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C?est l?émoi d? - Brest métropole océane

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sillage<br />

le magazine de Br<strong>est</strong> <strong>métropole</strong> <strong>océane</strong> et de la ville de Br<strong>est</strong><br />

Musiques, exPos, fêtes, art de la rue…<br />

C’<strong>est</strong> l’<strong>émoi</strong> d’été<br />

136<br />

été 2009 - 1,45 €<br />

Le nouveau visage<br />

du Moulin Blanc page 14<br />

Maison du théâtre,<br />

le début des travaux page III<br />

Du tac-au-tac avec<br />

Samuel Le Bihan page 23<br />

Page 07<br />

Pas de fête maritime<br />

ni de grande course<br />

cycliste au programme<br />

de l’été 2009, mais<br />

une foultitude de<br />

rendez-vous f<strong>est</strong>ifs<br />

et conviviaux du port<br />

de Br<strong>est</strong> au fort du<br />

Dellec en passant par<br />

Le Tinduff à Plougastel<br />

et le bois de sapins à<br />

Kerhuon.


2 sillage 136 • été 09


Édito<br />

Avec l’ouverture du nouveau port du Château et<br />

l’inauguration du nouveau pôle de commerces et de services<br />

du Moulin Blanc, c’<strong>est</strong> le rapport de Br<strong>est</strong> à la mer qui<br />

continue à évoluer, tout en r<strong>est</strong>ant fidèle à la tradition.<br />

Les récentes “journées de la mer” et la rencontre régionale<br />

du “Grenelle de la Mer” ont été autant d’occasions de mettre<br />

en lumière, un peu plus encore, ce lien indéfectible que<br />

notre agglomération entretient avec la mer. De nombreux<br />

autres rendez-vous nous attendent. En particulier, les<br />

5 e Assises de l’économie maritime et du littoral qui se<br />

dérouleront en décembre prochain. L’année 2010 sera<br />

l’occasion pour Br<strong>est</strong> de porter fièrement les couleurs de<br />

capitale européenne de la biodiversité et de fêter les 20 ans<br />

d’Océanopolis.<br />

Nos visiteurs sont toujours surpris de trouver ici une telle<br />

concentration de spécialités maritimes fortes, la défense, la<br />

sécurité et la sûreté maritimes, l’industrie navale, la pêche<br />

et les cultures marines, la recherche, la g<strong>est</strong>ion intégrée<br />

du littoral, la protection de l’environnement, le droit et<br />

l’économie de la mer, les énergies renouvelables…<br />

La très forte sensibilité des Français pour les qu<strong>est</strong>ions<br />

de l’environnement marin et le constat partagé que la<br />

d<strong>est</strong>inée de la majorité des habitants de la terre dépend<br />

de la mer constituent un encouragement à poursuivre<br />

le développement de notre agglomération autour de ces<br />

qu<strong>est</strong>ions essentielles.<br />

Face à l’urgence pour notre planète à sauver la mer et le<br />

littoral, la présence de l’Europôle Mer, de Climsat (Centre<br />

mondial d’images satellites de l’ONU, dédié à la lutte<br />

contre le changement climatique) et du<br />

Pôle de compétitivité mer à vocation<br />

mondiale, démontrent que des pages<br />

importantes de notre avenir commun<br />

s’écrivent aujourd’hui ici.<br />

> sillage<br />

Directrice de la publication :<br />

Bernadette Abiven<br />

Rédacteur en chef : Yvon Jézéquel<br />

Rédaction : Rémi Morvan, Marguerite<br />

Castel, Rémy Tallec, Christian Campion,<br />

Christophe Blanchard et Marie Levasseur<br />

Photos : Franck Betermin, Julien Ogor,<br />

Guillaume Team, Dominique Leroux<br />

Mise en page :<br />

Dynamo+, Br<strong>est</strong>. Tél. 02 98 44 94 74<br />

Impression : Fabregue, St-Yrieix-la-Perche<br />

Photos de couverture : Franck Betermin<br />

François Cuillandre,<br />

maire de Br<strong>est</strong><br />

et président<br />

de Br<strong>est</strong> <strong>métropole</strong> <strong>océane</strong><br />

Tirage : 103 000 exemplaires<br />

Publicité : Gédéon Marketing,<br />

02 98 44 66 02<br />

Distribution : Adrexo<br />

Dépôt légal : à parution.<br />

ISSN 1143 - 2233<br />

Renseignements :<br />

SILLAGE, BP 92206, 29222 Br<strong>est</strong> Cedex 2<br />

tél. 02 98 00 81 46, fax 02 98 00 87 33<br />

Mél :<br />

yvon.jezequel@br<strong>est</strong>-metropole-oceane.fr<br />

Sommaire<br />

page 4<br />

Plougastel se bidonne<br />

page 12<br />

le nouveau visage du<br />

musée de la Marine<br />

page 23<br />

du tac au tac avec<br />

samuel le Bihan<br />

page 30<br />

Par ici les<br />

sorties<br />

page I<br />

les assos retournent<br />

à l’école<br />

page 24<br />

Nos coups<br />

de cœur<br />

page 31<br />

une toile sous<br />

les étoiles<br />

page III<br />

page 14<br />

lever de rideau au<br />

Moulin Blanc<br />

Maison du théâtre,<br />

c’<strong>est</strong> parti !<br />

page 32<br />

un Cd<br />

complétement<br />

à l’ou<strong>est</strong><br />

page 8<br />

drôles de pique-niques au relecq-Kerhuon<br />

page 28<br />

une nuit au musée<br />

page IV<br />

page 34<br />

l’agenda<br />

sportif<br />

Br<strong>est</strong> encart<br />

la rive droite en<br />

fresques<br />

page 16<br />

les 35 ans du centre de<br />

médecine sportive<br />

page 29<br />

Panhard et rosalie<br />

page 36<br />

le Moulin<br />

Blanc, une<br />

histoire en rade<br />

page VII<br />

dans les quartiers<br />

sillage 136 • été 09 3


grand angle<br />

Avec “Les feux de l’humour”,<br />

Plougastel se paye une bonne tranche de rire<br />

l’acteur samuel amuel le Bihan pour<br />

parrain, les humoristes Élie<br />

semoun et xavier avier demaison en<br />

tête d’affiche, des trophées de<br />

l’humour pour récompenser de<br />

jeunes jeunes talents, talents, une une « brigade brigade du du<br />

rire » au marché, des spectacles<br />

bidonnants dans les écoles, à<br />

l’avel vel Vor… Plougastel a lancé lancé<br />

son premier f<strong>est</strong>ival f<strong>est</strong>ival « les feux<br />

de l’humour » avec brio brio et malice.<br />

Pari gagné pour ce nouveau<br />

rendez-vous rendez-vous de la bonne humeur<br />

qui veut « s’imposer comme le<br />

plus grand rassemblement de<br />

l’humour populaire en Bretagne ».<br />

sans rire ! eh h bien que le<br />

spectacle recommence…<br />

4 sillage 136 • été 09<br />

© Jean-Michel Roignant


© Julien Ogor<br />

Quand Le Minou rivalise avec les spots basques<br />

Pari gagné également pour le<br />

Minou surf Club de Plouzané qui a<br />

parfaitement accueilli la seconde<br />

étape de la Coupe de france de<br />

bodyboard. sous un soleil digne<br />

des plages basques ou landaises<br />

et sous les yeux de centaines de<br />

spectateurs accrochés au sentier<br />

côtier, 120 compétiteurs venus de<br />

toute la france ont surfé sur les<br />

vagues bretonnes.<br />

sillage 136 • été 09 5


6 sillage 136 • été 09


Le dossier du mois<br />

C’<strong>est</strong> l’<strong>émoi</strong> d’été<br />

Cette année, pas de fête maritime, ni de grande course cycliste, pour<br />

composer le programme des animations de l’été qui débute. Mais une<br />

foultitude de rendez-vous f<strong>est</strong>ifs et conviviaux, pour tous les publics,<br />

un peu partout sur le territoire de Br<strong>est</strong> <strong>métropole</strong>. Citons pêle-mêle les<br />

traditionnels et incontournables Jeudis du Port, les Pique-niques kerhorres,<br />

le Dellec en juillet, la fête du maërl et le Chant des chapelles à Plougastel,<br />

le f<strong>est</strong>ival Astropolis… mais aussi les expositions proposées par le musée<br />

des Beaux-Arts, le musée de la Marine (dans un cadre rénové), le centre<br />

d’art Passerelle, Océanopolis bien sûr… et encore les animations nautiques<br />

(dont un mondial de voile) et sportives au Moulin Blanc, les projections<br />

de films en plein air dans les quartiers de Br<strong>est</strong>, la première escale en<br />

Bretagne du Queen Mary II, etc. Bref, pas de quoi s’ennuyer.<br />

sillage 136 • été 09 7


Le dossier du mois<br />

Dimanche 23 août, Pont-Callec fête le maërl<br />

Les coquilliers de la rade sortent pour<br />

Tous les quatre ans, à la fin de l’été, Plougastel-Daoulas renoue<br />

avec une de ses traditions maritimes. C’<strong>est</strong> la fête du maërl.<br />

