Le tourisme et la culture, moteurs de l'économie - Communauté ...

L'Institut de la Grande Région et le Grand Nancy présentent :
Si le Tourisme peut se définir comme le plaisir de voyager et de
découvrir, et la Culture comme une opportunité d'élargir nos
connaissances et nos émotions, ne sont-ils pas également une source
de richesse économique pour nos territoires…
Et si nous en parlions?
Les Actes du Forum
8 novembre 2011, Nancy
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Tourisme et Culture,
moteurs de l'économie
8 novembre 2011, Nancy

SOMMAIRE
PROGRAMME .......................................................................................... 3
ACTES .................................................................................................. 11
Allocution d'accueil............................................................................... 13
La subtile reconnaissance de deux mondes .............................................. 15
Une conception différente des projets touristiques et culturels .................... 17
Le tourbillon de la réalisation ................................................................. 21
Atelier n°1 : "Savoir-faire" ................................................................. 21
Atelier n°2 : "Savoir-recevoir" ............................................................ 24
La reconnaissance d'une ressource économique ....................................... 27
Analyse des retombées économiques ................................................... 27
Les prospectives ............................................................................... 33
Discours de clôture............................................................................... 39
LISTE DES INTERVENANTS................................................................... 41
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PROGRAMME
9h00 - Accueil
9h45 - Allocution d’accueil
� M. Charles-Ferdinand NOTHOMB, Président de l’Institut de la Grande
Région, Ministre d’Etat en Belgique
� M. André ROSSINOT, Président du Grand Nancy, Maire de Nancy, Ancien
Ministre
10h15 - La subtile reconnaissance de deux mondes
Confrontés à la compétitivité, à l’émulation créatrice entre territoires, comme
aux réalités économiques, les nouveaux enjeux, en matière touristique et
culturelle, ont peu à peu modifié les ambitions, les projets des acteurs publics et
privés.
Le Tourisme et la Culture, une intelligente complémentarité créatrice
de richesses
� Mme Saskia COUSIN, Docteur en anthropologie sociale, Maître de
conférence Université Paris I Panthéon Sorbonne
Le tourisme est le produit historique d'une culture, et la culture s'est toujours nourrie
du regard de ses publics. Comment en est-on alors arrivé à considérer le tourisme et
la culture comme des entités que tout opposerait : buts, pratiques et valeurs ?
Pourquoi rester sur les stéréotypes des gardiens et des marchands du temple, des
"cultureux" et des "épiciers", alors que le tourisme est parfois peu rentable, et que
l'économie de la culture est un secteur souvent florissant? Pour le meilleur, mais
aussi pour le pire, la vague anglosaxonne des industries créatives rend caduc ces
conflits d'un autre âge. Il est temps de danser autrement le vieux tango du tourisme
et de la culture : le danser dans les mélodies d'aujourd'hui, même si à contre-temps.
Tourisme et culture : de quels mondes parle-t-on?
Comment danser ensemble?
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10h45 - Une conception différente des projets touristiques et
culturels
La convergence économique entre culture et tourisme modifie les pratiques des
acteurs publics et privés. Désormais l’équilibre, la rentabilité et les retombées
financières font partie intégrante du projet.
Une volonté économique présente dès l’émergence du projet
� M. Gérard RONGEOT, Vice-président du Grand Nancy en charge du
marketing territorial et des réseaux internationaux, Président de Nancy
Tourisme, Vice-président de l'Institut de la Grande Région
11h00 - Pause café
11h15 - Le tourbillon de la réalisation
Avant qu’un projet touristique ou culturel ne soit reconnu comme fiable et
attrayant, ses acteurs sont confrontés à de multiples questions : quelle maîtrise
d’ouvrage, qui sont les partenaires importants, les financements croisés sont-ils
possibles, avons-nous les moyens humains, financiers de le faire ou de le
soutenir, pouvons-nous prendre un tel risque financier,…?
Des expériences françaises, belges, luxembourgeoises et allemandes, sources de
débats, seront présentées dans deux ateliers simultanés, pilotés par la Sarre et
le Luxembourg.
Atelier 1 : "Savoir-faire"
Si la passion est primordiale dans la réussite d’un projet, l’auteur souhaitant
finaliser cette aventure se pose, en premier lieu, la question de la méthode.
Quelle ingénierie est à mettre en œuvre ?
Quels sont les partenaires à mobiliser ?
Quelle stratégie marketing et de communication à développer ?
Présidé et animé par la Sarre : M. Rudolf BOHN, Secrétaire d'Etat et VP IGR,
M. Leander WAPPLER, Responsable IHK(CCI) de la Sarre
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� Mme Sylvie HAMARD, Directrice artistique Festival Perspectives, Sarre
"Le Festival Perspectives", à ses origines, il y a 35 ans, festival de théâtre français
en Allemagne, est devenu en 2002 un festival franco-allemand des Arts de la Scène ;
franco-allemand de par sa programmation et de par son financement. En effet, la
volonté du Conseil Général de la Moselle de s’associer à la ville de Sarrebruck et au
Land de Sarre a conduit au développement de ce festival unique. Le Festival
Perspectives est une vitrine de la création contemporaine française et allemande dans
les domaines du théâtre, de la danse, des nouvelles formes, du nouveau cirque. Les
spectacles de théâtre sont systématiquement surtitrés pour permettre la circulation
du public de part et d’autre de la frontière. Les spectacles allemands sont dans la
mesure du possible présentés en France et les spectacles français en Allemagne. De
grands noms sont invités afin d’accroître le rayonnement dans la Grande Région et
favoriser le déplacement des publics. A l’exemple de Bartabas ou de Thomas
Ostermeier – Schaubühne Berlin qui ont attiré un public du Luxembourg, d’Alsace, de
Lorraine, de Sarre et de Rhénanie-Palatinat. Le festival travaille en partenariat avec
deux structures mosellanes de premier plan : Le Centre Pompidou Metz, et Le
Carreau – Scène Nationale de Forbach et de l’Est Mosellan où le festival présente les
plus grands spectacles allemands. Un nouveau projet entre nos deux institutions va
voir le jour : Artbrücken, soutenu par le programme Interreg. Il s’agira de développer
les actions décentralisées en direction du jeune public, de favoriser les échanges de
public et d’artistes et de former du personnel bilingue compétent dans notre domaine
culturel (communication, administration, technique). Le Festival Perspectives est
devenu une manifestation emblématique de la Grande Région. Les publics des
différents pays qui la constituent ne s’y trompent pas et s’y rejoignent de plus en plus
nombreux chaque année.
� Prof. Dr. Meinrad Maria GREWENIG, Directeur général/CEO de l'héritage
culturel mondial de la Völklinger Hütte – Centre européen d'art et de culture
industrielle, Sarre
"MONO 2012, un nouveau réseau d'art" est un projet de différentes institutions
culturelles et artistiques de la région SarLorLux. En 2012, 16 institutions issues de
trois pays organiseront 20 expositions monographiques d'artistes modernes
contemporains. Le nom de MONO fait référence à ces expositions monographiques.
La période d'exposition débutera le 2 juin 2012 et s'achèvera le 9 septembre 2012.
L'héritage culturel mondial de la Völklinger Hütte apporte sa contribution au projet
MONO sous la forme d'une exposition de l'artiste français Nicolas Dhervillers. Le
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projet MONO se déroulera parallèlement à la Documenta 13 à Kassel (des 8 et 9.06
au 16.09.12) et à l'Art Basel (du 13 au 17.06.12). L'héritage culturel mondial de la
Völklinger Hütte présentera son exposition MONO intitulée "Behind the future" du
1.04 au 1.11.12. Outre l'héritage culturel mondial de la Völklinger Hütte, le Centre
Pompidou de Metz, le musée de la Sarre, le Mudam et le casino de Luxembourg sont
des partenaires permanents du projet. Les participants de la Sarre sont la maison des
artistes sarrois à Sarrebruck, la galerie de l'école supérieure d'arts plastiques et la
galerie municipale de Neunkirchen ainsi que le Museum Schloss Fellenberg à Merzig.
� Mme Marie RIGAUX, Présidente d'Art.Metz, Lorraine
"Art.Metz", est une association dont la vocation est de promouvoir l’art
contemporain dans la Région et son objectif principal est de conduire le grand public
vers l’art contemporain. La 1 ère édition de la Foire a eu lieu en 2001 et permet
d’ouvrir le Hall d’exposition tous les ans à environ 100 exposants : artistes,
associations, galeries. C’est aujourd’hui une Foire internationale avec des partenariats
en Chine et en Corée du Sud. L’association est partenaire de l’IGR depuis 2009.
� M. Holger SCHRÖDER, Ecrivain, dramaturge au Saarländisches
Staatstheater de Sarrebruck, Sarre
"Total Théâtre – La vision d'une langue culturelle commune au sein de la
Grande Région", réunit comme partenaires : Théâtre National du Luxembourg,
Théâtre NEST-Centre dramatique de Thionville, Théâtre de la Place-Liège,
Saarländisches Staatstheater de Sarrebruck. La culture a une place prépondérante
dans le processus d'unification européenne. Mais contrairement au programme
d'échanges culturels tel qu'il fonctionne entre différents pays, une coopération
culturelle internationale, entre quatre institutions théâtrales de premier plan, exige
une continuité qui crée les structures d'un genre nouveau. C'est le moyen d'amorcer
une évolution culturelle commune dans la Grande Région qui compte 11 millions
d'habitants. La vision d'une identité de la Grande Région au cœur de l'Europe
contribue de manière décisive à faire sortir la Lorraine, la Sarre, la Rhénanie-Palatinat
de leur position marginale dans le pays et souligne parallèlement la fonction
d'intermédiaires du Luxembourg et de la Wallonie. Ce projet veut donner à la Grande
Région un nouveau visage culturel grâce à l'échange, à la visibilité et à la mobilité au
niveau du théâtre. L'objectif principal est d'ancrer la Grande Région dans les
pratiques artistiques et dans la perception du public. Total Théâtre perpétue un
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processus artistique, logistique, économique de coopération des théâtres, coopération
intensifiée avec "Luxembourg et Grande Région, Capitale européenne de la culture
2007" ; et a pour volonté de renforcer l'importance du théâtre pour l'évolution
sociale, politique, économique, culturelle et sensibiliser les décideurs politiques.
� Dr. Annkathrin KORDEL, Chef de projet, Rhénanie-Palatinat
La route des romains a été conçue, dans les années 90, en tant que route
touristique de la "vallée européenne de la Moselle", par l'institut européen du
tourisme à Trèves, sur l'ordre de la commission régionale SaarLuxLor. Depuis, la zone
du projet s'étend jusqu'au nord de l'Eifel et inclut tout le Land de Sarre et l'Hunsrück.
