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La saga des ARRACHART - Le site du mois

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D’où viennent-ils ? Où sont-ils partis ?<br />

<strong>La</strong> <strong>saga</strong> <strong>des</strong> <strong>ARRACHART</strong><br />

Essai d’analyse généalogique sur mon ascendance, par mon grand-père paternel.<br />

ARMES DE MA BRANCHE DE LA FAMILLE <strong>ARRACHART</strong><br />

De sinople au chevron d'argent, à deux rats de sable affrontés posés sur la pointe <strong>du</strong> chevron,<br />

accompagné en pointe d'un cheval marin tirant un char à deux roues de gueules, vers dextre, sur un<br />

filet ondé <strong>du</strong> même, surmonté de deux foudres d'argent surchargées d'une moucheture d'hermine de<br />

sable.<br />

Blasonnement enregistré dans le « Grand Armorial International » (http://www.grand-armorial.net/)<br />

sous la référence AZ 3458.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Jean <strong>ARRACHART</strong> (www.arrachart.eu)<br />

Et si nous étions cousins ?<br />

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Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

PREAMBULE<br />

CODE DE DEONTOLOGIE DU GENEALOGISTE DE LA FEDERATION FRANÇAISE DE<br />

GENEALOGIE<br />

1 - L'ENTRAIDE MUTUELLE<br />

1.1 -<strong>Le</strong> généalogiste collabore de différentes façons avec ses pairs, avec l'association de<br />

généalogie dont il est membre. et avec les autres organismes œuvrant en généalogie ou<br />

dans <strong>des</strong> domaines connexes.<br />

1.2 -<strong>Le</strong> généalogiste partage le fruit de ses recherches en les publiant, ou en déposant une<br />

copie de son travail à la bibliothèque d'une société dont il est membre.<br />

1.3 -<strong>Le</strong> généalogiste fait connaître le sujet de ses recherches afin d'éviter la <strong>du</strong>plication de<br />

travaux semblables par plusieurs à l'insu l'un de l'autre.<br />

2 - LA PROBITÉ INTELLECTUELLE<br />

2.1 -<strong>Le</strong> généalogiste ne doit pas déformer, camoufler, minimiser ou exagérer sciemment la<br />

portée <strong>des</strong> informations recueillies dans le cadre de ses travaux, ni publier d'informations<br />

non vérifiées ou qu'il sait fausses.<br />

2.2 -<strong>Le</strong> généalogiste prend soin de ne pas véhiculer d'informations généalogiques erronées,<br />

en vérifiant les renseignements recueillis aux sources initiales (état civil, actes notariés, etc. )<br />

avant de les diffuser, ou, en cas d'impossibilité, en faisant mention de l'inaccessibilité de la<br />

source initiale ou en précisant pour le moins la source d'où il les a lui-même tirées.<br />

2.3 -<strong>Le</strong> généalogiste respecte les droits d'auteur et la propriété intellectuelle sur les travaux<br />

manuscrits, publiés ou autrement pro<strong>du</strong>its par autrui, en ne s'appropriant pas leur contenu<br />

sans l'autorisation de leur auteur, sauf dans les limites prévues dans la loi.<br />

2.4 -<strong>Le</strong> généalogiste rejette le plagiat et indique les sources d'informations consultées dans<br />

l'élaboration de son travail, prenant soin de bien identifier les extraits de texte d'un autre<br />

auteur, et de mentionner, s'il y a lieu, la collaboration reçue de collègues ou de groupes de<br />

travail.<br />

3 - LE RESPECT DES LIEUX DE RECHERCHE ET DES DOCUMENTS<br />

3.1 -<strong>Le</strong> généalogiste respecte les consignes <strong>des</strong> autorités et les règlements établis dans les<br />

différents centres ou lieux de recherches qu'il fréquente.<br />

3.2 -<strong>Le</strong> généalogiste effectue ses travaux de recherches dans le respect <strong>des</strong> autres<br />

chercheurs qui l'entourent.<br />

3.3- <strong>Le</strong> généalogiste traite avec le plus grand soin les instruments de travail et les<br />

documents mis à sa disposition, qu'ils soient livres, registres, fiches, manuscrits, plans,<br />

photos, microfilms, microfiches, ou données sur support informatique; il redouble d'attention<br />

et de minutie lorsqu'il s'agit de pièces originales pour ne pas contribuer à leur dégradation.<br />

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3.4 -<strong>Le</strong> généalogiste ne doit pas annoter ces instruments de recherche ou documents, ni<br />

apposer d'inscriptions manuscrites sur ceux-ci, même pour <strong>des</strong> motifs de correction, mais il<br />

est encouragé à signaler à leur détenteur les rectifications qu'il estime devoir y être<br />

apportées.<br />

3.5- <strong>Le</strong> généalogiste ne doit pas s'approprier, subtiliser, endommager, ni mutiler les<br />

instruments de recherche ou documents mis à sa disposition.<br />

4 - LE RESPECT DU DROIT À LA VIE PRIVÉE<br />

4.1 -<strong>Le</strong> généalogiste respecte la nature confidentielle de certaines informations recueillies<br />

sur la vie privée <strong>des</strong> citoyens, faisant preuve de discrétion et de discernement dans la<br />

communication, la publication et la diffusion de telles informations, et obtenant, le cas<br />

échéant, l'autorisation <strong>des</strong> personnes concernées.<br />

<strong>Le</strong> généalogiste ne doit sous aucun prétexte diffuser <strong>des</strong> données généalogiques pouvant<br />

porter préjudice à <strong>des</strong> tiers.<br />

4.2 -À moins que les personnes visées n'y consentent ou qu'il ne s'agisse d'un fait de<br />

commune renommée qu'il lui incombe de faire valoir, le généalogiste ne divulgue pas la<br />

filiation biologique d'une personne adoptée légalement.<br />

4.3 -<strong>Le</strong> généalogiste respecte les engagements de discrétion pris lors de la communication<br />

d'informations confidentielles, et il répond d'éventuelles violations de tels engagements<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

PROLOGUE<br />

Si j’écris cet ouvrage, cela ne veut pas dire que j’en sois l’auteur exclusif, j’ai bénéficié de<br />

« coups de pouce », car il n’aurait jamais vu le jour, sans l’aide de toutes les personnes,<br />

avec qui j’ai échangé <strong>des</strong> informations, soit dans les groupes de discussion, soit directement,<br />

ainsi que grâce aux articles et aux questions/réponses, parus dans les revues <strong>des</strong> cercles<br />

généalogiques.<br />

Lorsque j’ai commencé ce travail de mise en forme <strong>des</strong> données, sur les <strong>ARRACHART</strong> et<br />

alliés, que j’ai accumulées depuis <strong>des</strong> années, je pensais faire un simple travail d’écriture sur<br />

une zone géographique restreinte, puisque regroupant quelques communes à cheval sur la<br />

Somme et le Pas-de-Calais.<br />

Mais au fur et mesure de l’écriture, de ce qui devait être un petit article à paraître dans <strong>des</strong><br />

revue généalogiques, est devenu cet ouvrage.<br />

Je me suis posé <strong>des</strong> questions, beaucoup de questions…Chaque recherche ou presque, en<br />

même temps qu’elle m’amenait une réponse à ma question, et même quelque fois sans<br />

réponse, me faisait cadeau d’une, quand ce n’était pas de plusieurs, nouvelles questions.<br />

Cet ouvrage recense les branches que j’ai pu identifier, elles sont de tailles très différentes<br />

certaines rassemblent <strong>des</strong> familles sur plusieurs siècles, d’autres plutôt que <strong>des</strong> branches,<br />

ressemblent étrangement à <strong>des</strong> brindilles que j’ai sont classées par ordre chronologique de<br />

la première date <strong>du</strong> début de la branche, mais elles ne demandent qu’à grandir en se<br />

greffant sur d’autres ; et comme il fallait donner une certaine cohérence à cet ensemble, j’ai<br />

opté pour une répartition géographique. Sauf exception, Je ne fait pas figurer les personnes<br />

isolées, cela compliquerait les choses sans rien apporter.<br />

D’abord l’origine et le sens de ce nom :<br />

Albert DAUZAT, dans sa troisième édition <strong>du</strong> « Dictionnaire <strong>des</strong> noms de famille et prénoms<br />

de France » publié chez <strong>La</strong>rousse en 1951, indique page 13 :<br />

ARRACHARD, -ART, péjoratif d’arracheur de dents<br />

C’est la seule définition <strong>du</strong> patronyme <strong>ARRACHART</strong> que j’ai trouvée…Oups !!! sans commentaires.<br />

De l’avis de spécialistes, il y a beaucoup de probabilités pour que le patronyme<br />

<strong>ARRACHART</strong> ait une origine unique, et donc une origine géographique unique, laquelle ?<br />

<strong>Le</strong>s <strong>ARRACHART</strong> ont une affection particulière pour les petites communes, puisque la<br />

majorité <strong>des</strong> informations recueillies attestent, pour l’origine dans la Somme, la paroisse de<br />

Miraumont, qui compte 655 habitants, ou dans le Pas-de-Calais, celle de Bucquoy avec<br />

1.218 habitants. Il n’est pas possible qu’elles soient étrangères les unes aux autres, <strong>du</strong> fait<br />

de la proximité <strong>des</strong> deux lieux. <strong>Le</strong>s branches, trouvées à Sampigny, dans la Meuse, qui<br />

compte 766 habitants, ont à mon avis également pour origine une personne unique venue<br />

d’ailleurs ? de la Somme, <strong>du</strong> Pas-de-Calais ? …<br />

Il reste à découvrir les « chainons manquants », cet ouvrage est peut-être un moyen, l’avenir<br />

nous le dira.<br />

J’ai également trouvé <strong>des</strong> <strong>ARRACHART</strong> hors <strong>du</strong> territoire français, en plus de la branche qui<br />

partant de Miraumont fini au Pays-Bas : Allemagne, Québec, États-Unis, Grande-Bretagne,<br />

en reste t-il d’autres à découvrir ?<br />

Je dois avouer ne pas avoir encore lancé trop de recherches dans ces directions, et ceci<br />

pour deux raisons : le temps et la langue. J’ai réussi à entrer en correspondance avec deux<br />

personnes de la branche <strong>ARRACHART</strong> <strong>des</strong> Pays-Bas, mais toutes nos correspondances<br />

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devant se faire en néerlandais, je suis obligé de faire passer chaque message entrant et<br />

sortant par un ami néerlandais qui me sert d’interprète ; je vous laisse imaginer la lourdeur<br />

de la procé<strong>du</strong>re.<br />

Nous arrivons à un inventaire à la PREVERT :<br />

Des veilleurs, une veilleuse de nuit, un mécanicien, un mouleur-fondeur<br />

<strong>des</strong> employés <strong>des</strong> postes, un facteur télégraphiste, un matelot<br />

Une relieuse, une brocheuse, un horloger, un luthier<br />

Des morts pour la France, une guillotinée par la Révolution, <strong>des</strong> gardiens de la paix<br />

Des fermiers, un propriétaire, un marchand de bestiaux, <strong>des</strong> journaliers<br />

Des officiers d’artillerie, un officier d’artillerie coloniale, <strong>des</strong> aviateurs,<br />

Des maîtres-chirurgiens, <strong>des</strong> ophtalmologistes, <strong>des</strong> académiciens, une sage-femme<br />

Un chirurgien-major de la Grande-Armée<br />

Un chirurgien-major <strong>des</strong> armées <strong>du</strong> Roy, un cavalier de Louis XIV<br />

Des grainetiers, <strong>des</strong> domestiques, une servante, <strong>des</strong> ménagères<br />

Un arpenteur, un meunier, un comptable, un chef de ménage<br />

Un boutonnier, une boutonnière, un menuisier, un fabricant de bât<br />

Un collecteur de taxes, un receveur <strong>des</strong> contributions indirectes, un avoué, un<br />

censier<br />

Un commis <strong>du</strong> bureau <strong>des</strong> hypothèques, un galérien, un cinqualier<br />

Et comme dans presque toutes les familles <strong>des</strong> cultivateurs et cultivatrices…<br />

Je ne désespère pas de trouver le raton-laveur…<br />

SOSA<br />

J’ai donné le Sosa 1, conjointement à mes deux filles, afin de pouvoir y intégrer ma bellefamille.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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BLASONNEMENTS ET HISTOIRE DES PATRONYMES<br />

<strong>ARRACHART</strong><br />

QUI FIGURENT DANS MA GENEALOGIE<br />

Tout d’abord au sujet <strong>des</strong> armes ci-<strong>des</strong>sus : il s’agit d’armes parlantes.<br />

Ces deux blasons appartiennent à Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong>.<br />

J’ai brisées ces armes, pour créer mes propres armes, à partir de celles de droite et en<br />

modifiant d’argent en gueule, la couleur <strong>du</strong> cheval marin, <strong>du</strong> chariot et de l’onde, le gardant<br />

passant vers dextre, et transformé le croissant en éclairs de foudre, frappés d’une hermine.<br />

Merci à Messieurs Yves de TARADE, pour le <strong>des</strong>criptif et Robert LEMONNIER, <strong>du</strong> groupe de discussion<br />

Héraldique et Noblesse, pour la réalisation de ces blasons.<br />

Description officielles <strong>des</strong> armoiries à partir <strong>du</strong> « Répertoire <strong>des</strong> ex-libris et fers de reliure<br />

<strong>des</strong> médecins et <strong>des</strong> pharmaciens français <strong>des</strong> docteurs E OLIVIER & G. VIALET »<br />

Toutes les références sont en pages 71, 72 & 73.<br />

Celles de gauche<br />

D’azur, au chevron d’argent, escaladé de deux rats de sable avec un char en pointe de<br />

même surmonté d’un croissant d’argent.<br />

Celles de droite :<br />

De sinople, au chevron d’argent, accompagné en chef de deux rats de sable grimpant sur les<br />

jambes <strong>du</strong> chevron, et en pointe d’un char à deux roues traîné par un cheval sur une onde,<br />

et surmonté d’un croissant, le tout d’argent.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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<strong>Le</strong>s miennes deviennent donc :<br />

De sinople au chevron d'argent, à deux rats de sable affrontés posés sur la pointe <strong>du</strong><br />

chevron, accompagné en pointe d'un cheval marin tirant un char à deux roues de gueules,<br />

vers dextre, sur un filet ondé <strong>du</strong> même, surmonté d'une foudre d'argent surchargé d'une<br />

moucheture d'hermine de sable.<br />

(Description et réalisation monsieur Alain BERDE)<br />

Tous ces blasonnements sont enregistrés dans le « Grand Armorial International » (http://www.grandarmorial.net/)<br />

sous la référence AZ 3458.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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DELATTRE, DE LATTRE ETC….<br />

DELATTRE, Picardie (AZ 29712)<br />

d'argent, à trois aigles de sable<br />

DELATTRE de BATSAERT, Flandres (AZ 28559)<br />

d'argent, au chevron de gueules, au chef d'azur chargé de deux croissants d'or<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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DELATTRE de la BRIQUE-d'OR, de LOE, Artois, Saint Omer (AZ 29727)<br />

d'azur, au cygne, le vol levé, d'argent, nageant sur une onde <strong>du</strong> même<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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1816:<br />

d'hermine, à la fasce de sable, chargée de six fusées d'or<br />

Alias:<br />

d'hermine, à la fasce de sable, chargée de six fusées d'or, à la bor<strong>du</strong>re de gueule chargée<br />

<strong>du</strong> signe <strong>des</strong> chevaliers non légionnaires.<br />

DELATTRE, DELATTRE de NEUFVERUE, Picardie, Artois, Saint Omer (AZ 28560)<br />

d'hermine, à la fasce de sable, chargée de six fusées d'or, à trois molettes (merlettes)<br />

d'argent (Bersacques)<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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de LATTRE, de LATRE, DELATTRE, Soisson (AZ 47196)<br />

d'argent, à trois merlettes de sable, au chef d'azur, chargé de trois étoiles d'or<br />

De LATTRE de TASSIGNY d’AUBIGNY ; Picardie, Artois, Champagne, Poitou, Île-de-France<br />

d'azur, à une fasce d'or, accompagnée en chef de trois étoiles d'argent accostées, et en pointe de<br />

trois canettes <strong>du</strong> même, becquées et membrées de gueules, accostées<br />

<strong>La</strong> famille est originaire <strong>des</strong> Flandres françaises. Au XVIII° siècle, le de LATTRE, DELASTRE ou<br />

DELATRE (l’orthographe varie d’un acte à l’autre), bourgeois occupant diverses fonctions publiques,<br />

ajoutent parfois à leur patronyme le nom de leur fief « de Tassigny », près de Guise.<br />

Sous la Révolution française, le nom de la terre disparait, et sera rétabli en 1829 avec <strong>La</strong>urent<br />

DELATRE, qui obtient <strong>du</strong> tribunal de Poitiers que son n om soit rectifié en celui de « de LATTRE de<br />

TASSIGNY ».<strong>Le</strong> père <strong>du</strong> futur maréchal est le doyen <strong>des</strong> maires de France ; maire de 1911, jusqu’à<br />

sa mort, en 1956, à l’âge de 101 ans).<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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de LATRE de la HUTTE, de LATTRE <strong>du</strong> BOSQUEAU, de LATTRE d'AYETTE, Hainaut<br />

de LATTRE de NEUVILLE, de WILLERVAL, ROSENCOURT, Picardie (AZ 115940)<br />

d'or, à trois écussons d'azur, au franc-quartier de gueules, chargé d'une molette (5)<br />

renversée or, brochant sur le premier<br />

de LATRE de RESSAY, d'ANNAY, Hainaut (AZ 115940)<br />

d'or, à trois écussons d'azur, au franc-quartier de gueules, chargé d'une étoile (6) d'or,<br />

brochant sur le premier<br />

de LATRE de FEIGNIES, Lorraine (AZ 115940)<br />

écartelé, aux 1 et 4 d'or, à trois écussons d'azur, au franc-quartier de gueules, chargé d'une<br />

étoile (6) d'or, brochant sur le premier aux 2 et 3 une fasce vivrée (manquent les émaux)<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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de LATTRE, de LATRE, de LASTRE, DELATTRE, DELASTRE, <strong>du</strong> MONTQUESNEL, de la<br />

CHEVALERIE, de PERNES, de MENEGARD, de MESPAS, <strong>du</strong> BREUIL, d'ESCAULT, de<br />

WARINGUEVAL, Boulonnais, Picardie (AZ 29728)<br />

d'argent, au lion de sable, armé et lampassé de gueules<br />

de LATTRE, DELATTRE, Picardie, Amiens (AZ 29713)<br />

d'azur, à trois aigles d'or<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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de LATTRE, DELATTRE, Flandres Dunkerque (AZ 51607)<br />

d'or, à une fasce de gueules, accompagnée de trois grappes de raisin d'azur<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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de LATTRE, de CAPPELBRUGHE ; Artois, Belgique (AZ 29726)<br />

d'or, à trois hures de sanglier de sable, lampassées de gueules, allumées et défen<strong>du</strong>es<br />

d'argent<br />

de LATTRE de NIELLES, eal (?), Artois, Saint-Omer (AZ 29726)<br />

d'or, à trois hures de sanglier de sable, lampassées de gueules, défen<strong>du</strong>es d'argent, brisé en<br />

chef d'un croissant contourné de gueules<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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MAINE<br />

MAINE, Picardie (AZ 56792)<br />

d’azur, à une main d’argent, posée en fasce et accompagnée de trois coqs de même, crétée,<br />

bardés et membrés d’or<br />

Je n’ai rien trouvé pour le patronyme PROPHETE.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Artois<br />

Picardie<br />

SOMME et PAS-DE CALAIS<br />

<strong>La</strong> proximité de ces deux communes, éloignées de seulement 8,300 km, permet difficilement<br />

de séparer les arbres qui en sont issus.<br />

<strong>La</strong> commune de Miraumont cite la famille <strong>ARRACHART</strong> dans la liste <strong>des</strong> habitants en 1792<br />

et dans la matrice perpétuelle de la contribution foncière en 1819.<br />

<strong>La</strong> liste <strong>des</strong> maires comprend deux <strong>ARRACHART</strong> :<br />

Louis <strong>ARRACHART</strong> de l’an VIII à l’an IX<br />

Pierre Joseph <strong>ARRACHART</strong> de 1808 à 1812<br />

Toujours à Miraumont, le Conseil municipal en sa séance <strong>du</strong> dimanche 08 juillet 1821, « sur<br />

demande <strong>du</strong> sieur COQUELLE chirurgien, la commune alloue 40 francs pour les<br />

accouchements <strong>des</strong> femmes indigentes. Cette somme sera répartie entre lui-même et<br />

madame <strong>ARRACHART</strong> sage-femme. »<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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<strong>Le</strong> nom de cette commune a évolué dans le temps comme l’indique la « Notice<br />

Géographique et Historique » réalisée juste après 1896 par Monsieur HOURDEQUIN<br />

instituteur à Miraumont<br />

1.Etymologie ; anciennes formes <strong>du</strong> nom :<br />

Miraumont : mira, mirabilis, mons<br />

Miralmont en 1214<br />

Miromont en 1314<br />

Myraumont et Miraulmont aux XV° et XVI° siècles<br />

d’origine franque<br />

D. GRENET ( ?) l’appelle Miraumont le camp, bourg fortifié aux frontières de Picardie<br />

<strong>Le</strong> premier document relatif à ce pays est de 1106 et l’appelle Miraumont-Notre-Dame.<br />

En dehors de ces deux communes, Miraumont & Bucquoy, gran<strong>des</strong> pourvoyeuses<br />

d’ancêtres, il existe plusieurs communes qui sont citées ci-<strong>des</strong>sous tant dans la Somme où<br />

ont existés, et où existent encore ou n’existent plus, <strong>des</strong> <strong>ARRACHART</strong>, où alors ils sont sur<br />

liste rouge ; elles sont toutes situés, au maximum, à quelques dizaines de kilomètres<br />

d’Amiens<br />

Ces communes sont, pour la Somme :<br />

Albert (80300) en 1792<br />

Amiens (80000) à partir de 1712<br />

Chirmont (80250) en 1819<br />

Fréchencourt (80360) en 1860<br />

Picquigny (80310) en 1791<br />

Warloy-Baillon (80300) en 1866<br />

Pour le Pas-de-Calais, et comme Bucquoy, le long de la « frontière » avec la Somme<br />

Auxi-le-Château (62390) en 1767<br />

<strong>Le</strong>s communes de Chirmont, Fréchencourt, et Auxi-le-Château, ne sont pas citées dans les<br />

documents ci-<strong>des</strong>sous. Cela signifie qu’il y a encore <strong>du</strong> travail à faire, <strong>des</strong> chaînons<br />

manquants seraient-ils dans ces communes ? ou sont-ce <strong>des</strong> personnes isolées qui y sont<br />

parties chercher <strong>du</strong> travail ? Retrouver une fiancée ?<br />

<strong>La</strong> Somme fourni cinq arbres principaux qui vont de deux à sept générations ; les deux<br />

arbres, de respectivement trois et deux générations, qui suivent le mien sont ici plutôt que<br />

dans les brindilles, car je suis intimement convaincu qu’ils en font partie et je travaille à<br />

trouver les liens qui relient ces trois arbres.<br />

<strong>Le</strong>s deux derniers, respectivement de sept et huit générations, sont intéressants, il faut noter<br />

la particularité <strong>du</strong> dernier dont une branche nous emmène aux Pays-Bas. Comme je l’ai<br />

précisé plus haut, je suis en contact épistolaire avec deux représentants de cette branche.<br />

S’y ajoutent 14 brindilles.<br />

C’est le département qui m’a donné les résultats les plus importants dans mes recherches,<br />

est-ce le berceau cherché ?<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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<strong>Le</strong> Pas-de-Calais fourni quatre arbres principaux qui sont respectivement de six, trois et<br />

quatre générations et un dernier de deux générations, pour qui le fait de ne pas figurer dans<br />

les brindilles est dû à la personnalité, et à la quantité d’information recueillies, sur la<br />

personne centrale.<br />

S’y ajoutent vingt brindilles, ce nombre important me donne la conviction qu’il ne manque<br />

que peut d’éléments pour agglomérer une bonne partie d’entre eux.<br />

Presque tous <strong>des</strong>cendent jusqu’aujourd’hui mais les règles de déontologie précisées ci<strong>des</strong>sus,<br />

m’interdisent trop de précision pour la génération qui nous précède ; et d’une<br />

manière générale sur toute personne encore en vie.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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MEUSE, AISNE & Val d’OiSE<br />

Ensuite ma zone d’étude a été amenée à s’étendre sur d’autres régions de France.<br />

Tout d’abord dans la Meuse où j’ai trouvé une généalogie qui sur six générations de<br />

1710 au milieu <strong>du</strong> XIX° siècle. S’y ajoute cinq brindilles. C’est la plus grande<br />

concentration d’<strong>ARRACHART</strong>, en France, hors <strong>des</strong> départements de la Somme ou<br />

<strong>du</strong> Pas-de-Calais.<br />

.<br />

Champagne<br />

Pour le dossier de Sampigny, de son nom actuel Grimaucourt-près-Sampigny, en<br />

Champagne, plus précisément, dans la Meuse, la question est plus complexe, et néces<strong>site</strong>ra<br />

une étude plus approfondie; sans que je sache comment ni à quelle date sont venus ces<br />

<strong>ARRACHART</strong>, puisque je reste persuadé, <strong>du</strong> moins tant que n’aurais de preuve <strong>du</strong> contraire,<br />

que l’origine de la famille est la zone « frontalière » entre la Picardie et l’Artois.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Mes recherches sur les <strong>ARRACHART</strong> <strong>du</strong> Québec, m’ont fait découvrir qu’ils étaient<br />

partis de Rozoy-sur-Serre, dans l’Aisne. Il est à noter que ce village est sur la route<br />

entre l’ensemble Somme et Pas-de-Calais et la Meuse.<br />

Je n’ai rien sur place sur les ascendants de ceux qui sont partis pour le nouveau<br />

monde.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Puis à cheval sur le Beauvaisis et le Vexin, dans ce qui est aujourd’hui le Val d’Oise.<br />

Deux brindilles ont été trouvées à Bray-&-Lu dans le Val d’Oise à l’Ouest de la<br />

région parisienne, ses anciens noms : Bray-sous-Boudemont, Bray-sur-Epte, Lu-et-<br />

Boudement, Lu-et-Bray. Elles ne font que deux générations au milieu <strong>du</strong> XIX° siècle.<br />

Si ceux de l’Aisne et de la Meuse sont partis vers l’est, ces derniers sont plutôt partis<br />

vers l’Ouest.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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LES <strong>ARRACHART</strong> DE L’ETRANGER<br />

En me connectant sur http://www.familysearch.org « The Church of Jesus-Christ of latter day<br />

saints » (Église de Jésus-Christ <strong>des</strong> saints <strong>du</strong> dernier jour) dit « <strong>site</strong> <strong>des</strong> Mormons », j’ai<br />

trouvé un certain nombre de branches ARRARCHART à l’étranger.<br />

<strong>Le</strong>s résultats sont bien enten<strong>du</strong>s inégaux selon les pays.<br />

Tout d’abord les Pays-Bas pour lequel mon attention est particulière puisque j’y trouve deux<br />

branches :<br />

Une première qui s’intègre dans une branche originaire <strong>du</strong> Pas-de-Calais et qui part<br />

aux Pays-Bas pendant la révolution, avec Louis Marie Maurice <strong>ARRACHART</strong>.<br />

<strong>La</strong> seconde antérieure d’un demi-siècle, qui est traitée avec les données hors de<br />

France dans la dernière partie <strong>du</strong> document.<br />

En Allemagne, en Rhénanie-Nord Wesphalie, je retrouve <strong>des</strong> <strong>ARRACHART</strong> sous une<br />

forme originale puisque ces deux branches mélangent plusieurs formes de mon patronyme :<br />

<strong>ARRACHART</strong><br />

d’<strong>ARRACHART</strong><br />

de <strong>ARRACHART</strong><br />

sans que je ne trouve aujourd’hui d’origine à ces particules : erreur de transcription dans une<br />

nouvelle langue, envie de « nobliser » le patronyme ???<br />

Il faut situer ces familles dans l’époque napoléonienne alors que cette partie de l’Allemagne<br />

était un département français.<br />

Mes recherches m’ont amenées à retrouver les structures administratives dans lesquelles<br />

évoluaient les personnes que nous allons rencontrer, c'est-à-dire les 45 départements,<br />

aujourd’hui à l’étranger, <strong>du</strong> Premier Empire de 1804 à 1814.<br />

Aujourd’hui en Belgique ou aux Pays-Bas :<br />

Département <strong>des</strong> Bouches-de-l’Escaut<br />

Département <strong>des</strong> Bouches-de-l’Yssel<br />

Département <strong>des</strong> Bouches-de-la-Meuse<br />

Département <strong>des</strong> Bouches-<strong>du</strong>-Rhin<br />

Département <strong>des</strong> Deux-Nèthes<br />

Département de l’Ems-occidental<br />

Département de l’Escaut<br />

Département de Forêts<br />

Département de la Frise<br />

Département de Jemmape<br />

Département de la Lys<br />

Département de la Meuse-inférieure<br />

Département de l’Ourthe<br />

Département de la Sambre-et-Meuse<br />

Département de l’Yssel-supérieur<br />

Département <strong>du</strong> Zuyderzée<br />

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Aujourd’hui en Allemagne<br />

Département <strong>des</strong> Bouches-de-l’Elbe<br />

Département <strong>des</strong> Bouches-<strong>du</strong>-Weser<br />

Département de l’Ems-oriental<br />

Département de la Lippe<br />

Département <strong>du</strong> Mont-Tonnerre<br />

Département de Rhin-et-Moselle<br />

Département de Roer<br />

Département de la Sarre<br />

Aujourd’hui en Italie<br />

Département <strong>des</strong> Alpes-Maritimes<br />

Département <strong>des</strong> Apennins<br />

Département de l’Arno<br />

Département de Doire<br />

Département de Gênes<br />

Département de Marengo<br />

Département de la Méditerranée<br />

Département <strong>du</strong> Mont-Blanc<br />

Département de Montenotte<br />

Département de l’Ombrone<br />

Département <strong>du</strong> Pô<br />

Département de Rome<br />

Département de Sésia<br />

Département de Stura<br />

Département de Taro<br />

Département de Trasimène<br />

Aujourd’hui en Suisse<br />

Département <strong>du</strong> Léman<br />

Département <strong>du</strong> Simplon<br />

Département <strong>du</strong> Mont-Terrible<br />

Comme dans beaucoup de familles de France, nous retrouvons <strong>des</strong> <strong>ARRACHART</strong> à<br />

Montréal au Québec, au début de la seconde moitié <strong>du</strong> XVIII° siècle. Ils viendraient de<br />

Rozoy-sur-Serre dans l’Aisne, comme écrit plus haut.<br />

Y a-t-il toujours <strong>des</strong> <strong>ARRACHART</strong> au Canada ?<br />

Dans deux autres pays les informations sont pour le moins parcellaires :<br />

En Grande-Bretagne, dans le Somerset et le Middlesex, je retrouve le mariage et le décès<br />

dans une famille <strong>ARRACHART</strong>, et ce dans la première moitié de XIX° siècle.<br />

Aux États-Unis je trouve mention de quelques personnes dans les états <strong>du</strong> Névada et de la<br />

Californie ; sans aucune information complémentaires.<br />

Toute cette dernière partie demande une étude appropriée, que je ne souhaite pas<br />

commencer tout de suite. <strong>La</strong> difficulté de la langue, l’éloignement, les moyens d’accéder aux<br />

archives propres à chaque pays, ne facilitent pas les choses.<br />

Selon le code de déontologie publiée plus haut, je ne publie pas la(les) dernière(s)<br />

génération(s), quand je la(les) juge trop près de nous pour donner <strong>des</strong> informations sur ces<br />

personnes. Si certaines de ces branches vous intéressent, je peux donner ces informations à<br />

titre personnel, et confidentiel, comme je les ai reçues, ou recherchées, avec dérogation <strong>du</strong><br />

ou de la Procureur(e) de la république pour certaines.<br />

Toutes les bonnes volontés peuvent apporter leur pierre à l’édifice<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Une famille qui a ses racines à<br />

cheval sur<br />

la SOMME et le PAS-DE-CALAIS<br />

Somme<br />

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Pas-de-Calais<br />

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<strong>Le</strong>s <strong>ARRACHART</strong><br />

de la SOMME à MIRAUMONT<br />

Gilles de MIRAUMONT porte déjà en 1314, un sceau à 3 besans, posés 1 et 2.<br />

Il s’agit de Mathieu II chevalier et seigneur de MIRAUMONT – 1367.Il est fils d’Hector de<br />

MIRAUMONT<br />

En 1369, l’on n’est pas fait mention de « cornes », mais de « fanons de baleine » ; le <strong>des</strong>sin<br />

héraldique est pratiquement le même<br />

<strong>Le</strong>s sires de MIRAUMONT avaient pour cri « Boulogne »<br />

et leur devise était « C’est pour jamais, MIRAUMONT »<br />

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Selon l'armorail de Picardie, Jean II sire de Miraumont et de Beauregard, portait en 1380 :<br />

"d'argent à trois tourteaux de sable à une bande engrelée d'or sur le premier tortel"<br />

Il s'agit probablement d'un cadet de cette maison, la branche ainée ayant toujours portés « d'argent à<br />

trois tourteaux de gueules »<br />

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<strong>Le</strong> nobiliaire <strong>des</strong> Pays-Bas et <strong>du</strong> comté de Bourgogne (1865) décrit ainsi les armes de messire de<br />

Miraumont dit Tribolet en 1470 :<br />

" d'argent à 3 tourteaux de geueles"<br />

et le timbre est<br />

"un chapeau bigarré d'argent et de gueules dans lequel est un demy-lyon de sable armé et lampassé<br />

d'or entre deux penasses (penaches) de sable"<br />

(Ces armes ont été réalisées par Monsieur Alain BERDE, à partir « d’Au pays Miraumontois Tome I »<br />

ouvrage écrit par Jean Paul DEL MISTRO et édité par « l’Association <strong>des</strong> trois monts »)<br />

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MIROMONT, MYRAUMONT, MIRALMONT, MIRAULMONT OU MIRAUMONT,<br />

VU PAR LES ELEVES DE L’ECOLE PUBLIQUE, ENTRE 1896 ET 1900<br />

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Sans initiative locale, pas de prospérité nationale.<br />

Année 189….<br />

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NOTICE GEOGRAPHIQUE ET HISTORIQUE<br />

Rédigée par M. HOURDEQUIN, instituteur<br />

Sur la commune de Miraumont<br />

Appartenant à l’élève………….<strong>du</strong> cours……………..<br />

IDEE D’ENSEMBLE DE LA COMMUNE<br />

1. Étymologie : Ancienne forme <strong>du</strong> nom :<br />

Miraumont – Mira, Mirabilis, Mons<br />

Miralmont en 1214 ; Miromont en 1314 ; Myraumont, Miraulmont aux 15° et 16° siècles<br />

d’origine franque D. GRENIER l’appelle Miraumont, le camp bourg fortifié aux frontières<br />

de Picardie.<br />

2. Situation<br />

Il est situé dans le canton d’Albert, arrondissement de Péronne à environ 0° 24’ de<br />

longitude et à 50° 5’ de latitude. Miraumont faisait, avant la Révolution, partie <strong>du</strong> diocèse<br />

d’Arras.<br />

3. Commune limitrophes<br />

Miraumont est borné au N. par Puisieux (P.d.C.) au Nord Est par Achiet-le-Petit (P.d.C.)<br />

à l’Est par Irles, au S.E. par Pys ; au S. par Grandcourt et à l’O. par Serre (P.d.C.)<br />

4. Superficie et population totale<br />

<strong>La</strong> superficie de Miraumont est de 1396 hectares. <strong>La</strong> population qui était en 1820 de<br />

1047 habitants, était de 1872 en 1842, est <strong>des</strong>cen<strong>du</strong>e à 986 (Recensement de 1896).<br />

Dressé par MM. A. COTTIN, inspecteur de l’enseignement primaire à Coulommiers, et G.<br />

BOURGOIN, professeur d’histoire et de géographie à l’École normale de la Seine, le cadre de<br />

cette Notice a été expérimenté dans plusieurs écoles avant son impression. Il convient à<br />

l’immense majorité <strong>des</strong> communes, rurales et urbaines.<br />

G. DELARUE, libraire-éditeur, 5, rue <strong>des</strong> Grands-Augustins, Paris – Tous droits réservés.<br />

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5. Nature <strong>du</strong> sol<br />

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GEOGRAPHIE PHYSIQUE<br />

<strong>La</strong> nature <strong>du</strong> sol est généralement argileuse. <strong>Le</strong> sous-sol est calcaire entre Miraumont et<br />

Irles et il n’y a même pas de terre végétale vers le S.O. le sous-sol est siliceux.<br />

6. Reliefs<br />

<strong>La</strong> vallée de l’Ancre, affluent de la Somme ne forme à Miraumont qu’un étroit vallon<br />

resserré entre deux collines qui aboutissent au Pas-de-Calais son altitude inférieure est<br />

d’environ 84 m l’altitude culminant atteint 127 m environ et se trouve à Beauregard<br />

(ferme isolée). De là on domine les alentours au N ; et à l’E.<br />

7. Conditions climatiques<br />

Située à environ 88 kilom. De la Manche, les influences atmosphériques de la mer s’y<br />

font néanmoins sentir. <strong>Le</strong>s vents pluvieux <strong>du</strong> nord ouest y sont fréquents. En général, les<br />

orages sont peu à redouter et sont rarement accompagnés de grêle.<br />

8. Régime <strong>des</strong> eaux souterraines et superficielles<br />

Il existe au-<strong>des</strong>sous <strong>des</strong> terrains crétacés une nappe souterraine qui alimente les<br />

sources et les puits. <strong>La</strong> plus abondante <strong>des</strong> sources de l’Ancre est située au lieu-dit :<br />

« <strong>La</strong> fontaine » où est installé un lavoir public. Toutes ces sources forment <strong>des</strong> petits<br />

cours d’eau dont le débit permanent est habituellement très faible. Néanmoins la réunion<br />

de ces petits ruisseaux forme une petite rivière assez forte pour pro<strong>du</strong>ire une belle chute<br />

d’eau qui fait tourner un moulin à la sortie <strong>du</strong> pays.<br />

9. Influence maritime ; Côte :<br />

L’influence de la mer sur la contrée se borne à l’action météorologique.<br />

10. Particularité de la flore et le faune<br />

<strong>La</strong> flore et la faune à Miraumont n’ont rien de particulier. On y remarque les mêmes<br />

plantes et les mêmes animaux que dans les autres parties <strong>du</strong> département. <strong>Le</strong>s plantes<br />

utiles l’angélique, la guimauve, la mauve, les fleurs de sureau et <strong>du</strong> tilleul sont assez<br />

recherchées. <strong>Le</strong>s animaux utiles à l’agriculture sont aussi respectés, chauve-souris,<br />

chouettes, etc…<br />

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GEOGRAPHIE ADMINISTRATIVE<br />

11. Chef-lieu de la Commune ; son importance :<br />

Miraumont compte 986 habitants sur 967 qui composent le chef-lieu. C’est le centre<br />

administratif, scolaire et religieux.<br />

12. Hameaux ; leur importance<br />

Il y a <strong>La</strong> Prairie, 2 ménages, 9 habitants.<br />

<strong>Le</strong>s Royards de Pys, 1 ménage, 1 habitants<br />

<strong>La</strong> Briqueterie, 2 ménages, 5 habitants<br />

Beauregard (ferme), 1 ménage, 6 habitants<br />

13. Nombre d’électeurs ; autres chiffres relatifs à la population :<br />

<strong>La</strong> commune compte 284 électeurs, 105 garçons de 15 ans et plus, 207 hommes, 28<br />

veufs, 180 filles de 15 ans et plus, 202 femmes, 70 veuves, 126 écoliers (garçons et<br />

filles). Il y a 267 maisons d’habitations, et 288 ménages. Il y a 2 ménages d’étrangers<br />

comptant 9 habitants.<br />

14. Administration et Finances municipales :<br />

12 membres composent le conseil municipal qui élit le maire et l’adjoint. <strong>Le</strong> budget<br />

communal s’équilibre 8.673fr31 de ressources ordinaires et 780fr de ressources<br />

extraordinaires. <strong>La</strong> dette consiste en une annuité de 780fr qui s’éteindra en partie avec<br />

l’année 1900 et le reste en 1902. <strong>Le</strong>s ressources <strong>du</strong> bureau de bienfaisance sont<br />

4.238fr70. <strong>La</strong> caisse <strong>des</strong> écoles dispose d’une somme de 286fr inscrite dans le budget<br />

communal.<br />

15. Mandataires représentants la commune au dehors ; renseignements divers :<br />

Miraumont contribue à l’élection d’un conseiller d’arrondissement, d’un conseiller généra,<br />

d’un député et de 3 sénateurs.<br />

<strong>Le</strong>s affaires communales sont de la ressource de la sous-préfecture de Péronne, distant<br />

de 26 kilom. A Albert chef lieu de canton, 14 kilom. Enregistrement, contrôleur <strong>des</strong><br />

contributions directes, juge de paix, huissiers, gendarmerie, hospice.<br />

A Miraumont, il y a un percepteur, un notaire, un bureau de poste et de téléphone et 5<br />

employés <strong>des</strong> contributions indirectes.<br />

Miraumont est une paroisse catholique. Il y a deux écoles (garçons et filles) une école<br />

maternelle, une bibliothèque scolaire (259 ouvrages) et une pompe à incendie.<br />

Nota : Rédiger la Notice en texte très concis et s’efforcer d’en lier les diverses parties – Pour<br />

remplir le cadre, calculer d’abord le nombre de lignes dont on a besoin et régler avec soin, au<br />

crayon. Écrire en caractères droits.<br />

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COMMUNICATIONS<br />

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GEOGRAPHIE ECONOMIQUE<br />

16. Routes ; communications <strong>du</strong> chef-lieu avec les hameaux et les communes<br />

voisines ; voies navigables :<br />

Miraumont n’a pas de routes. <strong>Le</strong>s cinq chemins de grande communication qui traversent<br />

la commune favorisent grandement la circulation régionales<br />

Aucune voie navigable.<br />

17. Voies ferrées Service postal, télégraphique et téléphonique :<br />

<strong>La</strong> ligne de Paris à Lille passe à Miraumont où il y a une station. Une voiture publique de<br />

Foncquevillers (P-d-C) <strong>des</strong>sert plusieurs communes de ce département. Miraumont a un<br />

bureau de poste et de télégraphe (2 distributions par jour) téléphone à la gare.<br />

18. Amélioration désirables :<br />

<strong>Le</strong> service <strong>des</strong> postes et <strong>du</strong> télégraphe ne laissent rien à désirer<br />

AGRICULTURE<br />

19. Superficie cultivée ; catégorie de sol exploité :<br />

Sur les 1.396 hectares de la commune, le territoire agricole compte 1.343 hectares en<br />

terres labourables ; près de 28 hectares ; jardins, 15 hectares ; vergers, 8 hectares.<br />

<strong>Le</strong> territoire non agricole occupe environ2 hectares.<br />

20. Principales cultures :<br />

Plus de moitié <strong>des</strong> terres (environ (770 hectares) est cultivée en céréales (blé, seigle,<br />

avoine, orge) le ¼ en plantes fourragères (luzerne, trèfle, betterave) le ¼ restant pro<strong>du</strong>it<br />

la pomme de terre, la betterave à sucre et les cultures in<strong>du</strong>strielles.<br />

<strong>Le</strong> rendement, bien pour les céréales et les plantes fourragères, et moins satisfaisant<br />

pour les cultures in<strong>du</strong>strielles.<br />

21. Élevage ; bétails et animaux de basse-cour :<br />

On s’occupe trop peu de l’élevage <strong>du</strong> bétail de Miraumont. On achète les chevaux (165),<br />

les ânes (3) et la plupart <strong>des</strong> animaux de l’espèce bovine (354 dont 255 vaches laitières)<br />

le nombre de moutons (530) 60 chèvres et 120 porcs. <strong>La</strong> basse-cour et la laiterie sont<br />

d’un excellent revenu (35.000fr environ pour le lait).<br />

22. Apiculture, Sériciculture, Pisciculture, Ostréiculture :<br />

Quelques habitants exploitent quelques ruches (60)<br />

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23. État de la propriété :<br />

<strong>Le</strong>s 3.978 parcelles <strong>du</strong> territoire appartiennent à 970 propriétaires et les répartissent en<br />

157 exploitations ; 97 inférieures à 5 hectares, 53 de 5 à 20 hectares, 6 de 20 à 50<br />

hectares et 1 de 50 à 100 hectare.<br />

24. Métho<strong>des</strong> d’exploitation ; Outillage ; progrès à réaliser :<br />

<strong>Le</strong>s métho<strong>des</strong> et l’outillage agricoles sont en progrès. <strong>Le</strong>s fermiers sont généralement<br />

bien soignés et l’on recueille le puri,. <strong>Le</strong>s engrais de commerce sont employés avec<br />

principes.<br />

Aucun pré n’est irrigué. Il n’existe point d’association agricole sur la commune.<br />

25. Pêche et Chasse :<br />

On ne pêche pas à Miraumont. <strong>Le</strong> voisinage <strong>des</strong> sources empêche les pissons de s’y<br />

plaire. <strong>La</strong> chasse est plus pro<strong>du</strong>ctive, le gibier y est assez abondant. <strong>Le</strong> gibier d’eau<br />

permet la chasse 9 <strong>mois</strong> de l’année aux 28 chasseurs <strong>du</strong> pays.<br />

INDUSTRIE<br />

26. Mines ; Carrières ; Salines ; Eaux minérales :<br />

Deux carrières de pierres à chaux sont en exploitation.<br />

27. Petite, moyenne et grande in<strong>du</strong>strie :<br />

Miraumont possède une sucrerie, 2 brasseries, une briqueterie à feu continu, une<br />

minoterie, 2 fours à chaux, un moulin à vent et un atelier de cordonnerie assez important.<br />

28. Améliorations et créations possibles :<br />

COMMERCE<br />

29. Nature et valeur <strong>des</strong> pro<strong>du</strong>its exportés et importés :<br />

L’exportation comprend seulement les pro<strong>du</strong>its agricoles.<br />

30. Direction <strong>des</strong> courants commerciaux ; marchés et foires :<br />

Miraumont a un marché aux bestiaux le 3° jeudi <strong>du</strong> <strong>mois</strong> autrefois assez important, mais<br />

qui devient nul. Albert et Bapaume sont les seuls centres <strong>des</strong> relations commerciales.<br />

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31. Pro<strong>du</strong>its sans écoulement ; débouchés à créer :<br />

Tous les pro<strong>du</strong>its <strong>du</strong> pays trouvent facilement écoulement.<br />

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ORIGINES<br />

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APERÇU HISTORIQUE<br />

32. Temps préhistoriques. Antiquité gauloise et gallo-romaine :<br />

On remarque dans la 2° partie de Miraumont appelée aujourd’hui Petit Miraumont, un<br />

monticule formant un triangle et dominant la vallée de l’Ancre. <strong>Le</strong>s habitants qui<br />

l’appellent le Salvé le <strong>site</strong> comme étant un ancien camps romain.<br />

MOYEN AGE<br />

33. ÉPOQUE GALLO-FRANQUE. ÉPOQUE FEODALE DU IX° AU XVI° SIECLE.<br />

<strong>Le</strong> premier document relatif à ce pays est de 1106 et l’appelle Miralmont-Notre-Dame.<br />

Vers 1220, on trouve une maladrerie, un Hôtel-Dieu dans la deuxième partie de<br />

Miralmont, appelée Miralmont-Saint-<strong>La</strong>zare. On peut supposer en ce pays un ancien<br />

poste <strong>des</strong> Templiers comme l’indique une pierre avec inscription d’un chevalier <strong>du</strong><br />

temple, pierre trouvée lors de la construction <strong>du</strong> château de Mme COTTE. (Voir la suite<br />

plus bas)<br />

TEMPS MODERNES<br />

34. Du XVI° siècle à la Révolution.<br />

<strong>Le</strong>s registres de l’état civil de 1725 mentionnent Adrien BALEDENT comme clerc et<br />

maître d’école. Il est remplacé par un de ses fils en 1772. Sous le 1° Empire apparaît<br />

DELURY Charles Guislain Joseph comme instituteur privé ; Libéré de l’an 13, il se maria<br />

en 1812 a une de<strong>mois</strong>elle CAFFIN et il exerça jusqu’en 1843, ou il fut remplacé par son<br />

fils DELURY Louis François officier de l’académie, cet instituteur quitta ses fonction en<br />

1858 à l’âge de 43 ans. Il fut remplacé à cette époque par BUFFIN Alfred Estate.<br />

TEMPS ACTUELS<br />

35. Grands faits, hommes remarquables, etc.<br />

En 1870-71, financièrement le village est fort éprouvé. Du 26 décembre 1870 au 2 février<br />

1871, Miraumont est frappé d’une imposition de guerre de 4.268fr et d’une somme de<br />

39.000fr d’impositions diverses.<br />

Plusieurs de ses enfants sont restés sur les champs de bataille.<br />

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36. Développement économique. Progrès de l’instruction, <strong>des</strong> institutions de<br />

prévoyance et de bienfaisance, etc. Mouvement de la population. Avenir<br />

possible de la commune.<br />

Miraumont a prospéré beaucoup depuis 1872, en bénéficiant surtout de la construction<br />

d’une gare, <strong>du</strong> perfectionnement de l’agriculture et la construction d’une fabrique à sucre.<br />

<strong>Le</strong> bien-être pénètre dans les familles, l’instruction se répand, et avec elle l’esprit de<br />

prévoyance (Caisse d’épargne, assurances). <strong>Le</strong> bureau de bienfaisance, de concert avec<br />

la charité privée secourt les indigents, en consacrant en moyenne près de 4.000fr<br />

chaque année en secours alimentaires, dépenses <strong>du</strong> médecin et <strong>du</strong> pharmacien. <strong>La</strong><br />

population qui était de 1142 en 1872 est aujourd’hui <strong>des</strong>cen<strong>du</strong>e à 986 habitants. <strong>Le</strong>s<br />

charbonnages <strong>du</strong> Pas-de-Calais et Paris sont une fâcheuse attraction pour les ouvriers<br />

de Miraumont.<br />

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VUE GENERALE ET CONCLUSION<br />

Miraumont qui, par sa position a une station de chemin de fer <strong>du</strong> Nord, pourrait espérer<br />

de voir s’y établir quelque in<strong>du</strong>strie ou entreprise, n’a pourtant pas grand chance de voir<br />

cet espoir se réaliser à cause <strong>du</strong> voisinage d’Arras et d’Albert. Cette dernière ville surtout<br />

accapare le commerce <strong>des</strong> environs vu les nombreuses usines. Sa position sur la rivière<br />

l’Ancre est aussi plus favorable, tandis que Miraumont n’a que les sources qui font<br />

mouvoir un moulin à farine à la sortie <strong>du</strong> pays.<br />

<strong>La</strong> population diminue à chaque recensement ; les ouvriers n’ayant plus que l’agriculture<br />

pour les occuper, essayent de trouver ailleurs un travail plus constant et mieux rétribué.<br />

On notera utilement l’indication <strong>des</strong> travaux personnels qu’il est désirable d’entreprendre pour<br />

contribuer à l’étude détaillée de la localité :<br />

Curiosités naturelles ; Établissements agricoles et in<strong>du</strong>striels ; monuments historiques, etc., à<br />

vi<strong>site</strong>r, petites collections (de terre, pierres, plantes, insectes, objets concernant l’histoire de la<br />

localité, etc.) à commencer, - <strong>Le</strong>ctures à faire, – Croquis à <strong>des</strong>siner, - Photographies à prendre, -<br />

Observation météorologiques à relever, - Recherches diverses à poursuivre.<br />

Nota , - <strong>Le</strong> cadre ci-<strong>des</strong>sus répond au besoin <strong>des</strong> enfants <strong>des</strong> cours moyens, - Au cas où l’on<br />

désire, soit pour ces mêmes élèves, soit pour ceux <strong>des</strong> cours supérieurs ou <strong>des</strong> classes <strong>du</strong> soir,<br />

soit en vue de l’instruction populaire, donner plus de développement à la Notice communale, rien<br />

n’est plus aisé. Il suffit d’augmenter la place réservée à la rédaction en ajoutant cet imprimé deux<br />

feuilles blanches sur lesquelles <strong>des</strong> numéros bis établissent la correspondance <strong>du</strong> texte<br />

complémentaires et <strong>du</strong> texte principal.<br />

<strong>Le</strong> cadre ainsi élargi forme une brochure de 12 pages. On peut se la procurer à la librairie<br />

DELARUE, qui met également en vente un TYPE DE NOTICE COMMUNALE, avec une partie<br />

complémentaire illustrée, conçue d’après le plan de la notice géographique et historique <strong>du</strong><br />

département de Seine-et-Marne par MM. COTTIN et G. BOURGOIN.<br />

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MOYEN AGE (SUITE)<br />

33 (bis).<br />

Léonore DORY GALIGNY obtint 17 décembre 1613, au maire et échevins de Miraumont le<br />

droit d’administration de leur maladrerie.<br />

<strong>Le</strong> fief de Miraulmont est tenu par Madame la Maréchale d’Ancre d’où l’on a conservé à une<br />

partie <strong>du</strong> pays le nom <strong>des</strong> Héritages.<br />

Cette maladrerie fut réunie à l’Hôtel-Dieu d’Albert 13 septembre 1697.<br />

M. DAMIENS propriétaire à Miraumont, en 1838, obtint la restitution <strong>des</strong> biens de cet<br />

établissement au bureau de bienfaisance de la commune.<br />

En 1380, les anglais con<strong>du</strong>it par Barkingham, campent à Miralmont.<br />

En 1414, les soldats de Charles VI, au siège de Bapaume, viennent puiser de l’eau dit<br />

MANTREFET, en la rivière de Miraulmont.<br />

En 1415, Henri V d’Angleterre campe à Miraumont avec toute son armée. De cette place st<br />

datée la proposition de paix aux français qui la rejetèrent et furent battus ensuite à Azincourt.<br />

En 1533, 35.000 néerlandais envahirent la Picardie et brûlent Mailly, Ancre et Miraumont.<br />

En 1553, Henri II, avec toute la noblesse d’armes, le <strong>du</strong>c de GUISE, et la maréchal de<br />

SAINT-ANDRE, etc. campe à Miraumont.<br />

En août 1553, les Impériaux occupent Ancre et Miraulmont. A la date <strong>du</strong> 16 août ils<br />

détruisent le château d’Ancre et quelques jours plus tard le château fort de Miraulmont qui<br />

ne fut jamais rebâti.<br />

En 1554, les français reculent devant Charles-Quint et reviennent jusqu’à Bapaume et<br />

Miraulmont. En juin 1576, la châtellenie de Miralmont est rattachée à la seigneurie et<br />

baronnie d’Ancre.<br />

<strong>Le</strong> connétable de LUYNES donne au Camp de Miraulmont. ( ?)<br />

3 septembre 1635, au capitaine PAGES, le …de gouverner la place d’Ancre. L’invasion en<br />

1636 laisse d’affreux souvenirs, les espagnols brûlent Becquerel près de Miralmont.<br />

A cette époque furent creusées ces galeries souterraines.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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.<br />

Photo allemande de Miraumont en avril 1918 (cf.Google)<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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« A TOUT SEIGNEUR, TOUT HONNEUR… », JE VAIS DONC<br />

COMMENCER PAR LA BRANCHE DONT JE SUIS ISSU.<br />

<strong>Le</strong>s informations ont deux origines : les documents familiaux que j’ai pu rassembler, et copies d’actes que je<br />

détiens. Pour situer les différentes personnes dans le temps je précise que le « Sosa 1 » a été attribué<br />

conjointement à mes deux filles afin de faciliter mes recherches sur ma belle-famille.<br />

Merci également à messieurs Jean JOUANNEAUX et Pierre SCRIBE pour avoir accepter de me faire profiter de<br />

leur grande compétence..<br />

Génération 1<br />

Deux frères de parents que je ne connais pas encore.<br />

Louis <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1770<br />

X à une date non connue, et dans un lieu non connu, avec<br />

Marie Françoise CHEVALIER<br />

Ils ont 1 fils :<br />

Louis Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Louis Auguste Stanislas <strong>ARRACHART</strong> (Sosa 128)<br />

° estimée vers 1770<br />

+ avant le 04 octobre 1825<br />

X le septidi (Sylvie) 27 ventôse an X, soit le jeudi 18 mars 1802, avec<br />

Madeleine Angélique PROPHETE (Sosa 129)<br />

+ après le 04 octobre 1825<br />

Ils ont 1 fils :<br />

Louis François Auguste <strong>ARRACHART</strong> (Sosa 64)<br />

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Génération 2<br />

Louis Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

° calculée 1804, en un lieu non connu (pas à Miraumont)<br />

+ à une date non connue, à Miraumont<br />

X le mardi 12 juin 1827, à Miraumont (80300), avec<br />

Marie Louise Rosalie CABUZEL<br />

° estimée vers 1800<br />

+ à une date non connue, à Miraumont<br />

Elle est prénommée Marie Sophie Rosalie sur l’acte de décès de son fils François Léon<br />

<strong>ARRACHART</strong>.<br />

Fille de défunts :<br />

Jean Baptiste CABUZEL<br />

et de<br />

Henriette Sophie DECASSE<br />

Ils ont 1 fils<br />

François Léon <strong>ARRACHART</strong><br />

Louis François Auguste <strong>ARRACHART</strong> (Sosa 64)<br />

° le <strong>du</strong>odi (immortelle) 12 vendémiaire an XIII, soit le jeudi 04 octobre 1804, à<br />

Miraumont<br />

+ à une date non connue, à Miraumont<br />

X1 le mardi 04 octobre 1825, à Miraumont, avec<br />

Aimable Adélaïde Joséphine DELATTRE, fileuse (Sosa 65)<br />

° le quartidi (tulipe) 04 germinal an XIII, soit le lundi 25 mars 1805, à Miraumont<br />

+ le mardi 13 juin 1837 à Miraumont<br />

Fille de :<br />

Louis Joseph <strong>La</strong>urent DELATTRE (Sosa 130)<br />

et de<br />

Joséphine HERMAND (Sosa 131)<br />

+ le mardi 8 mai 1832 à Miraumont<br />

Ils ont 3 fils :<br />

Auguste François <strong>ARRACHART</strong><br />

Siméon Léger <strong>ARRACHART</strong> (Sosa 32)<br />

Louis Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

X2, le mercredi 25 octobre 1837, à Miraumont, avec<br />

Marie Élisabeth CARON<br />

° le mercredi 05 octobre 1808, à Miraumont<br />

+ le jeudi 26 novembre 1846, à Miraumont<br />

Je ne connais pas de <strong>des</strong>cendance pour ce couple<br />

Ce second mariage est connu par l’acte <strong>du</strong> troisième mariage où il est fait état de sont veuvage d’avec<br />

Marie Élisabeth CARON.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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X3R le mercredi 27 octobre 1847, à Miraumont, avec<br />

Marie Anne ELOY, journalière, fripière<br />

° calculée en 1802<br />

Ils ont une fille<br />

Marie <strong>ARRACHART</strong><br />

Ce troisième mariage m’est connu par le recensement de Miraumont en 1851, qui fait état de<br />

Siméon <strong>ARRACHART</strong>, 20 ans, fils à marier, cordonnier, avec Auguste <strong>ARRACHART</strong>, journalier fripier,<br />

47 ans, et Marie Anne ELOY, sa femme, ayant <strong>du</strong> travail de son mari, 49 ans, ses père et mère, ainsi<br />

que Marie <strong>ARRACHART</strong>, vivant <strong>du</strong> travail de ses parents, 7 ans, sa sœur ; ils demeuraient rue <strong>des</strong><br />

Héritages<br />

Génération 3<br />

François Léon <strong>ARRACHART</strong>, menuisier<br />

° le vendredi 8 mai 1835, à Miraumont<br />

Selon son acte de décès qui indique qu’il avait 62 ans, 3 <strong>mois</strong> et 10 jours le jour de son<br />

décès.<br />

+ le mercredi 18 août 1897, à Roubaix, rue de Rome N°14<br />

X1 à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Aimable Stéphanie PROYART<br />

° estimée vers 1835<br />

+ avant 1872, à Miraumont<br />

Je ne connais pas de <strong>des</strong>cendance à cette première union<br />

X2 à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Marie Phylomène MORONVAL<br />

° calculée en 1852<br />

+ entre le 22 avril 1911 et le 15 février 1922<br />

Cette dernière est domiciliée à Roubaix lors <strong>du</strong> décès de son époux le 18 août 1897.<br />

Ce dernier couple a 6 enfants<br />

Louis Joseph Hippolyte <strong>ARRACHART</strong><br />

Hyppolite Louis Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Arthur Aimé <strong>ARRACHART</strong><br />

Estella Aimée <strong>ARRACHART</strong><br />

Arthur Aimé <strong>ARRACHART</strong><br />

X <strong>ARRACHART</strong> (fille)<br />

Auguste François <strong>ARRACHART</strong><br />

° le lundi 26 mai 1828, à Miraumont<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Siméon Léger <strong>ARRACHART</strong>, cordonnier (Sosa 32)<br />

° le vendredi 1° juillet 1831, à Miraumont<br />

+ le mardi 23 septembre 1913, à Demuin (80110)<br />

X à une date, que je situe vers 1854, et en un lieu non connu, avec<br />

Marie Sophie HORTENSE, ouvrière en coton (sosa 33)<br />

° 18 janvier 1834, à Paris, date présumée sur son acte de naissance reconstitué<br />

+ après le 23 septembre 1913<br />

Marie Sophie est recueillie par « l’Hospice <strong>des</strong> enfants assistés de Paris », le 20 janvier<br />

1834, elle est à ce moment, estimée âgée de deux jours ; elle est enregistrée sous le<br />

numéro 296.<br />

Elle y restera peut-être jusque l’âge de deux ans, puisqu’elle ne figure pas sur le<br />

recensement de l’année 1836 à Warloy-Baillon, ou alors elle a été confiée à une autre famille<br />

pendant tout ou partie de cette période, la première hypothèse me parait la plus plausible.<br />

Recensement 1846<br />

Rue Bistalo - maison 306 - ménage 323<br />

n° 1128 - LECHEVIN Philippe - saiteur - 37 ans<br />

n° 1129 - FAUCON A<strong>du</strong>lphine - son épouse - 34 ans<br />

n° 1130 - LECHEVIN Auguste - leur fils - 6 ans<br />

n° 1131 - LECHEVIN Amédé - leur fils - 5 ans<br />

n° 1132 - HORTENSE Marie Sophie - enfant trouvé - 12 ans<br />

Recensement 1851<br />

Rue Bistalo - maison 268 - ménage 308<br />

n° 1073 - LECHEVIN Philippe - tisserand - 42 ans<br />

n° 1074 - FAUCON A<strong>du</strong>lphine - son épouse - tisserand - 39 ans<br />

n° 1075 - LECHEVIN Auguste - leur fils - 11 ans<br />

n° 1076 - LECHEVIN Amédé - leur fils - 10 ans<br />

n° 1077 - HORTENSE Marie Sophie - ouvrière en coton - 17 ans<br />

Quel peut-être l'origine de son patronyme ? Il n'y a pas de Sainte Hortense, car c’est le 11<br />

janvier que l'on fête:<br />

HORTENS l'évêque de Césarée au II°, siècle<br />

Cette ville fut établie pendant la période perse (entre 586 av. J.-C. et 332 av. J.-C.). <strong>Le</strong><br />

village s'agrandit <strong>du</strong>rant la période grecque (entre 332 av. J.-C. et 37 av. J.-C.). En l'an 30<br />

av. J.-C., le village fut donné en récompense à Hérode. Il fit bâtir une large ville portuaire qu'il<br />

nomma Césarée en souvenir de Octave Auguste César. <strong>La</strong> ville est un ancien évêché.<br />

Il a une étymologie latine: HORTENTIUS, gens romains illustres au I° et II° siècle.<br />

Alors qu’elle a été trouvée, sûrement dans une tour d’abandon, le 20 janvier 1834, avec<br />

présomption de naissance deux jours avant, c'est-à-dire le 18.<br />

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Selon moi, elle peut avoir eu une fille :<br />

x HORTENSE ° calculé 1850, sûrement à Warloy-Baillon<br />

<strong>La</strong> seconde partie de l’extrait <strong>du</strong> recensement de 1851 fait mention d’une enfant de d’un an.<br />

Recensement 1851<br />

Rue Bistalo - maison 263 - ménage 303<br />

n°1056 : LUCHEUX Caroline, célibataire, journalière, 54 ans<br />

n°1057 : LUCHEUX Constantin, célibataire, journalier, 49 ans<br />

n°1058 : LUCHEUX Clémentine, célibataire, sans profession, 43 ans<br />

n°1059 : MOYART Louise, célibataire, journalière, 21 ans<br />

n°1060 : CARBELLON Reine, nourrisson, 4 ans<br />

n°1061 : HORTENSE X (fille non nommée), nourrisson, 1 an<br />

(il n'est pas fait mention d'enfant trouvé)<br />

(Cf : Pierre SCRIBE)<br />

Quand un enfant était conçu avant mariage, la légitimation figurait en bas de l’acte de<br />

mariage, parce que reconnue par le nouveau mari, Siméon Léger <strong>ARRACHART</strong> n’est peutêtre<br />

pas le père ? l’a-t-il reconnue plus tard ? lui a-t-il donné son nom ? a t-elle fait sa vie<br />

dans la région ?<br />

Première hypothèse :<br />

il y a de très fortes présomptions que cette enfant soit la fille naturelle de Marie Sophie, elle<br />

aurait eu seize ans à sa naissance, bien que ce soit jeune, c’est tout à fait plausible.<br />

Ce patronyme qui n’est utilisé par aucune autre personne de cette commune vient<br />

manifestement de Paris, où est née sa mère, ne laisse que peut de doute, mais dans cette<br />

hypothèse pourquoi n'est-elle pas avec elle, peut-être parce qu’elle travaillait ?<br />

<strong>Le</strong> fait qu'elle soit élevée dans la même rue, pas loin, me conforte dans cette hypothèse.<br />

Seconde hypothèse :<br />

il s’agit d’une autre enfant trouvée ; cette hypothèse est confortée par le fait que l’on ne<br />

retrouve ni sa naissance, ni aucun autre acte, sous ce patronyme sur la commune de<br />

Warloy-Baillon. <strong>La</strong> similitude <strong>des</strong> patronymes n’est peut-être qu’une coïncidence.<br />

<strong>Le</strong> couple a eu trois enfants :<br />

Aimable Palmyre <strong>ARRACHART</strong><br />

Jules Constantin Antoine <strong>ARRACHART</strong><br />

François Louis Joseph <strong>ARRACHART</strong> (Sosa 16)<br />

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Tout porte à croire que c’est à lui qu’appartenait la montre ci-<strong>des</strong>sous, que j’ai reçu<br />

en héritage :<br />

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Cette montre est datée de 1870 par un spécialiste <strong>du</strong> musée de l’horlogerie de Lorris<br />

(45260), cette personne indique également que les aiguilles sont en or.<br />

<strong>La</strong> pièce de 40 francs-or attachée à cette montre par une chaîne en or, qui a la<br />

particularité de porter les indications suivantes :<br />

Coté pile « République française » ; 1806 ; 40 francs<br />

Coté face « Napoléon Empereur »<br />

Ce qui pourrait paraître pour une ambiguïté vient tout droit de l’article premier de la<br />

constitution de l’an XII (1804) :<br />

<strong>La</strong> France est une république dirigée par un empereur héréditaire…<br />

Louis Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

° calculée en 1835<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Marie <strong>ARRACHART</strong><br />

° calculée 1844<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Génération 4<br />

Louis Joseph Hippolyte <strong>ARRACHART</strong><br />

° le jeudi 28 mars 1872, à Miraumont<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Hyppolite Louis Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 12 mars 1873, à Miraumont<br />

X le lundi 08 août 1898, à Roubaix (59100), avec<br />

Angèle Marie PARE, servante<br />

° le mercredi 31 juillet 1867, à Marcq-en-Baroeul (59700)<br />

Ils ont 2 enfants<br />

Jeanne Marie PARE-<strong>ARRACHART</strong><br />

Marie <strong>ARRACHART</strong><br />

Elles sont toutes deux nées « enfant naturel » ; elles ont été reconnues et légitimées sur<br />

l’acte de mariage de leurs parents.<br />

Arthur Aimé <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 29 mars 1874, à Miraumont<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

<strong>Le</strong> fait que le même prénom soit donné à son frère, de 12 ans son cadet, laisse présumer un<br />

décès en bas âge de l’ainé.<br />

<strong>Le</strong>s parents ont déménagés de Miraumont à Roubaix entre 1874 et 1886.<br />

Un trou de 12 ans dans les naissances parait étrange, il semble que je ne les ais pas tous<br />

trouvés.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Estella Aimée <strong>ARRACHART</strong>, bobineuse<br />

° le lundi 20 septembre 1886, à Roubaix<br />

+ le lundi 11 août 1952, à Roubaix<br />

X1 le samedi 22 avril 1911, à Roubaix, avec<br />

Pierre Désiré DEWATTRIPONT, tisserand<br />

° le dimanche 26 novembre 1882, à Roubaix<br />

Il est né « enfant naturel non reconnu » avec la patronyme de sa mère, puis il est légitimé<br />

par le mariage de ses parents le 15 septembre 1884, à Roubaix (acte N°582)..<br />

+ Mort pour la France le 30 septembre 1914, au Fort de <strong>La</strong> Pompelle, commune de<br />

Puilsieux (59100)<br />

X2 le mercredi 15 février 1922, à Roubaix, avec<br />

Adelson Jean Baptiste DEWATTRIPONT, tisserand<br />

° le dimanche 29 avril 1894, à Roubaix<br />

Je ne connais de <strong>des</strong>cendance pour aucun de ces deux couples.<br />

Ils sont tous deux fils de Pierre Joseph DEWATTRIPONT et d’Adeline ROUSSEL, en effet<br />

Estella Aimée <strong>ARRACHART</strong>, 4 <strong>mois</strong>, après le jugement entérinant son veuvage épousa son<br />

beau-frère.<br />

CIRCONSTANCES DE LA DISPARITION PUIS DE LA DECLARATION DU DECES DE<br />

PIERRE DESIRE DEWATTRIPONT, AU 59° JOUR DE LA GUERRE.<br />

« journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> mercredi 30 septembre 1914<br />

1° bataillon arrive à Mailly-Champagne à 8h.<br />

<strong>Le</strong> 2° bataillon quitte Mailly-Champagne à 4h et se dirige vers le château de Romont sur<br />

Sillery, suivi <strong>du</strong> 3° bataillon pris au passage.<br />

A Sillery, vers 8 h les 2 bataillons reçoivent l’ordre d’attaque qui part <strong>du</strong> canal aux environs<br />

<strong>du</strong> Moulin-Cliquet et est dirigé dans l’espace compris entre le de la Pompelle et la cote 149.<br />

<strong>Le</strong> 2° bataillon est en avant, 2 compagnies en première ligne, 2 compagnies en soutien, 3°<br />

bataillon en réserve.<br />

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Aussitôt que l’attaque est déclenchée, la 1° ligne reçoit <strong>des</strong> projectiles d’artillerie et<br />

d’infanterie. Elle est renforcée aussitôt par les compagnies de soutien ce qui permet la<br />

progression pendant 100 m environ. <strong>Le</strong> 3° bataillon est poussé en avant ce qui permet la<br />

progression de quelques éléments de la chaine qui gagne encore environ 100 mètres.<br />

A partir de ce moment, 9 h, toutes tentatives pour se porter en avant sauf pour quelques<br />

petites fractions ou <strong>des</strong> isolés, échouent, la fusillade étant de plus en plus nourrie et les<br />

projectiles d’artillerie tombant de plus en plus nombreux.<br />

<strong>Le</strong>s hommes ne peuvent tenir sur l’ennemi devant eux à la Vie Romaine se trouvant un<br />

bataillon <strong>du</strong> 78° (Français) dissimulé dans les tranchées.<br />

Toute la journée se passe dans cette situation.<br />

<strong>Le</strong> capitaine CHOTIN commandant le 2° bataillon est blessé vers 9 H et passe le<br />

commandement <strong>du</strong> bataillon au capitaine FELTEN. <strong>Le</strong> commandant MOISSON,<br />

commandant le régiment est blessé également vers 9 h 30 et passe le commandement au<br />

capitaine FELTEN. <strong>Le</strong> capitaine BARDOU plus ancien ayant été blessé lui aussi.<br />

A la nuit les 2 bataillons peuvent enfin se rassembler.<br />

<strong>Le</strong> 3° bataillon va relever le bataillon <strong>du</strong> 78° dans les tranchées à l’ouest <strong>du</strong> fort de <strong>La</strong><br />

Pompelle.<br />

<strong>Le</strong> 2° bataillon vient bivouaquer près <strong>du</strong> Moulin de Romand au sud <strong>du</strong> canal.<br />

<strong>Le</strong> premier bataillon reste à Mailly-Champagne. Effectif 24 officiers 1942 troupes.<br />

<strong>Le</strong> 162° régiment d’infanterie a été cité pour cette journée à l’ordre de la brigade, dont copie<br />

ci-après :<br />

<strong>Le</strong> général commandant le corps d’armée et le général commandant la division, ont ét très<br />

frappés dans la journée <strong>du</strong> 30 septembre de la belle con<strong>du</strong>ite <strong>du</strong> 162°.<br />

<strong>Le</strong>s officiers généraux ont fait part au colonel commandant la brigade de l’impression<br />

pro<strong>du</strong>ite par cette vaillante troupe dont une grande partie composée <strong>des</strong> réservistes voyaient<br />

le feu pour la première fois.<br />

L’entrain et le mépris <strong>du</strong> danger dont a témoigné si honorablement le 162° prouvent que<br />

dans ce régiment, officiers, s/officiers et hommes de troupe ont compris la glorieuse tache<br />

qui leur est confiée.<br />

<strong>Le</strong> colonel commandant la 84° brigade cite ce régiment à l’ordre de la brigade.<br />

Au 162°, l’ordre sera lu à 3 appels successifs.<br />

Signé : PO l’officier de l’état major<br />

S. de VOSSAUX<br />

Du mercredi 30 septembre 1914<br />

Nous avons progressé à l’aile gauche et sur les Hauts-de-Meuse. Ailleurs nous avons<br />

repoussé vigoureusement l’offensive allemande et fait de nombreux prisonniers à plusieurs<br />

corps d’armée différents.<br />

<strong>Le</strong> généralissime publie un tracé de nos positions depuis la Woëvre et jusqu’à la région entre<br />

Somme et Oise. Il en résulte que nous tenons fortement notre front, et que le cheminement<br />

de nos corps n’a pas cessé d’être actif.<br />

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Ce JMO, ne permet pas, pour cette journée, de connaître l’état <strong>des</strong> pertes, et encore<br />

moins la liste nominative. Peut-être sur un état séparé non numérisé ?<br />

Par exemple, pour la journée <strong>du</strong> 24 août 1914, il est indiqué<br />

Officiers Sous-officiers Troupe<br />

Tués 3 2 23<br />

Blessés 13 19 259<br />

Disparus 0 6 31<br />

État nominatif <strong>des</strong> pertes =<br />

État <strong>des</strong> citations =<br />

Je ne sais pas à quoi se reporte <strong>des</strong> deux mentions.<br />

Ensuite pour les autres journées, il est seulement mentionné, chaque jour, l’effectif,<br />

par exemple :<br />

Date Officiers Troupe<br />

Lundi 07 septembre 1914 43 2.660<br />

Mardi 08 septembre 1914 Non renseigné 2.316<br />

Mercredi 09 septembre 1914 33 1.896<br />

Jeudi 10 septembre 1914 33 1.854<br />

Vendredi 11 septembre 1914 33 1.847<br />

Du 12 au 16 septembre 1914 33 1.778<br />

Jeudi 17 septembre 1914 33 1.599<br />

Du 18 au 20 septembre 1914 30 1.554<br />

Dimanche 20 septembre 1914 30 1.605 (dont 56 renforts)<br />

Lundi 21 septembre 1914 30 1.625 (dont 20 rentrants)<br />

Mardi 22 septembre 1914 30 1.605 (20 disparus)<br />

Mercredi 23 septembre 1914 30 1.586<br />

Jeudi 24 septembre 1914 29 1.556<br />

Vendredi 25 septembre 1914 27 1.532<br />

Samedi 26 septembre 1914 Non renseigné Non renseigné<br />

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Dimanche 27 septembre 1914 Non renseigné Non renseigné<br />

Lundi 28 septembre 1914 32 (dont 5 renforts) 2.307 (896 renforts)<br />

Mardi 29 septembre 1914 Non renseigné Non renseigné<br />

Mercredi 30 septembre 1914 Non renseigné Non renseigné<br />

Et le JMO pour ces journées indique les mouvements que fait le régiment, mais en aucun<br />

cas ne fait état <strong>des</strong> pertes.<br />

<strong>La</strong> perte globale de l’effectif pour ces 23 jours est de 1.341 personnes, tuées, blessées ou<br />

disparues, sans que mention en soit faites.<br />

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<strong>Le</strong> même endroit au XVII° siècle.<br />

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N°2269 Transcription jugement<br />

DEWATTRIPONT Pierre Désiré<br />

Vu la grosse à nous remise le trois novembre mil neuf cent vingt d'un jugement ren<strong>du</strong> par le<br />

tribunal civil de Lille à la date <strong>du</strong> vingt sept août mil neuf cent vingt, nous transcrivons ici, le<br />

dit jugement. <strong>Le</strong> tribunal à la requête de Monsieur le Procureur de la république et<br />

l'ordonnance de Monsieur le Président atten<strong>du</strong> qu'il résulte <strong>des</strong> pièces pro<strong>du</strong>ites et <strong>des</strong><br />

renseignements fournis au tribunal que le nommé DEWATTRIPONT Pierre Désiré,<br />

né à Roubaix le vingt-six novembre mil huit cent quatre vingt deux de Pierre Joseph Henry et<br />

de Adéline ROUSSEL en son vivant tisserand, demeurant à Roubaix, époux de<br />

<strong>ARRACHART</strong> Estella Aimée soldat au cent soixante deuxième régiment d'infanterie, disparu<br />

le trente septembre mil neuf cent quatorze à la Pompelle (Marne) "Mort pour la France"<br />

atten<strong>du</strong> qu'aucun acte n'a été dressé pour constater son décès et qu'il echet de le constater<br />

judiciairement. Par ces motifs déclare le décès <strong>du</strong> sus-désigné, et en fixe la date au trente<br />

septembre mil neuf cent quatorze. Dit que le présent jugement tient lieu d'acte de décès qu'il<br />

sera en conséquence transcrit sur les registres de l'année courante de l'État civil de la<br />

commune de Roubaix et que mention en sera faite sur les registres de l'État civil de la dite<br />

commune * en marge de l'acte le plus voisin de la date <strong>du</strong>dit décès et à la table alphabétique<br />

de ladite année.<br />

Transcrit le dix novembre mil neuf cent vingt onze heures par Nous Henri Joseph THERON<br />

adjoint au maire de Roubaix, officier de l'état civil par délégation.<br />

Signé: illisible<br />

Mention marginale<br />

* pour l'année, mil neuf cent quatorze<br />

Renvoi approuvé et dix mots rayés nuls<br />

Signé: illisible<br />

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Arthur Aimé <strong>ARRACHART</strong>, teinturier<br />

° le lundi 20 septembre 1886, rue de Rome n°14 à Roubaix<br />

+ mort pour la France le 24 février 1916, cote 344, dans la Meuse<br />

X le lundi 23 juin 1913, à Roubaix, avec<br />

Pauline Angèle DEWATTRIPONT, cambrocheuse<br />

° le lundi 23 mars 1896, à Roubaix<br />

Fille de Pierre Joseph Henry DEWATTRIPONT<br />

Et d’Adeline ROUSSEL<br />

Pauline Angèle DEWATTRIPONT se remariera deux autres fois :<br />

X2 le vendredi 03 septembre 1920, à Roubaix, avec<br />

Achille MYS<br />

° estimée vers 1890<br />

X3 le samedi 28 juin 1941, à Roubaix, avec<br />

Charles François PONTIER<br />

° estimée vers 1890<br />

Je ne connais de <strong>des</strong>cendance pour aucun de ces trois couples.<br />

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CIRCONSTANCES DE LA DISPARITION PUIS DE LA DECLARATION DU DECES<br />

D’ARTHUR AIME <strong>ARRACHART</strong><br />

« Journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> lundi 21 février 1916<br />

A 6 heures <strong>du</strong> matin le régiment toujours en réserve <strong>du</strong> 30° C.D. est tout entier cantonné à<br />

Belleville Vert. 8 heures <strong>des</strong> obus allemands tombent dans le quartier de l’église de 10<br />

minutes en 10 minutes.<br />

Ordre est donné aux compagnies de prendre les armes pour s’abriter dans les carrières de<br />

Belleville.<br />

L’ordre est exécuté.<br />

Vers 13 heures le régiment quitte cet abri pour aller se former en position d’attente dans le<br />

ravin Froid de Terre, Côte de Belleville. A 15h45 les 5° et 6° bataillons la C.M.R. et la C.H.R.<br />

sont en place. <strong>La</strong> liaison avec le 30° corps d’armée. est assurée par le sous-lieutenant<br />

VERLEY en permanence au poste téléphonique <strong>du</strong> fort de Belleville.<br />

L’après midi se passe sans incidents.<br />

A 20h15 le régiment reçoit l’ordre de retourner dans ses cantonnements de Belleville, de s’y<br />

tenir alerté et de reprendre le lendemain 22 matin ses mêmes emplacements au nord <strong>du</strong> fort<br />

de Belleville et dans les mêmes conditions. En exécution de cet ordre les unités réintègrent<br />

leurs cantonnements abandonnés et à 22 h les mouvements sont effectués et terminés.<br />

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C.H.R.-Compagnie Hors Rang<br />

Compagnie unique qui se trouve au niveau <strong>du</strong> régiment et regroupe ce qui touche au fonctionnement<br />

administratif, logistique et au commandement <strong>du</strong> régiment. On y trouve le secrétariat <strong>du</strong> colonel et son<br />

petit état major, les cellules traitant de l’approvisionnement en matériel, habillement, nourriture, un<br />

peloton de pionniers pour les travaux de protection, la section de brancardiers qui est en même temps<br />

la musique <strong>du</strong> régiment. Pour commander il faut assurer les liaisons vers les supérieurs et les<br />

subordonnés, et naturellement une équipe de téléphonistes y a sa place<br />

C.M.R.-Compagnie de mitrailleuse régimentaire<br />

- le régiment, qui comprenait 2 bataillons numérotés 5 et 6 (à la suite de ceux <strong>du</strong> régiment d'active<br />

dont il dérivait, les bataillons <strong>des</strong> deux régiments étant numérotés dans une série unique), possédait<br />

en août 1914 deux sections de mitrailleuses.<br />

- Ces deux sections étaient devenues, en avril 1915, une compagnie, conservée à l'échelon <strong>du</strong><br />

régiment.<br />

- Courant 1916, on est passé à une compagnie de mitrailleuses par bataillon, dénommées CM5 (5ème<br />

bataillon) et CM6.<br />

J'en dé<strong>du</strong>is que le terme CMR a pu désigner, de façon informelle, la compagnie de mitrailleuses<br />

formée à l'échelon <strong>du</strong> régiment par regroupement <strong>des</strong> sections originelles, appellation qui a dû avoir<br />

cours jusqu'à la création d'une compagnie au sein de chaque bataillon.<br />

Ceci n’est qu’une supposition.<br />

Du lundi 21 février 1916<br />

En Argonne nous avons fait sauter deux mines à Vauquois.<br />

Entre Meuse et Moselle, nous avons bombardé les établissements ennemis vers Étain,<br />

Varcy et saint-Hilaire, en provoquant <strong>des</strong> incendies et <strong>des</strong> explosions.<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> mardi 22 février 1916<br />

A minuit cinq par ordre <strong>du</strong> 30° corps d’armée le régiment est mis à la disposition de la 72°<br />

division d’infanterie. A 2h35 suivant ordre reçu de la 107° brigade le 365° quitte Belleville<br />

pour se porter au camp Flamme (ravin 500 m sud de la route Louvenou - Mormont)<br />

Il devra y trouver la CMB 2 qui sera placée sous le commandement <strong>du</strong> lieutenant-colonel<br />

BIGOT.<br />

Ce dernier ordre est contremandé ¼ d’heure plus tard.<br />

<strong>Le</strong> régiment à pour mission de se tenir prêt à s’engager dans la direction <strong>du</strong> bois <strong>des</strong> Caurd.<br />

<strong>La</strong> marche se passe normalement et les unités <strong>du</strong> régiment arrivent au complet au point de<br />

rassemblement après avoir passé les feux de barrage faits par l’ennemi.<br />

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Sur les débouchés de Vacherauville et de Bras.<br />

A 6 heures le régiment est en place et il attend.<br />

A 6h30 il reçoit l’ordre d’occuper le 2° position de résistance entre la route de Ville et les<br />

pentes ouest de 344 en se reliant avec Samogneux y compris les deux ré<strong>du</strong>its de Mormont<br />

(Peut-être Moimont) et la côte 300.<br />

Après entente avec le colonel VAULET, commandant le sous-secteur est, les 21° et 23°<br />

compagnies (chef de bataillon SAVARY)<br />

CMB 2 - 2°compagnie de mirailleuses de brigade.<br />

Pour la CMB, ce qui me fait penser à une compagnie dépendant directement de la brigade (une<br />

brigade étant constituée de deux régiments) est l'expression : "le 365° quitte Belleville pour se porter<br />

au camp Flamme ... Il devra y trouver la CMB2 qui sera placée sous le commandement <strong>du</strong> lieutenantcolonel<br />

BIGOT. Cette compagnie n'appartenait donc pas au régiment.<br />

Ceci n’est qu’une supposition.<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> mardi 22 février 1916<br />

En Argonne nous avons démolis plusieurs observatoires aux abords <strong>du</strong> bois de Cheppey.<br />

Canonnade active dans toute la région de Ver<strong>du</strong>n.<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> mercredi 23 février 1916<br />

<strong>Le</strong>s 17, 18, 19 et 20° compagnies occupent les tranchées est de 344, en liaison à l’ouest<br />

avec un bataillon <strong>du</strong> 60°et à l’est avec la ferme de Mormont toujours occupée par la 23°<br />

compagnie. <strong>La</strong> liaison est faite par la 22° compagnie. Il y a lieu de noter que la 23°<br />

compagnie est chargée de tenir exclusivement le ré<strong>du</strong>it constitué par les bâtiments de la<br />

ferme. Elle fourni <strong>des</strong> avant-postes entre la dite ferme et la route Vacherauville – Bois <strong>des</strong><br />

Caures. Toutes les compagnies subissent un bombardement d’une violence inouïe. A 10h40<br />

le lieutenant-colonel BIGOT apprend la mort <strong>du</strong> colonel VAULET commandant le secteur il<br />

en prend lui-même et provisoirement le commandement en passant celui <strong>du</strong> régiment au<br />

commandant LE VILAIN. <strong>Le</strong> PC <strong>du</strong> secteur est à la batterie C. <strong>Le</strong>s compagnies tiennent les<br />

mêmes emplacements toute la journée.<br />

A 20h15 le commandement <strong>du</strong> secteur est pris par le colonel BOURGUES et le lieutenantcolonel<br />

BIGOT reprend celui <strong>du</strong> régiment. <strong>La</strong> 23° compagnie est relevée par une compagnie<br />

de tirailleurs. <strong>La</strong> 22° ne quitte pas ses emplacements et assure la liaison de 344 à Mormont.<br />

<strong>Le</strong>s 21 et 24° compagnies envoyées en renfort au colonel DRIANT n’ont pas données de<br />

leurs nouvelles.<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> mercredi 23 février 1916<br />

Dans la région de Ver<strong>du</strong>n , las allemands ont attaqués nos positions, à l’est de Barbant-sur-<br />

Meuse, entre le bois d’Haumont et Herbe-bois. Ils ont pris pieds dans quelques éléments de<br />

tranchées avancées et poussés jusqu’au tranchées de doublement ; ils furent rejetés de ces<br />

dernières, mais ils renouvelèrent ensuite leurs tentatives, et finalement occupèrent un bois et<br />

un saillant que formait notre ligne au nord de Beaumont.<br />

Au nord-ouest de Fromezay (est de Ver<strong>du</strong>n) nos tirs de barrage empêchèrent une attaque<br />

de se déclencher.<br />

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« Journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> jeudi 24 février 1916<br />

<strong>La</strong> 22° compagnie qui reliait 344 à Mormont a été relevée au cours de la nuit et se trouve en<br />

réserve sur la route Vacherauville – Ville. <strong>La</strong> 23° en réserve également dans le ravin de la<br />

cage. On n’a pas repris contact avec les 21° et 24° compagnies. Tout le 5° bataillon occupe<br />

les emplacements de la ville, il en est de même pour la CMR. 10h40 on est en présence<br />

d’une attaque ennemie par 2 divisions qui devra déboucher de Samogneux sur les pentes<br />

nord et ouest de 344. <strong>Le</strong> commandant <strong>du</strong> 5° bataillon en est immédiatement avisé, et luimême<br />

prévient sans retard ses commandants de compagnies.<br />

A 14h00 les 22° et 23° compagnies reçoivent l’ordre de se tenir prêtes à pousser une contreattaque<br />

possible par le ravin de <strong>La</strong> Cage dans la direction de 344.<br />

Pendant toute l’après-midi et sans interruption aucune le bombardement fait rage. Certaine<br />

unités sont particulièrement éprouvées mais malgré les pertes cruelles qu’elles subissent<br />

elles tiennent. A 16h30 la situation <strong>du</strong> 5° bataillon est la suivante :<br />

<strong>La</strong> 17° compagnie occupe le ré<strong>du</strong>it 300<br />

<strong>La</strong> 18° compagnie<br />

<strong>La</strong> 19° compagnie (3 sections) 344 en première ligne<br />

C.M.R. (2 sections)<br />

19° compagnie (1 section)<br />

20° compagnie sont à contre-pente de 344<br />

C.M.R. (1 section)<br />

Toutes les unités sont soumises à un bombardement intense d’obus de tous calibres et<br />

d’obus lacrymogènes.<br />

Elles sont attaquées par <strong>des</strong> obus très supérieurs en nombre, et les tirs de barrage ennemis<br />

empêchent la 20° compagnie et la dernière section de la 19° la contre-attaque prescrite.<br />

Cela n’empêche pas que grâce à l’énergie de tout ce qui était vivant alors, grâce au coup<br />

d’œil <strong>des</strong> tirailleurs et <strong>des</strong> mitrailleurs, la marche de l’ennemi a été enrayée sur les pentes de<br />

344.<br />

<strong>Le</strong>s positions sont tenues jusqu’à 21h et à ce moment le colonel commandant le secteur<br />

donne l’ordre de se replier en silence dans la direction Vacherauville – Côte <strong>du</strong> Poivre.<br />

Du jeudi 24 février 1916<br />

L’action au nord de Ver<strong>du</strong>n s’est marquée par une attaque très importante entreprise avec<br />

<strong>des</strong> moyens très puissants. <strong>La</strong> bataille a continué avec une grande intensité et nos troupes,<br />

qui l’ont soutenue énergiquement, ont infligé d’énormes pertes à l’ennemi. <strong>Le</strong> bombardement<br />

d’obus de gros calibres, de part et d’autre, s’est éten<strong>du</strong> sur 40 kilomètres. On a constaté la<br />

présence de troupes alleman<strong>des</strong> de sept corps d’armés différents.<br />

Vainement essayé de nous déloger de nos positions au débouché <strong>du</strong> village de Haumont ;<br />

nous avons repris la plus grande partie <strong>du</strong> bois de Caures ; à l’est de ce bois l’ennemi a<br />

pénétré dans celui de la Ville.<br />

Au nord d’Ornes ses assauts ont été enrayés.<br />

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« Journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> vendredi 25 février 1916<br />

A 3 heures <strong>du</strong> matin, les restes <strong>du</strong> régiment sont rassemblés dans le ravin <strong>du</strong> monument. A<br />

7 h le régiment reçoit l’ordre de se porter sur Dugny.<br />

Il arrive à <strong>La</strong>ndrecourt à 15h.<br />

<strong>La</strong> 24° compagnie ré<strong>du</strong>ite à 125 hommes l’y a rejoint le 26 matin.<br />

Voir état annexe <strong>des</strong> pertes, carte <strong>des</strong> opérations et compte ren<strong>du</strong> <strong>du</strong> colonel sur<br />

l’évacuation de la côte 344.<br />

<strong>La</strong> carte devait être de grand format, elle est illisble au format numérisé, aussi je l’ai<br />

remplacée par une carte IGN.<br />

Je n’ai pas trouvé l’état annexe <strong>des</strong> pertes.<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> vendredi 25 février 1916<br />

L’attention se concentre toujours sur la bataille au nord de Ver<strong>du</strong>n. On se bat avec violence<br />

sur les deux rives de la Meuse, et sur la rive droite jusqu’à Ornes. Nous avons évacué<br />

Brabant-sur-Meuse et nous nous sommes repliés au sud de Samogneux et d’Ornes, les<br />

mouvements de replis étant opérés avec une cohésion parfaite. Sur plusieurs points les<br />

offensives alleman<strong>des</strong> tentées pour nous déloger sont demeurées impuissantes.<br />

L’ennemi a laissé partout <strong>des</strong> monceaux de cadavres. Notre artillerie riposte avec ténacité à<br />

l’artillerie adverse.<br />

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30° Corps d’armée<br />

78° division d’infanterie<br />

107° brigade<br />

Exécution <strong>du</strong> message téléphonique N° 831/S <strong>du</strong> 5mrs 1916<br />

365° régiment d’infanterie<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Rapport <strong>du</strong> lieutenant-colonel BIGOT<br />

Commandant le 365° régiment d’infanterie<br />

Sur l’évacuation de la côte 344<br />

<strong>Le</strong> 24 février 1916 à 16 h 30 la situation était la suivante pour les unités <strong>du</strong> régiment :<br />

<strong>La</strong> 17° compagnie occupe le ré<strong>du</strong>it 300<br />

18° Compagnie<br />

19° compagnie (3 sections) occupent 344 en 1° ligne<br />

CMR (2 sections)<br />

19° compagnie (1 section)<br />

20° compagnie sont à contre-pente de 344<br />

C.M.R. (1 section)<br />

Après un bombardement intense par obus de gros calibres et lacrymogènes, <strong>des</strong> forces<br />

ennemies supérieures submergent la 1° ligne.<br />

Un barrage effroyable empêche à la 2° ligne de continuer la contre-attaque entamée mais sa<br />

résistance arrête l’attaque ennemie.<br />

<strong>Le</strong>s 22° et 23° compagnies sont appelées à contr’attaquer par le ravin de <strong>La</strong> Cage. Elles<br />

arrêtèrent à contre-pente vers 17h50 puis se portent au ré<strong>du</strong>it 300. <strong>La</strong> situation reste sans<br />

changement jusqu’à 21 heures.<br />

(Nota : <strong>Le</strong>s 21° et 24° compagnies avaient été antérieurement envoyées pour appuyer le<br />

groupe DRIANT et un bataillon <strong>du</strong> 60° au bois de Faye).<br />

Dans cette situation le régiment avait à sa droite le bataillon RICHIER <strong>des</strong> tirailleurs et à sa<br />

gauche un bataillon <strong>du</strong> 35° d’infanterie qui avait reçu mission de contr’attaquer sur 344.<br />

J’ai vu le 35° faire une manœuvre superbe et refouler l’ennemi.<br />

A 21 heures je recevais <strong>du</strong> colonel commandant le Secteur Est l’ordre suivant : repliez vous<br />

en silence dans la direction Vaucherauville – Côte <strong>du</strong> Poivre, sous la protection <strong>du</strong> bataillon<br />

RICHIER chargé de couvrir la retraite.<br />

A 22h30 toutes les unités étaient décrochées et sous un barrage d’une grande violence à<br />

l’entrée <strong>du</strong> ravin de la Cage et de Vaucherauville, venait se placer un échelon, 5° bataillon<br />

(gauche) en avant sure la position « Eperon S.O. Côte <strong>du</strong> Poivre ravin <strong>du</strong> monument<br />

Viollard.<br />

A 7 h <strong>Le</strong> régiment recevait ordre de se porter sur Dugny.<br />

<strong>Le</strong> 6 mars 1916<br />

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Jugement officialisant ce décès<br />

Page 1:<br />

Tribunal de Lille<br />

Parquet<br />

<strong>du</strong><br />

Procureur de la République<br />

Lille le 26 janvier 1920<br />

Décès<br />

<strong>ARRACHART</strong><br />

Requête<br />

A Messieurs les Président et Juges composant le Tribunal civil de Lille,<br />

<strong>Le</strong> Procureur de la République,<br />

Vu la loi <strong>du</strong> 3 décembre 1915 et les articles 89 et suivants <strong>du</strong> Code civil,<br />

Vu l'art. 9 de la loi <strong>du</strong> 25 juin 1919,<br />

Vu la requête ci-annexée en date <strong>du</strong> 10 janvier 1920 de M. le Ministre de la Guerre et les<br />

pièces jointes,<br />

Requiert qu'il plaise au Tribunal de constater judiciairement le décès de <strong>ARRACHART</strong><br />

Arthur Aimé<br />

né à Roubaix le 20 septembre 1886<br />

fils de <strong>ARRACHART</strong> François Léon<br />

et de MORONVAL Marie Phylomène<br />

époux domiciliés à Roubaix<br />

marié à Roubaix, le 23 juin 1913 à DEWALTRIPONT Pauline Angèle<br />

profession de teinturier, domicilié à Roubaix<br />

statut militaire: soldat au 355° régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le 24 février 1916 à la<br />

cote 344 (Meuse)<br />

MORT POUR LA FRANCE<br />

Dire que la date <strong>du</strong> décès sera fixé au 24 février 1916<br />

Ordonner que le jugement sera transcrit sur les registres de l'Etat civil de l'année courante<br />

de la commune de Roubaix et que mention de ce jugement et de sa transcription sera faite<br />

en marge <strong>des</strong> registres de décès de ladite commune à la date de ce décès.<br />

Dire que la présente requête, la minute <strong>du</strong> jugement à intervenir et l'expédition qui sera<br />

délivrée à M. le Maire de Roubaix seront visées pour timbre et enregistrées gratis.<br />

<strong>Le</strong> Procureur de la République<br />

Signé: illisible<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Page 2:<br />

Nous, Président <strong>du</strong> Tribunal civil de Lille,<br />

Commettons M. LE FRIEC Juge au Tribunal, pour faire rapport à l'audience publique et être<br />

ensuite statué sur ce qu'il appartiendra.<br />

Lille, le 27 janvier 1920<br />

<strong>Le</strong> Président<br />

Signé: illisible<br />

<strong>Le</strong> Tribunal, ouï en audinece publique M. LE FRIEC Juge-Commis en son rapport, le<br />

Ministère public en ses conclusions orales;<br />

Après en avoir délibéré conformément à la loi, jugeant en premier ressort;<br />

Vu la requête de M. le Procureur de la République de Lille et l'ordonnace de M le Président<br />

d'autre part;<br />

Atten<strong>du</strong> qu'il résulte <strong>des</strong> pièces pro<strong>du</strong>ites et <strong>des</strong> renseignements fournis au Tribunal, que le<br />

nommé <strong>ARRACHART</strong>, Arthur, Aimé, né à Roubaix, le 20 septembre 1886 de<br />

François, Léon et de Marie Phylomène MORONVAL en son vivant teinturier demeurant à<br />

Roubaix époux de Pauline Angèle DEWATTRIPONT soldat au 355° Régiment d'Infanterie,<br />

tué à l'ennemi le 24 février 1916 au combat de la cote 344 (Meuse)<br />

"Mort pour la France"<br />

Atten<strong>du</strong> qu'aucun acte n'a été dressé pour constater son décès et qu'il échet de le déclarer<br />

judiciairement.<br />

Page 3<br />

PAR CES MOTIFS:<br />

Déclare le décès <strong>du</strong> sus-<strong>des</strong>igné, en fixe la date au 24 févreir 1916.<br />

Dit que le présent jugement tiendra lieu d'acte de décès, qu'il sera en conséquence transcrit<br />

sur les registres de l'année courante de l'Etat Civil de la commune de Roubaix et que<br />

mention en sera faite sur les registres de l'Etat Civil de ladfite commune pour l'année 1916,<br />

en marge de l'acte de plus voisin de la date <strong>du</strong>dit décès, et à la table alphabétique de ladite<br />

année.<br />

Ainsi jugé et prononcé le vingt neuf janvier 1920 en audience publique <strong>du</strong> Tribunal Civil de<br />

Lille, par MM. DORIGNY, juge; LAMBERT, juge; LE FRIEC, juge suppléant en présence de<br />

M. FLACH ministère public et assisté de Me A. CHRETEN, commis greffier.<br />

Signé<br />

<strong>Le</strong> Greffier: illisible<br />

<strong>Le</strong> juge président: illisible<br />

Enregistré à Lille le sept février 1920, folio 19 case 11 gratis<br />

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Retranscription <strong>du</strong> jugement, par la mairie de Lille, comme acte de décès :<br />

444<br />

Transcription jugement<br />

<strong>ARRACHART</strong><br />

Arthur Aimé<br />

<strong>Le</strong> vingt deux janvier mil neuf cent vingt, la première chambre <strong>du</strong> tribunal civil de première<br />

instance de l'arrondissement de Lille, département <strong>du</strong> Nord, a ren<strong>du</strong> le jugement dont la<br />

teneur suit à la suite de la requête de Monsieur le Procureur de la République de Lille.<br />

<strong>Le</strong> tribunal ouï en audience publique. Monsieur LE PRIEC juge commis en soi, rapport le<br />

ministère public en ses conclusions orales. Après en avoir délibéré conformément à la loi,<br />

jugeant en premier ressort, vu la requête de Monsieur le Procureur de la République et<br />

l'ordonnance de Monsieur le Président d'autre part. Atten<strong>du</strong> qu'il résulte <strong>des</strong> pièces pro<strong>du</strong>ites<br />

et <strong>des</strong> renseignements fournis au tribunal que le nommé <strong>ARRACHART</strong> Arthur Aimé,<br />

né à Roubaix le vingt septembre mil huit cent quatre-vingt-six de François Léon et de<br />

Phylomène MORONVAL, son épouse domiciliés à Roubaix en son vivant, teinturier,<br />

demeurant à Roubaix époux de Pauline Angèle DEWATTRIPONT, soldat au trois cent<br />

cinquante cinquième régiment d'infanterie, tué à l'ennemi au combat de la cote trois cent<br />

quarante quatre (Meuse) le vingt quatre février mil neuf cent seize "Mort pour la<br />

France".<br />

Atten<strong>du</strong> qu'aucun acte n'a été dressé pour instituer son décès et qu'il échet de le constater<br />

judiciairement. Par ces motifs: déclare le décès <strong>du</strong> sus désigné et en fixe la date au vingt<br />

quatre février mil neuf cent seize. Dit que le présent jugement tiendra lieu d'acte de décès,<br />

qu'il sera en conséquence, transcrit sur les registres de l'année courante de l'état civil de la<br />

commune de Roubaix et que mention en sera faite sur les registres de l'état civil de la dite<br />

commune pour l'année mil neuf cent seize, en marge de l'acte le plus voisin de la date <strong>du</strong> dit<br />

décès et à la table alphabétique de la dite année. Ainsi jugé et prononcé le vingt neuf janvier<br />

mil neuf cent vingt, en audience publique <strong>du</strong> tribunal civil de l'arrondissement de Lille,<br />

département <strong>du</strong> Nord, par monsieur DORIGNY, juge faisant fonction de président;<br />

LAMBERT, juge; LE PRIEC juge suppléant en présence de Monsieur PLACH substitut <strong>du</strong><br />

Procureur de la République, assisté de A CHRETIEN greffier.<br />

<strong>Le</strong> juge président signé: DORIGNY<br />

<strong>Le</strong> greffier signé: CHRETIEN<br />

Enregistré gratis à Lille, le sept février mil neuf cent vingt, folio douze, case onze gratis<br />

<strong>Le</strong> receveur signé: illisiblement<br />

Suit la formule exécutive, en foi de quoi la minute acte, signée et les présentes scéllées <strong>du</strong><br />

sceau <strong>du</strong> tribunal.<br />

Pour expédition conforme<br />

<strong>Le</strong> greffier chef signé: illisiblement<br />

Transcris le treize mars mil neuf cent vingt, cinq heures <strong>du</strong> soir par nous Henri Joseph<br />

THERIN adjoint au maire de Roubaix, officier de l'état civil, par délégation<br />

Signé: illisible<br />

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X <strong>ARRACHART</strong><br />

° calculée en 1890<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Gustave HERMAN, apprêteur<br />

° calculée en 1875<br />

Il est témoin au mariage d’Arthur Aimé <strong>ARRACHART</strong> avec Pauline Angèle<br />

DEWALTRIPONT, en qualité de beau-frère de l’époux.<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

x HORTENSE<br />

° calculée 1850, sûrement à Warloy-Baillon<br />

Elle apparait dans le recensement de 1851 à Warloy-Baillon.<br />

Son patronyme inconnu dans la région ; le fait que le recensement ne précise pas qu’elle est<br />

une enfant trouvée ; la proximité entre la maison où elle est élevée et celle où habite Marie<br />

Sophie HORTENSE, ne laisse que peut de doute sur le fait que celle-ci soit sa mère.<br />

A-t-elle été reconnue par Siméon léger <strong>ARRACHART</strong> ? lui a-t-il donné son nom ?<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Siméon Léger <strong>ARRACHART</strong> semblent s’être beaucoup déplacés puisque les enfants sont<br />

nés à Irles, puis Warloy-Baillon, puis à nouveau Irles.<br />

Aimable Palmyre <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mardi 09 octobre 1855, à Irles (80300)<br />

Commune de IRLES<br />

N° 833<br />

Naissance de <strong>ARRACHART</strong> Aimable Palmyre <strong>du</strong> 9 octobre 1855<br />

L'an mil huit cent cinquante cinq le neuf octobre à trois heures <strong>du</strong> soir en la commune de<br />

Irles est né <strong>ARRACHART</strong> Aimable Palmyre Fille de <strong>ARRACHART</strong> Siméon Léger<br />

et de Marie Sophie HORTENSE domiciliés à Irles.<br />

Acte de naissance rétabli par la section <strong>des</strong> cantons de Albert et Bray sur Somme de la<br />

Commission de Réconstitution <strong>des</strong> actes de l'Etat civil de l'arrondissement de Péronne par<br />

décision en date <strong>du</strong> dix sept janvier mil neuf cent vingt neuf (loi <strong>du</strong> quinze décembre mil neuf<br />

cent vingt trois)<br />

<strong>Le</strong> rapporteur signé: DEVOS<br />

Pour copie conforme ; <strong>Le</strong> secrétaire de la commission ; signé illisible<br />

Mention marginale:<br />

Décédée à Moreuil (Somme) le dix sept mai mil neuf cent quarante six.<br />

+ le jeudi 17 mai 1946, à Moreuil (80110) au 37, rue <strong>du</strong> 8 août<br />

X ban publié, le dimanche 12 octobre 1879, à Paris XIX°, pour un mariage avec<br />

François Octave LANGLET<br />

° en 1858<br />

+ avant le 17 mai 1946<br />

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Ils ont 1 petit-fils ?<br />

Marcel LANGLET ° calculée vers 1916<br />

(Il est déclarant sur l’acte de décès d’Aimable Palmyre <strong>ARRACHART</strong>, que je suppose être sa grandmère,<br />

car il y a 60 ans d’écart entre les deux, bien que la parenté ne soit pas précisée)<br />

Jules Constantin Antoine <strong>ARRACHART</strong><br />

° le samedi 30 mai 1857, à Warloy-Baillon (80300)<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

N°29<br />

<strong>ARRACHART</strong> Jules Constantin Antoine<br />

L'an mil huit cent cinquante sept, le trente mai à six heures après midi, pardevant nous<br />

PAVIE Constantin, Maire officier de l'état civil de la commune de Warloy-Baillon, canton<br />

de Corbie, département de la Somme, est comparu <strong>ARRACHART</strong> Siméon Léger,<br />

cordonnier, âgé de vingt six ans, domicilié à Warloy, lequel nous a présenté un enfant<br />

<strong>du</strong> sexe masculin, né en sa demeure, cejourdhui à trois heures après midi de lui<br />

comparant et de HORTENSE Marie Sophie, ouvrière en coton, son épouse âgée de<br />

vingt deux ans, domiciliée audit Warloy, et auquel enfant il a déclaré donner les prénoms<br />

de Jules Constantin Antoine les dites presentation et declaration faites en<br />

présence de CARTON Auguste Ferdinand, arpenteur, âgé de quarante deux ans, et de<br />

DUFOUR Alfred, Garde-champêtre, âgé de cinquante un ans, tous deux domiciliés à<br />

Warloy, lesquels comparant et témoins ont signé avec nous le présent acte après<br />

lecture.<br />

Signé : CARTON ; DUFOUR ; <strong>ARRACHART</strong> ; PAVIE<br />

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François Louis Joseph <strong>ARRACHART</strong>, boutonnier, puis<br />

gardien de la paix à Paris (matricule 57031) (Sosa 16)<br />

Signature sur l’acte de naissance de son fils Jules Auguste<br />

° le mercredi 07 juillet 1858, à Irles<br />

b le mercredi 28 juillet 1858, à Irles<br />

Il prend sa retraite le mardi 21 juillet 1914<br />

+ le mardi 05 août 1930, à Pais XII°<br />

X le samedi 07 septembre 1878, aux Lilas (93260), avec<br />

Aurélie Louise Élisabeth MAINE, boutonnière (Sosa 17)<br />

° 09 novembre 1857, à Belleville (aujourd’hui un quartier <strong>du</strong> XIX° arrondissement de<br />

Paris)<br />

+ 30 mars 1932, à Paris XII°<br />

Fille de :<br />

François Siméon MAINE, veilleur de nuit<br />

Et de<br />

Madeleine Alexandrine Eugénie ROUSSELET, dévideuse, puis blanchisseuse<br />

Tous deux de Paris<br />

Lui est fils de<br />

Antoine Joseph LANGLET<br />

Et de<br />

Louise WABLE<br />

L’acte de naissance de François Louis Joseph <strong>ARRACHART</strong> est introuvable ; ni la mairie, ni<br />

les Archives départementales ne le possède. Il n’a donc pas été reconstitué.<br />

Nous retrouvons trace de cette naissance par plusieurs documents, trois laïcs, un religieux :<br />

<strong>Le</strong>s laïcs : les tables décennales <strong>des</strong> Archives départementales :<br />

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Tables décennales <strong>des</strong> actes de l'état civil de la commune de Irles, depuis le 1 janvier 1853<br />

jusqu'au 31 décembre 1862<br />

Décret <strong>du</strong> 20 janvier 1807<br />

Naissances<br />

<strong>ARRACHART</strong> Aimable Palmyre 10 octobre 1855<br />

<strong>ARRACHART</strong> Anne Julienne Sidonie 22 janvier 1856<br />

<strong>ARRACHART</strong> François Louis Joseph 8 juillet 1858<br />

etc ...........<br />

Notes <strong>du</strong> rédacteur<br />

Il doit bien s'agir de la date de rédaction de l'acte puisque son carnet de retraite de la police,<br />

par exemple, stipule bien le 07 juillet 1858 comme date de naissance.<br />

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Puis l’acte de mariage :<br />

N° 18<br />

<strong>ARRACHART</strong> François Louis Joseph<br />

et<br />

MAINE Aurélie Louise Élisabeth<br />

Du sept septembre mil huit cent soixante dix huit à onze heures et demi <strong>du</strong> matin,<br />

Acte de mariage de François Louis Joseph <strong>ARRACHART</strong> boutonnier demeurant<br />

avec ses père et mère à Paris dix neuvième arrondissement rue de Romainville 9., né à<br />

Irles, canton d'Albert (Somme) le sept juillet mil huit cent cinquante huit âgé de vingt ans et<br />

deux <strong>mois</strong>, mineur, fils de Siméon Léger <strong>ARRACHART</strong> cordonnier et de Marie Sophie<br />

HORTENSE son épouse sans profession, demeurant comme ci-<strong>des</strong>sus, tous deux présents<br />

et consentants à ce mariage d'une part.<br />

et De<strong>mois</strong>elle Aurélie Louise Élisabeth MAINE boutonnière demeurant avec sa<br />

mère en cette commune <strong>des</strong> Lilas, passage Hortensia 2, née à Paris (Seine) le neuf<br />

novembre mil huit cent cinquante sept âgée de vingt ans, neuf <strong>mois</strong> et vingt huit jours<br />

mineure, fille de François Victor MAINE, décédé à Paris sur l'ancien quatrième<br />

arrondissement le premier novembre mil huit cent soixante huit et de Eugénie Madeleine<br />

ROUSSELET sa veuve présente et consentante à ce mariage, d'autre part<br />

<strong>Le</strong>s pièces pro<strong>du</strong>ites à l'appui <strong>du</strong> présent mariage paraphées par Nous adjoint au Maire et<br />

par les futurs époux sont: les publications de mariage faites et affichées conformément à la<br />

loi sans opposition tant en cette mairie <strong>des</strong> Lilas qu'en celle <strong>du</strong> dix neuvième arrondissement<br />

de Paris, les dimanches dix huit et vingt cinq août dernier, l'acte de naissance de l'époux,<br />

celui de l'épouse et l'acte de décès de son père le tout en forme et annexé au présent acte.<br />

Desquelles pièces ainsi que <strong>du</strong> chapitre VI <strong>du</strong> code Napoléon au titre <strong>du</strong> mariage concernant<br />

les droits et les devoirs respectifs <strong>des</strong> époux, lecture leur a été faite aux termes de la loi, par<br />

Nous Auguste COURVOISIER adjoint remplissant les fonctions d'Officier de l'État civil de la<br />

commune <strong>des</strong> Lilas par délégation de Monsieur le Maire. <strong>Le</strong>s futures époux ainsi que les<br />

personnes présentes pour autoriser le mariage, interpellés par Nous en exécution de la loi<br />

<strong>du</strong> 10 juillet 1851 ont déclaré qu'il n'a point été fait de contrat de mariage.<br />

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Interpellés de nouveau et séparément par nous, les futurs époux ont déclaré à haute et<br />

intelligible voix se prendre pour mari et femme, après quoi nous, adjoint susdit avons<br />

prononcé au nom de la loi, publiquement en notre maison commune que le sieur François<br />

Louis Joseph <strong>ARRACHART</strong> et Delle Aurélie Louise Élisabeth MAINE sont<br />

unis par les liens <strong>du</strong> mariage. De tout ce que <strong>des</strong>sus, nous avons passé acte en présence<br />

<strong>des</strong> sieurs:<br />

1° Eugène LAMBERT maçon agé de trente ans, demeurant à Paris rue <strong>des</strong> alouettes 13,<br />

ami de l'époux<br />

2° François Joseph GRIMEE boutonnier agé de vingt neuf ans, demeurant aux Lilas<br />

passage <strong>des</strong> lilas n°17, ami de l'époux<br />

3° Léon GODRET, fabricant de boutons, agé de quarante quatre ans demeurant en cette<br />

commune rue <strong>des</strong> écoles 61 ami de l'épouse<br />

4° Jean Pierre DEVILLERS Cordonnier agé de cinquante cinq ans demeurant à Paris rue<br />

Pierre au <strong>La</strong>rd 12 ami de l'épouse,<br />

<strong>Le</strong>s époux et les quatre témoins ont signé avec Nous le présent acte après lecture, et la<br />

mère de l'époux a déclaré ne savoir signer.<br />

suivent les signatures.<br />

L’autre religieux : le baptême, qui lieu 3 semaines plus tard. :<br />

N°8<br />

L'an mil huit cent cinquante huit le vingt huit juillet, a été baptisé par moi soussigné<br />

François Louis Joseph fils légitime de Siméon <strong>ARRACHART</strong> et de HORTENSE (blanc<br />

prénoms non indiqués) : <strong>Le</strong> parrain a été Léonard BAILLET qui ne sait signer et la marraine<br />

Evélina PRONIER<br />

Signé : Evélina PRONIER, DESACHY<br />

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Ils ont 7 enfants :<br />

Palmyre Eugénie <strong>ARRACHART</strong><br />

Siméon Eugène Alexis <strong>ARRACHART</strong> (Sosa 8)<br />

Jules Auguste <strong>ARRACHART</strong><br />

Alice Mélanie <strong>ARRACHART</strong><br />

Léon Eugène <strong>ARRACHART</strong><br />

Eugénie <strong>ARRACHART</strong><br />

Berthe Léonie <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 5<br />

Jeanne Marie PARE-<strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 08 janvier 1890, à Marq-en-Baroeul (59700)<br />

Marie <strong>ARRACHART</strong>, bobineuse<br />

° le vendredi 22 avril 1898, à Roubaix (59100)<br />

+ le mardi 04 février 1975, à Boulogne-sur-Mer, rue de la Paix N°87 (62200)<br />

X le samedi 10 janvier 1920, à Roubaix, avec<br />

Paul Georges BOT, teinturier<br />

° le dimanche 9 juin 1895, à Chemnitz, Saxe, Allemagne<br />

+ avant le 04 février 1975<br />

Fils de Clodomir BOT<br />

et d’<br />

Ida SITTEL<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Palmyre Eugénie <strong>ARRACHART</strong><br />

° le vendredi 20 décembre 1878, aux Lilas<br />

+ le vendredi 03 janvier 1879, aux Lilas<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Siméon Eugène Alexis <strong>ARRACHART</strong>, facteur, télégraphiste aux PTT<br />

(Sosa 8)<br />

° le dimanche 23 novembre 1879, aux Lilas<br />

+ le dimanche 09 juillet 1922, à Paris XIV°<br />

X le samedi 19 juillet 1908, à Paris XIV°, avec<br />

Esther Lucie ANDRE, relieuse, contremaîtresse relieuse chez <strong>La</strong>rousse<br />

(Sosa 9)<br />

° le lundi 24 septembre 1883, à Paris IV°<br />

+ le samedi 03 octobre 1970, à Vieille-Église-en-Yvelines (78125)<br />

Fille de :<br />

Gabriel ANDRE, employé de commerce<br />

° le dimanche 15 juin 1862, aux Chavannes-en-Maurienne (73660)<br />

+ le jeudi 19 avril 1928, à Montgeron (91230)<br />

X le samedi 17 février 1883, à Paris IV°, avec<br />

Marie Thérèse GIRAUD, employée d’imprimerie, puis brocheuse<br />

° le jeudi 02 février 1860, à Lyon III° (69003)<br />

+ le 05 octobre 1936, à Paris XIV°<br />

Branche que nous retrouvons dans le document spécifique :<br />

« Mes André de Savoie et <strong>du</strong> Dauphiné »<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Ils ont 3 enfants :<br />

Gabriel Eugène <strong>ARRACHART</strong><br />

° le jeudi 13 mai 1909, à Paris XIV°<br />

+ le mardi 14 mars 2000, à Paris XX°<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Signature sur l’acte de mariage de mon père<br />

Il fut fait prisonnier pendant la seconde guerre mondiale, selon deux documents quelque peut<br />

contradictoires :<br />

Liste officielle N° 13 de prisonniers français A Paris le 10 septembre 1940.<br />

issu de la base <strong>des</strong> prisonniers français en 1939-1945.<br />

Nom de famille: <strong>ARRACHART</strong><br />

Prénom: Gabriel<br />

Date de naissance: 13-5-1909<br />

Grade et unité: cap-ch<br />

3° B; de P; <strong>du</strong> 460°<br />

Pays: Allemagne<br />

Puis<br />

Liste officielle N° 48 de prisonniers français A Paris le 04 décembre 1940.<br />

issu de la base <strong>des</strong> prisonniers français en 1939-1945.<br />

Nom de famille: <strong>ARRACHART</strong><br />

Prénom: Gabriel<br />

Date de naissance: 13-5-1909<br />

Lieu de naissance: Paris<br />

Grade et unité: cap-ch<br />

460° R.P.<br />

Camp: Frontstalag 192<br />

Pays: France<br />

Lieu: <strong>La</strong>on<br />

Il faut dire qu'il régnait une belle pagaïe en France à cette époque.<br />

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André Charles <strong>ARRACHART</strong>, mon père<br />

° le jeudi 03 septembre 1914, à Paris XIV°<br />

+ le samedi 24 septembre 1983, à l’hôpital Saint-Michel, Paris XV°<br />

signature sur son acte de mariage<br />

X le samedi 1° juin 1935, à Paris XIV°, avec<br />

Philomène Rosalie Marie Louise PIERRE, ma mère<br />

° le dimanche 08 octobre 1911, à Lost-er-<strong>Le</strong>n, commune de Pluméliau (56930)<br />

+ le lundi 10 août 1998, à l’hôpital de Vendôme<br />

Fille de :<br />

signature sur son acte de mariage<br />

Jean Marie Pierre PIERRE<br />

° le samedi 06 décembre 1879, dans le village de Keraron, commune de Pluméliau<br />

(56930)<br />

+ le vendredi 06 septembre 1918, au cours d’un accident de travail dans la gare de<br />

Pont Rousseau, commune de Rézé (44400)<br />

X le samedi 03 février 1906, Pluméliau, avec<br />

Marie Philomène PIERRE<br />

° le vendredi 27 février 1885, à Pluméliau<br />

+ le jeudi 05 décembre 1946, à la Vairie, commune de Précigné (72410)<br />

Branche que nous retrouvons dans le document spécifique :<br />

« Mes PIERRE de Bretagne »<br />

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Simone Georgette <strong>ARRACHART</strong>, employée PTT<br />

° le mercredi 21 mars 1917, à Paris XIV°<br />

+ le mardi 22 octobre 1991, à L’Haÿ-les-Roses (94240)<br />

X le samedi 05 juin 1948, à Paris XIV°, avec<br />

Joseph SAGAU, employé PTT<br />

° le vendredi 12 mars 1915, à Villelongue-de-la-Salanque (66410)<br />

+ le lundi 14 décembre 1987, à Paris XV° (75015)<br />

Jules Auguste <strong>ARRACHART</strong>, employé <strong>des</strong> postes<br />

Signature sur son acte de mariage<br />

° le samedi 08 octobre 1881, rue <strong>des</strong> Ecoles N°61, aux Lilas<br />

+ le 1° juillet 1951, à l’hôpital de Melun (77000)<br />

X le jeudi 19 décembre 1912, à Paris XIV°, avec<br />

Jeanne Clotilde Angéline SAUGER<br />

° le vendredi 14 juin 1878, à Manchecourt (45300)<br />

+ avant le 1° juillet 1951<br />

Divorcée le mardi 10 octobre 1911, de Georges Arthur DUBOIS<br />

Fille de feu<br />

Firmin Placide SAUGER<br />

et de feue<br />

Olive GATELLIER<br />

Ils n’ont pas eu d’enfants<br />

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Alice Mélanie <strong>ARRACHART</strong>, brocheuse<br />

° le samedi 25 avril 1885, aux Lilas<br />

+ le jeudi 10 juin 1965, à Paris XV°<br />

X le lundi 14 novembre 1904, à Paris XIV°, avec<br />

Georges MICHARDIERE, luthier<br />

° le lundi 05 mars 1883, 21 rue Bargue à Paris XV°<br />

+ le vendredi 23 avril 1948, à Paris XV°<br />

Ils n’ont pas eu d’enfants<br />

Léon Eugène <strong>ARRACHART</strong><br />

° le jeudi 06 août 1887, aux Lilas<br />

+ le mercredi 31 mars 1976, à Troyes (10000)<br />

X le samedi 05 juillet 1919, à Paris XIV°, avec<br />

Colombe Blanche Hortense WARIN<br />

° le dimanche 17 novembre 1895, à Moreuil (80110)<br />

+ le mardi 24 septembre 1968, à Saint-André-les-Vergers (10120)<br />

Ils ont 1 fille :<br />

Yvonne <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1920<br />

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Eugénie <strong>ARRACHART</strong><br />

° en 1889<br />

Elle n’a pas été mariée et n’a pas eu d’enfant<br />

Berthe Léonie <strong>ARRACHART</strong><br />

° le samedi 28 février 1891, au 102, rue de l’Ouest Paris XIV°<br />

+ le jeudi 15 août 1968, à la Maison de retraite, rue Gambetta n° 80 Corbie (80800)<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Abel Louis Alain SAILLY<br />

° le mardi 26 mars 1889, à Hangard (80110)<br />

+ le vendredi 19 août 1966, à Corbie<br />

Ils n’ont pas eu d’enfants<br />

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ILS ONT EGALEMENT LEURS RACINES A MIRAUMONT,<br />

ET PARTENT A IRLES ET MAUREPAS.<br />

Génération 1<br />

Marc <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée en 1770<br />

+ après le 20 août 1823<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Marie Josèphe LEFEBVRE<br />

° estimée vers 1770<br />

+ avant 20 août 1823<br />

Ils ont 1 fils<br />

Pierre Auguste Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 2<br />

Pierre Auguste Joseph <strong>ARRACHART</strong>, dit Auguste, charron<br />

° estimée vers 1790<br />

X1 le jeudi 04 février 1819, à Miraumont, avec<br />

Marie Catherine Henriette RELOT, dite Henriette, sage-femme<br />

° calculée 1791<br />

+ le jeudi 8 mai 1823, à Irles<br />

Ils ont 2 enfants<br />

Silvine <strong>ARRACHART</strong><br />

Louis Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

XR2 le mercredi 20 août 1823, à Irles, avec<br />

Marie Florentine HIE<br />

° estimée vers 1800<br />

3 <strong>mois</strong> et 12 jours après son veuvage.<br />

Il perd sa fille ainée, Silvine, 2 jours avant son remariage.<br />

Mariage Auguste <strong>ARRACHART</strong> et Marie Josèphe HIE<br />

L'an de grace dix huit cent vingt trois et le vingt août après publication de deux bans de<br />

mariage en l'église d'Irles les parties ayant obtenu dispense <strong>du</strong> troisième, de Monseigneur<br />

l'évêque d'Amiens eut à Auguste <strong>ARRACHART</strong> de cette paroisse, fils de Marc <strong>ARRACHART</strong><br />

et de feue Marie Josèphe LEFEBVRE d'une part et de Marie Florentine HIE fille de feu Pierre<br />

Joseph HIE, et de feue Marie Rose DUPUIS aussi de cette paroisse d'autre part sans qu'il se<br />

soit trouvé aucun empêchement ni opposition. Nous <strong>des</strong>servant d'Irles et Pys leur avons<br />

donné la bénédiction nuptiale en présence d'Henri <strong>ARRACHART</strong>, Frédéric CANSSE, Guilain<br />

Joseph HIE et Philippe Joseph HIE qui ont signé avec nous et les parties contractantes.<br />

Signé : <strong>ARRACHART</strong> ; H. <strong>ARRACHART</strong> ; CAUSSE ; G.J. HIE ; M.F. HIE ; LAGONE curé<br />

<strong>des</strong>servant<br />

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Ils ont 4 enfants<br />

Cornélie <strong>ARRACHART</strong><br />

Ghislain <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie Rose Isménie <strong>ARRACHART</strong><br />

Nicolas Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 3<br />

Silvine <strong>ARRACHART</strong><br />

° calculée vers Janvier 1821<br />

+ le lundi 18 août 1823, à Irles<br />

Louis Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

b le dimanche 27 octobre 1822, à Irles<br />

X le samedi 16 novembre 1844, à Irles, avec<br />

Sophie COMMONT<br />

° estimée vers 1820<br />

Ils ont 1 fille<br />

Restitude Armanthe <strong>ARRACHART</strong><br />

Cornélie <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1823<br />

Ghislain <strong>ARRACHART</strong>, charron<br />

° 1826<br />

XR le lundi 26 juillet 1852, à Maurepas (80360), avec<br />

Marie Antoinette Euphrosyme PELTIER<br />

° le samedi 31 août 1822, à Maurepas<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Marie Rose Isménie <strong>ARRACHART</strong><br />

° le samedi 21 avril 1827, à Irles<br />

+ le lundi 23 juin 1828, à Irles<br />

à 1 an, 2 <strong>mois</strong> et 2 jours<br />

Nicolas Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

° le 8 décembre 1828, à Irles<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Bapt Nicolas Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

L'an mil huit cent vingt huit le huit decembre est né, et le lendemain a été baptisé par moi<br />

curé de Miraumont soussigné, chargé d'Irles par intérim Nicolas Joseph, fils légitime de<br />

Pierre Auguste Joseph <strong>ARRACHART</strong>, charron, et de Marie Florentine HIE son épouse,<br />

habitans de cette paroisse, le parain a été Jean Baptiste HAVEL et la maraine Cornélie<br />

<strong>ARRACHART</strong> soeur de l'enfant, le parain a signé, la maraine a dit ne savoir signer.<br />

Signé : HAVEL ; LANGLET<br />

Note <strong>du</strong> rédacteur<br />

Je n’ai pas trouvé trace de cette sœur, ni sur le premier ni sur le second mariage, ni à Irles,<br />

ni à Miraumont.<br />

Génération 4<br />

Restitude Armanthe <strong>ARRACHART</strong><br />

b le jeudi 13 avril 1843, à Irles<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Baptême N°6<br />

L'an mil huit cent quarante trois le treize avril je soussigné ai baptisé Restitude Armanthe fille<br />

illégitime de Sophie COMONT; le parrain a été Guillain <strong>ARRACHART</strong> et la marraine Sylvie<br />

COMONT<br />

Louis Joseph <strong>ARRACHART</strong> s'est présenté pardevant nous pour reconnaitre l'enfant<br />

Signé : Silvie COMMONT ; DESACHY<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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ILS PRENNENT EGALEMENT LEURS RACINES A MIRAUMONT, MAIS<br />

RESTENT DANS LA SOMME.<br />

Génération 1<br />

Jean Baptiste Etienne <strong>ARRACHART</strong>, journalier<br />

Habitant Miraumont<br />

° en 1820<br />

+ avant le 20 octobre 1913<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Henriette Clémentine DELAMBRE, journalière<br />

