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Nancy-Thermal
Histoire
d’eau…
« Soigner, distraire, guérir » : le rêve de Louis Lanternier, le pionnier du thermalisme
nancéien, est devenu réalité le 21 juillet 1908. C’est à cette date, en
effet, qu’un premier forage a débuté sur le terrain Blandan jouxtant le Parc
Sainte-Marie acquis par la Ville de Nancy pour l’Exposition Internationale de l’Est
de la France de 1909. Six mois plus tard, l’eau a jailli de la profondeur de 660
mètres à raison de 20 litres par minute. Le sondage sera terminé en mai 1909 à
800,32 mètres, se révélant être le plus profond d’Europe à cette époque.
La source Lanternier,
attraction de
l’exposition internationale
de 1909
C’est le début de l’aventure que l’architecte
renommé Louis Lanternier, par ailleurs
conseiller municipal de Nancy, a imaginée.
Objectif : créer un complexe thermal
à l’échelle de la ville devenue la capitale
de l’Est de la France aux lendemains de
la guerre de 1870. Dans le contexte de
bouillonnement culturel de l’Ecole de Nancy
et d’émergence d’un nouveau quartier, la
source d’eau chaude est l’une des attractions
les plus courues de l’Exposition Internationale.
Les propiétés thérapeutiques de
l’eau de Nancy-Thermal sont reconnues par
l’Académie de Médecine en 1911. De qualité
comparable à celle de sources Vosgiennes,
elle est alors utilisée pour traiter certaines
formes d’arthrose. Et grâce à ses propriétés
multiples, action purgative ou tonique, elle
était également prise en boisson.
www.grand-nancy.org
La plus grande
piscine d’eau minéraLe
au monde
Après l’Exposition Internationale, les Nancéiens continuent
à venir en nombre profiter des bienfaits de la source autour
de laquelle s’érige une rotonde ornée d’une élégante
fontaine laissant couler une eau à 36°C.
A côté de ce pavillon, Louis Lanternier conçoit un vaste
complexe thermal, complété par un casino, un jardin à
la Française et un grand hôtel. En 1913, seul l’établissement
thermal est inauguré et Nancy peut alors se targuer
de posséder la plus grande piscine d’eau minérale au
monde. Le site accueillera également une usine d’embouteillage
pour commercialiser l’eau de source aux nombreuses
vertus.
Quelques années plus tard, les rêves d’épanouissement
d’une grande station thermale nancéienne se perdent
dans la tourmente de la Grande Guerre, qui ôte la vie à
Louis Lanternier. Si des travaux d’aménagements, telles les
baies de clôture ajoutées à la Galerie Thermal par Jean
Prouvé en 1934, sont réalisés, les rêves de thermalisme
s’essoufflent pourtant peu à peu.
Aujourd’hui, plus d’un siècle après le jaillissement de la
première source, cette longue histoire thermale se prolonge
grâce au projet porté par la Communauté urbaine du Grand
Nancy.
service communication - Photos droits réservés

Nancy-Thermal
Vers un complexe
« Bien-être », « Forme »,
« détente » et « Santé »
Au cœur d’un quartier où les fonctions résidentielles se mêlent à des activités
administratives, sportives ou culturelles, avec notamment le Musée de l’Ecole
de Nancy, le site de Nancy-Thermal forme avec le Parc Sainte-Marie un ensemble
de 7.5 hectares. Un vaste espace dédié aux activités sportives, à la détente et aux
loisirs à deux pas du site d’ARTEM où, à l’horizon 2014, ce grand projet universitaire
rassemblera l’Ecole des Mines de Nancy, l’Institut Commercial de Nancy et
l’Ecole Nationale Supérieure d’Art.
une étude
pour déFinir
l’avenir du site
Partie intégrante du Pôle aquatique du Grand
Nancy qui regroupe 7 établissements dans
l’agglomération, le complexe Nancy-Thermal
recèle de nombreux atouts, de son architecture
remarquable à la qualité de l’offre proposée.
Fort de ce potentiel, il fait aujourd’hui l’objet
d’une réflexion en vue de son évolution en un
centre dédié au bien-être, au thermalisme et aux
activités thermalo-sportives.
