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C 3133-3800 Intendance de Bordeaux - Archives départementales ...

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Département <strong>de</strong> la Giron<strong>de</strong>.<br />

_____<br />

INVENTAIRE-SOMMAIRE<br />

DES<br />

ARCHIVES DÉPARTEMENTALES ANTÉRIEURES A 1790.<br />

_____________<br />

SÉRIE C.<br />

(Administrations provinciales. — <strong>Intendance</strong>s. — Subdélégations. — Élections. — Bureau<br />

<strong>de</strong>s finances. — États provinciaux. — Principautés. — Régences.)<br />

INTENDANCE DE BORDEAUX.<br />

C. <strong>3133</strong>. (Portefeuille.) — 108 pièces ; papier, 2 en parchemin.<br />

1773. — Élections <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et <strong>de</strong> Sarlat. —<br />

In<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong> séjour et d'assistance au cours d'accouchement<br />

professé à Bor<strong>de</strong>aux, accordée sur les revenus <strong>de</strong> la<br />

ville <strong>de</strong> Paulliac, à une élève sage-femme. —<br />

Réimpositions pour avances <strong>de</strong> collecteurs. — Rôles<br />

d'office <strong>de</strong>s paroisses.<br />

C. 3134. (Portefeuille.) — 108 pièces, papier.<br />

1773. — Élections <strong>de</strong> Sarlat et d'Agen. — Rôles d'offices.<br />

— Réparations d'églises. — Cours d'accouchement.<br />

— Remboursement <strong>de</strong> rente due aux pauvres par la<br />

paroisse <strong>de</strong> Laffitte en Clairac. — Imposition communale<br />

pour la construction <strong>de</strong> pelles et échampoirs le long <strong>de</strong> la<br />

Garonne, à Marman<strong>de</strong>, pour protéger les fonds riverains.<br />

C. 3135. (Portefeuille.) — 81 pièces, papier.<br />

1773. — Élections d'Agen et <strong>de</strong> Condom. — État <strong>de</strong>s<br />

moins imposés personnels accordés aux pères <strong>de</strong> dix<br />

enfants, nombreux dans l'Agenais. — Loyers <strong>de</strong> presbytères.<br />

— Frais d'un procès, soutenu pendant trente ans par<br />

les habitants <strong>de</strong> Belin (Giron<strong>de</strong>), contre leur seigneur, sur<br />

la propriété <strong>de</strong> partie <strong>de</strong> leurs lan<strong>de</strong>s et la directité sur<br />

tous leurs biens.<br />

C. 3136. (Carton.) — 116 pièces, papier.<br />

1776-1778. — Le maréchal <strong>de</strong> Duras, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur en<br />

décharge d'impositions sur ses terres <strong>de</strong> Castelnau et <strong>de</strong><br />

Blanquefort en Médoc, en considération <strong>de</strong>s pertes que la<br />

<strong>de</strong>rnière épizootie lui a fait subir. — Requête à l'intendant,<br />

signée <strong>de</strong> trente-cinq habitants <strong>de</strong> Sainte-Marie-<strong>de</strong>la-Cité,<br />

près Périgueux, en faveur du maintien en chapelle<br />

<strong>de</strong>s Pénitents-Blancs d'une petite église sous le vocable <strong>de</strong><br />

Saint-Jean-Baptiste, qu'une autre partie <strong>de</strong> la ville réclame<br />

comme église paroissiale <strong>de</strong>puis que, par les soins <strong>de</strong> la<br />

confrérie, elle a été arrangée et mise en état ; mention <strong>de</strong><br />

la démolition par les réformés, en 1575, en partie <strong>de</strong> la<br />

cathédrale <strong>de</strong> Saint-Étienne, en totalité <strong>de</strong> l'église Sainte-<br />

Marie, paroissiale <strong>de</strong> la cité, qui formait la nef <strong>de</strong> la cathédrale,<br />

et preuve que la chapelle Saint-Jean-Baptiste,<br />

bien qu'ayant momentanément servi au culte paroissial,<br />

n'a jamais été église <strong>de</strong> paroisse, puisque ce titre avait été,<br />

dès 1669, transféré à la cathédrale avec le vocable, relevé<br />

pour la circonstance, <strong>de</strong> Sainte-Marie <strong>de</strong> Périgueux. —<br />

Correspondance <strong>de</strong> l'intendant avec le sieur Mel <strong>de</strong> Fontenay,<br />

receveur <strong>de</strong>s vingtièmes. (C'est le mari <strong>de</strong> madame<br />

Tallien, appelée quelquefois marquise <strong>de</strong> Fontenay, par<br />

erreur <strong>de</strong> nom.) — Trois lettres du maréchal <strong>de</strong> Duras.<br />

C. 3137. (Carton.) — 104 pièces, papier.<br />

1778-1779. — Circulaires <strong>de</strong> l'intendant adressées aux<br />

receveurs <strong>de</strong> la capitation dans la province, concernant<br />

: — le travail d'établissement <strong>de</strong>s rôles <strong>de</strong> la noblesse


et <strong>de</strong>s privilégiés ; — l'abus <strong>de</strong>s pensions données pour le<br />

service médical dans les petites villes ; — la capitation<br />

<strong>de</strong>s avocats ; — le nombre exagéré <strong>de</strong>s requêtes en décharge<br />

; — l'époque à laquelle se lèvent les contributions<br />

dans les pays <strong>de</strong> Labour et <strong>de</strong> Marsan, en <strong>de</strong>hors du temps<br />

ordinaire, vu la différence <strong>de</strong>s récoltes et <strong>de</strong>s usages ; —<br />

la disproportion <strong>de</strong>s modérations admises en l'Élection <strong>de</strong><br />

Périgueux dans la taille <strong>de</strong> propriété avec la taille d'exploitation<br />

; — tailles d'office. — Arrestation <strong>de</strong>s maire et<br />

jurats <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Bidard (Hautes-Pyrénées.) —<br />

Requêtes en diminution d'impôt <strong>de</strong>s syndics généraux<br />

<strong>de</strong>s Bastilles <strong>de</strong> Marsan.<br />

C. 3138. (Carton.) — 111 pièces, papier.<br />

1779-1781. — Révision <strong>de</strong>s rôles <strong>de</strong> la capitation noble<br />

afin d'y inscrire tous ceux qui jusque-là avaient eu le<br />

talent <strong>de</strong> s'en faire oublier. — Le maréchal <strong>de</strong> Duras,<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur en exemption <strong>de</strong>s vingtièmes ; — lettre d'éloges<br />

<strong>de</strong> Necker adressée à l'intendant Dupré Saint-Maur<br />

pour « sa franchise, sa fermeté et son courage dans le<br />

maintien <strong>de</strong> la justice envers tous. » — Correspondance<br />

<strong>de</strong> l'intendant avec les receveurs <strong>de</strong>s tailles, mentionnant<br />

l'absentéisme <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong>s élections dégoûtés chacun<br />

<strong>de</strong> sa place par les tracasseries qu'on leur fait.<br />

C. 3139. (Carton.) — 109 pièces, papier.<br />

1782-1784. — Circulaires, itinéraires, correspondance<br />

<strong>de</strong> l'intendant Dupré Saint-Maur avec les receveurs <strong>de</strong>s<br />

impositions, concernant l'exacte application <strong>de</strong> la loi et<br />

<strong>de</strong>s règlements sur le service <strong>de</strong>s impôts. — Retards <strong>de</strong> la<br />

rentrée dans le pays <strong>de</strong> Labour. — États <strong>de</strong> translation <strong>de</strong><br />

domicile.<br />

C. 3140. (Carton.) — 79 pièces, papier.<br />

1784-1789. — Correspondance <strong>de</strong>s intendants Dupré<br />

Saint-Maur et <strong>de</strong> Néville avec les subdélégués, concernant<br />

l'assiette et la levée <strong>de</strong>s impositions dans la province.<br />

C. 3141 (Carton.) — 130 pièces, papier.<br />

1729-1777. — Tableaux pour servir à l'application <strong>de</strong>s<br />

impositions, portant en regard <strong>de</strong> chaque somme le tarif<br />

proportionnel à la taille, année par année, suivant les<br />

augmentations et les diminutions qui se produisent dans<br />

le taux <strong>de</strong>s impôts divers. — Tables <strong>de</strong> tarifs. — Assiettes<br />

et tarifs pour servir à tirer les marcs la livre <strong>de</strong>s impositions<br />

en 1777. — Tarif pour l'imposition <strong>de</strong> la capitation<br />

<strong>de</strong>s élections <strong>de</strong> Limoges et Angoulême, Tulle, Brives et<br />

Bourganeuf (notes personnelles <strong>de</strong> l'intendant).<br />

C. 3142. (Portefeuille.) — 2 pièces, parchemin ; 13 pièces,<br />

papier.<br />

1720. — État <strong>de</strong> répartition sur les différentes paroisses<br />

<strong>de</strong> la Généralité <strong>de</strong> l'imposition prélevée pour le fourrage<br />

<strong>de</strong>s troupes.<br />

C. 3143. (Portefeuille.) — 14 pièces, papier.<br />

1752. — État <strong>de</strong> répartition <strong>de</strong> l'imposition <strong>de</strong>s logements<br />

militaires.<br />

C. 3144. (Portefeuille.) — 111 pièces, papier.<br />

1715-1716. — Etat <strong>de</strong>s restes à recouvrer sur les impositions<br />

dans les élections d'Agen et <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux pour les<br />

années 1715 et 1716.<br />

C. 3145. (Portefeuille.) — 107 pièces, papier.<br />

1715-1718. — Dépêches ministérielles du duc <strong>de</strong><br />

Noailles au sujet <strong>de</strong> la rentrée <strong>de</strong>s fonds <strong>de</strong> l'impôt, et<br />

mentionnant : l'extrême difficulté du recouvrement du<br />

dixième, refusé par les officiers du parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

et, à leur exemple, par une partie <strong>de</strong> la noblesse<br />

; — l'impossibilité <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s poursuites universelles<br />

; — l'effet produit sur la rentrée <strong>de</strong> l'impôt par la<br />

suppression, à l'avenir, <strong>de</strong>s traités faits avec les comptables<br />

pour l'avance du produit <strong>de</strong>s impositions ; — le projet<br />

<strong>de</strong> compenser les gages arriérés <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong> justice<br />

et autres avec les restes à recouvrer par eux <strong>de</strong> leurs cotes,<br />

dont on leur ferait l'abandon ; — les bruits répandus à<br />

<strong>de</strong>ssein <strong>de</strong> la suppression prochaine du dixième et <strong>de</strong> la<br />

capitation, afin <strong>de</strong> créer, par ces rumeurs, <strong>de</strong>s troubles<br />

dans le pays, et, dit le ministre : « avant <strong>de</strong> pouvoir supprimer<br />

<strong>de</strong>s revenus<br />

« tels, il faut avoir payé les <strong>de</strong>ttes <strong>de</strong> l'Etat, ou prendre<br />

« le parti d'y renoncer, ce qui a paru si peu convenable à<br />

« l'honneur <strong>de</strong> la nation, et même <strong>de</strong> la justice due aux<br />

« particuliers, que dans les cas les plus extrêmes on n'y<br />

« a pas pensé un instant » ; — l'autorisation donnée jusqu'à<br />

un certain terme, et pour leur procurer <strong>de</strong>s facilités <strong>de</strong><br />

payement, aux officiers <strong>de</strong> guerre et <strong>de</strong> justice <strong>de</strong> s'acquitter<br />

en billets d'Etat.


C. 3146. (Portefeuille.) — 113 pièces, papier.<br />

1718-1720. — Dépêches du gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux, M. d'Argenson,<br />

adressées à Lamoignon <strong>de</strong> Courson, intendant, au<br />

sujet <strong>de</strong> la rentrée <strong>de</strong>s fonds <strong>de</strong> l'impôt, et spécialement <strong>de</strong><br />

celui <strong>de</strong> la noblesse, et mentionnant : l'état <strong>de</strong>s esprits<br />

dans la province, relativement au danger <strong>de</strong> soulèvement<br />

<strong>de</strong>s gentilshommes du Périgord, toujours ensemble par<br />

habitu<strong>de</strong> et toujours unis ; — les avis clan<strong>de</strong>stins répandus<br />

parmi cette noblesse qu'il y avait beaucoup <strong>de</strong> troubles<br />

à Paris, et <strong>de</strong> ne pas se presser <strong>de</strong> payer leurs impôts,<br />

parce que bientôt on n'en <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rait plus ; — la nécessité,<br />

vu le besoin d'argent en espèces, d'interdire l'emploi<br />

<strong>de</strong>s billets d'Etat pour le payement <strong>de</strong>s impositions arriérées<br />

<strong>de</strong> la noblesse et <strong>de</strong> la justice, dont le délai <strong>de</strong> six<br />

mois avait été tacitement prorogé sur les observations <strong>de</strong><br />

l'intendant, estimant encore plus avantageux d'obtenir<br />

l'apparence d'un payement par billets que d'attendre inutilement<br />

la rentrée <strong>de</strong>s impôts en valeurs réelles ; —<br />

l'opportunité d'admettre la compensation entre l'arriéré<br />

<strong>de</strong>s gages dus aux compagnies souveraines et ordinaires<br />

<strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> justice, et les sommes dont elles sont re<strong>de</strong>vables<br />

pour l'arriéré <strong>de</strong> leurs impositions, sous la condition<br />

que l'excédant sera immédiatement acquitté et versé au<br />

Trésor ; — la recherche <strong>de</strong>s causes particulières à chaque<br />

élection du retard dans le payement <strong>de</strong>s impôts, etc. —<br />

Inventaire <strong>de</strong>s billets d'Etat existant dans les caisses<br />

publiques <strong>de</strong> la Généralité. — Tableau <strong>de</strong>s douze gentilshommes<br />

et privilégiés les plus arriérés dans leur payement<br />

en l'élection <strong>de</strong> Périgueux. — État général <strong>de</strong>s recouvrements<br />

dans la province.<br />

C. 3147. (Portefeuille.) — 111 pièces, papier.<br />

1721-1724. — Correspondance <strong>de</strong> Boucher, intendant,<br />

avec MM. d'Ormesson, Dodun, <strong>de</strong> la Houssaye, contrôleur<br />

général, et les subdélégués, concernant : la remise par<br />

le Roi <strong>de</strong>s restes dus pour les impositions antérieurement<br />

à 1719, et la mauvaise volonté <strong>de</strong> la noblesse et <strong>de</strong>s parlementaires<br />

à payer les impositions postérieures, sur l'espérance<br />

très-répandue d'une nouvelle remise pareille à la<br />

première ; — l'ensemble <strong>de</strong>s mesures à prendre pour<br />

activer la rentrée <strong>de</strong> l'impôt ; contraintes contre les<br />

journaliers et manouvriers retardataires, quoiqu'ils<br />

mettent les journées <strong>de</strong> travail si haut que les laboureurs<br />

et petits propriétaires sont hors d'état <strong>de</strong> se servir d'eux ;<br />

garnisons chez les gentilshommes, qui seraient, après cinq<br />

jours d'occupation militaire sans résultat, regardés comme<br />

d'occupation militaire sans résultat, regardés comme en<br />

état <strong>de</strong> rébellion ; moyens <strong>de</strong> toute nature à trouver pour<br />

engager, sans que la main <strong>de</strong> l'administration paraisse, les<br />

fermiers à porter leurs grains au marché, au lieu <strong>de</strong> les<br />

gar<strong>de</strong>r chez eux et même d'acheter ceux qui se présentent<br />

; cause d'élévation du prix et <strong>de</strong> retard dans l'acquittement<br />

<strong>de</strong>s impositions.<br />

C. 3148. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />

1745-1751. — Impositions et recouvrements ; correspondance<br />

entre les receveurs, subdélégués et le secrétaire<br />

<strong>de</strong> l'intendance. — Deman<strong>de</strong>s <strong>de</strong> délai <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> contribuables<br />

; — détails <strong>de</strong> l'administration, etc.<br />

C. 3149. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />

1751-1753. — Minutes <strong>de</strong> lettres adressées par l'intendant<br />

<strong>de</strong> Tourny aux nobles et privilégiés en retard dans le<br />

payement <strong>de</strong> leurs impôts, les informant qu'en conséquence<br />

<strong>de</strong> la mesure générale qu'il a prise, en élargissant<br />

les collecteurs <strong>de</strong>s paroisses emprisonnées par le retard et<br />

la faute <strong>de</strong>s contribuables, il dirige immédiatement contre<br />

eux-mêmes <strong>de</strong>s poursuites sévères. — Inutilité, abus et<br />

danger <strong>de</strong>s séquestres pour la réalité du payement <strong>de</strong><br />

l'impôt. — Sursis pour imposition réduits dans leur nombre<br />

et leur durée, sur les ordres <strong>de</strong> l'intendance. — Les<br />

agents <strong>de</strong> l'intendant envoyés dans les élections pour<br />

réveiller les règlements et les officiers <strong>de</strong>s élections opposants<br />

soit à l'application stricte, soit à l'augmentation <strong>de</strong>s<br />

ordonnances ; emploi <strong>de</strong>s dragons comme garnisaires,<br />

recommandé et reproché en même temps, selon les lieux,<br />

aux receveurs <strong>de</strong>s tailles ; — procès-verbaux <strong>de</strong> rébellion<br />

; plaintes contre les huissiers aux tailles.<br />

C. 3150. (Portefeuille.) — 88 pièces, papier.<br />

1753-1761. — Deman<strong>de</strong>s d'ordres à l'intendant, en vertu<br />

<strong>de</strong> délibérations <strong>de</strong> jura<strong>de</strong>, afin d'être autorisés, dans<br />

certaines paroisses, à faire vendre les biens-fonds <strong>de</strong>s<br />

retardataires <strong>de</strong> l'impôt <strong>de</strong>puis 1746 jusqu'à 1762, du taux<br />

<strong>de</strong>squels sont chargés les collecteurs. — Défense adressée<br />

à trois huissiers aux tailles d'employer <strong>de</strong>s garnisaires<br />

sans autorisation expresse <strong>de</strong> l'intendant. — États <strong>de</strong><br />

remboursements faits aux collecteurs sur les budgets <strong>de</strong>s<br />

paroisses pour leurs avances relativement aux dépenses<br />

<strong>de</strong>s milices gar<strong>de</strong>s-côtes, etc.


C. 3151. (Portefeuille.) — 78 pièces, papier.<br />

1757-1762. — États <strong>de</strong> recouvrement <strong>de</strong>s impositions<br />

dans les cinq élections <strong>de</strong> la Généralité, mois par mois, et<br />

imposition par imposition.<br />

C. 3152. (Portefeuille.) — 133 pièces, papier.<br />

1760-1762. — États <strong>de</strong> recouvrement <strong>de</strong>s impositions.<br />

C. 3153. (Portefeuille.) — 119 pièces, papier.<br />

1758-1762. — États <strong>de</strong> recouvrement <strong>de</strong>s impositions.<br />

C. 3154. (Portefeuille.) — 110 pièces, papier.<br />

1762-1763. — États <strong>de</strong> recouvrement <strong>de</strong>s impositions.<br />

C. 3155. (Portefeuille.) — 104 pièces, papier.<br />

1758-1761. — États <strong>de</strong> recouvrement <strong>de</strong>s impositions.<br />

C. 3156. (Portefeuille.) — 110 pièces, papier.<br />

1761-1763. — États <strong>de</strong> recouvrement <strong>de</strong>s impositions.<br />

C. 3157. (Portefeuille.) — 103 pièces, papier.<br />

1762-1763. — États <strong>de</strong> recouvrement <strong>de</strong>s impositions.<br />

C. 3158. (Portefeuille.) — 91 pièces, papier.<br />

1762-1763. — Etats <strong>de</strong> recouvrement <strong>de</strong>s impositions.<br />

C. 3159. (Portefeuille.) — 89 pièces, papier.<br />

1750-1783. — Correspondance <strong>de</strong>s intendants Tourny,<br />

Boutin, Fargès et Dupré Saint-Maur avec les ministres<br />

d'Ormesson, <strong>de</strong> Laverdy, Terray et <strong>de</strong> Montbarey, et avec<br />

les subdélégués, concernant : — l'adoucissement <strong>de</strong>s<br />

poursuites contre les contribuables dans l'élection <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux, en conformité d'une ordonnance <strong>de</strong> M. <strong>de</strong><br />

Tourny ; — l'imposition <strong>de</strong> la capitation, à compter <strong>de</strong><br />

1762 sur les mêmes rôles que la taille, et la modification<br />

dans un sens plus large, <strong>de</strong>s circulaires sur la percep-<br />

tion ; — la diminution d'une somme <strong>de</strong> 375,000 livres sur<br />

les impôts <strong>de</strong> la province, <strong>de</strong>stinée, selon la volonté expresse<br />

du Roi Louis XVI, à établir <strong>de</strong>s ateliers <strong>de</strong> travaux<br />

publics sur les routes et les chemins, auxquels seront<br />

reçus indistinctement même les enfants et les femmes ; —<br />

la nécessité d'une prompte répartition, et dans un terme<br />

fixé d'avance, <strong>de</strong>s charges à faire supporter chaque année<br />

à la province, afin que le Conseil du Roi puisse statuer en<br />

connaissance <strong>de</strong> cause sur le chiffre admissible <strong>de</strong>s dégrèvements<br />

; — la révision et la restriction <strong>de</strong>s priviléges<br />

d'abonnement ou d'exemption <strong>de</strong> taille d'exploitation<br />

accordés à diverses époques aux villes franches, etc. —<br />

Mémoires sur la perception du vingtième, et sur l'Election<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Arrêts du Conseil d'Etat : —<br />

supprimant les priviléges d'exemption <strong>de</strong> taille d'exploitation,<br />

excepté pour la noblesse et le clergé, et restreignant,<br />

pour commencer, à l'exemption <strong>de</strong> taille personnelle<br />

celui d'une quantité <strong>de</strong> personnes qui jouissent <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>ux ; — réglant la répartition et le recouvrement <strong>de</strong>s<br />

impositions du pays <strong>de</strong> Labour ; — supprimant le vingtième<br />

d'industrie dans les bourgs, villages et campagnes<br />

; — cassant un arrêt <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

en date du 23 mai 1776, qui troublait le pays par<br />

un ordre <strong>de</strong> recherche générale <strong>de</strong>s titres <strong>de</strong> noblesse dans<br />

toute la province ; — rendant responsables les propriétaires,<br />

à Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong> la capitation <strong>de</strong>s locataires déménagés<br />

sans déclaration, par application du règlement usité à<br />

Paris ; — établissant un troisième vingtième, etc. —<br />

Instructions <strong>de</strong>s intendants Boutin et Fargès sur la répartition<br />

et la réception <strong>de</strong> l'impôt.<br />

C. 3160. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />

1760-1764. — Etats <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> contrainte faits tant par<br />

les collecteurs que les receveurs <strong>de</strong>s tailles dans les Elections<br />

<strong>de</strong> la Généralité ; — comparaison <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> recouvrement<br />

<strong>de</strong> chaque Election avec le montant <strong>de</strong>s impositions<br />

: Bor<strong>de</strong>aux, le 72 e ; Périgueux, le 41 e ; Sarlat, le<br />

34 e ; Agen, le 57 e ; Condom, le 46 e ; au total, le 50 e , soit<br />

<strong>de</strong>ux pour cent. Dans la Généralité <strong>de</strong> Montauban, c'est le<br />

60 e , et l'on ne peut rien savoir <strong>de</strong> celles <strong>de</strong> Lyon, Poitiers,<br />

Toulouse, les formes <strong>de</strong> la perception étant différentes,<br />

etc.<br />

C. 3161. (Portefeuille.) — 92 pièces, papier.<br />

1764-1773. — Etats <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> contrainte pour le recouvrement<br />

dans la Généralité.


C. 3162. (Portefeuille.) — 115 pièces, papier.<br />

1774. — Etats <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> contrainte.<br />

C. 3163. (Portefeuille.) — 92 pièces, papier.<br />

1774. — Etats <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> contrainte.<br />

C. 3164. (Portefeuille.) — 64 pièces, papier.<br />

1775. — Etats <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> contrainte.<br />

C. 3165. (Portefeuille.) — 123 pièces, papier.<br />

1771-1775. — Etals <strong>de</strong>s restes à recouvrer sur les impositions<br />

ordinaires <strong>de</strong>s exercices 1771-1775.<br />

C. 3166. (Portefeuille) — 104 pièces, papier.<br />

1771-1775. — Etats <strong>de</strong>s restes à recouvrer.<br />

C. 3167. (Portefeuille.) — 79 pièces, papier.<br />

1771-1775. — Etats <strong>de</strong>s restes à recouvrer.<br />

C. 3168. (Carton.) — 18 pièces, parchemin ; 106 pièces, papier.<br />

1743-1763. — Ordonnances sur requêtes en augmentation<br />

<strong>de</strong> gages <strong>de</strong>s secrétaires <strong>de</strong>s communautés, apurement<br />

<strong>de</strong> comptes pour dépenses municipales, telles qu'arpentement,<br />

frais <strong>de</strong> procès, passage <strong>de</strong> princes, horloges,<br />

feux <strong>de</strong> joie, réparation d'églises et <strong>de</strong> presbytères, frais<br />

d'inventaire <strong>de</strong>s archives (ville <strong>de</strong> Clairac), procès du<br />

franc-alleu perdu contre le duc d'Aiguillon par les communautés<br />

<strong>de</strong> l'Agenais, dépenses <strong>de</strong>s fêtes données à<br />

Madame la Dauphine, à Langon, Bazas, Captieux et<br />

Saint-André-<strong>de</strong>-Cubzac, travaux <strong>de</strong> protection du port et<br />

<strong>de</strong> la place <strong>de</strong> La Réole, etc. — Lettres et mémoires au<br />

sujet du recouvrement <strong>de</strong>s impositions, et ordonnance <strong>de</strong><br />

Tourny sur l'exercice <strong>de</strong>s contraintes. — Correspondance<br />

ministérielle, et arrêt du Conseil prorogeant pour un an le<br />

pouvoir donné aux intendants <strong>de</strong>s pays <strong>de</strong> taille personnelle,<br />

<strong>de</strong> faire procé<strong>de</strong>r en leur présence, à la confection<br />

<strong>de</strong>s rôles <strong>de</strong>s tailles ; — portant imposition pour l'entretien<br />

<strong>de</strong>s pépinières <strong>de</strong> mûriers blancs, ormes et<br />

noyers ; — accordant une diminution <strong>de</strong> 400,000 livres<br />

sur la taille, à la requête et sur l'exposé <strong>de</strong> situation <strong>de</strong><br />

l'intendant Boutin, et <strong>de</strong>ux années après une autre diminution<br />

<strong>de</strong> 444,000 livres à cause du débor<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s rivières<br />

<strong>de</strong> la Généralité.<br />

C. 3169. (Carton.) — 24 pièces, parchemin ; 101 pièces, papier.<br />

1763-1767. — Correspondance <strong>de</strong>s intendants Boutin,<br />

et <strong>de</strong> Fargès, avec les ministres Bertin, <strong>de</strong> Courteille,<br />

d'Ormesson, Trudaine, et <strong>de</strong> Laverdy, concernant : —<br />

l'augmentation du fonds <strong>de</strong>s étapes, dont la dépense est<br />

<strong>de</strong>venue supérieure du quadruple à son premier établissement<br />

; — l'autorisation donnée à l'intendant d'entamer<br />

la capitation d'une somme <strong>de</strong> 100,000 livres, pour être<br />

employée à soulager la misère <strong>de</strong>s gens ; — le tableau<br />

détaillé, <strong>de</strong>mandé par le contrôleur général, <strong>de</strong>s forces<br />

productives <strong>de</strong> la Généralité (agriculture, industrie, développement<br />

ou arrêt <strong>de</strong> la population, influence <strong>de</strong>s impôts<br />

et <strong>de</strong>s formes <strong>de</strong> l'impôt sur la richesse provinciale) ; —<br />

l'extrême retard <strong>de</strong>s recouvrements qui atteint, en trois<br />

ans, 13 millions quand le chiffre <strong>de</strong> l'impôt annuel <strong>de</strong> la<br />

Généralité est <strong>de</strong> 9 ; — la fixation à 1,600,000 livres <strong>de</strong> la<br />

capitation <strong>de</strong> la province pour l'année 1765, compris les<br />

excédants dont on veut voir le nom disparaître ; —<br />

l'intention du contrôleur général, <strong>de</strong> supprimer le fonds<br />

d'entretien <strong>de</strong>s pépinières royales, en provoquant la création<br />

<strong>de</strong> ces établissements par <strong>de</strong>s particuliers, et représentations<br />

<strong>de</strong> M r Boutin en faveur du maintien du fonds<br />

d'entretien, par la considération <strong>de</strong> l'intérêt <strong>de</strong> l'administration<br />

qui s'est avancée en promesses, du public qui<br />

n'achèterait pas ce qu'il est si habitué à recevoir gratis, <strong>de</strong><br />

l'œuvre même, si utile pour la réfection <strong>de</strong>s routes, pour<br />

l'extension <strong>de</strong> la fortune du pays par la formation à la<br />

pépinière <strong>de</strong> Villeneuve-d'Agen, d'une réserve <strong>de</strong> plants<br />

<strong>de</strong> pruniers, et pour l'élu<strong>de</strong> aussi <strong>de</strong> la nouvelle maladie<br />

sur les grains, due à un insecte qui les dévore : lettres <strong>de</strong><br />

Duffau et <strong>de</strong> Seguy, directeurs <strong>de</strong>s pépinières <strong>de</strong> la Généralité<br />

; — la sortie <strong>de</strong> l'argent par l'importation, nécessaire<br />

<strong>de</strong>puis longtemps, <strong>de</strong>s grains <strong>de</strong> subsistance, sans qu'il<br />

rentre dans la province par le moyen <strong>de</strong> l'exportation <strong>de</strong>s<br />

vins, à cause <strong>de</strong> la gêne provenant <strong>de</strong> règlements contradictoires,<br />

créant <strong>de</strong>s préférences en faveur <strong>de</strong> certaines<br />

villes pour la <strong>de</strong>scente, l'entrepôt, la sortie et le débit ; —<br />

le contre-coup <strong>de</strong> la cession du Canada sur le commerce<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux en général, et sur celui d'une quantité <strong>de</strong><br />

petites manufactures <strong>de</strong> campagne en particulier, qui sont<br />

toutes désormais fermées ; — la situation famélique <strong>de</strong><br />

l'Election d'Agen et l'émigration <strong>de</strong>s campagnes par exo<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux


mille habitants à la fois, comme à Montflanquin, qui<br />

passent à l'étranger pour vivre ; — les secours donnés à la<br />

Généralité, à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s intendants, jusqu'à la somme<br />

annuelle <strong>de</strong> 400,000 livres <strong>de</strong>puis 1762 jusqu'en 1767,<br />

malgré l'énormité <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ttes <strong>de</strong> l'Etat, et l'arriéré <strong>de</strong> 13<br />

millions qui pèse sur la province, etc.<br />

C. 3170. (Carton.) — 133 pièces, papier.<br />

1775-1778. — Ordonnances <strong>de</strong> l'intendant pour autoriser<br />

la communauté <strong>de</strong> Mimbaste (Lan<strong>de</strong>s) à suivre, au<br />

parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, un procès pour droit <strong>de</strong> pâturage<br />

contre la communauté <strong>de</strong> Saugnac ; — la communauté <strong>de</strong><br />

Seignaux (Lan<strong>de</strong>s) à s'imposer pour avoir un régent ; —<br />

la ville <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong> à faire le traitement d'un régent et<br />

d'un mé<strong>de</strong>cin ; — la ville <strong>de</strong> Montignac (Dordogne), à<br />

payer, sans participation <strong>de</strong>s paroisses <strong>de</strong> sa juridiction,<br />

une horloge qui ne sert qu'à elle ; — la communauté <strong>de</strong><br />

Poyartin (Lan<strong>de</strong>s) à s'imposer pour payer les frais <strong>de</strong><br />

l'homologation en parlement <strong>de</strong>s statuts qu'elle vient <strong>de</strong><br />

faire sur ses communaux, lan<strong>de</strong>s et bois, etc. —<br />

Restriction <strong>de</strong> la vaine pâture dans les pays <strong>de</strong> Labour et<br />

<strong>de</strong> Marsan : projet d'édit par M. D'Aine, intendant <strong>de</strong><br />

Bayonne, sur la clôture <strong>de</strong>s héritages et l'abolition du<br />

parcours, à établir dans l'élection <strong>de</strong>s Lan<strong>de</strong>s, ledit projet<br />

repris par Esmangard, intendant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, pour être<br />

appliqué à tout le ressort du parlement, augmenté <strong>de</strong> dispositions<br />

générales sur le partage <strong>de</strong>s communaux incultes<br />

à provoquer ou à faciliter <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s paroisses<br />

<strong>de</strong> toute la Généralité, afin <strong>de</strong> favoriser leur mise en<br />

culture. — Requêtes : <strong>de</strong> la noblesse <strong>de</strong> Labour sur ce<br />

qu'elle acquitte le huitième <strong>de</strong>s impositions totales, ne<br />

possédant pas, à beaucoup près, le huitième <strong>de</strong>s biens ; —<br />

<strong>de</strong>s quatre pays d'États <strong>de</strong> la Généralité, représentés par<br />

celui <strong>de</strong> Marsan, défendant contre le ministre Necker leur<br />

privilége, fondé sur la nature du pays et sa culture, <strong>de</strong> ne<br />

payer leurs impôts, ainsi que le Béarn, que vers le milieu<br />

<strong>de</strong> la première année et dans le cours <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong>, à la<br />

différence <strong>de</strong> ce qui se pratique aux pays d'Elections ; —<br />

du receveur <strong>de</strong>s impositions Mel <strong>de</strong> Fontenay, afin d'être<br />

autorisé, d'après l'avis <strong>de</strong> M. Necker, directeur général<br />

<strong>de</strong>s finances, et vu le refus <strong>de</strong>s officiers du parlement et<br />

<strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s, à retenir sur leurs gages le montant<br />

<strong>de</strong> la capitation <strong>de</strong> leurs domestiques ; — <strong>de</strong>s papetiers<br />

propriétaires à Couze (Dordogne), en revendication du<br />

moins imposé dont la somme avait été donnée en grains à<br />

leurs ouvriers, comme pauvres, et non à eux-mêmes en<br />

diminution <strong>de</strong> cote, comme fabricants, etc. — Copie<br />

d'une lettre <strong>de</strong> Necker, 13 juillet 1778, adressée à l'intendant<br />

<strong>de</strong> Paris, pour lui recomman<strong>de</strong>r <strong>de</strong> remplacer dans<br />

son tableau d'état <strong>de</strong>s récoltes les expressions vagues<br />

d'année commune et <strong>de</strong>mie-année par le chiffre du ren-<br />

<strong>de</strong>ment en gerbes et en poids <strong>de</strong> blé d'un arpent <strong>de</strong> terre<br />

moyenne, et d'établir l'étendue <strong>de</strong>s terres à blé exploitées,<br />

ainsi que la quantité approximative, cependant prouvée<br />

par un calcul, du blé recueilli dans la Généralité <strong>de</strong> Paris.<br />

C. 3171. (Carton.) — 128 pièces, papier.<br />

1778-1787. — Correspondance avec le directeur général<br />

<strong>de</strong>s finances, les receveurs généraux et particuliers, et<br />

les subdélégués concernant : — une in<strong>de</strong>mnité à payer au<br />

prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Pichard pour l'abattage d'une partie d'un bois<br />

<strong>de</strong> pins traversé par la route <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Bayonne, par<br />

Belin ; — une requête du maréchal duc <strong>de</strong> Richelieu<br />

relative à l'imposition <strong>de</strong> son duché <strong>de</strong> Fronsac, dont il<br />

laisse à fixer le taux par l'intendant lui-même ; —<br />

diverses requêtes en réductions d'impôt proposées par le<br />

receveur <strong>de</strong> la taille Mel <strong>de</strong> Fontenay, au nom <strong>de</strong>s sieurs<br />

<strong>de</strong> Verthamon, <strong>de</strong> Laire et <strong>de</strong> Basterot, etc.<br />

C. 3172. (Carton.) — 124 pièces, papier.<br />

1782. — Feuilles d'états <strong>de</strong> recouvrement <strong>de</strong> la Généralité.<br />

C. 3173. (Carton.) — 125 pièces, papier.<br />

1783. — Feuilles d'états <strong>de</strong> recouvrement <strong>de</strong> la Généralité.<br />

C. 3174. (Carton.) — 118 pièces, papier.<br />

1784. — Feuilles d'états <strong>de</strong> recouvrement <strong>de</strong> la Généralité.<br />

C. 3175. (Portefeuille.) — 89 pièces, papier.<br />

1751-1768. — États <strong>de</strong> frais <strong>de</strong> contrainte dans les élections,<br />

comptes <strong>de</strong>s huissiers aux tailles, mémoires et projets<br />

<strong>de</strong> règlement pour la levée <strong>de</strong>s impositions arriérées.<br />

— Ordonnance <strong>de</strong> Tourny sur l'exercice <strong>de</strong>s<br />

contraintes dans les élections <strong>de</strong> taille personnelle <strong>de</strong> la<br />

Généralité. — Représentations du receveur Mel <strong>de</strong> Saint-<br />

Céran en faveur <strong>de</strong> particuliers commanditaires dans<br />

différentes sociétés <strong>de</strong> commerce, qui sont imposés chacun<br />

autant <strong>de</strong> fois qu'ils ont <strong>de</strong> commandites, et proposition<br />

par le même, entr'autres projets pour l'amélioration<br />

<strong>de</strong> l'assiette <strong>de</strong> l'impot, d'un dénombrement quinquennal<br />

<strong>de</strong> la population


contribuable et autre : — Les biens <strong>de</strong>s paroisses avoisinant<br />

les villes, échappant à la taille par l'abus du privilége<br />

<strong>de</strong> bourgeoisie mis en avant par quantité <strong>de</strong> particuliers<br />

prenant faussement la qualité <strong>de</strong> bourgeois <strong>de</strong> villes franches<br />

: un <strong>de</strong>s effets <strong>de</strong> cette frau<strong>de</strong> est <strong>de</strong> détruire le métayage,<br />

où le métayer payerait, par le travail à façon, où le<br />

valet ne paye rien ; proposition <strong>de</strong> faire revivre l'édit <strong>de</strong><br />

1634, qui n'admettait à l'exemption <strong>de</strong> taille, par paroisse,<br />

que quatre ou huit nobles et privilégiés d'après le chiffre<br />

<strong>de</strong> la population, pendant qu'actuellement on en compte,<br />

dans quelques-unes, trente ou quarante. — Base commune<br />

<strong>de</strong> la taille dans l'élection <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, 2 sols pour<br />

livre du revenu <strong>de</strong>s biens-fonds ; impossibilité dans les<br />

autres élections d'obtenir une base certaine, d'où la nécessité<br />

d'un cadastre général. — A Périgueux, c'est 4 sols<br />

pour livre. — Mémoires sur les frais <strong>de</strong> contrainte dans<br />

les élections d'Agen, Sarlat et Condom ; circonscriptions<br />

<strong>de</strong>s briga<strong>de</strong>s d'huissiers aux tailles. — Projet <strong>de</strong> règlement<br />

en soixante articles pour les élections <strong>de</strong> Condom et<br />

d'Agen, etc.<br />

C. 3176. (Portefeuille.) — 102 pièces, papier.<br />

1724-1746. — Frais <strong>de</strong> recouvrement. — Projet d'ordonnance,<br />

règlement <strong>de</strong> l'intendant Boucher, mémoires<br />

divers adressés à Tourny sur l'organisation du service <strong>de</strong>s<br />

briga<strong>de</strong>s <strong>de</strong> recouvrement dans la Généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />

— États <strong>de</strong> recouvrement <strong>de</strong> l'intendance <strong>de</strong> Limoges,<br />

et <strong>de</strong>s élections <strong>de</strong> Limoges, Tulle et Angoulême,<br />

pour servir <strong>de</strong> comparaison avec la Généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />

C. 3177. (Portefeuille.) — 74 pièces, papier.<br />

1748-1751. — Correspondance <strong>de</strong> Tourny avec les ministres<br />

Machault et Dodun, au sujet <strong>de</strong>s recouvrements et<br />

<strong>de</strong>s frais qu'ils nécessitent ; suspension <strong>de</strong>s poursuites<br />

ordonnée par l'intendant, à cause <strong>de</strong> la disette <strong>de</strong> 1747, et<br />

approuvée par le contrôleur général, sous la condition, vu<br />

l'extrême besoin <strong>de</strong> l'État, qu'elles seront reprises avec le<br />

plus <strong>de</strong> ménagement possible, et bientôt, afin <strong>de</strong> ne pas<br />

autoriser par cet exemple les autres Généralités.<br />

C. 3178. (Portefeuille.) — 105 pièces, papier.<br />

1747. — Comptes <strong>de</strong> la capitation et du dixième <strong>de</strong>s<br />

élections <strong>de</strong> Sarlat, Agen et Condom, divisés en recettes<br />

et dépenses, parmi lesquelles, après le détail <strong>de</strong>s modéra-<br />

tions accordées et le chapitre <strong>de</strong>s non-valeurs, se trouvent<br />

portés les payements faits par ordonnance <strong>de</strong> l'intendant<br />

aux particuliers qui se sont chargés, par contrats notariés,<br />

<strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r chez eux <strong>de</strong>s enfants exposés, pour les élever<br />

aux travaux <strong>de</strong> la campagne.<br />

C. 3179. (Portefeuille.) — 106 pièces, papier.<br />

1758-1759. — États mensuels <strong>de</strong>s receveurs <strong>de</strong>s tailles<br />

<strong>de</strong> la recette <strong>de</strong>s impositions.<br />

C. 3180. (Portefeuille.) — 95 pièces, papier.<br />

1760-1762. — États mensuels <strong>de</strong>s receveurs <strong>de</strong>s tailles<br />

<strong>de</strong> la recette <strong>de</strong>s impositions.<br />

C. 3181. (Portefeuille.) — 12 pièces, papier.<br />

1765. — Comptes rendus par <strong>de</strong>vant l'intendant <strong>de</strong> la<br />

recette <strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong> Sarlat.<br />

C. 3182. (Portefeuille.) — 127 pièces, papier.<br />

1713-1764. — États <strong>de</strong>s restes à recouvrer sur les impositions<br />

<strong>de</strong>s exercices arriérés, et situation générale <strong>de</strong><br />

l'exercice 1763.<br />

C. 3183. (Portefeuille.) — 129 pièces, papier.<br />

1751-1772. — États <strong>de</strong>s restes à recouvrer sur les impositions<br />

en retard.<br />

C. 3184. (Portefeuille.) — 111 pièces, papier.<br />

1742-1771. — Décharges et réductions d'impositions.<br />

— Description du pays qui compose la subdélégation<br />

<strong>de</strong> Villeneuve-d'Agen. — Mémoire sur les différentes<br />

espèces <strong>de</strong> récoltes <strong>de</strong> la subdélégation <strong>de</strong> Sainte-Foy,<br />

pour la partie comprise dans l'élection <strong>de</strong> Condom : ce<br />

sont les juridictions <strong>de</strong> Genssac, Pellegrue, Sainte-Ferme,<br />

Castelmoron, Sauveterre, Pujols, Rigaud, Blazimont<br />

(Giron<strong>de</strong>) ; — requêtes en modération <strong>de</strong> taille pour perte<br />

<strong>de</strong> récoltes, retard pour emprunt <strong>de</strong> semences, etc. —<br />

Mention <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> gelée <strong>de</strong> 1766 et du débor<strong>de</strong>ment<br />

d'avril 1770. — Projet <strong>de</strong> département du<br />

moins imposé personnel, avec l'exposé <strong>de</strong> motifs.


C. 3185. (Portefeuille.) — 115 pièces, papier.<br />

1771. — Élections <strong>de</strong> Condom et d'Agen. — Décharges<br />

accordées à la suite du débor<strong>de</strong>ment d'avril 1770, et états<br />

<strong>de</strong>s particuliers atteints par le fléau : Dupuy du Busca, <strong>de</strong><br />

Forca<strong>de</strong>, Casterens <strong>de</strong> Chambourg, <strong>de</strong> Labaule, Mengin<br />

<strong>de</strong> Salabert, <strong>de</strong> Bacalan <strong>de</strong> Cage, <strong>de</strong> Lavaissière, <strong>de</strong> Majance,<br />

<strong>de</strong> Bonsol, <strong>de</strong> Casmont, <strong>de</strong> Paty, etc. — Décharges<br />

d'impositions accordées aux pères <strong>de</strong> dix enfants.<br />

C. 3186. (Portefeuille.) — 113 pièces, papier.<br />

1771. — Élection <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Impositions particulières,<br />

moins imposé, loyers <strong>de</strong> presbytères, rôles et taxes<br />

d'office, incendies, etc. — Les paroisses <strong>de</strong> Saint-Loubès,<br />

Mimisan, Donnezac, Lormont, Barsac, Cadaujac, Bègles,<br />

Abzac, Guîtres, etc., sollicitent une imposition sur ellesmêmes<br />

pour envoyer à Bor<strong>de</strong>aux, au cours d'accouchement<br />

institué par l'intendant, <strong>de</strong>s élèves sages-femmes.<br />

C. 3187. (Portefeuille.) — 54 pièces, papier.<br />

1773-1774. — État et département <strong>de</strong> la taille et autres<br />

impositions <strong>de</strong>s paroisses <strong>de</strong> la Généralité.<br />

C. 3188. (Carton.) — 92 pièces, papier.<br />

1740-1766. — État <strong>de</strong>s paroisses <strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

auxquelles a été appliqué le rôle par tarif.<br />

C. 3189. (Carton.) — 136 pièces, papier.<br />

1767-1768. — Renvoi à l'intendant, pour y être fait<br />

droit, <strong>de</strong> placets adressés au contrôleur général en diminution<br />

<strong>de</strong> cote : <strong>de</strong> Baleux, <strong>de</strong> Paul <strong>de</strong> la Bastère, <strong>de</strong> Coquet,<br />

Bellon<strong>de</strong> <strong>de</strong> Bi<strong>de</strong>ren, Ratier <strong>de</strong> Susvallon, Castaing, Geneste,<br />

etc.<br />

C. 3190. (Carton.) — 136 pièces, papier.<br />

1768-1769. — Renvoi à l'intendant <strong>de</strong> placets en diminution<br />

<strong>de</strong> cote : Daro<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Choisy, Bel, Lamothe Chamborest,<br />

<strong>de</strong> Ferrand, d'Adhémar, <strong>de</strong> Laurière, <strong>de</strong> Geslin, <strong>de</strong><br />

Ségur, comte <strong>de</strong> Narbonne, comte <strong>de</strong> Sansac, etc.<br />

C. 3191. (Carton.) — 127 pièces, papier.<br />

1772-1773. — Deman<strong>de</strong>s en décharges et réduction <strong>de</strong><br />

la capitation noble <strong>de</strong>s subdélégations <strong>de</strong> Monflanquin et<br />

<strong>de</strong> Marman<strong>de</strong> (Lot-et-Garonne).<br />

C. 3192. (Carton.) — 105 pièces, papier.<br />

1772-1773. — Décharges <strong>de</strong> capitation dans la subdélégation<br />

<strong>de</strong> Marman<strong>de</strong>.<br />

C. 3193. (Carton.) — 105 pièces, papier.<br />

1772-1773. — Décharges <strong>de</strong> capitation dans les subdélégations<br />

<strong>de</strong> Clairac (Lot-et-Garonne, et Saint-Foy (Giron<strong>de</strong><br />

et Dordogne).<br />

C. 3194. (Carton.) — 2 pièces, parchemin ; 87 pièces, papier.<br />

1772-1773. — Décharges <strong>de</strong> capitation dans la subdélégation<br />

<strong>de</strong> Sainte-Foy.<br />

C. 3195. (Portefeuille.) — 112 pièces, papier.<br />

1775-1776. — États <strong>de</strong> décharges sur les vingtièmes.<br />

C. 3196. (Carton.) — 116 pièces, papier.<br />

1780-1788. — Décharges <strong>de</strong> capitation dans les subdélégations<br />

<strong>de</strong> Casteljaloux, Castillonès, Nérac, et Monflanquin<br />

; le sieur Vergniaud, dit Lacoste, vétéran invali<strong>de</strong>,<br />

etc.<br />

C. 3197. (Carton.) — 116 pièces, papier.<br />

1784-1789. — Décharges <strong>de</strong> capitation dans les subdélégations<br />

<strong>de</strong> la Réole et <strong>de</strong> Libourne. — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> rôle<br />

d'office par la paroisse <strong>de</strong> Montgauzy. — Rôle <strong>de</strong> la taille<br />

<strong>de</strong> Saint-Emilion.<br />

C. 3198. (Carton.) — 110 pièces, papier.<br />

1784-1789. — Décharges <strong>de</strong> capitation dans les subdélégations<br />

<strong>de</strong> Condom, Clairac, Monpon et Dax.


C. 3199. (Carton.) — 112 pièces, papier.<br />

1772-1773. — Décharges sur les vingtièmes <strong>de</strong> la subdélégation<br />

<strong>de</strong> Périgueux : <strong>de</strong> la Jorie, Reynier <strong>de</strong> la Tourd'Abzac,<br />

dame <strong>de</strong> Bertin, comtesse <strong>de</strong> Jumilhac ; Delestra<strong>de</strong>,<br />

Bonneau <strong>de</strong> Veyrel <strong>de</strong> la Jarte, Bertin, secrétaire<br />

d'État ; <strong>de</strong> Suc, Delpy, Ducluzel <strong>de</strong> la Chabrerie, Ducluzel<br />

<strong>de</strong> la Bénéchie, comte <strong>de</strong> Bonneval, Meredieu d'Ambois,<br />

Annet <strong>de</strong> la Baume Forsac, Desmoulins <strong>de</strong> Leybardie,<br />

Ducluzel <strong>de</strong> Brouillaux, Latour Saint-Privat, Saint-Astier,<br />

<strong>de</strong> Lambert, <strong>de</strong> Chancel, Laroche-Aymon, comte <strong>de</strong> Vandré,<br />

<strong>de</strong> Froi<strong>de</strong>font, etc.<br />

C. 3200. (Carton.) — 112 pièces, papier.<br />

1772-1773. — Décharges sur les vingtièmes <strong>de</strong>s subdélégations<br />

<strong>de</strong> Périgueux, Bergerac, Sainte-Foy et Monpon :<br />

Pontard, Jouffre, <strong>de</strong> Martin, Montégu, Montozon, <strong>de</strong><br />

Chantal, Barra <strong>de</strong> Carbonnières, Lavalette, Valleton,<br />

Lacabane, etc.<br />

C. 3201. (Carton.) — 112 pièces, papier.<br />

1772-1774. — Décharges sur les vingtièmes <strong>de</strong>s subdélégations<br />

<strong>de</strong> Périgueux, Thiviers et Nontron : — Le<br />

Pleyssac <strong>de</strong> Leymarie, Sarlandie, Saulnier, madame la<br />

marquise d'Alogny, <strong>de</strong> Chalup, Hugon, Duboffrand, comtesse<br />

d'Abzac <strong>de</strong> Saint-Viane, comtesse d'Aydie, comte<br />

<strong>de</strong> Chabans, J. <strong>de</strong> Losse, <strong>de</strong> Brochard, <strong>de</strong> Foucault, etc.<br />

C. 3202. (Carton.) — 112 pièces, papier.<br />

1772-1787. — Décharges sur les vingtièmes <strong>de</strong>s subdélégations<br />

<strong>de</strong> l'intendance, et correspondance avec le<br />

contrôleur général et les particuliers <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs : <strong>de</strong><br />

Taillefer, <strong>de</strong> Guerre, Dupin, <strong>de</strong> Paty, le duc d'Uzès, De<br />

Raymond, <strong>de</strong> Taste, <strong>de</strong> Beaumont, <strong>de</strong> Castelnau d'Auros,<br />

le duc <strong>de</strong> Bouillon, etc., pour grêle, inondations, empiètement<br />

ou occupation <strong>de</strong> terrain pour l'établissement <strong>de</strong><br />

chemins nouveaux, etc.<br />

C. 3203. (Carton.) — 109 pièces, papier.<br />

1787-1789. — Décharges sur les vingtièmes <strong>de</strong>s subdélégations.<br />

C. 3204. (Carton.) — 100 pièces, papier.<br />

1771-1775. — Deman<strong>de</strong>s en décharge dans la subdélégation<br />

<strong>de</strong> Sarlat : — les receveurs <strong>de</strong>s tailles taxés en<br />

1760 sur le prix <strong>de</strong> leur charge à plus <strong>de</strong> 40,000 livres au<br />

<strong>de</strong>là <strong>de</strong> leur valeur, surtaxés <strong>de</strong>puis leur prise <strong>de</strong> possession<br />

pour le dixième, la paulette et la capitation, <strong>de</strong> près<br />

<strong>de</strong> 2,000 livres, et chargés, en outre, <strong>de</strong>s frais du transport<br />

<strong>de</strong> l'argent à Bor<strong>de</strong>aux, (Maury et Certain, receveurs <strong>de</strong>s<br />

tailles) ; — la paroisse <strong>de</strong> Doissac : procès-verbal <strong>de</strong><br />

disette <strong>de</strong> châtaignes, formant les trois quarts <strong>de</strong> son revenu<br />

; — les sieurs <strong>de</strong> la Cipière, <strong>de</strong> Labarthe, Delage,<br />

d'Anglars, Debar <strong>de</strong> Lafaurie, etc. ; — laboureurs, paysans,<br />

gens <strong>de</strong> journée et autres présentant à l'appui <strong>de</strong><br />

leurs requêtes la preuve <strong>de</strong> perte <strong>de</strong> bestiaux ou <strong>de</strong> récolte,<br />

par épizootie, débor<strong>de</strong>ments, gelées, cas fortuits,<br />

etc., dont les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s sont presque toujours accueillies.<br />

C. 3205. (Carton.) — 102 pièces, papier.<br />

1775-1788. — Le sieur Vaissière <strong>de</strong> la Palomière <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur<br />

en radiation du rôle <strong>de</strong> la taille, comme étant<br />

lieutenant-colonel d'infanterie, amputé d'un bras à la<br />

bataille <strong>de</strong> Min<strong>de</strong>n en 1759, non noble et par conséquent<br />

taillable, malgré son gra<strong>de</strong>, pour n'avoir pas fait enregistrer<br />

son brevet d'exemption. — Le comte <strong>de</strong> Montaut,<br />

contre les quatre plus haut taxés <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Calignac<br />

(Lot-et-Garonne), condamnés par la cour <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s à<br />

lui payer, au nom <strong>de</strong> la communauté <strong>de</strong>s habitants, les<br />

frais d'un procès commencé en 1694 et suivi pendant<br />

quatre générations sur la nobilité d'un petit bois ; cassation<br />

<strong>de</strong> l'arrêt <strong>de</strong> la cour <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s, et rejet par arrêt du<br />

conseil <strong>de</strong> la somme à payer sur toute la paroisse, au<br />

moyen d'une imposition répartie entre plusieurs années.<br />

— Le sieur Vincent, <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> La Mothe<br />

d'Allès, subdélégation <strong>de</strong> Castillonès, en rectification <strong>de</strong><br />

sa cote au cadastre <strong>de</strong>s fonds ruraux <strong>de</strong> la juridiction <strong>de</strong><br />

Lauzun ; ordonnance <strong>de</strong> l'intendant imposant la paroisse,<br />

au profit du <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur, d'une somme égale au plus payé<br />

par lui pendant vingt-neuf ans.<br />

C. 3206. (Portefeuille.) — 129 pièces, papier.<br />

1723-1776. — Décharges, remises, réductions dans les<br />

diverses élections <strong>de</strong> la Généralité. — Arrêt du conseil, en<br />

conséquence <strong>de</strong> celui du 21 décembre 1719, par lequel le<br />

Roi faisait remise aux vingt généralités <strong>de</strong>s pays d'élec-


tion <strong>de</strong>s restes <strong>de</strong>s impositions <strong>de</strong> toute nature, antérieurs<br />

à 1719, fixant la part <strong>de</strong> la Généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. —<br />

Lettres <strong>de</strong> la cour à M. <strong>de</strong> Tourny, l'engageant à trouver<br />

dans la diminution <strong>de</strong> la capitation et du dixième, dont la<br />

somme a paru excessive au ministère, le complément <strong>de</strong><br />

la réduction sollicitée par lui sur l'exercice 1748, en faveur<br />

<strong>de</strong>s contribuables. — Requête <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Pontenx-en-Born<br />

(Lan<strong>de</strong>s), en diminution <strong>de</strong> son taux, vu la<br />

dépopulation du pays et l'acquisition du quart <strong>de</strong> la paroisse<br />

par <strong>de</strong>s nobles, exempts, par leur qualité, <strong>de</strong> la<br />

taille ; mêmes requêtes <strong>de</strong>s communautés du Condomois,<br />

<strong>de</strong> l'Agenais et du Périgord ; — supplique <strong>de</strong> la paroisse<br />

<strong>de</strong> Paulliac en Médoc, adressée a Turgot ; — Plassac en<br />

Blayais ; — Camiac ; — Mimizan ; — Le Teich. —<br />

Notes et états <strong>de</strong> comparaison <strong>de</strong>s impôts.<br />

C. 3207. (Carton.) — 90 pièces, papier.<br />

1767-1789. — Impositions rejetées, ou dont le rejet est<br />

proposé sur la masse <strong>de</strong>s habitants d'une paroisse ; —<br />

reprises <strong>de</strong> syndics ou <strong>de</strong> particuliers ayant prêté aux<br />

communautés : sieur Elie Gua<strong>de</strong>t, ancien maire <strong>de</strong> Saint-<br />

Emilion ; Pelletan, bourgeois <strong>de</strong> Bayon en Blayais ; Fontémoin<br />

; Alezais ; O'connell, habitant <strong>de</strong> Carignan entre<strong>de</strong>ux-mers,<br />

et maître écrivain à Bor<strong>de</strong>aux, etc. ; —<br />

payement par la ville <strong>de</strong> Bergerac (Dordogne) d'une<br />

somme <strong>de</strong> 6,800 livres divertie par un ancien secrétaire <strong>de</strong><br />

la ville, préposé au recouvrement <strong>de</strong>s <strong>de</strong>niers royaux :<br />

moyens d'exception présentés par la municipalité, tirés <strong>de</strong><br />

son règlement particulier quant au nombre <strong>de</strong> conseillers<br />

nécessaire pour prendre <strong>de</strong>s délibérations engageant la<br />

communauté ; — réclamations <strong>de</strong> diverses paroisses du<br />

Périgord, élection <strong>de</strong> Sarlat.<br />

C. 3208. (Carton.) — 107 pièces, papier.<br />

1760-1770. — Impositions locales pour frais municipaux.<br />

— Exécution <strong>de</strong> la déclaration du Roi établissant un<br />

vingtième, ou le sol pour livre sur le produit <strong>de</strong>s droits<br />

municipaux perçus par les villes et bourgs, et <strong>de</strong> l'arrêt du<br />

conseil qui proroge <strong>de</strong> trois mois le délai d'option pour les<br />

villes ayant racheté les offices municipaux créés par les<br />

édits antérieurs, entre le maintien <strong>de</strong> « l'homme vivant et<br />

mourant » et le rachat proposé par l'État <strong>de</strong> ce droit <strong>de</strong><br />

mutation <strong>de</strong> mainmorte ; les villes <strong>de</strong> Périgueux, Libourne,<br />

Bergerac, Nontron, Sainte-Foy, Agen, Nérac,<br />

Condom, Blaye, etc., se déclarent, par <strong>de</strong>s délibérations<br />

motivées, hors d'état <strong>de</strong> racheter ce droit. — État <strong>de</strong>s<br />

impositions locales qui se lèvent tous les ans dans les<br />

pays <strong>de</strong> taille personnelle. — État <strong>de</strong>s impositions locales<br />

dans les pays <strong>de</strong> taille réelle, élections d'Agen et <strong>de</strong> Condom,<br />

et tableau détaillé par paroisses.<br />

C. 3209. (Carton.) — 53 pièces, papier.<br />

1761-1772. — États détaillés <strong>de</strong>s impositions municipales<br />

établies dans l'élection <strong>de</strong> Condom, dont le Bazadais<br />

fait partie : — villes et bourgs du Bazadais : Bazas,<br />

Langon, Barie (Giron<strong>de</strong>) etc., compte <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> la<br />

ville <strong>de</strong> Bazas pour l'année 1769, rendu par Pons Raulin,<br />

receveur municipal. — Suppression par l'intendant <strong>de</strong><br />

plusieurs dépenses auxquelles les communautés se<br />

croyaient tenues, spécialement les gages <strong>de</strong>s conseillers<br />

sous le nom <strong>de</strong> livrées consulaires, et réduction <strong>de</strong> plusieurs<br />

articles trop haut cotés ou faisant double et triple<br />

emploi.<br />

C. 3210. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />

1707-1734. — Impositions générales. — Recette et dépense<br />

<strong>de</strong> la capitation imposée en la Généralité en 1707 et<br />

1709, et du dixième du revenu <strong>de</strong>s biens pour l'année<br />

1712. — Correspondance <strong>de</strong>s ministres et <strong>de</strong>s contrôleurs<br />

généraux Le Peletier, Desmarets, Dargenson et Orry avec<br />

les intendants Lamoignon <strong>de</strong> Courson et Boucher,<br />

concernant : — la défense absolue d'admettre la compensation<br />

pour l'acquittement du dixième entre ce que doivent<br />

les contribuables et ce qui peut leur être dû, pour<br />

arriéré <strong>de</strong> gages, par le trésor ; — les mesures prises à<br />

Bor<strong>de</strong>aux par l'intendant pour y établir le dixième, en le<br />

faisant recouvrer par les jurats, auxquels seuls le peuple<br />

aime à obéir ; — la formation <strong>de</strong>s états <strong>de</strong> rentes dues par<br />

le clergé séculier et régulier, et les corps et corporations,<br />

pour être soumis au dixième ; — les instructions générales<br />

et particulières du contrôleur général sur la matière <strong>de</strong><br />

cet impôt, dont le co<strong>de</strong> administratif est créé par les circulaires<br />

<strong>de</strong> l'année 1734 : les faux déclarants, taxés au quadruple,<br />

les taxés en augmentation, avertis <strong>de</strong>s motifs par<br />

l'énoncé <strong>de</strong> l'article du rôle, etc., etc. ; — les rôles du<br />

dixième dans les pays <strong>de</strong> taille réelle (Agen et Condom),<br />

arrêtés en 1734 sur le pied <strong>de</strong> quatre sols pour livre <strong>de</strong> la<br />

taille ; dans ceux <strong>de</strong> taille personnelle (Bor<strong>de</strong>aux, Périgueux,<br />

et Sarlat) sur le pied <strong>de</strong> 1710 avec un tiers en sus<br />

pour les élections <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et Périgueux et d'un quart<br />

pour celle <strong>de</strong> Sarlat, les biens nobles <strong>de</strong>vant être partout<br />

estimés à leur vraie valeur, sans diminution.


C. 3211. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />

1734-1736. — Correspondance <strong>de</strong> la cour avec l'intendance<br />

sur les impositions. — Ordre d'envoyer à M. <strong>de</strong><br />

Pomereu, intendant <strong>de</strong> Bayonne, les lettres, mémoires,<br />

rôles et états concernant l'ancien dixième <strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong>s<br />

Lan<strong>de</strong>s, ville <strong>de</strong> Bayonne, pays <strong>de</strong> Marsan, Bigorre, Labour,<br />

et Soule, qui ne font plus partie <strong>de</strong> la Généralité <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux. — Biens du clergé déchargés du dixième<br />

comme abonnés d'autre part avec le Roi, mais non les<br />

biens patrimoniaux <strong>de</strong>s ecclésiastiques. — État <strong>de</strong>s biens<br />

<strong>de</strong>s religionnaires fugitifs ; le Roi les exempte du<br />

dixième, comme étant sous la main royale. — Formes à<br />

suivre dans les bureaux <strong>de</strong> l'intendance pour les modérations<br />

du dixième en cas d'incendie, grêle, inondations et<br />

autres acci<strong>de</strong>nts imprévus : le Roi s'en réserve la connaissance<br />

et le jugement en conseil.<br />

C. 3212. (Portefeuille.) — 113 pièces, papier.<br />

1743-1746. — Lettre <strong>de</strong> l'ambassa<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> Hollan<strong>de</strong> en<br />

faveur <strong>de</strong>s négociants hollandais <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux qui se<br />

plaignent <strong>de</strong> surcharges dans leurs taxes, par un mémoire<br />

renvoyé à l'intendant — Requête <strong>de</strong> noble Laurent Rossan,<br />

écuyer, natif <strong>de</strong> Dantzig, réclamant le privilége<br />

d'exemption du dixième, comme consul à Bor<strong>de</strong>aux du<br />

Roi <strong>de</strong> Pologne, dont il représente les lettres patentes. —<br />

Diminution accordée aux libraires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, d'après<br />

la concession faite à ceux <strong>de</strong> Paris, du cinquième <strong>de</strong> leur<br />

taxe sur le rôle du dixième d'industrie, et maintien, à la<br />

requête <strong>de</strong>s syndics <strong>de</strong>s négociants, sur le même rôle, <strong>de</strong><br />

plusieurs secrétaires du Roi, du grand collége, et <strong>de</strong> la<br />

chancellerie près le parlement ou la cour <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux qui font publiquement la banque et le commerce<br />

<strong>de</strong> mer, prétendant néanmoins être exempts par<br />

leurs priviléges.<br />

C. 3213. (Portefeuille.) — 140 pièces, papier.<br />

1747-1750. — Le ministre M. d'Ormesson, recomman<strong>de</strong><br />

à M. <strong>de</strong> Tourny, pour une modération sur le<br />

dixième, M. Dudon, frère <strong>de</strong> l'avocat général, qu'il a<br />

connu à Bor<strong>de</strong>aux pendant que M. De Labourdonnaye<br />

son beau père y était intendant. — Modérations accordées<br />

en conseil pour le dixième <strong>de</strong>s offices et droits. —<br />

Requête d'un officier gentilhomme, après trente ans <strong>de</strong><br />

service, plusieurs blessures, sans autre bien qu'un revenu<br />

<strong>de</strong> quelques sacs <strong>de</strong> seigle et <strong>de</strong> châtaignes, « Si encore<br />

elles viennent à bon port, » retiré avec cent écus <strong>de</strong> pension<br />

sur lesquelles le dixième et le vingtième lui prennent<br />

cent dix livres, créancier <strong>de</strong> l'État pour sa pension, et<br />

mangé par trois garnisaires pour retard <strong>de</strong> payement <strong>de</strong><br />

l'impôt.<br />

C. 3214. (Portefeuille.) — 125 pièces, papier.<br />

1743-1753. — Lettres <strong>de</strong> la cour, signées <strong>de</strong>s ministres<br />

et secrétaires d'Etat Pavé <strong>de</strong> Courteilles, et Orry, adressées<br />

à l'intendance <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, concernant : — le travail<br />

<strong>de</strong>s contrôleurs du vingtième, le traitement du directeur,<br />

le dixième du Parlement, et les mémoires présentés à<br />

l'appui <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s en modération et en sursis, formées<br />

par le prési<strong>de</strong>nt et les conseillers <strong>de</strong> Ségur, d'Aulè<strong>de</strong> et <strong>de</strong><br />

La Tresne, et consistant en états <strong>de</strong> frais <strong>de</strong> culture, et <strong>de</strong><br />

vente <strong>de</strong> leurs vins pendant les années précé<strong>de</strong>ntes, avec<br />

énonciation <strong>de</strong> prix, <strong>de</strong>s domaines <strong>de</strong> Lafitte, Latour,<br />

Saint-Estèphe, Margaux, et Haut-Brion dont la guerre<br />

avec l'Angleterre et la mauvaise récolte <strong>de</strong> 1751 ont rendu<br />

la vente à peu près impossible, jusqu'à avoir été obligés<br />

<strong>de</strong> les vendre pour le détail aux cabarets <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; les<br />

autres propriétaires du Médoc attendant, pour payer leurs<br />

dixièmes, la décision du conseil relativement à ces grands<br />

propriétaires. — Mémoire <strong>de</strong> Tourny, et réponse du contrôleur-général,<br />

sur les ménagements à gar<strong>de</strong>r envers le<br />

Parlement, soit dans la manière <strong>de</strong> le faire payer d'après<br />

un rôle particulier, soit dans les modérations à admettre<br />

en faveur <strong>de</strong> ses membres ; le ministre exige qu'il soit<br />

soumis en tout à la loi générale, <strong>de</strong>vant « plutôt donner<br />

l'exemple que chercher à élu<strong>de</strong>r la loi. »<br />

C. 3215. (Portefeuille.) — 128 pièces, papier.<br />

1743-1754. — Lettres <strong>de</strong> la cour et instructions générales<br />

et particulières relatives à l'établissement et à la perception<br />

du vingtième, année 1752. — Correspondance<br />

relative au dixième <strong>de</strong>s actions et revenus patrimoniaux<br />

<strong>de</strong>s villes ; requêtes <strong>de</strong>s villes <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong> et Tonneins,<br />

état <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> Malte dans la Généralité ;<br />

fixation à 33,766 livres par année du dixième <strong>de</strong>s revenus<br />

<strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, abstraction faite <strong>de</strong>s 100,000<br />

livres qui font la dotation <strong>de</strong>s hôpitaux, etc.<br />

C. 3216. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />

1743-1751. — États <strong>de</strong> situation du recouvrement du<br />

dixième pour les années 1743-1746. — Correspondance<br />

entre le contrôleur général et l'intendant sur le retard et


l'arriéré <strong>de</strong> l'impôt : mémoires <strong>de</strong>s receveurs annonçant la<br />

difficulté qu'on éprouvera à lever le dixième pour 1750, à<br />

cause du manque <strong>de</strong> récolte <strong>de</strong>s vins ; insistance <strong>de</strong> l'intendant<br />

pour obtenir <strong>de</strong>s modérations importantes. —<br />

Placet en vers, adressé au Roi, et au contrôleur général<br />

par Lagrange Chancel, afin d'être modéré dans sa cote<br />

d'impôt.<br />

C. 3217. (Portefeuille.) — 76 pièces, papier.<br />

1751-1755. — État <strong>de</strong>s secrétaires du Roi compris au<br />

rôle du dixième <strong>de</strong> l'industrie <strong>de</strong>s armateurs <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

<strong>de</strong> 1744 à 1747. — Mémoires <strong>de</strong>s villes <strong>de</strong> Tonneins,<br />

Gontaut, Clairac, etc., à l'appui <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s en réduction.<br />

— Plaintes générales <strong>de</strong> l'excès d'estimation sur<br />

laquelle le vingtième a été établi lors <strong>de</strong> la refonte <strong>de</strong> cette<br />

imposition aux rôles <strong>de</strong> 1751 : bois et lan<strong>de</strong>s portés sur le<br />

même pied que les autres fonds qui donnent un revenu ;<br />

erreurs d'estimation dues à la précipitation avec laquelle il<br />

a été procédé : fonds d'une juridiction tout entière censés<br />

visités en un jour, ailleurs pas visités du tout, et le vingtième<br />

porté trois fois plus haut que le dixième, etc. —<br />

États <strong>de</strong> comparaison pour 1750 et 1751 <strong>de</strong>s rôles du<br />

vingtième dans les élections d'Agen et <strong>de</strong> Condom.<br />

C. 3218. (Carton.) — 130 pièces, papier.<br />

1777-1780. — Requêtes en taxes d'office, ou en réduction<br />

d'impositions. — Un capitaine retraité du régiment<br />

d'Eu, après trente ans <strong>de</strong> services, imposé au rôle taillable<br />

comme n'ayant pas représenté ses lettres d'approbation <strong>de</strong><br />

services militaires qui lui avaient été refusées par le ministre<br />

<strong>de</strong> la guerre parce qu'il avait, « vu sa manière <strong>de</strong><br />

« penser sur la religion » refusé la croix <strong>de</strong> Saint-Louis en<br />

prenant sa retraite. — Application par l'intendant Dupré<br />

Saint-Maur, seulement aux petits propriétaires et possesseurs,<br />

qui n'ont pas <strong>de</strong> biens ailleurs, <strong>de</strong>s secours pour<br />

décharge et réduction <strong>de</strong> leur taux. — Le même intendant<br />

autorise les paroisses les plus éprouvées par la disette <strong>de</strong><br />

1778 à employer en achat <strong>de</strong> grains le moins imposé qui<br />

leur sera accordé sur la taille.<br />

C. 3219. (Carton.) — 124 pièces, papier.<br />

1781-1783. — Taxes d'office et moins imposé. — Le<br />

sieur Fourcaud, négociant <strong>de</strong> Libourne, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à être<br />

taxé d'office, tant en considération <strong>de</strong> ce qu'il est père <strong>de</strong><br />

douze enfants, que pour lui servir d'in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong>s lods et<br />

ventes considérables qu'il a payés pour l'acquisition <strong>de</strong> la<br />

verrerie et faïencerie royale <strong>de</strong> Libourne ; — le sieur<br />

Fontaine, ingénieur géographe du Roi, employé aux opérations<br />

<strong>de</strong> la carte <strong>de</strong> la province, etc. — Suppression du<br />

privilége <strong>de</strong> taxé d'office et mise au rôle taillable <strong>de</strong> plusieurs<br />

particuliers, bons propriétaires, qui pour jouir du<br />

bénéfice <strong>de</strong> la réduction <strong>de</strong> l'impôt, au moyen <strong>de</strong> la taxe<br />

d'office, avaient obtenu <strong>de</strong>s commissions <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>s étalons,<br />

et néanmoins n'entretenaient pas <strong>de</strong> cheval <strong>de</strong> l'Etat<br />

sur leurs domaines. — Modérations accordées pour perte<br />

<strong>de</strong> récoltes après les orages furieux <strong>de</strong>s 28 juin et<br />

2 septembre 1779, 15 avril et 12 juin 1780, et 10 et<br />

13 mai 1781, ce <strong>de</strong>rnier terrible. — Les filles <strong>de</strong> la Charité<br />

<strong>de</strong> Bazas remercient l'intendant Dupré-Saint-Maur<br />

d'une ordonnance <strong>de</strong> 150 livres envoyées par lui pour être<br />

employées à l'achat <strong>de</strong> couvertures <strong>de</strong> lit <strong>de</strong>s pauvres <strong>de</strong><br />

leur hôpital ; — un pauvre cavalier <strong>de</strong> maréchaussée<br />

in<strong>de</strong>mnisé sur le fonds <strong>de</strong> secours <strong>de</strong> la même manière<br />

qu'a obtenu <strong>de</strong> l'être un gentilhomme très-protégé ; — un<br />

misérable chargé <strong>de</strong> famille, sans ressources, forcé d'être<br />

collecteur par les propriétaires <strong>de</strong> sa paroisse quoi qu'il ne<br />

sache lire ni écrire, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur en réduction <strong>de</strong> son<br />

taux. — Réduction proposée en forme <strong>de</strong> récompense<br />

pour <strong>de</strong> grands actes <strong>de</strong> courage et <strong>de</strong> dévouement accomplis<br />

pendant l'inondation <strong>de</strong> la Vezère à Montignac,<br />

(Dordogne) par les nommés Pierre Delpy dit grand meunier,<br />

Tranquet, Jean Larivière dit Lachenaux, J. Grangié<br />

dit Barbefine, Charles Selafer dit Lacapelle, et Jean Périer,<br />

auxquels, d'après une requête <strong>de</strong>s habitants, une<br />

quantité <strong>de</strong> personnes doivent certainement la vie. —<br />

Rappel par le ministre <strong>de</strong>s règlements sur le moins imposé<br />

et sur le fonds <strong>de</strong> charité qui ont chacun, au point <strong>de</strong><br />

vue <strong>de</strong>s secours, une affectation spéciale dont il n'est pas<br />

permis aux intendants <strong>de</strong> se départir.<br />

C. 3220. (Portefeuille.) — 60 pièces, papier.<br />

1712-1715. — Impositions accessoires. — Répartition<br />

sur la Généralité <strong>de</strong>s sommes imposées pour les gages,<br />

ventes, rachats par les villes et suppression <strong>de</strong>s nombreux<br />

offices municipaux créés entre 1699 et 1710 : officiers<br />

alternatifs <strong>de</strong> police, contrôleurs <strong>de</strong>s paraphes, jurés <strong>de</strong><br />

l'écritoire <strong>de</strong>s hôtels <strong>de</strong> ville, commissaires aux scellés et<br />

inventaires, etc., etc., et rôles du droit dit d'usages, établi<br />

au profit du Trésor sur le revenu patrimonial <strong>de</strong>s villes et<br />

communautés, droit lui-même augmenté d'un autre sous<br />

le nom <strong>de</strong> nouvel acquêt, qui est exigible tous les neuf ans<br />

et forme l'amortissement du premier.


C. 3221. (Portefeuille.) — 35 pièces, papier.<br />

1699-1748. — Impositions du pays <strong>de</strong> Bigorre, faisant<br />

partie <strong>de</strong> la Généralité. — Copie du compte rendu aux<br />

trois États, en l'année 1700 par le receveur <strong>de</strong> l'impôt :<br />

entretien <strong>de</strong> quatre lances que le pays doit fournir au Roi,<br />

annuellement : 1674 livres ; — don au Roi ; — dépenses<br />

d'entretien <strong>de</strong>s troupes ; — pensions payées par la province<br />

aux Nouvelles-Catholiques, à Pau ; — intérêts <strong>de</strong><br />

sommes prêtées aux États par nombre <strong>de</strong> particuliers ; —<br />

frais municipaux : dépense <strong>de</strong> la table pendant la tenue<br />

<strong>de</strong>s États, appointements <strong>de</strong>s syndics <strong>de</strong> la noblesse, et<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux autres corps ; — aumônes ou pensions aux frères<br />

<strong>de</strong> la doctrine chrétienne <strong>de</strong> Tarbes, aux pauvres <strong>de</strong> la<br />

Clôture, aux Cor<strong>de</strong>liers, Capucins <strong>de</strong> Médous, Jacobins<br />

<strong>de</strong> Bagnères pour location <strong>de</strong> la salle <strong>de</strong>s Etats, Refuge <strong>de</strong><br />

Bagnères, etc. — Pensions du duc <strong>de</strong> Chevreuse, gouverneur<br />

<strong>de</strong> Guienne, <strong>de</strong> son secrétaire, et du capitaine <strong>de</strong> ses<br />

gar<strong>de</strong>s ; — pension du secrétaire <strong>de</strong> l'intendant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

; — frais <strong>de</strong> l'enregistrement <strong>de</strong> l'Armorial ; —<br />

pension <strong>de</strong> 600 livres à M. le baron <strong>de</strong> Castelbieilh pour<br />

les services qu'il a rendus au pays ; — contribution <strong>de</strong>s<br />

Etats à l'imposition répartie sur les vingt Généralités et les<br />

pays d'Etats pour les fonds du rétablissement <strong>de</strong> la ville<br />

<strong>de</strong> Sainte-Menehould, totalement incendiée en 1719,<br />

etc. — Tableau <strong>de</strong>s charges du comté <strong>de</strong> Bigorre, dressé<br />

dans l'assemblée <strong>de</strong> 1701. — Requêtes adressées à l'intendant<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, M. <strong>de</strong> Labourdonnaye, par les officiers<br />

<strong>de</strong> la sénéchaussée <strong>de</strong> Tarbes qui n'ont plus d'auditoire<br />

où tenir la justice ; — par les syndics <strong>de</strong>s communautés<br />

d'Odos et <strong>de</strong> La Lombère, se prétendant propriétaires<br />

<strong>de</strong> toute ancienneté <strong>de</strong>s vacants et terres hermes <strong>de</strong> la<br />

seigneurie, contre le seigneur J. <strong>de</strong> la Salle d'Odos : copie<br />

d'un arrêt du parlement <strong>de</strong> Toulouse, 17 septembre 1701,<br />

maintenant le seigneur en qualité <strong>de</strong> propriétaire, et les<br />

paroisses en qualité d'usagères, avec défense aux parties<br />

<strong>de</strong> se troubler respectivement ; — abonnement du comté à<br />

12,000 livres d'imposition pour le Roi. — Etat <strong>de</strong>s feux<br />

taillables du pays : Tarbes, 114 feux, Bagnères 63, Argelès<br />

12, Artagnan 14, Asté 11, Labassère 9, Montgaillard<br />

11, Mun 11, Lour<strong>de</strong>s 65, Luz 26 : total pour le Bigorre<br />

2,041 feux, et pour le Béarn 11,000.<br />

C. 3222. (Portefeuille.) — 82 pièces, papier.<br />

1738-1739. — Impositions et première application les<br />

impôts royaux taille, milice et capitation au comté <strong>de</strong><br />

Monlfort en Sarladais démembré <strong>de</strong> la vicomte <strong>de</strong> Turenne<br />

acquise par le Roi en 1738 sur le duc <strong>de</strong> Bouil-<br />

lon. — Renseignements adressés à Boucher, intendant <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux sur la façon <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à l'égard du reste <strong>de</strong> la<br />

vicomté par les intendants <strong>de</strong> Limoges et <strong>de</strong> Montauban<br />

(Tourny et Pajot) dans les généralités <strong>de</strong>squels se trouve<br />

en partie la vicomté <strong>de</strong> Turenne. — Etat <strong>de</strong>s revenus du<br />

comté <strong>de</strong> Montfort.<br />

C. 3223. (Portefeuille.) — 11 pièces, papier.<br />

1756-1768. — Plans visuels <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong><br />

l'élection <strong>de</strong> Condom, distribués par les communautés où<br />

elles sont en usage, et nomenclature <strong>de</strong>s bourgs et paroisses<br />

auxquelles s'applique chaque mesure exclusivement.<br />

— Tableaux et états <strong>de</strong> comparaison <strong>de</strong> la taille<br />

dans les élections <strong>de</strong> Condom et d'Agen.<br />

C. 3224. (Carton.) — 59 pièces, papier.<br />

1761-1772. — Mémoires et relevés <strong>de</strong> l'arpentement<br />

général <strong>de</strong> l'Agenais, fait en 1606, et nécessité démontrée<br />

d'un nouveau cadastre. — Mémoire au sujet <strong>de</strong> celui <strong>de</strong><br />

Montauban (Tarn et Garonne), où se trouve traitée la question<br />

toute entière. — Lettre <strong>de</strong> l'abbé Terray, contrôleur<br />

général, adressée à l'intendant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux sur ce que « la<br />

perception du premier vingtième, ordonnée pour un<br />

« temps indéfini par l'édit <strong>de</strong> novembre 1771, offrant à<br />

« l'administration les moyens <strong>de</strong> former la base si néces<br />

« saire et si désirée d'un impôt territorial sans privilége<br />

« d'exemption <strong>de</strong> naissance, d'état ou <strong>de</strong> fortune, il faut<br />

« s'empresser <strong>de</strong> saisir l'occasion en perfectionnant l'as<br />

« siette du vingtième, » <strong>de</strong> manière à connaître enfin pour<br />

la première fois le revenu exact <strong>de</strong> la propriété territoriale.<br />

C. 3225. (Portefeuille.) — 93 pièces, papier.<br />

1767-1776. — Impositions <strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong>s Lannes, et<br />

pays <strong>de</strong> Marsan, distraits en 1775 <strong>de</strong> la Généralité <strong>de</strong><br />

Bayonne et réunis à celle <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Etat et département<br />

<strong>de</strong>s paroisses <strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong>s Lannes, projet du<br />

rôle <strong>de</strong> la noblesse et <strong>de</strong>s privilégiés, changements faits<br />

sur l'assiette <strong>de</strong> la capitation pour l'année 1775, fixation, à<br />

la fin <strong>de</strong> 1774, par M. d'Aine, intendant <strong>de</strong> Bayonne, <strong>de</strong>s<br />

rôles <strong>de</strong> toute nature <strong>de</strong>s impositions accessoires dans les<br />

Lannes, les pays <strong>de</strong> Marsan, Labour, Dax, Bayonne et<br />

Mont-<strong>de</strong>-Marsan ; capitation et rôles <strong>de</strong><br />

la noblesse et <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong> justice.


C. 3226. (Portefeuille.) — 37 pièces, parchemin ; 90 pièces,<br />

papier.<br />

1724-1741. — Copies ou expéditions d'arrêts du conseil<br />

fixant les impositions accessoires à la taille dans la Généralité<br />

: fourrages, pépinières, hôpitaux, droits <strong>de</strong> confirmation<br />

<strong>de</strong>s droits d'usages communaux, droit <strong>de</strong> joyeux<br />

avénement, etc. — Arrêt du conseil portant remise d'imposition<br />

à cause <strong>de</strong>s grêles et <strong>de</strong>s orages ; — répartition<br />

d'imposition pour le nettoiement du port <strong>de</strong> La Rochelle,<br />

et l'enlèvement <strong>de</strong> la barre <strong>de</strong> l'Adour ; — imposition<br />

pour la reconstruction <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Châteaudun ; —<br />

contribution du Médoc aux réparations d'allongement du<br />

pont <strong>de</strong> Meyre entre Lamarque et Margaux : requête et<br />

observations <strong>de</strong> l'entrepreneur.<br />

C. 3227. (Portefeuille.) — 26 pièces, parchemin ; 103 pièces,<br />

papier.<br />

1742-1746. — Copies d'arrêts du conseil sur l'assiette<br />

<strong>de</strong>s impositions. — Correspondance du ministère avec<br />

Tourny sur les diminutions incessantes <strong>de</strong>mandées par<br />

celui-ci au contrôleur général. — Mémoires généraux et<br />

avis <strong>de</strong> l'intendant sur la situation que fait la guerre à la<br />

province ; excepté l'Alsace, il n'y a point <strong>de</strong> pays qui<br />

souffre plus. — Copie, à l'appui d'une imposition communale,<br />

<strong>de</strong> la donation faite en 1739 par le sieur Ardouin<br />

<strong>de</strong> Gaufreteau, baron <strong>de</strong> Puynormand et <strong>de</strong> Francs, lieutenant<br />

général <strong>de</strong>s armées du Roi, aux habitants <strong>de</strong> la paroisse<br />

<strong>de</strong> Francs d'une maison pour y loger le vicaire. —<br />

Grêles et orages <strong>de</strong>s 4 et 8 juillet 1745.<br />

C. 3228. (Portefeuille.) — 27 pièces, parchemin ; 94 pièces,<br />

papier.<br />

1747-1749. — Avis <strong>de</strong> l'intendant sur l'imposition <strong>de</strong> la<br />

taille et brevets <strong>de</strong> la taille envoyés par le Conseil d'Etat.<br />

C. 3229. (Portefeuille.) — 17 pièces, parchemin ; 72 pièces,<br />

papier.<br />

1749-1750. — Etats <strong>de</strong> situation <strong>de</strong>s récoltes et avis <strong>de</strong><br />

l'intendant. — Les officiers retraités dans les paroisses en<br />

butte aux taquineries <strong>de</strong>s paysans qui les inscrivent partout<br />

à la taille, au mépris <strong>de</strong>s priviléges consacrés par<br />

l'usage et les services rendus : les trois frères Barrière,<br />

capitaines <strong>de</strong> grenadiers, chevaliers <strong>de</strong> Saint-Louis, retirés<br />

à Tizac (Giron<strong>de</strong>) ; le sieur Dama<strong>de</strong>, ancien lieutenant au<br />

régiment <strong>de</strong> Maugiron cavalerie, etc. — Répartition d'une<br />

imposition <strong>de</strong> 175,000 livres par an, et pour trois années<br />

à-compte <strong>de</strong> la perte faite sur l'achat <strong>de</strong>s grains pour l'approvisionnement<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux par la compagnie chargée<br />

<strong>de</strong> ce service.<br />

C. 3230. (Portefeuille.) — 52 pièces, papier.<br />

1745-1770. — Requêtes et mémoires sur les vingtièmes,<br />

et états <strong>de</strong> comparaison par années.<br />

C. 3231. (Portefeuille.) — 120 pièces, papier.<br />

1740-1748. — Correspondance du ministre et du contrôleur<br />

général avec les intendants Boucher et <strong>de</strong> Tourny,<br />

spécialement relative à la capitation <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

trop ménagée par le premier, ensuite <strong>de</strong> quoi il fut<br />

remplacé à l'intendance, et ordres précis donnés à son<br />

successeur <strong>de</strong> faire appliquer l'impôt dans toute sa rigueur,<br />

la plupart <strong>de</strong>s résultats obtenus jusqu'alors ne montrant<br />

clairement qu'une chose : la disproportion entre les<br />

revenus déclarés par les bourgeois et les revenus réels. —<br />

Requêtes diverses : le curé et les habitants <strong>de</strong> Saint-<br />

Loubès (Giron<strong>de</strong>), en déguerpissement contre l'acquéreur<br />

<strong>de</strong> la maison servant <strong>de</strong> cure, cependant vendue et acquise<br />

légitimement <strong>de</strong> l'ancien propriétaire ; — la paroisse <strong>de</strong><br />

Macau (Giron<strong>de</strong>) contre l'abbé <strong>de</strong> Sainte-Croix <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

sur une cote <strong>de</strong> taille imposée au fermier <strong>de</strong> l'abbaye<br />

; — la supérieure <strong>de</strong> l'hôpital <strong>de</strong> Belvès (Dordogne),<br />

mise à la taille par les paysans, quoique religieuse hospitalière<br />

; — un suisse et un genevois assimilés quant au<br />

privilége d'exemption <strong>de</strong> taille ; — le capitaine <strong>de</strong><br />

Neyrac ; — la paroisse du Fieu (Lot-et-Garonne) contre le<br />

sieur Dupuy, fils et petit-fils <strong>de</strong> secrétaire <strong>de</strong> mairie ; —<br />

le chevalier <strong>de</strong> Montbrun ; — le sieur Dubut <strong>de</strong> la Caillerie,<br />

etc.<br />

C. 3232. (Portefeuille.) — 114 pièces, papier.<br />

1749-1761. — Conséquence <strong>de</strong>s défenses portées <strong>de</strong><br />

planter aucune nouvelle vigne : les paysans du Périgord,<br />

renouvelant un ancien genre <strong>de</strong> culture, placent les ceps<br />

au pied <strong>de</strong>s noyers, et font un échalas <strong>de</strong> chaque arbre, sur<br />

la tête duquel la vigne s'étale au soleil. — Les riverains <strong>de</strong><br />

la Garonne, propriétaires <strong>de</strong> la palu <strong>de</strong> Macau (Giron<strong>de</strong>),<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt l'autorisation <strong>de</strong> faire exécuter à leurs frais le<br />

rétablissement <strong>de</strong> la digue, <strong>de</strong>stinée à les protéger contre<br />

les inondations qu'amène la formation <strong>de</strong>s bancs <strong>de</strong> sable<br />

dans le cours du fleuve. — Différend entre le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />

l'élection et la cour <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, à cause <strong>de</strong> la<br />

cassation d'une taxe d'office par lui faite sur


un particulier : en réalité, lutte entre l'intendant et la cour<br />

<strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s. — Répartition en plusieurs années, sur la totalité<br />

d'une paroisse, à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Tourny, d'une<br />

somme <strong>de</strong> laquelle un arrêt <strong>de</strong> parlement avait rendu<br />

responsables, seulement les quatre plus fort imposés, pris<br />

comme représentants <strong>de</strong> la communauté. — Lettres <strong>de</strong> la<br />

cour prescrivant un nouveau département général <strong>de</strong>s<br />

impositions du clergé, afin d'obtenir une égalité proportionnelle,<br />

au lieu <strong>de</strong> suivre le pied <strong>de</strong> répartition en<br />

usage. — Officiers retraités <strong>de</strong>mandant l'exemption <strong>de</strong><br />

taille. — Procédure suivie contre le sieur <strong>de</strong> Lescardie,<br />

affectant <strong>de</strong> refuser le payement <strong>de</strong> ses impositions.<br />

C. 3233. (Carton.) — 7 pièces, parchemin ; 115 pièces, papier.<br />

1717-1757. — Etat <strong>de</strong>s restes dus par les paroisses taillables,<br />

tableaux <strong>de</strong>s habitants, perles subies par les inondations,<br />

etc., à Cantenac, Le Tourne, Langoiran, Baurech,<br />

Paillet, Rions, etc. — Capitation <strong>de</strong> 1755, états <strong>de</strong>s requêtes<br />

et décharges. — Fixation pour 1757 <strong>de</strong> la capitation à<br />

1 million 176,000 livres. — Débor<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> 1756.<br />

C. 3234. (Carton.) — 19 pièces, parchemin ; 95 pièces, papier.<br />

1757-1760. — Répartition <strong>de</strong>s dépenses du service <strong>de</strong>s<br />

milices gar<strong>de</strong>-côtes dans les provinces maritimes pendant<br />

l'année 1756. — Avis <strong>de</strong> l'intendant et tableaux <strong>de</strong> l'état<br />

<strong>de</strong>s récoltes pour les années 1757-1760. — Deman<strong>de</strong> par<br />

le ministère d'un état constatant le nombre <strong>de</strong>s privilégiés<br />

dans la Généralité, ce qu'ils payeraient s'ils n'avaient point<br />

<strong>de</strong> priviléges, et les titres d'exemption sur lesquels ils<br />

s'appuient. — Requête <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> Sarlat contre les<br />

consuls et jurats. — Deman<strong>de</strong>s en diminution <strong>de</strong> taux : le<br />

sieur <strong>de</strong> Chabans <strong>de</strong> la Courberie, dont le fils unique a été<br />

tué à l'ennemi ; les gar<strong>de</strong>s du corps du Roi, possesseurs en<br />

la Généralité, etc., etc. — Brevets <strong>de</strong> la taille.<br />

C. 3235. (Carton.) — 7 pièces, parchemins ; 106 pièces, papier.<br />

1766-1775. — Avis <strong>de</strong> l'intendant Boutin sur l'état <strong>de</strong>s<br />

récoltes <strong>de</strong> la province ; en retard <strong>de</strong> 12 millions sur l'impôt,<br />

elle subit encore une année sans vin. — Répartition<br />

<strong>de</strong> l'imposition <strong>de</strong>stinée à payer les travaux faits au lit <strong>de</strong><br />

la rivière <strong>de</strong> l'Isle. — Décharges, taxes d'offices, loyers <strong>de</strong><br />

presbytères dans l'élection <strong>de</strong> Périgueux.<br />

C. 3236. (Carton.) — 128 pièces, papier.<br />

1777-1779. — Rôles <strong>de</strong> la capitation <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong><br />

l'amirauté <strong>de</strong> Bayonne, etc. — Deman<strong>de</strong>s en réduction <strong>de</strong><br />

cote par <strong>de</strong>s officiers retraités, dont les pensions sont<br />

suspendues <strong>de</strong>puis cinq ans (1777) par la pénurie du Trésor.<br />

— Requêtes en modération. — Imbert, Melet <strong>de</strong><br />

Lagar<strong>de</strong>, <strong>de</strong> Cressac, <strong>de</strong> Lagausie, Richemont, Martinelli,<br />

Barret <strong>de</strong> Roux, <strong>de</strong> Polignac, Bentzmann, Dubarthas,<br />

comte <strong>de</strong> Boursolles, Durège, comte <strong>de</strong> Chabans, <strong>de</strong><br />

Monteil du Chambon, Dupleix, Bellot, Royère <strong>de</strong><br />

Peyraux, <strong>de</strong> Lavaissière, <strong>de</strong> Cadrieu, comtesse <strong>de</strong> Guiscard.<br />

— Le seigneur Bachelier <strong>de</strong> Casteja recommandant<br />

sa paroisse <strong>de</strong> Misson (Lan<strong>de</strong>s) à la bienveillance <strong>de</strong><br />

l'administration, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à l'intendant qu'il appuie auprès<br />

du conseil l'exportation sollicitée <strong>de</strong>s matières résineuses.<br />

C. 3237. (Portefeuille.) — 119 pièces, papier.<br />

1702-1761. — Le chiffre <strong>de</strong> la capitation, après l'essai<br />

<strong>de</strong>s années précé<strong>de</strong>ntes, fixé désormais par avance dans<br />

chaque généralité ; 1 million pour celle <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. —<br />

Capitation <strong>de</strong>s commis et employés aux fermes générales,<br />

rôle <strong>de</strong> 1735. — Plaintes universelles <strong>de</strong> l'Agenais à<br />

cause <strong>de</strong> la disette extraordinaire <strong>de</strong> l'année 1750 : le curé<br />

<strong>de</strong> Cancon, maître Beaulieu <strong>de</strong> Laspëyres, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à<br />

l'intendant <strong>de</strong>s grains <strong>de</strong> semence et <strong>de</strong> subsistance pour<br />

ses paroissiens, rappelant qu'en 1748 il avait été le premier<br />

curé <strong>de</strong> l'Agenais auquel l'intendant avait adressé <strong>de</strong>s<br />

secours, et s'offrant d'ailleurs, en garantie pour le payement<br />

<strong>de</strong> ces avances. — « Je crois que la religion <strong>de</strong> mon<br />

ministère<br />

« exige <strong>de</strong> moi que je me présente volontiers contre la ca<br />

« lamité du peuple que la provi<strong>de</strong>nce m'a confié. » — Le<br />

curé <strong>de</strong> Gontz-Montaigu ; — la ville <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong> ; — la<br />

paroisse <strong>de</strong> Villeneuve, etc. — Copie <strong>de</strong> la délibération<br />

prise, et <strong>de</strong>s remontrances au Roi au sujet du nouveau<br />

vingtième, délibérées par le parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

(28 mars 1760). — Essais <strong>de</strong> différents tableaux et systèmes<br />

pour arriver à l'exactitu<strong>de</strong> dans l'établissement <strong>de</strong><br />

l'impôt.<br />

C. 3238. (Portefeuille.) — 118 pièces, papier.<br />

1761-1771. — Enquête ordonnée par l'intendant Boutin,<br />

sur les cadastres <strong>de</strong>s pays <strong>de</strong> taille réelle, leur existence<br />

et leur état actuel, leur tenue à jour, les mutations op<br />

érées sur les registres. — Tableau <strong>de</strong>s registres <strong>de</strong>


cadastre par subdélégation : l'élection d'Agen déclare que<br />

la moitié au moins n'existe plus. — Circulaire aux curés<br />

pour les charger <strong>de</strong> certifier dans une forme nouvelle les<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s en décharge ou en secours, faites ou à faire par<br />

leurs paroissiens. — Requête du sieur Faure Lacaussa<strong>de</strong>,<br />

en diminution <strong>de</strong> cote, sur ce que trois <strong>de</strong> ses navires<br />

L'Aimable Marianne, Le Rostan et L'Aimable Thérèse ont<br />

été pris par l'ennemi. — Capitation <strong>de</strong>s corps <strong>de</strong> métiers<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Fixation <strong>de</strong> la capitation <strong>de</strong> la Généralité<br />

à 1 million 650,000 livres, et diminution <strong>de</strong> 400,000 sur le<br />

total <strong>de</strong>s impositions ; en outre, une somme <strong>de</strong> 50,000<br />

livres est allouée sur la capitation afin d'encourager les<br />

défrichements. — Arrêt du conseil ordonnant qu'il sera<br />

choisi un certain nombre d'enfants-trouvés pour cultiver<br />

les pépinières.<br />

C. 3239. (Portefeuille.) — 110 pièces, papier.<br />

1743-1762. — Les receveurs généraux réclament leurs<br />

remises sur l'imposition levée pendant les trois années<br />

1749-1751 pour couvrir les avances <strong>de</strong> la compagnie<br />

chargée <strong>de</strong> l'approvisionnement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux en 1747. —<br />

Noblesse militaire : officiers qui ont <strong>de</strong>mandé à jouir <strong>de</strong><br />

l'exemption <strong>de</strong> la taille, et qui sont imposables à la capitation<br />

<strong>de</strong>s privilégiés. — Imposition sur le bourg <strong>de</strong> Monravel<br />

(Dordogne) pour payer un chargement <strong>de</strong> blé à<br />

<strong>de</strong>stination <strong>de</strong> Castillon, enlevé <strong>de</strong> vive force par les habitants,<br />

en sus <strong>de</strong> la quantité qui avait été attribuée à la<br />

juridiction tout entière dans la distribution <strong>de</strong>s secours. —<br />

Etat <strong>de</strong>s régents <strong>de</strong> la Généralité dont l'imposition est<br />

ordonnée chaque année. — La ville <strong>de</strong> Penne et le sieur<br />

<strong>de</strong> Métaux, comme ayant cause <strong>de</strong> son grand-père le sieur<br />

<strong>de</strong> Bonnefons, etc.<br />

C. 3240. (Portefeuille.) — 147 pièces, papier.<br />

1744-1764. — Impositions acquittées en partie sur le<br />

revenu municipal <strong>de</strong>s villes. — Réduction sur la taille <strong>de</strong><br />

Libourne, au profit <strong>de</strong>s contribuables, du quart <strong>de</strong> leurs<br />

cotes respectives, qui sera pris selon l'usage établi dès<br />

1577 et confirmé en 1692 par une ordonnance <strong>de</strong> l'intendant<br />

<strong>de</strong> Bezons, sur le produit du pied fourché, et le profit<br />

du droit sur les sels. — Les officiers du présidial admis à<br />

la réduction, comme les autres habitants <strong>de</strong> la ville. —<br />

Remboursement <strong>de</strong>s frais faits dans le padouan d'Andiran,<br />

subdélégation <strong>de</strong> Nérac, pour le dépouillement <strong>de</strong>s<br />

arbres à liége. — Marché avec le sieur Dufau, inspecteur<br />

<strong>de</strong>s pépinières pour le remplacement <strong>de</strong> l'ancienne pépinière,<br />

et l'entretien <strong>de</strong> la nouvelle.<br />

C. 3241. (Portefeuille.) — 120 pièces, papier.<br />

1764-1770. — Surcharges <strong>de</strong> capitation. Comparaison<br />

<strong>de</strong> la taille et du vingtième. Tableaux du nombre <strong>de</strong>s cotes<br />

<strong>de</strong> capitation en 1769 et en 1770.<br />

C. 3242. (Portefeuille.) — 127 pièces, papier.<br />

1770-1776. — Le curé <strong>de</strong> Monbazillac (Dordogne) arrache<br />

et déchire la pancarte <strong>de</strong> la taille, pendant qu'on la<br />

clouait, selon l'usage, à la porte <strong>de</strong> l'église. — Les officiers<br />

municipaux <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong> exposent à l'appui <strong>de</strong><br />

leurs <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s en dégrèvement que l'augmentation <strong>de</strong>s<br />

dégâts causés par les inondations vient <strong>de</strong>s travaux illicites<br />

<strong>de</strong>s particuliers dans le cours <strong>de</strong> la Garonne, qui pour<br />

se former <strong>de</strong>s îles, rejettent le courant sur les fonds riverains.<br />

— La ville d'Aiguillon perd tous ses grains au débor<strong>de</strong>ment<br />

du 17 mai 1770 ; grêles dévastant les environs<br />

<strong>de</strong> Marman<strong>de</strong> ; orage et grêle extraordinaires le 21 mai à<br />

Sarlat et Bergerac, le 22 dans la subdélégation d'Agen. —<br />

Copies à l'appui <strong>de</strong> la capitation <strong>de</strong>s officiers secrétaires<br />

du Roi, <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> provision délivrées à Gat <strong>de</strong> Beilac,<br />

et Imbert <strong>de</strong> Ballore, en remplacement <strong>de</strong>s sieurs Usard et<br />

Périer dont les extraits mortuaires, avec le lieu <strong>de</strong> leur<br />

sépulture sont joints au dossier. — Rappel aux collecteurs<br />

<strong>de</strong> l'impôt en privilége <strong>de</strong>s chevaliers <strong>de</strong> Saint-Louis,<br />

d'être inscrits au rôle <strong>de</strong> la noblesse, et non sur les registres<br />

<strong>de</strong> la taille.<br />

C. 3243. (Registre.) — In-folio, 68 feuillets, papier.<br />

1767-1799. — Inscription à la subdélégation <strong>de</strong> Libourne,<br />

<strong>de</strong>s requêtes en diminution <strong>de</strong> cote, et autres<br />

affaires ; J. Joseph Decazes ; Aymen, mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong>s pauvres<br />

; Trigant <strong>de</strong> Boisset ; Bodin Saint-Laurent ; Barbot ;<br />

Daubremont ; Dastorg ; Desaigues <strong>de</strong> Salles, etc… —<br />

Mention d'une ordonnance <strong>de</strong> l'intendant qui condamne<br />

J. Dumon, dit Macon, à détruire les ouvrages qu'il a faits<br />

sans autorisation, sur un gravier <strong>de</strong> la rivière, dans la<br />

paroisse <strong>de</strong> Sainte-Fleurance ; — d'un procès sur un chemin<br />

<strong>de</strong> communication dans la palu <strong>de</strong> Condomine ; —<br />

d'une requête d'un sieur Seurin, métayer à Fronsac,<br />

contre l'architecte Louis, à propos <strong>de</strong> garantie d'imposition<br />

; — Le sieur Rabion, bourgeois <strong>de</strong> Libourne, père <strong>de</strong><br />

dix enfants ; le curé <strong>de</strong> Parsac en Puynormand, au nom<br />

<strong>de</strong>s pauvres <strong>de</strong> sa paroisse ; Desèze, ancien jurat <strong>de</strong> Saint-<br />

Emilion, au sujet <strong>de</strong>s archives <strong>de</strong> la ville ; Piffon, Rabar


<strong>de</strong> Bomale, d'Aulè<strong>de</strong> <strong>de</strong> Pardaillan, etc… — Les régisseurs<br />

généraux <strong>de</strong>s fourrages <strong>de</strong> la cavalerie <strong>de</strong>mandant<br />

l'église <strong>de</strong>s ex-jésuites, à Bor<strong>de</strong>aux, pour en faire un magasin,<br />

etc…<br />

C. 3244. (Registre.) — In-folio, 200 feuillets, papier.<br />

1765-1772. — Décharges <strong>de</strong> contributions ; noms et<br />

cotes <strong>de</strong>s re<strong>de</strong>vables.<br />

C. 3245. (Registre.) — In-folio, 216 feuillets, papier.<br />

1780-1789. — Décharges <strong>de</strong> contributions.<br />

C. 3246. (Portefeuille.) — 19 pièces, papier.<br />

1739-1761. — Ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. Caisse <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux sols<br />

et <strong>de</strong>s trois sols pour livre. — Copie du compte rendu par<br />

<strong>de</strong>vant le maire et les jurats, par le receveur général <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>ux et trois sols pour livre perçus sur tous les droits <strong>de</strong>s<br />

marchandises entrant et sortant par les bureaux <strong>de</strong>s fermes<br />

<strong>de</strong> la direction <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Recette <strong>de</strong> l'aimée en<br />

moyenne : 950,000 livres. — Dépenses : prix <strong>de</strong> la statue<br />

équestre du Roi, qui se fait à Paris, pour la décoration <strong>de</strong><br />

la Place Royale ; — traitement <strong>de</strong> l'inspecteur <strong>de</strong>s manufactures<br />

; réparations aux hôtels du Gouvernement et <strong>de</strong><br />

l'<strong>Intendance</strong> ; — armement du Saint-Pierre <strong>de</strong> Bayonne<br />

pour gar<strong>de</strong>r le bas <strong>de</strong> la rivière et donner la chasse aux<br />

corsaires biscayens ; — in<strong>de</strong>mnité pour les maisons démolies<br />

dans la construction <strong>de</strong> la Place Royale ; —<br />

payement <strong>de</strong> 100,000 livres au premier prési<strong>de</strong>nt Le<br />

Berthon, en in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong>s pertes qu'il a subies dans l'incendie<br />

<strong>de</strong> sa maison ; sculptures <strong>de</strong> l'hôtel <strong>de</strong>s fermes, par<br />

le sculpteur Verbereckt ; — armement <strong>de</strong> La Fée, gar<strong>de</strong>côtes<br />

; — ca<strong>de</strong>au <strong>de</strong> 10,000 livres à M. Boucher, ancien<br />

intendant ; — armement du Dromadaire, vaisseau gar<strong>de</strong>côtes<br />

; — construction <strong>de</strong> la nouvelle Bourse ; —<br />

honoraires <strong>de</strong>s architectes Gabriel, père et fils ; —<br />

Buissière, architecte <strong>de</strong> l'intendance, Bonfin, Alary architectes<br />

<strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> la Porte-Neuve, <strong>de</strong>s Capucins, Michel<br />

Voisin, etc… — établissement <strong>de</strong> redoutes le long <strong>de</strong><br />

la côté du Médoc ; — honoraires du sculpteur Francin,<br />

pour les sculptures et les frontons <strong>de</strong>s faça<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la nouvelle<br />

Bourse et <strong>de</strong> la Place Royale. — Construction <strong>de</strong> la<br />

nouvelle salle <strong>de</strong>s concerts ; — acquisition <strong>de</strong> l'emplacement<br />

d'une nouvelle Monnaie ; — création d'un manége<br />

; — armement <strong>de</strong>s navires La Vestale, Le Requin ;<br />

construction <strong>de</strong>s pontons, achat par la ville <strong>de</strong> la frégate<br />

Le Maréchal <strong>de</strong> Thomond ; — pension <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Tourny,<br />

intendant, accordée par le Roi sur les revenus <strong>de</strong> la<br />

caisse ; — dépenses du camp <strong>de</strong> Paulliac ; —<br />

reconstruction <strong>de</strong> l'Hôtel-<strong>de</strong>-Ville et du collége <strong>de</strong><br />

Guienne ; — frais <strong>de</strong> la levée <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> carte du Médoc,<br />

par l'ingénieur Desmaretz ; — construction d'une<br />

jetée au port <strong>de</strong> la Basti<strong>de</strong>, et <strong>de</strong> la nouvelle église Saint-<br />

Louis aux Chartrons ; — armement <strong>de</strong> chaloupes canonnières<br />

; établissement <strong>de</strong>s pompes en fer qui fournissent<br />

les eaux aux fontaines <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — frais <strong>de</strong> la levée<br />

<strong>de</strong>s cartes particulières <strong>de</strong> la Généralité, etc…<br />

C. 3247. (Portefeuille.) — 56 pièces, papier.<br />

1723-1774. — Caisse <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux sols pour livre. —<br />

Historique <strong>de</strong> l'imposition <strong>de</strong>s trois sols pour livre perçus<br />

au profit, ou en déduction <strong>de</strong>s charges <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

sur tous les droits <strong>de</strong>s fermes dùs au Roi, et mémoire<br />

sur la caisse <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux sols pour livre formant une<br />

section <strong>de</strong> cette imposition. — État <strong>de</strong>s ordonnances<br />

tirées sur la caisse par M. <strong>de</strong> Tourny pour différents objets<br />

<strong>de</strong> dépense dont le remplacement doit y être fait ; le<br />

troisième sol pour livre, proposé en 1760, est transformé<br />

en un payement annuel <strong>de</strong> 20,000 livres fait par la caisse<br />

municipale à celle <strong>de</strong> la régie, et bientôt les <strong>de</strong>ux autres<br />

sols sont abonnés <strong>de</strong> même à ladite caisse pour une<br />

somme <strong>de</strong> 40,000. — Billets <strong>de</strong> l'emprunt <strong>de</strong>s 50,000,000<br />

donnés en payement. — Mémoire détaillé adressé par<br />

l'intendant au contrôleur général sur la création, la fonction<br />

et le roulement <strong>de</strong> la caisse <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux sols pour livre.<br />

C. 3248. (Portefeuille.) — 118 pièces, papier ; 1 parchemin.<br />

1764-1779. — Généralisation <strong>de</strong> l'imposition sur les octrois<br />

<strong>de</strong>s villes du droit <strong>de</strong> 2, 3, 6 sols pour livre. —<br />

Remontrances du Parlement. — Protestations <strong>de</strong>s villes<br />

et bourgs contre la levée <strong>de</strong>s 8 sols pour livre sur les revenus<br />

municipaux, octrois et propriétés patrimoniales <strong>de</strong>s<br />

villes, spécialement les droits <strong>de</strong> boucherie, lesquels 8<br />

sols pour livre ont été établis par l'édit <strong>de</strong> novembre 1771,<br />

en augmentation <strong>de</strong>s 2, 3 et 6 premiers sols créés en 1760<br />

et 1763. — Baux <strong>de</strong>s boucheries <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong>, Bergerac,<br />

Saint-Macaire, La Réole, Bor<strong>de</strong>aux et <strong>de</strong> la poissonnerie<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Poursuite en acquittement <strong>de</strong>s 8 sols<br />

pour livre en sus du droit <strong>de</strong> nouvel acquêt exercée contre<br />

la paroisse <strong>de</strong> Gousse, subdélégation <strong>de</strong> Dax, pour l'abandon<br />

fait à cette communauté <strong>de</strong> 50 arpents <strong>de</strong> bois dans la<br />

forêt <strong>de</strong> Béguin (Lan<strong>de</strong>s), par son seigneur le marquis <strong>de</strong>


Pontoux, après transaction sur le droit d'usage <strong>de</strong> la commune<br />

et cantonnement opéré. — Mention, au sujet du<br />

payement <strong>de</strong>s droits d'entrée <strong>de</strong>s matériaux <strong>de</strong> construction,<br />

d'une ordonnance sollicitée <strong>de</strong> l'intendant par l'ingénieur<br />

en chef, afin <strong>de</strong> ramener les propriétaires <strong>de</strong>s terrains<br />

fouillés par les ponts et chaussées pour les travaux<br />

au nom <strong>de</strong> l'État, à se contenter <strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>mnité établie par<br />

l'arrêt du 7 septembre 1755, sans plus exiger à l'avenir le<br />

payement, en sus, du quart <strong>de</strong> la valeur <strong>de</strong>s matériaux pris<br />

au pied du chantier <strong>de</strong> travail.<br />

C. 3249. (Portefeuille.) — 106 pièces, papier ; 1 parchemin.<br />

1780-1784. — Imposition <strong>de</strong>s 8 sols pour livre, portés<br />

en 1781 à 10 sols ; tous les revenus <strong>de</strong>s villes par octroi<br />

continuent d'y être soumis, et, <strong>de</strong> plus, les péages et passages.<br />

— Leur perception sur les péages appartenant à <strong>de</strong>s<br />

seigneurs ou <strong>de</strong>s particuliers, excepté lorsqu'ils feront<br />

preuve <strong>de</strong> les possé<strong>de</strong>r à titre patrimonial ; les péages <strong>de</strong>s<br />

villes et communautés, même présentés comme patrimoniaux,<br />

<strong>de</strong>meurant ainsi que tout droit ou octroi <strong>de</strong> ville,<br />

bourg, hôpital, soumis à cette imposition : (Duc d'Aiguillon,<br />

villes <strong>de</strong> Bergerac, du port Sainte-Marie, <strong>de</strong> Périgueux<br />

; Bor<strong>de</strong>aux, passage <strong>de</strong> La Basti<strong>de</strong>.) — Requêtes<br />

<strong>de</strong>s villes contre les fermes, celles-là présentant comme<br />

patrimoniaux leurs droits <strong>de</strong> boucherie, celles-ci, comme<br />

concédés par octroi : (Marman<strong>de</strong>, Meilhan, Caumont,<br />

Tonneins, etc.) — « M. Dupré Saint-Maur, intendant, a<br />

« fait d'inutiles tentatives pour exempter <strong>de</strong>s 10 sols pour<br />

« livre, les communautés pauvres <strong>de</strong> la Généralité ; le<br />

« ministre <strong>de</strong>s finances a toujours répondu négativement,<br />

« par la raison qu'on ne pourrait faire grâce à telle ou<br />

« telle sans soulever toutes les autres. »<br />

C. 3250. (Portefeuille.) — 107 pièces, papier ; 1 parchemin.<br />

1785-1789. — Imposition <strong>de</strong>s 10 sols pour livre : —<br />

Passage <strong>de</strong> l'Isle à Périgueux ; — hôpital <strong>de</strong> Mezin ; —<br />

droit <strong>de</strong> souchet (entrée <strong>de</strong> vins) à Montguilhem ; —<br />

droits sur les papiers et cartons ; — boucheries <strong>de</strong> Bazas<br />

; — droits <strong>de</strong> pesage <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Penne ; —<br />

liquidation <strong>de</strong> la caisse <strong>de</strong>s 2 sols pour livre, et la juridiction<br />

entre les débiteurs et les créanciers <strong>de</strong> ladite caisse<br />

déférée à l'intendant : (veuve Saige contre Ladujie.) —<br />

Tableau <strong>de</strong> comparaison dressé en exécution <strong>de</strong>s ordres<br />

du ministre, <strong>de</strong>s fabriques <strong>de</strong> cuirs en 1759, époque <strong>de</strong> la<br />

création du droit sur les cuirs, et en 1788 ; <strong>de</strong> seize tanneries<br />

avec soixante-<strong>de</strong>ux ouvriers, il n'en reste à Bor<strong>de</strong>aux<br />

pas une, par mort, expatriation, ou cessation <strong>de</strong> commerce<br />

<strong>de</strong>s titularisés.<br />

C. 3251. (Portefeuille.) — 90 pièces, papier.<br />

1783-1789. — Justification par les villes <strong>de</strong>s titres en<br />

vertu <strong>de</strong>squels elles possè<strong>de</strong>nt entre autres droits, leurs<br />

droits <strong>de</strong> boucherie. — Tonneins. — Clairac. — Port<br />

Sainte-Marie. — Eymet. — La Sauvetat <strong>de</strong> Caumont, etc.<br />

C. 3252. (Portefeuille.) — 80 pièces, papier.<br />

1725-1726. — Impositions sur les villes pour le rachat<br />

ou la réunion <strong>de</strong>s offices créés par <strong>de</strong>s lois <strong>de</strong> finances. —<br />

Edits portant suppression <strong>de</strong>s offices <strong>de</strong> maires, sousmaires,<br />

receveurs, contrôleurs <strong>de</strong>s <strong>de</strong>niers municipaux, et<br />

création <strong>de</strong>s mêmes offices sur d'autres têtes ; —<br />

opposition énergique <strong>de</strong>s anciens titulaires dépossédés.<br />

C. 3253. (Portefeuille.) — 81 pièces, papier.<br />

1726-1742. — Arrêt du conseil faisant défense aux officiers<br />

supprimés maires, échevins et tous autres, <strong>de</strong><br />

continuer à faire la perception <strong>de</strong>s octrois et revenus patrimoniaux<br />

<strong>de</strong>s villes, et ordonnant qu'ils en remettront<br />

incontinent la perception aux nouveaux acquéreurs. —<br />

Proposition d'imposer sur les villes le rachat <strong>de</strong>s nouveaux<br />

offices. — Requêtes <strong>de</strong> Périgueux, Aiguillon,<br />

Blaye ; délibération tumultueuse <strong>de</strong> Périgueux. — Les<br />

villes <strong>de</strong> la généralité finissent par acquérir ou réunir<br />

volontairement ou non les offices créés par l'édit <strong>de</strong> 1725.<br />

C. 3254. (Portefeuille.) — 86 pièces, papier.<br />

1684-1754. — Impositions concédées aux villes : octrois.<br />

— Ville et banlieue <strong>de</strong> Casteljaloux (Lot-et-<br />

Garonne). — Impôt dit Souchet <strong>de</strong> trois livres par barrique<br />

<strong>de</strong> vin vendu au détail, autorisé par arrêt du conseil<br />

<strong>de</strong> novembre 1661 d'abord pour le paiement <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ttes<br />

contractées par la ville pendant les guerres <strong>de</strong> religion<br />

; — affecté en 1684 par un autre arrêt du conseil<br />

obtenu sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du chapitre à la reconstruction <strong>de</strong><br />

l'église Notre-Dame érigée en collégiale par Alain d'Albret<br />

en 1521, ruinée et rasée en septembre 1568 par l'armée<br />

protestante du sieur <strong>de</strong> Montemat (?) les tombeaux<br />

<strong>de</strong>s Albret ouverts, les titres et les livres brûlés ; — perçu<br />

directement par le


chapitre sans la participation <strong>de</strong> la ville, <strong>de</strong>puis 1684<br />

jusqu'en 1759 et après cinquante mille écus <strong>de</strong> perception,<br />

les ouvrages toujours commencés et jamais finis ; —<br />

prorogé <strong>de</strong> vingt-trois ans, sur les instances du chapitre<br />

pour le produit être affecté au remboursement d'avances<br />

que l'adjudicataire aurait faites : la ville <strong>de</strong>man<strong>de</strong> enfin la<br />

justification <strong>de</strong>s sommes perçues et la preuve <strong>de</strong> leur<br />

emploi. — Mémoires réciproques, états, évaluation <strong>de</strong>s<br />

ouvrages, baux <strong>de</strong>puis 1716.<br />

C. 3255. (Portefeuille.) — 88 pièces, papier.<br />

1754-1768. — Comptes <strong>de</strong>s fermiers du souchet <strong>de</strong>puis<br />

1717 jusqu'en 1754. — Baux à ferme <strong>de</strong> l'imposition et<br />

représentation <strong>de</strong>s premières adjudications <strong>de</strong>s travaux à<br />

faire à l'église. — Adjudications successives jusqu'en<br />

1768.<br />

C. 3256. (Portefeuille.) — 89 pièces, papier.<br />

1752-1757. — Ville d'Agen. — Impositions, baux à<br />

ferme, et droits levés dans la ville d'Agen sur les vins<br />

vendus à détail, la vian<strong>de</strong> et le poids public. — Deman<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> la municipalité à fin d'être autorisée à en augmenter le<br />

tarif pour se mettre en état <strong>de</strong> subvenir aux charges <strong>de</strong> la<br />

ville ; tentative <strong>de</strong> la même municipalité pour créer, en<br />

sus <strong>de</strong>s impositions municipales établies, un octroi sur<br />

l'entrée <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong>vant porter indistinctement sur tout le<br />

mon<strong>de</strong> ; l'opposition <strong>de</strong>s privilégiés arrête ce projet. —<br />

Ferme du bateau <strong>de</strong> poste entre Agen et Bor<strong>de</strong>aux. —<br />

Autorisation accordée à la ville d'augmenter le tarif <strong>de</strong>s<br />

droits sur le vin à détail, la vian<strong>de</strong> et le poids, et opposition<br />

<strong>de</strong> l'Élection et <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s à la passation<br />

<strong>de</strong>s baux <strong>de</strong>vant l'intendant ou le subdélégué, les tribunaux<br />

<strong>de</strong> finances maintenant leurs vieilles formules, l'administration<br />

tâchant <strong>de</strong> faire prévaloir, en vertu d'une<br />

distinction entre les anciens octrois rendus perpétuels en<br />

1681, et les nouveaux <strong>de</strong>puis cette date, les règles nouvelles<br />

<strong>de</strong> centralisation.<br />

C. 3257. (Portefeuille.) — 95 pièces, papier.<br />

1756. — Contestations portées <strong>de</strong>vant l'intendant sur le<br />

mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> fonctionnement <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> pied-fourché, et <strong>de</strong><br />

boucherie au détail, dont le tarif a été augmenté, entre les<br />

consuls d'Agen et le sieur Biers adjudicataire ; la ville<br />

paraît craindre <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> celui-ci qu'il transforme en<br />

droit d'entrée sur toute vian<strong>de</strong> sur pied, (cochons, moutons<br />

agneaux nés sur les domaines <strong>de</strong> campagne <strong>de</strong>s<br />

bourgeois jusque-là exempts <strong>de</strong> toute entrée <strong>de</strong> ville) son<br />

bail sur les chairs détaillées, et la coupe <strong>de</strong>s vian<strong>de</strong>s ; on<br />

équivoque sur le sens et la signification du mot piedfourché.<br />

— Difficulté <strong>de</strong> l'établissement <strong>de</strong>s bureaux à<br />

certaines portes déterminées <strong>de</strong> la ville, <strong>de</strong>s billets <strong>de</strong><br />

laissez-passer, etc… et du fonctionnement du poids public,<br />

les particuliers pesant chez eux.<br />

C. 3258. (Portefeuille.) — 73 pièces, papier.<br />

1611-1761. — Ville et sénéchaussée d'Agen. — Droit<br />

du quarantain. — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant avec le<br />

contrôleur général sur la nature, l'objet et l'assiette du<br />

quarantain : il y a <strong>de</strong>ux droits <strong>de</strong> ce nom. — Quarantain<br />

du chapitre : péage sur le sel et le poisson salé, qui passent<br />

par eau au-<strong>de</strong>ssus d'Agen, dont le produit appartient<br />

au chapitre <strong>de</strong> Saint-Étienne et <strong>de</strong> Saint-Caprais, à la<br />

charge non remplie <strong>de</strong> faire nettoyer et d'entretenir une<br />

certaine étendue <strong>de</strong> la Garonne. — Quarantain <strong>de</strong> l'Agenais<br />

: perçu aussi sur le sel et le poisson salé, mais vendus<br />

et débités dans la ville et la sénéchaussée, et créé en <strong>de</strong>ux<br />

fois, 1551, et 1611, pour le paiement <strong>de</strong>s gages <strong>de</strong>s officiers<br />

<strong>de</strong> ce Présidial, auxquels il est toujours <strong>de</strong>meuré<br />

attribué ; c'est <strong>de</strong> celui-ci qu'il s'agit. — Compte rendu par<br />

le sieur Bayle, payeur <strong>de</strong>s gages du Présidial, <strong>de</strong> la recette<br />

et dépense <strong>de</strong> ses comptes perçus sur le quarantain <strong>de</strong>puis<br />

1698 jusqu'à 1756, avec les noms, par années, <strong>de</strong> tous les<br />

magistrats du siége auxquels les gages ont été payés.<br />

(Voir 2467 et suivants).<br />

C. 3259. (Portefeuille.) — 136 pièces, papier ; 1 parchemin.<br />

1746-1779. — Impositions générales. — Arrêt du<br />

conseil commettant à l'intendant le jugement <strong>de</strong>s<br />

contestations sur la marque <strong>de</strong>s cuivres et <strong>de</strong>s cartes à<br />

jouer. — Saisie par la régie <strong>de</strong>s cloches <strong>de</strong> Sainte-<br />

Bazeille et <strong>de</strong> l'hôpital <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong> (Lot-et-Garonne),<br />

pour n'avoir pas été déclarées quant à leur poids <strong>de</strong><br />

cuivre. — Prétention du directeur <strong>de</strong> la régie <strong>de</strong> faire<br />

accompagner dans leurs perquisitions à domicile, ses<br />

commis par les consuls <strong>de</strong>s villes : — insolence <strong>de</strong>s<br />

perquisitions pour la recherche <strong>de</strong>s jeux <strong>de</strong> cartes non<br />

timbrés exercées chez le seigneur <strong>de</strong> Roquetailla<strong>de</strong>,<br />

premier baron du Bazadais, la dame Pic <strong>de</strong> Pères, le sieur<br />

Lemoine, lieutenant général au Présidial <strong>de</strong> Libourne,<br />

etc…<br />

C. 3260. (Portefeuille.) — 51 pièces, papier.<br />

1394-1767. — Ville d'Agen. — Privilége <strong>de</strong>s vins<br />

cueillis dans la juridiction et banlieue <strong>de</strong> la ville. —


Mémoires contradictoires adressés à l'intendant, à la<br />

Cour, et au Parlement par la ville d'Agen divisée en <strong>de</strong>ux<br />

fractions, celle <strong>de</strong>s habitants propriétaires <strong>de</strong> vignes dans<br />

la juridiction d'Agen, et celle <strong>de</strong>s habitants propriétaires<br />

<strong>de</strong> vignes hors <strong>de</strong> la juridiction, ces <strong>de</strong>rniers n'ayant le<br />

droit <strong>de</strong> faire entrer leurs vins que pour leur consommation,<br />

et non pour la vente, d'après les anciens statuts, et un<br />

accord fait au XIV e siècle entre les habitants et le chapitre<br />

: discussion <strong>de</strong> ces textes qui paraissent ne se rapporter<br />

aucunement à la matière, et qui sont, dit une requête <strong>de</strong>s<br />

consuls « conçus en vieux langage gascon qu'on n'entend<br />

plus<br />

« que dans un village du Roussillon sur les frontières <strong>de</strong><br />

« la Catalogne. » — Lutte pour le marché du vin au détail<br />

entre les grands propriétaires, appuyés par les paroisses<br />

<strong>de</strong> la juridiction, et pourvus d'un arrêt du Parlement<br />

(12 juillet 1758) interprétant en leur faveur les textes<br />

produits et protégeant l'ancien privilége, et les consuls, le<br />

Présidial, et le petit peuple, surtout les habitants possesseurs<br />

<strong>de</strong> vignes hors <strong>de</strong>s limites consacrées, qui avaient<br />

voulu faire admettre à l'entrée les vins <strong>de</strong> consommation<br />

n'importe d'où qu'ils vinssent. — Correspondance entre la<br />

Cour et l'intendance, considérant ensemble la question<br />

« relativement au bien public qui n'admet aucun privilège<br />

« exclusif dans la vente <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées nécessaires à la vie ;<br />

« l'abolition <strong>de</strong> ce vieux privilège serait très-désirable,<br />

« mais en présence <strong>de</strong> l'altitu<strong>de</strong> du Parlement, se déclarant<br />

« protecteur surtout sur les vins, <strong>de</strong>s privilèges <strong>de</strong> toute<br />

« nature, l'unification tentée par le corps <strong>de</strong> ville d'Agen<br />

« doit être abandonnée, et il faut laisser à l'avenir le soin<br />

« <strong>de</strong> proclamer, en Guienne la liberté du commerce <strong>de</strong>s<br />

« vins <strong>de</strong> ville à ville, étant assez d'avoir fait la loi <strong>de</strong> la<br />

« liberté du commerce <strong>de</strong>s blés. »<br />

C. 3261. (Portefeuille.) — 86 pièces, papier.<br />

1746-1776. — Villes diverses. — Renouvellement <strong>de</strong>s<br />

dispositions <strong>de</strong>s arrêts du conseil <strong>de</strong> 1689 et 1693 portant<br />

règlement sur le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> passation <strong>de</strong>s baux d'octrois. —<br />

Recouvrement <strong>de</strong> l'arriéré <strong>de</strong>s villes sur le prix <strong>de</strong> rachat<br />

et <strong>de</strong> réunion par elles <strong>de</strong>s offices <strong>de</strong> receveurs et contrôleurs<br />

<strong>de</strong>s octrois. — Octrois <strong>de</strong> Thiviers, Sarlat, Saint-<br />

Sever, Montfort en Chalosse, Peyrehora<strong>de</strong>, etc. — Etat<br />

<strong>de</strong>s villes <strong>de</strong> la subdélégation <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong> qui ont <strong>de</strong>s<br />

revenus patrimoniaux.<br />

C. 3262. (Portefeuille.) — 47 pièces, papier.<br />

1741-1773. — Ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Octroi sur les<br />

blés. — Réclamation <strong>de</strong>s adjudicataires <strong>de</strong>s octrois <strong>de</strong> la<br />

ville concernant l'in<strong>de</strong>mnité qui leur serait due sur leur<br />

prix <strong>de</strong> bail pour la non jouissance <strong>de</strong> l'octroi <strong>de</strong>s blés<br />

pendant l'année 1741, dont le Roi, dans l'intérêt du peuple,<br />

avait ordonné la suspension. — Nouvelle réclamation<br />

<strong>de</strong> la ferme sur la réduction progressive du droit d'octroi<br />

sur les grains accordé à Bor<strong>de</strong>aux et dont l'étendue était<br />

telle qu'il <strong>de</strong>vait être perçu sur tous les grains qui se déposaient<br />

dans Bor<strong>de</strong>aux et dans tout les pays entre le Bec<br />

d'Ambès en aval, et Portels en amont et <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux côtés <strong>de</strong><br />

la Garonne, qu'ils vinssent <strong>de</strong> la mer, du haut pays ou<br />

d'ailleurs, pour quelque <strong>de</strong>stination que ce fût. — Bail <strong>de</strong><br />

1768. — Correspondance entre Esmangard, intendant et<br />

l'abbé Terray contrôleur général, constatant — la non<br />

observation absolue en Guienne <strong>de</strong> l'édit <strong>de</strong> 1764 proclamant<br />

la liberté du commerce <strong>de</strong>s grains ; le grand obstacle<br />

à son application dans la province venant précisément <strong>de</strong><br />

cet octroi sur les grains que Bor<strong>de</strong>aux s'est fait donner,<br />

source principale <strong>de</strong> son revenu ; — l'utilité qu'il y aurait<br />

au contraire à faire <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux un entrepôt libre <strong>de</strong><br />

grains étrangers et <strong>de</strong> la province. — Lettres-patentes <strong>de</strong><br />

1771 obtenues par Esmangart, aidé du contrôleur général,<br />

par lesquelles est réduit à la perception sur les grains <strong>de</strong><br />

consommation à l'intérieur <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux le droit d'octroi<br />

sur tous les grains <strong>de</strong> tout le pays à quatre lieues au-<strong>de</strong>ssus et à<br />

quatre au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> la ville. — Lettre <strong>de</strong> félicitations <strong>de</strong><br />

l'abbé Terray, louant l'intendant pour avoir fait adopter cette<br />

gran<strong>de</strong> mesure, « quoiqu'il eût été bien désirable, au lieu <strong>de</strong> res<br />

« treindre considérablement ce droit, <strong>de</strong> pouvoir le sup<br />

« primer entièrement.<br />

C. 3263. (Portefeuille.) — 137 pièces, papier.<br />

1740-1776. — Suppression entière sous le ministère <strong>de</strong><br />

Turgot, par une déclaration du Roi, en date <strong>de</strong> 1775, du<br />

reste du droit sur les grains <strong>de</strong> consommation, objet pour<br />

Bor<strong>de</strong>aux d'une perte annuelle <strong>de</strong> cent-quatre-vingt mille<br />

livres, et mémoires différents présentés au contrôleur<br />

général et à l'intendance pour retrouver ce fonds, soit par<br />

le rétablissement et le développement d'anciennes impositions<br />

patrimoniales (droit <strong>de</strong>s échats qu'on étendrait au<br />

faubourg Saint-Seurin, abolition <strong>de</strong> l'exemption <strong>de</strong>s droits<br />

sur la consommation du sel en faveur <strong>de</strong>s bourgeois et<br />

habitants, etc.), soit par <strong>de</strong>s retranchemens <strong>de</strong> dépenses<br />

proposés par Turgot (suppression <strong>de</strong> tous les présens que<br />

fait la ville à qui que ce puisse être, même à ses officiers<br />

municipaux, <strong>de</strong>s pensions du gouverneur et du commandant<br />

<strong>de</strong> la province, <strong>de</strong> la place inutile du député <strong>de</strong> la<br />

ville à la suite <strong>de</strong> la Cour). — Historique détaillé <strong>de</strong>s<br />

impositions locales et générales à Bor<strong>de</strong>aux et dans la<br />

province, échats,


don gratuit, gran<strong>de</strong> et petite coutume ou comptablie. —<br />

Discussions sur l'application et la perception <strong>de</strong>s droits<br />

d'octroi entre les fermiers et les jurats soutenus par le<br />

Parlement. — Copies du compte du receveur, etc…<br />

C. 3264. (Portefeuille.) — 122 pièces, papier.<br />

1611-1744. — Ville d'Agen. — Quarantain. —<br />

Comptes et mémoires du sieur Bayle, payeur <strong>de</strong>s gages<br />

du Présidial assignés sur le quarantain. — Baux et adjudications<br />

du droit tous les six ans (1695-1743).<br />

C. 3265. (Portefeuille.) — 126 pièces, papier.<br />

1744-1761. — Adjudication du quarantain, <strong>de</strong> 1744 à<br />

1760 et pièces justificatives du compte du payeur <strong>de</strong>s<br />

gages du Présidial, mentionnant par ordre d'années les<br />

noms <strong>de</strong>s magistrats du siège d'Agen <strong>de</strong>puis 1698.<br />

C. 3266. (Portefeuille.) — 112 pièces, papier.<br />

1761-1777. — Sur la présentation <strong>de</strong> leur statut municipal<br />

qui les avait <strong>de</strong> tout temps déclarés exempts <strong>de</strong> tout<br />

impôt sur le sel et <strong>de</strong> tout péage, la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s, <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux ordonne que la levée du quarantain cessera<br />

dans le port et la ville <strong>de</strong> Sainte-Foy-sur-Dordogne. —<br />

Correspondance entre le ministre et l'intendance concernant<br />

le droit qu'a pu avoir ou dépasser la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s,<br />

en suspendant une imposition royale, <strong>de</strong>ux fois séculaire,<br />

dans une partie du pays sur lequel elle avait été établie ; le<br />

jugement porté par elle était <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> conséquence pour<br />

la perception du droit dans les autres bureaux, où les gens<br />

ne l'acquitteront plus désormais qu'à gran<strong>de</strong> peine.<br />

C. 3267. (Portefeuille.) — 123 pièces, papier.<br />

1690-1757. — Ville <strong>de</strong> Sarlat. — Deman<strong>de</strong> par les consuls<br />

présentant à l'appui l'état <strong>de</strong>s charges municipales en<br />

1690 et en 1754, <strong>de</strong> transformer l'ancien octroi sur le vin<br />

non bourgeois, tel qu'il était inscrit aux statuts <strong>de</strong> 1292, en<br />

un nouveau sur tout le vin forain, <strong>de</strong> quelque part qu'il<br />

vienne. — Opposition <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong>s habitants qui étaient<br />

privilégiés sous l'ancien, suscitant un arrêt <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s<br />

Ai<strong>de</strong>s qui prescrit au corps <strong>de</strong> ville la reddition <strong>de</strong> ses<br />

comptes d'octroi <strong>de</strong>puis trente ans en arrière, pour prouver<br />

l'inutilité <strong>de</strong> l'extension <strong>de</strong> l'octroi.<br />

C. 3268. (Portefeuille.) — 102 pièces, papier.<br />

1662-1765. — Villes <strong>de</strong> Sarlat et <strong>de</strong> Périgueux. —<br />

Comptes rendus du nouvel octroi <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Sarlat<br />

obtenu par arrêt du conseil en date <strong>de</strong> 1755. — Copie <strong>de</strong><br />

lettres-patentes <strong>de</strong> 1662 faisant remise à la ville <strong>de</strong> partie<br />

<strong>de</strong> ses impositions, et dont les considérants exaltent son<br />

dévouement et sa fidélité à la cause royale contre la turbulence<br />

<strong>de</strong>s partis. — Autorisation accordée à la ville <strong>de</strong><br />

Périgueux, en 1740 d'imposer la vian<strong>de</strong> débitée et l'entrée<br />

du vin, et prorogée <strong>de</strong> six ans en six ans pour l'acquittement<br />

<strong>de</strong> ses charges et la création <strong>de</strong>s avenues en <strong>de</strong>hors<br />

<strong>de</strong> la ville pour rejoindre la nouvelle route <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à<br />

Limoges. — Baux <strong>de</strong> cet octroi jusqu'en 1760.<br />

C. 3269. (Portefeuille.) — 103 pièces, papier ; 1 parchemin.<br />

1677-1775. — Ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Droit <strong>de</strong> Toulousan,<br />

(ancienne monnaie représentant <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>niers et<br />

maille pour livre) levé sur le bétail amené dans la ville<br />

pour y être vendu ; inscrit aux anciens statuts <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

; accru en 1677, en exécution d'un arrêt <strong>de</strong>mandé<br />

au conseil, afin <strong>de</strong> trouver les fonds du remboursement <strong>de</strong><br />

maisons démolies pour les fortifications et l'esplana<strong>de</strong> du<br />

Château-Trompette ; étendu, vu l'effet que cette augmentation<br />

avait produite en empêchant les marchands <strong>de</strong> venir<br />

à Bor<strong>de</strong>aux, jusqu'à dix lieues à la ron<strong>de</strong> et levé sur les<br />

propriétaires <strong>de</strong>s bestiaux supposés <strong>de</strong>stinés à être introduits<br />

; bientôt remis sur l'ancien pied à la condition d'être<br />

perçu sur le bétail introduit et sur le bétail consommé<br />

dans la ville ; éludé en 1690 par les bouchers d'accord<br />

avec les marchands, qui établissent <strong>de</strong>s parcs considérables<br />

dans les îles <strong>de</strong> la rivière, à Patiras, juridiction <strong>de</strong><br />

Blaye, où le boucher vient, chercher et présenter comme<br />

propriétaire et non plus comme les ayant achetés aux<br />

marchés du Toulousain, les bestiaux qu'il <strong>de</strong>stine à être<br />

introduits dans Bor<strong>de</strong>aux ; absorbé par la compagnie <strong>de</strong>s<br />

bouchers en étant <strong>de</strong>venus adjudicataires et prétendant<br />

n'en <strong>de</strong>voir compte, sur ce qu'ils ne pouvaient arriver à le<br />

percevoir ; enfin les jurats en reprennent directement<br />

l'enchère, mais les frau<strong>de</strong>s le mettent à rien. — Revenus<br />

<strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, comptes et dépenses assignées<br />

sur les revenus. — Caisse <strong>de</strong>s maisons démolies. —<br />

Transit et entrepôt <strong>de</strong>s grain, sujets ou non sujets à l'octroi.<br />

— Correspondance relative au renouvellement du<br />

bail <strong>de</strong>s octrois <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux entre le contrôleur général,<br />

le maréchal duc <strong>de</strong> Richelieu, l'intendant Fargès, les jurats,<br />

etc., tendant à écarter <strong>de</strong> l'adjudication les spéculateurs<br />

<strong>de</strong> Paris, et à en favoriser les com-


pagnies qui se formeraient dans Bor<strong>de</strong>aux, pourvu qu'elles<br />

fussent cautionnées par les négociants les plus honorables.<br />

C. 3270. (Portefeuille.) — 64 pièces, papier.<br />

1760-1771. — Impositions générales. — Etats dans<br />

l'élection <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong>s sommes à imposer avec la<br />

taille tant pour loyers <strong>de</strong> presbytères que pour gages <strong>de</strong><br />

régents.<br />

C. 3271. (Portefeuille). — 100 pièces, papier ; 2, parchemin.<br />

1751-1752. — Comptables <strong>de</strong>s <strong>de</strong>niers royaux. —<br />

Poursuites. — Inventaire fait, et scellés apposés par le<br />

bureau <strong>de</strong>s finances en vertu <strong>de</strong> ses attributions sur les<br />

effets d'un receveur <strong>de</strong>s tailles <strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong> Condom, et<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> par les receveurs généraux d'un arrêt du conseil<br />

qui renvoie <strong>de</strong>vant l'intendant le jugement <strong>de</strong> toutes les<br />

affaires formées ou à former pour ou contre ce comptable.<br />

C. 3272. (Portefeuille.) 100 pièces, papier.<br />

1752-1753. — Union <strong>de</strong>s créanciers du sieur Gallois,<br />

poursuivant tous ensemble, par <strong>de</strong>vant l'intendant, le<br />

recouvrement <strong>de</strong> leurs créances.<br />

C. 3273. (Portefeuille.) — 71 pièces, papier.<br />

1740-1754. — Jugements rendus par l'intendant sur les<br />

créances présentées.<br />

C. 3274. (Portefeuille.) — 13 pièces, papier ; 2, parchemin.<br />

1740-1741. — Inventaire et scellés sur les effets d'un<br />

ancien receveur <strong>de</strong>s tailles <strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, au<br />

sujet du divertissement <strong>de</strong> partie du produit <strong>de</strong> la capitation<br />

<strong>de</strong>s bourgeois <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />

C. 3275. (Portefeuille.) — 38 pièces, papier ; 1, parchemin.<br />

1715-1775. — Notes et extraits <strong>de</strong> pièces sur les reliquats<br />

<strong>de</strong> comptes <strong>de</strong> plusieurs comptables ; — mémoire<br />

sur les impositions <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et surveillance sollicitée,<br />

contestée, imposée, <strong>de</strong> l'intendant sur la régie et l'emploi<br />

<strong>de</strong>s receveurs <strong>de</strong> la ville.<br />

C. 3276. (Portefeuille.) — 142 pièces, papier.<br />

1716-1726. — Comptables. — Taxes sur les agents <strong>de</strong>s<br />

finances, et chambre <strong>de</strong> justice. — Déclaration du Roi<br />

concernant : — les justiciables <strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong> justice,<br />

et la procédure à observer ; — les déclarations <strong>de</strong> leurs<br />

biens exigées <strong>de</strong>s justiciables ; — Arrêt <strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong><br />

justice commettant le prési<strong>de</strong>nt au Présidial <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

à la recherche <strong>de</strong>s concussionnaires <strong>de</strong>puis le<br />

1 er janvier 1689, refus du prési<strong>de</strong>nt qui ne cè<strong>de</strong> qu'aux<br />

instances <strong>de</strong> l'intendant ; — arrêt défendant aux orfèvres<br />

d'acheter aucune vaisselle d'or ou d'argent aux traitants,<br />

gens d'affaires ou autres personnes prohibées, et aux<br />

graveurs d'en effacer les armes. — Lettres et instructions<br />

du duc <strong>de</strong> Noailles. — État général <strong>de</strong>s subdélégués <strong>de</strong> la<br />

chambre <strong>de</strong> justice, et <strong>de</strong>s substituts du procureur général<br />

<strong>de</strong> cette chambre dans les provinces. — Taxe <strong>de</strong>s gens<br />

d'affaires <strong>de</strong> la généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Édit portant<br />

suppression <strong>de</strong> tous les offices créés avant 1713, dont les<br />

finances n'ont point été payées en entier. — Taxes générales<br />

<strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong> justice sur les justiciables <strong>de</strong> la<br />

Généralité.<br />

C. 3277. (Carton.) — 104 pièces, papier.<br />

1778-1779. — Lettres <strong>de</strong> répit, <strong>de</strong> sauf-conduit, ou <strong>de</strong><br />

surséance, généralement <strong>de</strong> la durée d'un an, sollicitées et<br />

obtenues, après avis <strong>de</strong> l'intendant sur les notes présentées<br />

par les directeurs du commerce <strong>de</strong> la province, chefs <strong>de</strong> la<br />

chambre <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, en faveur <strong>de</strong> particuliers<br />

ou négociants dont la guerre avec l'Angleterre suspend<br />

le revenu <strong>de</strong> leurs plantations d'Amérique : le sieur<br />

Alquier, armateur, ruiné par la perte <strong>de</strong> plusieurs navires<br />

dont le chargement a été retenu d'autorité à la Gua<strong>de</strong>loupe<br />

par le gouvernement <strong>de</strong> la colonie, afin d'approvisionner<br />

les habitants, dont un ouragan avait détruit les cultures.<br />

C. 3278. (Carton.) — 85 pièces, papier.<br />

1779. — Lettres <strong>de</strong> répit et <strong>de</strong> surséance.<br />

C. 3279. (Carton.) — 100 pièces, papier.<br />

1779. — Lettres <strong>de</strong> répit et <strong>de</strong> surséance.<br />

C. 3280. (Carton.) — 106 pièces, papier.<br />

1779. — Lettres <strong>de</strong> répit et <strong>de</strong> surséance.<br />

C. 3281. (Carton.) — 116 pièces, papier.<br />

1779. — Lettres <strong>de</strong> répit et <strong>de</strong> surséance. — Renvoi au<br />

ministère d'un mémoire anonyme communiqué à l'in-


tendant, dans lequel on représentait au ministre que beaucoup<br />

<strong>de</strong> commerçants obtenaient <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> surséance<br />

sur <strong>de</strong> faux exposés ; l'intendant répond qu'il ne propose<br />

jamais cette grâce qu'après l'avis motivé <strong>de</strong>s directeurs <strong>de</strong><br />

la Chambre <strong>de</strong> Commerce. — Refus absolu et réitéré <strong>de</strong><br />

la Cour d'accor<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s surséances et sauf-conduits à ceux<br />

dont le dérangement <strong>de</strong>s affaires vient <strong>de</strong> billets <strong>de</strong> complaisance<br />

souscrits par eux, ou en leur faveur.<br />

C. 3282. (Portefeuille.) — 124 pièces, papier.<br />

1724-1768. — Rentes sur les tailles. — Création<br />

d'août 1720 an <strong>de</strong>rnier cinquante. Arrêts et déclarations y<br />

relatives. Bor<strong>de</strong>reaux et reconnaissances <strong>de</strong>s titres novels<br />

prescrits par arrêt du 30 octobre 1737 : — l'hôpital <strong>de</strong> la<br />

Manufacture <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — le sieur d'Izalquier ; —<br />

Paty <strong>de</strong> Bellegar<strong>de</strong> ; — <strong>de</strong> Montlezun ; — <strong>de</strong> Piis ; —<br />

Laburthe ; — la Chambre <strong>de</strong> Commerce, les corporations,<br />

les communautés religieuses ; — Dumas <strong>de</strong> Laroque<br />

; — Duval ; — M. Brousse, prêtre, visiteur général <strong>de</strong><br />

la Congrégation <strong>de</strong> la Mission, etc…<br />

C. 3283. (Portefeuille) — 122 pièces, papier.<br />

1768. — Rentes sur les tailles, titres novels, et justification<br />

<strong>de</strong> propriété : — Arnoux ; — <strong>de</strong> Sarrau ; — Navarre ;<br />

Bécha<strong>de</strong> <strong>de</strong> La Barthe ; — Sorbier <strong>de</strong> Jaure, etc…<br />

C. 3284. (Portefeuille.) — 114 pièces, papier.<br />

1768. — Perez ; — De Brivazac, comme héritier <strong>de</strong><br />

Brice d'Allenet, baron <strong>de</strong> Birac ; — Le Comte <strong>de</strong> La<br />

Tresne, au nom <strong>de</strong> sa femme Marie <strong>de</strong> Fayet ; — <strong>de</strong> Bonnefond<br />

; — <strong>de</strong> Marbotin ; — Darche ; — d'Abbadie ; —<br />

les notaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, etc…<br />

C. 3285. (Portefeuille.) — 112 pièces, papier.<br />

1768. — Dabadie ; — <strong>de</strong> Calvimont ; — Mourgues ; —<br />

Dumoulin <strong>de</strong> Masperier ; — Verthamon d'Amblois ; —<br />

Castillon ; — <strong>de</strong> Montjon ; — le comte <strong>de</strong> Gourdonville,<br />

héritier <strong>de</strong> J.-B. Lecomte <strong>de</strong> La Tresne, etc…<br />

C. 3286. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />

1768-1769. — Les fabriques, communautés et couvents,<br />

hôpitaux ; — les filles Notre-Dame ; — les librai-<br />

res et imprimeurs <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — Du Lion, marquis <strong>de</strong><br />

Campet ; — dame <strong>de</strong> Carles <strong>de</strong> Cazeaux ; Lynch, etc.<br />

C. 3287. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />

1769-1770. — Balguerie ; — Darmajan (mention <strong>de</strong><br />

pièces d'état civil sur la famille <strong>de</strong> Montesquieu) ; — <strong>de</strong><br />

Savry ; — Le Séminaire <strong>de</strong> Sainte-Anne-la-Royale <strong>de</strong>s<br />

Irlandais <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, etc…<br />

C. 3288. (Portefeuille.) — 96 pièces, papier.<br />

1770-1775. — Correspondance entre le contrôleur général<br />

et l'intendant relativement à <strong>de</strong>s difficultés élevées<br />

sur le libellé <strong>de</strong>s quittances <strong>de</strong>s corps et communautés <strong>de</strong>s<br />

villes et bourgs <strong>de</strong> la Généralité ; — Pic <strong>de</strong> La Mirandole<br />

; — Dumas <strong>de</strong> Fonbrauge, etc…<br />

C. 3289. (Portefeuille.) — 30 pièces, papier, imprimées.<br />

1780. — Instruction pour tous les pensionnaires du Roi,<br />

sur les formalités qu'ils ont à remplir pour se conformer<br />

aux lettres patentes du 8 novembre 1778 et à la déclaration<br />

du 7 janvier 1779.<br />

C. 3290. (Portefeuille.) — 142 pièces, papier.<br />

1715-1766. — Correspondance <strong>de</strong>s intendants <strong>de</strong> Courson,<br />

Tourny, Boutin, avec la Cour, concernant l'Université<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Création <strong>de</strong>mandée par les Jésuites<br />

d'une troisième chaire <strong>de</strong> docteur-ès-arts, les <strong>de</strong>ux premières<br />

appartenant au collège <strong>de</strong> Guienne, et par un professeur<br />

<strong>de</strong> philosophie dans ce collège d'une place surnuméraire<br />

<strong>de</strong> docteur-ès-arts ; mémoire signalant les abus <strong>de</strong><br />

l'Université ; intervention <strong>de</strong>s jurats dans la nomination<br />

éventuelle <strong>de</strong>s chaires <strong>de</strong> la faculté <strong>de</strong>s arts ; mémoires<br />

<strong>de</strong>s Jésuites sur le nombre <strong>de</strong> chaires constituées dans<br />

l'Université <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; désapprobation par le ministère<br />

<strong>de</strong> l'usage introduit par les professeurs <strong>de</strong> faire imprimer<br />

leur cours, au lieu <strong>de</strong> le dicter à leurs écoliers. —<br />

Faculté <strong>de</strong> théologie ; projet <strong>de</strong> ne décerner les chaires<br />

vacantes <strong>de</strong> théologie que sur présentation <strong>de</strong> trois candidats<br />

; <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Jésuites d'occuper <strong>de</strong>ux chaires sur<br />

trois ; du supérieur <strong>de</strong> la congrégation <strong>de</strong> Saint-Maur <strong>de</strong><br />

relever, en faveur <strong>de</strong> l'abbé <strong>de</strong> Sainte-Croix, le droit<br />

qu'avait l'abbaye d'avoir un docteur agrégé à l'Université,<br />

obstinément refusée, par trois fois, à plusieurs époques ;<br />

<strong>de</strong>s séminaires <strong>de</strong> Périgueux d'être agrégés à l'Université<br />

repoussée par


les jurats à l'instigation <strong>de</strong> quelques docteurs-ès-arts,<br />

etc. — Faculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine : lutte sans fin du corps <strong>de</strong>s<br />

mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong> la ville, réunis en corporation et s'appelant à<br />

cause <strong>de</strong> cela agrégés, contre les professeurs nommés aux<br />

chaires <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine, et plus tard d'anatomie et <strong>de</strong> botanique,<br />

nommés en <strong>de</strong>hors d'eux, à leur détriment, et à<br />

l'avantage <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s ; ils exigent qu'au moins ceux-ci<br />

reçoivent, par leur absorption dans la compagnie, le dignus<br />

intrare. — Opposition <strong>de</strong> la corporation au projet <strong>de</strong><br />

Grégoire et Siris, professeurs à la Faculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine, <strong>de</strong><br />

créer un jardin botanique avec <strong>de</strong>s cours publics en mai et<br />

en juin, et un cours complet d'anatomie ; les jurats,<br />

d'abord avec défiance (1726) et ensuite avec une gran<strong>de</strong><br />

faveur (1728) autorisent ce projet et le soutiennent en<br />

donnant aux professeurs le jardin <strong>de</strong> l'hôpital d'Arnaud<br />

Guiraud, et se prononcent contre la corporation médicale<br />

(1730). — Le docteur Silva, mé<strong>de</strong>cin à Versailles, les<br />

docteurs Cabanes et Raulin, mé<strong>de</strong>cins ordinaires <strong>de</strong> la<br />

ville <strong>de</strong> Nérac (Lot-et-Garonne), contre la communauté<br />

<strong>de</strong>s chirurgiens qui ne les convoque pas à l'examen <strong>de</strong> ses<br />

aspirants à la maîtrise ; les mé<strong>de</strong>cins Cazes et Doazan,<br />

exilés pendant cinq mois, pour désobéissance aux ordres<br />

du Roi, en entretenant la discor<strong>de</strong> entre les agrégés et les<br />

non agrégés ; le sieur Boyer, mé<strong>de</strong>cin colonial, nommé<br />

mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> S. M. à Bor<strong>de</strong>aux ; création d'une troisième<br />

chaire <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine ; mé<strong>de</strong>cins aux rapports établis.<br />

C. 3291. (Portefeuille.) — 7 pièces, parchemin ; 127 pièces,<br />

papier.<br />

1725-1755. — Étudiants <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Émeutes. —<br />

Correspondance <strong>de</strong> Boucher et Tourny, intendants, avec<br />

le ministère, concernant : — une émeute causée en<br />

avril 1725 par le retrait <strong>de</strong> la faveur précé<strong>de</strong>mment accordée<br />

aux étudiants en droit d'avoir <strong>de</strong>s billets gratis pour la<br />

comédie ; épées tirées contre le guet, un étudiant tué, un<br />

blessé, l'affaire déférée à l'intendant, information, audition<br />

et enquête ; — une secon<strong>de</strong>, causée par l'opposition<br />

<strong>de</strong> la Ferme au privilège reconnu par la ville aux étudiants<br />

du haut pays <strong>de</strong> recevoir sans payer <strong>de</strong> droits quelques<br />

petits barils <strong>de</strong> vin que leurs parents leur envoyent pour<br />

leur subsistance ; — une autre d'abord sans conséquence<br />

dans son point <strong>de</strong> départ entre les commis <strong>de</strong> la Ferme et<br />

les étudiants, bientôt envenimée par la sévérité <strong>de</strong> la Cour<br />

<strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s, condamnant à la potence un commis que le<br />

ministère et l'intendant Boucher ont la plus gran<strong>de</strong> peine à<br />

arracher à l'exécution sommaire, puis aux galères perpétuelles,<br />

« la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s, dit le ministre, sacrifiant les<br />

« employés <strong>de</strong>s Fermes à la complaisance que les juges<br />

« paraissent avoir pour la populace et pour les éco-<br />

liers. » — Lutte déclarée à ce sujet entre le parlement et<br />

l'intendance. — Répression <strong>de</strong>s abus introduits par les<br />

étudiants contre les juifs, et abolition <strong>de</strong> quelques usages.<br />

C. 3292. (Portefeuille.) — 81 pièces, papier.<br />

1716-1782. — Écoles diverses. — Correspondance <strong>de</strong><br />

Courson, Boucher, Tourny, Boutin, Dupré-Saint-Maur,<br />

intendants, avec le ministère et les subdélégués concernant<br />

les écoles publiques : d'hydrographie, dont le Régent<br />

ordonne le maintien, en agréant toutefois que le traitement<br />

du professeur payé par la ville, soit réduit, pour faire<br />

les frais d'un autre cours, <strong>de</strong> 1,100 à 600 livres, avec la<br />

clause <strong>de</strong> recevoir une rétribution <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong>s négociants<br />

riches, et d'enseigner gratuitement les enfants <strong>de</strong><br />

maîtres, pilotes et matelots ; disposition bientôt changée<br />

par les jurats en gratuité absolue pour les premiers, et<br />

exclusion du cours pour les autres, en tant que n'étant pas<br />

<strong>de</strong>s habitants bourgeois, vû leur domicile habituel dans<br />

les faubourgs ; — d'arithmétique ; prospectus <strong>de</strong> l'école<br />

nouvellement érigée par les jurats sous la direction du<br />

sieur Rouquette teneur <strong>de</strong> livres et arithméticien pour les<br />

jeunes gens qui se <strong>de</strong>stinent au commerce ou aux finances<br />

; — <strong>de</strong> physique expérimentale et <strong>de</strong> mathématique,<br />

projetée par Tourny et le maréchal <strong>de</strong> Richelieu, dont le<br />

plan est donné par Romas, lieutenant assesseur au siège<br />

<strong>de</strong> Nérac, dans lequel celui-ci énumère ses expériences<br />

sur l'électricité, sa métho<strong>de</strong> pour relever la latitu<strong>de</strong> en mer<br />

par un temps nébuleux au moyen <strong>de</strong> l'inclinaison <strong>de</strong> l'aiguille<br />

aimantée, son procédé pour accourcir <strong>de</strong> près <strong>de</strong><br />

moitié, et ensuite <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux tiers le télescope à réflexion <strong>de</strong><br />

Newton, et sa mécanique dite du cadran universel, applicable<br />

surtout à l'astronomie et à la marine ; originalité <strong>de</strong><br />

son plan <strong>de</strong> cours <strong>de</strong> physique, en ce qu'il ne sera fait<br />

qu'en français, et clairement, en opposition à la physique<br />

latine <strong>de</strong>s colléges, où les phrases remplacent les instruments<br />

et les machines ; il se propose, au contraire, <strong>de</strong><br />

n'admettre que les conséquences résultant directement <strong>de</strong>s<br />

expériences et <strong>de</strong>s observations. — Candidature à ladite<br />

chaire <strong>de</strong> mathématiques et <strong>de</strong> physique du sieur Pelt,<br />

Portugais, possesseur d'un beau cabinet <strong>de</strong> machines ;<br />

renvoyé en 1764. — Lettre <strong>de</strong> l'abbé Dupont <strong>de</strong> Jumaux<br />

; — <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssin, dont l'établissement ordonné dès<br />

1692 est proposé par le sieur <strong>de</strong> Bazemon, et fait par les<br />

jurats en 1744 dans le collége <strong>de</strong> Guienne ; — inci<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong>s élèves hydrographes, auxquels on a voulu inutilement<br />

faire apprendre un peu <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssin ; le départ <strong>de</strong> Tourny fait<br />

tomber l'école. — Statuts imprimés <strong>de</strong> la société <strong>de</strong>s<br />

beaux-arts <strong>de</strong> Toulouse. — Projet <strong>de</strong> Bazemon d'une<br />

académie <strong>de</strong> peinture et d'architecture re-


nouvelée <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> 1692 qui n'avait pas duré, quoiqu'ayant<br />

donné <strong>de</strong>ux ingénieurs, Leblon et Berquin, l'un<br />

<strong>de</strong>squels avait été gouverneur du Mississipi ; prospectus<br />

pour l'établissement <strong>de</strong> cours <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssin gratuits ; —<br />

d'équitation ; rappel du projet <strong>de</strong> Tourny, concerté avec<br />

le maréchal <strong>de</strong> Richelieu, <strong>de</strong> former une académie pour la<br />

pauvre noblesse <strong>de</strong> la province ; le Roi avait doté l'établissement<br />

à venir sur les fonds <strong>de</strong>s trois sols pour livre<br />

; — <strong>de</strong>s frères ignorantins, ou écoles chrétiennes<br />

appelés à Bor<strong>de</strong>aux par Tourny et les jurats en mai 1758,<br />

autorisés par lettres patentes <strong>de</strong> mars 1759 ; la ville s'engage<br />

pour chaque frère à une pension annuelle <strong>de</strong> 300<br />

livres ; correspondance entre l'intendant, l'évêque <strong>de</strong> Dax<br />

et le supérieur général ; — <strong>de</strong>s dames <strong>de</strong> la Foi, et <strong>de</strong>s<br />

sœurs <strong>de</strong>s écoles charitables ; plan <strong>de</strong> la maison <strong>de</strong> la rue<br />

<strong>de</strong> Gourgues, etc.<br />

C. 3293. (Portefeuille.) — 143 pièces, papier.<br />

1729-1748. — Régents et régentes. — Écoles <strong>de</strong>s paroisses.<br />

— Requêtes <strong>de</strong>s régents <strong>de</strong>s paroisses <strong>de</strong> Macau,<br />

Villeneuve-d'Agen, Plazac, Bergerac, Saint-Pierred'Eyrand,<br />

Sainte-Aulaye, Montpaon, etc…, adressées à<br />

l'intendance pour l'augmentation ou le maintien <strong>de</strong> leur<br />

traitement, contre les bourgs et villages <strong>de</strong>mandant tous<br />

d'en être déchargés. — Opposition, dénonciations, contre<br />

les pauvres malheureuses femmes vouées à l'enseignement<br />

: « Les ré<br />

« gents, peu utiles dans les petites campagnes, où appre<br />

« nant à lire aux enfants <strong>de</strong>s paysans, ils en font <strong>de</strong>s<br />

« fainéants sergents, chicaneurs et sangsues du peuple.<br />

» — Lauzun <strong>de</strong>man<strong>de</strong> une imposition pour payer un<br />

régent latiniste, mais comme on répartit cette imposition<br />

sur toutes les paroisses <strong>de</strong> la juridiction, dont pas une ne<br />

possè<strong>de</strong> d'élève capable d'apprendre le latin, ce sont les<br />

paysans, à qui elle ne sert pas, qui sont chargés <strong>de</strong>s gages<br />

d'un maître qui ne sert qu'au chef-lieu, et dans le chef-lieu<br />

à quatre familles ; <strong>de</strong> même dans les autres paroisses les<br />

habitants ne veulent rien payer nulle part.<br />

C. 3294. (Portefeuille.) — 129 pièces, papier.<br />

1719-1761. — Régents <strong>de</strong>s élections <strong>de</strong> Sarlat et <strong>de</strong><br />

Condom. — Impositions. — Mention <strong>de</strong> la fondation en<br />

1575, par J. <strong>de</strong> Gourdon, d'un hôpital pour la ville <strong>de</strong><br />

Domme, disposition transformée en celle <strong>de</strong> l'entretien<br />

d'un collége dans le couvent <strong>de</strong>s Augustins <strong>de</strong> la ville ; —<br />

du taux habituel <strong>de</strong> la rétribution scolaire : par mois, pour<br />

lire 5 sols, pour lire et écrire 10, et pour compter, 15 ; —<br />

d'un règlement général <strong>de</strong>s charges <strong>de</strong> la juridiction <strong>de</strong><br />

La Réole fait en 1670, d'après lequel le traitement du<br />

régent <strong>de</strong>s écoles était établi à 100 livres. — Régents du<br />

Blayais, du Libournais, etc….. mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong>s pauvres<br />

appointés sur le budget <strong>de</strong>s paroisses.<br />

C. 3295. (Portefeuille.) — 76 pièces, papier, 2 plans.<br />

1591-1775. — Colléges <strong>de</strong> la Généralité. — Statistique<br />

et état <strong>de</strong> quelques colléges au moment <strong>de</strong> l'expulsion <strong>de</strong>s<br />

Jésuites ; nouvelle organisation <strong>de</strong> ces établissements par<br />

l'édit <strong>de</strong> 1763. — Collége <strong>de</strong> Sarlat : — État <strong>de</strong>s revenus<br />

et charges, nombre <strong>de</strong>s classes, professeurs, régents et<br />

écoliers. — Note sur son établissement en 1718, auquel<br />

contribuent le marquis <strong>de</strong> Salignac-Fénelon par représentation<br />

<strong>de</strong> ses oncles évêques, la <strong>de</strong>moiselle <strong>de</strong> Chaumeils,<br />

etc., le fondateur primitif ayant été M. Du Blanchier en<br />

1578 ; projets d'union <strong>de</strong> différents immeubles. —<br />

Collége d'Agen, fondé en 1560, les Jésuites en 1591,<br />

confirmé en 1637 : la dotation municipale <strong>de</strong> 1,200 livres<br />

maintenue par différents arrêts, et en 1763 attribué aux<br />

Jacobins, successeurs <strong>de</strong>s Jésuites. — Copie <strong>de</strong> procuration,<br />

1591, <strong>de</strong> la reine Marguerite pour fondation <strong>de</strong> rentes<br />

en faveur du collége. — Protestation <strong>de</strong> l'évêque<br />

adressée à l'archevêque <strong>de</strong> Reims, en 1765, contre la<br />

tendance nouvelle <strong>de</strong> l'administration à confier les colléges<br />

à <strong>de</strong>s séculiers prêtres à l'exclusion <strong>de</strong> religieux, et<br />

coup d'œil général sur l'enseignement donné en tout<br />

temps par les monastères, tandis que les séculiers prêtres<br />

n'en ont ni le temps, ni la vocation, ni l'esprit. — État <strong>de</strong>s<br />

bénéfices unis aux maisons <strong>de</strong>s Jésuites dans le ressort du<br />

parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, pour les colléges d'Agen, Bor<strong>de</strong>aux<br />

(noviciat et maison professe), Beaulieu, Clairac,<br />

Libourne, Limoges, Marennes, Saintes, Périgueux, Sarlat,<br />

Saint-Macaire, Tulle, etc. ; l'administration prend occasion<br />

<strong>de</strong>s considérants <strong>de</strong> l'édit <strong>de</strong> 1763 pour dresser la<br />

statistique <strong>de</strong> tous les colléges en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> l'Université.<br />

— Prospectus du sieur Pelletan, maître d'école et directeur<br />

d'une pension académique à Monségur en Bazadais.<br />

— Rappel <strong>de</strong>s démêlés <strong>de</strong>s Jésuites avec l'Université<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux en 1660 et 1661, dont la première cause a<br />

été la publication <strong>de</strong>s Provinciales « Ludovici Montaldi<br />

litteræ provinciales » ; long mémoire à ce sujet, et mention<br />

que l'ouvrage a été déféré par le Parlement<br />

(3 mai 1660), au jugement <strong>de</strong> l'université <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ;<br />

mémoire du P. Annat sur l'école <strong>de</strong> théologie <strong>de</strong> la ville. —<br />

Lettres patentes portant règlement pour chacun <strong>de</strong>s colléges<br />

<strong>de</strong> Lyon, Amiens, Nevers, Moulins, Saint-Flour, Fontenay,<br />

Angoulême, Langres, Compiègne, Mâcon, Roanne, La Rochelle,<br />

Orléans, Auxerre, Tours, Blois, La Flèche, etc.