Habitant à Albert<br />

° en 1841<br />

+ avant le 20 octobre 1913<br />

Ils ont 8 enfants :<br />

Julie Rosalie <strong>ARRACHART</strong><br />

Jean Baptiste Alexandre <strong>ARRACHART</strong><br />

Georges <strong>ARRACHART</strong><br />

Oscar <strong>ARRACHART</strong><br />

Oscar Charles <strong>ARRACHART</strong><br />

Pauline <strong>ARRACHART</strong><br />

Yves Henri Eugène <strong>ARRACHART</strong><br />

Augustin Fernand <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 2<br />

Julie Rosalie <strong>ARRACHART</strong><br />

° le lundi 31 octobre 1870, à Miraumont (80300)<br />

+ le mercredi 20 septembre 1961, à Albert<br />

X le samedi 09 septembre 1899, à Albert, avec<br />

Jean Baptiste Armand CAGNY<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Jean Baptiste Alexandre <strong>ARRACHART</strong>, journalier, mouleur-fondeur<br />

° le samedi 16 mai 1874, à Miraumont<br />

+ après le 04 septembre 1926<br />

X le mercredi 29 juillet 1908, à Albert, avec<br />

Marthe Marie BALLAN, journalière, ménagère<br />

° le vendredi 02 janvier 1880, à Aveluy (80300)<br />

+ le samedi 09 juillet 1967, à Albert<br />

Fille de :<br />

BLLAN Théodore, journalier<br />

et de<br />

FLORY Anastasie, ménagère<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Ils ont eu 9 enfants :<br />

Roger <strong>ARRACHART</strong><br />

Léone <strong>ARRACHART</strong><br />

Pierre <strong>ARRACHART</strong><br />

Georgette <strong>ARRACHART</strong><br />

Paulette <strong>ARRACHART</strong><br />

André <strong>ARRACHART</strong><br />

Paul Émile Marcel <strong>ARRACHART</strong><br />

Louise Madeleine <strong>ARRACHART</strong><br />

Jean <strong>ARRACHART</strong><br />

Georges <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 12 septembre 1875, à Miraumont<br />

+ le lundi 26 juillet 1948, à Ham (80400)<br />

X1 à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Henriette LEMAIRE<br />

° estimée vers 1880<br />

X2 le dimanche 09 août 1931, à Ham (80400), avec<br />

Maria Madeleine LECOCQ<br />

° le mardi 19 février 1895, à Ham<br />

+ avant le 26 juillet 1948<br />

Fille de Léon Constant Ferdinand LECOCQ<br />

Et de Marie Eugénie MACHUELLE<br />

Je ne connais pas de <strong>des</strong>cendance, pour aucun <strong>des</strong> deux couples<br />

Oscar <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 21 juillet 1878, à Miraumont<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Oscar Charles <strong>ARRACHART</strong><br />

° le lundi 27 juin 1881, à Miraumont<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Pauline <strong>ARRACHART</strong><br />

° le samedi 09 août 1884, à Miraumont<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Yves Henri Eugène <strong>ARRACHART</strong><br />

° le samedi 1° mai 1886, à Miraumont<br />

+ « Pour la France », le dimanche 16 avril 1916, Tué à l'ennemi au Bois de la<br />

Caillette près de Ver<strong>du</strong>n (cf. Mémoire <strong>des</strong> Hommes)<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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QUELQUES INFORMATIONS SUR LA FIN DE GUERRE D’YVES HENRI EUGENE<br />

<strong>ARRACHART</strong>, AU 120° REGIMENT D’INFANTERIE EN AOUT 1914.<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et <strong>des</strong> opérations » <strong>du</strong> dimanche 09 avril 1916<br />

Après relève le 2° bataillon va cantonner à Génicourt où il arrive à 3 h.<br />

Dans la nuit le premier bataillon, les 1° et 3° CM sont relevées par <strong>des</strong> éléments <strong>du</strong> 366°,<br />

après relève le 1° bataillon, les 3° compagnie, C.H.R. et l’EM <strong>du</strong> régiment quittent le secteur<br />

pour aller cantonner à Bouquemont. <strong>Le</strong>s 2° et 3° bataillons peuvent dans la nuit cantonner à<br />

Tilly où ils arrivent vers 22h.<br />

Aucune perte<br />

C.M.<br />

Compagnie de Mitrailleuses<br />

Compagnie Hors Rang<br />

Compagnie unique qui se trouve au niveau <strong>du</strong> régiment et regroupe ce qui touche au fonctionnement<br />

administratif, logistique et au commandement <strong>du</strong> régiment. On y trouve le secrétariat <strong>du</strong> colonel et son<br />

petit état major, les cellules traitant de l’approvisionnement en matériel, habillement, nourriture, un<br />

peloton de pionniers pour les travaux de protection, la section de brancardiers qui est en même temps<br />

la musique <strong>du</strong> régiment. Pour commander il faut assurer les liaisons vers les supérieurs et les<br />

subordonnés, et naturellement une équipe de téléphonistes y a sa place.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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<strong>Le</strong>s mêmes évènements vu par cet organe de presse, je n’ai volontairement retenu<br />

que les évènements qui se sont engagent les troupes françaises en France.<br />

<strong>du</strong> dimanche 09 avril 1916<br />

En Argonne, lutte de mines à la Fille-Morte ; concentration de feux sur les batterie ennemies<br />

<strong>du</strong> bois de Cheppy, et de la région Montfaucon-Malancourt.<br />

A l’ouest de la Meuse les allemands ont subi un échec à l’est d’Haucourt et réussi à prendre<br />

pied dans deux petits ouvrages entre Haucourt et la cote 287 que nous occupons.<br />

A l’est de la Meuse, nous repoussons une attaque ennemie à la grenade au nord de la<br />

croupe de vaux.<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et <strong>des</strong> opérations » <strong>du</strong> lundi 10 avril<br />

<strong>Le</strong>s éléments relevés après relève arrivent à Bouquement à 3h en passant par <strong>La</strong>croix-sur-<br />

Meuse et le pont en bois de Woimbey.<br />

Aucune perte<br />

« <strong>Le</strong> miroir » <strong>du</strong> lundi 10 avril<br />

En Argonne, nous exécutons <strong>des</strong> concentrations de feux sur les voies de communications de<br />

l’ennemi. Nos batteries lour<strong>des</strong> ont canonnées d’importants rassemblements de troupes.<br />

Après avoir évacué de propos délibéré Béthincourt, qui faisait saillant, nous avons formé une<br />

ligne continue <strong>du</strong> ré<strong>du</strong>it d’Avocourt à Chattancourt. Toute cette ligne violemment attaquée, a<br />

résisté aux assauts les plus furieux.<br />

<strong>Le</strong>s allemands ont subits un échec sanglant <strong>du</strong> Mort-Homme à Cumières. <strong>Le</strong>urs colonnes se<br />

sont dispersées sous notre feu, abandonnant <strong>des</strong> centaines de cadavres.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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« Journal <strong>des</strong> marches et <strong>des</strong> opérations » <strong>du</strong> mardi 11 avril 1916<br />

En exécution d’un ordre reçu le 10 <strong>du</strong> général commandant la 4° A.J., le 120° quitte<br />

Bouquement et Tilly pour se rendre au quartier Bevoux, près Ver<strong>du</strong>n.<br />

<strong>Le</strong> détachement de Bouquemont (C.H .R., 1° bataillon, 1°, 2° et 3° compagnies. M et E.R)<br />

part de cette localité à 2h15. <strong>Le</strong>s 2° et 3° bataillons qui forment la tête de la colonne <strong>du</strong><br />

régiment quittent TILLY à 2h30. (Itinéraire Villers – Génicourt – Haudainville – quartier<br />

Bevoux, où il arrive à 10h. <strong>Le</strong> régiment occupe le bâtiment D, quartier B.<br />

A 19h les commandants LAMBIN commandant de compagnie <strong>du</strong> 3° bataillon, ainsi que les<br />

officiers de la 1° et la 2° C.M. reçoivent l’ordre d’aller en reconnaissance dans le secteur de<br />

Fleury. Départ <strong>des</strong> officiers à 21 h, rentré à 3h <strong>du</strong> matin.<br />

Pas de pertes<br />

E.R. ?<br />

A étudier<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> mardi 11 avril 1916<br />

En Argonne, notre artillerie a endommagée les organisations alleman<strong>des</strong> au nord de l<br />

Harazée, Nous avons canonné la partie <strong>du</strong> bois d’Avocourt occupée par l’ennemi.<br />

A l’ouest de la Meuse bombardement d’une intensité croissante. Une attaque allemande<br />

débouchant de la région Haucourt-Béthincourt sur nos positions au sud <strong>du</strong> ruisseau de<br />

Forges à été brisée avec de grosses pertes pour l’ennemi.<br />

Une autre attaque sur le front Mort-Homme-Cumières - où <strong>du</strong>rant la nuit précédente l’ennemi<br />

avait pris pied dans une tranchée avancée, - n’a pas eu plus de succès ; nos tirs de barrage<br />

l’ont contenue.<br />

A l’est de la Meuse, après un bombardement violent de la cote <strong>du</strong> Poivre, les allemands ont<br />

dirigés plusieurs attaques infructueuses sur le bois de la Caillette.<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et <strong>des</strong> opérations » <strong>du</strong> mercredi 12 avril 1916<br />

A 19h le 3° bataillon et la 1° C.M. se rendent dans le secteur de Fleury, ils sont placés en<br />

soutien et en réserve <strong>des</strong> troupes qui occupent ce secteur. Chef de bataillon avec 11°<br />

compagnie dans le ré<strong>du</strong>it de Fleury-Village ; 9° compagnie en réserve <strong>du</strong> colonel <strong>du</strong> 5° RI.<br />

<strong>La</strong> première C.M. occupe <strong>des</strong> emplacements de soutien et de repli.<br />

Pertes : disparu RIER Jean, 9° compagnie ; blessés BILGER Maurice, caporal et<br />

BRICOTEAU André, CHAZERIC Louis et GUYARCH Yves, 12° compagnie.<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> mercredi 12 avril 1916<br />

Activité de notre artillerie en Argonne.<br />

A l’ouest de la Meuse bombardements assez intense sur le front le >Mort-Homme-Cumières.<br />

Pas d’action d’infanterie.<br />

A l’est après une violente préparation d’artillerie, complétée par un envoi intensif d’obus<br />

lacrymogènes, les allemands ont lancés une forte attaque sur nos tranchées entre<br />

Douaumont et Vaux.<br />

L’ennemi, qui avait pris pied dans quels éléments avancés de nos lignes, en a été rejeté peut<br />

après par une contre-attaque de nos troupes, au cours de laquelle une centaine d’allemands<br />

vali<strong>des</strong> dont un officier ont été capturés.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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« Journal <strong>des</strong> marches et <strong>des</strong> opérations » <strong>du</strong> jeudi 13 avril 1916<br />

A 2H <strong>du</strong> matin, le lieutenant-colonel FORLOT, les commandants de bataillons et de<br />

compagnies <strong>du</strong> 2° bataillon et <strong>des</strong> 2° et 3° C.M. et le capitaine adjoint vont faire la<br />

reconnaissance <strong>du</strong> secteur Vaux-Chapêtre, limité à l’est par l’Étang-de-Vaux et à l’ouest <strong>du</strong><br />

ravin de la Caillette au sud au fort de Douaumont pour relever le 274° sur ses positions.<br />

<strong>Le</strong> 20° bataillon, avec la 3° compagnie occupent les premières lignes. <strong>Le</strong>s 1° et 4°<br />

compagnies en réserve à la voie ferrée près <strong>du</strong> P.C. <strong>du</strong> colonel. <strong>La</strong> 2° compagnie à l’Éperon<br />

de Vaux défendant le ravin allant de l’Étang-de-Vaux vers Fleury.<br />

Suit la liste nominative <strong>des</strong> pertes, dont voici la synthèse.<br />

Pas de tué<br />

16 blessés<br />

Pas de disparus<br />

Du jeudi 13 avril 1916<br />

Sur la rive gauche de la Meuse, les Allemands ont lancés une attaque avec emploi de<br />

liqui<strong>des</strong> enflammés sur nos positions <strong>du</strong> bois <strong>des</strong> Caurettes, entre le Mort-Homme et<br />

Cumières, ils ont été refoulés.<br />

Sur la rive droite, l’activité d’artillerie a été grande entre Douaumont et Vaux, mais l’ennemi<br />

n’a pas renouvelé ses attaques.<br />

On confirme qu’il a subit de grosses pertes dans ce secteur, pendant les journées<br />

précédentes.<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et <strong>des</strong> opérations » <strong>du</strong> vendredi 14 avril 1916<br />

<strong>Le</strong> lieutenant-colonel FORLOT prend le commandement <strong>du</strong> sous-secteur à partir de 8H en<br />

remplacement <strong>du</strong> lieutenant-colonel <strong>du</strong> 274° RI.<br />

Pour la soirée le 3° bataillon <strong>du</strong> 120° est relayé dans le sous-secteur à Fleury par la 4°<br />

compagnie <strong>du</strong> 9° B.C.P. <strong>La</strong> ° C.M. <strong>du</strong> 120° est également remplacée par une C.M. <strong>du</strong> 9°<br />

B.C.P. après relève le 3° bataillon et la 1° C.M. viennent se placer en réserve de division au<br />

fort de Souville.<br />

Suit la liste nominative <strong>des</strong> pertes, dont voici la synthèse.<br />

22 tués<br />

80 blessés<br />

11 disparus<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> vendredi 14 avril 1916<br />

En Argonne, nous faisons jouer quatre camouflets à la Fille-Morte, à la Haute-Chevauchée<br />

et à Vauquois ; nous occupons les lèvres de deux entonnoirs en avant de nos tranchées.<br />

A l’ouest de la Meuse après un bombardement de la cote 304, l’ennemi essaye de<br />

déboucher de ses tranchées ; il en est empêché par nos tirs de barrage.<br />

A l’est de la Meuse et en Woëvre, activité moyenne d’artillerie ; pas d’action d’infanterie.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Entonnoir<br />

Généralement employé pour désigne l’excavation, souvent importante, pro<strong>du</strong>ite par l’explosion d’une<br />

mine. Désigne aussi un trou d’obus particulièrement large. On parle de « lèvre » d’un entonnoir pour<br />

désigner le rebord qui fait saillie sur le terrain suite à la retombée de terre, généralement disputée<br />

avec l’ennemi aussitôt après l’explosion de la mine<br />

http://www.crid1418.org<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et <strong>des</strong> opérations » <strong>du</strong> samedi 15 avril 1916<br />

Un obus tombé sur le local où se trouvaient les officiers au fort de Souville blesse grièvement<br />

le capitaine BARBAUD, à 18h30 le bataillon LECOMTE (6° compagnie) participe que le 35°<br />

fait à notre droite, la 6° compagnie enlève un barrage ennemi et occupe une tranchée<br />

ennemie de 100 m de longueur faisant 30 prisonniers <strong>du</strong> 87° d’infanterie et prenant 2<br />

mitrailleuses.<br />

A 3H le 3° bataillon et le 1° C.M. (lieutenant PILHORBE) prennent en ligne.<br />

<strong>La</strong> 10° relève la 2° compagnie à l’Éperon-de-Vaux. <strong>La</strong> 9° avec les 1°, 2° et 4° compagnies<br />

dans le commandement <strong>du</strong> commandant RICHARD vont se placer en réserve <strong>du</strong> 36° RI vers<br />

la redoute à la droite de notre secteur vers Vaux. Il reste au P.C. <strong>du</strong> colonel les 11° et 12°<br />

compagnies. Dans la 1° bataillon <strong>du</strong> 120° placé sous les ordres <strong>du</strong> lieutenant-colonel <strong>du</strong> 36°<br />

remplace en 1° ligne un bataillon <strong>du</strong> 36° dans les tranchées que ce régiment vient de<br />

prendre à l’ennemi (2° et 4° compagnies en 1° ligne, 1° et 3° en soutien) la relève se fait<br />

dans de mauvaises conditions ; les tranchées alleman<strong>des</strong> conquises sont complètement<br />

bouleversées, elles n’ont pas été retournées par le 36° et ne sont reliées à aucune ligne par<br />

aucun boyau. <strong>Le</strong> 1° bataillon relève le 36° et qui ne passe à ce bataillon ni fusées signaux, ni<br />

grena<strong>des</strong>. <strong>La</strong> relève d’effectue très difficilement à 2h <strong>du</strong> matin.<br />

Suit la liste nominative <strong>des</strong> pertes, dont voici la synthèse.<br />

1 tué<br />

4 blessés<br />

Pas de disparus<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> samedi 15 avril 1916<br />

A l’ouest de la Meuse, l’ennemi bombarde sans discontinuer nos positions <strong>du</strong> Mort-Homme<br />

et de Cumières.<br />

A l’est de la Meuse et en Woëvre, activité moyenne d’artillerie ; aucune action d’infanterie n’a<br />

été déclenchée.<br />

Une de nos pièces à longue portée a tiré sur la gare de Novéant-sur-Moselle et sur le pont<br />

de Corny, au nord de Pont-à-Mousson. Un incendie s’est déclaré dans les bâtiments de la<br />

gare.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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« Journal <strong>des</strong> marches et <strong>des</strong> opérations » <strong>du</strong> dimanche 16 avril 1916<br />

A 9H45 une très forte contre-attaque ennemie à la grenade est déclenchée sur les tranchées<br />

occupées par le 1° bataillon. <strong>Le</strong> bataillon est impuissant à se maintenir devant les forces de<br />

l’ennemi ; certaines unités combattent vigoureusement à la baïonnette notamment la 4°<br />

compagnie. <strong>Le</strong>s compagnies <strong>du</strong> 120° utilisent le peu de grena<strong>des</strong> qu’elles possèdent pour se<br />

défendre, mais comme le barrage d’artillerie ne se déclenche pas et qu’elles sont d’enfilade<br />

par les mitrailleuses ennemies, elles se replient dans l’ancienne 1° ligne française qu’elles<br />

occupent solidement et que l’ennemi ne peut pénétrer.<br />

<strong>Le</strong>s pertes sont lour<strong>des</strong>, elles figurent dans le tableau ci-<strong>des</strong>sous.<br />

<strong>Le</strong> journal indique un total de<br />

36 tués<br />

48 blessés<br />

190 disparus<br />

Total général 274.<br />

Suit 4 pages qui constituent la liste nominative <strong>des</strong> 274 noms, dont voici la synthèse.<br />

36 tués<br />

49 blessés<br />

189 disparus<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Dont voici, un « petit » extrait.<br />

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<strong>Le</strong> fait qu’il soit « porté disparu », comme l’indique le « Journal <strong>des</strong> marches et <strong>des</strong><br />

opérations » <strong>du</strong> 120° RI à la date <strong>du</strong> 15 avril 1916, explique qu’il ait fallu 5 ans, 4 <strong>mois</strong> et 14<br />

jours pour que ce décès soit déclaré comme tel et inscrit dans les registres de l’état civil,<br />

après un jugement au tribunal de Péronne.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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N°104<br />

Transcription<br />

<strong>ARRACHART</strong><br />

Yves Henri Eugène<br />

Mort pour la France<br />

Extrait <strong>des</strong> minutes <strong>du</strong> greffe <strong>du</strong> tribunal civil de première instance de l'arrondissement<br />

de Péronne, département de la Somme.<br />

<strong>Le</strong> Tribunal civil de première instance de l'arrondissement de Péronne a ren<strong>du</strong> en<br />

audience publique sur les réquisitions <strong>du</strong> ministère public, le jugement dont la teneur<br />

suit.<br />

<strong>Le</strong> tribunal ouï en la chambre <strong>du</strong> conseil, Monsieur KERAMBRUN juge en son rapport,<br />

Monsieur le Procureur de la République en ses conclusions orales; après en avoir<br />

délibéré conformément à la loi, atten<strong>du</strong> qu'il résulte <strong>des</strong> documents communiqués que<br />

<strong>ARRACHART</strong> Yves Henri Eugène soldat <strong>du</strong> cent vingtième régiment<br />

d'infanterie, décédé le seize avril mil neuf cent seize au bois de la Caillette (Ver<strong>du</strong>n) *<br />

Par ces motifs sur les articles quatre vingt neuf et suivants <strong>du</strong> code civil et la loi <strong>du</strong> trois<br />

décembre mil neuf cent quinze statuant en premier ressort Dit que <strong>ARRACHART</strong><br />

Yves Henri Eugène soldat au cent vingtième régiment d'infanterie né à Miraumont<br />

(Somme) le premier mai mil huit cent quatre vingt six, fils de Jean Baptiste Etienne<br />

<strong>ARRACHART</strong>, et de DELAMBRE, Henriette Clémentine, domicilié à Albert (Somme)<br />

décédé le seize avril mil neuf cent seize au Bois de la Caillette (Ver<strong>du</strong>n).<br />

Dit que le présent jugement lui tiendra lieu d'acte de décès qu'à cet effet il sera transmit<br />

sur les registres <strong>des</strong> décès de l'année courante de la commune d'Albert (Somme) et que<br />

mention <strong>du</strong> jugement et de sa transcription sera faite à la mairie de la dite commune et<br />

au greffe de ce tribunal sur les registres de l'année mil neuf cent seize en marge de la<br />

place que le dit acte eut occupé s'il eut été inscrit à sa date.<br />

Dit que le présent acte sera inscrit et expédié sur papier libre agissant d'office ainsi que<br />

jugé et prononcé à l'audience publique <strong>du</strong> tribunal civil de Péronne tenue le vingt deux<br />

décembre mil neuf cent vingt et un, au Palais de justice de la dite ville par messieurs C.<br />

LAMY, Président, Chevalier de la Légion d'honneur; KERAMBRUN, juge; POULAIN,<br />

juge de paix de Péronne; appelé à compléter le tribunal en présence de Monsieur<br />

PASTEAU, Procureur de la République assisté de Me Jean LEGER, greffier; Signé: C.<br />

LAMY et Jean LEGER<br />

Ensuite trouvé cette mention: Enregistrement visé pour timbre et enregistré gratis folio<br />

trente six, numéro seize à Péronne a y, le vingt neuf décembre, mil neuf cent vingt et un,<br />

signé LEULLIER<br />

Pour extrait conforme le greffier <strong>du</strong> tribunal, le commis greffier; signé: DELAPLANCHE.<br />

Transcrit, le trente décembre, mil neuf cent vingt et un à quatorze heures, par nous,<br />

maire Abel PIPE, chevalier de la Légion d'honneur, maire d'Albert<br />

Signé: illisible<br />

Mention marginale<br />

* mort pour la France<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Réponse <strong>des</strong> AD de la Somme à la demande de copie, <strong>du</strong> 23 juin 2010, <strong>du</strong> jugement<br />

d’officialisation <strong>du</strong> décès.<br />

« <strong>Le</strong> miroir » <strong>du</strong> dimanche 16 avril 1916<br />

Bombardement violent sur la rive gauche de la Meuse, devant nos lignes de la cote 304.<br />

Sur la rive droite les allemands ont déclenché, en fin de journée, une petite attaque sur nos<br />

positions de Douaumont. Cette attaque a été complètement repoussée.<br />

<strong>La</strong> nuit a été calme sauf, un bombardement vers Haudremont.<br />

Duel d’artillerie en Woëvre (Moulainville).<br />

<strong>Le</strong>s combats sont toujours aussi intenses dans les jours qui suivent, puisque les pertes sont<br />

toujours aussi lour<strong>des</strong>, en voici le tableau jusqu’à la fin de ce journal.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Tués Blessés Disparus<br />

Pertes<br />

totales<br />

17 avril 1916 11 32 1 44<br />

18 avril 1916 1 20 0 21<br />

19 avril 1916 20 149 169 338<br />

20 avril 1916 16 32 5 53<br />

21 avril 1916 14 24 1 39<br />

22 avril 1916 3 7 1 11<br />

23 avril 1916 0 4 0 4<br />

24 avril 1916 14 34 0 48<br />

25 avril 1916 1 8 0 9<br />

26 avril 1916 4 9 1 14<br />

<strong>Le</strong> régiment est relevé le 27 avril 1916.<br />

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Augustin Fernand <strong>ARRACHART</strong> dit Auguste<br />

° le samedi 03 juin 1893, à Albert, témoins :<br />

+ Mort Pour la France, le samedi 22 août 1914, Tué à l’ennemi à Houdrigny en<br />

Belgique (cf. Mémoire <strong>des</strong> Hommes)<br />

X le lundi 20 octobre 1913, à Arras (62000), avec<br />

Raymonde Madeleine BACHELET<br />

° le mercredi 12 septembre 1894, à Villotran (60390)<br />

Fille de :<br />

Édouard BACHELET, Horloger<br />

et de<br />

Augustine Désirée THEVENOT, couturière<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Ils avaient 10 <strong>mois</strong> et 2 jours de mariage !!!<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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FIN DE GUERRE D’AUGUSTIN FERNAND <strong>ARRACHART</strong>, DANS CE REGIMENT DE<br />

3.326 HOMMES ET 180 CHEVAUX AU 05 AOUT 1914.<br />

QU’EN RESTE T-IL LE 11 NOVEMBRE 1918 ?<br />

<strong>Le</strong>s journées précédentes sont occupées à <strong>des</strong> déplacements <strong>du</strong> régiment pour<br />

arriver en Belgique.<br />

Du vendredi 21 août 1914<br />

A 0h25 un capitaine de l’EM de la 3° division apporte l’ordre de partir par alerte. <strong>Le</strong> régiment<br />

doit être ren<strong>du</strong> avant le jour au N de Montmédy savoir : le 2° bataillon à la Ferme de Vaux ;<br />

le 3° à <strong>La</strong> Folie. L’ordre <strong>du</strong> mouvement de la 6° brigade (pièce N°6) confirme cet ordre. <strong>Le</strong> 2°<br />

bataillon quitte le cantonnement de Han-lès-Jusigny à 1h45 et encadre le groupe d’artillerie<br />

<strong>du</strong> 17° qui cantonnait à Han-lès-Jusigny. <strong>Le</strong> 3° bataillon entre dans la colonne à la croisée <strong>du</strong><br />

chemin Han-lès-Jusigny – Vigneul-lès-Montmédy (NDLR : Vigneul-sous-Montmédy) et <strong>du</strong><br />

chemin de <strong>La</strong>ndzécourt (NDRL : Quincy-<strong>La</strong>ndzécourt) ; le 3° bataillon marche derrière le 2°.<br />

<strong>Le</strong> 2° bataillon occupe ses emplacements aux environs de la ferme de Vaux à 4h. <strong>Le</strong> 3°<br />

bataillon est établi à <strong>La</strong> Folie à 4h30. <strong>Le</strong>s 2 bataillons sont couverts par <strong>des</strong> escoua<strong>des</strong> qu’ils<br />

détachent, la liaison entre les 2 bataillons est assurée par le 3° bataillon sur le chemin à un<br />

trait allant de <strong>La</strong> Folie à la Ferme de Vaux.<br />

Cantonnement à Montmédy pour l’état major <strong>du</strong> régiment et les 2° et 3° bataillons<br />

<strong>Le</strong> régiment garde les issues S. et S.E. de Montmédy. <strong>La</strong> 6° brigade est cantonnée<br />

entièrement à Montmédy (ordre général N°7 pour la journée <strong>du</strong> 21 août, pièce N°7)<br />

Aucun renseignement ne parvient <strong>du</strong> 1° bataillon détaché à la 9° division de cavalerie. A<br />

18h30 le bataillon CHARDOILLET part cantonner à Grand-Verneuil (NDLR : Verneuil-<br />

Grand).<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Du vendredi 21 août 1914<br />

En Belgique, l’armée belge est entrée presque entière dans le camp retranché d’Anvers. <strong>La</strong><br />

cavalerie allemande a traversée Bruxelles, puis a continué sa route, la ville étant frappée<br />

d’une contribution de 200 millions de francs.<br />

<strong>Le</strong>s allemands se sont massés devant Namur et leur artillerie lourde a commencé à envoyer<br />

<strong>des</strong> boulets sur place. Ils poursuivent leur marche vers l’ouest c’est-à-dire vers la frontière<br />

française, par les deux rives de la Meuse.<br />

«journal <strong>des</strong> marches et <strong>des</strong> opérations » <strong>du</strong> samedi 22 aout 1914<br />

<strong>Le</strong> régiment, Bataillon IMARD, Bataillon CHARDOILLET, marchent dans la colonne dans les<br />

conditions fixées par l’ordre préparatoire pour la journée <strong>du</strong> 22 août.<br />

Parti de Grand Verneuil (Verneuil-Grand 55600) à 2h45 le 3° bataillon marche en tête de la<br />

division suivie <strong>du</strong> bataillon IMARD et atteint Villiers la Loue (Région wallone de Luxembourg<br />

en Belgique) à 8h40. A 8h45 le bataillon CHARDOILLET détache une section (lieutenant<br />

PARVISSIEN 11° Compagnie) au K ( ?) <strong>du</strong> village pour servir de soutien à l’artillerie. A ce<br />

moment la 9° compagnie est aux prises avec l’ennemi à Houdrigny (Région wallone de<br />

Luxembourg en Belgique) et sur les pentes de l’est. À 9h05 la colonne reçoit l’ordre <strong>du</strong><br />

général commandant de la brigade de porter en repli <strong>du</strong> 91° un bataillon sur la croupe au<br />

S.E. de Villers la Loue un bataillon sur la croupe au N.E. <strong>Le</strong> bataillon IMARD est désigné<br />

pour la première mission, le bataillon CHARDOILLET (3°) pour la 2° mission. Ce dernier<br />

bataillon laisse 2 compagnies 9° et 11° à la disposition <strong>du</strong> colonel au village de Villers la<br />

Loue. À 10h30 le général de brigade donne l’ordre de la part <strong>du</strong> général de division présent<br />

sur le terrain de faire appuyer offensivement le mouvement en avant <strong>du</strong> 91° par le bataillon<br />

IMARD par la droite en se tenant en liaison d’une part avec le 117° (4° compagnie) par le<br />

bataillon CHARDOILLET par la gauche. Ces deux bataillons se portent en avant et abordent<br />

la crête <strong>du</strong> plateau au S.E. et au N.E. d’Houdrigny ; ils tombent sous un feu violent<br />

d’infanterie et se maintiennent sur place en se retranchant. A partir de 14heures les unités<br />

<strong>du</strong> 91° <strong>du</strong> 51° et <strong>du</strong> 117° viennent se fondre dans les deux bataillons. À 15h30 le<br />

commandant IMARD (2° bataillon) fait connaitre que 8°, 5°, 7° compagnies sont engagées<br />

sur la crête face à Robelmont (Région wallone de Luxembourg en Belgique). <strong>La</strong> 6° est un<br />

peu en arrière la 2° section de mitrailleuse (lieutenant de COUESBOUE ; <strong>du</strong> BOUAYS de<br />

COUESBOUE) a vue une ligne de tirailleurs à la lisière S <strong>du</strong> bois au N de Robelmont et n’a pu<br />

découvrir exactement la position d’une compagnie de mitrailleuses qu’elle suppose se<br />

trouver à l’O de Robelmont. Vers 19h à la tombée de la nuit les divers groupements qui<br />

couronnaient le plateau au sud de la côte 295 (S. de Robelmont) se trouvait soumit à <strong>des</strong><br />

feux entrecroisés <strong>des</strong> plus violents paraissant provenir <strong>des</strong> troupes amies, le commandant<br />

IMARD rallia autour de lui les fractions qui se trouvaient dans son voisinage et les ramena à<br />

la faveur de la nuit à Villers la Loue qu’il reçut l’ordre de dépasser pour se reconstituer à la<br />

lisière ouest. Vers la même heure le bataillon CHARDOILLET mêlé également à <strong>des</strong><br />

éléments appartenant à divers corps, se trouve au contact presqu’immédiatement de<br />

l’ennemi, exécute une attaque à la baïonnette qui fut menée jusque sur les premières<br />

tranchées qui paraissaient constituer une avant ligne, à ce moment les diverses unités<br />

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ébranlées par une vive fusillade paraissaient venir de l’arrière et de la droite commencent à<br />

se dégager puis à se mettre en désordre. <strong>Le</strong> commandant CHARDOILLET secondé par<br />

quelques officiers et sous officiers <strong>du</strong> régiment parvint à rallier les divers groupes épars et à<br />

regagner la position d’où il venait de donner l’assaut. <strong>Le</strong> groupement ainsi reformé se<br />

maintient sur sa position jusqu’à 24 heures, heure à laquelle il reçut l’ordre <strong>du</strong> général de<br />

brigade de se replier sur Villers la Loue, le colonel se tient avec le général de brigade à la<br />

lisière est de Villers la Loue qui est tenue par un peloton de la 17° compagnie et une section<br />

de la 9°. <strong>Le</strong> 23 avril à 2 heures le colonel reçoit ordre de poster les bataillons IMARD et<br />

CHARDOILLET dans la direction de Sommethomme à l’ouest <strong>du</strong> bois 290 pour les<br />

reconstituer à la pointe <strong>du</strong> jour.<br />

Pertes<br />

Officiers : tués = capitaine LECLERC<br />

lieutenant VERVAEDE<br />

Blessés capitaine BREMARD<br />

lieutenant VERDAVAINE<br />

sous-lieutenant DASVIGUES, CLERC<br />

capitaine PERRON ; lieutenant O’KELLY ; sous-lieutenant DUFLOT<br />

sous-lieutenant de PREVAL ; capitaine MARCHAL ; lieutenant<br />

VIOLAND<br />

Troupe = 26 tués ; 349 blessés ; 170 disparus<br />

Là, les noms ne méritent pas d’être inscrits !!!!<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> samedi 22 août 1914<br />

Tout l’intérêt se porte sur la Belgique.<br />

Ici les anglais ont pris contact à Waterloo avec les allemands. Nos forces se sont heurtées<br />

aux forces ennemies en avant de Charleroi, entre cette ville et Namur, c’est-à-dire sur un<br />

champ de bataille classique et a été souvent favorable à nos armées.<br />

<strong>Le</strong>s troupes alleman<strong>des</strong> cantonnées à Bruxelles ont quitté précipitamment cette capitale<br />

pour <strong>des</strong>cendre vers Namur par Nivelles.<br />

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22<br />

Transcription<br />

<strong>ARRACHART</strong><br />

Augustin Fernand<br />

Mort pour la France<br />

République Française<br />

Au nom <strong>du</strong> peuple français et Messieurs les président et juges composants le tribunal<br />

civil de Péronne. <strong>Le</strong> Procureur de la République près le tribunal civil de Péronne a<br />

l'honneur d'exposer que de l'enquête et <strong>des</strong> recherches auxquelles il a été procédé par<br />

les soins <strong>du</strong> Ministère de la guerre, résultant une présomption grave <strong>du</strong> décès de<br />

<strong>ARRACHART</strong> Augustin Fernand soldat au quatre-vingt-septième régiment<br />

d'infanterie, né à Albert, le trois juin mil huit cent quatre-vingt-treize, que cette enquête et<br />

ces recherches établissent que le décès de ce militaire a eu lieu le vingt deux août mil<br />

neuf cent quatorze à Houdigny (Belgique) par suite de blessures reçues sur le champ de<br />

bataille. Qu'aux termes de la loi <strong>du</strong> trois décembre mil neuf cent quinze et <strong>des</strong> articles<br />

quatre-vingt-neuf et suivants <strong>du</strong> code civil, la présomption <strong>du</strong> décès peut être déclarée<br />

après une enquête administrative et sans formes spéciales; Par ces motifs, Il conclut<br />

qu'il vous plaise:<br />

Déclarer constant le décès <strong>du</strong>dit <strong>ARRACHART</strong> Augustin Fernand, soldat au<br />

quatre vingt septième régiment d'infanterie, Mort pour la France, le vingt deux août mil<br />

neuf cent quatorze à Houdigny (Belgique),<br />

Dire que votre jugement sera transcrit à sa date sur les registres de l'état civil d'Albert<br />

(Somme) dernier domicile <strong>du</strong> décédé et que mention <strong>du</strong>dit jugement et de sa<br />

transcription sera faite en marge <strong>des</strong> registres à la date <strong>du</strong> décès. Parquet de Péronne à<br />

Amiens, le vingt juillet mil neuf cent dix-sept, signé: DERNANDOLS.<br />

Nous Président <strong>du</strong> tribunal civil de première instance de Péronne, chevalier de la Légion<br />

d'honneur, vu la requête qui précède et les pièces à l'appui, vu la loi <strong>du</strong> trois décembre<br />

mil neuf cent quinze, commettons Messieurs MALICET, juge suppléant au siège, pour<br />

faire le rapport de la dite requête à l'audience de ce jour, et être ensuite statué par le<br />

tribunal ce que de droit.<br />

Amiens le trente-un juillet mil neuf cent dix-sept, signé: C. LAMY<br />

Jugement: <strong>Le</strong> tribunal, ouï le rapport fait à l'audience par Monsieur MALICET, juge<br />

suppléant, commis à cet effet de la requête qui précède, ouï Monsieur de Procureur de<br />

la République en ses réquisitions orales, après en avoir délibéré, conformément à la loi;<br />

Atten<strong>du</strong> que l'enquête et les recherches auxquelles il a été procédé par les soins de<br />

Monsieur le Ministre de la guerre résulte une présomption grave <strong>du</strong> décès de<br />

<strong>ARRACHART</strong> Augustin Fernand, soldat au quatre-vingt-septième régiment<br />

d'infanterie, né à Albert le trois juin mil huit cent quatre-vingt-treize, fils de Jean Baptiste<br />

et de Henriette DELAMBRE, que ces enquête et recherches établissent que le décès de<br />

ce militaire a eu lieu le vingt-deux août mil neuf cent quatorze, Houdigny (Belgique) par<br />

suites de blessures reçues sur le champ de bataille; Atten<strong>du</strong> qu'aux termes de la loi <strong>du</strong><br />

trois décembre mil neuf cent quinze et <strong>des</strong> articles quatre-vingt-neuf, quatre-vingt-dix,<br />

quatre-vingt-onze et quatre-vingt-douze <strong>du</strong> code civil, la présomption <strong>du</strong> décès peut être<br />

déclarée, après une enquête administrative et sans formes spéciales, par le tribunal civil<br />

<strong>du</strong> lieu <strong>du</strong> décès, seul compétent. Par ces motifs, déclaré constant le décès de<br />

<strong>ARRACHART</strong> Augustin Fernand, soldat au quatre-vingt-septième régiment<br />

d'infanterie, né à Albert, Mort pour la France, le vingt deux août mil neuf cent quatorze.<br />

Ordonne que le présent jugement sera transcrit à sa date, pour tenir lieu d'acte de décès<br />

régulier, sur les registres aux actes de décès de la commune d'Albert, dernier domicile<br />

légal <strong>du</strong> décédé, et que mention <strong>du</strong>dit jugement et de sa transcription sera faite en<br />

marge <strong>des</strong> registres à la date <strong>du</strong>dit décès.<br />

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Fait et jugé en la Chambre <strong>du</strong> Conseil <strong>du</strong> Tribunal civil de première instance de<br />

l'arrondissement de Péronne, département de la Somme séant provisoirement au Palis<br />

de Justice d'Amiens, le mardi trente et un juillet mil neuf cent dix-sept où étaient<br />

Messieurs LAMY président, Chevalier de la Légion d'honneur, MALICET, premier juge<br />

suppléant, BOQUILLON, juge de paix <strong>du</strong> canton de Bray-sur-Somme, délégué pour<br />

compléter le tribunal, en présence de Monsieur DERNANDOLS Procureur de la<br />

République assisté de Gustave RAMON, commis greffier,<br />

Signé: LAMY & G. RAMON<br />

En marge se trouve la mention suivante:<br />

Visé pour timbre et enregistré à Amiens (A.J) le dix août mil neuf cent dix-sept, folio<br />

cinquante-sept, case seize, gratis ( Loi <strong>du</strong> trois.....<br />

Note <strong>du</strong> rédacteur<br />

Ce document se termine sur ces mots<br />

Réponse <strong>des</strong> AD de la Somme à la demande de copie, <strong>du</strong> 23 juin 2010, <strong>du</strong> jugement<br />

d’officialisation <strong>du</strong> décès.<br />

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Génération 3<br />

Roger <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1900<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

x INCONNUE<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Léone <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1900<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Pierre <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée 1900<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Olga X<br />

Ils ont un fils dont je ne connais pas le prénom<br />

Georgette <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1900<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Paulette <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1900<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

André <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1900<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Paul Émile Marcel <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mardi 03 novembre 1903, à Albert<br />

+ le mercredi 13 mars 1968, à Albert<br />

X le samedi 04 septembre 1926, à Méricourt-l’Abbé (80113), avec<br />

Paule Marie Hélène FRERE<br />

° le dimanche 28 mai 1905, à Méricourt-l’Abbé<br />

Fille de :<br />

Auguste Ernest FRERE, mécanicien<br />

et de<br />

Marie Angèle Gabrielle ROGER, servante<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Ils ont 16 (oui seize) enfants :<br />

Louis <strong>ARRACHART</strong><br />

Geneviève <strong>ARRACHART</strong><br />

Paulette <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie <strong>ARRACHART</strong><br />

Roger <strong>ARRACHART</strong><br />

Gérard <strong>ARRACHART</strong><br />

Yvette <strong>ARRACHART</strong><br />

Serge <strong>ARRACHART</strong><br />

Berthe Madeleine Georgette <strong>ARRACHART</strong> X Lucien Désiré PAYEN<br />

Monique <strong>ARRACHART</strong><br />

Jean Claude <strong>ARRACHART</strong><br />

Alain <strong>ARRACHART</strong><br />

Jacqueline <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie Thérèse <strong>ARRACHART</strong><br />

Jean Paul <strong>ARRACHART</strong><br />

Chantal <strong>ARRACHART</strong><br />

Louise Madeleine <strong>ARRACHART</strong>, domestique<br />

° le lundi 03 juillet 1905, à Albert<br />

+ le mardi 22 octobre 1996, au Centre Hospitalier, 55 rue de la République à<br />

Bapaume (62450)<br />

X le samedi 14 mai 1927, à Albert, avec<br />

Léger Amédée PROYARD, menuisier<br />

° le dimanche 22 avril 1906, à Grandcourt (80300)<br />

+ avant le 22 octobre 1996<br />

Au jour de son mariage il était soldat au 38° régiment d’aviation de Basse-Yutz (57110) et était<br />

domicilié à Miraumont<br />

Fils de :<br />

Oscar Nicolas PROYARD<br />

et de<br />

Gabrielle GAUDEFROY<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Jean <strong>ARRACHART</strong>, il fut prisonnier pendant la seconde guerre mondiale<br />

° calculée en 1912<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Paulette RAUPIQUET<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

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UNE AUTRE BRANCHE QUI PART AUSSI DE MIRAUMONT POUR SE<br />

DEPLACER DANS LA SOMME, IRLES, ALBERT…<br />

Génération 1<br />

Élisée Alexandre <strong>ARRACHART</strong>, veilleur de nuit<br />

° samedi 1° août 1857, à Miraumont<br />

+ après le 09 février 1927<br />

X à une date que je situe vers 1882, et en un lieu non connu, avec<br />

Cécile Angèle Aline DELATTRE<br />

+ estimé entre le 9 février 1898 et le 7 septembre 1922<br />

Ils ont 9 enfants :<br />

Élisa Marie Aurélie <strong>ARRACHART</strong><br />

François Joseph Alexandre <strong>ARRACHART</strong><br />

Louis Élisée Henri <strong>ARRACHART</strong><br />

Isaïe Fulgence Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong><br />

Aline Élisa Aurélie <strong>ARRACHART</strong><br />

Angèle Céline Élisa <strong>ARRACHART</strong><br />

Isabelle Angèle Aline <strong>ARRACHART</strong><br />

Aimée Marguerite Isabelle <strong>ARRACHART</strong><br />

Marguerite Madeleine Aimée <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 2<br />

Élisa Marie Aurélie <strong>ARRACHART</strong>, couturière<br />

° le mercredi 04 juillet 1883, à Irles<br />

+ le mercredi 02 février 1955, à Albert (80300)<br />

X le mardi 08 mars 1909, à Irles, avec<br />

Henri Joseph Didier ROUSSEL, ménager<br />

° le samedi 11 mai 1878, à Pys (80300)<br />

+ avant le 02 février 1955<br />

Ils ont 2 filles :<br />

Marguerite Aline Alexandrine ROUSSEL ° le dimanche 15 août 1909, à Irles<br />

Louise ROUSSEL , employée de bureau ° en 1916<br />

François Joseph Alexandre <strong>ARRACHART</strong>, cultivateur, marchand de bestiaux<br />

° le vendredi 12 décembre 1884, à Irles<br />

+ le mercredi 08 février 1956, à Achiet-le-grand (62121)<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Hortense Françoise Julie MANGNIERS<br />

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Ils ont 5 enfants:<br />

Lia Victoria Élisa <strong>ARRACHART</strong>, ° le lundi 28 juillet 1913, Achiet-le-Grand (62121) ;<br />

+ le mercredi 14 mars 1917, à Achiet-le-Grand<br />

Auguste <strong>ARRACHART</strong>, ° le dimanche 21 mars 1915, à Achiet-le-Grand ; + le<br />

dimanche 1° avril 1990, à Achiet-le-Grand ; X Denise SAVARY<br />

Lia Aline Victorine <strong>ARRACHART</strong>, ° le mardi 11 mai 1920, à Achiet-le-Grand ; + le<br />

dimanche 03 décembre 2000, à Achiet-le-Grand ; X Octave VERDEZ<br />

Pierre Élisée François <strong>ARRACHART</strong>, ° le mercredi 3 août 1922, à Achiet-le-<br />

Grand ; + le lundi 1° janvier 1923, à Achiet le Grand<br />

Yvonne Marie Hortense <strong>ARRACHART</strong>, ° le samedi 31 mars 1928, à Achiet-le-<br />

Grand ; + le lundi 09 avril 1928, à Achiet-le-Grand<br />

Louis Élisée Henri <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 19 mai 1886, à Irles<br />

+ le mardi 22 mai 1945, à Arras (62000)<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Isaïe Fulgence Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mardi 20 septembre 1887, à Irles<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Aline Élisa Aurélie <strong>ARRACHART</strong><br />

° le samedi 14 décembre 1889, à Irles<br />

+ avant le 22 août 1952<br />

X le samedi 1° juillet 1911, à Irles, avec<br />

Jules MILLET<br />

° le mercredi 29 septembre 1886, à Paris III°<br />

+ le vendredi 22 août 1952, rue Seigneur, à l’hospice de Saumur (49400)<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Angèle Céline Élisa <strong>ARRACHART</strong>, couturière<br />

° le vendredi 08 avril 1892, à Irles<br />

+ le jeudi 13 janvier 1972, à Achicourt (62217)<br />

X le samedi 29 juin 1912, à Irles, avec<br />

Gustave Nicolas THERY, agent de police<br />

° le mardi 09 août 1881, à Bucquoy (62181), acte n° 9246<br />

+ le dimanche 30 novembre 1975, à Achicourt<br />

Fils de François Augustin THERY<br />

et de<br />

Léontine DEMAZURE<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Isabelle Angèle Aline <strong>ARRACHART</strong>, couturière<br />

° le dimanche 21 juin 1894, à Irles<br />

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+ le mercredi 23 septembre 1970, à Créteil (94000)<br />

X le mercredi 09 février 1927, à Paris XVIII°, avec<br />

Godefroy Auguste Louis VELU<br />

° le mardi 30 mars 1886, à Achiet-le-Grand<br />

+ après le 23 septembre 1970<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Aimée Marguerite Isabelle <strong>ARRACHART</strong>, employée de bureau, veilleuse de nuit<br />

° le mercredi 24 juin 1896,à Irles<br />

+ le jeudi 15 décembre 1960, à Albert<br />

X le jeudi 07 septembre 1922, à Albert, avec<br />

Louis Charles BOMBLED, agent d’assurances<br />

° le jeudi 29 juillet 1897, à Albert<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Marguerite Madeleine Aimée <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 09 février 1898, aux Lilas<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

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UNE AUTRE BRANCHE QUI PARTIE D’ALBERT DANS LA SOMME, VA<br />

EMIGRER VERS L’OUEST, DANS L’EURE, PUIS DEUX COUSINS DANS<br />

LE VAL D’OISE<br />

Génération 1<br />

Louis Marc <strong>ARRACHART</strong><br />

° Estimée en 1730<br />

+ le décadi (cuve) 10 vendémiaire an VI, soit le dimanche 1° octobre 1797, à Vesly<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Marguerite POTEL, ou POTELLE<br />

° estimée vers 1730<br />

Génération 2<br />

Louis Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong><br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

signature sur l’acte de décès de son fils Louis Joseph<br />

signature sur l’acte de décès d’un de ces petits enfants<br />

° le dimanche 29 janvier 1759, à Albert<br />

+ le jeudi 20 février 1823, à Vesly<br />

XR le samedi 10 mars 1792, à Vesly<br />

Marie Thérèse Julie AUBE<br />

° le vendredi 04 juillet 1766, à Vesly<br />

Fille de Gabriel AUBE<br />

Et de Marie Anne LA VALLEE<br />

L’acte de décès de Gabriel AUBE, en l’an X de la République française, nous permet une<br />

petite étude rapide sur le calendrier républicain, et son implantation dans la vie publique et<br />

surement aussi dans la vie privée <strong>des</strong> gens.<br />

Sur deux pages de registres, il y a :<br />

3 erreurs successives de jours dans la date<br />

1 erreur de <strong>mois</strong><br />

L’on peut se demander si dans la vie courante, les gens n’utilisaient pas toujours l’ancien<br />

calendrier, comme aujourd’hui les Francs, mais aussi les anciens Francs.<br />

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VOICI COMMENT S’EST PASSE SA MISE EN PLACE DANS LES LIVRES DE CETTE<br />

COMMUNE<br />

« Naissance aujourdhuy mardi huit octobre mil sept cens quatre-vingt-treize lan deux de la<br />

République française vers les huit heures <strong>du</strong> soir….. »<br />

Et juste derrière, le calendrier est très compliqué, car je ne vois pas à quelle date<br />

cela correspond :<br />

« aujourdhuy mardy quatorzième jour de la troisième décade <strong>du</strong> premier <strong>mois</strong> de la<br />

deuxième de la République française indivisible septeur dapres midy…. »<br />

Ensuite cela s’harmonise, mais la devise de la république n’est pas bien connue :<br />

« aujourdhuy vingt deux <strong>du</strong> <strong>mois</strong> brumaire de la deuxième année de la république une<br />

indivisible apres midy…. » soit le mardi 12 novembre 1793<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Selon de texte ci-<strong>des</strong>sous, l’on constate que les compétences orthographiques, de<br />

certains « Officiers publics » laissent à désirer :<br />

« au jourdhuy douze messidor dissehuit tiemme la deuxième de la republique frabire et une<br />

indivisible a quatre hur <strong>du</strong> matin devant moy Gille NOBLET oficier publique elu le sept de<br />

novenbre mil sept cent quatre vingt douze eveur titte allefel de redigé les acte de nesance<br />

marage et deces <strong>des</strong> citoiens… »<br />

Peut-être qu’une bonne connaissance <strong>du</strong> patois de l’époque permettrais de mieux<br />

comprendre, c’est manifestement très phonétique.<br />

Ils ont 9 enfants<br />

Louis Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong><br />

Pierre Désiré <strong>ARRACHART</strong><br />

Marc Honoré <strong>ARRACHART</strong><br />

Joséphine <strong>ARRACHART</strong><br />

Louis Hercule <strong>ARRACHART</strong><br />

Félicité Virginie <strong>ARRACHART</strong><br />

Alexandre Auguste <strong>ARRACHART</strong><br />

François <strong>ARRACHART</strong><br />

Six sur les neuf mourront en bas âge….<br />

Génération 3<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Louis Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

° mercredi 1° août 1792, à Vesly<br />

+ le jeudi 25 avril 1793, à Vesly<br />

à 8 <strong>mois</strong> et 24 jours<br />

Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong><br />

° le nonidi (genièvre) 9 frimaire an II, soit le vendredi 29 novembre 1793, à Vesly<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Pierre Désiré <strong>ARRACHART</strong><br />

° le decadi (faucille) 10 messidor an III, soit le dimanche 28 juin 1795, à Vesly<br />

+ le quitidi (oie) 5 brumaire an V, soit le mercredi 26 octobre 1796, à Vesly<br />

à 1 an, 3 <strong>mois</strong> et 27 jours<br />

Marc Honoré <strong>ARRACHART</strong><br />

° le nonidi (gentiane) 19 thermidor an IV, soit le samedi 06 août 1796<br />

signature sur l’acte de décès de Justine Adélaïde<br />

X1 à une date non connue, en un lieu non connu avec<br />

Marie Marguerite Éléonore LE FRANCOIS<br />

° estimée vers 1800<br />

Ils ont 2 filles<br />

Marie Céline <strong>ARRACHART</strong><br />

Justine Adélaïde <strong>ARRACHART</strong><br />

X2 à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Sophie Agathe BOUCHER<br />

° estimée vers 1800<br />

Ils ont 2 enfants<br />

Octavie Alexandrine Élise Euphrosine <strong>ARRACHART</strong><br />

Auguste Honoré <strong>ARRACHART</strong><br />

Joséphine <strong>ARRACHART</strong><br />

° le primidi (granit 11 nivôse an VI, soit le dimanche 31 décembre 1797, à Vesly<br />

+ le septidi (mélèze) 17 germinal an VI, soit le vendredi 06 avril 1798, à Vesly<br />

à 3 <strong>mois</strong> et 6 jours<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Louis Hercule <strong>ARRACHART</strong><br />

° le nonidi (Hyacinthe) 09 floréal an VIII, soit le mardi 29 avril 1800, à Vesly<br />

+ le <strong>du</strong>odi (camomille) 22 prairial an VIII, soit le mercredi 1 juin 1800, à Vesly<br />

à 1 <strong>mois</strong> et 12 jours<br />

Félicité Virginie <strong>ARRACHART</strong><br />

° le sextidi (romarin) 6 messidor an IX, soit le jeudi 25 juin 1801, à Vesly<br />

+ le octidi (corbeille-d’or) 18 floréal an X, soit le samedi 08 mai 1802, à Vesly<br />

à 10 <strong>mois</strong> et 5 jours<br />

Alexandre Auguste <strong>ARRACHART</strong><br />

° le quintidi (âne) 15 vendémiaire an XII, soit le samedi 08 octobre 1803, à Vesly<br />

+ le <strong>du</strong>odi (céleri) 2 brumaire an XII, soit le mardi 25 octobre 1803, à Vesly<br />

à 28 jours<br />

François <strong>ARRACHART</strong><br />

° le nonidi (serpolet) 09 prairial an XIII, soit le mercredi 29 mai 1805, à Vesly<br />

signature sur l’acte de naissance de Hypolite Alfrede<br />

X le dimanche 18 septembre 1823, à Vesly, avec<br />

Eliacinthe Françoise DORE<br />

° estimée vers 1805<br />

Ils ont 4 enfants<br />

François Constant <strong>ARRACHART</strong><br />

Hypolite Alfrede <strong>ARRACHART</strong><br />

Louis Firmin <strong>ARRACHART</strong><br />

Théophile Athanase <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 4<br />

Marie Céline <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 25 mars 1821, à Vesly<br />

Je ne lui connais pas <strong>des</strong>cendance<br />

Justine Adélaïde <strong>ARRACHART</strong><br />

° le lundi 27 mars 1822, à Vesly<br />

+ le jeudi 18 septembre 1823, à Vesly<br />

à 1 an, 5 <strong>mois</strong> et 22 jours<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Octavie Alexandrine Élise Euphrosine <strong>ARRACHART</strong><br />

° le samedi 12 février 1825, à Vesly<br />

+ le jeudi 12 mai 1825, à Vesly<br />

à 3 <strong>mois</strong><br />

Auguste Honoré <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 6 mai 1827, à Vesly<br />

X le mercredi 31 mai 1848, à Bray-et-Lü (95710), avec<br />

Anastasie Onésime Elesine FLEURIER<br />

° estimée vers 1820<br />

Ils ont 2 enfants<br />

Orélie Frédérica <strong>ARRACHART</strong><br />

François Félix Constant <strong>ARRACHART</strong><br />

François Constant <strong>ARRACHART</strong><br />

° le samedi 10 septembre 1826, à Vesly<br />

X le samedi 02 juillet 1859, à Bray-et-Lü, avec<br />

Francine RICHARD<br />

° estimée vers 1830<br />

Ils ont 2 fils<br />

Athanase Louis <strong>ARRACHART</strong><br />

Walter <strong>ARRACHART</strong><br />

Hypolite Alfrede <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 16 avril 1828, à Vesly<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Louis Firmin <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 15 novembre 1829, à Vesly<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Théophile Athanase <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 1° juin 1831, à Vesly<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Génération 5<br />

Orélie Frédérica <strong>ARRACHART</strong><br />

° le samedi 18 novembre 1848, à Bray-et-Lü<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

François Félix Constant <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mardi 03 juillet 1849, à Bray-et-Lü<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Athanase Louis <strong>ARRACHART</strong><br />

° le samedi 21 juillet 1860, à Bray-et-Lü<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Walter <strong>ARRACHART</strong><br />

° le samedi 20 septembre 1862, à Bray-et-Lü<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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UNE BRANCHE DE MILITAIRES : ARTILLEURS ET AVIATEURS, QUI<br />

PART TOUJOURS DE MIRAUMONT<br />

J’ai été aidé par Jean Louis <strong>ARRACHART</strong>, fils de Paul l’un <strong>des</strong> deux frères aviateurs, que j’ai connu à<br />

Niamey au Niger…et par Jean DELOR neveu de Ludovic.<br />

Cette branche commence par deux générations inconnues, car sur le contrat de mariage de Guislain<br />

<strong>ARRACHART</strong> en date <strong>du</strong> 27 mars 1779, il est fait état de la présence de Louis Nicolas <strong>ARRACHART</strong><br />

cousin issu de germains; ils ont donc le même arrière grand-père, et deux grands-pères qui étaient<br />

frères, et leurs pères cousins germains.<br />

Génération 1<br />

X <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1690<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec une personne non connue<br />

Ils ont 2 fils<br />

Génération 2<br />

X <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1720<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec une personne non connue<br />

Ils ont 2 fils :<br />

Louis Nicolas <strong>ARRACHART</strong><br />

Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong> (Dans l’acte de mariage de Louis Nicolas Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong>,<br />

fils de Louis Nicolas <strong>ARRACHART</strong>, ci-<strong>des</strong>sus, et en date <strong>du</strong> 21 juin 1791, il est fait mention de la présence d’un<br />

oncle : Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong>. L’hypothèse qu’il soit le frère de son père semble la plus probable)<br />

X <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1720<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec une personne non connue<br />

Ils ont 1 fils :<br />

Philippe <strong>ARRACHART</strong><br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Génération 3<br />

Louis Nicolas <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1745<br />

+ après le 21 juin 1791<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Marie Joseph BEAUVAIS<br />

° estimée vers 1745<br />

+ après le 21 juin 1791<br />

Ils ont 1 fils<br />

Louis Nicolas Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong><br />

Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1745<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Philippe <strong>ARRACHART</strong>, blatier (marchand de blé)<br />

° estimée vers 1720, à Miraumont<br />

X estimé vers 1740, en un lieu non connu, avec<br />

Catherine CARTON<br />

Ils ont 3 enfants :<br />

Guislain <strong>ARRACHART</strong><br />

Pauline <strong>ARRACHART</strong><br />

Pierre Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 4<br />

Louis Nicolas Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong>, Meunier<br />

° calculée en 1763, à Salouel (80480)<br />

X le mardi 21 juin 1791, à Dreuil-lès-Amiens (80730), avec<br />

Marie Marguerite Angélique CARON<br />

° calculée en 1772<br />

Fille de<br />

Louis Norbert CARON<br />

et de<br />

Marie Louise DENAMPS<br />

Ils ont 4 enfants<br />

Louise Bénédicte Angélique <strong>ARRACHART</strong><br />

Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong><br />

Jean Baptiste Aimable <strong>ARRACHART</strong><br />

Alexandre Casimir <strong>ARRACHART</strong><br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Guislain <strong>ARRACHART</strong>, grainetier<br />

° le vendredi 12 juin 1750, à Miraumont (80300)<br />

+ le Décadi (Sarcloir) 20 floréal an XI (mardi 10 mai 1803), rue <strong>des</strong> Jacobins à<br />

Amiens (80000)<br />

« Sur son acte de décès son beau-frère Nicolas MARTIN, est dit habiter : rue <strong>des</strong>-corps-nus-sanstêtes<br />

!!!<br />

Première hypothèse : ce nom vient de la maison <strong>des</strong> CORNUS datant <strong>des</strong> années 1400.<br />

<strong>La</strong> seconde hypothèse : un homme a pu être assassiné, dont le corps nu sans tête aurait été retrouvé dans ces<br />

lieux [d'après l'historien PINSARD lu sur un acte de 1702 (ancienne rue <strong>du</strong> Petit Ave Maria) paroisse Notre-Dame<br />

ou se trouvait la halle aux blés et, ensuite, l'école <strong>des</strong> beaux-arts (1810) ; elle se trouve entre la rue <strong>des</strong> trois<br />

cailloux (caïeux) et la rue Jacobins, de nos jours (Nouvelles Galeries et Îlot Yvert)]. Cf : Gérard MARTEL»<br />

« Signature, sur l’acte de naissance de son fils Alexis Eugène en<br />

1791. Sur les actes jusque 1787, il est dit qu’il ne sait écrire, il ne signe donc pas. Il a donc appris à<br />

signer entre 1787 et 1791 »<br />

X le samedi 27 mars 1779, à Amiens, avec<br />

Marie Angélique LOGNON<br />

° en 1754 (elle a 25 lors de la signature de son contrat de mariage les 16 & 26 mars 1779)<br />

b en 1757 ?<br />

+ en 1803 à Amiens ou 1810 à Miraumont ?<br />

Fille de Jean Baptiste LOGNON, maître épicier, et fils de maître épicier, au faubourg<br />

de la porte Beauvais à Amiens<br />

et de<br />

Marie Angélique DUBOILLE (que l’on retrouve sous la forme DUBOIL ou DUBAIL sur le contrat<br />

de mariage de sa fille)<br />

« <strong>Le</strong>s parents de Marie Angélique LOGNON exploitent, à Amiens, un important commerce de grains.<br />

Guislain <strong>ARRACHART</strong> reprend le commerce à la mort de son beau-père et demeure rue <strong>des</strong><br />

Jacobins. »<br />

« <strong>Le</strong>ur contrat de mariage a été signé en deux fois les 19 et 26 mars 1779 à Amiens. Il y est fait<br />

mention en plus <strong>des</strong> parents de chacune <strong>des</strong> parties de deux témoins <strong>du</strong> coté <strong>du</strong> marié :<br />

Pierre joseph <strong>ARRACHART</strong>, blatier, son frère et<br />

Louis Nicolas <strong>ARRACHART</strong>, meunier <strong>du</strong> moulin de Salouel, y demeurant et cousin issu de germain. »<br />

Il est fort probable qu’il s’agisse plutôt de Louis Nicolas Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong> qui est de la même<br />

génération que lui, que de son père Louis Nicolas <strong>ARRACHART</strong>, Ils sont tous deux dits Meuniers au moulin de<br />

Salouël<br />

Ce qui explique les deux générations aujourd’hui inconnues qui commencent cette branche, afin de remonter à<br />

l’arrière grand-père commun.<br />

« Louis Nicolas <strong>ARRACHART</strong> est également présent au mariage de son cousin mais l’acte enregistre<br />

seulement qu’ils sont cousins sans préciser le degré de cousinage. »<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Ils ont 6 enfants<br />

Jean Baptiste Félix <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie Anne Angélique <strong>ARRACHART</strong><br />

Célina <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie Louise Sophie <strong>ARRACHART</strong><br />

Pauline Louise Flore Marine <strong>ARRACHART</strong><br />

Alexis Eugène <strong>ARRACHART</strong><br />

Pauline <strong>ARRACHART</strong><br />

° en 1752, à Miraumont<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Nicolas MARJIN, cafetier<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Pierre Joseph <strong>ARRACHART</strong>, propriétaire<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Génération 5<br />

Louise Bénédicte Angélique <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 29 février 1792, à Picquigny (80310)<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong><br />

° le lundi 04 novembre 1793, à Picquigny<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Jean Baptiste Aimable <strong>ARRACHART</strong><br />

° le lundi 04 avril 1796, à Picquigny<br />

+ le dimanche 23 octobre 1796, à Picquigny<br />

X le jeudi 29 juillet 1819, à Chirmont (80250), avec<br />

Félicité GUILMONT<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Alexandre Casimir <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 29 juillet 1798, à Picquigny<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Jean Baptiste Félix <strong>ARRACHART</strong>, marchand grainetier<br />

° le dimanche 25 février 1781, à Amiens<br />

b le lundi 26 février 1781, à Amiens, paroisse saint Rémy<br />

+ le dimanche 16 mai 1847, à Toulouse (31000)<br />

X le 26 novembre 1806, à Bapaume (62450), avec<br />

Émilie Hippolyte Flavie de l’ETOILE ou DELETOILE<br />

° le mardi 14 avril 1789, à Bapaume (62450)<br />

+ le dimanche 06 avril 1873, à Amiens, place Longueville n°33<br />

« <strong>Le</strong> décès de Émilie Hippolyte Flavie de l’ETOILE, fut déclaré par Félix Théodore <strong>ARRACHART</strong> son<br />

fils, et par Achille Gustave WOIRHAYE son gendre »<br />

Fille de Théodore de l’ETOILE<br />

et de<br />

Catherine SAUVAGE<br />

« Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong> fut marchand grainetier comme son père.<br />

Ils habitèrent successivement : Amiens, puis Douai.<br />

Au cours d'un voyage chez son fils Félix, officier d'artillerie en garnison à Toulouse, il meurt<br />

subitement.<br />

Sa femme se retire à Amiens. »<br />

Y a-t-il un lien avec Marie Anne de l’ETOILE ou DELETOILE, maîtresse sage-femme épouse<br />

en 1747 de Guillaume FRASSEN(FRASSENNE), Maître chirurgien à Arras ; beaux-parents<br />

de Pierre Louis <strong>ARRACHART</strong>, aussi Maître chirurgien que l’on retrouve dans la branche<br />

suivante ? Il y a une étude à faire.<br />

Ils ont eu 2 enfants<br />

Félix Théodore <strong>ARRACHART</strong><br />

x <strong>ARRACHART</strong> (une fille)<br />

Marie Anne Angélique <strong>ARRACHART</strong><br />

° le vendredi 20 décembre 1782, à Amiens<br />

+ le vendredi 17 août 1866, à Clermont (60600)<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Célina <strong>ARRACHART</strong><br />

° en 1784, à Amiens<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Jean Baptiste GIRARDIN, Officier au 2° régiment d’artillerie<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Marie Louise Sophie <strong>ARRACHART</strong>, fleuriste<br />

° le mercredi 07 février 1787, à Amiens<br />

b le jeudi 08 février 1787, à Amiens, paroisse saint Rémy<br />

+ à Amiens<br />

X le mercredi 12 octobre 1808, à Bruxelles (1000) Belgique, avec<br />

Jean François PICARD<br />

° le samedi 02 novembre 1782, à Bruxelles<br />

Fils de<br />

Nicolas PICARD, pensionné <strong>du</strong> <strong>du</strong>c de SAXE<br />

Marguerite HENRY<br />

Ils sont domiciliés à Vienne<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Il s’agit peut-être <strong>du</strong> <strong>du</strong>c Albert de SAXE mort à Vienne en 1822. Quel était l’emploi de<br />

Nicolas PICARD ?<br />

Pauline Louise Flore Marine <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 21 août 1791, à Amiens<br />

b le lundi 22 août 1791, à Amiens, paroisse Saint Rémy<br />

« <strong>Le</strong> parrain est son frère ainé, Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong> »<br />

+ le samedi 26 juillet 1800, à Amiens<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Alexis Eugène <strong>ARRACHART</strong><br />

° le Duodi (Sainfoin) 12 floréal an V (1) mai 1797), à Amiens, paroisse saint Rémy<br />

+ en 1855, à Paris<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Génération 6<br />

Félix Théodore <strong>ARRACHART</strong>, Chevalier de la Légion d’Honneur, Officier au 2°<br />

régiment d’artillerie, Chef d’escadron en retraite<br />

° le mardi 02 janvier 1810, à Douai (59500)<br />

+ le samedi 26 février 1881, à Mulhouse (68100)<br />

Signature comme déclarant sur l’acte de décès de sa mère<br />

X le mercredi 20 septembre 1843, à Douai, avec<br />

Marie Anne Louise COURTOIS<br />

° cal 1809, à Château-Salins (57170) à cette époque c’était le département de la<br />

Meurthe<br />

« Il s'est engagé au 2° régiment d'artillerie à Amiens où son oncle Jean Baptiste GIRARDIN, époux de<br />

Célina <strong>ARRACHART</strong>, était commandant.<br />

Il se marie étant lieutenant le 20 septembre 1843 avec Louise COURTOIS dont les parents sont<br />

originaires de Douai et dont le père termine sa carrière comme directeur <strong>des</strong> contributions indirectes à<br />

Château-Salins (57170)<br />

Félix <strong>ARRACHART</strong> est successivement nommé à Douai, Metz, Toulouse, Bar-le-Duc et enfin à<br />

Besançon où il se retire après 1870 et s'installe Grand-rue maison voisine de la clinique Clermont.<br />

Au cours d'un voyage à Mulhouse chez les COURTOIS, 39 rue de Bâle. Comme son père, il meurt<br />

subitement, et au même âge de 71 ans, le 26 février 1881. C’est Clément Simon COURTOIS qui<br />

déclare son décès, mais le lien de parenté exact n’est pas précisé»<br />

Il est fait Chevalier de la Légion d’honneur par décret <strong>du</strong> 17 juillet 1849.alors qu’il est capitaine en 1°<br />

d’artillerie à la 3° batterie <strong>du</strong> 11° régiment monté depuis le 14 juin 1846.<br />

<strong>Le</strong> 29 avril 1872 il envoie de Besançon la lettre suivante :<br />

« <strong>ARRACHART</strong> Félix Théodore, Chef d’escadron d’artillerie en retraite, à<br />

Son excellence Monsieur le Grand Chancelier de la légion d’honneur<br />

Monsieur le Grand Chancelier<br />

J’ai l’honneur de prévenir votre Excellence qu’en quittant Strasbourg, je me suis installé à Besançon,<br />

je viens la prier de vouloir bien m’autoriser à recevoir mon traitement de la légion d’honneur <strong>du</strong> payeur<br />

général <strong>du</strong> département <strong>du</strong> Doubs.<br />

Je suis avec le plus profond respect, de votre excellence le très humble et très dévoué serviteur<br />

Mentions marginales<br />

Traitement <strong>ARRACHART</strong> Félix Théodore payé banque de Strasbourg<br />

Payeur de Douai juillet<br />

14 mai 72<br />

N° d’inscription 4176 décision <strong>du</strong> S. Pr. <strong>du</strong> 8 mai 1861 »<br />

(cf Base LEONORE de la Légion d’honneur)<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Ils ont 3 enfants<br />

Lucie Sophie Stéphanie <strong>ARRACHART</strong> (à sa naissance, son père est lieutenant)<br />

Eugène Gustave Paul <strong>ARRACHART</strong><br />

Jules <strong>ARRACHART</strong><br />

x <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1810<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Achille Gustave WOIRHAYE, commandant d’artillerie, chevalier de la légion<br />

d’honneur<br />

° le lundi 02 juin 1817, à <strong>La</strong>ndau, Bavière, Allemagne<br />

+ le mardi 10 octobre 1882, en un lieu non connu<br />

Il est nommé Chevallier de la Légion d’honneur par décret en date <strong>du</strong> jeudi 13 août 1863, il est<br />

capitaine d’artillerie à cette date.<br />

Au jour <strong>du</strong> décès d’Émilie Hippolyte Flavie de l’ETOILE mère de x <strong>ARRACHART</strong>, le couple vivait chez<br />

elle, place Longueville n°33 à Amiens, Il déclare conjointement avec le fils : Félix Théodore<br />

<strong>ARRACHART</strong>, le décès de celle-ci.<br />

Il en retraite, le dimanche 06 avril 1873, au décès de sa belle-mère.<br />

Génération 7<br />

Sophie <strong>ARRACHART</strong><br />

° le lundi 04 novembre 1844, à Metz (57000)<br />

X le 23 février 1876, en un lieu non connu, avec<br />

Léon BLANC, notaire<br />

Ils ont un fils :<br />

Gabriel BLANC<br />

Eugène Gustave Paul <strong>ARRACHART</strong><br />

chef d’escadron au 5° régiment d’artillerie<br />

° le lundi 22 novembre 1847, à Toulouse<br />

+ le samedi 02 avril 1932, à Besançon (25000)<br />

X le lundi 14 novembre 1870, à Plainoiseau (39422)<br />

Maria Louise Pauline BOUZON<br />

° calculée 1857<br />

+ après le 02 avril 1932, elle figure sur l’acte de décès de son époux, il n’est pas<br />

précisé qu’elle est décédée.<br />

Cet ace précise qu’ils sont domicilié 86, Grande rue à Besançon.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Comme la loi le prévoit, Il a obtient l’autorisation de se marier par autorisation ministérielle <strong>du</strong><br />

19 octobre 1877.<br />

Ses états de service en donne la <strong>des</strong>cription suivante :<br />

« Cheveux et sourcils blonds ; front rond ; nez moyen ; bouche moyenne ; menton rond ;<br />

visage ovale ; taille 1,72 m »<br />

Il fait une belle carrière :<br />

2° canonnier servant au 3° régiment d’artillerie le 19 décembre 1864<br />

Brigadier au 3° régiment d’artillerie le 15 août 1865<br />

Maréchal <strong>des</strong> logis au 3° régiment d’artillerie le 31 août 1866<br />

Il est en Afrique <strong>du</strong> 25 janvier 1868 au 27 juillet 1870 (sans précision)<br />

Sous-lieutenant au 16° régiment d’artillerie pontonniers le 16 juillet 1870<br />

Il combat l’Allemagne <strong>du</strong> 06 août 1870 au 07 mars 1871. Siège de <strong>La</strong>ngres (1870-1871) ;<br />

affaire de Longeau, près de <strong>La</strong>ngres le 16 décembre 1970.<br />

En Afrique <strong>du</strong> 17 septembre 1871 au 29 novembre 1872 (sans précision)<br />

Lieutenant en 2° au 16° régiment d’artillerie pontonniers, le 16 juillet 1872<br />

Lieutenant en 1° au 4° régiment d’artillerie, le 14 novembre 1872<br />

Lieutenant en 1° au 32° régiment d’artillerie, le 21 octobre 1873<br />

Lieutenant en 1° au 4° régiment d’artillerie, 8° batterie, le 23 janvier 1874<br />

Lieutenant en 1° au 4° régiment d’artillerie, État-major adjoint major, le 18 novembre 1874<br />

Lieutenant en 1° au 4° régiment d’artillerie, 8° batterie adjoint major, le 1° mars 1875<br />

Capitaine en 2°, 4° régiment d’artillerie, 7° batterie adjoint major, le 5 juillet 1875<br />

Capitaine en 2°, 4° régiment d’artillerie, 12° batterie, le 13 mai 1878<br />

Capitaine en 1°, 4° régiment d’artillerie, 7° batterie adjoint major, le 1° janvier 1879<br />

Capitaine en 1°, 4° régiment d’artillerie, 11° batterie adjoint major, le 1° septembre 1883<br />

Capitaine en 1°, 5° régiment d’artillerie, 7° batterie adjoint major, le 15 avril 1888<br />

Chef d’escadron, 5° régiment d’artillerie, Direction de l’artillerie de Belfort, le 1° janvier 1890<br />

A suivi les cours pratiques de tir de Poitiers <strong>du</strong> 15 mars au 15 avril 1890<br />

Chef d’escadron, 5° régiment d’artillerie, État-major, le 29 décembre 1890<br />

A prit par aux exercices spéciaux sur le tir à Poitiers <strong>du</strong> 02 au 16 mai 1899<br />

Il n’est pas précisé les lieux de cantonnement de ces différentes unités.<br />

« Commandant d'artillerie, nommé successivement à Besançon, Belfort, puis à nouveau à Besançon<br />

où il prend sa retraite en 1903 »<br />

Il est fait chevalier de la Légion d’honneur par décret <strong>du</strong> Ministre de la Guerre <strong>du</strong> 24 juin 1886, il est<br />

alors à Belfort.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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<strong>Le</strong> procès verbal de réception est rédigé ainsi :<br />

<strong>Le</strong> quatorze juillet mil huit cent quatre vingt six<br />

Nous, Ernest de CONDE Colonel directeur de l’artillerie de Belfort<br />

Conformément à la délégation <strong>du</strong> Grand Chancelier <strong>du</strong> 10 juillet 1886 après avoir fait prendre les<br />

armes aux 11° et 12° batterie <strong>du</strong> 4° régiment d’artillerie, avons fait placer devant le front de bataille<br />

M. <strong>ARRACHART</strong> Eugène Gustave Paul, Capitaine en 1° au 4° régiment d’artillerie nommé Chevallier<br />

de la Légion d’honneur, afin de le recevoir en cette qualité.<br />

Nous lui avons ensuite remis ses insignes, en lui donnant l’accolade et en prononçant la formule de<br />

réception suivante :<br />

« Au nom <strong>du</strong> Président de la République, et en vertu <strong>des</strong> pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous<br />

faisons chevalier de la Légion d’honneur. »<br />

Immédiatement après avoir dressé le présent procès-verbal, pour être transmis à la Grande<br />

Chancellerie, après avoir été signé par le récipiendaire et par nous<br />

Fait à Belfort, les jours, <strong>mois</strong> an que ci-<strong>des</strong>sus.<br />

Il reçoit la médaille coloniale avec agrafe « Algérie » loi <strong>du</strong> 26 juillet 1893.<br />

Il est fait officier de la Légion d’honneur par décret <strong>du</strong> Ministre de la Guerre, <strong>du</strong> 11 juillet 1900 alors<br />

qu’il est chef d’escadron au 5° régiment d’artillerie à Pontarlier.<br />

<strong>Le</strong> procès verbal de réception est rédigé ainsi :<br />

<strong>Le</strong> quatorze juillet mil neuf cent<br />

Nous, ROUSSIN Général de brigade, commandant l’artillerie <strong>du</strong> 7° corps d’armée<br />

Conformément à la délégation <strong>du</strong> Grand Chancelier <strong>du</strong>…………et après avoir fait prendre les armes à<br />

la troupe avons fait placer devant le front de bataille M. <strong>ARRACHART</strong> Eugène Gustave Paul, Chef<br />

d’Escadron au 5° régiment d’artillerie nommé Officier de la Légion d’honneur, afin de le recevoir en<br />

cette qualité.<br />

Nous lui avons ensuite remis ses insignes, en lui donnant l’accolade et en prononçant la formule de<br />

réception suivante :<br />

« Au nom <strong>du</strong> Président de la République, et en vertu <strong>des</strong> pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous<br />

faisons officier de la Légion d’honneur. »<br />

Immédiatement après avoir dressé le présent procès-verbal, pour être transmis à la Grande<br />

Chancellerie, après avoir été signé par le récipiendaire et par nous<br />

Fait à Pontarlier, les jours, <strong>mois</strong> an que ci-<strong>des</strong>sus.<br />

(cf : base LEONORE de la Légion d’honneur)<br />

Ses états de services font état de 6 enfants : 3 garçons et 3 filles, je ne connais pas les<br />

prénoms <strong>des</strong> filles, je n’ai retrouvé que les garçons :<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Victor Louis <strong>ARRACHART</strong><br />

Paul <strong>ARRACHART</strong><br />

Ludovic Marie René <strong>ARRACHART</strong><br />

Il prend sa retraite le 22 novembre 1903, avec une pension 3.700 francs (par <strong>mois</strong>? par an ?)<br />

après 43 ans, 11 <strong>mois</strong> et 3 jours de service.<br />

(cf : www.genealogie.com)<br />

Jules <strong>ARRACHART</strong>, receveur <strong>des</strong> contributions indirectes<br />

° après septembre 1848, à Bar-le-Duc (55000)<br />

+ après 1900, à Nice (06000)<br />

X en 1875, à <strong>Le</strong>vier (25270), avec<br />

Marie CARRECHE<br />

« <strong>Le</strong> père de Marie CARRECHE est hôtelier.<br />

Ils ont 7 enfants tous disparus sans <strong>des</strong>cendance.<br />

Se retire à Nice en 1900. »<br />

Génération 8<br />

Gabriel BLANC, avoué<br />

+ en 1935, à Trévoux (01600)<br />

X à une date non connue et en un lieu non connu, avec<br />

Adèle COQUENGNOT<br />

Victor <strong>ARRACHART</strong>, capitaine d’artillerie coloniale<br />

° le samedi 07 juin 1884, à Belfort (90000)<br />

+ le jeudi 16 mars 1967, en son domicile à Brotte-lès-Ray<br />

il est déjà en retraite à Brotte-lès-Ray (70180) lorsque son frère Ludovic, se tue le 23 mai<br />

1933<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Marie Célestine Stéphanie, dite Louise PARIS<br />

° calculée en 1894<br />

C’est elle seule, qui déclare le décès de son époux<br />

Ils ont 3 enfants<br />

Paule <strong>ARRACHART</strong> x PIGNATEL<br />

Une fille<br />

Un garçon<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Il est fait chevaler de la Légion d’honneur le 25 août 1918 alors qu’il est sous-lieutenant au 3°<br />

régiment d’artillerie coloniale dans le Jura. A la date <strong>du</strong> 26 octobre 2008, il ne figure pas dans la base<br />

LEONORE de la Légion d’honneur.<br />

Il figure sur « L’annuaire national <strong>des</strong> officiers de réserve 1935-1936 » avec le grade de Capitaine de<br />

l’artillerie coloniale.<br />

(cf : www.genealogie.com)<br />

Il est l’auteur de :<br />

Type : texte imprimé, monographie<br />

Auteur(s) : Arrachart, Victor<br />

Titre(s) : Victor Arrachart. LE TIR DU SANGLIER [Texte imprimé]à balles et à chevrotines avec les fusils de chasse<br />

Publication : (Paris, impr. de M. Bouchy), (1948) In-16 (155x125), 70 p., couv. ill. [D.L. Impr.] -VIa- .8122.<br />

Notice n° : FRBNF31733935<br />

Cet ouvrage est disponible :<br />

à la Bibliothèque sainte Geneviève (cote : BR 107588 )<br />

à la Bibliothèque nationale de France (cote : 16-S-735 Tolbiac - Rez de jardin - Magasin )<br />

(cf : http://catalogue.bnf.fr et http://ccfr.bnf.fr )<br />

Il contient la dédicace suivante :<br />

Mon cher Paul<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

« A mon frère cadet<br />

Paul <strong>ARRACHART</strong><br />

aviateur<br />

Tu fus témoin de mon premier coup de fusil sur perdreau, au Châlet d’Arguel en 1900, et par hasard il<br />

fut tué !<br />

Te souviens-tu non de l’enthousiasme, mais de l’émotion ressentie en le voyant tomber et rapporté<br />

par notre brave « Perdreau » ?<br />

Je crois bien m’être mis à genoux pour le recevoir et avoir embrassé le gros braque !<br />

Tu fus aussi mon aide dans bien <strong>des</strong> expériences de prime jeunesse dont les résultats furent<br />

quelques éclatements de canons et…une <strong>des</strong>cente de police !<br />

Je te dédierai donc ces lignes, un peu pour ces motifs, mais surtout en souvenir de notre inaltérable<br />

amitié fraternelle. »<br />

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x <strong>ARRACHART</strong><br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

x LEMONNIER<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

x <strong>ARRACHART</strong><br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Edmond METZGER<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

x <strong>ARRACHART</strong><br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Octave FORT<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Paul <strong>ARRACHART</strong>, adjudant, aviateur détenteur de plusieurs records<br />

avec son frère Ludovic<br />

° 1896<br />

+ en 1990 à <strong>Le</strong>sparre-Médoc (33340)<br />

Il a été marié deux fois, je n’ai pas plus de précisions sur ces mariages<br />

Il a eu 2 filles de son premier mariage :<br />

Andrée <strong>ARRACHART</strong><br />

Huberte <strong>ARRACHART</strong><br />

Je lui connais un fils, de son second mariage :<br />

Jean-Louis <strong>ARRACHART</strong>, que j’ai très bien connu au Niger, puis en France<br />

Ludovic Marie René <strong>ARRACHART</strong>, capitaine, aviateur détenteur de<br />

plusieurs records avec son frère Paul<br />

° le dimanche 15 août 1897 à 11 :30, rue Saint-Pierre 25, au domicile de ses parents,<br />

à Besançon (25000)<br />

+ le mardi 23 mai 1933 à 10h40, à Maison (28700) pendant un vol d’entrainement<br />

pour la préparation de la coupe Deutsch.<br />

X le mardi 14 décembre 1926, à Paris, avec<br />

Paule Geneviève DELOR<br />

° le jeudi 22 août 1889, à Toulouse<br />

+ le lundi 12 mai 1980, en son hôtel particulier, 30 avenue de Civry (75016)<br />

Inhumée le 13 mai 1980, au cimetière <strong>du</strong> Montparnasse.<br />

Fille de<br />

LOUIS DELOR<br />

et de<br />

Caroline TERNY<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Sur son dossier militaire il est noté comme célibataire.<br />

Ils n’ont pas eu d’enfants, Paule Geneviève DELOR ne s’est pas remariée.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Signature en tant que déclarant, sur l’acte de décès de son père<br />

« A la toute dernière minute, nous arrive l’affreuse nouvelle de la mort de Ludovic<br />

<strong>ARRACHART</strong>, tué mardi matin dans la chute de l’avion avec lequel il devait, dimanche<br />

disputer la Coupe Deutsch. Nous ignorons encore les causes de cette chute qui enlève à<br />

l’aviation un de ses pilotes les plus remarquables, les plus sympathiques.<br />

C’est une très grande perte, une perte que rien ne saurait combler.<br />

Ludovic <strong>ARRACHART</strong> était encore étudiant lorsque la guerre éclata. Né à Besançon le 15<br />

août 1897 ; il s’engagea à 17 ans, en octobre 1914, au 35° régiment d’infanterie et participa<br />

aux attaques de Champagne en octobre 1915 et 1916. Il fut blessé à Ver<strong>du</strong>n alors qu’il était<br />

sergent.<br />

Après sa convalescence, il fut appelé à suivre les cours de Saint-Cyr d’où il sortit aspirant en<br />

janvier 1917. Sous-lieutenant en février 1917, il fut blessé à nouveau dans les combats de la<br />

Meuse, et déclaré inapte à l’infanterie.<br />

Sur sa demande il entra alors dans l’aviation le 1° juillet 1917 et devint observateur à la MF-<br />

60. Il passa ensuite à la MF-40, où il effectua en plus de l’observation et <strong>du</strong> réglage de tir,<br />

<strong>des</strong> liaisons d’infanterie à très basse altitude. A l’armistice, il pilotait le biplace Spad. A la fin<br />

de la guerre, il fut nommé officier d’armement de la 4° armée.<br />

Passé à l’armée <strong>du</strong> <strong>Le</strong>vant, où il séjourna vingt <strong>mois</strong>, il commanda comme lieutenant,<br />

l’escadrille d’Alexandrette. A son retour à la métropole, il fut affecté au 11° corps à Nantes et<br />

fit partie de la commission <strong>des</strong> Essais Pratiques de 1923 à 1925.<br />

Ludovic <strong>ARRACHART</strong> était titulaire <strong>du</strong> brevet civil n°17.601 et <strong>du</strong> brevet militaire n°18.148.<br />

Officier de la Légion d’honneur, il reçu la grande médaille d’or de l’Aéro-club de France.<br />

Ses raids nombreux firent de lui un pilote de grande classe. Il remporta la Coupe Michelin<br />

1923-1924, et en compagnie de LEMAÏTRE, exécuta <strong>du</strong> 3 février au 24 mars 1925, le<br />

voyage Paris-Dakar-Tombouctou-Paris en 90 heures de vol, établissant le record de la plus<br />

longue distance en ligne droite sur le parcours Paris-Villa Cisneros, soit 3.166 kilomètres<br />

300.<br />

<strong>Le</strong>s 26 et 27 juin 1926, en compagnie de son frère, <strong>ARRACHART</strong> battit le nouveau record de<br />

distance en ligne droite en volant de Paris à Bassora, soit 4.305 km.<br />

En 1929, <strong>du</strong> 24 mai au 22 août, Ludovic <strong>ARRACHART</strong> et le commandant RIGNOT<br />

exécutèrent un magnifique voyage de propagande en Extrême–Orient, Paris-Moukden,<br />

malgré les conditions atmosphériques particulièrement défavorables pendant la première<br />

partie <strong>du</strong> parcours.<br />

Par la suite, il devait accomplir un tour d’Europe de 12.000 km sur Breguet 27, puis le raid<br />

Paris-Madagascar en novembre-décembre 1931, avec retour rapide en 6 jours et demi de<br />

Madagascar à Marseille sur Farman 190 CV, à moteur Renault 250 CV.<br />

Tel est le très grand pilote qui vient de trouver la mort, au cours <strong>du</strong> vol d’entrainement pour la<br />

Coupe Deutsch.<br />

On salue ici sa disparition avec une émotion intense et l’on prie sa famille de recevoir<br />

l’expression de nos condoléances les plus vives et les plus sincères. »<br />

(Journal « Ailes » <strong>du</strong> 26 mai 1933)<br />

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<strong>Le</strong>s exploits :<br />

« 1924, il gagne la Coupe Michelin, 2.835 km avec douze escales, en 19 h 20, son nom<br />

entre dans la gloire<br />

1925, en compagnie <strong>du</strong> LEMAITRE (capitaine), il établit le premier record <strong>du</strong> monde de<br />

distance, (3.166 km 300) en volant de Paris à Villa-Cisneros à 700 km de Dakar, qu’il atteint<br />

le lendemain, pour revenir à Paris par Tombouctou, après 90 heures de vol, pour tout le<br />

parcours et un atterrissage forcé en plein désert. Ayant ainsi dévoilé un nouveau progrès<br />

possible dans l’aviation internationale, il est promu capitaine.<br />

<strong>La</strong> même année, accompagné de l’ingénieur CAROL, il fait en trois jours, le circuit <strong>des</strong><br />

capitales (Paris, Constantinople, Moscou, Varsovie, Copenhague, Paris)…7.500 km<br />

(précision de la famille)<br />

En 1926 (26 et 27 juin), il forme équipage avec son frère Paul alors Adjudant-chef pilote au<br />

camp de Cazeaux et s’adjuge le record de distance en ligne droite (4.305 km), de Paris à<br />

Bassora.<br />

En 1928, c’est le vol Paris-Constantinople, sans escale.<br />

En 1929, <strong>Le</strong> vol Paris-Moukden, Par Saigon, avec le commandant RIGNOL.<br />

Enfin en 1931, il réalise la liaison Paris-Madagascar en deux jours, s’arrêtant au passage, à<br />

Fort-<strong>La</strong>my, où attend son frère Paul, devenu lieutenant, et chargé depuis plus d’un an <strong>du</strong><br />

choix <strong>des</strong> terrains d’atterrissages au centre africain. <strong>Le</strong> retour s’effectue avec une rapidité<br />

inatten<strong>du</strong>e, d’un seul coup d’aile, de Tananarive à Khartoum, et définitivement en six jours<br />

de Madagascar à Paris par le Caire. »<br />

(Revue « <strong>Le</strong> Pays Comtois, page 450 », parue, je pense juste après mars 1933)<br />

Ludovic <strong>ARRACHART</strong>, aviateur français, pionnier <strong>des</strong> raids intercontinentaux.<br />

<strong>ARRACHART</strong>, Ludovic – Pilote de records<br />

15 août 1897, Besançon (Doubs) – 24 mai 1933, Maisons près d’Etampes, Essone)<br />

Engagé volontaire à 17 ans, versé à 21 ans dans l’aviation en 1918 avec le grade de souslieutenant.<br />

Après la guerre, commande l’escadrille d’Alexandrette (Syrie) de 1919 à 1922.<br />

Affecté à la commission <strong>des</strong> essais (1923-25). En juin 1924, gagne la coupe Michelin sur<br />

BrXIX de série.<br />

Début 1925, avec le lieutenant LEMAÎTRE, réalise le raid Etampes-Dakar-Tombouctou-<br />

Casablanca-Villacoublay avec un Bréguet 19A2. En juin 1926, avec son frère, il établit record<br />

de distance en ligne droite (4.305 km) en reliant Paris à Bassorah (Irak) avec un Potez 25.<br />

Fait de nombreuses missions en Extrême-Orient et en Afrique. Se tue près d’Etampes en<br />

s’écrasant avec son appareil alors qu’il procédait à <strong>des</strong> essais en vue de disputer la Coupe<br />

Deutsch de la Meurthe.<br />

Comme mentionné ci-<strong>des</strong>sus, il y a presque soixante-trois ans, le 23 mai 1933, la commune<br />

de Maisons était la scène d’un tragique accident de l’aviation.<br />

Aux comman<strong>des</strong> d’un monoplan Caudron spécial, le capitaine Ludovic <strong>ARRACHART</strong> « l’une<br />

<strong>des</strong> gloires de l’aviation française » s’est écrasé près <strong>du</strong> passage à niveau, à la sortie <strong>du</strong><br />

village.<br />

Parti à 10h30 de l’aérodrome d’Etampes, l’aviateur s’entraînait en vue de la Coupe Deutsch<br />

de la Meurthe. Pour cette compétition les concurrents devaient couvrir vingt fois la boucle<br />

Etampes-Chartres, soit cent kilomètres.<br />

L’accident se pro<strong>du</strong>isit alors que le capitaine Ludovic <strong>ARRACHART</strong> entamait une seconde<br />

fois ce circuit. Il était 10h40 lorsque l’avion secoué par <strong>des</strong> ratés est tombé à la verticale.<br />

Né à Besançon en 1897, le capitaine Ludovic <strong>ARRACHART</strong> est mort sur le coup à l’âge de<br />

trente-trois ans.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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M. SEVESTRE ayant toujours vécu à Maisons, évoquait ainsi l’accident : <strong>Le</strong> matin de ce 23<br />

ami 1933, je menais mon cheval à l’écurie pour le faire cureter. Mme ARNOLD employée d e<br />

la SNCF avait fermé les barrières <strong>du</strong> passage à niveau derrière moi.<br />

Peu de temps après j’ai enten<strong>du</strong> un grand « Boum ». Je suis revenu immédiatement sur les<br />

lieux, j’ai découvert le corps disloqué <strong>du</strong> capitaine Ludovic <strong>ARRACHART</strong>.<br />

Sous la violence <strong>du</strong> choc, celui-ci avait été projeté à cinq mètres de la carcasse de l’avion.<br />

Aidé par les autres habitants, M. SEVESTRE aida à transporter le corps sous le préau de<br />

l’école communale.<br />

<strong>Le</strong> médecin qui effectua l’autopsie constata de nombreuses fractures <strong>du</strong> crâne et <strong>des</strong><br />

membres inférieurs. »<br />

Ci-<strong>des</strong>sous le monument érigé à la mémoire <strong>du</strong> capitaine Ludovic <strong>ARRACHART</strong> le 23 mars<br />

1934 par ses amis et ses camara<strong>des</strong> au cimetière Montparnasse où est inhumé le célèbre<br />

aviateur, a été remis à sa famille au cours d’une cérémonie intime et un discours <strong>du</strong> général<br />

DENAIN, ministre de l’air.<br />

(Cf : « J GOMINET : Journal communal de la commune de Maisons de Janvier 2006 »)<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Deux documents dont il est soit l’auteur, soit le co-auteur :<br />

Type : texte imprimé, monographie<br />

Auteur(s): Arrachart,le capitaine<br />

Titre(s) : Paris-Dakar. Tombouctou-Alger. Casablanca-Paris. Quelques impressions de route, par le capitaine<br />

Arrachart [Texte imprimé]<br />

Publication : Paris, Impr. Presses de Théo Brugiere, 1925. In-8, 12 p. avec gravures. (Bois de Jacques<br />

Boullaire.) [14512]<br />

Notice n° : FRBNF31733932<br />

Cet ouvrage est disponible :<br />

à la Bibliothèque sainte Geneviève de paris (cote : BR 75980 RES )<br />

à la Bibliothèque Nationale de France (cote : 8-G PIECE-1592 Tolbiac - Rez de jardin - Magasin )<br />

dans ORBIS, catalogue de la bibliothèque de l’université de Yale aux États-Unis :<br />

Author: rrachart, udovic arie ené, 1897-1933.<br />

Title: Paris--Dakar--Tombouctou--Alger--Casablanca--Paris; quelques impressions de<br />

route, par le capitaine Arrachart.<br />

Published: Paris, es Presses de T. Brugière, 1925.<br />

Description: [23]p. illus.(incl.map) 26cm.<br />

Location: SML, Arts of the Book Collection (Non-Circulating)<br />

Call Number: TL721 A7 A4 (LC)<br />

Status: Not Checked Out<br />

Subjects (Library of Congress): ema tre, Henri, 1912-<br />

Aeronautics --Flights.<br />

Africa, North --Description and travel.<br />

Database: Yale University Library<br />

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Africa, French-speaking West --Description and travel.<br />

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Type : texte imprimé, monographie<br />

Auteur(s) : Arrachart, Ludovic (1897-1933)<br />

Titre(s) : Paris-Dakar. Tombouctou-Alger. Casablanca-Paris [Texte imprimé] : quelques impressions de route /<br />

par le capitaine Arrachart ; [bois de Jacques Boullaire]<br />

Publication : [S.l.] : [s.n.], 1925<br />

Paris : Impr. T. Brugière<br />

Description matérielle : [22] p : ill. ; 24,5 cm<br />

Note(s) : <strong>La</strong> couv. porte après le titre : "par les capitaines rrachart & emaitre". - Tiré à 50 ex. numérotés sur<br />

papier madagascar de chez afuma et signés par l'auteur et l'éditeur<br />

Autre(s) auteur(s) : Boullaire, Jacques (1893-1976 ). Illustrateur<br />

Notice n° : FRBNF35032299<br />

Cet ouvrage est disponible :<br />

à la Bibliothèque nationale de France (cote : RES M-G-11 Tolbiac - Rez de jardin - Magasin )<br />

Un ouvrage écrit sur lui :<br />

Type : texte imprimé, recueil de pièces<br />

Titre(s) : [Recueil. Dossiers biographiques Boutillier <strong>du</strong> Retail. Documentation sur Ludovic Arrachart] [Texte<br />

imprimé]<br />

Publication : Casablanca : Revue de l'aéro-club <strong>du</strong> Maroc, 1933<br />

Description matérielle : 2 pièces ; formats divers<br />

Autre(s) auteur(s) : Boutillier Du Retail, Armand (1882-1943 ). Collecteur<br />

Sujet(s) : Arrachart, Ludovic (1897-1933)<br />

Arrachart, Ludovic (1897-1933 ) -- Portraits<br />

Notice n° : FRBNF41048103<br />

Cet ouvrage est disponible :<br />

à la Bibliothèque nationale de France (cote : banque DOSS Tolbiac – Rez-de-jardin - Libre accès -<br />

recherche bibliographique - salle X - Dictionnaires biographiques )<br />

(cf : http://catalogue.bnf.fr et http://ccfr.bnf.fr )<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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UNE TENTATIVE DE PARIS-DAKAR EN UNE SEULE TRAITE,<br />

VUE PAR LA PRESSE.<br />

LES DEUX PILOTES <strong>ARRACHART</strong> ET LEMAITRE VOLENT<br />

DE PARIS A DAKAR EN 56 HEURES ET DEUX ETAPES.<br />

LES DEUX CAPITAINES AVAIENT PROJETE DE GAGNER LA CAPITALE DU SENEGAL D’UNE SEULE<br />

TRAITE, EN 25 HEURES DE VOL. MALHEUREUSEMENT LEUR VITESSE DE MARCHE FUT DE 125<br />

KILOMETRES A L’HEURE SEULEMENT, ET ILS DURENT ATTERRIR A VILLA-CISNEROS, LA<br />

CAPITALE DE LA COLONIE ESPAGNOLE RIO DE ORO, SITUEE A PLUS DE 1.000 KILOMETRES DU<br />

BUT. PARTIS LE MARDI 3 FEVRIER AVANT MIDI D’ETAMPES, <strong>ARRACHART</strong> ET LEMAITRE<br />

ATTERRISSAIENT LE MERCREDI APRES-MIDI AUX ENVIRONS DE CISNEROS ET LE JEUDI A 18<br />

HEURES A DAKAR.<br />

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<strong>ARRACHART</strong> et LEMAITRE n’ont pas exécutés intégralement leur projet : il leur a fallu deux<br />

étapes pour courrir la distance qu’ils comptaient effectuer d’une seule traite. Et c’est là un<br />

demi-échec, puisqu’il leur atterrissage forcé à Villa-Cisneros les prive <strong>du</strong> record <strong>du</strong> monde de<br />

distance sans escale et les empêche de mettre pour la première fois Dakar à une portée<br />

d’avion de Paris.<br />

Pourquoi les deux officiers aviateurs n’ont-ils pas atteint leur but ? Parce que leur vitesse de<br />

vol est restée très nettement au-<strong>des</strong>sous <strong>des</strong> prévisions. <strong>Le</strong>s pilotes espéraient marcher à<br />

une allure horaire comprise entre 150 et 180 kilomètres. Avec le vent favorable que le<br />

service météorologique leur avait annoncé comme soufflant <strong>du</strong> nord-est et tendant à passer<br />

au nord, ils étaient en droit d’escompter une vitesse de 200 kilomètre à l’heure. Ils volèrent à<br />

125 à l’heure. Ils ont tenu l’air 25 heures. Au moment où ils atterrirent, ils avaient parcouru<br />

3.125 kilomètres environ au lieu <strong>des</strong> 4.125 qu’ils auraient couverts s’ils avaient marché à 165<br />

kilomètres-heures.<br />

Quelle est l’explication de cette vitesse relativement faible, surtout si on la compare avec<br />

l’allure-record de PELLETIER-DOISY, qui lors de son raid Paris-Canton, pilotait un appareil<br />

sensiblement <strong>du</strong> même modèle que celui d’<strong>ARRACHART</strong>-LEMAITRE ? <strong>Le</strong> moteur Renault<br />

de 480 chevaux n’a-t-il pas fourni son plein rendement ? <strong>Le</strong>s pilotes ont-ils trouvés devant<br />

eux un vent debout continuel ? Ont-ils été obligés de marcher au ralenti pour ménager leur<br />

essence ? Ont-ils navigués non pas suivant la ligne droite, mais en ligne sinueuse ? Enfin le<br />

poids de l’appareil a-t-il été un handicap considérable à la vitesse ?<br />

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Il est certain qu’avec ses 2.700 litres d’essence, ses 200 litres d’huile, les provisions de toute<br />

sorte et les pièces de rechange qui emplissaient les carlingues, le biplan était, comme l’on dit<br />

pour un four de haut fourneau, chargé jusqu’à la gueule. <strong>Le</strong> plein d’essence avait été si<br />

complet que le précieux combustible s’échappait, avant le départ <strong>du</strong> bouchon <strong>des</strong> réservoirs<br />

et coulait dans les carlingues, à tel point que sur l’ordre <strong>du</strong> capitaine LEMAITRE, un<br />

mécanicien <strong>du</strong> enlever quelques seringuées d’essence et les déverser sur le sol. Comme les<br />

pilotes <strong>du</strong>rent regretter, en cours de route, les deux ou trois litres ainsi per<strong>du</strong>s.<br />

L’appareil de 3.200 kilos, eut beaucoup de mal à quitter le sol, car, par surcroit, le sol <strong>du</strong><br />

terrain d’aviation militaire de Mon-Désir, près d’Étampes était meuble, et les roues s’y<br />

enfonçaient comme en <strong>des</strong> ornières. <strong>ARRACHART</strong> qui pilotait, prit un premier départ, au<br />

cour <strong>du</strong>quel il ne dépassa pas la vitesse de 20 à l’heure et il s’arrêta après 300 mètres. Puis<br />

comme il avait de nouveau rassemblé ses forces, il se remit en route, trouva un sol plus<br />

résistant, acquis une plus grande vitesse, allégea petit à petit l’avion, au prix de manœuvres<br />

à la fois sûres et hardies, réussit à soulever la béquille arrière <strong>du</strong> sol, profita d’une légère<br />

on<strong>du</strong>lation pour tenter d’enlever les roues avant, rendit la main et à la butte suivante, il<br />

renouvela sa tentative. Cette fois l’appareil obéit et quitta tout entier la terre, légèrement en<br />

perte de vitesse <strong>ARRACHART</strong> rendit tout doucement la main, mit l’avion en ligne de vol et<br />

prit peu à peu de la hauteur. Il avait roulé plus de 800 mètres et donné l’impression qu’il avait<br />

triomphé d’un monstre rebelle, ou encore qu’il avait enlevé une masse inerte à la force <strong>du</strong><br />

poignet.<br />

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Tel fut le premier acte de ce raid, entrepris malgré l’avis défavorable de la section technique<br />

de l’Aéronautique, qui craignait, avec quelque raison, le poids excessif, la surcharge de<br />

l’appareil au départ. <strong>Le</strong> cran et les qualités manœuvrières d’<strong>ARRACHART</strong> avaient<br />

triomphées de l’obstacle initial ; la valeur athlétique <strong>des</strong> deux pilotes allait triompher de la<br />

fatigue et <strong>des</strong> émotions de 25 heures de vol, accomplies en paries <strong>du</strong>rant une nuit entière et<br />

au <strong>des</strong>sus de terrains inconnus, difficiles et parfois hostiles. Il faut avoir enten<strong>du</strong> le fracas<br />

assourdissant <strong>du</strong> moteur tournant à son plein régime de 1.300 tours à la minute pour<br />

comprendre dans quelle atmosphère infernale les aviateurs accomplirent leur tentative. Assis<br />

dans une immobilité à peu près complète à leur poste respectif, bloqués de toutes parts, soit<br />

par les poignées et la tige de direction, soit par les manettes de commande <strong>du</strong> moteur, soit<br />

par les pompes, soit par les compte-tours, indicateurs de vitesse, thermomètres, cloches à<br />

huile, soit par les cartes et les diagrammes, soit enfin par les provisions de toute sorte<br />

entassées dans les carlingues, les deux aviateurs foncèrent vers la but, dans le tumulte <strong>du</strong><br />

moteur et de l’hélice, sans une minute d’inattention, et de distraction, de détente.<br />

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Ils n’ont pas battu de record, mais ils ont, toutefois, fourni le plus magnifique <strong>des</strong> efforts<br />

athlétiques. <strong>Le</strong>ur résistance physique, leur excellence de pilotage, leur sens de l’orientation<br />

leur ont permis de prendre la deuxième place sur la liste <strong>des</strong> plus long vols sans escale. <strong>Le</strong><br />

record appartient aux lieutenants américains KELLY et Mac READY, qui, de Long-Island<br />

(New-York) à San Diego (Californie), ont effectués 4.030 kilomètres sans arrêt. Certes<br />

KELLY et Mac READY ont survolé une région parfois difficile, mais toujours amie. <strong>Le</strong>ur trajet<br />

était balisé par les lumières <strong>des</strong> villes et les phares <strong>des</strong> aérodromes. Ils ne s’étaient<br />

surchargés d’aucune provision ; ils n’avaient pris aucune carabine ni aucun paquet de<br />

cartouches. <strong>Le</strong>ur performance fut donc facilitée par le fait qu’ils survolèrent le continent<br />

américain ; elle reste cependant un brillant exploit, digne d’admiration.<br />

<strong>ARRACHART</strong> et LEMAITRE se classent derrière KELLY et mac READY, avec un vol de<br />

3.300 kilomètres environ sans escale. Et ils précèdent de quelques 300 kilomètres le regretté<br />

pilote anglais ALCOCK, qui traversa l’atlantique d’une seule traite, de Terre-Neuve à Clifden<br />

(Écosse).<br />

Ainsi, <strong>ARRACHART</strong> et LEMAITRE avaient les deux records à leur portée. Ils ont échoué<br />

dans la conquête <strong>du</strong> premier, celui de la distance. Mais ils auraient, s’ils avaient adopté<br />

l’itinéraire Paris-Terre-Neuve, au lieu de Paris Dakar, réussi à traverser l’atlantique et à<br />

renouveler, en sens inverse, le magnifique et inoubliable exploit d’Alcock.<br />

Quoi qu’il en soit, <strong>ARRACHART</strong> et LEMAITRE ont bine mérité de l’aviation française. Celleci,<br />

grâce à Sadi LECOINTE, le 30 octobre 1923, a commencé à reprendre aux américains<br />

les records <strong>du</strong> monde. Sadi a ramené en France le record de l’altitude en s’élevant à 11.154<br />

m. En juillet 1924, COUPET et DROUHIN enlevaient, en 38 heures de vol, le record de la<br />

<strong>du</strong>rée. En octobre, CALLIZO, un pilote de réserve, portait à 12066 mètre le record de la<br />

hauteur. En décembre, BONNET s’attribuait le record de la vitesse avec 488 km, 171 à<br />

l’heure.<br />

L’Amérique ne conserve donc, dans le domaine <strong>des</strong> records, que le record de la distance<br />

sans escale, en ligne droite ou en circuit fermé.<br />

Dans le domaine <strong>des</strong> grands raids, la France ne peut opposer au tour <strong>du</strong> monde aérien <strong>des</strong><br />

américains SMITH et NELSON, que le raid Paris-Tokio de PELLETIER DOISY et le raid<br />

Paris-Cisneros d’<strong>ARRACHART</strong> et LEMAITRE. C’est là que nous avons le plus grand retard à<br />

combler.<br />

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Après une nuit de repos à Villa-Cisneros, les deux aviateurs ont repris l’air et atteint Dakar<br />

sans encombre. <strong>La</strong> première partie de leur mission est terminée. Mais ils ne vont pas rentrer<br />

à Paris ni par le bateau et le train qui exigent un voyage d’une dizaine de jours, ni par petites<br />

étapes d’avion. On leur prête à l’heure où ces lignes sont écrites, plusieurs intentions. <strong>Le</strong>s<br />

uns affirment qu’ils vont tenter un retour ce qu’ils ne sont point parvenu à accomplir à l’aller,<br />

c'est-à-dire la liaison de la capitale <strong>du</strong> Sénégal avec la capitale de la métropole en une seule<br />

étape et un seul vol. Ils assurent que les vents prédominants soufflent plus fréquemment <strong>du</strong><br />

sud que <strong>du</strong> nord.<br />

<strong>Le</strong>s autres pensent que les deux pilotes regagneront la France en avion, mais qu’au lieu de<br />

suivre la côte de l’Atlantique, ils se dirigeront vers le Niger, qu’ils suivront jusqu’à Gao avant<br />

de piquer droit vers le nord.<br />

D’autres prêtent à la mission <strong>ARRACHART</strong>-LEMAITRE une mission plus ample. <strong>Le</strong> projet de<br />

vol jusqu’à Madagascar que l’on avait attribué un moment aux aérobus de GOYS, ils<br />

soupçonnent <strong>ARRACHART</strong> et LEMAITRE de le méditer<br />

Gabriel HANOT<br />

Comment sont-ils rentrés ????? <strong>La</strong> recherche est en cours.<br />

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Un peu plus tard, il a fait également l’objet de deux articles dans le « Time » de New-<br />

York, puis de Chicago, d’où viennent ces numéros ?<br />

<strong>Le</strong> lundi 24 août 1925<br />

En Europe<br />

« Désolé, Messieurs, il paraît que je suis en retard de cinq minutes »<br />

<strong>Le</strong> capitaine <strong>ARRACHART</strong>, célèbre aviateur français, <strong>des</strong>cendit de son avion à un<br />

aérodrome de Paris et tourna son poignet engourdi afin de pouvoir distinguer le cadran de sa<br />

montre. D’autres officiers, en vérifiant l’heure selon leurs propres instruments, le lui<br />

contestèrent vivement. Il était tout juste à l’heure, répliquèrent-ils. Sa confiance rétablie, le<br />

capitaine se fraya un chemin à travers la foule sur le terrain d’atterrissage. Il venait de faire<br />

le tour de l’Europe en avion, en 39 heures, 15 minutes. Il avait suivi minutieusement, et<br />

même jusqu’à la monotonie, son horaire, lequel avait commencé par le petit déjeuner pris à<br />

Paris lundi. Ensuite, Belgrade (8 heures), Constantinople (4 heures 30 minutes), Bucarest (2<br />

heures 30 minutes), Moscou (8 heures 15 minutes), Léningrad (6 heures 5 minutes),<br />

Copenhague (4 heures), Paris (5 heures 55 minutes).<br />

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<strong>Le</strong> lundi 12 juillet 1926<br />

De Paris en Perse<br />

En quittant l’aérodrome <strong>du</strong> Bourget près de Paris, un objet volant infiniment petit se perd<br />

bientôt de vue. On l’a vu passer dans les alentours de Strasbourg. Peu de temps après,<br />

<strong>des</strong> Autrichiens et <strong>des</strong> Hongrois ont levé le regard vers le ciel. Des Serbes austères ont<br />

suivi son vol au-<strong>des</strong>sus de leurs montagnes noires. Des Bulgares querelleurs et les<br />

gardiens de nuit de Constantinople en ont enten<strong>du</strong> le faible vrombissement. Pendant toute<br />

la nuit, il a survolé à grande vitesse l’Anatolie, le Khurdistan, et la vallée de l’Euphrate avant<br />

de saluer le lever <strong>du</strong> jour. A Basra, en Iraq, où l’Euphrate, escorté par le Tigre, s’étend en<br />

immense nappes d’eau jusqu’au Golfe persique, et où on prétend que <strong>des</strong> hommes ont volé<br />

sur <strong>des</strong> tapis magiques, l’objet a finalement atterri. <strong>Le</strong> capitaine Ludovic <strong>ARRACHART</strong> et son<br />

frère Paul ont alors envoyé un télégramme au Ministère de l’Aviation française, réclamant le<br />

record mondial pour un vol sans escale de 2.484 miles effectué en 26 heures. <strong>Le</strong>ur objet<br />

minuscule ? un avion à moteur Renault 550 chevaux, muni au départ de 3 tonnes de<br />

carburant.*<br />

* En mai 1923, un avion, piloté par les lieutenants John A. Macready et Oakley Kelly, a<br />

effectué un vol sans escale depuis Mineola (New York) jusqu’à San Diego (Californie), une<br />

distance de 2.520 miles, en 26 heures 50 minutes.<br />

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UNE BRANCHE QUI A FOURNI BEAUCOUP DE MEDECINS, DONT TROIS<br />

GENERATIONS D’ACADEMICIENS, TOUJOURS EN PARTANT DE<br />

MIRAUMONT, MAIS QUI VA JUSQU’EN BELGIQUE ET AUX PAYS-BAS.<br />

J’ai bénéficié pour la partie néerlandaise de l’aide de Ton <strong>ARRACHART</strong>, que nous avons eu le plaisir<br />

de rencontrer mon épouse et moi-même aux Pays-Bas, ainsi que de celle de Ton van SPLUNTER ;<br />

Pour la partie française j’ai bénéficié de l’aide, très précieuse, de Bénédicte AUDY et de Patricia<br />

BRUNEAU-<strong>ARRACHART</strong> toutes deux de cette lignée.<br />

Bernard MAZINGUE a fait une étude très poussée sur les chirurgiens de cette branche ainsi que sur<br />

leur proche famille. Il n’y avait donc aucun intérêt à refaire ce qui avait été bien fait, aussi, avec son<br />

autorisation, je repro<strong>du</strong>is au <strong>des</strong>sous de chacune de ces personnes, la partie de l’article qui leur est<br />

consacrée. Elles sont extraitet de l’article paru dans « les Racines arrageoises » MAZINGUE Bernard,<br />

" Petite histoire de la famille <strong>ARRACHART</strong> " in <strong>Le</strong> Décanniversaire, Arras, ARPEGE, 2001, pp.116-<br />

131.<br />

Je vous invite à le lire dans son intégralité, afin d’avoir une autre vue <strong>des</strong> vies parisienne et arrageoise<br />

à cette époque troublée. L’on nous la présente d’habitude par les grands événements politiques, dans<br />

cet article vous la verrez au travers de la vie quotidienne <strong>des</strong> différents membres d’une famille<br />

bourgeoise.<br />

Commençons par un petit extrait de l’histoire <strong>des</strong> Pays-Bas et de la Belgique au<br />

cours <strong>des</strong> XVIII° et XIX° siècles, puisque la branche néerlandaise de la quatrième<br />

génération va nous y con<strong>du</strong>ire, et à cette période.<br />

« <strong>Le</strong> déclin <strong>des</strong> Pays-Bas au XVIII° siècle s'explique par de multiples causes: les Hollandais perdirent,<br />

au profit <strong>des</strong> Anglais, leur suprématie maritime et ils furent supplantés par ces derniers aux In<strong>des</strong>. A la<br />

fin <strong>du</strong> siècle, ils étaient moins préoccupés de maintenir leur marine que de placer leurs capitaux à gros<br />

intérêts à l'étranger; dès lors, ils n'étaient plus les rouliers <strong>des</strong> mers, mais les créanciers de l'Europe.<br />

Une partie importante de la prospérité hollandaise était fondée sur le rôle d'Amsterdam en tant que<br />

centre commercial européen et courtier en matières premières, tandis que les Portugais, les Suédois<br />

et d'autres marchands étrangers, qui avaient amélioré leurs propres systèmes de navigation, n'étaient<br />

plus obligés de passer par <strong>des</strong> intermédiaires hollandais. Il en résulta que l'économie d'Amsterdam<br />

cessa de croître au même rythme que le reste de l'Europe. De plus, la corruption amputa les revenus<br />

<strong>des</strong> taxes. Enfin, il n'existait pas de véritable Constitution et les rivalités entre familles rendaient<br />

difficile le fonctionnement efficace d'un gouvernement; les réformes furent repoussées.<br />

<strong>La</strong> guerre de la Succession d'Espagne (1701-1713) eut un coût élevé en hommes et en argent. Par<br />

les traités de la Barrière, les Hollandais obtinrent le droit de garder <strong>des</strong> fortifications sur la frontière<br />

française <strong>des</strong> Pays-Bas <strong>du</strong> Sud. En 1747, les Provinces-Unies se compromirent avec la Grande-<br />

Bretagne pendant la guerre de la Succession d'Autriche et attirèrent chez elles une nouvelle invasion<br />

française. Mais en 1780, en s'alliant avec la France, déjà engagée dans la guerre d'Amérique, contre<br />

la Grande-Bretagne, les Provinces-Unies perdirent leur plus ancien établissement aux In<strong>des</strong>,<br />

Negapatam.<br />

Vers la fin <strong>du</strong> XVIII e siècle, les Hollandais avaient à ce point laissé leurs défenses se détériorer qu'ils<br />

n'avaient plus la possibilité de se comporter en grande puissance. A la demande de l'Autriche, ils<br />

<strong>du</strong>rent se retirer <strong>des</strong> forteresses de la barrière et, en 1792, ils ne purent empêcher une escadrille<br />

navale française de rouvrir l'Escaut au profit d'Anvers.<br />

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Sur le plan intérieur, lorsque les Français envahirent la Flandre en 1747, une révolution analogue à<br />

celle de 1672 se pro<strong>du</strong>isit: toutes les provinces choisirent comme stathouder - fonction qui fut à<br />

nouveau considérée comme héréditaire - Guillaume IV d'Orange, arrière-petit neveu de Guillaume II.<br />

A sa mort en 1751, sa veuve Anne, fille de George II d'Angleterre, fut régente jusqu'à ce que<br />

Guillaume V soit en âge d'assumer ses fonctions en 1766. Il se montra inefficace et fut critiqué par le<br />

nouveau parti <strong>des</strong> Patriotes pour son incapacité à poursuivre la guerre contre la Grande-Bretagne.<br />

<strong>Le</strong>s Patriotes prônèrent une alliance avec la France, appelée pour renforcer la démocratie, et ils<br />

s'employèrent à détruire le pouvoir <strong>du</strong> stathouder et <strong>des</strong> oligarchies locales. Ils espéraient que de tels<br />

changements feraient renaître certaines anciennes gloires et vertus <strong>du</strong> pays.<br />

En 1785, alors que la guerre civile semblait imminente, Guillaume V se retira, laissant la voie libre aux<br />

Patriotes. Lorsque ces derniers empêchèrent sa femme, Wilhelmine, de retourner à <strong>La</strong> Haye, son<br />

frère, Frédéric-Guillaume II de Prusse, envoya <strong>des</strong> troupes pour ramener Guillaume au pouvoir<br />

en 1787. En 1795, les Patriotes s'enfuirent au Sud, pour rentrer avec les armées <strong>des</strong> révolutionnaires<br />

français dirigées par Pichegru, qui acheva en plein hiver la conquête de la Hollande; ce fut alors le<br />

tour de Guillaume de s'enfuir en Angleterre.<br />

<strong>Le</strong> gouvernement proclamé en 1795 par les Patriotes marqua la création de la République batave.<br />

En 1798, le pays fut doté d'une Constitution imposée avec l'appui <strong>du</strong> Directoire et modelée sur la<br />

Constitution française de l'an III; une nouvelle Constitution fut imposée en 1801 sur la suggestion de<br />

Bonaparte; puis la Constitution de 1805, de nouveau imposée par Napoléon, correspondit à la période<br />

de gouvernement <strong>du</strong> grand-pensionnaire Rutger Jan Schimmelpenninck. Enfin, en 1806, Napoléon<br />

transforma la République batave en royaume de Hollande, dont il donna la couronne à son frère<br />

Louis; le code civil français fut intro<strong>du</strong>it avec quelques modifications dans le nouveau royaume. Mais<br />

en 1810, le refus de Louis de sacrifier les intérêts <strong>du</strong> commerce hollandais à l'application stricte <strong>du</strong><br />

Blocus continental détermina Napoléon à annexer la Hollande à l'Empire français.<br />

Durant sa période la plus radicale, la république conserva le soutien de nombreux catholiques, qui ne<br />

craignaient pas, dans une Hollande modérée sur le plan religieux, l'anticléricalisme féroce qui<br />

sévissait ailleurs et qui croyaient que le radicalisme était le chemin le plus court vers l'émancipation<br />

catholique.<br />

Un certain nombre de réformes centralisatrices furent réalisées <strong>du</strong>rant cette période batave et<br />

française. L'État racheta la Compagnie unie <strong>des</strong> In<strong>des</strong> orientales, et les cinq amirautés provinciales<br />

furent consolidées. <strong>Le</strong> gouvernement reçut la direction de l'é<strong>du</strong>cation et le système de taxation fut<br />

revu. <strong>Le</strong> dispositif gouvernemental français plaça toute l'autorité entre les mains <strong>du</strong> pouvoir central au<br />

détriment <strong>des</strong> provinces et <strong>des</strong> oligarchies de familles de marchands.<br />

Privés de leurs colonies par la flotte britannique, les Pays-Bas connurent <strong>des</strong> difficultés économiques.<br />

<strong>La</strong> révolution propagée par la France suscitait peu d'enthousiasme, surtout dans la classe <strong>des</strong><br />

marchands. <strong>La</strong> population s'agita en apprenant la nouvelle de la défaite de l'Empereur à <strong>Le</strong>ipzig<br />

en 1813. <strong>Le</strong>s troupes françaises se retirèrent, et le prince d'Orange, fils de Guillaume V, arriva<br />

d'Angleterre le 30 novembre 1813. Il fut convenu que le prince ne serait pas stathouder d'un Etat<br />

fédéré mais, comme le roi Guillaume I er , le souverain constitutionnel d'un Etat unitaire.<br />

En 1814, une Constitution nouvelle fut donc établie sous le titre de Loi fondamentale; elle garantissait<br />

un pouvoir considérable au monarque, et les limitations <strong>du</strong> droit de vote aboutissaient à ce que le<br />

pouvoir législatif soit dominé par les classes supérieures. Cependant, la réaction contre la domination<br />

française ne fut pas aussi forte qu'ailleurs et de nombreuses réformes centralisatrices de la période<br />

française furent maintenues<br />

Puis les puissances alliées, victorieuses de Napoléon, décidèrent de constituer, en faveur <strong>du</strong> prince<br />

d'Orange, un état comprenant, outre les provinces hollandaises (anciennes Provinces-Unies), les<br />

provinces belges (anciens Pays-Bas autrichiens) et l'ancienne principauté épiscopale de Liège -<br />

mesure inspirée par un sentiment de défiance à l'égard de la France que l'on cherchait à tenir en bride<br />

et contre laquelle on pensait, encore une fois, dresser une barrière. Au nouvel état on restitua les<br />

anciennes possessions hollandaises dans l'Insulinde (îles de la Sonde, Moluques, etc.).<br />

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En 1815, le prince Guillaume prit le titre de roi et le Congrès de Vienne consacra la création <strong>du</strong><br />

nouveau royaume <strong>des</strong> Pays-Bas. Guillaume fut un roi ferme et énergique et travailla avec force à la<br />

réhabilitation économique <strong>des</strong> Pays-Bas. Il construisit de nouvelles voies navigables, établit <strong>des</strong> tarifs<br />

protecteurs et fonda la Compagnie commerciale hollandaise qui succéda aux défuntes compagnies<br />

<strong>des</strong> In<strong>des</strong>. Malgré la perte de Ceylan au profit <strong>des</strong> Britanniques en 1795, les revenus<br />

gouvernementaux en provenance <strong>des</strong> In<strong>des</strong> orientales s'accrurent fortement.<br />

<strong>Le</strong> Congrès de Vienne avait consacré le rattachement <strong>des</strong> provinces belges aux Pays-Bas Unis, mais<br />

les pratiques autocratiques de Guillaume provoquèrent l'hostilité <strong>des</strong> Belges. <strong>Le</strong>s catholiques, qui se<br />

méfiaient <strong>des</strong> efforts de ce roi calviniste pour prendre le contrôle <strong>des</strong> écoles communales, se joignirent<br />

aux libéraux qui désapprouvaient la politique de Guillaume en matière fiscale et économique. <strong>Le</strong>s<br />

Belges étaient également en désaccord avec les dispositions qu'ils considéraient comme injustes de<br />

la Loi fondamentale, laquelle, après révision, avait été éten<strong>du</strong>e à tout le royaume; elle organisait une<br />

monarchie constitutionnelle mais n'assurait que de médiocres garanties contre l'arbitraire <strong>du</strong><br />

souverain. <strong>Le</strong>s Belges considéraient que <strong>des</strong> contraintes excessives pesaient sur eux alors que les<br />

Hollandais conservaient un nombre disproportionné de postes gouvernementaux.<br />

Influencés par les nouvelles <strong>des</strong> soulèvements parisiens de juillet 1830, les Belges se révoltèrent le<br />

25 août. <strong>Le</strong>s troupes hollandaises furent contraintes de se retirer de Bruxelles et les représentants <strong>des</strong><br />

gran<strong>des</strong> puissances réunis à Londres reconnurent la dissolution <strong>des</strong> Pays-Bas Unis. <strong>Le</strong>ur souci<br />

d'éviter qu'une solution autre que la séparation ne débouche sur une guerre et la détermination<br />

britannique d'empêcher que la France ne s'empare <strong>des</strong> provinces rebelles, assurèrent l'indépendance<br />

aux Belges. Guillaume résista. Il réussit à envahir la Belgique en 1831 mais fut contraint par les<br />

troupes françaises de se retirer.<br />

<strong>La</strong> conférence de Londres rédigea les vingt-quatre articles de 1831 qui réglaient la division <strong>des</strong> Pays-<br />

Bas Unis. En 1839, Guillaume accepta un accord sur la base d'une version revue de ce document.<br />

<strong>Le</strong>s frontières de 1790 furent maintenues, mais le Limbourg fut divisé, les deux tiers <strong>du</strong> Luxembourg<br />

revinrent à la Belgique et le reste fut érigé en grand-<strong>du</strong>ché, attribué à titre personnel à Guillaume - le<br />

grand-<strong>du</strong>ché ne deviendra indépendant qu'en 1890. Comme le Limbourg et le Luxembourg avaient<br />

participé à la révolte belge, ces séparations et les péages hollandais sur l'Escaut allaient empoisonner<br />

les relations belgo-hollandaises <strong>du</strong>rant quelques années. A terme, cependant, toutes les enclaves -<br />

sauf l'enclave belge de Baarle-Hertog, de nos jours encore en territoire néerlandais -, furent<br />

éliminées. »<br />

(cf : www.mémo.fr)<br />

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Génération 1<br />

Pierre <strong>ARRACHART</strong>, Fermier <strong>du</strong> comte de Toulouse à Miraumont<br />

° estimée 1680<br />

+ avant le 28 octobre 1739<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Marie Madelaine MESHAY<br />

Ils ont deux fils :<br />

Jacques <strong>ARRACHART</strong><br />

Pierre <strong>ARRACHART</strong><br />

Claude <strong>ARRACHART</strong>, meunier<br />

Signature sur l’acte de mariage de Maurice <strong>ARRACHART</strong>, son fils (Bernard MAZINGUES)<br />

° estimée vers 1680, à Miraumont (80300)<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Anne POLLET<br />

Ils ont 3 enfants :<br />

Maurice <strong>ARRACHART</strong><br />

N. <strong>ARRACHART</strong> (une fille)<br />

Louis <strong>ARRACHART</strong><br />

Je ne connais pas leur degré de parenté mais Pierre Louis <strong>ARRACHART</strong> petit-fils de Claude<br />

<strong>ARRACHART</strong> et de Claude POLLET, se dit le cousin de Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong> petit-fils de<br />

Pierre <strong>ARRACHART</strong> et de Marie madeleine MESHAY.<br />

Génération 2<br />

Jacques <strong>ARRACHART</strong>, chirurgien et membre <strong>du</strong> collège de l’Académie royale de<br />

chirurgie<br />

° en octobre 1701<br />

+ le jeudi 28 août 1788, à Paris, paroisse de saint Louis en l’île<br />

X après le 29 octobre 1739 ,(date <strong>du</strong> contrat de mariage) à Paris, avec<br />

Marie Jeanne DESFEBVRES<br />

Ils ont 6 enfants :<br />

X <strong>ARRACHART</strong><br />

Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong><br />

Charlotte Félicité <strong>ARRACHART</strong><br />

Charles Alexandre <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie Françoise <strong>ARRACHART</strong><br />

Augustin Charles <strong>ARRACHART</strong><br />

Anne Victoire <strong>ARRACHART</strong><br />

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Pierre <strong>ARRACHART</strong>, cultivateur<br />

