UBU RÉFLEXION : LE SILENCE AU PALAIS : APRèS - UBU-Pan

UBU Réflexion : Le silence
des belges [6]
au palais : Après
l'arrêt spaghetti, l'arrêt caviar ? [7]
1,5€ - Tous les jeudis - 4 novembre 2010 - N°3434 - 65e année - www.pereubu.be
La Wallonie sera propre ou ne sera pas ! Des
papiers gras, abandonnés sur le trottoir ; des
cigarettes, négligemment écrasées à l’arrêt du
bus ; l’emballage McDo, posé sur un des bancs
de la gare des Guillemins ; le crachat sur le pavé
froid ; le chewing-gum, noircissant la Rue Neuve
; et, bien évidemment, la crotte déposée par Mirza,
là où il est clair que quelqu’un y mettra le
pied, s’occasionnant une commotion cérébrale –
tout cela, c’est fini !
En tout cas, au Sud de la frontière linguistique.
Les pandores n’auront aucune pitié pour les pollueurs,
les salisseurs, les dégueulasses, les profanateurs
[tiens, on ne pourrait pas en faire le titre
d’un informateur nommé par le Roi ?] ! Par ici,
les amendes !
A en juger par l’actuel état de saleté de nos rues
[et nous n’évoquons pas Bruxelles, où marcher
dans certaines rues relève du slalom spécial et du
gymkhana], ce sont des milliards qui vont venir
requinquer les caisses de l’Etat et leur redonner
des couleurs. Mais évidemment, toutes ces belles
dispositions demanderont à être mises en application,
avec toute l’impartialité voulue.
Revoter ? cessez de nous
casser les [B]urnes !
Pas de gouvernement
pendant plus de 150
jours - oui, et
alors ? Quand
la RTBF est en
grève, elle est plus performante
qu'en temps normal,
question audiences : à
croire qu'il en va de même
avec un gouvernement
sans ministre et sans pouvoir
!
Tout va bien, non ? Nous
sommes endettés jusqu'au
cou, mais dans l'honneur,
comme dirait Evelyne
Huytebroeck quand elle
explique combien c'est
normal quand les égouts
s'écoulent par les robinets
de nos cuisines.
Exemples. Les arbres. Avez-vous remarqué combien
ces salopiaux jettent leurs feuilles n’importe
où et n’importe comment ? Quand va-t-on
commencer à verbaliser ? On nous objectera :
comment faire payer un chêne ou un bouleau ?
Certes, cela paraît compliqué, mais avec l’islamisation
en cours dans notre capitale, on pourrait
envisager de leur appliquer les coups de fouet.
En plus, ils signent leurs forfaits, ces arbres de
malheur : le peuplier ne jette pas des feuilles
de marronnier, que je sache. Très facile d’identifier
le coupable et le délit. Je suis certain que
Tarik Ramadan a une idée là-dessus. On pourrait
même lui demander d’appliquer la peine lui-même,
sauf s’il s’agit d’un hévéa, l’arbre à caoutchouc
sur lequel rebondissent les cravaches et
autres martinets, avec les fâcheuses conséquences
éventuelles pour le fouetteur. Tarik n’aura
qu’à imaginer que le tronc de l’arbre est le dos
d’une infidèle, coupable d’avoir bu une gorgée
d’eau en pleine ramadan, et voilà sa conscience
islamique apaisée.
On pourrait aussi taxer la pluie qui tombe sans
vergogne sur le sol sacré du Demotteland. Et Dieu
sait qu’elle ne fait pas dans la modestie, la pluie
belge ! Là, on ne compterait plus en milliards,
mais en trillions d’amendes !
Enfin, une réalisation tangible, issue du Plan
Marshall. Il était temps…
5 414306 197114 10080
Plus personne, de
Washington à Kuala
Lumpur ne nous
prend au sérieux : on
ne va tout de même
pas se laisser impressionner
par tous
ces sauvages qui
ne comprennent
rien aux réalités
politiques de notre
pays ?
C'est la dernière fois
que nous le répétons :
TOUT VA BIEN !
La Belgique est en train
de mourir en bonne
santé. Au moins l'absence
de gouvernement
permet de ne pas
publier les chiffres qui
fâchent.
Regardez Laurette, pour prendre
un exemple tout à fait au hasard:
elle ne peut pas supprimer la
connerie de l'examen pour les kinés
[un examen qui n'existe pas
en Flandre], pour cause de gouvernement
en affaires courantes,
dit-elle.
Mais cette grande démocrate
s'agite comme une diablesse pour
obtenir des pouvoirs spéciaux qui
lui permettront de nous fourguer
quelques vaccinations obligatoires
de plus - ceux produits par les
firmes qui alimentent la caisse du
PS, cela va sans dire].
Donc, pas besoin de nouvelles
élections. De toute manière, le
Palais [royal, pas l'autre] n'en
veut pas. Cela fait plus de 40 ans
que nous vivons avec des nongouvernements
et nous nous
portons mieux qu'Obama ou
Sarkozy. Ce dernier a bien essayé
d'imiter Albert II, en épousant
une Italienne: on voit tout de suite
qu'il n'a pas le talent de notre
souverain pour survivre dans des
situations désespérées de longue
durée.
Plutôt que de retourner aux urnes,
on diabolise l'écrasant vainqueur
des élections [la N-VA,
après Leterme], et on retourne à
la case départ. Où on se concocte
un petit budget. Avec de l'argent
virtuel. Comme dans Monopoly.
Et sans demander l'avis de l'Electeur.
Qui n'imaginait pas que,
pour concrétiser son vote, on allait
faire appel aux perdants [le
SP.a de Vande Lanotte] pour nous
sortir du bourbier.
A moins qu'il ne s'agisse d'un enterrement
à la sauvette. Mais dans
l'honneur : Mozart, non plus, n'a
pas eu droit à des funérailles de
première classe...

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4 novembre 2010
UBU Potins
VANDE LANOTTE BALAIE BIEN
Comme dit l’adage, un nouveau balai…
balaie toujours mieux. C’est ainsi depuis
bientôt cinq mois : chaque fois que
le Roi désigne un frais émoulu médiateur-conciliateur-pacificateur,
pendant
une courte période, la plupart des gros
bras de la bande des sept, ne lui trouvent
que des qualités. Rebelote avec
Johan Vande Lanotte, relooké en petit
génie de la politique belge. Après avoir
grogné, même la N-VA a loué sa "méthode
de travail". Tout cela, c’est évidemment
pour la galerie. Le cancre Vande
Lanotte [voir Ubu-Pan du 28 octobre]
a autant de chance de rendre le sourire
à Albert II que le Sporting de Charleroi
de remporter le championnat de foot. A
moins de truquer les matches. Il est vrai
que truquer [particulièrement les budgets],
cela, Vande Lanotte sait faire. Tout
espoir n’est donc pas perdu.
HERMAN PHILOSOPHE
Il est touchant – sans ironie – Herman
Van Rompuy, quand il philosophe.
Dans le livre d’entretiens avec la journaliste
de la VRT, Kathleen Cools – "In
de wereld van Herman Van Rompuy"
[éd.Borgerhof & Lamberigts] -, le
président du Conseil européen
dit ceci, au chapitre "Bonheur
et malaise" : "Je pense que nous
sommes plus des éviteurs de
malheur que des chercheurs
de bonheur". Les amis de
Van Rompuy réussiront-ils
à éviter le malheur belge
?
UN ASILE DE FOUS
Le nombre de candidats
à l’asile politique, en Belgique,
a augmenté de 40%
entre 2008 et 2009. Notre
pays enregistre quatre fois
plus de demandes d’asile
que la moyenne européenne.
Une explication ? L’incompétence
et le laxisme de
la gauche belge francophone.
Sur ce point, on ne peut donner
tort à Bart De Wever. D’un bout à
l’autre du continent [et bien au-delà
des frontières européennes], se répand
la rumeur des lendemains qui chantent
en Belgique, particulièrement dans
la commune de Molenbeek. Avec, en
prime, un logement à l’hôtel pour le demandeur
d’asile, et le paiement de 500
euros par jour, pour ceux que l’Etat ne
parvient pas à loger. La réalité est, hélas,
souvent moins rose pour de pauvres
gens vivant de véritables drames
humains. La gauche bobo s’en lave les
mains. Elle veut réguler l’économie, pas
l’immigration. Et certainement pas ses
bons sentiments.
UN RéFUGIé GAGNE AU LOTTO
Un juge bruxellois vient de condamner
l’Etat belge à payer 15.500 euros à un
candidat réfugié congolais, à qui Fedasil,
le centre fédéral des demandeurs
d’asile, n’avait pas réussi à trouver un
logement. Pour le cas où la Belgique
traînerait les pieds pour débourser cette
coquette somme, la justice a fait saisir
des ordinateurs et quatre véhicules de
l’Etat. Encore une histoire belge qui fera
le tour du monde et renforcera l’attractivité
de notre pays, terre d’accueil.
ABRAMOWICZ BOYCOTTE LA FRANCE
Manuel Abramowicz s’ennuie. Notre
célère chasseur de nazillons est quasiment
au chômage. Et pour cause, le
Front National été rayé de la carte parlementaire.
Une bonne nouvelle, mais
aussi un facteur perturbant pour les
anti-fachos professionnels. Impossible
de pas-
ser ses
L'épinglé
De la semaine
LA NOUVELLE EXTREME DROITE PETITIONNE
En France, une pétition circule pour exiger l’abrogation de
la loi Gayssot [du nom de l’ancien ministre communiste, Jean-
Claude Gayssot], votée en juillet 1990 et interdisant de "contester…l’existence
d’un ou plusieurs crimes contre l’humanité". Dans
la foulée, les signataires de la pétition demandent la libération du
militant négationniste français Vincent Reynouard, condamné à
un an de prison ferme, pour avoir écrit une brochure dans laquelle
il conteste l’existence des chambres à gaz. Parmi les signataires
belges de la pétition, rien que du beau monde. Essentiellement des
amis du raciste Dieudonné : son porte-parole officieux à Bruxelles,
Olivier Mukuna, le leader du parti islamo-gauchiste "Egalité" et
administrateur du MRAX [ !], Nordine Saïdi, sa camarade de
combat, Nadia Boumazzoughe, la journaliste "indépendante",
Aurore Van Opstal, le professeur Jean Bricmont [UCL]…
On retrouve aussi dans la liste des pétitionnaires, l’ancien
sénateur FN, Michel Delacroix, Dieudonné himself,
le célèbre négationniste, Robert Faurisson, etc…
Une fine équipe. La nouvelle extrême droite.
jour- nées à
se battre contre des fantômes. Manuel
Abramowiz a donc trouvé une autre cible
: la France de Sarkozy. Il vient de
lancer un "comité belge de soutien aux
travailleurs et aux jeunes en lutte contre
le gouvernement Sarkozy". Ce comité
envisage rien moins qu’un appel au boycott
des produits français. Nos voisins
ne doivent pas trop paniquer, il s’agit
seulement des produits "de luxe" [ouf !].
