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RHUMATOLOGIE - Institut la Conférence Hippocrate

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Question mise à jour février 2009<br />

I N S T I T U T L A C O N F É R E N C E H I P P O C R AT E<br />

www.<strong>la</strong>conferencehippocrate.com<br />

La Collection <strong>Hippocrate</strong><br />

Épreuves C<strong>la</strong>ssantes Nationales<br />

<strong>RHUMATOLOGIE</strong><br />

Algodystrophie<br />

II-221<br />

Dr Emmanuel BIVER<br />

Interne des Hôpitaux de Lille<br />

L’institut <strong>la</strong> <strong>Conférence</strong> <strong>Hippocrate</strong>, grâce au mécénat des Laboratoires SERVIER, contribue<br />

à <strong>la</strong> formation des jeunes médecins depuis 1982. Les résultats obtenus par nos étudiants<br />

depuis plus de 20 années (15 majors du concours, entre 90 % et 95 % de réussite et plus de 50%<br />

des 100 premiers aux Épreuves C<strong>la</strong>ssantes Nationales) témoignent du sérieux et de <strong>la</strong> valeur de<br />

l’enseignement dispensé par les conférenciers à Paris et en Province, dans chaque spécialité<br />

médicale ou chirurgicale.<br />

La collection <strong>Hippocrate</strong>, é<strong>la</strong>borée par l’équipe pédagogique de <strong>la</strong> <strong>Conférence</strong> <strong>Hippocrate</strong>,<br />

constitue le support théorique indispensable à <strong>la</strong> réussite aux Épreuves C<strong>la</strong>ssantes Nationales<br />

pour l’accès au 3 ème cycle des études médicales.<br />

L’intégralité de cette collection est maintenant disponible gracieusement sur notre site<br />

<strong>la</strong>conferencehippocrate.com. Nous espérons que cet accès facilité répondra à l’attente des étudiants,<br />

mais aussi des internes et des praticiens, désireux de parfaire leur expertise médicale.<br />

A tous, bon travail et bonne chance !<br />

A<strong>la</strong>in COMBES, Secrétaire de rédaction de <strong>la</strong> Collection <strong>Hippocrate</strong><br />

Toute reproduction, même partielle, de cet ouvrage est interdite.<br />

Une copie ou reproduction par quelque procédé que ce soit, microfilm, bande magnétique,<br />

disque ou autre, constitue une contrefaçon passible des peines prévues<br />

par <strong>la</strong> loi du 11 mars 1957 sur <strong>la</strong> protection des droits d’auteurs.<br />

© 2003-2005 - Association <strong>Institut</strong> La <strong>Conférence</strong> <strong>Hippocrate</strong> - Tous droits réservés<br />

Les droits d’exploitation de ces textes sont gracieusement mis à votre disposition par les Laboratoires Servier<br />

www.<strong>la</strong>conferencehippocrate.com<br />

1


Algodystrophie<br />

Objectifs :<br />

– Diagnostiquer une algodystrophie.<br />

I- DÉFINITION<br />

© 2003-2005 - Association <strong>Institut</strong> La <strong>Conférence</strong> <strong>Hippocrate</strong> - Tous droits réservés<br />

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www.<strong>la</strong>conferencehippocrate.com<br />

II-221 1-7-80<br />

L’algodystrophie est un syndrome douloureux loco-régional associé à des signes vasomoteurs<br />

et trophiques portant sur des structures sous-cutanées, périarticu<strong>la</strong>ires, articu<strong>la</strong>ires et osseuses.<br />

Le nom international actuel est syndrome douloureux régional complexe de type I. (SDRC 1).<br />

Elle se différencie du SDRC de type II (anciennement appelé “causalgie”) par l’absence de<br />

légion nerveuse associée.<br />

Typiquement le diagnostic repose à <strong>la</strong> phase chaude sur l’association des quatre points suivants<br />

:<br />

● syndrome douloureux locorégional pseudo-inf<strong>la</strong>mmatoire intense<br />