Le port de Pont-Callec, à Plougastel-Daoulas,<br />

<strong>est</strong> une encoignure<br />

charmante de la rade.<br />

Discret, verdoyant et soumis<br />

au rythme des marées, il offre au<br />

regard quelques silhouettes de<br />

bateaux et une cale encore solide<br />

qui, tous les quatre ans, retrouve<br />

Les nouveaux Pique-<br />

Niques Kerhorres<br />

La ville du Relecq-Kerhuon<br />

s’<strong>est</strong> engagée en 2008 dans<br />

une politique ambitieuse de<br />

développement culturel basée<br />

sur la rencontre entre artistes<br />

et habitants. Dans le domaine<br />

du spectacle vivant, elle a choisi<br />

de miser sur le théâtre de rue,<br />

mouvement artistique dont la<br />

commune a été le berceau avec<br />

La Tête et les Mains et les Grains<br />

8 sillage 136 • été 09<br />

une agitation bon enfant rappelant<br />

à tous l’utilité passée du lieu. C’<strong>est</strong><br />

la fête du maërl, manif<strong>est</strong>ation<br />

née en 1994 pour souligner l’importance<br />

qu’a eu cet amendement<br />

marin, entre le XIX e siècle et les<br />

années 1960, dans l’économie locale.<br />

Jusqu’à huit bateaux en même<br />

de Folie au début des années<br />

80. La municipalité a souhaité<br />

poursuivre et consolider son<br />

partenariat avec le Fourneau,<br />

Centre National des Arts de la<br />

Rue, en signant une convention<br />

de partenariat culturel. Plusieurs<br />

temps forts labellisés “Théâtre<br />

de Rue au Relecq-Kerhuon”<br />

illustrent ce partenariat à l’image<br />

des “Pique-niques Kerhorres”<br />

reconduits cet été.<br />

Après un premier “Pique-Nique<br />

de chantier” fin juin, c’<strong>est</strong> à un<br />

temps s’amarraient à Pont-Callec et<br />

commençait alors le déchargement<br />

du précieux engrais naturel à base<br />

d’algues et de débris coquilliers. Six<br />

tombereaux tirés par des chevaux<br />

vidaient un bateau avant de livrer<br />

le maërl sur les champs : la betterave<br />

et la fraise en ont largement<br />

bénéficié.<br />

Les grandes journées du maërl se<br />

vivaient à la mi-mars et mobilisaient<br />

toutes les familles des fermes<br />

alentours dès l’instant où la marée<br />

portait à Pont-Callec les bateaux<br />

lourdement chargés. Aujourd’hui, la<br />

fête du maërl se déroule en août,<br />

mais r<strong>est</strong>e soumise au coefficient<br />

de marée, entre 75 et 80. Elle a<br />

gardé son caractère familial tout en<br />

s’ouvrant, gratuitement, à un large<br />

public curieux de cette atmosphère<br />

qui réveille l’histoire de Plougastel<br />

et des petits ports de la rade. À la<br />

barre de la manif<strong>est</strong>ation, le comité<br />

de Pont-Callec mobilise près de 120<br />

personnes dont l’énergie profite à<br />

l’ensemble du site. La cale a été<br />

refaite par le biais d’un chantier<br />

d’insertion et il <strong>est</strong> difficile d’imaginer<br />

qu’une décharge sauvage a<br />

occupé la rive gauche du port.<br />

Dimanche 23 août, à 8h30 au port<br />

du Tinduff, se rassembleront les 25<br />

coquilliers de la rade qui participe-<br />

“Pique-Nique de noces” que le<br />

public <strong>est</strong> invité… en tenue de<br />

noces bien sûr avec la Cie Tango<br />

Sumo. On pourra apporter son<br />

manger avant le bal de noce qui<br />

nous fera valser ! (Mar. 21 juillet<br />

à 19 h, place de la Résistance).<br />

Puis, à l’occasion d’une tournée<br />

exceptionnelle aux quatre<br />

coins de France, la compagnie<br />

La Patriotico Interesante<br />

présente sa nouvelle création<br />

“Kadogo, nino soldado” lors<br />

d’une soirée “Pique-nique Chili”<br />

ront au dragage du maërl. À terre,<br />

au centre bourg, les attelages en<br />

compagnie du bagad Adarre défileront<br />

avant que tout ce monde, équipages<br />

et bénévoles, ne se retrouve<br />

à midi pour déjeuner à Pont-Callec.<br />

L’après-midi, avant la marée haute<br />

et le débarquement du maërl, le site<br />

mettra en valeur les vieux métiers<br />

et les techniques traditionnelles<br />

autour du four à pain, du barattage<br />

du beurre et de la fabrication de<br />

cidre, tout en honorant le cheval,<br />

indispensable complice de l’homme<br />

dans le déchargement des bateaux.<br />

Le tout se vivra avec des exposi-<br />

(Sam. 25 juillet à 19 h, à côté de<br />

l’Astrolabe).<br />

Au premier premier jour<br />

d’août, d’août, un “Pique-<br />

Nique tendresse” <strong>est</strong><br />

prévu prévu dans


la drague<br />

tions de photos, des démonstrations<br />

de danses folkloriques, des chants<br />

de marins et un f<strong>est</strong>-noz pour<br />

conclure. n<br />

l’amphithéâtre de verdure près<br />

de la mairie avec Léandre et<br />

son pianiste David. Puis, pour le<br />

15 août (19 h), un “Pique-Nique<br />

en bordure du bord du bout<br />

du monde” au bois de sapins<br />

propose un voyage mystérieux<br />

avec tryclopes nains, géants<br />

de foire, crânes chanteurs et<br />

vampires pr<strong>est</strong>idigitateurs…<br />

Enfin, un “Pique-Nique surprise”,<br />

le dimanche 13 septembre<br />

doit conclure cette troménie<br />

kerhorre…<br />

© Mairie de Plougastel<br />

Du 10 juillet au 31 juillet à Plouzané<br />

Musiques en fête au Dellec<br />

Et de huit ! La huitième édition du Dellec en juillet se déroulera tous les vendredis soir de juillet dans et<br />

autour du fort dominant la rade. Au programme : quatre soirées à thème où les rencontres et les métissages<br />

musicaux et culturels seront privilégiés. De la chanson française aux musiques du monde en passant par<br />

le blues, le rock, la salsa, la programmation élaborée par Arsenal Productions joue la carte de la diversité<br />

des genres et des publics (entrée gratuite).<br />

Chanson française (Ven. 10)<br />

Premier artiste à monter sur scène : Guillaume Ledoux,<br />

auteur, chanteur et co-fondateur du groupe de rock français<br />

Blankass avant de passer le t<strong>émoi</strong>n à Red Cardell.<br />

Les rythmes de danses de Bretagne et d’ailleurs, de rock<br />

électro et de chanson française avivent la flamme de ce<br />

groupe breton que l’on ne présente plus.<br />

Soirée F<strong>est</strong>-noz (Ven. 17)<br />

Avec pour s’échauffer, le groupe Deus Ta, un groupe<br />

de musique bretonne qui se nourrit de la tradition, du<br />

plaisir musical et de l’énergie des danseurs de f<strong>est</strong>oùnoz.<br />

Pour enchaîner : Carré Manchot, groupe phare de<br />

la musique traditionnelle bretonne depuis plus de vingt<br />

ans. De la musique Irlandaise au rock celtique, de la tradition<br />

bretonne au folklore québécois, le groupe n’hésite<br />

pas à repousser ses frontières musicales.<br />

Soirée rock (Ven. 24)<br />

Guitare en main, grosse caisse et<br />

caisse claire aux pieds, Rotor<br />

Jambreks <strong>est</strong> un groupe<br />

à lui tout seul, capable<br />

de mettre le public en<br />

nage en trois minutes<br />

chrono ! Un phénomène<br />

à découvrir absolument.<br />

À suivre : la rencontre entre la chaleur d’une section de<br />

cuivre, la sonorité vibrante d’un accordéon diatonique<br />

et l’énergie du rock celtique. Merzhin Moon Orch<strong>est</strong>ra<br />

vous invite à un voyage où le rock, la musique bretonne<br />

et la musique du monde se rejoignent dans un w<strong>est</strong>ern<br />

latino rock.<br />

Soirée Musiques du monde (Ven. 31)<br />

Avec les sept musiciens de Juanito Fuentes pour commencer<br />

un voyage ensoleillé aux confins de l’Espagne<br />

et de ses parfums aux épices arabo-andalouses… Pour<br />

conclure : un final en forme de feu d’artifice de sons<br />

venus du soleil avec l’un des meilleurs groupes de<br />

salsa en France : Salsa Ilegal. Colombie, Puerto Rico,<br />

Venezuela, au rythme de la timba, du merengue et bien<br />

sûr de la salsa ! Un mélange culturel qui nous prouve<br />

que la musique n’a ni barrières, ni frontières !<br />

> Début des concerts à 20h30. Entrée gratuite. En<br />

cas de très grosses intempéries, les spectacles auront<br />

lieu à la salle de Trémaïdic.<br />

> Rens. : mairie de Plouzané Tél. 02 98 31 95 30 ou<br />

ville-plouzan<br />

sillage 136 • été 09 9


Le dossier du mois<br />

Six Jeudis du Port f<strong>est</strong>ifs et conviviaux<br />

Adamo et la scène br<strong>est</strong>oise en tête d’<br />

Du 23 juillet au 27 août, les traditionnels Jeudis du Port vont rythmer l’été des Br<strong>est</strong>ois et<br />

des touristes. Au programme de cette 21e édition : six soirées sous le signe de la fête, de la<br />

musique et des arts de la rue, 43 spectacles et concerts sur les quais et les scènes du port,<br />

400 artistes prometteurs ou confirmés d’ici et d’ailleurs<br />

La bonne formule<br />

On ne change pas une équipe qui<br />

gagne dit-on dans les stades. Les<br />

sélectionneurs (Ville de Br<strong>est</strong>, le<br />

Fourneau, Quai Ou<strong>est</strong> Musiques,<br />

Astropolis, la FNAC, les portuaires<br />

et les entreprises partenaires des<br />

Jeudis) ont donc fait de nouveau<br />

confiance à une formule imbattable<br />

à domicile : des compagnies d’art de<br />

la rue et des fanfares déambulatoires<br />

pour faire chauffer les quais dès<br />

19h15, ensuite place à la musique<br />

sur les scènes Grand Large et Main<br />

d’œuvre. Extinction des amplis à<br />

0h30.<br />

Animation de qualité<br />

« Les Jeudis du port ont passé le cap<br />

des vingt ans et l’événement phare<br />

de l’été à Br<strong>est</strong> n’a rien perdu de sa<br />

pertinence, ni de son dynamisme,<br />

souligne Jean-Claude Lardic, adjoint<br />

au maire de Br<strong>est</strong> chargé de l’animation.<br />

La programmation <strong>est</strong> de<br />

qualité, les Br<strong>est</strong>ois et les touristes<br />

apprécient le rendez-vous f<strong>est</strong>if et<br />

convivial, on y vient en famille ou<br />

C’<strong>est</strong> Br<strong>est</strong> sur scène<br />

« La programmation des Jeudis<br />

2009 fait la part belle aux groupes<br />

de Br<strong>est</strong> et de sa région, qu’ils<br />

soient confirmés ou en devenir,<br />

remarque Jean-Claude Lardic,<br />

adjoint au maire de Br<strong>est</strong>. La<br />

dynamique de la scène br<strong>est</strong>oise<br />

va se concrétiser chaque Jeudi et<br />

c’<strong>est</strong> l’occasion d’une rencontre<br />

opportune entre un large public et<br />

ces différents groupes ».<br />

Parmi ces jeunes pousses,<br />

10 sillage 136 • été 09<br />

avec les amis, et au bout du compte,<br />

ce sont entre 15 000 et 20 000 spectateurs<br />

qui déambulent sur les quais<br />

chaque jeudi d’été. Cette année, je<br />

note avec plaisir la belle place offerte<br />

aux groupes du pays de Br<strong>est</strong> dans<br />

la programmation. Le potentiel de la<br />

scène br<strong>est</strong>oise peut alors s’exprimer<br />

devant le plus grand nombre ».<br />

Tombe la neige<br />

Adamo sur le port, c’<strong>est</strong> incont<strong>est</strong>ablement<br />