° estimée en 1710<br />

+ avant le 1° août 1790<br />

X avant 1744, en un lieu non connu, avec<br />

Marie Antoinette DELATTRE<br />

+ après le 29 novembre 1791<br />

Ils ont 2 fils :<br />

Etienne <strong>ARRACHART</strong><br />

Simon <strong>ARRACHART</strong><br />

Maurice <strong>ARRACHART</strong>, meunier, puis hôtelier<br />

Signature sur son acte de mariage (Bernard MAZINGUES)<br />

° estimée vers 1700, à Miraumont<br />

X1 le lundi 03 mai 1728, à Arras (62000), avec<br />

Cécile MORONVAL ou MOURONVAL<br />

+ le samedi 8 janvier 1735, à Moreuil (80110)<br />

Ils ont 4 enfants :<br />

Maurice <strong>ARRACHART</strong><br />

Louis François <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie Anne Cécile <strong>ARRACHART</strong><br />

Claude Noël <strong>ARRACHART</strong><br />

X2R le mercredi 09 novembre 1735, Paroisse Saint-Acheul, à Amiens, avec<br />

Marie Françoise LUCE<br />

° après 1710 paroisse saint Michel à Amiens,<br />

Elle est dite mineure, sur son acte de mariage<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance.<br />

Fille de<br />

Louÿs LUCE, cabaretier<br />

et de<br />

Défunte, Françoise EVRARD<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Extrait de l’article paru dans « les Racines arrageoises » MAZINGUE Bernard, " PETITE<br />

HISTOIRE DE LA FAMILLE <strong>ARRACHART</strong> " in <strong>Le</strong> Décanniversaire, Arras, ARPEGE, 2001,<br />

pp.116-131.<br />

« Maurice <strong>ARRACHART</strong> demeurait à Miraumont avant 1728. Meunier <strong>du</strong> moulin de Maroeuil<br />

en 1729, puis « Maistre de l’hostellerie où pend pour enseigne le château de Versailles » en<br />

1742 (à ARRAS ? rue de la Coupe d’Or ou de l’Abbaye ?). Il s’est marié probablement deux<br />

fois ; les archives ne répondent pas à toutes nos interrogations car sa seule première<br />

épouse nous est connue. Elle est décédée avant février 1742. Maurice <strong>ARRACHART</strong><br />

épouse le 3 mai 1728 à Arras, paroisse Saint-Nicolas-en-l’Atre, Cécile MORONVAL (ou<br />

MONRONVALLE) de Miraumont. L’acte de mariage mentionne la reconnaissance de leur<br />

premier enfant également prénommé Maurice, né et baptisé à Miraumont le 10 décembre<br />

1727. »<br />

Il s’est effectivement marié deux fois, Maryline WATTERLAINNE a complété ces informations.<br />

N. <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1701<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Jacques DUFOUR<br />

° estimée vers 1725<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Louis <strong>ARRACHART</strong>, Censier<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Signature sur l’acte de mariage de son frère Maurice (Bernard MAZINGUES)<br />

b en 1709<br />

cm le dimanche 18 octobre 1733 à Arras (62000)<br />

X le mardi 20 octobre 1733, à Bucquoy (62116), acte n°0489 (Témoin Pierre<br />

DEBEUGNY), avec<br />

Marie Florence MOREL<br />

b le lundi 18 janvier 1706, à Bucquoy, acte 1140<br />

+ inhumée le mercredi 13 février 1782, à Bucquoy, acte n°3094<br />

Contrat de mariage :<br />

Série BETHENCOURT acte 2J12/181r<br />

Claude <strong>ARRACHART</strong> Meunier demeurant à Miraumont, Anne POULLET sa femme et Louis<br />

<strong>ARRACHART</strong> leur fils à marier assisté de Maurice <strong>ARRACHART</strong> son frère, meunier à<br />

Maroeuil, de Jacques DUFOUR son beau frère meunier à Beaumont.<br />

Marie Anne MOREL, veuve Nicolas Alexandre et Marie Florence MOREL sa fille à marier<br />

assistée de Jacques Romain MOREL son oncle paternel, de Pierre MOREL lieutenant de<br />

Bucquoy oncle maternel, de Jean Philippe MOREL oncle maternel laboureur y demeurant,<br />

de Guilain MOREL prêtre demeurant à Bucquoy son cousin germain.<br />

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Fille de<br />

Nicolas MOREL<br />

et de<br />

Marie Anne MOREL<br />

Ils ont 5 enfants :<br />

Pierre Louis <strong>ARRACHART</strong><br />

Anne Marie Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Alexandre Maurice <strong>ARRACHART</strong><br />

Claude François <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie Anne Florence <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 3<br />

Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong>, Chirurgien oculiste, Prévôt <strong>du</strong><br />

collègue de chirurgie, adjoint au comité de l’Académie royale de chirurgie<br />

° 6 septembre 1740, à Paris (date calculée d’après son acte de décès, en effet, sur celui-ci il est<br />

stipulé qu’il est décédé à l’âge de quatre-vingt-douze ans neuf <strong>mois</strong> et dix-sept jours), vous pouvez<br />

toujours refaire le calcul !!!<br />

+ le dimanche 23 juin 1833, dans la demeure de sa première épouse à Rigny-le-<br />

Ferron (10160)<br />

signature sur le contrat <strong>du</strong> second mariage de son cousin<br />

Simon <strong>ARRACHART</strong><br />

X1 Je n’ai pas la date <strong>du</strong> mariage mais celle <strong>du</strong> contrat de mariage le mercredi 19<br />

mai 1773, à Paris, avec<br />

Marie Thérèse BEAUPREAU<br />

+ le jeudi 22 juillet 1784, dans un accident de voiture à Villeneuve-l’Archevêque<br />

(89190) en revenant de sa propriété de Rigny-le-Ferron.<br />

Sa sépulture, seule acte signifiant le décès à cette époque, n’est référencé : ni sur Villeneuvel’Archevêque<br />

après <strong>des</strong> recherches au Archives Départementales d’Auxerre, ni sur Rigny-le-Ferron,<br />

après les mêmes recherches aux Archives Départementales de Troyes, car j’émettais l’hypothèse que<br />

le corps ait été ramené à son domicile pour l’inhumation.<br />

Selon un responsable <strong>des</strong> Archives de la Ville de Paris, il est possible que le décès soit enregistré à<br />

Paris, à vérifier !!!<br />

Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong> est, à l’âge de 10 ans, le parrain de soin frère Charles<br />

Alexandre <strong>ARRACHART</strong> le 27 septembre 1750 à l’église de Saint Louis en l’Isle.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Ils ont 3 enfants :<br />

Thérèse <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie Appoline <strong>ARRACHART</strong><br />

Jean Jacques <strong>ARRACHART</strong><br />

X2 mariage le lundi 30 janvier 1786, à Paris, avec<br />

Agathe Anne de la ROCHELLE<br />

Je ne connais pas de <strong>des</strong>cendance pour cette union<br />

Élève en chirurgie à l’Hôtel-Dieu de Paris, puis à <strong>La</strong> Charité de Paris sous M. SUE<br />

Membre <strong>du</strong> collège de chirurgie de Paris en 1764<br />

Conseiller <strong>du</strong> Comité perpétuel de l’Académie royale de chirurgie le 30 décembre 1781<br />

Chirurgien aide-major à l’hôpital militaire de Corté (Corse) dès 1768.<br />

Il est attaché comme chirurgien–major à l’armée <strong>du</strong> comte de VAUX, division <strong>du</strong> Havre (1779), puis<br />

envoyé à Brest en 1780. Il passe en Aunis, à l’hôpital militaire de Saint-Jean–d’Angély en 1780 et<br />

1781.<br />

Il est stipulé sur l’acte de baptême de sa fille Thérèse le 07 octobre 1779 à l’église Saint Sulpice à<br />

Paris, que son père est « chirurgien major de l’armée actuellement au Havre »<br />

(cf : Médecins, chirurgiens et apothicaires <strong>du</strong> XVIII° siècle par F. OLIER) et recherches personnelles.<br />

Conclusion de sa thèse de doctorat en médecine.<br />

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Avec l’aide Dieu, et sous la présidence (direction ?) de M. Jean François SIMON, conseiller,<br />

premier chirurgien de Son Excellence l’électeur de Bavière, associé de l’Académie Royale<br />

de Chirurgie, etc, Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong>, de Paris, Maitre ès Arts Libéraux de<br />

l’Université de Paris, s’efforcera de soutenir ces thèses.<br />

À Paris, École Royale de chirurgie,<br />

<strong>Le</strong> samedi 10 mars 1764, de deux heures et demi de l’après midi à sept heures<br />

Pour l’acte public et le grade de docteur<br />

Imprimé par P.A. LE PRIEUR, imprimeur <strong>du</strong> Collège Royal de Chirurgie<br />

(cf. Libraire Thomas-Scheller, 19, rue de Tournon à Paris VI°)<br />

In-8 de un portrait, 2 ff.n.ch., VIII, 302 pp.ch., 1 f. d'errata et 2 gran<strong>des</strong> pl. dépl.; demi-veau, dos lisse<br />

orné (Reliure de l'époque).<br />

Sur les 13 dissertations de ce recueil, 9 traitent d'ophtalmologie : compression <strong>du</strong> sac lacrymal,<br />

staphylôme, opération de la cataracte et les instruments nécessaires, nyctalopie, etc. L'auteur s'élève<br />

contre différents points de thérapeutique oculaire. Très belles planches d'instruments nouvellement<br />

inventés.<br />

Rousseurs en tête et fin de volume. Cachet <strong>du</strong> Dr. Denucé.<br />

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Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong> opposé à Jean Paul MARAT<br />

Jean Paul MARAT, qui est né le 24 mai 1743, en Suisse, n’était pas seulement le<br />

révolutionnaire, que mentionnent les livres d’histoire, qui fut assassiné par Charlotte de<br />

CORDAY d’ARMONT dite Charlotte CORDAY le 13 juillet 1793, il était également docteur en<br />

médecine de deux universités, dont l’Université de St Andrews d’Ecosse, diplôme qui lui fut<br />

décerné à l’été 1775, sur la base <strong>des</strong> certificats transmis par les docteurs Hugh JAMES et<br />

William BUCHAN médecins à Edimbourg. Il séjourna plusieurs années à Londres, l’on l’y<br />

retrouve au moins de 1768 à 1773.<br />

Marie Anne Charlotte de CORDAY d’ARMONT devant Jean Paul MARAT<br />

par Paul Jacques Aimé BAUDRY - 1860<br />

Il se spécialisa en ophtalmologie, spécialité dans laquelle il publia plusieurs rapports :<br />

Ces prises de positions révolutionnaires, même dans ce domaines lui valurent <strong>des</strong> inimitiés, même si<br />

ses positions, notamment celle-ci-<strong>des</strong>sous sur les « effets secondaires d’un médicament », sont<br />

aujourd’hui <strong>des</strong> évidences.<br />

« Marat est un bon observateur, il possède en outre une conscience et une probité<br />

professionnelle développée. Il respecte le secret professionnel par l'anonymat de ses<br />

observations, ce qui n'est pas habituel à l'époque.<br />

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Si l'on ne peut pas toujours être l'heureux instrument de soulagement de la misère et <strong>du</strong><br />

malheur, il faut au moins tout faire pour les empêcher de devenir plus graves", dit-il en<br />

dénonçant les abus de mauvaises métho<strong>des</strong> de traitement. Dénoncer les effets secondaires<br />

d'un traitement est une notion nouvelle et entraine le tollé de bon nombre de médecins.<br />

<strong>ARRACHART</strong>* lui-même dans son rapport sur Marat ne peut concevoir qu'un médicament<br />

peut être à l'origine d'une maladie. C'est tout à l'honneur de Marat pour son époque que de<br />

s'enquérir de l'innocuité <strong>du</strong> traitement qu'il applique. »<br />

* il s’agit de Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong>, (note <strong>du</strong> rédacteur.)<br />

Cf. www.snof.org (<strong>site</strong> <strong>du</strong> Syndicat National <strong>des</strong> ophtalmologistes de France)<br />

« En 1784, MARAT a repris confiance en ses possibilités de trouver une consécration<br />

parisienne. <strong>Le</strong> couronnement par l’Académie de Rouen de son Mémoire sur l’électricité<br />

médicale, qu’il s’apprête à faire sortir <strong>des</strong> presses, est un encouragement à revenir à la<br />

charge. <strong>Le</strong>s récentes déconvenues avec <strong>La</strong>voisier lui ferment <strong>du</strong>rablement l’Académie <strong>des</strong><br />

sciences. Mais la Société royale de médecine n’a jamais été sollicitée. VICQ d’AZYR, on l’a<br />

vu, tient MARAT en peu d’estime et œuvre en sous-main pour ruiner sa carrière, mais rien ne<br />

nous laisse penser que ce dernier en ait eu vent. Quoi qu’il en soit exactement, il tente sa<br />

chance avec un mémoire qui porte sur l’une de ses spécialités les plus reconnues :<br />

l’ophtalmologie. Nous ne connaissons pas directement le contenu de ce texte, mais le rapport<br />

qu’en firent BECQUET et <strong>ARRACHART</strong>* deux ophtalmologues de renom, à la demande de<br />

leurs confrères, nous laisse à penser qu’il s’appuie sur le court traité publié en 1776 à<br />

Londres et en anglais et qui n’avait eu aucun écho en France.<br />

L’analyse de ce document confirme l’ensemble <strong>des</strong> appréciations émises plus haut.<br />

Malgré les prétentions prudentes de l’auteur, les travaux soumis ne sont pas de totales<br />

nouveautés. Toutefois, la qualité de leurs observations n’est pas mise en doute. <strong>Le</strong>ur détail et<br />

leur précision sont même parfois soulignés. À y regarder de plus près, ce que le rapport <strong>des</strong><br />

experts a de remarquable, ce sont ses non dits qui transparaissent sous la rhétorique<br />

convenue. Ils révèlent un caractère connu <strong>des</strong> sociétés académiques à la fin de l’Ancien<br />

Régime : leur frileux repli sur <strong>des</strong> cercles étroits. Influence de VIC d’AZYR, qui insistait déjà<br />

sur ce point ? MARAT est un étranger. Singulier argument, quand on sait combien le<br />

cosmopolitisme a été un facteur de dynamisme pour ces institutions, véritables vecteur de la<br />

science nouvelle depuis LOUIS XIV et chambres d’échos <strong>des</strong> Lumières sous LOUIS XV !<br />

Quant à l’autre raison avancée, elle n’est pas moins révélatrice : le mémoire de MARAT est<br />

inutile puisque les observations inédites qu’il contient portent sur <strong>des</strong> maladies réputées<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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incurables par ses prédécesseurs. <strong>ARRACHART</strong> et BECQUET occupent solidement la place<br />

et tiennent à souligner que l’ophtalmologie, c’est eux et nul autre. Pleins de déférence envers<br />

leurs maîtres, ils s’appuient avec beaucoup de légèreté sur ces derniers pour écarter les<br />

importuns qui — fussent-ils simplement d’honnêtes chercheurs comme MARAT — participent<br />

au progrès de la connaissance médicale. Même s’il a grossi le trait, ce dernier n’est pas très<br />

loin de la vérité en tirant, en 1789, ce constat désabusé : « Une compagnie savante est-elle<br />

jalouse de quelque brillante invention, ce qui n’est pas rare, elle enchaîne censeurs et<br />

journalistes ; et l’inventeur infortuné qui a sacrifié ses veilles, sa santé, sa fortune, à avancer<br />

le progrès <strong>des</strong> connaissances, s’épuise ensuite sans succès pour tâcher de faire connaître son<br />

travail au public ». <strong>Le</strong> talent seul ne suffit donc pas pour mériter l’attention de ces cénacles.<br />

Encore faut-il avoir de l’entregent et se plier humblement, dans une sorte de rituel initiatique,<br />

à leurs exigences mondaines. »<br />

* Rapport <strong>du</strong> 17 novembre 1785 dont le fac-similé est repro<strong>du</strong>it ci-<strong>des</strong>sous (cf.<br />

www.snof.org, Note <strong>du</strong> rédacteur)<br />

Je n’ai pas jugé utile de repro<strong>du</strong>ire ce rapport qui est totalement technique. Il est<br />

disponible, sur le <strong>site</strong> :<br />

Cf.http://cehm.toulouse.free.fr (Centre d’Etude et d’Histoire de la Médecine de Toulouse)<br />

Extrait de l’article paru dans « les Racines arrageoises » MAZINGUE Bernard, " PETITE<br />

HISTOIRE DE LA FAMILLE <strong>ARRACHART</strong> " in <strong>Le</strong> Décanniversaire, Arras, ARPEGE, 2001,<br />

pp.116-131.<br />

« Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong> est né à Paris en 1740. Son père, Jacques <strong>ARRACHART</strong>,<br />

chirurgien dans la capitale, est alors membre <strong>du</strong> collège et de l’académie royale de chirurgie<br />

de cette ville depuis 1739. Il le restera jusqu’à son décès qui surviendra le 28 1788.<br />

L’inhumation aura lieu deux jours plus tard en l’église de la paroisse saint-Louis-en-l’Isle. Ses<br />

deux fils Augustin Charles et Jacques Nicolas, tous deux chirurgiens son gendre Jean<br />

WARIN, maître tourneur demeurant rue <strong>des</strong> Cordeliers en la paroisse saint-Sulpice,<br />

l’accompagneront jusqu’à sa dernière demeure.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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<strong>La</strong> carrière de Jacques Nicolas est toute tracée : il sera chirurgien. Une carrière qui se<br />

déroulera « continuellement sous les yeux et la direction de son père depuis l’âge de 17 ans<br />

jusqu’à sa mort » écrira plus tard de Chateau-<strong>La</strong>ndon le célèbre oculiste. Il est élève trois<br />

ans à l’Hôtel-Dieu de Paris que dirige M e MOREAU et sous lequel il débute en chirurgie. Il<br />

suit les cours d’anatomie de M e SÜE, chirurgien-major de l’hôpital de la Charité de la<br />

capitale. En 1760, il obtient le titre de M e ès Arts et quatre ans plus tard se voit décerner ses<br />

lettres de maîtrise en chirurgie de paris ; son président de thèse, Jean-François SIMON, était<br />

le premier chirurgien de l’Électeur de Bavière. En cette année 1764, il devient membre <strong>du</strong><br />

collège de chirurgie de la ville. Dès lors, et désirant se perfectionner Jacques Nicolas<br />

<strong>ARRACHART</strong> décide de suivre les hôpitaux militaire sous les ordres de M e BOURIENNE, et<br />

sert six ans en qualité de chirurgien aide-major dans l’armée de Corse. L’île de beauté est<br />

française depuis peu : « en 1768, j’ai été employé comme chirurgien aide-major à la suite de<br />

l’armée en Corse dans les hôpitaux ambulans et sédentaires, notera t-il en l’an III. J’ai été<br />

chargé de la formation et de l’établissement de plusieurs hôpitaux ».<br />

A Corte, il exerce deux ans. <strong>Le</strong>s autorités françaises en la personne <strong>du</strong> baron de<br />

FALKENHAYN reconnaissent déjà en lui un chirurgien compétant, zélé et dont les succès<br />

sont reconnus.<br />

Ces premiers lauriers lui vaudront bien plus tard encore, en l’an XI l’appui <strong>des</strong> membres de<br />

la municipalité <strong>du</strong> IX° arrondissement de Paris : « Il a pendant plusieurs années de son<br />

séjour en Corse, non seulement ren<strong>du</strong> <strong>des</strong> services utiles aux troupes françaises, mais aussi<br />

aux naturels <strong>du</strong> pays qui l’avoient honorés de leur confiance ». Il revient parfois sur le<br />

continent comme en témoigne sa présence au baptême de sa filleule Julie Florence, fille de<br />

Jean Louis <strong>ARRACHART</strong>. A cette époque, il porte le titre de chirurgien-major <strong>des</strong> camps et<br />

armées <strong>du</strong> Roi. Son retour en France en 1773 s’inscrit dans une nouvelle approche de son<br />

métier. Il s’installe provisoirement rue Saint-Merry, entame <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> de médecine et suit<br />

les cours de la faculté et université de Paris de 1773 à 1776. Il est élu en mars de cette<br />

dernière année Prévôt <strong>du</strong> Collège de chirurgie, se spécialise et pratique ses premières<br />

interventions oculaires à Saint-Côme, une <strong>des</strong> extensions de l’Hôtel-Dieu, hôpital situé en<br />

l’île de la Cité. L’opération de la cataracte réalisée sur son père en septembre 1777, lui vaut<br />

les honneurs de la presse. Dans le Journal de Paris <strong>du</strong> 12 novembre, le Sieur ALIX, avocat<br />

au Parlement, publie les vers suivants :<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Il exerce dès 1779 dans l’armée <strong>du</strong> débarquement sous les ordres <strong>du</strong> Comte de VAUX.<br />

Désigné dans un premier temps pour rejoindre l’armée de ROCHAMBEAU, il reste<br />

finalement il reste en France et contribue au développement de plusieurs établissements en<br />

Saintonge et Aunis. En 1781, il regagne son domicile parisien de la rue <strong>des</strong> Fossés-Saint-<br />

Germain. <strong>Le</strong> roi le nomme Conseiller <strong>du</strong> Comité perpétuel de l’Académie royale de chirurgie.<br />

En 1783, il se fixe dans la paroisse saint-André-<strong>des</strong>-Arts, rue Dauphine-Anjou ; il se<br />

préoccupe <strong>des</strong> pauvres de la ville de Sens qu’il soigne deux fois l’an à titre gracieux,<br />

enseigne les maladies <strong>des</strong> yeux au Collège de chirurgie en 1788, année au cours de laquelle<br />

décède son père. Il est alors le « substitut » de Louis Joseph BECQUET. Nombreux sont les<br />

textes et Mémoires qu’il communique à l’Académie de chirurgie de Paris à la veille de la<br />

Révolution {A. GILBERT et P. CORNET indiquent dan leur article consacré à la chirurgie de saint6Côme,<br />

quelques-unes <strong>des</strong> communications de l’oculiste parisien : Mémoire sur les vers <strong>des</strong> yeux, 1778 ; remarques sur<br />

un discours qui a pour objet de préconiser l’opération de la cataracte faite par abaissement, 1784 ; Dissertation<br />

sur la staphylome, 1784 ; Remarques sur différents instruments <strong>des</strong>tinés à fixer les paupières et le globe de l’œil<br />

dans l’opération de la cataracte, 1785 ; Parallèle de deux instruments <strong>des</strong>tinés à faire l’opération de la cataracte,<br />

1785 ; Mémoire sur le mauvais effet de la compression exercée sur le sac lacrymal, 1787 ; Mémoire sur la<br />

nyctalopie, 1789.}.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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<strong>Le</strong>s origines artésiennes de son père et sa parenté avec le chirurgien-major de l’hôpital<br />

militaire d’Arras l’incitent à rédiger, en 1790, un nouveau mémoire « sur la nécessité de<br />

conserver dans le département <strong>du</strong> Pas-de-Calais l’école de chirurgie établie à Arras ». Il se<br />

rend à Arras, rédige un texte d’une dizaine de pages dans lequel il rend hommage au travail<br />

accompli par les maîtres artésiens et défend l’idée d’une école établie en Artois doit, non<br />

seulement per<strong>du</strong>rer, mais aussi étendre son influence sur le tout nouveau département <strong>du</strong><br />

Pas-de-Calais. Dans un vibrant appel aux autorités départementales, il fait l’éloge alors de<br />

son art :<br />

« Non, Messieurs, non, vous n’essuÿerez point le reproche d’avoir étouffé dans son berceau<br />

un art qui commençoit à déploÿer ses richesses dans cette province. C’est sous les auspices<br />

de la Liberté qu’il a pris naissance parmi vous, dans un temps où vos voisins gémissoit sous<br />

le sceptre <strong>du</strong> Despotisme dont vous sentiez vous-même le poids accablant. C’est quand<br />

vous vous rendez dans la plénitude <strong>des</strong> droits de l’homme que vous devez veiller à la<br />

conservation d’une race mâle et vigoureuse qui, familiarisée avec les travaux les plus<br />

pénibles, jettera le germe <strong>des</strong> prospérités publiques…<strong>La</strong> position frontière <strong>du</strong> département<br />

l’exposant plus que les autres à être vexé par les incursions d’un ennemi voisin et jaloux,<br />

exige qu’il se trouve dans son sein <strong>des</strong> sujets toujours prest, toujours en état de remédier<br />

aux maux qu’il peut faire. Pour convaincre les habitants <strong>du</strong> département <strong>du</strong> Pas-de-Calais de<br />

cette vérité, ce seroit ici le moment de faire l’éloge d’un art aussi important dans son objet<br />

qu’éten<strong>du</strong> par les connoissances qu’il suppose ; d’un art qui honore l’humanité, et qui lui<br />

porte une main secourable ; d’un art enfin dont l’utilité n’est plus un problème. Peindrai-je ici<br />

l’agitation d’un champ de bataille ? Ferai-je remarquer qu’à peine l’airain à cesser de sonner,<br />

la chirurgie, comme un Dieu tutélaire, s’avance, ordonne à la mort de suspendre ses coups<br />

et s’empresse de sous traire à sa fureur les victimes, je ne dirai pas comme autrefois, de la<br />

querelle <strong>des</strong> Roys, mais bien <strong>du</strong> patriotisme le plus pur ? »<br />

Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong> défend l’idée de conserver cette école de chirurgie au cheflieu<br />

<strong>du</strong> département :<br />

« Personne n’ignore que l’étude <strong>des</strong> sciences en général ne soit très sérieuse. Celle de la<br />

chirurgie ne l’est pas moins, pour ne pas dire plus encore. <strong>Le</strong>s moyens de s’y instruire<br />

demandent d’être tranquillement médités, froidement examinés. Où mieux trouver cette<br />

tranquillité réunie avec tous les moyens nécessaires dans le département <strong>du</strong> Pas-de-Calais,<br />

ailleurs que dans la ville d’Arras. Cette ville vaste et peuplée, situées presque à l’un <strong>des</strong><br />

extrémités <strong>du</strong> département n’est nullement troublée ni par l’agitation qu’occasionne le<br />

commerce de quelque nature qu’il soit, ni par le bruit <strong>des</strong> armes de l’ennemi. <strong>Le</strong>s hôpitaux<br />

qui ÿ sont établis ÿ fournissent journellement les moyens de joindre la pratique à la théorie,<br />

et en soumettant un plus grand nombre de maladie aux réflexions <strong>des</strong> élèves, leur fournit de<br />

plus nombreux sujets de médiation et d’entretiens utiles avec les professeurs. Dans<br />

l’attention d’attirer <strong>des</strong> regards favorables sur l’école de chirurgie déjà fondée dans cette<br />

ville, je chercherois à faire remarquer que ç’a été aux soins vigilans et patriotiques <strong>des</strong><br />

citoÿens qui faisoient usage de leur liberté dans un temps oü encensoit avec le plus de<br />

complaisance : l’idole <strong>du</strong> <strong>des</strong>potisme, que cette école doit son existence. Ce titre seul<br />

militeroit certainement en sa faveur et sa conservation prouveroit aux races futures combien<br />

la liberté a toujours eu d’empire sur le cœur <strong>des</strong> hommes justes et combien le patriotisme a<br />

toujours sçu se faire appercevoir au moment même ou l’on tendoit à l’annéantir. Détruire un<br />

établissement si noble, le déplacer seulement, seroit vouloir couvrir <strong>du</strong> voile le plus rebutant<br />

la gloire immortelle que ses auteurs se soit acquis. »<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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<strong>Le</strong> 22 novembre 1790, l’oculiste pose sa candidature pour « remplir la place de professeur<br />

de physiologie, hygiène et pathologie » laissée vacante par la mort <strong>du</strong> Sr TRIBOULET,<br />

professeur à l’école de chirurgie d’Arras, et offre « d’ajouter à la suite <strong>du</strong> cours de<br />

physiologie un cours de maladies <strong>des</strong> yeux pour mettre les jeunes chirurgiens à portée de<br />

secourir avantageusement dans les campagnes ceux qui sont affligés de ces maladies plutôt<br />

que de les abandonner à ces préten<strong>du</strong>es guérisseurs qui n’ont que de l’effronterie ou de la<br />

cupidité pour mérite, mais dont l’ignorance est constatée par le nombre <strong>des</strong> victimes que l’on<br />

rencontre trop souvent dans les campagnes surtout. » <strong>Le</strong>s autorités départementales<br />

n’agréent pas sa demande mais néanmoins Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong> ne désespère<br />

pas d’obtenir un poste loin de Paris, loin d’une capitale qui en 1792 massacre dans les<br />

prisons. Aussi, le jour même où il apprend le décès de son cousin arrageois, Jacques<br />

Nicolas <strong>ARRACHART</strong> adresse le 5 septembre 1792 aux autorités militaires la lettre<br />

suivante :<br />

« Monsieur, le sieur jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong>, membre <strong>du</strong> collège de chirurgie de<br />

Paris, Conseiller de l’Académie de chirurgie, ancien chirurgien-major <strong>des</strong> armées, qui vient<br />

d’apprendre à l’instant la mort de son plus proche parent, le Sr Pierre Louis <strong>ARRACHART</strong>,<br />

chirurgien major depuis plusieurs années de l’hôpital militaire d’Arras, pénétré de la plus vive<br />

douleur de cette perte, Ose vous supplier d’agréer ses services et les désirs qu’il forme pour<br />

remplacer ce frère chéri dans une place… »<br />

Mais une fois de plus, le poste ne lui revient pas. Paris connait <strong>des</strong> moments difficiles.<br />

L’exécution <strong>du</strong> roi, la mise en place <strong>du</strong> Tribunal criminel extraordinaire à Paris, la création en<br />

avril 1793 <strong>du</strong> Comité de salut public, la pression <strong>des</strong> bataillons sectionnaires de la capitale,<br />

les émeutes de subsistances <strong>du</strong> printemps 93 et les pillages font fuir notre chirurgien vers le<br />

département de la Seine-et-Marne. Il quitte son frère Augustin domicilié en l’Ile-Saint-Louis<br />

qui devient en l’an II, l’Ile-de-la-Fraternité. Ce jeune frère ne semble guère inquiété par les<br />

membres composant le Comité révolutionnaire de la Section de la Fraternité. Augustin<br />

<strong>ARRACHART</strong> est chirurgien de la force armée de la dite section depuis son organisation. <strong>Le</strong><br />

30 floréal an II, les révolutionnaires reconnaissent « qu’il jouit de la meilleure réputation<br />

quant aux talents de sa profession, à sa bonne con<strong>du</strong>ite, sa moralité, et à l’égard de son<br />

civisme, le Comité ne lui connoit aucun fait qui lui soit contraire… »<br />

Pour sa part, Jacques Nicolas est élu officier municipal de Château-<strong>La</strong>ndon, chef-lieu de<br />

canton proche de Nemours. Son intention de retrouver un poste dans les hôpitaux militaires<br />

l’incite à solliciter <strong>des</strong> membres <strong>du</strong> Conseil de santé près la Convention la place de<br />

chirurgien en chef de l’hôpital de Fontainebleau dans une lettre datée <strong>du</strong> 20 pluviôse an III (8<br />

février 1795). L’obtient-il ? les archives ne répondent pas à cette interrogation. Est-il mort<br />

cette année comme l’affirment A.GILBERT et P.CORNET dans un article qu’ils lui<br />

consacrent en 1926 ? <strong>Le</strong> dossier <strong>ARRACHART</strong> conservé au Service Historique de l’Armée<br />

de Terre répond par contre à cette seconde question : dans une pétition adressée au préfet<br />

de la Seine le 25 brumaire an IX (16 novembre 1802) Jacques Nicolas postule une place de<br />

chirurgien en chef dans l’un <strong>des</strong> trois corps de la Garde municipale de Paris. A cette époque<br />

il réside au 18, quai Égalité à Paris. Il bénéficie de la confiance de la municipalité <strong>du</strong> 9°<br />

arrondissement de paris et de celle <strong>du</strong> bureau de bienfaisance qui appuie sa candidature en<br />

1802. A soixante-deux ans, il est temps pour lui de publier ses « mémoire, dissertations et<br />

observations de chirurgie », ouvrage de 800 pages qui regroupe ses communications à<br />

l’Académie de chirurgie de paris et qui parait en 1805. Paraît-il à titre posthume ? Nous ne<br />

pouvons l’affirmer. »<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Nous retrouvons Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong> dans cet ouvrage :<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Pages 11 & 12<br />

25-28. <strong>ARRACHART</strong> (J-N). Ile de France, XVIII° siècle.<br />

Jean-Nicolas <strong>ARRACHART</strong> ( non Jacques-Nicolas) fut un oculiste parisien, membre <strong>du</strong><br />

collège et de l’Académie Royale de Chirurgie. Sa thèse, <strong>du</strong> 10 mars 1764, a pour titre « De<br />

raro sulturarum usu » et porte en frontispice son ex-libris,<br />

Moins le cartouche inférieur, avec l’inscription. Ce frontispice est signé : A. HUMLOT, inv., P.<br />

AVELINE, sculp., d’où il résulte que l’ex-libris d’<strong>ARRACHART</strong> doit être considéré comme<br />

une œuvre à l’actif <strong>du</strong> graveur parisien P. AVELINE, de la famille <strong>des</strong> AVELINE dont il est<br />

question dans le dictionnaire WIGGISHOFF. Ce médecin devait posséder une nombreuse<br />

bibliothèque, car on lui connait trois ex-libris différents et une étiquette. Il mourut en 1795<br />

(non samedi 22 juin 1833 à Rigny-le-Ferron)<br />

a et b) Deux ex-libris sont de même modèle et de mêmes dimensions 60x42 ; ils ne diffèrent<br />

l’un de l’autre que par les lettres de l’inscription qui sont, au début <strong>des</strong> mots, majuscule dans<br />

le type n°1 et minuscule dans le type n° 2. Gravure aux armes : d’azur au chevron d’argent<br />

escaladé de deux rats de sable avec un char de même en pointe, surmonté d’un croissant<br />

d’argent. Ces armes sont parlantes : rat, char, au figuré par le chevron et le croissant. <strong>La</strong>rge<br />

cadre ; écu sans couronne orné de feuillage et guirlande de feuilles d’acanthe. Cartouche<br />

avec inscription : EX-LIBRIS ] J.N. <strong>ARRACHART</strong> ] ART. ET CHIR. ] MAG. PARIS ]<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

25 27<br />

c) Ex-libris héraldique 75 x 57, différant <strong>des</strong> précédents par ses dimensions, par <strong>des</strong><br />

variantes dans les armes, dont le fond est de sinople au lieu d’azur et le char à deux roues<br />

au lieu de quatre. Filet simple ; casque taré de profil avec lambrequin et surmonté d’un<br />

serpent. Cartouche avec inscription rappelant les différents titres <strong>du</strong> possesseur : EX-LIBRIS J.<br />

N. <strong>ARRACHART</strong>. ] REG. COLLEG. CHIRURG. ANTIQ. PRAEFECT. ] REG. COMIT. ACAD. CHIRURG.<br />

CONS. CASTR. ET ] EXERCIT. REGIS CHIRURG. MAJ.<br />

d) Étiquette au pochoir, sur laquelle on lit, dans un entourage d’arabesques, les mots : J. N.<br />

<strong>ARRACHART</strong>. (Collection <strong>du</strong> professeur GILBERT)<br />

cf : Bibliothèque Nationale de France FRBNF32339848.<br />

Page 166 sur 570


L’on remarque deux erreurs :<br />

1. Sur l’interprétation <strong>des</strong> initiales <strong>du</strong> prénom J.N. Jean Nicolas au lieu de Jacques<br />

Nicolas.<br />

2. Sur sa date de décès, qui a bien eu lieu le samedi 22 juin 1833 à Rigny-le-Ferron,<br />

voir page 56 ; je possède la copie de l’acte de décès.<br />

Il ne peut y avoir d’erreur sur la personne en comparant la date de sa thèse ci-<strong>des</strong>sus, avec<br />

celle que l’on retrouve sur la conclusion de la thèse de Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong><br />

page 57.<br />

Des documents dont il est l’auteur, et répertoriés à la Bibliothèque Nationale de France :<br />

Type : texte imprimé, monographie<br />

Auteur(s) : Arrachart, Jacobus-Nicolaus<br />

Titre(s) : De raro suturarum usu. (Praes. Joanne-Francisco Simon ; cand. Jacobo-Nicolao Arrachart) [Texte<br />

imprimé]<br />

Publication : Parisiis : Typ. P. Al. <strong>Le</strong> Prieur, 10 martii 1764<br />

Description matérielle : In-4 ° 7 p.<br />

Notice n° : FRBNF36849424<br />

Cet ouvrage est disponible :<br />

à la Bibliothèque InterUniversitaire de Médecine de Paris (cote : 90981 t. 1 n 37 MAGASIN )<br />

à la Bibliothèque d’Amiens (cote : MED 300(77) C Thèses médecine )<br />

à la Bibliothèque Nationale de France (cote : 8-TH PARIS-7265 (7) Tolbiac - Rez de jardin -<br />

Magasin ) et (cote : 8-TH PARIS-7265 (8) Tolbiac - Rez de jardin - Magasin )<br />

Type : texte imprimé, monographie<br />

Auteur(s) : Arrachart, Jacques-Nicolas<br />

Titre(s) : De Rariori suturarum usu. Theses anatomico-chirurgicae [quas tueri conabitur J.-N. Arrachart Parisiis in<br />

regiis chirurgorum scholis, die 10a martii 1764] [Texte imprimé]<br />

Publication : (Paris, t pis P. . e Prieur, (s. d. . In- 4 , 7 p.<br />

Notice n° : FRBNF31733934<br />

Cet ouvrage est disponible :<br />

à la Bibliothèque Nationale de France (4-Z LE SENNE-2546 (26) Tolbiac - Rez de jardin - Magasin )<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Page 167 sur 570


Type : texte imprimé, monographie<br />

Auteur(s) : Arrachart, Jacques-Nicolas<br />

Titre(s) : émoires, dissertations et observations de chirurgie [Texte imprimé] / par J.-N. Arrachart,...<br />

Publication : Paris : [s.n.], 1805<br />

Description matérielle : VIII-302 p. : ill.<br />

Notice n° : FRBNF36062796<br />

Type : texte imprimé, monographie<br />

Auteur(s) : Arrachart, Jacques-Nicolas<br />

Titre(s) : émoires, dissertations et observations de chirurgie, par J.-N. rrachart,... [Texte imprimé]<br />

Publication : Paris, 1805<br />

Description matérielle : In- , VIII-302 p., pl. et portr.<br />

Notice n° : FRBNF30031501<br />

Cet ouvrage est disponible :<br />

à la Bibliothèque Nationale de France (cote : MICROFICHE M-20433 Tolbiac - Rez de jardin -<br />

Magasin ) ; (cote : 8-TD74-79 Tolbiac - Rez de jardin - Magasin ) ; (cote : MICROFICHE M-<br />

20433 Tolbiac - Rez de jardin - Magasin ) ; (cote : 23854 Tolbiac - Haut de jardin -<br />

communication en banque de salle ) et (cote : 8-S-11896 Arsenal - Magasin )<br />

à la Bibliothèque de Dôle-BM (cote : TH 2289 Pallu (théologie)<br />

à la Bibliothèque d’Amiens (cote : MED 1882 B Médecine )<br />

à la Bibliothèque de l’Académie de Médecine de Paris (cote : 31406<br />

(cf : http://catalogue.bnf.fr et http://ccfr.bnf.fr )<br />

LA SUCCESSION DE JACQUES NICOLAS <strong>ARRACHART</strong><br />

D’abord nous trouvons le 13 novembre 1833, l’acte de notoriété, ci-<strong>des</strong>sous qui est<br />

aux Archives départementales de l’Aube.<br />

Page 1<br />

« 13 novembre 1833<br />

Notoriété<br />

Aujourd'hui Pardevant Me Pierre Louis Etienne SOYER, notaire à la résidence de Rigny le<br />

Ferron arrondissement de Troyes département de l'Aube, soussigné<br />

Sont comparus<br />

Me Louis LORNE, médecin & propriétaire<br />

Et M. Antoine Charles DHUYELLES marchand de bois<br />

tous deux anciens habitans et notables de la commune de Rigny le Ferron où ils demeurent<br />

<strong>Le</strong>squels ont par ces présentes attestés pour vérité et notoriété avoir parfaitement connu M.<br />

Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong> doyen <strong>des</strong> membres <strong>du</strong> Collège & Académie de chirurgie de<br />

Paris ancien chirurgien <strong>des</strong> pauvres de la commune de Forge, département de Seine et<br />

Oise, et savoir qu'il est décédé à Rigny le Ferron ou il demeurait le vingt deux juin mil huit<br />

cent trente trois;<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Qu'après son décès il n'a point été fait d'inventaire;<br />

Et qu'il a laissé pour son seul et unique héritier chacune pour moitié<br />

1° madame Thérèse <strong>ARRACHART</strong>, sa fille épouse de M. Louis Joseph Xavier François<br />

SALMON notaire honoraire, demeurant ensemble à Rigny le Ferron, issue <strong>du</strong> premier<br />

mariage de monsieur <strong>ARRACHART</strong> avec, dame Marie Thérèse BEAUPREAU<br />

2° De<strong>mois</strong>elle Jeanne Pauline GONDRET, sa petite fille, seule enfant restant en vie <strong>du</strong><br />

mariage de Dame Marie Appoline <strong>ARRACHART</strong>, fille de Mons. <strong>ARRACHART</strong> décédée à<br />

Rigy le Ferron épouse de M. Alexis Sébastien GONDRET, médecin, lui même décédé à<br />

Paris également issue de son mariage avec Delle BEAUPREAU<br />

De ce que dréssé les comparans ont requis acte, a eux octroyé pour servir et valoir ce que<br />

de droit<br />

Fait et passé à Rigny le Ferron en l'étude<br />

Mention marginale<br />

2.20 Enregistré à Aix-en-Othe, le quatorze novembre 1833<br />

f° 43N° C2 reçu deux francs ce pour le décime vingt centimes<br />

Page 2<br />

L'an mil huit cent trente trois, le treize novembre<br />

En présence <strong>des</strong> sieurs Edmé Nicolas BILLON serrurier et Edmé Jean GIBERT, propriétaire,<br />

demeurant à Rigny, témoins appelés qui ont signé avec les comparans et le notaire après<br />

lecture faite<br />

Suivent les signatures »<br />

Puis le 18 décembre 1833, dans les « déclarations <strong>des</strong> mutations par décès », ci-<strong>des</strong>sous<br />

qui sont aux Archives départementales de l’Aube.<br />

:<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

« DECLARATIONS DES MUTATIONS PAR DECES<br />

<strong>Le</strong>s Enregistrements doivent être faits en toutes lettres, et chaque déclaration doit émargée<br />

<strong>des</strong> noms, prénoms et domicile <strong>des</strong> décédés, et de la date de leur décès.<br />

N°49<br />

Succession en ligne directe de Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong> décédé à Rigny le Ferron le<br />

22 juin 1833<br />

<strong>Le</strong> dix huit décembre 1833<br />

Est comparu le sieur Pierre Nicolas Augustin MARTINET, huissier demeurant à Rigny le<br />

Ferron, agissant en qualité de procureur feudé suivant acte déposé au bureau de Joseph<br />

Xavier François SALMON, propriétaire demeurant à Rigny le Ferron, mari de Thérèse<br />

<strong>ARRACHART</strong> et faisant pour Jeanne Pauline GOUDRET propriétaire demeurant à Rigny le<br />

Ferron, lequel nous a déclaré que Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong>, chirurgien père de<br />

madame SALMON et grand-père de la dite GOUDRET est décédé au dit Rigny, le vingt deux<br />

juin mil huit cent trente trois; que la succession se compose <strong>des</strong> effets mobiliers qui ont été<br />

ven<strong>du</strong>s suivant procès verbal dréssé par le sieur MARTINET huissier en datte <strong>des</strong> treize<br />

quatorze et vingt octobre dernier Gagnant cinq cent vingt cinq francs soixante cinq<br />

centimes.............555 f 65<br />

Page 169 sur 570


Reçu à 25% un franc quarante centimes.<br />

Affirme le comparant au nom qu'il agit sa déclaration sincère et véritable sous leur preuve de<br />

droit et qu'il ne dépend aucune espèce d'immeuble de cette succession et a signé après<br />

lecture.<br />

Suivent les signatures »<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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JACQUES NICOLAS <strong>ARRACHART</strong> A UNE LONGUE VIE, SON ACTE DE DECES STIPULE QU’IL<br />

EST DECEDE A QUATRE VINGT-DOUZE ANS, NEUF MOIS ET DIX-SEPT JOURS. SES VIES<br />

PERSONNELLE ET PROFESSIONNELLE, FURENT BIEN REMPLIES ; MAIS HASARDS DE<br />

L’HISTOIRE, LA FRANCE LUI RESERVE BIEN DES SURPRISES.<br />

I. Jacques Nicolas nait le 5 septembre 1740, sous le règne de Louis XV, arrière petit-fils de<br />

Louis XIV, il règne déjà depuis 25 ans et 03 jours, puisqu’il règne depuis le 02 septembre<br />

1715, il régnera jusqu’au mardi 10 mai 1774, d’abord sous la régence de Philippe d’Orléans<br />

<strong>du</strong> lundi 2 septembre 1715 au lundi 15 février 1723.<br />

II. Jacques Nicolas a 33 ans, 08 <strong>mois</strong> et 05 jours lorsque Louis XVI, est roi de France, le<br />

mardi 10 mai 1774 et ce jusqu’en 1791, puis roi <strong>des</strong> français de par la I° Constitution <strong>du</strong><br />

samedi 03 septembre 1791, jusqu’au vendredi 21 septembre 1792 ; vie de roi qui se termine<br />

comme l’on sait le <strong>du</strong>odi 02 pluviôse an I, soit le lundi 21 janvier 1793.<br />

III. Jacques Nicolas a 52 ans, et 26 jours lorsqu’est proclamée la I° République, avec différents<br />

régimes, d’abord « <strong>La</strong> Convention » <strong>du</strong> vendredi 21 septembre 1792 au quantidi 04 brumaire<br />

an IV, soit le lundi 26 octobre 1795. Cette période voit la « Première Terreur » <strong>du</strong> 10 août<br />

1792 au 20 septembre 1792, dont les « Massacres de Septembre ».<br />

IV. Jacques Nicolas a 55 ans, 01 <strong>mois</strong> et 21 jours lorsqu’il voit la I° République, avec « <strong>Le</strong><br />

Directoire », mis en place par la constitution de l’an III, <strong>du</strong> quantidi 04 brumaire an IV, soit le<br />

lundi 26 octobre 1795 au coup d’état d’octidi 18 brumaire an VIII, soit le samedi 09 novembre<br />

1799, cette période voit de nouveau la terreur, dite « Seconde Terreur », <strong>du</strong> primidi 11 prairial<br />

an I, soit le 30 mai 1793 au 12 thermidor an II soit le 30 juillet 1794.<br />

V. Jacques Nicolas a 59 ans, 02 <strong>mois</strong> et 05 jours lorsque la I° République, avec « <strong>Le</strong><br />

Consulat », prépare l’Empire, <strong>du</strong> nonidi 19 brumaire an VIII, soit le dimanche 10 novembre<br />

1799 à l’octidi 20 floréal an XII, soit le vendredi 18 mai 1804. Dans la Constitution de l'an XII,<br />

il est précisé que « le gouvernement de la République est confié à un empereur héréditaire ».<br />

L'usage <strong>du</strong> nom de République tombe ensuite en désuétude.<br />

VI. Jacques Nicolas a 63 ans, 08 <strong>mois</strong> et 05 jours quand s’instaure le I° empire avec Napoléon<br />

I° Empereur d’octidi 28 floréal an XII, soit le vendredi 18 mai 1804. <strong>Le</strong> 22 fructidor an XIII, soit<br />

le lundi 09 septembre 1805, Napoléon I° signe le sénatus-consulte qui abroge le calendrier<br />

républicain au mercredi 1° janvier 1806. Celui-ci fera un retour éphémère pendant <strong>La</strong><br />

Commune. Il abdique le lundi 11 avril 1814.<br />

VII. Jacques Nicolas a 64 ans, 02 <strong>mois</strong> et 25 jours lors <strong>du</strong> couronnement impérial, cérémonie<br />

qui a <strong>du</strong>e quelque peut bouleverser sa vie, puisqu’il habite, dans l’Ile Saint Louis, derrière la<br />

cathédrale Notre Dame.<br />

VIII. Jacques Nicolas a 73 ans, 07 <strong>mois</strong> et 19 jours lorsqu’il voit avec Louis XVIII, la période dite<br />

de « <strong>La</strong> Restauration », <strong>du</strong> vendredi 24 avril 1814 au mercredi 22 mars 1815, car le règne de<br />

celui-ci est interrompu,<br />

IX. Jacques Nicolas a 74 ans, 08 <strong>mois</strong> et 17 jours au retour de l’ile d’Elbe de Napoléon I°,<br />

Empereur, pour les « Cent Jours », <strong>du</strong> mercredi 22 mars 1815 au jeudi 22 juin 1815.<br />

X. Jacques Nicolas a 74 ans, 09 <strong>mois</strong> et 17 jours et voit revenir Louis XVIII pour un règne qui<br />

va <strong>du</strong> jeudi 22 juin 1815 au jeudi 16 septembre 1824.<br />

XI. Jacques Nicolas a 84 ans et 11 jours lorsque débute le règne de Charles X le jeudi 16<br />

septembre 1824.<br />

XII. Jacques Nicolas a 89 ans, 10 <strong>mois</strong> et 22 jours lorsque débute les 3 trois glorieuses <strong>des</strong> 27,<br />

28 et 29 juillet 1830, elles provoquent le départ de Charles X<br />

XIII. Jacques Nicolas a 89 ans, 12 <strong>mois</strong> et 04 jours à arrivée de Louis-Philippe I° au trône de<br />

France, non pas comme roi de France, mais comme roi <strong>des</strong> français <strong>du</strong> lundi 09 août 1830 à<br />

son abdication le jeudi 24 février 1848, période dite « Monarchie de Juillet » qui amène la II°<br />

République. Venu par la révolution il repart entre deux révolutions. Fin de règne que Jacques<br />

Nicolas ne verra pas puisqu’il décède le 22 juin 1833 à 92 ans, 09 <strong>mois</strong> et 17 jours<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Charlotte Félicité <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1741<br />

+ <strong>Le</strong> mardi 1° mai 1821, à Paris<br />

X1 le mardi 18 novembre 1777, à Paris, Paroisse de Saint Louis en l’Isle, avec<br />

Antoine LAURENT<br />

° estimée vers 1740<br />

+ avant 1785<br />

X2 le mercredi 11 mai 1785, à Paris, Paroisse Saint Gervais, avec<br />

Edmé Édouard LEBLANC<br />

° estimée vers 1740<br />

+ avant 1821<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Charlotte Félicité <strong>ARRACHART</strong> est la marraine de son frère Augustin Charles <strong>ARRACHART</strong>,<br />

le 31 août 1856, quel âge a-t-elle ? puisqu’il est précisé qu’elle signe l’acte.<br />

Charles Alexandre <strong>ARRACHART</strong>, employé <strong>des</strong> Ponts et Chaussées<br />

° le dimanche 27 septembre 1750, rue Saint Louis à Paris (75004)<br />

b le dimanche 27 septembre 1750, à Paris, paroisse de Saint Louis en l’Isle<br />

C’est son frère Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong> qui est le parrain, à l’âge de dix ans, il est dit<br />

sur l’acte qu’il signe.<br />

<strong>La</strong> marraine est la fille de l’apothicaire qui habite, rue <strong>des</strong> deux ponts, à coté.<br />

+ après mai 1821<br />

X1 avant septembre 1788, en un lieu non connu, avec<br />

Victoire Aimée BLONDEL<br />

X2, à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Marie Françoise MOREL<br />

Il est témoin au mariage de sa cousine Marie <strong>ARRACHART</strong> le 13 septembre 1820<br />

Signature, comme témoin, le 13 septembre 1820 au mariage de sa<br />

cousine Marie Anica <strong>ARRACHART</strong> avec Antoine Charles HENRY<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Marie Françoise <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1743<br />

+ après mai 1821<br />

X après le 23 novembre 1791, en un lieu non connu, avec<br />

Joseph LESUEUR<br />

° estimée vers 1745<br />

Marie Françoise est encore célibataire le 23 novembre 1791<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Augustin Charles <strong>ARRACHART</strong>, docteur en médecine<br />

° le lundi 30 août 1756, rue <strong>des</strong> Deux-Ponts (75004)<br />

L’acte de naissance est un acte reconstitué, à la suite de <strong>La</strong> Commune, à partir de l’acte de<br />

baptême<br />

b le mardi 31 août 1756, à Paris, paroisse Saint-Louis-en-l‘Isle (75004)<br />

C’est sa sœur Charlotte Félicité <strong>ARRACHART</strong> qui est sa marraine, il est stipulé sur l’acte de<br />

baptême qu’elle a signé l’acte, quelle âge a-t-elle ?<br />

X le vendredi 20 août 1790, en un lieu non connu, avec<br />

Madeleine Geneviève de LA VERTU<br />

<strong>Le</strong> contrat de mariage a été établi à Paris. Ils ont divorcé entre le 23 novembre 1791 et le<br />

octidi (cyclamen) 28 pluviôse an V soit le (16 février 1797) selon les notes de l’État civil<br />

reconstitué.<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Conclusion de sa thèse de doctorat en médecine.<br />

Avec l’aide de Dieu, et sous la présidence (direction ?) de M. Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong><br />

le second, ancien directeur <strong>des</strong> écoles (<strong>des</strong> étu<strong>des</strong> ?) , actuellement désigné (à ce poste )<br />

pour la seconde fois, conseiller de l’Académie Royale etc…Augustin Charles <strong>ARRACHART</strong>,<br />

de Paris maître ès Arts Libéraux de l’Université de Paris, ancien chirurgien interne (interne<br />

en chirurgie ?) au Grand Hôpital de Paris auteur de thèse, s’efforcera de soutenir ces thèses<br />

le samedi 15 juillet 1786, de deux heures et demi de l’après-midi à sept heures,<br />

à Paris, École Royale de Chirurgie<br />

Pour l’acte public et le grade de docteur<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Il a écrit :<br />

Type : texte imprimé, monographie<br />

Auteur(s) : Arrachart, Carolus Aug<br />

Titre(s) : De lapsu palpebrae superioris. (Praes. Jacobo-Nicolao Arrachart ; Cand. Augustino-Carolo Arrachart)<br />

[Texte imprimé]<br />

Publication : Parisiis, 15 julii 1786<br />

Description matérielle : In-4 ° Pièce<br />

Note(s) : Voyez tome , page , N °Paris<br />

Th. : éd. : Paris : 17 6?<br />

Notice n° : FRBNF36849423<br />

Cet ouvrage est disponible :<br />

à la Bibliothèque InterUniversitaire de Médecine de Paris (cote : 90981 t. 3 n 11 MAGASIN)<br />

à la Bibliothèque Nationale de France (cote : 8-TH PARIS-7265 (6) Tolbiac - Rez de jardin -<br />

Magasin )<br />

L’Almanach impérial de 1811, fait état de :<br />

Nom de famille: <strong>ARRACHART</strong><br />

Décoration: Légion d'honneur<br />

Fonction: Chirurgien exerçant dans le département de la Seine (Paris)<br />

Affectation: 10, quai et (?) île Saint Louis<br />

(cf : www.genealogie.com)<br />

<strong>Le</strong> prénom n'est pas précisé, aussi ceci n’est qu’une hypothèse; trois personnes ont habitées dans l'île<br />

Saint Louis à cette époque, Charles Alexandre <strong>ARRACHART</strong> qui n'est pas chirurgien, son père<br />

Jacques <strong>ARRACHART</strong> mais avant la création de cette décoration ; l'adresse d'Augustin Charles<br />

<strong>ARRACHART</strong> est donnée est rue Des deux-ponts, qui réunit les deux quais de l'île....d'où l'erreur, car<br />

il n'y a pas de quai de l'île Saint Louis.<br />

Cette décoration ne figure pas dans la base LEONORE de la Légion d'honneur.<br />

Anne Victoire <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1745<br />

+ après le 05 septembre 1788<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Jean WARIN, maître tourneur, (déclarant <strong>du</strong> décès de son beau-père)<br />

° estimée vers 1740<br />

Ils demeuraient, rue <strong>des</strong> Cordeliers, paroisse Saint Sulpice<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Etienne <strong>ARRACHART</strong>, bourgeois, marchand de vin<br />

° estimée vers 1740<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Marie Agathe SAVARY<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

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Simon <strong>ARRACHART</strong>, marchand mercier, négociant, clinquaillier (Quincailler)<br />

° entre 1744 et 1745<br />

+ entre le 12 janvier 1797 et mars 1807, en un lieu non connu<br />

Signature sur le contrat de son second mariage<br />

X1 le dimanche 1° août 1790, en un lieu qui pourrait être la Paroisse Saint Louis à<br />

Versailles (lieu de résidence de sa mère), avec<br />

Marie Catherine COURTOIS<br />

+ le jeudi 22 septembre 1791, à Paris, rue Saint Martin, paroisse Saint Merry<br />

(selon l’inventaire après décès <strong>du</strong> 17 octobre 1791, à Paris)<br />

Un enfant mort à la naissance<br />

X2 contrat de mariage le 23 novembre 1791, et mariage le samedi 26 novembre<br />

1791, à Paris, avec<br />

Victoire Amable RABON de SAINTE SABINE<br />

b le mercredi 17 janvier 1753, à Paris, paroisse Saint Jacques de l’Hospital<br />

+ le lundi 8 janvier 1827, à Paris I°, chez sa fille Marie Anica <strong>ARRACHART</strong> épouse<br />

de Antoine Charles HENRY, rue <strong>du</strong> faubourg Saint Honoré N° 5.<br />

Signature sur son contrat de mariage<br />

Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong><br />

Agathe Anne de LA ROCHELLE, son épouse<br />

Marie Françoise <strong>ARRACHART</strong><br />

Madeleine Geneviève de LA VERTU, épouse de Charles Augustin <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie Agathe SAVARY, épouse d’Etienne <strong>ARRACHART</strong><br />

Sont parmi les témoins, soit à la signature <strong>du</strong> contrat de mariage, soit au mariage, soit au deux.<br />

« Sur l’acte de mariage de sa fille Marie, le 13 septembre 1820, elle est dite rentière, rue Saint-Jacques-de-la-<br />

Boucherie N° 25 »<br />

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Fille de<br />

Jean Baptiste RABON de SAINTE SABINE, Contrôleur de la volaille de Paris & agent de<br />

la compagnie <strong>des</strong> notaires<br />

° le vendredi 21 février 1716 à Saint Etienne (42000)<br />

+ le jeudi 25 juillet 1793 à Versailles (78000)<br />

X le samedi 12 juin 1745, à Paris<br />

Marie Amable Françoise GOBERT<br />

° le mercredi 22 août 1714, à Versailles<br />

+ le 1° mai 1783, à Paris<br />

Ils ont 2 enfants :<br />

Amable <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie Anica <strong>ARRACHART</strong><br />

Maurice <strong>ARRACHART</strong><br />

b le mercredi 10 décembre 1727, à Bucquoy<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Louis François <strong>ARRACHART</strong><br />

b le samedi 27 janvier 1731, à Moreuil<br />

+ le samedi 02 juin 1731, à Moreuil<br />

Marie Anne Cécile <strong>ARRACHART</strong><br />

b le vendredi 14 mars 1732, à Moreuil<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Claude Noël <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 27 janvier 1734, à Moreuil<br />

+ le vendredi 03 août 1736, à Moreuil<br />

Pierre Louis <strong>ARRACHART</strong>, Maître chirurgien<br />

° le mardi 20 juillet 1734, à Bucquoy, acte n°2356<br />

+ le jeudi 06 septembre 1792, à l’hôpital d’Arras<br />

X le mardi 26 janvier 1762, à Arras, avec<br />

Marie Marguerite Marthe FRASSEN (ou FRASSENNE), maîtresse sage-dame<br />

° estimée en 1740<br />

+ Elle a été condamnée à mort le quintidi (carpe) 25 germinal an II (14 avril 1794), et<br />

exécutée le jour même.<br />

<strong>Le</strong> compte ren<strong>du</strong> de son procès ne fait, à aucun moment mention, ni de son âge, ni de sa<br />

date, ou de son lieu de naissance.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Elle est fille de<br />

Guillaume FRASSENNE, Maître chirurgien à Arras<br />

et de<br />

Marie Anne DELETOILE ou de l’ETOILE, Maîtresse sage-dame<br />

Y a-t-il un lien avec Émilie Hippolyte Flavie de l’ETOILE ou DELETOILE épouse le 26 novembre 1806<br />

de Jean Baptiste Félix <strong>ARRACHART</strong>, marchand grainetier ? (patronyme que l’on retrouve dans la<br />

branche précédente, Il y a une étude à faire ???)<br />

Ils ont 12 enfants :<br />

Louis Marie Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Jeanne Louise Marthe <strong>ARRACHART</strong><br />

Claude François Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Pierre Joseph Philibert <strong>ARRACHART</strong><br />

Constance Tranquille Josèphe <strong>ARRACHART</strong><br />

Julie Florence Félicité <strong>ARRACHART</strong><br />

Louis Augustin René <strong>ARRACHART</strong><br />

Maurice Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Augustine Renée <strong>ARRACHART</strong><br />

Benoît Etienne Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Louis Marie Maurice <strong>ARRACHART</strong><br />

Louis Constant <strong>ARRACHART</strong><br />

Maître en chirurgie<br />

Chirurgien aide-major <strong>du</strong> régiment de Diesbach-Infanterie suisse en 1764 et 1765 ; puis à l’hôpital<br />

militaire d’Arras (brevet <strong>du</strong> 13 avril 1776).<br />

Chirurgien-major adjoint, adjoint à Etienne Mathieu TARRANGUET chirurgien-major de l’hôpital<br />

militaire d’Arras (brevet <strong>du</strong> 24 février 1777)<br />

Chirurgien-major breveté le 9 octobre 1782.<br />

Il demeure à Arras jusqu’à la réforme <strong>des</strong> hôpitaux de 1788.<br />

Réformé le 1° janvier 1789.<br />

Remis chirurgien-major à l’hôpital militaire d’Arras en juin 1792.<br />

Ouvre le 15 avril 1772, avec MONOT un cours de maladie <strong>des</strong> yeux, rue la Comédie-Française à<br />

Paris.<br />

Son protecteur est le marquis d’ESQUEVILLY (1764)<br />

Publicité parue dans “le Journal de médecine”, de février 1776, sous la cote 93433.<br />

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(cf : Bibliothèque de l’Académie Nationale de médecine)<br />

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<strong>Le</strong>s Archives <strong>du</strong> Musée <strong>du</strong> Service de Santé <strong>des</strong> Armées <strong>du</strong> Val-de-Grâce permettent de suivre sa<br />

carrière grâce aux documents relatifs au versement <strong>des</strong> appointements.<br />

Ci-<strong>des</strong>sous quatre étapes qui vont de 1777 à après son décès :<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

1777<br />

État général <strong>des</strong> appointements payés aux officiers de S té (Officiers de santé) <strong>des</strong> hôp aux<br />

M aire (hôpitaux militaires) et de charité forts et châteaux <strong>du</strong> royaume.<br />

(Page de garde)<br />

État général <strong>des</strong> appointements payés aux officiers de santé <strong>des</strong> hôpitaux militaires et de<br />

charité, forts et châteaux <strong>du</strong> royaume,<br />

savoir<br />

LARRE médecin 1200<br />

TARANGER Ch ien major 1000<br />

<strong>ARRACHART</strong> adjoint «<br />

Arras 3158<br />

DUPUICH aumônier 400<br />

Citadelle<br />

COUVRIERT aumônier 558<br />

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18 août 1781<br />

État nominatif <strong>des</strong> hôpitaux militaires et sur le pied militaire <strong>du</strong> royaume, de l’ordre dans<br />

lequel ils ont été classés en raison de la force <strong>des</strong> garnisons, <strong>des</strong> appointements et gratiff ons<br />

(gratifications) annuelles dont jouissent les officiers de santé, ainsi que ceux qui leur sont<br />

fixés par l’ordonnance <strong>du</strong> 2 may 1781et <strong>du</strong> traitement extraordinaire dont les anciens<br />

titulaires doivent jouir en raison de l’excédent <strong>des</strong> anciens appointement<br />

(Page de garde)<br />

Hôpitaux Officier de santé Traitement<br />

Fixé Extraordinaire<br />

Par en raison de<br />

militaire L’ordonnance l’excédent <strong>des</strong><br />

Anciens appointements<br />

Arras <strong>ARRACHART</strong> Ch ien<br />

Major adjoint 1000 «<br />

titulaire<br />

L’état qui précède est celui <strong>des</strong> officiers de santé en chef qui sont et seront employés dans<br />

les hôpitaux militaires <strong>du</strong> traitement ordinaire que leur attribue l’ordonnance <strong>du</strong> 2 may dernier<br />

et <strong>du</strong> traitement extraordinaire dont quelques uns d’entre eux doivent jouir en raison de<br />

l’excédent <strong>des</strong> anciens appointements sur ceux qu’à réglé la ditte ordonnance.<br />

A l’égard <strong>des</strong> élèves chirurgiens, apoticaires et autres servants qui sont au compte <strong>du</strong> Roy,<br />

leur nombre ayant été fixé par l’état approuvé le 16 de ce <strong>mois</strong>, ces places seront<br />

nominativement remplies par les servants qui les occuperont actuellement et cet<br />

arrangement de même que celui <strong>des</strong> commis aux salles se terminera conformément à la<br />

lettre écrite le seize de ce <strong>mois</strong> M rs les Intendants, et aux états joints aux lettres.<br />

Monseigneur est suplié de vouloir bien approuver ces premières dispositions<br />

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Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Dernier registre<br />

antérieur à<br />

L’Organisation<br />

de l’an 1788<br />

sur le pied fixé par l’Ord ce (l’Ordonnance) de 80<br />

(Page de garde)<br />

Flandres et Artois<br />

Arras<br />

3° ordre religieux<br />

Officiers Qualité Appointements Traitement Nourriture<br />

de santé engagés extraordinaire au prix<br />

et servants fixés <strong>du</strong> marché<br />

par<br />

l’ordonnance<br />

RASEL<br />

LE ROY<br />

L’abbé DUPUIECH 400<br />

aumonier<br />

Du 20 juin 1783<br />

De LARSE Médecin 1000 200<br />

LERNUN M cin Surnuméraire<br />

<strong>ARRACHART</strong><br />

TARUNGET Ch ien major 1000<br />

au 2 8 bre 1782<br />

<strong>ARRACHART</strong> Ch ien adjoint<br />

<strong>ARRACHART</strong> neveu Ch ien aide major 288 288<br />

ROCHE Ch ien élève 216 216<br />

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20 juillet 1788<br />

État <strong>des</strong> Officiers de S té (Officiers de Santé) et employés <strong>des</strong> Hôp aux M aire (Hôpitaux<br />

Militaires) réformés par l’ordonnance <strong>du</strong> 20 juillet 1788<br />

(Page de garde)<br />

Secours accordés par la loix <strong>du</strong> 2 juillet 1791 aux officiers de santé et employés <strong>des</strong> hôpitaux<br />

militaires réformés par l’ordonnance <strong>du</strong> 20 juillet 1788. En attendant que leur pension soit<br />

réglée ou leur emplacement<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Savoir<br />

N° Noms Qualités Pensions Secours<br />

<strong>des</strong> officiers de ou traitement accordés<br />

santé employés conservés conformément à la<br />

en service loi<br />

63 <strong>ARRACHART</strong> Id Arras 700 700<br />

Observations Cette colonne est <strong>des</strong>tinée à faire<br />

Connaître 1° si les officiers non employés ont été remis<br />

En activité et depuis quelle époque 2° si les employés<br />

Ont cessés d’être en activité et depuis quelle époque<br />

Mort Mort<br />

<strong>La</strong> commission de santé certifie que les observations contenues en la dernière colonne <strong>du</strong><br />

présent acte, sont extraites de notes conservées dans ses bureaux, sur chacun <strong>des</strong> officiers<br />

de santé qu’elle concerne.<br />

Paris le onze fructidor an deuxième de la république une et indivisible.<br />

(28 août 1794)<br />

<strong>Le</strong>s membres de la commission de santé<br />

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Publications :<br />

« Observation sur une hydrocèle traitée suivant la méthode de M. PERCIVAL-POTT dans le<br />

Journal de médecine militaire, IV, 1785, page 75 et suivantes »<br />

« Observations sur un coup de feu, dans le Journal de médecine militaire, VII, 1788, page<br />

268 et suivantes »<br />

(cf : Médecins, chirurgiens et apothicaires <strong>du</strong> XVIII° siècle par F.OLIER)<br />

Extrait de l’article paru dans « les Racines arrageoises » MAZINGUE Bernard, " PETITE<br />

HISTOIRE DE LA FAMILLE <strong>ARRACHART</strong> " in <strong>Le</strong> Décanniversaire, Arras, ARPEGE, 2001,<br />

pp.116-131.<br />

« Petit-fils de meunier et fils de fermier, Pierre Louis <strong>ARRACHART</strong> est né à Bucquoy le 20<br />

juillet 1734. Son frère Alexandre Maurice, de trois ans son cadet, exercera la profession<br />

d’arpenteur. Arras lui doit la copie d’un plan de la ville de 1618 et Vitry-en-Artois celui <strong>du</strong><br />

moulin à eau de l’évêque d’Arras situé sur la Scarpe. Claude François son plus jeune frère<br />

né en 1738, fermier comme son père, sera élu officier municipal de Bucquoy avant d’être<br />

nommé administrateur <strong>du</strong> district de Bapaume au début de la révolution. Pierre Louis<br />

deviendra chirurgien. Sous l’Ancien régime le chirurgien est considéré comme un manuel.<br />

L’apprentissage st le passage obligé. Deux ans <strong>du</strong>rant, placé sous la tutelle d’un maître<br />

chevronné, l’élève apprend son métier « sur le tas ». On sait tout le mépris affiché par les<br />

médecins, formés de façon universitaire, vis-à-vis d’une corporation qui a pourtant rompu en<br />

1743 les liens qui l’unissaient jusqu’alors à celle <strong>des</strong> barbiers. En Artois les ruraux se<br />

<strong>des</strong>tinaient la plupart <strong>du</strong> temps à exercer à la campagne et l’examen qui sanctionne ses<br />

deux années d’apprentissage n’est en principe qu’une formalité. Rien de comparable avec<br />

les épreuves qui attendent le chirurgien désirant accéder à la maîtrise par de Grand chef<br />

d’œuvre. Pierre Louis suit le cursus habituel et devient maître chirurgien pour la campagne<br />

de la gouvernance d’Arras, le 19 septembre 1758. Il a tout juste 24 ans. <strong>La</strong> mention « a très<br />

bien satisfait » lui est décernée par les maîtres de la communauté arrageoise qui<br />

reconnaissent en lui un praticien de valeur. Quatre ans plus tard, il épouse le 26 janvier<br />

1762, Marie Marguerite Marthe FRASSENNE, la fille ainée de feu Guillaume, qui fut en son<br />

temps maître chirurgien pour la ville. En épousant marie Pierre Louis entre dans une famille<br />

qui compte quelques chirurgiens et sages-femmes parmi ses membres. Son épouse, sa<br />

belle-mère qui a épousé en seconde noces le chirurgien Jean Étienne ROCHE, et sa bellesœur,<br />

sont sages-femmes.<br />

On notera que les alliances qui se nouent au sein de cette famille ne débordent guère <strong>du</strong><br />

cadre professionnel dans lequel elle évolue {voir le tableau ci-<strong>des</strong>sous qui témoigne <strong>des</strong> alliances qui<br />

sont contractées dans le monde médical arrageois}.1762 est une année qui compte dans la carrière<br />

<strong>du</strong> jeune marié que l’échevin de semaine reçoit Bourgeois d’Arras le 26 février : en effet, en<br />

mars, il devient membre à part entière de la communauté <strong>des</strong> chirurgiens de la ville. Rares<br />

sont les ruraux qui accèdent à la maîtrise par le Grand chef d’œuvre et sont « agrégés » à la<br />

communauté ; citons avant lui Georges Simon de BAILLANCOURT, dit COURCOL,<br />

originaire de Frévent qui fit de même en 1753.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Pierre Louis <strong>ARRACHART</strong>, après avoir exercé à l’hôpital de Cambrai, intègre le régiment<br />

suisse de Desbach au sein <strong>du</strong>quel il passe deux années de 1764 à 1765. A cette époque le<br />

jeune couple réside en la paroisse saint-Aubert et noue de bonnes relations avec le milieu<br />

médical. <strong>Le</strong> chirurgien-major <strong>du</strong> dit régiment, Jean jacques LERSCH, porte sur les fonds<br />

baptismaux de la paroisse Saint-Aubert, la seconde fille de Pierre Louis dont la marraine<br />

n’est autre que l’épouse d’Etienne Mathieu TARANGET, médecin lillois chargé officiellement<br />

depuis 1751 d’assurer en Artois <strong>des</strong> cours d’anatomie et de chirurgie et qui contribue aussi,<br />

avec l’aide de M e BOSSU, à la formation de sages-femmes compétentes à l’hôpital royal de<br />

la ville d’Arras . Pour <strong>ARRACHART</strong>, les cours assurés par TARANGET ne répondent pas<br />

exactement à l’idée qu’il se fait d’un enseignement de qualité. Aussi va-t-il s’employer, avec<br />

son confrère NONOT, à mettre en place dans la capitale artésienne, une école publique de<br />

chirurgie conforme aux idées que défend la communauté arrageoise.<br />

<strong>Le</strong> projet d’<strong>ARRACHART</strong> et NONOT : l’école publique de chirurgie d’Arras<br />

<strong>Le</strong>s propositions défen<strong>du</strong>es par les chirurgiens artésiens se tra<strong>du</strong>isent dans les faits par<br />

l’ouverture, en 1772, de trois cours publics dispensés parallèlement à la formation<br />

qu’assurait TARANGET. Cédons ici la plume à <strong>ARRACHART</strong> qui justifiera cette initiative<br />

dans son mémoire de 1790 :<br />

« …Nous nous occupions Mr NONOT et moi, en 1772, de l’établissement d’un cours<br />

complet de chirurgie : car, comme je viens de le dire il restoit un vide considérable dans<br />

l’instruction dont Mr TARANGET était chargé. <strong>La</strong> physiologie, l’hygiène, la pathologie et la<br />

thérapeutique n’étoient nullement traités dans les leçons dont il est parlé. Nous fîmes tous<br />

nos efforts pour en convaincre ceux pouvoient nous autoriser à donner <strong>des</strong> leçons publiques<br />

de toutes ces parties de la chirurgie dont la connaissance est indispensable. Nous<br />

présentâmes, en conséquence, requête sur requête, non seulement à l’assemblée générale<br />

<strong>des</strong> états d’Artois, mais aussi à messieurs les officiers municipaux. Nous obtînmes enfin un<br />

jugement <strong>du</strong> Magistrat d’Arras par lequel il nous étoit permis de donner <strong>des</strong> leçons publiques<br />

sur les parties de la chirurgie mentionnées ci-<strong>des</strong>sus, à condition de n’en donner aucune sur<br />

celles attribuées à Mr TARANGET. »<br />

Et en août de la même année, <strong>ARRACHART</strong> voit ses espoirs se concrétiser :<br />

« Il ne restoit plus que l’emplacement propre pur l’exécution <strong>du</strong> plan projeté, nouvelles<br />

démarches de notre part et nouvelles requêtes …,à chaque pas, les obstacles naissoient …,<br />

nous parvînmes enfin à les franchir et ont nous accorda une place dans l’intérieur <strong>du</strong> l’hôtel<br />

<strong>des</strong> états, et ce ne fut que vers le <strong>mois</strong> d’aoust de la même année que nous pûmes faire<br />

l’inauguration de nos écoles et continuer ensuite nos leçons jusqu’au tems où Mr<br />

TARANGET devoit commencer les siennes. »<br />

Cette coexistence teintée d’une certaine rivalité per<strong>du</strong>re sous l’égide <strong>des</strong> États et de<br />

l’échevinage : d’un coté TARANGET et BOSSU, de l’autre <strong>ARRACHART</strong> et NONOT.<br />

Chaque année, de Pâques à octobre, <strong>ARRACHART</strong> consacre une bonne partie de son<br />

temps à ses cours et pourtant, le décès en 1776 <strong>du</strong> sieur BOSSU, aide-major à l’hôpital<br />

militaire de la ville, va réunir pour un temps <strong>ARRACHART</strong> et TARANGET. <strong>La</strong> place vacante<br />

revient à Pierre Louis, comme en témoigne cette lettre datée <strong>du</strong> 13 avril 1776.<br />

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Aujourd’hui treizième jour d’avril mil sept cent soixante seize le Roy étant à Versailles,<br />

jugeant à propos de remplir la place de chirurgien aide-major, sans appointement, de<br />

l’hôpital militaire d’Arras vacante par le décès <strong>du</strong> sieur BOSSU qui en étoit pourvu, et étant<br />

informé de la bonne con<strong>du</strong>ite, capacité et expérience en l’art de la chirurgie <strong>du</strong> Sr Pierre<br />

Louis <strong>ARRACHART</strong> M e en chirurgie en la même ville et cy-devant chirurgien aide-major <strong>du</strong><br />

régiment suisse de Desbach, ainsi que de son zèle et affection à son service, Sa Majesté l’a<br />

retenu ordonné et établi en la charge de chirurgien aide-major de l’hôpital militaire d’Arras<br />

sans appointement pour en remplir dès à présent les fonctions qui y sont attachées et en<br />

jouir et en user seulement aux honneurs , droits et privilèges qui y appartiennent. Mande et<br />

ordonne Sa majesté au gouverneur ou commandant pour elle à Arras et à l’intendant de la<br />

Flandre et de l’Artois de faire reconnaitre le Sr <strong>ARRACHART</strong> en la dite qualité de chirurgien<br />

aide-major de tous ceux et ainsi qu’il appartiendra en vertu <strong>du</strong> présent brevet qu’elle a signé<br />

de sa main et fait contresigner par moi son conseiller secrétaire d’état et de ses<br />

commandemens et finances… »<br />

Pour l’heure le médecin lillois dont la santé décline, ne peut remplir correctement sa tâche à<br />

l’hôpital militaire. <strong>Le</strong> 24 février 1777, M. de CAUMARTIN note que « les infirmités auxquels il<br />

est sujet, exigent qu’il soit suppléé dès à présent dans ces dites fonctions pour le traitement<br />

<strong>des</strong> mala<strong>des</strong> » Ainsi, à peine installé, Pierre Louis <strong>ARRACHART</strong> est nommé chirurgienmajor<br />

adjoint. Cet avancement rapide obtenu le 24 février 1777 lui est confirmé par brevet<br />

que lui accorde le roi Louis, seizième <strong>du</strong> nom. Notre chirurgien continue de fait « à jouir <strong>des</strong><br />

appointements de premier élève et de la nourriture au compte <strong>du</strong> Roy sur le pied réglé pour<br />

le soldat » <strong>La</strong> même année, les religieux <strong>du</strong> couvent <strong>des</strong> Dominicains s’attachent les<br />

services <strong>du</strong> nouveau promus moyennant la somme de douze livres par an, pour les<br />

saigner et « soigner leur playes et autres accidents de maladie .»<br />

A titre de gratification annuelles, les autorités provinciales lui accordent – enfin ! – la somme<br />

de 150 livres pour les cours publics qu’il continue d’assurer aux écoles de chirurgie de la<br />

ville. <strong>Le</strong> grand âge d’Etienne TARANGET {Etienne Mathieu TARANGET, décédé à Arras, paroisse<br />

Saint-Aubert, dans sa 81° année, 16 février 1785, fut en son temps, médecin consultant de l’Électeur palatin et<br />

chirurgien en chef de l’hôpital militaire de Lille}<br />

décide l’assemblée générale <strong>des</strong> états à réorganiser l’enseignement médical en proposant la<br />

fusion <strong>des</strong> deux écoles. <strong>ARRACHART</strong>, NONOT et TRIBOULET sont nommés professeurs<br />

en 1782. L’école de médecine et de chirurgie d’Arras voit le jour. L’année suivante,<br />

<strong>ARRACHART</strong> obtient en octobre 1783 le brevet de chirurgien-major, et 1.000 livres<br />

d’appointement. TARANGET prend sa retraite. En 1786, une maison située Place <strong>des</strong> États<br />

est aménagée. Deux amphithéâtres et deux laboratoires avec tables de manipulations sont<br />

mis à la disposition <strong>des</strong> professeurs et <strong>des</strong> élèves. <strong>Le</strong>s enseignants disposent également<br />

d’une bibliothèque et d’une salle de réunions. Pierre Louis <strong>ARRACHART</strong> habite non loin de<br />

là au 346 de la rue <strong>des</strong> Portes Cochères qui relie celle <strong>des</strong> Baudets à la place <strong>des</strong> États. <strong>Le</strong><br />

public est avisé par voie d’affiches notamment, de la date de rentrée <strong>des</strong> écoles. Ainsi en<br />

1787, Pierre Louis <strong>ARRACHART</strong> prononce le discours d’ouverture dans la grand’ salle <strong>des</strong><br />

états. L’affiche ci-<strong>des</strong>sous précise les différentes interventions <strong>des</strong> professeurs et les<br />

horaires <strong>des</strong> cours dispensés.<br />

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<strong>La</strong> famille <strong>ARRACHART</strong> et la révolution<br />

S’il ne jouit pas de la notoriété de son cousin parisien, l’oculiste Jacques Nicolas<br />

<strong>ARRACHART</strong> qui vient d’opérer son père de la cataracte, la réputation de Pierre Louis n’est<br />

cependant plus à faire : il est médecin ordinaire de l’Abbaye Saint-Vaast, professeurdémonstrateur<br />

d’anatomie, chirurgien-major de l’hôpital militaire et premier juré de la<br />

communauté <strong>des</strong> chirurgiens de la ville, qualité qui lui vaut de présenter les doléances de sa<br />

corporation en 1789, année au cours de laquelle il réformé le 1°janvier, Arras perdant son<br />

hôpital militaire. A cette époque, <strong>ARRACHART</strong> s’emploie comme bon nombre de ses<br />

confrères à former de nombreux apprentis. Pour l’année 1790, il passe en l’espace de deux<br />

<strong>mois</strong> pardevant M e HAZARD, notaire arrageois, quatre conventions en novembre et<br />

décembre. Elles donnent une idée plus précise <strong>des</strong> revenus <strong>des</strong> maîtres arrageois qui exige<br />

la somme de 200 livres pour accueillir un apprenti. Son souci de voir per<strong>du</strong>rer l’école pour<br />

laquelle il a dépensé beaucoup d’énergie l’amène à rédiger un « mémoire succinct et<br />

historique sur l’établissement <strong>des</strong> écoles de chirurgie et d’accouchement à Arras ». <strong>Le</strong> texte<br />

remis aux autorités départementales s’achève sur cette phrase : « Si dis-je, j’ai été heureux<br />

pour vous disposer, messieurs, à soutenir cet établissement, à pourvoir à la place vacante, à<br />

rendre les honoraires égaux pour les trois professeurs et à nous prescrire la rentrée au tems<br />

accoutumés (<strong>du</strong> 15 au 22 octobre) afin qu’il n’y ait aucune interruption, je peut vois assurer<br />

que rien ne peut m’être plus flatteur, et j’assure aussi que nous ferons tous nos efforts pour<br />

répondre à la faveur et à la protection Que vous daignez accorder à cette école. » Pierre<br />

Louis <strong>ARRACHART</strong> obtient le soutient de son illustre cousin qui fait le voyage de Paris et<br />

dont la plume trace un solide plaidoyer en faveur de l’établissement si cher au chirurgien<br />

d’Arras. L’oculiste pose sa candidature pour « remplir la place de professeur de physiologie,<br />

hygiène et pathologie » laissée vacante par la mort <strong>du</strong> sieur TRIBOULET. <strong>Le</strong>s autorités<br />

départementales seront sensibles aux arguments présentés par les <strong>ARRACHART</strong> : le 19<br />

octobre 1790, la rentrée a bien lieu, mais seul Pierre Louis <strong>ARRACHART</strong> et Pierre NONOT<br />

reprendront les cours.<br />

<strong>La</strong> révolution est en marche et avec elle de nombreuses réformes touchant tous les corps de<br />

métiers, qui bouleverse l’ordre établi. <strong>Le</strong> décret d’ALLARDE supprime les corporations. <strong>La</strong><br />

santé fait l’objet d’une réorganisation. Lieutenance de premier chirurgien et communautés<br />

disparaissent. <strong>La</strong> plus grande confusion s’installe dans le pays ou de nombreux charlatans<br />

abusent de la cré<strong>du</strong>lité <strong>des</strong> citoyens. Un nouveau vocable verra bientôt le jour : officier de<br />

santé {il faudra attendre 1803 pour y voir plus clair avec l’apparition de l’officier de santé « être hybride : moitié<br />

civil, moitié militaire, moitié chirurgien, moitié médecin »}. Pierre Louis <strong>ARRACHART</strong> reste attentif aux<br />

réformes en cours ainsi qu’aux bruits de bottes qui résonnent aux frontières. Il effectue de<br />

nombreux remplacements à l’hôpital de la ville où son fils Louis Marie Maurice, est employé<br />

depuis le 1° juin 1792 en qualité de chirurgien. A l’extérieur, les évènements se précipitent :<br />

les troupes autrichiennes approchent aux frontières <strong>du</strong> Nord. <strong>ARRACHART</strong> père garde<br />

l’espoir de retrouver sa place de chirurgien-major. Il s’en ouvre au sieur MANCHON,<br />

responsable de la 16° division militaire : « Il m’en a même paru satisfait, écrit <strong>ARRACHART</strong><br />

dans une lettre adressée le 02 juin 1792 à son cousin parisien, et m’installeroit de nouveau<br />

avec beaucoup de plaisir ». Espoir contrarié par les rumeurs persistantes laissant courir que<br />

Béthune et Aire seraient retenus pour établir les hôpitaux militaires dans les départements<br />

proches de frontières. « Je m’applaudissoit de reprendre <strong>des</strong> fonctions que je remplissois si<br />

volontiers et que je désirois plus particulièrement pour mes enfants, poursuit <strong>ARRACHART</strong><br />

dans la même lettre, je m’en consolerai d’autant mieux qu’au moins j’aurai été désigné pour<br />

cet hôpital qui n’aura pas lieu ». <strong>Le</strong>s craintes <strong>du</strong> chirurgien ne sont pourtant pas fondées : il<br />

sera nommé dans le courant <strong>du</strong> <strong>mois</strong> de juin chirurgien-major de l’hôpital militaire<br />

….d’Arras ! <strong>La</strong> santé de son épouse le préoccupe tout autant, aussi termine t-il sa lettre<br />

ainsi :<br />

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« Il ne me reste qu’à vous parler de ma femme dont la santé commence à se rétablir. Elle<br />

commence à marcher dans les chambres avec le secours d’un bras d’une <strong>des</strong> religieuses<br />

que nous avons dès le second jour de sa maladie parce que mes enfants n’auraient pu y<br />

survenir, tant elle étoit fatigante… ; enfin ce n’est que depuis trois jours qu’une religieuse<br />

suffit pour veiller, Nous l’avons purgé deux fois, son appétit revient mais je crois que nous<br />

serons obligés de l’évacuer encore une fois et j’espère que s’il ne survient plus de<br />

contretems, dans une dizaine de jours, elle reprendra ses fonctions. Je la retiendrai<br />

cependant le plus que je pourrai mais je doute qu’elle y consente… »<br />

Ces lignes écrites quelques jours avant la dramatique journée parisienne <strong>du</strong> 20 juin, se font<br />

l’écho <strong>des</strong> espoirs, <strong>des</strong> craintes d’<strong>ARRACHART</strong>. Que dire de celles éprouvées par son<br />

cousin qui découvre la détermination <strong>des</strong> sectionnaires lors de cette manifestation qui<br />

bafoue la représentation nationale et entend faire plier Louis XVI. <strong>Le</strong> 11 juillet, la patrie est<br />

déclarée en danger. <strong>Le</strong> fameux manifeste de BRUNSWICK renforce la volonté <strong>des</strong><br />

sectionnaires qui s’apprêtent à envahir les Tuileries : <strong>La</strong> journée <strong>du</strong> 10 août est proche…<br />

<strong>Le</strong>s habitants de la rue Dauphine où habite Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong> sont réveillés<br />

brutalement par le tocsin qui sonne dans la nuit <strong>du</strong> 9 au 10 août à Saint-André-<strong>des</strong>-Arts et<br />

aux Cordeliers. Nous connaissons la suite…<br />

« Oui vous avez raison écrit le 17 août 1792, Pierre Louis <strong>ARRACHART</strong> à son cousin nous<br />

avons été troublés par les plus vives inquiétu<strong>des</strong> sur votre compte d’après les nouvelles qui<br />

nous ont appris ce qui s’est passé à Paris et ce qui se passe dit-on encore… » A Arras, la<br />

situation ne laisse pas indifférent le chirurgien qui se préoccupe fort de sa santé depuis une<br />

quinzaine de jours : « je ne vous dirai rien sur les affaires présentes parce que ma santé<br />

m’occupe davantage. Nous ne sommes pas moins que vous dans l’attente d’être pillé tous<br />

les jours, il se passe ici <strong>des</strong> choses qui nous alarment sans cesse : on est forcé de doubler<br />

les patrouilles qui jusqu’à présent malgré les factieux ont maintenu le bon ordre, sauf que<br />

tous nos prêtres ont été obligés de fuir pour éviter le massacre dont ils étoient menacés… »<br />

Qui sont les « factieux » dont parle <strong>ARRACHART</strong> ? Probablement les membres et les<br />

sympathisants <strong>des</strong> clubs révolutionnaires arrageois où se montre de plus en plus souvent le<br />

curé constitutionnel de Neuville-Vitasse, Joseph LEBON. Arras est encore pour l’instant sous<br />

la tutelle <strong>des</strong> « modérés » <strong>du</strong> directoire <strong>du</strong> département qui, après la journée <strong>du</strong> 20 juin,<br />

adressèrent à la Législative une vigoureuse protestation réclamant de l’Assemblée « <strong>des</strong><br />

mesures propres à empêcher de pareil excès et à en faire punir les auteurs. » Au <strong>mois</strong> de<br />

septembre, tout bascule en faveur <strong>des</strong> extrémistes : la municipalité est <strong>des</strong>tituée et Joseph<br />

LEBON proclamé maire d’Arras. <strong>ARRACHART</strong> ne verra pas s’appliquer les premières<br />

mesures <strong>des</strong> révolutionnaires nouvellement installés : le «cours de ventre » qui vient de<br />

l’affaiblir {dans la lettre <strong>du</strong> 17 août 1792 adressée à son cousin parisien, Pierre Louis <strong>ARRACHART</strong><br />

exprime ses inquiétu<strong>des</strong> : « …car vous scaurez que je viens encore d’échapper à un maudit cours de<br />

ventre qui m’a prit tout à coup il y a quinze jours… ;mais ce qui me tourmente, c’est que je ne dors<br />

pas, je ne puis sentir ni pain ni viande, je me nourris d’un peu de légumes et de riz au bouillon, aussi<br />

suis-je d’une faiblesse comme si je relevois d’une grande maladie n’ayant plus de respiration quand<br />

j’ai monté un escalier, aussi c’est tout ce que je crains et qui double encore ma crainte, c’est que ne<br />

pouvant plus pérorer, je ne sois obligé de remettre ma chaire que nous devons, selon les apparences,<br />

continuer encore provisoirement ; à cet égard, je m’en mocque, dès que je puis conserver mon hôpital, je<br />

suis content… »} Et l’état de faiblesse dans lequel il se trouve viennent à bout de sa résistance<br />

au début <strong>du</strong> <strong>mois</strong> de septembre 1792. Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong> apprend le décès de<br />

son cousin arrageois le 5 septembre ; Paris massacre à cette heure. Est-ce la peur qui<br />

l’incite, le jour même où il apprend le décès de « son plus proche parent » à solliciter <strong>des</strong><br />

autorités militaires le poste laissé vacant à l’hôpital militaire d’Arras ? C’est probable.<br />

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« FRASSEN Marie Marguerite Marthe, veuve <strong>ARRACHART</strong>, accoucheuse, âgée de 54 ans,<br />

domiciliée à Arras, département <strong>du</strong> Pas-de-Calais, condamnée à mort le 25 germinal an II, par le<br />

tribunal révolutionnaire séant à Arras, comme complice de la conspiration, contre le peuple français et<br />

sa liberté, et en conservant une infinité d’écrits propres à corrompre l’esprit public et les citoyens. »<br />

(Cf. http://les.guillotines.free.fr)<br />

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Page 95<br />

<strong>ARRACHART</strong> (Marie Marguerite Marthe, veuve) dont le mari avoit été chirurgien de l'hôpital<br />

militaire d'Arras, exerçoit la profession d'accoucheuse dans la même ville. Elle y jouissoit de<br />

beaucoup d'estime. sa vie privée étoit celle d'une bonne mère, occupée de l'é<strong>du</strong>cation de<br />

ses enfants, et d'une excellente catholique très-attachées aux devoirs de sa religion.<br />

Sensible aux malheurs <strong>des</strong> prêtres fidèles que, non content d'avoir dépouillés, on vouoit à<br />

l'exil, elle entra dans la charitable association de la veuve BATAILLE en leur faveur. Cette<br />

association et les noms <strong>des</strong> personnes pieuses dont elle se composoit, ayant été connus <strong>du</strong><br />

proconsul J.H. LEBON, il les fit toutes mettre en prison, et ordonna à son tribunal<br />

révolutionnaire de les envoyer à la mort. L'arrêté par lequel il intima cet ordre portoit que "la<br />

veuve <strong>ARRACHART</strong> et sa fille étoient plus particulièrement prévenues de correspondance<br />

criminelle" (avec <strong>des</strong> prêtres déportés ou fugitifs); mais nous apprenons par le résumé <strong>du</strong><br />

président <strong>du</strong> tribunal d'Amiens, auquel, dans la suite, J.H. LEBON fut livré pour être puni,<br />

"que la veuve <strong>ARRACHART</strong> ne savoit ni lire ni écrire". <strong>Le</strong> tribunal même de ce proconsul<br />

avoir reconnu que la jeune fille de cette estimable veuve n'avoit aucune part à <strong>des</strong><br />

correspondances supecte, car elle fut absoute de cette accusation. <strong>La</strong> mère agée de 54 ans<br />

n'en fut pas moins condamnée au dernier supplice, le 25 germinal an II (14 avril 1794), avec<br />

les dix-huit autres personnes qui avoient participé à la même bonne oeuvre. <strong>La</strong> sentence<br />

supposa que la veuve <strong>ARRACHART</strong>, ainsi que les autres, étoit "complice de la conspiration<br />

de la veuve BATAILLE contre le peuple français et sa liberté".<br />

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Livre VIII, pages 343 à 373<br />

<strong>Le</strong> 12 germinal an II (1° avril 1793), LE BON signa l'arrêté de mise en accusation rédigé par<br />

CAUBRIERE:<br />

« Considérant que dans les années 1791, 92 et 93 (vieux style), il a existé à Arras et dans<br />

les environs une trame infernale, une conspiration suivie pour anéantir la liberté, que les<br />

manœuvres les plus contre-révolutionnaires ont été employées; que l'aristocratie et le<br />

fanatisme se sont réunis pour perdre les patriotes; que <strong>des</strong> secours ont fournis aux émigrés<br />

et à leurs adhérents; que <strong>des</strong> correspondances ont été entretenues entre les ennemis <strong>du</strong><br />

dehors et <strong>du</strong> dedans; que, sous prétexte de religion, on a prêché aux citoyens la haine <strong>des</strong><br />

lois; qu'enfin on a cherché par tous les moyens possibles à armer les français les uns contre<br />

les autres et à rétablir le monstre royal en corrompant l'opinion;<br />

Considérant, d'après une multitude de pièces, que les nommés DAMBRINES, veuve<br />

BATAILLE, Philippe POULAIN, son domestique; Marie-Josèphe-Françoise COLIN, sa<br />

préten<strong>du</strong>e femme; Roch SEGUIN de Paris, prêtre <strong>du</strong> diocèse de Carpentras; les de<strong>mois</strong>elles<br />

CAUDRON, de GOUY, JONCQUE, LE SOING, CORREGE, de BUNNEVILLE sœurs,<br />

CORNIER, BAYART mère, d'HAY, DESMAZIERES, CARON-WAGON; MM. DAUCHEZ,<br />

<strong>ARRACHART</strong>, de GOUVE, LE ROY d'HURTEBISE, BECQUET, GAMONET,<br />

d'HENDECOURT, la COMTE, BLANQUART, BLIN de RULLECOMTE; Mesde<strong>mois</strong>elles<br />

d'HURTEBISE, BONIFACE, sont prévenus d'être auteurs ou complices de la conspiration ci<strong>des</strong>sus<br />

mentionnées; arrête que toutes les pièces à la charge <strong>des</strong>dits prévenus seront de<br />

suite adressées à l'accusateur public près le tribunal révolutionnaire séant en cette<br />

commune, qui devra en certifier réception ».<br />

Cependant Joseph LE BON entretenait le club <strong>des</strong> poursuites qu'il avait ordonnées. « Il avait<br />

tonné, dit Gabriel LE BLOND, plusieurs jours avant le jugement, dans la société populaire,<br />

pour influencer les jurés, afin qu'il votassent contre ceux qu'il indiquerait », (déclaration faite<br />

au comité de sureté générale, le 25 thermidor an II (12 août 1794)).<br />

<strong>La</strong> société populaire ne se montra favorable qu'à l'un <strong>des</strong> inculpés, le trésorier BONIFACE.<br />

Ses qualités comme comptable faisaient oublier qu'il était « l'un <strong>des</strong> plus honnêtes hommes<br />

d'Arras, un honnête homme de l'ancien régime ».<br />

En dehors <strong>du</strong> club, l'opinion publique, quelque comprimée qu'elle fût, s'alarmait d'une mise<br />

en jugement qui menaçait chaque jour de devenir plus nombreuse. <strong>Le</strong> citoyen PELTIER, de<br />

Bapaume, nommé substitut de l'accusateur public à cause de la maladie de POTIER venait<br />

en effet de délivrer, le 13 germinal (02 avril), un mandat d'arrêt contre la veuve<br />

<strong>ARRACHART</strong>, « prévenue d'être auteur ou complice d'une conspiration ourdie, dans la ville<br />

d'Arras ou dans les environs, contre la république »<br />

« Considérant que la maladie <strong>du</strong> substitut de l'accusateur public empêche une foule de<br />

conspirateurs d'être tra<strong>du</strong>its au tribunal aussi vite qu'ils le devraient, requiert le citoyen<br />

PELTIER, employé dans les bureaux <strong>du</strong> payeur général, de remplir les fonctions de substitut<br />

de l'accusateur public et ce dans les 24 heures (Arrêté <strong>du</strong> 11 Germinal (31 mars), Greffe<br />

d'Amiens) ».<br />

Marie FRASSEN (54 ans), maitresse sage-femme, veuve de M. <strong>ARRACHART</strong>, chirurgien de<br />

l'hôpital militaire d'Arras et professeur aux écoles de chirurgie d'Arras, emprisonnée comme<br />

suspecte le 29 brumaire (19 novembre), avait représenté au comité révolutionnaire la<br />

détresse de ses quatre enfants condamnés à la plus affreuse misère, et les services qu'elle<br />

avait ren<strong>du</strong>s à la classe indigente. <strong>Le</strong> comité avait d'abord écrit au pied de la requête:<br />

« jugée devoir rester en arrestation d'après ses liaisons, et l'opinion publique étant trèsprononcée<br />

sur son compte ». Néanmoins, après un <strong>mois</strong> de détention, M me <strong>ARRACHART</strong>,<br />

avait été mise en liberté.<br />

<strong>Le</strong> 13 germinal, elle vit arriver l'huissier TAQUET, chargé de l'arrêter de nouveau, et dix ou<br />

douze indivi<strong>du</strong>s qui avaient ordre d'opérer une perquisition dans sa maison. Une<br />

« correspondance criminelle et <strong>des</strong> brochures contre-révolutionnaires » ayant été saisies par<br />

eux, jugèrent convenable d’arrêter non-seulement M me <strong>ARRACHART</strong>, mais sa fille ainée<br />

Constance <strong>ARRACHART</strong>.<br />

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« Je leur représentai, dit Constance <strong>ARRACHART</strong>, que mes deux frères, élèves en chirurgie,<br />

étaient mala<strong>des</strong>. L’un d’eux dit qu’il fallait les envoyer à l’hospice. Non dit un autre, une<br />

maison d’arrêt est assez bonne pour <strong>des</strong> aristocrates ».<br />

<strong>Le</strong> lendemain, deux <strong>des</strong> commissaires adressèrent au comité la lettre qui suit :<br />

« Frères, nous vous prévenons que nous avons envoyé à l’infirmerie <strong>des</strong> capucins deux<br />

garçons mala<strong>des</strong> de la veuve <strong>ARRACHART</strong>, et une fille à la Providence, que nous avons<br />

arrêtés comme très-suspects, d’après les papiers et correspondances trouvées en ladite<br />

maison et envoyés au représentant <strong>du</strong> peuple Joseph LE BON ».<br />

Ainsi M me <strong>ARRACHART</strong> et sa fille venait occuper la place que la faveur populaire,<br />

subitement acquise à BONIFACE, menaçait de laisser vacante sur la liste <strong>des</strong> accusés.<br />

Ces nouvelles poursuites ne faisaient pas disparaitre l’indécision de l’accusateur public.<br />

CAUBRIERE le manda au département, dans le bureau de LE BON. « Eh bien ! lui dit-il, en<br />

voilà <strong>des</strong> contre-révolutionnaires ! ».DEMULIEZ ne lui répondit pas, mais s’adressa à LE<br />

BON : « je ne vois que la BATAILLE à la charge de laquelle on pourra dresser un acte<br />

d’accusation. ». LE BON feignit de partager cette opinion et lui répondit : « Je ne crois pas<br />

que le jury condamne ces vieilles dévotes. » DEMULIEZ ajouta qu’il ne trouvait pas<br />

BONIFACE et DAUCHEZ plus coupables : LE BON fut encore de son avis.<br />

Évidemment, l’accusation confiée à DEMULIEZ devait amener un échec. Une occasion se<br />

présenta de se débarrasser de cet auxiliaire compromettant : LE BON la saisit. Il chargea<br />

DEMULIEZ de se rendre à Boulogne avec DARTHE, afin d’y réprimer un complot imaginaire,<br />

dénoncé par l’oratorien CATTAERT, juge au tribunal de cette ville. LE BON répéta au<br />

moment de son départ : « Il n’y a rien à risquer pour DAUCHEZ, BONIFACE et ce tas de<br />

bégueules. »<br />

DEMULIEZ mis à l’écart, le soin de rédiger l’acte d’accusation appartenait à son substitut :<br />

mais Cyriaque CARON craignit que PELTIER ne fût inférieur à la tâche et se chargea<br />

spontanément de préparer lui-même cet acte si imposant.<br />

L’audience avait été fixée au 25 germinal (13 avril 1794, lundi de la semaine sainte). <strong>Le</strong> 24,<br />

on annonça ce grand évènement à son de trompe à tous les carrefours de la ville. LE BON<br />

dînait chez un administrateur <strong>du</strong> département ; il rencontra parmi les invités un notaire<br />

d’Arras : après s’être assuré qu’il avait un certificat de civisme, il le tira vers une croisée et lui<br />

dit : « Peut-être vingt-et-un seront guillotinés demain. Il faut détruire tous les aristocrates. »<br />

Après le dîner, LE BON se rendit à la Société populaire, et désignant plus particulièrement<br />

l’avocat DAUCHEZ au suffrage <strong>des</strong> jurés, il rappela à l’assemblée « que le lendemain devait<br />

passer au tribunal un indivi<strong>du</strong> dont il fallait se défier, parce qu’il avait de l’esprit par-<strong>des</strong>sus le<br />

beffroi ; qu’on travaillait depuis trois semaines, à le solliciter pour avoir sa liberté ; mais que<br />

si quelqu’un échappait, il espérait que ce ne serait pas lui.»<br />

Vers huit heures et demi <strong>du</strong> soir, le représentant fit appeler Cyriaque CARON chez<br />

GALAND, secrétaire <strong>du</strong> département. Dès que CARON fut arrivée, il examina avec soin le<br />

registre de M me BATAILLE dont on cherchait à attribuer l’écriture à DAUCHEZ. <strong>Le</strong> greffier<br />

LESERRE, consulté, proposa d’aller chercher <strong>des</strong> pièces de comparaison ; ce qu’il fit en<br />

compagnie de GALAND. <strong>Le</strong> résultat de la vérification fut entièrement négatif. LE BON<br />

congédia alors le greffier et demanda à CARON de lui lire l’acte d’accusation ; il trouvait qu’il<br />

« ne valait rien <strong>du</strong> tout ». Pour le renforcer, il rédigea lui-même à onze heures <strong>du</strong> soir, un<br />

arrêté spécial dont il ordonna, à l’imitation de ce qui s’était passé dans le procès de<br />

DANTON, que lecture fut faite à l’audience. Il prit soin <strong>du</strong> reste de donner à ce document<br />

l’antidate <strong>du</strong> 12 germinal : c’était le 12 germinal qu’il avait signé l’arrêté qui accompagnait<br />

l’envoi <strong>des</strong> pièces à l’accusateur public. Afin de rendre l’illusion plus complète et d’empêcher<br />

que l’on regardât le nouvel arrêté comme fabriqué tout exprès pour les besoins de la cause,<br />

LE BON y laissa subsister les noms de M. <strong>ARRACHART</strong>, décédé, de MM. BLANQUART et<br />

d’HENDECOURT, exécutés le 16 germinal, et de divers prévenus : M mes LESOING,<br />

CORREGE, de HAY, contre qui il n’avait pas jugé à propos de suivre.<br />

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« Au nom <strong>du</strong> peuple français, Joseph LE BON, représentant <strong>du</strong> peuple dans les<br />

départements <strong>du</strong> Pas-de-Calais et circonvoisins,<br />

Après avoir pris lecture d’une pièce trouvée chez la DAMBRINES, veuve BATAILLE, où<br />

plusieurs indivi<strong>du</strong>s sont compromis ;<br />

Après avoir lu les interrogatoires subis par ladite BATAILLE et ses adhérents, où l’on<br />

remarque les efforts <strong>du</strong> crime découvert pour échapper à la justice nationale ;<br />

Considérant que, sous le nom DESAMUSOIR, ladite BATAILLE a reçu plusieurs lettres<br />

contre-révolutionnaires, notamment <strong>des</strong> ci-devant prêtres de Saint-Jean, émigrés, comme on<br />

peut en juger par les dates et par les lettres initiales <strong>des</strong> signatures ;<br />

Considérant que, sous le nom de son mari ou de son frère, ladite BATAILLE à conservé <strong>des</strong><br />

lettres infâmes, où l’on lit, entre autres phrases inciviques, le passage suivant :<br />

Es-tu tranquille dans ta patrie ? <strong>La</strong> paix y règne-t-elle ? Cette paix si désirable et si fort<br />

troublée dans tant de pays, nous la conserverons encore dans nos foyers, malgré la société<br />

<strong>des</strong> amis de la Constitution, c’est-à-dire les plus déterminés aristocrates et les plus lâches<br />

scélérats qu’on puisse connaître ; leur lâcheté les contient dans une réserve timide ; ils<br />

trament tous leurs complots dans les ténèbres. Tu sens que j’entends par aristocrates les<br />

plus enragés, car ce sont là les vrais et seuls aristocrates ; mais jusqu’où alors ils ont été<br />

déjoués par la coalition <strong>des</strong> citoyens de cette ville, qui sont inviolablement attachés aux<br />

principes monarchiques, et fidèles à jamais à leur roi, etc., etc., »<br />

Considérant qu’elle a également conservé plusieurs écrits aristocratiques et une chanson<br />

horriblement royaliste dont les caractères sont de sa main ;<br />

Considérant que, non contente de fournir <strong>des</strong> secours aux prêtres réfractaires émigrés dont il<br />

a été parlé ci-<strong>des</strong>sus, ainsi qu’il est constant sur les pièces sous les n° 2 et 3 ladite<br />

BATAILLE a encore ouvert un registre, à compter <strong>du</strong> 1° janvier 1792 jusqu’au <strong>mois</strong> d’août<br />

1793, où se sont fait inscrire plusieurs indivi<strong>du</strong>s, jaloux de partager avec ladite BATAILLE la<br />

gloire d’alimenter les scélérats et d’encourager leurs projets parrici<strong>des</strong> contre la république ;<br />

Considérant que, si <strong>des</strong> indivi<strong>du</strong>s portés audit registre on excepte le nommé BONIFACE, qui<br />

peut d’abord avoir été in<strong>du</strong>it en erreur, mais qui depuis l’installation de la municipalité sansculotte<br />

en 1792 a paru se réunir franchement aux patriotes, tous les autres, tant mâles que<br />

femelles, n’ont d’autre réputation que celle d’aristocrates fieffés ;<br />

Considérant que jamais, en effet les patriotes n’ont compté parmi eux la veuve BATAILLE,<br />

M elles CAUDRON, de GOUY, JONCQUE, LESOING, CORREGE, de BUNNEVILLE sœurs,<br />

CORNIER, BACLER sœurs, M mes TOURSEL, DAUCHEZ, <strong>ARRACHART</strong>, THERY veuve,<br />

BAYART mère, de HAY, DESMAZIERES, WAGON-CARON ; MM. DAUCHEZ,<br />

<strong>ARRACHART</strong>, chirurgien, DEGOUVE, LE ROY d’HURTEBISE, BECQUET, GAMONET,<br />

d’HENDECOURT, la COMTE, BLANQUART, BLIN de RULLECOMTE et M elles<br />

d’HURTEBISE ;<br />

Considérant qu’en vain ces indivi<strong>du</strong>s prétendrait aujourd’hui avoir été portés à leur insçu sur<br />

le registre, ou avoir donné pour tout autre motif que pour l’entretien <strong>des</strong> prêtres réfractaires<br />

émigrés ; que leurs liaisons avec la BATAILLE détruisent de semblables excuses ; que l’on<br />

ne peut prêter à ladite BATAILLE le <strong>des</strong>sein d’avoir voulu compromettre <strong>des</strong> gens de sa<br />

trempe ; que d’ailleurs qu’il n’est aucun <strong>des</strong> indivi<strong>du</strong>s repris au dit registre qui n’ait montré<br />

par sa con<strong>du</strong>ite un attachement constant aux prêtres, ennemis de la révolution ;<br />

Considérant que, la plupart d’entre eux avaient assez de connaissances pour n’être pas<br />

<strong>du</strong>pes de bonne foi ; qu’il y a lieu de s’étonner, en rencontrant sur une pareille liste un avocat<br />

DAUCHEZ, dont les talents devaient servir la cause de la Liberté et non celle de<br />

l’aristocratie ; que cependant ledit DAUCHEZ a préféré ce dernier parti au triomphe <strong>des</strong><br />

principes de la sainte Égalité ; que sa femme, dont il aurait dû arrêter les transports<br />

fanatiques, a été une <strong>des</strong> plus tenaces dans le paiement coupable <strong>des</strong> prêtres émigrés ;<br />

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Considérant qu’en vain, dans ces derniers jours, ledit DAUCHEZ a fait quelques singeries de<br />

patriotismes, afin d’échapper, s’il était possible, à l’arrestation qui le menaçait ; que ses<br />

préten<strong>du</strong>s traits de patriotismes décèlent plus que tout autre chose ses rapports avec les<br />

aristocrates, et qu’en découvrant l’argent de VELU COURONNEL, il n’a fait que prouver ses<br />

liaisons intimes avec ce guillotiné et ses semblables ; considérant que par <strong>des</strong> pièces<br />

trouvées subséquemment chez la nommée <strong>ARRACHART</strong>, ladite <strong>ARRACHART</strong> et sa fille<br />

sont plus particulièrement prévenues de correspondances criminelles ;<br />

Considérant que, par une autre pièce, il constate que malgré la loi qui proscrivait les prêtres<br />

réfractaires et leurs recéleurs, les nommés LE ROY d’HURTEBISE et BLIN de<br />

RULLECONTE ont eu l’impudeur de servir de témoins à un mariage illégal, célébré au <strong>mois</strong><br />

de juin 1793 par un de ces prêtres abominables, et d’engager par là les nommés POULAIN<br />

et Françoise COLIN à mépriser les lois et à se laisser marier par un monstre qu’ils étaient<br />

tenus de dénoncer ;<br />

Arrête que tous les indivi<strong>du</strong>s mâles et femelles ci-<strong>des</strong>sus mentionnés seront, à la diligence<br />

de l’accusateur public, tra<strong>du</strong>its sans délai au tribunal révolutionnaire séant en cette<br />

commune ; auquel effet les pièces à leur charge seront de suite adressées à l’accusateur,<br />

qui en certifiera réception ;<br />

Arrête en outre que le présent sera lu aux jurés, immédiatement après l’acte d’accusation.<br />

A Arras, ce 12 germinal, an II de la république une et indivisible.<br />

<strong>Le</strong> représentant <strong>du</strong> peuple, Joseph LE BON »<br />

M me BATAILLE et ses co-accusés détenus aux Baudets, à l’Hôtel-Dieu et à la Providence, se<br />

demandaient, remplis d’anxiété, à quel résultat aboutirait l’instruction commencée contre<br />

eux. <strong>Le</strong> 23 germinal (12 avril), ils apprirent que l’heure suprême était proche. L’huissier<br />

MOURET vint leur signifier la liste <strong>des</strong> jurés devant lesquels ils auraient à comparaitre :<br />

Liste <strong>des</strong> jurés de jugement <strong>du</strong> tribunal criminel et révolutionnaire <strong>du</strong> département <strong>du</strong> Pasde-Calais<br />

séant à Arras sortis par le sor et qui serviront dans les procès qui seront jugés à la<br />

troisième décade de germinal.<br />

1 LE BLOND, à Arras<br />

2 CAUBRIERE, id<br />

3 BOIZARD, à Arras<br />

4 BACQUEVILLE, id<br />

5 PAIN, id<br />

6 ARMAND, à Calais<br />

7 JOUY, à Arras<br />

« DEMULIEZ dit par un événement qu’il n’a pu comprendre, JOUY qui n’était pas sur la liste<br />

<strong>des</strong> jurés, siégea néanmoins en cette qualité » dans l’affaire de M me BATAILLE,<br />

Déposition de DEMULLIEZ au procès de Joseph LE BON<br />

JOUY (François-Auguste), fils d’un brasseur, s’était enrôlé dans un bataillon de volontaires,<br />

arrivé à Liège, il avait abandonné les drapeaux. <strong>Le</strong> 23 ventôse, LE BON l’avait fait entrer au<br />

conseil général de la commune. D’après l’annotation écrite de la main de LE BON sur le<br />

registre de ses arrêtés en marge de la liste <strong>des</strong> jurés, JOUY remplaçait comme juré Honoré<br />

VALLE, de Saint-Omer.<br />

8 MIENEE, à Saint-Pol<br />

9 LAMORAL VASSEUR, de Saint-Pol à Arras<br />

10 DANTEN, au Petit-Saint-Pol à Arras<br />

11 RAGUENET, à Hesdin<br />

12 GOSSE, piqueur à Arras<br />

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Adjoints<br />

LE BLOND, à Ligny-sur-Canche<br />

Joseph HELLE, à Saint-Pol<br />

TASSIN, à Arras<br />

Certifié conforme par le greffier <strong>du</strong>dit tribunal soussigné ;<br />

Signé LESSERRE<br />

Pour copie<br />

L’an deux de la république française une et indivisible, le vingt trois germinal, sur les cinq<br />

heures après-midi, moy, Louis-Joseph MOURET, huissier <strong>du</strong> tribunal criminel et<br />

révolutionnaire <strong>du</strong> département <strong>du</strong> Pas-de-Calais, séant à Arras, demeurant à Arras,<br />

soussigné, ai notifié à Hector GAMONET, accusé détenu en la maison d’arrêt dite de l’Hôtel-<br />

Dieu, audit Arras, amené entre deux guichets, et parlant à sa personne, tant pour luy que<br />

pour Antoine-François LE ROY dit d’HURTEBISE ; François-Guislain BOUCQUEL dit la<br />

COMTE ; Jean-Baptiste-François-Xavier DAUCHEZ, homme de loy ; Jean-Baptiste-Hubert<br />

BONIFACE et Vindicien BLIN, détenus en ladite maison d’arrêt, copie de la liste <strong>des</strong> jurés <strong>du</strong><br />

juré de jugement cy-devant transcrit, ensemble le présent exploit pour double, avec<br />

déclaration qu’ils ont la faculté de racuser les jurés qui la compose dans les vingt-quatre<br />

heures aux peines de droit, à ce qu’ils ignorent tous ;<br />

MOURET<br />

<strong>La</strong> même signification fut faite, avant le soir, dans les autres prisons.<br />

Dans la matinée <strong>du</strong> 25 germinal (14 avril), vingt-deux accusés, entourés d’une force armée<br />

considérable, furent amenés au tribunal révolutionnaire. L’huissier TAQUET marchait en tête<br />

<strong>du</strong> convoi funèbre : « Il semblait présider à une fête ; il était coiffé d’un bonnet rouge sur<br />

lequel on lisait Liberté ou la mort. <strong>La</strong> masse <strong>des</strong> habitants d’Arras, qui se trouvait en foule<br />

sur leur passage, ne laissait apparaitre aucun signe d’approbation : loin de là, ils étaient<br />

consternés, pénétrés de douleur ».<br />

Déjà on avait con<strong>du</strong>it à l’audience M me DAUCHEZ, enlevée à ses enfants vers huit heures <strong>du</strong><br />

matin, et M. BECQUET de COCOVE qu’on avait été obligé, tant il était malade, d’étendre sur<br />

un matelas. M. DEGOUVE de NUNCQUES manquait à l’appel ; il était sur le point d’expirer.<br />

Un grand nombre de curieux accourus de la ville et <strong>des</strong> villages voisins encombraient<br />

l’auditoire ; Joseph LE BON, les chefs <strong>du</strong> parti démagogique et leurs « épouses » occupaient<br />

une <strong>des</strong> tribunes ; le représentant DUQUESNOY s’assit dans l’enceinte réservée, en face<br />

<strong>des</strong> accusés.<br />

A dix heures l’audience s’ouvrit. BEUGNIET présidait ; il avait pour assesseur MARTEAU,<br />

Cyriaque CARON et Ferdinand-François CARON. PELTIER occupait le siège de<br />

l’accusateur public. <strong>Le</strong>s jurés dont les noms avaient été signifiés aux prévenus prirent place<br />

à leur banc. Quand le président eut demandé les noms et prénoms <strong>des</strong> accusés, le greffier<br />

fit faire par un de ses commis, qui avait une voix très-faible, la lecture de l’acte d’accusation.<br />

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« L’accusateur public …expose qu’il lui a été envoyé par le représentant <strong>du</strong> peuple Joseph<br />

LE BON, un arrêté en date <strong>du</strong> 12 germinal, avec différentes autres pièces à la charge <strong>des</strong><br />

nommés DAMBRINES, veuve BATAILLE, Philippe POULAIN, son domestique ; Marie-<br />

Joseph-Françoise COLIN, préten<strong>du</strong>e femme de POULAIN ; Roch SEGUIN-DEPARSIS,<br />

prêtre <strong>du</strong> diocèse de Carpentras ; les dames CAUDRON, de GOUY, BACHLER sœurs,<br />

TOURSEL, DAUCHEZ, <strong>ARRACHART</strong>, veuve THERY, BAYART mère, d’HAY,<br />

DESMAZIERES, CARON-WAGON et d’HURTEBISE ; les sieurs DAUCHEZ, <strong>ARRACHART</strong>,<br />

chirurgien, DEGOUVE, LEROY d’HURTEBISE, BECQUET, GAMONET, d’HENDECOURT,<br />

la COMTE, BLANQUART, BLIN de RULLECOMTE et BONIFACE, tous prévenus d’avoir<br />

ourdi une trame et une conspiration suivie contre la liberté ; qu’aussitôt la remise <strong>du</strong>dit arrêté<br />

et <strong>des</strong>dites pièces, il les ont examinées ; qu’il en résulte que la nommée Marie-Joseph<br />

DAMBRINES, veuve BATAILLE, est prévenue d’avoir tenue chez elle un registre de recette,<br />

ouvert pour recevoir la cotisation de ceux qui voulaient fournir <strong>des</strong> secours pécuniaires aux<br />

prêtres réfractaires, qui sont les ennemis les plus acharnés contre la liberté française, et<br />

notamment au nommés RAMBURE, ci-devant curé de Saint-Jean, CARTON et DAMAJAUX,<br />

ci-devant vicaires ; d’avoir écrit de sa main une chanson intitulée : « Louis XVI au peuple<br />

français », et commençant par ces mots : « O mon peuple, que vous ai-je donc fait ? »<br />

d’avoir été trouvé en sa possession <strong>des</strong> imprimés intitulés : <strong>Le</strong> dîner <strong>du</strong> grenadier à Brest ; la<br />

conversation entre un maître d’école, un grenadier et un paysan, ou le peuple désabusé,<br />

avec cette épigraphe « Tard vaut mieux que jamais », ainsi qu’un Bref <strong>du</strong> pape et une<br />

Ordonnance <strong>du</strong> ci-devant Évêque d’Arras, toutes lesquelles pièces sont annexées au<br />

présent acte ; de s’être ren<strong>du</strong>e plusieurs fois, avec plusieurs autres, chez la nommée<br />

CARON-WAGON, pendant la nuit, pour y former <strong>des</strong> complots attentatoires à la<br />

souveraineté <strong>du</strong> peuple ;<br />

Que la femme CARON-WAGON, a reçu plusieurs fois de la veuve BATAILLE de l’argent<br />

provenant de la cotisation <strong>des</strong> aristocrates et <strong>des</strong> fanatiques, pour faire l’acquisition de<br />

l’église Saint-Géry qu’ils avaient <strong>des</strong>tinée pour leur servir de temple d’imposture, et de<br />

différents meubles et effets devant servir à la décoration de ce temple ; d’avoir aidé la veuve<br />

BATAILLE à faire parvenir à différents prêtres émigrés de l’argent, notamment aux nommés<br />

RAMBURE, CARTON, DAMAJAUX, ci-devant désignés ; d’avoir reçu chez elle, soit pendant<br />

le jour, soit pendant la nuit, <strong>des</strong> prêtres réfractaires, <strong>des</strong> nobles de l’un et de l’autre sexe et<br />

différents autres particuliers qui conspiraient contre notre liberté ; d’avoir elle-même reçu de<br />

l’argent de différents particuliers, <strong>des</strong>tiné à l’acquisition de la ci-devant église de Saint-Géry,<br />

pour servir aux fins ci-<strong>des</strong>sus mentionnées ;<br />

Que les nommés Hector GAMONET ; Antoine-François LEROY d’HURTEBISE ; J.-B.-<br />

François-Xavier DAUCHEZ, homme de loi ; J.-B.-Hubert BONIFACE ; Louis-Alexandre<br />

BECQUET, rentier, ; Jacques-François DEGOUVE, rentier ; Cécile BACLER ; Pélagie<br />

BACLER ; Marie-Claire CAUDRON ; Marie-Anne-Victoire JONCQUE ; Amélie LEROY, dite<br />

d’HURTEBISE ; Agathe LEROY, dite d’HURTEBISE (LEROY de BUNNEVILLE, c’et ainsi <strong>du</strong><br />

reste que les deux accusées sont dénommées plus loin, dans ce même acte d’accusation) ;<br />

Pélagie LIGER, veuve DEMAZIERES ; Thérèse-Louise-Joseph LEFEBVRE, ci-devant<br />

noble ; Marie-Joseph-Eulalie LEFEBVRE, ci-devant noble ; Marie-Philippine LEDUR, veuve<br />

THERY ; Marie-Rosalie BAUDELET, femme BAYART ; Constance JONCQUE, femme<br />

TOURSEL, médecin ; Julie-Florence-Joseph GOTTRAN, femme DAUCHEZ, homme de loi,<br />

sont prévenus d’avoir fourni <strong>des</strong> secours pécuniaires à la veuve BATAILLE, pour être<br />

employés au soulagement <strong>des</strong> prêtres réfractaires, et notamment de ceux de la ci-devant<br />

paroisse Saint-Jean, pour être employés par suite au soulagement <strong>des</strong> mêmes prêtres,<br />

après leur déportation, puisqu’ils se trouvent repris sur le registre ouvert de la cotisation<br />

trouvée chez la veuve BATAILLE pendant le cours de l’année 1793, époque à laquelle tous<br />

les prêtres réfractaires et fonctionnaires publics devaient être déportés, d’après la loi <strong>du</strong> 28<br />

août 1792, tel qu’il conste par le registre qui se trouve annexé au présent acte ;<br />

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Que les nommés Antoine-François LEROY d’HURTEBISE, Vindicien-Antoine BLIN sont<br />

prévenus d’avoir servi de témoins à un mariage qui s’est fait chez la veuve BATAILLE le 20<br />

juin 1793, entre le nommé POULAIN, domestique chez ladite BATAILLE, et la nommée<br />

Marie-Françoise COLIN, fille demeurant à Arras, lequel mariage a été reçu par le nommé<br />

SEGUIN-DEPARSIS, prêtre réfractaire ;<br />

Que François-Ghislain BOUCQUEL est prévenu d’avoir remis à la nommée WAGON, femme<br />

CARON, différentes sommes qui devaient servir tant pour l’acquisition de la ci-devant église<br />

de Saint-Géry, que pour toutes autres œuvres ;<br />

Que depuis il lui a encore été envoyé par le représentant Joseph LE BON différentes pièces<br />

à la charge de Marie-Marguerite-Marthe FRASSEN, veuve d’<strong>ARRACHART</strong>, chirurgien, et de<br />

Constance-Tranquille-Joseph <strong>ARRACHART</strong>, sa fille ; qu’aussitôt la remise <strong>des</strong>dites pièces il<br />

les a examinées ; qu’il en résulte et notamment <strong>du</strong> procès-verbal tenu le 14 germinal par les<br />

commissaires <strong>du</strong> district d’Arras chargé de mettre à exécution les lois relatives aux émigrés,<br />

reclus et suspects, quinze lettres signées A. de NOEBRIF, datées de Cambray, à la veuve<br />

<strong>ARRACHART</strong> et à sa fille, sous différentes dates, datées de Cambray, à la veuve<br />

<strong>ARRACHART</strong> et à sa fille, sous différentes dates, cotées toutes sur la lettres A, dont<br />

plusieurs ne respirent que la contre-révolution ; une chanson commençant par ces mots : O<br />

mon peuple, que vous ai-je donc fait, et finissant par ceux-ci : Voyent leur appui tutélaire ;<br />

deux imprimés intitulés : Déclarations et ordonnances <strong>du</strong> ci-devant Évêque d’Arras ; un autre<br />

imprimé intitulé : Pétition à l’assemblée nationale de France, touchant les biens <strong>des</strong><br />

fabriques ; un autre intitulé : Courrier extraordinaire, par DUPLAIN, et une infinité d’autres,<br />

dont tous sont contraires aux principes de la liberté et de l’égalité ; que lesdites<br />

<strong>ARRACHART</strong> ont entretenu une correspondance criminelle et conservé <strong>des</strong> brochures<br />

contre-révolutionnaires ;<br />

Que les sus-nommés enten<strong>du</strong>s, la veuve BATAILLE a déclaré avoir reçu un abonnement de<br />

la part de plusieurs citoyens de la ci-devant paroisse Saint-Jean ; mais que ledit abonnement<br />

servait pour être employé au soulagement <strong>des</strong> pauvres de ladite paroisse et non à celui <strong>des</strong><br />

prêtres réfractaires émigrés, et que les libelles infâmes trouvés chez elle appartenait à son<br />

mari et non à elle ; la femme CARON-WAGON a déclaré avoir effectivement reçu différentes<br />

sommes de ladite BATAILLE, mais que lesdites sommes devaient être employées à<br />

l’acquisition de la ci-devant église Saint-Géry et à celui de différents meubles et effets qui<br />

devaient servir à la décoration de ce temple, et qu’elle n’avait jamais reçu de conciliabule<br />

chez elle ni le jour, ni la nuit ; les nommés GAMONET ; BACLER sœurs ; JONCQUE, femme<br />

TOURSEL, médecin ; BAUDELET, femme BAYART ; Marie-Claude CAUDRON ; Pélagie<br />

LIGER, veuve DESMAZIERES ; Marie-Joseph et Thérèse-Louise LEFEBVRE, ci-devant de<br />

GOUY ; Marie-Anne-Victoire JONCQUE ; Agathe et Amélie LEROY, ci-devant de<br />

BUNNEVILLE, ont déclaré avoir bien donné une somme quelconque, tous les <strong>mois</strong> à la<br />

veuve BATAILLE, pour être par elle employée au soulagement <strong>des</strong> pauvres de la paroisse<br />

Saint-Jean, et non à celui de prêtres réfractaires ou émigrés ;<br />

Que les nommés DAUCHEZ, BONIFACE, BECQUET, DEGOUVE, Angélique d’HAY, Marie-<br />

Thérèse de GOUY (Angélique de HAY et Marie-Thérèse de GOUY ci-dénommées ne<br />

figurent pas aux débats), Marie-Marguerite-Philippine LEDUR, Julie-Joseph-Florence<br />

GOTTRAN ont déclaré n’avoir jamais eu aucune relation avec la veuve BATAILLE, et ne lui<br />

avoir jamais donné aucune somme quelconque ni pour les pauvres, ni pour les prêtres ; et la<br />

nommée LEDUR a observé, en outre, que la dame BATAILLE avait fait une fausse liste,<br />

dans laquelle elle mettait beaucoup de monde dans l’embarras ;<br />

Que les nommés BLIN, BOUCQUEL, ci-devant la COMTE, et Antoine-François LEROY, dit<br />

d’HURTEBISE, ont déclaré : savoir, BOUCQUEL avoir remis différentes sommes à la femme<br />

CARON-WAGON, mais qu’elles devaient servir à l’acquisition de la ci-devant église de Saint-<br />

Géry et à d’autres différentes bonnes œuvres ; BLIN et LEROY n’ont déclaré n’avoir servi de<br />

témoins dans le mariage entre le nommé POULAIN, domestique de la veuve BATAILLE, et<br />

