Chapitre 1 - Formation Biblique

Néhémie 4.9
Nous avons prié notre Dieu, et à cause d’eux, nous avons établi une garde jour et nuit pour
nous défendre contre eux.
Les Juifs sont victimes d’attaques de la part de leurs ennemis. Comment Néhémie réagit-il à
ces attaques? Par la prière et l’action. Le refrain du cantique bien connu « Jésus te confie »
met d’ailleurs l’accent sur l’importance à la fois de prier et d’agir :
Prie, agis, jour après jour, sans broncher, suis ton Sauveur avec amour;
Sois fidèle, obéissant, et le Maître rendra ton travail puissant.
Troisièmement, Néhémie ne concevait pas la prière comme un dernier recours, mais bien
comme la première chose à faire. Lorsqu’il a entendu le rapport d’Hanani, il ne s’est pas levé
aussitôt pour mettre en œuvre une opération secours, mais il s’est plutôt assis et a répandu
longuement son cœur devant Dieu. La prière ne doit pas devenir une intervention de dernier
recours et répondre à la logique suivante : « Nous avons tout essayé, nous avons tout fait,
rien ne fonctionne, donc nous prions. » ou encore « J’échoue, donc je prie; je réussis, donc
je ne prie plus. » Pour Néhémie, la prière était un réflexe, un tout premier recours, la chose
la plus importante à faire au tout début, pendant et après – bref, en tout temps.
Quatrièmement, plus important encore, la prière ne représentait pas pour Néhémie quelque
chose d’accessoire, mais un aspect extrêmement vital de son service pour Dieu. Après tout,
Néhémie a prié pendant pas moins de quatre mois! Il aurait pu faire une petite prière style
« hors d’œuvre », une petite prière d’introduction et passer rapidement au plat de
résistance qui aurait été son intervention personnelle pour régler la situation. Mais non, il a
plutôt choisi de prier pendant quatre mois avant de présenter son projet au roi. En effet, le
verset 1, du chapitre 1, indique que Néhémie a eu la visite de Hanani au mois de Kislev, ce
qui correspond à novembre-décembre (les mois étaient alors calculés deux à la fois), et le
verset 1, du chapitre 2, mentionne qu’il n’a présenté son projet au roi que quatre mois plus
tard, c’est-à-dire au mois de Nissan, c’est-à-dire mars-avril. Il a jeûné, il a prié et il s’est
attardé devant Dieu. Souvent, la prière n’est pour nous qu’une entrée avant le plat de
résistance, alors que nous devrions concevoir la prière comme l’entrée, et nos discussions,
notre planification et nos interventions, comme le plat de résistance. Prier avant les repas,
avant les réunions et avant les sessions de travail est important, mais pourquoi ne faisonsnous
pas de la « prière » notre contribution principale à l’œuvre de Dieu? La réponse est
simple : nous croyons davantage à l’efficacité de nos interventions qu’à l’efficacité de
l’intervention de Dieu!
Cinquièmement, la prière n’était pas pour Néhémie une occasion de demander à Dieu de
bénir des plans déjà faits et de mettre son sceau sur des stratégies déjà définies. Néhémie
était profondément touché par la détresse des frères et sœurs restés en exil et par l’état
lamentable de Jérusalem, mais, en même temps, il ne savait pas exactement ce que Dieu
l’appelait à faire pour améliorer les choses, ni comment le faire, ni avec qui, ni avec quoi, ni à
quel moment. Toutes ces questions devaient être soumises à Dieu dans la prière et celui-ci
allait préciser les choses en cours de route. Dieu allait tout montrer à Néhémie : le quoi, le
comment, le avec qui et le quand, selon son plan parfait. Lorsque nous avons une situation à
cœur qui touche l’œuvre de Dieu, il est préférable de prier un bon moment avant de faire un
plan. Souvent, nous faisons des plans très humains et demandons ensuite à Dieu de les