C. 3296. (Carton.) — 94 pièces, papier.<br />

1760-1788. — Projet du maréchal <strong>de</strong> Richelieu d'établir<br />

à Bor<strong>de</strong>aux un hôtel <strong>de</strong> gentilshommes pour l'éducation<br />

<strong>de</strong> la pauvre noblesse <strong>de</strong> Guienne, sur le modèle <strong>de</strong> celui<br />

qui a été formé à Rennes, sous la protection <strong>de</strong>s États et<br />

<strong>de</strong> M. le duc d'Aiguillon, commandant dans la province.<br />

— Certificats <strong>de</strong> mérite et <strong>de</strong> services rendus, délivrés<br />

par la ville <strong>de</strong> Cadillac (Giron<strong>de</strong>), aux <strong>de</strong>moiselles<br />

Réau et Séguin, <strong>de</strong>puis longtemps institutrices du<br />

pays. — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant avec le ministère<br />

concernant les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'admission aux dames <strong>de</strong><br />

Saint-Cyr, l'entrée à l'École militaire, les cinq écoles<br />

d'équitation pour la cavalerie, l'école <strong>de</strong>s haras du Roussillon,<br />

fondée à Perpignan, en 1751 ; — l'envoi par chaque<br />

administration ou cour <strong>de</strong> justice, afin d'entretenir la<br />

Bibliothèque <strong>de</strong> législation fondée en 1788, à la chancellerie<br />

<strong>de</strong> France, d'un exemplaire imprimé <strong>de</strong> tout arrêt,<br />

sentence ou règlement émané d'elle ; — les projets d'institution<br />

d'une école supérieure du commerce, d'une chaire<br />

d'histoire et <strong>de</strong> géographie au collége <strong>de</strong> Guienne ; — la<br />

refonte <strong>de</strong> l'histoire <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, manquée par dom Devienne,<br />

et que le P. Carrière se propose <strong>de</strong> recommencer,<br />

l'emplacement du Jardin botanique, l'explication <strong>de</strong>s signes<br />

conventionnels pour la carte générale <strong>de</strong> France, et<br />

lettres <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Belleyme ; — et différents objets, projets<br />

ou publications sur l'unification <strong>de</strong>s poids et mesures<br />

<strong>de</strong>puis longtemps désirée dans la province, la jonction <strong>de</strong><br />

la Giron<strong>de</strong> et <strong>de</strong> la Seudre par un canal, la formation d'un<br />

cabinet <strong>de</strong> minéralogie et <strong>de</strong> géologie, projet annoté par<br />

Villaris et Desbiey, un mémoire sur la taxe du pain calculée<br />

au plus juste prix, la création d'un bureau d'adresses et<br />

d'indication pour les directeurs et acteurs <strong>de</strong>s théâtres <strong>de</strong><br />

province. — Mémoire singulier <strong>de</strong> dom Borelly, bénédictin<br />

<strong>de</strong> Sainte-Croix, annonçant à l'intendant qu'il a trouvé<br />

le moyen <strong>de</strong> faire naviguer les vaisseaux <strong>de</strong> ligne <strong>de</strong> toute<br />

gran<strong>de</strong>ur, malgré le vent, par le seul moyen <strong>de</strong> l'air comprimé,<br />

décembre 1787 : il n'y a qu'une lettre annonçant le<br />

mémoire.<br />

C. 3297. (Portefeuille.) — 86 pièces, papier.<br />

1763-1764. — Écoles d'arpentage à Bor<strong>de</strong>aux. —<br />

Correspondance <strong>de</strong> l'intendant Boutin avec les subdélégués<br />

concernant l'établissement d'écoles d'arpentage dans<br />

les chefs-lieux <strong>de</strong>s subdélégations, ou les lieux <strong>de</strong> séjour<br />

<strong>de</strong>s ingénieurs <strong>de</strong> la carte <strong>de</strong> France, qui seraient chargés<br />

<strong>de</strong> cours dans l'intervalle <strong>de</strong> leurs opérations topographiques<br />

; l'idée première est d'avoir une pépinière d'agents<br />

qui puissent d'abord servir au grand travail <strong>de</strong> la carte, et<br />

ensuite rendre possible l'établissement ou la rectification,<br />

selon les lieux, du cadastre général. — Les ingénieurs<br />

chargés <strong>de</strong> cours : Bâtonnet, Lacour, Fontaine, Pasquier,<br />

Dutilleul, Dailley, Michaud, Pezet. — A Bergerac, l'école<br />

ne peut pas être établie, vu le petit nombre et l'insuffisance<br />

<strong>de</strong>s écoliers. — Notes sur l'établissement <strong>de</strong>s écoles<br />

à Périgueux, Gondom, Agen, etc. : celle <strong>de</strong> Lesparre,<br />

commencée avec cinq élèves, arrive à en possé<strong>de</strong>r huit ;<br />

ouverte avec succès, se maintient bien. — Mémoire intéressant,<br />

intitulé Observations sur les pêcheries <strong>de</strong>puis le<br />

Verdon jusqu'à Paulliac, appartenant au Domaine. —<br />

Envoi par le gouvernement <strong>de</strong> livres, compas, équerres et<br />

tables <strong>de</strong> sinus. — État <strong>de</strong> la dépense d'installation <strong>de</strong>s<br />

différentes écoles, liste <strong>de</strong>s élèves et <strong>de</strong> leurs progrès. —<br />

École d'arpentage à Agen. — En Médoc, empressement<br />

<strong>de</strong>s jeunes gens à suivre le cours ; cependant les <strong>de</strong>ux<br />

commis d'un féodiste quittent les leçons comme trop<br />

difficiles. « Jugez, dit le subdélégué, <strong>de</strong> leur capacité pour<br />

faire <strong>de</strong>s arpentages. »<br />

C. 3298. (Portefeuille.) — 91 pièces, papier.<br />

1764-1765. — Écoles d'arpentage à Villeneuved'Agen.<br />

— Placards d'annonce du cours public et gratuit<br />

fait par les ingénieurs <strong>de</strong> la carte <strong>de</strong> France. Deman<strong>de</strong><br />

d'une place d'arpenteur par le sieur Le Bahezère <strong>de</strong> Mareille,<br />

écuyer <strong>de</strong> Bretagne, fait prisonnier par l'ennemi<br />

dans le vaisseau le Duc d'Aquitaine en revenant <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s,<br />

et dépouillé <strong>de</strong> tous ses biens. — L'école <strong>de</strong> Villeneuve<br />

a trente-sept, puis quarante-cinq élèves, mais c'est<br />

au détriment <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> la carte : l'intendant la fait<br />

fermer. — Écoles <strong>de</strong> Périgueux et d'Exci<strong>de</strong>uil : l'intendant<br />

insiste sur la nécessité <strong>de</strong> ne pas négliger les travaux <strong>de</strong> la<br />

carte, qui est l'objet principal <strong>de</strong>s ingénieurs, les leçons<br />

d'arpentage n'en étant que l'accessoire. —<br />

Renseignements <strong>de</strong> détail sur l'exécution <strong>de</strong> la carte <strong>de</strong><br />

France en différents points <strong>de</strong> la Généralité.<br />

C. 3299. (Carton.) — 30 pièces, papier.<br />

1761-1790. — Écoles vétérinaires. — Correspondance<br />

<strong>de</strong> l'intendant Boutin avec les directeurs <strong>de</strong>s écoles vétérinaires<br />

<strong>de</strong> Lyon, Limoges et Paris, où la Généralité entretient<br />

quelques élèves ; sur l'annonce <strong>de</strong> l'ouverture en<br />

1762, <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> Lyon, Boutin <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au directeur<br />

Bourgelat <strong>de</strong> faire un traité élémentaire <strong>de</strong> la manière<br />

d'élever et gouverner, tant en santé qu'en maladie, les<br />

espèces d'animaux qui servent le plus à nos usages. —


Règlement et prospectus <strong>de</strong> l'école ; relevé <strong>de</strong>s opérations<br />

<strong>de</strong>s élèves dans différentes provinces, adressé à l'intendant<br />

par le directeur. — École <strong>de</strong> Limoges (1766-1769),<br />

déjà disparue trois ans après son établissement. — École<br />

d'Alfort, dont le programme est calqué sur celui <strong>de</strong> Lyon.<br />

C. 3300. (Carton.) — 131 pièces, papier.<br />

1770-1783. — Registres ou tableaux <strong>de</strong>s élèves <strong>de</strong> la<br />

généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux admis à l'école <strong>de</strong> Lyon. —<br />

Deman<strong>de</strong>s d'admission sur la liste <strong>de</strong>s élèves entretenus<br />

par la province, par les communautés et bourgs, <strong>de</strong> jeunes<br />

gens qui y sont nés, et sous la condition d'y revenir exercer<br />

leur art.<br />

C. 3301. (Carton.) — 141 pièces, papier.<br />

1784-1789. — Élèves <strong>de</strong> la Généralité à l'école d'Alfort<br />

: acquittement <strong>de</strong> pensions et <strong>de</strong> dépenses d'uniforme.<br />

Le ministre <strong>de</strong>man<strong>de</strong> l'état, avec notes, <strong>de</strong>s vétérinaires <strong>de</strong><br />

la province, et envoie <strong>de</strong>s brevets <strong>de</strong> privilégiés du Roi en<br />

l'art <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cine vétérinaire, en faveur d'élèves sortis<br />

dans un bon rang <strong>de</strong> l'école <strong>de</strong> Lyon. — Deman<strong>de</strong>s d'admission,<br />

et dossiers <strong>de</strong>s élèves. — École d'équitation <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux : augmentation du traitement du sieur Muller,<br />

directeur, à qui le Roi accor<strong>de</strong> six mille livres à titre d'in<strong>de</strong>mnité<br />

et le remboursement <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mille employées à<br />

<strong>de</strong>s réparations nécessaires : extraits <strong>de</strong>s délibérations <strong>de</strong><br />

la ville, et lettre flatteuse <strong>de</strong>s jurats en faveur <strong>de</strong> ce directeur.<br />

C. 3302. (Carton.) — 95 pièces, papier.<br />

1760-1783. — Cours d'accouchement. — L'intendant<br />

<strong>de</strong> Bourgogne, Dufour <strong>de</strong> Villeneuve, écrit à l'intendant<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Boutin, pour lui recomman<strong>de</strong>r le cours<br />

d'accouchement professé par madame Ducoudray ; elle a<br />

formé quatre cents élèves à Dijon ; <strong>de</strong> Limoges où elle<br />

est, elle se proposerait d'aller à Bor<strong>de</strong>aux ; lettre pareille<br />

<strong>de</strong> Turgot, intendant <strong>de</strong> Limoges ; les services <strong>de</strong> cette<br />

dame acceptés pour former <strong>de</strong>s sages-femmes dans la<br />

Généralité. — Sa machine à démonstration. — Le ministre<br />

Bertin soutient vivement l'idée <strong>de</strong> ce cours, vu la mortalité<br />

d'enfants nouveau-nés que l'ignorance <strong>de</strong>s sagesfemmes<br />

amène en Auvergne. — Installation à Périgueux<br />

et à Agen, et correspondance. — Cours du sieur Brachet,<br />

à Périgueux, envoyé par l'intendant Esmangart. —<br />

Mémoire sur la fièvre puerpérale. — Envoi d'élèves par<br />

les bourgs et villages, extraits <strong>de</strong>s délibérations <strong>de</strong>s communautés.<br />

C. 3303. (Carton.) — 77 pièces, papier.<br />

1780-1787. — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant Dupré<br />

Saint-Maur avec le ministre Necker et les subdélégués,<br />

sur l'établissement à Bor<strong>de</strong>aux, dans l'ancien collége <strong>de</strong> la<br />

Ma<strong>de</strong>leine, du cours d'accouchement qu'il patronne activement,<br />

d'accord avec les jurats. — Proposition <strong>de</strong> la<br />

création d'un hospice pour les femmes en couches, qui y<br />

seraient traitées gratuitement, et serviraient ainsi à la<br />

clinique du professeur et <strong>de</strong>s élèves, qui auraient un cours<br />

pratique au lieu du cours <strong>de</strong> démonstration. — Opposition<br />

<strong>de</strong>s chirurgiens <strong>de</strong>s villes à laisser exercer les sagesfemmes<br />

formées au cours d'accouchement ; quelques<br />

autres instituent d'eux-mêmes <strong>de</strong>s leçons publiques. —<br />

Réponses <strong>de</strong>s curés à l'intendant sur l'encouragement à<br />

donner aux habitants pour qu'ils envoient leurs filles étudier,<br />

à leurs frais, loin <strong>de</strong> chez eux : refus absolu du paysan.<br />

C. 3304. (Portefeuille.) — 76 pièces, papier.<br />

1782-1789. — Circulaires aux curés : note pour les petites<br />

affiches afin <strong>de</strong> proclamer le nom <strong>de</strong>s lauréats du<br />

cours d'accouchement. — Correspondance avec les subdélégués.<br />

— Les chirurgiens sont convoqués pour faire<br />

partie du bureau d'examen <strong>de</strong>s élèves. — Désignation<br />

d'élèves par leurs paroisses respectives. — Comptes divers.<br />

C. 3305. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />

1745-1758. — Académie <strong>de</strong>s sciences, arts et belleslettres<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Correspondance <strong>de</strong> Tourny avec<br />

les ministres <strong>de</strong> Paulmy, <strong>de</strong> Courteille, d'Aguesseau, etc.,<br />

sur les contestations du couvent <strong>de</strong>s Jacobins avec l'Académie<br />

au sujet <strong>de</strong> l'ouverture <strong>de</strong> la rue Saint-Dominique, à<br />

raison <strong>de</strong> laquelle on prenait à l'Académie une portion <strong>de</strong><br />

son jardin, et <strong>de</strong>s Jacobins avec la ville sur l'in<strong>de</strong>mnité<br />

qu'ils prétendaient pour le terrain pris à leur enclos. —<br />

Pièces respectives à l'appui : bail à fief consenti par les<br />

jurats aux Jacobins d'un bout <strong>de</strong> l'ancienne rue <strong>de</strong> Londres,<br />

contigue à leur couvent ; lettres-patentes portant<br />

permission à ceux- ci d'inféo<strong>de</strong>r le terrain qui leur appartient<br />

sur l'Esplana<strong>de</strong>, en exécution <strong>de</strong> la transaction <strong>de</strong><br />

mai 1746, passée avec la ville, etc… — Opposition du<br />

couvent aux vues <strong>de</strong> l'intendant voulant ouvrir une nouvelle


ue, en partie sur leur terrain, en partie sur le jardin <strong>de</strong><br />

l'Académie, et correspondance <strong>de</strong> Tourny avec le P. Vassal,<br />

supérieur général <strong>de</strong>s Jacobins, à Paris. — Affaire <strong>de</strong>s<br />

sieurs Cassius, Bérard et Perpignan, concernant leurs<br />

maisons sur les allées, qui, appartenant aux Jacobins, sont<br />

à démolir pour l'ouverture <strong>de</strong> la rue projetée, et à reconstruire<br />

aux frais <strong>de</strong> l'administration. — Mémoire <strong>de</strong> Tourny<br />

concernant l'Académie, et réponse <strong>de</strong> celle-ci, article<br />

par article. — Extrait du testament <strong>de</strong> J.-Jacques Bel, par<br />

lequel il lègue à l'Académie sa maison sur l'Esplana<strong>de</strong>,<br />

avec une autre dans la rue Mautrec, et une troisième dans<br />

la rue Poudiot, plus ses manuscrits, livres, instruments <strong>de</strong><br />

physique, cartes et globes. — Procès-verbal <strong>de</strong>s ingénieurs<br />

militaires <strong>de</strong>s fortifications <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux tendant à<br />

condamner la maison du sieur Bel comme commandant le<br />

Château-Trompette, etc.<br />

C. 3306. (Portefeuille.) — 81 pièces, papier ; 3 plans.<br />

1719-1783. — Académie et Jacobins. — Ouverture <strong>de</strong><br />

la rue Saint-Dominique : état <strong>de</strong>s maisons et terrains<br />

entamés, et du terrain donné en retour. — Plans. — Droits<br />

d'amortissement transigés en faveur <strong>de</strong>s jurats au plus bas<br />

possible, à la considération <strong>de</strong> Tourny et ensuite <strong>de</strong> Dupré<br />

Saint-Maur, et supprimés en faveur <strong>de</strong> l'Académie, sur le<br />

contrat <strong>de</strong> cession fait par elle à la ville d'une partie <strong>de</strong><br />

terrain <strong>de</strong>stiné au passage <strong>de</strong> la nouvelle rue, cession dont<br />

la seule condition était que la municipalité lui rebâtirait<br />

son hôtel conformément au plan convenu. — Mention <strong>de</strong><br />

l'intention qu'aurait manifestée M. Beaujon <strong>de</strong> léguer sa<br />

bibliothèque à l'Académie. — Lettres, au sujet <strong>de</strong> l'affaire<br />

avec les Jacobins, <strong>de</strong> l'évêque d'Agen, Trudaine, Caupos,<br />

<strong>de</strong> Sarrau, Montesquieu, Baritault, le premier prési<strong>de</strong>nt<br />

Le Berthon et le prési<strong>de</strong>nt Barbot. — Présentation à<br />

l'Académie d'une pendule marine du sieur Sulli, Anglais.<br />

— Divers imprimés.<br />

C. 3307. (Portefeuille.) — 119 pièces, papier ; 17 plans.<br />

1707-1763. — Continuation du même sujet : requête<br />

présentée au conseil par l'Académie et réponse <strong>de</strong>s jurats,<br />

article par article. — Correspondance <strong>de</strong> Tourny, réplique,<br />

réfutation, plans et contre-plans, etc.<br />

C. 3308. (Portefeuille.) — 82 pièces, papier.<br />

1714-1768. — Imprimerie et librairie. — Règlements<br />

<strong>de</strong> la librairie et <strong>de</strong> l'imprimerie : déclaration en douane,<br />

en transit, en acquit-à-caution, police <strong>de</strong> la librairie étrangère.<br />

— Formalités <strong>de</strong> l'ouverture <strong>de</strong>s caisses au bureau<br />

<strong>de</strong>s douanes. — Ventes <strong>de</strong>s imprimeries et <strong>de</strong>s librairies.<br />

— Création et rachat <strong>de</strong>s offices d'inspecteurs et <strong>de</strong><br />

contrôleurs. — Saisies <strong>de</strong> livres étrangers : Confessions<br />

<strong>de</strong> M. le comte <strong>de</strong> XX. ; les Amours <strong>de</strong>s dames illustres <strong>de</strong><br />

France, par Bussy Rabutin ; les œuvres <strong>de</strong> Rousseau ; les<br />

contes <strong>de</strong> Lafontaine ; Mémoires <strong>de</strong> la Régence ; Anecdotes<br />

secrètes sur la constitution Unigenitus ; la Faillibilité<br />

<strong>de</strong>s papes dans les décisions dogmatiques ; Nouveau-<br />

Testament du P. Quesnel ; le Mercure historique et politique,<br />

journal périodique ; le Catéchisme d'Osterwald ;<br />

l'Anatomie <strong>de</strong> la Messe ; l'Arétin ; Sermon sur le jubilé <strong>de</strong><br />

la réformation <strong>de</strong> la République (ou religion) <strong>de</strong> Genève ;<br />

un livre du P. Pichon : l'Esprit <strong>de</strong> J.-C. et <strong>de</strong> son église<br />

sur la fréquente communion ; — Mémoire présenté à M.<br />

le M is <strong>de</strong> Beauharnais ; Mémoire <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> la<br />

Martinique contre M. <strong>de</strong> Bompart, etc.<br />

C. 3309. (Portefeuille.) — 2 pièces, parchemin ; 82 pièces,<br />

papier.<br />

1728-1772. — Imprimerie et librairie. — Correspondance<br />

<strong>de</strong> l'intendance avec le ministère concernant la réception <strong>de</strong>s<br />

imprimeurs libres <strong>de</strong> la Généralité ; c'est l'administration qui<br />

les protège contre l'exclusivisme <strong>de</strong> la corporation. —<br />

Certificat exigé <strong>de</strong>s candidats à la maîtrise, signé du recteur<br />

<strong>de</strong> l'Université, que les postulants savent lire le grec<br />

et connaissent très bien le latin. — Les relieurs exclus du<br />

droit d'entrer dans la corporation. — Deman<strong>de</strong> par les<br />

libraires et imprimeurs réunis <strong>de</strong> racheter les offices nouvellement<br />

créés d'inspecteurs <strong>de</strong> la librairie, et par les<br />

libraires agissant séparément, <strong>de</strong> pouvoir admettre <strong>de</strong><br />

nouveaux sujets dans leur corps particulier, où le nombre<br />

n'est pas fixé comme celui <strong>de</strong>s imprimeurs. — Accusé <strong>de</strong><br />

réception à l'intendant par le ministre Meaupou <strong>de</strong> quatre<br />

almanachs imprimés à Bor<strong>de</strong>aux, en 1769.<br />

C. 3310. (Portefeuille.) — 1 pièce, parchemin ; 74 pièces,<br />

papier.<br />

1777-1789. — Imprimerie et librairie. — Libelle : les<br />

Fastes <strong>de</strong> Louis XV poursuivi. — Tableau imprimé <strong>de</strong>s<br />

libraires et imprimeurs jurés <strong>de</strong> l'Université <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />

— Budget <strong>de</strong> la corporation. — Règlement (en<br />

copie) pour la librairie et l'imprimerie <strong>de</strong> Paris. —<br />

Concours pour l'imprimerie à Dax et à Bor<strong>de</strong>aux. —<br />

Arrêt du conseil qui supprime (1785) les trente premiers<br />

volumes <strong>de</strong>s œuvres complètes <strong>de</strong> Voltaire, <strong>de</strong> l'imprimerie<br />

<strong>de</strong> la Société typographique, et un imprimé intitulé :<br />

De la banque d'Espa-


gne dite <strong>de</strong> Saint-Charles. — Établissement d'une imprimerie<br />

à Sarlat.<br />

C. 3311. (Portefeuille.) — 116 pièces, papier.<br />

1685-1745. — Imprimerie et librairie. — Règlements<br />

sur la librairie. — Arrêts interdisant : la fonction à ceux<br />

<strong>de</strong> la R. P. R ; — enjoignant à tous libraires et imprimeurs<br />

<strong>de</strong> représenter leurs noms, titres, noms <strong>de</strong> patrons, nombre<br />

<strong>de</strong>s apprentis et <strong>de</strong>s presses, et la quantité <strong>de</strong> leurs<br />

fontes ou caractères ; — portant règlement pour l'entrée<br />

<strong>de</strong>s livres étrangers ; — concernant la Bibliothèque royale<br />

et imposant <strong>de</strong> nouveau à tous libraires ou imprimeurs<br />

l'envoi d'un certain nombre d'exemplaires <strong>de</strong> tout ce qu'ils<br />

auront imprimé ; — renouvelant les défenses, tombées en<br />

oubli, <strong>de</strong> rien imprimer sans privilége ou permission ; —<br />

portant l'interdiction <strong>de</strong> vendre <strong>de</strong>s livres contre les marchands<br />

merciers qui se mêlaient <strong>de</strong> ce commerce. —<br />

Saisies <strong>de</strong> livres hérétiques entrés en frau<strong>de</strong> dans <strong>de</strong>s<br />

caisses d'amidon, pour le compte d'un marchand <strong>de</strong> Montauban<br />

et <strong>de</strong> plusieurs libraires <strong>de</strong> Bergerac, et état<br />

curieux <strong>de</strong> ces livres, établi par bons et mauvais. —<br />

Interdiction <strong>de</strong> la Pucelle <strong>de</strong> Voltaire (1737) ; —<br />

nouvelles bibles <strong>de</strong> Hollan<strong>de</strong>. — Listes d'ouvrages saisis<br />

à mettre au pilon.<br />

C. 3312. (Portefeuille.) — 66 pièces, papier.<br />

1704-1769. — Imprimerie et librairie. — Réduction du<br />

nombre <strong>de</strong>s imprimeurs en 1739, par modification à l'arrêt<br />

<strong>de</strong> 1704, et <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du tableau <strong>de</strong>s imprimeurs par<br />

ville <strong>de</strong> la Généralité. — Ordre précis <strong>de</strong> saisir le nouveau<br />

poëme : la Pucelle d'Orléans, imprimé en Hollan<strong>de</strong>. —<br />

Recherche <strong>de</strong>s colporteurs secrets. — Plainte <strong>de</strong>s propriétaires<br />

<strong>de</strong> l'Histoire <strong>de</strong> France <strong>de</strong> l'abbé Vély, sur une<br />

contrefaçon <strong>de</strong> Liége, qui leur fait le plus grand tort. —<br />

Interdiction du périodique imprimé à Luxembourg, dit :<br />

Clé du cabinet <strong>de</strong>s princes. — Visites administratives<br />

dans les imprimeries.<br />

C. 3313. (Portefeuille.) — 122 pièces, papier.<br />

1730-1777. — Imprimerie et librairie. — Imprimeries<br />

dans les villes <strong>de</strong> la Généralité. — Bayonne, Agen, Libourne,<br />

Condom et Sarlat. — Nom et situation <strong>de</strong>s imprimeurs<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. Très peu hors <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; l'expansion<br />

<strong>de</strong>s livres se fait par <strong>de</strong>s nuées <strong>de</strong> colporteurs,<br />

surtout dans les cantons protestants, ou par <strong>de</strong>s merciers à<br />

domicile qui font les libraires. Gran<strong>de</strong> part <strong>de</strong> la contreban<strong>de</strong><br />

étrangère qui se fait d'Amsterdam et d'Angleterre,<br />

par le port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et <strong>de</strong> Genève, par le canal du<br />

Languedoc et la Garonne. Dans tout l'Agénois, un imprimeur,<br />

dans tout le Condomois et le Bazadais, un, dans<br />

tout le Périgord et le Sarladais, un : en tout, treize dont<br />

dix à Bor<strong>de</strong>aux. — Poursuite <strong>de</strong>s merciers ven<strong>de</strong>urs <strong>de</strong><br />

livres sans brevet <strong>de</strong> librairie, et appréciation <strong>de</strong> la quantité<br />

qu'il en faut avoir à l'étalage ou en boutique pour être<br />

regardé comme libraire, ou seulement dépositaire <strong>de</strong><br />

livres. — Un libraire en prison pour l'affaire <strong>de</strong> la brochure<br />

dite l'Ombre <strong>de</strong> Louis XV au tribunal <strong>de</strong> Minos<br />

(1736). — Lettre curieuse <strong>de</strong> l'intendant Esmangart<br />

(1774) au ministère, sur la manière dont la police <strong>de</strong>s<br />

livres s'exerce à Bor<strong>de</strong>aux par les jurats : les livres défendus<br />

pullulent et c'est à la Bourse, où la police ne peut<br />

faire visite qu'après avoir prévenu les juges et consuls,<br />

qu'ils se ven<strong>de</strong>nt presque publiquement. — Toulouse,<br />

centre <strong>de</strong> propagation <strong>de</strong>s contrefaçons <strong>de</strong> la librairie<br />

avignonnaise, etc…<br />

C. 3314. (Portefeuille.) — 4 pièces, parchemin ; 71 pièces,<br />

papier.<br />

1713-1775. — Imprimerie et librairie. — Imprimeurs<br />

<strong>de</strong> la Sauvetat <strong>de</strong> Saint-André, à Bor<strong>de</strong>aux. — Plaintes<br />

<strong>de</strong>s syndics <strong>de</strong> la corporation <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, appuyés sur le<br />

règlement <strong>de</strong> fixation du nombre (1688) <strong>de</strong>s imprimeurs<br />

dans la ville, contre la tentative <strong>de</strong>s jurats <strong>de</strong> faire créer<br />

<strong>de</strong>ux places supplémentaires, et la prétention du chapitre<br />

Saint-André à faire admettre son prétendu droit <strong>de</strong> possé<strong>de</strong>r<br />

dans les bornes <strong>de</strong> la Sauvetat, <strong>de</strong>s ouvriers <strong>de</strong> toute<br />

nature, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s corporations établies et <strong>de</strong> leurs<br />

règlements ; les syndics protestent que l'imprimerie est un<br />

art libéral, et que les priviléges du chapitre à l'égard <strong>de</strong>s<br />

arts mécaniques ne la concernent pas : c'est pourquoi,<br />

d'ailleurs, les chirurgiens, orfévres, potiers d'étain, apothicaires<br />

n'ont jamais pu obtenir <strong>de</strong> l'administration la liberté<br />

<strong>de</strong> faire leur rési<strong>de</strong>nce dans la Sauvetat ; rappel <strong>de</strong>s édits<br />

et règlements relatifs à la prétention du chapitre repoussée<br />

par la jurispru<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> tous les intendants, MM. <strong>de</strong> Sève,<br />

<strong>de</strong> Bezons, <strong>de</strong> Labourdonnaye, etc. — Requête <strong>de</strong>s syndics<br />

au chancelier, et correspondance <strong>de</strong> l'intendant Lamoignon<br />

<strong>de</strong> Courson avec l'abbé Bignon, délégué du<br />

chancelier pour la librairie, sur le néant <strong>de</strong> toute surveillance,<br />

tant que subsistera <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> l'administration la<br />

reconnaissance du privilége <strong>de</strong> la Sauvetat, à la fois cause<br />

et occasion <strong>de</strong> la scandaleuse introduction en frau<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

livres prohibés. — Mémoire <strong>de</strong>s maires et jurats, se prononçant<br />

définitivement contre l'augmentation du nombre<br />

<strong>de</strong>s imprimeurs ; mais le chapitre prenant fait et cause<br />

pour ceux <strong>de</strong> la Sauvetat, renouvelle l'énoncé <strong>de</strong> tous les<br />

priviléges. — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant avec


le ministère, sur le maintien du chiffre réglementaire <strong>de</strong><br />

12, et la réception <strong>de</strong>s nouveaux imprimeurs, par leur<br />

accession dans la corporation au fur et à mesure <strong>de</strong>s décès<br />

<strong>de</strong>s anciens titulaires : entre temps, saisie par le syndic <strong>de</strong><br />

plusieurs ballots <strong>de</strong> livres <strong>de</strong> Hollan<strong>de</strong> à l'adresse <strong>de</strong> Labottière<br />

; curieux catalogue en cinq pages, <strong>de</strong> ce qui passait<br />

pour livres prohibés. — Librairie. — Opposition <strong>de</strong>s<br />

syndics à l'établissement <strong>de</strong> six librairies nouvelles dont<br />

les places avaient été créées à l'occasion du joyeux avènement<br />

du roi Louis XV, et soumissionnées par le libraire<br />

Brulle : ces places sont supprimées, et les acquéreurs<br />

in<strong>de</strong>mnisés <strong>de</strong> leurs fonds, en rentes sur les tailles. Correspondance<br />

<strong>de</strong> l'intendant avec le ministre sur : — les<br />

inspecteurs <strong>de</strong> la librairie ; l'abbé Despujols, grand vicaire,<br />

nommé à la recommandation <strong>de</strong> l'archevêque, et<br />

l'intendant invité à tenir la main aux règlements qui sont<br />

partout violés ou évités : M. <strong>de</strong> La Vie, M. d'Albessard,<br />

conseillers au Parlement, successivement inspecteurs ; —<br />

la réduction du nombre <strong>de</strong>s imprimeurs libraires, fixé à<br />

12 en 1704, réduit à 10, et la suppression immédiate <strong>de</strong>s<br />

imprimeries <strong>de</strong> Libourne et <strong>de</strong> Sarlat, levées contre l'arrêt<br />

<strong>de</strong> 1704 ; maintien <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> Condom ; — la <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

par les libraires imprimeurs <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> participer au<br />

privilége d'exemption <strong>de</strong> tutelle et <strong>de</strong> curatelle, et la revendication<br />

qu'ils préten<strong>de</strong>nt du droit <strong>de</strong> patrouille civique,<br />

tout en <strong>de</strong>meurant exempts du guet et gar<strong>de</strong>, considérant<br />

le premier comme honorifique, et le second comme<br />

onéreux ; l'intendant trouvant simplement que l'un est<br />

l'application <strong>de</strong> l'autre ; — l'affaire du libraire Trébosc, <strong>de</strong><br />

Bayonne, conduit à la Bastille pour avoir fait imprimer ou<br />

vendre à Bor<strong>de</strong>aux l'Apologie <strong>de</strong> l'institution <strong>de</strong>s jésuites<br />

et l'Esprit <strong>de</strong>s magistrats politiques (1766). — La reconstitution,<br />

sur les mêmes bases qu'auparavant, <strong>de</strong>s fonctions<br />

d'inspecteurs <strong>de</strong> la librairie à Bor<strong>de</strong>aux en 1767, à<br />

l'exemple <strong>de</strong>s villes <strong>de</strong> Paris, Lyon, Reims, Nancy, Orléans<br />

et Sedan ; — le commerce qui se fait à la Bourse <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong> la vente <strong>de</strong>s livres, défendus ou non, surtout<br />

les premiers : requête <strong>de</strong>s libraires <strong>de</strong> la ville. — Saisie<br />

chez le libraire Calamy <strong>de</strong> la Gazette <strong>de</strong> Cythère, ou<br />

l'histoire secrète <strong>de</strong> la comtesse du Barry (1775). —<br />

L'abbé Desbiey, nommé inspecteur <strong>de</strong> la librairie à Bor<strong>de</strong>aux.<br />

C. 3315. (Portefeuille.) — 1 pièce, parchemin ; 75 pièces,<br />

papier.<br />

1711-1777. — Imprimerie et librairie. — Imprimeurs<br />

du Roi à Bor<strong>de</strong>aux : Lacour et Brun. — Les autres imprimeurs<br />

se préten<strong>de</strong>nt réduits à la cessation <strong>de</strong> leur industrie<br />

s'il y en a plus d'un dans la ville : vingt-six ans <strong>de</strong><br />

procès sur ce point (1713-1739). Historique <strong>de</strong> la question<br />

<strong>de</strong>puis la création <strong>de</strong> la charge en 1576, sur la tête <strong>de</strong><br />

Simon Millanges jusqu'à Brun, imprimeur <strong>de</strong> l'intendance<br />

; celui-ci en avance <strong>de</strong> 14,000 livres sur son abonnement<br />

avec l'administration, loin d'avoir eu aucun gage,<br />

ni privilége, et d'avoir été soutenu dans la recherche du<br />

brevet d'imprimeur du Roi par l'intendant qui trouvait<br />

justement ce brevet inutile. — Affaire <strong>de</strong> l'impression <strong>de</strong><br />

la Déclaration du roi concernant les insinuations<br />

(17 février 1731) dont les placards sont donnés par l'intendant,<br />

à imprimer, à Brun ; celui-ci, poursuivi par le<br />

Parlement et condamné par arrêt du 8 juin 1731 comme<br />

ayant imprimé <strong>de</strong>s pièces qu'il appartient au Parlement<br />

seul, auquel elles sont d'abord adressées, <strong>de</strong> faire imprimer<br />

par son imprimeur ordinaire, et par son ordre, est<br />

défendu énergiquement par l'intendant Boucher qui provoque<br />

un arrêt du conseil cassant celui du Parlement, sur<br />

l'intérêt qu'il y a pour l'administration d'avoir dans la main<br />

un imprimeur chargé <strong>de</strong> faire les placards <strong>de</strong>s arrêts, édits,<br />

ordonnances du Roi, du conseil et <strong>de</strong> l'intendance : la<br />

conséquence est le maintien <strong>de</strong> la place d'imprimeur du<br />

Roi. — Police <strong>de</strong> la librairie : les marchands d'instruments<br />

<strong>de</strong> marine doivent cesser <strong>de</strong> vendre <strong>de</strong>s livres d'hydrographie<br />

ou <strong>de</strong> géographie, n'étant pas libraires ; poursuite<br />

<strong>de</strong>s livres prohibés : l'Ombre <strong>de</strong> Louis XV au tribunal<br />

<strong>de</strong> Minos ; Héro et Léandre, poème <strong>de</strong> Musée, et<br />

Historiettes nouvelles, par Imbert ; procès-verbal <strong>de</strong><br />

saisie <strong>de</strong>s presses et caractères d'imprimerie <strong>de</strong>s frères<br />

Labottière ; l'auteur Rouquette contre Philippot, imprimeur.<br />

— Suppression, sur la plainte du conseiller au<br />

Parlement, <strong>de</strong> Brassier, <strong>de</strong> quelques arrêts ajoutés à la<br />

réimpression du Recueil <strong>de</strong> Lapeyrère, Décisions sommaires<br />

du Palais, dont un qui n'était même pas un arrêt,<br />

pouvait lui porter dommage dans un procès qu'il avait<br />

contre le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Ségur (1726). — Défense aux imprimeurs<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong> la part du chancelier, <strong>de</strong> donner<br />

<strong>de</strong>s nouvelles relatives aux événements et opérations <strong>de</strong> la<br />

guerre (1775), même sur les troubles <strong>de</strong> Perse, ni d'imprimer,<br />

comme ils font, tous les mois, le Mercure <strong>de</strong> la<br />

Haye, interdit dans le royaume. Il y a d'ailleurs un privilége<br />

exclusif donné à un particulier pour imprimer ce que<br />

le gouvernement trouve bon que l'on ren<strong>de</strong> public ; — <strong>de</strong><br />

la part du cardinal <strong>de</strong> Fleury (1742), d'imprimer la Gazette<br />

<strong>de</strong> Hollan<strong>de</strong>, au préjudice <strong>de</strong> ceux qui en ont le<br />

privilège exclusif pour l'impression et le débit ; — <strong>de</strong> la<br />

part du chancelier Lamoignon <strong>de</strong> Malesherbes (1751),<br />

d'imprimer un journal daté <strong>de</strong> Lucerne dont le sieur Ganeau,<br />

libraire <strong>de</strong> Paris, qui a le privilège du Journal <strong>de</strong><br />

Verdun, prétend qu'il est une contrefaçon ; — <strong>de</strong> la part<br />

<strong>de</strong> Sartine, lieutenant général <strong>de</strong> police, d'imprimer les<br />

Nuits d'Young (1769), au préju-


dice du libraire Legeay, <strong>de</strong> Paris, qui a acheté le manuscrit<br />

<strong>de</strong> l'auteur. — Interdiction momentanée du sieur<br />

Labottière, imprimeur (1777). — Renouvellement <strong>de</strong><br />

contestation sur le titre d'imprimeur du Roi entre Lacour<br />

et Brun (1741-1776) ; l'intendant, après que Simon Lacour<br />

a été reconnu seul titulaire, réserve néanmoins son<br />

droit absolu <strong>de</strong> choisir qui il lui plaît pour imprimer les<br />

actes <strong>de</strong> son administration. — États, en 1713, 1764,<br />

1775, <strong>de</strong>s libraires et imprimeurs <strong>de</strong> la Généralité ; notes<br />

signalétiques données par les intendants.<br />

C. 3316. (Portefeuille.) — 2 pièces, parchemin ; 114 pièces,<br />

papier.<br />

1592-1777. — Affaires du clergé déférées à l'intendant<br />

par arrêts d'attribution. — Chapitre Saint-Seurin <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />

Contestation avec le maire et les jurats sur les<br />

limites <strong>de</strong> sa sauveté, dont une partie aurait été présentée<br />

dans le dénombrement <strong>de</strong> la ville comme étant <strong>de</strong> la seigneurie<br />

<strong>de</strong> l'Hôtel-<strong>de</strong>-Ville, et la totalité, <strong>de</strong> sa juridiction<br />

<strong>de</strong> police, tandis qu'il n'y a que la juridiction criminelle en<br />

cas <strong>de</strong> mort, ou <strong>de</strong> mutilation <strong>de</strong> membre ; preuves <strong>de</strong><br />

l'étendue <strong>de</strong> la sauveté tirées d'une reconnaissance envers<br />

le chapitre par <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong>s paroisses <strong>de</strong> Saint-Martin<br />

et <strong>de</strong> Saint-Seurin, en 1592, et d'un état du temporel <strong>de</strong><br />

Saint-Seurin en 1685 ; preuves par <strong>de</strong>s lettres du maréchal<br />

<strong>de</strong> Montrevel, et <strong>de</strong>s jurats, adressées au doyen du chapitre<br />

sur <strong>de</strong>s perquisitions à faire au nom du Roi, <strong>de</strong> voleurs<br />

et <strong>de</strong> brigands réfugiés dans la sauveté, que l'autorité<br />

municipale, non plus que l'autorité supérieure, ne peuvent<br />

y exercer <strong>de</strong> poursuites qu'après <strong>de</strong>man<strong>de</strong> par écrit adressée<br />

au doyen ; mémoires divers, où se trouve rappelé le<br />

fait qu'en 1542, les lansquenets ayant « inondé » cette<br />

province sans avoir pu entrer dans Bor<strong>de</strong>aux dont les<br />

jurats avaient fermé les portes, ils s'établirent dans l'église<br />

Saint-Seurin dont ils brûlèrent toutes les archives, ou à<br />

peu près ; et ce qui en resta était un acte <strong>de</strong> 1277 avec une<br />

transaction <strong>de</strong> 1347, qui fit <strong>de</strong>puis la base d'un arrêt du<br />

parlement <strong>de</strong> Toulouse, en date du 27 juillet 1678 en<br />

faveur <strong>de</strong>s chanoines : le point précis <strong>de</strong> ces procès est<br />

que le chapitre revendique pour limites <strong>de</strong> la sauveté tout<br />

le faubourg <strong>de</strong> Saint-Seurin, tandis que la ville les restreint<br />

à un espace compris dans le faubourg. Mémoires<br />

responsifs <strong>de</strong> la ville présentés à Tourny. Arrêts du conseil<br />

reconnaissant au maire le droit <strong>de</strong> police générale sur<br />

toute la ville et les faubourgs, y compris la sauveté<br />

(1750) ; — soumettant la sauveté à l'exercice <strong>de</strong>s contributions<br />

indirectes pour la levée <strong>de</strong>s douze pots par barrique,<br />

la défense <strong>de</strong> faire usage <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong> capacité<br />

propres à favoriser la frau<strong>de</strong> envers l'octroi (touques et<br />

cantines) ; la visite <strong>de</strong>s cabaretiers (droits <strong>de</strong>s échats) et la<br />

surveillance <strong>de</strong>s autres droits d'octroi, pied fourché et le<br />

reste. — Autre mémoire du chapitre à l'appui du droit <strong>de</strong><br />

ses députés d'être placés les premiers du côté gauche <strong>de</strong>s<br />

archevêques dans la maison navale lorsqu'ils font leur<br />

entrée à Bor<strong>de</strong>aux, le chapitre Saint-André <strong>de</strong>vant tenir la<br />

droite, tous les <strong>de</strong>ux avant les jurats. — Ceux-ci, l'année<br />

d'après, exposent tous les inconvénients qui sont résultés<br />

<strong>de</strong> laisser subsister la juridiction criminelle et <strong>de</strong> police <strong>de</strong><br />

Saint-Seurin, et en <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt en conséquence la réunion<br />

à la juridiction <strong>de</strong> la ville, en s'appuyant sur le titre X,<br />

livre 1 er du Traité <strong>de</strong> la police <strong>de</strong> Delamarre. —<br />

Protestation du chapitre contre l'établissement, en 1759,<br />

<strong>de</strong>s commissaires <strong>de</strong> quartier dans la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />

Projet <strong>de</strong> conciliation par « un patriote bor<strong>de</strong>lais » ; arrêts<br />

du conseil et <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s, arrêts du Parlement.<br />

Lettres patentes <strong>de</strong> 1772, portant enfin règlement <strong>de</strong> fixation<br />

<strong>de</strong>s limites <strong>de</strong> la sauveté, et <strong>de</strong> la justice respective<br />

du chapitre et <strong>de</strong> la ville. — Procès-verbal, en 1618, <strong>de</strong><br />

pavage du faubourg Saint-Seurin : les paroisses du Médoc<br />

et du pays <strong>de</strong> Buch, que le chapitre veut faire charger <strong>de</strong><br />

la dépense s'y refusent absolument, la plupart comme<br />

n'empruntant pas pour arriver à Bor<strong>de</strong>aux le passage par<br />

le faubourg, mais venant <strong>de</strong> préférence par les chemins du<br />

bord <strong>de</strong> la rivière, amont et aval.<br />

C. 3317. (Portefeuille.) — 74 pièces, papier.<br />

1723-1754. — Abbaye <strong>de</strong> Guîtres (Giron<strong>de</strong>). —<br />

Commission extraordinaire du conseil pour les affaires<br />

concernant l'abbaye <strong>de</strong> Guîtres, en conséquence d'un arrêt<br />

du conseil, au nom <strong>de</strong> Boucher et d'un autre au nom <strong>de</strong><br />

l'intendant <strong>de</strong> la généralité, le premier <strong>de</strong> 1727, le second<br />

<strong>de</strong> 1743, sur un procès d'intérêt entre l'abbé commandataire<br />

et le prieur. — Dîmes <strong>de</strong> Guîtres et <strong>de</strong> Bayas ; droit<br />

<strong>de</strong> quatre sous par feu payé par les habitants <strong>de</strong> Guîtres<br />

pour l'entretien du grand bateau <strong>de</strong> passage sur l'Isle ;<br />

règlements divers intervenus ; les archives <strong>de</strong> l'abbaye<br />

envoyées <strong>de</strong>vant toutes les juridictions, enlevées par l'abbé,<br />

déposées un instant par l'ordre <strong>de</strong> l'intendant chez un<br />

notaire <strong>de</strong> Guîtres jusqu'à ce que les bâtiments <strong>de</strong> l'abbaye<br />

soient habités <strong>de</strong> nouveau ; besoin urgent <strong>de</strong> réparations à<br />

l'abbaye « qui est dans un désordre dépenaillé <strong>de</strong>s plus<br />

inconcevables. » Correspondance <strong>de</strong> l'intendant à ce sujet<br />

avec le supérieur général <strong>de</strong> la congrégation <strong>de</strong>s Exempts<br />

Bénédictins, <strong>de</strong> laquelle fait partie<br />

ladite abbaye <strong>de</strong> Guîtres.


C. 3318. (Portefeuille.) — 93 pièces, papier.<br />

1754-1762. — Procès-verbaux <strong>de</strong> saisie et vente sur<br />

l'abbé commandataire, par les ordres <strong>de</strong> l'intendant, <strong>de</strong> ses<br />

vins, blés et eaux-<strong>de</strong>-vie ; et jugements rendus par Tourny<br />

en vertu <strong>de</strong> l'arrêt d'attribution <strong>de</strong> 1743, sur les différends<br />

<strong>de</strong> l'abbé et du prieur « aussi habiles en procédure l'un<br />

que l'autre. »<br />

C. 3319. (Portefeuille.) — 7 pièces, parchemin ; 31 pièces,<br />

papier.<br />

1725-1765. — Les religieux <strong>de</strong> Guîtres, et le prieur actuel,<br />

en procès contre l'ancien en reddition <strong>de</strong> comptes, en<br />

revendication <strong>de</strong>s matériaux d'une partie démolie <strong>de</strong> l'abbaye<br />

qu'il avait fait transporter, sans droit, sur son domaine<br />

paternel, et sur celui <strong>de</strong> ses neveux, et en déguerpissement<br />

du grand logement qu'il s'était attribué dans les<br />

bâtiments claustraux, malgré le couvent et le prieur, au<br />

mépris <strong>de</strong> la règle <strong>de</strong> l'abbaye, qui n'est pas un chapitre <strong>de</strong><br />

chanoines réguliers, mais un couvent <strong>de</strong> religieux, où l'un<br />

ne peut pas possé<strong>de</strong>r plus que l'autre, etc…<br />

C. 3320. (Portefeuille.) 100 pièces, papier.<br />

1708-1728. — Statistique <strong>de</strong>s communautés <strong>de</strong> religieuses<br />

dans la Généralité, et correspondance <strong>de</strong> l'intendant<br />

avec la commission d'enquête instituée par l'arrêt du<br />

conseil, 4 mai 1727. — « Le roy est instruit, M., du triste<br />

« état dans lequel se trouve le temporel <strong>de</strong> plusieurs<br />

« communautés <strong>de</strong> filles <strong>de</strong> son royaume, et il n'a point<br />

« oublié les remontrances respectueuses qui lui ont été<br />

« faites à ce sujet par la <strong>de</strong>rnière assemblée <strong>de</strong> son<br />

« clergé… » Signé : Le cardinal <strong>de</strong> Rohan, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />

commission d'enquête sur les revenus, charges, date<br />

d'établissement <strong>de</strong>s couvents et communautés <strong>de</strong> religieuses.<br />

— Arrêt du conseil pour examiner les expédients les<br />

plus convenables afin <strong>de</strong> procurer aux communautés les<br />

secours dont elles peuvent avoir besoin, rendus nécessaires<br />

par la multiplication, sans lettres d'autorisation, et<br />

même au préjudice <strong>de</strong>s défenses portées par les déclarations<br />

<strong>de</strong> novembre 1629 et décembre 1666, <strong>de</strong>s couvents<br />

<strong>de</strong> femmes, par <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong> bâtiments trop considérables,<br />

etc… Le meilleur moyen serait peut-être <strong>de</strong> supprimer,<br />

sur proposition <strong>de</strong>s évêques, les maisons qui n'ont<br />

pas un suffisant revenu, et <strong>de</strong> réunir en une, autant que<br />

faire se pourrait, plusieurs communautés <strong>de</strong> même règle<br />

et observance. (Le subdélégué <strong>de</strong> Bazas propose tout<br />

simplement <strong>de</strong> revenir à leur payer au taux <strong>de</strong> 5 0/0 leurs<br />

rentes sur l'État et les villes dont on leur a retranché la<br />

moitié, à la dépréciation <strong>de</strong>s billets <strong>de</strong> banque.) —<br />

Récépissés donnés par les supérieures <strong>de</strong> la circulaire et<br />

<strong>de</strong>s états à remplir adressés par l'intendance, et envoi <strong>de</strong><br />

ces états remplis à la commission d'enquête. Rapport <strong>de</strong><br />

l'intendant au cardinal <strong>de</strong> Rohan, sur l'exécution <strong>de</strong>s mesures<br />

ordonnées, en même temps sur la foi à accor<strong>de</strong>r, vu<br />

les circonstances, aux déclarations envoyées par les supérieures,<br />

sans qu'il soit possible à un intendant <strong>de</strong> province<br />

<strong>de</strong> vérifier ou <strong>de</strong> contrôler <strong>de</strong>s détails que les évêques<br />

savent bien qu'ils ne peuvent pas obtenir eux-mêmes. —<br />

Les sœurs <strong>de</strong> charité sont exemptes <strong>de</strong> la recherche, ainsi<br />

que les filles <strong>de</strong> l'Enfant-Jésus, qui sont vouées à l'éducation<br />

<strong>de</strong>s enfants.<br />

C. 3321. (Portefeuille.) — 72 pièces, papier.<br />

1731-1742. — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant avec le<br />

cardinal <strong>de</strong> Rohan, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la commission d'enquête<br />

concernant les communautés auxquelles le Roi a accordé<br />

<strong>de</strong>s secours pour in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong> ce qu'elles ont perdu à la<br />

conversion en 2 1/2 0/0 <strong>de</strong> leurs titres <strong>de</strong> rente 5 0/0, par<br />

la dépréciation <strong>de</strong>s billets <strong>de</strong> banque ; ces secours sont<br />

momentanés dans la pensée du gouvernement, c'est pourquoi<br />

ils sont établis, généralement, sur la tête <strong>de</strong>s dix plus<br />

anciennes religieuses. — Arrêt du conseil réglant la distribution<br />

en 1731. — Réunion par voie administrative <strong>de</strong>s<br />

religieuses du couvent supprimé <strong>de</strong>s Ursulines <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong><br />

à ceux <strong>de</strong> Saint-Livra<strong>de</strong> et du Port-Sainte-Marie.<br />

Défense aux couvents, dont la suppression est prochaine,<br />

<strong>de</strong> recevoir désormais <strong>de</strong>s novices, afin d'arriver par une<br />

voie douce et insensible à leur extinction, et mesures<br />

prises afin <strong>de</strong> constater dès à présent l'état actuel <strong>de</strong> leur<br />

temporel <strong>de</strong>stiné à être réuni. Liste <strong>de</strong> ces communautés.<br />

Leur multiplication <strong>de</strong>puis cent ans. Le couvent <strong>de</strong><br />

Sainte-Claire <strong>de</strong> Montignac, soumis à la suppression<br />

prochaine, vu sa déca<strong>de</strong>nce, tout à coup remis sur pied<br />

par le nombre accru <strong>de</strong>s sœurs, l'argent et les secours du<br />

pays : « C'est un débouché très avantageux<br />

« pour les filles <strong>de</strong> famille, les dots n'y étant que <strong>de</strong> 2,000<br />

« à 2,500 livres. » État <strong>de</strong> situation <strong>de</strong>s Filles <strong>de</strong> la Foi, à<br />

Libourne, succombant moins à la dépréciation <strong>de</strong>s billets<br />

<strong>de</strong> banque, qu'à la cherté <strong>de</strong>s vivres dans le pays. — État<br />

non signé du nombre <strong>de</strong>s communautés <strong>de</strong> filles dans la<br />

province ecclésiastique <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux : total, 64. — État<br />

<strong>de</strong>s communautés dont les tableaux <strong>de</strong> revenus et <strong>de</strong>ttes<br />

ont été fournis à la commission d'enquête.


C. 3322. (Portefeuille.) — 104 pièces, papier ; 1 plan.<br />

1745-1752. — Logement <strong>de</strong>s dames <strong>de</strong> la Foi, ou <strong>de</strong><br />

l'Enfant-Jésus, à Tonneins ; la municipalité veut leur<br />

abandonner l'Hôtel-<strong>de</strong>-Ville, qu'elles refusent ; enfin,<br />

après plusieurs propositions <strong>de</strong> différents locaux, on finit<br />

par leur acheter la maison dont elles avaient envie.<br />

C. 3323. (Portefeuille.) — 125 pièces, papier.<br />

1621-1769. — Communautés religieuses en général ;<br />

affaires déférées à l'intendant. — Couvents <strong>de</strong> religieuses.<br />

— Les Carmélites <strong>de</strong> l'Assomption, à Bor<strong>de</strong>aux,<br />

ruinées par le remboursement en billets <strong>de</strong> banque, en<br />

1720, <strong>de</strong>s aumônes dotales <strong>de</strong> leur maison, et menacées<br />

pour l'exécution <strong>de</strong>s plans <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Tourny, et la création<br />

<strong>de</strong> nouvelles rues, <strong>de</strong> voir raser les échoppes qu'elles<br />

possè<strong>de</strong>nt encore dans la rue Permenta<strong>de</strong>, au lieu dit le<br />

Château-Gaillard, <strong>de</strong>squelles elles tirent un certain loyer,<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt d'être exemptes <strong>de</strong> la réduction qu'on annonce<br />

du taux <strong>de</strong>s rentes sur l'Hôtel-<strong>de</strong>-Ville : état <strong>de</strong> leurs revenus<br />

et charges. — Filles <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine, même <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

; exposé <strong>de</strong> leur situation. — État <strong>de</strong>s rentes <strong>de</strong>s<br />

maisons religieuses sur l'hôtel-<strong>de</strong>-ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux pour<br />

le quartier <strong>de</strong> 1744, dont l'intendant a sursis jusqu'à nouvel<br />

ordre les payements qui y sont portés en forme <strong>de</strong><br />

gratification, laquelle gratification est la différence du<br />

<strong>de</strong>nier cinquante, taux <strong>de</strong> réduction, au <strong>de</strong>nier vingt, taux<br />

d'émission : et suppression imminente <strong>de</strong> ce complément<br />

pour unifier la rente à 2 et 1/2 (<strong>de</strong>nier cinquante) et sans<br />

remboursement du capital. — Filles du Bon-Pasteur : se<br />

plaignent du voisinage d'un prêtre qui fait vendre, comme<br />

tous les bourgeois, du vin <strong>de</strong> ses vignes dans sa maison,<br />

mais les consommateurs montent sur le mur <strong>de</strong> séparation,<br />

« d'où ils font<br />

« mille chansons obscènes aux pauvres filles repenties » ;<br />

l'établissement <strong>de</strong> ces religieuses est confirmé par lettres<br />

patentes. — Orphelines. — Religieuses Notre-Dame,<br />

etc… Communautés d'hommes. Feuillants, Carmes, la<br />

Merci, Chartreux, Jésuites, Jacobins, Augustins, Récollets<br />

: <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> confirmation <strong>de</strong>s unions faites <strong>de</strong> prieurés<br />

et <strong>de</strong> cures, <strong>de</strong>puis 1620, à leur maison ; d'autorisations<br />

d'échanger ou d'acquérir un moulin, dit du Ciron,<br />

acheté du prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Gascq ; d'acheter une maison pour<br />

y envoyer leurs mala<strong>de</strong>s ; vérification <strong>de</strong> la caisse <strong>de</strong>s<br />

religieux <strong>de</strong> la Merci, <strong>de</strong>stinée au rachat <strong>de</strong>s captifs, sur<br />

les plaintes du procureur général au Parlement : « Ces<br />

messieurs du Parlement, dit l'intendant (1724), cherchent<br />

toujours à étendre leur autorité. » Longue discussion<br />

portée <strong>de</strong>vant l'intendant entre <strong>de</strong>ux adjudicataires <strong>de</strong>s<br />

revenus du prieuré <strong>de</strong> Saint-Macaire mis aux enchères par<br />

l'économe séquestre <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong>s Jésuites. In<strong>de</strong>mnité<br />

<strong>de</strong>mandée par les Jacobins, sur le fonds dit <strong>de</strong>s maisons<br />

démolies pour l'esplana<strong>de</strong> du Château-Trompette, à cause<br />

<strong>de</strong> droits <strong>de</strong> fief qu'ils ont perdus sur une partie <strong>de</strong> ces<br />

maisons. Instance plusieurs fois reprise entre la ville et les<br />

Récollets, à cause <strong>de</strong> l'englobement, dans les constructions<br />

<strong>de</strong> la Comédie, <strong>de</strong> la Tour <strong>de</strong> l'Hermite ; affaire<br />

étendue jusqu'à contester à la fin aux Récollets la propriété<br />

<strong>de</strong>s murs <strong>de</strong> leur couvent.<br />

C. 3324. (Portefeuille.) — 92 pièces, papier.<br />

1659-1783 — Vérification et restrictions successives<br />

<strong>de</strong>s priviléges <strong>de</strong>s ordres religieux dans la Généralité. —<br />

Ordre <strong>de</strong> Grandmont en Limousin : lettres patentes rappelant<br />

la série <strong>de</strong> tous les priviléges à lui accordés <strong>de</strong>puis<br />

Richard Cœur <strong>de</strong> Lion, par les rois d'Angleterre et <strong>de</strong><br />

France, spécialement l'exemption pour les maisons <strong>de</strong><br />

l'ordre, et pour leurs probi homines désignés en différents<br />

lieux, <strong>de</strong> toute taille, imposition et subsi<strong>de</strong>. — Ordre <strong>de</strong><br />

Malte, ou <strong>de</strong> Rho<strong>de</strong>s, ou <strong>de</strong> Saint-Jean <strong>de</strong> Jérusalem : le<br />

privilége d'exemption <strong>de</strong> toute ai<strong>de</strong> ou subsi<strong>de</strong> <strong>de</strong> quelque<br />

nature que ce soit établi par Richard Cœur <strong>de</strong> Lion,<br />

confirmé et étendu en 1312, après la chute <strong>de</strong>s Templiers,<br />

en 1547 après la belle défense du siége <strong>de</strong> Rho<strong>de</strong>s, pendant<br />

laquelle, en leur absence (1522-1530), on avait<br />

beaucoup usurpé en France sur leurs possessions, enfin,<br />

en 1716, après les <strong>de</strong>rniers combats soutenus par eux<br />

contre les infidèles, et l'appel du grand-maître convoquant<br />

tous les chevaliers à la défense <strong>de</strong> l'île <strong>de</strong> Malte, est <strong>de</strong><br />

nouveau reconnu, et la sauvegar<strong>de</strong> royale donnée sur tous<br />

leurs biens (1733) pour l'exemption <strong>de</strong> toutes sortes <strong>de</strong><br />

contributions à l'occasion <strong>de</strong> la présente guerre, et <strong>de</strong> tout<br />

logement et fourrage militaires, exemption cependant<br />

restreinte par le contrôleur général aux contributions en<br />

pays ennemi (Voir C. 3325). — Ordres <strong>de</strong> la Merci et <strong>de</strong><br />

la Sainte-Trinité, l'un et l'autre pour la ré<strong>de</strong>mption <strong>de</strong>s<br />

captifs, le premier quêtant dans la Guienne, le second<br />

dans le Limousin, le Périgord et l'Agenois, selon la distribution<br />

faite entre eux par un arrêt du Conseil, du<br />

6 août 1638 : le privilége d'exemption <strong>de</strong> collecte d'impôts,<br />

<strong>de</strong> tutelle, curatelle, séquestre et logements militaires<br />

(non <strong>de</strong> tailles ni d'impôts) qui était reconnu à eux et<br />

aux individus qu'ils établissaient dans les bourgs et paroisses<br />

comme quêteurs en leur nom, ayant été par eux<br />

multiplié à l'infini, <strong>de</strong> manière à rejeter en bien <strong>de</strong>s lieux<br />

sur le reste <strong>de</strong>s taillables la charge <strong>de</strong> collecteurs


d'impositions, etc…. avait été, en 1720, réduit, en Languedoc,<br />

aux seuls quêteurs institués dans les villes murées<br />

; sur l'ordre du ministère d'aviser à appliquer en<br />

Guienne la même réduction, l'intendant Boucher se fait<br />

représenter et inscrire aux greffes <strong>de</strong>s élections toutes les<br />

commissions délivrées pour les quêtes, et provoque un<br />

arrêt du Conseil (10 avril 1725) rectificatif <strong>de</strong>s lettres<br />

patentes <strong>de</strong> mai 1716, qui avaient confirmé les priviléges<br />

dans toute leur étendue ; enfin, en 1782, suppression<br />

absolue <strong>de</strong> ce qui était <strong>de</strong>meuré <strong>de</strong>bout. —<br />

Assujettissement par l'ordonnance <strong>de</strong> 1753, à la formalité<br />

d'un passeport, valable pour un an ou six mois, renouvelable<br />

en <strong>de</strong>s cas exceptionnels, et délivré : soit par les<br />

consuls <strong>de</strong> la nation française dans les Échelles du Levant<br />

et à Tripoli <strong>de</strong> Syrie, dont la signature sera légalisée par<br />

les échevins du commerce <strong>de</strong> Marseille, soit par les chefs<br />

d'Ordres du rachat <strong>de</strong>s captifs, <strong>de</strong> tous chrétiens orientaux,<br />

maronites, ou autres se prétendant cheiks du mont<br />

Liban, dont beaucoup n'étaient que <strong>de</strong>s aventuriers, qui<br />

voulaient séjourner en France, ainsi que <strong>de</strong>s esclaves<br />

français ou étrangers qui, ayant été rachetés, se répandaient,<br />

pour y mendier, dans le royaume. — Ordre <strong>de</strong>s<br />

frères Mineurs, Cor<strong>de</strong>liers et Récollets ; ces <strong>de</strong>rniers,<br />

ayant obtenu, à l'exemple <strong>de</strong> leurs anciens, le privilége<br />

d'exemption <strong>de</strong> tutelle et autres charges personnelles, non<br />

pas cependant <strong>de</strong> collecte <strong>de</strong>s tailles, consulat et syndicat<br />

<strong>de</strong>s paroisses, qui sont charges publiques, non plus que du<br />

logement <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> guerre, en faveur <strong>de</strong> leurs correspondants<br />

ou gens chargés <strong>de</strong> les héberger dans leur passage<br />

par le pays, qu'ils appellent « pères spirituels », les<br />

subdélégués n'en signalent dans la Généralité qu'un petit<br />

nombre ; abolition, en 1783, <strong>de</strong> ce qui pouvait subsister<br />

<strong>de</strong> ces priviléges <strong>de</strong>venus inutiles.<br />

C. 3325. (Portefeuille.) — 104 pièces, papier.<br />

1693-1772. — Ordre du Saint-Esprit <strong>de</strong> Montpellier.<br />

Exécution dans la Généralité <strong>de</strong> l'arrêt du Conseil,<br />

6 octobre 1747, ordonnant la représentation <strong>de</strong>vant l'intendant<br />

<strong>de</strong>s titres d'établissement et <strong>de</strong> fondation, et le<br />

tableau <strong>de</strong>s revenus et charges : on n'en trouve pas dans la<br />

province, le prieuré <strong>de</strong> Sainte-Foy, prétendu par cet ordre,<br />

appartient en réalité à l'évêché d'Agen, qui y nomme. —<br />

Ordre <strong>de</strong> Malte. La cure <strong>de</strong> Benon (Médoc) respectivement<br />

prétendue par le bailli <strong>de</strong> l'Ordre, en exercice, et<br />

dom Carrière, religieux Trinitaire du couvent voisin <strong>de</strong><br />

Saint-Laurent, qui s'en était fait pourvoir en cour <strong>de</strong><br />

Rome, à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s paroissiens, comme d'une cure<br />

désertée <strong>de</strong> tout service religieux, et <strong>de</strong>meurée sous l'autorité<br />

<strong>de</strong> l'archevêque, comme étant une vraie paroisse, avec<br />

fonts baptismaux, cimetière, etc… Décreté <strong>de</strong> prise <strong>de</strong><br />

corps à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du bailli, et non soutenu par son couvent,<br />

il se réfugie au Château-Trompette, où il meurt, ce<br />

qui termine le procès, qui venait d'être renvoyé à l'intendance.<br />

— Sauvegar<strong>de</strong> royale adressée à l'Ordre pour<br />

l'exemption <strong>de</strong>s logements et fourrages militaires, ainsi<br />

que <strong>de</strong>s contributions levées à l'occasion <strong>de</strong> la présente<br />

guerre : une dépêche du contrôleur général en restreint<br />

l'effet aux terres <strong>de</strong> l'Ordre en pays ennemi. —<br />

Assujettissement à l'impôt du vingtième <strong>de</strong>s pensions, ou<br />

<strong>de</strong>s biens qui en tiennent lieu, cédés aux chevaliers par<br />

leurs familles, au titre <strong>de</strong> pension alimentaire (1763), par<br />

assimilation aux biens patrimoniaux <strong>de</strong>s ecclésiastiques<br />

qui ont toujours supporté cet impôt ; — soumission <strong>de</strong>s<br />

biens <strong>de</strong> l'Ordre aux contributions et corvées pour les<br />

grands chemins. — Ordre <strong>de</strong> Saint-Lazare et du Mont-<br />

Carmel : recensement administratif <strong>de</strong>s chevaliers existant<br />

dans la province.<br />

C. 3326. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier ; 4 plans.<br />

1699-1778. — Continuation du recensement <strong>de</strong>s chevaliers<br />

<strong>de</strong> Saint-Lazare : on en trouve onze dans la Généralité.<br />

— Rejet, vu son incompatibilité avec la hiérarchie<br />

ecclésiastique, du projet présenté par les curés <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

d'être érigés par lettres patentes en un corps constitué<br />

avec un syndic. — Renvoi à l'intendant, pour être<br />

statué, <strong>de</strong> contestations : entre les dames <strong>de</strong> charité <strong>de</strong> la<br />

paroisse Sainte-Eulalie, et le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> La Vie, dont la<br />

femme, après plusieurs années d'exercice, désirait se<br />

perpétuer indéfiniment en la place, annuelle, <strong>de</strong> supérieure<br />

<strong>de</strong> la Société ; — entre le curé <strong>de</strong> Saint-Maixent <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux et le prési<strong>de</strong>nt Baratet, au sujet <strong>de</strong> la direction<br />

<strong>de</strong> la fabrique ; — entre les marguilliers d'honneur, en<br />

charge <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la fabrique <strong>de</strong> Saint-Michel, et les<br />

officiers du Parlement, appelés par leur dignité à faire<br />

partie <strong>de</strong> ces assemblées, sur la préséance et la prési<strong>de</strong>nce<br />

; — <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Société <strong>de</strong>s dames <strong>de</strong> charité <strong>de</strong><br />

la même paroisse, d'être portées sur l'état <strong>de</strong>s sociétés et<br />

communautés auxquelles le Roi, après la réduction en<br />

1733, <strong>de</strong> leurs rentes 5 0/0 en 2 1/2, a continué néanmoins<br />

<strong>de</strong> parfaire, par forme <strong>de</strong> gratification provisoire, la<br />

somme <strong>de</strong>s revenus à 5 : même <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s<br />

Sœurs Grises, sur l'avis qu'on a eu d'une ordonnance <strong>de</strong><br />

l'intendant faisant surseoir à la continuation du payement<br />

<strong>de</strong> ce complément. — Contestations entre la fabrique <strong>de</strong><br />

Saint-Pierre et un conseiller au Parlement, domicilié dans<br />

la paroisse, qui retient l'administration exclusive <strong>de</strong> ses<br />

biens et revenus, sans convoquer jamais l'assemblée :<br />

opinion <strong>de</strong> l'intendant Boucher sur l'absorption par le


Parlement <strong>de</strong> l'administration <strong>de</strong>s hôpitaux et <strong>de</strong>s fabriques.<br />

Nouveaux débats à l'occasion <strong>de</strong> la réparation, et<br />

après <strong>de</strong> l'acquisition d'une maison appartenant à la fabrique,<br />

mais englobée dans le Palais, où l'on a logé après le grand<br />

incendie <strong>de</strong> 1704, toutes les archives judiciaires, ainsi que<br />

celles <strong>de</strong> l'Élection. « Les papiers, écrit le premier pré<br />

« si<strong>de</strong>nt au contrôleur général, y sont dans un désordre<br />

« inconcevable… Ce lieu est une espèce <strong>de</strong> cave ; pour peu<br />

« qu'il pleuve, il y a <strong>de</strong> l'eau considérablement, et les<br />

« commis du greffe, pendant les orages, sont obligés <strong>de</strong><br />

« se servir <strong>de</strong> pelles pour jeter l'eau dont ce dépôt <strong>de</strong>s<br />

« arrêts et procédures est rempli ! » (1747). — Deman<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s jurats d'être autorisés à acquérir une maison pour y<br />

loger les Sœurs Grises <strong>de</strong> la paroisse Saint-Éloi, dont une<br />

aurait soin <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s pauvres, l'autre <strong>de</strong> la prison<br />

<strong>de</strong> ville ; — <strong>de</strong> la fabrique <strong>de</strong> Puy-Paulin d'une assignation<br />

sur la caisse <strong>de</strong>s trois sols pour livre afin <strong>de</strong> réparer<br />

l'orgue, endommagé dans l'incendie <strong>de</strong> l'intendance, au<br />

mois <strong>de</strong> février 1757 ; — <strong>de</strong> la fabrique <strong>de</strong> Saint-Remy,<br />

d'asseoir une imposition sur la paroisse pour s'in<strong>de</strong>mniser<br />

<strong>de</strong> la dépense <strong>de</strong> démolition <strong>de</strong> la Tour dite <strong>de</strong> Saint-<br />

Remy, qui fermait l'accès <strong>de</strong> l'église.<br />

C. 3327. (Portefeuille.) — 82 pièces, papier.<br />

1742-1764. — Congrégation <strong>de</strong>s Exempts dans l'Ordre<br />

<strong>de</strong>s Bénédictins <strong>de</strong> France. — Correspondance du<br />

chancelier avec les intendants Boucher, Tourny et Boutin,<br />

sur la réforme <strong>de</strong> la Congrégation <strong>de</strong>s Exempts <strong>de</strong> France,<br />

au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la règle et <strong>de</strong> la discipline ; enquête<br />

prescrite aux intendants. Le P. Lousteau, supérieur<br />

général <strong>de</strong>s Bénédictins Exempts, dont la maison chef-lieu<br />

est à Blaye ; cniq couvents dans la Généralité, Blaye,<br />

Guîtres, Saint-Ferme, Blazimon, Terrasson ; l'avis <strong>de</strong><br />

l'intendant serait <strong>de</strong> les séculariser en réunissant aux<br />

paroisses le revenu <strong>de</strong>s manses monacales. « L'esprit<br />

dominant <strong>de</strong> la Congré<br />

« gation est l'indépendance, surtout envers les évêques, et<br />

« dans aucune <strong>de</strong>s cinq maisons <strong>de</strong> la province, il n'existe<br />

« plus, excepté à Saint-Ferme, <strong>de</strong> bâtiment d'habitation<br />

« pour les religieux. » — Ordre du Roi au supérieur général,<br />

en charge, pour l'année 1748, <strong>de</strong> faire la visite <strong>de</strong> tous<br />

ses monastères, en Guienne et en Languedoc, et, en attendant,<br />

suspension <strong>de</strong> l'époque <strong>de</strong> la réunion du chapitre<br />

général, qui <strong>de</strong>vait se tenir à Saint-Ferme. Le sieur <strong>de</strong><br />

Montesquiou (Dubourg, du diocèse <strong>de</strong> Conserans), supérieur<br />

général élu en 1748 et prorogé en 1751 par les ordres<br />

<strong>de</strong> la Cour, sur l'espérance qu'on avait eue <strong>de</strong> son<br />

zèle pour la réformation <strong>de</strong> la Congrégation, mais son<br />

généralat ne produisant aucun changement sensible dans<br />

la discipline <strong>de</strong> ses maisons, il y aurait lieu <strong>de</strong> provoquer<br />

l'élection d'un autre général <strong>de</strong> qui l'on pût attendre le<br />

soin, le zèle et l'attention convenables à cette réformation<br />

nécessaire (1757) ; à la suite <strong>de</strong> quoi, lettres pastorales<br />

lancées par dom Jordain <strong>de</strong> Montesquiou, exhortant ses<br />

religieux à l'uniformité <strong>de</strong>s prières pour le Roi. Le P.<br />

Lousteau, choisi par la Cour et l'<strong>Intendance</strong>, comme le<br />

meilleur sujet <strong>de</strong> tout l'Ordre, en butte à <strong>de</strong>s dénonciations<br />

<strong>de</strong> tout genre, et néanmoins nommé (1758) au grand<br />

avantage <strong>de</strong> la Congrégation, en présence <strong>de</strong> l'intendant<br />

Tourny, et en exécution <strong>de</strong> sa commission royale au chapitre<br />

général tenu à Bor<strong>de</strong>aux. — État <strong>de</strong>s papiers remis<br />

par le <strong>de</strong>rnier supérieur ; c'est l'indication par le détail <strong>de</strong>s<br />

abbayes <strong>de</strong> l'Ordre dans les différents diocèses. —<br />

Requêtes présentées à l'intendant comme prési<strong>de</strong>nt désigné<br />

du chapitre général, au nom <strong>de</strong>s habitants du Vigeois<br />

(Corrèze) en maintien <strong>de</strong> leur abbaye contre le décret <strong>de</strong><br />

réunion au séminaire rendu par l'évêque <strong>de</strong> Limoges, en<br />

1754. — Lettres <strong>de</strong>s évêques consultés, unanimité <strong>de</strong><br />

leurs vœux, pour la suppression <strong>de</strong> l'Ordre et sa réunion à<br />

<strong>de</strong>s cures séculières. — Mémoires concernant les abbayes<br />

d'anciens Bénédictins non réformés situées en Poitou ;<br />

état général <strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> la Congrégation en France :<br />

17 abbayes et 98 religieux font tout l'Ordre. Proposition<br />

par l'intendant <strong>de</strong> faire réunir à Bor<strong>de</strong>aux, et non à Blaye,<br />

le chapitre annoncé, sur l'avis d'une flotte anglaise signalée<br />

à l'île d'Aix (8 avril 1758), qui pourrait peut-être, pour<br />

la surveillance et la direction <strong>de</strong>s troupes à envoyer au<br />

Médoc, réclamer sa présence à Bor<strong>de</strong>aux. — En 1763, les<br />

mêmes difficultés subsistant, l'intendant appuie un placet<br />

du supérieur Lousteau, tendant à faire placer <strong>de</strong> Guîtres à<br />

Blaye, le lieu <strong>de</strong> la tenue prochaine du chapitre général,<br />

pour <strong>de</strong>s raisons intéressant l'ordre et la discipline <strong>de</strong> la<br />

Congrégation. (Voir C. 3317-3319.)<br />

C. 3328. (Portefeuille.) — 118 pièces, papier ; 2 plans.<br />

1711-1744. — Deman<strong>de</strong> d'érection d'une chapelle<br />

royale en ra<strong>de</strong> du Verdon, à la sortie <strong>de</strong> la Giron<strong>de</strong>, formée<br />

par les marins français et étrangers dont ils offrent <strong>de</strong><br />

payer les frais et l'entretien au moyen d'une imposition<br />

sur chaque navire qui sortira. — Lettres du comte <strong>de</strong><br />

Pontchartrain renvoyant à l'intendant Lamoignon <strong>de</strong><br />

Courson la proposition <strong>de</strong>s marins, fondée sur l'éloignement<br />

et la difficulté d'accès <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Soulac, où le<br />

curé rési<strong>de</strong>, et sur le temps souvent considérable pendant<br />

lequel, retenus par les vents contraires, ils meurent au<br />

Verdon sans prêtre, sans sépulture et sans sacrements.<br />

L'imposition serait <strong>de</strong> 5 sols sur les navires <strong>de</strong> 50 tonneaux,<br />

et


<strong>de</strong> 10 sur ceux <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 50, qui sortiront <strong>de</strong> la rivière ; le<br />

relevé <strong>de</strong> septembre 1716 à juillet 1718 donne 2,863<br />

navires <strong>de</strong> 50 tonneaux et au-<strong>de</strong>ssous, et 1,192 <strong>de</strong> plus <strong>de</strong><br />

50. — Arrêts d'établissement, plans, adjudication <strong>de</strong> la<br />

bâtisse terminée en 1722, sous le vocable <strong>de</strong> Notre-Dame<br />

<strong>de</strong> Bon-Secours et <strong>de</strong> Saint-Louis ; le Roi se réserve la<br />

nomination directe, spécialement en vue d'y placer <strong>de</strong>s<br />

aumôniers <strong>de</strong> la flotte, qui puissent parler plusieurs langues<br />

étrangères ; on n'en trouve dans aucun port. —<br />

Ressource <strong>de</strong>s prêtres irlandais, dont le premier titulaire<br />

du poste, l'abbé Mahony, essuie l'opposition <strong>de</strong> l'archevêché,<br />

comme ayant dû être investi par l'ordinaire. —<br />

L'abbé Lenan, 1725. — Les Cor<strong>de</strong>liers en 1726 (par<br />

intérim) ; le sieur Mitchell en 1727 ; O'Sullivan, 1729 ;<br />

Douglas, 1733 ; les aumôniers déportés dans ce lieu sauvage,<br />

se succè<strong>de</strong>nt rapi<strong>de</strong>ment. — Augmentation en 1730<br />

du traitement <strong>de</strong>s chapelains, ils sont portés sur le budget<br />

<strong>de</strong> la Tour <strong>de</strong> Cordouan, et l'imposition sur les navires,<br />

qui ne donnait guère que 700 livres <strong>de</strong> produit, est supprimée.<br />

— Mention dans une lettre d'un chapelain à l'intendant,<br />

en 1742, d'une dune ou montagne <strong>de</strong> sable dans<br />

les environs <strong>de</strong> la chapelle, mobilisée par un défrichement<br />

intempestif <strong>de</strong>s « fougères, gane, herbe <strong>de</strong> Sainte-Neige,<br />

et par l'abattage d'ormeaux », plantés et ensuite détruits<br />

par leur propriétaire.<br />

C. 3329. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />

1744-1768. — Lettre <strong>de</strong> Tourny au comte <strong>de</strong> Maurepas,<br />

relative à la difficulté <strong>de</strong> pourvoir au poste d'aumônier au<br />

Verdon. « La solitu<strong>de</strong> où il faut que l'aumônier<br />

« vive <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rait plutôt le caractère d'un bon hermite<br />

« que d'un prêtre ordinaire ; rien n'est si difficile à la pluie<br />

« part <strong>de</strong>s hommes <strong>de</strong> n'être pas en mauvaise compagnie<br />

« quand ils sont seuls vis-à-vis d'eux-mêmes. » — Les<br />

Récollets <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt le poste ; un <strong>de</strong>s leurs, le P. Martin,<br />

y a resté sept ans. — Affaires diverses : main prêtée à la<br />

contreban<strong>de</strong> ; état <strong>de</strong>s meubles enlevés <strong>de</strong> la maison du<br />

chapelain par le capitaine <strong>de</strong> la patache et l'ancienne servante<br />

du titulaire ; <strong>de</strong> la dépense pour la refonte <strong>de</strong> la<br />

cloche ; du pauvre mobilier <strong>de</strong> la chapelle et du logement.<br />

— Les sables gagnent sur l'édifice et menacent <strong>de</strong><br />

le « submerger ». — Nouvelle digue en 1751, par corvée<br />

<strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> Soulac, mais le temps <strong>de</strong> ce travail ayant<br />

été indiqué mal à propos pendant le moment du travail<br />

<strong>de</strong>s salinières, une protestation universelle s'élève ; les<br />

travaux sont suspendus. Nouvelles réparations en 1768.<br />

C. 3330. (Portefeuille.) — 40 pièces, papier ; 1 plan.<br />

1743-1745. — Balise à l'entrée en rivière : reconstruction<br />

du clocher et <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> Soulac. — Cession <strong>de</strong>s<br />

matériaux <strong>de</strong> l'ancienne église, à la chambre <strong>de</strong> commerce<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, pour la somme <strong>de</strong> 10,000 livres, par le<br />

titulaire du prieuré <strong>de</strong> Soulac, dom Secousse, moine <strong>de</strong><br />

Montmajour, accompagné <strong>de</strong>s propriétaires et habitants<br />

<strong>de</strong> la paroisse. — Procès-verbal (1744) « <strong>de</strong> l'assemblée<br />

« <strong>de</strong>s habitants, constatant que quoique ladite église ne<br />

« puisse être, <strong>de</strong> longues années, détruite par l'enva-<br />

« hissement <strong>de</strong>s sables que les vents y ont jeté autour,<br />

« ils s'y sont cependant élevés <strong>de</strong> manière à en fermer<br />

« l'entrée, et sont à même d'y empêcher le service divin. »<br />

Le Roi accor<strong>de</strong> 500 livres en plus <strong>de</strong>s 10,000 qu'on lui<br />

fait payer, les Bénédictins ne trouvent pas à propos <strong>de</strong><br />

contribuer, comme ayant fixé un prix très bas à la cession<br />

<strong>de</strong>s matériaux. — Plan. — Devis <strong>de</strong> la nouvelle église,<br />

soumissions. Etablissement par corvée d'un chemin <strong>de</strong><br />

transport pour les matériaux. — Correspondance <strong>de</strong><br />

Tourny avec le seigneur d'Ares, seigneur <strong>de</strong> la terre. Plan<br />

<strong>de</strong> la charpente du clocher qui servira <strong>de</strong> balise. —<br />

Réceptiou du travail.<br />

C. 3331. (Liasse.) — 100 pièces, papier.<br />

1776-1777. — Réduction d'offices <strong>de</strong> notaires, huissiers<br />

et petits officiers <strong>de</strong> judicature. — Intervention <strong>de</strong> l'administration<br />

dans la création <strong>de</strong>mandée d'offices tombés aux<br />

parties casuelles par décès ou suppression : notaires,<br />

procureurs, huissiers, sergents. — Opposition <strong>de</strong>s notaires<br />

<strong>de</strong> Sarlat à la création d'une nouvelle étu<strong>de</strong>. — Mémoire<br />

(sans signature) ayant pour objet la réformation <strong>de</strong>s sièges<br />

royaux et seigneuriaux en prenant pour type la sénéchaussée<br />

d'Agen, qui en possè<strong>de</strong> 125, avec 375 juges et procureurs,<br />

125 greffiers et 800 procureurs postulants, ruine<br />

<strong>de</strong>s familles : proposition <strong>de</strong> tout ramener à 11 sièges,<br />

sans blesser les droits <strong>de</strong>s seigneurs hauts justiciers, et <strong>de</strong><br />

faire juger en <strong>de</strong>rnier ressort, par les tribunaux à constituer,<br />

toute <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qui n'excé<strong>de</strong>rait pas 200 livres. Il y a<br />

100 juridictions seigneuriales dans l'Agenois, pays <strong>de</strong><br />

domaine engagé. Les vues <strong>de</strong> l'auteur rejetées par les<br />

officiers <strong>de</strong> la sénéchaussée d'Agen, auxquels le mémoire<br />

avait été adressé pour explication et renseignements, sur<br />

ce que six procureurs en titre dans chacun <strong>de</strong>s onze baillages<br />

proposés feraient trois fois plus <strong>de</strong> ravages que les<br />

800 postulants qu'on y suppose. — Création <strong>de</strong> notaires :<br />

le sieur


J. Thounens, en la paroisse d'Oreillac, sénéchaussée <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux. — Enquêtes administratives. In<strong>de</strong>mnité réclamée<br />

pour suppression d'office, en faveur du sieur <strong>de</strong> la<br />

Rosé, conseiller au Parlement, comme lieutenant du sénéchal.<br />

C. 3332. (Carton.) — 113 pièces, papier.<br />

1777-1778. — Les seigneurs engagistes <strong>de</strong> Monpon<br />

(Dordogne), MM. <strong>de</strong> Beaupuy et <strong>de</strong> Leybardie, acquéreurs<br />

du marquis <strong>de</strong> Belsunce, terre déclarée domaniale<br />

dès 1633, en instance pour présenter d'autres juges <strong>de</strong> leur<br />

seigneurie en remplacement <strong>de</strong> ceux qui, en exécution <strong>de</strong>s<br />

ordres <strong>de</strong> l'intendant, et <strong>de</strong> la cour, avaient restreint les<br />

droits <strong>de</strong> haute justice étendus par un long usage, et ramené<br />

à l'État les droits <strong>de</strong> mutation qui formaient le principal<br />

revenu <strong>de</strong> ces seigneurs. — Notaires et huissiers ;<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> créations nouvelles ; réserve <strong>de</strong> l'administration.<br />

— Projet soumis au ministre d'établir un dépôt public<br />

pour les minutes <strong>de</strong>s notaires <strong>de</strong> Périgueux et <strong>de</strong> la<br />

sénéchaussée, regardé comme très utile, mais rejeté à<br />

cause <strong>de</strong> celui qui le présentait, et qui en <strong>de</strong>mandait la<br />

fonction.<br />

C. 3333. (Carton.) — 114 pièces, papier.<br />

1778. — Les notaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt à être<br />

protégés contre les incursions, sur leur domaine, <strong>de</strong>s notaires<br />

<strong>de</strong> la sénéchaussée, dont ceux qui sont le plus près<br />

<strong>de</strong> la ville, y font constamment <strong>de</strong>s actes, et les autres le<br />

plus qu'ils peuvent en se faisant transférer dans la banlieue.<br />

— Opposition <strong>de</strong> ceux du Cubzaguais à la translation<br />

d'un titre notarial, établi dans le Blayais ; ces <strong>de</strong>ux<br />

pays « fourmillent » <strong>de</strong> notaires. — Même opposition <strong>de</strong><br />

la part <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong> Sarlat, celle-ci rejetée comme nonconforme<br />

aux règlements sur le nombre <strong>de</strong>s notaires <strong>de</strong><br />

cette ville : intervention <strong>de</strong> l'administration, dont la règle,<br />

après enquêtes, est d'empêcher la multiplication inutile <strong>de</strong><br />

ces offices.<br />

C. 3334. (Portefeuille.) — 5 pièces, parchemin ; 94 pièces,<br />

papier.<br />

1624-1759. — Vérification <strong>de</strong> la noblesse. Correspondance<br />

<strong>de</strong>s intendants <strong>de</strong> Courson, Boucher et Tourny avec<br />

le contrôleur général, concernant les preuves <strong>de</strong> noblesse<br />

fournies ou à fournir par les familles : Bruyère, Bodin,<br />

Lachaize, Lasmus, <strong>de</strong> Verneuil, Bonmartin, Beau-séjour,<br />

La Porte La Jarte, Foura<strong>de</strong> du Pin, Grenier <strong>de</strong> Monlon,<br />

Ribail, Rupin, Dupleix, Barrière <strong>de</strong> la Taste, Dupré, <strong>de</strong><br />

Suau, Chadois, Cézac, <strong>de</strong> Ranse, etc….<br />

C. 3335. (Portefeuille.) — 81 pièces, papier.<br />

1704-1775. — Preuves <strong>de</strong> noblesse à fournir par les<br />

familles : <strong>de</strong> Beaupuy, Gravier, Senigon <strong>de</strong> Ramefort,<br />

Montozon, Varennes <strong>de</strong> Reignac, Fourichon, La Calprenè<strong>de</strong>,<br />

Dunoguès, Lafon du Cujula, Faulong, Dupin, Ducourneau<br />

<strong>de</strong> Brisson, etc…<br />

C. 3336. (Portefeuille.)— 102 pièces, papier.<br />

1706-1785. — Noblesse. — De Fer<strong>de</strong>ly du Dézert,<br />

ai<strong>de</strong>-major à la cita<strong>de</strong>lle <strong>de</strong> Blaye : preuves <strong>de</strong>puis<br />

1660. — A la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la noblesse <strong>de</strong> la province, le<br />

ministre se plaint <strong>de</strong>s rigueurs que met la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s<br />

à la recherche <strong>de</strong> la noblesse, sur laquelle elle n'a reçu<br />

aucun ordre du Roi (1758) ; et rappelle à l'intendant<br />

Tourny fils, que son père avait bien senti l'empiétement<br />

<strong>de</strong> cette cour, et la vexation qu'elle créait pour la Généralité<br />

tout entière, enfin son arrêt est cassé comme attentatoire<br />

à l'autorité royale, et traité <strong>de</strong> « folie tourmentante »<br />

par le duc <strong>de</strong> Mouchy, chef <strong>de</strong> la noblesse <strong>de</strong> Guienne ;<br />

néanmoins, elle recommence en 1776, sur le fon<strong>de</strong>ment<br />

trop justifié <strong>de</strong> l'intolérabilité <strong>de</strong> l'impôt par ceux qui n'ont<br />

pas su, par <strong>de</strong> fausses qualités <strong>de</strong> nobles ou <strong>de</strong> privilégiés,<br />

ou d'exempts, se faire mettre hors du rôle <strong>de</strong>s tailles, et<br />

sur lesquels tout est retombé. — Deman<strong>de</strong>s <strong>de</strong> lettres <strong>de</strong><br />

noblesse : reconnaissance <strong>de</strong> celles du sieur Clarcke,<br />

déclaration <strong>de</strong> celles du sieur <strong>de</strong> Védrines. Un agriculteur<br />

<strong>de</strong>s environs <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong>, pour les services qu'il a rendus<br />

à l'État en défrichant <strong>de</strong>s lan<strong>de</strong>s, refusé à regret dans<br />

sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ; un procureur du Roi à Bergerac, rejeté sur la<br />

proposition <strong>de</strong> l'intendant Dupré Saint-Maur : « La quantité<br />

<strong>de</strong>s nobles et <strong>de</strong>s privilégiés est déjà si gran<strong>de</strong> (1782),<br />

les immunités qui leur sont accordées sont si accablantes<br />

et même si humiliantes pour le peuple, que le gouvernement<br />

ne saurait être trop réservé sur ce point. » Il appuie,<br />

au contraire, la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> formée, en exécution <strong>de</strong> l'arrêt<br />

du conseil du 30 décembre 1767, par le sieur Jauge, armateur<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux qui avait armé, <strong>de</strong>puis 1739, 175 navires,<br />

perdu 17 vaisseaux pendant la guerre <strong>de</strong> 1747, et<br />

participé comme intéressé, dans la perte <strong>de</strong> 15 autres<br />

<strong>de</strong>stinés aux colonies pour leur approvisionnement ; armé<br />

<strong>de</strong>puis la guerre actuelle (1782), 8 vaisseaux, dont un seul<br />

lui était revenu, et levé par association une quinzaine <strong>de</strong><br />

vaisseaux à la course ; en outre, ayant approvisionné la<br />

Guienne en 1748, sur l'invitation <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Tourny, le<br />

Limousin, en 1770, à la sollicitation <strong>de</strong> Turgot, contrôleur<br />

général


<strong>de</strong>s finances, sans accepter ni intérêt, ni gratification, et<br />

une troisième fois, en 1773, amené les blés du Quercy<br />

dans la province affamée. — Même <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en faveur<br />

<strong>de</strong> Mirieu <strong>de</strong> la Barre, comme ayant pendant les années<br />

1773 et 1778, pourvu à la subsistance <strong>de</strong> la province, en<br />

récompense <strong>de</strong> quoi la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux lui avait délivré<br />

<strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> bourgeoisie sur les preuves par lui données<br />

en plusieurs circonstances <strong>de</strong> patriotisme et <strong>de</strong> désintéressement.<br />

— Même <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en faveur du sieur Dutasta,<br />

armateur à Bor<strong>de</strong>aux, pour services rendus pendant la<br />

<strong>de</strong>rnière guerre, attestés par le maréchal duc <strong>de</strong> Castries.<br />

C. 3337. (Portefeuille.) — 77 pièces, papier.<br />

1786-1789. — Noblesse. — Deman<strong>de</strong>s <strong>de</strong> lettres, ou <strong>de</strong><br />

confirmation. — Le sieur Bessot <strong>de</strong> Colombier ; le sieur<br />

Bénie <strong>de</strong> la Cipière. — Descamps <strong>de</strong> la Grange. — Nérac,<br />

négociants négriers, ayant importé en Amérique 5 à 6,000<br />

nègres, ayant été à Bor<strong>de</strong>aux, à la tête <strong>de</strong>s actions pour le<br />

commerce <strong>de</strong> la Chine. — Cassaigne. — J. <strong>de</strong> Bromer,<br />

chevalier <strong>de</strong> l'Empire, noble <strong>de</strong> Hambourg, en reconnaissance<br />

<strong>de</strong> sa noblesse en France. — Laverrie <strong>de</strong> Sivrac. —<br />

Majance <strong>de</strong> Camiran. — Latané. — Pélissier<br />

(d'Agen). — Cachen <strong>de</strong> Cassini, famille d'Italie, avec<br />

<strong>de</strong>scription <strong>de</strong> ses armes. — Labat <strong>de</strong> Vivens. (Mention<br />

du ravage et <strong>de</strong> la dispersion, à la révocation <strong>de</strong> l'édit <strong>de</strong><br />

Nantes, <strong>de</strong> toutes les étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s notaires <strong>de</strong> l'Agenois ;<br />

cause et excuse <strong>de</strong> bien <strong>de</strong>s trous dans les généalogies.)<br />

C. 3338. (Portefeuille.) — 41 pièces, papier.<br />

1639-1694. — Noblesse. — Recherche, à l'occasion <strong>de</strong><br />

la vérification <strong>de</strong> la noblesse, <strong>de</strong>s listes du ban et <strong>de</strong> l'arrière-ban<br />

<strong>de</strong>s gentilshommes. Rappel du règlement <strong>de</strong><br />

Louis XIII sur la convocation <strong>de</strong> 1635 et <strong>de</strong> 1639. — État<br />

<strong>de</strong>s gentilshommes convoqués dans la sénéchaussée <strong>de</strong><br />

Sarlat, en 1689 et 1692, en conséquence <strong>de</strong>s ordres du<br />

maréchal duc <strong>de</strong> Lorges, <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Saint-Ruch, et <strong>de</strong> M.<br />

<strong>de</strong> Sourdis, et rôle <strong>de</strong> la noblesse <strong>de</strong> la sénéchaussée. —<br />

Rôles <strong>de</strong>s sénéchaussées <strong>de</strong> Périgord, Bigorre, Agenois,<br />

Condomois, Bazadais, Casteljaloux, Nérac, Tartas, Saint-<br />

Sever (1689). — Liste <strong>de</strong>s gentilshommes qui se sont<br />

trouvés à la revue faite à Langon, le 1 er juin 1694, par le<br />

marquis <strong>de</strong> Boissière, sénéchal et commandant <strong>de</strong> la noblesse<br />

<strong>de</strong> Guienne. — État et dénombrement général <strong>de</strong><br />

ceux <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et <strong>de</strong> Libourne. — Gentilshommes<br />

verriers <strong>de</strong> Montpont.<br />

C. 3339. (Portefeuille.) — 8 pièces, parchemin ; 57 pièces,<br />

papier.<br />

1689-1712. — Noblesse. — Minute d'un mémoire <strong>de</strong><br />

l'intendant Bazin <strong>de</strong> Bezons, adressé au ministre Pontchartrain,<br />

concernant quelques difficultés qui se rencontrent<br />

dans la recherche <strong>de</strong> la noblesse : £en 1666 et<br />

1667, la plupart <strong>de</strong>s jugements avaient été rendus, l'intendant<br />

non présent, par les subdélégués <strong>de</strong> M. Pellot que<br />

celui-ci n'avait pas le droit <strong>de</strong> mettre en sa place ; doit-on<br />

tenir ces jugements pour définitifs, ou bien inviter les<br />

nobles à passer <strong>de</strong> nouveau en vérification <strong>de</strong> leurs titres ?<br />

« Il n'y<br />

« a pas eu <strong>de</strong> catalogue <strong>de</strong>s nobles arrêté pour la province<br />

« <strong>de</strong> Guienne lors <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière recherche faite <strong>de</strong>vant<br />

« M. Pellot. » — Correspondance du ministère, rappel <strong>de</strong><br />

l'arrêt du conseil du 28 octobre 1671. — Listes et états<br />

<strong>de</strong>s gentilshommes : — <strong>de</strong> la Bigorre, personnellement<br />

maintenus par jugement <strong>de</strong> l'intendant, et vérifiés en<br />

1698 ; — <strong>de</strong> la Saintonge, présents ou exemptés par leur<br />

présence ou celle <strong>de</strong> leurs enfants aux armées, à la convocation<br />

du ban et <strong>de</strong> l'arrière-ban en 1692 ; — <strong>de</strong>s élections<br />

<strong>de</strong> Sarlat et <strong>de</strong> Périgueux en 1689 et 1699, et états détaillés<br />

<strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong> leurs terres en 1711, date <strong>de</strong> la création<br />

<strong>de</strong> la capitation <strong>de</strong> la noblesse. — Greffe <strong>de</strong> la recherche<br />

<strong>de</strong>s usurpateurs <strong>de</strong> noblesse : États <strong>de</strong>s nobles assignés<br />

pour produire leurs titres ; pièces paraphées par l'intendant,<br />

concernant les familles <strong>de</strong> La Fourca<strong>de</strong>, Dercy, <strong>de</strong><br />

Boisset, Martineau, Dusolié, Boursac, <strong>de</strong> Guérin, Destibayre,<br />

Dariscon, etc… et récépissés <strong>de</strong> pièces retirées<br />

après examen et maintenue. — État <strong>de</strong> ce qui reste à recouvrer<br />

sur les gentilshommes réhabilités, maintenus et<br />

anoblis, et <strong>de</strong> la recette pour la vente <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> noblesse<br />

dans la Généralité jusqu'au 18 octobre 1699.<br />

C. 3340. (Portefeuille.) — 101 pièces, papier.<br />

1689-1767. — Noblesse. — Suppression <strong>de</strong>s anoblissements<br />

créés moyennant finance <strong>de</strong>puis 1689 et réduction <strong>de</strong>s offices<br />

<strong>de</strong> chancellerie. — Anoblissements par lettres du Prince, ou par<br />

offices créés ; les premiers maintenus, les autres, assujettis<br />

au payement du droit <strong>de</strong> franc-fief : — anoblissement en<br />

récompense <strong>de</strong> services rendus, d'une maison au pays <strong>de</strong><br />

Soule, appartenant au sieur d'Arhètre ; les lettres patentes<br />

pourvoient au règlement <strong>de</strong>s impositions que cet anoblissement<br />

rejette sur le reste <strong>de</strong>s habitants. — Etats <strong>de</strong>s<br />

offices <strong>de</strong> secrétaires du Roi occupés par <strong>de</strong>s particuliers<br />

dans chaque subdélégation <strong>de</strong> Bigorre, Saint-Sever,<br />

Bayonne, Marsan, Libourne,


Sarlat, les élections d'Agen et <strong>de</strong> Condom, etc… dont<br />

l'anoblissement résultait <strong>de</strong> l'achat <strong>de</strong> l'office. — Un sieur<br />

<strong>de</strong> Barrière, gouverneur <strong>de</strong> Fenestrelles, originaire du<br />

pays <strong>de</strong> Marsan, qui avait obtenu <strong>de</strong>s lettres « glorieuses »<br />

<strong>de</strong> confirmation <strong>de</strong> sa noblesse. — Règlements financiers<br />

sur la perception du droit <strong>de</strong> franc-fief : le produit ne doit<br />

pas aller aux adjudicataires anciens, mais au Trésor ;<br />

cependant ; en 1721, on l'attribue aux Fermes générales.<br />

Défense <strong>de</strong> payer en billets <strong>de</strong> banque ; ordre <strong>de</strong> ne payer<br />

qu'en espèces. — Mémoire imprimé sur la question du<br />

franc-fief en Guienne. — Arrêt <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s<br />

(1752), à la requête <strong>de</strong> son procureur général, ordonnant,<br />

vu la misère où tant d'exemptions d'impôts sous le prétexte<br />

<strong>de</strong> possé<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s terres nobles jettent le reste <strong>de</strong>s<br />

contribuables, le dépôt par toutes les paroisses <strong>de</strong> la liste<br />

<strong>de</strong> leurs nobles et exempts, et par ceux-ci <strong>de</strong> tous leurs<br />

titres. Opposition <strong>de</strong> la noblesse, correspondance <strong>de</strong> la<br />

Cour avec l'intendant (Voir plus haut C. 3336), et cassation<br />

d'un autre arrêt <strong>de</strong> 1758 pris à la suite et en continuation<br />

du précé<strong>de</strong>nt : le Roi renouvelle la déclaration du<br />

8 octobre 1729 qui interdisait aux Cours <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s toute<br />

nouvelle recherche <strong>de</strong> noblesse, directement et indirectement.<br />

C. 3341. (Carton.) — 120 pièces, papier.<br />

1638-1704. — Noblesse. — Jugements <strong>de</strong>s intendants<br />

Bazin <strong>de</strong> Bezons et Labourdonnais sur la recherche <strong>de</strong> la<br />

noblesse dans la généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux : Combret, <strong>de</strong><br />

Villars, <strong>de</strong> Suère, <strong>de</strong> Camon, Delaage, Dubourg, Duboucher,<br />

Day, <strong>de</strong> Lavergne, du Toya, Nazelles, Ducaux,<br />

Torisson, <strong>de</strong> Perey, <strong>de</strong> La Coste, Truchon, Montagrie,<br />

Lestrille, Gentillon, <strong>de</strong> Guizy, Géraud, <strong>de</strong> La Brousse, <strong>de</strong><br />

Chansa<strong>de</strong>, <strong>de</strong> Vandasme, <strong>de</strong> La Clergerie, Pascault, <strong>de</strong><br />

Madaillan, Leclerc, Baillot <strong>de</strong> La Mazière, <strong>de</strong> Meredieu,<br />

Duverrier, Daubry, <strong>de</strong> Parreau, Jaubert, Aubert <strong>de</strong> Marsan,<br />

<strong>de</strong> La Rivière, Alphéry, Desjean <strong>de</strong> Borie, Richon,<br />

Allemet, <strong>de</strong> Batz, <strong>de</strong> Gontaut, <strong>de</strong> Terra<strong>de</strong>, <strong>de</strong> Villemaignan,<br />

D'Ibos, <strong>de</strong> Lamepsans, <strong>de</strong> Bergues, d'Artigues, <strong>de</strong><br />

Nouàilles <strong>de</strong> Banos, Cazaubon, <strong>de</strong> Sarlabon, d'Àrtès, <strong>de</strong><br />

La<strong>de</strong>vèze, <strong>de</strong> Malvin, Sangosse, d'Espalais, etc…<br />

C. 3342. (Carton.) — 126 pièces, papier.<br />

1704-1726. — Noblesse. — Jugements <strong>de</strong>s intendants<br />

Labourdonnais et Lamoignon sur la noblesse : <strong>de</strong> Lespès,<br />

Daunes, Dabadie, <strong>de</strong> Terra<strong>de</strong>, <strong>de</strong> Lissal<strong>de</strong>, Domec, Jean<br />

Lannes, sieur <strong>de</strong> Lagrange, habitants <strong>de</strong> la juridiction <strong>de</strong><br />

Tarbes, La Gourrée, Bodin, Colombier, Chaubinet, Montalier,<br />

d'Hallot, d'Abzac, <strong>de</strong> Castelnau, Tuquoy, Gar<strong>de</strong>ra,<br />

monnayeur <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, domicilié à Langoiran ; <strong>de</strong> Latour,<br />

<strong>de</strong> Cabanes Cauna, <strong>de</strong> Faure, Laverny, <strong>de</strong> Carrère,<br />

Annet <strong>de</strong> Malescot, Descata, <strong>de</strong> Sarrau, <strong>de</strong> Lapeyre, <strong>de</strong><br />

Cloches, <strong>de</strong> Junca, <strong>de</strong> Milon, Beuste, Lamouroux,<br />

Gaufreteau, <strong>de</strong> Brossard, <strong>de</strong> Faget, etc… — Intention du<br />

Roi <strong>de</strong> terminer la recherche <strong>de</strong> la noblesse dans le<br />

courant <strong>de</strong> 1715 (cependant elle fut prorogée jusqu'en<br />

1726) ; — <strong>de</strong> réduire la preuve <strong>de</strong> noblesse à cent ans, —<br />

<strong>de</strong> faire dresser par la suite un catalogue général, et ordre<br />

donné à l'intendant <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r toutes les minutes <strong>de</strong>s<br />

ordonnances par lui rendues, en recherchant aussi, et en<br />

collectionnant toutes celles qui remontent à 1696,<br />

etc… — Ordonnances diverses <strong>de</strong> maintenue. — Etat <strong>de</strong>s<br />

productions qui sont au bureau <strong>de</strong> la recherche dans la<br />

Généralité.<br />

C. 3343. (Carton.) — 45 pièces, papier.<br />

1699-1704. — Noblesse. — Jugements par défaut<br />

contre les nobles en retard <strong>de</strong> présenter leurs titres, dont<br />

l'appel est au conseil, s'ils veulent le former : Desrivières,<br />

<strong>de</strong> Saint-Astier, Delescazes, Gar<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Bazignac, du<br />

Berail, <strong>de</strong> Geniès, <strong>de</strong> Momtmarès, Castaing <strong>de</strong> Montaut,<br />

<strong>de</strong> La Chaussée, Lasserre, Feytis, <strong>de</strong> Fisson, Crozat, Belarcher,<br />

<strong>de</strong> Robert, Guillemaudy, etc…<br />

C. 3344. (Carton.) — 106 pièces, papier.<br />

1772-1779. — Noblesse. — Deman<strong>de</strong>s en exemption<br />

du droit <strong>de</strong> franc-fief, appuyées par les preuves <strong>de</strong> nobilité<br />

nécessaires, présentées à l'intendant.<br />

C. 3345. (Carton.) — 54 pièces, papier.<br />

1772-1779. — Noblesse. — Deman<strong>de</strong>s en exemption<br />

du droit <strong>de</strong> franc-fief, appuyées par les preuves <strong>de</strong> nobilité<br />

du fonds, présentées par les possesseurs.<br />

C. 3346. (Carton.) — 118 pièces, papier.<br />

1772-1778. — Noblesse. — Requêtes, mémoires et<br />

pièces justificatives du droit d'exemption <strong>de</strong> franc-fief<br />

produites par diverses familles.


C. 3347. (Carton.) - 128 pièces, papier.<br />

1770-1783. — Noblesse. — Correspondance <strong>de</strong>s<br />

intendants Dupré Saint-Maur et <strong>de</strong> Glugny, avec le minis-<br />

tère sur le paiement du droit <strong>de</strong> franc-fief, dont beaucoup<br />

<strong>de</strong> possesseurs <strong>de</strong> terres <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt à être exemptés en<br />

prétendant ces terres roturières, ou en relevant la théorie<br />

du franc-alleu, ou en excipant <strong>de</strong> leurs services militaires<br />

ou administratifs.<br />

C. 3348. (Carton.) — 120 pièces, papier.<br />

1767-1788. — Noblesse. — Requêtes, mémoires,<br />

productions, et pièces justificatives, présentées au juge-<br />

ment <strong>de</strong> l'intendant contradictoirement avec le fermier du.<br />

droit <strong>de</strong> franc-fief.<br />

C. 3349. (Registre.) — In-folio, 120 feuillets, papier.<br />

1774 — Maison noble <strong>de</strong> Puy-Paulin. — Inventaire<br />

<strong>de</strong> l'ancienne maison noble <strong>de</strong> Puy-Paulin et <strong>de</strong> diverses<br />

seigneuries qui ont appartenu aux seigneurs <strong>de</strong> cette mai-<br />

son, dressé par les soins <strong>de</strong> M. Esmangart,- intendant <strong>de</strong><br />

la Généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. (On y remarque <strong>de</strong>s notice<br />

sur : Pierre <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Assalhi<strong>de</strong>, Greilly, Gaston <strong>de</strong><br />

Foix, le duc d'Epernon, etc.)<br />

C. 3350. (Registre.) — In-folio, 243 feuillets, papier.<br />

XIII° siècle-1768. — Baronnie <strong>de</strong> Castelnau. —<br />

Invcntairo général, fait au XVIII siècle, <strong>de</strong>s titres <strong>de</strong> 1a<br />

baronnie <strong>de</strong> Castelnau en Médoc, pour les paroisses <strong>de</strong><br />

Castelnau, Listrac, Monlis, Cussac, Sainte-Hélène, Sauv-<br />

mos, le Porge, Lacanau, Saint-Laurent, Avensan, Arcins<br />

Soussan Pauillac, Saint-Sauveur, etc.<br />

C. 3351. (Registre.) — In-folio, 294 feuillets, parchemin.<br />

1602. — Baronnie <strong>de</strong> Castelnau. — Extraits <strong>de</strong>s<br />

reconnaissances en faveur <strong>de</strong> Louis <strong>de</strong> Lavalette, baron <strong>de</strong><br />

Castelnau, pour le bourg et la paroisse <strong>de</strong> Castelnau.<br />

(Expédition du XVIII e siècle.)<br />

C. 3352. (Registre.) — In-folio, 232 feuillets, papier.<br />

1736-1740. — Baronnie <strong>de</strong> Castelnau. — Terrier<br />

<strong>de</strong>s Lan<strong>de</strong>s. — Reconnaissances en faveur tenanciers<br />

<strong>de</strong>s paroisses du Porge, Saumos, Lacanau,: Saint-Hélène<br />

<strong>de</strong> Lalan<strong>de</strong>, Brach, Avensan et Salaunes.<br />

C. 3353. (Registre.) — In-folio, 154 feuillets, papier.<br />

1739-1783. — Liève <strong>de</strong>s rentes dues ; par les habi-<br />

tants <strong>de</strong>s paroisses <strong>de</strong> Sainte-Hélène et <strong>de</strong> Castelnau.<br />

C. 3354. (Registre.) — In-folio, 346 feuillets, parchemin.<br />

1507-1598. — Seigneurie <strong>de</strong> Lamothe <strong>de</strong> Cambes.<br />

— Exporles, acquisitions, échanges, etc., en faveur <strong>de</strong>s<br />

seigneurs qui se sont succédé dans la seigneurie <strong>de</strong><br />

Lamothe <strong>de</strong> Cambes, <strong>de</strong> 1507 à 1568 (Jean <strong>de</strong> Lamothe <strong>de</strong><br />

Cambes et Hélène <strong>de</strong> Cra, damoiselle, sa femme (1507) —<br />

Thomas et François <strong>de</strong> Lamothe, leurs fils et héritiers),<br />

pour les paroisses <strong>de</strong> Cambes, Meynac, Camblanes, Saint-<br />

Caprais, Lignan, Quinsac. — Divers actes <strong>de</strong> partages,<br />

etc,,<br />

pour les seigneurs <strong>de</strong> Lamothe <strong>de</strong> Cambes (1518-1598).<br />

C . 3355. (Registre.) — In-folio, 453 feuillets, parchemin.<br />

1615-1625. — Seigneurie <strong>de</strong> Lamothe <strong>de</strong> Cambes<br />

— Reconnaissances consenties par divers en faveur <strong>de</strong><br />

M. Henry <strong>de</strong> Massip, seigneur <strong>de</strong> la maison noble <strong>de</strong> La-<br />

mothe <strong>de</strong> Cambes.<br />

C. 3356. (Registre.) — In-folio, 202 feuillets, parchemin.<br />

1624-1642. — Maison noble <strong>de</strong> Lamothe <strong>de</strong> Cambes<br />

— Dénombrement en faveur <strong>de</strong> dame Guyonne <strong>de</strong> Lamothe,<br />

dame <strong>de</strong> Barraut, La tour et maison noble <strong>de</strong> Fargues, <strong>de</strong><br />

Lamothe <strong>de</strong> Cambes, Laboubène et autres places. —<br />

Dénombrement rendu à messire Antoine Jaubert <strong>de</strong> Bar-<br />

rault, chevalier, conseiller du Roi en ses conseil d'Etat et<br />

privé, capitaine <strong>de</strong> cent hommes d'armes <strong>de</strong> ses ordon-<br />

nances, sénéchal et gouverneur du Bazadais, gouverneur<br />

et lieutenant général pour le Roi au pays et comté <strong>de</strong> Foix,<br />

seigneur comte <strong>de</strong> Blaignan, Barraut, Cambes, et autres<br />

places, Captal <strong>de</strong> Certes en Buch, absent, représenté par


dame Clau<strong>de</strong> Descaux <strong>de</strong> Tavannes, comtesse <strong>de</strong> Barraut<br />

et autres places, son épouse et mandataire, pour les pa-<br />

roisses <strong>de</strong> : Baurech, Cambes, Quinsac, Meynac, Saint-<br />

Caprais, le Pont, Sadirac.<br />

C. 3357. (Registre) — In-folio, 260 feuillets, papier.<br />

1753-1772. — Maison noble <strong>de</strong> Lamothe <strong>de</strong> Cambes.<br />

— Dénombrement rendu à messire Alexandre Jacques <strong>de</strong><br />

Puch, chevalier, seigneur <strong>de</strong>s maisons nobles <strong>de</strong> Paillas<br />

en Albret, et <strong>de</strong> Lamothe <strong>de</strong> Cambes, Entre-<strong>de</strong>ux-Mers.<br />

— Dénombrement rendu à messire César Victor <strong>de</strong> Puch,<br />

écuyer, chevalier <strong>de</strong> l'ordre royal et militaire <strong>de</strong> Saint-<br />

Louis et capitaine d'un régiment d'infanterie; messire<br />

Pierre Henry <strong>de</strong> Puch, écuyer, chevalier dudit ordre et<br />

capitaine <strong>de</strong> cavalerie au régiment Royal, — et <strong>de</strong>moiselles<br />

Marie, Anne, Thérèse <strong>de</strong> Puch, frères et sœurs, co-sei-<br />

gneurs <strong>de</strong> la maison noble <strong>de</strong> Lamothe <strong>de</strong> Cambes, pour<br />

les paroisses <strong>de</strong> Cambes, Quinsac, Saint-Genès et l'Ile<br />

Saint-Georges.<br />

C; 3358. (Registre.) — In-folio, 299 feuillets, papier.<br />

1670. — Maison noble <strong>de</strong> L'Isle en Médoc. — Exporles,<br />

au nombre <strong>de</strong> 173, <strong>de</strong>s cens et. rentes dépendant <strong>de</strong> la<br />

maison <strong>de</strong> l'Isle en Médoc appartenant à messire Pierre <strong>de</strong><br />

Montalier, seigneur <strong>de</strong> Grissac, conseiller du Roi au par-<br />

lement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />

C. 3359 (Registre.) — In-folio, 304 feuillets, papier.<br />

1670. — Sirie <strong>de</strong> Lesparre. — Inventaire <strong>de</strong>s titres <strong>de</strong><br />

la.sirie <strong>de</strong> Lesparre <strong>de</strong>puis le XIV e siècle jusques à la fin du<br />

XVII e siècle (acquisitions, aliénations, baux à fief nouveau,<br />

affranchissements, reconnaissances féodales, dénombre-<br />

ments, hommages), etc.<br />

C. 3360. (Registre.) — in-folio, 300 feuillets, papier.<br />

1748. — Castillon-sur-Dordogne (ville). — Baux à<br />

cens pour la ville et faubourgs <strong>de</strong> Castillon-sur-Dordogne.<br />

C. 3361. (Registre.) — in-folio, 300 feuillets, papier.<br />

1748. — Vicomté <strong>de</strong> Gastillon-sur-Dordogne. — Ter-<br />

rier d'arpentement <strong>de</strong> la vicomté <strong>de</strong> Castillon-sur-Dordogne<br />

pour les paroisses suivantes : Saint-Philippe, Saint-Genès,<br />

Gar<strong>de</strong>gan, Saint-Terre, Saint-Magne, Saint-Etienne-<strong>de</strong>-<br />

Lisse, Sainte-Colombe.<br />

C. 3362 (Registre.) — In-4°, 452 feuillets, .papier.<br />

1300-1617. — Baronnie <strong>de</strong> Lalan<strong>de</strong>. — Extraits <strong>de</strong>s<br />

exporles <strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> la baronnie <strong>de</strong> Lalan<strong>de</strong> qui se<br />

trouvent dans les différentes paroisses <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />

C. 3363. (Registre) — In- 4° feuillets, parchemin.<br />

1629-1651. —Baronnie <strong>de</strong> Lalan<strong>de</strong>. — Terrier <strong>de</strong>s<br />

fiefs <strong>de</strong> la baronnie <strong>de</strong> Lalan<strong>de</strong> et reconnaissances en fa-<br />

veur <strong>de</strong> Mag<strong>de</strong>leine <strong>de</strong> Durfort, dame <strong>de</strong> la maison noble<br />

<strong>de</strong> Lalan<strong>de</strong> et <strong>de</strong> l'Isle en Médoc.<br />

C. 3364. (Registre.) — In-4°, 84 feuillets, parchemin.<br />

1656-1700. — Baronnie <strong>de</strong> Lalan<strong>de</strong>. — Reconnais-<br />

sances en faveur <strong>de</strong>s seigneurs <strong>de</strong> la baronnie <strong>de</strong> Lalan<strong>de</strong>,<br />

reçues par par Savignac et Cazenave, notaires à Bor<strong>de</strong>aux.<br />

C. 3365. (Registre.) — ln-4°, 98 feuillets, papier.<br />

1702-1717. — Baronnie <strong>de</strong> Lalan<strong>de</strong>. — Reconnais-<br />

sances consenties par les tenanciers <strong>de</strong> la maison noble, et<br />

baronnie <strong>de</strong> Lalan<strong>de</strong> en faveur <strong>de</strong> dame Françoise Hen-<br />

riette <strong>de</strong> Durfort <strong>de</strong> Civrac.<br />

C. 3366. (Registre.) — In-4°, 111 feuillets, parchemin et papier.<br />

1699-1853. — Baronnie <strong>de</strong> Lalan<strong>de</strong>. — Reconnais-<br />

sances consenties par les tenanciers <strong>de</strong> la maison noble <strong>de</strong><br />

Lalan<strong>de</strong> en faveur <strong>de</strong> messire Durfort <strong>de</strong> Civrac.<br />

C. 3367. (Registre.) — In-4°, 30 feuillets, parchemin.<br />

1594. — Maison <strong>de</strong> Foix <strong>de</strong> Candalle. — Testament<br />

<strong>de</strong> messire François <strong>de</strong> Foix <strong>de</strong> Candalle, chevalier <strong>de</strong><br />

l'ordre du Saint-Esprit, évêque d'Aire, conseiller du Roi<br />

en son Conseil d'État, seigneur du Puy-Paulin, <strong>de</strong> Castel-<br />

nau en Médoc, etc.<br />

C. 3368. (Registre.) — In-4°, 317 feuillets, papier.<br />

1502-1505. — Reconnaissances féodales en faveur<br />

<strong>de</strong> Aymar <strong>de</strong> Malleville, conseiller du Roi au parlement <strong>de</strong>


Bor<strong>de</strong>aux, pour les paroisses <strong>de</strong> Sainte-Colombe, Saint-<br />

Eloy, Saint-Pierre et Saint-Seurin <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et Bouliac,<br />

Floirac, Tresses, etc.<br />

C. 3369. (Registre.) — In-folio, 5 feuillets, parchemin.<br />

1571-1572. — Seigneurie <strong>de</strong> Molarin. —<br />

Dénombrement en faveur <strong>de</strong> Jean <strong>de</strong> Massey, conseiller<br />

du Roi au parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, seigneur <strong>de</strong>s maisons<br />

nobles <strong>de</strong> Molarin, La Benne et du Puch, Entre-<strong>de</strong>ux-<br />

Mers, représenté par <strong>de</strong>moiselle Catherine <strong>de</strong> Gassies, sa<br />

femme, pour la paroisse <strong>de</strong> Bassens, juridiction <strong>de</strong> Montferrand.<br />

C. 3370. (Registre.) — In-4°, 145 feuillets, papier.<br />

1686-1705. — Seigneurie d'Angla<strong>de</strong>. — Extraits <strong>de</strong>s<br />

reconnaissances consenties en faveur du seigneur d'Angla<strong>de</strong><br />

pour les paroisses d'Izon et <strong>de</strong> Saint-Sulpice (Entre<strong>de</strong>ux-Mers).<br />

C. 3371. (Registre.) — In-folio, 231 feuillets, papier.<br />

1559-1663. Maison noble <strong>de</strong> Bessan. —<br />

Reconnaissances passées, au nombre <strong>de</strong> 118, par-<strong>de</strong>vant<br />

M. Nolibois, notaire, en faveur du seigneur <strong>de</strong> la maison<br />

noble <strong>de</strong> Bessan.<br />

C. 3372. (Registre.) — In-4°, 642 feuillets, papier.<br />

1553. — Seigneurie <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Copie du terrier<br />

fait par <strong>de</strong> Pichon, clerc <strong>de</strong> ville, contenant le dénombrement<br />

en faveur <strong>de</strong>s maire et jurats <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

par différents seigneurs fonciers pour maisons, jardins et<br />

places situés dans ladite ville. — Lettres-patentes du roi<br />

Henri II, du 14 juillet 1553, ordonnant à tous seigneurs <strong>de</strong><br />

fief, gens d'église, <strong>de</strong> mainmorte, lays ou autres, <strong>de</strong> se<br />

présenter dans la quinzaine, par-<strong>de</strong>vant les maire et jurats,<br />

pour y déclarer les re<strong>de</strong>vances annuelles qui leur incombent<br />

sur les maisons, jardins, marais et emplacements sis<br />

sur la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. (Les noms <strong>de</strong>s rues sont disposés<br />

par ordre alphabétique.) — Dénombrement présenté aux<br />

maire et jurats <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux par chaque habitant<br />

possesseur d'un immeuble avec indication du seigneur<br />

dont il relève et le montant <strong>de</strong> la rente qu'il lui paie.<br />

C. 3373. (Registre.) — In-4°, 777 feuillets, papier.<br />

1607. — Procès-verbal d'inventaire <strong>de</strong>s biens, meubles,<br />

titres et documents laissés par Pierre <strong>de</strong> Lestonnac,<br />

écuyer, seigneur <strong>de</strong> Puipelat.<br />

C. 3374. (Registre.) — In-4°, 512 feuillets, papier.<br />

1562. — Ville <strong>de</strong> Saint-Macaire. — Procès-verbal et<br />

instruction sur le pillage auquel la ville <strong>de</strong> Saint-Macaire<br />

fut livrée en l'année 1562.<br />

C. 3375. (Portefeuille.) — 106 pièces, papier ; 1 plan.<br />

1723-1767. — Deman<strong>de</strong>s au Roi <strong>de</strong> concession <strong>de</strong> terrains<br />

domaniaux ou <strong>de</strong> biens <strong>de</strong>s religionnaires fugitifs, et<br />

d'érection <strong>de</strong> terres en marquisats, comtés ou baronnies<br />

: — le sieur Salabert, gar<strong>de</strong> du Roi, pour <strong>de</strong>ux emplacements<br />

<strong>de</strong> temples <strong>de</strong>s Réformés, l'un à Layrac, l'autre<br />

à Boë, juridiction d'Agen ; — le curé <strong>de</strong>s Lèves, pour<br />

l'emplacement du temple <strong>de</strong> Gours, dans l'intention, en le<br />

vendant, d'en acheter une cloche ; — le curé <strong>de</strong> Sainte-<br />

Foy, pour les biens d'un notaire mort relaps, avec lesquels<br />

il aurait rebâti l'église autrefois détruite par les gens <strong>de</strong> la<br />

Religion ; débouté, vu que la confiscation <strong>de</strong>s biens n'a<br />

pas lieu en Guienne ; — les consuls <strong>de</strong> Montjoye en Agenais,<br />

pour l'emplacement du temple ; — les habitants <strong>de</strong><br />

Meilhan (Lot-et-Garonne), pour l'ancien cimetière <strong>de</strong>s<br />

Réformés, le prix <strong>de</strong>stiné aux réparations <strong>de</strong> l'église ;<br />

procès-verbal <strong>de</strong> visite épiscopale et d'état <strong>de</strong> lieux par<br />

l'évêque <strong>de</strong> Bazas, J.-B. Grégoire <strong>de</strong> Saint-Sauveur ; — le<br />

curé <strong>de</strong> Saint-Brice, etc. — Inféodations : 1752-1757.<br />

D'Arche, seigneur <strong>de</strong> Virsac, pour les fossés <strong>de</strong> Caudrot,<br />

comme aux droits <strong>de</strong> Fr. <strong>de</strong> Loupes, son beau-père ; — le<br />

curé <strong>de</strong> Monhurt, pour les fossés <strong>de</strong> la ville, usurpés par<br />

les Calvinistes ; — la ville <strong>de</strong> La Réole, pour obtenir le<br />

Bois-Majou, <strong>de</strong> la contenance <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mille journaux,<br />

limitrophe aux paroisses <strong>de</strong> Fontet, Hure, Noaillac, Loupiac,<br />

Pondaurat et juridiction <strong>de</strong> La Réole ; — le chevalier<br />

du Gravier, pour les lan<strong>de</strong>s du vieux château <strong>de</strong> Penne<br />

d'Agenois ; — la ville <strong>de</strong> Sarlat, pour les fossés, etc. —<br />

Deman<strong>de</strong>s en érection <strong>de</strong> terres, 1723-1767, par : — le<br />

comte <strong>de</strong> Lisle, en comté pour sa terre <strong>de</strong> Saint-Louis en<br />

Périgord, près Mussidan ; fait comte par l'Électeur <strong>de</strong><br />

Bavière, au service duquel il est, désirerait transporter en<br />

se retirant cette qualité sur une <strong>de</strong> ses terres en<br />

France ; — le seigneur <strong>de</strong> Marcellus, en comté pour sa<br />

terre <strong>de</strong> Mar-


cellus ; — le seigneur <strong>de</strong> Bonneguize, en marquisat pour<br />

sa terre <strong>de</strong> Ba<strong>de</strong>fol, située en Périgord ; — le sieur du<br />

Breuil <strong>de</strong> Gaulejac, en baronnie pour sa terre <strong>de</strong> Gaulejac,<br />

comme in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong> la suppression <strong>de</strong>s privilèges <strong>de</strong><br />

cette seigneurie qu'elle avait perdus par sa réunion au<br />

domaine en 1667 ; — le seigneur <strong>de</strong> Warrans <strong>de</strong> Boursin,<br />

en comté pour sa terre <strong>de</strong> Bénauges dont l'hommage a<br />

d'ailleurs été rendu au bureau <strong>de</strong>s Finances avec cette<br />

qualification sur la tête <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Gombault, son beaupère<br />

; — le sieur du Reclus, en marquisat pour sa baronnie<br />

<strong>de</strong> Gajac.<br />

C. 3376. (Portefeuille.) — 136 pièces, papier.<br />

1721-1777. — Deman<strong>de</strong>s diverses faites au Roi en<br />

confirmation <strong>de</strong> droits, grâces, privilèges, en érection <strong>de</strong><br />

terres en comtés, en union et désunion <strong>de</strong> justices : — le<br />

sieur Darbo, établissement d'une boucherie dans sa terre<br />

<strong>de</strong> Peypeyraud dans les Lannes ; — le sieur <strong>de</strong> Collins,<br />

confirmation du droit accordé à la <strong>de</strong>moiselle <strong>de</strong> La<br />

Peyre, sa mère, en 1646, d'établir <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong> à Bor<strong>de</strong>aux<br />

<strong>de</strong>s bateaux pour le service du public ; — même<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> formée par le sieur Billate, député au Bureau du<br />

commerce ; — le sieur <strong>de</strong> Lompré, major <strong>de</strong> Dax, don <strong>de</strong>s<br />

eaux minérales et boues qui sont près <strong>de</strong> cette ville, afin<br />

d'en tirer par la suite quelque profit ; — le sieur <strong>de</strong> Moncroc,<br />

don <strong>de</strong> l'emplacement et <strong>de</strong>s fossés du château <strong>de</strong> La<br />

Para<strong>de</strong> ; — le sieur <strong>de</strong> Sareau, la jouissance d'un bien<br />

délaissé, appelé les Maladreries, après la mort du capitaine<br />

Champier, qui l'avait obtenu comme un bien dévolu<br />

au Roi par droit d'aubaine ; — le sieur Nunez <strong>de</strong> Pereyra,<br />

permission <strong>de</strong> donner le nom <strong>de</strong> Pereyra, puis <strong>de</strong> vicomte<br />

<strong>de</strong> Pereyra à sa terre et vicomté <strong>de</strong> La Menau<strong>de</strong> ; — le<br />

sieur Dallemans, renouvellement <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> committimus<br />

accordées à son père, portant renvoi <strong>de</strong> tous ses procès<br />

pendants <strong>de</strong>vant le présidial <strong>de</strong> Périgueux à celui <strong>de</strong><br />

Limoges ; — un officier aux gar<strong>de</strong>s, mineur, <strong>de</strong>mandant<br />

l'homologation au Conseil d'une délibération <strong>de</strong> son conseil<br />

<strong>de</strong> famille, proposant, pour l'acquittement <strong>de</strong> ses<br />

<strong>de</strong>ttes, l'aliénation <strong>de</strong> ses biens ; sur l'avis (1749) <strong>de</strong> l'Intendant,<br />

sa requête est rejetée comme contraire aux droits<br />

<strong>de</strong>s mineurs et à la protection qui leur est due ; — le sieur<br />

Sandiland, négociant à Bor<strong>de</strong>aux, originaire d'Ecosse,<br />

lettres <strong>de</strong> naturalisation ; — le seigneur <strong>de</strong> Belsunce,<br />

autorisation, pour les travaux <strong>de</strong> la route royale, <strong>de</strong> détruire<br />

une vieille tour dite « le puits <strong>de</strong> Chalus », située à<br />

<strong>de</strong>mi-lieue <strong>de</strong> Monpon (Dordogne), <strong>de</strong>rnier reste, selon la<br />

tradition, d'une forteresse bâtie sous l'empereur Au-<br />

guste ; — le marquis <strong>de</strong> Laxion, confirmation <strong>de</strong>s lettrespatentes<br />

<strong>de</strong> 1653 érigeant sa terre en marquisat ; — le<br />

sieur <strong>de</strong> Paty et l'évêque <strong>de</strong> Lodève, ratification d'échanges<br />

et d'acquisition dans la paroisse <strong>de</strong> Vic en Périgord<br />

; — le conseiller au parlement, N. De Laboirie,<br />

érection en fief noble, sous le nom <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> différentes<br />

terres en roture qu'il possè<strong>de</strong> à Captieux ; — le sieur<br />

D'Arche, autorisation d'ouvrir le mur <strong>de</strong> ville <strong>de</strong> Caudrot<br />

; — le sieur <strong>de</strong> La Lan<strong>de</strong>, conseiller au parlement,<br />

confirmation sur sa tête du titre <strong>de</strong> marquisat attaché en<br />

1689 à la terre <strong>de</strong> Castelmoron en faveur <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong><br />

Belsunce ; — le sieur Josias <strong>de</strong> la Mazelière, rétablissement<br />

<strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> justice haute, moyenne et basse dans la<br />

terre <strong>de</strong> Réaupt (Dordogne) ; — le sieur <strong>de</strong> Montalier,<br />

désunion <strong>de</strong> la baronnie <strong>de</strong> Cubzaguais, et érection, sous<br />

le nom <strong>de</strong> terre <strong>de</strong> Saint-Laurent pour la seigneurie et<br />

pour la justice, <strong>de</strong>s domaines à lui cédés pour paiement <strong>de</strong><br />

ses créances, par les héritiers du comte <strong>de</strong> Paulin ;— le<br />

comte <strong>de</strong> Civrac, désunion <strong>de</strong> la terre <strong>de</strong> Langon <strong>de</strong> la<br />

sénéchausséee <strong>de</strong> Bazas en la rattachant à la sénéchaussée<br />

<strong>de</strong> Guienne ; — les sieurs <strong>de</strong> Leybardie et Bacharetie,<br />

acquéreurs du domaine <strong>de</strong> Monpon, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt la désunion,<br />

pour la justice, <strong>de</strong> la seigneurie et la création pour<br />

leurs acquisitions d'une justice particulière.<br />

C. 3377. (Carton.) — 1 pièce, parchemin ; 43 pièces, papier.<br />

1752-1770.— Suspension <strong>de</strong>s privilèges <strong>de</strong>s exempts<br />

<strong>de</strong> taille. — Correspondance <strong>de</strong>s intendants avec les ministres<br />

relativement aux privilégiés <strong>de</strong> la Généralité, dont<br />

les exemptions sont suspendues pendant la durée <strong>de</strong> la<br />

guerre <strong>de</strong> 1759, et <strong>de</strong>ux ans après le rétablissement <strong>de</strong> la<br />

paix. — Mémoires sur l'origine, le titre <strong>de</strong> concession et<br />

l'étendue <strong>de</strong>s privilèges dont jouissent les villes franches<br />

et abonnées : dans l'élection <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Bor<strong>de</strong>aux, en<br />

vertu <strong>de</strong>s titres <strong>de</strong> 1360 et 1451, toujours renouvelés ;<br />

dans celle <strong>de</strong> Périgueux, Périgueux, Bergerac et Exci<strong>de</strong>uil<br />

; dans celle <strong>de</strong> Sarlat, Lanquais et Eymet : lettrespatentes<br />

<strong>de</strong> confirmation pour les habitants <strong>de</strong> Lanquais,<br />

1719, et mémoire tendant à maintenir l'immunité <strong>de</strong> la<br />

vicomté telle qu'elle résulte du traité fait avec le comte <strong>de</strong><br />

Penthièvre, lieutenant du roi Charles VII. — Eymet, copie<br />

<strong>de</strong> lettres <strong>de</strong> Charles VII en 1461. — Exci<strong>de</strong>uil, copie <strong>de</strong><br />

ses privilèges en 1482. — Sarlat, mémoire sur son abonnement<br />

en 1652, etc. — État général <strong>de</strong>s officiers privilégiés<br />

dans les subdélégations, et <strong>de</strong>s noms <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong><br />

l'élection <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Réclamations diverses contre<br />

la mesure <strong>de</strong> suspension.


C. 3378. (Portefeuille.) — 1 pièce, parchemin; 110 pièces, papier.<br />

1721-1769. — Privilèges et franchises <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

Taille et suspension <strong>de</strong>s privilèges <strong>de</strong>s exempts. — Décla<br />

rations, édits, correspondance et conflit avec le parlement<br />

sur ce que la déclaration <strong>de</strong> suspension a d'abord été<br />

adressée à la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s, à la suite <strong>de</strong> quoi le subdé-<br />

légué à formé la taxe d'office. Lettres du premier prési-<br />

<strong>de</strong>nt et du procureur général. Cassation par le Conseil <strong>de</strong><br />

l'arrêt du parlement, les intendants Tourny et Boutin, juges<br />

<strong>de</strong> la situation, donnent l'avis, vu le peu d'argent que pro-<br />

duira la suppression momentanée du privilége, et le danger<br />

d'amener une lutte redoutable, <strong>de</strong> prendre ailleurs cette<br />

somme, ce qui est fait. Mémoire <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s. La<br />

ville en retard <strong>de</strong> ses impôts pour l'exercice 1721-1723. —<br />

Rachat par la ville <strong>de</strong>s charges et offices créés par le Roi :<br />

jurats et lieutenant <strong>de</strong> Roi, receveurs <strong>de</strong>s <strong>de</strong>niers d'oc-<br />

troi, etc. — Droit <strong>de</strong> bourgeoisie : relevé <strong>de</strong>s réceptions<br />

<strong>de</strong>s bourgeois, <strong>de</strong>puis 1722 jusqu'en 1752 ; il y en a trois<br />

cent-cinquante : négociants, seigneurs, avocats, capitaines<br />

<strong>de</strong> navires, subdélégués et administrateurs, professeurs et<br />

marchands, épiciers et charpentiers <strong>de</strong> haute futaie, un<br />

négociant, juif portugais, etc. Hooghstoed, Fonfrè<strong>de</strong>,<br />

Garat, Dalon, <strong>de</strong> Ferran, <strong>de</strong> Geneton, Dupuy, conseiller à<br />

l'Élection, <strong>de</strong> Canolle, Grégoire, avocat en parlement, Gra-<br />

dis, Lamestrie, Aubert, secrétaire <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong>, etc. —<br />

Priviléges d'exemption <strong>de</strong> logement <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> guerre.<br />

Conflits entre la place et la ville au sujet du droit <strong>de</strong> battre<br />

la caisse pour le recrutement, qui ne peut être accordé<br />

que par les jurats en jura<strong>de</strong>, au capitaine qui vient lui-<br />

même en <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r la permission. — Mention d'un événe-<br />

ment arrivé <strong>de</strong>puis peu, où <strong>de</strong>s filous, déguisés en recru-<br />

teurs, avaient, avec l'autorisation surprise aux jurats, tâché<br />

d'engager <strong>de</strong>s jeunes gens <strong>de</strong> famille pour les revendre<br />

fort cher à leurs parents. — Logement et in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong> lo-<br />

gement du maréchal <strong>de</strong> camp commandant les troupe,<br />

étendue pendant l'année 1760, au moment <strong>de</strong> la concen-<br />

tration <strong>de</strong>s forces <strong>de</strong>stinées à couvrir le Médoc, au comte<br />

d'Hérouville, au maréchal <strong>de</strong> Thomond, aux comtes <strong>de</strong><br />

Langeron et <strong>de</strong> Narbonne et au duc <strong>de</strong> Lorge ; la ville paie<br />

pour cela trois cent mille livres sans les <strong>de</strong>voir. — Aliéna-<br />

tion <strong>de</strong>s 4 sols pour livre <strong>de</strong> la capitation : créance <strong>de</strong> la<br />

ville sur les receveurs généraux en retard. — Priviléges<br />

et franchises : copie vidimée <strong>de</strong> la capitulation <strong>de</strong> la<br />

Guienne en 1451, collationnée en 1544 par l'ordre <strong>de</strong><br />

_François I er. — Dons gratuits, droits sur les vins, droit <strong>de</strong><br />

franc-fief : les habitans <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux qui, roturiers, o n t<br />

a c h e t é d e s f i e f s n o b l e s , s ' e n préten<strong>de</strong>nt exempts.<br />

C. 3379. (Portefeuille.) — 141 pièces, papier..<br />

1721-1764.— Priviléges divers. Gar<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la con-<br />

nétablie. Lieutenants <strong>de</strong> maréchaussée. Lieutenant <strong>de</strong>s<br />

maréchaux <strong>de</strong> France. Volontaires engagés pour l'Amérique.<br />

— Réglements entre les lieutenants <strong>de</strong>s maréchaussées et<br />

les prévôts,— Articles pour servir d'instructions aux lieute-<br />

nants <strong>de</strong>s maréchaux <strong>de</strong> France. — Tableau <strong>de</strong>s lieute-<br />

nants dans la Généralité. — Recrutement dans l'armée<br />

pour les cadres <strong>de</strong> l'armée coloniale : dans le, régiment <strong>de</strong><br />

Bigorre (1756), un homme par compagnie, taille requise <strong>de</strong><br />

5 pieds 2 pouces, ayant trois ans <strong>de</strong> service. Le corps <strong>de</strong>s<br />

volontaires étrangers formera 800 hommes ; plaintes sur<br />

l'équipement (guêtres <strong>de</strong> toile sans bas) d'un corps <strong>de</strong>stiné<br />

à servir au Canada ; plaintes <strong>de</strong>s volontaires confinés à<br />

Blaye, qui se plaignent d'avoir été trompés : on ne leur<br />

avait pas dit vers quelle <strong>de</strong>stination ils allaient.<br />

C. 3380. (Portefeuille.) — 81 pièces, papier, dont 70 imprimées.<br />

1749-1781. — Affaires <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong> avec la Cour<br />

<strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. (Voir. C. 2629, 2630, 2765, 3016.)<br />

— Copie imprimée à nombre d'exemplaires d'une lettre<br />

écrite par le chancelier à la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

le 23 octobre 1749, condamnant expressément les remon-<br />

trances portées par ladite cour <strong>de</strong>vant le Roi sur l'Edit ré-<br />

tablissant l'imposition du vingtième. — Copie d'une lettre<br />

<strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Paris à celle <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux en ré-<br />

ponse à <strong>de</strong>s questions sur les tailles. — L'intendant <strong>de</strong>-<br />

man<strong>de</strong> au greffe <strong>de</strong> la Cour le tarif arrêté par elle pour<br />

régler les droits <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong> son ressort, et sur les<br />

plaintes qui lui en ont été portées, Necker, directeur géné-<br />

ral <strong>de</strong>s finances, à l'occasion du tarif excessif) <strong>de</strong> l'élection<br />

<strong>de</strong> Sarlat, invite l'intendant à concerter avec le procureur<br />

général <strong>de</strong> ladite Cour, le même accommo<strong>de</strong>ment ou tarif<br />

qui avait été fait pour le ressort <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

Rouen. — Tarif <strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong>s Lannes. — Mémoire sur<br />

la transformation désirée <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s en chambre<br />

<strong>de</strong>s comptes <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux en suite d'un arrêt <strong>de</strong> 1a chambre<br />

<strong>de</strong>s comptes <strong>de</strong> Paris relatif à un comptable <strong>de</strong> l'Election<br />

<strong>de</strong> Sarlat, qui avait trop montré la supériorité <strong>de</strong> cette<br />

chambre sur la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />

C. 3381. — (Portefeuille.) — 103 pièces, papier.<br />

1699. — Arrêt du Conseil d'État, 31 mars 1699, main-<br />

tenant contre la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s le droit <strong>de</strong>s jurats au juge


ment <strong>de</strong>s comptes d'octrois et <strong>de</strong>niers patrimoniaux <strong>de</strong> la<br />

ville. — Discussion sur la forme dont la Cour doit se servir<br />

pour man<strong>de</strong>r les jurats dans les affaires <strong>de</strong> sa compétence,<br />

ladite Cour voulant soumettre le corps <strong>de</strong> ville aux mêmes<br />

déférences que le parlement est en possession d'en exiger.<br />

— Prétention <strong>de</strong> la Cour d'avoir, aux gran<strong>de</strong>s cérémonies,<br />

une double haie <strong>de</strong> troupes bourgeoises, <strong>de</strong>puis son palais<br />

jusqu'à celui du parlement, écartée et rejetée (1744.) —<br />

Observations et remontrances <strong>de</strong> la Cour (1760) sur l'injus-<br />

tice <strong>de</strong>s prétentions <strong>de</strong>s jurats <strong>de</strong> ne permettre la vente du<br />

vin en détail qu'aux seuls bourgeois, et pour tout leur vin<br />

<strong>de</strong> la sénéchaussée, en la refusant aux autres habitants non<br />

bourgeois, propriétaires <strong>de</strong> vignes autour <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, tant<br />

que les premiers n'auront pas vendu tout le leur : ces<br />

pauvres gens payant en plus le double <strong>de</strong> ce que les bour-<br />

geois paient ; mémoire intéressant où se trouvent rappelés<br />

les précé<strong>de</strong>nts sur la question question. — Officiers <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s<br />

Actes : le premier prési<strong>de</strong>nt doit être informé, par une<br />

lettre <strong>de</strong> cachet personnelle, toutes les fois que le Roi<br />

écrit à la compagnie : (le maréchal <strong>de</strong> Berwick nommé<br />

commandant en chef (1716) <strong>de</strong> la province). — Le con-<br />

seiller Breuil, mandé par lettre <strong>de</strong> cachet à Paris, pour<br />

avoir fait prendre à la compagnie une délibération tendant<br />

à suspendre l'exécution d'un ordre du Roi expédié en com-<br />

man<strong>de</strong>ment pour envoyer à la Louisiane un prisonnier dé-<br />

tenu à Bor<strong>de</strong>aux, mais cet ordre avait été surpris, et l'in-<br />

tendant Boucher défend vivement le conseiller Breuil. —<br />

Le sieur D'Arche fils, nommé procureur général en survi-<br />

vance <strong>de</strong> son père. — Le sieur Pascal, en survivance du<br />

premier prési<strong>de</strong>nt. — Lettres du chancelier, concernant<br />

l'insulte faite par un conseiller au directeur <strong>de</strong>s Fermes à<br />

à Bor<strong>de</strong>aux. — M. <strong>de</strong> Maignol, procureur général — Etat<br />

désastreux <strong>de</strong>s bâtiments <strong>de</strong> la chambre du Conseil et <strong>de</strong><br />

celle <strong>de</strong>s <strong>Archives</strong>. — Mémoire <strong>de</strong>s maisons démolies et<br />

remboursées à l'occasion <strong>de</strong> la place Royale, qui a com-<br />

mencée <strong>de</strong> se bâtir en 1730, maisons démolies en 1737.<br />

C. 3382. (Portefeuille.)—2 pièces, parchemin; 113 pièces, papier.<br />

1733-1771. — Arrêt du Conseil, qui casse un arrêt<br />

<strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s, au sujet du logement <strong>de</strong>s gens<br />

<strong>de</strong> guerre. — Deman<strong>de</strong> d'explication par le procureur<br />

général sur l'expression « le moins imposé » usitée dans<br />

l'Election d'Agen. — Les sieurs <strong>de</strong> Barreau <strong>de</strong> Benque, <strong>de</strong><br />

Claret, <strong>de</strong> Castillon portés à tort sur la liste <strong>de</strong>s collec-<br />

teurs, comme roturiers, font la preuve <strong>de</strong> leur ancienne<br />

noblesse.— I<strong>de</strong>m, du sieur <strong>de</strong> Rissan, <strong>de</strong> Sainte-Livra<strong>de</strong>.<br />

— Réglement sur la fonction <strong>de</strong>s huissiers aux tailles cas-<br />

sant celui que la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s a fait. — Déclaration du<br />

Roi portant règlement entre le Parlement et ,1a Cour <strong>de</strong>s<br />

Ai<strong>de</strong>s.— Le procureur général contre <strong>de</strong>s receveurs : le<br />

Conseil, le ministre et l'intendant d'accord pour arrêter<br />

<strong>de</strong>s poursuites inconsidérées.— La Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s, arrêtée<br />

dans son désir <strong>de</strong> s'attribuer la connaissance <strong>de</strong>s octrois<br />

nouveaux d'Agen, Périgueux et Sarlat, dont la connais-<br />

sance est, au contraire, dévolue à l'intendant par arrêt du<br />

Conseil; — rétablie après-huit ans dans la connaissance<br />

<strong>de</strong>s affaires <strong>de</strong>s fermes générales.<br />

C. 3383. (Portefeuille.) — 1 pièce, parchemin ; 110 pièces, papier.<br />

1730-1774. — Election <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Correspon-<br />

dance du contrôleur général avec les intendants sur les<br />

affaires <strong>de</strong> l'Élection <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux avec la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s,<br />

et la conduite <strong>de</strong>s officiers du siège. — Ordonnances,<br />

arrêts <strong>de</strong> réglement, état et situation. Ordonnance <strong>de</strong> 1753<br />

sur la nécessité et la justice <strong>de</strong> ramener aux termes <strong>de</strong>s<br />

édits le nombre <strong>de</strong> charrues que les vrais privilégiés (bourg-<br />

geois et habitants <strong>de</strong>s villes franches, commensaux <strong>de</strong> la<br />

maison du Roi, communautés ecclésiastiques et noblesse)<br />

ont le droit <strong>de</strong> faire valoir par leurs mains avec exemption<br />

<strong>de</strong> la taille, et seulement dans une paroisse <strong>de</strong> l'Élection, à<br />

leur choix. —Les procureurs à l'Élection et les procu-<br />

reurs à la sénéchaussée mutuellement en lutte : « Il y<br />

à très peu d'affaires dans ce siège <strong>de</strong> l'élection, parce<br />

qu'elles sont presque toutes portées par-<strong>de</strong>vant l'intendant. »<br />

Le contrôleur général disposé à réunir les procureurs <strong>de</strong> la<br />

Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s à ceux du Parlement.—Lettres du contrô-<br />

leur général d'Aguesseau à l'intendant, sur le défaut<br />

d'assiduité <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong> l'Élection, plaintes <strong>de</strong>s officiers<br />

eux-mêmes (1736). Rappel, par le contrôleur général<br />

<strong>de</strong> l'obligation <strong>de</strong> la rési<strong>de</strong>nce imposée aux juges d'Élec-<br />

tions dont les trois quarts ni ne rési<strong>de</strong>nt, ni ne font leur<br />

service (1763). — Démêlés avec la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s sur le<br />

<strong>de</strong>ssein <strong>de</strong> cette Cour <strong>de</strong> faire transférer dans son palais le<br />

siège <strong>de</strong> la juridiction <strong>de</strong> l'Élection, qui est dans l'enceinte<br />

du Parlement ; — sur l'opposition faite par elle à une or-<br />

donnance <strong>de</strong>s élus, réduisant aux limites <strong>de</strong> la loi les usur-<br />

pations d'exemption <strong>de</strong> taille obtenues par <strong>de</strong>s particuliers<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux au moyen <strong>de</strong> fausses déclarations <strong>de</strong> domicile,<br />

ou <strong>de</strong> qualité ; liste nominative pour l'année 1742 : « Les<br />

lois sont mal observées. », disent les élus; — sur la cassa-<br />

tion par la même Cour d'une autre ordonnance <strong>de</strong>s élus qui<br />

avait assigné les juifs, possesseurs <strong>de</strong> domaines considé-<br />

rables dans le ressort <strong>de</strong> l'Élection, à rapporter leurs titres<br />

d'exemption <strong>de</strong> la taille; ceux-ci se préten<strong>de</strong>nt exempts<br />

comme habitants d'une ville franche ; — sur l'annéantisse-<br />

ment du premier <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> juridiction opéré par la Cour <strong>de</strong>s


Ai<strong>de</strong>s au moyen <strong>de</strong> l'évocation <strong>de</strong>vant elle <strong>de</strong> toutes les<br />

causes <strong>de</strong> l'Élection en matière <strong>de</strong> privilégiés ; mémoires<br />

divers sur l'état général <strong>de</strong> l'Élection <strong>de</strong> Guienne, formée<br />

<strong>de</strong> 460 paroisses, divisées en Graves, Médoc, Entre-<strong>de</strong>ux-<br />

Mers et Lan<strong>de</strong>s : ces <strong>de</strong>rnières, avec l'apparence <strong>de</strong> ne<br />

porter que <strong>de</strong>s sables morts, produisant en quantité la<br />

résine, le miel, le charbon, le goudron, la cire, et supportant<br />

la taille moins lour<strong>de</strong>, par la stérilité du sol qui en<br />

éloigne les bourgeois et, par conséquent, les privilégiés<br />

exempts <strong>de</strong> la taille. Vins <strong>de</strong> Graves : les gran<strong>de</strong>s vignes<br />

1,200 livres le tonneau en 1743, les petites 100 à 150<br />

livres, le journal donnant <strong>de</strong>ux barriques. Vins <strong>de</strong> palu,<br />

seul vin que le transport par mer bonifie. Vins blancs <strong>de</strong><br />

Barsac et <strong>de</strong> Preignac, très prisés en 1720 <strong>de</strong>s Hollandais<br />

et gens du Nord, qui <strong>de</strong>puis s'en sont dégoûtés. Longs<br />

renseignements sur le Médoc. Dans l'Entre-<strong>de</strong>ux-Mers, la<br />

difficulté <strong>de</strong>s charrois force les propriétaires <strong>de</strong> vins à en<br />

faire <strong>de</strong> l'eau-<strong>de</strong>-vie ; la taille est personnelle, l'imposition<br />

se fait par paroisses séparées et non pas par juridiction. A<br />

Bor<strong>de</strong>aux, 200 navires par an pour l'Amérique et les colonies,<br />

4 à 5 pour le Canada, 6 ou 7 pour la Guinée. A<br />

Libourne, 160 navires hollandais. Les habitants <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

bourgeois et non bourgeois, sont exempts <strong>de</strong> la<br />

taille. La ville a <strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong> quatre cent mille livres.<br />

C. 3384. (Portefeuille.) — 82 pièces, papier.<br />

1720-1768. — Affaires <strong>de</strong> diverses Élections. — Les<br />

officiers <strong>de</strong> l'Élection <strong>de</strong> Sarlat se plaignent d'être assujettis<br />

au logement <strong>de</strong>s troupes. — Arrêt <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s,<br />

décembre 1752, imposant à la noblesse la représentation<br />

<strong>de</strong> ses titres, à cause <strong>de</strong> l'écrasement qui résulte pour<br />

le peuple <strong>de</strong> l'autre peuple <strong>de</strong>s privilégiés. — L'Élection<br />

<strong>de</strong> Condom, remise dans son <strong>de</strong>voir pour la rési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s<br />

officiers, le tarif <strong>de</strong>s droits, la tenue du tableau <strong>de</strong>s collecteurs,<br />

les sursis <strong>de</strong> payement délivrés par les commis,<br />

etc. — Affaire <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Courensan en Condomois,<br />

où se trouve la copie <strong>de</strong> la vente consentie en 1751<br />

<strong>de</strong> la seigneurie, par le comte <strong>de</strong> Rochechouart et la marquise<br />

<strong>de</strong> Cardaillac, à Gérard Dupleix, chevalier, lieutenant<br />

général <strong>de</strong> robe et d'épée <strong>de</strong> la sénéchaussée. —<br />

Renouvellement <strong>de</strong> la déclaration du Roi (1729), qui<br />

renvoie aux Cours <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s les sentences indécises sur<br />

l'usurpation <strong>de</strong> noblesse. — Élections <strong>de</strong> Périgueux et<br />

d'Agen.<br />

C. 3385. (Portefeuille.) — 103 pièces, papier.<br />

1744-1755. — Affaires <strong>de</strong> la chancellerie près le parlement<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux déférées à l'intendant. —<br />

Correspondance du contrôteur général concernant les<br />

huissiers, référendaires en la chancellerie, etc., offices peu<br />

recherchés à Bor<strong>de</strong>aux, où tout le mon<strong>de</strong> est déjà exempt<br />

<strong>de</strong> la taille. — Gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux <strong>de</strong> la chancellerie ; son<br />

refus <strong>de</strong> délivrer aux chanoines <strong>de</strong> Saint-André <strong>de</strong>s commitimus<br />

autrement que pour les affaires qui concernent<br />

leurs bénéfices, et non pas leurs procès particuliers. —<br />

Gar<strong>de</strong>s-scel établis dans les chancelleries présidiales. —<br />

Droits <strong>de</strong> sceau ; — affaires du terrier <strong>de</strong> Guienne, opposition<br />

du Parlement aux ordonnances <strong>de</strong> Tourny, lutte<br />

entre les <strong>de</strong>ux pouvoirs afin d'empêcher le terrier et la<br />

révision <strong>de</strong>s terriers particuliers (1755), et <strong>de</strong> l'autre côté<br />

<strong>de</strong> le faire exécuter.<br />

C. 3386. (Portefeuille.) — 90 pièces, papier.<br />

1755-1763. — Édit <strong>de</strong> fixation <strong>de</strong>s offices <strong>de</strong>s chancelleries,<br />

et état <strong>de</strong>s offices <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s et<br />

<strong>de</strong> celle du Parlement. — Tarif général pour tout le<br />

royaume. — Les secrétaires du Roi contre les procureurs<br />

au Parlement. — Affaires et détails <strong>de</strong> procédures. —<br />

Tarif <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> petit scel.<br />

C. 3387. (Registre.) — In-folio, papier, 17 feuillets.<br />

1756-1788. — Délibération <strong>de</strong>s clercs <strong>de</strong> la chancellerie<br />

du Parlement, concernant les affaires <strong>de</strong> leur compagnie.<br />

C. 3388. (Portefeuille.) — 72 pièces, papier.<br />

1659-1768. — Requêtes à l'intendant sur les prérogatives<br />

et priviléges <strong>de</strong>s chancelleries <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s et<br />

du Parlement, le jugement <strong>de</strong>s contestations entre elles et<br />

les jurats, etc., honneurs, préséance aux cérémonies, rang<br />

pour opiner, exemption <strong>de</strong> taille et <strong>de</strong> charge publique. La<br />

chancellerie du Parlement prétend la préséance sur les<br />

députés du présidial et sur ceux <strong>de</strong>s chapitres <strong>de</strong> Saint-<br />

André et <strong>de</strong> Saint-Seurin dans l'assemblée <strong>de</strong>s 130. Le<br />

procureur syndic <strong>de</strong> la ville refuse <strong>de</strong> payer les droits <strong>de</strong><br />

sceau, étant partie publique, pour les jugements dans<br />

lesquels il requiert ; un greffier expéditionnaire <strong>de</strong>s actes<br />

<strong>de</strong> chancellerie nommé par les jurats trésoriers <strong>de</strong> l'hôpital<br />

Saint-André, se fait décharger, vu les privilèges <strong>de</strong> la<br />

compagnie.<br />

C. 3389. (Portefeuille.) — 2 pièces, parchemin ; 95 pièces,<br />

papier.<br />

1382-1765. — Gran<strong>de</strong> prévôté d'Entre-<strong>de</strong>ux-Mers —<br />

Correspondance <strong>de</strong> la Cour avec les intendants Lamoi-


gnon <strong>de</strong> Courson, Boucher et Tourny, concernant la<br />

gran<strong>de</strong> prévôté d'Entre-<strong>de</strong>ux-Mers, dont une partie, c'est à<br />

savoir la justice <strong>de</strong> Montussan, avait été détachée et donnée<br />

par le Roi à la dame <strong>de</strong> Brach, en 1726, malgré l'opposition<br />

<strong>de</strong>s paroisses, fondée sur les titres les plus authentiques<br />

; extrait imprimé <strong>de</strong>s livres G et E du domaine<br />

du Roi en la généralité <strong>de</strong> Guienne, contenant : 1° une<br />

charte <strong>de</strong> 1382, datée <strong>de</strong> Westminster, portant garantie<br />

aux habitants <strong>de</strong> l'Entre-<strong>de</strong>ux-Mers et <strong>de</strong> la prévôté <strong>de</strong><br />

Créon qu'ils ne seront jamais séparés par contrat ou partage<br />

<strong>de</strong> la couronne d'Angleterre ; 2° une autre, datée <strong>de</strong><br />

1404, portant révocation <strong>de</strong> toutes concessions <strong>de</strong> châteaux,<br />

forts, bourgs, terres, cens, rentes et offices faites<br />

antérieurement à la date présente ; 3° une autre <strong>de</strong> 1427,<br />

révoquant le don fait contre les dispositions ci-<strong>de</strong>ssus, à<br />

Gaston <strong>de</strong> Foix, comte <strong>de</strong> Longueville, et Captal <strong>de</strong> Buch,<br />

<strong>de</strong> quelques villages <strong>de</strong> la prévôté (Gensac, Moulon et<br />

Nérigean), dont une part avait en même temps été concédée<br />

à Geoffroy Chartroise, maire <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; la même<br />

charte traduite en langue romane, « seu laïcâ » par les<br />

notaires J. Capeti et Gauzlin Castaigne, et lue aux seigneurs<br />

et habitants <strong>de</strong> l'Entre-<strong>de</strong>ux-Mers, dans la maison<br />

<strong>de</strong> Bernard <strong>de</strong> Seugnan, chevalier, paroisse <strong>de</strong> Saint-<br />

Caprais, et <strong>de</strong> Gombaud <strong>de</strong> la Roche, à la requête <strong>de</strong><br />

maître Robert <strong>de</strong> Saint-Vincent, bachelier en mé<strong>de</strong>cine au<br />

nom <strong>de</strong> Raymond du Puch, écuyer, paroissien <strong>de</strong> Saint-<br />

Germain-du-Puch et <strong>de</strong> tous les habitants dudit lieu :<br />

présents Armand <strong>de</strong> La Claringue, P. <strong>de</strong> Faugeris, Gaillard<br />

<strong>de</strong> l'Isle, P. <strong>de</strong> Quinsac, etc. ; 4° un arrêt du Conseil<br />

d'État, daté <strong>de</strong> 1696, retirant l'ordonnance d'aliénation<br />

portée par l'intendant <strong>de</strong> Bezons, <strong>de</strong>s justices <strong>de</strong>s paroisses<br />

<strong>de</strong> l'Entre-<strong>de</strong>ux-Mers, sur l'offre par les habitants <strong>de</strong><br />

payer le prix <strong>de</strong>s adjudications faites ; 5° lettres patentes<br />

<strong>de</strong> 1606, cassant les aliénations du domaine, faites en<br />

exécution d'un édit <strong>de</strong> 1591, en ce qui concernait la vente<br />

faite par les commissaires du Roi, au sieur <strong>de</strong> Pressac, <strong>de</strong>s<br />

paroisses <strong>de</strong> Dar<strong>de</strong>nac, Guillac, Guibon, au mépris <strong>de</strong>s<br />

priviléges <strong>de</strong> la contrée. — Requête par la dame <strong>de</strong><br />

Brach, en délivrance du don <strong>de</strong> la haute et basse justice <strong>de</strong><br />

Montussan, pour l'annexer à sa maison noble <strong>de</strong> La<br />

Motte, et plainte portée par elle contre les sieurs <strong>de</strong> Pontac,<br />

<strong>de</strong> Ségur, Guionnet, Lislefort et Dupérier, pour avoir<br />

chassé indûment sur ses terres. Nomination par les paroisses<br />

intéressées <strong>de</strong> syndics particuliers, et par ceux-ci d'un<br />

syndic général pour aller suivre à la Cour l'opposition<br />

faite au don concédé à ladite dame ; mémoire et contremémoires,<br />

et enfin renvoi à l'intendant du jugement sur<br />

les oppositions. — Le chapitre <strong>de</strong> Cadillac, engagiste <strong>de</strong><br />

la prévôté après le sieur <strong>de</strong> Prugnes et le duc d'Épernon,<br />

forcé <strong>de</strong> fournir aux frais <strong>de</strong> justice, nourriture <strong>de</strong>s prisonniers,<br />

enfants exposés, etc. — Le sieur <strong>de</strong> Tarneau,<br />

premier gentilhomme <strong>de</strong> la chambre du comte <strong>de</strong> Tou-<br />

louse, recommandé par celui-ci à l'intendant (1732), pour<br />

l'obtention du don <strong>de</strong> la haute justice sur les paroisses<br />

d'Haux, Le Tourne et Tabanac faisant partie <strong>de</strong>s 148, dont<br />

est composée la gran<strong>de</strong> prévôté. — Don <strong>de</strong>mandé par M.<br />

<strong>de</strong> Châtillon, maréchal <strong>de</strong> camp, commandant à Mahon,<br />

<strong>de</strong> la justice <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Pompignac (1759), et rappel<br />

à ce sujet <strong>de</strong>s faits glorieux <strong>de</strong> ses parents et alliés, tous<br />

originaires <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Pompignac. — Cens et rentes<br />

<strong>de</strong> la prévôté : commission à l'intendant <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à la<br />

revente <strong>de</strong>s lods et ventes et droits seigneuriaux appartenant<br />

au domaine. — Copie collationnée <strong>de</strong> l'engagement<br />

<strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> prévôté au duc d'Épernon, en<br />

1678.<br />

C. 3390. (Portefeuille.) — 1 pièce, parchemin ; 98 pièces,<br />

papier.<br />

1740-1759. — Justices royales. — Suppressions. —<br />

Interprétation et application <strong>de</strong> l'édit d'avril 1749, portant<br />

réunion aux sénéchaux <strong>de</strong>s justices royales ordinaires<br />

établies dans les villes où il y a bailliage et sénéchaussée ;<br />

mémoire du prévôt et du juge royal <strong>de</strong> Bazas, tendant à<br />

faire maintenir cette justice comme étant en partage avec<br />

le Roi, l'évêque et le chapitre ; enquête <strong>de</strong>vant le subdélégué<br />

qui en réfère à l'intendant ; mémoires responsifs <strong>de</strong><br />

l'évêque et du chapitre : le but <strong>de</strong> la suppression <strong>de</strong>s justices<br />

dans les lieux où il y a déjà une sénéchaussée est <strong>de</strong><br />

retrancher un <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> juridiction inutile.<br />

C. 3391. (Portefeuille.) — 134 pièces, papier.<br />

1750-1761. — Lettres <strong>de</strong> la Cour adressées à l'intendant<br />

concernant la suppression, à Bazas, <strong>de</strong> la justice royale,<br />

sur le refus que font les ex-officiers <strong>de</strong> la prévôté supprimée<br />

<strong>de</strong> se conformer à l'édit <strong>de</strong> 1749. — Justice royale<br />

d'Agen supprimée ; fixation du rang et séance <strong>de</strong>s anciens<br />

officiers ; contestation entre le lieutenant criminel et le<br />

procureur du Roi <strong>de</strong> la sénéchaussée d'Agen et les consuls<br />

<strong>de</strong> la même ville, sur ce que les premiers préten<strong>de</strong>nt que<br />

la portion <strong>de</strong> juridiction que les consuls exerçaient ci<strong>de</strong>vant<br />

dans les affaires criminelles, conjointement avec<br />

le juge royal supprimé par l'édit, est comprise dans la<br />

suppression <strong>de</strong> cette juridiction.<br />

C. 3392. (Portefeuille.) — 10 pièces, parchemin ; 110 pièces,<br />

papier.<br />

1742-1757. — Arrêts d'attribution déférés à l'intendant<br />

par le contrôleur général. — Affaire entre la ville


d'Amiens et le sieur Laforre ; compte <strong>de</strong> société pour<br />

raison du navire le Chêne vert armé en course ; jugements<br />

rendus par l'intendant sur la contestation entre les jurats<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et les négociants chargés <strong>de</strong> l'approvisionnement<br />

<strong>de</strong> 1748, que le corps <strong>de</strong> ville tenait <strong>de</strong>puis trois<br />

ans en échec (Ribes, Beaujon, Legrix, Floch, Vignes,<br />

Jarreau, Delmestre, Treilhes et Lechevalier.) — Le sieur<br />

<strong>de</strong> Peschon, officier <strong>de</strong>s troupes <strong>de</strong> la Louisiane, et ses<br />

cohéritiers. — Affaire du sieur Du Caila, négociant à<br />

Bor<strong>de</strong>aux, contre les munitionnaires généraux <strong>de</strong> la marine,<br />

à l'occasion <strong>de</strong> la saisie du navire l'Amitié et <strong>de</strong> sa<br />

cargaison appartenant au sieur Cercelier, ci-<strong>de</strong>vant directeur<br />

<strong>de</strong>s traites à Bor<strong>de</strong>aux. — Débet d'un trésorier <strong>de</strong>s<br />

Invali<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la marine. — Le syndic <strong>de</strong> la fabrique <strong>de</strong><br />

l'église <strong>de</strong> Giron<strong>de</strong>, contre le sieur Duprat, pour la faire<br />

rentrer en possession d'un bien autrefois aliéné.<br />

C. 3393. (Portefeuille.) — 7 pièces, parchemin ; 129 pièces,<br />

papier.<br />

1739-1761. — Jugements <strong>de</strong> l'intendant par arrêts d'attribution<br />

sur : — les contestations entre les fabriciens <strong>de</strong><br />

l'église <strong>de</strong> Giron<strong>de</strong> et le curé et les habitants <strong>de</strong> la paroisse<br />

; — la saisie réelle <strong>de</strong> cinq maisons appartenant au<br />

sieur Dissier, bâties sur la place et hors la porte <strong>de</strong> Tourny,<br />

avant d'avoir payé le prix du terrain aux maire et jurats<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — le fermier <strong>de</strong>s <strong>de</strong>voirs <strong>de</strong> Bretagne<br />

et le sieur Floch, ci-<strong>de</strong>vant leur directeur, à Bor<strong>de</strong>aux.<br />

C. 3394. (Portefeuille.) — 97 pièces, papier.<br />

1736-1738. — Affaires <strong>de</strong> médiation, en faveur <strong>de</strong>s officiers<br />

et soldats <strong>de</strong> l'armée, dont le ministre <strong>de</strong> la guerre<br />

confie la direction et le jugement aux intendants, en l'absence<br />

<strong>de</strong>s intéressés ; — <strong>de</strong>ttes actives et passives, pour<br />

habits d'uniforme, <strong>de</strong>ttes <strong>de</strong> régiment et <strong>de</strong> fournisseurs,<br />

etc.<br />

C. 3395. (Portefeuille.) — 120 pièces, papier.<br />

1739-1740. — Dettes actives et passives, au plus <strong>de</strong><br />

cent à cinq cents livres. — Correspondance <strong>de</strong> M. d'Angervilliers<br />

avec l'intendant.<br />

C. 3396. (Portefeuille.) — 119 pièces, papier.<br />

1741. — Affaires <strong>de</strong> médiation. — Correspondance <strong>de</strong><br />

Boucher et <strong>de</strong> Tourny, intendants <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, avec la<br />

Cour et le ministère.<br />

C. 3397. (Portefeuille.) — 114 pièces, papier.<br />

1740-1744. — Correspondance <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Breteuil avec<br />

l'intendant. — Dettes pour emprunts d'argent en vue du<br />

retour dans les foyers. — Contestations entre <strong>de</strong>s officiers<br />

ou sergents revenus <strong>de</strong> l'armée et leurs parents ou cohéritiers,<br />

sur le partage fait en leur absence <strong>de</strong>s biens paternels<br />

ou maternels : le sieur Donissan <strong>de</strong> Citran ; lettre du<br />

marquis <strong>de</strong> Montcalm, son colonel, en sa faveur<br />

(1743). — Protection accordée aux anciens officiers et<br />

soldats, tant pour les ai<strong>de</strong>r à se libérer par termes que<br />

pour ai<strong>de</strong>r leurs veuves dans leurs arrangements <strong>de</strong> famille<br />

: le chevalier <strong>de</strong> Raymond et le marquis <strong>de</strong> Sallegour<strong>de</strong>,<br />

son frère aîné, etc.<br />

C. 3398. (Portefeuille.) — 115 pièces, papier.<br />

1744-1745. — Correspondance <strong>de</strong> M. d'Argenson avec<br />

Tourny, concernant les affaires <strong>de</strong> médiation entre les<br />

officiers présents à l'armée et leurs parents ou cohéritiers,<br />

ou créanciers ; règlements d'affaires testamentaires dont<br />

les titres ont été perdus dans la marche <strong>de</strong> Prague sur<br />

Égra : Becbée, Crémoux, La Dujie ; Carrière, capitaine au<br />

régiment <strong>de</strong> Beauce, en procès avec son frère, conseiller<br />

au parlement, dont il craint que celui-ci ne profite <strong>de</strong> son<br />

éloignement pour faire juger le procès en son absence. —<br />

Le sieur <strong>de</strong> Chaunac, gentilhomme <strong>de</strong> Sarlat, père <strong>de</strong><br />

plusieurs enfants au service, en contestation avec les<br />

jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, qui ont fait saisir du vin qu'il envoyait<br />

aux îles, quoique dans les limites habituelles, c'est-à-dire<br />

après Noël. — Le sieur Ducluzel <strong>de</strong> la Grange, capitaine,<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> l'appui <strong>de</strong> l'intendant pour être payé d'une assignation<br />

<strong>de</strong> 1,200 livres sur un conseiller au présidial <strong>de</strong><br />

Périgueux. — Le sieur <strong>de</strong> Filhiol, lieutenant au régiment<br />

<strong>de</strong> la marine. — Conciliation par l'intendant d'une affaire<br />

litigieuse entre le sieur Duprat, soldat au régiment <strong>de</strong><br />

Brancas, et les créanciers <strong>de</strong> son père, terminée en faveur<br />

du soldat. — Testaments perdus en Bohême dans la retraite<br />

<strong>de</strong> l'armée. — Affaires privées <strong>de</strong> soldats sur leurs<br />

biens propres, intéressant le ministre <strong>de</strong> la guerre à leur<br />

faire rendre justice, etc.<br />

C. 3399. (Portefeuille.) — 111 pièces, papier.<br />

1745. — Affaires <strong>de</strong> médiation. — Le chevalier <strong>de</strong><br />

Malbés, H. <strong>de</strong> la Motte Vé<strong>de</strong>l, commissaire d'artillerie<br />

dans la place <strong>de</strong> Donawerth, à la recherche <strong>de</strong> l'acquéreur<br />

<strong>de</strong> son domaine, qui a disparu en enlevant tout ce qu'il<br />

con-


tenait, et sans avoir payé le premier sol. — Le sieur Beaulieu,<br />

pour remboursement <strong>de</strong> prêt fait à un officier tué<br />

<strong>de</strong>puis en Italie. — Le sieur Raulin, mé<strong>de</strong>cin à Nérac,<br />

neveu et héritier testamentaire du sieur <strong>de</strong> la Motte Becbée,<br />

tué au siège <strong>de</strong> Prague. — Le capitaine <strong>de</strong>s cuirassiers<br />

du Roi, De Laur, créancier <strong>de</strong> douze mille livres sur<br />

un conseiller au Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Un ancien<br />

sergent, ex-capitaine <strong>de</strong> cent volontaires sur la frégate La<br />

Saxonne du port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, qui dans sa course prit le<br />

corsaire anglais la Reine <strong>de</strong> Hongrie, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à entrer<br />

dans le régiment <strong>de</strong> Grassin avec un gra<strong>de</strong>, en y amenant<br />

<strong>de</strong>s recrues et volontaires gentilshommes. — Le ministre<br />

<strong>de</strong> la guerre, intéressant les parents <strong>de</strong> ses officiers à<br />

l'armée à leur adresser quelques secours d'entrée en campagne.<br />

C. 3400. (Portefeuille.) — 106 pièces, papier.<br />

1746-1748. — Correspondance du ministère. « Des<br />

« officiers ou soldats, absents <strong>de</strong> chez eux pour le service<br />

« du Roi, ont droit à tout l'appui <strong>de</strong> l'administration. » —<br />

Les sieurs Pellissier, — d'Abzac <strong>de</strong> Mayac, — Clément,<br />

contrôleur d'artillerie à Bor<strong>de</strong>aux, etc.<br />

C. 3401. (Portefeuille.) — 111 pièces, papier.<br />

1746-1747. — Correspondance du comte d'Argenson,<br />

ministre <strong>de</strong> la guerre, avec l'intendant sur la protection à<br />

accor<strong>de</strong>r aux officiers ou autres, entrant en campagne<br />

pour se faire payer <strong>de</strong> <strong>de</strong>ttes, parts <strong>de</strong> succession, etc.,<br />

auxquelles ils ont droit, Faudoas, Clarens, Dupleix, Sundat,<br />

Lauvergnac, contre Sommensac, De Coulange, etc.,<br />

etc.<br />

C. 3402. (Portefeuille.) — 120 pièces, papier.<br />

1747-1749. — Affaires <strong>de</strong> médiation. — Durepaire <strong>de</strong><br />

Saint-Pardoux (Deux-Sèvres), De Masquard, Pontajon et<br />

Lacam ; — le ministre <strong>de</strong> la guerre écrit à l'intendant que<br />

le Roi ne s'opposera pas au mariage d'un officier avec une<br />

jeune fille dont la conduite et la naissance sont convenables,<br />

malgré l'opposition du père du futur. — Placets <strong>de</strong><br />

soldats en restitution ou en règlement <strong>de</strong> comptes avec<br />

leurs tuteurs ou parents.<br />

C. 3403. (Portefeuille.) — 102 pièces, papier.<br />

1746-1748. — Affaires <strong>de</strong> médiation. — Le sieur <strong>de</strong><br />

Boissona<strong>de</strong>, ancien lieutenant au régiment <strong>de</strong> Souvré,<br />

retiré à Agen, se plaint que les consuls <strong>de</strong> cette ville,<br />

profitant <strong>de</strong> son absence, aient envoyé loger chez lui <strong>de</strong>s<br />

gens <strong>de</strong> guerre, après avoir fait enfoncer les portes <strong>de</strong> sa<br />

maison ; le ministre <strong>de</strong> la guerre ordonne à l'intendant <strong>de</strong><br />

procurer satisfaction à cet officier. — Même affaire à<br />

Périgueux contre la <strong>de</strong>moiselle <strong>de</strong> Limeuil. — La veuve<br />

du sieur Dumas, major <strong>de</strong> Landrecies, requiert les bons<br />

offices et la protection <strong>de</strong> l'intendant pour l'ai<strong>de</strong>r dans la<br />

recherche <strong>de</strong> ses droits à l'égard <strong>de</strong> ses beaux-frères, habitant<br />

Bor<strong>de</strong>aux, pièces justificatives, procès, partages et<br />

testament.<br />

C. 3404. (Portefeuille.) — 103 pièces, papier.<br />

1748-1749. — Affaires <strong>de</strong> médiation. — Les sieurs <strong>de</strong><br />

la Filolie, Bass, <strong>de</strong> Saint-Glan<strong>de</strong>, Delaporte, le chevalier<br />

Denis, La Rocheaymond, Faudoas, etc., un soldat contre<br />

un gentilhomme ; — nouvelle affaire Dumas <strong>de</strong> la Roque<br />

; — Saint-Gery, Solminhiac, etc.<br />

C. 3405. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />

1749. — Affaires <strong>de</strong> médiation. — Le comte <strong>de</strong> Pou<strong>de</strong>nas,<br />

en contestation <strong>de</strong> pension avec son père. —<br />

Règlement <strong>de</strong> <strong>de</strong>ttes d'officiers à Metz et à Maubeuge et<br />

Landau ; — officiers, soldats et sergents.<br />

C. 3406. (Portefeuille.) — 80 pièces, papier.<br />

1749. — Affaires <strong>de</strong> médiation. — Un sous-officier invali<strong>de</strong><br />

détaché à Valence, en revendication <strong>de</strong> sa part<br />

d'héritage contre ses frères. — Deman<strong>de</strong> en rescision <strong>de</strong><br />

vente <strong>de</strong> biens paternels, vendus pendant une minorité un<br />

tiers <strong>de</strong> moins que leur valeur, afin <strong>de</strong> soutenir au service<br />

les <strong>de</strong>ux fils, gentilshommes ; — le sieur <strong>de</strong> Villemor <strong>de</strong><br />

Bridier ; — les officiers du présidial <strong>de</strong> Nérac se plaignent<br />

au ministre <strong>de</strong> la guerre d'avoir été insultés et <strong>de</strong><br />

s'être vu refuser leurs places à l'église par <strong>de</strong>s capitaines<br />

du régiment d'Escars ; — le sieur <strong>de</strong> la Galvagne <strong>de</strong> Castillonès,<br />

compte d'équipement avec l'état-major ; — un<br />

soldat, sans argent pour suivre un procès, recommandé à<br />

l'intendant par son colonel ; — le sieur <strong>de</strong> Vassal, lieutenant<br />

au régiment <strong>de</strong> l'Ile-<strong>de</strong>-France, blessé, prisonnier à la<br />

bataille <strong>de</strong> Plaisance, et <strong>de</strong>puis décédé ; — les sieurs <strong>de</strong><br />

Saint-Agnan, <strong>de</strong> la Boissière, <strong>de</strong> Timbaudy, Dumas <strong>de</strong> la<br />

Roque, etc.<br />

C. 3407. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />

1749-1750. — Lettre du comte d'Argenson, concernant<br />

le nommé Gordiège <strong>de</strong> Bellevue, soldat du régiment


<strong>de</strong> Bigorre, pour la délivrance d'une pension à lui due par<br />

M. <strong>de</strong> Fayolle <strong>de</strong> Saint-Sernin ; — divers : Lagrave d'Escalup,<br />

Dexmier <strong>de</strong> la Groix, Surraut, <strong>de</strong> Bourran, Betbèze,<br />

Lagarchie, etc.<br />

C. 3408. (Portefeuille.) — 1 pièce, parchemin ; 109 pièces,<br />

papier.<br />

1750-1751. — Affaires <strong>de</strong> médiation. — De Chaignon,<br />

De Blanche, Lillancourt, Faure, du Gravier, Vigneras, le<br />

chevalier d'Aro<strong>de</strong>s, Villepontoux, etc., <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s en rescision<br />

<strong>de</strong> ventes consenties en minorité ou au tiers au<strong>de</strong>ssous<br />