Marie-Françoise COLIN, que parce que la BATAILLE leur avait dit que le mariage avait été<br />

déclaré à la municipalité, et que le prêtre qui allait le faire avait prêté serment ;<br />

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Que les nommées <strong>ARRACHART</strong> mère et fille, ont déclaré n’avoir jamais fourni aucune<br />

somme à la veuve BATAILLE pour être donnée aux prêtres réfractaires, et que la fille a dit<br />

avoir reçu à son adresse plusieurs lettres datées de Cambray signée A.de NOEBRIF, mais<br />

que c’était parce que la nommée NOEBRIF avait un enfant chez sa mère en dépôt (Cet<br />

enfant, âgé de trois ans, Charles-Joseph de NOEBRIF, fut en effet envoyé aux orphelinat, le<br />

15 germinal, par ordre de la municipalité) ;<br />

Qu’il résulte de tous ces détails que les susdits sont auteurs ou complices de la trame et de<br />

la conspiration ourdies contre la Liberté, <strong>des</strong> manœuvres les plus contre-révolutionnaires<br />

pour perdre la patrie ; qu’ils ont cherché, par tous les moyens possibles, à armer les français<br />

les uns contre les autres et à rétablir par là l’ancien régime ; la veuve BATAILLE, la femme et<br />

la fille <strong>ARRACHART</strong>, ayant conservé chez elles <strong>des</strong> libelles infâmes, fanatiques et<br />

aristocratiques, propres à pervertir l’esprit public, et ayant entretenu une correspondance<br />

tant avec les ennemis <strong>du</strong> dehors que <strong>du</strong> dedans ;<br />

<strong>Le</strong>s nommés GAMONET, LEROY, BOUCQUEL, DAUCHEZ, homme de loi, BONIFACE,<br />

BECQUET, DEGOUVE, Marie-Anne-Victoire JOUCQUE, Agathe et Amélie LEROY,<br />

BACLER sœurs, JONCQUE femme TOURSEL, BAUDELET femme BAYART, Marie-Claire<br />

CAUDRON, Pélagie LIGER veuve DESMAZIERES, Marie-Joseph et Thérèse-Louise<br />

LEFEBVRE, ci-devant de GOUY, LEDUR veuve THERY, Julie-Florence-Joseph GOTTRAN<br />

femme DAUCHEZ et la CARON-WAGON, en ayant fourni <strong>des</strong> secours aux prêtes<br />

réfractaires émigrés et à leurs adhérents, qui sont les ennemis les plus jurés et les plus<br />

acharnés de la République ; et cela, sous le prétexte que ces prêtres étaient les seuls vrais<br />

ministres de Dieu, et que par conséquent il fallait les secourir dans leurs besoins ; et que les<br />

autres, c'est-à-dire les assermentés, n’étaient <strong>des</strong> intrus et <strong>des</strong> apostats ;<br />

<strong>Le</strong> nommé BLIN, en ayant servi à un mariage fait et célébré par un prêtre réfractaire ;<br />

Telles sont les accusations que ledit accusateur public porte à la charge <strong>des</strong> us-mentionnés,<br />

<strong>des</strong>quels il requiert acte.<br />

A Arras ce 17 germinal an II<br />

Signé PELTIER substitut<br />

Immédiatement après la lecture de l’acte d’accusation, LESERRE, greffier en chef, qui avait<br />

une voix de stentor, fit connaître aux jurés l’arrêté pris la veille par Joseph LE BON.<br />

<strong>Le</strong> substitut PELTIER, dont l’arrêté de LE BON avait simplifié la tâche, se contenta d’exposer<br />

très-sommairement les faits de la cause et de citer les pièces qui y étaient relatives. Lorsqu’il<br />

eut terminé son réquisitoire, on n’entendit aucun témoin, on ne posa aucune question aux<br />

accusés : <strong>Le</strong> président se contenta d’accorder la parole à ceux qui le demandèrent ; la<br />

plupart étaient trop consternés pour se défendre (M. BONIFACE et M me DAUCHEZ, appelés<br />

comme témoins dans le procès de LE BON, ne purent rendre compte, tant leur émotion avait<br />

été vive, de ce qui s’était passé à l’audience).<br />

Cependant, MM. DAUCHEZ, GAMONET, et LEROY d’HURTEBISE, avec cette énergie<br />

passionnée que donne à certains hommes l’imminence <strong>du</strong> péril, démontrèrent qu’on ne<br />

pouvait faire à <strong>des</strong> citoyens un crime contre la sûreté de l’État, de venir au secours <strong>des</strong><br />

pauvres ; que si M me BATAILLE, regardée, avant et depuis la Révolution, comme la mère<br />

<strong>des</strong> indigents, était venue, même avec les deniers qui lui avaient été confiés, au secours de<br />

quelques prêtres, elle l’avait fait, ainsi qu’il résultait de ses déclarations, de son propre<br />

mouvement et à l’insu de ses associés ; qu’on ne pouvait enfin l’incriminer elle-même à ce<br />

sujet, puisque, si elle avait envoyé de l’argent aux prêtres de Saint-Jean, cet envoi avait été<br />

fait avant la loi <strong>du</strong> 17 septembre 1793 qui avait frappé les ecclésiastiques inassermentés de<br />

mort civile et les avaient assimilés aux émigrés ;<br />

L’avocat DAUCHEZ, trois fois interrompu par CAUBRIERE, affirmait <strong>du</strong> reste que ni lui ni sa<br />

femme n’avait remis d’argent à M me BATAILLE, dans la période de temps indiquée sur le<br />

registre.<br />

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M me BATAILLE n’avait point atten<strong>du</strong> l’heure de l’audience pour faire à Dieu le sacrifice de sa<br />

vie et pour attirer sur sa tête les coups dont ses complices étaient menacés. Transférée à la<br />

prison <strong>des</strong> Baudets, elle avait écrit à M mes de GRANDVAL, ses cousines, détenues à la<br />

Providence :<br />

« Je vous écrit de mon cachot, mes bonnes amies, pour me recommander à vos prières et<br />

vous dire que Dieu m’accorde plus de force que je n’eusse jamais osé en espérer, et que j’ai<br />

la plus grande confiance en sa miséricorde. Que vous et mes autres amies ne craignent<br />

point si un pareil sort leur était <strong>des</strong>tiné : il est doux de mourir pour Celui qui est mort pour<br />

nous.<br />

Je vous recommande ma bonne amie de chambre ; j’espérais de remplacer auprès d’elle sa<br />

vertueuse mère ; mais Dieu veut que j’aille la rejoindre ; qu’elle s’en console, et qu’elle soit<br />

sûre que tant qu’elle sera fidèle à Dieu, il ne l’abandonnera pas ;<br />

Vous trouverez dans un de mes matelas, auprès d’une carte intitulée : Chambre bleue, <strong>des</strong><br />

assignats dont mille à vous et mille et à mes cousines de Saint-Martin ; s’il en reste, et que<br />

l’on puisse les faire passer à ma femme de chambre pour elle, je lui donne ce qu’elle a à<br />

moi.<br />

Vous avez sans doute enten<strong>du</strong> parler de mon affaire ? Je pardonne à ceux qui m’ont<br />

dénoncée ; ce qui me fait le plus de peine, c’est de voir <strong>des</strong> gens compromis, tel que<br />

TOURSEL, GOUY, BONNEVILLE sœurs, qui sont avec vous, et d’autres d’ailleurs. Il faudrait<br />

les avertir que si on les interroge, ils répondent comme moi que l’argent qu’ils m’ont donné<br />

était pour les pauvres de la paroisse ; que si j’en ai fait un autre usage, ils l’ignorent. Je<br />

voudrais que d’HENDECOURT, GAMONET, d’HURTEBISE le sachent, et que ceux-là le<br />

fasse dire aux autres, afin de ne pas se couper. Que l’on ne craigne pas de me charger ;<br />

déjà je ne puis pas m’en tirer. Je me recommande aux prières de votre tante (Ce testament<br />

de M me BATAILLE nous a été communiqué par un de ses neveux, M. DAMBRINES de<br />

RAMECOURT, qui en conserve précieusement l’original).<br />

A l’audience, M me BATAILLE fut interpellée par CAUBRIERES. Avec une fermeté qui<br />

rappelle celle <strong>des</strong> martyrs interrogés par les prêteurs romains, cette sainte femme répondit<br />

que, parmi les accusés, ni M. DAUCHEZ, ni M me DAUCHEZ, ni M me THERY, ni M me<br />

BACLER…n’avaient versé d’argent entre ses mains ; que si « l’on pouvait imputer à crime<br />

les secours pécuniaires qu’elle avait fournis aux prêtres, elle seule était coupable, puisqu’elle<br />

l’avait fait à l’insu de ceux qui concouraient avec elle aux aumônes dont elle était<br />

distributrice ».<br />

Cette déclaration, que M me BATAILLE fit avec une grande fermeté, pro<strong>du</strong>isit une vive<br />

impression dans l’auditoire. PELTIER s’approchant <strong>du</strong> président lui dit :<br />

« Ses moyens de défense sont sublimes »<br />

« Prends-y garde, répondit BEUGNIET, le juré mollit »<br />

Après que MM BOUCQUEL de la COMTE, BECQUET de COCOVE et BLIN de<br />

RULLECOMTE eurent présenté quelques observations relatives aux faits qui leurs étaient<br />

personnels, le président BEUGNIET dit aux conseils <strong>des</strong> accusés :<br />

« Défenseurs officieux vous avez la parole. »<br />

LEDUCQ, HACOT et LEFRAN siégeaient au banc de la défense. Un <strong>des</strong> commis-greffiers<br />

avait été chargé, la veille de l’audience, de leur recommander expressément de se contenir<br />

dans une défense légitime. LEDUCQ demanda, avant tout, la communication <strong>du</strong> registre de<br />

M me BATAILLE. <strong>Le</strong> substitut répondit qu’il lui était défen<strong>du</strong> de montrer ce document. Et dans<br />

ce tribunal, et parmi ces jurés, pas une voix hélas ! Ne s’éleva pour forcer l’accusation à<br />

découvrir ces armes. Quelle profanation de la justice.<br />

<strong>La</strong> justice ! Elle aura son tour. Caché au tribunal de LE BON, le registre apparaitra au grand<br />

jour devant le tribunal qui jugera LE BON. Il parlera, ce registre ; trop tard, il est vrai pour les<br />

malheureuses victimes immolées le 24 germinal, mais assez tôt pour l’histoire, et voici ce<br />

qu’il révèlera :<br />

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<strong>Le</strong> registre tenu par Mme BATAILLE ne donnait aucun renseignement sur la qualité <strong>des</strong><br />

parties : « Monsieur DAUCHEZ, M. DAUCHEZ » cette désignation sommaire s’appliquait à<br />

tous les DAUCHEZ d’Arras ; ainsi <strong>des</strong> autres personnes qui s’y trouvaient dénommées : et<br />

cependant, en érigeant une simple conjecture en certitude, on fit périr, M elles Renée et<br />

Pélagie BACLER au lieu et place de leur tante, qui avait donné trente sous à M me BATAILLE<br />

et qui, lors <strong>du</strong> jugement, était morte depuis huit <strong>mois</strong>. <strong>Le</strong> registre ne fournissait d’autre indice<br />

de l’envoi de fonds à l’étranger que la présomption fort vague qui résultait de la mention d’un<br />

échange d’assignats et de la perte engendrée par cet échange : ainsi, au bas de la page qui<br />

avait rapport au <strong>mois</strong> de novembre 1792, on lisait « reçu 110 livres ; échangé 7 assignats à<br />

24 sols <strong>du</strong> cent ; font 8 livres 8 sols de perte. Il en reste 101 livres, 12 sols. » De telle sorte<br />

que sans l’aveu de M me BATAILLE qui, juridiquement, n’était opposable qu’à elle seule,<br />

l’accusation n’avait pas de base. Mais les dates inscrites sur le registre suffisaient à détruire<br />

cette accusation misérable. <strong>Le</strong>s dernières annotations s’arrêtaient en effet au <strong>mois</strong> d’aout<br />

1793 ; or, les prêtres insermentés, condamnés à la déportation par décret <strong>du</strong> 26 août 1792,<br />

n’avaient été déclarés émigrés que le 17 septembre 1793 (01 sans-culotti<strong>des</strong> an I), et c’est<br />

seulement à partir de ce jour que leurs biens avaient été confisqués par le décret <strong>du</strong> 24<br />

ventôse an II (14 mars 1794). Donc, ceux qui, antérieurement au 17 septembre 1793,<br />

avaient fait parvenir <strong>des</strong> secours aux prêtres insermentés résidant à l’étranger n’étaient<br />

passibles d’aucune peine, puisque ces secours n’étaient déclarés criminels qu’en raison de<br />

la qualité d’émigrés <strong>des</strong> <strong>des</strong>tinataires. L’argumentation de DAUCHEZ, corroborée par le<br />

registre eût été sans réplique.<br />

On comprend dès lors quels motifs s’opposèrent à ce que le substitut communiquât ce<br />

registre. On comprend, d’autre part, qu’en présence d’une pareille prohibition, la défense ne<br />

pouvait être d’une formalité dérisoire. A quoi bon lutter contre une condamnation d’autant<br />

plus assurée que l’accusation se rendait insaisissable ? A quoi bon, en dehors <strong>des</strong> faits<br />

généraux de la cause, ranger dans une catégorie spéciale M. BLIN de RULLECOMTE, M me<br />

<strong>ARRACHART</strong> et sa fille, qui n’étaient pas inscrits sur le registre ? A quoi bon prouver que le<br />

prêtre qui avait célébré le mariage auquel M. BLIN de RULLECOMTE avait servi de témoin,<br />

avait prêté serment de Liberté et d’Égalité, le seul auquel il fut tenu, parce qu’il n’exerçait pas<br />

de fonctions publiques ? A quoi bon montrer que M me <strong>ARRACHART</strong>, prévenue de<br />

correspondance contre-révolutionnaire, ne savait ni lire ni écrire ?<br />

<strong>Le</strong>s défenseurs, « contenus ainsi dans les bornes d’une défense légitime », n’eurent qu’à<br />

résumer les moyens présentés par les accusés. Pendant leur plaidoiries, le représentant<br />

DUQUESNOY avait demandé au juge MARTEAU <strong>du</strong> papier et de l’encre, et rédigé une<br />

interpellation qu’il voulait faire adresser à DAUCHEZ : il passa son billet au président ; mais<br />

BEUGNIET, ne voulant pas se compromettre devant le public, jeta le billet sous la table et<br />

s’empressa de clore la discussion. Sans préciser aucun fait, sans résumer les moyens de<br />

l’accusation et de la défense, il se borna à adresser aux jurés une allocution qui atténua sans<br />

doute aux yeux de DUQUESNOY la faute qu’il venait de commettre en paraissant<br />

indépendant :<br />

« Citoyens jurés, vous venez d’entendre les débats ; retirez-vous dans votre chambre pour<br />

délibérer ; ayez le courage comme d’autres Brutus, pour le bien de la patrie, d’enfoncer le<br />

poignard dans le sein de vos parents et de vos amis. »<br />

Cependant PELTIER doutait <strong>du</strong> résultat : au moment où les jurés se retiraient pour délibérer,<br />

il dit à LEDUCQ qu’on ne devait condamner que trois ou quatre accusés. DUQUESNOY<br />

partageait cette opinion, on le vit écrire un second billet que BEUGNIET, devenu plus docile,<br />

porta lui-même aux jurés.<br />

« Il n’y en a qu’un, dit BEUGNIET en rentrant, deux au plus qui peuvent échapper. »<br />

Après quelques instants de délibéré, les jurés reprirent leur place et l’on fit sortir les accusés.<br />

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<strong>Le</strong>s jurés lurent à haute voix la déclaration suivante :<br />

« 1° A l’égard de Marie FRASSEN, veuve <strong>ARRACHART</strong> et de Marie DAMBRINES, veuve<br />

BATAILLE, le fait est constant ; c'est-à-dire qu’ils sont auteurs ou complices de la<br />

conspiration ourdie contre le peuple français et sa liberté ; n’ayant cessé d’avoir <strong>des</strong><br />

correspondances et intelligences avec les ennemis <strong>du</strong> dehors et de l’intérieur, et ayant, par<br />

toutes les manœuvres possibles, cherché à alimenté le royalisme et le fanatisme, en<br />

fournissant <strong>des</strong> secours pécuniaires aux prêtres réfractaires, même après leur déportation,<br />

et par la conservation précieusement soignée d’une infinité d’écrits propres à corrompre<br />

l’esprit public et les citoyens ;<br />

2° A l’égard de Constance <strong>ARRACHART</strong>, le fait n’est pas constant ;<br />

3° A l’égard d’Hippolyte WAGON, femme CARON ; Pélagie LIGER, veuve DESMAZIERES ;<br />

Constance JONCQUE, femme TOURSEL ; Marianne JONCQUE ; Marie BAUDELET, femme<br />

BAYART ; Amélie LEROY ; Agathe LEROY ; Thérèse LEFEBVRE ; dite de GOUY ; Marie<br />

LEFEBVRE, dite de GOUY ; Marie CAUDRON ; Marie LEDUR, veuve THERY ; Renée et<br />

Pélagie BACLER ; Louis BECQUET ; Vindicien BLIN, François BOUCQUEL ; Antoine<br />

LEROY ; Hector GAMONET, le fait est constant, c’est-à-dire qu’ils sont <strong>des</strong> ennemis<br />

résistant au gouvernement révolutionnaire, <strong>des</strong> auteurs ou complices de la conspiration<br />

ourdie contre le peuple français et sa liberté ; ayant cherché à perpétuer l’esprit de<br />

fanatisme, en fournissant de l’argent à ladite DAMBRINES, veuve BATAILLE, avec la<br />

connaissance intime que cet argent devait être envoyé aux prêtres réfractaires, dans les<br />

pays ennemis ; et en outre, lesdits Vindicien BLIN et Antoine LEROY ayant été témoin d’un<br />

mariage clan<strong>des</strong>tin reçu chez ladite veuve BATAILLE ; et en outre, ladite WAGON, femme<br />

CARON, ayant reçu différentes sommes <strong>des</strong> aristocrates pour l’acquisition d’un autel et de la<br />

ci-devant église Saint-Géry ;<br />

Et 4° A l’ égard de Jean Baptiste BONIFACE, Jean Baptiste DAUCHEZ et Julie GOTTRAN,<br />

sa femme, le fait n’est pas constant. »<br />

<strong>Le</strong> verdict <strong>du</strong> jury ren<strong>du</strong> à l’unanimité contre vingt accusés, n’avait été favorable à<br />

DAUCHEZ, M me DAUCHEZ, BONIFACE et Constance <strong>ARRACHART</strong>, qu’à la majorité de<br />

sept voix contre cinq. Gabriel LE BLOND avait entrainé avec lui DANTEN, BOIZARD,<br />

ARMAND, RAGUENET, LAMORAL-VASSEUR et PAIN.<br />

L’huissier TAQUET entra dans la chambre où les accusés attendaient leur sort ; il appela<br />

DAUCHEZ, M me DAUCHEZ, la fille <strong>ARRACHART</strong> et BONIFACE, leur dit de le suivre et les<br />

con<strong>du</strong>isit dans la salle d’audience où les cris mille fois répétés de : Vive la République !<br />

Poussés par l’auditoire, ne firent que redoubler leur anxiété. Après qu’ils eurent pris place,<br />

un silence morne s’établit, et le président prononça le jugement qui suit :<br />

« Vu par le tribunal criminel et révolutionnaire <strong>du</strong> département <strong>du</strong> Pas-de-Calais, l’acte<br />

d’accusation…. la déclaration <strong>du</strong> juré de jugement… : acquitte J.-B. BONIFACE, Constance<br />

<strong>ARRACHART</strong>, J.-B. DAUCHEZ et Julie GOTTRAN de l’accusation portée contre eux ;<br />

ordonne que ledit BONIFACE sera mis en liberté sur-le-champ, et que lesdits Constance<br />

<strong>ARRACHART</strong>, DAUCHEZ et GOTTRAN resterons en état d’arrestation. »<br />

M. DAUCHEZ s’approcha <strong>du</strong> président et lui représenta que sa femme, vu son état de<br />

grossesse, avait été jusque-là laissée en arrestation dans sa maison.<br />

« Eh bien ! dit BEUGNIET, qu’elle y retourne. »<br />

Dans l’ivresse de son émotion, DAUCHEZ s’était jeté dans les bras de BEUGNIET qui lui<br />

rendit l’accolade fraternelle ; MARTEAU trouvait cette démarche « inconséquente ».<br />

BEUGNIET lui dit :<br />

« Tu es peureux, »<br />

Et le détermina, aux applaudissements <strong>du</strong> peuple, à suivre son exemple. Plusieurs <strong>des</strong> jurés<br />

qui avaient opiné contre DAUCHEZ l’embrassèrent à leur tour.<br />

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« N’approche pas, lui dit avec <strong>du</strong>reté CAUBRIERE ; je n’embrasse pas un scélérat dont j’ai<br />

voté la mort. »<br />

On fit sortir les quatre prévenus si favorisés, et on amena à l’audience leurs malheureux<br />

compagnons. <strong>Le</strong>s cris de Vive la République ! Retentirent une seconde fois dans la salle, et<br />

le président prononça la fatale sentence :<br />

« Vu l’acte d’accusation.., le déclaration <strong>du</strong> juré de jugement.., le tribunal criminel et<br />

révolutionnaire <strong>du</strong> Pas-de-Calais condamne<br />

Hyppolyte WAGON, femme CARON ;<br />

Pélagie LIGER, femme DESMAZIERES ;<br />

Marie-Joseph-Désiré DAMBRINES, veuve BATAILLE ;<br />

Marie-Marguerite-Marthe FRASSEN, veuve <strong>ARRACHART</strong> ;<br />

Constance JONCQUE, femme TOURSEL ;<br />

Marie-Anne-Victoire JONCQUE<br />

Marie-Rosalie BAUDELET, femme BAYART<br />

Amélie LEROY ;<br />

Agathe LEROY ;<br />

Thérèse-Louise-Joseph LEFEBVRE, dite de GOUY ;<br />

Marie-Joseph-Eulalie LEFEBVRE, dite de GOUY ;<br />

Marie-Claire CAUDRON ;<br />

Marie-Marguerite-Philippine LEDUR, veuve THERY ;<br />

Renée BACLER ;<br />

Pélagie BACLER ;<br />

Antoine-François LEROY d’HEURTEBISE ;<br />

Hector GAMONET ;<br />

Louis-Alexandre BECQUET ;<br />

Vindicien BLIN ;<br />

Et François Guislain BOUCQUEL<br />

À la peine de mort, conformément aux dispositions de l’article 4 de la 1° section <strong>du</strong> livre 1 er<br />

de la 2° partie <strong>du</strong> code pénal, ainsi conçu :<br />

« Toute manœuvre, toute intelligence avec les ennemis de la France, tendant soit à faciliter<br />

l’entrer dans les dépendances de l’empire français, soit à leur livrer <strong>des</strong> villes, forteresses,<br />

ports, vaisseaux, magasins ou arsenaux appartenant à la France, soit à leur fournir <strong>des</strong><br />

secours en soldats, argents, vivres ou munitions, soit à favoriser d’une manière quelconque<br />

les progrès de leurs armes sur le territoire français, ou contre nos forces de terre ou de mer ;<br />

soit à ébranler la fidélité <strong>des</strong> officiers, soldats et autres citoyens envers la Nation française,<br />

seront punis de mort ».<br />

« Ordonne que l’exécution aura lieu dans les vingt-quatre heures, à la diligence de<br />

l’accusateur public, sur la place de la Révolution ; déclare les biens <strong>des</strong> condamnés<br />

confisqués au profit de la République ; Ordonne que le présent jugement sera imprimé en<br />

nombre suffisant d’exemplaires, pour être envoyés et affichés dans toutes les parties de la<br />

République, et notamment dans toutes les communes <strong>du</strong> département <strong>du</strong> Pas-de-Calais. »<br />

L’exécution <strong>des</strong> condamnés fut aussi précipitée que les débats. M. BLIN avait adressé au<br />

comité de surveillance un billet qui ne fut lu qu’après sa mort, et dans lequel, soit qu’il<br />

craignit de compromettre plus tard quelque personne, soit qu’il voulu braver ceux qui lui<br />

ôtaient la vie, il se dénonçait lui-même comme détenteur de brochures contrerévolutionnaires.<br />

Extrait <strong>du</strong> procès verbal <strong>du</strong> comité révolutionnaire :<br />

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« On lit un billet écrit et signé par BLIN de RULLECOMTE, condamné cejourd’hui à la peine<br />

capitale, par lequel il déclare qu’il existe dans sa maison, caché dans les décombres, sous le<br />

hangard de sa serre , une quantité de brochures contre-révolutionnaires dans deux petites<br />

caisses, et qu’il y a dans sa maison un ouvrage de Calonne, une « Comparaison <strong>des</strong><br />

révolutions », par l’Abbé GUILLON, et <strong>des</strong> livres d’église, ainsi que <strong>des</strong> registres de fabrique.<br />

L’Assemblée arrête qu’il sera procédé à la recherche <strong>des</strong>dits papiers qui seront remis au<br />

dépôt <strong>du</strong> comité »<br />

<strong>Le</strong>s registres de l’État civil constatent qu’à trois heures de l’après-midi, en <strong>mois</strong> de cinq<br />

heures, accusateur public, jurés, juges et bourreau avaient terminé leur besogne.<br />

Un détail fait frémir. Après l’exécution, le bourreau se permit d’insulter et à la pudeur et à la<br />

mort…On ne sévit pas contre ce misérable.<br />

<strong>Le</strong> récit devrait s’arrêter au bord de la fosse qui reçut les corps <strong>des</strong> victimes ; les victimes<br />

immolées le 25 germinal furent inhumées dans le nouveau cimetière d’Arras, selon la volonté<br />

<strong>du</strong> Conseil général de la commune, dans sa séance <strong>du</strong> 24 germinal : « L’assemblée arrête<br />

qu’il sera écrit à l’accusateur public pour l’inviter à donner <strong>des</strong> ordres pour faire con<strong>du</strong>ire<br />

dans le nouveau cimetière les cadavres de ceux qui pourront être exécutés demain » ainsi la<br />

Révolution donnait au nouveau cimetière une véritable consécration ; mais d’autres faits qui<br />

se rattachent à cette immolation achevèrent de montrer quelle était la dépendance <strong>du</strong> jury<br />

révolutionnaire, et dévoilent dans toute sa nudité cette époque à jamais abominable.<br />

Aussitôt que les jurés furent rentrés dans leur chambre, ceux qui avaient votés la mort de<br />

DAUCHEZ firent tapage. <strong>Le</strong>s menaces de CAUBRIERE furent particulièrement dirigées<br />

contre Gabriel LE BLOND qui présidait le jury, DANTEN et BOIZARD, LE BLOND se<br />

contenta de répondre : « J’ai voté selon ma conscience », et il sortit. Quelques heures plus<br />

tard, chargé d’une mission <strong>du</strong> comité de surveillance, il se présenta au bureau de LE BON. Il<br />

y rencontra DUQUESNOY qui lui dit : « LE BON n’y est pas ; es-tu convaincu, à présent ? ».<br />

<strong>Le</strong>s jurés avaient gagné leurs logis. Plusieurs d’entre eux logeaient chez MERCIER,<br />

aubergiste, rue <strong>du</strong> Contrat-Social.<br />

« J’entendis reprocher à RAGUENET, dit MERCIER, de n’avoir pas voté la mort de<br />

DAUCHEZ. Il était nuit. Ils couchaient au-<strong>des</strong>sus de ma chambre. Tout d’un coup, j’entendis<br />

un grand bruit : je montai, et je vis MIENNEE, sauté sur RAGUENET, et chercher à<br />

l’étrangler. Je crois qu’il l’eût fait sans moi. »<br />

Pendant ce temps, une scène plus significative se passait rue <strong>des</strong> Apaches. C’était jour de<br />

liesse pour les patriotes : avant l’audience, un notaire, administrateur <strong>du</strong> district, avait donné<br />

à déjeuner à DUQUESNOY ; un <strong>des</strong> convives, notaire et officier municipal, avait à son tour<br />

invité à souper le conventionnel et ses amis. <strong>La</strong> réunion fut nombreuse, quoique improvisée :<br />

le département, le district, le conseil général de commune et le comité révolutionnaire y<br />

étaient représentés. DUQUESNOY fit à Gabriel LE BLOND les reproches les plus amers au<br />

sujet de son vote ; il le traita de feuillant, de modéré, et sans lui laisser le temps de<br />

s’expliquer, il lui répéta sa phrase : « Es-tu convaincu, à présent ? ». Il lui déclara <strong>du</strong> reste<br />

que DAUCHEZ était un aristocrate, qu’il connaissait d’autres faits à sa charge, qu’il le ferait<br />

tra<strong>du</strong>ire et guillotiner à Paris. DUQUESNOY paraissait « avoir prit beaucoup de vin ». Il était<br />

« ivre », selon les uns ; « fort échauffé », au témoignage <strong>des</strong> autres.<br />

CAUBRIERE et GALAND tenaient à LE BLOND <strong>des</strong> propos très forts : « Monsieur<br />

DAUCHEZ, en effet, disait CAUBRIERE, n’est pas un homme à condamner ; c’est bon pour<br />

ces vieilles femmes ».<br />

Jusque-là, Joseph LE BON avait gardé le silence ; appuyé contre la cheminée, il paraissait<br />

soucieux et préoccupé. Il prit la parole : Gabriel LE BLOND, suivant lui, aurait dû être<br />

convaincu ; l’arrêté lu à l’audience indiquait ceux qu’il fallait frapper : il devait voter comme la<br />

majorité. Attaqué de toutes parts, LE BLOND pleurait de colère ; il finit par s’écrier :<br />

« Qu’on me tra<strong>du</strong>ise au tribunal, je serai victime ! »<br />

LE BON lui répondit :<br />

« <strong>Le</strong> contraire est décidé ».<br />

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« C’est une leçon, interrompit DUQUESNOY ; il faut être plus ferme et ne pas avoir peur,<br />

même quand on a <strong>des</strong> enfants. »<br />

« Mais je n’ai pas peur, objecta LE BLOND ; qu’on m’envoie à l’armée attaquer un poste, et<br />

l’on verra ! »<br />

LE BON reprit :<br />

« Un homme qui saurait se battre ne serait peut-être pas bon à être juré. Il y a eu de la<br />

corruption ; il fallait voter contre ».<br />

LE BLOND tint ferme, et prétendit n’être pas homme à se laisser corrompre.<br />

« Ah ! Nous verrons cela, s’écria LE BON, j’en tiendrai note ; nous verrons si tu l’emporteras<br />

sur moi. Jarni ! Tu perdras ta tête et moi la mienne. »<br />

« Oui, ajouta CAUBRIERE, il y a de la corruption »<br />

Enfin DUQUESNOY :<br />

« Fais-moi f… dedans tous ces b…-là, dit-il à LE BON, ou je me brouille avec toi ».<br />

Et en se séparant :<br />

« Allons, LE BON, courage ; va toujours ferme. Nous reviendrons ces jours-ci avec SAINT-<br />

JUST et LE BAS, et ça ira bien plus raide ».<br />

<strong>La</strong> plupart <strong>des</strong> convives s’étaient esquivés ; LE BLOND, qui était de garde cette nuit au<br />

comité de surveillance, sortit avec LE BON pour faire ouvrir à DUQUESNIOY les portes de la<br />

ville. DUSQUESNOY partait Pour Paris : ce voyage précipité cachait quelque mystère.<br />

Après le souper, DUQUESNOY s’était enten<strong>du</strong> avec LE BON pour perdre DAUCHEZ ; il lui<br />

avait remis une dénonciation écrite, aux termes de laquelle DAUCHEZ était accusé d’avoir<br />

empêché <strong>des</strong> prêtres <strong>du</strong> district de Béthune de prêter serment et cherché à exciter la guerre<br />

civile. Au bas de cette dénonciation, LE BON avait rédigé un arrêté qui renvoyait le prévenu<br />

au Tribunal révolutionnaire de Paris. DUQUESNOY prenait les devants, afin de<br />

recommander son client à FOUQUIER-TINVILLE.<br />

LE BON déclara, devant le tribunal d’Amiens lors de son procès :<br />

« Que sa famille avait <strong>des</strong> obligations à celle de DAUCHEZ »<br />

et que s’il avait envoyé DAUCHEZ au tribunal révolutionnaire de Paris, c’était que,<br />

« S’il avait refusé, DUQUESNOY n’aurait pas manqué de le dénoncer au Comité de salut<br />

public ».<br />

Cependant DAUCHEZ, accompagné d’un gendarme, était entré un moment dans sa maison,<br />

à demi-mort d’émotion. <strong>Le</strong> médecin venait de le saigner, lorsque deux soldats de police lui<br />

intimèrent, au nom de LE BON, l’ordre de les suivre.<br />

« Où me con<strong>du</strong>isez-vous ? » leur demanda t-il. « Tu connais la ville ; quand tu seras à la<br />

porte de l’endroit ou je te con<strong>du</strong>irai, tu le sauras. »<br />

DAUCHEZ fut écroué aux Baudets. Trois jours après, Joseph LE BON le tira d’incertitude :<br />

« <strong>Le</strong> district d’Arras est autorisé à requérir le citoyen DEROIN, <strong>du</strong> 27° bataillon, et deux<br />

gendarmes, pour con<strong>du</strong>ire DAUCHEZ à l’accusateur public près le tribunal révolutionnaire à<br />

Paris. »<br />

Conformément à ces instructions, le district remit au citoyen DEROIN un mandat de mille<br />

livres, et lui enjoignit :<br />

« De partir, le soir même, à dix heures ; de faire le chemin de Paris en trente heures, et<br />

remettre l’homme et les pièces à l’accusateur public, sur récépissé ».<br />

On usa envers DAUCHEZ de précautions extraordinaires ; avant de le mettre en voiture, on<br />

lui enchaîna le poignet droit au poignet gauche d’un <strong>des</strong> gendarmes.<br />

LE BON regardait la mort <strong>du</strong> malheureux avocat comme tellement assurée, qu’il dit le<br />

lendemain à la Société populaire :<br />

« Nous le tenons, ce scélérat de DAUCHEZ ».<br />

Quelques jours plus tard, un accident de voiture força le représentant à s’arrêter rue Sain-<br />

Jean-en-Ronville, vis-à-vis de la maison <strong>du</strong> prisonnier. Pendant qu’on mettait <strong>des</strong> cor<strong>des</strong> en<br />

réquisition pour raccommoder l’équipage, LE BON demanda :<br />

« N’est-ce pas là que demeurait DAUCHEZ ? »<br />

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Et sur la réponse positive :<br />

« Vive la République s’écria-t-il, cette maison est à nous ; la tête de DAUCHEZ tombera<br />

dans deux jours ».<br />

L’attente de LE BON fut trompée. <strong>Le</strong> 30 germinal (19 avril), à deux heures <strong>du</strong> matin<br />

DAUCHEZ fut déposé à la Conciergerie, il entendit l’un <strong>des</strong> deux geôliers dire en passant<br />

près de son cachot :<br />

« Pour celui arrivé la nuit dernière, rien ne presse ; c’est pour demain à la guillotine »<br />

Il s’appliqua ces paroles. Néanmoins, dans la journée, on le réunit à onze prisonniers :<br />

président, conseillers et avocat général de la chambre <strong>des</strong> vacations <strong>du</strong> parlement de Paris.<br />

<strong>Le</strong> lendemain jour de Pâques, vers neuf heures <strong>du</strong> matin, on vint chercher ses compagnons<br />

de captivité qui ne devaient plus reparaître…Jugés et condamnés, à deux heures ils avaient<br />

vécus ! DAUCHEZ se préparait à mourir ; mais FOUQUIER-TINVILLE, en présence d’un<br />

verdict d’acquittement si récent, avait reculé devant <strong>des</strong> poursuites immédiates. Il fit<br />

transférer DAUCHEZ à la prison <strong>du</strong> Plessis…<strong>Le</strong> 9 thermidor arriva et un <strong>mois</strong> après, sur la<br />

réclamation de MERLIN de Douai, le comité de sureté générale remit DAUCHEZ en liberté.<br />

(cf. : Google)<br />

M DAUCHEZ FIT PARTIE DU CONSEIL DES CINQ-CENTS.<br />

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Marie Marguerite Marthe FRASSEN est exécutée par le bourreau Pierre OUTREDEBANQUE qui est<br />

bourreau à Arras de 1780 à 1795. Celui-ci devait être assisté de Pierre-Joseph OUTREDEBANQUE<br />

aide-bourreau vers 1780-1795, et Arnoul-Joseph OUTREDEBANQUE aide-bourreau vers 1786-1795<br />

(En flamant Uyterdebanck).<br />

(cf : Nicolas GHERSI)<br />

Il est fort probable que le père ait été assisté de ses deux fils. Toute la famille a cessé sa sinistre<br />

besogne en 1795 !!!<br />

« 1719<br />

FRASSEN<br />

Aujourdhui vingt sixième jour de germinal seconde année de la république une et indivisible<br />

quatre heures delaprès midi pardevant moy Augustin Xavier ROUVROY officier public elu<br />

pour constater le décès <strong>des</strong> citoyens de la commune sont comparus Jean Baptiste VAUCLIN<br />

marchand et Jean Baptiste HOUVIEZ tailleur majeurs domiciliés audis Arras lesquels ont<br />

déclaré que Marie Marguerite Marthe FRASSEN * âgée de cinquante quatre ans veuve <strong>du</strong><br />

nommé <strong>ARRACHART</strong> native d'Arras est morte hier trois heures delaprès midi place de la<br />

révolution en éxécution d'un jugement ren<strong>du</strong> au tribunal révolutionnaire audit Arras en datte<br />

<strong>du</strong> jour d'hier ; daprès cette déclaration je me suis assuré <strong>du</strong>dit décès et jai rédigé le present<br />

acte que jai signé avec lesdit témoins, à Arras le jour <strong>mois</strong> et an ci-<strong>des</strong>sus.<br />

Signé : ROUVROY ; HOUVIEZ ; VOUCLIN<br />

Mention additive<br />

* accoucheuse »<br />

SUR 12 ENFANTS, J’AI PAR LES ACTES, LA PREUVE DU DECES DE 7, AVANT 1783.<br />

DONC, IL EN RESTE 5 EN VIE AU 25 GERMINAL AN II, SOIT LE LUNDI 14 AVRIL 1794, MAIS QUELLE<br />

EST LEUR SITUATION ?<br />

1. Pierre Joseph Philibert, 25 ans, je ne sais rien sur lui après sa naissance.<br />

2. Constance Tranquille Joseph, 24 ans, vie avec sa mère<br />

3. Augustine Renée, 18 ans, est mariée depuis le 03 pluviôse an I, soit le 22<br />

janvier 1793, avec Antoine Joseph FRERE.<br />

4. Benoît Etienne Joseph, 18 ans environ, se mariera en 1797.<br />

5. Louis Marie Maurice, 16 ans, est employé à l’hôpital militaire d’Arras le 1°<br />

juin 1792. Hôpital où son père est chirurgien-major, la lettre écrite pour<br />

annoncer le décès de celui-ci, le laisse supposer.<br />

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EN RESUME, L’ON PEUT EXTRAIRE DE CE TEXTE, LES INFORMATIONS SUIVANTES :<br />

1. Marie Marguerite Marthe FRASSEN, Constance Tranquille Joseph et<br />

deux garçons, sont arrêtés le 13 germinal an II, soit le mercredi 02 avril 1794.<br />

Constance est envoyée à <strong>La</strong> Providence ; les garçons mala<strong>des</strong> sont envoyés<br />

à l’infirmerie <strong>des</strong> Capucins.<br />

2. Elle fait état de la « détresse de ses 4 enfants », sans les nommer.<br />

3. Au moment de cette arrestation Constance fait état de 2 frères mala<strong>des</strong>,<br />

« élèves en chirurgie ». Là non plus, les prénoms ne sont pas donnés. Mais il<br />

est dit 2 garçons, s’il avait été question de Pierre Joseph Philibert qui avait<br />

plus de 25 ans, l’on n’aurait peut-être pas parlé de garçon ; par contre pour<br />

deux adolescents de 17 et 18 ans, le terme est approprié. C’est une <strong>des</strong><br />

hypothèses envisagées plus loin.<br />

L’instruction <strong>du</strong> procès fut rapide puisque celui-ci a lieu, 12 jours après, le 25 germinal an II,<br />

au matin, soit le lundi 14 avril 1794. Seules Constance et sa mère comparaissent ; le verdict<br />

est ren<strong>du</strong> le jour même.<br />

Constance est acquittée, mais maintenue en détention ; sa mère est condamnée et exécutée<br />

le jour même. <strong>Le</strong> texte dit que le procès et l’exécution ont été réglés en 5 heures, soit début<br />

<strong>du</strong> procès à 10h00 et exécution à 15h00. Je ne sais pas quand Constance et ses frères sont<br />

libérés.<br />

QUELS SONT LES QUATRE ENFANTS DONT MARIE MARGUERITE MARTHE FRASSEN FAIT ETAT ?<br />

1. Première hypothèse : Une certitude : Constance Tranquille Joseph, qui est<br />

mentionnée dans les textes ; Benoit Etienne Joseph qui n’a qu’environ 18<br />

ans, c’est le seul dont je n’ai pas la date de naissance exacte ; Louis Marie<br />

Maurice qui bien qu’il ait un emploie et un logement à l’hôpital n’a que 17 ans<br />

et 21 jours, et qui fait <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> de chirurgie ; Pierre Joseph Philibert, qui<br />

ayant 26 ans et 18 jours et qui vit près de sa mère, mais pas avec elle ce qui<br />

explique qu’il n’est pas arrêté, et elle ne cite pas sa fille Augustine Renée qui<br />

est mariée depuis 1 an, 2 <strong>mois</strong> et 23 jours.<br />

2. Deuxième hypothèse : toujours Constance Tranquille Joseph ; Benoit<br />

Etienne Joseph et Louis Marie Maurice ; Pierre Joseph Philibert est<br />

décédé, ou s’est marié avant 1792, je n’ai pas trace de ces actes, et est parti<br />

vivre sa vie, et sa mère n’en fait pas mention et cite sa fille Augustine Renée<br />

mariée depuis peu.<br />

3. Troisième hypothèse : L’on ne peut négliger la possibilité que Pierre Joseph<br />

Philibert soit le deuxième garçon arrêté, car Louis Marie Maurice travaille et<br />

est logé à l’hôpital depuis le 20 juillet 1793, soit presque un an, et est donc<br />

protégé par sa position militaire. Sa mère n’a donc pas de raison de le citer<br />

quand elle parle de « 4 enfants dans la détresse ». Dans ce cas il reste bien 5<br />

enfants en vie à cette date.<br />

Il reste un petit problème, dans le texte, et que l’on ne peut pas négliger. Il est fait état de<br />

deux frères qui font <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> de chirurgie, or Benoît Etienne Joseph était « fabriquant de<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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âts ». Peut-être a-t-il commencé <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> de chirurgie avec son père, puis changé de<br />

profession, peut-être lors de son mariage, reprenant l’entreprise de ses beaux-parents ?<br />

C’est une hypothèse plausible.<br />

Nota : <strong>Le</strong>s âges <strong>des</strong> enfants sont ceux au jour <strong>du</strong> décès de leur mère.<br />

Joseph LE BON est l’objet d’un essai biographique<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Ces deux portraits sont extraits de cet ouvrage :<br />

L’on a <strong>du</strong> mal à imaginer qu’il ne s’agit que d’une seule et même personne, la seconde<br />

gravure ne semble pas avoir été faite par un de ses amis !!!<br />

Il est arrêté, à Paris le 15 thermidor an II (02 août 1794), par la Convention à la suite <strong>des</strong><br />

attaques de BOURDON, André DUMONT, TURREAU et LEGENDRE.<br />

Il est transféré à Meaux le 29 messidor an III (17 juillet 1795) et « envoyé devant le tribunal<br />

d’Amiens pour y être jugé, en dernier ressort, sans recours en cassation, comme pour fait<br />

d’attentat à la sécurité publique »<br />

Joseph LE BON fut condamné à mort le 12 vendémiaire an IV (04 octobre 1795) ; il fit<br />

vainement appel en cassation et fut exécuté le 24 vendémiaire an IV (16 octobre 1795).<br />

<strong>Le</strong> bourreau prit sa tête par les cheveux et la montra aux quatre coins de l’échafaud, à la<br />

foule innombrable qui remplissait la place, jusqu’aux toits <strong>des</strong> maisons environnantes.<br />

Dix ans après, lorsqu’on fouilla le cimetière alors abandonné, on reconnu le corps de Joseph<br />

LE BON à la quantité de pierres jetées sur la fosse par la fureur populaire.<br />

Ainsi se termina la terreur dans le Nord et le Pas-de-Calais.<br />

Combien de sang à coulé ; innocent ou non l’histoire en jugera, pour en arriver à cette fin<br />

dérisoire….<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Anne Marie Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

° le lundi 26 septembre 1735, à Bucquoy, acte n° 2409<br />

+ le mercredi 01 novembre 1758, à Bucquoy, acte n°2009<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Alexandre Maurice <strong>ARRACHART</strong>, arpenteur<br />

° le vendredi 11 janvier 1737, à Bucquoy, acte n° 2476<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Claude François <strong>ARRACHART</strong>, fermier<br />

° le jeudi 08 mai 1738, à Bucquoy, acte n° 2540<br />

+ le lundi 23 mai 1791, à Bucquoy, acte 3493<br />

X le mercredi 13 janvier 1779, à Arras, avec<br />

Catherine Jeanne SERRE ou SERRET, propriétaire<br />

° le mercredi 19 janvier 1752, à Bienvillers-au-Bois (62111)<br />

+ après 1815<br />

Ils ont 6 enfants :<br />

Marie Marguerite Marthe Florence <strong>ARRACHART</strong><br />

Catherine Adélaïde Louise Sophie <strong>ARRACHART</strong><br />

Renée Augustine <strong>ARRACHART</strong><br />

Augustine Françoise Catherine <strong>ARRACHART</strong><br />

Constance Aimable Louise <strong>ARRACHART</strong><br />

Augustine Marthe Catherine <strong>ARRACHART</strong><br />

Extrait de l’article paru dans « les Racines arrageoises » MAZINGUE Bernard, " PETITE<br />

HISTOIRE DE LA FAMILLE <strong>ARRACHART</strong> " in <strong>Le</strong> Décanniversaire, Arras, ARPEGE, 2001,<br />

pp.116-131.<br />

« Fermier à Bucquoy le 8 mai 1738. Il est élu, le 17 février 1790, officier municipal de<br />

Bucquoy. En juillet de la même année, il démissionne. Il est nommé administrateur <strong>du</strong> district<br />

de Bapaume. <strong>Le</strong> 16 novembre 1779, il a épousé à Arras, paroisse Saint-Jean-en-Ronville,<br />

Jeanne Catherine SERRE. »<br />

Marie Anne Florence <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mardi 15 septembre 1739, à Bucquoy, acte n° 2589<br />

+ le vendredi 13 mai 1757, à Bucquoy, acte n° 1958<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Génération 4<br />

Thérèse <strong>ARRACHART</strong>, propriétaire<br />

signature sur son acte de mariage<br />

° le jeudi 07 octobre 1779, à Paris,<br />

b le jeudi 07 octobre 1779, à Paris, paroisse Saint Sulpice<br />

+ le vendredi 30 janvier 1863, à Rigny-le-Ferron<br />

X le samedi 30 juillet 1808, à Rigny le Ferron, avec<br />

Louis Joseph Xavier François SALMON, notaire<br />

° le dimanche 13 mars 1785, à Ceriziers (89320)<br />

+ le dimanche 1868, à Rigny-le-Ferron<br />

Son père n’assiste pas au baptême de sa fille, sur celui-ci il est précisé en autre que son<br />

père est « chirurgien major de l’armée actuellement au Havre »<br />

Son père n’assiste pas à ce mariage, il est représenté par « Sr Louis LORNE officier de<br />

santé demeurant à Rigny au nom et comme fondé de pouvoir ad hoc <strong>du</strong> Sr Jacques Nicolas<br />

<strong>ARRACHART</strong> père de la future, par acte passé devant notaires à Paris le douze de ce <strong>mois</strong>,<br />

enregistré à Paris le treize ».<br />

Ils ont 1 fils<br />

Jacques Louis SALMON ° calculée en 1810, juge de paix<br />

Son gendre, Louis Ernest GRENET, notaire, sera déclarant avec lui, <strong>du</strong> décès de son père<br />

Louis Joseph Xavier François SALMON.<br />

Marie Appoline <strong>ARRACHART</strong><br />

° avant 1784<br />

+ avant le 13 novembre 1833<br />

X à une date on connue, en un lieu non connu, avec<br />

Alexis Sébastien GONDRET, médecin<br />

° estimée en 1780<br />

+ avant le 13 novembre 1833<br />

Dans l’acte de notoriété en date <strong>du</strong> 13 novembre 1833, il est précisé que Jeanne<br />

Pauline GONDRET, est le seul enfant survivant <strong>du</strong> couple.<br />

Marie Appoline GONDRET sera, avec sa tante Thérése <strong>ARRACHART</strong>, cohéritière de son grand père<br />

Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong>, selon l’acte de « Mutation par décès » enregistré le mercredi 18<br />

décembre 1833, par Me Pierre SOYER notaire à Rigny-le-Ferron, suite à l’acte de Notoriété, qui établi<br />

les filiations et qui est enregistré, par le même notaire, le 13 novembre 1833.<br />

Jean Jacques <strong>ARRACHART</strong><br />

° avant 1784<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Je ne retrouve pas trace de cette personne ; il n’en est fait mention, ni dans l’acte de notoriété ;<br />

mentionnés ci-<strong>des</strong>sus !!!<br />

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Amable <strong>ARRACHART</strong><br />

° en 1793<br />

+ le jeudi 23 avril 1807, à Paris<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Marie Anica <strong>ARRACHART</strong><br />

° calculée, en 1796, ce pourrait-être à Paris IV°<br />

+ le mercredi 13 avril 1836, rue <strong>du</strong> faubourg Saint-Honoré n°25 à Paris II°<br />

« Sur son acte de mariage <strong>du</strong> 13 septembre 1820, il est dit qu'elle a 24 ans, ce qui veut dire qu'elle<br />

serait née en 1796.<br />

Sur la reconstitution de son acte de décès, demandé par son neveu HENRY en date <strong>du</strong> 18 octobre<br />

1872, elle est dite décédée le 13 avril 1836 à 30 ans, ce qui veut dire qu'elle serait née en 1806.<br />

Comme elle ne peut pas s'être mariée à 14 ans, l'acte de mariage semble plus crédible »<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Signature sur son acte de mariage<br />

X le mercredi 13 septembre 1820, à Paris IV°, à l’église Saint-Merry, avec<br />

Antoine Charles HENRY, commis marchand, puis parfumeur<br />

° le jeudi 02 juillet 1789, à Richebourg (78550)<br />

+ le lundi 19 avril 1847, à son domicile, rue Saint-Denis, N°210 paroisse Saint-<br />

Nicolas-<strong>du</strong>-Champ<br />

Fils de<br />

Antoine HENRY<br />

et de<br />

Marie Marthe BELLAN<br />

Ils ont 3 enfants<br />

Charles Auguste HENRY<br />

Marie Sidonie HENRY<br />

Henriette Caroline HENRY<br />

« Sur l’acte de mariage il est dit que le mariage civil a eu lieu, la veille le 12 septembre 1820, à la<br />

mairie <strong>du</strong> VII° arrondissement, mais c’est le VII° arrondissement de 1820 ? » à vérifier<br />

Louis Marie Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

° le jeudi 17 février 1763, à Arras, paroisse Saint-Hubert<br />

+ le vendredi 27 janvier 1769, en un lieu non connu<br />

Jeanne Louise Marthe <strong>ARRACHART</strong><br />

° le vendredi 22 février 1765, à Arras, paroisse Saint-Hubert<br />

+ le samedi 23 août 1776, à Arras, paroisse Saint-Jean-de-Ronville<br />

Son parrain, Jean Jacques LERSCH, est chirurgien-major au régiment de Diesbach.<br />

Sa marraine, Louise Madeleine DESTOURS, est l’épouse d’Etienne Mathieu TARANGET, chirurgienmajor<br />

de l’Hôpital militaire d’Arras.<br />

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Claude François Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

° en août 1766, à Arras<br />

+ le 25 décembre 1768, à Arras, paroisse Saint-Nicolas-<strong>des</strong>-Fossés<br />

Pierre Joseph Philibert <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 27 mars 1768, à Arras, paroisse Saint-Nicolas-<strong>des</strong>-Fossés<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Constance Tranquille Josèphe <strong>ARRACHART</strong><br />

° le samedi 18 novembre 1769 ,à Arras, paroisse Saint-Jean-en-Ronville<br />

Son parrain, Louis Joseph Constant HAZARD est médecin. <strong>La</strong> famille HAZARD a donné quatre<br />

générations de chirurgiens et médecins qui exercèrent à Arras sous l’ancien régime : Jean Baptiste<br />

HAZARD, M e chirurgien (1648-1730) eut deux fils : Jean François HAZARD docteur en médecine<br />

(1680-1753) et Jean Albert Bertin HAZARD M e chirurgien (1699-1742) ; deux petits fils : Jacques<br />

Hector Guislain HAZARD, médecin et Charles André Marie HAZARD, médecin lui aussi ; un arrière<br />

petit-fils : Jérôme HAZARD M e chirurgien et oculiste.<br />

Elle sortira de prison avant le 30 vendémiaire an III (20 mars 1795), selon l’extrait de l’ouvrage :<br />

LA TERREUR DANS LE PAS-DE-CALAIS ET DANS LE NORD<br />

HISTOIRE DE JOSEPH LE BON ET DES TRIBUNAUX REVOLUTIONNAIRES D’ARRAS ET DE CAMBRAI<br />

Par A.-J. PARIS<br />

Licencié és-lettres & docteur en droit<br />

Deuxième édition, revue et augmentée<br />

Tome deuxième<br />

Paris, PUTOIS-CRETTE, libraire, rue Bonaparte, 39<br />

Arras, ROUSSEAU-LEROY, éditeur, rue Saint-Maurice, 26<br />

Livre VI, page 361 :<br />

« LISTE DES SUSPECTS DETENUS A ARRAS PENDANT LA TERREUR ET MIS EN LIBERTE »<br />

Du 29 messidor an II au 30 vendémiaire an III, (17 juillet 1794 au 20 mars 1795)<br />

<strong>ARRACHART</strong> Constance, Louis et Benoît<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Julie Florence Félicité <strong>ARRACHART</strong><br />

° le jeudi 03 octobre 1771, à Arras, paroisse Saint-Jean-en-Ronville<br />

+ le samedi 11 juillet 1772, à Arras<br />

Son parrain est Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong>, fils de M e Jacques <strong>ARRACHART</strong><br />

Louis Augustin René <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 02 septembre 1772, à Arras, paroisse Saint-Jean-en-Ronville<br />

+ le jeudi 14 avril 1774, à Arras, paroisse Saint-Jean-en-Ronville<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Maurice Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 22 septembre 1773, à Arras, paroisse Saint-Jean-en-Ronville<br />

+ le vendredi 02 septembre 1774, à Arras, paroisse Saint-Jean-en-Ronville<br />

Augustine Renée <strong>ARRACHART</strong><br />

° le vendredi 20 août 1775, à Arras, paroisse Saint-Jean-en-Ronville<br />

X le mercredi 17 avril 1805, à Bucquoy, avec<br />

Augustin FRERE, M e chirurgien<br />

Il était apprenti chez le père d’Augustine Renée, en 1790. Un divorce semble avoir été prononcé.<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Benoît Etienne Joseph <strong>ARRACHART</strong>, fabricant de bat<br />

° en 1776<br />

Marié le Décadi (Faucille) 10 messidor an V (28 juin 1797), en un lieu non connu,<br />

avec<br />

Louise Adélaïde Joseph ROUSSEAUX<br />

Benoît Etienne Joseph, qui a été emprisonné avec son frère Louis Marie Maurice et sa sœur<br />

Constance Tranquille Joseph, sortira de prison avant le 30 vendémiaire an III (20 mars 1795), voir<br />

Constance Tranquille Joseph.<br />

Ils ont 1 fils<br />

Adolphe Armand <strong>ARRACHART</strong><br />

Louis Marie Maurice <strong>ARRACHART</strong>, chirurgien major dans la Grande-Armée<br />

° le lundi 24 mars 1777, à Arras, paroisse de Saint-Jean-en-Ronville<br />

+ à une date non connue, en Russie.<br />

ESSAI SUR UNE BIOGRAPHIE DE LOUIS MARIE MAURICE <strong>ARRACHART</strong><br />

LA CONVENTION<br />

<strong>La</strong> France vit sous un régime de Monarchie constitutionnelle, depuis la première constitution<br />

votée en France le samedi 03 septembre 1791.<br />

<strong>Le</strong> vendredi 1° juin 1792, il entre à l’hôpital de la Fraternité d’Arras, qui est qualifié d’hôpital<br />

sédentaire, comme employé.<br />

Son père y est chirurgien-major et sans doute le patron de cet hôpital.<br />

<strong>Le</strong> vendredi 21 septembre 1792, la Convention vote à l’unanimité l’abolition de la royauté en<br />

France, <strong>La</strong> France vit donc sous la Première République. L’organe décisionnaire est la<br />

Convention Nationale. C’est donc sous ce nouveau régime que le vendredi 05 juillet 1793, il<br />

est intégré au même hôpital comme élève.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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« Commission d’élite en chirurgie de l’hôpital sédentaire d’Arras pour le citoyen Louis<br />

<strong>ARRACHART</strong><br />

Au nom de la république française<br />

Charles Jérôme Marie MANCHON commissaire ordonnateur de la 16° division militaire.<br />

Vu le besoin urgent d’augmenter le nombre d’élève en chirurgie de l’hôpital sédentaire<br />

d’Arras, à cause <strong>du</strong> grand nombre de mala<strong>des</strong> et d’après la réception qui nous a été faite par<br />

le chirurgien major de cet hôpital.<br />

Nous commissaire ordonnateur susdit, en vertu <strong>du</strong> pouvoir à nous donné avons commis &<br />

établi, commettons & établissons le citoyen Louis <strong>ARRACHART</strong> élève en chirurgie.<br />

De l’hôpital sédentaire d’Arras pour remplir les fonctions, conformément aux lois &<br />

règlements ren<strong>du</strong>s sur cette partie <strong>du</strong> service & jouir de ses appointemens, à compter <strong>du</strong> 5<br />

juillet 1792.<br />

Et sera le citoyen Louis <strong>ARRACHART</strong> installé au dit hôpital par le citoyen DELESTRE<br />

commissaire <strong>des</strong> guerres, chargé de la police de cet hôpital qui le fera reconnaitre en cette<br />

qualité.<br />

Fait à Arras le vingt juillet 1793 Deuxième de la république française une et indivisible<br />

Signé : J. MANCHON<br />

Pour copie conforme<br />

<strong>Le</strong> commissaire <strong>des</strong> guerres<br />

Signé illisible »<br />

En rivalité avec le Comité de Salut Public, la Convention envoie systématiquement <strong>des</strong><br />

« Représentants en mission », dans les départements et aux armées, pour faire appliquer<br />

ses mesures prises le 09 mars 1793.<br />

Il s’agit aussi de palier au grave manque d’effectifs dans le service de santé aux armées. <strong>La</strong><br />

fonction de commissaire <strong>des</strong> guerres, n’est pas une création de la Révolution, puisqu’elle<br />

aurait été crée par Jean le Bon au XIV° siècle.<br />

LES 3 ET 7 VENTOSE AN II, AINSI QUE LE 9 MESSIDOR AN II ;<br />

LA CONVENTION NATIONALE VOTE TROIS DECRETS QUI ORGANISENT DANS LE<br />

DETAIL, LE SERVICE DE SANTE DES ARMEES.<br />

(Il semble que les mots loi et décret soient indifféremment utilisés)<br />

Ces extraits reprennent les articles qui définissent plus précisément les fonctions et<br />

organisent le travail <strong>des</strong> officiers de santé.<br />

DECRET DU 3 VENTOSE AN II, SOIT LE 21 FEVRIER 1794.<br />

Titre III. Des officiers, <strong>des</strong> employés, <strong>des</strong> sous-employés.<br />

Section I ère . De la classification <strong>des</strong> officiers de santé, et de leurs fonctions.<br />

Art I er . Il sera formé trois classes de chirurgiens, trois de pharmaciens et une de médecins.<br />

2. Cette classification fixée, d’après le concours et les conditions <strong>du</strong> règlement, par le mérite<br />

personnel, par la nature et l’ancienneté <strong>du</strong> service, déterminera aussi les appointemens, qui<br />

seront attachés au grade, et non à la place que les officiers de santé occuperont.<br />

3. <strong>Le</strong>s officiers de santé en chef <strong>des</strong> armées auront, chacun dans leur partie, la police<br />

relative aux officiers de santé, leurs collaborateurs.<br />

Dans chaque hôpital, soit ambulant soit fixe, les officiers de santé en chef auront le même<br />

droit, et exerceront le même devoir de police et de surveillance sur leurs subordonnés, les<br />

premiers étant responsables <strong>du</strong> service <strong>des</strong> autres.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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4. <strong>Le</strong>s fonctions de tous les officiers de santé seront exprimées dans le règlement.<br />

DECRET DU 7 VENTOSE AN II, SOIT LE 25 FEVRIER 1794.<br />

Titre XII. Du concours pour l’admission et le classement <strong>des</strong> officiers de santé. (Loi <strong>du</strong><br />

9 messidor an 2)<br />

Art I er . Tous les officiers de santé sont à la disposition <strong>du</strong> conseil exécutif provisoire, pour<br />

être répartis dans les armées de la République, conformément aux besoins <strong>du</strong> service.<br />

2. Ils adresseront au conseil de santé <strong>des</strong> attestations authentiques qui constatent leur nom,<br />

le lieu de leur naissance, leur âge, leur civisme, le temps depuis lequel ils exercent leur<br />

profession, et trois mémoires dont le sujet sera déterminé par le conseil de santé, la<br />

rédaction confiée à la surveillance <strong>des</strong> municipalités et <strong>des</strong> conseils populaires.<br />

Cette surveillance <strong>des</strong> communes et <strong>des</strong> sociétés populaires sera exercée d’après une<br />

instruction qui sera envoyée par la commission de santé, après avoir été approuvée par le<br />

conseil exécutif.<br />

3. <strong>Le</strong>s médecins donneront la mesure de leurs connaissances par écrit, et en réponse aux<br />

trois séries de questions qui leur seront adressée par la commission de santé.<br />

4. <strong>Le</strong>s chirurgiens et les pharmaciens donneront cette mesure : I° en opérant, sous les yeux<br />

<strong>des</strong> gens de l’art, qui en dresseront procès-verbal, et l’adresseront au ministre de la guerre ;<br />

2° en répondant par écrit aux questions qui leur seront adressées par la commission de<br />

santé.<br />

5. Nul officier de santé ne sera admis à servir la République dans les armées, s’il n’a satisfait<br />

aux conditions ci-<strong>des</strong>sus.<br />

6. Tous les officiers de santé actuellement employés sont soumis à la même loi, sauf<br />

<strong>des</strong>titution en cas de refus.<br />

7. Ceux jugés incapables d’occuper le grade qu’ils occupent passeront dans les classes<br />

subséquentes.<br />

8. <strong>Le</strong>s premiers postes seront donnés à ceux que l’opinion publique ou les talens supérieurs<br />

et un civisme éprouvé y désigneront.<br />

DECRET DU 9 MESSIDOR AN II , SOIT LE 27 JUIN 1794.<br />

Décret qui supprime la dénomination de chirurgien major, qui était donnée aux<br />

officiers de santé attachés aux corps.<br />

(1, Bull n°56 ; B, 82 ; Mon <strong>du</strong> 11 messidor an 2)<br />

Art. 1°. <strong>La</strong> dénomination de chirurgien-major, qui était donnée aux officiers de santé attachés<br />

aux corps, est supprimée.<br />

2. <strong>Le</strong>s officiers de santé attachés aux corps, et connus sous le nom de chirurgien-major,<br />

seront officiers de santé de seconde classe, d’après le tableau annexé au décret <strong>du</strong> 3<br />

ventôse ; et ceux connus sous le nom d’élèves seront officiers de santé de troisième classe.<br />

3. Ces officiers de santé seront, comme tous ceux <strong>des</strong> armées et <strong>des</strong> hôpitaux militaires,<br />

sous l’inspection de la commission de santé, ainsi que sous la surveillance <strong>des</strong> officiers en<br />

chef, leurs collaborateurs. Lorsque l’urgence <strong>du</strong> service l’exigera, et d’après les réquisitions<br />

<strong>des</strong> officiers en chef, visés par le commissaire-ordonnateur et approuvé par le général<br />

divisionnaire, ils devront faire le service de tous les hôpitaux ambulans ou sédentaires de la<br />

division de l’armée à laquelle ils sont employés.<br />

4. <strong>La</strong> commission de santé est chargée de prendre, sans délai, les mesures les plus<br />

expéditives pour s’assurer <strong>des</strong> connaissances et <strong>du</strong> civisme <strong>des</strong> officiers de santé attaché<br />

aux corps.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Cet état de service est rédigé le 19 messidor an II,soit le lundi 07 juillet 1794<br />

Ce document confirme son entrée à l’hôpital le 1° juin 1792, et reprend les dispositions <strong>des</strong><br />

décrets ci-<strong>des</strong>sus ; il n’est notamment, plus élève mais chirurgien de 3° classe, et son<br />

civisme est apprécié.<br />

« Commission de santé N°57<br />

Officier de santé de troisième classe à l’hôpital de la fraternité.<br />

Noms et prénoms Louis Marie Maurice <strong>ARRACHART</strong><br />

Âge âgé de 17 ans<br />

Lieu de naissance natif d’Arras<br />

Lieu de résidence Résident à Arras<br />

Emplois occupés antérieurement Écolier<br />

Profession <strong>des</strong> parents Officier de santé de 1° classe<br />

État <strong>des</strong> services Employé au même hôpital depuis le 1° juin 1792<br />

vieux stile en qualité de chirurgien<br />

Notes et observations sur la con<strong>du</strong>ite morale et politique le patriotisme et la capacité :<br />

Ses chefs attribuent sa capacité et son exactitude à remplir sa profession il est réussi son<br />

certificat de lui-même et nous n’avons eu aucune plainte sure sa con<strong>du</strong>ite morale et politique<br />

Certifié véritable, par Nous, Membres composant la municipalité d’Arras ; District d’Arras ;<br />

Département <strong>du</strong> Pas-de Calais le 19 messidor l’an deuxième de la République Française,<br />

une et indivisible (lundi 7 juillet 1794)<br />

Signé : S. ALLARD ; BEGHIN ; DEMAUX ; HENARD ; PLANES ; DUPONCHEL maire<br />

Nota : la dernière colonne sur le civisme devra être remplie par les autorités constituées ; <strong>Le</strong>s autres<br />

seront remplies par l’officier de santé lui-même, qui mettra en tête s’il est médecin, chirurgien ou<br />

pharmacien.<br />

<strong>La</strong> lecture de ce document amène quelques remarques :<br />

1. Il est étrange que dans le chapitre « Profession <strong>des</strong> parents » il ne soit pas<br />

signalé que son père est décédé depuis un peu moins de 2 ans.<br />

2. <strong>Le</strong> chapitre « Con<strong>du</strong>ite politique » ne mentionne pas non plus le fait que sa<br />

mère a été exécutée depuis moins de 3 <strong>mois</strong>, « pour avoir fourni <strong>des</strong> secours<br />

a <strong>des</strong> prêtres réfractaires émigrés ».<br />

3. Cet état reprend déjà les directives quant à la terminologie <strong>des</strong> gra<strong>des</strong> et<br />

fonctions, <strong>du</strong> décret <strong>du</strong> 09 messidor an II, ci-<strong>des</strong>sus.<br />

Nouvel état de service, rédaction estimée après le 24 mars 1795, puisqu’il a 18 ans, la date<br />

exacte n’est pas indiquée :<br />

« Armée <strong>du</strong> Nord<br />

Officier de santé<br />

Chirurgien de troisième classe<br />

Noms et prénoms Louis Marie Maurice <strong>ARRACHART</strong><br />

Âge dix huit ans<br />

Lieu de naissance Arras<br />

Lieu de résidence Arras<br />

Profession <strong>des</strong> parens Chirurgien<br />

Emploi occupé antérieurement Écolier<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Tems d’étude et d’exercice Trois ans<br />

État <strong>des</strong> services Depuis le <strong>mois</strong> de juin 1792 (vieux stile)<br />

Observations ……<br />

Signé : <strong>ARRACHART</strong><br />

Faisant son service avec zèle et exactitude et promettant beaucoup.<br />

Signé : GILLARD Chirurgien de 1° classe<br />

Vu par le chirurgien en chef<br />

Signé illisible »<br />

Celui-ci amène les remarques suivantes :<br />

1. Il n’est plus affecté à l’hôpital de la Fraternité, mais à l’Armée <strong>du</strong> Nord.<br />

2. <strong>Le</strong> lieu de résidence n’a pas changé, il est toujours affecté à Arras.<br />

3. <strong>Le</strong> décret <strong>du</strong> 27 juin 1794, remplace la fonction de « chirurgien-major » par<br />

celle de « chirurgien de 1° classe ». Il s’agit peut être de se mettre en<br />

conformité avec ce décret.<br />

Je n’ai pas trouvé de document officiel de cette affectation, que je retrouve dans un nouvel<br />

état de service, non daté.<br />

Nous venons de voir quelles sont les règles qui doivent s’appliquer aux hôpitaux militaires.<br />

<strong>Le</strong>s deux documents ci-<strong>des</strong>sous sont un peu plus tardifs, puisqu’ils datent de 1798, et Louis<br />

Marie Maurice quitte l’hôpital militaire de la Fraternité d’Arras en 1795, mais ils donnent un<br />

aperçu <strong>du</strong> fonctionnement d’un hôpital militaire en France.<br />

« 16° division militaire<br />

Hôpital militaire d’Arras<br />

1 er trimestre de l’an 6°<br />

Objet d’art<br />

Aux inspecteurs généraux <strong>du</strong> service de santé <strong>des</strong> armées de terre à Paris<br />

Observation sur les maladies qui ont eu lieu à l’hôpital militaire d’Arras pendant les <strong>mois</strong><br />

vendémiaire, brumaire et frimaire an 6°, avec les résultats <strong>du</strong> mouvement général <strong>des</strong><br />

mala<strong>des</strong> restans, entrés, sortis et morts, ainsi que la récapitulation <strong>des</strong> journées par genre<br />

de maladies.<br />

<strong>Le</strong> 1 er trimestre de cette année n’avoit été remarquable par aucun évènement facheux sans<br />

la mort d’un prisonnier de guerre autrichien, et celle d’un charretier de l’armée <strong>du</strong> nord : tous<br />

deux sont arrivés mourrants à l’hospice.<br />

<strong>Le</strong> 1 er est mort le 27 vendémiaire par suite d’une inflammation générale <strong>des</strong> viscères <strong>du</strong> bas<br />

ventre, il étoit entré le 20 <strong>du</strong> même <strong>mois</strong>. L’ouverture <strong>du</strong> cadavre nous a présenté un de ces<br />

cas heureusement rares pour l’humanité : tous les intestins, une partie <strong>du</strong> foy et <strong>du</strong><br />

diaphragme etoient détruits par le suppuration, il ne restoit aucun vestige <strong>des</strong> intestins grêles<br />

et gros ; l’estomac, la rate ainsi que le pancréas commencoient à devenir mala<strong>des</strong> ; les<br />

reins, les viscères et la vessie etoient sains, cette dernière un peu phlogosée : jamais, je n’ai<br />

ouvert de cadavre aussi puant, la fétidité m’a empêché de suivre mes recherches plus loin.<br />

Il est à présumer que le malheureux a souffert longtemps à sa prison, car tout l’ensemble de<br />

son être annonçait l’état le plus désastreux, lorsqu’il est arrivé.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Page 219 sur 570


<strong>Le</strong> ventre très ballonné etoit on ne peut plus sensible au toucher, j’ai employé de suite les<br />

lavements emolliants mueillagineux, calmants, <strong>des</strong> fermentations et les boissons analogues :<br />

d’émaciement de tout le corps, de pouls faible et exigu, le hocquet continu, m’ont empeche<br />

d’administrer et la saignée et les bains : d’ailleurs les selles m’ont indiquées que ces moyens<br />

n’étaient plus praticables, puisqu’elles étaient déjà une matière très fétide, purulente et<br />

sanguinolente.<br />

J’observe que les urines quoique rares passoient cueur, et que le ventre est resté ten<strong>du</strong> et<br />

douloureux jusqu’à sa mort. <strong>Le</strong> vomissement n’a point eu lieu.<br />

J’avoue que la <strong>du</strong>rée de la vie de cet homme a été un phénomène pour moi. Lorsque j’ai eu<br />

examiné son cadavre infect, d’autant qu’il a eu parfaite connoissance jusqu’au dernier<br />

instant.<br />

<strong>Le</strong>s renseignements que j’ai pris, n’ont pu m’instruire ni <strong>des</strong> causes éloignées ni <strong>des</strong><br />

prochaines de cette maladie violente.<br />

<strong>Le</strong> 2° charretier, est entré le 21 frimaire, et est mort le 23° <strong>du</strong> même <strong>mois</strong>, cet homme<br />

revenoit de l’armée pour aller dans ses foyers, il a été vraisemblablement pris de sa maladie<br />

dans la route : on l’a apporté de son logement où il etoit arrivé l’avant-veille, dans le délire<br />

d’une fièvre maligne dont on avoit commencé le traitement, ce que j’ai reconnu par un<br />

vessicatoire et supuration à la nuque, je lui en ai fait applique deux autres aux jambes, mais<br />

inutilement.<br />

L’ouverture <strong>du</strong> cadavre n’a rien offert qui put interesser :<br />

J’ai eu au cours de ce trimestre beaucoup de fièvres intermittentes à traiter, le vin de Hiue<br />

m’a été d’un grand secours : cependant les vomitifs et les purgatifs nimératifs ont suffi,<br />

surtout pour les 1 ères automnales : j’ai eu aussi plusieurs fièvres catharrales bilieuses qui se<br />

sont terminées heureusement les unes dans le second, les autres dans le troisième<br />

septenaire.<br />

<strong>Le</strong>s affections catarrhales et rhumatismales ont été très communes, les indispositions ainsi<br />

que les fièvres doubles, tierces et quartes ont été et sont entretenues par l’humidité de la<br />

saison qui a été, et est très pluvieuse.<br />

Je n’entre pas dans les détails plus circonstanciés sur les maladies et sur mes moyens<br />

curatifs, ils deviendraient inutiles, puisque mes précédentes observations je vous les ai fais<br />

connoitre : j’ai l’attention de modifier ces derniers selon les cas qui se présentent.<br />

Résultat <strong>des</strong> mouvements généraux <strong>du</strong> 1 er trimestre de l’an 6°<br />

Restant les<br />

5° jour<br />

complément<br />

aire<br />

Entrés par Sortis par<br />

bill<br />

et<br />

évacu<br />

at<br />

bill<br />

et<br />

Éva<br />

cua<br />

t.<br />

mort<br />

s<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Restant le 30 frimaire au soir Récapitulation <strong>des</strong> journées<br />

fiévre<br />

ux<br />

bless<br />

és<br />

vénérie<br />

ns<br />

gale<br />

ux<br />

fiévre<br />

ux<br />

bless<br />

és<br />

vénérie<br />

ns<br />

44 370 # 294 # 3 56 33 9 19 3316 2062 357 2571<br />

44 370 294 3 117 8326<br />

Fait à Arras le 10 nivôse 6° an républicain (30 décembre 1797)<br />

Signé : LE CAMUS med.<br />

Mentions marginales de la page 1<br />

LE CAMUS méd. Au 3° carton de l’inspection<br />

RF ; 227 ; 18 nivose an 6 ème (05 janvier 1798) »<br />

gale<br />

ux<br />

Page 220 sur 570


Puis 6 <strong>mois</strong> plus tard.<br />

« 16° division militaire<br />

Arras<br />

Germinal<br />

Floreal, prairial.<br />

6° an répub.<br />

Objet d’art<br />

Liberté Egalité<br />

Observation sur les maladies qui ont eu lieu à l’hôpital militaire d’Arras pendant les <strong>mois</strong><br />

germinal, floréal et prairial l’an 6°, avec le résultat <strong>des</strong> mouvements généraux <strong>des</strong> restans,<br />

entrés, sortis et morts, ainsi que la récapitulation <strong>des</strong> journées par genre de maladies.<br />

<strong>Le</strong>s maladies <strong>du</strong> troisième trimestre de cette année ont été <strong>des</strong> fièvres catharrales bilieuses,<br />

<strong>des</strong> intermittentes quotidiennes, tierces et quartes : parmi ces dernières j’en ai eu cinq très<br />

anciennes et compliquées de scorbut envoyées par mon collègue de St Omer qui a jugé l’air<br />

d’Arras meilleur et plus salubre : quatre sont sortis de l’hopital avec encor un léger<br />

ressentiment de fièvre, pour aller en convalescence : je craignois qu’un trop long séjour ne<br />

leur devint préjudiciable et ne fit reparoître les symptômes scorbutiques entierrement<br />

dissipé : un d’eux est mort dans l’état de dissolution totale cinq jour après son arrivée.<br />

Un hyver doux, un printemps assez agréable, le commencement d’un superbe été font que<br />

les maladies ont été et sont peu nombreuses, et que les fièvres d’accès ont point été<br />

tenaces.<br />

J’ai cependant per<strong>du</strong> quatre hommes dans ce trimestre.<br />

<strong>Le</strong> 1 er est celui qui venoit de St Omer, arrivé le 23 germinal, il est mort le 28 id.<br />

<strong>Le</strong> 2 ème entré le 11 ventôse avoit une fièvre intermittente tierce, il etoit convalescent de cette<br />

maladie qui avoit résisté asses longtems aux moyens curatifs, lorsque le 5 floréal à la<br />

distribution <strong>du</strong> matin, dans le moment où il demandait à un de ses camara<strong>des</strong> un couteau<br />

pour tailler sa soupe, il est frappé d’apoplexie et meurt aussitôt. <strong>Le</strong> chirurgien qui étoit dans<br />

la salle à achever la distribution, accourt, mais trop tard. L’ouverture de la tête nous afit<br />

connoitre qu’une apoplexie sanguine l’avoit foudroyé ; cet évenement malheureux m’a<br />

d’autant plus surpris que cet homme n’étoit point pléthorique, que rien n’annoncoit qu’il <strong>du</strong>t<br />

périr d’une manière aussi prompte et surtout de cette sorte de maladie.<br />

<strong>Le</strong> 3 ° entré le 16 germinal est mort le 3 prairial par suite d’une fièvre lente nerveuse : ce<br />

sujet d’une constitution faible et délicate étoit épuisé par les fatigues de la guerre.<br />

<strong>Le</strong> 4° invalide et septuagénaire entré le 1° prairial, malade d’une diarrhée très ancienne<br />

compliquée d’ademalie ds extrémité inférieures, dans un état d’appauvrissement le plus<br />

absolu, est mort le 13 <strong>du</strong> même <strong>mois</strong>.<br />

Ce sont les évenements qui sont arrivés pendant ce trimestre, je vous ai donné, citoyens,<br />

dans mes mots et observations précedentes le détail <strong>des</strong> moyens que j’employe, je les<br />

modifie selon les circonstances, je ne suis pas toujours heureux, mais l’art est par fois<br />

impuissant : quant à mon zèle il est et sera toujours le même.<br />

Résultat <strong>des</strong> mouvements généraux <strong>du</strong> 3 ème trimestre de l’an 6°<br />

Restant les<br />

5° jour<br />

complément<br />

aire<br />

Entrés par Sortis par<br />

bill<br />

et<br />

évacu<br />

at<br />

bill<br />

et<br />

Éva<br />

cua<br />

t.<br />

mort<br />

s<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Restant le 30 frimaire au soir Récapitulation <strong>des</strong> journées<br />

fiévre<br />

ux<br />

bless<br />

és<br />

vénérie<br />

ns<br />

gale<br />

ux<br />

fiévre<br />

ux<br />

bless<br />

és<br />

vénérie<br />

ns<br />

gale<br />

ux<br />

Page 221 sur 570


62 213 5 235 1 4 22 2 6 10 2781 1069 1410 1460<br />

62 218 236 4 40 6710<br />

Fait à Arras le 12 messidor 6° an républicain (30 juin 1798)<br />

Signé<br />

LE CAMUS med.<br />

Mention marginale de la page 1<br />

LE CAMUS méd. Au 3° carton de l’inspection »<br />

Ces conditions doivent être celles que les médecins français ont amenées dans les hôpitaux<br />

à l’étranger.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Page 222 sur 570


QU’EST CE QUE L’ARMEE DU NORD ?<br />

Ou Louis Marie Maurice va servir jusqu’à son départ pour la première Grande Armée en<br />

1805.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Départ d’Arras, pour Bréda de<br />

Louis Marie Maurice <strong>ARRACHART</strong><br />

le mardi 30 septembre 1794<br />

Page 223 sur 570


HISTORIQUE DE CETTE ARMEE DANS SON CONTEXTE :<br />

Restant sourds aux appels à l’intervention de Louis XVI ; dans un premier temps, la situation<br />

intérieure française, n’alarme pas trop les autres monarchies européennes, malgré les idées<br />

qu’elle véhicule. Elles comptent sur la désorganisation de l’armée par le départ <strong>des</strong> émigrés,<br />

les faiblesses de l’état-major et l’insuffisance de l’équipement et de l’armement, pour<br />

compenser leur infériorité numérique.<br />

<strong>Le</strong>s Girondins, majoritaires à l’assemblée législative, souhaitent exporter les idées de la<br />

Révolution, mais également trouver un dérivatif aux difficultés économiques que connais la<br />

France. Prenant prétexte de l’absence de réponse à l’ultimatum <strong>du</strong> dimanche 25 mars 1792,<br />

envoyé à l’Autriche de rompre son traité avec la Prusse. <strong>La</strong> France déclare la guerre au roi<br />

de Hongrie et de Bohême le vendredi 20 avril 1792, par le jeu <strong>des</strong> alliances la Prusse<br />

déclare la guerre à la France le dimanche 20 mai 1792.<br />

L’offensive française sur l’Escaut, tourne rapidement au désavantage de celle-ci, le recul <strong>des</strong><br />

troupes françaises est stoppé par la victoire de Valmy le jeudi 20 septembre 1792; la<br />

République est proclamée le lendemain.<br />

<strong>Le</strong> conflit prend une tournure idéologique.<br />

<strong>Le</strong>s troupes françaises reprennent l’initiative sur tous les fronts, cette agressivité française<br />

provoque <strong>des</strong> déclarations de guerre de part et d’autre. <strong>Le</strong>s alliés forment une coalition qui<br />

comprend ; les royaumes de Grande-Bretagne ; de Sardaigne (Piémont) ; d’Espagne ; <strong>des</strong><br />

Deux-Siciles (Naples) ; de Prusse ; et <strong>du</strong> Portugal ainsi que l’archi<strong>du</strong>ché d’Autriche et les<br />

Provinces-Unies <strong>des</strong> Pays-Bas.<br />

Au nord, Charles François <strong>du</strong> PERRIER <strong>du</strong> MOURRIEZ dit DUMOURIEZ, lance une<br />

offensive, contraint les autrichiens à la retraite.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

général DUMOURIEZ<br />

<strong>La</strong> victoire de Jemappes, près de Mons en Belgique, est remportée le mardi 06 novembre<br />

1792 par le général Jean Henri BECAYS-FERRAND, qui servi jusqu’en 1791, sous le nom<br />

de François BECAYS FERRAND de la CAUSSADE, Peut-être parce qu’il est à <strong>La</strong> Caussade<br />

dans le Lot-et Garonne, qui Maréchal de camp <strong>du</strong> général DUMOURIEZ, commande l’aile<br />

gauche de l’Armée <strong>du</strong> Nord. Cette victoire lui permet de prendre le contrôle <strong>des</strong> Pays-Bas.<br />

Page 224 sur 570


Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

général BECAYS-FERRAND<br />

Mais en juillet 1793, les troupes françaises reculent sur tous les fronts. En septembre 1793<br />

nouveau revirement de situation, le manque de coordination <strong>des</strong> alliés permet une offensive<br />

<strong>des</strong> troupes françaises, le territoire est totalement libéré à la fin de l’année 1793.<br />

L’armée <strong>du</strong> Nord qui connait plusieurs chef successifs, est commandée <strong>du</strong> dimanche 09<br />

février et jusqu’au samedi 18 octobre 1794 par le général Jean Charles PICHEGRU, né le<br />

lundi 16 février 1761 aux Planches-près-Arbois (39600) et décédé à Paris le jeudi 05 avril<br />

1804. Il est ensuite général en chef <strong>des</strong> armées <strong>du</strong> Rhin, de Sambre-et-Meuse et <strong>du</strong> Nord<br />

jusqu’à sa trahison.<br />

Son inertie dans les opérations le fait soupçonner de trahison, il doit démissionner en<br />

ventôse an IV (mars 1796). Convaincu de collusion avec les royalistes, il est arrêté et<br />

déporté à Cayenne, d’où il s’évade pour se réfugier à Londres.<br />

Revenu en France, pour participer à la conspiration de CADOUDAL, arrêté, il « se suicida »<br />

en prison, en se pendant avec sa cravate.<br />

. général PICHEGRU<br />

<strong>Le</strong>s troupes françaises relancent les offensives et 1794. <strong>Le</strong> général PICHEGRU parvient à<br />

Anvers le dimanche 27 juillet 1794 ; puis il occupe Maastricht, et profite de l’hiver pour<br />

franchir la Meuse et les bras <strong>du</strong> Rhin gelés. Il conquiert la Hollande et s’empare de la flotte<br />

hollandaise bloquée à l’le <strong>du</strong> Texel. Cette défaite provoque un changement de régime et la<br />

proclamation de la République Batave le jeudi 15 janvier 1795.<br />

Page 225 sur 570


Flamme, armoiries et drapeau de la République Batave<br />

C’est pour rejoindre cette future république que le 9 vendémiaire an III, soit le lundi 30<br />

septembre 1794, il quitte Arras pour Breda aux Pays-Bas<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Drapeau et armoiries de Breda<br />

Page 226 sur 570


LA CAMPAGNE DE HOLLANDE<br />

Cet état de fait est établi par Louis Marie Maurice lui-même dans cet extrait :<br />

« État <strong>des</strong> services <strong>du</strong> citoyen <strong>ARRACHART</strong> chirurgien de troisième classe, actuellement à<br />

l’hôpital militaire de Bréda.<br />

« Commissionné pour l’Hôpital sédentaire d’Arras par le citoyen Jérôme MANCHON à cette<br />

époque commissaire ordonnateur.<br />

Parti de cette ville le 9 vendémiaire 3° année (lundi 30 septembre 1794), départ pour se<br />

rendre au quartier général devant Bréda, conformément aux ordres <strong>du</strong> citoyen NOËL alors<br />

chirurgien en chef de l’armée <strong>du</strong> Nord. »……<br />

Je soussigné certifie cet état conforme à mes services et avoir été employé sans interruption<br />

Bréda le 11 thermidor an 12<br />

Signé : <strong>ARRACHART</strong><br />

Devant moi commissaire de guerre<br />

Signé : GUILLOT »<br />

Nous retrouvons le même MANCHON qui annonçant le décès de Pierre Louis<br />

<strong>ARRACHART</strong>, quelques années auparavant, et faisait l’éloge de son protégé.<br />

Et confirmé par cet autre extrait :<br />

« État de services et campagnes de Monsieur Louis Marie Maurice <strong>ARRACHART</strong>, natif<br />

d’Arras département <strong>du</strong> Pas-de-Calais, Chirurgien Major. »<br />

Service effectif et gra<strong>des</strong> Campagnes<br />

Entré dans les hôpitaux militaires de la 16°<br />

division militaire en qualité de sous-aidemajor<br />

an 2<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

A fait la campagne de la Hollande en l’an<br />

3,<br />

Mais en contradiction avec un dernier établi beaucoup plus tard, ce qui fait que je n’y<br />

accorde pas de crédit, mais il existe :<br />

« 1848 1905<br />

<strong>ARRACHART</strong> (Louis Marie Maurice)<br />

Chirurgien<br />

Né à Arras (Pas-de-Calais) le 24 mars 1777<br />

…. Requis…….d’Arras <strong>du</strong> 5 juillet 1792 au 15 ventôse 4 (samedi 05 mars 1796)<br />

…23 janvier 1811<br />

Signé : illisible »<br />

Il semble qu’il ait été à tord repris la date <strong>du</strong> document suivant, qui lui-même pose <strong>des</strong><br />

problèmes.<br />

Page 227 sur 570


LE DIRECTOIRE<br />

<strong>La</strong> Constitution de l’an III est le texte qui fonde le Directoire. Approuvée par plébiscite le 5<br />

fructidor an III, soit le samedi 22 août 1795, elle a pour préambule la Déclaration <strong>des</strong> droits<br />

et <strong>des</strong> devoirs de l'homme et <strong>du</strong> citoyen de 1795.<br />

Il <strong>du</strong>rera <strong>du</strong> 4 brumaire an IV, lundi 26 octobre 1795, jusqu’au coup d’état <strong>du</strong> 18 brumaire an<br />

VIII, lundi 09 novembre 1799.<br />

Un nouveau document pose quelques problèmes.<br />

« Armée <strong>du</strong> Nord<br />

Division extérieure<br />

Égalité, Liberté, Fraternité<br />

A <strong>La</strong> Haÿe le 28 ventôse l’an quatrième de la république française, une et indivisible.<br />

(vendredi 18 mars 1796)<br />

MALUS Commissaire-ordonnateur en chef de l’armée <strong>du</strong> Nord.<br />

Vu l’état nominatif <strong>des</strong> officiers de santé employés à l’armée <strong>du</strong> Nord, division extérieure tant<br />

en confirmation qu’en avancement arrêté le 15 ventôse 4 ème année.<br />

Ensemble la lettre de même date écrite au nom <strong>du</strong> ministre de la guerre par le chef de la<br />

5 ème division.<br />

(samedi 05 mars 1796)<br />

<strong>Le</strong> citoyen Louis <strong>ARRACHART</strong> est nommé en qualité de chirurgien de 3 ème classe pour<br />

emplir les fonctions attachées à ce grade dans l’armée <strong>du</strong> Nord division extérieure sous les<br />

ordres <strong>du</strong> chirurgien en chef de la dite armée à charge par lui de le faire avec zèle et<br />

exactitude.<br />

<strong>Le</strong> Commissaire-ordonnateur et les commissaires <strong>des</strong> guerres chargés de la police <strong>des</strong><br />

hôpitaux militaires feront reconnaître et installer en la dite qualité et jouir <strong>du</strong> traitement qui lui<br />

est attribué par la loi.<br />

<strong>Le</strong> commissaire-ordonnateur en chef<br />

Signé : MALUS<br />

Pour copie conforme<br />

<strong>Le</strong> commissaire <strong>des</strong> guerres<br />

Signé : illisible »<br />

Ce document amène plusieurs remarques :<br />

1. Ce document est ambigu, car il pose plus de questions, qu’il ne résout de<br />

problèmes. Il semble annoncer une nouvelle affectation, mais le document de<br />

1795, daté d’Arras, indique déjà qu’il appartient à l’Armée <strong>du</strong> Nord.<br />

2. Il indique qu’il est nommé chirurgien de 3° classe, alors qu’il occupe cette<br />

fonction au moins depuis le lundi 07 juillet 1794 ; alors qu’il est encore à<br />

l’hôpital de la Fraternité d’Arras.<br />

3. Il est daté de <strong>La</strong> Haÿe, aux Pays-Bas, où il est sensé être depuis octobre<br />

1794, puisqu’il a quitté Arras le 30 septembre.<br />

4. <strong>Le</strong> document suivant, permet de penser qu’il ne s’agit que d’une<br />

régularisation, peut-être suite au changement de régime à Paris.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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« État <strong>des</strong> services <strong>du</strong> citoyen <strong>ARRACHART</strong> chirurgien de troisième classe, actuellement à<br />

l’hôpital militaire de Bréda.<br />

Nom Prénom Date et lieu<br />

de naissance<br />

Louis Marie <strong>ARRACHART</strong> Naquit à<br />

Maurice<br />

Arras le 24<br />

mars 1777<br />

Troupes françaises en Batavie.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Département Entré au<br />

service<br />

Pas de <strong>Le</strong> 5 juillet<br />

Calais 1792<br />

Observations<br />

Commissionné pour l’Hôpital sédentaire d’Arras par le citoyen Jérôme MANCHON à cette<br />

époque commissaire ordonnateur.<br />

Parti de cette ville le 9 vendémiaire 3° année (30 septembre 1794), départ pour se rendre au<br />

quartier général devant Bréda, conformément aux ordres <strong>du</strong> citoyen NOËL alors chirurgien<br />

en chef de l’armée <strong>du</strong> Nord, compris pour être employé en Batavie.<br />

Lors de la mutation <strong>des</strong> officiers de santé de l’armée <strong>du</strong> Nord avec celle gallo-batave, parti<br />

de la hollande pour l’armée active lors de l’expédition d’Allemagne.<br />

Commissionné de nouveau en l’an 4 de la république par le commissaire ordonnateur en<br />

chef MALUS employé à l’hôpital militaire de Bréda jusqu’en juin 1803 d’où il est parti pour se<br />

rendre à l’armée d’Hanovre par ordre <strong>du</strong> ministre de la guerre.<br />

Je soussigné certifie cet état conforme à mes services et avoir été employé sans interruption<br />

Bréda le 11 thermidor an 12<br />

Signé : <strong>ARRACHART</strong><br />

Devant moi commissaire de guerre<br />

Signé : GUILLOT »<br />

<strong>Le</strong> terme commissionné de nouveau, peut-être interprété comme confirmé dans ses<br />

fonctions.<br />

Page 229 sur 570


PENDANT CETTE PERIODE PLUSIEURS GENERAUX SE SUCCEDERONT A LA TETE DE CETTE ARMEE,<br />

POUR CE QUI EST DE LA PARTIE STATIONNEE AU PAYS-BAS :<br />

<strong>Le</strong>s généraux PICHEGRU et MOREAU se remplacèrent en alternance :<br />

Par <strong>du</strong> 28 vendémiaire an III, dimanche19 octobre 1794 au 14 frimaire an III, jeudi 04<br />

décembre 1794 :<br />

Jean Victor Marie MOREAU,<br />

né le lundi 14 février 1763 à Morlaix (29600) et mort au combat le jeudi 02 septembre 1813 à<br />

<strong>La</strong>hn en Bohême.<br />

De nouveau le général PICHEGRU <strong>du</strong> 15 frimaire an III, vendredi 05 décembre 1794 au 30<br />

ventôse an III, vendredi 20 mars 1795.<br />

Remplacé par le général MOREAU, mais plus en intérim, <strong>du</strong> 1° germinal an III, samedi 21<br />

mars 1795 au 09 germinal an IV, mardi 29 mars 1796.<br />

<strong>Le</strong> général SOUHAM assure très brièvement le commandement par intérim <strong>du</strong> 10 germinal<br />

an IV, mercredi 30 mars 1796 au 14 germinal an IV, dimanche 03 avril 1796.<br />

Joseph SOUHAM,<br />

né le 30 mai 1760 à Lubersac (19210) et décédé le 28 avril 1837 à Versailles (78000)<br />

Il est remplacé par le général BEURNONVILLE, qui est également, depuis la mi-mai,<br />

commandant de l’armée batave.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Page 230 sur 570


Pierre RIEL, marquis de BEURNONVILLE, né le 10 mai 1752 à Champigol-lez- Mondeville (10200),<br />

décédé à Paris (75000) le 23 avril 1821.<br />

Il sera fait Maréchal de France sous la Restauration.<br />

Du 30 fructidor an IV, vendredi 16 septembre 1796 au 03 vendémiaire an VI, dimanche 24<br />

septembre 1797, le général DEJEAN assurera l’intérim <strong>du</strong> général de BEURNOUVILLE.<br />

<strong>Le</strong> général Antoine Alexandre DEJEAN est né le 23 novembre 1765 à Chalabre (11230), il est admis<br />

à la retraite en 1832, la date de son décès ne m’est pas connue.<br />

C’est sous son commandement que l’Armée <strong>du</strong> Nord est dissoute par décret <strong>du</strong> 4 brumaire<br />

an VI, mercredi 25 octobre 1797 ; cette décision est effective sur le terrain le 18 brumaire an<br />

VI, mercredi 08 novembre 1797. Elle prend le nom de « divisions françaises stationnées<br />

dans la république Batave ».<br />

C’est sous cette dénomination que le général Mac DONALD, en prends le commandement,<br />

<strong>du</strong> 14 nivôse an VI, mercredi 03 janvier 1798 au 24 nivôse an VI, vendredi 12 janvier 1798 ;<br />

en attendant que le général JOUBERT prenne le commandement jusqu’au 07 thermidor an<br />

VI, mercredi 25 juillet 1798.<br />

Blasons <strong>du</strong> clan ; Puis le sien sous le Premier Empire, et sous la Restauration<br />

Général Etienne Jacques Joseph Alexandre Mac DONALD<br />

né le 17 novembre 1765 à Sedan 08200), décédé le 25 septembre 1840 dans son château de<br />

Courcelles-le-Roy, à Beaulieu-sur-Loire (45630, a été fait maréchal d'Empire en 1809, Duc de<br />

Tarente.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Général Barthélemy Catherine JOUBERT,<br />

né le vendredi 14 avril 1769 à Pont-de-Vaux (01190), il est mort au combat à la bataille de<br />

Novi (sûrement Novi-Ligure en Italie), le jeudi 15 août 1799.<br />

Louis Marie Maurice <strong>ARRACHART</strong>, a vécu cette fin <strong>du</strong> XVIII° siècle, aux Pays-Bas, mais<br />

sans se marier, semble t-il, avec Godeliva PLAK qui est née le mercredi 05 mai 1773, à<br />

Fijnaart, Brabant-Septentrional, Pays-Bas<br />

(cf.Ton van SPLUNTER)<br />

« Quinta die maii baptizata est ex finardia Godeliva filia legitima Joannis PLAK et Clasina<br />

BOUDEWIJNS septem montensis su scepit Godeliva NOATEN et pro Petro BOUDEWIJNS »<br />

« Cinquième jour de mai a été baptisée de ex-Fynaaart (actuellement Fijnaart) Godeliva<br />

fille légitime de Joannis PLAK et Clasina BOUDEWINIJS <strong>du</strong> septième mont parrain/marraine<br />

Godeliva NOATEN et Petro BOUDEWINIJS »<br />

Elle est décédée le mardi 16 décembre 1821 à Sommelsdijk, Hollande-Méridionale, Pays-<br />

Bas<br />

Son acte de décès ne fait aucune allusion à ss situation vis-à-vis <strong>du</strong> père de son fils<br />

Gerar<strong>du</strong>s, ni n’indique si elle en a eu d’autres avec son mari<br />

10<br />

Acte <strong>du</strong> dix-huit décembre mil huit cent vingt-un à Sommelsdijk<br />

Acte de décès de Goedeliva PLAK, écrit dans registre le dix-huit décembre mil huit cent<br />

vingt-un à Sommelsdijk.<br />

Sont comparu devant Jacob de GRAAF, officier de l’État Civil à onze heures assisté de<br />

Dingeman MIJS secrétaire de commune de Sommelsdijk Pieter van MIEGOM, âgé de trentetrois<br />

ans, profession ouvrier et Cornelis van DER ZALM, âgé de trente-neuf ans, profession<br />

greffier, tous les deux demeurant ici.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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<strong>Le</strong>squels ont déclaré que le seize décembre mil huit cent vingt-un est décédée Goedeliva<br />

PLAK, âgée de quarante-six ans, à quatre heures après-midi, dans la maison N° 346 dans<br />

cette commune, sans profession, née à Standdaarbuiten et demeurant à Sommelsdijk,<br />

mariée avec Cornelis ESMANS*<br />

Et cet acte, après la lecture, est signé par les témoins, tous les deux voisins et nous<br />

Pieter van MIEGOM à déclaré qu’il ne peut pas écrire.<br />

Signé : Jacob de GRAAF ; D : MIJS ; C V D SALM<br />

Note <strong>du</strong> rédacteur<br />

*Il est mentionné HERSMAN, ils ont écrit comme ils ont enten<strong>du</strong><br />

Elle est la fille de Johannis PLAK et de Clasina BOUDEWIJNS<br />

Goedeliva PLAK, se remarie, ou plutôt se marie, avec Cornelis ESMANS, furent-ils mariés ?<br />

Eurent-ils d’autres enfants ?<br />

Standdaarbuiten est à 16 km de Bréda, et à 4 km de Fijnaart lieu de naissance de Godeliva.<br />

Gérar<strong>du</strong>s <strong>ARRACHART</strong> a une <strong>des</strong>cendance jusqu’aujourd’hui aux Pays-Bas. Il a exercé les<br />

emplois de canonnier-tireur, pendant son service obligatoire dans la milice, puis de vendeur.<br />

Je n’ais pas sa date de naissance, mais Il est baptisé le 19 floréal an V, lundi 08 mai 1797, à<br />

Standdaartbuiten, Brabant-Septentrional, Pays-Bas.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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« Octava Maji Baptizatus est Gerar<strong>du</strong>s filius illegitimus <strong>ARRACHART</strong> est Gallia et<br />

Godeliva PLAK est Fynaart, suscepit Maria BAASEN Loco Joannis PLAK et Dymphna<br />

PLAK »<br />

« <strong>Le</strong> huit mai a été baptisé Gerar<strong>du</strong>s fils illégitime d’<strong>ARRACHART</strong> de Gaule et de<br />

Godeliva PLAK de Fynaart (actuellement Fijnaart), les parrain et marraine sont Maria<br />

BAASEN l'a porté à la place de Joannis PLAK et Daphna PLAK »<br />

<strong>Le</strong> 19 floréal an V, soit le lundi 08 mai 1797, Louis Marie Maurice aurait été père pour la<br />

première fois. !!!<br />

En 1833, Gerar<strong>du</strong>s est canonnier à la 4° compagnie d’artillerie<br />

Il décéde le lundi 09 novembre 1846, à Oude-Tonge, Hollande-Méridionale, Pays-Bas.<br />

Il s’est marié le samedi 18 octobre 1823, à Oude-Tonge, avec Françoise Catherina<br />

BAUWENS ; née le samedi 17 août 1799, à Oostkerke, Flandre-Occidentale, Région<br />

flamande, Belgique ; décédée le dimanche 19 janvier 1840, à Oude-Tonge<br />

Fille de François BAUWENS et de Cécile VERLOOR<br />

« acte 10 <strong>du</strong> dix huit octobre mil huit cent vingt trois à Nieuwe Tonge<br />

l’An mil huit cent vingt trois le dix-huit octobre, à six heure après-midi devant nous Mr.<br />

Sebastien Hendrik Anemaet PIETERZOON, officier de l’état civil de la commune de Nieuwe<br />

Tonge et Klinkerland assisté par Abraham VREESWIJK membre <strong>du</strong> municipal sont comparu<br />

Gerar<strong>du</strong>s ARACHART, âge vingt-six ans, profession ouvrier, domicilié à Nieuwe Tonge, né à<br />

Standdaarbuiten le dix huit mai mil sept cent quatre vingt dix sept constaté par l’acte de<br />

baptême délivré par l’adjoint au maire de la commune de Standdaarbuiten le quinze<br />

novembre mil huit cent vingt trois, fils illégitime de ARACHART, [le prénom est inconnu] et de<br />

Godelive PLAK, décédée à Sommelsdijk constaté par l’acte de décès délivré par la<br />

commune de Sommelsdijk, le trois octobre mil huit cent vingt trois, petit-fils de Johannes<br />

PLAK et Clasina BOUDEWIJNS, tous deux décédés à Standdaarbuiten constaté par acte de<br />

décès délivré par la commune de Standdaarbuiten le quinze septembre mil huit cent vingt<br />

trois.<br />

et Francoise Catherine BAUWENS, âgé de vingt quatre ans, profession ouvrière, domiciliée<br />

à Nieuwe Tonge, née le dix sept août mil sept cent quatre vingt dix neuf à Oostkerke<br />

constaté par l’acte de baptême délivré à Oostkerke le dix huit juin mil huit cent vingt trois, fille<br />

de Francois BAUWENS, décédé à Brugge constaté par l’acte de décès délivré par l’officier<br />

de l‘état civil de la commune Brugge, le dix neuf juin mil huit cent vingt trois et de Cécile<br />

VERLOURE, décédée à Oostkerke constaté par l’acte de décès délivré par le maire de la<br />

commune d’Oostkerke le dix huit juin mil huit cent vingt trois, petite-fille paternelle de<br />

Guillaume BAUWENS et Anna BOUWENS, tous deux décédés à Damme constaté par l’acte<br />

de décès délivré par le maire de Damme le dix huit juin mil huit cent vingt trois, et petite-fille<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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maternelle de Daniel VERLOURE et Jeanne CASSIER tous deux décédés à Oostkerke<br />

constaté par l’acte de décès délivré par la commune d’Oostkerke le dix huit juin mil huit cent<br />

vingt trois, lequel nous ont requis de procéder à la célébration <strong>du</strong> mariage projeté entre eux<br />

et dont les publications ont été faites devant la porte principale de notre maison commune<br />

les cinq et douze octobre mil huit cent vingt trois, aucune opposition au dit mariage ne nous<br />

ayant été signifiée, et il est prouvé que le comparant Gerar<strong>du</strong>s ARACHART a fait son<br />

obligation de milice Militaire constaté par le certificat de la milice militaire <strong>du</strong> vingt septembre<br />

mil huit cent vingt trois délivré par le Gouverneur Général de Nord-Brabant, faisant droit à<br />

leur réquisition après avoir donné lecture de toutes les pièces ci-<strong>des</strong>sus mentionnées et <strong>du</strong><br />

chapitre cinq <strong>du</strong> code Civil intitulé <strong>Le</strong> Mariage, avons demandé au futur époux et la future<br />

épouse s’ils veulent se prendre pour mari et pour femme, chacun d’eux ayant répon<strong>du</strong><br />

séparément et affirmativement déclarons au nom de la Loi, que Gerar<strong>du</strong>s ARACHART et<br />

Francoise Catherine BAUWENS sont unis par mariage.<br />

<strong>Le</strong>s témoins sont : Reinier KAMERLING, geregstdienaar [Serviteur de la Cour] 35 ans ;<br />

Johannes HOUTAAR, deurwaarder,[ huissier] 35 ans ; Abraham van der VELDE, partculire<br />

57 ans ; Aart van der VELDE, particulire 21 ans<br />

tous domiciliés à Nieuwe Tonge, lesquels après qu’il leur en a été aussi donné lecture, ont<br />

signé avec nous, les comparants ont déclaré ne savoir écrire. »<br />

Ils ont 9 enfants :<br />

Franciscus <strong>ARRACHART</strong><br />

Andries <strong>ARRACHART</strong><br />

Liva <strong>ARRACHART</strong><br />

Franciscus <strong>ARRACHART</strong><br />

Célia <strong>ARRACHART</strong><br />

Wilhemina <strong>ARRACHART</strong><br />

Andries <strong>ARRACHART</strong><br />

Gérar<strong>du</strong>s <strong>ARRACHART</strong><br />

Liva <strong>ARRACHART</strong><br />

L’étude de ces actes amène quelques remarques :<br />

1. <strong>Le</strong> prénom <strong>du</strong> père n’apparait nulle part, ni sur l’acte de baptême ni sur l’acte<br />

de mariage.<br />

2. Il n’est pas présent au baptême de son fils, alors que le baptême est célébré à<br />

16 km à vol d’oiseau de Bréda. Peut être est-il retenu par le service, à l’hôpital<br />

ou en campagne ?<br />

3. Il est à remarquer que la famille de Godeliva PLAK, est seule présente pour le<br />

baptême, connait bien le patronyme <strong>du</strong> père, qui est reprit sans faute, mais<br />

on peut remarquer que celui-ci se célèbre très rapidement après la naissance,<br />

qui elle aussi est difficilement prévisible avec précision, surtout à cette<br />

époque.<br />

4. Il est étrange que pour le mariage, même si les parents <strong>du</strong> marié sont<br />

décédés tous les deux, que Gerar<strong>du</strong>s <strong>ARRACHART</strong> ne connaisse aucun <strong>des</strong><br />

prénoms de son père, un mariage se prépare.<br />

5. L’acte de décès de Godeliva ou Goedeliva PLAK, ne mentionne rien quant à<br />

sa liaison avec un français nommé <strong>ARRACHART</strong> et dont elle aurait eu un fils.<br />

6. Aucun document de son dossier, ne fait mention, ni de cette liaison, ni de<br />

cette naissance, ni d’aucune disposition pour assurer son avenir.<br />

7. Y a-t-il eu une véritable liaison, dans la <strong>du</strong>rée ?<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Génération 2<br />

Franciscus <strong>ARRACHART</strong><br />

né le mardi 28 septembre 1824, à Oude-Tonge<br />

décédé le mercredi 13 octobre 1824, à Oude-Tonge<br />

à l’âge de 15 jours<br />

Cet enfant a le nom de sa mère orthographié : Françoise Catharina BAUWENS<br />

Andries <strong>ARRACHART</strong><br />

Né le le samedi 24 décembre 1825, à Nieuwe-Tonge, Hollande-Méridionale, Pays-Bas<br />

décédé le jeudi 03 janvier 1828, à Nieuwe-Tonge<br />

à l’âge de 2 ans et 10 jours<br />

Cet enfant a aussi le nom de la mère orthographié : Catharina BAUWENS<br />

Liva <strong>ARRACHART</strong><br />

Née le mardi 19 février 1828, à Nieuwe-Tonge<br />

décédée le lundi 02 mai 1836, à Oude-Tonge<br />

à l’âge de 2 <strong>mois</strong> et 12 jours<br />

Franciscus <strong>ARRACHART</strong>, matelot de 3° classe à bord <strong>du</strong> navire de surveillance « Z.M.<br />

Ajax »<br />

né le jeudi 16 juillet 1829, à Oude-Tonge<br />

décédé le dimanche 29 juin 1851, à Vlissingen, Zélande, Pays-Bas. C’est au bord de la mer,<br />

est-ce un port ? est-il mort en service à 21 ans, 11 <strong>mois</strong> et 13 jours ?<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Célia <strong>ARRACHART</strong><br />

née le mardi 02 novembre 1830, à Oude-Tonge<br />

décédée le samedi le 14 juillet 1917, à Lisse Hollande-Méridionale, Pays-Bas<br />

mariée en premières noces, le samedi 25 mai 1855, à Den Bommel, Hollande-Méridionale,<br />

Pays-Bas, avec<br />

Anthony SPOOR, ouvrier<br />

né le jeudi 28 octobre 1813, à Ooltgensplaat, Hollande-Méridionale, Pays-Bas<br />

décédé le lundi 07 février 1881, à Haarlemmermeer, Hollande-Septentrionale, Pays-Bas<br />

Fils de Anthony SPOOR et de Katharina VERKOYE<br />

Ils ont 1 fils<br />

Gerar<strong>du</strong>s Anthonie SPOOR, ouvrier<br />

naissance calculée en 1864, à Haarlemmmermeer, Hollande-Septentrionale, Pays-Bas<br />

marié le mercredi 10 janvier 1894, à Haarlemmmermeer, avec<br />

<strong>Le</strong>untje WESSELS<br />

naissance calculée 1866<br />

Je ne connais pas de <strong>des</strong>cendance pour ce couple<br />

Fille de Jan WESSELS, agriculteur Et de Maritje TIERLIE<br />

Anthony SPOOR a eu un fils d’un précédent mariage avec Johanna Cornélia Van ES, avec<br />

laquelle il a un fils<br />

Antonij SPOOR, que nous retrouvons plus bas, marié à Liva <strong>ARRACHART</strong><br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Célia <strong>ARRACHART</strong>, épouse en secon<strong>des</strong> noces , le vendredi 2 décembre 1881,<br />

Augustinus LOCKHEER<br />

Je ne connais pas de <strong>des</strong>cendance pour dernier couple, ce qui n’est pas étrange car Célia<br />

se remarie à 51 ans et 1 <strong>mois</strong>.<br />

Augustinus LOCKHEER, se remarie, à une date non connue, en un lieu non connu avec<br />

Anna VONK<br />

Wilhemina <strong>ARRACHART</strong><br />

née le samedi 12 mai 1832, à Oude-Tonge<br />

décédée le mardi 23 octobre 1832, à Oude-Tonge<br />

à l’âge de 5 <strong>mois</strong> et 11 jours<br />

Andries <strong>ARRACHART</strong><br />

né le vendredi 1° novembre 1833, à Breda<br />

décédé le mercredi 12 mars 1902, à Lisse<br />

marié le samedi 8 juin 1861, à Oude-Tonge, avec<br />

<strong>Le</strong>na Johanna van DER MADEN<br />

née le lundi 29 février 1836, à Oude-Tonge<br />

décédée le vendredi 20 janvier 1922, à Oude-Tonge<br />

Ils ont 5 enfants<br />

Catharina <strong>ARRACHART</strong><br />

Johanna Catharina <strong>ARRACHART</strong><br />

Gerar<strong>du</strong>s Wihelmus <strong>ARRACHART</strong><br />

Catharina <strong>ARRACHART</strong><br />

Cecilia <strong>ARRACHART</strong><br />

Gérar<strong>du</strong>s <strong>ARRACHART</strong>, ouvrier<br />

né le lundi 17 octobre 1836, à Oude-Tonge<br />

décédé le lundi 24 novembre 1919, à Lisse<br />

marié le jeudi 21 octobre 1869, à Haarlemmermeer, avec<br />

Bernadiena ROHREIJ<br />

née le jeudi 19 janvier 1843, à Benthuisen, Hollande-Méridionale, Pays-Bas<br />

décédée le samedi 29 juillet 1893, à Haarlemmermeer<br />

Fille de Johann Hermann ROHREIJ et de Jannetje van DER LINDEN<br />

Ils ont 7 enfants :<br />

Gerar<strong>du</strong>s Johannes <strong>ARRACHART</strong><br />

Gerar<strong>du</strong>s Johannes <strong>ARRACHART</strong><br />

Johannes Franciscus <strong>ARRACHART</strong><br />

<strong>Le</strong>venloos <strong>ARRACHART</strong><br />

<strong>Le</strong>venloos <strong>ARRACHART</strong><br />

Gerar<strong>du</strong>s <strong>ARRACHART</strong><br />

<strong>Le</strong>onar<strong>du</strong>s <strong>ARRACHART</strong><br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Liva <strong>ARRACHART</strong><br />

née le jeudi 28 décembre 1837, à Oude-Tonge<br />

dédée le mercredi 09 juillet 1913, à Lisse<br />

mariée le jeudi 04 janvier 1866, à Haarlemmermeer, avec<br />

Anthony SPOOR<br />

né le jeudi 02 avril 1840, à Den-Bommel<br />

décédée le lundi 12 mars 1894, à Lisse<br />

Fils de Anthony SPOOR et de Johanna Cornelia van ES, voir plus haut.<br />

Liva est donc mariée avec le fils <strong>du</strong> premier mari de sa soeur Celia, issu <strong>du</strong> premier mariage<br />

de celui-ci, elle n'avait donc aucune parenté avec lui, elle devait dire maman à sa soeur qui<br />

était devenue sa belle mère.<br />

Ils ont 8 enfants<br />

Johanna Cornelia SPOOR<br />

Née le mardi 15 mai 1866, à Haarlemmermeer<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Antonij Theodorus SPOOR<br />

Née le samedi 30 octobre 1869, à Haarlemmermeer<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Johanna Cornelia SPOOR<br />

Née le samedi 29 avril 1871, à Haarlemmermeer<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Gerar<strong>du</strong>s Anthonij SPOOR<br />

Née le vendredi 06 décembre 1872, à Haarlemmermeer<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Theodorus SPOOR<br />

Née le vendredi 06 décembre 1872, à Haarlemmermeer<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Gerar<strong>du</strong>s SPOOR<br />

Né le samedi 13 février 1875, à Haarlemmermeer<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Johanna Cornelia SPOOR<br />

Née le jeudi 11 janvier 1877, à Haarlemmermeer<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Antonia SPOOR<br />

Née le vendredi 11 juillet 1879, à Haarlemmermeer<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

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Il est à noter que toutes les enfants <strong>du</strong> couple Gerar<strong>du</strong>s <strong>ARRACHART</strong> et Françoise Catharina<br />

BOUWENS,décédées après 1836, à l’exception de Franciscus qui pourrait être décédé en service,<br />

sont décédées à Lisse comme si toute la famille avait émigré, même s’ils se sont mariés en différents<br />

endroits.<br />

Génération 3<br />

Gerar<strong>du</strong>s Antonie <strong>ARRACHART</strong><br />

Né le mardi 17 novembre 1863, à Haarlemmermeer<br />

Marié le mercredi 10 janvier 1894, à Haarlemmermeer, avec<br />

<strong>Le</strong>untje WESSELS<br />

Née le samedi 9 septembre 1865, à Haarlmmermeer<br />

Fille de Jan WESSELS et de Marijte TERLIE<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Catharina <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 20 août 1862, à Oude-Tonge<br />

+ le dimanche 22 mars 1863, à Oude-Tonge<br />

À l’âge de 7 <strong>mois</strong> et 2 jours<br />

Johanna Catharina <strong>ARRACHART</strong><br />

Née le mardi 05 juillet 1864, à Oude-Tonge<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Gerar<strong>du</strong>s Wihelmus <strong>ARRACHART</strong><br />

née le lundi 09 juillet 1866, à Haarlemmermeer<br />

décédée le jeudi 30 juillet 1868, à Haarlemmermeer<br />

à l’âge de 2 ans et 21 jours<br />

Catharina <strong>ARRACHART</strong><br />

née le mercredi 18 août 1869, à Haarlemmermeer<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Cecilia <strong>ARRACHART</strong><br />

née le lundi 12 janvier 1874, à Haarlemmermeer<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Cornelis Johannes SCHENK<br />

Naissance estimée en 1870<br />

Ils ont 3 enfants<br />

Margaretha Helena <strong>ARRACHART</strong><br />

Helena Johanna <strong>ARRACHART</strong><br />

Johannes Andreas SCHENK<br />

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Gerar<strong>du</strong>s Johannes <strong>ARRACHART</strong><br />

né le jeudi 18 août 1870, à Haarlemmermeer<br />

décédé le mardi 17 janvier 1871, à Haarlemmermeer<br />

à l’âge de 1 <strong>mois</strong> et 30 jours<br />

Gerar<strong>du</strong>s Johannes <strong>ARRACHART</strong><br />

né le vendredi 19 avril 1872, à Haarlemmermeer<br />

décédé le dimanche 13 avril 1873, à Haarlemmermeer<br />

à l’âge de 11 <strong>mois</strong> et 24 jours<br />

Johannes Franciscus <strong>ARRACHART</strong><br />

né le samedi 04 avril 1874, à Haarlemmermeer<br />

décédé le mercredi 29 juillet 1953, à Alkmaar, Hollande-Septentrionale, Pays-Bas<br />

marié le dimanche 26 janvier 1902, à Alkmaar, avec<br />

Jacoba Maria van HUGTEN<br />

née le samedi 15 mars 1862, à Alkmaar<br />

décédée le dimanche 16 avril 1944, à Alkmaar<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance.<br />

C’était le second mariage de Jacoba maria van HUGTEN :<br />

Premier mariage le dimanche 11 novembre 1888, à Alkmaar, avec<br />

Cornelis KOOPMAN<br />

<strong>Le</strong>venloos <strong>ARRACHART</strong> (<strong>Le</strong>venloos, signifie sans vie)<br />

Né et décédé le lundi 16 août 1875, à Haarlemmermeer<br />

<strong>Le</strong>venloos <strong>ARRACHART</strong> (<strong>Le</strong>venloos, signifie sans vie)<br />

Né et décédé le lundi 16 août 1875, à Haarlemmermeer<br />

<strong>Le</strong> sexe de ces jumeaux n’est pas précisé.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Gérar<strong>du</strong>s <strong>ARRACHART</strong>, ouvrier<br />

né le samedi 17 mars 1877, à Haarlemmermeer<br />

décédé le dimanche 20 juillet 1958, à Lisse<br />

marié le mercredi 26 janvier 1910, à Haarlemmermeer, avec<br />

Lucia Stephania de WOLF<br />

née le dimanche 20 septembre 1885, à Meeronck, Flandre-Orientale, Région flamande,<br />

Belgique<br />

décédée le samedi 31 décembre 1966, à Sassenheim, Hollande-Méridionale, Pays-Bas<br />

Fille de Francies de WOLF et de Frederica Constantia CAP<br />

Ils ont 7 enfants<br />

Bernardina F <strong>ARRACHART</strong> ° estimée en 1910, mariée à une date non connue, en un lieu<br />

non connu, avec Gerrit T. DOESWIJK<br />

F.G. <strong>ARRACHART</strong> ° estimée en 1913, marié à une date non connue, en un lieu non connu,<br />

avec M.J. van BEZU<br />

Gerar<strong>du</strong>s A. <strong>ARRACHART</strong> ° estimée en 1915, marié en 1940, en un lieu non connu, avec<br />

Johanna M. Van LOON<br />

Hendricus <strong>ARRACHART</strong> ° estimée en 1917, marié à une date non connue, en un lieu non<br />

connu, avec Petronella PETERS<br />

Fredericus Johannes <strong>ARRACHART</strong> ° le lundi 24 février 1919, marié à une date non<br />

connue, en un lieu non connu, avec Cornelia TULEN<br />

Fidelus A. <strong>ARRACHART</strong><br />

Petrus A. <strong>ARRACHART</strong> (Père de Ton <strong>ARRACHART</strong>), marié à une date non connue, en un<br />

lieu non connu, avec A. VLAAR<br />

<strong>Le</strong>onar<strong>du</strong>s <strong>ARRACHART</strong><br />

né le mercredi 11 janvier 1882, à Haarlemmermeer<br />

décédé le samedi 4 février 1882, à Haarlemmermeer<br />

Voici pour ce qui m’est connu de la <strong>des</strong>cendance de X. <strong>ARRACHART</strong> et Godeliva PLAK,<br />

avec qui il semble qu’ils ne se soient pas mariés.<br />

S’il n’existe, dans son dossier militaire, aucune trace, ni de sa liaison avec Godeliva PLAK ,<br />

ni de la naissance de Gérar<strong>du</strong>s ; ni de moyens de subsistance qu’ils ont reçus de lui ; par<br />

contre le mariage suivant y figure avec moults documents.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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<strong>Le</strong> 29 vendémiaire an VII, dimanche 21 octobre 1799, à l’âge de 22 ans, 6 <strong>mois</strong> et 28 jours, il<br />

se marie à Middelburg, Zélande, Pays-Bas, avec Marie Antoinette GERARD, est née le<br />

lundi 08 janvier 1770, à Gand, région flamande de Belgique.<br />

<strong>La</strong> copie de cet acte est dans le dossier militaire de son mari :<br />

« Extrait <strong>du</strong> registre <strong>des</strong> baptêmes<br />

L’an de grâce mil sept cent soixante dix, le huit janvier, vers sept heures <strong>du</strong> soir, a été<br />

baptisée Maria Antonia Joseph fille de Ludovic GERARD, typaniste * et de Marguerite et de<br />

Marguerite CATELAIN son épouse, née le jour même vers deux heures <strong>du</strong> matin. <strong>Le</strong>s<br />

témoins ont été Joseph KRAKENFELT, boucher de l’armée et maria Antonia PENNING,<br />

ainsi qu’il en a été attesté, et j’ai fait paraître cet acte dans le livre <strong>des</strong> baptêmes de l’armée.<br />

J’atteste en mon propre nom en avoir été témoin et avoir donné les sacrements jusqu’aux<br />

vingt premiers jours de décembre de l’an mil sept cent quatre vingt seize au sein <strong>du</strong> camp de<br />

cette armée moi Hanno MONTESI<br />

Note en bas de page<br />

que cette acte est accordé par Notaire J. van STEENBERGEN, pour certifier que l’acte est<br />

juste.<br />

<strong>Le</strong> notaire témoigne le 04 août 1818 à Breda.<br />

Mention marginale<br />

Vu par le président <strong>du</strong> tribunal, de Breda, pour vérification de la signature <strong>du</strong> notaire.<br />

Enregistré à Breda le 04 août1818 Boekdeel (livre) 9 folio 53, section 6<br />

Reçu pour cet acte 47 cents et pour de 10ème et 15ème augmentation 12 cents »<br />

Note <strong>du</strong> rédacteur<br />

*Il doit s’agir de la personne qui joue de la timbale sans doute dans la fanfare militaire.<br />

Il n’est pas possible de trouver trace de ce mariage les archives on subies de gros dégâts<br />

lors d’un bombardement de l’armée allemande le 17 mai 1940.<br />

<strong>La</strong> seule trace que j’ai trouvée est encore dans le dossier militaire :<br />

Extrait <strong>du</strong> registre <strong>des</strong> mariages de l’église R P R Middlebourg chef lieu <strong>du</strong> département<br />

d’Escaut et Meuse.<br />

L’an de grâce 1799 5° de la liberté batave se sont mariés en face de l’église après les<br />

publications ordinaires et les formalités requises <strong>des</strong> commissaires politiques Louis Marie<br />

Maurice <strong>ARRACHART</strong> natif d’Arras et de Marie Antoinette GERARD native de Gand,<br />

domiciliée à Breda tous deux libres, - Middelbourg 21 octobre 1799 an 5°<br />

Concordantiam lum originali latino attestor isgenenent Johannis an ommeren.<br />

Curé de la dite paroisse et doien <strong>du</strong> district<br />

Mention en bas de l’acte<br />

Copie de voir avec ses principales autorités consultées<br />

Témoin résidant à Breda<br />

Date 3 août 1818.<br />

signature J. van Steenbergen notaire<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Mention marginale<br />

Enregistré à Breda le quatorze août mil huit cent dix huit, registre neuf, page cinquante trois,<br />

troisième après seize sept reçue par legs trente sept florins et pour la dixième et quinzième<br />

plus cher douze cents<br />

Elle décède le 1 er juin 1835 à Breda :<br />

« 165<br />

GERARD Maria Antoinetta Josepha<br />

L’an mil huit cent trente cinq le trois juin est comparu devant nous M. Ludovicus Henricus<br />

Josephus <strong>ARRACHART</strong>, âgé de trente et un ans, rentier, fils de la défunte et Elizius<br />

Abraham DAMM employé de l’Etat Civil, âgé de vingt cinq ans, lesquels ont déclaré que le<br />

1° juin 1835 est décédée Maria Antoinetta Josepha GERARD, à onze heures<br />

trente minutes <strong>du</strong> soir dans la maison district G no 311, Visscherstraat à Breda, âgée de<br />

soixante cinq ans, née à Gent, vivant à Breda veuve de M. Louis Marie Maurice<br />

<strong>ARRACHART</strong>, fille de M, Ludovicus GERARD décédé et de Mme Margareta CHATELAIN<br />

décédée.<br />

Et cet acte, après la lecture, est signé par les témoins et nous<br />

Signé : J : C : van MIERLO ; <strong>ARRACHART</strong> ; DAMM<br />

Commentaire de Ton van SPLUNTER :<br />

« Mariage de L.M.M. Arrachart/Marie Antonetta Gerard sont vraiment marié à Middelburg. On ne les<br />

peut pas trouver dans Middelburg, car l'archive là est détruite le 17e mai 1940 par un bombardement<br />

par les Allemands. Car le fiancé habitait à Breda, on était obligé d'annoncer aussi à Breda quelques<br />

semaines avant le mariage. L'annonce à Breda était le 25e aôut 1799. Louis Marie Maurice était<br />

attaché au hôpital Français à Middelburg. Donc il à abandonnée Godeliva Plak. “<br />

Je doute de cette affectation dans un hôpital français à Middelburg, car cette ville est à<br />

environ 100 km de Bréda.<br />

1. C’est proche pour installer un second hôpital militaire ;<br />

2. C’est loin pour fréquenter Godeliva PLAK ; Anvers, lieu de naissance de Marie<br />

Antoinette GERARD, est à égale distance <strong>des</strong> deux villes soit 50 à 60 km ;<br />

3. Il n’est, à aucun moment, fait mention de cette ville dans aucun document de<br />

son dossier au SHAT.<br />

Jusque plus amples informations, nous en resterons à l’hôpital de Bréda.<br />

Ils ont 4 enfants :<br />

Maria Anna <strong>ARRACHART</strong><br />

Maria Ludovica Marguerita <strong>ARRACHART</strong><br />

Lodewijh Hendrick Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Charlotte Dorothéa <strong>ARRACHART</strong><br />

Lodewijk Hendrik Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Génération 2<br />

Maria Anna <strong>ARRACHART</strong><br />

Baptisée catholique le vendredi 27 décembre 1799, à Breda, Brabant-Septentrional, Pays-<br />

Bas<br />

parrain : Joannes Baptista GERARD ; marraine : Anna Maria CATTEIJN.<br />

Décédée avant le 19 février 1813, selon un document que nous verrons plus loin, dans<br />

lequel sa mère fait état, à cette date, de trois enfants dont l’ainée à 11 ans, soit née en 1801,<br />

voir ci-<strong>des</strong>sous la signature de sa sœur sur ce même document.<br />

Maria Ludovica Marguarita <strong>ARRACHART</strong><br />

Baptisée catholique le mardi 03 mars 1801, à Breda.<br />

Parrain : Joannes Baptista GERARD ; marraine : Maria Barbara CATTEIJN<br />

décédée en 1870<br />

mariée le jeudi 1° juin 1826, à Breda, avec<br />

Une personne non connue<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

<strong>du</strong> 19 juillet 1813, que nous retrouvons plus bas.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Signature sur un document<br />

Lodewijk Hendrick Joseph <strong>ARRACHART</strong>, (Louis Henry Joseph), Premier commis au<br />

bureau <strong>des</strong> hypothèques, puis secrétaire et collecteur <strong>des</strong> taxes à Breda<br />

