vande lanotte : le cancre magicien d'halloween - UBU-Pan
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6 - www.pereubu.be PèRE <strong>UBU</strong> PAN<br />
28 octobre 2010<br />
<strong>UBU</strong> réf<strong>le</strong>Xion MeSSage de la toUSSaint de Mr. alBert <strong>le</strong>roy<br />
Chers Compatriotes, Chers Concitoyennes<br />
et Concitoyens,<br />
Chers Immigré[e]s en attente de régularisation,<br />
Résidents temporaires et<br />
Touristes d’un jour<br />
Chers Utilisateurs de Mobilité publique<br />
en grève ou non,<br />
Chers Piétons, Cyclistes, Motocyclistes<br />
et Automobilistes,<br />
Chers Travail<strong>le</strong>urs et Travail<strong>le</strong>uses,<br />
travaillant ou Demandeurs d’emploi<br />
Chers Travail<strong>le</strong>urs Indépendants à<br />
l’oeuvre ou assujettis à l’étouffoir étatique,<br />
Chères Retraitées et Retraités, Chers<br />
Handicapé[e]s,<br />
Et bien entendu, Vous toutes et tous,<br />
Chères et Chers fonctionnaires de tous<br />
niveaux et spécialités qui assurez <strong>le</strong><br />
fonctionnement de notre Pays, malgré<br />
son cancer particratique, heureusement<br />
pas encore en phase termina<strong>le</strong>,<br />
à l’approche de la Toussaint, mes pensées<br />
vont vers ces Travail<strong>le</strong>urs discrets,<br />
dévoués, <strong>le</strong>s Fossoyeurs communaux à<br />
ne pas confondre avec <strong>le</strong>s Fossoyeurs<br />
politicomediaticoministériels.<br />
poUrqUoi <strong>le</strong>S foSSoyeUrS ?<br />
Depuis l’aube de la civilisation, quelques<br />
corps professionnels assument,<br />
pour nous tous, des missions diffici<strong>le</strong>s:<br />
<strong>le</strong>s Eboueurs évacuent nos déchets, <strong>le</strong>s<br />
Policiers et <strong>le</strong>s Gardiens de prison, arrêtent<br />
et surveil<strong>le</strong>nt <strong>le</strong>s débris d’humanité,<br />
<strong>le</strong>s Fossoyeurs enterrent digne-<br />
iqUe<br />
Les propos du ministre Paul Magnette<br />
ont suscité la polémique. Pour la star<br />
montante du PS, "la France a une culture<br />
aux antipodes de la nôtre. Il y a une<br />
rupture culturel<strong>le</strong> avec <strong>le</strong>s Français. Si<br />
on doit se rattacher un jour, ce sera plutôt<br />
à l’Al<strong>le</strong>magne". L’idée d’une association<br />
éventuel<strong>le</strong> de la Wallonie, voire<br />
de Bruxel<strong>le</strong>s, à la France, mérite mieux<br />
que des sarcasmes. El<strong>le</strong> peut semb<strong>le</strong>r<br />
farfelue. Carrément impraticab<strong>le</strong>, tant<br />
<strong>le</strong>s obstac<strong>le</strong>s seraient innombrab<strong>le</strong>s.<br />
Pourtant, quoi qu’en pense Paul Magnette,<br />
il existe aussi des arguments<br />
plaidant pour cette formu<strong>le</strong>, en cas<br />
d’implosion de la Belgique. Avant de<br />
<strong>le</strong>s examiner, dans une prochaine<br />
chronique, passons en revue <strong>le</strong>s objections<br />
au scénario d’une "Belgique<br />
française" [*]. L’idée du rattachement<br />
de la Belgique francophone à la France<br />
suscite une rafa<strong>le</strong> d’objections. Nous<br />
en énumérerons dix, montrant que <strong>le</strong><br />
scénario "belgo-français" exigerait de<br />
déplacer des montagnes.<br />
1. La peur de l’inconnu. En démocratie,<br />
<strong>le</strong>s citoyens aspirent à la stabilité.<br />
Les grands bou<strong>le</strong>versements pertur-<br />
ment <strong>le</strong>s restes des Humains. Sans <strong>le</strong><br />
dévouement, sans <strong>le</strong> courage de tous<br />