<strong>de</strong> la valeur <strong>de</strong>s biens.<br />

C. 3409. (Portefeuille.) — 110 pièces, papier.<br />

1751. — Affaires <strong>de</strong> médiation. — Le sieur <strong>de</strong> Roche,<br />

capitaine au régiment <strong>de</strong> Bourbonnais, pour rentrer en<br />

possession d'une maison vendue par lui, à Bor<strong>de</strong>aux, à un<br />

individu qui a disparu, la maison dévastée, sans le<br />

payer. — Mise sous scellés, à la requête du marquis <strong>de</strong><br />

Prohengues, exécuteur testamentaire du maréchal <strong>de</strong><br />

Saxe, <strong>de</strong> tous les papiers confiés au sieur Duniagon, au<br />

Mas-d'Agenais, par le sieur Sconand, régisseur du maréchal,<br />

avant <strong>de</strong> sortir <strong>de</strong> France, au moment <strong>de</strong> rendre<br />

compte <strong>de</strong> sa gestion. — Le sieur <strong>de</strong> Cadouin ; — le sieur<br />

<strong>de</strong> Bi<strong>de</strong>rein <strong>de</strong> Belon<strong>de</strong>.<br />

C. 3410. (Portefeuille.) — 118 pièces, papier.<br />

1751-1752. — Affaires <strong>de</strong> médiation. — La Mazelière<br />

; — Du Vergt ; — Rolle ; — <strong>de</strong> Lescure ; —<br />

Soubiroux. — Legs pieux fait aux Récollets <strong>de</strong> Saint-<br />

Wast <strong>de</strong> Valenciennes par le sieur Bacon, gar<strong>de</strong> du<br />

Roi ; — le chevalier <strong>de</strong> Mengin, arrêté par ordre du ministre<br />

<strong>de</strong> la guerre, pour insultes au secrétaire <strong>de</strong> l'évêque<br />

<strong>de</strong> Lodève, voyageant sur la route <strong>de</strong> Paris à Toulouse,<br />

etc.<br />

C. 3411. (Portefeuille.) — 125 pièces, papier.<br />

1752. — Affaires <strong>de</strong> médiation. — Un sergent, rentrant<br />

dans ses foyers, après trente-<strong>de</strong>ux ans <strong>de</strong> services, volé<br />

dans ses biens dont ses parents lui refusent la délivrance<br />

sous prétexte <strong>de</strong> prescription : vivement recommandé par<br />

le ministre. — Requête à l'intendant, en sursis d'échéance<br />

en faveur d'un négociant failli durement poursuivi par un<br />

officier ; — le sieur <strong>de</strong> Bonsol ; — le chevalier <strong>de</strong> La<br />

Gar<strong>de</strong> ; — Borie <strong>de</strong> Pomarè<strong>de</strong> ; — <strong>de</strong> Laval ; — Védrine<br />

<strong>de</strong> Laborie ; — le baron <strong>de</strong> Rochefort, lieutenant général<br />

d'artillerie à Bor<strong>de</strong>aux.<br />

C. 3412. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />

1752-1253. — Affaires <strong>de</strong> médiation. — De Mazelière<br />

; — le marquis <strong>de</strong> Beauvoir ; — le sieur <strong>de</strong> Crosse,<br />

chevalier <strong>de</strong> Saint-Louis, capitaine retiré du régiment<br />

d'Auvergne, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à être exempté, vu ses blessures et<br />

services, <strong>de</strong> la tutelle et <strong>de</strong>s autres charges publiques,<br />

auxquelles les consuls <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Casteljaloux veulent<br />

le faire participer. — Soldats ayant trente, trente-<strong>de</strong>ux et<br />

même quarante-cinq ans <strong>de</strong> services.<br />

C. 3413. — (Portefeuille.) — 105 pièces, papier.<br />

1753-1757. — Affaires <strong>de</strong> médiation. — Piffon, capitaine<br />

au régiment <strong>de</strong> Bourbonnais ; — le sieur <strong>de</strong> Pinsun,<br />

en procès contre un jurat à propos <strong>de</strong>s corvées <strong>de</strong> grands<br />

chemins : preuves justificatives <strong>de</strong> noblesse ; —<br />

Duvignau ; — Dugravier, etc.<br />

C. 3414. (Portefeuille.) — 114 pièces, papier.<br />

1718-1734. — Arbitrages <strong>de</strong> l'intendant en différentes<br />

affaires civiles. — Le trésorier <strong>de</strong> l'Extraordinaire <strong>de</strong>s<br />

guerres et ses commis, pour un règlement <strong>de</strong> compte<br />

imputé sur un chapitre et un exercice que le contrôleur<br />

général rejette ; les sieurs Venant, bourgeois <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

et Rober<strong>de</strong>au, notaire en contestation d'intérêts<br />

; — Liers, consul <strong>de</strong> la nation danoise, actionné au<br />

criminel pour injure au lieutenant criminel <strong>de</strong> la sénéchaussée<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Cazeaux forcé<br />

<strong>de</strong> s'accommo<strong>de</strong>r avec sa partie adverse, sur une constestation<br />

relative au chemin <strong>de</strong> Mérignac ; — les consuls <strong>de</strong><br />

Puymirol d'Agenais, invités par l'intendant, <strong>de</strong> la part du<br />

ministre, à assister en tenue réglementaire et en robes<br />

rouges aux offices religieux <strong>de</strong>s quatre fêtes annuelles<br />

; — le marquis <strong>de</strong> Frugie contre son receveur, sur la<br />

régie <strong>de</strong> la terre <strong>de</strong> Saint-Saud : l'intendant Boucher chargé<br />

d'obliger ce gentilhomme à rendre justice à celui qui se<br />

plaint, s'il a droit ; — Silvain <strong>de</strong> Chavané, écuyer, sieur<br />

<strong>de</strong> Mongorer, sergent <strong>de</strong> la compagnie colonelle du régiment<br />

<strong>de</strong> La Marche, contre le sieur Bron<strong>de</strong>au, <strong>de</strong> Libourne<br />

; — le sieur <strong>de</strong> Lafaurie <strong>de</strong> Villandraut, conseiller<br />

au Parlement, contre ses tenanciers : évocation au conseil<br />

proposé par le ministre, en cas « que la cause du Roi<br />

courre quelque risque au Parlement ; » — la dame Dujay<br />

du Rosoy, <strong>de</strong> Blaye ; — le subdélégué <strong>de</strong> Condom, <strong>de</strong><br />

Goyon, en procès avec le sieur <strong>de</strong> Villemontier, régisseur<br />

général <strong>de</strong>s biens


<strong>de</strong>s religionnaires, au sujet <strong>de</strong> la succession <strong>de</strong> la <strong>de</strong>moiselle<br />

Ducasse, comtesse <strong>de</strong> Clermont ; — le sieur Giraudon,<br />

consul <strong>de</strong> Thiviers, contre un ennemi influent,<br />

conseiller à l'Élection <strong>de</strong> Périgueux ; — nomination <strong>de</strong><br />

commissaires conseillée par le ministre toutes les fois que<br />

les parties y consentent, afin d'éviter les longueurs et la<br />

ruine <strong>de</strong>s procès engrenés dans le Parlement ; —<br />

réglement <strong>de</strong> contestations entre les sieurs <strong>de</strong> Ferron et<br />

<strong>de</strong> Ferron Carbonieux, relativement au passage usurpé <strong>de</strong><br />

charrettes à foin à travers les prairies <strong>de</strong> l'autre, pour<br />

rejoindre un embarcadère.<br />

C. 3415. (Portefeuille.) — 110 pièces, papier.<br />

1735-1746. — Arbitrages <strong>de</strong> l'intendant en différentes<br />

affaires civiles. — Le sieur Morin, major <strong>de</strong> Phalsbourg,<br />

s'adresse au contrôleur général, sur le refus que font les<br />

jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> continuer, comme juges <strong>de</strong> l'édilité,<br />

les poursuites contre le prési<strong>de</strong>nt au Parlement Baratet,<br />

par rapport à une échoppe joignant la maison du sieur<br />

Morin, que ce prési<strong>de</strong>nt avait fait élever d'un étage au<br />

<strong>de</strong>vant <strong>de</strong> celle du suppliant, contre la disposition <strong>de</strong><br />

l'arrêt du Conseil, du 30 mars 1664. — Jugement d'un<br />

procès sur une donation universelle <strong>de</strong> biens faite par un<br />

chrétien à un juif (Gaubert et Médinez), dont les cessionnaires<br />

du donateur poursuivent la cassation ; affaire renvoyée<br />

du consul, où elle avait été évoquée, à l'intendant :<br />

« Le Roi ne voulant pas être le premier à établir cette<br />

jurispru<strong>de</strong>nce ». — Ordre du ministre Saint-Florentin à<br />

<strong>de</strong>s régisseurs <strong>de</strong>s biens d'un particulier, sieur Gauvain<br />

d'Arc, réfugié en Hollan<strong>de</strong> pour travailler à <strong>de</strong>s écrits<br />

contre la religion, <strong>de</strong> fournir aux besoins du fils et <strong>de</strong>s<br />

petits-enfants <strong>de</strong> ce réfugié, qu'ils laissent dans la misère ;<br />

le contraire est prouvé après ; — la <strong>de</strong>moiselle <strong>de</strong> Montluc<br />

Montesquieu en procès d'argent contre un gentilhomme,<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> l'envoi, pour terminer les contestations<br />

pendantes, d'un lieutenant <strong>de</strong>s maréchaux <strong>de</strong> France ; —<br />

le sieur <strong>de</strong> Boucher <strong>de</strong> Labatut contre Escourre, au sujet<br />

d'une donation consentie à J. <strong>de</strong> Laborie, sieur du<br />

Breuil ; — contestations sur la vente faite par le comte <strong>de</strong><br />

Guilleragues Lavergne Monségur, à J. Colingwood,<br />

écuyer et et négociant à Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong> la maison noble <strong>de</strong><br />

Sainte-Marie <strong>de</strong> Belair, située dans la paroisse du Pessac<br />

(Giron<strong>de</strong>) : Barberet et Guy, notaires, 1746.<br />

C. 3416. (Portefeuille.) — 127 pièces, papier.<br />

1747-1769. — Arbitrages <strong>de</strong> l'intendant en différentes<br />

affaires civiles. — Labattut <strong>de</strong> Laussel contre Escourre,<br />

avocat au Parlement, sur la cession faite à ce <strong>de</strong>rnier <strong>de</strong>s<br />

biens <strong>de</strong> Marie <strong>de</strong> Salis et <strong>de</strong> Clémence <strong>de</strong> Laplénie ; —<br />

renvoi <strong>de</strong> placets par le ministre, avec recommandation<br />

<strong>de</strong> juger autant que possible par voie d'accommo<strong>de</strong>ment<br />

; — Antoine Nicolas, sieur <strong>de</strong> la Fayanne, débiteur<br />

d'une petite somme, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à faire, en paiement, cession<br />

<strong>de</strong> quelques héritages : « dans un temps où les plus<br />

puissants en terres ont peine à trouver quelque argent<br />

pour leur subsistance. » 1747. — Collingwood contre<br />

Guilleragues, sur la vente <strong>de</strong> la maison <strong>de</strong> Sainte-Marie<br />

en Pessac ; — le marquis <strong>de</strong> Valence contre son beaupère,<br />

le sieur <strong>de</strong> Morély, sur <strong>de</strong>s droits dotaux consignés<br />

au contrat <strong>de</strong> mariage annexé aux pièces ; — les sieurs <strong>de</strong><br />

Chambaud <strong>de</strong> Jonchères, Moreau <strong>de</strong> Varèges, etc., en<br />

règlement <strong>de</strong> conciliation par-<strong>de</strong>vant l'intendant, pour la<br />

succession <strong>de</strong> Martial <strong>de</strong> Thibaud, seigneur <strong>de</strong> Servanches<br />

: « voulant éviter un procès en Parlement, que personne<br />

ne verrait finir ».<br />

C. 3417. (Portefeuille.) — 104 pièces, papier.<br />

1715-1754. — Affaires contentieuses. — Cassaing, trésorier<br />

<strong>de</strong> France, contre le receveur général Dodun, relativement<br />

à la capitation d'Agen ; — la marquise <strong>de</strong> Saumery,<br />

Ma<strong>de</strong>leine <strong>de</strong> Lussé, veuve <strong>de</strong> J. <strong>de</strong> Johanne <strong>de</strong> La<br />

Carre, sous-gouverneur du Roi, en tant qu'héritière <strong>de</strong> N.<br />

<strong>de</strong> Lussé. étant receveur général <strong>de</strong>s finances <strong>de</strong> la Généralité,<br />

contre le sieur Marot, chargé du recouvrement du<br />

dixième sur les biens <strong>de</strong> campagne <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong>s cours<br />

souveraines et compagnies ; — les consuls <strong>de</strong> Damazan,<br />

contre un bourgeois, leur créancier d'une somme prêtée<br />

pour soutenir un procès contre le seigneur <strong>de</strong> Flamarens<br />

; — les négociants chargés <strong>de</strong> l'approvisionnement<br />

<strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux en 1748, contre leur commissionnaire<br />

; — procès sur régie <strong>de</strong>s biens d'un religionnaire<br />

fugitif, E. Géraud, <strong>de</strong> Bergerac ; — l'adjudicataire général<br />

<strong>de</strong> la marque <strong>de</strong>s fers ; — le sieur B. Pouget, gar<strong>de</strong> du<br />

corps du Roi, contre les entrepreneurs <strong>de</strong>s ouvrages du<br />

Lot et <strong>de</strong> la Baïse, dont l'un était son débiteur.<br />

C. 3418. (Portefeuille.) — 1 parchemin ; 96 pièces, papier.<br />

1754-1761. — Affaires contentieuses. — Jugement <strong>de</strong><br />

condamnation du sieur Faurès, à rétablir le cours <strong>de</strong> la<br />

rivière au Mas-d'Agenais tel qu'il était avant ses entreprises<br />

contre le terrain du sieur Doms, baron d'Alais, et <strong>de</strong><br />

Jacques <strong>de</strong> Feytis ; — le commis à l'entrepôt <strong>de</strong>s cafés,<br />

contre le fermier <strong>de</strong>s traites, sur la revendication respective<br />

d'une partie <strong>de</strong> cafés qui s'était trouvée en surplus,<br />

après balance <strong>de</strong> compte d'entrée et <strong>de</strong> sortie, au moment


<strong>de</strong> la translation en 1750, <strong>de</strong> l'entrepôt dans l'ancienne<br />

bourse : excédant que le commis montrait représenter la<br />

partie <strong>de</strong> cafés qu'il avait été condamné à payer aux négociants<br />

lorsque, par l'effet <strong>de</strong> l'encombrement amené par<br />

l'arrivée <strong>de</strong>s flottes, au moment <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière guerre,<br />

l'entrepôt s'était trouvé si plein qu'une partie n'avait pas<br />

pu se retrouver ensuite au nom <strong>de</strong>s consignataires. — Les<br />

Ursulines <strong>de</strong> Sainte-Livra<strong>de</strong> transportées, par suppression<br />

<strong>de</strong> leur couvent, <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong> à Sainte-Livra<strong>de</strong> et au port<br />

Sainte-Marie, contre le receveur <strong>de</strong> la communauté sur la<br />

quote-part <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux fractions du couvent ; — le fermier<br />

du quarantain <strong>de</strong> Sainte-Foi contre divers.<br />

C. 3419. (Portefeuille.) — 133 pièces, papier.<br />

1757-1770. — Affaires contentieuses. — Affaire du<br />

sieur Taffard, contre la dame Bentéjac, pour enlèvement<br />

d'une fille majeure, afin <strong>de</strong> la mettre dans un couvent.<br />

C. 3420. (Portefeuille.) — 66 pièces, papier.<br />

1756-1758. — Affaires contentieuses. — Le sieur <strong>de</strong><br />

Biran, subdélégué et ancien maire <strong>de</strong> Bergerac, contre le<br />

procureur général <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s, sur le fait d'avoir,<br />

sans lettres-patentes, et seulement d'accord avec les jurats<br />

et l'assemblée générale <strong>de</strong>s habitants, créé une imposition<br />

sur la vian<strong>de</strong>, pour le produit être employé aux réparations<br />

<strong>de</strong> la halle et <strong>de</strong>s monuments publics ; décrété <strong>de</strong><br />

prise <strong>de</strong> corps, banni pour dix ans par arrêt, quoique le<br />

Roi, au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s rancunes locales, eût autorisé <strong>de</strong>puis<br />

cette imposition, après examen <strong>de</strong> toutes les pièces ; l'affaire<br />

remise à l'intendant, qui défend énergiquement son<br />

subdélégué en le couvrant <strong>de</strong> sa responsabilité contre le<br />

Parlement et la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s ; l'affaire dure encore en<br />

1758.<br />

C. 3421. (Portefeuille.) — 1 pièce, parchemin ; 61 pièces,<br />

papier.<br />

1738-1747. — Affaires contentieuses. — Jugement<br />

renvoyé à l'intendant <strong>de</strong> contestations entre marchands,<br />

armateurs et négociants <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et <strong>de</strong>s îles <strong>de</strong> la<br />

Martinique, sur la cargaison du navire l'Heureux.<br />

C. 3422. (Portefeuille.) — 4 pièces, parchemin ; 96 pièces,<br />

papier.<br />

1738-1753. — Affaires contentieuses. — Le sieur <strong>de</strong><br />

Lapeyre, chevalier, <strong>de</strong>mandant la confirmation <strong>de</strong> l'éta-<br />

blissement fait par lui <strong>de</strong> bateaux <strong>de</strong> poste sur la Garonne,<br />

le Lot et la Baise, contre la réunion opérée au domaine <strong>de</strong><br />

ce privilége en 1725, après le décès du <strong>de</strong>rnier titulaire ;<br />

contraventions <strong>de</strong> bateliers jugées à l'amiable ; —<br />

opposition du seigneur <strong>de</strong> Montferrand, grand sénéchal<br />

<strong>de</strong> Guiennne, à l'établissement dans les ports <strong>de</strong> la terre<br />

<strong>de</strong> Castels, <strong>de</strong>s bateaux <strong>de</strong> poste du sieur <strong>de</strong> Lapeyre ; —<br />

la cargaison du navire la Flore discutée entre Delbos<br />

Labor<strong>de</strong> et Thibault, le premier trésorier <strong>de</strong> France à<br />

Bor<strong>de</strong>aux ; — le fermier d'un moulin appartenant à l'évêque<br />

<strong>de</strong> Bazas, Edme Mongin, en contestation avec les<br />

héritiers <strong>de</strong> cet évêque, lequel ayant, après la ferme donnée<br />

à bail, fait couper une gran<strong>de</strong> garenne en dépendant,<br />

avait diminué le bail en proportion, mais par un contrat<br />

tacite que les <strong>de</strong>rniers ne voulaient pas reconnaître avait<br />

promis d'in<strong>de</strong>mniser le premier ; — affaires diverses <strong>de</strong><br />

trésoriers <strong>de</strong>s Invali<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la marine, et <strong>de</strong>s ponts et<br />

chaussées.<br />

C. 3423. (Portefeuille.) — 73 pièces, papier.<br />

1753-1761. — Affaires contentieuses. — L'intendant<br />

commis par arrêt du Conseil du 21 octobre 1748, pour<br />

connaître <strong>de</strong> tous différends, à l'occasion <strong>de</strong> l'entreprise<br />

<strong>de</strong>s canons du sieur Reix <strong>de</strong>s Fosses ; enlèvement <strong>de</strong><br />

minerai, etiam manu militari, droit prétendu par le sieur<br />

Reix, sur toutes mines environnantes ; Reix contre Potier,<br />

maître <strong>de</strong> forges à la Mothe, paroisse <strong>de</strong> la Feuilla<strong>de</strong> en<br />

Périgord, lequel finit par retrocé<strong>de</strong>r sa forge au seigneur<br />

marquis <strong>de</strong> Montalembert ; — le sieur Van<strong>de</strong>rbran<strong>de</strong>,<br />

propriétaire <strong>de</strong> la verrerie royale <strong>de</strong> Libourne, contre son<br />

fon<strong>de</strong>ur, que veulent lui enlever ses concurrents, les verriers<br />

du haut pays ; mention <strong>de</strong>s usages admis entre verriers<br />

et patrons ; — le sieur <strong>de</strong> Pomiès, curé d'Ambarès,<br />

contre la supérieure <strong>de</strong> l'Annoncia<strong>de</strong> à Bor<strong>de</strong>aux, sur le<br />

recurement du ruisseau <strong>de</strong> Courréjean ; — le sieur Malus,<br />

contre le prieur <strong>de</strong> l'abbaye <strong>de</strong> Bonlieu, au Carbon-Blanc<br />

(Giron<strong>de</strong>), à l'occasion <strong>de</strong> sa part contributive à la réparation<br />

du grand chemin, menant du bourg à l'abbaye, le<br />

prieur tenu <strong>de</strong> refaire <strong>de</strong>ux ponts ou ponceaux ; —<br />

nouvelle contestation entre le sieur Pautier <strong>de</strong> la Bor<strong>de</strong>rie,<br />

maître <strong>de</strong> forges, se plaignant <strong>de</strong> s'être vu enlever <strong>de</strong>s<br />

quantités <strong>de</strong> minerai avec violence, et le marquis <strong>de</strong> Montalembert,<br />

autorisé par divers traités avec l'intendant <strong>de</strong> la<br />

marine à Rochefort, stipulant au nom du Roi, par lesquels<br />

il s'engageait à fournir à Sa Majesté une quantité fixe et<br />

déterminée <strong>de</strong> quintaux <strong>de</strong> fonte <strong>de</strong> fer en canons <strong>de</strong> divers<br />

calibres ; à faire prendre et enlever moyennant estimation<br />

contradictoire, les bois, charbons, mines et autres<br />

fournitures qui pourrait avoir été approvisionnées


aux environs <strong>de</strong>sdites forges, ce qui aurait été fait avec<br />

l'appui <strong>de</strong> la maréchaussée, vu l'urgence.<br />

C. 3424. (Portefeuille.) — 115 pièces, papier.<br />

1724-1739. — Affaires contentieuses. — Procès <strong>de</strong><br />

tailles et <strong>de</strong> comptables. — Les propriétaires laïques et<br />

ecclésiastiques <strong>de</strong>s marais <strong>de</strong>sséchés <strong>de</strong> la comtau <strong>de</strong><br />

Blaye et les collecteurs <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Saint-Androny,<br />

ces <strong>de</strong>rniers ayant, au mépris d'une ordonnance faisant loi<br />

donnée en 1683, par l'intendant Faucon <strong>de</strong> Ris, surimposé<br />

<strong>de</strong>s fonds qui ne <strong>de</strong>vaient même pas <strong>de</strong> taille ; — les<br />

consuls <strong>de</strong> Penne, les fermiers <strong>de</strong>s greffes du Masd'Agenais<br />

et <strong>de</strong> La Gruère ; les consuls <strong>de</strong> Tonneins-<br />

Dessous, pour le paiement <strong>de</strong> la ferme <strong>de</strong>s écuries <strong>de</strong>stinées<br />

aux troupes <strong>de</strong> passage ; — le seigneur <strong>de</strong> La Vauguyon,<br />

contre les consuls <strong>de</strong> Tonneins sur <strong>de</strong>s arrangements<br />

<strong>de</strong> rente relative à la forêt <strong>de</strong> Gauverinque ; — les<br />

jurats et habitants <strong>de</strong> Cadillac-sur-Garonne, contre leur<br />

maire, pour insolence et tyrannie ; — diverses affaires<br />

renvoyées par l'intendant aux juges ordinaires, comme<br />

n'intéressant ni l'administration ni le Roi ; — les jurats <strong>de</strong><br />

Bazas, contre la juridiction <strong>de</strong> Villandraut, où <strong>de</strong>s particuliers<br />

avaient établi sans autorisation <strong>de</strong>s foires et marchés<br />

<strong>de</strong> bestiaux, préjudiciables à ceux <strong>de</strong> la ville ; trente-huit<br />

foires dans trois lieues <strong>de</strong> circuit, quoiqu'il n'y en eût que<br />

vingt d'autorisées ; à quoi répon<strong>de</strong>nt les autres en disant<br />

que les mauvais chemins et la rupture du pont du Ciron,<br />

limite <strong>de</strong> la prévôté <strong>de</strong> Bazas, les empêchent <strong>de</strong> conduire<br />

leurs bestiaux à la ville.<br />

C. 3425. (Portefeuille.) — 2 pièces, parchemin ; 105 pièces,<br />

papier.<br />

1668-1757. — Anciens procès jugés à l'<strong>Intendance</strong>. —<br />

Requête au subdélégué <strong>de</strong> l'intendant Pellot, au siège <strong>de</strong><br />

Bergerac, pour le seigneur Durfort <strong>de</strong> Civrac, défendant à<br />

une assignation d'un marchand <strong>de</strong> ladite ville, syndic <strong>de</strong>s<br />

autres fréquentant la rivière <strong>de</strong> Dordogne en représentation<br />

<strong>de</strong> ses titres au droit <strong>de</strong> lever un péage à Civrac et à<br />

Blagnac ; — reconnaissance d'Isabeau <strong>de</strong> Richomme,<br />

veuve d'Elie Broquère, en faveur <strong>de</strong> Frédéric <strong>de</strong> la Tourd'Auvergne,<br />

vicomte <strong>de</strong> Lanquais ; — autre requête<br />

d'Aubré, syndic <strong>de</strong>s marchands fréquentant la Dordogne,<br />

à fin <strong>de</strong> représentation par le seigneur <strong>de</strong> Beynac, premier<br />

baron du Périgord, <strong>de</strong> ses droits <strong>de</strong> péage à Beynac, inventaire<br />

<strong>de</strong> pièces ; — requête <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong> l'Élection<br />

<strong>de</strong> Sarlat, rappelant sa création en 1629, son établissement<br />

en 1636, sa réduction en 1661, et <strong>de</strong>puis ce temps,<br />

la rési<strong>de</strong>nce imposée : à cause <strong>de</strong> quoi ils réclament la<br />

fixation <strong>de</strong> leur rang et préséance à l'égard <strong>de</strong>s autres<br />

compagnies, surtout <strong>de</strong>s officiers du présidial ; — le procureur<br />

syndic <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux contre divers, pour<br />

le paiement <strong>de</strong> <strong>de</strong>voirs seigneuriaux sur <strong>de</strong>s fonds situés à<br />

Canéjean, comté d'Ornon, ayant appartenu aux sieurs <strong>de</strong><br />

Martiny et <strong>de</strong> Loret ; — Contestations orageuses à l'hôtel<strong>de</strong>-ville<br />

<strong>de</strong> Bazas (1738) relativement à l'élection, selon le<br />

mo<strong>de</strong> ancien, <strong>de</strong>s bourgeois par l'assemblée générale,<br />

après la suppression <strong>de</strong>s jurats du Roi, ou du « Grand<br />

sceau » ; — les propriétaires <strong>de</strong> quelques fonds à Unet<br />

(Lot-et-Garonne), opposants à l'établissement d'une digue<br />

dans la plaine <strong>de</strong> Nicole, <strong>de</strong>vant servir à protéger le pays<br />

contre l'inondation et à régulariser le cours <strong>de</strong> la rivière<br />

; — long procès (1739) entre les maire et jurats <strong>de</strong><br />

Libourne et les prudhommes du conseil politique <strong>de</strong> la<br />

ville, à savoir « qui tiendra la plume » dans l'examen et<br />

clôture <strong>de</strong>s comptes <strong>de</strong>s trésoriers <strong>de</strong> la commune ; — le<br />

sieur Tauzin, trésorier <strong>de</strong>s <strong>de</strong>niers communs <strong>de</strong> La Réole,<br />

autorisé par l'intendant à reprendre ses avances dépensées<br />

pour la construction <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux fontaines (à la Marmory et<br />

au Turon) qu'il avait fait établir sans autorisation ni <strong>de</strong>vis<br />

; — J. <strong>de</strong> Pascault, seigneur baron <strong>de</strong> Poléon, et dame<br />

<strong>de</strong> Labor<strong>de</strong>, veuve Pascault <strong>de</strong> Chaban, contre le fermier<br />

du domaine ; — les jurats <strong>de</strong> Caudrot, contre le fermier<br />

du bateau <strong>de</strong> poste, afin <strong>de</strong> le forcer à partir aux heures<br />

désignées ; — la ville <strong>de</strong> Montgaillard, contre Gabriel<br />

Ducasse, régent <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Viane ; — vexations sur la<br />

rivière <strong>de</strong> la batellerie privée par les concessionnaires du<br />

bateau <strong>de</strong> poste ; — vérification d'une digue au Masd'Agenais,<br />

objet <strong>de</strong> contestations réglées par l'intendant<br />

; — refus <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> Libourne ayant <strong>de</strong>s biens<br />

dans Saint-Emilion <strong>de</strong> contribuer, en tant que propriétaires,<br />

à une taxe municipale imposée pour faire les frais<br />

d'un procès contre la dame <strong>de</strong> Lescours ; — greffe et<br />

pied-fourché à Saint-Macaire et à Agen.<br />

C. 3426. (Carton.) — 5 pièces, parchemin ; 97 pièces, papier.<br />

1599-1670. — Procédures <strong>de</strong>vant l'intendant. — Le duc<br />

d'Épernon, contre François Lecomte, baron <strong>de</strong> La Tresne,<br />

au sujet <strong>de</strong> la seigneurie <strong>de</strong> La Tresne, que ledit seigneur<br />

d'Épernon prétendait lui appartenir et avoir été usurpée à<br />

son préjudice (1599) ; — le même, contre André <strong>de</strong> Laroque,<br />

sieur <strong>de</strong> Tastes, au sujet <strong>de</strong> la saisie féodale <strong>de</strong> la<br />

maison noble <strong>de</strong> Tastes, à défaut d'hommage rendu, que<br />

le duc prétendait être <strong>de</strong> sa mouvance ; — F. Rivière,<br />

bourgeois <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (1655), contre Gaillard Pinson et<br />

autres créanciers du sieur Paul <strong>de</strong> Jousset ; — Menour,<br />

sieur <strong>de</strong> la Carbonnière, contre Maurand, sieur <strong>de</strong> la<br />

Grange-Neuve.


C. 3427. (Carton) — 67 pièces, papier.<br />

1670-1700. — Menour contre Maurand ; — le chapitre<br />

Saint-André contre J. Passeriau, curé <strong>de</strong> Sainte-Eulalie,<br />

au sujet du réglement <strong>de</strong> sa portion congrue sur lequel le<br />

chapitre avait obtenu un arrêt du Conseil qui renvoie les<br />

parties <strong>de</strong>vant l'intendant ; — François <strong>de</strong> Foix <strong>de</strong> Candale,<br />

duc <strong>de</strong> Randan, contre Jean <strong>de</strong> Brianson, au sujet <strong>de</strong><br />

fonds situés dans la terre <strong>de</strong> Montcucq, dont la directité<br />

était contestée.<br />

C. 3428. (Portefeuille.) — 4 pièces, parchemin ; 109 pièces,<br />

papier.<br />

1668-1767. — Procès aux religionnaires. — Vente <strong>de</strong>s<br />

biens <strong>de</strong>s sieurs Livardie, religionnaires, en conséquence<br />

<strong>de</strong> la permission du Roi, pour l'acquit <strong>de</strong> leurs <strong>de</strong>ttes<br />

passives ; — brevet <strong>de</strong> don en faveur <strong>de</strong>s enfants, catholiques,<br />

du sieur Beauvais et <strong>de</strong> sa femme, protestants, sortis<br />

du royaume ; — Pierre Chapelle, avocat en la Cour ; —<br />

requête à l'intendant du syndic du clergé <strong>de</strong> Saintes,<br />

contre la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> formée par le sieur <strong>de</strong> Beaumont Cravant<br />

<strong>de</strong> faire un exercice personnel <strong>de</strong> la Religion prétendue<br />

réformée dans son château <strong>de</strong> Beaumont ; — cahier<br />

<strong>de</strong>s assemblées du consistoire <strong>de</strong> Gavaudun (Lot-et-<br />

Garonne), <strong>de</strong> 1680 à 1683 ; liste <strong>de</strong>s anciens et <strong>de</strong>s donateurs<br />

; union <strong>de</strong> prières avec le consistoire <strong>de</strong> Monflanquin<br />

; les anciens sortant <strong>de</strong> charge, invités à rendre leurs<br />

comptes à peine <strong>de</strong> suspension <strong>de</strong>s sacrements ; union<br />

avec le consistoire <strong>de</strong> Montpazier ; — procédure criminelle<br />

dressée d'abord par le premier consul <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong><br />

La Basti<strong>de</strong> d'Armagnac, à la requête du sieur Prugnes,<br />

vicaire-général <strong>de</strong> l'évêque d'Aire, et continuée ensuite<br />

par <strong>de</strong>vant le lieutenant-criminel <strong>de</strong> Marsan, <strong>de</strong> ce chargé<br />

par l'intendant D'Aguesseau, contre Malli<strong>de</strong>, ministre <strong>de</strong><br />

La Basti<strong>de</strong>, et autres anciens du consistoire, au sujet <strong>de</strong><br />

l'exercice <strong>de</strong> la Religion réformée (1672) ; — le syndic du<br />

clergé du diocèse <strong>de</strong> Sarlat contre J. <strong>de</strong> Caumont <strong>de</strong> Boursolles,<br />

seigneur <strong>de</strong> Berbières, au sujet <strong>de</strong> la restitution <strong>de</strong><br />

l'église paroissiale <strong>de</strong> Berbières, <strong>de</strong> parties du cimetière et<br />

<strong>de</strong> la chapelle <strong>de</strong> Ceton, usurpées par ledit seigneur et ses<br />

ancêtres, protestants comme lui ; — P. Despons, seigneur<br />

<strong>de</strong> Saint-Maurice en Périgord, contre le syndic du clergé<br />

<strong>de</strong> Périgueux, au sujet <strong>de</strong> l'exercice <strong>de</strong> la religion réformée<br />

dans le château <strong>de</strong> Saint-Maurice (1668) ; — le syndic<br />

du clergé d'Agen contre les protestants <strong>de</strong> la seigneurie<br />

<strong>de</strong> Pardaillan, au sujet <strong>de</strong> l'interdiction <strong>de</strong> la religion<br />

réformée, la restitution <strong>de</strong> la chapelle Sainte-Anne et<br />

d'une cloche placée <strong>de</strong>puis les guerres sur le château ;<br />

avec copie <strong>de</strong>s arrêts du Conseil intervenus dans les pro-<br />

vinces <strong>de</strong> Poitou, Provence, Amiens, Bretagne, Soissons<br />

et Laon entre les gentilshommes protestants au nom <strong>de</strong><br />

leurs coreligionnaires et les gens du Roi sur le partage du<br />

pays relativement aux lieux spécifiés pour être le centre<br />

<strong>de</strong> l'exercice <strong>de</strong> la religion protestante ; — les anciens du<br />

consistoire d'Aigre (Charente-Inférieure), contre le clergé<br />

du diocèse d'Angoulême (1681) ; — procédure criminelle<br />

dressée par le sieur Jean <strong>de</strong> Mazeris, lieutenant civil et<br />

criminel en la sénéchaussée <strong>de</strong> Fronsac, et commissaire<br />

nommé par l'intendant, contre un grand nombre <strong>de</strong> protestants<br />

<strong>de</strong> Coutras, attroupés, et s'opposant à ce que le curé<br />

vît et entendît un religionnaire qui désirait revenir au<br />

catholicisme.<br />

C. 3429. (Portefeuille.) — 78 pièces, papier.<br />

1716-1757. — Procès aux religionnaires. — Le régisseur<br />

général <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong>s religionnaires fugitifs <strong>de</strong>mandant,<br />

à la requête <strong>de</strong> J. Pelletan, la saisie et la mise en<br />

régie <strong>de</strong> quelques biens, — le sieur Baillon ; — état <strong>de</strong> la<br />

recette faite en 1701 sur les biens <strong>de</strong>s religionnaires qui<br />

ont contrevenu aux édits, leurs noms et leurs rési<strong>de</strong>nces<br />

; — protection aux nouveaux convertis : lettres <strong>de</strong> la<br />

Cour (1744-1756) ; — le maréchal <strong>de</strong> Noailles refuse <strong>de</strong><br />

s'intéresser à l'enlèvement d'enfants d'entre les mains <strong>de</strong><br />

leur père pour les remettre à un oncle, curé ; — un père<br />

tenu <strong>de</strong> payer à son fils, <strong>de</strong>venu catholique, une pension<br />

<strong>de</strong> subsistance qu'il lui faisait, protestant ; — le ministre<br />

Saint-Florentin rejetant la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'un catholique qui<br />

aurait voulu faire intervenir l'autorité du Roi pour se procurer<br />

un mariage avec la fille, <strong>de</strong>venue catholique, d'un riche<br />

protestant : « Quelque faveur qu'il y ait pour les mariages <strong>de</strong>s<br />

« filles nouvellement converties avec d'anciens catholiques,<br />

« on ne peut pourtant pas, ce semble, la porter jusqu'à<br />

« donner <strong>de</strong>s ordres du Roi pour obliger les pères à marier<br />

« leurs enfants. »<br />

C. 3430. (Carton.) — 6 pièces, parchemin ; 115 pièces, papier.<br />

1672-1747. — Procès sur tailles. — Les consuls <strong>de</strong><br />

Clairac à l'intendant De Sève, contre le syndic <strong>de</strong>s Jésuites<br />

d'Agen, au sujet du paiement <strong>de</strong> la taille dont ceux-ci<br />

<strong>de</strong>mandaient d'être exemptés, quoique propriétaires d'un<br />

fonds qu'on prouvait être rural, sur lequel le Roi avait fait<br />

élever, puis démolir une cita<strong>de</strong>lle, dont il avait donné<br />

après le sol aux Jésuites ; affaire dans laquelles interviennent<br />

les intendants Pellot, D'Aguesseau et De Sève ; —<br />

les sieurs <strong>de</strong> la Brouthe, Mothes et Martial, au nom <strong>de</strong> la<br />

communauté <strong>de</strong> Buzet (Lot et-Garonne), contre la dame<br />

dudit lieu, au sujet


<strong>de</strong> la nobilité <strong>de</strong> certains fonds : cahiers <strong>de</strong>s tailles <strong>de</strong><br />

cette paroisse pour les années 1617, 1620, 1631,<br />

1635 ; — <strong>de</strong>moiselle Héliette <strong>de</strong> Trielhes, veuve <strong>de</strong> Roustault,<br />

écuyer contre les collecteurs <strong>de</strong> Saint-Médard-en-<br />

Jalles (Giron<strong>de</strong>), au sujet <strong>de</strong> cotisations non dûes, comme<br />

étant noble, et le prouvant par table généalogique, testaments<br />

et contrats <strong>de</strong> mariage ; — la paroisse <strong>de</strong> Saint-<br />

Laurent en Cubzaguais contre un habitant, J. Labor<strong>de</strong>,<br />

sieur <strong>de</strong> Lurbe, se prétendant exempt <strong>de</strong> taille en qualité<br />

<strong>de</strong> bourgeois <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, titre duquel il ne justifie ni par<br />

un acte <strong>de</strong> jura<strong>de</strong>, ni par sa rési<strong>de</strong>nce à la ville, puisque le<br />

privilège <strong>de</strong> bourgeoisie se perdant par sept mois d'absence,<br />

cet habitant fait néanmoins son séjour à Saint-<br />

Laurent pendant plus <strong>de</strong>s trois quarts <strong>de</strong> l'année, etc.<br />

C. 3431. (Carton.) — 1 pièce, parchemin ; 113 pièces, papier.<br />

1636-1716. — Procès <strong>de</strong> villes et communautés. —<br />

Frédéric <strong>de</strong> Foix, seigneur <strong>de</strong> Lévignac (Haute-Garonne),<br />

et Charlotte <strong>de</strong> Caumont <strong>de</strong> Lauzun, sa femme, et les<br />

sieurs Henri <strong>de</strong> Montagne, conseiller en la cour <strong>de</strong> Parlement<br />

et Montagne Bussaguet, acquéreurs pour soixante<br />

mille livres <strong>de</strong> ladite terre <strong>de</strong> Lévignac, vendue par ledit<br />

comte <strong>de</strong> Foix, afin <strong>de</strong> racheter la seigneurie <strong>de</strong> Montpon<br />

en Périgord, une première fois donnée par Henri IV au<br />

seigneur <strong>de</strong> Rohan pour la somme <strong>de</strong> cent mille livres,<br />

cédée par celui-ci audit comte <strong>de</strong> Foix, comte <strong>de</strong> Gurson<br />

et <strong>de</strong> Lévignac, reprise, comme étant terre domaniale, par<br />

le Roi Louis XIII ; — afferme en 1599 <strong>de</strong> la terre <strong>de</strong><br />

Lévignac par la comtesse douairière <strong>de</strong> Gurson, grandmère<br />

<strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> Louis <strong>de</strong> Foix et <strong>de</strong> Dame <strong>de</strong> Foix <strong>de</strong><br />

Candale ; — lettre adressé à l'intendant par l'abbé <strong>de</strong><br />

Macaye, <strong>de</strong>mandant, au soutien d'une ordonnance provoquée<br />

par lui contre le sénéchal <strong>de</strong> Saint-Palais, l'envoi <strong>de</strong><br />

gens <strong>de</strong> guerre ; ledit sénéchal, J. d'Oyhénart, voulant<br />

intéresser le maréchal <strong>de</strong> Grammont (1676) contre l'autorité<br />

<strong>de</strong> l'intendant en Basse-Navarre.<br />

C. 3432. (Carton.) — 5 pièces, parchemin ; 79 pièces, papier.<br />

1670-1705. — Procès <strong>de</strong> villes et communautés. — Les<br />

maire et jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, contre le lieutenant-criminel<br />

<strong>de</strong> la sénéchaussée <strong>de</strong> Guyenne, au sujet du droit <strong>de</strong> prévention<br />

pour la justice criminelle, respectivement prétendu<br />

entre les parties à l'occasion d'un meurtre commis, et<br />

procédure contre ledit lieutenant-criminel pour excès<br />

commis contre le jurat De Mallet ; — les maires et jurats<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux contre les officiers du sénéchal, au sujet du<br />

droit <strong>de</strong> préséance aux processions et autres assemblées<br />

publiques ; — les officiers du présidial <strong>de</strong> Dax contre<br />

quelques-uns <strong>de</strong> leur compagnie qui refusaient <strong>de</strong> payer<br />

leur quote-part d'une imposition sur le présidial ; — le<br />

Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux contre les sénéchaux et les commissaires<br />

aux saisies réelles, les sénéchaux du ressort<br />

contre le Parlement, au sujet <strong>de</strong> fréquentes évocations, et<br />

contre le commissaire aux saisies réelles près le Parlement<br />

; ledit commissaire contre ceux du ressort : discussions<br />

entre les magistrats, au sujet <strong>de</strong> ventes judiciaires<br />

qu'on prétendait <strong>de</strong>voir être faites, quant à la délivrance<br />

<strong>de</strong>s fruits, à la barre du Parlement, quoique les instances<br />

fussent pendantes <strong>de</strong>vant les sénéchaux ; — les consuls<br />

<strong>de</strong> Tarbes, contre P. Fourca<strong>de</strong>, assesseur <strong>de</strong> l'hôtel-<strong>de</strong>ville<br />

au sujet <strong>de</strong> l'exercice <strong>de</strong> leurs fonctions respectives<br />

et <strong>de</strong>s insultes que ce <strong>de</strong>rnier avait faites à un consul à<br />

propos <strong>de</strong> la taxe du poisson ; — les teinturiers <strong>de</strong> la ville<br />

d'Agen, contre les marchands drapiers <strong>de</strong> la même ville,<br />

au sujet du grand et du petit teint, <strong>de</strong> la capacité <strong>de</strong>s sujets<br />

pour être reçus dans l'état, et <strong>de</strong> l'exécution <strong>de</strong>s règlements<br />

du Roi, où se trouve portée la défense <strong>de</strong> changer<br />

les couleurs avec <strong>de</strong> la limaille <strong>de</strong> fer ou <strong>de</strong> cuivre ou le<br />

vieux sommail qui a servi à passer les maroquins, la distinction<br />

<strong>de</strong>s marchandises <strong>de</strong> bon teint ou <strong>de</strong> petit teint, la<br />

proportion <strong>de</strong> matières colorantes pour le noir, le bleu,<br />

l'écarlate, le gris et toutes les autres couleurs dont le nom<br />

est spécifié en détail, etc. (1703) ; — le maire et le lieutenant<br />

<strong>de</strong> maire <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bourg (Giron<strong>de</strong>), au sujet <strong>de</strong>s<br />

attributs et préséances respectivement contestées entre<br />

eux à raison <strong>de</strong> leurs places.<br />

C. 3433. (Carton.) — 3 pièces, parchemin ; 116 pièces, papier.<br />

1669-1676. — Procédures <strong>de</strong>vant l'intendant. — Dettes<br />

<strong>de</strong> communautés. — Les abbé (maire) et jurats <strong>de</strong> la paroisse<br />

d'Espelette, baillage du pays <strong>de</strong> Labour, contre la<br />

dame Barbe d'Espelette, créancière <strong>de</strong> ladite communauté<br />

; — le conseiller au parlement J. Luc <strong>de</strong> Myrat contre<br />

le procureur syndic <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, au sujet d'une somme<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mille livres et intérêts dus par le maire et jurats<br />

<strong>de</strong> la ville ; — le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Gourgues, contre les maire<br />

et jurats <strong>de</strong> Libourne, au sujet d'une somme <strong>de</strong> trois mille<br />

livres <strong>de</strong> laquelle il se prétendait créancier ; — les créanciers<br />

et cessionnaires <strong>de</strong> titres sur la ville <strong>de</strong> Meillan ; —<br />

les bayle et jurats <strong>de</strong> Saint-Jean-<strong>de</strong>-Luz, contre le syndic<br />

du chapitre Notre-Dame <strong>de</strong> ladite ville, au sujet du remboursement<br />

<strong>de</strong>s sommes dues audit chapitre, à raison <strong>de</strong><br />

la vente faite à ladite communauté <strong>de</strong> la seigneurie et<br />

droits honorifiques dudit Saint-Jean-<strong>de</strong>-Luz ; — <strong>de</strong>s particuliers<br />

<strong>de</strong>mandant la réimposition d'une somme prêtée<br />

par


eux, pour l'acquit <strong>de</strong> la taille, à la communauté <strong>de</strong> Puymirol<br />

en Agenais ; — même affaire pour le sieur Testas,<br />

bourgeois <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />

C. 3434. (Carton.) — 125 pièces, papier.<br />

1687-1717. — États et pièces justificatives <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ttes<br />

<strong>de</strong> la communauté <strong>de</strong> Vielle, sénéchaussée <strong>de</strong>s Lannes,<br />

juridiction <strong>de</strong> Saint-Sever, la vérification <strong>de</strong>squelles avait<br />

été ordonnée par l'intendant De Besons ; — le syndic <strong>de</strong><br />

Campan, en Bigorre, contre les créanciers <strong>de</strong> ladite communauté,<br />

selon l'ordonnance <strong>de</strong> l'intendant Pelot, <strong>de</strong> l'année<br />

1667, par une disposition qui paraît avoir été générale,<br />

en vue <strong>de</strong> fixer dans toutes les paroisses le chiffre <strong>de</strong><br />

leurs <strong>de</strong>ttes ; — la paroisse <strong>de</strong> Labor<strong>de</strong> en Sarladais ; —<br />

la dame veuve d'Ossun, contre les États <strong>de</strong> Bigorre, au<br />

sujet d'une somme <strong>de</strong> huit mille huit cent quatre-vingt-six<br />

livres restant d'une plus forte somme empruntée par feu<br />

M. d'Ossun, par délibération <strong>de</strong>s États <strong>de</strong> Bigorre, pour<br />

obtenir la suppresssion d'un présidial établi à Tarbes,<br />

(1698) ; — les consuls <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Laromieu, comme<br />

capitale du marquisat <strong>de</strong> Fimarcon.<br />

C. 3435. (Carton.) — 126 pièces, papier.<br />

1671-1688. — Procès <strong>de</strong> ville et communautés. — Les<br />

consuls <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Condom, tant anciens que nouveaux,<br />

contre le procureur du Roi au siège, et un soidisant<br />

syndic <strong>de</strong> la communauté <strong>de</strong> la même ville, au sujet<br />

<strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong>s nouveaux consuls dont il y avait <strong>de</strong>ux<br />

listes discordantes, à raison <strong>de</strong> quoi ledit procureur du Roi<br />

et le syndic s'étaient portés appelants ; — les conseillers<br />

magistrats <strong>de</strong> Bayonne et les échevins, au sujet du droit<br />

respectivement prétendu sur la course <strong>de</strong>s bœufs qui <strong>de</strong>vaient<br />

être tués pour la boucherie, lequel droit avait été<br />

exercé en fait par les échevins, à l'exclusion du magistrat<br />

qui était en police, ce qui avait occasionné certains excès :<br />

copie <strong>de</strong>s informations faites (1673) ; — Le sieur Bertrand<br />

d'Aymeric, lieutenant-criminel au présidial <strong>de</strong> Sarlat,<br />

contre les officiers du même siège et les consuls <strong>de</strong> la<br />

ville, au sujet du règlement <strong>de</strong>s fonctions propres audit<br />

lieutenant-criminel privativement aux officiers même en<br />

corps dudit siège, et <strong>de</strong>s prérogatives et prééminences<br />

contestées par les consuls ; — le procureur du Roi au<br />

même siège, contre l'avocat du Roi, sur le règlement <strong>de</strong><br />

leurs fonctions respectives.<br />

C. 3436. (Registre.) — In-folio, relié en basane ; 216 feuillets.<br />

1664-1767. — Inventaire <strong>de</strong>s anciens sacs <strong>de</strong> procès<br />

trouvés dans les archives <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong>, qui ont été<br />

inventoriés et mis en ordre par l'ordre <strong>de</strong> M. Esmangart<br />

(et par les soins <strong>de</strong> l'abbé Baurein), après l'incendie <strong>de</strong><br />

l'hôtel <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong>, qui en avait occasionné la confusion.<br />

— Avertissement, en forme <strong>de</strong> préface, annonçant la<br />

volonté <strong>de</strong> l'intendant Esmangart <strong>de</strong> faire classer sérieusement<br />

tout ce qui reste <strong>de</strong>s anciennes archives <strong>de</strong> la<br />

Généralité, et expliquant comment se trouvent au dépôt<br />

<strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong> bien <strong>de</strong>s pièces dont on ne s'explique pas<br />

la présence, excepté cependant (1773) les litres et documents<br />

<strong>de</strong> la maison <strong>de</strong> Foix <strong>de</strong> Candale, dont la seigneurie<br />

fut achetée par Louis XIV en 1707 (Lavalette, notaire au<br />

Châtelet <strong>de</strong> Paris) ; le tout formé d'autres procès, accompagnés<br />

<strong>de</strong> pièces importantes présentées en preuve ou<br />

justification, et oubliées par les parties auxquelles on a eu<br />

pour objet, au moyen <strong>de</strong> cet inventaire, <strong>de</strong> donner une<br />

occasion <strong>de</strong> les retrouver et <strong>de</strong> les reprendre : 1° Domaine<br />

du Roi sur les îles et îlots ; affaires mentionnées au nombre<br />

<strong>de</strong> soixante, <strong>de</strong> 1666 à 1693, <strong>de</strong> divers particuliers<br />

possesseurs d'îles contre ma<strong>de</strong>moiselle De Lorraine d'Elbeuf<br />

et le duc <strong>de</strong> Saint-Aignan, auxquels, par lettres patentes<br />

du 19 mars 1664, le roi Louis XIV avait fait don du<br />

revenu <strong>de</strong>s îles et atterrissements dans les rivières <strong>de</strong><br />

Garonne, Dordogne, Charente, Lot, Tarn et généralement<br />

toutes celles qui sont au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> la Loire, ainsi que du<br />

droit <strong>de</strong> pêche dans chacune, le tout pendant trente ans,<br />

après quoi la concession ferait retour au domaine. —<br />

Mention que les jugements et productions <strong>de</strong> la commission<br />

<strong>de</strong>s îles et îlots constituée sous l'autorité <strong>de</strong> l'intendant<br />

Pellot ont été adressés au chancelier D'Aguesseau, et<br />

par conséquent ne se trouvent plus à l'<strong>Intendance</strong> à la date<br />

<strong>de</strong> 1773. — 2° : Domaine direct du Roi. — 3° Discussions<br />

entre les magistrats, au sujet <strong>de</strong> leurs fonctions<br />

respectives ; — 4° et 5°, <strong>de</strong>ttes et biens <strong>de</strong>s communautés<br />

; affaires à l'occasion <strong>de</strong> la liquidation <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ttes et<br />

créances <strong>de</strong>s communautés laïques, paroisses et juridictions,<br />

ordonnée par Louis XIV, afin <strong>de</strong> se rendre compte<br />

<strong>de</strong> ce que chacune pourrait emprunter en vue <strong>de</strong>s tailles,<br />

contributions et subsi<strong>de</strong>s et autres besoins urgents. — 6°<br />

Procédures criminelles : frau<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> tabac, en rébellion<br />

ouverte par attroupement dans la ville <strong>de</strong> La Plume en<br />

Condomois ; J. Duprueilh, juge <strong>de</strong> Seignaux, coupable<br />

d'assassinat avec guet-à-pens sur le marquis <strong>de</strong> Pontoux ;<br />

un archer du vice-sénéchal tué (1670) sur le chemin<br />

d'Eyzines (Giron<strong>de</strong>) par quatre cavaliers ; le sieur Adrian


Beauvoir, facteur et commissionnaire <strong>de</strong> plusieurs négociants<br />

<strong>de</strong> Toulouse, volé et assassiné (1650), sur le grand<br />

chemin <strong>de</strong> Gauléjac, par six personnes, dont cinq à cheval,<br />

parmi lesquelles était un noble, ou se disant tel ; le<br />

lieutenant-colonel au régiment <strong>de</strong> Tessé, dragons, sieur <strong>de</strong><br />

Saint-Pierre <strong>de</strong> Lossier, au sujet <strong>de</strong> l'émeute entre les<br />

habitants <strong>de</strong> Tarbes et ledit régiment ; le fils d'un receveur<br />

<strong>de</strong> tailles à Ba<strong>de</strong>fol, contre le sieur <strong>de</strong> Bonneguize et dix<br />

autres complices, qui avaient volé et tué sur le chemin <strong>de</strong><br />

Périgueux, pendant la nuit, son père allant rendre sa recette<br />

(1680) ; le procureur du Roi <strong>de</strong> la juridiction <strong>de</strong><br />

Saint-Emilion, poursuivant, par l'ordre <strong>de</strong> l'intendant,<br />

contre différents particuliers qui à l'ombre <strong>de</strong> fausses<br />

qualités coupaient <strong>de</strong> toutes parts, au nom du Roi, les<br />

arbres chênes et ormeaux, et les faisaient emporter à leur<br />

profit (1669), sous prétexte qu'ils <strong>de</strong>vaient servir à la<br />

construction du Château-Trompette ; — 10° Commerce :<br />

compagnie privilégiée <strong>de</strong>s négociants établie à Bor<strong>de</strong>aux,<br />

en vertu d'un arrêt du Conseil donné à Ath, le<br />

27 juin 1671 ; discussions avec les négociants <strong>de</strong> Saint-<br />

Jean-<strong>de</strong>-Luz. — 8° Maisons démolies à Bor<strong>de</strong>aux, affaires<br />

au sujet <strong>de</strong> la directité sur quelques-unes, <strong>de</strong> la propriété<br />

sur quelques autres en exécution <strong>de</strong> l'arrêt du Conseil<br />

du 24 novembre 1675 qui commettait l'intendant <strong>de</strong><br />

Sève aux procès-verbal et expertise <strong>de</strong>s maisons démolies<br />

pour former l'esplana<strong>de</strong> du Château-Trompette, <strong>de</strong><br />

concert avec les maire et jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux chargés du<br />

remboursement, et <strong>de</strong> celui du 8 juin 1677 par lequel était<br />

approuvée la délibération le la ville d'augmenter <strong>de</strong> moitié<br />

le droit sur les grains consommés dans la ville et banlieue,<br />

afin <strong>de</strong> faire les fonds <strong>de</strong> ce remboursement. — 11° Provisions<br />

<strong>de</strong> différents offices ; procédures ; — 12° Péages<br />

et obstacles à la liberté <strong>de</strong> la navigation sur les rivières :<br />

affaires <strong>de</strong>s seigneurs se prétendant propriétaires <strong>de</strong> péages<br />

contre les marchands réunis en syndicats en vertu <strong>de</strong><br />

l'ordonnance <strong>de</strong> Louis XII, et <strong>de</strong> nouveau autorisés par<br />

Louis XIV, à la défense <strong>de</strong> la liberté <strong>de</strong> la navigation sur<br />

les rivières <strong>de</strong> la Généralité. — Affaires diverses : procès<br />

<strong>de</strong>s religionnaires, etc. (Voir suprà).<br />

C. 3437. (Carton.) — 111 pièces, parchemin ; 12 pièces, papier.<br />

1777-1779. — Procédure criminelle <strong>de</strong>vant l'intendant,<br />

d'abord intentée <strong>de</strong>vant le Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux pour le<br />

sieur <strong>de</strong> Poissac, seigneur <strong>de</strong> Jaucem, conseiller au Parlement,<br />

contre une <strong>de</strong> ses parentes et les officiers du sénéchal<br />

<strong>de</strong> Tulle, d'où il venait, au sujet <strong>de</strong> propos jugés<br />

diffamatoires avancés dans un plaidoyer sur un procès du<br />

26 août 1777 ; auditions rendues <strong>de</strong>vant la Gran<strong>de</strong>-<br />

Chambre du Parlement, lettres, requêtes, etc.<br />

C. 3438. (Carton.) — 120 pièces, parchemin ; 3 pièces, papier.<br />

1758-1772. — Procès entre particuliers sur <strong>de</strong>s ustensiles<br />

d'usine à raffinerie à Bor<strong>de</strong>aux, jugé au rapport <strong>de</strong> M.<br />

<strong>de</strong> Poissac, et faisant partie <strong>de</strong> ses papiers privés.<br />

C. 3439. (Carton.) — 86 pièces, papier.<br />

1776-1787. — Procédure par <strong>de</strong>vant l'intendant, à cause<br />

<strong>de</strong> l'immixtion dans le procès d'un trésorier <strong>de</strong> France à<br />

Bor<strong>de</strong>aux, le sieur Dupuy ; Horman et Alary, créanciers<br />

ou concessionnaires : le procès porté d'abord <strong>de</strong>vant le<br />

grand sénéchal <strong>de</strong> Guyenne est déféré, pour transaction, à<br />

l'intendant.<br />

C. 3440 (Carton.) — 94 pièces, parchemin ; 3 pièces, papier.<br />

1660-1675. — La dame Marguerite <strong>de</strong> Soulhac <strong>de</strong><br />

Montmeige pour ses enfants, MM. <strong>de</strong> Rouyère, écuyers,<br />

contre Louis <strong>de</strong> Bonneguize, sieur <strong>de</strong> Souliers, en Périgord,<br />

au sujet <strong>de</strong> menaces et appel en duel par ledit Bonneguize,<br />

contre lequel il y a d'ailleurs diverses charges<br />

établies au procès ; le tout à l'occasion <strong>de</strong> la chasse, mais<br />

la procédure présentant d'autres affaires plus graves dans<br />

lesquelles sont parties contre lui dame <strong>de</strong> Lignet, veuve<br />

Pierre Reynaud, sieur <strong>de</strong> Gramond, M. Jean Pécol, curé<br />

<strong>de</strong> Ba<strong>de</strong>fol, pour crimes <strong>de</strong> fausse monnaie, duel et homici<strong>de</strong>s<br />

: le sieur <strong>de</strong> Bonneguize tenant dans son château,<br />

comme <strong>de</strong>s gens à lui et à tout faire, <strong>de</strong>s soldats armés <strong>de</strong><br />

la garnison voisine ; — Pierre Bienvenu, collecteur <strong>de</strong> la<br />

paroisse <strong>de</strong> Gaujac en Sarladais, contre les sieurs <strong>de</strong> Griffoul,<br />

sieurs <strong>de</strong> Roque, père et fils, accusés par François <strong>de</strong><br />

Pourquéry, consul <strong>de</strong> Montpazier, par-<strong>de</strong>vant le prési<strong>de</strong>nt<br />

à l'élection <strong>de</strong> Sarlat, commis par d'Aguesseau, intendant<br />

<strong>de</strong> Guienne ; — le lieutenant-colonel au régiment <strong>de</strong><br />

Tessé, dragons, contre divers particuliers au sujet <strong>de</strong><br />

l'émeute entre les habitants <strong>de</strong> Tarbes et les dragons dudit<br />

régiment.<br />

C. 3441. (Carton.) — 73 pièces, parchemin ; 5 pièces, papier.<br />

1732-1738. — Frau<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> tabac, atteints du crime<br />

d'attroupement et rébellion à justice (Voir C. 3436.) ; —<br />

Pierre Augan, jurat <strong>de</strong> Sauveterre, contre le juge <strong>de</strong> Langoiran,<br />

commissaire pour le renouvellement du terrier du<br />

Roi dans la juridiction dudit Sauveterre, au sujet <strong>de</strong> libelles<br />

diffamatoires.


C. 3442. (Carton.) — 8 cahiers, papier.<br />

1740-1742. — Consultations d'un avocat <strong>de</strong> l'intendance,<br />

le sieur Grenier, sur différentes affaires civiles<br />

sans grand rapport, pour la plupart, avec l'administration.<br />

C. 3443. (Carton.) — 8 cahiers, papier.<br />

1742-1744. — Consultations réunies en cahiers <strong>de</strong><br />

l'avocat Grenier, sur <strong>de</strong>s questions civiles, qui paraissent,<br />

pour la plupart, étrangères à l'administration.<br />

C. 3444. (Portefeuille.) — 68 pièces, parchemin ; 1 pièce,<br />

papier.<br />

1509-1753. — Procédure en laquelle interviennent les<br />

fermiers du domaine pour droits <strong>de</strong> lods et ventes, les<br />

chartreux <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux pour revendication <strong>de</strong> rentes foncières,<br />

et le bureau <strong>de</strong>s trésoriers <strong>de</strong> France, comme intéressé<br />

par la présence au procès <strong>de</strong> sieur Motmans, trésorier,<br />

dont la charge est décrétée <strong>de</strong> vente à la requête <strong>de</strong><br />

ses créanciers, dont cependant quelques-uns s'y opposent<br />

: le jugement est déféré à l'intendance ; mention <strong>de</strong><br />

biens à Cenon et à Listrac en Médoc, à Saint-Morillon et<br />

à Eyrans, et spécialement au village <strong>de</strong> Semeillan, paroisse<br />

<strong>de</strong> Listrac, suivie <strong>de</strong> reconnaissances féodales en<br />

copie, en faveur du seigneur <strong>de</strong> Brouqueyran et <strong>de</strong> Lafitte,<br />

d'Antoine d'Essenault, marquis <strong>de</strong> Castelnau, <strong>de</strong> J.-Louis<br />

<strong>de</strong> La Valette, duc d'Épernon, comte <strong>de</strong> Castelnau, Listrac,<br />

La Marque, Captal <strong>de</strong> Buch, etc., et <strong>de</strong> Gaston <strong>de</strong><br />

Foix, comte <strong>de</strong> Candale, seigneur aussi <strong>de</strong> Castelnau :<br />

pour la même terre, à Listrac, possédée par les auteurs du<br />

sieur Motmans et par lui.<br />

C. 3445. (Portefeuille.) — 110 pièces, parchemin ; 3 pièces,<br />

papier.<br />

1688-1757. — Discussions <strong>de</strong>vant l'intendant avec les<br />

fermiers du Roi : — au sujet <strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong>mandée par<br />

un sous-fermier sur sa sous-ferme, à raison <strong>de</strong> la disette<br />

générale et cessation <strong>de</strong> la majeure partie <strong>de</strong>s affaires en<br />

1697 ; — au sujet d'étoffes d'indiennes saisies ; — et<br />

différentes réclamations entre les fermiers et leurs agents.<br />

C. 3446. (Carton.) — 114 pièces, parchemin ; 8 pièces, papier.<br />

1666. — Procédure criminelle instruite par ordre du<br />

Roi par-<strong>de</strong>vant Clau<strong>de</strong> Pellot, intendant <strong>de</strong> la justice,<br />

police et finances <strong>de</strong> la Généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, contre les<br />

sieurs Peyronnet, lieutenant-criminel, Lachèze et Clusel,<br />

conseillers, et Faure, avocat du Roi au présidial <strong>de</strong> Montauban<br />

(Tarn-et-Garonne), ensemble contre les consuls et<br />

syndics <strong>de</strong> ladite ville, au sujet <strong>de</strong>s abus et malversations<br />

dont ils étaient prévenus dans un procès fait à <strong>de</strong>s gens<br />

qui avaient excité une sédition. — Compte <strong>de</strong>s dépenses<br />

<strong>de</strong> ville pour démolition <strong>de</strong> maisons et d'un pont, réparation<br />

d'un autre, ainsi que <strong>de</strong> l'hôtel <strong>de</strong> ville en 1665 ; —<br />

informations secrètes sur la conduite tenue par quelques<br />

magistrats en 1661, à l'occasion du jugement <strong>de</strong> Réformés<br />

accusés <strong>de</strong> sédition dans la ville, auxquels juges le Consistoire<br />

aurait donné <strong>de</strong> l'argent pour se libérer et racheter<br />

ses coreligionnaires.<br />

C. 3447. (Carton.) — 110 pièces, papier.<br />

1669-1701. — Procédure criminelle poursuivie sur les<br />

ordres <strong>de</strong> l'intendant par le procureur du Roi, à Saint-<br />

Émilion, contre <strong>de</strong>s gens qui coupaient et faisaient enlever,<br />

à leur profit, sous le nom du Roi, <strong>de</strong>s quantités <strong>de</strong><br />

grands chênes et ormeaux ; — autre, pour un menuisier<br />

<strong>de</strong> l'île Saint-Georges, contre un charron qui lui avait<br />

coupé dix-sept arbres <strong>de</strong> haute futaie en les vendant à son<br />

profit, tandis qu'il prétendait que c'était par ordre et pour<br />

la construction du Château-Trompette ; — autre, pour le<br />

fermier général <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> contrôle et petit sceau <strong>de</strong> la<br />

Généralité <strong>de</strong> Guienne, contre un notaire et son clerc,<br />

d'une paroisse du Périgord, accusés d'avoir contrefait<br />

diverses signatures <strong>de</strong> contrôle apposées aux actes qu'il<br />

retenait.<br />

C. 3448. (Carton.) — 14 pièces, parchemin ; 77 pièces, papier.<br />

1747-1750. — Procédure criminelle contre le sieur <strong>de</strong><br />

Champier, écuyer, sieur <strong>de</strong> Saint-Julien, en la juridiction<br />

<strong>de</strong> Bajamon (Lot-et-Garonne), accusé et contumax,<br />

condamné à être décollé par sentence définitive rendue<br />

par M. <strong>de</strong> Tourny, intendant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, pour avoir,<br />

étant sous le coup d'un décret <strong>de</strong> prise <strong>de</strong> corps, tué un<br />

<strong>de</strong>s cavaliers <strong>de</strong> maréchaussée envoyés pour le capturer ;<br />

son cousin, Jean-Jacques <strong>de</strong> Champier, écuyer, adressant<br />

à l'intendant une requête à fin <strong>de</strong> réclamer, par le privilège<br />

<strong>de</strong> noblesse, un supplice qui ne soit pas infamant ; généalogie<br />

remontant à Symphorien <strong>de</strong> Champier, écuyer,<br />

capitaine (1600) (probablement petit-fils <strong>de</strong> Symphorien<br />

Champier, historien <strong>de</strong> Louis XII) ; — autre, contre <strong>de</strong>s<br />

matelots provençaux qui avaient tué dans une rixe un<br />

soldat <strong>de</strong> la garnison ; — autre, contre Louis-Charles <strong>de</strong><br />

Vendomois,


écuyer, sieur <strong>de</strong> Rotoires, receveur <strong>de</strong> l'entrepôt du tabac<br />

à Limeuil (Dordogne), et le notaire <strong>de</strong> ladite ville, au sujet<br />

<strong>de</strong> certains excès prétendus commis lors <strong>de</strong> la visite du<br />

tabac faite par le juge <strong>de</strong>s lieux, procédure d'abord pendante<br />

en la chambre <strong>de</strong> la Tournelle, et évoquée ensuite<br />

par-<strong>de</strong>vant l'intendant.<br />

C. 3449. (Portefeuille.) — 97 pièces, parchemin ; 4 pièces,<br />

papier.<br />

1739-1753. — Procédure criminelle, évoquée <strong>de</strong>vant<br />

l'intendant, contre le sieur Beylard, premier jurat <strong>de</strong> la<br />

ville <strong>de</strong> Duras (Lot-et-Garonne), et son fils, ainsi que le<br />

valet <strong>de</strong> l'hôtel <strong>de</strong> ville, pour avoir (en voulant empêcher,<br />

pendant l'octave du Saint-Sacrement et spécialement dans<br />

le temps présent chargé <strong>de</strong> « calamités, 31 mai 1739, » les<br />

gens <strong>de</strong> danser sur la place publique, en conséquence <strong>de</strong><br />

la défense faite au prône <strong>de</strong>s églises), insulté à la maison<br />

et château <strong>de</strong> Duras par envahissement, menaces et armes<br />

contre la domesticité du château, qui dansait dans l'avantcour<br />

au mépris <strong>de</strong>sdites défenses. Le duc <strong>de</strong> Durfort-<br />

Duras, en ce moment à Besançon, au siège <strong>de</strong> son comman<strong>de</strong>ment<br />

en chef dans le comté <strong>de</strong> Bourgogne, plaignant<br />

; — autre procédure contre <strong>de</strong>s gens accusés <strong>de</strong><br />

l'exposition d'un enfant au pied d'une croix située auprès<br />

d'une <strong>de</strong>s portes d'Agen, avec <strong>de</strong>ux arrêts du conseil concernant<br />

la nourriture <strong>de</strong>s enfants exposés dans ladite ville.<br />

C. 3450. (Portefeuille.) — 75 pièces, parchemin ; 2 pièces,<br />

papier.<br />

1755-1764. — Procédure criminelle contre trois grenadiers<br />

aux régiments <strong>de</strong> Languedoc et <strong>de</strong> Brie, au sujet<br />

d'une querelle avec les écoliers <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux collèges <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

contre lesquels ils avaient mis le sabre à la main,<br />

affaire évoquée par-<strong>de</strong>vant l'intendant ; — autre, contre<br />

un individu qui provoquait <strong>de</strong>s désertions dans le régiment<br />

<strong>de</strong> Cambis, en garnison à Libourne ; — autre, contre<br />

un commis du receveur <strong>de</strong>s tailles Pick, pour avoir contrefait<br />

la signature <strong>de</strong> l'intendant Boutin.<br />

C. 3451. (Carton.) — 116 pièces, papier.<br />

1775-1779. — Procédures <strong>de</strong>vant l'intendant. —<br />

Correspondance <strong>de</strong> MM. <strong>de</strong> Clugny et Dupré Saint-Maur<br />

avec le ministère concernant : — la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du lieutenant-général<br />

<strong>de</strong> la sénéchaussée <strong>de</strong> Bayonne, que la<br />

compétence du siège soit portée à 500 livres ; —<br />

l'opposition d'un magistrat du siège <strong>de</strong> Montréal (Lot-et-<br />

Garonne), à une ordonnance <strong>de</strong>s consuls, qui voulaient,<br />

une ordonnance <strong>de</strong>s consuls, qui voulaient, malgré<br />

l'exemption <strong>de</strong> sa charge, le soumettre à loger <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong><br />

guerre ; — une accusation d'usure portée contre un juif <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux ; — la poursuite, par un entrepreneur <strong>de</strong> Libourne,<br />

pour une somme <strong>de</strong> 1,500 livres, à l'occasion <strong>de</strong><br />

travaux faits au château <strong>de</strong> Fronsac (Giron<strong>de</strong>), contre le<br />

maréchal <strong>de</strong> Richelieu, prouvant personnellement <strong>de</strong>vant<br />

le ministre le mal fondé <strong>de</strong> la réclamation ; — la mise en<br />

prison par l'ordre <strong>de</strong>s jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, sur la sollicitation<br />

d'un négociant irlandais, Barton, du capitaine d'un<br />

navire américain, ancré dans le port, qui était venu à la<br />

Bourse réclamer audit Barton trois <strong>de</strong> ses matelots qu'on<br />

faisait mine <strong>de</strong> ne pas vouloir lui rendre ; affaire qui excite<br />

à Bor<strong>de</strong>aux la plus gran<strong>de</strong> sensation, à peine calmée<br />

par l'ordre d'élargissement immédiat donné par le Parlement<br />

; et ensuite les jurats sont vigoureusement rappelés à<br />

l'ordre et à la pru<strong>de</strong>nce ; — la levée <strong>de</strong> l'interdiction<br />

d'exercer qui avait été portée contre les frères Labottière,<br />

pour avoir imprimé les Remontrances <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s<br />

Ai<strong>de</strong>s ; — l'hostilité <strong>de</strong> clocher entre les paroisses <strong>de</strong><br />

Lauzerte et <strong>de</strong> Montaigu, limitrophes <strong>de</strong>s frontières du<br />

Quercy et <strong>de</strong> l'Agenais, par l'effet <strong>de</strong> laquelle le transit du<br />

commerce est suspendu entre les <strong>de</strong>ux provinces ; — la<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> du sieur Faucher, ancien maire <strong>de</strong> La Réole, en<br />

remboursement <strong>de</strong> son office supprimé ; — la prétention<br />

du sieur Chaperon <strong>de</strong> Terrefort, d'empêcher le comte <strong>de</strong><br />

La Tour-du-Pin, seigneur <strong>de</strong> Cubzac, <strong>de</strong> faire curer une<br />

conque en face le passage <strong>de</strong> Cubzac, <strong>de</strong>vant servir d'embarcadère<br />

aux bateaux à la marée haute ; — le retard et le<br />

refus <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s, exilée à Casteljaloux, en punition<br />

<strong>de</strong> son opposition aux ordres du Roi, en certaines<br />

parties <strong>de</strong> l'administration, <strong>de</strong> recevoir son premier prési<strong>de</strong>nt,<br />

le sieur Duroy ; — l'autorisation donnée au sieur<br />

Beck, musicien, d'établir à Bor<strong>de</strong>aux une imprimerie <strong>de</strong><br />

musique, sur ce que ledit Beck a trouvé le moyen d'imprimer<br />

la musique avec <strong>de</strong>s caractères mobiles ; — le<br />

renvoi à l'intendant du Languedoc d'une dépêche adressée<br />

par erreur à celui <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, au sujet <strong>de</strong>s assemblées<br />

fréquentes <strong>de</strong>s protestants dans le canton <strong>de</strong> Puylaurens.<br />

C. 3452. (Carton.) — 131 pièces, parchemin ; 4 pièces, papier.<br />

1780-1789. — Correspondance <strong>de</strong>s intendants Dupré<br />

Saint-Maur et <strong>de</strong> Néville, concernant : — les nombreuses<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> particuliers <strong>de</strong> voir juger leurs procès qui<br />

pen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>puis un temps infini <strong>de</strong>vant différents sièges<br />

; — le retard apporté par le Parlement à l'enregistrement<br />

<strong>de</strong> la déclaration du Roi sur les présidiaux, retard qui<br />

abolit <strong>de</strong> fait la juridiction présidiale dans la province, et<br />

transporte les citoyens, à grands frais, <strong>de</strong>vant la juridic-


tion suprême : enregistrement <strong>de</strong>s lettres patentes portant<br />

prorogation <strong>de</strong>s séances du Parlement, contre lesquelles<br />

ce corps a adressé ses remontrances concernant le second<br />

vingtième ; et lettres <strong>de</strong> jussion <strong>de</strong>mandées par l'intendant,<br />

qui compte que dans l'intervalle <strong>de</strong> la prorogation,<br />

les affaires <strong>de</strong> MM. Dupaty et Dufaur <strong>de</strong> Lajarthe prendront<br />

fin : « l'empressement naturel aux officiers <strong>de</strong><br />

« cette Cour pour se rendre dans cette saison (30 août)<br />

« à leurs campagnes peut infiniment contribuer à une<br />

« soumission plus prompte » ; — la défense faite par le<br />

Roi à <strong>de</strong>s curés nommés dans une assemblée ecclésiastique<br />

à Mont-<strong>de</strong>-Marsan, <strong>de</strong> prendre la qualité <strong>de</strong> syndic du<br />

diocèse d'Aire, et d'ai<strong>de</strong>-général du syndic dont ils ont été<br />

investis ; — le terme après lequel ne seront plus reçues<br />

les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s prétendants à la succession <strong>de</strong> J. Thierry,<br />

mort à Venise en 1676 ; — la cassation prononcée par<br />

arrêt du Conseil <strong>de</strong> l'élection faite par la Faculté <strong>de</strong> droit<br />

en l'université <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong> la personne du sieur Duparc,<br />

pour remplir une place d'agrégé vacante, cassation<br />

fondée sur l'inobservation <strong>de</strong>s règlements en matière <strong>de</strong><br />

scrutin, où le scrutin avait duré trois jours au lieu d'aboutir,<br />

selon les règles, en une seule séance ; — la négligence<br />

et l'inexactitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong> robe au siège prévôtal et<br />

à la maréchaussée <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, qui laissent dans les<br />

prisons, avant <strong>de</strong> les juger, <strong>de</strong>s accusés pendant trois et<br />

quatre ans ; — l'érection en comté <strong>de</strong>s terres <strong>de</strong> Cubzac et<br />

Du Clusel en Périgord, en faveur du comte Duclusel,<br />

capitaine en second aux gar<strong>de</strong>s françaises, et en marquisat<br />

<strong>de</strong> la terre <strong>de</strong> Tercis (Lan<strong>de</strong>s), pour le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Verthamon<br />

: lettres relatant inci<strong>de</strong>mment les préoccupations<br />

<strong>de</strong> la cour à Versailles (1788) et la prochaine tenue <strong>de</strong>s<br />

États généraux ; — la possession, entre les mains d'un<br />

particulier qui en fait commerce, malgré les injonctions<br />

du Parlement d'avoir à les réintégrer dans un dépôt public,<br />

d'une quantité considérable <strong>de</strong> titres féodaux relatifs aux<br />

tenures du Périgord et du Limousin, se rapportant tous à<br />

Jean <strong>de</strong> Bretagne (Jean, comte <strong>de</strong> Blois), seigneur au<br />

commencement du XV e siècle <strong>de</strong> la vicomté <strong>de</strong> Limoges<br />

et du comté <strong>de</strong> Périgord.<br />

C. 3453. (Carton.) — 108 pièces, papier.<br />

1750-1771. — Visas par les intendants <strong>de</strong> dépenses au<br />

compte du domaine, sur exécutoires lancés par les officiers<br />

<strong>de</strong>s justices royales et seigneuriales. —<br />

Correspondance avec le ministère sur l'interprétation <strong>de</strong>s<br />

règlements sur ce genre <strong>de</strong> dépenses, et avec les cours <strong>de</strong><br />

juridictions sur le maintien <strong>de</strong>s droits et <strong>de</strong>voirs <strong>de</strong>s uns et<br />

<strong>de</strong>s autres ; — fourniture du pain <strong>de</strong>s prisonniers, faite à<br />

tour <strong>de</strong> rôle et pendant trois mois chacun par chaque maî-<br />

tre boulanger ; — refus du ministère d'acquitter les dépenses<br />

<strong>de</strong> justice pour cas <strong>de</strong> désertion, fausse monnaie,<br />

faillites, visées par l'intendant sur le domaine ; les unes<br />

<strong>de</strong>vant être payées par la direction <strong>de</strong>s monnaies, les<br />

autres par la caisse <strong>de</strong> la marine ou <strong>de</strong> la guerre ; — le<br />

Parlement, la Cour, l'intendance, intéressés aux suites<br />

d'une réduction <strong>de</strong> 7 livres opérée par l'Intendant sur un<br />

exécutoire décerné par le procureur général ; — qui doit<br />

payer l'éclairage et le chauffage <strong>de</strong>s salles <strong>de</strong> justice pendant<br />

l'instruction <strong>de</strong>s procédures ? — Visa donné sur le<br />

domaine, pour Madame Affre, supérieure <strong>de</strong> la maison <strong>de</strong><br />

refuge, à Sarlat, pour la pension <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux filles vagabon<strong>de</strong>s<br />

; — refus <strong>de</strong> l'intendant <strong>de</strong> viser les dépenses <strong>de</strong> journée<br />

<strong>de</strong>s lieutenants <strong>de</strong> maréchaussée quand ils exercent<br />

dans leur district, leur sol<strong>de</strong> étant pour cela ; — dépenses<br />

pour les prisonniers en frais <strong>de</strong> médicaments ou <strong>de</strong> maladie,<br />

non prévues sur aucun budget, admises par l'intendant<br />

sur le domaine ; — note <strong>de</strong> l'intendant Esmangart sur<br />

les frais <strong>de</strong> greffe en cour prévôtale : « il s'en faut<br />

« bien que lorsqu'il s'agit <strong>de</strong> rendre la justice, surtout en<br />

« matière criminelle, on doive favoriser les attributions<br />

« particulières, surtout celles qui sont en <strong>de</strong>rnier ressort,<br />

« et quelque favorable que soit la juridiction <strong>de</strong>s prévôts<br />

« <strong>de</strong>s maréchaux, loin <strong>de</strong> chercher à étendre leur compé<br />

« tence, il faut la restreindre strictement aux cas portés<br />

« par les ordonnances ; il appartient aux sujets du Roy un<br />

« double <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> jurisdiction bien plus intéressant pour<br />

« eux lorsqu'il s'agit <strong>de</strong> la vie et <strong>de</strong> l'honneur. Voilà le<br />

« principe… qui me détermine à penser que l'économie,<br />

« toujours nécessaire en matière d'administration, ne doit<br />

« entrer pour rien dans la distribution <strong>de</strong> la justice… » —<br />

Adjudication au rabais, à raison <strong>de</strong> 12 livres par mois,<br />

somme réduite par l'intendant à 6, 7 et 8 livres, <strong>de</strong> la<br />

nourriture d'un bâtard en nourrice, aux frais du domaine<br />

; — rappel au règlement en toute matière, soit dans<br />

leur cause, soit dans leur forme, <strong>de</strong> dépenses imputées sur<br />

le domaine ; — correspondance entre le contrôleur général<br />

et l'intendant Esmangart sur la retenue du droit <strong>de</strong><br />

quittance sur certains exécutoires, notamment concernant<br />

le pain <strong>de</strong>s prisonniers, celui-ci insistant pour qu'on en<br />

exempte ce genre <strong>de</strong> comptes.<br />

C. 3454. (Carton.) — 127 pièces, papier.<br />

1772-1774. — Ordonnancement pour un avocat qui<br />

avait classé et ensuite remis au bureau <strong>de</strong>s trésoriers <strong>de</strong>s<br />

titres concernant le domaine, lesquels s'étaient trouvés en<br />

sa possession. — Interprétation donnée à l'édit <strong>de</strong> février


1771, au sujet <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> justice qui peuvent concerner<br />

les seigneurs haut-justiciers. — Difficulté dans la pratique<br />

d'exécuter plusieurs règlements administratifs relativement<br />

aux comptes financiers et <strong>de</strong> frais <strong>de</strong> justice, doubles<br />

états, etc… — Rejet d'exécutoires donnés sur le<br />

domaine par les juges seigneuriaux pour frais <strong>de</strong> procédures<br />

criminelles, cette dépense regardant les seigneurs. —<br />

Admission <strong>de</strong> mandats <strong>de</strong> paiement pour l'entretien d'enfants<br />

trouvés, sur le pied d'abord <strong>de</strong> 12, puis <strong>de</strong> 10 livres<br />

par mois, réduits par l'intendant au chiffre plus raisonnable<br />

<strong>de</strong> 6 livres. — Admission au visa <strong>de</strong>s gages <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins<br />

et chirurgiens <strong>de</strong> la cita<strong>de</strong>lle <strong>de</strong> Blaye, sur la vérification<br />

faite que le duc <strong>de</strong> Lorge n'est pas engagiste,<br />

mais simple donataire par brevet, et pour neuf ans, <strong>de</strong> ce<br />

comté. — Rejet <strong>de</strong> diverses dépenses sur ledit domaine<br />

où sont mêlées celles <strong>de</strong>s mendiants vagabonds payées<br />

sur la caisse <strong>de</strong> la mendicité, et celles <strong>de</strong>s prisonniers<br />

ordinaires, ces <strong>de</strong>rniers étant à la charge du Roi. — Les<br />

cavaliers <strong>de</strong> la maréchaussée n'ayant, au 29 juin 1773,<br />

rien touché <strong>de</strong> leurs appointements <strong>de</strong> l'année. —<br />

L'engagement d'une terre ou justice royale laisse au seigneur<br />

engagiste toute la charge <strong>de</strong>s procédures criminelles.<br />

— Guillotin, prévôt <strong>de</strong> la maréchaussée à La Rochelle<br />

(1773).<br />

C. 3455. (Carton.) — 118 pièces, papier.<br />

1746-1777. — Visas <strong>de</strong> dépenses sur le domaine. —<br />

Arrêt du conseil (1774) portant règlement pour le<br />

recouvrement <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> justice. — Galériens, chaîne <strong>de</strong><br />

Guyenne ; ordres <strong>de</strong> vi<strong>de</strong>r les prisons à <strong>de</strong>s époques<br />

concordant avec le passage <strong>de</strong> la chaîne. — Visas pour<br />

dépense <strong>de</strong> construction d'un échafaud portatif, à Agen :<br />

les charpentiers <strong>de</strong> la ville se faisant un point d'honneur<br />

<strong>de</strong> ne pas travailler à un pareil ouvrage. — Frais <strong>de</strong> gar<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> prisonniers. — Le duc d'Aiguillon, déchargé par un<br />

arrêt du conseil <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> justice et d'entretien <strong>de</strong>s enfants<br />

trouvés, dans l'étendue <strong>de</strong> son engagement <strong>de</strong>s comtés<br />

d'Agenais et du Condomois. — Proposition du<br />

concierge <strong>de</strong>s prisons <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong> se charger, pour 9<br />

sols par jour et par tête, <strong>de</strong> la dépense <strong>de</strong>s prisonniers en<br />

pain, eau, paille et linge, les dames <strong>de</strong> charité qui fournissaient<br />

le linge et le blanchissage ayant <strong>de</strong>puis longtemps<br />

cessé, et personne ne les ayant remplacées. — Le subdélégué<br />

Sainte-Foy propose d'élever <strong>de</strong> 6 à 7 livres par mois<br />

le salaire <strong>de</strong>s nourrices d'enfants trouvés ou exposés.<br />

C. 3456. (Carton.) — 130 pièces, papier.<br />

1776-1778. — Visas <strong>de</strong> dépenses à acquitter sur le domaine.<br />

Courses extraordinaires <strong>de</strong>s maréchaussées, prisons,<br />

enfants trouvés. — Les concierges <strong>de</strong>s prisons n'ont<br />

pas <strong>de</strong> gages dans la Généralité. — Statistique <strong>de</strong>mandée<br />

par le directeur général Necker, <strong>de</strong> la situation <strong>de</strong>s enfants<br />

trouvés, dans la province, et correspondance avec l'intendant<br />

Dupré Saint-Maur, résumant les réponses <strong>de</strong>s subdélégués.<br />

« Le seul hôpital <strong>de</strong>s enfants trouvés est celui <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux, où ils sont reçus sans information, au nombre<br />

<strong>de</strong> six cents par année en moyenne, toutes les autres villes<br />

dans un rayon <strong>de</strong> quinze à vingt lieues, et les territoires<br />

<strong>de</strong>s hautes justices seigneuriales les envoyant clan<strong>de</strong>stinement<br />

à Bor<strong>de</strong>aux, excepté ceux qu'on jette en chemin<br />

dans les fossés ; même abus que ceux que le ministre<br />

signale à l'hôpital général à Paris. L'hôpital <strong>de</strong> Bayonne<br />

reçoit aussi, mais seulement les enfants nés dans l'enceinte<br />

<strong>de</strong> la ville. L'hôpital <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux a en tutelle environ<br />

<strong>de</strong>ux mille enfants, la mortalité est <strong>de</strong> moitié. Vues<br />

personnelles <strong>de</strong> Dupré Saint-Maur, proposant l'idée <strong>de</strong><br />

charger les maires et syndics <strong>de</strong>s campagnes <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir<br />

les délégués <strong>de</strong> l'administration soit pour le placement,<br />

soit pour l'inspection ; supprimer l'allaitement donné par<br />

adjudication au rabais, ôter aussi aux petits juges la recherche<br />

<strong>de</strong> la paternité et <strong>de</strong> la maternité, la donnant aux<br />

subdélégués, généralement plus calmes et plus modérés.<br />

Mémoire du mé<strong>de</strong>cin Doazan sur l'administration <strong>de</strong>s<br />

enfants trouvés dans la province : sur cent enfants, on en<br />

conserve six ou sept au plus jusqu'à l'âge <strong>de</strong> dix ans par la<br />

faute <strong>de</strong>s nourrices : proposition <strong>de</strong> faire comme à Berlin<br />

où l'on a élevé un hôpital pour les filles enceintes, <strong>de</strong><br />

même à Moscou par la libéralité du marchand Demidow,<br />

<strong>de</strong> même à Florence, où tout est disposé en vue <strong>de</strong>s accouchements<br />

secrets. — Gratifications à ceux qui se<br />

chargent <strong>de</strong>s enfants trouvés après l'âge <strong>de</strong> sept ans : 20<br />

francs par an jusqu'à douze ans, plus quelques exemptions<br />

<strong>de</strong> corvée et <strong>de</strong> milice. — Mention, à l'occasion du paiement<br />

<strong>de</strong>s courses <strong>de</strong> la maréchaussée, d'une sédition populaire<br />

arrivée dans les Lan<strong>de</strong>s en 1777, où les paroisses<br />

<strong>de</strong> Poyanne, Saint-Geours et Laurè<strong>de</strong> s'étant assemblées<br />

en armes, le maréchal <strong>de</strong> Mouchy avait donné ordre au<br />

lieutenant <strong>de</strong>s maréchaux à Périgueux <strong>de</strong> se transporter<br />

sur les lieux, assisté du nombre <strong>de</strong> briga<strong>de</strong>s qu'il jugerait<br />

nécessaire. — Exécutoires décernés par les juges <strong>de</strong>s<br />

seigneuries engagées : refus du visa. — Pendaison (1778)<br />

pour recèlement <strong>de</strong> grossesse.<br />

C. 3457. (Carton.) — 134 pièces, papier.<br />

1778-1780. — Visas d'exécutoires décernés sur le domaine.<br />

— Le directeur général Necker juge que les enfants<br />

abandonnés, dont les parents sont connus, doivent


être rangés dans la classe <strong>de</strong>s exposés, et nourris aux frais<br />

du domaine. — Réparation <strong>de</strong>s prisons du palais <strong>de</strong> justice<br />

à Bor<strong>de</strong>aux : comptes signés par les architectes Laclotte,<br />

Sabarot et Despujols. — Arrêts du Parlement <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux, ordonnant le paiement <strong>de</strong>s mois <strong>de</strong> nourrice<br />

sur un pied plus fort que le taux admis par l'intendant,<br />

cassés par arrêt du Conseil, tant pour s'être immiscé dans<br />

le pouvoir d'ordonner directement le paiement d'exécutoires<br />

sur le domaine, que pour avoir admis une somme<br />

supérieure à celle qui est imputée par les usages <strong>de</strong> la<br />

province.<br />

C. 3458. (Carton.) — 134 pièces, papier.<br />

1778-1782. — Visas d'exécutoires décernés sur le domaine.<br />

— La fixation à 6 livres par mois <strong>de</strong>s mois <strong>de</strong><br />

nourrice <strong>de</strong>s enfants trouvés pour toute la province, regardée<br />

comme impossible en certaines parties <strong>de</strong> la Généralité,<br />

cependant maintenue à ce taux par l'intendant. —<br />

Abus <strong>de</strong> la facilité avec laquelle on met au compte du<br />

domaine les bâtards dont les parents sont connus, jusqu'à<br />

faire du Roi la vache à lait <strong>de</strong>s bâtards <strong>de</strong>s seigneurs ; sur<br />

la proposition <strong>de</strong> l'intendant <strong>de</strong> se faire attribuer la connaissance<br />

juridique <strong>de</strong>s expositions d'enfants, au moins<br />

dans les justices royales, le ministre Necker, refuse, dans<br />

la crainte <strong>de</strong> soulever les plus vives réclamations <strong>de</strong> la<br />

part du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et donne l'ordre <strong>de</strong><br />

maintenir les choses en l'état. Note <strong>de</strong> l'intendant : « j'ai<br />

vu et lu cette lettre en la décachetant ; il n'y a rien à faire.<br />

Les circonstances forceront par la suite le ministre à<br />

prendre le parti que je lui proposais. » — Prix d'une pendaison<br />

: 30 livres à la campagne, et 20 à Bor<strong>de</strong>aux. —<br />

In<strong>de</strong>mnité consentie par le domaine à un boulanger fournisseur<br />

du pain <strong>de</strong>s prisons, qui avait accepté uu rabais<br />

trop fort, et personne ne voulant prendre la suite <strong>de</strong> son<br />

contrat.<br />

C. 3459. (Carton.) — 146 pièces, papier.<br />

1783-1784. — Visas d'exécutoires décernés sur le domaine.<br />

— Compte entre les cours <strong>de</strong> France et d'Espagne<br />

pour les frais <strong>de</strong> remise réciproque <strong>de</strong> prisonniers malfaiteurs.<br />

— Remboursement au syndic général du pays <strong>de</strong><br />

Labourt d'avances faites pour la nourriture <strong>de</strong> quelques<br />

enfants trouvés. — La ville <strong>de</strong> Bourg (Giron<strong>de</strong>), dénie à<br />

l'occasion <strong>de</strong> l'acquittement d'une dépense <strong>de</strong> frais <strong>de</strong><br />

justice le fait <strong>de</strong> tenir encore ladite seigneurie par engagement<br />

d'après les contrats <strong>de</strong> 1554 et 1641, par la raison<br />

qu'en 1633, elle aurait fait renonciation au bureau du<br />

domaine, selon une délibération dont copie est jointe. —<br />

Les <strong>de</strong>ux gar<strong>de</strong>s-palais du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt<br />

le doublement <strong>de</strong> la somme assignée sur le domaine<br />

pour les dépenses d'intérieur : cire, cierges, buvette,<br />

dont ils ont la distribution, se prétendant ruinés par<br />

la retenue annuelle que le caissier du Parlement exerce<br />

sur chacun d'une somme <strong>de</strong> 1,100 livres. — L'exécuteur<br />

<strong>de</strong> la haute-justice à Périgueux, soutenu par l'évêché, la<br />

ville et les particuliers, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à être maintenu dans<br />

l'usage où il est <strong>de</strong> remettre les fractures, dislocations et<br />

luxations dont la compagnie <strong>de</strong>s chirurgiens veut lui interdire<br />

l'exercice ; l'enquête administrative prouve que ce<br />

sont les chirurgiens qui sont, par ineptie, les bourreaux<br />

<strong>de</strong>s malheureux qui se confient à leurs soins. —<br />

Confirmation <strong>de</strong> la règle <strong>de</strong> trésorerie que les engagistes<br />

du domaine sont tenus <strong>de</strong> toutes les fournitures aux prisonniers<br />

détenus dans la circonscription <strong>de</strong> leur engagement,<br />

<strong>de</strong> quelque autorité qu'ils y soient constitués prisonniers,<br />

et <strong>de</strong> la nourriture, au moins jusqu'à l'âge <strong>de</strong> sept<br />

ans, <strong>de</strong>s enfants exposés sur leurs terres ; après quoi cela<br />

<strong>de</strong>vient le recrutement d'une armée <strong>de</strong> voleurs et <strong>de</strong> vagabonds,<br />

que les ressources du domaine ne peuvent pas<br />

empêcher, à moins <strong>de</strong> les amener, par <strong>de</strong>s apprentissages,<br />

à gagner leur vie vers la quinzième année ; requête <strong>de</strong> la<br />

marquise <strong>de</strong> Caumont, engagiste <strong>de</strong> Bergerac.<br />

C. 3460. (Carton.) — 100 pièces, parchemin ; 2 pièces, papier.<br />

1711-1781. — Arrêts et règlements relatifs aux frais <strong>de</strong><br />

justice à imputer sur le domaine, après visa <strong>de</strong>s intendants.<br />

— Arrêt du Parlement (1711), réglant les droits <strong>de</strong><br />

l'exécuteur <strong>de</strong> la haute justice dans le ressort, suivant les<br />

différentes manières <strong>de</strong> mettre à mort, torturer, brûler,<br />

marquer, percer la langue, à la ville et à la campagne.<br />

Ordonnance <strong>de</strong>s maire et jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (1709),<br />

confirmant les droits du même exécuteur sur les marchandises<br />

portées <strong>de</strong>vant le port pour y être vendues.<br />

Arrêt du conseil (1775) suspendant la perception <strong>de</strong>s<br />

droits d'octroi <strong>de</strong>s villes sur les grains, farines et pain, et<br />

qui défend aux exécuteurs d'exiger aucune rétribution soit<br />

en nature, soit en argent sur les mêmes grains et farines,<br />

dans tous les lieux où elles ont été jusqu'à présent en<br />

usage ; le contrôleur général Turgot se propose <strong>de</strong> remplacer<br />

ces avantages par <strong>de</strong>s salaires fixes. — Difficultés<br />

entre l'intendant et le grand prévôt <strong>de</strong> la maréchaussée <strong>de</strong><br />

la province, relativement à la mise à exécution <strong>de</strong> la circulaire<br />

du ministre, tendant à ne plus payer sur le domaine<br />

les courses ordinaires et tournées <strong>de</strong> la maréchaussée,<br />

comme étant entièrement <strong>de</strong> service, et <strong>de</strong> <strong>de</strong>voir<br />

professionnel. — Arrêt du conseil (3 juin 1778), qui ordonne<br />

que sans s'arrêter à un arrêt du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

du 19 février 1777,


les exécutoires qui seront décernés pour les frais <strong>de</strong> justice<br />

à la charge du Roi, ne pourront être acquittés sans<br />

avoir été préalablement visés par les intendants.<br />

C. 3461. (Carton.) — 1 pièce, parchemin ; 121 pièces, papier.<br />

1782-1784. Frais <strong>de</strong> justice. — Visas d'exécutoires. —<br />

Les soins donnés aux prisonniers mala<strong>de</strong>s doivent être à<br />

la charge du domaine. — Un enfant orphelin, la mère,<br />

étrangère <strong>de</strong> passage, morte à l'hôpital, admis aux secours<br />

sur le compte du Roi. — Eclaircissements <strong>de</strong>mandés par<br />

le ministre Débonnaire <strong>de</strong> Forges, au sujet <strong>de</strong>s gages du<br />

concierge <strong>de</strong>s prisons <strong>de</strong> Blaye, et <strong>de</strong> ceux accordés à <strong>de</strong>s<br />

gar<strong>de</strong>s-chasse par le gouverneur <strong>de</strong> la cita<strong>de</strong>lle, lorsqu'il<br />

jouissait du revenu <strong>de</strong> cinq métairies que le domaine a<br />

reprises. — La ville <strong>de</strong> Libourne tenue, en qualité d'engagiste<br />

du domaine, <strong>de</strong> la fourniture du pain aux prisonniers.<br />

— Chaîne <strong>de</strong>s forçats <strong>de</strong> Guyenne, envoi aux galères<br />

<strong>de</strong>s criminels condamnés. — Correspondance <strong>de</strong> Débonnaire<br />

<strong>de</strong> Forges avec l'intendant Dupré Saint-Maur, au<br />

sujet <strong>de</strong> l'extrême augmentation qui se produit dans les<br />

dépenses <strong>de</strong>s enfants trouvés <strong>de</strong> l'Agenais et du Condomois<br />

<strong>de</strong>puis qu'en conséquence <strong>de</strong> l'édit <strong>de</strong> 1771, le duc<br />

d'Aiguillon a fait l'option <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r la décharge <strong>de</strong> ses<br />

frais <strong>de</strong> justice en compensation <strong>de</strong> la perte <strong>de</strong> son droit<br />

<strong>de</strong> nomination aux offices dans les terres <strong>de</strong> son engagement<br />

; l'abonnement qu'il avait fait avec un adjudicataire<br />

n'étant que <strong>de</strong> 1,400 livres par an, et <strong>de</strong>puis que le domaine<br />

est chargé <strong>de</strong> cette dépense, elle monte à 39,000 ;<br />

nécessité d'en rechercher la cause. — Procédure <strong>de</strong>vant<br />

l'intendant contre un sieur Pincemaille, contrôleur ambulant<br />

<strong>de</strong>s Fermes, au cours <strong>de</strong> laquelle le conseiller au<br />

Parlement <strong>de</strong> Pau, Laut, signe <strong>de</strong>s pièces avec son cachet<br />

personnel qui porte a W. duke of…. land, autour d'une tête<br />

du dix-huitième siècle.<br />

C. 3462. (Carton.) — 2 pièces, parchemin ; 127 pièces, papier.<br />

1785-1789. — Frais <strong>de</strong> justice. — Visas d'exécutoires<br />

décernés sur le domaine. — Correspondance <strong>de</strong>s intendants<br />

Boutin et <strong>de</strong> Néville avec les ministres <strong>de</strong> Calonne,<br />

Débonnaire <strong>de</strong> Forges, le maréchal <strong>de</strong> Castries, Miromesnil<br />

et Ville<strong>de</strong>uil concernant : la nécessité <strong>de</strong> savoir écrire<br />

pour être geôlier, <strong>de</strong> manière à pouvoir signer les états <strong>de</strong>s<br />

dépenses et les certificats <strong>de</strong> levée d'écrou ; — le maintien<br />

absolu du droit <strong>de</strong>s intendants d'être seuls à donner le<br />

visa sur les exécutoires ; — la chaîne <strong>de</strong>s galériens ; — la<br />

réparation « <strong>de</strong> la petite pièce uni<br />

« que, non lambrissée, où il pleut <strong>de</strong> toutes parts, dans<br />

« laquelle se trouvent entassées les liasses du greffe <strong>de</strong>s<br />

« procédures <strong>de</strong> la Tournelle, dont l'encombrement rend<br />

« toute recherche impossible » ; note <strong>de</strong> l'intendant à<br />

l'ingénieur Brémontier chargé <strong>de</strong> faire les réparations que<br />

« le bien du service exige » (1785) ; — l'augmentation à<br />

un tiers <strong>de</strong> plus, vu la différence <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées<br />

<strong>de</strong>puis le règlement <strong>de</strong> 1745, du crédit à imputer sur le<br />

domaine pour les frais <strong>de</strong> justice payés par le Roi dans la<br />

Généralité ; — le maintien à 6 et 7 livres par mois <strong>de</strong> la<br />

pension <strong>de</strong>s enfants trouvés nourris aux frais du domaine,<br />

que les subdélégués proposaient déjà d'augmenter.<br />

C. 3463. (Carton.) — 103 pièces, papier.<br />

1752-1770. — Frais <strong>de</strong> justice. — Recouvrements sur<br />

les seigneurs haut-justiciers. — Correspondance <strong>de</strong>s intendants<br />

Fargès et Esmangart avec le ministère concernant<br />

la répétition sur les haut-justiciers <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> justice<br />

avancés par le domaine : Guilleragues Monségur, le seigneur<br />

<strong>de</strong> Meilhan, le comte <strong>de</strong> Pons, seigneur <strong>de</strong> Baurech,<br />

engagiste du domaine d'Entre-<strong>de</strong>ux-Mers, le duc <strong>de</strong> La<br />

Force, seigneur <strong>de</strong> la Lin<strong>de</strong>, le duc <strong>de</strong> Bouillon, seigneur<br />

<strong>de</strong> Casteljaloux, la ville <strong>de</strong> Périgueux, le prési<strong>de</strong>nt Daugeard,<br />

seigneur <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Bonneuil en Périgord,<br />

etc… — Mention d'une sédition à Tourtoirac (Giron<strong>de</strong>) à<br />

l'occasion <strong>de</strong> la publication d'un monitoire ; — <strong>de</strong><br />

l'échange avec le Roi <strong>de</strong> la seigneurie <strong>de</strong> Monségur contre<br />

un hôtel que la famille <strong>de</strong> Guilleragues possédait près du<br />

Louvre ; — <strong>de</strong> la définition <strong>de</strong>s cas royaux <strong>de</strong> l'article 2,<br />

titre I, <strong>de</strong> l'ordonnance <strong>de</strong> 1670 : différence <strong>de</strong>s cas<br />

royaux et prévôtaux ; — <strong>de</strong> l'assassinat commis en 1761,<br />

à Baurech (Giron<strong>de</strong>), sur ma<strong>de</strong>moiselle Dudon, sœur du<br />

procureur général au Parlement, pour la recherche <strong>de</strong>s<br />

assassins <strong>de</strong> laquelle le maréchal <strong>de</strong> Richelieu avait ordonné<br />

une battue générale dans les bois et souterrains <strong>de</strong><br />

tout le pays, ensuite <strong>de</strong> quoi l'auteur et l'instigateur du<br />

crime avaient été enfin pris dans une caverne.<br />

C. 3464. (Carton.) — 104 pièces, papier.<br />

1769-1774. — Frais <strong>de</strong> justice. Recouvrements sur les<br />

seigneurs haut-justiciers. — Correspondance d'Esmangart<br />

avec les ministres Ferray, Meaupou, <strong>de</strong> Beaumont et les<br />

subdélégués, relative à l'opposition <strong>de</strong>s seigneurs aux<br />

réclamations du domaine, par la discussion renouvelée<br />

chaque fois <strong>de</strong> la qualité du crime ou du délit, <strong>de</strong>s circonstances<br />

<strong>de</strong> temps, <strong>de</strong> lieu et d'exécution, et enfin <strong>de</strong> la<br />

manière dont s'est engagée la procédure, selon la différence<br />

<strong>de</strong>s cas, et par interprétation <strong>de</strong> l'édit <strong>de</strong> 1771. —


Mention d'une ban<strong>de</strong> d'errants et vagabonds sans domicile<br />

dont le chef nommé Tranquinian, la promenait par le<br />

Limousin et le Périgord, à l'épouvante générale.<br />

C. 3465. (Carton.) — 97 pièces, papier.<br />

1772-1775. — Frais <strong>de</strong> justice. — Recouvrements sur<br />

les seigneurs haut-justiciers, toujours opposants : le marquis<br />

d'Allemans, le seigneur <strong>de</strong> Tombebeuf, le seigneur<br />

<strong>de</strong> Taillebourg, la marquise <strong>de</strong> Caumont, les jurats <strong>de</strong><br />

Caudrot (Giron<strong>de</strong>), la ville <strong>de</strong> Saint-Émilion, le seigneur<br />

<strong>de</strong> Saint-Astier, les maire et jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, etc. —<br />

Mention <strong>de</strong> l'engagement en 1641, vu les besoins <strong>de</strong><br />

l'État, <strong>de</strong>s domaines du Roi dans les ressorts <strong>de</strong>s Parlements<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et <strong>de</strong> Toulouse, au nombre <strong>de</strong>squels la<br />

seigneurie <strong>de</strong> Caudrot fut adjugée aux jurats <strong>de</strong> cette<br />

prévôté. Mémoire consultatif <strong>de</strong> l'avocat <strong>de</strong> Sèze sur les<br />

droits qui sont restés aux jurats <strong>de</strong> Saint-Émilion dans la<br />

justice <strong>de</strong> leur ville après les engagements <strong>de</strong> 1592 et <strong>de</strong><br />

1641, ce <strong>de</strong>rnier modifié par celui <strong>de</strong> 1643. Copie <strong>de</strong> ces<br />

engagements, d'un arrêt <strong>de</strong> règlement porté en 1733 par le<br />

Parlement, sur l'exercice <strong>de</strong>s justices entre les officiers<br />

municipaux et le siège royal, et <strong>de</strong>s privilèges accordés à<br />

la ville, en 1295, par Édouard d'Angleterre. Rappel <strong>de</strong>s<br />

prétentions mutuelles <strong>de</strong>s jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et du chapitre<br />

Saint-Seurin sur la haute justice <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong><br />

Saint-Seurin, dont le chapitre, après <strong>de</strong>s procès sans fin,<br />

avait été reconnu propriétaire par lettres patentes, sur<br />

transaction, en date <strong>de</strong> janvier 1772 : discussion sur la<br />

fausseté <strong>de</strong> la charte dite Philippine qui, en 1295, attribuait<br />

déjà à la juridiction <strong>de</strong> la ville la banlieue à cinq ou<br />

six lieues à la ron<strong>de</strong>, y compris la comté d'Ornon, alors<br />

cependant en possession <strong>de</strong> seigneurs haut-justiciers qui<br />

ne la vendirent que cent ans après la date <strong>de</strong> cette charte ;<br />

d'où il paraîtrait prouvé que les maire et jurats n'ont nul<br />

titre <strong>de</strong> seigneurie dans la ville, mais seulement, ainsi que<br />

dans la banlieue, le simple exercice <strong>de</strong> la justice politique<br />

et criminelle, encore ne leur en connaît-on aucune concession<br />

valant titre.<br />

C. 3466. (Carton.) — 113 pièces, papier.<br />

1744-1762. — Frais <strong>de</strong> justice. Recouvrements sur les<br />

seigneurs haut-justiciers opposants. — Correspondance<br />

<strong>de</strong>s intendants Tourny et Boutin avec le contrôleur général<br />

relativement aux frais <strong>de</strong> justice indûment avancés par<br />

le domaine. — Le seigneur <strong>de</strong> Tourtoirac en Périgord, le<br />

duc d'Aiguillon, le prince Camille <strong>de</strong> Lorraine, seigneur<br />

<strong>de</strong> Casseuil, la comtesse <strong>de</strong> Périgord, etc… — Mention<br />

<strong>de</strong>s crimes et délits ; peines très fortes dans les petites<br />

justices : voler un veau, ou <strong>de</strong>s culottes, la mort ; vol<br />

domestique avec effraction, la mort ; vol d'un cheval <strong>de</strong><br />

juge, les galères à perpétuité.<br />

C. 3467. (Carton.) — 131 pièces, papier.<br />

1762-1766. — Frais <strong>de</strong> justice. — Recouvrements sur<br />

les seigneurs haut-justiciers : le duc d'Ayen, le duc d'Aiguillon,<br />

le duc <strong>de</strong> Bouillon, le seigneur <strong>de</strong> Saint-Macaire,<br />

etc… — Correspondance du contrôleur général afin <strong>de</strong><br />

savoir dans quelles justices sont situés les lieux où s'est<br />

commis le délit ou le crime, et classement, au point <strong>de</strong><br />

vue <strong>de</strong> la responsabilité justicière, <strong>de</strong>s cas royaux, présidiaux,<br />

prévôtaux, et ordinaires suivant les circonstances<br />

d'effraction à l'intérieur ou à l'extérieur, <strong>de</strong> délit <strong>de</strong> jour<br />

ou <strong>de</strong> nuit, <strong>de</strong> l'état <strong>de</strong> vagabondage, etc… — Mention<br />

d'un prétendu engagement fait en 1588 <strong>de</strong> la seigneurie <strong>de</strong><br />

Saint-Macaire aux seigneurs <strong>de</strong> la maison <strong>de</strong> Foix, <strong>de</strong> qui<br />

elle serait passée au duc d'Épernon, et ensuite au maréchal<br />

duc <strong>de</strong> Biron, qui la revendique en opposition à l'acte<br />

<strong>de</strong> 1641 en vertu duquel les huit paroisses <strong>de</strong> cette juridiction<br />

avaient acheté pour 8,000 livres la promesse <strong>de</strong> n'être<br />

jamais distraites du domaine royal.<br />

C. 3468. (Carton.) — 1 pièce, parchemin ; 116 pièces, papier.<br />

1767-1769. — Frais <strong>de</strong> justice. Recouvrements sur les<br />

seigneurs haut-justiciers. — Correspondance du ministère<br />

avec l'intendance. — Mention d'un vol <strong>de</strong> 48,000 livres,<br />

commis sur le bateau <strong>de</strong> messagerie <strong>de</strong>scendant la Garonne<br />

entre Toulouse et Bor<strong>de</strong>aux, en 1760, au préjudice<br />

d'un receveur général <strong>de</strong>s Fermes.<br />

C. 3469. (Carton.) — 138 pièces, papier.<br />

1767-1776. — Frais <strong>de</strong> justice. Opposition par les seigneurs<br />

haut-justiciers au recouvrement sur eux <strong>de</strong>s frais<br />

<strong>de</strong> justice avancés ou rejetés par le domaine : <strong>de</strong> Mareuil,<br />

d'Exci<strong>de</strong>uil, Fimarcon, <strong>de</strong> Chignac, <strong>de</strong> Civrac, la marquise<br />

<strong>de</strong> Sonneville, le duc d'Aiguillon, <strong>de</strong> Marouathes,<br />

La Fos, Marcellus, Montbazillac, etc… Recherche par les<br />

agents du domaine <strong>de</strong>s titulaires <strong>de</strong>s hautes-justices <strong>de</strong>s<br />

territoires du délit.<br />

C. 3470. (Carton.) — 135 pièces, papier.<br />

1776-1785. — Frais <strong>de</strong> justice. — Répétition sur les<br />

seigneurs haut-justiciers : <strong>de</strong> la Gruère, <strong>de</strong> Fumel, <strong>de</strong><br />

Saint-


Barthélémy, La Cropte, Belzunce, seigneur <strong>de</strong> Montpon,<br />

<strong>de</strong> Roquecor, Fauguerolles, Exci<strong>de</strong>uil, Penne, Marman<strong>de</strong>,<br />

etc… — Correspondance du ministre Débonnaire <strong>de</strong><br />

Forge avec l'intendant Dupré-Saint-Maur sur la condition<br />

<strong>de</strong>s enfants exposés dans l'Agenois, et leur entretien jusqu'à<br />

sept ans ; dans laquelle est mentionné l'avis <strong>de</strong> l'abbé<br />

Terray : qu'il vaut mieux, entre les <strong>de</strong>ux systèmes, adopter<br />

celui <strong>de</strong>s nourrices plutôt que celui <strong>de</strong>s hôpitaux pour<br />

élever les enfants ; opinion combattue par l'intendant.<br />

C. 3471. (Carton.) — 1 pièce, parchemin ; 122 pièces, papier.<br />

1776-1777. — Frais <strong>de</strong> justice. Répétition sur les seigneurs<br />

haut-justiciers <strong>de</strong>s avances faites par le Domaine.<br />

— Mention d'une procédure faite au présidial <strong>de</strong><br />

Dax contre vingt-sept particuliers <strong>de</strong> Bayonne, voleurs et<br />

falsificateurs <strong>de</strong> vins qui se sont tous expatriés pour éviter<br />

condamnation, et <strong>de</strong>ux cent-quarante autres complices, ou<br />

fauteurs <strong>de</strong> la frau<strong>de</strong>, bateliers, bouviers, charroyeurs,<br />

etc., poursuivis à la requête du syndic <strong>de</strong>s marchands <strong>de</strong><br />

vin <strong>de</strong> Mugron (Lan<strong>de</strong>s) ; — lettres <strong>de</strong> grâce accordées à<br />

un mari et à sa femme, contre lesquels il n'a pas été possible<br />

<strong>de</strong> prouver lequel <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux avait tiré un coup <strong>de</strong><br />

fusil sur l'amant surpris en ren<strong>de</strong>z-vous, chacun se chargeant<br />

personnellement du crime afin <strong>de</strong> sauver l'autre, et<br />

l'opinion du subdélégué d'Agen : « Mais <strong>de</strong> quoi les femmes<br />

ne<br />

« sont-elles pas capables quand une fois elles ont manqué<br />

« à leur <strong>de</strong>voir ?… Et celle-ci pour prouver à son mari<br />

« qu'elle n'avait point eu <strong>de</strong> faiblesse pour le mort, a pu<br />

« faire un trait <strong>de</strong> générosité qui serait admirable dans<br />

« toute autre circonstance. »<br />

C. 3472. (Carton.) — 119 pièces, papier.<br />

1777-1783. — Frais <strong>de</strong> justice. Répétition sur les seigneurs<br />

haut-justiciers : — <strong>de</strong> Poyanne, Clermont et Minbaste,<br />

duc <strong>de</strong> Gramont, marquis d'Amou, Villandraut,<br />

Saint-Pardoux-la-Rivière, etc.<br />

C. 3473. (Carton.) — 98 pièces, papier.<br />

1778-1785. — Frais <strong>de</strong> justice. Répétition sur les seigneurs<br />

haut-justiciers : — d'Arribe, <strong>de</strong> Biaudos et Tirosse,<br />

<strong>de</strong> La Marque en Médoc, etc… MM. <strong>de</strong> Brassier et d'Aiguillon,<br />

etc. — Mention d'une petite émeute arrivée en<br />

Périgord, parce qu'un curé nouveau avait fait changer les<br />

heures <strong>de</strong> sonnerie <strong>de</strong>s cloches les dimanches et les jours<br />

<strong>de</strong> fêtes. — Enlèvement <strong>de</strong> la minute d'un testament <strong>de</strong><br />

chez un notaire : galères pour le voleur. — Nombreuses<br />

mentions d'errants et <strong>de</strong> vagabonds dans la province.<br />

C. 3474. (Carton.) — 77 pièces, papier.<br />

1784-1789. — Frais <strong>de</strong> justice. Répétition sur les seigneurs<br />

haut-justiciers : — Les premiers qui bénéficient<br />

dans la province <strong>de</strong> la déclaration du roi Louis XVI, portant<br />

suppression <strong>de</strong> la torture, sont, à Bor<strong>de</strong>aux, les sieurs<br />

Demaison, Bost et <strong>de</strong> la Renaudie.<br />

C. 3475. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />

1744-1745. — Sauf-conduits. Secours au commerce<br />

malheureux. — Sauve-gar<strong>de</strong> temporaire accordée par le<br />

Roi aux débiteurs sous le coup <strong>de</strong> la contrainte par corps,<br />

dans l'intérêt <strong>de</strong> leurs créanciers : — Le sieur Pouget,<br />

négociant, armateur pour les îles françaises ; ses navires<br />

pris par les corsaires anglais, l'un d'eux brûlé avec son<br />

équipage avec une cruauté sans pareille. — Pertes immenses<br />

causées aux assureurs par le nombre <strong>de</strong>s corsaires.<br />

« On n'avait<br />

« jamais vu les Anglais armer en course, mais au premier<br />

« bruit <strong>de</strong> guerre, ils ont couvert la mer <strong>de</strong> tant <strong>de</strong> cor<br />

« saires qu'on les a vus prendre jusqu'à vingt et trente<br />

« vaisseaux à la fois… Les armateurs français, à leur<br />

«détriment personnel, et à celui <strong>de</strong> la nation, vont jusqu'à<br />

« faire assurer leurs navires chez les Anglais, et comme<br />

« ils sont obligés <strong>de</strong> déclarer non seulement le port <strong>de</strong> par<br />

« tance, la qualité et la quantité <strong>de</strong>s marchandises, le<br />

« nombre <strong>de</strong>s canons et <strong>de</strong> l'équipage, mais encore le<br />

« temps du départ et le lieu <strong>de</strong> <strong>de</strong>stination, les assureurs<br />

« anglais n'ont plus que la peine d'aposter leur flotte <strong>de</strong><br />

« corsaires sur la route annoncée pour avoir sûrement, et<br />

« à volonté, leur prime, ou bien le vaisseau et la cargai<br />

« son. (Requête Farrouilh et Gautier.) — Les sieurs Hébrard<br />

et Loinville, directeurs <strong>de</strong> l'Opéra <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt un sauf-conduit <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux années pour pouvoir<br />

rétablir leurs affaires que la guerre actuelle dérange, ou<br />

l'autorisation <strong>de</strong> fermer leur théâtre. — Copie imprimée<br />

d'une déclaration <strong>de</strong>vant l'amirauté <strong>de</strong> Guienne <strong>de</strong> la perte<br />

d'un navire bor<strong>de</strong>lais « le Chevalier <strong>de</strong> Bellisle » brûlé<br />

sans raison par les corsaires anglais, et mitraillé après<br />

s'être rendu. — Belle conduite <strong>de</strong>s sieurs <strong>de</strong> Meyère envers<br />

leurs créanciers. — Pratique du commerce à Bor<strong>de</strong>aux<br />

<strong>de</strong> refuser <strong>de</strong>s concordats le plus possible, au risque,<br />

en poursuivant isolément le débiteur, <strong>de</strong> tout perdre<br />

pour soi-même et pour les autres.


C. 3476. (Portefeuille.) — 14 pièces, papier.<br />

1745. — Sauf conduits. — Autorisations ou renouvellement<br />

<strong>de</strong> sauf-conduits. — Hébrard et Loinville ; les<br />

recettes <strong>de</strong> la Comédie <strong>de</strong>venues plus fortes à cause <strong>de</strong> la<br />

présence et <strong>de</strong>s représentations données par ma<strong>de</strong>moiselle<br />

Gaussin ; les jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux veulent reprendre aux<br />

directeurs le privilège <strong>de</strong> la Comédie, malgré l'opposition<br />

<strong>de</strong> Tourny, que le maréchal <strong>de</strong> Richelieu sollicite en faveur<br />

<strong>de</strong> la troupe dramatique. — Ruine du commerce <strong>de</strong>s<br />

assurances à Bor<strong>de</strong>aux.<br />

C. 3477. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />

1745. — Sauf-conduits. — Refus d'en accor<strong>de</strong>r lorsque<br />

l'embarras <strong>de</strong>s affaires n'a pas une cause commerciale. —<br />

Révocation <strong>de</strong> celui <strong>de</strong>s directeurs <strong>de</strong> l'Opéra, pour<br />

n'avoir pas rempli assez complètement les conditions et<br />

obligations sous lesquelles il avait été donné ; —<br />

correspondance avec la cour et le chancelier, dont plusieurs<br />

lettres sont datées du camp <strong>de</strong>vant Tournai, 19 mai-<br />

19 juin 1745.<br />

C. 3478. (Portefeuille.) — 112 pièces, papier.<br />

1745-1746. — Sauf-conduits. — Le sieur Foucaud,<br />

constructeur <strong>de</strong> navires ; situation très difficile <strong>de</strong>s particuliers<br />

qui ont leur fortune aux îles. — Deman<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

sauf-conduits : Robles, Castro, Vandamme, Fernan<strong>de</strong>z,<br />

Cornélis, Deuren, Ferreyre, Ribail, Alvarez, Bysterrus.<br />

C. 3479. (Portefeuille.) — 80 pièces, papier.<br />

1749. — Sauf-conduits. — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant<br />

avec le ministère relative aux sauf-conduits à accor<strong>de</strong>r<br />

ou à refuser, après examen <strong>de</strong> situation.<br />

C. 3480. (Portefeuille.) — 84 pièces, papier.<br />

1725-1743. — Sauf-conduits. — Le sieur Balguerie,<br />

ruiné pour avoir soutenu <strong>de</strong> son crédit les billets <strong>de</strong> banque<br />

et effets royaux dans la province, et par le Système,<br />

refuse un sauf-conduit, et réclame un arrêt <strong>de</strong> surséance<br />

auquel les services qu'il a rendus à l'Etat lui donnent droit<br />

<strong>de</strong> prétendre ; l'intendant l'appuie énergiquement. —<br />

Sauf-conduits accordés à <strong>de</strong>s débiteurs pour aller faire<br />

leurs recouvrements aux îles et à l'étranger. — La <strong>de</strong>moiselle<br />

Dujardin, directrice <strong>de</strong> l'Opéra <strong>de</strong> Guienne et du<br />

Languedoc, associée pour l'exploitation avec le sieur<br />

Brémond : le maréchal <strong>de</strong> Richelieu la recomman<strong>de</strong>.<br />

C. 3481. (Portefeuille.) — 93 pièces, papier.<br />

1747-1748. — Sauf-conduits. — Correspondance <strong>de</strong><br />

Tourny avec le ministère : les sauf-conduits <strong>de</strong>vant dans<br />

la pratique être plus utiles aux créanciers qu'aux débiteurs,<br />

ne seront accordés qu'à ceux qui présentent un bilan<br />

<strong>de</strong> beaucoup supérieur à leurs <strong>de</strong>ttes. — Gêne extrême du<br />

commerce et <strong>de</strong>s familles à Bor<strong>de</strong>aux par l'interception<br />

<strong>de</strong>s relations avec les îles. — Pereire, Suarès, etc., etc…<br />

C. 3482. (Portefeuille.) — 114 pièces, papier.<br />

1748-1769. — Sauf-conduits. — Correspondance <strong>de</strong>s<br />

intendants <strong>de</strong> Tourny et Boutin avec le ministère. — États<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ttes actives et passives fournis pour l'obtention <strong>de</strong><br />

sauf-conduits, ou leur renouvellement. — Le sieur Hébrard,<br />

directeur <strong>de</strong> l'Opéra, re<strong>de</strong>man<strong>de</strong> un sauf-conduit,<br />

sur l'espérance <strong>de</strong> rétablir ses affaires au moyen <strong>de</strong> la<br />

société par lui faite pour l'exploitation <strong>de</strong> son privilège<br />

avec les six principaux acteurs <strong>de</strong> sa troupe. — Le sieur<br />

Hus, directeur <strong>de</strong> la Comédie, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un sauf-conduit<br />

pour ses affaires.<br />

C. 3483. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />

1749-1750. — Sauf-conduits. — Écroulement <strong>de</strong>s maisons<br />

les plus honorables, conséquence <strong>de</strong>s croisières<br />

anglaises et <strong>de</strong> la perte <strong>de</strong>s îles. — Le sieur Leers, ancien<br />

consul <strong>de</strong> Danemarck, à Bor<strong>de</strong>aux. — Un mineur, attiré<br />

dans un tripot, perdant aux dés 60,000 livres en une seule<br />

séance, contre <strong>de</strong>ux coquins, dont l'un est clerc <strong>de</strong> ville,<br />

lequel, en vertu <strong>de</strong> son committimus, l'a fait traduire au<br />

Grand-Conseil dans l'espérance <strong>de</strong> le faire arrêter en<br />

route ; l'intendant lui fait obtenir un sauf-conduit, etc.,<br />

etc…<br />

C. 3484. (Portefeuille.) — 88 pièces, papier.<br />

1750-1751. — Sauf-conduits. — Nommés : le sieur <strong>de</strong><br />

Galatheau, résidant à Dar<strong>de</strong>nac (Entre-<strong>de</strong>ux-Mers), capitaine<br />

gar<strong>de</strong>-côtes ; — le sieur Leers, sauf-conduit pour<br />

rentrer en France. — Pratique <strong>de</strong> quelques négociants<br />

âgés <strong>de</strong> solliciter <strong>de</strong>s sauf-conduits en prorogation, afin<br />

d'atteindre la limite <strong>de</strong> soixante-dix ans d'âge, qui est celle<br />

<strong>de</strong> la contrainte par corps. — Misère générale, à cause


<strong>de</strong> laquelle tous les propriétaires, nobles, gentilshommes<br />

ou autres sont forcés d'emprunter par billets causés commercialement,<br />

avec leur conséquence <strong>de</strong> la contrainte par<br />

corps ; toute cession <strong>de</strong> biens refusée.<br />

C. 3485. (Portefeuille.) — 112 pièces, papier.<br />

1750-1765. — Sauf-conduits. — Le sieur Barbat,<br />

créancier <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, en qualité <strong>de</strong> tapissier<br />

du théâtre, pour la somme <strong>de</strong> 24,000 livres : un ri<strong>de</strong>au <strong>de</strong><br />

théâtre dû au sieur Baret, pour 309 livres ; Ma<strong>de</strong>moiselle<br />

Victoire, à la Comédie, pour 140 livres : la ville ne le paie<br />

pas, il va faire <strong>de</strong> mauvaises affaires. — Le sieur Black,<br />

gentilhomme irlandais, habitant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, obligé <strong>de</strong><br />

partir lors <strong>de</strong> l'émigration, en 1755, <strong>de</strong>s Anglais hors <strong>de</strong> la<br />

province ; — les sieurs Brébant, Ley<strong>de</strong>nfrost, Dacosta<br />

Peyreyra, Brassas, constructeur <strong>de</strong> navires ; — le sieur<br />

Marcœ <strong>de</strong> Zèles, uni en société avec le sieur Fabry,<br />

d'Agen, pour acheter <strong>de</strong>s bois en vue <strong>de</strong> la construction<br />

<strong>de</strong>s prames fabriquées dans le port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux par ordre<br />

du Roi.<br />

C. 3486. (Portefeuille.) — 127 pièces, papier.<br />

1765-1768. — Sauf-conduits. — Correspondance avec<br />

le ministère, <strong>de</strong>s intendants Boutin et Fargès. —<br />

Renouvellement <strong>de</strong> sauf-conduits et <strong>de</strong> surséances. — Le<br />

sieur Prioreau <strong>de</strong> la Fosse, négociant, contre les jurats <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux, qui ont fait saisir dans le port <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> ses navires<br />

en partance, pour infraction constatée aux privilèges<br />

<strong>de</strong> priorité d'embarquement <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> la Sénéchaussée,<br />

les siens venant du haut pays. « On prétend<br />

« que le Parlement, jaloux <strong>de</strong> l'arrêt qu'il a rendu, le<br />

« 12 juillet 1764, pour défendre le transvasement <strong>de</strong>s vins<br />

« étrangers dans <strong>de</strong>s futailles bor<strong>de</strong>laises, aurait fortement<br />

« blâmé MM. les jurats s'ils avaient été moins vigilants à<br />

« poursuivre la contravention… En conséquence, je ne<br />

« sçais si le sauf-conduit qu'il sollicite ne déplaira point<br />

« à cette cour. »<br />

C. 3487. (Portefeuille.) — 144 pièces, papier.<br />

1765-1768. — Sauf-conduits. — Le sieur Laplace <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

un arrêt <strong>de</strong> surséance au paiement <strong>de</strong> ce qu'il doit,<br />

sur l'impossibilité où il se trouve jusqu'à présent <strong>de</strong> faire<br />

rentrer une créance <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 100,000 livres <strong>de</strong> fonds<br />

qu'il a à Saint-Eustache et à la Grena<strong>de</strong>, « où le gouver<br />

« neur et ses capitaines lui en retiennent injustement en<br />

« viron 95,000. » — Le sieur Grégoire, mé<strong>de</strong>cin à Bor-<br />

<strong>de</strong>aux, et agrégé <strong>de</strong> la Faculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine, pris dans<br />

l'expulsion <strong>de</strong>s Jésuites pour une somme <strong>de</strong> 12,000 livres,<br />

et une autre bien plus considérable pour avoir répondu<br />

<strong>de</strong>s engagements d'une famille parlementaire ; saufconduit<br />

refusé, avec égards, comme n'étant pas commerçant.<br />

— Le sieur Magnan, ancien officier-major <strong>de</strong> Québec,<br />

ayant déposé chez un juif <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, décédé <strong>de</strong>puis,<br />

<strong>de</strong>s traites et valeurs sur le Canada pour une gran<strong>de</strong><br />

somme en garantie d'un petit prêt, actionné comme débiteur<br />

et repoussé comme créancier par les héritiers dudit ;<br />

eux condamnés en première instance à restitution, il <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

un sauf-conduit pour poursuivre son procès en<br />

appel relevé par eux. — Règle établie par l'intendant<br />

Fargès <strong>de</strong> consulter, avant tout avis <strong>de</strong> sa part, sur la<br />

concession ou le renouvellement <strong>de</strong>s sauf-conduits, la<br />

chambre <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />

C. 3488. (Portefeuille.) — 135 pièces, papier.<br />

1768-1771. — Sauf-conduits. — Correspondance <strong>de</strong><br />

l'intendant Fargès avec la chambre <strong>de</strong> commerce relativement<br />

aux sauf-conduits. — Un trésorier <strong>de</strong> France à<br />

Bor<strong>de</strong>aux en obtient un à gran<strong>de</strong> peine. — Un autre, accordé<br />

à un père <strong>de</strong> dix enfants. — Énergique refus <strong>de</strong><br />

l'intendant Esmangart d'appuyer une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en saufconduit<br />

présentée par un ex-receveur général <strong>de</strong>s fermes,<br />

qui avait diverti la caisse <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux sols pour livre et celle<br />

<strong>de</strong> la recette générale, débiteur en sus <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 300,000<br />

livres dues à <strong>de</strong>s créanciers privés, et indigne <strong>de</strong> toute<br />

faveur ; quand malgré ses représentations, le ministère<br />

envoie ce sauf-conduit à l'intendant pour qu'il le fasse<br />

adresser à la famille <strong>de</strong> ce failli, Esmangart le renvoie au<br />

ministre, ne voulant pas le délivrer. « Je plains une famille<br />

malheureuse, <strong>de</strong>shonorée par celuy qui <strong>de</strong>voit en<br />

être l'appuy, mais ces considérations particulières ne<br />

peuvent déterminer un magistrat également jaloux <strong>de</strong><br />

votre confiance et <strong>de</strong> l'estime publique à laisser à l'écart<br />

les principes d'honneur et <strong>de</strong> bon ordre qu'il doit toujours<br />

vous présenter lorsque vous luy faites l'honneur <strong>de</strong> luy<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r son avis, et qu'il doit surtout maintenir avec<br />

force dans la province dont l'administration luy est confiée.<br />

» Néanmoins, un peu plus tard, Terray le fait adresser<br />

directement <strong>de</strong> Paris à l'intéressé.<br />

C. 3489. (Portefeuille.) — 109 pièces, papier.<br />

1748-1760. — Sauf-conduits. — Le sieur Prioreau <strong>de</strong> la<br />

Fosse, négociant armateur, mentionnant dans l'état <strong>de</strong> ses<br />

biens, ses parts d'intérêts dans les corsaires et vais-


seaux français pour l'Amérique l'Espérance <strong>de</strong> Bayonne,<br />

le Joseph <strong>de</strong> Saint-Mâlo, le Mars <strong>de</strong> Libourne, l'Iroquois<br />

d'Audierne, le Maréchal <strong>de</strong> Thomond, le Furet ; et son<br />

intérêt à répéter sur le produit <strong>de</strong>s prises faites par la<br />

Sauterelle, la Représaille <strong>de</strong> Bayonne, la Marquise<br />

d'Amou, la Nouvelle Saxonne, la Comtesse <strong>de</strong> Noailles,<br />

tous corsaires pris <strong>de</strong>puis par les Anglais ; plus, mention<br />

<strong>de</strong> 150,000 livres <strong>de</strong> perle sur les assurances, et sur d'autres<br />

corsaires bor<strong>de</strong>lais pris : le Prince <strong>de</strong> Soubise, le<br />

Comte d'Hérouvílle, le Pour et le Contre, Le Lys. —<br />

Deman<strong>de</strong> d'un arrêt <strong>de</strong> surséance, par l'intendant <strong>de</strong><br />

Tourny (le fils), en faveur <strong>de</strong>s sieurs Gonfran, gens « <strong>de</strong><br />

probité, qui ont<br />

« fait le commerce avec honneur, et même l'un d'eux a<br />

« rendu <strong>de</strong>s services en différentes occasions à mon père<br />

« et à moi, l'ayant employé relativement à la rivière <strong>de</strong><br />

« Bor<strong>de</strong>aux, comme étant parfaitement au fait <strong>de</strong> la navi<br />

« gation » créanciers <strong>de</strong> l'État pour 139,000 livres dans<br />

l'armement du navire la Toison d'or, et <strong>de</strong> sommes assez<br />

fortes pour travaux faits en qualité d'adjudicataires <strong>de</strong><br />

l'entretien <strong>de</strong> quelque partie <strong>de</strong> route <strong>de</strong> la Généralité :<br />

riches et au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> leurs affaires si l'État les payait ce<br />

qu'il leur doit.<br />

C. 3490. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />

1761-1767. — Sauf-conduits. — Correspondance <strong>de</strong>s<br />

intendants Boutin et Fargès concernant : — le sieur Latapie,<br />

entrepreneur <strong>de</strong> la fourniture <strong>de</strong>s bois pour les prames<br />

construites pour le compte du Roi dans le port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

à qui l'État ne paie pas ses avances ; le sieur Laduguye,<br />

débiteur du domaine pour une somme <strong>de</strong> 27,000<br />

livres, prix <strong>de</strong> l'acquisition d'un terrain dépendant <strong>de</strong><br />

l'ancienne Monnaie ; — la fabrique <strong>de</strong> Marcellus, à Tonneins,<br />

et le moulin <strong>de</strong> Contor (Lot-et-Garonne).<br />

C. 3491. (Portefeuille.) — 66 pièces, papier.<br />

1767-1768. — Sauf-conduits. — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant<br />

Fargès : « Si vous saviez ce que c'est que ces « gens<br />

que vous voyez solliciter <strong>de</strong>s sauf-conduits, ce sont<br />

« <strong>de</strong>s indigents qui se sont rendus tels en employant tout<br />

« ce qu'ils avaient, et empruntant pour s'intéresser dans<br />

« les armements pour les isles : <strong>de</strong>puis environ trois ou<br />

« quatre ans (29 juillet 1769) ces pacotilleurs ont mal<br />

« réussi. — On ne voit pas ce qui s'appelle un négociant<br />

« <strong>de</strong> la première ou <strong>de</strong> la <strong>de</strong>uxième classe <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong><br />

« sauf-conduits ; ils s'arrangent et s'épaulent entr'eux, à<br />

« tant pour cent <strong>de</strong> perte. »<br />

C. 3492. (Portefeuille.) — 113 pièces, papier.<br />

1766-1769. — Sauf-conduits. — Correspondance <strong>de</strong><br />

Boutin et Fargès ; — un négociant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, trahi par<br />

un <strong>de</strong> ses capitaines, qui a acheté une maison pour luimême,<br />

à Saint-Domingue, du produit <strong>de</strong> la cargaison ; —<br />

un marchand <strong>de</strong> Libourne, enlevant toute la récolte du<br />

pays <strong>de</strong> Saint-Emilion, et <strong>de</strong> la Motte-Montravel, et disparaissant<br />

ensuite ; — le sieur Duportal ; — corresdance<br />

avec la chambre <strong>de</strong> commerce, toujours consultée sur les<br />

sauf-conduits.<br />

C. 3493. (Portefeuille.) — 108 pièces, papier.<br />

1769-1770. — Sauf-conduits. — Correspondance <strong>de</strong>s<br />

intendants Fargès et Esmangart avec le ministre Bertin et<br />

les subdélégués, concernant l'obtention, la délivrance ou<br />

le renouvellement <strong>de</strong> sauf-conduits en faveur du commerce.<br />

C. 3494. (Portefeuille.) — 109 pièces, papier.<br />

1770. — Sauf-conduits. — Le sieur <strong>de</strong> Lonlay, <strong>de</strong>mandant<br />

un arrêt <strong>de</strong> surséance : en avance <strong>de</strong> sommes considérables<br />

pour le chargement <strong>de</strong> vaisseaux à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong><br />

l'In<strong>de</strong> au compte <strong>de</strong> divers particuliers, et pour l'entreprise<br />

d'un défrichement <strong>de</strong> lan<strong>de</strong>s dans la province, affaire<br />

avortée dont les intéressés viennent <strong>de</strong> faire faillite à<br />

Paris ; — Groscassant, <strong>de</strong> Blaye ; — refus <strong>de</strong> saufconduit<br />

à un plai<strong>de</strong>ur en cours d'instance civile, condamné<br />

par corps à rétablir <strong>de</strong>s pièces <strong>de</strong> procédure dont il<br />

s'était chargé <strong>de</strong> la main à la main ; — le sieur Goiran,<br />

dont le crédit a été ruiné par une lettre <strong>de</strong> cachet obtenue<br />

contre lui par le sieur Lauraire, peintre, son créancier,<br />

pour quarante-huit tableaux, en pastels, estimés 827 livres,<br />

à l'occasion <strong>de</strong> quoi on l'avait retenu neuf mois en<br />

prison.<br />

C. 3495. (Portefeuille.) — 109 pièces, papier.<br />

1769-1771. — Sauf-conduits. — Le sieur Marchand, <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux, enveloppé pour 700,000 livres dans la faillite<br />

du sieur Amiel, l'ancien receveur <strong>de</strong>s Fermes du Roi ; —<br />

sauf-conduit refusé à un imposteur et aventurier, aussi<br />

« effronté que le faux Martin Guerre » qui avait réussi à<br />

se faire presque attribuer, au moyen d'une fausse généalogie<br />

produite en Saxe, à Londres, à Paris et à Toulouse,<br />

l'hérédité ab intestat <strong>de</strong> la dame Ducasse, comtesse <strong>de</strong><br />

Clermont-Durfort, et avait recueilli


au soutien <strong>de</strong> son procès <strong>de</strong>s sommes considérables avancées<br />

par <strong>de</strong>s particuliers ; — autres sauf-conduits accordés<br />

à un ancien officier distingué à la guerre par le maréchal<br />

<strong>de</strong> Richelieu, qui avait acheté à la foire <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

une pacotille <strong>de</strong> bijouterie <strong>de</strong> Genève à <strong>de</strong>stination<br />

d'Amérique, opération qui n'avait pas réussi ; — aux<br />

entrepreneurs du transport <strong>de</strong>s marchandises par bateaux<br />

entre Bor<strong>de</strong>aux et Toulouse, dont les bateaux avaient<br />

successivement péri par naufrages.<br />

C. 3496. (Portefeuille.) — 127 pièces, papier.<br />

1771. — Sauf-conduits. — Rappel par l'intendant Esmangart<br />

<strong>de</strong>s règles sur les sauf-conduits : nécessité<br />

d'avoir un livre-journal timbré et paraphé par les juges<br />

consuls : « Le parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux n'a jamais voulu ho<br />

« mologuer le concordat d'un négociant failli qui avait pres<br />

« que toutes les signatures <strong>de</strong>s créanciers, parce que son<br />

« journal, quoique bien en règle, n'était ni timbré, ni pa-<br />

« raphé. » — Etc.<br />

C. 3497. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />

1771-1772. — Sauf-conduits. — Correspondance <strong>de</strong><br />

l'intendant avec les ministres Bertin et Trudaine, et les<br />

subdélégués. — Renouvellement <strong>de</strong> sauf conduits en<br />

faveur <strong>de</strong> négociants qui se sont montré dignes <strong>de</strong> cette<br />

faveur : Bonmartin ; — Duretta ; — Alvarès ; — Le sieur<br />

<strong>de</strong> Lonlay. « Si celui-ci eût eu moins d'honneur, il se fût<br />

libéré <strong>de</strong>puis « longtemps avec ses créanciers ; un accommo<strong>de</strong>ment<br />

tel<br />

« qu'il a trop souvent lieu dans le commerce ne lui eût pas<br />

« coûté ce qu'il a payé jusqu'ici. » — Le sieur Grégoire,<br />

mé<strong>de</strong>cin. — Le sieur Valence, architecte.<br />

C. 3498. (Portefeuille.) — 107 pièces, papier.<br />

1772. — Sauf-conduits. — Le négociant Lapeyrusse,<br />

ruiné au service public, pour avoir soutenu <strong>de</strong> ses capitaux,<br />

dans la fâcheuse situation où elle s'est trouvée, la<br />

corporation <strong>de</strong>s maîtres boulangers <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

qui n'ont pu rembourser les prêts aux échéances.<br />

— Mémoires respectifs <strong>de</strong>s sieurs <strong>de</strong> Lonlay et <strong>de</strong><br />

Lessart adressés au conseil. — Le sieur Gar<strong>de</strong>ra, armateur<br />

et capitaine <strong>de</strong> navires.<br />

C. 3499. (Portefeuille.) — 114 pièces, papier.<br />

1773. — Sauf-conduits. — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant<br />

Esmangart avec le ministère, concernant l'obtention<br />

ou le renouvellement <strong>de</strong> sauf-conduits au commerce.<br />

C. 3500. (Portefeuille.) — 115 pièces, papier.<br />

1773. — Sauf-conduits. — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant<br />

Esmangart avec le ministère, concernant l'obtention<br />

ou le renouvellement <strong>de</strong> sauf-conduits au commerce.<br />

C. 3501. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />

1770-1774. — Sauf-conduits. — Correspondance <strong>de</strong><br />

l'intendant Esmangart avec le ministère et les subdélégués<br />

; ensemble les requêtes présentées et les renseignements<br />

transmis à l'appui <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s. — Le chevalier<br />

<strong>de</strong> Bron<strong>de</strong>au d'Alphéry, gentilhomme <strong>de</strong> Villeneuved'Agenais,<br />

ancien mousquetaire <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong> du Roi, arrêté<br />

par erreur comme complice d'un assassinat commis dans<br />

les lan<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Guyenne, et détenu en prison, à Nérac, pendant<br />

plus d'un an et <strong>de</strong>mi, après quoi son innocence<br />

éclate, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un arrêt <strong>de</strong> surséance au paiement <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>ttes contractées par suite <strong>de</strong> sa détention et <strong>de</strong> tout le<br />

procès qu'il a dû soutenir : certificats d'honneur délivrés<br />

par le comte <strong>de</strong> Périgord, le corps <strong>de</strong> la noblesse et les<br />

magistrats <strong>de</strong> Villeneuve. — La dame <strong>de</strong> la Bermondie<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> un arrêt <strong>de</strong> surséance pour payer les créanciers<br />

<strong>de</strong> la succession <strong>de</strong> son père, le feu sieur <strong>de</strong> Lagrange. —<br />

L'abbé Darche et le sieur <strong>de</strong> Passan réclament un saufconduit<br />

pour que leur frère, le chevalier Darche, exilé par<br />

lettre <strong>de</strong> cachet dans sa maison <strong>de</strong> Saint-Selve, puisse<br />

revenir à Bor<strong>de</strong>aux.<br />

C. 3502. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />

1774. — Surséances et sauf-conduits. — Un gentilhomme<br />

<strong>de</strong>mandant un arrêt <strong>de</strong> surséance à l'exécution<br />

d'un arrêt du Parlement qui le condamne à <strong>de</strong>s dommages-intérêts<br />

envers quelques-uns <strong>de</strong> ses domestiques qu'il<br />

avait accusés <strong>de</strong> l'avoir volé. — Le vicomte <strong>de</strong> Crussol <strong>de</strong><br />

Montansier, en <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> surséance pour le paiement<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ttes <strong>de</strong>s feu comte <strong>de</strong> Pontac <strong>de</strong> Belha<strong>de</strong> et Lambert<br />

Camax, père et aïeul <strong>de</strong> la vicomtesse, née <strong>de</strong> Pontac. —<br />

Madame Winkhoff, veuve Le Gall, armateur à Bor<strong>de</strong>aux,<br />

ruinée par l'infidélité d'un <strong>de</strong> ses capitaines qui lui a dissipé<br />

200,000 livres aux colonies. — Mémoire imprimé,<br />

pour le chevalier <strong>de</strong> Bron<strong>de</strong>au, victime d'une erreur <strong>de</strong><br />

justice.<br />

C. 3503. (Portefeuille.) — 86 pièces, papier.<br />

1774. — Sauf-conduits. — Le sieur Belleville, <strong>de</strong> petit<br />

limonadier à Bor<strong>de</strong>aux, s'étant fait entrepreneur d'une


gran<strong>de</strong> salle construite sur un <strong>de</strong>s terrains <strong>de</strong> l'archevêché,<br />

loué par lui, laquelle était <strong>de</strong>stinée aux assemblées publiques<br />

et portait le nom <strong>de</strong> Wauxhall, et tombé <strong>de</strong>puis en<br />

faillite, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un sauf-conduit qu'il n'obtient pas. —<br />

Diverses <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s.<br />

C. 3504. (Carton.) — 126 pièces, papier.<br />

1774-1775. — Sauf-conduits. — Rappel <strong>de</strong>s règles admises<br />

en la matière. — Durand frères, <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, en<br />

procès avec <strong>de</strong>s assureurs <strong>de</strong> Londres, et ne pouvant pas<br />

consigner les 8 ou 10,000 livres qu'on exige <strong>de</strong>vant les<br />

tribunaux anglais en forme <strong>de</strong> caution « Judicatum solvi<br />

», <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt un arrêt <strong>de</strong> surséance en France et en<br />

Angleterre, pour y aller personnellement suivre leur procès.<br />

— Le sieur Baron, directeur du théâtre <strong>de</strong> Bayonne,<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> un sauf-conduit <strong>de</strong> quatre ans pour achever <strong>de</strong><br />

payer sa troupe. — Diverses <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s.<br />

C. 3505. (Carton.) — 127 pièces, papier.<br />

1775-1776. — Sauf-conduits. — Moïse Rodriguez Brandam.<br />

— Power. — Pelignean, juge, gar<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Monnaie <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux : « la Monnaie <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ne travaille<br />

« pas <strong>de</strong>puis bien <strong>de</strong>s années à cause <strong>de</strong>s surachats qui ont<br />

« porté le travail dans d'autres Monnaies. » — Veuve Le<br />

Gall. — Grégoire, docteur mé<strong>de</strong>cin. — Le sieur Lee,<br />

ancien officier dans les troupes <strong>de</strong> l'Amérique. —<br />

Poitevin, constructeur <strong>de</strong> navires, ayant perdu, dans la<br />

<strong>de</strong>rnière guerre, <strong>de</strong>ux vaisseaux qu'il avait fournis pour le<br />

Roi, et <strong>de</strong>ux autres, et un ponton dans un incendie considérable<br />

qui mit en danger tout le port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (V.<br />

infrà C. 3506), le 1 er octobre 1762.<br />

C. 3506. (Carton.) — 103 pièces, papier.<br />

1733-1776. — Sauf-conduits et surséances. —<br />

Escourre, fournisseur <strong>de</strong>s vivres en Guienne. —<br />

Daccarrette. — Le chevalier Dugravier, gouverneur pour<br />

le Roi, à Villeneuve-d'Agen. — Le docteur Grégoire. —<br />

La dame <strong>de</strong> la Bermondie. — Le sieur Poitevin obtient<br />

un arrêt <strong>de</strong> surséance.<br />

C. 3507. (Carton.) — 104 pièces, papier.<br />

1776. — Sauf-conduits et surséances. — Le sieur Fuet,<br />

armateur, surséance pour se faire rendre compte, par le<br />

syndic <strong>de</strong> ses créanciers, <strong>de</strong>s effets dont celui-ci est nanti<br />

pour la masse <strong>de</strong>s créanciers. — Le sieur Ver<strong>de</strong>let, officier<br />

<strong>de</strong> marine du port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, pour aller chercher<br />

aux îles les fonds qu'il y a laissés. — Le sieur <strong>de</strong><br />

Raymond, pour défendre à un procès à lui intenté <strong>de</strong><br />

mauvaise foi au Parlement <strong>de</strong> Paris, par l'acquéreur d'une<br />

<strong>de</strong> ses terres, qui ne le paie pas et gar<strong>de</strong> la terre. — Divers<br />

capitaines <strong>de</strong> vaisseaux marchands retardés pour n'avoir<br />

pas pu recueillir leurs créances d'Amérique. — Lettre <strong>de</strong><br />

réhabilitation pour le sieur Courtian. — Création par<br />

l'intendant Dupré Saint-Maur d'une commission chargée<br />

d'examiner les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s faites au ministère pour obtenir<br />

<strong>de</strong>s sauf-conduits : « Mon intention serait <strong>de</strong> communiquer<br />

toutes<br />

« les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cette espèce à MM. <strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong><br />

« commerce, pour savoir s'ils n'y trouveraient pas quelques<br />

« difficultés. Ils sont mieux à portée que qui que ce soit<br />

« d'en juger, et ils doivent sentir la nécessité <strong>de</strong> venir<br />

« quelquefois au secours <strong>de</strong>s négociants honnêtes dont les<br />

« affaires n'auraient été dérangées que par <strong>de</strong>s malheurs.<br />

» — Lettre à la chambre <strong>de</strong> commerce développant<br />

cette note, et observations <strong>de</strong>s bureaux <strong>de</strong> l'intendance sur<br />

l'inconvénient <strong>de</strong> rendre trop notoire la situation critique<br />

d'un négociant qui craint pour sa liberté ; ils proposent<br />

que la chambre, sur l'invitation <strong>de</strong> l'intendant, nomme<br />

trois commissaires auxquels seuls les placets, relatifs aux<br />

sauf-conduits et aux surséances, seraient communiqués<br />

pour avis.<br />

C. 3508. (Carton.) — 87 pièces, papier.<br />

1776-1777. — Sauf-conduits. — Les négociants, en cas<br />

<strong>de</strong> sauf-conduits, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt que leurs requêtes ne soient<br />

pas transmises à la chambre <strong>de</strong> commerce, à cause du<br />

discrédit immédiat dans lequel ils tomberaient ; ils préfèrent<br />

la voie administrative, par l'intendance et ses bureaux.<br />

— Le sieur Leclerc, ancien grenadier <strong>de</strong> France,<br />

qui, poussé à réclamer <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong> la succession paternelle<br />

et maternelle, dont on s'est emparé pendant sa longue<br />

absence du pays, est poursuivi rigoureusement pour<br />

une somme <strong>de</strong> 200 livres, avec contrainte par corps obtenue<br />

par un <strong>de</strong> ceux contre lesquels il réclame. — Le sieur<br />

Gauteyron, dont les <strong>de</strong>ux navires retour <strong>de</strong>s îles sont en<br />

retard, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un arrêt <strong>de</strong> surséance.<br />

C. 3509. (Carton.) — 85 pièces, papier.<br />

1777. — Sauf-conduits. — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant<br />

Dupré Saint-Maur avec le ministère relativement aux<br />

sauf-conduits et surséances : — Duker Beckers. —<br />

Valence. — Castaing. — Laforgue Delisle. Alvarez,—<br />

etc.


C. 3510. (Carton.) — 100 pièces, papier.<br />

1777-1778. — Sauf-conduits et surséances. — La Bastie.<br />

— Ro<strong>de</strong>. — Chaudru. — Plassan. « Le Roi accor<strong>de</strong><br />

« en général ces sortes <strong>de</strong> grâces (les surséances), moins<br />

« en faveur <strong>de</strong>s débiteurs que pour l'intérêt <strong>de</strong> la masse<br />

« <strong>de</strong>s créanciers qui se trouveraient quelquefois dans le<br />

« cas <strong>de</strong> perdre la totalité <strong>de</strong> leurs créances si la mauvaise<br />

« humeur <strong>de</strong> quelques-uns d'entre eux mettait le feu dans<br />

« les affaires, et consumait tout en frais. » — Le sieur<br />

Graslin, — Le baron <strong>de</strong> Lauriol. — Le sieur Duburgué,<br />

<strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Nousse (Lan<strong>de</strong>s), qui a bien mérité du<br />

gouvernement et du public par la ressource dont il a été<br />

pour les grains <strong>de</strong> subsistance pendant la disette <strong>de</strong> 1777.<br />

C. 3511. (Portefeuille.) — 101 pièces, papier.<br />

1778. — Sauf-conduits. — Devez du Fresnel, comédien.<br />

— Le sieur Richefort, constructeur d'un moulin<br />

économique. — Le sieur Alquié, ruiné par l'ouragan <strong>de</strong><br />

septembre 1776, qui avait entièrement dévasté la Gua<strong>de</strong>loupe<br />

et réduit les habitants à une si gran<strong>de</strong> nécessité que,<br />

loin <strong>de</strong> lui faire les remises qu'ils avaient annoncées, ils<br />

avaient au contraire obtenu un ordre du commandant <strong>de</strong> la<br />

colonie pour obliger le capitaine qui avait la gestion <strong>de</strong><br />

son vaisseau, à leur vendre à crédit les <strong>de</strong>nrées y contenues<br />

; ayant ensuite, à son tour, obtenu un ordre du Roi<br />

pour contraindre les colons à le payer sur les premiers<br />

fonds qui leur rentreront, mais les bruits <strong>de</strong> guerre ont<br />

retenu le reste. — Diaz. — Barberin.<br />

C. 3512. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />

1778. — Sauf-conduits. — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant<br />

Dupré Saint-Maur. — « L'exemple <strong>de</strong>s dissipations <strong>de</strong><br />

« ce gentilhomme (le sieur N***), et la crainte que le succès<br />

« <strong>de</strong> sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en sauf-conduit n'inspirât à la Jeune no-<br />

« blesse l'espoir <strong>de</strong> trouver les mêmes facultés pour éviter<br />

« les rigueurs <strong>de</strong> justice, m'avaient engagé à m'en remettre<br />

« à ce que vous trouveriez à propos <strong>de</strong> statuer à cet<br />

égard. » — La chambre <strong>de</strong> commerce opposée à la prorogation<br />

<strong>de</strong>s surséances. — Le capitaine Montaut, corsaire<br />

<strong>de</strong> cinquante-<strong>de</strong>ux canons avec quatre cents hommes<br />

d'équipage, partant du port <strong>de</strong> Rochefort : « J'ai dîné aujourd'hui<br />

avec<br />

« M. Caron <strong>de</strong> Beaumarchais, je lui ai donné l'adresse <strong>de</strong><br />

« l'ami Breton avec tous les éloges pour un commandant<br />

« digne <strong>de</strong> son mérite. Rochefort, 28 mars 1778. Il y<br />

« a dix-sept corsaires prêts à prendre la mer à la pre<br />

« mière nouvelle <strong>de</strong> la déclaration <strong>de</strong> guerre. »<br />

C. 3513. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />

1778-1779. — Sauf-conduits. — Correspondance <strong>de</strong><br />

l'intendant Dupré Saint-Maur, concernant diverses <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong> négociants <strong>de</strong> la place et <strong>de</strong> la province.<br />

C. 3514. (Portefeuille.) — 94 pièces, papier.<br />

1779. — Sauf-conduits et surséances. — Chaudruc. —<br />

Marraquier. — Labatut. — Duburgua. — Quin. — La<br />

chambre <strong>de</strong> commerce, <strong>de</strong>puis la reprise <strong>de</strong>s hostilités<br />

entre la France et l'Angleterre, opine plus volontiers pour<br />

<strong>de</strong>s sauf-conduits et <strong>de</strong>s surséances. — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> surséance<br />

par Langourran-Labor<strong>de</strong> frères, pour avoir prêté<br />

beaucoup <strong>de</strong> grains au Périgord et au Sarladais pendant la<br />

disette <strong>de</strong> 1778, dont ils atten<strong>de</strong>nt le paiement : avis motivé<br />

<strong>de</strong> l'intendant en leur faveur.<br />

C. 3515. (Carton.) — 100 pièces, papier.<br />

1779-1780. — Sauf-conduits et surséances. —<br />

Nonèz. — Kauzac. — Batanchon. — Le baron <strong>de</strong><br />

Ranse. — Le vicomte <strong>de</strong> Noaillan. — La <strong>de</strong>moiselle<br />

d'Orbigny, directrice du théâtre <strong>de</strong> Bayonne. —<br />

Courrech. — Etc, etc.<br />

C. 3516. (Carton.) — 102 pièces, papier.<br />

1780. — Sauf-conduits. — Le sieur Bayle, marchand<br />

tonnelier à Bor<strong>de</strong>aux, embarrassé par la prise d'un navire<br />

sur lequel il avait mis 34,000 livres. — Le sieur Lallemand,<br />

fermier du privilège <strong>de</strong>s voitures <strong>de</strong> place à Bor<strong>de</strong>aux.<br />

— Etc., etc.<br />

C. 3517. (Carton.) — 101 pièces, papier.<br />

1780-1781. — Sauf-conduits et surséances. — Les<br />

héritiers du comte <strong>de</strong> La Roche-Aymon, lieutenant <strong>de</strong>s<br />

maréchaux <strong>de</strong> France. — Réchat, commis <strong>de</strong> Mel <strong>de</strong><br />

Fontenay. — Le sieur Sutton, négociant à Paris, écrit à<br />

l'intendant pour lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r appui contre les sieurs Taillasson,<br />

Claman, Romet et autres agents <strong>de</strong> la banqueroute<br />

du sieur Caron (<strong>de</strong> Beaumarchais), qui avait monté un<br />

projet <strong>de</strong> défrichement dans les lan<strong>de</strong>s, et félicite en<br />

même temps Dupré Saint-Maur <strong>de</strong> ses vues sur la culture<br />

du tabac, qu'il aurait fort à cœur <strong>de</strong> rétablir en France. —<br />

Etc.


C. 3518. (Carton.) — 103 pièces, papier.<br />

1781. — Sauf-conduits. — Duffourg. — Hostens. —<br />

Demoiselle d'Orbigny, comédienne, et le sieur Bergeret,<br />

habitant Bayonne, son créancier. Mémoire en faveur <strong>de</strong><br />

« cette aimable et malheureuse actrice. » — Le baron <strong>de</strong><br />

Ranse. — Dumoulin. — Etc.<br />

C. 3519. (Carton.) — 102 pièces, papier.<br />

1781. — Sauf-conduits. — Lallemand, directeur <strong>de</strong>s<br />

carosses <strong>de</strong> place à Bor<strong>de</strong>aux. — Lévy. — Le marquis<br />

d'Esparbès <strong>de</strong> Lussan. — Daste. — Etc.<br />

C. 3520. (Carton.) — 84 pièces, papier.<br />

1781. — Sauf-conduits. — Quin.— Desmaisons. —<br />

Mortera. — Seba. — De Laurès. — Un négociant basque,<br />

empêché, par la coutume <strong>de</strong> Labourt, <strong>de</strong> vendre ses<br />

biens propres paternels, car elle les rend inaliénables en<br />

les substituant par un fidéicommis perpétuel au profit du<br />

plus prochain lignager. — Fonsèque. — Le marquis <strong>de</strong><br />

Lussan <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un sauf-conduit pour aller à Paris achever<br />

la vente qu'il avait faite au comte d'Artois d'un terrain<br />

considérable dans le baillage <strong>de</strong> Hesdin.<br />

C. 3521. (Carton.) — 84 pièces, papier.<br />

1779-1780. — Sauf-conduits. — Branzean. —<br />

Philip. — Feuilhera<strong>de</strong>. — Dibusty. — Vezinaud. —<br />

Gauteyron. — Lagardère. — Seba : le chanoine Pacareau,<br />

26 août 1779, le recomman<strong>de</strong> au secrétaire <strong>de</strong> l'intendance.<br />

— Bonnal, chargé en 1777, <strong>de</strong> l'approvisionnement<br />

<strong>de</strong>s grains <strong>de</strong> la province.<br />

C. 3522. (Carton.) — 110 pièces, papier.<br />

1780. — Sauf-conduits. — Demoiselle d'Orbigny. —<br />

Le sieur Delmon, auquel la ville <strong>de</strong> Belvès et les environs<br />

sont re<strong>de</strong>vables <strong>de</strong> leur avoir ouvert un débit annuel<br />

et avantageux <strong>de</strong> leurs produits, et d'avoir eu par lui <strong>de</strong>s<br />

grains dans les années <strong>de</strong> disette. — Renouvellement <strong>de</strong><br />

sauf-conduits et <strong>de</strong> surséances.<br />

C. 3523. (Carton.) — 108 pièces, papier.<br />

1780. — Sauf-conduits. — Cousteau. — Bissière. —<br />

Le vicomte <strong>de</strong> Noailhan. — Labor<strong>de</strong>. — Etc. — Règle<br />

introduite qu'on n'accor<strong>de</strong>ra désormais pas plus <strong>de</strong> trois<br />

renouvellements <strong>de</strong> sauf-conduits pour la même personne.<br />

C. 3524. (Carton.) — 113 pièces, papier.<br />

1780. — Sauf-conduits. — Correspondance <strong>de</strong> Dupré<br />

Saint-Maur avec le ministère, concernant les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

sauf-conduits, ensemble les renseignements <strong>de</strong>s subdélégués<br />

et les avis <strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong> commerce.<br />

C. 3525. (Carton.) — 116 pièces, papier.<br />

1781. — Sauf-conduits. — Grenouilleau. — Lallemant,<br />

fermier <strong>de</strong>s carosses <strong>de</strong> place. — De Laurès. — Boissière<br />

Laroche. — Verneuil <strong>de</strong> Lagar<strong>de</strong>. — État d'un fermier <strong>de</strong><br />

grands domaines en 1781, sur la ferme duquel se trouvent<br />

<strong>de</strong>s forges, charbons, écluses, etc.<br />

C 3526. (Carton.) — 115 pièces, papier.<br />

1781-1782. — Sauf-conduits. — Correspondance <strong>de</strong><br />

Dupré Saint-Maur avec le ministre, comte <strong>de</strong> Vergennes,<br />

concernant les sauf-conduits <strong>de</strong>mandés par les négociants<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ou <strong>de</strong> la province.<br />

C. 3527. (Carton.) — 104 pièces, papier.<br />

1782. — Sauf-conduits. — Gounon, négociant à<br />

Agen. — Fanfaye du Portal. — Lallement. — Ricard. —<br />

Broca, maître perruquier <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Etc.<br />

C. 3528. (Carton.) — 102 pièces, papier.<br />

1782. — Sauf-conduits. — Le sieur Dalbespeyre, maître<br />

<strong>de</strong> pension, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un arrêt <strong>de</strong> surséance. — Divers<br />

mémoires afin d'obtenir <strong>de</strong>s renouvellements <strong>de</strong> saufconduits<br />

: opposition naissante <strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong> commerce.<br />

C. 3529. (Carton.) — 105 pièces, papier.<br />

1775-1776. — Sauf-conduits. — Correspondance <strong>de</strong><br />

l'intendant <strong>de</strong> Clugny avec le ministère et les subdélégués.<br />

— Héguy. — Sivalate-d'Urreta. — Le sieur Boy,<br />

ancien capitaine, pris trois fois par les Anglais pendant la<br />

<strong>de</strong>rnière guerre en portant en Amérique les paquets <strong>de</strong> la<br />

Cour. — Turpin. — Castels. — Etc.