Une centaine de curiosités celtes et romaines jalonnent la route des romains et nous
entraînent vers les découvertes variées et inattendues d'un voyage dans le temps
jusqu'à l'Antiquité. La société Mosellandtouristik GmbH a pris la direction du projet en
la personne du Dr. KORDEL. Depuis 2006, d'importants moyens de communication,
de marketing et de nouvelles infrastructures ont été mis en place, subventionnés par
l'UE et les pays participants. Avec 9 sites et 4 régions LEADER, la route des romains
est le plus grand projet de coopération LEADER transfrontalier.
Atelier 2 : "Savoir-recevoir"
Outre le fait de savoir-faire, il est nécessaire pour l’acteur privé ou public de
savoir rassembler, autour de son projet, les compétences humaines et
financières.
Où trouver les ressources humaines, techniques, politiques, financières
nécessaires ?
Quelles sont les capacités à entreprendre des acteurs privés, des
collectivités ?
Quelles sont les politiques d’accompagnement offertes aux porteurs de
projets ?
Présidé par le Luxembourg : M. Mathias SCHAACK, VP IGR et animé par
Mme Marie-Ange SCHIMMER, Agence luxembourgeoise d'action culturelle –
relais Culture Europe Luxembourg
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� Mme Sorina CAPP, Directrice adjointe de l'Institut européen des itinéraires
culturels, Luxembourg
"Tourisme culturel urbain, l’exemple des itinéraires culturels européens du
Conseil de l’Europe" : Qui ne connaît pas le chemin de Saint Jacques de
Compostelle ? Mais qui sait qu’il a été le 1 er itinéraire culturel à être initié par le
Conseil de l’Europe en 87 ? Les quelques 30 itinéraires culturels européens
concentrent près de 25 ans d’expérience en matière de tourisme culturel et durable.
Certains itinéraires réussissent là où d’autres trébuchent : la coopération dans le long
terme et la viabilité des projets. L’étude européenne "Picture" montre à quel point il
est important d’adopter une approche intégrée pour tout projet de tourisme culturel,
qui doit être pensé dans la durée avec toutes les parties prenantes et s’inscrire dans
un cadre stratégique de gouvernance.
� M. Jean-Pierre DICHTER, Ancien député-maire, Conseiller de
Gouvernement e.r., Responsable associatif, Expert "Leader", Luxembourg
"L’approche Leader et le tourisme rural conjugués au culturel": depuis le
lancement de l’Initiative communautaire Leader en 1991, celle-ci est devenue le
moteur européen pour le développement rural. Elle a financé une myriade de projets
de tourisme rural culturel en Europe : jardins des trois côtés de la Moselle, festivals
de musique, une salle de concerts qui attire des milliers d’amateurs de jazz, un vieux
moulin restauré remis au centre du développement local, … Elle a soutenu également
des projets transfrontaliers, telle la Route des Romains, et européens comme
CULtrips ou la "Voie Européenne de la Paix – Voie des Sculptures en Europe". Mais
Leader n’est pas qu’une source de financement. Leader est avant tout une approche
basée sur le partenariat et la concertation avec toutes les parties prenantes.
13h00 - Synthèse des ateliers
� Atelier 1 : M. Eric SCHARDER, Chef du Service culturel, Ville de Sarrebruck,
Sarre
� Atelier 2 : M. Georges HEIDERSCHEID, Directeur adjoint ONT,
Luxembourg
13h10 - Cocktail déjeunatoire
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14h30 - La reconnaissance d’une ressource économique
Un acteur, lorsqu’il imagine, conçoit et met en œuvre un projet culturel ou
touristique, outre la satisfaction personnelle ou professionnelle, garde au fond de
lui le secret espoir de faire de ce projet une réussite sur le plan économique,
condition sine qua non de la pérennité et viabilité de tout cet investissement.
Quelles sont les véritables retombées économiques pour les investisseurs,
les territoires ?
Sommes-nous réellement capables de les évaluer ?
Sommes-nous assez audacieux pour réagir aux évolutions et prospectives
qui se dégagent ?
Réponse à ces interrogations lors de deux tables-rondes, pilotées par la Wallonie
et la Lorraine, autour notamment d’économistes, de spécialistes dans le domaine
du marketing et de l’audit. Riches de débats, elles seront rythmées de
présentations d’expériences françaises et étrangères.
1 ère table-ronde : Analyse des retombées économiques
Quels sont les types de retombées ? Quel chiffrage exact ? Quand sont-elles
perçues ? Peut-on considérer qu'il y a un véritable marché ? Comment les
retombées sont calculées, et évaluées ? Sont-elles conformes aux prévisions ?....
� M. Alain SCHMITZ, Directeur artistique Chassepierre (Festival Arts de la
Rue), Belgique
� Mme Joëlle KIFFER, Directrice Marketing et Communication, Office de
Tourisme de Metz
� Mme Sorina CAPP, Directrice adjointe de l'Institut européen des itinéraires
culturels, Luxembourg
� M. René COLLIN, Député provincial à l’Economie, au Tourisme et à
l’Agriculture, Province de Luxembourg, Belgique
� Mme Claude ORIGET DU CLUZEAU, Docteur en économie, Directrice de la
société AOC and Co, Vice-présidente de l'AFEST
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2 ème table-ronde : Les prospectives
Comment le secteur privé agit pour rentabiliser ses investissements ? Quelles
sont les nouvelles tendances en matière de tourisme culturel (organisation, type
d'action, partenariat, communication, réseau…) ? Comment ces nouvelles
tendances sont acceptées par le secteur privé et public et le touriste ? Quelles
sont les actions qui demain fonctionneront ?
� M. Bertrand OUSSET, Directeur Général Adjoint Stratégie – EPAMARNE
� M. Thibault LECLERC, Directeur associé du Cabinet Image7, Président de
Tangram finances
� M. Michel MAIGRET, Directeur Général Adjoint Grands événements – Chef
de la Mission Renaissance 2013, Communauté urbaine du Grand Nancy
� M. Jean-Pascal VENDEVILLE, Directeur Kurt Salmon
16h45 - Discours de clôture
� M. Charles-Ferdinand NOTHOMB, Président de l’Institut de la Grande
Région, Ministre d’Etat en Belgique
� M. Jean-Pierre MASSERET, Président de la Grande Région, Président du
Conseil Régional de Lorraine
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ACTES
Olivier PIA anime cette journée qui sera consacrée à la reconnaissance
économique des projets touristiques et culturels menés dans la Grande Région.
Afin de comprendre cette évolution, la dimension historique sera confrontée à la
notion et à la mise en œuvre du marketing territorial. Ce changement d'approche
des projets touristiques et culturels qui s'illustre dès la conception, avec la
nécessité de savoir-faire et savoir-recevoir, qui permet de réelles retombées
économiques, est-il destiné encore à évoluer ?
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Allocution d'accueil
Charles-Ferdinand NOTHOMB
Président de l’Institut de la Grande Région, Ministre d'Etat en Belgique
L’Institut de la Grande Région, né de la curiosité de connaître l'autre côté de la
frontière, est un laboratoire d'idées nouvelles, un accélérateur de l'intégration
européenne, en favorisant les coopérations, sujet par sujet.
"Fort du soutien des institutions des différents Etats, du volontariat et
de la bonne volonté de chacun, l'IGR a pour volonté de donner des
impulsions, d'établir des contacts, secteur par secteur, pour discuter des
réalités et des projets pertinents pour la Grande Région"
S’il peut se mobiliser dans tous les domaines, l’IGR a accordé, en 3 ans, une
attention particulière à la question du Tourisme. Le tourisme intra-régional, selon
le Forum de Völklingen, en 2009, doit être coordonné afin de pouvoir présenter à
l'international ce territoire de la Grande Région situé au cœur de l'Europe ; selon
le Forum de 2010, à Arlon, de véritables coopérations pérennes doivent, par des
contacts à créer, être établies pour doper l’attractivité de notre Tourisme ; le
Forum de cette année 2011, à Nancy, se propose d'aborder le tourisme dans ses
dimensions culturelle et économique et a l’ambition, au-delà du déclaratoire, de
proposer des retombées concrètes.
André ROSSINOT
Président du Grand Nancy, Maire de Nancy, Ancien Ministre
La Grande Région, espace privilégié qui regroupe des territoires de 4 Etats
fondateurs de l'Union européenne, véritable creuset fédérateur, doit prendre
conscience de l'exemplarité de sa démarche. Aussi, ces régions transfrontalières,
mitoyennes, doivent porter un nouvel esprit européen. Dans tous les domaines :
tourisme, culturel, universitaire,… il faut inventer une nouvelle manière de
travailler ensemble, c'est une invention humaine à construire. Et les associations
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telles que l'IRI devenu l'IGR sont des lieux de liberté intellectuelle, de créativité
permettant de s'exprimer pleinement. En France, au travers du Sillon Lorrain,
premier réseau de villes formel entre Épinal, Nancy, Metz et Thionville, et
véritable pôle métropolitain, il apparaît clairement que les grandes politiques
publiques ne sont plus enfermées dans des circonscriptions administratives et
territoriales.
"Les grandes politiques publiques dépassent les frontières
administratives et territoriales, c'est cela l'Europe de la vie, l’Europe de
tous les jours, c'est là où il faut se battre"
Malgré le contexte actuel où les contraintes budgétaires sont une réalité pour
tous, certains domaines ne doivent pas être sacrifiés, dont la Culture. Facteur de
dignité humaine, de liberté humaine, et d'émancipation des femmes et des
hommes, la culture n'est pas une fin en soi mais une prise de conscience, un
partage, une addition de talents, du lien entre les générations, une ouverture sur
la Grande Région, sur l'Europe et sur le Monde.
"La Culture est un étonnant moyen de société ouverte"
La Culture est également un excellent moteur pour d'autres domaines. Ainsi, en
matière universitaire, en se fondant sur le savoir-faire, sur le patrimoine culturel,
à l'occasion du centenaire de l'Ecole de Nancy et la célébration de l'Art Nouveau,
trois grandes écoles d'art, de technologie et de management, et les institutions
publiques ont décidé d'investir 220M€, pour créer une nouvelle culture de
réseau, de projet collaboratif : ARTEM.
Cette journée qui permettra à chacun de se connaître, de se reconnaître, de
découvrir les richesses des personnes, des institutions, des territoires et de
s'apprécier, sera une amorce à la mobilisation des 11 millions de citoyens vivant
dans la Grande Région. Et cette prise de conscience suffisamment forte,
progressive et développée des citoyens ainsi qu'une stratégie institutionnelle
commune pourraient créer une dynamique sans précédent.