● l’absence de syndrome général (absence de fièvre)<br />

● un contexte clinique évocateur<br />

● une biologie normale non inf<strong>la</strong>mmatoire.<br />

Dans les cas plus délicats, l’IRM du site douloureux est l’examen clef.<br />

II- PHYSIOPATHOLOGIE<br />

Longtemps considérée comme une réponse neuro-végétative sympathique disproportionnée<br />

par rapport à l’élément déclenchant, l’algodystrophie semblerait en fait résulter d’une stimu<strong>la</strong>tion<br />

excessive des afférences sensitives polymodales C. Ces fibres nerveuses ne sont pas myélinisées<br />

et proviennent des articu<strong>la</strong>tions, des vaisseaux et des viscères rendant ainsi bien compte<br />

de <strong>la</strong> diversité des éléments déclenchants. Ces fibres se terminent dans <strong>la</strong> moelle épinière où<br />

se produit une amplification douloureuse par l’intermédiaire de neurokines (diffusion et<br />

amplification des douleurs, impact possible du système nerveux central). La réponse efférente<br />

est médiée par les fibres sympathiques sous forme de vasoconstriction artério<strong>la</strong>ire.<br />

Dans l’algodystrophie une stimu<strong>la</strong>tion excessive des afférences, génèrerait une réponse persistante<br />

et intense sous forme de vasoconstriction artério<strong>la</strong>ire avec vasodi<strong>la</strong>tation capil<strong>la</strong>ire caractéristique<br />

elle-même induisant une stimu<strong>la</strong>tion des fibres polymodales C et donc un cercle<br />

vicieux.<br />

A/ Clinique<br />

III- DIAGNOSTIC<br />

L’algodystrophie touche les deux sexes et peut se voir à tout âge, y compris chez l’enfant.<br />

Elle évolue c<strong>la</strong>ssiquement en trois phases.<br />

2


Algodystrophie II-221<br />

1) Phase "chaude" ou oedémateuse<br />

● Des signes locaux pseudo-inf<strong>la</strong>mmatoires, dépassant souvent <strong>la</strong> zone du traumatisme :<br />

– Les douleurs, d'apparition rapide, siègent dans une ou plusieurs régions articu<strong>la</strong>ires initial<br />

éventuel. Intenses, plus ou moins permanentes, d'allure inf<strong>la</strong>mmatoire mais augmentées par<br />

<strong>la</strong> mobilisation et <strong>la</strong> mise en fonction des articu<strong>la</strong>tions touchées ; Disproportionnées par<br />

rapport à l’événement traumatique initial.<br />

– L'impotence fonctionnelle est importante, parfois majeure pseudofracturaire.<br />

– Un épanchement intra-articu<strong>la</strong>ire est possible au genou (liquide mécanique réactionnel).<br />

– Les troubles trophiques et vasomoteurs :<br />

* gonflement avec oedème douloureux et ferme,<br />

* peau rouge ou cyanotique et lisse,<br />

* hyperthermie locale,<br />

* hyperesthésie cutanée, allodynie.<br />

* hypersudation.<br />

Ils sont particulièrement nets dans les localisations de <strong>la</strong> main et du pied.<br />

● Jamais de syndrome général (fièvre, adénopathie, altération).<br />

2) Phase "froide" ou scléreuse<br />

● Douleurs de type mécanique, surtout d'utilisation. Elles sont dues à <strong>la</strong> raideur articu<strong>la</strong>ire et<br />

aux rétractions tendineuses. Allodynie fréquente.<br />

● Troubles trophiques et vasomoteurs, avec disparition du gonflement et de l'oedème, peau<br />

sèche, froide, pâle et atrophique.<br />

● La raideur articu<strong>la</strong>ire est importante et source d'attitudes vicieuses (flessum) par rétractions<br />

des structures articu<strong>la</strong>ires (capsule articu<strong>la</strong>ire) et périarticu<strong>la</strong>ires (ligaments, tendons).<br />

