en Irlan<strong>de</strong> par vaisseaux<br />
<strong>de</strong>s nations qui sont en paix avec Sa Majesté, sera<br />
autorisé, pourvu qu'aucun <strong>de</strong> ces vaisseaux ne se charge<br />
<strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> France avant <strong>de</strong> prendre en Angleterre <strong>de</strong>s<br />
marchandises anglaises <strong>de</strong> celles qui sont <strong>de</strong> contreban<strong>de</strong><br />
en temps <strong>de</strong> paix, pour les porter et débiter en France.<br />
C. 3787. (Registre.) — In-4°, imprimé, relié, 183 pièces, papier.<br />
1711-1715. — Recueil d'arrêts, édits, déclarations, arrêts<br />
du Parlement, ordonnances <strong>de</strong>s intendants <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
et <strong>de</strong>s jurats, <strong>de</strong> la collection <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong>. —<br />
Déclaralion du Roi pour l'exécution <strong>de</strong>s arrêts du Conseil<br />
qui ont défendu l'entrée dans le royaume <strong>de</strong>s marchandises<br />
étrangères venant <strong>de</strong>s pays avec lesquels la France est<br />
en guerre, 21 avril 1711. — Arrêt du Parlement servant<br />
<strong>de</strong> règlement général pour les prisons <strong>de</strong> la conciergerie<br />
du palais, et celles <strong>de</strong>s juridictions du ressort ; — autre<br />
arrêt qui règle les droits <strong>de</strong> l'exécuteur <strong>de</strong> la haute justice<br />
; — autre, sur les moulins et la disposition <strong>de</strong> l'orifice<br />
par où passe la farine ; point carré et point rond ; — autre<br />
qui enjoint aux curés <strong>de</strong> publier aux prônes <strong>de</strong>s messes<br />
paroissiales les édits <strong>de</strong> Henri II et Henri III contre les<br />
filles et femmes qui cèlent leur grossesse. — Déclaration<br />
du Roi portant, à la requête <strong>de</strong> l'assemblée du clergé <strong>de</strong><br />
France, que l'impôt du dixième du revenu <strong>de</strong>s biens ne<br />
s'applique pas aux biens ecclésiastiques, non plus qu'à<br />
ceux <strong>de</strong>s fabriques, fondations et hôpitaux ; — portant<br />
prorogation pendant cinq ans <strong>de</strong>s droits du doublement<br />
<strong>de</strong>s péages et tonlieus ; — portant création <strong>de</strong> cent nouvelles<br />
lettres <strong>de</strong> noblesse et rappelant qu'en 1696, il avait<br />
été anobli le nombre <strong>de</strong> cinq cinq cents personnes, et en<br />
1702, <strong>de</strong>ux cents dont la moitié seulement avait reçu <strong>de</strong>s<br />
lettres ; le tout à charge <strong>de</strong> payer au Trésor les sommes<br />
qui seront spécifiées ; — concernant les anciens engagistes<br />
du domaine, qui seront tenus <strong>de</strong> payer par forme <strong>de</strong><br />
confirmation le sixième en plus <strong>de</strong>s sommes qu'ils ont<br />
payées pour l'acquisition <strong>de</strong>sdits domaines et justices. —<br />
Arrêt du Conseil attribuant à l'intendant <strong>de</strong> Courson le<br />
jugement <strong>de</strong>s saisies faites par les commis du piedfourché<br />
aux barrières <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, lesquelles saisies sont<br />
cassées généralement par les juges supérieurs qui font<br />
encore décréter les commis. — Déclaration renouvelant<br />
les défenses <strong>de</strong> tuer les agneaux hors du temps et <strong>de</strong>s<br />
lieux établis portées par l'arrêt du 5 novembre 1710 qui<br />
avait eu en vue <strong>de</strong> rétablir l'espèce ovine considérablement<br />
diminuée par la mortalité <strong>de</strong> l'hiver <strong>de</strong> 1709. —<br />
Cassation réciproque par la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s et le Parlement<br />
<strong>de</strong> leurs arrêts respectifs sur la profession <strong>de</strong> courtier<br />
comme rendus par juges incompétents, chacun prétendant<br />
être le juge légitime. — Co<strong>de</strong> du service <strong>de</strong> la<br />
gar<strong>de</strong>-côte, en cinq chapitres : <strong>de</strong> la justice <strong>de</strong> guerre, <strong>de</strong>s<br />
peines, <strong>de</strong>s amen<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s revues et du partage du dixième<br />
<strong>de</strong>s débris et naufrages, 2 mai 1712. — Arrêt du Parlement<br />
qui condamne au feu un libelle intitulé : Réflexion<br />
sur un écrit ayant pour titre : Mémoire <strong>de</strong> Mgr. le Dauphin<br />
pour notre Saint-Père le Pape, imprimé par ordre<br />
exprès <strong>de</strong> Sa Majesté avec une déclaration du P. Quesnel<br />
sur ce mémoire. — Arrêt célèbre du Parlement rendu<br />
contre une Irlandaise qui avait accusé un bourgeois <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> polygamie, sous prétexte d'un prétendu<br />
mariage fait en Irlan<strong>de</strong>. — Traité <strong>de</strong> suspension d'armes<br />
entre la France et l'Angleterre, 19 août 1712. — Édit qui<br />
confirme les gar<strong>de</strong>s et dépositaires <strong>de</strong>s <strong>Archives</strong> près les<br />
cours supérieures dans les fonctions <strong>de</strong> leurs charges. —<br />
Ordonnance <strong>de</strong> Courson convoquant les assemblées <strong>de</strong>s<br />
paroisses à l'effet <strong>de</strong> s'entendre sur la quantité <strong>de</strong>s grains<br />
<strong>de</strong> semences à prendre dans les greniers faits par l'ordre<br />
du Roi, et ce qu'elles veulent en prendre en payant argent<br />
comptant, comme ce qu'elles désirent en prendre à crédit,<br />
septembre 1712. — Édit créant 50,000 livres <strong>de</strong> rente au<br />
<strong>de</strong>nier vingt-cinq, pour être le capital levé par les subdélégués<br />
<strong>de</strong>s intendants, créés en avril 1704, en forme et en<br />
remplacement du supplément <strong>de</strong> finance d'achat <strong>de</strong> leurs<br />
fonctions dont ils auraient été tenus. — Autre édit qui<br />
attribue 200,000 livres <strong>de</strong> taxations fixes et héréditaires<br />
au <strong>de</strong>nier vingt à tous les officiers comptables du<br />
Royaume, et à leurs contrôleurs. — Arrêt du Parlement<br />
portant défense d'aller arrêter et retenir le poisson frais à<br />
la Teste et autres ports circonvoisins sur la petite mer<br />
d'Arcachon, et ordonnant que ledit poisson sera porté à<br />
Bor<strong>de</strong>aux pour y être vendu aux termes du statut. —<br />
Renonciations du roi d'Espagne à la couronne <strong>de</strong> France,<br />
<strong>de</strong> monseigneur le duc <strong>de</strong> Berry et <strong>de</strong> monseigneur le duc<br />
d'Orléans à la couronne d'Espagne, et les lettres patentes<br />
<strong>de</strong> Sa Majesté du mois <strong>de</strong> mars 1713, qui admettent les
enonciations ci-<strong>de</strong>ssus, et révoquent les lettres patentes<br />
du mois <strong>de</strong> décembre 1700. — Traité <strong>de</strong> paix et <strong>de</strong> commerce,<br />
navigation et marine entre la France et l'Angleterre<br />
conclu à Utrecht le 11 avril 1713. — Traité <strong>de</strong> paix et <strong>de</strong><br />
commerce et navigation entre la France et les états généraux<br />
<strong>de</strong>s Provinces-Unies, conclu à Utrecht, le même<br />
jour. — Traité <strong>de</strong> paix entre la France et le Portugal. —<br />
Traité <strong>de</strong> paix entre la France et la Prusse. — Traité <strong>de</strong><br />
paix entre la France et la Savoie. — Lettres patentes du<br />
Roi portant établissement d'une Académie <strong>de</strong>s belleslettres,<br />
sciences et arts dans la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Fontainebleau<br />
le 5 septembre 1712. — Déclaration qui unit <strong>de</strong>s<br />
offices créés dans l'Amirauté <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à l'office <strong>de</strong><br />
lieutenant civil <strong>de</strong> ladite Amirauté. — Arrêt du Parlement<br />
faisant défense à toutes sortes <strong>de</strong> personnes <strong>de</strong> porter et<br />
<strong>de</strong> faire porter dans les paroisses <strong>de</strong> Preignac, Barsac,<br />
Bommes et Sauternes aucune sorte <strong>de</strong> vins ou vendanges<br />
<strong>de</strong>s paroisses étrangères soit pour les mêler avec les vins<br />
<strong>de</strong> ces crus, soit pour les réexpédier à Bor<strong>de</strong>aux comme<br />
originaires <strong>de</strong> ces quatre paroisses. — Autre arrêt portant<br />
règlement pour le transport <strong>de</strong>s vins et vendanges d'une<br />
paroisse à l'autre. — Déclaration qui attribue aux officiers<br />
<strong>de</strong> police <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux la connaissance <strong>de</strong>s contraventions<br />
sur l'exécution concernant la livrée <strong>de</strong>s domestiques. —<br />
Déclaration concernant la recherche <strong>de</strong> la noblesse ; les<br />
intendants en seront chargés. Édit qui confirme tous les<br />
particuliers qui ont été maires, consuls, jurats, dans les<br />
priviléges <strong>de</strong> noblesse. — Arrêt du Parlement qui condamne<br />
François Vigier, écuyer, sieur <strong>de</strong> Durefort à avoir<br />
la tête tranchée (1714), Montesquieu, prési<strong>de</strong>nt. —<br />
Lettres patentes portant établissement d'un hôpital pour<br />
les enfants trouvés <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, avril 1714. —<br />
Édit qui admet à la succession <strong>de</strong> la couronne, M. le duc<br />
du Maine et M. le comte <strong>de</strong> Toulouse au cas que la Maison<br />
<strong>de</strong> Bourbon se trouve sans aucun prince légitime pour<br />
succé<strong>de</strong>r. — Arrêt du Parlement qui ordonne que les<br />
habitants <strong>de</strong>s paroisses du diocèse, possesseurs <strong>de</strong>s terres,<br />
vignes et autres héritages sujets au droit <strong>de</strong> dîme, seront<br />
tenus d'avertir à l'issue <strong>de</strong>s messes paroissiales, du jour<br />
qu'ils voudront couper leurs grains et vendanger leurs<br />
vignes. — Confirmation par le Parlement afin <strong>de</strong> l'étendre<br />
à tout le ressort, d'un règlement porté par les jurats pour la<br />
ville et la banlieue sur la défense d'en emporter le bois <strong>de</strong><br />
noyer <strong>de</strong>venu si rare <strong>de</strong>puis la perte générale <strong>de</strong> ces arbres<br />
pendant l'hiver <strong>de</strong> 1709. — Arrêt qui déclare le feu sieur<br />
<strong>de</strong> Journiac, nouveau converti, être mort coupable du<br />
crime <strong>de</strong> relapset condamne et éteint sa mémoire. —<br />
Arrêt du Conseil qui décharge <strong>de</strong> tout droit l'entrée <strong>de</strong>s<br />
moutons étrangers, et <strong>de</strong> tout droit <strong>de</strong> domaine, et péage<br />
ceux qui auront été élevés dans le Royaume. — Édit<br />
portant suppression du doublement <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> péages.<br />
— Défense prorogée pour <strong>de</strong>ux ans aux Religionnai-<br />
