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cover happy family - Théâtre Varia

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Une société de faux-semblants<br />

Ce qui me plaît aussi dans Happy Family c’est sa légèreté, son cynisme où pointe<br />

malgré tout un certain optimisme : on peut rire de tout ça !<br />

J’ai aussi envie de montrer le mensonge nécessaire à ce moment de plaisir.<br />

Le mensonge que l’on se sert à soi-même lorsque l’on se regarde vivre et que l’on<br />

voudrait correspondre à un modèle.<br />

D’où vient ce modèle ? De nos parents et grands parents, des mythes fondateurs de<br />

notre famille d’une part, mais aussi d’une image idéalisée par les films et les séries<br />

télévisées, où tout va pour le mieux dans un intérieur parfait, net.<br />

Ce que nous montre Alessandro dégage la même force comique que ce qu’un<br />

Feydeau pouvait nous livrer : un monde en perte de valeurs mais où l’on s’attache à<br />

l’apparence avec la force du désespoir. Mais Alessandro malgré son cynisme a encore<br />

foi en l’Homme et c’est ce qui fait la beauté de cette pièce, elle n’est pas critique, elle<br />

n’a pas de réponse, c’est tout.<br />

Une galerie de personnages attachants<br />

Cette pièce montre des hommes et des femmes d’âges différents à des moments<br />

différents de leurs vies et ce qui les unit ce sont l’amour et la peur. Ou plutôt leur besoin<br />

d’amour et les angoisses générées par leurs peurs. Elle dévoile leurs fuites, leurs<br />

combats, leurs croyances. Je me reconnais dans ces peurs, dans ces futilités mais aussi<br />

dans ces aspirations simples : celle de trouver ma famille, mon amour, mon équilibre<br />

dans un monde futile mais qui est le mien. Je me reconnais dans ses personnages<br />

auxquels je m’attache parce que je m’identifie à eux.<br />

Quelques pistes esthétiques<br />

J’ai envie de musique sur scène, de couleurs, d’images, de quelque chose de joyeux<br />

pour raconter la vie, de quelque chose de léger pour raconter le théâtre, de quelque<br />

chose de gai pour raconter la peur, de quelque chose de vivant pour raconter la mort.<br />

J’ai envie de travailler sur une esthétique nette, des images fixes d’intérieurs, projetées<br />

sur un écran, ce sont des détails, des objets, des intérieurs de maison, des perspectives.<br />

Des tableaux en somme. Ils racontent les personnages, leur monde, les identifient.<br />

Chaque personnage sa couleur, comme dans la vie. Nous sommes tous semblables et<br />

à la fois uniques.<br />

Comme dirait Alessandro c’est un lieu commun mais les lieux communs ne sont ils pas<br />

des pensées vraies souvent répétées ?<br />

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