C. 3530. (Carton.) — 100 pièces, papier.<br />

1776-1781. — Sauf-conduits. — Castets frères : abandon<br />

général <strong>de</strong> leur fortune à <strong>de</strong>s créanciers qu'ils n'ont<br />

que pour avoir été pris dans la faillite d'un Espagnol qui<br />

s'est retiré dans sa patrie. — Turpin, à la Teste : les gens<br />

du Porge lui pillent et lui enlèvent une cargaison <strong>de</strong> blé<br />

d'une valeur <strong>de</strong> 36,000 livres. — La lenteur <strong>de</strong>s procès au<br />

Parlement est désignée fréquemment comme la cause <strong>de</strong>s<br />

faillites ou déconfitures, qui amènent les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'arrêts<br />

<strong>de</strong> surséance ou <strong>de</strong> sauf-conduits.<br />

C. 3531. (Carton.) — 101 pièces, papier.<br />

1781. — Sauf-conduits. — Ricard, à Valenced'Agen.<br />

— La dame <strong>de</strong> Veronne, habitante <strong>de</strong> Saint-<br />

Domingue, en rési<strong>de</strong>nce à Agen : ruinée en France par la<br />

guerre, et regorgeant <strong>de</strong> biens dans le Nouveau-Mon<strong>de</strong>,<br />

mais ne pouvant rien faire venir.<br />

C. 3532. (Carton.) — 103 pièces, papier.<br />

1781-1782. — Sauf-conduits et surséances. —<br />

Lejeune. — Le chevalier <strong>de</strong> Chancel. — Duhart. —<br />

Boissière. — Balmignière — De Redon d'Aurioles, etc.<br />

C. 3533. (Carton.) — 100 pièces, papier.<br />

1782-1783. — Sauf-conduits et surséances. — Grangié.<br />

— D'Albert <strong>de</strong> Laval. — Gounon. — Mendès. — De<br />

Montouroy. — De Vassal <strong>de</strong> Reignac. — Lanoix. —<br />

Dacosta, etc., etc.<br />

C. 3534. (Carton.) — 124 pièces, papier.<br />

1783. — Sauf-conduits et surséances. — Lanoix, armateur,<br />

ses créanciers <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt eux-mêmes, avec instances,<br />

un arrêt <strong>de</strong> surséance en sa faveur. — De Saint-<br />

Pierre. — Charamel. — Le sieur Stroene, capitaine suédois,<br />

réclame la propriété du navire La Ville <strong>de</strong> Newport<br />

— Labordère. — Le sieur Brudieu Beaugrand, ancien<br />

officier <strong>de</strong> cavalerie, fils et petit-fils <strong>de</strong> capitaines qui<br />

se sont ruinés au service.<br />

C. 3535. (Carton.) — 124 pièces, papier.<br />

1783. — Sauf-conduits et surséances. — Bory, négociants<br />

d'Agen, créateurs d'une manufacture <strong>de</strong> toiles peintes,<br />

ou indiennes, serges et marchandises propres aux<br />

colonies : se sont distingués pour empêcher, en 1773, les<br />

troubles que la disette faisait craindre, en ouvrant à l'administration<br />

leur crédit et leur bourse. — Fa<strong>de</strong>ville, ayant<br />

établi une verrerie en Paludate, à Bor<strong>de</strong>aux, ruiné par un<br />

associé <strong>de</strong> Saint-Domingue. — Jullien, constructeur <strong>de</strong><br />

navires. — Gounon et Labor<strong>de</strong>. — « Dans <strong>de</strong>s circon-<br />

« stances, dit l'intendant, pareilles à celles où le commerce<br />

« s'est trouvé <strong>de</strong>puis quelques mois, il paraît difficile <strong>de</strong><br />

« refuser à <strong>de</strong>s malheureux qui se trouvent ruinés par <strong>de</strong>s<br />

« événements qu'ils ne pouvaient prévoir la liberté <strong>de</strong> leur<br />

« personne, et il me semble qu'on peut sans injustice être<br />

« très indulgent à cet égard. — 6 septembre 1783. »<br />

C. 3536. (Carton.) — 124 pièces, papier.<br />

1783-1784. — Sauf-conduits et surséances. —<br />

Mialhe. — Proteau. — Deauze. — Dupuy, capitaine <strong>de</strong><br />

navire, créancier <strong>de</strong> l'État, pour une somme <strong>de</strong> 64,000<br />

livres dont il ne peut se procurer la rentrée. — Laffon <strong>de</strong><br />

Ladébat, créancier <strong>de</strong> l'État pour <strong>de</strong>s navires affrétés au<br />

Roi ; <strong>de</strong> la cour <strong>de</strong> Londres, pour trois navires qui lui ont<br />

été enlevés avant la déclaration <strong>de</strong>s hostilités, et du capitaine<br />

Ross, capitulant à la Grena<strong>de</strong>, pour perte illégale<br />

d'un autre navire ; a payé en trois ans, néanmoins,<br />

1,204,000 livres, ne redoit plus qu'autant, et présente 3<br />

millions 1/2 <strong>de</strong> ressources actuelles : recommandable par<br />

sa conduite et ses malheurs. — Note <strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong><br />

commerce, sur la facilité <strong>de</strong> l'administration à accueillir<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> sauf-conduits et <strong>de</strong> surséances, au détriment<br />

et contre le droit <strong>de</strong>s créanciers, ouvertement lésés<br />

et ruinés par les quantités <strong>de</strong> débiteurs qui ont su se faire<br />

délivrer <strong>de</strong>s surséances. « L'indulgence qu'on a pour les<br />

faillis rétrécit<br />

« l'intervalle que les lois ont toujours eu pour objet <strong>de</strong><br />

« mettre entr'eux et les négociants irréprochables. »<br />

C. 3537. (Carton.) — 108 pièces, papier.<br />

1783-1784. — Sauf-conduits et surséances. — Le subdélégué<br />

<strong>de</strong> Bayonne, à l'occasion d'une enquête sur les<br />

causes <strong>de</strong> l'embarras où se trouve un négociant <strong>de</strong>mandant<br />

un sauf-conduit, accuse « la nouvelle habitu<strong>de</strong> prise<br />

tout d'un coup, et d'une manière générale, <strong>de</strong> se refuser à<br />

<strong>de</strong>s acceptations <strong>de</strong> traites sur lesquelles on était en usage<br />

<strong>de</strong> compter, et à <strong>de</strong>s ouvertures <strong>de</strong> crédits les uns envers<br />

les autres. — Azevedo. — Robles. — Chabret. —<br />

Beaujon, Petit et C ie . — Les cordiers <strong>de</strong> Tonneins, en<br />

faillite, par contre-coup <strong>de</strong> celle <strong>de</strong>s armateurs bor<strong>de</strong>lais.<br />

— Le sieur Alphonse, capitaine, propriétaire <strong>de</strong><br />

sucrerie


à Saint-Domingue, suivant <strong>de</strong>ux procès au Conseil supérieur<br />

du Cap, et au Conseil du Roi à Paris ; en qualité<br />

d'agent général <strong>de</strong> la compagnie <strong>de</strong> Paris qui se proposait<br />

d'établir les fonds <strong>de</strong> terre que le roi d'Espagne a donnés<br />

au duc <strong>de</strong> Crillon dans l'île <strong>de</strong> Puerto-Ricco ; prêt, la<br />

cédule royale obtenue et passée au Conseil <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s, au<br />

moment <strong>de</strong> l'ouverture <strong>de</strong> la guerre qui a arrêté toute<br />

l'opération ; frêtant en <strong>de</strong>rnier lieu un navire neutre assuré<br />

à Brême et Hambourg, dont le retour lui apportera le salut<br />

<strong>de</strong> ses créanciers et le sien même.<br />

C. 3538. (Carton.) — 114 pièces, papier.<br />

1783-1784. — Sauf-conduits. — Correspondance <strong>de</strong>s<br />

intendants Dupré Saint-Maur et Boutin, intérimaires <strong>de</strong><br />

l'intendance, avec la chambre <strong>de</strong> commerce, à l'occasion<br />

<strong>de</strong> quelques <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s en surséance. La chambre ne<br />

donne d'avis favorable qu'autant que la majorité <strong>de</strong>s<br />

créanciers a signé, mais pour les sauf-conduits, il n'y a<br />

qu'à avoir égard à la conduite et à la situation du négociant<br />

qui le <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. L'intendance estime qu'il est presque<br />

toujours <strong>de</strong> l'intérêt <strong>de</strong>s créanciers que le débiteur ait<br />

la liberté <strong>de</strong> vaquer à ses affaires, et <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au surplus à<br />

la chambre d'envoyer un mémoire qui établisse <strong>de</strong>s principes<br />

généraux pouvant servir <strong>de</strong> base aux décisions du<br />

ministère. — Le sieur <strong>de</strong> Bessière en Agenais. — Le sieur<br />

<strong>de</strong> Preissac, vicomte <strong>de</strong> Cadillac, etc.<br />

C. 3539. (Carton.) — 110 pièces, papier.<br />

1784. — Sauf-conduits, et prolongation. — Le sieur<br />

Conte, capitaine <strong>de</strong> navire, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un arrêt <strong>de</strong> surséance<br />

pour faire rentrer ses fonds qu'il a été obligé <strong>de</strong> convertir<br />

en papier sur le Trésor public <strong>de</strong>s États-Unis, avec un<br />

certificat (en copie) <strong>de</strong> Franklin, daté <strong>de</strong> Passy,<br />

31 décembre 1783, en faveur <strong>de</strong> ce capitaine. — Le sieur<br />

Jullien, constructeur <strong>de</strong> navires. — E. Glady, négociant à<br />

Villeneuve.<br />

C. 3540. (Carton.) — 110 pièces, papier.<br />

1784. — Sauf-conduits. — Astruc. — Chalret. —<br />

Sten<strong>de</strong>r. — Charamel. — Carvalho. — L'abbé <strong>de</strong> Polignac,<br />

vicaire général <strong>de</strong> Metz, en rési<strong>de</strong>nce à Condom,<br />

recomman<strong>de</strong> un débiteur <strong>de</strong> Tonneins, pour un arrêt <strong>de</strong><br />

surséance. — Beaujon et Petit, etc.<br />

C. 3541. (Carton.) — 85 pièces, papier.<br />

1784-1786. — Sauf-conduits. — De la Brosse <strong>de</strong> Saint-<br />

Avid. — Gelibert. — Bory d'Agen. — Lanoix, etc., etc.<br />

C. 3542. (Carton.) — 118 pièces, papier.<br />

1779-1781. — Sauf-conduits. — Galineau, armateur.<br />

— Diaz. — Noailles, ancien gendarme <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong><br />

du Roi. — Latapy, père et fils, propriétaires <strong>de</strong> la verrerie<br />

<strong>de</strong> Bazas. — Durand <strong>de</strong> la Tour-<strong>de</strong>-la-Roffie. — De Carrère,<br />

à Maliac, juridiction <strong>de</strong> Monréal, etc.<br />

C. 3543. (Carton.) — 100 pièces, papier.<br />

1781-1783. — Sauf-conduits et surséances. Lettres<br />

d'avis du ministère à l'intendant Dupré-Saint-Maur. — De<br />

Haumont. — Lambert, veuve Alessen. — Perez. —<br />

François-Jacques <strong>de</strong> Bertin. — Grégoire, professeur à la<br />

faculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine. — Descamps <strong>de</strong> Sezeronze. — De<br />

Laroche Dubourquat. — Satire Léris et Lamargue, créanciers<br />

<strong>de</strong> l'Etat <strong>de</strong> 269,000 livres pour fournitures à la<br />

marine. — Compayrot, officier marinier marchand.<br />

C. 3544. (Carton.) — 100 pièces, papier.<br />

1783-1784. — Sauf-conduits. — Poitevin. —<br />

Pé<strong>de</strong>sclaux. — De Saint-Pierre. — Barron. —<br />

Tanays. — Dupuy. — Réaud, cafetier sur le glacis du<br />

Château-Trompette. — Labordère, etc., etc.<br />

C. 3545. (Carton.) — 100 pièces, papier.<br />

1784. — Sauf-conduits et surséances. — La chambre<br />

<strong>de</strong> commerce établit le principe d'exiger pour l'obtention<br />

<strong>de</strong>s sauf-conduits la remise <strong>de</strong>s livres <strong>de</strong> commerce par<br />

lesquels seuls on peut vérifier le montant <strong>de</strong> l'actif et du<br />

passif ; elle étend cette règle aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'arrêts <strong>de</strong><br />

surséance, qui ne relèvent que <strong>de</strong> l'intendant. — Castaing<br />

<strong>de</strong> La Lan<strong>de</strong>, au nom <strong>de</strong> Glachant <strong>de</strong> la Neuville, notaire<br />

à Langon. — Le baron <strong>de</strong> Perrier. — Duranton. — Les<br />

frères Saint-Pierre. « Le gouvernement les a employés<br />

dans le cours <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière guerre ; chargés <strong>de</strong> toutes les<br />

fournitures <strong>de</strong> l'Etat dans l'île <strong>de</strong> Saint-Domingue lorsqu'on<br />

y attendait le comte d'Estaing ; l'un d'eux, envoyé à<br />

Phila<strong>de</strong>lphie porteur <strong>de</strong>s ordres <strong>de</strong>s administrateurs <strong>de</strong><br />

Saint-Domingue, pour l'armée du comte <strong>de</strong> Rochambeau,


pris avec les quatorze vaisseaux que la maison du Cap<br />

français avait envoyés. — Ouvrard. — Barrau, créancier<br />

<strong>de</strong> la marine pour 217,000 francs à cause <strong>de</strong> la livraison<br />

du navire le Bien-Aimé : mais ce vaisseau ayant été livré à<br />

l'État après le terme stipulé, le ministère réduit <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />

tiers la créance <strong>de</strong> ce constructeur. Lettres <strong>de</strong>s maréchaux<br />

<strong>de</strong> Ségur et <strong>de</strong> Castries.<br />

C. 3546. (Carton.) — 109 pièces, papier.<br />

1784-1785. — Sauf-conduits et surséances. — Les frères<br />

Saint-Pierre, en discussion avec la chambre <strong>de</strong> commerce,<br />

eux refusant <strong>de</strong> mettre leur état au greffe, ce qui<br />

constitue les négociants en faillite ; la chambre, au contraire,<br />

exigeant la remise <strong>de</strong> cet état avant <strong>de</strong> donner son<br />

avis sur leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en surséance. — La pratique <strong>de</strong><br />

l'intendance est, au surplus, qu'en matière <strong>de</strong> surséance, la<br />

décision appartient seulement à l'intendant, sans le concours<br />

<strong>de</strong> la chambre. — Prospectus <strong>de</strong>s fournitures générales<br />

à faire à la marine, signé Bongars. — Bujac. —<br />

Divers.<br />

C. 3547. (Carton.) — 100 pièces, papier.<br />

1776-1777. — Sauf-conduits. — Rouzière <strong>de</strong> Goulard.<br />

— Périer, recommandé par le maréchal duc <strong>de</strong> Mouchy.<br />

— Chaudru contre Carrère, greffier <strong>de</strong> l'Amirauté. —<br />

Turpin, négociant à la Teste <strong>de</strong> Buch, en répétition contre<br />

les notaire, juge et habitants <strong>de</strong> la juridiction <strong>de</strong> Lège et<br />

An<strong>de</strong>rnos qui avaient enlevé un convoi <strong>de</strong> grains <strong>de</strong>stiné<br />

par lui à Saint-Sébastien, sur un navire échoué à la côte<br />

en 1770. — Les directeurs <strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong> commerce<br />

invités par l'intendant à signer les éclaircissements qu'ils<br />

donnent sur les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> sauf-conduits ou <strong>de</strong> surséance.<br />

C. 3548. (Carton.) — 105 pièces, papier.<br />

1777. — Sauf-conduits. — Alquié. — Cadush. — Le<br />

marquis <strong>de</strong> Taillefer. — Le conseiller à la grand'chambre<br />

Domenge <strong>de</strong> Pic <strong>de</strong> Blais, contre un débiteur qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

un sauf-conduit, et qui l'obtient sur la déclaration dé la<br />

chambre <strong>de</strong> commerce qu'il a rempli les conditions <strong>de</strong><br />

dépôt <strong>de</strong> son état <strong>de</strong> <strong>de</strong>ttes. — D lle <strong>de</strong> Meré, modiste à<br />

Bor<strong>de</strong>aux. — Ro<strong>de</strong>. — Brizard, etc.<br />

C. 3549. (Carton.) — 102 pièces, papier.<br />

1777-1778. — Sauf-conduits. — Castaing. — Davach.<br />

— Groscassant. — Diaz. — Chaudru. — Valence,<br />

etc. Le ministère se prête difficilement à accor<strong>de</strong>r cette<br />

année <strong>de</strong>s surséances.<br />

C. 3550. (Carton.) — 109 pièces, papier.<br />

1777-1778. — Sauf-conduits et <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> surséances.<br />

— Réclamation sur les biens du sieur Groscassant, <strong>de</strong><br />

Blaye, <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> M. Damberac, lieutenant <strong>de</strong> vaissaux,<br />

acquéreur <strong>de</strong> la maison <strong>de</strong> Boisset, en paiement <strong>de</strong> laquelle<br />

il avait été chargé par le ven<strong>de</strong>ur, duc <strong>de</strong> Saint-<br />

Simon, d'acquitter une rente annuelle <strong>de</strong> 500 livres au<br />

capital <strong>de</strong> 10,000, à l'hôpital <strong>de</strong> Josselin, en Bretagne :<br />

capital déposé chez le sieur Groscassant qui s'était déclaré<br />

responsable <strong>de</strong> la rente.<br />

C. 3551. (Carton.) — 117 pièces, papier.<br />

1778. — Sauf-conduits. — Daurat. — Diaz. —<br />

Duhart. — Feuilhera<strong>de</strong>. — Marraquier. — D lle <strong>de</strong> Barberin.<br />

— Poitevin. — Bichon, constructeur <strong>de</strong> navires.<br />

C. 3552. (Carton.) — 102 pièces, papier.<br />

1783-1785. — Sauf-conduits. — Tramesaygues. — De<br />

Masfrand. — De Fayard. — Calbiac. — Buffet du Cayla.<br />

— Marcon, chirurgien <strong>de</strong> Villeneuve-d'Agen ; etc.<br />

C. 3553. (Carton.) — 103 pièces, papier.<br />

1785. — Sauf-conduits et surséances. — Le marquis <strong>de</strong><br />

Fayard, propriétaire <strong>de</strong> forges. — Gourron, négociant<br />

d'Agen. Notice sur l'établissement en 1762, d'après les<br />

conseils et avec l'appui <strong>de</strong> l'intendant Boutin (Voir<br />

C. 2667), d'une manufacture <strong>de</strong> toiles à voiles par Gourron<br />

et Delatour ; érigée par arrêt du conseil en 1763, en<br />

manufacture royale, afin <strong>de</strong> cesser <strong>de</strong> rendre la marine<br />

française tributaire <strong>de</strong>s étrangers qui, venant acheter dans<br />

le pays les plus beaux chanvres <strong>de</strong> France, les revendaient<br />

manufacturés, quand ils voulaient, et combien ils voulaient,<br />

aux ports français ; ayant fourni la marine pendant<br />

toute la <strong>de</strong>rnière guerre, avec trois cents ouvriers et sept<br />

mille fileuses répandues dans la campagne : mais trop<br />

longtemps créanciers <strong>de</strong> l'État pour <strong>de</strong>s sommes <strong>de</strong> 3 à<br />

500,000 livres, actuellement même, en mai 1785, en<br />

avance <strong>de</strong> 230,000 livres sur les fournitures <strong>de</strong>puis 1783,<br />

ces négociants se ruinent par les intérêts énormes dont il a<br />

été jusqu'ici refusé <strong>de</strong> leur tenir compte, et réclament<br />

hautement un arrêt <strong>de</strong> surséance. — Le sieur Laroche,<br />

d'Estaffort : ses principaux créanciers


Randon <strong>de</strong> la Tour, trésorier général <strong>de</strong> la maison du Roi,<br />

et <strong>de</strong> Goula<strong>de</strong>, un <strong>de</strong>s administrateurs <strong>de</strong> la nouvelle<br />

compagnie <strong>de</strong>s Lan<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>mandant pour lui un saufconduit.<br />

— Le sieur <strong>de</strong> Combier, gentilhomme, ruiné par<br />

l'inondation <strong>de</strong> la Dordogne, à Thiviers, le 6 mars 1783.<br />

C. 3554. (Carton.) — 102 pièces, papier.<br />

1785. — Sauf-conduits. — Grignet, entrepreneur <strong>de</strong>s<br />

forges et martinets à taillan<strong>de</strong>rie, nouvellement établis à<br />

Cadillac. — Le sieur <strong>de</strong> Carrère, gendarme <strong>de</strong> la<br />

gar<strong>de</strong>. — Batbie, négociant à Pannassac (Gers). — Labat<br />

<strong>de</strong> Serène. — Le vicomte <strong>de</strong> Cadillac. — Seguay. —<br />

Dumoulin, etc.<br />

C. 3555. (Carton.) — 76 pièces, papier.<br />

1785-1786. — Sauf-conduits et surséances. — Laffon<br />

<strong>de</strong> Ladébat : a perdu cinq navires pris pendant la guerre,<br />

et 300,000 livres, qu'un capitaine lui a dissipées. « J'aurais<br />

désiré, écrit l'intendant, pouvoir m'éclairer <strong>de</strong><br />

« l'avis <strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong> commerce dont les membres<br />

« sont par état plus à portée <strong>de</strong> connaître la fortune du<br />

« débiteur. Mais la confusion que font ces négociants <strong>de</strong>s<br />

« lettres <strong>de</strong> répit et <strong>de</strong>s arrêts <strong>de</strong> surséance, et la conven<br />

« tion qu'ils ont faite entr'eux <strong>de</strong> donner toujours un avis<br />

« contraire à l'obtention <strong>de</strong>s arrêts du conseil, rendraient<br />

« la consultation absolument inutile : » — observations <strong>de</strong><br />

l'intendant sur la différence <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> répit qui excluent<br />

l'impétrant <strong>de</strong> toute fonction publique, et <strong>de</strong>s arrêts<br />

<strong>de</strong> surséance qui n'entachent pas les débiteurs. Le dépôt<br />

au greffe <strong>de</strong>s livres d'un négociant constate une faillite<br />

ouverte, et malgré l'avis contraire <strong>de</strong> la chambre, il ne doit<br />

pas précé<strong>de</strong>r une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> surséance, à peine une <strong>de</strong><br />

sauf-conduit. — Bontemps Dubarry, receveur <strong>de</strong>s consignations.<br />

— Brizard, capitaine <strong>de</strong> navire. — Viguerie<br />

Dumas.<br />

C. 3556. (Carton.) — 109 pièces, papier.<br />

1782-1785. — Sauf-conduits et surséances. — Le sieur<br />

Fontan. — Nouveau conflit avec la chambre sur les formalités<br />

à accomplir. — Marrast <strong>de</strong> Sarrauste. — De Carrère.<br />

— Hans <strong>de</strong> Lapp. — Perez <strong>de</strong> Berthas. — Le sieur<br />

Lafitte, débiteur envers la Marine <strong>de</strong> 350,000 livres : à<br />

cause <strong>de</strong> cela le maréchal <strong>de</strong> Castries lui obtient un arrêt<br />

<strong>de</strong> surséance afin <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong>r ses affaires et <strong>de</strong> se libérer.<br />

C. 3557. (Carton.) — 109 pièces, papier.<br />

1786. — Sauf-conduits. — Bory frères, d'Agen et Bor<strong>de</strong>aux,<br />

et divers.<br />

C. 3558. (Carton.) — 136 pièces, papier.<br />

1786. — Sauf-conduits et surséances. — Yvonnet,<br />

fournisseur <strong>de</strong> vivres pour la Marine : recrutement dans le<br />

Poitou, le Périgord et l'Auvergne, <strong>de</strong> porcs, bœufs et moutons<br />

; désertions <strong>de</strong>s troupeaux en marche. — Fontan. —<br />

Deffieux <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Divers.<br />

C. 3559. (Carton.) — 108 pièces, papier.<br />

1786. — Sauf-conduits. — Fonvergne. — Lagrèze. —<br />

Ridont, négociant américain, recommandé par une lettre<br />

autographe <strong>de</strong> Lafayette. — Labat <strong>de</strong> Serène. —<br />

Fontanelle, etc.<br />

C. 3560. (Carton.) — 107 pièces, papier.<br />

1782-1783. — Sauf-conduits et surséances. —<br />

Publication et affiche dans les subdélégations d'un arrêt<br />

du conseil soumettant les lettres <strong>de</strong> répit, avant délivrance,<br />

à l'insinuation sur les registres publics. —<br />

Jullien. — Redon d'Auriole. — Les sieurs Couturier,<br />

frères, armateurs ; le père, honoré vers le milieu du <strong>de</strong>rnier<br />

règne <strong>de</strong> lettres <strong>de</strong> noblesse pour soixante ans d'actes<br />

<strong>de</strong> désintéressement et <strong>de</strong> patriotisme, leurs quatre frères,<br />

officiers dans Brie-infanterie, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt par provision un<br />

arrêt <strong>de</strong> surséance pour attendre le retour <strong>de</strong> leurs rentrées<br />

d'Amérique ; ils sont d'ailleurs au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> leurs engagements,<br />

d'une somme <strong>de</strong> 459,000 livres. — Pereyra,<br />

vicomte <strong>de</strong> la Ménau<strong>de</strong>, et le marquis <strong>de</strong> Roquefort. —<br />

Hans <strong>de</strong> Lapp, « négociant distingué <strong>de</strong> cette ville, et un<br />

<strong>de</strong>s plus zélés<br />

« patriotes, s'est tellement prêté aux besoins <strong>de</strong>s citoyens<br />

« <strong>de</strong> la Nouvelle-Angleterre, qu'il est en avance avec les<br />

« Bostonniens <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 150,000 livres, ainsi que pouvait<br />

« l'attester M. Franklin, » et qu'il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un arrêt <strong>de</strong><br />

surséance seulement <strong>de</strong> trois mois.<br />

C. 3561. (Carton.) — 111 pièces, papier.<br />

1783. — Sauf-conduits. — Le sieur Brandt, d'Osten<strong>de</strong>.<br />

— Tanays, — etc. — La chambre <strong>de</strong> commerce<br />

insiste


sur les abus qui résultent presque toujours <strong>de</strong>s arrêts <strong>de</strong><br />

surséance.<br />

C. 3562. (Carton.) — 103 pièces, papier.<br />

1783-1787. — Sauf-conduits et surséances. —<br />

Divers. — Le sieur Pierre Changeur refuse un arrêt <strong>de</strong><br />

surséance que lui a fait envoyer sans son autorisation ni<br />

sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, son avocat au conseil, chargé seulement par<br />

lui <strong>de</strong> réclamer le paiement <strong>de</strong> 3 à 400,000 livres, que<br />

l'État lui doit <strong>de</strong>puis longtemps pour l'affrêtement <strong>de</strong> trois<br />

navires pour l'In<strong>de</strong> et l'Amérique septentrionale : « Mes<br />

intentions<br />

« ont été d'être payé <strong>de</strong> Sa Majesté, et non <strong>de</strong> recevoir un<br />

« arrêt <strong>de</strong> surséance, qui dans ma façon <strong>de</strong> penser est <strong>de</strong>s<br />

« honorant pour un négociant ; j'ai <strong>de</strong>s biens et <strong>de</strong>s moyens,<br />

« je ferai <strong>de</strong>s sacrifices, et j'agirai <strong>de</strong> manière à mériter la<br />

« continuation <strong>de</strong> la confiance publique. »<br />

C. 3563. (Carton.) — 101 pièces, papier.<br />

1785-1787. — Sauf-conduits. — De Gans. — De<br />

George Francia. — Duburgua. — Delvau, etc.<br />

C. 3564. (Carton.) — 102 pièces, papier.<br />

1786-1787. — Sauf-conduits. — Cassius. — Charamel,<br />

créancier <strong>de</strong> l'État pour 154,000 livres. — De Fazas <strong>de</strong> la<br />

Boissière. — Labat <strong>de</strong> Serène. — Lahontan.<br />

C. 3565. (Carton.) — 90 pièces, papier.<br />

1787. — Sauf-conduits. — Rietborn, fabrique d'amidon<br />

à Bor<strong>de</strong>aux. — Dessau, capitaine marchand, ancien capitaine<br />

<strong>de</strong> pavillon du corsaire le Marquis <strong>de</strong> Lafayette. —<br />

Ithier, <strong>de</strong> Saint-Macaire. — De Schyler et Boutfroi. —<br />

Touya, ancien trésorier <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, etc.<br />

3566. (Carton.) — 62 pièces, papier.<br />

1787. — Sauf-conduits. — Féart, <strong>de</strong> Reims. — Divers<br />

meuniers et minotiers <strong>de</strong> l'Agenais et <strong>de</strong> Nérac.<br />

C. 3567. (Carton.) — 123 pièces, papier.<br />

1783-1787. — Sauf-conduits et surséances. —<br />

Wernberg : le retard apporté par le Trésor au paiement<br />

<strong>de</strong>s fournitures faites par lui à la marine à Brest, pendant<br />

la <strong>de</strong>rnière guerre, le force à <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r un arrêt <strong>de</strong> surséance.<br />

Mémoire et consultation sur les différents traités<br />

<strong>de</strong> la marine avec les fournisseurs <strong>de</strong> bois <strong>de</strong> mâture en<br />

1775, 1781, 1782, dans lesquels la clause <strong>de</strong> la différence<br />

<strong>de</strong>s prix en temps <strong>de</strong> paix et en temps <strong>de</strong> guerre est partout<br />

insérée. Discussions avec les officiers chargés <strong>de</strong><br />

recevoir livraison. — Lafitte. — Saint-Germe. — Cottu,<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, entrepreneur <strong>de</strong> spectacles en Amérique. —<br />

Le sieur <strong>de</strong> Preyssac, vicomte <strong>de</strong> Cadillac.<br />

C. 3568. (Carton.) — 118 pièces, papier.<br />

1788. — Sauf-conduits et surséances. — L'abbé Scaliger<br />

<strong>de</strong> Véronne, aumônier du comte d'Artois. — Verdier,<br />

ancien maire <strong>de</strong> Bayonne, ruiné par son fondé <strong>de</strong> pouvoirs<br />

dans ses affaires commerciales, pendant qu'il était à<br />

Paris à l'Assemblée <strong>de</strong>s notables. — Pellot, capitaine <strong>de</strong><br />

navire à Bayonne, dont la requête est appuyée par M e<br />

Lesseps, <strong>de</strong> Bayonne, ancien consul général <strong>de</strong> France en<br />

Russie. — Molina. — Gignoux <strong>de</strong> Garlan<strong>de</strong>, ruiné par la<br />

déclaration <strong>de</strong> paix, etc.<br />

C. 3569. (Carton.) — 115 pièces, papier.<br />

1788-1789. — Sauf-conduits et surséances. — Le sieur<br />

Manèque : <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en surséance fondée sur ses services.<br />

Mémoire intéressant sur le siège <strong>de</strong> la Gua<strong>de</strong>loupe, et les<br />

menées <strong>de</strong>s Anglais pour enlever en 1758 la Martinique<br />

par sa connivence prétendue ; et attestation du marquis <strong>de</strong><br />

Beauharnais, 20 août 1781, <strong>de</strong> la fidélité du sieur Manèque<br />

et <strong>de</strong>s pertes qu'il avait subies, à cause d'elle, par la<br />

confiscation qu'avaient faite sur lui les Anglais <strong>de</strong> la<br />

Gua<strong>de</strong>loupe, <strong>de</strong> toutes ses marchandises et cargaisons<br />

pour se venger <strong>de</strong> ce que paraissant conniver avec eux<br />

pour la création d'un parti à la Martinique, il avait fait<br />

arrêter et pendre comme espion un officier anglais déguisé,<br />

que lui avait donné le général Wiancromp, commandant<br />

<strong>de</strong> la Gua<strong>de</strong>loupe avec la mission <strong>de</strong> fomenter <strong>de</strong>s<br />

troubles dans la colonie. Autre attestation <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> La<br />

Rivière, ancien intendant <strong>de</strong> la Martinique, comme quoi il<br />

avait été prévenu d'avance par le sieur Manèque <strong>de</strong>s machinations<br />

<strong>de</strong>s ennemis, dont lui-même avait informé le<br />

général <strong>de</strong> Beauharnais, commandant <strong>de</strong>s îles. —<br />

Mémoire du sieur Fontanilhe. — « A Bor<strong>de</strong>aux, surtout,<br />

un vrai créancier n'accor<strong>de</strong> <strong>de</strong> terme que celui qu'il ne<br />

peut refuser » ; d'où l'on conclut qu'une partie dés signatures<br />

si sévèrement exigées par la chambre, pour qu'elle<br />

donne son avis, sont <strong>de</strong>s actes <strong>de</strong> complaisance.


C. 3570. (Carton.) — 103 pièces, papier.<br />

1788. — Sauf-conduits et surséances. — Le chevalier<br />

Petit contre M me d'Anglure, sa parente, afin d'atteindre la<br />

fin d'un procès interminable. — Les sieurs Castets et<br />

Testelin, marchands <strong>de</strong> Dax, chargés par leurs concitoyens<br />

<strong>de</strong> présenter à l'intendant un placet en forme <strong>de</strong><br />

remercîment au Roi pour l'institution d'un grand bailliage<br />

à Dax : « l'inac<br />

« tion presque absolue <strong>de</strong> tous les tribunaux <strong>de</strong> justice<br />

« dans la présente ville et dans les environs, ayant occa<br />

« sionné une inertie presqu'absolue dans le commerce »,<br />

en butte à <strong>de</strong>s attaques secrètes par lesquelles leurs créanciers<br />

sont <strong>de</strong>puis lors ameutés et dirigés contr'eux pour les<br />

mettre en faillite. — Brethoux <strong>de</strong> Labar<strong>de</strong>, Américain,<br />

conseiller à la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s.<br />

C. 3571. (Carton.) — 65 pièces, papier.<br />

1788-1789. — Sauf-conduits et surséances. —<br />

Baran. — Gayral, marchand cordier <strong>de</strong> Villeneuved'Agenais.<br />

— Dacosta, etc.<br />

C. 3572. (Carton.) — 103 pièces, papier.<br />

1789. — Sauf-conduits. — Filhol. — Salom. — Castets<br />

et Testelin. — Surséance pour le sieur <strong>de</strong> Feuilli<strong>de</strong>, ancien<br />

capitaine <strong>de</strong> dragons, ayant obtenu, en 1782, la concession<br />

<strong>de</strong>s marais <strong>de</strong> Gabarret, Barbottan, Créon et Herré,<br />

d'une contenant <strong>de</strong> cinq mille arpents, et, au moyen <strong>de</strong><br />

canaux et travaux d'art, <strong>de</strong>sséché une partie considérable,<br />

à l'avantage <strong>de</strong> la santé publique, <strong>de</strong> l'agriculture et <strong>de</strong><br />

tout le pays environnant, mais ruiné par ces entreprises.<br />

— Heary, Romberg et Bapt, armateurs, dont le maintien<br />

en bonne situation commerciale intéresse tout un<br />

quartier <strong>de</strong> la colonie <strong>de</strong> Saint-Domingue.<br />

C. 3573. (Carton.) — 96 pièces, papier.<br />

1788-1789. — Sauf-conduits. — Besse, capitaine. —<br />

Doat. — Vivien Labord. — Gounon, etc., etc.<br />

C. 3574. (Carton.) — 139 pièces, papier.<br />

1788-1789. — Sauf-conduits. — Pe<strong>de</strong>sclaux. — Chap<br />

pe. — Branlès. — De Coquet. — Doliveira. — Le comte<br />

<strong>de</strong> Galard <strong>de</strong> Béarn, lieutenant <strong>de</strong> maire <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. —<br />

Labadie. — Boyer, d'Agen. — Note <strong>de</strong> l'intendant :<br />

« dans un temps où tout le mon<strong>de</strong> se plaint <strong>de</strong>s<br />

« sauf-conduits, je trouve que le consentement <strong>de</strong> la<br />

« moitié <strong>de</strong>s créanciers n'est pas suffisant. »<br />

C. 3575. (Carton.) — 98 pièces, papier.<br />

1789. — Sauf-conduits. — Le Baron. — Du Perrier. —<br />

Denis Lambert, cafetier <strong>de</strong> la Comédie, à Bor<strong>de</strong>aux. —<br />

Degans et Veyssier. — Ambert, raffineur. — Lafaye et<br />

Raymond. — Dame Barberin. — A partir du<br />

14 octobre 1789, les sauf-conduits sont refusés : les circonstances<br />

actuelles ne permettant pas au ministre d'accor<strong>de</strong>r<br />

ces grâces, signé : le comte <strong>de</strong> Saint-Priest : —<br />

intendant, Camus <strong>de</strong> Néville.<br />

C. 3576. (Carton.) — 100 pièces, papier.<br />

1729-1771. — ÉVENEMENTS. — Inondations. —<br />

Correspondance <strong>de</strong>s intendants Boucher, Fargès et Esmangart<br />

avec le ministère et les subdélégués, concernant<br />

les inondations <strong>de</strong> la province en diverses années :<br />

17 novembre 1766 ; — janvier 1768 ; — 7 avril 1770 ; —<br />

mai 1771. — Requêtes en diminution d'impôt présentées<br />

par les paroisses et les habitants victimes du désastre.<br />

Mention <strong>de</strong> la belle conduite au faubourg <strong>de</strong> Longueville,<br />

à Clairac, du subdélégué Beloc <strong>de</strong> Gauzelle, et du vicaire,<br />

l'abbé <strong>de</strong> Raymond, auquel le contrôleur général d'Ormesson<br />

écrit pour le remercier <strong>de</strong> son zèle. — Les habitants<br />

<strong>de</strong> la terre <strong>de</strong> l'Isle, appartenant au ministre Bertin.<br />

— La ville <strong>de</strong> Condom ; — les bourgs <strong>de</strong> Floudès,<br />

Barie, Meilhan, Coutures, riverains <strong>de</strong> la Garonne, etc.,<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt la diminution <strong>de</strong> leurs impositions, à cause <strong>de</strong>s<br />

pertes qu'ils ont subies.<br />

C. 3577. (Carton.) — 101 pièces, papier.<br />

1770-1771. — Inondations. — Deman<strong>de</strong>s <strong>de</strong> gratifications<br />

et secours à la suite <strong>de</strong> l'inondation <strong>de</strong> 1770. — Un<br />

cordier <strong>de</strong> la paroisse Saint-Michel <strong>de</strong> La Réole, nommé<br />

J. Delas, ayant perdu par l'inondation douze mille livres,<br />

aurait pu éviter cette perte s'il n'eût employé son temps et<br />

ses efforts à sauver douze familles qu'il retira chez lui. —<br />

Requête, au nom <strong>de</strong> leur communauté, <strong>de</strong>s consuls <strong>de</strong><br />

Coutures sur Garonne, en Bazadais. — État <strong>de</strong>s pertes et<br />

<strong>de</strong>s secours : la subdélégation <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux a perdu un<br />

million cent quarante sept mille livres ; les subdélégations<br />

<strong>de</strong> La Réole, Marman<strong>de</strong>, Nérac, Condom, Bazas et Casteljaloux,<br />

ensemble ont perdu <strong>de</strong>ux millions : État accor<strong>de</strong><br />

cent mille livres <strong>de</strong> <strong>de</strong>niers comptant, en


forme <strong>de</strong> premier secours ; on forme, en outre, <strong>de</strong>s tableaux<br />

<strong>de</strong> proposition <strong>de</strong> décharges sur les vingtièmes. —<br />

Unanimité <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> suppression <strong>de</strong>s plantations<br />

et piquettements faits dans le lit <strong>de</strong> la rivière en vue <strong>de</strong><br />

capter <strong>de</strong>s alluvions pour accroître les îles que les particuliers<br />

y possè<strong>de</strong>nt. — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant avec<br />

le receveur <strong>de</strong>s tailles Mel <strong>de</strong> Saint-Céran, et le receveur<br />

général Marquet, concernant l'époque à fixer pour les<br />

mandats <strong>de</strong> l'intendant sur la caisse <strong>de</strong>s tailles, où le Roi a<br />

ouvert en faveur <strong>de</strong>s plus malheureux inondés un crédit<br />

<strong>de</strong> cent mille livres.<br />

C. 3578. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />

1768-1771. — Inondations. — Correspondance <strong>de</strong>s inten<br />

dants Fargès et Esmangart avec le ministère concernant<br />

les secours en argent et en subsistances qu'il est<br />

nécessaire <strong>de</strong> réunir au plus vite. Fargès propose le changement<br />

d'affectation d'une somme <strong>de</strong> cinquante mille<br />

livres <strong>de</strong>stinée à encourager les défrichements : quinze<br />

mille suffiraient, d'autant plus que les défricheurs jouissent<br />

déjà <strong>de</strong> l'exemption <strong>de</strong> dîmes et d'impositions pendant<br />

vingt ans, et après ce temps, <strong>de</strong> la réduction à perpétuité<br />

à la cinquantième gerbe <strong>de</strong>s dîmes dans les lan<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux. (Dans le même pays, la dîme sur les champs<br />

non à défricher s'élève jusqu'à la huitième gerbe.) —<br />

Envoi par le gouvernement <strong>de</strong> graines <strong>de</strong> pin et <strong>de</strong> pommes<br />

<strong>de</strong><br />

« terre pour planter dans les lan<strong>de</strong>s. « Cette <strong>de</strong>nrée (la<br />

« pomme <strong>de</strong> terre) a été reçue avec plaisir et comme il<br />

« s'est trouvé dans quelques paroisses <strong>de</strong>s subdélégations<br />

« <strong>de</strong>s curés originaires <strong>de</strong>s provinces où cette plante est<br />

« cultivée, j'ai lieu d'espérer beaucoup <strong>de</strong> succès <strong>de</strong> leurs<br />

« encouragements (1769) ; j'ai fait faire du pain avec <strong>de</strong>s<br />

« pommes <strong>de</strong> terre dans les proportions indiquées par le<br />

« mémoire imprimé. » — Belle lettre du subdélégué Pouget,<br />

relativement à la disette du pays, et aux moyens <strong>de</strong> la<br />

combattre, auxquels il s'engage <strong>de</strong> sa personne et <strong>de</strong> ses<br />

biens. — États <strong>de</strong> répartition <strong>de</strong> secours dans les subdélégations<br />

<strong>de</strong> Marman<strong>de</strong> et d'Agen.<br />

C. 3579. (Portefeuille.) — 123 pièces, papier.<br />

1770. — Inondations. — Appréciation par les subdélégués<br />

<strong>de</strong>s dommages causés par l'inondation <strong>de</strong> 1770. —<br />

État <strong>de</strong> l'emploi d'une somme <strong>de</strong> trois mille livres offerte<br />

par un citoyen charitable à l'intendant pour servir au soulagement<br />

<strong>de</strong>s inondés : le don est anonyme. — État <strong>de</strong><br />

répartition d'une autre somme <strong>de</strong> quarante quatre mille<br />

livres remise par l'intendance aux subdélégués. — Prêts<br />

divers aux villes et villages. — Secours gratuits en fèves,<br />

avancés par les curés, que l'administration in<strong>de</strong>mnise. —<br />

Prêts au curé du Porge, et aux gens <strong>de</strong> Carcans, en Médoc,<br />

sous la seule condition <strong>de</strong> rendre après un an les trois<br />

quarts <strong>de</strong>s sommes prêtées pour achat <strong>de</strong> subsistances et<br />

<strong>de</strong> semences, l'État se chargeant du <strong>de</strong>rnier quart, et <strong>de</strong>s<br />

intérêts. — Distribution dans Bazas et lieux circonvoisins<br />

d'une charité anonyme <strong>de</strong> quinze cents livres. —<br />

Ordonnances <strong>de</strong> l'intendant Fargès tirées sur la recette<br />

générale et acquit <strong>de</strong>s parties prenantes. — État administratif<br />

<strong>de</strong>s sommes imposées en 1770 sur différentes paroisses<br />

<strong>de</strong>s lan<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux pour le remboursement <strong>de</strong><br />

celles qu'elles ont reçues par avance, à l'effet d'être mises<br />

en état d'acheter <strong>de</strong>s blés <strong>de</strong> subsistance.<br />

C. 3580. (Portefeuille.) — 113 pièces, papier.<br />

1770-1774. — Inondations. — Les matelots <strong>de</strong> Barsac<br />

et <strong>de</strong> Giron<strong>de</strong>, qui se sont distingués pendant l'inondation,<br />

proposés pour <strong>de</strong>s récompenses. Le curé <strong>de</strong> Giron<strong>de</strong>, qui<br />

pour sa belle conduite a reçu une pension <strong>de</strong> mille livres,<br />

écrit : « Je resterais consterné d'une gratifica<br />

« tion honorable, dont notre prince a favorisé nos démar<br />

« ches dans le désastre du 9 avril <strong>de</strong>rnier, si mes adjoints<br />

« dans cette opération restaient ignorés après y avoir con<br />

« couru <strong>de</strong> leurs peines et <strong>de</strong> leurs risques autant que<br />

« celui qui en recueille seul la récompense. » —<br />

Dévouement du matelot Bertrand Hache et <strong>de</strong> ses camara<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong> Barsac : l'intendant se préoccupe <strong>de</strong> leur faire<br />

obtenir un témoignage honorifique dont ils seraient plus<br />

fiers que <strong>de</strong> l'argent reçu ; le ministre entre dans ces vues.<br />

D'ailleurs le contrôleur général serait disposé à accueillir<br />

la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> suggérée par l'intendant d'une somme <strong>de</strong> cent<br />

mille livres pour secourir les malheureux ; mais le refus<br />

par le Parlement d'enregistrer l'édit du second vingtième,<br />

joint aux remontrances qu'on en attend, gêne beaucoup le<br />

gouvernement. — Rapport général d'Esmangart sur l'ensemble<br />

<strong>de</strong>s pertes et du désastre. — États partiels <strong>de</strong> distributions<br />

<strong>de</strong> secours.<br />

C. 3581. (Portefeuille.) — 4 pièces, parchemin ; 109 pièces,<br />

papier<br />

1723-1727. — Incendies. — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant<br />

Boucher avec le ministère et les subdélégués,<br />

concernant <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> secours pour incendie, formées,<br />

entre autres, par : — un collecteur <strong>de</strong> tailles <strong>de</strong><br />

Montaigut en Agenais, qui ne peut plus lever sur ses<br />

contribuables les impositions auxquelles le rôle, brûlé par<br />

acci<strong>de</strong>nt, les avait inscrits ; informés du fait, ils refusent<br />

tous <strong>de</strong> payer ;


— le sieur <strong>de</strong> Ferrand <strong>de</strong> La Tour, gentilhomme, habitant<br />

La Réole ; — Dunoguès <strong>de</strong> Castelgaillard, perte et incendie<br />

<strong>de</strong> maison et meubles ; — Bourriot, subdélégué à<br />

Bazas, déjà ruiné par les billets <strong>de</strong> banque, incendié ; —<br />

le sieur <strong>de</strong> Plaisance, lieutenant au présidial <strong>de</strong> Bazas<br />

; — Labitz, Bérau, Partarrieu, Bérail, Sangosse,<br />

etc… ; — incendie considérable dans la ville <strong>de</strong> Sarlat,<br />

dont les victimes sont exemptées <strong>de</strong>s arrérages <strong>de</strong> leurs<br />

impositions.<br />

C. 3582. (Portefeuille.) — 1 pièce, parchemin ; 104 pièces,<br />

papier.<br />

1727-1729. — Incendies. — Requêtes en obtention <strong>de</strong><br />

secours ou diminution d'impositions pour cause d'incendie,<br />

par : — J. <strong>de</strong> Labrousse, à Sarlat ; — le sieur <strong>de</strong><br />

Monlezun, capitaine <strong>de</strong> cavalerie ; — Lapeyre <strong>de</strong> Giscos ;<br />

Labarrière, à Bazas ; — <strong>de</strong> Caubeyre à Condom ; —<br />

Briest <strong>de</strong>s Esseintes ; — Lacarrière Saint-Pau ; —<br />

Cbampier, ancien capitaine au régiment royal <strong>de</strong>s vaisseaux,<br />

résidant à La Feuille, en Agenais ; — La Tour <strong>de</strong><br />

Fontvidal, à Flaujagues, etc.<br />

C. 3583. (Portefeuille.) — 66 pièces, papier.<br />

1769-1731. — Incendies. — Requêtes en obtention <strong>de</strong><br />

secours pour cause d'incendie, par : — Daubebard <strong>de</strong><br />

Férussac ; — Pellé <strong>de</strong> Bridoire, à Cazaugitat ; — De Püs,<br />

à Damazan ; — <strong>de</strong> Laboyrie, conseiller au Parlement ; —<br />

Malvin, gentilhomme <strong>de</strong> Nérac, dont les bois <strong>de</strong> pins et<br />

chênes-lièges ont été incendiés à Lausseignan en Albret,<br />

dans l'Élection <strong>de</strong> Condom, etc.<br />

C. 3584. (Portefeuille.) — 37 pièces, papier.<br />

1689-1760. — Événements et incendies. —<br />

Ordonnance <strong>de</strong> l'intendant Bazin <strong>de</strong> Bezons, approuvant<br />

une délibération prise par les paroissiens <strong>de</strong> Sainte-<br />

Colombe <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, à la suite <strong>de</strong> la chute <strong>de</strong> leur<br />

église, qui vient (2 décembre 1687) <strong>de</strong> tomber par caducité,<br />

par laquelle, au lieu <strong>de</strong> la relever, ils proposent <strong>de</strong><br />

reprendre l'achèvement <strong>de</strong> celle qui, commencée en 1529,<br />

avait été interrompue, n'y ayant d'ailleurs presque plus<br />

qu'à la couvrir ; ils désirent, à cet effet, être autorisés à<br />

aliéner pour dix mille livres <strong>de</strong>s fonds <strong>de</strong> la fabrique. —<br />

Événements dans le port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong> 1701 à<br />

1753. — État <strong>de</strong> la dépense à faire pour relever le ponton<br />

enfoncé dans la rivière <strong>de</strong>vant Bor<strong>de</strong>aux au port <strong>de</strong> la<br />

Grave, et <strong>de</strong>s navires qui pourront ai<strong>de</strong>r à ce relèvement,<br />

lesquels sont, à la date du 4 juin 1701, le Rossignol, la<br />

Gènête, la Catherine, <strong>de</strong> Rotterdam, la Paix, la <strong>de</strong>moiselle<br />

Gertru<strong>de</strong>, d'Amsterdam, la Fortune, le Marchand <strong>de</strong><br />

peaux, <strong>de</strong> Hambourg, bâtiments sans éperon ; le Saint-<br />

Jean, <strong>de</strong> Hambourg, le Prophète Elie, d'Amsterdam, les<br />

Trois Frères, d'Amsterdam, le Saint-Pierre, <strong>de</strong> Dunkerque,<br />

capitaine André du Massy, bâtiments avec éperon.<br />

— Mise en vente, par l'ordre <strong>de</strong> l'intendant, dans la<br />

vue <strong>de</strong> l'intérêt du port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et malgré l'opposition<br />

du propriétaire, d'un navire coulé par fortune <strong>de</strong> mer,<br />

et retiré ensuite, dont le corps flottant et les débris auraient<br />

pu gâter la rivière : dans les mêmes circonstances,<br />

les jurats ont fait plus d'une fois dépecer <strong>de</strong>s vaisseaux<br />

coulés sans que l'Amirauté eût eu à en connaître. —<br />

Rapport adressé par l'intendant Boucher au cardinal Fleury,<br />

au gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux, au contrôleur général et à M. <strong>de</strong><br />

Maurepas, d'un coup <strong>de</strong> temps N-O et O-S.-O, rare dans<br />

le pays, survenu dans le port, qui a fait dériver tous les<br />

navires pendant la nuit du 26 au 27 octobre 1734, en<br />

rompant leurs ancres, dont plus <strong>de</strong> vingt furent emportés<br />

par les vents et les courants jusqu'à une lieue ; plusieurs<br />

autres renversés les uns sur les autres, et rassemblés en<br />

peloton qui fut sauvé par l'entremêlement <strong>de</strong> leurs ancres.<br />

Tremblement <strong>de</strong> terre à Macau (Médoc) ; tentatives inutiles<br />

<strong>de</strong> relever le Poly, échoué pendant la tempête. —<br />

Incendie en ra<strong>de</strong>, du vaisseau la Galathée, qui a failli<br />

brûler le port, rempli <strong>de</strong> cent vaisseaux, par l'avarice ou la<br />

négligence <strong>de</strong>s armateurs qui, pour épargner la dépense,<br />

ne mettent que <strong>de</strong>s enfants pour gar<strong>de</strong>r leurs navires<br />

quand ils sont en charge. — Mention d'un ouragan très<br />

fort, le 4 avril 1753. — Annonce <strong>de</strong> décès <strong>de</strong> plusieurs<br />

personnages : le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Ségur (1718) ; le prési<strong>de</strong>nt<br />

Barbot ; le premier prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Lacaze<br />

(9 décembre 1734) ; — De Carle, jurat (1750).<br />

C. 3585. (Liasse.) — 1 pièce, parchemin ; 52 pièces, papier.<br />

1704-1764. — Incendies <strong>de</strong> monuments publics et d'archives.<br />

— Incendie du palais <strong>de</strong> l'Ombrière dans la nuit<br />

du 1 er février 1704, et procès-verbal dressé par le premier<br />

prési<strong>de</strong>nt Dalon et cinq conseillers en la grand Chambre,<br />

nommés par le Parlement commissaires à cet effet, constatant<br />

l'entier anéantissement <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> salle <strong>de</strong>s audiences,<br />

<strong>de</strong> celle <strong>de</strong>s enquêtes et <strong>de</strong> celle <strong>de</strong>s requêtes :<br />

« 1° Dans le comble <strong>de</strong> laquelle salle <strong>de</strong> l'audience, il y<br />

avait<br />

« une gran<strong>de</strong> quantité <strong>de</strong> liasses, registres, arrêts, procé<br />

« dures et autres papiers ; — 2° <strong>de</strong> la grand Chambre, au-<br />

« <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> laquelle il y avait une chambre et, plus haut,<br />

« un comble remplis d'une gran<strong>de</strong> quantité <strong>de</strong> papiers <strong>de</strong><br />

« même qualité que ceux qui étaient sur ladite salle <strong>de</strong><br />

« l'audience, tous absolument brûlés ; — 3° d'un salon<br />

« pour communiquer à la Tournelle et aux chambres <strong>de</strong>s


« enquêtes, anéanti avec une quantité <strong>de</strong> papiers <strong>de</strong> même<br />

« nature que ceux ci-<strong>de</strong>vant exprimés. » — A la suite<br />

d'une visite et état <strong>de</strong> lieux signés <strong>de</strong>s ingénieurs du Roi,<br />

Chanteloup et Augier, et <strong>de</strong> l'architecte <strong>de</strong> la ville, Noailles,<br />

<strong>de</strong>s lettres patentes imposent <strong>de</strong> cinquante mille livres<br />

pour la réparation du palais, les généralités <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

Limoges et La Rochelle comme formant le ressort du<br />

Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Incendie, en 1716, <strong>de</strong> l'Opéra<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, appartenant au sieur <strong>de</strong> Barbarin pour la<br />

propriété <strong>de</strong> la maison et <strong>de</strong> l'immeuble, auquel on avait<br />

promis, le voyant ruiné par cet acci<strong>de</strong>nt, une in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong><br />

vingt-cinq mille livres sur les bénéfices futurs <strong>de</strong> la loterie<br />

royale ; le contrôleur général Law <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à l'intendant<br />

<strong>de</strong>s renseignements (1720) sur l'affaire. — Incendie,<br />

3 décembre 1718, <strong>de</strong> la fon<strong>de</strong>rie <strong>de</strong> la Monnaie, au-<strong>de</strong>ssus<br />

<strong>de</strong> laquelle était situé le bureau <strong>de</strong>s trésoriers <strong>de</strong> France<br />

en Guienne, avec ses archives. — Incendies divers : — le<br />

15 janvier 1731, dans la salle <strong>de</strong> la comédie, lequel faillit<br />

brûler le plus riche quartier <strong>de</strong> la ville ; — le<br />

10 août 1737, <strong>de</strong> plusieurs maisons, qui aurait détruit une<br />

gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux sans les efforts <strong>de</strong> la garnison<br />

et <strong>de</strong>s citoyens : le cardinal Fleury fait féliciter l'intendant<br />

Boucher, les officiers <strong>de</strong> Talleyrand et d'Harville et le<br />

jurat Larivaux, qui se sont très particulièrement distingués<br />

; — le 30 mars 1740, <strong>de</strong> l'hôtel du premier prési<strong>de</strong>nt<br />

Leberthon, auquel on offre, avec l'agrément du ministère,<br />

l'hôtel-<strong>de</strong>-ville comme habitation et le Roi lui accor<strong>de</strong> une<br />

in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong> cent mille livres ; — le 2 octobre 1762, du<br />

port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, où huit navires sont anéantis ; — 1769,<br />

<strong>de</strong> la raffinerie Boucherie, à l'occasion duquel les fermiers<br />

généraux élevaient la prétention <strong>de</strong> faire payer les droits<br />

<strong>de</strong> consommation sur les sucres incendiés : l'intendant en<br />

fait ordonner la remise entière.<br />

C. 3586. (Portefeuille.) — 57 pièces, papier.<br />

1725-1777. — Incendies chez <strong>de</strong>s particuliers. —<br />

Correspondance <strong>de</strong> Boucher, Tourny, Boutin et Esmangart<br />

avec les ministres <strong>de</strong> Breteuil, d'Ormesson, Orry,<br />

Chauvelin, Machaut et Trudaine, concernant : le sieur <strong>de</strong><br />

Comarque ; le sieur <strong>de</strong> Cugnac, — la dame <strong>de</strong> Tastes <strong>de</strong><br />

Lillencourt, à Clairac ; etc. — Nombre d'incendies sont<br />

relevés dans la juridiction <strong>de</strong> Montpazier en 1733, et dans<br />

celle <strong>de</strong> La Lin<strong>de</strong>.<br />

C. 3587. (Portefeuille.) — 55 pièces, papier.<br />

1721-1765. — Assassinats et meurtres. —<br />

Correspondance <strong>de</strong>s intendants avec le ministère pour<br />

l'informer <strong>de</strong>s événements. — Le curé <strong>de</strong> Cailla<strong>de</strong>lles<br />

(Lot-et-Garonne), objet d'une tentative d'assassinat par<br />

<strong>de</strong>ux individus masqués, qu'on croit avoir été poussés à ce<br />

<strong>de</strong>ssein par les nouveaux convertis <strong>de</strong> la paroisse, irrités<br />

<strong>de</strong> la sévérité du curé. — Un sergent recruteur tué par<br />

<strong>de</strong>ux recrues dans le bois <strong>de</strong> Fauguerolles, sur le chemin<br />

<strong>de</strong> Casteljaloux ; — un toucheur <strong>de</strong> bœufs atteint d'un<br />

coup <strong>de</strong> pistolet par un cavalier, plus ou moins gentilhomme,<br />

pour ne pas s'être dérangé à temps sur le grand<br />

chemin : avec la circonstance aggravante pour l'assassin<br />

qu'il avait fait trois fois long feu <strong>de</strong> son premier pistolet et<br />

néanmoins tiré le second, dont le premier coup renversa<br />

le toucheur ; le ministre prescrit les plus actives recherches,<br />

qui n'aboutissent pas. — Coups <strong>de</strong> bâtons entre<br />

paroisses à la fête votive <strong>de</strong> Perville, juridiction <strong>de</strong> Férussac.<br />

— Assassinat <strong>de</strong> Mlle Dudon, sœur du procureur<br />

général au Parlement, et <strong>de</strong> sa femme <strong>de</strong> chambre. —<br />

Lettres <strong>de</strong> l'intendant au ministère expliquant pourquoi<br />

l'on ne découvre jamais aucun criminel, ni accusé, puisque,<br />

avant <strong>de</strong> le poursuivre, il faut à chaque fois se livrer<br />

à une enquête très approfondie pour savoir à qui, du Parlement,<br />

<strong>de</strong>s seigneurs hauts justiciers ou <strong>de</strong> la maréchaussée,<br />

incombe le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> poursuivre et la responsabilité<br />

<strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> justice. L'intendant <strong>de</strong>man<strong>de</strong> une solution à<br />

cet état <strong>de</strong> choses.<br />

C. 3588. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />

1718-1748. — OBJETS DIVERS. — Délations et dénonciations<br />

contre les fonctionnaires et les seigneurs. — Le<br />

sieur <strong>de</strong> Maisfrand : l'intendant <strong>de</strong> Courson le défend<br />

énergiquement contre <strong>de</strong> faux mémoires adressés au contrôleur<br />

général. — Le comte <strong>de</strong> Lur, à Fargues-<strong>de</strong>-<br />

Langon, accusé par le curé, au nom <strong>de</strong>s habitants, <strong>de</strong><br />

violences, vexations et injustices qui forment une tyrannie<br />

insupportable sur les gens <strong>de</strong> sa terre (1728), spécialement<br />

au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>s corvées en argent et en nature,<br />

pour le refus d'une <strong>de</strong>squelles un particulier a été tué d'un<br />

coup <strong>de</strong> fusil par un <strong>de</strong>s domestiques du seigneur. Le<br />

ministre Chauvelin écrit : « Lorsque vous aurez vérifié les<br />

faits, vous me<br />

« mettrez en état <strong>de</strong> rendre compte au Roi d'une oppres<br />

« sion si contraire aux intentions <strong>de</strong> S. M., qui veut que<br />

« les habitants <strong>de</strong>s campagnes vaquent librement et paisi<br />

« blement à leur travail. Les comtes <strong>de</strong> Lur et Uza ont fait<br />

« emprisonner <strong>de</strong>s hommes et <strong>de</strong>s femmes, et <strong>de</strong> leur<br />

« autorité privée les ont fait mettre au carcan pour <strong>de</strong>s<br />

« raisons très légères ; ils ravagent avec <strong>de</strong>s meutes les<br />

« champs et les vignes en temps prohibé ; ils ont désarmé<br />

« les habitants et enlevé les habits <strong>de</strong>s milices ; aucun<br />

« charroi n'est dû, et la paroisse est excédée du nombre<br />

« <strong>de</strong>s charrois que le seigneur lui impose ; quant au corps


« <strong>de</strong> justice seigneurial, il est formé d'un simple juge pos<br />

« tulant, et, pour procureur d'office, d'un valet servant à<br />

« table. » De ces accusations il ne paraît absolument<br />

prouvé, après enquête (Voir, plus bas, C. 3589), que le<br />

fait général, dans le pays, d'avoir été établi par les seigneurs<br />

<strong>de</strong>s corvées sans titre, en nourrissant seulement les<br />

bouviers et les bœufs. — L'intendant Boucher défend très<br />

vivement son subdélégué <strong>de</strong> Bazas, injustement dénoncé<br />

au ministère. — Le curé <strong>de</strong> Coutras dénoncé pour sa<br />

tolérance envers les nouveaux convertis, qui avait fait<br />

manquer un projet <strong>de</strong> confiscation <strong>de</strong> la succession d'un<br />

nouveau converti, formé par un catholique se faisant fort<br />

<strong>de</strong> prouver la mort <strong>de</strong> celui-ci dans la religion protestante,<br />

preuve dont le résultat eût été, d'après la loi, que le catholique<br />

dénonciateur et parent eût été envoyé en possession<br />

<strong>de</strong> l'héritage. C'est un jésuite, le P. Rouillac, auquel l'intendant<br />

avait <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong>s renseignements, qui le défend<br />

et le fait exempter <strong>de</strong> la lettre <strong>de</strong> cachet portée contre<br />

lui. — Les jurats <strong>de</strong> La Réole, accusés <strong>de</strong> concussion<br />

pour avoir voulu hausser le tarif d'un octroi sans autorisation<br />

préalable. — Dénonciation contre le P. Lousteau,<br />

supérieur général <strong>de</strong> la congrégation <strong>de</strong>s Exempts, à<br />

Blaye. — Mœurs d'une petite ville du Midi en 1740 : les<br />

exactions du juge <strong>de</strong> Villeréal, et preuves <strong>de</strong> la tyrannie<br />

sans contrôle <strong>de</strong>s petits juges dans leur ressort.<br />

C. 3589. (Portefeuille.) — 79 pièces, papier.<br />

1748-1760. — Délations et dénonciations. — Les habitants<br />

<strong>de</strong> Siorac (Dordogne) <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt qu'une masure<br />

située au milieu du bourg, qui paraît avoir été un temple<br />

et un cimetière protestant, soit confisquée au profit <strong>de</strong> la<br />

paroisse, mais il ne veulent pas signer la requête : « Votre<br />

« Gran<strong>de</strong>ur n'est pas bien informée <strong>de</strong> l'autorité que les<br />

« seigneurs <strong>de</strong>s provinces exercent à l'encontre <strong>de</strong> leurs<br />

« tenanciers, et c'est un fait si réel que si ces habitants<br />

« déterminés à recourir à l'autorité <strong>de</strong> Votre Gran<strong>de</strong>ur<br />

« n'avaient pas eu la précaution <strong>de</strong> déguiser leurs seings<br />

» pour pouvoir les désavouer en cas <strong>de</strong> renvoi, comme ils<br />

« ont fait, ils auraient vendu à bon compte leur repos et<br />

« leur tranquillité. » (1750) — Plainte contr le nommé<br />

Yves Reslou, juge d'une terre du duc <strong>de</strong> Duras, située en<br />

Bretagne, à Pléguien (arrondissement <strong>de</strong> Saint-Brieuc),<br />

communiquée par erreur à l'intendant <strong>de</strong> Guienne, dans la<br />

Généralité duquel se trouve le duché <strong>de</strong> Duras (1754). —<br />

Dénonciations <strong>de</strong> fonctionnaires sous <strong>de</strong>s noms supposés,<br />

dont ni l'intendant, ni le ministre ne tiennent compte<br />

(1758) après vérification.<br />

C. 3590. (Portefeuille.) — 103 pièces, papier.<br />

1766-1776. — Objets divers. — Secours aux manufactures<br />

qui intéressent le gouvernement. — Correspondance<br />

<strong>de</strong>s intendants Fargès, Esmangart, <strong>de</strong> Clugny et Dupré<br />

Saint-Maur avec la Cour, concernant : le compte annuel,<br />

argent et matières, <strong>de</strong> la manufacture <strong>de</strong> toiles <strong>de</strong> coton et<br />

indiennes siamoises établie à Montignac : la première<br />

difficulté a été <strong>de</strong> trouver à un prix ordinaire <strong>de</strong>s fils <strong>de</strong> la<br />

qualité requise : ceux <strong>de</strong> Nérac étant trop gros, ceux <strong>de</strong><br />

Rouen, Picardie et Flandre trop chers, ceux <strong>de</strong> la fabrique<br />

et filature d'Eymet pas en quantité suffisante, on se proposerait<br />

d'en faire filer dans la montagne <strong>de</strong> Tarare, à<br />

Saint-Symphorien-en-Lay. — Intervention <strong>de</strong> l'intendant<br />

aux contrats avec les contre-maîtres, aux marchés pour la<br />

construction et l'établissement <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>s produits manufacturés.<br />

— Prêt <strong>de</strong> six mille livres par l'intendant Boutin,<br />

à la création, à Périgueux, d'une manufacture <strong>de</strong> serges<br />

et turquoises cannelées. — Projet <strong>de</strong> racheter à <strong>de</strong>s<br />

juifs, auxquels ils viennent d'être vendus, le bâtiment et<br />

les ustensiles <strong>de</strong> la fabrique <strong>de</strong> Montignac, qu'on doit<br />

considérer comme un levain et un germe d'industrie pour<br />

le Périgord.<br />

C. 3591. (Portefeuille.) — 1 pièce, parchemin ; 95 pièces,<br />

papier ; un plan.<br />

1759-1780. — Objets divers. — Plan <strong>de</strong> la manufacture<br />

et <strong>de</strong> l'hôpital <strong>de</strong> Montignac en 1765, et arrêt du Conseil<br />

décidant que la totalité <strong>de</strong>s terrains, bâtiment et dépendances<br />

<strong>de</strong> l'ancien monastère <strong>de</strong> Sainte-Claire, continuera<br />

d'appartenir à l'hôpital, et la partie convertie en promena<strong>de</strong><br />

publique conservera cette <strong>de</strong>stination. — Projet <strong>de</strong><br />

l'abbé <strong>de</strong> Laborie, vicaire général <strong>de</strong> Sarlat, d'établir dans<br />

le dépôt <strong>de</strong> mendicité <strong>de</strong> Montpazier une fabrique qui<br />

donnerait du travail à vingt-quatre pauvres enfants. —<br />

Projet d'établissement à Bor<strong>de</strong>aux d'un hôpital <strong>de</strong> vénériens<br />

; consultation signée <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins Grégoire, Boniol,<br />

Barbeguière, Betbé<strong>de</strong>r, Lamontagne, Lafourca<strong>de</strong>, Chaumont<br />

et Laporte sur l'efficacité du traitement Keyser appliqué<br />

à <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s attaqués <strong>de</strong> syphilis ; lettre <strong>de</strong> Daubenton<br />

(1763), commissaire <strong>de</strong> la marine à Bor<strong>de</strong>aux,<br />

proposant l'établissement <strong>de</strong> l'hôpital <strong>de</strong>s vénériens, <strong>de</strong><br />

concert avec la marine, qui y ferait entrer ses mala<strong>de</strong>s.<br />

Correspondance <strong>de</strong> la Cour avec l'intendance, relative à<br />

cet objet ; après beaucoup <strong>de</strong> mémoires, lettres, recommandations<br />

du projet par les officiers supérieurs <strong>de</strong> la<br />

garnison, et le maréchal <strong>de</strong> Mouchy en personne, autres<br />

lettres et requêtes l'appui signées <strong>de</strong>s commandants militaires<br />

<strong>de</strong> Blaye et


officiers : De Chancel, <strong>de</strong> Cheverry, <strong>de</strong> Belot, <strong>de</strong> la Mote,<br />

d'Arcambal, <strong>de</strong> Montauzier, <strong>de</strong> Barbançon, d'Ossun et <strong>de</strong><br />

Choiseul, on se borne, en définitive, à approprier une<br />

salle supplémentaire dans les hôpitaux déjà établis. —<br />

Reconstitution <strong>de</strong>s louveteries dans les provinces.<br />

C. 3592. (Portefeuille.) — 114 pièces, papier.<br />

1770-1782. — Objets divers. — Secours aux manufactures<br />

qui intéressent le gouvernement. — Ordonnance<br />

d'une somme <strong>de</strong> mille livres délivrée à titre <strong>de</strong> prêt à<br />

l'abbé <strong>de</strong> Laborie pour sa manufacture <strong>de</strong> Montpazier,<br />

dont l'objet est <strong>de</strong> réunir les enfants <strong>de</strong> mendiants errants<br />

et <strong>de</strong> les instruire. Il a déjà fondé la manufacture <strong>de</strong> coton<br />

dans laquelle quatre-vingts ouvriers travaillent ; il y a<br />

ajouté une annexe pour l'atelier <strong>de</strong>s tissus <strong>de</strong> laine, et il a<br />

besoin du concours <strong>de</strong> l'administration pour l'établissement<br />

d'un atelier <strong>de</strong> filles. Il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un secours <strong>de</strong><br />

douze mille livres sur le fonds <strong>de</strong>s loteries, la Guienne<br />

étant <strong>de</strong> toutes les provinces celle qui alimente le plus ce<br />

fonds. — La duchesse <strong>de</strong> La Rochefoucault d'Amville,<br />

protectrice <strong>de</strong> ces projets, fait monter dans toutes ses<br />

terres <strong>de</strong>s métiers <strong>de</strong> rubans <strong>de</strong> fil. — Procès entre le<br />

chapitre <strong>de</strong> Sarlat, au nom duquel agit l'abbé <strong>de</strong> Laborie,<br />

et la municipalité <strong>de</strong> Montpazier, qui après s'être opposée<br />

à la réunion <strong>de</strong> l'ancien hôpital à la maison <strong>de</strong> charité,<br />

qu'on crée, revendique le droit d'administrer les <strong>de</strong>ux<br />

établissements, ou tout au moins la prépondérance dans<br />

les réunions du bureau. On y rappelle les origines <strong>de</strong> la<br />

question : un ancien hôpital sans emploi, mais renté <strong>de</strong><br />

quatre cents livres ; une fondation par la dame <strong>de</strong> Giron<strong>de</strong><br />

par testament <strong>de</strong> 1699, et l'exécution <strong>de</strong> cette fondation<br />

réalisée en 1760 par le chapitre <strong>de</strong> Sarlat, d'une maison <strong>de</strong><br />

charité et d'une filature sous la direction <strong>de</strong> sœurs hospitalières,<br />

et l'absorption du premier établissement par le<br />

second pour subvenir aux dépenses <strong>de</strong> la manufacture.<br />

C. 3593. (Portefeuille.) — 58 pièces, papier ; 1 plan.<br />

1775-1778. — Objets divers. — Epizooties. —<br />

Salubrité. — Instruction du ministère : Avis aux peuples<br />

<strong>de</strong>s provinces où la contagion sur le bétail a pénétré. —<br />

Instruction <strong>de</strong> Bellerocq, artiste vétérinaire, sur la maladie<br />

du claveau ou picote. — Recueil d'observations sur<br />

les différentes métho<strong>de</strong>s proposées pour guérir l'épizootie<br />

<strong>de</strong>s bêtes à cornes, par Vicq-d'Azyr, mé<strong>de</strong>cin envoyé par<br />

ordre du Roi. — Développement, dans un mémoire im-<br />

primé, du plan adopté pour détruire la maladie <strong>de</strong>s bestiaux<br />

du Midi <strong>de</strong> la France (1775) : renoncer aux secours<br />

<strong>de</strong> l'art, abattre les bêtes mala<strong>de</strong>s avec in<strong>de</strong>mnité par l'État<br />

du tiers <strong>de</strong> leur valeur, mettre l'épizootie en état <strong>de</strong> siège<br />

en la resserrant par <strong>de</strong>s régiments que comman<strong>de</strong>ront le<br />

maréchal <strong>de</strong> Mouchy et le comte <strong>de</strong> Périgord avec la<br />

plénitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s pouvoirs <strong>de</strong> généraux d'armée, la rivière <strong>de</strong><br />

Garonne <strong>de</strong>vant être une limite infranchissable entre le<br />

Périgord et le pays <strong>de</strong>s Lan<strong>de</strong>s et du Bor<strong>de</strong>lais. Interdiction<br />

absolue <strong>de</strong> passage à travers le cordon sanitaire : c'est<br />

pour avoir précé<strong>de</strong>mment déplacé les troupes que la maladie<br />

s'est fait jour <strong>de</strong> nouveau dans les provinces qui en<br />

avaient été délivrées : on dirigera les bœufs sains vers les<br />

parties <strong>de</strong> la province qui n'ont pas été atteintes. —<br />

Mémoire <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Secondat, directeur <strong>de</strong> l'Académie <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux, sur la maladie épizootique. — Instruction <strong>de</strong><br />

Vicq-d'Azyr sur la manière <strong>de</strong> désinfecter une paroisse.<br />

— Transfèrement hors du faubourg Saint-Seurin<br />

du magasin à poudre qu'on y avait porté après l'explosion<br />

<strong>de</strong> la poudrerie <strong>de</strong> Saint-Médard-en-Jalle ; parmi la<br />

correspondance à laquelle donne lieu cette affaire se<br />

trouve une lettre du maréchal duc <strong>de</strong> Mouchy à l'intendant<br />

Dupré Saint-Maur (1783) dans laquelle il lui fait son<br />

compliment sur la réussite <strong>de</strong>s ballons, dont celui-ci avait<br />

soutenu et favorisé l'expérience.<br />

C. 3594. (Carton.) — 1 pièce, parchemin ; 116 pièces, papier ; 1<br />

plan.<br />

1761-1780. — Objets divers. — Procès <strong>de</strong> l'abbaye<br />

Sainte-Claire <strong>de</strong> Mont-<strong>de</strong>-Marsan contre les jurats <strong>de</strong><br />

Gabardan sur l'exemption <strong>de</strong> toute imposition royale et<br />

l'indépendance absolue, dont paraît jouir la paroisse d'Estigar<strong>de</strong><br />

appartenant à l'abbaye. — Procès <strong>de</strong> tailles contre<br />

l'évêque <strong>de</strong> Condom et son chapitre sur <strong>de</strong>s biens que<br />

l'Election vient <strong>de</strong> déclarer roturiers, et par conséquent<br />

taillables. — Deman<strong>de</strong> par la ville <strong>de</strong> Tartas du rétablissement<br />

en sa faveur <strong>de</strong> l'usage ancien selon lequel les vins<br />

<strong>de</strong>s habitants étaient vendus au détail dans les hôtelleries,<br />

par préférence aux vins <strong>de</strong>s forains ; l'intendant repousse<br />

cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en s'appuyant sur l'édit d'avril 1776 qui a<br />

établi la liberté et la concurrence du vin dans toutes les<br />

provinces. — Restriction, sur les observations <strong>de</strong> Dupré<br />

Saint-Maur, <strong>de</strong>s droits sur le verre, qui sont sans proportion<br />

avec la valeur <strong>de</strong>s objets imposés. — Deman<strong>de</strong> par le<br />

sieur Lafourca<strong>de</strong>, au ministre Necker, d'être agréé pour<br />

traiter <strong>de</strong> l'office <strong>de</strong> procureur du Roi en la maîtrise <strong>de</strong>s<br />

Eaux et Forêts <strong>de</strong> Guienne.


C. 3595. (Carton.) — 130 pièces, papier.<br />

1779-1781. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong><br />

Dupré Saint-Maur avec le ministère, concernant : — la<br />

pleine exécution <strong>de</strong> l'édit d'avril 1776 sur la liberté <strong>de</strong><br />

circulation du vin, réclamée par la ville <strong>de</strong> Bergerac,<br />

contre l'exemption d'y être soumise que vient d'obtenir la<br />

ville et la sénéchaussée <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, par <strong>de</strong>s lettres patentes<br />

spéciales qui détruisent cette liberté en y maintenant<br />

le régime d'exception dont elle vit ; ou bien que le<br />

privilège que Bor<strong>de</strong>aux s'est fait rendre soit étendu à<br />

Bergerac et à La Réole ; — la liberté <strong>de</strong>mandée par les<br />

ouvriers artisans <strong>de</strong> la Sauvetat et <strong>de</strong>s faubourgs <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

d'étaler, porter et vendre leurs ouvrages dans la<br />

ville, sans être forcés <strong>de</strong> se faire recevoir maîtres dans les<br />

corporations urbaines ; — le compte <strong>de</strong>s impositions du<br />

pays <strong>de</strong> Labour, en 1777-1778, et <strong>de</strong>s bastilles du Tursan,<br />

Marsan et Gabardan, <strong>de</strong>mandé en copie certifiée <strong>de</strong> l'intendant<br />

par le directeur-général <strong>de</strong>s finances Necker ; —<br />

la réunion aux corps <strong>de</strong> ville, par rachat, <strong>de</strong>s nouveaux<br />

offices créés et mis en vente eu venu <strong>de</strong> l'édit <strong>de</strong> novembre<br />

1774 ; — le projet <strong>de</strong> bâtir une nouvelle ville (1779)<br />

pour remplacer celle <strong>de</strong> Saint-Jean-<strong>de</strong>-Luz, et les exemptions<br />

<strong>de</strong>mandées par les sieurs Lemit, entrepreneurs <strong>de</strong><br />

cette création, lesquelles seraient : la liberté absolue du<br />

commerce à l'entrée et à la sortie, l'habitation sans la<br />

naturalisation, l'indépendance complète <strong>de</strong> tout droit à<br />

payer au domaine, et pas d'impôts pendant un temps déterminé<br />

; — la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'exemption du droit <strong>de</strong> fret <strong>de</strong><br />

sept livres par tonneau <strong>de</strong> charbon, supporté par les navires<br />

neutres qui viennent à Bor<strong>de</strong>aux apporter le charbon<br />

du Hainaut, et qui en augmente tellement le prix qu'on y<br />

préfère le charbon d'Angleterre : les consommateurs et<br />

usiniers se joignent au sieur Coppens, <strong>de</strong> Dunkerque,<br />

fournisseur à Bor<strong>de</strong>aux, pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r la suppression ou<br />

la modération <strong>de</strong> ce droit sur les neutres, au moins jusqu'à<br />

ce que l'on puisse charger sur les navires français ; —<br />

l'abonnement <strong>de</strong>s vingtièmes du pays <strong>de</strong> Mont-<strong>de</strong>-<br />

Marsan ; — la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en faveur du collège <strong>de</strong> Condom<br />

d'une somme annuelle <strong>de</strong> quatre mille livres à prendre sur<br />

les économats ; — la réclusion d'un maniaque, et considérations<br />

<strong>de</strong> l'intendant sur l'utilité <strong>de</strong> créer pour les aliénés<br />

<strong>de</strong>s hôpitaux spéciaux ; leur renfermement dans les hôpitaux<br />

ordinaires, avec les précautions à prendre pour ne<br />

pas les laisser mêlés aux autres mala<strong>de</strong>s, n'en fait que <strong>de</strong>s<br />

prisonniers et <strong>de</strong>s victimes. — L'intendant Dupré Saint-<br />

Maur propose au ministère la création à Bor<strong>de</strong>aux d'un<br />

bureau exclusif pour le courtage <strong>de</strong>s assurances ; la<br />

chambre <strong>de</strong> commerce s'oppose au projet.<br />

C. 3596. (Carton.) — 114 pièces, papier.<br />

1778-1789. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong><br />

Dupré Saint-Maur et <strong>de</strong> Camus <strong>de</strong> Néville avec le directeur<br />

général Necker et ses successeurs, concernant : —<br />

l'interprétation donnée par le Roi à l'arrêt du conseil du<br />

2 novembre 1777, relatif aux vingtièmes, en réponse aux<br />

remontrances du Parlement <strong>de</strong> Paris ; — la refonte générale<br />

<strong>de</strong>s rôles <strong>de</strong>s vingtièmes, afin d'arriver à l'uniformité<br />

<strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> terres, grains, poids, liqui<strong>de</strong>s, en prenant<br />

pour base celles <strong>de</strong> Paris ; — l'admission dans la corporation<br />

<strong>de</strong>s orfèvres, sans brevet d'apprentissage, d'un ouvrier<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — la sensation causée dans la Généralité<br />

par la déclaration <strong>de</strong> guerre entre l'Angleterre et la<br />

Hollan<strong>de</strong> (1781), dont les vaisseaux <strong>de</strong> celle-ci étaient<br />

très utiles pour le transport <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> la Guienne ; le<br />

ministre informe l'intendant que <strong>de</strong>s mesures vont être<br />

prises pour rassurer et protéger le cabotage et le long<br />

cours ; — les lettres <strong>de</strong> réhabilitation du sieur Bonis, <strong>de</strong><br />

Périgueux ; — la prétention <strong>de</strong>s marchands d'Agen (1780)<br />

<strong>de</strong> faire revivre un arrêt du Conseil, Confirmatif <strong>de</strong> leurs<br />

anciens privilèges, défendant à tous marchands forains <strong>de</strong><br />

vendre <strong>de</strong>s marchandises dans la ville hors les temps <strong>de</strong><br />

foires, à moins d'y avoir maison, domicile d'un an, terre<br />

ou vigne. Necker la repousse énergiquement ; —<br />

l'importation <strong>de</strong>s serrures venant d'Allemagne ; — les<br />

lettres <strong>de</strong> noblesse du sieur Papon, gentilhomme servant<br />

<strong>de</strong> Madame. — Deman<strong>de</strong> par le ministère qu'il soit dressé<br />

dans les subdélégations <strong>de</strong> Castel-jaloux, Thiviers, Monflanquin,<br />

Villeneuve, Périgueux, Sarlat, Nérac un état <strong>de</strong>s<br />

usines, forges et bouches à feu qui y existent ; on y ajoute<br />

<strong>de</strong>s verreries et faïenceries : les subdélégués <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt<br />

tous ce que signifie le mot « usine » ? Malgré le refus <strong>de</strong>s<br />

maîtres <strong>de</strong> forges <strong>de</strong> donner <strong>de</strong>s indications, le tableau<br />

général pour toute l'intendance est fait en 1780 : on ne se<br />

sert nulle part <strong>de</strong> charbon <strong>de</strong> terre. — Rappel dans la<br />

correspondance entretenue sur cet objet, entre le bureau<br />

du commerce et l'intendant Néville, d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'un<br />

tableau concernant les négociants qui se sont le plus distingués<br />

dans la Généralité.<br />

C. 3597. (Carton.) — 111 pièces, papier.<br />

1783. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong> Dupré<br />

Saint-Maur avec le directeur général <strong>de</strong>s finances Necker,<br />

concernant : — l'autorisation à la paroisse <strong>de</strong> Saint-Pastour<br />

<strong>de</strong> s'imposer <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cent quinze livres pour acquitter <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>ttes communales ; — les observations <strong>de</strong>s Etats


<strong>de</strong> Bretagne contre l'introduction dans le Labour et le<br />

pays <strong>de</strong> Bayonne, par le port <strong>de</strong> Saint-Jean-<strong>de</strong>-Luz, <strong>de</strong>s<br />

sardines d'Espagne et <strong>de</strong> Galice, qui ne manquerait pas <strong>de</strong><br />

faire une gran<strong>de</strong> concurrence, dans l'un ou l'autre <strong>de</strong>s cinq<br />

ports <strong>de</strong> Nantes, La Rochelle, Bor<strong>de</strong>aux, Bayonne et<br />

Celte où le débouché <strong>de</strong> la sardine bretonne s'est jusqu'à<br />

présent exclusivement opéré : l'avis du subdélégué <strong>de</strong><br />

Bayonne est d'autoriser néanmoins l'entrée <strong>de</strong>s sardines<br />

<strong>de</strong> Galice, vu la nécessité du temps et le résultat négatif<br />

<strong>de</strong> la pêche <strong>de</strong> la morue dans la <strong>de</strong>rnière campagne ; — la<br />

proposition <strong>de</strong>s régisseurs généraux <strong>de</strong>s convois militaires<br />

<strong>de</strong> modifier la direction <strong>de</strong>s routes d'étapes en se chargeant<br />

<strong>de</strong> l'entretien du réseau plus court qu'ils proposeraient<br />

;— les abus signalés dans la perception <strong>de</strong> la taille<br />

par les officiers <strong>de</strong> l'Election <strong>de</strong> Sarlat : extension abusive<br />

<strong>de</strong>s privilèges <strong>de</strong>s villes franches ou abonnées aux propriétés<br />

possédées dans d'autres paroisses par les bourgeois<br />

<strong>de</strong> ces villes ; usage <strong>de</strong>s nobles <strong>de</strong> faire valoir pour<br />

l'exemption, outre les quatre charrues que les règlements<br />

leur accor<strong>de</strong>nt avec l'étendue <strong>de</strong> terres qu'elles peuvent<br />

représenter, <strong>de</strong>s vignes, bois et prés en quantité indéterminée<br />

; multiplicité <strong>de</strong>s brevets <strong>de</strong> retraite créés par l'édit<br />

<strong>de</strong> novembre 1750, et qui, en faisant une noblesse militaire,<br />

fait en même temps <strong>de</strong>s officiers retraités autant<br />

d'exempts <strong>de</strong> la taille. — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant<br />

avec le directeur général, justifiant le retard du versement<br />

<strong>de</strong>s impositions du pays <strong>de</strong> Labour ; trente-cinq paroisses,<br />

un sol infertile, l'abandon <strong>de</strong> la pêche <strong>de</strong> la morue par la<br />

levée pour la flotte royale <strong>de</strong> tous les marins du pays,<br />

l'émigration en Espagne <strong>de</strong> ceux qui peuvent se sauver ;<br />

d'ailleurs les impositions françaises n'y datent que <strong>de</strong> très<br />

peu <strong>de</strong> temps, puisqu'en 1780 le seul impôt jusqu'alors<br />

établi ne donnait que <strong>de</strong>ux cent-cinquante livres d'abonnement<br />

pour toute la province, en vertu d'une convention<br />

<strong>de</strong> 1321 : ni taille, ni autre charge que l'entretien en tout<br />

temps d'un régiment <strong>de</strong> mille hommes pour la défense <strong>de</strong><br />

la frontière. — Difficultés avec la ferme générale pour la<br />

levée du droit sur les fers au marché franc <strong>de</strong> Hasparren.<br />

C. 3598. (Carton.) — 102 pièces, papier.<br />

1983-1787. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong><br />

Dupré Saint-Maur avec les ministres <strong>de</strong> Sartine, Necker,<br />

<strong>de</strong> Vergennes, <strong>de</strong> Castries, <strong>de</strong> Ségur et les subdélégués,<br />

concernant : — une <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, appuyée par les administrateurs<br />

du Cap français, MM. d'Argout et <strong>de</strong> Vaisnes, <strong>de</strong><br />

lettres <strong>de</strong> noblesse en faveur d'un négociant <strong>de</strong>s îles, originaire<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — l'indiscrétion <strong>de</strong> zèle d'un pasteur<br />

protestant <strong>de</strong> Nérac qui y tient <strong>de</strong>s prêches publics,<br />

baptise, etc. ; il est engagé à la réserve et à la circonspection<br />

; — la prétention <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Condom d'être un<br />

franc alleu roturier, en vertu d'un arrêt <strong>de</strong> Conseil <strong>de</strong><br />

1693, qui l'aurait reconnue en cette qualité ; — les services<br />

rendus pendant la disette par le sieur Labarre, négociant<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, attestés par l'abbé <strong>de</strong> Polignac, vicaire<br />

général <strong>de</strong> Condom ; — la réclamation contre l'Etat, formée<br />

par le sieur <strong>de</strong> Carry, et soutenue avec preuves par<br />

Dupré Saint-Maur, d'une somme <strong>de</strong> près <strong>de</strong> cent mille<br />

livres, oubliée dans un compte d'avance au gouvernement,<br />

et représentant le montant <strong>de</strong> l'escompte <strong>de</strong>s lettres<br />

<strong>de</strong> change tirées sur la compagnie <strong>de</strong>s vivres militaires.<br />

C. 3599. (Carton.) — 73 pièces, papier.<br />

1787-1789. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong><br />

l'intendant avec le ministère, concernant principalement<br />

l'exercice du droit <strong>de</strong> contrôle, d'insinuation et <strong>de</strong> centième<br />

<strong>de</strong>nier dans les bureaux du domaine à Damazan,<br />

Domme, Estaffort et Exci<strong>de</strong>uil.<br />

C. 3600. (Carton.) — 31 pièces, papier ; 2 imprimés.<br />

1781-1783. — Mémoire <strong>de</strong>s pêcheurs du captalat <strong>de</strong><br />

Buch, appelés les Bougès, tendant à la suppression du<br />

droit <strong>de</strong> huitain sur les poissons pêchés dans la petite mer<br />

et sur la côte, lequel avait été établi par les captaux en<br />

qualité <strong>de</strong> seigneurs souverains du pays et <strong>de</strong> la mer, et<br />

perçu ensuite au marché <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, où le poisson avait<br />

dû être apporté par eux en exécution d'une ordonnance,<br />

datée du 20 juillet 1660, du duc d'Epernon, seigneur <strong>de</strong><br />

Puy-Paulin, agissant comme captal <strong>de</strong> Buch ; mais la<br />

séparation <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux seigneuries par vente en 1713 du<br />

captalat au sieur <strong>de</strong> Ruat, et par engagement en 1723 du<br />

fief <strong>de</strong> Puy-Paulin au duc <strong>de</strong> Nevers, et ensuite par transaction<br />

<strong>de</strong> 1769 au duc <strong>de</strong> Polignac, avait dû avoir tout au<br />

moins pour effet <strong>de</strong> laisser la propriété <strong>de</strong> ce droit à celle<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux seigneuries pour laquelle et sur laquelle il avait<br />

été créé, sans que celle <strong>de</strong> Puy-Paulin y eût désormais<br />

aucun titre ; cependant, par une confusion <strong>de</strong> ces droits<br />

respectifs, un arrêt <strong>de</strong> 1742, émané <strong>de</strong> la commission pour<br />

la vérification <strong>de</strong>s titres et droits maritimes, aurait anéanti<br />

ce droit entre les mains du <strong>de</strong>rnier captal, et un arrêt du<br />

conseil <strong>de</strong>s dépêches, en date <strong>de</strong> 1761, l'aurait attribué, en<br />

vertu <strong>de</strong>s termes <strong>de</strong> son engagement, au seigneur <strong>de</strong> Puy-<br />

Paulin, duc <strong>de</strong> Nevers, <strong>de</strong>s mains duquel il serait passé<br />

avec la seigneurie an duc <strong>de</strong> Polignac, dont les agents<br />

poursuivent avec force exactions le recouvrement du<br />

huitain sur les pêcheurs <strong>de</strong> la côte <strong>de</strong> Buch, et veulent<br />

même y assujettir le poisson qui vient <strong>de</strong> la mer <strong>de</strong><br />

Bayonne,


à l'occasion <strong>de</strong> quoi la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux se trouve menacée<br />

<strong>de</strong> perdre les arrivages du poisson <strong>de</strong> toute la mer. —<br />

Correspondance <strong>de</strong> l'intendant avec le ministère et le duc<br />

<strong>de</strong> Polignac, dans laquelle Dupré Saint-Maur, vu la question<br />

d'alimentation publique, propose l'idée <strong>de</strong> la suppression<br />

<strong>de</strong> ce droit si contesté, au moyen du rachat qu'en<br />

ferait la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux sur ses finances ; le duc propose<br />

à son tour <strong>de</strong> remettre lui-même au Roi le domaine<br />

<strong>de</strong> Puy-Paulin, contre in<strong>de</strong>mnité et compensation suffisantes,<br />

moyennant quoi le droit <strong>de</strong> huitain se trouverait<br />

anéanti par la bienveillance royale.<br />

C. 3601. (Carton.) — 116 pièces, papier.<br />

1782-1786. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong><br />

Dupré Saint-Maur et <strong>de</strong> Néville, intendants <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

avec les ministres <strong>de</strong> Colonia, Joly <strong>de</strong> Fleury, La Millière,<br />

d'Ormesson et <strong>de</strong> Vergennes, concernant : — la <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

d'un brevet <strong>de</strong> maître mercier, faite par un maître fourbisseur,<br />

afin <strong>de</strong> se soustraire aux tracasseries du corps <strong>de</strong>s<br />

merciers <strong>de</strong> la ville ; — celle d'un brevet <strong>de</strong> tourneur à<br />

Bor<strong>de</strong>aux, en faveur d'un sieur Saint-Jean, <strong>de</strong> Libourne,<br />

chargé à Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> quelques ouvrages pour la salle <strong>de</strong><br />

spectacle ; — diverses autres <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> brevets sollicitées<br />

par <strong>de</strong>s ouvriers qui ne sont pas assez riches pour<br />

pouvoir faire les fonds <strong>de</strong> leur réception aux maîtrises<br />

; — un échange entre le domaine et le sieur Ducrot <strong>de</strong><br />

Betbé<strong>de</strong>r, d'un droit <strong>de</strong> pêcherie sur l'Adour, dans la paroisse<br />

<strong>de</strong> Saubusse, utile à détruire comme étant un obstacle<br />

à la navigation ; — l'état <strong>de</strong> situation <strong>de</strong> la culture du<br />

chanvre dans la généralité, <strong>de</strong>mandé par le ministre Joly<br />

<strong>de</strong> Fleury ; il s'y produit annuellement trente mille quintaux<br />

pour une consommation <strong>de</strong> quarante-six mille ; ainsi<br />

c'est, à raison <strong>de</strong> quarante à cinquante livres le quintal,<br />

une somme <strong>de</strong> huit cent mille livres d'importation par les<br />

étrangers ; — la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s consuls étrangers que les<br />

formalités <strong>de</strong> l'acquit-à-caution en cas d'importation à<br />

l'étranger <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées coloniales françaises soient supprimées,<br />

ou au moins rendues pareilles à l'usage <strong>de</strong>s autres<br />

nations ; — le projet <strong>de</strong>s sieurs Brun et Soulier, négociants<br />

à Bor<strong>de</strong>aux, d'établir dans le port <strong>de</strong>s pontons <strong>de</strong><br />

déchargement ; ce projet repoussé par les jurats et la<br />

chambre <strong>de</strong> commerce comme dangereux pour la ra<strong>de</strong>, et<br />

<strong>de</strong>vant priver les ouvriers du port <strong>de</strong> leur travail, fut recommandé,<br />

au contraire, en vue <strong>de</strong> l'utilité générale par<br />

l'ingénieur en chef Brémontier, et les ingénieurs <strong>de</strong> Peyronnet,<br />

<strong>de</strong> Pluviau et <strong>de</strong> Borda, et il fut enfin adopté par le<br />

Roi en conseil, le 24 juin 1786, dans un arrêt qui attribue<br />

la priorité du projet aux sieurs Senet, et compagnie, et<br />

l'avantage <strong>de</strong> l'exploitation pendant vingt années, sous la<br />

sous la condition que commerce sera entièrement libre <strong>de</strong><br />

s'en servir ou <strong>de</strong> s'en tenir aux anciens procédés ; — le<br />

pavage et l'exhaussement <strong>de</strong> la rue du Jardin-Public réclamés<br />

par les habitants aux frais <strong>de</strong> la ville ; mais celle-ci<br />

s'en défend sur les dépenses qu'elle a dû faire pour l'établissement<br />

du Jardin ; — la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> par la juridiction <strong>de</strong><br />

Sainte-Foy <strong>de</strong> nouveaux débouchés pour ses vins, avec la<br />

suppression <strong>de</strong>s droits auxquels ils sont assujettis à l'exportation<br />

à l'intérieur et à l'étranger ; — la requête du<br />

sieur Herbinet, ancien sous-officier aux gar<strong>de</strong>s-pompiers<br />

<strong>de</strong> Paris pour les incendies, envoyé ensuite moniteur à<br />

Brest pour apprendre le maniement à la marine ; il solliciterait<br />

l'emploi <strong>de</strong> chef pour l'instruction <strong>de</strong>s hommes<br />

<strong>de</strong>stinés à l'établissement <strong>de</strong>s pompes au spectacle <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux ainsi qu'au service <strong>de</strong> la ville.<br />

C. 3602. (Carton.) — 117 pièces, papier ; 1 plan.<br />

1787-1789. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong><br />

l'intendant Néville avec les ministres <strong>de</strong> Ville<strong>de</strong>uil, <strong>de</strong><br />

Breteuil, Necker, La Millière, Débonnaire <strong>de</strong> Forges,<br />

concernant : — la nouvelle opposition <strong>de</strong>s jurats à l'établissement<br />

<strong>de</strong>s pontons Senet, fondée sur la prétention<br />

qu'ils avancent d'être, au nom <strong>de</strong> la ville, propriétaires du<br />

port et du rivage ; nouveau rapport <strong>de</strong> Brémontier en<br />

faveur du projet, regardé comme très utile ; — divers<br />

projets <strong>de</strong> voirie urbaine pour les rues Leytère, Villedieu,<br />

Pontlong et adjacentes, rue du Jardin-Public, fontaine <strong>de</strong><br />

Figuereau, et proposition <strong>de</strong> distribution d'eau dans la<br />

ville, par une entreprise particulière dont le directeur était<br />

le sieur Muller ; — la création à Bor<strong>de</strong>aux d'un comptoir<br />

<strong>de</strong> confiance où seraient vendues à prix fixe les marchandises<br />

qui y seraient déposées ; — la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> création<br />

à Blaye ou à Paulliac d'une amirauté secondaire, ou port<br />

oblique, avec les mémoires et observations <strong>de</strong>s capitaines<br />

au grand et au petit cabotage ; — la plainte <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong><br />

La Canau contre ceux du Porge, lesquels ont intercepté le<br />

cours <strong>de</strong>s eaux par <strong>de</strong>s digues mises en travers <strong>de</strong> l'étang,<br />

et inondé les terres à seigle <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> La Canau<br />

; — l'ordre du contrôleur général adressé au syndic <strong>de</strong><br />

la nation juive espagnole et portugaise, à Bor<strong>de</strong>aux,<br />

d'avoir à inscrire sur les registres <strong>de</strong> cette nation, avec<br />

participation aux privilèges concédés aux juifs dans le<br />

royaume, les sieurs David Naquet et Moïse David, neveu,<br />

<strong>de</strong> Carcassonne ; — le brevet d'ingénieur-constructenr du<br />

Roi pour la courbe <strong>de</strong>s bois <strong>de</strong> marine, sollicité par le<br />

sieur Migneron <strong>de</strong> Broqueville, constructeur du pont <strong>de</strong><br />

Brienne, à Bor<strong>de</strong>aux ; — la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong><br />

Caudéran d'établir une boucherie


dans leur paroisse, à la charge d'in<strong>de</strong>mniser les bouchers<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> par l'abbé Sicard d'un brevet<br />

d'instituteur royal <strong>de</strong>s sourds-muets vivement appuyée par<br />

l'intendant ; — un projet <strong>de</strong> règlement pour prévenir les<br />

incendies dans le port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, présenté par M. Prevost<br />

<strong>de</strong> Lacroix au maréchal <strong>de</strong> Castries : mémoire complet<br />

auquel les jurats font une curieuse réponse en s'opposant<br />

à sa prise en considération, parce qu'ils y voient une<br />

accusation <strong>de</strong> négligence portée contr'eux ; — la confirmation<br />

<strong>de</strong>s privilèges <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Rions, avec copie <strong>de</strong>s<br />

lettres-patentes <strong>de</strong> 1581 et <strong>de</strong> 1656 en sa faveur.<br />

C. 3603. (Carton.) — 130 pièces, papier.<br />

1769-1780. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong><br />

Fargès, Esmangart, <strong>de</strong> Clugny et Dupré Saint-Maur, intendants,<br />

avec les ministres d'Ormesson, Miromesnil,<br />

Necker, <strong>de</strong> Cotte, Débonnaire <strong>de</strong> Forge, <strong>de</strong> Sartine, Bertin<br />

et le maréchal <strong>de</strong> Castries, concernant : — la confirmation<br />

<strong>de</strong>s privilèges <strong>de</strong> la ville d'Eymet accordés par Charles<br />

VII, en ce qui touche l'exemption <strong>de</strong> la taille, et renouvelés<br />

par lettres-patentes en date <strong>de</strong> 1657 ; — la <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s consuls <strong>de</strong> Saint-Pastour d'autorisation d'imposition<br />

pour construire une mairie et un presbytère ; —<br />

la continuation, pour douze années, <strong>de</strong>. l'octroi sur le vin<br />

vendu en détail dans la ville <strong>de</strong> Geaune, subdélégation <strong>de</strong><br />

Saint-Sever ; — l'autorisation à donner à la ville <strong>de</strong> Condom<br />

<strong>de</strong> lever sur elle-même une imposition <strong>de</strong>stinée à<br />

subvenir aux frais d'un procès auquel elle veut se rendre<br />

partie avec quelques particuliers, sur quoi Necker s'informe<br />

si cette communauté est vraiment intéressée à le<br />

faire, si elle n'y est point sollicitée, et s'il y a lieu <strong>de</strong> croire<br />

qu'elle réussira ; — le projet formé par M <strong>de</strong> L'Honte,<br />

négociant à Bor<strong>de</strong>aux, et le. travail fait sur ce projet par le<br />

baron <strong>de</strong> Villers, d'établir un port <strong>de</strong> guerre dans, le bassin<br />

d'Arcachon, <strong>de</strong>vant communiquer par un canal, à<br />

l'usage <strong>de</strong> la marine royale, d'un côté avec Bor<strong>de</strong>aux et <strong>de</strong><br />

l'autre avec Bayonne ; la conséquence <strong>de</strong> ces travaux<br />

<strong>de</strong>vant être la fixation <strong>de</strong>s dunes <strong>de</strong> sable au moyen proposé<br />

d'un système <strong>de</strong> clayonnage partant d'abord <strong>de</strong> la<br />

mer, au point où les hautes marées ne vont pas, pour<br />

continuer <strong>de</strong> proche en proche jusqu'aux terrains habités,<br />

après quoi le sable fixé pourrait recevoir <strong>de</strong>s semences<br />

d'arbres. (1779). Sur l'exposé du plan, et d'après les vives<br />

instances <strong>de</strong> l'intendant Dupré Saint-Maur, le baron <strong>de</strong><br />

Villers est chargé, au traitement <strong>de</strong> seize mille livres,<br />

pendant <strong>de</strong>ux ans, <strong>de</strong> commencer les opérations préliminaires<br />

: on prévoit déjà l'opposition du domaine, se prétendant<br />

possesseur <strong>de</strong>s dunes, et peu disposé à les abandonner<br />

aux cultivateurs qui se chargeraient <strong>de</strong> les ensemencer<br />

et planter ; c'est une question <strong>de</strong> propriété que<br />

Necker réserve, contre l'avis <strong>de</strong> l'intendant : « que les<br />

dunes étant en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la ligne <strong>de</strong>s terres baignées par<br />

les marées, les seigneurs et les paroisses <strong>de</strong> chaque territoire<br />

y ont un droit <strong>de</strong> propriété incontestable et absolue<br />

» ; — la remise en vigueur <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> vérification<br />

générale <strong>de</strong> l'état <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong>s contribuables, suspendues,<br />

<strong>de</strong>puis l'édit <strong>de</strong> 1777, dans toute la généralité<br />

par l'effet <strong>de</strong>s malheurs dont elle avait été accablée à<br />

partir <strong>de</strong> 1770 ; — l'abus <strong>de</strong>s certificats d'origine dans<br />

l'exportation <strong>de</strong>s grains <strong>de</strong> la généralité empruntant le<br />

passage du Languedoc pour les ports d'Ag<strong>de</strong> et <strong>de</strong><br />

Cette ; — la préséance <strong>de</strong>s intendants sur les chevaliers<br />

d'honneur aux séances du Parlement, revendiquée près du<br />

ministre par Dupré Saint-Maur, et refusée par la raison<br />

que ce n'est pas comme intendant ou commissaire départi,<br />

mais comme maître <strong>de</strong>s requêtes qu'un intendant a séance<br />

au Parlement et la même place qu'il occuperait en cette<br />

qualité au Parlement <strong>de</strong> Paris. — Copie d'une lettre du<br />

comte d'Estaing à la chambre <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

la remerciant <strong>de</strong> ses éloges, janvier 1780.<br />

C. 3604. (Carton.) — 126 pièces, papier.<br />

1789-1784. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong><br />

Dupré Saint-Maur avec le ministère, concernant : — un<br />

factum imprimé sur l'affaire du prési<strong>de</strong>nt Dupaty avec le<br />

Parlement : le manuscrit est joint au dossier ; — un projet<br />

présenté par le comte <strong>de</strong> Fumel, d'augmentation du guet<br />

<strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, dont les dispositions principales<br />

seraient <strong>de</strong> supprimer la patrouille bourgeoise et <strong>de</strong> la<br />

remplacer par un corps choisi et militairement organisé,<br />

qui serait entretenu et payé sur le revenu d'un nouvel<br />

impôt à asseoir sur les vins bourgeois <strong>de</strong> consommation<br />

personnelle, projet repoussé par l'intendant comme ayant<br />

une base précaire et insuffisante ; — la réforme, proposée<br />

par le même intendant, <strong>de</strong> l'article par lequel en cas <strong>de</strong><br />

gran<strong>de</strong>s cérémonies, comme les réjouissances pour la<br />

paix et la naissance <strong>de</strong>s princes, il est imposé un chômage<br />

général <strong>de</strong> trois jours dans tous les ateliers et magasins <strong>de</strong><br />

la ville : « Il y a trois ans, à l'occasion <strong>de</strong> la prise <strong>de</strong> la<br />

Gre<br />

« na<strong>de</strong>, une ban<strong>de</strong> d'ouvriers était venue trouver l'inten<br />

« dant pour le supplier <strong>de</strong> faire sur ce point <strong>de</strong>s représen<br />

« tations aux jurats, en l'assurant qu'il leur serait impos<br />

« sible <strong>de</strong> payer leurs impositions pour peu que les armées<br />

« <strong>de</strong> Sa Majesté fissent dans le courant <strong>de</strong> l'année une<br />

« <strong>de</strong>uxième conquête en Amérique » ; — un projet<br />

d'augmentation <strong>de</strong> la subdélégation <strong>de</strong> Montpon ; — une<br />

lettre <strong>de</strong>s officiers municipaux <strong>de</strong> Bayonne et une du<br />

maire <strong>de</strong> la ville d'Aire, adressées à l'intendant sur les<br />

changements


qui viennent d'être faits (1784) dans la généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

et dans celle d'Auch par le démembrement <strong>de</strong> la<br />

première et la création d'une nouvelle intendance dont<br />

Bayonne va faire partie ; — la subdélégation <strong>de</strong> Cadillac,<br />

détachée <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, avec l'état et le plan <strong>de</strong>s<br />

soixante-une paroisses qui en forment l'arrondissement<br />

; — un mémoire lu par Dupré Saint-Maur à l'Académie<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et adressé par lui au ministre Joly <strong>de</strong><br />

Fleury, sur la creusement d'un canal dont il estimait qu'on<br />

pourrait ceindre la ville, en dégageant ainsi les bords du<br />

fleuve <strong>de</strong> tous les établissements et magasins qui viendraient<br />

s'aligner sur ce canal appuyé <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux côtés à la<br />

Giron<strong>de</strong> ; — l'idée d'instituer à Bor<strong>de</strong>aux une école gratuite<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>ssin comme celle <strong>de</strong> Paris, dont l'intendant se<br />

fait envoyer le plan d'organisation ; — la poursuite d'un<br />

projet <strong>de</strong> transférer à l'église du couvent <strong>de</strong>s Jacobins la<br />

paroisse <strong>de</strong> Puy-Paulin, afin <strong>de</strong> dégager l'hôtel <strong>de</strong> l'intendance<br />

; — les vues <strong>de</strong> Dupré Saint-Maur sur la création<br />

du Musée, le développement du Jardin botanique, dont il<br />

entend donner la propriété et la conduite à l'Académie ;<br />

l'essai à Bor<strong>de</strong>aux d'une machine aérostatique du sieur<br />

Cazalet pour la direction <strong>de</strong>s ballons, aux frais <strong>de</strong> laquelle<br />

l'Académie souscrit pour vingt-cinq louis ; l'impulsion à<br />

donner aux travaux d'impression <strong>de</strong>s mémoires <strong>de</strong> cette<br />

société et à la continuation du catalogue <strong>de</strong> la bibliothèque<br />

; — l'emploi provisoire <strong>de</strong>s bâtiments vacants du<br />

collège <strong>de</strong> Guienne ; — les commissions <strong>de</strong>s subdélégués<br />

Assolent, Baulos, Lapor-terie, Basquiat, Saint-Girons, <strong>de</strong><br />

Maydieu, Viremondoy, <strong>de</strong> Cist, Dunoguès, Ménoire,<br />

Rochefort, Lavau <strong>de</strong> Gayon, Colombet. — Lettres diverses<br />

adressées à l'intendant Dupré sur le bruit <strong>de</strong> son départ,<br />

et avis <strong>de</strong> création <strong>de</strong> la place d'intendant <strong>de</strong>s mines<br />

<strong>de</strong> France en faveur <strong>de</strong> M. Douet <strong>de</strong> Laboulaye.<br />

C. 3605. (Carton.) — 122 pièces, papier.<br />

1701-1763. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong><br />

l'intendant <strong>de</strong> Labourdonnaye avec le ministère concernant<br />

le montant <strong>de</strong> la capitation <strong>de</strong> la généralité en 1708,<br />

qui est <strong>de</strong> un million cent-quatre-vingt-quatorze mille<br />

trois-cent-vingt livres ; les modèles d'actes et <strong>de</strong> contraintes<br />

; le tableau général <strong>de</strong> toutes les impositions et restes<br />

dus <strong>de</strong> 1702 à 1711. — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant<br />

Boutin concernant les mesures à prendre dans Bor<strong>de</strong>aux<br />

pour empêcher la frau<strong>de</strong> sur la Ferme générale ; ordonnances<br />

et règlemens divers ; — copie d'une soumission<br />

pour la fourniture <strong>de</strong> soixante-dix canons <strong>de</strong> fer du calibre<br />

<strong>de</strong> 24, cinquante mortiers, etc., à livrer au port <strong>de</strong> Rochefort<br />

pour le service <strong>de</strong> l'artillerie <strong>de</strong> terre, par M me Blan-<br />

chard, veuve Desrivières, propriétaire <strong>de</strong> la forge <strong>de</strong> Pontrouchaud<br />

en Angoumois (1760.)<br />

C. 3606. (Carton.) — 107 pièces, papier.<br />

1764-1772. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong><br />

Fargès et d'Esmangart avec le ministère, concernant : —<br />

l'état <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> la route <strong>de</strong> poste <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à<br />

Paris ; — l'assiette <strong>de</strong> la contribution <strong>de</strong>s propriétaires <strong>de</strong>s<br />

terrains <strong>de</strong>sséchés <strong>de</strong> la comté <strong>de</strong> Blaye ; — <strong>de</strong>s réclamations<br />

d'habitants et <strong>de</strong> paroisses en diminution <strong>de</strong> la taille,<br />

etc. — Liste <strong>de</strong>s noms <strong>de</strong>s quatre-vingt-cinq régiments<br />

d'infanterie <strong>de</strong> l'armée française. — Lieux d'emplacement<br />

<strong>de</strong>s briga<strong>de</strong>s sur les côtes <strong>de</strong> l'Océan et à l'entrée <strong>de</strong> la<br />

rivière. — Etat <strong>de</strong>s vaisseaux qui ont été construits, <strong>de</strong>puis<br />

1738 jusqu'à 1743, sur les chantiers du port <strong>de</strong> la<br />

ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, avec les noms <strong>de</strong>s capitaines, propriétaires,<br />

constructeurs, et les chiffres <strong>de</strong> dimension, pied <strong>de</strong><br />

quille, capacité et nombre <strong>de</strong> canons : il y a soixantequatorze<br />

vaisseaux <strong>de</strong> quatorze à vingt-<strong>de</strong>ux canons ; un<br />

seul est <strong>de</strong> vingt-huit canons.<br />

C. 3607. (Carton.) — 122 pièces, papier.<br />

1773-1779. — Objets divers. — Correspondance d'Esmangart<br />

et Dupré Saint-Maur avec les ministres Terray,<br />

d'Ormesson, Bertin, <strong>de</strong> Sartine, etc., et les subdélégués,<br />

concernant : — les visas d'exécutoires mal à propos décernés<br />

sur le domaine ; — le contrôle <strong>de</strong>s dotations religieuses,<br />

en exécution <strong>de</strong>là déclaration du 28 avril 1693, et<br />

<strong>de</strong>s édits <strong>de</strong>s 19 février et 14 septembre 1773 ; — la réforme<br />

par le Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux d'un jugement du<br />

tribunal <strong>de</strong> Dax contre le sieur Marmajour, notaire et juge<br />

d'Orthez ; — l'envoi à Rochefort, pour la mise en défense<br />

<strong>de</strong> l'île d'Aix, <strong>de</strong> trois cents charpentiers <strong>de</strong>mandés par le<br />

marquis <strong>de</strong> Montalembert, chargé <strong>de</strong> la construction d'un<br />

fort, sur le nombre <strong>de</strong>squels on ne peut en envoyer que<br />

quinze, dont une partie s'éva<strong>de</strong> en chemin : même <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

pour le fort <strong>de</strong> Blaye (1779).<br />

C. 3608. (Carton.) — 126 pièces, papier.<br />

1779-1781. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong><br />

Dupré Saint-Maur avec le ministère, concernant les visas<br />

d'exécutoires sur le domaine, dont quelques-uns sont<br />

refusés par l'intendant<br />

.


C. 3609. (Carton.) — 104 pièces, papier.<br />

1781-1789. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong>s<br />

intendants Dupré Saint-Maur, Boutin et <strong>de</strong> Néville avec le<br />

ministère, concernant : — les visas <strong>de</strong>s exécutoires décernés<br />

sur le domaine et la nourriture d'enfants abandonnés<br />

; — l'envoi d'ouvriers carriers levés dans la subdélégation<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à l'intendant <strong>de</strong> la marine à Rochefort<br />

pour travailler à l'extraction <strong>de</strong>s moëllons <strong>de</strong> pierre dure<br />

<strong>de</strong>stinés à la mise en défense du port ; — un mémoire sur<br />

la Ferme du domaine d'Occi<strong>de</strong>nt comprenant le Canada et<br />

les îles françaises d'Amérique, avec le tarif <strong>de</strong>s droits sur<br />

chaque article (peaux d'élan, d'orignal, <strong>de</strong> castor, etc.) ; —<br />

la multiplication du nombre <strong>de</strong>s enfants trouvés à la<br />

charge <strong>de</strong> l'hôpital dans la subdélégation <strong>de</strong> Condom, et le<br />

prix trop élevé <strong>de</strong> la journée <strong>de</strong> mala<strong>de</strong> dans cet hôpital.<br />

C. 3610. (Carton.) — 100 pièces, papier.<br />

1705-1773. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong>s<br />

intendants Boucher, Boutin, Esmangart, concernant : —<br />

le droit d'alignement <strong>de</strong>s chemins et routes à réparer ou à<br />

construire, en in<strong>de</strong>mnisant par l'abandon <strong>de</strong>s anciens<br />

terrains les propriétaires sur les fonds <strong>de</strong>squels passera le<br />

tracé rectifié, arrêt du Conseil, 26 mai 1705 ; —<br />

l'exécution d'un autre arrêt du 5 mai 1720 ordonnant<br />

l'élargissement <strong>de</strong>s grands chemins et leur plantation sur<br />

les bords dans toute l'étendue du royaume ; — un mémoire<br />

sans nom ni date sur les chemins <strong>de</strong>puis le commencement<br />

du règne <strong>de</strong> Louis XIV : le chemin d'Orléans<br />

et celui <strong>de</strong> Fontainebleau sont les seuls ouvrages considérables<br />

qui aient été commencés du temps <strong>de</strong> ce prince,<br />

sous l'intendance à Orléans <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Bercy ; puis l'intendant<br />

d'Alsace, M. d'Angervilliers, fit faire les routes par<br />

corvées, qui dans ce pays frontière revêtaient facilement<br />

le caractère <strong>de</strong> travaux <strong>de</strong> guerre et <strong>de</strong> défense ; à son<br />

exemple, le duc Léopold <strong>de</strong> Lorraine, puis tout le nord-est<br />

avaient continué jusqu'à ce que le contrôleur général Orry<br />

appliquât partout ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> construction <strong>de</strong>s routes et le<br />

fît adopter dans tout le royaume. Tous les contrôleurs<br />

généraux après lui ont usé <strong>de</strong>s corvées, qui sont la seule<br />

manière présentement possible <strong>de</strong> construire <strong>de</strong>s chemins<br />

: cependant <strong>de</strong>puis quelques temps les parlements<br />

s'y opposent <strong>de</strong> tout leur pouvoir ; — les instructions sur<br />

les ouvrages à faire aux grands chemins par corvées ; —<br />

le passage public <strong>de</strong> Saint-André-<strong>de</strong>-Cubzac ; — <strong>de</strong>s<br />

jugements par contumace contre <strong>de</strong>s déserteurs, prononcés<br />

par le conseil <strong>de</strong> guerre séant à Blaye ; — les titres et<br />

la généalogie <strong>de</strong> la famille Ducastaing, produits à l'appui<br />

d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'exemption <strong>de</strong> franc-fief contre le fermier<br />

du domaine ; — un mémoire du sieur Gounon, maire<br />

d'Agen, sur l'établissement d'une manufacture <strong>de</strong> toiles à<br />

voiles, adressé à l'intendant successeur <strong>de</strong> Boutin, afin <strong>de</strong><br />

l'intéresser à cette entreprise vivement patronée par son<br />

prédécesseur ; — l'état général du service <strong>de</strong>s ponts et<br />

chaussées dans la généralité, à la date <strong>de</strong> 1769, et la mention<br />

<strong>de</strong>s ouvrages à continuer et à entreprendre ; — la<br />

nomination <strong>de</strong> Mel <strong>de</strong> Fontenay à la direction <strong>de</strong>s vingtièmes<br />

; — l'augmentation sans mesure <strong>de</strong> la capitation<br />

<strong>de</strong>s années 1770 et 1771, par comparaison aux années<br />

précé<strong>de</strong>ntes ; — les frais <strong>de</strong> bureau accordés à l'intendance,<br />

et l'état <strong>de</strong>s impressions et fournitures faites pour<br />

l'extraordinaire <strong>de</strong>s guerres par le sieur Racle, imprimeur.<br />

C. 3611. (Carton.) — 125 pièces, papier.<br />

1782-1785. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong><br />

Dupré Saint-Maur avec le ministère, concernant : — <strong>de</strong>s<br />

réclamations en dégrèvement ou décharge d'impositions<br />

selon la qualité <strong>de</strong>s personnes : l'abbé Darche, l'abbé<br />

Dutemps, Ledrier <strong>de</strong> Meynot, lieutenant-colonel d'infanterie,<br />

Labeylie, Chassain <strong>de</strong> Joanasse, grand messager<br />

juré <strong>de</strong> l'Université <strong>de</strong> Paris pour la ville et archevêché <strong>de</strong><br />

Cologne, le chevalier <strong>de</strong> Carrère <strong>de</strong> Maliac, M lle <strong>de</strong> Romas,<br />

<strong>de</strong> Chantérac, <strong>de</strong> Souillac, Fournès, etc… ; — les<br />

mouvements militaires dans la province, ainsi que l'état<br />

<strong>de</strong>s gardiens <strong>de</strong>s batteries et signaux <strong>de</strong>s côtes <strong>de</strong> la généralité,<br />

et celui <strong>de</strong>s officiers et employés <strong>de</strong> l'artillerie : le<br />

sieur <strong>de</strong> Chancel, commissaire <strong>de</strong>s guerres à Périgueux<br />

; — la réclamation du trésorier <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

tendant à être compris pour sa part et portion dans<br />

le partage <strong>de</strong>s « honorifiques » ou présents faits annuellement<br />

au corps <strong>de</strong> ville, composé <strong>de</strong> dix personnes,<br />

maire, sous-maire, six jurats, un clerc <strong>de</strong> ville, un procureur<br />

: le trésorier ferait le onzième ; l'objet annuel <strong>de</strong>s<br />

honorifiques est <strong>de</strong> dix mille écus.<br />

C. 3612. (Carton.) — 118 pièces, papier.<br />

1774-1781. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong>s<br />

intendants <strong>de</strong> Clugny et Dupré Saint-Maur, concernant<br />

: — le paiement <strong>de</strong>s impressions <strong>de</strong> l'intendance ; —<br />

le refus ou la concession <strong>de</strong> visas d'exécutoires ; — le<br />

service <strong>de</strong>s transports d'artillerie et autres ; — le dépôt <strong>de</strong><br />

fourrages <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Libourne ; — la nouvelle formation<br />

<strong>de</strong>s régiments <strong>de</strong> cavalerie et <strong>de</strong> dragons au chiffre <strong>de</strong><br />

quatre cent


quatre hommes, après séparation <strong>de</strong>s escadrons <strong>de</strong> chevau-légers<br />

et <strong>de</strong> chasseurs à cheval dirigés sur d'autres<br />

<strong>de</strong>stinations ; — les traitements <strong>de</strong> l'aumônier militaire<br />

d'Hendaye et du mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> l'hôpital militaire <strong>de</strong> Saint-<br />

Sever ; — les réparations à faire, au compte du marquis<br />

<strong>de</strong> Ghaziron, au bac <strong>de</strong> Leyrac, sur la rivière <strong>de</strong> Garonne<br />

; — les réclamations d'officiers retraités mis à la<br />

capitation roturière, contre tout droit ; — le complément<br />

<strong>de</strong>s titres généalogiques <strong>de</strong> la famille Ducastaing <strong>de</strong>s<br />

Taboissies, prouvant sa noblesse contre la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — les réparations <strong>de</strong>mandées par le gar<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s archives du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, le sieur Lanelongue,<br />

à la salle <strong>de</strong> son dépôt qui croule, et ordonnées par<br />

arrêts <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s 26 août et 7 septembre 1778, rendus<br />

sur procès-verbal <strong>de</strong> visite <strong>de</strong>s lieux en présence du procureur-général<br />

: les frais qui vont à quatorze centsoixante-dix-sept<br />

livres sont payés par le domaine.<br />

C. 3613. (Carton.) — 130 pièces, papier ; 3 plans.<br />

1786-1789. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong><br />

Néville, intendant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, avec le ministère, concernant<br />

: — les plaintes universelles sur l'écrasement <strong>de</strong><br />

toutes les classes par la lour<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s impositions : comtesse<br />

d'Abzac <strong>de</strong> Saint-Viance, Brethous, D lle <strong>de</strong> Fabry,<br />

sœur <strong>de</strong> l'abbé <strong>de</strong> Fabry, député <strong>de</strong>s Etats d'Artois à la<br />

Cour, <strong>de</strong> Lapeyrière, <strong>de</strong> Cursol, <strong>de</strong> Bonneval, Dijeon du<br />

Pin, Barberin, Duluc, etc… — l'admission, par ordre du<br />

Roi, du sieur Touya, trésorier <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, à la<br />

participation aux honorifiques qui lui avait été jusque là<br />

refusée ; — les réclamations par l'entrepreneur <strong>de</strong>s réparations<br />

<strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> Cars en Blayais, et le procureursyndic<br />

<strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Barie, subdélégation <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong>,<br />

le premier pour être payé <strong>de</strong> ses travaux par les<br />

collecteurs <strong>de</strong> la commune ; le second, afin d'être in<strong>de</strong>mnisé<br />

<strong>de</strong> la dépense qu'il avait été prié <strong>de</strong> faire au nom <strong>de</strong> la<br />

paroisse <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> la bénédiction <strong>de</strong> la nouvelle<br />

église ; — la prise <strong>de</strong> fait et cause par les négociants <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux, importateurs <strong>de</strong> blés étrangers, <strong>de</strong> l'affaire d'un<br />

sieur Chatellier, boulanger <strong>de</strong> Cadillac, que les jurats <strong>de</strong><br />

cette ville avaient fait condamner très sévèrement pour<br />

vente <strong>de</strong> marchandise faite avec <strong>de</strong>s blés non pareils aux<br />

blés ordinaires <strong>de</strong> la province ; — une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> recherche<br />

<strong>de</strong> pièces faite par M. <strong>de</strong> Secretary <strong>de</strong> Beaupuy,<br />

ancien commandant en chef <strong>de</strong> l'île <strong>de</strong> la Dominique ; —<br />

la concession d'anciens chemins déclassés, en in<strong>de</strong>mnité<br />

<strong>de</strong>s terrains pris pour le nouvel alignement <strong>de</strong>s routes.<br />

C. 3614. (Portefeuille.) — 43 pièces, papier.<br />

1744-1780. — Objets divers. — Armements en<br />

course. — Correspondance <strong>de</strong>s intendants, et spécialement<br />

<strong>de</strong> Tourny, avec le ministère, concernant : — la<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>, soutenue par l'intendant, d'exemption <strong>de</strong> droits<br />

sur les <strong>de</strong>nrées et provisions d'avitaillement que préten<strong>de</strong>nt<br />

les vaisseaux armés en course par le commerce <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux, et le refus du Conseil, sur les observations <strong>de</strong>s<br />

fermiers généraux, à cause <strong>de</strong> la facilité qu'une exemption<br />

pareille prêterait à la frau<strong>de</strong> <strong>de</strong>s vins d'exportation ; — le<br />

règlement sur les marchandises provenant <strong>de</strong>s prises<br />

faites en mer sur les ennemis <strong>de</strong> l'Etat ; — la relation<br />

transmise au ministre d'une plaisante circonstance <strong>de</strong><br />

guerre : le corsaire anglais, la Reine <strong>de</strong> Hongrie, avait fait<br />

afficher à Londres, avant <strong>de</strong> l'avoir prise, la frégate française<br />

la Saxonne, à vendre dans les trois mois : c'est la<br />

Saxonne qui dans le même temps vient <strong>de</strong> prendre l'anglais<br />

; — l'avis <strong>de</strong> la prise <strong>de</strong> la Fanny, <strong>de</strong> Liverpool, par<br />

le corsaire la Marquise <strong>de</strong> Tourny, armateurs Dubergier et<br />

Audat ; — le compte du produit <strong>de</strong>s prises <strong>de</strong> la première<br />

campagne <strong>de</strong> la frégate <strong>de</strong> vingt canons le Lion, capitaine<br />

Saboulin, <strong>de</strong> Bayonne ; — les représentations <strong>de</strong>s armateurs<br />

du Hâvre, auxquels se joint le sieur Cabarrus. armateur<br />

du port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, sur les embarras que mettent à<br />

la course les règlements <strong>de</strong> la Ferme générale ; — la<br />

déclaration du Roi qui supprime, à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> même du<br />

duc <strong>de</strong> Penthièvre, amiral <strong>de</strong> France, le dixième <strong>de</strong> part <strong>de</strong><br />

l'amiral sur les prises <strong>de</strong> mer : lettre particulière du ministre<br />

Trudaine, adressée à Tourny, pour l'ai<strong>de</strong>r secrètement<br />

à résister à M. <strong>de</strong> Richelieu « et aux belles « dames qui<br />

exigent sans cesse <strong>de</strong>s choses contraires aux « règles », à<br />

l'occasion d'une vente faite sans formalité ni autorisation<br />

<strong>de</strong> sortir <strong>de</strong> l'entrepôt, <strong>de</strong> marchandises prohibées provenant<br />

d'une prise anglaise. — Lettre imprimée du Roi,<br />

10 juillet 1778, adressée à l'amiral <strong>de</strong> France pour ordonner<br />

la course sur tout navire anglais, par représailles <strong>de</strong><br />

l'insulte faite au pavillon français par une frégate anglaise<br />

envers la frégate française la Belle-Poule, et la saisie par<br />

les Anglais avant toute déclaration d'hostilité, <strong>de</strong> la Licorne<br />

et <strong>de</strong> la Pallas, ainsi que du lougre le Coureur.<br />

C. 3615. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />

1762-1767. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong><br />

Boutin et Fargès, intendants, avec le ministère concernant<br />

: — <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> dégrèvement à cause <strong>de</strong>s effets<br />

<strong>de</strong> la grêle du 22 mai 1765, présentées par <strong>de</strong>s particuliers<br />

ou


<strong>de</strong>s paroisses ; les sieurs <strong>de</strong> Villat, <strong>de</strong> Vassal Montviel, <strong>de</strong><br />

Comarque, les habitants <strong>de</strong> la Mothefeys en Agenais, Le<br />

sieur <strong>de</strong> Casmon, etc. ; — la défense itérative du contrôleur<br />

général d'exempter <strong>de</strong> l'impôt du vingtième, ainsi que<br />

cela se fait à grand tort dans la généralité, les subdélégués<br />

<strong>de</strong> l'intendant qui doivent le bon exemple aux contribuables<br />

; — l'autorisation du contrôleur général <strong>de</strong> laisser<br />

exporter les menus grains indifféremment par navires<br />

français ou étrangers, l'exportation <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s céréales<br />

froment, seigles et farines, <strong>de</strong>meurant réservée aux seuls<br />

navires français et espagnols ; — la plainte <strong>de</strong> l'ambassa<strong>de</strong>ur<br />

d'Angleterre, au sujet <strong>de</strong>s poursuites que les receveurs<br />

<strong>de</strong> la capitation <strong>de</strong> Verdun-sur-Garonne ont faites<br />

contre le sieur Charles Pitt, gentilhomme anglais, qui y<br />

est <strong>de</strong>puis trois ans avec sa famille pour le rétablissement<br />

<strong>de</strong> sa santé.<br />

C. 3616. (Portefeuille.) — 99 pièces, papier.<br />

1768-1781. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong>s<br />

intendants avec le ministère, concernant : — le danger<br />

pour la navigation et le mal qu'apportent aux rivières<br />

navigables, sans autre profit par nasse qu'une pistole<br />

annuellement, le maintien et l'accroissement <strong>de</strong>s pêcheries,<br />

dont cependant les particuliers continuent <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />

la concession au domaine royal (Lacroix et Bernard<br />

<strong>de</strong> Beaudon, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs) ; — le mauvais état <strong>de</strong> la route<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Paris aux abords, <strong>de</strong> Saint-André-<strong>de</strong>-<br />

Cubzac, qui a été dégradée par les pluies <strong>de</strong> l'hiver <strong>de</strong><br />

1771, et l'urgence <strong>de</strong>s réparations <strong>de</strong> certains pas sur celle<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Limoges ; — une vérification <strong>de</strong> distance<br />

entre les postes <strong>de</strong> Malauze et <strong>de</strong> La Magistère, sur la<br />

route <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Toulouse ; — la nécessité <strong>de</strong> porter<br />

les travaux sur celle <strong>de</strong> Périgueux à Limoges ; — l'envoi<br />

dans quelques généralités, par le ministre, à l'effet <strong>de</strong><br />

vérifier l'état, <strong>de</strong>s pépinières qui y sont établies, du sieur<br />

Pomier, ingénieur <strong>de</strong>s ponts en Languedoc, vu les<br />

connaissances qu'il a acquises dans la plantation et la<br />

culture <strong>de</strong>s mûriers et le succès qui a suivi ses soins ; —<br />

la nomination <strong>de</strong> M. Bouchet, à la place d'inspecteur<br />

général <strong>de</strong>s ponts et chaussées dans la généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

; — l'exportation <strong>de</strong> la graine <strong>de</strong> lin, sur laquelle le<br />

ministre Terray laisse à l'intendant Esmangart pleine<br />

liberté <strong>de</strong> l'autoriser ou <strong>de</strong> la prohiber, <strong>de</strong> même que les<br />

grains qui ne sont pas <strong>de</strong> première nécessité pour la subsistance<br />

(avril 1771) ; — la réclamation <strong>de</strong>s échevins <strong>de</strong><br />

Moncrabeau contre le sieur Castels qui s'était emparé d'un<br />

chemin public ; — <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> décharges d'impositions<br />

: à la sollicitation du curé <strong>de</strong> la paroisse, <strong>de</strong>ux<br />

paysans d'Espalais qui se sont chargés charitablement<br />

d'élever <strong>de</strong>ux orphelins <strong>de</strong> leur paroisse, reçoivent un avis<br />

<strong>de</strong> décharge pour <strong>de</strong>ux années ; — l'état <strong>de</strong>s récoltes en<br />

grains <strong>de</strong> la subdélégation <strong>de</strong> Bazas ; — les mesures<br />

commandées contre l'épizootie <strong>de</strong>s chevaux (1780-1781) :<br />

correspondance avec M. Chabert, directeur <strong>de</strong> l'Ecole<br />

d'Alfort, et dans la généralité avec les artistes vétérinaires<br />

auxquels l'intendant adresse un questionnaire, qui ne sera<br />

qu'à peine rempli. — Mémoire imprimé <strong>de</strong> Chabert sur le<br />

traitement du charbon.<br />

C. 3617. (Carton.) — 60 pièces, papier.<br />

1786-1787. — Objets divers. — Correspondance <strong>de</strong><br />

Néville, intendant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, avec le ministre <strong>de</strong> Vergennes,<br />

concernant le transport <strong>de</strong>s moutons venant d'Espagne<br />

pour le compte du Roi et <strong>de</strong>stinés à former à Rambouillet<br />

une bergerie pour naturaliser en France une race<br />

précieuse <strong>de</strong> bêtes à laine. Le troupeau part <strong>de</strong> Ségovie,<br />

avec trois cent soixante moutons et soixante béliers ;<br />

instructions générales pour le pâturage, la subsistance, le<br />

logement du troupeau et <strong>de</strong>s pasteurs sur tout le parcours<br />

<strong>de</strong> Saint-Jean-Pied-<strong>de</strong>-Port à Périgueux : fixation <strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>mnité<br />

due aux propriétaires pour avoir supporté le<br />

pâturage. — Mémoire du subdélégué <strong>de</strong> Bayonne, Chégaray,<br />

rappelant qu'en 1776, Turgot avait fait venir d'Espagne<br />

un troupeau <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cents têtes, qui fut conduit à<br />

Limoges, et qui subsiste encore, ou du moins ses produits,<br />

à Montbard (Côte-d'Or), entre lés mains <strong>de</strong> Daubenton, à<br />

qui il fut confié par le gouvernement. Mandats <strong>de</strong> paiement<br />

<strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> passage adressés aux subdélégués.<br />

C. 3618. (Carton,) — 1 pièce, parchemin ; 65 pièces, papier.<br />

1729-1789. — Objets divers. — Religionnaires. —<br />

Correspondance <strong>de</strong>s intendants et du ministère, états et<br />

documents concernant les religionnaires fugitifs, la situation<br />

<strong>de</strong> leurs biens, la translation <strong>de</strong>s nouveaux convertis,<br />

la restitution <strong>de</strong>s biens saisis, où sont nommés : Labenne<br />

du Hourquet, Bar<strong>de</strong>au, Minvielle, Petit <strong>de</strong> la Signie, Materre,<br />

le sieur Vigy <strong>de</strong> Kroom, nouveau converti, proposant<br />

par <strong>de</strong>ux mémoires très clairs la création d'une industrie<br />

fondée sur l'exploitation du varech, très abondant sur<br />

les côtes et îles <strong>de</strong> l'Aunis, et <strong>de</strong> la Saintonge, et <strong>de</strong>vant, si<br />

on le voulait, racheter le pays <strong>de</strong> l'importation <strong>de</strong>s sou<strong>de</strong>s<br />

étrangères, projet très recommandé par Dupré Saint-<br />

Maur. — Oracion para pedir à Dios la restauracion <strong>de</strong> la<br />

salud <strong>de</strong>l Rey N. S. Luis XV (1744), hecha por los judios<br />

portugueses <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>os. — Autorisation <strong>de</strong> quitter pour<br />

<strong>de</strong>ux ans la France accordée à la <strong>de</strong>moiselle


Escot <strong>de</strong> Meynard pour aller près <strong>de</strong> son oncle, à Amsterdam,<br />

sans être exposée aux poursuites du régisseur <strong>de</strong>s<br />

biens <strong>de</strong>s religionnaires fugitifs. — Mise au couvent <strong>de</strong> la<br />

Visitation, à Bor<strong>de</strong>aux, d'une jeune fille qui désirait abjurer,<br />

et qui craignait que son père ne la fît passer en Angleterre.<br />

— Etat <strong>de</strong>s paroisses <strong>de</strong> la généralité dans lesquelles<br />

sont situés les biens <strong>de</strong>s religionnaires fugitifs, pour<br />

servir à l'imposition du vingtième qui est rétablie sur ce<br />

genre <strong>de</strong> biens quoiqu'en régie du domaine, sur l'avis <strong>de</strong><br />

Turget, Malesherbes, Amelot et Necker : ensemble, les<br />

observations échangées entre ce <strong>de</strong>rnier et Dupré Saint-<br />

Maur sur l'opposition du Parlement, tant à la prorogation<br />

du second vingtième qu'à la vérification générale <strong>de</strong>s<br />

biens <strong>de</strong>s contribuables, ordonnée cependant par le gouvernement<br />

dans <strong>de</strong>s vues <strong>de</strong> ménagement et <strong>de</strong> modération<br />

: « Je vous prie », écrit le ministre (27 jan<br />

« vier 1780), « <strong>de</strong> rassurer en conversation sur les idées<br />

« exagérées qu'on cherche à répandre sur les vues du<br />

« gouvernement, en faisant supprimer la modification mise<br />

« par le Parlement. Cet acte était nécessaire pour l'auto<br />

« rité du Roy, et ce n'est point une spéculation du fisc<br />

« qui l'a provoqué, mais <strong>de</strong>s vues générales d'équité qu'il<br />

« ne faut exercer qu'avec sagesse afin <strong>de</strong> détruire <strong>de</strong><br />

« fausses impressions. » — Mémoire adressé au ministre<br />

<strong>de</strong> Vergennes au nom <strong>de</strong>s protestants <strong>de</strong> la juridiction <strong>de</strong><br />

Montravel, contre le zèle inconsidéré <strong>de</strong>s curés catholiques<br />

qui les forcent, par les procédures les plus vives, à<br />

faire baptiser leurs enfants dans les églises, et observations<br />

<strong>de</strong> Dupré Saint-Maur sur la nécessité d'employer la<br />

douceur pour ramener les religionnaires à faire inscrire<br />

leurs baptêmes sur les registres <strong>de</strong>s paroisses, d'excuser<br />

leur entêtement à ne pas déférer à <strong>de</strong>s lois auxquelles ils<br />

ne se croient pas liés au for intérieur, quoique la légitimité<br />

<strong>de</strong> leurs enfants dépen<strong>de</strong> absolument <strong>de</strong> l'inscription à<br />

l'état civil catholique, et proposition par le même intendant<br />

que le gouvernement, pour tout apaiser, donne bientôt<br />

une forme légale aux mariages protestants (1783). —<br />

Interdiction <strong>de</strong> construire un temple commencé à édifier<br />

par les protestants <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Tonneins (1786).<br />

C. 3619. (Portefeuille.) — 99 pièces, papier.<br />

1682-1760. — Objets divers. — Réjouissances publiques.<br />

— Relation et procès-verbaux <strong>de</strong>s réjouissances<br />

publiques, en 1682, pour la naissance du duc <strong>de</strong> Bourgogne,<br />

M. <strong>de</strong> Ris étant intendant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Médailles<br />

posées dans les fondations du pié<strong>de</strong>stal <strong>de</strong> la statue équestre<br />

<strong>de</strong> la place Royale, le 8 août 1733, au nombre <strong>de</strong> six<br />

dont une d'or, les autres d'argent, le revers représentant<br />

l'édifice <strong>de</strong> la place, et la face, la statue <strong>de</strong> Louis XV, plus<br />

une plaque <strong>de</strong> cuivre portant les noms <strong>de</strong> l'intendant Boucher,<br />

<strong>de</strong>s jurats et <strong>de</strong> Gabriel, chevalier <strong>de</strong> Saint-Michel,<br />

premier ingénieur <strong>de</strong>s ponts et chaussées <strong>de</strong> France, qui a<br />

donné les <strong>de</strong>ssins et conduit les travaux <strong>de</strong> la place<br />

Royale. — Procès-verbal <strong>de</strong> l'érection <strong>de</strong> la statue, le<br />

27 août 1743, et relation <strong>de</strong>s fêtes données à cette occasion,<br />

où se trouvent rappelés le projet <strong>de</strong>s magistrats <strong>de</strong> la<br />

ville d'élever au Roi dès 1681 une statue équestre, les<br />

divers inci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la fonte, l'embarquement à Rouen <strong>de</strong><br />

ladite statue sur le vaisseau la Grive, et le débarquement à<br />

Bor<strong>de</strong>aux, avec les détails <strong>de</strong> la procession municipale.<br />

— Relation <strong>de</strong> la fête donnée par la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

au sujet <strong>de</strong> la naissance du Dauphin (1729), à la<br />

suite <strong>de</strong> laquelle est une lettre du ministre Chauvelin<br />

ordonnant, <strong>de</strong> la part du Roi, <strong>de</strong> modérer et même d'arrêter<br />

les dépenses, qui finiraient par <strong>de</strong>venir onéreuses à la<br />

population. — Fêtes en 1721, 1726, 1744 pour le rétablissement<br />

<strong>de</strong> la santé du Roi. — Prières et actions <strong>de</strong> grâces<br />

sur les avis du combat <strong>de</strong> Parme, <strong>de</strong> l'annexion <strong>de</strong> Nice,<br />

<strong>de</strong> la prise du Château-Dauphin, <strong>de</strong> la conquête <strong>de</strong> Milan<br />

et <strong>de</strong> la paix d'Utrech, 1713-1744. — Naissance du duc <strong>de</strong><br />

Bourgogne, et dédicace <strong>de</strong> la porte qui a reçu son nom,<br />

ainsi que celles <strong>de</strong>s ducs d'Aquitaine et <strong>de</strong> Berry, 1751-<br />

1754. Correspondance sur ces objets, <strong>de</strong> Tourny avec le<br />

ministère, auquel il expose son idée <strong>de</strong> donner le nom du<br />

duc <strong>de</strong> Bourgogne à la porte et à la place monumentale<br />

qu'il fait élever, projet agréé par la Cour et adopté par les<br />

jurats ; même proposition pour la porte d'Aquitaine au<br />

moment <strong>de</strong> la naissance du petit duc. Les jurats s'empressent<br />

<strong>de</strong> prendre les <strong>de</strong>vants pour la naissance du duc <strong>de</strong><br />

Berry, et ce sont eux qui proposent directement à la Cour,<br />

avant d'en avoir prévenu Tourny, <strong>de</strong> donner le nom du<br />

<strong>de</strong>rnier prince à la troisième porte élevée par l'intendant ;<br />

ce que la Cour agrée aussi, mais en ordonnant <strong>de</strong> consacrer<br />

les dépenses qui auraient été faites en fêtes publiques,<br />

à doter <strong>de</strong>s filles <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et <strong>de</strong> la banlieue.<br />

Afin d'entrer dans les vues du gouvernement qui a défendu<br />

les dépenses, l'intendant renonce à sa part <strong>de</strong> l'honorifique<br />

ou présents faits au corps <strong>de</strong> ville à cette occasion,<br />

espérant y faire aussi renoncer les jurats. — Discussions à<br />

la municipalité et lenteurs calculées au sujet <strong>de</strong> l'établissement<br />

<strong>de</strong> la liste <strong>de</strong>s filles à doter.<br />

C. 3620. (Carton.) — 35 pièces, parchemin ; 35 pièces, papier.<br />

1447-1744. — Objets divers. — Brevets militaires et<br />

pièces présentées au juge d'armes <strong>de</strong> France pour constater<br />

l'ancienneté <strong>de</strong> la noblesse <strong>de</strong>s sieurs <strong>de</strong> la Barre et


<strong>de</strong> La Viérue, originaires <strong>de</strong> la Flandre, et établis <strong>de</strong>puis<br />

dans le Vermandois, et dont le nom est <strong>de</strong> Ghuislain.<br />

Certificats <strong>de</strong> service, commissions <strong>de</strong> capitaines, <strong>de</strong><br />

colonels et <strong>de</strong> maréchaux <strong>de</strong> camp. — Commissions<br />

d'officiers pour B. <strong>de</strong> La Barthe, Dubuisson, Lamartonie,<br />

du Juglart et <strong>de</strong> La Roque.<br />

C. 3621. (Carton.) — 70 pièces, papier, imprimées.<br />

17129-1799. — Objets divers. — Recueil d'arrêts d'appel<br />

comme d'abus <strong>de</strong>s divers Parlements <strong>de</strong> France, imprimés<br />

en placards et réunis pour l'usage <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong>,<br />

concernant : — les ordonnances synodales <strong>de</strong> l'évêque <strong>de</strong><br />

Marseille, publiées en syno<strong>de</strong> le 18 avril 1712 dans lesquelles<br />

le Parlement d'Aix voyait une entreprise <strong>de</strong><br />

l'Eglise contre la juridiction civile, et l'anéantissement <strong>de</strong><br />

l'article 17 <strong>de</strong>s libertés <strong>de</strong> l'Eglise gallicane ; — un libelle<br />

condamné par le même Parlement sur ce qu'il préconisait<br />

la doctrine d'exclure <strong>de</strong> toute ordination et entrée dans les<br />

ordres les aspirants à la prêtrise qui avaient étudié en<br />

Sorbonne, ou ailleurs que dans les écoles purement ecclésiastiques<br />

(1716) ; — un autre libelle, intitulé Lettre d'un<br />

magistrat à M. Joly <strong>de</strong> Fleury, dont la suppression est<br />

ordonnée par le même Parlement, ainsi qu'un man<strong>de</strong>ment<br />

<strong>de</strong> l'évêque <strong>de</strong> Chalon-sur-Saône exaltant la constitution<br />

Unigenitus comme la règle infaillible <strong>de</strong> la foi, et provoquant<br />

<strong>de</strong>s adhésions par signatures et souscriptions sans la<br />

délibération et la responsabilité <strong>de</strong>s évêques ; ensemble<br />

une thèse soutenue aux Récollets <strong>de</strong> Douai et déférée au<br />

Parlement <strong>de</strong> cette ville, comme attentatoire aux libertés<br />

<strong>de</strong> l'Eglise <strong>de</strong> France ; arrêt imprimé à Bor<strong>de</strong>aux d'après<br />

l'imprimé <strong>de</strong> Paris ; autre arrêt du Parlement <strong>de</strong> Bretagne<br />

interdisant les ligues par signatures et souscriptions en<br />

forme d'adhésion à la constitution Unigenitus, tant qu'elles<br />

n'auront pas été autorisées par délibérations <strong>de</strong>s évêques<br />

diocésains, et par lettres du Roi enregistrées à la<br />

Cour ; — la suppression par le Parlement <strong>de</strong> Toulouse,<br />

comme écrits séditieux, d'une Déclaration du roi d'Espagne,<br />

se prétendant régent <strong>de</strong> France au sujet <strong>de</strong> la résolution<br />

qu'il a prise <strong>de</strong> se mettre à la tête <strong>de</strong> ses troupes pour<br />

favoriser les intérêts <strong>de</strong> la nation française (1719) ; d'une<br />

Lettre circulaire aux Parlements <strong>de</strong> France ; d'un Manifeste<br />

aux trois états du royaume et d'une prétendue Requête<br />

au roi <strong>de</strong> France, tous libelles inspirés par les ministres<br />

du roi d'Espagne ; — l'exécution d'un arrêt <strong>de</strong> la<br />

cour du Parlement <strong>de</strong> Toulouse daté du 3 février 1662 et<br />

<strong>de</strong> sa délibération en forme <strong>de</strong> règlement sur l'Université<br />

<strong>de</strong> cette ville, par laquelle les autres professeurs conventuels<br />

étant tenus <strong>de</strong> se renouveler <strong>de</strong> huit en huit ans, les<br />

Jésuites sont néanmoins considérés comme professeurs<br />

royaux perpétuels et inamovibles, à la différence <strong>de</strong>s<br />

autres religieux (1736) ; — la défense par le même Parlement<br />

d'ouvrir <strong>de</strong>s écoles publiques <strong>de</strong> théologie dans<br />

Montpellier ailleurs que dans les classes <strong>de</strong> l'Université<br />

qui se tiennent au collège, les leçons <strong>de</strong> théologie instituées<br />

par les évêques dans leurs séminaires ne pouvant<br />

être regardées que comme répétitions et accessoires du<br />

cours principal, qui ne peut se donner que par et dans<br />

l'Université <strong>de</strong> l'Etat (1764) ; — l'application dans les<br />

provinces et l'exécution <strong>de</strong> l'édit <strong>de</strong> mars 1762 portant<br />

suppression <strong>de</strong>s Jésuites, ensemble les considérants et<br />

réquisitoires, au nombre <strong>de</strong> quarante-huit pièces imprimées,<br />

portés <strong>de</strong> 1762 à 1765 par les Parlements d'Aix,<br />

Dauphiné, Besançon, Conseil souverain d'Alsace, Flandres,<br />

Douai, Rouen, Bretagne, Pau, Navarre, Roussillon et<br />

Toulouse ; — l'interdiction par le Parlement <strong>de</strong> Toulouse<br />

à tous officiers <strong>de</strong> justices royales d'accepter <strong>de</strong>s commissions<br />

<strong>de</strong> subdélégués <strong>de</strong>s intendants, même <strong>de</strong>s gouverneurs<br />

et commandants en chef (1769) ; — le jugement à<br />

mort <strong>de</strong> Louis Mandrin et la réhabilitation <strong>de</strong> la mémoire<br />

<strong>de</strong> Calas (1755-1765) par arrêt souverain <strong>de</strong>s Requêtes <strong>de</strong><br />

l'Hôtel ; — les nouveaux désordres commis, notamment<br />

dans les campagnes du Rouergue et <strong>de</strong> l'Albigeois, où l'on<br />

avait persuadé aux paysans qu'il était ordonné <strong>de</strong> brûler<br />

les châteaux, églises, presbytères (août 1789 —<br />

février 1790.)<br />

C. 3622. (Portefeuille.) — 2 pièces, parchemin ; 102 pièces,<br />

papier.<br />

1695-1745. — Objets divers. — Affaires du Parlement<br />

avec l'<strong>Intendance</strong>. — Pensions accordées par arrêts du<br />

Conseil à MM. l'abbé Dalon, <strong>de</strong> Gascq, <strong>de</strong> Sabourin, pour<br />

services rendus pendant les troubles <strong>de</strong> 1675, et au prési<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong> Gourgues, pour récompenser en sa personne une<br />

famille ayant servi honorablement sous quatre rois, et<br />

dont un <strong>de</strong>s membres (Dominique <strong>de</strong> Gourgues) avait<br />

conquis, à ses frais et dépens, la Flori<strong>de</strong>, au temps <strong>de</strong><br />

Charles IX. — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant La Bourdonnays<br />

et <strong>de</strong> ses successeurs intendants dans la province<br />

avec le ministère, concernant : — la forme à donner par<br />

les jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux au vote d'un subsi<strong>de</strong> au Roi<br />

(1706), qui n'engage pas l'avenir, et qui maintienne<br />

l'exemption <strong>de</strong> taille inscrites au traité <strong>de</strong> Charles VII<br />

avec la Guienne ; — l'exécution d'un arrêt du Conseil<br />

(1715) qui exempte les jurats, pour les réunions du<br />

Conseil <strong>de</strong>s Trente, du <strong>de</strong>voir d'en aller informer le Parlement<br />

et lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong> fixer le jour <strong>de</strong> l'assemblée<br />

sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux conseillers à la grand'chambre,<br />

ces actes respectueux


<strong>de</strong>meurant réservés pour la réunion du Conseil <strong>de</strong>s Cent-<br />

Trente, où se traitent les gran<strong>de</strong>s affaires ; — les plaintes<br />

<strong>de</strong>s particuliers, tenanciers <strong>de</strong>s officiers du Parlement ou<br />

autres, <strong>de</strong> conseillers contre les prési<strong>de</strong>nts ; — le droit<br />

reconnu aux jurats par le gouvernement, à l'occasion<br />

d'une élévation <strong>de</strong> taxe sur la vian<strong>de</strong>, <strong>de</strong> porter <strong>de</strong>s ordonnances<br />

<strong>de</strong> police exécutoires, sauf appel, sans l'homologation<br />

par le Parlement ; — une difficulté survenue entre le<br />

Parlement et la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s, à l'occasion <strong>de</strong>s carreaux<br />

<strong>de</strong> velours noir qu'à l'imitation du premier, celle-ci prétend<br />

faire porter <strong>de</strong>vant ses prési<strong>de</strong>nts aux cérémonies<br />

publiques dans lesquelles ils se rencontreraient avec lui<br />

(1723) ; — la publication faite par l'intendant Boucher,<br />

avant <strong>de</strong> l'avoir envoyée à l'enregistrement du Parlement,<br />

d'une déclaration du Roi sur les lettres <strong>de</strong> change ; — les<br />

circonstances <strong>de</strong> l'enregistrement pur et simple d'une<br />

autre déclaration en date du 24 mars 1730, dont le chancelier<br />

et le gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux craignaient que le Parlement<br />

refusât l'enregistrement ; — le règlement entre le Parlement<br />

et la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s sur les limites respectives <strong>de</strong><br />

leurs pouvoirs, définies par une déclaration du<br />

24 août 1734 ; — la prétention élevée pour la première<br />

fois par le premier prési<strong>de</strong>nt du Parlement d'être salué, en<br />

passant <strong>de</strong>vant Blaye, <strong>de</strong> sept coups <strong>de</strong> canon à son premier<br />

passage ; — la préséance aux séances du Parlement<br />

<strong>de</strong>s chevaliers d'honneur sur les intendants qui sont<br />

conseillers d'honneur ; — l'intervention amiable <strong>de</strong> l'intendant<br />

sollicitée en faveur <strong>de</strong>s particuliers qui ont quelques<br />

affaires en justice avec <strong>de</strong>s conseillers ou <strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nts<br />

au Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />

C. 3623. (Portefeuille.) — 107 pièces, papier.<br />

1746-1774. — Objets divers. — Affaires du Parlement<br />

avec l'<strong>Intendance</strong>. — Correspondance <strong>de</strong>s intendants<br />

Tourny, Boutin et Fargès avec les ministres d'Aguesseau,<br />

Saint Florentin, Lamoignon, Maupeou, concernant ; — la<br />

part séditieuse prise par le Parlement aux affaires dites<br />

<strong>de</strong>s farines en 1748, à la suite <strong>de</strong> la disette <strong>de</strong> 1747, et<br />

lettre imprimée, à plusieurs exemplaires, du chancelier au<br />

Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — l'éventualité <strong>de</strong> nouvelles<br />

querelles à l'occasion <strong>de</strong> lettres en règlement <strong>de</strong> juges et<br />

d'autres <strong>de</strong> committimus obtenues contre <strong>de</strong>s conseillers<br />

par quelques personnes, sans que les impétrants aient pu<br />

trouver d'huissier pour les signifier, à cause <strong>de</strong> la défense<br />

que le Parlement a portée. « Si le Parlement, écrit le chan<br />

« celier <strong>de</strong> Lamoignon, dans une lettre secrète à l'intendant,<br />

« use <strong>de</strong> son autorité pour empêcher <strong>de</strong>s significations pa<br />

« reilles, il n'y a plus <strong>de</strong> justice à espérer dans votre pro<br />

« vince. » (1748) ; — la situation <strong>de</strong> quelques parlemen-<br />

taires recommandables par la dignité <strong>de</strong> leur vie, mais<br />

sans fortune, ou l'ayant perdue ; — la grève <strong>de</strong>s avocats<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (14 mars 1749) déterminée par les termes<br />

d'un décret d'ajournement personnel porté par le Parlement<br />

contre un <strong>de</strong>s leurs, pris en sa qualité d'avocat, et se<br />

maintenant pendant <strong>de</strong>ux ans jusqu'en juin 1752 : d'où le<br />

chancelier prend d'abord une occasion <strong>de</strong> les faire remplacer<br />

par les procureurs, et ensuite <strong>de</strong> tenter <strong>de</strong> les assujettir<br />

aux charges <strong>de</strong> patrouille et <strong>de</strong> milice urbaine dont<br />

leur profession, quand ils l'exerçaient, les avait exemptés :<br />

mais les jurats refusent comme étant déshonorant pour un<br />

ordre aussi respectable <strong>de</strong> les confondre avec <strong>de</strong> « vils<br />

artisans », les autres bourgeois, opinion que le gouvernement<br />

ne partage pas, et que le chancelier qualifie ; —<br />

l'opposition du Parlement à la confection du terrier du<br />

domaine du Roi à Bergerac, et l'arrêt par lequel il casse<br />

l'ordonnance <strong>de</strong> la commission à ce instituée, comme<br />

mêlant les juridictions et empiétant sur son droit exclusif<br />

<strong>de</strong> juger sur le patrimoine du prince ; — la suppression<br />

par arrêt du Conseil <strong>de</strong>s Remontrances du Parlement <strong>de</strong><br />

Dauphiné le 20 juin 1758 ; — l'exemption du don gratuit<br />

invoquée par le Parlement et par la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s, en<br />

1759 ; — la déclaration du même Parlement <strong>de</strong> cesser le<br />

cours <strong>de</strong> la justice (1761) si le Roi ne rapporte pas un<br />

arrêt du Conseil qui cassait celui <strong>de</strong> la cour <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

par lequel, dans une affaire Salis et Bonneau, <strong>de</strong> trop<br />

fortes épices avaient été attribuées aux juges ; et le refus<br />

d'enregistrement <strong>de</strong> la nouvelle déclaration du Roi du<br />

16 juin 1761 ordonnant la prorogation <strong>de</strong> l'édit <strong>de</strong> février<br />

1760, laquelle est néanmoins enregistrée en présence<br />

du maréchal <strong>de</strong> Richelieu, porteur <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong><br />

jussion ; — la suppression d'un écrit intitulé Extrait <strong>de</strong>s<br />

registres du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, septembre 1763 ; —<br />

la suppression d'un arrêt <strong>de</strong> ce Parlement du<br />

14 novembre 1763, en conformité duquel une commission<br />

<strong>de</strong> conseillers avait été nommée sous la prési<strong>de</strong>nce<br />

du prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Gascq, pour rechercher tous les actes et<br />

malversations <strong>de</strong> tout genre « sous lesquels gémissent les<br />

sujets du ressort <strong>de</strong> la Cour ; » — les remontrances que le<br />

Parlement se propose <strong>de</strong> faire (1767) au sujet <strong>de</strong> l'enregistrement<br />

<strong>de</strong> l'édit du vingtième et <strong>de</strong>s difficultés qui pourraient<br />

naître, pour l'administration, du défaut d'enregistrement<br />

<strong>de</strong>s lettres-patentes concernant le don gratuit <strong>de</strong>s<br />

villes ; — l'exécution <strong>de</strong> l'arrêt du Conseil d'août 1771,<br />

<strong>de</strong>stiné à étendre une capitation à laquelle seront soumis<br />

les privilégiés et les exempts pour « faire les frais du<br />

nouvel ordre établi pour l'administration <strong>de</strong> la justice dans<br />

le ressort du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux » — les remontrances<br />

du Parlement reconstitué, dénonçant, 31 août 1773, au<br />

Roi la création à


Bor<strong>de</strong>aux d'une famine artificielle produite par la fermeture<br />

<strong>de</strong>s ports.<br />

C. 3624. (Carton.) — 69 pièces, papier, imprimées.<br />

1620-1720. — Objets divers. — Arrêts imprimés <strong>de</strong>s<br />

Parlements <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et Toulouse, ainsi que du Parlement<br />

<strong>de</strong> Paris, et réunis pour l'usage <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong>. —<br />

Arrêts : — défendant à tout débitant et habitant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

bourgeois et non bourgeois, d'acheter d'autre vin<br />

que du crû <strong>de</strong>s bourgeois tant qu'il s'en trouvera à vendre,<br />

pour le revendre en détail (1620) ; — ajoutant sept nouveaux<br />

offices au nombre <strong>de</strong>s cinquante-trois courtiers <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux (1635) ; — portant condamnation d'une ordonnance<br />

calomnieuse imprimée sous le nom et l'autorité <strong>de</strong><br />

l'archevêque <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et publiée contre l'honneur et<br />

la réputation <strong>de</strong>s Jésuites (1645), et rappellant l'exemption<br />

<strong>de</strong> la juridiction <strong>de</strong>s évêques à eux concédée par Innocent<br />

X ; — faisant exécuter un arrêt du Parlement <strong>de</strong><br />

Toulouse, auquel les parties avaient été renvoyées, entre<br />

les jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et le chapitre Saint-Seurin, attribuant<br />

aux premiers la possession <strong>de</strong> la justice civile et<br />

criminelle, au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> soixante-cinq sols, dans les paroisses<br />

du Bouscat, Caudéran et Villeneuve ; —<br />

ordonnant l'éloignement <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> guerre à dix lieues<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, la <strong>de</strong>struction <strong>de</strong> la cita<strong>de</strong>lle qu'on établit à<br />

Libourne et le relâchement du réseau <strong>de</strong> troupes qui environne<br />

Bor<strong>de</strong>aux, et qui va l'affamer en fermant, à Libourne,<br />

les <strong>de</strong>ux rivières d'où la ville tire sa subsistance<br />

(1649) ; — faisant défense aux paysans <strong>de</strong> porter armes à<br />

feu, sous prétexte <strong>de</strong> chasse, à peine du fouet (1657). —<br />

Arrêt du Parlement <strong>de</strong> Paris : — en faveur <strong>de</strong>s curés<br />

primitifs, contre les vicaires perpétuels ; — maintenant<br />

les premiers contre les seigneurs <strong>de</strong>s paroisses dans la<br />

jouissance <strong>de</strong>s dîmes, nonobstant la possession immémoriale,<br />

si elle n'est revêtue <strong>de</strong> titres ou d'anciens aveux<br />

(1658) ; — arrêt du même Parlement <strong>de</strong> Paris en faveur<br />

du curé <strong>de</strong> Saint-Loubès (Giron<strong>de</strong>), pour la dîme <strong>de</strong>s<br />

agneaux ; — du même, touchant la nourriture <strong>de</strong>s enfants<br />

trouvés, qui est rejetée sur les hauts-justiciers <strong>de</strong> la ville et<br />

<strong>de</strong>s faubourgs ; — du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, contre les<br />

pasteurs <strong>de</strong>s graves qui font pacager leur bétail dans les<br />

vignes, n'y ayant pas <strong>de</strong> pacages <strong>de</strong> ce côté-là (1668) ; —<br />

contre les marchands étrangers et forains ou courtiers<br />

volants <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, auxquels il est défendu <strong>de</strong> s'ingérer<br />

dans la fonction <strong>de</strong>s courtiers royaux pour la vente et<br />

l'achat <strong>de</strong>s vins, afin <strong>de</strong> maintenir le privilège <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong>s<br />

bourgeois d'être vendus d'abord par préférence à tous<br />

autres (1680). — Arrêts du Parlement <strong>de</strong> Paris : — au<br />

sujet du bref envoyé par Innocent XI au chapitre <strong>de</strong> Pamiers<br />

pour confirmer, malgré l'archevêque <strong>de</strong> Toulouse,<br />

métropolitain, les vicaires généraux nommés par le chapitre,<br />

au lieu <strong>de</strong> l'avoir été, en vertu du droit <strong>de</strong> régale, par<br />

le Roi et institués par l'archevêque primat (1681) ; — au<br />

sujet <strong>de</strong> la bulle du pape, qui retirait aux ambassa<strong>de</strong>urs<br />

<strong>de</strong>s puissances la franchise dans le quartier <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong><br />

Rome, où était située chaque ambassa<strong>de</strong>, et du refus d'Innocent<br />

XI d'adopter la doctrine <strong>de</strong> la déclaration <strong>de</strong> 1682<br />

sur la puissance ecclésiastique, <strong>de</strong> pourvoir aux sièges<br />

épiscopaux vacants en France et <strong>de</strong> recevoir l'ambassa<strong>de</strong>ur<br />

extraordinaire, marquis <strong>de</strong> Lavardin, excommunié<br />

pour avoir méconnu l'interdit jeté sur l'église <strong>de</strong> l'ambassa<strong>de</strong>,<br />

Saint-Louis-<strong>de</strong>s-Français ; réquisitoire du procureur<br />

général, Omer Talon, <strong>de</strong>vant toutes les Chambres assemblées,<br />

avec appel au futur Concile (1688). — Arrêts du<br />

Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, contre les pasteurs <strong>de</strong>s lan<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

Dax, et rappelant les édits précé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> 1587, 1591,<br />

1635, 1647, 1672, 1675, 1686 ; — portant règlement sur<br />

les droits et émoluments dus à un professeur <strong>de</strong> l'Université<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, comme suppléant ou intérimaire ; —<br />

règlant dans tout le ressort les tarifs <strong>de</strong>s juges <strong>de</strong>s seigneurs<br />

; — fixant la forme <strong>de</strong> la bâtisse <strong>de</strong>s colombiers, à<br />

l'occasion d'une requête <strong>de</strong> la dame <strong>de</strong> Crussol d'Uzès,<br />

veuve <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Pontac, seigneur <strong>de</strong> Salles et <strong>de</strong> Belin ; —<br />

défendant les charivaris dans la ville ; — renouvelant les<br />

défenses <strong>de</strong> faire pacager les brebis dans les îles, vignes et<br />

aubarè<strong>de</strong>s (1709) ; — fixant le taux <strong>de</strong> la recommandation<br />

journalière à payer par les créanciers qui font emprisonner<br />

leurs débiteurs ; — portant ampliation du règlement<br />

général pour le payement <strong>de</strong>s cens, rentes et re<strong>de</strong>vances<br />

dues en grains qui ont péri dans l'hiver exceptionnel<br />

<strong>de</strong> 1709 ; — homologuant une ordonnance du grand<br />

maitre <strong>de</strong>s eaux et forêts <strong>de</strong> Guienne, qui défend à toutes<br />

sortes <strong>de</strong> personnes, spécialement à tous gentilshommes<br />

et autres ayant droit <strong>de</strong> chasse, <strong>de</strong> chasser sur les terres<br />

ensemencées, et qui vise en même temps la dépopulation<br />

extrême du gibier et <strong>de</strong>s oiseaux (1710) disparus <strong>de</strong>puis<br />

l'hiver <strong>de</strong> l'année précé<strong>de</strong>nte ; — portant règlement pour<br />

le fret <strong>de</strong>s vaisseaux (1712) ; — condamnant au feu un<br />

libelle intitulé Réflexions sur un écrit intitulé Mémoire <strong>de</strong><br />

Mgr le Dauphin pour N. S. P. le Pape, imprimé par ordre<br />

exprès <strong>de</strong> Sa Majesté, avec une déclaration du P. Quesnel<br />

(1712) ; — interdisant le transport hors <strong>de</strong> la sénéchaussée<br />

du bois à brûler, merrain ou autre, dont la pénurie se<br />

fait sentir <strong>de</strong>puis le grand hiver (1714).


C. 3625. (Carton.) — 42 pièces, papier, imprimées.<br />

1714-1720. — Objets divers. — Arrêts imprimés <strong>de</strong>s<br />

Parlements sur <strong>de</strong>s affaires générales ou particulières, et<br />

réunis pour l'usage <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong> : — portant règlement<br />

<strong>de</strong>s salaires <strong>de</strong>s officiers mariniers et matelots pour le<br />

passage <strong>de</strong> Blaye à Bor<strong>de</strong>aux ; — déclarant relaps et<br />

apostat le sieur <strong>de</strong> Journiac, nouveau converti, retourné au<br />

protestantisme ; — ordonnant, entre le syndic général du<br />

clergé <strong>de</strong> Limoges et certaines paroisses du Limousin,<br />

que la dîme sera payée sur le champ selon la qualité et<br />

quotité accoutumées, nonobstant toutes coutumes ou<br />

tolérance contraires (1715) ; — enjoignant aux sénéchaux<br />

du ressort <strong>de</strong> veiller soigneusement à contenir les peuples<br />

en paix et en tranquillité sous l'obéissance du nouveau<br />

Roi, Louis XV. — Procès-verbal du lit <strong>de</strong> justice tenu à<br />

Paris, le 12 septembre 1715, avec le nom et le rang <strong>de</strong><br />

chaque personnage, et les discours. — Arrêts : faisant<br />

défense aux notaires <strong>de</strong> passer aucun acte sans connaître<br />

les parties ou sans les faire attester par <strong>de</strong>ux témoins ; —<br />

établissant un bureau d'administration dans l'hôpital <strong>de</strong><br />

Casteljaloux (Lot-et-Garonne) ; — portant suppression du<br />

libelle intitulé : Mémoire pour le corps <strong>de</strong>s pasteurs qui<br />

ont reçu la Constitutîon Unigenitus, ainsi que d'autres<br />

feuilles imprimées à Rome ; — réglementant les fonctions<br />

<strong>de</strong>s notaires royaux et seigneuriaux, en vue <strong>de</strong> réprimer<br />

<strong>de</strong>s pratiques trop communes dans le Périgord et<br />

dans les environs <strong>de</strong> Brantôme (1716) ; — ordonnant<br />

l'enregistrement <strong>de</strong>s lettres-patentes portant homologation<br />

<strong>de</strong> la société générale faite entre les notaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

<strong>de</strong> tous leurs droits et fonctions, et le tarif ; — interdisant<br />

la publication en France d'une bulle ou bref <strong>de</strong> la Cour<br />

romaine sans lettres patentes du Roi, sur ce qu'on était<br />

averti <strong>de</strong> son envoi direct par le pape aux archevêques et<br />

aux Universités (1717) ; — déclarant l'abus dans les Lettres<br />

apostoliques <strong>de</strong> Clément XI, dirigées contre les fidèles<br />

qui refusaient <strong>de</strong> souscrire à toutes les parties <strong>de</strong> la<br />

Constitution Unigenitus, dont quelques-unes sont manifestement<br />

contraires aux droits du Roi et aux libertés <strong>de</strong><br />

l'Église <strong>de</strong> France (15 novembre 1718) ; — déclarant<br />

l'abus dans les man<strong>de</strong>ments <strong>de</strong>s évêques <strong>de</strong> Tulle, Saintes,<br />

Aire et Limoges, en concordance avec les Lettres apostoliques<br />

; — ordonnant la suppression d'un décret <strong>de</strong> l'Inquisition<br />

portant condamnation <strong>de</strong> l'appel au futur concile<br />

formé par le cardinal <strong>de</strong> Noailles et les évêques <strong>de</strong> Mirepoix,<br />

Senez, Montpellier et Boulogne ; — supprimant<br />

comme séditieux et injurieux envers la nation la Déclaration<br />

<strong>de</strong> S. M. Catholique le Roi d'Espagne, <strong>de</strong> se mettre à<br />

la tête <strong>de</strong> ses troupes pour favoriser les intérêts du Roi <strong>de</strong><br />

France et la nation française ; — ordonnant la <strong>de</strong>struction<br />

par la main du bourreau d'un libelle intitulé Lettre <strong>de</strong><br />

l'archevêque <strong>de</strong> Reims aux adhérents à la bulle Unigenitus.<br />

— Arrêt du Parlement <strong>de</strong> Paris, déclarant à son tour<br />

l'abus dans les Lettres apostoliques <strong>de</strong> Clément XI<br />

(10 janvier 1719), ainsi que venait <strong>de</strong> le faire <strong>de</strong>ux mois<br />

auparavant le Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Arrêt du Parlement<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, condamnant à mort, par contumace, et<br />

à voir leurs blasons brisés et changés, leurs maisons rasées,<br />

leurs bois <strong>de</strong> haute futaie coupés à une certaine<br />

hauteur, les six survivants d'un duel à Sainte-Foy (Giron<strong>de</strong>),<br />

tous officiers <strong>de</strong>s régiments d'Angoumois, d'Anjou<br />

et <strong>de</strong> Leuville, dont le plus qualifié est Jacques <strong>de</strong><br />

Rabar <strong>de</strong> Labauze, ancien lieutenant-colonel, et à la dégradation<br />

<strong>de</strong> noblesse : ainsi qu'aux mêmes peines dans<br />

leurs biens, la mémoire <strong>de</strong>s quatre autres qui ont été tués<br />

(1718) ; — portant règlement pour les juridictions <strong>de</strong> la<br />

prévôté royale d'Entre-<strong>de</strong>ux-Mers, le bailliage <strong>de</strong> Saint-<br />

Loubès, et le tribunal <strong>de</strong> la Cadègre, pour la distribution<br />

<strong>de</strong> la justice en chacun <strong>de</strong>sdits sièges ; — interdisant la<br />

sortie du royaume, sans lettre signée du Roi, <strong>de</strong> tout envoyé<br />

ou délégué à Rome en vue d'assister aux chapitres<br />

généraux ou autres réunions, que les abbayes, prieurés ou<br />

couvents <strong>de</strong> France enverraient (1719). — Procès-verbal<br />

<strong>de</strong> la séance du lit <strong>de</strong> justice à Paris, tenu le 26 août 1718.<br />

C. 3626. (Liasse.) — 66 pièces, papier, imprimées.<br />

1721-1729. — Arrêts du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong> la<br />

collection <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong>. — Arrêts : — bannissant pour<br />

cinq ans et condamnant au carcan et à l'amen<strong>de</strong> honorable<br />

un paysan <strong>de</strong> Saintonge pour crime <strong>de</strong> blasphème<br />

(1723) ; — condamnant à mort divers criminels dans les<br />

juridictions <strong>de</strong>s chapitres Saint-André et Saint-Seurin ; —<br />

cassant un arrêt <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s qui s'était arrogé la<br />

connaissance <strong>de</strong> l'entrée <strong>de</strong>s vins dans Bor<strong>de</strong>aux, « en<br />

« quoi consiste la police la plus importante <strong>de</strong> la province<br />

» ; — fixant les jours <strong>de</strong> foire du bourg <strong>de</strong> la Sauve,<br />

dans l'Entre-<strong>de</strong>ux-Mers ; — défendant péremptoirement<br />

l'achat, dans un rayon <strong>de</strong> dix lieues près, autour <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

<strong>de</strong> bestiaux ou bétail <strong>de</strong> boucherie qui serait fait au<br />

préjudice <strong>de</strong>s bouchers et <strong>de</strong> la consommation <strong>de</strong> la ville<br />

(1724) ; — établissant le prix <strong>de</strong> la pierre, tuile et chaux,<br />

en conformité <strong>de</strong> la diminution <strong>de</strong>s espèces, et à défaut<br />

d'y avoir été pourvu par les jurats qui n'avaient pas osé le<br />

faire (1724) ; — faisant revivre l'ordonnance <strong>de</strong> 1667 sur<br />

la tenue <strong>de</strong>s registres <strong>de</strong> l'état civil par les curés et vicaires,<br />

et spécialement l'obligation pour eux d'adresser aux<br />

greffes


<strong>de</strong>s juridictions dont leurs paroisses dépen<strong>de</strong>nt, le double,<br />

qu'ils n'envoient jamais (1725) ; — défendant, à la requête<br />

du comman<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la Merci <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, la délivrance<br />

faite inconsidérément par les religieux <strong>de</strong> l'ordre<br />

<strong>de</strong> lettres <strong>de</strong> marguilliers-quêteurs, au moyen <strong>de</strong> quoi le<br />

service <strong>de</strong>s aumônes pour le rachat <strong>de</strong>s captifs est abandonné<br />

à une infinité <strong>de</strong> gens ; — rappelant à leur rési<strong>de</strong>nce,<br />

à Mortagne-sur-Giron<strong>de</strong>, les chanoines réguliers<br />

<strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> Saint-Augustin éparpillés dans la province<br />

; — renouvelant les défenses <strong>de</strong> couper aucune<br />

sorte <strong>de</strong> bois dans les biens d'autrui, d'y chasser et d'y<br />

pacager, arrêt spécialement dirigé contre les bouviers qui<br />

affectent <strong>de</strong> passer et <strong>de</strong> repasser au milieu <strong>de</strong>s prairies et<br />

bois, au lieu <strong>de</strong> suivre les chemins royaux ; — portant<br />

suppression d'une feuille imprimée, déjà condamnée par<br />

le Parlement <strong>de</strong> Paris et par quelques évêques, laquelle<br />

paraît avoir été ajoutée au Bréviaire romain, à l'article du<br />

pape Grégoire VII, dont la fête tombe le 15 mai, et où se<br />

trouve établie la prétention que les papes ont le droit <strong>de</strong><br />

délier les sujets du serment <strong>de</strong> fidélité aux princes (1729).<br />

C. 3627. (Carton.) — 66 pièces, papier, imprimées.<br />

1731-1759. — Arrêts imprimés <strong>de</strong>s Parlements <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

et <strong>de</strong> Paris, <strong>de</strong> la collection <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong> : —<br />

réformant l'usage abusif <strong>de</strong>s sénéchaussées et tribunaux<br />

ordinaires <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s réceptions d'avocats, réceptions qui<br />

ne peuvent se faire qu'en Parlement et non ailleurs ; —<br />

supprimant, par la main du bourreau, un écrit intitulé<br />

Lettre à M. <strong>de</strong> Combabesousse, conseiller au Parlement<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — déclarant l'abus contre une ordonnance<br />

<strong>de</strong> l'archevêque <strong>de</strong> Paris, 10 janvier 1731, et condamnant<br />

la Lettre <strong>de</strong> l'ancien évêque d'Apt ainsi que le man<strong>de</strong>ment<br />

<strong>de</strong> l'archevêque d'Embrun, ensemble le journal sans nom<br />

d'auteur : les Nouvelles ecclésiastiques et le man<strong>de</strong>ment<br />

<strong>de</strong> l'évêque <strong>de</strong> Laon ; — portant règlement pour la chambre<br />

<strong>de</strong> la Tournelle au Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — pour la<br />

remise <strong>de</strong>s registres et minutes <strong>de</strong>s contrats et autres actes<br />

<strong>de</strong>s notaires décédés, démis ou supprimés dans Bor<strong>de</strong>aux<br />

ou dans le ressort. — Arrêt célèbre <strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong> la<br />

Tournelle du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux qui condamne<br />

comme calomniateur un conseiller référendaire en la<br />

chancellerie près ledit Parlement, à une réparation dans<br />

l'audience, à genoux, et les fers aux pieds (1734) —<br />

Arrêts : — portant règlement pour l'instruction <strong>de</strong>s procès<br />

criminels contre les ecclésiastiques ; — renouvelant<br />

l'interdiction portée contre les protestants d'exercer toute<br />

charge <strong>de</strong> judicature, office <strong>de</strong> procureurs ou <strong>de</strong> notaires,<br />

même <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cin, ni d'apothicaire, et jusque d'être sage-<br />

femmes (1746) ; — condamnant, sur une échelle graduée,<br />

<strong>de</strong> la mort à dix ans <strong>de</strong> bannissement, divers particuliers<br />

<strong>de</strong> Sainte-Foy (Giron<strong>de</strong>) pour contravention aux édits<br />

concernant les réformés ; — fixant pour les pauvres mendiants<br />

le domicile <strong>de</strong> secours à leur lieu <strong>de</strong> naissance<br />

(1748) ; — condamnant divers protestants <strong>de</strong> Bergerac et<br />

<strong>de</strong> Sainte-Foy aux galères perpétuelles et leurs épouses<br />

prétendues légitimes à être rasées et enfermées à la manufacture<br />

comme concubines, leurs mariages tenus pour<br />

nuls, les certificats et extraits d'actes <strong>de</strong> mariage brûlés<br />

par le bourreau, les enfants déclarés illégitimes et, comme<br />

tels, incapables <strong>de</strong> toute succession (1749) ; — interdisant<br />

tous les avocats suivant la cour du Parlement, afin <strong>de</strong> les<br />

punir <strong>de</strong> leur désobéissance, et leur substituant les procureurs<br />

(1750) ; — fixant la jauge, l'épaisseur et le prix <strong>de</strong><br />

la pierre <strong>de</strong> Bourg et <strong>de</strong> Roque-<strong>de</strong>-Tau ; — portant ordre<br />

<strong>de</strong> poursuivre les gens du Médoc qui allaient, la nuit, dans<br />

les pacages, couper la queue et les crins <strong>de</strong>s chevaux pour<br />

les vendre aux bourreliers ou bien en faire <strong>de</strong>s lacs pour la<br />

chasse ; — concernant les femmes et filles enceintes, et<br />

renouvelant l'édit <strong>de</strong> Henri II ; — la rési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s notaires<br />

; — le repos du dimanche ; — supprimant les endronnes<br />

(places vi<strong>de</strong>s) entre les maisons <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et faubourgs<br />

et portant règlement sur la mitoyenneté<br />

(30 mai 1753) ; — condamnant au bourreau un écrit intitulé<br />

Observations sur le refus que fait le Châtelet <strong>de</strong> reconnaître<br />

la chambre royale, pamphlet dirigé contre les<br />

Parlements (1754). — Arrêt et remontrances du Parlement<br />

<strong>de</strong> Paris, 5 septembre 1754, représentant au Roi le<br />

danger <strong>de</strong> la dispersion <strong>de</strong>s « membres qui le composent,<br />

et ce qui s'en est suivi » après l'exil à Pontoise et à Soissons<br />

<strong>de</strong> ce grand corps judiciaire par l'ordonnance du<br />

9 mai 1753 et son remplacement par la Chambre <strong>de</strong>s<br />

vacations ou Chambre royale jusqu'à son rétablissement<br />

le 4 septembre 1754. — Arrêt du Parlement <strong>de</strong> Paris qui<br />

supprime dans son ressort un imprimé ayant pour titre :<br />

Arrêtés du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, comme contraire aux<br />

règlements <strong>de</strong> la librairie, mais qui s'unit à ce Parlement<br />

pour adresser au Roi <strong>de</strong> nouvelles remontrances (juillet<br />

1756). — Arrêt du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux qui homologue<br />

le règlement fait par les courtiers royaux <strong>de</strong> la ville<br />

(1757). — Arrêt <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Monnaies défendant à<br />

toutes personnes d'acheter <strong>de</strong>s matières et vaisselle d'or et<br />

d'argent et <strong>de</strong> les faire passer hors du royaume, au préjudice<br />

<strong>de</strong>s intérêts <strong>de</strong> l'État, et en contradiction avec les<br />

lettres-patentes du 26 octobre 1759, par lesquelles il était<br />

permis à toutes personnes <strong>de</strong> porter aux hôtels <strong>de</strong>s monnaies<br />

leur vaisselle d'or ou d'argent pour la vendre à un<br />

prix convenu.