res d'avoir <strong>de</strong>s armes chez eux ; — portant suppression<br />
<strong>de</strong>s offices <strong>de</strong>s maires, lieutenants <strong>de</strong> maires et autres<br />
officiers <strong>de</strong>s hôtels <strong>de</strong> ville créés par édits antérieurs en<br />
vue <strong>de</strong> se procurer <strong>de</strong>s ressources pendant la guerre, et<br />
rétablissant les villes et communautés dans le droit d'élire<br />
leurs magistrats municipaux, septembre 1714. —<br />
Déclaration portant défenses <strong>de</strong> porter ou allumer du feu<br />
dans les forêts, lan<strong>de</strong>s et bruyères, et qu'à un quart <strong>de</strong><br />
lieue d'icelles ; l'incendie prémédité sera puni <strong>de</strong> mort<br />
(13 novembre 1714) ; — lettres d'érection <strong>de</strong> la baronnie<br />
<strong>de</strong> Frontenay (Deux-Sèvres) en duché-pairie sous le nom<br />
<strong>de</strong> Rohan-Rohan, en faveur d'Hercule <strong>de</strong> Rohan, (octobre<br />
1714). — Édit qui ordonne que les droits seigneuriaux<br />
dus dans les justices et seigneuries aliénées par Sa Majesté,<br />
seront perçus à son profit, nonobstant l'aliénation qui<br />
en a été faite. — Déclaration portant continuation <strong>de</strong> la<br />
levée et perception <strong>de</strong> la capitation et du dixième que le<br />
Roi aurait cependant désiré supprimer si les charges <strong>de</strong><br />
l'État l'avaient permis (1713). — Autre déclaration portant<br />
qu'elle sera levée sur toutes sortes <strong>de</strong> personnes. —<br />
Déclaration concernant les Jésuites. — Édit portant règlement<br />
sur les tailles, suppression générale tant <strong>de</strong>s anoblissements<br />
par lettres que <strong>de</strong>s privilèges <strong>de</strong> noblesse<br />
attribués <strong>de</strong>puis le 1 er janvier 1689 aux offices soit militaires,<br />
soit <strong>de</strong> judicature, police et finance, révocation <strong>de</strong><br />
tous les privilèges et exemptions aussi attribuées aux<br />
offices créés <strong>de</strong>puis le même temps dont la première<br />
finance est au <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> la somme <strong>de</strong> 10,000 livres, et<br />
suppression <strong>de</strong>s offices <strong>de</strong> subdélégués dans les intendances,<br />
ensemble <strong>de</strong> toutes les charges créées dans les Élections<br />
<strong>de</strong>puis ledit 1 er janvier 1689, donné à Versailles au<br />
mois d'août 1715 et enregistré le 5 septembre au Parlement<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />
C. 3788. (Registre.) — In-4°, imprimé, relié, 316 pièces, papier.<br />
1715-1720. — Recueil d'arrêts, édits, déclarations et<br />
ordonnances <strong>de</strong> la collection <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong>. — Copie<br />
manuscrite du testament du feu Roi ainsi que <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux<br />
codicilles. — Cérémonies touchant les funérailles <strong>de</strong>s<br />
Rois <strong>de</strong> France. — Cérémonie <strong>de</strong> la première séance du<br />
Roi dans son lit <strong>de</strong> justice, 12 septembre 1715, avec un<br />
tableau <strong>de</strong>s places <strong>de</strong> la Cour à cette séance. —<br />
Déclaration du Roi portant établissement <strong>de</strong> plusieurs<br />
conseils pour la direction du royaume ; — portant qu'en<br />
attendant la majorité <strong>de</strong> Sa Majesté tous les états et ordonnances<br />
<strong>de</strong> fonds et dépenses seront signés et arrêtés<br />
par M. le duc d'Orléans, Régent ; — portant règlement<br />
pour le Conseil du <strong>de</strong>dans du royaume ; — ordonnant<br />
l'enregistrement au Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> l'arrêt du<br />
Parlement <strong>de</strong> Paris,
qui a déclaré M. le duc d'Orléans, Régent <strong>de</strong> France pendant<br />
la minorité <strong>de</strong> Sa Majesté. — Lettre écrite par le<br />
Régent à M. <strong>de</strong> Courson, intendant <strong>de</strong> Guienne, lui faisant<br />
part <strong>de</strong> sa volonté <strong>de</strong> rétablir l'ordre dans la régie et le<br />
recouvrement <strong>de</strong>s impôts, et d'arrêter le cours excessif <strong>de</strong>s<br />
frais qui sont faits aux taillables, 4 octobre 1715. — Édit<br />
portant réduction au <strong>de</strong>nier 25 <strong>de</strong>s rentes créées sur les<br />
tailles au <strong>de</strong>nier 12, condition trop avantageuse aux preneurs<br />
qui avait ruiné le crédit <strong>de</strong> celles sur l'hôtel <strong>de</strong><br />
ville. — Édits <strong>de</strong> diminution <strong>de</strong>s espèces. — Lettres patentes<br />
sur arrêt, portant règlement entre le Parlement et la<br />
Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux sur le différend intervenu<br />
entre ces <strong>de</strong>ux juridictions pour savoir à laquelle les affaires<br />
<strong>de</strong> la compagnie <strong>de</strong>s courtiers <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong>vaient<br />
appartenir. — Ordonnance <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Courson pour faire<br />
présenter par les officiers <strong>de</strong> guerre, marine, et autres, au<br />
visa <strong>de</strong> l'intendant les billets dont ils sont porteurs <strong>de</strong>s<br />
trésoriers <strong>de</strong> l'extraordinaire <strong>de</strong>s guerres, ou <strong>de</strong>s ordonnances<br />
<strong>de</strong>s intendants sur iceux. — Ordonnance du Roi<br />
servant <strong>de</strong> règlement pour le Conseil du commerce. —<br />
Déclaration portant que les soldats qui auront quitté le<br />
service par congé ou réforme seront exempts <strong>de</strong> taille<br />
pendant six ans. — Arrêt du Parlement <strong>de</strong> Paris ordonnant<br />
la suppression <strong>de</strong> feuilles imprimées à Rome, et qui<br />
se répandraient certainement en France, sur les droits du<br />
Saint-Siège en Sicile, dans lesquelles ceux <strong>de</strong>s souverains<br />
et les maximes les plus inviolables <strong>de</strong> la France sont attaqués<br />
ouvertement, comme l'affirmation que tous les décrets<br />
émanés <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong> Rome auraient force <strong>de</strong> loi<br />
dans tous les États catholiques, sans le secours ou l'autorisation<br />
<strong>de</strong> la puissance séculière ; ainsi la belle In cœna<br />
Domini qui n'a jamais été reçue en France y aurait néanmoins,<br />
selon Rome, force <strong>de</strong> loi. — Déclaration du Roi<br />
qui défend à tous ses sujets le commerce <strong>de</strong> la mer du<br />
Sud, à peine <strong>de</strong> mort, en conformité <strong>de</strong>s articles du traité<br />
d'Utrecht. — Défenses à tous officiers <strong>de</strong> finances ainsi<br />
qu'à tous traitants qui ont fait <strong>de</strong>s affaires <strong>de</strong>puis l'année<br />
1689, <strong>de</strong> quitter leurs maisons, sous peine <strong>de</strong> la vie, sans<br />
congé exprès et par écrit <strong>de</strong> Sa Majesté jusqu'à la constitution<br />
<strong>de</strong> la Chambre <strong>de</strong> justice (1716). — Edit portant<br />
établissement <strong>de</strong> cette chambre. — Lettre écrite par le<br />
Conseil du <strong>de</strong>dans du royaume à M. <strong>de</strong> Courson, intendant<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux pour lui prescrire <strong>de</strong> la part du Régent<br />
<strong>de</strong> dissiper les assemblées <strong>de</strong>s Religionnaires qui se sont<br />
reformées dans la province (avril 1716). — Lettres patentes<br />
sur arrêt concernant la juridiction <strong>de</strong>s juges consuls <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux (21 mai 1716). — Lettres patentes portant<br />
privilège au sieur Law et sa compagnie d'établir une Banque<br />
générale, et <strong>de</strong> stipuler en écus <strong>de</strong> banque, qui étant<br />
toujours du même poids et du même titre ne pourront être<br />
sujets à aucune variation, le tout sous l'inspection et le<br />
contrôle d'un conseil <strong>de</strong> surveillance nommé par le gouvernement,<br />
(2 mai 1716). — Édit qui ramène au <strong>de</strong>nier<br />
vingt-cinq toutes les rentes qui avaient été créées à un<br />
taux supérieur ; conversion en 4 %. — Lettres patentes<br />
sur la liberté du commerce <strong>de</strong> Guinée. — Edit portant<br />
établissement d'une généralité et d'un Bureau <strong>de</strong>s Finances<br />
à Auch par distraction et désunion <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong><br />
Bayonne, pays <strong>de</strong> Labour, pays <strong>de</strong> Soule, Élection <strong>de</strong>s<br />
Lannes, pays <strong>de</strong> Marsan et Bigorre <strong>de</strong> la généralité <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux et <strong>de</strong>s Quatre-Vallées, le Nébouzan, les Élections<br />
d'Astarac, d'Armagnac, <strong>de</strong> Comminges, <strong>de</strong> Rivière-<br />
Verdun, et <strong>de</strong> Lomagne, <strong>de</strong> la généralité <strong>de</strong> Montauban<br />
(1716). — Ordonnance du juge <strong>de</strong> Saint-Seurin, Caudéran,<br />
le Bouscat et Villenave portant qu'à l'occasion <strong>de</strong> la<br />
procession pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r la pluie, et <strong>de</strong> la cérémonie <strong>de</strong><br />
mouiller la verge <strong>de</strong> Saint-Martial qui est conservée dans<br />
la collégiale <strong>de</strong> Saint-Seurin-lès-Bor<strong>de</strong>aux, les cabarets<br />
seront fermés dans ce faubourg pendant les temps <strong>de</strong> la<br />
cérémonie, vu le tapage qui s'y est fait la <strong>de</strong>rnière fois. —<br />
Ordonnance du Roi concernant les <strong>de</strong>uils et en réduisant<br />
la durée dans l'intérêt du commerce à la moitié du temps<br />
ordinaire. — Arrêt du Conseil qui confirme les ordonnances<br />
rendues par M. <strong>de</strong> Lamoignon <strong>de</strong> Courson, et en<br />
conséquence ordonne que les notaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux représenteront<br />
au fermier du contrôle leurs registres, minutes et<br />
répertoires à la première réquisition à peine <strong>de</strong> 200 livres<br />
d'amen<strong>de</strong> pour chaque contravention ; casse et annule les<br />
délibérations et tout ce qui a été fait dans les assemblées<br />
tenues par les notaires <strong>de</strong>puis le 22 mars 1716, et ordonne<br />
qu'il sera procédé à l'élection <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux nouveaux syndics,<br />
en présence du subdélégué. — Lettres patentes portant<br />
commission <strong>de</strong> commandant en chef dans la province <strong>de</strong><br />
Guienne pour M. le maréchal <strong>de</strong> Berwick. — Arrêt du<br />
Parlement condamnant à <strong>de</strong>s peines diverses les nouveaux<br />
