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L'INSTITUT ARCHÉOLOGIQUE - Ialg.be

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Au XVIII e siècle, un style international d'origine française domine.<br />

Le même type de bijoux est fabriqué partout. Il est à noter que les<br />

croix (Fig. 16), que l'on rencontre à Liège, en Flandre et en Normandie<br />

trouvent plus vraisemblablement leur origine à Anvers ( 446 ). Le<br />

milieu du siècle voit le décor naturaliste l'emporter. Les bijoux<br />

présentent la forme de fleur (Inv. n° 23).<br />

Dans la deuxième moitié du XVIII e siècle, Liège se tourne résolument<br />

vers Paris. Les joailliers liégeois copient les modèles<br />

français ( 447 ) ou importent directement les bijoux de Paris ( 448 ). La<br />

parure ( 449 ) (Inv. n° 18) comprend généralement une paire de pendants<br />

d'oreilles à diamants ornés de plusieurs pendeloques, un collier<br />

« ras-de-cou » en velours noir garni de diamants et des parures de<br />

chevelure, souvent des fleurs en diamant. La croix (Fig. 17) en argent<br />

et diamant, à laquelle un nœud a été ajouté, reste très en faveur et<br />

constitue pour <strong>be</strong>aucoup de personnes le seul bijou porté ( 4S0 ). Cette<br />

époque manifeste un goût pour les bijoux en « toc » (Inv. n os 33-34).<br />

Dans le dernier quart du siècle, le style diffère quelque peu avec<br />

l'apparition des bagues à cheveux, en « col de chien », à « devise », à<br />

portrait en miniature et des médaillons ( 4S1 ). Au XVIII e siècle, Liège<br />

joue le rôle de diffuseur de la mode de Paris dans la principauté ( 452 ).<br />

( 446 ) Mettre en parallèle la croix (Inv. n" 8) et une croix des Pays-Bas méridionnaux,<br />

datée vers 1700 (Cfr. Tentoonstelling « Diamant in de kunst en de nijverheid, n" 54 a).<br />

( 447 ) L'orfèvre Le Roy fabriquait des oreillettes à la françoise » (A.E.L.. Notaire P.<br />

Simonon, 4.5.1775). — L'orfèvre Berrier fabrique des croix « à la Jeannette ». mode<br />

typiquement française (Gazette de Liège, 5.7.1782).<br />

( ) Le marchand-orfèvre et « jouallier» Hubart achète des boucles d'oreilles en<br />

« or de Paris » (Gazette de Liège, 12.3.1792, 2.7.1792). — Le marchand-mercier J.B.<br />

Benedetti axe toute sa publicité sur les nouvelles marchandises « du dernier goût de<br />

Paris». En mai 1784, il propose un assortiment à la « Mongolfier», en décembre un<br />

assortiment à la «figaro». (Gazette de Liège, 3.5.1784, 31.12.1784, 7.1.1788).<br />

( 449 ) L'estimeur Bouquette propose en vente en 1787 deux parures de diamants.<br />

L'une consiste en un collier, une aigrette et des pendants d'oreilles ; l'autre comprend<br />

un collier, des boucles d'oreilles et une épingle à cheveux (Gazette de Liège, 5.2.1787,<br />

1.8.1787). — Voir les portraits de Marie-Agnès-Dieudonnée de Franquinet et de<br />

Jeanne-Joseph-Marie Cherin ds., Portraits verviétois, t. III, pl. 78 et 96.<br />

( 450 ) Voir les portraits de Catherine Le Pas, Jeanne Renson, Jeanne-Elisa<strong>be</strong>th<br />

Ramoux, Anne-Marie Simonis ds.. Portraits verviétois, t. II, pl. 15, 52, 53, 66.<br />

( 451 ) En 1778, « le sieur Bouhier peintre en mignature, de passage à Liège, peint le<br />

portrait, fait des chiffres, trophées, ger<strong>be</strong>s en cheveux pour bracelets et bagues dans le<br />

dernier goût». En 1787, «la femme du turc Houassim fait en cheveux des chiffres,<br />

emblèmes et bagues ». (J. HREVER, Artistes étrangers..., dans B.I.A.L., t. XLIX, pp. 126,<br />

145). — Dans la Gazette de Liège du 31.10.1787, le peintre en silhouette de Villette « se<br />

recommande pour faire toute sorte de ressemblances... pour bagues ou médaillons».<br />

( 452 ) La Gazette de Liège du 7 août 1782 révèle que l'orfèvre T. Dirix de Hasselt fait<br />

des bijoux et notamment des croix à « la mode de Liège ».

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