1 - Bibliothèques de l'Université de Lorraine
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CHAPITRE 1/<br />
Tableau II-4<br />
Fréquence <strong>de</strong> la pluviosité journalière (mm)<br />
à Ziguinchor sur la pério<strong>de</strong> 1922-1990 (d'après ALBERGEL et al., 1991d)<br />
2 ans<br />
115.3<br />
5 ans<br />
139.9<br />
2.2. La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> évaporatoire<br />
Pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> récurrence<br />
10 ans<br />
158.8<br />
20 ans<br />
177.0<br />
50 ans<br />
203.1<br />
l()() ans<br />
222.3<br />
LE CLIMAT<br />
La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> évaporatoire traduit l'ensemble <strong>de</strong>s facteurs climatiques qui influent sur<br />
les pertes d'eau par évaporation <strong>de</strong> la surface du sol ou d'une nappe d'eau libre, et par<br />
transpiration au niveau <strong>de</strong>s plantes (DANCETTE, 1983). Elle s'évalue à partir du calcul<br />
ou <strong>de</strong> la mesure <strong>de</strong> l'évapotranspiration potentielle (ETP).<br />
2.2.1. Le calcul <strong>de</strong> l'évapotranspiration potentielle<br />
L'évapotranspiration potentielle est un concept qui, à l'origine, a été énoncé dans le<br />
but <strong>de</strong> classer et <strong>de</strong> comparer les climats. Elle correspond à un couvert végétal abondant,<br />
<strong>de</strong> faible hauteur (type herbacé), couvrant uniformément la surface du sol, largement<br />
alimenté en eau et occupant une aire suffisante pour supprimer toute advection locale. Elle<br />
se définit donc par la perte maximale d'eau en phase gazeuse sans qu'il y ait <strong>de</strong> régulation<br />
stomatique par le végétal. La consommation hydrique ne dépend que <strong>de</strong>s facteurs<br />
physiques du milieu (DANCETTE, 1976, 1983 ; POUYAUD, 1986).<br />
La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> climatique <strong>de</strong> la région <strong>de</strong> Ziguinchor est évaluée par l'évapotranspiration<br />
potentielle calculée, à l'échelle journalière, à partir <strong>de</strong> la formule <strong>de</strong> PENMAN<br />
(GOMMES, 1983). La formulation <strong>de</strong> l'ETP Penman repose sur une approche<br />
énergétique théorique qui suppose que l'air est saturé <strong>de</strong> vapeur d'eau et que sa<br />
température est égale à la température <strong>de</strong> la surface évaporante. Pour une surface<br />
évaporante donnée, l'ETP s'exprime par un terme énergétique proportionnel au flux<br />
d'énergie disponible (Qne) et par un terme advectif proportionnel au pouvoir asséchant <strong>de</strong><br />
l'air (Ea) :<br />
ETP = (M(c.. +"1)) Qne + (y/(c.. +"1)) Ea<br />
!'. est la dérivée <strong>de</strong> la fonction liant la pression <strong>de</strong> vapeur d'eau saturante à la température: cette variable dépend<br />
<strong>de</strong> la température moyenne <strong>de</strong> l'air sous abri (elle est <strong>de</strong> 0.79 mb °C l à 30 oC)<br />
et y est la constante psychrométrique (environ 0.65 mb °C- l )<br />
Le flux d'énergie disponible dépend du rayonnement net (Rn) que l'on peut mesurer à<br />
partir d'un bilanmètre ou bien déduire d'une relation liant le rayonnement global (Rg),<br />
l'albébo (a), la pression partielle <strong>de</strong> vapeur d'eau et l'insolation (RIOU, 1975). A une<br />
pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'année donnée, plus l'albédo est faible, c'est-à-dire moins la surface<br />
évaporante réfléchit le rayonnement solaire, plus le rayonnement net et par conséquent<br />
l'ETP sont élevés. Le choix <strong>de</strong> la valeur <strong>de</strong> l'albédo, qui dépend <strong>de</strong> la nature <strong>de</strong> la surface<br />
évaporante, induit donc <strong>de</strong>s variations sensibles dans le calcul <strong>de</strong> l'ETP : pour une eau<br />
libre claire, l'albédo est égal à 0.05 ; il peut atteindre 0.10 à 0.15 pour une nappe d'eau<br />
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