la vedette de la programmation<br />

des Jeudis 2009. Après Gotainer,<br />

Delpech, Fugain, Vassiliu… les programmateurs<br />

des Jeudis réussissent<br />

toujours à pimenter l’affiche avec un<br />

chanteur ayant bien connu Guy Lux !<br />

Sous ses airs d’éternel jeune homme<br />

timide et un peu désuet, ce Belge<br />

d’origine sicilienne <strong>est</strong> une véritable<br />

star de la chanson française. Depuis<br />

ses débuts dans les années 60, il a<br />

vendu 90 millions d’albums dans le<br />

monde entier. Avec quelques tubes<br />

mémorables : “Tombe la neige”, “Les<br />

filles du bord de mer”, “Mes mains<br />

sur tes hanches”<br />

on pense en premier lieu aux<br />

quatre lauréats des Challenges<br />

musicaux organisés par la Carène<br />

et les structures de quartier. Ils<br />

étaient plusieurs dizaines sur<br />

la ligne de départ. Finalement,<br />

quatre d’entre eux monteront<br />

sur la scène de la Main-d’œuvre :<br />

Speedball (23 juillet), TiNineti (6<br />

août), I come From Pop (20 août)<br />

et Ma Clique (27 août). Ces<br />

quatre-là pourraient suivre le<br />

parcours des rockeurs de Lazhar,<br />

un clan familial déjà passé par<br />

les Challenges et qui se produira<br />

désormais sur la scène Grand<br />

Large (30 juillet), juste avant Too<br />

Soft, un duo br<strong>est</strong>ois prometteur<br />

tendance pop-folk. Dans un<br />

autre registre, davantage afrobrésilien,<br />

la fanfare br<strong>est</strong>o-penn<br />

sardin Bloco’Samb se propose<br />

de faire danser les plus timides<br />

(30 juillet). Retour au rock<br />

br<strong>est</strong>ois, avec Rotor Jambreks,<br />

un multi-instrumentiste assez<br />

phénoménal et à ne pas manquer<br />

(13 août). Encore un duo br<strong>est</strong>ois,<br />

Avec Lazhar, UV Jets, Too Soft, Jellyfuzz,<br />

la Kevrenn et Siam, Br<strong>est</strong> joue à domicile !<br />

tendance rock-bandonéon et<br />

qui porte un nom bien de chez<br />

nous : Siam. « Sur scène, ça a<br />

de la gueule. Donc de l’avenir »<br />

dixit Miossec à leur encontre. À<br />

découvrir le 20 août.<br />

Pour conclure cette édition des<br />

Jeudis 2009, pas moins de quatre<br />

groupes br<strong>est</strong>ois sur les quais<br />

et sur scène. On commence par<br />

la compagnie Balloon Follies<br />

avec un spectacle faisant la part<br />

belle aux artistes amateurs des<br />

quartiers de Br<strong>est</strong>. À suivre :


affiche<br />

Guitar heroes<br />

Avec Adamo, l’autre grande tête<br />

d’affiche des Jeudis 2009 se nomme<br />

Yardbirds (ci-dessus). Créée en 1963,<br />

cette formation légendaire du “british<br />

blues boom” a tout de même<br />

accueilli en son sein trois des plus<br />

grands guitaristes de l’histoire du<br />

rock : Eric Clapton, Jimmy Page et<br />

Jeff Beck ! Après un long passage<br />

à vide, les Yardbirds sont remontés<br />

sur scène en 1992. Aujourd’hui, il ne<br />

r<strong>est</strong>e plus que deux “survivants” de<br />

la grande époque (celle des Animals<br />

et des Rolling Stones). Mais leur<br />

répertoire et leur pr<strong>est</strong>ation scénique<br />

valent toujours le déplacement.<br />

D’autant que les Br<strong>est</strong>ois de Jellyfuzz<br />

apporteront une touche finale très<br />

rock garage à cette édition 2009 (au<br />

fait, c’<strong>est</strong> le 27 août).<br />

Pour des Jeudis réussis<br />

Différentes actions d’information<br />

et de prévention des risques d’une<br />

alcoolisation excessives seront mises<br />

en œuvre cet été. Notamment une<br />

distribution gratuite d’eau et de<br />

flyers informatifs, un stand d’information<br />

de l’association Vie Libre qui<br />

proposera des cocktails de jus de<br />

fruit à petits prix, un autre stand<br />

de l’Automobile Club de l’Ou<strong>est</strong> qui<br />

en profitera pour mettre en garde le<br />

public sur les risques de l’alcool au<br />

volant… Dans un autre registre, BMO<br />

équipera le port de bi-bacs d<strong>est</strong>inés à<br />

favoriser la récupération des déchets<br />

recyclables (canettes, bouteilles en<br />

plastique) et une équipe mobile de<br />

l’association Don Bosco veillera à la<br />

propreté du site.<br />

De tout un peu<br />

Les Jeudis du port, c’<strong>est</strong> aussi un<br />

marché des métiers d’art avec l’association<br />

Quai de la Création, un<br />

espace commerce équitable avec<br />

l’association Ti ar Bed, un espace<br />

Enfants & Familles devant de 2 e bassin<br />

(de 19h15 à 21h30), des navettes<br />

Bibus pour venir et rentrer (23h45 et<br />

0h45)… n<br />

> www.mairie-br<strong>est</strong>.fr/jeudis-port<br />

la Kevrenn Sant-Mark… on<br />

ne présente plus ! Enfin,<br />

avant et après les mythiques<br />

Yardbirds, deux groupes<br />

de rock bien br<strong>est</strong>ois : UV<br />

Jets, qui effectue un retour<br />

remarqué sur scène après un<br />

break de… 25 ans, puis Jelly<br />

Fuzz, avec un répertoire rockcountry-garage<br />

bien balancé<br />

(27 juillet).<br />

astropolis, la piste aux étoiles<br />

Voilà l’été et avec lui, tout un cortège<br />

de f<strong>est</strong>ivals qui rythment la région.<br />

Br<strong>est</strong> ne fait pas exception à la règle<br />

avec Astropolis. Cette année encore, le<br />

f<strong>est</strong>ival consacré aux musiques électroniques<br />

inv<strong>est</strong>it la ville pour quelques<br />

jours de folie sonore pour une<br />

quinzième édition “cosmique”.<br />

Les pieds sur terre, les mains en l’air,<br />

et la tête dans les étoiles, c’<strong>est</strong> un<br />

peu ça Astropolis. C’<strong>est</strong> de la musique<br />

electro pour danser, pour rêver,<br />

pour voyager. Une mise sur orbite qui<br />

démarre le mercredi 5 août pour se<br />

terminer le dimanche 9 août.<br />

Au programme de la croisière intersidérante<br />

des concerts gratuits pour un<br />

jeudi du port spécial Astropolis ouvert<br />

au plus grand nombre (Puppetmastaz,<br />

Naive New Beaters…), des concerts à<br />

l’<strong>est</strong>hétique pop/rock (Cocorosie le 5<br />

août, Au revoir Simone et Late of the<br />

Pier le 7) des soirées “club” à La Suite<br />

et au Vauban, des soirées “Bunker<br />

Palace” à La Carène, la grande messe<br />

finale du samedi 8 août. Sans oublier<br />

deux rendez-vous atypiques sans<br />

lesquels Astropolis ne serait plus<br />

vraiment ce qu’il <strong>est</strong> et qui remportent<br />

chaque année un joli succès :<br />

L’astroboum, réservée aux kids (parce<br />

Un Temps Bourg à guipavas<br />

que la techno c’<strong>est</strong> pas que pour les<br />

grands) et le mix’n’boules (concours<br />

de pétanque) sur la place Guérin (le<br />

samedi 8 août).Les inscriptions sont<br />

ouvertes !<br />

Coté programmation, on retrouve en<br />

tête d’affiche les pionniers de l’electro,<br />

monstres sacrés de la techno qui ont<br />

pour nom Roni Size, Ritchie Hawtin,<br />

Sven Vath et Laurent Garnier. Les<br />

stars montantes du genre ne sont<br />

pas écartées (Surkin, Kap Bambino,<br />

Krazy Balhead…) et la scène bretonne<br />

bien représentée avec les lauréats du<br />

tremplin “maison”.<br />

Mais c’<strong>est</strong> samedi, au manoir de<br />

Keroual, que se situe le moment fort<br />

du f<strong>est</strong>ival. Plusieurs ambiances musicales<br />

sont réparties sous chapiteaux.<br />

De la plus radicale à la plus f<strong>est</strong>ive. Il<br />

<strong>est</strong> à signaler qu’un service de navette<br />

spéciale <strong>est</strong> mis en place pour amener<br />

et ramener les f<strong>est</strong>ivaliers à Br<strong>est</strong>.<br />

Dimanche, c’<strong>est</strong> la soirée d’after pour<br />

les plus endurants. En hommage au<br />

quarantième anniversaire du premier<br />

pas sur la lune, se trouvera-t-il<br />

des f<strong>est</strong>ivaliers motivés pour faire un<br />

moonwalk d’anthologie ?<br />

> www.astropolis.org<br />

L’insolite, le fantastique et le spectaculaire composent le programme de la<br />

fête de l’été à Guipavas. Ce rendez-vous, “Le Temps Bourg de Guipavas”, se<br />

déroulera le samedi 4 juillet. Dès 19 h, le centre-ville sera fermé à la circulation<br />

pour accueillir le retour des Karrigels pour la course “tous à roulettes !”. Dans<br />

le même temps, c’<strong>est</strong> un véritable concert hors les murs que les musiciens de<br />

Fanfarnaüm interprèteront avant la déambulation spatiale des Astrobulles. De<br />

son côté, les huit musiciens de la Compagnie Transe Express proposeront une<br />

envolée cél<strong>est</strong>e à partager au cœur de la cité et les Maudits sonnants apporteront<br />

leur part de rêve.<br />

sillage 136 • été 09 11


Le dossier du mois<br />

Après 16 mois de travaux…<br />

Le musée de la Marine revit<br />

Seize mois de travaux pour une cure de jouvence. Le musée de la Marine a rouvert ses portes<br />

dans un espace plus lumineux. Une nouvelle vie qui démarre avec une exposition consacrée<br />