ces méconnus, notre monde ne serait<br />
pas propre. Dans <strong>le</strong> contexte actuel de<br />
notre Histoire, la Toussaint est précisément<br />
la Fête, si j’ose dire, qui doit nous<br />
faire réfléchir à notre Destin. C’est<br />
pourquoi, je m’adresse à vous. Mon<br />
propos n’est pas visé par <strong>le</strong> Premier<br />
Ministre. Les Autorités <strong>le</strong> découvrent<br />
en même temps que vous. Père <strong>UBU</strong><br />
PAN, n’étant pas subventionné par<br />
l’Etat, chaque citoyen s’y exprime si la<br />
direction de cet hebdomadaire en accepte<br />
la prose. Merci à Père <strong>UBU</strong> PAN.<br />
C’est une Première, pas la dernière.<br />
<strong>le</strong>S foSSoyeUrS noUS<br />
rendent Un UltiMe SerVice<br />
Ils mettent en terre ce qui reste de<br />
nous, peu importe notre passé. Ils<br />
nous recouvrent de la plus humb<strong>le</strong> des<br />
matières : de la terre. La pierre tomba<strong>le</strong><br />
venant plus tard selon <strong>le</strong>s moyens, sentiments<br />
et objectifs des survivants. Un<br />
la cHRoniQUe de claUde deme<strong>le</strong>nne<br />
poUr oU contre la BelgiqUe françaiSe [1]<br />
bent <strong>le</strong>s acteurs économiques et effraient<br />
l’opinion. Même ceux qui sont<br />
mécontents de <strong>le</strong>ur sort immédiat,<br />
appréhendent <strong>le</strong>s périodes révolutionnaires.<br />
Or, ne nous y trompons pas :<br />
l’éclatement de la Belgique, couplé à<br />
un élargissement de la France, serait<br />
une révolution. Une révolution de velours,<br />
mais qui représenterait <strong>le</strong> fait<br />
politique majeur en Europe, depuis<br />
la chute du mur de Berlin. L’opinion<br />
publique est-el<strong>le</strong> prête à effectuer ce<br />
grand saut ? Actuel<strong>le</strong>ment, la réponse<br />
est négative.<br />
2.Le refus de l’Europe. La perspective<br />
d’une implosion belge hérisse nos<br />
partenaires européens, surtout ceux<br />
qui sont confrontés à un phénomène<br />
autonomiste, tel qu’il bouillonne au<br />
Pays basque, en Catalogne, en Ecosse<br />
ou dans <strong>le</strong> Nord de l’Italie. En prenant<br />
<strong>le</strong> large, <strong>le</strong>s Belges francophones et flamands<br />
ouvriraient la boîte de <strong>Pan</strong>dore<br />
des sous-nationalismes. Voilà pourquoi<br />
l’Union européenne se posera en<br />
gendarme du statu quo. El<strong>le</strong> fera pression<br />
sur <strong>le</strong>s acteurs de la question bel-<br />
enterrement peut s’avérer uti<strong>le</strong> comme<br />
moyen de communication. Rappe<strong>le</strong>zvous<br />
l’émotion col<strong>le</strong>ctive aux funérail<strong>le</strong>s<br />
du Roi Baudouin remarquab<strong>le</strong>ment<br />
mises en scène. Les Républicains<br />
flamands et <strong>le</strong>s Rattachistes wallons<br />
furent même polis, voire émus. Bart<br />
De Wever aurait crié Leve de Koning !<br />
Ou est-ce Yves Leterme ?<br />
foSSoyeUr, Métier dUraB<strong>le</strong> ;<br />
MiniStre, fonction dégradaB<strong>le</strong> ?<br />
N’est pas Fossoyeur qui veut. Il possède<br />
force et ta<strong>le</strong>nt, manie la pioche<br />
et la pel<strong>le</strong>, creuse profond mais pas<br />
trop, tout droit sans dépasser <strong>le</strong>s limites<br />
et ne dégrade pas <strong>le</strong>s tombes<br />
voisines. Question de respecter <strong>le</strong>s<br />
autres. Les Fossoyeurs communaux,<br />
des gens respectab<strong>le</strong>s, qui exercent<br />
correctement un métier peu gratifiant<br />
mais indispensab<strong>le</strong>. Payés pour<br />
