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Rapport d'activité 2009 - LPO

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végétation dans une série de végétation. Les<br />

données accumulées ont été intégrées à un<br />

système d’information géographique dont<br />

l’analyse permet d’évaluer et de quantifier les<br />

changements intervenus entre deux états<br />

successifs.<br />

Cette étude s’est inscrite dans une analyse<br />

diachronique dont l’objectif est de compléter la<br />

connaissance du fonctionnement des écosystèmes<br />

insulaires atlantiques soumis à l’influence des<br />

oiseaux marins nicheurs et la fréquentation<br />

touristique, en conformité avec le plan de gestion<br />

de la Réserve naturelle.<br />

RÉSULTATS<br />

Rappelons la succession des différents stades<br />

d’une série de végétation :<br />

Stade 1 : unité phytosociologique initiale avec<br />

toutes ses espèces caractéristiques.<br />

Stade 2 : superposition d’espèces généralement<br />

nitrophiles (recherchant les fortes doses en nitrates<br />

dans le sol) apparaissant comme un voile dans la<br />

végétation initiale mais le % de recouvrement de<br />

celle-ci est encore proche de celui du stade 1 ;<br />

Stade 3 : substitution des espèces initiales avec<br />

déstructuration du tapis végétal.<br />

Stade 4 : substrat dénudé.<br />

% des stades dynamiques de 1995 à <strong>2009</strong><br />

Rouzic © <strong>LPO</strong><br />

ROUZIC<br />

Sur Rouzic, la régression des groupements initiaux<br />

et de superposition (stades 1 et 2) est directement<br />

corrélée à l’extension des surfaces de sol nu (stade<br />

4) dans la partie nord et est de l’île, qui passent de<br />

15 % en 1995 à 34 % en <strong>2009</strong>. Avec 41 % de<br />

groupements initiaux, localisés essentiellement sur<br />

le versant sud, la pelouse à dactyle et jacinthe des<br />

bois correspondant à la végétation initiale, est<br />

encore bien représentée. L’extension des surfaces<br />

de sol nu est directement liée à l’extension de la<br />

colonie de fous de Bassan, avec un développement<br />

des groupements de substitution en périphérie des<br />

zones de nidification. Cette colonie encore<br />

cantonnée dans la partie nord de l’îlot en 2002,<br />

s’est étendue nettement au sud jusqu’en <strong>2009</strong>. En<br />

revanche, les pelouses du versant sud se sont<br />

restaurées, passant du stade de superposition à un<br />

retour au stade initial.<br />

Malban<br />

Sur Malban, le stade 1 reste stable et occupe entre<br />

10 et 20 % de la surface totale. En revanche, le<br />

stade 2 diminue fortement entre 1995 et 2002 et<br />

est remplacé par des groupements de<br />

superposition (stade 3). Cette évolution<br />

correspondant à une restauration du tapis végétal,<br />

serait liée à l’évolution des effectifs d’oiseaux<br />

marins nicheurs qui montre une diminution<br />

importante des effectifs de goélands argentés et<br />

de cormorans huppés de 2002 à <strong>2009</strong>.<br />

Bono<br />

Sur Bono, on observe une diminution progressive<br />

des surfaces de stade1 parallèlement à une<br />

augmentation du stade 2 qui occupe actuellement<br />

plus de la moitié de la surface végétalisée de l’îlot,<br />

et une baisse du stade 3 sensible par rapport à<br />

1995 et importante par rapport à 2002.<br />

Les évolutions constatées entre 2002 et <strong>2009</strong> sont<br />

à relier à l’évolution de la pression des colonies<br />

d’oiseaux marins nicheurs (goélands et cormorans<br />

huppés). Dans la partie sud, on constate une<br />

restauration de la ptéridaie sur pente (petite tache<br />

au sud) qui passe du stade 2 au stade 1. On note<br />

une tendance à la restauration par le passage du<br />

stade 3 au stade 2 sur la partie sud et ouest de<br />

l’île pour les pelouses littorales et pelouses-ourlets,<br />

alors que les groupements de superposition<br />

progressent dans la partie nord-est.<br />

Île aux Moines<br />

Concernant l’Ile aux Moines, le stade 1 ne<br />

représente plus que 11 % de la surface<br />

végétalisée, contre 23 % en 1995. On note une<br />

augmentation localisée du stade 3 qui passe de<br />

7 % en 2002 à 17 % en <strong>2009</strong>, et une diminution<br />

du stade 2, de 81 % en 2002 à 64 % en <strong>2009</strong>.<br />

Localement, on observe une progression du stade<br />

3 le long du chemin de ronde au nord et au sud de<br />

2002 à <strong>2009</strong>. On note une nette progression<br />

spatiale de la ptéridaie au sud du chemin de<br />

ronde, qui serait liée au contact latéral avec la<br />

ptéridaie sur pente. Sur la partie sommitale de<br />

l’île, le développement des groupements de<br />

substitution dans la série de la lande rase pourrait<br />

être lié à une eutrophisation du milieu, peut-être<br />

en lien avec les lapins. Depuis 2002, les colonies<br />

de goélands se sont développées dans la partie<br />

ouest de l’île.<br />

La partie de la ptéridaie attenante aux saules,<br />

entre le chemin et le monastère, qui fait l’objet<br />

d’une fauche régulière depuis 2005, ne présente<br />

aucune valeur patrimoniale remarquable. En effet,<br />

il s’agit d’une ptéridaie secondaire, banale d’un<br />

point de vue floristique, qui s’est développée après<br />

l’abandon d’anciennes parcelles cultivées.<br />

Conservation 17

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