C. 3628. (Carton.) — 37 pièces, papier, imprimées.<br />

1761-1764. — Arrêts imprimés du Parlement <strong>de</strong> la collection<br />

<strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong>. — Arrêts : — portant condamnation<br />

à être roué, contre P. <strong>de</strong> Cazenave, écuyer, comme<br />

assassin <strong>de</strong> la <strong>de</strong>moiselle Dudon et <strong>de</strong> sa chambrière, à<br />

Baurech ; — interdisant dans les écoles et pensions un<br />

épitômé d'histoire sacrée et profane, intitulé l'Horace<br />

Turselin ; — réglant la forme et le temps <strong>de</strong>s oppositions<br />

à mariages, qui se produisent au <strong>de</strong>rnier moment <strong>de</strong> la<br />

part <strong>de</strong> toutes personnes non autorisées par la parenté,<br />

sans autre cause ni moyen d'opposition présentés que la<br />

déclaration <strong>de</strong> les déduire en temps et lieu ; — concernant<br />

l'établissement <strong>de</strong>s écoles publiques <strong>de</strong> chirurgie dans le<br />

royaume, spécialement celle <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux dans laquelle il<br />

était <strong>de</strong>venu nécessaire <strong>de</strong> supprimer les abus qui s'y<br />

étaient glissés dès sa création (1742-1764) ; — ordonnant<br />

la publication et l'affiche <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux arrêts rendus,<br />

6 août 1761, par le Parlement <strong>de</strong> Paris contre les Jésuites,<br />

afin <strong>de</strong> mettre le seigneur Roi en état <strong>de</strong> connaître l'institut,<br />

les constitutions et la doctrine <strong>de</strong> la société, et <strong>de</strong><br />

mettre en gar<strong>de</strong> les étudiants « qui sont l'espérance et le<br />

renouvellement <strong>de</strong> l'État » contre une doctrine aussi pernicieuse,<br />

visant surtout le pouvoir absolu sans contrôle,<br />

exercé par le général sur tous et chacun <strong>de</strong>s membres, au<br />

point même <strong>de</strong> pouvoir les renvoyer les uns ou les autres<br />

<strong>de</strong> la Compagnie, sans aucune explication (1762) ; —<br />

accueillant l'appel comme d'abus présenté par le procureur<br />

général sur la bulle Regimini, datée <strong>de</strong> 1540, constitutive<br />

<strong>de</strong> la Société <strong>de</strong> Jésus, ainsi que sur les autres bulles<br />

confirmatives <strong>de</strong> la première, et ordonnant le dépôt au<br />

greffe du Parlement pour Bor<strong>de</strong>aux, et à ceux <strong>de</strong>s sénéchaussées,<br />

pour le reste <strong>de</strong> la province, <strong>de</strong> tous actes,<br />

papiers, rôles, livres <strong>de</strong> <strong>de</strong>ttes et <strong>de</strong> profession <strong>de</strong>s maisons<br />

<strong>de</strong> la Société (26 mai 1762) ; — autorisant, sur sa<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>, la ville <strong>de</strong> Saintes à remplacer dans son collège<br />

les Jésuites par les Bénédictins <strong>de</strong> Saint-Maur<br />

(27 août 1762) ; — faisant passer <strong>de</strong>s Jésuites aux Capucins<br />

la mission établie à perpétuité dans la ville <strong>de</strong> Clairac<br />

(18 août 1762) ; — condamnant au feu un libelle : La<br />

Religion à l'Assemblée <strong>de</strong> France ; — prescrivant, en<br />

exécution <strong>de</strong> son arrêt en date du 26 mai 1761, par lequel<br />

l'expulsion <strong>de</strong>s Jésuites avait été prononcée, diverses<br />

mesures <strong>de</strong> secours, soutien, provision et pension aux<br />

Jésuites renvoyés, tant pour s'en aller ailleurs qu'à valoir<br />

sur les pensions qui seront à régler plus tard en faveur <strong>de</strong><br />

ceux <strong>de</strong> cet ordre qui, ayant dépassé l'âge <strong>de</strong> trente-trois<br />

ans, n'auraient plus rien à prétendre sur les biens <strong>de</strong> leur<br />

patrimoine, conformément à la Déclaration <strong>de</strong> 1715. —<br />

Arrêts du Parlement <strong>de</strong> Paris, ordonnant la prise <strong>de</strong> possession<br />

immédiate par les officiers et magistrats <strong>de</strong>s lieux,<br />

<strong>de</strong>s collèges enlevés aux Jésuites dans les villes <strong>de</strong> Laon,<br />

Mauriac, Aurillac, Châlons-sur-Marne, Bourges, Nevers,<br />

Angoulême, Chaumont, Auxerre, Langres, Fontenay-le-<br />

Comte, Amiens, Blois, Orléans, Tours, Sens, Billom,<br />

Clermont, Lyon, Mâcon, Moulins, Poitiers, La Rochelle,<br />

Eu, Arras, Béthune et Aire en Gascogne ; défendant aux<br />

Jésuites le port <strong>de</strong> l'habit <strong>de</strong> la Société et la correspondance<br />

d'aucune sorte avec le général et les supérieurs,<br />

avec interdiction <strong>de</strong> vivre en commun, réservant d'ailleurs<br />

la faculté d'accor<strong>de</strong>r à chacun d'eux, sur leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, les<br />

pensions alimentaires nécessaires. — Arrêts du Parlement<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, concernant : — le serment que doivent<br />

prêter les ci-<strong>de</strong>vant Jésuites, <strong>de</strong> tenir désormais pour les<br />

libertés <strong>de</strong> l'Eglise gallicane et les quatre articles du clergé<br />

<strong>de</strong> France (18 août 1762) ; — la souscription <strong>de</strong> la<br />

province pour offrir au Roi un vaisseau <strong>de</strong> guerre, à laquelle<br />

le Parlement s'inscrit pour cinquante mille livres<br />

; — protestant contre la radiation, opérée en présence<br />

du duc <strong>de</strong> Lorge, commandant dans la province, <strong>de</strong> son<br />

arrêt du sept septembre 1768, radiation ordonnée par un<br />

arrêt du Conseil, que le Parlement, à son tour, fait rayer<br />

<strong>de</strong> ses registres en même temps qu'il suspend le service <strong>de</strong><br />

la justice envers les particuliers et se déclare, au contraire,<br />

en permanence pour s'occuper exclusivement <strong>de</strong>s affaires<br />

publiques et pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r justice au Roi <strong>de</strong>s attentats<br />

commis à la face <strong>de</strong> l'Europe entière contre son Parlement<br />

<strong>de</strong> Paris dans les classes séant à Toulouse, Grenoble et<br />

Rouen (novembre 1763) ; — interdisant l'octroi sur les<br />

grains que la municipalité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux continue <strong>de</strong> lever,<br />

au mépris <strong>de</strong> la déclaration du 25 mai 1763 ; —<br />

ordonnant la suppression par la main du bourreau <strong>de</strong><br />

l'Instruction pastorale <strong>de</strong> l'archevêque <strong>de</strong> Paris ; <strong>de</strong>s<br />

Lettres d'un docteur en Sorbonne, et d'autres écrits en<br />

faveur <strong>de</strong>s Jésuites. — Placard-affiche <strong>de</strong>s maisons du<br />

Noviciat et <strong>de</strong> la maison professe <strong>de</strong>s Jésuites à Paris,<br />

permettant aux syndics <strong>de</strong> leurs créanciers <strong>de</strong> recevoir <strong>de</strong>s<br />

propositions pour l'acquisition <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux maisons, soit<br />

sur pied, soit par démolition <strong>de</strong>s bâtiments et vente <strong>de</strong>s<br />

matériaux, 1764 ; — autres arrêts du Parlement <strong>de</strong> Paris<br />

condamnant et supprimant divers imprimés sur les affaires<br />

religieuses, ainsi que <strong>de</strong>ux brefs du pape Clément<br />

XIII. — Arrêt du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux concernant<br />

la police <strong>de</strong>s vins.<br />

C. 3629. (Carton.) — 45 pièces, papier, imprimées.<br />

1765-1770. — Arrêts <strong>de</strong>s Parlements <strong>de</strong> Paris et <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> la collection <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong> : — renouve-


lant les défenses <strong>de</strong> causer aucun dommage dans les bois,<br />

spécialement aux moissonneurs et batteurs <strong>de</strong> grains <strong>de</strong> la<br />

sénéchaussée d'Agen, qui par <strong>de</strong> nouvelles espèces <strong>de</strong><br />

fléaux qu'ils se fabriquent sur place dévastent les bois <strong>de</strong><br />

leurs plus belles perches, avec un moins bon dépiquage<br />

<strong>de</strong>s grains ; — règlementant le tarif <strong>de</strong>s actes notariés ; —<br />

supprimant la constitution du pape Apostolicum, dont le<br />

but est d'approuver <strong>de</strong> nouveau la Société <strong>de</strong>s Jésuites<br />

; — portant envoi en possession pour les collèges <strong>de</strong><br />

Moulins, Billom, Mauriac, <strong>de</strong>s biens qui leur ont été dévolus<br />

sur les anciennes propriétés <strong>de</strong>s Jésuites ; —<br />

supprimant un bref <strong>de</strong> Clément XIII, adressé à l'évêque<br />

<strong>de</strong> Sarlat, et différents écrits, entr'autres les Lettres d'un<br />

chevalier <strong>de</strong> Malte. — Arrêt <strong>de</strong> la Chambre <strong>de</strong>s comptes,<br />

qui accor<strong>de</strong> aux héritiers d'Antoine Crozat (les duchesses<br />

<strong>de</strong> Choiseul et <strong>de</strong> Lauzun et P. Crozat, leur frère) trois<br />

millions d'in<strong>de</strong>mnité pour le rachat du canal <strong>de</strong> Picardie.<br />

— Arrêts du Parlement <strong>de</strong> Paris : — condamnant les<br />

Réflexions d'un universitaire concernant les lettrespatentes<br />

du 20 août 1767, dont le but était <strong>de</strong> déclarer<br />

perdu l'enseignement dans les collèges si une autorité<br />

sans contrôle n'était pas laissée aux suppôts <strong>de</strong> l'Université<br />

; — supprimant un imprimé intitulé Remontrances du<br />

Parlement au sujet <strong>de</strong>s usurpations du Conseil <strong>de</strong>s parties<br />

(1767) ; — condamnant l'Abrégé <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong> saint Vincent-<strong>de</strong>-Paul,<br />

dont on aurait voulu faire, ainsi que <strong>de</strong><br />

l'imprimé intitulé Canonisation <strong>de</strong> ce saint, une machine<br />

<strong>de</strong> guerre contre les maximes <strong>de</strong> l'Église gallicane ; —<br />

instituant <strong>de</strong>s correspondants spécialement nommés pour<br />

faire et recevoir les procurations <strong>de</strong>s Jésuites : nulle personne<br />

privée ne <strong>de</strong>vant plus ni directement ni indirectement<br />

entretenir <strong>de</strong> correspondance avec eux (1767) ; —<br />

proclamant, à la suite <strong>de</strong>s séditions espagnoles et <strong>de</strong><br />

l'arrêt d'expulsion générale porté contre eux par S. M.<br />

Catholique, la déchéance pour tous les Jésuites du bénéfice<br />

qui leur avait été laissé en France, par l'édit <strong>de</strong> novembre<br />

1764, <strong>de</strong> pouvoir <strong>de</strong>meurer chacun dans son diocèse<br />

<strong>de</strong> naissance sous l'autorité <strong>de</strong> l'évêque, et portant un<br />

arrêt d'expulsion générale, avec interdiction <strong>de</strong> fréquentation,<br />

communication ou correspondance, contre tous ceux<br />

qui étant membres <strong>de</strong> la Société à l'époque du 6 août 1761<br />

avaient refusé le serment prescrit par l'arrêt du<br />

6 août 1762, (1767) ; — fixant le nombre <strong>de</strong>s syllabes à<br />

quinze et celui <strong>de</strong>s lignes à vingt-<strong>de</strong>ux à la page dans les<br />

expéditions d'actes publics ou judiciaires,<br />

20 janvier 1767 ; — supprimant le livre intitulé Histoire<br />

impartiale <strong>de</strong>s Jésuites <strong>de</strong>puis leur premier établissement<br />

jusqu'à leur première expulsion. — Arrêt du Parlement <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux concernant la transcription faite sur ses registres,<br />

le 7 septembre 1769, <strong>de</strong> l'édit portant prorogation du<br />

vingtième, et déclarant cette transcription nulle, illégale,<br />

contraire aux lois <strong>de</strong> l'État, en suppliant le Roi <strong>de</strong> retirer<br />

un édit qui usera les <strong>de</strong>rnières ressources <strong>de</strong> la province,<br />

et copie manuscrite d'un arrêt du Parlement <strong>de</strong> Toulouse<br />

sur le même objet, portant défense au duc <strong>de</strong> Richelieu <strong>de</strong><br />

passer outre à l'exécution <strong>de</strong>s ordres <strong>de</strong> la Cour. —<br />

Jugement souverain <strong>de</strong>s Requêtes <strong>de</strong> l'Hôtel condamnant<br />

un particulier à l'amen<strong>de</strong> pour avoir tiré, en braconnant,<br />

sur les gar<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Saint-Germain-en-Laye, et défendant<br />

auxdits gar<strong>de</strong>s <strong>de</strong> tirer eux-mêmes sur les délinquants ; —<br />

divers arrêts <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Monnaies.<br />

C. 3630. (Carton.) — 74 pièces, papier, imprimées.<br />

1771-1789. — Arrêts <strong>de</strong>s Parlements <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et <strong>de</strong><br />

Paris, <strong>de</strong> la collection <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong> et pièces diverses<br />

s'y rapportant. — Copie manuscrite <strong>de</strong> l'arrêt du Parlement<br />

<strong>de</strong> Paris, du 7 janvier 1771, renouvelant ses protestations<br />

faites au lit <strong>de</strong> justice tenu à Versailles le<br />

7 décembre 1770, et reprenant néanmoins, par obéissance<br />

au Roi, le cours ordinaire <strong>de</strong> la justice qu'il avait suspendu<br />

<strong>de</strong>puis les lettres <strong>de</strong> jussion du mois précé<strong>de</strong>nt. —<br />

Protestation <strong>de</strong>s princes du sang, signifiée à la commission<br />

tenant le Parlement, après la dispersion <strong>de</strong> cette<br />

compagnie : (7 avril 1771). — Arrêt du Conseil d'Etat<br />

cassant un arrêt du Parlement <strong>de</strong> Toulouse rendu le<br />

8 mars 1771, lequel déclarait ne pas reconnaître comme<br />

Parlement et Conseils Supérieurs les juges établis par<br />

l'édit <strong>de</strong> février 1771, qui venait <strong>de</strong> créer <strong>de</strong> nouvelles<br />

circonscriptions et <strong>de</strong> nouveaux tribunaux à la place <strong>de</strong>s<br />

anciens. — Édit du roi, portant suppression <strong>de</strong>s officiers<br />

du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (août 1771). — Procès-verbal<br />

<strong>de</strong> la séance du maréchal duc <strong>de</strong> Richelieu, gouverneur, et<br />

<strong>de</strong> M. Esmangart, intendant <strong>de</strong> la généralité, au Parlement<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, les 4 et 7 septembre 1771, pour disperser<br />

l'ancien Parlement et installer le nouveau en sa place. —<br />

Arrêts portant règlement pour la jauge <strong>de</strong>s barriques ; —<br />

condamnant à diverses peines <strong>de</strong>s paysans pris dans une<br />

sédition avec enlèvement <strong>de</strong> grains à Branne, Créon et<br />

Camblanes (Giron<strong>de</strong>) ; — interdisant toute augmentation<br />

du prix du pain à Bor<strong>de</strong>aux et ordonnant l'apport <strong>de</strong>s blés<br />

aux marchés <strong>de</strong> la ville ; — ordonnant <strong>de</strong> pourvoir à la<br />

nourriture et à la subsistance <strong>de</strong>s pauvres par les soins <strong>de</strong>s<br />

seigneurs, <strong>de</strong>s curés et <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> chaque paroisse<br />

; — imposant la ferme exécution <strong>de</strong> la déclaration<br />

du Roi du 27 septembre 1770, concernant le commerce<br />

<strong>de</strong>s grains et portant règlement sur la même matière ; —<br />

défendant d'acheter les blés et autres grains en vert et sur<br />

pied avant la récolte ; — concernant les testaments clos<br />

qui ne pourront être ouverts que sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> et à la<br />

réquisition <strong>de</strong>s héritiers ou <strong>de</strong> la partie publique ; — por


tant règlement <strong>de</strong> l'encombrement et tarif <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong>s<br />

arrimeurs <strong>de</strong> la ville et du port ; — homologuant <strong>de</strong>ux<br />

ordonnances <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong> la juridiction <strong>de</strong> la Sauvetat<br />

<strong>de</strong> Saint-André <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, relatives à la police <strong>de</strong> ce<br />

faubourg. — Lettres-patentes portant prorogation et<br />

continuation <strong>de</strong> la séance actuelle du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

pendant le temps ordinaire <strong>de</strong>s vacations<br />

(14 août 1781). — Arrêt du Parlement rappelant les règles<br />

en matière <strong>de</strong> faillites, dont la première est la remise<br />

réelle <strong>de</strong>s livres au greffe du tribunal <strong>de</strong> commerce, sans<br />

qu'une déclaration écrite adressée au greffier puisse en<br />

tenir lieu pour la date <strong>de</strong> l'ouverture <strong>de</strong> la faillite ; —<br />

ordonnant que l'arrêt du 27 mars 1784 sur le fait <strong>de</strong>s<br />

corvées, entièrement contraire aux vues <strong>de</strong> l'intendant,<br />

sortira son plein et entier effet : ledit arrêt est cassé par<br />

lettres-patentes, sur ce que le Roi ne peut tolérer l'éclat et<br />

l'irrégularité d'une enquête publique dirigée contre une<br />

ordonnance <strong>de</strong> l'intendant en matière d'administration. —<br />

Arrêts du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux déclarant nulle et illégale<br />

la transcription sur ses registres <strong>de</strong>s lettres-patentes<br />

du 14 mai 1786, faite d'autorité en présence du comte <strong>de</strong><br />

Fumel, commandant dans la province, et concernant la<br />

recherche <strong>de</strong>s atterrissements et alluvions <strong>de</strong>s fleuves <strong>de</strong><br />

Garonne, Giron<strong>de</strong> et Dordogne ; — déclarant nuls et non<br />

avenus, dans tout le ressort du Parlement, les délais judiciaires<br />

qui se sont écoulés <strong>de</strong>puis le 18 août 1787 jusqu'au<br />

25 octobre 1788, époque entre laquelle il avait été suspendu<br />

; — portant défense générale et absolue <strong>de</strong> mettre<br />

aucun obstacle à la libre circulation <strong>de</strong>s grains, et rappelant<br />

les arrêts déjà portés sur la facilité d'accès à ménager<br />

aux grains pour être vendus sur les marchés <strong>de</strong>s villes ; —<br />

défendant les attroupements ; — concernant les fonctions<br />

<strong>de</strong>s commissaires <strong>de</strong> police ; — portant règlement général<br />

pour le fret <strong>de</strong>s navires ; — constatant les attroupements<br />

dans les campagnes, aux environs <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, formés<br />

surtout d'étrangers aux localités, qu'on y amène<br />

(14 mai 1789).<br />

C. 3631. (Carton.) — 66 pièces, papier ; imprimées.<br />

1771-1777. — Affaires du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux avec<br />

l'<strong>Intendance</strong>. — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant Esmangart<br />

avec les ministres <strong>de</strong> Maupeou, d'Ormesson, Turgot et<br />

Terray, concernant : — le règlement <strong>de</strong>s suppléments <strong>de</strong><br />

pension accordés aux prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la nouvelle Chambre<br />

du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. Lettre du chancelier au maréchal<br />

<strong>de</strong> Richelieu, pour l'informer que les grâces <strong>de</strong>mandées<br />

par lui pour certains parlementaires sont accordées<br />

; — l'assiette à établir <strong>de</strong> l'imposition annuelle décré-<br />

tée le 12 décembre 1771, pour le paiement <strong>de</strong>s gages <strong>de</strong>s<br />

nouveaux officiers « auxquels il ne sera plus permis <strong>de</strong><br />

prendre désormais <strong>de</strong>s épices » ; le taux est <strong>de</strong> cent<br />

soixante-quatorze mille livres à répartir, au marc la livre,<br />

sur la capitation du ressort du Parlement ; mais afin <strong>de</strong> ne<br />

pas lancer une nouvelle imposition isolée après la publication<br />

<strong>de</strong>s rôles, ce sont les receveurs généraux, sur les<br />

représentations <strong>de</strong>s intendants Esmangart, Turgot et<br />

Daine, qui sont chargés d'en faire l'avance, malgré eux.<br />

C. 3632. (Portefeuille.) — 145 pièces, papier.<br />

1723-1779. — Objets divers. — Rapports <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong><br />

avec les Eaux-et-Forêts. — Correspondance <strong>de</strong>s<br />

intendants avec le ministère, concernant : — <strong>de</strong>s offres<br />

d'achat <strong>de</strong> l'office <strong>de</strong> receveur <strong>de</strong>s amen<strong>de</strong>s en la maîtrise<br />

<strong>de</strong>s Eaux-et-Forêts ; — <strong>de</strong>s commissions <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>s et<br />

plaintes sur leur multiplicité ; — la création <strong>de</strong> juges<br />

gruyers proposée dans le ressort <strong>de</strong> la maîtrise ; — les<br />

plaintes <strong>de</strong> l'évêque au sujet <strong>de</strong> la chasse, contre quelques<br />

villages du diocèse <strong>de</strong> Bazas, dont on finit par désarmer<br />

les habitants ; — la prétention <strong>de</strong>s archers <strong>de</strong> la maréchaussée<br />

<strong>de</strong> chasser à volonté, étant en armes ; — les<br />

discussions <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> Dax avec le seigneur d'une<br />

terre du diocèse, pour la liberté <strong>de</strong> la chasse qui leur est<br />

accordée par un article <strong>de</strong>s franchises <strong>de</strong> la ville. —<br />

Requête <strong>de</strong> l'archevêque <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux contre la maîtrise<br />

<strong>de</strong>s Eaux-et-Forêts qui a fait abattre <strong>de</strong>s arbres du marais<br />

<strong>de</strong> la Chartreuse. — Inexécution <strong>de</strong>s dispositions <strong>de</strong>s<br />

ordonnances, et spécialement <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> 1669, à l'égard<br />

<strong>de</strong> l'établissement et du maintien sur les bords <strong>de</strong>s rivières<br />

navigables <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> hallage, dont aucun n'existe<br />

plus, par l'usage <strong>de</strong>s propriétaires riverains d'établir <strong>de</strong>s<br />

jetées et peyrats sur le <strong>de</strong>vant <strong>de</strong> leurs propriétés joignant<br />

la rivière (1773) ; — mention du bois du Cypressat, à<br />

Lormont, qui n'a plus que douze arpents <strong>de</strong> contenance<br />

<strong>de</strong>puis l'hiver <strong>de</strong> 1709 qui a fait périr les cyprès : la capitainerie<br />

en est néanmoins <strong>de</strong>mandée. — Projet <strong>de</strong> création<br />

d'une maîtrise à Montauban. — Règlement <strong>de</strong> la fixation<br />

<strong>de</strong> charge <strong>de</strong>s bateaux sur la Garonne et la Dordogne. —<br />

Proposition par le duc d'Aiguillon <strong>de</strong> l'établissement<br />

d'une maîtrise à Aiguillon pour les sénéchaussées <strong>de</strong><br />

Condom et d'Agen.<br />

C. 3633. (Portefeuille.) — 132 pièces, papier.<br />

1611-1771. — Entrée <strong>de</strong>s gouverneurs <strong>de</strong> la province.<br />

— Copie <strong>de</strong> l'enregistrement en jura<strong>de</strong> <strong>de</strong>s lettres-


patentes qui nomment gouverneur dans la généralité le<br />

marquis d'Asfeld, en l'absence du maréchal <strong>de</strong> Berwick<br />

(1719), et du même enregistrement en Parlement, les<br />

jurats présents sur le banc <strong>de</strong>s nobles et à leur tête. —<br />

Installations ; en mai 1723, du comte <strong>de</strong> Civrac ; du<br />

marquis <strong>de</strong> Coigny, 12 septembre 1725 ; du comte <strong>de</strong><br />

Langeron. — Rappel d'un arrêt du Conseil, en 1692, ordonnant<br />

que les gar<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s gouverneurs ne jouiront d'aucune<br />

exemption d'impôts en leur qualité <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>s. —<br />

Comptes, visés par l'intendant, <strong>de</strong>s réparations à la<br />

charge <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, pour le mobilier ou les<br />

hôtels <strong>de</strong>s gouverneurs : le comte d'Hérouville (1746), le<br />

vicomte <strong>de</strong> Narbonne (1756), le maréchal <strong>de</strong> Richelieu<br />

(1757). — Comptes <strong>de</strong>s dépenses faites pour l'entrée du<br />

maréchal <strong>de</strong> Richelieu, en 1758, et détail <strong>de</strong>s ouvrages <strong>de</strong><br />

peinture, trophées et inscriptions, dressés pour faire allusion<br />

à la conquête <strong>de</strong> Minorque. — Copie <strong>de</strong>s délibérations<br />

<strong>de</strong>s jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux pour les présents à offrir aux<br />

princes et gouverneurs entrant dans la ville : en 1611, au<br />

prince <strong>de</strong> Condé ; en 1618 au duc <strong>de</strong> Mayenne, en 1644<br />

au duc d'Epernon ; en 1658, au prince <strong>de</strong> Conti ; en 1671,<br />

au maréchal d'Albret ; en 1677, au duc <strong>de</strong> Roquelaure ; en<br />

1689, au maréchal <strong>de</strong> Lorge, etc.<br />

C. 3634. (Portefeuille.) — 45 pièces, papier.<br />

1720-1745. — Passages d'ambassa<strong>de</strong>urs et <strong>de</strong> princes.<br />

— Correspondance <strong>de</strong>s intendants Boucher et <strong>de</strong><br />

Tourny avec les ministres Le Pelletier, Dubois, Leblanc,<br />

Dodun, Amelot, et les subdélégués, concernant : — le<br />

passage à Bor<strong>de</strong>aux, en 1721, <strong>de</strong> l'ambassa<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la<br />

Porte Ottomane : selon les instructions du ministère, il<br />

arrivera à Cette vers le mois <strong>de</strong> novembre 1720, ira à<br />

Toulouse, où il sera vers le 1 er février 1721, venant par le<br />

canal, et <strong>de</strong> là à Bor<strong>de</strong>aux par les rivières, partout défrayé<br />

au nom du Roi, et accompagné <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> la Beaune, gentilhomme<br />

ordinaire <strong>de</strong> S. M. — Mémoire envoyé <strong>de</strong> Paris<br />

sur le cérémonial, la droite à donner, les honneurs à rendre<br />

par les consuls <strong>de</strong>s villes, les visites à faire par les<br />

gouverneurs et les commandants <strong>de</strong> la province, à attendre<br />

par les gouverneurs généraux, l'escorte <strong>de</strong> trente maîtres<br />

<strong>de</strong> cavalerie, <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Paris, et la prise d'armes<br />

<strong>de</strong>s troupes. — Détails adressés par M. <strong>de</strong> Bernage, intendant<br />

<strong>de</strong> Montpellier, à celui <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux sur la nourriture,<br />

les usages, les mœurs <strong>de</strong> ces étrangers ; l'ambassa<strong>de</strong>ur<br />

est accompagné <strong>de</strong>s sieurs Lenoir, interprète du Roi,<br />

Le Bon, ingénieur français, venu <strong>de</strong> Constantinople, et du<br />

capitaine Soliman, esclave racheté à Malte, en passant : il<br />

arrive à Bor<strong>de</strong>aux le 8 février. — Mention du naufrage à<br />

Blaye, en 1723, du bateau qui portait la chambre <strong>de</strong> la<br />

princesse d'Orléans, allant en Espagne ; — <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> lettres <strong>de</strong> noblesse faite par les jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

avocats et négociants en exercice au moment du passage<br />

<strong>de</strong> Madame <strong>de</strong> France, en 1739 ; — du passage <strong>de</strong> la<br />

Dauphine, en 1745.<br />

C. 3635. (Portefeuille.) — 135 pièces, papier ; 1 imprimée.<br />

1721-1724. — Passage <strong>de</strong> princesses françaises. —<br />

Correspondance <strong>de</strong> l'intendant Boucher avec la Cour et le<br />

cardinal Dubois, concernant le passage <strong>de</strong>s princesses <strong>de</strong><br />

Montpensier et <strong>de</strong> Beaujolais, filles du Régent, la première<br />

<strong>de</strong>stinée à l'infant prince <strong>de</strong>s Asturies, la secon<strong>de</strong> à<br />

l'infant Don Carlos ; et celui <strong>de</strong> la jeune infante fille du<br />

Roi d'Espagne Philippe V, venant en France pour épouser<br />

plus tard Louis XV, et échangée à la frontière avec la<br />

princesse <strong>de</strong> Montpensier. — Voyages <strong>de</strong> mes<strong>de</strong>moiselles<br />

<strong>de</strong> Montpensier, 28 octobre 1721-27 janvier 1722. —<br />

Ordre du Régent <strong>de</strong> refaire sommairement les chemins <strong>de</strong><br />

Paris à Bayonne : mission <strong>de</strong> l'ingénieur Ubeleski. —<br />

Choix <strong>de</strong>s routes entre les gran<strong>de</strong>s et les petites lan<strong>de</strong>s.<br />

— État du cérémonial suivi lors du passage <strong>de</strong> la<br />

reine d'Espagne à Bor<strong>de</strong>aux en 1679, et du Roi d'Espagne<br />

en 1700. — Instructions du cardinal Dubois sur les dispositions<br />

du voyage, M lle <strong>de</strong> Montpensier <strong>de</strong>vant être mariée<br />

« comme une Fille <strong>de</strong> « France ». — Les régiments <strong>de</strong><br />

Chartres et <strong>de</strong> La Tour, cavalerie, <strong>de</strong>stinés à accompagner<br />

la princesse sur la Bidassoa, sont choisis « pour donner à<br />

MM. les Espagnols une idée avantageuse <strong>de</strong> la cavalerie<br />

française. » — Le cardinal Dubois exprime aux jurats <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux la satisfaction du Régent sur le zèle qu'ils paraissent<br />

vouloir montrer pour recevoir la princesse d'Orléans,<br />

sa fille, et l'infante d'Espagne ; mais on ne leur<br />

présentera pas les clefs <strong>de</strong> la ville ; toutefois elles seront<br />

logées à l'Hôtel-<strong>de</strong>-Ville et confiées à la gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s bourgeois.<br />

— Mention du passage du duc <strong>de</strong> Saint-Simon,<br />

ambassa<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> France en Espagne. — Dispositions pour<br />

le passage à Blaye prises <strong>de</strong> concert entre l'intendant <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux et M. <strong>de</strong> Beauharnais, intendant <strong>de</strong> la Marine, à<br />

Rochefort, relativement au radoub <strong>de</strong> la chaloupe du<br />

maréchal <strong>de</strong> Berwick ; le chevalier <strong>de</strong> Noé, un moment<br />

désigné pour en conduire une <strong>de</strong> Rochefort à Blaye. —<br />

Relation adressée au cardinal Dubois du passage et du<br />

séjour à Bor<strong>de</strong>aux, du 14 au 19 décembre 1721, <strong>de</strong> la<br />

princesse <strong>de</strong> Montpensier, reçue dans le port par trois<br />

cents navires et douze cents volées <strong>de</strong> canon. — Relation<br />

(imprimée) <strong>de</strong> l'échange <strong>de</strong> l'infante et <strong>de</strong> la princesse<br />

d'Orléans, M lle <strong>de</strong> Montpensier, fait à l'île <strong>de</strong>s Faisans le<br />

9 janvier 1722. — Rapport


<strong>de</strong> l'intendant au cardinal Dubois sur la réception <strong>de</strong> l'infante<br />

à Bor<strong>de</strong>aux, le 25 janvier. — Voyage <strong>de</strong> M lle <strong>de</strong><br />

Beaujolais, retardée par une tempête qui a détruit ses<br />

équipages à la traversée <strong>de</strong> Blaye ; son séjour à Bor<strong>de</strong>aux,<br />

du 30 décembre 1722 au 7 janvier 1723. — États <strong>de</strong>s frais<br />

faits dans la généralité pour la réparation <strong>de</strong>s chemins à<br />

l'occasion <strong>de</strong> ces voyages. — Le prince <strong>de</strong> Conti passant<br />

à Bor<strong>de</strong>aux, le 19 mai 1719.<br />

C. 3336. (Portefeuille.) — 86 pièces, papier.<br />

1725. — Retour en Espagne <strong>de</strong> l'infante par la rupture<br />

<strong>de</strong> son mariage projeté avec le Roi Louis XV, et en<br />

France <strong>de</strong> M lle <strong>de</strong> Beaujolais, d'abord <strong>de</strong>stinée à Don<br />

Carlos ; elle est accompagnée <strong>de</strong> la Reine douairière,<br />

veuve du roi Louis : (M lle <strong>de</strong> Montpensier, princesse <strong>de</strong>s<br />

Asturies). — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant Boucher avec<br />

la Cour, le cardinal Dubois, le comte <strong>de</strong> Morville et la<br />

duchesse <strong>de</strong> Tallard, chargée <strong>de</strong> reconduire l'Infante, sur<br />

les dispositions à prendre pour que, tant pour l'aller que<br />

pour le retour, ni l'infante en repartant, ni la duchesse <strong>de</strong><br />

Tallard, en rentrant en France, ne se rencontrent avec la<br />

jeune Reine douairière ramenant sa sœur <strong>de</strong> Beaujolais.<br />

L'Infante recevra les mêmes honneurs qu'elle avait reçus à<br />

son arrivée en 1722, mais les circonstances défen<strong>de</strong>nt les<br />

harangues et les réjouissances publiques. — Départ <strong>de</strong><br />

l'infante <strong>de</strong> Paris le 5 avril, arrivée à Blaye le 29, séjour à<br />

Bor<strong>de</strong>aux jusqu'au 2 mai ; elle est remise le 17, à<br />

Bayonne, à l'ambassa<strong>de</strong> espagnole envoyée au <strong>de</strong>vant<br />

d'elle sous la conduite du marquis <strong>de</strong> Santa-Cruz. —<br />

Arrivée <strong>de</strong> la jeune Reine douairière à Bayonne le<br />

24 mai, à Bor<strong>de</strong>aux le 5 juin. — Honneurs qui lui sont<br />

rendus.<br />

C. 3637. (Portefeuille.) — 146 pièces, papier.<br />

1739. — Passage <strong>de</strong> Madame Première <strong>de</strong> France, fille<br />

du Roi Louis XV, allant en Espagne épouser l'infant Don<br />

Philippe. — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant Boucher avec<br />

la Cour, concernant l'ordre et l'échelonnement <strong>de</strong>s compagnies<br />

et briga<strong>de</strong>s <strong>de</strong> maréchaussées qui formeront l'escorte<br />

; — le passage <strong>de</strong> Lormont ; — l'énumération <strong>de</strong>s<br />

ca<strong>de</strong>aux faits par la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à la princesse, aux<br />

duchesses <strong>de</strong> Tallard et d'Antin, chargées <strong>de</strong> l'accompagner,<br />

aux marquises <strong>de</strong> Tessé et <strong>de</strong> Mouy, gouvernante et<br />

sous-gouvernante, et au reste <strong>de</strong> la suite : plus, selon<br />

l'usage, à chacun <strong>de</strong>s jurats en exercice ; — l'état <strong>de</strong>s<br />

dépenses <strong>de</strong> retour <strong>de</strong> la Maison <strong>de</strong> la princesse revenant<br />

<strong>de</strong> l'accompagner, etc.<br />

C. 3638. (Portefeuille.) — 116 pièces, papier.<br />

1745. — Passage <strong>de</strong> Madame la Dauphine (infante Marie-Thérèse.)<br />

— Correspondance <strong>de</strong> Tourny avec la Cour<br />

et le ministère relative à ce passage, et concernant : — la<br />

<strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s ouvrages faits dans Bor<strong>de</strong>aux, à l'occasion<br />

<strong>de</strong> l'arrivée <strong>de</strong> la Dauphine, sur les <strong>de</strong>ssins et sous la conduite<br />

du<br />

« sieur Servandoni, écuyer, chevalier <strong>de</strong> l'ordre<br />

« du Christ, architecte et peintre du Roi » ; — un mémoire<br />

<strong>de</strong>s jurats pour le maintien <strong>de</strong>s honoraires qu'ils se<br />

sont jusque là attribués lors <strong>de</strong>s passages <strong>de</strong> princes, consistant<br />

en ca<strong>de</strong>aux représentés par <strong>de</strong>s robes <strong>de</strong> livrée<br />

consulaire en damas rouge et blanc, ou en velours ; plus<br />

une somme d'argent, plus le partage <strong>de</strong>s meubles et tentures<br />

qui ont servi à décorer la Maison Navale, toujours<br />

envoyée soit à Blaye, soit à Lormont au <strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s princes<br />

et gouverneurs <strong>de</strong> province, à l'occasion <strong>de</strong> leur entrée<br />

; — les mesures prises sur la route <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à<br />

Langon pour élargir et refaire les mauvais pas, élaguer les<br />

arbres sur le parcours et dans la traversée <strong>de</strong>s bois ; —<br />

l'établissement du gîte à la cure <strong>de</strong> Captieux, croisées à<br />

vitrer et cheminée à faire dans la chambre où couchera la<br />

Dauphine ; M me <strong>de</strong> Pons est logée aux Cor<strong>de</strong>liers ; — la<br />

plantation improvisée, par ordre <strong>de</strong> l'intendant Tourny,<br />

sur une étendue <strong>de</strong> huit cents toises à l'entrée <strong>de</strong> la généralité,<br />

dans les lan<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Bazas et Captieux, d'une allée <strong>de</strong><br />

pins <strong>de</strong> dix pieds <strong>de</strong> haut, bien choisis, et bien alignés à<br />

vingt-quatre pieds <strong>de</strong> distance, <strong>de</strong>vant présenter l'illusion<br />

d'arbres <strong>de</strong>puis longtemps plantés. — Mémoire, qui paraît<br />

être <strong>de</strong> Servandoni, sur la décoration <strong>de</strong>s rues et places <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux pour recevoir la Dauphine. — Procès-verbal <strong>de</strong><br />

la réception faite à Bayonne à la princesse. — État <strong>de</strong>s<br />

personnes qui iront sur la frontière recevoir la Dauphine,<br />

fixation du nombre, rang, canons et emplacement <strong>de</strong>s<br />

vaisseaux qui feront la haie dans le port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux lors<br />

du départ pour Paris, ordres envoyés aux bouchers qui<br />

seront sur la route d'être approvisionnés, a peine <strong>de</strong> déchéance<br />

<strong>de</strong> leur privilège pour les délinquants. — État<br />

général fixé à quatre-vingt-treize mille livres <strong>de</strong>s dépenses<br />

occasionnées dans Bor<strong>de</strong>aux pour le passage <strong>de</strong> la<br />

princesse : Servandoni y est porté pour six mille livres<br />

d'honoraires à cause <strong>de</strong> ses soins dans la conduite <strong>de</strong>s arcs<br />

<strong>de</strong> triomphe et autres ouvrages ; Vernet, sculpteur pour<br />

six cent-soixante, et l'abbé Vénuti pour <strong>de</strong>ux cent-trente,<br />

qu'il reçoit en jetons dans une bourse aux armes <strong>de</strong> la<br />

ville, pour les emblêmes et inscriptions « qu'il a pris la<br />

peine <strong>de</strong> faire. » — Lettres <strong>de</strong> la Cour, et instruction concernant<br />

le cérémonial à observer jusqu'à l'île <strong>de</strong> la Conférence<br />

; — l'annonce <strong>de</strong> la désignation du duc <strong>de</strong> Lauraguais<br />

pour aller avec sa mère,


la duchesse <strong>de</strong> Brancas, recevoir la future Dauphine ; —<br />

les difficultés qu'on prévoit à tenir prêts pour le jour <strong>de</strong> la<br />

cérémonie <strong>de</strong>ux attelages <strong>de</strong> chevaux carrossiers, que, vu<br />

la distance et la route, il est impossible d'envoyer <strong>de</strong> Paris,<br />

et qu'il faudra trouver à Bor<strong>de</strong>aux ; — le séjour acci<strong>de</strong>ntel,<br />

en ce moment, du « fameux » Servandoni, dont<br />

l'intendant <strong>de</strong> Tourny recomman<strong>de</strong> les talents au contrôleur<br />

général et aux jurats pour la circonstance ; — la<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s jurats d'avoir le privilège <strong>de</strong> loger et gar<strong>de</strong>r<br />

la princesse à l'Hôtel-<strong>de</strong>-Ville pendant son séjour, ainsi<br />

qu'il en a été usé aux différents passages <strong>de</strong> Mlle <strong>de</strong><br />

Montpensier, <strong>de</strong> l'infante et <strong>de</strong> Mlle <strong>de</strong> Beaujolais ; — la<br />

nécessité <strong>de</strong> restreindre à un chiffre moins haut la dépense<br />

que la ville se propose <strong>de</strong> faire, dont les ca<strong>de</strong>aux que se<br />

font entre eux les jurats en ces occasions augmentent<br />

considérablement la somme ; — enfin, le rejet <strong>de</strong> la prétention<br />

<strong>de</strong>s jurats <strong>de</strong> continuer à se partager entre eux les<br />

meubles, tapisseries, et ustensiles qui ont servi à décorer<br />

la Maison Navale.<br />

C. 3639. (Portefeuille.) — 115 pièces, papier.<br />

1748. — Passage à Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong>s princesses espagnoles,<br />

la princesse Dona Luisa (Madame <strong>de</strong> France), fille <strong>de</strong><br />

Louis XV et femme <strong>de</strong> l'infant Don Philippe, qu'elle était<br />

allée épouser en 1739, accompagnée <strong>de</strong> sa fille Dona<br />

Isabelle, toutes les <strong>de</strong>ux allant en Piémont. —<br />

Correspondance <strong>de</strong> l'intendant Tourny avec la Cour, le<br />

comte <strong>de</strong> Noailles désigné pour recevoir les infantes à la<br />

frontière, M. <strong>de</strong> La Bove, intendant <strong>de</strong> la généralité<br />

d'Auch, et l'intendant <strong>de</strong> la généralité <strong>de</strong> La Rochelle,<br />

relative au choix <strong>de</strong> la route dans les lan<strong>de</strong>s, aux dispositions<br />

à prendre sur le parcours pour l'arrangement <strong>de</strong>s<br />

chemins par les syndics <strong>de</strong>s paroisses et aux dépenses du<br />

passage <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Blaye, etc.<br />

C. 3640. (Portefeuille.) — 118 pièces, papier.<br />

1748-1749. — Correspondance <strong>de</strong> Tourny relative à ce<br />

passage, et concernant l'incognito que les princesses ont<br />

réclamé : on ne leur rendra pas les grands honneurs. —<br />

Réception à Bor<strong>de</strong>aux, à l'intendance, le<br />

18 décembre 1748 ; mention <strong>de</strong> la « <strong>de</strong>moiselle Bourbonnais,<br />

<strong>de</strong> l'Opéra <strong>de</strong> Paris », qui chanta en présence <strong>de</strong>s<br />

infantes une cantatille à la louange du Roi. — État <strong>de</strong>s<br />

maisons <strong>de</strong>s princesses.<br />

C. 3641. (Portefeuille.) — 116 pièces, papier.<br />

1748-1749. — Mémoires et comptes <strong>de</strong>s frais du passage<br />

<strong>de</strong>s princesses dans la généralité. — Transport <strong>de</strong><br />

pain <strong>de</strong> Bazas à Captieux ; — les sieurs <strong>de</strong> Mirambet,<br />

comte <strong>de</strong> Pons, Bourriot, subdélégué, d'Armagean, De-<br />

sardouins, <strong>de</strong> Caupos, baron d'Arès, envoient <strong>de</strong>s présents<br />

en gibier, sangliers et fruits. — Mention <strong>de</strong> vins <strong>de</strong> Saint-<br />

Julien, portés à l'intendance pour être servis aux infantes.<br />

— Les princesses logent à Bazas, à l'hôtel du Liond'Or<br />

; à Castres, dans le château <strong>de</strong> la première prési<strong>de</strong>nte,<br />

où l'on apporte <strong>de</strong>s lits du château <strong>de</strong> Virela<strong>de</strong> ; le<br />

marquis <strong>de</strong> Lansac envoie <strong>de</strong> Roquetailla<strong>de</strong> ses tapisseries<br />

pour draper à Captieux le logement <strong>de</strong>s infantes. — État<br />

général <strong>de</strong>s dépenses faites dans la généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

pour le passage <strong>de</strong>s princesses, qui y sont entrées le<br />

16 décembre 1748, et en sont sorties : l'infante Dona<br />

Louise le 20, et l'infante Isabelle le 23 ; les frais s'élèvent<br />

à trente-cinq mille livres. Lettre <strong>de</strong> l'intendant <strong>de</strong> La Rochelle<br />

à celui <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, mentionnant que, vu l'éloignement<br />

<strong>de</strong>s villes et <strong>de</strong>s lieux pourvus sur la route <strong>de</strong>s<br />

princesses, il en a coûté à sa généralité plus du double<br />

(soixante-douze mille livres). « La maudite besogne que<br />

<strong>de</strong>s passages ! » — L'intendant Tourny, aux frais duquel<br />

un feu d'artifice a été tiré, et d'autres dépenses faites, se<br />

borne à <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s gratifications pour ses subdélégués<br />

qui ont été tenus pendant six semaines en mouvement<br />

perpétuel.<br />

C. 3642. (Portefeuille.) — 132 pièces, papier.<br />

1748-1749. — Mémoires et comptes du passage <strong>de</strong>s infantes.<br />

Prix <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées : un saumon, 54 livres ; une paire<br />

<strong>de</strong> poulets, 16 sols, et 1 livre ; un faisan, 5 à 6 livres ; un<br />

dindon, 3 ; la livre <strong>de</strong> truffes, 2 livres et <strong>de</strong>mie : une barrique<br />

<strong>de</strong> vin <strong>de</strong> Graves blanc, 131 ; une <strong>de</strong> vin <strong>de</strong> Médoc,<br />

168 ; un tierçon <strong>de</strong> vin <strong>de</strong> Saint-Émilion, 60 ; la bouteille<br />

<strong>de</strong> vin <strong>de</strong> Champagne, 4 ; <strong>de</strong> vin <strong>de</strong> Bourgogne, 2 ; le cent<br />

d'huitres <strong>de</strong> Marennes, 2 ; — le pain, 2 sols la livre.<br />

C. 3643. (Portefeuille.) — 52 pièces, papier.<br />

1578-1750. — Passages <strong>de</strong> princes et princesses ; — <strong>de</strong><br />

madame la comtesse <strong>de</strong> Toulouse, allant aux eaux <strong>de</strong><br />

Bagnères, en 1750. — L'intendant <strong>de</strong> Tourny écrit au<br />

comte <strong>de</strong> Noailles pour inviter la princesse <strong>de</strong> Noailles,<br />

comtesse <strong>de</strong> Toulouse, à séjourner à l'<strong>Intendance</strong> ; —<br />

instructions <strong>de</strong> la Cour sur les honneurs à lui rendre, les<br />

séjours, les voitures pour accompagner, les logements <strong>de</strong>s<br />

personnes <strong>de</strong> sa maison ; correspondance <strong>de</strong> Tourny avec<br />

cette princesse. — Extraits <strong>de</strong>s registres <strong>de</strong> l'Hôtel-<strong>de</strong>-<br />

Ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux concernant le passage, en 1680, du<br />

marquis <strong>de</strong> Seignelay, fils <strong>de</strong> Colbert ; en la même année,<br />

du ministre Louvois, qu'on va recevoir à Lormont, sur<br />

l'avis donné par lui à Roquefort <strong>de</strong> Marsan qu'il ne pourra<br />

pas s'arrêter à Bor<strong>de</strong>aux ; — en 1689, du marquis <strong>de</strong><br />

Seignelay, secrétaire d'Etat ; — en 1704, du maréchal <strong>de</strong><br />

Gramont, ambassa<strong>de</strong>ur en Espagne ; — en 1724, du maréchal<br />

<strong>de</strong> Tessé, ambassa-


<strong>de</strong>ur extraordinaire <strong>de</strong> France en Espagne ; — en 1746,<br />

du maréchal <strong>de</strong> Noailles, ambassa<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> France en Espagne.<br />

— Lettres du chancelier d'Aguesseau à M. <strong>de</strong><br />

Tourny pour lui recomman<strong>de</strong>r le sieur Joly, censeur <strong>de</strong>s<br />

livres, « homme <strong>de</strong> lettres et <strong>de</strong> grand travail » qui a besoin<br />

pour une publication annotée et augmentée du Cérémonial<br />

français, <strong>de</strong> Go<strong>de</strong>froy, d'avoir communication <strong>de</strong>s<br />

procès-verbaux d'entrées <strong>de</strong> princes, qui peuvent être<br />

contenus dans les archives <strong>de</strong> la mairie <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ou<br />

dans celles du chapitre Saint-André.<br />

SUPPLEMENT DE L'INTENDANCE.<br />

C. 3644 (Portefeuille.) — 115 pièces, papier.<br />

1770-1773. — ORDONNANCES GENERALES DES INTEN-<br />

DANTS ET DES GOUVERNEURS DE LA PROVINCE. —<br />

ORDRES DU ROI. — LETTRES DE GRACE. —<br />

DISTRIBUTION DES AFFAIRES DE LA GENERALITE. [articles<br />

1 à 263 <strong>de</strong> l'inventaire, tome I er ]. — Correspondance <strong>de</strong><br />

l'intendant Esmangart avec les ministres Bertin et <strong>de</strong><br />

Clugny, concernant : — l'envoi au château <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s du<br />

sieur J. Boyer ; — la pension, due au couvent du Bon-<br />

Pasteur <strong>de</strong> Sarlat, d'une fille du sieur Nadal <strong>de</strong> la Mothe<br />

; — le sieur Lostelnau <strong>de</strong> Lespès ; — la mise au Refuge<br />

<strong>de</strong>s Filles-<strong>de</strong>-la-Foi, <strong>de</strong> Beaumont, à la prière <strong>de</strong><br />

l'évêque <strong>de</strong> Sarlat, d'une jeune fille que son tuteur veut,<br />

par violence, marier contre son gré ; — la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la<br />

dame Belot d'Auriscote, tendant à faire admettre ses petits-enfants<br />

dans <strong>de</strong>s maisons où ils puissent recevoir<br />

l'instruction <strong>de</strong> la religion catholique, leurs autres parents<br />

et tuteurs étant <strong>de</strong> la religion réformée ; — la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux jeunes filles <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong>, d'être mises dans un<br />

couvent, par ordre du Roi, avec une pension convenable à<br />

leur état, afin d'être soustraites aux mauvais traitements<br />

<strong>de</strong> leur famille ; — la mise au couvent du Port-Saint-<br />

Hilaire <strong>de</strong> J. Le Bère, à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> son père, qui veut<br />

l'éloigner <strong>de</strong> sa mère, protestante zélée : le père la re<strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

bientôt après, et elle lui est aussitôt remise ; —<br />

l'arrestation et le renfermement au fort <strong>de</strong> N.-D. <strong>de</strong> la<br />

Gar<strong>de</strong>, à Marseille, d'un jeune homme <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, qui<br />

menace par ses débor<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> déshonorer sa famille<br />

; — diverses femmes mises au couvent pour inconduite,<br />

à la requête <strong>de</strong> leurs maris ; — la plainte du<br />

sieur Mocquart, Américain, <strong>de</strong>meurant à Bor<strong>de</strong>aux,<br />

contre les imputations <strong>de</strong> son beau-père Vozelle, détenu<br />

au fort <strong>de</strong> Brescon, en vertu <strong>de</strong>s ordres du Roi, et lettres à<br />

ce sujet du commandant du fort, M. <strong>de</strong> Vangelas (1774).<br />

[1 à 273, tome I er ] 14 .<br />

C. 3645. (Portefeuille.) — 33 pièces, papier, imprimées.<br />

1759-1762. — Ordonnances, imprimées en placard du<br />

gouverneur <strong>de</strong> la province, le maréchal duc <strong>de</strong> Richelieu,<br />

14 Les numéros d'articles placés entre crochets soit en tête <strong>de</strong>s<br />

sous-séries, soit à la suite <strong>de</strong>s articles <strong>de</strong> ce supplément, renvoient<br />

aux matières <strong>de</strong> même ordre et <strong>de</strong> même nature, analysées<br />

dans le fonds principal.<br />

concernant : — le passage <strong>de</strong> la Garonne à Lormont ; —<br />

les assemblées clan<strong>de</strong>stines <strong>de</strong>s Religionnaires ; — les<br />

déserteurs ; — la forme <strong>de</strong> réquisitionner <strong>de</strong>s chevaux<br />

d'ordonnance pour les officiers <strong>de</strong>s troupes employés en<br />

Médoc ; — la défense générale du port d'armes et le désarmement<br />

<strong>de</strong> tout ce qui n'est pas noble ou dans le service<br />

actuel du Roi ; — l'autorisation reconnue à la sénéchaussée<br />

<strong>de</strong> Dax, sur le vu <strong>de</strong> ses privilèges, d'avoir dans<br />

toutes les maisons <strong>de</strong> propriétaires et <strong>de</strong> métayers un<br />

fusil, mais seulement contre les loups ; — le service <strong>de</strong>s<br />

patrouilles dans la généralité ; — l'expulsion <strong>de</strong>s Anglais<br />

<strong>de</strong>s villes maritimes. [1 à 263, tome I er ].<br />

C. 3646. (Portefeuille.) — 178 pièces, papier.<br />

1769-1790. — Correspondance <strong>de</strong>s intendants avec les<br />

ministres et les subdélégués sur l'exécution <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong><br />

grâce et <strong>de</strong> rémission, le protocole <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong>, le<br />

comité consultatif institué pour les affaires contentieuses,<br />

l'approvisionnement <strong>de</strong> la ville en 1709, etc. — Grâces<br />

pour homici<strong>de</strong>s accordées en 1782 à <strong>de</strong>s criminels, en<br />

considération <strong>de</strong> la naissance du Dauphin : — à un soldat<br />

<strong>de</strong> la division, qui s'était engagé à la suite d'un homici<strong>de</strong><br />

par lui commis, et pour lequel le Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

l'avait condamné ; mais ayant <strong>de</strong>puis servi sous les drapeaux<br />

avec la plus gran<strong>de</strong> distinction, et à présent blessé,<br />

il n'ose pas rentrer au pays à cause du jugement qui subsiste<br />

; — au sieur <strong>de</strong> Villoutreix <strong>de</strong> Sainte-Marie, lieutenaut<br />

au régiment Royal-Etranger, injustement provoqué<br />

en duel par un sous-ingénieur <strong>de</strong>s ponts et chaussées à<br />

Périgueux ; — au sieur Ju<strong>de</strong> <strong>de</strong> Sainte-Foy, pour homici<strong>de</strong><br />

par impru<strong>de</strong>nce ; — à un notaire <strong>de</strong> la sénéchaussée<br />

<strong>de</strong> Périgueux, condamné à mort pour avoir tué, d'un coup<br />

<strong>de</strong> fusil, son fils qui le provoquait, et dont la peine est<br />

commuée en détention perpétuelle dans une maison <strong>de</strong><br />

force, etc. — Cérémonial <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> l'intendant et<br />

formules. — Fragment d'un cahier <strong>de</strong> consultations en<br />

1785, du comité <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong> sur <strong>de</strong>s affaires <strong>de</strong> taille<br />

et du domaine, signées par les avocats Duranteau, Garat<br />

et Saint-Guirons. — Ordonnance (1718) <strong>de</strong> Lamoignon<br />

<strong>de</strong> Courson, sur l'interdiction du pacage dans les pins <strong>de</strong><br />

l'Élection <strong>de</strong> Bor-


<strong>de</strong>aux. — Ordonnance (1751) <strong>de</strong> Tourny, sur le dénombrement<br />

par nom et domicile <strong>de</strong> tous les juifs <strong>de</strong> la ville<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, qui s'intitulent marchands portugais, quoique<br />

Avignonais, Allemands ou Tu<strong>de</strong>sques. — Minutes <strong>de</strong><br />

lettres écrites <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong> à Lamoignon <strong>de</strong> Courson,<br />

absent <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et en tournée à Bayonne, pendant les<br />

mois d'avril à novembre 1709, <strong>de</strong> juin à octobre 1711, <strong>de</strong><br />

mai à août 1712, et mentionnant les préoccupations <strong>de</strong> la<br />

ville au sujet <strong>de</strong> la disette <strong>de</strong>s grains, ainsi que les principaux<br />

événements qui arrivent. — Tournée dans les lan<strong>de</strong>s<br />

pour ramasser les blés en cas qu'il s'en trouve au <strong>de</strong>là <strong>de</strong><br />

la provision nécessaire, afin <strong>de</strong> les apporter vers la Garonne<br />

: « il ne sera pas bien aisé <strong>de</strong> faire sortir le blé, la<br />

misère ne saurait être plus gran<strong>de</strong> dans les campagnes ».<br />

Mesures prises <strong>de</strong> concert avec le maréchal (<strong>de</strong> Montrevel)<br />

; — annonce du passage <strong>de</strong> S. A. R. (le prince <strong>de</strong><br />

Galles, fils <strong>de</strong> Jacques) ». — Direction sur Langon et<br />

Po<strong>de</strong>nsac <strong>de</strong>s blés <strong>de</strong> la lan<strong>de</strong> que les paysans ne veulent<br />

plus porter à Bazas, à cause <strong>de</strong> l'état <strong>de</strong>s chemins : mention<br />

<strong>de</strong> quatre mille fusils et baïonnettes à <strong>de</strong>stination<br />

d'Oléron. — Correspondance sur les grains attendus du<br />

Nord par l'intermédiaire <strong>de</strong>s sieurs Saint-Cricq et Van<strong>de</strong>rbran<strong>de</strong>n,<br />

et tentative <strong>de</strong> créer une compagnie d'importation<br />

<strong>de</strong> blés du Nord, malgré la difficulté résultant <strong>de</strong>s<br />

ordres <strong>de</strong> la reine Anne et <strong>de</strong>s États <strong>de</strong> Hollan<strong>de</strong> <strong>de</strong> prendre<br />

tous les vaisseaux <strong>de</strong> quelque nation et <strong>de</strong> quelque<br />

bannière qu'ils soient à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> France ; ce qui<br />

empêche aussi les Suédois et les Danois établis en France<br />

<strong>de</strong> faire venir du blé pour leur propre compte. — Mention<br />

d'un navire chargé <strong>de</strong> blé, à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, pour<br />

le négociant Saint-Cricq, pris dans la Manche par un<br />

Anglais, délivré par trois vaisseaux malouins, et amené à<br />

Saint-Malo, d'où le commissaire du port le contraint d'aller<br />

à Rouen, où le besoin <strong>de</strong> blé se fait encore plus sentir.<br />

— Concentration sur <strong>de</strong>s points déterminés, pour être<br />

transportées au pays <strong>de</strong> Marsan, <strong>de</strong>s avoines du Cubzaguais<br />

et du Fronsadais, ainsi que <strong>de</strong>s grains qu'on pourra<br />

ramasser dans la province : en même temps, délibération<br />

chez le maire, M. <strong>de</strong> Ségur Cabanac, entre les principaux<br />

marchands <strong>de</strong> la ville, afin d'aviser aux moyens d'approvisionner<br />

aussi Bor<strong>de</strong>aux, où le boisseau est déjà à 14<br />

livres. Envoi direct à Dantzick, par l'administration, <strong>de</strong><br />

passeports pour les navires importateurs qu'on attend : les<br />

sieurs Klopt et Van<strong>de</strong>rbran<strong>de</strong>n offrent <strong>de</strong> faire venir pour<br />

cinquante mille livres <strong>de</strong> blé, dont ils feront les avances,<br />

pourvu que ce soit pour le compte <strong>de</strong> la ville, laissant aux<br />

jurats la fixation du prix, afin <strong>de</strong> donner <strong>de</strong>s marques <strong>de</strong><br />

leur affection au service public. — — Relation <strong>de</strong> l'arrivée<br />

à Langon, venant <strong>de</strong> Toulouse, le 16 novembre 1711,<br />

et du séjour à Bor<strong>de</strong>aux du Roi d'Angleterre ; il part le 19<br />

et essuie au Bec-d'Ambès une ru<strong>de</strong> tempête. — Avis<br />

donné à l'intendant, en <strong>de</strong>mandant ses instructions, d'un<br />

attroupement <strong>de</strong> femmes à Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong>vant le Palais,<br />

pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r du pain (9 août 1712) ; le premier prési<strong>de</strong>nt<br />

commet la faute <strong>de</strong> leur faire jeter <strong>de</strong> l'argent, au lieu<br />

<strong>de</strong> les faire disperser par persuasion et conseils : le maréchal,<br />

le premier prési<strong>de</strong>nt, l'archevêque et le subdélégué<br />

qui écrit mettent tout en œuvre pour acheter <strong>de</strong>s grains là<br />

où il s'en trouvera. — Ordonnance <strong>de</strong> Louis XVI, contresignée<br />

par Necker, par laquelle en prescrivant aux intendants<br />

<strong>de</strong> ne pas s'absenter plus <strong>de</strong> trois mois par an <strong>de</strong> leur<br />

intendance, il élève <strong>de</strong> quinze mille six cents à vingt mille<br />

livres le traitement <strong>de</strong> leurs places. [1 à 262, tome I er ].<br />

C. 3647. (Portefeuille.) — 73 pièces, papier.<br />

1765-1767. — SUBDELEGATIONS. [Art. 264 à 691, tome<br />

I er ]. — Subdélégation <strong>de</strong> Nérac. — Correspondance du<br />

subdélégué <strong>de</strong> Nérac avec l'intendant, concernant : — la<br />

construction <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> cette ville, empêchée par une<br />

faction <strong>de</strong> citoyens, qui sont huguenots ; —<br />

l'établissement et la prorogation d'un octroi sur la vente<br />

du vin au détail pour former les sommes nécessaires à la<br />

construction ; — la proposition d'assujettir les bouviers <strong>de</strong><br />

la juridiction au transport <strong>de</strong>s matériaux sur le pied du<br />

tarif habituel du pays, immédiatement acquitté après<br />

chaque journée ; — l'assignation <strong>de</strong>s fonds à trouver, en<br />

partie sur la régie <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong>s Religionnaires fugitifs, en<br />

partie sur le produit <strong>de</strong> la vente du vin au détail ; —<br />

l'achat d'un terrain contigu au foral <strong>de</strong> Lavardac, pour<br />

servir à son agrandissement et à la réparation du pont ; —<br />

la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au ministère, vigoureusement repoussée, que,<br />

« comme, les ancêtres <strong>de</strong> S. M. les rois protestants <strong>de</strong><br />

Navarre, ont démoli l'ancienne église, le Roi veuille bien<br />

faire le don à la nouvelle », <strong>de</strong> l'autel <strong>de</strong> marbre <strong>de</strong> la<br />

chapelle <strong>de</strong>s Jésuites <strong>de</strong> Toulouse, dont la maison est<br />

fermée, lequel a coûté plus <strong>de</strong> soixante mille livres, et<br />

qu'on propose <strong>de</strong> vendre pour sept à huit mille, « très<br />

beau marbre, dont le baldaquin est supporté par quatre<br />

<strong>de</strong>nts d'éléphant qui pèsent sept quintaux ». — Mention<br />

<strong>de</strong>s plans <strong>de</strong> l'église et du tribunal <strong>de</strong> Nérac, envoyés le<br />

6 décembre 1766 à l'intendant Fargès. [607 à 623,<br />

tome I er ].<br />

C. 3648. (Portefeuille.) — 85 pièces, papier.<br />

1767-1769. — Subdélégation <strong>de</strong> Nérac. —<br />

Correspondance du subdélégué avec l'intendant, concernant<br />

: — la reconstruction <strong>de</strong> l'église, les à-comptes donnés<br />

sur le produit <strong>de</strong> l'octroi, la nécessité <strong>de</strong> couvrir l'édifice<br />

d'une


charpente en bois, en attendant qu'on ait réuni <strong>de</strong>s fonds<br />

pour appliquer <strong>de</strong>s voûtes, la réclamation <strong>de</strong> ses honoraires<br />

par le constructeur, J. Sauvageot, envoyé <strong>de</strong> Paris à<br />

Nérac par l'intendant Boutin ; — la proposition <strong>de</strong> l'abbé<br />

Cousse, curé <strong>de</strong> Puyfortaiguille, près Nérac, <strong>de</strong> consacrer<br />

à la reconstruction tous les revenus d'un prieuré à la nomination<br />

royale, dont il serait pourvu pour cela, et démis<br />

sans in<strong>de</strong>mnité aussitôt que l'église serait faite : proposition<br />

d'ailleurs qui ne serait que le retour à l'application <strong>de</strong><br />

l'ancienne règle qui <strong>de</strong>stinait le quart <strong>de</strong>s dîmes aux réparations<br />

<strong>de</strong>s édifices du culte ; — la lutte du bureau directeur<br />

<strong>de</strong>s constructions <strong>de</strong> Nérac avec la municipalité. —<br />

Lettres du contrôleur-général et <strong>de</strong> l'intendant. — [607 à<br />

623, t. I er .]<br />

C. 3649. (Portefeuille.) — 124 pièces, papier.<br />

1768-1774. Subdélégation <strong>de</strong> Nérac. —<br />

Correspondance du subdélégué avec l'intendant, et <strong>de</strong><br />

l'intendant avec le ministère, concernant : — la reconstruction<br />

<strong>de</strong> l'église ; — les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> secours adressées<br />

à l'évêque d'Orléans, directeur <strong>de</strong> la feuille <strong>de</strong>s bénéfices<br />

; — les difficultés sans cesse renaissantes relatives à<br />

cette construction, <strong>de</strong> laquelle se sont occupés les intendants<br />

Tourny fils, Boutin, Fargès et Esmangart, et dont<br />

les plans sont entre les mains du contrôleur général. —<br />

Etats et comptes <strong>de</strong> détails rendus à l'intendant par le<br />

trésorier <strong>de</strong>s fonds <strong>de</strong> reconstruction <strong>de</strong> l'église, pour<br />

l'année 1774. — Mémoire au sujet <strong>de</strong>s trois églises <strong>de</strong><br />

Nérac, capitale du duché d'Albret, toutes trois ruinées par<br />

les troubles. — [607 à 623, t. I er .]<br />

C. 3650. (Portefeuille.) — 42 pièces, papier.<br />

1769-1776. — Subdélégations diverses. —<br />

Correspondance <strong>de</strong>s subdélégués <strong>de</strong> Sarlat, Périgueux,<br />

Thiviers, Montpazier, Saint-Palais, Layrac, Blaye et<br />

Marman<strong>de</strong> avec l'intendance, concernant ; — la ligue <strong>de</strong><br />

conduite à tenir à Marman<strong>de</strong> avec les officiers municipaux<br />

; — le projet <strong>de</strong> partage <strong>de</strong> la subdélégation <strong>de</strong> Sarlat<br />

; — la garantie donnée aux paysans pauvres et aux<br />

métayers <strong>de</strong> la banlieue <strong>de</strong> Sarlat, réduits à la plus gran<strong>de</strong><br />

misère, que leur présence à la distribution <strong>de</strong> secours en<br />

pain, faite tous les dimanches et fêtes pendant l'hiver et le<br />

printemps par le curé, afin <strong>de</strong> les attirer aux offices, ne<br />

sera pas cause qu'ils puissent être arrêtés et punis comme<br />

mendiants ; — l'épizootie à Layrac, et l'envoi annoncé par<br />

le gouvernement <strong>de</strong> chevaux, <strong>de</strong> charrues et charrettes<br />

dans les quartiers <strong>de</strong> la province où les travaux <strong>de</strong> la terre<br />

ont été retardés par cette épizootie ; — la preuve qu'il a<br />

existé, en 1757, une subdélégation à Montpazier, sur quoi<br />

un particulier qui voudrait être subdélégué proposait <strong>de</strong><br />

démembrer <strong>de</strong> Sarlat quelques paroisses pour reconstituer<br />

cet arrondissement ; — la suppression et l'absorption dans<br />

les subdélégations <strong>de</strong> Périgueux et <strong>de</strong> Nontron <strong>de</strong> celle <strong>de</strong><br />

Thiviers, créée par l'intendant Boutin, en 1765, avec un<br />

ressort <strong>de</strong> vingt-cinq paroisses ; — l'état et consistance <strong>de</strong><br />

la subdélégation <strong>de</strong> Saint-Palais ou Vitrezay (Giron<strong>de</strong>)<br />

; — l'annonce <strong>de</strong> la mort <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Rochefort,<br />

subdélégué <strong>de</strong> Thiviers, lequel, malgré l'esprit républicain<br />

qui règne (1781), avait su se concilier tous les esprits dans<br />

son canton. [264 à 691, tome 1 er .]<br />

C. 3651. (Portefeuille.) — 140 pièces, papier.<br />

1714-1780. — OFFICES MUNICIPAUX. —<br />

Correspondance <strong>de</strong>s intendants avec le ministère,<br />

concernant : — la manière pour les municipalités <strong>de</strong> racheter,<br />

soit toutes à la fois, soit isolément, les offices <strong>de</strong><br />

maire, lieutenant <strong>de</strong> maire et autres offices <strong>de</strong>s villes<br />

supprimés par l'édit <strong>de</strong> septembre 1714, le gouvernement<br />

étant d'ailleurs assuré <strong>de</strong> l'empressement que mettront les<br />

villes à se débarrasser <strong>de</strong> ceux qui avaient achetéces offices<br />

; — la composition <strong>de</strong>s nouveaux corps <strong>de</strong> ville à la<br />

suite du renvoi, par suppression, <strong>de</strong>s acquéreurs <strong>de</strong>s offices<br />

municipaux sur laquelle l'intendant éveille l'attention<br />

du gouvernement, car<br />

« si l'on n'y prend gar<strong>de</strong>, la disparition <strong>de</strong>s acheteurs<br />

« d'offices municipaux va ouvrir la porte à tous les brouil<br />

« lons et fauteurs <strong>de</strong> désordre, déjà tout prêts à se glisser<br />

« entre les renvoyés et l'élite <strong>de</strong> la population, qui s'était<br />

« désintéressée par bou<strong>de</strong>rie <strong>de</strong>s affaires communales et<br />

« qui ne saura pas se mettre en rang pour ressaisir l'au<br />

« torité. » 1714-1719 ; — la réunion par arrêt du Conseil,<br />

30 mai 1744, aux communes et municipalités, <strong>de</strong>s offices<br />

municipaux <strong>de</strong> 1733, au moyen du paiement par elles <strong>de</strong><br />

la finance <strong>de</strong>sdits offices, en compensation <strong>de</strong> quoi il leur<br />

sera loisible <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r désormais à l'élection <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong><br />

ces offices qui étaient <strong>de</strong>meurés électifs, ou exercés en<br />

vertu <strong>de</strong> commission du grand sceau (1748) ; — la proposition<br />

<strong>de</strong> rachat, faite par le gouvernement aux villes, du<br />

droit <strong>de</strong> mutation abonné sous le nom <strong>de</strong> « l'homme vivant<br />

et mourant », qui était annuellement perçu, et que les<br />

communes et municipalités seraient admises à supprimer,<br />

moyennant une somme une fois donnée ; pour le paiement<br />

<strong>de</strong> laquelle toutes facilités seraient accordées ; —<br />

l'administration <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> La Réole et les conflits<br />

perpétuels entre le maire Faucher, qu'on ne peut ni<br />

dépossé<strong>de</strong>r, ni forcer àvendre son office, l'ayant levé aux<br />

parties ca-


suelles, et les officiers municipaux. — Deman<strong>de</strong>s, que<br />

l'intendant agrée, faites par divers officiers municipaux,<br />

d'être déchargés <strong>de</strong>s fonctions <strong>de</strong> consuls, secrétairesgreffiers,<br />

trésoriers <strong>de</strong>s communautés, etc… Les noms<br />

<strong>de</strong>s remplaçants proposés sont envoyés au Conseil<br />

d'Etat. — Ordres du Roi, portant nomination <strong>de</strong><br />

consuls. — Avis du refus du Conseil d'accepter certaines<br />

personnes, proposées par les corps <strong>de</strong> ville, mal notées<br />

par l'intendant. — Réclamations <strong>de</strong>s maire et échevins<br />

d'Astaffort sur le retard apporté aux élections municipales.<br />

— Ordre du Roi pour changer, à la requête du marquis<br />

<strong>de</strong> Roquefort <strong>de</strong> Marsan, les officiers <strong>de</strong> sa terre qui<br />

sont <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> quatre ans en exercice, contrairement<br />

à la pratique <strong>de</strong> l'administration <strong>de</strong> ne pas laisser perpétuer<br />

dans les mêmes mains l'autorité municipale : ce seigneur,<br />

avant l'édit <strong>de</strong> 1771, était en possession du droit <strong>de</strong><br />

choisir ces officiers, il ne peut plus que les agréer, <strong>de</strong><br />

concert avec les habitants. — Désignation par le Roi,<br />

entre les sujets élus pour remplir les places <strong>de</strong> jurats avocats<br />

et jurat négociant <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, du premier<br />

et du <strong>de</strong>uxième jurat avocat et du jurat négociant. —<br />

Elections à Cazères (Lan<strong>de</strong>s) et dénonciations. —<br />

Proposition au duc <strong>de</strong> Gramont d'être admis au remboursement<br />

<strong>de</strong>s charges municipales que <strong>de</strong>s particuliers ont<br />

acquises dans son comté d'Arzac, en vertu <strong>de</strong> l'édit <strong>de</strong><br />

1771, par lequel il a, comme les autres seigneurs, été<br />

dépossédé <strong>de</strong> son droit <strong>de</strong> nomination à ces charges : mais<br />

la conduite et les abus <strong>de</strong> ceux aux mains <strong>de</strong>squels elles<br />

sont tombées, par achat, fait vivement désirer d'accueillir<br />

la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du seigneur. — Contestation entre la paroisse<br />

<strong>de</strong> Castelsagrat et son curé, pour raison du presbytère. —<br />

Deman<strong>de</strong> en autorisation <strong>de</strong> démolir une porte <strong>de</strong> ville et<br />

d'en employer les matériaux à <strong>de</strong>s ouvrages publics, faite<br />

par les officiers municipaux <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Francescas<br />

(Lot-et-Garonne). — [692 à 907, tome 1 er .]<br />

C. 3652. (Portefeuille.) — 23 pièces, papier.<br />

1755-1777.HOTELS-DE-VILLE ET JURATS. [Art. 908 à<br />

932, tome 1 er .] — Correspondance <strong>de</strong>s intendants avec le<br />

ministère, concernant : — les brigues et l'opposition qui<br />

se produisent à l'hôtel-<strong>de</strong>-ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux contre les<br />

candidats à la jura<strong>de</strong> proposés et désignés par l'intendant<br />

et à cause <strong>de</strong> cette désignation ; opposition qui va jusqu'à<br />

atteindre le crédit commercial <strong>de</strong> plusieurs d'entre eux<br />

sous le prétexte reconnu faux qu'ils sont <strong>de</strong>meurés débiteurs<br />

<strong>de</strong> la ville après la campagne d'approvisionnement<br />

<strong>de</strong>s grains en 1749 ; — l'appel <strong>de</strong> la jura<strong>de</strong> <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

(1775), contre les termes <strong>de</strong> l'arrêt du conseil <strong>de</strong> 1775 qui<br />

donnait tort à l'hôtel-<strong>de</strong>-ville dans l'administration <strong>de</strong>s<br />

revenus municipaux et le rappelait aux règles nécessaires<br />

<strong>de</strong> comptabilité, dont celle qui blesse le plus les jurats est<br />

la formalité du visa <strong>de</strong> l'intendant pour l'acquit <strong>de</strong>s dépenses<br />

du budget extraordinaire, le budget ordinaire étant<br />

visé en gros par la représentation qu'en fait à l'intendant le<br />

trésorier <strong>de</strong> la ville ; — les réparations <strong>de</strong> l'auditoire et <strong>de</strong><br />

l'hôlel-<strong>de</strong>-ville <strong>de</strong> Castelmoron d'Albret ; — inventaire<br />

dressé en 1761 <strong>de</strong>s titres et papiers <strong>de</strong>s archives <strong>de</strong> l'hôtel<strong>de</strong>-ville<br />

<strong>de</strong> Libourne. — [Art. 908 à 932, 1041 à 1085,<br />

tome I er .]<br />

C. 3653. (Portefeuille.) — 35 pièces, papier.<br />

1731-1780. — Hôtels-<strong>de</strong>-Ville et Jurats. —<br />

Correspondance <strong>de</strong>s intendants avec le ministère,<br />

concernant : — la confirmation <strong>de</strong>s privilèges <strong>de</strong> la ville<br />

<strong>de</strong> Bazas, entre les droits du Roi et les droits <strong>de</strong> l'évêque,<br />

et mentionnant comme existant en 1731 au trésor <strong>de</strong> la<br />

ville <strong>de</strong>s lettres-patentes d'exemption <strong>de</strong> tailles datées <strong>de</strong><br />

1370 et <strong>de</strong> 1468 ; le subdélégué Bourriot propose la refonte<br />

<strong>de</strong> ces privilèges dans un sens beaucoup plus libéral,<br />

afin que le peuple et les artisans y prennent aussi<br />

quelque part ; — les boucheries <strong>de</strong> Bazas dont la ferme,<br />

seule ressource d'une ville fréquemment traversée par les<br />

princes allant en Espagne ou aux eaux minérales et aussi<br />

par les troupes du Roi, est encore prétendue par le chapitre<br />

comme lui appartenant (1771). — Copie informe <strong>de</strong>s<br />

lettres-patentes d'Edouard I er (1284) en faveur <strong>de</strong>s habitants<br />

<strong>de</strong> Sauveterre, confirmées par celles <strong>de</strong> 1386 et <strong>de</strong><br />

1451 <strong>de</strong>s rois Charles VI et Charles VII. — Autorisation<br />

<strong>de</strong>mandée par la ville <strong>de</strong> Rions <strong>de</strong> reconstruire son hôtel<strong>de</strong>-ville<br />

; le ministre se fait d'abord rendre compte <strong>de</strong>s<br />

revenus municipaux et exige l'envoi d'un <strong>de</strong>vis et plan<br />

détaillé où seront comprises et estimées les démolitions et<br />

la vente <strong>de</strong> l'hôtel-<strong>de</strong>-ville actuel. — [933 à 1040, tome<br />

I er .<br />

C. 3654. (Portefeuille.) — 62 pièces, papier.<br />

1754-1781. — COMMUNAUTES CIVILES. [Art. 933 à<br />

1040, t. I er .] — Agen et le Mas-d'Agenais. — La ville du<br />

Mas-d'Agenais <strong>de</strong>man<strong>de</strong> l'autorisation <strong>de</strong> vendre le quart<br />

<strong>de</strong> réserve qui lui appartient, en vertu d'un règlement <strong>de</strong><br />

1672, sur la forêt du Mas : cette vente étant rendue nécessaire<br />

tant par l'impossibilité d'empêcher les dévastations<br />

journalières <strong>de</strong>s particuliers que par les frais énormes <strong>de</strong><br />

fossés et <strong>de</strong> surveillance qu'il faudrait faire pour protéger<br />

utilement cette propriété communale ; au contraire, sur le<br />

prix <strong>de</strong> vente, la ville pourrait acquitter sa contribution au<br />

don gratuit, et les autres charges qui s'élèvent à


35,000 livres. — Mémoire en faveur <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Clairac,<br />

pour prouver qu'au moins <strong>de</strong>puis 1551, selon une<br />

transaction passée avec l'abbé (Gérard Roussel, évêque<br />

d'Oloron), les habitants ont le droit d'élire eux seuls, chaque<br />

année, leurs consuls, en compensation <strong>de</strong> la justice<br />

qu'ils ont abandonnée à l'abbé : cependant, <strong>de</strong>puis qu'en<br />

1604 Henri IV eut donné les revenus <strong>de</strong> cette abbaye au<br />

chapitre <strong>de</strong> Saint-Jean <strong>de</strong> Latran, les Italiens successivement<br />

pourvus <strong>de</strong> ce bénéfice, avaient réussi <strong>de</strong> temps en<br />

temps à s'arroger l'élection <strong>de</strong>s magistrats ; la ville fait<br />

appel à ses titres et <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au Roi <strong>de</strong> désigner le maire<br />

sur une liste <strong>de</strong> trois candidats qu'elle présentera<br />

(1771). — Requête <strong>de</strong> la municipalité <strong>de</strong> Villeneuved'Agen<br />

afin <strong>de</strong> pouvoir continuer la perception <strong>de</strong> son<br />

octroi du « souchet, » bien qu'elle ait été interdite par la<br />

Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s comme n'ayant pas été renouvelée à<br />

l'avénement du Roi régnant. — Nomination par le Roi,<br />

<strong>de</strong>s maires <strong>de</strong>s villes <strong>de</strong> Domme, <strong>de</strong> Montréal et <strong>de</strong><br />

Condom. — Correspondance <strong>de</strong> l'intendant avec le ministère,<br />

concernant : — la construction d'une nouvelle église<br />

à Puch-<strong>de</strong>-Gontaut, suivant le <strong>de</strong>vis qui en a été dressé<br />

par le frère Jean Fontaine, architecte <strong>de</strong> l'église du Chapelet<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et expert en architecture, <strong>de</strong>vis contesté<br />

par l'entrepreneur et modifié sur ses observations ; —<br />

l'obligation <strong>de</strong>s consuls <strong>de</strong> Mézin <strong>de</strong> réparer la voûte et la<br />

charpente <strong>de</strong> l'église paroissiale, conformément au procès-verbal<br />

dressé en 1710 par l'abbé <strong>de</strong> Maubranches,<br />

vicaire-général <strong>de</strong> l'évêque <strong>de</strong> Condom ; — <strong>de</strong>s constructions<br />

<strong>de</strong> presbytères dans les paroisses <strong>de</strong> Clermont-<br />

Dessus, Puyguilhen, Rouffiac, Villeneuve-d'Agen, Saint-<br />

Xiste, la Sauvetat-<strong>de</strong>-Savères. — Arrêt du Conseil du<br />

7 février 1775, réglant, en exécution <strong>de</strong> celui du<br />

16 décembre 1684, les adjudications <strong>de</strong>s travaux d'églises<br />

dans trente-neuf paroisses, pour la plupart <strong>de</strong> l'Agenais,<br />

travaux faits sous l'intendance d'Esmangart, <strong>de</strong> 1771 à<br />

1775.<br />

C. 3655. (Portefeuille.) — 15 pièces, papier.<br />

1679-1789. — Communautés civiles diverses. —<br />

Mémoires et requêtes aux intendants <strong>de</strong> la province : —<br />

la ville <strong>de</strong> Domme, au sujet du péage du sel sur la rivière<br />

<strong>de</strong> Dordogne qu'elle avait droit <strong>de</strong> percevoir en vertu <strong>de</strong> la<br />

donation faite en 1285 par Gilbert <strong>de</strong> Domme à ladite<br />

ville <strong>de</strong> tous les droits qui avaient été réservés, cinq ans<br />

auparavant, dans la vente faite par Guillaume <strong>de</strong> Domme,<br />

fils <strong>de</strong> Pons, au Roi <strong>de</strong> France, du château et seigneurie<br />

du mont et château <strong>de</strong> Domme. — Mémoire informe <strong>de</strong>s<br />

jurats <strong>de</strong> Blaye, concernant les privilèges et revenus <strong>de</strong><br />

leur communauté. — Vérification d'arpentement d'un<br />

terrain contesté entre Juste Luetkens, propriétaire, et les<br />

habitants du village du Petit Bourg, paroisse <strong>de</strong> Cissac,<br />

dans la baronnie du Breuil en Médoc. — Copie d'une<br />

lettre <strong>de</strong> Necker à l'intendant Fargès, en réponse à une<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> confirmation d'exemption <strong>de</strong>s tailles, qui<br />

était dans les privilèges <strong>de</strong>s habitants d'Exci<strong>de</strong>uil, en<br />

vertu d'exemptions qui dataient <strong>de</strong> la conquête <strong>de</strong> la<br />

Guienne par les troupes <strong>de</strong> Charles VII : « Il n'est plus<br />

d'usage d'accor<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s con-<br />

« firmations générales comme par le passé ; ainsi je vous<br />

« serais obligé <strong>de</strong> me donner votre avis sur chacune <strong>de</strong>s<br />

« exemptions réclamées ; on doit d'ailleurs supprimer<br />

« celles <strong>de</strong>s droits qui ne se perçoivent plus, et celles qui<br />

« ont été révoquées par <strong>de</strong>s lois générales. »<br />

(29 juillet 1779.)<br />

C. 3656. (Portefeuille. — 109 pièces, papier.<br />

1771-1788. — Communautés civiles. — Cadillac,<br />

Rions et Saint-Macaire. — Correspondance <strong>de</strong>s intendants<br />

Esmangart, <strong>de</strong> Clugny, Dupré Saint-Maur et <strong>de</strong><br />

Néville avec le ministère, concernant : — la reddition et<br />

l'apurement <strong>de</strong>s comptes municipaux <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Cadillac,<br />

<strong>de</strong> 1771 à 1784, mentionnant l'établissement <strong>de</strong> la<br />

nouvelle horloge sur la tour Sainte-Anne ; un transport<br />

<strong>de</strong>s jurats accompagnés <strong>de</strong> soldats, le 17 mai 1773, à<br />

Langon et à Bor<strong>de</strong>aux, à l'occasion <strong>de</strong> la révolte amenée<br />

par la disette, et subsidiairement pour l'escorte <strong>de</strong>s grains<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Cadillac ; la présence sur les lieux d'un<br />

détachement du régiment <strong>de</strong> Cambrésis ; les dépenses <strong>de</strong><br />

« l'exercice <strong>de</strong>s étendards » la veille <strong>de</strong> la Saint-Jean, <strong>de</strong><br />

l'abonnement pour la somme <strong>de</strong> cinquante livres au<br />

« Courrier <strong>de</strong> l'Europe », d'une gratification donnée, pour<br />

services rendus lors du débor<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> la rivière en<br />

1781, à Lagar<strong>de</strong>, Pascaut et Andron, matelots, et <strong>de</strong> la<br />

publication <strong>de</strong> la paix (1784) ; — l'offre d'une somme <strong>de</strong><br />

1,000 livres par le sieur Laurent Pinès, pour acquérir<br />

l'office <strong>de</strong> maire <strong>de</strong> Cadillac, et la contre-proposition <strong>de</strong> la<br />

ville <strong>de</strong> réunir cet office, en payant 2,400 livres ; —<br />

l'injonction <strong>de</strong> l'intendant <strong>de</strong> représenter les comptes<br />

municipaux <strong>de</strong>puis 1787 ; — le débat entre la municipalité<br />

et le supérieur du collège <strong>de</strong> la Doctrine Chrétienne sur<br />

le prix <strong>de</strong> pension dont la ville sera tenue pour voir rétablir<br />

les classes ; ordre <strong>de</strong> l'intendant qu'on lui représente<br />

le titre <strong>de</strong> fondation du collège. — Reddition <strong>de</strong>s comptes<br />

<strong>de</strong> la municipalité <strong>de</strong> Rions, <strong>de</strong>s années 1780 à 1787, où<br />

sont mentionnées les dépenses à l'occasion <strong>de</strong> la naissance<br />

du Dauphin, celles <strong>de</strong> l'école, montant par an à 36<br />

livres, celles <strong>de</strong> l'installation d'un nouveau régent, celles<br />

enfin <strong>de</strong> la procession du Liron, et <strong>de</strong> l'entrée <strong>de</strong> la comtesse<br />

<strong>de</strong> Raymond <strong>de</strong> Sallegour<strong>de</strong>, dame et seigneuresse


du lieu ; — liste <strong>de</strong>s sujets présentés à l'intendant pour<br />

être nommés par le Roi aux charges municipales, contre<br />

la nomination faite par le seigneur, au préjudice <strong>de</strong>s dispositions<br />

<strong>de</strong> l'édit <strong>de</strong> novembre 1771. — Affaires <strong>de</strong> la<br />

ville <strong>de</strong> Saint-Macaire (1784-1787) sur la nomination <strong>de</strong>s<br />

officiers municipaux : Mondiet <strong>de</strong> Téchouyères, Ruf <strong>de</strong><br />

Lavizon, Joly <strong>de</strong> Grava, le chevalier Dufourc, maire <strong>de</strong> la<br />

ville.<br />

C. 3657. (Portefeuille.) — 128 pièces, papier.<br />

1769-1789. — Communautés civiles. — Ville <strong>de</strong><br />

Peyrehora<strong>de</strong> (Lan<strong>de</strong>s). — Correspondance <strong>de</strong>s intendants<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et d'Auch, concernant les procès intentés à la<br />

ville <strong>de</strong> Peyrehora<strong>de</strong> par le seigneur du lieu, baron vicomte<br />

d'Orthe, et par sa fille, la comtesse d'Aspremont <strong>de</strong><br />

Montréal, sur tout l'ensemble <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> jura<strong>de</strong> : la<br />

sonnerie à <strong>de</strong>uil lors <strong>de</strong> la mort d'un jurat, le port du chaperon,<br />

l'exercice <strong>de</strong> la police en général (poids et mesures,<br />

vin, boucherie, souchet, feu <strong>de</strong> la Saint-Jean), la présentation<br />

au seigneur <strong>de</strong>s magistrats élus en assemblée, la<br />

possession d'une maison commune, tous déniés ou<br />

contestés par le seigneur : à l'occasion <strong>de</strong> quoi l'intendant<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux écrit à celui d'Auch qu'il a « reconnu<br />

dans les prétentions <strong>de</strong> Madame <strong>de</strong> Montréal le système<br />

oppressif du plus dur <strong>de</strong>s seigneurs sur ses vassaux<br />

». — « Les échevins, » dit la correspondance<br />

ministérielle, « ont confondu<br />

« les attributions attachées aux offices municipaux <strong>de</strong>s<br />

« villes dont le Roi est seigneur avec celles <strong>de</strong>s mêmes<br />

« offices établis dans les villes seigneuriales. Le Roi,<br />

« comme souverain, institue <strong>de</strong>s maires et échevins dans<br />

« les villes <strong>de</strong> son royaume, même dans celle dont la<br />

« seigneurie particulière ne fait point partie <strong>de</strong> ses do-<br />

« maines, parce qu'il est l'administrateur général et su-<br />

« prême <strong>de</strong> ses États, et c'est pourquoi, tant que l'édit <strong>de</strong><br />

« 1771 ne sera pas révoqué, les officiers municipaux<br />

« nommés par le Roi dans ces villes ne sont point tenus<br />

« <strong>de</strong> requérir l'agrément <strong>de</strong>s seigneurs ; mais, d'autre<br />

« part, libres <strong>de</strong> percevoir les octrois, ils sont soumis à la<br />

« police du juge du seigneur qui seul en a l'exercice. » —<br />

Mémoires et contre-mémoires, procès croisés, réfutations,<br />

consultations : « Cette affaire est véritablement<br />

« une hydre, s'il a jamais existé quelque chose sous ce<br />

nom. » — Ouverture <strong>de</strong> la halle, placée sur l'emplacement<br />

<strong>de</strong> la principale rue, sur le refus <strong>de</strong> la dame seigneuresse<br />

<strong>de</strong> la faire ouvrir pour y établir momentanément les logements<br />

et les bagages du régiment <strong>de</strong> Courten, <strong>de</strong> passage<br />

à Peyrehora<strong>de</strong> (1785). — [933 à 1040, t. I er .]<br />

C. 3658. (Portefeuille.) — 285 pièces, papier.<br />

1760-1788. — Communautés civiles. —<br />

Correspondance <strong>de</strong>s intendants avec le ministère, les<br />

subdélégués et les villes concernant les affaires <strong>de</strong> la<br />

commune : — Bazas. — Les officiers municipaux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt<br />

l'autorisation <strong>de</strong> faire percevoir directement, en<br />

forme d'abonnement fixé à 1,000 livres par an, les droits<br />

réservés établis sur les boucheries, qui, <strong>de</strong>stinés selon les<br />

délibérations prises, à être appliqués dans leur produit aux<br />

besoins <strong>de</strong> la ville et à l'acquittement du don gratuit<br />

extraordinaire, ont, au contraire, été revendiqués avec une<br />

sévérité extrême par les fermiers qui les avaient soumissionnés<br />

; le directeur général répond que les intérêts du<br />

Roi et les circonstances (1781), exigent qu'il ne soit fait<br />

aucun sacrifice sur les produits <strong>de</strong>s différentes perceptions<br />

; ainsi la ville paiera 2,000 livres d'abonnement et<br />

les <strong>de</strong>ux sols pour livre, sinon les soumissionnaires continueront<br />

<strong>de</strong> percevoir le produit <strong>de</strong> ce droit, au nom du<br />

gouvernement. — Blaye : [Voir C. 387]. Les jurats assignés<br />

à tort par quelques habitants <strong>de</strong>vant la Cour <strong>de</strong>s<br />

Ai<strong>de</strong>s, en reddition <strong>de</strong> compte <strong>de</strong>s bénéfices <strong>de</strong> la régie du<br />

sel, pendant une année qu'on n'avait pas trouvé <strong>de</strong> fermier<br />

adjudicataire du droit municipal <strong>de</strong> faire entrer dans les<br />

murs quatre-vingt six pipes <strong>de</strong> sel, pour la consommation<br />

annuelle <strong>de</strong>s habitants. — Libourne : Les droits <strong>de</strong> coureau<br />

virat sur le passage <strong>de</strong>s barques à sel, respectivement<br />

prétendus par les sieurs Fontémoing et le corps <strong>de</strong><br />

ville : ce droit n'est pas mentionné dans l'édit <strong>de</strong> décembre<br />

1693, confirmatif entre les mains <strong>de</strong>s détenteurs,<br />

moyennant le paiement <strong>de</strong> dix ans <strong>de</strong> revenu, <strong>de</strong> la possession<br />

et <strong>de</strong> la propriété <strong>de</strong>s îles, ports, péages, moulins<br />

et pêcheries, et autres droits à partir <strong>de</strong> 1566. — Arrêt du<br />

Conseil, 17 février 1759, autorisant l'érection <strong>de</strong>s casernes<br />

; copie <strong>de</strong>s délibérations <strong>de</strong> la jura<strong>de</strong>, choix <strong>de</strong> l'emplacement<br />

et premières difficultés avec l'entrepreneur. —<br />

La Réole : Réfection du pavé <strong>de</strong> la traverse <strong>de</strong> la ville et<br />

liste <strong>de</strong>s inféodations faites à plusieurs particuliers <strong>de</strong><br />

portions du vacant dit le Bois Majou. — Correspondance<br />

<strong>de</strong> l'intendance avec le ministère concernant <strong>de</strong>s autorisations<br />

<strong>de</strong>mandées : — par la paroisse <strong>de</strong> Camblanes, <strong>de</strong><br />

vendre un communal ; — par la ville <strong>de</strong> Monségur, d'inféo<strong>de</strong>r<br />

<strong>de</strong>s mains du Roi les murs et fossés <strong>de</strong> la ville ; —<br />

par celle <strong>de</strong> Castelmoron-d'Albret, <strong>de</strong> reconstruire sa<br />

maison commune ; — par celle <strong>de</strong> Barsac, d'ouvrir un<br />

nouveau marché pour son port neuf commencé par Tourny<br />

; — par celle <strong>de</strong> Miramont (Lot-et-Garonne), <strong>de</strong> défendre<br />

à un procès contre <strong>de</strong>s particuliers, usurpateurs


<strong>de</strong>s terrains <strong>de</strong>s fossés <strong>de</strong> la ville, acensés par la communauté<br />

dès 1552 ; — par celle <strong>de</strong> Damazan, d'acenser les<br />

fossés qui l'environnent ; — par le marquis <strong>de</strong> Termes,<br />

d'acenser directement du Roi, à cinq sols par journal, l'île<br />

<strong>de</strong> Granon et le jettin <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong>, en faisant la preuve<br />

que ladite île, obtenue par la ville <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong> en fief, à<br />

la date <strong>de</strong> 1625, après sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong> formée en 1615 et un<br />

procès-verbal <strong>de</strong> 1617, est entièrement différente <strong>de</strong> l'alluvion<br />

qui a créé le jettin, laquelle, bien plus considérable<br />

que l'île objet <strong>de</strong> la concession royale et en étant absolument<br />

indépendante et séparée, n'a jamais été inféodée à<br />

personne, et ne procure annuellement huit à dix mille<br />

livres à la ville qu'en frau<strong>de</strong> <strong>de</strong>s droits du domaine<br />

royal. — Agen : Requête du sieur Vigné, conseiller au<br />

présidial, aux fins d'être autorisé à démolir une partie <strong>de</strong>s<br />

murs <strong>de</strong> la ville, en la reconstruisant le long du ruisseau<br />

qui bor<strong>de</strong> les promena<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> manière à joindre à sa maison<br />

un terrain qui lui a été concédé. — Procès au Conseil<br />

entre les consuls et les notaires d'Agen, sur le privilège<br />

prétendu par les premiers d'être en droit <strong>de</strong> créer et pourvoir<br />

quinze offices notariaux dans la juridiction, <strong>de</strong> titulaires<br />

à leur nomination. — Fixation <strong>de</strong> l'emploi <strong>de</strong>s <strong>de</strong>niers<br />

à provenir <strong>de</strong> la vente <strong>de</strong> la coupe du quart <strong>de</strong> réserve<br />

appartenant à la ville du Mas, dans le Bois-Majou,<br />

sur la réparation <strong>de</strong>s chemins qui mènent au port et aux<br />

villes voisines, la réparation <strong>de</strong> l'hôpital, et l'établissement<br />

<strong>de</strong> trois sœurs grises pour le service <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s et l'instruction<br />

<strong>de</strong> la jeunesse, enfin la confection d'un nouveau<br />

cadastre <strong>de</strong>venu nécessaire. — Bayonne, Anglet, Biscarrosse,<br />

et partage <strong>de</strong> biens communaux et lan<strong>de</strong>s dans la<br />

subdélégation <strong>de</strong> Dax, à Laharie, Oneste, Sindères, Orthe,<br />

Goos et Gamar<strong>de</strong>, Hinx et Saint-André, Mouscardés,<br />

Pontoux, Saint-Paul, La Luque, Onard et Saint-Geours,<br />

Minbaste, Heugas, Cazordille, Saubusse, Tethian, Prechacq,<br />

Messange, Lebren, en exécution <strong>de</strong>s arrêts du<br />

Conseil portant vente et partage <strong>de</strong>s communaux <strong>de</strong>s pays<br />

réunis, en date <strong>de</strong>s 5 mai et 10 juillet 1750, et <strong>de</strong>s années<br />

1771 et 1773. — Tableau <strong>de</strong>s sommes à payer annuellement<br />

pendant six ans, à titre <strong>de</strong> don gratuit extraordinaire,<br />

à compter du 1 er juillet 1760, par les villes et bourgs <strong>de</strong> la<br />

généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Etat <strong>de</strong>mandé par Necker <strong>de</strong>s<br />

revenus, charges et <strong>de</strong>ttes <strong>de</strong>s villes et communautés<br />

(1778) ; elles sont toutes obérées.<br />

C. 3659. (Portefeuille.) — 36 pièces, papier.<br />

1687-1776. — HOTEL-DE-VILLE DE BORDEAUX. —<br />

[Art. 1040 à 1084, tome 1 er , — et art. 3652, tome II,<br />

supplément.] — Ordonnances <strong>de</strong>s maires et jurats <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux sur la police et la taxe du pain, <strong>de</strong>s vins, la<br />

police <strong>de</strong>s hôtels garnis, le prix <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong>, l'interdiction<br />

aux hôteliers <strong>de</strong> donner à manger et à boire les fêtes et<br />

dimanches, et à toute personne <strong>de</strong> conserver dans sa maison<br />

au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> vingt livres <strong>de</strong> poudre, qui ne pourront être<br />

logées qu'au sommet <strong>de</strong> la maison. — Règlement pour le<br />

prix <strong>de</strong>s trois sortes <strong>de</strong> pain, par rectification <strong>de</strong> la « table<br />

<strong>de</strong> Philon » qui sera remplacée par une nouvelle règlant le<br />

pain à la livre et au poids dit <strong>de</strong> ville (1684). —<br />

Ordonnance défendant l'établissement dans la ville, à<br />

cause du danger d'incendie, <strong>de</strong>s raffineries <strong>de</strong> sucre et<br />

fon<strong>de</strong>ries <strong>de</strong> suif ; le dépôt, en magasins, <strong>de</strong> goudron,<br />

poix et résine, autrement que comme échantillons ; et<br />

rejetant les ateliers <strong>de</strong> teinture dans les faubourgs extérieurs<br />

(1712). — Arrêté <strong>de</strong> mairie portant injonction à<br />

tout bourgeois et habitant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> se rendre en<br />

personne, le samedi 8 août 1733, sous le drapeau du capitaine<br />

<strong>de</strong> quartier, afin d'assister au feu <strong>de</strong> joie donné à<br />

l'occasion <strong>de</strong> la pose <strong>de</strong>s médailles dans la fondation du<br />

pié<strong>de</strong>stal <strong>de</strong> la statue équestre du Roi, sur la place<br />

Royale. — Mémoire pour la ville, contre le seigneur <strong>de</strong><br />

Ségur <strong>de</strong>s Francs et <strong>de</strong> Saint-Ugean, sur le droit <strong>de</strong> justice<br />

et police <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Bègles, revendiqué par ce seigneur<br />

en vertu <strong>de</strong> lettres-patentes qui avaient été accordées<br />

en 1205 par Jean-Sans-Terre, duc <strong>de</strong> Guienne, à Elie<br />

Vigier, et dans lesquelles il est fait mention que les bornes<br />

<strong>de</strong> la banlieue <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, du côté <strong>de</strong> Bègles, sont à<br />

l'estey <strong>de</strong> Courréjean — Règlements imprimés pour l'administration<br />

<strong>de</strong> la ville, la patrouille, la réunion <strong>de</strong> l'hôpital<br />

<strong>de</strong>s Enfans-Trouvés à celui <strong>de</strong> la Manufacture, l'établissement<br />

d'une maison <strong>de</strong> force, la suppression du collège<br />

<strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine et sa réunion à celui <strong>de</strong> Guienne, la<br />

prorogation <strong>de</strong>s octrois, l'entrée et la vente <strong>de</strong>s vins et la<br />

libre circulation du commerce.<br />

C. 3660. (Portefeuille.) — 25 pièces, papier.<br />

1751-1784. — Hôtel-<strong>de</strong>-Ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. —<br />

Correspondance <strong>de</strong> Tourny avec le ministère concernant<br />

l'administration générale <strong>de</strong>s jurats, et mentionnant : —<br />

un complot <strong>de</strong> jura<strong>de</strong>, qui dure <strong>de</strong>puis onze ans, par lequel<br />

sont systématiquement écartés <strong>de</strong> toutes fonctions ou<br />

places municipales, <strong>de</strong> rétribution ou d'honneur, plus <strong>de</strong><br />

quatre-vingts <strong>de</strong>s meilleurs négociants <strong>de</strong> la ville nommément<br />

désignés dans la délibération secrète prise en<br />

septembre 1740 et renouvelée chaque année par les nouveaux<br />

jurats, la délibération étant motivée sur ce que, <strong>de</strong><br />

concert avec le sieur Caussa<strong>de</strong>, négociant, ces négociants<br />

avaient signé un mémoire au Conseil d'État contre la<br />

secon<strong>de</strong> disposition d'un arrêt du Parlement <strong>de</strong> septembre<br />

1738, où entre autres rè-


glemens utiles et incontestés sur la jauge et le mesurage<br />

<strong>de</strong>s vins, les propriétaires <strong>de</strong> vignes dans le Bor<strong>de</strong>lais<br />

avaient fait insérer un article du vieux statut défendant à<br />

tout négociant, marchand ou bourgeois <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

d'acheter du vin du haut pays, ce qui tuait le commerce au<br />

profit <strong>de</strong>s propriétaires ; c'est contre cette seule partie <strong>de</strong><br />

l'arrêt que lesdits négociants avaient protesté. — (Lettre<br />

<strong>de</strong> Tourny au gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux sur l'esprit qui anime la<br />

jura<strong>de</strong> (1751) dans un moment où l'année s'annonce en<br />

disette ; — le renouvellement <strong>de</strong> l'opposition <strong>de</strong>s jurats à<br />

la règle générale qu'ils ne peuvent administrer et dépenser<br />

les revenus <strong>de</strong> la ville que sous l'autorité et la surveillance<br />

<strong>de</strong> l'intendant, auquel ils voudraient ôter le visa sur le<br />

produit <strong>de</strong>s lods et ventes, cens et revenus casuels, qui<br />

forme un objet annuel <strong>de</strong> dix mille livres employé par eux<br />

à <strong>de</strong>s pensions et dépenses diverses, entre autres à l'entretien<br />

chèrement payé d'un agent <strong>de</strong> la ville à Paris près <strong>de</strong>s<br />

ministères ; longue lettre <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Tourny adressée au<br />

contrôleur général ; — le résultat <strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong>s jurats<br />

en août 1755, que l'intendant propose <strong>de</strong> casser, ainsi qu'il<br />

a été fait pour celles <strong>de</strong> 1748 et <strong>de</strong> 1753 : « Les intendants,<br />

monsieur le contrô<br />

« leur général, ont plus besoin que jamais que le Conseil<br />

« cherche à donner du ressort et <strong>de</strong> la force au pouvoir<br />

« attaché à leur place, afin qu'il ne se dégra<strong>de</strong> point au<br />

« milieu <strong>de</strong>s atteintes que toutes les Compagnies supérieu<br />

« res et inférieures s'empressent, chacune en droit soi, <strong>de</strong><br />

« porter à celui du gouvernement ; et je me trouve, relati<br />

« vement à la commission du terrier <strong>de</strong> la Guienne, dont<br />

« le Roy m'a chargé avec le Bureau <strong>de</strong>s Finances, et que<br />

« le Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux veut empêcher par <strong>de</strong>s voies<br />

« d'autorité qu'il vient indiscrètement d'employer, je me<br />

« trouve, dis-je, dans <strong>de</strong>s circonstances à avoir particuliè<br />

« rement besoin que le Conseil soutienne en tout et par<br />

« tout le pouvoir qui m'est confié. » (1755) ; —<br />

l'exécution <strong>de</strong> l'arrêt du Conseil en date du 6 avril 1759,<br />

qui, après l'établissement à Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> douze commissaires<br />

<strong>de</strong> police pour la ville, règle le mouvement intérieur<br />

<strong>de</strong> l'Hôtel-<strong>de</strong>-ville, l'heure <strong>de</strong>s réunions, la distribution<br />

<strong>de</strong>s affaires, la permanence <strong>de</strong>s jurats <strong>de</strong> semaine,<br />

etc. ; — les recherches à faire dans les archives <strong>de</strong> la<br />

ville, sur l'ordre du contrôleur général, <strong>de</strong>s tables d'Ordonnances<br />

du Roi concernant Bor<strong>de</strong>aux pour ai<strong>de</strong>r à la<br />

continuation du Recueil général <strong>de</strong>s Ordonnances (1754) ;<br />

mêmes recherches d'un registre mentionné dans quelques<br />

mémoires sous le nom <strong>de</strong> Registre <strong>de</strong> la connétablie <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux, et <strong>de</strong>s titres et papiers qui intéressent la famille<br />

du duc <strong>de</strong> Duras : état d'avancement <strong>de</strong> l'inventaire <strong>de</strong>s<br />

archives au 1 er février 1756 ; — les éclaircissements <strong>de</strong>mandés<br />

par le ministre, M. <strong>de</strong> Breteuil, et donnés par<br />

l'intendant Boucher, sur la charge, les émoluments, les<br />

prérogatives <strong>de</strong>s maires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — l'augmentation<br />

<strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s commissaires <strong>de</strong> police institués à Bor<strong>de</strong>aux<br />

par les lettres-patentes du 23 mars 1759 ; — les<br />

contestation <strong>de</strong> l'hôtel-<strong>de</strong>-ville avec l'adjudicataire <strong>de</strong>s<br />

fermes générales et le régisseur <strong>de</strong>s greffes, au point <strong>de</strong><br />

vue <strong>de</strong>s droits exigés par ces fermiers.<br />

C. 3661. (Portefeuille.) — 13 pièces, papier.<br />

1670-1775. — Hôlel-<strong>de</strong>-Ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. —<br />

Mémoire <strong>de</strong> l'intendant Lamoignon <strong>de</strong> Courson (1712)<br />

annonçant au contrôleur général qu'en étudiant <strong>de</strong> près<br />

l'administration <strong>de</strong>s finances <strong>de</strong> la ville, il a fait dresser un<br />

état <strong>de</strong> tous les capitaux et arrérages dus par elle, et donné<br />

l'ordre <strong>de</strong> payer d'abord les plus anciens, sur <strong>de</strong>s mandats<br />

qu'il visera lui-même. — Mémoire <strong>de</strong> l'intendant <strong>de</strong> Clugny<br />

(1774), envoyé au contrôleur général, et présentant<br />

sous le nom d'Observations sur l'administration <strong>de</strong> l'hótel-<strong>de</strong>-ville<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, l'historique <strong>de</strong>s rapports <strong>de</strong> l'intendance<br />

avec l'Hôtel-<strong>de</strong>-Ville, <strong>de</strong>puis la venue à Bor<strong>de</strong>aux<br />

du premier intendant en titre, nommé en 1654 ; —<br />

les efforts <strong>de</strong> l'intendant Pellot, dès 1667, pour provoquer<br />

un arrêt du Conseil qui réglât définitivement cette<br />

administration, et l'arrêt rendu le 9 janvier 1669, en<br />

conformité <strong>de</strong> sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, au rapport <strong>de</strong> Colbert,<br />

établissant une distribution d'ordre entre les divers<br />

créanciers <strong>de</strong> l'Hôtel-<strong>de</strong>-Ville ; — l'arrêt fondamental du<br />

18 juillet 1670, rendu sous l'intendant d'Aguesseau,<br />

successeur <strong>de</strong> Pellot, et portant la clause du visa <strong>de</strong><br />

l'intendant sur tout mandat <strong>de</strong> paiement donné par les<br />

jurats au trésorier <strong>de</strong> la ville, lorsqu'il serait imputable sur<br />

le budget extraordinaire, les dépenses ordinaires étant<br />

définies et réglées expressément au vu et au su <strong>de</strong><br />

l'intendance par l'arrêt lui-même ; — la mise en pratique<br />

constante <strong>de</strong> ce point d'administration par tous les<br />

intendants : d'Aguesseau, <strong>de</strong> Sève, <strong>de</strong> Ris, <strong>de</strong> Bezons, <strong>de</strong><br />

la Bourdonnaye, <strong>de</strong> Lamoignon, Boucher, <strong>de</strong> Tourny père<br />

et fils, Boutin, et même en <strong>de</strong>rnier lieu par Fargès, qui<br />

laissa tomber, par faiblesse, cet usage en 1768 ; — le<br />

maintien par les précé<strong>de</strong>nts et l'abandon par le <strong>de</strong>rnier<br />

d'une autre disposition essentielle <strong>de</strong> l'arrêt <strong>de</strong> 1670,<br />

interdisant aux jurats d'envoyer sans participation ou<br />

autorisation <strong>de</strong> l'intendant <strong>de</strong>s députés hors <strong>de</strong> la province,<br />

qu'on envoie à présent sous le moindre prétexte à<br />

Paris, outre le séjour permanent aux frais <strong>de</strong> la ville d'un<br />

député pour les affaires générales, et d'un autre pour le<br />

commerce ; — la lutte soutenue <strong>de</strong> 1751 à 1755, par M.<br />

<strong>de</strong> Tourny (V. 3660) pour le maintien <strong>de</strong> l'arrêt <strong>de</strong> 1670<br />

lorsqu'il fut informé que les jurats se faisaient entre eux<br />

<strong>de</strong>s remises considérables sur les droits <strong>de</strong> lods et ventes<br />

qui appartiennent à la ville, lutte dont une <strong>de</strong>s formes<br />

avait été la suspension par les jurats, pendant


une absence <strong>de</strong> l'intendant, <strong>de</strong>s travaux d'embellissement<br />

ordonnés par lui ; — enfin, l'arrêt décisif du<br />

1 er avril 1755, confirmé par un autre en date du<br />

23 septembre <strong>de</strong> la même année, dans lequel les vrais<br />

principes <strong>de</strong> la matière, et notamment ceux <strong>de</strong> l'administration<br />

<strong>de</strong> l'Hôtel-<strong>de</strong>-Ville sont rappelés et rattachés à<br />

l'arrêt <strong>de</strong> 1670. — Mais <strong>de</strong>puis les lettres-patentes <strong>de</strong><br />

1767, qui viennent <strong>de</strong> changer la forme <strong>de</strong> l'administration<br />

municipale, l'esprit d'opposition <strong>de</strong>s jurats s'est développé<br />

jusqu'à vouloir ôter à l'intendant non seulement le<br />

droit d'inspection sur aucune <strong>de</strong>s affaires <strong>de</strong> la ville, mais<br />

aussi la connaisasnce <strong>de</strong>s plus ordinaires, et la première<br />

chose perdue pour le gouvernement a été le visa <strong>de</strong> l'intendant<br />

sur les dépenses du budget extraordinaire dans<br />

lequel les jurats font entrer le plus d'objets qu'ils peuvent.<br />

— États arrêtés en jura<strong>de</strong> (1764) <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong>s<br />

boucheries, <strong>de</strong>s directes <strong>de</strong> la ville, <strong>de</strong>s revenus patrimoniaux<br />

et d'octroi, etc., dont l'intendant finit par se faire<br />

remettre <strong>de</strong>s copies. — [Art. 3611, 3613, tome II.]<br />

C. 3662. (Portefeuille.) — 37 pièces, papier.<br />

1744-1786. — JUIFS PORTUGAIS ET AVIGNONAIS. —<br />

NATION JUIVE DE BORDEAUX. — [Articles 1086 à 1093,<br />

tome I er ]. — Correspondance <strong>de</strong>s intendants Tourny et<br />

Dupré Saint-Maur avec le ministère, concernant : —<br />

l'autorisation donnée aux juifs avignonais, les députés <strong>de</strong><br />

la chambre <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux entendus, <strong>de</strong> vendre<br />

en gros et au détail leurs marchandises, mais sous<br />

l'inspection publique <strong>de</strong>s gar<strong>de</strong>s-jurés <strong>de</strong>s manufactures,<br />

et seulement dans les foires franches <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et <strong>de</strong>s<br />

autres villes <strong>de</strong> la généralité ; — la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> présentée au<br />

Conseil par le sieur Dalpujet, juif avignonais, d'être admis<br />

personnellement aux libertés accordées en 1723 aux juifs<br />

portugais <strong>de</strong> la généralité, en vertu <strong>de</strong>squelles il serait fait<br />

exception en sa faveur à l'arrêt du Conseil du<br />

21 janvier 1734, qui avait expulsé <strong>de</strong> tout commerce<br />

habituel à Bor<strong>de</strong>aux les juifs <strong>de</strong> la nation avignonaise, en<br />

<strong>de</strong>hors du temps <strong>de</strong>s foires franches, et qui ne leur accordait<br />

pas le séjour en temps ordinaire, excepté pour le<br />

commerce avec les îles ; — la requête adressée à l'intendant<br />

Dupré Saint-Maur par les administrateurs <strong>de</strong> la confrérie<br />

<strong>de</strong>s pauvres mala<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la nation portugaise, établie<br />

au Bourg Saint-Esprit <strong>de</strong> Bayonne, en maintien d'un legs<br />

fait par un coréligionnaire, dont le testament est cassé par<br />

jugement, à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'héritière dépossédée ; — la<br />

recommandation près du cardinal <strong>de</strong> Bernis, faite par<br />

Dupré Saint-Maur, d'une pétition par laquelle le sieur<br />

Israël <strong>de</strong> Valabrègue, alias, Vidal l'aîné, <strong>de</strong>mandait au<br />

pape la dispense <strong>de</strong> porter le chapeau jaune dans la ville<br />

ville et le comtat d'Avignon (1778), vu les services qu'il<br />

avait été en état <strong>de</strong> rendre aux finances du saint siège. —<br />

Correspondance entre l'intendant Dupré Saint-Maur et le<br />

conseiller d'État Taboureau, chargé avec MM. d'Aguesseau<br />

et <strong>de</strong> Sauvigny <strong>de</strong> projeter une loi sur les juifs d'Alsace,<br />

et qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à cette occasion <strong>de</strong>s éclaircissements<br />

sur la situation <strong>de</strong>s juifs bor<strong>de</strong>lais. Au lieu d'approuver les<br />

moyens <strong>de</strong> restreindre en Alsace la population et le commerce<br />

<strong>de</strong>s juifs, Dupré Saint-Maur, en citant la probité et<br />

la liberté dont ceux <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux jouissent, conseille d'accor<strong>de</strong>r<br />

aussi à ceux d'Alsace tous les droits <strong>de</strong> régnicoles<br />

et <strong>de</strong> citoyens. [Art. 1086 à 1093, — 1212, 2825, 2851,<br />

2895, 2896, 2919, tome I er — 3646, 3602, tome II.]<br />

C. 3663. (Portefeuille.) — 47 pièces, papier.<br />

1586-1786. — HOPITAUX. — PRISONS. — ENFANTS<br />

TROUVES. — MENDICITE. — [Art. 1095 à 1146, tome I er ]. —<br />

Vente et expropriation pour cause d'utilité publique, en vertu<br />

d'un arrêt du Parlement (1586), et à estimation d'experts<br />

désignés par les parties, du bourdieu dit d'« Ar<br />

« naud Guiraud, situé au <strong>de</strong>vant le boulevard <strong>de</strong> Sainte-<br />

« Croix, dans le fief du petit Grate-Cap », lequel appartenait<br />

à Nicolas Dupuy, bourgeois <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; la ville<br />

achète ce terrain, soigneusement confronté dans l'acte<br />

passé par Destivals, notaire, pour y établir les pestiférés.<br />

— Placet <strong>de</strong>s directeurs <strong>de</strong> l'hôpital Saint-Louis, ou<br />

<strong>de</strong>s Enfants-Trouvés <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, présenté au contrôleur<br />

général et soutenu par le premier prési<strong>de</strong>nt Leberthon,<br />

afin d'obtenir sur les fonds <strong>de</strong> la ville un supplément <strong>de</strong><br />

douze mille livres <strong>de</strong> dotation annuelle, en sus <strong>de</strong> la<br />

somme allouée ; l'augmentation croissante du nombre <strong>de</strong>s<br />

enfants qui s'élève à douze cents en 1759, <strong>de</strong> cent qu'ils<br />

étaient en 1714, époque <strong>de</strong> la fondation, et la diminution<br />

du capital sur lequel, <strong>de</strong>puis plusieurs années, les administrateurs<br />

prennent à chaque exercice la somme <strong>de</strong> quatorze<br />

mille livres, afin <strong>de</strong> faire face aux dépenses, rendant<br />

absolument nécessaire l'adoption <strong>de</strong> cette proposition. —<br />

Deman<strong>de</strong> du syndic <strong>de</strong> l'hôpital <strong>de</strong> Bazas adressée à<br />

l'intendant, <strong>de</strong> faire rechercher au bureau <strong>de</strong> l'Élection <strong>de</strong><br />

Condom, dont le Bazadais faisait partie, le double du<br />

cadastre <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Bernos, en vue d'avoir les<br />

confrontations du domaine dit l'hôpital <strong>de</strong> Baulac, appartenant<br />

aux Lazaristes, réuni en 1695 à l'hôpital <strong>de</strong> Bazas.<br />

— L'hôpital <strong>de</strong> Bergerac réclame la propriété <strong>de</strong><br />

fonds autrefois concédés aux Jésuites, vendus par eux à<br />

titre <strong>de</strong> locaterie perpétuelle au sieur Babut, faïencier,<br />

<strong>de</strong>squels fonds <strong>de</strong>puis l'extinction <strong>de</strong> la Société il a continué<br />

<strong>de</strong> payer la rente <strong>de</strong> quatre cents livres au collège <strong>de</strong><br />

Périgueux (1788). —


Mémoire <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> Montignac (Dordogne), adressé<br />

à J.-Ch. <strong>de</strong> Macheco <strong>de</strong> Premeaux, évêque <strong>de</strong> Périgueux,<br />

et signé Mazelier, curé, Vassal, Martel, Veyssière, Du<br />

Jarric <strong>de</strong> la Gar<strong>de</strong>, etc., tendant à la démolition <strong>de</strong>s ruines<br />

<strong>de</strong> l'ancien sanctuaire <strong>de</strong> Saint-Pierre <strong>de</strong> Montignac, pour<br />

en construire la chapelle <strong>de</strong> l'hôpital établi dans la paroisse<br />

<strong>de</strong> Saint-Georges (1763). — Devis <strong>de</strong>s réparations<br />

à faire à l'hôpital Saint-Jacques d'Agen, et arrêt ordonnant<br />

l'imposition en <strong>de</strong>ux années, sur toute la juridiction, d'une<br />

somme <strong>de</strong> quatre mille quatre cents livres ; observations<br />

<strong>de</strong> l'intendant Dupré Saint-Maur. — Rejet par le contrôleur<br />

général d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en autorisation <strong>de</strong> placer <strong>de</strong>s<br />

fonds sur <strong>de</strong>s particuliers <strong>de</strong> préférence au trésor royal,<br />

formée en 1681 par les administrateurs <strong>de</strong> l'hôpital <strong>de</strong><br />

Saint-Sever (Lan<strong>de</strong>s). — Refus par les mé<strong>de</strong>cins et chirurgiens<br />

<strong>de</strong> l'hôpital Saint-André <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong> laisser<br />

expérimenter un remè<strong>de</strong> contre les fièvres intermittentes,<br />

inventé par le sieur Payn Lavergne, qui prétendait les<br />

guérir en <strong>de</strong>ux jours ; il était cependant muni <strong>de</strong>s attestations<br />

les plus sérieuses. — Mention du sieur Tessèdre,<br />

mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong>s pauvres <strong>de</strong> la campagne à Marman<strong>de</strong>, chargé<br />

par l'intendant Esmangart <strong>de</strong> donner <strong>de</strong>s soins aux mala<strong>de</strong>s,<br />

et qui <strong>de</strong>puis très longtemps a rempli gratuitement<br />

son office. — Deman<strong>de</strong> du sieur Doazan, mé<strong>de</strong>cin à Bor<strong>de</strong>aux,<br />

d'être pourvu d'une place <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> la généralité,<br />

qui serait créée en sa faveur aux appointements <strong>de</strong><br />

mille livres, en considération <strong>de</strong>s services que son père et<br />

lui ont rendus pendant les différentes épidémies dont la<br />

province a été affligée (1778). [Art. C. 1094 à 1146, tome<br />

I er .]<br />

C. 3664. — (Portefeuille.) — 67 pièces, papier.<br />

1765. — Hôpitaux <strong>de</strong> la généralité. — Statistique et<br />

état <strong>de</strong>s revenus et charges <strong>de</strong>s hôpitaux <strong>de</strong> la province,<br />

dressés en exécution <strong>de</strong> la déclaration du Roi, donnée en<br />

1764. — Saint-André <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, soixante-dix mille<br />

<strong>de</strong>ux cent-cinquante livres <strong>de</strong> charges pour cinquantecinq<br />

mille <strong>de</strong> revenu ; — Bazas, treize cent trente-six <strong>de</strong><br />

charges pour quinze cent-cinquante <strong>de</strong> revenu : l'abbé <strong>de</strong><br />

Culture, la sœur Mirambet, supérieure, la sœur Baulos, <strong>de</strong><br />

Dupeyre, trésorière, administrateurs ; — Blaye, neuf<br />

mille huit cent quarante-<strong>de</strong>ux livres <strong>de</strong> charges pour neuf<br />

mille cent quatre vingt-trois <strong>de</strong> revenu : Lamotte, Groscassan,<br />

Gontault, Olanier, Robert, administrateurs ; —<br />

Cadillac, huit mille six cent trente-<strong>de</strong>ux, charges égales<br />

au revenu ; — Libourne, quatre mille <strong>de</strong>ux cents, charges<br />

égales au revenu : Largeteau, Lemoine, Hoogslood, curé,<br />

Roy, Dupuch, administrateurs, — avec un extrait <strong>de</strong>s<br />

rentes constituées dues à l'hôpital ; — Saint-Macaire,<br />

treize cent soixante livres <strong>de</strong> charges pour neuf cent vingt<br />

<strong>de</strong> revenu : Fonte-bri<strong>de</strong>, Dusilhon, Virac, Rouzier, admi-<br />

nistrateurs. — Agen, le Mas, Marman<strong>de</strong>, Port-Sainte-<br />

Marie ; — Condom, Clairac, Casteljaloux, Mezin, Nérac<br />

; — Périgueux, Chalais, Sarlat ; — Bayonne, avec<br />

onze états <strong>de</strong> recettes <strong>de</strong> 1753 à 1765 ; Mugron, Mont-<strong>de</strong>-<br />

Marsan. — Statistique <strong>de</strong>s hôpitaux du Limousin : Aixe,<br />

Limoges, Ussel, La Souterraine, Meyrac, Brive, Tulle,<br />

Saint-Junien. [Art. 1094-1146, tome I er .]<br />

C. 3665. (Portefeuille.) — 46 pièces, papier.<br />

1775. — Mendicité, États et secours. —<br />

Correspondance <strong>de</strong>s intendants Esmangart et <strong>de</strong> Clugny,<br />

avec le ministère, concernant : — l'administration <strong>de</strong>s<br />

dépôts <strong>de</strong> mendicité dans le Royaume, et spécialement <strong>de</strong><br />

ceux <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Périgueux et Bayonne ; —<br />

l'inexécution <strong>de</strong>s marchés passés par la Compagnie <strong>de</strong><br />

Paris, qui s'était présentée pour être adjudicataire <strong>de</strong> la<br />

fourniture <strong>de</strong> tous les dépôts ; l'atroce misère <strong>de</strong>s détenus<br />

; l'intèntion du Roi Louis XVI <strong>de</strong> parvenir à la <strong>de</strong>struction<br />

du vagabondage et <strong>de</strong> la mendicité, au moyen <strong>de</strong><br />

la réduction à un seul par généralité <strong>de</strong>s dépôts et maisons<br />

<strong>de</strong> renfermement <strong>de</strong>s mendiants, et même <strong>de</strong> ne laisser<br />

subsister, à la fois, dans le Royaume que cinq dépôts : à<br />

Saint-Denis, Tours, Bor<strong>de</strong>aux, Bourg-en-Bresse et Châlon-sur-Marne,<br />

en faisant engager dans les compagnies<br />

d'ouvriers provinciaux nouvellement projetées ou créées,<br />

ceux <strong>de</strong>s mendiants vali<strong>de</strong>s qui voudraient travailler, et en<br />

évacuant successivement <strong>de</strong>s maisons où ils sont renfermés<br />

tous ceux qui ne seraient ni dangereux ni incorrigibles.<br />

— Comptes et réclamations d'anciens adjudicataires.<br />

— Comptes généraux <strong>de</strong> 1771 à 1775. [Art. 1094-<br />

1146, tome 1 er .]<br />

C. 3666. (Portefeuille.) — 97 pièces, papier.<br />

1733-1787. — EMBELLISSEMENTS DE BORDEAUX ET<br />

DES VILLES DE LA GENERALITE. [Art. 1147 à 1268, tome<br />

I er .] — Constructions et réparations au palais du Parlement<br />

et à l'<strong>Intendance</strong>. — Adjudication et <strong>de</strong>vis (1733) <strong>de</strong><br />

la couverture <strong>de</strong> l'hôtel et <strong>de</strong>s bâtiments. —<br />

Correspondance particulière <strong>de</strong> l'intendant Esmangart<br />

avec le contrôleur général Terray, sur la mission confiée à<br />

un sieur Pâris, créature du maréchal <strong>de</strong> Richelieu, gouverneur<br />

<strong>de</strong> la province, et protégé en même temps <strong>de</strong>s<br />

Jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, d'inspecter les travaux <strong>de</strong>s bâtiments<br />

<strong>de</strong> la Comédie, et ceux du Palais. « M. Pâris me <strong>de</strong>vient<br />

justement suspect » écrit l'intendant, « et il ne me paraît<br />

guère possible <strong>de</strong> l'ad<br />

« mettre à l'inspection d'un ouvrage qu'on a intérêt <strong>de</strong>


« trouver mauvais, quoique fait dans toutes les règles <strong>de</strong><br />

« l'art, au dire <strong>de</strong> connaisseurs tels que MM. Massé, ingé<br />

« nieur en chef du Château-Trompette, et Louis, lui-même<br />

« architecte <strong>de</strong> la Comédie (1774). » — Lettres<br />

personnelles <strong>de</strong> l'intendant (1772) adressées à M. Cochin,<br />

et relatives à cette mission, ainsi qu'aux démêlés qu'il a<br />

avec le Maréchal à cause d'elle, et avec le ministère près<br />

duquel il est <strong>de</strong>sservi pour avoir, dit-on, provoqué les<br />

ordres du contrôleur général, afin d'être chargé <strong>de</strong> prendre<br />

connaissance <strong>de</strong>s comptes du budget réservé <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux ; il manifeste le désir <strong>de</strong> passer à l'intendance<br />

d'Aix. — Collège <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine. Projet d'aménagement<br />

<strong>de</strong> nouveaux bâtiments pour les bureaux et pour les <strong>Archives</strong><br />

<strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong> (1778), qu'on placerait, selon l'avis<br />

<strong>de</strong> Dupré Saint-Maur, dans l'ancienne salle <strong>de</strong> Concert, au<br />

lieu d'avoir le tout dispersé en différentes maisons louées, où<br />

tout se perd. « Il faut pour les archives un<br />

« emplacement capable <strong>de</strong> contenir les trois à quatre mille<br />

« portefeuilles inventoriés par Baurein, dont elles sont<br />

« composées ; plus, les archives <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bayonne et<br />

« <strong>de</strong> ses dépendances réunies à l'<strong>Intendance</strong> <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

« en 1777 : et la translation au collège <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine,<br />

« ancien bâtiment <strong>de</strong>s Jésuites, <strong>de</strong>s archives <strong>de</strong>s trésoriers<br />

« <strong>de</strong> France à Bor<strong>de</strong>aux, qui auparavant étaient dans l'Inten<br />

« dance n'a pas suffi pour faire <strong>de</strong> la place au reste ». On<br />

prendrait sur la Caisse <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux sols pour livre les cinquante<br />

mille livres <strong>de</strong>mandées pour cet arrangement. —<br />

Bâtiment du palais <strong>de</strong> l'Ombrière ; <strong>de</strong>vis <strong>de</strong>s ouvrages<br />

pour loger la Grand'-Chambre, les Enquêtes, les Requêtes,<br />

le Greffe, le Sénéchal, les Eaux et Forêts, l'Amirauté,<br />

la Table <strong>de</strong> Marbre, la Prévôté, la Chancellerie et les<br />

<strong>Archives</strong> du Parlement (1762-1780). — État <strong>de</strong> la dépense<br />

à faire pour réparer l'hôtel <strong>de</strong> ville <strong>de</strong> Libourne, où<br />

le Parlement, transféré <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong>vra tenir ses séances<br />

(1787-1788). [Art. 1147-1268, tome I er .]<br />

C. 3667. (Portefeuille.) — 35 pièces, papier ; 1 plan.<br />

1728-1788. — Embellissements <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Projet<br />

primitif d'embellissement <strong>de</strong> la Place Royale ; arrêt du<br />

Conseil qui autorise la délibération <strong>de</strong>s maires et jurats <strong>de</strong><br />

la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, 2 janvier 1728, touchant la construction<br />

d'un quai, et <strong>de</strong> la place où doit être élevée la statue<br />

équestre du roi Louis XV, entre la porte <strong>de</strong>s Paux et le<br />

palais <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s, avec une faça<strong>de</strong> uniforme, et<br />

un atterrissement au bord <strong>de</strong> la rivière, pour faciliter le<br />

débarquement <strong>de</strong>s marchandises ; plus, une porte <strong>de</strong> ville<br />

pour communiquer <strong>de</strong> la rue du Chai-<strong>de</strong>s-Farines avec<br />

une autre porte à créer, et enfin l'établissement d'une salle<br />

<strong>de</strong> spectacle. Désignation, par le Roi, <strong>de</strong> Gabriel, contrô-<br />

leur général <strong>de</strong>s bâtiments royaux, et <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Tigné,<br />

directeur <strong>de</strong>s fortifications <strong>de</strong>s places <strong>de</strong> l'Aunis, pour<br />

examiner le projet. Mention du contrat passé à Paris, par<br />

Gabriel, avec les sieurs Lemoine, sculpteurs ordinaires du<br />

Roi, 9 janvier 1731, pour la livraison dans quatre ans <strong>de</strong><br />

la statue équestre en bronze, moyennant la somme <strong>de</strong> cent<br />

trente mille livres ; <strong>de</strong> la pose <strong>de</strong> la statue le 9 août 1743 ;<br />

<strong>de</strong>s frontons <strong>de</strong>s pavillons <strong>de</strong> la Bourse et <strong>de</strong> la Douane,<br />

ainsi que <strong>de</strong>s bas-reliefs du pié<strong>de</strong>stal <strong>de</strong> la statue, ceux-ci<br />

exécutés par Clau<strong>de</strong> Francin, et représentant du côté <strong>de</strong> la<br />

Bourse la prise <strong>de</strong> Minorque, et du côté <strong>de</strong> la Douane la<br />

bataille <strong>de</strong> Fontenoy ; lesquels ont coûté : le pié<strong>de</strong>stal et<br />

le revêtissement en marbre, quarante-six mille livres, et<br />

les bas-reliefs, trente-sept mille ; les frais <strong>de</strong> la refonte <strong>de</strong><br />

la statue, manquée en 1739, cent cinquante mille, et ceux<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux groupes qui l'accompagneront, environ cent<br />

autres mille. — Le premier projet <strong>de</strong>s jurats, en date du<br />

2 janvier 1728, est abandonné, et c'est le second <strong>de</strong>s trois<br />

autres projets présentés par Gabriel, qui est reçu. — Plans<br />

<strong>de</strong> la Place Royale (1733), signés Gabriel. — Requête <strong>de</strong>s<br />

maire et jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, adressée au Conseil au sujet<br />

<strong>de</strong> la proposition qu'ils font (1750) <strong>de</strong> construire une<br />

place, et une porte monumentale aux Salinières, ainsi<br />

qu'une nouvelle halle pour le poids <strong>de</strong>s marchandises,<br />

dont les dépenses seraient prises sur la Caisse <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />

sols pour livre, dont l'intendant a l'administration et le<br />

maniement, et réponse <strong>de</strong> l'intendant Tourny : « C'est <strong>de</strong><br />

concert avec moi, ou pour<br />

« mieux dire, à mon instigation et sous mes yeux, qu'ont<br />

« été projetés les ouvrages dont il s'agit… je pense qu'il<br />

« convient d'améliorer et d'embellir une ville telle que<br />

« Bor<strong>de</strong>aux, par laquelle le Royaume se montre peut-être<br />

« plus à l'étranger que par toute autre : ce qu'il y abor<strong>de</strong><br />

« journellement d'étrangers peut se former une idée du<br />

« plus ou moins <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur et <strong>de</strong> respect pour le reste<br />

« <strong>de</strong> la France, et cette idée est, à bien <strong>de</strong>s égards, plus<br />

« utile qu'on ne l'imagine communément. » — Plan <strong>de</strong><br />

1750, comprenant le terrain échangé entre l'archevêque,<br />

Mgr <strong>de</strong> Lussan et les jurats, <strong>de</strong> partie <strong>de</strong> la plate-forme<br />

contre partie <strong>de</strong>s terres <strong>de</strong> Bellebat, dans la paroisse <strong>de</strong><br />

Sainte-Eulalie <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Réparations du pavé <strong>de</strong> la<br />

ville payées (1764) par exception sur le produit <strong>de</strong>s trois<br />

sols pour livre. — Paiement définitif (1778) du reliquat<br />

<strong>de</strong>s dépenses <strong>de</strong> la statue équestre, dont le feu Roi<br />

(Louis XV) avait ordonné au sieur Lemoine <strong>de</strong> faire plusieurs<br />

réductions ; l'intendant exige à la fin une quittance<br />

générale et finale. — Réponse par les ingénieurs Gagelin<br />

et Brémontier, à un mémoire qui manque au dossier,<br />

annoncé par le sieur <strong>de</strong> Lorthe, négociant à Bor<strong>de</strong>aux,<br />

représentant qu'il


n'est pas possible <strong>de</strong> rassembler assez d'acquéreurs pour<br />

faire édifier sur l'emplacement du Château-Trompette<br />

tous les bâtiments proposés dans le projet qui en a été fait,<br />

et qui formeraient une secon<strong>de</strong> ville dans l'enceinte <strong>de</strong> la<br />

première ; que les quais peuvent subsister dans une forme<br />

plus régulière ; que la place du château peut être <strong>de</strong>stinée<br />

à former un entrepôt général <strong>de</strong> toutes les marchandises<br />

venant du <strong>de</strong>hors ; qu'en face <strong>de</strong> la fausse braye, où serait<br />

la place au milieu <strong>de</strong> laquelle on mettrait la statue <strong>de</strong><br />

Louis XVI, on peut pratiquer à perte <strong>de</strong> vue un canal <strong>de</strong><br />

ceinture <strong>de</strong> cent-cinquante pieds <strong>de</strong> largeur, qui servirait à<br />

<strong>de</strong>ssécher un vaste terrain marécageux qui bor<strong>de</strong> le faubourg<br />

<strong>de</strong>s Chartrons, et à dégager d'autant la rivière : le<br />

projet est jugé incomplet, et l'auteur, d'ailleurs, n'a pas<br />

voulu y donner suite.<br />

C. 3668. (Portefeuille.) — 27 pièces, papier.<br />

1775. — Détails estimatifs et ordonnances <strong>de</strong> paiement<br />

concernant la construction <strong>de</strong>s casernes <strong>de</strong> Libourne.<br />

[Art. 1266, 1268, tome I er .]<br />

C. 3669. (Portefeuille.) — 84 pièces, papier.<br />

1758-1780. — POPULATION, DENOMBREMENT, STATIS-<br />

TIQUE. [Art. 1269 à 1315, tome I er .] — Correspondance<br />

<strong>de</strong> l'intendant et <strong>de</strong>s subdélégués, et états relatifs à l'établissement<br />

par tableaux <strong>de</strong> la population. — L'abbé <strong>de</strong><br />

Caveyrac <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à l'intendant <strong>de</strong> Tourny, fils, dans un<br />

intérêt d'histoire : 1° <strong>de</strong> combien s'est accrue la première<br />

souche <strong>de</strong>s Juifs à Bor<strong>de</strong>aux auxquels Henri II donna<br />

asile sous le titre <strong>de</strong> nouveaux convertis ; 2° le nombre<br />

actuel <strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> la ville, et <strong>de</strong>s habitants ; 3° l'état<br />

du commerce <strong>de</strong> la Guienne comparé avec celui qui y<br />

avait lieu avant la révocation <strong>de</strong> l'Édit <strong>de</strong> Nantes, et l'évaluation<br />

du nombre <strong>de</strong>s religionnaires dans la généralité<br />

(1758). — Tableaux pour les années 1756 et 1761 <strong>de</strong>s<br />

naissances et décès <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, inscrits aux<br />

seize paroisses, dont les quatre seulement <strong>de</strong> Saint-André,<br />

Saint-Seurin, Sainte-Croix et Saint-Nicolas-<strong>de</strong>-Grave sont<br />

autorisées à recevoir les baptêmes. Totaux d'une année :<br />

<strong>de</strong>ux mille huit cent-trente-huit naissances ; <strong>de</strong>ux mille<br />

cinq cent-<strong>de</strong>ux enterrements. — Instructions spéciales<br />

données par l'abbé Terray à l'intendant Esmangart, et par<br />

Necker à Dupré Saint-Maur (1772-1773) pour l'établissement<br />

d'un tableau annuel qui donne le relevé sommaire,<br />

mais exact, <strong>de</strong> la population, d'après les relevés partiels<br />

fournis par les greffiers <strong>de</strong>s juridictions royales, et les<br />

curés et supérieurs religieux pour les professions et les<br />

décès dans les couvents : quant aux protestants, le gouvernement<br />

est d'avis <strong>de</strong> ne se procurer les relevés <strong>de</strong> leur<br />

état civil que par <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> conciliation et <strong>de</strong> confiance,<br />

le contrôleur général étant d'ailleurs informé que,<br />

dans presque toutes les provinces, les ministres protestants<br />

tiennent exactement <strong>de</strong>ux registres <strong>de</strong>s baptêmes,<br />

mariages et sépultures <strong>de</strong> leurs coréligionnaires, dont l'un,<br />

à l'expiration <strong>de</strong> l'année, est remis à un <strong>de</strong>s anciens du<br />

Consistoire, et l'autre est retenu par eux-mêmes. —<br />

Situation <strong>de</strong>s protestants <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux relativement à<br />

l'état civil : pour les naissances et les mariages, la plupart<br />

envoient baptiser ou font marier leurs enfants à l'étranger,<br />

ce qui explique le petit nombre <strong>de</strong>s inscriptions sur les<br />

registres qui sont remis à l'intendant ; pour les décès,<br />

comme ils n'ont pas <strong>de</strong> cimetières, ni par conséquent <strong>de</strong><br />

registres <strong>de</strong> sépultures, ils n'ont pas pu les présenter au<br />

visa. Les magistrats municipaux en font tenir eux-mêmes<br />

un, sur lequel leur greffier inscrit tous les adultes qu'on<br />

est obligé d'inhumer dans les fossés <strong>de</strong> ville, ou bien dans<br />

<strong>de</strong>s propriétés, faute <strong>de</strong> local particulier ; quant aux enfants<br />

qui meurent avant l'âge <strong>de</strong> sept ans, ils sont ensevelis<br />

dans les cimetières <strong>de</strong>s paroisses. — État <strong>de</strong>s nègres<br />

esclaves existant dans l'étendue <strong>de</strong> la généralité en 1777 :<br />

il y en a en tout cent soixante-quatorze, dont cent vingtcinq<br />

à Bor<strong>de</strong>aux ; aucun n'est vendu, ni légué par testament,<br />

ou transmis par la volonté <strong>de</strong>s maîtres, <strong>de</strong>puis son<br />

arrivée en France : la loi et l'usage les font libres. —<br />

Renseignements statistiques détaillés, <strong>de</strong>mandés par le<br />

ministère, et donnés par les subdélégués et l'intendant sur<br />

les villes et les bourgs <strong>de</strong> la généralité, comprenant sous<br />

huit questions : 1° la <strong>de</strong>scription et topographie, 2° les<br />

différentes natures <strong>de</strong> terres et <strong>de</strong> cultures ; 3° l'industrie,<br />

le commerce et les manufactures ; 4° les établissements<br />

religieux ; 5° les établissements civils, tribunaux et écoles<br />

publiques ; 6° l'état militaire ; 7° les principales terres<br />

seigneuriales et les hommes illustres que le pays a produits<br />

; 8° les observations sur ce qui serait nécessaire ou<br />

utile <strong>de</strong> faire pour la prospérité <strong>de</strong>s villes et bourgs. Les<br />

états sont donnés par les villes <strong>de</strong> Blaye, Libourne, Castillon,<br />

Mussidan, Brantôme, toute la subdélégation <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong>,<br />

Mezin, Mont-<strong>de</strong>-Marsan et Saint-Sever.<br />

[Art. 1269 à 1315, tome I er .]<br />

C. 3670. (Portefeuille.) — 60 pièces, papier.<br />

1745-1789. — Population. Salubrité. Épidémies. —<br />

Correspondance <strong>de</strong> l'intendant <strong>de</strong> Clugny avec l'abbé<br />

Terray, concernant le relevé <strong>de</strong> la population protestante<br />

(1773). — Mention <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux centenaires, J. Honty et<br />

Jeanne Marsalet, morts l'un à cent-quatre ans, l'autre à


cent-<strong>de</strong>ux, dans la subdélégation <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong>, et dans la<br />

paroisse <strong>de</strong> Tortrès (Lot-et-Garonne.) — Correspondance<br />

<strong>de</strong>s intendants <strong>de</strong> Montpellier, Lenain, et <strong>de</strong> Pau, <strong>de</strong> la<br />

Bove, avec celui <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et mémoires <strong>de</strong>s facultés<br />

<strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong> Pau et <strong>de</strong> Montpellier, avec les consultations<br />

<strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cins : Descamps à Lectoure, Mezamat à<br />

Castelsarrasin, Disse à Villefranche-<strong>de</strong>-Rouergue, Daubon<br />

en Béarn, Sarraméa à Leyrac, Bor<strong>de</strong>u à Pau, relativement<br />

à une épidémie qui a régné à Lectoure en 1745 ;<br />

elle est définie : une fièvre pétéchiale pourprée, maligne,<br />

mais non contagieuse, et elle terrorise Fleurance, Lectoure,<br />

Auch ; on fait la gar<strong>de</strong> à Condom et l'on a arboré le<br />

drapeau noir aux clochers <strong>de</strong>s églises ; mais sur les recommandations<br />

<strong>de</strong>s intendants, <strong>de</strong>s subdélégués, <strong>de</strong>s<br />

prêtres, chirurgiens, mé<strong>de</strong>cins, administrateurs et fonctionnaires,<br />

l'esprit <strong>de</strong>s populations finit par se calmer. —<br />

Mémoire <strong>de</strong> Doazan, mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux sur le danger <strong>de</strong>s tuyaux en cuivre pour la<br />

conduite <strong>de</strong>s fontaines publiques (1766) ; — autre mémoire<br />

<strong>de</strong> Vilaris, chimiste, concluant <strong>de</strong> même : le sieur<br />

Berbiguière propose <strong>de</strong>s tuyaux en fer pour mener au<br />

Palais l'eau <strong>de</strong> la font <strong>de</strong> l'Or (L'hort), fontaine beaucoup<br />

moins pure que celles <strong>de</strong> Figueyreaux et autres qui viennent<br />

<strong>de</strong> Mérignac. — Projet d'établissement <strong>de</strong> bains<br />

populaires avec un buffet et une école <strong>de</strong> natation annexée,<br />

présenté par les sieurs Phéca<strong>de</strong> et Grandjean, et<br />

soutenu par Dupré Saint-Maur et les maréchaux <strong>de</strong> Mouchy<br />

et <strong>de</strong> Castries, mais définitivement repoussé par les<br />

jurats et l'intendant Néville sur les observations <strong>de</strong> l'ingénieur<br />

Brémontier tirées <strong>de</strong> l'impossibilité reconnue <strong>de</strong><br />

faire cette création dans le port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (1786-<br />

1788). — Encouragements donnés par Dupré Saint-Maur<br />

au sieur Mittié (1782) possesseur d'une métho<strong>de</strong> curative<br />

<strong>de</strong>s maladies vénériennes par un traitement végétal. —<br />

Difficultés administratives pour le renfermement et la<br />

gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s aliénés ou maniaques furieux : il n'y a pas <strong>de</strong><br />

maisons spéciales, c'est dans les prisons ou dans quelques<br />

hôpitaux ou hospices qui consentent à répondre d'eux,<br />

qu'on les renferme, exclusivement dans un but <strong>de</strong> sécurité<br />

publique et non <strong>de</strong> traitement ; la pension <strong>de</strong> six cents<br />

livres, qui est généralement allouée pour leur entretien et<br />

leur gar<strong>de</strong>, <strong>de</strong>vant dans tous les cas être à la charge <strong>de</strong>s<br />

paroisses à défaut <strong>de</strong>s parents, d'après les instructions <strong>de</strong><br />

Turgot, contrôleur-général, et jamais imputable sur les<br />

fonds libres <strong>de</strong> la capitation, ce qui multiplierait les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong> renfermement. — Requête <strong>de</strong>s boulangers <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux contre l'ouverture <strong>de</strong> la navigation du Ciron au<br />

flottage <strong>de</strong>s bois <strong>de</strong> la lan<strong>de</strong>, dont le premier effet sera <strong>de</strong><br />

supprimer le seul <strong>de</strong>s moulins où la boulangerie et la ville<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux puissent en tout temps convertir le blé en<br />

farine pour l'approvisionnement et la subsistance <strong>de</strong> la<br />

cité, puisque dans tous les autres l'industrie privée <strong>de</strong>s<br />

minotiers, travaillant pour les colonies, occupe absolument<br />

toutes les meules. Le moulin en question est celui<br />

<strong>de</strong>s Chartreux, à Barsac. [Art. 1279 à 1315, tome I er .]<br />

C. 3671. (Portefeuille.) — 51 pièces, papier.<br />

1672-1769. — AGRICULTURE. DEFRICHEMENTS. DES-<br />

SECHEMENTS. EPIZOOTIES. [Art. 1316 à 1573, tome<br />

I er .] — Mémoire sur l'agriculture et le commerce, signé<br />

Dubernet, <strong>de</strong> Nérac, tendant à démontrer que la dépopulation<br />

<strong>de</strong>s campagnes tient à <strong>de</strong> tout autres causes que la<br />

révocation <strong>de</strong> l'Édit <strong>de</strong> Nantes, et, au contraire, pour les<br />

trois quarts, à la milice, et à l'absentéisme <strong>de</strong>s nobles et <strong>de</strong>s<br />

bourgeois : « Un seigneur <strong>de</strong> la cour, M. le marquis <strong>de</strong><br />

« Chasseron, étant venu, il y a quelques années, dans une<br />

« <strong>de</strong> ses terres, n'eut pas besoin qu'on lui indiquât ses<br />

« possessions ; il les connut toutes en s'apercevant qu'elles<br />

« étaient plus mal cultivées que les voisines. » Quant au<br />

commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, qui est fondé entièrement sur les<br />

îles d'Amérique, il n'existait pas avant la révocation, et,<br />

dans les premiers temps qui la suivirent, il ne partait pour<br />

les îles que trois vaisseaux par année. C'est surtout la<br />

minoterie qui <strong>de</strong>puis cinquante ans a créé et développé le<br />

commerce avec les îles. Il y avait, d'ailleurs, alors trèspeu<br />

<strong>de</strong> vignes et par conséquent pas d'exportation <strong>de</strong> vins.<br />

« Il est ridicule <strong>de</strong> dire que les nations protestantes sont<br />

« plus commerçantes par rapport à leur croyance : c'est<br />

« par rapport à la situation <strong>de</strong> leur pays. » Ce qui fait<br />

enfin surtout croire à la dépopulation <strong>de</strong>s campagnes,<br />

c'est que <strong>de</strong>puis l'Édit <strong>de</strong> révocation, quoique la population<br />

ait beaucoup augmenté, elle ne s'est cependant pas<br />

accrue dans la proportion <strong>de</strong>s défrichements et <strong>de</strong> la mise<br />

en valeur <strong>de</strong>s terres nouvelles, qui font paraître le manque<br />

<strong>de</strong> bras plus évi<strong>de</strong>nt. — Mémoire sans signature sur l'état<br />

<strong>de</strong>s campagnes, par rapport aux privilèges <strong>de</strong> la bourgeoisie<br />

<strong>de</strong>s villes (1671), en prenant pour exemple celle <strong>de</strong><br />

Périgueux : « La facilité <strong>de</strong> créer pour cent écus, à<br />

« Périgueux, <strong>de</strong>s bourgeois dont les pères vendaient au<br />

« marché les œufs et la volaille, multiplie, par cette<br />

« invasion d'exempts <strong>de</strong> la taille dans le corps <strong>de</strong> la cité,<br />

« le rehaussement sur les autres <strong>de</strong>s cotes <strong>de</strong> l'impôt », en<br />

même temps que, d'un autre côté, le marché <strong>de</strong> la ville est<br />

fermé aux vins <strong>de</strong>s paysans et <strong>de</strong> la noblesse par le privilège<br />

que les bourgeois s'octroient <strong>de</strong> faire entrer à presque<br />

rien, et par conséquent exclusivement, les leurs : « Le<br />

bourgeois, tranquille dans son commerce, s'exempte « <strong>de</strong>s<br />

charges qu'il impose lui-même. » — État <strong>de</strong> la population<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong> 1750 à 1783 ; en 1750, <strong>de</strong>ux


mille cent trente-six naissances ; en 1770, <strong>de</strong>ux mille huit<br />

cent-cinquante (ce qui prouve en vingt ans un accroissement<br />

<strong>de</strong> population <strong>de</strong> vingt-trois à vingt-quatre mille<br />

âmes ;) en 1783, trois mille trois cents ; la plus forte année<br />

a été 1781, donnant quatre mille cinq cent-trente-huit<br />

naissances. — Correspondance du ministre Bertin avec<br />

l'intendant Boutin (1761) sur la mise en culture <strong>de</strong>s lan<strong>de</strong>s,<br />

qui forment près <strong>de</strong> cinq cents lieues carrées, en<br />

suivant le projet du subdélégué <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux Duchesne<br />

par la création d'une compagnie privilégiée, l'exemption<br />

d'impôt pendant vingt ans et la réduction <strong>de</strong> la dîme au<br />

cinquantième sur tous les fonds mis en valeur ; enfin,<br />

l'établissement <strong>de</strong> sociétés d'agriculture dans les quatre<br />

principales villes <strong>de</strong> la généralité sous la protection <strong>de</strong><br />

l'archevêque, du maréchal gouverneur et du premier prési<strong>de</strong>nt<br />

; le ministre annonce en même temps que le conseil<br />

s'occupe activement <strong>de</strong> la création <strong>de</strong>s sociétés d'agriculture.<br />

— Le même ministre signale le danger <strong>de</strong> renchérir,<br />

par un trop grand développement <strong>de</strong>s défrichements,<br />

le prix <strong>de</strong> la journée <strong>de</strong> manœuvre qui est déjà tel dans<br />

beaucoup d'endroits qu'on ne peut faire la moisson sans le<br />

secours d'étrangers qui viennent <strong>de</strong>s autres provinces. —<br />

Propositions et projets <strong>de</strong> défrichement dans les lan<strong>de</strong>s, à<br />

l'ouest et au sud <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux : projets généraux et d'ensemble<br />

: 1° Ramasser par une amnistie pareille à celle <strong>de</strong><br />

1742, la foule <strong>de</strong>s soldats déserteurs que les <strong>de</strong>rnières<br />

guerres ont laissés ou fait passer à l'étranger (1757) ;<br />

réunir les plus aptes aux travaux d'agriculture dans les<br />

lan<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, en les mariant à <strong>de</strong>s filles tirées <strong>de</strong>s<br />

Enfants-Trouvés, <strong>de</strong> manière à créer une population stable,<br />

en forme <strong>de</strong> colonie ou confins militaires, inaccessible<br />

à tout autre immigrant déjà habitué dans les autres<br />

provinces ; envoyer les autres aux colonies sans esprit <strong>de</strong><br />

retour pour coloniser réellement le pays ; — 2° Se servir,<br />

à l'imitation <strong>de</strong> la nouvelle société établie en Bretagne,<br />

<strong>de</strong>s pauvres mendiants vali<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la province, en les réunissant<br />

sur les lan<strong>de</strong>s, pour faire cultiver et mettre en valeur une<br />

portion quelconque <strong>de</strong> cet immense territoire, à la faveur <strong>de</strong><br />

quelques avances qui seraient vite remboursées : « On se rap<br />

« pelle que lorsque les Maures furent chassés d'Espagne,<br />

« ils <strong>de</strong>mandèrent avec instance à être reçus pour s'établir<br />

« dans les lan<strong>de</strong>s, et pour les cultiver. » — Projets<br />

particuliers et mise à exécution : — le marquis <strong>de</strong> Civrac<br />

(1761), concè<strong>de</strong> à la société Moriencourt et Sallignac<br />

<strong>de</strong>ux cent-quarante mille arpents <strong>de</strong> lan<strong>de</strong>s dans la terre<br />

<strong>de</strong> Certes ; maïs cette société s'étant dissoute avant <strong>de</strong><br />

commencer, il cè<strong>de</strong> à une autre, formée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux anciens<br />

cultivateurs et d'un amodiateur <strong>de</strong> terres (Gaillard, Hantoin<br />

et Aubry) la quantité <strong>de</strong> douze mille arpents (1763) à<br />

prendre près <strong>de</strong> La Canau, sous un cens déterminé. Par un<br />

autre contrat avec la compagnie Sallignac, il avait <strong>de</strong>-<br />

mandé l'autorisation d'établir, dans la seigneurie, <strong>de</strong>s<br />

marais salants qui seraient exemptés pendant quarante ans<br />

<strong>de</strong> tout droit <strong>de</strong> sortie, clause qui fit manquer l'affaire,<br />

comme trop onéreuse aux autres salines du pays ; — le<br />

sieur <strong>de</strong> Nezer, concessionnaire <strong>de</strong> quarante mille journaux<br />

dans les lan<strong>de</strong>s du sieur <strong>de</strong> Ruat, captal <strong>de</strong> Buch<br />

(1766), <strong>de</strong>man<strong>de</strong> l'exemption pendant quarante ans <strong>de</strong><br />

tout impôt, pendant vingt ans <strong>de</strong> toute dîme, et pour les<br />

ouvriers étrangers qu'il emploiera, le statut personnel <strong>de</strong><br />

l'édit d'Henri IV, daté <strong>de</strong> janvier 1607, qui les assimile en<br />

tout aux régnicoles ; en 1769, dix mille journaux ont déjà<br />

été mis en culture. — Desséchement du marais <strong>de</strong> Verteuil<br />

en Médoc (1765), éboulement du grand canal par<br />

insuffisance <strong>de</strong> pente du talus. — Deman<strong>de</strong> par le sieur <strong>de</strong><br />

Maisonneuve <strong>de</strong> la concession générale, entre Bor<strong>de</strong>aux<br />

et Bayonne, <strong>de</strong>s lan<strong>de</strong>s appartenant au Roi, afin <strong>de</strong> les<br />

mettre en culture ; le gouvernement la repousse parce que<br />

la plupart <strong>de</strong> ces lan<strong>de</strong>s appartiennent aux seigneurs<br />

hauts-justiciers et le reste aux paroisses. — Mémoire sur<br />

les avantages qu'on peut tirer par la mise en culture et la<br />

plantation en pins <strong>de</strong> la terre <strong>de</strong> Lège, sur la côte du bassin<br />

d'Arcachon, appartenant à M. <strong>de</strong> Marbotin, à l'imitation<br />

<strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> La Teste, qui ont créé l'immense forêt<br />

communale qui fait la ressource du pays : mention d'une<br />

ville sur la côte, qui aurait été anciennement couverte par<br />

les sables, ainsi que <strong>de</strong> la reconstruction <strong>de</strong>puis peu d'années,<br />

bien en arrière <strong>de</strong> l'ancienne église ensablée, <strong>de</strong><br />

l'église du bourg <strong>de</strong> Lège, qui est cependant déjà menacée<br />

par la marche <strong>de</strong>s sables. — Requête à l'intendant <strong>de</strong><br />

Tourny (1755), <strong>de</strong>s habitants propriétaires <strong>de</strong> la montagne<br />

et forêt <strong>de</strong> La Teste, contre les résiniers et fabricants <strong>de</strong><br />

goudron qui dévastent la forêt en y pratiquant pour la<br />

chasse aux palombes et bécasses <strong>de</strong> larges espaces vi<strong>de</strong>s,<br />

ou « fenêtres », dont le sieur <strong>de</strong> Ruat se croit en droit <strong>de</strong><br />

délivrer les autorisations, quoiqu'il ne soit pas seigneur<br />

foncier : ces mutilations <strong>de</strong> la forêt font tort d'ailleurs aux<br />

propriétaires, à l'intérêt public, et vont à l'encontre <strong>de</strong>s<br />

règlements généraux portés sur la matière, en 1672, par<br />

l'intendant d'Aguesseau, et en 1703 par l'intendant <strong>de</strong> La<br />

Bourdonnaye. — Lettre <strong>de</strong> l'intendant d'Auch au contrôleur<br />

général sur les nombreux incendies occasionnés par<br />

les charbonniers et résiniers dans la partie <strong>de</strong>s lan<strong>de</strong>s qui<br />

avoisine (1755) la généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. [Art. 1332 à<br />

1335, tome I er .]<br />

C. 3672. (Portefeuille.) — 84 pièces, papier ; 1 plan.<br />

1714-1980. — Agriculture. — Défrichements <strong>de</strong>s lan<strong>de</strong>s.<br />

— Police <strong>de</strong>s pins. — Déclaration du Roi Louis XIV


interprétative <strong>de</strong> l'article trente-<strong>de</strong>ux, titre vingt-sept <strong>de</strong><br />

l'ordonnance d'août 1669, qui faisait défense sous <strong>de</strong>s<br />

peines non spécifiées d'allumer du feu dans les forêts,<br />

lan<strong>de</strong>s et bruyères, à moins d'un quart <strong>de</strong> lieue : ce sera<br />

désormais (1714) le fouet, et les galères en cas <strong>de</strong> récidive,<br />

et la mort si c'était <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssein prémédité. — Arrêt<br />

du Conseil ordonnant l'exécution <strong>de</strong>s règlements faits en<br />

1672 par l'intendant d'Aguesseau pour la conservation <strong>de</strong>s<br />

pignadas <strong>de</strong>s lan<strong>de</strong>s, confirmés en 1717 en ce qui concerne<br />

l'interdiction d'établir <strong>de</strong>s « fenêtres » pour la<br />

chasse aux bécasses, et cassant un arrêt du Parlement <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux qui venait <strong>de</strong> casser l'ordonnance <strong>de</strong> l'intendant<br />

Lamoignon <strong>de</strong> Courson faisant appliquer les règlements<br />

précé<strong>de</strong>nts dans la paroisse <strong>de</strong> Biscarosse (1718). —<br />

Ordonnance <strong>de</strong> l'intendant Boucher, portant condamnation<br />

contre un résinier coupable d'avoir mis le feu par<br />

impru<strong>de</strong>nce dans la paroisse <strong>de</strong> La Canau (1724) : « Il ne<br />

convient point <strong>de</strong><br />

« défendre <strong>de</strong> mettre le feu aux lan<strong>de</strong>s pour faire venir <strong>de</strong><br />

« l'herbe pour nourrir le menu bétail, car si on ne les brû-<br />

« lait pas <strong>de</strong>ux fois l'année, il ne serait pas possible d'éle-<br />

« ver <strong>de</strong> bétail, non plus que d'avoir du fumier pour les<br />

« terres, le gros bétail, vaches et bœufs, étant absolument<br />

« sauvage et ne pouvant pas être parqué : mais il faut<br />

« obliger les habitants à brûler la lan<strong>de</strong> avec précau-<br />

« tion. » (1739). — Projet d'attribuer au présidial <strong>de</strong> Dax,<br />

vu l'éloignement <strong>de</strong> la Table <strong>de</strong> Marbre <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, la<br />

connaissance <strong>de</strong>s délits <strong>de</strong> contravention aux règlements<br />

sur les pignadas (1755). — Deman<strong>de</strong> à l'intendant <strong>de</strong><br />

Tourny, par Jeanne Lalesque, habitante <strong>de</strong> Parentis, et la<br />

plus fort taxée <strong>de</strong> la paroisse, <strong>de</strong> l'établissement d'un parefeu<br />

dans la lan<strong>de</strong> le long <strong>de</strong>s pignadas, afin <strong>de</strong> protéger<br />

les paroisses <strong>de</strong> Gastes et Sainte-Eulalie contre les feux<br />

qu'allument journellement les pasteurs. —<br />

Renouvellement par Dupré Saint-Maur (1780) <strong>de</strong>s ordonnances<br />

portées par ses prédécesseurs. — Requête au<br />

contrôleur général, transmise pour avis à l'intendant Fargès<br />

(1768), <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong>s lan<strong>de</strong>s, afin d'être autorisés<br />

expressément à porter, chaque propriétaire, fermier ou<br />

régisseur, mais seulement sur son domaine, et à donner à<br />

chaque pâtre conduisant un troupeau, un fusil contre les<br />

loups qui déciment les moutons et le gros bétail, l'application<br />

<strong>de</strong>s règlements contre le port d'armes étant faite par<br />

les seigneurs avec une extrême sévérité, qui laisse les<br />

gens et les troupeaux sans défense et sans protection,<br />

puisqu'il n'y a jamais <strong>de</strong> battue : mention <strong>de</strong> l'apparition<br />

dans la lan<strong>de</strong>, <strong>de</strong>puis une vingtaine d'années, d'un insecte<br />

nommé « barre » (c'est la courtilière) qui y dévaste les<br />

récoltes (ce qui fixerait vers 1748 le premières cultures <strong>de</strong><br />

jardinage.) — Mémoire tendant à provoquer la construction<br />

d'une église paroissiale dans les quartiers <strong>de</strong> la pa-<br />

roisse <strong>de</strong> Salles-en-Buch appelés Billos, Lanot et Caplane,<br />

très éloignés et séparés du bourg par la rivière <strong>de</strong><br />

Leyre ; ils comprennent cependant plus <strong>de</strong> huit cents<br />

communiants. Une église <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> Malte existait<br />

anciennement à Billos. — mémoire sur la nécessité absolue,<br />

en vue <strong>de</strong> l'approvisionnement en poisson <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

et <strong>de</strong> la province, <strong>de</strong> rétablir la chaussée et le pont<br />

<strong>de</strong> la Motte dans la terre <strong>de</strong> Certes appartenant au marquis<br />

<strong>de</strong> Civrac, qui mettent seuls en communication les paroisses<br />

<strong>de</strong> La Teste, Gujan, le Teich et Cazeaux avec le reste<br />

du mon<strong>de</strong>. — Privilèges généraux accordés aux défricheurs<br />

<strong>de</strong> lan<strong>de</strong>s et terres incultes, et privilèges spéciaux à<br />

ceux qui entreprendront <strong>de</strong>s défrichements dans les lan<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (1766-1768). — Projet <strong>de</strong> lettres patentes<br />

présenté en 1769 par Fargès, pour attirer les étrangers, et<br />

autre projet du sieur <strong>de</strong> Nézer, tous les <strong>de</strong>ux visant particulièrement<br />

la reconnaissance comme légitimes, et ayant<br />

tous les effets <strong>de</strong> la loi, <strong>de</strong>s mariages antérieurement<br />

contractés par les étrangers qu'on appelle (ce sont <strong>de</strong>s<br />

protestants) ; ainsi que la faculté qui leur serait reconnue<br />

<strong>de</strong> vendre leurs biens acquis dans le pays, quand ils voudraient<br />

se retirer. — Proposition du sieur Girardin, chef<br />

d'une <strong>de</strong>s casernes <strong>de</strong> familles alleman<strong>de</strong>s réunies à Saint-<br />

Jean-d'Angély, primitivement pour aller coloniser<br />

Cayenne, et actuellement laissées libres <strong>de</strong> rentrer dans<br />

leur patrie ; au nom <strong>de</strong> cinquante familles, il offre leurs<br />

services pour défricher les lan<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (1765). —<br />

Proposition par le sieur Gar<strong>de</strong>t, <strong>de</strong> Thann, en Alsace,<br />

d'une machine qui s'adapterait à la charrue <strong>de</strong> Despommiers<br />

et défoncerait le sol <strong>de</strong>s lan<strong>de</strong>s : un plan (1783). —<br />

Le sieur <strong>de</strong> Ruat, captal <strong>de</strong> Buch, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à être autorisé<br />

à concé<strong>de</strong>r, sous la condition <strong>de</strong> l'abolition ou du rachat<br />

<strong>de</strong>s droits d'usage <strong>de</strong>s paroisses, les dunes situées le long<br />

<strong>de</strong> la mer dans les terres <strong>de</strong> La Teste, Gujan et Gazeaux<br />

pour être plantées d'arbrisseaux et <strong>de</strong> pins par les concessionnaires<br />

; mais il invoque l'autorité royale contre une<br />

partie <strong>de</strong>s habitants, les plus pauvres, qui soutiennent, par<br />

les déprédations et l'incendie, les droits d'usage qu'ils<br />

préten<strong>de</strong>nt même sur les lè<strong>de</strong>s, sous le prétexte d'anciennes<br />

transactions passées avec les seigneurs, pendant que<br />

la plus saine partie et les principaux habitants consentent<br />

à l'abolition <strong>de</strong> ces droits incompatibles avec l'ensemencement<br />

projeté. — Ordonnance <strong>de</strong> Dupré Saint-Maur<br />

pour le rétablissement <strong>de</strong>s clayonnages construits sur la<br />

dune la plus proche <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> Mimizan, qu'un ouragan<br />

<strong>de</strong> mai 1782 avait absolument détruits, et dont la disparition<br />

laisse sans défense l'église et le bourg. — État <strong>de</strong>s<br />

terres incultes ou abandonnées <strong>de</strong> la subdélégation <strong>de</strong><br />

Bazas en 1710 : l'hiver précé<strong>de</strong>nt a gelé tous les pins ; —<br />

état <strong>de</strong>s mêmes terres dans la subdélégation <strong>de</strong>


Villeneuve ; — État <strong>de</strong>s défrichements faits dans la généralité,<br />

<strong>de</strong> septembre 1780 à septembre 1781. —<br />

Correspondance <strong>de</strong> l'intendant Boutin avec le contrôleur<br />

général (1761), au sujet <strong>de</strong>s défrichements à opérer dans<br />

les lan<strong>de</strong>s, dont le principal encouragement <strong>de</strong>vrait être <strong>de</strong><br />

réduire la dîme au cinquantième, au lieu du huitième où<br />

elle y est portée, mesure qui, jointe aux dispositions <strong>de</strong><br />

l'édit <strong>de</strong> 1707, a transformé en cultures les marais du<br />

Blayais et une partie <strong>de</strong> ceux du Médoc. En second lieu,<br />

la législation <strong>de</strong>s Eaux et Forêts <strong>de</strong>vrait être précisée : elle<br />

ne défendait le défrichement que <strong>de</strong>s bois, et c'est par<br />

erreur qu'on a interprêté cette défense comme s'appliquant<br />

aux pâtis communaux. — Correspondance <strong>de</strong>s intendants<br />

avec le ministère, concernant les concessions : — du<br />

comte <strong>de</strong> Beaumont ; — du sieur <strong>de</strong> Bellegar<strong>de</strong> ; — du<br />

marquisat <strong>de</strong> Certes ; — du sieur <strong>de</strong> Nezer et autres sousacquéreurs<br />

tant du marquis <strong>de</strong> Civrac que du captal Amanieu<br />

<strong>de</strong> Ruat. — Arrêt du Conseil, 21 juillet 1779, concernant<br />

la vente et aliénation, à titre d'acensement et <strong>de</strong><br />

propriété <strong>de</strong> toutes les lan<strong>de</strong>s incultes appartenant au Roi<br />

dans le pays <strong>de</strong> Marsan. [Art. 1332-1337, tome I er . —<br />

3603, 3617, tome II.]<br />

C. 3673. (Portefeuille.) — 3 pièces, papier ; 1 imprimé.<br />

1652-1769. — Agriculture. — Marais et <strong>de</strong>sséchements.<br />

— Marais <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux : Copie informe <strong>de</strong> la<br />

déclaration du roi Louis XIV, en date du<br />

11 décembre 1653, autorisant les travaux <strong>de</strong> <strong>de</strong>sséchement<br />

du marais <strong>de</strong> Blaye par le sieur Lanquet, et <strong>de</strong>s<br />

marais <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Bruges, Ludon, Parempuyre, par le<br />

sieur <strong>de</strong> Montjourdain, avec les mêmes droits et privilèges<br />

accordés aux <strong>de</strong>ssécheurs dans le royaume par les<br />

édits <strong>de</strong> 1599 et <strong>de</strong> 1607, qui font la règle générale. —<br />

Procès-verbal imprimé <strong>de</strong> l'état <strong>de</strong>s lieux, nivellement,<br />

cours <strong>de</strong> la Jalle (rivière) <strong>de</strong> Blanquefort dans le marais<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et sur la paroisse <strong>de</strong> Bruges, insuffisance <strong>de</strong><br />

l'ancienne digue aux trois quarts éboulée, laquelle avait<br />

déjà été reconnue en 1732 dans un procès-verbal signé <strong>de</strong><br />

Gabriel et Charron, ingénieur du Roi ; situation périlleuse<br />

<strong>de</strong> l'écluse et du moulin <strong>de</strong> Grangeot, etc…. le tout relativement<br />

aux contestations existant entre le duc <strong>de</strong> Duras,<br />

seigneur, les maire et jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et les syndics<br />

<strong>de</strong>s propriétaires associés (1750). — [Art. 1333 et 1354 à<br />

1359, tome I er .]<br />

C. 3674. (Portefeuille.) — 45 pièces, papier ; 1 imprimé.<br />

1647-1980. — Agriculture. — Marais et <strong>de</strong>sséchements.<br />

— Marais <strong>de</strong> Blaye. — Arrêt du Conseil d'Etat,<br />

d'avril 1647, confirmant celui d'août 1645, par lequel<br />

avaient été agréées les offres <strong>de</strong> <strong>de</strong>sséchement <strong>de</strong> la comtau<br />

<strong>de</strong> Blaye présentées par Lanquest, bourgeois <strong>de</strong> Paris,<br />

sous les clauses et pactes indiqués. — Copie <strong>de</strong>s statuts<br />

<strong>de</strong>s marais <strong>de</strong> Saint-Simon, dressés entre les associés pour<br />

le <strong>de</strong>sséchement <strong>de</strong> la partie comprise entre le canal <strong>de</strong><br />

Fresneau et celui <strong>de</strong> Saint-Bonnet (1650) ; statuts faisant<br />

suite au contrat qu'ils viennent <strong>de</strong> faire ensemble le même<br />

jour avec Lanquest, lequel contrat est joint à la première<br />

pièce, l'année suivante ; un autre contrat intervient pour la<br />

création d'une digue le long <strong>de</strong> la rivière, afin <strong>de</strong> protéger<br />

les travaux et leurs résultats. — Mémoire instructif touchant<br />

les marais <strong>de</strong> Blaye, ou Saint-Simon, leur nature et<br />

dépendance avant le <strong>de</strong>sséchement, leur production ancienne<br />

et actuelle, dressé par le subdélégué du Vitrezay<br />

Daviot, à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'intendant (1762). — Procèsverbaux<br />