"Il faut se découvrir, partager et avoir envie de faire ensemble"
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La subtile reconnaissance de deux mondes
Saskia COUSIN
Docteur en anthropologie sociale,
Maître de Conférence Université Paris I Panthéon Sorbonne
Le terme "touriste" inventé par Stendhal, n'est que l'expression d'un phénomène
existant depuis longtemps, certains aristocrates voyageant depuis le XVI ème
siècle. Mais le tourisme n'émerge réellement qu'à la fin du XVIII ème siècle, au
Royaume-Uni, avec la création de stations et d’itinéraires de choses qu’il faut
avoir vues – essentiellement en Europe. Le XIX ème voit s’organiser le tourisme de
groupe, inventé par James Cook en 1841. Toutefois, si les touristes ont bien
inventé les premiers lieux du tourisme, cette histoire ne rend pas justice aux
acteurs locaux – érudits, commerçants et notables – qui, dès l’origine, ont
organisé et promu leurs petits pays et leurs patrimoines. Dès le départ, certains
acteurs comprennent que le tourisme et ses infrastructures sont indispensables à
l’invention et la sauvegarde du patrimoine. Ainsi Prosper Mérimée, en 1856, écrit
à son ami l'architecte Viollet-le-Duc : "Vous savez que nos monuments tombent
parce qu'ils ne sont pas assez connus, ils ne le sont pas parce qu'il n'y a pas
assez d'auberges". Le touriste est ainsi créateur de la culture car il met en valeur
le patrimoine, et producteur d'identité puisque si personne ne regarde, il n'y a
pas d'art.
"Le tourisme est producteur d'identité sociale et d'identité individuelle"
Il est coutume d'opposer aujourd'hui la culture, source d'inspiration, et le
tourisme, rentabilité financière. Cette situation est la conséquence historique des
relations entre l'Etat français créateur de la Culture, et les collectivités locales
initiatrices du Tourisme. Ce choc culturel, renforcé par les écrivains début du
XIX ème siècle en raison de leur vision élitiste du tourisme, consistant à ne pas
vouloir voir les autres, s'est cristallisé dans les années 60 avec Malraux et son
Ministère de la Culture, empêchant ainsi les autres ministères d'exister.
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Aujourd'hui, il est temps de réfléchir et de construire davantage une politique
sociale du tourisme alliant la culture et répondant aux nouvelles attentes du
touriste. D'ailleurs, la définition du touriste évolue et ne peut plus se limiter à la
personne qui s'est déplacée et a dormi une nuitée en hébergement marchand.
Afin d'accroître les retombées économiques, préserver le tourisme et la culture
sur nos territoires, il est nécessaire de pouvoir se doter d'outils d'évaluation.
Premièrement, pour comprendre les relations entre le tourisme et un territoire,
on ne peut se réduire à mesurer des impacts, car ce type d’approche
préformatée empêche d’appréhender ce que les sociétés locales font avec le
tourisme, leurs capacités d’appropriations et d’imagination. Mais, dans le même
temps, il faut sortir de la naïveté enthousiaste pour ce qui concerne la doctrine
des industries créatives. La création de ce secteur peut aussi être perçue comme
un mouvement de mise en concurrence mondiale du tourisme et de l’offre
patrimoniale. Dans ce contexte, où l’exception culturelle ou la légitimité des
institutions territoriales n’ont plus cours, la non délocalisation du tourisme et de
ses emplois devient une croyance de plus en plus erronée. Il semble urgent de
dépasser les querelles de chapelle entre tourisme et culture pour appréhender
les défis de l’avenir.
"Il est temps de comprendre que, de ce point de vue, et si l’Unesco perd
la partie, le tourisme et la culture seront bientôt gérés par l’OMC, loin
des préoccupations sociales, culturelles et politiques des territoires"
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Une conception différente des projets
touristiques et culturels
Gérard RONGEOT
Vice-président du Grand Nancy en charge du marketing territorial et des
réseaux internationaux, Président de Nancy Tourisme,
Vice-président de l'Institut de la Grande Région
Le tourisme s’est d’abord basé sur les dons du ciel ou les traces des ans et des
hommes, sur les "stocks" du territoire, c'est-à-dire le patrimoine existant :
naturel, architectural, etc. Aujourd’hui les territoires engagés dans l’économie
touristique concurrentielle ne peuvent plus se contenter de la valorisation de
cette manne et doivent aussi promouvoir leur image à travers la construction de
spectacles, d’événements ou plus globalement une politique de produits
renouvelables. Le territoire doit être en mesure de se réinventer et de se vendre
à partir de différents angles de vue.
"Comment sommes-nous capables de produire de l'événement qui va
régulièrement sur le marché nous permettre de nous offrir, non pas de
révéler notre identité, mais révéler notre image sous d'autres angles ?"
Cela nécessite une innovation permanente et différentes formes de partenariats.
Individuellement forts de leurs spécificité mais conscients du poids des
concurrences, les territoires cherchent aujourd’hui des stratégies d’alliance. Pour
le Grand Nancy par exemple, le tourisme ne peut plus se baser uniquement sur
son potentiel ; l’idée du Sillon Lorrain prend là toute sa signification.
"La présence de 400 000 touristes en un mois à Nancy, grâce au NJP, au
Livre sur la Place, à l'exposition Gruber et au jardin éphémère, ce n'est
pas le hasard, ni l'héritage de l'histoire mais la volonté des hommes, des
partenariats"
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"Le tourisme s’est d’abord basé sur le patrimoine issu du passé. Les
territoires ne peuvent plus s’en contenter, doivent innover en
permanence et promouvoir d’autres produits"
Il ne faut plus avoir honte à parler business. Le partenariat public/privé est par
ailleurs nécessaire à l’organisation de certaines manifestations, par exemple
demain à Nancy, Renaissance 2013. Il est ensuite fondamental de fédérer la
fierté des entreprises locales, lesquelles peuvent s’inscrire dans ces projets
culturels, touristiques et économiques. A Nancy, une action est en cours afin de
mieux coordonner Nancy Tourisme, le Palais des Congrès et Foires & Salons.
L’objectif consiste à faire converger les énergies pour mieux capter l’attention
des 11 millions d’admirateurs et de consommateurs de la Grande Région ou
cibler le tourisme minoritaire de grande distance tout en amenant les Grands
Nancéiens à devenir ambassadeurs de leur territoire.
***
Olivier PIA se tourne vers Saskia COUSIN, afin de recueillir son point de vue sur
le rapport entre l’offre et la demande en matière de tourisme.
Saskia COUSIN souhaite d’abord souligner que le regard de l’autre crée le désir
de soi. En d’autres termes, la présence de touristes japonais crée un désir du
territoire, susceptible de susciter le tourisme régional en un lieu.
"Le regard de l’autre crée le désir de soi. Le tourisme dans un territoire
recrée le désir qu’en ont les habitants"
En outre, il est important de connaître, comprendre la raison pour laquelle les
touristes voyagent. Sur le plan culturel, le tourisme occidental et le tourisme
oriental diffèrent largement. Le touriste occidental a tendance à chercher une
authenticité le faisant voyager dans le passé. À l’inverse, le touriste asiatique
cherche, lorsqu’il se rend en Occident, à imaginer le futur de son pays. Le
touriste occidental cherche à ne pas être un touriste, tandis que le touriste
asiatique souhaite sentir qu’il en est un.
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En réponse à la question posée par Olivier PIA, Saskia COUSIN précise que
seulement quelques lieux de tourisme ont été inventés par les touristes : Bath, la
Côte d’Azur, etc. Mais la plupart des lieux sont co-construits par le local et ont un
effet performatif avec l'effet de créer du désir, et la capacité de créer des choses.
Finalement, les deux phénomènes existent et cela dépend de l'échelle
territoriale, de la capacité de la ville à créer un imaginaire de sa ville dans
l'inconscient collectif.
Gérard RONGEOT constate que les villes ne peuvent plus se baser uniquement
sur leur offre naturelle et qu'il est nécessaire d’être inventif. Ce dernier cite
l'exemple du Sillon Lorrain, et l’offre commune des villes de Metz et Nancy à
travers le produit "Trésors de ville". Il s’agissait, à l’occasion de l’ouverture du
Centre Pompidou, et tenant compte de l’offre préexistante des 6 musées
nancéiens et de leurs 450 000 visiteurs, de commercialiser en même temps
l’offre des deux villes. L'intérêt de ce produit qui allie l'offre culturelle,
gastronomique et hôtelière est de fixer le touriste sur le territoire lorrain, de faire
en sorte que celui-ci y séjourne davantage, consomme davantage puisqu'il reste
plus longtemps en visitant Metz et Nancy.
Gérard RONGEOT évoque à partir de l’exemple de Barcelone le phénomène
émergeant du tourisme urbain. Barcelone, ces dix dernières années, s'est
façonnée une image par son aménagement urbain. Ainsi, le tourisme culturel
c'est aussi du tourisme urbain, et le tourisme urbain c'est la capacité d'une ville
d'offrir des ambiances. La ville doit pouvoir se laisser "sentir" par les touristes
dont, pour 30%, le premier réflexe consiste à s’imbiber de l’ambiance de la ville,
avant d’en visiter les hauts lieux culturels ou d’y revenir lors de grands
événements. D'ailleurs aujourd'hui, la ville se construit, se pense pour créer des
espaces urbains consommables par les touristes.
Sur ce point, Saskia COUSIN souligne que de nombreux touristes souhaitent que
leur soient vendus des produits correspondant à des activités que des habitants
pourraient faire. Ils souhaitent avoir l’impression d’avoir trouvé eux-mêmes une
activité ou un lieu représentatif de la destination.
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"Les touristes souhaitent faire ce qu’un habitant du lieu visité aurait pu
faire. Ils veulent avoir l’impression de débusquer un lieu ou repérer une
activité représentative de leur destination"
Saskia COUSIN évoque ensuite ce qu’elle nomme "l’avènement de la démocratie
touristique". Après 50 ans de démocratisation des vacances – plus ou moins
réussie – la démocratie touristique se développe au travers de sites internet de
notation, dont Trip Advisor est l’exemple le plus important. Cela signifie que ce
ne sont plus des experts qui disent où, quand et comment on doit partir en
vacances, mais les touristes qui jugent ce qu’ils fréquentent. Ceci a ou pourra
avoir de nombreuses conséquences. Par exemple, certaines notations des
internautes sont utilisées pour évaluer les employés, avec à la clef des sanctions
pour les responsables d’hôtels mal notés. Par ailleurs, on peut se demander dans
quelle mesure le partenariat entre Trip Advisor et le Comité du patrimoine
mondial ne va pas faire évoluer la manière dont les sites du patrimoine mondial
sont considérés, expertisés et hiérarchisés. Aussi, il y a une éducation à faire à
propos de cette démocratie touristique et inciter davantage les touristes à
raconter leur expérience vécue, les sites visités.
Quant à la question du climat, son rôle sur le tourisme, Saskia COUSIN indique
que cela est relatif aux modes et aux styles de vie des sociétés qui se succèdent.
Ainsi, la Côte d’Azur n’a longtemps connu qu’une saison hivernale. Ainsi,
l’Antarctique est-il aujourd'hui à la mode. Tout ceci a à voir avec l’évolution des
sociétés, de ce qui est considéré comme beau et bon, par les uns et les autres.
Gérard RONGEOT évoque, quant à lui, la saison touristique estivale 2011, dont le
temps a été exécrable en juillet ; or, le nombre de touristes a été très important.
Cela est la conséquence d'une offre touristique diversifiée puisque peu importe le
temps, les touristes savent que, dans une offre plurielle, ils vont découvrir
quelque chose en venant sur l'agglomération nancéienne.