En particulier "ceux de la firme l’Oréal,
de la milliardaire sarkozyste, Liliane
Bettencourt". Après tout, si cela amuse
nos gauchistes de ferrailler contre la
terre entière… Enfin, une partie de la
terre. Impitoyable pour le quasi facho
Sarko [selon sa grille d’analyse], Abramowicz
n’a jamais levé le petit doigt
pour soutenir les résistants à la dictature
castriste. Il est un fan de Che Guevara,
et consacre même un blog [!], depuis
octobre 2007, à son idole, "le héros
de la gauche marxiste". Triste héros, qui
s’est illustré, à Cuba, dans l’exécution
sommaire de "contre-révolutionnaires",
avant d’échouer piteusement dans sa
tentative d’exporter la révolution dans
toute l’Amérique latine.
NOëL-RAMADAN, C’EST KIF-KIF?
La ministre de l’Enseignement obligatoire,
Marie-Dominique Simonet
[cdH], a décidé d’accorder un demi-jour
de congé supplémentaire à tous les élèves
francophones, la veille de Noël. Du
coup, les musulmans rigoristes crient à
la discrimination. Et pourquoi pas des
congés, également, pour la fête du Sacrifice
ou la fête du mois de Ramadan
? Un petit débat édifiant, entre
internautes, a eu lieu sur le blog
du journaliste indépendant,
Mehmet Koksal [www.parlemento.com].
Commentaire
d’un musulman en colère
: "Savez- vous que, lors de
cette dernière rentrée scolaire,
dans certaines écoles
[dites poubelles] délaissées
de la capitale, la plupart
des élèves ont jugé
plus "flexible" de ne pas intégrer
la classe tant que le
mois du ramadan ne s’était
pas achevé. Et je n’ai pas entendu
les directions scolaires
et les enseignants émettre la
moindre protestation, ils se
sont parfaitement adaptés aux
rythmes [islamo-cosmiques] des
élèves". Réponse d’un autre internaute
: "Je ne suis pas croyant, et
pourtant, je fête Noël, une fête traditionnelle
liée à la culture de ce pays. Nous invitons
toujours une amie de ma mère, qui
est originaire du Maroc, et ça lui fait bien
plaisir d’être là avec nous". "La culture de
ce pays" : un gros mot pour une minorité
d’activistes musulmans qui veulent faire
régner leur loi, et hurlent au "racisme"
dès qu’on leur rappelle quelques vérités
élémentaires.
CRISE DE NERFS AU MRAX
La semaine dernière, toujours sur son
blog, Mehmet Koksal avait titré l’un
de ses articles : "Bouhlal attaque à nouveau
les "Belges blancs" [voir Ubu-Pan
du 21 octobre]. Koksal y décortiquait le
contenu d’une interview du président
du MRAX à l’hebdo néerlandophone
de Bruxelles, Deze week in Brussel. En
champion de la nuance, Bouhlal dénonce,
dans cette interview une Belgique
qui "fonctionne structurellement de
manière raciste", au profit des "Belges
blancs". Le titre de Koksal a tellement
irrité Bouhlal, que le MRAX s’est fendu
d’un long communiqué, publié sur son
site, et intitulé "droit de réponse à un article
de Mehmet Koksal." "Le MRAX ne se
laissera pas distraire par les allégations
de prétendu racisme anti-blanc", précise
le droit de réponse. Et de retaper sur
le clou : "En Belgique, il existe un système
de castes raciales…élevant certains,
quasi exclusivement des blancs, au rang
de citoyens légitimes et authentiques".
Conclusion : "Le MRAX continuera,
contre vents et marées, et sous la houlette
des cadres dirigeants qui seront élus prochainement,
à porter le combat de tous
ceux qui veulent unir leurs forces contre
les discriminations". Contre la Belgique
raciste, une seule solution : Bouhlal,
président à vie du MRAX !
SUS AU RELATIVISME
Peut-on tout dire, y compris nier les
chambres à gaz ? Oui, affirment l’extrême-droite
et une partie de l’ultra-gauche
islamisante. Non, répondent les
démocrates. Interviewé dans La Libre
Belgique, par notre confrère, Christian
Laporte, à propos du décret Mémoire –
voté en mars 2009 et relatif à la mémoire
des crimes de génocide et de crimes de
guerre - le ministre-président francophone,
Rudy Demotte, a ces mots
cinglants : "Le relativisme est un crime
contre la démocratie. On ne peut pas
dire que tous les comportements se valent.
C’est une insulte pour ceux qui ont
choisi la voie de la dignité, voire de l’héroïsme".
Bien dit, Rudy !
DUBIé AIME CHICHAH
Selon nos informations, l’ancien sénateur
écologiste, Josy Dubié, s’est fendu
d’une belle lettre, adressée au recteur de
l’ULB, pour défendre l’agitateur antisioniste
[très] primaire, Souhail Chichah,
un chercheur universitaire mis en cause
pour des propos publics très borderline
sur Israël et les Juifs. Chichah s’est
aussi illustré par des propos orduriers
et sexistes sur facebook. Que vient faire
Josy Dubié dans cette galère ? Il faut savoir
que ledit Chichah a été… son attaché
parlementaire. Dans le même registre,
Radouane Bouhlal, le président du
MRAX, furax contre les "Belges blancs"
[lire ci-dessus], a été collaborateur d’un
autre écologiste, le ministre Jean-Marc
Nollet. Les Verts ont toujours fait de la
"politique autrement", en recrutant des
grands formats.
UBU Businness
Il y a quelques jours, Exki recevait le
prix de l'Entreprise de l'Année 2010.
Voilà donc une nouvelle récompense
pour Nicolas Steisel et Frédéric
Rouvez, deux des trois cofondateurs-le
troisème Arnaud de Meeûs
a quitté la société- de cette chaîne de
restauration rapide. C'était déjà eux
qui avaient été désignés managers
de l'année en 2009.
Il n'y a pas à dire, les deux compères
ont eu le flair de lancer un concept
dans l'air du temps, celui du fast
food version "développement durable".
Ils ont compris qu'il y avait une
demande pour des aliments légers
et de qualité vendus dans des lieux
à la déco branchée et "clean" par des
jeunes toujours aimables. On mettra
néanmoins un bémol, celui des prix
pratiqués. Manger chez Exki n'est
franchement pas bon marché. Les
gâteaux, certes délicieux, coûtent
presque aussi cher que chez Wittamer...
C'est de la nourriture pour les
Bobos [les "bourgeois bohèmes"] qui
ne connaissent pas la crise.
On suppose que le jury présidé par
Jean Stephenne, haut dirigeant de
Glaxo SmithKline, ne s'est pas attardé
sur ce "détail". Il a d'abord voulu
récompenser le succès d'une société
qui, en dix ans, a connu une belle
croissance et qui compte aujourd'hui
45 restaurants [dont 26 en Belgique]
pour un chiffre d'affaires de 43 millions
d'euros.
On sait aussi que, dans le choix d'un
Un prix mérité pour Exki?
lauréat, il y a toujours une part de
subjectivité. C'est ce qu'ont dû se
dire, pour se consoler, les autres
nominés, à savoir le revendeur de
marques de vêtements Caméléon,
l'entreprise liégeoise active dans le
bâtiment Cop & Portier, le groupe de
boissons Stassen et la société de nettoyage
Iris group dirigée par Patrick
Janssens van der Maelen. Tous les
quatre avaient aussi des atouts pour
être récompensés. Comme il y a
des tas d'autres PME [wallonnes ou
bruxelloises] aux chiffres d'affaires
plus élevés qui auraient pu se retrouver
sur le podium à côté du prince
Philippe et du ministre des Finances
démissionnaire, Didier Reynders.
La société Exki avait sans doute un
côté plus "sexy" que Cop & Portier ou
Iris group. Tant mieux pour elle, car
en gagnant ce prix, elle a bénéficié
d'un beau coup de pub. On a parlé
d'elle et de ses dirigeants dans les
journaux et à la télé. C'est toujours
bon à prendre.
Mais elle n'est pas la seule à bénéficier
de tout le bruit fait autour de cet
événement. Et pour cause, ces prix
sont avant tout des opérations de
marketing qui profitent à tous ceux
qui en sont les instigateurs. Dans
ce cas-ci, il y a le consultant Ernst
& Young [chargé de la sélection des
nominés], le journal "L'Echo" et BNP
Paribas Fortis. On a même été frappé
de la façon dont la banque a tiré la
couverture à elle. Elle a bien compris
qu'il y a des tas de canaux de communication
pour faire passer le message
qu'elle est là et bien là sur le marché
belge. Elle se donne ainsi l'image
flatteuse d'une institution qui permet
aux entreprises de se développer.
Avis aux jeunes entrepreneurs
au profil de gagnants, bien sûr...
Karl UBU

www.pereubu.be Père UBU PAN BRUXELLES
4 novembre 2010 - 3
UBU Stoeffer
Grâce à hUytebroeck, Coca Cola
Belgique devient suisse…
On n’en a pas beaucoup parlé dans
la presse subsidiée [et en grève] : le
siège de Coca Cola à Anderlecht s’en
va en Suisse. C’est la presse helvétique,
un peu triomphaliste, qui l’annonce.
Silence du monde politique
belge. Que représentent quelques
milliers d’emplois, directs ou induits,
face à l’angoissante question
"les demandeurs d’asile, à l’hôtel ou
à la caserne ?".
En toute objectivité, on se demande
ce qui a empêché Coca Cola de
prendre sa décision plus tôt. Coca
Cola Belgium a été littéralement tué
par les syndicats qui trouvaient là
un parfait exutoire à leur anti-américanisme
primaire. Ils ont tiré sur
la corde jusqu’à ce qu’elle se casse ?
Qu’importe : l’agitation des délégués
et permanents leur permet de faire
croire qu’ils servent encore à quelque
chose. Et de toute manière, leur
avenir à eux est assuré : le "Comme
chez soi", en face du siège du Setca
Bruxelles n’a pas de quoi faire tourner
ses sauces : les "défenseurs des
travailleurs" resteront de fidèles
clients.
Quant aux Ecolos, tendance Evelyne
Huytebroeck, ils portent leur part de
responsabilité. Les législations "vertes"
sont tellement contraignantes et
absurdes qu’il y a de quoi désespérer
les meilleures volontés. A votre avis,
pourquoi les investissements américains
[autres que dans le secteur administratif]
ont-ils diminué de plus
de 80 % à Bruxelles ?