<strong>de</strong>s délibérations <strong>de</strong>s vingt-<strong>de</strong>ux paroisses ayant<br />

droit dans la comtau et palud, sur le partage <strong>de</strong>s communaux<br />

du Blayais, en vertu <strong>de</strong> l'édit du 3 mai 1764, et par<br />

l'emploi qu'elles enten<strong>de</strong>nt faire du lot qui leur écherra<br />

dans le partage, avec option <strong>de</strong> le conserver intégralement<br />

en pâture commune ou d'en vendre une partie à l'acquit <strong>de</strong><br />

leurs <strong>de</strong>ttes. Très-peu, et seulement celles qui sont éloignées<br />

du marais, consentent à ce <strong>de</strong>rnier parti ; toutes les<br />

autres enten<strong>de</strong>nt, au contraire, maintenir l'indivision entre<br />

communes (1765). — [Art. 2359, 2360, tome I er .]<br />

C. 3675. (Portefeuille.) — 77 pièces, papier ; 1 plan.<br />

1743-1781. — Agriculture. — Marais et <strong>de</strong>sséchements.<br />

— Marais d'Ambès, Ambarès, Saint-Loubès et<br />

divers. — Correspondance <strong>de</strong>s intendants avec le ministère,<br />

concernant la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du sieur Leblanc <strong>de</strong> Mauvezin,<br />

conseiller au Parlement (1762), afin d'obtenir la concession<br />

du <strong>de</strong>sséchement <strong>de</strong>s marais <strong>de</strong> Montferrand et<br />

d'Ambès, situés dans la paroisse d'Ambarès, et celle du<br />

sieur Dumas (1763), relative au même objet : toutes les<br />

<strong>de</strong>ux également mal accueillies par les propriétaires et<br />

habitants dudit marais. Une troisième, formée par le sieur<br />

Courréjoles, ingénieur (1775-1778), est <strong>de</strong> même repoussée<br />

par la communauté <strong>de</strong>s habitants, malgré le mémoire<br />

responsif <strong>de</strong> Courréjoles faisant l'historique <strong>de</strong>s prétentions<br />

paroissiales : cependant, d'après l'intendant Dupré<br />

Saint-Maur, le droit <strong>de</strong>s habitants paraît incontestable. —<br />

Deman<strong>de</strong>s nouvelles en concession <strong>de</strong> ces terrains, qu'on<br />

présente comme dépendant du domaine royal : le marquis<br />

d'Escambal, le sieur Dillon, protégé <strong>de</strong> la Reine et du<br />

comte d'Artois, et enfin une nouvelle compagnie qui pour<br />

l'emporter, s'engagerait dans l'intérêt public à creuser un


canal <strong>de</strong> communication, au Bec-d'Ambès, entre les <strong>de</strong>ux<br />

rivières <strong>de</strong> la Garonne et <strong>de</strong> la Dordogne (1781). Déjà en<br />

1778 un arrêt du Conseil venait d'en ordonner, à la requête<br />

<strong>de</strong> l'administration <strong>de</strong>s Domaines, la levée d'un plan<br />

et l'arpentage. — Marais <strong>de</strong> Saint-Loubès. — Requête à<br />

l'intendant Boucher (1743) par le sieur Dantajoux, syndic<br />

<strong>de</strong> la communauté <strong>de</strong>s marais, en règlement <strong>de</strong> compte<br />

entre les associés, et nouveaux statuts <strong>de</strong>s propriétaires et<br />

possesseurs associés <strong>de</strong> la palud (1770). — Marais <strong>de</strong><br />

Castillon et <strong>de</strong> Bégadan, dans la juridiction <strong>de</strong> Lesparre :<br />

un plan sans date. — Marais <strong>de</strong> Casteljaloux (Lot-et-<br />

Garonne) ; projet <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssécher un marais qui touche aux<br />

murs <strong>de</strong> la ville (1781). — [Art. 1355 à 1359, tome I er .]<br />

C. 3676. (Portefeuille.) — 24 pièces, papier.<br />

1644-1753. — Agriculture. — Marais et <strong>de</strong>sséchements.<br />

— Marais et Maqueline d'Ambès. —<br />

Correspondance <strong>de</strong> Tourny avec le gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux,<br />

concernant le renvoi que lui fait ce ministre d'une lettre et<br />

<strong>de</strong> plusieurs pièces que le procureur général <strong>de</strong> la Table<br />

<strong>de</strong> Marbre à Bor<strong>de</strong>aux lui a <strong>de</strong>puis peu adressées, en<br />

réponse à une requête qu'il prétend avoir été présentée au<br />

Conseil par le procureur du Roi au Bureau <strong>de</strong>s Finances<br />

<strong>de</strong> Guienne, contre la procédure instruite par les Eaux et<br />

Forêts pour parvenir au curement du canal nommé la<br />

Maqueline d'Ambès. — Arrêts <strong>de</strong> la Maîtrise relatifs au<br />

curement <strong>de</strong> ce canal, ou estey, par le sieur Peyreyra, et à<br />

l'enlèvement <strong>de</strong>s poutres, lattes, piquets, etc., qui en embarrassent<br />

le cours. — Procès-verbal <strong>de</strong> 1716 où le recurage<br />

est fixé à douze pieds <strong>de</strong> largeur et trois <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur.<br />

— Copie <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> faite au Roi, en 1644, par le<br />

sieur <strong>de</strong> la Chèze, d'une petite île ou atterrissement qui<br />

commence à se former près du Bec-d'Ambès, laquelle<br />

appartient plus tard à Peyreyra d'Olivarès. [Art. 1357,<br />

1359, 2351, 2352, tome I er .]<br />

C. 3677. (Portefeuille.) — 11 pièces, papier.<br />

1765-1781. — Agriculture et subsistances. —<br />

Correspondance <strong>de</strong> Dupré Saint-Maur avec les ministres<br />

<strong>de</strong> Montaran et <strong>de</strong> Vergennes, concernant la boulangerie<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux dont les maîtres et ouvriers, également mécontents,<br />

proposent <strong>de</strong> cesser tout commerce (1779) et<br />

adressent, tant à l'intendant qu'au contrôleur général, <strong>de</strong><br />

longs mémoires trop bien justifiés ; l'avis <strong>de</strong> Dupré Saint-<br />

Maur est qu'on a eu le tort <strong>de</strong> laisser mettre en juran<strong>de</strong><br />

une profession qu'il vaudrait mieux que chacun fût libre<br />

d'exercer. — Mémoire, sans nom d'auteur, intitulé Réflexions<br />

sur les impôts relativement à l'agriculture,<br />

mars 1765. — Mémoires imprimés et instructions sur une<br />

espèce <strong>de</strong> poison, connu sous le nom d'ergot, et sur la<br />

culture <strong>de</strong>s turneps, celle-ci imprimée par l'ordre du Roi<br />

(1785). — Envoi par l'intendant du commerce Montaran,<br />

à celui <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, d'un exemplaire du traité <strong>de</strong> Parmentier<br />

sur les végétaux nourrissants (juin 1781), afin que<br />

Dupré Saint-Maur soit mis à porter <strong>de</strong> juger <strong>de</strong> l'utilité <strong>de</strong><br />

ce travail : immédiatement celui-ci écrit à Parmentier <strong>de</strong><br />

lui en adresser vingt exemplaires pour les répandre dans<br />

sa généralité. [Art. 1316 à 1467, tome I er .]<br />

C. 3678. (Portefeuille.) — 142 pièces, papier.<br />

1782-1789. — Agriculture et subsistances. Tableaux du<br />

produit <strong>de</strong>s récoltes <strong>de</strong>s années 1786 à 1789, distribués<br />

par subdélégations et pour toute la généralité, avec les<br />

observations <strong>de</strong>s subdélégués. Mercuriales <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>s<br />

grains, pain et fourrage pour les quinzaines <strong>de</strong> toute l'année<br />

1786 : à Bor<strong>de</strong>aux, le pain <strong>de</strong> froment se vend quatre<br />

sols la livre ; à Libourne, trois sols dix <strong>de</strong>niers ; dans le<br />

reste du pays, trois sols.<br />

C. 3679. (Portefeuille.) — 208 pièces, papier.<br />

1781. — Agriculture. — Grains <strong>de</strong> semence. —<br />

Compte général et d'ordre que rend à M. Dupré Saint-<br />

Maur, intendant à Bor<strong>de</strong>aux, le sieur Labat <strong>de</strong> Serène, en<br />

qualité <strong>de</strong> directeur <strong>de</strong> l'opération <strong>de</strong>s grains <strong>de</strong> semence,<br />

<strong>de</strong> toutes les recettes et dépenses en <strong>de</strong>niers et en matières<br />

relatives à ladite opération. — Reçus et quittances <strong>de</strong>s<br />

dépositaires <strong>de</strong> grains dans la généralité. [Art. 1316 à<br />

1467, tome I er .]<br />

C. 3680. (Portefeuille.) — 195 pièces, papier.<br />

1777-1786. — Agriculture. — Grains <strong>de</strong> semence. —<br />

Grains <strong>de</strong> semence et <strong>de</strong> subsistance prêtés par le gouvernement<br />

aux communes à la suite du manquement <strong>de</strong> la<br />

récolte en 1782. — Soumissions d'importation <strong>de</strong> grains<br />

non échues et échues. — État <strong>de</strong>s blés arrivés dans le port<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux en 1783. Établissement <strong>de</strong>s dépôts pour les<br />

blés que le gouvernement est dans l'intention <strong>de</strong> prêter<br />

aux pauvres cultivateurs, et relevé <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s en<br />

grains dans les subdélégations où il n'a point été établi <strong>de</strong><br />

dépôt. — Grains restant à recouvrer sur ceux prêtés par le<br />

gouvernement en 1782 et 1783 aux cultivateurs <strong>de</strong> la<br />

province (1784). — Retrait en nature ou recouvrement en<br />

argent <strong>de</strong>s grains prêtés aux paroisses pendant la


disette, et qu'elles s'étaient engagées à rendre après la<br />

récolte : le contrôleur-général fait remarquer « combien la<br />

« lenteur apportée à la poursuite du recouvrement <strong>de</strong>vient<br />

« préjudiciable par les sacrifices qu'on se trouvera dans<br />

« l'obligation <strong>de</strong> faire pour n'avoir pas pris assez <strong>de</strong> pré<br />

« cautions en faisant ces sortes <strong>de</strong> prêts, dont les com<br />

« munes auraient dû être constituées garantes » (1786).<br />

Grains <strong>de</strong> semence prêtés en 1778 par le gouvernement à<br />

la généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. Correspondance <strong>de</strong> l'intendant<br />

Dupré avec le ministre Joly <strong>de</strong> Fleury, concernant l'importation<br />

dans le Périgord <strong>de</strong>s grains prêtés, et la difficulté<br />

<strong>de</strong> s'en servir pour les semences, à cause <strong>de</strong> l'échauffement<br />

qu'ils ont supporté dans la cale <strong>de</strong>s navires importateurs<br />

: on pourrait autoriser les cultivateurs à les <strong>de</strong>stiner<br />

à leur consommation en prenant, au contraire, pour<br />

semer, ceux qu'ils gar<strong>de</strong>nt actuellement pour vivre. —<br />

Tiraillements, par divergence <strong>de</strong> point <strong>de</strong> vue dans l'application<br />

<strong>de</strong>s secours, entre le ministère et l'intendance.<br />

[Art. 1316 à 1467, tome I er .]<br />

C. 3681. (Portefeuille.) — 65 pièces, papier ; 3 imprimés.<br />

1746-1780. — Agriculture. — Epizooties. —<br />

Rouissage. — Consultation imprimée sur le traitement<br />

qui convient aux bestiaux attaqués <strong>de</strong> l'épizootie (1775),<br />

et instruction sur une maladie épizootique qui attaque les<br />

bêtes à laine. — Lettre <strong>de</strong> recommandation près du ministre<br />

écrite par Dupré Saint-Maur, faisant valoir tous les<br />

services rendus pendant l'épizootie par le subdélégué <strong>de</strong><br />

Bazas, Bourriot, qui n'a voulu recevoir en dédommagement<br />

<strong>de</strong> ses dépenses personnelles ni in<strong>de</strong>mnité, ni pension,<br />

et a refusé les lettres <strong>de</strong> noblesse que l'intendant <strong>de</strong><br />

Clugny, prédécesseur <strong>de</strong> Dupré Saint-Maur lui proposait<br />

<strong>de</strong> lui faire obtenir (1776). — Mémoire <strong>de</strong> l'abbé Desbiey,<br />

bibliothécaire <strong>de</strong> l'Académie <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, réclamant<br />

un troupeau <strong>de</strong> treize vaches enlevées administrativement<br />

<strong>de</strong> chez lui sous prétexte d'infection épizootique,<br />

et qu'on a transportées précisément dans les lieux infectés<br />

par l'épizootie. — Rouissage du chanvre : prétendu règlement<br />

<strong>de</strong>s Eaux et forêts qui prohibe le rouissage dans<br />

les rivières navigables ou non navigables, <strong>de</strong> la généralité<br />

; il y est entièrement inconnu (1787). — Enquête administrative<br />

sur l'utilité <strong>de</strong> cette défense, et rappel <strong>de</strong> l'ordonnance<br />

<strong>de</strong> Tourny, en 1764, défendant le rouissage<br />

dans la rivière du Drot. — Réclamations <strong>de</strong>s cantons<br />

producteurs, comme les paroisses du Mas d'Agenais et<br />

circonvoisines, <strong>de</strong>puis la Réole jusqu'à Agen, et protestation<br />

du directeur <strong>de</strong> la Manufacture royale <strong>de</strong> toiles à<br />

voile d'Agen, que si l'on empêche le rouissage dans la<br />

Garonne, la manufacture va tomber, et les comman<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

la marine seront inexécutables ; le résultat <strong>de</strong> l'enquête est<br />

que le règlement prohibitif n'a jamais été porté, et que<br />

tous les riverains rouissent là où ils veulent. [Art. 1524 à<br />

1573, tome 1 er .]<br />

C. 3682. (Portefeuille.) — 123 pièces, papier.<br />

1710-1786. — COMMERCE. — MANUFACTURES. —<br />

MARINE. — AMIRAUTE. — COMMERCE EXTERIEUR.<br />

[Art. 1562 à 1691, 2374 à 2400, 3019, tome 1 er . — 3475 à<br />

3576, tome II.] — Fabriques et manufactures. —<br />

Inventions industrielles. — Correspondance <strong>de</strong>s intendants<br />

Boucher, <strong>de</strong> Clugny, Esmangart, Dupré Saint-Maur,<br />

<strong>de</strong> Néville, avec les ministres Dodun, <strong>de</strong> la Houssaye,<br />

Trudaine, Turgot, Necker, les subdélégués <strong>de</strong> la généralité,<br />

et Latapy, inspecteur <strong>de</strong>s manufactures, concernant<br />

: — les précautions à prendre pour la santé publique<br />

lors <strong>de</strong> la tenue <strong>de</strong> la foire <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux qui vient d'être<br />

<strong>de</strong>ux fois remise (1722) à cause d'une épidémie ; — les<br />

règlements <strong>de</strong> Colbert sur la fabrication du goudron,<br />

renouvelés par l'administration ; — les effets <strong>de</strong> l'édit <strong>de</strong><br />

1759 sur la règlementation du commerce <strong>de</strong>s cuirs, effets<br />

dont le commerce prétend que la régie a rendu les bonnes<br />

dispositions inutiles par une série <strong>de</strong> formalités plus longues<br />

que les anciennes, supprimées par l'édit ; Turgot<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> une statistique exacte du nombre <strong>de</strong>s tanneries<br />

existant actuellement dans la province (voir C. 1593,<br />

tome I er ) ; — les encouragements à donner à l'industrie<br />

privée pour établir <strong>de</strong>s nitrières artificielles, afin d'arriver<br />

à supprimer le droit <strong>de</strong> fouille dans les murs et les fondations<br />

<strong>de</strong>s maisons ; — l'ordonnance du Roi,<br />

28 décembre 1777, instituant un prix public en faveur <strong>de</strong>s<br />

nouveaux établissements <strong>de</strong> commerce et d'industrie, et<br />

<strong>de</strong>s personnes qui en frayant <strong>de</strong> nouvelles routes à l'industrie<br />

nationale auront servi et honoré l'État ; — la recherche<br />

ordonnée par le contrôleur général <strong>de</strong>s emplois et<br />

offices nuisibles ou utiles à la liberté et au développement<br />

du commerce et <strong>de</strong> l'industrie : le bureau du commerce<br />

institué à Bor<strong>de</strong>aux se prononce ouvertement contre le<br />

maintien <strong>de</strong>s juran<strong>de</strong>s, et le nombre trop grand <strong>de</strong>s courtiers,<br />

— et l'inspecteur <strong>de</strong>s manufactures <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la<br />

suppression <strong>de</strong> tous les bureaux <strong>de</strong> visite et <strong>de</strong> marque <strong>de</strong><br />

la généralité, à l'exception <strong>de</strong> celui d'Agen, comme étant<br />

le centre <strong>de</strong>s fabriques, et <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, comme<br />

étant l'entrepôt universel <strong>de</strong>s marchandises <strong>de</strong>stinées pour<br />

les colonies (1780). — Encouragements donnés aux<br />

sieurs Bory et Chemin, négociants d'Agen, pour leurs<br />

essais sur les « bayettes » et autres étoffes propres pour<br />

l'Espagne, et au sieur Gounon pour sa manufacture <strong>de</strong><br />

toiles à voiles (1762-1773). — Opposition <strong>de</strong>s jurats <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux à l'é-


tablissement en ville d'une brasserie par les sieurs Letellier<br />

et <strong>de</strong> Marsilly, jugée contraire aux droits <strong>de</strong> la cité et<br />

à l'intérêt <strong>de</strong>s habitants (1750-1753). — Comptes <strong>de</strong> dépense<br />

et d'entretien <strong>de</strong> l'hôpital <strong>de</strong> Montignac, où l'abbé<br />

<strong>de</strong> Laborie avait établi une fabrique d'étoffes, soutenue<br />

par l'intendant Boutin ; l'administration subventionne<br />

aussi celle <strong>de</strong> Montpazier, créée par le même prêtre. —<br />

Deman<strong>de</strong> d'érection en manufacture royale, par le sieur<br />

Grignet, procureur du Roi au bailliage d'Arbois, ayant<br />

pour associés les sieurs Bahos, Stuttemberg et Michel<br />

Fol, <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, d'un moulin à martinet pour la taillan<strong>de</strong>rie<br />

et les forges, qu'il a établi dans le parc du château <strong>de</strong><br />

Cadillac ; la prohibition actuelle (1785) d'introduire tous<br />

ouvrages étrangers du même genre venant d'Allemagne et<br />

d'Angleterre, <strong>de</strong>vant, selon l'intendant <strong>de</strong> Néville, porter<br />

le gouvernement à autoriser cette usine, qui serait la seule<br />

à fournir les colonies d'outils <strong>de</strong> fer indispensables à leur<br />

exploitation ; les directeurs du commerce font quelques<br />

objections, au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la conservation <strong>de</strong>s privilèges<br />

<strong>de</strong> la juran<strong>de</strong> <strong>de</strong>s forgerons <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Brevets<br />

d'invention <strong>de</strong>mandés : — (1710) par un nommé Goudin,<br />

inventeur <strong>de</strong> canons qu'un homme peut porter tout<br />

seul ; — (1760) par un ouvrier en liège, appelé Nau, inventeur<br />

d'un bateau en liège faisant <strong>de</strong>ux lieues à l'heure<br />

contre le courant, le conducteur ayant les mains libres ;<br />

inventeur aussi d'un char roulant sans chevaux, et faisant<br />

<strong>de</strong>ux lieues par heure par <strong>de</strong>s mouvements invisibles<br />

; — (1766), par le sieur Buquet ingénieur en moulins,<br />

employé <strong>de</strong> Labat <strong>de</strong> Sérène ancien directeur <strong>de</strong>s<br />

vivres <strong>de</strong> la province au moulin <strong>de</strong> l'île Saint-<br />

Georges ; — procès-verbal dressé par les jurats, l'ingénieur<br />

<strong>de</strong> la ville, un membre <strong>de</strong> l'Académie <strong>de</strong>s sciences,<br />

Laroque, en présence <strong>de</strong>s bayles <strong>de</strong>s boulangers (voir<br />

C. 1609). — Deman<strong>de</strong> à l'intendant par le subdélégué <strong>de</strong><br />

la Réole, au nom <strong>de</strong> la comtesse <strong>de</strong> Marcellus, d'une<br />

charrue ou semoir à roue Duhamel : « elles sont faites<br />

<strong>de</strong> manière qu'au moyen d'une espèce<br />

« <strong>de</strong> trémie la semence du blé tombe grain par grain dans<br />

« la terre, et le répartit ainsi dans la plus exacte propor<br />

« tion » (1774). — [Art. 1574 à 1609, tome I er et 3296 in<br />

fine, tome II.]<br />

C. 3683. (Portefeuille.) — 131 pièces, papier.<br />

1729-1788. — Commerce. — Vins et eaux-<strong>de</strong>-vie. —<br />

Police, entrée, sortie, expédition <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et<br />

<strong>de</strong> la province. — Arrêts du Parlement et ordonnances<br />

<strong>de</strong>s jurats réglementant la jauge <strong>de</strong>s futailles ; punissant<br />

<strong>de</strong> confiscation la mise en barriques bor<strong>de</strong>laises <strong>de</strong>s vins<br />

du haut pays à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ou <strong>de</strong> l'étranger<br />

; — fixant <strong>de</strong> nouveau la contenance <strong>de</strong>s barri-<br />

ques ; — autorisant la continuation <strong>de</strong> l'usage du port <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> faire transporter sans congé, mais dans le<br />

jour seulement, les vins d'un faubourg à l'autre sur la<br />

rivière ; — réglant les heures <strong>de</strong> l'exercice <strong>de</strong>s commis<br />

dans les caves <strong>de</strong>s marchands <strong>de</strong> vin au détail ; —<br />

réglementant en dix articles (18 juillet 1764) la police<br />

<strong>de</strong>s vins par l'interdiction <strong>de</strong>s coupements divers, sur la<br />

plainte renouvelée <strong>de</strong> l'ambassa<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> Hollan<strong>de</strong>, portée<br />

une première fois en 1738 : tout le commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

directeurs <strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong> Guyenne en tête, se<br />

lève contre cet arrêt et signe une protestation couverte <strong>de</strong><br />

cent-quarante-cinq noms <strong>de</strong> négociants, armateurs ou<br />

propriétaires, « démontrant » la nécessité <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s<br />

coupages pour l'étranger. — Supplique au Roi (1775)<br />

par « ses fidèles sujets les habi<br />

« tants du pays <strong>de</strong> nouvelle conquête, dont la ville <strong>de</strong> Sainte-<br />

« Foy est la capitale » afin d'être autorisés à conserver la<br />

jauge bor<strong>de</strong>laise <strong>de</strong> laquelle ils se sont toujours servis, et<br />

opinion <strong>de</strong> Turgot sur la justice <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong> contre<br />

la prétention <strong>de</strong>s villes <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Libourne et Saint-<br />

Émilion qui en voulant forcer les autres juridictions à<br />

n'avoir que <strong>de</strong>s mesures et barriques <strong>de</strong> forme déterminée,<br />

vont entièrement contre les principes <strong>de</strong> la liberté du<br />

commerce (1784). — Plainte <strong>de</strong>s négociants d'Amsterdam<br />

adressées au commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux sur l'inégalité<br />

<strong>de</strong> contenance, principalement dans les grands crûs, <strong>de</strong>s<br />

tonneaux et futailles du Bor<strong>de</strong>lais et <strong>de</strong> Bergerac ; ils<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt qu'avant d'embarquer, tous les tonneaux à<br />

<strong>de</strong>stination <strong>de</strong> Hollan<strong>de</strong> soient jaugés par un examinateur<br />

juré, et portent l'étampe du propriétaire expéditeur. La<br />

Chambre <strong>de</strong> commerce, n'admettant pas la solidarité <strong>de</strong> la<br />

plainte, se borne à renvoyer les plaignants à se pourvoir,<br />

un par un, <strong>de</strong>vant le Parlement. Le maire et les habitants<br />

<strong>de</strong> Bergerac, après avoir expliqué comme quoi les juridictions<br />

<strong>de</strong> Domme, Saint-Foy, Puyguilhem, Gageac, qui<br />

expédient chacune leurs vins sous le nom <strong>de</strong> Bergerac,<br />

ont chacune une jauge différente, proposent le vrai moyen<br />

qui serait <strong>de</strong> faire agréer une jauge unique pour toute la<br />

province. Dans ce mémoire se trouve, au point <strong>de</strong> vue du<br />

haut pays, l'historique <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux contre<br />

la culture <strong>de</strong> la vigne ou la vente du vin <strong>de</strong>s autres sénéchaussées,<br />

et la preuve que la liberté <strong>de</strong> circulation <strong>de</strong>s<br />

vins dans le royaume, établie par l'édit d'avril 1776, n'a<br />

jamais été admise à Bor<strong>de</strong>aux, puisque par <strong>de</strong>s lettres<br />

patentes <strong>de</strong> septembre <strong>de</strong> la même année, obtenues à la<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> instante <strong>de</strong> la ville, la sénéchaussée <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

fut remise sous le privilège, et la liberté <strong>de</strong>venue générale<br />

à tout le royaume ne dura ici que quatre mois. —<br />

Mémoire <strong>de</strong> l'intendant Fargès (1767) adressé au ministère<br />

sur les privilèges prétendus par les habitants <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

pour le


commerce <strong>de</strong>s vins, dans lequel il combat l'arrêt <strong>de</strong> réglementation<br />

du Parlement en 1764 comme établissant<br />

<strong>de</strong>s règles et restrictions inutiles avec les nouveaux débouchés<br />

du commerce extérieur, et capables presque <strong>de</strong> le<br />

prohiber, et rappelle les privilèges <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux relativement<br />

aux vins du Languedoc et du haut pays, les différents<br />

statuts <strong>de</strong> l'Agenais, <strong>de</strong> Libourne et Saint-Emilion,<br />

du Périgord, <strong>de</strong> Condom et <strong>de</strong> Nérac, tous différents et<br />

tous exclusifs : l'intendant concluant à la suppression <strong>de</strong><br />

tous, avec l'ai<strong>de</strong> du temps, et la patience. — Annonce<br />

d'un arrêt rendu provisoirement en Conseil (1775) pour<br />

permettre aux propriétaires <strong>de</strong>s vins du pays <strong>de</strong> les laisser<br />

à Bor<strong>de</strong>aux au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> l'époque habituelle, et annonçant<br />

dans son préambule une loi qui établira la liberté du<br />

commerce <strong>de</strong>s vins, avec injonction à l'intendant <strong>de</strong> Clugny<br />

d'avoir à y tenir la main ; le maréchal <strong>de</strong> Mouchy sera<br />

chargé <strong>de</strong> la faire agréer aux jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Lettre<br />

<strong>de</strong> Turgot, contrôleur général, à l'intendant <strong>de</strong> Clugny, lui<br />

ordonnant <strong>de</strong> faire répandre dans la province <strong>de</strong>ux cents<br />

exemplaires <strong>de</strong> l'édit d'avril 1776 créant la liberté <strong>de</strong> circulation<br />

du commerce <strong>de</strong>s vins, et par une distribution<br />

intelligente <strong>de</strong> ces exemplaires à <strong>de</strong>s personnes éclairées<br />

et impartiales tant <strong>de</strong> la ville que du pays, <strong>de</strong> préparer une<br />

opinion favorable contre les résistances que le gouvernement<br />

prévoit (7 mai 1776). — Mémoire <strong>de</strong>s curés <strong>de</strong> la<br />

sénéchaussée <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, afin d'être maintenus dans la<br />

libre entrée en ville <strong>de</strong> leurs vins, jouissance dont ils<br />

avaient par l'effet <strong>de</strong>s circonstances laissé tomber l'exercice,<br />

confirmé par arrêt du Conseil en 1725. — Jaugeurs<br />

et vergeurs d'eaux-<strong>de</strong>-vie. [Art. 1612 à 1619, 1633, tome<br />

I er .]<br />

C. 3684. (Portefeuille.) — 142 pièces, papier.<br />

1721-1760. — Commerce extérieur. — Compagnie <strong>de</strong>s<br />

In<strong>de</strong>s et Colonies. — [Art. 1562 à 1691, 2374 à 2400.<br />

3019, tome I er — 3475 à 3576, tome II.] —<br />

Correspondance <strong>de</strong>s intendants avec le ministres <strong>de</strong> La<br />

Houssaye, <strong>de</strong> Boulogne, Berryer, <strong>de</strong> Moras, et le maréchal<br />

<strong>de</strong> Belle-Isle, concernant l'interdiction d'un mémoire<br />

qui s'est répandu en 1721 sous le nom <strong>de</strong> la Compagnie<br />

<strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s pour le rétablissement <strong>de</strong>s comptes en banque,<br />

et dont la Chambre <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Rouen dénonce le<br />

danger au ministère, surtout <strong>de</strong>puis que le véritable système<br />

<strong>de</strong> M. Law s'est fait connaître ; — l'arrêt du Conseil<br />

<strong>de</strong> janvier 1731, par lequel le Roi a accepté la rétrocession,<br />

par la Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> la province <strong>de</strong> la<br />

Louisiane et <strong>de</strong> son commerce exclusif : les négociants <strong>de</strong><br />

Rouen ne pensent pas qu'on puisse établir avec elle un<br />

commerce fructueux pour eux parce que cette colonie ne<br />

peut donner en argent ou en <strong>de</strong>nrées <strong>de</strong> son crû <strong>de</strong> quoi<br />

payer celles qu'on y porterait <strong>de</strong> France : un sieur Coussicot,<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, y envoie (1731) son vaisseau le Saint-<br />

Pierre ; — les précautions prises par la Compagnie <strong>de</strong>s<br />

In<strong>de</strong>s reconstituée (1748) pour empêcher l'introduction<br />

dans le royaume <strong>de</strong>s mousselines et toiles <strong>de</strong> coton autres<br />

que celles qu'elle a le privilège d'y faire venir et d'y débiter<br />

; elle est dévorée par la frau<strong>de</strong>. — Règlement par<br />

arbitrage <strong>de</strong> l'intendant Tourny <strong>de</strong>s dommages et intérêts<br />

réclamés à la Compagnie par l'armateur du duc d'Harcourt,<br />

retenu par l'ordre <strong>de</strong> ses agents en ra<strong>de</strong> du Verdon<br />

plus <strong>de</strong> temps qu'il n'était nécessaire (1759). — Arrêt<br />

du Conseil (1769) portant règlement pour le commerce <strong>de</strong><br />

l'In<strong>de</strong>, en suspendant le privilège du commerce <strong>de</strong> la Compagnie<br />

(qui était déjà morte) pour<br />

« ouvrir ce vaste champ à l'industrie <strong>de</strong> tous les négociants ;<br />

« réservant cependant certains droits à la conduite <strong>de</strong>s na<br />

« vires <strong>de</strong>s particuliers en faveur <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong> la flotte<br />

« <strong>de</strong> la Compagnie, qui ont, dans toutes les occasions et<br />

« particulièrement dans la <strong>de</strong>rnière guerre, donné <strong>de</strong>s mar<br />

« ques <strong>de</strong> zèle, d'intelligence et <strong>de</strong> bravoure. » Observations<br />

<strong>de</strong> la Chambre <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux contre ce<br />

règlement qui, en annonçant la liberté du commerce avec<br />

l'In<strong>de</strong>, en détruisait tout l'avantage par <strong>de</strong> nouvelles barrières,<br />

dont celle qui lui paraît la principale est l'obligation<br />

<strong>de</strong> désarmer au seul port <strong>de</strong> Lorient, ce qui est une<br />

clause personnelle <strong>de</strong> faveur pour seulement certaines<br />

maisons affiliées aux anciens agents <strong>de</strong> la Compagnie ; la<br />

Chambre aimerait bien mieux que le port <strong>de</strong> désarmement<br />

fût Bor<strong>de</strong>aux. — Arrêt du Conseil d'État qui porte à quarante<br />

millions les fonds <strong>de</strong> la Compagnie, et qui prolonge<br />

à quinze années <strong>de</strong> paix la durée <strong>de</strong> son privilège fixé à<br />

sept années par l'arrêt du Conseil <strong>de</strong> l'année précé<strong>de</strong>nte.<br />

— Autorisations ou interdictions pour l'entrée ou la<br />

sortie du commerce extérieur : — du brai et <strong>de</strong> la résine<br />

(1714), parce que la gelée <strong>de</strong> l'hiver <strong>de</strong> 1709 avait détruit<br />

la plus gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong>s pins, et que la mer n'étant pas<br />

libre à cause <strong>de</strong> la guerre, il était malaisé d'en tirer du<br />

Nord ; — d'une partie d'étoffes <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s (1742), cachées<br />

dans <strong>de</strong>s barils déclarés comme contenant <strong>de</strong> la poudre<br />

; — <strong>de</strong> provisions pour la Guinée (1741) ; — d'un<br />

manchon <strong>de</strong>stiné à l'intendant Dupré Saint-Maur, saisi par<br />

les fermiers généraux (1778) ; — du transit sur <strong>de</strong>s fers<br />

venant <strong>de</strong> Saint-Pétersbourg, à <strong>de</strong>stination d'Espagne, en<br />

conformité <strong>de</strong>s ordres <strong>de</strong> l'impératrice <strong>de</strong> Russie défendant<br />

<strong>de</strong> laisser sortir du port <strong>de</strong> Pétersbourg aucun vaisseau<br />

chargé <strong>de</strong> planches <strong>de</strong> sapin, s'il n'emporte pas en<br />

même temps une certaine quantité <strong>de</strong> fer, dont la valeur<br />

excè<strong>de</strong> <strong>de</strong> beaucoup celle <strong>de</strong>s planches. — Contravention<br />

d'un navire <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux qui avait enfreint la loi sur les<br />

coloneis, que tout navire qui y est expédié fasse son retour<br />

direct en France, sans


s'arrêter aux autres colonies, même françaises (1777). —<br />

Lettres et mémoire, concernant la succession <strong>de</strong> P. Caubet,<br />

cordonnier, habitant <strong>de</strong> la Martinique, en faveur <strong>de</strong><br />

son fils, actuellement (1746) à Clairac ; — du sieur Docher,<br />

mort à Cayenne. — Approvisionnements et secours<br />

<strong>de</strong>s colonies (1758-1760). — Correspondance du ministère<br />

avec Tourny, où il est déclaré que la circulation <strong>de</strong>s<br />

grains entre toutes les provinces <strong>de</strong> l'intérieur est entièrement<br />

libre (1758), à l'occasion <strong>de</strong> l'exportation <strong>de</strong> quarante<br />

mille quintaux <strong>de</strong> farine <strong>de</strong>stinés pour la subsistance<br />

<strong>de</strong>s troupes du Canada, dont l'intendant retardait l'envoi<br />

par le port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux dans la crainte d'une disette dans<br />

la province. — Lettre <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Moras à l'intendant Tourny,<br />

le fils (1758), pour le remercier <strong>de</strong> son activité dans<br />

tout ce qui intéresse le service <strong>de</strong> la marine, et <strong>de</strong>s tableaux<br />

qu'il a fait passer au ministère, <strong>de</strong>s expéditions<br />

faites directement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux pour Québec par les<br />

armateurs Féger frères, en même temps que <strong>de</strong>s<br />

précautions qu'il a prises pour prévenir une secon<strong>de</strong><br />

émeute à Bergerac. — La même année, lettre <strong>de</strong><br />

l'intendant à M. <strong>de</strong> Massiac, en réponse à la déclaration<br />

<strong>de</strong>s munitionnaires qu'ils vont cesser tout service<br />

d'approvisionnement pour l'armée du Canada, s'ils ne<br />

trouvent point en France les facilités dont ils ont besoin<br />

pour l'extraction <strong>de</strong>s farines qui leur sont <strong>de</strong>mandées ; il<br />

propose que les munitionnaires soient autorisés à lever les<br />

farines partie dans la généralité <strong>de</strong> Montpellier, partie<br />

dans celles d'Auch et <strong>de</strong> Montauban, moyennant que le<br />

Parlement soit avisé par le gouvernement <strong>de</strong> ne pas<br />

s'opposer, vu la nécessité, au passage et à l'embarquement<br />

à Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> ces vivres <strong>de</strong>s provinces « nourricières <strong>de</strong><br />

celle <strong>de</strong> Guienne » dont l'enlèvement pourra faire craindre<br />

la disette, et en tout cas, va épouvanter le pays. — Lettre<br />

<strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Sartine à Dupré Saint-Maur qui l'avait informé<br />

<strong>de</strong> l'arrivée à Cadix d'un convoi <strong>de</strong> navires français<br />

venant <strong>de</strong>s colonies, au nombre <strong>de</strong> dix-neuf ou vingt, sous<br />

l'escorte <strong>de</strong> la frégate la Bou<strong>de</strong>use (1780) ; il prendra les<br />

mesures nécessaires pour faire rendre avec sécurité à leur<br />

<strong>de</strong>stination ceux <strong>de</strong> la place <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, qui ne seront<br />

pas attaqués par les corsaires tant qu'ils ne s'écarteront pas<br />

<strong>de</strong> leur escorte. — Convocation par Dupré Saint-Maur<br />

<strong>de</strong>s huit négociants choisis (2 août 1782) par le commerce<br />

pour aviser aux mesures à prendre, afin <strong>de</strong> procurer<br />

immédiatement à la place <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux le numéraire dont<br />

elle se trouve dépourvue : ce sont MM. Féger la Tour,<br />

Latuilière, Tarteyron, Henry-Montel, Cabarrus,<br />

Alexandre Boyer-Fonfrè<strong>de</strong>, Texier et Risleau. —<br />

Conventions prises entre le commerce et les fermiers<br />

généraux sous la garantie <strong>de</strong> l'intendant Dupré, relatives<br />

au déchargement à la cale <strong>de</strong> la Grave du convoi <strong>de</strong>s<br />

vaisseaux <strong>de</strong>s îles qui est incessamment attendu (Voir<br />

C. 1638).<br />

C. 3685. (Portefeuille.) — 63 pièces, papier.<br />

1721-1781. — Commerce extérieur et intérieur. —<br />

Chambre <strong>de</strong> commerce. — Courtiers. — État <strong>de</strong>s recettes<br />

et dépenses <strong>de</strong> la Chambre <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

<strong>de</strong>mandé par l'intendant Fargès, <strong>de</strong> 1750 à 1763. —<br />

Rappel par les directeurs, d'une ordonnance du Roi<br />

(1731) en vertu <strong>de</strong> laquelle le traitement du député du<br />

commerce à Paris est fixé à dix mille livres, et le budget<br />

<strong>de</strong> la Chambre à sept mille pour le payement du secrétaire<br />

et les frais <strong>de</strong> bureau, y compris les jetons d'argent qui<br />

sont offerts aux directeurs sortant <strong>de</strong> charge ; le tout à<br />

prendre sur la Caisse <strong>de</strong>s trois sols pour livre du montant<br />

<strong>de</strong>s droits d'entrée et <strong>de</strong> sortie. « Et comme<br />

« <strong>de</strong>puis l'année 1715 tous ceux qui ont été successi<br />

« vement directeurs ont été privés <strong>de</strong> leurs honorifi<br />

« ques, même obligés <strong>de</strong> fournir aux dépenses <strong>de</strong> la<br />

« Chambre, une somme <strong>de</strong> trente mille livres sera d'abord<br />

« prélevée pour donner <strong>de</strong>s jetons d'argent et médailles<br />

« d'or à ceux <strong>de</strong>s directeurs qui ont joui <strong>de</strong>puis 1715<br />

« jusqu'à 1730. » — État <strong>de</strong>s revenus et dépenses <strong>de</strong> la<br />

juridiction consulaire, <strong>de</strong> 1750 à 1762 ; — <strong>de</strong>s dépenses<br />

extraordinaires et entretien annuel que les juges consuls<br />

sont obligés <strong>de</strong> faire pour y tenir les foires, et pour mettre<br />

le nouvel hôtel <strong>de</strong> la Bourse en état d'y administrer la<br />

justice ; — du remboursement <strong>de</strong>s capitaux empruntés par<br />

la Bourse à la Chambre <strong>de</strong> commerce, à l'hôpital Saint-<br />

Louis, à la fabrique <strong>de</strong> Sainte-Colombe et au chapitre<br />

Saint-Jean <strong>de</strong> Bazas, dont les intérêts lui coûtent centdouze<br />

mille livres <strong>de</strong>puis 1749 jusqu'à 1762 ; au sieur<br />

Baujon, trente mille livres empruntées à rente viagère ;<br />

aux prisonniers du Palais, six cents livres <strong>de</strong> rente. —<br />

Adresse aux négociants et à la Chambre <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux par les négociants du Port-Louis, Ile-<strong>de</strong>-France,<br />

pour les prier <strong>de</strong> combattre avec eux les nouveaux privilèges<br />

exclusifs accordés à la Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s (1788),<br />

signée Comarmond, Oury, Cossigny, le comte <strong>de</strong> Boulac,<br />

Barbé <strong>de</strong> Marbois, Magon <strong>de</strong> la Villebague, Moneron,<br />

Dayot, Bonhomme, Bolyard, Be<strong>de</strong>lle, Quellenec, Gatereau.<br />

— Opposition <strong>de</strong> quelques courtiers <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à<br />

une entreprise <strong>de</strong> leur compagnie qui aurait déféré le droit<br />

exclusif <strong>de</strong> courtage dans le ressort <strong>de</strong> Libourne à un seul<br />

d'entre eux en qualité <strong>de</strong> député <strong>de</strong> la compagnie (Lamothe,<br />

contre Giraud, <strong>de</strong> Libourne). — Le contrôleurgénéral<br />

(1772) à l'occasion <strong>de</strong> l'abonnement <strong>de</strong>s courtiers<br />

jaugeurs sur le montant <strong>de</strong>s trois sols pour livre, <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

à l'intendant <strong>de</strong>s éclaircissements sur l'origine et l'établissement<br />

<strong>de</strong> cette caisse, son produit année commune, les<br />

différentes <strong>de</strong>sti-


nations auxquelles il est employé, enfin à qui, pour quel<br />

prix et pour quelle raison un <strong>de</strong> ces trois sols pour livre a<br />

été aliéné : le sol pour livre vaut cent quatre-vingt-dix<br />

mille livres. — Mémoires divers relatifs au commerce<br />

: — du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (juillet 1764) contre<br />

la libre exportation <strong>de</strong>s eaux-<strong>de</strong>-vie <strong>de</strong> cidre et <strong>de</strong><br />

poiré <strong>de</strong>mandée par les provinces <strong>de</strong> Bretagne et <strong>de</strong> Normandie,<br />

et combattue à Bor<strong>de</strong>aux afin <strong>de</strong> conserver à la<br />

province le marché <strong>de</strong> l'Espagne, du Portugal et <strong>de</strong> l'Italie<br />

; dans le même mémoire sont citées la prohibition ou<br />

restriction <strong>de</strong> la culture du tabac, et la nécessité pour la<br />

Guienne d'interdire en même temps l'accès chez elle <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>nrées <strong>de</strong>s provinces voisines, et <strong>de</strong> forcer celles-ci à<br />

recevoir les siennes propres ; — du sieur Nunès Perez <strong>de</strong><br />

Olivarès (1750), sur la nécessité d'accroître le stock <strong>de</strong>s<br />

espèces métalliques en France à mesure <strong>de</strong> l'augmentation<br />

du taux <strong>de</strong>s impositions : « en<br />

« 1709, une augmentation <strong>de</strong> dix livres par marc soutint<br />

« les finances et fut le salut <strong>de</strong> l'État ; en 1714, à la paix,<br />

« la première opération ayant été la diminution <strong>de</strong>s espèces<br />

« sans aucune attention à la <strong>de</strong>tte du Roi, jamais on n'avait<br />

« vu plus <strong>de</strong> banqueroutes qu'en 1715 et 1716 ; exemples<br />

<strong>de</strong>s premières années <strong>de</strong> la Régence, <strong>de</strong> la banque <strong>de</strong><br />

Law, <strong>de</strong>s billets d'État et <strong>de</strong> banque, etc… ; — d'un auteur<br />

inconnu, sur la nécessité <strong>de</strong> renforcer les convoyeurs<br />

militaires <strong>de</strong>s flottes marchan<strong>de</strong>s <strong>de</strong>stinées aux colonies,<br />

et projet <strong>de</strong> fon<strong>de</strong>r par l'État une banque d'assurance, dans<br />

chaque ville maritime, régie par les négociants euxmêmes<br />

; — du sieur Baujon, négociant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

relatant les services par lui rendus à la province : en 1713,<br />

par l'approvisionnement <strong>de</strong> la ville ; en 1727, par celui <strong>de</strong><br />

la province ; en 1739 et 1740, par celui du Limousin,<br />

alors sous les ordres <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Tourny ; en 1746, après la<br />

prise <strong>de</strong> Louisbourg, par l'envoi à Québec, bloqué par les<br />

Anglais, d'un navire chargé <strong>de</strong> munitions <strong>de</strong> guerre et <strong>de</strong><br />

secours en blé ; en 1748, par l'approvisionnement <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux au moyen d'une compagnie qu'il avait créée :<br />

nommé ensuite consul <strong>de</strong> la Bourse par le corps <strong>de</strong>s négociants.<br />

— Établissement à Bor<strong>de</strong>aux d'un bureau pour<br />

la visite et la marque <strong>de</strong>s marchandises, dont le premier<br />

titulaire fut D. Astruc. — Organisation par l'État d'une<br />

société d'armement pour le commerce <strong>de</strong> la Chine ; refus<br />

<strong>de</strong> quelques négociants <strong>de</strong> réaliser la part d'actions qu'ils<br />

avaient précé<strong>de</strong>mment souscrite et injonction du ministère<br />

<strong>de</strong> les y contraindre (1783). — La constitution <strong>de</strong> la<br />

société est dans un arrêt du Conseil du 21 juillet 1783, qui<br />

appelait les ports <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Marseille, Nantes, etc., à<br />

concourir à sa formation.<br />

C. 3686. (Portefeuille.) — 46 pièces, papier.<br />

1709-1882. — Commerce extérieur. — Amirauté. Phares.<br />

Balises. [Art. 1681 à 1691, tome 1 er et 3328, 3330,<br />

3600, tome II.] — Correspondance <strong>de</strong>s intendants Lamoignon<br />

<strong>de</strong> Courson, <strong>de</strong> Tourny, <strong>de</strong> Clugny et Dupré Saint-<br />

Maur avec les ministres Pontchartrain, Fagon, le maréchal<br />

<strong>de</strong> Villeroi, Bertin, les négociants <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bayonne,<br />

Brun l'aîné, négociant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et un curé <strong>de</strong> Pontenx<br />

(Lan<strong>de</strong>s), concernant : — la proposition faite en 1709 par<br />

le lieutenant particulier <strong>de</strong> l'amirauté <strong>de</strong> Bayonne, <strong>de</strong><br />

défendre la sortie <strong>de</strong>s brais et goudrons pour l'étranger ;<br />

mais le ministre, dans le but <strong>de</strong> ne pas dégoûter les particuliers<br />

<strong>de</strong> ressemer <strong>de</strong>s pins à la suite <strong>de</strong> l'hiver <strong>de</strong> cette<br />

année, refuse <strong>de</strong> prohiber la sortie ; — le bruit erroné, qui<br />

court le pays (1715), que les Hollandais enlèvent dans les<br />

lan<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux toute la graine <strong>de</strong>s pins, payant quatre-vingts<br />

livres le boisseau ce qui ne coûtait avant l'hiver<br />

<strong>de</strong> 1709 que cinq livres, afin <strong>de</strong> faire chez eux et dans le<br />

Nord <strong>de</strong>s semis : or, chez eux ils n'ont pas <strong>de</strong> terrain propre<br />

à cette culture, et dans le Nord il y a plus <strong>de</strong> pins<br />

qu'on n'en veut ; — la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Landais d'être autorisés<br />

en 1715, vu l'extrême abondance <strong>de</strong> la récolte, à exporter<br />

du brai, <strong>de</strong> la térébenthine et du goudron ; — le<br />

perfectionnement apporté à la fabrication du brai par la<br />

métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> Dupuy, inspecteur <strong>de</strong>s milices gar<strong>de</strong>-côtes<br />

(1760) ; — la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s négociants <strong>de</strong> Bayonne : Béhic,<br />

Dubec, Saint-Genès, Hirigoyen, etc…, qu'afin <strong>de</strong><br />

ramener l'honnêteté dans la fabrication du brai et <strong>de</strong> la<br />

résine, les producteurs soient tenus d'imprimer leur nom<br />

et leur étampe sur les pains <strong>de</strong> goudron et sur leurs futailles<br />

(1773) ; — la prétention d'un négociant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

d'obtenir en faveur du port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux la prohibition <strong>de</strong><br />

l'exportation <strong>de</strong> toutes les matières résineuses par les ports <strong>de</strong><br />

Bayonne et <strong>de</strong> la Teste : « Je ne suis pas étonné » lui répond<br />

l'intendant « <strong>de</strong> vous voir <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r pour le port<br />

« <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux une préférence qui ferait nécessairement<br />

« tourner au profit <strong>de</strong>s négociants <strong>de</strong> cette ville le bénéfice<br />

« que font sur ces marchandises ceux <strong>de</strong> Bayonne et <strong>de</strong> la<br />

« Teste. Mais il est certain que les propriétaires qui tirent<br />

« ces matières <strong>de</strong> leur sol dont elles sont presque la seule<br />

« production, en trouvant un débit bien moins avantageux<br />

« dès qu'un moindre nombre d'acheteurs fera diminuer la<br />

« concurrence, ne seront pas plus <strong>de</strong> votre avis que les<br />

« négociants <strong>de</strong> Bayonne et <strong>de</strong> la Teste. Les autres avan<br />

« tages que vous annoncez <strong>de</strong>voir résulter pour le com<br />

« merce <strong>de</strong> la préférence que vous désirez ne me pa<br />

« raissent pas assez bien établis pour déterminer l'admi-


« nistration à déférer à votre <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, 5 mai 1777. » —<br />

Arrêt du Conseil d'État du 11 décembre 1768, augmentant<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux sols les quatre sols par tonneau qui se perçoivent<br />

sur tous les navires français et étrangers entrant<br />

dans les rivières <strong>de</strong> Garonne et Dordogne pour l'entretien<br />

du phare <strong>de</strong> Cordouan et <strong>de</strong> la tour, afin d'établir dans<br />

l'intérêt <strong>de</strong> la navigation huit tours en bois <strong>de</strong> chêne <strong>de</strong> la<br />

hauteur <strong>de</strong> quatre-vingts pieds, surmontées, chacune d'un<br />

mât <strong>de</strong> vingt-cinq pieds portant un pavillon rouge, dont<br />

cinq <strong>de</strong> ces tours seraient placées sur la côte <strong>de</strong> Saintonge<br />

et trois sur celle du Médoc ; on rehaussera aussi le clocher<br />

<strong>de</strong> Royan <strong>de</strong> trente-<strong>de</strong>ux pieds <strong>de</strong> pierre dure, on rétablira<br />

la flèche <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> Saint-Palais ; en même temps l'ordre<br />

est donné <strong>de</strong> construire trente-<strong>de</strong>ux bouées coniques avec<br />

leurs chaînes et ancres, et d'acheter au nom du Roi au lieu<br />

<strong>de</strong> Saint-Palais un bouquet <strong>de</strong> bois <strong>de</strong> chênes verts qui<br />

sert <strong>de</strong> point <strong>de</strong> reconnaissance aux vaisseaux qui viennent<br />

du large. — Mémoire sur la nécessité <strong>de</strong> laisser<br />

subsister l'église et le clocher <strong>de</strong> Soulac pour la sûreté <strong>de</strong><br />

la navigation <strong>de</strong> la rivière <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux : ce clocher et le<br />

moulin servent <strong>de</strong> balise ; quant à l'église, actuellement<br />

enserrée entre quatre grosses montagnes <strong>de</strong> sable dont<br />

celle du couchant porte déjà sur la voûte, il est urgent <strong>de</strong><br />

la rétablir et l'on n'est arrêté que par la différence d'estimation<br />

<strong>de</strong>s matériaux <strong>de</strong> l'ancienne église, discutée entre<br />

le ministère et les habitants, dont le plan est <strong>de</strong> forcer la<br />

main à l'administration par la nécessité <strong>de</strong> conserver le<br />

clocher pour le repère <strong>de</strong> l'entrée en Giron<strong>de</strong> (1743-<br />

1744). — [Voir les articles C. 1690 du tome I er et C. 3328<br />

à 3330 du tome II]. — Ordonnance <strong>de</strong> l'Amirauté <strong>de</strong><br />

France, à Paris, concernant la sûreté <strong>de</strong>s ports et rappelant<br />

l'ordonnance <strong>de</strong> Louis-le-Jeune en 1102, le rétablissement<br />

par Charlemagne <strong>de</strong> l'ancien phare <strong>de</strong> Boulogne, les visites<br />

multipliées <strong>de</strong>s rois anglais autour <strong>de</strong> leur íle pour<br />

inspecter les ports, et les lettres patentes d'Henri IV,<br />

Louis XIII et Louis XIV sur la constitution <strong>de</strong>s Amirautés<br />

(1778). — Règlement pour les pilotes lamaneurs <strong>de</strong> la<br />

rivière <strong>de</strong> Giron<strong>de</strong> (1784). — Annonce <strong>de</strong> l'envoi d'un<br />

maître <strong>de</strong>s Requêtes, pour faire l'inspection <strong>de</strong>s Amirautés<br />

et <strong>de</strong>s pêches dans les ports <strong>de</strong> la Guienne. — Mémoires<br />

contradictoires sur l'établissement à Blaye ou à Pauillac<br />

d'une Amirauté secondaire, ou port oblique. — (Voir<br />

C. 3602, tome II). — Jugement rendu par les commissaires<br />

du Conseil, en exécution <strong>de</strong>s arrêts <strong>de</strong>s 21 avril et<br />

26 octobre 1739 pour la vérification <strong>de</strong>s titres <strong>de</strong>s droits<br />

maritimes, qui déboute le sieur <strong>de</strong> Ruat <strong>de</strong>s droits par lui<br />

prétendus comme seigneur captal <strong>de</strong> Buch, et confirme le<br />

Roi et ses fermiers ou engagistes (voir C. 3600), dans le<br />

droit exclusif <strong>de</strong> percevoir le huitième <strong>de</strong>nier sur la totalité<br />

<strong>de</strong> la vente du poisson à la claye <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

[art. 3615, 3616, tome II].<br />

C. 3687. (Portefeuille.) — 105 pièces, papier.<br />

1785-1789. — Commerce extérieur. — Domaine d'Occi<strong>de</strong>nt.<br />

— Correspondance <strong>de</strong>s maîtres <strong>de</strong>s Requêtes,<br />

Boutin et Boisgibaut, commissaires nommés par le Roi<br />

pour faire les fonctions d'intendant dans la généralité<br />

(octobre 1784 à juin 1785) après l'intendant Dupré Saint-<br />

Maur, et <strong>de</strong> Camus <strong>de</strong> Néville (1785-1789), avec les<br />

ministres <strong>de</strong> Calonne, Lambert et Tholozan, ce <strong>de</strong>rnier,<br />

intendant du commerce, concernant : — le jugement<br />

d'une contestation survenue entre la veuve d'un receveur à<br />

Bor<strong>de</strong>aux du domaine d'Occi<strong>de</strong>nt et le sieur Vincent,<br />

armateur du Sans-Pareil, navire <strong>de</strong> ce port, et qui, <strong>de</strong>vant<br />

y attérir, y aurait dû acquitter les droits <strong>de</strong> cargaison <strong>de</strong>s<br />

îles ; mais poussé par fortune <strong>de</strong> guerre à se réfugier,<br />

venant <strong>de</strong> Cadix, à Marseille (1785) il y avait acquitté les<br />

droits que le bureau <strong>de</strong> Marseille doit, en conséquence,<br />

rendre à celui <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — les droits à acquitter au<br />

bureau d'Occi<strong>de</strong>nt, séant à Bor<strong>de</strong>aux, pour le <strong>de</strong>mi pour<br />

cent par les navires <strong>de</strong>s colonies françaises l'Ajax, le Protée,<br />

le Gondi et même la Rosette, celle-ci enlevée aux<br />

Cayes par l'équipage révolté, après assassinat <strong>de</strong>s officiers<br />

et du capitaine (1786) ; — les contestations entre le receveur<br />

du <strong>de</strong>mi pour cent d'augmentation aux droits du<br />

domaine, et son commis convaincu <strong>de</strong> malversation ; —<br />

le compte rendu au directeur général Necker, en 1788,<br />

<strong>de</strong>s opérations et rentrées en 1784 du bureau du domaine<br />

d'Occi<strong>de</strong>nt. [Art. 2734, tome I er .]<br />

C. 3688. (Portefeuille.) — 5 pièces, papier.<br />

1787-1789. — Commerce extérieur. — Domaine d'Occi<strong>de</strong>nt.<br />

— Contrôle du bureau d'entrée à Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong>s<br />

marchandises <strong>de</strong>s colonies françaises sujettes au <strong>de</strong>mi<br />

pour cent <strong>de</strong> la valeur, levé en sus <strong>de</strong>s trois pour cent<br />

habituels, en exécution <strong>de</strong> la déclaration du<br />

10 novembre 1727 prorogée <strong>de</strong> terme en terme : lesquelles<br />

marchandises consistent principalement en indigo,<br />

sucre, café, bois d'acajou et <strong>de</strong>s îles (<strong>de</strong> Campêche, Brésil,<br />

Sainte-Marthe et Cayenne), et coton ; ces droits ayant<br />

produit en <strong>de</strong>mi pour cent pour l'année 1788 la somme <strong>de</strong><br />

quatre cent dix-huit mille livres, et pour l'année 1789,<br />

celle <strong>de</strong> quatre cent soixante-dix-neuf mille. Noms <strong>de</strong>s<br />

navires arrivés <strong>de</strong>s colonies françaises au port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

avec l'évaluation <strong>de</strong> la cargaison, le chiffre du<br />

<strong>de</strong>mi pour cent que chacun acquitte, le lieu <strong>de</strong> départ, les<br />

noms <strong>de</strong>s armateurs et <strong>de</strong>s capitaines. — Exercice du<br />

1 er janvier à fin juillet 1787 : navires venus : — du cap<br />

(Français, Haïti) 24 ; — dès


Cayes, 3 ; — <strong>de</strong> Cayenne, 1 ; — <strong>de</strong> la Gua<strong>de</strong>loupe,<br />

16 ; — <strong>de</strong> la Martinique, 21 ; — du Port-au-Prince,<br />

12 ; — <strong>de</strong> Saint-Domingue, 33 ; — <strong>de</strong> Saint-Marc, 7 ;<br />

nommés : le Comte <strong>de</strong> Fumel, le Sans-Pareil, le Comte <strong>de</strong><br />

Proly, la Galathée, le Comte <strong>de</strong> Béarn, le Chevalier <strong>de</strong><br />

Boucalot, le Captal <strong>de</strong> Buch, le Darcy, le Vicomte <strong>de</strong><br />

Brons, la Princesse d'Hénin, etc., ayant pour capitaines :<br />

Mensignac, Duhayes, Bosredon, Lantonne, Lavaud, Ducos,<br />

etc., et pour armateurs : La Malétie, Letellier, Cottu,<br />

Journu, Lys, Vincent, Rabaud, Virazel, Lardin, Acquart,<br />

Delhorte, Faurès, Chicou, etc… — Exercice <strong>de</strong> juillet à<br />

décembre 1788 : navires venus : — du Cap, 38 ; — <strong>de</strong>s<br />

Cayes, 11 ; — <strong>de</strong> Cayenne, 3 ; — <strong>de</strong> la Gua<strong>de</strong>loupe,<br />

14 ; — <strong>de</strong> la Martinique, 20 ; — du Port-au-Prince,<br />

22 ; — <strong>de</strong> Saint-Domingue, 21 ; — <strong>de</strong> Saint-Marc, 4 ;<br />

nommés : l'Esmangart, le Montesquieu, la Reine <strong>de</strong> Golcon<strong>de</strong>,<br />

la Rose <strong>de</strong> Buch, le Baron <strong>de</strong> Plaâ, l'Émerau<strong>de</strong>, le<br />

Diomè<strong>de</strong>, l'Éclatant, le Tancrè<strong>de</strong>, la Marquise <strong>de</strong> Bouilly,<br />

le Paquebot du Roi, Numéros 8 et 12, la Licorne, le Chevalier<br />

<strong>de</strong> Chambly, le Baussay, le Maréchal <strong>de</strong> Duras, le<br />

Pompée, l'Uranie, l'Empereur-Roi, le Compère Mathieu,<br />

etc., dont l'évaluation <strong>de</strong> cargaison pour chacun varie <strong>de</strong><br />

cent à cinq cent mille livres, et ces navires ayant pour<br />

capitaines : Verrier, Dubernet <strong>de</strong> Longueville, Dejean,<br />

Cavarroque, Duval, Barton, Grandidier, Gastagnet, Duvignau,<br />

Labat, Laliman, Lartigau, Leclerc, Bor<strong>de</strong>s, Guestier,<br />

etc…, et pour armateurs : La Durantie, Cabarrus,<br />

Testard, Jauge, Belso, Lajard, Gradis, Bertin, directeur<br />

<strong>de</strong>s paquebots du Roi, Vignes, Pelissier, Labor<strong>de</strong>, Olanier,<br />

Wirtz, etc… — Exercice <strong>de</strong> l'année 1789 ; navires<br />

venus : — du Cap, 50 ; — <strong>de</strong>s Cayes, 15 ;— <strong>de</strong> Cayenne,<br />

1 ; — <strong>de</strong> la Gua<strong>de</strong>loupe, 28 ; — <strong>de</strong> la Martinique, 30 ; —<br />

du Port-au-Prince, 49 ; — <strong>de</strong> Saint-Domingue, 50 ; — <strong>de</strong><br />

Saint-Marc, 9 ; total <strong>de</strong>ux cent trente-huit navires du port<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, venus <strong>de</strong>s colonies françaises en 1789 : le<br />

Comte <strong>de</strong> Brienne, l'Invincible, le Superbe, le Jason, le<br />

Bailli <strong>de</strong> Suffren, le Comte <strong>de</strong> Valence, le Triton, le<br />

Comte <strong>de</strong> Rochambeau, le Comte <strong>de</strong> Vergennes, le Grand<br />

d'Alembert, la Victoire, le Maréchal <strong>de</strong> Castries, le Vicomte<br />

<strong>de</strong> Caraman, la Marquise <strong>de</strong> Vaudreuil, le Néville,<br />

l'Artibonite, le Latouche, le Prevôt <strong>de</strong> la Croix, la Duchesse<br />

<strong>de</strong> Cossé, le Turgot, le Champion <strong>de</strong> Cicé, la Comtesse<br />

<strong>de</strong> Lameth, le Baron Du Hal<strong>de</strong>, etc… — capitaines :<br />

Couture, Tastet, Lemercier, Langlois, Ferchaud, Sorbé,<br />

Mahé, Fourcaud, Decoux, Corbière, Guestier, Latour,<br />

Larron<strong>de</strong>, Lange, etc., armateurs : Chevalier, Barthez,<br />

Camescasse, Roux, Arnaud Guérin, Castéra, Louvet,<br />

Lopez Dubec, Dubergier, Lavaud, Guestier, Coppinger,<br />

Martiel, Eyma, Lafon, Frère, Bonafé, Seignouret, Raveziès,<br />

Gradis, Féger, Baour, Wustemberg, Changeur,<br />

Boyer, etc… — Le chiffre <strong>de</strong> l'importation, calculée sur<br />

celui du produit du droit d'entrée, atteint en 1789, à Bor<strong>de</strong>aux<br />

seulement, pour les marchandises françaises <strong>de</strong>s<br />

colonies, la somme d'environ cent millions à l'entrée <strong>de</strong><br />

l'année 1790. [V. art. C. 2374, tome I er , et C. 3615, 3616,<br />

3624, 3627, tome II.]<br />

C. 3689. (Portefeuille.) — 3 pièces, papier.<br />

1750-1770. — ARTS ET METIERS —<br />

CORPORATIONS. — MAITRISES. [Art. 1692 à 1817, tome<br />

I er , et 3601, tome II] — Correspondance <strong>de</strong>s intendants<br />

Dupré Saint-Maur et <strong>de</strong> Néville avec le ministère (1776-<br />

1785), concernant le maintien absolu exigé dans la province<br />

par le Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et la réformation<br />

partielle proposée par l'administration sur le pied <strong>de</strong> l'édit<br />

du 26 août 1776, relatif à Paris et à Orléans, <strong>de</strong>s corps <strong>de</strong><br />

juran<strong>de</strong>s et communautés d'arts et métiers <strong>de</strong> l'intendance<br />

<strong>de</strong> Guienne, lesquelles n'avaient été ni détruites par l'édit<br />

<strong>de</strong> Turgot du 2 février 1776, portant proclamation <strong>de</strong> la<br />

liberté <strong>de</strong> l'industrie, qui n'avait pas été admis dans le<br />

ressort du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, ni modifiées dans leurs<br />

privilèges par celui du 26 août <strong>de</strong> la même année, porté<br />

par Clugny, successeur <strong>de</strong> Turgot, rétablissant à Paris les<br />

juran<strong>de</strong>s sur <strong>de</strong> nouvelles bases. Le gouvernement n'ayant<br />

pas voulu procé<strong>de</strong>r par édit général, mais par suite d'édits<br />

particuliers à chaque province, « afin que chacune puisse<br />

« recevoir les additions et modifications dont les circon<br />

« stances locales ou l'intérêt du commerce le rendra sus<br />

« ceptible, » <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à l'intendant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, 24 juin<br />

et 26 août 1776, la statistique <strong>de</strong>s communautés d'arts et<br />

métiers dans la généralité, le nombre <strong>de</strong>s adhérents, les<br />

charges et frais <strong>de</strong> l'entrée en maîtrise, avec un projet<br />

<strong>de</strong> règlement propre aux corporations qui puisse être envoyé<br />

au Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux pour en accepter l'enregistrement,<br />

et qui soit dressé « dans un esprit <strong>de</strong> progrès et<br />

« d'utilité publique ». En conservant dans son projet les<br />

dispositions <strong>de</strong> l'édit particulier aux communautés <strong>de</strong> Paris<br />

qui sert <strong>de</strong> type, la réduction <strong>de</strong> la durée <strong>de</strong>s apprentissages,<br />

<strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> chef-d'œuvre, <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> réception en<br />

maîtrise, et en ne donnant que la moindre extension aux<br />

effets du privilège exclusif dont les communautés ont joui<br />

jusqu'à présent, l'intendant propose d'écarter les articles<br />

par lesquels le Roi se réserve <strong>de</strong> lever <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> confirmation<br />

sur les communautés rétablies, vu que l'édit <strong>de</strong><br />

suppression <strong>de</strong> Turgot n'ayant jamais eu d'effet en<br />

Guienne, il ne peut pas y être question <strong>de</strong> confirmation ni<br />

<strong>de</strong> rétablissement ; et quant à l'ensemble <strong>de</strong> ceux qui<br />

résulteraient <strong>de</strong> la retenue à faire au profit <strong>de</strong> Sa Majesté,<br />

<strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> réception, ils seraient si peu importants que<br />

l'odieux qu'


en proviendrait, après l'espérance qu'on avait conçue <strong>de</strong> la<br />

liberté du commerce, serait fatal au gouvernement.<br />

« D'abord, l'édit <strong>de</strong> février qui supprimait les juran<strong>de</strong>s ne<br />

« s'étendait pas à ce ressort ; cependant les principes <strong>de</strong><br />

« liberté qu'il contenait y étaient généralement adoptés, et<br />

« la loi qui sera envoyée à ce sujet doit au moins pré<br />

« senter l'affranchissement <strong>de</strong>s gênes et <strong>de</strong>s prohibitions<br />

« injustes qui oppriment les efforts naturels <strong>de</strong> l'émula<br />

« tion. » Le contrôleur général n'admettant pas ces modifications<br />

ni l'idée que les corporations <strong>de</strong> la province puissent se<br />

passer d'être rétablies pour donner lieu à la levée du droit<br />

fiscal <strong>de</strong> confirmation, Dupré Saint-Maur répond<br />

« qu'à la suite d'un édit par lequel le Roi avait jugé utile<br />

« aux progrès du commerce et <strong>de</strong>s arts d'abroger l'usage<br />

« <strong>de</strong>s corporations, Sa Majesté va paraître au contraire les<br />

« établir d'autorité pour les professions mêmes qui, jus<br />

« qu'à présent, en avaient été affranchies. »<br />

(6 décembre 1776). — Deman<strong>de</strong> à l'intendant par le ministre<br />

Joly <strong>de</strong> Fleury (décembre 1781), <strong>de</strong> rassembler les<br />

éclaircissements nécessaires pour la rédaction <strong>de</strong> l'édit à<br />

envoyer au Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et proposant d'y<br />

comprendre nombre <strong>de</strong> villes du ressort qui n'ont pas <strong>de</strong><br />

juran<strong>de</strong>. « Il résulte <strong>de</strong> mes renseignements, écrit Dupré<br />

Saint-Maur, que les habitants <strong>de</strong>s villes où les corporations<br />

n'ont pas lieu seraient bien éloignés <strong>de</strong> regar<strong>de</strong>r<br />

comme un bienfait du Roi une loi qui abolirait la liberté<br />

dont ils jouissent ». Il se réfère <strong>de</strong> nouveau à son projet <strong>de</strong><br />

1776. — Instruction <strong>de</strong> Necker, directeur général <strong>de</strong>s<br />

finances, aux gar<strong>de</strong>s jurés <strong>de</strong>s bureaux <strong>de</strong> visite et <strong>de</strong><br />

marque, concernant l'exécution <strong>de</strong>s lettres patentes <strong>de</strong><br />

juin 1780. — Le gouvernement ayant voulu, en attendant<br />

l'édit <strong>de</strong>s corporations en Guienne, pourvoir à la situation<br />

au moyen <strong>de</strong> la délivrance <strong>de</strong> lettres <strong>de</strong> maîtrise et <strong>de</strong><br />

brevets, sur arrêts du Conseil, le Parlement, les bayles <strong>de</strong>s<br />

communautés, les jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux s'y opposent <strong>de</strong><br />

concert, malgré les ordonnances <strong>de</strong> l'intendant et les injonctions<br />

du contrôleur général (1781-1786), et poursuivent<br />

par saisie, amen<strong>de</strong> et prison les ouvriers et particuliers<br />

possesseurs <strong>de</strong>s brevets du Conseil. — Affaire <strong>de</strong> six<br />

hôteliers et cabaretiers pourvus <strong>de</strong> ces brevets. —<br />

Supplique <strong>de</strong> quinze citoyens <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, maîtres tailleurs<br />

<strong>de</strong> la ville, en vertu <strong>de</strong> brevets obtenus sur arrêts du<br />

Conseil, et ayant rempli toutes les formalités requises <strong>de</strong><br />

présentation aux bayles <strong>de</strong> leur communauté, néanmoins<br />

ruinés par un arrêt du Parlement du 11 septembre 1784,<br />

donné contre eux à la requête <strong>de</strong>s bayles <strong>de</strong>s tailleurs,<br />

lequel arrêt, nonobstant la prochaine émission <strong>de</strong> l'édit<br />

qui supprimera les formes <strong>de</strong>s anciennes juran<strong>de</strong>s, maintient<br />

dans toute leur rigueur les anciens statuts, annule<br />

l'effet <strong>de</strong>s brevets <strong>de</strong> maîtrise obtenus par les suppliants et<br />

leur défend l'exercice <strong>de</strong> leur profession. Le contrôleur<br />

général Calonne engage (13 octobre 1784) les commissai-<br />

res Boutin et <strong>de</strong> Boisgibaut, intendants <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, à<br />

faire revenir le Parlement sur son arrêt, qu'il n'a pu rendre<br />

que par erreur d'appréciation <strong>de</strong> la portée <strong>de</strong>s arrêts du<br />

Conseil, dont le seul effet, en attendant l'édit qui va être<br />

lancé pour reconstituer les communautés d'arts et métiers<br />

dans le ressort du Parlement, a été d'exempter provisoirement<br />

les ouvriers pourvus <strong>de</strong> brevets d'acquitter la taxe<br />

<strong>de</strong> maîtrise jusqu'à ce qu'elle ait été déterminée par un<br />

article <strong>de</strong> la loi attendue. — Supplique au maréchal <strong>de</strong><br />

Mouchy, qui la recomman<strong>de</strong> à l'intendant <strong>de</strong> Néville<br />

(1785), <strong>de</strong>s ouvriers <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, pourvus <strong>de</strong>s arrêts du<br />

grand Conseil, et en cette qualité <strong>de</strong> brevets <strong>de</strong> maîtrise,<br />

que les maîtres jurandés <strong>de</strong> la ville poursuivent par saisie<br />

<strong>de</strong> leurs ouvrages et outils comme non incorporés dans les<br />

juran<strong>de</strong>s, et surtout comme n'ayant pas versé les sommes<br />

dues pour leur entrée à la boîte commune <strong>de</strong>s corporations<br />

; elle est signée <strong>de</strong> 42 hôteliers, 1 boulanger, 4 cordonniers,<br />

2 pâtissiers, 4 menuisiers, 16 tailleurs, 6 serruriers,<br />

3 charpentiers, 3 cordiers, 5 voiliers 6 poulieurs, 7<br />

maçons, 2 tapissiers, 1 vitrier, 6 cloutiers, et nombre<br />

d'autres. — Deman<strong>de</strong> par la communauté <strong>de</strong>s orfèvres <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux d'être autorisée aux moyens qu'elle propose<br />

pour acquitter ses <strong>de</strong>ttes, moyens déjà employés à Paris<br />

par la compagnie <strong>de</strong>s orfèvres. — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> la veuve<br />

Souliat, qu'il soit permis à ses filles <strong>de</strong> continuer à travailler<br />

en robes pour femmes, sans que les tailleurs puissent les en<br />

empêcher. « Il est<br />

« constant que le corps <strong>de</strong>s maîtres tailleurs, auquel l'état<br />

« <strong>de</strong> tailleuse pour femmes est réuni, serait en droit <strong>de</strong><br />

« les inquiéter ; mais il ne paraît pas qu'elles l'aient été,<br />

« non plus qu'un grand nombre <strong>de</strong> femmes ou filles qui<br />

« s'occupent <strong>de</strong> cette profession, soit en donnant une pe<br />

« tite rétribution à quelques maîtres, soit en frau<strong>de</strong> <strong>de</strong> la<br />

« maîtrise, et je ne vois pas », dit Dupré Saint-Maur,<br />

« qu'il y ait jamais eu <strong>de</strong> rigoureuses recherches à cet<br />

« égard (1781). » — Nouvelle instance <strong>de</strong>s ouvriers <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux, au nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cents et plus, brevetés par<br />

arrêt du Conseil, pour obtenir (1784), en vertu <strong>de</strong> leurs<br />

titres, le droit <strong>de</strong> travailler, que les bayles <strong>de</strong>s communautés<br />

et le Parlement leur dénient. [Art. 1692-4696 et 1739-<br />

1743, tome I er , et 3601, tome II.]<br />

C. 3690. (Registre.) — Petit in-folio, 47 feuillets, relié.<br />

1755-1791. — Arts et Métiers. — Corporations. —<br />

Registre <strong>de</strong>s mises et dépenses <strong>de</strong>s chirurgiens <strong>de</strong> la<br />

confrérie Saint-Côme et Saint-Damien, à Bor<strong>de</strong>aux. —<br />

Les assemblées se tiennent au couvent <strong>de</strong>s Cor<strong>de</strong>liers. —<br />

Dépenses annuelles : <strong>de</strong>ux cent quatre-vingts livres ;<br />

recettes,


<strong>de</strong>ux cent cinquante. — En mai 1758, donné douze livres<br />

pour une bonne œuvre ; en décembre 1762, quarante-huit<br />

livres. — Fait célébrer, en novembre 1765, une messe à<br />

l'occasion <strong>de</strong> la maladie du Dauphin, et le<br />

23 janvier 1766, un service pour sa mort. — En 1774, les<br />

<strong>de</strong>ntistes et les experts herniaires payent une contribution<br />

à la boîte <strong>de</strong>s chirurgiens, par conséquent sont agrégés à<br />

la compagnie, qui est composée, en 1785, <strong>de</strong> quarante-six<br />

maîtres et quatre aspirants, parmi lesquels : Métivier,<br />

Moulinier, Lapeyre, Gouteyron, Lattez, Lafourca<strong>de</strong>, Larrieu,<br />

Dutoya, etc. [Art. 1702 à 1715, tome I er ].<br />

C. 3691. (Registre.) — In-folio, 357 feuillets, papier.<br />

1765-1766. — Arts et Métiers. — Corporations. —<br />

Courtiers. — Registre contenant les déclarations <strong>de</strong>s<br />

courtiers, <strong>de</strong>s vins par eux chargés sur différents navires<br />

du port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> tous pays. —<br />

Caubet, Ju<strong>de</strong>, Delmestre, Dumas, Ferrière, etc…, expéditions<br />

d'octobre 1765, <strong>de</strong>ux mille cent soixante-treize tonneaux<br />

<strong>de</strong> vins <strong>de</strong> ville, et cinq cent cinquante-<strong>de</strong>ux <strong>de</strong><br />

vins du haut pays. — Expéditions <strong>de</strong> novembre, cinq cent<br />

soixante-six <strong>de</strong> vins <strong>de</strong> ville et quatre mille quatre centvingt<br />

du haut pays ; — expéditions <strong>de</strong> décembre <strong>de</strong> la<br />

même année, cinq cent soixante-douze <strong>de</strong> vins <strong>de</strong> ville, et<br />

quatre mille <strong>de</strong>ux cent trente-sept <strong>de</strong> haut pays, la plupart<br />

pour Amsterdam et la Hollan<strong>de</strong> ; — expéditions <strong>de</strong> décembre<br />

1766, quatre cent cinquante-sept <strong>de</strong> vins <strong>de</strong> ville,<br />

et cinq mille trois cent-quatorze du haut pays, pour la<br />

même <strong>de</strong>stination que ci-<strong>de</strong>ssus. — Envoi du<br />

9 avril 1766, à Saint-Pétersbourg, par navire d'Amsterdam,<br />

<strong>de</strong> vins <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Dumas, courtier. [Art. 1720-<br />

1721, tome I er , 3624-3627 3685, tome II].<br />

C. 3692. (Registre.) — In-folio, 31 feuillets, papier.<br />

1763-1770. — Fragment d'un registre <strong>de</strong> délibérations<br />

<strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong>s courtiers <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — ce fragment<br />

commençant au feuillet 92 pour finir au 131, se rapporte<br />

absolument au registre C. 1720, tome I er , auquel manquent<br />

ces feuillets. — Réception <strong>de</strong>s sieurs Élies, Laforest,<br />

Aubert, Ménard, Waleyt, Abiet, Roger, Dumas,<br />

etc… — Lutte <strong>de</strong> la compagnie contre l'établissement <strong>de</strong>s<br />

courtiers brevetés. — Consentement <strong>de</strong> la compagnie à ce<br />

que ceux qui expédient les vaisseaux étrangers se partagent<br />

entre eux le vingt et un pour vingt du bénéfice <strong>de</strong>s<br />

déclarations d'entrée et autres profits <strong>de</strong> cette nature. —<br />

Le premier prési<strong>de</strong>nt fait <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s renseignements à<br />

la compagnie sur sa constitution, ses règlements et le<br />

nombre <strong>de</strong> ses membres. — Les courtiers maintiennent<br />

leur droit tiré <strong>de</strong> la déclaration du Roi, <strong>de</strong> novembre 1765,<br />

d'être exempts <strong>de</strong> la levée <strong>de</strong> la milice, eux et leurs enfants.<br />

— Copie <strong>de</strong>s ordres du duc <strong>de</strong> Praslin, ministre <strong>de</strong><br />

la marine, communiqués à la compagnie par Daubenton,<br />

commissaire général <strong>de</strong> la marine, ordonnateur aux ports<br />

et département <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et Bayonne, levant la prohibition<br />

d'embarquer autrement que sous pavillon français<br />

ou espagnol, les graines <strong>de</strong> lin d'exportation et autres<br />

menues graines. — Signatures <strong>de</strong>s courtiers <strong>de</strong> la compagnie.<br />

[Art. C. 1720, tome I er ].<br />

C. 3693. (Registre.) — In-4°, 10 feuillets, papier<br />

1787-1789. — Arts et métiers. — Corporations. —<br />

Couvreurs et plombiers. — Compte <strong>de</strong> la dépense et<br />

recette faite par les mains <strong>de</strong> M. Nicolas Rozat, maître<br />

couvreur et plombeur, étant en charge <strong>de</strong> la frairie Sainte-<br />

Suzanne fondée en l'église Saint-Michel. — Élection du<br />

contreboursier, du couronel et du man<strong>de</strong>, ainsi que <strong>de</strong><br />

leurs suppléants. — Compte rendu à l'assemblée convoquée<br />

par le « man<strong>de</strong> » <strong>de</strong>s recettes et dépenses <strong>de</strong> l'année<br />

précé<strong>de</strong>nte : la confrérie est composée, tant hommes que<br />

femmes, <strong>de</strong> quatre-vingt-onze personnes. — [Art.<br />

C. 1756, tome I er .]<br />

C. 3694. (Registre.) — Petit in-folio, cartonné, 36 feuillets,<br />

papier.<br />

1780-1790. — Arts et métiers. — Corporations. —<br />

Épingliers. — Les assemblées se tiennent au couvent <strong>de</strong>s<br />

Cor<strong>de</strong>liers. — Saisie d'épingles étrangères chez un épinglier<br />

et un parfumeur par les bayles <strong>de</strong> la communauté<br />

accompagnés d'un jurat. — Réception d'un confrère,<br />

après qu'il aura fait son chef-d'œuvre consistant en <strong>de</strong>ux<br />

milliers <strong>de</strong> petites épingles. — La saisie est déclarée illégale<br />

par les jurats : la corporation rembourse au saisi<br />

l'amen<strong>de</strong> <strong>de</strong> cent-soixante-dix livres qu'il a payée. —<br />

Assemblée du 5 décembre 1788, dans laquelle il est fait<br />

lecture d'un plan ou projet <strong>de</strong> restauration <strong>de</strong>s États <strong>de</strong><br />

Guienne, proposé par MM. <strong>de</strong> la noblesse, le 29 du mois<br />

<strong>de</strong> novembre <strong>de</strong>rnier, dans une <strong>de</strong>s salles <strong>de</strong>s R. P. Jacobins.<br />

« Il a été<br />

« délibéré unanimement ce qui suit : 1° que, d'après<br />

« l'examen fait dudit projet <strong>de</strong> restauration, elle a cru<br />

« qu'en suivant le respect dont elle est pénétrée pour<br />

« Sa Majesté elle ne pouvait, quand à présent, accepter ni<br />

« estatuer sur le proposé ; en conséquence, attendre la solu<br />

« tion <strong>de</strong>s États-Généraux : — 2° ladite communauté a<br />

« donné plein pouvoir au sieur Michel Duchen et Clau<strong>de</strong><br />

« Bécha<strong>de</strong>, ses députés, <strong>de</strong> se joindre à tous les députés


« <strong>de</strong>s autres corporations pour nommer et élire un nombre<br />

« suffisant <strong>de</strong> députés pour aller <strong>de</strong> suite à Paris supplier<br />

« très humblement S. M. <strong>de</strong> vouloir bien dans sa bonté<br />

« paternelle accor<strong>de</strong>r au Tiers-État <strong>de</strong> la province <strong>de</strong><br />

« Guienne dans l'entrée aux États-Généraux un nombre<br />

« proportionné à la population <strong>de</strong> ladite province. » — Le<br />

registe finit le 21 janvier 1791. [Art. C. 1738, tome I er ].<br />

C. 3695. (Registre.) — In-folio, 160 feuillets, papier.<br />

1721-1763. — Corporations. — Huissiers au Parlement.<br />

— Délibérations <strong>de</strong> la compagnie <strong>de</strong>s huissiers au<br />

Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, principalement relatives à la<br />

discipline du corps et <strong>de</strong> la compagnie. — [Art. C. 1724 à<br />

C. 1736, tome I er — et 3625, 3627, 3629, 3630, tome II.]<br />

C. 3696. (Registre.) — Petit in-4°, 85 feuillets, papier.<br />

1611-1621. — Corporations. — Notaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />

— « Inventaire <strong>de</strong> tous les papiers, tiltres, docu<br />

« ments et renseignements, et autres pièces appartenantes<br />

« à la communauté <strong>de</strong>s quarante notaires et tabellions<br />

« royaux establys par le Roy en la ville et cité <strong>de</strong> Bor<br />

« <strong>de</strong>aux » fait par Bertrand <strong>de</strong> La Ville, notaire et gar<strong>de</strong>notes<br />

héréditaire, ayant été syndic <strong>de</strong> la communauté,<br />

lesquels titres sont remis aux syndics <strong>de</strong> l'année 1612,<br />

Lhéritier et Brisson. On y trouve mentionnées : les lettrespatentes<br />

d'établissement <strong>de</strong>s quarante notaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

datées <strong>de</strong> Saint-Germain-en-Laye, 29 juillet 1520,<br />

enregistrées au Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux le 6 mai 1521 ; —<br />

leur confirmation par les rois Henri II, Charles IX et<br />

leurs successeurs ; — les règlements par lesquels les<br />

notaires sont tenus d'écrire eux-mêmes, ou leurs clercs en<br />

leur présence, les actes dont ils sont requis ; —<br />

l'autorisation donnée par le Parlement, aux notaires <strong>de</strong> la<br />

ville <strong>de</strong> tenir une assemblée extraordinaire le<br />

30 octobre 1593, afin <strong>de</strong> se donner un règlement ; —<br />

l'action intentée par la compagnie à Marraquier, collationneur<br />

général <strong>de</strong>s papiers <strong>de</strong> la Gar<strong>de</strong> Note, afin qu'il<br />

fasse apparoir son inventaire général duquel il avait été<br />

chargé, et la suppression <strong>de</strong> cet office dans les villes <strong>de</strong><br />

Villeneuve, Pujols, Sainte-Livra<strong>de</strong> et Casseneuil en Agenais<br />

; — un ancien règlement <strong>de</strong>s notaires, du<br />

19 mai 1570, approuvé la même année par l'archevêque<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — <strong>de</strong>s vidimus <strong>de</strong> provisions <strong>de</strong> confrères<br />

; — le rôle du nom et succession <strong>de</strong>s notaires en 1591<br />

et le règlement général <strong>de</strong> 1594. — A ce registre est annexée<br />

une pièce sur papier, du 27 mai 1566, dans laquelle<br />

le Roi, statuant en conseil privé, maintient la charge <strong>de</strong><br />

collationneur général et gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s minutes et papiers <strong>de</strong>s<br />

notaires décédés <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et sénéchaussée<br />

<strong>de</strong> Guienne, créée le 21 octobre 1543 par la vente au<br />

profit du domaine et par les mains <strong>de</strong>s commissaires<br />

députés pour l'aliénation <strong>de</strong>s domaines du Roi, sur la tête<br />

et en faveur <strong>de</strong> MM. Girault Salines et Nicolas Delort, <strong>de</strong><br />

tous les papiers <strong>de</strong>s anciens notaires décédés, et <strong>de</strong> ceux<br />

que leurs veuves ou les particuliers possè<strong>de</strong>nt ; suivant<br />

l'acte <strong>de</strong> délivrance <strong>de</strong>sdits papiers fait auxdits acquéreurs,<br />

et en conformité <strong>de</strong> ce qui avait eu lieu là-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong><br />

toute ancienneté d'après un compte <strong>de</strong> la comptablerie <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux, présenté en 1482 à la Chambre <strong>de</strong>s Comptes à<br />

Paris, par lequel appert l'existence à cette époque <strong>de</strong> la<br />

charge et <strong>de</strong> l'office précités, lesquels, bien que plus d'une<br />

fois contestés, et même momentanément supprimés par<br />

lettres-patentes, sont confirmés <strong>de</strong> nouveau présentement,<br />

avec toutes leurs prérogatives, en faveur <strong>de</strong> Guillaume<br />

Peyraut. [Art. C. 1724 — 1736, tome I er ; 3331 à 3333<br />

tome II.]<br />

C. 3697. (Registre.) — In-folio, 466 feuillets, papier.<br />

1594-1675. — Corporations. — Notaires. — Registre<br />

<strong>de</strong>s assemblées tenues par les notaires <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

dans le grand couvent <strong>de</strong> l'Observance, en vertu <strong>de</strong><br />

l'autorisation du Parlement, en date du<br />

30 octobre 1593. — Envoi à la Cour <strong>de</strong> M. Jean Chirac,<br />

notaire, pour soutenir les affaires <strong>de</strong> la compagnie contre<br />

le collationneur général Marraquier (f° 20). — La compagnie<br />

lui achète un cheval pour faire le voyage <strong>de</strong> Paris. —<br />

Achat d'un drap <strong>de</strong> velours noir ayant la croix <strong>de</strong> satin<br />

blanc et portant l'image du patron Saint-Jean-Porte-latine,<br />

semé <strong>de</strong> fleurs <strong>de</strong> lis d'or ; ce sera le drap <strong>de</strong>s obsèques<br />

(1600). — Obligation <strong>de</strong>s confrères d'assister au service<br />

divin chaque dimanche dans la chapelle qui leur est louée<br />

par les Jacobins, après quoi, ils se ca<strong>de</strong>nassent <strong>de</strong>dans<br />

pour tenir les assemblées. — Poursuites ordonnées contre<br />

<strong>de</strong>s notaires <strong>de</strong> Tabanac et du faubourg Saint-Seurin, qui<br />

avaient passé <strong>de</strong>s contrats dans la ville, en violation du<br />

privilège <strong>de</strong>s quarante notaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Refus du<br />

notaire Ponet d'assister à la messe du dimanche, sur sa<br />

qualité <strong>de</strong> protestant, et en vertu <strong>de</strong> l'édit qui l'exempte <strong>de</strong><br />

tous frais et contributions contraires à la religion réformée<br />

(f° s 30 et 31). — Difficulté <strong>de</strong> trouver un confrère qui se<br />

charge <strong>de</strong> passer le pain bénit. — Secours donnés sur la<br />

bourse commune à la veuve d'un confrère qui vient <strong>de</strong><br />

mourir <strong>de</strong> la contagion, 12 juillet 1606 : il n'y a plus <strong>de</strong><br />

séance que le 6 mai 1607. — Arrêt du Conseil ordonnant<br />

l'exhibition <strong>de</strong> tous les titres <strong>de</strong> tabellions et <strong>de</strong> notaires<br />

au commissaire Caumartin, député à la suite du Roi, décembre<br />

1608, et députation à la Cour du notaire Josias<br />

Perrocheau, afin


d'y aller soutenir le droit <strong>de</strong>s notaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong><br />

faire, privativement à tous autres, les inventaires après<br />

décès (f° s 66 à 71). — Messe extraordinaire, en signe <strong>de</strong><br />

reconnaissance pour avoir réussi dans la négociation,<br />

suivie d'un Te Deum et <strong>de</strong> l'aumône à soixante pauvres ;<br />

néanmoins, il en aura coûté huit cents écus à la compagnie<br />

pour le supplément du droit à payer aux partisans<br />

fermiers <strong>de</strong>s parties casuelles, (f° 84). — La compagnie<br />

s'oppose à l'exécution dans Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> l'édit <strong>de</strong> création<br />

<strong>de</strong> huit charges nouvelles <strong>de</strong> notaires porté par le roi<br />

Charles IX : copie en sera <strong>de</strong>mandée au bureau <strong>de</strong>s insinuations.<br />

— Commencement et continuation <strong>de</strong>s poursuites<br />

exercées par les commissaires enquêteurs contre les<br />

notaires <strong>de</strong> la compagnie qui ont fait <strong>de</strong>s inventaires après<br />

décès : inventaires <strong>de</strong>s successions du baron d'Agès, <strong>de</strong> la<br />

dame <strong>de</strong> Nort et du sieur <strong>de</strong> Suduiraut ; les notaires <strong>de</strong> la<br />

sénéchaussée, dits notaires <strong>de</strong> la campagne, sont invités à<br />

contribuer aux frais et voyages faits à Paris par le syndic<br />

<strong>de</strong> la compagnie pour l'interprétation <strong>de</strong> l'édit <strong>de</strong> création<br />

<strong>de</strong>s commissaires examinateurs (f° 136). — Règlement<br />

intérieur portant que la collation ou le vidimus <strong>de</strong> tout<br />

contrat passé dans la ville par un confrère, n'appartiendra<br />

qu'à ce confrère (f° 141). — Présentation au roi<br />

Louis XIII dans la gran<strong>de</strong> salle <strong>de</strong> l'archevêché, où étaient<br />

le maréchal <strong>de</strong> Souvré, et plusieurs grands seigneurs, et<br />

texte <strong>de</strong> la harangue prononcée le 5 décembre 1615 par la<br />

compagnie (f° 153). « Sa Majesté aurait répondu en ces<br />

propres termes : Je vous remercie <strong>de</strong> vos bonnes affections,<br />

Messieurs. Et, ce dit, nous fist l'honneur <strong>de</strong> mettre<br />

la main au chapeau. » Texte <strong>de</strong> la harangue au chancelier.<br />

— Les confrères <strong>de</strong> la compagnie, faisant profession<br />

<strong>de</strong> la religion prétendue réformée, seront exemptés <strong>de</strong> la<br />

contribution personnelle aux dépenses du service divin<br />

qui précè<strong>de</strong> les assemblées dans la chapelle (f° 187) ; il y<br />

a en même temps une instance soutenue à Nérac <strong>de</strong>vant la<br />

chambre <strong>de</strong> Guienne, en 1619, contre trois confrères qui<br />

sont protestants. — Assemblée générale où il est résolu<br />

<strong>de</strong> prier le gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux d'octroyer aux quarante le<br />

port <strong>de</strong> la robe et du bonnet, comme aux notaires du Châtelet<br />

: la requête est portée en corps au gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux,<br />

alors à Bor<strong>de</strong>aux, année 1620, 4 octobre. — Droit du<br />

marc d'or exigé <strong>de</strong>s notaires : une. députation va à Libourne<br />

trouver le gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux et MM. du Conseil<br />

d'Etat qui sont à la suite <strong>de</strong> l'armée, 14 et 18 juillet 1621 :<br />

(f° 215).— Sur le bruit du prochain passage du Roi avec<br />

les seigneurs <strong>de</strong> son Conseil par la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, un<br />

notaire est choisi, 5 décembre 1621, pour porter la parole<br />

et se plaindre <strong>de</strong>s exactions que les partisans et traitants<br />

font subir à la compagnie ; en même temps, on provoque<br />

<strong>de</strong>s assemblées <strong>de</strong> notaires dans la sénéchaussée pour<br />

prendre fait et cause avec les quarante contre un arrêt du<br />

Conseil sur la revente <strong>de</strong> l'hérédité <strong>de</strong>s offices notariaux.<br />

— Le 29 janvier 1623, arrêté d'aller faire en corps<br />

la révérence au duc d'Épernon, qui fera son entrée en ville<br />

le 5 février (f° 254) ; on ira le len<strong>de</strong>main. — Défense aux<br />

huissiers et sergents <strong>de</strong> signer aucun contrat, sur copie ni<br />

autrement. — Intervention <strong>de</strong> la compagnie et son appel<br />

aux notaires du Châtelet <strong>de</strong> Paris, afin <strong>de</strong> s'opposer ensemble<br />

à un édit que le Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux désire<br />

faire passer au Conseil, portant création d'un corps d'officiers<br />

spéciaux qui pourront faire toutes expertises et reconnaissances<br />

<strong>de</strong>s seigneuries du ressort dudit Parlement,<br />

faire les prises <strong>de</strong> possession <strong>de</strong>s biens que l'on acquerra,<br />

dresser toutes quittances <strong>de</strong>s seigneurs concernant le<br />

paiement <strong>de</strong>s rentes et <strong>de</strong>s arrérages, ainsi que les lods et<br />

ventes (f° 308) ; cette délibération est <strong>de</strong> 1631. —<br />

Protestation contre l'arrêt du Conseil <strong>de</strong> 1634, par lequel<br />

les notaires <strong>de</strong>s villes ont été taxés à quinze livres chacun<br />

pour être déchargés <strong>de</strong> l'obligation <strong>de</strong> se procurer <strong>de</strong>s<br />

lettres <strong>de</strong> ratification <strong>de</strong> leurs offices (f° 328). — Refus<br />

<strong>de</strong>s quarante, en vertu <strong>de</strong> leurs privilèges, d'aller au guet<br />

et gar<strong>de</strong> qui se fait à Bor<strong>de</strong>aux, 3 août 1642. — Entrée du<br />

comte d'Harcourt, 6 mai 1643, comme gouverneur <strong>de</strong> la<br />

province ; il sera salué par la compagnie en corps. — La<br />

taxe <strong>de</strong> confirmation due au Roi, par les notaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

à cause <strong>de</strong> son heureux avènement à la couronne,<br />

est modérée à douze cent-soixante-quinze livres. —<br />

Opposition <strong>de</strong> la compagnie à ce que le sieur <strong>de</strong> Pichon,<br />

secrétaire <strong>de</strong> la Cour du Parlement, procè<strong>de</strong>, au préjudice<br />

<strong>de</strong>s notaires, à la faction <strong>de</strong> l'inventaire <strong>de</strong> feu M. Guillaume<br />

Dalesme, conseiller du Roi et gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux <strong>de</strong><br />

la chancellerie, année 1650. — Révérence et harangue au<br />

prince <strong>de</strong> Condé, arrivé à Bor<strong>de</strong>aux, 1651, prendre possession<br />

<strong>de</strong> son gouvernement. — Réception d'un confrère<br />

qui a été cabaretier, puis praticien, et a fait profession <strong>de</strong><br />

la religion réformée ; il prouve qu'il a cessé son métier, et<br />

fait son abjuration, laquelle il renouvelle en tant que <strong>de</strong><br />

besoin <strong>de</strong>vant la compagnie ; son examen d'ailleurs étant<br />

bon, il est admis, et il exerce jusqu'en 1655. —<br />

10 août 1659, informée <strong>de</strong> la prochaine arrivée du Roi<br />

(f° 414), la compagnie se prépare à le haranguer, et sur la<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> que lui font les jurats du chiffre pour lequel elle<br />

entend contribuer au présent <strong>de</strong> trente mille écus que le<br />

Roi <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à la ville, la compagnie se taxe,<br />

7 septembre 1659, à trois ou quatre cents livres, portées à<br />

cinq cents par la délibération du 26 du même mois. —<br />

6 mai 1660, délibéré que dorénavant aucun confrère <strong>de</strong> la<br />

compagnie ne prendra <strong>de</strong> clerc qui soit <strong>de</strong> la religion<br />

réformée. — Difficulté <strong>de</strong> réunir les confrères en assemblée<br />

; il y a seulement quatre réunions en 1660, trois en<br />

1661 et une seule par an pour la nomi-


nation <strong>de</strong>s syndics, <strong>de</strong> 1663 à 1671 ; elles reprennent en 1672<br />

et 1674 ;. mais en 1675, année <strong>de</strong> la sédition <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, il<br />

ne s'en tient qu'une en janvier. — 10 janvier 1663 :<br />

« Les notaires royaux <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

« extraordinairement assemblés au sujet <strong>de</strong> l'assignation<br />

« à eux donnée, en exécution <strong>de</strong> la commission <strong>de</strong> mon<br />

« sieur Dalesme, conseiller du Roy en la Cour, a esté déli<br />

« béré que sans attendre le <strong>de</strong>ffaut, ils se présenteront en<br />

« la personne <strong>de</strong>s syndics, tant pour eux que pour toute<br />

« leur compagnie, sans approuver ladite commission et<br />

« ledit commissaire, et pour dire ce qu'il appartiendra ;<br />

« et pour çest effet, afin qu'aucun <strong>de</strong> ladicte compagnie<br />

« ne se puisse désunir, qu'il sera tout présentement fait<br />

« serment par un chascun aux fins <strong>de</strong> ladicte union et ob<br />

« servation du secret <strong>de</strong> la compagnie afin que sy par<br />

« après quelque particulier <strong>de</strong> ladite compagnie venoit à<br />

« souffrir pour raison <strong>de</strong> ce, et en exécution <strong>de</strong> ladite<br />

« commission, ladicte compagnie soit tenue <strong>de</strong> le dédom<br />

« mager.… comme <strong>de</strong> fait lesdits notaires ont fait et<br />

« presté ledit serment sur le Te igitur et croix déposée<br />

« sur l'autel <strong>de</strong> leur chapelle, et promis ne violer ledit<br />

« serment pour quelque cause que ce soit. » (f° 428 v°).<br />

« — 4 novembre 1674. Sur ce qui a été représenté au sujet<br />

« <strong>de</strong>s six offices <strong>de</strong> greffiers <strong>de</strong>s sentences arbitrales, que le<br />

« Roy avait par son édit ordonné que les notaires seroient<br />

« obligés <strong>de</strong> les acquérir, et le traitant ayant en conséquence<br />

« fait divers comman<strong>de</strong>ments, il a été arrêté que nous tous<br />

« soubzsignés faisons serment d'union et <strong>de</strong> ne rien faire<br />

« l'un au préjudice <strong>de</strong>s autres, et en cas <strong>de</strong> besoin nous<br />

« adresserons aux puissances <strong>de</strong> la ville, et où quelqu'un <strong>de</strong><br />

« nous serions contraintz par emprisonnement ou logement<br />

<strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> guerre, nous promettons <strong>de</strong> payer chacun<br />

les frais qu'il aura faits et soufferts, et serons tous<br />

obligés <strong>de</strong> nous rendre au premier ordre. Signé : Deshellis,<br />

Duard, Turpin, Virevaloys, Doamloup, Thomas, Despiet,<br />

Betbédé, Saubut, Dego<strong>de</strong>au, Couthures, Derougier,<br />

Giron, Brulz, Dugrillon, Deferrand, Chauvet, Conilh,<br />

Montaigne, Maurin, Lafeurière, Poitevin, Bécha<strong>de</strong>, Dutaudin,<br />

Belso, Pascault, Bonnet, Guinier, Hosten, Poulard,<br />

Decaussa<strong>de</strong>, Come, Douteau, Banchereau, Grégoire,<br />

Leysson, Parran, Lheritier, Devivans, Feret, Cazenove,<br />

Ponteil, Olanier, Mons, Pallotte, Liquart, Loste, Despiet<br />

jeune. [Art. C., 1724 à 1736, tome I er .]<br />

C. 3698. (Registre.) — In-folio, 116 feuillets, papier.<br />

1675-1689. — Corporations. — Notaires. —<br />

Délibérations <strong>de</strong> la compagnie <strong>de</strong>s notaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ;<br />

examens, actes <strong>de</strong> réception, tant <strong>de</strong>s postulants <strong>de</strong> la ville<br />

que <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong> la sénéchaussée. — Délibération du<br />

6 mai 1675, relative exclusivement à l'élection <strong>de</strong>s syndics<br />

: (en novembre 1675, le Parlement, en punition <strong>de</strong> la<br />

révolte, est transféré à Condom, et ensuite à Marman<strong>de</strong>,<br />

où il restera jusqu'en 1678, pour aller <strong>de</strong> là à La Réole,<br />

jusqu'en 1690, et la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s à Libourne. L'armée,<br />

entrée en novembre 1675, ne s'en ira, tous excès commis,<br />

que le 2 août 1676). — Assemblées multipliées en avril et<br />

mai 1676, en vue <strong>de</strong> parer aux exigences extrêmes du<br />

traitant <strong>de</strong>s charges <strong>de</strong> greffiers d'arbitrages : sur la réclamation<br />

d'une somme <strong>de</strong> huit mille huit cents livres,<br />

représentant le prix <strong>de</strong>s offices <strong>de</strong> ce nom créés à Bor<strong>de</strong>aux,<br />

et <strong>de</strong>squels le Roi impose l'achat à la compagnie,<br />

et après qu'elle a essayé <strong>de</strong> s'opposer aux poursuites en<br />

formant requête <strong>de</strong>vant l'intendant <strong>de</strong> Sève, elle paye, au<br />

moyen d'emprunts, d'abord les premières <strong>de</strong>ux mille quatre<br />

cents livres, puis le mois d'après quatre mille huit<br />

cents autres, <strong>de</strong>meurant exposée pour le reste au traitant,<br />

(1676). — Tiraillements intérieurs et scène scandaleuse<br />

donnée par un notaire, un jour d'assemblée, se précipitant<br />

sur le livre <strong>de</strong> délibérations posé sur l'autel, le lacérant, et<br />

interrompant la signature <strong>de</strong>s notaires, ses confrères, en<br />

disant que jamais la compagnie n'aurait l'honneur <strong>de</strong> le<br />

voir signer une délibération <strong>de</strong> ce genre, aussi nuisible au<br />

bien public, etc. ; il revient le len<strong>de</strong>main présenter ses<br />

excuses. — Matricule <strong>de</strong> l'année 1676 (f° 9) et <strong>de</strong> l'année<br />

1677 (f° 22). — Le 10 mai 1677, la compagnie en corps<br />

va rendre ses <strong>de</strong>voirs à Mgr <strong>de</strong> Roquelaure, gouverneur<br />

<strong>de</strong> la Guienne, sur sa première entrée dans la ville ; lequel<br />

répond par trois fois qu'il est au service <strong>de</strong> la compagnie.<br />

« Est à remarquer que les officiers et bourgeois <strong>de</strong> Libourne,<br />

occupant l'entrée <strong>de</strong> la porte <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong> salle,<br />

où ils avaient attendu pendant <strong>de</strong>ux heures, furent mandés<br />

<strong>de</strong> se retirer et <strong>de</strong> faire place à la compagnie <strong>de</strong>s notaires,<br />

pour revenir par après porter la parole, ce qui fut résolu<br />

sur l'advis donné audit seigneur par Mgr <strong>de</strong> Sève, intendant,<br />

et autres notables officiers et seigneurs présents<br />

». — Le mois d'octobre suivant, <strong>de</strong>s commissaires,<br />

au nombre <strong>de</strong> dix, furent complimenter M. Denis sur sa<br />

réception <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>nt présidial ; item, à M. le comte <strong>de</strong><br />

Montagut, lieutenant général <strong>de</strong> la province, gouverneur<br />

du Château-Trompette, sur son retour <strong>de</strong> Paris… ; item, à<br />

M. l'intendant, le 19 avril 1678… ; item, en 1695, au mois<br />

d'aoust, la compagnie alla en corps complimenter M. le<br />

prési<strong>de</strong>nt Latrene sur sa réception, étant revêtus <strong>de</strong> robes ;<br />

note marginale du folio 22 v°. — Compte général <strong>de</strong>s<br />

sommes versées par les confrères pour acquitter les huit<br />

mille huit cents livres et l'amen<strong>de</strong>, exigées par les traitants,<br />

pour le rachat <strong>de</strong>s offices <strong>de</strong>s greffiers <strong>de</strong>s arbitrages<br />

et <strong>de</strong>s conventions (f° s 27 à 32). — Emprunt par la<br />

compagnie


<strong>de</strong>s mains <strong>de</strong> l'exécuteur testamentaire <strong>de</strong> feu essirem<br />

François Lespinasse, curé <strong>de</strong> Saint-Michel <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

d'une somme <strong>de</strong> mille livres, qui doit d'après son testament<br />

être placée à rente constituée au <strong>de</strong>nier vingt, afin<br />

que la rente <strong>de</strong> cinquante livres en résultant soit distribuée<br />

aux pauvres <strong>de</strong> ladite paroisse par le curé et les dames <strong>de</strong><br />

charité <strong>de</strong> Saint-Michel (f° 37), juillet 1679. En décembre<br />

1681, le curé actuel <strong>de</strong>man<strong>de</strong> les intérêts échus<br />

(f° 52). — Délibération du 5 août 1685, par laquelle la<br />

compagnie constate le peu d'empressement, <strong>de</strong>puis plusieurs<br />

années, <strong>de</strong>s notaires à assister aux assemblées <strong>de</strong>puis<br />

que la division s'est mise entre eux pour le rachat <strong>de</strong>s<br />

offices <strong>de</strong>s greffes d'arbitrages, auquel une partie d'entre<br />

eux n'a pas voulu contribuer, et établit, pour former la<br />

somme due aux traitants, une contribution d'entrée <strong>de</strong><br />

cent livres à payer par tous les nouveaux notaires. —<br />

Délibération par laquelle le Roi sera supplié <strong>de</strong> confirmer<br />

les privilèges <strong>de</strong> la compagnie, tant aux fins que chacun<br />

<strong>de</strong>s notaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux puisse exercer sa charge dans la<br />

ville <strong>de</strong> La Réole, à la suite du Parlement,<br />

(4 novembre 1685,) en qualité <strong>de</strong> greffiers d'arbitrages,<br />

comme en ayant été créé le nombre <strong>de</strong> six dans cette ville<br />

(<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux), où était pour lors le Parlement, et payé la<br />

finance d'iceux, que pour avoir le pouvoir d'instrumenter<br />

par tout le Royaume à l'instar <strong>de</strong>s notaires <strong>de</strong> Paris et<br />

d'Orléans, et que défenses seront faites à tous notaires <strong>de</strong><br />

la sénéchaussée <strong>de</strong> Guienne d'instrumenter à Bor<strong>de</strong>aux et<br />

banlieue (f° 77). — Opposition aux exigences du fermier<br />

<strong>de</strong>s formules et du papier timbré. — Nombreux enregistrements<br />

<strong>de</strong> provisions <strong>de</strong> notaires.<br />

C. 3699. (Registre.) — Petit in-folio, 200 feuillets, papier.<br />

1705-1714. — Corporations. — Notaires. —<br />

Délibérations <strong>de</strong>s notaires royaux et apostoliques <strong>de</strong> la<br />

ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — La compagnie propose d'acquérir<br />

pour <strong>de</strong>ux mille livres les offices d'arpenteurs nouvellement<br />

créés par arrêt du Conseil, et pour vingt mille livres<br />

réduites à douze mille, ceux <strong>de</strong> commissaires et greffiers<br />

aux scellés et inventaires créés par édit <strong>de</strong> mars 1702 ; le<br />

remboursement que doit faire le clergé pour les offices <strong>de</strong><br />

notaires ecclésiastiques <strong>de</strong>vant être en partie affecté à ce<br />

payement : refus <strong>de</strong> quelques confrères <strong>de</strong> signer la délibération.<br />

— Le traitant (f° 20) réclamant trente mille<br />

livres au lieu <strong>de</strong> vingt, et une personne <strong>de</strong> qualité, qu'on<br />

ne nomme pas, promettant <strong>de</strong> faire passer le marché pour<br />

vingt mille livres, la compagnie ordonne à ses syndics<br />

d'emprunter aussi cette somme (f° 20). — Discussions<br />

entre les confrères pour l'établissement <strong>de</strong> la bourse<br />

commune dont quelques-uns ne veulent pas (1706), et<br />

tarif qui sera présenté pour homologation à Sa Majesté,<br />

en vertu duquel chaque acte, selon sa qualité et son importance,<br />

aura à supporter sur les honoraires, un tant pour<br />

cent retenu par la boîte, qui sera partagé tous les mois,<br />

déduction faite <strong>de</strong>s frais et <strong>de</strong>ttes (f° s 45 à 48). —<br />

Réunion à la compagnie par une déclaration du Roi, du<br />

10 juillet 1706, <strong>de</strong>s offices <strong>de</strong>s commissaires aux appositions<br />

et levées <strong>de</strong> scellés, et <strong>de</strong>s greffiers <strong>de</strong>sdits commissaires.<br />

— La compagnie envoie douze jambons à M.<br />

Lamolère, secrétaire du Roi (f° 96). — L'intendant règle à<br />

onze cents livres la capitation <strong>de</strong> la compagnie ; elle paye<br />

encore huit mille livres pour réunir les charges <strong>de</strong> syndics<br />

créés près d'elle par l'édit <strong>de</strong> mars 1706. —<br />

Reconnaissance par arrêt du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, en<br />

date du 25 juin 1708, du droit <strong>de</strong>s notaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

<strong>de</strong> faire les ventes <strong>de</strong>s effets par eux inventoriés (f° s 187-<br />

188). — Opposition du corps <strong>de</strong>s notaires à la qualité<br />

prise dans la faction <strong>de</strong> l'inventaire après décès <strong>de</strong>s biens<br />

<strong>de</strong> M. <strong>de</strong> La Vigerie, chantre <strong>de</strong> Saint-André, par un<br />

confrère <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, qui avait dressé ledit inventaire,<br />

non comme commissaire aux scellés représentant la compagnie,<br />

mais comme scribe du chapitre (f° 228). —<br />

Opposition à la validité <strong>de</strong> la réception faite par un juge<br />

royal d'un candidat à la profession <strong>de</strong> notaire, à laquelle la<br />

compagnie n'avait point participé. — Protestation contre<br />

une apposition <strong>de</strong> scellés faite à un navire étranger, actuellement<br />

dans le port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, par le lieutenant<br />

général <strong>de</strong> l'Amirauté (f° 249). — Maintien du droit <strong>de</strong>s<br />

notaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux d'instrumenter par tout le royaume,<br />

ainsi que font ceux du Châtelet <strong>de</strong> Paris et ceux d'Orléans,<br />

à l'occasion d'un testament cassé pour avoir été passé<br />

dans la sénéchaussée <strong>de</strong> Libourne par un notaire <strong>de</strong> la<br />

compagnie. — Nomination dans le sein <strong>de</strong> la compagnie<br />

<strong>de</strong> commissaires aux scellés et aux partages (f° 356). —<br />

Requête adressée à l'intendant, 22 novembre 1712, pour<br />

qu'il soit permis à un confrère <strong>de</strong> continuer le scellé par<br />

lui apposé, selon sa charge, sur les effets d'un particulier,<br />

contre l'opposition d'un sieur Latapy, présupposant être<br />

commis aux fonctions <strong>de</strong> commissaire aux scellés, lesquelles<br />

n'appartiennent qu'à la compagnie (f° 394). —<br />

Délibération par forme <strong>de</strong> règlement, que toutes les assemblées<br />

seront faites et convoquées dans la chapelle <strong>de</strong>s<br />

notaires, soit pour l'examen <strong>de</strong>s notaires <strong>de</strong> campagne,<br />

soit pour la reddition <strong>de</strong>s comptes <strong>de</strong>s syndics ; l'intenadnt<br />

sera prié d'accepter à cinq mille livres la taxe <strong>de</strong>s<br />

offices <strong>de</strong> commissaires aux scellés et inventaires. — Les<br />

syndics, institués par la corporation pour exercer par<br />

trimestre en son nom, les charges <strong>de</strong> commissaires aux<br />

scellés qu'elle a réunies, sont requis <strong>de</strong> se faire payer par<br />

les receveurs <strong>de</strong>s finances, <strong>de</strong>s différentes années d'arrérages


<strong>de</strong> gages à huit cents livres par an que le Roi a attachés à<br />

ces places (f° 398). — Afferme <strong>de</strong>s fonctions <strong>de</strong> commissaires<br />

et greffiers aux scellés et inventaires, en 1714.<br />

C. 3700. (Registre.) — In-folio, relié, 297 feuillets, papier.<br />

1714-1729. — Corporations. — Notaires. —<br />

Délibérations <strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong>s notaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />

— Règlement <strong>de</strong> la compagnie sur les visites à<br />

faire par les récipiendaires aux doyen, syndics et commissaires<br />

; sur l'apurement général <strong>de</strong>s comptes <strong>de</strong> la bourse<br />

commune qui sera pour cette fois opéré sans la représentation<br />

<strong>de</strong>s états <strong>de</strong> détail, et sur la répression <strong>de</strong>s absences<br />

aux assemblées par le moyen, toujours proposé et toujours<br />

non suivi, <strong>de</strong>s amen<strong>de</strong>s, 1714. — Amen<strong>de</strong>s portées<br />

contre les confrères qui interrompent les préopinants et<br />

sortent sans permission <strong>de</strong> l'assemblée ou refusent <strong>de</strong><br />

signer les délibérations prises. — Le chapitre Saint-<br />

André, ayant fait apposer les scellés <strong>de</strong> sa part par un<br />

praticien à lui, sur les effets du trésorier défunt <strong>de</strong> la primatiale,<br />

feu Lavau, la compagnie envoie croiser, par<br />

l'apposition <strong>de</strong> son sceau, les scellés ecclésiastiques,<br />

commet à la gar<strong>de</strong> <strong>de</strong> ce croisement un <strong>de</strong> ses membres,<br />

et adresse au Parlement une requête afin que les scellés<br />

du chapitre soient enlevés dans la journée, par autorité <strong>de</strong><br />

justice, et remplacés immédiatement par ceux <strong>de</strong> la corporation.<br />

— Relâchement dans l'assiduité aux assemblées<br />

<strong>de</strong>venu <strong>de</strong> plus en plus grand : on est obligé <strong>de</strong> recourir à<br />

l'autorité <strong>de</strong> l'intendant pour amener aux convocations un<br />

nombre suffisant <strong>de</strong> confrères. — Règlement définitif,<br />

selon les intentions <strong>de</strong> l'intendant, <strong>de</strong> ce qui reste dû au<br />

traitant pour les augmentations <strong>de</strong> gages <strong>de</strong> commissaires<br />

aux scellés. — Les notaires <strong>de</strong> la sénéchaussée, au moment<br />

d'être agrégés au corps, donneront désormais,<br />

(1714), une déclaration écrite et signée qu'ils consentent<br />

<strong>de</strong> ne pouvoir passer ni retenir aucun acte dans la ville et<br />

banlieue <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, domaine exclusif <strong>de</strong>s cinquantecinq<br />

notaires, et aucun compromis ni sentence arbitrale<br />

dans le lieu même <strong>de</strong> sa rési<strong>de</strong>nce à chacun en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong><br />

la ville et banlieue, comme n'y ayant que ceux <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

qui soient dans la possession <strong>de</strong> ce droit qu'ils ont<br />

acquis par finance et réuni exclusivement à leur compagnie.<br />

— Mise en délibération d'un règlement en vingt-huit<br />

articles, pour arriver à l'établissement d'une bourse commune<br />

dont la Société <strong>de</strong>vra durer vingt ans à dater <strong>de</strong> son<br />

homologation ; elle comprendra, outre le produit <strong>de</strong> tous<br />

les droits <strong>de</strong>s fonctions notariales, celui <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong><br />

contrôle et d'insinuation nouvellement rattachés aux notaires,<br />

à l'effet <strong>de</strong> quoi six bureaux seront institués dans la<br />

ville pour le contrôle <strong>de</strong>s actes (f° 28 à 31). — L'intendant<br />

enverra au chancelier le projet du contrôle <strong>de</strong>s actes que<br />

le contrôleur général Desmarets a refusé d'autoriser. On<br />

choisit en même temps un confrère pour aller à Paris<br />

obtenir, par la persuasion, l'homologation du règlement<br />

préparé ; il commence par s'emporter en menaces contre<br />

l'assemblée et donne un coup <strong>de</strong> poing fermé à un <strong>de</strong>s<br />

syndics. — 21 juillet 1716, l'assemblée refuse <strong>de</strong> délibérer<br />

en présence du subdélégué envoyé par l'intendant afin<br />

<strong>de</strong> la prési<strong>de</strong>r, en vue d'y faire élire, en exécution d'un<br />

arrêt du Conseil, <strong>de</strong>ux nouveaux syndics, d'accord et <strong>de</strong><br />

connivence avec le doyen : cependant elle finit par cé<strong>de</strong>r<br />

« par<br />

« respect pour l'autorité royale et pour obéir aux désirs <strong>de</strong><br />

Mgr l'intendant. » — Plusieurs délibérations biffées et<br />

bâtonnées. — Ou élève la proposition <strong>de</strong> ramener à l'ancien<br />

nombre <strong>de</strong> trente (f° 104) les offices <strong>de</strong>s notaires <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux, par suppression <strong>de</strong> vingt-cinq offices, au<br />

moyen du rachat que la compagnie en fera sur les familles<br />

<strong>de</strong>s notaires décédés, ou ayant quitté le pays, ou bien<br />

abandonné leurs fonctions : l'arrêt du 20 décembre 1718<br />

est obtenu, mais il ne paraît pas (voir C. 3701) qu'il ait<br />

tout <strong>de</strong> suite été mis à exécution. — Dixième et capitation<br />

<strong>de</strong>s notaires. — Harangue <strong>de</strong> la compagnie,<br />

28 mars 1719, à M. Dalbessard, professeur royal en<br />

l'Université <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et père <strong>de</strong> l'avocat général sur<br />

sa réception dans la charge <strong>de</strong> lieutenant général présidial<br />

au sénéchal <strong>de</strong> Guienne ; c'est aussi le conservateur <strong>de</strong>s<br />

privilèges <strong>de</strong> la compagnie. — Nouveau délai <strong>de</strong> six années<br />

<strong>de</strong>mandé en 1724, et accordé par arrêt du<br />

25 janvier 1725, pour payer les vingt-cinq charges <strong>de</strong><br />

notaires rachetées par la compagnie (f° 217). — Les notaires<br />

<strong>de</strong> la sénéchaussée et <strong>de</strong> la compagnie payent à la<br />

compagnie, une fois pour toutes, la somme <strong>de</strong> cinquante<br />

livres en entrant dans le corps, en représentation du sol<br />

par semaine qu'ils lui doivent pour tenir les registres <strong>de</strong><br />

notaires <strong>de</strong> la sénéchaussée. — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> la corporation<br />

que le tarif <strong>de</strong>s actes soit augmenté. — Emprunt<br />

d'une somme <strong>de</strong> dix-huit mille livres au clergé et au receveur<br />

<strong>de</strong>s décimes, à rente constituée au <strong>de</strong>rnier vingt, pour<br />

rembourser divers créanciers qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt leurs<br />

prêts. — Pièces transcrites (f° 272 à 287) concernant le<br />

contrat <strong>de</strong> constitution <strong>de</strong> rente <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mille quatre cents<br />

livres, consenti par les syndics <strong>de</strong> la compagnie, en faveur<br />

<strong>de</strong> Boyer et Bolle, notaires, pour les dédommager <strong>de</strong> leur<br />

exil, avec l'ordonnance, 10 septembre 1728, <strong>de</strong> l'intendant<br />

Boucher, qui annule ledit contrat et les significations à<br />

eux faites : ils avaient été saisis en 1716 et 1717 pour le<br />

payement <strong>de</strong>s droits dus par la corporation au directeur<br />

<strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> contrôle, leurs maisons remplies <strong>de</strong> garnisaires,<br />

eux réfugiés pendant quatre mois dans un couvent,<br />

duquel après être sortis et revenus dans leurs familles, ils<br />

avaient été exilés par lettres <strong>de</strong>


cacher, l'un à Guéret, l'autre au Blanc, et ce n'était<br />

qu'après six mois que la clémence royale les avait laissés<br />

revenir ; après quoi, <strong>de</strong> nouveau en prison pendant onze<br />

mois, ils n'avaient pu obtenir <strong>de</strong> la compagnie et <strong>de</strong> personne<br />

ni dommages-intérêts, ni justice (septembre 1728).<br />

C. 3701. (Registre.) — In-folio, 234 feuillets, papier.<br />

1745-1758. — Corporations. — Notaires. — Amen<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> trois mille livres contre un notaire <strong>de</strong> Cartelègue en<br />

Blayais, qui avait passé un contrat <strong>de</strong> mariage au faubourg<br />

<strong>de</strong>s Chartrons, à Bor<strong>de</strong>aux, et requête contre le juge<br />

<strong>de</strong> Saint-Maurice qui avait reçu <strong>de</strong>s notaires sans la participation<br />

<strong>de</strong> la compagnie. — Envoi à Paris, pour faire<br />

renouveler les privilèges, d'un notaire, qu'on taxe pour ses<br />

dépenses à douze livres par jour ; comme après huit mois<br />

d'absence il n'a rien avancé, ni ne fait savoir qu'il reviendra,<br />

il est sommé par la compagnie <strong>de</strong> rentrer et ses frais<br />

lui sont payés sur ordonnance <strong>de</strong> l'intendant, année<br />

1747. — Règlement portant que les notaires présents à<br />

une assemblée <strong>de</strong> la compagnie qui refuseront <strong>de</strong> signer<br />

les délibérations prises à la majorité <strong>de</strong>s voix, encourront<br />

une amen<strong>de</strong> <strong>de</strong> cinquante livres au profit <strong>de</strong> l'hôpital<br />

Saint-André, année 1748. — Examen, réception, ajournement<br />

<strong>de</strong> candidats. — Formation <strong>de</strong> la nouvelle Gar<strong>de</strong>-<br />

Note : — délibération prise après un arrêt du Parlement<br />

en date du 2 juillet 1749, par laquelle il est établi que les<br />

minutes <strong>de</strong>s notaires décédés appartiennent à la compagnie,<br />

et non à aucun héritier, ni notaire en son nom privé,<br />

à moins que ce soit le successeur à l'office ; beaucoup <strong>de</strong><br />

minutes se trouvant actuellement égarées ou entre les<br />

mains <strong>de</strong> détenteurs ignorants, ou sans droit, lesquels<br />

refusent <strong>de</strong> les remettre à la compagnie : exemple <strong>de</strong><br />

celles <strong>de</strong> Barbeyron, notaire à Lormont, qui sont dans un<br />

état affreux entre les mains d'un menuisier <strong>de</strong> Saint-<br />

Seurin, qui refuse <strong>de</strong> les rendre (f° 46). Il est décidé<br />

« qu'en exécution <strong>de</strong> l'arrêt<br />

« précité <strong>de</strong> la Cour, ayant été remis dans une chambre<br />

« au couvent <strong>de</strong>s Cor<strong>de</strong>liers par <strong>de</strong>s héritiers <strong>de</strong>s sieurs<br />

« Cantinolle et Commes les registres dépendant <strong>de</strong> leurs<br />

« offices, et <strong>de</strong>vant en être remis d'autres pour former<br />

« une gar<strong>de</strong>-note ; attendu que cette chambre n'a été prise<br />

« que par provision, la compagnie donne pouvoir aux<br />

« syndics <strong>de</strong> convenir avec les religieux d'une autre plus<br />

« spacieuse pour y porter généralement tous les registres<br />

« remis, et ceux qui le seront ci-après, à l'effet d'y ranger<br />

« et mettre en ordre lesdits papiers, à quoi chaque notaire<br />

« sera tenu <strong>de</strong> travailler. » (f° 49.) — Délibération du<br />

12 janvier 1750 : « sur ce qui a été représenté par les<br />

« syndics que le sieur Lalanne, procureur du Roi au bu<br />

« reau <strong>de</strong>s finances, et ancien notaire <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, étant<br />

« décédé, le scellé aurait été apposé sur ses meubles à la<br />

« requête <strong>de</strong> différentes personnes, et notamment à celle<br />

« <strong>de</strong>s officiers du domaine sur les papiers formant l'an<br />

« cienne gar<strong>de</strong>-note qu'il avait en son pouvoir, ainsy que<br />

« sur ceux <strong>de</strong> son ancien office <strong>de</strong> notaire et <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>van<br />

« ciers, la remise <strong>de</strong>squelles gar<strong>de</strong>-note et minutes <strong>de</strong> son<br />

« exercice il n'aurait pas faite, en contravention à l'arrêt<br />

« du Parlement du 2 juillet <strong>de</strong>rnier, et nonobstant les in<br />

« jonctions du procureur général » ; il est arrêté que la<br />

compagnie revendiquera par tous les moyens légitimes la<br />

réintégration <strong>de</strong> ces papiers dans sa chambre provisoire<br />

d'<strong>Archives</strong>, en obtenant <strong>de</strong> l'intendant et <strong>de</strong> la cour <strong>de</strong><br />

Parlement la mainlevée par le domaine <strong>de</strong> ces documents<br />

; et continuant le même objet, la compagnie statue<br />

que pour parvenir à la rentrée dans les mains <strong>de</strong> ses syndics<br />

<strong>de</strong> tous les papiers énoncés dans l'arrêt précité, aucun<br />

notaire ne pourra traiter directement ni indirectement avec<br />

la veuve et les héritiers du feu Lalanne pour avoir ces<br />

minutes qui appartiennent exclusivement à la corporation<br />

(f° s 54 et 55). — Un notaire, coupable <strong>de</strong> s'être fait donner<br />

une commission <strong>de</strong> seize louis d'or pour la négociation<br />

et courtage <strong>de</strong> quelques lettres <strong>de</strong> change, est condamné<br />

à restituer la commission qu'il a prise, est privé<br />

<strong>de</strong>s honneurs <strong>de</strong> la compagnie et interdit <strong>de</strong> toute communication<br />

et fraternité, pendant six mois, avec pas un<br />

<strong>de</strong>s confrères (f° 63). — 28 décembre 1750 : acceptation<br />

<strong>de</strong>s offres <strong>de</strong> l'intendant Tourny, vu l'exiguité du local<br />

provisoire <strong>de</strong> la Gar<strong>de</strong>-Note aux Cor<strong>de</strong>liers, et l'impossibilité<br />

actuelle <strong>de</strong> faire élever un bâtiment pour la contenir,<br />

proposant un logement spacieux et commo<strong>de</strong> dans la<br />

nouvelle Bourse pour y recueillir la Gar<strong>de</strong>-Note générale<br />

<strong>de</strong> la sénéchaussée : on priera le prési<strong>de</strong>nt et le procureur<br />

général <strong>de</strong> faire rendre un arrêt pour autoriser le transport.<br />

— Déclaration du Roi, en interprétation <strong>de</strong> l'ordonnance<br />

d'août 1735, concernant les testaments, donnée à<br />

Versailles le 16 janvier 1751, rappelant la nécessité pour<br />

les notaires d'écrire eux-mêmes dans les testaments mystiques<br />

l'acte entier <strong>de</strong> suscription. — Remontrances <strong>de</strong> la<br />

compagnie contre l'apposition <strong>de</strong>s scellés sur les meubles<br />

d'un receveur <strong>de</strong>s tailles décédé, faite par les trésoriers <strong>de</strong><br />

France (f° 89). — Délibéré <strong>de</strong> prendre gratuitement, pour<br />

l'amour <strong>de</strong>s pauvres, les fonctions <strong>de</strong> greffier <strong>de</strong> l'hôpital<br />

Saint-André, charge <strong>de</strong>venue vacante par la vente qu'a<br />

faite <strong>de</strong> cet office le notaire qui la possédait (f° 113). —<br />

Réclamation unanime contre la modicité du tarif <strong>de</strong>s<br />

actes proposée par les commissaires nommés par le Roi<br />

pour la confection <strong>de</strong> son papier terrier en Guienne<br />

(f° 125). — Renouvellement <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> poursuivre les<br />

notaires <strong>de</strong> campagne qui viennent, au préjudice <strong>de</strong> la<br />

communauté, passer <strong>de</strong>s


actes et rési<strong>de</strong>r dans la ville et les faubourgs. —<br />

Nouvelles instances <strong>de</strong> la compagnie pour faire commencer<br />

par les confrères, chacun à son tour, le classement<br />

et la mise en ordre <strong>de</strong>s papiers <strong>de</strong> la Gar<strong>de</strong>-Note, en maintenant<br />

néanmoins une autre proposition qui a été faite sur<br />

cet objet, <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à la grand'chambre du Parlement<br />

l'autorisation <strong>de</strong> faire, entre tous les offices actuellement<br />

existant, le partage et la répartition <strong>de</strong> ce fonds<br />

(f° 126). — Les étrennes que la communauté donne aux<br />

secrétaires <strong>de</strong> l'Intendant sont portées, janvier 1754, dans<br />

l'occurrence où elle se trouve, à quatre louis d'or. — Un<br />

confrère détenu en prison continue d'être assisté par la<br />

compagnie, qui lui fait passer une somme <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cent<br />

cinquante livres. — Opposition unanime du corps à la<br />

prise en communication, par les employés du traitant, <strong>de</strong>s<br />

registres que chaque notaire possè<strong>de</strong> pour en extraire dans<br />

les contrats <strong>de</strong> mariage les clauses qu'ils jugeraient à<br />

propos (f° 137) ; — assignation au Grand Conseil donnée<br />

au lieutenant général présidial <strong>de</strong> la sénéchaussée, et à<br />

l'abbé <strong>de</strong> Sainte-Croix <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, sur ce qu'ayant, le<br />

<strong>de</strong>rnier <strong>de</strong>mandé à faire dresser, l'autre à faire l'inventaire<br />

<strong>de</strong>s titres et <strong>de</strong>s archives <strong>de</strong> l'abbaye, tous les <strong>de</strong>ux violent<br />

les privilèges <strong>de</strong>s notaires <strong>de</strong> la compagnie auxquels seuls<br />

est réservée la faction <strong>de</strong> tous inventaires ; à quoi la cour<br />

répond que le Conseil était dans l'usage <strong>de</strong> ne commettre<br />

que les lieutenants généraux pour faire l'inventaire <strong>de</strong>s<br />

biens ecclésiastiques ; l'inventaire est dressé en 1754 par<br />

le lieutenant général. — Remise à la Gar<strong>de</strong>-Note générale,<br />

par M. Denis <strong>de</strong> Saint-Savin, ancien conseiller au<br />

Parlement, <strong>de</strong>s minutes d'actes d'un notaire <strong>de</strong> campagne<br />

qu'il avait en sa possession. — Délibération <strong>de</strong> la compagnie<br />

par laquelle, en considérant les procès qu'elle a soutenus<br />

et soutient encore, et les obsessions auxquelles<br />

chacun <strong>de</strong> ses membres est en proie <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> particuliers<br />

influents <strong>de</strong> la ville pour agréer, sans certificat ni<br />

d'étu<strong>de</strong>s, ni d'examen, ni <strong>de</strong> bonne vie et mœurs, <strong>de</strong>s<br />

récipiendaires qui ne se proposent que d'avoir le titre,<br />

sans la fonction, <strong>de</strong> notaire à Bor<strong>de</strong>aux, et exigent leur<br />

admission sur la simple vue <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> provision <strong>de</strong><br />

l'office qu'ils ont surprises à Sa Majesté, le Roi sera supplié<br />

<strong>de</strong> n'accor<strong>de</strong>r désormais ces lettres qu'au préalable<br />

l'impétrant n'ait obtenu <strong>de</strong> la compagnie un certificat <strong>de</strong><br />

bonne vie et mœurs, et une attestation d'avoir servi cinq<br />

ans, en qualité <strong>de</strong> clerc, chez un ou plusieurs notaires <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux (f° 151) ; lesquelles pièces ne le dispenseront<br />

pas <strong>de</strong> l'examen <strong>de</strong>vant la chambre, 1755. — Mesures<br />

prises à la suite d'une visite du procureur général à l'endroit<br />

où se trouvent les papiers <strong>de</strong> la Gar<strong>de</strong>-Note, aux<br />

Cor<strong>de</strong>liers et au dépôt <strong>de</strong> la rue Saint-James. La compagnie<br />

fera choix d'un local plus vaste et mieux fermé qui<br />

puisse contenir toutes les pièces, et fera immédiatement<br />

les frais <strong>de</strong> sacs, étagères et tablettes nécessaires qui seront<br />

installés avant qu'aucun papier y ait été apporté ;<br />

quant à ceux qui concernent la compagnie, et forment ses<br />

archives propres, chacun <strong>de</strong>s confrères qui en possè<strong>de</strong> les<br />

rapportera et ils seront réunis dans un coffre fermant à clé<br />

dans la salle <strong>de</strong> la Gar<strong>de</strong>-Note. Dans la même assemblée,<br />

voyant l'inutilité <strong>de</strong>s amen<strong>de</strong>s, que les syndics ne font<br />

jamais payer, pour faire assister régulièrement les notaires<br />

aux délibérations, la compagnie change <strong>de</strong> système et<br />

crée <strong>de</strong>s jetons <strong>de</strong> présence <strong>de</strong> la valeur d'une pièce <strong>de</strong><br />

vingt-quatre sols, bientôt portée à quarante, à distribuer<br />

entre les confrères présents aux assemblées générales (f° s<br />

160-164). — 22 avril 756, transaction avec le couvent <strong>de</strong>s<br />

Cor<strong>de</strong>liers, relativement à l'usage <strong>de</strong> la chapelle, où ceuxci<br />

avaient installé à d'autres jours, il est vrai, que les notaires,<br />

les frères du Tiers-Ordre, 1756. — Les répertoires<br />

<strong>de</strong>s papiers qui sont à la Gar<strong>de</strong>-Note <strong>de</strong>meureront entre<br />

les mains du syndic en second, pour plus <strong>de</strong> rapidité dans<br />

les recherches ; — messe en musique, 24 janvier 1757,<br />

pour la convalescence du Roi. — 11 juillet 1757, la compagnie,<br />

conformément à l'arrêt du Parlement du<br />

2 juillet 1749, a retiré <strong>de</strong>s mains <strong>de</strong> quelques notaires <strong>de</strong><br />

la ville et autres, d'anciennes minutes qu'elle a placées<br />

dans la Gar<strong>de</strong>-Note établie provisoirement aux Cor<strong>de</strong>liers<br />

; mais quelques-uns <strong>de</strong>s dépositaires, notamment <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux, ont refusé d'obéir à l'arrêt ; <strong>de</strong> plus, le local<br />

provisoire menace <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir définitif par le refus <strong>de</strong> la<br />

ville <strong>de</strong> donner aux notaires un autre emplacement sur<br />

lequel ils avaient compté ; enfin remplacement actuel<br />

étant absolument insuffisant et incapable <strong>de</strong> recevoir les<br />

papiers <strong>de</strong> l'ancienne Gar<strong>de</strong>-Note établie dans la maison<br />

<strong>de</strong> feu Lalanne, ancien notaire, les syndics proposent<br />

d'acheter un emplacement situé près du dortoir <strong>de</strong>s Cor<strong>de</strong>liers,<br />

sur la rue Leytère, qui <strong>de</strong>viendra le bâtiment <strong>de</strong> la<br />

Gar<strong>de</strong>-Note générale (f° s 201 à 204). — Règlement à<br />

l'occasion <strong>de</strong> la visite à faire à monseigneur <strong>de</strong> Thomond,<br />

maréchal <strong>de</strong> France, à son entrée dans Bor<strong>de</strong>aux, ainsi<br />

qu'à M. <strong>de</strong> Tourny fils, intendant <strong>de</strong> Guienne, du nombre<br />

<strong>de</strong>s confrères qui accompagneront à l'avenir les syndics<br />

chez un gouverneur, un commandant <strong>de</strong> province, un<br />

archevêque, un procureur général, un intendant, un prési<strong>de</strong>nt<br />

au présidial, etc… — Autorisation d'acheter le terrain<br />

pour la Gar<strong>de</strong>-Note est donnée par l'intendant le<br />

19 septembre 1757 ; — les plans adoptés par la compagnie,<br />

le 22 décembre, Laclotte étant l'architecte ; la corporation<br />

(f° 222) députe vers le premier prési<strong>de</strong>nt à l'effet <strong>de</strong><br />

le prier <strong>de</strong> poser la première pierre <strong>de</strong> l'édifice, sous laquelle<br />

sera placé un jeton <strong>de</strong> la compagnie. — Députation<br />

à M. <strong>de</strong> Langeron, 25 avril 1758, commandant <strong>de</strong> la province<br />

et procès-verbal <strong>de</strong> la visite faite à lui et au premier<br />

prési-


<strong>de</strong>nt, ainsi qu'à son fils (f° 225). — Procès-verbal, du<br />

samedi 20 mai 1758, <strong>de</strong> la pose <strong>de</strong> la première pierre <strong>de</strong> la<br />

Gar<strong>de</strong> Note par le premier prési<strong>de</strong>nt Leberthon, relatant<br />

l'inscription qui y est gravée : Régnante Ludovico XV,<br />

illustrissimus dominus Andreas Franciscus Benedictus Le<br />

Berton, eques, régis consiliarius, supremœ Bur<strong>de</strong>galensis<br />

curiœ princeps, dominus d'Eguille, vicecomes <strong>de</strong> Castillon<br />

et Virela<strong>de</strong>, baro <strong>de</strong> Po<strong>de</strong>nsac, lapi<strong>de</strong>m istum posuit,<br />

curis dominorum Joannis Andreœ Brignet et Pétri Brun<br />

régis à consiliis tabellionum Bur<strong>de</strong>galensium syndicorum,<br />

anno dom. M.DCCLVIII. » — Dépulation <strong>de</strong> la<br />

compagnie pour faire visite à M. <strong>de</strong> Richelieu, gouverneur<br />

<strong>de</strong> la province. — Le sieur Marraquier, qui travaillait<br />

à l'arrangement <strong>de</strong>s papiers <strong>de</strong> la Gar<strong>de</strong>-Note <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

pour ses honoraires une somme <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mille livres.<br />

C. 3702. (Registre.) — Petit-in-8°, oblong, 127 feuillets, papier.<br />

1647-1750. — Corporations. — Notaires. — Matricule<br />

et tableau <strong>de</strong>s notaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong>puis l'année 1647,<br />

faisant suite au registre C. 1731, tome I er . — En 1647 le<br />

tableau est <strong>de</strong> cinquante et un notaires, plus <strong>de</strong>ux, Maurin<br />

et Béranger, <strong>de</strong> la religion réformée, dont le premier paraît<br />

jusqu'en 1681, après quoi il n'est plus fait mention <strong>de</strong><br />

notaire protestant dans la compagnie. — De 1719 à 1724,<br />

on compte quarante-six noms ; ils diminent <strong>de</strong> trente-six à<br />

trente jusqu'en 1732, après laquelle année le nombre<br />

<strong>de</strong>meure fixé à trente.<br />

C. 3703. (Registre.) — In-folio, 246 feuillets, papier.<br />

1689-1709. — Corporations. — Notaires. — Livre <strong>de</strong><br />

copies <strong>de</strong>s provisions <strong>de</strong> notaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et <strong>de</strong> la<br />

sénéchaussée, et comptes rendus par les syndics <strong>de</strong>s recettes<br />

et dépenses. — Table alphabétique <strong>de</strong>s noms, distribués<br />

par rési<strong>de</strong>nces.<br />

C. 3704. (Registre.) — In-folio, 285 feuillets, papier.<br />

1709-1734. — Corporations. — Notaires. —<br />

Enregistrement <strong>de</strong>s provisions <strong>de</strong> notaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et<br />

<strong>de</strong> la sénéchaussée. — Table <strong>de</strong>s noms et rési<strong>de</strong>nces.<br />

C. 3705. (Registre.) — Grand in-folio, 200 feuillets, papier.<br />

1748-1750. — Corporations. — Notaires. — Livre <strong>de</strong><br />

la bourse commune, commencé le 30 janvier 1748,<br />

contenant l'inscription très sommaire <strong>de</strong>s actes sur lesquels<br />

les droits <strong>de</strong> la bourse sont pris, avec les dates et la<br />

qualité <strong>de</strong>s actes : dans le relevé <strong>de</strong> ces actes, les parties<br />

contractantes ne sont nommées que par leurs noms <strong>de</strong><br />

baptême.<br />

C. 3706. (Registre.) — Grand in-folio, 200 feuillets, papier.<br />

1750-1751. — Corporations. — Notaires. — Livre le la<br />

bourse commune <strong>de</strong>s notaires <strong>de</strong> la compagnie.<br />

C. 3707. (Registre.) — Petit in-folio, 25 feuillets, papier.<br />

1578-1647. — Matricule <strong>de</strong> la compagnie <strong>de</strong>s procureurs<br />

au Parlement : « s'ensuivent les ordonnances accoustumées<br />

estre lues à la fin du Parlement ; » serment <strong>de</strong><br />

remplir avec fidélité leur emploi ; — ne pas accepter<br />

sciemment <strong>de</strong> cause injuste ; — en cas que la cause acceptée<br />

touche ou blesse le droit du Roi, en informer aussitôt<br />

la Cour ; — expédier les causes sans créer délais ni<br />

attermoiements inutiles ; — faciliter, secon<strong>de</strong>r, activer le<br />

cours <strong>de</strong> la justice, etc… — Noms <strong>de</strong>s procureurs inscrits<br />

<strong>de</strong>puis 1578. [Article 1723, tome I er .]<br />

C. 3708. (Registre.) — In-folio, 200 feuillets, papier.<br />

1757-1761. — Corporations. — Serruriers. — Livre <strong>de</strong><br />

la compagnie <strong>de</strong>s compagnons serruriers <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

tous désignés par les noms <strong>de</strong>s provinces <strong>de</strong>squelles ils<br />

sont originaires : le mâconnais, le bourguignon, le nantais,<br />

le flamand, le tourangeau, le beaujolais, etc… ; —<br />

les arrivants dans la corporation doivent une entrée <strong>de</strong><br />

une livre dix sols ; chaque changement d'atelier donne<br />

lieu à un droit <strong>de</strong> cinq sols ; enfin, il y a amen<strong>de</strong> pour<br />

avoir travaillé <strong>de</strong>ux fois dans la même boutique, et même<br />

dans la même ville.<br />

C. 3709. (Registre.) — Grand in-folio, 18 feuillets, parchemin ;<br />

lettres en couleurs et ornées.<br />

1594-1779. — Corporations. — Tanneurs. — Livre <strong>de</strong><br />

la confrérie <strong>de</strong>s tanneurs <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Tableau <strong>de</strong>s<br />

bayles <strong>de</strong> la corporation <strong>de</strong> 1594 à 1617, et <strong>de</strong>s confrères,<br />

dont les noms sont disposés dans l'ordre <strong>de</strong>s noms <strong>de</strong><br />

baptême, suivis du nom <strong>de</strong> famille. — Entre les blancs<br />

<strong>de</strong>s pages et folios sont transcrites les délibérations <strong>de</strong> la<br />

compagnie. — Le droit d'entrée était d'un écu, mais on<br />

pouvait donner davantage, et quelques membres donnent<br />

<strong>de</strong>ux cent cinquante livres chacun en 1655. — Réforme<br />

<strong>de</strong> la corporation et ordonnance <strong>de</strong>s bayles et syndics,<br />

4 dé-


cembre 1716, portant que tous les maîtres tanneurs <strong>de</strong>vront<br />

assister à la messe <strong>de</strong> la confrérie, rue Sainte-<br />

Eulalie la veille, le jour et le len<strong>de</strong>main <strong>de</strong> la fête du corps<br />

d'état et <strong>de</strong> plus, promettront d'être exacts aux assemblées.<br />

— Délibération prise à l'unanimité, le<br />

20 août 1778, portant que la compagnie continuera <strong>de</strong> ne<br />

pas compter pour les frais <strong>de</strong> réunion les maîtres absents,<br />

ni ceux qui ont passé dans une autre corporation, ni les<br />

veuves et les maître qui ont eu le malheur <strong>de</strong> tomber dans<br />

l'indigence. — [Art. 1767 et 1768, tome I er .]<br />

C. 3710. (Registre.) — In-folio, 19 feuillets, parchemin ; lettres<br />

et rubriques en couleur.<br />

1444-1624. — Corporations. — Tailleurs et couturiers.<br />

— « C'est le livre <strong>de</strong> la compagnie <strong>de</strong>s maîtres<br />

« compagnons cousturiers, à l'honneur <strong>de</strong> Dieu et <strong>de</strong> la<br />

« Vierge Marie et <strong>de</strong> tous les saincts et sainctes <strong>de</strong> Paradis<br />

« et <strong>de</strong> madame Sainte-Anne ; laquelle est fondée en l'église<br />

« <strong>de</strong>s Carmes <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, avec les statuts d'icelle, faicts<br />

« en l'an 1520. » — Nom <strong>de</strong>s confrères <strong>de</strong>puis l'année<br />

1520 : Danton, Claverie, Montaigne, Bor<strong>de</strong>nave, Caussour,<br />

Albite, etc… — Tableau et noms <strong>de</strong>s confréresses<br />

<strong>de</strong>puis 1590 jusqu'à 1610. — Confréresses : Anne Le<br />

Comte, damoiselle, femme <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> La Serre, conseiller<br />

du Roi au Parlement en 1606 ; Catherine <strong>de</strong> La Serre,<br />

femme <strong>de</strong> M e Jehan Albitre ; Jonelle Roux, femme d'un<br />

boucher ; Martine Roux, femme d'un maître tanneur ;<br />

plusieurs femmes <strong>de</strong> procureurs en la Cour, d'huissiers<br />

<strong>de</strong>s finances, d'avocats en Parlement (Anne <strong>de</strong> Gaufreteau,<br />

fille <strong>de</strong> l'avocat au Parlement, en 1607), <strong>de</strong> bourgeois<br />

; damoiselle Jeanne Can<strong>de</strong>au, femme <strong>de</strong> M e Haudouyn<br />

; damoiselle Anne d'Arrerac ; Catherine Dufau,<br />

femme <strong>de</strong> Florent Dufour, avocat au Parlement ; Jacquette<br />

<strong>de</strong> Peyrat, damoiselle ; Marie d'Auteil, femme <strong>de</strong><br />

M r Du Fleix ; Isabeau Baleteau. damoiselle, femme <strong>de</strong> M.<br />

<strong>de</strong> Cazeau ; Françoise <strong>de</strong> Salignies, femme <strong>de</strong> M e Fr.<br />

Ozanneau, conseiller au Parlement, entrée dans la confrérie<br />

en 1583 ; Gillète d'Hollan<strong>de</strong>, femme du sieur <strong>de</strong><br />

Lange ; Anne <strong>de</strong> Cruzeau, femme <strong>de</strong> Salinias ; Sybille<br />

Sarrault ; Guillemette Chatainier, femme <strong>de</strong> Pierre Sarrault<br />

; N. <strong>de</strong> la Chassagne, damoiselle, femme <strong>de</strong> feu M r<br />

<strong>de</strong> Beaunom ; Isabeau Boullongne, femme <strong>de</strong> M e Jehan<br />

Montaigne ; Lionne Montagne, femme <strong>de</strong> Jehan du Solié<br />

; Jehanne <strong>de</strong> Raymond ; etc., etc… [Le nombre et la<br />

qualité <strong>de</strong>s confréresses qui sont mentionnées <strong>de</strong> 1590 à<br />

1610, au nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cent-trente-trois, paraissent<br />

indiquer une association générale <strong>de</strong> femmes <strong>de</strong> la bourgeoisie<br />

à Bor<strong>de</strong>aux, qui aurait pris son centre dans la<br />

confrérie Sainte-Anne, patronne <strong>de</strong>s œuvres <strong>de</strong> couture<br />

?] — Tableau et noms <strong>de</strong>s compagnons, non maîtres,<br />

<strong>de</strong> la même confrérie. — État <strong>de</strong>s objets <strong>de</strong> la chapelle<br />

Sainte-Anne, parmi lesquels sont mentionnés un don<br />

d'une nappe d'autel fait, dès 1674, par la femme d'un<br />

maître, et « le livre <strong>de</strong> parchemin qui contient la fondation<br />

<strong>de</strong> la corporation. » Transcription <strong>de</strong>s statuts, confirmés<br />

par Pey Berland, archevêque <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, 19 août 1445,<br />

dans lesquels on remarque les articles suivants :<br />

« L'entrée dans la compagnie est <strong>de</strong> dix sols, le comte et<br />

le contreboursier n'accepteront aucun candidat, homme ou<br />

femme qu'ils ne soient prud'homme ou pru<strong>de</strong>-femme, et<br />

reçus en gran<strong>de</strong> assemblée à la pluralité <strong>de</strong>s voix ; et<br />

l'assemblée « en plain cabelle et que y soit la maïour<br />

partie <strong>de</strong>s confrères » ; — « si aulcun confraire ou<br />

confrairesse meurent excommuniés, et n'aient <strong>de</strong> quoy se<br />

pouvoir faire asouldre, la confrairie le doibt fayre sortir<br />

d'excomange, jusques à vingt souls bourdalois, et donner<br />

le drap en quoy il soit ensepveli » ; — tout confrère ou<br />

confreresse qui tombera en pauvreté aura par jour douze<br />

<strong>de</strong>niers, qu'il rendra à la bourse commune quand ses affaires<br />

seront revenues en bon point ; — tout compagnon qui<br />

passera maître ne <strong>de</strong>vra rien pour cela à la confrérie, sinon<br />

les <strong>de</strong>voirs d'un confrère, sans plus ; — on aura attention,<br />

dans les présentations <strong>de</strong> nouveaux candidats, à<br />

éconduire le plus aimablement possible ceux qui n'auront<br />

pas été jugés dignes d'entrer dans là compagnie ; —<br />

formalités pour les enterrements : on accompagnera<br />

jusqu'au « cap <strong>de</strong> la ville », on viendra chercher jusqu'au<br />

même endroit les corps <strong>de</strong>s confrères qui <strong>de</strong>vront être<br />

inhumés dans ou hors Bor<strong>de</strong>aux. Les morts, avant la<br />

sépulture, seront veillés par <strong>de</strong>ux confrères avec <strong>de</strong>ux<br />

cierges « veilhandiers ; » et s'il arrivait qu'un confrère<br />

pérît en rivière, la confrérie le fera chercher avec <strong>de</strong>s<br />

gabarres, <strong>de</strong>ux montant et <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>scendant, aux frais <strong>de</strong><br />

l'association. » — Règlement du 30 août 1625, dans lequel<br />

est rappelée la fondation <strong>de</strong> la frairie Sainte-Anne<br />

par les compagnons tailleurs ; et transaction avec les<br />

maîtres couturiers <strong>de</strong> la frairie <strong>de</strong> la Chan<strong>de</strong>leur [art.<br />

C. 1784, tome I er ] en vue d'arriver à entente commune. —<br />

Confirmation en 1624, par le cardinal <strong>de</strong> Sourdis, <strong>de</strong>s<br />

statuts <strong>de</strong> la compagnie, à laquelle est reconnu le droit <strong>de</strong><br />

passer aux offices et fêtes avant tout autre corps d'état, et<br />

spécialement celui <strong>de</strong>s maîtres maçons qui est d'institution<br />

postérieure. — [Art. C. 1783, tome 1 er .]<br />

C. 3711. (Registre.) — Grand in-folio, 14 feuillets, parchemin.<br />

1612-1732. — Corporations. — Tonneliers <strong>de</strong><br />

Bayonne. — Ils expliquent que leurs statuts existant <strong>de</strong><br />

temps immémorial, mais réglés seulement par la tradition,<br />

une première rédaction en fut faite, en 1612, qui comprenait


soixante-trois articles ; mais comme ces, règlements se<br />

trouvent conçus en termes « gothiques et ambigus » ils<br />

présentent à l'homologation <strong>de</strong>s échevins un nouveau<br />

projet (1719), qui n'est que le renouvellement <strong>de</strong> l'ancien,<br />

et dont la minute est chez M e Lesseps, notaire ; enfin, en<br />

1732, trois nouveaux articles sont joints aux statuts relativement<br />

aux apprentis, et l'ensemble est présenté à l'homologation<br />

du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, qui la donne le<br />

20 mars 1732. Sur soixante maîtres tonneliers, quatorze<br />

seulement déclarent ne pas savoir signer. — Article 1 er ,<br />

établissant l'union perpétuelle <strong>de</strong>s maîtres <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux côtés<br />

<strong>de</strong> la rivière <strong>de</strong> la Nive ; — art. 2, dans les délibérations,<br />

chaque maître parlera à son tour suivant l'ordre <strong>de</strong> sa<br />

réception ; — art. 3, défense <strong>de</strong> porter aux assemblées<br />

épée, poignard ou autre arme offensive ; — art. 29, tout<br />

merrain <strong>de</strong> chêne ou <strong>de</strong> hêtre passant par la ville ou la<br />

juridiction et transporté par les marchands et toutes autres<br />

personnes, privilégiées ou non, <strong>de</strong>vra d'abord être vu et<br />

marchandé par les maîtres jurés <strong>de</strong> la compagnie ; tout<br />

merrain que les particuliers privilégiés et autres voudront<br />

transporter <strong>de</strong> la ville et <strong>de</strong> la juridiction ailleurs, paiera<br />

un droit <strong>de</strong> dollage à la bourse <strong>de</strong> la confrérie ; — art. 30,<br />

exemption <strong>de</strong> toute coutume, péage et pontage tant pour<br />

l'entrée en ville du bois <strong>de</strong> merrain et cercles que pour la<br />

sortie vers le pays <strong>de</strong> Labour et gouvernement <strong>de</strong> la ville,<br />

<strong>de</strong>s ouvrages du métier, fabriqués à Bayonne ; — art. 52,<br />

interdiction à tout maître, compagnon ou apprenti <strong>de</strong> la<br />

confrérie <strong>de</strong> s'établir plus près que quatre lieues <strong>de</strong> la ville<br />

et banlieue, s'ils veulent quitter Bayonne pour faire le<br />

métier <strong>de</strong> tonnelier, à cause du préjudice notable qui en<br />

résulterait pour l'association ;— art. 54, la sortie, par mer<br />

ou par terre, <strong>de</strong> la juridiction, <strong>de</strong> douves neuves ou vieilles<br />

pour le compte <strong>de</strong>s particuliers, privilégiés et étrangers,<br />

sera frappée d'un droit au profit <strong>de</strong> la boîte commune<br />

; — art. 57, item, est statuée qu'il ne sera permis<br />

« ni loisible<br />

« à aucune sorte <strong>de</strong> personnes privilégiées et non privilé<br />

« giées, <strong>de</strong> quelque qualité et condition qu'elles soient,<br />

« moins encore aux maîtres dudit métier <strong>de</strong> tonnelier,<br />

« <strong>de</strong> porter en cette ville et juridiction aucunes pipes<br />

« barriques, tierçons, barils grands ou petits, ni d'autres<br />

« espèces d'ouvrages neufs et vi<strong>de</strong>s dépendant dudit métier<br />

« pour les vendre, ou pour l'usage particulier <strong>de</strong>s habi<br />

« tants et étrangers, à moins qu'ils n'aient été faits et ouvrés<br />

« par lesdits maîtres ; <strong>de</strong> quoi le particulier qui fera entrer<br />

« ladite futaille sera tenu <strong>de</strong> justifier, à peine <strong>de</strong> dix livres<br />

« d'amen<strong>de</strong> et <strong>de</strong> confiscation <strong>de</strong>sdits ouvrages, le tout<br />

« applicable moitié à la ville et l'autre moitié à la<br />

boîte commune » ; — art. 58 à 61, jauge, contenance,<br />

fabrication, marque <strong>de</strong>s barriques : chacune sera <strong>de</strong><br />

trente-six veltes ; — art. 62 et 63, défense générale à toute<br />

personne, autre que les maîtres tonneliers, <strong>de</strong> travailler<br />

audit métier, même raccommo<strong>de</strong>r les futailles, même tirer<br />

ou raffiner les vins <strong>de</strong> la lie, ainsi que <strong>de</strong> tenir magasin ou<br />

boutique <strong>de</strong> merrain, barriques, cercles, etc., sous peine<br />

d'amen<strong>de</strong>.<br />

C. 3712. (Portefeuille.) — 51 pièces, papier.<br />

1775-1786. — PONTS ET CHAUSSEES. —<br />

NAVIGATION. — CANAUX. — TRAVAUX — CORVEES.<br />

[Art. 1819 à 2048, 2402 à 2405, 2480, 2519 à 2580, 2632<br />

à 2667, tome I er , et 3159, 3226, 3425, 3436, 3597 à 3616,<br />

tome II.] — Routes. — Détail <strong>de</strong>s réparations à faire pour<br />

l'entretien <strong>de</strong>s chaussées en pavé <strong>de</strong> pierre brute sur les<br />

routes <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Toulouse, Bor<strong>de</strong>aux à Lesparre,<br />

l'embranchement du port <strong>de</strong> Margaux au bourg du même<br />

nom, la chaussée <strong>de</strong> Langoiran à Créon et au port <strong>de</strong><br />

Baurech, l'embranchement <strong>de</strong> La Réole à Bazas, etc. —<br />

Adjudication <strong>de</strong>vant l'intendant Dupré Saint-Maur <strong>de</strong><br />

mille livres <strong>de</strong> travaux à faire au passage <strong>de</strong> Roquetailla<strong>de</strong>,<br />

en sus <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux cents <strong>de</strong>squelles est tenu annuellement<br />

le seigneur <strong>de</strong> cette baronnie, suivant arrêt du<br />

Conseil du 13 août 1773. — Bail et <strong>de</strong>vis <strong>de</strong> l'entretien du<br />

pavage dans les rues <strong>de</strong> la banlieue <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, dont les<br />

frais sont imputés (1779) sur la caisse <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux sols pour<br />

livre. — Ponts, ponceaux et aqueducs sur ces routes dans<br />

la banlieue (1780-1787).<br />

C. 3713. (Portefeuille.) — 120 pièces, papier.<br />

1748-1790. — Ponts et chaussées. — Routes. —<br />

Mémoires <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> levée <strong>de</strong> plans <strong>de</strong>s routes, chemins,<br />

alignements <strong>de</strong> la généralité, contour <strong>de</strong> la ville<br />

d'Agen et routes qui y aboutissent, ainsi que <strong>de</strong>s rues à<br />

Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> la nouvelle allée du Fort-Louis, <strong>de</strong> celles qui<br />

avoisinent la Place Royale, <strong>de</strong>s bâtimens <strong>de</strong> la Trésorerie,<br />

<strong>de</strong> l'ancienne Bourse, <strong>de</strong> l'Hôtel <strong>de</strong> ville, du collège <strong>de</strong><br />

Guienne, etc, exécutés sur l'ordre <strong>de</strong> l'intendant Tourny<br />

par les <strong>de</strong>ssinateurs géographes Santin et Giraud, et Capitaine,<br />

ingénieur du Roi (1743-1749). — Approbation par<br />

le ministère <strong>de</strong>s travaux ordonnés sur les gran<strong>de</strong>s routes<br />

<strong>de</strong> la généralité, imputables sur le fonds <strong>de</strong>s dépenses<br />

variables qui s'élève, au 4 janvier 1790, à trois centtrente-neuf<br />

mille livres, et autorisation <strong>de</strong> faire pour cinquante<br />

mille autres livres les travaux les plus urgents,<br />

dont le montant est assigné sur les fonds non consommés<br />

<strong>de</strong>s exercices dont les comptes ne sont pas rendus à cette<br />

date. « Le département, outre<br />

« trois rivières navigables, et <strong>de</strong>ux qui peuvent le <strong>de</strong>venir,<br />

« est traversé par cinq gran<strong>de</strong>s routes et trente communica<br />

« tions secondaires, dont les longueurs réunies sont <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

« cent-quarante trois lieues, dont soixante et onze seulement


« sont très imparfaitement perfectionnées, vingt-trois ébau<br />

« chées, quatre-vingt-sept en terrain naturel, et soixante<br />

« <strong>de</strong>ux à ouvrir. Presque tous les travaux <strong>de</strong> ces routes<br />

« <strong>de</strong>puis 1743, époque <strong>de</strong> leur ouverture, jusqu'en 1777,<br />

« ont été exécutés très imparfaitement par corvées ; <strong>de</strong>puis<br />

« 1777 jusqu'en 1784, partie <strong>de</strong> ces ouvrages ont été faits<br />

« par corvées, ou sur <strong>de</strong>s fonds <strong>de</strong> rachat <strong>de</strong> corvées, et<br />

« <strong>de</strong>puis 1784 jusqu'en 1790, ces constructions ont été<br />

« totalement abandonnées. » — Mémoire d'observations<br />

générales, signé Brémontier, sur les travaux <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s<br />

routes.—Routes, travaux d'ensemble ou <strong>de</strong> détail, <strong>de</strong>vis<br />

<strong>de</strong>s ouvrages à faire sur la route <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Paris,<br />

(1783) entre Saint-André et le port <strong>de</strong> Cubzac : accotements<br />

entre le sommet du Cypressat et La Basti<strong>de</strong>. —<br />

Établissement (mars 1730) <strong>de</strong> la nouvelle route <strong>de</strong> poste<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Limoges, l'ancienne étant impraticable<br />

<strong>de</strong>puis Libourne jusqu'à Aixé : le tracé sera par Aixé,<br />

Thiviers, Périgueux, Mussidan, Montpont, Saint-Méard et<br />

les Chapelles, supprimant les postes du Chalaure, <strong>de</strong><br />

Coutras et <strong>de</strong> Frapas. — Confection (1782), d'un grand<br />

chemin <strong>de</strong> Périgueux à Bergerac ; les fermiers <strong>de</strong>s Messageries<br />

le réclament sur un tracé entièrement distinct <strong>de</strong><br />

la route actuelle, qui a été tellement mal établie que toute<br />

dépense <strong>de</strong> rectification y serait inutile. — Police générale<br />

<strong>de</strong>s routes : l'essartement <strong>de</strong>s bois le long <strong>de</strong> leur<br />

parcours, est ordonné (1776) dans la traversée <strong>de</strong> Sarlat à<br />

Ba<strong>de</strong>fol. — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Glayroux, dans la<br />

juridiction d'Aillas, près Bazas, que l'État construise <strong>de</strong>s<br />

ponceaux et rétablisse quelques chemins nécessaires, à<br />

laquelle le gouvernement ayant répondu (1787) « que le<br />

mauvais état <strong>de</strong> ces chemins est<br />

« commun à bien d'autres qui gar<strong>de</strong>nt le silence, sentant<br />

« que les réparations sont à la charge <strong>de</strong>s paroisses », les<br />

paroissiens et habitants <strong>de</strong> Glayroux reconnaissent la justice<br />

<strong>de</strong> contribuer aux dépenses, mais les possesseurs <strong>de</strong>s autres<br />

fiefs <strong>de</strong> la juridiction s'y refusent énergiquement par <strong>de</strong>s<br />

raisons sans rapport à l'affaire : « Et dans quel<br />

« temps les habitants <strong>de</strong> Glayroux viennent-ils <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />

« cette imposition ? dans un temps où les besoins <strong>de</strong><br />

« l'État sont <strong>de</strong>s plus pressants, ainsi que les suppliants<br />

« l'ont vu dans le discours prononcé par le Roi à l'Assem<br />

« blée <strong>de</strong>s Notables le 23 avril <strong>de</strong>rnier, et lorsque Sa Ma<br />

« jesté bienfaisante, pour diminuer l'impôt additionnel<br />

« qu'elle se voit forcée <strong>de</strong> mettre sur les terres pour couvrir<br />

« le vui<strong>de</strong> <strong>de</strong> ses finances…. etc ». Signé : La Vaissière<br />

<strong>de</strong> Verduzan, seigneur <strong>de</strong> la plus gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> la paroisse<br />

<strong>de</strong> Glayroux, Delpech <strong>de</strong> Montfort, Castera, Chevallier,<br />

Castellane, <strong>de</strong> Bignon, Labarthe Lassale, etc… —<br />

Route <strong>de</strong> Cahors à Limoges par Domme : rectification<br />

proposée pour éviter l'escarpement <strong>de</strong>s montagnes qu'on<br />

rencontre en droite ligne sur le tracé actuel (1783). —<br />

Route <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Bayonne par les gran<strong>de</strong>s et les<br />

petites lan<strong>de</strong>s ; maintien du droit <strong>de</strong>s ingénieurs, en vertu<br />

<strong>de</strong> l'arrêt du conseil du 7 septembre 1755, rappelant les<br />

dispositions <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong>s 3 octobre 1667,<br />

3 décembre 1672, et 22 juin 1706, <strong>de</strong> prendre le sable et<br />

les matériaux dans les carrières les plus rapprochées <strong>de</strong>s<br />

ateliers ; même application sur la route <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à<br />

Brannes, au lieu dit : Les Bons Enfants. — Adjudication<br />

<strong>de</strong> tâches sur la route <strong>de</strong> Sainte-Foy à Sauveterre (1779)<br />

pour les paroisses <strong>de</strong> Gensac, Pessac, Coubeyrac, Sainte-<br />

Ra<strong>de</strong>gon<strong>de</strong>, Massugas, Julliac, Mouliets, Lan<strong>de</strong>rroy. —<br />

Ordonnances imprimées du Bureau <strong>de</strong>s trésoriers sur la<br />

voirie urbaine en 1750. — Réfection du pavé <strong>de</strong> La Réole<br />

(1782).<br />

C. 3714. (Portefeuille.) — 134 pièces, papier.<br />

1780-1786. — Ponts et chaussées. — Routes. —<br />

Difficultés éprouvées par les entrepreneurs <strong>de</strong>s travaux,<br />

malgré les autorisations <strong>de</strong> l'intendant, <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s propriétaires<br />

qui refusent <strong>de</strong> laisser extraire, moyennant<br />

in<strong>de</strong>mnité, dans leurs héritages la pierre et le sable nécessaires<br />

pour les constructions, ainsi que la terre indispensable<br />

pour le remblai <strong>de</strong>s accotements. — Requêtes présentées<br />

à M. Boutin, conseiller d'État, actuellement à<br />

Bor<strong>de</strong>aux (juin 1784) où il fait fonctions d'intendant, par<br />

les propriétaires contradictoirement avec les entrepreneurs.<br />

Notes d'intendants sur quelques-unes <strong>de</strong> ces requêtes<br />

: « Je ne<br />

« sçai d'ailleurs où le sieur M… a trouvé qu'il n'était<br />

« pas permis <strong>de</strong> tirer, pour l'utilité publique, <strong>de</strong> la pierre,<br />

« du gravier et autres matériaux nécessaires à la confection<br />

« <strong>de</strong>s chemins, dans les terres nobles ou en fief. C'est une<br />

« étrange absurdité. Toutes choses égales d'ailleurs, il<br />

« serait bien plus naturel <strong>de</strong> prendre en pareil cas ces<br />

« matériaux sur les fonds nobles qui appartiennent ordi<br />

« nairement à <strong>de</strong>s gens qui ont plus à perdre. » — J'adop<br />

« terais avec peine la proposition d'ouvrir une secon<strong>de</strong><br />

« gravière dans les propriétés du sieur Bou<strong>de</strong>t… Il répugne<br />

« aux principes <strong>de</strong> justice <strong>de</strong> dégra<strong>de</strong>r ainsi successive<br />

« ment les possessions d'un même particulier, et il faut,<br />

« autant qu'il se peut, diviser les charges pour les rendre<br />

«plus légères. » — Difficultés pour les prix <strong>de</strong> transport,<br />

par <strong>de</strong>s bouviers à location, <strong>de</strong>s matériaux <strong>de</strong>stinés aux<br />

travaux <strong>de</strong>s routes : les entrepreneurs <strong>de</strong>vraient tous avoir<br />

<strong>de</strong>s attelages à eux, avant <strong>de</strong> soumissionner l'entreprise.<br />

— Établissement (1783) du quai <strong>de</strong> Pauillac, et<br />

rectification <strong>de</strong> l'alignement <strong>de</strong>s maisons en faça<strong>de</strong>. —<br />

Contraventions à la police <strong>de</strong>s routes, dépôts <strong>de</strong> matières<br />

encombrantes sur les chaussées, et empiètements sur la<br />

voie publique. — Lettre du négociant Minvielle à l'intendant


Dupré Saint-Maur relativement à une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> contribution<br />

faite à ce négociant pour la construction d'un pont<br />

sur la rivière <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (1777) et d'un bassin pour les<br />

navires.<br />

C. 3715. (Portefeuille.) — 112 pièces, papier.<br />

1776-1788. — Ponts et chaussées. — Navigation. —<br />

Ponts. — Correspondance <strong>de</strong> Dupré Saint-Maur avec le<br />

ministère et les ingénieurs, la ville et la chambre <strong>de</strong> commerce<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, concernant la construction d'un pont<br />

sur la Garonne à Bor<strong>de</strong>aux, avec les <strong>de</strong>ux projets proposés<br />

le premier par le sieur Silveyra, le second par le sieur<br />

Chevalier, avocat au Parlement ; ce <strong>de</strong>rnier projet comprendrait,<br />

en outre, le creusement d'un bassin en<br />

Queyries, et comme conséquence la création <strong>de</strong> tout un<br />

faubourg <strong>de</strong> magasins et entrepôts autour <strong>de</strong> ce bassin.<br />

Observations <strong>de</strong> l'ingénieur <strong>de</strong> la province, Valframbert<br />

(1776), et <strong>de</strong> l'ingénieur inspecteur général Perronet<br />

(1777) sur la possibilité <strong>de</strong> ce travail : celui ci rappelle<br />

que l'ingénieur en chef, M. <strong>de</strong> Saint-André, avait proposé<br />

antérieurement la construction d'un pont <strong>de</strong> pierre, dont le<br />

plan avait même été soumis au Conseil <strong>de</strong>s ponts et<br />

chaussées, et qui aurait coûté dix millions. — Avis <strong>de</strong>s<br />

directeurs <strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong> commerce qui, écartant provisoirement<br />

le double projet <strong>de</strong> construction d'un pont à<br />

Bor<strong>de</strong>aux, en proposent l'établissement sur la Dordogne,<br />

à Cubzac, bien plus utile selon eux à la navigation et au<br />

commerce bor<strong>de</strong>lais (il aurait, en effet, coupé le commerce<br />

<strong>de</strong> Libourne) et, dans tous les cas, préférable au<br />

projet Silveyra, dont le pont fixe sur bateaux ne paraîtrait<br />

pas <strong>de</strong>voir résister au flux et au reflux, ni permettre le<br />

passage <strong>de</strong> la navigation du haut <strong>de</strong> la rivière, malgré les<br />

dispositions prises pour cela. — Plan et proposition<br />

(1779) du directeur général <strong>de</strong>s finances, Necker, sur<br />

l'avis du Conseil général <strong>de</strong>s ponts et chaussées : au lieu<br />

<strong>de</strong> faire à Bor<strong>de</strong>aux un pont qui, n'importe comme il soit<br />

fait, coupera nécessairement le bassin en <strong>de</strong>ux, sans qu'on<br />

soit certain qu'il résiste aux marées, et qui laissera encore<br />

à traverser en bac la Dordogne pour aller sur Paris, c'est à<br />

Langon qu'on pourrait l'établir, en pierre ou en charpente ;<br />

point auquel viendraient aboutir la route <strong>de</strong> Paris à Bor<strong>de</strong>aux,<br />

modifiée dans son trajet en la menant par Périgueux,<br />

Bergerac et Langon, celle <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Agen et<br />

Montauban, celle <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Limoges, et celle <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux à Lyon par Clermont. Il ne s'agirait, pour arriver<br />

à ce résultat, que <strong>de</strong> remettre en route <strong>de</strong> poste l'ancienne<br />

route ouverte par Périgueux, Bergerac, et Langon,<br />

Sainte-Foy, en abandonnant la route actuelle, qui passe<br />

par Périgueux, Libourna et Bor<strong>de</strong>aux. [Voir C. 3713.] —<br />

Projets, exposé, <strong>de</strong>vis <strong>de</strong>s ouvrages, estimation <strong>de</strong>s matériaux<br />

du pont proposé par Silveyra : il ferait un pont <strong>de</strong><br />

bateaux flottant, modification apportée à son premier<br />

<strong>de</strong>vis. — Projet Chevalier : mémoires et <strong>de</strong>vis du pont et<br />

<strong>de</strong>s constructions à élever pour créer le faubourg <strong>de</strong> La<br />

Basti<strong>de</strong>, bassin, écluse, alignement <strong>de</strong>s quais futurs, faça<strong>de</strong>s<br />

uniformes ornées <strong>de</strong> balcons, dont la première condition<br />

serait l'abandon ou la vente par les propriétaires actuels<br />

du marais <strong>de</strong> Queyries, <strong>de</strong> tous les terrains nécessaires<br />

qu'une compagnie, encore à former, leur achèterait.<br />

« Tant que ce projet, écrit Dupré Saint-Maur au mi<br />

« nistre Bertin, ne sera pas étayé par une compagnie <strong>de</strong><br />

« millionnaires, il restera simplement dans la classe <strong>de</strong>s<br />

« belles chimères ; mais si l'état <strong>de</strong>s finances <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong><br />

« Bor<strong>de</strong>aux le permettait, je suis persuadé qu'elle ferait<br />

« une bonne affaire en suivant pour son compte l'exécu<br />

« tion <strong>de</strong> ce projet. » (15 décembre 1778.)… Chevalier<br />

lutte jusqu'en 1782. — État <strong>de</strong>s travaux extraordinaires à<br />

faire au pont du Ciron, à Barsac, sur la route <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

à Toulouse, projet <strong>de</strong> canal <strong>de</strong> redressement aux abords<br />

<strong>de</strong> ce pont, avec trois plans. — État estimatif <strong>de</strong>s ouvrages<br />

à faire sur différents ponts <strong>de</strong> la généralité en 1782 ;<br />

les projets <strong>de</strong> plusieurs à construire sur la nouvelle route<br />

<strong>de</strong> poste <strong>de</strong> Périgueux à Mussidan sont arrêtés par Dupré<br />

Saint-Maur, la plus gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong>s secours accordés par<br />

le gouvernement pour les travaux publics <strong>de</strong>vant être<br />

mieux affectée aux secours <strong>de</strong>venus si nécessaires dans la<br />

province par les ruines que les inondations y ont faites :<br />

d'ailleurs <strong>de</strong>puis le commencement <strong>de</strong> la guerre, le prix<br />

<strong>de</strong>s matériaux et <strong>de</strong> la main d'œuvre ayant presque doublé,<br />

il y a lieu <strong>de</strong> restreindre les travaux les moins urgents<br />

: ainsi la construction <strong>de</strong>s casernes <strong>de</strong> Libourne, <strong>de</strong><br />

celle <strong>de</strong> la maréchaussée à Bor<strong>de</strong>aux, du bâtiment <strong>de</strong>s<br />

<strong>Archives</strong> <strong>de</strong> l'intendance, est momentanément écartée,<br />

moyennant quoi l'intendant pourra prendre cinquante<br />

mille écus sur les fonds qui étaient à ce <strong>de</strong>stinés, et les<br />

appliquer, avec l'autorisation du ministère, à secourir les<br />

malheureux. (10 juillet 1781.). — Mémoires et rapports<br />

sur la construction en bois cintré du pont <strong>de</strong> Bègles par le<br />

sieur Migneron <strong>de</strong> Broqueville qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> a être chargé<br />

<strong>de</strong> la construction d'après son système du pont <strong>de</strong> Bergerac.<br />

Description imprimée, avec planche, du pont <strong>de</strong><br />

Brienne à Bègles [Voir C. 3602] : l'auteur rappelle qu'il<br />

vient d'appliquer sa métho<strong>de</strong> à la construction du bâtiment<br />

pour les Orphelines, et il propose <strong>de</strong> couvrir avec<br />

une coupole rectangle, en bois cintré <strong>de</strong> son invention,<br />

chacune <strong>de</strong>s cours <strong>de</strong> l'Hôtel <strong>de</strong> la Bourse et <strong>de</strong> l'Hôtel<br />

<strong>de</strong>s Fermes ; mais l'intendant ayant chargé l'ingénieur<br />

Brémontier <strong>de</strong> visiter, en présence <strong>de</strong> l'inventeur, l'état<br />

actuel <strong>de</strong> la charpente du pont <strong>de</strong> Brienne, on y constate<br />

que les pièces <strong>de</strong>


ois se sont écartées <strong>de</strong> leur position, et « ont joué, » en<br />

quelque partie.<br />

C. 3716. (Portefeuille.) — 60 pièce, papier ; 10 plans.<br />

1749-1765. Ponts et chaussées. — Navigation. —<br />

Rivières. — Cartes et plans <strong>de</strong> la rivière <strong>de</strong> Giron<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>puis le port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux jusqu'à la tour <strong>de</strong> Cordouan.<br />

— Extrait imprimé du projet présenté par le sieur<br />

Lamothe, courtier royal, pour faciliter la navigation <strong>de</strong>s<br />

rivières <strong>de</strong> Garonne et Giron<strong>de</strong>, au moyen <strong>de</strong> la <strong>de</strong>struction<br />

<strong>de</strong>s peyrats <strong>de</strong>s particuliers et <strong>de</strong> l'établissement à<br />

l'entrée <strong>de</strong> la rivière, au Verdon, d'un bureau d'avis<br />

« ayant trois bonnes chaloupes biscayennes armées <strong>de</strong><br />

sept hommes et bien voilées, afin d'aller porter journellement<br />

à la Bourse la liste <strong>de</strong>s vaisseaux entrant et sortant<br />

» ; ainsi que d'une station <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux galiotes <strong>de</strong> cinquante<br />

tonneaux pour aller au-<strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s bâtiments, jusque<br />

dans les pertuis, et les conduire bien au <strong>de</strong>là <strong>de</strong>s passes,<br />

comme il se pratique à Dunkerque, sur les côtes<br />

d'Angleterre, <strong>de</strong> Hollan<strong>de</strong> et dans tout le Nord ; le tout,<br />

avec <strong>de</strong>s balises flottantes, dont l'auteur du mémoire en a<br />

fait placer une à ses frais pendant tout l'hiver <strong>de</strong> 1754<br />

<strong>de</strong>vant Blaye et sur l'accorre du banc <strong>de</strong> By, laquelle a fait<br />

voir qu'elle est bien plus avantageuse et plus visible que<br />

les tonnes, bouées et coffres ordinaires. — Mémoire du<br />

sieur Héricé (1759), rappelant la situation générale <strong>de</strong><br />

tous les ports et rivières navigables du royaume par les<br />

bancs <strong>de</strong> sable et accroissements qui se sont formés dans<br />

leur cours ou à leur embouchure ; en ce qui concerne la<br />

rivière <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong> la mer à Lormont, les bâtiments<br />

qui, venant d'Amérique, passaient autrefois le pas <strong>de</strong><br />

Grave du côté du Médoc, ne le peuvent plus ; <strong>de</strong> même,<br />

entre Pauillac et Blaye, un banc <strong>de</strong> sable qui s'est formé<br />

arrête les navires, dont les armateurs sont forcés <strong>de</strong> les<br />

alléger d'un tiers et quelquefois <strong>de</strong> la moitié pour les faire<br />

arriver à Bor<strong>de</strong>aux ; enfin <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Toulouse, dangers<br />

permanents ; l'auteur propose <strong>de</strong> se charger du curement<br />

<strong>de</strong> tous ces bancs <strong>de</strong> sable, au moyen d'une machine<br />

<strong>de</strong> son invention qui paraît être, moins l'emploi <strong>de</strong> la<br />

vapeur, la machine à draguer actuelle. — Minute d'un<br />

rapport général (17 août 1759) <strong>de</strong> Tourny, le fils, intendant<br />

<strong>de</strong> la généralité, adressé au ministère, rendant<br />

compte <strong>de</strong> la situation <strong>de</strong> toutes les rivières et ports : « La<br />

marine ne fournit aucun fonds pour l'en<br />

« tretien <strong>de</strong>s ports <strong>de</strong> ma généralité. Le port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

« est entretenu par la ville sur le produit <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong><br />

« délestage <strong>de</strong>puis 1733 ; celui <strong>de</strong> La Basti<strong>de</strong>, rendu abor<br />

« dable par une jetée créée par l'ingénieur Vimar, en<br />

« vertu d'une ordonnance <strong>de</strong> l'intendant, datée <strong>de</strong> 1758,<br />

« est entretenu, aux termes d'un arrêt du conseil <strong>de</strong> la<br />

« même année, sur le produit <strong>de</strong>s trois sols pour livre qui se<br />

« perçoivent sur toutes les entrées et sorties <strong>de</strong>s marchan<br />

« dises dans tous les ports <strong>de</strong> la généralité ; <strong>de</strong> même que<br />

« le port <strong>de</strong> Blaye. De Lormont au Bec (d'Ambès), les jetées<br />

« ou peyrats son entretenues par les propriétaires <strong>de</strong>s<br />

« <strong>de</strong>ux rives ; <strong>de</strong> même que le port <strong>de</strong> La Teste. Les Jaco<br />

« bins <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux entretiennent la jetée du port <strong>de</strong><br />

« Cubzac, le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Gourgues, en qualité <strong>de</strong> seigneur<br />

« <strong>de</strong> Vayres, entretient le passage <strong>de</strong> Caverne et <strong>de</strong> Saint-<br />

« Pardon, le comte <strong>de</strong> Latour celui <strong>de</strong> Plagne <strong>de</strong> Cubzac,<br />

« le duc <strong>de</strong> Richelieu, comme seigneur <strong>de</strong> Fronsac, celui<br />

« d'Asques et Perpignan. A Bergerac, les ports ont été<br />

« arrangés et seraient terminés par le sieur <strong>de</strong> Biran, maire<br />

« et subdélégué <strong>de</strong> la ville, s'il n'était pas retenu à Paris<br />

« par un procès qui lui a été suscité par la jalousie <strong>de</strong><br />

« quelques habitants [Voir C. 3420.]. Les travaux d'en<br />

« tretien <strong>de</strong> la Bayse sont faits par les propriétaires <strong>de</strong> mou<br />

« lins, les seigneurs <strong>de</strong> Flamarens et le Roi. L'entretien<br />

« <strong>de</strong> la Dordogne est impossible à cause <strong>de</strong> la quantité <strong>de</strong><br />

« pêcheries qui en remplissent le cours, malgré les ordon<br />

« nances, les propriétaires, parmi lesquels il y a <strong>de</strong>s sei<br />

« gneurs du premier ordre, s'opposant à leur <strong>de</strong>struction<br />

« ou seulement réglementation. » — Correspondance du<br />

ministère avec les intendants Tourny père et fils, concernant<br />

la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> formée par la chambre <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong><br />

la suppression <strong>de</strong>s peyrats établis par les propriétaires <strong>de</strong>s<br />

îles <strong>de</strong> Cazeaux et <strong>de</strong> Carmeils. — Assemblée tenue à<br />

l'intendance, le 12 janvier 1753, en présence <strong>de</strong> M. <strong>de</strong><br />

Rostan, commissaire ordonnateur <strong>de</strong> la marine, et formée<br />

d'armateurs, pilotes et capitaines, pour entendre sur l'état<br />

<strong>de</strong> la rivière <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong>puis le port <strong>de</strong> la ville jusqu'à<br />

la tour <strong>de</strong> Cordouan, le plan dressé et les observations<br />

faites par le sieur Mangin, ingénieur <strong>de</strong> la marine, envoyé<br />

à Bor<strong>de</strong>aux à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong> commerce et<br />

<strong>de</strong> l'intendant : l'assemblée <strong>de</strong>man<strong>de</strong> l'impression <strong>de</strong> la<br />

carte dressée par l'ingénieur, la démolition <strong>de</strong>s peyrats du<br />

Bec-d'Ambès appartenant au sieur <strong>de</strong> Peyreyra, et adopte<br />

en secon<strong>de</strong> lecture toutes les propositions présentées.<br />

Mémoires et rapports, tant du sieur Mangin que du sieur<br />

Lamothe, concernant l'établissement d'une balise dans<br />

l'anse <strong>de</strong> la Coubre (1754), la surveillance et l'incapacité<br />

<strong>de</strong>s pilotes lamaneurs <strong>de</strong> l'entrée en rivière (1756) ; les<br />

observations <strong>de</strong>s pilotes lamaneurs sur les projets du sieur<br />

Lamothe ; les dégradations et contraventions aux règlements<br />

sur les rivages <strong>de</strong>s fleuves faites par les propriétaires<br />

<strong>de</strong>s carrières <strong>de</strong> la Roque-<strong>de</strong>-Tau. — État <strong>de</strong>s pièces et<br />

documents remis par l'intendance à la chambre <strong>de</strong> commerce<br />

(18 mars 1765), et <strong>de</strong>s cartes du cours <strong>de</strong> la rivière<br />

faites par le sieur Mangin, et copiées par le sieur Brion.