3) Phase " d’inversion "<br />

C’est <strong>la</strong> phase de guérison du phénomène. Elle se produit volontiers au bout de 3 à 18 mois. La<br />

récupération peut se faire ad integrum mais peut aussi <strong>la</strong>isser des séquelles à type de douleur, de<br />

raideur, de rétraction capsu<strong>la</strong>ire ou ligamentaire.<br />

La scintigraphie reste positive longtemps même après guérison.<br />

B/ Biologie négative<br />

Son intérêt est d’éliminer les diagnostics différentiels :<br />

● absence de syndrome inf<strong>la</strong>mmatoire (vitesse de sédimentation, CRP, hémogramme normaux)<br />

: diagnostic différentiel de l’arthrite lors des phases chaudes initiales.<br />

● en cas d’épanchement articu<strong>la</strong>ire : liquide de type mécanique (< 1.000 éléments cellu<strong>la</strong>ires/mm3<br />

et < 50 % de polynucléaires neutrophiles), sans germe, ni microcristal.<br />

C/ Imagerie<br />

1) Radiographies simples<br />

Toujours comparative si possible sur le même film.<br />

Retard sémiologique (normales au moins les 4 premières semaines).<br />

Ensuite on recherchera les signes suivants :<br />

● déminéralisation sous-chondrale puis plus étendue, hétérogène et mouchetée (aspect d’ostéoporose<br />

pommelée locorégionale)<br />

● respect de l’interligne articu<strong>la</strong>ire (contours nets et pas de pincement)<br />

● œdème des parties molles.<br />

Il n'y jamais de condensation osseuse.<br />

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Algodystrophie II-221<br />

2) IRM (Imagerie par résonance magnétique)<br />

Précocité des signes (avant les radiographies)<br />

● Oedème médul<strong>la</strong>ire de limites floues se traduit par un hyposignal Tl, hypersignal T2 et renforcement<br />

du signal en T1 gadolinium (ce qui fait le diagnostic différentiel avec l’ostéonécrose).<br />

● L’épanchement intra-articu<strong>la</strong>ire éventuellement associé.<br />

L'IRM n’est pas systématique et trouve son intérêt dans les cas difficiles. Par exemple :<br />

– algodystrophie localisée à un compartiment du genou.<br />

– diagnostic différentiel entre algodystrophie et ostéonécrose de hanche, du condyle fémoral.<br />

3) Scintigraphie osseuse au Tc 99m<br />

Aussi précoce mais moins spécifique.<br />

● hyperfixation précoce au temps vascu<strong>la</strong>ire (1 ère mn)<br />

● hyperfixation osseuse au temps tardif (2-4 h) intense,<br />

La diffusion loco-régionale avec extension moins intense aux articu<strong>la</strong>tions de voisinage est<br />

précoce (qq mn) et évocatrice.<br />

Parfois, il existe au contraire une hypofixation osseuse (essentiellement chez l’enfant). La scintigraphie<br />

peut montrer une hyperfixation sur des articu<strong>la</strong>tions indemnes cliniquement se<br />

situant sur le même membre.<br />

A/ Dans l’évolution<br />

IV- FORMES CLINIQUES<br />

● Tout est possible : phase chaude isolée, phase froide d’emblée, sinusoïdale avec alternance de phases<br />

chaude/froides.<br />

● Une évolution capricieuse est aussi possible avec récidive après guérison, extension à une articu<strong>la</strong>tion<br />

voisine, atteinte contro<strong>la</strong>térale…<br />

B/ Selon <strong>la</strong> localisation<br />

1) Le syndrome épaule-main<br />

Les signes pseudo-inf<strong>la</strong>mmatoires sont nets à <strong>la</strong> main et aux doigts, puis l’enraidissement des<br />

doigts se fait en demi-flexion.<br />

A l'épaule, on observe une limitation douloureuse de <strong>la</strong> mobilité active et passive réalisant l’épaule<br />

"gelée" (capsulite rétractile). Le risque de séquelles (raideur) est important pour <strong>la</strong> fonction du<br />

membre supérieur. L'évolution spontanée dure environ 12 mois en moyenne.<br />

L'algodystrophie de <strong>la</strong> main fait discuter:<br />

● à <strong>la</strong> phase oedémateuse: pasteurellose d'inocu<strong>la</strong>tion (griffes de chat), arthrite du poignet et/ou cellulite<br />

infectieuse de <strong>la</strong> main,<br />

● à <strong>la</strong> phase scléreuse: sclérodermie, fasciite palmaire rétractile (cancer de l'ovaire).<br />