convertis <strong>de</strong> Clairac qui avaient tenu <strong>de</strong>s assemblées<br />
illicites. — Lettres patentes contenant règlement pour la<br />
banque générale <strong>de</strong> Law. — Nouveau recueil <strong>de</strong> diverses<br />
lettres patentes, édits et déclarations <strong>de</strong>s rois <strong>de</strong> France et<br />
d'Angleterre, avec divers arrêts, tant du Conseil d'État que<br />
du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et autres titres concernant les<br />
principaux privilèges <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, ses bourgeois<br />
et ses habitants, confirmés par lettres patentes du<br />
Roi Louis XV ; imprimé par ordre <strong>de</strong> MM. les maire et<br />
jurats, chez Guillaume Bou<strong>de</strong>-Boe, imprimeur <strong>de</strong> l'hôtel<br />
<strong>de</strong> ville. — Édit <strong>de</strong> Philippe le Bel (appelé la Philippine)<br />
déterminant les limites <strong>de</strong> la banlieue <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et <strong>de</strong><br />
son territoire ; — lettres patentes <strong>de</strong> Charles VII, contenant<br />
<strong>de</strong>s articles du traité intervenu lors <strong>de</strong> la reddition <strong>de</strong><br />
la Guienne ; lettres <strong>de</strong> Henri II contenant les privilèges
<strong>de</strong> la ville après la répression <strong>de</strong> la sédition dans laquelle<br />
avait été tué Moneins, lieutenant du Roi au pays <strong>de</strong><br />
Guienne, et rendant à la ville ses revenus et son administration,<br />
avec l'exemption <strong>de</strong> toutes tailles, la permission<br />
aux bourgeois non nobles d'acquérir <strong>de</strong>s fiefs nobles, et le<br />
droit d'empêcher <strong>de</strong>puis les vendanges jusqu'après Noël la<br />
<strong>de</strong>scente <strong>de</strong>vant Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong>s vins récoltés dans le haut<br />
pays au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Saint-Macaire sans que<br />
jamais, pour quelqu'occasion que ce soit, ils puissent<br />
entrer dans Bor<strong>de</strong>aux ; prohibition d'ailleurs générale<br />
pour tout vin qui n'est pas <strong>de</strong> la sénéchaussée ; —<br />
sentence <strong>de</strong> laquelle appert que les commissaires sur les<br />
francs-fiefs ont tenu exempts <strong>de</strong> leur commission les<br />
bourgeois <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — lettres patentes <strong>de</strong> François II<br />
restituant aux maire et jurats la justice criminelle dans la<br />
ville ; — lettres patentes <strong>de</strong> Charles IX leur rendant la<br />
gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s clés <strong>de</strong> la ville qui <strong>de</strong>puis la sédition <strong>de</strong> 1548,<br />
avaient été remises à un capitaine du Château-<br />
Trompette ; — lettres patentes d'Henri IV rendant aux<br />
maire et jurats toute la juridiction <strong>de</strong> police <strong>de</strong> la ville et<br />
banlieue ; mêmes lettres <strong>de</strong> Louis XIII et <strong>de</strong><br />
Louis XIV. — Lettre du duc <strong>de</strong> Noailles à Lamoignon <strong>de</strong><br />
Courson pour démentir le bruit qu'on a semé dans la province<br />
<strong>de</strong> la prochaine suppression <strong>de</strong> la capitation et du<br />
dixième : « avant <strong>de</strong> pouvoir supprimer une<br />
« pareille source <strong>de</strong> revenus, il faut avoir payé les <strong>de</strong>ttes<br />
« <strong>de</strong> l'État, ou se résigner à faire banqueroute » (1717). —<br />
Déclaration du Roi portant suppression <strong>de</strong>s quatre sols<br />
pour livre sur tous les droits <strong>de</strong>s fermes générales et particulières.<br />
— Arrêt du Conseil qui ordonne que les billets<br />
<strong>de</strong> la Banque générale établie par les lettres patentes <strong>de</strong>s 2<br />
et 20 mai <strong>de</strong>rnier (1717) seront reçus comme argent pour<br />
le paiement <strong>de</strong> toutes les espèces <strong>de</strong> droits et d'impositions<br />
dans toutes les caisses publiques. — Édit portant<br />
retour à l'ordre qui s'observait avant 1690 dans l'administration<br />
<strong>de</strong> toutes les villes et communautés du royaume,<br />
par la suppression simultanée <strong>de</strong> toutes les charges <strong>de</strong><br />
magistrature municipale créées sous différents noms, dans<br />
un intérêt financier, par Louis XIV. — Lettres patentes<br />
portant autorisation du règlement fait par Sa Majesté,<br />
concernant les négociants qui feront équiper dans les<br />
ports du royaume <strong>de</strong>s vaisseaux pour les voyages <strong>de</strong> long<br />
cours, lesquels seront obligés d'y embarquer <strong>de</strong>s aumôniers<br />
lorsque les équipages seront <strong>de</strong> quarante hommes et<br />
plus. — Édit qui révoque celui <strong>de</strong> juillet 1714 et la déclaration<br />
du 25 mai 1715 par laquelle, en cas d'extinction <strong>de</strong><br />
la maison <strong>de</strong> Bourbon, le duc du Maine et le comte <strong>de</strong><br />
Toulouse seraient appelés à la couronne ; les considérants<br />
<strong>de</strong> cet édit <strong>de</strong> révocation portent que si la nation française<br />
éprouvait jamais le malheur que la maison régnante fût<br />
anéantie, ce serait à la nation même, et à personne autre,<br />
qu'il appartiendrait <strong>de</strong> le réparer par la sagesse <strong>de</strong> son<br />
propre choix, la couronne n'étant au Roi que pour le bien<br />
et le salut <strong>de</strong> l'État, et l'État, par conséquent, aurait seul<br />
le droit d'en disposer. — Lettres patentes sur arrêt renvoyant<br />
les corps <strong>de</strong>s métiers qui se mêlent <strong>de</strong> passer <strong>de</strong>s<br />
inspections chez les marchands, au gouvernement intérieur<br />
<strong>de</strong> leurs corporations, qui est la seule chose que les<br />
statuts <strong>de</strong> chacune autorise. — Arrêt du Conseil portant<br />
que les monastères et communautés <strong>de</strong> filles seront tenus<br />
<strong>de</strong> rapporter dans les trois mois par <strong>de</strong>vant les archevêques,<br />
évêques, et les intendants <strong>de</strong>s provinces, les titres <strong>de</strong><br />
leur fondation et dotation, les lettres patentes <strong>de</strong> leur<br />
établissement, un état <strong>de</strong> leurs revenus, <strong>de</strong> leurs charges et<br />
<strong>de</strong>ttes, ensemble les comptes <strong>de</strong> la recette et dépense<br />
rendus pendant les dix <strong>de</strong>rnières années, 31 juillet 1717 ;<br />
étant à craindre que la plupart <strong>de</strong> ces maisons ne puissent<br />
plus se soutenir soit par le dépérissement <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong><br />
leur fondation, soit par les amortissements qu'elles ont été<br />
obligées <strong>de</strong> payer pendant les <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rnières guerres, soit<br />
par le nombre excessif <strong>de</strong>s filles qu'elles ont reçues. —<br />
Ordonnance <strong>de</strong> la mairie fixant le tarif <strong>de</strong>s charrois, à<br />
proportion <strong>de</strong> la distance <strong>de</strong>s lieux dans l'intérieur <strong>de</strong> la<br />
ville ; — autre ordonnance sur le prix du passage <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
à la Basti<strong>de</strong>. — Édit <strong>de</strong> suppression <strong>de</strong> l'imposition<br />
du dixième <strong>de</strong>s revenus, <strong>de</strong>s biens-fonds ; — déclaration<br />
portant établissement d'une loterie pour le remboursement<br />
<strong>de</strong>s billets <strong>de</strong> l'État ; — lettres patentes instituant une<br />
compagnie <strong>de</strong> commerce sous le nom <strong>de</strong> Compagnie<br />
d'occi<strong>de</strong>nt. — Déclaration du Roi concernant la noblesse ;<br />
il n'en sera plus exigé que la possession centenaire. —<br />
Mémoire du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux du 7 mai 1718,<br />
conforme aux remontrances faites au Roi le 19 avril au<br />
sujet <strong>de</strong>s lettres patentes portant confirmation <strong>de</strong> l'hôpital<br />
Saint-André, dans lequel, revendiquant contre les jurats la<br />
police et l'administration <strong>de</strong> cet hôpital, il avance que<br />
l'hôpital municipal fondé par Vital Carles en 1390 n'existe<br />
plus, et que le seul fondateur <strong>de</strong> l'hôpital général actuel<br />
est le prési<strong>de</strong>nt Boyer qui en a par testament réglé l'administration<br />
en la confiant à l'official, au chantre <strong>de</strong> Saint-<br />
André et à <strong>de</strong>ux commissaires du Parlement ; le syndic <strong>de</strong><br />
l'hôpital ancien n'étant nommé que le <strong>de</strong>rnier, pour régisseur<br />
<strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong> l'hôpital général. — Arrêt du Conseil<br />
ordonnant à tous les possesseurs <strong>de</strong> domaines et autres<br />
droits domaniaux soit par engagement, soit à titre <strong>de</strong><br />
propriété incommutable <strong>de</strong> rapporter leurs titres par <strong>de</strong>vant<br />
l'Intendant. — Procès-verbal <strong>de</strong> ce qui s'est passé au<br />
lit <strong>de</strong> justice tenu par le Roi aux Tuileries le<br />
26 août 1718. — Arrêts <strong>de</strong>s Parlements <strong>de</strong> Paris, Rouen,<br />
Bretagne, Provence, etc., portant condamnation <strong>de</strong> man<strong>de</strong>ments,<br />
livres et libelles relatifs à la constitution Unigenitus.<br />
— Arrêts du Parle-
ment <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux : — qui fait défense <strong>de</strong> recevoir, imprimer,<br />
publier aucune bulle ou bref <strong>de</strong> Rome, sans lettres<br />
patentes du Roi, registrées en Parlement ; — qui ordonne<br />
la suppression d'un décret <strong>de</strong> l'inquisition portant condamnation<br />
<strong>de</strong> quelques écrits relatifs à la bulle ; — qui<br />
déclare y avoir abus dans les Lettres apostoliques<br />
publiées à Rome sur l'obéissance due à la même constitution<br />
— qui déclare y avoir abus dans les man<strong>de</strong>ments <strong>de</strong>s<br />
évêques <strong>de</strong> Saintes, d'Aire et <strong>de</strong> Limoges (1716-1718),<br />
ainsi que dans celui <strong>de</strong> l'évêque <strong>de</strong> Tulle. — Publication<br />
par ordre du Roi <strong>de</strong> lettres du prince <strong>de</strong> Cellamare, ambassa<strong>de</strong>ur<br />
du roi d'Espagne en France, écrites au cardinal<br />
Alberoni, qui découvrent une conspiration tramée par<br />
ledit ambassa<strong>de</strong>ur pour faire une révolution en France. —<br />
Déclaration (manuscrite en copie) du roi d'Espagne, et<br />
manifeste français publié à Bor<strong>de</strong>aux sur les sujets <strong>de</strong><br />