La prime aux Jean-foutre
et aux fainéants…
La présentation d’un budget, et spécialement
du budget de la Région
bruxelloise, prend des allures de numéro
de fildefériste au Cirque du Soleil.
Sauf qu’en général l’équilibriste
du cirque ne se casse pas la figure
avant la fin de son numéro. Or donc,
quatre millions d’euros supplémentaires
seront affectés à la "formation
professionnelle", chère au négationniste
Emir Kir. De quoi s’agit-il ? De
la "mise en œuvre" du programme de
Construction de Projet Professionnel
[CPP]. Coup de pouce à la création
d’entreprises d’avenir ? Que nenni !
C’est l’obligation pour les demandeurs
d’emploi, âgés de 18 à 25 ans,
de suivre une formation.
Sans vouloir dénigrer gratuitement
[si on peut dire, quand il s’agit de 4
millions d’euros…], ces jeunes de 18
à 25 ans en besoin de "formation", ils
ont foutu quoi, à l’école ? Qu’est-ce
qu’ils y ont appris ? On a donc formé
des bons à rien, voire des mauvais en
tout ?
… bien décidés à le rester !
Quel aveu des carences d’un enseignement
bruxellois, autrefois réputé
pour sa haute qualité ! Aujourd’hui,
grâce aux Faouzia Hariche et autres
Fadila Laanan, les écoles bruxelloises
forment des chômeurs en besoin
de formation… Il paraît qu’en 2011,
ils seront 1 800 à entrer dans le cadre
du CPP. Ne généralisons pas, mais
qui ose affirmer sans rire que l’ensemble
de ces chômeurs de 18 à 25
ans a vraiment envie de "construire
un projet professionnel" ?
Et d’abord, à quoi va-t-on les former
? A des métiers d’avenir, dramatiquement
absents en Région
bruxelloise ? Mais la plupart de ces
"candidats constructeurs" savent à
peine maîtriser le français ! Quant
à lire un manuel ou un plan d’installation
électrique, allez demander
aux profs des écoles professionnelles
ce qu’ils en pensent… A l’Institut
des Arts et Métiers, certains profs
donnent cours en arabe ! C’est sans
doute pour leurs élèves qu’il faut
dépenser 4 millions d’euros, afin de
les aider à "construire un projet professionnel"
- alors qu’ils auraient dû
apprendre ça pendant leur cursus
scolaire normal, alimenté par nos
impôts.
Le CPP est bien une prime à la paresse
et aux flemmards qui ont bien
l’intention de baigner dans l’oisiveté
tant que les allocations continueront
à être généreuses.
La langue pas bien pendue…
Toujours à la présentation du budget
bruxellois 2011, le ministre cdH
Cerexhe y est allé de son million
complémentaire au profit des "chèques-langues".
Késako ? Encore une
invention démagogique destinée à
cacher la ruine de l’enseignement
bruxellois. Les langues, du pays et
étrangères, cela s’apprend à l’école,
et pas après avoir quitté la scolarité !
Cerise sur le gâteau : Cerexhe va
pomper notre bel argent pour mettre
en œuvre un "Centre de Référence
lié aux métiers de la ville". En clair, ce
sera un machin destiné à apprendre
en vitesse tous les trucs pour réussir
un examen d’embauche dans
les services publics. Cela nous promet
de futurs fonctionnaires d’une
compétence aveuglante ! D’autant
plus que les "centres de référence" se
transforment aisément en "centres
de préférence".
… et les profs
roulés dans la farine !
Pourquoi cette prolifération de "centres",
de "formations", d’ "initiatives"
pour pallier les missions réservées
normalement à l’école ?
Il faut savoir que dans ces "centres de
formation", c’est le règne de "formateurs"
sans formation pédagogique,
ou alors, de manière très sommaire et
plus que symbolique. Cela permet de
ne plus engager de vrais enseignants
supplémentaires dans les écoles – ce
qui est un véritable crime contre les
nouvelles générations ; cela permet
de payer des "formateurs" au rabais
en leur présentant des contrats précaires.
Mais cela permet surtout de
placer des sympathisants et de leur
offrir une pomme pour la soif. Dit
plus platement : la création d’un réservoir
de partisans socialistes, aux
frais du contribuable ! Les plus malins
de ces "formateurs" aboutissent
immanquablement dans les sphères
syndicales ou dans les "centre d’étude"
du PS.
Et l’enseignement dans tout ça ? Circulez,
y a rien à voir !
ache EN DIRECT DE MOLENBEEK : LE JOURNAL DE PHILIPPE M.
Pendant la trêve de la Toussaint, je
revisite les grands classiques. J’ai
entre les mains un opuscule que j’ai
publié, avec quelques camarades,
en 1996, intitulé "Gloire au riche, au
fort et au puissant ! – Contribution au
renouveau idéologique de la gauche
socialiste". Quel beau titre ! Plus je le
relis, plus je trouve que ce texte est
ambitieux et pertinent. Quatorze ans
plus tard, il reste parfaitement d’actualité.
Depuis cette époque, rien n’a
changé. Je venais de me faire élire,
l’année précédente, président de la
fédération bruxelloise du PS. Je le
suis toujours. Pourquoi changer ? Le
peuple a besoin de repères. Je suis un
phare. Le changement est un piège à
gogos. En fait, je suis un conservateur.
Eclairé, forcément.
■ Dans "Gloire au riche, au fort et au
puissant !", j’appelais les socialistes à
"reprendre le chemin de l’idéologie".
Je ne suis pas sûr d’avoir
été entendu. Quand
j’écoute le socialiste
liégeois le plus populaire,
Michel Daerden, je
me dis que certains n’ont rien
compris. L’idéologie, pour
Daerden, cela se résume
au slogan "Tout le monde
aime papa", crachouillé
entre deux rasades de hautmédoc.
C’est l’idéologie du
gros rouge, ha, ha,ha.
■ Je suis un homme de
parole. J’ai appliqué, sur le
terrain bruxellois, les beaux préceptes
que j’exposais dans mes écrits de
1996. En toute humilité, j’ai réussi
mon tournant idéologique. Les
deux mamelles de mon idéologie
sont désormais l’islamo-municipalisme
– une mine d’or électorale – et
la promotion de ma petite entreprise
familiale – une affaire en or… tout
court. En 1996, le PS de Molenbeek
était encore aux mains des Belges
blancs, pour parler comme Radouane
Bouhlal, le président à vie du
MRAX, que j’apprécie beaucoup, entre
présidents à vie, on se comprend,
"Pourquoi changer ?
Le peuple a besoin de
repères. Je suis un phare"
il faudrait d’ailleurs créer un syndicat
des présidents à vie, on se refilerait
les bonnes recettes pour rester président
jusqu’à 99 ans. Aujourd’hui, les
seuls Belges blancs qui osent encore
venir en réunion de section, sont les
compagnons de route de mes potes
imams. Et dire qu’hier, ces camarades
bouffaient un curé tous les
matins ! Les voir baiser la main des
barbus me procure un plaisir incommensurable.
S’ils savaient comme
je les méprise, ces courtisans prêts
à tout pour me plaire. Leur servilité
est obscène. Je ne suis pas dupe. Dès
que je donnerai le moindre signe de
faiblesse, ils me trahiront.
■ Les médisants prétendent que
les socialistes n’aiment pas la petite
entreprise. Ils se trompent. C’est du
passé, tout cela. La preuve, ma PME
familiale. Elle se porte très bien. Elle
représente un modèle pour la jeune
génération. J’ai casé tous mes proches,
et même mes ex-proches, je ne
suis pas rancunier. Ma PME marie
esprit clanique et sens du collectif.
Une belle définition du socialisme
du 21ème siècle.
■ Là, franchement, j’ai bon ! Je
feuillette "Gloire au riche…". Page
47, je tombe sur une perle : il faut
"une démocratisation accrue et réelle
des processus de décision… Cela nous
impose de restaurer la pratique des
débats, mais également de travailler
à la formation idéologique des militants,
afin qu’un contrôle réel de l’appareil
puisse être opéré par la base".
Comment ai-je pu écrire cette phrase
sublime, moi ? "Un contrôle par la
base !". Soit j’étais sous l’influence de
substances hallucinogènes, quand
j’ai pondu pareille merveille, soit je
suis un grand humoriste. Je penche
pour la seconde branche de l’alternative.
Je me tords de rire en relisant
mes écrits. On dirait un plaidoyer
pour l’autogestion, la démocratie
participative et toutes ces élucubrations
de petits bourgeois.
■ Je me suis peut-être trompé en
n’engueulant pas Elio, quand il m’a
dit, il y a deux semaines, qu’il était
exclu que je devienne conciliateur
royal. En marchant dans la stratégie
de mon président, j’ai ouvert la voie à
Johan Vande Lanotte. C’est un malin,
il est capable de réussir et d’entrer
dans les livres d’Histoire. Dire
que j’aurais pu être à sa place, cela
me donne des gratouilles. J’ai rarement
des regrets, en politique, mais
cette fois, j’ai l’impression d’avoir
raté le coche.
■ Un certain Joël Kotek, qui se prétend
Professeur à l’ULB et à Sciences
Po Paris, affirme qu’une de ses
conférences a été chahutée, et qu’il
a été menacé par de dangereux activistes
musulmans, le 21 octobre
dernier, sur le territoire de ma commune.
J’ai vérifié. Ce Kotek est un
sioniste. Ce n’est pas un crime. Mais
venir exposer ses théories fumeuses
à Mollahbeek, ce n’est pas malin.
Cela ressemble à de la provocation,
non ? Il a dû être protégé par la police
pour regagner son véhicule. Il
faut comprendre les petits jeunes
qui l’ont bousculé dans ses certitudes.
Ils sont tellement discriminés,
opprimés, horripilés aussi, par les
actes odieux de l’Etat d’Israël, qu’ils
voient rouge quand un sioniste militant
s’aventure dans leur quartier. Ils
ont le droit. Ils sont chez eux, non ?
Philippe M.

4 - www.pereubu.be Père UBU PAN Wallonie
4 novembre 2010
UBU Doudou
J’adore les produits de la nature : le Beaujolais,
la bière des Abbayes, le genièvre flamand, le
péquet et le cidre wallon, le beurre de ferme
[pourquoi n’y-a-t-il pas de beurre de vache ?],
le pain gris au grain de sable type Bart De Wever,
ça croque sous la dent, mais en mâchant
bien, ça passe. Pas pour toutes les bouches,
bien sûr. Du coup, Bart ne trouve personne
pour déjeuner avec lui, même chez Bruneau.