Baptisé catholique le mercredi 17 août 1803, à Breda.<br />

Parrain Josephus GERARD et marraine Maria Margareta CHATTELIN<br />

décédé le jeudi 19 mai 1881, Steenbergen<br />

marié le vendredi 29 juin 1838, à Zierikzee, Zélande, Pays-Bas, avec<br />

Alida Maria STEINBUCH<br />

Née le dimanche 26 février 1815, à Zierikzee<br />

Décédée le lundi 20 mars 1865, à Steenbergen<br />

Fille de Jan Salomon STEINBUCH et Catharina Elizabetha VEGHELEN<br />

Ils ont 7 enfants<br />

Lodewijk Maria Maurits <strong>ARRACHART</strong><br />

Catharina Maria Elisabeth <strong>ARRACHART</strong><br />

Lodewijk Maria Maurits <strong>ARRACHART</strong><br />

Lodewijk Maria Maurits <strong>ARRACHART</strong><br />

Joanna Salomina Jacoba <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie Antoinette Joséphine <strong>ARRACHART</strong><br />

Joseph Lodewijk Hendriik <strong>ARRACHART</strong><br />

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Charlotte Dorothéa <strong>ARRACHART</strong><br />

Baptisée catholique le mardi 24 décembre 1805, à Breda<br />

parrain : Carolus Alexander GERARD ; marraine : Maria Catharina Dorothéa van DEN<br />

BERGH<br />

décédée le jeudi 09 janvier 1851, à Breda ; ou le lundi 18 novembre 1861, à Terheijden,<br />

Brabant-Septentrional, Pays-Bas<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Génération 3<br />

Lodewijk Maria Maurits <strong>ARRACHART</strong><br />

Né le mercredi 23 janvier 1839, à Steenbergen<br />

Décédé le jeudi 6 juin 1839, à Steenbergen<br />

à l’âge de 4 <strong>mois</strong> et 14 jours<br />

Catharina Maria Elisabeth <strong>ARRACHART</strong><br />

Née le vendredi 19 février 1841, à Steenbergen<br />

Décédée le dimanche 18 avril 1841, à Steenbergen<br />

à l’âge de 1 <strong>mois</strong> et 27 jours<br />

Lodewiljk Maria Maurits <strong>ARRACHART</strong><br />

Né le samedi 4 juin 1842, à Steenbergen<br />

Décédé le 25 octobre 1842, à Steenbergen<br />

à l’âge de 4 <strong>mois</strong> et 21 jours<br />

Lodewiljk Maria Maurits <strong>ARRACHART</strong><br />

Né le dimanche 27 août 1843, à Steenbergen<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Joanna Salomina Jacoba <strong>ARRACHART</strong><br />

Née le jeudi 7 janvier 1847, à Steenbergen<br />

mariée le vendredi 22 avril 1892, à Middelburg, Flandre Orientale en Belgique, avec<br />

Carel Joseph TIMMERMANS<br />

naissance calculée en 1861, à Middelburg<br />

Fils de Willem TIMMERMANS et de Johanna VERHAGE<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Marie Antoinette Joséphine <strong>ARRACHART</strong><br />

Née le 23 septembre 1852, à Steenbergen<br />

Décédée le 08 février 1870, à Steenbergen<br />

à l’âge de 17 ans, 4 <strong>mois</strong> et 27 jours<br />

Je ne lui connais pas <strong>des</strong>cendance, même si elle est décédée jeune, il n’est pas impossible<br />

qu’elle eu un enfant.<br />

Joseph Lodewijk Hendrick <strong>ARRACHART</strong><br />

Née le 05 mars 1855, à Steenbergen<br />

Décédée le 02 mai 1855, à Steenbergen<br />

à l’âge de 1 <strong>mois</strong> et 28 jours<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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PENDANT CE TEMPS, LES CHEFS CONTINUENT A SE SUCCEDER A LA TETE DE CETTE ARMEE.<br />

<strong>Le</strong> général JOUBERT quitte le commandement le 07 thermidor an VI, mercredi 25 juillet<br />

1798 pour être remplacé le 08 thermidor an VI, jeudi 26 juillet 1798 par le général TILLY.<br />

Jacques Louis François DELAISTRE de TILLY.<br />

Né le dimanche 2 février 1749 à Vernon (27200) et mort le jeudi 10 janvier 1822 à Paris (75000)<br />

Il assure le commandement, par intérim, jusqu’au 02 fructidor an VI, dimanche 19 août 1798.<br />

<strong>Le</strong> général HATRY prend le commandement le 03 fructidor an VI, lundi 20 août 1798.<br />

Il est né le lundi 12 février 1742 à Strasbourg (67000), et meurt le 09 frimaire an XI, mardi<br />

30 novembre 1802 à Paris<br />

Il quitte le commandement le 20 messidor an VII, lundi 08 janvier 1799, pour être remplacé le<br />

21 messidor an VII, mardi 09 juillet 1799, par le général BRUNE.<br />

général Guillaume Marie Anne BRUNE<br />

Né le vendredi 13 mai 1763 à Brive-la-Gaillarde (19100) et mort le mercredi 2 août 1815 à Avignon<br />

(84000)<br />

C’est sous son commandement que les Divisions françaises stationnées dans la république<br />

batave deviennent Armée de Batavie, le 1° vendémiaire an VIII, lundi 23 septembre 1799. Il<br />

assure le commandement de cette armée jusqu’au 06 frimaire an VI, mercredi 27 novembre<br />

1799.<br />

<strong>La</strong> bataille de Bergen, livrée le 19 septembre 1799, est une victoire de l'armée franconéerlandaise<br />

(composée de 12 000 Néerlandais et 10 000 Français) dirigée par les généraux<br />

Brune et Daendels, sur le corps expéditionnaire russo-britannique commandé par le <strong>du</strong>c<br />

d'York qui avait débarqué en Hollande-Septentrionale<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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général Herman Willem DAENDELS<br />

Né le jeudi 21 octobre 1762 à Hattem, province située dans la Gueldre, aux Pays-Bas et mort le<br />

samedi 2 mai 1818 à Saint-Georges d'Elmina, sur la côte ghanéenne.<br />

<strong>La</strong> bataille de Alkmaar ou seconde bataille de Bergen, eut lieu le 2 octobre 1799<br />

entre l'armée franco-néerlandaise, dirigée par les généraux Brune et Daendels, et le<br />

corps expéditionnaire russo-britannique commandé par le <strong>du</strong>c d'York. <strong>La</strong> bataille fut<br />

indécise au point de vue tactique mais favorable stratégiquement aux russobritanniques,<br />

ce qui poussa Brune à ordonner un repli stratégique sur une ligne entre<br />

Monnickendam à l'est et Castricum à l'ouest, lieu où la bataille décisive de la<br />

campagne fut livrée le 6 octobre. C’est la bataille de Castricum.<br />

<strong>La</strong> ville de Castricum passe <strong>des</strong> mains britanniques et russes à celles <strong>des</strong> Français<br />

et Hollandais plusieurs fois, mais les combats tournent à l'avantage de Brune et<br />

Daendels. Frederick, <strong>du</strong>c d'York et Albany, se rend compte que la position est<br />

intenable et ordonne la retraite.<br />

Avec ses victoires aux batailles de Bergen, et Castricum, le général Brune oblige les<br />

Anglais et les Russes à signer, le 25 vendémiaire an VIII, vendredi 18 octobre 1799,<br />

la convention d'Alkmaar et à quitter le territoire de la République Batave. <strong>Le</strong> 26<br />

vendémiaire an VIII, samedi 19 octobre 1799, Paul I er de Russie rompt avec la<br />

Grande-Bretagne et l’Autriche et quitte la coalition le 30 vendémiaire an VIII, mardi<br />

22 octobre 1799.<br />

Pendant ce temps, en France, le coup d’état <strong>du</strong> 18 brumaire an VIII, lundi 09<br />

novembre 1799, remplace de Directoire par le Consulat.<br />

<strong>La</strong> constitution de l'an VIII établit alors un régime politique autoritaire dirigé par trois<br />

consuls et en réalité par le seul Premier consul Napoléon Bonaparte, qui deviendra<br />

consul à vie en 1802.<br />

Un peu plus d’un <strong>mois</strong> après, il est remplacé pour un commandement provisoire par<br />

le général KELLERMAN ; le 07 frimaire an VI, jeudi 28 novembre 1799.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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général François Etienne Christophe KELLERMANN<br />

Né le samedi 28 mai 1735 à Strasbourg (67000), mort le mercredi 13 septembre 1820 à Paris<br />

(75000). Il est maréchal d’Empire et <strong>du</strong>c de Valmy.<br />

Qui ne reste qu’une semaine, jusqu’au 19 fructidor an VI, jeudi 05 décembre 1799.<br />

Il est remplacé le 20 fructidor an Vi, vendredi 06 décembre 1799 par le général<br />

DESJARDIN, qui ne restera guère plus longtemps puisqu’au bout de 1 <strong>mois</strong> et 20<br />

jours, le 06 pluviôse an VIII, dimanche 26 janvier 1800, il cède le commandement au<br />

général AUGEREAU.<br />

général Charles Pierre François AUGEREAU.<br />

Né le vendredi 21 octobre 1757 à Paris et mort le mercredi 12 juin 1816 à <strong>La</strong> Houssaye-en-Brie<br />

(77610), est maréchal d'Empire et <strong>du</strong>c de Castiglione.<br />

Il sera le dernier chef de cette armée. Trois généraux assureront <strong>des</strong><br />

commandements provisoires ou <strong>des</strong> intérims.<br />

<strong>Le</strong> général DESJARDINS revient <strong>du</strong> 28 messidor an VIII, jeudi 17 juillet 1800 au 16<br />

thermidor an VIII, lundi 04 août 1800. <strong>Le</strong> général VICTOR-PERRIN<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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général Claude Victor PERRIN<br />

Né le 7 décembre 1764 à <strong>La</strong>marche (88320) et mort à Paris le 1er mars 1841 (75000), est un<br />

maréchal d'Empire (1807), nommé <strong>du</strong>c de Bellune en 1808.<br />

Assure le commandement, provisoirement et subordonnément en Batavie comme lieutenant<br />

<strong>du</strong> général en chef <strong>du</strong> 17 thermidor an VIII, mardi 05 août 1800 au 02 frimaire an IX,<br />

dimanche 23 novembre 1800.<br />

Pendant ce temps l’intérim <strong>du</strong> commandement de l’armée est assuré par le général<br />

BARBOU <strong>du</strong> 11 fructidor an VIII, vendredi 29 août 1800 au 19 fructidor an VIII, samedi 06<br />

septembre 1800, soit 8 jours.<br />

général Gabriel BARBOU <strong>des</strong> COURIERES ou d’ESCOURIERES<br />

Né le lundi 23 novembre 1761, à Abbeville (80132), décédé le jeudi 6 décembre 1827 à Paris.<br />

<strong>Le</strong> général AUGEREAU reprendra le commandement le 20 fructidor an VIII, 07 septembre<br />

1800.<br />

Cette armée changera à nouveau de nom le 03 brumaire an IX, lundi 24 novembre 1800,<br />

pour devenir « Armée Gallo-Batave » ; et ce jusqu’à sa dissolution le 1° brumaire an X, jeudi<br />

23 octobre 1801, en vertu d'un traité en date 11 fructidor an X, samedi 29 août, et ratifié le 11<br />

vendémiaire an X, samedi 3 octobre 1801 ; le 03 frimaire an X, mardi 24 novembre 1801<br />

selon la correspondance de Napoléon !!!<br />

Je ne retrouve aucun document qui indique l’impact de cette dissolution sur sa carrière. Il est<br />

vraisemblable que pendant toutes ces années, Louis Marie Maurice <strong>ARRACHART</strong> reste à<br />

Breda.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Selon les extraits de ses états de services ci-<strong>des</strong>sous et les modifications apportées à<br />

l’Armée <strong>du</strong> Nord, tel que décrites ci-<strong>des</strong>sus.<br />

« Ses états de service sont étrangement muets entre le 1° vendémiaire an X, jeudi 23<br />

octobre 1801 et le 1° prairial an XI, samedi 21 mai 1803.<br />

État <strong>des</strong> services <strong>du</strong> citoyen <strong>ARRACHART</strong> chirurgien de troisième classe, actuellement à<br />

l’hôpital militaire de Bréda.<br />

Nom Prénom Date et lieu<br />

de naissance<br />

Louis Marie <strong>ARRACHART</strong> Naquit à<br />

Maurice<br />

Arras le 24<br />

mars 1777<br />

Troupes françaises en Batavie.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Département Entré au<br />

service<br />

Pas de <strong>Le</strong> 5 juillet<br />

Calais 1792<br />

Observations<br />

Commissionné pour l’Hôpital sédentaire d’Arras par le citoyen Jérôme MANCHON à cette<br />

époque commissaire ordonnateur.<br />

Parti de cette ville le 9 vendémiaire 3° année (30 septembre 1794), départ pour se rendre au<br />

quartier général devant Bréda, conformément aux ordres <strong>du</strong> citoyen NOËL alors chirurgien<br />

en chef de l’armée <strong>du</strong> Nord, compris pour être employé en Batavie.<br />

Lors de la mutation <strong>des</strong> officiers de santé de l’armée <strong>du</strong> Nord avec celle gallo-batave, parti<br />

de la hollande pour l’armée active lors de l’expédition d’Allemagne.<br />

Commissionné de nouveau en l’an 4 de la république par le commissaire ordonnateur<br />

en chef MALUS employé à l’hôpital militaire de Bréda jusqu’en juin 1803 (prairial an XI)<br />

d’où il est parti pour se rendre à l’armée d’Hanovre par ordre <strong>du</strong> ministre de la guerre.<br />

Rentré au même hôpital en fonction an onze par ordre <strong>du</strong> ministre de la guerre. (1802/1803)<br />

Je soussigné certifie cet état conforme à mes services et avoir été employé sans interruption<br />

Bréda le 11 thermidor an 12 (lundi 30 juillet 1804)<br />

Signé : <strong>ARRACHART</strong><br />

Devant moi commissaire de guerre<br />

Signé : GUILLOT »<br />

Extrait d’un état réalisé, après son départ pour la Russie en 1811<br />

« État de services et campagnes de Monsieur Louis Marie Maurice <strong>ARRACHART</strong>, natif<br />

d’Arras département <strong>du</strong> Pas-de-Calais, Chirurgien Major. »<br />

Service effectif et gra<strong>des</strong> Campagnes<br />

Entré dans les hôpitaux militaires de la 16°<br />

division militaire en qualité de sous-aidemajor<br />

an 2<br />

Premier aide major an 5<br />

A fait la campagne de la Hollande en l’an 3,<br />

celle <strong>du</strong> Nord en l’an 5<br />

Celle de Hanovre en 1803,<br />

celle d’Autriche en 1805,<br />

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Un autre toujours de 1811<br />

« 1905<br />

<strong>ARRACHART</strong> Louis Marie Maurice<br />

chirurgien aide major à la Grande Armée le 28 vendémiaire an 14 (dimanche 20 octobre<br />

1805)<br />

Requis élève service hôpital d’Arras le 5 juillet 1792<br />

Nommé aide, armée <strong>du</strong> Nord 15 ventôse 4 (5 mars 1796)<br />

D° en Batavie le 1° Prairial 12 (21 mai 1803) (*)<br />

D° à la Grande Armée 28 vendémiaire 14 (20 8 bre 1805) »<br />

Note <strong>du</strong> rédacteur<br />

(*) Erreur de transcription le 1° prairial an 12 est le 21 mai 1804 et non 1803. Mais, nous verrons plus<br />

loin que c’est sur l’année <strong>du</strong> calendrier républicain qu’est l’erreur.<br />

Extrait d’un état rédigé après 1814.<br />

« 1848 1905<br />

<strong>ARRACHART</strong> (Louis Marie Maurice)<br />

Chirurgien<br />

Né à Arras (Pas-de-Calais) le 24 mars 1777<br />

…. Requis…….d’Arras <strong>du</strong> 5 juillet 1792 au 15 ventôse 4 (samedi 05 mars 1796)<br />

…Armée <strong>du</strong> nord <strong>du</strong> 15 ventôse 4 au 1° prairial 11 (samedi 21 mai 1803)<br />

…Armée en Batavie <strong>du</strong> 1° prairial 11 au 28 vendémiaire 14 (dimanche 20 octobre 1805)<br />

Signé : illisible »<br />

Est-il resté à l’hôpital de Bréda où est-il intervenu dans <strong>des</strong> hôpitaux ambulants ; lors <strong>des</strong><br />

batailles de septembre et octobre 1799 ? aucun élément de son dossier ne permet de le<br />

savoir.<br />

Ces états permettent d’établir qu’il est resté attaché à l’armée <strong>du</strong> Nord, quelque soit les<br />

différentes dénominations que celle-ci prendra, <strong>du</strong> 15 ventôse an IV, samedi 5 mars 1796,<br />

au 1° prairial an XI, samedi 21 mai 1803.<br />

Un seul état, rédigé et signé à Breda le 11 thermidor an XII, lundi 30 juillet 1804, par Louis<br />

Marie Maurice <strong>ARRACHART</strong> lui-même, fait mention d’un départ pour l’armée de Hanovre, il<br />

semblerait le 1° prairial an XI, samedi 21 mai 1803.<br />

Mais la ligne suivante fait état de son retour ce même an XI, année qui se termine le 23<br />

septembre 1803, par le second jour complémentaire.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Pendant ce temps là beaucoup de choses se passent en France.<br />

<strong>Le</strong> Consulat est remplacé le 28 floréal an XII, vendredi 18 mai 1804, date de la fin de<br />

la Première République française, avec la proclamation <strong>du</strong> Premier Empire.<br />

BONAPARTE devient Napoléon par le sacre <strong>du</strong> 2 décembre 1804. <strong>La</strong> constitution est<br />

approuvée par plébiscite le mardi 06 novembre 1804<br />

« Senatus-consulte organique <strong>du</strong> 28 floréal an XII<br />

Titre I<br />

Article 1.<br />

- <strong>Le</strong> Gouvernement de la République est confié à un Empereur, qui prend le titre d'Empereur<br />

<strong>des</strong> Français.<br />

- <strong>La</strong> justice se rend, au nom de l'Empereur, par les officiers qu'il institue.<br />

Article 2.<br />

- Napoléon Bonaparte, Premier consul actuel de la République, est Empereur <strong>des</strong><br />

Français. »<br />

Ce qui amène <strong>des</strong> documents sous cette forme :<br />

13 prairial an 12<br />

Au nom de l'empereur français<br />

le treize prairial au douze de la république devant nous André Louis HEMONO juge de paix<br />

<strong>du</strong> canton de Baud arrondissement de Pontivy, Département <strong>du</strong> Morbihan ayant avec nous<br />

Simon JAGOME notre greffier a personnellement comparue<br />

etc…<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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En 1805 Louis Marie Maurice <strong>ARRACHART</strong> est toujours chirurgien à l’hôpital de Breda<br />

comme en attestent les deux actes notariaux ci-<strong>des</strong>sous :<br />

« N°225<br />

<strong>Le</strong> 11° mars 1805<br />

Par devant nous François Anne de la RIVIERE notaire public, résidant à Breda et les témoins ci-après<br />

nommés fut présent<br />

Louis Marie Maurice ARACHART<br />

chirurgien français à l'hopital de Breda en qualité de cohéritier de feu son cousin Maurice ARACHART<br />

décédé à Paris<br />

<strong>Le</strong>quel a fait et constitué pour son procureur général et spécial<br />

ARACHART, chirurgien oculiste domicilié à Paris ; enfin de pour lui et en son nom, conjointement et<br />

avec les autres héritiers lever les scelles de tous les biens meubles ayant appartenus, à son dit défunt<br />

cousin Maurice <strong>ARRACHART</strong> faire faire inventaire et <strong>des</strong>criptions en la manière accoutumée de tous<br />

et chacun <strong>des</strong> biens et effets de laissez par le dit son cousin faire la vente de tous les biens meubles<br />

habits linges har<strong>des</strong> livres de la ditte succession en la manière accoutumée et sous telles clauses et<br />

conditions qu'il avisera ; recevoir et payer de toutes personnes et à chacun qu'il appartiendra , en<br />

donner <strong>des</strong> acquits (chèques rayé) et quittances et décharges valables faire procéder aussi au<br />

partage de tous les dits biens et effets <strong>du</strong> dit defunt avec ses autres cohéritiers, et généralement et<br />

faire ce qui le constitué jugera necessaire et convenable, substituer obligeant le renoncant le<br />

promettant<br />

Fait et payé à Breda en présence de Jean VERBUNT et Jacques GREVERS, comme témoins à ce<br />

requis.<br />

Suivent les signatures »<br />

« N°255<br />

<strong>Le</strong> 8 juin 1805<br />

Par devant moi François Anne de la RIVIERE notaire publicq résidant à Breda et les témoins ci-après<br />

nommés fut présent<br />

Louis Marie Maurice ARACHART chirurgien français à l'hopital de Breda lequel a fait et constitués<br />

pour son procureur général et spécial domicilié à Bucquoi, village près d'Arras, département <strong>du</strong> Pasde-Calais<br />

dans l'Empire français lui donnant pouvoir de recueillir les droits et parts qui sont échus de<br />

la succession de feu Maurice Louis Joseph <strong>ARRACHART</strong> faire tout partager et divisions <strong>des</strong> biens<br />

meubles et immeubles dépendants de la ditte succession amiablement en justice, convient à toute<br />

vente et mutation <strong>des</strong> dits biens procéder à toute liquidation toucher et recevoir les sommes qui<br />

reviendrons au constituant paroitre pour lui en tous bureau de paix pour s'y concilier le représenter<br />

tant en action qu'en défence par devant tous juges et tribunaux competents suivre le tout jusqu'à<br />

sentences définitives et execution d'icelles.<br />

Substituer tout ou partie <strong>du</strong> présent mandat payer et signer aux effets ci <strong>des</strong>sus tels actes qu'il<br />

appartiendra et généralement faire ce que le constitue jusqu'à convenable obligeant le Renoncant le<br />

Promettant<br />

Fait et payé à Breda en présence de Jacques GREVERS et Emanuel MARCHAND comme témoins<br />

de ce requis »<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Ceci m’amène à revenir sur sa famille, en France :<br />

1. Je prends comme hypothèse que Maurice Louis Joseph <strong>ARRACHART</strong> est un<br />

cousin germain de Louis Marie Maurice <strong>ARRACHART</strong>.<br />

2. Ce cousin ayant le même patronyme que lui, est donc le fils d’un <strong>des</strong> frères de<br />

son père :<br />

<strong>ARRACHART</strong> Louis - Censier (b 1709 (xR 20 oct 1733 - Bucquoy) - † 19 fév 1777 - Bucquoy)<br />

MOREL Marie (b 18 jan 1706 - Bucquoy (xR 20 oct 1733 - Bucquoy) - (†) 13 fév 1782 - Bucquoy)<br />

1-<strong>ARRACHART</strong> Pierre - Chirurgien - Chirurgien major (° 20 juil 1734 - Bucquoy (xR 26 jan 1762 - Arras) - † 6 sept 1792 - Arras)<br />

FRASSEN Marie - Maîtresse Sage-dame - Accoucheuse jurée (° (c) 1740 (xR 26 jan 1762 - Arras) - † 14 avr 1794 - Arras)<br />

2-<strong>ARRACHART</strong> Anne - ° 26 sept 1735 - Bucquoy<br />

3-<strong>ARRACHART</strong> Alexandre - Arpenteur - b 11 jan 1737 - Bucquoy<br />

4-<strong>ARRACHART</strong> Claude - Fermier (° 8 mai 1738 - Bucquoy (xR 16 nov 1779 - Arras) - † 23 mai 1791 - Bucquoy)<br />

SERRE Catherine - Propriétaire (° 19 jan 1752 - Bienvillers-au-Bois (xR 16 nov 1779 - Arras) - † > 1815)<br />

5-<strong>ARRACHART</strong> Marie - ° 15 sept 1739 - Bucquoy<br />

Son père a deux frères, les archives <strong>du</strong> Pas-de-Calais, n’ayant que les tables décennales,<br />

donc après 1792 en ligne, ne permettent pas de faire <strong>des</strong> recherches.<br />

D’après mes recherches :<br />

Claude <strong>ARRACHART</strong>, époux de Catherine SERRE, a 5 filles, aucun fils.<br />

Je ne connais aucune épouse, donc aucun fils pour, Alexandre <strong>ARRACHART</strong>.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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<strong>La</strong> mutation la plus importante est donc celle dans la Grande-Armée, en date <strong>du</strong> 28<br />

vendémiaire an XIV, dimanche 20 octobre 1805, dont nous retrouvons la confirmation dans<br />

plusieurs états de 1805 et après 1814. Mutation sans plus de précision, <strong>du</strong> moins jusqu’au<br />

22septembre 1808.<br />

« 1905<br />

<strong>ARRACHART</strong> Louis Marie Maurice<br />

chirurgien aide major à la Grande Armée le 28 vendémiaire an 14 (dimanche 20 octobre<br />

1805)<br />

d° au 4° de ligne le 22 7 bre 1808<br />

Nommé au 2° bataillon de mineurs le 24 9 bre an 1810<br />

Nommé aide à le 17° …le 20 X bre 1811<br />

Nommé major armée d’Allemagne le 4 juillet 1811<br />

Docile, laborieux, bonne con<strong>du</strong>ite, état <strong>du</strong> 5 9 bre 1811<br />

Requis élève service hôpital d’Arras le 5 juillet 1792<br />

Nommé aide, armée <strong>du</strong> Nord 15 ventôse 4 (5 mars 1796)<br />

D° en Batavie le 1° Prairial 12 (21 mai 1803) *<br />

D° à la Grande Armée 28 vendémiaire 14 (20 8 bre 1805)<br />

Note <strong>du</strong> rédacteur<br />

Erreur de transcription le 1° prairial an 12 est le 21 mai 1804 et non 1803 »<br />

« 1848 1905<br />

<strong>ARRACHART</strong> (Louis Marie Maurice)<br />

Chirurgien<br />

Né à Arras (Pas-de-Calais) le 24 mars 1777<br />

…. Requis…….d’Arras <strong>du</strong> 5 juillet 1792 au 15 ventôse 4 (samedi 05 mars 1796)<br />

…Armée <strong>du</strong> nord <strong>du</strong> 15 ventôse 4 au 1° prairial 11 (samedi 21 mai 1803)<br />

…Armée en Batavie <strong>du</strong> 1° prairial 11 au 28 vendémiaire 14 (dimanche 20 octobre 1805)<br />

.. Aide Major à la grande armée <strong>du</strong> 28 vendémiaire 14 au 22 septembre 1808 »<br />

<strong>La</strong> première Grande Armée fut créée au Camp de Boulogne-sur-Mer le 29 août 1805.<br />

Elle succéda à l’Armée <strong>des</strong> côtes de l'Océan.<br />

Elle comportait au départ sept corps d'armée : les fameux « sept torrents »<br />

commandés par les maréchaux BERNADOTTE, DAVOUT, SOULT, LANNES, NEY<br />

et AUGEREAU et par le général MARMONT ; qui s'illustrèrent lors <strong>des</strong> campagnes<br />

de 1805, 1806 et 1807. Ils sont rejoints le 1 er octobre 1806 par le 8 ème corps sous<br />

MORTIER et le 9 ème ; composé <strong>des</strong> alliés bavarois, badois et wurtembourgeois de la<br />

France - sous le prince Jérôme BONAPARTE, en 1807 par le 10 ème corps sous<br />

LEFEBVRE.<br />

<strong>La</strong> Grande Armée est dissoute à l'entrevue d'Erfurt entre NAPOLEON et le tsar, <strong>du</strong><br />

27 septembre au 12 octobre 1808.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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<strong>Le</strong> 28 vendémiaire an XIV, dimanche 20 octobre 1805, il est muté dans la Première Grande<br />

Armée, il est intégré à la Première Grande-Armée, tout le temps de l’existence de celle-ci.<br />

A ce moment est réalisée une synthèse <strong>des</strong> notations de Louis Marie Maurice, sans doute<br />

<strong>des</strong>tiné à son nouveau corps :<br />

« <strong>ARRACHART</strong> Louis Marie Maurice Chirurgien<br />

Sans date<br />

20 février 1793<br />

<strong>Le</strong> chirurgien en chef<br />

de l’armée <strong>du</strong> Nord<br />

AOZAPETTI et<br />

GIRARD Chirurgien<br />

de 1° classe de la<br />

dite armée au bas<br />

d’une étude de<br />

proposition<br />

État <strong>des</strong> officiers de<br />

santé en chef<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Nature <strong>du</strong> dossier<br />

Faisant son service<br />

avec zèle et<br />

exactitude et<br />

promettant beaucoup<br />

Peut instruit mais<br />

apte à faire service<br />

Élève requis depuis<br />

juin 1792 à Arras<br />

idem<br />

9 avril 1793 idem Idem, mais exact idem<br />

18 pluviôse an 5 (06<br />

février 1797)<br />

24 pluviôse an 6 (12<br />

février 1798)<br />

1° vendémiaire an 8<br />

(23 septembre 1799)<br />

1° prairial an 9 (21<br />

mai 1801)<br />

27 vendémiaire an<br />

14 (19 octobre 1805)<br />

idem Médiocre<br />

idem Bon<br />

3° classe armée <strong>du</strong><br />

Nord<br />

idem Zélé se con<strong>du</strong>it bien Armée en Batavie<br />

idem Bon idem<br />

Inspecteurs<br />

généraux<br />

Sans d’autres au 24 juillet 1811 »<br />

Jugé susceptible<br />

d’avancement<br />

idem<br />

Cette année est importante, pour l’histoire de France, puisque c’est celle de la<br />

bataille d’Austerlitz, qui se déroulera 1 <strong>mois</strong> et 13 jours plus tard, le 11 frimaire an<br />

XIV, samedi 02 décembre 1805, surnommée la bataille <strong>des</strong> 3 empereurs, il est<br />

pratiquement certain qu’il y participe.<br />

Trois hommes dirigent le service de santé de la grande armée :<br />

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Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Écartelé : au I, d'or à la lampe antique de<br />

sable allumée de gueules ; au II, <strong>du</strong><br />

quartier <strong>des</strong> Barons Officiers de Santé<br />

attachés aux Armées ; au III, d'azur au<br />

miroir d'argent en pal accolé d'un serpent<br />

tortillant d'or, se mirant dans la glace ; au<br />

IV, d'or à la main de carnation ailée<br />

d'azur tenant un scalpel de sable et<br />

entourée d'une couronne de chêne de<br />

sinople<br />

baron Pierre François PERCY<br />

Né à Montagney (70140) le lundi 28 octobre 1754 et mort à Paris le jeudi 10 février 1825.<br />

Il est nommé inspecteur général <strong>du</strong> service de santé <strong>des</strong> armées en l’an XII. <strong>Le</strong>12 prairial an X, mardi<br />

1 er juin 1802, il épouse Rosalie-Claudine WOLFF. En 1804, il est de la première promotion de la<br />

Légion d'honneur. Il est élu membre de l’Académie <strong>des</strong> sciences en 1807. Commandant de la Légion<br />

d'honneur après Eylau, il est nommé baron de l’Empire après Wagram, en 1809.<br />

[Tapez une citation prise dans le document ou la synthèse d'un passage intéressant. Vous<br />

pouvez placer la zone de texte n'importe où dans le document. Utilisez l'onglet Outils de<br />

zone de texte pour modifier la mise en forme de la zone de texte de la citation.]<br />

D’azur, à la massue en pal d’or, accostée<br />

d’un serpent d’argent, à la fasce d’or<br />

chargée de trois étoiles <strong>du</strong> champ,<br />

brochant sur le tout ; au canton <strong>des</strong><br />

barons officiers de santé attachés aux<br />

armées.<br />

baron René Nicolas DUFRICHE-DESGENETTES<br />

Né à Alençon (61000) le dimanche 23 mai 1762 et mort à Paris le vendredi 03 février 1837<br />

<strong>Le</strong> lundi 06 avril 1807, DESGENETTES reçut de l’Empereur l’ordre de rejoindre le<br />

grand quartier général ; son fils unique était mourant; il cessa de lui donner <strong>des</strong> soins<br />

et partit dans les vingt-quatre heures. En 1807, il est nommé médecin-chef de la<br />

Grande Armée et assistera, à ce titre, aux batailles d’Eylau, de Friedland et de<br />

Wagram. Après la paix de Tilsitt, il demanda à rentrer dans la vie privée pour se<br />

consacrer tout entier à sa famille ; mais Napoléon I er refusa de consentir à un tel<br />

sacrifice. DESGENETTES quitta Berlin avec un congé, au <strong>mois</strong> de mai 1808 et revint<br />

à Paris, d’où il repartit au <strong>mois</strong> d’octobre pour accompagner l’Empereur en Espagne,<br />

où ce dernier avait jugé sa présence nécessaire.<br />

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Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Ecartelé : au I, d'or au dromadaire<br />

contourné d'azur, adextré d'un palmier de<br />

sinople, le tout soutenu d'une terrasse <strong>du</strong><br />

même ; au II, <strong>du</strong> franc-quartier <strong>des</strong><br />

Barons Officiers de Santé attachés aux<br />

Armées ; au III, d'azur à trois chevrons<br />

d'or ; au IV, coupé : au 1, d'argent, à la<br />

barre dentelée de gueules chargée d'une<br />

raie (poisson) <strong>du</strong> champ; au 2, d'or, à la<br />

pyramide alaisée de sable.<br />

baron Dominique LARREY<br />

Né le lundi 7 juillet 1766 à Beaudéan (65710) est mort à Lyon (69000) le lundi 25 juillet 1842.<br />

Médecin et chirurgien militaire français, il est considéré comme le père de la médecine d'urgence.<br />

Chirurgien en chef de la Grande Armée, Dominique <strong>La</strong>rrey suivit Napoléon Bonaparte dans toutes ses<br />

campagnes. Il fut un précurseur en matière de secours aux blessés sur les champs de bataille,<br />

pratiquant les soins sur le terrain le plus tôt possible, grâce à <strong>des</strong> ambulances chirurgicales mobiles.<br />

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Comme je n’ai aucune information sur l’affectation précise le Louis Marie Maurice, je<br />

ne peux chercher, et donc avoir, plus de détails.<br />

<strong>La</strong> bataille d’Austerlitz est la première, et la plus célèbre bataille de cette campagne.<br />

Elle est suivie par les batailles d’Iéna et d’Auerstädt, toutes deux le mardi 14 octobre<br />

1806 ; en 1807 les batailles d’Eylau le dimanche 08 février et Friedland le dimanche<br />

14 juin ; pour se terminer par la seconde bataille de Copenhague <strong>du</strong> 02 au 07<br />

septembre1808.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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LE SERVICE DE SANTE DANS CETTE CAMPAGNE<br />

<strong>Le</strong> service de santé de la Grande Armée comprend une poignée d'hommes de haute valeur,<br />

tant chirurgiens que médecins, que nous avons vu plus haut ; comme<br />

Dominique LARREY, surnommé « la providence <strong>du</strong> soldat » mais<br />

malheureusement, un peu trop partisan de l'amputation<br />

Pierre François PERCY, ou<br />

René Nicolas DEFRICHE-DESGENETTES,<br />

Ils finiront tous trois barons d’Empire.<br />

<strong>Le</strong> service de santé de la Grande Armée souffre d'une pénurie de moyens incroyable, en<br />

grande part pour les mêmes raisons que celles qui marquent le ravitaillement général. <strong>Le</strong><br />

peu de matériel existant relève non <strong>des</strong> officiers de santé, mais <strong>des</strong> commissaires <strong>des</strong><br />

guerres de l'intendance, et cette absence d'autonomie paralyse l'organisation <strong>du</strong> transport<br />

<strong>des</strong> blessés.<br />

L'évacuation <strong>des</strong> blessés a généralement lieu sur <strong>des</strong> brancards improvisés avec <strong>des</strong> fusils<br />

ou <strong>des</strong> brancards ; les compagnies d'infirmiers militaires ne verront le jour qu'après la bataille<br />

de Wagram (5 et 6 juillet 1809). Toutefois, dès le début de l'Empire, Dominique LARREY se<br />

préoccupe sérieusement <strong>du</strong> problème et conçoit <strong>des</strong> divisions d'ambulances volantes<br />

comprenant chacune 12 voitures légères, couvertes, bien suspen<strong>du</strong>es et bien aérées, les<br />

unes à deux roues pouvant transporter deux blessés allongés, les autres à quatre roues<br />

capables d'emporter quatre blessés. À côté de ces ambulances de LARREY vont apparaître<br />

les « caissons de WURTZ », préconisés par Pierre François PERCY, qui sont de grands<br />

coffres roulants très maniables, tractés par six chevaux et contenant les moyens de secours<br />

pour 1200 blessés, avec quatre chirurgiens et ai<strong>des</strong>, montés à califourchon sur le coffre<br />

pendant les déplacements. Mais ce matériel si utile, réalisé en trop petite quantité, restera la<br />

plupart <strong>du</strong> temps au seul service de la Garde impériale.<br />

L'organisation théorique n'est pourtant pas mauvaise. On y retrouve les termes <strong>des</strong> lois et<br />

décrets <strong>des</strong> 3 et 7 ventôse et 9 messidor an II, soit les 21 et 25 février et le 27 juin 1794.<br />

<strong>des</strong> divisions d'ambulances volantes, qui sont affectées aux divisions d'infanterie, de<br />

cavalerie et d'artillerie et qui s'occupent <strong>du</strong> ramassage <strong>des</strong> blessés de leur division,<br />

de leur transport vers les dépôts d'ambulance (ou à défaut vers les églises ou les<br />

monastères les plus proches), ainsi que de l'enterrement <strong>des</strong> morts,<br />

<strong>des</strong> dépôts d'ambulance, qui sont <strong>des</strong> hôpitaux temporaires divisés en hôpitaux de<br />

ligne (répartis sur trois lignes de plus en plus éloignées <strong>du</strong> champ de bataille, ils<br />

reçoivent les blessés <strong>des</strong> ambulances) et en hôpitaux spéciaux (pour les galeux et<br />

les vénériens),<br />

et enfin, <strong>des</strong> dépôts de convalescence (pour les soldats convalescents).<br />

Chaque régiment est assisté d'un chirurgien-major, de 4 à 5 ai<strong>des</strong>-chirurgiens et de plus,<br />

dans la cavalerie, d'un vétérinaire. Mais, en dehors de la Garde impériale, qui a pour<br />

chirurgien en chef Dominique LARREY, ces praticiens sont en majorité <strong>des</strong> opérateurs<br />

empiriques qui ont été formés sur le tas, comme c’est le cas de Louis Marie Maurice<br />

<strong>ARRACHART</strong> qui entre à l’hôpital d’Arras et y assure un service, à un peu plus de 15 ans.<br />

<strong>Le</strong> service de santé <strong>des</strong> armées peu servir de refuge pour certains médecins refoulés par la<br />

médecine civile ; cela reste à prouver.<br />

Pour tous les soins d'urgence, ils n'ont sous la main pour chaque régiment qu'un caisson<br />

contenant 54 kilogrammes de linge à pansements, 12,5 kilogrammes de charpie et une<br />

caisse d'outils à amputation.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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En arrière de la ligne de combat, lorsque les dépôts d'ambulance de la Grande Armée sont<br />

débordés ou pleins, les blessés sont acheminés soit dans les hôpitaux <strong>des</strong> pays occupés,<br />

soit à défaut, dans les couvents ou les églises. Ce sont alors en majeure partie <strong>des</strong><br />

médecins allemands, voire de nationalité ennemie (prussienne ou autrichienne) qui prodigue<br />

leurs soins, presque toujours avec un grand dévouement et parfois même avec un<br />

désintéressement qui les rendront dignes d'éloges. <strong>Le</strong>s conditions d'hygiène y sont<br />

généralement lamentables et les épidémies de typhus et de dysenterie y tuent plus que la<br />

mitraille sur le champ de bataille.<br />

NOUVELLES AFFECTATIONS EN CASCADE AVEC TOUS LES COURRIERS QUI EN DECOULENT,<br />

C’EST LA PERIODE DE SA VIE QUI, SEMBLE T-IL, A SUSCITEE LE PLUS DE CORRESPONDANCE.<br />

Certaines sont datées d’autres pas, mais nous allons essayer de nous y retrouver.<br />

D’abord un « État de service » pour situer<br />

« 1848 1905<br />

<strong>ARRACHART</strong> (Louis Marie Maurice)<br />

Chirurgien<br />

Né à Arras (Pas-de-Calais) le 24 mars 1777<br />

…. Requis…….d’Arras <strong>du</strong> 5 juillet 1792 au 15 ventôse 4 (samedi 05 mars 1796)<br />

…Armée <strong>du</strong> nord <strong>du</strong> 15 ventôse 4 au 1° prairial 11 (samedi 21 mai 1803)<br />

…Armée en Batavie <strong>du</strong> 1° prairial 11 au 28 vendémiaire 14 (dimanche 20 octobre 1805)<br />

.. Aide Major à la grande armée <strong>du</strong> 28 vendémiaire 14 au 22 septembre 1808<br />

...Aide au 4° de ligne <strong>du</strong> 22 septembre 1808 au 7 février 1810<br />

.. Chirurgien major au 3° bataillon de sapeurs <strong>du</strong> 7 février 1810 au 21 septembre 1810<br />

..Aide major au 2° bataillon <strong>du</strong> ….. <strong>du</strong> 21 novembre 1810 au<br />

…23 janvier 1811<br />

Signé : illisible »<br />

Première remarque :<br />

Louis Marie Maurice est « chirurgien-major » au 3 ème Bataillon de Sapeurs pour redevenir<br />

« aide-major » au 2 ème Bataillon de Mineurs…<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Mais il avait déjà un problème de payement de la solde de mars 1809, qui trouve sa<br />

solution en novembre.<br />

« Armée <strong>du</strong> Rhin ; Exercice 1809 ; Mars ; Rappel de solde ; Officiers de santé<br />

Extrait de la revue faite par nous SAVARY aux revues faisant fonctions d’inspecteur à<br />

l’armée d’Allemagne pour servir au payement <strong>des</strong> appointements <strong>du</strong>es pour les <strong>mois</strong> de<br />

mars 1809 à Mr <strong>ARRACHART</strong> Chirurgien Aide Major à l’armée <strong>du</strong> Rhin.<br />

Noms Grade ou<br />

emplois<br />

<strong>ARRACHART</strong> Chirurgien aide<br />

Louis<br />

major<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Appointement Sommes à Observations<br />

par <strong>mois</strong> payer<br />

125 187.5 Employé à la<br />

Grande Armée<br />

et à celle <strong>du</strong><br />

Rhin.<br />

Il est constaté<br />

par le certificat<br />

<strong>du</strong> payeur que<br />

Mr<br />

<strong>ARRACHART</strong><br />

n’a pas été payé<br />

de ses<br />

appointements<br />

de mars 1809<br />

tines ( ?) pour<br />

lequel le présent<br />

décompte est<br />

établi sur le pied<br />

de guerre.<br />

Fait et arrêté le présent extrait de service à la somme de Cent quatre vingt sept francs<br />

cinquante centimes.<br />

A Hanau le 13 novembre 1809 ; Signé : SAVARY »<br />

« <strong>ARRACHART</strong> Louis Marie Maurice ; Aide Major<br />

Nommé au 4° d’Infanterie de Ligne ; <strong>Le</strong> 22 7 bre 1808<br />

Décision collective<br />

Était aide à la Grande-Armée »<br />

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Manifestement il s’agit de replacer dans d’autres régiments ceux qui étaient dans la<br />

Grand-Armée, suite à sa dissolution. Il est à remarquer qu’il n’est pas question d’une<br />

unité qu’il quitterait.<br />

Nouvel « État de service » :<br />

« État de services et campagnes de Monsieur Louis Marie Maurice <strong>ARRACHART</strong>, natif<br />

d’Arras département <strong>du</strong> Pas-de-Calais, Chirurgien Major. »<br />

Service effectif et gra<strong>des</strong> Campagnes<br />

Entré dans les hôpitaux militaires de la 16°<br />

division militaire en qualité de sous-aidemajor<br />

an 2<br />

Premier aide major an 5<br />

Chirurgien Major en 1811<br />

Nota :<br />

Il a été appelé au 3° régiment <strong>des</strong> sapeurs<br />

italiens avec lesquels il a fait la<br />

campagne d’Autriche<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

A fait la campagne de la Hollande en l’an 3,<br />

celle <strong>du</strong> Nord en l’an 5<br />

Celle de Hanovre en 1803,<br />

celle d’Autriche en 1805,<br />

celle de Prusse et de Pologne en 1807.<br />

<strong>La</strong> dernière campagne pour la Russie en<br />

1811.<br />

Louis Marie Maurice aimerait bien se rapprocher de sa famille, qu’il a quittée depuis<br />

1805, pour rejoindre la Grande-Armée. <strong>Le</strong>s permissions devaient être rares à<br />

l’époque, sa nouvelle affectation lui fait perdre cet espoir, aussi tente t-il une<br />

démarche.<br />

« B.D.P.<br />

Paris le 9 juin 1810<br />

<strong>Le</strong> M tre Dir re A M r <strong>ARRACHART</strong> chirurgien aide major<br />

J’ai reçu, M r , votre lettre en date <strong>du</strong> 31 may par laquelle vous me priez de vous attacher à<br />

l’un <strong>des</strong> hôpitaux <strong>des</strong> nouveaux départements <strong>des</strong> bouches <strong>du</strong> Rhin ou de l’Escaut, la<br />

<strong>des</strong>tination que vous avez reçue pour le 3° bataillon de sapeurs vous faisant perdre, ditesvous,<br />

l’espoir de vous rapprocher de votre famille.<br />

Il n’y a point aux hopit x <strong>des</strong> nouveaux départements = réunir <strong>des</strong> emplois vacants <strong>du</strong> grade<br />

d’aide major. <strong>Le</strong>s hopitaux d’A…. autour que temporiser. (??? )<br />

Je ne puis donc rien changer aux dispositions prises à votre égard et vous devrez suivre la<br />

<strong>des</strong>tination qui vous a été donnée.<br />

Je vous salue<br />

Mention marginale<br />

A<br />

On ne peut accueillir sa demande atten<strong>du</strong> qu’il n’y a point d’emploi de son grade vacant. »<br />

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Même son affectation au 3 ème Bataillon de Sapeurs, ne se fait pas sans problèmes, car le<br />

général veut garder son chirurgien-major pour ce bataillon. <strong>Le</strong> problème qui se pose est qu’il<br />

a été décidé que les bataillons isolés ne devaient plus disposer que d’un « aidechirurgien-major<br />

».<br />

<strong>La</strong> première demande ayant été rejetée « on » décide de faire une nouvelle<br />

proposition, qui est acceptée. <strong>Le</strong> sieur DESTOUCHES reste au 3 ème Bataillon de<br />

Sapeurs, avec son grade, mais il accepte d’être soldé comme aide-chirurgien-major.<br />

« Rapport<br />

On propose à S. E. d’attacher au 2° bataillon de mineurs comme chirurgien aide major, le<br />

sieur <strong>ARRACHART</strong> qui se trouve sans emploi par suite de la conservation au 3° bataillon de<br />

sapeurs, <strong>du</strong> Sieur DESTOUCHES qu’il devait remplacer.<br />

<strong>Le</strong>s bataillons isolés ne devant plus avoir de chirurgiens major, le sieur DESTOUCHES qui<br />

appartenait en cette qualité au 3° bataillon de sapeurs, fut nommé le 7 février 1810 (A) pour<br />

être attaché, dans son grade au 48° de ligne. Il fut remplacé, en même tend, au 3° bataillon<br />

de sapeurs, par un chirurgien aide major, le Sieur <strong>ARRACHART</strong> qui était employé, à l’armée<br />

d’Allemagne.<br />

M. les membres <strong>du</strong> conseil d’administration <strong>du</strong> 3° bataillon de sapeurs et Mr le Général<br />

CHASSELOUP réclamèrent contre le déplacement <strong>du</strong> Sieur DESTOUCHES et décidèrent<br />

d’interférer en sa faveur plusieurs deman<strong>des</strong>, que S.E ? rejeta par décision <strong>du</strong> 8 avril (B)<br />

Enfin M. le général CHASSELOUP, ayant annoncé que le Sieur DESTOUCHES, consentirait<br />

à rester au 3° bataillon de sapeur, avec le traitement d’aide si on lui conservait son grade de<br />

chirurgien major, Monseigneur voulut bien lui accorder cette faveur par décision <strong>du</strong> 27 ami<br />

(C) elle fut exécutée le 5 juin suivant.<br />

Monsieur le général CHASSELOUP a su que le Sieur <strong>ARRACHART</strong> s’était mis en route pour<br />

le 3° bataillon de sapeurs, pendant que le Sieur DESTOUCHES faisait solliciter sa<br />

conservation au 3° bataillon de sapeurs, le Sieur <strong>ARRACHART</strong> qui avait été nommé pour lui<br />

succéder, reste dépendant à cette situation.<br />

Monsieur le général CHASSELOUP, annonce qu’il est arrivé et demande qu’il soit nommé au<br />

3° bataillon de mineurs.<br />

Cette demande parait susceptible d’être accueillie.<br />

<strong>Le</strong> 2° bataillon de mineurs n’a pas encore le chirurgien major qu’il doit avoir. <strong>Le</strong> Sieur<br />

<strong>ARRACHART</strong> a <strong>des</strong> droits à cet emploi d’abord parce qu’il est jugé susceptible <strong>du</strong> grade de<br />

chirurgien major et qu’il est juste de plus avantageux de placer dans le bataillon isolé, le<br />

chirurgien aide méritant de l’avancement ; ensuite parce qu’il convient, puisque l’intérêt <strong>du</strong><br />

service ne s’y oppose pas, de lui demander de lui accorder un emploi analogue à celui que<br />

S.E. avait bien voulu lui accorder.<br />

C’est sous le motif de la proposition énoncée en tête <strong>du</strong> présent rapport. »<br />

Remarques liminaires<br />

Il n’est pas possible de savoir qui rédige ce rapport, ni a qui il est <strong>des</strong>tiné,<br />

puisque celui-ci commence par la formule totalement impersonnelle« On<br />

propose à S.E. d’attacher au 2 ème bataillon de mineurs… ». L’original doit<br />

comporter une signature qui n’est pas sur ce brouillon. Il ne s’agit pas <strong>du</strong><br />

général puisqu’il en est question à la troisième personne, il a <strong>du</strong> déléguer,<br />

alors qui ???<br />

<strong>Le</strong> dossier ne comporte que les brouillons ayant servi à préparer les courriers,<br />

le courrier par lui-même semble n’être rédigé qu’en un seul exemplaire.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Pourquoi le général CHASSELOUP, qui est un général de division <strong>du</strong> génie,<br />

s’occupe de la désignation d’un chirurgien dans un bataillon. Dans aucun <strong>des</strong><br />

rapports il n’est question <strong>des</strong> autres gradés, les commandants qui<br />

commandent les différents bataillons dont il est question, le ou les colonels<br />

commandants le ou les régiments auxquels ces différents bataillons doivent<br />

être rattachés.<br />

général François Charles Louis marquis de CHASSELOUP-LAUBAT<br />

Né le dimanche 18 août 1754 à Saint-Sornin (17600) en Saintonge, mort le dimanche 6 octobre 1833<br />

à Paris,<br />

Mais entre temps Louis Marie Maurice arrive à Alexandrie<br />

« A son Excellence Monsieur le Comte de CESSAC, ministre directeur de l’administration de<br />

la guerre.<br />

A Paris<br />

Monsieur le Comte<br />

Vous avez eu la bonté par votre lettre <strong>du</strong> 25 juin dernier de m’annoncer que M r<br />

DESTOUCHES restois attaché au 3° bataillon de sapeurs, avec le titre de chirurgien major,<br />

on m’écrit cependant d’Alexandrie qu’il est arrivé de Hollande en chirurgien major ayant<br />

ordre de remplacer M r DESTOUCHES, comme ce dernier n’a reçu aucun ordre qui change<br />

sa <strong>des</strong>tination, je me crois fondé à penser que son remplacement a été envoyé à Alexandrie<br />

que par une erreur provenant <strong>des</strong> bureaux, mais comme son voyage a été long et<br />

dispendieux, je prie Votre Excellence, de bien vouloir ordonner qu’il soit attaché en sa qualité<br />

de chirurgien major au 2° bataillon de mineurs à Alexandrie qui est vaquante dans ce<br />

moment, par cette disposition Mr DESTOUCHES, conserverait son emploi, et celui qui est<br />

arrivé serait également placé.<br />

J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Comte, de votre Excellence le très humble et très obéissant<br />

serviteur.<br />

<strong>Le</strong> général Comte CHATTELOUP<br />

Milan le 5 9 bre 1810 »<br />

Remarque :<br />

Il est étrange que le ministre envoie une lettre datée <strong>du</strong> 25 juin 1810 pour annoncer<br />

une décision <strong>du</strong> 27 mai, exécutive au 05 juin. Il semble qu’il y ait une erreur de date.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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général Louis Girard LACUE comte de CESSAC<br />

né le samedi 04 novembre 1752 au château de <strong>La</strong>massas près de Hautefage-la-Tour (47340) et mort<br />

à Paris le lundi 14 juin 1841.<br />

<strong>Le</strong> mercredi 8 février 1809, il épouse à Paris, Louise-Augustine <strong>du</strong> BLANC de BRANTES, fille <strong>du</strong><br />

marquis de BRANTES. Madame GISCARD d’ESTAIN est une BRANTES…<br />

<strong>Le</strong> mercredi 3 janvier 1810, l'Empereur le nomma ministre directeur de l'administration de la guerre<br />

« Rapport<br />

On a l’honneur de proposer à Son Ex. de décider que l’on écrira à M. <strong>Le</strong> Conseiller d’état<br />

directeur de la guerre et <strong>des</strong> revues pour l’informer que le Sieur <strong>ARRACHART</strong> chirurgien<br />

aide major <strong>du</strong> 1° bataillon de mineurs, nommé dernièrement pour la hollande doit être<br />

rappelé de solde au dit bataillon <strong>du</strong> jour ou il a cessé d’être payé au 4° régiment d’infanterie<br />

de ligne auquel il était précédemment attaché …il serait …en conséquence …le Directeur<br />

général <strong>des</strong> revues<br />

Motifs<br />

<strong>Le</strong> sieur <strong>ARRACHART</strong> chirurgien aide major précédemment attaché au 4° régiment<br />

d’infanterie de ligne, fut nommé le 7 février 1810 pour être employé dans son grade au 3°<br />

régiment de sapeurs, arrivé au dépôt de ce bataillon il se trouva à la suite atten<strong>du</strong> que le<br />

sieur DESTOUCHES chirurgien major de ce corps ayant sollicité et obtenu l’autorisation d’y<br />

continuer son service avec la solde d’aide seulement.<br />

<strong>Le</strong> 21 9 bre on eu l’honneur de rendre compte à son Ex. <strong>des</strong> motifs qui laissait le sieur<br />

<strong>ARRACHART</strong> sans fonctions à la santé <strong>du</strong> 3° bataillon de sapeurs elle décida le 24 <strong>du</strong><br />

même <strong>mois</strong> que cet officier de santé serait attaché au 4° bataillon de mineurs.<br />

<strong>Le</strong> … été compris dans le travail approuvé par Monseigneur le 20 X bre dernier pour<br />

l’organisation <strong>des</strong> services de santé <strong>des</strong> hôpitaux de la hollande.<br />

Par une lettre <strong>du</strong> 23 janvier Monsieur le Conseiller d’état directeur général <strong>des</strong> revues<br />

transmet une réclamation qui lui a été adressée par le sous inspecteur aux revues de la 27°<br />

division de mineurs. A l’effet d’obtenir l’autorisation de faire rappeler le sieur <strong>ARRACHART</strong><br />

<strong>du</strong> traitement et l’arriéré <strong>du</strong> à son grade depuis le 16 mai 1810 jusqu’au 27 8 bre l’époque de<br />

son arrivée au 3 bataillon de sapeurs.<br />

M. le Conseiller d’état prie son Ex. de lui faire connaitre si cette réclamation est fondée.<br />

Observations.<br />

Rien ne parait s’opposer à ce qu’elle soit accueillie M r <strong>ARRACHART</strong> était<br />

observateur chirurgien aide major à l’armée d’Allemagne. Lorsque le 22 7 bre 1808, il<br />

fut désigné pour être attaché dans son grade au 4° régiment d’infanterie de ligne<br />

d’après l’ordre <strong>du</strong> chirurgien en chef de l’armée il continua de servir dans les<br />

hôpitaux de l’armée jusqu’au vingt mars 1810. A cette époque lui fut… …pour se<br />

rendre à son corps qui était passé en hollande. <strong>Le</strong> 30 avril il passa le Rhin arrivé au<br />

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4° de ligne il y trouva un nouvel ordre de service pour le 3° bataillon de sapeurs il<br />

partit pour cette nouvelle <strong>des</strong>tination et ne fut pas compris dans les revues <strong>du</strong> 4°<br />

régiment d’infanterie de ligne.<br />

Cet officier de santé relance aujourd’hui le rappel de son traitement depuis le jour où<br />

il a cessé d’être payé au 4° régiment.<br />

On propose à Monseigneur de faire connaître à M. le Conseiller d’état, que cette<br />

réclamation est fondée et de le prévenir <strong>du</strong> la nomination au Sieur <strong>ARRACHART</strong><br />

pour le 4° bataillon de mineurs, c’est dans les revues de ce corps qu’il doit être<br />

rappelé de sa solde.<br />

Tels sont les motifs <strong>des</strong> propositions dénommée en tête <strong>du</strong> présent rapport »<br />

<strong>Le</strong> problème est que je n’ai, dans le dossier de Louis Marie Maurice <strong>ARRACHART</strong>,<br />

que les brouillons de rapports et autres documents puisque légitimement les<br />

documents originaux sont partis vers leurs différents <strong>des</strong>tinataires. Ils ne sont pas<br />

datés et il manque <strong>des</strong> précisions, inutiles sur le brouillon, puisque le copiste les<br />

connait pour recopier l’original.<br />

<strong>Le</strong> déchiffrage de ces brouillons n’est pas aisé, car l’écriture est moins soignée et ils<br />

comportent de nombreuses ratures.<br />

Lorsque Louis Marie Maurice arrive au 4 ème Régiment d’Infanterie de Ligne, celui-ci<br />

est commandé par :<br />

colonel Louis Léger BOYELDIEU<br />

www.frenchempirecollection.com<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Ecartelé, le premier d'azur à la tour<br />

crénelée d'or, surmontée d'un coq<br />

d'argent; le deuxième <strong>des</strong> barons<br />

militaires; le troisième de gueules au<br />

pont de trois arches d'argent; le<br />

quatrième au chameau posé d'or. <strong>Le</strong><br />

coq surmontant la tour était le<br />

symbole de la vigilance et de<br />

l'activité; le pont était une allusion à<br />

l'affaire de Bergfried où le colonel<br />

avait été blessé; le chameau<br />

rappelait la campagne d'Egypte).<br />

(Notes de la Sabretache : Archives<br />

administratives de la Guerre. Papiers<br />

<strong>du</strong> général Boyeldieu.<br />

Né le samedi 13 août 1774 à Monsures (80160), il y décède le jeudi 17 août 1815.<br />

Par décret <strong>du</strong> 17 mars 1808, le Colonel BOYELDIEU est fait Baron de l'Empire. Reçoit <strong>des</strong> lettres<br />

patentes <strong>du</strong> 20 juillet 1808 et est doté d'une rente annuelle de 4.000 francs sur les biens réservés en<br />

Westphalie.<br />

Pour la petite histoire le récit <strong>des</strong> combats de Bergfried <strong>du</strong> mardi 3 février 1807<br />

(voir son blasonnement)<br />

<strong>Le</strong> colonel, sans perdre de temps, con<strong>du</strong>it le bataillon au village de Bergfried où le<br />

24 ème d'infanterie légère était déjà engagé. Avant d'arriver à ce village, le bataillon fut<br />

obligé de passer dans un défilé très étroit. Il se remet en colonne et, malgré une<br />

fusillade très meurtrière, passe le pont, tombe sur l'ennemi la baïonnette aux reins,<br />

traverse leur ligne et se porte sur les hauteurs en ayant <strong>du</strong> village. <strong>Le</strong>s Russes qui se<br />

cachaient derrière les maisons furent massacrés par le 2 ème bataillon qui suivait de<br />

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près le 1 er . Trois compagnies <strong>du</strong> 1 er bataillon, commandées par le capitaine<br />

SARRERE, détachées sur la gauche, ne contribuèrent pas peu, par leurs bonnes<br />

dispositions, au succès de cette journée à laquelle participa, le 24 ème léger et un<br />

bataillon <strong>du</strong> 28 ème de ligne.<br />

<strong>La</strong> perte <strong>du</strong> régiment se porta à 19 sous-officiers et soldats tués, et 153 sous-officiers<br />

et soldats blessés. <strong>Le</strong> colonel BOYELDIEU, blessé dans le courant de l'affaire,<br />

continua de commander le régiment jusqu'à la nuit. <strong>Le</strong> chef de bataillon REBOUL, le<br />

capitaine MERCIER, les lieutenants JULLIE et CASTIE, les sous-lieutenants DUPUY<br />

et MASSY et l'adjudant MEZARD furent blessés" (Itinéraires et notes).<br />

Il est nommé général de brigade le dimanche 21 juillet 1811, puis général de division<br />

le mardi 7 septembre 1813.<br />

<strong>Le</strong> samedi 27 octobre 1810, Louis Marie Maurice arrive au 3 ème Régiment de<br />

Sapeurs Italiens à Alexandrie, il a 33 ans, 7 <strong>mois</strong> et 3 jours<br />

Ceci représente tout de même un voyage d’environ 1.100 km, avec une traversée<br />

<strong>des</strong> Alpes.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Une situation enfin officielle<br />

« Du 6 décembre 1810<br />

<strong>Le</strong> Ministre Directeur<br />

Au conseil d’administration <strong>du</strong> 2° bataillon de mineurs<br />

M. M. Je vous préviens que le 24 de ce <strong>mois</strong>, j’ai nommé pour être attaché en sa qualité, au<br />

bataillon dont l’administration vous a été confiée, le Sieur <strong>ARRACHART</strong> chirurgien aide<br />

major à la suite <strong>du</strong> 3° bataillon de sapeurs<br />

Recevez l’assurance de ma considération.<br />

Au Conseil d’administration <strong>du</strong> 3° bataillon de sapeurs.<br />

M.M. Je vous préviens que le 24 de ce <strong>mois</strong>, j’ai nommé pour être attaché, en sa qualité, au<br />

2° bataillon de mineurs, le Sieur <strong>ARRACHART</strong> chirurgien major à la suite de votre bataillon<br />

ou il devait remplacer le Sieur DESTOUCHES que j’y ai maintenu.<br />

Vous trouverez, ci-joint la nouvelle communication que j’ai faite expédier au Sieur<br />

<strong>ARRACHART</strong>.<br />

Je vous invite à la lui remettre aussitôt la réception de la présente et à le rayer de vos<br />

contrôles.<br />

Recevez l’assurance de ma considération. »<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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A la veille de la campagne de Russie, Louis Marie Maurice <strong>ARRACHART</strong> devait ressemble à<br />

cette gravure.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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MAINTENANT IL S’AGIT DE REGLER LES PROBLEMES DE SOLDE, PROBLEME QUI FAIT L’OBJET<br />

DE NOMBREUX COURRIER.<br />

« Copie de la lettre écrite de Turin le 22 décembre 1810,<br />

Par le sous-inspecteur aux revues faisant fonction d’Inspecteur divisionnaire<br />

A M r le Conseiller d’État, directeur général <strong>des</strong> revues et de la conscription militaire.<br />

Mon Général<br />

J’ai l’honneur de vous soumettre une réclamation qui m’a été faite par M r <strong>ARRACHART</strong>,<br />

chirurgien aide-major au 3° bataillon de sapeurs pour obtenir le rappel de son traitement<br />

depuis le 16 mai 1810, jusqu’au 27 8 bre D er jour de son arrivée au corps.<br />

M r <strong>ARRACHART</strong>, chirurgien aide-Major employé à l’armée <strong>du</strong> Rhin, a été nommé par lettre<br />

de S. Ex ce le Ministre Directeur de l’administration de la Guerre, <strong>du</strong> 18 8 bre 1808, au même<br />

emploi, dans le 4° régiment d’infanterie de ligne, a continué son service aux hôpitaux de<br />

l’armée d’après l’ordre de M r HEURTELOUP, 1° chirurgien <strong>des</strong> armées, daté <strong>du</strong> 10 9 bre 1809,<br />

jusqu’au 5 mars 1810, date de l’ordre qui lui a été donné pour rejoindre son corps en<br />

Hollande.<br />

M r <strong>ARRACHART</strong> a en conséquence repassé le Rhin le 30 avril, ainsi que le constate son<br />

livret, mais en arrivant à son corps, il trouva un ordre de son Ex ce , le Ministre directeur de<br />

l’administration de la guerre <strong>du</strong> 21 février 1810, transmis par lettre de M r l’Inspecteur Général<br />

HEURTELOUP <strong>du</strong> 24 mars, pour passer au 3° bataillon de sapeurs et ne fut pas compris<br />

dans les revues <strong>du</strong> 4° régiment d’infanterie de Ligne.<br />

M r <strong>ARRACHART</strong> pria alors S. Ex ce de lui donner <strong>du</strong> service dans la Hollande pour le<br />

rapprocher de sa famille et le mettre à même de pourvoir à l’é<strong>du</strong>cation de ses trois enfants.<br />

S Ex ce lui ayant répon<strong>du</strong> le 9 juin qu’elle ne pouvait rien changer aux dispositions prises à<br />

son égard , ce chirurgien s’est mis en route le 12 août de Bréda pour se rendre au dépôt <strong>du</strong><br />

3° bataillon de sapeurs, à Alexandrie, où il est arrivé le 7 8 bre et où il attend de nouveaux<br />

ordres de S Ex ce atten<strong>du</strong> que par décision postérieure, M r DESTOUCHES qu’il devait<br />

remplacer a été conservé.<br />

J’ai cru, mon Général, ne pouvoir faire comprendre M r <strong>ARRACHART</strong> dans les revues de ce<br />

corps qu’à dater de son arrivée en attendant que vous m’ayez autorisé à faire le rappel se<br />

son traitement, depuis le 16 mai, époque de sa cessation de paiement, si d’après ces détails<br />

sa réclamation vous parait fondée.<br />

J’ai l’honneur d’être &….<br />

Signé : Alexandre BERGER<br />

Pour copie conforme : <strong>Le</strong> sous-inspecteur aux revues employé à la direction générale »<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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aron Nicolas HEURTELOUP<br />

Né le jeudi 26 novembre 1750 à Tours (37000), décédé le vendredi 27 mars 1812 à Paris.<br />

Il est chirurgien, mais surtout un Inspecteur <strong>des</strong> Services de Santé particulièrement compétant. Il<br />

remplace, en 1808, le baron Percy à la grande armée d’Allemagne.<br />

Il est fait baron le dimanche 16 décembre 1810.<br />

« Division <strong>des</strong> revues ; 1° bureau ; 1° subdivision<br />

Ministère de la guerre ; Paris le 23 janvier 1811<br />

<strong>Le</strong> Conseiller d’état, directeur général<br />

A son Excellence Monsieur le Comte de CESSAC, Ministre Directeur de l’administration de<br />

la guerre<br />

Monsieur le Comte<br />

M. L’Inspecteur aux revues de la 27° division militaire me demande par la lettre dont copie cijointe,<br />

l’autorisation nécessaire pour faire rappeler M. <strong>ARRACHART</strong> chirurgien aide-major<br />

au 3° bataillon de sapeurs, <strong>du</strong> traitement d’activité de son grade, depuis le 16 mai 1810,<br />

jusqu’au 27 octobre dernier, jour de son arrivée au corps.<br />

Je prie votre excellence de me faire connaitre si la réclamation de cet officier est fondée, afin<br />

que s’il y a lieu, je puisse donner les ordres nécessaires à son paiement.<br />

J’ai l’honneur de vous saluer avec une haute considération<br />

Signé : DUMAS<br />

Mentions marginales :<br />

Nota : les réponses doivent indiquer le bureau d’où les lettres sont parties.<br />

<strong>ARRACHART</strong> chirurgien aide-major au 3° bataillon de sapeurs ; Réclamation solde N°<br />

9393 »<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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NOUVELLE MUTATION<br />

Louis Marie Maurice est de nouveau muté, à peine 4 <strong>mois</strong> après son arrivée à<br />

Alexandrie, et tous les problèmes qu’il y a trouvé. <strong>Le</strong>s lettres concernant son rappel<br />

de solde, qui n’est toujours pas réglé, le suivent vers cette nouvelle mutation.<br />

Alexandrie le 19 janvier 1811<br />

A Son Excellence le Ministre Directeur de l’administration de la guerre<br />

Monseigneur<br />

Nous avons reçu la lettre que votre Excellence nous a adressée le 24 décembre dernier<br />

avec une nouvelle commission pour M r <strong>ARRACHART</strong>, chirurgien aide major de notre<br />

bataillon. Cette commission lui a été remise le 4 <strong>du</strong> courant, et selon vos intentions il aurait<br />

<strong>du</strong> partir le 7 ; mais par l’effet d’une indisposition, qui lui faisait garder la chambre, son départ<br />

n’a pu avoir lieu qu’aujourd’hui 19.<br />

Nous avons l’honneur d’être Monseigneur, de votre excellence, le très humble et très<br />

obéissant serviteur.<br />

<strong>Le</strong>s membres <strong>du</strong> conseil d’administration <strong>du</strong> 2° bataillon de mineurs<br />

<strong>Le</strong> chef de bataillon<br />

Signés illisibles<br />

« Remis le 1 7 février 1811<br />

Villeblanche<br />

Vu le 17 février<br />

Signé : illisible<br />

Ce document fait état d’une mutation, mais sans donner aucune information, ni sur le<br />

nouveau corps, ni sur le nouveau lieu de garnison.<br />

<strong>Le</strong> document daté <strong>du</strong> 2 mai 1811, permet de penser sans trop de risque qu’il est<br />

revenu aux Pays-Bas, mais à Utrecht, soit à environ 70 km de sa famille, c'est-à-dire<br />

à plusieurs jours de voyage à cette époque.<br />

Paris le 20 février 1811<br />

<strong>Le</strong> Ministre D eur<br />

A M. le Conseiller d’État<br />

D eur G al pour la revue et de la conscription<br />

Monsieur le C e et très cher collègue<br />

J’ai reçu la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire le 23 janvier dernier pour me<br />

demander si la réclamation qui vous a été avenue pour le sieur <strong>ARRACHART</strong> Ch ien aide<br />

Major était fondée.<br />

Sur le compte que je me suis fait rendre de cette réclamation j’ai reconnu que le Sieur<br />

<strong>ARRACHART</strong> avait droit au payement de la solde attribuée à son grade depuis l’époque où il<br />

avait cessé de la toucher au 4° régiment d’infanterie de ligne.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Je vous prie en conséquence, de donner les ordres nécessaires pour que le Sieur<br />

<strong>ARRACHART</strong> soit rappelé de son traitement depuis l’époque qu’il a cessé de le toucher, au<br />

4° régiment de ligne jusqu’au jour où il a commencé à en jouir au 3° bataillon de sapeurs.<br />

Recevez, M. et cher collègue<br />

L’assurance de mon sincère attachement »<br />

Paris le 2 mai 1811<br />

<strong>Le</strong> Ministre Directeur<br />

A M r <strong>ARRACHART</strong> Chirurgien aide major à Utrecht<br />

Monsieur le 20 février j’ai écrit à M. le Conseiller d’état D eur général <strong>des</strong> revues pour l’inviter à<br />

donner les ordres nécessaires à l’insp eur <strong>du</strong> 27° div ion afin que vous fassiez rappeler les<br />

appointements qui vous sont <strong>du</strong> depuis le 30 mars jusqu’au 28 8 bre 1810.<br />

Je ne doute pas en conséquence que vous receviez très prochainement les appointements<br />

dont vous réclamez le paiement par la lettre que vous m’avez écrite le 7 avril dernier<br />

Je vous salue<br />

Mentions marginales<br />

Remis le 29 avril ; Signé illisible<br />

Vu 29 mai ; Signé illisible<br />

Expédié 30 avril ; Signé : MAIHOU<br />

Vu <strong>du</strong> 2 N° 2692 ; Signé illisible<br />

2° section bureau <strong>du</strong> personnel ; On lui annonce que les ordres ont été donnés pour qu’il soit<br />

payé <strong>des</strong> appointements<br />

relancé<br />

« Paris le 17 juillet 1811<br />

Mr CHAMBON ordonnateur en chef <strong>du</strong> corps d’armée d’observation de l’Elbe<br />

Monsieur, par décision <strong>du</strong> 4 <strong>du</strong> courant, j’ai attaché au service <strong>des</strong> hôpitaux, de votre armée<br />

en qualité de chirurgien major, S r <strong>ARRACHART</strong>.<br />

Cet off. De santé remplacera le S r LE CLERC qui a refusé cette <strong>des</strong>tination.<br />

Vous voudrez bien en conséquence porter sur vos contrôles le S r <strong>ARRACHART</strong> et en rayer<br />

le S r LE CLERC.<br />

Recevez<br />

Mentions marginales<br />

Remis le 12 juillet ; Signé : CHABERT<br />

N°4929<br />

<strong>Le</strong> S r <strong>ARRACHART</strong> ch en major remplace le S r LE CLERC off. de santé <strong>du</strong> même grade.<br />

Vu le 13 juillet ; Signé illisible »<br />

Nous sommes éclairés sur la <strong>des</strong>tination de cette mutation. Ce document prend enfin la<br />

dénomination de chirurgien-major.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Claude Gauderique Joseph Jérôme CHAMBON, baron de LIMORON (Je n’ai pas trouvé de portrait)<br />

Né le dimanche 30 octobre 1757, (66160), il décède le jeudi 26 septembre 1833 à Paris.<br />

Ordonnateur en chef à l'armée d'Allemagne pendant la campagne de 1809, il obtint<br />

la croix de commandant de la Légion d'honneur le 23 juillet de cette même-année, et,<br />

le titre de chevalier de LIMORON et de l'Empire le 5 mars ; il fut créé baron de<br />

l'Empire une semaine plus tard. Admis à la retraite le 20 septembre 1809, et remis en<br />

activité dans son grade d'ordonnateur en chef le 16 octobre de cette même année,<br />

l'Empereur l'employa en cette qualité à l'armée d'Allemagne pendant l'année 1810.<br />

Passé en 1811 au corps d'observation de l'Elbe, il obtint un congé d'un an pour<br />

rétablir sa santé le 12 mars 1812, mais il demeura employé à la liquidation <strong>des</strong><br />

comptes de la Grande Armée pendant cette année.<br />

<strong>Le</strong> rapport sur le refus <strong>du</strong> chirurgien-major LECLERC de prendre ce poste.<br />

« Rapport<br />

On rend compte que le S r LECLERC a refusé l’emploi de chirurgien de l’armée commandée<br />

par le Prince d’Eckmülh<br />

On propose de le remplacer à cette armée comme chirurgien major, par l’un <strong>des</strong> ch en aide<br />

major susceptible d’avancement.<br />

<strong>Le</strong> S r LECLERC ch en major réformé par suite de ré<strong>du</strong>ction opérée dans le personnel <strong>du</strong><br />

service de S té de l’armée d’Allemagne, a été remis en activité et attaché en sa qualité, à<br />

l’armée commandée par le Prince d’Eckmülh.<br />

Prévenu de cette nomination, il répond par une lettre datée de Lramil ( ?) le 2 juin, qu’il a fait<br />

<strong>des</strong> dispositions et <strong>des</strong> arrangements qui lui causeraient un tort irréparable s’il y renonçait.<br />

D’ailleurs ajoute t-il, l’état de souffrance dans lequel il est depuis longtemps, par suite de ses<br />

campagnes ne lui permettrait pas de remplir convenablement ses fonctions.<br />

<strong>Le</strong> remplacement <strong>du</strong> S r LECLERC parait être nécessaire à l’armée commandée par le Prince<br />

d’Eckmülh.<br />

On prie donc S. E. de lui désigner un chirurgien à cette armée.<br />

Un tel chirurgien se trouve en ce moment disponible, c’est celui que l’on a prévu de faire<br />

passer de l’Armée de Naples à l’Armée d’Italie. Ce chirurgien major est le S r LAMTLOE.<br />

S. E. juge ……..convenable de réserver cet officier de santé pour le placer au corps d’Italie,<br />

s’il vient à être formé, soit pour l’employer à Toulon dans le cas où de nouveaux hôpitaux<br />

seraient ouverts dans cette place ainsi que l’a proposé le C aire <strong>des</strong> Hôp aux<br />

Si S. E . partage cette opinion, on la prie de remplacer le S r POTAIN par l’un <strong>des</strong> ch en aide<br />

major jugé susceptible d’avancement »<br />

Ce qui veut dire que Louis Marie Maurice remonte encore plus au nord en longeant<br />

la mer <strong>du</strong> Nord. Si l’on prend Hambourg comme <strong>des</strong>tination, à l’embouchure de<br />

l’Elbe, un parcours d’environ 450 kilomètres.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Paris le 17 juillet 1811<br />

Mons r l’ordonnateur de 17° division militaire.<br />

Monsieur, par décision <strong>du</strong> 4 de ce <strong>mois</strong>, j’ai nommé le S r <strong>ARRACHART</strong> chirurgien aide Major<br />

emploié dans votre division pour âtre attaché en qualité de ch ien major à l’armée commandée<br />

par le prince d’Eckmülh.<br />

Vous voudrez bien rayer cet off. De santé de vos contrôles et lui remettre le nouvel ordre de<br />

service que je lui ai fait expédier.<br />

Recevez<br />

Mentions marginales<br />

Remis le 12 juillet<br />

4930<br />

<strong>Le</strong> S r <strong>ARRACHART</strong> Ch en aide major est attaché à l’armée commandée par le Prince<br />

d’Eckmülh.<br />

Décision <strong>du</strong> 4 juillet<br />

Vu le 13 juillet<br />

Signé : illisible<br />

Famille d’AVOUT. De gueules,<br />

à la croix d'or chargée de cinq<br />

molettes de sable.<br />

Devises de la famille d’AVOUT :<br />

« Justum et tenacem » Juste et ferme (un vers d’Horace)<br />

« Virtuti pro patria » <strong>Le</strong> courage est pour ma patrie ou Du courage pour ma patrie.<br />

Adage : « quand un DAVOUT sort <strong>du</strong> berceau, une épée sort de son fourreau »<br />

Surmons : « <strong>Le</strong> maréchal de fer » ou « <strong>La</strong> bête »<br />

Louis Nicolas d’AVOUT, dit DAVOUT, <strong>du</strong>c d’Auerstaedt, prince d’Eckmühl en 1809, né le jeudi 10 mai<br />

1770 à Annoux (89440) et mort le dimanche 1 er juin 1823, à Paris de phtisie pulmonaire. Il fut enterré<br />

à Paris, au cimetière <strong>du</strong> Père-<strong>La</strong>chaise (28 e division) dans une sépulture qu’il avait fait préparer pour<br />

sa famille. Il est le seul maréchal d’Empire à être resté invaincu en 1815. Il est l’un <strong>des</strong> plus grands<br />

chefs militaires de l’histoire de France.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

D'or, à deux lions léopardés rampants de<br />

gueules, tenant de la patte dextre une lance<br />

polonaise de sable, l'un en chef à dextre, et le<br />

second contourné en pointe à sénestre,<br />

bor<strong>du</strong>re componée d'or et de gueules ; au<br />

chef <strong>des</strong> <strong>du</strong>cs de l'Empire brochant<br />

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Napoléon lui confia la tâche d’organiser le « Corps d’observation de l’Elbe » qui<br />

devint la Grande Armée qui envahit la Russie en 1812.<br />

Louis Marie Maurice est donc dors et déjà incorporé à la seconde Grande-Armée qui<br />

va bientôt envahir la Russie.<br />

<strong>Le</strong> 22 juin 1812, Napoléon déclare la guerre à la Russie, <strong>du</strong> quartier général de<br />

Wilkowiski. <strong>La</strong> Grande Armée est forte de 691 500 hommes, la plus grande armée<br />

européenne jamais rassemblée. DAVOUT commande le 1 er corps d’armée qui<br />

comprend environ 66.000 hommes. Après que NAPOLEON eu envoyé une dernière<br />

offre de paix à Saint-Pétersbourg, restée sans réponse, il franchit le Niémen pour<br />

envahir la Pologne russe et se diriger vers Moscou.<br />

En face de cette armée, les russes alignent un total estimé de 400.000 hommes.<br />

Louis Marie Maurice est affecté à la 3 ème division d’Infanterie, commandée par le<br />

général GIRARD.<br />

général de division Jean Baptiste GIRARD ; <strong>Le</strong> 26 octobre 1808, il est titré<br />

baron d'Empire.<br />

Né le mardi 21 février 1775 (83630), il décède le mardi 27 juin 1815 à Paris, <strong>des</strong> suites de blessures<br />

reçues à la bataille de Ligny le mercredi 16 juin 1815.<br />

L’avance de l’armée française est très rapide, ce qui empêche les troupes russes<br />

d’établir une ligne de défense solide permettant d’engager une bataille rangée avec<br />

quelques chances de victoires.<br />

<strong>Le</strong>s troupes françaises font leur entrée à Vilnius (Vilna en russe).<br />

<strong>Le</strong> mardi 28 juillet 1812, les français entrent à Vitebsk en Biélorussie.<br />

<strong>Le</strong> lundi 17 août 1812, à une heure de l’après-midi NAPOLEON donne l’ordre<br />

d’attaquer Smolensk. Après <strong>des</strong> efforts de résistance, les russes mettent le feu à la<br />

ville et l’abandonnent, laissant 12.000 hommes tués, blessés ou prisonniers et<br />

d’immenses magasins.<br />

NAPOLEON poursuit les russes jusque Valutino, que prend GOUVION-SAINT-CYR<br />

mais qu’il est obligé d’abandonner devant la contre attaque russe dirigée par le<br />

général WITTGENSTEIN, qui est bientôt remplacé par le général Mickael<br />

KOUTOUZOV.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Mikhaïl Illarionovitch GOLENICHTCHEV-KOUTOUZOV (en russe : Михаил<br />

Илларионович Голенищев-Кутузов), prince de Smolensk<br />

né en 1745 à Saint-Pétersbourg et mort le dimanche 28 avril 1813 à Bunzlau en Silésie<br />

C’est le lundi 7 septembre 1812, qu’est livrée la bataille jugée comme décisive de la<br />

Moskova (Borodino, nom <strong>du</strong> plateau où elle déroule, pour les russes).<br />

Napoléon harangue ainsi ses troupes :<br />

« Soldats ! voilà la bataille que vous avez tant désirée. Désormais la victoire dépend de<br />

vous ; elle nous est nécessaire, elle vous donnera l’abondance, de bons quartiers d’hiver et<br />

un prompt retour dans la patrie. Con<strong>du</strong>isez-vous comme à Austerlitz, à Friedland, et que la<br />

postérité la plus reculée cite avec orgueil votre con<strong>du</strong>ite dans cette journée ; que l’on dise de<br />

vous : Il était à cette grande bataille livrée sous les murs de Moscou. »<br />

NAPOLEON à la bataille de la Moskova-Borodino<br />

(Cf : image Vereshagin)<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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<strong>Le</strong> mardi 08 septembre 1812, l’armée russe se retire, avec la moitié de ses effectifs, laissant<br />

ouverte la route de Moscou que KOUTOUZOV ordonne d’évacuer.<br />

<strong>Le</strong> lundi 14 septembre 1812 à 14 heures, l'Empereur fait son entrée dans l'ancienne capitale<br />

de la Moscovie, avec sa garde et le premier corps. Napoléon entra dans une ville déserte,<br />

vidée de toute provision par le gouverneur, Fédor ROSTOPCHINE (père de la célèbre<br />

Comtesse de Ségur).<br />

<strong>Le</strong> lendemain NAPOLEON s'établit au Kremlin, palais <strong>des</strong> tsars, situé au milieu de la<br />

ville. <strong>Le</strong> maréchal Mortier fut nommé gouverneur de cette capitale, avec ordre<br />

d’employer tous les moyens pour empêcher le pillage. Des secours furent donnés<br />

aux blessés russes qui encombraient les hôpitaux, ainsi qu'aux Moscovites qui<br />

n’avaient pas voulu suivre l’armée de Koutousov. Louis Marie Maurice est surement<br />

de ceux-là.<br />

Aussitôt plus de 1.000 incendies éclatent simultanément dans Moscou, ce feu <strong>du</strong>rera<br />

jusqu’au 20 septembre, ré<strong>du</strong>isant en cendre les 9/10 ème de la ville essentiellement<br />

construite en bois, près de 4 000 maisons en pierre et 7 000 en bois, 20 000<br />

mala<strong>des</strong> ou blessés sont victimes de ce désastre.<br />

Ne restera pas longtemps à Moscou, puisqu’après <strong>des</strong> tentatives de traités de paix avec le<br />

tsar ALEXANDRE 1 er , le jeudi 08 octobre 1812 les français quittent Moscou, et commencent<br />

une retraite qui doit les emmener d’abord à Smolensk qui est un centre de ravitaillement à<br />

430 kilomètres à l’ouest.<br />

Napoléon sort de Moscou le 19, et donne l’ordre à Mortier d’abandonner le Kremlin le 23,<br />

après l’avoir fait sauter, lui recommande surtout de ne laisser en arrière ni blessés, ni<br />

mala<strong>des</strong>. Dans sa marche rétrograde, l’armée est vivement harcelée par l’ennemi ; on en<br />

vient souvent aux mains.<br />

<strong>Le</strong> samedi 7 novembre, alors qu'ils atteignent Smolensk, commencent les grands<br />

froids de l'hiver russe ; le thermomètre <strong>des</strong>cend jusqu'à -22 degrés Celsius et le sol<br />

se couvre de neige. <strong>Le</strong>s chevaux périssent par milliers au bivouac, faute de<br />

nourriture accessible et bientôt, les hommes subissent le même sort. Cependant,<br />

grâce aux dispositions prises par Napoléon, l’armée avance toujours. <strong>Le</strong> courage <strong>des</strong><br />

soldats semble augmenter avec l’éten<strong>du</strong>e <strong>des</strong> privations et <strong>des</strong> dangers.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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(cf : Prianishnikov)<br />

LA BATAILLE DE KRASNOÏ AU COURS DE LAQUELLE, LOUIS MARIE MAURICE EST FAIT<br />

PRISONNIER.<br />

<strong>La</strong> perte <strong>des</strong> chevaux est dramatique pour l’armée, les cavaliers sont obligés de<br />

marcher, mais surtout elle l’oblige à abandonner les canons et les chariots la privant<br />

de soutient logistique.<br />

Seulement 40% de l’armée est en état de combattre aussi NAPOLEON décide<br />

d’abandonner Smolensk, le mercredi 11 novembre pour continuer la retraite pour<br />

rejoindre Minsk autre important dépôt.<br />

N’ayant plus de contact avec le russes depuis deux semaines NAPOLEON croit que<br />

l’armée russe est aussi affaiblie que la sienne, et laisse l’armée avancer par petites<br />

unités. A l’approche de Krasnoïé, elle s’étend sur plus de 60 kilomètres et les unités<br />

ne sont pas en ordre de bataille.<br />

<strong>Le</strong> samedi 14 novembre, les corps de PONIATOWSKI et JUNOT en tête de l'armée<br />

française, passent Krasnoï et continuent leur marche à l'ouest vers Orcha.<br />

<strong>Le</strong> lendemain, dimanche 15 novembre, NAPOLEON, avec ses 16 000 hommes de la<br />

Garde impériale, arrive à son tour à Krasnoï où il pense rester quelques jours, afin de<br />

permettre aux 6.000 hommes <strong>du</strong> IV ème corps d'Eugène de BEAUHARNAIS, les 9.000<br />

hommes <strong>du</strong> I er corps de DAVOUT, et les 8.000 hommes <strong>du</strong> III ème corps de NEY, de le<br />

rejoindre pour poursuivre la retraite, mais les hommes de ce dernier, qui constituaient<br />

l'arrière-garde, ne quittent Smolensk que le mardi 17 novembre. Près de 40.000<br />

hommes marchent, désorganisés, entre, dans et autour de ces divisions.<br />

Louis Marie Maurice qui est toujours dans le corps d’armée de DAVOUT est donc<br />

dans l’arrière-garde de cette armée en retraite.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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L'armée russe de KOUTOUZOV suit les Français sur une route parallèle plus au sud,<br />

en évitant les régions économiquement dévastées par les précédentes campagnes.<br />

Elle arrive donc en meilleur état que la Grande Armée à l'approche de Krasnoï.<br />

Sur de faux renseignements, il décide de suivre le plan d’un de ces officiers d’étatmajor,<br />

le colonel TOLL, et d’attaquer ce qu’il croit être une colonne isolée.<br />

<strong>Le</strong>s premières actions ont lieu le dimanche 15 novembre directement avec<br />

NAPOLEON et la Garde Impériale. <strong>Le</strong> prince Denis DAVIDOV témoin oculaire en<br />

tant que commandant <strong>des</strong> francs-tireurs russes dépeint la scène :<br />

« … Dans l'après midi, on a aperçu la vieille garde, entourant Napoléon… les soldats<br />

ennemis, tout en observant notre indiscipline mais tenant leurs fusils prêts, ont continué leur<br />

chemin sans se hâter… Comme un bloc de granit, ils semblaient invulnérables… Je<br />

n'oublierai jamais l'incroyable résolution de ces soldats, pour qui la menace de la mort est<br />

une expérience quotidienne et familière. Avec leurs grands chapeaux en peau d'ours, leurs<br />

uniformes bleus, leurs ceintures blanches, leurs panaches rouges, leurs épaulettes, ils<br />

ressemblaient à <strong>des</strong> pavots sur le champ de bataille enneigé… Colonne après colonne, nous<br />

dispersant avec leurs fusils et se moquant de notre dérisoire chevalerie… <strong>La</strong> garde impériale<br />

avec Napoléon parmi eux traversa les rangs de nos Cosaques comme un navire de 100<br />

canons aurait traversé une flottille de bateaux de pêche. »<br />

Plus tard dans la journée NAPOLEON entre dans Krasnoï et décide d’y rester<br />

quelques jours le temps que le reste de l’armée le rejoigne.<br />

Peu après minuit NAPOLEON repère les feux <strong>du</strong> campement <strong>des</strong> 3.500 cosaques<br />

d'OZAROWSKI, il envoie la jeune garde commandée par le général de division<br />

François comte ROGUET qui remplace au dernier moment le général de division<br />

Jean RAPP, pour les attaquer. Il les attaque par surprise et les mets en déroute.<br />

général Adam OZAROWSKI<br />

<strong>Le</strong> lendemain les russes poursuivent leurs attaquent et infligent de lour<strong>des</strong> pertes au<br />

IVème corps <strong>du</strong> prince Eugène de BEAUHARNAIS qui perd un tiers de ses troupes.<br />

Plus tard le gros <strong>des</strong> troupes de KOUTOUZOV arrive et s’installe dans <strong>des</strong> villages à<br />

moins de 8 kilomètres de Krasnoï<br />

Ce soir-là, sous la pression de ses subordonnés qui veulent en finir avec les<br />

Français, Koutouzov accepte de passer à l'offensive, mais il commande fermement<br />

de ne porter l'attaque que le lendemain à la lumière <strong>du</strong> jour.<br />

<strong>Le</strong> plan russe prévoit trois attaques. MILORADOVITCH doit rester à l'est, près de<br />

<strong>Le</strong>skovo, et attaquer les IV ème corps d'Eugène de BEAUHARNAIS et le I er corps de<br />

DAVOUT. L'armée principale se sépare en deux groupes à Novosselki et à Chilovo.<br />

<strong>Le</strong> prince GALITZINE avec 15.000 soldats avancera directement au nord à travers<br />

Ouvarovo. Alexandre Petrovitch TORMASSOV, avec 20.000 soldats encerclera<br />

Krasnoï par l'ouest en marchera à travers Koutkovo à Dobroïe, où il devra couper la<br />

route de retraite <strong>des</strong> Français vers Orcha. <strong>La</strong> colonne volante d'OZAROWSKI agira<br />

indépendamment à l'Ouest et au Nord de Krasnoï.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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<strong>Le</strong> mardi 17 novembre, peu après une heure de l'après-midi, KOUTOUZOV apprend<br />

de prisonniers que Napoléon restera à Krasnoï, et n'en sortira pas, comme<br />

KOUTOUZOV l'avait prévu, ce qui le fait douter <strong>du</strong> bien-fondé d'une offensive de<br />

l'armée russe.<br />

À trois heures de l'après-midi, les 9 000 hommes <strong>du</strong> I er corps de DAVOUT quittent<br />

leur bivouac près de Rjavka et se hâtent vers Krasnoï. <strong>Le</strong>s rapports de la défaite<br />

d'Eugène de BEAUHARNAIS, le jour précédent, sont tellement consternants que<br />

DAVOUT estime nécessaire d'abandonner son projet initial d'attendre le III e corps de<br />

NEY, qui n'a toujours pas quitté Smolensk.<br />

MILORADOVITCH reçoit la permission de reprendre son attaque par un barrage<br />

massif d'artillerie sur DAVOUT près de <strong>Le</strong>skovo. Dans la panique, les troupes<br />

françaises commencent à fuir par la route, ce qui en fait <strong>des</strong> proies pour les attaques<br />

d'infanterie et de cavalerie <strong>des</strong> Russes. <strong>Le</strong> I er corps est bientôt menacé<br />

d'anéantissement.<br />

<strong>La</strong> situation de DAVOUT, et le douloureux événement de la journée précédente,<br />

alertent NAPOLEON sur les périls qui menacent la Grande Armée. L'attente de NEY<br />

et de DAVOUT à Krasnoï n'est plus possible. Une attaque déterminée de<br />

KOUTOUZOV serait la fin de la Grande Armée.<br />

Atteindre Orcha, 45 kilomètres à l'Ouest, avant les Russes, pour y trouver quelque<br />

approvisionnement est désormais le seul objectif <strong>des</strong> troupes françaises affamées.<br />

NAPOLEON organise une contre attaque avec la Garde Impériale afin surtout de<br />

dissuader KOTOUZOV d’attaquer et ainsi de permettre à DAVOUT et NEY d’amener<br />

<strong>des</strong> renforts. Cette manœuvre réussit puisque KOUTOUZOV restant hors de portée<br />

directe se contente de canonner les troupes françaises.<br />

<strong>Le</strong> peu de combat rapproché, qui a lieu ce jour-là, se déroule dans la matinée et en<br />

début d'après-midi autour d'Ouvarovo, où la garde impériale attaque le village pour<br />

couvrir le repli de DAVOUT vers Krasnoï. Si la garde chasse facilement les troupes<br />

russes <strong>du</strong> village un tir d’artillerie sera dévastateur pour le jeune garde.<br />

Pendant ce temps, au nord, les troupes de DAVOUT, harcelées par <strong>des</strong> nuées de<br />

cosaques, qui ne font aucune sérieuse tentative pour les arrêter, commencent à<br />

arriver à proximité de Krasnoi. L'artillerie russe cause de nombreuses victimes dans<br />

les rangs <strong>du</strong> I er corps. <strong>La</strong> plus grande partie <strong>du</strong> train de bagages de DAVOUT est<br />

per<strong>du</strong>e, mais de nombreux fantassins ont la vie sauve et se rassemblent autour de<br />

leurs chefs à Krasnoï.<br />

D’autres combats de contre offensive russe, autour d’Ouvarovo causent de terribles<br />

pertes à la Jeune-Garde. Elle est relevée par les troupes de DAVOUT qui se sont<br />

regroupée à Krasnoï.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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C’est au cours de ces évènements que Louis Marie Maurice, blessé, est fait<br />

prisonnier . <strong>La</strong> base <strong>des</strong> « Officiers tués et blessés pendant les guerres de l’empire<br />

(1803-1815) » sur www.généalogie.com donne l’information suivante :<br />

« État major général & services généraux de l’armée.<br />

Service de santé, chirurgiens major – <strong>Le</strong>s officiers de santé affectés aux corps de troupe se<br />

trouvent portés leurs régiments ( ?)<br />

<strong>ARRACHART</strong> (sans précision <strong>du</strong> prénom)<br />

Blessé le 19 novembre 1812<br />

Route de Krasnoë »<br />

Subit-il un sort identique à celui <strong>du</strong> lieutenant Jean Victor PONCELET ?<br />

« Fait prisonnier à Krasnoë, le 18 (ou 19) novembre 1812, au soir d'un combat<br />

particulièrement meurtrier pour l'arrière-garde de la Grande Armée, le lieutenant Jean Victor<br />

PONCELET, âgé de 24 ans, fut con<strong>du</strong>it en captivité à Saratov, sur les rives de la Volga.<br />

Epuisé par une marche de 300 lieues dans les neiges glaciales de l'hiver russe, soumis à<br />

<strong>des</strong> conditions de vie sévères… »<br />

(cf Bibliothèque de l’école Polytechnique)<br />

« État de services et campagnes de Monsieur Louis Marie Maurice <strong>ARRACHART</strong>, natif<br />

d’Arras département <strong>du</strong> Pas-de-Calais, Chirurgien Major. »<br />

Service effectif et gra<strong>des</strong> Campagnes<br />

Entré dans les hôpitaux militaires de la 16°<br />

division militaire en qualité de sous-aidemajor<br />

an 2<br />

Premier aide major an 5<br />

Chirurgien Major en 1811<br />

Nota :<br />

Il a été appelé au 3° régiment <strong>des</strong> sapeurs<br />

italiens avec lesquels il a fait la campagne<br />

d’Autriche<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

A fait la campagne de la Hollande en l’an 3,<br />

celle <strong>du</strong> Nord en l’an 5<br />

Celle de Hanovre en 1803,<br />

celle d’Autriche en 1805,<br />

celle de Prusse et de Pologne en 1807.<br />

<strong>La</strong> dernière campagne pour la Russie en<br />

1811.<br />

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« 1848 1905<br />

<strong>ARRACHART</strong> (Louis Marie Maurice)<br />

Chirurgien<br />

Né à Arras (Pas-de-Calais) le 24 mars 1777<br />

…. Requis…….d’Arras <strong>du</strong> 5 juillet 1792 au 15 ventôse 4 (samedi 05 mars 1796)<br />

…Armée <strong>du</strong> nord <strong>du</strong> 15 ventôse 4 au 1° prairial 11 (samedi 21 mai 1803)<br />

…Armée en Batavie <strong>du</strong> 1° prairial 11 au 28 vendémiaire 14 (dimanche 20 octobre 1805)<br />

.. Aide Major à la grande armée <strong>du</strong> 28 vendémiaire 14 au 22 septembre 1808<br />

...Aide au 4° de ligne <strong>du</strong> 22 septembre 1808 au 7 février 1810<br />

.. Chirurgien major au 3° bataillon de sapeurs <strong>du</strong> 7 février 1810 au 21 septembre 1810<br />

..Aide major au 2° bataillon <strong>du</strong> ….. <strong>du</strong> 21 novembre 1810 au<br />

…23 janvier 1811<br />

Signé : illisible<br />

Prisonnier de guerre à Crasnoé le 1° janvier 1814 »<br />

Cette date est vraisemblablement celle à laquelle cette situation est prise en compte,<br />

puisque la retraite de Russie s’est faite pendant le dernier trimestre de 1812.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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MAINTENANT, LOUIS MARIE MAURICE EST PORTE DISPARU, SA FAMILLE CHERCHE AUPRES DE<br />

LA FRANCE DES MOYENS DE SUBSISTANCE.<br />

C’était donc Louis Marie Maurice qui percevait la totalité de sa solde dans son unité<br />

et qui en reversait une partie à sa famille à Bréda. Cela devait poser de gros<br />

problèmes lors <strong>des</strong> campagnes de la première et seconde Gran<strong>des</strong>-Armées.<br />

« Monseigneur<br />

Épouse Louis Marie Maurice <strong>ARRACHART</strong> Chirurgien major à la Grande Armée, mère de<br />

trois enfants et sans secours par l’absence et l’éloignement extrême de mon mari. J’implore<br />

vos bontés et votre humanité en leur faveur <strong>La</strong> pétition ci jointe vous expose leur situation.<br />

Je supplie, votre, excellence Monseigneur de vouloir bien la prendre en considération et<br />

m’honorer d’une réponse qui me retire, au moins quant à l’existance de mes enfants, de la<br />

cruelle perplexité où je suis.<br />

Je suis avec un profond respect<br />

Monseigneur<br />

De votre excellence<br />

<strong>La</strong> très humble et très obéissante servante<br />

Pour maman malade<br />

Fille d’<strong>ARRACHART</strong><br />

<strong>La</strong> D e <strong>ARRACHART</strong> chez M. DEHAISSE à Breda<br />

Bréda le 20 février 1813 »<br />

« Pétition à son excellence Monseigneur le ministre directeur de l’administration de la guerre.<br />

Monseigneur<br />

Louis Marie Maurice <strong>ARRACHART</strong> âgé de 38 ans, natif d’Arras, département <strong>du</strong> Pas-de-<br />

Calais, est sorti <strong>des</strong> hôpitaux militaires de la 16° division avec la qualité de sous aide major<br />

pour faire la campagne de Hollande en l’an 3. Il a fait ensuite celle <strong>du</strong> Nord en l’an 5 celle de<br />

Hanovre en 1805. Nommé aide Major il a fait celle d’Autriche en 1805. Celle de Prusse et de<br />

Pologne en 1807 et enfin la dernière d’Autriche. Appelé ensuite en la même qualité à 3°<br />

régiment <strong>des</strong> sapeurs, il s’est ren<strong>du</strong> en Italie, d’où il a encore été rappelé et envoyé à<br />

l’hôpital d’Utrecks en Hollande. Enfin il est passé au <strong>mois</strong> d’août 1811 à la grande armée en<br />

qualité de chirurgien major.<br />

Partant pour cette dernière <strong>des</strong>tination il a laissé à Breda son épouse et trois enfants, dont<br />

l’ainée est âgée de douze ans, qui ne pouvoient recevoir leur subsistance que de remises<br />

qu’il étoit naturellement disposé à leur faire. <strong>Le</strong>s différentes marches et contre-marches qu’il<br />

a faites ne lui ont point permis de les multiplier, car son épouse n’a reçu de lui qu’une seule<br />

traite de 500 francs le 12 février 1812. Longtemps privée ensuite de ses nouvelles, elle en a<br />

enfin reçue par lettre <strong>du</strong> 15 septembre dernier. Alors il etoit à Moscosv en qualité de<br />

chirurgien-major de l’ambulance de la 3° division d’infanterie commandée par le général<br />

GIRARD au 1° corps de la grande armée.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Depuis cette époque malgré les informations les plus actives, il ne lui a poin été possible de<br />

savoir ce qu’il est devenu et le sort qui lui étoit réservé.<br />

<strong>La</strong> D e <strong>ARRACHART</strong> attendoit en silence et avec résignation celui qui lui est <strong>des</strong>tiné si,<br />

épuisée de tous les moyens personnels qu’elle a économiquement employé pour conserver<br />

la vie à ses enfants, elle ne se trouvoit aujourd’huy sans ressource aucune pour leur fournir<br />

seulement le pain. Dans cette position, elle supplie humblement votre excellence,<br />

Monseigneur, de bien vouloir lui accorder un secours provisoire en argent qui assure<br />

l’existence de ses trois enfants. Ses besoins sont urgents, ils augmentent chaque jour. Elle<br />

espère, Monseigneur, qu’apréciant sa situation cruelle et les droits de ses enfants aux<br />

bontés <strong>du</strong> gouvernement, vous daignerez accueillir favorablement sa position.<br />

Elle a l’honneur d’assurer votre excellence son respect<br />

Breda le 19 février 1813<br />

Pr femme <strong>ARRACHART</strong><br />

M.L. <strong>ARRACHART</strong><br />

Vu pour légalisation de la signature de la fille de la femme <strong>ARRACHART</strong>, par maire adjoint<br />

de la ville de Bréda, le 20 février 1813<br />

Signé : N. VERLAGH maire adjoint »<br />

« M.L. <strong>ARRACHART</strong> » ne peut qu’être Maria Ludovica Marguarita <strong>ARRACHART</strong><br />

leur fille qui née le 03 mars 1801. Elle doit écrire pour sa mère qui ne maitrise peutêtre<br />

pas bien le français, ou qu’un autre document indique comme malade, ce n’est<br />

ni le vocabulaire, ni l’écriture d’une enfant de 12 ans, elle a <strong>du</strong> se contenter de<br />

signer, il suffit de comparer sa signature.<br />

Maintenant examinons le contenu de deux documents qui laissent <strong>du</strong>bitatif :<br />

« Département de la guerre<br />

N. Écrire sous le couvert <strong>du</strong> Directeur-Ministre<br />

Paris, le 9 février 1813<br />

<strong>Le</strong>s inspecteurs généraux <strong>du</strong> Service de santé militaire informent Monsieur le chef <strong>du</strong> bureau<br />

<strong>du</strong> personnel qu’ils ont écrit à Monsieur <strong>ARRACHART</strong>, prié de se rendre à Paris pour donner<br />

<strong>des</strong> preuves de sa capacité qu’exige le grade de chirurgien major, M r <strong>ARRACHART</strong> n’étant<br />

qu’a peu de distance de Paris, trouvera de l’avantage à faire ce voyage qui lui fera gagner<br />

beaucoup de temps.<br />

Signé : CORTE ; PERCY »<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Il est intéressant de remarquer que le Sieur <strong>ARRACHART</strong> est sensé être près de<br />

Paris à ce moment.<br />

« Paris le 8 mars 1813<br />

Note pour messieurs les inspecteurs généraux <strong>du</strong> service de santé<br />

<strong>Le</strong> chef <strong>du</strong> bureau <strong>du</strong> personnel a l’honneur de renvoyer à M. M. les inspecteurs généraux,<br />

une demande accompagnée de cinq pièces, faite par M r GRANDEMANGE, en faveur <strong>du</strong> S r<br />

<strong>ARRACHART</strong>, ex Ch en de 1° classe dans la marine, qui sollicite le grade de ch en major aux<br />

armées.<br />

<strong>Le</strong> soussigné a l’honneur de prier M. M. les insp rs g x de faire connaitre, le plus promptement<br />

possible, à S. E., si le S r <strong>ARRACHART</strong> est susceptible d’être employé, en qualité de Ch en<br />

major, aux armées.<br />

Mentions marginales<br />

Remis le 8 mars<br />

Signé illisible<br />

Expédié le 8 mars 1813<br />

Signé illisible »<br />

<strong>La</strong> partie <strong>du</strong> texte où il est question d’un chirurgien dans la marine, pose la question<br />

d’un autre <strong>ARRACHART</strong>.<br />

Pendant ce temps, Maria Antoinetta Josepha continue ses démarches, pour obtenir<br />

<strong>des</strong> ai<strong>des</strong> financières.<br />

« Certificat servant d’acte de notoriété publique pour constater l’identité entre M.<br />

<strong>ARRACHART</strong>, aujourd’hui prisonnier de guerre en Russie et la D e <strong>ARRACHART</strong> son<br />

épouse, demeurant à Bréda.<br />

Nous maire de la ville de Bréda, département <strong>des</strong> deux Nêthes, certifions à tous qu’il<br />

appartiendra, que Marie Josèphe Antoinette GERARD, native de la ville de Gand, et<br />

demeurant chez sa mère en 1799, en cette ville, y a épousé le 19 <strong>du</strong> <strong>mois</strong> d’août, le sieur<br />

Louis Marie Maurice <strong>ARRACHART</strong>, natif d’Arras, département <strong>du</strong> Pas-de-Calais, alors<br />

officier de santé à l’hôpital militaire de Middlebourg ; que de ce mariage il existe dans cette<br />

ville trois enfants, dont 1 <strong>du</strong> sexe masculin, âgé de 10 ans, et deux <strong>du</strong> sexe féminin de l’âge<br />

de 12 et 7 ans : qu’il est de notoriété publique, que la D elle GERARD épouse <strong>ARRACHART</strong>,<br />

n’a d’autres moyens d’existence que les émoluments de son mari, qui ne lui permettent pas<br />

d’être utile à sa mère âgée de 76 ans, absolument à la charge de la V e CLABEEK sa sœur.<br />

En foi de quoi nous avons délivré le présent pour valoir où besoin sera ;<br />

Fait à la mairie de Bréda le 8 mai 1813<br />

<strong>Le</strong> Maire<br />

I S …Danny De BOOS<br />

Vu par nous sous. »<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Il est donc acquis que le samedi 8 mai 1813, que Louis Marie Maurice est prisonnier<br />

de guerre en Russie. Ceci est à rapprocher <strong>des</strong> deux documents ci-<strong>des</strong>sus.<br />

Enfin <strong>des</strong> fonds sont débloqués :<br />

« <strong>ARRACHART</strong> Louis Marie Maurice<br />

Indemnité d’un sous employé <strong>des</strong> hôpitaux<br />

Fond de 12000 francs<br />

<strong>Le</strong> 6 juillet 1813 Frs 30, -<br />

128/1 fonds de 6000<br />

<strong>Le</strong> 6 X bre 1813 30, -»<br />

<strong>Le</strong> ministre directeur se décide à agir :<br />

« Paris le 18 juillet 1813<br />

<strong>Le</strong> Ministre directeur<br />

A S.E. Monsieur le Comte DARU directeur de l’administration de la Grande armée, Ministre<br />

secrétaire d’état<br />

M. le Comte les familles <strong>des</strong> sieurs SALOMON dépensier <strong>des</strong> hôpitaux et <strong>ARRACHART</strong><br />

sous employé <strong>du</strong> même service n’en reçoivent pas de nouvelles depuis longtemps et elles<br />

se trouvent dans une position déplorable.<br />

Je vous serai obligé de faire le nécessaire à ces sous employés s’ils sont présent à la<br />

Grande Armée, d’envoyer à leurs familles les secours dont elles ont besoin pour subsister et<br />

dans le cas où ils seraient décédés de me transmettre tous les papiers relatifs à la<br />

succession ainsi que les revues <strong>des</strong> gages qui pourraient rester <strong>du</strong>s.<br />

Agrée M. le Comte…<br />

Mention marginales<br />

Reçu le 20 juillet 1813<br />

Signé HORLIERE<br />

Demande de renseignements sur les sieurs <strong>ARRACHART</strong>, SALOMON sous ampliation à la<br />

Grande Armée<br />

Expédié le 14 août 1813<br />

Signé : illisible »<br />

Neuf <strong>mois</strong> après les combats de Krasnoï, l’on en est encore à chercher <strong>des</strong><br />

informations sur telle ou telle personne.<br />

<strong>La</strong> Grande-Armée est hors de Russie depuis le lundi 14 décembre 1812. A partir de<br />

ce moment, il est possible connaître qui est resté en Russie, mort, blessé ou<br />

prisonnier.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Pierre Antoine Noël Mathieu Bruno DARU<br />

Né à Montpellier (34000) le lundi 12 janvier 1767 et mort à Meulan (78250) le samedi 5 septembre<br />

1829, est un homme d'État et homme de lettres français. Comte d'Empire, il est l'homme dont<br />

Napoléon Ier à Sainte-Hélène résumait l'éloge en ces termes : « Il joint le travail <strong>du</strong> bœuf au courage<br />

<strong>du</strong> lion. »<br />

Maria Antoinetta Josepha réagit aux indemnités qui lui ont été versées les 6 juillet et<br />

6 décembre 1813.<br />

Breda le 18 septembre 1813<br />

6 juillet 1812<br />

1° X bre 1813<br />

L’épouse <strong>du</strong>e S r <strong>ARRACHART</strong> au <strong>mois</strong> de septembre 1812, chirurgien major de l’ambulance<br />

de la 3° division d’infanterie commandée par le général GIRARD au 1° corps d’armé à<br />

Moscow<br />

A son excellence Monseigneur le Ministre directeur de l’administration de la guerre.<br />

Monseigneur<br />

Au <strong>mois</strong> de février dernier j’ai eu l’honneur de vous adresser une pétition pour réclamer votre<br />

assistance dans l’état malheureux , sous tous les rapports, où je me trouvoie alors par les<br />

besoins de première nécessité assailloient mes trois enfants, et l’incertitude de l’existence de<br />

leur père ayant appris postérieurement qu’il avoit été fait prisonnier, au <strong>mois</strong> de mai, je vous<br />

ai réitéré mes instances, et j’ai supplié votre excellence, de m’accorder une remise annuelle<br />

qui puisse alimenter les trois enfants.<br />

<strong>Le</strong> 9 juillet il a été adressé, <strong>du</strong> 2° bureau <strong>du</strong> secrétariat général de l’administration de la<br />

guerre, au Maire de cette ville un mandat de la somme de 30 frs expédié en mon nom<br />

comme femme d’un sous-employé <strong>des</strong> hôpitaux militaires. <strong>La</strong> modicité de la somme, la<br />

désignation de sous employé dont y est qualifié mon mari et encore la connoissance que j’ai<br />

<strong>des</strong> secours annuels dont jouissent quelques femmes de chirurgiens-majors me font penser<br />

qu’il y a une erreur à mon égard.<br />

Pour ne pas vous importuner, Monseigneur, <strong>des</strong> personnes, qui compatissent à la misère<br />

qu’éprouvent mes enfants, ont cherche a vérifier le fait : leur démarches ont été<br />

infructueuses.<br />

Dans ma position si déplorable, j’intercède avec instance l’humanité de votre Excellence en<br />

faveur de mes enfants et vous supplie, Monseigneur, de décider de leur sort et <strong>du</strong> mien en<br />

nous assurant un moyen d’existence.<br />

Je suis avec respect, Monseigneur, De votre Excellence, <strong>La</strong> très humble et très obéissante<br />

servante<br />

Épouse d’<strong>ARRACHART</strong><br />

Mention marginale<br />

23 7 bre 1813 ; 12076<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Remarques notamment sur les dates qui sont indiquées sur la lettre :<br />

<strong>Le</strong>s termes employés pour désigner son époux le font réagir, surtout parce<br />

que cela a une retombée directe sur les fonds débloqués.<br />

Samedi 18 septembre 1813 : date de rédaction de ce courrier.<br />

Lundi 6 Juillet 1812 : au vu de la date de <strong>des</strong>sous, il s’agit d’une erreur pour<br />

mardi 6 juillet 1813, date de déblocage <strong>du</strong> premier versement de 30 francs.<br />

Mercredi 1 décembre 1813 : là encore est-ce une erreur pour le lundi 6<br />

décembre 1813 et le second déblocage de 30 francs.<br />

Jeudi 23 septembre 1813, surement la date de réception <strong>du</strong> courrier ; 5 jours<br />

pour aller de Breda à Paris, c’est pas mal, nous ne faisons pas mieux<br />

aujourd’hui.<br />

Puis plus rien, jusqu'à cette lettre de 1815, pas de lettre de Maria Antoinetta<br />

Josepha, ni d’avis de versement.<br />

« À son excellence Monseigneur<br />

<strong>Le</strong> Ministre de la guerre<br />

Monseigneur<br />

J’ai l’honneur de vous exposer que mon époux Marie Louis Maurice <strong>ARRACHART</strong> chirurgien<br />

major de la 3° division d’infanterie 1° corps d’armée ayant été fait prisonnier de guerre à<br />

Wilma en Russie au <strong>mois</strong> de décembre 1812 Depuis cette époque malheureuse n’ayant plus<br />

reçu de ses nouvelles je supplie son excellence de vouloir me donner <strong>des</strong> renseignements<br />

sur son sort<br />

J’ai l’honneur d’être avec le plus profond respect de votre excellence Monseigneur votre très<br />

humble et très obéissante servante<br />

L’épouse <strong>ARRACHART</strong><br />

Bréda le10 février 1815 »<br />

Cette missive va arriver pendant le 1 er règne de Louis XVIII, entre le départ pour l’ile<br />

d’Elbe et les Cent-Jours. Elle contredit l’état <strong>des</strong> services que nous avons déjà vu<br />

plus et que je repro<strong>du</strong>is partiellement ici.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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« 1848 1905<br />

<strong>ARRACHART</strong> (Louis Marie Maurice)<br />

Chirurgien<br />

Né à Arras (Pas-de-Calais) le 24 mars 1777<br />

…. Requis…….d’Arras <strong>du</strong> 5 juillet 1792 au 15 ventôse 4 (samedi 05 mars 1796)<br />

…Armée <strong>du</strong> nord <strong>du</strong> 15 ventôse 4 au 1° prairial 11 (samedi 21 mai 1803)<br />

…Armée en Batavie <strong>du</strong> 1° prairial 11 au 28 vendémiaire 14 (dimanche 20 octobre 1805)<br />

.. Aide Major à la grande armée <strong>du</strong> 28 vendémiaire 14 au 22 septembre 1808<br />

...Aide au 4° de ligne <strong>du</strong> 22 septembre 1808 au 7 février 1810<br />

.. Chirurgien major au 3° bataillon de sapeurs <strong>du</strong> 7 février 1810 au 21 septembre 1810<br />

..Aide major au 2° bataillon <strong>du</strong> ….. <strong>du</strong> 21 novembre 1810 au<br />

…23 janvier 1811<br />

Signé : illisible<br />

Prisonnier de guerre à Crasnoé le 1° janvier 1814 »<br />

Quand et où a-t-il été fait prisonnier ?<br />

Nous pouvons lire le document ci-<strong>des</strong>sus, comme un état <strong>des</strong> services établi<br />

au mercredi 23 janvier 1811 et complété le samedi 1 er janvier 1814, par la<br />

mention « prisonnier de guerre à Crasnoï » ; ce qui supposerait le mardi 17<br />

novembre 1812, car la date, même partielle, n’est pas indiquée, mais le<br />

déroulement de la campagne est clair<br />

Nous pouvons oublier tout de suite le <strong>mois</strong> de mai, de quelqu’année que ce<br />

soit, car il ne correspond à rien dans le déroulement <strong>des</strong> opérations militaires.<br />

<strong>Le</strong> document précédent fait état aussi <strong>du</strong> statut de « prisonnier de guerre à<br />

Wilma en décembre 1812 ».<br />

« Ministère de la guerre ; 9° division ; Bureau <strong>des</strong> hôpitaux<br />

Minute de la lettre écrite par le chef de la 9° division<br />

À madame <strong>ARRACHART</strong> à Breda<br />

<strong>Le</strong> 10 mars 1815<br />

Madame, en réponse à la lettre que vous avez écrite le 10 <strong>du</strong> <strong>mois</strong> de février<br />

S.E., le Ministre me charge d’avoir l’honneur de vous informer qu’il résulte d’un état transmis<br />

dans ses bureaux, par Mr le baron LARREY, sous la date <strong>du</strong> 1 er janvier 1814, que le S. Louis<br />

Marie Maurice <strong>ARRACHART</strong>, chirurgien major de la Grande Armée a été fait prisonnier au<br />

combat de Krasnoi, il n’est parvenu aucun renseignement sur son compte depuis cette<br />

époque<br />

J’ai l’honneur de …..<br />

Mentions marginales<br />

Renseignements sur le Sieur <strong>ARRACHART</strong> chirurgien major.<br />

Remis le 8 mars 1815 ; signé illisible<br />

Vu le 9 ; Signé illisible »<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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C’est donc l’État de service mis à jour le 1 er janvier 1814 qui est exact, il reprend<br />

l’information officielle <strong>du</strong> rapport de LARREY. <strong>Le</strong>s autres dates issues de courrier de<br />

Maria Antoinetta Josepha ne sont donc issu que de rumeurs qui ont <strong>du</strong> courir à cette<br />

époque dans les milieux militaires.<br />

Mais en 1818, les problèmes financiers reprennent le <strong>des</strong>sus :<br />

« <strong>ARRACHART</strong><br />

A son excellence Monseigneur le Comte de GOUVION St CYR, Maréchal de France et<br />

ministre de la guerre.<br />

Monseigneur<br />

J’ai l’honneur de supplier votre excellence, de bien vouloir prendre en considération<br />

l’affreuse position d’une mère de famille sans fortune et ne peut plus douter que son époux<br />

ne soit l’une <strong>des</strong> victimes de la malheureuse campagne de Moscou.<br />

D’après les rapports <strong>des</strong> différents officiers de santé, il paroit constant qu’il est entré à<br />

l’hôpital de Wilma vers la fin de septembre ; depuis cette époque je n’en ai point eu de<br />

nouvelles : il étoit alors chirurgien major et comptait déjà 18 ans de service effectif.<br />

D’après ce petit exposé, j’ose espérer que votre excellence, voudra bien m’accorder une<br />

petite pension pour m’aider à élever mes enfants. Je joints au présent, un état de service le<br />

plus exact qu’il m’est possible de le donner, un acte de mariage et mon extrait de naissance.<br />

J’ai l’honneur d’être avec un très profond respect<br />

Monseigneur<br />

De votre excellence<br />

<strong>La</strong> très humble et très obéissante servante<br />

A : <strong>ARRACHART</strong> née GERARD<br />

<strong>Le</strong> 5 août 1818<br />

Chez HIRNE rue de Harluy n°23 en la cité<br />

Mention marginale<br />

S A<br />

A classer jusqu’à ce que le mode de réponse à faire aux femmes dont les maris ont disparu<br />

en Russie soit déterminé »<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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maréchal, <strong>La</strong>urent, marquis de GOUVION-SAINT-CYR<br />

Né le dimanche 13 mai 1764 à Toul (54200), mort le mercredi 17 mars 1830 à Hyères (83400)<br />

Il semble que le gouvernement de Louis XVIII, qui est revenu sur le trône après les<br />

Cent-Jours, cherche une solution à un problème énorme puisqu’il concerne les<br />

familles <strong>des</strong> 200.000 morts et <strong>des</strong> 150 à 190.000 prisonniers à l’intérieur <strong>des</strong>quels<br />

nous pouvons inclure les blessés.<br />

Il faut remarquer que les hôpitaux de campagne au cours de cette retraite devaient<br />

être encombrés de nombreux mala<strong>des</strong> et blessés qui ne permettaient pas un<br />

déplacement rapide pour suivre les manœuvres <strong>des</strong> troupes qu’ils accompagnaient.<br />

Ce peut être un élément majeur pour comprendre que Louis Marie Maurice a été fait<br />

prisonnier surement avec tout son hôpital puisqu’il était chirurgien-major.<br />

Quand l’administration a-t-elle prise une décision ?<br />

Je n’en sais rien car le seul document qui est dans le dossier militaire de Louis Marie<br />

Maurice est le suivant qui date de 1822.<br />

« Ministère de la guerre ; Intendance générale de l’administration<br />

Bureau <strong>des</strong> hôpitaux ; Officier de santé<br />

Bulletin de renseignement<br />

Nom, prénoms<br />

et grade <strong>du</strong><br />

militaire ou de<br />

l’employé<br />

militaire<br />

<strong>ARRACHART</strong><br />

(Louis Marie<br />

Maurice)<br />

Chirurgien<br />

Major<br />

Noms et<br />

prénoms de ses<br />

père et mère<br />

Fils de……….<br />

Et d………….<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Lieu de<br />

naissance et<br />

département<br />

Natif d’Arras<br />

département <strong>du</strong><br />

Pas-de Calais<br />

Nom et numéro<br />

<strong>du</strong> corps ou<br />

administration<br />

À la Grande<br />

Armée<br />

nomination <strong>du</strong> 4<br />

juillet 1811<br />

Fait prisonnier de guerre au combat de Krasnoï (Contrâles)<br />

Il n’est parvenu depuis aucun renseignement, concernant cet officier de santé<br />

Pour extrait conforme<br />

Paris le 10 mai 1822 ; <strong>Le</strong> chef de bureau<br />

Remis le 6 mai ; Signé illisible »<br />

Jour et lieu <strong>du</strong><br />

décès<br />

<strong>Le</strong>…………….<br />

An…………….<br />

À……………..<br />

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Et en forme de pour solde de tout compte, une créance que nous avons déjà vu en<br />

1810 :<br />

« N°76<br />

Du bureau de la solde arriérée.<br />

<strong>ARRACHART</strong> Louis, Chirurgien aide major<br />

Nature <strong>des</strong> créances Solde<br />

Créances ; antérieure au 1° janvier 1810 ; réclamée 187,50<br />

Analyse <strong>des</strong> opérations <strong>du</strong> bureau<br />

Présumé payé, terminé sans réclamation vu le 2 décembre 1822 »<br />

RESUME SOUS FORME DE DEROULEMENT CHRONOLOGIQUE, DE LA VIE DE LOUIS<br />

MARIE MAURICE <strong>ARRACHART</strong>, ET DE SA FAMILLE<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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LE LUNDI 24 MARS 1777, A ARRAS, NAISSANCE DE LOUIS MARIE MAURICE<br />

LE VENDREDI 23 MARS 1792, LOUIS MARIE MAURICE A 15 ANS.<br />

<strong>Le</strong> vendredi 1° juin 1792, il entre à l’hôpital de la Fraternité d’Arras, qui est<br />

qualifié d’hôpital sédentaire comme employé<br />

<strong>Le</strong> vendredi 05 juillet 1793, il est intégré au même hôpital comme élève<br />

<strong>Le</strong> 25 germinal an II, soit le lundi 14 avril 1794, la mère de Louis Marie<br />

Maurice, condamnée à 10 heures, est exécutée à 15 heures<br />

<strong>Le</strong> 9 vendémiaire an III, soit le lundi 30 septembre 1794, il quitte Arras pour<br />

Breda aux Pays-Bas<br />

LE JEUDI 23 MARS 1797, LOUIS MARIE MAURICE A 20 ANS.<br />

<strong>Le</strong> 19 floréal an V, soit le lundi 08 mai 1797, naissance de Gerar<strong>du</strong>s<br />

<strong>ARRACHART</strong>, fils de Godeliva PLAK ; il aurait été père pour la première fois<br />

hypothèse à vérifier, il reste à trouver un document qui l’officialise.<br />

<strong>Le</strong> 02 fructidor an VII, lundi 19 août 1799, il se marie avec Maria Antoinetta<br />

Josepha GERARD. Tous les enfants ci-<strong>des</strong>sous sont issus de cette union.<br />

<strong>Le</strong> 06 nivôse an VIII, soit le vendredi 27 décembre 1799, naissance de Maria<br />

Anna <strong>ARRACHART</strong>, 4 <strong>mois</strong> et 8 jours après le mariage !!!<br />

<strong>Le</strong> 12 ventôse an IX, soit le mardi 03 mars 1801, naissance de Maria Ludovica<br />

Marguarita <strong>ARRACHART</strong><br />

<strong>Le</strong> 29 thermidor an XI, soit le mercredi 17 août 1803, naissance de Lodewijh<br />

Hendrick Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

<strong>Le</strong> 28 vendémiaire an XIV, dimanche 20 octobre 1805, il est muté dans la<br />

Première Grande Armée et part pour l’Allemagne.<br />

<strong>Le</strong> 03 nivôse an XIV, soit le mardi 24 décembre 1805, naissance de Charlotta<br />

Dorothea <strong>ARRACHART</strong><br />

LE LUNDI 23 MARS 1807, LOUIS MARIE MAURICE A 30 ANS<br />

Suite à la dissolution de la première Grande-Armée, le jeudi 22 septembre<br />

1808, Louis Marie Maurice est muté au 4 ème Régiment d’Infanterie de Ligne.<br />

Un autre document date cette mutation au mardi 18 octobre 1808<br />

<strong>Le</strong> vendredi 10 novembre 1809, Monsieur HEURTELOUP, premier chirurgien<br />

<strong>des</strong> armées, lui enjoint de continuer son service à l’hôpital où il était affecté à<br />

l’Armée <strong>du</strong> Rhin dans la Grande-Armée.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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<strong>Le</strong> lundi 13 novembre 1809, un état, signé SAVARY, établi un « rappel de<br />

solde » 187, 50 francs, pour le <strong>mois</strong> de mars qui n’a pas été payé<br />

<strong>Le</strong> mercredi 7 février 1810, un nouvel avis de mutation arrive au 4 ème RI de<br />

ligne pour le 3 ème régiment de sapeurs italiens. Il semble que Louis Marie<br />

Maurice ne soit pas informé ; les autorités militaires doivent le croire dans<br />

cette nouvelle affectation<br />

<strong>Le</strong> mardi 05 mars 1810, ordre lui est donné de rejoindre le 4 ème Régiment<br />

d’Infanterie de ligne qui est arrivé en Hollande. <strong>Le</strong> mardi 20 mars 1810, il<br />

reçoit cet ordre<br />

LE VENDREDI 23 MARS 1810, LOUIS MARIE MAURICE A 33 ANS<br />

<strong>Le</strong> samedi 24 mars 1810, Monsieur HEURTELOUP, Inspecteur Général,<br />

transmet cette mutation<br />

<strong>Le</strong> vendredi 30 mars 1810, Louis Marie Maurice quitte l’Armée <strong>du</strong> Rhin pour<br />

rejoindre le 4 ème RI de ligne qui vient d’arriver en Hollande<br />

<strong>Le</strong> dimanche 08 avril 1810, la demande <strong>du</strong> général CHASSELOUP, pour le<br />

maintient <strong>du</strong> chirurgien-major DESTOUCHES au 3 ème Régiment de Sapeurs<br />

Italiens, est refusée<br />

<strong>Le</strong> lundi 30 avril 1810, Louis Marie Maurice franchit le Rhin. Nous ne savons<br />

pas à quelle date exacte il arrive en Hollande, au 4 ème RI de ligne. <strong>Le</strong> Rhin<br />

forme une frontière sud → nord entre l’Allemagne et les Pays-Bas. Aussitôt<br />

arrivé, il trouve l’ordre de mutation <strong>du</strong> 7 février 1810, aussi daté <strong>du</strong> mercredi<br />

21 février 1810 sur un autre document, pour qu’il regagne le 3 ème Régiment de<br />

Sapeurs. Après plus d’un <strong>mois</strong> de voyage, il devait être près de la frontière<br />

polonaise<br />

<strong>Le</strong> mercredi 16 mai 1810, Louis Marie Maurice cesse d’être payé par le 4 ème<br />

RI de ligne. Peut-être est-il en permission dans sa famille jusqu’à son départ<br />

<strong>Le</strong> dimanche 27 mai 1810, la nouvelle demande <strong>du</strong> général CHASSELOUP<br />

est acceptée. <strong>Le</strong> chirurgien-major garde son grade, mais est soldé comme<br />

aide-chirurgien-major<br />

<strong>Le</strong> jeudi 31 mai 1810, Louis Marie Maurice fait une demande pour être attaché<br />