à André Hambourg.<br />

Plus lumineux et plus riche de<br />

ses collections. C’<strong>est</strong> un musée<br />

de la Marine tout neuf qui a<br />

rouvert ses portes au public.<br />

Après seize mois de travaux, le donjon<br />

présente de nouvelles formes en<br />

© Océanopolis<br />

Les mammifères<br />

marins en vedette<br />

à Océanopolis<br />

Orque, éléphant de mer, phoque<br />

du Groënland, dauphin bleu<br />

12 sillage 136 • été 09<br />

termes d’accueil et de muséographie.<br />

Alors que les tours Paradis sont<br />

actuellement en travaux, le donjon<br />

a fait l’objet de deux chantiers<br />

parallèles. Le premier, financé par le<br />

ministère de la Défense, a rénové les<br />

et blanc, morse, phoque veau<br />

marin, rorqual commun… Les<br />

mammifères marins comptent<br />

plus de 120 espèces réparties<br />

dans tous les océans et mers<br />

du monde. Quelques-unes<br />

installations électriques et la climatisation<br />

; le second, dont le financement<br />

a été assuré par le ministère<br />

de la Culture, a permis de refaire les<br />

enduits et les sols des pièces, ainsi<br />

que de mettre en place une nouvelle<br />

signalétique. Une<br />

rénovation qui « n’a pas<br />

été simple à mettre en<br />

place », souligne Marc<br />

Guilloud, l’administrateur<br />

du musée.<br />

Outre ces travaux, d’un<br />

montant de deux millions<br />

d’euros, le musée bénéficie<br />

également du retour<br />

de plusieurs œuvres qui<br />

étaient abritées dans le<br />

musée de la Marine de<br />

Paris. De nouvelles salles<br />

thématiques ont pu<br />

être créées, comme celle<br />

du bagne ou du Consulaire.<br />

Br<strong>est</strong> récupère la<br />

maquette du Coq de la<br />

Consulaire, ainsi que des<br />

sculptures monumentales<br />

réalisées par Yves Collet.<br />

La décoration navale et<br />

© Musée de la Marine<br />

d’entre elles sont présentées<br />

à Océanopolis dans le cadre<br />

de sa nouvelle exposition<br />

2009. À découvrir ainsi que<br />

les dauphins et baleines se<br />

sont transformés au cours des<br />

derniers 60 millions d’années<br />

pour devenir des animaux<br />

strictement aquatiques, que la<br />

baleine des basques “ écrème”<br />

l’Atlantique Nord pour se<br />

nourrir, que la femelle phoque<br />

annelé creuse une tanière sous<br />

la glace où elle met bas pour<br />

l’histoire de la construction navale<br />

sont au cœur du musée de la Marine.<br />

« Chaque salle présente un thème et<br />

un sens, et toujours en lien avec l’histoire<br />

de Br<strong>est</strong> ».<br />

Pour inaugurer ce nouvel espace<br />

muséographique, une grande exposition<br />

<strong>est</strong> consacrée à André Hambourg<br />

(1909-1999). Le fruit d’une<br />

importante donation effectuée par la<br />

veuve du peintre au Musée national<br />

de la Marine. Environ 90 tableaux,<br />

dessins et aquarelles composent cette<br />

vue d’ensemble de l’œuvre de celui<br />

qui a été nommé peintre officiel de<br />

la Marine en 1952 et qui a embarqué<br />

trois fois sur la Jeanne d’Arc.<br />

Consacrée aux “embarquements et<br />

escales” (Alger, Venise, Normandie),<br />

cette exposition met en valeur la<br />

fascination d’André Hambourg pour<br />

le ciel. « C’<strong>est</strong> un amoureux des ciels<br />

qui se reflètent dans la mer », explique<br />

Annie Madet-Vache, commissaire<br />

de l’exposition. n<br />

protéger son jeune des ours<br />

blancs, que les dauphins et<br />

baleines émettent des clics, des<br />

couacs, des caquètements, des<br />

sifflements pour communiquer<br />

entre eux, que définir des aires<br />

marines protégées contribue<br />

à préserver les mammifères<br />

marins, mais aussi toute la<br />

biodiversité marine…<br />

> www.oceanopolis.com


De la Balade irlandaise au championnat du monde de Moth Europe<br />

Le nautisme toutes voiles dehors !<br />

Pas de rassemblement maritime cette année. Pour autant, la rade de Br<strong>est</strong> et ses ports de<br />

plaisance vont hisser le grand pavois cet été avec l’organisation de plusieurs manif<strong>est</strong>ations<br />

d’envergure dont un championnat du monde de dériveurs.<br />

Quand on parle de nautisme à<br />

Br<strong>est</strong>, nombreux sont ceux<br />

qui pensent immédiatement<br />

aux fêtes maritimes. Il faut<br />

dire qu’avec ses embarcations venues<br />

des quatre coins du monde l’engouement<br />

ne se dément pas, l’édition<br />

2008 ayant attiré encore une fois<br />

les foules sur les quais de la cité du<br />

Ponant. Pourtant, derrière cet événement<br />

international extrêmement<br />

Les Vendredis du<br />

sport font bouger<br />

les vacanciers<br />

Coordonnées par les animateurs<br />

du service des sports de la ville et<br />

Le nautisme à Br<strong>est</strong> en 2009, c’<strong>est</strong> 69 compétitions et régates<br />