Par amour du naturel et pour économiser le
Mons, ses pizzerias et... sa gare, hélas !
CO2, j’ai emprunté le train, en payant bien sûr.
Même que, je l’ai rendu, je vous rassure. Très
ponctuel en première classe et les autres voitures
arrivent en même temps. Bruxelles-Midi,
très tôt le matin [sic !]. A force de vivre dans
les paradoxes, on ne s’étonne de rien. A Mons,
arrivée à l’heure, du moins je le présume. Je
n’ai perçu aucune manifestation de méchante
humeur, ni chez les arrivants, ni chez les partants.
Par contre, je déguste ma première surprise,
absence d’ascenseur pour descendre du
quai vers la rue. Pas de signalisation visible.
Je traîne un bardas de cinquante kilos sur roulettes
mais avec mes béquilles, ce n’est pas facile.
Je parcours le quai à la recherche d’un escalier
roulant. Victoire, en voilà un ! Nom de...
Di Rupo, il est en panne ! Evidemment, dans
la capitale du très socialiste Hainaut, 30% de
chômage, ne sont pas encore suffisants pour
prévoir des porteurs. Des porteurs, des petits
boulots ? Bin oui, ils rendent de grands services.
Tous indépendants ? Forcément ! Pas
moyen de les syndiquer alors ? Si, via la Mafia
car la FGTB n’en veut pas. Je me résigne et entreprends
la descente périlleuse des escaliers,
avec béquilles et valise à roulettes, hyperlourde,
même pour un adulte... sur le déclin. Ouf,
me voilà en bas. Trouver la sortie et découvrir...
qu’il faut à nouveau se livrer à l’escalade. Pas
d’ascenseur, ni d’escalier mécanique. Je ne
m’étends pas sur ce purgatoire. A quoi bon !
Cette gare va être démolie, remplacée par une
station très sexy comme celle de Liège, tout
confort, toute belle parce que Mons devient
Capitale européenne de la Culture. Glups ! Une
blague ? Non, c’est vrai. Comment ont-ils fait ?
Malgré le pouvoir socialiste, les Montois sont
sympas et les Montoises très mignonnes. Jamais
vu autant de jolis minois au mètre carré.
Je ne parle pas des trottoirs, petits libidineux,
mais des pizzerias. Et oui, un choix de pizzas
et pastas succulentes, pour grande faim et à
petits prix. Mangiare italiano, milanese, siciliano,
napolitano, mafioso ? Mons ! Y auraitil
un Parrain dans la Ville ? Il faut lui rappeler
qu’en Belgique, même chez les Socialistes,
les handicapés ont droit au respect. Il n’a rien
à craindre, tous les ascenseurs ne conduisent
pas à l’échafaud.
UBU commérages
Namur : Censure à une
conférence sur la censure
Jeudi passé se tenait au théâtre de Namur
une conférence sur le thème de
la censure. Organisée par les services
culturels de la ville, une série de conférenciers
étaient invités à s'exprimer sur
le sujet. Absence remarquée: aucun
caricaturiste n'était présent. Interrogée
par nos soins sur cette absence,
l'organisatrice eut la réponse suivante:
"J'ai pris contact avec Cécile Bertrand,
mais elle m'a fait savoir qu'elle n'était
pas libre". Au pays de Félicien Rops,
la caricature ne semble plus intéresser
grand monde! La presse francophone
n'en manque pourtant pas! De Kroll,
duBus à Nicolas Vadot en passant
par Kanar, Clou, Pad'r, Sondron et
nos deux caricaturistes-maison; la
Belgique francophone est plutôt bien
représentée! Quoi qu'il en soit, nous
avons glissé notre micro parmi la
foule. La partie la plus intéressante fut
sans conteste celle où Jean-Jacques
Jespers et Jacquemin de la RTBF furent
invités à s'exprimer. Règlements
de compte et politiquement correct
ont, à eux seuls, valu le déplacement.
D'abord, nous avons appris quelques
scoops. Savez-vous chers lecteurs que
les publications du Standard et d'Anderlecht
sont imprimées sur les presses
du groupe Sud Presse? La Meuse
et la Capitale ont en effet trouvé le
moyen d'obtenir les interviews en primeur!
Le hic, d'après nos deux conférenciers,
c'est qu'ils ne critiquent jamais
ces deux clubs; oubliant même
les perquisitions qui se sont déroulées
récemment chez Donofrio. D'après
Jespers, l'audace journalistique de la
RTBF leur a même valu la censure du
Standard. Elle n'aurait d'ailleurs pris
fin qu'avec l'aide du Sponsor du club
[Jupiler]. En décidant de masquer le
logo de notre bière brésilienne lors de
la rediffusion des matchs, la pression
fut trop forte sur le club. Le Standard
fit marche arrière ! Ils terminèrent
leur bla-bla en parlant des règles
éthiques de la RTBF; empêchant l'extrême-droite
de s'exprimer sur leurs
plateaux. D'après eux, tous les partis
les souhaitaient et surtout le MR qui
voyait de la sorte, sa seule opposition
mise à l'index. Le reste fut sans importance,
mais vous reconnaîtrez que
leurs points de vue ne manquent pas
d'un certain intérêt !
Mons : des Instits
en stage au Sénégal ?
Si ils débutaient déjà sur le terrain, et à
Mons d’abord… Voilà à coup sûr une
idée qui mérite d’être approfondie :
une dizaine d’étudiants, futurs instits
qui s’envolent vers le sable chaud.
Pensez donc, le Sénégal, là où peu de
parents ne mettront jamais le moindre
pied : c’est le pied ! Apprendre leur
métier dans un contexte particulier,
voilà un trip intéressant, non ? C’est
pourtant sous cet angle que le voyait
le journal la Province dans son édition
de mardi dernier. On veut bien, mais
à tout y réfléchir, si ces étudiants de
la Helha étaient envoyés, plutôt qu’au
soleil, dans des écoles de la périphérie
montoise, ils en découvriraient aussi
des choses, non ? Même, si sans leur
jeter la pierre [ce qui risque encore de
leur arriver là-bas] ces students devraient,
toujours selon Sudpresse, y
retrouver, comme ici d’ailleurs, [merci
Onckendaele et ta réforme de l’enseignement]
des classes bondées de… 40
élèves. Alors, pourquoi aller chercher
ailleurs ce que l’on trouve ici en région
montoise aussi facilement ? Instits
sans frontières attend vos dons puisque
le billet coûte quand même 700€.
Un jour quand même, faudra que l’on
nous explique…
Ath : Duvivier one man show !
Il est revenu à l’avant-scène et il mène
la danse ! Bien évidement le retour
de l’ancien secrétaire communal était
programmé et, dans les cercles discrets,
ça inquiète fort, même très fort.
Nul n’ayant jamais [au sein de la population]
douté de la capacité du
bonhomme à slalomer au cœur des
méandres des lois communales,
chacun pourra constater que la paix
athoise s’installerait désormais à nouveau
confortablement dans la ville du
Gouyasse. Marco est à nouveau là, et
l’espoir de revenir dans le cœur des
Athois ! Au final, Marc dans ses cartons,
dont il avait été quelque peu éloigné, a
quand même retrouvé aux environs de
800.000€ [un recalcul des tutelles] qui
reviennent dans les caisses communales.
Bon sang, les éfants d’Gouyasse
à nouveau riches ! Et le gaillard n’y va
pas avec le dos de la cuillère avec une
promesse ferme approuvée par l’insipide
bourgmestre Denis : pour le 15
novembre, la Ville d’Ath n’aura plus la
moindre ardoise en souffrance ! S'il y
a quelques mois, nous écrivions encore
: Spit reviens, ils sont devenus fous !
C’est sans doute sans complexe que les
Athois s’exclament aujourd’hui : Spit,
ton fils naturel est avec bonheur enfin
réapparu. Il va renouveler le parc automobile
communal, assainir le parking
souterrain [inondé] de l’Esplanade
bref, les 7 travaux de Marco. Il était
temps. Grand temps…
WApi : Non, Monsieur Demotte, je
ne paierai plus ma redevance télé !
Pourquoi ? Tout simplement en me
basant sur la Constitution ! D’abord
avec son premier article qui précise
que l’ensemble des Belges sont égaux
devant la loi. Donc moi, comme mon
concitoyen de Brug[g]e ou de Antwerpen
je possède les mêmes droits,
non ?
Etant donné que notre [ou votre] ministre
des Finances ébréché[e]s nous
promettait à chaque élection de s’aligner
sur le reste du pays et que rien
ne se passe, j’ai décidé de [re]devenir
Belge.
Donc, et je vous fiche mon balai de
prouver le contraire au Conseil d’Etat :
je suis l’égal de mon pote Franz a Kortrijk
qui depuis belle lurette n’en a plus
rien à cirer de votre taxe télé.
Donc encore, tout comme mes amis
de Bruxelles, je regarderai vos états
d’âmes et simagrées du dimanche sur
les plateaux télévisuels sans encore
vous donner un fifrelin…
UBU Sports
R A C B : l’autre saga du sport belge [1]
Y’a pas que l’Union belge de football qui vit un
roman au long cours. Autre instance dirigeante
sportive du Belgenland, le RACB assure et défend
les intérêts des automobilistes depuis sa fondation
en 1896. Il propose également services d'assistance,
loisirs, formation à la conduite et autres
conseils aux propriétaires de véhicules anciens.
Il est enfin l’ambassadeur de la FIA - Fédération
Internationale de l’Automobile - pour tout ce qui
concerne le sport automobile.
Longtemps aéropage de charnières qui, à défaut
d’ouvrir des portes, n’en ferment certes pas, le
Royal Automobile Club de Belgique évolue. Au
début des années quatre-vingt, il s’assure d’abord
le concours de Josse Dekens.
Homme de chiffres au tempérament entier mais
inégalable dans son expertise du jouable et du
négligeable, l’homme dépoussière fissa fissa la
vénérable institution en remettant de l’ordre
dans les comptes... volontiers farfelus. Promu
trésorier et ensuite Vice-Président, Josse Dekens
s’active aussi avec Jean-François Chaumont à
redonner aux 24 heures de Francorchamps leur
lustre d’antan. Le regretté Paul Frère, co-artisan
en 1964 avec Hubert de Harlez des 24 heures en
catégorie Tourisme, s’en félicite. Comme compliment,
pardon mais difficile d’imaginer mieux…
Lors du décès du très amène Président Gérard de
Liedekerke, les choses se compliquent singulièrement.