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Le tourbillon de la réalisation
Atelier n°1 : "Savoir-faire"
Si la passion est primordiale dans la réussite d'un projet, l'auteur souhaitant
finaliser cette aventure se pose, en premier lieu, la question de la méthode.
� Quelle ingénierie est à mettre en œuvre ?
Tous les intervenants s'accordent sur l'importance de la mise en réseau : mise
en réseau des acteurs (partenaires, financeurs, équipes d'organisation et de
communication), mise en réseau physique des sites (MONO 2012, les Routes de
Romains, Total Théâtre). Cette mise en réseau permet de toucher un public plus
large, à travers des actions de communication plus ciblées, de dynamiser les flux
de publics au sein de la Grande Région, de mutualiser les moyens et donc de
diminuer certains coûts, et d'accroître la portée et le rayonnement de
l'événement, et plus largement de la Grande Région.
� Quels sont les partenaires à mobiliser ?
Afin de faire rayonner un événement au niveau de la Grande Région, il apparaît
important d'associer différents partenaires de différents Etats. C'est ainsi le cas
pour le Festival Perspectives, porté par le Land de Sarre, la ville de Sarrebruck et
le Conseil Général de la Moselle. Ce Festival associe également des partenaires
privés, à travers le sponsoring de la Banque de Sarrebruck, et l'Europe, via
Interreg. Quant à MONO 2012, ce projet a réussi le pari de réunir 16 institutions
des 4 Etats de la Grande Région, autour d'un projet unique dans le monde
artistique.
L'Europe est un partenaire important dans la Grande Région et accompagne
également le projet "Les Routes des Romains", plus grand projet transnational
de coopération financé par LEADER. Ce dernier, porté par Mosellandtouristik, a
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su associer de nombreux autres partenaires, à différents niveaux : l'Agence de
Tourisme Régional pour la Région de Moselle-Sarre, les échelons communaux, la
Centrale du Tourisme de la Sarre-Moselle Luxembourgeoise…
L'importance des moyens publics est soulignée. En effet, on ne peut rien créer à
partir de rien, il faut des financements de lancement. Et la Culture étant un bien
public commun, il faut que ces financements proviennent dans un premier temps
de l'Etat.
� Quelle stratégie de marketing et de communication à développer ?
Afin d'assurer la réussite des projets menés au cœur de la Grande Région, les
actions de communication en français et en allemand sont indispensables. Les
pôles étant multipliés, cette communication doit être dispersée sur différents
espaces. C'est pourquoi il est important de multiplier les outils de presse et
d'information afin de mener des campagnes de communication dans différentes
villes. Afin de franchir la barrière de la langue, la solution proposée par
l'Association Art.Metz est d'engager une agence allemande, qui a mis en place un
site internet trilingue (français, allemand et anglais), permettant ainsi d'accroître
la visibilité de l'événement et d'attirer des participants étrangers, tels que la
Corée, l'Argentine, ou encore la Chine. En outre la communication représentant
un certain coût, mais étant indispensable pour toucher un large public, l'une des
solutions mise en avant par le Festival Perspectives, même si celle-ci s'avère
aujourd'hui insuffisante, est la constitution des partenariats avec les médias.
En matière de marketing, le projet "Les Routes de Romains" a mis en œuvre un
marketing "ombrelle" ou "parapluie", qui recouvre de nombreux domaines :
modernisation du logo, nouvelle brochure en anglais, français, allemand et
néerlandais, nouveau site internet, mise en place d'offres pour certains groupes
cibles, affiches et dépliants consacrés à différentes thématiques, formation de
guides touristiques,…
Il est également important de favoriser la circulation des différents publics de ce
territoire. Des actions ponctuelles de grande envergure, tels que des concerts
gratuits organisés dans le cadre du Festival Perspectives ou la présentation d'un
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événement dans l'événement comme pour Art.Metz, permettent également
d'attirer un nouveau public, de renforcer l'image de l'événement, et d'accroître le
rayonnement de la Grande Région.
"Ce qui compte, c'est de créer des contextes, ou des situations. Nous ne
devons pas seulement faire des événements"
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Atelier n°2 : "Savoir-recevoir"
Au-delà du savoir-faire, il est nécessaire pour l'acteur privé ou public de savoir
rassembler, autour de son projet, les compétences humaines et les ressources
financières.
� Où trouver les ressources humaines, techniques, politiques,
financières nécessaires?
Pour trouver un financement, il faut d'abord savoir se positionner, penser cette
question en terme de savoir-être, de coopération, de concertation.
L'un des moyens proposés pour mettre en pratique la coopération nécessaire à la
réalisation d'un projet touristique et culturel est celui de la mise en réseau,
comme pour le cas des projets soutenus par l'Institut des Itinéraires Culturels.
Le réseau permet la construction d'une coopération, l'étude des ressources
disponibles, des problèmes et difficultés éventuelles. Une fois ce réseau
construit, les ressources financières en découlent.
Une façon de trouver des partenaires et des financements a été mise en place
par la Commission européenne, dans le cadre de l'initiative communautaire
"LEADER", à travers la création d'un "contact point" qui était nommé "Réseau
européen LEADER". Les porteurs de projets intéressés avaient la possibilité de
formuler une demande de recherche de partenaires, et pour le cas du
Luxembourg, les premiers contacts entre les partenariats ainsi créés donnaient
lieu à une aide financière du Ministère de l'Agriculture, de la Viticulture et du
Développement Rural. Cette aide a été cofinancée par l’Union européenne. Les
groupes d’action locale (GAL) n’avaient pas besoin de prendre de risques lors de
cette première phase.
� Quelles sont les politiques d'accompagnement offertes aux
porteurs de projets ?
Afin d'accompagner les porteurs de projets, des soutiens aux réseaux, des
évaluations, des habilitations peuvent être proposées, comme dans le cadre de
l'Institut Européen des Itinéraires Culturels.
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En matière de tourisme rural, dans le cadre de "LEADER", les porteurs de projets
sont accompagnés par les GAL afin de mettre en place une stratégie locale, un
réseau, une coopération, des actions intégrées et multisectorielles, ainsi qu'un
partenariat local défini précisément.
"Le tourisme culturel doit être pensé avec tous les acteurs, afin de ne
pas tuer l’âme d’un lieu, de ne pas le consommer, mais, au contraire,
produire pour lui"
En République tchèque, une petite ville a souhaité baser son développement sur
le tourisme culturel. Malgré certaines mises en garde, le dimensionnement de
certains équipements (parkings, toilettes, restaurant, etc.) n’a pas suivi, ce qui
est venu provoquer de nombreux désagréments. Dans le même esprit, la ville de
Dubrovnik commence a être tuée par son tourisme. La ville perd son âme et
laisse une trop grande place aux boutiques de souvenirs vendant des articles
produits en Asie, ce qui est venu assécher les retombées économiques au niveau
local. Au-delà de leurs bonnes intentions, les responsables politiques doivent
donc veiller à impliquer tous les acteurs du territoire pour construire un projet
solide et viable.
"Il faut impliquer tous les acteurs, et pas seulement tenir compte du
temps politique"
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La reconnaissance d'une ressource
économique
Première table-ronde :
Analyse des retombées économiques
Alain SCHMITZ
Directeur artistique Chassepierre (Festival Arts de la Rue), Belgique
Dans les années 60, un projet de barrage prévoyait de noyer le village de
Chassepierre sous les eaux. Les habitants ont alors pris conscience de la qualité
de leur habitat, de leur paysage et de leur environnement et ont décidé de
réagir. Un centre culturel s’est créé et a envisagé une manifestation autour des
écrivains traitant du monde rural. Dans les années 70, Alain SCHMITZ a repris
cette manifestation, pour l’enrichir d’une dimension dédiée aux arts de la rue.
"Le Festival des Arts de la Rue, manifestation culturelle, est devenu, au
fur et à mesure de son développement, une manifestation à dimension
touristique"
Le Festival des Arts de la Rue, manifestation culturelle en milieu rural, a une
résonance internationale de par son public familial qui vient de toute la Grande
Région, mais également de par sa programmation, ses compagnies. Le succès du
Festival est la résultante d'une alchimie entre les spectacles proposés et le cadre
bucolique, rural, de ce hameau de 200 habitants.
À l'heure qu'il est, les outils en place ne permettent pas d’évaluer précisément
les retombées économiques du festival, au-delà des nuitées et des repas, au-
delà du constat que dans un rayon de 40 kms, les hôtels lors du Festival sont
complets. Il est impossible de connaître les retombées indirectes telles que
l'achat par les visiteurs des produits locaux, des magazines, des journaux, etc.
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Cependant, il existe une réelle volonté pour le Festival de Chassepierre, mais
également pour les 16 autres manifestations culturelles menées en Province de
Luxembourg, de pouvoir mesurer précisément cet impact, et donc de mettre en
œuvre des outils.
Mais la principale volonté de ce Festival est de rester un Festival humain, et pas
seulement basé sur les profits. En effet, par le biais des échanges entre les
visiteurs, Chassepierre lutte contre le marketing "de la frustration". Cela ne
signifie pas que l’argent constitue un sujet tabou. D'un budget de 540 000€ dont
environ 200 000€ issus de la billetterie, 60 % des ressources sont générées par
le festival, les 40 % restants relevant de subventions.
Joëlle KIFFER
Directrice Marketing et Communication, Office de Tourisme de Metz
Le touriste est au cœur de l'activité d'un Office de Tourisme qui a pour missions
d'accueillir, informer, promouvoir et commercialiser son territoire.
"Il est nécessaire de connaître les clientèles touristiques pour répondre
à leurs attentes et les fidéliser"
Avec l'implantation du Centre Pompidou, Metz est devenue une destination
"tendance", incontournable du tourisme urbain international. 622 000 contacts
clients ont été enregistrés à l’Office de Tourisme en 2010, soit une progression
spectaculaire de + 63% et de + 7,8 % en 2011 (par rapport à 2010).
L’enquête de clientèles menée par l’Office de Tourisme durant l’été 2011 avec le
concours des hébergeurs messins (hôtels, résidences hôtelières, chambres
d’hôtes, camping, auberges de jeunesse) a permis de définir un profil type du
touriste en séjour à Metz : c’est un Francilien ou un Allemand, âgé de 31 à 50
ans qui dans 73 % des cas, se rend pour la première fois à Metz. Il a été possible
d’extrapoler que le Centre Pompidou-Metz a généré en 6 mois et demi (mai à
décembre 2010) plus de 180 000 nuitées et 503 000 repas et que 70M€ ont été
ainsi injectés dans l'économie locale. En outre, le taux d’occupation de l’hôtellerie
en 2010 (de mai à décembre) a varié entre 64 à 80 % (selon mois et catégorie).
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Afin de mieux saisir les impacts de l’ouverture du Centre Pompidou sur le
commerce, l’hôtellerie et la restauration de l’agglomération messine, une étude
commandée par Metz Métropole Développement est conduite par le Centre
d’Etudes géographiques de l’Université de Metz (GEGUM).