2) L’algodystrophie de hanche (ou ostéoporose localisée de <strong>la</strong> hanche)<br />

Typiquement chez <strong>la</strong> femme enceinte au 3 ème trimestre ou après l'accouchement. Aussi possible<br />

chez l'homme spontanément.<br />

Douleurs de hanche d’apparition rapide, augmentées à l'appui et partiellement calmées au repos<br />

avec boiterie et impotence fonctionnelle.<br />

Ensuite s’installe une raideur articu<strong>la</strong>ire douloureuse modérée.<br />

Radiologiquement, <strong>la</strong> déminéralisation siège à <strong>la</strong> tête fémorale dont elle peut effacer les contours,<br />

et s'étend souvent au col fémoral, au cotyle et parfois au pourtour du cadre obturateur.<br />

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Algodystrophie II-221<br />

L’IRM est très utile au diagnostic, particulièrement chez <strong>la</strong> femme enceinte.<br />

Il existe un risque de fracture du col fémoral.<br />

L'évolution spontanée dure 3 à 6 mois.<br />

L’algodystrophie débutante de <strong>la</strong> hanche (douleurs avec radiographies normales) fait discuter<br />

une coxite septique, une ostéonécrose, une fissure osseuse, une périarthrite de hanche.<br />

3) L’algodystrophie du pied<br />

L'impotence fonctionnelle rend <strong>la</strong> marche très difficile: l’appui est très douloureux et peut<br />

devenir impossible. L'oedème douloureux du dos du pied peut s'étendre au dessus de <strong>la</strong> cheville<br />

et simuler une phlébite. La mobilisation des articu<strong>la</strong>tions tibio-tarsienne et médio-tarsienne<br />

est douloureuse. L'évolution spontanée est particulièrement longue: 12 à 18 mois.<br />

4) L’algodystrophie du genou<br />

Quand les signes pseudo-inf<strong>la</strong>mmatoires sont importants avec épanchement, elle peut simuler<br />

une arthrite. Mais le tableau peut se limiter à des douleurs à <strong>la</strong> marche, une légère raideur articu<strong>la</strong>ire<br />

sans signes pseudo-inf<strong>la</strong>mmatoires ni épanchement. Le flexum du genou est très<br />

gênant pour <strong>la</strong> fonction et doit être absolument évité.<br />

Les algodystrophies parcel<strong>la</strong>ires peuvent siéger sur un condyle, <strong>la</strong> rotule ou un p<strong>la</strong>teau tibial.<br />

L'évolution spontanée dure 6 à 12 mois.<br />

A/ Algodystrophies secondaires<br />

V- ETIOLOGIES<br />

1) Les traumatismes<br />

On retrouve une notion de traumatisme locorégional, qui peut parfois être minime et passé inaperçu,<br />

dans près de 50% des cas.<br />

Circonstances :<br />

● traumatismes : fracture, luxation, entorse ou une simple contusion,<br />

● interventions chirurgicales,<br />

● immobilisations (souvent plâtrée prolongée)<br />

Il faut absolument se méfier d’une rééducation active trop précoce et/ou trop intense d’un membre<br />

traumatisé.<br />

2) Les causes non-traumatiques<br />

● La grossesse : algodystrophie des membres inférieurs (hanche++).<br />

● Le système nerveux : hémiplégie, tumeur cérébrale, trauma cranien, hémorragie méningée. Egalement<br />

radicu<strong>la</strong>lgie, zona.<br />

● Affections intra-thoraciques<br />

Infarctus du myocarde (c<strong>la</strong>ssiquement sd épaule-main), péricardite, cancer (du sein), pleurésie, pneumothorax<br />

ou thoracotomie peuvent déclencher une algodystrophie des membres supérieurs.<br />