En effet, avant de passer dans l’au-delà,
le défunt promet sa succession à un quidam dont
la clairvoyance et les compétences ne constituent
pas les arguments premiers. La goujaterie étant
proscrite chez PÈRE UBU- PAN, nous ne dévoilerons
pas son identité.
John Dils, ex BBL et CNP, assure un intérim présidentiel
durant les années 90. Jusqu’à ce qu’en
1999 Charles de Fierlant, Président de la Commission
Sportive, sorte de son chapeau de chasse
LA solution miracle. Soit une Présidence à deux
têtes : la sienne pour le sport et celle de Philippe
Roberti de Winghe pour le reste. C’est bien entendu
la bisbille au quotidien entre les deux hommes.
Charles de Fierlant, devenu souffrant, refile
la patate chaude à son frangin Hughes grand copain
de John Goossens qui règne sur Belgacom.
Celui-ci devient Président du RACB en lorgnant
sur la succession de Max Mosley patron de la
FIA. Vous suivez toujours ?...
A peine installé dans son fauteuil présidentiel de
la Rue d’Arlon, John Goossens engage Guy De
Schepper - pas un bleu dans le domaine du sport
auto et de la gestion - comme Directeur Général.
C’est peu dire que le nouveau tandem secoue les
habitudes ancestrales et instaure des méthodes
de management modernes. Ce vent de renouveau
est coupé net lors du décès tragique en 2002
de John Goossens au cours d’un meeting Belgacom
à Spa-Francorchamps.
Rebelote pour lui trouver un successeur. Josse
Dekens avance trois présidentiables : Marco
Pasture [Pirelli], Hugo Levecke [Lease Plan] et
François Cornélis [Total Fina].
Le dernier nommé, proche de celui qui propose
les nominés, décroche la timbale. Nouveau trébuchage
lorsque Dekens obtient du nouveau primus
inter pares [tiens donc, tout se monnaie…]
de se retrouver en compagnie de Philippe
Speeckaert entre le Président et le Directeur Général.
Vous le devinez sans peine : le dernier cité
claque définitivement la porte du club. Résultat
des courses : François Cornélis de se dénicher
son nouveau bras-droit en la personne d’un de
ses collaborateurs chez le pétrolier dont il est le
vice-président du comité Exécutif.
Et Michel Jodogne, responsable durant deux décennies
du budget sportif chez Fina, d’entrer en
piste durant le millésime 2003. Il passera 6 ans
au RACB avant de regagner les huiles et carburants
chers à Christophe Margerie. Son poste est
maintenant dédoublé entre Frédéric Maeyens,
Directeur général du RACB et Geoffrey Theunis,
Directeur général de RACB Sport. Le premier
est passé par le Touring Club, Toyota Europe et
Chrysler Belgium. Le second a sévi chez Renault
Belgique. Nous vous détaillerons la semaine prochaine
la considération que vouent ces jeunes
Messieurs à la qualité des relations humaines
qui tient plus de l’indécence caractérisée que de
l’élémentaire vision managériale. Ubuesque.
A suivre. Même endroit, même jour, même heure.

www.pereubu.be Père UBU PAN
4 novembre 2010 - 5
démIE
Quand le monde perd la boule
L’Iran finance
le président afghan
[New York Times – 23-10-2010]
Le New York Times rapporte que
l’Iran fait parvenir à Umar Daudzai,
le chef de cabinet de Karzaï,
un "flux secret et régulier" d’argent
"pour acheter sa loyauté et promouvoir
les intérêts iraniens dans le pays"
[environ 700.000 euros par an]. Le
président afghan n’a pas démenti.
Sur CNN, il a reconnu les faits et
remercié l’Iran pour son soutien. L’
administration américaine est parfaitement
au courant, a-t-il précisé.
Plusieurs pays musulmans et les
USA alimentent d’ailleurs l’Afghanistan
pour l’aider à payer ses fonctionnaires
et ses travaux d’infrastructure.
Royaume-Uni : le "plafond"
d’immigrés sera flexible
[The Sun – 26-10-2010]
Le premier ministre David Cameron
qui veut réduire l’immigration à
un chiffre "plus petit que dans les années
passées [des dizaines de milliers
plutôt que des centaines]" a rassuré
les milieux d’affaires britanniques.
Le seuil qu’il veut installer dans les
flux migratoires sera suffisamment
souple pour que la Grande-Bretagne
continue à attirer des talents
étrangers, notamment chinois et
indiens. Huit Prix Nobel anglais
avaient récemment signé une pétition
invitant le conservateur Cameron
à ne pas ternir l’image de
la Grande-Bretagne à l’étranger en
apparaissant comme "anti-immigré"
face aux génies mondialisés.
La différence entre l’évasion
fiscale et l’homosexualité ?
[Il Giornale – 26-10-2010]
Pour Rocco Buttiglione, président
du parti italien UDC [union du
centre], il n’y a aucune différence
entre l’homosexualité, l’adultère
ou l’évasion fiscale. "Tous trois sont
moralement et objectivement mauvais"
a-t-il déclaré sur les ondes de
la RAI2. Emoi dans tout le pays.
L’intéressé, qui a dû démissionner
de la commission européenne pour
des propos de ce type, a déclaré par
communiqué qu’on avait mal interprété
ses propos. Il a simplement
fait une liste d’attitudes immorales
à différencier justement de l’évasion
fiscale.
Une infirmière anglaise filmée
en pleine erreur médicale
[BBC – 28-10-2010]
Jamie Merret, 37 ans, tétraplégique
vivant dans le Wiltshire, s’était
plaint de la mauvaise qualité des
soins infirmiers délivrés à domicile
par les nurses du NHS [le service
national de santé britannique
dont la gratuité n’a d’égale que sa
médiocrité]. Il avait donc fait placer
une caméra de surveillance au-dessus
de son lit. Peu de temps après,
son état s’est aggravé et il est tombé
dans un état végétatif. La famille a
fait visionner la cassette [voir sur
http://www.bbc.co.uk/news/ukengland-wiltshire-11595485]:
on y
voit une nurse, Violetta Aylward,
débrancher malencontreusement
son respirateur. N’arrivant pas à le
rebrancher, elle tente de ranimer Jamie
tout en appelant du secours. Le
patient restera 21 minutes sans oxygène.
Sachant encore parler avant
l’erreur médicale, il est maintenant
dans un état totalement végétatif ! A
envoyer d’urgence à Michael Moore
qui voit [cf. "Sicko"] dans le NHS
anglais l’avenir des soins de santé
US.
UBU Echos
Vous avez dit "discrétion" ?
La méthode Vande Lanotte est décidément
de retour. A peine nommé
par le roi, notre "spécialiste de haut
niveau" a annoncé, en vrai démocrate
® et la main sur le cœur, qu’il effectuerait
son travail "en toute discrétion".
En conséquence de quoi, il n’était
pas encore assis à son bureau qu’il
balançait de fausses informations
sur le contenu de la note De Wever.
Par la même occasion, il calculait à la
vitesse de l’éclair que les Wallons devraient
casquer 408 milliards de plus,
en cas de scission de la Belgique. Du
jamais vu ! Mais PERE UBU PAN est
en mesure de vous révéler le fin fond
de cet exploit mathématique. Vande
Lanotte a fait appel aux compétences
[?] de son camarade de parti, Frank
Vandenbroucke ! En voilà, un expert
en finances publiques ! A l’époque du
scandale Agusta, dans lequel trempaient
les mafieux socialistes, toutes
langues confondues, Vandenbroucke
avait expliqué la "disparition" d’argent
de la corruption en prétendant,
sans rire, avoir ordonné de le brûler. Il
avait fallu rappeler à ce dirigeant socialiste
que la loi interdit de détruire
les billets de banque. Tout citoyen,
reconnu coupable d’une telle forfaiture,
serait écrasé par les rigueurs de
la loi.
La punition de Frank
Vandenbroucke
Frank Vandenbroucke fut envoyé
dans une université anglaise pour méditer
sur ses gaffes. Ce qui lui permit
de revenir en Belgique, la tête haute
et pleine d’idées néolibérales. Nous
ne dûmes pas attendre longtemps
avant que le même Vandenbroucke
revienne au devant de la scène, donnant
des leçons d’économie à la terre
entière et décrochant des postes de
ministre. Beau bilan, Frankske ! Tu
brûles l’argent, tu es membre d’un
parti qui n’en finit pas de perdre des
voix d’élection en élection, et pour ta
punition, tu deviens ministre – avec
tous les avantages liés à cette fonction
pour laquelle tu te sacrifies en
authentique héros de l’Olympe. Préparez
vos mouchoirs, chers lecteurs :
tant d’abnégation nous serre la gorge
et nous empêche d’en dire plus.
UBU
Nous vous l’annoncions la semaine
passée : UBU-PAN vous parlera
désormais du réseau social le plus
apprécié en Belgique. Rien qu'en
ce mois de septembre, ce ne sont
pas moins de 3.800.000 Belges qui
étaient inscrits sur Facebook. C’est
désormais le lieu rêvé pour toucher
le consommateur, fût-il commercial
ou politique. Facebook, c’est la nouvelle
place du marché.
Cette semaine, nous vous parlerons
du président du MR. Ainsi que tous
les présidents de parti, Reynders y
est aussi présent. Contrairement à
d’autres, il y a de fortes chances qu’il
communique lui-même et ne laisse
pas le soin de le faire à son cabinet.
Nous en sommes presque persuadés
car ses messages sont d’une platitude
sans nom. Didjé Ego Reynders, qui
déclare sur sa page être intéressé tant
par les hommes que les femmes [sic],
avoue aimer "les Enfoirés" en musique
et "Un gars, une fille" à la télé.
Tout un programme. D’aucuns le diront,
ses messages au quotidien sont
navrants. De façon quasi quotidienne,
il souhaite à l’ensemble de ses
amis un "bonjour", une "bonne journée"
ou un "bonsoir". Ce 2 novembre,
le message envoyé de son portable
était le suivant : "Bonne journée tout
en pensant aux défunts…"!!!
Ainsi que ses homologues, le président
[comme disent ses amis] possède
une deuxième page sur Facebook.
En effet, il est techniquement impossible
de posséder plus de 5001 amis.
Alors, les politiciens multiplient leurs
les amis n’ont jamais autant compté
pages à l’envi. Depuis le début, les
politiques jouent à celui qui en aura
le plus [d’amis]. Un groupe de fans
vient par ailleurs de se former. Il est
intitulé "Soutenons Didier Reynders
dans ces moments difficiles". 369 personnes
l’on rejoint dont un certain
Kader Nehari qui y a laissé récemment
le message suivant : "que la force
soi avec vous MR didiier reynders
jespere que je ne fais pas illusion en
pensant que vous devez etre president
....et les photos expo 2010 en chine super
franchement mais courrage comme
on une brique sur une brique lever
la tete et ne bessé pas les bras.... bien a
vous un jour tu sera un maitre jedi".