à l’un <strong>des</strong> hôpitaux d’un <strong>des</strong> nouveaux départements <strong>des</strong> Bouches-<strong>du</strong>-Rhin ou<br />

de l’Escaut<br />

<strong>Le</strong> mardi 05 juin 1810, cette nouvelle décision est exécutoire<br />

<strong>Le</strong> samedi 09 juin 1810, sa demande de mutation dans un hôpital <strong>des</strong><br />

nouveaux départements est rejetée, faute de place libre<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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<strong>Le</strong> dimanche 12 août 1810, Louis Marie Maurice quitte Breda, pour rejoindre<br />

le 3 ème Bataillon de Sapeurs à Alexandrie, dans le nord de l’Italie<br />

<strong>Le</strong> vendredi 21 septembre 1810, « on eu l’honneur de rendre compte à S.E. <strong>du</strong><br />

motif qui laissait le sieur <strong>ARRACHART</strong> sans fonctions » Toujours aucune<br />

information sur le « on »<br />

<strong>Le</strong> lundi 24 septembre 1810, l’ordre revient ; Louis Marie Maurice est affecté<br />

au 4 ème bataillon de mineurs, avec le grade de chirurgien-major, qu’il était sur<br />

le point d’avoir de toute manière. L’on peut en dé<strong>du</strong>ire que S.E. n’est pas loin<br />

<strong>Le</strong> dimanche 07 octobre 1810, ou le samedi 27 octobre 1810, selon les<br />

documents, il arrive et est pris en compte pour la solde sur le 3 ème bataillon de<br />

sapeur. Il a donc parcouru 1.100 kilomètres entre Breda et Alexandrie en 2<br />

<strong>mois</strong><br />

<strong>Le</strong> samedi 24 novembre 1810, officialisation de la mutation de Louis Marie<br />

Maurice au 2 ème Bataillon de Mineurs et <strong>du</strong> maintien <strong>du</strong> Sieur DESTOUCHES<br />

au 3 ème Bataillon de Sapeurs. <strong>Le</strong> courrier est daté <strong>du</strong> jeudi 06 décembre 1810<br />

<strong>Le</strong> jeudi 20 décembre 1810, approbation de ??? par « Monseigneur » pour<br />

l’organisation <strong>des</strong> hôpitaux de Hollande. Qui est « Monseigneur » ? ce ne peutêtre<br />

qu’à Paris, peut-être Monseigneur le ministre, directeur <strong>des</strong> guerres ?<br />

Pourquoi les hôpitaux de Hollande alors que Louis Marie Maurice vient d’être<br />

muté en Italie ?<br />

<strong>Le</strong> vendredi 04 janvier 1811, arrive une nouvelle affectation pour Louis Marie<br />

Maurice, l’on peut penser que c’est Utrecht aux Pays-Bas. Un voyage de<br />

retour de plus de 1.100 kilomètres<br />

<strong>Le</strong> lundi 07 janvier 1811, date officielle <strong>du</strong> départ de Louis Marie Maurice <strong>du</strong><br />

2 ème bataillon de Mineurs, mais il est « indisposé »<br />

<strong>La</strong> samedi 19 janvier 1811, départ effectif de Louis Marie Maurice d’Alexandrie<br />

pour Utrecht et la 17 ème division militaire<br />

<strong>Le</strong> mercredi 23 janvier 1811, arrivent les problèmes de solde : « Monsieur le<br />

conseiller d’état directeur général <strong>des</strong> revues transmet une réclamation qui lui a été<br />

adressée par le sieur inspecteur aux revues de la 27 ème division ». Louis Marie<br />

Maurice demande le payement de son arriéré de solde entre le 16 mai et le 27<br />

octobre 1810. <strong>Le</strong> rapport donne un avis favorable<br />

LE SAMEDI 23 MARS 1811, LOUIS MARIE MAURICE A 34 ANS<br />

<strong>Le</strong> dimanche 07 avril 1811, Louis Marie Maurice, fait une relance pour toucher<br />

ses appointements entre le 30 mars et le 28 octobre 1810. Tout le temps de<br />

son déplacement<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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<strong>Le</strong> jeudi 2 mai 1811, un document <strong>du</strong> ministre directeur envoyé à Louis Marie<br />

Maurice à Utrecht, afin de l’informer que les ordres concernant le rappel de sa,<br />

solde, ont été donnés. Il est donc en garnison à l’hôpital de cette ville<br />

<strong>Le</strong> jeudi 04 juillet 1811, Louis Marie Maurice repart pour le nouveau « Corps<br />

d’armée d’observation de l’Elbe » qui deviendra la seconde Grande-Armée et<br />

qui va envahir la Russie. <strong>Le</strong>s deux documents envoyés le 17 juillet le font<br />

inscrire aux effectifs de ce corps d’armée, et l’autre rayer <strong>des</strong> effectifs de la<br />

17 ème division militaire<br />

<strong>Le</strong> mercredi 12 février 1812, Louis Marie Maurice envoie une dernière traite de<br />

500 francs à son épouse de l’hôpital d’Utrecht où il est affecté.<br />

LE LUNDI 23 MARS 1812, LOUIS MARIE MAURICE A 35 ANS<br />

le lundi 22 juin 1812, Louis Marie Maurice entre en Pologne russe avec la<br />

seconde Grande-Armée, la Campagne de Russie est commençée<br />

<strong>Le</strong> mardi 15 septembre 1812 Maria Antoinetta Josepha GERARD reçoit la<br />

dernière lettre de son mari. Il n’est pas dit, ni à quelle date, ni d’où elle est<br />

partie<br />

<strong>Le</strong> mardi 09 février 1813, une convocation est envoyée au Sieur<br />

<strong>ARRACHART</strong> pour qu’il prouve ses capacités au grade chirurgien major<br />

Deux documents datés <strong>des</strong> vendredi 19 février 1813, et samedi 20 février<br />

1813, sont envoyés par Maria Antoinetta Josepha pour demander <strong>des</strong><br />

subventions afin de nourrir ses enfants<br />

<strong>Le</strong> lundi 08 mars 1813, il est question d’un dossier faisant référence au<br />

courrier <strong>du</strong> 09 février<br />

<strong>Le</strong> samedi 08 mai 1813, envoi d’une attestation, appuyant les deman<strong>des</strong> de<br />

Maria Antoinetta Josepha<br />

<strong>Le</strong> mardi 06 juillet 1813, versement de 30 francs, sur un fond de 12.000<br />

francs pour les sous-employés <strong>des</strong> hôpitaux<br />

<strong>Le</strong> dimanche 18 juillet 1813, le ministre directeur demande au directeur de<br />

l’administration de la Grande-Armée d’aider les personnes, n’ayant plus de<br />

nouvelles de membres <strong>du</strong> personnel médical<br />

<strong>Le</strong> samedi 18 septembre 1813, Maria Antoinetta Josepha réagit à la première<br />

somme débloquée de 30 francs, puisqu’elle peu pas avoir reçu la seconde.<br />

Elle mentionne aussi le fait que son mari a été fait prisonnier en mai, mais<br />

sans précision sur le lieu<br />

<strong>Le</strong> lundi 06 décembre 1813, versement de 30 francs sur un fonds de 6.000<br />

francs pour les sous-employés <strong>des</strong> hôpitaux<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Breda<br />

Arras<br />

<strong>Le</strong> vendredi 10 février 1815, la lettre de Maria Antoinetta Josepha, mentionne<br />

que son mari a été fait prisonnier à Wilma-Vilnius en décembre 1812<br />

<strong>Le</strong> vendredi 10 mars 1815, le ministère de la guerre répond que Louis Marie<br />

Maurice a été fait prisonnier au combat de Krasnoï.<br />

<strong>Le</strong> mercredi 05 août 1818, Maria Antoinetta Josepha, relance le ministre de la<br />

guerre pour solliciter une pension. Je n’ai aucune trace d’une réponse.<br />

<strong>Le</strong> lundi 6 mai 1822, dernier « bulletin de renseignement » sur Louis Marie<br />

Maurice qui réitère qu’il a bien été fait prisonnier aux combats de Crasnoï.<br />

<strong>Le</strong> lundi 02 décembre 1822, sous forme de pour solde de tout compte….<br />

Maria Antoinetta Josepha GERARD épouse de Louis Marie Maurice<br />

<strong>ARRACHART</strong> décède le lundi 1 er juin 1835 à Breda.<br />

Armée de<br />

l’Elbe<br />

Alessandria<br />

1 ère grande<br />

armée<br />

Synthétisé, ses différentes « marches et contremarches ».<br />

Il reste à résoudre un certain nombre de questions, par ordre chronologique :<br />

1. Quels sont les 4 enfants dont Marie Marguerite FRASSEN fait état pendant<br />

son procès ?<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Krasnoï<br />

2 ème grande<br />

armée<br />

Moscou<br />

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2. Louis Marie Maurice est-il le père de Gerar<strong>du</strong>s <strong>ARRACHART</strong>, fils de Godeliva<br />

PLAK ? aucun prénom <strong>du</strong> père ne figure, ni sur l’acte de naissance en 1797,<br />

ni sur celui de mariage en 1823<br />

3. Qui est Maurice Louis Joseph <strong>ARRACHART</strong>, qui lui lègue une partie de ses<br />

biens le 11 mars 1805 ; Comment sont-ils cousins ?<br />

4. Qui est le « <strong>ARRACHART</strong> », chirurgien de 1° classe dans la marine,<br />

convoqué en février 1813, à Paris, pour prouver sa compétence de chirurgien<br />

major, alors que Louis Marie Maurice est déjà chirurgien major depuis le début<br />

de la campagne de Russie ?<br />

5. Comment Maria Antoinetta Josepha, sa femme, a-t-elle vécu de 1812 à<br />

1835 ? comment a-t-elle été indemnisée après le retour de Louis XVIII ?<br />

<strong>La</strong> base <strong>des</strong> « Officiers tués et blessés pendant les guerres de l’empire (1803-1815) » sur<br />

www.généalogie.com donne l’information suivante :<br />

« État major général & services généraux de l’armée.<br />

Service de santé, chirurgiens major – <strong>Le</strong>s officiers de santé affectés aux corps de troupe se trouvent<br />

portés leurs régiments ( ?)<br />

<strong>ARRACHART</strong> (sans précision <strong>du</strong> prénom)<br />

Blessé le 19 novembre 1812<br />

Route de Krasnoë »<br />

Il n’existe pas de Krasnoë, mais <strong>des</strong> Krasnoië, simple erreur d’orthographe sur un nom étranger.<br />

59 en Russie<br />

2 en Ukraine (peu probable)<br />

2 en Biélorussie (plus probables car proches de la Lituanie où l’on situerait son décès)<br />

Il faudrait connaître l’itinéraire exact <strong>des</strong> troupes en retraites pour situer ce « Krasnoië »<br />

D’autres sources, « a approfondir » donnent comme hypothèse qu’il serait porté disparu à Wilma,<br />

aujourd’hui Vilnius capitale de la Lituanie, pendant la retraite de Russie. Il pourrait avoir été fait<br />

prisonnier.<br />

Cette seconde information n’est pas incompatible avec la première.<br />

Cet essai biographique est totalement indépendant de la généalogie <strong>des</strong><br />

<strong>ARRACHART</strong> ; c’est pourquoi il risque de faire doublon avec quelques informations<br />

qui suivent qui sont elles recadrées dans l’ensemble de la généalogie de cette<br />

branche.<br />

Extrait de l’article paru dans « les Racines arrageoises » MAZINGUE Bernard, " PETITE<br />

HISTOIRE DE LA FAMILLE <strong>ARRACHART</strong> " in <strong>Le</strong> Décanniversaire, Arras, ARPEGE, 2001,<br />

pp.116-131.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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« <strong>La</strong> lettre qu’adresse le 5 août 1818, Marie Antoinette GERARD au Comte de GOUVION-<br />

SAINT-CYR, ministre de la guerre <strong>du</strong> roi Louis XVIII, témoigne de la détresse d’une épouse<br />

dont le mari, chirurgien-major de la Grande-Armée, n’a plus donné de ses nouvelles depuis<br />

1812 :<br />

« J’ai l’honneur de supplier de votre Excellence de vouloir bien prendre en considération<br />

l’affreuse position d’une mère de famille et qui ne peut plus douter que son époux ne soit<br />

l’une <strong>des</strong> victimes de la malheureuse campagne de Moscou. D’après les rapports de divers<br />

officiers de santé, ,il paroit constant qu’il est entré à l’hôpital de Wilna vers la fin de<br />

septembre ; depuis cette époque, je n’en ai point eu de nouvelles : il étoit alors chirurgien<br />

major et comptait déjà 18 ans de service effectif. D’après ce petit exposé, j’espère que votre<br />

Excellence voudra bien m’accorder une petite pension pour m’aider à élever mes enfants. Je<br />

joins au présent, un état de service le plus exact qu’il m’est possible de le donner, un acte de<br />

mariage et mon extrait de naissance… »<br />

Cet officier de santé disparu prénommé Louis Marie Maurice est, nous le savons, le fils de<br />

Pierre Louis <strong>ARRACHART</strong>, il exerçait son art au sein de la 3° division d’infanterie <strong>du</strong> 1°<br />

corps d’armée commandée par le général GIRARD, parti à la conquête d’un territoire<br />

immense, la Russie <strong>du</strong> tsar Alexandre I°. <strong>La</strong> dernière lettre qu’il adressera de Moscou à son<br />

épouse datait <strong>du</strong> 15 septembre 1812. Madame <strong>ARRACHART</strong> {Marie Antoinette GIRARD, née à<br />

Gand, fille de Louis et de Marguerite CATALAIN, épousa à Middlebourg en 1799, Louis Marie Maurice<br />

<strong>ARRACHART</strong> » sait pourtant que son mari est prisonnier de guerre à Wilma depuis décembre<br />

de la même année. Sans ressource, elle multiplie les appels au secours pour subvenir aux<br />

besoins de ses trois enfants, écrivant à plusieurs reprises aux autorités françaises. De<br />

Bréda, dans le département <strong>des</strong> Deux-Nèthes où elle réside chez un certain DELAISTRE,<br />

elle adresse au ministre de la Guerre, une pétition datée <strong>du</strong> 19 février 1813, dans laquelle il<br />

est noté :<br />

« <strong>La</strong> D e <strong>ARRACHART</strong> attendroit en silence et avec résignation celui qui lui est <strong>des</strong>tiné si,<br />

épuisé de tous les moyens personnels qu’elle a économiquement employés pour conserver<br />

la vie à ses enfants, elle ne se trouvoit aujourd’hui sans ressource aucune pour leur fournir<br />

seulement le pain. Dans cette position, elle supplie votre Excellence, Monseigneur, de bien<br />

vouloir lui accorder un secours provisoire en argent qui assure l’existence de ses trois<br />

enfants… »<br />

On ne sait ce qu’il advint de Louis Marie Maurice. Néanmoins le périple effectué par cet<br />

arrageois laisse rêveur et mérite d’être évoqué. Il entre à l’hôpital de la ville le 1° juin 1792.<br />

<strong>Le</strong>s révolutionnaires, qui nous l’avons dit plus haut, n’épargnèrent pas sa famille, paraissent<br />

bienveillants à son égard ; les notes et observations relatives à sa con<strong>du</strong>ite morale et<br />

politique, à son patriotisme et sa capacité lui évitent d’être inquiété en messidor an II par la<br />

municipalité : « ses chefs attestent sa capacité et son exactitude à remplir sa profession. Il<br />

est muni d’un certificat de civisme et nous n’avons reçu aucune plainte sur sa con<strong>du</strong>ite<br />

morale et politique. » Il est temps pour lui de prendre une décision : quitter Arras. Nombreux<br />

sont alors les jeunes officiers de santé qui à l’issue de leurs étu<strong>des</strong>, par idéal ou par souci<br />

d’avancement, à l’instar <strong>du</strong> douaisien André Nicolas GUILMOT.<br />

{André Nicolas GUILMOT, officier de santé né à Douai en 1778, chevalier de la Légion d’honneur.<br />

Pour obtenir un avancement plus rapide, il prend la décision de rejoindre l’expédition LECLERC à<br />

Saint-Domingue. Sa carrière le con<strong>du</strong>ira par la suite en Espagne et s’achèvera en France en 1815.<br />

Son passage à Saint-Domingue le marque profondément ; il rédigea ses souvenirs qui furent publiés<br />

au début <strong>du</strong> XX° siècle dans les carnets de la sabretache. Trois autres officiers de santé arrageois ont<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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également retenus notre attention : Joseph ROCHE, Louis LESCARDE et Pierre PRECOURT : le<br />

premier cité intègre la marine à Brest vers l’an XI, puis demande à rejoindre l’armée de terre. Affecté<br />

au 9° régiment <strong>du</strong> corps impérial d’artillerie à pied, il meurt à Augsbourg en 1806. Il a tra<strong>du</strong>it un<br />

ouvrage de chirurgie allemand et rédigé un mémoire concernant les bandages é « extension ». <strong>Le</strong><br />

second Louis LESCARDE, né à Arras en 1769, est le fils d’un chirurgien accoucheur de grande<br />

réputation qui fut guillotiné en l’an II. Comme Joseph ROCHE, il rejoint Brest il rejoint Brest et<br />

renseigne la municipalité brestoise le 17 vendémiaire an II : « J’ai résidé à Arras depuis ma naissance<br />

où j’ai fait toutes mes étu<strong>des</strong> jusqu’en 1786 où j’allais à Douay où j’allais étudier la logique et<br />

physique ; je passai ensuite dans les écoles de médecine, suivi les cours et les hôpitaux militaires<br />

jusqu’en Xbre 1790. J’obtins alors la licence et revenu à Arras j’y demeurai jusqu’à mon entrée au<br />

bataillon en suivant les hôpitaux civils et militaires. Depuis1790, j’ai suivi la chirurgie avec mon père et<br />

exerçait la médecine. Mon père était chirurgien à Arras chargé <strong>des</strong> hôpitaux civils. Etats de service :<br />

nommé chirurgien-major <strong>du</strong> 3° bataillon d’Arras le 30 septembre 1793. » <strong>Le</strong> troisième exerça dans les<br />

hôpitaux militaire en « Batavie » <strong>du</strong> 1° prairial an XI au 20 juillet 1811 en tant que chirurgien de 3°<br />

classe. Il est fait prisonnier en 1809 par les anglais lors <strong>du</strong> siège de Flessinge}, partent sur le vaste<br />

champ de bataille qu’est devenu le Vieux Continent. Louis Marie Maurice prend part dès l’an<br />

III à la campagne de Hollande.<br />

C’est le début d’un périple qui le con<strong>du</strong>ira aux portes de Moscou. Notre jeune chirurgien<br />

exerce à l’hôpital de Middlebourg en Hollande, dans l’île de Walcheren aux embouchures de<br />

l’Escaut. A Middlebourg précisément, il épouse, en l’an V, Antoinette GERARD, jeune fille<br />

native de Gand qui lui donnera trois enfants {Deux filles âgées respectivement, en mai 1813, de 12 et 7<br />

ans, et un fils de 10 ans}. Cette même année, il est promu aide-major. Au rythme incessant <strong>des</strong><br />

campagnes napoléoniennes, il parcourt l’Europe en tous sens. Voici, résumée dans la<br />

pétition qu’adressera son épouse au ministre de la guerre en février 1813, la carrière de<br />

notre officier de santé :<br />

« Louis Marie Maurice <strong>ARRACHART</strong> âgé de 38 ans, natif d’Arras, département <strong>du</strong> Pas-de-<br />

Calais, est sorti <strong>des</strong> hôpitaux militaires de la 16° division avec la qualité de sous-aide major<br />

pour faire la campagne de Hollande en l’an3. Il a fait ensuite celle <strong>du</strong> Nord en l’an 5, celle de<br />

Hanovre en 1803. Nommé aide-major, il a fait celle d’Autriche en 1805 ; celle de Prusse et<br />

de Pologne en 1807 et enfin la dernière d’Autriche. Appelé ensuite en la même qualité au 3°<br />

régiment <strong>des</strong> sapeurs, il s’est ren<strong>du</strong> en Italie d’où il a encore été rapellé et envoyé à l’hôpital<br />

d’Utrech en Hollande. Enfin, il est passé au <strong>mois</strong> d’août 1811 à la Grande-Armée en qualité<br />

de chirurgien-major. »<br />

Nous connaissons la suite : <strong>La</strong> Grande-Armée se perd en Russie dans une épouvantable<br />

retraite. Alexandre de CHERON, aide de camp <strong>du</strong> général de la HOUSSAYE, a montré dans<br />

ses mémoires sur cette campagne l’état d’esprit dans lequel se trouvait le soldat :<br />

« <strong>La</strong> plus grande partie de l’armée française, écrit l’aide de camp, avait donc été semée sur<br />

la route depuis Moscou. Ce qui avait échappé à la rigueur <strong>du</strong> froid n’échappa pas au<br />

massacre qui s’ensuivit dans toute la Russie et même la Pologne. A Vilna, les morts étaient<br />

les uns sur les autres. De trente mille prisonniers qui furent faits, il n’en resta pas dix<br />

mille…Je rencontrai un officier qui m’a dit avoir été nourri pendant huit jours de chair<br />

humaine… »<br />

Notre récit s’arrêtera donc là. Nous aurions bien aimé connaître la <strong>des</strong>cendance de cet<br />

officier de santé. Aussi nous a-t-il semblé opportun, à l’occasion <strong>du</strong> 10 ème anniversaire<br />

d’ARPEGE, de lancer un appel à cette grande famille que constitue les généalogistes<br />

amateurs, et qui, s’il est enten<strong>du</strong>, permettra de compléter ce travail entrepris un 13<br />

décembre…Un 13 dites-vous ? Cela portera t-il bonheur ? »<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Monsieur Bernard MAZINGUE commet une petite erreur, il n’exerce pas à l’hôpital de<br />

Middelburg, mais est responsable de l’hôpital de Breda, puisque les bans de mariage y sont<br />

également publiés.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

PAR UN TERRIBLE HIVER DE 1812<br />

Enquête <strong>du</strong> journal <strong>du</strong> mercredi 11 décembre 2002<br />

L'an dernier, une fosse commune contenant les restes de milliers de soldats de Napoléon<br />

ayant participé à la campagne de Russie était découverte dans la capitale lituanienne. Des<br />

soldats en déroute, morts de froid et d'épuisement et non de maladies ou de suites de<br />

blessures.<br />

<strong>La</strong> neige tombe depuis deux jours sur la capitale de la Lituanie. «Hiver précoce», disent les<br />

habitants. Comme en 1812, lors de la terrible campagne de Russie de Napoléon dont<br />

450.000 soldats ne revinrent jamais. Il y a un an, dans un quartier <strong>du</strong> nord de la ville, un<br />

coup de pelleteuse a fait surgir plus de 3.000 squelettes. Des victimes <strong>du</strong> KGB ou <strong>des</strong> nazis<br />

comme on le crut d'abord ? Des boutons d'uniformes ont parlé : ce sont <strong>des</strong> soldats de la<br />

Grande Armée, morts de faim et de froid, le premier charnier jamais découvert de cette<br />

tragique épopée. Aujourd'hui, <strong>des</strong> immeubles recouvrent déjà la fosse commune. <strong>Le</strong>s<br />

scientifiques n'ont eu que le temps de récolter ces témoins de l'histoire en mars et septembre<br />

dernier. Ils terminent aujourd'hui une étude anthropologique unique.<br />

«Nous avons surtout <strong>des</strong> soldats de l'infanterie mais aussi <strong>des</strong> hussards et <strong>des</strong> chevaux<br />

légers. On trouve sur les os les stigmates de l'équitation : une flexion un peu forcée <strong>du</strong><br />

fémur.» Rimantas Jankauskas, anthropologue lituanien, désigne le numéro de régiment sur<br />

<strong>des</strong> boutons, <strong>des</strong> morceaux de guêtre, <strong>des</strong> pièces de monnaie avec le profil de Napoléon.<br />

«Voici un morceau de veste appartenant à un soldat <strong>du</strong> 61e régiment de ligne, ceux qui<br />

marchaient devant», poursuit Olivier Dutour, anthropologue marseillais, appelé en renfort<br />

avec son équipe, par le scientifique lituanien. «Nous retrouvons <strong>des</strong> uniformes français, mais<br />

également <strong>des</strong> Italiens, <strong>des</strong> Polonais, <strong>des</strong> Autrichiens...». Dans cette armée de vingt nations,<br />

les chercheurs ne sont pas non plus surpris d'identifier <strong>des</strong> femmes et <strong>des</strong> jeunes d'une<br />

quinzaine d'années. <strong>Le</strong>s cantinières, vivandières et blanchisseuses suivaient l'armée. <strong>Le</strong>s<br />

vivandières seules avaient le droit de voyager en famille, ce qui peut expliquer la présence<br />

d'enfants. «Entre 12 et 15 ans, ils pouvaient être tambours, ai<strong>des</strong>-chirurgiens, précise Olivier<br />

Dutour. Il semble en revanche peu probable que <strong>des</strong> prostituées aient suivi les soldats dans<br />

la débâcle.»<br />

Os par os<br />

Installés au fond d'un couloir mal chauffé de l'université de médecine de Vilnius, les<br />

scientifiques vident un par un, sur <strong>des</strong> tables de dissection, les sacs de plastique blanc<br />

contenant les ossements. <strong>Le</strong>s Français, venus avec ordinateurs et appareils photo<br />

numériques, reconstituent les squelettes, remplissent <strong>des</strong> fiches os par os, informatisent<br />

photos et données, aussitôt disponibles pour les Lituaniens. Des centaines et <strong>des</strong> centaines<br />

de sacs s'entassent jusque dans les escaliers, certains contiennent <strong>du</strong> «vrac» : amassé par<br />

manque de temps ou parce que les os étaient trop emmêlés. <strong>Le</strong>s fouilles se sont faites au<br />

mètre carré. Rimantas Jankauskas réexamine néanmoins chaque os, relève chaque<br />

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particularité : «Là, sur l'os frontal, vous apercevez <strong>des</strong> cicatrices en forme d'étoile, elles<br />

indiquent la syphilis, très présente dans les armées.»<br />

Moins 28 degrés<br />

L'examen minutieux <strong>des</strong> os a permis de confirmer que ces soldats, âges de 20 à 25 ans pour<br />

la plupart, de soli<strong>des</strong> gaillards mesurant au moins 1,75 m, étaient en bonne santé au<br />

moment de leur mort. Pas de signes de pathologies infectieuses. Voici ainsi confirmé ce que<br />

racontaient de nombreux témoignages écrits : ces grognards sont morts de faim et de froid.<br />

Selon Olivier Dutour, «ceux qui sont arrivés encore vivants à Vilnius sont ceux qui ont<br />

survécu aux attaques et aux épidémies. Ils étaient sans doute sélectionnés par leurs bonnes<br />

aptitu<strong>des</strong> physiques». Des dents impeccables confirment le diagnostic. Pour l'anecdote,<br />

l'examen de ces dents a rappelé que les grognards fumaient la pipe et la serraient tellement<br />

fort que l'émail en est creusé... Toutefois, <strong>des</strong> échantillons ont été envoyés en France à <strong>des</strong><br />

fins d'analyses ADN, pour détecter d'éventuelles épidémies passées inaperçues : «On sait<br />

qu'il y a eu beaucoup de typhus mais là, il faisait tellement froid que les para<strong>site</strong>s étaient<br />

engourdis.»<br />

Si les soldats entassés dans la fosse de la capitale lituanienne ne sont pas morts de maladie<br />

pas plus qu'ils n'ont été tués par les Russes entrés dans Vilnius 24 heures après les<br />

Français, ils sont morts d'épuisement, de faim et, in fine, de froid. Certains ont été retrouvés<br />

figés par le gel, les jambes fléchies, s'éteignant sans doute <strong>du</strong>rant la nuit, recroquevillés<br />

contre un mur. «Là vous voyez une trace sur le tibia, c'est un coup de sabre pour casser la<br />

glace et retirer les bottes <strong>du</strong> mort», précise Olivier Dutour.<br />

Ces soldats venaient de vivre un <strong>mois</strong> et demi d'enfer, depuis la retraite de Russie décidée<br />

par Napoléon le 18 octobre 1812. L'empereur était pourtant entré en vainqueur à Moscou un<br />

<strong>mois</strong> plus tôt. Mais Alexandre 1er refusant de négocier, les Russes incendient Moscou et<br />

contraignent la Grande Armée à reprendre la même route qu'à l'aller. Or les villages ont été<br />

dévastés lors <strong>du</strong> premier passage <strong>des</strong> soldats. Très vite, les vivres manquent. L'hiver arrive<br />

avec trois semaines d'avance, les températures chutent à moins 28 °C. <strong>Le</strong>s hommes, mal<br />

nourris, mal vêtus, avancent difficilement dans la neige. Ils sont en permanence harcelés par<br />

les Cosaques, qui les pillent, les tuent. Ceux qui ont échappé au passage de la Berezina<br />

attendent Vilnius (appelée alors Vilna) avec impatience. Napoléon y a installé une garnison<br />

et les hommes espèrent y trouver vivres et refuge. D'autant qu'à l'aller, ils avaient été<br />

accueillis favorablement par une population désireuse de se débarrasser de l'emprise russe.<br />

Ils arrivent trop nombreux, trop désorganisés (lire ci-<strong>des</strong>sous), ne trouvent ni toit, ni<br />

nourriture. Juste le froid mortel. <strong>Le</strong>s hôpitaux, les monastères débordent de mala<strong>des</strong> que <strong>des</strong><br />

témoins décrivent entassés contre les fenêtres.<br />

Lorsqu'ils entrent en vainqueurs à Vilna le 10 décembre 1812, les Russes trouvent entre<br />

20.000 et 40.000 morts. Rimas Vilacius, photographe passionné d'histoire, est allé voir les<br />

archives de la police à Saint-Pétersbourg : il a récolté 215 pages qui indiquent que de fin<br />

1812 au 9 février 1813, 25.844 hommes et 1.393 chevaux ont été enterrés dans Vilnius et<br />

ses environs. Ironie <strong>du</strong> sort, le charnier découvert est en fait une tranchée creusée par<br />

l'armée de Napoléon lors de son premier passage à Vilnius. Craignant les épidémies, les<br />

Russes y ont jeté les corps tout habillés.<br />

<strong>Le</strong>s objets récupérés par les archéologues sont restaurés dans deux musées de Vilnius.<br />

Rosa Kubiliute, jeune conservatrice en archéologie au Musée national de Lituanie, redonne<br />

forme aux boutons, aux tissus ou aux shakhos qui coiffaient les grognards. Pour travailler,<br />

Rosa s'est ren<strong>du</strong>e dans le musée d'une autre ville, a photocopié en noir et blanc un livre en<br />

français sur les uniformes de la Grande Armée. Comme elle ne parle pas le français, elle<br />

s'est procuré un dictionnaire de 1931. <strong>La</strong> précision de son travail étonne Olivier Dutour qui<br />

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s'extasie devant une botte de hussard restaurée : «C'est moi qui l'ai trouvée, il y avait encore<br />

le pied dedans.»<br />

<strong>Le</strong>s <strong>des</strong>cendants de grognards<br />

Partie avec 500.000 hommes, la Grande Armée n'en comptait plus que 60.000 lorsqu'elle<br />

revint en France. Certains grognards, mala<strong>des</strong> ou prisonniers, recueillis par <strong>des</strong> habitants,<br />

ont choisi de rester dans l'empire russe. Ils ont fait souche. Lorsqu'elle a enten<strong>du</strong> parler <strong>des</strong><br />

fouilles, Atolija Krulis s'est tout naturellement ren<strong>du</strong>e au centre culturel français. Car depuis<br />

toujours dans sa famille, on raconte <strong>des</strong>cendre d'un soldat de Napoléon qui a choisi de<br />

rester dans cette région lors de la débâcle. Elle sait que sa grand-mère dont elle a retrouvé<br />

l'extrait de naissance était une De Courtenay, fille de Jacques, lui-même fils de Jean-<br />

François, soldat de Napoléon, sans doute officier. Elle cherche, écrit, fouille dans les<br />

archives à la recherche de ses ancêtres.<br />

A 40 kilomètres de Vilnius, à <strong>des</strong> années-lumière <strong>du</strong> boom économique de la capitale, dans<br />

le village de Tabariskes, tout près de la frontière biélorusse, Bogdan Komoliubio, 65 ans,<br />

instituteur et paysan, yeux bleus, cheveux blancs, est fier de ses racines françaises. Et il<br />

raconte son histoire telle qu'elle s'est transmise de génération en génération : «<strong>Le</strong> père de<br />

mon grand-père était soldat de l'armée de Napoléon. Pendant la retraite, il s'est détaché <strong>du</strong><br />

groupe d'origine avec une dizaine d'autres soldats. Trois d'entre eux ont trouvé refuge ici,<br />

épuisés moralement et physiquement. Mon arrière arrière-grand-père, qui avait un nom<br />

d'origine italienne, quelque chose comme Como Lubi, est retourné à Lyon, il s'est marié puis<br />

est revenu ici. Il a travaillé chez un propriétaire terrien, lui a loué <strong>des</strong> terres.» Bogdan<br />

aimerait aussi retrouver <strong>des</strong> traces de ses ancêtres mais les quelques documents en<br />

possession de la famille n'ont pas survécu aux déménagements.<br />

A quelques kilomètres <strong>du</strong> village, un petit bois est connu pour être «le bois <strong>des</strong> Français». Il<br />

appartient à Natacha Antonova, retraitée, qui a récupéré ses terres depuis l'indépendance.<br />

Elle montre quelques pierres à l'orée <strong>du</strong> bois : «Ma grand-mère m'a toujours dit que <strong>des</strong><br />

soldats français avaient été enterrés là.» Ses ancêtres ont racheté en 1840 les terrains d'un<br />

certain Louis Panabel, officier français, qui, lui aussi, avait choisi de rester là. Dans sa<br />

maison de bois, Natacha conserve précieusement <strong>des</strong> meubles fabriqués par un <strong>des</strong> soldats<br />

rescapés : un lit, un fauteuil, une armoire d'un beau bois sombre aux lignes élégantes et<br />

sobres. «Lorsqu'ils se rencontraient, mon père et celui de Bogdan se disaient en français, en<br />

référence à ce passé : "Bonjour monsieur, comment allez-vous ?"»<br />

<strong>Le</strong>s restes <strong>des</strong> soldats seront ré enterrés le 1er juin prochain au cimetière d'Antakalnis, celui<br />

où reposent <strong>des</strong> hommes célèbres. Napoléon demeure important pour les Lituaniens qui<br />

voient en lui un précurseur de la démocratie et qui, en 1812, espéraient qu'il les libérerait de<br />

l'emprise russe. «Notre identité nationale forte date de cette époque», estime Jankauskas.<br />

<strong>Le</strong>s Lituaniens comptent néanmoins sur les Français pour ériger un monument.<br />

Louis Constant <strong>ARRACHART</strong><br />

° le jeudi 21 août 1783, à Arras, paroisse Saint-Jean-en-Ronville<br />

+ le samedi 23 août 1783, à Arras, paroisse Saint-Jean-en-Ronville<br />

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Marie Marguerite Marthe Florence <strong>ARRACHART</strong><br />

° le lundi 26 février 1781, à Bucquoy, acte n°4414<br />

+ le mardi 23 mars 1802, en un lieu non connu<br />

X le Nonidi (Olive) 29 frimaire an VI (19 décembre 1797), acte n°1174, (témoin :<br />

Maurice <strong>ARRACHART</strong>, arpenteur), en un lieu non connu, avec<br />

Guilain Joseph COLLE, propriétaire<br />

° le lundi 06 février 1769, à Bucquoy<br />

<strong>Le</strong>s tables, <strong>du</strong> cercle Généalogique de Picardie, font état d’un contrat de mariage entre<br />

Guillain Joseph COLLE et Marie Marguerite Marthe Florence <strong>ARRACHART</strong> en 1805, soit<br />

après le décès de celle-ci et le remariage de son époux.<br />

Ils ont 3 enfants :<br />

Estelle Aglaé COLLE<br />

Guilain Joseph COLLE<br />

Pauline Amarante COLLE<br />

Guilain Joseph COLLE<br />

X2 le samedi 31 mars 1804, en un lieu non connu, avec<br />

Sophie CAFFIN<br />

° estimée en 1780<br />

+ en 1824<br />

Dont, pour ce second mariage :<br />

Guislain COLLE, ° estimée en 1810<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Julie GRAS, ° estimée en 1810<br />

cette dernière est fille de<br />

X GRAS, estimée en 1780<br />

et de<br />

X CAFFIN, ° estimée en 1780<br />

Et, par sa mère, petite fille de :<br />

Jacques CAFFIN, ° estimée en 1750<br />

et de<br />

Marie Fèse <strong>ARRACHART</strong>, ° estimée en 1750<br />

Je n’ai pas réussi à rattacher cette personne.<br />

Catherine Adélaïde Louise Sophie <strong>ARRACHART</strong><br />

° le jeudi 23 janvier 1783, à Bucquoy, acte n°4487<br />

X le Décadi (Hotte) 20 fructidor an VII ( 06 septembre 1799), acte n°1198, en un lieu<br />

non connu, avec<br />

Pierre Guilain LEFEBVRE<br />

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° le lundi 30 avril 1770, à Bucquoy, à vérifier car sur l’acte de mariage, ils se seraient<br />

mariés tous le deux, à l’âge de 16 ans !!!!<br />

° le 18 janvier 1783 ??<br />

Ils ont 1 fille<br />

Lucie Constance Amarante LEFEBVRE<br />

Renée Augustine <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mardi 05 octobre 1784, à Bucquoy, acte n°4561<br />

X le mercredi 17 avril 1805, à Bucquoy, acte n°1241, en un lieu non connu, avec<br />

Pierre François VERET, percepteur<br />

° en 1772<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Augustine Françoise Catherine <strong>ARRACHART</strong>, cultivatrice<br />

° le samedi 07 avril 1787, à Bucquoy, acte n°4674<br />

+ après 1858<br />

X le 26 mai 1807, à Bucquoy, acte n°1261, en un lieu non connu, avec<br />

Guilain Désiré Joseph SERRE<br />

° le dimanche 11 août 1771, à <strong>La</strong>gnicourt-Marcel (62159)<br />

+ le samedi 25 février 1826, à <strong>La</strong>gnicourt-Marcel<br />

Ils ont 1 fils :<br />

Jean Baptiste Charles Théodore SERRE<br />

Constance Aimable Louise <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 08 mars 1789, sûrement à Bucquoy, acte n°4764<br />

X le jeudi 21 septembre 1809, acte n°1365, en un lieu non connu, avec<br />

Alexandre Juvénal Joseph SERRE, aubergiste<br />

° le mercredi 03 mai 1780, à <strong>La</strong>gnicourt-Marcel<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Augustine Marthe Catherine <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mardi 12 juillet 1791, à Bucquoy, acte n°4875<br />

X le mercredi 02 août 1815, à Bucquoy, acte n°1365, avec<br />

Augustin Joseph CROISILLE, marchand<br />

° en 1788<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Génération 5<br />

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Charles Auguste HENRY, marchand de mercerie, créateur de la maison<br />

« Henry à la pensée » 5, rue <strong>du</strong> faubourg Saint Honoré à Paris I° ; fournisseur<br />

impérial, cette maison devient maison de couture et <strong>du</strong>rera jusqu’après la 2 nde guerre<br />

mondiale.<br />

° le jeudi 29 août 1822 à Paris<br />

+ le vendredi 16 avril 1897 à Meudon (92190)<br />

X le mardi 11 août 1846 à Paris, paroisse Saint Séverin, avec<br />

Céline DUBOIS<br />

° le mercredi 10 septembre 1823, à Paris<br />

+ le samedi 03 février 1900, à Meudon (92190)<br />

Fille de<br />

Théodore DUBOIS, serait apparenté au 1° préfet de police de Paris Louis Nicolas DUBOIS<br />

et de<br />

Louise Virginie CHARDIN, nom célèbre pour ses parfums<br />

Ils ont 7 enfants<br />

Aline Virginie HENRY<br />

Adéle Camille HENRY<br />

Emile Charles HENRY<br />

Louise Anica HENRY<br />

Jeanne Marguerite HENRY<br />

Anne Marthe HENRY<br />

Charles HENRY<br />

Marie Sophie HENRY<br />

° estimée vers 1825<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Henriette Caroline HENRY<br />

° estimée vers 1825<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Adolphe Armand <strong>ARRACHART</strong>, tailleur d’habits<br />

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° le mercredi 10 novembre 1802, à Arras<br />

+ après 1873<br />

X le lundi 11 octobre1830, à Arras, avec<br />

Florentine Joseph DHENIN<br />

° le dimanche 22 mai 1803, à Saint-Léger (62128)<br />

+ avant 1873<br />

Ils ont un fils :<br />

François Alphonse Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Gérar<strong>du</strong>s <strong>ARRACHART</strong><br />

b le lundi 08 mai 1797, à Standdaartbuiten, Brabant-Septentrional, Pays-Bas<br />

(cf.Ton van SPLUNTER)<br />

+ le lundi 09 novembre 1846, à Oude-Tonge, Hollande-Méridionale, Pays-Bas<br />

X le samedi 18 octobre 1823, à Oude-Tonge, avec<br />

Françoise Catherina BAUWENS<br />

° le samedi 17 août 1799, à Oostkerke, Flandre-Occidentale, Région flamande,<br />

Belgique<br />

+ le dimanche 19 janvier 1840, à Oude-Tonge<br />

Fille de<br />

François BAUWENS<br />

et de<br />

Cécile VERLOOR<br />

Ils ont 9 enfants :<br />

Franciscus <strong>ARRACHART</strong><br />

Andries <strong>ARRACHART</strong><br />

Liva <strong>ARRACHART</strong><br />

Franciscus <strong>ARRACHART</strong><br />

Célia <strong>ARRACHART</strong><br />

Wilhemina <strong>ARRACHART</strong><br />

Andries <strong>ARRACHART</strong><br />

Gérar<strong>du</strong>s <strong>ARRACHART</strong><br />

Liva <strong>ARRACHART</strong><br />

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<strong>La</strong> filiation de Gerar<strong>du</strong>s <strong>ARRACHART</strong> avec Louis Marie Maurice <strong>ARRACHART</strong> est une hypothèse<br />

que je fais par défaut, puisque le prénom <strong>du</strong> père ne figure pas sur l’acte de baptême, et personne n’a<br />

trouvé d’autre <strong>ARRACHART</strong> dans ce pays à cette époque.<br />

Comme toute hypothèse, elle pourra se confirmer, s’infirmer, ou demeurer une hypothèse…pendant<br />

encore longtemps.<br />

En 1833, Gerar<strong>du</strong>s est canonnier à la 4° compagnie d’artillerie<br />

Maria Anna <strong>ARRACHART</strong><br />

b le vendredi 27 décembre 1799, à Breda, Brabant-Septentrional, Pays-Bas<br />

baptisée catholique ; parrain : Joannes Baptista GERARD ; marraine : Anna Maria<br />

CATTEIJN.<br />

+ avant le 19 février 1813, selon une lettre de sa mère, de cette date, qui fait état de 3<br />

enfants, dont l’ainée a 11 ans, soit née en 1801.<br />

Maria Ludovica Marguarita <strong>ARRACHART</strong><br />

b le mardi 03 mars 1801, à Breda.<br />

baptisée catholique ; parrain Joannes Baptista GERARD ; marraine : Maria Barbara<br />

CATTEIJN<br />

+ en 1870<br />

X le jeudi 1° juin 1826, à Breda, avec<br />

Une personne non connue<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Lodewijk Hendrick Joseph <strong>ARRACHART</strong>, (Louis Henry Joseph) commis au<br />

bureau <strong>des</strong> hypothèques, puis secrétaire et collecteur <strong>des</strong> taxes à Breda<br />

b le noridi (coton) 29 thermidor an XI, mercredi 17 août 1803, à Breda.<br />

baptisé catholique<br />

+ le jeudi 19 mai 1881, à Steenbergen, Brabant-Septentrional, Pays-Bas<br />

X le vendredi 29 juin 1838, à Zierikzee, Zélande, Pays-Bas, avec<br />

Alida Maria STEINBUCH<br />

° le mardi 28 février 1815, à Ziekrikzee,<br />

+ le lundi 20 mars 1865, à Steenbergen<br />

Fille de<br />

Jan Salomon STEINBUCH<br />

Et de<br />

Catharina Elisabetha VEGHELEN<br />

Ils ont 7 enfants<br />

Lodewijk Maria Maurits <strong>ARRACHART</strong><br />

Catharina Maria Elisabeth <strong>ARRACHART</strong><br />

Lodewijk Maria Maurits <strong>ARRACHART</strong><br />

Lodewijk Maria Maurits <strong>ARRACHART</strong><br />

Joanna Salomina Jacoba <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie Antoinette Joséphine <strong>ARRACHART</strong><br />

Joseph Lodewijk Hendriik <strong>ARRACHART</strong><br />

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Charlotta Dorothéa <strong>ARRACHART</strong><br />

b le tridi (bitume) 03 nivôse an XIV, mardi 24 décembre 1805, à Breda<br />

Baptisée catholique ; parrain : Carolus Alexander GERARD ; marraine : Maria Catharina<br />

Dorothéa van DEN BERGH<br />

+ le jeudi 18 novembre 1861, à Breda ; ou le lundi 18 novembre 1861, à Terheijden,<br />

Brabant-Septentrional, Pays-Bas<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Estelle Aglaé COLLE<br />

° le Quartidi (Cuivre) 24 nivose an VII (13 janvier 1799), à Bucquoy<br />

X en 1822, en un lieu non connu, avec<br />

Alexandre Désiré Narcisse GUERY<br />

° le Tridi (Bitume) 08 nivose an III (23 décembre 1794), à Cambrai (59400)<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Guilain Joseph COLLE, propriétaire<br />

° le lundi 28 août 1800, à Bucquoy<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Pauline Amarande <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 03 janvier 1802, à Bucquoy<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Lucie Constance Amarante LEFEBVRE<br />

° le mardi 04 novembre 1800, à Bucquoy<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Jean Baptiste Charles Théodore SERRE, cultivateur<br />

° le vendredi 12 novembre 1819, à <strong>La</strong>gnicourt-Marcel<br />

X le mercredi 1° juillet 1857, à Bucquoy, avec<br />

Restitude Flore LETEVE<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

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Génération 6<br />

François Alphonse Joseph <strong>ARRACHART</strong>, comptable, employé de commerce<br />

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Signature sur l’acte de naissance de François <strong>ARRACHART</strong><br />

° le lundi 17 septembre 1832, à Saint-Léger<br />

+ le samedi 17 mai 1873, à Arras<br />

X le samedi 17 avril 1862, à Grenelle (aujourd’hui dans le XV° arrondissement de<br />

Paris), avec<br />

Marie Mo<strong>des</strong>tine HEUDICOURT<br />

° le jeudi 27 décembre 1827, à Chuignes (80340)<br />

+ le mardi 23 octobre 1886, à Proyart (80121)<br />

Ils ont 4 enfants<br />

Julienne Frimance <strong>ARRACHART</strong><br />

Anatole Alphonse <strong>ARRACHART</strong><br />

Jules Auguste <strong>ARRACHART</strong><br />

François <strong>ARRACHART</strong><br />

Franciscus <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mardi 28 septembre 1824, à Oude-Tonge<br />

+ le mercredi 13 octobre 1824, à Oude-Tonge<br />

Andries <strong>ARRACHART</strong><br />

° le samedi 24 décembre 1825, à Nieuwe-Tonge, Hollande-Méridionale, Pays-Bas<br />

+ le jeudi 03 janvier 1828, à Nieuwe-Tonge<br />

Liva <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mardi 19 février 1828, à Nieuwe-Tonge<br />

+ le lundi 02 mai 1836, à Oude-Tonge<br />

Franciscus <strong>ARRACHART</strong>, matelot de 3° classe à bord <strong>du</strong> navire de surveillance<br />

« Z.M. Ajax »<br />

° le jeudi 16 juillet 1829, à Oude-Tonge<br />

+ le dimanche 29 juin 1851, à Vlissingen, Zélande, Pays-Bas. C’est au bord de la<br />

mer, est-ce un port ? est-il mort, à 21 ans, en service ?<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

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Célia <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mardi 02 novembre 1830, à Oude-Tonge<br />

+ le samedi le 14 juillet 1917, à Lisse Hollande-Méridionale, Pays-Bas<br />

X1 le samedi 25 mai 1855, à Den Bommel, Hollande-Méridionale, Pays-Bas, avec<br />

Anthony SPOOR<br />

° le jeudi 28 octobre 1813, à Ooltgensplaat, Hollande-Méridionale, Pays-Bas<br />

+ le lundi 07 février 1881, à Haarlemmermeer, Hollande-Septentrionale, Pays-Bas<br />

Fils de<br />

Anthony SPOOR<br />

et de<br />

Katharina VERKOYE<br />

Ils ont 1 fils<br />

Gerar<strong>du</strong>s Anthonie SPOOR, ouvrier<br />

° calculée en 1864, à Haarlemmmermeer, Hollande-Septentrionale, Pays-Bas<br />

X le mercredi 10 janvier 1894, à Haarlemmmermeer, avec<br />

<strong>Le</strong>untje WESSELS<br />

° calculée 1866<br />

Fille de<br />

Jan WESSELS, agriculteur<br />

Et de<br />

Maritje TIERLIE<br />

Je ne connais pas de <strong>des</strong>cendance pour ce couple<br />

Anthony SPOOR a eu un fils d’un précédent mariage avec Johanna Cornélia Van<br />

ES, avec laquelle il a un fils<br />

Antonij SPOOR, que nous retrouvons plus bas, marié à Liva <strong>ARRACHART</strong><br />

Célia <strong>ARRACHART</strong><br />

X2 le vendredi 2 décembre 1881, à Haarlemermeer, avec<br />

Augustinus LOCKHEER<br />

Je ne connais pas de <strong>des</strong>cendance pour ce couple, ce qui n’est pas étonnant dans la<br />

mesure ou, Célia <strong>ARRACHART</strong> à juste 51 ans et 1 <strong>mois</strong> le jour de ces secon<strong>des</strong> noces.<br />

Ce dernier, se remariera, à une date non connue, en un lieu non connu, avec Anna VONK<br />

Wilhemina <strong>ARRACHART</strong><br />

° le samedi 12 mai 1832, à Oude-Tonge<br />

+ le mardi 23 octobre 1832, à Oude-Tonge<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Andries <strong>ARRACHART</strong><br />

° le vendredi 1° novembre 1833, à Breda<br />

+ le mercredi 12 mars 1902, à Lisse<br />

X le samedi 8 juin 1861, à Oude-Tonge, avec<br />

<strong>Le</strong>na Johanna van DER MADEN<br />

° le lundi 29 février 1836, à Oude-Tonge<br />

+ le vendredi 20 janvier 1922, à Oude-Tonge<br />

Ils ont 5 enfants<br />

Catharina <strong>ARRACHART</strong><br />

Johanna Catharina <strong>ARRACHART</strong><br />

Gerar<strong>du</strong>s Wihelmus <strong>ARRACHART</strong><br />

Catharina <strong>ARRACHART</strong><br />

Cecilia <strong>ARRACHART</strong><br />

Gérar<strong>du</strong>s <strong>ARRACHART</strong>, ouvrier<br />

° le lundi 17 octobre 1836, à Oude-Tonge<br />

+ le lundi 24 novembre 1919, à Lisse<br />

X le jeudi 21 octobre 1869, à Haarlemmermeer, avec<br />

Bernadiena ROHREIJ<br />

° le jeudi 19 janvier 1843, à Benthuisen, Hollande-Méridionale, Pays-Bas<br />

+ le samedi 29 juillet 1893, à Haarlemmermeer<br />

Fille de<br />

Johann Hermann ROHREIJ<br />

et de<br />

Jannetje van DER LINDEN<br />

Ils ont 7 enfants :<br />

Gerar<strong>du</strong>s Johannes <strong>ARRACHART</strong><br />

Gerar<strong>du</strong>s Johannes <strong>ARRACHART</strong><br />

Johannes Franciscus <strong>ARRACHART</strong><br />

<strong>Le</strong>venloos <strong>ARRACHART</strong><br />

<strong>Le</strong>venloos <strong>ARRACHART</strong><br />

Gerar<strong>du</strong>s <strong>ARRACHART</strong><br />

<strong>Le</strong>onar<strong>du</strong>s <strong>ARRACHART</strong><br />

Liva <strong>ARRACHART</strong><br />

° le jeudi 28 décembre 1837, à Oude-Tonge<br />

+ le mercredi 09 juillet 1913, à Lisse<br />

X le jeudi 04 janvier 1866, à Haarlemmermeer, avec<br />

Anthony SPOOR<br />

° le jeudi 02 avril 1840, à Den-Bommel<br />

+ le lundi 12 mars 1894, à Lisse<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Fils de<br />

Anthony SPOOR<br />

et de<br />

Johanna Cornelia van ES<br />

Ils ont 8 enfants<br />

Johanna Cornelia SPOOR, ° le mardi 15 mai 1866, à Haarlemmermeer<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Antonij Theodorus SPOOR, ° le samedi 30 octobre 1869, à Haarlemmermeer<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Johanna Cornelia SPOOR, ° le samedi 29 avril 1871, à Haarlemmermeer<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Gerar<strong>du</strong>s Anthonij SPOOR, ° le vendredi 6 décembre 1872, à Haarlemmermeer<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Theodorus SPOOR, ° le vendredi 6 décembre 1872, à Haarlemmermeer<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Johanna Cornelia SPOOR, ° le jeudi 11 janvier 1877, à Haarlemmermeer<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Antonia SPOOR, ° le 11 juillet 1879, à Haarlemmermeer<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Il est à noter que toutes les enfants de Gerar<strong>du</strong>s <strong>ARRACHART</strong> et Françoise Catharina BOUWENS,<br />

décédées après 1836, à l’exception de Franciscus qui pourrait être décédé en service, sont décédées<br />

à Lisse comme si toute la famille avait émigré, même s’ils se sont mariés en différents endroits.<br />

Lodewijk Maria Maurits <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 23 janvier 1839, à Steenbergen, Zélande, Pays-Bas<br />

+ le jeudi 06 juin 1839, à Steenbergen<br />

Catharina Maria Elisabeth <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 14 février 1841, à Steenbergen<br />

+ le dimanche 18 avril 1841, à Steenbergen<br />

Lodewijk Maria Maurits <strong>ARRACHART</strong><br />

° le samedi 04 juin 1842, à Steenbergen<br />

+ le mardi 25 octobre 1842, à Steenbergen<br />

Lodewijk Maria Maurits <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 27 août 1843, à Steenbergen<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Joanna Salomina Jacoba <strong>ARRACHART</strong><br />

° le jeudi 07 janvier 1847, à Steenbergen<br />

X le vendredi 22 avril 1892, à Middelburg, Flandre Orientale en Belgique, avec<br />

Carel Joseph TIMMERMANS<br />

° calculée en 1861, à Middelburg<br />

Fils de<br />

Willem TIMMERMANS<br />

et de<br />

Johanna VERHAGE<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Marie Antoinette Joséphine <strong>ARRACHART</strong><br />

° le jeudi 23 septembre 1852, à Steenbergen<br />

+ le vendredi 18 février 1870, à Steenbergen<br />

Joseph Lodewijk Hendrik <strong>ARRACHART</strong><br />

° le lundi 05 mars 1855, à Steenbergen<br />

+ le mercredi 02 mai 1855, à Steenbergen<br />

Génération 7<br />

Julienne Frimance <strong>ARRACHART</strong>, sans profession<br />

° le vendredi 20 avril 1849, à Grenelle, alors que ce village ne faisait pas encore partie de<br />

Paris ; ce ne sera fait que le 1° janvier 1860.<br />

X le samedi 23 janvier 1869, à Paris XVI°, avec<br />

Alfred Germain LEFRANC, distillateur<br />

° le 29 avril 1846, à Charny (89120)<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

François <strong>ARRACHART</strong>, mouleur en cuivre<br />

° le dimanche 30 septembre 1855, à Mesnil-Martinsart (80300)<br />

+ le 10 novembre 1897, à Paris XV°<br />

X1 le samedi 19 mai 1877, à Paris XV°, avec<br />

Geneviève Louise CHAULIER<br />

° le samedi 26 octobre 1861, à Saint Amand (18200) (Saint-Amand-Montrond)<br />

+ le mardi 28 août 1883, à Paris XV°<br />

Ils ont 2 enfants<br />

Un enfant sans vie<br />

° le vendredi 14 juin 1878, à Paris XV°<br />

+ le vendredi 14 juin 1878, à Paris XV°<br />

Elle a accouché à 16 heures, 2 rue Juge, alors que son domicile était toujours 8 rue Viala,<br />

tout dans le XV° arrondissement. Était ce un établissement de santé ? ou était-elle en<br />

déplacement. ?<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Anne Berthe Louise <strong>ARRACHART</strong>, couturière<br />

° le 14 juin 1879, à Paris XV°<br />

+ le mardi 08 janvier 1901, Paris XV°<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance, elle est déclarée célibataire sur son acte de décès.<br />

X2 le samedi 21 février 1885, à Paris XV°, avec<br />

Jeanne Louise CHAULIER, couturière<br />

° le vendredi 22 juin 1866, Quai de la Grande Chaussée N°51, commune de Rouen<br />

(76000) Elle est jumelle avec Augustine Blanche<br />

Je ne connais pas de <strong>des</strong>cendance pour ce second couple.<br />

Ci-<strong>des</strong>sous le dossier relatif à ce second mariage.<br />

Toutes deux filles de<br />

Louis CHAULIER, journalier<br />

et de<br />

Marie PERICHON, ménagère<br />

Ils étaient auparavant, débitants de liquide, mais quel liquide ? (sic !!!)<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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QUE DIT LE DROIT ?<br />

HIER<br />

A compléter<br />

AUJOURD’HUI<br />

Code civil ; article 161<br />

COMMENT EPOUSER SA BELLE-SŒUR EN1885 ?<br />

DOSSIER 7426 X 84<br />

En ligne directe, le mariage est prohibé entre tous les ascendants et <strong>des</strong>cendants et les<br />

alliés dans la même ligne.<br />

Article 162<br />

En ligne collatérale, le mariage est prohibé, entre le frère et la sœur.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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<strong>ARRACHART</strong> François<br />

et<br />

CHAULIEU Jeanne Louise<br />

Beau-frère ; Belle-sœur<br />

N°74100<br />

Monsieur le ministre de la Justice, garde <strong>des</strong> sceaux<br />

Monsieur le Ministre<br />

<strong>Le</strong>s soussignés François <strong>ARRACHART</strong>, 23 ans, monteur en cuivre, demeurant à Paris rue<br />

Viala n°28.<br />

Et Jeanne Louise CHAULIER, âgée de 18 ans, couturière, demeurant à Paris rue Rouelle<br />

N°6<br />

Ont l’honneur de vous exposer qu’ils sont alliés au degré de Beau-frère à Belle-sœur et de<br />

vous supplier de vouloir bien lever en leur faveur la prohibition portée par l’art.162 <strong>du</strong> code<br />

civil.<br />

Mention marginales :<br />

Visé pour timbre gratis à Paris<br />

Loi <strong>du</strong> 10 Xbre 18..<br />

Signé illisible<br />

Tribunal civil ; 3° bureau ; Enregistrement et timbre ; Paris<br />

<strong>Le</strong> procureur de la république de la Seine estime qu’il y a lieu d’accueillir la demande <strong>des</strong><br />

pétitionnaires en leur faisant la remise intégrale <strong>des</strong> droits de sceau<br />

<strong>Le</strong> Parquet le 25 novembre 1884<br />

<strong>Le</strong> Procureur de la République<br />

Vu pour légalisation de la signature<br />

De M. SOSETIN Michel<br />

Maire <strong>du</strong> 15° arrondissement<br />

Adressée ci-<strong>des</strong>sous<br />

Paris le 29 octobre 1884<br />

<strong>Le</strong> Préfet de la Seine<br />

Pour le Préfet<br />

<strong>Le</strong> conseiller de préfecture délégué<br />

Signé : illisible<br />

Vu par nous Maire <strong>du</strong> 15° arrondissement<br />

Pour légalisation de signature<br />

De Mr <strong>ARRACHART</strong> et de CHAULIER d’autre part<br />

Paris le 29 octobre 1884<br />

Cette lettre semble tronquée : le texte s’arrête brutalement, il manque au moins les<br />

signatures que légalise le maire <strong>du</strong> 15° arrondissement.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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<strong>Le</strong>s démarches administratives commencent le 27 décembre 1884.<br />

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Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Ministère de la Justice<br />

Direction <strong>des</strong> affaires civiles et <strong>du</strong> sceau<br />

Bureau <strong>du</strong> sceau<br />

N°7426 x 84<br />

Observations et proposition <strong>du</strong> rapporteur<br />

Entre<br />

Noms et prénoms : <strong>ARRACHART</strong> François Joseph<br />

Profession : monteur en cuivre<br />

Domicile : rue Viala 28, arrondissement d……<br />

Date de naissance : né le 30 septembre 1855 à Mesnil-Martinsart<br />

État civil (1): veuf de Geneviève Louise CHAULIER décédée le 28 août 1883, laissant un<br />

enfant.<br />

et<br />

Noms et prénoms : CHAULIER Jeanne Louise<br />

Profession : couturière<br />

Domicile : rue Rouelle n° 6 arrondissement d…………….<br />

Date de naissance : née le 22 juin 1866 à Rouen (Seine Inférieure)<br />

État civil (1): célibataire<br />

Rapport (2) et avis <strong>du</strong> Procureur de la République de la Seine<br />

<strong>ARRACHART</strong> (François) né à Mesnil Martinsart (Somme) le 30 septembre 1855 est âgé de<br />

29 ans il demeure à Paris rue Viala n°28 et exerce la profession de mouleur en cuivre. Il est<br />

veuf de Geneviève Louise CHAULIER qu’il a épousé le 19 mai 1877 et qui est décédée le 28<br />

août 1883, leur laissant un enfant.<br />

CHAULIER (Jeanne Louise), la future, est la belle-sœur <strong>du</strong> Vf <strong>ARRACHART</strong>. Elle est née à<br />

Rouen le 22 juin 1866 et est âgée de 19 ans elle demeure ……..Paris, rue Rouelle ……la<br />

profession de couturière. Elle est célibataire.<br />

<strong>Le</strong>s futurs invoquent, à l’appui de leur demande, leur affection mutuelle et l’intérêt de l’enfant<br />

issu <strong>du</strong> premier mariage de Mr <strong>ARRACHART</strong> avec la sœur de la future.<br />

<strong>Le</strong> futur qui est forcé d’être continuellement absent pour son travail, serait heureux de<br />

pouvoir confier sa fille, âgée de quatre ans à sa belle-sœur qui lui prodigue ses soins depuis<br />

la mort de sa femme.<br />

<strong>Le</strong>s parents <strong>du</strong> futur et le père de la future sont décédés. <strong>La</strong> mère de la future a donné son<br />

consentement.<br />

J’ai recueilli de bons renseignements sur la con<strong>du</strong>ite et la moralité <strong>des</strong> postulants, qui<br />

n’entretiennent pas de relations illicites. <strong>Le</strong>s pétitionnaires, qui n’ont que leur travail pour<br />

vivre, ont pro<strong>du</strong>its <strong>des</strong> certificats d’indigences.<br />

<strong>La</strong> demande <strong>des</strong> postulants étant fondée sur <strong>des</strong> motifs honorables et le seul parent<br />

survivant ayant donné sont consentement, j’estime qu’il y a lieu de leur accorder les<br />

dispenses demandées et la remise intégrale <strong>des</strong> droits de sceau.<br />

<strong>Le</strong> Parquet de la Seine le 25 9bre 1884 (25 novembre 1884)<br />

<strong>Le</strong> Procureur de la République<br />

Signé illisible<br />

Avis conforme<br />

Paris le 24 décembre 1884<br />

<strong>Le</strong> Procureur Général<br />

Signé illisible<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Ministère de la justice<br />

Direction <strong>des</strong> affaires civiles et <strong>du</strong> sceau<br />

Bureau <strong>du</strong> sceau<br />

N° 7426 x 84<br />

Paris le 11 février 1885<br />

Procureur Général à Paris<br />

M. <strong>Le</strong> Procureur Général je vous ai transmis le 19 janvier dernier l’ampliation d’un dossier <strong>du</strong><br />

14 <strong>du</strong> même <strong>mois</strong> demandant une dispense d’alliance entre <strong>ARRACHART</strong> monteur en .….<br />

et la Delle CHAULIER, couturière, demeurant à Paris l’un rue Viala n° 28 et l’autre rue<br />

Rouelle n°6.<br />

Ce titre m’a été envoyé à cause d’une erreur qui s’y est glissée, j’ai reconnu en effet que<br />

l’impétrant avait été désigné sur le présent <strong>du</strong> nom de son père au lieu de l’être sous le sien.<br />

Je vous adresse une nouvelle expédition aujourd’hui en vous priant de vouloir bien la faire<br />

remettre aux intéressés avec les pièces jointes, après avoir fait faire les corrections<br />

nécessaires dans les écritures <strong>du</strong> tribunal.<br />

Mention marginale<br />

Urgent<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

5 février 1885<br />

VR<br />

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Décret qui a été retoqué<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Ministère de la Justice<br />

Direction <strong>des</strong> affaires civiles et <strong>du</strong> sceau<br />

Bureau <strong>du</strong> Sceau<br />

N° 7426 x 84<br />

<strong>Le</strong> Président de la République Française<br />

Sur le Rapport <strong>du</strong> Garde <strong>des</strong> Sceaux, Ministre de la Justice<br />

Décrète<br />

Article premier<br />

<strong>La</strong> prohibition établie par l’article 162 <strong>du</strong> code civil est levée en ce qui concerne<br />

<strong>ARRACHART</strong> (Alphonse François Joseph), né le 30 septembre 1855, veuf de CHAULIER<br />

(Geneviève Louise), décédée le 28 août 1883,<br />

et CHAULIER (Jeanne Louise), née le 22 juin 1866<br />

demeurant tous deux à Paris.<br />

Article 2.<br />

<strong>Le</strong> Garde <strong>des</strong> Sceaux, ministre de la Justice, est chargé de l’exécution <strong>du</strong> présent décret.<br />

Fait à Paris, le quatorze janvier mil huit cent quatre vingt cinq.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Signé Jules GREVY<br />

<strong>Le</strong> Garde <strong>des</strong> Sceaux, Ministre de la Justice<br />

Signé : Martin VOUILLE<br />

Pour ampliation<br />

P <strong>Le</strong> sous-secrétaire d’état<br />

<strong>Le</strong> Directeur <strong>des</strong> affaires civiles et <strong>du</strong> sceau<br />

Signé<br />

B. GONCE<br />

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Anatole Alphonse <strong>ARRACHART</strong><br />

° le 30 août 1857, à Passy, même remarque que pour Grenelle<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Jules Auguste <strong>ARRACHART</strong>, fondeur, journalier<br />

° le jeudi 24 novembre 1859, à Passy<br />

X le samedi 07 février 1885, à Albert, avec<br />

Joséphine Alphonsine Marguerite BEAUMONT, fileuse en coton<br />

° le 20 juillet 1866 à Paris XV°, les villages de Grenelle et Passy sont rattachés à Paris depuis le<br />

1° janvier 1860<br />

Ils ont 3 enfants<br />

Armentine <strong>ARRACHART</strong><br />

Gaston <strong>La</strong>urent <strong>ARRACHART</strong><br />

René Louis <strong>ARRACHART</strong><br />

François <strong>ARRACHART</strong><br />

Catharina <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 31 août 1862, à Oude-Tonge<br />

+ le dimanche 22 mars 1863, à Oude-Tonge<br />

Johanna Catharina <strong>ARRACHART</strong><br />

° le samedi 5 juillet 1884, à Oude-Tonge<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Gerar<strong>du</strong>s Wihelmus <strong>ARRACHART</strong><br />

° le lundi 09 juillet 1866, à Haarlemmermeer<br />

+ le jeudi 30 juillet 1868, à Haarlemmermeer<br />

Catharina <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 18 août 1869, à Haarlemmermeer<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Cecilia <strong>ARRACHART</strong><br />

° le lundi 12 janvier 1874, à Haarlemmermeer<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Cornelis Johannes SCHENK<br />

Ils ont 3 enfants<br />

Margaretha Helena SCHENK ° le lundi 12 juillet 1897, à Haarlemmermeer ; X le<br />

mercredi 11 août 1920, à Haarlemmermeer, avec Anthnius van LOON, assistant<br />

fleuriste ; ° calculée en 1895, à Haarlemmermeer.<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Helena Johanna SCHENK, ° le samedi 10 décembre 1898, à Haarlemmermeer<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Johannes Andreas SCHENK, ° le samedi 03 novembre 1900, à Haarlemmermeer<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Gerar<strong>du</strong>s Johannes <strong>ARRACHART</strong><br />

° le jeudi 18 août 1870, à Haarlemmermeer<br />

+ le mardi 17 janvier 1871, à Haarlemmermeer<br />

Gerar<strong>du</strong>s Johannes <strong>ARRACHART</strong><br />

° le vendredi 19 avril 1872, à Haarlemmermeer<br />

+ le dimanche 13 avril 1873, à Haarlemmermeer<br />

Johannes Franciscus <strong>ARRACHART</strong><br />

° le samedi 04 avril 1874, à Haarlemmermeer<br />

+ le mercredi 29 juillet 1953, à Alkmaar, Hollande-Septentrionale, Pays-Bas<br />

X le dimanche 26 janvier 1902, à Alkmaar, avec<br />

Jacoba Maria van HUGTEN<br />

° le samedi 15 mars 1862, à alkmaar<br />

+ le dimanche 16 avril 1944, à Alkmaar<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance.<br />

C’était le second mariage de Jacoba maria van HUGTEN :<br />

X1 le dimanche 11 novembre 1888, à Alkmaar, avec<br />

Cornelis KOOPMAN<br />

<strong>Le</strong>venloos <strong>ARRACHART</strong> (<strong>Le</strong>venloos, signifie sans vie)<br />

° le lundi 16 août 1875, à Haarlemmermeer<br />

+ le lundi 16 août 1875, à Haarlemmermeer<br />

<strong>Le</strong>venloos <strong>ARRACHART</strong> (<strong>Le</strong>venloos, signifie sans vie)<br />

° le lundi 16 août 1875, à Haarlemmermeer<br />

+ le lundi 16 août 1875, à Haarlemmermeer<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Gérar<strong>du</strong>s <strong>ARRACHART</strong>, ouvrier<br />

° le samedi 17 mars 1877, à Haarlemmermeer<br />

+ le dimanche 20 juillet 1958, à Lisse<br />

X le mercredi 26 janvier 1910, à Haarlemmermeer, avec<br />

Lucia Stephania de WOLF<br />

° le dimanche 20 septembre 1885, à Meeronck, Flandre-Orientale, Région flamande,<br />

Belgique<br />

+ le samedi 31 décembre 1966, à Sassenheim, Hollande-Méridionale, Pays-Bas<br />

Fille de<br />

Francies de WOLF<br />

et de<br />

Frederica Constantia CAP<br />

Ils ont 7 enfants<br />

Bernardina F <strong>ARRACHART</strong> ° estimée en 1910, mariée à une date non connue, en<br />

un lieu non connu, avec Gerrit T. DOESWIJK<br />

F.G. <strong>ARRACHART</strong> ° estimée en 1913, marié à une date non connue, en un lieu non<br />

connu, avec M.J. van BEZU<br />

Gerar<strong>du</strong>s A. <strong>ARRACHART</strong> ° estimée en 1915, marié en 1940, en un lieu non<br />

connu, avec Johanna M. Van LOON<br />

Hendricus <strong>ARRACHART</strong> ° estimée en 1917, marié à une date non connue, en un<br />

lieu non connu, avec Petronella PETERS<br />

Fredericus Johannes <strong>ARRACHART</strong> ° le lundi 24 février 1919, marié à une date<br />

non connue, en un lieu non connu, avec Cornelia TULEN<br />

Fidelus A. <strong>ARRACHART</strong><br />

Petrus A. <strong>ARRACHART</strong> (Père de Ton <strong>ARRACHART</strong>), marié à une date non connue,<br />

en un lieu non connu, avec A. VLAAR<br />

<strong>Le</strong>onar<strong>du</strong>s <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 11 janvier 1882, à Haarlemmermeer<br />

+ le samedi 4 février 1882, à Haarlemmermeer<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Génération 8<br />

Amentine <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 1° octobre 1884, à Albert<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Gaston <strong>La</strong>urent <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 06 janvier 1889, à Albert<br />

+ Mort pour la France le vendredi 30 octobre 1914, à Vauquois (55270)<br />

X le jeudi 07 mai 1908 à Paris XI°, avec<br />

Marie FAUCON<br />

° le vendredi 25 novembre 1887, à Montézic (12460)<br />

+ le samedi 07 août 1971, à Saint-Amans-<strong>des</strong>-Cots (12460)<br />

Fille de<br />

Pierre Jean Henri, dit Henri FAUCON, fils naturel<br />

Et de<br />

Marie Françoise POLYCARPE, fille naturelle,<br />

elle-même fille de Françoise POLYCARPE, fille naturelle.<br />

Ils ont 1 fille<br />

Yvonne Marie <strong>ARRACHART</strong><br />

° le jeudi 27 juin 1907, à Paris ? arrondissement<br />

Je ne lui connais aucune <strong>des</strong>cendance<br />

<strong>La</strong> lecture de l’arrondissement n’est pas aisée, réponse négative pour les :<br />

XI° arrondissement<br />

XII° arrondissement<br />

XIII° arrondissement<br />

XIV° arrondissement<br />

XIX° arrondissement<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Marie FAUCON, journalière<br />

X2 le samedi 04 mai 1918, à Paris XIX°, avec<br />

Victor Édouard MARTIN, ouvrier d’usine<br />

° 13 octobre1893, à Cantoin (12420)<br />

Ils étaient domiciliés au 42, rue d’Hautjoul (15 impasse Fontaine) ; ces rues ne semblent plus<br />

exister sur un répertoire <strong>des</strong> rues de Paris contemporain.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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LES DERNIERS JOURS DE GUERRE QUE VECU GASTON LAURENT<br />

<strong>ARRACHART</strong>, LA GUERRE N’ETAIT COMMENCEE QUE DEPUIS 87 JOURS<br />

26 octobre 1914<br />

<strong>La</strong> compagnie occupant la ferme de Buzémont reçoit quelques Chrapnelles<br />

(NDR :Shrapnells), L’un d’eux tue le sous-lieutenant LENORMAND.<br />

Un conseil de guerre est tenu à l’avant-garde pour juger 2 hommes de la 1° compagnie<br />

accusés d’abandon de poste en présence de l’ennemi. Ils sont acquittés après une<br />

émouvante plaidoirie <strong>du</strong> soldat BOUCHERON.<br />

26 octobre 1914<br />

Tout un régiment allemand a été détruit au défilé de la Chalade (NDR : <strong>La</strong>chalade) près de<br />

Varennes en Argonne.<br />

« journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> 27 octobre 1914<br />

<strong>Le</strong> 3° bataillon quitte Clermont et se porte en arrière <strong>du</strong> mamelon de la Cigalerie.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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27 octobre<br />

Pas d’information sur le front de l’Argonne ; les informations, pour l’Europe, sont toutes<br />

relatives au front belge.<br />

« journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> 28 octobre 1914<br />

<strong>Le</strong> commandant ECHARD, nommé lieutenant-colonel, quitte le régiment. <strong>Le</strong> 3° bataillon<br />

placé avec le 331° sous les ordres <strong>du</strong> commandant ROLLAY, reçoit l’ordre d’attaquer<br />

Vaucquois. Pendant ce temps, un bataillon <strong>du</strong> 89° sous les ordres <strong>du</strong> capitaine HARTMAN-<br />

DUVERNOIS doit attaquer Boureuilles.<br />

<strong>La</strong> 1° salve d’artillerie est tirée à 14h30 sur Vauquois, elle est trop courte et blesse 3<br />

hommes dans les tranchées de la Maize. <strong>Le</strong> bataillon <strong>du</strong> 89° est en retard de 1h½ et ne<br />

quitte l’avant-garde qu’à 16h15. Vers 17 heures, il a débouché <strong>du</strong> bois de Founioud à l’ouest<br />

de la ferme de Buzémont et sa 1° ligne s’arrête à environ 800 m de Boureuilles.<br />

<strong>Le</strong> 3° bataillon sous les ordres DEMEUNYNCK (NDR : capitaine DEMEUNYNCK) est chargé de<br />

l’attaque principale de Vauquois soutenu par un bataillon <strong>du</strong> 331°. A 15 heures il aborde la<br />

lisière face à la Cigalerie (11° et 12° compagnies) et 9° et 10° progressent vers la cote 253.<br />

<strong>Le</strong> tir de notre artillerie trop court et le feu de l’ennemi ralenti (NDR : ralentissent) le<br />

mouvement jusqu’à la tombée <strong>du</strong> jour.<br />

A ce moment la capitaine PIAU (12°) jette deux sections dans la Cigalerie et le capitaine<br />

DEMEUNYNCK couvre avec 9° et 10° la croupe 253.<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> 28 octobre 1914<br />

Pas d’information sur le front de l’Argonne ; les informations, pour l’Europe, sont toutes<br />

relatives au front belge.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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« journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> 29 octobre 1914<br />

Au jour 9° et 10° sont prises de front et de flanc par un feu violent d’infanterie et d’artillerie<br />

(105 m/m), 10° subit <strong>des</strong> pertes sérieuses, le lieutenant BRUNELLE est tué. <strong>Le</strong> terrain est<br />

découvert, sans aucun abri. Repli a lieu sur le bois à l’extrémité de la croupe 253 dont la<br />

possession est maintenue. 11° et 12° ne peuvent déboucher à cause <strong>du</strong> feu violent qui<br />

accueille tout ce qui sort <strong>des</strong> lisières. <strong>La</strong> Cigalerie est conservée.<br />

5° et 8° relèvent 9° et 10°<br />

<strong>Le</strong> bataillon <strong>du</strong> 89° avance jusqu’à Boureuilles où il creuse <strong>des</strong> tranchées.<br />

Pertes : sous-lieutenant BRUNELLE tué<br />

Sous-lieutenant de la BOUCHARDIERE blessé<br />

<strong>Le</strong> docteur GABRIELLE rejoint le régiment.<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> 29 octobre 1914<br />

En Woëvre, nous avançons entre Appremont et Saint-Mihiel.<br />

« journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> 30 octobre 1914<br />

L’attaque de Vauquois est reprise. <strong>Le</strong> commandant ROLLET commandant le 331° met sous<br />

les ordres <strong>du</strong> capitaine DEMEUNYUCK 2 compagnies <strong>du</strong> 331° deux sections de<br />

mitrailleuses (une 331°, une 31°) une section de 65 de montagne. A 11 heures la préparation<br />

par l’artillerie est jugée terminée et l’attaque est déclenchée.<br />

5° et 8° progressent vers la côte 253 – 11° et 12° ne peuvent déboucher à cause d’un feu<br />

d’enfilade venu de la (espace vide). <strong>Le</strong>s deux compagnies <strong>du</strong> 331°, débouchent entre 6° et 8°<br />

et 11° et 12° et ne peuvent dépasser l’angle nord <strong>du</strong> pied de Vauquois. De grosses pertes<br />

sont subies. Une compagnie <strong>du</strong> 331° renfort ne peut déboucher.<br />

L’attaque est arrêtée.<br />

Nous conservons le bois de la croupe 253 et la Cigalerie qui sont organisés.<br />

<strong>Le</strong> bataillon <strong>du</strong> 89° maintient ses positions<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> 30 octobre 1914<br />

<strong>Le</strong> communiqué signale encore <strong>des</strong> avances autour d’Ypres d’Arras et dans l’Argonne.<br />

« journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> 31 octobre 1914<br />

<strong>Le</strong> 3° bataillon demeure face à Vaucqouis.<br />

Vers 10 heures, le bataillon <strong>du</strong> 89° devant Boureuilles reçoit <strong>des</strong> feux violents d’artillerie<br />

lourde. Il se replie en désordre vers Buzémont et la corne ouest <strong>du</strong> bois de Forimond<br />

<strong>Le</strong> 1° bataillon reçoit l’ordre le relevant d’établir <strong>des</strong> tranchées depuis Buzémont jusqu’à<br />

l’Aire, d’une part et d’autre part de tenir solidement les positions conquises au bois noir.<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> 28 octobre 1914<br />

Pas d’information sur le front de l’Argonne ; les informations, pour l’Europe, sont toutes<br />

relatives au front belge.<br />

http://www.memoire<strong>des</strong>hommes.sga.defense.gouv.fr<br />

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Ce journal ne donne aucun détail sur les pertes subies au cours de cette période <strong>des</strong><br />

trois premiers <strong>mois</strong> de la guerre.<br />

Ce journal <strong>des</strong> marches et opérations s’ouvre le 02 août 1914, indiquant un effectif<br />

global de 3.322 hommes<br />

<strong>Le</strong>s engagements sont inscrits à partir <strong>du</strong> 12 août, il est question d’un engagement<br />

avec, coté français, <strong>des</strong> cyclistes et <strong>des</strong> dragons.<br />

14 août, il est signalé qu’un lieutenant <strong>du</strong> 20° chasseur blessé de trois balles en<br />

emmené à Etain.<br />

19 août, à 8 heures un chasseur est légèrement blessé à la cuisse.<br />

21 août, combats, par une nuit tellement noire que <strong>des</strong> français se battent entre eux<br />

à l’arme blanche, il n’est question que de blessés, pas d’autres pertes<br />

françaises signalées.<br />

22 août, à Gorey, attaque <strong>du</strong>re et pertes élevées ; engagement très sérieux à<br />

Romain qui est évacué. A 18 heures le colonel réussit à rallier sur le plateau au sud<br />

de Cosnes les débris <strong>des</strong> 2° et 3° bataillons qu’il place de façon à couvrir la retraite<br />

au nord de Villiers-la –chèvre…<br />

Officiers tués : lieutenant WAILLE ; sous-lieutenant TISNE ; docteur<br />

HENOUILLE.<br />

24 août, combat violent sur toute la ligne, feu violent d’artillerie….le 46° résiste<br />

encore mais étant découvert sur son flanc droit par le 6° corps il est obligé à une<br />

retraite générale et précipitée….<br />

Capitaine de BERC, lieutenant CALVET tués ; sous-lieutenant VICQ disparu ;<br />

commandant GUINARD, capitaine NUSILLARD, lieutenant BOIROND, souslieutenant<br />

TURPIN blessés.<br />

25 août, au lever jour une compagnie est attaquée par <strong>des</strong> forces très supérieures<br />

qui l’obligent à se replier avec <strong>des</strong> pertes sensibles.<br />

30 août, assaut donné par les troupes françaises.<br />

Pertes : capitaine MOREAU, lieutenant AUDRAIN tués ; sous-lieutenant<br />

RENIACH disparu ; lieutenant LEROUX, sous-lieutenant MOREAU et MONNIER<br />

blessés.<br />

02 septembre, fortement attaqué sur son front, violemment canonné par les<br />

artilleurs ennemis….<br />

Pertes : capitaine VETELAY tué<br />

06 septembre, le général de division grièvement blessé.<br />

2° et 3° bataillon violemment attaqués battaient en retraite…. faisant de nombreuses<br />

pertes.<br />

08 septembre, le lieutenant-colonel MIEGEVILLE est légèrement blessé, puis<br />

c’est le tour <strong>du</strong> commandant PEYRONNET.<br />

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09 septembre, les 2° et 3° bataillons évacuent la crête 190, et se replient devant<br />

<strong>des</strong> forces supérieures perdent une grande partie de leur effectif et viennent se<br />

reformer au pont de Varney.<br />

<strong>Le</strong> colonel MALETERRE et le capitaine SEE sont blessés.<br />

17 septembre, violent combats pour reprendre une batterie d’artillerie prise par<br />

l’ennemi.<br />

Aucune perte signalée.<br />

18 septembre, attaque générale qui échoue.<br />

Aucune perte signalée<br />

19 septembre, violente attaque allemande.<br />

Aucune perte signalée<br />

23 septembre, le 1° bataillon et la compagnie <strong>des</strong> mitrailleuses subissent une<br />

violente attaque allemande.<br />

Lieutenant ILLARTIN tué. Il est signalé que « deux mitrailleuses sont détruites »<br />

sans plus de précisions sur les hommes qui les servaient.<br />

05 octobre, la 1° compagnie subit un feu d’artillerie….<br />

Pertes : 2 tués ; 8 blessés<br />

<strong>Le</strong> régiment reçoit en renfort 430 hommes.<br />

06 octobre, la 2° compagnie est attaquée par 2 sections d’infanterie et de<br />

l’artillerie…<br />

Elle perd 8 tués et 10 blessés ; le sous-lieutenant DECHAP est tué d’une balle<br />

dans la bouche.<br />

08 octobre, le régiment reçoit le renfort de 530 hommes <strong>du</strong> 118° et 3 officiers <strong>du</strong><br />

76°<br />

15 octobre, le 1° bataillon reçoit un obus<br />

1 blessé.<br />

21 octobre, un renfort de 318 territoriaux arrive à « l’avant-garde »<br />

22 octobre, les tranchées de la lisière au sud <strong>du</strong> mamelon de la Maize, sont<br />

violemment bombardées.<br />

<strong>La</strong> première compagnie a 5 blessés.<br />

25 octobre, la compagnie occupant la ferme de Buzémont reçoit quelqques<br />

chrapenelles (NDR :Shrapnells), l’un d’eux tue le sous-lieutenant LENORMAND.<br />

28 octobre, attaque française sur Vauquois,<br />

Pas de pertes signalées.<br />

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29 octobre, au jour 9° et 10° sont prises de front et de flanc par un feu violent<br />

d’infanterie de d’artillerie.<br />

Pertes : sous-lieutenant BRUNELLE tué<br />

Sous-lieutenant de la BOUCHARDIERE blessé<br />

<strong>Le</strong> docteur GABRIELLE rejoint le régiment<br />

30 octobre, l’attaque de Vauquois est reprise…puis arrêtée<br />

Pas de pertes signalées.<br />

Voici un régiment qui signale <strong>des</strong> pertes extrêmement minimes en sous-officier et homme de<br />

troupe et qui entre le 5 et le 21 octobre a besoin de 1.278 hommes supplémentaires ?<br />

C’est le premier « journal <strong>des</strong> marches et opérations » que je lis, et où je vois de la part de la<br />

personne qui le tiens un tel mépris pour ce qui n’est pas officier ; pour ne pas faire mention<br />

<strong>des</strong> noms <strong>des</strong> tués, disparu ou blessés chez les sous-officiers et hommes de troupes.<br />

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Transcription de l’acte de décès de Gaston <strong>La</strong>urent <strong>ARRACHART</strong><br />

986<br />

<strong>ARRACHART</strong><br />

transcription <strong>du</strong> 46° régiment d'infanterie<br />

MORT POUR LA FRANCE<br />

le onze juillet mil neuf cent quinze<br />

<strong>Le</strong> Maire<br />

Extrait <strong>des</strong> minutes <strong>des</strong> actes de décès <strong>du</strong> 46° régiment d'infanterie.<br />

Aujourd'hui, cinq novembre mil neuf cent quatorze à Courcelles (Meuse) devant nous<br />

René BRISART, sous-lieutenant au 46° régiment d'infanterie, ont comparus les sieurs<br />

THIEBAULT sous-lieutenant au 331° régiment d'infanterie & LE TUROUSSEAUX,<br />

médecin auxiliaire au 31° régiment d'infanterie, lesquels nous ont déclaré que le nommé<br />

Gaston <strong>ARRACHART</strong>, soldat de 2° classe au 46° régiment d'infanterie, fils de<br />

Jules Auguste et de Joséphine Alphonsine BEAUMONT, né le six janvier mil huit cent<br />

quatre vingt deux à Albert (Somme), est décédé au combat de Vauquois (Meuse), le<br />

trente octobre mil neuf cent quatorze par suite de blessures. De tout quoi nous avons<br />

dressé le présent procès-verbal qui a été signé par nous et les témoins après lecture<br />

faite, suivent les signatures.<br />

Pour copie conforme; BRISSART L.S.Avis une légalisation L.S.<br />

L'acte de décès ci <strong>des</strong>sus a été transcris le vingt trois mars mil neuf cent quinze dix<br />

heures <strong>du</strong> matin par nous Louis LOIR adjoint au maire <strong>du</strong> XIX° arrondissement de Paris.<br />

Signé: illisible<br />

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Bien qu’il ne soit pas originaire de cette commune<br />

son nom est inscrit sur le monument aux morts<br />

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René Louis <strong>ARRACHART</strong>, fumiste in<strong>du</strong>striel<br />

° le vendredi 05 avril 1901, à Albert<br />

+ le vendredi 21 mars 1958, à Ecquevilly (78920)<br />

X1 le mardi 08 février 1921, à Paris XX°, avec<br />

Henriette MOYSES, découpeuse<br />

° le jeudi 30 novembre 1899, à Paris XX°<br />

+ le dimanche 03 mars 1929, à Paris XX°<br />

X2 le 22 décembre 1956, à Paris XX°, avec<br />

Elise Marguerite Sophie CORREGE, sténo dactylo<br />

° à une date non connue, en un lieu non connu<br />

+ le 21 mars 1958, à Ecquevilly<br />

X3 à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Sarah FALL<br />

Je ne connais pas de <strong>des</strong>cendance pour ces trois couples<br />

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QUELQUES BRANCHES EPARSES, DE LA SOMME OU ISSUES DE LA<br />

SOMME, CERTAINES SONT PLUS DES BRINDILLES QUE DES<br />

BRANCHES, DESOLE….<br />

Branche 1<br />

Génération presque unique<br />

Antoine <strong>ARRACHART</strong>, lieutenant de chatellanie de MIraumont<br />

° estimée en 1620<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

x INCONNUE<br />

Ils ont 1 fils :<br />

Jean <strong>ARRACHART</strong>, premier huissier audiencier à l’élection particulière de Corbie.<br />

« Autorisation lui est donnée le samedi 19 décembre 1648 de résider à Albert et d’exploiter<br />

audit lieu, village et lieu de la frontière étant dans le ressort <strong>du</strong> gouvernement de Péronne et<br />

ce <strong>du</strong>rant la guerre, seulement sous la caution son père »<br />

Branche 2<br />

Génération 1<br />

Jean <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1680<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu avec,<br />

Marguerite PELLETIER<br />

° estimée vers 1680<br />

Génération 2<br />

Nicolas <strong>ARRACHART</strong>, manouvrier<br />

° estimée vers 1700, à Miraumont ?<br />

+ avant le 26 février 1781<br />

X avant 1776, en un lieu non connu, avec<br />

Marie Madeleine LECOCQ, manouvrière<br />

° estimée vers 1700<br />

+ après le 26 février 1781<br />

Ils ont 3 enfants<br />

Marie Madeleine <strong>ARRACHART</strong><br />

Pierre Nicolas <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie Anne Joseph Sophie <strong>ARRACHART</strong><br />

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Paul <strong>ARRACHART</strong>, marchand de chevaux<br />

° calculée en 1723, à Miraumont<br />

+ après le 26 février 1781, à Miraumont<br />

X le mardi 3 juin 1760, à Berles-aux-Bois (62123), avec<br />

Marguerite DEBASSEUX<br />

° calculée en 1732<br />

+ après le 26 février 1781<br />

Fille de<br />

Jean Baptiste DEBASSEUX, censier<br />

et de<br />

Marie Guislaine LIEVRE<br />

Elle a pour sœur<br />

Marie Guislaine DEBASSEUX qui est témoin à son mariage<br />

Ils ont 3 enfants<br />

Paul <strong>ARRACHART</strong><br />

Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong><br />

Marguerite <strong>ARRACHART</strong><br />

Côme Damien <strong>ARRACHART</strong>, prêtre<br />

° avant 1755<br />

+ le lundi 19 février 1781, à Paris<br />

Athanase <strong>ARRACHART</strong>, blâtier<br />

° avant 1755<br />

+ après le 08 février 1781<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Marie Catherine <strong>ARRACHART</strong><br />

° avant 1755<br />

+ avant le 26 février 1781<br />

X avant 1778, en un lieu non connu, avec<br />

Nicolas GUILBERT, blâtier<br />

° avant 1755<br />

+ après le 26 février 1781<br />

Ils ont 5 enfants<br />

Augustin GUILBERT<br />

Pierre François GUILBERT<br />

Nicolas Joseph GUILBERT<br />

Jean Baptiste GUILBERT<br />

Aimable July GUILBERT<br />

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Antoinette <strong>ARRACHART</strong><br />

° avant 1755<br />

+ avant 26 février 1871<br />

X avant 178, en un lieu non connu, avec<br />

Félix MOLLET, blâtier<br />

° avant 1755<br />

+ après 26 février 1781<br />

Ils ont 2 enfants<br />

Louis FELIX MOLLET<br />

Côme Damien MOLLET<br />

Génération 3<br />

Marie Madeleine <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée en 1725<br />

+ après 26 février 1781<br />

X cm en 1759, en un lieu non connu, avec<br />

Antoine CAUSSIN<br />

° estimée vers 1725<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Pierre Nicolas <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée en 1730<br />

+ le lundi 26 février 1781, à Miraumont<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Marie Anne Joseph Sophie <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1730<br />

+ après 26 février 1781<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Paul <strong>ARRACHART</strong><br />

° avant février 1781<br />

+ après le 26 février 1781<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong><br />

° avant février 1781<br />

+ après le 26 février 1781<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

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Marguerite <strong>ARRACHART</strong><br />

° avant février 1781<br />

+ après le 26 février 1781<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Augustin GUILBERT<br />

° avant février 1781<br />

+ après le 26 février 1781<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Pierre François GUILBERT<br />

° avant février 1781<br />

+ après le 26 février 1781<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Nicolas Joseph GUILBERT<br />

° avant février 1781<br />

+ après le 26 février 1781<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Jean Baptiste GUILBERT<br />

° avant février 1781<br />

+ après le 26 février 1781<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Aimable July GUILBERT<br />

° avant février 1781<br />

+ après le 26 février 1781<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Louis Félix MOLLET<br />

° avant février 1781<br />

+ après le 26 février 1781<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Côme Damien MOLLET<br />

° avant le 26 février 1781<br />

+ après le 26 février 1781<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

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Branche 3<br />

Génération presque unique<br />

Valentin <strong>ARRACHART</strong>, blatier à Miraumont (80300),<br />

° estimée en 1700<br />

+ avant le 7 mai 1759<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Marie Marguerite JOUY<br />

Ils ont 1 fille<br />

Marie Catherine <strong>ARRACHART</strong><br />

Branche 4<br />

Génération 1<br />

Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimé vers 1738<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Marie Catherine BOULANGER<br />

° estimée vers 1740<br />

Ils ont 1 fils<br />

François Nicolas Sulpice <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 2<br />

François Nicolas Sulpice <strong>ARRACHART</strong><br />

° le lundi 27 août 1764, à Englebelmer (80300)<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Marie Catherine FERET<br />

° estimée vers 1770<br />

Ils ont 1 fils<br />

Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 3<br />

Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong><br />

° le quintidi (mulet) 05 messidor an VI, soit le 23 juin 1798, à Englebelmer<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Virginie DUFOUR<br />

° en 1804, à Beaumont-Hamel (80300)<br />

Dont<br />

Catherine Léocadie <strong>ARRACHART</strong><br />

° en 1834, à Beaumont-Hamel<br />

+ en 1869, à Beaumont-Hamel<br />

X à une date non connu, en un lieu non connu, avec<br />

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Julien Liévin CHOQUET<br />

° en 1828, à Beaumont-Hamel<br />

+ en 1868 à Beaumont-Hamel<br />

Dont 1 fils<br />

Charles CHOQUET<br />

(Aimable fourni par Philippe CHOQUET, un de leurs <strong>des</strong>cendants)<br />

Branche 5<br />

Génération 1<br />

Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1770<br />

+ avant le 1° décembre 1820, à Albert<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Marie Catherine DUCHAUSSOY<br />

° estimée vers 1770<br />

+ avant le 21 mai 1845<br />

Génération 2<br />

Victor <strong>La</strong>ndry Benjamin <strong>ARRACHART</strong><br />

° en 1792<br />

+ le dimanche 16 juin 1839, à Albert<br />

X le jeudi 30 novembre 1820, à Albert, avec<br />

Marie Louise Charlotte MENAGER<br />

° en 1794<br />

+ le dimanche 17 octobre 1841, à Albert<br />

Fille de<br />

François Raymond MENAGER<br />

Et de<br />

Marie Marguerite Louise POTELET<br />

Ils ont deux fils<br />

Hyppolite <strong>ARRACHART</strong><br />

Victor <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 3<br />

Hyppolite <strong>ARRACHART</strong>, taillandier<br />

° le vendredi 16 février 1821, à Albert<br />

+ le lundi 22 avril 1867, à Albert<br />

X le mercredi 21 mai 1845, à Albert, avec,<br />

Octavie VAST, ménagère<br />

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° le lundi 01 décembre 1817, à Albert<br />

+ après le 08 juillet 1867<br />

Fille de<br />

Jean Louis Frédéric Sébastien VAST<br />

Et de<br />

Constance Catherine Rosalie Augustine VAILLANT<br />

Ils ont une fille<br />

Octavie <strong>ARRACHART</strong><br />

Victor <strong>ARRACHART</strong>, mécanicien<br />

° calculée en 1826<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Génération 4<br />

Octavie <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 08 août 1847, à Albert<br />

+ le mercredi 07 février 1883, à Albert<br />

X le lundi 08 juillet 1867, à Albert, avec<br />

Louis DERLY, constructeur mécanicien<br />

° le lundi 22 juin 1846, à Péronne (80200)<br />

+ avant le 01 janvier 1924<br />

Fils de<br />

Nicolas DERLY<br />

Et de<br />

Félicité Joseph BOILET<br />

Il se remarie le samedi 20 octobre 1883, avec<br />

Juliette Pauline Philomène SAPELIER<br />

° le mardi 16 février 1858, à Bergues (59380)<br />

Je ne connais de <strong>des</strong>cendance pour aucun de ces deux unions<br />

Branche 6<br />

Génération 1<br />

<strong>La</strong>urent Frédéric <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1800<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Marie Angélique AUDEGOND<br />

° estimée vers 1800<br />

Ils ont 2 fils<br />

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Génération 2<br />

Jules <strong>ARRACHART</strong>, rentier<br />

° le jeudi 28 juillet 1825, à Albert<br />

+ le vendredi 04 mai 1900, à Albert<br />

X le 11 février 1861, à Chuignolles (80340)<br />

Zélie DOLLE<br />

° estimée vers 1830<br />

Ils ont un fils<br />

Ernest <strong>ARRACHART</strong><br />

Eugène <strong>ARRACHART</strong>, rentier<br />

° estimée vers 1831<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

INCONNU<br />

Ils ont un fils Émile Eugène <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 3<br />

Ernest <strong>ARRACHART</strong>, quincailler<br />

° en 1867<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Émile Eugène <strong>ARRACHART</strong>, quincailler<br />

° en 1862<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Émelie Françoise DEMOUMANTELLE, sans profession<br />

° en 1861<br />

Ils ont un fils<br />

Eugène Jean Marie <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 4<br />

Eugène Jean Marie <strong>ARRACHART</strong><br />

° le samedi 22 décembre 1894, à Albert<br />

+ Mort pour la France le mardi 31 octobre 1916, à Vaux devant Damloup (55400)<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

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<strong>Le</strong> fort est occupé par les allemands après la reddition <strong>du</strong> commandant RAYNAL, le<br />

mercredi 07 juin 1916 à 06 heures. <strong>Le</strong>s honneurs seront ren<strong>du</strong>s par les troupes alleman<strong>des</strong>,<br />

lors de la sortie <strong>des</strong> derniers français occupant le fort.<br />

<strong>Le</strong>s corps <strong>des</strong> soldats reposent derrière le mur de la chapelle<br />

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Liste <strong>des</strong> tués et blessés <strong>du</strong> fort de Vaux<br />

Albert Charles BESSON, aspirant à la 2e compagnie <strong>du</strong> 119e régiment d'Infanterie (matricule 6222<br />

(active)), grièvement blessé le 26 décembre 1916 à Bezonveaux;<br />

Albert Besson, canonnier au 114 e Régiment d'Artillerie lourde, tué à l'ennemi le 17 mars 1916 lors <strong>du</strong><br />

combat de Ver<strong>du</strong>n<br />

Hébert Fernand Ernest GUIBAL, sous-Lieutenant au 158 e Régiment d'Infanterie, tué à l'ennemi le 2 avril<br />

1916 à Vaux<br />

Albert Calixte BESSON, 2 e classe au 114 e Bataillon de Chasseurs, tué à l'ennemi le 23 juin 1916 à Froide<br />

Terre devant Ver<strong>du</strong>n<br />

Pierre Marie LEPIPEC Soldat au Régiment d’Infanterie Coloniale <strong>du</strong> Maroc tué le 8 juin au fort de Vaux<br />

André CURAN, caporal à la 11 e compagnie <strong>du</strong> 53 e Régiment d'Infanterie, tué à l'ennemi le 4 juin 1916 au<br />

fort de Vaux<br />

Georges GALLION né le 2 mai 1897 à Koné , Nouvelle-Calédonie, soldat (matricule 7314) au 1 er<br />

Régiment d'Infanterie Coloniale (<strong>du</strong> Maroc) , tué au combat le 8 juin 1916, au Bois Constant, à l'âge de<br />

19 ans , aucune sépulture n'a pu être retrouvée. Citation à la médaille Militaire (Croix de Guerre étoile de<br />

bronze, Médaille de Ver<strong>du</strong>n) ( à rapprocher de Pierre Marie LEPIPEC , ci <strong>des</strong>sus )<br />

Eugène Jean <strong>ARRACHART</strong>, né le 22 décembre 1894 à Albert (Somme),<br />

Soldat au 305° régiment d'Infanterie, matricule 12544, classe 1914, tué à<br />

l'ennemi le 31 octobre 1916 au Fort de Vaux (Mémoire <strong>des</strong> hommes)<br />

Marcel de PEINDRAY d'AMBELLE, né le 22 mai 1893 à <strong>La</strong> Plaine <strong>des</strong> Palmistes (Réunion) sergent au<br />

Régiment d'Infanterie Coloniale <strong>du</strong> Maroc, tué le 8 juin 1916 au fort de Vaux<br />

<strong>Le</strong>u de PEINDRAY d'AMBELLE, né le 1 septembre 1891 à St Louis (Réunion) 2° classe au 41° Régiment<br />

d'Infanterie Coloniale, tué à l'ennemi le 1 août 1916 au bois de Chesnois, près <strong>du</strong> Fort de Vaux. Son<br />

corps n'a jamais été retrouvé<br />

source : Secrétariat Géneral pour l'Administration - Ministère de la Défense, fichier <strong>des</strong> morts pour la<br />

France de la guerre 1914-1918 (http://www.memoire<strong>des</strong>hommes.sga.defense.gouv.fr/)<br />

(cf : www.wikipédia)<br />

Dés le lendemain le général NIVELLE lancera le 2° régiment de marche de Zouaves ainsi<br />

que le régiment d’infanterie coloniale <strong>du</strong> Maroc, dans de vaines tentatives pour reprendre le<br />

fort ; causant de nombreuses et inutiles pertes. Ce général, pas avare de la vie <strong>des</strong> soldats,<br />

s’illustrera dans les mêmes conditions, d’avril à juin 1917, au Chemin <strong>des</strong> Dames ; il sera<br />

une <strong>des</strong> principales causes <strong>des</strong> mutineries de cette même année, qui verra <strong>des</strong> soldats<br />

fusillés <strong>du</strong> fait de son stupide entêtement..<br />

<strong>Le</strong> fort est repris le jeudi 2 novembre 1916 par les Français sans aucun combat. Une<br />

patrouille française en s'approchant <strong>du</strong> fort, constatera que celui-ci a été abandonné par les<br />

Allemands.<br />

Tant de morts pour cela….<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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DERNIERS JOURS D’EUGENE JEAN MARIE <strong>ARRACHART</strong>, AU FORT DE VAUX<br />

De cet état qui est nominatif, dans le document original ; je n’en ai gardé que l’aspect<br />

statistique, qui permet de voir dans quelles circonstances se sont passés ces<br />

derniers jours.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Tués Disparus Blessés<br />

Mercredi 04 octobre 1916 1<br />

Jeudi 05 octobre 1916 1<br />

Vendredi 06 octobre 1916 1 4<br />

Samedi 07 octobre 1916 1 7<br />

Dimanche 08 octobre 1916<br />

Lundi 09 octobre 1916 1<br />

Mardi 10 octobre 1916 2 3<br />

Mercredi 11 octobre 1916 6<br />

Jeudi 12 octobre 1916 2<br />

Vendredi 13 octobre 1916 1<br />

Samedi 14 octobre 1916 1<br />

Dimanche 15 octobre 1916<br />

Lundi 16 octobre 1916 4<br />

Mardi 17 octobre 1916 1<br />

Mercredi 18 octobre 1916 1<br />

Jeudi 19 octobre 1916<br />

Vendredi 20 octobre 1916 1<br />

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Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Tués Disparus Blessés<br />

Samedi 21 octobre 1916 5<br />

Dimanche 22 octobre 1916 6<br />

Lundi 23 octobre 1916 1<br />

Mardi 24 octobre 1916<br />

Mercredi 25 octobre 1916 25 3 75<br />

Jeudi 26 octobre 1916 20 18 97<br />

Vendredi 27 octobre 1916 16 1 19<br />

Samedi 28 octobre 1916 10 36<br />

Dimanche 29 octobre 1916 10 4 43<br />

Lundi 30 octobre 1916 6 39<br />

Mardi 31 octobre 1916 5 1 21<br />

Mercredi 1° novembre 1916 3 29<br />

Total <strong>des</strong> pertes 97 30 398<br />

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Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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« Journal de marche et d’opération » <strong>du</strong> mardi 24 octobre 1916<br />

Séjour à Belrupt. Dans la nuit <strong>du</strong> 24 au 25, le 305 quitte Belrupt <strong>Le</strong> 4° bataillon va à la<br />

Fontaine-Tavannes, à la disposition <strong>du</strong> colonel GIRALT (commandant <strong>du</strong> secteur d’attaque<br />

<strong>du</strong> Maroc). <strong>Le</strong>s 5° et 6° bataillons sont mis à la disposition <strong>du</strong> général de LARDENELLE<br />

commandant la 74° division.<br />

<strong>Le</strong> 5° à la sortie est <strong>du</strong> tunnel<br />

<strong>Le</strong> 6° va à Christophe-est.<br />

<strong>Le</strong> colonel DUPLAT va à Fontaine-Tavannes.<br />

(NDR : Il s’agit vraisemblablement de Belrupt-en-Ver<strong>du</strong>nois (55100); Belrupt est dans les Vosges<br />

(88260). Près de cette ville existe le fort de Tavannes, mais je n’ai pas trouvé de Fontaine-Tavannes,<br />

il existe un ravin-<strong>des</strong>-Fontaines plus au nord, près <strong>du</strong> fort de Vaux)<br />

<strong>Le</strong>s mêmes évènements vus par la presse :<br />

Du mardi 24 octobre 1916<br />

Aucune information sur le front de Ver<strong>du</strong>n et de l’Argonne en général.<br />

« Journal de marche et d’opération » <strong>du</strong> mercredi 25 octobre 1916<br />

A 7 heures <strong>du</strong> matin, le 4° bataillon atteint la portion <strong>du</strong> front qui lui avait été assignée ; à<br />

cheval sur le boyau <strong>des</strong> Maitres-Chanteurs. Il fait, dans cette opération une cinquantaine de<br />

prisonniers et prend deux mitrailleuses.<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> mercredi 25 octobre 1916<br />

Au nord de Ver<strong>du</strong>n, après une intense préparation d’artillerie, nous avons prononcé une<br />

attaque sur un front de 7 km. Notre avance, qui a été très rapide et qui s’est effectuée avec<br />

<strong>des</strong> pertes légères a été sur certains points de 3 kilomètres. Nous avons repris le village et le<br />

fort de Douaumont et nous sommes installés sur la route de Douaumont à Bras.<br />

<strong>Le</strong> chiffre de nos prisonniers est de 3.500 dont 100 officiers.<br />

« Journal de marche et d’opération » <strong>du</strong> jeudi 26 octobre 1916<br />

<strong>Le</strong> 5° bataillon, quitte le tunnel, est mis à disposition <strong>du</strong> colonel CHALLE et envoyé à la<br />

tranchée de Molthe, au sud de la grande carrière. Aussitôt arrivé, il se porte à l’attaque d’un<br />

retranchement qu’il occupe, en faisant <strong>des</strong> prisonniers.<br />

Dans la nuit <strong>du</strong> 26 au 27, le 4° bataillon quitte ses tranchées et se porte en réserve, secteur<br />

Haie-Renard.<br />

<strong>Le</strong> 6° bataillon quitte Christophe-est et occupe la tranchée <strong>du</strong> Hannan, à la droite <strong>du</strong> 5°<br />

bataillon.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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<strong>Le</strong> colonel se porte à la tranchée Curtenaz, à la hauteur de son bataillon de réserve, 4°<br />

bataillon.<br />

<strong>Le</strong> 305 relève le 230 d’infanterie.<br />

Du jeudi 26 octobre 1916<br />

Au nord de Ver<strong>du</strong>n les allemands ont lancés deux contre-attaques, sur les ailes de notre<br />

nouveau front. L’une dirigée sur les carrières d’Haudremont, a été repoussée. L’autre<br />

prononcée contre la batterie de Damloup, a totalement échoué. <strong>Le</strong> terrain conquis par nous<br />

a été maintenu intégralement.<br />

<strong>Le</strong> commandant <strong>du</strong> fort de Douaumont a été capturé dans les souterrains.<br />

Nous avons progressé à l’est <strong>du</strong> bois Fumin et au nord <strong>du</strong> Chenois. <strong>Le</strong> chiffre de nos<br />

prisonniers est passé à 4.500.<br />

« Journal de marche et d’opération » <strong>du</strong> vendredi 27 octobre 1916<br />

<strong>Le</strong>s sections de l’adjudant NOIR et <strong>du</strong> lieutenant DAUSSET, soutenues par la section <strong>des</strong><br />

mitrailleurs LAINE, occupent la tranchée Gotha, située à une soixantaine de mètres de nos<br />

lignes. L’opération réussit pleinement.<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> vendredi 27 octobre 1916<br />

Sur le front de Ver<strong>du</strong>n violentes réactions de l’ennemi. Quatre fois les allemands ont<br />

attaqués les positions que nous leur avons enlevées dans le secteur de Douaumont. Deux<br />

assauts dirigés sur le fort et sur notre front à l’est, ont été brisés par notre tir d’artillerie et<br />

d’infanterie, malgré le bombardement intense qui les accompagnaient. Une troisième et<br />

puissante attaque à débouché <strong>des</strong> bois d’Hardaumont. <strong>Le</strong>s vagues alleman<strong>des</strong> ont <strong>du</strong> refluer<br />

en désordre subissant <strong>des</strong> pertes importantes. Une quatrième tentative a essuyé également<br />

un échec complet.<br />

<strong>Le</strong> front a été intégralement maintenu. <strong>Le</strong> nombre total <strong>des</strong> prisonniers décomptés dépasse<br />

5.000 ; de plus nous avons recueilli plusieurs centaines de bléssés.<br />

« Journal de marche et d’opération » <strong>du</strong> samedi 28 octobre 1916<br />

<strong>Le</strong> 5° bataillon tente un coup de main, sur un petit ouvrage allemand. L’opération ne réussit<br />

pas ; nos groupes offensifs légers et sections d’attaque, ayant été arrêtés par <strong>des</strong> feux de<br />

mitrailleuses. Dans la nuit, violent bombardement <strong>des</strong> tranchées, occupées par le 5°<br />

bataillon.<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> samedi 28 octobre 1916<br />

Au nord de Ver<strong>du</strong>n nous avons fait encore une centaine de prisonniers au cours d’opérations<br />

de détail. L’ennemi a dirigé un bombardement continu et violent sur nos premières lignes,<br />

notamment sur les ravins d’Haudromont, le fort de Douaumont et la batterie de Damloup.<br />

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Une tentative d’attaque ennemie à l’ouest <strong>du</strong> village de Douaumont a été arrêtée net par nos<br />

tirs de barrage.<br />

Par ailleurs, sur le reste <strong>du</strong> front, le mauvais temps est général et entrave les opérations.<br />

« Journal de marche et d’opération » <strong>du</strong> dimanche 29 octobre 1916<br />

Violent bombardement de toutes nos tranchées, par les batteries alleman<strong>des</strong>.<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> dimanche 29 octobre 1916<br />

Au nord de Ver<strong>du</strong>n la lutte est très vive dans la région de Douaumont. Nos troupes ont<br />

brillamment enlevé à la grenade une carrière organisée par l’ennemi au nord-est <strong>du</strong> fort de<br />

Douaumont.<br />

« Journal de marche et d’opération » <strong>du</strong> lundi 30 octobre 1916<br />

Grande activité <strong>des</strong> avions et de l’artillerie.<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> lundi 30 octobre 1916<br />

Au nord de Ver<strong>du</strong>n lutte d’artillerie très vive dans les secteurs d’Haudromont-Douaumont,<br />

pas d’action d’infanterie.<br />

« Journal de marche et d’opération » <strong>du</strong> mardi 31 octobre 1916<br />

<strong>Le</strong> 4° bataillon, se porte à 6 ½ (NDR : je présume 6 heures 30), à l’attaque d’un ouvrage<br />

allemand, tranchée Altenkirches. L’attaque est enrayée par les mitrailleuses alleman<strong>des</strong>.<br />

Dans la nuit <strong>du</strong> 31 au 1° novembre, le régiment est relevé par le 19° régiment et va à<br />

Belrupt.<br />

Mention marginale<br />

Du 25 au 31, le 305 fait plus de deux cents prisonniers.<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> mardi 31 octobre 1916<br />

Lutte d’artillerie sur la rive droite de la Meuse, moins vive néanmoins dans la région de<br />

Douaumont.<br />

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« Transcription<br />

Eugène Jean<br />

<strong>ARRACHART</strong><br />

Mort pour la France<br />

Trois cent cinquième régiment d'Infanterie<br />

Acte de décès L'an mil neuf cent seize, le trois novembre à sept heures trente minutes étant<br />

à Belrup *, département de la Meuse, acte de décès de <strong>ARRACHART</strong> Eugène Jean,<br />

<strong>du</strong> trois cent cinquième régiment d'Infanterie, né le vingt deux décembre mil huit cent quatre<br />

vingt quatorze à Albert, canton <strong>du</strong>dit département de la Somme, venant <strong>du</strong> cent vingtième<br />

d'Infanterie matricule 7450 à ce corps, domicilié en dernier lieu à .... ** Mort pour la France<br />

dans les premières lignes au nord ouest <strong>du</strong> fort de Vaux place de Ver<strong>du</strong>n (Meuse) le trente<br />

et un octobre mil neuf cent seize à vingt heures par suite de blessure de guerre sur le champ<br />

de bataille fils de Émile Eugène et de DUFOURMONTELLE Émélie. Nous n'avons pas<br />

constaté le décès les exigences en service ne nous ayant pas permis de nous porter auprès<br />

<strong>du</strong> décédé dressé par nous BATHIER Pierre, lieutenant officier de détachement au trois cent<br />

cinquième d'Infanterie Officier de l'État civil, sur la déclaration de M. LOISEAU Jules Marc,<br />

capitaine au trois cent cinquième régiment d'Infanterie âgé de trente quatre ans et de<br />

PITARD Fernand âgé de vingt deux ans, infirmier au même régiment, témoins qui ont signé<br />

avec moi après lecture signé LOISEAU, PITARD et BATHIER, l'officier de l'État civil signé<br />

BATHIER, vu<br />

Par Nous DELHUMEAU Henri Célestin Auguste sous intendant militaire, signé<br />

DELHUMEAU<br />

Vu pour légalisation de la signature de M. BATHIER Pierre Paris le vingt neuf janvier mil neuf<br />

cent dix sept, le ministre de la Guerre par délégation, pour le chef de bureau <strong>des</strong> archives<br />

administratives, signé illisible<br />

L'acte de décès ci <strong>des</strong>sus a été transcrit le six février mil neuf cent dix sept, dix heures <strong>du</strong><br />

matin par nous Émile LETURCQ maire d'Albert.<br />

Signé<br />

LETURCQ »<br />

Note <strong>du</strong> rédacteur<br />

* Belrup-en-Ver<strong>du</strong>nois (55100)<br />

** cet emplacement est laissé blanc sur le document<br />

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Branche 7<br />

Génération 1<br />

Augustin Constant <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée en 1810<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Claire VAILLANT<br />

Ils ont 1 fils<br />

Victor Pierre Michel <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 2<br />

Victor Pierre Michel <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 24 novembre 1844, à Miraumont<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Célestine Geneviève Gratia RIVIERE<br />

Ils ont 5 enfants<br />

Georgina Gratia <strong>ARRACHART</strong><br />

Céline Marie Eugénie <strong>ARRACHART</strong><br />

Oscar Victor <strong>ARRACHART</strong><br />

Céline Marie Eugénie <strong>ARRACHART</strong><br />

Victor Pierre Michel <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 3<br />

Georgina Gratia <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 04 septembre 1870, à Miraumont<br />

+ le mercredi 05 mars 1952, à Paris VIII°<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Céline Marie Eugénie <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mardi 17 décembre 1870, à Miraumont<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Oscar Victor <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mardi 19 janvier 1875, à Miraumont<br />

+ le samedi 31 janvier 1953, à Achicourt (62217)<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Céline Marie Eugénie <strong>ARRACHART</strong><br />

° le lundi 09 août 1875, à Miraumont<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Victor Pierre Michel <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 30 avril 1879, à Miraumont<br />

+ le mercredi 15 juin 1955, à Albert (80300)<br />

X le lundi 19 septembre 1904 à Miraumont, avec<br />

Isabelle Marie VIVIER<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Branche 8<br />

Génération 1<br />

Pierre Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1810<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Marie Fideline Joséphine MOREL<br />

Ils ont 1 fils<br />

Joseph Charlemagne <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 2<br />

Joseph Charlemagne <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 19 mars 1843, à Miraumont<br />

X1 à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Marie Philomène HIE<br />

+ avant le 18 juillet 1871<br />

Ils ont 1 fille<br />

Maria Julia Léocadie <strong>ARRACHART</strong>, ° le vendredi 22 mai 1868, à Miraumont<br />

X2 à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Julie Amélie GROSSEMY<br />

Ils ont deux fils<br />

Alfred Jules <strong>ARRACHART</strong>, ° le mardi 18 juillet 1871, à Miraumont<br />

Léonce Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong>, ° le mardi 08 avril 1873, à Miraumont<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Branche 9<br />

Génération 1<br />

Auguste Hyppolite TROCHU<br />

° estimée vers 1820<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Marie Claire DIOT<br />

Ils ont 1 fils<br />

Gustave Daniel TROCHU<br />

Génération 2<br />

Gustave Daniel TROCHU, meunier, chef de ménage<br />

° le vendredi 6 mai 1853, à Miraumont<br />

X le samedi 29 juin 1878, à Miraumont, avec<br />

Aimée Julienne Sidonie <strong>ARRACHART</strong><br />

Ils ont 5 enfants<br />

Emilie Julienne TROCHU<br />

Auguste Arthur TROCHU<br />

Marie <strong>La</strong>urence Isabelle TROCHU<br />

Marie Aurélie Eva TROCHU<br />

Augustin Thomas TROCHU<br />

Génération 3<br />

Emilie Julienne TROCHU<br />

° le jeudi 15 juillet 1875, à Miraumont<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong><br />

Ils ont 1 fils<br />

Eugène Daniel Nicolas <strong>ARRACHART</strong><br />

Auguste Arthur TROCHU<br />

° le dimanche 05 janvier 1879 ,à Miraumont<br />

X le samedi 29 mai 1920, à Heuzicourt (n’existe pas, voir à Heudicourt ou Heuzecourt ?),<br />

avec<br />

Emilie Victoire DOMETTE<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Marie <strong>La</strong>urence Isabelle TROCHU<br />

° le lundi 23 février 1880, à Miraumont<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Marie Aurélie Eva TROCHU<br />

° le mardi 21 mars 1882, à Miraumont<br />

X le dimanche 05 février 1905, à Miraumont, avec<br />

Auguste Désiré Alfred PROYART<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Augustin Thomas TROCHU<br />

° le mardi 08 septembre 1885, à Miraumont<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Génération 4<br />

Eugène Daniel Nicolas <strong>ARRACHART</strong><br />

° le jeudi 11 février 1897, à Miraumont<br />

X le samedi 03 juin 1922, à Irles (80300), avec<br />

Berthe Julie Sthéphanie PINCHEMAIL<br />

° le dimanche 25 juin 1899 à Irles<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Branche 10<br />

Génération 1<br />

Auguste Siméon <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1820<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Elisabeth Séraphine CHEVALLIER<br />

Ils ont 4 enfants<br />

Auguste Olivier <strong>ARRACHART</strong><br />

Louis Théodore Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong><br />

Aimable Elisabeth <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie Euphémie Stella <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 2<br />

Auguste Olivier <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 11 juillet 1852, à Miraumont<br />

X le samedi 29 avril 1876, à Aubervilliers (93300), avec<br />

Louise Clémence MAGNIN<br />

° le 16 janvier 1853, à Aubervilliers<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Fille de<br />

Louis <strong>La</strong>urent MAGNIN<br />

et de<br />

Marie Josèphe HUTOT<br />

Ils ont 4 enfants<br />

Rose Augustine <strong>ARRACHART</strong>, dont la naissance le jeudi 29 janvier 1875, est légitimée<br />

sur l’acte de mariage de ses parents le samedi 29 avril 1876.<br />

Louis Olivier <strong>ARRACHART</strong><br />

Adèle Eugénie <strong>ARRACHART</strong><br />

Ferdinand Auguste <strong>ARRACHART</strong><br />

Louis Théodore Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong>, menuisier<br />

° le lundi 1° mai 1854, à Miraumont<br />

X le mardi 27 avril 1880, à Courcelette (80300), avec<br />

Marie Stéphanie DUQUENNE<br />

° le mercredi 11 octobre 1854, à Courcelette<br />

Fille de<br />

Jules DUQUESNE<br />

Et de<br />

Firmine POTEL<br />

L’acte de mariage civil est un acte de mariage reconstitue ; sans doute suite aux dégâts<br />

causés par la première guerre mondiale. Il y a eu une erreur dans la rédaction de cet acte,<br />

puisque la date de naissance <strong>du</strong> marié est sa date de mariage ; ce qui fait que d’après cet<br />

acte, il s’est marié le jour de sa naissance ; précoce le petit Louis Théodore Jean Baptiste<br />

<strong>ARRACHART</strong> !!!<br />

Ils ont 1 fille<br />

Louise Marie Thérèse <strong>ARRACHART</strong><br />

Aimable Elisabeth Séraphine <strong>ARRACHART</strong><br />

° le jeudi 12 mars 1858, à Miraumont<br />

X1 à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Clovis Jean Etienne <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée en 1855, en un lieu non connu, Miraumont ?<br />

+ avant le 08 juin 1899<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

X2, le jeudi 08 juin 1899, à Aubervilliers, avec<br />

Louis SCHNEIDER<br />

° le 08 février 1855, à Bischwiller (67240)<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

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Divorcé de<br />

Ernestine Ismérie Joséphine BOUIN<br />

Je ne connais pas de <strong>des</strong>cendance à ce couple<br />

Fils de<br />

Guillaume SCHNEIDER<br />

Catherine SCHBERGER<br />

Epoux décédés avant le mariage<br />

Marie Euphémie Stella <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mardi 03 janvier 1882, à Miraumont<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Génération 3<br />

Rose Augustine <strong>ARRACHART</strong><br />

° le jeudi 29 janvier 1875, rue <strong>du</strong> Moutier N° 53, à Aubervilliers<br />

+ le mercredi 02 décembre 1953, à Hyères (83400)<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Louis Olivier <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mardi 07 mai 1878, rue aux Reines N° 28, à Aubervilliers<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Adèle Eugénie <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 02 juin 1880, rue aux Reines N° 52, à Aubervilliers<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Ferdinand Auguste <strong>ARRACHART</strong><br />

° le lundi 29 décembre 1884, rue Heurtauls, 37, à Aubervilliers<br />

+ le vendredi 29 octobre 1966, à Nanterre (92000)<br />

Il est décédé célibataire, donc, à priori, sans <strong>des</strong>cendance.<br />

Louise Marie Thérèse <strong>ARRACHART</strong><br />

° le jeudi 05 mai 1881, à Miraumont<br />

X le samedi 27 juin 1903, à Miraumont, avec<br />

Azarie Jules Joseph TIRON<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Branche 11<br />

Génération 1<br />

Alexandre Charlemagne <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1830<br />

X le mercredi 21 novembre 1855, à Irles, avec<br />

Aurélie Restitude Sidonie CINET<br />

° le jeudi 08 septembre 1836, à Irles<br />

Ils ont 3 enfants<br />

Alexandre Elysé <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie Opportune <strong>ARRACHART</strong><br />

Fulgence Huismar <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 2<br />

Alexandre Élysé <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 30 mars 1859, à Miraumont<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Marie Opportune <strong>ARRACHART</strong><br />

° le lundi 21 janvier 1861, à Miraumont<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Paul Constant LECLERC<br />

Ils ont 2 filles<br />

Pauline Constance Sidonie Rose LECLERC<br />

Marguerite Pauline LECLERQ<br />

Fulgence Huismar <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 6 janvier 1864, à Miraumont<br />

Génération 3<br />

Pauline Constance Sidonie Rose LECLERC<br />

° le lundi 22 septembre 1884, à Miraumont<br />

X le mercredi 25 juillet 1906, à Miraumont, avec<br />

Fleury Joachim Henri THUILLARD<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Marguerite Pauline LECLERQ<br />

° le vendredi 13 novembre 1891, à Miraumont<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Branche 12<br />

Génération 1<br />

x <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1800<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu<br />

Il a 2 fils<br />

Casimir Olivier <strong>ARRACHART</strong><br />

Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 2<br />

Casimir Olivier <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1830<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Henriette Élisabeth FRERE<br />

Ils ont 3 fils<br />

Pierre Désiré Olivier <strong>ARRACHART</strong><br />

Alcide Palmire Léocadie <strong>ARRACHART</strong><br />

Paul Arthur <strong>ARRACHART</strong><br />

Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong><br />

Connu comme témoin au mariage de son neveu Pierre Désiré Olivier <strong>ARRACHART</strong><br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Augustin FRERE, oncle maternel de l’époux est également témoin <strong>du</strong> mariage.<br />

Génération 3<br />

Pierre Désiré Olivier <strong>ARRACHART</strong><br />

° le jeudi 29 juin 1854, à Miraumont<br />

X1 le mardi 30 décembre 1879, à Grévillers (62450), avec<br />

Marie Rose Céleste DAUTHUILE<br />

° le vendredi 02 mai 1856, à Grévillers<br />

Fille de Désiré DAUTHUILE<br />

et de Éléonore ROUSSELLE<br />

Ils ont 1 fils<br />

X2 le jeudi 25 mai 1899, à Miraumont, avec<br />

Julie Eugénie FOSSET<br />

Je ne connais pas de <strong>des</strong>cendance pour cette union<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Alcide Palmire Léocadie <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 20 janvier 1856, à Miraumont<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Paul Arthur <strong>ARRACHART</strong><br />

° le jeudi 15 mars 1860, à Miraumont<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Génération 4<br />

Georges Désiré Casimir <strong>ARRACHART</strong><br />

° le lundi 02 août 1880, à Miraumont<br />

Branche 13<br />

Génération 1<br />

Etienne Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1830<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Marie Octave JACQUIN<br />

Ils ont 2 fils<br />

François Eugène <strong>ARRACHART</strong><br />

Louis Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 2<br />

François Eugène <strong>ARRACHART</strong><br />

° le lundi 06 juin 1859, à Miraumont<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Louis Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 15 août 1866, à Miraumont<br />

X le vendredi 03 septembre 1926, à Saint-Sauveur (80470), avec<br />

Flore Clémence TARLIER<br />

Je ne leur connais de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Branche 14<br />

Génération 1<br />

Nicolas Constantin <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1830<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Marie Victoire PICQUE<br />

Ils ont 3 enfants<br />

Clovis Jean Etienne <strong>ARRACHART</strong><br />

Jean Baptiste Eugène <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie Ameline Augustine <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 2<br />

Clovis Jean Etienne <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 23 décembre 1857, à Miraumont<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Jean Baptiste Eugène <strong>ARRACHART</strong><br />

° le lundi 11 octobre 1869, à Miraumont<br />

+ le samedi 06 avril 1946, à Irles<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Marie Améline Augustine <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 04 juin 1873, à Miraumont<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Eugène Alexandre PROYART<br />

Ils ont 1 fille<br />

Augustine Lulie Amélie <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 3<br />

Augustine Lulie Amélie <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 22 juin 1892, à Miraumont<br />

X le samedi 24 décembre 1910, à Albert, avec<br />

Arthur Louis LODENVYCKX<br />

Je ne leur connais de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Branche 15<br />

Génération unique<br />

Alexandre <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1840<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Aurélia CLUSEL<br />

Ils ont 1 fille<br />

Restitude Sidonie <strong>ARRACHART</strong> ° le vendredi 25 juillet 1862, à MIraumont<br />

Branche 16<br />

Génération 1<br />

Louis Joseph Alexandre <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1840<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Julie MARGOTIN<br />

Ils ont 1 fille<br />

Marie Lucienne Julie <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 2<br />

Marie Lucienne Julie <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 02 août 1873, à Miraumont<br />

+ le lundi 02 décembre 1957, à Miraumont<br />

X le mercredi 09 février 1898, à Miraumont, avec<br />

François Auguste Joseph MORONVAL<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Branche 17<br />

Génération 1<br />

Théophile Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1840<br />

X le jeudi 19 septembre 1861, à Miraumont, avec<br />

Marie Ursuline BELLET<br />

Ils ont 5 enfants<br />

Marie Alfred Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Aline Marie <strong>ARRACHART</strong><br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Claire Fidéline Catherine <strong>ARRACHART</strong><br />

Théophile Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong><br />

Alfred Eugène <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 2<br />

Marie Alfred Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 04 août 1861, à Miraumont<br />