et 100 000 sorties en rade dans l’année<br />

© Julien Ogor<br />

populaire, c’<strong>est</strong> toute l’année que la<br />

voile se décline à Br<strong>est</strong> : « Contrairement<br />

à certaines autres villes portuaires<br />

qui se contentent de quelques<br />

coups médiatiques, nous sommes sur<br />

le pont de janvier à décembre, confirme<br />

François Hespel, responsable<br />

adjoint du service nautisme à BMO<br />

et chargé de l’organisation des activités<br />

nautiques. Qu’il soit scolaire,<br />

sportif ou événementiel, le nautisme<br />

du centre nautique, ces journées<br />

sont devenues au fil des années,<br />

un temps fort incontournable de<br />

l’été br<strong>est</strong>ois : « Nous devrions<br />

attirer une nouvelle fois près<br />

de 2 000 participants, petits et<br />

grands, durant la saison », prévoit<br />

Stephen Horvat, éducateur<br />

au service “Équipe sports et<br />

quartiers” de la mairie.<br />

Un succès populaire qui ne se<br />

dément pas et qui doit beaucoup<br />

à son alléchant programme. Les<br />

Vendredis du sport se déclinent<br />

© DR<br />

à Br<strong>est</strong>, c’<strong>est</strong> plus de 100 000 sorties<br />

et près de 69 épreuves toute l’année,<br />

allant du championnat du monde à la<br />

régate départementale ! »<br />

Un dynamisme reconnu par tous<br />

les marins et qui fait depuis bien<br />

longtemps la valeur ajoutée du port<br />

br<strong>est</strong>ois. Pas étonnant donc que<br />

cet été, la rade br<strong>est</strong>oise devienne<br />

encore une fois le théâtre d’un balai<br />

nautique permanent. Côté loisir tout<br />

d’abord, le centre nautique proposera<br />

aux visiteurs (à partir de 8 ans) une<br />

série d’initiations nautiques parmi<br />

lesquels planches à voile, kayaks de<br />

mer ou encore sprintos. Côté sportif,<br />

les amoureux de glisse seront<br />

eux aussi gâtés. La saison <strong>est</strong>ivale<br />

débutera en effet le 11 juillet avec<br />

le départ de la Balade Irlandaise,<br />

régate pour bateaux habitables dont<br />

l’arrivée aura lieu à Br<strong>est</strong> trois jours<br />

plus tard après avoir viré le Fastnet<br />

et fait une escale à Kinsale.<br />

Le 26 juillet ce sera au tour du Finistère<br />

à la voile de faire escale à Br<strong>est</strong>.<br />

Organisée comme chaque année par<br />

Nautisme en Finistère, cette course<br />

très populaire accueillera plus de 700<br />

en effet en deux volets, l’un<br />

terr<strong>est</strong>re et l’autre nautique, qui<br />

séduisent les vacanciers désireux<br />

de ne pas bronzer idiot.<br />

Côté sable, on pourra ainsi<br />

s’adonner au basket, au volley<br />

ou encore au badminton, tandis<br />

que la grande bleue permettra<br />

aux visiteurs âgés d’au moins 8<br />

ans et titulaire d’une att<strong>est</strong>ation<br />

“antipanique” obtenue en<br />

piscine, de découvrir les joies de<br />

la navigation (kayak, planche à<br />

voile, avirons, sprintos etc.)<br />

concurrents et 120 bateaux avec une<br />

arrivée prévue le lundi 27 juillet au<br />

nouveau port du Château. Ces quelques<br />

ronds dans l’eau ne seront pourtant<br />

qu’un simple petit encas : « La<br />

deuxième partie de l’été va en effet<br />

être très chargée, confirme François<br />

Hespel. Du 18 juillet au 1er août,<br />

nous accueillerons ainsi le premier<br />

championnat du monde de dériveur<br />

classe “Europe” organisé par la Société<br />

des Régates de Br<strong>est</strong>, tandis que<br />

fin août, ce seront les 450 concurrents<br />

du championnat de France Fédéral<br />

Jeunes dans la classe “Europe” et<br />

“Laser” qui feront le spectacle ». n<br />

> Quelques dates à retenir : du 11<br />

au 14 juillet, balade irlandaise.<br />

26 au 26 juillet, étape du tour du<br />

Finistère à la voile. Du 18 juillet au<br />

1er août, championnat du monde<br />

de la classe “Europe”. Du 22 au<br />

29 août, championnat de France<br />

Fédéral Jeunes (- 21 ans) séries<br />

“Europe” et “Laser”. Transrade en<br />

planches à voile et Tour de Bretagne<br />

début septembre…<br />

« Les participants des vendredis<br />

du sport pourront également<br />

profiter de la présence sur la place<br />

de clubs locaux venus promouvoir<br />

leur discipline, précise Stéphen<br />

Horvat. Les gens pourront par<br />

exemple venir s’essayer à la boxe<br />

thaï, au rugby, à l’athlétisme, au tir<br />

à l’arc ou encore au twirling ».<br />

> Vendredis du sport à partir du<br />

vendredi 10 juillet, de 10h à 12h<br />

pour les centres de loisirs; de 14h<br />

à 17h30 pour tout public (entrée<br />

gratuite)<br />

sillage 136 • été 09 13


agglomération<br />

Un pôle de commerces tout neuf pour l’été<br />

Lever de rideau au Moulin Blanc<br />

Les réaménagements au port<br />

du Moulin Blanc s’achèvent.<br />

Un pôle de commerces et<br />

services entre en fonction<br />

cet été près des pontons<br />

tandis qu’un pôle dédié<br />

aux professionnels de la<br />

plaisance prend forme<br />

sur le polder.<br />

Automne 2008 : les commerçants<br />

du Moulin Blanc pliaient<br />

bagage pour se réfugier dans<br />

des structures semi-rigides<br />

provisoires. Été 2009, les enseignes<br />

se rallument dans des locaux flambant<br />

neufs et sur un site reconfiguré pour<br />

regarder la mer. Pari tenu pour BMO qui<br />

orch<strong>est</strong>rait ce grand carénage entre les<br />

deux saisons.<br />

Ce nouveau pôle de commerces et<br />

services s’articule à présent autour de<br />

trois bâtiments vitrés avec terrasses qui<br />

structurent une importante aire de promenade<br />

en front de mer. Devant, une<br />

voie piétonne longue de 300 mètres et<br />

élargie à six mètres offre une vue sur le<br />

bassin nord et permet l’accès aux pontons<br />

(2). Derrière, plusieurs espaces de<br />

stationnement distincts et accessibles<br />

depuis la rue Eugène-Bér<strong>est</strong> proposent<br />

14 sillage 136 • été 09<br />

370 places, dont une centaine réservée<br />

aux plaisanciers qui disposeront en<br />

outre d’arrêts dépose-minute. Ces derniers<br />

vont aussi apprécier un espace<br />

douche sanitaire neuf et plus spacieux.<br />

Cette nouvelle répartition devrait favoriser<br />

la cohabitation entre voitures et<br />

piétons, promeneurs et plaisanciers et<br />

permettre plus de convivialité. « Le site<br />

<strong>est</strong> mieux irrigué et offre un meilleur<br />

dégagement visuel », commente Michel<br />

Guivarch, chef de projet à BMO.<br />

Le bureau du port <strong>est</strong> agrandi et rénové<br />

au même emplacement près de la cale<br />

nord. Les commerçants sont pour la<br />

plupart des fidèles du Moulin Blanc et<br />

retrouvent leur site avec entrain. « Ce<br />

nouveau cadre <strong>est</strong> aussi une opportunité<br />

pour nous d’étendre notre activité vers<br />

les Antilles », précise la société Eridan<br />

(location de bateaux).<br />

Moins visible pour le moment mais déjà<br />

sur rail, le pôle d’activités va accueillir<br />

sur deux hectares du polder une dizaine<br />

de professionnels de la plaisance, au<br />

sud des parkings d’Océanopolis. Br<strong>est</strong><br />

<strong>métropole</strong> y poursuit les aménagements<br />

de réseaux et de voiries sur sept lots.<br />

La construction des locaux <strong>est</strong> cette<br />

fois assurée par leurs occupants, dans<br />

le respect d’une harmonie d’ensemble.<br />

Ils ont signé une AOT (autorisation<br />

d’occupation temporaire du domaine<br />

public) de 35 ans, durée assez longue<br />

pour amortir leur inv<strong>est</strong>issement. Quatre<br />

bâtiments sont déjà sortis de terre,<br />

trois devraient suivre.<br />

Sont concentrées ici de façon stratégique<br />

les entreprises nautiques, dont<br />

certaines existaient déjà non loin de<br />

là alors que d’autres saisissent l’opportunité<br />

pour s’installer. De la réparation<br />

et maintenance technique, au matériel<br />

d’accastillage, les plaisanciers trouveront<br />

de quoi satisfaire la majorité de leurs<br />

besoins et même la formation au permis<br />

bateau, l’organisation d’événementiel<br />

nautique, ou du matériel de plongée<br />

sous-marine et des kinés du sport.<br />

En fin d’année, c’<strong>est</strong> aussi un Pôle nautique<br />

pour le haut niveau qui va prendre<br />

forme le long de la promenade du<br />

polder pour accueillir les acteurs des<br />

filières sportives (voile, kayak). Face à<br />

la rade, il sera le gymnase de nos futurs<br />

champions. Une cale de grand gabarit<br />

sera donc aménagée (20 mètres de large,<br />

9 % de pente) pour la mise à l’eau<br />

des bateaux de séries olympiques.<br />

Dès cet été, les vents seront porteurs au<br />

port du Moulin Blanc (1 460 places) qui<br />

avec ses nombreux espaces et services<br />

à terre se distingue du port du Château<br />

(600 places). n<br />

Bien dans<br />

ses meubles<br />

Bâtiment 1 : Société électronique<br />

de navigation, Eridan (location de<br />

bateaux), le Grand Pavois (r<strong>est</strong>aurant),<br />

le Moulin (épicerie grill crêperie),<br />

Crédit maritime (distributeur). Un<br />

local <strong>est</strong> encore vacant. À l’étage, cinq<br />

cellules de bureaux.<br />

Bâtiment 2 : Comptoir maritime,<br />

Amicale des plaisanciers, sanitaires<br />

Sopab, Iroise Marine (vente de<br />

bateaux), Direct Sailing (vente de<br />

bateaux). À l’étage : Le Tour du monde<br />

(bar brasserie).<br />

Bâtiment 3 : Rdc Magic Surf ; à l’étage,<br />

les bureaux de la holding JB Cunin.<br />

© Dominique Leroux


Le baromètre était au beau fixe<br />

du côté de l’Office de Tourisme<br />

en 2008 avec des chiffres<br />

de fréquentation en hausse<br />

de 12,24 % par rapport à 2007, soit<br />

136 506 visiteurs accueillis. Une belle<br />

envolée consécutive à l’organisation<br />

simultanée des fêtes maritimes<br />

de Br<strong>est</strong> 2008 et du Grand Départ du<br />

Tour de France.<br />

L’année 2009 s’inscrira certes dans<br />

un contexte moins riche sur le plan<br />

événementiel et dans une période de<br />

turbulences économiques toujours<br />

difficile à gérer pour les activités<br />

touristiques. Néanmoins, l’Office de<br />

Tourisme espère capitaliser sur la<br />

notoriété engrangée l’an passé pour<br />

capter de nouveaux visiteurs tout<br />

en renforçant ses efforts pour mieux<br />

faire connaître les atouts de la d<strong>est</strong>ination<br />

br<strong>est</strong>oise.<br />

« Un pari audacieux lancé il y a 20<br />

ans avec l’ouverture d’Océanopolis<br />

», rappelle Yveline Gourvennec,<br />

vice-présidente de Br<strong>est</strong> <strong>métropole</strong><br />

<strong>océane</strong> en charge du tourisme et<br />

Présidente du Pays Touristique et de<br />

l’Office de Tourisme (ci-dessous).<br />

Détaillée dans la convention en voie<br />

de signature avec le Conseil Régional,<br />

la nouvelle stratégie br<strong>est</strong>oise<br />

définit trois axes majeurs de développement<br />

: la promotion d’Océanopolis<br />

- qui r<strong>est</strong>e la locomotive de la<br />

© Franck Betermin<br />

Les nouveaux chantiers de l’Office de tourisme de Br<strong>est</strong> <strong>métropole</strong><br />

Faire voyager la d<strong>est</strong>ination Br<strong>est</strong><br />

Après une année 2008 exceptionnelle sur le plan touristique, Br<strong>est</strong> repart<br />

en campagne avec une stratégie affûtée pour rallier toujours plus de visiteurs<br />

à la cause du port du Ponant et à sa rade.<br />

d<strong>est</strong>ination - mais aussi le renforcement<br />

du tourisme d’affaires sans<br />

oublier la poursuite d’une politique<br />

événementielle intense articulée sur<br />

les fêtes maritimes.<br />

Toutefois la promotion de la d<strong>est</strong>ination<br />

Br<strong>est</strong> ne trouve sa cohérence<br />

que dans une promotion plus globale<br />

du Pays de Br<strong>est</strong>, un territoire qui<br />

allie à la fois l’aspect urbain, littoral<br />

et rural et permet donc de séduire un<br />

plus large éventail de clientèle.<br />

« Concernant la dimension urbaine,<br />

nous souhaitons miser davantage sur<br />

le tourisme patrimonial et, à l’instar<br />

de la ville du Havre, nous réfléchissons<br />

à la possibilité d’un classement<br />

en “Ville d’Art et d’Histoire” », indique<br />

Yveline Gourvennec. Quant à la<br />

dimension littorale, elle sera mieux<br />

valorisée, grâce à l’ouverture du Port<br />

du Château, qui devrait dynamiser le<br />

tourisme nautique. Enfin la richesse<br />

des espaces naturels du territoire<br />

appelle aussi le développement de<br />

la randonnée « première activité<br />

touristique en Bretagne », rappelle<br />

Marc Doria, directeur de l’Office de<br />

tourisme br<strong>est</strong>ois.<br />

À noter que parallèlement sera<br />

poursuivie la politique d’accueil<br />

des paquebots de croisière (28 654<br />

passagers attendus en 2009) et de<br />

soutien aux compagnies aériennes<br />

“low cost”.<br />

Pour renforcer son pouvoir de séduction<br />

et s’inscrire dans de nouveaux<br />

réseaux, l’agglomération br<strong>est</strong>oise<br />

s’<strong>est</strong> aussi engagée dans une démarche<br />

de qualification de son offre. Elle<br />

brigue ainsi le classement en commune<br />

touristique de Br<strong>est</strong> <strong>métropole</strong><br />

<strong>océane</strong> et espère obtenir le label<br />

Qualité Tourisme d’ici la fin de l’année,<br />

de même l’Office de tourisme<br />

vise une certification qualité “4 étoiles”<br />

de ses services.<br />

Mais surtout il accélère sa révolution<br />

Avec 8 millions de visiteurs accueillis<br />

depuis son ouverture en 1990,<br />

Océanopolis r<strong>est</strong>e l’équipement culturel<br />

payant le plus visité en Bretagne et<br />

constitue l’atout majeur de la politique<br />

touristique de Br<strong>est</strong> <strong>métropole</strong>.<br />

Internet avec un nouveau site* plus<br />

performant. « L’Office de tourisme<br />

de demain sera fortement virtuel ou<br />

ne sera pas, affirme Yveline Gourvennec.<br />

Il <strong>est</strong> loin le temps où nous<br />

ne faisions que de la distribution de<br />

documents, aujourd’hui nous rentrons<br />

dans une véritable logique commerciale<br />

». Grâce à l’installation d’un<br />

nouveau logiciel, il <strong>est</strong> ainsi possible<br />

désormais de réserver en ligne des<br />

produits touristiques complets avec<br />

un panier “dynamique” comprenant<br />

à la fois l’hébergement mais aussi<br />

la réservation de spectacles et de<br />

billets dans certains équipements<br />

ou les traversées maritimes vers<br />

Ouessant… Un Br<strong>est</strong> à la carte qui<br />

répond davantage aux attentes du<br />

touriste du XXI e siècle. n<br />

> www.br<strong>est</strong>-metropole-tourisme.fr<br />

Marie Levasseur<br />

© Océanopolis<br />

sillage 136 • été 09 15


agglomération<br />

L’indispensable outil de veille de la bonne santé du sportif<br />

Le Centre de Médecine du Sport de<br />

Depuis 1974, le Centre de<br />

Médecine du Sport de Br<strong>est</strong><br />

prend le pouls de l’activité<br />

des athlètes de haut niveau<br />

comme des sportifs plus<br />

mod<strong>est</strong>es. Son rayonnement<br />

<strong>est</strong> à la hausse.<br />

Jean-Yves Le Deroff, Faustine<br />

Merret, Gilles Rondy, Katarin<br />

Quélennec, Thomas Le Breton,<br />

Félix Pruvot, Gildas Philippe,<br />

Nicolas Le Berre, Valérie Nicolas…<br />

Qu’importe la discipline, de la voile à<br />

la natation ou au handball, les sportifs<br />

de la région qui ont taquiné le<br />

haut niveau sont un jour passés par<br />

le Centre de Médecine du Sport de<br />

Br<strong>est</strong> et ils continuent de le faire.<br />

16 sillage 136 • été 09<br />

Une évidence pour eux, une ignorance<br />

pour beaucoup puisque cet outil,<br />

créé à Br<strong>est</strong> en 1974, pour « accompagner<br />

sur le plan sanitaire l’essor de<br />

la pratique des activités physiques et<br />

sportives », <strong>est</strong> devenu, avec Rennes<br />

et Lorient, l’un des trois plateaux<br />

techniques de rang 1, labellisé en<br />

Bretagne par la Direction régionale<br />

et départementale de la jeunesse et<br />

des sports. En 2008, 46 structures<br />

différentes ont fait, à ce titre, appel<br />

à ses bons offices. Il s’agit des sept<br />

pôles France ou espoirs du Grand<br />

Ou<strong>est</strong> en voile, natation, handball,<br />

athlétisme, surf et cyclisme, de<br />

douze centres labellisés d’entraînement<br />

(les CLE), des six centres de<br />

formation professionnels (Étendard<br />

de Br<strong>est</strong>, Stade br<strong>est</strong>ois et HBF Arvor<br />

29), et non-professionnels (Quimper<br />

Cornouaille tennis de table, Étoile<br />

Saint-Laurent et Gars du Reun, en<br />

basket-ball) ainsi que de 22 sections<br />

sportives scolaires du Finistère. En<br />

fait, en 35 ans d’existence, le CMS<br />

br<strong>est</strong>ois a progressivement évolué.<br />

Il a naturellement accompagné le<br />

développement de la pratique sportive<br />

dans la région, en haut niveau<br />

comme en loisirs, mais il s’<strong>est</strong> surtout<br />

adapté aux nouvelles réglementations<br />

spécifiques, notamment<br />

la loi Buffet de 1999 et les décrets<br />

ultérieurs concernant « la préservation<br />

de la santé des sportifs et le suivi<br />

médical des athlètes de haut niveau<br />

et en filières d’accès ».<br />

La mutation s’<strong>est</strong> faite en douceur,<br />

en s’appuyant sur un changement<br />

d’adresse voici cinq ans. L’ancienne<br />

implantation, face à la piscine Foch,<br />

a été remplacée par celle de la rue<br />

Félix Le Dantec qui répond mieux à<br />

la demande et au travail d’une équipe<br />

renforcée disposant de moyens<br />

techniques supérieurs. Parallèlement<br />

sa zone d’influence s’<strong>est</strong> élargie et<br />

le profil général de la population<br />

en consultation a changé. 58 % des<br />

usagers habitent sur le territoire<br />

de BMO. Bon nombre de visites de<br />

suivi se font en groupe. « Le sport<br />

s’<strong>est</strong> structuré et c’<strong>est</strong> mieux ainsi »,<br />

commente le docteur Gérard Garo,<br />

un pilier du CMS qui se félicite, avec<br />

son équipe, qu’une action beaucoup<br />

plus ciblée permette « de mieux<br />

comprendre la vie et la pratique du<br />

sportif. Nous sommes garants de la<br />

santé et du bon épanouissement de<br />

celui-ci. » Si la visite de routine <strong>est</strong><br />

réalisée en 40 minutes infirmière<br />

et médecin, on passe à deux heures<br />

pour un sportif de haut niveau<br />

avec un contenu particulier imposé<br />

par la discipline. Si elle se déroule


Br<strong>est</strong> a 35 ans<br />

La structure <strong>est</strong> pilotée par Br<strong>est</strong> <strong>métropole</strong> <strong>océane</strong>, avec le soutien de partenaires<br />