rupture entre la France et l'Espagne. — Arrêt du Parlement<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux portant suppression <strong>de</strong> l'écrit qui a été<br />
répandu sous le nom <strong>de</strong> déclaration faite par le roi catholique<br />
le 25 décembre 1718. — Ordonnance du Roi, en<br />
placard, portant déclaration <strong>de</strong> guerre contre l'Espagne,<br />
9 janvier 1719. — Arrêt du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux qui<br />
fait défense à tous abbés et supérieurs <strong>de</strong> toutes les communautés<br />
religieuses du ressort <strong>de</strong> ladite cour, <strong>de</strong> donner<br />
ni accor<strong>de</strong>r permission à aucun <strong>de</strong> leurs religieux pour<br />
sortir du Royaume (aller à Rome aux chapitres généraux<br />
convoqués) sans une permission expresse du Roi, et par<br />
écrit. — Lettre du Roi au maréchal <strong>de</strong> Berwick commandant<br />
les armées françaises en Espagne au sujet <strong>de</strong> l'écrit<br />
intitulé : Déclaration <strong>de</strong> Sa Majesté Catholique, et annonçant<br />
qu'il ne fait pas la guerre à ce prince, mais à son<br />
ministre Alberoni. — Arrêt du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
qui supprime l'écrit intitulé : Déclaration <strong>de</strong> Sa Majesté<br />
Catholique au sujet <strong>de</strong> la résolution qu'elle a prise <strong>de</strong> se<br />
mettre à la tête <strong>de</strong> ses troupes, pour favoriser les intérêts<br />
<strong>de</strong> Sa Majesté Très-Chrétienne, et à la Nation Française.<br />
— Déclaration qui impose un silence général sur la<br />
matière <strong>de</strong> la constitution Unigenitus. — Édit pour la<br />
déclaration <strong>de</strong> navigabilité <strong>de</strong> la rivière le Drot, (juillet<br />
1719) <strong>de</strong>puis le pont <strong>de</strong> Coze jusqu'à la Garonne ; tarif<br />
<strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> navigation établis. — Arrêt du Conseil qui<br />
ordonne le remboursement <strong>de</strong> toutes les rentes perpétuelles<br />
sur l'Hôtel-<strong>de</strong>-Ville <strong>de</strong> Paris au moyen du prêt <strong>de</strong><br />
douze cent millions <strong>de</strong> livres à constitution <strong>de</strong> rente 3 0/0<br />
que fait au Roi la Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s ; — autre arrêt<br />
qui ordonne la réunion générale <strong>de</strong> tous les domaines,<br />
justices, seigneuries et autres droits domaniaux aliénés<br />
par engagement ou à titre <strong>de</strong> propriété incommutable ; —<br />
autre arrêt concernant les billets <strong>de</strong> banque portant que le<br />
nombre <strong>de</strong>s billets en circulation étant suffisant, il ne sera<br />
plus reçu au Bureau général <strong>de</strong> la Banque à Paris, aucune<br />
espèce d'or ou d'argent pour être convertie en billets <strong>de</strong><br />
banque ; — autre, portant extinction et suppression à<br />
dater du 1 er janvier 1720 <strong>de</strong> toutes les rentes assignées sur<br />
la ferme <strong>de</strong>s greffes, etc. — autre, qui remet aux sujets du<br />
Roi les restes <strong>de</strong>s impositions <strong>de</strong> toute nature, antérieures<br />
à la présente année, 1719 ; — autre qui ordonne que les<br />
billets <strong>de</strong> banque auront cours dans tout le royaume ; —<br />
autre, qui déclare déchus <strong>de</strong> la remise <strong>de</strong>s restes ceux qui<br />
n'auront pas payé le courant <strong>de</strong>s impositions <strong>de</strong> l'année<br />
1719 avant le premier juillet 1720 ; — autre, concernant<br />
la Banque et la Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s, 23 février 1720 ; —<br />
autre, qui fixe à 500 livres les sommes que chaque personne,<br />
et communauté ecclésiastique peut gar<strong>de</strong>r en sa<br />
possession, 27 février. — Nombreux arrêts sur les monnaies.<br />
— Arrêt du Conseil établissant la situation <strong>de</strong> la<br />
Banque et <strong>de</strong> la Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s, 5 mars. —<br />
Déclaration concernant la vaisselle d'argent. — Arrêt du<br />
Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux qui ordonne à toutes sorte <strong>de</strong><br />
personnes <strong>de</strong> faire porter aux marchés publics les blés et<br />
autres grains qu'elles ont dans leurs greniers, et qu'elles<br />
gar<strong>de</strong>nt sous le prétexte <strong>de</strong> la diminution <strong>de</strong> la monnaie.<br />
— Arrêt du Conseil réduisant le taux <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong><br />
la Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s, et celui <strong>de</strong>s billets <strong>de</strong> banque,<br />
aussitôt suivi d'un autre arrêt qui abolit le premier, et <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>ux autres établissant le compte <strong>de</strong> caisse <strong>de</strong> la Compagnie<br />
et celui <strong>de</strong>s billets <strong>de</strong> la Banque, 12 juin 1720. —<br />
Ordre du Roi, sur ce qu'il a été informé que plusieurs<br />
sujets ayant fait dans ces <strong>de</strong>rniers temps <strong>de</strong>s fortunes<br />
considérables, ont placé leurs fonds à l'étranger dans <strong>de</strong>s<br />
compagnies <strong>de</strong> commerce, ordonnant à ces particuliers <strong>de</strong><br />
les retirer et <strong>de</strong> les faire revenir en France. — Ordonnance<br />
<strong>de</strong>s jurats fixant le prix <strong>de</strong> la livre <strong>de</strong> bœuf à 14 sols, <strong>de</strong><br />
mouton à 15 et <strong>de</strong> veau à 17 (19 août 1720). — Arrêt du<br />
Conseil, en placard, concernant le cours <strong>de</strong>s billets <strong>de</strong><br />
banque ; — autre arrêt concernant le remboursement <strong>de</strong>s<br />
rentes constituées au profit <strong>de</strong> ceux dont les biens sont en<br />
régie pour fait <strong>de</strong> Religion. — Ordonnance <strong>de</strong>s maire et<br />
jurats sur le nettoiement <strong>de</strong>s rues <strong>de</strong> la ville. — Arrêt du<br />
Conseil au sujet <strong>de</strong> la peste <strong>de</strong> Marseille. — Arrêt du<br />
Conseil qui casse un arrêt du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
lequel, agissant comme en temps <strong>de</strong> disette quoique la<br />
récolte ait été abondante en Guienne, venait d'ordonner<br />
aux particuliers d'ouvrir leurs greniers au premier comman<strong>de</strong>ment<br />
<strong>de</strong>s juges <strong>de</strong>s lieux : précautions inutiles et <strong>de</strong><br />
nature à alarmer les populations, sans motifs. — Arrêt du<br />
Conseil portant suppression <strong>de</strong>s billets <strong>de</strong> banque au<br />
1 er novembre prochain, (10 octobre 1720) ; il en avait été<br />
émis pour <strong>de</strong>ux milliards sept cents millions ; visa <strong>de</strong><br />
Boucher, intendant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, en date du<br />
15 octobre. — État <strong>de</strong>s billets gravés ; — <strong>de</strong>s billets imprimés,<br />
en conformité <strong>de</strong>s arrêts qui en
ont autorisé l'émission. — État <strong>de</strong>s billets brûlés en l'Hôtel-<strong>de</strong>-Ville<br />
<strong>de</strong> Paris par les commissaires du Conseil, Il<br />
en reste, au 10 octobre, pour un milliard neuf cent quatrevingt-neuf<br />
millions.<br />
C. 3789. (Registre.) — In-4°, imprimé, relié, 316 pièces, papier.<br />
1720-1725. — Recueil d'arrêts, édits, déclarations, arrêts<br />
du Parlement, ordonnances <strong>de</strong> l'Intendant et <strong>de</strong>s jurats,<br />
<strong>de</strong> la collection <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong>. — Suppression <strong>de</strong>s<br />
comptes en banque ; — nouveau délai accordé aux engagistes<br />
<strong>de</strong>s domaines dont la réunion a été ordonnée déjà<br />
; — ordonnance du maréchal <strong>de</strong> Berwick sur les précautions<br />
à prendre contre la peste du Languedoc ; on<br />
chasse tous les vagabonds dans leurs pays <strong>de</strong> naissance,<br />
on interdit l'importation <strong>de</strong> toutes étoffes et marchandises<br />
venant du Languedoc, et celles qui ont déjà été importées<br />
sont par l'ordre <strong>de</strong> Boucher, intendant, réunies dans un<br />
lazaret ; on met le Gévaudan en interdit ; la foire d'octobre<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux est remise au mois <strong>de</strong> mars <strong>de</strong> l'année<br />
prochaine, enfin, on lance une instruction générale sur les<br />
précautions à observer dans les provinces où il y a <strong>de</strong>s<br />
lieux attaqués <strong>de</strong> la contagion, et dans les provinces voisines<br />
(1721). — Ordonnance <strong>de</strong>s jurats pour les fêtes à<br />
donner à l'occasion du prochain séjour dans la ville <strong>de</strong> la<br />
princesse d'Orléans allant en Espagne,<br />
6 décembre 1721. — Règlement général pour la liquidation<br />
<strong>de</strong> la Banque. — Autre ordonnance <strong>de</strong>s jurats pour<br />
illuminer et tapisser à l'occasion du prochain passage <strong>de</strong><br />
l'infante d'Espagne, allant à Paris. — Jubilé du pape Innocent<br />
XIII au commencement <strong>de</strong> son pontificat. — Arrêt<br />
du Conseil portant confirmations <strong>de</strong>s privilèges <strong>de</strong>s foires<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; vu la cessation <strong>de</strong> la peste, celle d'octobre<br />
se tiendra à l'époque habituelle. — Retour <strong>de</strong>s créations et<br />
rétablissements d'offices, officiers municipaux et autres,<br />
prêt et droit annuel <strong>de</strong>s charges <strong>de</strong> magistrature, vente <strong>de</strong><br />
maîtrises ; nombreux arrêts <strong>de</strong> diminution d'espèces<br />
(1721-1724). — Retard du paiement <strong>de</strong> la capitation <strong>de</strong>s<br />
nobles et privilégiés, qui atten<strong>de</strong>nt toujours une nouvelle<br />
remise. — Arrêt du Parlement interdisant les assemblées<br />
<strong>de</strong>s villes et villages qui se réunissent pour délibérer sur<br />
les affaires publiques ; elle ne le pourront qu'en présence<br />
du juge ordinaire <strong>de</strong>s lieux. — La ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux est<br />
autorisée à éteindre dans toute la généralité les droits<br />
attribués par une déclaration <strong>de</strong> l'année <strong>de</strong>rnière aux courtiers-jaugeurs<br />
et aux inspecteurs aux boissons, en payant<br />
pendant six ans, par année, <strong>de</strong>ux cent mille livres, dont la<br />
finance sera prise sur un octroi <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux sols pour livre qui<br />
est institué pour le temps <strong>de</strong> la ferme, et qui sera levé sur<br />
tous les droits établis sur les marchandises entrant ou<br />
sortant par les bureaux <strong>de</strong>s Fermes. — Arrêt du Parlement<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux faisant défense à toute personne du pays <strong>de</strong><br />