enterrer, ils <strong>le</strong> font bien. Aujourd’hui,<br />
ils utilisent des engins mécaniques<br />
afin d’alléger <strong>le</strong>ur tâche, ouvrir <strong>le</strong><br />
trou et vider plus rapidement <strong>le</strong> sol<br />
de son contenu. Certains de nos politiciens<br />
trop pressés, aimeraient <strong>le</strong>s<br />
imiter, n’est ce pas, et ils recourent à<br />
tout pour creuser la tombe de la Belgique...<br />
ou des Belges ?<br />
Alors, Compatriotes et Concitoyens,<br />
comme vous, je me pose la question :<br />
qui veut enterrer la Belgique ? Pourquoi<br />
<strong>le</strong>s Médias détournent-ils effrontément<br />
<strong>le</strong> sens des résultats des<br />
ge pour empêcher la fin de la Belgique,<br />
couplée à un éventuel rattachement<br />
des francophones à la France.<br />
3.Une prime démesurée pour la France.<br />
L’Union européenne ca<strong>le</strong>ra face à<br />
la perspective d’une France phagocytant<br />
la Wallonie et, surtout, Bruxel<strong>le</strong>s.<br />
"Et si Bruxel<strong>le</strong>s devenait française ?",<br />
titrait, <strong>le</strong> 7 août 2008, l’hebdo français,<br />
Le Nouvel Observateur. Réaliste ? Si la<br />
France pêche la capita<strong>le</strong> de l’Europe<br />
dans ses fi<strong>le</strong>ts, el<strong>le</strong> touchera une prime<br />
que beaucoup trouveront démesurée.<br />
Bruxel<strong>le</strong>s, après Strasbourg : deux des<br />
trois capita<strong>le</strong>s officiel<strong>le</strong>s de l’Europe,<br />
seraient françaises. Carrément inacceptab<strong>le</strong>,<br />
pour <strong>le</strong>s autres Européens.<br />
4.Le non-exemp<strong>le</strong> tchécoslovaque. A<br />
l’appui de <strong>le</strong>ur cause, <strong>le</strong>s rattachistes<br />
citent toujours <strong>le</strong> cas de la Tchécoslovaquie.<br />
La scission entre la Tchéquie<br />
et la Slovaquie, en 1993, s’est effectuée<br />
sans souci majeur. Alors, pourquoi pas<br />
la Belgique ? Parce que <strong>le</strong>s deux pays<br />
sont dans des situations objectives très<br />
différentes. La Tchécoslovaquie n’était<br />
pas un pays central et emblématique<br />
de la cause européenne, comme<br />
la Belgique. A l’époque, el<strong>le</strong> n’était<br />
d’ail<strong>le</strong>urs pas membre de l’Union. Si<br />
la Belgique implose, pour la première<br />
fois depuis la création de l’Europe, un<br />
Etat membre disparaîtra de la carte<br />
de l’Europe. Et pas n’importe <strong>le</strong>quel<br />
: un Etat moteur de la construction<br />
européenne, cofondateur de l’Europe<br />
des Six, dont la capita<strong>le</strong>, Bruxel<strong>le</strong>s, est<br />
aussi la capita<strong>le</strong> de l’Europe, dont el<strong>le</strong><br />
accueil<strong>le</strong> <strong>le</strong>s principa<strong>le</strong>s institutions.<br />
Rien à voir avec la Tchécoslovaquie<br />
de 1993. Pour la première fois, des<br />
modifications de frontières auraient<br />
lieu, impliquant deux Etats membres<br />
de l’Union, la France et la Belgique.<br />
C’est d’autant plus considérab<strong>le</strong> que<br />
l’agrandissement de la France serait<br />
éga<strong>le</strong>ment une première, si l’on excepte<br />
<strong>le</strong> cas particulier de la réunification<br />
al<strong>le</strong>mande, en 1990.<br />
é<strong>le</strong>ctions de Juin ? Ils claironnent :<br />
N-VA et PS, <strong>le</strong>s grands vainqueurs,<br />
<strong>le</strong>s gagnants des é<strong>le</strong>ctions. Les é<strong>le</strong>ctions,<br />
ce n’est pas une course à pied.<br />