X le 19 novembre 1861, à Miraumont (date à vérifier elle ne peut s’être mariée à 3 <strong>mois</strong> !!!),<br />

avec<br />

Inconnu<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Aline Marie <strong>ARRACHART</strong><br />

° le samedi 28 février 1863, à Miraumont<br />

+ le dimanche 20 janvier 1952, à Loury (45470)<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Claire Fidéline Catherine <strong>ARRACHART</strong><br />

° le vendredi 03 juin 1864, à Miraumont<br />

+ le samedi 20 mars 1954, à Miraumont<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Auguste Désiré JACQUIN<br />

Ils ont 2 enfants<br />

Alfred Léon JACQUIN ° le mardi 17 novembre 1891, à Miraumont<br />

Florina Sophie JACQUIN ° le lundi 17 octobre 1892, à Miraumont<br />

Théophile Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mardi 17 mars 1868, à Miraumont<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Alfred Eugène <strong>ARRACHART</strong><br />

° le samedi 20 juin 1874, à Miraumont<br />

+ le dimanche 16 octobre 1960, rue Jules Barni, 45, à Amiens (80000)<br />

X le mercredi 23 janvier 1901, à Beaumont-Hamel (80300), avec<br />

Julia Albertine Marie BIGORNE<br />

° le dimanche 1° février 1874, à Beaumont-Hamel (80300)<br />

Fille de<br />

Anatole BIGORNE<br />

et de<br />

Albertine PECHIN<br />

Dont<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Jean <strong>ARRACHART</strong>, ° calculée en 1902<br />

<strong>Le</strong> 16 octobre 1960, il est hôtelier au 45, rue Jules Barni à Amiens, c’est lui qui déclare le<br />

décès de son père.<br />

Branche 18<br />

Génération 1<br />

Alexandre Charles <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1820<br />

+ avant le 20 avril 1883<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Louise BANCE<br />

° calculée en 1823<br />

+ après 20 avril 1883<br />

Dont<br />

Marie Joséphine <strong>ARRACHART</strong><br />

° calculée 1848, à Albert<br />

+ le jeudi 19 avril 1883, à Aubervilliers (93300), cet acte de décès est enregistré, par erreur,<br />

à la date <strong>du</strong> 20 avril 1888, dans les tables décennales.<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Pierre ARNAUD<br />

° estimée vers 1845<br />

+ avant le 20 avril 1883<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Branche 19<br />

Génération 1<br />

Louis <strong>ARRACHART</strong>, forgeron<br />

° calculée en 1810<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Clémentine MATIFAS, sans profession<br />

° calculée en 1821<br />

Ils ont 2 enfants<br />

Octavie <strong>ARRACHART</strong><br />

Charles Louis <strong>ARRACHART</strong><br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Génération 2<br />

Octavie <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mardi 1° juin 1852, à Albert, selon les TD<br />

+ le samedi 20 décembre 1873, 2 rue Ambroise Paré à Paris X°, à l’hôpital<br />

<strong>La</strong>riboisière<br />

Elle décède à 21 ans,<br />

« 4742 <strong>ARRACHART</strong><br />

L'an mil huit cent soixante treize, le vingt décembre, à cinq heures <strong>du</strong> matin, est décédée,<br />

rue Ambroise Parée, 2, Octavie <strong>ARRACHART</strong>, âgée de vingt un ans, domestique, rue<br />

<strong>du</strong> Poteau, 7, née à Albert (Somme), célibataire, fille de Louis décédé et de Clémentine<br />

MATIFFAS, sa veuve, âgée de cinquante trois ans, sans profession, à Albert. <strong>Le</strong> dit décès<br />

constaté suivant la loi nous a été déclaré le dit jour à midi par Jean Baptiste FROMENTIN,<br />

âgé de cinquante quatre ans et Adrien REVERCHON, âgé de quarante un ans, employés<br />

rue Ambroise Paré, 2, Dont acte signé après lecture par les témoins et nous officier de l'état<br />

civil.<br />

Signé : FROMENTIN ; REVERCHON ; illisible, l'officier de l'état civil ? »<br />

Elle a un enfant Louis Octave <strong>ARRACHART</strong>, il n’est fait aucune mention <strong>du</strong> père.<br />

Charles Louis <strong>ARRACHART</strong>, mécanicien<br />

° le mardi 02 juin 1863, à Albert<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Marie Juliette Odile FOLY<br />

° calculée1867<br />

Génération 3<br />

Louis Octave <strong>ARRACHART</strong><br />

° le vendredi 12 décembre 18732, 2 rue Ambroise Paré à Paris X°, à l’hôpital<br />

<strong>La</strong>riboisière<br />

+ le mercredi 17 décembre 1873, 2 rue Ambroise Paré à Paris X°, à l’hôpital<br />

<strong>La</strong>riboisière<br />

« 5816 <strong>ARRACHART</strong><br />

L'an mil huit cent soixante treize, le douze décembre à neuf heures <strong>du</strong> matin, rue Ambroise<br />

Paré, 2, est né Louis Octave <strong>du</strong> sexe masculin, fils de Octavie <strong>ARRACHART</strong>, âgée de<br />

vingt un ans, couturière, rue <strong>du</strong> poteau, 7, l'enfant a été présenté et déclaré par Jeanne<br />

GILENN, âgée de vingt six ans, employée rue Ambroise Paré, 2, qui a assisté à<br />

l'accouchement, en présence de: Jean Baptiste FROMENTIN, âgé de cinquante trois ans, et<br />

de Adrien REVERCHON, âgé de quarante ans, tous deux employés même maison. Dont<br />

acte reçu le treize décembre à midi a été signé après lecture par la déclarante les témoins et<br />

nous officier de l'état civil.<br />

Signé : GILENN ; FROMENTIN ; REVERCHON ; illisible, l'officier de l'état civil ? »<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Il ne vécu que 5 jours :<br />

« 4702 <strong>ARRACHART</strong><br />

L'an mil huit cent soixante treize, le dix sept décembre, à huit heures <strong>du</strong> matin, est décédé<br />

rue Ambroise Paré, 2, Louis Octave <strong>ARRACHART</strong>, âgé de cinq jours, né à Paris, fils<br />

de Octavie <strong>ARRACHART</strong>, âgée de vingt un ans, couturière, rue <strong>du</strong> Poteau, 7 <strong>Le</strong> dit décès<br />

constaté suivant la loi, nous a été déclaré le dit jour à midi, par Jean Baptiste FROMENTIN,<br />

âgé de cinquante quatre ans, et Adrien REVERCHON âgé de quarante un ans, employés,<br />

rue Ambroise Paré 2. Dont acte signé après lecture par les témoins et nous officier de l'état<br />

civil.<br />

Signé : FROMENTIN ; REVERCHON ; BLANCHET »<br />

Sa mère ne lui survit que 3 jours ; en une semaine, elle met au monde son enfant, sans que<br />

l’on connaisse le père ; le perd et meure…<br />

Si sur les actes de naissance et de décès de son enfant elle exerce la profession de<br />

couturière, sur son propre acte de décès elle est devenue domestique.<br />

Une vie qui aurait eu une petite place dans un roman d’Émile ZOLA<br />

Eugène Louis Charles <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mardi 30 janvier 1894, à Albert<br />

+ Mort pour la France le lundi 18 octobre 1915, à Cuperly (51400)<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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LES DERNIERS JOURS QUE VECU EUGENE LOUIS CHARLES <strong>ARRACHART</strong>, QUI<br />

COMBATTAIT DANS LA 2° COMPAGNIE DU 106 ° BATAILLON DE CHASSEURS A<br />

PIED.<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> mercredi 29 septembre 1915<br />

Par ordre N°81 <strong>du</strong> colonel commandant la 257° brigade, le 106° bataillon est rassemblé sur<br />

la route de Souain, et devra âtre transporté en autos.<br />

Il est embarqué à 5 heures.<br />

<strong>Le</strong> T.R. (1) reste jusqu’à nouvel ordre à la ferme de Piémont. <strong>Le</strong> T.C. (2) suit le bataillon.<br />

Entre Suippes et Souains (côte 164) le bataillon est débarqué et à 12h25 se porte au sud <strong>du</strong><br />

bois <strong>des</strong> Eunuques Bois <strong>du</strong> Guétan (Nord de Souains, note N°2 <strong>du</strong> 29 7bre <strong>du</strong> colonel<br />

comandant la 257° brigade)<br />

A 18 heures, en exécution de la note N°12 <strong>du</strong> colonel commandant la brigade, le bataillon se<br />

porte au bois N°28, en vue d’une attaque devant se donner dans le nord .<br />

<strong>Le</strong> bataillon s’y rend, mais, d’après la note N°4 <strong>du</strong> 30 7bre 1915, en raison <strong>du</strong> retard apporté<br />

aux mouvements l’opération projetée subit un temps d’arrêt.<br />

Une seule compagnie <strong>du</strong> bataillon, la 1° compagnie se trouve de ce fait engagée.<br />

<strong>Le</strong> bataillon ensuite se reporte dans sa position primitive ; il occupe la zone, C. Von Kluck.<br />

Bois <strong>des</strong> Bouleaux (exclus) disposant de la partie N.O. <strong>des</strong> boyaux François Joseph.<br />

<strong>La</strong> 1° compagnie reste engagée toute la journée <strong>du</strong> 30 septembre et rejoint le bataillon pour<br />

la nuit <strong>du</strong> 30 au 1° octobre<br />

Cette compagnie s’étant trouvée mêlée à d’autres troupes rentre en différentes fractions.<br />

Pendant ce temps un obus allemand est tombé à proximité <strong>des</strong> tranchées occupées par la 2°<br />

compagnie.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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<strong>Le</strong>s pertes subies au cours de la journée <strong>du</strong> 30 septembre sont pour le bataillon de 11<br />

tués ; 19 blessés ; 39 disparus + 1 officier blessé le sous-lieutenant COUSSINET de la<br />

compagnie de mitrailleuses qui est évacué.<br />

(1) Train régimentaire : Ensemble <strong>des</strong> voitures affectées à un régiment pour transporter les<br />

vivres.<br />

(2) Train de combat : Ensemble <strong>des</strong> voitures affectées à un bataillon pour transporter les<br />

approvisionnements, les munitions, le matériel nécessaire au combat.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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<strong>Le</strong>s mêmes évènements vu par cet organe de presse.<br />

Mercredi 29 septembre 1915<br />

En Champagne, de nouveaux progrès ont été réalisés. 800 prisonniers ont été capturés au<br />

nord de Massiges.<br />

En Argonne, l’attaque allemande contre le bois de Bolante a été totalement échoué L’ennemi<br />

a été expulsé <strong>des</strong> tranchées de premières lignes où il avait réussi à s’installer. Il a subi de<br />

lour<strong>des</strong> pertes. Il a dirigé sur nos positions un bombardement violent et auquel nous avons<br />

efficacement répon<strong>du</strong>.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Cuperly<br />

Carte montrant le terrain gagné par nos troupes en Champagne<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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« Partie <strong>des</strong> abords d’Auberive à gauche et de Ville-sur-Tourbe à droite l’offensive de<br />

Champagne à porté sur un front large de vingt cinq kilomètres. Notre avance s’est éten<strong>du</strong>e<br />

jusqu’à 5 kilomètres en profondeur, entre l’ancien front de Perthes et la crête de Tahure. <strong>Le</strong><br />

front atteint le 6 octobre passe au <strong>des</strong>sous de l’Épine-de-Vedegrange, par la ferme Navarin,<br />

la butte de Souain, l’arbre 193, la butte de Tahure, située à la cote 192, Maisons-de-<br />

Champagne et au <strong>des</strong>sous <strong>du</strong> bis de la Justice. »<br />

De longues théories de prisonniers ont défilés à Auve, à Châlons et à<br />

Suippes.<br />

« Rien ne saurait mieux donner une impression exacte de l’importance de nos succès en<br />

Champagne que ces photographies prises au hasard de la route et montrant en masses<br />

compactes les allemands capturés au cours de l’offensive.<br />

1° L’arrivée de 3.000 prisonniers au parc Joffre à Auve ;<br />

3° Prisonniers creusant <strong>des</strong> tombes à Suippes pour leurs camara<strong>des</strong> tués ;<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Pas de « Journal de marches et opérations » pour le jeudi 30 septembre<br />

1915<br />

Journée <strong>du</strong> jeudi 30 septembre 1915<br />

<strong>Le</strong> succès obtenu en Champagne a été très important. <strong>Le</strong> nombre de prisonniers faits par<br />

nous est de 23.000, celui <strong>des</strong> canons capturés est de 79. De nouveaux groupes d’allemands<br />

se sont ren<strong>du</strong>s. Notre poussée continue contre les positions de repli de l’ennemi. Nous<br />

avons progressé sur les pentes de la butte de Tabure et au nord de Massiges.<br />

Canonnade au nord et au sud de l’Aisne, en forêt d’Apremont et au bois <strong>Le</strong> Prêtre.<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et <strong>des</strong> opérations » <strong>du</strong> vendredi 1° octobre 1915<br />

A cette date le bataillon reçoit l’ordre de se porter à 2 km, ouest de la côte 174. Il s’y rend au<br />

cours de la nuit <strong>du</strong> 1° au 2 et s’y installe dans les tranchées<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> vendredi 1° octobre 1915<br />

En Champagne nous avons pris pied sur plusieurs points de la seconde ligne allemande, à<br />

l’ouest de la ligne de Tahure et à l’ouest de la ferme de Navarin. En ce dernier point, certains<br />

éléments de nos troupes ont franchi la ligne ennemie, mais ils n’ont pu maintenir leur<br />

progression devant les tirs de barrage. Une violente action s’est engagée pour la possession<br />

de l’ouvrage dit de la « Défaite ».<br />

A l’heure actuelle, 121 pièces de canins ont été prises par nous en Champagne.<br />

Nos avions ont bombardés les gares de Guignicourt, de Bazancourt, Warmériville, Pont-<br />

Faverger, Saint-Hilaire-le –Petit, ainsi qu’une colonne en marche vers Somme-Py<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Pas de « Journal de marches et opérations » pour le samedi 02 octobre<br />

1915<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> samedi 02 octobre 1915<br />

Une contre attaque allemande a été brisée net près de Maison-de-Champagne. Un coup de<br />

main entre Auberive et l’Épine de Vedegrange nous a permis d’enlever de nouvelles<br />

mitrailleuses et une trentaine de prisonniers. <strong>Le</strong>s allemands ont dirigé sur quelques unes de<br />

nos nouvelles positions un bombardement intermittent auquel nos batteries ont efficacement<br />

répon<strong>du</strong>.<br />

Un bombardement de nos tranchées en Argonne, au nord de Houyette, a été enrayé par un<br />

tir de représailles.<br />

Nous avons canonné à longue distance <strong>des</strong> trains en gare de Vigneulles-les-Hattonchâtel et<br />

provoqués de violentes explosions. <strong>Le</strong>s allemands ont lancés à longue portée, sur Ver<strong>du</strong>n et<br />

Nomény.<br />

Pas de « Journal de marches et opérations » pour le dimanche 03<br />

octobre 1915<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> dimanche 03 octobre 1915<br />

En Champagne, les allemands canonnent (en faisant parfois usage de gaz suffocants) nos<br />

nouvelles lignes près de l’Épine de Vedegrange et de la ferme de Navarin. Nous avons<br />

conquis un nouvel élément <strong>des</strong> positions ennemies au nord de Mesnil.<br />

Canonnade réciproque près de Berry-au-Bac et de Sapigneul.<br />

Deux fortes reconnaissances alleman<strong>des</strong> sont repoussées par nous en Lorraine, près de<br />

Moncel et de Sornéville.<br />

Nous abattons un ballon captif allemand. Soixante-cinq de nos avions bombardent les gares<br />

de Vouziers et de Challerange.<br />

Journal de marche <strong>du</strong> lundi 04 octobre 1915<br />

Bombardement au cours <strong>du</strong>quel un obus allemand éclatant au <strong>des</strong>sus de nos tranchées<br />

blesse 11 gradés et chasseurs et en tue 8.<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> lundi 04 octobre 1915<br />

En Champagne nous brisons une contre attaque allemande contre les positions que nous<br />

avions conquises au nord de Mesnil.<br />

L’ennemi a bombardé l’arrière-front avec <strong>des</strong> obus suffocants, particulièrement dans la<br />

vallée de la Suippe. Mais notre artillerie prenant à partie les batteries alleman<strong>des</strong> a ré<strong>du</strong>it<br />

plusieurs d’entre elles au silence.<br />

Bombardement réciproque dans l’Argonne.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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« Journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> mardi 05 octobre 1915<br />

<strong>Le</strong> sous-lieutenant REBECQUE affecté au bataillon par décision <strong>du</strong> G.Q.G. <strong>du</strong> 17 août<br />

rejoint son poste et est affecté à la 4° compagnie.<br />

<strong>Le</strong> sous-lieutenant ARAGNO est blessé accidentellement et évacué.<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> mardi 05 octobre 1915<br />

En Champagne bombardement réciproque près de la ferme Navarin. L’ennemi dirige <strong>des</strong><br />

obus suffocants sur notre arrière-front. Deux contre-attaques ont été par nous dispersées<br />

près de Mesnil.<br />

Dans l’Argonne orientale, nos batteries lour<strong>des</strong> ont pris sous leur feu une colonne ennemie<br />

en marche de Baulny sur Apremont.<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> mercredi 06 octobre 1915<br />

Dans la nuit <strong>du</strong> 5 au 6, le bataillon part (à partir de 1h30) en soutien d’une attaque qui doit<br />

être exécutée par le 35° d’infanterie<br />

<strong>Le</strong> bataillon est organisé en 2 vagues ;<br />

<strong>La</strong> 1° composée <strong>des</strong> 1°, 2°, 3° compagnie et peloton de mitrailleuses<br />

<strong>La</strong> 2° ………………..4°, 5° et 6° compagnies<br />

L’attaque n’a progressée qu’au centre où une fraction <strong>du</strong> 35° s’installe dans un élément de<br />

tranchées ennemies.<br />

<strong>La</strong> 4° compagnie se trouve engagée en 1° ligne à la gauche <strong>du</strong> 35° et conserve cette<br />

position.<br />

Dans la nuit <strong>du</strong> 6 au 7, le bataillon reçoit l’ordre par téléphone, de remplacer en 1° ligne le<br />

359° régiment d’infanterie.<br />

<strong>Le</strong> sous-lieutenant CROR (2° compagnie) est blessé au cours de l’attaque et évacué.<br />

Nos pertes ont de 29 gradés et chasseurs blessés évacués.<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> mercredi 06 octobre 1915<br />

En Champagne, canonnade réciproque dans la région de l’Épine de Vedegrange, près de la<br />

ferme de Navarin et de la butte de Souain. L’ennemi se sert toujours d’obus suffocants<br />

contre notre arrière-front.<br />

Lutte d’artillerie en Argonne (secteur de Houyette), aux Eparges, en forêt d’Apremont et en<br />

Lorraine, près de Moncel, d’Arracourt et d’Ancerviller.<br />

Notre dirigeable Alsace a été capturé par les allemands près de Rethel. Nos escadrilles<br />

d’avions ont opéré près de Péronne.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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« Journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> jeudi 07 octobre 1915<br />

<strong>Le</strong> bataillon organise défensivement les tranchées de premières ligne françaises et la partie<br />

<strong>des</strong> tranchées alleman<strong>des</strong> conquises. Vers 19 heures les allemands tentent une violente<br />

contre attaque à coups de grena<strong>des</strong>, mais elle est repoussée par nos chasseurs (1° et 2°<br />

compagnie) à coups de grena<strong>des</strong> et par un violent barrage d’artillerie de 75.<br />

Nos pertes sont de : tués 3 chasseurs<br />

blessés : 22 gradés et chasseurs<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> jeudi 07 octobre 1915<br />

Notre action en Champagne a de nouveaux et sérieux résultats.<br />

Nos troupes d’infanterie, après une solide préparation d’artillerie, ont enlevé d’assaut le<br />

village de Tahure et atteint le sommet de la butte de ce nom qui formait un point d’appui<br />

dans la seconde ligne de résistance ennemie.<br />

Nous avons aussi progressé près de la ferme Navarin.<br />

<strong>Le</strong> chiffre <strong>des</strong> prisonniers est d’un millier.<br />

Morts restés sur le terrain après notre avance <strong>du</strong> 7 octobre en Champagne<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Morts allemands rassemblés pour les ensevelir<br />

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Ces deux photos : <strong>des</strong> Français et <strong>des</strong> allemands massacrés au cours de l’action<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Un allemand et un français, qui dans une tranchée, se sont tués à bout portant<br />

Deux allemands foudroyés devant leurs créneaux<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Pas de « Journal de marches et opérations » pour le vendredi 08 octobre<br />

1915<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> vendredi 08 octobre 1915<br />

En Champagne, les allemands ont prononcé deux contre-attaques à l’ouest de la ferme<br />

Navarin. Ils ont été repoussés avec <strong>des</strong> pertes sérieuses.<br />

Combats de bombes et de grena<strong>des</strong> en Argonne (Fille-Morte, Haute Chevauchée)<br />

Nous avons détruit en Champagne un ballon captif ennemi.<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> samedi 09 octobre 1915<br />

Journée assez calme ; vers 17 heures, les environs <strong>du</strong> poste de commandement sont<br />

bombardés avec <strong>des</strong> obus de petits calibres (77). <strong>Le</strong> sergent fourrier de la 2° compagnie est<br />

blessé au cours de ce bombardement.<br />

Au cours de la nuit, 2 petites attaquent ennemies sont facilement repoussées par la 2°<br />

compagnie (2 blessé dans le bataillon)<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> samedi 09 octobre 1915<br />

En Champagne, les allemands bombardent nos positions entre les routes de Saint-Hilaire à<br />

Saint-Souplet et de Souain à Somme-Py. Nous avons répon<strong>du</strong> et fait de sensibles progrès<br />

au sud de Tahure. Nous avons pris pied dans l’ouvrage dit <strong>du</strong> « Trapèze », enlevé deux<br />

fortins et capturé 200 prisonniers.<br />

A Malancourt (Argonne orientale), une de nos mines à bouleversé les travaux de sape de<br />

l’ennemi.<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> dimanche 10 octobre 1915<br />

Continuation de l’organisation défensive ; au cours de la nuit <strong>du</strong> 10 au 11, vers 3 heures, les<br />

allemands tentent une attaque pour reprendre l’élément de tranchée conquis par nos<br />

troupes ; elle est repoussée à coups de grena<strong>des</strong> ; Nous avons 7 blessés<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> dimanche 10 octobre 1915<br />

En Champagne, nous avons rejeté une contre-attaque à l’est de la ferme Navarin et une<br />

autre contre la butte de Tahure.<br />

Lutte de bombes en Argonne et sur les Hauts-de-meuse.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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« Journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> lundi 11 au jeudi 14 octobre<br />

1915<br />

Journées relativement calmes ; bombardement réciproques quotidiennement, au cours<br />

<strong>des</strong>quels nous avons subis les pertes suivantes :<br />

3 tués ; 17 blessés<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> lundi 11 octobre 1915<br />

En Champagne nous avons encore progressé au nord-est de Tahure ; par un brillant assaut<br />

nous nous sommes ren<strong>du</strong>s maîtres d’une nouvelle tranchée allemande, au sud-est <strong>du</strong><br />

village.<br />

Bombardement en Argonne (Cortes-Chausses, la Fille-Morte) et entre Meuse et Moselle<br />

(Flirey).<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> mardi 12 octobre 1915<br />

En Champagne nous avons progressé au nord-est de Tahure et enlevé un ouvrage allemand<br />

au sud-est <strong>du</strong> village, près <strong>du</strong> ravin de <strong>La</strong> Goutte. Nous avons capturé 108 prisonniers, dont<br />

2 officiers.<br />

Notre artillerie contrebat facilement l’artillerie allemande.<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> mercredi 13 octobre 1915<br />

Nous accentuons notre progression en Champagne vers le ravin de <strong>La</strong> Goutte que nous<br />

dominons sur un large front.<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> jeudi 14 octobre 1915<br />

Combats d’artillerie au sud de la Somme, dans le secteur de Lihons, en Champagne, au sud<br />

de Souain et de Massiges, en Argonne et entre Meuse et Moselle.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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« Journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> vendredi 15 octobre 1915<br />

Bombardement plus actif de part et d’autre au cours de la journée ; dans la nuit une fraction<br />

ennemies ayant lancé <strong>des</strong> grena<strong>des</strong> sur nos tranchées de première ligne, il s’en suit une<br />

fusillade violente sur toute la ligne de 22h10 à 22h40 ; après tout rentre dans le calme pour<br />

le reste de la nuit.<br />

2 tués et 23 blessés. A signaler un certain nombre de blessés par nos propres<br />

grena<strong>des</strong>.<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> vendredi 15 octobre 1915<br />

Canonna<strong>des</strong> réciproques sur le front de l’Aisne, près de Reims, et en Champagne (Auberive,<br />

ferme Navarin)<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>des</strong> samedi 16 & dimanche 17<br />

octobre 1915<br />

Journées assez calme et sans incidents à noter<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> samedi 16 octobre 1915<br />

A la faveur <strong>du</strong> bombardement qu’il poursuit en Champagne, l’ennemi a pu reprendre pied à<br />

l’est d’Auterive, dans une de ses anciennes tranchées.<br />

Dans l’Argonne l’explosion d’une de nos mines a bouleversé les abords <strong>des</strong> lignes<br />

ennemies.<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> dimanche 17 octobre 1915<br />

Bombardement, par les allemands, de notre arrière-front de Champagne avec emploi d’obus<br />

lacrymogènes. Notre artillerie riposte.<br />

Lutte de bombes et de grena<strong>des</strong> en Argonne (<strong>La</strong> Houyette, Vauquois).<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> lundi 18 octobre 1915<br />

A 19 heures, un ravitaillement ennemi est signalé par nos compagnies de 1° ligne et aussitôt<br />

bombardé par nos batteries de 75.<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> lundi 18 octobre 1915<br />

Bombardement intense et réciproque en Champagne, et en particulier autour de Tahure.<br />

Pas de « Journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> mardi 19 octobre 1915<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> mardi 19 octobre 1915<br />

Bombardement actif en Champagne. Nos batteries ont provoqué l’explosion d’un important<br />

dépôt de munitions.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Pas de « Journal <strong>des</strong> marches et opérations » pour les mercredi 20 et<br />

jeudi 21octobre 1915<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> mercredi 20 octobre 1915<br />

Violente attaque ennemie sur un front de 10 kilomètres, entre <strong>La</strong> Pompelle et Prosnes, à l’est<br />

de Reims. Elle a abouti à un échec total.<br />

Elle avait été préparée par un bombardement prolongé avec emploi d’obus suffocants et de<br />

nappes de gaz chlorés. L’infanterie allemande qui avait réussi à pénétrer dans quelques<br />

éléments de tranchées de première ligne, en a été chassée. Ses pertes sont importantes.<br />

jeudi 21 octobre 1915<br />

<strong>Le</strong>s feux de nos batteries ont fait sauter d’importants dépôts de munitions dans les lignes<br />

ennemies au nord de l’Aisne et au nord de la ferme Navarin.<br />

Violent bombardement allemand avec <strong>des</strong> obus de tous calibres et <strong>des</strong> projectiles suffocants<br />

à l’est de Reims. Notre artillerie riposte énergiquement.<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> vendredi 22 octobre 1915<br />

<strong>Le</strong> compte ren<strong>du</strong> de ce jour ne présent plus d’intérêt……pour Eugène Louis Charles<br />

<strong>ARRACHART</strong><br />

Du 16 au 22 octobre, nos pertes sont<br />

2 tués<br />

35 blessés<br />

Nous pouvons en conclure qu’au cours de ces 25 journées, et avec une activité<br />

présentée comme « relativement » calme, sans combats d’envergure. Il y a eu<br />

29 tués ;<br />

168 blessés ; qui donneront combien de morts supplémentaires ? dont<br />

sûrement Eugène Louis Charles <strong>ARRACHART</strong> !!!<br />

33 disparus ;<br />

En l’état actuel de mes recherches je ne peux pas savoir, ni quand, ni où, il a été blessé<br />

puisque, si sur la fiche « Mémoire <strong>des</strong> hommes » il est indiqué « tué à l’ennemi » ; sur la<br />

transcription de son acte de décès il est indiqué que c’est l’ambulance trois/sept, secteur<br />

quarante qui enregistre le décès ; il n’avait donc été que blessé, mais à quelle date ?<br />

Aucun <strong>des</strong> deux JMO ne contient d’état nominatif <strong>des</strong> pertes.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Transcription sur le registre de l’état civil de Boulogne Billancourt<br />

« N°297<br />

<strong>ARRACHART</strong><br />

Eugène Louis Charles<br />

Transcription<br />

Expédition de l'ambulance trois/sept secteur quarante, Acte de décès<br />

L'an mil neuf cent quinze le dix huit <strong>du</strong> <strong>mois</strong> d'octobre à quinze heures étant à Cuperly<br />

département de la Marne.<br />

Acte de décès de Eugène Louis Charles <strong>ARRACHART</strong> trompette au cent<br />

sixième bataillon de chasseurs à pied, deuxième compagnie immatriculé sous le<br />

numéro Plaque d'identité, classe mil neuf cent quatorze, Seine deuxième bureau cinq<br />

mille huit cent quatre vingt dix, né le trente janvier mil huit cent quatre vingt quatorze à<br />

Albert département de la Somme, domicilié en dernier lieu à .............décédé à Cuperly,<br />

le dix huit <strong>du</strong> <strong>mois</strong> d'octobre à quinze heures minutes.......<strong>du</strong>........."Mort pour la France"<br />

fils de ...........et de....................domicilié à Boulogne 7, rue de la Paix, canton <strong>du</strong>dit<br />

département de la Seine............domicilié à ................canton d...............département<br />

d..........conformément à l'article 77 <strong>du</strong> code civil, nous nous sommes transportés auprès<br />

de la personne décédée et assurés de la réalité <strong>du</strong> décès. Dressé par Nous Émile<br />

GRILLOT, officier d'administration de deuxième classe, Gestionnaire de l'ambulance<br />

trois/sept, officier de l'état civil, sur la déclaration de Paul BOZONNAT vingt six ans,<br />

sergent de l'ambulance six/sept et de Émile FRERE vingt neuf ans, infirmier de<br />

l'ambulance six/sept témoins qui ont signé avec Nous après lecture.<br />

<strong>Le</strong> premier témoin: signé: BOZONNAT<br />

<strong>Le</strong> deuxième témoin: signé: FRERE<br />

L'officier de l'état civil: signé: GRILLOT<br />

Pour expédition conforme l'officier de l'état civil: signé: GRILLOT<br />

Vu par Nous Amédée BERT, médecin chef: signé: BERT<br />

Vu pour la légalisation de la signature de Monsieur Amédée BERT. Paris le dix<br />

décembre mil neuf cent quinze, le Ministre de la guerre, par délégation: le sous-chef <strong>du</strong><br />

bureau <strong>des</strong> archives administratives: signé: illisiblement<br />

Mention additive (Loi <strong>du</strong> trente septembre mil neuf cent quinze)<br />

L'acte ci-contre est incomplet sur les points suivants: <strong>Le</strong> défunt, domicilié en dernier lieu<br />

à Boulogne sur Seine (Seine) fils de Charles Louis et de FOLY Marie Juliette Odile, était<br />

célibataire.<br />

<strong>Le</strong> Ministre de la guerre, par délégation: le sous-chef <strong>du</strong> bureau <strong>des</strong> archives<br />

administratives: signé illisiblement<br />

L'acte ci-<strong>des</strong>sus a été transcrit le vingt quatre mars mil neuf cent seize, trois heures <strong>du</strong><br />

soir par Nous Jean Victor JOURNOUD adjoint au maire de Boulogne (Seine) Officier de<br />

l'état civil par délégation<br />

Signé<br />

JOURNOUD »<br />

Il est donc mort suite à <strong>des</strong> blessures subies au combat.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Branche 20<br />

Génération 1<br />

Théodore <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1820<br />

+ avant le 04 juin 1892, à Albert<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Émilie Constance NOLVAUDE, dite BOELIA<br />

° estimée vers 1820<br />

+ avant le 04 juin 1892, à Albert<br />

Génération 2<br />

Hippolyte Théodore <strong>ARRACHART</strong>, ménager<br />

° calculée en 1844<br />

+ avant le 19 septembre 1914<br />

X le vendredi 18 octobre 1872, à Albert, avec<br />

Marie Félicie DOTTIN, ménagère<br />

° calculée en 1857<br />

+ après le 19 septembre 1914<br />

Génération 3<br />

Arthur Hippolyte Théodore <strong>ARRACHART</strong><br />

° le vendredi 6 juillet 1883, à Millencourt (80300)<br />

+ Mort pour la France le samedi 19 septembre 1914 à Cauroy (08310)<br />

X le lundi 16 mai 1910, à Varennes (80560), avec<br />

Elodie, Colombe, Adéline MARQUIS<br />

° le lundi 24 mai 1886, à Varennes (80560)<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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LES DERNIERS JOURS TELS QUE LES VECU ARTHUR HIPPOLYTE THEOPHILE<br />

<strong>ARRACHART</strong>, QUI EST MORT AU 47° JOUR DE LA GUERRE.<br />

Du dimanche 06 septembre 1914<br />

Nous occupons toujours la même position. <strong>Le</strong> bataillon est formé en colonne double à larges<br />

intervalles, de 7 heures à 8 heures ½, il supporte une canonnade très violente de la part de<br />

la grosse artillerie allemande, canonnade qui ne lui fait d’ailleurs aucun mal.<br />

12 heures. Nous avons l’impression par suite <strong>du</strong> ralentissement <strong>du</strong> feu que les allemands<br />

reculent.<br />

13 heures. L’ordre arrive d’aller occuper <strong>des</strong> tranchées en avant et en soutien de notre<br />

artillerie qui tire sur Montceau-les-Provins. (Montceaux-lès-Provins - 77151) Nous nous y<br />

conformons. Quelques chasseurs sont blessés très légèrement par les éclats d’obus.<br />

20 heures 50. <strong>Le</strong> 251° vient nous remplacer dans nos tranchées et nous retournons<br />

bivouaquer au même bois.<br />

Du dimanche 06 septembre 1914<br />

Pas de commentaire sur le front en Champagne.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Photo parue dans le journal de la semaine <strong>du</strong> 20 septembre au 26 septembre 1914<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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« Journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> lundi 07 septembre 1914.<br />

Nous marchons vers le N ; vers Montceau-les-Provins par Saint-Bon, où nous nous<br />

installons en cantonnement d’alerte.<br />

Pertes subies à Villiers-Saint-Georges (6 septembre)<br />

6 blessés, tous gra<strong>des</strong> confon<strong>du</strong>s.<br />

Ce JMO donne une liste nominative.<br />

Du lundi 07 septembre 1914<br />

Dans la grande action engagée entre l’armée franco-anglaise et l’armée allemande sur le<br />

vaste front qui s’étend de la région de Meaux aux approches de Ver<strong>du</strong>n, tandis que nous<br />

avons dans les Vosges <strong>des</strong> succès partiels, et lorsque la situation reste sans changement à<br />

notre centre, l’armée de Paris livre sur l’Ourcq <strong>des</strong> combats heureux et la progression <strong>des</strong><br />

troupes franco-anglaises s’accentue à notre aile gauche.<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> mardi 08 septembre 1914<br />

Départ de Saint-Bon à 7 heures, marche vers le N par Monceau-les-Provins que nous<br />

traversons puis Baleine et <strong>Le</strong> Crocq. Cantonnement : <strong>Le</strong> Cheigneux (<strong>Le</strong>s Cheigneux, commune<br />

de Tréfols - 51210)<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> mardi 08 septembre 1914<br />

<strong>La</strong> marche en avant <strong>des</strong> armées alleman<strong>des</strong> en France est complètement arrêtée. Elles<br />

subissent <strong>des</strong> échecs sensibles à Fère-Champenoise et à Montmirail et cherchent vainement<br />

à enrayer notre offensive sur les rives de l’Ourcq, où leurs attaques furieuses demeurent<br />

sans succès.<br />

Nos alliés anglais progressent sur la Marne et, entre Meaux et Sézanne, nous faisons de<br />

nombreux prisonniers et nous nous emparons de caissons et de mitrailleuses.<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> mercredi 09 septembre 1914<br />

Marche vers le N par la Celle (<strong>La</strong> Celle-sous-Montmirail – 02540) et Marchais (Marchais-en-Brie –<br />

02540). Cantonnement avec le 254° à Bailly (commune de Marchais-en Brie)<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> mercredi 09 septembre 1914<br />

On ne signale aucun changement notable à notre droite, non plus qu’au centre, où l’avance<br />

de nos troupes s’est maintenue. A gauche au contraire, malgré tous leurs efforts contre l’aile<br />

groupée sur l’Ourcq, les allemands ont été contraints de reculer d’environ quarante<br />

kilomètres, alors que l’armée anglaise franchissait la Marne. Tous les renseignements<br />

recueillis auprès <strong>des</strong> blessés français ou <strong>des</strong> prisonniers allemands s’accorde pour établir<br />

que l’ennemi manque de munitions et est en proie à une extrême fatigue.<br />

Deux drapeaux pris sur l’Ourcq à l’ennemi ont été rapportés au quartier général de l’armée<br />

de Paris. L’un était celui <strong>des</strong> fusiliers de Magdebourg, décoré de la croix de fer en 1870. <strong>Le</strong><br />

fantassin réserviste GUILMARD, qui s’en est emparé à été félicité par le général GALIENI,<br />

qui lui a remis la médaille militaire.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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« Journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> jeudi 10 septembre 1914<br />

Marche vers le N sur Crézancy où l’on a cantonné.<br />

<strong>La</strong> 8° compagnie est détachée à <strong>La</strong> Tuilerie.<br />

« <strong>Le</strong> miroir » <strong>du</strong> jeudi 10 septembre 1914<br />

Au centre et à droite la situation reste la même, tandis qu’à gauche le recul de l’ennemi<br />

s’accentue ; entre Château-Thierry et Vitry-le-François, la garde prussienne est repoussée,<br />

au-<strong>des</strong>sus <strong>des</strong> marais de Saint-Gond ; en même temps, l’armée franco-anglaise, qui a passé<br />

la Marne entre <strong>La</strong>-Ferté-sous-Jouarre et Château-Thierry gagne encore vingt kilomètres sur<br />

les allemands auxquels les anglais prennent <strong>des</strong> mitrailleuses et font de nombreux<br />

prisonniers.<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> vendredi 11 septembre 1914<br />

A 11 heures, nous repassons la Marne à Mont-Saint-Père sure un pont de bateaux établi par<br />

le Génie. <strong>Le</strong> bataillon défile devant la tombe contenant les restes <strong>des</strong> chasseurs tués le 3<br />

septembre. Il leur rend les honneurs.<br />

Marche par Jaulgonne sur la ferme de Morfontaine où le bataillon s’installe en cantonnement<br />

d’alerte<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> vendredi 11 septembre 1914<br />

<strong>Le</strong>s succès anglo-français se pro<strong>du</strong>isent au centre et à l’aile gauche, où les armées<br />

alleman<strong>des</strong> sont commandées par les généraux Von KLUCK et Von BULOW, après de vains<br />

efforts pour regagner le terrain per<strong>du</strong> pendant les quatre journées précédentes, abandonnent<br />

le contact avec nos troupes et battent en retraite dans la direction de l’Aisne et de l’Oise.<br />

Poursuivies vigoureusement, elles abandonnent de nombreuses munitions, <strong>du</strong> matériel, <strong>des</strong><br />

blessés et <strong>des</strong> prisonniers. L’armée anglaise s’empare de onze canons, fait 1.500<br />

prisonniers et enlève un matériel important.<br />

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« Journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> samedi 12 septembre 1914<br />

Départ à 5 h. Marche vers Reims. A 11 h le bataillon arrive près de la ferme de Montazin,<br />

reçoit l’ordre d’aller se placer en soutien de l’artillerie divisionnaire à la cote 101 au <strong>des</strong>sus<br />

de Vandeuil. <strong>La</strong> 8°et la 9° sont détachées chacune avec un groupe d’artillerie, les 2 autres<br />

compagnies sont placées en réserve à la lisière <strong>des</strong> bois de sapins. Notre mission se<br />

termine à 19 h et nous gagnons à 23 h notre cantonnement de Prouilly.<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> samedi 12 septembre 1914<br />

<strong>Le</strong> recul <strong>des</strong> armées alleman<strong>des</strong> sur la Marne et sur l’ensemble <strong>du</strong> front, après s’être<br />

changée en retraite, atteint devant notre aile gauche les proportions d’une déroute.<br />

Poursuivies vigoureusement, elles abandonnent un immense matériel, de l’artillerie, et nous<br />

faisons de nombreux prisonniers. Dans leur fuite elles dépassent Reims ; elles évacuent au<br />

centre la région de Vitry-le-François, cèdent dans l’Argonne à droite et reculent en Lorraine.<br />

Nous réoccupons Lunéville et Saint-Dié, Raon-l’Étape et Nomédy, Pont-à-Mousson etc.<br />

On a connaissance de l’énergique ordre <strong>du</strong> jour adressé aux armées, le 6 septembre par le<br />

général JOFFRE, disant à nos soldats que de la bataille qui s’engage « dépend le sort de la<br />

patrie », que tous les efforts doivent tendre à attaquer et refouler l’ennemi, et qu’il faudra<br />

« coûte que coûte, garder le terrain conquis et se faire tuer sur place plutôt que de reculer ».<br />

Cet ordre <strong>du</strong> jour est repro<strong>du</strong>it sur le JMO <strong>du</strong> 16 septembre (voir ci-<strong>des</strong>sous), soit 10 jours après son<br />

émission, et 4 jours après la presse. Ce délai donne une idée de la vitesse de circulation <strong>des</strong><br />

informations, entre l’état major <strong>des</strong> armées et les tranchées. Il est repro<strong>du</strong>it par cet hebdomadaire<br />

daté <strong>du</strong> 20 novembre.<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> dimanche 13 septembre 1914<br />

Départ à 6 heures. Marche vers le N.E. par <strong>La</strong>-Neuville-sur-Guignicourt.<br />

A la sortie de <strong>La</strong> Neuville le bataillon reçoit l’ordre de suivre la 137° qui marche sur<br />

Aguilcourt. <strong>Le</strong> bataillon passant sur un plateau prend une formation très ouverte et marche<br />

sur les traces se la 137° brigade. Celle-ci déboite bientôt sur Condé-sur-Suippe. Nous la<br />

suivons dans son mouvement qui se continue sur Guignicourt vers Prouvais. Quelques<br />

coups de feu sont tirés sur nous d’Aguilcourt lors de notre passage.<br />

17 heures. Arrivés à Guignicourt, ordre nous est donné de rebrousser chemin jusque Condé.<br />

<strong>La</strong> 138° brigade attaquera Aguilcourt en suivant la rive gauche et le 48° fera la même<br />

opération en suivant la rive droite de la Suippe et en marchant de façon a arrêter tout ennemi<br />

se retirant vers le N. Son attaque devra être reliée avec celle de la 138° brigade. Ordre est<br />

donné à la 9° compagnie de suivre immédiatement la rive droite, la 10° se tenant en échelon.<br />

21 heures. Devant l’impossibilité d’attaquer, le 48° se retire sur Sapigneul où il cantonne en<br />

cantonnement d’alerte.<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> dimanche 13 septembre 1914<br />

<strong>Le</strong> général JOFFRE adresse <strong>des</strong> félicitations aux armées pour leur belle con<strong>du</strong>ite pendant la<br />

bataille de cinq jours, qui s’est achevée « par une victoire incontestable », et le général<br />

Galiéni félicite l’armée de Paris, pour le concours qu’elle a prêté à l’action générale.<br />

Au ministre de la guerre, le généralissime envoie un télégramme indiquant l’éten<strong>du</strong>e de la<br />

victoire obtenue par l’héroïsme de nos soldats et de nos alliés, disant que nos armées de<br />

gauche et <strong>du</strong> centre poursuivent les allemands au nord de la Marne et de l’Aisne, et que<br />

cette poursuite, d’une extension sans exemple, sera continué avec énergie. <strong>Le</strong> général<br />

JOFFRE termine ainsi « le gouvernement de la République peut-être fier de l’armée qu’il a<br />

préparée ».<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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« Journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> lundi 14 septembre 1914<br />

5 heures. <strong>Le</strong> 48°, avec le 254, garde les portes de Guignicourt.<br />

7 h 30. <strong>La</strong> 9° compagnie va soutenir un bataillon <strong>du</strong> 254 qui se trouve très exposé au feu <strong>des</strong><br />

côtes 100 et 90. <strong>Le</strong> capitaine BERGOÜERS de MEAUX et le sous-lieutenant BENOIT sont<br />

blessés.<br />

10 heures. <strong>Le</strong> commandant VIBERT <strong>du</strong> 254 demande au 48° de protéger sa retraite : les 7°<br />

et 10° compagnies sont déployées.<br />

10 h 20. <strong>Le</strong> 254 étant hors d’affaires, le 48° se replie sur Guignicourt par le canal.<br />

Puis avec le 254, il atteint Juvincourt (Juvincourt-et-Damay – 02190) où il fait la grand’halte.<br />

L’ordre lui parvenant de battre en retraite sur Pontavert, il passe l’Aisne et le canal et<br />

continue à la suite à Guyencourt.<br />

Pertes subies au combat d’Aguilcourt ~ Condé-sur-Suippe ; le 14 septembre 1914<br />

Tous gra<strong>des</strong> confon<strong>du</strong>s<br />

Tués ou disparus ; 30 hommes<br />

Blessés ; 46 hommes<br />

Ce JMO en donne la liste nominative.<br />

Du lundi 14 septembre 1914<br />

L’armée allemande se retire au nord de l’Aisne, après avoir abandonné la ligne de défense<br />

qu’elle s’était préparée entre Compiègne et Soissons. Elle se retire également de ses<br />

positions en arrière de Reims. Elle se replie dans l’Argonne au-delà de Triancourt, et bat en<br />

retraite de Nancy aux Vosges. En somme le mouvement de retraite est général. Nous avons<br />

repris Amiens, et dans le Woëvre le fort de Troyon.<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> mardi 15 septembre 1914<br />

6 heures. <strong>Le</strong> bataillon rejoint la brigade à Courcy, il stationne toute la journée en colonne au<br />

N.E. et près <strong>du</strong> cimetière, face à Sapigneul (commune de Cormicy – 51220) sous le feu de<br />

l’artillerie.<br />

Bivouac sur place.<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> mardi 15 septembre 1914<br />

<strong>Le</strong>s allemands ont résisté sur une ligne jalonnée, au nord de l’Aisne, par la forêt de <strong>La</strong>igle, et<br />

la position de Craonne, devenue célèbre depuis la campagne de Napoléon I°, en 1814. Nos<br />

troupes, de ce coté, sont en contact étroit avec eux. Elles ont pris également le contact au<br />

nord de Reims. Au centre, nous marchons de l’avant vers la Meuse, l’ennemi occupant le<br />

front Varennes-Consenvoye. A notre droite il se retire sur Étain, Metz, Delme et Château-<br />

Salins.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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« Journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> mercredi 16 septembre 1914<br />

3 heures. <strong>Le</strong> bataillon reçoit l’ordre de s’établir en positions défensives à la cote 93, au su<strong>des</strong>t<br />

de Courcy immédiatement à l’est de la route de Cauroy (Cauroy-lès-Hermonville –<br />

51220).<br />

Missions : S’y retrancher fortement (tranchées pour tir abris avec parados et pare-éclats), et<br />

y rester jusqu’au dernier.<br />

<strong>La</strong> 10° compagnie et la section de mitrailleurs se retranchent à la cote 93 – <strong>La</strong> 8°<br />

compagnie : 1 peloton à gauche et en avant, 1 peloton à droite. <strong>Le</strong>s 9° et 7° à droite sur le<br />

plateau.<br />

Parados :<br />

Protection par un monticule de terre en arrière de la tranchée<br />

Pare-éclat :<br />

Élément de protection placé de manière transversale dans une tranchée ou un boyau afin de limiter<br />

les effets de l’explosion d’un obus en arrêtant ses éclat.<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> mercredi 16 septembre 1914<br />

L’ennemi livre une bataille décisive sur l’Aisne., après s’être fortement retranché sur<br />

certaines parties de son front. Ce front est marqué par Noyon, une ligne passant au nord de<br />

Vic-sur-Aisne et de Soissons, et le massif de <strong>La</strong>on, les hauteurs qui couvrent Reims au nord<br />

et à l’ouest, et une ligne qui prolonge ce premier tracé.<br />

Beaucoup de prisonniers d’armes et de munitions sont tombées entre nos mains au cours de<br />

la poursuite qui a succédé à la bataille de la Marne.<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et opération » <strong>des</strong> jeudi 17 et vendredi 18<br />

septembre 1914<br />

Continuation <strong>des</strong> travaux : renforcement <strong>des</strong> tranchées.<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> jeudi 17 septembre 1914<br />

<strong>La</strong> résistance de l’ennemi continue sur les hauteurs qui domine la rive droite de l’Aisne, de<br />

Noyon à Craonne. Il semble pourtant qu’ils ont fléchit en plusieurs endroits. Cette indication<br />

se trouve dans les communiqués officiels français et dans les communiqués officiels anglais.<br />

Ce qui est sûr, c’est que les allemands, de ce coté, ont subis <strong>des</strong> pertes élevées.<br />

Ils se fortifient sur le piton de Montfaucon dans l’Argonne. Plus à l’est, <strong>des</strong> combats se sont<br />

engagés dans la Woëvre, entre Ver<strong>du</strong>n et la frontière.<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> vendredi 18 septembre 1914<br />

<strong>Le</strong>s troupes franco-anglaises ont progressé à l’aile gauche, le long de la ligne de bataille,<br />

plusieurs contre-offensives, exécutées de nuit par les allemands ont été repoussées, soit par<br />

nos alliés, soit par nous même, de Noyon à Craonne, et jusqu’à Reims que l’ennemi à<br />

vainement essayé d’attaquer.<br />

Entre Reims et l’Argonne, cet ennemi s’est vigoureusement fortifié, en construisant <strong>des</strong><br />

tranchées-abris ou tout est prévu.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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« Journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> samedi 19 septembre 1914<br />

2 heures. <strong>Le</strong> 48° devant battre de ses feux le front <strong>du</strong> Godat à la Maison-Blanche sur le<br />

canal, ordre est donné à la section de mitrailleurs de s’établir au sommet <strong>du</strong> ravin face au<br />

pont (100m au sud de l’n de Blanche de Maison-Blanche), à la 9° compagnie de s’établir à<br />

sa gauche, à la 10° compagnie à sa droite.<br />

8 heures. Un violent bombardement surprend les travailleurs, faisant quelques victimes (1<br />

tué, 1 blessé). <strong>Le</strong> bataillon reste terré de jour et travaille désormais la nuit.<br />

Il semble donc que ce tué soit Arthur Hyppolite Théodore <strong>ARRACHART</strong>, puisque c’est le seul tué de<br />

cette journée.<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> samedi 19 septembre 1914<br />

Nos troupes ont progressé à l’aile gauche sur la ligne de l’Aisne, mais la bataille, dans<br />

l’ensemble, offre une légère accalmie.<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> dimanche 20 septembre 1914<br />

Continuation <strong>des</strong> travaux<br />

Par instants, le bataillon, surtout les 9°, 10° compagnies et la section de mitrailleuses, subit<br />

de violents bombardements.<br />

Du dimanche 20 septembre 1914<br />

Nous n’avons cessé de progresser à notre aile gauche dans les combats sur l’Aisne. Un<br />

drapeau a été pris au sud de Noyon. Sur le plateau de Craonne a eu lieu une affaire<br />

importante ; nous avons fait de nombreux prisonniers.<br />

<strong>Le</strong>s allemands n’ont pu reprendre Reims malgré de violents efforts. Ils se vengent en<br />

bombardant la cathédrale. A notre aile droite l’armée <strong>du</strong> Konprintz continue à se replier, et<br />

nous cheminons normalement en Lorraine.<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> lundi 21 et mardi 22<br />

septembre 1914<br />

Occupation <strong>des</strong> tranchées et travaux de renforcement, avec alternatives de bombardements<br />

et de calme (2 blessés, 1 tué)<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> lundi 21 septembre 1914<br />

De nouveaux progrès ont été réalisés par nos soldats sur la rive droite de l’Oise, dans la<br />

direction de Ribécourt-Noyon. Un drapeau a été pris là par nos troupes d’Algérie. Des<br />

contre-attaques de l’ennemi ont été repoussées au nord de l’Aisne, en aval de Soissons, et<br />

aussi entre Craonne et Reims, où nous avons progressé, fait <strong>des</strong> prisonniers et enlevé le<br />

village de Souain. Des progrès ont même été accomplis dans l’Argonne. En Woëvre, les<br />

pluies détrempant le terrain, l’on ren<strong>du</strong> difficile. L’ennemi a essayé de recommencer ses<br />

attaques dans la région, de Saint-Dié (Vosges) mais s’y est heurté à une résistance<br />

soutenue.<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> mardi 22 septembre 1914<br />

Toutes les offensives alleman<strong>des</strong> sur le front, de Soissons à Reims ont été brisées. Nous<br />

avons réalisé <strong>des</strong> progrès sensibles entre Reims et l’Argonne, en prenant plusieurs localités,<br />

et dans l’ensemble il semble que le combat soit devenu moins violent.<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> mercredi 23 septembre 1914<br />

L’offensive est présente sur tout le front de la V° armée. <strong>Le</strong>s 69° et 53° divisions se portent<br />

en avant. L’attaque sur la côte 91 échoue : la première ligne qui seule a pris part à l’attaque,<br />

regagne ses tranchées.<br />

<strong>Le</strong> soir deux compagnies, 8° et 10°, font <strong>des</strong> tranchées sur une position de troisième ligne à<br />

l’ouest de Courcy.<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> mercredi 23 septembre 1914<br />

<strong>Le</strong>s allemands manifeste quelque activité mais sans en retirer le moindre profit. Nous avons<br />

gagné <strong>du</strong> terrain à l’aile gauche sur l’Oise. L’ennemi a procédé à une canonnade entre l’Oise<br />

et l’Aisne ; nous avons réalisé <strong>des</strong> progrès entre Souain et l’Argonne. En Woëvre les forces<br />

alleman<strong>des</strong> ont attaqué les Hauts-de-Meuse, par l’est, mais sans résultat.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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REIMS<br />

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APRES LE JMO POUR LA JOURNEE DU SAMEDI 3 OCTOBRE 1914, EST LE TABLEAU SUIVANT.<br />

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N°5<br />

<strong>ARRACHART</strong><br />

Arthur Hippolyte<br />

Théodore<br />

L'an mil neuf cent quatorze, le dix-neuf <strong>du</strong> <strong>mois</strong> de septembre, à onze heures <strong>du</strong> matin,<br />

étant à Cormicy, Marne.<br />

Acte de décès de <strong>ARRACHART</strong> Arthur Hippolyte Théodore, chasseur de 2°<br />

classe matricule 03848, cultivateur, né le six juillet mil huit cent quatre-vingt-trois (1883)<br />

à Millencourt, canton d'Albert (Somme) domicilié en dernier lieu à Millencourt, canton<br />

d'Albert (Somme) décédé à Cormicy (Marne) le dix neuf septembre mil neuf cent<br />

quatorze à huit heures <strong>du</strong> matin sur le champ de bataille, fils de feu Hippolyte Théodore<br />

et de DOTTIN Marie Félicie. Conformément à l'article 77 <strong>du</strong> code civil, nous nous<br />

sommes transporté auprès de la personne décédée et assuré de la réalité <strong>du</strong> décès,<br />

dressé par nous lieutenant ROCOURT, Benjamin Aimé, <strong>du</strong> 48° bataillon de chasseurs à<br />

pied, officier de l'état civil, sur la déclaration <strong>du</strong> sergent fourrier NATTIEZ Aimé et <strong>du</strong><br />

sergent Ferdinand RAGET, témoins qui ont signé avec moi après lecture.<br />

Signé, certifié A. NATTIEZ, Ferdinand RAGET<br />

L'officier faisant fonctions d'officier de l'état civil, signé: B. ROCOURT<br />

Vu par nous ESQUIROL Eugène Charles Joas, intendant militaire de la 69° division de<br />

réserve<br />

Signé illisible<br />

Vu pour légalisation de la signature de M. ROCOURT Benjamin Aimé, Paris le 2 juillet<br />

1915 (<strong>Le</strong> Ministre de la Guerre) par délégation: <strong>Le</strong> chef de bureau <strong>des</strong> archives<br />

administratives, signé: illisible<br />

L'acte de décès ci-<strong>des</strong>sus à été transcrit le neuf juillet mil neuf cent quinze, à deux<br />

heures <strong>du</strong> soir, par nous, BERLY Joseph maire de Millencourt.<br />

Signé<br />

BERLY<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Pour clore ce chapitre où il question de beaucoup de « MORT POUR LA FRANCE »<br />

pendant la première guerre mondiale :<br />

Génération 4<br />

André Hippolyte Arthur <strong>ARRACHART</strong><br />

° le jeudi 26 octobre 1911, à Millencourt (80300)<br />

+ Mort pour la France, le mercredi 05 juin 1940, à Rollot (80500<br />

Je ne lui connais aucune <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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UN <strong>ARRACHART</strong>, SOLDAT DE LOUIS XIV<br />

Adrien <strong>ARRACHART</strong> dit Miraumont, militaire<br />

° calculée 1681, à Albert<br />

+ le samedi 27 mars 1710, à Paris, à l’Hôtel <strong>des</strong> Invali<strong>des</strong><br />

Je ne lui connais aucune ascendance, ni <strong>des</strong>cendance<br />

DOCUMENT DE L’HOTEL DES INVALIDES<br />

Cote 2Xy16<br />

S.H.D.<br />

Acte n° 019408<br />

Reçu à 26 Juillet 1709<br />

l'hôtel<br />

Acte Adrien <strong>ARRACHART</strong> dit Miraumont, âgé de 28 ans, Natif d'Alberte<br />

[80016] dioceze d'Amiens, Cavalier de la Compagnie <strong>du</strong> Sieur de la<br />

Tournelle Regiment Royal Estranger de Cavallerie, ou il dit avoir Servi<br />

8 ans, est estropié <strong>du</strong> genoüil gauche d'une Enchylose causé par son<br />

Cheval qui se renversa sur luy à la Bataille de Ramilly [99131] ce qui<br />

le met entierement hors d'estat à ne pouvoir plus continuer ses<br />

Services, et est Catôlique<br />

- Cava.er (sans doute pour cavalier)<br />

- <strong>Le</strong> 22 Mars 1710. Il est décedé<br />

Lieu dé<strong>du</strong>it<br />

Statut acte<br />

Albert; Ramillies.<br />

Acte recopié en intégral et vérifié<br />

Un dossier a été constitué (biographie/généalogie/autres) : Non<br />

Pour compléments d'informations, d'autres sources existent, et si<br />

vous détenez d'autres informations sur ce pensionnaire, elles seront<br />

les bienvenues : hotel<strong>des</strong>invali<strong>des</strong>@hotel<strong>des</strong>invali<strong>des</strong>.org<br />

(cf : http://www.hotel<strong>des</strong>invali<strong>des</strong>.org/)<br />

Il me semble étrange qu’une personne originaire d’Albert ait pour surnom « Miraumont » !!!<br />

Je ne sais pas à quoi correspond le code (99131) ?<br />

Pour la petite histoire, puisque postérieure, bouton porté à l’Hôtel<br />

<strong>des</strong> Invali<strong>des</strong> de 1767 à 1786.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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En 1700, Charles II, roi d’Espagne et dernier <strong>des</strong>cendant de CHARLES QUINT, meurt sans<br />

laisser d’héritier. Par testament, il désigne comme successeur Philippe d’ANJOU, petit fils de<br />

Louis XIV. L’Angleterre voit la chose d’un mauvais œil, car elle craint, à juste titre, une<br />

alliance entre la France et l’Espagne, créant ainsi une super puissance qui dominerait la<br />

scène européenne.<br />

Fidèle à sa politique d’équilibre européen, l’Angleterre prend la tête, avec les Provinces-<br />

Unies (Pays-Bas actuels), d’une coalition de nations favorables à l’établissement de Charles<br />

de HABSBOURG sur le trône espagnol.<br />

En 1704, la coalition anglo-autrichienne, a remporté la victoire à Höchstadt sur la France,<br />

mettant un terme définitif aux velléités d’intervention de Louis XIV en Europe centrale.<br />

Pénétrant deux ans plus tard dans les Pays-Bas espagnols pour en chasser les français et<br />

reprendre, à terme, <strong>des</strong> places comme Lille, Dunkerque et Bergues, l’armée <strong>des</strong> coalisés <strong>du</strong><br />

<strong>du</strong>c de MALBOROUGH, est stoppée près de Ramillies, Brabant-Wallon, par les troupes de<br />

François de NEUFVILLE, II° <strong>du</strong>c de VILLEROY, le 23 mai 1703, jour de la Pentecôte.<br />

(cf Wikipédia)<br />

Il est étrange que deux pays se réclamant, officiellement, de la religion catholique se battent<br />

un jour de fête religieuse.<br />

Selon les sources, la victoire n’est pas dans le même camp…Un document britannique<br />

donne cette victoire au <strong>du</strong>c de MALBOROUGH.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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<strong>Le</strong>s protagonistes<br />

Louis XIV <strong>Le</strong> maréchal François de NEUFVILLE<br />

II° <strong>du</strong>c de VILLEROY<br />

<strong>Le</strong> <strong>du</strong>c de MALBOROUGH Charles VI d’HABSBOURG<br />

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<strong>Le</strong>s forces en présence sur le champ de bataille de Ramillies<br />

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Armes de la ville de Ramillies<br />

The Battle of Ramillies: Colonel Brinfield, the Duke of Marlborough's military secretary,<br />

lies dead in the foreground, killed while helping the Duke to remount <strong>du</strong>ring the battle.<br />

<strong>La</strong> bataille de Ramillies: <strong>Le</strong> colonel BRINFIELD, secrétaire militaire <strong>du</strong> <strong>du</strong>c de<br />

MALBOROUGH est couché mort au premier plan, tué pendant qu’il aidait le <strong>du</strong>c à remonter<br />

(sans doute sur son cheval) pendant la bataille.<br />

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Une charge de cavalerie lors de la bataille de Ramillies, où est Adrien <strong>ARRACHART</strong> ?<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Cheval royal<br />

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Je n’ai pas trouvé les peintres<br />

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D’AUTRES <strong>ARRACHART</strong> DANS LA GRANDE ARMEE<br />

Marc <strong>ARRACHART</strong>, sergent au 45° régiment de ligne<br />

° calculée 1784, Miraumont, les documents militaires indiquent : originaire de la Somme,<br />

sans plus de précision<br />

+ le samedi 04 avril 1814, à l’hôpital de Carcassonne (11000), suite à <strong>des</strong> blessures,<br />

à l’âge de 30 ans.<br />

Je ne lui connais aucune ascendance, ni <strong>des</strong>cendance<br />

<strong>Le</strong> 45ème de ligne était à Austerlitz en 1805, à Iéna en 1806, à Friedland en 1807. Il est allé<br />

en Espagne en 1809 ; une partie <strong>du</strong> régiment est remontée en Saxe en 1813, le reste a fini<br />

sous les murs de Toulouse le 10 avril 1814, après la bataille de Vic-en-Bigorre le 18 mars<br />

1814, et la bataille de Tarbes le 20 mars 1814.<br />

Bernard SONNECK (genemil@yahoogroupes.fr)<br />

<strong>Le</strong>s TD de 1792 à 1902 - 5MI_D42 indiquent 04 août sans précision d’année.<br />

COTE AD : 99R3777 (cf : Cercle Généalogique de Picardie)<br />

Augustin <strong>ARRACHART</strong>, fusilier au 10° régiment de ligne<br />

° calculée 1790, à Miraumont<br />

+ le 05 février 1814, à l’hôpital de Metz (57000), <strong>des</strong> suites de fièvres, à l’âge de 24<br />

ans.<br />

Je ne lui connais aucune ascendance, ni <strong>des</strong>cendance<br />

<strong>Le</strong> 10ème de ligne était en Italie en 1805-1808 ; en Calabre et au Tyrol en 1809 ; à Naples<br />

en 1810 ; en Espagne à partir de 1811. Une partie <strong>du</strong> régiment est remontée en Saxe en<br />

1813, tandis qu'une autre retournait en Italie (<strong>du</strong> Nord), les autres restants en Espagne. Celui<br />

qui est mort à Metz devait donc faire partie <strong>des</strong> bataillons ayant participé à la campagne de<br />

Saxe en 1813 puis à celle de France en 1814.<br />

Bernard SONNECK (genemil@yahoogroupes.fr)<br />

Pour les deux, ce qui est étrange c’est que dans les TD de 1792 à 1902 - 5MI_D42, il est<br />

indiqué sur la même ligne que la date <strong>du</strong> décès ci-<strong>des</strong>sus, la date <strong>du</strong> 6 février 1815, elle<br />

pourrait indiquer la date d'enregistrement <strong>du</strong> décès, mais elle ne correspond à rien sur le<br />

document 5MI_D88 - BMS de 1803 à 1887 à cette date.<br />

Si les deux décès sont enregistrés sur les TD de Miraumont, c’est qu’ils ont été déclarés,<br />

dans la Grand Armée, comme originaires de cette commune ; malheureusement les actes de<br />

naissance ne sont disponibles sur les TD qu’à partir de 1792 et sur les BMS à partir de 1803,<br />

nous ne pouvons donc pas contrôler.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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LE MOULIN <strong>ARRACHART</strong><br />

Il s’agit d’un Lieu-dit habité, (<strong>La</strong>titude : 50,00° Nord – Longitude : 2,38° Est)<br />

Situé sur la commune de Pierregot (80260), département de la Somme.<br />

A environ 35 km <strong>du</strong> berceau <strong>des</strong> <strong>ARRACHART</strong>, si l’on considère les communes de Bucquoy<br />

et Miraumont comme le double berceau de ce patronyme.<br />

Carte de Cassini Carte n° 4 - Abbeville, Arras<br />

<strong>Le</strong> seigneur de Pierregot est l’évêque d’Amiens ; il fit élever un moulin à vent<br />

dont la tour est toujours visible entre Pierregot et Rubempré.<br />

Cette tour en grés était installée à l’origine à Molliens-au-Bois, mais les arbres <strong>du</strong><br />

parc <strong>du</strong> château coupant le vent, elle fut déplacée pierre par pierre à Pierregot<br />

en 1786.<br />

Juste à coté se trouve une chapelle dont Monsieur Gérard MARTEL nous conte<br />

l’histoire :<br />

Notre-Dame-o-Pie ou Notre-Dame d'Huppy est un petit édifice <strong>du</strong> 16e siècle qui a conservé<br />

sa charpente d'origine, avec <strong>des</strong> blochets sculptés. Seule la partie orientale fut remaniée au<br />

19e siècle, le chevet plat étant alors transformé en abside à trois pans. Des restaurations ont<br />

été menées en 1973 (fenêtres) et 1975 (toiture). L'intérieur est aujourd'hui nu, la statue de la<br />

Vierge a été transférée dans l’église paroissiale de Pierregot.<br />

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Il semble qu'il s'agirait d'une famille "<strong>Le</strong> Conte de Pierregot", et non <strong>du</strong> blason d'un "Comte"<br />

de Pierregot, dont, dans ce cas, on aurait souhaité connaître le patronyme. Ce patronyme<br />

serait donc tout simplement "<strong>Le</strong> Conte".<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Une première branche <strong>ARRACHART</strong>, meunier existe à Miraumont.<br />

<strong>ARRACHART</strong> Claude<br />

Meunier<br />

° (e) 1680 - Miraumont<br />

† > 3.5.1728<br />

<strong>ARRACHART</strong> Maurice<br />

Meunier, Hôtelier<br />

° (e) 1700 - Miraumont<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

POLLET Anne<br />

° (e) 1680<br />

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Une autre, plus tardive, mais plus près de Pierregot.<br />

Un moulin est signalé à Til, est-ce celui là ?<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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<strong>ARRACHART</strong> Louis Nicolas<br />

° (e) 1745<br />

† > 21 juin 1791<br />

BEAUVAIS Marie Joseph<br />

° (e) 1745<br />

† > 21 juin 1791<br />

<strong>ARRACHART</strong> Louis Nicolas Jean Baptiste<br />

Meunier<br />

° (c) 1763 - Salouel<br />

(Mariage religieux)<br />

xR 21 juin 1791<br />

- Dreuil-les-Amiens<br />

CARON Marie Marguerite Angélique<br />

° (c) 1772<br />

Cette présentation est une esquisse de mes possessions dans ce domaine, reste<br />

maintenant à approfondir !!!!<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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PETITE HISTOIRE DE LA REINTEGRATION DANS LA<br />

NATIONALITE FRANÇAISE, POUR UNE NATIVE DE LA SOMME,<br />

ET NATURALISATION POUR SON MARI, AU DEBUT DU XX°<br />

SIECLE, OU LE DOSSIER 2666 X 07<br />

Présentons d’abord les personnages : la dame d’abord :<br />

Marie Anne <strong>ARRACHART</strong>, employée de commerce<br />

° le mercredi 1° mai 1872 à Bray-sur-Somme (80340) ; elle est la fille de Moïse<br />

Zéphir <strong>ARRACHART</strong>, naissance calculée en 1812, cafetier et de Marie<br />

DUCHAUSSOY, naissance calculée en 1835.<br />

Aujourd’hui je ne dispose pas de plus d’informations sur sa famille ; témoins de la<br />

déclaration de la naissance : le garde-champêtre et le secrétaire de mairie.<br />

Monsieur ensuite :<br />

Victor Joseph HERMANS, comptable<br />

° le mercredi 26 mars 1873 à Bruxelles, en Belgique, il est le fils de Louis Joan<br />

HERMANS, né en 1821, à Venlo, Limbourg (Pays-Bas) et de Christine Joanne Marie<br />

JANSSEN, née le 19 décembre 1851 à VerderWeerth, Limbourg (Pays-Bas), qui se<br />

sont mariés le 11 juillet 1874 à Schaerbeek, région de Bruxelles (Belgique)<br />

Il est intéressant de noter que dans tous les documents, il est indiqué comme<br />

nationalité « hollandaise », alors que « Hollande » est seulement le nom de deux,<br />

<strong>des</strong> douze provinces <strong>des</strong> Pays-Bas, nous trouverons, ces trois provinces :<br />

<strong>La</strong> Hollande septentrionale, ou Hollande <strong>du</strong> nord, avec comme capitale Bois-le-Duc<br />

<strong>La</strong> Hollande méridionale, ou Hollande <strong>du</strong> sud, avec comme capitale <strong>La</strong> Haye<br />

<strong>Le</strong> Limbourg<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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« N°1542<br />

<strong>Le</strong> vingt neuf mars mil huit cent septante-trois, à l'heure de midi, a été dressé, après<br />

constatation, par Nous Gustave CAUTRANG Officier de l'Etat civil de la ville de Bruxelles,<br />

l'acte de naissance de Victor Joseph JANSSEN, né le vingt six de ce <strong>mois</strong>, à six heures <strong>du</strong><br />

matin, rue aux fleurs, n°11, 3° D. fils de Christine Jeanne Marie JANSSEN, servante âgée de<br />

vingt quatre ans, née à Nederweert (Hollande), y domiciliée résidant même maison<br />

Sur la déclaration de Marie Gertrude STOCK, veuve PAQUES accoucheuse, âgée de<br />

soixante six ans, domiciliée impasse <strong>du</strong> Palmier, N°1, 2° D.<br />

En présence de Charles LIPPENS, cocher, âgé de vingt ans et de Lucien DEPRE,<br />

commissionnaire, âgé de quarante un ans domicilié en cette ville.<br />

Duquel acte il leur a été donné lecture, le second témoin a déclaré ne savoir signer étant<br />

illettré.<br />

Signé : M.G. STOCK ; LIPPENS ; CAUTRANG<br />

Mention marginale<br />

Reconnu et légitimé par le mariage contracté à Schaerbeek le onze juillet 1800 septante<br />

quatre, entre Louis Jean HERMANS et Christine Jeanne Marie JANSSEN<br />

Bruxelles le quatorze juillet 1800 septante quatre<br />

L'officier de l'État civil<br />

Signature très difficilement lisible »<br />

Schaerbeek est une commune de la région de Bruxelles.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Victor Joseph HERMANS et Marie Anne <strong>ARRACHART</strong>, se sont mariés le samedi19<br />

février 1898, à la mairie <strong>du</strong> IX° arrondissement de Paris<br />

« République Française ; Liberté-Égalité-Fraternité<br />

Préfecture <strong>du</strong> département de la Seine<br />

Extrait <strong>des</strong> minutes <strong>des</strong> actes de mariage <strong>du</strong> 9° arrondissement de Paris :<br />

HERMANS<br />

<strong>ARRACHART</strong><br />

192 196<br />

L'an mil huit cent quatre vingt dix huit le dix neuf février à midi trente cinq minutes.<br />

Acte de mariage de Victor Joseph HERMANS, né le vingt six mars mil huit cent<br />

soixante treize à Bruxelles (Belgique) employé, domicilié à Paris rue Germain Pilon 12, avec<br />

ses père et mère, fils majeur de Louis Jean HERMANS et de Christine Jeanne Marie<br />

JANSSEN, époux, présents et consentants, d'une part; Et de Marie Anne<br />

<strong>ARRACHART</strong>, née le premier mai mil huit cent soixante douze à Bray-sur-Somme<br />

(Somme), employée, domiciliée à Paris rue Clauzel 7, fille majeure de Moïse Zéphir<br />

<strong>ARRACHART</strong>, décédé et de Marie DUCHAUSSOY, sa veuve, sans profession, demeurant à<br />

Albert (Somme) consentant au mariage par acte reçu par le maire <strong>du</strong> dit lieu le onze de ce<br />

<strong>mois</strong>, d'autre part.<br />

Dressé par Nous, Eugène LESTRUELS adjoint au Maire, Officier de l'état civil <strong>du</strong> neuvième<br />

arrondissement de Paris, qui avons procédé publiquement en la Mairie, à la célébration <strong>du</strong><br />

mariage dans la forme suivante:<br />

Après avoir donné lecture aux parties 1° de leurs actes de naissance; 2° de l'acte de décès<br />

<strong>du</strong> père de la future; 3° <strong>des</strong> publications faites en cette mairie et en la dix-huitième les six et<br />

treize de ce <strong>mois</strong>, sans opposition, toutes les pièces susmentionnées dûment paraphées; 4°<br />

<strong>du</strong> chapitre VI <strong>du</strong> livre I° <strong>du</strong> code civil (Titre <strong>du</strong> Mariage), sur les droits et devoirs respectifs<br />

<strong>des</strong> époux;<br />

Après avoir interpellé les futurs époux et les père et mère <strong>du</strong> futur, lesquels nous ont déclaré<br />

qu'il n'a pas été fait de contrat de mariage.<br />

Nous avons demandé aux futurs époux s'ils veulent se prendre pour mari et pour femme, et<br />

chacun d'eux ayant répon<strong>du</strong> affirmativement et séparément à haute voix, nous avons<br />

prononcé, au nom de la loi, que Victor Joseph HERMANS et Marie Anne<br />

<strong>ARRACHART</strong> sont unis par le mariage.<br />

En présence de Hubert HERMANS, chapelier, trente cinq ans, à Argenteuil (Seine et Oise),<br />

cousin de l'époux; Frédéric BERLING, négociant, quarante sept ans, rue Folie Méricourt,<br />

111, Joseph APPERT, négociant, trente huit ans, rue d'Aboukir, 78; et Antoine HERMANS,<br />

tailleur, vingt trois ans, rue Germain PILON, frère de l'époux, qui ont signé avec les époux,<br />

les père et mère de l'époux et Nous, après lecture.<br />

Suivent les signatures.<br />

Pour copie conforme ; Paris le huit mai mil neuf cent sept<br />

<strong>Le</strong> maire ; Signé illisible »<br />

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COMMENT MARIE ANNE <strong>ARRACHART</strong> A-T-ELLE PERDU LA NATIONALITE<br />

FRANÇAISE, SANS QUITTER LE FRANCE ?<br />

DROIT DU SOL ; DROIT DU SANG<br />

<strong>Le</strong> gain ou de la perte d’une nationalité est très complexe, les temps, les lieux, et le<br />

contexte historique ou géographique :<br />

<strong>Le</strong>s pays appliquent soit de droit <strong>du</strong> sol : toute personne née sur leur sol a<br />

automatiquement la nationalité, comme aux États-Unis, ou en la demandant<br />

comme chez nous. Soit le droit <strong>du</strong> sang, ce sont les parents qui donnent la<br />

nationalité. Vaste débat, je me garderais bien d’ouvrir cette boite de<br />

Pandore…<br />

L’Alsace-Lorraine, avant 1871, puis entre 1871 et 1918, puis à nouveau entre<br />

1918 et 1940, puis enfin depuis 1945. <strong>La</strong> nationalité pendant ces ¾ de siècle<br />

particulièrement troublé est très complexe, selon la nationalité de chacun <strong>des</strong><br />

parents, et <strong>des</strong> lieux de naissance <strong>des</strong> uns et <strong>des</strong> autres.<br />

<strong>Le</strong>s états allemands, avant l’unification de l’Allemagne en 1871, bien qu’étant<br />

qualifié d’allemands, avaient la nationalité de leur état (badois,<br />

wurtembergeois, hanovrien…)<br />

Par contre les suisses étaient suisses, alors que la nationalité helvétique<br />

n’existait pas, et que chacun était citoyen de son canton.<br />

Etc…<br />

QUE DIT LE DROIT FRANÇAIS ?<br />

Sous l’ancien régime l’appartenance nationale n’avait pas de sens réel. <strong>La</strong> nationalité<br />

n’obéissait pas aux règles que nous connaissons. En fait celui né en France <strong>des</strong><br />

parents étrangers était français, tandis que celui né à l’étranger de parents français<br />

ne l’était pas.<br />

Code Civil de 1804 <strong>du</strong> décadi (plantoir) 30 ventôse an XII, soit le mercredi 21 mars<br />

1804<br />

<strong>Le</strong> droit <strong>du</strong> Code Civil posé en 1804, étaient inspirés sur deux points par l'hostilité<br />

républicaine envers la multiplicité d'appartenances: le recours exclusif au jus<br />

sanguinis dans l'attribution de la nationalité d'origine.<br />

Article 19. Une femme française qui épousera un étranger, suivra la condition de son<br />

mari. Si elle devient veuve, elle recouvrera la qualité de française, pourvu qu'elle<br />

réside en France, ou qu'elle y rentre avec l'autorisation <strong>du</strong> gouvernement, et en<br />

déclarant qu'elle veut s'y fixer.<br />

Nota : <strong>La</strong> perte de sa nationalité pour l'épouse française lors de son mariage avec un<br />

ressortissant étranger, nécessitait une demande de réintégration pour elle au<br />

moment <strong>du</strong> dépôt <strong>du</strong> dossier de naturalisation de l'époux.<br />

Nous allons voir que c’est le cas de Marie Anne <strong>ARRACHART</strong>.<br />

<strong>Le</strong> problème de la nationalité <strong>des</strong> françaises ou <strong>des</strong> français, épousant <strong>des</strong> étrangers<br />

à beaucoup évoluée dans les 170 années qui suivirent. Il est assez intéressant de<br />

voir que le cas <strong>des</strong> femmes et <strong>des</strong> hommes est dissocié.<br />

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Pour les femmes :<br />

avant le lundi 15 août 1927 la femme française ne conservait pas la nationalité<br />

française (et ce depuis 1804).<br />

<strong>du</strong> lundi 15 août 1927 au lundi 14 novembre 1938, elle ne conservait pas la<br />

nationalité française si elle établissait son premier domicile conjugal hors de<br />

France.<br />

<strong>du</strong> mardi 15 novembre 1938 au vendredi 19 octobre 1945, elle conservait la<br />

nationalité française sauf, si elle souscrivait avant le mariage une déclaration<br />

pour acquérir la nationalité de son conjoint (donc si elle restait française elle<br />

ne prenait pas la nationalité <strong>du</strong> mari).<br />

<strong>du</strong> samedi 20 octobre 1945 au jeudi 11 janvier 1973, elle conservait la<br />

nationalité française sauf, si elle effectuait, avant la célébration <strong>du</strong> mariage,<br />

une déclaration de répudiation de la nationalité française, cette déclaration<br />

était souscrite devant le Juge d’instance <strong>du</strong> lieu de résidence.<br />

et enfin depuis le vendredi 12 janvier 1973, le mariage n’a aucun effet sur la<br />

nationalité française, la femme reste française et peut prendre librement la<br />

nationalité <strong>du</strong> mari, si les lois <strong>du</strong> pays de ce dernier le lui permettent.<br />

Pour les hommes :<br />

Jusqu’au dimanche 03 septembre 1939, si l’intérrèssé se faisait naturaliser<br />

étranger après l’âge de 31 ans, il perdait la nationalité française.<br />

Du dimanche 03 septembre 1939 au jeudi 31 ami 1951, il la perdait s’il se<br />

faisait naturaliser étranger après l’âge de 50 ans.<br />

Depuis le vendredi 1° juin 1951, il ne la perd plus automatiquement, mais<br />

seulement s’il y est autorisé par le Gouvernement français.<br />

Merci à Arlette Brossard (fgw-cgw-picardie@yahoogroupes.fr) et à www.geneafrance.org.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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OSSIER DE DEMANDE REINTEGRATION ET NATIONALISATION.<br />

Deux lettres sont envoyées le samedi 16 mars 1907, d’abord une lettre de Victor HERMANS<br />

au ministre de la justice.<br />

<strong>La</strong> date est difficilement identifiable par les cachets de réception, puis de redirection <strong>du</strong><br />

cabinet <strong>du</strong> ministre, mais une seconde lettre, fait état de celle-ci.<br />

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« Monsieur le Ministre<br />

En vous transmettant le dossier <strong>des</strong> pièces nécessaires, j’ai l’honneur de solliciter de votre<br />

haute bienveillance ma naturalisation comme citoyen français.<br />

Né à Bruxelles le 26 mars 1873 de parents hollandais, habitant Paris depuis 1878, marié en<br />

France, (ma femme est française) je crois remplir toutes conditions pour cette naturalisation.<br />

En outre <strong>des</strong> raisons ci-<strong>des</strong>sus, mon pays d’adoption m’est devenu patrie car je me suis<br />

occupé de questions artistiques d’enseignement depuis fort longtemps et je serais heureux<br />

d’acquérir les droits de citoyenneté au pays à qui j’ai donné mon activité<br />

Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de mon profond respect<br />

Signé : Victor HERMANS, 39 rue Fontaine<br />

Mention marginale<br />

Paris le 6 mai 1907<br />

Je sollicite ma réintégration<br />

Signé : Mme HERMANS »<br />

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Puis un député appuie cette demande auprès <strong>du</strong> Président <strong>du</strong> Conseil, il semble que<br />

ce soit à la même date.<br />

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« Chambre <strong>des</strong> députés<br />

Paris le…..mars 1907<br />

Monsieur le Président <strong>du</strong> Conseil,<br />

J’ai l’honneur de vous recommander tout particulièrement, la demande ci incluse, de M.<br />

Victor HERMANS, qui sollicite sa naturalisation comme citoyen français.<br />

Eu égard à sa situation, il serait à désirer qu’il soit possible de l’exonérer partiellement <strong>des</strong><br />

frais relatifs à la dite naturalisation.<br />

Pour les raisons qui sont l’objet de ma requête, j’insiste vivement, auprès de vous, pour qu’il<br />

soit accordé satisfaction à la demande de mon protégé.<br />

Veuillez agréer, Monsieur le Président <strong>du</strong> Conseil, l’assurance de ma haute considération.<br />

Signé : Maurice RAYMOND<br />

Député de la Charente<br />

7, r. d’Enghien »<br />

<strong>La</strong> lettre n’indique pas le jour précis mais, encore une fois, les cachets indiquent que<br />

cette lettre est arrivée au cabinet <strong>du</strong> ministre de l’intérieur, le samedi 16 mars 1907.<br />

L’on commence à parler « gros sous », et ce n’est pas fini.<br />

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<strong>Le</strong> président <strong>du</strong> Conseil, en tant que Ministre de l’intérieur répercute.<br />

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« République française<br />

Ministère de l’intérieur<br />

Direction de la sureté générale<br />

2° bureau<br />

Paris le 22 mars 1907<br />

HERMANS Victor<br />

Demande de naturalisation.<br />

<strong>Le</strong> Président <strong>du</strong> Conseil<br />

Ministre de l’intérieur<br />

À M <strong>Le</strong> garde <strong>des</strong> sceaux<br />

Ministre de la justice<br />

M. Maurice RAYNAUD, député de la Charente, a appelé mon attention sur une demande<br />

formée par M. HERMANS (Victor), sujet hollandais, demeurant à Paris, 39, rue Fontaine, en<br />

vue d’obtenir la naturalisation française.<br />

Cette affaire rentrant dans les attributions de votre chancellerie, j’ai l’honneur de vous<br />

transmettre la lettre de M. RAYMOND, avec les pièces qui y étaient jointes.<br />

Pour le Président <strong>du</strong> Conseil<br />

Ministre de l’intérieur<br />

<strong>Le</strong> Directeur de la Sureté générale<br />

Signé : illisible »<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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UN PETIT INTERMEDE POUR EXAMINER LE DOSSIER DE DEMANDE DE NATURALISATION :<br />

Page 1<br />

<strong>La</strong> présente notice ne doit jamais être remise à l’intéressé<br />

Ministère de la justice<br />

Direction <strong>des</strong> affaires civiles et <strong>du</strong> sceau<br />

Demande de Naturalisation<br />

Loi <strong>du</strong> 26 juin 1889 sur la nationalité<br />

Application de l’article 8 § 5, n°2<br />

N° 2666 x 07<br />

Paris le 29 mars 1907<br />

<strong>Le</strong> Garde <strong>des</strong> Sceaux, ministre de la justice, communique à M. le Préfet de Police, la<br />

demande de Victor HERMANS demeurant à Paris et le prie de lui renvoyer la présente feuille<br />

avec son avis et les renseignements ci-après indiqués.<br />

État civil<br />

Mari Femme<br />

Nom : HERMANS <strong>ARRACHART</strong><br />

Prénoms : Victor Joseph Marie Anne<br />

Né à : Bruxelles (Belgique) Bray-sur-Somme (Somme)<br />

<strong>Le</strong> 26 mars 1873 1° mai 1872<br />

De père hollandais français<br />

Profession : comptable employée de commerce<br />

Domicile : Paris «<br />

Rue : Fontaine 39 «<br />

Indiquer la date et le lieu de naissance :<br />

Du père <strong>du</strong> postulant : 1821 à Vanloo (Hollande) *<br />

De la mère <strong>du</strong> postulant : 19 Xbre 1851 Neider Werta (id) **<br />

Du père de la postulante : Bray (Somme)<br />

De la mère de la postulante : «<br />

Monsieur le préfet de Police<br />

Voir ci contre les pièces à fournir<br />

Mentions marginales<br />

Inventaire <strong>des</strong> pièces communiquées<br />

Requête<br />

Naissance<br />

Mariage<br />

Certificat résidence<br />

Déclaration<br />

Rapport<br />

En France depuis 1877 (certificat patron 88-07) N’aurait pas servi en Belgique.<br />

Bons renseignements<br />

Marié à une française qui sollicite la réintégration, pas d’enfant, gagne 200 Fr par <strong>mois</strong>, la<br />

femme gagne 100 Fr, Offre 50 Fr.<br />

Avis <strong>du</strong> préfet favorable.<br />

Proposition de naturalisation mais après payement <strong>des</strong> cinq dixièmes (soit 87 Fr 75) et de<br />

réintégrer sa femme avec remise totale.<br />

20-6-07<br />

Signé illisible<br />

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Note <strong>du</strong> rédacteur<br />

Pour les lieux de naissance, les transcriptions sont erronées, pour * Louis Jean<br />

HERMANS, il s’agit de Venlo, pour ** Christine Jeanne Marie JANSEN, il s’agit de<br />

Nederweerth, dans la Limbourg.<br />

Page 2<br />

Pièces à fournir,<br />

1° demande sur papier timbré, contenant l’engagement de payer les droits de sceaux (175<br />

Fr, 25) ou les titres à une remise ;<br />

2° Acte de naissance (original ou tra<strong>du</strong>ction). A défaut d’acte de naissance, un acte de<br />

mariage indiquant la date et le lieu de la naissance peut-être fourni ;<br />

3° Acte de naissance ou de mariage <strong>du</strong> postulant ;<br />

4° justification <strong>des</strong> services militaires ;<br />

5° Justification d’une résidence non interrompue en France pendant les dix dernières années<br />

(pièces officielles ou ayant date certaine, baux, quittances de loyer, patentes, livret d’ouvrier,<br />

certificats de patrons ou de propriétaire légalisés) ;<br />

6° Acte de naissance <strong>des</strong> enfants ;<br />

7° Acte de mariage ;<br />

8° <strong>La</strong> naturalisation <strong>du</strong> mari ne profitant pas à la femme, celle-ci devra intro<strong>du</strong>ire une<br />

instance personnelle si elle désire recouvrer ou acquérir de Française, si elle est née en<br />

France ou en Alsace-Lorraine avant le 20 mai 1871, elle devra former une demande de<br />

réintégration, par application de l’article 18 <strong>du</strong> Code Civil. Si, au contraire, elle est d’origine<br />

étrangère, il lui suffira de signer la requête de son mari. Dans les deux cas, elle devra<br />

pro<strong>du</strong>ire ses actes de naissance et de mariage.<br />

Renseignements.<br />

Résidence en France<br />

Depuis combien de temps le postulant habite t’il en France ? Depuis 1877<br />

Quelles sont les localités où il a résidé successivement ? Paris<br />

Combien de temps a-t-il résidé dans chacune d’elle ? /<br />

A-t-il fait la déclaration prévue par la loi <strong>du</strong> 8 août 1893, Oui<br />

Moralité et antécédents<br />

Sa con<strong>du</strong>ite et sa moralité ont-elle donné lieu a quelques observations Non<br />

Jouit-il de la considération publique ? Oui<br />

S’il est né en France, pour quel motif n’a-t-il pas satisfait à la loi sur le recrutement ? /<br />

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Page 3<br />

A-t-il été omis sur les tableaux de recensements ? /<br />

A-t-il excipé de son extranéité ? /<br />

Si oui a quelle date ? /<br />

A-t-il satisfait à la loi militaire dans son pays d’origine ? Non<br />

Y est-il retourné à cet effet ? /<br />

Si le postulant est allemand, quelle était sa résidence et quel a été l’emploi de son temps en<br />

1870-1871. (Exiger <strong>des</strong> certificats officiels) /<br />

Position de famille<br />

Est-il célibataire, marié ou veuf ? Marié<br />

Prénoms date et lieu de naissance de ses enfants ? Néant<br />

S‘il a <strong>des</strong> enfants majeurs, ceux-ci sont-ils nés en France ? /<br />

Si oui, ont-ils servis dans l’armée française ? /<br />

Ont-ils excipé de leur extranéité ? /<br />

Ont-ils satisfaits à la loi militaire dans leur pays d’origine ? /<br />

Quelle est leur résidence ? /<br />

Désirent-ils être naturalisés ? /<br />

(Si oui, leur réclamer une demande de naturalisation sur papier timbré, leur acte de<br />

naissance et instruire leur demande ; s’ils sont mariés, voir N°7 et 8 dans la nomenclature<br />

<strong>des</strong> pièces à fournir)<br />

Situation de fortune<br />

Quel est le montant <strong>du</strong> salaire ou <strong>du</strong> traitement <strong>du</strong> postulant ? 200 francs par <strong>mois</strong><br />

Que lui rapporte sa profession, s’il est commerçant ? /<br />

A-t-il personnellement de la fortune ? Non<br />

Quel est le montant de son loyer, de sa patente et de ses contributions ?<br />

490 francs par an<br />

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Page 4<br />

Si la femme a une profession distincte, que lui rapporte cette<br />

profession ? 100 Francs par <strong>mois</strong><br />

Quelles sont ses charges ? Ses père et mère<br />

<strong>Le</strong> postulant s’enge t-il a payer les droits (175 Fr 25) Non<br />

S’il ne peut pas payer la totalité, quelle somme offre t-il ? 50 francs<br />

<strong>La</strong> somme offerte parait-elle en rapport avec ses ressources ? On pourrait m’accorder<br />

une remise partielle<br />

<strong>Le</strong> postulant a-t-il ren<strong>du</strong> quelques services publics ou accomplis<br />

quelque acte de courage ou de dévouement de nature à<br />

justifier une remise totale /<br />

Observations<br />

Pour quel motif le postulant demande t-il la naturalisation ? Parce qu’il a épousé<br />

une française<br />

Quelle est son attitude politique ? Nulle<br />

Parait-il avoir per<strong>du</strong> tout esprit de retour dans son pays ? Oui<br />

<strong>Le</strong> postulant a t-il encore ses père et mère Oui<br />

Quelle est leur résidence ? Paris<br />

Ont-ils la qualité de français ? Non<br />

A-t-il <strong>des</strong> frères et sœur ? Mon frère : Antoine<br />

30 ans, tailleur,<br />

Demeurant 198,<br />

faubourg <strong>du</strong> Temple<br />

Prénoms, âge, résidence et profession de chacun d’eux ?<br />

Ont-ils la qualité de français ? (Au besoin indiquer la date<br />

De l’acte qui leur a conféré cette qualité) Non<br />

Avis Motivé<br />

Tant sur la demande principale que sur la remise <strong>des</strong> droits de sceau.<br />

Avis Favorable<br />

Ci-joint 8 pièces<br />

Fait à Paris le 15 mars 1907<br />

Pour le préfet de Police<br />

<strong>Le</strong> directeur de cabinet<br />

Signé : illisible<br />

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Extrait de Casier judiciaire<br />

2666 x 07<br />

Ministère de la justice<br />

Direction <strong>des</strong> affaires criminelles et <strong>des</strong> grâces<br />

Casier judiciaire central<br />

Bulletin N°3<br />

Extrait <strong>du</strong> Casier judiciaire central, concernant le nommé HERMANS Victor Joseph<br />

Fils de Louis Joan<br />

Et de Christine Joanne Marie JANSSEN<br />

Né le 26 mars 1873<br />

À Bruxelles (Belgique)<br />

Domicile : Paris 39 rue Fontaine<br />

État civil et de famille : marié<br />

Profession : comptable<br />

Nationalité :<br />

Date <strong>des</strong> condamnations : /<br />

Cour ou tribunal : /<br />

Nature <strong>des</strong> crimes ou délits : /<br />

Date précise <strong>des</strong> crimes ou délits : /<br />

Nature et <strong>du</strong>rée <strong>des</strong> peines : /<br />

Observations : /<br />

Paris le 2 mars 1907<br />

Par délégation<br />

<strong>Le</strong> préposé à la tenue <strong>du</strong> casier central<br />

Signé : illisible<br />

Vu :<br />

<strong>Le</strong> directeur <strong>des</strong> Affaires criminelles et <strong>des</strong> grâces<br />

Par délégation<br />

<strong>Le</strong> sous-chef chargé <strong>du</strong> casier central<br />

Signé : illisible<br />

Mention ajoutée par un cachet:<br />

Rien au Casier central<br />

Paris le 8 juin 1907<br />

<strong>Le</strong> sous chef de bureau, chargé <strong>du</strong> casier central<br />

Signé : illisible<br />

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<strong>Le</strong> dossier est déposé, mais les droits à payer sont toujours élevés pour le couple<br />

aussi le député, relance le ministre de la justice :<br />

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« Chambre <strong>des</strong> députés<br />

Paris le 1 août 1907<br />

Monsieur le ministre<br />

J’ai précédemment eu l’honneur d’attirer votre attention sur M HERMANS Victor demeurant<br />

à Paris, 39 rue Fontaine, sujet hollandais qui sollicite sa naturalisation comme citoyen<br />

français.<br />

En exécution de vos décisions, Monsieur SAVIGNAC-SOUPILLOUZE, référendaire au sceau<br />

de France réclame à l’intéressé une somme de 87 francs 75 centimes comme montant <strong>des</strong><br />

droits à percevoir après remise de 5/10.<br />

Or malgré cette ré<strong>du</strong>ction consentie la situation de fortune précaire de M. HERMANS ne lui<br />

permet pas d’en acquitter le montant et l’empêche de bénéficier ainsi <strong>des</strong> avantages de sa<br />

naturalisation.<br />

Je serais heureux que votre bienveillance voulu bien s’exercer à nouveau envers M.<br />

HERMANS pour lui ré<strong>du</strong>ire la somme qu’il a à payer en lui donnant en même temps, si<br />

possible, la faveur de le libérer partiellement.<br />

Veuillez agréer Monsieur le Ministre l’assurance de haute considération.<br />

Signé<br />

Maurice RAYNAUD<br />

Député de la Charente<br />

7, rue d’Enghien »<br />

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<strong>Le</strong> ministre de la justice répond, presque deux <strong>mois</strong> plus tard :<br />

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Ceci est le brouillon raturé de la lettre qui a été gardé dans le dossier, je ne garde<br />

que le texte final.<br />

« Ministère de la justice<br />

Direction <strong>des</strong> affaires civiles<br />

Bureau<br />

N° 2666x07<br />

Expédié le 23 sep 1907<br />

M. RAYMOND<br />

Député de la Charente<br />

Rue d’Enghien<br />

Vous avez bien voulu appeler mon intérêt sur M HERMANS (Victor Joseph) demeurant à<br />

Paris 39 rue Fontaine, qui veut obtenir une nouvelle ré<strong>du</strong>ction <strong>des</strong> droits de sceau afférents<br />

à la naturalisation pour laquelle il est en instance.<br />

J’ai l’honneur de vous faire connaître que la remise totale <strong>des</strong> droits de sceau n’est accordée<br />

qu’aux indivi<strong>du</strong>s ayant ren<strong>du</strong> <strong>des</strong> services publics, ou accomplis <strong>des</strong> actes de courage et de<br />

dévouement, quant à la remise partielle elle n’est consentie qu’aux indivi<strong>du</strong>s peu fortunés et<br />

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chargés de famille. Telle n’est pas la situation de M HERMANS qui n’a aucune charge de<br />

famille et a qui néanmoins a été déjà accordé remise de la moitié de ces droits 87 Fr 75 à<br />

payer au lieu <strong>des</strong> 175 Fr 50. D’autre part il résulte <strong>des</strong> renseignements très précis qui m’ont<br />

été fournis que cette somme ne parait pas hors de proportion avec ses ressources sans<br />

avoir une conséquence en défaveur une mesure préjudiciable aux intérêts <strong>du</strong> trésor et je<br />

regrette vivement de ne pouvoir seconder la bienveillance et l’intérêt que vous témoignez à<br />

M HERMANS.<br />

21-9-07<br />

Signé : illisible<br />

Vu<br />

23 7bre 07<br />

Signé illisible<br />

Signé illisible<br />

24-9-07 »<br />

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<strong>Le</strong>s formalités administratives continuent avec les mêmes aléas qu’aujourd’hui :<br />

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Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Je situe, d’après le dossier et le cachet cette lettre arrivée le 22 août 1907.<br />

N° dossier<br />

2666x07<br />

Monsieur le Garde <strong>des</strong> seaux<br />

Ministre de la justice<br />

J’ai reçu le 22 juillet une note de la préfecture de Police me priant de bien vouloir me<br />

présenter avec le récépissé de déclaration de résidence.<br />

Cette pièce a été jointe à mon dossier par conséquent je ne l’ai plus en ma possession.<br />

Je vous serais très obligé de bien vouloir m’en donner une copie que je remettrai à la<br />

préfecture ou de l’aviser que cette pièce se trouve dans mon dossier.<br />

Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, avec tous mes remerciements, l’assurance de mes<br />

sentiments les plus respectueux.<br />

Signé :<br />

Victor HERMANS<br />

39 rue Fontaine PARIS<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Mais les problèmes de gros sous ont trouvés une solution; le cachet situe la<br />

réception de cette lettre en juin 1908 :<br />

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A Monsieur le Garde <strong>des</strong> sceaux<br />

Ministre de la Justice<br />

N° 2666x07<br />

Monsieur le Ministre<br />

J’ai l’honneur de vous informer que par suite d’une circonstance tout à fait indépendante de<br />

ma volonté, je n’ai pu jusqu’à présent verser la somme quatre-vingt-sept francs soixante<br />

quinze centimes montant <strong>des</strong> droits de chancellerie pour ma naturalisation.<br />

Je puis actuellement disposer de cette somme et vous serais très reconnaissant de bien<br />

vouloir me faire savoir, si je puis la verser à Monsieur SAVIGNAC-SOUVILLOUSE,<br />

référendaire au Sceau de France.<br />

Avec tous mes remerciements, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de<br />

mes sentiments les plus respectueux.<br />

Signé :<br />

Victor HERMANS<br />

39 rue Fontaine PARIS<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Pendant se temps là, la police continue ses enquêtes. <strong>La</strong> machine à écrire fait son<br />

apparition.<br />

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République Française<br />

Préfecture de Police<br />

Cabinet<br />

2° bureau<br />

80.095<br />

2.666x07<br />

Paris le 24 septembre 1908<br />

<strong>Le</strong> Préfet de Police à Monsieur le Garde <strong>des</strong> Sceaux, Ministre de la Justice et <strong>des</strong> Cultes.<br />

Vous avez bien voulu me demander, par dépêche <strong>du</strong> 4 septembre courant, de vous<br />

renseigner sur M HERMANS, Victor, demeurant 39, rue Fontaine, qui sollicite l’autorisation<br />

de faire le versement de la somme de 87 F. 75, montant <strong>des</strong> droits de sceau afférents à sa<br />

demande de naturalisation.<br />

J’ai l’honneur de vous faire connaître que la situation de cet étranger ne s’est pas modifiée<br />

depuis mon rapport <strong>du</strong> 15 mai 1907.<br />

<strong>Le</strong>s nouveaux renseignements recueillis sur son compte sont favorables ; aussi j’estime qu’il<br />

y a lieu de l’autoriser à faire le versement dont il s’agit<br />

P le Préfet<br />

<strong>Le</strong> directeur de cabinet<br />

Signé : illisible<br />

Je pense qu’il fait allusion aux informations marginales qui figurent sur la première<br />

page de son dossier de demande de naturalisation.<br />

Ses informations sont datées <strong>du</strong> 20 juin 1907 ; il s’agit peut-être de la date <strong>du</strong> report<br />

sur le dossier ?<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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<strong>Le</strong> ministère de la justice entérine ce courrier :<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Ministère de la Justice<br />

Direction <strong>des</strong> affaires civiles<br />

Bureau<br />

N° 2666x07<br />

Expédié le…….<br />

Naturalisation 8§5 N°2<br />

Même situation, le préfet consulté sur le versement donne un avis favorable.<br />

Nouvelle proposition de naturaliser, soit 87 fr 75 et de réintégrer la femme avec remise<br />

totale.<br />

<strong>Le</strong> 26-9-08<br />

Signé illisible<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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<strong>Le</strong> dossier se termine, la somme est enfin versée :<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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LES <strong>ARRACHART</strong><br />

DU PAS-DE-CALAIS, A BUCQUOY<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Armes de la ville de Bucquoy<br />

BUCQUOY est aussi le nom d’une famille aristocratique française à l’origine, arriva en<br />

Bohème un peu avant 1620. <strong>La</strong> première personne à s’installer en Bohème, qui a cette<br />

époque troublée était en « Rébellion <strong>des</strong> États », fut Karel BONAVENTURA BUQUOY qui<br />

commanda l’armée impériale.<br />

Pour le récompenser de ses services qui permirent la défaite de la « Rébellion <strong>des</strong> États de<br />

Bohème », l’empereur FERDINAND II, de HABSBOURG lui donna <strong>des</strong> terres et châteaux à<br />

Nové Hrady (Bohème méridionale, actuellement en république tchèque) en 1620, le château de<br />

Rozmberk nad Vltavou, Libejovice (Bohème méridionale), et les emplacements fortifiés de<br />

Zumberk (Slovénie) et Cukenstejn (je n’ai pas trouvé la localisation).<br />

Ces propriétés sont restées propriété de cette famille jusque 1945.<br />

Château de Rozmberk Nové Hrady<br />

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Un autre nom célèbre de cette famille est Jan NEPOMUK BUGUOY (1783-1834), qui fonde<br />

<strong>des</strong> maisons pour les pauvres et mala<strong>des</strong> sur ses propriétés. L’ouverture d’une école modèle<br />

à Kaplice (Bohème méridionale), était aussi <strong>du</strong>e aussi à son travail, elle était dirigée par<br />

l’abbé Ferdinand KINDERMANN.<br />

<strong>La</strong> reconnaissance <strong>du</strong> développement économique <strong>des</strong> états BUQUOY et spécialement <strong>des</strong><br />

œuvres en verre de Nové Hrady, qui sont <strong>du</strong>es à Jiri Frantisek August BUQUOY (1781-<br />

1851).<br />

Ludvik Arnost BUQUOY (1783-1834) était un artiste bien connu comme peintre de paysage<br />

pendant la première moitié <strong>du</strong> 19ème siècle. Aussi Jiri Jan Jindrich BUCQUOY (1781-1851)<br />

est devenu célèbre dans l'histoire familiale en reprenant les propriétés familiales et en<br />

changeant remarquablement et reconstruisant le château de Rozmberk nad Vltavou, il donna<br />

à l’ensemble un sentiment romantique et l’aménagea dans un musée familial distingué qui<br />

était supposé montrer, aux vi<strong>site</strong>urs, la naissance antique et noble de la famille. Karel Jiri<br />

(1885-1951) est le dernier <strong>des</strong> BUQUOY en Bohème.<br />

Bien que membre <strong>du</strong> parti nazi, il n’eu pendant la guerre mondiale, aucune activité politique,<br />

Karel Jiri BUQUOY fut arrêté en mai 1945, et accusé de collaboration et de loyauté avec les<br />

allemands il fut condamné à la saisie de ses biens et à une lourde peine de prison où il<br />

décéda en 1952.<br />

L’emblème <strong>des</strong> BUQUOY<br />

L’emblème de la famille française de BUQUOY à l’origine<br />

A une diagonale de changement s'enterrant <strong>des</strong> raies rouges avec <strong>des</strong> raies couvertes dans<br />

la fourrure <strong>du</strong> squirel's miniver. <strong>Le</strong> trésor de la côte de bras (d'armes) était un drapeau avec<br />

le même motif. (tra<strong>du</strong>ction très libre de la partie héraldique)<br />

Il est à noter que BUCQUOY devient BUQUOY dans ce texte aisi que dans les documents<br />

tchèques que l’on trouve sur Internet<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Charles-Bonaventure de Longueval, comte de Bucquoy, connu sous ce dernier nom, (né<br />

vers le 9 janvier 1571 à Arras, mort le 10 juillet 1621 à la bataille de Nové Zámky en<br />

Slovaquie), seigneur aux Pays-Bas espagnols de Bucquoy, Reinegelt, Achiet-le-Petit et le<br />

Bergagne d'Arras, Puisieux-au-Val, Villers-su-Flos, Cappy,Hommel, Goeuslin, Bellonne et<br />

Fresne, seigneur baron de Vaulx, seigneur en Bohême (06.02.1621) de Gratzen, Rosenberg,<br />

Libiegitz, Sonnberg et Zuckenstein, chevalier de la Toison d'Or, fut un homme de guerre au<br />

service <strong>du</strong> Saint-Empire romain germanique dont il commanda les armées au<br />

commencement de la guerre de Trente Ans. Pendant toute sa carrière, Bucquoy fit en sorte<br />

de n'attaquer que si la victoire était probable. Précautionneux à l'excès et porté à la<br />

procrastination, il fut un maître de la guerre défensive.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Son père était Maximilien de Longueval, baron de Vaux puis <strong>du</strong>c de Bucquoy à partir de<br />

1580. Il commença sa carrière militaire au début <strong>du</strong> XVIIe siècle dans l'armée espagnole de<br />

Flandres où il se distingua particulièrement contre les troupes françaises et néerlandaises,<br />

montant rapidement dans la hiérarchie.<br />

C'est ainsi qu'en 1618 il fut distingué par l'empereur Ferdinand II qui lui confia le<br />

commandement suprême de ses armées et le fit maréchal. Il prit donc part, dès leurs<br />

prémices, aux hostilités qui suivirent la Défenestration de Prague, et fut chargé de la<br />

répression <strong>du</strong> soulèvement en Bohême. En juin 1619, il apprit qu'une armée protestante<br />

sous les ordres d'Ernst von Mansfeld marchait sur České Budějovice (Budweis). Posté en<br />

embuscade, il lui infligea une sévère défaite à la bataille de Zablati (10 juin 1619). Puis<br />

Bucquoy <strong>du</strong>t déloger l'armée <strong>du</strong> prince de Transylvanie Bethlen Gabor qui avait mis le siège<br />

devant Vienne. Il défit ensuite une armée bohémienne commandée par le comte de Thurn à<br />

Eggenberg.<br />

<strong>Le</strong> 8 septembre 1620, il fit sa jonction avec Tilly, le commandant en chef de la Ligue<br />

Catholique et les deux armées furent victorieuses lors de la célèbre et décisive bataille de la<br />

Montagne Blanche <strong>du</strong> 8 novembre 1620 contre les armées de Bohême. Ferdinand II le<br />

récompensa en lui attribuant plusieurs possessions en Bohême : Libìjovice, le château de<br />

Rožmberk nad Vltavou et les forteresses de Cukenštejn et Žumberk (ces possessions<br />

demeurèrent à ses <strong>des</strong>cendants jusqu'au XXe siècle).<br />

Par la suite, Bucquoy prit d'assaut la forteresse de Karlštejn, et força à la soumission les<br />

États de Moravie. En février 1621, il fut à nouveau opposé aux troupes de Gabriel Bethlen. Il<br />

investit rapidement Bratislava et se dirigea vers Nové Zámky (en allemand : Neuhäusel) où il<br />

trouva la mort le 10 juillet lors d'une sortie <strong>des</strong> assiégés.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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POUR LE PAS-DE-CALAIS, JE N’AI A CE JOUR QUE PEU DE<br />

BRANCHES, IL Y A APRES BEAUCOUP DE BRINDILLES, MAIS VRAIMENT<br />

PETITES, POUR CERTAINES…<br />

Génération 1<br />

Jean Baptiste Elie <strong>ARRACHART</strong>, blatier, journalier<br />

(Blatier est synonyme de « garçon meunier » dans le Pas-de-Calais. Dans d’autres régions il signifie « marchand<br />

de grain ». L’origine étymologique est à chercher <strong>du</strong> côté <strong>du</strong> francisque « Blab » (blé))<br />

° cal 1782<br />

+ le vendredi 13 octobre 1843, à Bucquoy (62116)<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Catherine Thérèse DURANCOURT<br />

° est 1785<br />

Ils ont 9 enfants<br />

Constant Joseph <strong>ARRACHART</strong>, témoin Constant MOREL, 22 ans, cotier<br />

(<strong>Le</strong> cotier, dans le centre de la France, est l'équivalent de "coquetier", "marchand d'oeufs")<br />

Constantine <strong>ARRACHART</strong><br />

Florent Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Félicité <strong>ARRACHART</strong><br />

Eugénie <strong>ARRACHART</strong><br />

Catherine Félicité <strong>ARRACHART</strong><br />

Elie Jean baptiste <strong>ARRACHART</strong><br />

Aimé Joseph Amphiloque <strong>ARRACHART</strong><br />

Sophie Flore <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 2<br />

Constant Joseph <strong>ARRACHART</strong>, ménager, domestique, valet de charrue<br />

("ménager", ce terme désigne dans tout le nord de la France le plus bas niveau <strong>des</strong> propriétaires agricoles, qui ne<br />

possède que quelques parcelles qu'il ne peut cultiver qu'en utilisant le matériel <strong>du</strong> fermier chez lequel il travaille.<br />

C'est en général un ancien manouvrier, qui ne peut plus louer sa "force de travail", à cause de son âge)<br />

° le vendredi 17 juillet 1807, à Bucquoy<br />

+ le jeudi 12 janvier 1882, à ?<br />

X le mercredi 28 septembre 1886, à Bucquoy, avec<br />

Adèle Lucie CAFFART, ménagère<br />

° le lundi 08 janvier 1816, à Bucquoy<br />

+ après 1888<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Fille de<br />

Augustin Maurice CAFFART, fossoyeur<br />

et de<br />

Célestine, Védastine CUISINIER<br />

« (Vedastine est une <strong>des</strong> formes féminines de Vaast qui se dit en latin "Vedastus". Saint Vaast fut<br />

evêque d'Arras.<strong>La</strong> forme occitane de ce prenom au masculin est Gaston, forme qui est passée en<br />

français.) cf: Jean Louis DEGA »<br />

Ils ont 3 enfants<br />

Célina <strong>ARRACHART</strong><br />

Ernest Paul <strong>ARRACHART</strong><br />

Léon <strong>ARRACHART</strong><br />

Constantine <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 28 septembre 1808, à Bucquoy<br />

+ le mardi 08 mars 1864, à ?<br />

X le mardi 07 juillet 1835, à Bucquoy, avec<br />

DELETOILE (pourquoi pas de l’ETOILE, déjà rencontré ?)<br />

° avant 1815<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Florent Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mardi 16 janvier 1810, à Bucquoy<br />

X le mardi 07 juillet 1835, à Bucquoy, avec<br />

Fidéline RIVAUX, ménagère<br />

° le vendredi 02 juillet 1813, à Bucquoy<br />

+ le lundi 22 septembre 1884, à Bucquoy<br />

Fille de<br />

Louis Aimable RIVAUX<br />

et de<br />

Catherine Joseph ROSET<br />

Ils ont 9 enfants<br />

Constant Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Julie <strong>ARRACHART</strong><br />

Jules Constant <strong>ARRACHART</strong><br />

Catherine Fleurine <strong>ARRACHART</strong><br />

Sarah Rebecca <strong>ARRACHART</strong><br />

Comélie Sophie <strong>ARRACHART</strong><br />

Jules Constant Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Florent Constant <strong>ARRACHART</strong><br />

Victoria Octavie <strong>ARRACHART</strong><br />

Félicité <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 06 octobre 1811, à Bucquoy<br />

+ le jeudi 05 juin 1817, à Bucquoy<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Eugénie <strong>ARRACHART</strong><br />

° le jeudi 21 décembre 1815, à Bucquoy<br />

+ le mardi 03 juin 1817, à Bucquoy<br />

Catherine Félicité <strong>ARRACHART</strong><br />

° le jeudi 04 février 1819, à Bucquoy<br />

+ le jeudi 04 février 1819, à Bucquoy<br />

Elie Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong><br />

° le jeudi 07 mars 1822, à Bucquoy<br />

+ le jeudi 07 mars 1822, à Bucquoy<br />

Aimé Joseph Amphiloque <strong>ARRACHART</strong><br />

(Amphiloque : nom de deux saints)<br />

° le dimanche 13 juillet 1823, à Bucquoy<br />

+ le lundi 27 février 1826, à Bucquoy<br />

Sophie Flore <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 09 octobre 1826, à Bucquoy<br />

+ le samedi 14 octobre 1865, à Bucquoy<br />

X le 19 janvier 1859, à Bucquoy, avec<br />

x PRANGER<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Génération 3<br />

Célina <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée en 1841<br />

+ le jeudi 22 décembre 1842, à Bucquoy<br />

Ernest Paul <strong>ARRACHART</strong>, bonnetier<br />

° calculée 1844, (à partir de l’acte de décès de son père)<br />

X le mardi 20 octobre 1868, à Bucquoy, avec<br />

Marie Thérèse CATHELIN<br />

° avant 1848<br />

Domiciliés, rue <strong>du</strong> Puits Mourant à Bucquoy<br />

Ils ont 1 fille<br />

Angèle Adèle <strong>ARRACHART</strong><br />

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Léon <strong>ARRACHART</strong>, bonnetier<br />

° calculée 1855 (à partir de l’acte de décès de son père)<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Constant Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 27 mars 1836, à Bucquoy<br />

+ le vendredi 04 novembre 1836, à Bucquoy<br />

Julie <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mardi 27 mars 1838<br />

X en novembre 1859, à Bucquoy, avec<br />

x DERUE<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Jules Constant <strong>ARRACHART</strong><br />

° le vendredi 08 mai 1840, à Bucquoy<br />

+ le vendredi 28 janvier 1848, à Bucquoy<br />

Catherine Fleurine <strong>ARRACHART</strong><br />

° le vendredi 23 décembre 1842, à Bucquoy<br />

+ après 1882<br />

X le mardi 17 avril 1866, à Bucquoy, avec<br />

Emile Alexandre DELAMBRE, cultivateur, bonnetier<br />

° le vendredi 23 août 1844, à Bucquoy<br />

+ après 1882<br />

Ils ont 5 enfants<br />

x DELAMBRE, ° le mercredi 30 mai 1866 à Bucquoy,, + le mercredi 30 mai 1866 à<br />

Bucquoy<br />

Jules Henri DELAMBRE, ° lundi 20 avril 1868 à Bucquoy<br />

Hector Florent DELAMBRE, ° le mercredi 17 avril 1872 à Bucquoy,, + le mercredi 08<br />

mars 1882 à Bucquoy<br />

Marie Catherine DELAMBRE, ° le samedi 19 avril 1874 ,à Bucquoy<br />

Ernest Emile DELAMBRE, ° le mardi 16 janvier 1877, à Bucquoy<br />

Je ne connais pas de <strong>des</strong>cendance pour ces enfants<br />

Sarah Rebecca <strong>ARRACHART</strong><br />

° le lundi 10 février 1845, à Bucquoy<br />

+ le jeudi 20 février 1845, à Bucquoy<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Cornélie Sophie <strong>ARRACHART</strong><br />

° le jeudi 23 avril 1848, à Bucquoy<br />

+ après 1872<br />

X le lundi 14 octobre 1867, à Bucquoy, avec<br />

Bénoni Zéphir RIVAUX, jardinier, bonnetier<br />

(Etymologie grecque : "Zephurôs", vent d'ouest dans la mythologie)<br />

° le dimanche 14 juin 1848, à Bucquoy<br />

+ après 1872<br />

Fils de<br />

Zéphirin Bénoni RIVAUX<br />

et de<br />

Adèle Catherine COLLE<br />

Ils ont 5 enfants<br />

Céline Aline RIVAUX, ° le dimanche 29 mars 1868, à Bucquoy<br />

Emile Henri RIVAUX, ° le vendredi 1° avril 1870, à Bucquoy<br />

Marie Joséphine Pauline RIVAUX, ° le mercredi 1° mai 1872, à Bucquoy, + le samedi<br />

07 septembre 1872 à Bucquoy<br />

Marie Dominique RIVAUX, ° le mercredi 20 novembre 1878, à Bucquoy<br />

Emile Bénoni Vincent RIVAUX, ° le samedi 22 janvier 1881, à Bucquoy<br />

Je ne connais pas de <strong>des</strong>cendance pour ces enfants<br />

Jules Constant Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

° le vendredi 18 mars 1853, à Bucquoy<br />

+ le samedi 23 septembre 1854, à Bucquoy<br />

Florent Constant <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mardi 30 septembre 1856, à Bucquoy<br />

X le mardi 18 janvier 1881, à Bucquoy, avec<br />

Marie Catherine COLLE<br />

° le jeudi 06 décembre 1855, à Bucquoy<br />

Ils ont 3 enfants<br />

Omer <strong>ARRACHART</strong><br />

Léonard <strong>ARRACHART</strong><br />

Victor Louis <strong>ARRACHART</strong><br />

Victoria Octavie <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 06 mars 1858<br />

X le mercredi 22 octobre 1884, à Bucquoy, avec<br />

x LETURQUE<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Génération 4<br />

Angèle Adèle <strong>ARRACHART</strong><br />

° avant 1867<br />

X le mardi 25 octobre 1887, à Bucquoy, avec<br />

x RIVAUX<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Omer <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée en 1881<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Une personne non connue<br />

Ils ont 3 enfants<br />

Victor <strong>ARRACHART</strong><br />

Paul <strong>ARRACHART</strong><br />

Jeannette <strong>ARRACHART</strong><br />

Léonard <strong>ARRACHART</strong><br />

° le 06 novembre 1881, à Bucquoy<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Victor Louis <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 03 octobre 1883, à Bucquoy<br />

+ le samedi 10 mai 1947, à Bucquoy<br />

X en 1908, à Haplincourt (62124), avec<br />

Eugénie PAUL<br />

° en 1889, à Paris<br />

+ en 1979, à Bucquoy<br />

Ils ont 2 enfants<br />

Léon Hubert Victor <strong>ARRACHART</strong><br />

André <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 5<br />

Victor <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée en 1910 en un lieu non connu<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

x Une personne non connue<br />

Ils ont 1 fille<br />

Yvette <strong>ARRACHART</strong><br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Paul <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée en 1910<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Marguerite AUDEGOND<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Jeannette <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée en 1910<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

X DARTUS<br />

Ils ont 3 enfants<br />

Thérèse DARTUS<br />

Christiane DARTUS<br />

Jean Paul Victor Eugène DARTUS<br />

° le samedi 02 décembre 1939,<br />

+ Mort pour la France, le samedi 25 février 1962, en Algérie.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Léon Hubert Victor <strong>ARRACHART</strong><br />

° le jeudi 09 juin 1910, à Bucquoy<br />

+ le jeudi 31 mars 1988, à Arras (62000)<br />

X le samedi 31 mars 1934, à Bucquoy, avec<br />

Hélène Lucie Marguerite AUGEBOND<br />

° le lundi 31 octobre 1910, à Bucquoy<br />

+ le jeudi 23 avril 1987, à Arras<br />

Fille de<br />

Louis AUGEBOND<br />

et de<br />

Anatolie COLLE<br />

Ils ont 3 enfants<br />

Michel <strong>ARRACHART</strong><br />

André Omer Louis <strong>ARRACHART</strong><br />

Bernadette <strong>ARRACHART</strong><br />

Raymond <strong>ARRACHART</strong><br />

° en 1947, à Bucquoy<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Une personne non connue<br />

Ils ont 1 fils<br />

<strong>La</strong>urent <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 6<br />

<strong>ARRACHART</strong> Yvette<br />

X<br />

BECAU<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

<strong>ARRACHART</strong> Michel<br />

X<br />

FAILLE Brigitte<br />

Ils ont 1 fille<br />

<strong>ARRACHART</strong> André Omer Louis<br />

X<br />

Madeleine Denise Élisa VERNY<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Ils ont 5 enfants<br />

<strong>ARRACHART</strong> Bernadette<br />

X<br />

René AUCHART<br />

Ils ont 1 fils<br />

<strong>ARRACHART</strong> Raymond<br />

X<br />

Irène DEBRETZ<br />

Ils ont 1 fils<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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UNE COURTE HISTOIRE DE FAMILLE PUISQU’ELLE SE DEROULE<br />

ENTIEREMENT AU XVIII° SIECLE…<br />

Génération 1<br />

Antoine <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1645<br />

+ le mardi 1° septembre 1705, à Bucquoy<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Catherine CUISINIER<br />

° calculée en 1649<br />

+ le lundi 1° juin 1699, à Bucquoy<br />

Génération 2<br />

Robert <strong>ARRACHART</strong><br />

° le vendredi 4 octobre 1669, à Bucquoy<br />

+ le lundi 11 mars 1743, à Bucquoy<br />

X le samedi 03 février 1703, à Bucquoy, avec<br />

Guilaine Marie DUPUIS<br />

Ils ont 1 fille<br />

Marie Guilaine <strong>ARRACHART</strong><br />

Anne <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 27 septembre 1676, à Bucquoy<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Pierre <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée 1680<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Génération 3<br />

Marie Guilaine <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 02 décembre 1703, à Bucquoy<br />

+ le jeudi 07 avril 1768, à Bucquoy<br />

X le jeudi 27 avril 1730, à Bucquoy, avec<br />

Pierre Philippe DHEE, mouleur de grain<br />

° le samedi 10 février 1703, à Bucquoy<br />

+ en 1754, à Courcelles-le-Comte (62121)<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Ils ont 6 enfants<br />

Jean Philippe DHEE ° 1731, + 1732<br />

Marie Catherine DHEE, ° 1733<br />

Nicolas Philippe DHEE, ° 1735, + 1756<br />

Pierre Philippe DHEE, ° 1738, + 1810<br />

Jean Philippe DHEE, ° 1742, + 1746<br />

Pierre Antoine, ° 1748, + 1748<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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UNE AUTRE, SUR QUATRE GENERATIONS, QUI SE DEROULE SUR LES<br />

XVIII° ET XIX° SIECLES ET TOTALEMENT SUR BUCQUOY.<br />

Génération 1<br />

Pierre Antoine <strong>ARRACHART</strong><br />

° avant 1717<br />

+ le mardi 02 juin 1767, à Bucquoy<br />

X le mardi 2 novembre 1737, à Bucquoy, avec<br />

Marie Françoise FIEF<br />

Ils ont 7 enfants<br />

Guilain Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie Anne Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie Scholastique <strong>ARRACHART</strong><br />

Louis Jérôme <strong>ARRACHART</strong><br />

Caroline <strong>ARRACHART</strong><br />

Pierre Guilain <strong>ARRACHART</strong><br />

Pierre Guilian <strong>ARRACHART</strong> (à vérifier?)<br />

Sur 6 enfants 5 décès, avant 18 ans<br />

Génération 2<br />

Guilain Joseph<br />

° après 1737<br />

+ le dimanche 17 décembre 1752, à Bucquoy<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Marie Anne Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

° après 1737<br />

+ le mardi 11 mars 1755, à Bucquoy<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Marie Scholastique <strong>ARRACHART</strong><br />

° après 1737<br />

+ vendredi 03 décembre 1745, à Bucquoy<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Louis Jérôme <strong>ARRACHART</strong><br />

° après 1737<br />

+ le jeudi 03 décembre 1750, à Bucquoy<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Caroline <strong>ARRACHART</strong><br />

° après 1737<br />

+ le mardi 11 mars 1755, à Bucquoy<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Pierre Guilain <strong>ARRACHART</strong><br />

° le jeudi 31 mars 1740<br />

+ le mercredi 24 avril 1805, à Bucquoy<br />

X le lundi 24 novembre 1767, à Bucquoy, avec<br />

Marguerite Marie SAUVAGE<br />

Fille de<br />

Jean Philippe SAUVAGE<br />

et de<br />

Marie Barbe CATELAIN<br />

Ils ont 6 enfants<br />

Jean Baptiste Elie <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie Henriette <strong>ARRACHART</strong><br />

Guilain Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Catherine Célestine Marguerite <strong>ARRACHART</strong><br />

Célestin Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie Thérèse <strong>ARRACHART</strong><br />

Pierre Guilain <strong>ARRACHART</strong> (à vérifier)<br />

° avant 1748<br />

X le mardi 13 juin 1769, à Bucquoy, avec<br />

x SAUVAGE<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Génération 3<br />

Jean Baptiste Elie <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1765<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Marie Henriette <strong>ARRACHART</strong><br />

° après 1767<br />

+ le lundi 26 juin 1848, à Bucquoy<br />

X1 le jeudi 13 novembre 1803, avec<br />

Joseph ROUSSELLE<br />

X2 à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Une personne non connue<br />

Dont 1 fille<br />

Albertine Joséphine X<br />

Qui est son père ? (à vérifier)<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Guilain Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 17 avril 1768, à Bucquoy<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Catherine Célestine Marguerite <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 05 janvier 1774, à Bucquoy<br />

+ le mardi 25 septembre 1781, à Bucquoy<br />

Célestin Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

° le lundi 08 septembre 1777, à Bucquoy<br />

+ le mercredi 30 janvier 1793, à Gand (Belgique)<br />

Serait-ce un lien avec la branche <strong>des</strong> <strong>ARRACHART</strong> qui est partie aux Pays-Bas, peut-être en passant<br />

par la Belgique ?<br />

Marie Thérèse <strong>ARRACHART</strong><br />

° avant 1779<br />

+ le samedi 17 février 1855, à Bucquoy<br />

X le lundi 11 novembre 1799, en un lieu non connu, avec<br />

Pierre Guilain CATHELAIN<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Génération 4<br />

Albertine Joséphine X<br />

° après 1787<br />

+ le lundi 23 mai 1791, à Bucquoy<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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CORNEILLE FAIT DIRE A RODRIGUE :<br />

"JE SUIS JEUNE, IL EST VRAI ; MAIS AUX AMES BIEN NEES, LA<br />

VALEUR N'ATTEND POINT LE NOMBRE DES ANNEES"<br />

Édouard Hector, aurait pu faire sienne, cette citation, puisqu’il enseigne<br />

la médecine dès l’âge de vingt six ans….<br />

Génération 1<br />

Édouard Hyacinthe <strong>ARRACHART</strong>, propriétaire puis rentier<br />

° calculée en 1802, à Bapaume (62450)<br />

+ après le 06 septembre 1879<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Marie Anne Thérèse Josèphe Amélie BONIFACE, rentière<br />

° calculée en 1804, à Biefvillers-lès-Bapaume (62450)<br />

+ le vendredi 05 septembre 1879, à Bapaume, Grand place<br />

Ils ont 2 enfants :<br />

Génération 2<br />

Hector Édouard <strong>ARRACHART</strong>, professeur de médecine<br />

° le vendredi 05 mars 1830, à Bapaume<br />

+ le mardi 14 janvier 1862, à Lille (59000)<br />

Il n’était pas marié et n’a pas eu de <strong>des</strong>cendance.<br />

Zulma <strong>ARRACHART</strong>, sans profession personnelle (selon la terminologie de son<br />

acte de décès)<br />

° calculée en 1833<br />

+ le dimanche 19 mars 1854, à Bapaume<br />

Elle n’a pas eu de <strong>des</strong>cendance<br />

Édouard Hector est, au cours de sa carrière d’enseignant, l’objet d’au moins deux inspections<br />

académiques, que je n’ai pas encore pu dater, mais qui sont postérieures au 15 janvier 1858, selon <strong>La</strong><br />

revue Médicale ci-<strong>des</strong>sous :<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Pages 760 à la rubrique « Nouvelles »<br />

« M. <strong>ARRACHART</strong>, professeur adjoint d’anatomie et de physiologie à l’École préparatoire de<br />

médecine et de pharmacie de Lille est nommé professeur adjoint de clinique externe en<br />

remplacement de M.JOIRE, qui est nommé professeur adjoint d’anatomie et de physiologie<br />

en remplacement de M. <strong>ARRACHART</strong> »<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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MINISTERE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE ET DES<br />