Labour d'injurier aucuns particuliers comme prétendus<br />
<strong>de</strong>scendants <strong>de</strong> la race <strong>de</strong> Giezy, et <strong>de</strong> les traiter d'Agots,<br />
Cagots, Gahets ni Ladres, à peine <strong>de</strong> 500 livres<br />
d'amen<strong>de</strong> ; ordonnant qu'ils seront admis dans les assemblées<br />
générales et particulières, aux charges municipales<br />
et honneurs <strong>de</strong> l'église, même pourront se placer aux<br />
galeries et autres lieux <strong>de</strong> ladite église où ils seront traités<br />
et reconnus comme les autres habitants <strong>de</strong>s lieux, sans<br />
aucune distinction ; comme aussi que leurs enfants seront<br />
reçus dans les écoles et collèges <strong>de</strong>s villes, bourgs et<br />
villages, et seront admis dans toutes les instructions chrétiennes<br />
indistinctement (9 juillet 1723). — Édit portant<br />
création <strong>de</strong> quatre millions <strong>de</strong> rentes viagères sur les<br />
tailles au <strong>de</strong>nier 25. — Arrêts et édits pour procurer aux<br />
porteurs <strong>de</strong> certificats <strong>de</strong> liquidation un débouché sur<br />
d'autres valeurs, rentes perpétuelles et viagères sur la ville<br />
<strong>de</strong> Paris et sur les tailles, achat d'offices, etc. — Lettres<br />
du contrôleur général Dodun à l'intendant Boucher pour<br />
donner ses soins à la diminution du prix <strong>de</strong>s marchandises<br />
qui est partout porté à un taux exorbitant. — Ordonnance<br />
<strong>de</strong>s jurats taxant les vivres et marchandises nécessaires à<br />
la vie, 27 avril 1724. — Arrêt du Parlement, qui fixe le<br />
prix <strong>de</strong> la pierre et celui <strong>de</strong> la tuile et <strong>de</strong> la chaux,<br />
5 mai 1724. — Arrêt <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s portant règlement<br />
sur l'entrée <strong>de</strong>s vins dans la ville et faubourgs, afin<br />
<strong>de</strong> conserver le privilège <strong>de</strong>s bourgeois et habitants <strong>de</strong><br />
faire entrer leurs vins à l'exclusion <strong>de</strong> tous autres. —<br />
Arrêt du Parlement fixant les jours auxquels les foires <strong>de</strong><br />
la Sauve seront tenues. — Déclaration du Roi concernant<br />
les Religionnaires, et renouvelant les anciennes, avec<br />
aggravation <strong>de</strong>s peines en quelques cas. — Arrêt du Parlement<br />
qui casse un arrêt que la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s avait pris<br />
dans lequel elle avait, sans compétence, fait un règlement<br />
sur l'entrée <strong>de</strong>s vins dans la ville. — Condamnation par<br />
arrêt du Parlement <strong>de</strong> Paris d'un livre soutenant les principes<br />
les plus opposés à la doctrine <strong>de</strong> la France ; l'infaillibilité<br />
<strong>de</strong>s Papes dans les décisions sur les matières <strong>de</strong><br />
foi, leur pleine puissance, leur souveraineté sur toute<br />
l'Église, leur supériorité sur les Conciles généraux, leur<br />
empire sur les évêques qui selon l'auteur tiennent du Pape<br />
leur pouvoir et non pas immédiatement <strong>de</strong> J.-C. même. —<br />
Lettres du contrôleur général à l'intendant sur la diminution<br />
du prix <strong>de</strong>s espèces et l'effet qu'on en a attendu sur la<br />
diminution du prix <strong>de</strong>s marchandises. — Jubilé universel<br />
du Pape Benoît XIII. — Arrêt du Parlement rendu en<br />
conformité <strong>de</strong> l'ordonnance concernant les registres <strong>de</strong>s<br />
baptêmes, mariages et sépultures qui doivent se faire
par les curés dans toutes les paroisses du ressort, et ceux<br />
qui doivent être remis aux greffes <strong>de</strong>s lieux<br />
(26 janvier 1725). — Arrêt du Conseil interdisant à partir<br />
<strong>de</strong> sa publication, la plantation <strong>de</strong> nouvelles vignes dans<br />
la généralité sans une permission expresse <strong>de</strong> S. M. et sur<br />
avis <strong>de</strong> l'intendant. — Déclaration concernant le décanat<br />
<strong>de</strong>s conseillers du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — autre, pour<br />
lever le cinquantième du revenu <strong>de</strong>s biens pendant douze<br />
années, et ordonnance <strong>de</strong> l'intendant.<br />
C. 3790. (Registre.) — In-4°, imprimé, relié, 114 pièces, papier.<br />
1725-1730. — Recueil d'édits, etc., <strong>de</strong> la collection <strong>de</strong><br />
l'<strong>Intendance</strong>. — Déclaration concernant les réfugiés français<br />
qui reviennent <strong>de</strong>s pays étrangers (1725). —<br />
Exposition <strong>de</strong> ce que le Roi a déclaré <strong>de</strong> ses intentions<br />
dans son Conseil d'État, tenu le 16 juin 1726. — Édit<br />
portant suppression <strong>de</strong> plusieurs offices dans les généralités<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Auch et Montauban. — Ordonnance<br />
pour l'établissement <strong>de</strong> six compagnies <strong>de</strong> ca<strong>de</strong>ts <strong>de</strong> cent<br />
gentilshommes chacune. — Déclaration portant suppression<br />
<strong>de</strong> la perception du cinquantième. — Ordonnance<br />
portant défense rigoureuse à tous supérieurs et supérieures<br />
<strong>de</strong> couvents <strong>de</strong> recevoir à l'avenir dans leurs maisons<br />
<strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong>s juifs, sous prétexte <strong>de</strong> religion, avant l'âge<br />
<strong>de</strong> douze ans, même s'ils <strong>de</strong>mandaient eux-mêmes à y<br />
entrer. — Ordonnance, contre-signée du duc <strong>de</strong> Duras,<br />
commandant en chef dans la province, pour dissiper les<br />
assemblées <strong>de</strong>s nouveaux convertis. — Déclaration<br />
concernant les taillables qui exploitent <strong>de</strong>s biens dans<br />
différentes paroisses d'une même Élection. — Privilèges<br />
<strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> Saint-Macaire, en trente-six articles, et<br />
lettres-patentes <strong>de</strong> confirmation <strong>de</strong>s mois <strong>de</strong> janvier 1386,<br />
août 1609, novembre 1615 et juillet 1685. Copie <strong>de</strong> l'arrêt<br />
rendu au Grand Conseil le 7 juillet 1534, en faveur <strong>de</strong>s<br />
habitants, qui sont maintenus dans leurs privilèges <strong>de</strong><br />
faire entrer et débiter leurs vins dans la paroisse Saint-<br />
Michel <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Déclaration qui renvoie aux<br />
Cours <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s les instances judiciaires concernant<br />
l'usurpation du titre <strong>de</strong> noblesse. — Arrêt du Conseil qui<br />
ordonne qu'il sera bâti sur le port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong>s maisons<br />
<strong>de</strong> faça<strong>de</strong>s uniformes, et qu'on formera une place au<br />
milieu <strong>de</strong> laquelle sera élevée la statue équestre du Roi<br />
(février 1730).<br />
C. 3791. (Registre.) — In-4°, relié, imprimé, 55 pièces, papier.<br />
1732-1735. — Recueil d'édits, etc… <strong>de</strong> la collection <strong>de</strong><br />
l'<strong>Intendance</strong>. — Règlement pour la Chambre <strong>de</strong> la Tournelle<br />
du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Man<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> l'ar-<br />
chevêque Fr. Honoré <strong>de</strong> Maniban concernant les fêtes <strong>de</strong><br />
son diocèse. — Ordonnance du Bureau <strong>de</strong>s Finances sur<br />
le pavage <strong>de</strong> la ville. — Condamnation <strong>de</strong> plusieurs libelles.<br />
— Arrêt du Conseil qui maintient la Table <strong>de</strong> Marbre<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux dans le droit <strong>de</strong> ressort pour les appellations<br />
<strong>de</strong>s jugements émanés <strong>de</strong>s justices seigneuriales en matière<br />
d'Eaux et Forêts. — Ordonnance <strong>de</strong>s maire et jurats<br />
convoquant au feu <strong>de</strong> joie qui sera fait à l'occasion <strong>de</strong> la<br />
pose <strong>de</strong>s médailles dans le fon<strong>de</strong>ment du pié<strong>de</strong>stal <strong>de</strong> la<br />
statue équestre <strong>de</strong> S.M. toute la milice <strong>de</strong> la ville,<br />
7 août 1733. — Édit portant création <strong>de</strong> rentes viagères en<br />
forme <strong>de</strong> tontines. — Déclaration pour la levée du<br />
dixième. — Arrêt du Conseil enjoignant à la quantité <strong>de</strong><br />
juifs avignonais, tu<strong>de</strong>sques ou allemands qui se sont établis<br />
sans autorisation dans la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, d'en sortir<br />
eux et leurs familles sans aucun délai (1734). —<br />
Règlement entre la Cour <strong>de</strong> Parlement et la Cour <strong>de</strong>s<br />
Ai<strong>de</strong>s. — Ordonnance concernant les milices. — Arrêt du<br />
Conseil concernant le délestage <strong>de</strong>vant Bor<strong>de</strong>aux.<br />
C. 3792. (Registre.) — In-4°, imprimé, relié, 48 pièces, papier.<br />
1731-1732. — Recueil d'édits, etc., <strong>de</strong> la collection <strong>de</strong><br />
l'<strong>Intendance</strong>. — Arrêts <strong>de</strong> suppression d'imprimés et <strong>de</strong><br />
libelles : Lettre <strong>de</strong> M. l'ancien évêque d'Apt, Man<strong>de</strong>ment<br />
<strong>de</strong> l'archevêque d'Embrun, Nouvelles ecclésiastiques,<br />
Avis aux Fidèles, Man<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> l'évêque <strong>de</strong> Laon, Instruction<br />
pastorale <strong>de</strong> l'archevêque <strong>de</strong> Paris, Lettre à M.<br />
<strong>de</strong> Combabesousse, conseiller au Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
Secon<strong>de</strong> et troisième lettre <strong>de</strong> M. l'abbé <strong>de</strong> Lisle<br />
sur les miracles <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Paris, Mémoire touchant l'origine<br />
et l'autorité du Parlement <strong>de</strong> France, appelé judicium<br />
Francorum. — Procès-verbal <strong>de</strong> ce qui s'est passé<br />
au lit <strong>de</strong> justice tenu par le Roi au château <strong>de</strong> Versailles le<br />
3 septembre 1732.<br />
C. 3793. (Portefeuille.) — Imprimés, 24 pièces, papier.<br />
1656-1744. — Arrêts, déclarations, édits, man<strong>de</strong>ments,<br />
etc., <strong>de</strong> la collection <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong>. — Remontrances du<br />
clergé <strong>de</strong> France (1656), faites au Roi, la Reine mère<br />
présente, et présentées par Gondrin, archevêque <strong>de</strong> Sens,<br />
assisté du cardinal Mazarin et <strong>de</strong> tous les archevêques et<br />
agents généraux <strong>de</strong> l'Assemblée, pour protester contre<br />
l'effet d'une déclaration du 21 mai 1652, qui aurait rétabli<br />