Comprenne qui pourra, mais toutes
les fautes sont d’origine.
Dans les prochaines semaines, nous
comparerons ce premier compte
rendu avec d’autres profils bien plus
dynamiques. Quand Reynders balance
un commentaire, une dizaine
de personnes le commentent de
réflexions anodines. Nous verrons
que chez les autres, c’est parfois très
différent et que certaines réflexions
écrites par les amis de nos politiciens
valent leur pesant d’or.
UBU Roule
Que le 6ème titre de Citroën et le
7ème de Sébastien Loeb en Championnat
du Monde des rallyes dopent
encore plus l’image du double chevron,
tout un chacun en convient.
Figure emblématique de la technologie
avant-gardiste dont la DS était
l’ambassadrice la plus distinguée,
Citroën propose aussi depuis quelque
temps des modèles plus fun.
Qui collent de près à l’attente. Ainsi
la DS3. Qui vient jouer dans la même
niche que la Mini et l’Audi A 1.
Ce modèle 3 portes, dérivé de la
C3, allie luxe et tempérament. Rien
d’antinomique : suffit de considérer
Carla Gilberta Bruni- Tedeschi-Borini-Sarkozy…
Polyvalente, elle s’offre surtout des
atours peu courants en mariant 11
coloris de caisse à 4 de toit. Soit 38
combis assorties de 12 types de jantes.
Ramassée [3,948 m x 1,715 m x
Nous terminerons ce premier article
par une info que nous a remise
l’UEJB, l’Union des Etudiants Juifs de
Belgique. Ces students ont sauvegardé
quelques commentaires issus de
la page de Souhail Chichah. Ce gars
n’est pas un inconnu chez UBU-PAN.
Grand défenseur de Tarek Ramadan
et de Dieudonné, il est aussi ancien
économiste de la FGTB et ex-attaché
parlementaire de Josy Dubié. Notre
coco a fait l’objet récemment d’une
plainte déposée pour incitation à la
haine raciale. Il n’en reste pas moins
chercheur à l’ULB, comme son ami
Olivier Mukuna. Sur Facebook, le 24
février, Il s’est en effet amusé à comparer
l’homme occidental à "la forme
dégénérée du rat". On vous laissera
apprécier. Tout comme l'UEJB, n'hésitez
pas à communiquer à la rédaction
les perles que vous trouverez sur
la toile. UBU-PAN se transformera
volontiers en Mygale.
Vivement la semaine prochaine.
Samuel UBU
1,458 m] pour +/- 1200 kg, la DS3
carbure à l’eurosuper [150 ch] et au
mazout [92 ch et 112 ch]. Maniable
à souhait, plaisante au regard comme
au volant, elle n’en oublie pas
ses éventuels passagers arrière dont
les guiboles et les valoches [coffre
de 285 litres] ne seront pas sacrifiés
au prix de l’incontournable design.
Authentique jouet… pour conducteurs
raisonnables, la DS3 n’est pas
une caisse d’égoïstes : sa banquette
arrière fractionnable le prouve ! Se
faufilant avec une aisance à couper
le souffle au meilleur rugbyman, la
UBU Books
Les médias blancs
d'une spécialiste flamande des médias,
Katleen De Ridder, est l’auteur
d’un livre "Les médias blancs" où
elle critique l’approche systématiquement
négative des allochtones.
Les faire figurer dans la rubrique
"bonnes nouvelles" pourrait conduire
à mieux les intégrer. Cette présentation
négative des minorités
expliquerait qu’un tiers des Belges
ne croit plus à l’interculturalité et
46%, selon une enquête de la KUL,
sont négatifs par rapport aux musulmans.
En revanche, ceux qui sont en
contact avec eux sont beaucoup plus
positifs. La chercheuse a également
calculé que parmi les 18.000 travailleurs
actifs dans les médias, seul
1% sont d’origine allochtone. A la
VRT, par exemple, existe une cellule
"diversité". La télévision publique
flamande réfléchit à la possibilité de
placer en vue plus de journalistes ou
présentateurs d’origine immigrée.
Citroën DS 3 : les chevrons sauvages
DS3 peut également s’offrir des tenues
résolument sportives.
Bon, évidemment, cette Déesse 3
oublie le moelleux de ses glorieuses
aînées CX et C6. Normal : son tempérament
ne s’en accommoderait
évidemment pas. Mais elle en garde
leurs attraits comme la vastitude de
l’habitacle. Et l’équipement qui est
tout sauf chiche. Cette DS3 Chic, So-
Chic et SportChic s’affiche de 15.476
à 21.036 euros.
Somme qui, au vu du rapport lookplaisir,
se justifiera pleinement aux
yeux des fidèles de la marque. Comme
aux autres car les arguments sont
pléthore. Seul hic : l’assise trop juste
des sièges qui pénalisent les grands
gabarits. DS3, DS3 Racing, R 3 et DS3
WRC : du bleu, blanc, rouge comme
on en redemande.
Bob UBU

6 - www.pereubu.be Père UBU PAN
4 novembre 2010
UBU réflexion
Le silence des Belges est éloquent.
Le silence des stupéfaits, des tétanisés,
des déprimés. Nous ne possédons
pas le bagout des Français
mais jadis, nous maîtrisions le haut
goût du bon sens. L’ avons-nous
perdu, égaré dans un repli de notre
mentalité de rebelle historique
? Depuis que nos compatriotes du
Nord tentent de réduire leur nationalité
belge à la sous-nationalité
flamande et sont devenus, non pas
des Néerlandophones, mais de très
appliqués Algemeenebeschafdenederlandophonen®
, depuis que les
Wallons se cherchent une sous-nationalité
pour faire comme les Flamands,
depuis que les Bruxellois,
qui se contentaient d’être des dikkeneks,
deviennent des Européens,
plus rien ne marche. Où sont les
Belges ? Ils sont là, silencieux. Terrifiés,
horrifiés par le Rien, le Grand
Rien. Le silence est lourd, pire, il est
pesant et pèse sur tout. D’abord,
sur le cœur. Exemple : pas marrant
d’être Belge à Molenbeek. Savourer
un cornet de frites en rue pendant
le Ramadan et pour savourer illico
un coup de poing d’un quidam. Ne
dites rien, silence ! Celui qui intervient
est un raciste, sauf si à son tour
il assène un autre coup à l’amateur
de frites. A l’école, fini de rêver à la
grosse saucisse de porc ou au boudin
avec le stoemp carottes servis
ique
Si la Belgique s’écroule un jour, le socialiste
Paul Magnette préfèrerait
que les Belges francophones soient
rattachés à l’Allemagne, plutôt qu’à la
France. "Il y a une rupture culturelle
avec les Français", a-t-il déclaré, sans
rire. La semaine dernière, nous avons
passé en revue les nombreuses objections
au scénario d’une "Belgique
française", repoussé avec horreur par
le germanophile Magnette. Examinons,
cette fois, les arguments plaidant
en faveur de cette formule. De prime
abord, elle ressemble à de la politique
fiction. Mais, après tout, qui aurait
imaginé, avant la fin de la décennie
1980, que les deux Allemagne auraient
été réunifiées ?
Le silence des belges
A force de ne plus être écoutés, ni entendus, les Gens se taisent tout à fait
à la cantine à midi. La saucisse de
porc, le boudin, Hallal ? Non, mais
ce n’est pas de la cochonnerie. L’étiquette
hallal ne garantit rien. Moi,
je suis comme le Schtroumpf Grognon,
j’aime pas les raviolis... hallal.
Mais, bon, néanmoins, j’accompagne
souvent mon copain Hafnaoui
dans son petit resto maghrébin préféré
pour y déguster des brochettes
hallal, servi avec des... frites et de la
Harissa. Non, mais ! Quand nous allons
ensemble dans un resto, genre
"bij Jeff", je prends une côte de porc
et lui la salade niçoise. Dans la rue,
au comptoir de la friture, j’aime
trouver des cervelas de chez Cochon
et de la merguez hallal de chez
Agneau. Si la cohabitation n’est pas
possible, alors je dis au revoir, rentrez
à HallalVille. Là-bas, il ne pleut
pas, ou peu, le soleil brille et rit
même quand il devrait pleurer les
jours du fouet ou de la bastonnade
des femmes sans parler de leur lapidation.
Des pierres silencieuses fracassent
silencieusement les crânes
et sans bruit éclatent des pupilles
écarquillées.
Les Belges voient tout,
comprennent tout et se taisent
Oui, chez nous, le silence des opprimés
par la liberté, écrasés par la
démocratie, laminés par les Partis
La chronique de Claude Demelenne
POUR OU CONTRE LA BELGIQUE FRANçAISE [2]
Au cas où la Belgique imploserait,
quelques arguments justifieraient une
association de la Wallonie [voire de
Bruxelles] avec la France : nous avons
la même langue, la même culture et
nous partageons, en gros, une même
conception de la démocratie. Les
Wallons lisent les mêmes journaux et
la même littérature que les Français,
regardent les chaînes de télévision
françaises, se passionnent pour les
mêmes débats médiatiques, gardent
un œil sur les mêmes émissions de
téléréalité, guettent les potins sur les
mêmes people. C’est également le cas
des Bruxellois francophones qu’il ne
faut évidemment pas confondre avec
les Wallons. Encore que Bruxelles peut
aussi être considérée comme une ville
wallonne : des centaines de milliers
de Wallons y travaillent et souvent y
vivent.
■ L’imaginaire des Belges francophones,
leur système de valeurs, leurs
références culturelles, sont pratiquement
identiques à ceux des Français.
Il n’existe pas d’identité culturelle
wallonne spécifique. Ni davantage
d’identité bruxelloise, au-delà du
foisonnement cosmopolite propre à
toute grande ville internationale. On
chercherait en vain, au-delà des particularismes
sous-régionaux, les signes
distinctifs d’une identité belge francophone
par rapport à l’identité française.
Identité culturelle, mais aussi
économique : environ 40% des grandes
entreprises wallonnes sont déjà
françaises.
■ Un type de société original ? Aucune
trace. Les références politiques sont
identiques. Comme la gauche française,
la gauche wallo-bruxelloise se
dit socialiste, pas social-démocrate. La
droite belge, comme sa grande sœur
sarkozyste, a viré sa cuti ultra-libérale.
Et les centristes humanistes tentent de
jouer les trublions, à l’instar de François
Bayrou. Seule originalité belge,
l’élection à la proportionnelle, là où la
France a opté pour le scrutin majoritaire.