C. 3717 (Portefeuille.) — 85 pièces, papier ; 1 plan.<br />

1700-1786. — Ponts et chaussées. — Navigation. —<br />

Rivières. — Entrée du bas <strong>de</strong> la Giron<strong>de</strong>, et pièces relatives<br />

à la tour <strong>de</strong> Cordouan. Concession <strong>de</strong> gravier en rivière.<br />

Visite générale <strong>de</strong> la Garonne, <strong>de</strong>puis Bor<strong>de</strong>aux<br />

jusqu'à l'embouchure du Gers. — Procès-verbal <strong>de</strong> la<br />

visite et vérification <strong>de</strong>s cartes levées par M. Fortin, maître<br />

d'hydrographie et par le capitaine Arnaud, <strong>de</strong> Royan,<br />

<strong>de</strong> l'entrée <strong>de</strong> la rivière <strong>de</strong> Garonne avec les dangers qui<br />

sont à son embouchure (1700) ; ladite visite faite en exécution<br />

<strong>de</strong>s ordres du comte <strong>de</strong> Pontchartrain et <strong>de</strong> monseigneur<br />

<strong>de</strong> Bezons, intendant <strong>de</strong> Guienne. — Copie d'un<br />

arrêt du conseil (8 mars 1712), ordonnant, pour les navires<br />

retenus à la côte, la construction d'une chapelle au<br />

Verdon. [Voir C. 3328]. — Mémoire <strong>de</strong> Bitry, ingénieur<br />

en chef <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et directeur <strong>de</strong>s ouvrages <strong>de</strong> la tour<br />

<strong>de</strong> Cordouan, sur le port <strong>de</strong> Royan qu'il serait indispensable<br />

<strong>de</strong> construire (1726), et sur l'importance <strong>de</strong> bâtir sur la<br />

hauteur <strong>de</strong> Royan une tour pour servir <strong>de</strong> balise. —<br />

Relevé et état <strong>de</strong>s vaisseaux et barques qui ont fait naufrage<br />

au côtes <strong>de</strong> Royan <strong>de</strong>puis 1691 jusqu'à 1726 : on en<br />

compte cent quatre-vingt-dix-huit. — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> déclarer<br />

d'utilité publique le placement <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux bouées sur la<br />

Barranquine, et copie d'un plan présenté à la chambre <strong>de</strong><br />

commerce par le sieur Lamothe, courtier royal (1751),<br />

dans lequel pour justifier la nécessité <strong>de</strong>s bouées qu'il<br />

propose, il rend compte à la chambre du sauvetage opéré<br />

du navire français le Saint-Jean-Baptiste, <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

par le capitaine Dumontet, <strong>de</strong> l'île d'Yeu, par le travers du<br />

banc <strong>de</strong>s Olives. — Contestation et règlement entre le<br />

sieur <strong>de</strong> Barbeau, héritier du seigneur d'Arès et l'administration,<br />

sur l'acquisition d'un moulin appartenant à ce<br />

seigneur pour servir <strong>de</strong> marque aux navires entrant en<br />

rivière (1755). — Deman<strong>de</strong>s <strong>de</strong> concession et arrentements<br />

d'îles [voir 2351 à 2355, tome I er .] sur le haut <strong>de</strong> la<br />

rivière à Cadillac (île <strong>de</strong> Bertranon), à Castets et à Mazerac<br />

; déplacement urgent <strong>de</strong>s moulins Grillon dans la<br />

paroisse <strong>de</strong> Barie. — Procès-verbal <strong>de</strong> visite générale <strong>de</strong><br />

la Garonne jusqu'à l'embouchure du Gers (1786) où finissent<br />

les <strong>de</strong>ux intendances d'Auch et <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. Discussions<br />

et mémoires sur l'ordonnance par laquelle l'intendant<br />

Néville avait prescrit l'enlèvement, dans la quinzaine,<br />

d'un barrage que le comte <strong>de</strong> Marcellus avait pratiqué<br />

au lieu <strong>de</strong> Cantecor, dans l'objet <strong>de</strong> réunir à ses possessions<br />

un îlot situé dans la Garonne. Lettres diverses <strong>de</strong><br />

particuliers faisant voir sur ce point les prétentions <strong>de</strong>s<br />

propriétaires : c'est le moment où le Parlement mène<br />

l'affaire <strong>de</strong>s alluvions. [Voir art. C. 3630.]<br />

C. 3718. (Portefeuille.) — 52 pièces, papier.<br />

1780-1786. — Ponts et chaussées. — Navigation.<br />

Continuation <strong>de</strong> la lutte du gouvernement et <strong>de</strong> l'intendance<br />

pour assurer contre les privilégiés riverains la navigabilité<br />

<strong>de</strong>s rivières.—L'intendant Boucher, après la nomination<br />

du sieur <strong>de</strong> Raymond à la charge <strong>de</strong> grandmaître<br />

<strong>de</strong>s Eaux et Forêts <strong>de</strong> Guienne, revendique auprès<br />

du contrôleur général (mars 1730) le droit absolu sur la<br />

navigation <strong>de</strong>s cinq rivières <strong>de</strong> la généralité qu'il tient,<br />

ainsi que ses prédécesseurs, <strong>de</strong> l'arrêt <strong>de</strong> 1668, rendu au<br />

rapport <strong>de</strong> Colbert, en vertu duquel la surveillance <strong>de</strong> la<br />

navigation avait été commise aux intendants, privativement<br />

à tout officier <strong>de</strong>s Eaux et Forêts, grand-maître ou<br />

gar<strong>de</strong>. — Projets <strong>de</strong> Tourny (1754) pour le rétablissement<br />

<strong>de</strong> la navigation <strong>de</strong>s rivières, en s'autorisant <strong>de</strong> l'arrêt <strong>de</strong><br />

1668, dont le ministre Trudaine lui envoie copie, pour<br />

proposer le renouvellement d'une imposition annuelle <strong>de</strong><br />

cinq cents livres sur chacune <strong>de</strong>s élections d'Agen et <strong>de</strong><br />

Condom, à ajouter aux fonds ordinaires <strong>de</strong>stinés aux<br />

ouvrages <strong>de</strong> réparation et d'entretien, et rapport <strong>de</strong> Tourny,<br />

le fils, sur la situation et l'entretien <strong>de</strong>s ports <strong>de</strong> commerce<br />

<strong>de</strong> la généralité (1759). — Projets d'arrêts d'attribution<br />

à l'intendant, d'une manière absolue et exclusive, <strong>de</strong><br />

l'inspection et <strong>de</strong> la surveillance du lit <strong>de</strong>s rivières navigables,<br />

ainsi que <strong>de</strong> la police <strong>de</strong>s empiètements et <strong>de</strong>s<br />

atterrissements, présentés au ministère par l'intendant<br />

Boutin (1760), partageant cependant avec les Eaux et<br />

Forêts la surveillance <strong>de</strong>s bords <strong>de</strong>s rivières et <strong>de</strong>s chemins<br />

<strong>de</strong> halage. — Sur les plaintes <strong>de</strong>s bateliers et navigateurs<br />

du haut <strong>de</strong> la rivière, autour d'Agen, contre les abus<br />

exercés par les seigneurs riverains avec un redoublement<br />

d'audace et d'impunité, le ministère adresse, en communication<br />

à l'intendant Boutin, copie d'une ordonnance rendue<br />

en 1728 par l'intendant Pajot pour la généralité <strong>de</strong><br />

Montauban, avec invitation d'y prendre tout ce qui pourra<br />

s'appliquer utilement à la partie haute <strong>de</strong> la Garonne ;<br />

l'inexécution <strong>de</strong> l'arrêt <strong>de</strong> 1668, malgré les efforts <strong>de</strong><br />

Tourny, et l'opposition <strong>de</strong> la Table <strong>de</strong> Marbre à Bor<strong>de</strong>aux<br />

contre la surveillance, soit entière, soit partagée, que les<br />

intendants exercent, arrêtent toutes les tentatives d'entretien<br />

ou d'amélioration, quoique la juridiction <strong>de</strong>s Eaux et<br />

Forêts ne doive s'exercer sans partage que sur les ruisseaux<br />

et les rivières non navigables (1764). — Résumé<br />

<strong>de</strong>s procès-verbaux <strong>de</strong> visite <strong>de</strong> l'inspecteur-général <strong>de</strong> la<br />

navigation, Saint-André, dans l'automne <strong>de</strong> 1770 : ils<br />

constatent la mise au pillage du lit <strong>de</strong>s rivières par les<br />

complantations, attérissements, nasses, digues <strong>de</strong>s propriétaires,<br />

la ruine <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> halage, etc… Un mémoire


d'instruction remis <strong>de</strong> la part du Conseil, en 1686, à l'intendant<br />

Bezons, après avoir détaillé tous les ouvrages<br />

faits sous Pellot et Faucon <strong>de</strong> Ris, ses prédécesseurs, avait<br />

déjà établi la statistique <strong>de</strong> la Garonne en comptant quatre-vingt-dix<br />

gran<strong>de</strong>s îles et ilots concédés à divers, <strong>de</strong>puis<br />

l'île <strong>de</strong> la Sirène, ou Patiras, jusqu'à l'île <strong>de</strong> Bayne,<br />

sur la limite <strong>de</strong> la généralité, joignant celle <strong>de</strong> Montauban<br />

; cinquante-cinq atterrissements <strong>de</strong>puis Lormont<br />

jusqu'à Coleyrac (Lot-et-Garonne) ; trente-sept passages<br />

<strong>de</strong>puis Po<strong>de</strong>nsac jusqu'à La Magistère ; trente droits <strong>de</strong><br />

pêche, vingt moulins à nef, vingt-<strong>de</strong>ux péages <strong>de</strong> Saint-<br />

Macaire à Espalais : mêmes détails pour la Dordogne.<br />

[Voir C. 1938 à 1961 et 1973.] La maîtrise <strong>de</strong>s Eaux et<br />

Forêts ayant enfin prescrit <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> conservation,<br />

en exécution <strong>de</strong> l'ordonnance <strong>de</strong> 1669, sur le marchepied<br />

<strong>de</strong>s rivières (la Dordogne), en 1772 et 1773, le Parlement,<br />

dont quelques membres sont possesseurs <strong>de</strong> fonds riverains,<br />

et en contravention à l'ordonnance, casse les règlements<br />

portés par la maîtrise. — Arrêts divers <strong>de</strong> règlement<br />

pour le flottage <strong>de</strong> la Garonne et pour la navigation<br />

<strong>de</strong>s rivières <strong>de</strong> la généralité d'Auch et département, <strong>de</strong><br />

Pau (1762-1782). Arrêt du conseil, en date du<br />

17 avril 1784, qui casse et annule un arrêt du Parlement,<br />

du 12 mars <strong>de</strong> la même année, concernant le flottage et la<br />

navigation <strong>de</strong> la Garonne, dans lequel le Parlement s'était<br />

opposé à l'exécution du règlement porté sur la matière par<br />

le conseil, le 17 juillet 1782. — Table manuscrite d'arrêts<br />

<strong>de</strong>puis 1317, concernant l'attribution à l'intendant <strong>de</strong><br />

Guienne <strong>de</strong> toutes contestations sur la navigation <strong>de</strong>s<br />

rivières navigables. — Arrêt du conseil et lettres-patentes<br />

(31 août 1728) réglant le flottage sur la Dordogne. —<br />

Projet d'un canal <strong>de</strong> communication entre la Gélize et la<br />

Douze par Gabarret, <strong>de</strong>vant servir (1783) au rétablissement<br />

du commerce <strong>de</strong> Bayonne.<br />

C. 3719. (Portefeuille.) — 64 feuillets, papier.<br />

1750-1783. — Ponts et chaussées. — Esteys. —<br />

Ruisseaux. — Canaux. — Moulins. — Mémoire <strong>de</strong> Fontanilhes,<br />

syndic <strong>de</strong>s marchands commissionnaires <strong>de</strong> la<br />

ville <strong>de</strong> Toulouse, adressé à l'intendant, comme prési<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, contre la perception<br />

d'un droit <strong>de</strong> « leu<strong>de</strong> » établi sur le canal <strong>de</strong>s<br />

Deux-Mers, qui affecte aussi bien les intérêts <strong>de</strong> la<br />

Guienne que ceux du Languedoc (1751), et lettres <strong>de</strong><br />

Tollin, substitut du procureur général au Parlement <strong>de</strong><br />

Toulouse, pour mettre en gar<strong>de</strong> l'intendant et la chambre<br />

<strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux contre l'exécution, avant toute<br />

enquête, d'un canal <strong>de</strong> jonction entre le canal <strong>de</strong>s Deux-<br />

Mers et celui <strong>de</strong> La Robine, ou <strong>de</strong> Narbonne, dont le<br />

marquis <strong>de</strong> Crillon poursuit l'ouverture. — Projet d'un<br />

canal d'Arcachon à Bor<strong>de</strong>aux, présenté par le sieur De<br />

l'Horte, négociant, pour mettre le bassin d'Arcachon en<br />

état <strong>de</strong> recevoir la flotte, créer un port à La Teste, et creuser<br />

un canal à travers les sables (1778) : une première fois<br />

rejeté sur les observations <strong>de</strong> l'ingénieur <strong>de</strong> Voglie<br />

comme étant impraticable, il est admis à l'étu<strong>de</strong> par Necker,<br />

sur la déclaration que fait son auteur <strong>de</strong> prendre à ses<br />

propres frais les dépenses d'un plan <strong>de</strong> nivellement, sondage<br />

<strong>de</strong>s terrains et <strong>de</strong>vis estimatif qui serait exécuté par<br />

le baron <strong>de</strong> Villiers, ingénieur militaire, sous les yeux <strong>de</strong><br />

commissaires du Roi nommés à cet effet. [Voir C. 1950,<br />

C. 1951.] — Lettre d'envoi (1783) à Dupré Saint-Maur,<br />

par le sieur Duplessis, <strong>de</strong> l'esquisse manquent. —<br />

Rapports <strong>de</strong>s ingénieurs Brémontier, à la requête du curé<br />

<strong>de</strong> Lacanau, au nom <strong>de</strong>s intérêts <strong>de</strong> sa paroisse, et Valframbert,<br />

à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du curé du Porge, au nom <strong>de</strong> ceux<br />

<strong>de</strong> son canton, sur la situation créée aux villages <strong>de</strong> Lacanau<br />

et d'Hourtin « où l'on a vu, en 1778, <strong>de</strong>s malheureux<br />

mourant dans leurs maisons sur <strong>de</strong>s lits couverts <strong>de</strong> trois<br />

pouces d'eau », par le refoulement <strong>de</strong>s eaux résultant <strong>de</strong>s<br />

innombrables digues et pêcheries établies dans l'étang du<br />

Porge, qui interceptent la <strong>de</strong>scente <strong>de</strong>s marais supérieurs<br />

dans leur déversoir naturel, le bassin d'Arcachon : on<br />

ménagerait tous les intérêts par un canal <strong>de</strong> communication<br />

entre les étangs, lequel n'exigerait qu'une excavation<br />

<strong>de</strong> dix mille toises cubes <strong>de</strong> sable. — Esteys du Peugue et<br />

<strong>de</strong> la Mothe à Bor<strong>de</strong>aux (1750) ; — du canal du Catau en<br />

Queyries ; — du fossé <strong>de</strong> Cantenac. — Publication<br />

(1777), <strong>de</strong> l'arrêt du conseil ordonnant la remise au greffe<br />

<strong>de</strong> la commission <strong>de</strong>s péages, <strong>de</strong>s titres en vertu <strong>de</strong>squels<br />

les propriétaires <strong>de</strong>s moulins et pêcheries sur les rivières<br />

navigables sont autorisés à en jouir. [Art. 1951, 2587,<br />

tome I er ].<br />

C. 3720. (Portefeuille.) — 245 pièces, papier.<br />

1643-1786. — Ponts et chaussées. — Corvées. —<br />

Travaux <strong>de</strong> charité. [Art. 192 à 204, tome I er , et 3610,<br />

tome II. — Lutte et défaite <strong>de</strong>s intendants, soutenus par<br />

les ponts et chaussées, contre l'opposition <strong>de</strong>s privilégiés,<br />

sur l'application, et le maintien <strong>de</strong> la corvée et sa tentative<br />

<strong>de</strong> transformation en prestation pécuniaire. — Instruction<br />

(imprimée) <strong>de</strong> l'intendant Tourny, adressée aux syndics<br />

<strong>de</strong>s corvées, en 1743, dont les articles 7 à 11 « soumettant<br />

à la corvée, pour trois jours <strong>de</strong> suite, tout<br />

« homme ou garçon <strong>de</strong> condition taillable, d'âge et <strong>de</strong><br />

« force à travailler, y compris les valets <strong>de</strong> labour et <strong>de</strong><br />

« peine <strong>de</strong>s privilégiés dans les domaines que ceux-ci


« exploitent eux-mêmes, et 2° les bourgeois, qui seront<br />

« libres <strong>de</strong> se faire remplacer par un journalier : ladite<br />

« instruction n'exemptant seulement que les valets attachés<br />

« au service personnel <strong>de</strong>sdits privilégiés : ecclésiastiques,<br />

« gentilshommes ou nobles ». — Instruction <strong>de</strong> l'intendant<br />

Esmangart, adressée aux subdélégués en 1771, après une<br />

tournée d'inspection dont le résultat avait été <strong>de</strong> constater<br />

l'impossibilité <strong>de</strong> convoquer les corvéables : les <strong>de</strong>ux tiers<br />

refusent le service, sur la défense <strong>de</strong> leurs maîtres privilégiés<br />

ou se prétendant tels ; en conséquence, il porte, en<br />

exécution d'un arrêt du Conseil en date <strong>de</strong> 1769, à douze<br />

journées au lieu <strong>de</strong> trois, la tâche personnelle <strong>de</strong>s paysans<br />

corvéables, puisque les trois quarts <strong>de</strong> ceux qui <strong>de</strong>vraient<br />

servir se font exempter et que l'intérêt public, supérieur à<br />

tout le reste, exige le maintien et l'entretien <strong>de</strong>s routes,<br />

n'importe comment. Mesures ordonnées (mais non prises),<br />

contre les réfractaires <strong>de</strong> la classe <strong>de</strong>s corvéables :<br />

on n'ose pas toucher aux exempts qui se sont fait exempter<br />

par force et par abus. — Lettre <strong>de</strong> l'intendant Fargès<br />

(30 janvier 1770) au contrôleur général, lui faisant part <strong>de</strong><br />

l'arrêt du Conseil, rendu [en 1767], sur le rapport <strong>de</strong> M r<br />

d'Invau, qui casse celui <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

porté en 1762 au sujet <strong>de</strong> la généralisation qui avait suivi<br />

cet arrêt <strong>de</strong>s exemptions <strong>de</strong> corvées dans la province <strong>de</strong><br />

Guienne ; lequel arrêt ayant commencé par prétendre<br />

faire exempter tant <strong>de</strong> la corvée à bras que <strong>de</strong> celle <strong>de</strong>s<br />

bestiaux et charrois toutes les bêtes et valets <strong>de</strong>s officiers<br />

<strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s faisant valoir leurs domaines par<br />

eux-mêmes, ou par <strong>de</strong>s gens gagés, s'était, ensuite, et très<br />

rapi<strong>de</strong>ment étendu, par affiches et proclamations dans les<br />

campagnes, à tous vignerons ou bouviers à gages <strong>de</strong>s<br />

privilégiés : ecclésiastiques, nobles, officiers <strong>de</strong> cours<br />

souveraines, militaires compris au rôle <strong>de</strong> la noblesse, ou<br />

bourgeois <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, « <strong>de</strong> manière<br />

« que le paysan d'un courtier <strong>de</strong> vins est censé aux gages<br />

« d'un gentilhomme et, en cette qualité, est exempt <strong>de</strong> la<br />

« corvée. » Mais l'intendant, qui a obtenu en 1767 l'arrêt<br />

<strong>de</strong> cassation <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s porté en 1762,<br />

n'a jamais osé s'en servir, et se borne à avertir le nouveau<br />

contrôleur général, Terray, qu'il l'a en mains, à sa disposition.<br />

— Dépêche <strong>de</strong> l'abbé Terray, nouveau contrôleur<br />

général, adressée (26 juin 1770) au nouvel intendant <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux, Esmangart, relative aux vues qui dirigeront<br />

l'administration en ce qui concerne les corvées ; il est<br />

essentiel <strong>de</strong> conserver à la corvée le caractère d'une prestation<br />

en nature, qui ne doit pas être dénaturée en une<br />

imposition pécuniaire : « ce qui ne nous empêchera pas<br />

<strong>de</strong><br />

« prendre <strong>de</strong>s délibérations tendant à faire exécuter par<br />

« entreprise, si elles y trouvent plus d'avantage, les cor<br />

« vées imposées aux communes ; mais l'arrangement doit<br />

« être absolument volontaire <strong>de</strong> leur part. » — Réponse<br />

(1 juillet 1770) <strong>de</strong> l'intendant à la lettre précé<strong>de</strong>nte, reçue<br />

par lui peu <strong>de</strong> jours après son arrivée dans la province.<br />

— Mémoire d'observations présenté<br />

(17 juin 1770) par l'ingénieur en chef Saint-André, sur<br />

l'abus <strong>de</strong>s exemptions <strong>de</strong> corvées dans la généralité <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux : « le peu d'avan<br />

« cement <strong>de</strong>s routes et chemins tient au grand nombre <strong>de</strong><br />

« prétendus privilégiés, lesquels, sous prétexte <strong>de</strong>s places<br />

« honorifiques qu'ils occupent, refusent <strong>de</strong> contribuer à<br />

« l'avancement <strong>de</strong>s travaux, et défen<strong>de</strong>nt à leurs bouviers<br />

« et valets <strong>de</strong> se rendre sur les chemins ; d'où il suit que<br />

« les pauvres misérables habitants <strong>de</strong>s campagnes se trou<br />

« vent, seuls, chargés <strong>de</strong> ce travail pénible dont ce n'est<br />

« pas eux qui profitent. » Ainsi, à Saint-Médard-d'Eyrans,<br />

sur 26 paires <strong>de</strong> bœufs, 13 seulement sont corvéables, les<br />

autres étant retenues par les privilégiés ; à Beautiran, sur<br />

22 paires <strong>de</strong> bœufs, 11 travaillent ; à Villenave, sur 30,<br />

17 ; Sauternes, qui a 39 bouviers et 200 journaliers, n'envoie<br />

que 13 paires <strong>de</strong> bœufs et 58 journaliers ; et à Talence,<br />

aux portes <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux plein <strong>de</strong> bouviers, aucun ne<br />

se rend sur les travaux, attendu les prétendus privilèges <strong>de</strong><br />

leurs maîtres. — Requête au contrôleur général, renvoi<br />

par celui-ci à l'intendant, et observations <strong>de</strong> l'intendant<br />

Esmangart sur ladite requête, présentée par les habitants<br />

corvéables d'un grand nombre <strong>de</strong> paroisses situées près <strong>de</strong><br />

la gran<strong>de</strong> route <strong>de</strong> Dax à Bayonne par les petites lan<strong>de</strong>s,<br />

où se trouve exposée l'intolérable surcharge qui, <strong>de</strong>puis<br />

l'ordonnance <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s, le 28 août 1762, accable<br />

le reste <strong>de</strong>s habitants, qui ne forment en nombre et en<br />

propriétés que le tiers <strong>de</strong>s exempts, et supportent néanmoins<br />

le far<strong>de</strong>au tout entier <strong>de</strong>s prestations <strong>de</strong> corvée. « Il<br />

est très vrai, » dit l'intendant Esmangart, « que les travaux<br />

<strong>de</strong>s corvées, dans toute la généralité <strong>de</strong><br />

« Bor<strong>de</strong>aux, sont une source d'abus et d'injustices criantes,<br />

« et les choses en sont venues au point qu'il est d'une<br />

« impossibilité absolue d'y remédier. Il n'est point <strong>de</strong> gen<br />

« tilhomme, d'officier d'une cour supérieure, même <strong>de</strong><br />

« juridiction subalterne, ou <strong>de</strong> bourgeois <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et<br />

« d'autres valets <strong>de</strong> mon département qui, non seulement ne<br />

« soit exempt <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong>s corvées, mais qui ne s'ima<br />

« gine même que ses métayers, ses bouviers, ses bœufs et<br />

« tout ce qui lui appartient ne doit point être commandé.<br />

« Et cet abus, existant déjà <strong>de</strong>puis longtemps, s'est bien<br />

« augmenté <strong>de</strong>puis la publication <strong>de</strong> l'arrêt <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s<br />

« Ai<strong>de</strong>s, du 28 août 1762, qui fut alors répandu et affiché<br />

« avec une publicité qui n'était pas même nécessaire pour<br />

« favoriser la désobéissance. Il est vrai que cet arrêt a été<br />

« cassé par celui que vous avez fait rendre au Conseil le<br />

« 9 novembre 1767 ; mais vous sentez quel effet produirait<br />

« la publication <strong>de</strong> la cassation prononcée sept ans après


« l'arrêt, ce qui fut cause que M. Fargès ne put pas se<br />

« déterminer à publier cette cassation dans la généralité,<br />

« en sorte que l'abus continue… Je ne puis ordonner <strong>de</strong><br />

« corvées sans être sûr que les trois quarts <strong>de</strong> ceux qui<br />

« doivent se rendre à l'atelier ne s'y trouvent pas, sou<br />

« vent même personne ne s'y trouve ; et la rigueur ne<br />

« servirait, dans ce refus universel, qu'à compromettre<br />

« l'autorité et moi-même ; » (aussi, l'intendant déclare-t-il,<br />

dans ses instructions aux subdélégués, [qu'il ne procé<strong>de</strong>ra<br />

pas par une ordonnance <strong>de</strong> corvée générale, mais par <strong>de</strong>s<br />

ordonnances particulières à chaque paroisse). « En résumé,<br />

la corvée est perdue. » En conséquence Esmangart<br />

propose un plan nouveau : <strong>de</strong> faire, à l'avenir, à prix d'argent,<br />

tous les travaux <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s roules sans qu'il en<br />

coûte rien au Roi, et seulement en laissant à la disposition<br />

<strong>de</strong> l'intendant une partie (125,000 francs pour l'année<br />

1772) du fonds réservé sur le produit <strong>de</strong>s impôts pour<br />

accor<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s réductions et remises. Le ministre Trudaine<br />

n'approuve pas le projet, comme transformant le caractère<br />

et le sens <strong>de</strong> la corvée, et, quant à l'opposition prévue et<br />

connue <strong>de</strong>s cours souveraines, rappelle à l'intendant qu'elles<br />

sont absolument incompétentes sur la matière, et que<br />

leurs arrêts seront toujours invariablement cassés. —<br />

L'intendant <strong>de</strong> La Rochelle, Meulant d'Ablois, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à<br />

celui <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, pour être affichés à profusion dans sa<br />

généralité, <strong>de</strong>s placards <strong>de</strong> l'arrêt du Conseil qui vient <strong>de</strong><br />

casser celui du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, en date du<br />

2 juillet 1779, relatif aux corvées. « C'est sur le désir <strong>de</strong><br />

M. Necker que cet affi<br />

« chage doit être très répandu dans la partie <strong>de</strong> la géné<br />

« ralité <strong>de</strong> La Rochelle ressortissant au Parlement <strong>de</strong> Bor<br />

« <strong>de</strong>aux (1779). » — Circulaires <strong>de</strong>s intendants (1771-<br />

1782), mémoires d'ingénieurs, instructions pour l'établissement<br />

et la régie <strong>de</strong>s ateliers <strong>de</strong> charité, et lettres <strong>de</strong><br />

Necker et <strong>de</strong> Vergennes, relatives à la même matière<br />

(1775-1786), dans les généralités <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et<br />

d'Auch. — Délibérations <strong>de</strong>s communautés relativement<br />

aux tâches <strong>de</strong> corvées incombant à chacune, et <strong>de</strong>vant être<br />

transformées à prix d'argent, etc.<br />

C. 3721. (Portefeuille.) — 183 pièces, papier.<br />

1729-1785. — Ponts et chaussées. — Chemins. —<br />

Correspondance entre l'intendant Boucher (1729-1739) et<br />

le contrôleur général, concernant celui <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux chemins<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Soulac qu'il convient <strong>de</strong> faire réparer par<br />

les ponts et chaussées, question rendue plus difficile par<br />

l'opposition d'intérêts et d'influence qui existe entre <strong>de</strong>ux<br />

conseillers au Parlement, propriétaires en Médoc, MM. <strong>de</strong><br />

Brassier et Desnanot (V. C. 1862). Intervention <strong>de</strong>s principaux<br />

possesseurs du pays qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt une imposition<br />

<strong>de</strong> 12,000 livres sur tous les possesseurs et biens-tenants,<br />

exempts ou non, privilégiés ou non, <strong>de</strong>vant être appliquée<br />

à rétablir les ponts <strong>de</strong> Meyre, du pavé <strong>de</strong> Lamarque, du<br />

chenal <strong>de</strong> Cussac et <strong>de</strong> Béchevelle, en suivant le chemin<br />

royal, passant par Blanquefort ou le pont du Taillan, qui<br />

est le seul bon pour aller à la pointe <strong>de</strong> Soulac : l'administration,<br />

en conséquence, fait donner sur <strong>de</strong>vis et adjudication<br />

les travaux d'un pont en charpente sur l'estey <strong>de</strong><br />

Meyre. — Ouverture, construction ou réparation <strong>de</strong> tronçons<br />

<strong>de</strong> chemins partant <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s routes ou <strong>de</strong>s ports<br />

sur la Garonne, pour atteindre les paroisses importantes :<br />

<strong>de</strong> la route <strong>de</strong> Toulouse au port <strong>de</strong> Bautiran ; — du port<br />

<strong>de</strong> Cadillac à Rauzan, dit le chemin <strong>de</strong> Bénauges ; — du<br />

port <strong>de</strong> Plagne à Saint-André-<strong>de</strong>-Cubzac ; — <strong>de</strong> la route<br />

<strong>de</strong> Toulouse à Léognan ; — <strong>de</strong> Brannes à Blagnac sur la<br />

Dordogne, etc… — chemin <strong>de</strong> la côte <strong>de</strong> Baurech, ouvert<br />

pour faciliter le débouché <strong>de</strong> Créon et le transport <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>nrées <strong>de</strong> l'Entre-<strong>de</strong>ux-Mers sur les ports <strong>de</strong> la Garonne<br />

; — digues et levées <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Bour<strong>de</strong>lles.<br />

— Ordonnances accordées en in<strong>de</strong>mnité pour perte <strong>de</strong><br />

terrain, tirées sur les fonds du casernement <strong>de</strong> l'exercice<br />

1778, et rapport <strong>de</strong> l'ingénieur Brémontier, pour reprendre<br />

l'usage anciennement observé relativement au paiement<br />

<strong>de</strong>s in<strong>de</strong>mnités <strong>de</strong> ce genre, suivant lequel l'administration<br />

ne portait en in<strong>de</strong>mnité à payer au propriétaire dépossédé<br />

que la plus-value seulement du terrain, défalcation<br />

d'abord faite d'égale contenance <strong>de</strong> terre labourable estimée<br />

au prix courant du lieu (1783). — Observations sur<br />

le projet <strong>de</strong> l'arrêt du Conseil concernant la vente <strong>de</strong>s<br />

vieux chemins, proposé en 1788. — Requête du seigneur<br />

<strong>de</strong> Ruat et du curé du Teich, afin que l'intendant prescrive,<br />

après les semailles, aux syndics <strong>de</strong> cette paroisse la<br />

réparation <strong>de</strong> leurs chemins, qui ne sont que <strong>de</strong>s voies <strong>de</strong><br />

transport pour la fièvre et l'épidémie ; le seigneur, en son<br />

particulier, et pour soulager d'autant les habitants, enverra<br />

ses valets et ses voitures, et fournira tous les bois nécessaires<br />

à la construction <strong>de</strong>s ponts qu'il faudra jeter sur<br />

quelques petits ruisseaux. — Chemins vicinaux : objets<br />

généraux. — Arrêt du Conseil, du 18 novembre 1781, qui<br />

ordonne que les rues, chemins, communications <strong>de</strong>s villes,<br />

bourgs et villages qui ne font pas partie <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s<br />

routes, cesseront d'être entretenus aux frais du Roi.<br />

C. 3722. (Portefeuille.) — 202 pièces, papier.<br />

1764-1790. — Ponts et chaussées. — Chemins et routes.<br />

— Avis <strong>de</strong> Trudaine, annonçant la fixation par le<br />

contrôleur général <strong>de</strong>s fonds à remettre aux trésoriers<br />

provinciaux <strong>de</strong>s ponts et chaussées en rescriptions payables<br />

en 1764, avec invitation à l'ingénieur d'y proportionner


l'avancement <strong>de</strong>s ouvrages. — Ordonnance <strong>de</strong> l'intendant<br />

Esmangart (1770), pour le payement <strong>de</strong>s ouvrages faits<br />

sur la gran<strong>de</strong> route <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Toulouse, dans la partie<br />

du village du Pas-Saint-Georges, se terminant au pont <strong>de</strong><br />

Casseuil. — Secours donné par l'administration à un<br />

corvéable blessé sur l'atelier d'une route. — Le ministre<br />

Joly <strong>de</strong> Fleury autorise Dupré Saint-Maur (Voir C. 3715)<br />

à employer, suivant ses propositions, au soulagement <strong>de</strong>s<br />

malheureux inondés, 100,000 livres <strong>de</strong>s fonds d'abord<br />

<strong>de</strong>stinés aux travaux publics, en en réservant cependant<br />

en plus 30 à 40,000 autres pour l'entretien ou le rétablissement<br />

<strong>de</strong>s ponts sur les routes (1781). — La ville <strong>de</strong><br />

Bergerac <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au ministère l'établissement d'un atelier<br />

<strong>de</strong> charité aux abords <strong>de</strong> cette ville, et que l'administration<br />

fasse les frais <strong>de</strong> la réparation <strong>de</strong> ses chemins ;<br />

prétention rejetée par l'intendant ; il faut que Bergerac,<br />

pour obtenir cet atelier, contribue au moins du tiers aux<br />

réparations nécessaires. — Une ordonnance <strong>de</strong> payement<br />

d'in<strong>de</strong>mnité pour pertes occasionnées par les travaux<br />

publics (achat <strong>de</strong> terrain), visée par le ministre Lambert,<br />

sur proposition du conseiller d'État Blon<strong>de</strong>l, et relative à<br />

<strong>de</strong>s propriétaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux : dame Saige, Armand,<br />

Grégoire <strong>de</strong> Saint-Félix, Pater, <strong>de</strong> Castelnau-Médoc, est<br />

transmise pour approbation et signature à l'ex-intendant<br />

Camus <strong>de</strong> Néville, qui refuse <strong>de</strong> signer, à la date du<br />

14 septembre 1790, et d'ordonnancer ce payement, parce<br />

qu'au moment où les travaux ont été exécutés il n'exerçait<br />

plus les fonctions d'intendant dans le territoire ; le ministre,<br />

à cette occasion, lui rappelle qu'au moins la décision<br />

qui lui ordonnait <strong>de</strong> signer et viser était antérieure à la<br />

démission <strong>de</strong> ses fonctions, puisqu'elle était datée du<br />

2 septembre : ainsi les fonctions du <strong>de</strong>rnier intendant <strong>de</strong><br />

Guienne ont cessé entre le 3 et le 14 septembre 1790.<br />

C. 3723. (Portefeuille.) — 167 pièces, papier.<br />

1743-1789. — GUERRE. — MILICE. — TIRAGE AU<br />

SORT. — FOURNITURES MILITAIRES. — INVALIDES PEN-<br />

SIONNES OU RETRAITES. — ARTILLERIE ET FORTIFICA-<br />

TIONS.. [Art. 2049 à 2174, tome I er ; — 3606 à 3614, tome<br />

II]. — 1774-1779. — Procès-verbaux <strong>de</strong> tirage au sort<br />

entre les garçons et les hommes veufs, sans enfants, <strong>de</strong> la<br />

subdélégation <strong>de</strong> Libourne, pour le contingent <strong>de</strong>stiné aux<br />

troupes provinciales ; le tirage est fait en présence du<br />

subdélégué et <strong>de</strong>s maires ou syndics <strong>de</strong>s paroisses, dans la<br />

proportion <strong>de</strong> un numéro pris sur cinquante du contingent,<br />

formé <strong>de</strong> six classes ou <strong>de</strong> un sur dix <strong>de</strong>s tombés au sort,<br />

défalcation faite dans ce <strong>de</strong>rnier cas : <strong>de</strong>s exemptés ou<br />

dispensés parroit dans la proportion <strong>de</strong> quarante-trois<br />

pour cent ; <strong>de</strong>s refusés pour infirmités dans celle <strong>de</strong> sept<br />

pour cent, <strong>de</strong>s renvoyés pour insuffisance <strong>de</strong> taille (elle<br />

était exigée d'au moins cinq pieds) dans celle <strong>de</strong> trentecinq<br />

pour cent : total <strong>de</strong>s pris, un sur cinquante.<br />

C. 3724. (Portefeuille.) — 175 pièces, papier ; 5 imprimés.<br />

1743-1785. — Milice. — Troupes provinciales. —<br />

Etat, en vingt-trois articles, <strong>de</strong>s exemptions du tirage au<br />

sort accordées à la généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (1775, eu<br />

égard aux circonstances locales. — Ordonnance concernant<br />

les régiments provinciaux. — Ordonnance <strong>de</strong> Dupré<br />

Saint-Maur, cassant un syndic <strong>de</strong> milice, et le condamnant<br />

à quinze jours <strong>de</strong> prison, pour avoir soumis au tirage<br />

un fils aîné <strong>de</strong> veuve, exempt <strong>de</strong> droit, qui n'avait pas<br />

voulu donner <strong>de</strong> l'argent à ce syndic : le tirage <strong>de</strong> la milice<br />

<strong>de</strong> cette paroisse est déclaré nul (1784). —<br />

Correspondance <strong>de</strong>s subdélégués relative au tirage <strong>de</strong>s<br />

années 1775, 1776 et 1774, et procès-verbaux <strong>de</strong> tirage au<br />

sort dans la subdélégation <strong>de</strong> Libourne en 1777, et dans<br />

celle <strong>de</strong> Sainte-Foy en 1780.<br />

C. 3725. (Portefeuille.) — 144 pièces, papier.<br />

1688-1788. — Fournitures militaires. — Étapes. —<br />

Invali<strong>de</strong>s. — Ordonnance <strong>de</strong> Tourny pour la fourniture<br />

<strong>de</strong>s corps <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et <strong>de</strong> la cita<strong>de</strong>lle <strong>de</strong><br />

Blaye (1754). — Correspondance <strong>de</strong> Boutin avec le duc<br />

<strong>de</strong> Choiseul, relative aux effets d'armement et d'habillement<br />

dans les magasins militaires (1764). — Annonce à<br />

l'intendant <strong>de</strong> Pau, d'un exemplaire <strong>de</strong> l'édit <strong>de</strong> 1775,<br />

partageant l'intendance <strong>de</strong> Bayonne entre celles d'Auch et<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'une carte <strong>de</strong>s lieux d'étapes<br />

dans les pays réunis à la généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. —<br />

Observations <strong>de</strong> Dupré Saint-Maur au comte <strong>de</strong> Saint-<br />

Germain, sur l'exigence <strong>de</strong>s ingénieurs <strong>de</strong> la guerre dans<br />

leurs rapports avec le munitionnaire général (1777). —<br />

Dépenses <strong>de</strong>s villes et villages pour le fourrage <strong>de</strong>s régiments<br />

(1688) envoyés à St.-Pey-<strong>de</strong>-Castets, Sainte-<br />

Fleurance, Mouliets, Pujols, Civrac, etc. — Etat général<br />

<strong>de</strong>s dépenses relatives à la guerre qui sont particulières à<br />

la subdélégation <strong>de</strong> Dax dans l'intendance <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

(1776), et à celles <strong>de</strong> Bergerac, Libourne et Sarlat. —<br />

Décompte du régiment <strong>de</strong> Mauconseil, infanterie, en<br />

novembre 1736, qui paraît être en garnison à Montauban,<br />

avec <strong>de</strong>s postes détachés dans la généralité <strong>de</strong><br />

Guienne. — Compte rendu à l'intendant Tourny (1745-<br />

1746), par le trésorier <strong>de</strong>s <strong>de</strong>niers patrimoniaux <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

<strong>de</strong>s dépenses et recettes résultant soit <strong>de</strong> l'entretien<br />

<strong>de</strong>s miliciens que les corps et communautés <strong>de</strong> la ville ont<br />

formés, soit


<strong>de</strong>s sommes données par elles en argent pour être dispensées<br />

<strong>de</strong> fournir <strong>de</strong>s hommes présents à la milice. —<br />

Acquit du sieur <strong>de</strong> Moyria, lieutenant au régiment <strong>de</strong><br />

Barrois, détaché avec trente-cinq hommes sur la frégate la<br />

Terpsichore, pour la sol<strong>de</strong> <strong>de</strong> ses hommes. — Logements<br />

d'officiers invali<strong>de</strong>s, tableau <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong> la<br />

généralité : ils sont quatorze en tout, mais il n'y en a que<br />

<strong>de</strong>ux qui, étant censés servir comme employés à la suite<br />

<strong>de</strong> leurs compagnies, aient droit au logement donné par<br />

les villes (1777).<br />

C. 3726. (Portefeuille.) — 168 pièces, papier.<br />

1766-1789. — Invali<strong>de</strong>s pensionnés. — Etats <strong>de</strong>s invali<strong>de</strong>s<br />

dans la généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Contrôle : — <strong>de</strong>s<br />

invali<strong>de</strong>s pensionnés ; — <strong>de</strong>s hommes retirés avec la<br />

pension militaire attribuée à leur gra<strong>de</strong> ; — <strong>de</strong>s invali<strong>de</strong>s<br />

à la charge <strong>de</strong> l'Hôtel, existant dans les subdélégations <strong>de</strong><br />

la province, et correspondance <strong>de</strong>s intendants avec le<br />

ministre <strong>de</strong> la guerre concernant l'admission et les conditions<br />

d'admission dans ce corps. Les noms <strong>de</strong> guerre sont<br />

généralement : la Plante, la Fleur, Giroflé, la Tulipe, etc.,<br />

quelques vieux soldats sont décorés <strong>de</strong> la médaille par<br />

brevet du prince qui leur donne un supplément <strong>de</strong> pension<br />

; parmi lesquels on en trouve présentant vingt-huit<br />

ans <strong>de</strong> service. La <strong>de</strong>mi-sol<strong>de</strong> est <strong>de</strong> 72 livrés, la sol<strong>de</strong><br />

entière <strong>de</strong> 126 : les lieutenants ont 200 livres. —<br />

Certificat du général inspecteur <strong>de</strong>s compagnies détachées<br />

<strong>de</strong> l'Hôtel royal <strong>de</strong>s Invali<strong>de</strong>s, J. <strong>de</strong> Sahuguet<br />

d'Amarzitz d'Espagnac, constatant la sortie volontaire <strong>de</strong><br />

l'Hôtel d'un ancien soldat, pour se retirer dans sa famille,<br />

en profitant <strong>de</strong>s dispositions <strong>de</strong> l'ordonnance du<br />

26 février 1764, avec la sol<strong>de</strong> <strong>de</strong> 3 sols par jour, un habillement<br />

tous les quatre ans, fourni par l'Hôtel royal, et les<br />

autres privilèges réservés à ces vétérans : moyennant quoi<br />

celui-ci renonce à rentrer à l'Hôtel, non plus que dans les<br />

compagnies détachées.<br />

C. 3727. (Portefeuille.) — 211 pièces, papier.<br />

1680-1788. — Artillerie et fortifications. — Contrat<br />

d'achat <strong>de</strong> la maison du magasin à poudre situé dans la<br />

rue <strong>de</strong> la Triperie (1746), par l'adjudicataire général. États<br />

<strong>de</strong>s dépenses et recettes du corps royal <strong>de</strong> l'artillerie et du<br />

génie dans le département <strong>de</strong> Guienne (1774). MM. <strong>de</strong><br />

Coursy, colonel, directeur ; Masse, lieutenant-colonel,<br />

ingénieur en chef ; Lamothe <strong>de</strong> Termes, sous-directeur à<br />

Bayonne, Roger, directeur, 1777. — Frais d'enlèvement<br />

<strong>de</strong> bois et fascines dans une propriété particulière pour<br />

être portées (1759) aux batteries <strong>de</strong> Pauillac ; — <strong>de</strong> la<br />

construction <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ra<strong>de</strong>aux pour le transport <strong>de</strong> dix<br />

canons aux batteries du Bas-Médoc ; — <strong>de</strong> la conduite à<br />

Rochefort, à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> l'île d'Aix, <strong>de</strong>s charpentiers <strong>de</strong><br />

la Giron<strong>de</strong>, qui ont été levés par ordre <strong>de</strong> la marine<br />

(mai 1779). — Fragment <strong>de</strong>s pièces d'un procès soutenu<br />

contre un propriétaire <strong>de</strong> mines par le marquis <strong>de</strong> Montalembert,<br />

entrepreneur d'une usine à canons pour l'État,<br />

sous privilège d'acquérir, par préférence à tous, les bois,<br />

charbons et minerais qui pourraient avoir été approvisionnés<br />

à portée <strong>de</strong> ses forges. (Voir C. 3423). —<br />

Réquisition <strong>de</strong>s bouviers <strong>de</strong> la Bénauge, pour porter au<br />

port d'embarquement <strong>de</strong> Cadillac les bois <strong>de</strong> la marine<br />

<strong>de</strong>stinés aux fortifications <strong>de</strong> la côte (1783). — Affaire <strong>de</strong><br />

la levée <strong>de</strong>s tonneliers et scieurs <strong>de</strong> long du haut <strong>de</strong> la<br />

rivière au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (1787-1788), dont la revue<br />

<strong>de</strong>vait être passée par les commissaires <strong>de</strong>s classes <strong>de</strong> la<br />

marine ; le ministère n'avait entendu parler que <strong>de</strong>s tonneliers<br />

<strong>de</strong>s ports, travaillant pour les vaisseaux, et non <strong>de</strong>s<br />

tonneliers du pays, constructeurs <strong>de</strong> barriques à vins ; et<br />

après l'émotion calmée, il fut fait cependant une sorte <strong>de</strong><br />

statistique <strong>de</strong>s tonneliers <strong>de</strong> barriques à Barsac, Cadillac,<br />

Langon, Sainte-Croix-du-Mont, etc. — Fortifications du<br />

château du Hâ en 1724 : on se propose <strong>de</strong> construire une<br />

secon<strong>de</strong> enceinte afin d'y renfermer le magasin à poudre<br />

qui contient 134 milliers ; en 1758, la ville prend au château<br />

une ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> terrain planté en jardin potager, dont<br />

l'estimation est faite par <strong>de</strong>ux jardiniers envoyés par l'intendant.<br />

— Liste <strong>de</strong>s intéressés à l'in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong>s maisons<br />

prises à Bayonne, sur la hauteur du bourg Saint-Esprit,<br />

pour la construction du fort Royal (1680). — Ordonnance<br />

<strong>de</strong> l'intendant Bazin <strong>de</strong> Bezons, concernant l'enlèvement,<br />

par les propriétaires, <strong>de</strong>s matériaux provenant <strong>de</strong>s maisons<br />

démolies à Blaye pour servir à faire les glacis et<br />

chemins couverts <strong>de</strong> la cita<strong>de</strong>lle, l'ensemble <strong>de</strong> ces démolitions<br />

<strong>de</strong>vant entrer en déduction dans le compte <strong>de</strong>s<br />

in<strong>de</strong>mnités à payer par l'Etat (1689). — Note <strong>de</strong> la main<br />

<strong>de</strong> Necker, directeur général <strong>de</strong>s finances, au pied d'une<br />

dépêche adressée à Dupré Saint-Maur : il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à<br />

l'intendant un mémoire particulier sur l'utilité ou l'opportunité<br />

<strong>de</strong> démolir le Château-Trompette.<br />

C. 3728. (Portefeuille.) — 25 pièces, 5 cahiers, papier.<br />

1756-1774. — MARECHAUSSEE. — [Art. 2175 à 2191<br />

tome 1 er et 3672 tome II.] — Relevé <strong>de</strong>s ordonnances <strong>de</strong><br />

désarmement rendues par le maréchal <strong>de</strong> Richelieu ; soit<br />

sur <strong>de</strong>s plaintes portées par les seigneurs et les gentilshommes,<br />

soit sur <strong>de</strong>s dénonciations faites au prévôt général,


soit enfin pour avoir trouvé les contrevenants en flagrant<br />

délit <strong>de</strong> port d'armes sans permis. Plaignants : les possesseurs<br />

<strong>de</strong> haute justice ou <strong>de</strong> simple fief : la douairière <strong>de</strong><br />

Pontac dans sa terre <strong>de</strong>s Lan<strong>de</strong>s, le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Gourgues<br />

dans sa terre <strong>de</strong> Lanquais, le comte <strong>de</strong> Pons, le seigneur<br />

<strong>de</strong> Ruat, le maréchal <strong>de</strong> Biron, le comte <strong>de</strong> Périgord, le<br />

seigneur <strong>de</strong> Montesquieu, le marquis <strong>de</strong> Lansac, la marquise<br />

<strong>de</strong> Boursin, dame <strong>de</strong> Bénauges, les conseillers au<br />

Parlement, etc… Parmi les gens soumis au désarmement<br />

se trouvent <strong>de</strong>s paysans, et <strong>de</strong>s bourgeois <strong>de</strong>s villes autres<br />

que ceux <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et d'Agen, <strong>de</strong>s jurats, avocats,<br />

procureurs, <strong>de</strong>s capitaines <strong>de</strong> navires marchands, un<br />

bourgeois du faubourg <strong>de</strong>s Chartrons, mais non citoyen<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; un ancien bourgeois <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, qui ne<br />

l'est plus ; un volontaire <strong>de</strong> madame d'Egmont (?) ; —<br />

Germain, Viau, Latour, comédiens ; — Minvielle, négociant<br />

aux Chartrons, — le sieur Kernaven, venu <strong>de</strong> Paris<br />

<strong>de</strong>puis un mois (1763) pour être secrétaire du gouvernement<br />

<strong>de</strong> Gorée ; — Sibille, fils du directeur général <strong>de</strong>s<br />

Fermes à Paris ; Gaich, avocat <strong>de</strong> Toulouse ; — un ancien<br />

volontaire <strong>de</strong>s Cantabres ; — Mathieu, armateur ; Grégoire,<br />

mé<strong>de</strong>cin ; Budée, avocat <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — les<br />

voyageurs <strong>de</strong> commerce et les marchands circulant sur les<br />

routes non munis <strong>de</strong> l'autorisation du port d'armes donnée<br />

par le Maréchal, car les permissions d'intendants, et<br />

même <strong>de</strong> gouverneurs provinciaux sont regardées comme<br />

nulles : — un marchand <strong>de</strong> Saint-Étienne-en-Forez ayant<br />

permission <strong>de</strong> porter à vendre en foire trente fusils, mais<br />

porteur lui-même sans permission d'un couteau <strong>de</strong> chasse<br />

qui est confisqué, plus l'amen<strong>de</strong> ordinaire <strong>de</strong> dix livres<br />

; — un postillon <strong>de</strong>s carrosses <strong>de</strong> la Reine ; quoique<br />

muni d'une permission du procureur général au Parlement<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, on lui fait savoir que <strong>de</strong> semblables permissions<br />

ne donnent aucun droit, et que le brevet <strong>de</strong> postillon<br />

n'autorise que le port d'un fouet et les bottes ; mais en<br />

même temps le maréchal fait rendre les épées saisies à<br />

ceux dont l'état se rapproche du militaire, capitaines et<br />

lieutenants <strong>de</strong> navires marchands ; fait rendre la sienne à<br />

un maître à danser, à la condition qu'il la ven<strong>de</strong> immédiatement<br />

lui-même sans plus oser en porter jamais aucune ;<br />

et quant aux pistolets d'arçon et <strong>de</strong> fonte, ils sont rendus,<br />

après amen<strong>de</strong>, à quelques marchands étrangers à la province,<br />

circulant sur les routes <strong>de</strong> la généralité. —<br />

Amen<strong>de</strong>s : contre <strong>de</strong>s chasseurs qui ont chassé le loup<br />

sans autorisation du Maréchal, à la grave d'Ambarès ; —<br />

contre un négociant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux entré pendant l'office<br />

dans l'église <strong>de</strong> Léognan, armé <strong>de</strong> son fusil et en costume<br />

<strong>de</strong> chasse ; — ordre pour obliger le sieur Neuville, ancien<br />

consul jurat <strong>de</strong> Birac (Lot-et-Garonne) à représenter toutes<br />

les armes qui lui avaient été consignées en dépôt par la<br />

briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong> lors du désarmement général or-<br />

donné par le maréchal <strong>de</strong> Thomond ; — ordre <strong>de</strong> désarmement<br />

contre le sieur Lapeyre, accusé d'escorter dans<br />

ses courses, et <strong>de</strong> recevoir chez lui le ministre protestant<br />

<strong>de</strong> Nérac. — Autorisation au sieur Allien, <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

membre <strong>de</strong> l'académie <strong>de</strong> chirurgie <strong>de</strong> Paris, d'avoir un<br />

fusil dans sa maison <strong>de</strong> Baurech (Giron<strong>de</strong>), et aux collecteurs<br />

d'impôts qui en feront la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, <strong>de</strong> porter un fusil<br />

pour leur collecte, « à charge <strong>de</strong> ne pas s'en servir. »<br />

C. 3729. — (Portefeuille.) — 135 pièces, papier.<br />

1740-1790. — Maréchaussée. — La maréchaussée <strong>de</strong><br />

la province <strong>de</strong> Guienne s'unit, par un accord entre toute<br />

l'arme, signé <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s brigadiers, pour charger <strong>de</strong><br />

ses intérêts le greffier du prévôt-général dans la perception<br />

du profit <strong>de</strong>s amen<strong>de</strong>s du désarmement (1755-<br />

1773). — Circulaire <strong>de</strong> Barret <strong>de</strong> Ferrand, prévôt-général<br />

dans la province, rappelant que les paysans et autres particuliers<br />

n'ayant point droit <strong>de</strong> port d'armes, sont armés<br />

plus que jamais, et qu'on attribue cet état regrettable à la<br />

connivence en certains cas, à la négligence dans les autres,<br />

<strong>de</strong>s cavaliers et chefs <strong>de</strong> briga<strong>de</strong>s. — Commissions<br />

<strong>de</strong> brigadiers, recommandations, gratifications. —<br />

Tableau <strong>de</strong>s briga<strong>de</strong>s, cent seize hommes en tout, formant<br />

les lieutenances <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Libourne, Périgueux<br />

et Agen, y compris Sarlat, Thiviers Bergerac, Casteljaloux<br />

et Marman<strong>de</strong>. — Jugement prévôtal qui condamne<br />

aux galères perpétuelles, après application à la torture, un<br />

paysan <strong>de</strong>s lan<strong>de</strong>s arrêté comme suborneur <strong>de</strong> soldats au<br />

Château-Trompette ; il meurt en prison sans avoir avoué<br />

(1740), et rien dans les interrogatoires par lui subis ne<br />

confirme l'accusation portée par <strong>de</strong>s soldats d'avoir voulu<br />

les engager à déserter. — Procédure suivie contre un<br />

ancien capitaine <strong>de</strong>s chasses du Maréchal <strong>de</strong> Richelieu,<br />

sur l'ordre <strong>de</strong> celui-ci, et lettre <strong>de</strong> cachet ordonnant son<br />

renfermement à l'hôpital <strong>de</strong> la Charité <strong>de</strong>s Frères <strong>de</strong><br />

Saint-Jean <strong>de</strong> Dieu à Cadillac pour s'être entremis dans<br />

les mariages <strong>de</strong> protestants <strong>de</strong> la province, qu'il paraissait<br />

au contraire s'être donné le mandat <strong>de</strong> surveiller au point<br />

<strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la politique (1760). — Attroupement avec port<br />

d'armes et rébellion contre la maréchaussée qui avait<br />

voulu mettre à exécution un décret <strong>de</strong> prise <strong>de</strong> corps obtenu<br />

contre huit paysans <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Donzillac, par<br />

la comtesse <strong>de</strong> Talleyrand, dame du lieu, relativement au<br />

placement d'un banc dans l'église ; vives plaintes <strong>de</strong>s<br />

seigneurs sur l'indépendance <strong>de</strong>s tenanciers (1788). —<br />

Dépenses et courses extraordinaires <strong>de</strong>s briga<strong>de</strong>s, faites<br />

par l'ordre du comte <strong>de</strong> Fumel, commandant <strong>de</strong> la province,<br />

pour arrêter et prévenir les émeutes, et assurer la<br />

tranquillité dans les marchés pendant l'année


1788. A Cadillac et à Créon « toute la briga<strong>de</strong> s'est ab<br />

« sentée pendant six jours lors du temps <strong>de</strong> la plus gran<strong>de</strong><br />

« rareté <strong>de</strong>s grains, <strong>de</strong> mai à juillet 1789, pour faire la<br />

« plus exacte perquisition dans toutes les paroisses, et<br />

« dans les greniers dont on doutait que les propriétaires<br />

« eussent <strong>de</strong>s grains au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> leur provision, qu'ils ont<br />

« sommés d'en faire l'exportation au marché le plus pro<br />

« chain, conformément à l'arrêt du Conseil en date <strong>de</strong><br />

« Versailles, 23 avril 1789. » — Un détachement <strong>de</strong><br />

Royal Pologne en subsistance pendant quelques jours à<br />

Créon, où le boisseau <strong>de</strong> froment pesant 150 livres se paie<br />

27 livres, [revenant le boisseau <strong>de</strong> Créon à neuf décalitres<br />

et <strong>de</strong>mi]. — Chevauchées dans les lan<strong>de</strong>s à la poursuite<br />

<strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s d'errants et <strong>de</strong> vagabonds qui s'y sont retirés ;<br />

la briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Teste opère en plein hiver, les chevaux<br />

ayant <strong>de</strong> la neige jusqu'au ventre dans les bois, l'arrestation<br />

<strong>de</strong> trois brigands étrangers qui avait violé et pillé la<br />

chapelle d'Arcachon. — Emeute <strong>de</strong>s grains à Lesparre en<br />

juin et juillet 1789. — Poursuite d'une ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> trois à<br />

quatre cents brigands qui roulaient du côté <strong>de</strong> Montferrand<br />

et <strong>de</strong> Macau, ravageant tout sur leur passage,<br />

(mai 1789) ; les habitants <strong>de</strong> Macau en ont arrêté une<br />

partie. — La Garonne étant prise en janvier 1789 au point<br />

que les bateaux ne pouvaient transporter les grains, le<br />

procureur général au Parlement fait établir à Castres au<br />

<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, un magasin <strong>de</strong> dépôt <strong>de</strong> blés chez le<br />

brigadier <strong>de</strong> la maréchaussée ; les paysans menacent<br />

d'enlever ce dépôt. — Même situation à Libourne, le<br />

Carbon-Blanc, Blaye, Mussidan, Saint-Savin, Bergerac,<br />

etc… Le syndic <strong>de</strong> l'abbaye <strong>de</strong> Pleine-Selve et Saint-<br />

Savin, certifie « que la briga<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

« Blaye est arrivée le 29 juillet 1789 chez lui, pour le<br />

« tumulte général qu'on faisait craindre d'une troupe <strong>de</strong><br />

« brigands qui, soi-disant, <strong>de</strong>vait se rendre à Blaye, au<br />

« nombre <strong>de</strong> cinq à six mille pour mettre ladite ville à feu<br />

« et à sang… et que, sur ces nouvelles, les paroisses cir<br />

« convoisines, au nombre <strong>de</strong> quatre mille habitants, se sont<br />

« rendues au bourg <strong>de</strong> Mirambeau en Saintonge contre les<br />

« marau<strong>de</strong>urs annoncés, et voyant que toute l'alarme<br />

« était fausse la maréchaussée s'est retirée. » Avertissement<br />

donné aux briga<strong>de</strong>s, le 27 avril 1789 par les jurats<br />

<strong>de</strong> Blaye que la ville est menacée d'une troupe qui doit s'y<br />

rendre pour faire révolte, attendu la cherté du pain. La<br />

gran<strong>de</strong> route <strong>de</strong> Saintes est battue par la maréchaussée<br />

pendant les nuits du mois <strong>de</strong> mai à la distance <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

lieues <strong>de</strong> France pour protéger la marche <strong>de</strong>s marchands<br />

<strong>de</strong> grains venant tenir le marché <strong>de</strong> Blaye. — Attitu<strong>de</strong><br />

excellente <strong>de</strong> la maréchaussée dans toutes ces circonstances.<br />

C. 3730. (Portefeuille.) — 77 pièces, papier, 1 imprimo.<br />

1673-1787. — DOMAINE, ALIENATIONS ET ENGAGE-<br />

MENTS. — CADASTRES ET TERRIERS. — PETIT DOMAINE.<br />

[Art. 2193 à 2411, tome 1 er et 3453, tome II.] —<br />

Amortissements. Arrêt du 10 juin et du<br />

18 novembre 1673 assujétissant à la levée du droit <strong>de</strong><br />

nouveaux acquêts tout le clergé tant régulier que séculier<br />

sur tous les biens meubles et immeubles acquis par lui <strong>de</strong><br />

quelque manière que ce soit <strong>de</strong>puis l'amortissement général<br />

accordé et perçu en 1641, sauf et excepté les biens <strong>de</strong>s<br />

hôpitaux et <strong>de</strong>s pauvres ; l'appel <strong>de</strong>s décisions qui le<br />

taxent ne pourra être porté que <strong>de</strong>vant le Conseil. —<br />

Ensaisinement. Le domaine poursuit l'exécution <strong>de</strong>s<br />

arrêts portés en 1685, 1701, 1703, et 1704, qui prescrivaient<br />

l'inscription dans les trois mois, sur les registres du<br />

contrôle, <strong>de</strong> tous contrats relatifs aux terres domaniales,<br />

tant engagées que maintenues dans la main du Roi<br />

(1704). Mémoire (imprimé) contenant l'extrait <strong>de</strong>s édits et<br />

arrêts du Conseil pour la perception <strong>de</strong>s droits d'ensaisinement<br />

attribués aux charges <strong>de</strong> receveurs et contrôleurs<br />

généraux <strong>de</strong>s domaines <strong>de</strong> la généralité, (1736). Mémoire<br />

complet sur lequel intervient un arrêt confirmatif du Parlement<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, présenté par le receveur-général <strong>de</strong>s<br />

domaines <strong>de</strong> la province, tendant à obtenir le renouvellement<br />

<strong>de</strong>s édits sur la matière, <strong>de</strong>puis 1685 jusqu'à 1743<br />

relativement à la nécessité <strong>de</strong> faire observer la pratique <strong>de</strong><br />

l'ensaisinement pour la conservation du domaine royal,<br />

que les nécessités <strong>de</strong> l'État feraient fondre entre les mains<br />

du Roi par les aliénations consenties ou subies, si le Parlement<br />

ne <strong>de</strong>meurait pas immuable sur l'inaliénabilité <strong>de</strong><br />

ce même domaine. Le mémoire rappelle les efforts faits<br />

dans ce sens par le rappel et le maintien <strong>de</strong>s ordonnances<br />

<strong>de</strong> Philippe <strong>de</strong> Valois en 1329, <strong>de</strong> Jean en 1360, <strong>de</strong> Charles<br />

V en 1372, <strong>de</strong> Louis XI en 1482, <strong>de</strong> Charles VIII en<br />

1483 et 1486, <strong>de</strong> Louis XII en 1498, <strong>de</strong> François 1 er , à<br />

quatre fois différentes entre 1515 et 1539, <strong>de</strong> Charles IX<br />

en 1566, et enfin <strong>de</strong> Louis XIV en 1677 ; l'opposition<br />

permanente <strong>de</strong> tous les Parlements à ce que le Domaine<br />

fût mis en régie, et l'obligation imposée par eux, <strong>de</strong> rendre<br />

indistincte dans tout le royaume malgré la différence <strong>de</strong>s<br />

coutumes, la formalité <strong>de</strong> l'ensaisinement à partir <strong>de</strong> l'édit<br />

<strong>de</strong> décembre 1701 : (août 1764). — Franc-alleu. Mémoire<br />

<strong>de</strong> Fauquier, conseiller en la Grand Chambre, résumant<br />

en faveur <strong>de</strong> la liberté, si par la coutume locale ou autre<br />

titre il n'apparaisse du contraire, la doctrine et la jurispru<strong>de</strong>nce<br />

du franc-alleu en Guienne (1767). — Baux d'adjudication<br />

<strong>de</strong> terres domaniales à Aillas, Montfort et Captieux,<br />

dont l'emplacement <strong>de</strong> l'ancien château est adjugé<br />

au sieur Dièche


(1703) ; et <strong>de</strong> pêcheries appelées l'escave du Galet, l'île<br />

aux vaches et le grand Fagnard sur la rivière <strong>de</strong> Giron<strong>de</strong><br />

(1787-1788). État et consistance du marais <strong>de</strong> Saint-<br />

Simon, à Blaye, avec la copie <strong>de</strong> l'acte <strong>de</strong> 1647 par lequel<br />

le domaine vendait au sieur Lanquet, entrepreneur <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ssèchements, une quantité déterminée <strong>de</strong> palus<br />

(1763). — Deman<strong>de</strong> en concession <strong>de</strong> lan<strong>de</strong>s dans la<br />

paroisse <strong>de</strong> Theticu, près <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Dax, par le sieur<br />

<strong>de</strong> Saint Paul <strong>de</strong> la Hitte, et d'atterrissement sur la Garonne,<br />

entre Coutures et Sainte-Bazeille, par le sieur Bouchereau.<br />

— Petit domaine : réclamation par les agents,<br />

d'un trésor trouvé dans la paroisse Sainte-Luce en Blayais<br />

sous un rocher prétendu comme bien <strong>de</strong> famille par la<br />

famille Dumantet, et regardé comme domanial par le<br />

receveur du domaine, à cause du flot <strong>de</strong> marée qui y arrive.<br />

— Successions d'aubains : Gautier Del Cô, mé<strong>de</strong>cin<br />

irlandais, décédé (1729) à Saint-Macaire ; André Sobosker,<br />

danois, <strong>de</strong> Copenhague ; Lianos d'Amaral natif <strong>de</strong><br />

Ténériffe ; Beert, flamand, qui ayant été racheté <strong>de</strong> captivité<br />

à Tunis par les P.P. <strong>de</strong> la Merci, donne sur ses biens<br />

une somme <strong>de</strong>stinée au rachat <strong>de</strong>s captifs, laquelle fait<br />

l'objet d'une transaction avec le domaine.<br />

C. 3731. (Portefeuille.) — 525 pièces, papier.<br />

1774-1787. — Domaine. — Parties casuelles, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong> création <strong>de</strong> nouveaux offices. — Correspondance<br />

<strong>de</strong>s intendants avec le gar<strong>de</strong> <strong>de</strong> sceaux : — Sur la<br />

proposition <strong>de</strong> créer, en titre d'office, dans chaque<br />

juridiction <strong>de</strong> l'élection d'Agen <strong>de</strong>ux arpenteurs dont les<br />

privilèges seraient les mêmes que ceux <strong>de</strong>s autres<br />

officiers royaux, Dupré Saint-Maur s'y déclare opposé<br />

parce que ce serait faire encore là <strong>de</strong> nouveaux exempts<br />

<strong>de</strong> l'impôt, et sans profit pour l'arpentage du moment<br />

qu'ils seraient arpenteurs en titre et sans concurrence : une<br />

création bien plus utile, et plus digne du gouvernement,<br />

serait celle d'écoles publiques d'arpentage, qui font un si<br />

grand besoin » (1779). — Sur la proposition <strong>de</strong><br />

reconstituer le corps <strong>de</strong>s procureurs postulants près<br />

l'Election <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, au lieu d'employer aux procès <strong>de</strong><br />

ce bureau les procureurs <strong>de</strong> la sénéchaussée et du<br />

présidial, le même intendant s'y oppose ; parce que<br />

l'intérêt bien entendu du « Roi est qu'il y ait le moins <strong>de</strong><br />

procès possible <strong>de</strong>vant<br />

« les élections ; <strong>de</strong>s procureurs exclusivement occupés<br />

« près d'elles n'auraient pas <strong>de</strong> quoi vivre <strong>de</strong> ceux qu'on<br />

« a l'habitu<strong>de</strong> d'y porter et en susciteraient naturellement<br />

<strong>de</strong> nouveaux. » (1780). — Sur l'augmentation proposée<br />

d'un côté, sur la suppression ou la réunion <strong>de</strong>mandée <strong>de</strong><br />

l'autre, d'offices divers, la tendance <strong>de</strong> l'administration,<br />

après enquête, n'est pas <strong>de</strong> multiplier ces offices. — Avis<br />

favorable <strong>de</strong> l'intendant Dupré Saint-Maur sur la requête<br />

du présidial <strong>de</strong> Dax, dont la juridiction avait été démembrée<br />

lors <strong>de</strong> la création en 1629 <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> Nérac, et qui<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> qu'en exécution <strong>de</strong> l'arrêt du Conseil en date <strong>de</strong><br />

l'année <strong>de</strong> 1619, les appels du sénéchal <strong>de</strong> Tartas soient<br />

enfin portés <strong>de</strong>vant lui (1779). — Le baron <strong>de</strong> Haitze, en<br />

qualité <strong>de</strong> propriétaire à titre onéreux du greffe <strong>de</strong> la juridiction<br />

consulaire <strong>de</strong> Bayonne, comme héritier par madame<br />

<strong>de</strong> Mondragon, du « trop célèbre M. Laurent Guillemot<br />

d'Angla<strong>de</strong> ? mort en 1689, » <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à être<br />

exempté d'en présenter les titres <strong>de</strong> concession et d'achat,<br />

parce les pièces sont <strong>de</strong>meurées entre les mains <strong>de</strong> la<br />

justice, avant et <strong>de</strong>puis la réhabilitation <strong>de</strong> M. d'Angla<strong>de</strong>.<br />

C. 3732. (Portefeuille.) — 327 pièces, papier.<br />

1734-1789. — Domaine. — Entretien, réparation, construction<br />

<strong>de</strong> bâtiments appartenant au domaine. — Une<br />

maison sur la place Puy-Paulin, louée au sieur <strong>de</strong> Caupos<br />

; un hôtel situé rue <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s Carmélites, appartenant<br />

à M. Du Lyon <strong>de</strong> Campet, loué pour le compte du<br />

Roi au nom du premier prési<strong>de</strong>nt au Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

: le contrat <strong>de</strong> location est retenu par Rauzan, notaire,<br />

et contient l'état <strong>de</strong>s meubles loués (1774). — Baux<br />

d'entretien <strong>de</strong> cinq métairies <strong>de</strong> la Comtau et marais <strong>de</strong><br />

Blaye, qui sont à la charge du domaine. — Opérations<br />

préliminaires <strong>de</strong> la centralisation entre les mains du receveur<br />

<strong>de</strong>s finances du produit <strong>de</strong>s ventes faites ou à faire<br />

<strong>de</strong> différents terrains, emplacements et bâtiments appartenant<br />

au Roi, pour être appliqué aux frais <strong>de</strong> transport et<br />

d'installation, dans l'ancien collège <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine, <strong>de</strong>s<br />

cours et juridictions <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux : la vieille Bourse et le<br />

palais <strong>de</strong> l'Ombrière <strong>de</strong>vront pour cela être vendus. Lettres-patentes<br />

du mois <strong>de</strong> juin 1772 portant suppression du<br />

collége, et <strong>de</strong> mars 1773 pour la translation, dans ce bâtiment<br />

désaffecté, <strong>de</strong>s différentes cours <strong>de</strong> justice. Inventaire<br />

<strong>de</strong> la correspondance ministérielle relative à cette<br />

réunion (1770-1786), commençant par une lettre <strong>de</strong> l'intendant<br />

Fargès au contrôleur général sur le délabrement<br />

<strong>de</strong>s bâtiments judiciaires, et mentionnant une requête <strong>de</strong>s<br />

jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux aux fins <strong>de</strong> réunir le collège supprimé<br />

<strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine à celui <strong>de</strong> Guienne, réunion en effet ordonnée<br />

par <strong>de</strong>s lettres-patentes du 18 juin 1772 ; l'autorisation<br />

du contrôleur général Terray <strong>de</strong> vendre les emplacements<br />

visés ; un arrêt du Conseil ordonnant la translation<br />

momentanée du Bureau <strong>de</strong>s finances, dont le bâtiment<br />

va être vendu, dans les bâtiments du palais <strong>de</strong> l'Ombrière<br />

(14 juillet 1773), et une lettre <strong>de</strong> l'ingénieur en<br />

chef, Valframbert, annonçant que le Parlement fait difficulté<br />

<strong>de</strong> permettre


cette translation ; sur quoi il est proposé <strong>de</strong> transporter ce<br />

bureau avec ses archives, dans l'ancienne salle <strong>de</strong>s<br />

concerts <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong>. Un nouveau projet (1775), après<br />

le départ d'Esmangart nommé à la généralité <strong>de</strong> Caen<br />

envoie enfin sous l'intendance <strong>de</strong> Dupré Saint-Maur, le<br />

Bureau <strong>de</strong>s finances dans les bâtiments du collège <strong>de</strong> la<br />

Ma<strong>de</strong>leine (1777). — Correspondance <strong>de</strong> Necker, Dupré<br />

Saint-Maur, et Miromesnil relativement à la translation,<br />

dans ces mêmes bâtiments, <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s ; estimation<br />

à quinze cent mille livres du produit éventuel <strong>de</strong> la<br />

vente du Palais, <strong>de</strong> l'église Saint-Jacques et <strong>de</strong> la vieille<br />

Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s : les administrateurs du collège <strong>de</strong><br />

Guienne réclament <strong>de</strong> nouveau la propriété <strong>de</strong>s bâtiments<br />

<strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine, en déclarant leur intention d'y installer<br />

une succursale <strong>de</strong> leur établissement, 2 août 1785. —<br />

Plans, toisés, et estimation <strong>de</strong>s terrains et bâtiments <strong>de</strong> la<br />

vieille Bourse, <strong>de</strong> la vieille Monnaie, et <strong>de</strong> l'ancien Bureau<br />

<strong>de</strong>s finances, à payer par la compagnie Moreau,<br />

adjudicataire <strong>de</strong> ces démolitions, d'après l'exécution <strong>de</strong>s<br />

alignements <strong>de</strong>s rues Richelieu, Pont-Saint-Jean et place<br />

du Palais (1775). — Liste <strong>de</strong>s personnes qui ont obtenu<br />

<strong>de</strong> l'intendant <strong>de</strong>s logements dans les bâtiments vi<strong>de</strong>s du<br />

collège <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine : les secrétaires <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong>,<br />

l'ingénieur en chef Brémontier, la veuve <strong>de</strong> l'ingénieur<br />

Valframbert, l'inspecteur <strong>de</strong>s manufactures Latapie, le<br />

chimiste Cazalet, un facteur d'orgues, le bureau <strong>de</strong> la<br />

marque <strong>de</strong>s marchandises institué par D. Astruc. —<br />

Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'abbé Sicard, instituteur <strong>de</strong>s sourds-muets,<br />

d'un logement provisoire dans le collège, en attendant<br />

qu'on ait pu lui trouver un local. — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'Académie<br />

<strong>de</strong> peinture, sculpture et architecture <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

d'un logement dans ces bâtiments ; elle est digne d'encouragement<br />

pour les services qu'elle rend à Bor<strong>de</strong>aux, surtout<br />

en s'occupant <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> perfectionner la construction<br />

<strong>de</strong>s navires. — État en 1768 <strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong>s<br />

archives du Bureau <strong>de</strong>s finances situé sur la place du<br />

palais <strong>de</strong> l'Ombrière : elle n'a ni ferrures, ni croisées, ni<br />

portes, ni vitrages.<br />

C. 3733. (Portefeuille.) — 51 pièces, papier ; 1 imprimé.<br />

1604-1789. — Domaine. — Règlement du Conseil<br />

pour le papier terrier du Roi en la généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />

— Dans la terre et baronnie <strong>de</strong> Captieux, appartenant<br />

au Roi comme seigneur, la corvée consiste (1604) en<br />

une journée à bœufs ou à bras, par an et par habitant, pour<br />

aller faucher les foins du seigneur ; une charrette <strong>de</strong> bois<br />

par bouvier ; trois liards <strong>de</strong> fief par chaque journal <strong>de</strong><br />

terre ouverte, et <strong>de</strong>ux par journal <strong>de</strong> lan<strong>de</strong>, sans plus. —<br />

Réunion au domaine, par le décès <strong>de</strong>s engagistes à vie,<br />

<strong>de</strong>s terres <strong>de</strong> la Comtau <strong>de</strong> Blaye qui avaient été engagées<br />

en 1647 par le traité du <strong>de</strong>ssèchement fait sous le nom <strong>de</strong><br />

Lanquais au duc <strong>de</strong> Saint-Simon, et nouveau don qu'en<br />

fait le Roi au duc <strong>de</strong> Randan, G. <strong>de</strong> Durfort<br />

(24 avril 1755) aux mêmes conditions, et réserves qui<br />

avaient été stipulées dans le premier contrat : l'administration<br />

du domaine ajoute la clause que le surplus <strong>de</strong> toutes<br />

les terres <strong>de</strong>sséchées qui se trouvent en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la réserve<br />

du gouverneur <strong>de</strong> Blaye, et <strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong>s gentilshommes<br />

et ecclésiastiques établie par le contrat <strong>de</strong><br />

1647, sera soumis à aveu et reconnaissance au domaine<br />

du Roi (1779). — Soumission par une compagnie, non<br />

désignée, d'acheter au domaine royal, pour le prix <strong>de</strong> trois<br />

cent mille livres par an, la navigation <strong>de</strong>s rivières <strong>de</strong> Charente<br />

et <strong>de</strong> Boutonne, moyennant la concession d'un tarif<br />

<strong>de</strong> navigation, dont le projet est annexé au dossier (1788).<br />

C. 3734. (Portefeuille.) — 186 pièces, papier.<br />

1639-1783. — Domaine. — Aliénations et engagements.<br />

— Ordonnance du Roi pour vendre sur son domaine<br />

dans les sénéchaussées <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Bazas, Libourne<br />

et les Lannes (1673), dix-neuf prévôtés, la justice<br />

haute, moyenne et basse <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cent cinquante paroisses,<br />

plus tout le pays <strong>de</strong> Soule et <strong>de</strong> Labourt. — Vente, en<br />

exécution <strong>de</strong> l'édit <strong>de</strong> mars 1639, qui ordonnait l'aliénation<br />

du domaine dans le ressort du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

« pour fournir aux gran<strong>de</strong>s dépenses nécessaires<br />

« à dissiper les factions <strong>de</strong>s ennemis <strong>de</strong> l'État » et en présence<br />

du premier prési<strong>de</strong>nt d'Aguesseau, (1641) <strong>de</strong>s justices,<br />

droits et <strong>de</strong>voirs seigneuriaux <strong>de</strong> trente et une paroisses<br />

dépendant <strong>de</strong> la prévôté <strong>de</strong> Dax, que cette prévôté<br />

achète pour le prix <strong>de</strong> dix mille cinq cents livres, et rachète<br />

une secon<strong>de</strong> fois pour à peu près la même somme,<br />

cette fois inaliénablement, et sans faculté <strong>de</strong> rachat <strong>de</strong> la<br />

part du gouvernement (1695). — Vente <strong>de</strong> la haute justice<br />

du hameau <strong>de</strong> Marquevieille, paroisse <strong>de</strong> Saint-Cricq, en<br />

Saint-Sever (Lan<strong>de</strong>s), composé <strong>de</strong> vingt-six maisons<br />

(1705). — Le moulin <strong>de</strong> Garrigues, sur le Lot. — Murs et<br />

remparts <strong>de</strong>s villes : après l'arrêt du Conseil <strong>de</strong> février<br />

1710 déclarant faire partie du domaine <strong>de</strong> la couronne,<br />

les murs, fossés et remparts <strong>de</strong>s villes <strong>de</strong> la généralité<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, le duc d'Aiguillon <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la concession<br />

<strong>de</strong> diverses portions <strong>de</strong> murs à Damazan, Agen. et<br />

Marman<strong>de</strong>. — Iles et atterrissements ; — Édit <strong>de</strong> février<br />

1710 confirmant aux détenteurs la possession <strong>de</strong>s<br />

les, îlots, atterrissements, lais et relais <strong>de</strong> la mer, en<br />

payant <strong>de</strong>nx années <strong>de</strong> revenu, ou le dixième <strong>de</strong> la valeur,<br />

suivi d'un arrêt du Conseil du 7 juillet 1711, qui envoie<br />

aux intendants la connaissance <strong>de</strong>s contestations ; ceux-ci


continuent <strong>de</strong> presser le gouvernement pour le maintien<br />

ou le renouvellement du traité <strong>de</strong> recherche <strong>de</strong>s îles et<br />

îlots, qui avait été résolu et aboli dès 1744. —<br />

Revendication par le domaine royal <strong>de</strong> l'atterrissement du<br />

« Bot » <strong>de</strong>vant les marais <strong>de</strong> Blaye (1735). — Affaire du<br />

gravier <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong>, entre le duc d'Aiguillon et la ville<br />

(1738-1742). — Arrêt (imprimé) du Conseil en date <strong>de</strong><br />

18 juillet 1785, qui maintient les maires et jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

dans la propriété, possession et jouissance, à titre<br />

<strong>de</strong> fief, <strong>de</strong>s alluvions formées, et <strong>de</strong>s atterrissements créés<br />

sur le rivage <strong>de</strong> la Garonne, connus sous le nom <strong>de</strong> padouens<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; le même arrêt leur concè<strong>de</strong>, également<br />

à titre <strong>de</strong> fief, les emplacements <strong>de</strong>s murs, fossés et<br />

remparts, à la charge <strong>de</strong> foi et hommage, et une re<strong>de</strong>vance<br />

annuelle <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux éperons d'or. — Deman<strong>de</strong>, avec plan, <strong>de</strong><br />

la concession aux sieurs <strong>de</strong> Chalup et <strong>de</strong> Groc d'un atterrissement<br />

dans la Garonne, entre Rions et Po<strong>de</strong>nsac<br />

(1789). — Deman<strong>de</strong>s en concession <strong>de</strong> lan<strong>de</strong>s et vacants<br />

dans le pays <strong>de</strong> Marsan, dans la Comtau <strong>de</strong> Blaye, et plan<br />

du communal du Blayais et <strong>de</strong> la « Forêt du Roi. »<br />

C. 3735. (Portefeuille.) — 27 pièces, papier.<br />

1762-1765. — Cadastre. — Les habitants <strong>de</strong> Lerm<br />

(Lan<strong>de</strong>s), et Fumel (Lot-et-Garonne), <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt à être<br />

autorisés à établir un nouveau cadastre. — Notes sur la<br />

contenance, la mesure <strong>de</strong>s terres, les impositions <strong>de</strong>s<br />

juridictions <strong>de</strong>s subdélégations <strong>de</strong> Nérac, Condom et<br />

Bazas.<br />

C. 3736. (Portefeuille.) — 56 pièces, papier.<br />

1725-1782. — POSTES ET MESSAGERIES. —<br />

FINANCES. — TAILLES ET IMPOSITIONS. [Art. 2,467 à<br />

3,132, tome I er , et 3,133 à 3289, 3,377, 3,382, 3,383,<br />

3,603, 3,606, 3,613, tome II]. — Postes. — Arrêt du<br />

Conseil (1725), qui maintient le sieur abbé <strong>de</strong> La Peyre<br />

dans le droit exclusif accordé en 1654 et confirmé en<br />

1684 à ses auteurs, Marguerite <strong>de</strong> la Peyrière et J. Collin,<br />

d'établir <strong>de</strong>s bateaux <strong>de</strong> poste sur la Garonne et sur le Lot,<br />

nonobstant un arrêt précé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la même année 1725,<br />

qui avait ordonné la réunion <strong>de</strong> ce droit au domaine. —<br />

Règlement <strong>de</strong> Tourny (1750), sur la nouvelle route <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux à Limoges par Périgueux, rappelant que son<br />

tracé ordonné en 1625 avait été condamné en 1635 par<br />

une ordonnance du Roi. — Difficultés pour l'établissement<br />

du bac <strong>de</strong> Libourne au port d'Anguieux-sur-l'Isle par<br />

le refus <strong>de</strong>s bateliers et matelots coalisés. — Arrêt du<br />

Conseil (23 juin 1750), règlant les gratifications annuelles<br />

à accor<strong>de</strong>r aux maîtres <strong>de</strong> postes sur les routes <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

à Bayonne, et <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Toulouse, en compensation<br />

et en représentation du privilège d'exemption<br />

<strong>de</strong> la taille dont jouissent dans les pays <strong>de</strong> taille personnelle<br />

leurs confrères <strong>de</strong>s routes du Bor<strong>de</strong>lais et du Périgord.<br />

— Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> la poste <strong>de</strong> campagne<br />

<strong>de</strong> participer (1767) aux privilèges d'exemption <strong>de</strong> la<br />

milice et <strong>de</strong>s corvées qui venaient d'être accordés aux<br />

facteurs <strong>de</strong> la ville par le maréchal <strong>de</strong> Richelieu. — Arrêt<br />

<strong>de</strong> Parlement (16 décembre 1771), portant règlement <strong>de</strong>s<br />

droits <strong>de</strong> messageries sur la route et les traverses <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

à Toulouse. — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'intendant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

d'être compris dans la franchise <strong>de</strong>s lettres et paquets<br />

venant <strong>de</strong> l'étranger qu'un arrêt du Conseil, en 1777,<br />

venait d'établir : la Généralité est voisine <strong>de</strong> l'Espagne, et<br />

le commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux touche par la mer à tous les<br />

pays, d'où affluent à l'intendance <strong>de</strong>s correspondances<br />

fréquentes, dont il faut refuser l'acceptation ou bien payer<br />

les frais sur le traitement <strong>de</strong> l'intendant (1778). — Petite<br />

poste <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux : tableaux par années (1773<br />

à 1777) <strong>de</strong>s recettes et dépenses, comprenant la recette<br />

<strong>de</strong>s abonnements aux Feuilles et Avis maritimes. —<br />

Règlement, (1782) <strong>de</strong>s tarifs <strong>de</strong> transport. — [Art. 2,530<br />

à 2,555, tome I er .]<br />

C. 3737. (Portefeuille.) — 28 pièces, papier.<br />

1731-1768. — Finances. — Impositions. —<br />

Déclarations du Roi sur les impôts, et ordonnances <strong>de</strong>s<br />

intendants sur la nomination <strong>de</strong>s collecteurs d'office, et la<br />

forme <strong>de</strong>s requêtes en décharge ou modération. —<br />

Confirmation (1757) en faveur <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong> la levée<br />

et perception <strong>de</strong>s droits établis en 1677, par augmentation<br />

à d'autres plus anciens, et successivement confirmés <strong>de</strong>puis<br />

sur les grains, le poisson salé, le pied fourché, les kâs<br />

(Voir C. 2,391), et le vin qui se débite dans la ville, dont<br />

le produit avait été affecté au remboursement <strong>de</strong>s maisons<br />

démolies pour l'agrandissement du Château-Trompette ;<br />

désormais, outre cet emploi, l'imposition sera attribuée au<br />

remboursement <strong>de</strong> la suppression du droit <strong>de</strong>s Èchats, à la<br />

création d'un fonds <strong>de</strong> 17,000 livres pour l'hôpital <strong>de</strong>s<br />

Enfants-Trouvés, à l'in<strong>de</strong>mnisation <strong>de</strong>s maisons démolies<br />

pour exécuter le projet <strong>de</strong> la place Royale, et au remboursement<br />

<strong>de</strong>s sommes avancées au Roi pour racheter les 4<br />

sols pour livre <strong>de</strong> la capitation. — Arrêt du Conseil autorisant<br />

la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (1758), à emprunter au <strong>de</strong>nier<br />

vingt la somme <strong>de</strong> 120,000 livres, <strong>de</strong>vant compléter, avec<br />

celle <strong>de</strong> 400,000, à prendre sur la ferme <strong>de</strong>s <strong>de</strong>niers d'octroi,<br />

le prix du rachat <strong>de</strong>s 4 sols pour livre <strong>de</strong> la capitation<br />

taillable <strong>de</strong> la ville et plat pays


<strong>de</strong> l'Élection <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Arrêt du Conseil (1761),<br />

portant <strong>de</strong>s encouragements à ceux qui défrichent dos<br />

terres.<br />

C. 3738. (Portefeuille.) — 180 pièces, papier.<br />

1740-1777. — Finances. — Impositions. — Arrêts du<br />

Conseil en copie, concernant les impositions : —<br />

répartition d'une somme <strong>de</strong> 110,000 livres en diminution<br />

sur la taille <strong>de</strong> la Généralité (1743), dévastée par les gelées<br />

du printemps, l'extrême sécheresse <strong>de</strong> l'été et <strong>de</strong>s<br />

orages <strong>de</strong> grêles ; — tableau <strong>de</strong> la contribution due par<br />

chaque ville pour les officiers <strong>de</strong>s troupes employées en<br />

ce moment (1744) hors du royaume et représentant sous<br />

le nom « d'ustensile » la dépense qu'ils auraient coûtée<br />

aux villes <strong>de</strong> la Généralité, si les troupes avaient dû hiverner<br />

dans l'intérieur du pays et y être logées sur l'habitant<br />

; — diminution <strong>de</strong>s tailles <strong>de</strong> l'année 1747 ; —<br />

approbation du jugement rendu le 9 août 1752, par l'intendant<br />

Tourny, sur les comptes et suppléments <strong>de</strong> comptes<br />

<strong>de</strong>s commissionnaires <strong>de</strong>s grains d'approvisionnement<br />

pour la province en 1747 (Ribes et C ie ), achetés au nom<br />

<strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et fixation <strong>de</strong> la part contributive<br />

<strong>de</strong> la province dans la perte éprouvée par ces commissionnaires<br />

; — reprise sur la Généralité <strong>de</strong> la somme <strong>de</strong><br />

100,000 livres, à compte sur celle dont le Roi avait fait<br />

l'avance <strong>de</strong> ses propres <strong>de</strong>niers, en 1751 et 1752, pour le<br />

soulagement <strong>de</strong> la misère publique ; — imposition <strong>de</strong>s<br />

milices gar<strong>de</strong>-côtes en 1759 ; — arrêts <strong>de</strong> diminution <strong>de</strong><br />

tailles <strong>de</strong> 1754 à 1774.<br />

C. 3739. (Portefeuille.) — 39 pièces, papier.<br />

1686-1778. — Finances. — Taille et don gratuit. —<br />

Département fait par l'intendant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Faucon <strong>de</strong><br />

Ris, en vertu <strong>de</strong>s ordres du Roi, d'une imposition <strong>de</strong><br />

483,000 livres sur l'Élection <strong>de</strong> Saintes, qui n'était pas <strong>de</strong><br />

sa Généralité (1686). — État et département <strong>de</strong>s paroisses<br />

<strong>de</strong> l'Élection <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux en 1719. — Correspondance <strong>de</strong><br />

Tourny avec le ministre d'Ormesson sur les plaintes <strong>de</strong><br />

quelques paroisses <strong>de</strong> l'Agenais et du Condomois, contre<br />

les particuliers qui ont profité <strong>de</strong>s alluvions et atterrissements<br />

sur les rivières, et qui ne paient pas la taille <strong>de</strong> ces<br />

fonds (1762). — Projet <strong>de</strong> meilleure répartition <strong>de</strong> la<br />

taille présenté (1769) par Lacabane, subdélégué <strong>de</strong> Montpont.<br />

— Don gratuit <strong>de</strong>s villes <strong>de</strong> Blaye, Cadillac, Coutras<br />

et Villeneuve-d'Agen, et correspondance entre l'intendant<br />

et les subdélégués : — Exactions sur les cabaretiers<br />

<strong>de</strong> Libourne par le sieur Lemarchand, se prétendant<br />

armé <strong>de</strong>s pouvoirs à lui cédés par les arrière-fermiers <strong>de</strong><br />

cette imposition (1778).<br />

C. 3740. (Portefeuille.) — 152 pièces, papier.<br />

1719-1718. — Finances. — Le système. — Receveurs<br />

généraux. — Domaine d'Occi<strong>de</strong>nt. — Arrêts du Conseil,<br />

déclaration du Roi et dispositions générales sur la levée<br />

<strong>de</strong> la capitation et l'administration <strong>de</strong>s finances. —<br />

Remise aux populations (11 décembre 1719) du reste <strong>de</strong>s<br />

impositions <strong>de</strong> toute nature dues antérieurement à la présente<br />

année ; l'État s'engage en outre à leur prêter, à dater<br />

du 1 er juillet 1720, à raison <strong>de</strong> 2 0/0 sur leurs biens fonds,<br />

les sommes qu'elles auront besoin d'emprunter, après qu'il<br />

aura été établi dans les lieux et en la forme qu'un règlement<br />

particulier expliquera, <strong>de</strong>s registres d'hypothèques<br />

<strong>de</strong>stinés à fixer la situation hypothécaire <strong>de</strong> ces biens. —<br />

Mise à exécution <strong>de</strong> l'édit d'août 1720, créant comme<br />

moyen d'écoulement, à la chute du système <strong>de</strong> Law, <strong>de</strong>s<br />

rentes provinciales au <strong>de</strong>nier cinquante (<strong>de</strong>ux pour cent)<br />

sur les recettes générales ; dispositions <strong>de</strong> détail conseillées,<br />

ou imposées, ou soumises pour l'application dans la<br />

province, à l'intendant par le contrôleur général, Le Pelletier<br />

Desforts ; l'intendant réclame un délai plus long que<br />

celui que les arrêts <strong>de</strong>s 15 août, 15 septembre et<br />

10 octobre ont fixé aux billets <strong>de</strong> banque <strong>de</strong> 10,000,<br />

1,000, 100 et 50 livres, pour être convertis en rentes sur<br />

les tailles, sans quoi la fortune <strong>de</strong>s hôpitaux et <strong>de</strong>s communautés<br />

religieuses dont il n'y en a pas une qui ne soit<br />

surchargée <strong>de</strong>s billets <strong>de</strong> banque provenant <strong>de</strong>s remboursements<br />

qu'on leur a faits, sera plus qu'exposée. État <strong>de</strong>s<br />

billets <strong>de</strong> banque provenant <strong>de</strong> la recette <strong>de</strong>s tailles au<br />

30 novembre 1720, et correspondance <strong>de</strong>s hôpitaux <strong>de</strong>s<br />

villes et <strong>de</strong>s particuliers, afin d'obtenir le<br />

« débouchement » <strong>de</strong> ces billets. Etat arrêté au<br />

7 décembre 1720, <strong>de</strong> tous les récépissés délivrés dans la<br />

Généralité pour acquitter <strong>de</strong>s rentes sur la recette générale<br />

: les hôpitaux <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ont en billets <strong>de</strong> banque la<br />

somme <strong>de</strong> 287,000 livres ; le Régent autorise la conversion<br />

en actions <strong>de</strong> la Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s billets <strong>de</strong><br />

10,000 et <strong>de</strong> 1,000, et leur admission au fonds <strong>de</strong>s rentes<br />

provinciales. État <strong>de</strong>s récépissés fournis par les receveurs<br />

<strong>de</strong>s tailles <strong>de</strong> la Généralité, pour la valeur <strong>de</strong>s billets qui<br />

leur ont été remis par les acquéreurs <strong>de</strong> ces rentes au<br />

<strong>de</strong>nier cinquante. On leur prend encore le dixième. —<br />

Fixation (1758) <strong>de</strong> la capitation <strong>de</strong> la Généralité à<br />

1,177,000 livres, et observations du receveur général<br />

Choart, adressées à l'intendant sur le déficit inévitable qui<br />

résultera <strong>de</strong> ce chiffre pour remplir le service, et faire <strong>de</strong>s<br />

remises ou décharges dans <strong>de</strong>s


temps <strong>de</strong> calamité ; le chiffre nécessaire et admis <strong>de</strong>puis<br />

longtemps avait jusqu'ici été <strong>de</strong> 1,600,000. — Application<br />

dans la province (1781) <strong>de</strong> l'édit d'avril 1780, qui, en<br />

créant le service <strong>de</strong>s receveurs généraux sur <strong>de</strong> nouvelles<br />

bases, astreint ces fonctionnaires à la rési<strong>de</strong>nce à Paris ; le<br />

suppléant désigné <strong>de</strong> chacun d'eux, en cas <strong>de</strong> vacance,<br />

serait chargé, tant pour se mettre au courant du service<br />

que pour remplir l'objet <strong>de</strong> l'emploi, d'inspecter, au nom<br />

du receveur général résidant à Paris, les receveurs et<br />

comptables <strong>de</strong> sa future recette générale. Réunion, projetée<br />

à Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong> tous les contrôleurs <strong>de</strong>s vingtièmes <strong>de</strong><br />

la Généralité, dans la vue <strong>de</strong> concerter les moyens <strong>de</strong><br />

remplir les intentions <strong>de</strong> l'administration relatives aux<br />

vérifications générales. — Réforme <strong>de</strong>mandée par le curé<br />

<strong>de</strong> Salabel, au diocèse d'Agen, <strong>de</strong> l'abus d'établir malgré<br />

eux, séquestres <strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong>s nobles en retard <strong>de</strong> paiement,<br />

les habitants non nobles et les paysans <strong>de</strong>s communautés<br />

et villages, qui ne trouvent là que la ruine et la<br />

prison. — Domaine d'Occi<strong>de</strong>nt : règlement sur la perception<br />

du droit <strong>de</strong> 3 et 1/2 0/0, et tarif d'évaluation du prix<br />

<strong>de</strong>s marchandises venant <strong>de</strong>s îles.<br />

C. 3741. (Portefeuille.) — 111 pièces, papier.<br />

1776-1783. — Finances. — Tailles et impositions. —<br />

Rôles d'offices établis par les intendants, à l'instante<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s communautés et villages, qui trouvent dans<br />

la répartition <strong>de</strong> l'impôt par les délégués <strong>de</strong> l'autorité<br />

supérieure, étrangers aux localités, une justice et une<br />

impartialité qui manque en général aux répartitions faites<br />

sur les lieux par les habitants les plus riches, qui se font<br />

nommer collecteurs. Plaintes universelles <strong>de</strong>s paroisses.<br />

C. 3742. (Portefeuille.) — 232 pièces, papier.<br />

1762-1788. — Finances. — Impositions. —<br />

Vingtièmes, et capitation. — Décharges sur les vingtièmes<br />

et la capitation. Certificat donné par le directeur<br />

régisseur <strong>de</strong> la troupe <strong>de</strong> Comédie <strong>de</strong> MM. les actionnaires<br />

privilégiés <strong>de</strong>s spectacles <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, que le sieur<br />

Cusset, maître <strong>de</strong> ballet et danseur <strong>de</strong> la Comédie est<br />

attaché à la troupe, par conséquent exempt, par son état,<br />

<strong>de</strong> la capitation. Deman<strong>de</strong> en exemption <strong>de</strong> la capitation<br />

(1769) ainsi que l'intendant l'avait ci-<strong>de</strong>vant accordée,<br />

formée par les actrices <strong>de</strong> la Comédie qui sont portées au<br />

rôle général <strong>de</strong> Saint-Seurin sous le nom <strong>de</strong>s « Filles du<br />

mon<strong>de</strong> » : <strong>de</strong>moiselle Nanette, <strong>de</strong>moiselle Castillon, <strong>de</strong>moiselle<br />

Saint-Maurice, actrice, <strong>de</strong>moiselle Dufrény,<br />

figurante ; Lauwès, symphoniste, Roulleau : Signé Belmont<br />

et Romainville. — Autres <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s : Dufau <strong>de</strong> la<br />

Mothe ; — Valet, avocat ; — <strong>de</strong> Rataz, armateur, — le<br />

marquis <strong>de</strong> Lestra<strong>de</strong> ; — Malahar ; — G. Sarrau, ci<strong>de</strong>vant<br />

chirurgien au Cap (Haïti) ; — P. Moreau, fermier<br />

(1767) <strong>de</strong> la levée <strong>de</strong>s bourriers <strong>de</strong> la ville ; — Lourteault,<br />

musicien à Saint-André ; — le chevalier <strong>de</strong> Bazemont<br />

; — un domestique <strong>de</strong> Cayenne, présentant à l'appui<br />

<strong>de</strong> sa requête un ordre <strong>de</strong> passage pour France signé du<br />

chevalier Turgot (François) gouverneur et lieutenant<br />

général (1765) <strong>de</strong> l'île <strong>de</strong> Cayenne et Guyane.<br />

C. 3743. (Portefeuille.) — 216 pièces, papier.<br />

1773-1777. — Finances. — Capitation. — Nombreuses<br />

décharges accordées à <strong>de</strong>s laboureurs pour perte <strong>de</strong> bœufs<br />

et acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> grêle. — Autres décharges <strong>de</strong> capitation<br />

à : — Labat <strong>de</strong> Serène, régisseur <strong>de</strong>s vivres <strong>de</strong> la<br />

Guerre ; — J. Valleton <strong>de</strong> Boissière, comme ayant beaucoup<br />

perdu sur le papier du Canada converti en contrats et<br />

coupons ; — Dufaure-Lajarthe ; — Laurent Duclerc,<br />

ancien conseiller au Parlement ; Léonard Le Comte, marquis<br />

<strong>de</strong> la Tresne, maréchal <strong>de</strong> camp ; — Demons Saint-<br />

Pauly ; — Seignouret, conseiller au présidial, etc…..<br />

C. 3744. (Portefeuille. — 132 pièces, papier.<br />

1771-1774. — Finances. — Capitation et impositions.<br />

— Décharges sur la subdélégation <strong>de</strong> Libourne : les<br />

officiers du sénéchal, — le subdélégué ; — J. Jh. Decaze,<br />

lieutenant particulier ; — Lesnier ; — Fontémoin, etc…..<br />

C. 3745. (Pertefeuille.) — 24 pièces, papier.<br />

1780-1787. — Finances. — Capitation et impositions.<br />

— Décharges sur la subdélégation <strong>de</strong> Libourne : Fr.<br />

Dezeymeris, consul <strong>de</strong> Gensac ; — Lavialle la Viguerie<br />

; — Drilhole ; — Battar ; — Piganeau ; —<br />

Durège ; — Rou-dier ; — Fourcaud ; — Lajaunie, mé<strong>de</strong>cin.<br />

— Rôle <strong>de</strong> la noblesse <strong>de</strong> la subdélégation, comprenant<br />

quatre-vingt-dix-neuf noms en 1787.<br />

C. 3746. (Portefeuille.) — 94 pièces, papier.<br />

1786. — Finances. — Capitation. — Décharges <strong>de</strong> capitation<br />

sur la subdélégation <strong>de</strong> Sainte-Foy. Les habitants<br />

<strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> La Reyre (actuellement dans Pellegrue,<br />

Giron<strong>de</strong>), auxquels au lieu d'une décharge qui serait d'un<br />

dangereux exemple l'intendant subvient au moyen d'un<br />

moins imposé équivalant ; — Guibert <strong>de</strong> La Grèze ; —


Taupier Gamach, gouverneur <strong>de</strong> Gensac ; — Durège,<br />

capitaine au régiment <strong>de</strong> Beauce, etc. — Difficulté <strong>de</strong><br />

trouver dans la juridiction <strong>de</strong> Sainte-Foy (1786) <strong>de</strong>s collecteurs<br />

pour lever l'impôt, le premier inscrit au tableau<br />

excipant d'une commission <strong>de</strong> quêteur du rachat <strong>de</strong>s captifs,<br />

le second <strong>de</strong> son élection au syndicat <strong>de</strong> l'hôpital, le<br />

troisième d'une commission <strong>de</strong> syndic général <strong>de</strong>s classes<br />

<strong>de</strong> la Marine au département <strong>de</strong> La Lin<strong>de</strong> en Périgord ;<br />

l'intendant refuse <strong>de</strong> reconnaître les <strong>de</strong>ux premières prétendues<br />

exemptions, et quant à la troisième, elle aurait dû<br />

être enregistrée pour être valable.<br />

C. 3747. (Portefeuille.) — 121 pièces, papier.<br />

1775-1787. — Finances. — Capitation. —<br />

Décharges : — Baylle, — Roboam ; — Dumaine,<br />

etc., — les métayers <strong>de</strong>s fermes <strong>de</strong> la subdélégation <strong>de</strong><br />

Condom, pour cause <strong>de</strong> la dépopulation du gros bétail ;<br />

les uns ont perdu neuf têtes <strong>de</strong> la valeur <strong>de</strong> 1,020 livres,<br />

les autres plus ; — les riverains inondés <strong>de</strong> la Garonne.<br />

C. 3748. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />

1787. — Finances. — Capitation. — Décharges, surtout<br />

pour perte <strong>de</strong> bestiaux dans la subdélégation <strong>de</strong><br />

Sainte-Foy, le prix estimé d'une jeune vache est <strong>de</strong> 120<br />

livres, d'une vache en rapport, <strong>de</strong> 180 à 230 livres ; d'un<br />

bœuf <strong>de</strong> labour, <strong>de</strong> 260 et jusqu'à 325 ; d'un attelage <strong>de</strong><br />

bœufs, 500. (Il est aujourd'hui dans les mêmes communes<br />

<strong>de</strong> 1,000 francs pour un attelage.) — Les <strong>de</strong>moiselles <strong>de</strong><br />

Fernel et <strong>de</strong> Villegoy, à Sauveterre ; — le sieur <strong>de</strong> Lapoya<strong>de</strong>,<br />

gendarme du Roi <strong>de</strong> sa gar<strong>de</strong>, et chevalier <strong>de</strong><br />

Saint-Louis ; — Gorsse <strong>de</strong> Mondésir ; — Labayle <strong>de</strong><br />

Bachat ; — M. <strong>de</strong> Chillaud, comte <strong>de</strong> Sommensac, ancien<br />

conseiller au Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, dont le château <strong>de</strong><br />

Gorsc a été incendié. — Plaintes <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> Juilliac<br />

au sujet du changement fait à tort par les officiers municipaux<br />

<strong>de</strong> Gensac, chef-lieu <strong>de</strong> la juridiction, dans le<br />

tableau <strong>de</strong> tour <strong>de</strong> rôle <strong>de</strong>s collecteurs <strong>de</strong> l'année.<br />

C. 3749. (Portefeuille.) — 136 pièces, papier.<br />

1788. — Finances. — Capitation. — Décharges sur la<br />

subdélégation <strong>de</strong> Sainte-Foy : <strong>de</strong>moiselle Marie Faucher,<br />

épouse <strong>de</strong> J. Guerre, jurat <strong>de</strong> la sauvetat <strong>de</strong> Caumont ; —<br />

Royre ; — le duc d'Aiguillon, pour le fermier <strong>de</strong> ses<br />

rentes ; — Lajunie, capitaine commandant au régiment <strong>de</strong><br />

Conti ; — les convoyeurs <strong>de</strong> Sauveterre, à cause <strong>de</strong>s<br />

dommages causés à leurs charrettes dans le transport <strong>de</strong>s<br />

équipage <strong>de</strong>s régiments <strong>de</strong> La Sarre et du Perche ; — le<br />

sieur Laurenton Dezeymeris, chevalier <strong>de</strong> Saint-Louis,<br />

capitaine au régiment d'Orléans dragons ; etc. —<br />

Deman<strong>de</strong>s d'anciens collecteurs <strong>de</strong> ramener à exécution<br />

les rôles <strong>de</strong> 1781 sur lesquels ils ont fait <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s avances<br />

que les contribuables leur doivent encore en 1788.<br />

C. 3750. (Portefeuille.) — 95 pièces, papier.<br />

1789. — Finances. — Capitation. — Décharges sur la<br />

subdélégation <strong>de</strong> Sainte-Foy ; le sieur Teyson, seigneur<br />

haut justicier <strong>de</strong> la terre <strong>de</strong> Loubès ; — De Puch, au nom<br />

<strong>de</strong> sa femme Delpic <strong>de</strong> Saint-Geyrac, nièce du seigneur<br />

<strong>de</strong> Soumensac ; — Lafuge, père <strong>de</strong> dix-huit enfants ; —<br />

Berjon, capitaine retraité <strong>de</strong> grenadiers ; —<br />

Rebeyrolle ; — <strong>de</strong> l'Etang, etc….<br />

C. 3751. (Portefeuille.) — 44 pièces, papier.<br />

1760-1789. — Finances. — Capitation. — Décharges<br />

sur la subdélégation <strong>de</strong> Bazas et les pays <strong>de</strong> Bayonne et<br />

Marsan : Rôle <strong>de</strong> capitation <strong>de</strong>s paroisses qui composent<br />

le comté <strong>de</strong> Blagnac. — État <strong>de</strong>s revenus patrimoniaux et<br />

d'octroi <strong>de</strong>s bourgs <strong>de</strong> la subdélégation <strong>de</strong> Bazas. — Le<br />

collecteur <strong>de</strong> Capbreton (Lan<strong>de</strong>s) ; — le métayer du baron<br />

<strong>de</strong> Cauna, etc…<br />

C. 3752. (Portefeuille.) — 138 pièces, papier.<br />

1787-1789. — Finances. — Capitation. — Décharges<br />

sur la subdélégation <strong>de</strong> La Réole : — le curé <strong>de</strong> Saint-<br />

Aignan et <strong>de</strong>s Esseintes, imposé <strong>de</strong> force par ses paroissiens<br />

; — les habitans <strong>de</strong> Mongauzy <strong>de</strong>mandant l'annulation<br />

du rôle <strong>de</strong> 1787, et une nouvelle répartition plus<br />

équitable ; — le sieur Dunoguès <strong>de</strong> Casseuil, subdélégué<br />

<strong>de</strong> La Réole, réclamant l'intervention <strong>de</strong> l'intendant pour<br />

arrêter les poursuites exercées par l'huissier aux tailles se<br />

prétendant chargé d'ordres qui sont inexécutables dans la<br />

situation ; — un collecteur <strong>de</strong> Roquebrune volé <strong>de</strong> 1,400<br />

livres par l'huissier aux tailles <strong>de</strong> Monségur ; — la paroisse<br />

<strong>de</strong> Sainte-Foy-la-Longue <strong>de</strong>mandant une diminution<br />

à cause <strong>de</strong> la grêle du 2 juin 1786 qui a ruiné la paroisse,<br />

etc…<br />

C. 3753. (Portefeuille.) — 111 pièces, papier.<br />

1776-1786. — Finances. — Capitation. — Décharges<br />

sur la subdélégation d'Agen : — Delfoliès ; — Bou<strong>de</strong>t,


écuyer ; — Dalès <strong>de</strong> la Tour, seigneur <strong>de</strong> Férussac, au<br />

nom du bailliste <strong>de</strong> sa terre mise au décret ; les officiers<br />

municipaux <strong>de</strong> Férussac avouent ne savoir ni lire ni écrire<br />

(1786) ; — J. <strong>de</strong> Gallé, écuyer, ancien gar<strong>de</strong> du corps ; —<br />

F. <strong>de</strong> la Grange, écuyer ; — Castan ; — <strong>de</strong>moiselle <strong>de</strong><br />

Cazettes Duverger ; — J. <strong>de</strong> Godail, — le comte <strong>de</strong> Valence,<br />

etc.<br />

C. 3754. (Portefeuille.) — 122 pièces, papier.<br />

1781. — Finances. — Capitation. — Décharges sur la<br />

subdélégation d'Agen : les faisandiers (métayers) <strong>de</strong>s<br />

lan<strong>de</strong>s du Lot-et-Garonne ; — le fermier <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Secondat,<br />

à Cours ; — les cotisateurs d'une paroisse rurale<br />

exposant à l'intendant les raisons pour lesquels ils ont<br />

imposé au taux contesté par le plaignant, <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong><br />

contenance honnête, et qu'il ne leur a pas paru juste d'accabler<br />

<strong>de</strong> cotes les plus misérables <strong>de</strong> la paroisse pour<br />

soulager les plus riches ; — les fermiers <strong>de</strong> Laroque-<br />

Timbaut, se portant comme simples régisseurs et non<br />

fermiers afin d'éviter la cotisation : le taux <strong>de</strong> la capitation<br />

<strong>de</strong>s fermiers est <strong>de</strong> 2 et 1/2 0/0 <strong>de</strong>s revenus exploités<br />

directement et <strong>de</strong> 1 et 1/4 <strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong>s terres données<br />

par eux en sous-ferme ; — le sieur Raignac <strong>de</strong> la Combe,<br />

chevalier <strong>de</strong> Saint-Louis, <strong>de</strong>mandant d'être rayé <strong>de</strong> la<br />

capitation <strong>de</strong> la noblesse et porté sur les rôles <strong>de</strong> la communauté<br />

d'Agen, afin <strong>de</strong> ne pas payer, ou <strong>de</strong> payer beaucoup<br />

moins.<br />

C. 3755. (Portefeuille.) — 178 pièces, papier.<br />

1783-1788. — Finances. — Capitation. — Décharges<br />

sur la subdélégation <strong>de</strong> Villeneuve-d'Agen : — Le sieur<br />

Chabrié <strong>de</strong> Peloubet, gar<strong>de</strong> du corps ; — <strong>de</strong> Malvin ; —<br />

Delart ; — Rives <strong>de</strong> Bosredon ; — <strong>de</strong>moiselle M. Foy <strong>de</strong><br />

Costas, épouse <strong>de</strong> J. Gabel <strong>de</strong> Monfabès, ancien officier<br />

d'artillerie ; — <strong>de</strong> Sarrazin ; — Dangiros, chevalier, seigneur<br />

<strong>de</strong> Castelgaillard ; <strong>de</strong> Lacam, avocat ; — le chevalier<br />

<strong>de</strong> Boche, etc…<br />

C. 3756. (Portefeuille.) — 123 pièces, papier.<br />

1786-1789. — Finances. — Capitation. — Décharges<br />

sur la subdélégation <strong>de</strong> Périgueux : — <strong>de</strong>moiselle Dessalles,<br />

veuve <strong>de</strong> Tamarel <strong>de</strong> Boisset, conseiller au présidial<br />

; — la paroisse d'Azerat, obtenant à la recommandation<br />

<strong>de</strong> son seigneur, le marquis <strong>de</strong> Lubersac, un moins<br />

imposé considérable sur la taille <strong>de</strong> 1783, justifié par les<br />

pertes qu'y avait occasionnées la grêle du 13 juillet 1782 ;<br />

procédure et correspondance entre l'Élection et l'inten-<br />

dance à ce sujet ; — la marquise <strong>de</strong> Beauvais <strong>de</strong> Fénélon,<br />

etc…<br />

C. 3757. (Portefeuille.) — 85 pièces, papier.<br />

1316-1786. — Finances. — Tailles et impositions. Décharges<br />

<strong>de</strong> la subdélégation <strong>de</strong> Périgueux. — Ville <strong>de</strong><br />

Bergerac. — La difficulté d'établir et <strong>de</strong> faire suivre selon<br />

l'ordre <strong>de</strong>s noms un tableau <strong>de</strong>s collecteurs <strong>de</strong>s impositions,<br />

fait prendre aux habitants une délibération par laquelle<br />

ils proposent à l'intendance un particulier élu par<br />

eux qui se chargera sous caution, et pour un traitement <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux cent vingt livres par an, <strong>de</strong> la levée <strong>de</strong> la capitation<br />

et <strong>de</strong>s vingtièmes, pendant cinq années (1783). — Le<br />

receveur <strong>de</strong>s tailles à Bor<strong>de</strong>aux, Mel <strong>de</strong> Fontenay, <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

à la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s, et subsidiairement à l'Élection<br />

<strong>de</strong> Sarlat (1786) quelles règles <strong>de</strong> jurispru<strong>de</strong>nce elles ont<br />

adoptées sur l'étendue du privilège <strong>de</strong>s villes franches et<br />

abonnées, comme Bergerac, qu'un édit <strong>de</strong> 1766, non enregistré<br />

et par conséquent non valable, au moins pour<br />

cette ville, aurait confirmé. La Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s répond que<br />

l'habitant privilégié faisant valoir hors du territoire <strong>de</strong> la<br />

ville qu'il habite, profite <strong>de</strong> la franchise ; l'Élection condamne<br />

la prétention <strong>de</strong> ville <strong>de</strong> Bergerac d'être exempte,<br />

comme les privilégiés <strong>de</strong> la première classe, <strong>de</strong> la taille <strong>de</strong><br />

propriété en même temps que <strong>de</strong> la taille d'exploitation ;<br />

les bourgeois ne sont exempts que <strong>de</strong> la première ; ainsi,<br />

ils doivent l'impôt sur les revenus <strong>de</strong>s biens qu'ils font<br />

valoir. — Rappel d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s officiers<br />

municipaux <strong>de</strong> la même ville, en 1782, que l'administration,<br />

vu la disette dont le pays est menacé, interdise la<br />

sortie par mer <strong>de</strong>s châtaignes pour l'exportation ; et d'une<br />

autre requête présentée en 1783, après la chute du pont<br />

par suite du débor<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> l'année, dans la vue <strong>de</strong> créer<br />

<strong>de</strong>s fonds afin <strong>de</strong> le reconstruire en se faisant autoriser à<br />

employer le tarif du passage <strong>de</strong> Sainte-Foy. — Copie<br />

(1788) <strong>de</strong>s titres en vertu <strong>de</strong>squels les habitants <strong>de</strong> la<br />

même ville peuvent prétendre à exercer le droit <strong>de</strong> faire<br />

valoir en exemption <strong>de</strong> taille tous les biens qu'ils possè<strong>de</strong>nt<br />

dans les paroisses taillables ; ils commencent par la<br />

première charte <strong>de</strong>s privilèges accordés à Bergerac, sous<br />

Charles IV le Bel, par le seigneur Renaud <strong>de</strong> Pons (elle<br />

n'est que mentionnée) et finissent par la mention <strong>de</strong>s<br />

lettres patentes <strong>de</strong> Louis XIV, en octobre 1643 : à remarquer<br />

la mention dans ces <strong>de</strong>rnières lettres <strong>de</strong> celles <strong>de</strong><br />

Louis, duc d'Anjou (1367) lieutenant du roi <strong>de</strong> France au<br />

duché <strong>de</strong> Guyenne, et le nom d'un intendant <strong>de</strong> Guyenne<br />

en 1635, François <strong>de</strong> Verthamon, qui date sa lettre <strong>de</strong><br />

Brantôme (Charente). Plaintes <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> La Force,<br />

en Périgord, sur ce


qu'ils sont surchargés <strong>de</strong> tailles <strong>de</strong>puis la cotisation <strong>de</strong><br />

1709 qui n'a pas changé <strong>de</strong>puis, et bien plus, est <strong>de</strong>venue<br />

plus dure par le nombre qui s'est accru <strong>de</strong>s privilégiés ;<br />

d'ailleurs on s'est aperçu <strong>de</strong>puis longtemps <strong>de</strong> l'inégalité<br />

<strong>de</strong>s répartitions <strong>de</strong> l'impôt entre les paroisses qui sont près<br />

<strong>de</strong>s chefs-lieux <strong>de</strong>s Élections et celles qui, comme celle<br />

<strong>de</strong> La Force, en sont le plus éloignées : « objet, » dit<br />

« le subdélégué, impossible à changer autrement que par<br />

« une refonte générale. »<br />

C. 3758. (Portefeuille.) — 37 pièces, papier.<br />

1767-1770. — Finances. — Tailles et impositions. —<br />

Subdélégations <strong>de</strong> Sarlat et <strong>de</strong> Nontron. — La nomination<br />

comme collecteur <strong>de</strong> paroisse, considérée comme un<br />

affront par un petit étudiant qui n'est encore ni avocat, ni<br />

noble, et qui estime que son inscription au tableau <strong>de</strong>s<br />

collecteurs vient d'une vengeance <strong>de</strong>s gens du pays. —<br />

Un collecteur emprisonné à la requête du receveur <strong>de</strong>s<br />

tailles « pour l'exciter à faire <strong>de</strong>s diligences ». —<br />

Correspondance du subdélégué <strong>de</strong> Sarlat (il s'appelait<br />

Meyrignac) à l'occasion d'un nouveau tableau <strong>de</strong>s cotes<br />

<strong>de</strong> capitation que l'intendant <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, par classes d'habitants,<br />

d'après un modèle envoyé dans les subdélégations :<br />

« Je ne vois pas<br />

« d'autre moyen que <strong>de</strong> m'adresser aux collecteurs dans<br />

« chaque paroisse, mais ce moyen offrira bien <strong>de</strong>s incon<br />

« vénients ; le peuple est prévenu qu'il y a <strong>de</strong>s projets<br />

« d'augmentation d'impositions sur le tapis, et dans la<br />

« crise où nous sommes, un oiseau qui passe dans l'air<br />

« annonce un surcroît d'impôts. Nos <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s alarment,<br />

« et nous serons servis <strong>de</strong> travers. Les fréquentes plaintes<br />

« <strong>de</strong>s pauvres gens <strong>de</strong> la campagne me font comprendre<br />

« qu'il règne dans la plupart <strong>de</strong>s paroisses un abus plein<br />

« d'injustice à l'égard <strong>de</strong> la collecte. Les principaux <strong>de</strong><br />

« ces paroisses, qui dominent à la faction <strong>de</strong>s rôles et à la<br />

« confection <strong>de</strong>s tableaux, et qui par là sont redoutés <strong>de</strong>s<br />

« pauvres gens, trouvent presque toujours le moyen, ou<br />

« <strong>de</strong> n'être point compris dans les tableaux, ou <strong>de</strong> n'y être<br />

« qu'à la colonne <strong>de</strong>s exempts ; ou si quelquefois ils y<br />

« sont à leur place, et sont nommés collecteurs, ils obtien<br />

« nent facilement <strong>de</strong>s décharges sous prétexte <strong>de</strong> quelques<br />

« privilèges prétendus, ou d'infirmités attestées par <strong>de</strong>s<br />

« exoines trop souvent mendiées, dont il serait nécessaire<br />

« avant <strong>de</strong> prononcer la décharge qu'une ordonnance <strong>de</strong><br />

« soit communiqué à la paroisse précédât l'exemption.<br />

» — État <strong>de</strong>s ordonnances <strong>de</strong> décharge <strong>de</strong>s vingtièmes<br />

prononcés par l'intendant. — Nobles et privilégiés.<br />

C. 3759. (Portefeuille.) — 126 pièces, papier.<br />

1722-1780. — Finances. — Capitation et vingtièmes.<br />

— Décharges. — Fixation à 2 0/0 du montant <strong>de</strong><br />

leurs appointements <strong>de</strong> la capitation <strong>de</strong>s commis <strong>de</strong>s<br />

Finances (1722). — Capitation <strong>de</strong>s officiers du sénéchal<br />

<strong>de</strong> Bergerac, (1762). — Décharges sur les vingtièmes<br />

dans la généralité : Duval, veuve <strong>de</strong> Branne ; — <strong>de</strong> Borie<br />

<strong>de</strong> Cursol ; — Clinet <strong>de</strong> Molas ; — <strong>de</strong> Gestas ; — <strong>de</strong><br />

Gontier <strong>de</strong> Grailly ; — Pecon du Tasta, Albert <strong>de</strong> Guenet<br />

; — Vendryès ; — Roborel <strong>de</strong> Climens ; — <strong>de</strong> Guilloutet<br />

<strong>de</strong> Mazères ; — <strong>de</strong> Claret ; — <strong>de</strong> Richemont ; —<br />

Dezeymeris ; — <strong>de</strong> Chabrier ; — Balguerie ; —<br />

Augereau ; — Dame <strong>de</strong> Juverliac, comtesse d'Aydie ; —<br />

Choury <strong>de</strong> Lavigerie ; — Laporte <strong>de</strong> Lajuvénie ; — <strong>de</strong><br />

Pourquéry, etc… — Mesures prises pour lever sur le<br />

ressort du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux comprenant les généralités<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Limoges, La Rochelle et Bayonne<br />

(1772), la somme <strong>de</strong> 200,000 livres <strong>de</strong>stinées à établir un<br />

nouvel ordre dans l'administration <strong>de</strong> la justice et à liqui<strong>de</strong>r<br />

le paiement <strong>de</strong>s offices supprimés par l'édit<br />

d'août 1771. — Difficultés apportées par le Parlement<br />

(1780) au paiement <strong>de</strong> la capitation <strong>de</strong> ses domestiques, et<br />

correspondance <strong>de</strong> Necker avec Dupré Saint-Maur ; empêchements<br />

à la perception <strong>de</strong> la capitation <strong>de</strong>s bourgeois<br />

; l'intendant désirait faire dresser le rôle « dans<br />

« la vue d'y mettre plus d'ordre, <strong>de</strong> proportion et <strong>de</strong> jus<br />

« tice », par les douze commissaires <strong>de</strong> police institués<br />

par Tourny le fils ; les jurats et le Parlement voulaient la<br />

continuation <strong>de</strong> la répartition <strong>de</strong> la capitation par les dizainiers,<br />

gens plus faciles à dominer ; l'intervention <strong>de</strong><br />

Necker ne réussit pas à faire adopter la réforme proposée<br />

par Dupré Saint-Maur. — Requête présentée à l'intendant<br />

(1783) par le sieur Vergniau <strong>de</strong> la Coste, bas-officier <strong>de</strong><br />

l'Hôtel royal <strong>de</strong>s Invali<strong>de</strong>s, retiré dans la paroisse <strong>de</strong><br />

Mandacou, élection <strong>de</strong> Sarlat, dans laquelle requête il mentionne<br />

ses services militaires et civils. Il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à être<br />

exempté <strong>de</strong> la capitation, ou à être pourvu d'une lieutenance<br />

aux Invali<strong>de</strong>s : « il a d'ailleurs une nombreuse fa<br />

« mille dont les trois aînés déjà susceptibles d'éducation<br />

« languissent dans l'ignorance, faute d'un secours approprié<br />

à leur état. »<br />

C. 3760. (Portefeuille.) — 220 pièces, papier.<br />

1789- (27 septembre) 1790. — Finances. — Décharges<br />

<strong>de</strong> capitation, et <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'inscription au rôle <strong>de</strong> l'impôt.<br />

— M lle Potier, veuve d'un ancien commissaire général<br />

<strong>de</strong> la Marine à Versailles, actuellement établie à Bor<strong>de</strong>aux<br />

; —


J. Comper d'Assaux, avocat. — Carrère ; — Sansac, lieutenant<br />

particulier au présidial <strong>de</strong> Nérac, et capitaine au<br />

régiment patriotique du Port-Sainte-Marie (Lot-et-<br />

Garonne) ; la modération <strong>de</strong> sa cote, signée <strong>de</strong> l'intendant<br />

est datée du 10 août 1790. — La <strong>de</strong>rnière lettre au nom <strong>de</strong><br />

l'intendant Camus <strong>de</strong> Névil, mais écrite par le subdélégué<br />

général Henriot, est du 27 septembre 1790. (Voir<br />

C. 3722.)<br />

C. 3761. (Portefeuille.) — 99 pièces, papier.<br />

1774-1775. — Finances. — Décharges <strong>de</strong> capitation<br />

justifiées par la preuve <strong>de</strong> pertes éprouvées dans l'épizootie<br />

<strong>de</strong> 1774. — Requêtes <strong>de</strong> propriétaires et <strong>de</strong> métayers,<br />

principalement à Saint-Émilion, Castillon-sur-Dordogne<br />

et l'Entre-Dordogne ; l'estimation d'une paire <strong>de</strong> bœufs y<br />

est <strong>de</strong> 400 et <strong>de</strong> 500 livres (elle y vaudrait aujourd'hui<br />

douze cents francs) ; d'un bœuf, 250 livres ; d'une vache,<br />

120. La formule <strong>de</strong>s requêtes paraît être établie sur un<br />

type commun. — Débor<strong>de</strong>ments signalés à Saint-Sulpice<br />

<strong>de</strong> Saint-Émilion (1747). — Maladie épizootique en septembre.<br />

C. 3762. (Portefeuille.) — 111 pièces, papier.<br />

1777. — Finances. — Décharges d'impositions. —<br />

Population et statistique. — Deman<strong>de</strong>s en décharge :<br />

Bentzman, avocat et juge <strong>de</strong> Duras ; il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à son<br />

profit une imposition <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux liards par journée ou quarterée<br />

<strong>de</strong> terre sur le diocèse d'Agen, assurant qu'elle serait<br />

supportée et payée avec plaisir. — Malret, lieutenant<br />

criminel du sénéchal <strong>de</strong> Condom : « L'édit <strong>de</strong> 1771 qui<br />

permet aux<br />

« juges <strong>de</strong>s seigneurs <strong>de</strong> renvoyer <strong>de</strong>vers les lieutenants<br />

« criminels tous les procès <strong>de</strong>s brigands et <strong>de</strong>s voleurs <strong>de</strong><br />

« grands chemins a surchargé son office, en même temps<br />

« qu'un autre édit <strong>de</strong> la même année, par la conversion en<br />

« centième <strong>de</strong>nier du droit <strong>de</strong> Paulette, a triplé la somme<br />

« qu'il doit pour l'hérédité : ces réductions multipliées<br />

« mettent son traitement à quarante-cinq livres par<br />

an. » — Autres <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> décharge sur la capitation <strong>de</strong><br />

l'année : — Drilhole ; — Polignac, chevau-léger ; — <strong>de</strong><br />

Léglise <strong>de</strong> la Lan<strong>de</strong> ; — la Capelle d'Adhémar ; — J. <strong>de</strong><br />

Portets, <strong>de</strong> Pimbo, chevalier ; — <strong>de</strong> Caupène ; —<br />

Durousset, expliquant à l'appui <strong>de</strong> sa requête que les<br />

fonds qu'il possè<strong>de</strong> ne sont que <strong>de</strong>s délaissements <strong>de</strong> la<br />

gran<strong>de</strong> mer, qu'il a <strong>de</strong>sséchés à grands frais par <strong>de</strong>s chenaux<br />

et <strong>de</strong>s écluses dont l'entretien lui coûte fort cher ; —<br />

comtesse <strong>de</strong> Wavrans, dame <strong>de</strong> Bénauge ; — <strong>de</strong> Borda.<br />

— Les subdélégués envoient les récépissés <strong>de</strong>s exemplaires<br />

adressés par l'intendance <strong>de</strong> l'arrêt du conseil <strong>de</strong><br />

1777, concernant la répartition <strong>de</strong>s vingtièmes et par<br />

compensation la suppression <strong>de</strong> l'impôt <strong>de</strong> l'industrie dans<br />

les bourgs, villages et campagnes ; compensation illusoire,<br />

disent-ils, puisque cet impôt n'y avait pas d'objet.<br />

— Correspondance <strong>de</strong>s subdélégués avec l'intendance<br />

relativement à l'exécution <strong>de</strong>s ordonnances sur le mouvement<br />

<strong>de</strong> la population <strong>de</strong> l'année 1776 ; les greffiers <strong>de</strong>s<br />

tribunaux ne se pressent pas <strong>de</strong> remplir l'état <strong>de</strong>s morts et<br />

<strong>de</strong>s naissances ; celui <strong>de</strong> Libourne est le seul qui ait rempli<br />

cette obligation ; cependant l'état <strong>de</strong>s naissances et<br />

morts <strong>de</strong>s protestants manque au tableau. [Art. 2820-<br />

3062, tome I er . — 1270-1315, tome I er , et 3175, 3669,<br />

3670, 3671, tome II.]<br />

C. 3763. (Portefeuille.) — 204 pièces, papier.<br />

1769-1785. — Finances. — Décharges d'impositions.<br />

— Rappel <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s en diminution <strong>de</strong> cotes<br />

formées par les contribuables : — Guichené ; — De Bezolles<br />

; — De Matton ; — Melet <strong>de</strong> Saint-Orens et <strong>de</strong><br />

Las ; — Esparbès <strong>de</strong> Lussan ; — Goumin, potier <strong>de</strong> terre<br />

à Sadirac (Giron<strong>de</strong>), père <strong>de</strong> dix enfants nés en loyal<br />

mariage, non prêtres, ni religieux et religieuses ; — un<br />

forgeron qui ne fait pas partie <strong>de</strong> la maîtrise <strong>de</strong> son corps<br />

d'état à Bor<strong>de</strong>aux réclame contre la cote à lui imposée par<br />

les répartiteurs maîtres « qui s'appliquent à se décharger<br />

eux et leurs<br />

« confrères, sur les pauvres, qui ne sont pas en maîtrise,<br />

« et qui forment la queue <strong>de</strong> leur rôle ; — J. Brousse,<br />

« bayle <strong>de</strong> la communauté <strong>de</strong>s poulieurs et tourneurs <strong>de</strong><br />

marine ; — Felloneau et Fourcaud, fermiers du moulin <strong>de</strong><br />

Coutras appartenant au maréchal duc <strong>de</strong> Richelieu ; —<br />

Peygry <strong>de</strong> Boucherie, à Duras ; — Pegronny, lieutenant<br />

<strong>de</strong> la légion <strong>de</strong> Condé ; — Mouchez, officier invali<strong>de</strong><br />

pensionné à la Réole ; — <strong>de</strong> Borda, tous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs en<br />

dégrèvement.<br />

C. 3764. (Portefeuille.) — 112 pièces, papier.<br />

1768-1780. — Finances. — Décharges <strong>de</strong> capitation<br />

sur les corps <strong>de</strong> métiers, et réclamations <strong>de</strong> membres <strong>de</strong>s<br />

maîtrises contre le taux auquel ils ont été portés, chacun<br />

par les bayles <strong>de</strong> sa corporation. — Un loueur <strong>de</strong> chevaux,<br />

imposé au rôle <strong>de</strong>s pâtissiers. — Un tonnelier <strong>de</strong>s<br />

Chartrons imposé <strong>de</strong> 81 livres pour sa capitation dans la<br />

corporation, et <strong>de</strong> 55 pour son vingtième d'industrie. —<br />

Un maître boulanger se plaint d'être ruiné par la liberté<br />

du commerce <strong>de</strong> la boulangerie. — Un bouvier <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

surchargé par sa compagnie, montre par la liste <strong>de</strong>s<br />

maisons en ville et <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong> campagne possédés par<br />

ses confrères, qu'on y est d'autant moins imposé qu'on est<br />

plus riche. — Les syndics <strong>de</strong>s sergents <strong>de</strong> ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> la


confrérie royale <strong>de</strong> Saint-Louis, prouvent leur exemption<br />

<strong>de</strong> tutelle, travaux publics, logements militaires, et obtiennent,<br />

sur la considération <strong>de</strong> leurs services, la décharge<br />

<strong>de</strong> capitation. — A la requête sont joints les statuts<br />

<strong>de</strong> la société, d'où il paraît qu'ils ont été fondés en 1623<br />

dans la chapelle du Saint-Esprit <strong>de</strong>s Cor<strong>de</strong>liers <strong>de</strong> la<br />

gran<strong>de</strong> Observance, au nombre fixé <strong>de</strong> cent-quatorze pour<br />

le service <strong>de</strong> trente-huit compagnies bourgeoises, soit<br />

trois par compagnie, chacun <strong>de</strong>s postulants agréé par les<br />

jurats : mention <strong>de</strong>s ordonnances <strong>de</strong>s maires et <strong>de</strong>s jurats<br />

<strong>de</strong>s 4 août 1648, 20 août 1654, 1655 et 1712. — Groc,<br />

précé<strong>de</strong>mment droguiste, et <strong>de</strong>puis gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux <strong>de</strong> la<br />

Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s ; — Marchegay, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs en décharge.<br />

— Gran<strong>de</strong> affaire <strong>de</strong> la corporation <strong>de</strong>s maîtres<br />

pâtissiers contre les tripières et le charcutier du Maréchal<br />

à l'occasion <strong>de</strong> la vente <strong>de</strong>s langues <strong>de</strong> bœuf sur laquelle<br />

les bayles <strong>de</strong> la pâtisserie prétendaient se réserver le droit<br />

<strong>de</strong> préemption (1769). — Deman<strong>de</strong> en décharge <strong>de</strong> la<br />

dame Henriette <strong>de</strong> la Croix, veuve Garesché, Hollandaise.<br />

— Nombreuses <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s par les paroisses d'être<br />

taxées par un rôle d'office, et observations du prési<strong>de</strong>nt<br />

Lescure sur les abus qui se sont introduits dans la répartition<br />

<strong>de</strong> la taille <strong>de</strong> son élection <strong>de</strong> Sarlat (1777-1780.) —<br />

[Art. 2828, 2847, 2850 et 2899, tome I er .]<br />

C. 3765. (Portefeuille.) — 230 pièces, papier.<br />

1770-1775. — Finances. — Deman<strong>de</strong>s en décharge <strong>de</strong><br />

capitation par : — dame <strong>de</strong> Basterot, veuve <strong>de</strong> Filhol ; —<br />

Leblanc <strong>de</strong> Mauvezin ; — la paroisse <strong>de</strong> La Rochebeaucourt<br />

(Dordogne), à cause d'une maladie épidémique qui<br />

a enlevé au moins le quart <strong>de</strong>s chefs <strong>de</strong> maison (1773), et<br />

tout le reste est mala<strong>de</strong>. — P. <strong>de</strong> Montalembert ; — M. <strong>de</strong><br />

Saint-Exupéry ; — Lynch ; — dame d'Adhémar, veuve <strong>de</strong><br />

Laborie <strong>de</strong> Labatut ; — <strong>de</strong> Blanche, la communauté et<br />

juridiction <strong>de</strong> Condom présentant dans la vue d'un dégrèvement,<br />

le procès-verbal du mauvais état, et <strong>de</strong>s usurpations<br />

sur les chemins anciens et actuels qui aboutissent à<br />

Condom ; il serait nécessaire <strong>de</strong> réparer au moins ceux<br />

qui vont <strong>de</strong> ville à ville, et aux chefs-lieux <strong>de</strong>s paroisses ;<br />

la juridiction <strong>de</strong>vient par cet isolement hors d'état d'acquitter<br />

les impôts. — Continuation <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> rôles<br />

d'office par les paroisses et les particuliers.<br />

C. 3766. (Portefeuille.) — 134 pièces, papier.<br />

1775-1778. — Finances. — Correspondance <strong>de</strong> Dupré<br />

Saint-Maur avec les contrôleurs généraux Turgot, <strong>de</strong><br />

Clugny et Necker, sur les matières <strong>de</strong> la capitation et<br />

l'impôt. [Art. 2673, 2778, 2899, tome I er , et 3137-3139,<br />

3206, 3228, 3249, 3263, 3595, 3598, 3618, tome II] —<br />

Rejet, sur l'avis <strong>de</strong> l'intendant, <strong>de</strong> la réclamation d'un<br />

propriétaire <strong>de</strong> Condom qui <strong>de</strong>mandait d'être payé du tiers<br />

<strong>de</strong> la valeur du bétail qu'il avait perdu par l'épizootie,<br />

mais antérieurement à l'arrêt du Conseil qui créait cette<br />

in<strong>de</strong>mnité. « Les sacrifices que le gouvernement a faits<br />

« <strong>de</strong>puis l'époque <strong>de</strong> cet arrêt ne permettent pas <strong>de</strong> lui<br />

« donner un effet rétroactif ; et ce dédommagement n'est<br />

« point d'ailleurs une <strong>de</strong>tte que Sa Majesté ait été dans le<br />

« cas d'acquitter, mais seulement un acte <strong>de</strong> bienfaisance<br />

« qui ne peut être étendu au <strong>de</strong>là <strong>de</strong>s bornes présentes. »<br />

Turgot (8 janvier 1776), adopte cet avis. — Clugny,<br />

contrôleur général, informe (6 septembre 1776) Dupré<br />

Saint-Maur, son successeur à l'intendance <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

que l'imposition particulière et spéciale à la généralité, <strong>de</strong><br />

80,000 livres en supplément <strong>de</strong>s 3 <strong>de</strong>niers pour livre <strong>de</strong>stinés<br />

ensemble aux opérations <strong>de</strong> l'extinction <strong>de</strong> la mendicité<br />

n'aura pas lieu l'année prochaine, et qu'il y sera désormais<br />

pourvu, là comme ailleurs, au moyen du produit<br />

<strong>de</strong>s 3 <strong>de</strong>niers pour livre <strong>de</strong> la taille qui a été réservé jusqu'ici<br />

pour les hôpitaux <strong>de</strong> la province jusqu'à la somme<br />

<strong>de</strong> 56,000 livres. — Les nouvelles instructions du vingtième<br />

données en août par le gouvernement, sur la recherche<br />

<strong>de</strong>s facultés réelles <strong>de</strong>s contribuables, seront inexécutables<br />

par le concert <strong>de</strong> tous les propriétaires, le petit<br />

nombre <strong>de</strong>s agents et la défiance universelle (Voir<br />

C. 3758) ; Dupré en avertit le contrôleur général<br />

(11 septembre 1776). — Autorisation <strong>de</strong> passer en in<strong>de</strong>mnité<br />

<strong>de</strong> dépenses au receveur général <strong>de</strong>s domaines 3<br />

<strong>de</strong>niers pour livre, soit 1 et 1/4 0/0 sur les fonds dont la<br />

perception lui a été confiée pour la construction du nouveau<br />

Palais et <strong>de</strong> la salle <strong>de</strong> spectacle, provenant <strong>de</strong>s<br />

ventes <strong>de</strong>s emplacements <strong>de</strong> l'ancienne Bourse, <strong>de</strong> la<br />

Monnaie, du Bureau <strong>de</strong>s finances, <strong>de</strong> la chapelle Saint-<br />

Jacques et <strong>de</strong>s glacis du château (novembre 1776). —<br />

Vues <strong>de</strong> Dupré Saint-Maur (1777) sur la capitation qui<br />

n'est jamais payée <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> mer, capitaines et pilotes ;<br />

elle <strong>de</strong>vrait être avancée par les armateurs. Necker, directeur<br />

général <strong>de</strong>s finances, observe<br />

« qu'en raison <strong>de</strong> l'utilité dont ils sont pour le ser<br />

« vice et <strong>de</strong> la misère où le plus grand nombre se trouve,<br />

« ils sont susceptibles <strong>de</strong> beaucoup <strong>de</strong> ménagements. » —<br />

Explications <strong>de</strong> l'intendant sur le système qu'il a adopté<br />

dans la province pour l'application <strong>de</strong>s corvées : « la <strong>de</strong>r<br />

« nière instruction du ministère en forme <strong>de</strong> règlement<br />

« fixe la corvée (Voir C. 3720.) sur le pied <strong>de</strong> douze jour<br />

« nées <strong>de</strong> travail par année, charge qui serait plus onéreuse<br />

« que la taille ; mais il s'en faut beaucoup que j'aie suivi<br />

« cette proportion puisque j'ai réglé le travail au prorata<br />

« du quart <strong>de</strong> cette imposition : ainsi une paroisse payant


« 1,200 livres a reçu une tâche évaluée au quart, soit<br />

« 300 livres ; » félicitations <strong>de</strong> Necker. — Remises sur les<br />

vingtièmes du pays <strong>de</strong> Marsan <strong>de</strong>mandées par Dupré<br />

Saint-Maur à cause <strong>de</strong> l'épizootie qui a détruit par <strong>de</strong>ux<br />

fois le bétail, <strong>de</strong>ux ans <strong>de</strong> suite ; le directeur général s'y<br />

refuse en principe parce que les provinces abonnées doivent<br />

toujours acquitter leur montant, comme trouvant<br />

nécessairement une compensation à leur taux pendant les<br />

années heureuses : cependant l'intendant est autorisé à<br />

prendre pour cette fois sur le fonds <strong>de</strong>s décharges <strong>de</strong> la<br />

capitation <strong>de</strong> la généralité <strong>de</strong>stiné aux pays d'Élections,<br />

les modérations <strong>de</strong>mandées par ce pays d'abonnement. —<br />

Sur l'avis <strong>de</strong> Necker que le Roi a <strong>de</strong>stiné pour la généralité,<br />

en forme <strong>de</strong> secours, 200,000 livres <strong>de</strong> moins imposé,<br />

et 200,000 livres <strong>de</strong> dépense spour les ateliers <strong>de</strong> charité :<br />

« Une aussi vaste étendue <strong>de</strong> pays désolée, » répond l'intendant,<br />

« par la mauvaise récolte avait besoin <strong>de</strong> secours<br />

« trop abondants pour que je pusse m'attendre à les ob<br />

« tenir du gouvernement. Permettez-moi <strong>de</strong> vous en té<br />

« moigner ma reconnaissance au nom <strong>de</strong> toute la province<br />

« qui doit partager ce sentiment avec moi. » —<br />

Règlement à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> Dupré Saint-Maur <strong>de</strong>s avances<br />

faites <strong>de</strong>puis l'année <strong>de</strong>rnière 1776 par les entrepreneurs<br />

<strong>de</strong>s travaux publics dans la province, en exécution<br />

<strong>de</strong>s arrêts du Conseil provoqués par M. <strong>de</strong> Clugny, qui<br />

avait <strong>de</strong>stiné à cet objet un fonds considérable ; ce fonds<br />

ne se retrouvant pas dans les comptes du receveur général,<br />

Necker envoie la somme nécessaire. —<br />

Correspondance <strong>de</strong> l'intendant dans laquelle il prévient<br />

Necker <strong>de</strong> la difficulté certaine d'appliquer l'arrêt du<br />

Conseil du 2 novembre 1777 concernant la répartition <strong>de</strong>s<br />

vingtièmes dans un pays où ils ont reçu <strong>de</strong>puis très peu <strong>de</strong><br />

temps une augmentation considérable, d'autant plus difficile<br />

à soutenir qu'elle porte en gran<strong>de</strong> partie sur <strong>de</strong>s vignes<br />

qui n'ont rien produit : la partie <strong>de</strong> l'arrêt qui supprime<br />

les vingtièmes d'industrie dans les bourgs et villages<br />

n'aura pas d'application dans le pays, et l'effet qu'on<br />

en attend sera perdu.<br />

C. 3767. (Portefeuille.) — 129 pièces, papier.<br />

1778-1780. — Finances. — Correspondance <strong>de</strong> Dupré<br />

Saint-Maur avec le directeur général Necker sur les matières<br />

<strong>de</strong> la capitation et <strong>de</strong> l'impôt. — Recherche entre<br />

l'intendant et le directeur général <strong>de</strong>s moyens à prendre<br />

pour simplifier le recouvrement et diminuer les frais occasionnés<br />

dans la province par l'abus <strong>de</strong>s huissiers garnisaires.<br />

Mémoires à l'appui sur la forme du recouvrement<br />

dans les élections <strong>de</strong>s Lan<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — La Cour<br />

<strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s prétend s'arroger la connaissance <strong>de</strong> la reddition<br />

<strong>de</strong>s comptes <strong>de</strong>s communautés, quoique ce soit à<br />

l'intendant qu'elle ait été attribuée par arrêt du Conseil. Le<br />

commissaire <strong>de</strong> cette Cour tient en assemblées continuelles<br />

les notables <strong>de</strong> la prévôté <strong>de</strong> Bazas dans un temps<br />

aussi précieux que celui <strong>de</strong>s récoltes. — Les habitants <strong>de</strong><br />

Mont bazillac, subdélégation <strong>de</strong> Bergerac, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt une<br />

déclaration d'imposition pour le rachat <strong>de</strong>s parties restant<br />

à faire <strong>de</strong>s corvées <strong>de</strong> 1777 et 1778.— Arrêt du Conseil<br />

qui casse celui du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux relativement<br />

aux tâches <strong>de</strong> corvée que les fermiers d'une métairie à<br />

Mezin refusaient <strong>de</strong> faire, aidés <strong>de</strong> la connivence du propriétaire,<br />

qui emploie toutes sortes <strong>de</strong> moyens pour se<br />

soustraire aux charges publiques ; le Parlement avait<br />

exempté <strong>de</strong> la prison le métayer, coupable <strong>de</strong> désobéissance.<br />

C. 3768. (Portefeuille.) — 100 pièces, papier.<br />

1752-1781. — Finances. — Impositions particulières<br />

pour double emploi, omission, frais <strong>de</strong> procédure, frais<br />

faits par les syndics, dépenses au profit <strong>de</strong>s paroisses,<br />

reprises d'avances <strong>de</strong>s syndics, cassation <strong>de</strong> cotisations<br />

: — les collecteurs d'Ambarès, Bassens, Saint-<br />

Loubès, Blanquefort, Virela<strong>de</strong>, Ludon, Saint-Méard en<br />

Puynormand, Cars en Blayais, le Palais, Coutras, etc. ;<br />

celui <strong>de</strong> Saint-Loubès volé <strong>de</strong> sa recette qu'il portait à<br />

Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong> une réimposition sur la paroisse ;<br />

celle-ci convoquée en assemblée refuse, comme étant<br />

l'assertion non prouvée. — États <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> détail faits<br />

par les syndics <strong>de</strong>s paroisses (1752-1755). — Le baron <strong>de</strong><br />

Foix Candale. (Voir C. 101, tome I er ), <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à contracter<br />

sur la recette <strong>de</strong>s tailles un emprunt remboursable en<br />

<strong>de</strong>ux ans, afin d'être en état <strong>de</strong> pourvoir à la subsistance<br />

<strong>de</strong>s colons <strong>de</strong> ses terres après l'épizootie que les a ruinés<br />

(1778). — Le syndic <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Saint-Seurin-surl'Isle<br />

contre Villegente, bourgeois, en payement <strong>de</strong> plusieurs<br />

années d'arrérages <strong>de</strong> taille sur un domaine tenu à<br />

ferme sans en avoir fait la déclaration aux habitants<br />

(1781).<br />

C. 3769. (Portefeuille.) — 188 pièces, papier.<br />

1686-1781. — Finances. — Impositions pour travaux<br />

communaux. — Impositions pour construction ou rétablissement<br />

d'églises ou <strong>de</strong> presbytères.— Devis <strong>de</strong>s ouvrages<br />

à faire pour la continuation <strong>de</strong>s fortifications <strong>de</strong><br />

Blaye pendant l'année 1686, et adjudication <strong>de</strong>s ouvrages<br />

<strong>de</strong> la cita<strong>de</strong>lle par l'intendant Faucon <strong>de</strong> Ris. —<br />

Adjudication <strong>de</strong> la reconstruction d'un pont au bourg <strong>de</strong><br />

Bautric, paroisse <strong>de</strong> l'Ile-Saint-Georges. (1739). —<br />

Discussions sur l'estimation faite par experts <strong>de</strong>s maison,<br />

église, enclos <strong>de</strong> l'ancienne


communauté <strong>de</strong>s religieuses <strong>de</strong> Sainte-Claire <strong>de</strong> Montignac,<br />

transférées à Sarlat, (1757). — Nouvelle impulsion<br />

donnée par Tourny à partir <strong>de</strong> 1757, en exécution <strong>de</strong><br />

l'arrêt du Conseil du 16 décembre 1684, aux travaux <strong>de</strong><br />

reconstruction d'églises et <strong>de</strong> presbytères ; c'est lui-même<br />

qui propose à l'archevêque, et à son défaut, aux curés du<br />

diocèse, ainsi qu'aux évêques d'Agen, Bazas et Périgueux<br />

<strong>de</strong>s formules <strong>de</strong> tableaux à remplir par eux, donnant la<br />

liste <strong>de</strong>s paroisses où ils jugeraient ces réparations ou<br />

constructions nécessaires « vu qu'il y a dans la généralité<br />

« une infinité <strong>de</strong> paroisses où l'on laisse les églises et<br />

« presbytères dans une dégradation qui fait pitié, surtout<br />

« dans les paroisses protestantes du pays. » L'archevêque,<br />

absent, ne répond pas, on ne trouve que la réponse <strong>de</strong><br />

l'abbé <strong>de</strong> Culture, vicaire général <strong>de</strong> Bazas (1753-<br />

1759). — Dessèchement du marais d'Arcins, au moyen<br />

d'un nouveau canal dont l'utilité est soumise aux délibérations<br />

<strong>de</strong>s paroisses d'Arcins, Soussans, Moulis, Castelnau<br />

; mémoires et copies <strong>de</strong>s délibérations prises ; les<br />

voix se partagent, selon l'habitu<strong>de</strong>, par égalité et rien n'est<br />

résolu (1760). — L'intendant Boucher reprend, dès son<br />

arrivée en 1760, les <strong>de</strong>sseins <strong>de</strong> son prédécesseur, et provoque<br />

en 1764 l'établissement par le clergé <strong>de</strong>s mêmes<br />

tableaux que Tourny avait <strong>de</strong>mandés sans résultat. Les<br />

réponses <strong>de</strong>s évêques d'Agen, Sarlat et Périgueux ne<br />

montrent pas qu'ils paraissent pressés d'entrer dans ses<br />

vues, excepté l'abbé Daguille, archiprêtre <strong>de</strong> Pellegrue au<br />

diocèse <strong>de</strong> Bazas, qui adresse à l'intendant un mémoire<br />

complet après une visite spéciale sur les lieux, <strong>de</strong> l'état<br />

<strong>de</strong>s réparations à faire dans les églises et presbytères <strong>de</strong><br />

son archiprêtré. — État <strong>de</strong>s affaires au sujet <strong>de</strong>s reconstructions<br />

d'églises <strong>de</strong> la Généralité qui restent à déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong><br />

l'administration <strong>de</strong> feu M r <strong>de</strong> Tourny (1756-1760) ; on y<br />

rencontre cette mention à l'article Clairac : « Affaire importante<br />

et secrète. M. <strong>de</strong> Tourny<br />

« avait l'intention <strong>de</strong> réunir l'abbaye <strong>de</strong> Clairac, qui a<br />

« 38,104 livres <strong>de</strong> revenu, au chapitre <strong>de</strong> la cathédrale<br />

« d'Agen, à condition qu'il les emploierait à relever tous<br />

« les anciens temples détruits, et en ferait <strong>de</strong>s églises. Il<br />

« sollicitait fortement M. le duc <strong>de</strong> Choiseuil, ministre <strong>de</strong>s<br />

« affaires étrangères, pour arranger cette affaire avec le<br />

« chapitre <strong>de</strong> Saint-Jean <strong>de</strong> Latran à qui cette abbaye<br />

« appartient ; il sollicitait aussi M. l'évêque d'Orléans pour<br />

« accor<strong>de</strong>r à ce chapitre, en dédommagement, <strong>de</strong>s pensions<br />

« sur les abbayes qui viendront à vaquer. Il poursuivait<br />

« cette affaire avec chaleur pendant son <strong>de</strong>rnier séjour à<br />

« Paris ; mais j'ignore ce qui a été promis à ce sujet. » —<br />

Nombreux état <strong>de</strong> réparations d'églises, presbytères et<br />

clôtures <strong>de</strong> cimetières au moyen <strong>de</strong>s impositions sur les<br />

paroisses ordonnées par les intendants ; mais le ministère<br />

raye, comme ne rentrant pas dans les dépenses autorisées<br />

par les édits <strong>de</strong> 1684 et <strong>de</strong> 1695, celles que les curés ont<br />

fait faire pour constructions <strong>de</strong> granges et dépendances à<br />

leur usage. — État d'impositions pour les églises en 1781.<br />

C. 3770. (Liasse.) — 98 pièces, papier ; 1 imprimé.<br />

1748-1782. — IMPOSITIONS ET OCTROIS DES VILLES.<br />

[Art. 3246-3277, tome II.] — Tourny, sollicité par madame<br />

<strong>de</strong> Montaran, sa parente, en faveur d'un sieur Huet,<br />

en vue <strong>de</strong> lui faire obtenir un intérêt dans la ferme <strong>de</strong>s<br />

octrois <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux dont l'adjudication doit se faire au<br />

commencement <strong>de</strong> décembre 1748, se borne à informer le<br />

contrôleur général, en exposant les principes qui le gui<strong>de</strong>ront<br />

en présence <strong>de</strong>s nombreuses <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s que <strong>de</strong>s compagnies<br />

tant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux que <strong>de</strong> Paris lui adressent. —<br />

Envoi au ministère <strong>de</strong> l'état <strong>de</strong>s octrois perpétuels ou à<br />

temps dont jouissent les villes, bourgs et communautés <strong>de</strong><br />

la Généralité (1758). Libourne perçoit 5,800 livres en<br />

vertu d'un arrêt <strong>de</strong> concession <strong>de</strong> 1502 ; Agen 10,800, par<br />

un arrêt <strong>de</strong> concession renouvelé en 1760 ; Bor<strong>de</strong>aux<br />

453,000, et dépense 18,000 livres en plus. —<br />

Aiguillon. — Bergerac. — Blaye. — Tableau imprimé<br />

<strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Libourne en date <strong>de</strong> 1721, et<br />

état <strong>de</strong>s dépenses annuelles imputées sur le revenu. —<br />

Nérac est en instance pour obtenir un nouvel octroi <strong>de</strong>stiné<br />

à la construction <strong>de</strong> l'église ; le bureau, <strong>de</strong>ux ans<br />

après, vu que la concession n'a pas été encore accordée,<br />

suspend les travaux par manque <strong>de</strong> fonds. Correspondance<br />

<strong>de</strong>s subdélégués et lettres diverses <strong>de</strong>s maires et<br />

consuls.<br />

C. 3771. (Portefeuille.) — 48 pièces, papier.<br />

1697-1782. — UNIVERSITE ET ÉCOLES. —<br />

IMPRIMERIE. — LIBRAIRIE. — ARTS. [Art. 3290-3308,<br />

tome II.] — État <strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong>s collèges <strong>de</strong> Périgueux,<br />

Sarlat, Limoges, Bazas, Mont-<strong>de</strong>-Marsan., dressé en<br />

exécution <strong>de</strong> la déclaration <strong>de</strong> février 1764. — Copie <strong>de</strong>s<br />

délibérations et contrats portant l'établissement du collège<br />

<strong>de</strong> Bazas en 1697. — Deman<strong>de</strong> par le subdélégué <strong>de</strong><br />

Saint-Sever, Basquiat, d'un questionnaire et d'un programme<br />

d'entrée à l'École militaire pour être communiqués<br />

à <strong>de</strong>s familles <strong>de</strong> sa subdélégation. Proposition <strong>de</strong><br />

création, à Bor<strong>de</strong>aux, d'une école publique pour la tenue<br />

<strong>de</strong>s livres, qui serait régie par le proposant, Rouquette,<br />

maître arithméticien (1751). — Note informe sur la superficie<br />

<strong>de</strong> chaque Généralité <strong>de</strong> la France (1768), en lieues<br />

superficielles dont la lieue courante est <strong>de</strong> 2,400 toises.<br />

Celle <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux en a 1,199 ; celle <strong>de</strong> La Rochelle,<br />

480 ; celle d'Auch, 1,920 ; celle <strong>de</strong> Poitiers, 1,173,<br />

etc… — Ordonnance <strong>de</strong>s jurais <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ré-


glant les écoles, pensions et institutions <strong>de</strong> pédagogie <strong>de</strong><br />

la ville (1762). — Correspondance <strong>de</strong> Boutin avec ses<br />

subdélégués <strong>de</strong> Sainte-Foy et <strong>de</strong> Bergerac, relativement à<br />

<strong>de</strong>s échantillons <strong>de</strong> pierres <strong>de</strong> différentes carrières, silex,<br />

marne, bois fossile, agathe, terre à moulin à foulon, recueillis<br />

par MM. Desmarais et Debarry. — Lettre <strong>de</strong><br />

recommandation du ministre Saint-Florentin, adressée à<br />

Boutin pour le naturaliste Valmont <strong>de</strong> Bomare, qui se<br />

propose <strong>de</strong> voyager cette année sous la protection du<br />

gouvernement, en côtoyant les parages <strong>de</strong>s mers <strong>de</strong><br />

France et parcourant les Alpes du midi, <strong>de</strong> l'est et du<br />

nord. — Étals <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> la Généralité, maisons religieuses,<br />

hôtels <strong>de</strong> ville, châteaux, où l'on conserve <strong>de</strong>s<br />

archives, et où il peut se rencontrer <strong>de</strong>s pièces ou titres<br />

relatifs à l'histoire et au droit public <strong>de</strong> France ; manque<br />

la circonscription <strong>de</strong> l'Élection <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Mémoire<br />

sans date ni signature sur la construction ou fabrication<br />

d'une nouvelle espèce d'artillerie portative, à âme conique,<br />

posée sur affûts sans roue, étant <strong>de</strong>stinée être portée<br />

à dos <strong>de</strong> soldat, et par conséquent ne <strong>de</strong>vant pas peser<br />

plus <strong>de</strong> 250 à 300 ; tactique <strong>de</strong> cette nouvelle arme. —<br />

État <strong>de</strong>s imprimeries <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux contenant<br />

les noms <strong>de</strong>s imprimeurs, les titres en vertu <strong>de</strong>squels ils<br />

exercent, le nombre <strong>de</strong> leurs presses et les différents caractères<br />

dont ils se servent : on en compte dix à Bor<strong>de</strong>aux<br />

(1758). Même état pour toute la Généralité qui en contient,<br />

en tout, seize. — État <strong>de</strong>s libraires <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux, outre les dix imprimeurs qui sont aussi libraires<br />

; il paraît il y en avoir trente-quatre. — Antiquités.<br />

Note informe indiquant (3 mars 1762) pour l'ellipse du<br />

palais Gallien les mesures en toises <strong>de</strong>s grand et petit<br />

diamètres, extérieurs et intérieurs ; le grand diamètre<br />

extérieur a 71 toises. — Copie figurative <strong>de</strong>s inscriptions<br />

qui sont au mausolée du comte d'Escars, dans l'église <strong>de</strong>s<br />

Cor<strong>de</strong>liers d'Exci<strong>de</strong>uil, et mention <strong>de</strong> quelques médailles<br />

d'une collection Dupuy, à Sainte-Foy.<br />

C. 3772 (Portefeuille.) — 96 pièces, papier.<br />

1719-1760. — AFFAIRES DU CLERGE. [Art. 3316 à<br />

3330, tome II.] — Le ministère fait avertir le provincial<br />

d'un jésuite, le P. Lestas, qui s'était échappé dans ses<br />

sermons, à Périgueux, sur les affaires présentes, d'avoir à<br />

l'envoyer dans une autre rési<strong>de</strong>nce. Longue et curieuse<br />

lettre <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Montozon, subdélégué <strong>de</strong> Périgueux, <strong>de</strong><br />

laquelle il ressort que les esprits sont fort excités <strong>de</strong>puis la<br />

mort <strong>de</strong> l'évêque, au sujet <strong>de</strong> la constitution <strong>de</strong> la bulle<br />

Unigenitus, par le moyen <strong>de</strong>s retraites spirituelles que<br />

prêchent aux dames du pays <strong>de</strong>s prédicateurs qu'il faudrait<br />

surveiller <strong>de</strong> près ; le Régent laisse aller les choses<br />

(1719). — Déclaration du 4 août 1720 au sujet <strong>de</strong> la<br />

conciliation <strong>de</strong>s évêques sur l'acceptation <strong>de</strong> la constitution,<br />

et copie <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> jussion <strong>de</strong>s 18 et<br />