institutionnels publics, le Conseil général du Finistère, le Conseil régional<br />

de Bretagne, le Centre national de développement du sport et les fédérations,<br />

dans le cadre du suivi médical longitudinal contrôlé.<br />

en général au CMS, les t<strong>est</strong>s sur le<br />

terrain sont en constante progression<br />

depuis six ans. La connaissance<br />

acquise, tant auprès des enfants<br />

démarrant une activité qu’auprès de<br />

pratiquants plus âgés, place désormais<br />

le centre br<strong>est</strong>ois comme un<br />

lieu de référence pour l’accueil, le<br />

conseil mais aussi la formation d’entraîneurs,<br />

de personnel médical et<br />

paramédical, à tout ce qui touche la<br />

médecine sportive. « Nous sommes<br />

davantage partenaires que pr<strong>est</strong>ataires<br />

de cette médecine spécifique de<br />

l’homme en mouvement. »<br />

Le plus jeune à fréquenter le centre<br />

de médecine du sport de Br<strong>est</strong><br />

a sept ans et pratique le tennis. Le<br />

plus âgé a 84 ans et sa discipline<br />

favorite <strong>est</strong> la plongée sous-marine.<br />

Au 6, rue Félix-Le Dantec, sur un<br />

étage aménagé dans un ancien bâtiment<br />

de l’hôpital Morvan, les sportifs<br />

du dimanche et les athlètes de<br />

haut niveau sont accompagnés par<br />

une équipe qui s’<strong>est</strong> renforcée au<br />

fil du temps et des réglementations<br />

propres à chaque discipline ; les<br />

boxes, la plongée sous-marine et le<br />

parachutisme étant particulièrement<br />

suivies parce que sports à risques.<br />

Elle <strong>est</strong> composée de deux médecins,<br />

de deux infirmières, d’une secrétaire<br />

et d’une coordinatrice médico-sportive,<br />

tous à temps plein, auxquels<br />

s’ajoutent des vacataires : un cardiologue,<br />

deux médecins spécialisés en<br />

plongée, un psychologue du sport, et<br />

une diététicienne. Côté matériel, le<br />

centre <strong>est</strong> doté d’une gamme d’outils<br />

d’exploration adaptés aux activités<br />

physiques et comprenant électrocardiographes,<br />

spiromètres, audiotympanographes,<br />

appareil d’ergovision,<br />

systèmes de mesure de la détente,<br />

ergomètres (vélos, tapis, rameur),<br />

analyseurs de gaz fixe et portable,<br />

analyseurs de lactate et un pool de<br />

cardiofréquencemètres. n<br />

© Franck Betermin<br />

sillage 136 • été 09 17


L’agglo en bref<br />

Une seconde vie pour<br />

les déchets électriques !<br />

Chaque année, un consommateur français moyen produit à lui seul près de<br />

15 kg de déchets électriques et d’équipements électroniques (D3E) en tout<br />

genre, dont un tiers seulement sera ensuite recyclé. Une “perte en ligne”<br />

qui ne pouvait satisfaire quiconque, d’où la création en 2006 d’une Ecotaxe<br />

ou Eco-participation qui vient s’ajouter au prix de votre grille-pain<br />

neuf ou de votre nouveau micro-ordinateur : « Cette taxe engendre un<br />

léger surcoût sur la facture du produit, mais elle signifie aussi que lorsque<br />

vous achetez un nouvel appareil, vous pouvez déposer l’ancien chez votre<br />

revendeur qui <strong>est</strong> obligé de le récupérer », explique Arnaud Botquelen<br />

technicien à BMO, responsable des déchèteries.<br />

Ce g<strong>est</strong>e éco-citoyen a pour avantage d’éviter que les carcasses de lavelinge<br />

rouillés et autres machines à laver hors d’état ne viennent encombrer<br />

les trottoirs de la ville : « En cas de dépôts d’équipements de ce genre<br />

sur la voie publique, une facturation de 170 euros sera infligée aux<br />

contrevenants », prévient Caroline Leroux, responsable “qualité du tri” à<br />

la Division Valorisation des Déchets de BMO.<br />

De quoi en faire réfléchir quelques-uns ! Pour ceux qui n’auraient<br />

pas envie de racheter immédiatement d’appareils neufs, une autre<br />

solution existe : la déchèterie. À Br<strong>est</strong>, c’<strong>est</strong> au Spernot que les usagers<br />

peuvent venir déposer leurs D3E : « Il existe quatre grandes familles<br />

de déchets parmi lesquels on trouve le gros électroménager froid<br />

(réfrigérateurs, congélateurs…), le gros électroménager hors froid (fours,<br />

lave-linge), les petits appareils (sèche-cheveux, téléphones portables)<br />

et les écrans, rappelle Arnaud Botquelen. Une fois à la déchèterie, ces<br />

différents flux seront séparés puis valorisés par un éco-organisme qui se<br />

chargera de le dépolluer puis de le réutiliser sous la forme de matières<br />

premières ».<br />

À noter que les personnes ne disposant pas de véhicule peuvent contacter<br />

le service Déchets-Propreté de la collectivité qui organise une fois par mois<br />

une collecte des encombrants dans leur quartier (intervention sur rendezvous).<br />

n<br />

Horaire d’ouverture du Spernot<br />

D’octobre à mars : tous les jours de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 18h et<br />

le dimanche de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 18h ; d’avril à septembre, de<br />

8h30 à 12h30 et de 13h30 à 19h30 et le dimanche de 9h30 à 12h30 et<br />

de 13h30 à 18h. Rens. 02 98 34 32 14<br />

18 sillage 136 • été 09<br />

Campagne “Sans p<strong>est</strong>icides, ça change la vie”<br />

BMO poursuit sa sensibilisation<br />

Les p<strong>est</strong>icides r<strong>est</strong>ent cet été dans le collimateur de Br<strong>est</strong><br />

<strong>métropole</strong> <strong>océane</strong> qui a choisi de renoncer progressivement<br />

à leur usage dans l’entretien de ses 800 hectares de parcs<br />

et de jardins et sur les 1 200 kilomètres de trottoirs de<br />

l’agglomération.<br />

A<br />

près un printemps où 23 jardineries<br />

se sont engagées auprès de<br />

la collectivité à promouvoir auprès de<br />

leurs clients les solutions sans p<strong>est</strong>icides<br />

pour soigner leurs parterres,<br />

ce sont les véhicules de BMO et les<br />

agents sur le terrain qui prolongent la<br />

démarche de sensibilisation. Baptisée<br />

“Sans p<strong>est</strong>icides, ça change la vie”,<br />

la nouvelle campagne cherche à aider<br />

les habitants à mieux comprendre les<br />

enjeux concernant leur propre santé<br />

et notre environnement. Depuis mai,<br />

200 véhicules de Br<strong>est</strong> <strong>métropole</strong><br />

<strong>océane</strong> ont été habillés d’adhésifs<br />

aux couleurs de cette opération et<br />

les agents des espaces verts, comme<br />

l’ensemble des mairies de l’agglomération,<br />

fournis en plaquettes d’information<br />

donnant des explications<br />

synthétiques aux riverains qui per-<br />

cevraient comme un laisser-aller la<br />

présence de végétation spontanée sur<br />

l’espace public proche de chez eux. Le<br />

message <strong>est</strong> simple : finie l’époque<br />

où, grâce aux herbicides, aucune herbe<br />

folle n’était tolérée sur les trottoirs<br />

ou dans les allées. On parle désormais<br />

de maîtrise de la végétation et non<br />

plus de son éradication à coups de<br />

p<strong>est</strong>icides. Entre deux interventions<br />

des services, mécanique, manuelle ou<br />

thermique, les plantes repoussent. Il<br />

faut désormais accepter cette nouvelle<br />

g<strong>est</strong>ion du paysage urbain et<br />

en apprécier aussi le charme quand<br />

des pelouses d’îlots directionnels, que<br />

l’on connaissait que rases, montent<br />

en fleurs révélant une variété d’espèces<br />

jusque-là ignorée.<br />

En parallèle de cette campagne de<br />

sensibilisation qui pourrait reprendre,<br />

Les parcs et jardins se refont une beauté<br />

Avec les beaux jours, les coupés de rubans ! En ce mois de juin, les élus de BMO<br />

ont beaucoup inauguré dans les jardins de l’agglomération. À tout seigneur tout<br />

honneur : début juin, le parc de Stang Alar a ouvert la série avec le dévoilement<br />

de la plaque officialisant le label “Jardin remarquable” attribué au Conservatoire<br />

botanique de Br<strong>est</strong> par le ministère de la Culture pour l’exemplarité de ses<br />

© Yvan Breton


ça change la vie !<br />

Nous entretenons les espaces publics selon des méthodes<br />

respectueuses de la santé et de l’environnement<br />

comme en 2005, le chemin des marchés<br />

br<strong>est</strong>ois à l’automne, BMO s’<strong>est</strong><br />

associée à des rendez-vous participant<br />

à la même logique d’une moindre<br />

utilisation des p<strong>est</strong>icides dans notre<br />

quotidien. Un café des sciences s’<strong>est</strong><br />

tenu à Plougastel-Daoulas avec des<br />

spécialistes des p<strong>est</strong>icides sous le titre<br />

“Jardiner serait mauvais pour la santé”.<br />

Les dangers de ses produits pour la<br />

santé et l’environnement ont été évo-<br />

qués ainsi que les alternatives quant à<br />

leur usage. À la mi-juin, cinq jardins<br />

particuliers situés sur le territoire de<br />

Br<strong>est</strong> <strong>métropole</strong> <strong>océane</strong>, à Br<strong>est</strong>, Guilers<br />

et au Relecq-Kerhuon ont aussi<br />

ouvert leurs portes dans le cadre de<br />

l’opération nationale “Bienvenue dans<br />

mon jardin”. L’accent y était mis, avec<br />

plein de conseils avisés et de techniques<br />

accessibles, sur les méthodes de<br />

jardinage au naturel. n<br />

collections de plantes menacées et la qualité paysagère du site. Le lendemain,<br />

c’<strong>est</strong> à Guipavas que tout le monde s’<strong>est</strong> retrouvé pour l’inauguration d’un parc<br />

de Pontanné entièrement réaménagé, embelli et équipé d’espaces de repos,<br />

d’aires de jeux, d’animations, de promenade. Fin juin, le jardin Sainte-Barbe, au<br />