Les conquêtes sociales ? Elles
convergent, à quelques nuances près :
indexation automatique des salaires et
indemnisation des chômeurs sans limitation
de durée, en Belgique, impôt
sur la fortune et revenu de solidarité
active, en France. Globalement, il faut
chercher les différences à la loupe.
■ A côté de ces arguments basiques
en faveur d’une association entre la
Belgique francophone et la France, il
en existe d’autres, plus controversés.
J’en ai identifié douze, souvent très
pragmatiques. Le romantisme est rarement
le moteur des bouleversements
géopolitiques. Si les Belges francophones
se tournent vers les Français et si
ceux si répondent positivement à leur
demande, ce ne sera pas seulement
par altruisme et amour du prochain.
C’est parce que les uns et les autres y
trouveront un solide intérêt. Je ne pense
pas que la Belgique implosera, du
moins, à courte échéance. A plus long
terme, aucun politologue n’est certain
de rien. En route, donc, pour une fiction
bleu-blanc-rouge. Zoom, d’abord,
sur les dividendes que toucherait la
France, si elle "accueillait" les Belges
francophones.
et les Moureaux, Di Rupo, De Wever,
Onckelinx, Milquet et autres
Bleus et Verts dans les trois langues.
Tous ces mauvais-bonhommes et
mauvaises bonnes femmes se complaisent
à jouer des films pires que
X. Des Partis, peuplés de partis de
rien et riches en parvenus. Des Partis
bien pilotés, pour rien voir et rien
entendre en Belge et pour foncer
tout droit et s’écraser contre le mur
du Rien. Imagination nulle pour un
futur à inventer. Les convoyeurs attendent
et comme Sœur Anne ne
voient rien venir. Normal !
Les pigeons belges ont perdu
le Nord. Et le Sud ? Quel Sud ?
Une monarchie progressivement
ligotée par un parlementarisme de
renon. Jour après jour, le silence
gagne les cœurs et maintenant grignote
les esprits. On confond tout.
Le Parlement, c’est la voie, le chemin
de la démocratie. La Justice,
c’est la voix, la parole de la LOI.
Aujourd’hui, j’entends le silence
du Peuple, muselé par le silence
partisan des Partis démunis. Mais
non enfin, le bon Peuple a la parole
tous les quatre ans et tous les cinq
ans. Pour dire quoi ? La démocratie
sommeille. Silencieuse, elle glisse
sur une glissière glissante qui se termine
au bord d’un abîme. Tombera,
1.Un bonus pour l’économie française.
Existe-t-il un seul Etat au monde
qui refuserait d’élargir ses frontières
pacifiquement et presque sans lever le
petit doigt ? A fortiori si les nouveaux
territoires intégrant la collectivité nationale
sont riches ? Tel est le profil
de la Belgique francophone, malgré
un taux de chômage élevé. La France
touchera le jackpot en s’élargissant à
Bruxelles, la troisième région la plus
riche d’Europe, juste derrière Londres
et Luxembourg. Quant à la Wallonie,
son redressement économique est
lent, mais elle fait désormais partie du
peloton de tête des régions européennes
les plus attractives pour les investisseurs
européens.
2.La France plus forte en Europe.
Une France élargie à la Belgique renforcera
son poids en Europe. C’est une
évidence, géographique et démographique.
Bruxelles, en devenant français,
déplacera le centre de gravité de
l’Union. Inacceptable, pour les partenaires
de la France ? Pas si sûr. Après la
chute du mur de Berlin, les partenaires
de l’Allemagne n’ont pas contrecarré
les ambitions réunificatrices d’Helmut
Kohl.
3.Cocorico pour les droits de
l’homme. Quand les Belges divorceront,
la France aura le beau rôle. Elle
viendra en aide au conjoint malmené.
La France, en aidant les Wallons et les
Bruxellois, bousculés par le nationalisme
flamand, aura pour elle la légitimité
morale. Elle renforcera son crédit
de défenseur des droits de l’homme…
bien malmené, depuis quelques mois.
tombera pas ? Se réveillera, se réveillera
pas ? Le silence des fatigués,
des choqués ? Non, le silences des
résignés ; le silence des "déjà retirés
pour te céder ma place". Mais t’as
pas compris : je voulais pas me retirer,
juste me relever un peu ! Silence
4.Une francophonie moins frileuse.
Le rattachement de la Wallonie et
de Bruxelles à la France, contribuera à
endiguer le recul du français au profit
du tout-anglais. Sans chauvinisme linguistique,
la francophonie sera moins
frileuse grâce à une France élargie. La
loi Toubon de 1994, relative à la défense
du français, y compris pour tout
ce qui touche au droit du travail et au
consommateur, sera d’application. Ce
qui n’exclut évidemment pas un régime
spécifique pour la minorité flamande
de Bruxelles.
! Ici et maintenant, qui se lève perd
son siège, à la Commune, à la Région,
au Parlement. Pourtant, Belge,
tu n’existes que si tu brailles ! Alors,
ça vient ? Je n’entends rien ....et je
pleure !
BenGilly UBU
5.Sarkozy au paradis. A l’Elysée,
une cellule spéciale suit de près les
soubresauts du Royaume. La réserve
diplomatique n’exclut pas la lucidité.
"J’ai la conviction, déclarait le général
de Gaulle, à la fin des années 1960, que
seule leur prise en charge par un pays
comme la France peut assurer l’avenir
à vos trois à quatre millions de Wallons".
Si les Belges francophones, aux
prises avec le flamingantisme, se tournent
vers la France, Nicolas Sarkozy
contredira-t-il son illustre prédécesseur
? Rien de plus exaltant, pour un
Président au style napoléonien, soucieux
de laisser sa trace dans l’Histoire,
qu’un agrandissement pacifique du
territoire national.
6.La gauche requinquée par les
Belges. L’apport des Belges ne bénéficiera
pas qu’à Sarkozy. La gauche wallonne
et bruxelloise – en bonne forme
électorale – pourrait aussi aider la gauche
française. C’est un argument très
terre à terre, mais la grande histoire se
joue aussi sur ces considérations "alimentaires"
: pour la gauche française,
comme pour la droite, l’élargissement
à la Belgique francophone sera une
bonne affaire. [A suivre]
Claude Demelenne

www.pereubu.be Père UBU PAN
4 novembre 2010 - 7
Au palais
Tout le landerneau intéressé par la chose judiciaire
francophone n’a pu éviter d’être confronté au procès
de Léopold Storme qui a défrayé la chronique depuis
plus d’un mois [la Flandre, elle, s’est passionnée
par le dossier Clottemans]. Au delà de l’horreur des
faits, leur brutalité, la jeunesse de l’accusé, rarement
une affaire d’Assises ne s’est tellement focalisée en un
combat entre la défense et l’accusation. Evidemment
le fait que la famille des trois victimes ait pris fait et
cause pour l’accusé en est l’élément déterminant.
En effet, le premier jour du procès, trois parties civiles
se constituent [la grand-mère, l’oncle et la tante
de l’accusé] et font savoir par l’intermédaire de leur
conseil Denis Bosquet, qu’ils l’ont fait "de manière
technique, pour avoir la parole et donc un rôle dans ce
procès" .
Un mois avant le début de la session d’Assises, RTL
diffuse une émission sur le drame dont l’unique but
est d’insuffler le doute. C’est bien entendu le droit de
la presse mais, à notre sens, pas à ce moment-là. En
effet, au moment de la diffusion, les jurés potentiels
ont reçu leur convocation et vont donc nécessairement
regarder l’émission qui les influencera... Dans
un procès normal et en fonction du contenu de
l’émission, soit la défense soit les parties civiles en
auraient empêché la programmation.
A chaque suspension d’audience, les deux avocats
carolos de Léopold Storme, Pierre H u e t
Le procès Storme passé au crible
[un peu] et Jean-Philippe Mayence [beaucoup]
viennent expliquer aux médias que leur client est
innocent et que l’accusation est faible. L’oncle [beaucoup]
ainsi que la grand-mère [un peu] en font de
même….
Dans la dernière ligne droite du procès, la plupart des
témoins de moralité ont soit édulcoré soit amendé
leurs précédentes déclarations en décrivant la famille
idéale. Evidemment, le fait, après leur prestation, de
venir embrasser la grand-mère qui a suivi tout le procès
au premier rang décridibilise leurs dires… Bref,
l’avocat général Bernard Dauchot est bien seul
contre tous pour que justice soit rendue.
La salle d’audience est pleine tout au long du procès
au point même que les quidams se disputent pour
s’asseoir. La famille, les proches, des amis, des jeunes
[bref une salle acquise à l’accusé] ; et même un Fan
Club de la Présidente Karin Gérard composée de
femmes bien mises [dont Anne Quevrin, c’est vrai
que pour l’instant elle n’a rien à faire…] qui ont décidé
de venir suivre ce procès comme, sans doute, on
déciderait de prendre un cours de bridge.
Le dossier est toutefois accablant et les mensonges
successifs [4 versions différentes] de Léopold
Storme sont bien difficiles à expliquer. Puis survient
l’incident de l’analyse sanguine. En effet, l'INCC [Institut
national de Criminologie et de
Criminalistique] doit reconnaître, en
plein procès, que suite à une erreur
de manipulation le sang de Léopold
Storme a été mêlé à celui d’une femme.
La défense qui n’en menait pas large jusqu’à ce
jeudi 14 octobre recommence à y croire. Si on ne peut
faire confiance à l’INCC pourquoi croire
les autres enquêteurs... ?
Nous en sommes au temps
du réquisitoire et des
plaidoiries
Denis Bosquet ne dira mot ce qui
a surpris les observateurs avisés…
Pourquoi alors se constituer
? La perception du conseil des
parties civiles aurait-elle été modifiée
par le suivi des débats? Les trois parties
civiles ne seraient-elles plus d’accord entre elles ?
L’avocat général Bernard Dauchot,
quant à lui, fut impérial ! Précis,
charpenté, cohérent et complet,
son réquisitoire était implaccable.
Les avocats de la défense plaidèrent
l’acquittement en mettant en avant les faiblesses,
d’après eux, du dossier, l’absence de mobile, les supputations
quant au déroulement du drame. Sentant
sans doute le procès lui échapper, Jean-Philippe
Mayence sollicita pour la première fois et à la fin de
sa plaidoirie, que l’on n’exclut pas l’internement….
Le verdict sur la culpabilité tomba, à notre sens,
fort logiquement. Tout le battage médiatique subséquent
nous apparaît comme totalement anormal
en faisant croire au bon peuple que l’on a condamné
sans preuve... et que le doute n’a pas bénéficié à
l’auteur du triple assassinat...