"L’impact du Centre Pompidou-Metz est significatif tant sur le plan de la
fréquentation touristique, de la consommation du territoire que sur
l’image touristique de la destination, il constitue un formidable coup de
projecteur sur la ville"
La visite du Centre Pompidou avec la découverte du patrimoine et des richesses
culturelles arrivent en première position parmi les activités favorites des
clientèles touristiques (71%), les flâneries et balades représentent 39%, les
restaurants et cafés : 19%, le shopping et la dégustation de produits du terroir :
9%. Le nombre de visiteurs de la cathédrale est passé de 545 000 à 600 000
entre 2009 et 2010, et en 2011 à environ 620 000 visiteurs ; le nombre de
visites guidées a progressé dès 2010 : +14% par rapport à 2009, +25 % par
rapport à 2010, année pourtant exceptionnelle ; le Musée Cour d’Or a reçu
50 000 visiteurs environ en 2011 soit +16 % par rapport à 2010.
Sorina CAPP
Directrice Adjointe de l’Institut européen des itinéraires culturels,
Luxembourg
Il est particulièrement difficile de mesurer les retombées des itinéraires culturels,
créés par le Conseil de l'Europe, et ce pour plusieurs raisons. Les itinéraires
culturels regroupent des acteurs privés et publics de taille différente (institutions
européennes, associations de bénévoles,…) ce qui complexifie cette mission. En
outre, la compétence relevant du tourisme existe seulement depuis le Traité de
Lisbonne (2007). Aussi, la Commission européenne et le Conseil de l'Europe ont
commencé depuis peu à travailler ensemble pour pouvoir mesurer les impacts.
Une étude vient de paraître sur le tourisme culturel en Europe. Menée pendant
trois ans, cette étude, pour la première fois en Europe, analyse les impacts en
matière de tourisme pour 87 villes européennes, petites et moyennes. Cette
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étude, prémice de futurs outils d'évaluation, est un recueil de propositions pour
mesurer les impacts dans ce domaine.
René COLLIN
Député provincial à l'Economie, au Tourisme et à l'Agriculture,
Province de Luxembourg, Belgique
La Province de Luxembourg parie sur le tourisme qui permet de répondre à tous
les souhaits, à tous les désirs, c'est-à-dire un tourisme très diversifié, capitalisé
sur une nature exceptionnelle, une offre de sports en plein air impressionnante,
un patrimoine, une gastronomie. Mais derrière cela, il y a des hommes.
"La recette du succès, c'est la rencontre entre un professionnel et un
bénévolat exceptionnel"
Le professionnel doit chercher, tout au long de l’année, les recettes qui
surprendront les visiteurs puisque le touriste devient de plus en plus exigeant en
matière d’intelligence et de culture. Les vacances ne se limitent plus au repos et
au loisir, mais s’orientent de plus en plus vers la découverte et la culture. Ainsi,
outre les festivals, la Province de Luxembourg, à la demande des visiteurs,
organise désormais des visites d'entreprises.
"L’attractivité d’un territoire ne se limite plus à son paysage et à son
patrimoine, mais à sa plus-value intellectuelle et culturelle"
Plus la concurrence est forte et extérieure, plus les territoires sont amenés à
innover, à surprendre. Ceci est un exercice permanent, compliqué mais
nécessaire. S'agissant de l'évaluation des impacts, ce renouveau continu
complique la tâche. Evaluer l’impact du tourisme sur l’ensemble du secteur
commercial est difficile puisqu’il ne peut se limiter au secteur de l’hôtellerie et de
la restauration ni à de simples ratios. Aussi, la seule évaluation objective est
celle de proximité c'est-à-dire celle établie en profondeur par un travail
permanent avec les opérateurs sur le terrain.
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Claude ORIGET DU CLUZEAU
Docteur en économie, Directrice de la société AOC & Co, Vice-présidente
de l’Association Francophone des Experts et Scientifiques du Tourisme
La France qui occupe la première place mondiale en terme de nombre de
visiteurs étrangers passant au moins une nuitée sur le sol national, se classe en
revanche troisième en matière de chiffre d'affaires, derrière les États-Unis et
l’Espagne. Ceci s'explique notamment par les profils de séjour qui divergent d’un
pays à l’autre. La France compte de nombreux courts séjours ; contrairement à
l'Espagne, où les touristes restent plus longtemps et dépensent ainsi davantage
au total. Quant aux Etats-Unis, cette destination étant perçue comme chère,
lorsque les touristes s’y rendent, ils y vont avec le budget adéquat et la ferme
intention de le dépenser. Ceci étant, la France s’avère imbattable dans certains
domaines comme, par exemple, le plus grand nombre d’emplacements de
campings en Europe. Mais la clientèle des campings est constituée généralement
de personnes à budget plus modeste. À l’inverse, certains points doivent être
améliorés, notamment en matière d’accueil. Des enquêtes de sortie de territoire
réalisées, il y a deux ou trois ans, ont posé le constat que, pour les primo-
visiteurs, les conditions d'accueil étaient parfois calamiteuses. Cette notion
d'accueil comprend aussi bien la relation humaine (attitude avenante, langue
étrangère parlée,…) que les aménagements facilitant les arrivées, la fluidité de la
mobilité… L'accueil est le résultat de nombreux détails qui font partie d'un tout.
"La France doit encore s’améliorer en matière d’accueil, cela commence
dès le contact avec le douanier à l’aéroport"
Aujourd'hui, la France reste en tête pour ce qui est du nombre de touristes. En
2010, outre les 82 millions de visiteurs étrangers, il est important de ne pas
oublier le tourisme domestique qui a représenté pour la même année 140 à 150
millions de séjours de nationaux. Cependant, la France pourrait voir sa première
place menacée à moyen terme, davantage par la Chine que par les États-Unis ou
l’Espagne. D'ailleurs, la Chine est persuadée qu'en 2020, elle dépassera la
France.
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"La réussite d’un projet nécessite la présence simultanée de plusieurs
bonnes fées. La première d’entre elles relève de la qualité du projet et
de l’équipe qui le porte"
Au-delà de la qualité culturelle du projet, la réussite nécessite la volonté, le
soutien des élus. Il convient d’avoir à l’esprit que 90 % des fonds de la culture
proviennent du secteur public, aux différents échelons. Les élus doivent donc
croire à la culture. Et la révélation des 20 dernières années, c'est qu'avec ce
cocktail (projet de qualité, enthousiasme et soutien financier des élus), des
projets dans des endroits improbables (Bilbao, Glasgow,..) ont surgi. Les bons
"cultureux" ont toujours existé, mais les élus locaux qui poussent les grands
projets existent seulement depuis une quinzaine d’années.
Les outils d’évaluation des retombées d’un événement ou d’un site culturels sont
désormais fiables, après 20 années de recherche et de tâtonnements. Une
perception grandeur nature a d'ailleurs été menée de par l'actualité. Ainsi, voici
trois ans, la grève des intermittents du spectacle a permis de mesurer l’impact
de l’arrêt de certains festivals. Ainsi, la comparaison avant/après permet d'avoir
une réelle évaluation. À Lens, cette méthode pourrait être appliquée dans la
perspective de l’ouverture de l’annexe du Louvre en 2012. Les outils existants
permettent de mesurer l’emploi, le nombre d’entreprises créées, les taxes
prélevées, etc. En revanche, il est très difficile de mesurer les impacts
environnementaux (positifs ou négatifs), sociaux et culturels sur la société
locale, c'est-à-dire l’atmosphère et l’ambiance générale d’une collectivité.
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Deuxième table-ronde :
Les prospectives
Bertrand OUSSET
Directeur Général Adjoint Stratégie, EPAMARNE
L'EPAMARNE, établissement public créé en 1972, a été le principal relais entre
tous les acteurs privés et publics pour favoriser l'implantation d'Eurodisney en
1992. Si, aujourd'hui, Eurodisney compte 15 millions de visiteurs annuels,
15 000 équivalent temps plein en terme de salariés, 45 000 emplois induits et
indirects, 8 000 chambres d’hôtel, et 6 millions de nuitées, l'EPAMARNE a dû
inventer pour rassurer la société Eurodisney et les acteurs publics. Ainsi, pour
convaincre la Seine-et-Marne, l’Ile-de-France et l’Etat d’investir 300M€ dans ce
projet, une étude d’impact a été menée et a permis de mobiliser les acteurs
publics. Ce sont ainsi 300M€ d’investissements publics qui ont été investis aux
côtés de 3 milliards d'euros d’investissements privés.
"Il faut rassurer les investisseurs publics"
En outre, afin de rassurer les investisseurs publics, l’EPARMANE a négocié avec
Eurodisney des garanties. Ainsi, une garantie de transport a été mise en œuvre
selon laquelle, en raison du fait que la ligne RER devait être poursuivie de 10
kms pour atteindre le parc d'attractions, Eurodisney devait compenser à 50 % le
déficit de voyageurs prévus sur l’extension de la ligne. Cette garantie a d’ailleurs
joué durant les premières années. Egalement, pour rassurer le Département de
Seine-et-Marne, une autre garantie de recettes fiscales a été apportée par
Eurodisney, concernant les rentrées financières prévues au titre de la taxe
professionnelle. Cette garantie a, elle aussi, joué.
Les résultats des études d’impact menées a posteriori se sont avérés supérieurs
aux prévisions, et ce succès a conduit, aujourd'hui, à une prolongation du
partenariat et de nouveaux projets touristiques additionnels. Ainsi, le projet
"Village Nature", projet de tourisme durable, pourrait voir le jour au sud de la
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ville nouvelle, en partenariat avec Eurodisney et Pierre & Vacances. Ce produit,
complémentaire à un séjour Disney (séjour court) sera axé sur la notion de
séjour long, de l’ordre d’une semaine. Toutefois, les attractions prévues dans le
cadre de ce Village Nature ne permettront pas d’occuper les visiteurs sur une
telle période ; aussi, une réflexion sur la proposition de produits touristiques est
en cours. Les touristes pourraient ainsi allier le côté repos et bien-être au côté
découverte touristique, culturelle (patrimoine naturel et historique) du
département, voire de la région. Ce projet qui sera lancé en 2015, est soutenu à
hauteur de 50M€ par les pouvoirs publics et à hauteur de 700M€ par
l'investissement privé.
Hormis le fait qu'Eurodisney reste la première destination touristique d'Europe,
l'EPAMARNE souhaite créer, en lien avec l'Université de Paris Est, un pôle
d’excellence axé sur le tourisme, incluant la création d’un établissement
d'enseignement supérieur en la matière et d'un pôle de recherche à l'échelle des
ambitions touristiques de la France, puisqu'à ce jour cela n'existe pas sur le
territoire national.
Thibault LECLERC
Directeur associé du Cabinet Image7, Président de Tangram finances
Issu de cette région, avec par conséquent un affect particulier pour ce territoire,
Thibault LECLERC a fait le pari de redynamiser la Colline de Sion, située en
Meurthe-et-Moselle. Ce site merveilleux, à forte connotation historique,
religieuse, souffre cependant d’une accessibilité plutôt moyenne.