Dans <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>ctions, on gagne à 51%.<br />
La Loi prévoit des majorités spécia<strong>le</strong>s<br />
pour <strong>le</strong> vote du changement d’artic<strong>le</strong><br />
de la Constitution. En juin, 65%<br />
des Flamands ont voté contre Bart<br />
De Wever et près de 60% des Wallons<br />
contre Elio Di Rupo. Moi, Albert Leroy,<br />
je ne peux pas, ne pas en tenir<br />
compte. Aujourd’hui, <strong>le</strong> jeu de la<br />
démocratie confie <strong>le</strong> pouvoir à ceux<br />
que <strong>le</strong>s concitoyens rejettent majoritairement<br />
!!!!<br />
Dans <strong>le</strong>s cimetières, <strong>le</strong> métier de<br />
Fossoyeur s’exerce jusqu’à la retraite.<br />
Depuis juin 2010, la fonction de Ministre,<br />
du Premier au dernier, exerce<br />
une fascination gorgonesque fata<strong>le</strong>.<br />
Celui qui s’en approche, bénéficie<br />
du baiser de la mort. Ce cimetière-là<br />
s’élargit. Pourquoi ?<br />
Parce que <strong>le</strong>s candidats ne sont pas<br />
Belges mais PS, N-VA, CDH, CD&V,<br />
Ecolo, Groen, etc. Des nationalités<br />
inconnues ! Seul un Belge peut vaincre<br />
la Gorgone. Ni un Flamand de<br />
chez Flamand, ni un Wallon de chez<br />
Wallon, ni un Bruxellois de chez<br />
Bruxellois, ni un vert sorti des bois<br />
ne réussira. De ma modeste chaumière,<br />
j’observe l’actualité. Bart De<br />
Wever et Elio Di Rupo veu<strong>le</strong>nt tous<br />
deux tuer la Belgique pour la dépe-<br />
5.L’état de santé de la Wallonie. Il<br />
s’améliore, certes, <strong>le</strong>ntement, mais<br />
il serait un autre obstac<strong>le</strong> de tail<strong>le</strong> au<br />
scénario de la Belgique française. "La<br />
Wallonie, non merci, nous avons déjà<br />
nos pauvres !". Cette petite phrase de<br />
l’ancien ministre socialiste français,<br />
Michel Charasse, résume la situation<br />
de façon provocante. Il faudrait un<br />
grand élan de solidarité – et de masochisme<br />
? – à la France, pour prendre<br />
à son compte la diffici<strong>le</strong> reconversion<br />
wallonne.<br />
6.Le cas des Bruxellois néerlandophones.<br />
Bruxel<strong>le</strong>s français ? La France<br />
serait immédiatement confrontée à<br />
un nouveau problème de minorité<br />
nationa<strong>le</strong>. Les Bruxellois flamands revendiqueront<br />
<strong>le</strong> respect scrupu<strong>le</strong>ux de<br />
<strong>le</strong>urs droits, linguistiques et politiques,<br />
au sein de l’Etat français. Un cas pas<br />
simp<strong>le</strong> à gérer. Pas sûr que la France<br />
ait envie de se mettre cette épine dans<br />
<strong>le</strong> pied.<br />
7.La Flandre ne lâchera pas Bruxel<strong>le</strong>s.<br />
El<strong>le</strong> tient à Bruxel<strong>le</strong>s comme à la<br />
prunel<strong>le</strong> de ses yeux. Par pragmatisme<br />
: Bruxel<strong>le</strong>s est un atout économique<br />
majeur et un label européen de<br />
qualité.<br />
8.Les spécificités du modè<strong>le</strong> social<br />
belge. Les Belges francophones tiennent<br />
à un certain nombre de conquêtes<br />
socia<strong>le</strong>s qui pourraient être fragilisées<br />
en cas de rattachement à la<br />
cer. Même langage, même slogan,<br />
mêmes larmes. L’un est <strong>le</strong> miroir de<br />
l’autre. La Région flamande à Bart De<br />
Wever et aux éternels mânes du CVP,<br />
présents derrière lui. La Région Wallonne<br />
à Elio Di Rupo et aux mânes<br />
marxistoïdes de la Charte de Quaregnon.<br />
La Région Bruxelloise ? A celui<br />
qui sera <strong>le</strong> plus fort dans la partie de<br />