Relecq-kerhuon, a dévoilé son nouveau visage (ci-contre). Désormais équipé<br />

et réaménagé, c’<strong>est</strong> un nouvel espace de détente et de promenade pour les<br />

riverains. Enfin, à Plougastel, avec des aires de jeux pour petits et grands, ses<br />

jardins à thèmes, les cheminements piétonniers, la diversité des plantations, le<br />

jardin Bobby-Sands, agrandi et modernisé, offre un nouveau visage au cœur de<br />

la cité (ci-dessus).<br />

Direction Communication Br<strong>est</strong> <strong>métropole</strong> <strong>océane</strong>/MB.<br />

sillage 136 • été 09 19


L’agglo en bref<br />

BMO aux Floralies de Nantes<br />

Les korrigans naufrageurs font chavirer le public nantais<br />

Les 10 es Floralies de Nantes se sont déroulées en mai au parc de la Beaujoire. La<br />

Direction des Espaces Verts de Br<strong>est</strong> <strong>métropole</strong> <strong>océane</strong> a participé à l’événement<br />

qui a attiré 480 000 visiteurs. Les Floralies internationales de Nantes représentent<br />

la première exposition ornementale française et une des plus pr<strong>est</strong>igieuses<br />

en Europe. On y retrouve les compositions de grandes villes et entreprises,<br />

passionnées d’horticulture et de paysage. Le stand de Bmo couvrait une surface<br />

de 132 m². La Direction Espaces Verts avait choisi le thème des légendes et des<br />

Korrigans naufrageurs, pour s’exprimer.<br />

Composition<br />

française<br />

20 sillage 136 • été 09<br />

D’an 29 a viz ebrel en em gavas un<br />

hanterkant bennak a dud e-barzh<br />

kafedi Ti « Dialogues » evit selaou<br />

prezegenn Mona Ozouf diwar-benn<br />

he levr diwezhañ « Composition<br />

française , retour sur une enfance<br />

bretonne » embannet e ti embann<br />

Gallimard. Dirak an holl dud-se<br />

kouchet an eil ouzh egile e krogas<br />

Mona Ozouf da doullañ kaoz. Ur<br />

vravenn a vaouez eo e gwirionez<br />

gant mouez ur plac’h yaouank ganti.<br />

Pase pevar-ugent vloaz eo ha kalz<br />

a startijenn a zo enni. Displeget he<br />

deus bet pezh en deus fesonet he<br />

yaouankiz. Da gentañ he zad. N’he<br />

doa ket anavezet Yann Sohier pell<br />

siwazh : pa oa hi nemet pevar vloaz e<br />

oa aet d’e anaon. Dalc’het he deus bet<br />

Le décor a été décliné en deux tableaux : une mer de fleurs déchaînée dont les<br />

vagues s’écrasaient sur un bateau échoué, couché sur le côté parmi des rochers<br />

acérés, avec des mâts cassés et des voiles d’une part ; une mer plus calme avec<br />

une baraque de bois flotté, résidence des korrigans naufrageurs ensuite. Le décor,<br />

accompagné de pins, s’appuyait sur une toile tendue représentant la carte des<br />

naufrages dans la région du Léon. Les vagues ont été réalisées avec des fleurs<br />

dans des dégradés de camaïeu bleu, blanc et gris. Des korrigans complétaient le<br />

décor… Une composition remarquable et remarquée. n<br />

soñj da vezañ poket e voc ’h pa oa eñ<br />

ledet divuhez war e wele. Met chom<br />

a reas bev e eñvor dre e levraoueg<br />

en doa lezet war e lec’h. Maget e<br />

voe hi gant mojennoù keltiek, gant<br />

dastumadenn « Ar Falz » renket war<br />

an <strong>est</strong>arejennoù. Un den tomm ouzh<br />

ar brezhoneg a felle dezhañ lakaat<br />

e genseurted mistri-skol laik da<br />

gompren talvoudegezh ar yezh-mañ.<br />

Ne zimezas ket he mamm war-lec’h.<br />

Intañvez a chomas betek fin he<br />

buhez o chom leal d’e waz. Er gêr<br />

neuze e tastumas Mona un emskiant<br />

breizhek. Tan ar brezhoneg a voe<br />

c’hwezhet enni. Hec’h eil hêrez a voe<br />

degaset gant he mamm-gozh : hini an<br />

iliz kristen. Deskadurez ar skol laik a<br />

voe an hini bouezusañ en he buhez.<br />

Drezi e teuas da vezañ arbennigourez<br />

war an Dispac’h gall.<br />

C’hoant he deus Mona dre he levr<br />

diskouez e c’heller divroc’hañ ar<br />

menozioù hollvedel gant ar re<br />

lec’hel. Ul lavarenn distaget gant<br />

Saint Exupéry a c’hell displegañ mat<br />

he soñj : « Va breur, disheñvel out<br />

diouzhin. Met n’emaout ket o laeren<br />

ac’hanon evit kement-se; emaout o<br />

pinvidikaat va spered ».<br />

Jacques-Yves Mouton<br />

e galleg : Mona Ozouf : une leçon<br />

de tolérance. A travers son livre<br />

« Composition française », elle<br />

a su reconcilier l’universalisme<br />

républicain avec les cultures<br />

minoritaires ».<br />

© Phil Journé


© Guillaume Team Temps<br />

forts<br />

Espace associatif de Pen ar Creac’h<br />

24 assos retournent à l’école<br />

La vie associative br<strong>est</strong>oise profite d’un nouvel ancrage avec l’inauguration de l’espace Pen ar<br />

Creac’h qui abrite en ses murs 24 associations dont les “transfuges” de l’immeuble Proudhon.<br />

À terme, 30 associations pourraient y être hébergées et une quarantaine domiciliées.<br />

Désertée par les élèves, l’ancienne<br />

école primaire de la rue<br />

Pen ar Creac’h renoue avec son<br />

agitation d’autrefois depuis<br />

que 24 associations br<strong>est</strong>oises ont<br />

pris possession des lieux en avril dernier.<br />

À cette adresse fourmille désormais<br />

toute une vie citoyenne autour<br />

d’organisations éclectiques comme<br />

La Ligue des droits de l’Homme, l’UFC<br />

Que choisir, la Télévision Générale<br />

Br<strong>est</strong>oise, Eau et Rivières, ATD Quart<br />

Monde, les Alcooliques Anonymes, le<br />

Planning Familial ou la Société d’horticulture<br />

ou d’apiculture de Br<strong>est</strong>…<br />

Sans oublier les associations qui sans<br />

être directement hébergées sur le site<br />

disposent cependant d’une boîte aux<br />

lettres pour y domicilier leur siège<br />

social et recevoir tout leur courrier<br />

administratif.<br />

Le plus gros des troupes <strong>est</strong> constitué<br />

des 19 associations transférées<br />

depuis l’immeuble Proudhon à Saint-<br />

Martin, devenu déficient sur le plan<br />

de la sécurité. Un riche « équipage »<br />

auquel se sont ajoutées cinq autres<br />

associations.<br />

Les nouveaux arrivants profitent<br />

désormais de locaux complètement<br />

rénovés et fonctionnels avec une<br />

enveloppe de 130 000 euros consacrée<br />

par la Ville au chantier. Cloisons,<br />

chaufferie, peintures, plafonds : tout<br />

a été revu de fond en comble ! Au<br />

final seize locaux dédiés ou mutualisés<br />

sont mis à la disposition des différentes<br />

associations par convention<br />

avec la Ville. « Grâce à cette mutualisation,<br />

le patrimoine bâti municipal<br />

<strong>est</strong> mieux utilisé car nous pouvons<br />

rendre service à plus d’associations<br />

et permettre ainsi à davantage de<br />

Br<strong>est</strong>ois de s’inv<strong>est</strong>ir dans la vie de la<br />

cité », considère Yann Guével, adjoint<br />

aux équipements socioculturels et au<br />

patrimoine. À noter que trois salles de<br />

réunion d’une capacité de 49 places<br />

chacune sont également ouvertes à<br />

la réservation pour les besoins associatifs.<br />

La démarche s’inscrit dans la conti-<br />

nuité de la politique de soutien aux<br />

1 500 associations br<strong>est</strong>oises menée<br />

par la Ville de Br<strong>est</strong> depuis 1989.<br />

« Soutien qui se manif<strong>est</strong>e sous la forme<br />

de subventions, de prêt de matériel<br />

ou de locaux. Plus de 200 associations<br />

bénéficient ainsi de la mise à disposition<br />

de locaux, rappelle Yann Guével,<br />

un signe fort dans un contexte natio-<br />

nal de désengagement de l’Etat vis-àvis<br />

des acteurs associatifs ». D’ailleurs<br />

l’Espace Pen ar Creac’h laisse grande<br />

ouverte sa porte à de nouvelles initiatives<br />

puisque le site n’affiche pas<br />

encore tout à fait complet… n<br />

Marie Levasseur<br />

sillage 136 • été 09 I


II sillage 136 • été 09


Br<strong>est</strong> même<br />

Les travaux viennent de débuter<br />

Une nouvelle pièce de théâtre<br />

pour le Stella<br />

Les travaux ont débuté le mois dernier dans la salle de théâtre de Lambézellec. Avec une ouverture prévue au premier<br />

sem<strong>est</strong>re de l’année 2011, la Maison du Théâtre bénéficiera d’un équipement plus fonctionnel pour assurer ses missions de<br />