CULTES<br />

1° division<br />

ACADEMIE DE DOUAI<br />

DEPARTEMENT DU NORD<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

RENSEIGNEMENTS CONFIDENTIELS<br />

Nom et prénoms <strong>du</strong> fonctionnaire: <strong>ARRACHART</strong> Édouard Hector<br />

Fonctions: professeur adjoint de clinique chirurgicale<br />

Santé: très bonne<br />

Caractère: bon<br />

Con<strong>du</strong>ite privée: bonne<br />

Con<strong>du</strong>ite publique: bonne<br />

Travail: soutenu<br />

Exactitude: assez grande<br />

Zèle: assez grand<br />

Fermeté: assez grande<br />

Rapport avec ses chefs: bons<br />

Rapport avec les autorités: bons, mot rayé puis corrigé, id<br />

Rapport avec le public: bons, mot rayé puis corrigé, id<br />

Habitu<strong>des</strong> sociales: serviable<br />

Sagacité et jugement: bonnes, mot rayé puis corrigé, se soucie ni de l'un<br />

ni de l'autre<br />

Correspondance administrative: "<br />

Élocution (bien la caractériser): facile abondante, précise, ajouté,<br />

manque un peu d'autorité<br />

Instruction littéraire: assez grande, mot rayé puis corrigé pour l'ensemble<br />

Instruction scientifique: grande, mot rayé puis corrigé pour l'ensemble<br />

Instruction grammaticale: assez grande, mot rayé puis corrigé pour<br />

l'ensemble: a fait <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> scientifiques et médicales très<br />

complètes<br />

Instruction historique: " ,corrigé pour l'ensemble<br />

Instruction philosophique: " ,corrigé pour l'ensemble<br />

Dire comment il dirige les examens pour les gra<strong>des</strong>: ne participe pas<br />

aux examens<br />

Si son enseignement se renferme dans les limites <strong>du</strong> programme: oui ;<br />

Si cet enseignement est suffisamment élevé, sans cesser d'être<br />

accessible à tous: enseignement assez élevé accessible à tous<br />

Page 485 sur 570


Quel est en moyenne le nombre <strong>des</strong> auditeurs obligés ou bénévoles:<br />

trente-cinq<br />

<strong>Le</strong> fonctionnaire est-il bon administrateur ?: "<br />

En quoi excelle t-il ?: "<br />

En quoi est-il faible ?: "<br />

Convient-il mieux<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

à l'enseignement secondaire ? à l'enseignement<br />

aux fonctions administratives, lesquelles ?: "<br />

Se livre t-il à <strong>des</strong> occupations étrangères à ses fonctions ?: à sa<br />

clientèle<br />

A-t-il encouru <strong>des</strong> peines disciplinaires ou <strong>des</strong> avertissements ?: non ;<br />

A-t-il droit à un avancement ? Auquel ?: "<br />

Verso:<br />

OBSERVATIONS GENERALES<br />

NOTA: On peut, sous ce titre d'observations générales, développer, expliquer<br />

tout ce que la précision <strong>des</strong> réponses de l'autre part n'a pas permis d'exposer<br />

avec les distinctions et les nuances nécessaires.<br />

Monsieur <strong>ARRACHART</strong> est un professeur plein de zèle et de<br />

dévouement à l'école, il jouit en ville d'une considération méritée<br />

(Archives départementales <strong>du</strong> Nord - Cote 2 T 148)<br />

Page 486 sur 570


MINISTERE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE ET DES<br />

CULTES<br />

1° division<br />

ACADEMIE DE DOUAI<br />

DEPARTEMENT DU NORD<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

RENSEIGNEMENTS CONFIDENTIELS<br />

Nom et prénoms <strong>du</strong> fonctionnaire: <strong>ARRACHART</strong><br />

Fonctions: professeur adjoint de clinique chirurgicale<br />

Santé: bonne<br />

Caractère: bon<br />

Con<strong>du</strong>ite privée: bonne<br />

Con<strong>du</strong>ite publique: honorable<br />

Travail: soutenu<br />

Exactitude: grande<br />

Zèle: soutenu<br />

Fermeté: remarquable<br />

Rapport avec ses chefs: bons<br />

Rapport avec les autorités: bons<br />

Rapport avec le public: bons<br />

Habitu<strong>des</strong> sociales: douces et agréables<br />

Sagacité et jugement: bonnes, mot rayé puis corrigé, assez remarquable<br />

Correspondance administrative: facile, mot rayé<br />

Élocution (bien la caractériser): facile méthodique, sympathique ce<br />

dernier est mot rayé manquant un peu ......... d'autorité<br />

Instruction littéraire: bonne, mot rayé puis corrigé pour l'ensemble<br />

Instruction scientifique: très bonne, mot rayé puis corrigé pour l'ensemble<br />

Instruction grammaticale: bonne, mot rayé puis corrigé pour l'ensemble:<br />

très solide<br />

Instruction historique: ------------------<br />

Instruction philosophique: ----------------<br />

Dire comment il dirige les examens pour les gra<strong>des</strong>: ne participe pas<br />

aux examens<br />

Page 487 sur 570


Si son enseignement se renferme dans les limites <strong>du</strong> programme: oui ;<br />

Si cet enseignement est suffisamment élevé, sans cesser d'être<br />

accessible à tous: enseignement suffisamment élevé et profitable<br />

aux auditeurs<br />

Quel est en moyenne le nombre <strong>des</strong> auditeurs obligés ou bénévoles:<br />

quarante<br />

<strong>Le</strong> fonctionnaire est-il bon administrateur ?: capacité administrative<br />

inconnues mots rayés<br />

En quoi excelle t-il ?: sera un très bon professeur<br />

En quoi est-il faible ?: "<br />

Convient-il mieux à l'enseignement secondaire ? au professorat<br />

secondaire et notation, mots rayés et corrigé oui<br />

Convient-il mieux aux fonctions administratives, lesquelles ?: -------------<br />

Se livre t-il à <strong>des</strong> occupations étrangères à ses fonctions ?: s'occupe de<br />

sa clientèle et remplis avec succès les fonctions de secrétaire de<br />

l'école<br />

A-t-il encouru <strong>des</strong> peines disciplinaires ou <strong>des</strong> avertissements ?: non ;<br />

A-t-il droit à un avancement ? Auquel ?: mérite d'être nommé officier<br />

d'académie<br />

Verso:<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

OBSERVATIONS GENERALES<br />

NOTA: On peut, sous ce titre d'observations générales, développer, expliquer<br />

tout ce que la précision <strong>des</strong> réponses de l'autre part n'a pas permis d'exposer<br />

avec les distinctions et les nuances nécessaires.<br />

Monsieur <strong>ARRACHART</strong> fait avec zèle et avec succès pendant le<br />

semestre d'été, le cours de clinique chirurgicale, ancien interne <strong>des</strong><br />

hôpitaux civil de Paris, élève particulier <strong>des</strong> meilleurs chirurgiens, il fait<br />

dans son service à l'hôpital St Sauveur l'application <strong>des</strong> moyens<br />

thérapeutiques les plus récents et les plus utiles.<br />

Monsieur <strong>ARRACHART</strong> sera un très bon professeur.<br />

(Archives départementales <strong>du</strong> Nord - Cote 2 T 148)<br />

Page 488 sur 570


Il est très impliqué dans la vie locale, puisqu’il est, avec vingt-sept autres médecins, à<br />

l’origine d’un manifeste à « Messieurs les membres de la commission municipale » de Lille<br />

en 1860.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Page 489 sur 570


<strong>Le</strong>s auteurs de ce manifeste s’opposent très vigoureusement à un projet de la municipalité,<br />

qui prévoit d’agrandir la ville et l’utilisation <strong>du</strong> terrain gagné par la démolition <strong>des</strong><br />

fortifications.<br />

Ce terrain sera utilisé pour creuser un canal ce que conteste ces médecins en prévoyant une<br />

eau stagnante et donc origine potentielles de maladies.<br />

Il présente <strong>des</strong> travaux :<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Page 490 sur 570


Ce même bulletin publie l’annonce de son décès et son panégyrique :<br />

pages 35 à 40<br />

NECROLOGIE<br />

Bulletin Médical<br />

<strong>du</strong> Nord de la France<br />

publié<br />

par la Société Centrale de Médecine<br />

<strong>du</strong> département <strong>du</strong> Nord<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Année 1862 - Janvier<br />

<strong>Le</strong> corps médical de Lille vient de faire une perte bien douloureuse dans la<br />

personne <strong>du</strong> docteur <strong>ARRACHART</strong>, professeur à l'École de médecine. Notre<br />

confrère et ami a succombé le 14 janvier, à l'âge de trente-deux ans, à la suite<br />

d'une courte et cruelle maladie dont le caractère pernicieux s'était révélé<br />

presque dès les premiers jours, et avait enlevé dès lors tout espoir de<br />

guérison. Il a montré pendant le cours de ses terribles souffrances une force<br />

d'âme <strong>des</strong> plus gran<strong>des</strong>, un courage <strong>des</strong> plus stoïques, s'en remettant avec<br />

une docilité rare, avec la confiance la plus absolue, aux soins aussi affectueux<br />

qu'éclairés que les savants collègues qu'il avait appelés lui ont prodigués avec<br />

un dévouement admirable.<br />

Cette mort excitera de bien profonds regrets chez tous ceux qui ont connu<br />

<strong>ARRACHART</strong> de près ou de loin, personnellement ou par ses travaux. D'un<br />

caractère loyal, d'un cœur droit, d'une honorabilité sans reproche, c'était, en<br />

outre, un esprit élevé, une intelligence très cultivée et distinguée, un laborieux<br />

pionnier de la science médicale, un professeur érudit dont l'élocution<br />

abondante et toujours claire rendait aux élèves l'étude facile et attrayante.<br />

Nous n'avons pas besoin de dire aux lecteurs ordinaires de notre Bulletin son<br />

amour pour le travail et son zèle pour la science. Ils ont assez vu les procèsverbaux<br />

<strong>des</strong> séances de la Société de médecine <strong>du</strong> Nord, quelle activité et<br />

quelle intelligence il apportait dans nos conférences scientifiques et<br />

professionnelles. Il était très assi<strong>du</strong> à nos réunions, et presque à chacune<br />

d'elles, il apportait le précieux contingent de quelque communication écrite ou<br />

verbale; il prenait part à tous nos débats médicaux, et son opinion était très<br />

écoutée; il a présenté à la Société un nombre considérable de pièces<br />

pathologiques curieuses et instructives, dont la plupart figurent au musée de<br />

l'École. Outre les observations assez nombreuses qu'il a adressées aux<br />

journaux de médecine de Paris, et que nous ne pouvons, faute de temps,<br />

rechercher maintenant, nous rappellerons ceux de ses travaux qui ont paru<br />

dans le Bulletin médical <strong>du</strong> Nord.<br />

Page 491 sur 570


Ce sont par ordre de date: 1° Une observation de gangrène spontanée <strong>du</strong> pied<br />

droit; 2° un cas d'existence d'un appendice à la région sacrée chez une petite<br />

fille de sept ans; 3° une observation de tubercules <strong>des</strong> os <strong>du</strong> pied; 4° une<br />

observation de plaie <strong>du</strong> bras intéressant l'humérus avec section <strong>du</strong> triceps; 5°<br />

un mémoire sur l'hématurie dans les fractures de la colonne vertébrale; 6° un<br />

mémoire sur l'origine épididymaire <strong>des</strong> tumeurs dites encéphaloï<strong>des</strong> ou<br />

kystiques <strong>du</strong> testicules; 7° une observation de doigt à ressort; 8° un mémoire<br />

sur la gangrène <strong>du</strong> moignon et l'emphysème traumatique; enfin, un grand<br />

nombre d'observations sommaires accompagnant les pièces qu'il soumettait à<br />

la Société et qui provenait souvent d'habiles opérations pratiquées dans son<br />

service de l'Hôpital St-Sauveur.<br />

<strong>Le</strong> Bulletin de ce <strong>mois</strong>, en même temps qu'il annonce sa mort prématurée,<br />

contient encore de lui une observation sur l'Oblitération <strong>du</strong> canal de l'urèthre;<br />

de telle sorte que jusqu'aux dernières heures de sa courte et laborieuse vie, il<br />

aura contribué pour plus grande part possible à enrichir la science <strong>du</strong> fruit de<br />

ses étu<strong>des</strong> et de la <strong>saga</strong>cité de son observation.<br />

Ajoutons aux titres que nous avons déjà cités, ceux d'ancien interne <strong>des</strong><br />

hôpitaux de Paris, de membre de la Société anatomique, de membre de la<br />

Commission administrative de l'association de prévoyance qui lui avaient<br />

décerné dans la dernière assemblée générale les suffrages de ses confrères;<br />

rappelons-nous les éminentes qualités de celui dont nous déplorons la perte,<br />

et l'on comprendra sans peine l'immensité <strong>des</strong> regrets et la vivacité de<br />

l'affliction qu'ont dû ressentir de sa mort ses amis et ses confrères. Il laisse,<br />

nous ne craignons pas de le dire, parmi ces derniers, un vide considérable; car<br />

son savoir et son habilité pratique lui avaient conquis, dans leur rangs, une<br />

place déjà large et hautement distinguée.<br />

<strong>Le</strong>s funérailles de notre regretté confrère ont eu lieu le 16 janvier dans l'église<br />

de la Madeleine, au milieu d'un grand concours d'amis, de collègues, d'élèves,<br />

de clients. <strong>Le</strong> préfet, le Maire, l'Inspecteur de l'Académie, le doyen et les<br />

professeurs de la faculté <strong>des</strong> sciences, le directeur et les professeurs de<br />

l'École de médecine, le proviseur et les professeurs <strong>du</strong> lycée, le corps médical<br />

de la cité presque tout entier, les membres de la Société centrale de<br />

médecine, et, parmi eux, quelques uns venus exprès <strong>des</strong> villes environnantes,<br />

s'étaient fait un devoir d'y assister et de rendre les derniers honneurs à<br />

l'honnête homme et au savant dont notre amitié porte le deuil. <strong>Le</strong>ur présence<br />

témoignait encore de la sincère et profonde sympathie que lui inspire la<br />

douleur d'une famille si fatalement atteinte dans ses plus vives affections et<br />

dans ses plus vives espérances.<br />

<strong>Le</strong> corps d'<strong>ARRACHART</strong> a été transporté à Bapaume, sa ville natale, pour y<br />

être inhumé au milieu <strong>des</strong> siens. Une députation <strong>des</strong> professeurs et <strong>des</strong> élèves<br />

de l'École de médecine a tenu à l'honneur de l'accompagner jusqu'à son<br />

dernier asile. M. le professeur GARREAU a prononcé sur sa tombe, au nom de<br />

l'École de médecine, le discours suivant:<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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"Messieurs,<br />

" L'École de médecine de Lille ne veut pas laisser fermer cette tombe,<br />

prématurément ouverte, sans exprimer la douleur qu'elle éprouve à de la mort<br />

si imprévue de l'un de ses membres les plus distingués. Elle vient dire au<br />

milieu d'une population qui a vu naître <strong>ARRACHART</strong>, ses regrets de voir<br />

cesser brusquement une collaboration de six années.<br />

" Hector-Édouard <strong>ARRACHART</strong> fut nommé professeur à l'École de médecine<br />

et de pharmacie de Lille le 2 décembre 1856. Après avoir terminé ses classes<br />

au lycée de Douai, il alla en 1848 commencer ses étu<strong>des</strong> médicales à Paris.<br />

En 1849, il fut nommé externe dans les hôpitaux civils, et en 1851, après un<br />

brillant concours, il obtint le titre d'interne. Là, en contact journalier avec les<br />

hommes distingués qui dirigent les services médicaux, il fit de rapi<strong>des</strong> progrès;<br />

aussi, à la fin de son internat il subit avec distinction tous les examens exigés<br />

pour le doctorat.<br />

" Avant d'aborder la pratique de son art, il voulut, pour ainsi dire, se recueillir,<br />

et, malgré ses fortes étu<strong>des</strong>, il voulut voir à l'œuvre les princes de la sciences.<br />

Il suivit avec une grande exactitude les dispensaires pour le traitement <strong>des</strong><br />

maladies <strong>des</strong> yeux, les cliniques <strong>des</strong> enfants mala<strong>des</strong>. Après toutes les<br />

épreuves, après huit années de labeur incessant, <strong>ARRACHART</strong> vint au milieu<br />

de nous, à vingt-six ans, à un âge ou beaucoup sont encore élèves.<br />

" Il fut d'abord chargé <strong>du</strong> cours d'anatomie, et depuis trois ans il partageait,<br />

avec le titulaire de la chaire, l'enseignement de la clinique chirurgicale. C'était<br />

là sa véritable place, sa véritable aptitude.<br />

" Avant de pratiquer une opération il en méditait toutes les chances, tous les<br />

détails, et une fois décidée il la poursuivait avec calme, mais avec une grande<br />

hardiesse.<br />

" Esprit droit, positif, net, résolu, il avait toutes les qualités <strong>du</strong> grand chirurgien:<br />

aussi avait-il déjà acquis une juste autorité parmi ses collègues, parmi ses<br />

confrères, et un grand ascendant sur l'esprit de ses élèves.<br />

" Son service et son enseignement à l'hôpital St-Sauveur ne suffisaient pas à<br />

son activité; il prenait une très large part aux séances de la Société centrale de<br />

médecine <strong>du</strong> département, et en parcourant le journal <strong>des</strong> publications<br />

mensuelles de cette Compagnie, on trouve de lui un grand nombre d'articles,<br />

d'observations, de mémoires sur <strong>des</strong> sujets chirurgicaux.<br />

" Il avait aussi compris l'importance de l'association de prévoyance formée<br />

récemment entre les médecins <strong>du</strong> département, et, l'un <strong>des</strong> premiers, il était<br />

venu lui offrir son concours. Il pensait, avec raison, que le corps médical venait<br />

de constituer un puissant moyen de moralisation ; nous l'avons vu faire sur<br />

l'honorabilité médicale, sur la répression <strong>du</strong> charlatanisme, <strong>des</strong> propositions<br />

toujours favorablement accueillies: aussi avait-il été nommé membre <strong>du</strong><br />

conseil d'administration de l'Œuvre.<br />

" Persuadé que chacun de nous doit prêter son concours pour le soulagement<br />

<strong>des</strong> misères humaines, il s'était associé à cette pléiade de jeunes gens<br />

dévoués qui vi<strong>site</strong>nt, consolent et assistent <strong>des</strong> vieillards pauvres: touchante<br />

institution qui rapproche la vieillesse indigente, désillusionnée, <strong>des</strong> jeunes<br />

gens distingués par leur é<strong>du</strong>cation, et souvent bercés d'illusions.<br />

" <strong>Le</strong> moment n'est pas venu d'analyser plus longuement les qualités qui<br />

distinguent notre collègue; l'École de médecine ne manquera pas à ce devoir.<br />

Elle vient aujourd'hui mêler sa douleur à la douleur de la population toute<br />

entière qui se presse autour de cette fosse. Elle vient dire son dernier adieu au<br />

collègue aimé qui hier encore partageait ses travaux.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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" Adieu donc <strong>ARRACHART</strong>, et puisse nos regrets adoucir ceux de ta famille<br />

éplorée!"<br />

Ce sont là de belles et surtout de justes paroles. <strong>Le</strong>s amis et les collègues<br />

d'<strong>ARRACHART</strong> seront heureux d'y rencontrer l'expression <strong>des</strong> sentiments de<br />

leur propre cœur, et l'écho, pour ainsi dire, de leurs sympathies et amers<br />

regrets.<br />

Docteur Émile WANNEBROUCQ<br />

Il publia :<br />

Type : texte imprimé, monographie<br />

Auteur(s) : Arrachart, Ed.<br />

Titre(s) : De l'emploi de l'appareil à Pointe étallique dans les fractures de la Jambe. (Cand. Ed. rrachart<br />

[Texte imprimé]<br />

Publication : Paris, 20 mai 1856<br />

Description matérielle : In-4 °<br />

Note(s) : Voyez tome 1, N ° 129 Paris 1856<br />

Th. : éd. : Paris : 1 56<br />

Notice n° : FRBNF36849422<br />

Cet ouvrage est disponible :<br />

à la Bibliothèque Nationale de France (cote : 8-TH PARIS-627 (1856, 1, ARR) Tolbiac - Rez<br />

de jardin – Magasin)<br />

à la Bibliothèque InterUniversitaire de Médecine à Paris (côte : Paris 1856 n 129<br />

MAGASIN )<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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QUELQUES BRANCHES EPARSES, DU PAS-DE-CALAIS OU ISSUES DU<br />

PAS-DE-CALAIS, QUI NE DEMANDENT QU’A ETRE GREFFEES…<br />

Branche 1<br />

Génération 1<br />

Robert <strong>ARRACHART</strong><br />

° vers 1627<br />

+ le jeudi 06 novembre 1653<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Une personne non connue<br />

Génération 2<br />

Michèle <strong>ARRACHART</strong><br />

° vers 1647<br />

+ le mercredi 09 avril 1727, à Bucquoy (62116)<br />

X le vendredi 13 mai 1667, à Bucquoy, avec<br />

x WARNIER<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Branche 2<br />

Génération 1<br />

Marie <strong>ARRACHART</strong><br />

° vers 1635<br />

+ le lundi 30 août 1694, à Bucquoy<br />

X le vendredi 11 juin 1655, à Bucquoy, avec<br />

Michel AUDEGOND<br />

Génération 2<br />

Jeanne AUDEGOND<br />

° entre 1655 et 1672<br />

X le lundi 18 février 1692, à Bucquoy, avec<br />

x RASSIN<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

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Branche 3<br />

Génération 1<br />

Antoine <strong>ARRACHART</strong><br />

° vers 1648<br />

+ le dimanche 18 décembre 1678, à Bucquoy<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Une personne non connue<br />

Génération 2<br />

X <strong>ARRACHART</strong><br />

+ le 17 septembre 1668, à Bucquoy<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Jean Philippe <strong>ARRACHART</strong><br />

+ le samedi 06 septembre 1710<br />

Branche 4<br />

Génération 1<br />

Jean <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1650<br />

+ le jeudi 08 mars 1691, en un lieu non connu<br />

X le mardi 08 janvier 1669, à Bucquoy, avec<br />

Jeanne DAVLUY<br />

° estimée vers1650<br />

+ le mardi 11 février 1721, à Bucquoy<br />

Ils ont 5 enfants<br />

Thérèse Marie <strong>ARRACHART</strong><br />

Robert François <strong>ARRACHART</strong><br />

Jeanne Marguerite <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie Marguerite <strong>ARRACHART</strong><br />

Catherine <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 2<br />

Thérèse Marie <strong>ARRACHART</strong><br />

° entre 1669 et 1696<br />

+ le samedi 16 janvier 1723, en un lieu non connu (Bucquoy ?)<br />

X le mardi 18 février 1716, à Bucquoy, avec<br />

Pierre DELHAYE<br />

° avant 1696<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Robert François <strong>ARRACHART</strong><br />

° entre 1669 et 1701<br />

+ le mercredi 04 avril 1731, en un lieu non connu (Bucquoy ?)<br />

X le mercredi 22 avril 1722, à Bucquoy, avec<br />

Jeanne ROUSSEL<br />

° avant 1701<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Jeanne Marguerite <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 02 février 1678, à Bucquoy<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Marie Marguerite <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1680<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Catherine <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1681<br />

+ le dimanche 01 octobre 1711, à Bucquoy, avec<br />

Robert CATELAIN<br />

° avant 1691<br />

+ le lundi 09 octobre 1724, à Bucquoy<br />

Fils de<br />

Guilain CATELAIN<br />

et de<br />

Barbe COLLE<br />

Ils ont 5 enfants<br />

Marie Marguerite CATELAIN ° le vendredi 18 octobre 1715, à Bucquoy<br />

Pierre Guilain Joseph CATELAIN ° le vendredi 11 juin 1723, à Bucquoy<br />

Jean François CATELAIN ° le vendredi 11 juin 1723 ,à Bucquoy<br />

Toussaint CATELAIN ° estimée vers 1725<br />

Jeanne Catherine CATELAIN ° estimée vers 1725<br />

Je ne connais pas de <strong>des</strong>cendance pour ces enfants<br />

Branche 5<br />

Génération 1<br />

Luc <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1650<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Barbe AUDEGOND<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Ils ont 1 fille<br />

Jacqueline ou Catherine <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 2<br />

Jacqueline ou Catherine <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1680<br />

+ le mardi 27 août 1754, à Bucquoy<br />

X le mardi 19 janvier 1712, à Bucquoy, avec<br />

Nicolas Louis ROUSSEL<br />

° estimée vers 1680<br />

Fils de<br />

Hugues ROUSSEL<br />

Et de<br />

Pasquette BRUNEL<br />

Ils ont 3 enfants<br />

Louis ROUSSEL<br />

Jean Pierre ROUSSEL ° le mardi 15 septembre 1716, + le mercredi 21 avril 1745<br />

Marie Catherine ROUSSEL<br />

Génération 3<br />

Louis ROUSSEL<br />

° estimée vers 1715<br />

Jean Pierre ROUSSEL<br />

° le mardi 15 septembre 1716, à Bucquoy<br />

+ le mercredi 21 avril 1745, à Bucquoy<br />

Marie Catherine ROUSSEL<br />

° estimée vers 1717<br />

+ le lundi 16 novembre 1676, à Mons-Boubert (80210)<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Antoine GRICOURT<br />

° estimée vers 1715<br />

Forçat sur les galères <strong>du</strong> roi<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Branche 6<br />

Génération 1<br />

Luc <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1650<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Barbe COLLE<br />

° estimée vers 1650<br />

Ils ont 2 enfants<br />

Jeanne <strong>ARRACHART</strong><br />

Pierre <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 2<br />

Jeanne <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1670<br />

+ le mardi 12 janvier 1745, à Bucquoy<br />

X le mercredi 26 juillet 1690, à Bucquoy, avec<br />

Robert THERY<br />

° estimée vers 1670<br />

+ le mercredi 07 mai 1732 à Bucquoy<br />

Ils ont 5 enfants<br />

Jean Charles THERY<br />

Pierre Philippe THERY<br />

Jean Baptiste THERY<br />

Robert THERY<br />

Pierre <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1670<br />

X le mardi 29 janvier 1692, à Bucquoy, avec<br />

Marie THOMAS<br />

° estimée vers 1670<br />

Ils ont 1 fille<br />

Marie Catherine <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 3<br />

Jean Charles THERY<br />

° le jeudi 23 novembre 1690, à Bucquoy<br />

+ en mars 1705, à Bucquoy<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Pierre Philippe THERY<br />

° le jeudi 18 août 1701, à Bucquoy<br />

+ le samedi 21 décembre 1748, à Bucquoy<br />

X le mardi 22 avril 1732, à Bucquoy, avec<br />

Agathe Cointe CUVELIER<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Jean Baptiste THERY<br />

° le mardi 28 août 1703, à Bucquoy<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Robert THERY<br />

° le jeudi 07 octobre 1706, à Bucquoy<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Pierre Antoine THERY<br />

° le mercredi 08 avril 1708, à Bucquoy<br />

+ le mercredi 05 janvier 1745, à Bucquoy<br />

X le mardi 12 juin 1731, à Bucquoy, avec<br />

Marie Joseph BLONDELE<br />

° estimée vers 1710<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Marie Catherine <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1700<br />

+ le dimanche 03 mai 1744, à Bucquoy<br />

X le mardi 18 juin 1720, à Bucquoy, avec<br />

Georges RENAUD<br />

° estimée vers 1700<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Branche 7<br />

Génération presqu’unique<br />

François <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1650<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Madeleine CUVILIER<br />

° le mardi 10 mars 1654, à Bucquoy<br />

+ le mercredi le 06 mai 1676, à Bucquoy, soit 11 jours après la naissance de sa fille<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Fille de<br />

Jean CUVILLIER<br />

et de<br />

Marie SERGEANT<br />

dont<br />

Marie Jeanne <strong>ARRACHART</strong><br />

° le samedi 25 avril 1676, à Bucquoy<br />

+ le samedi 19 septembre 1722<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Branche 8<br />

Génération presqu’unique<br />

Pierre <strong>ARRACHART</strong><br />

° le jeudi 10 décembre 1671, à Bucquoy<br />

X en 1733, en un lieu non connu, avec<br />

Marie barbe BIGORNE<br />

° estimée vers 1680<br />

Fille de<br />

François BIGORNE<br />

et de<br />

Marie DEBRAY<br />

dont<br />

Marie Madeleine <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mardi 27 mai 1710, à Bucquoy<br />

X le lundi 30 avril 1725, à Bucquoy, avec<br />

Simon DEWAILLY<br />

° estimée vers 1700<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Branche 9<br />

Génération unique<br />

Marguerite <strong>ARRACHART</strong><br />

X le mercredi 27 février 1669, à Bucquoy, avec<br />

x TELIER<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Branche 10<br />

Génération unique<br />

Martine <strong>ARRACHART</strong><br />

X le mercredi 08 mai 1669, à Bucquoy, avec<br />

x RENAU<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Branche 11<br />

Génération 1<br />

Jean <strong>ARRACHART</strong><br />

° vers 1671<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

x DETRECHY<br />

Génération 2<br />

Chene…Catherine <strong>ARRACHART</strong><br />

° vers 1691<br />

X le lundi 23 novembre 1711, à Bucquoy, avec<br />

x DESMARETS<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Branche 12<br />

Génération 1<br />

Pierre <strong>ARRACHART</strong><br />

° vers 1673<br />

+ le mercredi 1° septembre 1728, à Bucquoy<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

MOREL<br />

Ils 4 enfants<br />

Philippe <strong>ARRACHART</strong><br />

Nicolas <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie <strong>ARRACHART</strong><br />

Suzanne Elisabeth <strong>ARRACHART</strong><br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Génération 2<br />

Philippe <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée en 1691<br />

+ le samedi 23 mai 1739, à Bucquoy<br />

X le jeudi 07 février 1713, à Bucquoy, avec<br />

Marie Anne LEFEBVRE<br />

° en 1693<br />

+ en 1773<br />

Ils ont 4 enfants<br />

Marie Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie Françoise <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie Catherine <strong>ARRACHART</strong><br />

Guislain Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Nicolas <strong>ARRACHART</strong><br />

° avant 1693<br />

+ le samedi 23 mai 1739, à Bucquoy<br />

X le mardi 07 février 1713, à Bucquoy, avec<br />

Agnès CATELAIN<br />

Ils ont 1 fille<br />

Françoise marie <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie <strong>ARRACHART</strong><br />

° avant 1695<br />

+ le jeudi 30 juin 1718, à Bucquoy<br />

X le samedi 13 juillet 1715, à Bucquoy, avec<br />

François BALAVOINE<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Suzanne Élisabeth <strong>ARRACHART</strong><br />

° avant 1698<br />

X le jeudi 11 août 1718, à Bucquoy, avec<br />

x MOREL<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Génération 3<br />

Marie Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

° après 1729<br />

+ le jeudi 14 décembre 1734, à Bucquoy<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Marie Françoise <strong>ARRACHART</strong><br />

° entre 1729 et 1767<br />

+ le dimanche 27 septembre 1801, à Bucquoy<br />

X le jeudi 19 février 1801, à Bucquoy, avec (toutes ces dates demandent à être vérifiées)<br />

X BOULENGER<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Marie Catherine <strong>ARRACHART</strong><br />

° entre 1729 et 1734<br />

+ le mardi 31 octobre 1797, à Bucquoy<br />

X le mardi 30 juillet 1754, à Bucquoy, avec<br />

x VERDE<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Guislain Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée en 1730<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Françoise Marie <strong>ARRACHART</strong><br />

° entre 1713 et 1731<br />

+ le vendredi 20 juin 1794, à Bucquoy<br />

X le mardi 23 février 1751, à Bucquoy, avec<br />

Jean Philippe DESMARETS<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Branche 13<br />

Génération unique<br />

Marguerite Marie <strong>ARRACHART</strong><br />

° vers 1680<br />

+ mercredi 18 février 1728, à Bucquoy<br />

X le jeudi 11 juin 1699, à Bucquoy, avec<br />

Claude MOREL<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Branche 14<br />

Génération unique<br />

Marie Claire <strong>ARRACHART</strong><br />

° vers 1680<br />

+ le vendredi 14 avril 1746, à Bucquoy<br />

X le mardi 02 juillet 1699, à Bucquoy, avec<br />

Pierre DAVLUY<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Branche 15<br />

Génération presque unique<br />

Pierre <strong>ARRACHART</strong><br />

° vers 1690<br />

dont<br />

Agnès <strong>ARRACHART</strong><br />

+ le vendredi 29 1710, à Bucquoy<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Branche 16<br />

Génération 1<br />

Etienne <strong>ARRACHART</strong><br />

° avant 1700<br />

+ le dimanche 13 novembre 1746, à Bucquoy<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Marie Guilaine DESMARETS<br />

Ils ont 3 filles<br />

Marie Guilaine <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie Florence <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 2<br />

Marie Guilaine <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée 1720<br />

+ le samedi 30 novembre 1771, à Bucquoy<br />

X le jeudi 24 février 1740, à Bucquoy, avec<br />

Jean Philippe DOLE<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Marie Florence <strong>ARRACHART</strong><br />

+ lundi 05 avril 1728, à Bucquoy (sûrement en bas âge)<br />

Marie Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée 1732<br />

+ le mardi 23 février 1762, à ?<br />

X le mardi 08 février 1752, en un lieu non connu, avec<br />

Guilain Joseph DESMARETS<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Branche 17<br />

Génération unique<br />

Marie Guilaine <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée 1710<br />

+ le vendredi 08 avril 1768, à Bucquoy<br />

X le jeudi 27 avril 1730, à Bucquoy, avec<br />

Philippe DAYE<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Branche 18<br />

Génération unique<br />

Marie Anne <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée en 1710<br />

+ le samedi 18 mars 1780, à Bucquoy<br />

X le mardi 17 novembre 1733, en un lieu non connu, avec<br />

<strong>La</strong>urent MOREL<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Branche 19<br />

Génération unique<br />

Marie Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée en 1792<br />

+ le dimanche 12 janvier 1812, à Bucquoy<br />

X le dimanche 12 janvier 1812, en un lieu non connu, avec<br />

Nicolas AUCHART<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Branche 20<br />

Génération 1<br />

Jean Paul <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimé 1790<br />

X estimé vers 1810, en un lieu non connu, avec<br />

Aimable Sophie X<br />

Ils ont eu 3 enfants<br />

Jean Pierre Nicolas <strong>ARRACHART</strong><br />

Pacifique Aimable Renée <strong>ARRACHART</strong><br />

Pierre Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Génération 2<br />

Jean Pierre Nicolas <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1810<br />

X le mardi 06 mars 1832, à Bucquoy, avec<br />

x DEMARET<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Pacifique Aimable Renée <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1810<br />

X le mardi 06 mars 1832, à Bucquoy, avec<br />

x DEMARET<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Pierre Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1810<br />

X le mercredi 08 février 1832, en un lieu non connu, avec<br />

x DEMARET<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Il est étrange de constater que les trois frères et sœur, épousent en moins d’un <strong>mois</strong>, trois personnes<br />

<strong>du</strong> même patronyme ? (à vérifier)<br />

Branche 21<br />

Une branche qui partie <strong>du</strong> Pas-de-Calais, y retourne, deux générations plus tard. Ayant eu<br />

une enfant naturelle à Paris, est-elle retournée chez ses parents pour fuir l’opprobre, et<br />

élever sa fille ?<br />

Génération 1<br />

Louis Jules Benoist <strong>ARRACHART</strong><br />

° calculée en 1804, à Arras<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Angélique Joséphine HERNEL, HOWEL, HOVEL ou HERVEL selon les actes<br />

° estimée vers 1810<br />

+ avant 1875<br />

Ils ont 3 filles<br />

Zélie Clémence <strong>ARRACHART</strong><br />

Alexandrine Félicité <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie Charlotte <strong>ARRACHART</strong><br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Génération 2<br />

Zélie Clémence <strong>ARRACHART</strong><br />

° le lundi 1° mars 1841, à Paris<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Alexandrine Félicité <strong>ARRACHART</strong><br />

° le 1° mai 1842, à Paris IX°<br />

+ avant le 12 octobre 1918<br />

Elle a une fille naturelle<br />

Aline <strong>ARRACHART</strong><br />

Si Alexandrine Félicité <strong>ARRACHART</strong> avait été mariée au jour de la naissance de sa fille,<br />

celle-ci n’aurait pas été déclarée « fille naturelle » ; elle aurait prit automatiquement le nom<br />

de son mari.<br />

Marie Charlotte <strong>ARRACHART</strong><br />

° lundi 27 août 1849, à Paris IV°<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance.<br />

Suite à la <strong>des</strong>truction de l’acte de naissance, il y a eu un jugement <strong>du</strong> Tribunal civil de la<br />

Seine en date <strong>du</strong> vendredi 27 décembre 1912, avec transcription sur les registres <strong>des</strong> actes<br />

d’état civil <strong>du</strong> IV° arrondissement de Paris le vendredi 22 février 1913., dont le texte est ci<strong>des</strong>sous<br />

:<br />

« Monsieur le Procureur de la République<br />

p.<br />

dame <strong>ARRACHART</strong><br />

Reconstitution d'acte de naissance<br />

<strong>Le</strong> tribunal réuni en la chambre de conseil: vu: Premièrement la requête présentée par<br />

Monsieur le Procureur de la République agissant d'affaire aux termes de l'article soixante<br />

quinze de la loi <strong>du</strong> vingt cinq mars mil huit cent dix sept dans l'intérêt de la dame<br />

<strong>ARRACHART</strong> dont la teneur suit: <strong>Le</strong> Procureur, etc., Deuxième et les différentes pièces<br />

pro<strong>du</strong>ites, ouï Monsieur le sieur juge en son rapport le Ministère Public en ses conclusions et<br />

après en avoir délibéré conformément à la loi jugeant en premier ressort, atten<strong>du</strong> que <strong>des</strong><br />

documents pro<strong>du</strong>its résulte la preuve que Maria Charlotte <strong>ARRACHART</strong> est née à Paris le<br />

vingt huit août mil huit cent quarante neuf; que son acte de naissance a été détruit lors de<br />

l'insurrection de mil huit cent soixante et onze qu'il importe de le reconstituer; Par ces motifs<br />

déclare rétabli dans les termes suivants l'acte de naissance de Maria Charlotte<br />

<strong>ARRACHART</strong> l'an mil huit cent quarante neuf, le vingt huit août est née à Paris quatrième<br />

arrondissement, un enfant <strong>du</strong> sexe féminin auquel a été donné les prénoms de Maria<br />

Charlotte, fille de Louis Jules Benoit <strong>ARRACHART</strong>, tailleur, et de Angélique Joséphine<br />

HERNEL, son épouse, ordonne que le présent jugement sera transcrit sur les registres<br />

courants de l'état civil <strong>du</strong> quatrième arrondissement actuel de Paris, Dit que l'acte ci-<strong>des</strong>sus<br />

rétabli sera dressé à la suite de cette transcription; Dit qu'il sera fait deux expéditions <strong>du</strong> dit<br />

acte pour être transmises, l'une au dépôt central <strong>des</strong> actes de l'état civil de la ville de Paris et<br />

l'autre au greffe <strong>du</strong> Tribunal civil de la Seine pour tenir lieu de l'acte détruit.<br />

Signatures illisibles<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Génération 3<br />

Aline <strong>ARRACHART</strong><br />

° le 12 janvier 1864, à Paris V°<br />

+ le 12 octobre 1918 à Canlers (62310)<br />

X en 1885, en un lieu non connu, avec<br />

Pierre WILLERVAL<br />

° estimée vers 1860<br />

+ après le 12 octobre 1918<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance.<br />

Sur l’acte de décès d’Aline <strong>ARRACHART</strong>, il est stipulé :<br />

1. <strong>Le</strong> prénom de sa mère est Alexandre (?) Félicité <strong>ARRACHART</strong><br />

2. Elle est dite « fille naturelle »<br />

3. Elle est dite « épouse de Pierre WILLERVAL » et non « veuve de Pierre<br />

WILLEVAL », ce qui implique, qu’il est vivant à cette date.<br />

Branche 22<br />

Génération 1<br />

Frédéric <strong>ARRACHART</strong><br />

° calculée en 1833<br />

Signature sur l’acte de naissance de son fils<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Sophie FRANÇOISE<br />

° calculée en 1848<br />

Génération 2<br />

<strong>La</strong>urent Paul <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 13 avril 1890, à Gouy-Saint-André (62870)<br />

+ Mort pour la France le jeudi 15 juin 1916, au bois Bolante (Argonne)<br />

Mort qui est enregistrée sur le « journal <strong>des</strong> marches et opérations » à la date <strong>du</strong> 16 juin<br />

1916.<br />

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LES DERNIERS JOURS QUE VECU LAURENT PAUL <strong>ARRACHART</strong>, QUI<br />

COMBATTAIT DANS LA 72° REGIMENT D’INFANTERIE.<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> mardi 13 juin<br />

L’ennemi gène beaucoup nos travailleurs la nuit par une fusillade assez vive et l’envoi de<br />

bombes.<br />

A 4 heures 15, un camouflet allemand joue à D ter (Corniche) et éboule 1 de nos créneaux<br />

B9.<br />

Activité de mines ennemies assez gran<strong>des</strong>, notre artillerie riposte.<br />

Pertes : néant<br />

Nouvelles répartition <strong>du</strong> secteur Chalade qui ne comprend plus que deux centres : E et F<br />

<strong>Le</strong> centre E comprend l’arbre (1 compagnie <strong>du</strong> 72°), l’Y (1 compagnie <strong>du</strong> 72°), la Corniche (1<br />

compagnie <strong>du</strong> 72°), l’ouv..15 (½ compagnie <strong>du</strong> 72), ouv 16 (½ compagnie <strong>du</strong> 72°), les ouv.<br />

18-17 (1 compagnie <strong>du</strong> 72°), les ouv. 55-56 (½ compagnie <strong>du</strong> 122° C al )<br />

<strong>Le</strong> centre F comprend : la Demi-Lune (1 compagnie <strong>du</strong> 113°), l’isba (1 compagnie <strong>du</strong> 113°),<br />

le Ravin (1 escadron <strong>du</strong> 8° chasseur), Châlet-Muguets (1 compagnie <strong>du</strong> 113°) ; ouv. 21-20C<br />

et 20D (½ compagnie <strong>du</strong> 122 C al ; ouv. 20A – 20B et 19 (1 compagnie <strong>du</strong> 72°).<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Citations – <strong>Le</strong> colonel BONNET cite à l’ordre <strong>du</strong> régiment (N°126°<br />

<strong>Le</strong> soldat DELAHAYE, Émile Germain, classe 1913, matricule 5782, 12° compagnie<br />

<strong>Le</strong> soldat RICHARD, François, classe 1915, matricule 5969, 10° compagnie<br />

<strong>Le</strong> soldat FABRE, Émile, classe 1903, matricule 1195, 12° compagnie<br />

<strong>Le</strong> soldat COUTADEUR, René, classe 1914<br />

<strong>Le</strong> caporal LEMAIRE, Édouard, classe 1914, matricule 6670, 6° compagnie<br />

<strong>Le</strong> soldat DUNEUFGERMAIN, Alphonse Oscar, classe 1914, matricule 7509, 1° compagnie<br />

<strong>Le</strong> soldat DELALIN, Jean, classe 1912, matricule 2151, 11° compagnie<br />

Camouflet<br />

(Guerre <strong>des</strong> mines) Contre mine <strong>des</strong>tinée à détruire sous terre une mine adverse et ne pro<strong>du</strong>isant pas<br />

d’entonnoir.<br />

http://www.crid1418.org/<br />

LIEU DES COMBATS DU 16 JUIN 1916, JOUR DE LA MORT DE LAURENT PAUL <strong>ARRACHART</strong><br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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<strong>Le</strong>s mêmes évènements vu par cet organe de presse, je n’ai volontairement retenu<br />

que les évènements qui se sont engagent les troupes françaises en France.<br />

<strong>Le</strong> mardi 13 juin 1916<br />

Sur la rive gauche de la Meuse, bombardement de la région de Chattancourt.<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et <strong>des</strong> opérations » <strong>du</strong> 14 juin 1916<br />

Activité sassez gran<strong>des</strong> <strong>des</strong> mines ennemies, surtout à l’Y et à la Demi-Lune.<br />

Pertes : 1 blessé : soldat DODE, Raoul 4° compagnie<br />

Citations- <strong>Le</strong> général HIRTZMAN commandant la 250° brigade, cite à l’ordre de la brigade<br />

(ordre général N°2)<br />

<strong>Le</strong> capitaine SARRAZIN, Gaston Jules, &é° compagnie<br />

<strong>Le</strong> lieutenant NUCLET, André, 3° compagnie<br />

<strong>Le</strong> soldat L’HOSTIS, François, 9° compagnie<br />

<strong>Le</strong> sergent HARLE, Stanislas, 11° compagnie<br />

<strong>Le</strong> soldat AMORIC, Maurice, 11° compagnie<br />

L’adjudant PEUGNET, Louis 8° compagnie.<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> 14 juin 1916<br />

Sur la rive gauche de la Meuse, bombardement de la région de Chattancourt.<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et <strong>des</strong> opérations » <strong>du</strong> 15 juin 1916<br />

L’ennemi montre un peu d’activité après que nous leur eûmes jeté <strong>des</strong> imprimés relatant les<br />

victoires russes ; il manifeste sa mauvaise humeur par l’envoi de mines et de bombes ; nous<br />

ripostons par nos 58 et nos 75.<br />

Pertes : 4 blessés adjudant VERCARUMEU, 9° compagnie ; sergent TRAJIN, 9°<br />

compagnie ; soldats NICOLAS, Joseph et LAMBOUR Jules, 10° compagnie.<br />

Médaille militaire : <strong>La</strong> médaille militaire est conférée aux militaires ci-après (ordre N°3037 D)<br />

à la date <strong>du</strong> 25 mai 1916.<br />

MAURICE René, matricule 514, à la date <strong>du</strong> 29 mai 1916<br />

Van GRUNDERBEEK, Félix, matricule 010306, caporal 9° compagnie, ordre N°3043 D à la<br />

date <strong>du</strong> 9 juin 1916<br />

JACQUET, Camille, matricule Rt 339 soldat, 8° compagnie<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> 15 juin 1916<br />

Lutte intermittente d’artillerie dans les secteurs de la rive gauche de la Meuse.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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« Journal <strong>des</strong> marches et <strong>des</strong> opérations » <strong>du</strong> 16 juin 1916<br />

Combat de grenade à l’Y, corniche et demi-lune.<br />

Pertes : 1 tué, soldat <strong>ARRACHART</strong> C.H.R.<br />

2 blessés : caporal HEURTELINE ; et soldazt OLIVIER 3° compagnie<br />

CHR : Compagnie Hors Rang.<br />

Chargée <strong>du</strong> fonctionnement administratif <strong>du</strong> régiment :<br />

Compagnie unique qui se trouve au niveau <strong>du</strong> régiment et regroupe ce qui touche au fonctionnement<br />

administratif, logistique et au commandement <strong>du</strong> régiment. On y trouve le secrétariat <strong>du</strong> colonel et de<br />

son petit état-major, les cellules traitant de l’approvisionnement en matériel, habillement, nourriture, un<br />

peloton de pionniers pour les travaux de protection, la section de brancardiers qui est en même temps<br />

la musique <strong>du</strong> régiment. Pour commander, il faut assurer les liaisons vers les supérieurs et les<br />

subordonnés, et naturellement une équipe de téléphonistes y a sa place.<br />

http://www.crid1418.org/<br />

Note <strong>du</strong> rédacteur<br />

Il faut noter que la fiche « Mort pour la France » indique le 15 juin ; il est possible que la<br />

personne qui tient le journal <strong>du</strong> régiment n’ait été informée que plus tard, au vu <strong>des</strong><br />

problèmes de communications ; ou une simple erreur de transcription.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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<strong>ARRACHART</strong>, <strong>La</strong>urent Paul<br />

célib. 26 ans<br />

Transcription, Mort pour la France<br />

<strong>Le</strong> douze août mil neuf cent seize, dix heures <strong>du</strong> matin, transcription de l'acte de décès <strong>du</strong><br />

soldat <strong>La</strong>urent Paul <strong>ARRACHART</strong><br />

L'an mil neuf cent seize le vingt-trois juin à dix heures, étant à Neufour * (Meuse) acte de<br />

décès de <strong>La</strong>urent Paul <strong>ARRACHART</strong>, soldat <strong>du</strong> 72° Regt d'Infanterie, matricule<br />

06617, classe 1910, St Omer, N°1906, âgé de vingt-six ans, né à Gouy-St-André, Pas-de-<br />

Calais, domicilié en dernier lieu à Gouy-St-André, décédé au combat <strong>du</strong> bois Bolante<br />

(Argonne) le quinze juin mil neuf cent-seize, à seize heures sur le champ de bataille, Mort<br />

pour la France, fils de feu Frédéric et de FRANCOIS Sophie domiciliée à Gouy-St-André,<br />

nous n'avons pu nous transporter auprès de la personne décédée et nous assurer de la<br />

réalité <strong>du</strong> décès; l'offiicer de l'état civil ne se trouvant pas sur les lieux.<br />

Dressé nous Auguste LEFEBVRE, officier de l'état civil sur la déclaration de Isidore<br />

VANEVINGEN et de Charles LECLUSE.<br />

Transcrit par nous Arthur BOULY, maire de Gouy-St-André.<br />

Signé : BOULY<br />

Note <strong>du</strong> rédacteur<br />

Neufour ; <strong>Le</strong> Neufour (55120)<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Bois de<br />

Bolante<br />

<strong>Le</strong> « journal <strong>des</strong> marches et <strong>des</strong> opérations » <strong>du</strong> 17 juin 1916<br />

Indique <strong>des</strong> mouvements de troupes pour une relève à l’intérieur <strong>du</strong> régiment, et indique<br />

pour le 1° bataillon :<br />

<strong>Le</strong> Neufour 4° compagnie<br />

<strong>La</strong> Noue 3° compagnie<br />

<strong>Le</strong> Claon 1° et 2° compagnie<br />

Commandant SEVAL au Neufour.<br />

<strong>Le</strong> 2° bataillon dans les ouvrages situé sur la première carte.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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JE RETROUVE DES <strong>ARRACHART</strong> PLUS VERS L’EST,<br />

MAIS TOUJOURS EN PICARDIE, D’ABORD DANS L’AISNE<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

ET DANS L’OISE<br />

<strong>La</strong> seule ville citée est HIRSON, toujours en Picardie au sud de Maubeuge.<br />

D’où est originaire cette branche ?<br />

<strong>Le</strong>s de SAINT QUENTIN sont-ils originaires de Saint-Quentin ? Se sont-ils déplacés<br />

de Saint Quentin à Hirson, pour qu’Antoine de SAINT QUENTIN puisse exercer ses<br />

fonctions ?<br />

A quelle branche se rattache, Marie Magdeleine <strong>ARRACHART</strong> ?<br />

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Génération 1<br />

Marie Magdeleine <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1680<br />

+ avant le 07 avril 1739<br />

X entre 1700 et 1710, en un lieu non connu, avec<br />

Antoine de SAINT QUENTIN, brigadier dans les fermes <strong>du</strong> Roy, employé dans les<br />

gabelles<br />

Ils ont 3 enfants<br />

Jean Louis de SAINT QUENTIN<br />

Marie Magdelaine de SAINT QUENTIN<br />

Marie Joseph de SAINT QUENTIN<br />

Génération 2<br />

Jean Louis de SAINT QUENTIN<br />

° entre 1716 et 1717<br />

XR le mardi 07 avril 1739, en un lieu non connu, avec<br />

X Inconnue<br />

Marie Magdelaine de SAINT QUENTIN<br />

b le mardi 09 septembre 1721, à Hirson (02500)<br />

Marie Joseph de SAINT QUENTIN<br />

b le mercredi 09 décembre 1722, à Hirson<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Une famille montée à Paris :<br />

Génération 1<br />

Pierre Louis Charles <strong>ARRACHART</strong>, agent en placement<br />

° calculée en 1829<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Marie Antoinette Yolande Clotilde LAFEUILLE, agent en placement<br />

° calculée en 1842<br />

Génération 2<br />

Hélène Thérèse Marie Louise Joséphine <strong>ARRACHART</strong><br />

° calculée le samedi 20 décembre 1879, à Caisnes (60400)<br />

+ le mercredi 20 avril 1887, Paris I°<br />

Agée de 7 ans et 4 <strong>mois</strong><br />

« 372 <strong>ARRACHART</strong><br />

L'an mil huit cent quatre vingt sept, le vingt deux avril, à dix heures trois quart <strong>du</strong> matin.<br />

Acte de décès de Hélène Thérèse Marie Louise Joséphine <strong>ARRACHART</strong>,<br />

âgée de sept ans quatre <strong>mois</strong>, née à Caisnes (Oise) décédée chez ses père et mère, rue <strong>du</strong><br />

Bouloi, 24, le vingt avril courant, à quatre heures trois quart <strong>du</strong> soir. Fille de Pierre Louis<br />

Charles <strong>ARRACHART</strong>, âgé de cinquante huit ans, agent de placement, et de Marie<br />

Antoinette Yolande Clotilde LAFEUILLE, âgée de quarante cinq ans, même profession,.<br />

Dressé par nous Hubert Victor DANOUX, adjoint au maire, officier de l'état civil <strong>du</strong> premier<br />

arrondissement de Paris, officier d'académie, sur la déclaration de Jean Baptiste BOUCLEZ,<br />

âgé de cinquante un ans, facteur <strong>des</strong> postes, même maison, voisin de la défunte et de<br />

Eugène FERY, âgé de cinquante neuf ans, employé, demeurant place <strong>du</strong> Louvre n°4, qui ont<br />

signé avec nous, après lecture.<br />

Signé : BOUCLEZ ; FERY ; DANOUX »<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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PUIS, DANS LA MEUSE, A SAMPIGNY.<br />

Commençons par la MEUSE, pour les communes de SAMPIGNY, mais il semble que<br />

cette branche soit partie <strong>des</strong> Ardennes . Cette histoire commence au milieu <strong>du</strong> XVIII°<br />

siècle…<br />

Je n’ai trouvé que deux branches sur cinq et quatre générations, il vient s’y ajouter<br />

quelques branchages et brindilles que je n’ai pas encore rattachés.<br />

Merci à Pierre BIAVA et à Jeannine BABY pour leurs précieux compléments d’informations.<br />

Des <strong>ARRACHART</strong> sont partis de ROZOY-SUR-SERRE dans l’AISNE pour aller à<br />

MONTREAL au QUEBEC, au milieu <strong>du</strong> XVIII° siècle puisque le premier mariage, à<br />

MONTREAL, à lieu en 1759.<br />

<strong>La</strong> proximité <strong>des</strong> lieux dans ces trois départements laisse penser à une origine<br />

unique pour ces diverses branches.<br />

Maintenant il faut trouver le lien avec <strong>La</strong> Somme et le Pas-de-Calais.<br />

Blason <strong>des</strong> Ardennes Blason de Sampigny<br />

(Fraillicourt 204 habitants,<br />

ne semble pas avoir de blason)<br />

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Génération 1<br />

Louis <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1710, à Fraillicourt (08220)<br />

+ avant le 02 août 1773<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Jacqueline BROUILLARD<br />

+ avant le 02 août 1773, à Fraillicourt<br />

Ils ont deux enfants<br />

Pierre <strong>ARRACHART</strong><br />

Antoinette <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 2<br />

Pierre <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1740, à Fraillicourt<br />

X1R le mardi 04 mai 1762, à Sampigny (55300), avec<br />

Marguerite COLLIN<br />

° estimée en 1740<br />

+ estimée en 1796<br />

Ils ont 2 fils<br />

Charles <strong>ARRACHART</strong><br />

Jean Louis <strong>ARRACHART</strong><br />

X2 tridi (chèvrefeuille) 23 prairial an V, à Lérouviille (55200), avec<br />

Marguerite TRIDON<br />

° estimée vers 1770<br />

Je ne connais pas d’enfants pour ce couple<br />

Antoinette <strong>ARRACHART</strong><br />

° en 1746<br />

X le lundi 02 août 1773, à Sampigny, avec<br />

Didier OUDINOT<br />

° en 1745<br />

Fils de<br />

Christophe OUDINOT<br />

et de<br />

Lucie JANIN<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

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Génération 3<br />

Charles <strong>ARRACHART</strong><br />

° en 1768<br />

+ estimée en 1830, à Sampigny<br />

X le dimanche 08 août 1790, à Sampigny, avec<br />

Jeanne MANSUY<br />

° en 1768<br />

Fille de<br />

Claude MANSUY<br />

et de<br />

Marie POINCELOT<br />

Ils ont 3 enfants<br />

Marie Josèphe <strong>ARRACHART</strong><br />

Anne <strong>ARRACHART</strong><br />

Charles Guillaume <strong>ARRACHART</strong><br />

Jean Louis <strong>ARRACHART</strong><br />

° est 1770, à Sampigny<br />

X le dimanche 25 octobre 1791, à Grimaucourt-près-Sampigny (55500), avec<br />

Anne ROLIN ou RAULIN<br />

° en 1770, à Sampigny<br />

Fille de<br />

Jean ROLIN<br />

et<br />

Jeanne FERY<br />

Ils ont 6 enfants<br />

Marie Antoinette <strong>ARRACHART</strong><br />

Charles <strong>ARRACHART</strong><br />

Jean <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie <strong>ARRACHART</strong><br />

Anne <strong>ARRACHART</strong><br />

Claude Pierre <strong>ARRACHART</strong><br />

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Génération 4<br />

Marie Josèphe <strong>ARRACHART</strong><br />

° en 1791, à Sampigny<br />

X le lundi 27 décembre 1813, à Sampigny, avec<br />

Jean AUBERT<br />

° en 1791, à Tilly-sur-Meuse (55220)<br />

Fils de<br />

Nicolas AUBERT<br />

et de<br />

Barbe THIERY<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Anne <strong>ARRACHART</strong><br />

° en 1798, à Sampigny<br />

X le mardi 23 janvier 1821, à Sampigny, avec<br />

Claude JANIN<br />

° en 1797, à Sampigny<br />

Fils de<br />

feu Georges JANIN<br />

et de<br />

Lucie VINCENT<br />

Charles Guillaume <strong>ARRACHART</strong><br />

° en 1808, à Sampigny<br />

+ avant le 14 mai 1868<br />

X le mardi 24 mai 1831, à Sampigny, avec<br />

Claire Henriette THOMAS<br />

° 1810<br />

Fille de<br />

Joseph THOMAS<br />

et de<br />

Marie Madeleine LECLERC<br />

Ils ont 1 fils<br />

Jules Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Marie Antoinette <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée en 1795, à Sampigny<br />

X le mardi 16 juillet 1828, à Apremont-la-Forêt (55300), avec<br />

Alexandre BAUDOT<br />

° 1795, à Apremont–la-Forêt<br />

Ils ont deux enfants<br />

Christophe BAUDOT ° en 1832, à Apremont-la-Forêt<br />

Rosalie BAUDOT ° en 1832, à Apremont-la-Forêt<br />

Charles <strong>ARRACHART</strong><br />

° en 1797, à Sampigny<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Barbe LEGRAND<br />

° en 1799, à Sampigny<br />

Fille de Claude LEGRAND<br />

et de<br />

feue Marie Jeanne POIRSON<br />

Ils ont1 fille<br />

Anne <strong>ARRACHART</strong><br />

Jean <strong>ARRACHART</strong><br />

° en 1800, à Sampigny<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Marie Justine PINEL<br />

° en 1794, à Sampigny<br />

Fille de<br />

feu Rémi PINEL<br />

et de<br />

feue Marie DUSSAUX<br />

Ils ont 3 fils<br />

Jean ou Paul <strong>ARRACHART</strong><br />

Pierre <strong>ARRACHART</strong><br />

Charles <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie <strong>ARRACHART</strong><br />

° en 1800, à Sampigny<br />

X le mardi 13 novembre 1838, à Sampigny, avec<br />

Marc MICHEL<br />

° 1796<br />

Veuf de Marguerite POINOT, décédée le samedi 21 juillet 1838<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Anne <strong>ARRACHART</strong><br />

° en 1802, à Sampigny<br />

X le mardi 09 octobre 1827, à Sampigny, avec<br />

Claude Pierre RACAUD<br />

° en 1810<br />

Fils de<br />

Jean François RACAUD<br />

et de<br />

Anne CHRISTOPHE<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Claude Pierre <strong>ARRACHART</strong><br />

° en 1809<br />

X le mardi 04 avril 1837, à Gironville-sous-les-Côtes (autres anciens noms : Jouy-sousles-Côtes,<br />

Corniéville, Gironville, actuellement : Geville 55200), avec<br />

Marie MANGIN<br />

° en 1805<br />

Fille de<br />

Jean MANGIN<br />

et de<br />

Françoise DEPARDIEU<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Génération 5<br />

Jules Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1830<br />

+ avant le 20 mai 1893<br />

X le jeudi 14 mai 1868, en un lieu non connu, avec<br />

Elisabeth HENRY<br />

° estimée vers 1830<br />

Fille de<br />

Louis HENRY<br />

Et de<br />

Marie VILLEMOICE de Metz (57000)<br />

Ils ont 1 fils<br />

Émile <strong>ARRACHART</strong><br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Anne <strong>ARRACHART</strong><br />

° en 1822, à Sampigny<br />

X le mercredi 22 mai 1844, à Sampigny, avec<br />

Nicolas JANIN<br />

° en 1796, à Sampigny<br />

Fils de<br />

François JANIN<br />

et de<br />

feue Catherine VADEL<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Paul ou Jean <strong>ARRACHART</strong><br />

° en 1824, à Sampigny<br />

+ estimé en 1880, à Sampigny<br />

X1 le mardi 08 septembre 1846, à Sampigny, avec<br />

Marie Agathe SIMMONET ou SIMONNET<br />

° en 1829 Sampigny<br />

+ avant le 09 janvier 1849<br />

Je ne connais pas de <strong>des</strong>cendance pour ce couple.<br />

X2 le mardi 09 janvier 1849, à Saint-Aubin-sur Aire (55500), avec<br />

Barbe Apoline DEFER<br />

° en 1827, Oëy, (autres anciens noms Morlaincourt, Chenevières) actuellement Chanteraine<br />

(55500)<br />

+ avant le 12 mai 1875, à Sampigny<br />

Fille de François DEFER<br />

et de<br />

Barbe VAUTRIN<br />

Ils ont 3 enfants<br />

Félix <strong>ARRACHART</strong><br />

Adèle Anaïse <strong>ARRACHART</strong><br />

Hyacinthe Edmond <strong>ARRACHART</strong><br />

Pierre <strong>ARRACHART</strong><br />

° 1825, à Sampigny<br />

X le mardi 27 décembre 1853, à Sampigny, avec<br />

Anne Charlotte LAGRAVIERE<br />

° en 1829, à Géville, anciennement Jouy-sous-les-Côtes (voir ci-<strong>des</strong>sus)<br />

Fille de<br />

feu Etienne LAGRAVIERE<br />

Et de<br />

Catherine FLORENTIN<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Ils ont 1 fille<br />

Anne Maria <strong>ARRACHART</strong><br />

Charles <strong>ARRACHART</strong><br />

° en 1828, à Courcelles-en-Barrois (55260)<br />

X le lundi 06 septembre 1852, à Courcelles-en-Barrois, avec<br />

Marguerite Célénie GOUBERT<br />

° 1822, à Courcelles-en-Barrois<br />

Ils ont 1 fille<br />

Sophie Mathilde <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 6<br />

Émile <strong>ARRACHART</strong><br />

° le jeudi 29 juillet 1869<br />

X le samedi 20 mai 1893, à Nancy (55000), avec<br />

Anne Antoinette MEDINGER<br />

° le dimanche 26 avril 1874<br />

Fille d’<br />

Auguste MEDINGER<br />

et de<br />

feue Marguerite Victorine SORTON<br />

Ils ont 1 fils<br />

Étienne René <strong>ARRACHART</strong><br />

Je ne connais aucune <strong>des</strong>cendance pour le reste de cette génération<br />

Félix <strong>ARRACHART</strong><br />

° en 1850<br />

X le mercredi 12 mai 1875, à Courcelles-en-Barrois, avec<br />

Olida Célina BERTHELEMY<br />

° en 1853<br />

Fille de<br />

feu Antoine BERTHELEMY<br />

et de<br />

Barbe Sophie GOUBERT<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Adèle Anaïse <strong>ARRACHART</strong><br />

° en 1852<br />

X le vendredi 08 octobre 1880, à Sampigny, avec<br />

Antoine Eugène SCHREINER<br />

° en 1855<br />

Fils de<br />

Ignace SCHREINER<br />

et de<br />

Catherine MITTOUR<br />

Hyacinthe Edmond <strong>ARRACHART</strong><br />

° en 1858 à Sampigny<br />

X le lundi 05 juin 1882, à Sampigny, avec<br />

Juliette Caroline BOURGEOIS<br />

° en 1862 à Sampigny<br />

Fille de<br />

Joseph Hyacinthe BOURGEOIS<br />

et de<br />

Eulalie Marie madeleine MILARD<br />

Anne Maria <strong>ARRACHART</strong><br />

° en 1857<br />

X le lundi 10 avril 1882, à Sampigny, avec<br />

Charles Nicolas VUILLAUME<br />

° en 1852 à Varnéville (55300)<br />

Fils de<br />

Joseph VUILLAUME<br />

et de<br />

feue Anne TRIDON<br />

Sophie Mathilde <strong>ARRACHART</strong><br />

° en 1854, à Sampigny<br />

X le mardi 21 août 1877, à Sampigny, avec<br />

Henri Denis CHOISNE<br />

° en 1852, à Montigny-<strong>Le</strong>ncoup (77520)<br />

Fils de<br />

Pierre Denis CHOISNE<br />

et de<br />

Geneviève PARE<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Génération 7<br />

Etienne René <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 20 septembre 1896, Boulevard Lobau, N°23, à Nancy (57000)<br />

+ Mort pour la France le mardi 11 mai 1915, à Frévin-Capelle (62690), <strong>des</strong> suites<br />

d’une blessure de guerre.<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

LA FIN DE LA GUERRE D’ETIENNE RENE <strong>ARRACHART</strong><br />

<strong>Le</strong> régiment est stationné au départ <strong>du</strong> quartier Caffarelli, route de <strong>La</strong>unaguet, le jour de la<br />

déclaration de guerre le dimanche 02 août 1914.<br />

<strong>Le</strong> régiment est organisé ainsi :<br />

État Major, colonel TAURIGNAC<br />

Groupe I , chef d’escadron SEGUELA ; 1° batterie, capitaine BOUILHAC ; 2°<br />

batterie, capitaine THIEBAUT & 3° batterie, capitaine LAFFON-CASCAUX.<br />

Groupe II, chef d’escadron MATHA ; 4° batterie, capitaine LATTES ; 5°<br />

batterie, capitaine MASSOL & 6° batterie, capitaine AMIBERT.<br />

Groupe III, chef d’escadron GEZE ; 7° batterie, capitaine BERTHOUNNAUD ;<br />

8° batterie, capitaine SOUBIROU & 9° batterie, capitaine VECA.<br />

Groupe IV, chef d’escadron GLANDY ; 10° batterie, capitaine LAFONT ; 11°<br />

batterie, capitaine COUDANNE & 12° batterie, capitaine ALBIGES.<br />

Lorsqu’il prend le train, pour Valmy, à la gare Raynal le samedi 08 août à 1h40.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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L’étude <strong>des</strong> « marches et opérations » de ce régiment est très complexe, outre le JMO<br />

propre au régiment, seuls les JMO <strong>des</strong> 4°, 7°, 10°, 11°, 27°, 28°, 30°, 42° & 44° batteries,<br />

existent pour la période mai 1915, qui nous concerne.<br />

<strong>La</strong> partie JMO <strong>du</strong> <strong>site</strong> « Mémoire <strong>des</strong> hommes » indique également pour le 57° Régiment<br />

d’Artillerie de Campagne, et seulement pour les éléments qui comprennent le <strong>mois</strong> de mai<br />

1915.<br />

4° groupe, <strong>du</strong> vendredi 25 septembre 1914 au samedi 31 mars 1917 : voir 2° groupe<br />

<strong>du</strong> 21° Régiment d’Artillerie Coloniale.<br />

9° batterie, <strong>du</strong> dimanche 02 août 1914 au dimanche 1° avril 1917 : voir 29° batterie<br />

<strong>du</strong> 257° RAC<br />

12° batterie, <strong>du</strong> dimanche 02 août 1914 au samedi 31 mars 1917 : voir 21° Régiment<br />

d’Artillerie Coloniale<br />

46° batterie, <strong>du</strong> dimanche 02 août 1914 au samedi 31 mars 1917 : voir 46° batterie<br />

<strong>du</strong> 267° RAC<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et <strong>des</strong> opérations » <strong>du</strong> régiment, <strong>du</strong> vendredi 07<br />

mai 1915<br />

A 12h30, le lieutenant-colonel commandant A.D.70, prévient le lieutenant-colonel<br />

commandant A.C.17, d’avoir à se trouver à 15h à Estrée-Cauchie ( Estrée-Cauchy – 62690 )<br />

où le général Pétain commandant le 33° corps d’armée verra les officiers d’artillerie<br />

disponibles.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Cette batterie fait partie, avec les batteries 5 & 6, <strong>du</strong> Groupe II, sous les ordres <strong>du</strong> chef<br />

d’escadron MATHA, dans l’organigramme <strong>du</strong> 1° août 1914 au départ <strong>du</strong> quartier Cafarelli.<br />

<strong>Le</strong> vendredi 21 août 1914, la batterie entre en Belgique.<br />

<strong>Le</strong> samedi 22 août 1914, à 13 heures, premier engagement avec l’ennemi.<br />

<strong>Le</strong> dimanche 23 août 1914, se replie en France derrière la Meuse, et combat en<br />

Champagne.<br />

<strong>Le</strong> lundi 3 mai 1915, la batterie arrive à 3 km au nord de Maroeuil, et organise ses positions<br />

jusqu’au 6 mai.<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et <strong>des</strong> opérations » de la 4° batterie, <strong>du</strong> vendredi<br />

07 mai 1915<br />

Vérification <strong>des</strong> réglages à 13 heures<br />

Du vendredi 07 mai 1915<br />

Pas de commentaires sur ce théâtre d’opération.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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« Journal <strong>des</strong> marches et <strong>des</strong> opérations » <strong>du</strong> samedi 08 mai 1915<br />

Continuation de la préparation de l’attaque par le feu de l’artillerie.<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et <strong>des</strong> opérations » de la 4° batterie, <strong>du</strong> samedi<br />

08 mai 1915<br />

Même mission<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> 08 mai 1915<br />

Pas de commentaires sur ce théâtre d’opération<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et <strong>des</strong> opérations » <strong>du</strong> dimanche 09 mai 1915<br />

L’ordre d’attaque appelait H l’heure <strong>du</strong> commencement de l’opération. L’attaque devant avoir<br />

lieu aujourd’hui H=6.<br />

<strong>Le</strong> lieutenant-colonel commandant par intérim l’A.C. 17 est ren<strong>du</strong> à 7h à la côte 124, dans<br />

les boyaux con<strong>du</strong>isant aux tranchées <strong>des</strong> 2° et 1° lignes. C’est là que se trouve le poste de<br />

commandement <strong>du</strong> colonel GRANGE commandant la 139° brigade d’infanterie. <strong>Le</strong>s<br />

opérations se déroulent conformément à l’ordre d’attaque. <strong>Le</strong>s batteries de l’A.C.17 sont<br />

réparties sous <strong>des</strong> commandements divers ce qui rend impossible la centralisation <strong>des</strong><br />

ordres reçus par chacune de ses unités. Seul le groupe GEZE formant avec le groupe<br />

JULIEN <strong>du</strong> 60° régiment d’artillerie un groupement sous les ordres <strong>du</strong> lieutenant colonel<br />

commandant par intérim l’A.C.17 peut être suivi dans ses opérations. Ce groupe GEZE ne<br />

comprend d’ailleurs que deux batteries (7° et 8°). <strong>La</strong> 9° batterie est rattachée à un autre<br />

groupement. <strong>La</strong> préparation d’artillerie se déroule suivant toutes les prévisions de l’ordre<br />

d’attaque. A H+3h50, c'est-à-dire à 9h50 l’infanterie sort de ses tranchées et s’empare <strong>des</strong><br />

deux premières lignes de tranchées alleman<strong>des</strong>..<br />

A la fin de la journée nos troupes occupent une ligne passant par le cimetière de Carency,<br />

inclus.<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et <strong>des</strong> opérations » de la 4° batterie, <strong>du</strong><br />

dimanche 09 mai 1915<br />

Attaque <strong>du</strong> 20° corps.<br />

Préparation d’artillerie de 6 heures à 10 heures, assaut à 10 heures.<br />

<strong>Le</strong>s batteries ennemies montrent très peu d’activité ; la batterie surveille les mouvements de<br />

l’ennemi aux lisières N.O. de Neuville-Saint-Vaast.<br />

<strong>Le</strong>s tranchées ennemies sont enlevées ; <strong>La</strong> Bargette, les Rietz et les lisières sud de Neuville<br />

sont occupées.<br />

<strong>Le</strong>s allemands esquissent deux contre-attaques à 16 heures et 18 heures ; elles sont<br />

enrayées par le feu d’artillerie ; la batterie prend sous son feu à 16 heures 30 <strong>des</strong><br />

rassemblements ennemis, qu’elle disperse, au S. <strong>du</strong> bois de <strong>La</strong> Folie.<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> dimanche 09 mai 1915<br />

A <strong>Le</strong>ns un de nos bataillons a réussi à enlever un ouvrage allemand. Nous avons arrêté trois<br />

tentatives d’attaques au bois <strong>Le</strong> Prêtre. Nous avons progressé d’un kilomètre sur la rive<br />

droite de la Fecht, près de Metzeral.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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« Journal <strong>des</strong> marches et <strong>des</strong> opérations » <strong>du</strong> lundi 10 mai 1915<br />

L’attaque sur Carency se continue et progresse jusqu’aux maisons de l’îlot Est. De<br />

nombreux prisonniers sont faits. Pendant ces deux journées <strong>du</strong> 9 et <strong>du</strong> 10 mai notre<br />

infanterie s’empare d’un canon revolver, (le type canon revolver, monotube, qui utilise un système<br />

de barillets multiples. Exemple : Mauser BK-27 ; cf : Wikipédia.), de 10 mitrailleuses, et d’un millier<br />

de prisonniers parmi lesquels 6 officiers.<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et <strong>des</strong> opérations » de la 4° batterie, <strong>du</strong> lundi 10<br />

mai 1915<br />

Organisation <strong>des</strong> positions conquises.<br />

<strong>La</strong> batterie conserve son rôle de contre-batterie & surveille en même temps , dans la partie<br />

N.O. <strong>des</strong> abords de Neuville et bat les lisières <strong>du</strong> bois de <strong>La</strong> Folie, d’où sortent par instant<br />

<strong>des</strong> petits détachements ennemis ; les allemands canonnent nos positions avec violence,<br />

mais ne prononcent aucune attaque dans la journée. A 21 heures ils effectuent une forte<br />

fusillade ; l’artillerie française les ré<strong>du</strong>its au silence.<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> lundi 10 mai 1915<br />

Nous avons réalisé de sérieux progrès dans la région d’Arras, vers Löos et Carency. Nous<br />

avons enlevé deux et même trois lignes de tranchées fortifiées sur un front de 7 kilomètres.<br />

Près <strong>des</strong> villages de la Targette et de Neuville-Saint-Vaast, nous avons avancés de 4<br />

kilomètres, pris 2.000 hommes et 6 canons.<br />

« journal <strong>des</strong> marches et <strong>des</strong> opérations » <strong>du</strong> mardi 11 mai 1915<br />

De 15h à 16h préparation d’attaque par l’infanterie. A 16h attaque de l’infanterie sur l’îlot est<br />

de Carency. <strong>Le</strong> 42° chasseur à pied arrive aux premières maisons et en prend une.<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et <strong>des</strong> opérations » de la 4° batterie, <strong>du</strong> mardi 11<br />

mai 1915<br />

<strong>La</strong> batterie reçoit la mission de battre la zone comprise entre les abords de la sortie N.O. de<br />

Neuville et la ferme de <strong>La</strong> Folie.<br />

<strong>La</strong> canonnade allemande est très intense dans la matinée. L’attaque est reprise à 12<br />

heures ; préparation de l’artillerie de 12 heures à 14 heures ; assaut de l’infanterie à 14<br />

heures.<br />

<strong>La</strong> batterie doit surveiller les lisières <strong>du</strong> bois de <strong>La</strong> Folie. A 15 heures une pièce ennemie se<br />

dévoile dans cette zone ; elle est immédiatement prise à parti, et ré<strong>du</strong>ite au silence par un tir<br />

aux obus explosifs ; une flamme apparait à l’emplacement battu.<br />

L’infanterie s’empare de la moitié <strong>du</strong> village de Neuville et <strong>du</strong> cimetière, fortement défen<strong>du</strong><br />

par <strong>des</strong> mitrailleuses.<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> mardi 11 mai 1915<br />

Au nord d’Arras, nous avons maintenu tous nos avantages et nous les avons même élargis.<br />

Nous avons pris 3.000 hommes, 10 canons et 50 mitrailleuses.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Je n’ai trouvé aucune trace <strong>des</strong> circonstances qui ont pu occasionner la blessure qui<br />

coûta la vie à ETIENNE RENE <strong>ARRACHART</strong>.<br />

<strong>Le</strong> journal propre au service de santé de ce régiment contient, soit <strong>des</strong> informations<br />

techniques, soit, pour cette période, <strong>des</strong> informations sur les vaccinations.<br />

En 1915, pour la période de son séjour en Champagne, en mars, le JMO de la batterie<br />

indique <strong>des</strong> blessés et <strong>des</strong> tués, à l’exception de celle <strong>du</strong> lundi 1° mars, les listes sont<br />

nominatives.<br />

<strong>Le</strong> régiment arrive dans le Pas-de-Calais le dimanche 02 mai 1915. Il est indiqué sur la fiche<br />

de « Mémoire <strong>des</strong> hommes » qu’Etienne René <strong>ARRACHART</strong> est décédé le 11 mai 1915 à<br />

Frévin-Capelle, dans le secteur où opère sa batterie depuis le 02 mai, mais le JMO n’indique<br />

aucun tué, aucun blessé dans cette période et ce jusqu’au vendredi 02 juillet 1915. <strong>La</strong> fiche<br />

ci-<strong>des</strong>sous, indique que le décès est signifié à l’état civil de Nancy le lundi 05 juillet 1915.<br />

<strong>Le</strong> tableau ci-après, est sur ce JMO qui se termine le mardi 12 septembre 1916, et figure en<br />

avant dernière page, après l’état de la batterie pour 1916.<br />

Il semble que la personne qui tient ce JMO n’ait pas été informée de ce décès.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Maintenant cinq branchages et brindilles…<br />

Branche 1<br />

Génération unique<br />

Marie Antoinette <strong>ARRACHART</strong><br />

° 1814<br />

X le samedi 13 novembre 1841, à Sampigny, avec<br />

Joseph MAXANT<br />

° 1813, à Haroué (54740)<br />

Fils de<br />

Jean Baptiste MAXANT<br />

Et de<br />

X MALENFER<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Branche 2<br />

Génération presque unique<br />

Charles <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1830<br />

X à une date non connue en un lieu non connu, avec<br />

Marie Irma ZABEL<br />

dont<br />

Victor Edouard <strong>ARRACHART</strong><br />

° en 1859<br />

X le samedi 16 août 1884, à Sampigny, avec<br />

Marie Juliette BERNARD<br />

° en 1858<br />

Fille de<br />

Charles Adolphe BERNARD<br />

et de<br />

Marie Emèlie VANNIER<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Branche 3<br />

Génération presque unique<br />

Raymond <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1850<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Marguerite Félicie KOST<br />

° estimée vers 1850<br />

dont<br />

Léon Albert <strong>ARRACHART</strong><br />

° en 1873<br />

X le samedi 14 mai 1898, à Vaucouleurs (55140), avec<br />

Mathilde COLLIN<br />

° en 1879<br />

Fille de<br />

Jean Baptiste COLLIN<br />

et de<br />

Adélaïde ORNIX<br />

Branche 4<br />

Origine (http://www.familysearch.org)<br />

Génération presque unique<br />

Marie <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1780<br />

X Fille-mère ? son fils a le même paronyme, et il n’est fait aucunement mention d’un<br />

mari<br />

dont<br />

Jean Louis <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1810, à Sampigny<br />

X le samedi 31 mai 1836, à <strong>Le</strong>mmes (55220), avec<br />

Anne LOUIS<br />

° en 1810<br />

Fille de<br />

Claude LOUIS<br />

et de<br />

Marie Anne BERTHELEMY<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Branche 5<br />

Félix <strong>ARRACHART</strong><br />

° le 31 décembre 1882, à Scey-sur-Saône-Saint-Albin (70360)<br />

+ le 03 mars 1918, à l’hôpital auxiliaire n°28 de Nice <strong>des</strong> suites de maladie contracte<br />

en service.<br />

Quand ? Comment ? Où ? a-t-il contracté la maladie, qui devait l’emporter.<br />

Fils de Aimé Jules <strong>ARRACHART</strong> et de Marie CARESCHE.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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IL ETAIT EN SERVICE COMME 2° CANONNIER SERVANT AU 7° REGIMENT<br />

D’ARTILLERIE A PIED.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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LES <strong>ARRACHART</strong> A PARIS, ET DANS SA BANLIEUE.<br />

Deux questions se posent :<br />

D’où viennent-ils ? sans aucun doute <strong>du</strong> berceau de la famille ; mais<br />

Miraumont ou Bucquoy ? Somme ou Pas-de-Calais ? Picardie ou Artois ?<br />

Depuis quand sont-ils à Paris ?<br />

En attendant de trouver <strong>des</strong> éléments de réponse, voici deux familles <strong>ARRACHART</strong> ;<br />

entre les X° et XV° arrondissements dont la vie rappelle la <strong>du</strong>reté de la vie ouvrière<br />

de cette époque. J’ai été stupéfié par le nombre de filles-mères.<br />

CETTE PREMIERE FAMILLE NOUS AMENE A NOUS POSER DES QUESTIONS SUR LE<br />

COMPORTEMENT DU PERE.<br />

Génération 1<br />

Nicolas Vincent <strong>ARRACHART</strong>, charpentier<br />

° calculée en 1798, à Acheux<br />

mais je sais pas si c’est Acheux-en-Amiénois (80560) ou Acheux-en Vimeux (80210)<br />

+ le mardi 16 mars 1869, Asile de Vincennes, commune de Saint-Maurice (94410)<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Michelle Julie DESONBRES<br />

° estimée vers 1800<br />

+ avant le 25 avril 1863<br />

Ils ont 2 enfants<br />

Reine Marie <strong>ARRACHART</strong><br />

Prosper Charles <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 2<br />

Reine Marie <strong>ARRACHART</strong>, journalière<br />

° calculée en 1830 à Paris<br />

+ le mardi 27 mars 1866, rue Ambroise Paré à Paris XIX°<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Nicolas Joseph REYMBAUT<br />

° calculée en 1827<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Prosper Charles <strong>ARRACHART</strong>, blanchisseur, puis chaudronnier<br />

° le dimanche 16 mars 1834, à Paris X°<br />

X le samedi 25 avril 1863, à Paris XV°, avec<br />

Marie Caroline LORIN, blanchisseuse<br />

° le mercredi 08 septembre 1847, à Paris X°<br />

+ le samedi 05 novembre 1881, à Paris XV°<br />

À l’âge de 34 ans<br />

Fille de<br />

Jean <strong>La</strong>urent LORIN, tourneur en cuivre<br />

et de<br />

Euphrasie Célestine DARCY, blanchisseuse<br />

« 140 <strong>ARRACHART</strong> et LORCIN<br />

<strong>Le</strong> vingt cinq avril mil huit cent soixante trois, à dix heures <strong>du</strong> matin.<br />

Acte de mariage de Prosper Charles <strong>ARRACHART</strong>, blanchisseur, demeurant place<br />

Dupleix, n°29, en cet arrondissement, né à Paris (10° arrondissement), le seize mars mil huit<br />

cent trente quatre, majeur fils de Nicolas Vincent <strong>ARRACHART</strong>, âgé de soixante cinq ans,<br />

charpentier demeurant à Paris, rue Hyacinthe, 4, présent & consentant, et de Marie Michèle<br />

Julie DESONBRES, son épouse décédée à Versailles (Seine et Oise).<br />

Et de Marie Caroline LORIN, blanchisseuse, demeurant avec ses pères et mère rue <strong>du</strong><br />

Marché n°2, en cet arrondissement, née à Paris (10° arrondissement) le huit septembre mil<br />

huit cent quarante sept, mineure, fille de Jean <strong>La</strong>urent LORIN, âgé de quarante cinq ans,<br />

tourneur en cuivre, et Euphrasie Célestine DAREY, son épouse, âgée de quarante deux ans,<br />

blanchisseuse, présents et consentants.<br />

<strong>Le</strong>s pièces pro<strong>du</strong>ites paraphées et annexées sont: les actes de naissance <strong>des</strong> contractants,<br />

l'acte de décès de la mère <strong>du</strong> contractant, et les publications de mariage faites et affichées<br />

en cette mairie, les cinq et douze <strong>du</strong> courant, sans oppositions. Desquelles pièces il a été<br />

donné lecture, ainsi que <strong>du</strong> chapitre six <strong>du</strong> Code Napoléon, titre <strong>du</strong> mariage. Il a été attesté<br />

avec serment par les contractants que c'est par erreur si dans l'acte de décès, la mère <strong>du</strong><br />

contractant à été dénommée DESOMBRE,<br />

<strong>Le</strong>s contractants et les parents présents interpellés, ont déclaré qu'il n'a point été fait de<br />

contrat de mariage. Interpellés de nouveau et separement, les contractants ont déclaré à<br />

haute voix vouloir se prendre pour mari et pour femme; et aussitôt nous Alexandre Eugène<br />

Adolphin AUBERT, maire <strong>du</strong> quinzième arrondissement de Paris, officier de l'état civil avons<br />

prononcé au nom de la loi que Prosper Charles <strong>ARRACHART</strong> et Marie Caroline<br />

LORIN sont unis par le mariage. <strong>Le</strong> tout fait publiquement en l'hôtel de la mairie en<br />

présence de: SANGUIN (Louis), âgé de quarante trois ans, blanchisseur, demeurant rue de<br />

Sèvres n° 262; & TILLIE (Louis Auguste), âgé de vingt six ans, blanchisseur, place Dupleix,<br />

le premier beau-frère de l'époux; de MUSEUX (Victor Charles), âgé de trente cinq ans,<br />

tailleur, demeurant rue <strong>du</strong> Champs-de-Mars, 8; & DARCY (Célestin François), âgé de vingt<br />

six ans, raffineur, demeurant rue de l'église prolongée, n°60, ce dernier oncle de l'épouse. Et<br />

ont les époux et leurs pères, et les témoins seuls, signés avec nous le présent acte, la mère<br />

de l'époux ayant déclaré ne savoir signer, après lecture.<br />

Signé : <strong>ARRACHART</strong> ; LORIN ; MUSEUX ; A. TILLIE ; <strong>ARRACHART</strong> ; LORIN ; Cellestin<br />

DARCY ; SANGUIN »<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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L’on peut déjà remarquer :<br />

<strong>Le</strong> jeune âge de la mariée : 16 ans<br />

<strong>La</strong> différence d’âge : lui a 29 ans, soit presque le double de l’âge de son<br />

épouse.<br />

Génération 3<br />

Albertine Marie Louise <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche16 octobre 1864, à Paris XV°<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Prosper Jean <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mardi 30 avril 1867, à Paris XV°<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Léontine Augustine Angéline <strong>ARRACHART</strong><br />

° le samedi 25 décembre 1869, à Paris XV°<br />

+ le jeudi 04 août 1870, à Paris XV°<br />

Elle a 7 <strong>mois</strong> et 10 jours.<br />

Euphrasie Léonie <strong>ARRACHART</strong><br />

° le lundi 29 janvier 1872, à Paris XV°<br />

+ le mercredi 20 août 1872, à paris XV°<br />

À 6 <strong>mois</strong> et 22 jours.<br />

Louise Ernestine <strong>ARRACHART</strong><br />

° le jeudi 07 janvier 1875, à Paris XV°<br />

+ le dimanche 30 novembre 1952, à Saint-Cloud (92210)<br />

X1 à une date non connue avec<br />

Léon Henri TRIDON<br />

° estimée vers 1870<br />

+ le samedi 20 avril 1918, en un lieu non connu<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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X2 le samedi 14 février 1925, à Boulogne-Billancourt (92100), avec<br />

Joseph ANTOZZI<br />

° le lundi 09 août 1858, à Vigolzone dans la province de Plaisance en Italie<br />

Qui était lui-même veuf de<br />

Gaëtane Marie Jeanne POLLEDRI<br />

° estimée vers 1870<br />

+ le jeudi 9 mars 1922<br />

Fils de Antoine ANTOZZI<br />

Et de<br />

Louise BEZZI<br />

Je ne connais pas de <strong>des</strong>cendance pour ces couples<br />

Marie Jeanne <strong>ARRACHART</strong><br />

° le lundi 24 juillet 1876, à Paris XV°<br />

+ le vendredi 16 novembre 1876, dans le XV°<br />

Elle a 3 <strong>mois</strong> et 23 jours. Ce décès figure dans les tables décennales, à la date <strong>du</strong> 19<br />

novembre, alors qu’il a été enregistré le 17.<br />

Amélie Pauline <strong>ARRACHART</strong><br />

° le samedi 30 août 1879, à Paris XV°, sur cet acte, son patronyme est écrit<br />

ARRACHARD<br />

° le samedi 13 septembre 1879, à Paris XV°<br />

Elle a 14 jours.<br />

Acte de décès de la mère :<br />

3660 LORIN ép. <strong>ARRACHART</strong><br />

L'an mil huit cent quatre vingt un le six novembre à dix heures et demi <strong>du</strong> matin.<br />

Acte de décès de Marie Caroline LORIN âgée de trente trois ans blanchisseuse née à<br />

Paris décédée en sa demeure rue Saint-Charles 107, le cinq novembre courant à six heures<br />

<strong>du</strong> matin fille de Jean LORIN tourneur et de Euphrasie DARCY son épouse tous deux<br />

décédés marié à Prosper <strong>ARRACHART</strong> âgé de quarante cinq ans, blanchisseur demeurant<br />

à Saint Denis (Seine) dressé par nous Léon HAYARD, adjoint au maire, officier de l'état civil<br />

<strong>du</strong> quinzième arrondissement de Paris sur la déclaration de Louis LORIN âgé de trente huit<br />

ans blanchisseur, demeurant à Arceuil Cachan (Seine) frère de la défunte et de Rodolphe<br />

FLEURY agé de vingt cinq ans serrurier demeurant rue Saint-Charles 107. <strong>Le</strong>squels ont<br />

signé avec nous après lecture<br />

Signé : FLEURY ; LORIN ; HAYARD<br />

Je n’ai pas retrouvé l’acte de décès <strong>du</strong> mari, cet acte laisse penser qu’il est encore vivant au<br />

moment de sa rédaction.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Il est intéressant de noter les adresses déclarées lors de chaque naissance:<br />

Mariage :<br />

Lui, place Dupleix n°29<br />

Elle : rue <strong>du</strong> Marché n°2<br />

L’on peut partir <strong>du</strong> principe qu’il s’agit de l’adresse <strong>des</strong> parents, mais :<br />

<strong>Le</strong> dimanche 16 octobre 1864, à la naissance d’Albertine Marie Louise : rue Croix-<br />

Nivert n°116 ; déclaration faite par le père.<br />

<strong>Le</strong> mardi 30 avril 1867, à la naissance de Prosper Jean : rue Croix-Nivert n°113 ;<br />

déclaration faite par le père.<br />

<strong>Le</strong> samedi 25 décembre 1869, à la naissance de Léontine Augustine Angéline :<br />

rue Herr n°8 (cette rue n’existe plus cejourd’hui, il reste une place Lucien Herr dans le V°) ;<br />

déclaration faite, par la sage-femme, en l’absence <strong>du</strong> père.<br />

<strong>Le</strong> jeudi 04 août 1870, à son décès ses parents habitent : rue Croix-Nivert n°158, ce<br />

n’est pas le père qui déclare le décès.<br />

<strong>Le</strong> lundi 29 janvier 1872, la naissance d’Euphrasie Léonie, n’est connue que sur les<br />

TD.<br />

<strong>Le</strong> mardi 20 août 1872, à son décès ses parents habitent rue <strong>Le</strong>courbe n°259, ce<br />

n’est pas le père qui déclare le décès.<br />

<strong>Le</strong> jeudi 07 janvier 1875, à la naissance de Louise Ernestine : rue Viala n°33 ;<br />

déclaration faite par la sage-femme en l’absence <strong>du</strong> père, qui de blanchisseur est<br />

devenu chaudronnier.<br />

<strong>Le</strong> lundi 24 juillet 1876, à la naissance de Marie Jeanne : rue <strong>Le</strong>tellier n°8 ;<br />

déclaration faite par la sage-femme en l’absence <strong>du</strong> père, qui est même déclaré<br />

d’«adresse inconnue » ; qui est redevenu blanchisseur. Ils sont toujours à cette<br />

adresse lors de son décès le 16 novembre 1876.<br />

<strong>Le</strong> jeudi 16 novembre 1876, au décès de Marie Jeanne, elle habite encore rue<br />

<strong>Le</strong>tellier n°8, ce n’est pas le père qui déclare le décès.<br />

<strong>Le</strong> samedi 30 août 1879, à la naissance de Amélie Pauline : place Dupleix n°35 ;<br />

déclaration faite par la sage-femme en l’absence <strong>du</strong> père, qui est toujours<br />

blanchisseur.<br />

<strong>Le</strong> samedi 13 septembre 1879, à son décès, ses parents habitent place Dupleix<br />

n°39, ce n’est pas le père qui déclare le décès.<br />

<strong>Le</strong> samedi 05 novembre 1881, à son décès, Marie Caroline LORIN, est domiciliée :<br />

rue Saint-Charles n°107. Sur l’acte de décès, qui est déclaré par son frère, son mari<br />

toujours absent, est déclaré domicilié à Saint-Denis, sans plus de précisions.<br />

A une seule exception, à chaque acte, une adresse différente …puis le père qui<br />

semble disparu depuis 1869… les autres naissances sont-elles bien de lui ?<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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MAINTENANT UNE AUTRE FAMILLE QUI AMENE EGALEMENT DES QUESTIONS, SUR LES MERES<br />

CELIBATAIRES, AINSI QUE SUR LA FIABILITE DES INFORMATIONS, MEME CELLES DE L’ETAT<br />

CIVIL. VERIFIER, ENCORE VERIFIER, TOUJOURS VERIFIER…..<br />

Génération 1<br />

Clémence Zélie Marie <strong>ARRACHART</strong>,<br />

° est 1830<br />

Génération 2<br />

Marie Clémence <strong>ARRACHART</strong>, blanchisseuse<br />

° le mardi 26 septembre 1848, à Paris XV°<br />

X le 05 octobre 1867, à Paris XV°, avec<br />

Joseph Bélisaire ROBIN, blanchisseur<br />

° le vendredi 15 mars 1839, à Vanves<br />

Fils de<br />

Joseph Alphonse ROBIN<br />

et de<br />

Reine Marguerite CHARPENTIER, maîtresse blanchisseuse<br />

Ils ont 1 enfant :<br />

Clémence Gilberte ROBIN<br />

Je n’ai pas pu me procurer l’acte de naissance de Marie Clémence, mais l’acte de<br />

reconnaissance indique qu’elle est née de père inconnu.<br />

« 1641 <strong>ARRACHART</strong> Marie Clémence ; Reconnaissance<br />

Du treize septembre mil huit cent soixante sept à midi.<br />

Acte de reconnaissance de Marie Clémence née le vingt six septembre mil huit cent<br />

quarante huit et enregistrée à la mairie <strong>du</strong> douzième arrondissement de Paris le lendemain<br />

comme fille de Clémence Zélie Marie <strong>ARRACHART</strong>. Cette reconnaissance est faite par<br />

Clémence Zélie Marie <strong>ARRACHART</strong>, la mère, blanchisseuse, demeurant rue <strong>Le</strong>courbe, 286<br />

en cet arrondissement, en présence de Louis François Antoine SANGUIN, blanchisseur, âgé<br />

de quarante huit ans demeurant même rue 286 et de Jean TACHE, jardinier, âgé de<br />

cinquante trois ans, demeurant même rue 292. <strong>La</strong> mère et les témoins ont signé avec Nous<br />

Maire <strong>du</strong> quinzième arrondissement de Paris, officier de l'état civil, après lecture.<br />

Signé : CM. <strong>ARRACHART</strong>, SANGUIN ; TACHE ; FRUTHAU<br />

Mention marginale<br />

Enregistré à Paris le quatorze septembre mil huit cent soixante sept ; Folio 98, carte 5<br />

Reçu cinq francs soixante quinze centimes ; Signature illisible »<br />

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<strong>La</strong> reconnaissance devait être nécessaire pour son mariage puisqu’elle est faite le 13<br />

septembre 1867 alors qu’elle se marie le 05 octobre de la même année.<br />

568 ROBIN et <strong>ARRACHART</strong><br />

Du cinq octobre mil huit cent soixante sept, à midi.<br />

Acte de mariage de Joseph Bélisaire ROBIN, blanchisseur, demeurant avec sa mère,<br />

rue <strong>Le</strong>courbe, 283, en cet arrondissement, né à Vanves (Seine) le quatorze mars mil huit<br />

cent trente neuf, majeur fils de Joseph Alphonse ROBIN, décédé à Vanves et de Reine<br />

Marguerite CHARPENTIER, sa veuve, maîtresse blanchisseuse, présente et consentante, et<br />

de<br />

Marie Clémence <strong>ARRACHART</strong>, blanchisseuse, demeurant avec sa mère, sur dite<br />

rue <strong>Le</strong>courbe, 286, née à Paris XII° arrondissement le vingt six septembre mil huit cent<br />

quarante huit, mineure, fille naturelle reconnue de Clémence Zélie Marie <strong>ARRACHART</strong>,<br />

blanchisseuse, présente et consentante,<br />

<strong>Le</strong>s pièces pro<strong>du</strong>ites, paraphées et annexées sont: les actes de naissance <strong>des</strong> contractants,<br />

l'acte de décès <strong>du</strong> père <strong>du</strong> contractant, l'acte de reconnaissance de la contractante par sa<br />

mère, et la publication de mariage faite et affichée en cette mairie les quinze et vingt deux<br />

septembre dernier, sans opposition. Desquelles pièces il a été donné lecture ainsi que <strong>du</strong><br />

chapitre six <strong>du</strong> Code napoléon, titre <strong>du</strong> Mariage, <strong>Le</strong>s contractants et leurs mère interpellés,<br />

ont déclaré qu'il n'a pas été fait de contrat de mariage.<br />

Interpellés de nouveau et séparément les contractants ont déclaré à haute voix se prendre<br />

pour mari et femme. Et aussitôt nous Alexandre Eugène Adolphe AUBERT, chevalier de la<br />

Légion d'honneur, maire <strong>du</strong> quinzième arrondissement de Paris, officier de l'état civil, avons<br />

prononcé au nom de la loi que Joseph Bélisaire ROBIN et Marie Clémence<br />

<strong>ARRACHART</strong> sont unis par le mariage. <strong>Le</strong> tout fait publiquement en l'hôtel de la mairie,<br />

en présence de ROBIN Charles Auguste âgé de quarante quatre ans, serrurier, demeurant<br />

rue <strong>Le</strong>gendre n°21 de LEJEUNE Michel âgé de trente trois ans, blanchisseur, demeurant à<br />

Issy, le premier oncle et le second beau-frère de l'époux; De SANGUIN Henri François<br />

Antoine, âgé de quarante huit ans, blanchisseur, demeurant rue <strong>Le</strong>courbe N°286, &<br />

ALIBRAN Jules, âgé de trente sept ans, charron, demeurant rue Herr N°14, le premier beaufrère<br />

de l'épouse, et ont les parties et les témoins signé avec nous, le présent acte à<br />

l'exception de la mère de l'époux qui a déclaré ne savoir signer, après lecture.<br />

Signé<br />

<strong>ARRACHART</strong><br />

Michel LEJEUNE<br />

ROBIN<br />

<strong>ARRACHART</strong><br />

SANGUIN<br />

ROBIN<br />

ALIBRAN<br />

AUBER<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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<strong>ARRACHART</strong>Enfant Sans Vie<br />

° 18 mai 1877 - Paris Xv°<br />

† 18 mai 1877 - Paris Xv°<br />

<strong>ARRACHART</strong>Clémence Zélie Marie<br />

Blanchisseuse<br />

° (e) 1830<br />

INCONNU X<br />

° (e) 1830<br />

<strong>ARRACHART</strong>Marie Clémence<br />

Blanchisseuse<br />

° 26 sept 1848 - Paris Xii°<br />

PLENEAU Léontine Andrée<br />

° 6 mars 1904 - Paris Vi°<br />

<strong>ARRACHART</strong>Eugénie<br />

Repasseuse<br />

° 11 mars 1880 - Paris Xv°<br />

(Mariage)<br />

x 12 nov 1910 - Paris Vii°<br />

PLENEAU Pierre Sylvain<br />

Comptable<br />

° 2 mars 1880 - Saint-André-de-Cubzac<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

PLENEAU Odette Anne<br />

° 22 juin 1910 - Paris Vii°<br />

(Mariage)<br />

x 5 oct 1867 - Paris Xv°<br />

ROBIN Joseph Bélisaire<br />

Blanchisseur<br />

° 15 mars 1839 - Vanves<br />

ROBIN Clémence Gilberte<br />

° 2 mars 1869 - Paris Xv°<br />

† 16 jan 1953 - Villejuif<br />

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Génération 3<br />

Clémence Gilbert ROBIN<br />

° le mardi 02 mars 1869, Paris XV°<br />

+ le vendredi 16 janvier 1953, à Villejuif (94800)<br />

Elle est déclarée par son père c’est la dernière trace que j’ai de lui<br />

Enfant sans vie <strong>ARRACHART</strong><br />

° le vendredi 18 mai 1877, à Paris XV°<br />

+ le vendredi 18 mai 1877, à Paris XV°<br />

« 1388 <strong>ARRACHART</strong><br />

<strong>Le</strong> dix neuf mai mil huit cent soixante dix sept, à dix heures <strong>du</strong> matin, pardevant nous adjoint<br />

au Maire <strong>du</strong> quinzième arrondissement de Paris, officier de l'état civil, sont comparus:<br />

Charles CHRISTMANN, âgé de soixante sept ans, cordonnier, demeurant rue <strong>Le</strong>courbe,<br />

276, et de Joseph BRULON, âgé de cinquante ans, marchand de vins, demeurant rue de<br />

Vaugirard, 285, lesquels nous ont présentés un enfant sans vie <strong>du</strong> sexe masculin qu'il<br />

nous ont déclaré provenir de père non dénommé, et de Marie Clémence <strong>ARRACHART</strong>,<br />

âgée de vingt huit ans, blanchisseuse, et être sorti <strong>du</strong> sein de sa mère, le jour d'hier, à une<br />

heure <strong>du</strong> matin, en son domicile, rue <strong>Le</strong>courbe, 276 en cet arrondissement, de laquelle<br />

déclaration nous avons dressé le présent acte, que les comparants ont signé avec nous<br />

après lecture.<br />

Signé : CHRISTMAN ; BRULON ; illisible: l'officier de l'état civil »<br />

<strong>Le</strong> père n’est pas dénommé !!!!!<br />

Eugénie <strong>ARRACHART</strong>, repasseuse<br />

° le jeudi 11 mars 1880, Paris XV°<br />

X le samedi 12 novembre 1910 à Paris VI° , avec<br />

Pierre Sylvain PLENEAU, comptable<br />

° le mardi 02 mars 1880, à Saint-André-de-Cubzac (33240)<br />

Fils de Jean Firmin PLENEAU<br />

Et de<br />

Anne Eugénie NERIC<br />

Ils ont 2 filles<br />

Léontine Andrée <strong>ARRACHART</strong> reconnue PLENEAU<br />

Odette Anne PLENEAU<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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« 570 <strong>ARRACHART</strong><br />

<strong>Le</strong> quatorze mars mil huit cent quatre vingt à dix heures un quart <strong>du</strong> matin ont comparu<br />

GIERAT femme MARION âgé de quarante un ans, demeurant rue <strong>du</strong> Commerce 90, sagefemme<br />

ayant procédé à l'accouchement, laquelle nous a présenté un enfant <strong>du</strong> sexe féminin<br />

à laquelle elle a donné le prénom de Eugénie, née le onze de ce <strong>mois</strong> à neuf heures <strong>du</strong><br />

soir au domicile de sa mère rue Croix-Nivert 258, qu'elle nous a déclaré provenir de père non<br />

dénommé et de Marie Clémence <strong>ARRACHART</strong>, blanchisseuse, âgée de trente un ans. Cette<br />

déclaration est faite en présence de Henri PENNY, adjoint <strong>du</strong> génie, âgé de quarante cinq<br />

ans, demeurant rue <strong>du</strong> Commerce 90 et de Alexandre BOYENVAL adjoint <strong>du</strong> génie, âgé de<br />

quarante neuf ans, demeurant rue <strong>du</strong> Champs-de-Mars 25. <strong>La</strong> comparante et les témoins<br />

ont signé; après lecture avec nous adjoint au maire <strong>du</strong> quinzième arrondissement de Paris,<br />

officier de l'état civil.<br />

Signé : h. PENNY ; BOYENVAL ; V. MARION ; illisible l'officier de l'état civil<br />

Mentions marginales<br />

Par acte reçu en cette mairie le douze avril mil huit cent quatre vingt Clémence Marie<br />

<strong>ARRACHART</strong> a reconnu pour sa fille l'enfant inscrite en l'acte ci-contre. <strong>La</strong> présente<br />

mention faite par Nous adjoint au Maire <strong>du</strong> quinzième arrondissement de Paris, les<br />

jours, <strong>mois</strong> et ans que <strong>des</strong>sus.<br />

Signé illisible<br />

Par acte dressé en la mairie <strong>du</strong> septième arrondissement de Paris le douze novembre<br />

mil neuf cent dix, l'inscrite ci-contre a contracté mariage avec Pierre Sylvain PLENEAU.<br />

Mention faite le seize novembre même année. »<br />

Elle est reconnue par sa mère ; reconnaissance qui nous réserve une surprise :<br />

« 770 <strong>ARRACHART</strong> Reconnaissance<br />

<strong>Le</strong> douze avril mil huit cent quatre vingt, six heures <strong>du</strong> matin, est comparu Clémence Marie<br />

<strong>ARRACHART</strong>, blanchisseuse, âgée de trente un ans, demeurant rue Croix-Nivert, 158,<br />

laquelle nous a déclaré reconnaître pour sa fille: Eugénie, née le onze mars dernier et<br />

morte le quatorze <strong>du</strong> même <strong>mois</strong> * en cette mairie comme fille la susnommée. Cette<br />

déclaration est faite en présence de Jules CHEVALIER, tailleur, âgée de trente un ans<br />

demeurant rue Made<strong>mois</strong>elle 77, et de Victor MALLAYS, traiteur, âgé de cinquante un ans,<br />

demeurant rue <strong>Le</strong>courbe 154. <strong>La</strong> comparante et les témoins ont signé, après lecture avec<br />

nous adjoint au Maire <strong>du</strong> quinzième arrondissement de Paris, officier de l'état civil.<br />

Signé : <strong>ARRACHART</strong> ; MALLAYS ; CHEVALLIER ; Illisible, l'officier de l'état civil ?<br />

Note <strong>du</strong> rédacteur<br />

* assertion totalement fausse, car son acte de naissance fait état, en mention marginale,<br />

de son mariage de 12 novembre 1910, dans le VII° arrondissement de Paris.<br />

Ni les tables décennales, ni les actes, ne font mention <strong>du</strong> décès d'une <strong>ARRACHART</strong> à cette<br />

date, et qui aurait pu porter à confusion. »<br />

<strong>Le</strong> père n’est toujours pas dénommé !!!!<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Que devient le couple entre le mardi 02 mars 1869, date de la naissance <strong>du</strong> seul<br />

enfant que je leur ai trouvé, et le vendredi 18 mai 1877, date de la naissance et <strong>du</strong><br />

décès <strong>du</strong> premier enfant, qui est déclaré sans père dénommé ?<br />

Du mardi 02 mars 1869 et ce jusqu’au 31 décembre 1902, les tables décennales <strong>du</strong><br />

XV° arrondissement ne mentionnent aucun décès <strong>du</strong> père.<br />

<strong>Le</strong> couple a-t-il déménagé ? C’est peut probable puisque la mère <strong>du</strong> mari est<br />

domiciliée et a son activité professionnelle dans le XV°, il est fort probable qu’ils<br />

travaillaient ensemble ce qui a permis au fils de rencontrer son épouse. D’autant que<br />

Marie Clémence habite le même quartier, de cet arrondissement le vendredi 18 mai<br />

1877.<br />

Je ne retrouve pas trace <strong>du</strong> décès de Clémence Marie Zélie, ni de celui de sa fille<br />

Marie Clémence et ce jusqu’en 1902, dans cet arrondissement.<br />

L’acte de mariage d’Eugénie <strong>ARRACHART</strong> et de Pierre Sylvain PLENEAU nous<br />

réserve lui aussi quelques surprises.<br />

« 928 PLENEAU et <strong>ARRACHART</strong><br />

L'an mil neuf cent dix le douze novembre à dix heures cinquante cinq <strong>du</strong> matin,<br />

Acte de mariage de Pierre Sylvain PLENEAU, né à Saint André de Cubzac (Gironde)<br />

le deux mars mil huit cent quatre vingt, comptable, domicilié à Paris rue de Lille 18: fils<br />

majeur de Jean Firmin PLENEAU courtier en vins, domiciliés à Paris rue <strong>du</strong> Bac et de Anne<br />

Eugénie NERIC son épouse ménagère domiciliée à Paris, rue <strong>Le</strong>mercier 60. Et de<br />

Eugénie <strong>ARRACHART</strong>, née à Paris (15°) le onze mars mil huit cent quatre vingt,<br />

repasseuse, domiciliée à Paris rue de Lille, 18, fille majeure de Clémence <strong>ARRACHART</strong><br />

repasseuse à Saint Maur (Seine), dressé par nous Alexis Jean Baptiste DELABRE, officier<br />

de l'Instruction publique, adjoint au maire, offiicer de l'état civil <strong>du</strong> septième arrondissement<br />

de Paris qui avons procédé publiquement en la mairie à la célébration <strong>du</strong> mariage, après<br />

avoir donné lecture aux parties: de leurs actes de naissance, de la publication faite en cette<br />

mairie, sans opposition, toutes pièces parafées et <strong>du</strong> chapitre <strong>du</strong> code civil sur les droits et<br />

devoirs respectifs <strong>des</strong> époux, après avoir interpellé les futurs qui ont déclaré qu'il n'a pas été<br />

fait de contrat de mariage et vouloir légitimer 1° Léontine Andrée, née à Paris (6°) le six<br />

mars mil neuf cent quatre et inscrite comme fille de la contractante; 2° Odette Anne<br />

PLENEAU née à Paris (7°), le vingt deux juin mil neuf cent dix et inscrite comme fille <strong>des</strong><br />

contractants, nous leur avons demandé s'ils veulent se prendre pour époux et chacun d'eux<br />

ayant répon<strong>du</strong> affirmativement, nous avons prononcé au nom de la loi que Pierre Sylvain<br />

PLENEAU et Eugénie <strong>ARRACHART</strong> sont unis par le mariage. En présence de Alice<br />

ETIENNE vingt quatre ans, couturière, rue de l'Université 106; Jeanne REVILLON, vingt huit<br />

ans, couturière, rue <strong>du</strong> Bac, 87; Joseph BONAFOUS, trente-neuf ans, employé de bureau,<br />

rue <strong>du</strong> Dragon, 32 et Henri NOLEAU vingt cinq ans, ferblantier, rue de Montreuil 43, témoins<br />

qui ont signé avec les époux et nous après lecture.<br />

Signé : SOLENEAU ; Alice ETIENNE ; Jeanne REVILLON ; <strong>ARRACHART</strong> ; BONAFOUS ;<br />

NOLEAU ; DELABRE »<br />

<strong>Le</strong>s 2 enfants sont nées, toutes deux, hors mariage ; c’est décidemment une<br />

habitude, qui se transmet de génération en génération, dans cette famille<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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MAINTENANT A L’ETRANGER, EN GUISE DE CERISE SUR LE<br />

GATEAU<br />

Des <strong>ARRACHART</strong>, ont été retrouvés :<br />

au Canada, dans la province <strong>du</strong> Québec, entre 1761 et 1765<br />

aux Pays-Bas, à Amsterdam, entre 1766 et 1772<br />

en Allemagne, dans le land de Rhénanie <strong>du</strong> Nord–Wesphalie sous la forme<br />

« d’<strong>ARRACHART</strong> » et « de <strong>ARRACHART</strong> », entre 1802 et 1866<br />

(cf : http://www.familysearch.org/Eng/search/frameset_search.asp?PAGE=ancestorsearchresults.asp)<br />

En Grande-Bretagne entre 1834 et 1917<br />

Aux Etats-Unis également au XVIII° siècle<br />

(cf :http://search.ancestry.fr/cgi)<br />

<strong>La</strong> tranche de dates de naissance <strong>des</strong> personnes retrouvées, est différente selon les pays ;<br />

je pense que c’est parce que le motif de l’émigration est différent.<br />

L’on peut raisonnable penser que ces naissances et ses baptêmes sont ceux de la deuxième<br />

génération, et que les parents indiqués sont ceux qui se sont déplacés et qui sont donc nés<br />

en France.<br />

il faut maintenant vérifier, si ces familles se sont perpétuées. Même si ces données indiquent<br />

<strong>des</strong> pistes à suivre, les données semblent sujettes à caution ; vous en jugerez par vousmême<br />

!!!<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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ÉMIGRATION AU CANADA<br />

<strong>Le</strong> peuplement <strong>du</strong> Canada par les émigrants français se fait à partir <strong>du</strong> XVII° siècle en<br />

Acadie et en Nouvelle France :<br />

« <strong>Le</strong>s Acadiens sont les <strong>des</strong>cendants <strong>des</strong> premiers colons français installés dans les régions<br />

au nord-est de l'Amérique <strong>du</strong> Nord, comprenant les actuelles provinces de la Nouvelle-<br />

Écosse, <strong>du</strong> Nouveau-Brunswick et de l'Île-<strong>du</strong>-Prince-Édouard, ainsi que <strong>des</strong> parties <strong>du</strong><br />

Québec et de l'État américain <strong>du</strong> Maine, qui formèrent l'Acadie jusqu'en 1763.<br />

<strong>La</strong> Nouvelle-France est le nom de l’immense territoire qui comprenait toutes les colonies<br />

françaises de l’Amérique <strong>du</strong> nord, de l’embouchure <strong>du</strong> fleuve Saint-<strong>La</strong>urent au delta <strong>du</strong><br />

fleuve Mississippi, en passant par le territoire de la vallée de l’Ohio. <strong>La</strong> Nouvelle-France<br />

barrait l’expansion vers l’ouest <strong>des</strong> treize colonies britannique côtières, ce qui a occasionné<br />

une guerre contre les français et les indiens, dans laquelle s’est illustré le colonel britannique<br />

George Washington de l’armée continentale.<br />

Lors <strong>du</strong> premier recensement effectué en Nouvelle-France, en 1666, on comptait quelques<br />

4.000 personnes dans la vallée <strong>du</strong> Saint-<strong>La</strong>urent alors en possession de la France. Un siècle<br />

plus tard, la population française s’élevait à 90.000 personnes.<br />

<strong>La</strong> capitale était la ville de Québec. »<br />

(cf : http://fr.wikipedia.org )<br />

Blason et drapeau <strong>du</strong> Québec<br />

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JE N’AI TROUVE QU’UNE BRANCHE SUR TROIS GENERATIONS, DONT DEUX AU<br />

QUEBEC<br />

Il est raisonnable de penser que c’est le couple Louis <strong>ARRACHART</strong> et Marie Anne<br />

LEMEDEC, LEMUDEQUE, MEDEC, ou MEDIC selon les actes, qui ont émigré.<br />

Merci à Isabelle NOESMOEN et (http://www.francogene.com/genealogie--quebec)<br />

Génération 1<br />

Louis <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1710<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Jacqueline BOUILLAT<br />

Il y a de fortes probabilités pour, qu’ils soient originaires de Rozoy-sur-Serre (02360)<br />

Ils ont 1 fils<br />

Génération 2<br />

Louis <strong>ARRACHART</strong> dit Château<br />

° estimée vers 1733, à Rozoy-sur-Serre<br />

X le lundi 08 janvier 1759, à Montréal, avec<br />

Marie Anne LEMEDEC<br />

Originaire <strong>du</strong> Morbihan<br />

<strong>La</strong> base de données fait état de 4 enfants :<br />

Génération 3<br />

Pierre Louis <strong>ARRACHART</strong><br />

° le jeudi 26 mars 1761, Ile de Montréal, Québec<br />

<strong>Le</strong> nom de la mère est orthographié MEDIC<br />

Je ne lui connais aucune <strong>des</strong>cendance<br />

Louis Luc <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mardi 10 août 1762, Ile de Montréal, Québec<br />

+ le jeudi 19 août 1762, sûrement au même endroit<br />

<strong>Le</strong> nom de la mère est orthographié MEDEC<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Marie Agathe <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 18 septembre 1763, Ile de Montréal, Québec<br />

<strong>Le</strong> nom de la mère est orthographié MEDEC<br />

Je ne lui connais aucune <strong>des</strong>cendance<br />

Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

° le jeudi 14 février 1765, Ile de Montréal, Québec<br />

+ le mardi 21 mai 1765, sûrement au même endroit<br />

<strong>Le</strong> nom de la mère est orthographié LEMUDEQUE<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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À AMSTERDAM, AUX PAYS-BAS<br />

Il est fort probable que ce sont <strong>des</strong> huguenots qui fuient la France, comme ceux qui ci<strong>des</strong>sus<br />

se sont établis en Allemagne.<br />

<strong>Le</strong>s Pays-Bas ne deviendront départements français que plus tard, ce qui entrainera l’arrivée<br />

de nouveaux français comme Louis Marie Maurice <strong>ARRACHART</strong>, qui est étudié plus haut.<br />

L’Édit de Nantes est signé le mercredi 15 avril et le samedi 02 mai 1598 par Henri IV ; il n’est<br />

publié qu'un an après, à cause de l'obstruction <strong>des</strong> parlements.<br />

Malgré <strong>des</strong> rebellions réprimée par Richelieu, l’Édit de Nantes est confirmé par son fils Louis<br />

XIII ; mais il est révoqué le mardi 16 octobre 1685 par son petit-fils, Louis XIV.<br />

Armes <strong>des</strong> Pays Bas et d’Amsterdam<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Je n’ai trouvé qu’une branche sur deux générations<br />

Génération 1<br />

Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1750<br />

X à une date non indiquée, en un lieu non indiqué, avec<br />

Marie Catherine Hélène Joseph BALEUX, BALLEUX ou BALLOUSE selon les<br />

actes<br />

<strong>La</strong> base de données indique 5 enfants :<br />

Génération 2<br />

Jean Philippe <strong>ARRACHART</strong><br />

Baptisé le samedi 27 décembre 1766, à Amsterdam, Hollande septentrionale<br />

<strong>Le</strong> nom de sa mère est indiqué Marie Catherine Helene Joseph BALLOUSE<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Marie Marthe <strong>ARRACHART</strong><br />

° le lundi 05 décembre 1768, sûrement à Amsterdam<br />

Baptisée le dimanche 11 décembre 1768, à Amsterdam, Hollande septentrionale<br />

<strong>Le</strong> nom de sa mère est indiqué Catherine Heleine BALLEUX<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

David <strong>ARRACHART</strong><br />

Baptisé le dimanche 11 novembre 1770, à Amsterdam, Hollande septentrionale<br />

<strong>Le</strong> nom de sa mère est indiqué Catherine Helene BALLEUX<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Daniel <strong>ARRACHART</strong><br />

Baptisé le dimanche 04 octobre 1772, à Amsterdam, Hollande septentrionale<br />

<strong>Le</strong> nom de sa mère est indiqué Marie Helene BALEUX<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Cyprien <strong>ARRACHART</strong><br />

Baptisé le dimanche 04 octobre 1772, à Amsterdam, Hollande septentrionale<br />

<strong>Le</strong> nom de sa mère est indiqué Marie Helene BALEUX<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

<strong>Le</strong>s données ne font pas mention de la religion dans laquelle ces personnes sont baptisées<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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ÉMIGRATION EN ALLEMAGNE<br />

Il est fort possible que Cyprien <strong>ARRACHART</strong> se soit déplacé en Allemagne avec les<br />

troupes Napoléon I° et qu’il s’y soit établi, comme nous avons vu plus haut, Louis<br />

Marie Maurice <strong>ARRACHART</strong> faire de même aux Pays-Bas après avoir épousé une<br />

femme qui serait aujourd’hui belge.<br />

Il s’établit en Prusse Rhénane, et qui est partagée aujourd’hui entre la Rhénanie <strong>du</strong><br />

Nord – Wesphalie et la Rhénanie – Palatinat, en germanisant son prénom en<br />

Cyprian.<br />

Armes de la Prusse, de Rhénanie et de Wesphalie<br />

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<strong>La</strong> famille semble s’anoblir, mais le recueil <strong>des</strong> données pose quelques problèmes de<br />

cohérence.<br />

Celles-ci sont toutes sur deux générations au maximum<br />

Branche 1<br />

Génération 1<br />

Cyprien ou Cyprian d’<strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1780<br />

X à une date non indiquée, en un lieu non indiqué, avec<br />

Anna Katharina FICK<br />

<strong>La</strong> base de données fait état de 3 ? enfants :<br />

Génération 2<br />

Johanna Wilhemina d’<strong>ARRACHART</strong><br />

Baptême dans la religion évangélique, le mercredi 25 avril 1810, à Hattingen,<br />

Rhénanie <strong>du</strong> Nord-Wesphalie<br />

Sans indication de la date de naissance<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Johanna Wilhemina d’<strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 25 avril 1810<br />

dans la religion évangélique, le jeudi 26 avril 1810, à Hattingen, Rhénanie <strong>du</strong> Nord-<br />

Wesphalie<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Johanna Wilhemina d’<strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 25 avril 1810<br />

Baptême dans la religion évangélique, le dimanche 29 avril 1810, à <strong>La</strong>ngenberg,<br />

Rhénanie <strong>du</strong> Nord-Wesphalie<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

<strong>Le</strong>s dates et les lieux laissent perplexe !!! il ne peut s’agir que d’erreurs de retranscription<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Branche 2<br />

Génération 1<br />

Carl de <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1820<br />

X à une date non indiquée, en un lieu non indiqué, avec<br />

Anna Catharina GLITTENBERG<br />

<strong>La</strong> base de données indique 4 enfants :<br />

Génération 2<br />

Carl de <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mardi 20 juin 1843<br />

Baptême dans la religion évangélique, le mardi 11 juillet 1843, à Hattingen, Rhénanie<br />

<strong>du</strong> Nord-Wesphalie<br />

+ le samedi 22 février 1845<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Anna Catharina de <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mardi 08 avril 1845<br />

Baptême dans la religion évangélique, le mardi 15 avril 1845, à Hattingen, Rhénanie<br />

<strong>du</strong> Nord-Wesphalie<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Carolina Lisette de <strong>ARRACHART</strong><br />

° le jeudi 11 mars 1847<br />

Baptême dans la religion évangélique, le dimanche 18 avril 1847, à Hattingen,<br />

Rhénanie <strong>du</strong> Nord-Wesphalie<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Gustav <strong>ARRACHART</strong><br />

° le vendredi 06 avril 1866<br />

Baptême dans la religion évangélique, le vendredi 13 avril 1866, à Hattingen,<br />

Rhénanie <strong>du</strong> Nord-Wesphalie<br />

+ le dimanche 10 juin 1866<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Est-ce le même couple ? il est difficile d’en douter !!!<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Cyprien d’<strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1780<br />

X dans la religion évangélique, le vendredi 04 avril 1802, à Hattingen, Rhénanie <strong>du</strong><br />

Nord-Wesphalie, avec<br />

Maria Juliana SCHEP<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Cyprian <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1780<br />

X dans la religion évangélique, le vendredi 09 avril 1802, à <strong>La</strong>ngenberg, Rhénanie <strong>du</strong><br />

Nord-Wesphalie, avec<br />

Maria Juliana SCHEBB<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

UNE FAMILLE VIENT DE PRENDRE CONTACT AVEC MOI, AUJOURD’HUI,<br />

30 MAI 2008 :<br />

Grüße aus Bochum / Hattingen<br />

Susanne, Rainer, Julie und Frederic<br />

Fam. d'Arachart<br />

…………………….<br />

447985 Bochum<br />

<strong>La</strong> ville de Bochum est située en Rhénanie <strong>du</strong> Nord-Wesphalie.<br />

De quelle branche est-elle issue ? Il faut remarquer que le message fait référence à<br />

Hattingen où j’ai trouvé toutes les branches au XVIII° siècle<br />

J’ai plusieurs fois tenté de rétablir le contact avec cette famille, sans succès…<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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ÉMIGRATION ? PASSAGE ? EN GRANDE-BRETAGNE<br />

L’origine de cette émigration demande à être éclaircie.<br />

L’hypothèse économique me semble la plus probable.<br />

Armes et drapeau <strong>du</strong> Royaume-Uni<br />

Somerset Middlesex<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Génération 1<br />

Henry St E <strong>ARRACHART</strong><br />

° calculée 1834, à Paris, en France<br />

+ en septembre 1917 à Long Ashton, Somerset<br />

X en juin 1869, à Long Ashton, Somerset, avec<br />

Maria <strong>ARRACHART</strong><br />

° calculée en 1847, à Paris, en France<br />

Lors <strong>du</strong> recensement de 1881 l’on apprend qu’ils vécurent à Birmingham, Warwickshire, et eurent<br />

comme bonne ; Thurza CALCUTT âgée de 15 ans, donc née vers1866 à Moxley, Strafford.<br />

Ils ont 1 fille<br />

Génération 2<br />

Émilie <strong>ARRACHART</strong><br />

° en septembre 1869 à James Westminster, Middlesex<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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ÉMIGRATION OU PASSAGE AUX ÉTATS-UNIS<br />

L’origine de cette émigration demande à être éclaircie ; pourrait-elle être rapprochée de celle<br />

<strong>du</strong> Canada ?, ou est-ce une émigration économique tout à fait personnelle ?<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Armes <strong>des</strong> Etats-Unis<br />

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en CALIFORNIE<br />

Allison Taline <strong>ARRACHART</strong><br />

° à une date non connue, mais recensée dans l’index entre 1905 et 1995 à Fresno<br />

Passager pour la Californie entre 1893-et 1957 (immigration et émigration), arrivée à<br />

San Fransisco :<br />

Ludori <strong>ARRACHART</strong><br />

au NEVADA<br />

Marianne <strong>ARRACHART</strong><br />

° à une date non, en un lieu non connu<br />

X à une date non connue, mais recensée dans l’index entre 1956 et 2005, Clark,<br />

avec<br />

Cornelis H.T. COZYN<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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« Il savait sa généalogie, il connaissait ses aïeux sur le bout <strong>des</strong> doigts ; mais il<br />

n’était pas sûr de son père »<br />

Jules RENARD<br />

« Celui qui ne sais pas d’où il vient, ne peut pas savoir où il va, car il ne sait pas<br />

où il est. En ce sens, le passé est la rampe de lancement vers l’avenir »<br />

L’archi<strong>du</strong>c Otto d’HABSBOURG-LORRAINE<br />

« Oublier ses ancêtres, c’est être un ruisseau sans source, un arbre sans<br />

racines »<br />

Proverbe chinois<br />

« Chercher ses racines, c’est au fond se chercher soi-même : qui suis-je ? Quels<br />

sont les ancêtres qui m’ont fait tel que je suis ? Des noms d’abord, <strong>des</strong> dates,<br />

quelques photos jaunies ou, avec plus de chance, un testament, une lettre »<br />

Claude LEVI-STRAUSS<br />

« Et le rapide oubli, second linceul <strong>des</strong> morts,<br />

A couvert le sentier qui menait vers ses bords »<br />

LAMARTINE, Harmonies poétiques et religieuses (1825)<br />

« Une personne ne meurt vraiment que lorsque plus personne ne pense à elle »<br />

Auteur ?<br />

« Si t'es un nain, tu peux faire faire ton bonsaï généalogique. »<br />

Pierre <strong>Le</strong>garé<br />

« Pourquoi dépenser de l'argent pour faire établir votre arbre généalogique ?<br />

Faites de la politique et vos adversaires s'en chargeront.»<br />

Mark Twain<br />

« Se glorifier de ses ancêtres, c'est chercher, dans les racines, <strong>des</strong> fruits que l'on<br />

devrait trouver dans les branches. »<br />

Madame Rolland<br />

« Il est toujours avantageux de porter un titre nobiliaire. Être de quelque chose,<br />

ça pose un homme, comme être de garenne, ça pose un lapin. »<br />

Alphonse Allais<br />

Puisque le mot « fin » n’existe pas en généalogie;<br />

je vous dis : à bientôt………………<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Remerciements :<br />

Vu la taille <strong>du</strong> document il ne m’est pas possible de faire, ici, une liste de remerciements<br />

comme il est de rigueur.<br />

Je remercie toutes les personnes qui répondant à mes appels, m’ont données de grands et<br />

petits coups de mains ponctuels ; mais oh combien précieux !…et qu’il ne m’est pas possible<br />

de remercier personnellement ici, quel qu’en soit leur mérite.<br />

J’ai tenté, à chaque fois que c’était possible, d’indiquer ponctuellement mes sources, j’ai<br />

surement dû en oublier, que leurs auteurs me pardonnent car ils sont dans ce remerciement<br />

collectif.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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