"Pour réussir, il faut respecter le code génétique des lieux"
Le projet se traduit par la rénovation, l'utilisation des lieux afin de faire voyager
les visiteurs dans le temps pour qu'ils découvrent l'histoire de Vaudémont, des
Ducs de Lorraine et de la Colline inspirée. Pour que ces derniers partagent un
réel instant dans cet endroit, une offre complète se crée avec l'ouverture d'un
restaurant, et la transformation de fermes en musées ou en auberges,… C'est
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cette offre globale qui permet de passer à une phase de commercialisation
active.
Aujourd'hui, le site se développe peu à peu. Le restaurant connaît un franc
succès s'expliquant en partie par le respect du client, la fierté de la population
locale et par la volonté de cette dernière d'y être partie prenante en étant de
fidèles clients. Aujourd'hui, le restaurant de la Colline de Sion fonctionne car les
prix sont accessibles, la cuisine est de qualité et l'ambiance agréable.
"Le tourisme est une industrie qui est très précise"
Thibault LECLERC, par ces actions, vise un public local et familial et garde toute
confiance dans ce projet au regard de son expérience, et du soutien des
collectivités locales. En effet, il applique à ce projet les méthodes mises en
œuvre dans le cadre de la visite du marché de Rungis qui attire chaque année
30 000 visiteurs et dont l'expansion est continuelle. Et, il prévoit un package, en
collaboration avec les autocaristes et Nancy Tourisme.
Michel MAIGRET
Directeur Général Adjoint Grands événements, Chef de la Mission
Renaissance 2013, Communauté urbaine du Grand Nancy
Au travers des grands événements qu’il organise régulièrement, le Grand Nancy
souhaite poursuivre un objectif de renforcement de son attractivité vis-à-vis des
visiteurs, des habitants et des résidents occasionnels que sont les étudiants. Mais
pour cela, il est nécessaire d'élaborer les projets en tenant compte de nos forces
et de nos faiblesses.
"Les grands événements culturels doivent être abordés avec de
l’ambition, de la conviction, mais aussi avec humilité. Il faut avoir la
modestie nécessaire pour surmonter les préjugés dans l’esprit des
autres"
La ville de Nancy est une ville de culture, où la diffusion du savoir, l’économie de
la connaissance ont toujours joué un rôle d’importance. Ce que s’efforce de faire
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Nancy, c’est de dépasser le public habituellement concerné par la culture. "Le
Livre sur la Place", manifestation littéraire, attire 130 000 personnes chaque
année, appartenant à un public bien sûr féru de littérature, mais l’événement
séduit également un public bien plus large, familial.
Lors de grands événements comme "L’Année de l’Ecole de Nancy" en 1999,
"Nancy 2005, le temps des Lumières", c’est l’objectif qui a été poursuivi.
"Ce qui importe, lors de l’élaboration de tels événements, ce n’est pas
finalement de répondre à un besoin, mais de créer un désir, une envie"
En 2013, de mai à août, sur l'ensemble du territoire lorrain, un voyage dans le
temps sera proposé avec la découverte de la période Renaissance. 30 à 40
manifestations auront l’ambition d’à la fois "célébrer le passé, réenchanter le
présent et rêver l’avenir". Un événement comme "Renaissance Nancy 2013"
présente des enjeux importants en termes d'emploi, d'attractivité d'une ville,
d'une région. Aucune recette magique n'existe, ils sont seulement le reflet d'un
esprit de veille, d'innovation et de conviction ; c'est le mariage d'une volonté
politique, d'une énergie, d’une dynamique économique, et des attentes des
visiteurs.
"Un grand événement culturel doit avoir aussi pour objectif de permettre
aux acteurs économiques de faire du business"
Jean-Pascal VENDEVILLE
Directeur Kurt Salmon
On constate ces dernières années la montée en puissance d’entrepreneurs
touristiques et culturels privés, agissant pour valoriser une identité originelle, au
travers de processus et méthodes très professionnalisés. Le tourisme culturel
passe de l’ère de la valorisation du patrimoine à l’ère de la transmission du
Savoir. Les visiteurs sont ainsi de plus en plus invités à vivre une "Expérience
culturelle", et à devenir eux-mêmes acteurs. Une ingénierie est mise en place
pour les mettre au centre.
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Par ailleurs, derrière chaque proposition de visite, existe désormais une approche
économique, dimension qui s'est affirmée depuis 10 ans. Pour mémoire, la
production du secteur culturel représentait en 2005, 2,6 % du PIB de l’Union
européenne, soit plus de 654 milliards d’euros. C’est plus que l’industrie des
produits chimiques, du caoutchouc et du plastique (2,3 % du PIB).
"C'est la traduction du passage d'une économie industrielle à une
économie tertiaire, celle du savoir et de la connaissance"
Le musée Guggenheim de Bilbao, ouvert en 1997, constitue l’exemple parfait des
retombées économiques possibles pour un territoire. L’investissement s’est élevé
à 132 millions d’euros. Un an après l’ouverture, les retombées pour la ville en
termes de PIB étaient évaluées à 144 millions d’euros. En 2010, soit plus de 10
ans après son ouverture, cet impact représentait 210 millions d’euros. L’effet
"Bilbao" continue donc, soutenu par une stratégie permanente d’innovation.
Cette expérience a aussi modifié la perception de la ville depuis l’extérieur, mais
également la perception des habitants de leur propre ville. Ce phénomène n'est
pas unique à Bilbao. Le Havre a été confronté à cette même prise de conscience.
Avec la reconnaissance par l'UNESCO du caractère exceptionnel et universel du
patrimoine de leur ville, les havrais ont regardé et apprécié différemment Le
Havre. Cette fierté retrouvée a permis de renforcer la cohésion sociale, et de
développer des nouveaux programmes d'animation culturelle qui rencontrent
désormais un public.
"Au Havre, la labellisation UNESCO au patrimoine mondial de l’humanité
a permis de renforcer la fierté des habitants et leur sentiment
d’appartenance"
La réussite économique d’un projet touristique et culturel est le résultat d'une
stratégie globale. A Bilbao, cette stratégie avait deux objectifs : d’une part
rendre le cadre de vie plus agréable, et d’autre part, créer de nouvelles activités
tertiaires. Par exemple, le tourisme de croisières s’est développé. En 1997, si 2
ou 3 étapes de croisiéristes existaient, aujourd'hui elles sont plus de 40. Cette
stratégie a également été payante pour les congrès avec le développement d’un
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tourisme d'affaires ; Bilbao accueille aujourd’hui environ 1 000 congrès et
conventions d’affaires par an, soit dix fois plus qu’en 1997.
Aujourd'hui, une ville s'est clairement affichée comme celle de la future
destination touristique mondiale : Abou Dabi. Cette jeune ville-Etat, qui a pris
conscience avec la découverte du pétrole, en 1985, de son potentiel, est déjà en
train de préparer l’ère "post pétrole" en développant une économie s'appuyant
sur la culture avec notamment l’implantation locale du musée du Louvre, et sur
la connaissance avec, depuis 2006, la création d’une antenne locale de
l’Université de la Sorbonne. Cette stratégie est également déclinée dans le
domaine des loisirs et des industries culturelles. Par exemple, avec l'accueil de
manifestations sportives internationales (prix de Formule 1), le partenariat
financier avec des grands clubs de football (Manchester City), la construction de
studios de cinéma. L’ensemble de ces initiatives vise à développer une économie
du savoir et à attirer des publics asiatiques et occidentaux.
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Discours de clôture
Charles-Ferdinand NOTHOMB
Président de l’Institut de la Grande Région, Ministre d'Etat en Belgique
Cette journée s’est focalisée sur le développement économique des territoires
par le Tourisme et la Culture, un secteur nouveau, un secteur tertiaire en
expansion.
Cette industrie concourt à la prospérité du territoire. Elle n'est pas délocalisable,
si les précautions sont prises, ce qui est loin de constituer un atout négligeable
dans le contexte économique actuel. L'IGR s'est fortement intéressé à cette
question, tant pour son impact économique croissant que pour la vocation qu'a le
tourisme culturel dans la Grande Région à renforcer les échanges internes et
ainsi la connaissance réciproque entre composantes du territoire.
Les partenariats, les réseaux multiples et variés qui ont vu le jour, indiquent que
le tourisme culturel est non seulement l'affaire des métropoles, des milieux
urbains, mais également celle des milieux ruraux, qui ont toute leur place
spécifique et leur rôle à jouer en la matière.
La complémentarité entre les territoires, par-delà les frontières, s'impose comme
une évidence, elle invite de surcroît à enrichir et diversifier l'offre.
Enfin – et ceci a toute son importance – la cohérence renforcée au sein de la
Grande Région, des stratégies et des politiques de promotion du tourisme et du
tourisme culturel constituent des leviers puissants de promotion de son image
vers l’extérieur.
"La valorisation culturelle et touristique du patrimoine de la Grande
Région vis-à-vis de l’extérieur permet de renforcer l’identité du territoire
et la prise de conscience de celle-ci par ses habitants. Mais elle implique
une approche dynamique et novatrice. La richesse du patrimoine
existant doit être, dans une stratégie de tourisme culturel intégrée,
fructifiée par l'innovation et la diversification permanentes de l'offre"
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La mise en évidence de cette double action, vers l'extérieur et vers l'intérieur,
démontre que l'importance accordée par l'IGR au tourisme culturel a toute sa
justification : le tourisme culturel s'adresse aux citoyens, lesquels sont les
premiers ambassadeurs du territoire ; grâce à eux, une identité culturelle se
développe, qui rayonne vers l'extérieur. Ce rayonnement extérieur, perçu en
retour par les citoyens, renforce en eux la conscience et la légitimité de cette
identité.
Animé de ce même esprit de faire connaître la Grande Région à l’étranger et de
permettre aux acteurs étrangers de l’identifier facilement, l’Institut a créé la
Fondation Ardennes-Moselle-Sarre, dont l'image géographique, ancrée dans un
concept territorial, s’affranchit des limites administratives héritées du passé.
Jean-Pierre MASSERET
Président de la Grande Région,
Président du Conseil Régional de Lorraine
En tant que Président de la Grande Région jusque décembre 2012, Jean-Pierre
MASSERET a salué l’effort d’identification de cet espace transfrontalier. Il a
rappelé que les thématiques abordées ce jour, Tourisme, Culture et
Développement économique étaient au cœur des compétences et des
préoccupations de la Grande Région, la culture et le tourisme constituant un axe
de travail au sein de la Grande Région. Grâce aux territoires et aux réseaux de
villes se construit une Région Métropolitaine Polycentrique Transfrontalière, a-t-il
insisté.