bras de fer selon la théorie des Jeux.<br />
Celui qui concède perd tout. Joël<strong>le</strong>,<br />
Laurette et Elio ne cessent de clamer<br />
qu’ils concèdent. Comprenez <strong>le</strong> mot<br />
et voyez la qualité de celui qui cède.<br />
Alors, bye, bye Bruxel<strong>le</strong>s.<br />
Moi, Albert Leroy, bon concitoyen et<br />
compatriote, je ne peux pas me taire.<br />
Teilhard de Chardin l’a dit : créer,<br />
c’est unir.<br />
Pour créer une nouvel<strong>le</strong> Belgique, il<br />
est indispensab<strong>le</strong> de penser à unir.<br />
Unir, ce qui doit être uni au niveau<br />
fédéral et unir ce qui doit être uni au<br />
niveau régional et au niveau communal.<br />
Moi, Albert Leroy, je pense et par<strong>le</strong><br />
comme tous <strong>le</strong>s Belges ont envie de<br />
penser et de par<strong>le</strong>r. Que <strong>le</strong>s Partis<br />
agissent, unissent ou se taisent Il y<br />
a de nombreuses intelligences hors<br />
Parti.<br />
Moi, Albert Leroy, modeste compatriote<br />
et concitoyen, j’ai dit. Merci de<br />
m’avoir lu. Maintenant, al<strong>le</strong>z f<strong>le</strong>urir<br />
vos chers disparus.<br />
Albert Leroy <strong>UBU</strong><br />
France. Qu’adviendra-t-il, notamment,<br />
de la Sécurité socia<strong>le</strong> belge, à certains<br />
égards davantage protectrice que la<br />
Sécu française ? Le système belge d’indexation<br />
des salaires, un cas unique<br />
en Europe, sera-t-il maintenu ? Et l’indemnisation<br />
des chômeurs sans limitation<br />
dans <strong>le</strong> temps ? Sans oublier <strong>le</strong>s<br />
vertus de la concertation socia<strong>le</strong> belge,<br />
plus structurel<strong>le</strong> qu’en France, car impliquant<br />
des syndicats beaucoup plus<br />
représentatifs [<strong>le</strong> taux de syndicalisation<br />
est de 69% en Belgique, pour seu<strong>le</strong>ment<br />
8%, en France].<br />
9.Vive <strong>le</strong> Roi ? Si la Belgique s’évapore,<br />
que devient <strong>le</strong> roi des Belges ? Albert<br />
II, ou son successeur, sera un autre<br />
obstac<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> chemin des rattachistes.<br />
Car toutes <strong>le</strong>s enquêtes d’opinion<br />
<strong>le</strong> certifient, <strong>le</strong>s Belges francophones<br />
restent très attachés à <strong>le</strong>ur système<br />
monarchique et à <strong>le</strong>ur roi. La présence<br />
d’un roi, même à titre symbolique,<br />
est-el<strong>le</strong> compatib<strong>le</strong> avec <strong>le</strong>s principes<br />
républicains ? Poser la question, c’est<br />
y répondre.<br />
10.Nos élus se font hara-kiri. Ultime<br />
obstac<strong>le</strong> au rattachement : il est inimaginab<strong>le</strong><br />
sans la collaboration active de<br />
l’ensemb<strong>le</strong> des dirigeants politiques<br />
belges francophones. Beaucoup d’entre<br />
eux hésiteront à deux fois avant de<br />
déclarer <strong>le</strong>ur flamme à la France. Dans<br />
une Belgique française, ils auront la<br />
certitude, à l’une ou l’autre exception<br />
près, de devenir des dirigeants de second<br />
rang. Pas évident, pour <strong>le</strong> numéro<br />
un du PS ou du MR, de n’être plus<br />
qu’un des nombreux <strong>le</strong>aders provinciaux<br />
du parti de Martine Aubry ou de<br />
l’UMP française.<br />
Claude Deme<strong>le</strong>nne<br />
[*] Claude Deme<strong>le</strong>nne a publié, en<br />
2009, <strong>le</strong> livre "Pour ou contre la Belgique<br />
française", aux éditions Le cherche<br />
midi [Paris]