22 septembre 1720, ainsi que <strong>de</strong>s lettres patentes du 25 du<br />

même mois, évoquant au Conseil toutes les contestations<br />

nées et à naître dans l'étendue du ressort du Parlement <strong>de</strong><br />

Paris, transféré à Pontoise, au sujet <strong>de</strong> l'acceptation et<br />

observation <strong>de</strong> ladite constitution (1720). Arrêt du<br />

Conseil supprimant un écrit intitulé : Lettre écrite au Roi<br />

par sept évêques <strong>de</strong> France, dont il en avait déjà été supposé<br />

une autre écrite au Pape, laquelle fut condamnée par<br />

un arrêt d'avril 1722 (1724), — Arrêt <strong>de</strong> suppression d'un<br />

libelle imprimé sous le titre <strong>de</strong> : Lettre <strong>de</strong> M. Dugué à<br />

Mgr l'évêque <strong>de</strong> Montpellier (1724), et d'un autre écrit<br />

intitulé : Lettre circulaire <strong>de</strong> l'évêque <strong>de</strong> Montpellier aux<br />

évêques <strong>de</strong> France, et d'un autre supposé écrit par Madame<br />

l'abbesse <strong>de</strong> Chelles, sous le titre : Lettre <strong>de</strong> S. A. R.<br />

Madame d'Orléans, abbesse <strong>de</strong> Chelles, à une <strong>de</strong> ses<br />

amies, contenant une prétendue profession <strong>de</strong> foi et une<br />

déclaration <strong>de</strong>s sentiments qu'on lui attribue par rapport<br />

au dogme renfermé dans la bulle Unigenitus (1725). —<br />

Autre arrêt portant suppression d'un écrit intitulé :<br />

Explications <strong>de</strong> N. S. P. le Pape sur la bulle Unigenitus<br />

(1728). — Lettre du ministre Chauvelin à l'intendant<br />

Boucher relative aux motifs qui ont fait fermer la porte du<br />

petit cimetière Saint-Médard, et défendre toutes assemblées<br />

dans les maisons et rues <strong>de</strong>s environs, et portant<br />

injonction à cet intendant <strong>de</strong> ne souffrir en aucune ville <strong>de</strong><br />

son département aucune assemblée <strong>de</strong> peuple, en faisant<br />

mettre sur le champ en prison tous ceux qui, se disant<br />

attaqués <strong>de</strong> convulsions, se donneraient en spectacle dans<br />

les églises, dans les rues ou dans les maisons. « Il<br />

« n'est pas au surplus nécessaire que vous fassiez rendre<br />

« cette ordonnance publique. — Je me conformerai, »<br />

répond l'intendant « à vos ordres dont je ne crois pas être,<br />

« cependant, dans, la nécessité <strong>de</strong> faire souvent beaucoup<br />

« d'usage, car dans cette Généralité on n'est pas fort cré<br />

« dule sur ce qu'on appelle miracles, à cause <strong>de</strong> la diffé<br />

« rence <strong>de</strong>s religions, surtout à Bor<strong>de</strong>aux où il abor<strong>de</strong> un<br />

« grand nombre d'étrangers et même les églises y sont peu<br />

« fréquentées. » — Annonce par le chancelier d'Aguesseau<br />

à Boucher, d'une saisie faite aux portes <strong>de</strong> Paris, <strong>de</strong> livres<br />

venus <strong>de</strong> Hollan<strong>de</strong> par l'entremise d'un particulier <strong>de</strong><br />

Blaye qui y a son entrepôt et son magasin d'où il envoie<br />

par tout le royaume <strong>de</strong>s ballots <strong>de</strong> libelles comme : Jésus-<br />

Christ sous l'anathême ; Mémoires pour servir à l'histoire<br />

<strong>de</strong> Port-Royal ; Le cri <strong>de</strong> la foi ; Les gémissements <strong>de</strong><br />

Port-Royal <strong>de</strong>s Champs ; Relation sur la vie <strong>de</strong> la Mère<br />

Angélique Arnaud ; Histoire <strong>de</strong> la congrégation <strong>de</strong>s Filles<br />

<strong>de</strong> l'Enfance, etc., etc. (1740). — Arrêt du Conseil<br />

d'État qui, tout en maintenant les effets d'un arrêt du


Parlement <strong>de</strong> Paris contre un libelle intitulé Cas <strong>de</strong> conscience,<br />

en ce qui touchait l'interdiction <strong>de</strong> le laisser publier<br />

ou lire, en casse néanmoins les considérants comme<br />

dépassant les droits du Parlement, sur ce qu'il n'appartenait<br />

pas à cette Cour <strong>de</strong> préjuger la solution d'une question<br />

religieuse : l'objet <strong>de</strong> ce libelle allait jusqu'prétendre<br />

faire interdire les sacrements à ceux <strong>de</strong>s fidèles qui n'auraient<br />

pas fait leur soumission absolue à la constitution<br />

Unigenitus (1742). — Arrêts défendant toute publication<br />

<strong>de</strong> livres sur cette constitution. — Interdiction à tous les<br />

libraires <strong>de</strong> la Généralité d'accueillir ou <strong>de</strong> favoriser une<br />

souscription pour la réimpression <strong>de</strong>s ouvrages <strong>de</strong> M.<br />

Arnaud, annoncée par <strong>de</strong>s libraires d'Avignon. (1759). —<br />

Le ministre Bertin <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à Dupré Saint-Maur <strong>de</strong>s<br />

renseignements sur la prétention invoquée par les curés<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux d'avoir, eux seuls, dans le royaume, le droit<br />

<strong>de</strong> former un corps en se syndiquant pour les affaires <strong>de</strong><br />

leur congrégation. « Il est, dit le ministre, absolument<br />

contre l'usage que les curés forment une compagnie collective.<br />

» (1777).<br />

C. 3773. (Portefeuille.) — 118 pièces, papier.<br />

1743-1769. — ADMINISTRATION DES BIENS DU CLERGE.<br />

ÉCONOMATS. — Les <strong>de</strong>moiselles <strong>de</strong> Comarque <strong>de</strong> Pégondon<br />

pensionnées sur les économats comme nouvelles<br />

converties ; autres pensions <strong>de</strong> filles nobles, protestantes<br />

converties ; pensions <strong>de</strong> juives ayant abjuré, entretenues<br />

dans <strong>de</strong>s couvents. — Plaintes portées à l'intendant contre<br />

un sieur Fouchar, Anglais, habitant <strong>de</strong> Duras, lequel,<br />

ayant abjuré et reçu <strong>de</strong> ce chef les biens d'un <strong>de</strong> ses parents<br />

protestant qui était sorti du royaume, revient à la<br />

religion réformée ; l'intendant, informé que le retrait <strong>de</strong> sa<br />

mise en possession le mettrait dans la misère, le fait prévenir<br />

du danger auquel il s'expose (1745). —<br />

Contestations entre les héritiers <strong>de</strong> feu l'évêque <strong>de</strong> Sarlat,<br />

l'économat général, et le chapitre <strong>de</strong> la cathédrale, et<br />

payement <strong>de</strong>mandé sur la régie <strong>de</strong>s économats, par M. J.<br />

Gareau, chanoine théologal, <strong>de</strong>s frais d'une visite <strong>de</strong><br />

vingt-trois églises dont le revenu fait partie <strong>de</strong> la manse<br />

épiscopale, actuellement en régale ; l'intendant taxe à dix<br />

livres par jour seulement les frais <strong>de</strong> cette visite (1747).<br />

Rejet par le directeur <strong>de</strong>s économats (1748) d'une requête<br />

en payement d'honoraires présentée par un ancien mé<strong>de</strong>cin<br />

<strong>de</strong> l'évêque, Mgr. Leblanc, décédé le 3 mai 1747 ; la<br />

maladie pour laquelle le mé<strong>de</strong>cin présentait sa note datait<br />

<strong>de</strong> 1722. — Apurement <strong>de</strong>s comptes <strong>de</strong> l'évêché vacant<br />

<strong>de</strong> Bazas, entre la régie et le chapitre. — Succession <strong>de</strong><br />

l'abbé <strong>de</strong> Meyère, abbé <strong>de</strong> Bonlieu, décédé le<br />

4 septembre 1757 ; l'abbé Guérin lui succè<strong>de</strong> le<br />

20 novembre <strong>de</strong> la même année. — Succession <strong>de</strong> M. <strong>de</strong><br />

Tilly, abbé commendataire <strong>de</strong> Saint-Sauveur <strong>de</strong> Blaye<br />

(1764) ; <strong>de</strong> l'abbé Lecomte, abbé <strong>de</strong> Faïze, décédé le<br />

4 septembre 1764 ; <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Lagoguée, abbé <strong>de</strong> Guîtres<br />

(1767). Le sieur <strong>de</strong> Saint-Avit, curé <strong>de</strong> Saint-Macaire,<br />

réclame plusieurs années <strong>de</strong> pension congrue que lui<br />

<strong>de</strong>vaient les Jésuites, dont les biens ont été réunis aux<br />

Économats. — Succession <strong>de</strong> l'abbé <strong>de</strong> Cahusac, abbé <strong>de</strong><br />

Châtres en Périgord (1768). — Dîmes <strong>de</strong> la cure <strong>de</strong> Razat,<br />

du prieuré <strong>de</strong> Saint-Macaire, et <strong>de</strong>s paroisses <strong>de</strong><br />

Marman<strong>de</strong>, Puygiraud, Tombebœuf, Saint-Cômed'Aiguillon<br />

provenant <strong>de</strong> la régie <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong>s Jésuites,<br />

unies aux collèges <strong>de</strong> Périgueux, d'Agen et <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

(1769).<br />

C. 3774. (Portefeuille.) — 107 pièces, papier.<br />

1766-1774. — Économats. — Procès-verbal <strong>de</strong> visite<br />

par experts <strong>de</strong>s réparations nécessaires à l'abbaye <strong>de</strong> Guîtres,<br />

à la requête <strong>de</strong> l'abbé <strong>de</strong> La Roche-Aymon, grandvicaire<br />

d'Arras, et titulaire <strong>de</strong> cette abbaye (1766). —<br />

Lettres <strong>de</strong> l'évêque d'Orléans directeur <strong>de</strong>s affaires ecclésiastiques,<br />

adressées <strong>de</strong> Versailles à l'intendant Esmangart<br />

concernant certaines pensions <strong>de</strong> filles ou femmes nouvelles<br />

converties, assignées sur les Economats : <strong>de</strong>moiselle<br />

<strong>de</strong> Saint-Michel, Polonaise <strong>de</strong> Leipzick ; —<br />

<strong>de</strong>moiselle Deschamps <strong>de</strong> la Mothe ; — <strong>de</strong>moiselle Pexo<br />

<strong>de</strong> Léon ; — <strong>de</strong>moiselle Vigier, etc. État <strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong><br />

l'abbaye <strong>de</strong> Bonlieu. — Succession <strong>de</strong> l'abbé <strong>de</strong> Faïze. —<br />

Arrérages <strong>de</strong> l'abbaye <strong>de</strong> Guîtres. — Commencement <strong>de</strong><br />

poursuites contre les administrateurs du Collège <strong>de</strong><br />

Guyenne, représentant le Collège <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine, pour le<br />

payement <strong>de</strong> cent mille livres qu'ils doivent en cette qualité<br />

à la régie <strong>de</strong>s économats séquestre <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong>s Jésuites<br />

(1774) ; l'intendant avertit le conseil <strong>de</strong> l'extrême<br />

difficulté qu'on aura à faire payer le collège, quoique cette<br />

somme soit absolument due, et qu'elle ait pour <strong>de</strong>stination<br />

<strong>de</strong> pourvoir à la subsistance <strong>de</strong>s Jésuites. — Nouvelles<br />

converties : <strong>de</strong>moiselle Hons, Alleman<strong>de</strong>, etc. — La<br />

prieure <strong>de</strong> Prouillon-en-Condomois, madame d'Esparbès<br />

<strong>de</strong> Lussan, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au bureau <strong>de</strong>s communautés religieuses<br />

<strong>de</strong>s économats <strong>de</strong>s secours extraordinaires pour<br />

son couvent, et les obtient. — États et comptes du sieur<br />

Roux, ci-<strong>de</strong>vant directeur <strong>de</strong>s économats à Bor<strong>de</strong>aux pour<br />

les biens <strong>de</strong>s Jésuites (1762-1766).<br />

C. 3775. (Portefeuille.) — 96 pièces, papier.<br />

1726-1780. — Économats. — Discussions entre le directeur<br />

général et Roux, son préposé à Bor<strong>de</strong>aux,


la reddition <strong>de</strong>s comptes que ce <strong>de</strong>rnier lui <strong>de</strong>vait <strong>de</strong> l'administration<br />

<strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong>s biens saisis aux Jésuites :<br />

comptes, requêtes et correspondance avec l'intendant. —<br />

Les économats contre les fermiers <strong>de</strong> l'évêché vacant <strong>de</strong><br />

Sarlat au sujet d'une liquidation d'avances qu'ils ont faite<br />

à l'archevêque <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, créancier <strong>de</strong> cet évêché<br />

(1764-1778). — Arrêt du Conseil au sujet <strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>mnité<br />

accordée au chapitre Saint-André <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux lors <strong>de</strong> la<br />

formation <strong>de</strong> l'esplana<strong>de</strong> du Château-Trompette par la<br />

démolition <strong>de</strong>s maisons qui lui avaient été prises (1720).<br />

C. 3776. (Portefeuille.) — 83 pièces, papier.<br />

1765-1781. — Économats. — Continuation <strong>de</strong>s contestations<br />

entre le directeur général et son ex-préposé à Bor<strong>de</strong>aux.<br />

— Entretien par la régie <strong>de</strong>s Économats, et réparations<br />

<strong>de</strong>s prieurés <strong>de</strong> Boisset et d'Izon dépendant <strong>de</strong>s<br />

biens <strong>de</strong>s Jésuites exécutées sur une ordonnance <strong>de</strong> l'intendant.<br />

— Bail <strong>de</strong>s revenus pour neuf ans, et pour le prix<br />

annuel <strong>de</strong> 3,000 livres, <strong>de</strong>s dîmes <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Bouliac<br />

appartenant à l'abbé <strong>de</strong> l'abbaye <strong>de</strong> Bonlieu, ou Carbon-Blanc,<br />

fait à un bourgeois <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux au nom <strong>de</strong><br />

l'abbé Guérin, (1775) et contrainte décernée contre ce<br />

fermier par la caisse <strong>de</strong>s Économats, faute <strong>de</strong> payement<br />

<strong>de</strong> l'année <strong>de</strong> régale, advenue par le décès <strong>de</strong> l'abbé Guérin<br />

en 1783. — Autre contrainte, au nom <strong>de</strong> la même<br />

caisse, contre le prieur et les religieux <strong>de</strong> l'abbaye <strong>de</strong><br />

Cadouin, pour qu'ils aient à payer aux Économats une<br />

somme qui leur revient par le décès <strong>de</strong> l'abbé Piroux,<br />

abbé commendataire (1786).<br />

C. 3777. (Portefeuille.) — 5 pièces, papier.<br />

1723-1783. — Économats. — Régie <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong>s Religionnaires.<br />

— Régie <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong>s Jésuites. — Compte<br />

rendu par le commis <strong>de</strong> la régie en la Généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

<strong>de</strong>s biens <strong>de</strong>s Religionnaires, pour raison <strong>de</strong>s revenus<br />

<strong>de</strong>sdits biens pendant l'année 1723. — Biens <strong>de</strong> :<br />

Daniel Oyens ; — S. Ayma ; — Faucher ; —<br />

Peribère ; — Huart ; — Roquette ; — Sauvage et Laffitte<br />

; — Dartigues ; — Tissier ; — Capuron ; —<br />

Capot ; — Dulieu ; — Imbert ; — Dufaur ; —<br />

Darrac ; — Laverny ; — Bibal ; — Maloubier ; —<br />

Villepontoux ; — Frescaro<strong>de</strong> ; — Pichot ; —<br />

Cartelet ; — Franchemont ; — Loze ; — J. Reynaud ; —<br />

Rochelais ; — Pelou ; — Misaubin ; — Vaquier ; —<br />

Melon ; — Duqueyla ; — Breton ; — David ; —<br />

Sabatey ; — Du Boy ; — Dupin ; — Masparault ; — <strong>de</strong><br />

Vivans ; — Carmentran ; — Belarcher ; — Maraud ; —<br />

Laborie ; — De Lart ; — Du Peyron ; — <strong>de</strong> Journiac ; —<br />

Saint-Amand <strong>de</strong> Hordose ; — Cotterelle ; —<br />

Geneste ; — Serbat ; — Serbattes ; — Courrejole ; —<br />

Duvignau ; — Dublanc ; — Laverny ; — Gascq ; —<br />

Dubourg ; — Montet ; — Lavaud ; — Mège ; —<br />

Gratiolet ; — Beaune ; — Janisson, ministre ; — Ozée<br />

Turcot ; — Lajaunie ; — Beaufinet ; — Boutelou ; —<br />

Augereau ; — Bourges ; — Bergès ; — Tartas ; — Saint-<br />

Pé ; — Baillot ; — Segalas ; — Boissavy ; — Gorsse. —<br />

Dépenses, à cause <strong>de</strong>s sommes payées aux parties prenantes<br />

pour la pension <strong>de</strong> M me <strong>de</strong> Maloubier. — Compte<br />

rendu <strong>de</strong>s sommes payées au caissier <strong>de</strong> la régie sur la<br />

jouissance <strong>de</strong>s biens dont il a touché les revenus ; —<br />

compte <strong>de</strong> diminution d'espèces ; — <strong>de</strong>s frais faits pour<br />

nouvelles découvertes <strong>de</strong> biens <strong>de</strong> religionnaires fugitifs.<br />

— Main-levées (1723). — Comptes <strong>de</strong> la régie <strong>de</strong>s<br />

biens <strong>de</strong>s Jésuites (1773-1782). Affirmations <strong>de</strong>vant le<br />

conseil <strong>de</strong> l'Union <strong>de</strong>s créanciers assemblé dans le cabinet<br />

du liquidateur, M. Tuquo, <strong>de</strong>s créances chirographaires<br />

inscrites à l'ordre général, payables sur le pied <strong>de</strong> 35 0/0<br />

en vertu d'une décision <strong>de</strong> ce conseil. Parmi ces créanciers,<br />

on remarque les noms : <strong>de</strong>moiselle Désarnaud ;<br />

Tuffereau ; Chenaud, curé <strong>de</strong> Saint-Yrieix ; <strong>de</strong>moiselle<br />

Lachapelle ; <strong>de</strong>moiselle Sauvage, sœur hospitalière <strong>de</strong> la<br />

Manufacture <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — <strong>de</strong>s prêtres, <strong>de</strong>s marchands,<br />

un laboureur, nombre <strong>de</strong> communautés religieuses<br />

<strong>de</strong> femmes ; M lle <strong>de</strong> Mèredieu <strong>de</strong> Sonilhac d'Ambois ;<br />

dame <strong>de</strong> Bigot ; le chevalier Desaigues ; les Minimes ; M.<br />

André Biston, vicaire général du diocèse <strong>de</strong> Bazas ; les<br />

<strong>de</strong>moiselles <strong>de</strong> Montagne ; <strong>de</strong> Lalanne, prési<strong>de</strong>nt à mortier<br />

honoraire ; un nombre considérable <strong>de</strong> rentes viagères.<br />

— Présentation au conseil <strong>de</strong> l'Union par le séquestre<br />

<strong>de</strong>s biens <strong>de</strong>s Jésuites dans l'étendue du Parlement <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux du compte <strong>de</strong> ses opérations <strong>de</strong>puis 1764 ; il a<br />

touché en recettes 446,000 livres, et dépensé 374,000 en<br />

payements faits aux créanciers, sur arrêts <strong>de</strong> Parlement ou<br />

ordres du conseil <strong>de</strong> l'Union (1782).<br />

C. 3778. (Portefeuille.) — 25 pièces, papier.<br />

1786-1787. — AFFAIRES DE LA NOBLESSE. [Art. 3331-<br />

3374, tome II.] — Érection en baronnie <strong>de</strong> la terre <strong>de</strong><br />

Bouglon, située à Cambes (Giron<strong>de</strong>), sollicitée par M. <strong>de</strong><br />

Bouglon, refusée comme ne présentant pas une consistance<br />

suffisante pour y asseoir une baronnie.<br />

C. 3779. (Portefeuille.) — pièces, papier.<br />

1746-1754. — AFFAIRES DE MEDIATION ET D'ATTRIBU-<br />

TION. — [Art. 3392-3413, tome II.] — Procédures portées<br />

<strong>de</strong>vant l'intendant en différentes affaires, et juge<br />

ments. — La ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux intervenant à un procès<br />

entre par-


ticuliers comme garante <strong>de</strong> la vente d'un emplacement<br />

situé à la place et hors la porte <strong>de</strong> Tourny (1746). —<br />

Contestations entre le sieur Van<strong>de</strong>rbran<strong>de</strong>, directeur <strong>de</strong> la<br />

verrerie <strong>de</strong> Libourne, et son facteur, renvoyées à l'intendant,<br />

comme étant la verrerie « royale ».<br />

C. 3780. (Portefeuille.) — 1 pièce, parchemin ; 61 pièces, papier<br />

1663-1785. — PROCES DES VILLES ET COMMUNAU-<br />

TES. — [Art. 3416-3450, tome II.] — La communauté <strong>de</strong><br />

Bouglon, en Agénois, contre un sieur Boutet, procureur<br />

fiscal, qui, d'accord avec le juge, désorganise tous les<br />

services, propose la réduction du corps <strong>de</strong>s prudhommes<br />

jurats, exige la prestation par<strong>de</strong>vant lui du serment <strong>de</strong>s<br />

consuls, et la remise entre ses mains <strong>de</strong>s clés du coffre<br />

<strong>de</strong>s archives, etc. (1700). Extraits collationnés <strong>de</strong> quelques<br />

délibérations <strong>de</strong> la jura<strong>de</strong>, parmi lesquels est la copie<br />

<strong>de</strong> la prestation <strong>de</strong> foi, hommage et fidélité par le premier<br />

consul <strong>de</strong> la communauté au prince <strong>de</strong> Bouillon <strong>de</strong> la<br />

Tour d'Auvergne, pour raison <strong>de</strong> la boucherie, justice<br />

politique et livrée consulaire dudit Bouillon ; la prestation,<br />

rendue en 1663.<br />

C. 3781. (Portefeuille.) — 133 pièces, papier.<br />

1736-1760. — VISAS D'EXECUTOIRES SUR LE DOMAINE.<br />

— [Art. 3453-3474, tome II.] — Correspondance <strong>de</strong>s<br />

intendants Boucher, Tourny et Boutin avec les ministres à<br />

raison du visa <strong>de</strong>s exécutoires décernés sur le domaine, et<br />

réponses aux explications <strong>de</strong>mandées par les contrôleurs<br />

généraux Orry, Trudaine et Pavé <strong>de</strong> Courteille, en vue <strong>de</strong><br />

n'autoriser à l'avenir que les exécutoires qui doivent être à<br />

la charge du Roi, et qui seront accompagnés <strong>de</strong>s pièces et<br />

du détail ordonnés par les règlements. — Les <strong>de</strong>ux huissiers<br />

<strong>de</strong> (Créou, Entre <strong>de</strong>ux mers), interdits par l'intendant<br />

pour avoir refusé <strong>de</strong> faire exécuter contre le chapitre<br />

Sainte-Blaise <strong>de</strong> Cadillac une ordonnance <strong>de</strong> l'intendant<br />

rendue sur un exécutoire décerné par les officiers du siège <strong>de</strong><br />

Créon relativement au payement <strong>de</strong> la nourriture <strong>de</strong> quelques<br />

enfants exposés. — Insistance particulière d'Orry sur la<br />

nécessité pour l'intendant <strong>de</strong> surveiller avec soin la vérification<br />

<strong>de</strong>s visas d'exécutoires (1736, 1737 — « Il a été passé<br />

24 livres à un chirurgien dans l'exécu<br />

« toire n° 15 pour visite d'un cadavre. Cette dépense aurait<br />

« aurait pu être réduite à 6 au plus… Je suis d'ailleurs<br />

« très content <strong>de</strong> l'attention que vous donnez à la matière<br />

« <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> justice, et je vous prie <strong>de</strong> continuer<br />

(1738.) » — État <strong>de</strong>s dépenses occasionnées par le<br />

voyage <strong>de</strong> la chaîne <strong>de</strong> Guyenne à Toulon (1758.) — État<br />

du droit <strong>de</strong> geôle et geôlage dû au concierge <strong>de</strong>s prisons<br />

d'Agen, sur le pied <strong>de</strong> un sol par jour pour l'eau et la<br />

paille ; mention <strong>de</strong>s prisonniers sieur Pierre Espaignac,<br />

bourgeois <strong>de</strong> Clairac, sieur Étienne Coignon, bourgeois<br />

<strong>de</strong> la même ville, Alex. Laugel, <strong>de</strong> la juridiction <strong>de</strong> Sommensac,<br />

avec son frère, son père, son oncle, sa mère et sa<br />

femme ; Jean Mourgues, <strong>de</strong> Tonneins, comme accusés du<br />

crime <strong>de</strong> contravention aux édits rendus sur le cas <strong>de</strong> la religion<br />

prétendue réformée ; et en prison à la date du<br />

4 juillet 1758, les <strong>de</strong>ux premiers <strong>de</strong>puis le 14 octobre 1757, les<br />

autres y étant <strong>de</strong>meurés 48, 148, 178 jours, J. Ar<strong>de</strong>louze,<br />

maçon <strong>de</strong> Tonneins, 258 jours. « Plus à <strong>de</strong>moiselles Anne Du<br />

« bourdieu, veuve <strong>de</strong> sieur Moïse Vivie <strong>de</strong> Régie, Marthe<br />

« Vivie, fille aînée Marianne Vivie, fille secon<strong>de</strong>, Henriette<br />

« Vivie, fille troisième, et Anne Vivie, fille cinquième,<br />

« accusées dudit crime dans la juridiction <strong>de</strong> Tonneins-<br />

« <strong>de</strong>ssus, en prison <strong>de</strong>puis le 19 novembre 1757 jusqu'au<br />

« 4 juillet 1758, faisant 227 jours pour chacune » à un sou<br />

<strong>de</strong> paille et d'eau par jour. Ces frais sont acquittés sur la<br />

caisse du régisseur <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong>s religionnaires (1758). —<br />

Frais <strong>de</strong> capture et <strong>de</strong> prison <strong>de</strong> trois habitants <strong>de</strong> Casseneuil<br />

(Lot-et-Garonne), accusés <strong>de</strong> meurtre et d'assassinat<br />

sur l'abbé Grillière, vicaire <strong>de</strong> la paroisse. — Frais <strong>de</strong><br />

prison <strong>de</strong> mendiants vali<strong>de</strong>s dans la ville <strong>de</strong> Libourne. —<br />

Frais du greffier <strong>de</strong> la Grand'Chambre <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong><br />

Parlement pour la procédure contre le sieur Gontier <strong>de</strong><br />

Biran, ancien maire <strong>de</strong> Bergerac, et autres accusés (1760).<br />

C. 3782. (Portefeuille.) — 167 pièces, papier.<br />

1761-1790. — Visas d'exécutoires sur le domaine. —<br />

Dépenses <strong>de</strong> la capture <strong>de</strong> différents complices <strong>de</strong> l'assassinat<br />

<strong>de</strong> M lle Dudon, sœur <strong>de</strong> l'avocat général au Parlement,<br />

dénoncés pendant la question par le principal<br />

complice. Frais <strong>de</strong>s gratifications promises par le maréchal<br />

<strong>de</strong> Richelieu à ceux qui procureraient <strong>de</strong> manière ou<br />

d'autre la capture du sieur Cazenove, assassin <strong>de</strong> la <strong>de</strong>moiselle<br />

Dudon et <strong>de</strong> sa chambrière, à Baurech : procèsverbal<br />

<strong>de</strong> sa capture dans le bois <strong>de</strong> Créon par la maréchaussée,<br />

aidée <strong>de</strong>s paroisses <strong>de</strong> Saint-Léon, La Sauve,<br />

Sadirac. Créon, Saint-Genès, accourues au tocsin<br />

(1762). — Dépenses <strong>de</strong> signification d'arrêt et <strong>de</strong><br />

conduite en prison <strong>de</strong> quelques religionnaires <strong>de</strong> La Roche-Chalais.<br />

— Copie <strong>de</strong> l'arrêt du Conseil du<br />

25 novembre 1683 qui détermine les cas dont les frais <strong>de</strong><br />

poursuites sont à la charge du domaine, à l'occasion <strong>de</strong>s<br />

contestations formées par les officiers du duc d'Aiguillon,<br />

engagiste, sur l'obligation par lui <strong>de</strong> supporter les frais <strong>de</strong><br />

quelques procédures et le geôlage <strong>de</strong> prévenus <strong>de</strong> son<br />

duché. — Mention d'une information


faite au sénéchal <strong>de</strong> Guyenne contre le docteur Bor<strong>de</strong>u.<br />

— Lettre du duc <strong>de</strong> Lorge, commandant à Bor<strong>de</strong>aux,<br />

à l'intendant, pour le prier <strong>de</strong> faire expédier sur le domaine<br />

une ordonnance pour le payement <strong>de</strong>s frais dus aux<br />

interprètes, témoins et autres, dont le ministère lui a paru<br />

nécessaire dans la procédure qu'il a fait instruire par le<br />

grand-prévôt contre le nommé Mannavente, qu'on avait<br />

suspecté être un espion <strong>de</strong>s ennemis <strong>de</strong> l'État, et qui <strong>de</strong>meure<br />

en prison jusqu'à nouvel ordre. — Copie d'un arrêt<br />

du 16 juin 1699 qui règle les frais <strong>de</strong>s prévôts <strong>de</strong>s maréchaux<br />

qui sont à la charge <strong>de</strong>s engagistes. — Pensions sur<br />

le domaine d'enfants recueillis et renfermés dans l'hôpital<br />

<strong>de</strong> la Manufacture d'Agen (1769). — Lettre explicative <strong>de</strong><br />

l'abbé Terray sur l'interprétation <strong>de</strong> l'édit <strong>de</strong> mars 1772<br />

par rapport aux frais <strong>de</strong> justice qui tombent à la charge<br />

<strong>de</strong>s seigneurs, ou qui doivent être supportés par le Roi<br />

(1773). — État <strong>de</strong>s exécutoires et ordonnances <strong>de</strong> monseigneur<br />

l'intendant décernés sur le domaine du Roi pendant<br />

les mois d'avril, mai et juin 1790. — État <strong>de</strong>s exécutoires<br />

et ordonnances <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> justice, visés par M. le<br />

commissaire départi en ladite Généralité pendant les mois<br />

<strong>de</strong> juillet, août et septembre, jusqu'au 23 septembre. —<br />

État <strong>de</strong>s exécutoires <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> justice, visés par MM.<br />

les administrateurs du directoire du département <strong>de</strong> la<br />

Giron<strong>de</strong>, pendant les mois d'octobre, novembre et décembre<br />

1790. — [Les mots Généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et <strong>de</strong> M.<br />

le commissaire départi en ladite Généralité sont barrés à<br />

l'encre ; la première date <strong>de</strong> visa d'ordonnance délivrée<br />

par le directoire est sur cet état celle du<br />

13 novembre 1790].<br />

C. 3783. (Portefeuille.) — 117 pièces, papier.<br />

1716-1790. — OBJETS DIVERS. — [Art. 3590-3621,<br />

tome II.] — Copie d'une lettre écrite par le Conseil du<br />

<strong>de</strong>dans du Royaume à l'intendant <strong>de</strong> Courson, le<br />

24 avril 1716, pour faire exécuter à toute rigueur les ordonnances<br />

contre les assemblées <strong>de</strong>s Religionnaires. —<br />

In<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong> 100,000 livres sur les produit <strong>de</strong>s 3 sols<br />

pour livre qui se perçoivent à Bor<strong>de</strong>aux sur les marchandises<br />

entrantes et sortantes <strong>de</strong> ladite ville, et ports <strong>de</strong> la<br />

Généralité, accordée au premier prési<strong>de</strong>nt Le Berthon,<br />

payable en quatre annuités dont la <strong>de</strong>rnière est acquittée<br />

le 30 décembre 1744, pour l'in<strong>de</strong>mniser en partie du dommage<br />

qu'il a souffert par l'incendie <strong>de</strong> sa maison (1744) ;<br />

le même, ayant représenté au Roi que le brevet <strong>de</strong> retenue<br />

qu'il avait payé lorsqu'il fut pourvu <strong>de</strong> sa charge en 1735<br />

était <strong>de</strong> 150,000 livres, et que celui qui lui fut alors accordé<br />

n'est que <strong>de</strong> la moitié, <strong>de</strong> façon que si Sa Majesté<br />

n'avait la bonté <strong>de</strong> l'augmenter <strong>de</strong> l'autre moitié, ou d'en<br />

ou d'en ordonner à son profit, <strong>de</strong> quelque manière, le<br />

remboursement, sa famille serait exposée à une perte<br />

réelle <strong>de</strong> 75,000 livres, reçoit par forme <strong>de</strong> gratification<br />

en témoignage <strong>de</strong> la satisfaction que le Roi a <strong>de</strong> ses services,<br />

la somme <strong>de</strong> 75,000 livres pour l'in<strong>de</strong>mniser <strong>de</strong> pareille<br />

somme qu'il a payée <strong>de</strong> brevet <strong>de</strong> retenue sur sa<br />

charge, au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> celui qui lui a été accordé (1747). —<br />

La dame veuve marquise <strong>de</strong> Saumery, fille <strong>de</strong> Lussé<br />

receveur-général <strong>de</strong>s finances <strong>de</strong> la Généralité, contre la<br />

veuve d'un comptable reliquataire, ancien préposé au<br />

recouvrement du dixième <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong> campagne <strong>de</strong>s<br />

officiers du Parlement et <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s (1749). —<br />

Requête à M. Boutin, présentée par le conseiller au sénéchal<br />

à Périgueux, Bonhore <strong>de</strong> la Mothe, afin d'être payé<br />

<strong>de</strong>s avances qu'il avait faites sur l'ordre <strong>de</strong> Tourny, pour<br />

pourvoir aux réparations intérieures du nouveau palais du<br />

sénéchal (1760). — Incendie en ra<strong>de</strong> du vaisseau la Nancy,<br />

pendant la nuit du 3 janvier 1763 ; on réussit à le retirer<br />

du milieu <strong>de</strong>s navires et à le faire échouer au rivage :<br />

belle conduite <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux capitaines <strong>de</strong>s chaloupes canonnières,<br />

recommandée au maréchal <strong>de</strong> Richelieu et au<br />

commissaire général <strong>de</strong> la Marine Daubenton, qui avec<br />

l'archevêque d'Alby, le premier prési<strong>de</strong>nt et le commandant<br />

du Château-Trompette, avaient été témoins du sinistre<br />

(1763). — Mémoire présenté au même intendant par<br />

madame Labor<strong>de</strong>-Davarette, pour obtenir la mise en liberté<br />

<strong>de</strong> son frère enfermé avec son mari, le<br />

26 mars 1763, au fort du Hâ, dont la détention a été motivée<br />

sur la même cause : « c'est-à-dire, dépositaire du<br />

secret <strong>de</strong> mon père. » (1764). — Ouragan du<br />

24 décembre 1778 ; dix navires et cinq barques ont péri<br />

sur les côte avec soixante mille quintaux <strong>de</strong> grains <strong>de</strong>stinés<br />

à combattre la disette. Dans la seule paroisse <strong>de</strong> Gujan,<br />

cinquante-<strong>de</strong>ux habitants ont été noyés. L'intendant<br />

rend compte à Necker, qui le remercie, <strong>de</strong>s mesures qu'il<br />

a prises pour venir immédiatement en ai<strong>de</strong> à ces pauvres<br />

familles (1770). — Ordre du Roi, signé Louis, et contresigné<br />

Bertin, adressé aux procureur et avocats généraux au<br />

Parlement d'assister en la compagnie du maréchal <strong>de</strong> Richelieu<br />

à la représentation qu'il se fera faire <strong>de</strong>s registres du Parlement<br />

pour y faire transcrire et enregistrer les lettres-patentes<br />

du 31 mai 1772 « par lesquelles<br />

« nous faisons connaître à nôtre Parlement nos intentions<br />

« sur la conduite qu'il doit tenir lorsque nous jugeons<br />

« nécessaire <strong>de</strong> faire enregistrer et publier nos édits, dé<br />

« clarations et lettres-patentes, en la présence <strong>de</strong> ceux<br />

« que nous députons pour cet effet. » (31 mai 1772). —<br />

Lavau <strong>de</strong> Gayon, commissaire <strong>de</strong>s classes <strong>de</strong> la Marine,<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> à l'intendant son appui auprès du ministre <strong>de</strong><br />

Boynes au moment où celui-ci est occupé à refondre le<br />

corps <strong>de</strong>s officiers d'administration (1774). — Lettre <strong>de</strong>


Necker <strong>de</strong>mandant <strong>de</strong>s renseignements sur la <strong>de</strong>moiselle<br />

<strong>de</strong> la Mothe, pensionnaire à la communauté Notre-Dame<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, sa naissance, sa fortune, sa conduite et les<br />

services <strong>de</strong> sa famille ; cette <strong>de</strong>moiselle <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le secours<br />

<strong>de</strong>s grâces du Roi pour l'ai<strong>de</strong>r à subsister : réponse<br />

favorable <strong>de</strong> l'intendant (1778). — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> places<br />

pour ses enfants par madame <strong>de</strong> Gaulejac <strong>de</strong> Moncroc :<br />

elle désire placer l'un à La Flèche, l'autre à l'École Militaire.<br />

— Réclamation à Lalmant, fermier <strong>de</strong>s carrosses <strong>de</strong><br />

place à Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong>s trois années en retard <strong>de</strong> sa re<strong>de</strong>vance<br />

(1781). — Lettre <strong>de</strong> remercîment adressée par les<br />

directeurs <strong>de</strong>s fermes, à Paris, à l'intendant Dupré Saint-<br />

Maur pour l'intérêt avec lequel il s'est porté à l'hôtel <strong>de</strong>s<br />

Fermes <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux aussitôt que le feu y a pris<br />

(1781). — Mémoire non signé proposant <strong>de</strong> faire connaître<br />

les assurances contre l'incendie qui existent en Angleterre,<br />

leur mécanisme et l'utilité qu'il y aurait à les établir<br />

en France. Une première compagnie pourrait s'y former<br />

sous la protection du gouvernement, mais sans <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />

un privilège exclusif : « ce sont <strong>de</strong>s mots que le vrai citoyen<br />

n'entend jamais prononcer sans effroi, » et les assurances<br />

en Angleterre ne sont fondées que sur la confiance<br />

qu'on y a aux compagnies (1785). — Loteries. Renvoi par<br />

<strong>de</strong>vant l'intendant, en conformité <strong>de</strong> l'arrêt du Conseil du<br />

30 juin 1759, <strong>de</strong>s contestations relatives à la loterie. Listes<br />

imprimées <strong>de</strong> tirages, réclamations, etc… — Une<br />

imprimeur libraire à Bergerac, Puynesge, qui avait monté<br />

sans succès à Sainte-Foy une librairie dont il est à présent<br />

embarrassé, a l'idée <strong>de</strong> s'en défaire par une loterie qu'il<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> à l'intendant l'autorisation d'organiser, mais le<br />

corps municipal <strong>de</strong> Bergerac s'y oppose, comme à une<br />

nouveauté contraire aux règlements du Royaume et aux<br />

principes d'une bonne police. Il avait joint à sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

la liste imprimée <strong>de</strong> 439 litres d'ouvrages qui formait<br />

cette librairie (1783).<br />

C. 3784. (Registre.) — In-4°, imprimé, relié, 225 pièces, papier.<br />

1616-1687. — Recueil d'arrêts, édits et déclarations <strong>de</strong><br />

la collection <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong>. — Édit du Roi sur la pacification<br />

<strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> ce royaume, donné à Blois, en<br />

mai 1616. — Lettres-patentes d'évocation, et <strong>de</strong> renvoi<br />

aux requêtes du Palais, à Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong> toutes les causes<br />

du chapitre métropolitain <strong>de</strong> Saint-André (1636), en les<br />

ôtant au présidial <strong>de</strong> Guyenne, dont les officiers sont pour<br />

la plupart censiers et tenanciers du chapitre. — Arrêt du<br />

Parlement portant défense aux courtiers <strong>de</strong> prendre plus<br />

grands droits que ceux qui leur sont attribués par l'édit <strong>de</strong><br />

leur établissement ; et que, sur la plainte <strong>de</strong>s jurats, Sa<br />

Majesté sera suppliée <strong>de</strong> recevoir les offres <strong>de</strong> l'hôtel-<strong>de</strong>-<br />

ville pour arriver, dans l'intérêt public, à leur suppression<br />

ou tout ou moins à leur réorganisation sur d'autres bases<br />

(1648). — Déclaration portant entre autres dispositions la<br />

décharge du cinquième <strong>de</strong>s tailles, la révocation <strong>de</strong>s taxes<br />

sur les officiers <strong>de</strong>s cours et tribunaux, la suppression <strong>de</strong><br />

tous offices non vérifiés en Parlement ; et sur les remontrances<br />

du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, le retrait d'un édit <strong>de</strong><br />

mars 1648, qui avait distrait quelques lieux <strong>de</strong> l'étendue<br />

<strong>de</strong> son ressort pour les attribuer au Parlement <strong>de</strong> Pau<br />

(1648). — Arrêt <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong> Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

portant que le Roi sera supplié d'agréer que M me la princesse<br />

<strong>de</strong> Condé et M. le duc d'Enghien, son fils, <strong>de</strong>meureront<br />

en la présente ville sous sa sauvegar<strong>de</strong> et sous sa<br />

justice (juin 1650). — Déclaration <strong>de</strong>s droits et <strong>de</strong>voirs<br />

appartenant au Roi à cause <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> et petite coutume<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux pour raison <strong>de</strong>s marchandises entrant et<br />

sortant <strong>de</strong> la sénéchaussée <strong>de</strong> Guyenne, selon que lesdits<br />

droits ont été levés en la comptablie <strong>de</strong>puis l'année<br />

1565. — Lettre du Roi envoyée au Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

par laquelle il l'informe qu'ayant vu avec un extrême<br />

déplaisir l'absence du prince <strong>de</strong> Condé qui a pris<br />

son séjour en Berry, et <strong>de</strong> là en Guyenne, il se transporte<br />

dans la province <strong>de</strong> Berry qui l'appelle à son secours<br />

contre le prince, 1 er octobre 1651. — Arrêt du Parlement<br />

<strong>de</strong> Paris contre le cardinal Mazarin,<br />

30 décembre 1651 ; — autre arrêt contre le cardinal <strong>de</strong><br />

Retz en présence <strong>de</strong> S. A. R. et <strong>de</strong> M. le prince <strong>de</strong> Condé,<br />

12 août 1652. — Cahiers <strong>de</strong>s députés <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

présentés au Roi, avec les réponses faites par Sa<br />

Majesté, ensemble la commission du Roi adressée aux<br />

jurats : ils y <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt la suppression <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s<br />

Ai<strong>de</strong>s nouvellement créée, qui porte ombrage au Parlement<br />

; ils se plaignent que six jours après la publication<br />

<strong>de</strong> la paix, les maisons du sieur Dalesme, du prési<strong>de</strong>nt<br />

Pichon, du conseiller <strong>de</strong> Boucault, <strong>de</strong>s sieurs <strong>de</strong> Mauvezin,<br />

<strong>de</strong> Lescure, <strong>de</strong> Suduiraut, <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>s, conseillers, du<br />

sieur Dallenet et <strong>de</strong> plusieurs autres bourgeois aient été<br />

brûlées et démolies, les châteaux <strong>de</strong> Langoiran, <strong>de</strong> Lusignan<br />

et <strong>de</strong> Galapian renversés, les vaisseaux appartenant<br />

aux Hollandais emmenés, chargés <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mille<br />

tonneaux <strong>de</strong> vin enlevés sur les marchands et propriétaires<br />

<strong>de</strong>puis la publication <strong>de</strong> la paix, et <strong>de</strong>s sommes qui<br />

excè<strong>de</strong>nt six fois la taille, levées sur le peuple <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

17 mai 1650. — Accord entre la ville <strong>de</strong> Tournon<br />

et le duc <strong>de</strong> Candale, général <strong>de</strong>s armées <strong>de</strong> Sa Majesté en<br />

Guyenne, 9 mars 1653. — Tarif <strong>de</strong> l'évaluation <strong>de</strong>s espèces<br />

d'or et d'argent (1653). — Ordonnance du marquis <strong>de</strong><br />

Saint-Luc, lieutenant général, au gouvernement <strong>de</strong><br />

Guyenne portant pardon <strong>de</strong> la rébellion arrivée à Coutras ;<br />

confirmée par celle <strong>de</strong> Sa Majesté du 13 mai 1656. — Il y<br />

est


fait mention <strong>de</strong> Tallemant, intendant <strong>de</strong> Guienne. —<br />

Lettres patentes pour la publication et l'enregistrement <strong>de</strong><br />

la bulle et bref du pape Innocent X, touchant les cinq<br />

propositions <strong>de</strong> Jansénius condamnées par Sa Sainteté,<br />

ensemble ladite constitution du Pape, son bref, et autres<br />

pièces attachées auxdites lettres patentes (1654). — Arrêt<br />

contradictoire donné au grand Conseil par lequel F. Joly,<br />

écuyer, sieur <strong>de</strong> Saint-Eugène, a été maintenu en ladite<br />

qualité d'écuyer à lui contestée par le conseiller au Parlement<br />

Dusault (1657). — Transcription sur les registres <strong>de</strong><br />

la chancellerie du Parlement, en présence <strong>de</strong> l'intendant<br />

Gédéon Tallemant, d'une déclaration du Roi sur le règlement<br />

<strong>de</strong>s chancelleries (1657). — Interdiction par le Parlement<br />

d'une espèce <strong>de</strong> congrégation illicite <strong>de</strong> plusieurs<br />

personnes privilégiées et non privilégiées qui déci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />

la réputation <strong>de</strong>s hommes et <strong>de</strong>s femmes, et envoient dans<br />

les maisons <strong>de</strong> cette ville <strong>de</strong>s billets injurieux ; allant<br />

même jusqu'à faire enlever <strong>de</strong>s femmes et <strong>de</strong>s filles pour<br />

les enfermer dans le couvent <strong>de</strong> Sainte-Marguerite, sans<br />

aucune information ni condamnation précé<strong>de</strong>nte<br />

(1658). — État <strong>de</strong>s Conseils du Roi avec la liste <strong>de</strong>s personnes<br />

qui les composent (1659), ainsi que celle <strong>de</strong>s maîtres<br />

<strong>de</strong>s requêtes. — Déclaration du Roi contre les relaps<br />

et apostats <strong>de</strong> la religion prétendue réformée, portant que<br />

nul <strong>de</strong> ladite religion qui aura fait une fois abjuration ne<br />

pourra plus jamais y retourner (1663). — Déclaration du<br />

Roi contre certaines maximes <strong>de</strong>s Ultramontains, ensemble<br />

la déclaration <strong>de</strong> la Faculté <strong>de</strong> théologie <strong>de</strong> Paris,<br />

contenant en six points la doctrine <strong>de</strong> l'église gallicane ;<br />

les <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rniers points sont : que ce n'est pas la doctrine<br />

<strong>de</strong> la Faculté que le Pape soit au-<strong>de</strong>ssus du Concile œcuménique,<br />

ni qu'il soit infaillible lorsqu'il n'intervient aucun<br />

consentement <strong>de</strong> l'Église (1663). — Affiche <strong>de</strong> la<br />

Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s annonçant le départ <strong>de</strong> La Rochelle<br />

pour Cayenne, dont elle est actuellement en pleine possession,<br />

la Martinique et la Gua<strong>de</strong>loupe, <strong>de</strong> trois vaisseaux<br />

d'émigration ; taux et conditions du passage. —<br />

Arrêt du Conseil d'État suspendant dans tout le ressort du<br />

Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, toutes les évocations générales<br />

accordées jusqu'à ce jour (1665), sur le trouble que leur<br />

multiplicité occasionne, et l'écrasement qui en résulte<br />

pour les hôpitaux plaidant contre <strong>de</strong>s évêques leurs débiteurs,<br />

et les misérables en contestation avec les gens puissants,<br />

qui les accablent en les traînant hors <strong>de</strong> leur pays<br />

<strong>de</strong>vant le Conseil. — Discussions entre le Parlement et la<br />

Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s. — Règlement, en forme <strong>de</strong> déclaration<br />

du Roi, pour les choses qui doivent être observées par<br />

ceux <strong>de</strong> la religion prétendue réformée ; il est en cinquante-neuf<br />

articles (1666). — Édit, contenant les formalités<br />

nécessaires pour l'établissement <strong>de</strong>s maisons religieuses,<br />

ou autres communautés ; la première est la né-<br />

cessité <strong>de</strong> lettres patentes, (1666) : enregistré en Parlement<br />

le 31 mars 1667. — Lettre du Roi écrite au procureur<br />

général au Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Pontac, contre<br />

ceux qui font courir divers faux bruits, entre autres la<br />

translation du Parlement à Agen, les tailles réelles, le<br />

toisé <strong>de</strong>s maisons, et la privation <strong>de</strong>s privilèges. —<br />

Abandon <strong>de</strong>s biens et <strong>de</strong>s terres dans les pays <strong>de</strong> taille<br />

réelle par les propriétaires qui s'enfuient pour éviter la<br />

charge <strong>de</strong>s impositions, et perle du gage du Trésor par les<br />

frais que coûtent une quantité <strong>de</strong> sequestres établis à la<br />

récolte <strong>de</strong>s fruits saisis faute <strong>de</strong> payement <strong>de</strong> la taille<br />

(1668). — Arrêt du Conseil privé sur les sergents royaux<br />

<strong>de</strong> la frairie Saint-Louis, et les huissiers <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux :<br />

règlement (1671). — Requête du procureur syndic <strong>de</strong> la<br />

ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, avec l'ordonnance <strong>de</strong> l'intendant <strong>de</strong><br />

Sève concernant les privilèges <strong>de</strong>s maire et jurats en qualité<br />

<strong>de</strong> seigneurs justiciers <strong>de</strong> la ville et banlieue, suivant<br />

la Philippine, dont le texte accompagne la requête<br />

(1673). — Édit portant rétablissement <strong>de</strong>s trésoriers <strong>de</strong><br />

France. — Jugement souverain donné par M. Pellot, intendant<br />

<strong>de</strong>s généralités <strong>de</strong> Montauban, Poitiers et Limoges<br />

contre les protestants <strong>de</strong> Millau (Tarn-et-Garonne)<br />

(1663). — Arrêt du Conseil maintenant les bourgeois et<br />

habitants <strong>de</strong> la ville et faubourgs <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux au droit et<br />

possession <strong>de</strong> cultiver leurs terres labourables et vignes,<br />

sans que pour raison <strong>de</strong> ce, les collecteurs et cotisateurs<br />

les puissent comprendre au rôle <strong>de</strong>s tailles ; autre arrêt qui<br />

maintient les mêmes, ensemble les communautés séculières<br />

et régulières <strong>de</strong> la ville, au droit et possession <strong>de</strong> tenir<br />

et jouir <strong>de</strong>s alleux nobles et roturiers, avec immunité <strong>de</strong><br />

toutes sortes <strong>de</strong> droits (1674). — Taxe <strong>de</strong>s vivres, gibier<br />

et volaille faite par les maire et jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; la<br />

livre <strong>de</strong> bœuf, <strong>de</strong> mouton et <strong>de</strong> veau, se vend 6, 8 et 9<br />

sols ; le quintal <strong>de</strong> foin, 16 ; le quintal <strong>de</strong> paille, 8<br />

(1675). — Délibération du Parlement, toutes Chambres<br />

assemblées en présence du maréchal d'Albret, gouverneur<br />

<strong>de</strong> la province, <strong>de</strong> faire d'humbles remontrances au Roi<br />

afin qu'il lui plaise <strong>de</strong> donner amnistie générale aux habitants<br />

<strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et banlieue qui ont pris les<br />

armes ; 29 mars 1675. — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'abolition du<br />

contrôle <strong>de</strong>s actes, <strong>de</strong>s impôts du papier timbré, et <strong>de</strong> la<br />

marque <strong>de</strong> l'étain. Suit la déclaration d'amnistie donnée à<br />

Versailles, en avril 1675. — Déclaration du Roi pour la<br />

translation du Parlement <strong>de</strong> Guyenne séant à Condom, en<br />

la ville <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong>, 13 janvier 1676. — Copie (manuscrite)<br />

<strong>de</strong> la lettre écrite par le Roi au maréchal d'Albret en<br />

date du 28 février 1676, lui prescrivant pour dégager le<br />

Château-Trompette, <strong>de</strong> faire raser soixante toises <strong>de</strong> maisons<br />

comprises entre les rues du Chapeau-Rouge et du<br />

Chapelet. — Ordonnance <strong>de</strong>s trésoriers <strong>de</strong> France à Bor<strong>de</strong>aux<br />

portant contre le chapitre


Saint-Seurin qui lève dans sa sauveté une capitation illicite,<br />

l'injonction <strong>de</strong> rapporter au bureau <strong>de</strong>s Finances les<br />

titres justificatifs du droit qu'il prétend (1677). — Articles<br />

<strong>de</strong> la paix <strong>de</strong> Gand ; déclarations, édits, etc., sur les duels<br />

(1680) ; — les monnaies ; — l'évaluation <strong>de</strong>s espèces d'or<br />

et d'argent (1679) ; — l'étu<strong>de</strong> du droit canonique et civil<br />

; — le taux <strong>de</strong> l'intérêt fixé au <strong>de</strong>nier dix-huit [soit à 5<br />

1/2 %], <strong>de</strong>s constitutions <strong>de</strong> rentes dans le ressort du<br />

Parlement <strong>de</strong> Guienne ; — le dépôt <strong>de</strong>s actes d'abjuration<br />

; — la défense aux protestants <strong>de</strong> tenir syno<strong>de</strong> sans<br />

permission <strong>de</strong> Sa Majesté, et sans l'assistance d'un commissaire,<br />

protestant ou catholique, qui sera nommé par le<br />

Roi ; — le renvoi aux enquêtes <strong>de</strong> la Grand'Chambre du<br />

Parlement <strong>de</strong>s procès <strong>de</strong> la Chambre <strong>de</strong> l'Édit supprimée<br />

en juillet 1679, — l'interdiction aux protestants <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />

sexes d'accoucher <strong>de</strong>s femmes <strong>de</strong> l'une ou <strong>de</strong> l'autre religion.<br />

— Arrêt du Parlement donné à La Réole, portant<br />

que les seigneurs <strong>de</strong> son ressort, lesquels ont établi <strong>de</strong>s<br />

juges <strong>de</strong> la religion prétendue réformée, procé<strong>de</strong>ront dans<br />

trois mois pour tout délai à la nomination d'autres juges<br />

catholiques (1679). — Arrêt du Parlement contre un ministre<br />

protestant à Saintes. — Ordonnance portant que les<br />

enfants <strong>de</strong> la religion prétendue réformée pourront se<br />

convertir à l'âge <strong>de</strong> sept ans, et défense aux parents <strong>de</strong><br />

faire élever leurs enfants en pays étrangers (1681). —<br />

Déclaration du clergé <strong>de</strong> France en quatre articles : le<br />

Pape sans puissance ni droit sur le temporel <strong>de</strong>s États ;<br />

inférieur aux Conciles généraux ; doit gouverner avec le<br />

consentement <strong>de</strong> toute l'Église, et n'est infaillible dans les<br />

questions qui touchent à la foi qu'autant que les jugements<br />

sont consentis par les églises réunies, dont chacune<br />

a aussi le droit <strong>de</strong> porter un jugement en matière <strong>de</strong> foi en<br />

<strong>de</strong>hors <strong>de</strong> l'autorisation du Saint-Siège (1862). — Édits<br />

sur les dispositions <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong> la religion prétendue<br />

réformée ; — le rétablissement <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

droit ; — l'interdiction aux protestants <strong>de</strong> s'assembler si<br />

ce n'est dans leurs temples, et <strong>de</strong> faire aucune collecte<br />

pour la subvention d'autres ministres que <strong>de</strong> ceux qui<br />

servent le lieu <strong>de</strong> leur établissement (1683) ; — les écoles<br />

protestantes ; visa <strong>de</strong> l'intendant Faucon <strong>de</strong> Ris ; — la<br />

réunion aux hôpitaux <strong>de</strong>s biens légués aux pauvres <strong>de</strong> la<br />

religion ; — la prohibition <strong>de</strong> convertir au protestantisme<br />

les mahométans et idolâtres ; — l'ordre à tous officiers<br />

protestants, ayant charge dans la maison du Roi, <strong>de</strong> la<br />

Reine, <strong>de</strong>s princes et princesses du sang, <strong>de</strong> se démettre<br />

<strong>de</strong> leurs charges dans les <strong>de</strong>ux mois ; — l'interdiction à<br />

ceux qui auront été ministres <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>r à plus <strong>de</strong> six<br />

lieues <strong>de</strong> leur ancien domicile ; — l'obligation <strong>de</strong> laisser<br />

dans les temples un lieu marqué où pourront se mettre les<br />

catholiques. — Arrêt du Conseil, du 6 juillet 1683, assignant<br />

<strong>de</strong>vant les intendants, en représentatio <strong>de</strong> leurs<br />

titres, les propriétaires possesseurs et détenteurs d'îles,<br />

îlots, atterrissements, droits <strong>de</strong> pêche, péages, passages,<br />

moulins sur les rivières navigables. — Arrêt du Conseil<br />

qui décharge du payement du droit <strong>de</strong> fret <strong>de</strong> 50 sols par<br />

tonneau qui se lève sur les vaisseaux étrangers, tous les<br />

navires qui arriveront dans les ports chargés <strong>de</strong> blé d'importation<br />

(1684). — Arrêt du Parlement <strong>de</strong> Guienne<br />

concernant la démolition du temple <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Saintes.<br />

— Arrêt du Conseil pour le payement <strong>de</strong>s gages <strong>de</strong>s<br />

ministres établis en plusieurs lieux pour baptiser les enfants<br />

<strong>de</strong> ceux <strong>de</strong> la religion (1685). — Autre arrêt qui<br />

ordonne que dans les généralités où les tailles sont réelles,<br />

les protestants seront tenus <strong>de</strong> contribuer à la réédification<br />

et réparations <strong>de</strong>s églises et cures, à proportion <strong>de</strong>s biens<br />

qu'ils possè<strong>de</strong>nt dans les paroisses. — Autre portant défense<br />

aux protestants d'avoir <strong>de</strong>s cimetières dans les lieux<br />

où il n'y a plus d'exercice <strong>de</strong> la religion. — Déclaration du<br />

Roi portant permission aux nouveaux convertis <strong>de</strong> rentrer<br />

dans leurs biens vendus ou affermés <strong>de</strong>puis six mois<br />

(1686) ; — contre les nouveaux catholiques qui sortiront<br />

du royaume sans permission. — Arrêt du Parlement <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux contre un protestant venu d'Angleterre à Bor<strong>de</strong>aux<br />

dans le <strong>de</strong>ssein <strong>de</strong> suborner <strong>de</strong>s nouveaux convertis<br />

et <strong>de</strong> favoriser leur sortie hors du royaume (1687).<br />

C. 3785. (Registre.) — In-4°, imprimé, relié, 44 pièces, papier<br />

1684-1714. — Recueil d'arrêts, édits et déclarations <strong>de</strong>là<br />

collection <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong>. — Arrêt du Conseil sur<br />

l'appel interjeté par le chapitre Saint-Seurin, d'une ordonnance<br />

<strong>de</strong> l'intendant Faucon <strong>de</strong> Ris en faveur du fermier<br />

du domaine, relativement à <strong>de</strong>s censives respectivement<br />

prétendues dans la paroisse d'Ambarès (1687). — Édit<br />

concernant la juridiction ecclésiastique (1695). —<br />

Ordonnance du grand maître <strong>de</strong>s eaux et forêts <strong>de</strong><br />

Guienne concernant la coupe <strong>de</strong>s bois, et la défense d'allumer<br />

du feu dans les bois, lan<strong>de</strong>s et bruyères. —<br />

Règlement sur la pêche <strong>de</strong>s rivières navigables, et sur la<br />

police <strong>de</strong> la chasse. — Déclaration du Roi pour obliger<br />

les pauvres vali<strong>de</strong>s mendiants d'aller <strong>de</strong>meurer dans les<br />

lieux <strong>de</strong> leur naissance (1700) ; — pour augmenter dans<br />

le royaume le prix <strong>de</strong> toutes les espèces ; — pour créer<br />

<strong>de</strong>s syndics perpétuels ; — pour autoriser les marchands<br />

et négociants <strong>de</strong>s villes <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et <strong>de</strong> la Rochelle qui<br />

voudront faire <strong>de</strong>s envois en Espagne et ailleurs pendant<br />

la présente guerre, à les faire sortir par Marseille<br />

(1704). — Déclaration du Roi servant <strong>de</strong> règlement pour<br />

le recouvrement <strong>de</strong> la taille, avec l'attache <strong>de</strong> l'intendant<br />

<strong>de</strong> la Bourdonnaye. — Arrêt


du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux portant faculté à toutes personnes<br />

<strong>de</strong> porter, vendre, et exposer en vente du pain en<br />

cette ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, sans être sujet à aucun droit d'entrée,<br />

octrois, péages et autres ; les boulangers, profitant <strong>de</strong><br />

la rareté et <strong>de</strong> la cherté <strong>de</strong>s blés, pour se mettre à peu près<br />

en grève, sous prétexte <strong>de</strong> n'être pas assez riches pour<br />

faire <strong>de</strong>s provisions. — Déclarations du Roi, arrêts du<br />

Conseil, arrêts du Parlement sur le jugement <strong>de</strong>s procès<br />

au Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — l'imposition du<br />

dixième ; — la police intérieure <strong>de</strong>s prisons ; — les appels<br />

<strong>de</strong>s procès pour délit <strong>de</strong> chasse emportant peines<br />

afflictives ; — la fixation du prix <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong> à Bor<strong>de</strong>aux<br />

(1713). — Texte <strong>de</strong> la constitution Unigenitus (1713),<br />

latin et français, et lettres patentes du Roi ordonnant l'enregistrement<br />

<strong>de</strong> cette bulle. Elle est enregistrée en effet en<br />

Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, le 8 mai 1714, avec les réserves<br />

mises par le prési<strong>de</strong>nt Montesquieu : « Sans approuver<br />

néanmoins les<br />

« décrets non reçus dans le royaume, énoncés dans la<br />

« constitution, et sans préjudice <strong>de</strong>s libertés <strong>de</strong> l'Église<br />

« gallicane, droits et prééminence <strong>de</strong> la couronne, pouvoir<br />

« et juridiction <strong>de</strong>s évêques du royaume, et sans que la<br />

« condamnation <strong>de</strong>s propositions qui regar<strong>de</strong>nt l'excom<br />

« munication puisse en rien déroger aux maximes et usages<br />

« du royaume, ni prétendre que sous prétexte <strong>de</strong> cette<br />

« condamnation, lorsqu'il s'agira <strong>de</strong> l'observation <strong>de</strong>s lois<br />

« du royaume, aucun sujet puisse se dispenser <strong>de</strong> s'y<br />

« soumettre et <strong>de</strong> rendre à Sa Majesté dans tous les temps<br />

« une prompte fidélité et respectueuse obéissance. » —<br />

Arrêt du Parlement portant règlement général <strong>de</strong>s salaires<br />

<strong>de</strong>s officiers mariniers et matelots pour le passage <strong>de</strong><br />

Blaye à Bor<strong>de</strong>aux, et <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Blaye. — Autre arrêt<br />

qui fixe le prix <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> boucherie pour la campagne<br />

à dix lieues à la ron<strong>de</strong> <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux : la<br />

livre <strong>de</strong> mouton et <strong>de</strong> veau à 9 sols, <strong>de</strong> bœuf à 7, attendu<br />

la disette et cherté du bétail (1714). — Déclaration du Roi<br />

concernant les requêtes civiles mises aux rôles du Parlement<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Arrêt <strong>de</strong> Parlement contre une<br />

troupe <strong>de</strong> Bohèmes, hommes et femmes, détenus dans les<br />

prisons du palais, et qui s'étaient répandus dans les environs<br />

<strong>de</strong> la Réole, Marman<strong>de</strong>, Casteljaloux et Sainte-<br />

Bazeille, arrêtés enfin par ordre du maréchal <strong>de</strong> Montrevel,<br />

commandant dans la province.<br />

C. 3786. (Registre.) — In-4°, imprimé, relié, 223 pièces, papier.<br />

1651-1711. — Recueil d'arrêts, édits, déclarations, ordonnances<br />

<strong>de</strong> la collection <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong>. — Émeute et<br />

rébellion du corps <strong>de</strong>s notaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, emprisonnement<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux d'entre eux, Damazac et Giron, pour le<br />

refus que tous ont fait d'obéir à l'arrêt du Conseil qui<br />

condamne en 400 livres d'amen<strong>de</strong> tout notaire ayant négligé<br />

ou refusé <strong>de</strong> prendre dans les <strong>de</strong>ux mois <strong>de</strong> l'arrêt<br />

<strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> provision <strong>de</strong> son office (1663). —<br />

Déclarations portant que les billets <strong>de</strong> monnaie auront<br />

cours dans tout le royaume, et seront admis comme espèces<br />

dans tous les payements (1707) ; — statuant sur les<br />

droits attribués aux contrôleurs <strong>de</strong>s greffiers-gar<strong>de</strong>sminutes<br />

<strong>de</strong>s chancelleries ; — supprimant les quatre offices<br />

<strong>de</strong>s conservateurs généraux chargés <strong>de</strong> tenir registre<br />

<strong>de</strong> tous les offices <strong>de</strong> judicature, police et finances, et <strong>de</strong><br />

veiller à ceux qui seront vacants pour en procurer la<br />

vente ; — attribuant <strong>de</strong>s augmentations <strong>de</strong> gages aux<br />

maires, officiers <strong>de</strong> police, élus, contrôleurs <strong>de</strong>s tailles,<br />

greffiers <strong>de</strong>s baptêmes, mariages et sépultures ; — créant<br />

<strong>de</strong>s grands maîtres alternatifs <strong>de</strong>s eaux et forêts dans<br />

chacune <strong>de</strong>s conservations ; — dispensant <strong>de</strong> faire insinuer<br />

les donations à cause <strong>de</strong> mort et legs faits par testaments,<br />

— établissant un syndic gar<strong>de</strong>-scel <strong>de</strong>s notaires<br />

royaux en chacune <strong>de</strong>s justices <strong>de</strong>s seigneurs ; —<br />

maintenant les corps, communautés d'officiers, et ceux<br />

<strong>de</strong>s marchands, banquiers, négociants et artisans qui font<br />

bourse commune dans la faculté <strong>de</strong> tenir tels registres que<br />

bon leur semblera sans être obligés <strong>de</strong> les faire parapher<br />

par autres que par les syndics en charge dans leurs communautés<br />

; — servant <strong>de</strong> règlement pour les billets <strong>de</strong><br />

monnaie ; — ordonnant que les particuliers du ressort du<br />

Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux qui seront compris dans les états<br />

<strong>de</strong> répartition <strong>de</strong> la capitation <strong>de</strong> l'année 1708, seront<br />

tenus, à cause <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> la guerre, <strong>de</strong> payer outre la<br />

portée <strong>de</strong> leurs taxes les <strong>de</strong>ux sols pour livre d'icelles (dix<br />

pour cent en plus) : enregistrée en Parlement le<br />

5 décembre 1707, M. <strong>de</strong> Montesquieu, prési<strong>de</strong>nt. — Arrêt<br />

du Conseil qui proroge jusqu'au milieu <strong>de</strong> l'année prochaine,<br />

1708, la sortie hors du royaume par tous les ports<br />

et bureaux <strong>de</strong> l'étendue <strong>de</strong>s fermes <strong>de</strong> Sa Majesté, <strong>de</strong>s<br />

blés, froments, seigles et méteils, pour être transportés<br />

dans les pays étrangers sans payer aucun droit <strong>de</strong> sortie, la<br />

récolte <strong>de</strong> l'année 1707 ayant été abondante (1707). —<br />

Déclarations et édits portant création, augmentation,<br />

suppression d'offices : secrétaires du Roi dans les chancelleries<br />

présidiales, auditeurs <strong>de</strong>s comptes <strong>de</strong>s étapes,<br />

offices alternatifs et triennaux <strong>de</strong> maîtres particuliers <strong>de</strong>s<br />

eaux et forêts, lieutenant <strong>de</strong>s maréchaux <strong>de</strong> France, greffiers-conservateurs<br />

<strong>de</strong>s hypothèques, contrôleurs <strong>de</strong>s<br />

présentations, payeurs <strong>de</strong>s gages <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong>s chancelleries,<br />

greffiers <strong>de</strong>s subdélégations, conseillerscommissaires-conservateurs<br />

généraux <strong>de</strong>s ventes publiques<br />

volontaires, gar<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s archives <strong>de</strong>s parlements,<br />

cours supérieures, bureaux <strong>de</strong>s finances et <strong>de</strong>s juridictions<br />

ressortissant nuement aux cours royales, syndics et greffiers


<strong>de</strong>s rôles <strong>de</strong>s tailles alternatifs et triennaux, mé<strong>de</strong>cins et<br />

chirurgiens d'hôpitaux et d'armées, ceux-ci attachés à la<br />

suite <strong>de</strong> chaque régiment, avec l'état <strong>de</strong>s appointements<br />

<strong>de</strong> chaque gra<strong>de</strong> <strong>de</strong>puis le mé<strong>de</strong>cin-inspecteur général,<br />

conseillers-contrôleurs généraux <strong>de</strong>s bois et forêts,<br />

conseillers-notaires royaux syndics, conseillersaudienciers,<br />

conseillers-receveurs et payeurs triennaux<br />

<strong>de</strong>s gages, contrôleurs-visiteurs <strong>de</strong>s poids et mesures,<br />

offices <strong>de</strong> milice bourgeoise, huissiers dans les juridictions<br />

consulaires, extension <strong>de</strong> la création <strong>de</strong>s offices<br />

héréditaires <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s archives <strong>de</strong> tous les hôtels <strong>de</strong><br />

ville et maisons communes du royaume, à l'exception <strong>de</strong>s<br />

hôtels <strong>de</strong> ville <strong>de</strong> Paris et Lyon, et règlement <strong>de</strong> leurs<br />

fonctions, payeurs <strong>de</strong>s gages <strong>de</strong>s bureaux <strong>de</strong>s finances,<br />

inspecteurs-conservateurs généraux <strong>de</strong>s domaines,<br />

conseillers-avocats du Roi en chacun <strong>de</strong>s hôtels <strong>de</strong> ville,<br />

sièges d'élections, prévôtés et justices royales, procureurspostulants<br />

dans les Parlements, Conseils supérieurs, Table<br />

<strong>de</strong> Marbre, etc., conseillers-secrétaires du Roi au nombre<br />

<strong>de</strong> six cents, lieutenants généraux et alternatifs <strong>de</strong> police,<br />

etc… — Règlements faits par le Roi entre Denis, procureur<br />

général du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et Dusault et<br />

Dalon, avocats généraux sur les fonctions <strong>de</strong> leurs charges,<br />

ensemble sur celles <strong>de</strong>s substituts du procureur général.<br />

— Règlement sur la gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s côtes maritimes. —<br />

Édits : confirmant aux propriétaires laïques qui en auront<br />

joui paisiblement pendant cent ans, et à leurs veuves,<br />

enfants et héritiers, la propriété <strong>de</strong>s dîmes inféodées et<br />

patrimoniales, afin d'en finir avec les contestations sur la<br />

légitimité <strong>de</strong> ces possessions dont les tribunaux sont remplis<br />

; — autorisant à se libérer <strong>de</strong> la capitation, leur vie<br />

durant, les particuliers qui se trouveront en état <strong>de</strong> lever,<br />

<strong>de</strong>s nouvelles rentes créées par l'édit, pour six fois en<br />

principal le montant <strong>de</strong> leur taxe <strong>de</strong> la présente année ; —<br />

portant création <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux prési<strong>de</strong>nts et <strong>de</strong> six conseillers<br />

en la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — augmentant les<br />

gages <strong>de</strong>s premiers et seconds prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s présidiaux,<br />

avec faculté <strong>de</strong> porter la robe rouge. — Arrêt du Parlement<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux qui fait défenses à toutes personnes, à<br />

l'exception <strong>de</strong>s marchands qui en font profession, <strong>de</strong> faire<br />

<strong>de</strong>s amas <strong>de</strong> blés et autres grains au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> leur provision<br />

; — autre arrêt portant que les juges ne pourront être<br />

pris à partie que par permission <strong>de</strong> la Cour ; — autre,<br />

confirmatif <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux appointements rendus par les maire et<br />

jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux contre le sieur Dupeyron, bourgeois et<br />

marchand <strong>de</strong> la ville, en exécution <strong>de</strong>s ordonnances et<br />

règlements faits par le Roi concernant la police <strong>de</strong>s blés<br />

(1708). — Déclaration du Roi portant que pendant sept<br />

ans, à partir <strong>de</strong> mars 1709, les péages seront payés par<br />

doublement au profit du Trésor. — Arrêt du Parlement<br />

portant, vu la quantité <strong>de</strong>s paysans qui se sont jetés dans<br />

la ville <strong>de</strong>puis l'augmentation du prix <strong>de</strong>s grains, et la<br />

difficulté pour les boulangers <strong>de</strong> suffire à leur besogne,<br />

l'établissement d'une quatrième sorte <strong>de</strong> pain <strong>de</strong> méture<br />

pour être distribué aux paysans, à raison <strong>de</strong> 16 <strong>de</strong>niers la<br />

livre (environ 4 sous d'aujourd'hui), et la construction <strong>de</strong><br />

quatre fours et davantage, selon la nécessité, sur le port <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux pour la cuisson <strong>de</strong> ce pain, celui qui est <strong>de</strong>stiné<br />

pour la consommation <strong>de</strong> la ville continuant à être <strong>de</strong> pur<br />

froment suivant le statut. — Arrêt du Conseil qui lève<br />

tous les droits sur les grains et farines transportés <strong>de</strong> province<br />

à province dans l'intérieur du royaume. — Arrêt du<br />

Parlement, la Grand'Chambre et la Tournelle assemblées,<br />

où était le sieur <strong>de</strong> Besons, archevêque <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et<br />

primat d'Aquitaine, ordonnant à toute personne, <strong>de</strong> quelque<br />

rang et condition qu'elle soit, qui aura fait <strong>de</strong>s approvisionnements<br />

au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> ce qui est nécessaire pour la<br />

subsistance <strong>de</strong> sa famille, <strong>de</strong> faire porter au plus prochain<br />

marché chaque semaine l'excédant <strong>de</strong> sa consommation,<br />

10 avril 1709. — Déclarations : portant règlement général<br />

pour la police <strong>de</strong>s blés, et déchargeant toutes sortes <strong>de</strong><br />

grains <strong>de</strong> tous droits d'entrée et autres, 27 avril ; —<br />

portant règlement pour la retraite, subsistance et renfermement<br />

les pauvres ; suivi <strong>de</strong> l'arrêt du Parlement <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux réglant en outre la forme et la distribution <strong>de</strong>s<br />

aumônes, et ce que chacun doit contribuer, 8 mai.— Arrêt<br />

<strong>de</strong> Parlement, la Grand'Chambre et la Tournelle assemblées,<br />

où étaient les sieurs <strong>de</strong> Besons, archevêque, et La<br />

Bourdonnaye, intendant en Guienne, ordonnant, vu l'insuffisance<br />

<strong>de</strong>s moyens précé<strong>de</strong>mment adoptés pour combattre<br />

la disette par l'établissement dans la ville d'une<br />

quatrième espèce <strong>de</strong> pain <strong>de</strong> méture réservé aux paysans<br />

réfugiés, qu'il en sera fabriqué une cinquième espèce <strong>de</strong><br />

seigle seulement, et cette fois pour les habitants <strong>de</strong> la<br />

ville, ce qui n'a point eu d'exemple les siècles passés à<br />

Bor<strong>de</strong>aux ; et que les jurats feront faire <strong>de</strong>s fours dans les<br />

différents quartiers au nombre qu'ils jugeront à propos,<br />

17 mai, 1709. — Déclarations pour la culture <strong>de</strong>s terres et<br />

les semences <strong>de</strong> la présente année, 11 juin 1709 ; — pour<br />

faire par <strong>de</strong>s commissaires la visite <strong>de</strong>s grains chez les<br />

particuliers et les marchands ; — pour interpréter celle du<br />

20 juillet concernant les blés <strong>de</strong> la récolte présente, en<br />

laissant aux propriétaires ou fermiers la faculté <strong>de</strong> faire<br />

leur déclaration à mesure qu'ils font leur récolte, sans<br />

attendre qu'elle soit entièrement achevée ; exemptant<br />

même, sur la nouvelle que la récolte a été assez bonne en<br />

Guienne, les habitants <strong>de</strong> cette province, <strong>de</strong> l'obligation<br />

<strong>de</strong> la déclaration <strong>de</strong> leurs nouveaux grains, qui n'avait été<br />

portée que pour assurer les semences ; — pour laisser<br />

entièrement libre le commerce <strong>de</strong>s grains et farines entre<br />

toutes les villes et provinces du royaume, sans qu'il soit


nécessaire d'en donner avis à l'administration ; — pour<br />

contraindre à semer en blé cet automne, sans attendre les<br />

semailles en orge au printemps prochain, les fermiers et<br />

laboureurs qui ont fait le projet <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r leurs blés <strong>de</strong><br />

semence, afin <strong>de</strong> les vendre plus cher actuellement, même<br />

et surtout les blés propres à être semés, que les propriétaires<br />

leur auront fournis, 8 octobre 1709 ; — pour interpréter<br />

la déclaration du 11 juin, dont un article laissait l'option<br />

aux censitaires <strong>de</strong>s seigneurs <strong>de</strong> s'acquitter en argent<br />

ou en blé <strong>de</strong>s années précé<strong>de</strong>ntes, option qui dans la circonstance<br />

présente où le blé est si cher porterait un préjudice<br />

considérable aux seigneurs, en ce que ce serait les<br />

censitaires et non pas eux qui bénéficieraient <strong>de</strong> cet avantage.<br />

— Arrêt du Parlement portant défense à tous officiers,<br />

tant <strong>de</strong> Sa Majesté que <strong>de</strong>s seigneurs hautsjusticiers<br />

<strong>de</strong> faire aucun trafic et marchandise <strong>de</strong> grains <strong>de</strong><br />

toute nature ; autre arrêt servant <strong>de</strong> règlement général<br />

pour le payement <strong>de</strong>s cens et re<strong>de</strong>vances dues en grains et<br />

autres espèces, rendu en exécution <strong>de</strong> la déclaration du<br />

Roi sur les plaintes <strong>de</strong>s seigneurs et propriétaires <strong>de</strong> cens<br />

et re<strong>de</strong>vances en grains ; le Parlement fixe pour tout le<br />

ressort le prix, pour cette année, <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> grains <strong>de</strong><br />

chaque pays, <strong>de</strong>stinées à acquitter les re<strong>de</strong>vances. — Édit<br />

qui oblige les étrangers et les bâtards établis dans le<br />

royaume <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s rentes créées au <strong>de</strong>nier vingt, en<br />

conséquence <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> naturalité accordées ou envoyées<br />

à ceux qui y sont établis <strong>de</strong>puis l'année 1660, et<br />

<strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> légitimation accordées à tous les bâtards<br />

; — qui crée <strong>de</strong>s rentes pour l'affranchissement <strong>de</strong> la<br />

capitation ; — qui renonce au cinquième <strong>de</strong>s parts <strong>de</strong><br />

prise que les corsaires feront sur les vaisseaux ennemis,<br />

dans l'objet <strong>de</strong> les intéresser encore davantage à leur courir<br />

sus. — Édit portant création d'un office <strong>de</strong> capitaine<br />

<strong>de</strong>s quais, port et havre <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, juillet<br />

1709. — Lettre écrite par Mgr <strong>de</strong> Pontchartrain aux<br />

officiers <strong>de</strong> l'amirauté <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux pour les informer qu'il<br />

vient d'être accordé <strong>de</strong>s passeports aux navires portugais<br />

pour venir en droiture dans les ports <strong>de</strong> France avec <strong>de</strong>s<br />

équipages <strong>de</strong> leur nation, et y faire le commerce avec la<br />

même liberté que les Hollandais. — Avis <strong>de</strong> MM. <strong>de</strong> la<br />

Faculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux sur les qualités <strong>de</strong><br />

l'asphodèle, avec la manière <strong>de</strong> la préparer pour faire du<br />

bon pain (1709). — Arrêt du Parlement portant règlement<br />

pour la subsistance <strong>de</strong>s pauvres dans chaque paroisse. —<br />

Édit qui offre aux acquéreurs <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> noblesse<br />

créées par les édits <strong>de</strong> mars 1696 et mai 1702 trente mille<br />

livres <strong>de</strong> rentes 5 % pour être réparties entre eux, ou leurs<br />

veuves et leurs enfants, moyennant le paiement comptant<br />

dans un mois, du capital <strong>de</strong>s rentes que chacun aura prises<br />

sur le pied du <strong>de</strong>nier vingt <strong>de</strong> la jouissance actuelle, janvier<br />

1710. — Déclarations pour presser la rentrée <strong>de</strong>s<br />

droits d'amortissement et <strong>de</strong> franc-fief, et celle du droit<br />

annuel (la paulette) dû par les officiers <strong>de</strong> judicature pour<br />

conserver dans leurs familles l'hérédité <strong>de</strong> leurs charges.<br />

— Édit pour obliger les marchands <strong>de</strong> vin en gros à<br />

prendre <strong>de</strong>s lettres au grand sceau pour exercer ladite<br />

permission. — Édit qui confirme les possesseurs <strong>de</strong>s îles<br />

et îlots le long <strong>de</strong> la mer, en payant par eux immédiatement<br />

une année <strong>de</strong> revenu. — Arrêt du Parlement servant<br />

<strong>de</strong> règlement pour la levée <strong>de</strong>s récoltes et le payement <strong>de</strong>s<br />

dîmes. — Déclaration du Roi pour que les contestations<br />

concernant la perception <strong>de</strong>s contrôles <strong>de</strong>s actes <strong>de</strong>s notaires<br />

et autres, soient portées <strong>de</strong>vant l'intendant pour en<br />

connaître sommairement, et sans frais. — Édit pour le<br />

dédoublement <strong>de</strong>s octrois <strong>de</strong> toutes les villes, dont l'adjudication<br />

<strong>de</strong>vra être incontinent donnée par les intendants,<br />

et le prix <strong>de</strong> l'adjudication versé au trésor, pour tenir lieu<br />

d'un don gratuit pareil à celui que les villes donnèrent<br />

pour soutenir la guerre terminée par le traité <strong>de</strong> Ryswick.<br />

— Édit qui répartit entre les sujets du Roi qui ont<br />

fait <strong>de</strong>s profits considérables dans les fermes, une somme<br />

<strong>de</strong> 125,000 livres <strong>de</strong> rentes 5 % dont le capital <strong>de</strong>vra être<br />

payé par eux à la première réquisition, octobre 1710. —<br />

Déclarations : pour la suppression <strong>de</strong>s billets <strong>de</strong> monnaie<br />

; — pour la levée du dixième <strong>de</strong>s revenus du<br />

royaume par toute personne, même les apanagistes et<br />

engagistes (14 octobre 1710), et ordonnance <strong>de</strong> l'intendant<br />

Lamoignon <strong>de</strong> Courson, pour hâter, en exécution <strong>de</strong><br />

la déclaration du Roi, l'affirmation par les habitants <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong>s maisons, biens et emplacements qu'ils possè<strong>de</strong>nt<br />

dans ladite ville et faubourgs. — Édits et déclarations<br />

portant suppression, ou réunion moyennant finances<br />

<strong>de</strong> beaucoup d'offices créés moyennant finances l'année<br />

précé<strong>de</strong>nte, 1709, aliénation du contrôle <strong>de</strong>s actes,<br />

etc… — Déclarations concernant les offices <strong>de</strong> gouverneurs,<br />

lieutenants <strong>de</strong> Roi et majors <strong>de</strong>s villes ; — portant<br />

création <strong>de</strong> 500,000 livres <strong>de</strong> rentes sur les recettes générales<br />

; — portant réunion à la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux offices <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>nts et <strong>de</strong>s six offices <strong>de</strong><br />

conseillers créés par l'édit <strong>de</strong> septembre 1708, lesquels<br />

n'avaient encore été levés par personne ; la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s<br />

les achète au Roi pour 175,000 livres. —<br />

Énumération détaillée <strong>de</strong>s matières <strong>de</strong> compétence <strong>de</strong> la<br />

Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s, et confirmation <strong>de</strong> tous ses privilèges<br />

; — créant 500,000 livres <strong>de</strong> nouvelles rentes à répartir<br />

contre payement immédiat du capital, entre les officiers<br />

<strong>de</strong> judicature, finances et autres, leurs veuves et<br />

leurs enfants, leur permettant d'emprunter pour lever<br />

lesdites rentes ; — concernant la police et la discipline<br />

ecclésiastique, en conformité <strong>de</strong>s remontrances <strong>de</strong> l'assemblée<br />

générale du clergé, tenue cette année à


Paris ; — créant 15,000 livres <strong>de</strong> rentes à répartir contre<br />

payement immédiat, entre les officiers vétérans <strong>de</strong>s cours<br />

et juridictions, et les veuves d'officiers décédés revêtus <strong>de</strong><br />

leurs offices. — Arrêt du Parlement qui règle les journées<br />

<strong>de</strong> manœuvres dans les graves, Montferrand, les palus et<br />

l'Entre-<strong>de</strong>ux-Mers à 10 sous pour bêcher, biner et tiercer,<br />

et 8 sous pour tous les autres travaux ; dans les palus le<br />

long <strong>de</strong> la Garonne, à 9 sous pour bêcher et biner, et a 8<br />

sous pour tous les autres travaux dans les côtes <strong>de</strong> l'Entre<strong>de</strong>ux-Mers<br />

et le plat pays au <strong>de</strong>là, 20 mars 1711. — Acte<br />

passé au Parlement d'Angleterre qui révoque celui qui a<br />

été passé la troisième et la quatrième année du règne <strong>de</strong><br />

Sa Majesté Britannique, qui défendait tout commerce<br />

avec la France : pendant la présente guerre, le transport<br />

<strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> France en Angleterre et en Irlan<strong>de</strong> par vaisseaux<br />

<strong>de</strong>s nations qui sont en paix avec Sa Majesté, sera<br />

autorisé, pourvu qu'aucun <strong>de</strong> ces vaisseaux ne se charge<br />

<strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> France avant <strong>de</strong> prendre en Angleterre <strong>de</strong>s<br />

marchandises anglaises <strong>de</strong> celles qui sont <strong>de</strong> contreban<strong>de</strong><br />

en temps <strong>de</strong> paix, pour les porter et débiter en France.<br />

C. 3787. (Registre.) — In-4°, imprimé, relié, 183 pièces, papier.<br />

1711-1715. — Recueil d'arrêts, édits, déclarations, arrêts<br />

du Parlement, ordonnances <strong>de</strong>s intendants <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

et <strong>de</strong>s jurats, <strong>de</strong> la collection <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong>. —<br />

Déclaralion du Roi pour l'exécution <strong>de</strong>s arrêts du Conseil<br />

qui ont défendu l'entrée dans le royaume <strong>de</strong>s marchandises<br />

étrangères venant <strong>de</strong>s pays avec lesquels la France est<br />

en guerre, 21 avril 1711. — Arrêt du Parlement servant<br />

<strong>de</strong> règlement général pour les prisons <strong>de</strong> la conciergerie<br />

du palais, et celles <strong>de</strong>s juridictions du ressort ; — autre<br />

arrêt qui règle les droits <strong>de</strong> l'exécuteur <strong>de</strong> la haute justice<br />

; — autre, sur les moulins et la disposition <strong>de</strong> l'orifice<br />

par où passe la farine ; point carré et point rond ; — autre<br />

qui enjoint aux curés <strong>de</strong> publier aux prônes <strong>de</strong>s messes<br />

paroissiales les édits <strong>de</strong> Henri II et Henri III contre les<br />

filles et femmes qui cèlent leur grossesse. — Déclaration<br />

du Roi portant, à la requête <strong>de</strong> l'assemblée du clergé <strong>de</strong><br />

France, que l'impôt du dixième du revenu <strong>de</strong>s biens ne<br />

s'applique pas aux biens ecclésiastiques, non plus qu'à<br />

ceux <strong>de</strong>s fabriques, fondations et hôpitaux ; — portant<br />

prorogation pendant cinq ans <strong>de</strong>s droits du doublement<br />

<strong>de</strong>s péages et tonlieus ; — portant création <strong>de</strong> cent nouvelles<br />

lettres <strong>de</strong> noblesse et rappelant qu'en 1696, il avait<br />

été anobli le nombre <strong>de</strong> cinq cinq cents personnes, et en<br />

1702, <strong>de</strong>ux cents dont la moitié seulement avait reçu <strong>de</strong>s<br />

lettres ; le tout à charge <strong>de</strong> payer au Trésor les sommes<br />

qui seront spécifiées ; — concernant les anciens engagistes<br />

du domaine, qui seront tenus <strong>de</strong> payer par forme <strong>de</strong><br />

confirmation le sixième en plus <strong>de</strong>s sommes qu'ils ont<br />

payées pour l'acquisition <strong>de</strong>sdits domaines et justices. —<br />

Arrêt du Conseil attribuant à l'intendant <strong>de</strong> Courson le<br />

jugement <strong>de</strong>s saisies faites par les commis du piedfourché<br />

aux barrières <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, lesquelles saisies sont<br />

cassées généralement par les juges supérieurs qui font<br />

encore décréter les commis. — Déclaration renouvelant<br />

les défenses <strong>de</strong> tuer les agneaux hors du temps et <strong>de</strong>s<br />

lieux établis portées par l'arrêt du 5 novembre 1710 qui<br />

avait eu en vue <strong>de</strong> rétablir l'espèce ovine considérablement<br />

diminuée par la mortalité <strong>de</strong> l'hiver <strong>de</strong> 1709. —<br />

Cassation réciproque par la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s et le Parlement<br />

<strong>de</strong> leurs arrêts respectifs sur la profession <strong>de</strong> courtier<br />

comme rendus par juges incompétents, chacun prétendant<br />

être le juge légitime. — Co<strong>de</strong> du service <strong>de</strong> la<br />

gar<strong>de</strong>-côte, en cinq chapitres : <strong>de</strong> la justice <strong>de</strong> guerre, <strong>de</strong>s<br />

peines, <strong>de</strong>s amen<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s revues et du partage du dixième<br />

<strong>de</strong>s débris et naufrages, 2 mai 1712. — Arrêt du Parlement<br />

qui condamne au feu un libelle intitulé : Réflexion<br />

sur un écrit ayant pour titre : Mémoire <strong>de</strong> Mgr. le Dauphin<br />

pour notre Saint-Père le Pape, imprimé par ordre<br />

exprès <strong>de</strong> Sa Majesté avec une déclaration du P. Quesnel<br />

sur ce mémoire. — Arrêt célèbre du Parlement rendu<br />

contre une Irlandaise qui avait accusé un bourgeois <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> polygamie, sous prétexte d'un prétendu<br />

mariage fait en Irlan<strong>de</strong>. — Traité <strong>de</strong> suspension d'armes<br />

entre la France et l'Angleterre, 19 août 1712. — Édit qui<br />

confirme les gar<strong>de</strong>s et dépositaires <strong>de</strong>s <strong>Archives</strong> près les<br />

cours supérieures dans les fonctions <strong>de</strong> leurs charges. —<br />

Ordonnance <strong>de</strong> Courson convoquant les assemblées <strong>de</strong>s<br />

paroisses à l'effet <strong>de</strong> s'entendre sur la quantité <strong>de</strong>s grains<br />

<strong>de</strong> semences à prendre dans les greniers faits par l'ordre<br />

du Roi, et ce qu'elles veulent en prendre en payant argent<br />

comptant, comme ce qu'elles désirent en prendre à crédit,<br />

septembre 1712. — Édit créant 50,000 livres <strong>de</strong> rente au<br />

<strong>de</strong>nier vingt-cinq, pour être le capital levé par les subdélégués<br />

<strong>de</strong>s intendants, créés en avril 1704, en forme et en<br />

remplacement du supplément <strong>de</strong> finance d'achat <strong>de</strong> leurs<br />

fonctions dont ils auraient été tenus. — Autre édit qui<br />

attribue 200,000 livres <strong>de</strong> taxations fixes et héréditaires<br />

au <strong>de</strong>nier vingt à tous les officiers comptables du<br />

Royaume, et à leurs contrôleurs. — Arrêt du Parlement<br />

portant défense d'aller arrêter et retenir le poisson frais à<br />

la Teste et autres ports circonvoisins sur la petite mer<br />

d'Arcachon, et ordonnant que ledit poisson sera porté à<br />

Bor<strong>de</strong>aux pour y être vendu aux termes du statut. —<br />

Renonciations du roi d'Espagne à la couronne <strong>de</strong> France,<br />

<strong>de</strong> monseigneur le duc <strong>de</strong> Berry et <strong>de</strong> monseigneur le duc<br />

d'Orléans à la couronne d'Espagne, et les lettres patentes<br />

<strong>de</strong> Sa Majesté du mois <strong>de</strong> mars 1713, qui admettent les


enonciations ci-<strong>de</strong>ssus, et révoquent les lettres patentes<br />

du mois <strong>de</strong> décembre 1700. — Traité <strong>de</strong> paix et <strong>de</strong> commerce,<br />

navigation et marine entre la France et l'Angleterre<br />

conclu à Utrecht le 11 avril 1713. — Traité <strong>de</strong> paix et <strong>de</strong><br />

commerce et navigation entre la France et les états généraux<br />

<strong>de</strong>s Provinces-Unies, conclu à Utrecht, le même<br />

jour. — Traité <strong>de</strong> paix entre la France et le Portugal. —<br />

Traité <strong>de</strong> paix entre la France et la Prusse. — Traité <strong>de</strong><br />

paix entre la France et la Savoie. — Lettres patentes du<br />

Roi portant établissement d'une Académie <strong>de</strong>s belleslettres,<br />

sciences et arts dans la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Fontainebleau<br />

le 5 septembre 1712. — Déclaration qui unit <strong>de</strong>s<br />

offices créés dans l'Amirauté <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à l'office <strong>de</strong><br />

lieutenant civil <strong>de</strong> ladite Amirauté. — Arrêt du Parlement<br />

faisant défense à toutes sortes <strong>de</strong> personnes <strong>de</strong> porter et<br />

<strong>de</strong> faire porter dans les paroisses <strong>de</strong> Preignac, Barsac,<br />

Bommes et Sauternes aucune sorte <strong>de</strong> vins ou vendanges<br />

<strong>de</strong>s paroisses étrangères soit pour les mêler avec les vins<br />

<strong>de</strong> ces crus, soit pour les réexpédier à Bor<strong>de</strong>aux comme<br />

originaires <strong>de</strong> ces quatre paroisses. — Autre arrêt portant<br />

règlement pour le transport <strong>de</strong>s vins et vendanges d'une<br />

paroisse à l'autre. — Déclaration qui attribue aux officiers<br />

<strong>de</strong> police <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux la connaissance <strong>de</strong>s contraventions<br />

sur l'exécution concernant la livrée <strong>de</strong>s domestiques. —<br />

Déclaration concernant la recherche <strong>de</strong> la noblesse ; les<br />

intendants en seront chargés. Édit qui confirme tous les<br />

particuliers qui ont été maires, consuls, jurats, dans les<br />

priviléges <strong>de</strong> noblesse. — Arrêt du Parlement qui condamne<br />

François Vigier, écuyer, sieur <strong>de</strong> Durefort à avoir<br />

la tête tranchée (1714), Montesquieu, prési<strong>de</strong>nt. —<br />

Lettres patentes portant établissement d'un hôpital pour<br />

les enfants trouvés <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, avril 1714. —<br />

Édit qui admet à la succession <strong>de</strong> la couronne, M. le duc<br />

du Maine et M. le comte <strong>de</strong> Toulouse au cas que la Maison<br />

<strong>de</strong> Bourbon se trouve sans aucun prince légitime pour<br />

succé<strong>de</strong>r. — Arrêt du Parlement qui ordonne que les<br />

habitants <strong>de</strong>s paroisses du diocèse, possesseurs <strong>de</strong>s terres,<br />

vignes et autres héritages sujets au droit <strong>de</strong> dîme, seront<br />

tenus d'avertir à l'issue <strong>de</strong>s messes paroissiales, du jour<br />

qu'ils voudront couper leurs grains et vendanger leurs<br />

vignes. — Confirmation par le Parlement afin <strong>de</strong> l'étendre<br />

à tout le ressort, d'un règlement porté par les jurats pour la<br />

ville et la banlieue sur la défense d'en emporter le bois <strong>de</strong><br />

noyer <strong>de</strong>venu si rare <strong>de</strong>puis la perte générale <strong>de</strong> ces arbres<br />

pendant l'hiver <strong>de</strong> 1709. — Arrêt qui déclare le feu sieur<br />

<strong>de</strong> Journiac, nouveau converti, être mort coupable du<br />

crime <strong>de</strong> relapset condamne et éteint sa mémoire. —<br />

Arrêt du Conseil qui décharge <strong>de</strong> tout droit l'entrée <strong>de</strong>s<br />

moutons étrangers, et <strong>de</strong> tout droit <strong>de</strong> domaine, et péage<br />

ceux qui auront été élevés dans le Royaume. — Édit<br />

portant suppression du doublement <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> péages.<br />

— Défense prorogée pour <strong>de</strong>ux ans aux Religionnai-<br />

res d'avoir <strong>de</strong>s armes chez eux ; — portant suppression<br />

<strong>de</strong>s offices <strong>de</strong>s maires, lieutenants <strong>de</strong> maires et autres<br />

officiers <strong>de</strong>s hôtels <strong>de</strong> ville créés par édits antérieurs en<br />

vue <strong>de</strong> se procurer <strong>de</strong>s ressources pendant la guerre, et<br />

rétablissant les villes et communautés dans le droit d'élire<br />

leurs magistrats municipaux, septembre 1714. —<br />

Déclaration portant défenses <strong>de</strong> porter ou allumer du feu<br />

dans les forêts, lan<strong>de</strong>s et bruyères, et qu'à un quart <strong>de</strong><br />

lieue d'icelles ; l'incendie prémédité sera puni <strong>de</strong> mort<br />

(13 novembre 1714) ; — lettres d'érection <strong>de</strong> la baronnie<br />

<strong>de</strong> Frontenay (Deux-Sèvres) en duché-pairie sous le nom<br />

<strong>de</strong> Rohan-Rohan, en faveur d'Hercule <strong>de</strong> Rohan, (octobre<br />

1714). — Édit qui ordonne que les droits seigneuriaux<br />

dus dans les justices et seigneuries aliénées par Sa Majesté,<br />

seront perçus à son profit, nonobstant l'aliénation qui<br />

en a été faite. — Déclaration portant continuation <strong>de</strong> la<br />

levée et perception <strong>de</strong> la capitation et du dixième que le<br />

Roi aurait cependant désiré supprimer si les charges <strong>de</strong><br />

l'État l'avaient permis (1713). — Autre déclaration portant<br />

qu'elle sera levée sur toutes sortes <strong>de</strong> personnes. —<br />

Déclaration concernant les Jésuites. — Édit portant règlement<br />

sur les tailles, suppression générale tant <strong>de</strong>s anoblissements<br />

par lettres que <strong>de</strong>s privilèges <strong>de</strong> noblesse<br />

attribués <strong>de</strong>puis le 1 er janvier 1689 aux offices soit militaires,<br />

soit <strong>de</strong> judicature, police et finance, révocation <strong>de</strong><br />

tous les privilèges et exemptions aussi attribuées aux<br />

offices créés <strong>de</strong>puis le même temps dont la première<br />

finance est au <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> la somme <strong>de</strong> 10,000 livres, et<br />

suppression <strong>de</strong>s offices <strong>de</strong> subdélégués dans les intendances,<br />

ensemble <strong>de</strong> toutes les charges créées dans les Élections<br />

<strong>de</strong>puis ledit 1 er janvier 1689, donné à Versailles au<br />

mois d'août 1715 et enregistré le 5 septembre au Parlement<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />

C. 3788. (Registre.) — In-4°, imprimé, relié, 316 pièces, papier.<br />

1715-1720. — Recueil d'arrêts, édits, déclarations et<br />

ordonnances <strong>de</strong> la collection <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong>. — Copie<br />

manuscrite du testament du feu Roi ainsi que <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux<br />

codicilles. — Cérémonies touchant les funérailles <strong>de</strong>s<br />

Rois <strong>de</strong> France. — Cérémonie <strong>de</strong> la première séance du<br />

Roi dans son lit <strong>de</strong> justice, 12 septembre 1715, avec un<br />

tableau <strong>de</strong>s places <strong>de</strong> la Cour à cette séance. —<br />

Déclaration du Roi portant établissement <strong>de</strong> plusieurs<br />

conseils pour la direction du royaume ; — portant qu'en<br />

attendant la majorité <strong>de</strong> Sa Majesté tous les états et ordonnances<br />

<strong>de</strong> fonds et dépenses seront signés et arrêtés<br />

par M. le duc d'Orléans, Régent ; — portant règlement<br />

pour le Conseil du <strong>de</strong>dans du royaume ; — ordonnant<br />

l'enregistrement au Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> l'arrêt du<br />

Parlement <strong>de</strong> Paris,


qui a déclaré M. le duc d'Orléans, Régent <strong>de</strong> France pendant<br />

la minorité <strong>de</strong> Sa Majesté. — Lettre écrite par le<br />

Régent à M. <strong>de</strong> Courson, intendant <strong>de</strong> Guienne, lui faisant<br />

part <strong>de</strong> sa volonté <strong>de</strong> rétablir l'ordre dans la régie et le<br />

recouvrement <strong>de</strong>s impôts, et d'arrêter le cours excessif <strong>de</strong>s<br />

frais qui sont faits aux taillables, 4 octobre 1715. — Édit<br />

portant réduction au <strong>de</strong>nier 25 <strong>de</strong>s rentes créées sur les<br />

tailles au <strong>de</strong>nier 12, condition trop avantageuse aux preneurs<br />

qui avait ruiné le crédit <strong>de</strong> celles sur l'hôtel <strong>de</strong><br />

ville. — Édits <strong>de</strong> diminution <strong>de</strong>s espèces. — Lettres patentes<br />

sur arrêt, portant règlement entre le Parlement et la<br />

Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux sur le différend intervenu<br />

entre ces <strong>de</strong>ux juridictions pour savoir à laquelle les affaires<br />

<strong>de</strong> la compagnie <strong>de</strong>s courtiers <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong>vaient<br />

appartenir. — Ordonnance <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Courson pour faire<br />

présenter par les officiers <strong>de</strong> guerre, marine, et autres, au<br />

visa <strong>de</strong> l'intendant les billets dont ils sont porteurs <strong>de</strong>s<br />

trésoriers <strong>de</strong> l'extraordinaire <strong>de</strong>s guerres, ou <strong>de</strong>s ordonnances<br />

<strong>de</strong>s intendants sur iceux. — Ordonnance du Roi<br />

servant <strong>de</strong> règlement pour le Conseil du commerce. —<br />

Déclaration portant que les soldats qui auront quitté le<br />

service par congé ou réforme seront exempts <strong>de</strong> taille<br />

pendant six ans. — Arrêt du Parlement <strong>de</strong> Paris ordonnant<br />

la suppression <strong>de</strong> feuilles imprimées à Rome, et qui<br />

se répandraient certainement en France, sur les droits du<br />

Saint-Siège en Sicile, dans lesquelles ceux <strong>de</strong>s souverains<br />

et les maximes les plus inviolables <strong>de</strong> la France sont attaqués<br />

ouvertement, comme l'affirmation que tous les décrets<br />

émanés <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong> Rome auraient force <strong>de</strong> loi<br />

dans tous les États catholiques, sans le secours ou l'autorisation<br />

<strong>de</strong> la puissance séculière ; ainsi la belle In cœna<br />

Domini qui n'a jamais été reçue en France y aurait néanmoins,<br />

selon Rome, force <strong>de</strong> loi. — Déclaration du Roi<br />

qui défend à tous ses sujets le commerce <strong>de</strong> la mer du<br />

Sud, à peine <strong>de</strong> mort, en conformité <strong>de</strong>s articles du traité<br />

d'Utrecht. — Défenses à tous officiers <strong>de</strong> finances ainsi<br />

qu'à tous traitants qui ont fait <strong>de</strong>s affaires <strong>de</strong>puis l'année<br />

1689, <strong>de</strong> quitter leurs maisons, sous peine <strong>de</strong> la vie, sans<br />

congé exprès et par écrit <strong>de</strong> Sa Majesté jusqu'à la constitution<br />

<strong>de</strong> la Chambre <strong>de</strong> justice (1716). — Edit portant<br />

établissement <strong>de</strong> cette chambre. — Lettre écrite par le<br />

Conseil du <strong>de</strong>dans du royaume à M. <strong>de</strong> Courson, intendant<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux pour lui prescrire <strong>de</strong> la part du Régent<br />

<strong>de</strong> dissiper les assemblées <strong>de</strong>s Religionnaires qui se sont<br />

reformées dans la province (avril 1716). — Lettres patentes<br />

sur arrêt concernant la juridiction <strong>de</strong>s juges consuls <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux (21 mai 1716). — Lettres patentes portant<br />

privilège au sieur Law et sa compagnie d'établir une Banque<br />

générale, et <strong>de</strong> stipuler en écus <strong>de</strong> banque, qui étant<br />

toujours du même poids et du même titre ne pourront être<br />

sujets à aucune variation, le tout sous l'inspection et le<br />

contrôle d'un conseil <strong>de</strong> surveillance nommé par le gouvernement,<br />

(2 mai 1716). — Édit qui ramène au <strong>de</strong>nier<br />

vingt-cinq toutes les rentes qui avaient été créées à un<br />

taux supérieur ; conversion en 4 %. — Lettres patentes<br />

sur la liberté du commerce <strong>de</strong> Guinée. — Edit portant<br />

établissement d'une généralité et d'un Bureau <strong>de</strong>s Finances<br />

à Auch par distraction et désunion <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong><br />

Bayonne, pays <strong>de</strong> Labour, pays <strong>de</strong> Soule, Élection <strong>de</strong>s<br />

Lannes, pays <strong>de</strong> Marsan et Bigorre <strong>de</strong> la généralité <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux et <strong>de</strong>s Quatre-Vallées, le Nébouzan, les Élections<br />

d'Astarac, d'Armagnac, <strong>de</strong> Comminges, <strong>de</strong> Rivière-<br />

Verdun, et <strong>de</strong> Lomagne, <strong>de</strong> la généralité <strong>de</strong> Montauban<br />

(1716). — Ordonnance du juge <strong>de</strong> Saint-Seurin, Caudéran,<br />

le Bouscat et Villenave portant qu'à l'occasion <strong>de</strong> la<br />

procession pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r la pluie, et <strong>de</strong> la cérémonie <strong>de</strong><br />

mouiller la verge <strong>de</strong> Saint-Martial qui est conservée dans<br />

la collégiale <strong>de</strong> Saint-Seurin-lès-Bor<strong>de</strong>aux, les cabarets<br />

seront fermés dans ce faubourg pendant les temps <strong>de</strong> la<br />

cérémonie, vu le tapage qui s'y est fait la <strong>de</strong>rnière fois. —<br />

Ordonnance du Roi concernant les <strong>de</strong>uils et en réduisant<br />

la durée dans l'intérêt du commerce à la moitié du temps<br />

ordinaire. — Arrêt du Conseil qui confirme les ordonnances<br />

rendues par M. <strong>de</strong> Lamoignon <strong>de</strong> Courson, et en<br />

conséquence ordonne que les notaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux représenteront<br />

au fermier du contrôle leurs registres, minutes et<br />

répertoires à la première réquisition à peine <strong>de</strong> 200 livres<br />

d'amen<strong>de</strong> pour chaque contravention ; casse et annule les<br />

délibérations et tout ce qui a été fait dans les assemblées<br />

tenues par les notaires <strong>de</strong>puis le 22 mars 1716, et ordonne<br />

qu'il sera procédé à l'élection <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux nouveaux syndics,<br />

en présence du subdélégué. — Lettres patentes portant<br />

commission <strong>de</strong> commandant en chef dans la province <strong>de</strong><br />

Guienne pour M. le maréchal <strong>de</strong> Berwick. — Arrêt du<br />

Parlement condamnant à <strong>de</strong>s peines diverses les nouveaux<br />

convertis <strong>de</strong> Clairac qui avaient tenu <strong>de</strong>s assemblées<br />

illicites. — Lettres patentes contenant règlement pour la<br />

banque générale <strong>de</strong> Law. — Nouveau recueil <strong>de</strong> diverses<br />

lettres patentes, édits et déclarations <strong>de</strong>s rois <strong>de</strong> France et<br />

d'Angleterre, avec divers arrêts, tant du Conseil d'État que<br />

du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et autres titres concernant les<br />

principaux privilèges <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, ses bourgeois<br />

et ses habitants, confirmés par lettres patentes du<br />

Roi Louis XV ; imprimé par ordre <strong>de</strong> MM. les maire et<br />

jurats, chez Guillaume Bou<strong>de</strong>-Boe, imprimeur <strong>de</strong> l'hôtel<br />

<strong>de</strong> ville. — Édit <strong>de</strong> Philippe le Bel (appelé la Philippine)<br />

déterminant les limites <strong>de</strong> la banlieue <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et <strong>de</strong><br />

son territoire ; — lettres patentes <strong>de</strong> Charles VII, contenant<br />

<strong>de</strong>s articles du traité intervenu lors <strong>de</strong> la reddition <strong>de</strong><br />

la Guienne ; lettres <strong>de</strong> Henri II contenant les privilèges


<strong>de</strong> la ville après la répression <strong>de</strong> la sédition dans laquelle<br />

avait été tué Moneins, lieutenant du Roi au pays <strong>de</strong><br />

Guienne, et rendant à la ville ses revenus et son administration,<br />

avec l'exemption <strong>de</strong> toutes tailles, la permission<br />

aux bourgeois non nobles d'acquérir <strong>de</strong>s fiefs nobles, et le<br />

droit d'empêcher <strong>de</strong>puis les vendanges jusqu'après Noël la<br />

<strong>de</strong>scente <strong>de</strong>vant Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong>s vins récoltés dans le haut<br />

pays au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Saint-Macaire sans que<br />

jamais, pour quelqu'occasion que ce soit, ils puissent<br />

entrer dans Bor<strong>de</strong>aux ; prohibition d'ailleurs générale<br />

pour tout vin qui n'est pas <strong>de</strong> la sénéchaussée ; —<br />

sentence <strong>de</strong> laquelle appert que les commissaires sur les<br />

francs-fiefs ont tenu exempts <strong>de</strong> leur commission les<br />

bourgeois <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — lettres patentes <strong>de</strong> François II<br />

restituant aux maire et jurats la justice criminelle dans la<br />

ville ; — lettres patentes <strong>de</strong> Charles IX leur rendant la<br />

gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s clés <strong>de</strong> la ville qui <strong>de</strong>puis la sédition <strong>de</strong> 1548,<br />

avaient été remises à un capitaine du Château-<br />

Trompette ; — lettres patentes d'Henri IV rendant aux<br />

maire et jurats toute la juridiction <strong>de</strong> police <strong>de</strong> la ville et<br />

banlieue ; mêmes lettres <strong>de</strong> Louis XIII et <strong>de</strong><br />

Louis XIV. — Lettre du duc <strong>de</strong> Noailles à Lamoignon <strong>de</strong><br />

Courson pour démentir le bruit qu'on a semé dans la province<br />

<strong>de</strong> la prochaine suppression <strong>de</strong> la capitation et du<br />

dixième : « avant <strong>de</strong> pouvoir supprimer une<br />

« pareille source <strong>de</strong> revenus, il faut avoir payé les <strong>de</strong>ttes<br />

« <strong>de</strong> l'État, ou se résigner à faire banqueroute » (1717). —<br />

Déclaration du Roi portant suppression <strong>de</strong>s quatre sols<br />

pour livre sur tous les droits <strong>de</strong>s fermes générales et particulières.<br />

— Arrêt du Conseil qui ordonne que les billets<br />

<strong>de</strong> la Banque générale établie par les lettres patentes <strong>de</strong>s 2<br />

et 20 mai <strong>de</strong>rnier (1717) seront reçus comme argent pour<br />

le paiement <strong>de</strong> toutes les espèces <strong>de</strong> droits et d'impositions<br />

dans toutes les caisses publiques. — Édit portant<br />

retour à l'ordre qui s'observait avant 1690 dans l'administration<br />

<strong>de</strong> toutes les villes et communautés du royaume,<br />

par la suppression simultanée <strong>de</strong> toutes les charges <strong>de</strong><br />

magistrature municipale créées sous différents noms, dans<br />

un intérêt financier, par Louis XIV. — Lettres patentes<br />

portant autorisation du règlement fait par Sa Majesté,<br />

concernant les négociants qui feront équiper dans les<br />

ports du royaume <strong>de</strong>s vaisseaux pour les voyages <strong>de</strong> long<br />

cours, lesquels seront obligés d'y embarquer <strong>de</strong>s aumôniers<br />

lorsque les équipages seront <strong>de</strong> quarante hommes et<br />

plus. — Édit qui révoque celui <strong>de</strong> juillet 1714 et la déclaration<br />

du 25 mai 1715 par laquelle, en cas d'extinction <strong>de</strong><br />

la maison <strong>de</strong> Bourbon, le duc du Maine et le comte <strong>de</strong><br />

Toulouse seraient appelés à la couronne ; les considérants<br />

<strong>de</strong> cet édit <strong>de</strong> révocation portent que si la nation française<br />

éprouvait jamais le malheur que la maison régnante fût<br />

anéantie, ce serait à la nation même, et à personne autre,<br />

qu'il appartiendrait <strong>de</strong> le réparer par la sagesse <strong>de</strong> son<br />

propre choix, la couronne n'étant au Roi que pour le bien<br />

et le salut <strong>de</strong> l'État, et l'État, par conséquent, aurait seul<br />

le droit d'en disposer. — Lettres patentes sur arrêt renvoyant<br />

les corps <strong>de</strong>s métiers qui se mêlent <strong>de</strong> passer <strong>de</strong>s<br />

inspections chez les marchands, au gouvernement intérieur<br />

<strong>de</strong> leurs corporations, qui est la seule chose que les<br />

statuts <strong>de</strong> chacune autorise. — Arrêt du Conseil portant<br />

que les monastères et communautés <strong>de</strong> filles seront tenus<br />

<strong>de</strong> rapporter dans les trois mois par <strong>de</strong>vant les archevêques,<br />

évêques, et les intendants <strong>de</strong>s provinces, les titres <strong>de</strong><br />

leur fondation et dotation, les lettres patentes <strong>de</strong> leur<br />

établissement, un état <strong>de</strong> leurs revenus, <strong>de</strong> leurs charges et<br />

<strong>de</strong>ttes, ensemble les comptes <strong>de</strong> la recette et dépense<br />

rendus pendant les dix <strong>de</strong>rnières années, 31 juillet 1717 ;<br />

étant à craindre que la plupart <strong>de</strong> ces maisons ne puissent<br />

plus se soutenir soit par le dépérissement <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong><br />

leur fondation, soit par les amortissements qu'elles ont été<br />

obligées <strong>de</strong> payer pendant les <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rnières guerres, soit<br />

par le nombre excessif <strong>de</strong>s filles qu'elles ont reçues. —<br />

Ordonnance <strong>de</strong> la mairie fixant le tarif <strong>de</strong>s charrois, à<br />

proportion <strong>de</strong> la distance <strong>de</strong>s lieux dans l'intérieur <strong>de</strong> la<br />

ville ; — autre ordonnance sur le prix du passage <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

à la Basti<strong>de</strong>. — Édit <strong>de</strong> suppression <strong>de</strong> l'imposition<br />

du dixième <strong>de</strong>s revenus, <strong>de</strong>s biens-fonds ; — déclaration<br />

portant établissement d'une loterie pour le remboursement<br />

<strong>de</strong>s billets <strong>de</strong> l'État ; — lettres patentes instituant une<br />

compagnie <strong>de</strong> commerce sous le nom <strong>de</strong> Compagnie<br />

d'occi<strong>de</strong>nt. — Déclaration du Roi concernant la noblesse ;<br />

il n'en sera plus exigé que la possession centenaire. —<br />

Mémoire du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux du 7 mai 1718,<br />

conforme aux remontrances faites au Roi le 19 avril au<br />

sujet <strong>de</strong>s lettres patentes portant confirmation <strong>de</strong> l'hôpital<br />

Saint-André, dans lequel, revendiquant contre les jurats la<br />

police et l'administration <strong>de</strong> cet hôpital, il avance que<br />

l'hôpital municipal fondé par Vital Carles en 1390 n'existe<br />

plus, et que le seul fondateur <strong>de</strong> l'hôpital général actuel<br />

est le prési<strong>de</strong>nt Boyer qui en a par testament réglé l'administration<br />

en la confiant à l'official, au chantre <strong>de</strong> Saint-<br />

André et à <strong>de</strong>ux commissaires du Parlement ; le syndic <strong>de</strong><br />

l'hôpital ancien n'étant nommé que le <strong>de</strong>rnier, pour régisseur<br />

<strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong> l'hôpital général. — Arrêt du Conseil<br />

ordonnant à tous les possesseurs <strong>de</strong> domaines et autres<br />

droits domaniaux soit par engagement, soit à titre <strong>de</strong><br />

propriété incommutable <strong>de</strong> rapporter leurs titres par <strong>de</strong>vant<br />

l'Intendant. — Procès-verbal <strong>de</strong> ce qui s'est passé au<br />

lit <strong>de</strong> justice tenu par le Roi aux Tuileries le<br />

26 août 1718. — Arrêts <strong>de</strong>s Parlements <strong>de</strong> Paris, Rouen,<br />

Bretagne, Provence, etc., portant condamnation <strong>de</strong> man<strong>de</strong>ments,<br />

livres et libelles relatifs à la constitution Unigenitus.<br />

— Arrêts du Parle-


ment <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux : — qui fait défense <strong>de</strong> recevoir, imprimer,<br />

publier aucune bulle ou bref <strong>de</strong> Rome, sans lettres<br />

patentes du Roi, registrées en Parlement ; — qui ordonne<br />

la suppression d'un décret <strong>de</strong> l'inquisition portant condamnation<br />

<strong>de</strong> quelques écrits relatifs à la bulle ; — qui<br />

déclare y avoir abus dans les Lettres apostoliques<br />

publiées à Rome sur l'obéissance due à la même constitution<br />

— qui déclare y avoir abus dans les man<strong>de</strong>ments <strong>de</strong>s<br />

évêques <strong>de</strong> Saintes, d'Aire et <strong>de</strong> Limoges (1716-1718),<br />

ainsi que dans celui <strong>de</strong> l'évêque <strong>de</strong> Tulle. — Publication<br />

par ordre du Roi <strong>de</strong> lettres du prince <strong>de</strong> Cellamare, ambassa<strong>de</strong>ur<br />

du roi d'Espagne en France, écrites au cardinal<br />

Alberoni, qui découvrent une conspiration tramée par<br />

ledit ambassa<strong>de</strong>ur pour faire une révolution en France. —<br />

Déclaration (manuscrite en copie) du roi d'Espagne, et<br />

manifeste français publié à Bor<strong>de</strong>aux sur les sujets <strong>de</strong><br />

rupture entre la France et l'Espagne. — Arrêt du Parlement<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux portant suppression <strong>de</strong> l'écrit qui a été<br />

répandu sous le nom <strong>de</strong> déclaration faite par le roi catholique<br />

le 25 décembre 1718. — Ordonnance du Roi, en<br />

placard, portant déclaration <strong>de</strong> guerre contre l'Espagne,<br />

9 janvier 1719. — Arrêt du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux qui<br />

fait défense à tous abbés et supérieurs <strong>de</strong> toutes les communautés<br />

religieuses du ressort <strong>de</strong> ladite cour, <strong>de</strong> donner<br />

ni accor<strong>de</strong>r permission à aucun <strong>de</strong> leurs religieux pour<br />

sortir du Royaume (aller à Rome aux chapitres généraux<br />

convoqués) sans une permission expresse du Roi, et par<br />

écrit. — Lettre du Roi au maréchal <strong>de</strong> Berwick commandant<br />

les armées françaises en Espagne au sujet <strong>de</strong> l'écrit<br />

intitulé : Déclaration <strong>de</strong> Sa Majesté Catholique, et annonçant<br />

qu'il ne fait pas la guerre à ce prince, mais à son<br />

ministre Alberoni. — Arrêt du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

qui supprime l'écrit intitulé : Déclaration <strong>de</strong> Sa Majesté<br />

Catholique au sujet <strong>de</strong> la résolution qu'elle a prise <strong>de</strong> se<br />

mettre à la tête <strong>de</strong> ses troupes, pour favoriser les intérêts<br />

<strong>de</strong> Sa Majesté Très-Chrétienne, et à la Nation Française.<br />

— Déclaration qui impose un silence général sur la<br />

matière <strong>de</strong> la constitution Unigenitus. — Édit pour la<br />

déclaration <strong>de</strong> navigabilité <strong>de</strong> la rivière le Drot, (juillet<br />

1719) <strong>de</strong>puis le pont <strong>de</strong> Coze jusqu'à la Garonne ; tarif<br />

<strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> navigation établis. — Arrêt du Conseil qui<br />

ordonne le remboursement <strong>de</strong> toutes les rentes perpétuelles<br />

sur l'Hôtel-<strong>de</strong>-Ville <strong>de</strong> Paris au moyen du prêt <strong>de</strong><br />

douze cent millions <strong>de</strong> livres à constitution <strong>de</strong> rente 3 0/0<br />

que fait au Roi la Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s ; — autre arrêt<br />

qui ordonne la réunion générale <strong>de</strong> tous les domaines,<br />

justices, seigneuries et autres droits domaniaux aliénés<br />

par engagement ou à titre <strong>de</strong> propriété incommutable ; —<br />

autre arrêt concernant les billets <strong>de</strong> banque portant que le<br />

nombre <strong>de</strong>s billets en circulation étant suffisant, il ne sera<br />

plus reçu au Bureau général <strong>de</strong> la Banque à Paris, aucune<br />

espèce d'or ou d'argent pour être convertie en billets <strong>de</strong><br />

banque ; — autre, portant extinction et suppression à<br />

dater du 1 er janvier 1720 <strong>de</strong> toutes les rentes assignées sur<br />

la ferme <strong>de</strong>s greffes, etc. — autre, qui remet aux sujets du<br />

Roi les restes <strong>de</strong>s impositions <strong>de</strong> toute nature, antérieures<br />

à la présente année, 1719 ; — autre qui ordonne que les<br />

billets <strong>de</strong> banque auront cours dans tout le royaume ; —<br />

autre, qui déclare déchus <strong>de</strong> la remise <strong>de</strong>s restes ceux qui<br />

n'auront pas payé le courant <strong>de</strong>s impositions <strong>de</strong> l'année<br />

1719 avant le premier juillet 1720 ; — autre, concernant<br />

la Banque et la Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s, 23 février 1720 ; —<br />

autre, qui fixe à 500 livres les sommes que chaque personne,<br />

et communauté ecclésiastique peut gar<strong>de</strong>r en sa<br />

possession, 27 février. — Nombreux arrêts sur les monnaies.<br />

— Arrêt du Conseil établissant la situation <strong>de</strong> la<br />

Banque et <strong>de</strong> la Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s, 5 mars. —<br />

Déclaration concernant la vaisselle d'argent. — Arrêt du<br />

Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux qui ordonne à toutes sorte <strong>de</strong><br />

personnes <strong>de</strong> faire porter aux marchés publics les blés et<br />

autres grains qu'elles ont dans leurs greniers, et qu'elles<br />

gar<strong>de</strong>nt sous le prétexte <strong>de</strong> la diminution <strong>de</strong> la monnaie.<br />

— Arrêt du Conseil réduisant le taux <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong><br />

la Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s, et celui <strong>de</strong>s billets <strong>de</strong> banque,<br />

aussitôt suivi d'un autre arrêt qui abolit le premier, et <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux autres établissant le compte <strong>de</strong> caisse <strong>de</strong> la Compagnie<br />

et celui <strong>de</strong>s billets <strong>de</strong> la Banque, 12 juin 1720. —<br />

Ordre du Roi, sur ce qu'il a été informé que plusieurs<br />

sujets ayant fait dans ces <strong>de</strong>rniers temps <strong>de</strong>s fortunes<br />

considérables, ont placé leurs fonds à l'étranger dans <strong>de</strong>s<br />

compagnies <strong>de</strong> commerce, ordonnant à ces particuliers <strong>de</strong><br />

les retirer et <strong>de</strong> les faire revenir en France. — Ordonnance<br />

<strong>de</strong>s jurats fixant le prix <strong>de</strong> la livre <strong>de</strong> bœuf à 14 sols, <strong>de</strong><br />

mouton à 15 et <strong>de</strong> veau à 17 (19 août 1720). — Arrêt du<br />

Conseil, en placard, concernant le cours <strong>de</strong>s billets <strong>de</strong><br />

banque ; — autre arrêt concernant le remboursement <strong>de</strong>s<br />

rentes constituées au profit <strong>de</strong> ceux dont les biens sont en<br />

régie pour fait <strong>de</strong> Religion. — Ordonnance <strong>de</strong>s maire et<br />

jurats sur le nettoiement <strong>de</strong>s rues <strong>de</strong> la ville. — Arrêt du<br />

Conseil au sujet <strong>de</strong> la peste <strong>de</strong> Marseille. — Arrêt du<br />

Conseil qui casse un arrêt du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

lequel, agissant comme en temps <strong>de</strong> disette quoique la<br />

récolte ait été abondante en Guienne, venait d'ordonner<br />

aux particuliers d'ouvrir leurs greniers au premier comman<strong>de</strong>ment<br />

<strong>de</strong>s juges <strong>de</strong>s lieux : précautions inutiles et <strong>de</strong><br />

nature à alarmer les populations, sans motifs. — Arrêt du<br />

Conseil portant suppression <strong>de</strong>s billets <strong>de</strong> banque au<br />

1 er novembre prochain, (10 octobre 1720) ; il en avait été<br />

émis pour <strong>de</strong>ux milliards sept cents millions ; visa <strong>de</strong><br />

Boucher, intendant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, en date du<br />

15 octobre. — État <strong>de</strong>s billets gravés ; — <strong>de</strong>s billets imprimés,<br />

en conformité <strong>de</strong>s arrêts qui en


ont autorisé l'émission. — État <strong>de</strong>s billets brûlés en l'Hôtel-<strong>de</strong>-Ville<br />

<strong>de</strong> Paris par les commissaires du Conseil, Il<br />

en reste, au 10 octobre, pour un milliard neuf cent quatrevingt-neuf<br />

millions.<br />

C. 3789. (Registre.) — In-4°, imprimé, relié, 316 pièces, papier.<br />

1720-1725. — Recueil d'arrêts, édits, déclarations, arrêts<br />

du Parlement, ordonnances <strong>de</strong> l'Intendant et <strong>de</strong>s jurats,<br />

<strong>de</strong> la collection <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong>. — Suppression <strong>de</strong>s<br />

comptes en banque ; — nouveau délai accordé aux engagistes<br />

<strong>de</strong>s domaines dont la réunion a été ordonnée déjà<br />

; — ordonnance du maréchal <strong>de</strong> Berwick sur les précautions<br />

à prendre contre la peste du Languedoc ; on<br />

chasse tous les vagabonds dans leurs pays <strong>de</strong> naissance,<br />

on interdit l'importation <strong>de</strong> toutes étoffes et marchandises<br />

venant du Languedoc, et celles qui ont déjà été importées<br />

sont par l'ordre <strong>de</strong> Boucher, intendant, réunies dans un<br />

lazaret ; on met le Gévaudan en interdit ; la foire d'octobre<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux est remise au mois <strong>de</strong> mars <strong>de</strong> l'année<br />

prochaine, enfin, on lance une instruction générale sur les<br />

précautions à observer dans les provinces où il y a <strong>de</strong>s<br />

lieux attaqués <strong>de</strong> la contagion, et dans les provinces voisines<br />

(1721). — Ordonnance <strong>de</strong>s jurats pour les fêtes à<br />

donner à l'occasion du prochain séjour dans la ville <strong>de</strong> la<br />

princesse d'Orléans allant en Espagne,<br />

6 décembre 1721. — Règlement général pour la liquidation<br />

<strong>de</strong> la Banque. — Autre ordonnance <strong>de</strong>s jurats pour<br />

illuminer et tapisser à l'occasion du prochain passage <strong>de</strong><br />

l'infante d'Espagne, allant à Paris. — Jubilé du pape Innocent<br />

XIII au commencement <strong>de</strong> son pontificat. — Arrêt<br />

du Conseil portant confirmations <strong>de</strong>s privilèges <strong>de</strong>s foires<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; vu la cessation <strong>de</strong> la peste, celle d'octobre<br />

se tiendra à l'époque habituelle. — Retour <strong>de</strong>s créations et<br />

rétablissements d'offices, officiers municipaux et autres,<br />

prêt et droit annuel <strong>de</strong>s charges <strong>de</strong> magistrature, vente <strong>de</strong><br />

maîtrises ; nombreux arrêts <strong>de</strong> diminution d'espèces<br />

(1721-1724). — Retard du paiement <strong>de</strong> la capitation <strong>de</strong>s<br />

nobles et privilégiés, qui atten<strong>de</strong>nt toujours une nouvelle<br />

remise. — Arrêt du Parlement interdisant les assemblées<br />

<strong>de</strong>s villes et villages qui se réunissent pour délibérer sur<br />

les affaires publiques ; elle ne le pourront qu'en présence<br />

du juge ordinaire <strong>de</strong>s lieux. — La ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux est<br />

autorisée à éteindre dans toute la généralité les droits<br />

attribués par une déclaration <strong>de</strong> l'année <strong>de</strong>rnière aux courtiers-jaugeurs<br />

et aux inspecteurs aux boissons, en payant<br />

pendant six ans, par année, <strong>de</strong>ux cent mille livres, dont la<br />

finance sera prise sur un octroi <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux sols pour livre qui<br />

est institué pour le temps <strong>de</strong> la ferme, et qui sera levé sur<br />

tous les droits établis sur les marchandises entrant ou<br />

sortant par les bureaux <strong>de</strong>s Fermes. — Arrêt du Parlement<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux faisant défense à toute personne du pays <strong>de</strong><br />

Labour d'injurier aucuns particuliers comme prétendus<br />

<strong>de</strong>scendants <strong>de</strong> la race <strong>de</strong> Giezy, et <strong>de</strong> les traiter d'Agots,<br />

Cagots, Gahets ni Ladres, à peine <strong>de</strong> 500 livres<br />

d'amen<strong>de</strong> ; ordonnant qu'ils seront admis dans les assemblées<br />

générales et particulières, aux charges municipales<br />

et honneurs <strong>de</strong> l'église, même pourront se placer aux<br />

galeries et autres lieux <strong>de</strong> ladite église où ils seront traités<br />

et reconnus comme les autres habitants <strong>de</strong>s lieux, sans<br />

aucune distinction ; comme aussi que leurs enfants seront<br />

reçus dans les écoles et collèges <strong>de</strong>s villes, bourgs et<br />

villages, et seront admis dans toutes les instructions chrétiennes<br />

indistinctement (9 juillet 1723). — Édit portant<br />

création <strong>de</strong> quatre millions <strong>de</strong> rentes viagères sur les<br />

tailles au <strong>de</strong>nier 25. — Arrêts et édits pour procurer aux<br />

porteurs <strong>de</strong> certificats <strong>de</strong> liquidation un débouché sur<br />

d'autres valeurs, rentes perpétuelles et viagères sur la ville<br />

<strong>de</strong> Paris et sur les tailles, achat d'offices, etc. — Lettres<br />

du contrôleur général Dodun à l'intendant Boucher pour<br />

donner ses soins à la diminution du prix <strong>de</strong>s marchandises<br />

qui est partout porté à un taux exorbitant. — Ordonnance<br />

<strong>de</strong>s jurats taxant les vivres et marchandises nécessaires à<br />

la vie, 27 avril 1724. — Arrêt du Parlement, qui fixe le<br />

prix <strong>de</strong> la pierre et celui <strong>de</strong> la tuile et <strong>de</strong> la chaux,<br />

5 mai 1724. — Arrêt <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s portant règlement<br />

sur l'entrée <strong>de</strong>s vins dans la ville et faubourgs, afin<br />

<strong>de</strong> conserver le privilège <strong>de</strong>s bourgeois et habitants <strong>de</strong><br />

faire entrer leurs vins à l'exclusion <strong>de</strong> tous autres. —<br />

Arrêt du Parlement fixant les jours auxquels les foires <strong>de</strong><br />

la Sauve seront tenues. — Déclaration du Roi concernant<br />

les Religionnaires, et renouvelant les anciennes, avec<br />

aggravation <strong>de</strong>s peines en quelques cas. — Arrêt du Parlement<br />

qui casse un arrêt que la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s avait pris<br />

dans lequel elle avait, sans compétence, fait un règlement<br />

sur l'entrée <strong>de</strong>s vins dans la ville. — Condamnation par<br />

arrêt du Parlement <strong>de</strong> Paris d'un livre soutenant les principes<br />

les plus opposés à la doctrine <strong>de</strong> la France ; l'infaillibilité<br />

<strong>de</strong>s Papes dans les décisions sur les matières <strong>de</strong><br />

foi, leur pleine puissance, leur souveraineté sur toute<br />

l'Église, leur supériorité sur les Conciles généraux, leur<br />

empire sur les évêques qui selon l'auteur tiennent du Pape<br />

leur pouvoir et non pas immédiatement <strong>de</strong> J.-C. même. —<br />

Lettres du contrôleur général à l'intendant sur la diminution<br />

du prix <strong>de</strong>s espèces et l'effet qu'on en a attendu sur la<br />

diminution du prix <strong>de</strong>s marchandises. — Jubilé universel<br />

du Pape Benoît XIII. — Arrêt du Parlement rendu en<br />

conformité <strong>de</strong> l'ordonnance concernant les registres <strong>de</strong>s<br />

baptêmes, mariages et sépultures qui doivent se faire


par les curés dans toutes les paroisses du ressort, et ceux<br />

qui doivent être remis aux greffes <strong>de</strong>s lieux<br />

(26 janvier 1725). — Arrêt du Conseil interdisant à partir<br />

<strong>de</strong> sa publication, la plantation <strong>de</strong> nouvelles vignes dans<br />

la généralité sans une permission expresse <strong>de</strong> S. M. et sur<br />

avis <strong>de</strong> l'intendant. — Déclaration concernant le décanat<br />

<strong>de</strong>s conseillers du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — autre, pour<br />

lever le cinquantième du revenu <strong>de</strong>s biens pendant douze<br />

années, et ordonnance <strong>de</strong> l'intendant.<br />

C. 3790. (Registre.) — In-4°, imprimé, relié, 114 pièces, papier.<br />

1725-1730. — Recueil d'édits, etc., <strong>de</strong> la collection <strong>de</strong><br />

l'<strong>Intendance</strong>. — Déclaration concernant les réfugiés français<br />

qui reviennent <strong>de</strong>s pays étrangers (1725). —<br />

Exposition <strong>de</strong> ce que le Roi a déclaré <strong>de</strong> ses intentions<br />

dans son Conseil d'État, tenu le 16 juin 1726. — Édit<br />

portant suppression <strong>de</strong> plusieurs offices dans les généralités<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Auch et Montauban. — Ordonnance<br />

pour l'établissement <strong>de</strong> six compagnies <strong>de</strong> ca<strong>de</strong>ts <strong>de</strong> cent<br />

gentilshommes chacune. — Déclaration portant suppression<br />

<strong>de</strong> la perception du cinquantième. — Ordonnance<br />

portant défense rigoureuse à tous supérieurs et supérieures<br />

<strong>de</strong> couvents <strong>de</strong> recevoir à l'avenir dans leurs maisons<br />

<strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong>s juifs, sous prétexte <strong>de</strong> religion, avant l'âge<br />

<strong>de</strong> douze ans, même s'ils <strong>de</strong>mandaient eux-mêmes à y<br />

entrer. — Ordonnance, contre-signée du duc <strong>de</strong> Duras,<br />

commandant en chef dans la province, pour dissiper les<br />

assemblées <strong>de</strong>s nouveaux convertis. — Déclaration<br />

concernant les taillables qui exploitent <strong>de</strong>s biens dans<br />

différentes paroisses d'une même Élection. — Privilèges<br />

<strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> Saint-Macaire, en trente-six articles, et<br />

lettres-patentes <strong>de</strong> confirmation <strong>de</strong>s mois <strong>de</strong> janvier 1386,<br />

août 1609, novembre 1615 et juillet 1685. Copie <strong>de</strong> l'arrêt<br />

rendu au Grand Conseil le 7 juillet 1534, en faveur <strong>de</strong>s<br />

habitants, qui sont maintenus dans leurs privilèges <strong>de</strong><br />

faire entrer et débiter leurs vins dans la paroisse Saint-<br />

Michel <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Déclaration qui renvoie aux<br />

Cours <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s les instances judiciaires concernant<br />

l'usurpation du titre <strong>de</strong> noblesse. — Arrêt du Conseil qui<br />

ordonne qu'il sera bâti sur le port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong>s maisons<br />

<strong>de</strong> faça<strong>de</strong>s uniformes, et qu'on formera une place au<br />

milieu <strong>de</strong> laquelle sera élevée la statue équestre du Roi<br />

(février 1730).<br />

C. 3791. (Registre.) — In-4°, relié, imprimé, 55 pièces, papier.<br />

1732-1735. — Recueil d'édits, etc… <strong>de</strong> la collection <strong>de</strong><br />

l'<strong>Intendance</strong>. — Règlement pour la Chambre <strong>de</strong> la Tournelle<br />

du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Man<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> l'ar-<br />

chevêque Fr. Honoré <strong>de</strong> Maniban concernant les fêtes <strong>de</strong><br />

son diocèse. — Ordonnance du Bureau <strong>de</strong>s Finances sur<br />

le pavage <strong>de</strong> la ville. — Condamnation <strong>de</strong> plusieurs libelles.<br />

— Arrêt du Conseil qui maintient la Table <strong>de</strong> Marbre<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux dans le droit <strong>de</strong> ressort pour les appellations<br />

<strong>de</strong>s jugements émanés <strong>de</strong>s justices seigneuriales en matière<br />

d'Eaux et Forêts. — Ordonnance <strong>de</strong>s maire et jurats<br />

convoquant au feu <strong>de</strong> joie qui sera fait à l'occasion <strong>de</strong> la<br />

pose <strong>de</strong>s médailles dans le fon<strong>de</strong>ment du pié<strong>de</strong>stal <strong>de</strong> la<br />

statue équestre <strong>de</strong> S.M. toute la milice <strong>de</strong> la ville,<br />

7 août 1733. — Édit portant création <strong>de</strong> rentes viagères en<br />

forme <strong>de</strong> tontines. — Déclaration pour la levée du<br />

dixième. — Arrêt du Conseil enjoignant à la quantité <strong>de</strong><br />

juifs avignonais, tu<strong>de</strong>sques ou allemands qui se sont établis<br />

sans autorisation dans la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, d'en sortir<br />

eux et leurs familles sans aucun délai (1734). —<br />

Règlement entre la Cour <strong>de</strong> Parlement et la Cour <strong>de</strong>s<br />

Ai<strong>de</strong>s. — Ordonnance concernant les milices. — Arrêt du<br />

Conseil concernant le délestage <strong>de</strong>vant Bor<strong>de</strong>aux.<br />

C. 3792. (Registre.) — In-4°, imprimé, relié, 48 pièces, papier.<br />

1731-1732. — Recueil d'édits, etc., <strong>de</strong> la collection <strong>de</strong><br />

l'<strong>Intendance</strong>. — Arrêts <strong>de</strong> suppression d'imprimés et <strong>de</strong><br />

libelles : Lettre <strong>de</strong> M. l'ancien évêque d'Apt, Man<strong>de</strong>ment<br />

<strong>de</strong> l'archevêque d'Embrun, Nouvelles ecclésiastiques,<br />

Avis aux Fidèles, Man<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> l'évêque <strong>de</strong> Laon, Instruction<br />

pastorale <strong>de</strong> l'archevêque <strong>de</strong> Paris, Lettre à M.<br />

<strong>de</strong> Combabesousse, conseiller au Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

Secon<strong>de</strong> et troisième lettre <strong>de</strong> M. l'abbé <strong>de</strong> Lisle<br />

sur les miracles <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Paris, Mémoire touchant l'origine<br />

et l'autorité du Parlement <strong>de</strong> France, appelé judicium<br />

Francorum. — Procès-verbal <strong>de</strong> ce qui s'est passé<br />

au lit <strong>de</strong> justice tenu par le Roi au château <strong>de</strong> Versailles le<br />

3 septembre 1732.<br />

C. 3793. (Portefeuille.) — Imprimés, 24 pièces, papier.<br />

1656-1744. — Arrêts, déclarations, édits, man<strong>de</strong>ments,<br />

etc., <strong>de</strong> la collection <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong>. — Remontrances du<br />

clergé <strong>de</strong> France (1656), faites au Roi, la Reine mère<br />

présente, et présentées par Gondrin, archevêque <strong>de</strong> Sens,<br />

assisté du cardinal Mazarin et <strong>de</strong> tous les archevêques et<br />

agents généraux <strong>de</strong> l'Assemblée, pour protester contre<br />

l'effet d'une déclaration du 21 mai 1652, qui aurait rétabli<br />

les Religionnaires dans toute la jouissance <strong>de</strong> l'Édit <strong>de</strong><br />

Nantes, et autorisé le relèvement <strong>de</strong> quantité <strong>de</strong> temples ;<br />

mention <strong>de</strong>s subsi<strong>de</strong>s considérables envoyés par la ville<br />

<strong>de</strong> la Rochelle aux Vaudois du Piémont. — Édit portant<br />

pouvoir (1667) aux villages et communautés laïques


<strong>de</strong> rentrer dans leurs usages et communaux aliénés ou<br />

usurpés <strong>de</strong>puis 1620 par l'effet <strong>de</strong>s guerres civiles : ordonnance<br />

conforme <strong>de</strong> l'intendant Pellot qui fixe à dix<br />

ans, en dix paiements égaux, le remboursement par les<br />

communes aux acquéreurs <strong>de</strong> bonne foi ; mais cet édit<br />

reste sans effet (Voir C. 3794). — Arrêt du Conseil<br />

(1668) ordonnant par les officiers <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong> la Bourse<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux la représentation <strong>de</strong>s titres en vertu <strong>de</strong>squels<br />

ils exercent, ou sont censés exercer la juridiction sur les<br />

ports, péages et rivières. — Arrêt du Conseil (1685), suivi<br />

<strong>de</strong> l'ordonnance <strong>de</strong> l'intendant Faucon <strong>de</strong> Ris, qui déboute<br />

les jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et les habitants <strong>de</strong> Libourne, Blaye<br />

et plat pays bor<strong>de</strong>lais <strong>de</strong> la prétention qu'ils émettaient <strong>de</strong><br />

faire sortir <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux du sel sans payer aucun<br />

droit. — Lettre du roi Louis XIV (1688) adressée au<br />

Cardinal d'Estrées chargé à Rome <strong>de</strong>s affaires <strong>de</strong> France<br />

avec ordre d'en laisser au Pape une copie. Sa Sainteté<br />

refuse <strong>de</strong> donner audience à l'ambassa<strong>de</strong>ur du Roi, marquis<br />

<strong>de</strong> Lavardin, d'envoyer les bulles aux évêques nommés<br />

par le Roi à nombre d'évêchés vacants, et surtout<br />

<strong>de</strong>puis la Déclaration du clergé <strong>de</strong> France en 1682, use<br />

envers le Roi <strong>de</strong> France <strong>de</strong> procédés indignes, dont la<br />

conséquence va être l'entrée en Italie d'une armée française.<br />

— Arrêt du Conseil (1693) portant règlement général<br />

pour les fonctions, rang et séances <strong>de</strong>s maires <strong>de</strong>s<br />

généralités <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Toulouse, Montpellier et Montauban.<br />

— Remontrances du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

(1720) sur la réduction <strong>de</strong>s rentes, par laquelle une partie<br />

<strong>de</strong>s sujets est privée en un seul jour <strong>de</strong>s trois cinquièmes<br />

<strong>de</strong> ses revenus ; sur l'agiotage <strong>de</strong> la monnaie <strong>de</strong> papier, la<br />

cherté excessive <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées, et l'intérêt abaissé au <strong>de</strong>nier<br />

cinquante. — Man<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> l'évêque <strong>de</strong> Bazas, Edme<br />

Mongin, sur la naissance du Dauphin (1729). —<br />

Prospectus <strong>de</strong> l'Histoire <strong>de</strong>s Révolutions d'Espagne, par<br />

le P. Joseph D'Orléans ; les souscriptions sont <strong>de</strong> douze<br />

livres (1734). — Liste <strong>de</strong>s promotions <strong>de</strong> 1734, <strong>de</strong> lieutenants<br />

généraux jusque et y compris le gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> colonel.<br />

— Recueil <strong>de</strong>s arrêts du Conseil et ordonnances <strong>de</strong>s<br />

intendants, pour les réparations et entretien <strong>de</strong>s chemins<br />

dans l'étendue du diocèse <strong>de</strong> Nîmes (1744).<br />

C. 3794. (Portefeuille.) — Imprimé, 58 pièces, papier.<br />

1649-1781.— Arrêts, déclarations, édits, man<strong>de</strong>ments,<br />

etc., <strong>de</strong> la collection <strong>de</strong> l'<strong>Intendance</strong>. — La magnifique<br />

entrée <strong>de</strong> la reine d'Espagne, fiancée <strong>de</strong> Philippe IV, et du<br />

Roi <strong>de</strong> Hongrie son frère, dans la ville <strong>de</strong> Milan<br />

(1649). — Déclaration par forme d'amen<strong>de</strong>ment à l'édit<br />

<strong>de</strong> 1667 qui n'avait pas pu être exécuté, sur la remise en<br />

possession par les communes, contre in<strong>de</strong>mnité aux ac-<br />

quéreurs, <strong>de</strong> leurs communaux aliénés pendant les guerres<br />

; il se trouve à la fin que les communes ne rentrent pas<br />

en possession, que les acquéreurs conservent leurs fonds,<br />

et que l'État, pour les maintenir en possession, lève sur<br />

eux un tant pour cent supplémentaire au prix d'acquisition<br />

primitif. (1677). — Relation <strong>de</strong> ce qui s'est passé à l'Université<br />

<strong>de</strong> Paris, le 8 octobre 1688, et <strong>de</strong>s mesures prises<br />

par le Roi afin <strong>de</strong> mettre le royaume à couvert <strong>de</strong>s procédures<br />

injustes <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong> Rome, avec un exemplaire <strong>de</strong><br />

la lettre du Roi au duc d'Estrées à Rome, Acte d'appel au<br />

futur concile interjeté par le procureur général du Parlement<br />

<strong>de</strong> Paris, au sujet <strong>de</strong> la bulle concernant les franchises<br />

du quartier <strong>de</strong>s ambassa<strong>de</strong>urs. Protestation du ministre<br />

<strong>de</strong> Lavardin, ambassa<strong>de</strong>ur extraordinaire <strong>de</strong> France. —<br />

Cérémonie <strong>de</strong> la première séance du Roi dans son lit <strong>de</strong><br />

justice, 12 septembre 1715. — Discours en panégyrique<br />

prononcé par le pape Clément XI, en présence du Sacré<br />

Collège, sur la mort <strong>de</strong> Louis XIV. — Lit <strong>de</strong> justice <strong>de</strong> la<br />

majorité du roi Louis XV, février 1723. — Relation <strong>de</strong>s<br />

cérémonies observées à l'occasion du mariage du Roi en<br />

1727 ; copie manuscrite <strong>de</strong> l'instruction du roi <strong>de</strong> Pologne<br />

à sa fille, reine <strong>de</strong> France, lorsqu'elle est partie <strong>de</strong> Strasbourg.<br />

— Relation <strong>de</strong> la naissance <strong>de</strong> Monseigneur le<br />

Dauphin (1729) et <strong>de</strong> la fête donnée à cette occasion par<br />

la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Détail <strong>de</strong> tout ce qui s'est passé à<br />

Port-Mahon, 30 juin 1756 — Déclaration (1770) qui<br />

maintient les bourgeois <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux dans leurs privilèges<br />

relativement à la suspension d'exemption <strong>de</strong> tailles qui<br />

avait été portée sur les habitants taillables <strong>de</strong>s campagnes<br />

par un édit <strong>de</strong> 1766. — Édit supprimant les offices <strong>de</strong><br />

conseillers chevaliers d'honneur au Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

(1771), comme inutiles à l'administration <strong>de</strong> la<br />

justice. — Arrêt du Conseil, portant, en vue <strong>de</strong> la sûreté<br />

<strong>de</strong>s voyageurs, l'injonction <strong>de</strong> couper et essarter les bois<br />

qui se trouvent sur les bords <strong>de</strong> plusieurs gran<strong>de</strong>s routes<br />

ouvertes dans la généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Instruction <strong>de</strong><br />

l'intendant Esmangart, concernant la forme qui doit être<br />

suivie pour les constructions ou réparations <strong>de</strong> presbytères<br />

dans la généralité (1771), et pour les églises. — Arrêt<br />

du Parlement portant règlement pour la jauge <strong>de</strong>s barriques,<br />

et concernant la <strong>de</strong>scente, le transport et le séjour<br />

<strong>de</strong>s vins du Languedoc, Quercy et haut pays dans la ville<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et dans le lieu <strong>de</strong>s Chartrons ; mesures prises<br />

pour en empêcher l'expédition dans <strong>de</strong>s futailles <strong>de</strong> jauge<br />

bor<strong>de</strong>laise qui leur donneraient l'air d'être vins <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.—Relation<br />

<strong>de</strong>s fêtes données à Toulouse par l'archevêque,<br />

à l'occasion du rétablissement du Parlement<br />

(1775). — Extrait en placard d'un arrêt du Conseil ordonnant<br />

le mise au pilon <strong>de</strong> soixante exemplaires <strong>de</strong> la Gazette<br />

<strong>de</strong> Cythère, saisis chez le libraire Calamy (1778). —<br />

Relation du combat naval, livré à la hauteur <strong>de</strong> quinze


lieues <strong>de</strong> Brest, entre les flottes anglaise et française<br />

(1778), commandées par l'amiral Keppel, et par M. d'Orvilliers.<br />

— Détail <strong>de</strong> la prise <strong>de</strong> la Dominique par les<br />

Français et relation <strong>de</strong> la prise <strong>de</strong> la Grena<strong>de</strong> par le comte<br />

d'Estaing ; mention parmi les officiers <strong>de</strong> marine <strong>de</strong> M. <strong>de</strong><br />

Barras, enseigne (1778). — Lettres patentes <strong>de</strong><br />

Louis XVI, pour faire chanter un Te Deum en actions <strong>de</strong><br />

grâces <strong>de</strong>s avantages remportés sur les Anglais (1781), et<br />

un autre pour la naissance d'un fils, 22 octobre 1781.<br />

C. 3795. (Portefeuille.)— Imprimés, 44 pièces, papier.<br />

1721-1779. — Ordonnances du commandant général,<br />

<strong>de</strong>s intendants d'autres généralités sur <strong>de</strong>s matières administratives,<br />

sentences du Châtelet <strong>de</strong> Paris, règlements <strong>de</strong><br />

police, etc., pouvant s'appliquer aussi à l'intendance <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux, et faisant partie, à ce titre, <strong>de</strong> sa collection. —<br />

Le maréchal <strong>de</strong> Berwick prend une série <strong>de</strong> mesures pour<br />

isoler la Guienne <strong>de</strong>s pays infestés par la peste <strong>de</strong> Marseille<br />

; dispositions sur le transport <strong>de</strong>s marchandises, les<br />

lettres et correspondances, la quarantaine <strong>de</strong>s personnes,<br />

etc. — Bernage, intendant <strong>de</strong> Languedoc, sur les religionnaires,<br />

(1723) jugement capital contre <strong>de</strong>s prédicants ; —<br />

Boucher, intendant <strong>de</strong> Limoges (ce n'est pas celui <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux) sur le retard (1725) <strong>de</strong>s impositions, et promulgation<br />

<strong>de</strong> réglements <strong>de</strong> voirie ; — Pajot, intendant <strong>de</strong><br />

Montauban (1729). — Aubert <strong>de</strong> Tourny, intendant <strong>de</strong><br />

Limoges avant <strong>de</strong> l'être à Bor<strong>de</strong>aux, sur l'importance<br />

(1742) <strong>de</strong> planter d'arbres les grands chemins <strong>de</strong> la généralité<br />

; Saint-Contest, intendant <strong>de</strong> Limoges, pour appliquer<br />

la corvée aux chemins d'après les règles générales :<br />

elle est fixée à trois jours consécutifs (1745). —<br />

Lescalopier, intendant <strong>de</strong> Montauban, contre les religionnaires,<br />

et les accapareurs <strong>de</strong> blé (1748) ; — Méliand,<br />

intendant <strong>de</strong> Soissons, etc. — Sentences diverses <strong>de</strong><br />

l'Élection <strong>de</strong> Paris (1768). — Ordonnances <strong>de</strong> police du<br />

prévôt <strong>de</strong>s marchands et échevins (1771), Jérôme Bignon,<br />

bibliothécaire <strong>de</strong> S. M. l'un <strong>de</strong>s quarante <strong>de</strong> l'Académie<br />

française. — Jugements du lieutenant général <strong>de</strong> police<br />

sur les bestiaux, l'approvisionnement <strong>de</strong> Paris et les bouchers,<br />

etc… — Jugement rendu souverainement et en<br />

<strong>de</strong>rnier ressort dans l'affaire <strong>de</strong>s malversations et accusations<br />

du Canada, portant <strong>de</strong>s condamnations à bannissement<br />

perpétuel, ou à temps, avec confiscation ou amen<strong>de</strong>s,<br />

et restitution par les plus coupables d'une somme<br />

d'environ douze millions ; et biffant, à la requête <strong>de</strong>s<br />

dames <strong>de</strong> Montcalm, mère et veuve <strong>de</strong> Montcalm commandant<br />

<strong>de</strong>s troupes du Canada, les termes injurieux pour<br />

la mémoire <strong>de</strong> cet officier général employés par Bigot,<br />

ex-intendant <strong>de</strong> la colonie dans son mémoire justificatif ;<br />

dans ce procès étaient accusés nommément l'intendant, le<br />

commissaire et le contrôleur <strong>de</strong> la marine, le munitionnaire<br />

général <strong>de</strong>s vivres, l'ancien gouverneur <strong>de</strong> la Nouvelle-France,<br />

les commandants <strong>de</strong> l'artillerie, <strong>de</strong>s forts, et<br />

<strong>de</strong>s troupes, les gar<strong>de</strong>s-magasins <strong>de</strong>s vivres et les employés<br />

du munitionnaire général (1763).<br />

C. 3796. (Portefeuille.) — 108 pièces, papier.<br />

1770-1782. — Tables et répertoires manuscrits <strong>de</strong>s<br />

édits, lettres patentes, déclarations du Roi, arrêts <strong>de</strong> son<br />

Conseil et du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (1679-1723). —<br />

Arrêt du Conseil qui attribue à Faucon <strong>de</strong> Ris comme<br />

ensuite à ses successeurs intendants jusqu'à Boucher<br />

inclusivement la connaissance <strong>de</strong> tous les différents qui<br />

naîtront entre les bourgeois et les habitants <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

et les soldats <strong>de</strong> la garnison du Château-Trompette ; —<br />

qui rejette <strong>de</strong> l'état <strong>de</strong> la Maison du Roi M. le Cardinal <strong>de</strong><br />

Bouillon (1700), défend aux Ordres et couvents dont il est<br />

supérieur <strong>de</strong> le reconnaître et <strong>de</strong> lui obéir, et ordonne aux<br />

intendants <strong>de</strong> faire saisir ses biens, et d'y établir <strong>de</strong>s régisseurs<br />

; — qui proroge les privilèges <strong>de</strong> la foire <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

en faveur <strong>de</strong>s vaisseaux hollandais et écossais qui y<br />

viendront avec <strong>de</strong>s passeports du Roi ; — portant attribution<br />

à l'intendant pour informer et juger sur les prétentions<br />

du duc <strong>de</strong> Roquelaure à la propriété du péage <strong>de</strong><br />

Montfort, (1714), du duc <strong>de</strong> Biron à celle <strong>de</strong>s péages du<br />

comté <strong>de</strong> Fleix (1716), et du duc <strong>de</strong> Richelieu contre les<br />

marchands <strong>de</strong> sel <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Libourne (1721). — 1686-<br />

1766. Défenses <strong>de</strong>s pélerinages sans la permission du Roi<br />

et <strong>de</strong>s évêques. — Interdiction aux bourgs et communautés<br />

<strong>de</strong> plai<strong>de</strong>r sans autorisation <strong>de</strong> l'intendant (1713) ; —<br />

permission aux villes <strong>de</strong> Libourne et <strong>de</strong> Cherbourg <strong>de</strong><br />

faire directement le commerce <strong>de</strong> l'Amérique (1756). —<br />

Ordonnances : du maréchal <strong>de</strong> Thomond pour proroger la<br />

foire <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (1757) ; — du maréchal <strong>de</strong> Richelieu<br />

concernant les religionnaires, les vagabonds, le port d'armes,<br />

la fourniture <strong>de</strong> chevaux aux officiers en Médoc<br />

(1758). — Arrêts du Conseil concernant les péages <strong>de</strong><br />

Puch <strong>de</strong> Gontaut et <strong>de</strong> Feugarolles, les octrois et la capitation<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (1758), l'établissement à Bor<strong>de</strong>aux<br />

d'une manufacture royale <strong>de</strong> soies (1759), les juifs avignonais<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, les porteurs <strong>de</strong> papiers du Canada<br />

(1762) ; — supprimant un écrit intitulé Extraits <strong>de</strong>s registres<br />

du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; — attribuant aux Trésoriers<br />

<strong>de</strong> France le droit <strong>de</strong> donner les alignements<br />

(1765) ; — supprimant le dixième établi en 1764 ; —<br />

admettant à la liquidation les propriétaires anglais porteurs<br />

<strong>de</strong> papiers du Canada (1766) ; — réglementant les<br />

droits <strong>de</strong> fouille et <strong>de</strong> recherche du salpêtre ; — portant<br />

annu


lation d'un arrêt du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux concernant les<br />

communautés et villages <strong>de</strong> la subdélégation <strong>de</strong> la Réole,<br />

et <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux arrêts <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s, le <strong>de</strong>rnier en date<br />

du 22 mai 1778 concernant les travaux <strong>de</strong>s chemins par<br />

corvées ; — cassant un autre arrêt <strong>de</strong> la même Cour,<br />

17 juin 1778 sur le même objet et annulant les décrets <strong>de</strong><br />

prise <strong>de</strong> corps portés par elle relativement aux corvées<br />

; — ordonnant la revision <strong>de</strong>s anciens cadastres du<br />

pays <strong>de</strong> Marsan ; — autorisant l'aliénation <strong>de</strong>s lan<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

Capbas et Capsus dans la paroisse <strong>de</strong> Gaillères en Marsan<br />

; — cassant l'arrêt du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux du<br />

18 juillet 1779 relatif aux corvées ; — portant abolition<br />

<strong>de</strong> la question préparatoire (1780). — Arrêts du Parlement<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux : — qui casse celui <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s<br />

Ai<strong>de</strong>s, du 23 mai 1776, concernant la recherche générale<br />

<strong>de</strong>s usurpateurs <strong>de</strong> noblesse ; — qui casse un autre arrêt<br />

<strong>de</strong> la même Cour, 23 juin 1776, comme contenant <strong>de</strong>s<br />

maximes contraires au droit public du Royaume ; — qui<br />

casse les ordonnances rendues par les subdélégués sur le<br />

fait <strong>de</strong>s corvées (1779) ; autres arrêts concernant le recensement<br />

<strong>de</strong> la population, les livres <strong>de</strong>s négociants, les<br />

mesures <strong>de</strong>s grains, etc… — Ordonnances <strong>de</strong> l'intendant<br />

concernant les mûriers (1755) ; — les corvées ; — les<br />

prairies artificielles du Condomois, du Périgord et du<br />

Sarladais (1762) ; — les esclaves nègres (1763) et leur<br />

expulsion <strong>de</strong> France ; — les corvées militaires <strong>de</strong> la juridiction<br />

<strong>de</strong> Périgueux, etc… — Divers : — Mémoire instructif<br />

pour découvrir les causes qui produisent le blé noir<br />

(1760) ; — délibération <strong>de</strong> la Chambre <strong>de</strong> commerce pour<br />

l'augmentation <strong>de</strong> la marine (1762) ; — lettre <strong>de</strong> M. <strong>de</strong><br />

Choiseul, ministre <strong>de</strong> la guerre, à l'intendant, sur les papiers<br />

du Canada. — Enregistrement <strong>de</strong>s imprimés <strong>de</strong> la<br />

province (placards, ordonnances, arrêts) <strong>de</strong>puis 1743<br />

jusqu'à la fin <strong>de</strong> 1765. — Inventaire <strong>de</strong>s pièces <strong>de</strong> l'imprimerie<br />

royale imprimées pour le compte <strong>de</strong> l'intendance<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, concernant la législation et autres objets, <strong>de</strong><br />

décembre 1770 à décembre 1777, mentionnant les titres<br />

suivants : édits et arrêts révoquant la permission donnée<br />

aux armateurs <strong>de</strong> l'Océan, <strong>de</strong> tirer <strong>de</strong>s sels <strong>de</strong> Portugal et<br />

d'Espagne pour la pêche <strong>de</strong> la morue ; — portant suppression<br />

d'un ouvrage intitulé Histoire civile et naturelle du<br />

royaume <strong>de</strong> Siam ; — exemptant <strong>de</strong>s droits d'insinuation<br />

et contrôle les longs baux <strong>de</strong> défrichement <strong>de</strong>s lan<strong>de</strong>s et<br />

terres incultes ; — supprimant le Collège <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine<br />

<strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et prononçant après sa réunion au<br />

Collège <strong>de</strong> Guienne, un règlement (26 juin 1772) pour les<br />

<strong>de</strong>ux Collèges réunis ; — recommandant un mémoire du<br />

sieur Althen sur sur la Culture <strong>de</strong> la garance ; supprimant<br />

les livres et imprimés Histoire philosophique et<br />

politique <strong>de</strong>s établissements et du commerce <strong>de</strong>s Européens<br />

dans les <strong>de</strong>ux In<strong>de</strong>s ; <strong>de</strong>s Réflexions philosophiques<br />

sur le système <strong>de</strong> la Nature ; l'État <strong>de</strong>s pièces produites<br />

dans le procès <strong>de</strong> M. le comte <strong>de</strong> Beaumont ; l'Histoire<br />

générale <strong>de</strong> l'état présent <strong>de</strong> l'Europe, etc, etc. —<br />

Ordonnance <strong>de</strong> l'intendant rendue (1775) sur le rapport<br />

du sieur Carouge, docteur en mé<strong>de</strong>cine, à l'occasion d'une<br />

maladie épidémique qui a régné dans le village du<br />

Puch. — Arrêt du Conseil, février 1776, supprimant divers<br />

imprimés relatifs à l'abolition <strong>de</strong>s juran<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s communautés<br />

<strong>de</strong>s Arts et Métiers. — Arrêts <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s<br />

Ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Guienne, du 23 mai 1776, concernant ceux qui<br />

se préten<strong>de</strong>nt nobles et exempts <strong>de</strong> taille et <strong>de</strong> collecte. —<br />

Arrêt du Conseil portant prorogation et amélioration <strong>de</strong>s<br />

octrois et revenus <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et cassant un<br />

arrêt <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s qui suivait l'enregistrement par<br />

cette cour <strong>de</strong>s lettres patentes concernant les octrois <strong>de</strong>s<br />

villes. — Édit du Roi proclamant la liberté du commerce<br />

<strong>de</strong>s vins, et leur libre circulation, emmagasinement, exportation<br />

en tout temps et vente, nonobstant tous privilèges<br />

particuliers et locaux à ce contraire, que supprime Sa<br />

Majesté (1777). — Lettres patentes sur arrêt, portant<br />

prorogation <strong>de</strong>s anciens octrois <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

avec établissement <strong>de</strong> nouveaux, pendant neuf années, à<br />

commencer du 1 er janvier 1777. — Arrêt du Conseil qui<br />

nomme <strong>de</strong>s commissaires pour procé<strong>de</strong>r en exécution <strong>de</strong><br />

l'édit d'avril 1777 à la liquidation <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ttes <strong>de</strong>s corps et<br />

communautés <strong>de</strong> métiers supprimées ; autre, qui interdit<br />

les frères Labottière pour avoir imprimé <strong>de</strong>s Remontrances<br />

<strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s. — Ordonnances <strong>de</strong> l'intendant<br />

pour encourager l'approvisionnement du Périgord, et<br />

concernant les communaux du Pays <strong>de</strong> Labour. —<br />

Ordonnance du Roi, 28 décembre 1777, portant institution<br />

d'un prix public en faveur <strong>de</strong>s nouveaux établissements<br />

<strong>de</strong> commerce et d'industrie. — 1771-1775. Édits,<br />

arrêts du Conseil, et du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; supprimant<br />

comme inutiles à l'administration <strong>de</strong> la justice les<br />

chevaliers d'honneur au Parlement ; — disposant sur les<br />

testaments clos ; — sur les dîmes et l'épizootie, sur <strong>de</strong>s<br />

émotions populaires, en septembre 1773. — Ordonnance<br />

<strong>de</strong>s jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux pour la pompe funèbre du feu roi<br />

Louis XV. — Arrêt du Conseil proclamant la liberté du<br />

commerce <strong>de</strong>s grains dans le royaume, septembre<br />

1774. — Arrêts du Conseil, ordonnances <strong>de</strong> l'intendant,<br />

mémoires et consultations <strong>de</strong> Bourgelat, Belleroc,<br />

Doazan, Vicq d'Azyr, <strong>de</strong> Beaufort, <strong>de</strong> Secondat, directeur<br />

<strong>de</strong> l'Académie <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, exposition du plan adopté<br />

pour éteindre la maladie épizootique, instructions <strong>de</strong>s<br />

mé<strong>de</strong>cins, prix extraordinaire <strong>de</strong> l'académie <strong>de</strong>s sciences<br />

pour 1778 ; ordonnance <strong>de</strong> l'intendant <strong>de</strong> Bayonne,<br />

Dayne, concernant cette maladie dans le Pays <strong>de</strong> Labour,<br />

et <strong>de</strong> l'intendant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux Dupré Saint


Maur et <strong>de</strong>s subdélégués sur ses ramifications à Saint-<br />

Émilion, Bazas, Grignols, les Lan<strong>de</strong>s ; lettre pastorale <strong>de</strong><br />

l'archevêque <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux aux curés <strong>de</strong>s paroisses atteintes.<br />

— Édit du Roi, 2 janvier 1775, portant réunion <strong>de</strong><br />

partie <strong>de</strong> la généralité <strong>de</strong> Bayonne à celle <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

etc… — Lettres <strong>de</strong> renouvellement d'année au secrétaire<br />

<strong>de</strong> l'intendance, Chauveton, adressées par les subdélégués<br />

Rochefort, <strong>de</strong> Cist, Assolent, Ducasse, Bourriot, Biran,<br />

Lerou, Lafargue, Favereau, Lacabane, et par MM. <strong>de</strong><br />

Belleyme et <strong>de</strong> Chancel (1780).<br />

C. 3797. (Portefeuille.) — 108 pièces, papier.<br />

1700-1742. — Papiers particuliers <strong>de</strong>s intendants : Papiers<br />

<strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Tourny, ancien intendant <strong>de</strong> Limoges,<br />

intendant <strong>de</strong> la généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Deman<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

renseignements et réponses <strong>de</strong>s subdélégués sur le poids<br />

et le prix <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> blé à Brive, évaluation <strong>de</strong>s<br />

grains <strong>de</strong>puis 1700 ; le setier <strong>de</strong> froment pèse quatrevingts<br />

livres, et l'héminal quarante à Limoges, et ils varient<br />

<strong>de</strong> juridiction à juridiction, dans cette élection, <strong>de</strong><br />

quatre-vingts livres <strong>de</strong> poids à cent soixante livres le<br />

setier. Dans l'élection <strong>de</strong> Tulle, il pèse <strong>de</strong> soixante, et<br />

même cinquante livres, à cent cinquante livres. — État<br />

<strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> la généralité <strong>de</strong> Poitiers et <strong>de</strong>s généralités<br />

voisines <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> Limoges, Lettre circulaire <strong>de</strong> Tourny<br />

à ses subdélégués au sujet <strong>de</strong>s arpenteurs et <strong>de</strong>s arpentements.<br />

Tableau général <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong>s grains et <strong>de</strong>s<br />

terres dans la généralité <strong>de</strong> Limoges 1733-1734, paroisse<br />

par paroisse. Mémoires divers. — Application <strong>de</strong> la taille<br />

proportionnelle par tarif <strong>de</strong> l'invention <strong>de</strong> Tourny, à la<br />

généralité <strong>de</strong> Limoges, et observations faites sur <strong>de</strong>s terres<br />

<strong>de</strong> trois catégories afin d'arriver à connaître exactement<br />

la quantité <strong>de</strong> blé seigle qu'il faut pour semer mille<br />

pieds carrés <strong>de</strong> terre labourable, soit une mesure <strong>de</strong> trois<br />

ares 1/3 ; « mon <strong>de</strong>ssein étant par là, dit l'intendant, <strong>de</strong><br />

connaître exactement la véritable proportion qu'il y a<br />

entre l'étendue <strong>de</strong>s terres à semer et la quantité <strong>de</strong> grains<br />

qui y est nécessaire. »<br />

C. 3798. (Portefeuille.) — 96 pièces, papier.<br />

1710-1761. — Matières mêlées <strong>de</strong> l'intendance <strong>de</strong> Limoges,<br />

administrée par Tourny avant sa nomination à<br />

Bor<strong>de</strong>aux. — Comptes <strong>de</strong> l'équipement <strong>de</strong>s milices. —<br />

Anciens mémoires et états sur les impositions ; état général<br />

du montant <strong>de</strong>s rôles du dixième <strong>de</strong> 1734, et <strong>de</strong> la<br />

capitation <strong>de</strong>puis 1701.— Tableau général <strong>de</strong>s revenus et<br />

<strong>de</strong>s dépenses à la charge du Roi : 187,563,895 livres <strong>de</strong><br />

recettes et 199,965,318 <strong>de</strong> dépenses : l'excédant <strong>de</strong>s<br />

dépenses est <strong>de</strong> douze millions et <strong>de</strong>mi en 1724. —<br />

Correspondance au sujet <strong>de</strong>s gar<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s forêts d'Angoumois.—<br />

État <strong>de</strong> la consistance et <strong>de</strong>s revenus du domaine<br />

d'Angoulême. Lettres <strong>de</strong> la Cour (1741-1742) sur diverses<br />

enquêtes. — Jugement souverain <strong>de</strong> l'intendant Pajot,<br />

(1761) sur les préséances mutuellement revendiquées<br />

entre le juge royal et les consuls <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> saint Léonard.<br />

C. 3799. (Portefeuille.) — 25 pièces, papier ; 6 plans.<br />

1705-1775. — Matières mêlées <strong>de</strong> l'intendance <strong>de</strong> Limoges.<br />

— Mémoires du clergé <strong>de</strong> Limoges et <strong>de</strong> Tulle au<br />

sujet <strong>de</strong>s taxes <strong>de</strong>s fermiers <strong>de</strong>s ecclésiastiques. — Lettres<br />

patentes sur arrêt du 12 mai 1705 concernant l'exemption<br />

<strong>de</strong>s tailles en faveur <strong>de</strong>s bourgeois <strong>de</strong> Lyon pour les maisons<br />

<strong>de</strong> campagne, clos et agencements dont ils jouissent<br />

par leurs mains, et qu'ils font cultiver par leurs valets et<br />

domestiques. — Arrêt du Conseil (1715) remédiant à<br />

différents abus <strong>de</strong> la taille dans la généralité <strong>de</strong> Limoges.<br />

— Mémoires et plans du chemin <strong>de</strong> Poitiers à Bor<strong>de</strong>aux<br />

passant par Angoulême. — État <strong>de</strong> la route <strong>de</strong> Paris<br />

à Bor<strong>de</strong>aux par Angoulême, <strong>de</strong>puis le faubourg l'Hommeau<br />

jusqu'à Roulette, où se termine la généralité <strong>de</strong><br />

Limoges. — État <strong>de</strong> la même route <strong>de</strong>puis le faubourg<br />

l'Hommeau jusqu'à Chaunay. — État du chemin d'Angoulême<br />

à Barbezieux où se trouve la route <strong>de</strong> poste <strong>de</strong> Paris<br />

à Bor<strong>de</strong>aux. — Mémoire sur la route <strong>de</strong> Paris à Bor<strong>de</strong>aux,<br />

<strong>de</strong> Chaunay à Barbezieux, et toisé <strong>de</strong> la partie <strong>de</strong> route<br />

<strong>de</strong>puis la métairie du Pont-à-Brac jusqu'à Chaunay. —<br />

Correspondance (1742) <strong>de</strong> Tourny avec Trudaine pour<br />

l'établissement que le premier propose d'un tracé que les<br />

ingénieurs écartent systématiquement. — Six plans.<br />

C. <strong>3800</strong>. (Portefeuille.) — 42 pièces, papier.<br />

1742. — Matières mêlées <strong>de</strong> l'intendance <strong>de</strong> Limoges.<br />

— États <strong>de</strong>s ponts et ponceaux <strong>de</strong> la généralité. Ponts<br />

et rivières. Élections <strong>de</strong> Tulle, <strong>de</strong> Brive, <strong>de</strong> Bourganeuf,<br />

d'Angoulême et <strong>de</strong> Limoges. États détaillés <strong>de</strong>s ponts<br />

situés dans chaque subdélégation, et les réparations qui<br />

sont nécessaires à chacun. État <strong>de</strong>s rivières qui entrent et<br />

coulent dans chaque subdélégation, ainsi que <strong>de</strong>s principaux<br />

chemins qui y passent. — État <strong>de</strong>s ponts et chaussées<br />

et <strong>de</strong>s principaux chemins <strong>de</strong> la châtellenie <strong>de</strong> Blanzac,<br />

avec plans cavaliers, et emplacement <strong>de</strong>s peyrats,<br />

moulins et chaussées.

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