"L’enjeu vis-à-vis de l’Europe consiste à faire apparaître la Grande
Région comme étant une Région Métropolitaine Polycentrique
Transfrontalière"
Une professionnalisation des réseaux, une stratégie résultant des collectivités
locales et des associations, la construction d’une vraie région transfrontalière,
seront autant d'atouts pour que les actions menées dans la Grande Région
puissent être identifiées, appréciées et financées par la Commission de Bruxelles.
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LISTE DES INTERVENANTS
Charles-Ferdinand NOTHOMB
Président de l'Institut de la Grande Région, Ministre d'Etat en
Belgique
Né à Bruxelles le 3 mai 1936, Charles-Ferdinand NOTHOMB,
titulaire d’un doctorat en droit et d’une licence en sciences
économiques de l’Université catholique de Louvain (UCL), est
Ministre d’Etat du Royaume de Belgique depuis le 30 janvier 1995. Après une
brève carrière de chargé de recherches (UCL) et de fonctionnaire au Ministère
des Affaires économiques (1958-1965), il mène de 1968 à 1999, en parallèle à
ses activités de professeur dans différentes institutions universitaires belges, une
carrière politique, où il sera successivement député, 2 fois président du Parti
social chrétien (PSC), ministre (Affaires étrangères, Intérieur), vice-premier-
ministre, président de la Chambre des représentants et sénateur. Il est depuis
2000, président fondateur de l’Association européenne prospective et depuis
2002 président de l’IGR (Institut de la Grande Région).
André ROSSINOT
Président du Grand Nancy, Maire de Nancy, Ancien Ministre
André ROSSINOT a été deux fois Ministre dans un
Gouvernement, avec un portefeuille des Relations avec le
Parlement et aussi en charge de la Fonction Publique. Par
ailleurs, il a été longtemps Président du Centre National de la Fonction Publique
Territoriale et Président de la Fédération Nationale des Agences d'urbanisme.
L'un des pères fondateurs du réseau de Villes et d'agglomérations du Sillon
Lorrain, il est toujours secrétaire Général de l'Association des Maires des Grandes
Villes de France et Président de l'association Seine-Moselle-Rhône qui œuvre en
faveur de la liaison fluviale à grand gabarit Saône-Moselle (reconnue "priorité
commune" à l'échelle de la Grande Région). Il a été en 1986 avec Jean-Marie
RAUSCH, l'un des co-fondateurs du Conseil Parlementaire Interrégional, a œuvré
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pour la création d'une Commission mixte franco-luxembourgeoise et a toujours
été, comme Président du Parti Radical (Président honoraire aujourd'hui)
favorable à l'idée d'une Europe fédérale tout en s'impliquant activement dans
l'émergence d'une véritable identité de la Grande Région.
Saskia COUSIN
Docteur en anthropologie sociale, Maître de conférence
Université Paris I Panthéon Sorbonne
Anthropologue, Saskia COUSIN est maître de conférence à l'Université de Paris 1
où elle y encadre un master d'économie du tourisme international. Elle a mené
plusieurs enquêtes historiques et sociologiques en France et en Europe, en
étudiant le rôle des sociétés locales dans l'invention et l'organisation du
tourisme, hier et aujourd'hui. Actuellement, elle s'intéresse aux nouveaux
territoires du tourisme, avec des enquêtes en Afrique de l'Ouest et en banlieue
parisienne. Elle mène également un projet pluridisciplinaire et quantitatif sur
google panoramio et coordonne un séminaire de recherche et un réseau de
diffusion consacrés à l’étude critique du tourisme. Elle est également co-
directrice de la revue internationale "espacestemps.net", et membre du comité
de rédaction de la revue "Mondes du tourisme". Outre de nombreux articles
scientifiques, elle a publié "Sociologie du tourisme" en 2009 (avec B. Réau) et
"Les miroirs du tourisme" en 2011.
Gérard RONGEOT
Vice-président du Grand Nancy en charge du marketing
territorial et des réseaux internationaux, Président de Nancy
Tourisme, Vice-président de l'Institut de la Grande Région
Architecte libéral puis Directeur de l'Agence de
Développement et d'Urbanisme de l'Agglomération
Nancéienne, Gérard RONGEOT a pendant une vingtaine d'années contribué au
développement de la cité et à l’aménagement du territoire à travers les grands
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chantiers prospectifs et stratégiques. Fort de cette expérience, il est aujourd'hui
Vice-président du Grand Nancy, délégué à la prospective et au marketing
territorial, aux réseaux de ville et aux réseaux internationaux. Par ailleurs, Vice-
président de deux réseaux de coopération et de réflexion : l'Institut de la Grande
Région et le Sillon Lorrain, il oriente actuellement son activité sur la recherche de
dynamiques et cohésions avec les régions transfrontalières de la Lorraine d’une
part et, d’autre part entre les quatre agglomérations de Thionville, Metz, Nancy
et Epinal qui constitueront demain le premier pôle métropolitain français.
Président de Nancy Tourisme, il investit particulièrement aujourd’hui le champ de
l’économie touristique et celui des synergies possibles avec le futur Palais des
Congrès du Grand Nancy qui ouvrira ses portes à l'automne 2013.
copyright: Martha Kaiser
Sylvie HAMARD
Directrice artistique Festival Perspectives, Sarrebruck, Sarre
Née en 1968, Sylvie HAMARD entame des études de biologie.
En 1992, elle s´installe à Sarrebruck et fait ses premiers pas
avec le Festival Perspectives en tant que stagiaire. Après un
DEA d'études franco-allemandes en 1996, elle travaille jusqu'en 2002 pour Le
Carreau-Scène Nationale de Forbach. En 2004, elle crée l'Agence Théâtrale
franco-allemande basée à Berlin dans le but de promouvoir le théâtre
contemporain allemand en France (entre autres, les productions de la
Schaubühne Berlin). Depuis 2007, directrice du Festival Perspectives, elle a
réussi en quelques éditions à en faire à nouveau un festival populaire. Mariée,
deux enfants, elle habite à Versailles où elle travaille aussi depuis 2008 pour
Château Versailles Spectacles.
Prof. Dr. Meinrad Maria GREWENIG
Directeur général/CEO de l'héritage culturel
mondial de la
Völklinger Hütte – Centre européen d'art et de culture
industrielle, Sarre
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Le professeur Dr. Meinrad Maria GREWENIG (1954) a étudié l'histoire de l'art,
l'archéologie classique, la philosophie, les sciences de l'éducation et la théologie
catholique et est Président Directeur Général/CEO de l'héritage culturel mondial
de la Völklinger Hütte – Centre européen d'art et de culture industrielle depuis
1999. Depuis mai 2011, il occupe la fonction de PDG de la fondation du
patrimoine culturel de la Sarre, à Sarrebruck. Depuis 1984, il enseigne en tant
que professeur vacataire en histoire de l'art et en gestion de l'art à l'université de
Trèves, de Sarrebruck, de Mannheim, à l'école supérieure d'administration
allemande de Spire, à l'université ouverte de Hagen et à l'université de Berne.
Marie RIGAUX
Présidente d'Art.Metz, Lorraine
Après des études universitaires en Lettres et Sciences
Humaines et une carrière de professeur, Marie RIGAUX est
aujourd'hui Présidente d'Art.Metz et Commissaire de la Foire
d’art contemporain de la Grande Région.
Holger SCHRÖDER
Ecrivain, dramaturge au Saarländisches Staatstheater de
Sarrebruck, Sarre
Holger SCHRÖDER est né en 1962 à Hanovre. Après le
baccalauréat et le service militaire, il étudie l'art dramatique,
l'histoire contemporaine de la littérature allemande et la
philosophie à l'université Friedrich-Alexander d'Erlangen/Nuremberg. Il termine
ses études en 90 avec le titre de Maître des Arts. Première expérience théâtrale
en tant que dramaturge au Landestheater Detmold. Il poursuit sa carrière en
tant qu'artiste indépendant, avec différents engagements, entre autres, en tant
que comédien à Marburg/Nordhessisches Landestheater. Depuis 1996, il travaille
en tant que dramaturge au Saarländisches Staatstheater de Sarrebruck.
Rédacteur de divers essais pour des publications spécialisées dans le théâtre,
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auteur pour Reclams Rock Klassiker (2003) et pour Reclams neuen Schauspieler
(2005). Co-auteur de diverses adaptations théâtrales dont : "Un cœur simple" de
Gustave Flaubert (2009), "Bartleby, le scribe" d'Herman Melville (2011), "L'heure
des comédiens" de Graham Greene (2011).
Dr. Annkathrin KORDEL
Chef de projet, Rhénanie-Palatinat
Annkathrin KORDEL est docteur en Histoire de l'Art, directrice
du Bureau de Trèves de l'Agence de promotion touristique du Pays mosellan et
de l'Agence de promotion du tourisme régional pour la Région Moselle-Sarre. Les
points forts de ses activités consistent dans les éléments suivants : tourisme
culturel, coopération transfrontalière et dans la promotion vinicole. Auparavant,
Mme KORDEL a travaillé dans l'agence "Medienfabrik Trier", spécialisée en
relations publiques, communication, organisation événementielle. Parmi les
projets à son actif, citons "Trèves, l'expérience du monde antique", concept pour
la revitalisation des richesses propres du patrimoine mondial UNESCO, suivi d'un
contrat-cadre avec le Ministère du Land de Rhénanie-Palatinat pour les Sciences,
la Recherche, la Culture et la Formation continue, portant sur la définition d'un
nouveau concept de "Pain et Jeux".
Sorina CAPP
Directrice adjointe de l'Institut européen des itinéraires
culturels, Luxembourg
Sorina CAPP est spécialisée en diplomatie culturelle européenne et a, à son actif,
une expérience de 15 ans au service des itinéraires culturels du Conseil de
l’Europe : assistance, accompagnement, formation, relation avec le Conseil de
l’Europe, l’UNESCO et les institutions de l’Union européenne, ainsi que les Etats
membres du Conseil de l’Europe, gestion de projets européens, conseil et
coordination des réseaux, publications liées au tourisme culturel. Son expérience
brasse l’ensemble des dimensions du tourisme culturel, du niveau politique au
niveau opérationnel.
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Jean-Pierre DICHTER
Ancien député-maire, Conseiller de Gouvernement e.r.,
Responsable associatif, Expert "Leader", Luxembourg
Jean-Pierre DICHTER est l’une des rares personnes à être passée par toutes les
cases du développement rural : Conseiller de Gouvernement e.r, responsable
associatif, ancien député-maire, homme de terrain, président de musée, expert
"Leader". C'est ce dernier qui a mis en œuvre cette initiative au Luxembourg à
partir de 1991.
Alain SCHMITZ
Directeur artistique Chassepierre (Festival Arts de la Rue),
Belgique
Enseignant de formation, Alain SCHMITZ exerce son premier emploi dans le
secteur culturel comme directeur au centre culturel de Florenville qu’il quitte fin
des années 80 pour diriger le Centre d’Art Contemporain du Luxembourg belge
dont il assume toujours à temps partiel la direction artistique. Dès 1976, il
assure la direction artistique et la coordination de la Fête des Artistes de
Chassepierre qui, au fil du temps, est devenue une manifestation de renommée
internationale par la provenance des compagnies accueillies et du public. Depuis
les années 90, il collabore régulièrement avec des villes, institutions, entreprises
pour l’organisation de manifestations.
