Reflets - Ville de Montbard

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ACTION MUNICIPALE
Musée
la Mémoire
ouvrière
La notion de Patrimoine est souvent associée aux
monuments. Comme le dit si bien Françoise Choay
dans son livre « L’allégorie du Patrimoine » : « le
monument a pour but de faire revivre au présent, un
passé englouti par le temps ».
Depuis les années 1970, dès les premières casses
industrielles, les usines, les locomotives, les
anciennes tuileries ou forges, voire des ateliers
d’artisans représentent indubitablement une mémoire
patrimoniale.
C’est dans ce cadre que la Ville de Montbard, qui possède les vestiges
d’un château médiéval, le site Buffon, le canal de Bourgogne mais
aussi un important site métallurgique a décidé, pour les années à
venir, de mettre en valeur la mémoire ouvrière.
Les bâtiments sont bien sûr la marque du temps, mais derrière eux,
il y a des hommes, des hommes qui ont travaillé mais aussi vécu
en société et donc formé des groupes sociaux avec des cultures
spécifiques, avec des manières de vivre. Cet art de vivre, cette
mémoire patrimoniale, seront le fil conducteur de la construction
de nos expositions.
Pour cela, il nous faudra rechercher et étudier des objets témoins du
passé, mettre en évidence des pratiques de loisirs, de transmission
de savoir mais aussi mettre en lumière l’habitat et les lieux mêmes
du travail, l’usine.
Cet ensemble patrimonial, entre peine et fierté, nécessitait à
Montbard que l’on mette en place un travail. Il n’est jamais trop
tard pour bien faire !
Notons que les premiers travaux dans d’autres villes, datent des
années 1960-1970. On pensera au Creusot et à Blanzy (en Saône
et Loire), à Lewarde ou Fourmies dans le Nord, aux potasses de
Lorraine ou au 1 er puits de pétrole de Pechelbronn en Alsace.
PROGRAMME DES
EXPOSITIONS :
2010 : Exposition fondatrice
2011 : Dans et hors l’usine : liens de sociabilité,
conflits sociaux et luttes syndicales
2012 : L’habitat ouvrier dans le Montbardois
2013 : Produits sidérurgiques et innovation technique
2014 : Apprentissage et transmission des savoirs
2015 : Architecture industrielle
2016 : La vie à Montbard après l’usine.
Alors prenons ce retard à bras le corps suivant une double
dynamique :
1) Une méthodologie de travail basée sur 5-6 ans, 1 thème par an.
Dans 5 ou 6 ans nous pourrons constituer une véritable mémoire
industrielle et surtout humaine.
2) Une politique de collecte d’objets de mémoire tel un ancien
maillot de footballeur ou un ancien cheval d’arçon, des livrets et
diplômes de travail, des bannières de sport ou de fanfare, des
habits de travail, des affiches politiques, des photographies ou
enregistrements cinématographiques, des anciennes mobylettes
ou des cantines, des objets ou documents témoins de ce que
l’on appelle les rites de passage (naissance, mariage, décès) ou
calendaires : la St Eloi par exemple et puis même le bruit, le bruit
qui, aujourd’hui encore est présent, surtout la nuit où le métal se
fait encore bien réel.
« Le travailleur dedans »