Avril 2003 - N°63 - Commune de Pomponne

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LES DÉCHETS MÉNAGERS : Les filières de traitement et d’élimination (2) Nous avons vu dans le précédent " Vivre Pomponne ", la filière de la valorisation énergétique des ordures ménagères proprement dite. Nous poursuivons notre tour d’horizon des différentes facettes d’activité du S.I.E.T.R.E.M.(1) avec la filière du recyclage, les déchetteries et les extra-ménagers. LE RECYCLAGE Le tri sélectif Il consiste à séparer les ordures ménagères en vue de leur valorisation ou d’un traitement spécifique. Il porte sur 5 grandes catégories de matériaux pour lesquelles des filières de recyclage ont été développées :verre,papier-carton, plastique, acier-aluminium. Sa philosophie est de fournir aux industriels des produits le plus proche possible de la matière première. Organisation de la collecte Deux bacs sont à la disposition des Pomponnais, un bac jaune et un bac vert, dans lesquels ces derniers doivent faire le tri : - bac jaune : destiné à recevoir les emballages et les journaux-magazines. On y met les bouteilles et bidons en plastique (et uniquement des emballages en plastique, pas de sac, ni de film, ni de boîte…), les boîtes de conserve bien vidées de leur contenu, les canettes, les aérosols et bidons métalliques, les briques alimentaires, les cartonnettes, les journaux, les prospectus et les magazines non souillés. - bac vert : destiné uniquement aux récipients en verre : (bouteilles, bocaux, pots débarrassés de leurs collerettes métalliques ou de leurs capsules). Leur collecte se fait en porte à porte, avec une tournée pour le bac jaune et une pour le vert, tous les mardis matin avec les bennes de la société Polyurbaine. Les produits sont ensuite acheminés sur le centre de tri de Chelles où ils sont déchargés à même le sol. Un contrôle visuel est alors fait. Si le contenu est jugé de bonne qualité, le tas part vers la chaîne de tri. Les produits du bac jaune vont alors être triés manuellement sur deux tapis roulants et séparés entre les10 catégories de produits considérés comme recyclables. Ils sont ensuite mis en balle par catégorie en attendant d’être enlevés et acheminés vers leurs filières de recyclage respective. Les emballages non recyclables sont laissés par les agents trieurs et se dirigent vers une benne dont le contenu sera acheminé vers l’usine de valorisation thermique de Saint-Thibaultdes-Vignes. Il en est de même lorsqu’une benne après sondage est déclarée trop polluée et déclassée. Toutes les erreurs de tri , bien qu’elles soient valorisées ultérieurement en énergie, représentent un surcoût pour le SIETREM et donc pour les habitants eux-mêmes. Le verre quant à lui, ne subit pas de tri après la collecte pour des raisons de sécurité. Il est déchargé au sol puis contrôlé visuellement. Si la qualité est satisfaisante, il est acheminé sur un centre de tri et de broyage spécialisé avant d’être livré, sous forme de calcin, aux socié- (1) Syndicat Intercommunal pour l’Environnement et le Traitement des Résidus Ménagers de la Région de Lagny-sur-Marne. 10 tés verrières. Que deviennent les produits recyclés? Le verre :le seul recyclage possible, c’est le verre ! Il constitue le seul matériau recyclable à 100 % et en plus indéfiniment. Avec une bouteille ou un bocal en verre, on peut refaire la même bouteille ou le même bocal. Son recyclage permet d’économiser d’une part des matières premières (il faut 1300kg environ de sable industriel, carbonate de soude, phonolite, dolomie, etc, pour produire une tonne de verre, 1000 kg avec le verre recyclé !) et de l’énergie (100 kg de fuel pour une tonne de verre recyclé). Attention :certains produits paraissant proches du verre ne sont pas recyclables :les ampoules,néons et halogènes,les miroirs et vitres, la vaisselle et la porcelaine, etc.. Leur présence complique les opérations de tri et peut altérer la production