René COLLIN
Député provincial à l’Economie, au Tourisme et à
l’Agriculture, Province du Luxembourg,
Belgique
Homme d’action, René COLLIN aime avant tout l’efficacité
dans le souci d’une réponse aux attentes et aux besoins des
acteurs de terrain. Responsable au sein de l’exécutif
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provincial de trois matières économiques, il mène ses projets en créant un
maximum de synergies entre les secteurs : le tourisme, l’agriculture et le
développement économique et de l’entreprise au sens large. Aides aux
entreprises, valorisation de nos productions artisanales, encouragement à
l’innovation et à la diversification dans le secteur agricole, promotion de nos
atouts touristiques au travers d’une politique globale cohérente et ciblée sont
quelques
exemples d’actions sur le territoire provincial.
Claude ORIGET DU CLUZEAU
Docteur en économie, Directrice
de la société AOC and Co,
Vice-présidente de l'AFEST
A partir d’une carrière basée en France, Claude ORIGET DU
CLUZEAU s’est investie sur de nombreuses opérations hors de
France : missions d’ingénierie, conférences, formations,
articles, et ouvrages. Son credo en matière de tourisme culturel : loin
d’uniformiser et de stériliser les cultures, le tourisme culturel les valorise, finance
leur préservation et leur essor, et parfois contribue à les révéler. Docteur en
Sciences Economiques, consacrée au tourisme depuis 1980, à la faveur d’un
poste de chargée du tourisme à la Mission Interministérielle Corse, Claude
ORIGET DU CLUZEAU a été, de 84 à 94, directeur de projets tourisme / loisirs /
culture dans des filiales de la Caisse des Dépôts & Consignations. Puis en 94, elle
a créé son propre cabinet conseil dont elle a été la gérante jusqu’en 2010, date à
laquelle elle a passé la gérance à sa fille, Alexandra ; elle en reste l’opérateur
principal pour l’ingénierie du tourisme et de la culture. Seule ou en consortium
avec des partenaires ad hoc, elle réalise des plans de développement touristique,
des études de faisabilité de projets, des études de marché, des audits. Plus de la
moitié de ses missions sont à dimension culturelle. En dehors de ses activités
professionnelles, elle est vice-présidente de l’AFEST (Association Française des
Experts & Scientifiques du Tourisme), membre de l’AIEST (Association
Internationale des Experts Scientifiques du Tourisme) et rapporteur au CNT
(Conseil National du tourisme). Ces organismes poursuivent tous un but
similaire, celui de faire reconnaître le tourisme et en rassembler ses acteurs. Elle
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a publié plusieurs ouvrages dont : "Les Industries Touristiques et Récréatives en
France", en 99 (Ed. Les Echos) avec P. Vicériat ; "Le Tourisme des Années 2010"
avec P. Vicériat ; le Que Sais-Je ? sur Le Tourisme Culturel (4° édition en 2007) ;
"Le Tourisme des Années 2020" avec P. Vicériat (Documentation Française
2009). Elle est également l’auteur de nombreux articles, notamment dans la
Revue Espaces, et donne régulièrement des conférences en France et à
l’ étranger.
Eric Morency
Bertrand OUSSET
Directeur Général Adjoint Stratégie, EPAMARNE
Diplômé de Sciences Po Paris et d’un Doctorat de Droit Public,
Bertrand OUSSET a intégré en mars 71 l’IAURP dans l’équipe
de la Mission de Préfiguration de l’EPAMarne, créé fin 72. En
charge d’abord de la programmation urbaine des nouveaux
centres urbains de Marne-la-vallée et des grands équipements
(université, Scène Nationale de la Ferme du Buisson…) pendant
3 ans ; il a ensuite assuré la Direction d'un pôle en charge de construire les
équipements publics de superstructures pour le compte de l’Etat et des
collectivités locales. En 77, il a été nommé Directeur d’Aménagement du Val
Maubuée dont il a piloté le développement jusqu’en 87. Dès 84, cheville ouvrière
de la négociation de la convention relative au projet Euro Disneyland, il est
devenu, en 87, DGA de l’EPAMarne et Directeur d’Aménagement du Val d’Europe,
interlocuteur privilégié en tant qu’aménageur public du partenaire privé dans les
développements majeurs qu’a connu la destination touristique Disneyland Paris
et l’agglomération urbaine du Val d’Europe. M. Bertrand OUSSET a également
coordonné la négociation d’un avenant majeur à la Convention de 87, doublé les
programmes initialement prévus et introduit le projet Villages Nature ; sur ce
projet, l’EPA a été le promoteur d’approches "développement durable" et
développement territorial très ambitieuses. Depuis 2009, dans le cadre d’une
réorganisation de l’EPA, Bertrand OUSSET est chargé de mettre en place un pôle
stratégique regroupant une Direction du Développement Economique,
une
Direction
du Développement Durable et la Direction de la Communication.
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Thibault LECLERC
Fondateur des Editions du Bottin gourmand et des Editions du
régionaux, développement d'une auberge. L'ensemble est destiné à monter un
produit de tour operating dès 2012.
Directeur associé du Cabinet Image 7, Président de Tangram
Finances
tourisme, Thibault LECLERC a été conseiller d'Hervé NOVELLI, Secrétaire d'Etat
au Tourisme de 2007 à 2010, Conseiller du Syndicat des Agences de voyages
(Snav) de 1998 à 2008 et Conseiller du Comité Régional du Tourisme d'Ile-de-
France et de l'Office de Tourisme de 1991 à 2001. Tangram Voyages est une
agence spécialisée dans le réceptif qui gère notamment les visites du marché de
Rungis (2 700 visites en 2005, 25 000 en 2011). Actuellement, programme de
développement d'un projet touristique sur le site de Sion : création d'un musée
sur l'histoire de la Colline (les comtes de Vaudémont, les Habsbourg, Maurice
Barrès, etc.), création d'une salle dédiée à l'organisation d'évènements
Michel MAIGRET
Directeur Général Adjoint Grands événements – Chef de la
Mission Renaissance 2013, Communauté urbaine du Grand
Nancy
Michel MAIGRET, 61 ans, est actuellement directeur général adjoint à la
Communauté urbaine du Grand Nancy, en charge du projet "Renaissance", prévu
pour 2013. Historien de formation, il a été successivement directeur des Affaires
Culturelles de la Ville de Nancy (1995-1999) ; directeur de la Culture et du
Patrimoine à la Région Lorraine (2000-2004) ; puis en charge de la Culture et du
Sport au Grand Nancy. Il a également dirigé de 1977 à 1995 les Editions
Serpenoise, à Metz, et assure la rédaction en chef de la revue le Pays Lorrain.
Nancy et le Grand Nancy ont fait, dans les années écoulées, l’expérience de
grandes manifestations événementielles qui ont profondément marqué les esprits
localement, nationalement et internationalement et ont permis de braquer les
projecteurs sur le territoire. Après l’Art Nouveau en 1999, le XVIIIe siècle en
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2005, c’est la Renaissance qui sera célébrée durant le printemps et l’été 2013.
Un ensemble de manifestations autour de l’histoire, du patrimoine, mais aussi de
l’esprit et des valeurs qui ont traversé cette époque capitale dans l’histoire de
l’Occident. Et un projet qui repose sur la conviction que de tels événements sont
de nature à renforcer l’attractivité du territoire et ainsi, à contribuer efficacement
à son développement économique.
Jean-Pascal VENDEVILLE
Directeur Kurt Salmon
Jean-Pascal VENDEVILLE, Directeur chez Kurt Salmon, est en
charge des activités de conseil dans le domaine de la Culture
et du Tourisme. Il accompagne tant au niveau de la réflexion
stratégique que dans leurs projets de transformation des
administrations publiques nationales (Ministère de la Culture et de la
Communication français…), des acteurs du développement (Atout France…), des
collectivités territoriales (villes, départements, régions…), des établissements
culturels (Musée du Louvre, Château de Versailles…), des opérateurs
d’équipements de tourisme et de loisir (Compagnie des Alpes…), des fondations
privées, des organismes internationaux… Il est co-auteur de plusieurs études
internationales sur la Culture, l’attractivité des territoires et le développement
économique : en 2009, "La Culture, enjeu économique ou symbolique pour le
développement des territoires ?", qui identifie et caractérise les liens entre
culture et économie ; en 2010, "Culture et performance économique : quelles
stratégies pour l'emploi et le développement des territoires ?", qui identifie les
stratégies gagnantes à mettre en œuvre ; à paraître, fin 2011, "Entreprendre &
investir dans la culture : de l’intuition à la décision", qui investigue les modèles
de décision liés à l’investissement dans un projet culturel.
Ineum Consulting et Kurt Salmon Associates se sont unis pour créer une
organisation unique, intégrée et globale qui opère sur les 5 continents,
sous une même marque : Kurt Salmon. La nouvelle entité compte 1 600
consultants, experts en stratégie, organisation et management. Dans un
environnement de plus en plus complexe, Kurt Salmon se positionne comme un
partenaire de confiance qui, aux côtés des entreprises, conçoit et met en œuvre
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les stratégies et les solutions les plus pertinentes, à la mesure de leurs
ambitions. Fort de son expérience, sa préoccupation permanente est
d’apporter des résultats mesurables et d’assurer le succès des projets menés, de
manière significative et durable. La signature du cabinet est l’excellence
dans l’exécution. Kurt Salmon est membre du Management Consulting Group.
Jean-Pierre MASSERET
Président de la Grande Région, Président du Conseil Régional
de Lorraine
Né le 23 aout 1944. Ancien Inspecteur des Impôts. Elu
Sénateur de la Moselle en 1983 jusqu’en 1997. Secrétaire
d’Etat aux Anciens Combattants de juin 1997 à septembre
2001 dans le Gouvernement de Lionel Jospin. Réélu Sénateur de la Moselle de
septembre 2001 à septembre 2011. Président du Conseil Régional de Lorraine
depuis mars 2004, réélu en mars 2010. Président de la Grande Région depuis
janvier 2011 (pour 2 ans).
Joëlle KIFFER
Directrice Marketing et Communication, Office de Tourisme de Metz
Et merci à :
� Olivier PIA, Conseiller en communication et animateur de débats, pour
son professionnalisme, sa bonne humeur et l'animation riche de cette
journée,
� Chantal MARCHAND, Coordinatrice des festivals en Province de
Luxembourg Belge, et du festival Méli-Mélo ; Isabelle BERNARD,
Coordinatrice et Responsable du Moulin de Beckerich (Association D'Millen)
au Luxembourg ; et Pierre SINGER, Directeur du Parc Animalier de Sainte
Croix en Lorraine, pour leurs témoignages en tant qu'experts,
� A l'ensemble des équipes du Grand Nancy et ses prestataires, l'IGR,
mobilisés pour cette manifestation.
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