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la Lune<br />
Les pièces mécaniques sont usinées avec<br />
précision. Le système de mise au point est<br />
<strong>le</strong> même que celui des Schmidt-Cassegrain :<br />
une vis pousse <strong>le</strong> baril<strong>le</strong>t du miroir primaire<br />
afin de <strong>le</strong> faire coulisser <strong>le</strong> long d’un baff<strong>le</strong><br />
central. Généra<strong>le</strong>ment, il en résulte un shifting<br />
(2) gênant lors de la mise au point. Sur<br />
certains instruments, <strong>le</strong> décalage du miroir<br />
est tel qu’il influe sur l’alignement optique.<br />
Ici, il n’y en a pas du tout !<br />
Le porte-oculaire se trouve juste a côté<br />
du système de mise au point. Il se dévisse<br />
pour accéder à un pas de vis de 42 mm,<br />
qui perm<strong>et</strong> de fixer n’importe quel ref<strong>le</strong>x<br />
numérique via une bague T2 (idéa<strong>le</strong><br />
pour réaliser des images de la Lune, par<br />
exemp<strong>le</strong>). On regr<strong>et</strong>tera cependant que<br />
son coulant soit seu<strong>le</strong>ment de 31,75 mm.<br />
Une sortie en 50,8 mm donnerait accès à<br />
une plus vaste gamme d’oculaires. Côté<br />
oculaire, justement, ceux fournis sont bas<br />
de gamme. Le 25 mm perm<strong>et</strong> de faire ses<br />
premières armes avec un champ de vision<br />
limité. Le 9 mm, quant à lui, doit être remplacé<br />
car sa qualité optique dégrade notab<strong>le</strong>ment<br />
<strong>le</strong>s images. En revanche, <strong>le</strong> renvoi<br />
coudé s’est montré satisfaisant.<br />
Les Maksutov délivrent des<br />
images fines sur un grand champ.<br />
Une qualité intéressante pour<br />
la photo lunaire. Ci-dessous,<br />
une mosaïque réalisée avec une<br />
caméra vidéo de 800 000 pixels,<br />
montée au foyer de l’instrument.<br />
À droite, une portion à 100 %<br />
du fichier initial comptant plus de<br />
14 millions de pixels !<br />
Enfin, <strong>le</strong> chercheur 8 × 50, de construction<br />
soignée, délivre des images fines<br />
<strong>et</strong> contrastées jusqu’en bord de champ.<br />
Lors de la première utilisation, nous avons<br />
été amenés à rég<strong>le</strong>r sa mise au point.<br />
À l’instar de beaucoup de chercheurs,<br />
cel<strong>le</strong>-ci se fait en vissant ou dévissant<br />
l’objectif <strong>et</strong> sa bague de blocage, qui<br />
assure un réglage stab<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> temps.<br />
Monture Un clone<br />
de Great Polaris<br />
><br />
La monture EQ5 est un clone de la<br />
Great Polaris de Vixen. La similitude<br />
de c<strong>et</strong>te version bon marché avec l’origina<strong>le</strong><br />
est frappante. Pour autant, son ramage<br />
se rapporte-t-il à son plumage ?<br />
D’emblée, nous avons noté une amélioration<br />
agréab<strong>le</strong> : <strong>le</strong> viseur polaire est éclairé<br />
avec une <strong>le</strong>d rouge, semblab<strong>le</strong> à cel<strong>le</strong>s utilisées<br />
pour <strong>le</strong>s oculaires guides. Autre point<br />
positif : <strong>le</strong> trépied est d’une conception plus<br />
robuste que celui d’une Great Polaris. Mais<br />
la grande surprise est l’introduction d’un<br />
système de pointage automatique (Go-To).<br />
La raqu<strong>et</strong>te de commande est de concep-<br />
Photos J.-L.Dauvergne<br />
<strong>test</strong><br />
tion classique, avec un écran d’affichage<br />
un peu plus large qu’à l’accoutumée. La<br />
navigation dans <strong>le</strong>s menus est assez intuitive.<br />
Tant mieux, car la documentation sur<br />
<strong>le</strong> Go-To est sommaire <strong>et</strong> en anglais. Une<br />
remarque : l’ergonomie de la raqu<strong>et</strong>te est<br />
perfectib<strong>le</strong>. Le bouton “Stop” est vraiment<br />
mal placé, au milieu des flèches actionnant<br />
<strong>le</strong>s moteurs. À tel point que nous l’avons<br />
enfoncé plusieurs fois par mégarde…<br />
Lors de notre <strong>test</strong>, la mise en route s’est<br />
faite sans difficulté. Le premier essai, mené<br />
sur un prototype, n’a pourtant pas été p<strong>le</strong>inement<br />
concluant en raison de grandes<br />
imprécisions dans <strong>le</strong> pointage <strong>et</strong> <strong>le</strong> suivi.<br />
Le second essai, avec une nouvel<strong>le</strong> motorisation,<br />
a été davantage conforme à nos<br />
attentes. Après avoir soigneusement initialisé<br />
la monture sur trois étoi<strong>le</strong>s, la précision<br />
de pointage est de l’ordre de 0,5°. C’est suffisant<br />
pour voir apparaître l’obj<strong>et</strong> cherché<br />
dans <strong>le</strong> champ d’un oculaire de 25 mm. Des<br />
essais réalisés avec un Maksutov de 200 mm<br />
de même marque (voir encadré p. 88) ont<br />
montré qu’avec un poids de 10,5 kg, <strong>le</strong> pointage<br />
est moins précis <strong>et</strong> exige un équilibrage<br />
soigné. C<strong>et</strong>te charge atteint <strong>le</strong>s limites de la<br />
monture, ce qui est conforme aux 8 à 10 kg<br />
annoncés par <strong>le</strong>s constructeurs.<br />
La raqu<strong>et</strong>te de commande<br />
Go-To offre une bonne<br />
lisibilité avec son écran<br />
disposant de 8 lignes<br />
d’affichage. On regr<strong>et</strong>tera<br />
en revanche que la touche<br />
“stop” soit au milieu des<br />
flèches de déplacement.<br />
On risque d’arrêter<br />
<strong>le</strong> suivi par inadvertance.<br />
Planètes Un domaine<br />
de prédi<strong>le</strong>ction<br />
><br />
Les Maksutov jouissent d’une solide<br />
réputation pour l’observation planétaire.<br />
Pourtant, dans l’absolu, c<strong>et</strong>te combinaison<br />
n’est pas supérieure à une autre.<br />
L’obstruction due au miroir secondaire est<br />
aussi importante, voire supérieure, à cel<strong>le</strong><br />
d’un Schmidt-Cassegrain (38 %). Mais la<br />
grande différence de c<strong>et</strong>te formu<strong>le</strong> optique<br />
tient au fait qu’el<strong>le</strong> atteint ses meil<strong>le</strong>ures<br />
performances sur un champ plus large<br />
qu’un Schmidt-Cassegrain. En outre, une<br />
fois l’alignement optique effectué, celui-ci<br />
est durab<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> temps. Sur <strong>le</strong> terrain,<br />
c’est un atout : quand l’atmosphère est trop<br />
agitée, il est diffici<strong>le</strong> de pousser un alignement<br />
optique jusqu’à la perfection. Ainsi,<br />
<strong>Ciel</strong> & <strong>Espace</strong> > Avril 2007 87