verrière. Ce sont quelques 2 millions de tonnes de verre qui ont été recyclées en France en 2002, le SIETREM a contribué à hauteur de 4850 tonnes. Papier-carton- journaux-magazines Ils représentent la plus grosse partie du volume des emballages recyclables et sont destinées à l’industrie papetière. Les papiers-journaux-magazines sont broyés et mis dans des "pulpeurs" afin d’éliminer l’encre et les impuretés, la pâte à papier obtenue est ainsi suffisamment blanche pour permettre la fabrication de papier journal par l’usine de la Chapelle Darblay (Groupe UPM- Kymené) à Rouen. Les cartons subissent le même traitement, sauf les briques alimentaires qui doivent subir un traitement spécifique pour séparer les composants (plastique, aluminium). La pâte obtenue est transformée en papier d’emballage par les Papeteries de la Seine (Groupe SMUR- FIT-SOCAR) à Nanterre. En 2001, l’industrie papetière a consommé 5 566 000 tonnes de papiers recyclés dont 8 % provenaient de la récupération des ménages (part du SIETREM : 4430 tonnes en 2002). L’acier et l’aluminium Après traitement et fusion, l’acier permet de produire des ronds à béton, des tôles, etc. L’aluminium sert à la fabrication de pièces de moteurs, de profilés, de canettes, etc. Les débouchés sont Arcelor Packaging à Bonneuil-sur-Marne pour l’acier (186 tonnes en 2002) et Afimet à Compiègne pour l’aluminium (15 tonnes en 2002). Le plastique Les produits recyclables sont constitués par les bouteilles transparentes, en PVC (Polychlorure de Vinyle) ou PET (Polyéthylène Terephtalate) ou les flacons et les bouteilles opaques en PEHD (Polyéthylène Haute densité). Le traitement consiste à les débarrasser des corps étrangers, les laver et les broyer, afin de les transformer en poudre et fibres pour le PET et le PVC ou granulés pour le PEHD, en vue de leur utilisation ultérieure. Le PVC et le PET régénérés sont principalement utilisés pour la fabrication de tubes et tuyaux du bâtiment, la fabrication de laine polaire ou la fabrication de nouveaux emballages, etc. Les granulés de PEHD vont être utilisés pour la fabrication de bidons
de lessive, de gaines de cables, etc. mais jamais pour les emballages alimentaires. L’ensemble des produits plastiques sont livrés à Valorplast, qui les dirige en fonction des besoins sur ses différentes usines (547 tonnes en 2002). Pourquoi arrive-t-il que des bacs soient refusés à la collecte ? Une phase essentielle préalable au recyclage est de débarrasser les produits de toute les matières indésirables, ce processus coûteux mais incontournable est à l’origine de la mise au rebus d’une part des produits collectés. Un seul bidon d’huile dans un bac peut remettre en question le tri de tout un quartier,voire d’une commune.C’est pourquoi un contrôle de la qualité des bacs est effectué lors de la collecte et s’il contient trop de produits non recyclables il arrive qu’il soit refusé. Dans ce cas il suffit de présenter son bac lors de la collecte d’ordures ménagères suivante en laissant l’autocollant de refus sur celui-ci. La qualité du tri est en amélioration sur Pomponne : 24 % des bacs contrôlés refusés en 2001, 20 % en 2002, mais ces résultats doivent être encore améliorés. Il est donc préférable de privilégier la qualité à la quantité. Soyez vigilants et au moindre doute jetez dans votre poubelle habituelle ou appelez le SIETREM au 0.800.770.061. LES DÉCHETTERIES La philosophie est de permettre de : - soustraire les déchets ménagers spéciaux au flux des ordures ménagères, - lutter contre les dépôts sauvages d’objets encombrants ou polluants, - assurer la récupération par d’autres voies de déchets recyclables. Organisation La déchetterie est un site aménagé de l’ordre de 2500 m2 ,clôturé et gardienné, accessible aux véhicules légers ou camionnettes, dans lequel les Pomponnais peuvent apporter les catégories de déchets qui ne trouvent pas leur place dans la collecte en porte à porte que