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D
CONCLUSION
ans un premier temps, le portrait de l’Outaouais a permis de dégager la principale tendance
démographique qui est, sans aucun doute, la forte croissance de la population au cours de la décennie
1986-1996. Inégalement répartie sur le territoire, cette croissance favorise davantage la MRC des Collines et
la nouvelle ville de Gatineau et elle est attribuable, en grande partie, à l’apport de nouveaux migrants qui
proviennent de divers coins de pays et qui contribue à diversifier la population outaouaise. En fait,
l’Outaouais exerce une puissante attraction sur la population québécoise, canadienne et internationale. Dans
quelles mesures ces nouveaux arrivants participent-ils au développement de la région ? Certes, les nouveaux
venus créent des pressions sur les services et les équipements mais ils sont également porteurs d’une grande
richesse : ce sont des acteurs économiques et sociaux qui contribuent au développement régional. D’ailleurs,
ils sont habituellement jeunes et scolarisés ce qui procure un avantage très appréciable pour la région
d’accueil qui bénéficie d’un potentiel humain inestimable. La population n’est-elle pas garante de l’avenir
des communautés et des régions ? À l’instar des régions dites en déclin ou en dévitalisation ou perdante parce
qu’elles affichent une décroissance de la population, sur le plan des migrations, l’Outaouais peut donc être
qualifiée de région dynamique ou gagnante. Ce constat mérite toutefois un éclaircissement. Bien sûr la
région gagne au plan démographique mais le développement demeure inégalement réparti sur le territoire.
Dans quelles
mesures les
nouveaux arrivants
en Outaouais
participent-ils au
développement de la
région ?
Des déséquilibres se dessinent non seulement entre l’urbain et le rural mais
également entre les quartiers d’une même municipalité : la nouvelle ville de
Gatineau concentre des poches importantes de pauvreté 26 .
En outre, l’âge de la population est également un facteur de vitalité et de dynamisation d’une région. À ce
titre, si la population dans l’Outaouais, dans son ensemble, est plus jeune que celle du Québec, elle affiche, là
aussi, un profond déséquilibre entre ses sous-régions. La nouvelle ville de
Gatineau et la MRC des Collines-de-l’Outaouais ont, en moyenne, une
population beaucoup plus jeune que les trois autres MRC qui sont marquées par
l’exode des jeunes adultes. Cette situation n’est toutefois pas irrévocable mais
elle implique la mise en place de stratégies de développement pour attirer les
26 Voir le portrait social pour en savoir plus sur la pauvreté en Outaouais.
Quelles sont les
stratégies à
instaurer pour
attirer les jeunes
dans les
communautés
rurales ?
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