Afin d’imaginer précisément l’avenir du site, la
Communauté urbaine du Grand Nancy mène
une étude de définition pour la création d’un
pôle d’activités aquatiques axé autour des
concepts de «bien-être», «forme», «détente» et
«santé» et valorisant le patrimoine architectural
et culturel existant.
En plus des activités traditionnelles de natation,
le projet pourrait proposer une large gamme
de prestations liées à l’eau : spas, thermes, hammams,
saunas, soins, massages,... tout en favorisant
l’essor d’activités annexes.
Un Comité des Sages, composé d’élus, de professionnels
de santé (médecins, kinésithérapeutes...),
du sport et du thermalisme accompagne
la réflexion pour donner naissance à un
projet à même de contribuer au développement
touristique et économique de l’agglomération
nancéienne.
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renouer
avec L’HiStoire
fondatrice du lieu ?
Parallèlement et au regard de la riche histoire thermale
du site, une démarche d’obtention d’un agrément de
source minérale naturelle est également engagée. Une
caractéristique qui conférerait au lieu un intérêt et
une renommée dépassant largement le cadre du territoire
de l’agglomération.
Délivré par le Préfet après notamment avis favorable
du Conseil départemental de l’environnement et des
risques sanitaires et technologiques et de l’Académie
Nationale de Médecine, cet agrément impose des
critères très spécifiques à l’eau : pérennité et stabilité
de la ressource, qualités minérale et bactériologique
irréprochables…
Autre préalable : la mise en évidence des propriétés
bénéfiques de l’eau de Nancy-Thermal, en l’occurence
sur la gonarthrose (l’arthrose du genou) via une étude
médicale menée in situ par le service de Rhumatologie
et les équipes scientifiques du CHU de Nancy dans le
cadre d’un partenariat avec la Communauté urbaine
du Grand Nancy. Ainsi, après autorisation de lancement
de l’étude par le Préfet, environ 280 patients seront
accueillis à Nancy Thermal à partir du printemps 2012. Ils y
recevront des soins définis par un protocole élaboré par
le CHU de Nancy.
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Nancy-Thermal
une première vague
d’aménagements
Pour mener à bien la phase d’étude médicale nécessaire à l’obtention du label
thermal, une partie des locaux attenants à la piscine ronde a bénéficié d’une
profonde rénovation. Autrefois déjà dédiés aux curistes, ils abritent désormais un
nouvel espace d’accueil, un cabinet médical et tous les équipements propres aux
soins thermaux, des cabines destinées à l’application de boues aux douches à
jets en passant par des baignoires d’hydromassage. Adapté aux personnes en
situation de handicap, l’espace repensé et pénétré de lumière offre également
une zone de détente aux volumes généreux, dans le prolongement de la
Galerie Thermal.
© Agence N. Stelmaszyk
un nouveau forage
pour retrouVer
l’eau de la source
dans les bassins
L’atout principal des bassins historiques
de Nancy-Thermal a toujours été leur
alimentation par l’eau issue de forages.
Après le premier forage réalisé en
1909, un second, débuté en 1938, fait
jaillir l’eau à 780 mètres de profondeur
deux ans plus tard. Mais la guerre
met fin, une fois de plus, aux ambitions
thermales nancéiennes.
En 1964, un nouveau forage est lancé,
en partie pour alimenter la piscine de
plein air, dont la construction débute
un an plus tard. Réhabilité en 1986, ce
troisième et dernier forage, d’une
profondeur de 800 mètres pour une
eau à une température de 32°C, ne
permettait plus ces dernières années
d’alimenter les bassins.
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© Agence N. Stelmaszyk
C’est donc à la fois pour perpétuer
le fonctionnement centenaire de
Nancy-Thermal et retrouver l’eau
thermale de la source chère aux
habitués des lieux, mais également
dans la perspective du renouveau
de l’activité thermale, que le Grand
Nancy a réalisé un quatrième forage.
Non loin de l’endroit où l’eau a jailli
pour la première fois, il capte la
nappe des Grès du Trias inférieur
dits Grès Vosgiens, à 850 mètres de
profondeur.
L’eau chaude de ce dernier forage
alimentant à nouveau les piscines du
site depuis octobre 2011, l’opération
s’inscrit dans une logique durable et
permet une économie en ressources
énergétiques.
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