nous venons de décrire. Le SIETREM posséde actuellement 2 déchetteries : Saint-Thibaultdes-Vignes et Croissy-Beaubourg; 2 autres déchetteries devraient voir le jour prochainement à Noisiel et Chelles. Fonctionnement La déchetterie dispose de bennes spécialisées pour les catégories de déchets traditionnels (papiers-cartons, métaux, déchets verts, bois, etc) et des installations plus spécifiques (bornes huile minérale et/ou organique, vêtements ; caissons piles et batteries, électroménager gris, DM ; colonnes à journaux, à verre ; conteneur pour pneumatique, etc). Le gardien présent sur le site conseille le Pomponnais pour qu’il puisse répartir correctement ses apports entre les différents réceptacles. Lorsque ces derniers sont pleins, ils sont évacués en fonction du produit concerné soit vers la valorisation thermique ou le recyclage, soit vers le compostage pour les déchets verts ou la décharge pour le tout-venant. Le tonnage recueilli sur les 2 déchetteries en service à représenté 7255 tonnes en 2002. LES EXTRA- MÉNAGERS Longtemps appelés encombrants ou monstres, ils sont constitués des produits encombrants provenant de la consommation courante des ménages et devenus hors d’usage, tels que appareils ménagers et électroménagers (réfrigérateurs, congélateurs, cuisinières, téléviseurs, etc..), meubles et mobiliers divers,literie (matelas,sommier),dont le poids n’excéde pas 50 kilos. Tous les autres produits doivent être amenés directement en déchetteries. Leur collecte est réalisée en porte à porte à Pomponne par la société Aubine, une fois tous les deux mois, le premier lundi des mois pairs. Les produits sont ensuite amenés à la décharge de Claye-Souilly où ils sont enfouis. Cette situation est cependant transitoire, car l’organisation d’un tri devrait être réalisée dans les prochains mois avec séparation des produits qui peuvent faire l’objet d’un recyclage. Le tonnage des extra-ménagers a représenté 10 000 tonnes en 2002 pour les 26 communes dont 105 tonnes pour Pomponne (132 tonnes en 2001). Le mot du président du SIETREM Je tiens à remercier vivement la commune de Pomponne qui, par la publication de deux dossiers complets sur la gestion de nos déchets,a contribué à faire connaître le rôle de votre syndicat le SIETREM. Le SIETREM, qui a aujourd’hui quarante ans, peut se satisfaire d’avoir toujours su allier performance et compétitivité avec comme priorité dans ses actions,la qualité de vie de ses concitoyens et le respect de l’environnement. Ainsi, l’unité de traitement des ordures ménagères de Saint- Thibault-des-Vignes vient d’être dotée d’un nouveau traitement des fumées, lui permettant de respecter les nouvelles normes de rejets atmosphériques applicables en décembre 2005. Les Pomponnais ont, depuis longtemps, compris la problématique des déchets et du tri sélectif. Je suis heureux de leur annoncer que la contribution financière globale de la commune de Pomponne concernant la gestion des résidus ménagers ne devrait pas augmenter cette année. Ensemble continuons nos efforts. 11 LE POINT VERT : MISE AU POINT ! Michel RICART LE SAVIEZ-VOUS ? C’est le 24 novembre 1883 que le préfet de la ville de Paris, Eugène POUBELLE, oblige les propriétaires parisiens à mettre à la disposition de leurs locataires des récipients munis d’un couvercle, afin qu’ils puissent y déposer leurs déchets. Le nom de l’initiateur de ce projet est passé à la postérité. Ses " poubelles " font désormais partie de notre environnement quotidien. La présence de ce logo indique l’adhésion des entreprises au financement du programme d’Ecoemballage pour développer des systèmes de collecte sélective, de tri et de traitement des déchets ménagers. Les emballages portant ce logo ne sont pas tous recyclables.Avant de les déposer dans un contenant de collecte sélective, il faut vérifier qu’ils figurent bien dans le guide pratique du tri.
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