les Religionnaires dans toute la jouissance <strong>de</strong> l'Édit <strong>de</strong><br />
Nantes, et autorisé le relèvement <strong>de</strong> quantité <strong>de</strong> temples ;<br />
mention <strong>de</strong>s subsi<strong>de</strong>s considérables envoyés par la ville<br />
<strong>de</strong> la Rochelle aux Vaudois du Piémont. — Édit portant<br />
pouvoir (1667) aux villages et communautés laïques
<strong>de</strong> rentrer dans leurs usages et communaux aliénés ou<br />
usurpés <strong>de</strong>puis 1620 par l'effet <strong>de</strong>s guerres civiles : ordonnance<br />
conforme <strong>de</strong> l'intendant Pellot qui fixe à dix<br />
ans, en dix paiements égaux, le remboursement par les<br />
communes aux acquéreurs <strong>de</strong> bonne foi ; mais cet édit<br />
reste sans effet (Voir C. 3794). — Arrêt du Conseil<br />
(1668) ordonnant par les officiers <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong> la Bourse<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux la représentation <strong>de</strong>s titres en vertu <strong>de</strong>squels<br />
ils exercent, ou sont censés exercer la juridiction sur les<br />
ports, péages et rivières. — Arrêt du Conseil (1685), suivi<br />
<strong>de</strong> l'ordonnance <strong>de</strong> l'intendant Faucon <strong>de</strong> Ris, qui déboute<br />
les jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et les habitants <strong>de</strong> Libourne, Blaye<br />
et plat pays bor<strong>de</strong>lais <strong>de</strong> la prétention qu'ils émettaient <strong>de</strong><br />
faire sortir <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux du sel sans payer aucun<br />
droit. — Lettre du roi Louis XIV (1688) adressée au<br />
Cardinal d'Estrées chargé à Rome <strong>de</strong>s affaires <strong>de</strong> France<br />
avec ordre d'en laisser au Pape une copie. Sa Sainteté<br />
refuse <strong>de</strong> donner audience à l'ambassa<strong>de</strong>ur du Roi, marquis<br />
<strong>de</strong> Lavardin, d'envoyer les bulles aux évêques nommés<br />
par le Roi à nombre d'évêchés vacants, et surtout<br />
<strong>de</strong>puis la Déclaration du clergé <strong>de</strong> France en 1682, use<br />
envers le Roi <strong>de</strong> France <strong>de</strong> procédés indignes, dont la<br />
conséquence va être l'entrée en Italie d'une armée française.<br />
— Arrêt du Conseil (1693) portant règlement général<br />
pour les fonctions, rang et séances <strong>de</strong>s maires <strong>de</strong>s<br />
généralités <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Toulouse, Montpellier et Montauban.<br />
— Remontrances du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
(1720) sur la réduction <strong>de</strong>s rentes, par laquelle une partie<br />
<strong>de</strong>s sujets est privée en un seul jour <strong>de</strong>s trois cinquièmes<br />
<strong>de</strong> ses revenus ; sur l'agiotage <strong>de</strong> la monnaie <strong>de</strong> papier, la<br />
cherté excessive <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées, et l'intérêt abaissé au <strong>de</strong>nier<br />
cinquante. — Man<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> l'évêque <strong>de</strong> Bazas, Edme<br />
Mongin, sur la naissance du Dauphin (1729). —<br />
Prospectus <strong>de</strong> l'Histoire <strong>de</strong>s Révolutions d'Espagne, par<br />
le P. Joseph D'Orléans ; les souscriptions sont <strong>de</strong> douze<br />
livres (1734). — Liste <strong>de</strong>s promotions <strong>de</strong> 1734, <strong>de</strong> lieutenants<br />
généraux jusque et y compris le gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> colonel.<br />
— Recueil <strong>de</strong>s arrêts du Conseil et ordonnances <strong>de</strong>s<br />
intendants, pour les réparations et entretien <strong>de</strong>s chemins<br />
dans l'étendue du diocèse <strong>de</strong> Nîmes (1744).<br />
C. 3794. (Portefeuille.) — Imprimé, 58 pièces, papier.<br />
1649-1781.— Arrêts, déclarations, édits, man<strong>de</strong>ments,<br />
etc., <strong>de</strong> la collection <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong>. — La magnifique<br />
entrée <strong>de</strong> la reine d'Espagne, fiancée <strong>de</strong> Philippe IV, et du<br />
Roi <strong>de</strong> Hongrie son frère, dans la ville <strong>de</strong> Milan<br />
(1649). — Déclaration par forme d'amen<strong>de</strong>ment à l'édit<br />
<strong>de</strong> 1667 qui n'avait pas pu être exécuté, sur la remise en<br />
possession par les communes, contre in<strong>de</strong>mnité aux ac-<br />
quéreurs, <strong>de</strong> leurs communaux aliénés pendant les guerres<br />
; il se trouve à la fin que les communes ne rentrent pas<br />
en possession, que les acquéreurs conservent leurs fonds,<br />
et que l'État, pour les maintenir en possession, lève sur<br />
eux un tant pour cent supplémentaire au prix d'acquisition<br />
primitif. (1677). — Relation <strong>de</strong> ce qui s'est passé à l'Université<br />
<strong>de</strong> Paris, le 8 octobre 1688, et <strong>de</strong>s mesures prises<br />
par le Roi afin <strong>de</strong> mettre le royaume à couvert <strong>de</strong>s procédures<br />
injustes <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong> Rome, avec un exemplaire <strong>de</strong><br />
la lettre du Roi au duc d'Estrées à Rome, Acte d'appel au<br />
futur concile interjeté par le procureur général du Parlement<br />
<strong>de</strong> Paris, au sujet <strong>de</strong> la bulle concernant les franchises<br />
du quartier <strong>de</strong>s ambassa<strong>de</strong>urs. Protestation du ministre<br />
<strong>de</strong> Lavardin, ambassa<strong>de</strong>ur extraordinaire <strong>de</strong> France. —<br />
Cérémonie <strong>de</strong> la première séance du Roi dans son lit <strong>de</strong><br />
justice, 12 septembre 1715. — Discours en panégyrique<br />
prononcé par le pape Clément XI, en présence du Sacré<br />
Collège, sur la mort <strong>de</strong> Louis XIV. — Lit <strong>de</strong> justice <strong>de</strong> la<br />
majorité du roi Louis XV, février 1723. — Relation <strong>de</strong>s<br />
cérémonies observées à l'occasion du mariage du Roi en<br />
1727 ; copie manuscrite <strong>de</strong> l'instruction du roi <strong>de</strong> Pologne<br />
à sa fille, reine <strong>de</strong> France, lorsqu'elle est partie <strong>de</strong> Strasbourg.<br />
— Relation <strong>de</strong> la naissance <strong>de</strong> Monseigneur le<br />
Dauphin (1729) et <strong>de</strong> la fête donnée à cette occasion par<br />
la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Détail <strong>de</strong> tout ce qui s'est passé à<br />
Port-Mahon, 30 juin 1756 — Déclaration (1770) qui<br />
maintient les bourgeois <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux dans leurs privilèges<br />
relativement à la suspension d'exemption <strong>de</strong> tailles qui<br />
avait été portée sur les habitants taillables <strong>de</strong>s campagnes<br />
par un édit <strong>de</strong> 1766. — Édit supprimant les offices <strong>de</strong><br />
conseillers chevaliers d'honneur au Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
(1771), comme inutiles à l'administration <strong>de</strong> la<br />
justice. — Arrêt du Conseil, portant, en vue <strong>de</strong> la sûreté<br />
<strong>de</strong>s voyageurs, l'injonction <strong>de</strong> couper et essarter les bois<br />
qui se trouvent sur les bords <strong>de</strong> plusieurs gran<strong>de</strong>s routes<br />
ouvertes dans la généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Instruction <strong>de</strong><br />
l'intendant Esmangart, concernant la forme qui doit être<br />
suivie pour les constructions ou réparations <strong>de</strong> presbytères<br />
dans la généralité (1771), et pour les églises. — Arrêt<br />
du Parlement portant règlement pour la jauge <strong>de</strong>s barriques,<br />
et concernant la <strong>de</strong>scente, le transport et le séjour<br />
<strong>de</strong>s vins du Languedoc, Quercy et haut pays dans la ville<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et dans le lieu <strong>de</strong>s Chartrons ; mesures prises<br />
pour en empêcher l'expédition dans <strong>de</strong>s futailles <strong>de</strong> jauge<br />
bor<strong>de</strong>laise qui leur donneraient l'air d'être vins <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.—Relation<br />
<strong>de</strong>s fêtes données à Toulouse par l'archevêque,<br />
à l'occasion du rétablissement du Parlement<br />
(1775). — Extrait en placard d'un arrêt du Conseil ordonnant<br />
le mise au pilon <strong>de</strong> soixante exemplaires <strong>de</strong> la Gazette<br />
<strong>de</strong> Cythère, saisis chez le libraire Calamy (1778). —<br />
Relation du combat naval, livré à la hauteur <strong>de</strong> quinze
lieues <strong>de</strong> Brest, entre les flottes anglaise et française<br />
(1778), commandées par l'amiral Keppel, et par M. d'Orvilliers.<br />
— Détail <strong>de</strong> la prise <strong>de</strong> la Dominique par les<br />
Français et relation <strong>de</strong> la prise <strong>de</strong> la Grena<strong>de</strong> par le comte<br />
d'Estaing ; mention parmi les officiers <strong>de</strong> marine <strong>de</strong> M. <strong>de</strong><br />
Barras, enseigne (1778). — Lettres patentes <strong>de</strong><br />
Louis XVI, pour faire chanter un Te Deum en actions <strong>de</strong><br />
grâces <strong>de</strong>s avantages remportés sur les Anglais (1781), et<br />
un autre pour la naissance d'un fils, 22 octobre 1781.<br />
C. 3795. (Portefeuille.)— Imprimés, 44 pièces, papier.<br />
1721-1779. — Ordonnances du commandant général,<br />
<strong>de</strong>s intendants d'autres généralités sur <strong>de</strong>s matières administratives,<br />
sentences du Châtelet <strong>de</strong> Paris, règlements <strong>de</strong><br />
police, etc., pouvant s'appliquer aussi à l'intendance <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux, et faisant partie, à ce titre, <strong>de</strong> sa collection. —<br />
Le maréchal <strong>de</strong> Berwick prend une série <strong>de</strong> mesures pour<br />
isoler la Guienne <strong>de</strong>s pays infestés par la peste <strong>de</strong> Marseille<br />
; dispositions sur le transport <strong>de</strong>s marchandises, les<br />
lettres et correspondances, la quarantaine <strong>de</strong>s personnes,<br />
etc. — Bernage, intendant <strong>de</strong> Languedoc, sur les religionnaires,<br />
(1723) jugement capital contre <strong>de</strong>s prédicants ; —<br />
Boucher, intendant <strong>de</strong> Limoges (ce n'est pas celui <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux) sur le retard (1725) <strong>de</strong>s impositions, et promulgation<br />
<strong>de</strong> réglements <strong>de</strong> voirie ; — Pajot, intendant <strong>de</strong><br />
Montauban (1729). — Aubert <strong>de</strong> Tourny, intendant <strong>de</strong><br />
Limoges avant <strong>de</strong> l'être à Bor<strong>de</strong>aux, sur l'importance<br />