A en croire ces incultes du droit, on ne pourrait donc
condamner que quand il y a aveu. Et bien non, la
décision est totalement cohérente ainsi que la motivation.
Cette dernière épouse parfaitement l’accusation
sans le moindre égard pour un quelconque
argument de la défense ce qui en amplifie la défaite
et consacre le travail de l’avocat général Bernard
Dauchot. Le débat sur la peine s’instaure. L’accusation
est modérée.
Le verdict tombe : 26 ans.
Là, UBU PAN ne pourra que constater la "patte" de la
présidente Karin Gérard qui est, depuis des années,
toujours la même aux Assises. Une tenue des débats
qui est moins neutre qu’il n’y paraît mais ensuite, une
peine modérée [la Cour délibère avec le jury pour la
peine] qui enlève aux avocats de la défense l’idée de
la cassation [qui est la hantise de tous les présidents
de Cour d’Assises].
L’inneffable Xavier Magnée [celui-là même qui osa
se présenter dans le procès Dutroux comme -nous le
citons "le ventilateur" - c’est d’ailleurs comme cela
que nous demandons à nos collègues de plume de
votre journal favori de le surnommer à l’avenir –
puissent-ils nous entendre !] s’insurgera par voie
de presse de la hauteur de la condamnation. Evidemment,
l’ego surdimensionné du bonhomme ne
peut toujours avaler la gifle du procès de Geneviève
Lhermitte [perpétuité] qu’il s’attribue personnellement
-et il n’a pas tort… Sa diatribe dans un journal
d’aussi haute tenue que la "DH" était totalement
déplacée.
Que retiendrons-nous,
entre autres, de ce procès ?
Qu’une fois de plus, le jury populaire a rempli parfaitement
son rôle et ce malgré toute la pression médiatique.
Que l’hypermédiatisation des procès d’Assises
n’est pas souhaitable et que le lieu naturel de
la tenue des débats est la salle d’audience et non les
plateaux de télévision ou les micros des journalistes.
Qu’à ce sujet, il nous paraît temps que l’Ordre des
Avocats revienne à ses anciens principes et interdise
à ses membres intervenant dans une affaire de
s’exprimer pendant la durée des débats de celle-ci.
Que la défense [les avocats et/ou l’accusé et/ou sa famille],
au delà du talent oratoire des deux conseils, a
pris une claque car elle s’est trompée, et lourdement,
de stratégie de défense.
Il suffira de rappeler que l’avocat général Bernard
Dauchot avait requis l’internement au stade de la
chambre des Mises en Accusation et que c’est la défense
qui s’y est, par tous les moyens, opposée.
Après l'arrêt spaghetti, l'arrêt caviar ?
On se souvient de "l'arrêt spaghetti", qui avait
stigmatisé la participation du juge Connerotte à
un souper de bienfaisance et de soutien aux parents
des victimes de Dutroux. Allons-nous vers
un "arrêt caviar", qui vise du plus beau monde
dans un lieu où la bienfaisance est millésimée et
tarifée en conséquence ?
Sur le plateau de Controverse [RTL], la Présidente
Karin Gérard a stigmatisé dimanche dernier
l’attitude de certains membres du jury du
Plume de Pan
procès Clottemans qui sont [ou seraient] allés
boire un verre après l’audience avec les parties
civiles. Si nous la suivons, bien entendu, quant
à cette analyse, comment expliquer que le jeudi
28 octobre, soit le lendemain du prononcé de
la peine et donc trois jours avant sa prestation
télévisuelle, Madame la Présidente soit allée rejoindre
les membres de son Fan Club qui fêtait la
fin du procès et l’anniversaire d’une d’elles au chic
restaurant ucclois la VILLA LORRAINE [pas du côté
gastro – il ne faut pas exagérer] en s’y faisant accompagner
de Jean-Philippe Mayence
qui a partagé le couvert de cette joyeuse tablée
féminine… Savoir qui a pris la note à son compte
serait instructif?
On nous rétorquera sans doute que ces deux
acteurs du procès Storme sortaient du Cercle de
Lorraine où ils avaient donné [avec d’autres] une
conférence sur le thème "Quel avenir pour le jury
populaire ?" et qu’entre le Cercle et la Villa, le mot
Lorraine est un lien naturel !
Lorraine UBU
La Chronique de Saint Hubert
MONSEIGNEUR LÉONARD SE LA CLOUE ? PAS LA GRANDE MUETTE !
On le sait, Bart De Wever a renouvelé
les codes de la communication
politique. Aujourd’hui, semble-til,
son influence dépasse la sphère
politique. Deux institutions, et
non des moindres, sont en train de
trangresser leurs habitudes. D’un
côté, il y a l’Eglise de Belgique dont
le primat a promis de ne plus s’exprimer
en public jusqu’à Noël. De
l’autre, il y a l’armée belge dont le
chef d’état-major a rompu le silence
pour contrer l’offensive du colonel
Luc Gennart. Dans les 2 cas,
cela s’apparente à une véritable
stratégie de communication.
Trop is te veel ! Les représentants les
plus éminents et les sympathisants les
plus compétents de l’Eglise catholique
ont demandé à Mgr Léonard de
se taire dans toutes les langues. Apparemment,
ses dernières déclarations
à la RTBF sur l’indulgence à accorder
aux prêtres pédophiles ont été la goutte
qui a fait déborder le vase médiatique.
Dans l’hebdomadaire DIMANCHE,
Charles Delhez titre son édito de manière
claire : "IL EST TEMPS DE SE
TAIRE". L’équivalent flamand de DI-
MANCHE est tout aussi explicite. Sous
la plume de son Rédacteur en Chef,
KERK EN LEVEN précise que "Mgr
Léonard continue à jouer la provocation
". Enfin, c’est le sénateur CD&V, et
par ailleurs Professeur de droit canon à
la KUL, Rik Torfs, qui affirme que "le
primat ne représente pas toute l’Eglise
belge". Bref, tous ceux qui sont censés
défendre l’opinion des catholiques de
ce pays en ont marre de se faire éreinter
sur les plateaux de télévision à cause de
l’ex évêque de Namur. Derrière l’écume
médiatique, il y a surtout des milliers
de croyants qui se sentent humiliés par
le manque d’empathie du Cardinal. Et
au-delà de l’image désastreuse qui est
véhiculée, les leaders concernés s’inquiètent
des conséquences matérielles.
Qui dit que le monde politique ne sera
pas tenté de revoir les dotations d’une
Eglise qui n’est plus en phase avec la
société ? Poser la question, c’est presque
y répondre …
Digne de Bart De Wever
A côté des tribulations de Mgr Léonard,
il y a les propos du Colonel Luc Gennart
qui ont meublé les colonnes des
gazettes. Le commandant de la base de
Florennes a dénoncé la flamandisation
de l’armée belge. Cette entorse au devoir
de réserve des militaires lui a valu
d’être relevé de son commandement.
Pas pour longtemps puisque le
Conseil d’Etat a cassé cette
décision en extrême urgence.
D’où la réaction tout à fait inhabituelle
du Général Charles-Henri
Delcour. Ce n’est
pas tous les jours que le chef
d’état-major de l’armée donne
une conférence de presse. "Faire
de telles déclarations avec
une apparence officielle en
pleine crise politique tournant
autour de questions communautaires,
a-t-il déclaré,
n’était certainement pas une
bonne idée." Et qui tire les ficelles
médiatiques de cette
démarche ? Assurément, notre
Ministre de la Défense, Pieter
De Crem, qui a bien joué le
coup en demandant au patron
de l’armée de s’exprimer. En effet,
pour affirmer qu’il n’y a pas
d’intervention politique dans la
nomination des candidats, il était
préférable de donner la parole
à un responsable militaire. Et,
si ce leader est francophone,
c’est carrément la cerise sur le
gâteau. Incontestablement, le meilleur
ennemi d’André Flahaut est mûr
pour rejoindre la N-VA …
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de rédaction :
C.-A. Bogaerts
Dessins :
JacPé
Samuel

UBU Roi
8 - www.pereubu.be 4 novembre 2010
La semaine de
Inculpation
[28/10]: Guy Charlier, directeur des
Affaires économiques de la ville de
Charleroi, inculpé pour corruption.
Comme il s'agit d'un mandataire PS,
cela n'a rien d'étonnant, le scoop,
c'est qu'il y a des affaires économiques
à Charleroi.
Indemnisation
[RTL Info-28/10]: Els Clottemans devra
payer 115.000€ aux proches de
sa victime, Els Van Doren, à titre de
dommage moral.
Une sorte de parachute doré, en somme.
Distinction
[Le Swâr-29/10]: La Belgique à l'honneur:
le Tour de France 2012 partira
de Liège.
Sauf qu'en 2012, Liège ne sera peutêtre
plus en Belgique mais en France...
ou en Allemagne !
Nomination
[La Libre-29/10]: Mgr Léonard nommé
évêque aux armées.
Il va y enseigner le droit canon.
Elections
[RTBF-2/11]: Revers annoncé pour
les démocrates d'Obama aux élections
de mi-mandat.
La RTBF, Le Swâr, le PS et la FGTB se
préparent déjà à un deuil de 3 jours.
Adaptation
Yves Leterme [Bel RTL-2/11]: "Un
immigré doit s'adapter au milieu
belge".
Facile: se syndiquer, faire la grève et
manifester sans risquer la prison ou
le camp de travail comme dans son
pays.
La phrase de la semaine
Yves Leterme [29/10]: "Si un juge
déclare qu'une somme d'argent est
confisquée, il faut attendre 200 ans
pour qu'elle arrive dans les caisses de
l'Etat."
Le commentaire de la semaine
Un internaute [Site La Libre-31/10]:
"Obama ne résoudra pas toutes les
malversations de 8 années ultralibérales
de Bush. C'est à comparer à la
dernière victoire du MR en 2007, le
PS a dû ensuite reconstruire le fragile
édifice social".
Demotte, on t'a reconnu ; t'as pas
honte d'écrire des cochonneries sur
le site de la Libre sous couvert d'un
pseudo ?
La vacherie de la semaine
[Charlie Hebdo-28/10]: Suppression
de 500.000 postes de fonctionnaires
en Grande-Bretagne.
Même la reine va devoir faire piquer
7 de ses 18 corgis.
La supervacherie de la semaine
[Charlie Hebdo-28/10]: Ivre, un policier
russe fauche trois jeunes filles.
Ca aurait pu être pire: à jeun, il les
aurait violées.
La pensée de la semaine
"Je pense que mourir, c'est vraiment
la dernière chose à faire." [Jean Yanne]
L'aphorisme de la semaine
[Merci à David UBU ]
Hantés par leur virilité, les hommes
ont inventé le système métrique.
© Père UBU PAN 2010