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L'INSTITUT ARCHÉOLOGIQUE - Ialg.be

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Jacques ( 291 ). Cette dernière est peut-être influencée par l'art espagnol.<br />

La croix d'or avec représentation du Christ en croix d'un côté<br />

(Fig. 13) et de l'autre la Vierge portant l'enfant Jésus constitue le<br />

dernier type de croix émaillée. Elle est garnie de perles pendeloques.<br />

Huit croix de ce type sont conservées dans les églises liégeoises ( 292 ).<br />

Le musée du Louvre ( 293 ) en possède une semblable, léguée à la fin<br />

du XIX e siècle, mais on en ignore la provenance. Les archives du<br />

XVII e siècle mentionnent une croix d'or «avec passion dessus» et<br />

des croix émaillées ( 294 ). Ce modèle de croix était fabriqué dans la<br />

principauté de Liège. En 1638, l'orfèvre de Maaseik Frédéric Malders<br />

fait parvenir un coffret de bijoux qu'il a fabriqués à Nicolas<br />

Jacops de Ruremonde. Parmi les bijoux, on relève une croix d'or<br />

émaillée avec trois perles ( 295 ).<br />

Dès 1637, on cite dans les archives des croix d'or ; elles resteront à<br />

la mode à Liège jusqu'à la fin du XVIII e siècle ( 296 ).<br />

Dans la seconde moitié du XVII e siècle, nous connaissons divers<br />

types de croix. Dans son portrait daté de 1652, Emerentiane de<br />

Valdès porte une croix formée de dix-neuf perles rondes et en poire ;<br />

chaque angle de la croix est coupé par une perle en poire ( 297 ).<br />

L'église Sainte-Véronique à Liège conserve une croix d'or (Inv. n°<br />

45) (Fig. 14 et 15) six compartiments en verre taillé en table. L'autre<br />

face est émaillée blanc et noir sur fond bleu clair ; le décor floral fait<br />

son apparition, ce qui constitue une innovation. Elle peut être rapprochée<br />

d'une croix dessinée par Gilles Légaré où le motif floral est<br />

toutefois plus exubérant et plus fouillé ( 298 ). Le motif floral et végétal<br />

est également présent sur une croix d'argent conservée dans la famille<br />

de Selys Longehamps (Inv. n° 63). Ce motif gravé de fleurs, feuilles et<br />

fruits sert de fond à une représentation de la Vierge tenant l'enfant<br />

( 291 ) Il est à noter que l'inventaire après décès de Louise-Adriane de Perez, elle<br />

aussi d'origine espagnole, mentionne une «croix d'or garnie de rubis antiques»<br />

(A.E.L., Notaire G. Lien, 21.6.1674, f" s 342 r° - 347 v°).<br />

( 292 ) Cfr. Inventaire n os 24, 35, 36, 37, 41, 42, 43, 44.<br />

( 293 ) J.J. MAROUET DE VASSELOT, op. cit.. p. 76, n" 423. — Une croix de ce type,<br />

datée ± 1630, est conservée au Schmuckmuseum de Pforzheim.<br />

( 294 ) A.E.L., Famille de Lannoy, n° 153 (25.2.1657) ; Notaire G. Lien 1637-1678,<br />

f° s 342 r° et sv.<br />

( 295 ) M. HENDRICKX, Maaseik: Een eigenaardige diefstal..., p. 212.<br />

( 296 ) A.E.L., Notaire G. Lien, 1637-1678 (4.2.1637).<br />

( 297 ) Cfr. note 267.<br />

( 298 ) Œuvres de bijouterie et joaillerie des XVII e -XVIII e siècles, pl. 7.

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