(1742) <strong>de</strong> planter d'arbres les grands chemins <strong>de</strong> la généralité<br />
; Saint-Contest, intendant <strong>de</strong> Limoges, pour appliquer<br />
la corvée aux chemins d'après les règles générales :<br />
elle est fixée à trois jours consécutifs (1745). —<br />
Lescalopier, intendant <strong>de</strong> Montauban, contre les religionnaires,<br />
et les accapareurs <strong>de</strong> blé (1748) ; — Méliand,<br />
intendant <strong>de</strong> Soissons, etc. — Sentences diverses <strong>de</strong><br />
l'Élection <strong>de</strong> Paris (1768). — Ordonnances <strong>de</strong> police du<br />
prévôt <strong>de</strong>s marchands et échevins (1771), Jérôme Bignon,<br />
bibliothécaire <strong>de</strong> S. M. l'un <strong>de</strong>s quarante <strong>de</strong> l'Académie<br />
française. — Jugements du lieutenant général <strong>de</strong> police<br />
sur les bestiaux, l'approvisionnement <strong>de</strong> Paris et les bouchers,<br />
etc… — Jugement rendu souverainement et en<br />
<strong>de</strong>rnier ressort dans l'affaire <strong>de</strong>s malversations et accusations<br />
du Canada, portant <strong>de</strong>s condamnations à bannissement<br />
perpétuel, ou à temps, avec confiscation ou amen<strong>de</strong>s,<br />
et restitution par les plus coupables d'une somme<br />
d'environ douze millions ; et biffant, à la requête <strong>de</strong>s<br />
dames <strong>de</strong> Montcalm, mère et veuve <strong>de</strong> Montcalm commandant<br />
<strong>de</strong>s troupes du Canada, les termes injurieux pour<br />
la mémoire <strong>de</strong> cet officier général employés par Bigot,<br />
ex-intendant <strong>de</strong> la colonie dans son mémoire justificatif ;<br />
dans ce procès étaient accusés nommément l'intendant, le<br />
commissaire et le contrôleur <strong>de</strong> la marine, le munitionnaire<br />
général <strong>de</strong>s vivres, l'ancien gouverneur <strong>de</strong> la Nouvelle-France,<br />
les commandants <strong>de</strong> l'artillerie, <strong>de</strong>s forts, et<br />
<strong>de</strong>s troupes, les gar<strong>de</strong>s-magasins <strong>de</strong>s vivres et les employés<br />
du munitionnaire général (1763).<br />
C. 3796. (Portefeuille.) — 108 pièces, papier.<br />
1770-1782. — Tables et répertoires manuscrits <strong>de</strong>s<br />
édits, lettres patentes, déclarations du Roi, arrêts <strong>de</strong> son<br />
Conseil et du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (1679-1723). —<br />
Arrêt du Conseil qui attribue à Faucon <strong>de</strong> Ris comme<br />
ensuite à ses successeurs intendants jusqu'à Boucher<br />
inclusivement la connaissance <strong>de</strong> tous les différents qui<br />
naîtront entre les bourgeois et les habitants <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
et les soldats <strong>de</strong> la garnison du Château-Trompette ; —<br />
qui rejette <strong>de</strong> l'état <strong>de</strong> la Maison du Roi M. le Cardinal <strong>de</strong><br />
Bouillon (1700), défend aux Ordres et couvents dont il est<br />
supérieur <strong>de</strong> le reconnaître et <strong>de</strong> lui obéir, et ordonne aux<br />
intendants <strong>de</strong> faire saisir ses biens, et d'y établir <strong>de</strong>s régisseurs<br />
; — qui proroge les privilèges <strong>de</strong> la foire <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
en faveur <strong>de</strong>s vaisseaux hollandais et écossais qui y<br />
viendront avec <strong>de</strong>s passeports du Roi ; — portant attribution<br />
à l'intendant pour informer et juger sur les prétentions<br />
du duc <strong>de</strong> Roquelaure à la propriété du péage <strong>de</strong><br />
Montfort, (1714), du duc <strong>de</strong> Biron à celle <strong>de</strong>s péages du<br />
comté <strong>de</strong> Fleix (1716), et du duc <strong>de</strong> Richelieu contre les<br />
marchands <strong>de</strong> sel <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Libourne (1721). — 1686-<br />
1766. Défenses <strong>de</strong>s pélerinages sans la permission du Roi<br />
et <strong>de</strong>s évêques. — Interdiction aux bourgs et communautés<br />
<strong>de</strong> plai<strong>de</strong>r sans autorisation <strong>de</strong> l'intendant (1713) ; —<br />
permission aux villes <strong>de</strong> Libourne et <strong>de</strong> Cherbourg <strong>de</strong><br />
faire directement le commerce <strong>de</strong> l'Amérique (1756). —<br />
Ordonnances : du maréchal <strong>de</strong> Thomond pour proroger la<br />
foire <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (1757) ; — du maréchal <strong>de</strong> Richelieu<br />
concernant les religionnaires, les vagabonds, le port d'armes,<br />
la fourniture <strong>de</strong> chevaux aux officiers en Médoc<br />
(1758). — Arrêts du Conseil concernant les péages <strong>de</strong><br />
Puch <strong>de</strong> Gontaut et <strong>de</strong> Feugarolles, les octrois et la capitation<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (1758), l'établissement à Bor<strong>de</strong>aux<br />
d'une manufacture royale <strong>de</strong> soies (1759), les juifs avignonais<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, les porteurs <strong>de</strong> papiers du Canada<br />
(1762) ; — supprimant un écrit intitulé Extraits <strong>de</strong>s registres<br />
du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — attribuant aux Trésoriers<br />
<strong>de</strong> France le droit <strong>de</strong> donner les alignements<br />
(1765) ; — supprimant le dixième établi en 1764 ; —<br />
admettant à la liquidation les propriétaires anglais porteurs<br />
<strong>de</strong> papiers du Canada (1766) ; — réglementant les<br />
droits <strong>de</strong> fouille et <strong>de</strong> recherche du salpêtre ; — portant<br />
annu
lation d'un arrêt du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux concernant les<br />
communautés et villages <strong>de</strong> la subdélégation <strong>de</strong> la Réole,<br />
et <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux arrêts <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s, le <strong>de</strong>rnier en date<br />
du 22 mai 1778 concernant les travaux <strong>de</strong>s chemins par<br />
corvées ; — cassant un autre arrêt <strong>de</strong> la même Cour,<br />
17 juin 1778 sur le même objet et annulant les décrets <strong>de</strong><br />
prise <strong>de</strong> corps portés par elle relativement aux corvées<br />
; — ordonnant la revision <strong>de</strong>s anciens cadastres du<br />
pays <strong>de</strong> Marsan ; — autorisant l'aliénation <strong>de</strong>s lan<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
Capbas et Capsus dans la paroisse <strong>de</strong> Gaillères en Marsan<br />
; — cassant l'arrêt du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux du<br />
18 juillet 1779 relatif aux corvées ; — portant abolition<br />
<strong>de</strong> la question préparatoire (1780). — Arrêts du Parlement<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux : — qui casse celui <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s<br />
Ai<strong>de</strong>s, du 23 mai 1776, concernant la recherche générale<br />
<strong>de</strong>s usurpateurs <strong>de</strong> noblesse ; — qui casse un autre arrêt<br />
<strong>de</strong> la même Cour, 23 juin 1776, comme contenant <strong>de</strong>s<br />
maximes contraires au droit public du Royaume ; — qui<br />
casse les ordonnances rendues par les subdélégués sur le<br />
fait <strong>de</strong>s corvées (1779) ; autres arrêts concernant le recensement<br />
<strong>de</strong> la population, les livres <strong>de</strong>s négociants, les<br />
mesures <strong>de</strong>s grains, etc… — Ordonnances <strong>de</strong> l'intendant<br />
concernant les mûriers (1755) ; — les corvées ; — les<br />
prairies artificielles du Condomois, du Périgord et du<br />
Sarladais (1762) ; — les esclaves nègres (1763) et leur<br />
expulsion <strong>de</strong> France ; — les corvées militaires <strong>de</strong> la juridiction<br />
<strong>de</strong> Périgueux, etc… — Divers : — Mémoire instructif<br />
pour découvrir les causes qui produisent le blé noir<br />
(1760) ; — délibération <strong>de</strong> la Chambre <strong>de</strong> commerce pour<br />
l'augmentation <strong>de</strong> la marine (1762) ; — lettre <strong>de</strong> M. <strong>de</strong><br />
Choiseul, ministre <strong>de</strong> la guerre, à l'intendant, sur les papiers<br />
du Canada. — Enregistrement <strong>de</strong>s imprimés <strong>de</strong> la<br />
province (placards, ordonnances, arrêts) <strong>de</strong>puis 1743<br />
jusqu'à la fin <strong>de</strong> 1765. — Inventaire <strong>de</strong>s pièces <strong>de</strong> l'imprimerie<br />
royale imprimées pour le compte <strong>de</strong> l'intendance<br />
<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, concernant la législation et autres objets, <strong>de</strong><br />
décembre 1770 à décembre 1777, mentionnant les titres<br />
suivants : édits et arrêts révoquant la permission donnée<br />
aux armateurs <strong>de</strong> l'Océan, <strong>de</strong> tirer <strong>de</strong>s sels <strong>de</strong> Portugal et<br />
d'Espagne pour la pêche <strong>de</strong> la morue ; — portant suppression<br />
d'un ouvrage intitulé Histoire civile et naturelle du<br />
royaume <strong>de</strong> Siam ; — exemptant <strong>de</strong>s droits d'insinuation<br />
et contrôle les longs baux <strong>de</strong> défrichement <strong>de</strong>s lan<strong>de</strong>s et<br />
terres incultes ; — supprimant le Collège <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine<br />
<strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et prononçant après sa réunion au<br />
Collège <strong>de</strong> Guienne, un règlement (26 juin 1772) pour les<br />
<strong>de</strong>ux Collèges réunis ; — recommandant un mémoire du<br />
sieur Althen sur sur la Culture <strong>de</strong> la garance ; supprimant<br />
les livres et imprimés Histoire philosophique et<br />
politique <strong>de</strong>s établissements et du commerce <strong>de</strong>s Européens<br />
dans les <strong>de</strong>ux In<strong>de</strong>s ; <strong>de</strong>s Réflexions philosophiques<br />
sur le système <strong>de</strong> la Nature ; l'État <strong>de</strong>s pièces produites<br />
dans le procès <strong>de</strong> M. le comte <strong>de</strong> Beaumont ; l'Histoire<br />
générale <strong>de</strong> l'état présent <strong>de</strong> l'Europe, etc, etc. —<br />
Ordonnance <strong>de</strong> l'intendant rendue (1775) sur le rapport<br />
du sieur Carouge, docteur en mé<strong>de</strong>cine, à l'occasion d'une<br />
maladie épidémique qui a régné dans le village du<br />
Puch. — Arrêt du Conseil, février 1776, supprimant divers<br />
imprimés relatifs à l'abolition <strong>de</strong>s juran<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s communautés<br />
<strong>de</strong>s Arts et Métiers. — Arrêts <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s<br />
Ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Guienne, du 23 mai 1776, concernant ceux qui<br />
se préten<strong>de</strong>nt nobles et exempts <strong>de</strong> taille et <strong>de</strong> collecte. —<br />
Arrêt du Conseil portant prorogation et amélioration <strong>de</strong>s<br />
octrois et revenus <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et cassant un<br />
arrêt <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s qui suivait l'enregistrement par<br />
cette cour <strong>de</strong>s lettres patentes concernant les octrois <strong>de</strong>s<br />
villes. — Édit du Roi proclamant la liberté du commerce<br />
<strong>de</strong>s vins, et leur libre circulation, emmagasinement, exportation<br />
en tout temps et vente, nonobstant tous privilèges<br />
particuliers et locaux à ce contraire, que supprime Sa<br />
Majesté (1777). — Lettres patentes sur arrêt, portant<br />
prorogation <strong>de</strong>s anciens octrois <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
avec établissement <strong>de</strong> nouveaux, pendant neuf années, à<br />
commencer du 1 er janvier 1777. — Arrêt du Conseil qui<br />
nomme <strong>de</strong>s commissaires pour procé<strong>de</strong>r en exécution <strong>de</strong><br />
l'édit d'avril 1777 à la liquidation <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ttes <strong>de</strong>s corps et<br />
communautés <strong>de</strong> métiers supprimées ; autre, qui interdit<br />
les frères Labottière pour avoir imprimé <strong>de</strong>s Remontrances<br />
<strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s. — Ordonnances <strong>de</strong> l'intendant<br />
pour encourager l'approvisionnement du Périgord, et<br />
concernant les communaux du Pays <strong>de</strong> Labour. —<br />
Ordonnance du Roi, 28 décembre 1777, portant institution<br />
d'un prix public en faveur <strong>de</strong>s nouveaux établissements<br />
<strong>de</strong> commerce et d'industrie. — 1771-1775. Édits,<br />
arrêts du Conseil, et du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; supprimant<br />
comme inutiles à l'administration <strong>de</strong> la justice les<br />
chevaliers d'honneur au Parlement ; — disposant sur les<br />
testaments clos ; — sur les dîmes et l'épizootie, sur <strong>de</strong>s<br />
émotions populaires, en septembre 1773. — Ordonnance<br />
<strong>de</strong>s jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux pour la pompe funèbre du feu roi<br />
Louis XV. — Arrêt du Conseil proclamant la liberté du<br />
commerce <strong>de</strong>s grains dans le royaume, septembre<br />
1774. — Arrêts du Conseil, ordonnances <strong>de</strong> l'intendant,<br />
mémoires et consultations <strong>de</strong> Bourgelat, Belleroc,<br />
Doazan, Vicq d'Azyr, <strong>de</strong> Beaufort, <strong>de</strong> Secondat, directeur<br />
<strong>de</strong> l'Académie <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, exposition du plan adopté<br />
pour éteindre la maladie épizootique, instructions <strong>de</strong>s<br />
mé<strong>de</strong>cins, prix extraordinaire <strong>de</strong> l'académie <strong>de</strong>s sciences<br />
pour 1778 ; ordonnance <strong>de</strong> l'intendant <strong>de</strong> Bayonne,<br />
Dayne, concernant cette maladie dans le Pays <strong>de</strong> Labour,<br />
et <strong>de</strong> l'intendant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux Dupré Saint
Maur et <strong>de</strong>s subdélégués sur ses ramifications à Saint-<br />
Émilion, Bazas, Grignols, les Lan<strong>de</strong>s ; lettre pastorale <strong>de</strong><br />
l'archevêque <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux aux curés <strong>de</strong>s paroisses atteintes.<br />
— Édit du Roi, 2 janvier 1775, portant réunion <strong>de</strong><br />
partie <strong>de</strong> la généralité <strong>de</strong> Bayonne à celle <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />
etc… — Lettres <strong>de</strong> renouvellement d'année au secrétaire<br />
<strong>de</strong> l'intendance, Chauveton, adressées par les subdélégués<br />
Rochefort, <strong>de</strong> Cist, Assolent, Ducasse, Bourriot, Biran,<br />
Lerou, Lafargue, Favereau, Lacabane, et par MM. <strong>de</strong><br />
Belleyme et <strong>de</strong> Chancel (1780).<br />
C. 3797. (Portefeuille.) — 108 pièces, papier.<br />
1700-1742. — Papiers particuliers <strong>de</strong>s intendants : Papiers<br />
<strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Tourny, ancien intendant <strong>de</strong> Limoges,<br />
intendant <strong>de</strong> la généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Deman<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
renseignements et réponses <strong>de</strong>s subdélégués sur le poids<br />
et le prix <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> blé à Brive, évaluation <strong>de</strong>s<br />
grains <strong>de</strong>puis 1700 ; le setier <strong>de</strong> froment pèse quatrevingts<br />
livres, et l'héminal quarante à Limoges, et ils varient<br />
<strong>de</strong> juridiction à juridiction, dans cette élection, <strong>de</strong><br />
quatre-vingts livres <strong>de</strong> poids à cent soixante livres le<br />
setier. Dans l'élection <strong>de</strong> Tulle, il pèse <strong>de</strong> soixante, et<br />
même cinquante livres, à cent cinquante livres. — État<br />
<strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> la généralité <strong>de</strong> Poitiers et <strong>de</strong>s généralités<br />
voisines <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> Limoges, Lettre circulaire <strong>de</strong> Tourny<br />
à ses subdélégués au sujet <strong>de</strong>s arpenteurs et <strong>de</strong>s arpentements.<br />
Tableau général <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong>s grains et <strong>de</strong>s<br />
terres dans la généralité <strong>de</strong> Limoges 1733-1734, paroisse<br />
par paroisse. Mémoires divers. — Application <strong>de</strong> la taille<br />
proportionnelle par tarif <strong>de</strong> l'invention <strong>de</strong> Tourny, à la<br />
généralité <strong>de</strong> Limoges, et observations faites sur <strong>de</strong>s terres<br />
<strong>de</strong> trois catégories afin d'arriver à connaître exactement<br />
la quantité <strong>de</strong> blé seigle qu'il faut pour semer mille<br />
pieds carrés <strong>de</strong> terre labourable, soit une mesure <strong>de</strong> trois<br />
ares 1/3 ; « mon <strong>de</strong>ssein étant par là, dit l'intendant, <strong>de</strong><br />
connaître exactement la véritable proportion qu'il y a<br />
entre l'étendue <strong>de</strong>s terres à semer et la quantité <strong>de</strong> grains<br />
qui y est nécessaire. »<br />
C. 3798. (Portefeuille.) — 96 pièces, papier.<br />
1710-1761. — Matières mêlées <strong>de</strong> l'intendance <strong>de</strong> Limoges,<br />
administrée par Tourny avant sa nomination à<br />
Bor<strong>de</strong>aux. — Comptes <strong>de</strong> l'équipement <strong>de</strong>s milices. —<br />
Anciens mémoires et états sur les impositions ; état général<br />
du montant <strong>de</strong>s rôles du dixième <strong>de</strong> 1734, et <strong>de</strong> la<br />
capitation <strong>de</strong>puis 1701.— Tableau général <strong>de</strong>s revenus et<br />
<strong>de</strong>s dépenses à la charge du Roi : 187,563,895 livres <strong>de</strong><br />
recettes et 199,965,318 <strong>de</strong> dépenses : l'excédant <strong>de</strong>s<br />
dépenses est <strong>de</strong> douze millions et <strong>de</strong>mi en 1724. —<br />
Correspondance au sujet <strong>de</strong>s gar<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s forêts d'Angoumois.—<br />
État <strong>de</strong> la consistance et <strong>de</strong>s revenus du domaine<br />
d'Angoulême. Lettres <strong>de</strong> la Cour (1741-1742) sur diverses<br />
enquêtes. — Jugement souverain <strong>de</strong> l'intendant Pajot,<br />
(1761) sur les préséances mutuellement revendiquées<br />
entre le juge royal et les consuls <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> saint Léonard.<br />
C. 3799. (Portefeuille.) — 25 pièces, papier ; 6 plans.<br />
1705-1775. — Matières mêlées <strong>de</strong> l'intendance <strong>de</strong> Limoges.<br />
— Mémoires du clergé <strong>de</strong> Limoges et <strong>de</strong> Tulle au<br />
sujet <strong>de</strong>s taxes <strong>de</strong>s fermiers <strong>de</strong>s ecclésiastiques. — Lettres<br />
patentes sur arrêt du 12 mai 1705 concernant l'exemption<br />
<strong>de</strong>s tailles en faveur <strong>de</strong>s bourgeois <strong>de</strong> Lyon pour les maisons<br />
<strong>de</strong> campagne, clos et agencements dont ils jouissent<br />
par leurs mains, et qu'ils font cultiver par leurs valets et<br />
domestiques. — Arrêt du Conseil (1715) remédiant à<br />
différents abus <strong>de</strong> la taille dans la généralité <strong>de</strong> Limoges.<br />
— Mémoires et plans du chemin <strong>de</strong> Poitiers à Bor<strong>de</strong>aux<br />
passant par Angoulême. — État <strong>de</strong> la route <strong>de</strong> Paris<br />
à Bor<strong>de</strong>aux par Angoulême, <strong>de</strong>puis le faubourg l'Hommeau<br />
jusqu'à Roulette, où se termine la généralité <strong>de</strong><br />
Limoges. — État <strong>de</strong> la même route <strong>de</strong>puis le faubourg<br />
l'Hommeau jusqu'à Chaunay. — État du chemin d'Angoulême<br />
à Barbezieux où se trouve la route <strong>de</strong> poste <strong>de</strong> Paris<br />
à Bor<strong>de</strong>aux. — Mémoire sur la route <strong>de</strong> Paris à Bor<strong>de</strong>aux,<br />
<strong>de</strong> Chaunay à Barbezieux, et toisé <strong>de</strong> la partie <strong>de</strong> route<br />
<strong>de</strong>puis la métairie du Pont-à-Brac jusqu'à Chaunay. —<br />
Correspondance (1742) <strong>de</strong> Tourny avec Trudaine pour<br />
l'établissement que le premier propose d'un tracé que les<br />
ingénieurs écartent systématiquement. — Six plans.<br />
C. <strong>3800</strong>. (Portefeuille.) — 42 pièces, papier.<br />
1742. — Matières mêlées <strong>de</strong> l'intendance <strong>de</strong> Limoges.<br />
— États <strong>de</strong>s ponts et ponceaux <strong>de</strong> la généralité. Ponts<br />
et rivières. Élections <strong>de</strong> Tulle, <strong>de</strong> Brive, <strong>de</strong> Bourganeuf,<br />
d'Angoulême et <strong>de</strong> Limoges. États détaillés <strong>de</strong>s ponts<br />
situés dans chaque subdélégation, et les réparations qui<br />
sont nécessaires à chacun. État <strong>de</strong>s rivières qui entrent et<br />
coulent dans chaque subdélégation, ainsi que <strong>de</strong>s principaux<br />
chemins qui y passent. — État <strong>de</strong>s ponts et chaussées<br />
et <strong>de</strong>s principaux chemins <strong>de</strong> la châtellenie <strong>de</strong> Blanzac,<br />
avec plans cavaliers, et emplacement <strong>de</strong>s peyrats,<br />
moulins et chaussées.