3) Les causes médicamenteuses<br />

● Rhumatisme gardénalique (phénobarbital, gardénal) donnait fréquemment des algodystrophies<br />

des membres supérieurs (sd épaule-main) parfois bi<strong>la</strong>téral, d’évolution favorable même sans<br />

arrêt du traitement barbituriques. Récidive fréquente.<br />

● Les anti-tuberculeux (isoniazide).<br />

● Certaines anti-protéases dans le traitement du VIH (Crixivan®).<br />

B/ Algodystrophies idiopathiques<br />

Elles sont en fait plutôt rares (25% des cas) et surviennent sur certains terrains associés ou non :<br />

● dysmétabolique (diabète, hypothyroidie, hypertriglycéridémie).<br />

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Algodystrophie II-221<br />

● psychologique fragile (neurodystonique et émotif, anxiodépressif, spasmophilie). C<strong>la</strong>ssique mais<br />

non démontré.<br />

VI- PRINCIPES THÉRAPEUTIQUES<br />

1) Antalgiques simples niveau 1 ou 2.<br />

2) Prise en charge physique : Respect de <strong>la</strong> règle de <strong>la</strong> non-douleur<br />

● En phase initiale : repos et mise en décharge si membre inférieur, éviter l’immobilisation.<br />

● En phase chaude : kinésithérapie passive, progressive, drainage de l’œdème (une kinésithérapie<br />

active risque de réactiver ou d’entretenir l’algodystrophie), bains écossais (alternance eau<br />

chaude/eau froide).<br />

● En phase froide : objectif = lutte contre l’enraidissement et les rétractions : mobilisations<br />

actives aidées tout en respectant <strong>la</strong> règle de <strong>la</strong> non-douleur.<br />

3) En cas de douleurs persistantes, avec composante séméiologique neuropathique, peuvent être<br />

envisagées :<br />

● Les antalgiques à visée anti-neuropathique : anticonvulsivant : Rivotril®, Lyrica®, Neurontin®<br />

; antidépresseurs tricycliques : Laroxyl®<br />

● La neurostimu<strong>la</strong>tion transcutanée (NSTC)<br />

4) Recherche et traitement d’un facteur favorisant potentiel :<br />

● Hypothyroïdie<br />

● Hypertriglycéridémie<br />

5) La calcitonine n’a plus d’AMM dans l’algodystrophie.<br />

6) Information du patient sur <strong>la</strong> nature de cette affection, son profil évolutif assez long mais le plus<br />

souvent spontanément favorable, primordiale ; Prise en charge psychologique si nécessaire.<br />

7) Infiltration locale de corticoïde pour calmer <strong>la</strong> douleur et faciliter <strong>la</strong> rééducation, pour les<br />

grosses articu<strong>la</strong>tions (genou, épaule).<br />

8) En cas d’échec du traitement initial, peuvent être proposés (absence d’efficacité démontrée) :<br />

• Les bisphosphonates : perfusions de pamidronate : possible effet antalgique permettant une<br />

reprise de <strong>la</strong> kinésithérapie en cas de douleurs trop invalidantes<br />

● Les blocs régionaux sympathiques au par vasodi<strong>la</strong>tateur (Fonzy<strong>la</strong>ne®)<br />

● Les β bloquants sont très rarement utilisés.<br />

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●<br />

Algodystrophie II-221<br />

POINTS FORTS …<br />

● Phase chaude<br />

Sd douloureux locorégional inf<strong>la</strong>mmatoire associé à des signes vasomoteurs et trophiques.<br />

Contexte clinique évocateur.<br />

Pas de sd général, pas de sd inf<strong>la</strong>mmatoire biologique.<br />

● Phase froide<br />

Douleur mécanique, raideur, atrophie.<br />

● Phase d’inversion (entre 3 et 18 mois)<br />

● Radiographie comparative<br />

déminéralisation sous-chondrale<br />

respect interligne articu<strong>la</strong>ire<br />

œdème des parties molles<br />

● IRM si diagnostic difficile<br />

● Guérison mais séquelles possibles<br />

● Formes cliniques<br />

Sd épaule-main<br />

femme enceinte (hanche)<br />

● Etiologies secondaires :<br />

traumatiques,<br />

non traumatiques (grossesse, thorax, neurologique)<br />

médicamenteuses<br />

Formes idiopathiques.<br />

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