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René Aberlenc de 1920 à 1963

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Tu seras bien aimable <strong>de</strong> ma faire connaître ce que tu penses <strong>de</strong> ma proposition…<br />

Ainsi te voil<strong>à</strong>, je pense, plongé dans le milieu artistique dont tu rêvais et qui a dû te permettre <strong>de</strong> rentrer en contact<br />

avec pas mal d’intéressants personnages.<br />

Je suppose que tu vois souvent ton ami CARTON – ami qui a dû te faciliter bien <strong>de</strong>s choses dans cette gran<strong>de</strong> ville où<br />

tout est <strong>à</strong> découvrir. Je serais heureux d’apprendre que tu arrives <strong>à</strong> vivre sans trop <strong>de</strong> peine et que tu es satisfait <strong>de</strong> tes<br />

débuts…<br />

Avec toute l’amitié que j’ai pour toi, je te souhaite bonne chance, persuadé que je suis que tu es <strong>à</strong> présent vraiment<br />

dans ton élément pour perfectionner et développer tes dons artistiques.<br />

Présente, <strong>à</strong> l’occasion, mon bon souvenir <strong>à</strong> Mme <strong>Aberlenc</strong> & <strong>à</strong> l’ami CARTON ainsi qu’<strong>à</strong> ton frère que j’ai eu le<br />

plaisir <strong>de</strong> voir en ta compagnie <strong>à</strong> Alès.<br />

Bien amicalement <strong>à</strong> toi. »<br />

5 juillet 1945<br />

Mairie d’Alès. Lettre <strong>de</strong> Paul Peironnenche <strong>à</strong> <strong>René</strong> <strong>Aberlenc</strong><br />

« Cher <strong>Aberlenc</strong>,<br />

J’ai bien reçu ta lettre du 25 juin <strong>à</strong> laquelle je me déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> répondre en quelques lignes rapi<strong>de</strong>s.<br />

Ainsi que tu peux le penser, en matière administrative, les décisions ne se traduisent pas dans les faits aussi vite qu’on<br />

le désirerait. Je pensais tout d’abord attendre d’être définitivement fixé en ce qui concerne la question qui nous occupe, mais,<br />

réflexion faite, j’ai sauté sur le clavier <strong>de</strong> la machine pour t’indiquer où en est l’affaire…<br />

Voyons d’abord le processus = Commission <strong>de</strong>s Beaux-Arts, Commission <strong>de</strong>s Finances et enfin Conseil municipal.<br />

J’ai proposé Samedi <strong>de</strong>rnier <strong>à</strong> la Commission <strong>de</strong>s Beaux-Arts la chose – on s’est arrêté pour l’achat d’une <strong>de</strong> tes<br />

toiles <strong>à</strong> 5000 F, mais bien entendu il faut que notre proposition soit acceptée par la Commission <strong>de</strong>s Finances pour que celleci<br />

puisse passer en séance du Conseil.<br />

Bien entendu encore, si la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> est acceptée par le Conseil, je t’en ferai part immédiatement - et, dans ce cas, je<br />

ferai le nécessaire pour te faire tenir l’argent dans le plus bref délai.<br />

Mais d’ici-l<strong>à</strong>, obligé sommes-nous d’attendre… Je le regrette bien vivement, mais que faire ? …<br />

Excuse ces quelques lignes sèches – je t’écrirai plus longuement dès que possible.<br />

Bien amicalement <strong>à</strong> toi<br />

Mon meilleur souvenir <strong>à</strong> Mme <strong>Aberlenc</strong>. »<br />

21 octobre 1945<br />

Dernier appel sous les drapeaux.<br />

<strong>René</strong> va <strong>à</strong> l'Exposition Atelier Delacroix.<br />

<strong>René</strong> fera pour subsister peintre en bâtiment <strong>de</strong> 1944 <strong>à</strong> 1952, pendant 8 ans.<br />

« Je <strong>de</strong>vais faire <strong>de</strong> la peinture en bâtiment pendant huit ans. Jusqu’en 1952. J’emménageai bientôt dans un atelier,<br />

rue du Moulin-<strong>de</strong>-Beurre. Je n’en sortis que pour venir ici (rue Castagnary). Je n’ai jamais quitté ce quartier, ce voisinage <strong>de</strong><br />

la « Ruche » et <strong>de</strong>s abattoirs <strong>de</strong> Vaugirard.<br />

Je peignais assez peu, mais je <strong>de</strong>ssinais tous les soirs. En arrivant <strong>à</strong> Paris, j’avais rencontré le jeune sculpteur <strong>René</strong><br />

Babin. Nous étions <strong>de</strong>venus tout <strong>de</strong> suite très copains, nous faisions ensemble <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> bâtiment, nous <strong>de</strong>ssinions<br />

ensemble, prenant un modèle <strong>à</strong> nous <strong>de</strong>ux. »<br />

1946<br />

L'adresse d'un colis non daté (mais <strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong> du début <strong>à</strong> Paris) envoyé <strong>à</strong> <strong>René</strong> par sa mère (12 Faubourg du Soleil <strong>à</strong> Alès<br />

- Gard) mentionne "Mr <strong>René</strong> <strong>Aberlenc</strong> chez Mr Colin (mouleur), 14 rue du Moulin <strong>de</strong> Beurre, Paris XIV"<br />

16 janvier 1946<br />

L'intéressé n'est pas possesseur d'une carte d'alimentation<br />

Fiche <strong>de</strong> démobilisation<br />

ABERLENC <strong>René</strong><br />

Classe <strong>de</strong> recrutement : 1940<br />

Années <strong>de</strong> service : 10 mois 21 jours <strong>de</strong> présence aux armées<br />

Né le 10 novembre <strong>1920</strong> <strong>à</strong> Alès Gard<br />

Adresse avant les hostilités (2-9-39) Alès Faubourg du Soleil n°12<br />

Adresse où se retire l'intéressé Paris (14 e ) rue du Moulin <strong>de</strong> Beurre n° 14<br />

Marié<br />

Profession principale : Artiste peintre<br />

Dernier corps et unité d'affectation : 161 e C.O.S.M. Gra<strong>de</strong> : 2 e cl. ; Service armé<br />

Organe mobilisateur au moment du <strong>de</strong>rnier appel sous les drapeaux : C.O.T. n° 118 Béziers<br />

Date du <strong>de</strong>rnier appel ou rappel sous les drapeaux : 21.10.45<br />

appelé<br />

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