programmation, de soutien à la création et de formation.<br />

Une nouvelle ère s’ouvre pour<br />

le Stella. Le chantier de<br />

désamiantage étant terminé,<br />

les travaux de rénovation<br />

de la salle de théâtre ont vraiment<br />

démarré au début du mois de juin.<br />

Pour l’ancien cinéma de Lambézellec,<br />

devenu l’outil principal de la Maison<br />

du Théâtre en 2000, la transformation<br />

<strong>est</strong> de taille. Confié à l’architecte et<br />

scénographe br<strong>est</strong>ois Alain Dumont,<br />

le projet repense entièrement le lieu.<br />

Il y a notamment la refonte totale de<br />

la salle de spectacle avec sa jauge de<br />

300 places, un plateau dont la surface<br />

a été augmentée d’un tiers et de nouvelles<br />

conditions techniques. Autres<br />

nouveautés : un studio de répétition<br />

(avec un gradin télescopique de 100<br />

places), deux salles de formation pour<br />

l’école de théâtre, une cafétéria et un<br />

patio de bambous, ainsi qu’un bâtiment<br />

technique et administratif.<br />

Alors que les différents pôles (salle<br />

de spectacle, administration…) de la<br />

Maison du Théâtre étaient jusqu’à présent<br />

éclatés sur différents lieux, cette<br />

rénovation va permettre de regrouper<br />

l’ensemble des fonctionnalités sur un<br />

même site. Au cœur de ce projet, la<br />

création d’une rue couverte entre les<br />

rues Goasdoué et Pierre-Corre distribuant<br />

les trois espaces d’activité de<br />

la future structure. « L’objectif <strong>est</strong> de<br />

faire de ce lieu une Cité du théâtre<br />

dans la ville, explique Alain Dumont.<br />

La création de cette rue couverte va en<br />

faire un lieu de passage et de rencontres<br />

pour une plus grande synergie ».<br />

Afin de favoriser ce projet conçu<br />

comme une “fabrique de théâtre”, la<br />

Ville a acheté un terrain mitoyen de<br />

432 m 2 pour l’extension de la parcelle<br />

initiale du Stella et pour déboucher<br />

sur la rue adjacente Pierre-Corre. Le<br />

Stella nouvelle version aura une sur-<br />

face totale de plus de 2000 m 2 .<br />

Avec cette rénovation, qui va durer<br />

19 mois, la nécessaire r<strong>est</strong>ructuration<br />

du Stella va enfin prendre forme. En<br />

2000, l’idée avait été émise que la<br />

Maison du Théâtre récupérerait les<br />

locaux de la Maison de Quartier installés<br />

sur le site. Les études pour le<br />

projet de rénovation ont été lancées<br />

en 2002 et les nouveaux locaux de la<br />

Maison de Quartier ont été inaugurés<br />

au printemps 2007.<br />

La voie <strong>est</strong> donc libre pour un nouveau<br />

Stella, une structure née lors de<br />

la période de reconstruction de Br<strong>est</strong><br />

en 1953. Jusqu’en 1972, le lieu a été<br />

la propriété de la paroisse de Lambézellec<br />

qui y logeait les activités du<br />

patronage de l’Etoile Saint-Laurent.<br />

La Ville a acquis l’ensemble des bâtiments<br />

en 1972 pour y installer la Maison<br />

de Quartier. Et avant que la Maison<br />

du Théâtre n’inv<strong>est</strong>isse les lieux,<br />

le service Culture de la Ville a utilisé<br />

la salle dès 1992 pour des activités de<br />

théâtre amateur.<br />

Avec un budget avoisinant les 6 millions<br />

d’euros, le chantier de la Maison<br />

du Théâtre <strong>est</strong> « l’un des inv<strong>est</strong>issements<br />

phares de la politique<br />

culturelle de la ville, souligne Gaëlle<br />

Abily, adjointe à la Culture. Il n’<strong>est</strong><br />

pas anodin qu’un théâtre sorte de terre<br />

aujourd’hui. C’<strong>est</strong> un signe fort ». Une<br />

nouvelle vie qui devrait renforcer<br />

les missions de cette structure que<br />

sont la programmation, le soutien<br />

à la création et la formation. Avec<br />

une attention particulière portée sur<br />

le jeune public. Pour la Maison du<br />

Théâtre, qui a « une vocation métropolitaine,<br />

départementale, et même<br />

régionale », rappelle l’élue, les trois<br />

coups d’une nouvelle vie viennent<br />

d’être donnés. n<br />

sillage 136 • été 09 III


Br<strong>est</strong> même<br />

Les pignons de la Rive Droite prennent des couleurs<br />

Des fresques en cascade<br />

S’il <strong>est</strong> difficile de parler à un mur, il peut parfois arriver que ce soit le mur qui vous parle…<br />

Comme du côté de la Rive Droite, un quartier qui repeint son quotidien à coup de fresques monumentales.<br />

LLong corridor bordé de hauts<br />

immeubles, la rue Anatole-<br />

France appelle la lumière de<br />

ses vœux… Après la mise en<br />

couleur de ses façades il y a quelques<br />

mois, la voici maintenant qui<br />

s’éclaire de fresques peintes au droit<br />

de ses pignons et de ses murs.<br />

« Cette initiative s’inscrit dans la<br />

politique globale de valorisation du<br />

quartier s’ajoutant aux opérations de<br />

requalification des façades ou d’enfouissement<br />

des réseaux. C’<strong>est</strong> aussi<br />

une manière de promouvoir l’art au<br />

cœur de la ville… Située en amont<br />

du grand projet des Capucins, cette<br />

partie de la Rive Droite n’en <strong>est</strong> pas<br />

pour autant oubliée », indique Jacques<br />

Quillien, le maire adjoint du<br />

quartier.<br />

Il ne s’agit pas d’un « saupoudrage »<br />

au hasard des bâtiments mais bien<br />

d’un projet global. « C’<strong>est</strong> un parcours<br />

en dix fresques qui sera concentré<br />

au niveau des Quatre Moulins -<br />

plus précisément entre le cimetière et<br />

IV sillage 136 • été 09<br />

le groupe scolaire - au rythme de deux<br />

fresques par an ».<br />

Quant aux thématiques retenues,<br />

elles n’ont pas été décrétées mais<br />

concertées. « Une commission a été<br />

créée pour la circonstance réunissant<br />

habitants, conseillers de quartier,<br />

représentants d’associations… ». Le<br />

projet <strong>est</strong> porté par Br<strong>est</strong> <strong>métropole</strong><br />

<strong>océane</strong> et la Ville de Br<strong>est</strong> avec le<br />

soutien de nombreux partenaires<br />

institutionnels et privés, dont l’association<br />

Cobaty, qui regroupe des<br />

entreprises du bâtiment du Pays de<br />

Br<strong>est</strong>.*<br />

Au final, ce sont les principaux traits<br />

de personnalité de ce quartier historique<br />

qui seront “croqués” par les<br />

artistes : son lien indéfectible à la<br />

mer qui ouvre l’horizon des voyages,<br />

son port, ancrage de l’arsenal et<br />

havre des grands explorateurs mais<br />

aussi sa population solidaire…<br />

Pour donner de la qualité et de la<br />

cohérence à l’opération, Br<strong>est</strong> s’<strong>est</strong><br />

associé les services de la Cité Création,<br />

une coopérative artistique<br />

lyonnaise mondialement reconnue<br />

dans le domaine de la décoration<br />

et de la scénographie urbaine : ses<br />

œuvres tapissent déjà les murs de<br />

Berlin, Moscou, Shanghai et Montréal…<br />

À Br<strong>est</strong>, sa petite troupe<br />

d’artistes voltigeurs sera complétée<br />

par le talent de deux peintres muralistes<br />

locaux et le renfort de jeunes<br />

Br<strong>est</strong>ois en stage d’initiation.<br />

La première fresque, réalisée courant<br />

juin, s’étalera sur 120 m 2 au pignon<br />

d’un immeuble de Br<strong>est</strong> <strong>métropole</strong><br />

habitat, 69 rue Pierre-Loti. Paysage<br />

maritime vu de terre avec le phare<br />

du Portzic en vigie, elle se veut une<br />

invitation au voyage. Sa conception<br />

<strong>est</strong> signée Patrice Pellerin, le célèbre<br />

auteur de la BD “L’épervier”. Quant<br />

à la seconde consacrée à la botanique,<br />

elle habillera le mur du groupe<br />

scolaire des Quatre Moulins long<br />

de 38 mètres. « Il s’agit cette fois<br />

d’un projet “muséal” conçu dans un<br />

esprit pédagogique et qui se déroule<br />

comme les pages d’un livre avec une<br />

abondance de détails » précise Halim<br />

Bensaïd, de Cité Création, qui assure<br />

la conception et la réalisation de<br />

l’œuvre. Elle devrait être inaugurée<br />

début octobre au terme d’un mois<br />

de travaux. Au pied du mur, la Rive<br />

Droite s’ouvre aux arpenteurs de<br />

nouveaux mondes. n<br />

* La Caisse des Dépôts, le Conseil Général,<br />

la Région Bretagne, DCNS, L’Etat, ERDF et<br />

COBATY Br<strong>est</strong> Iroise<br />

Marie Levasseur<br />

© Guilllaume Team


Éclairer mieux<br />

et dépenser moins<br />

D<br />

atant des années 60 et particulièrement exposé aux intempéries, l’éclairage<br />

public de la rue Salaün-Penquer et de l’avenue Franklin-Roosevelt (qui<br />

mènent au port de commerce) était vétuste. Dans le cadre de sa politique de<br />

conservation du patrimoine et d’économies d’énergie, BMO a rénové entièrement<br />

les installations d’éclairage public sur ces rues. D’un montant total de<br />

150 000 euros, les travaux ont consisté en la réalisation de 600 mètres de<br />

tranchées, la fourniture et la pose de câbles, de 27 mâts, de 30 lanternes et la<br />

dépose des anciennes installations. Comme la grande majorité des rénovations,<br />

cette opération a aussi permis de réaliser d’importantes économies d’énergie.<br />

Tout en maintenant le niveau d’éclairement, la puissance électrique installée a<br />

ainsi été diminuée de 30 %.<br />

Le patrimoine d’éclairage public de Br<strong>est</strong> <strong>métropole</strong> <strong>océane</strong> comprend environ<br />

31 000 points lumineux répartis sur environ 850 armoires de comptage électrique.<br />

En cohérence avec sa politique de développement durable, les efforts<br />

d’inv<strong>est</strong>issement sont portés sur la conservation de cet important patrimoine et<br />

sur les actions d’économies d’énergie. Les extensions sont réduites aux seules<br />

opérations d’aménagement et d’urbanisation du territoire. C’<strong>est</strong> ainsi que le<br />

budget 2009 d’inv<strong>est</strong>issement sur l’éclairage public consacre 70 % aux opérations<br />

de rénovation et 30 % aux opérations d’économies d’énergie.<br />

Sur les trois dernières années, la consommation électrique de l’éclairage public a<br />

baissé de 9 %, malgré une augmentation de 4 % du nombre de points lumineux.<br />

En lien avec les objectifs du Grenelle de l’environnement, Br<strong>est</strong> <strong>métropole</strong> <strong>océane</strong><br />

souhaite réduire sa consommation énergétique de 20 % à horizon 2020. n<br />

© Guilllaume Team Deux rues “durables”


dans les quartiers<br />

Vivre la ville renforce la professionnalisation de ses médiateurs sociaux<br />

De la médiation à la formation<br />

Information sur la maîtrise de l’énergie et de la consommation (eau, électricité, gaz),<br />

prévention des incivilités dans les transports en commun, aide au relevé des compteurs,<br />

conseil pour une g<strong>est</strong>ion d’impayés… Les actions de médiation sociale portées par<br />

l’association Vivre la ville ont la particularité de renforcer les liens entre les entreprises<br />

de service public et les habitants des quartiers de Br<strong>est</strong>.<br />

B<br />

ibus, EDF, GDF, ERDF, Véolia, La<br />

Poste, la SNCF, la Sopab et BMO<br />

font ainsi appel à des médiateurs issus<br />

du terrain pour mieux toucher leurs<br />

clients voire gérer des conflits. « Sur<br />

le modèle lyonnais, deux PIMMS* ont<br />

été créés en 1998 et 2003 pour répondre<br />

aux difficultés de ces entreprises à<br />

travailler à Pontanezen et à Keredern »,<br />

rappelle Vefa Kerguillec, directrice de<br />

Vivre La Ville, dont les bureaux sont à<br />

présent hébergés à la nouvelle mairie<br />

du quartier de l’Europe. Vivre La Ville<br />

dont le budget <strong>est</strong> de 500 000 euros<br />

<strong>est</strong> financé à 60 % par les entreprises<br />

partenaires et 40 % l’État et BMO.<br />

En 2008, 60 % des visites d’habitants<br />

au point d’accueil étaient motivées par<br />

ces problèmes. Ce qui justifie qu’une<br />

médiation “active” se soit considérablement<br />

développée ces dix dernières<br />

années : de huit en 1998, ils sont<br />

désormais vingt médiateurs à faire<br />

VI sillage 136 • été 09<br />

l’interface entre les entreprises et la<br />

population. Ils ont entre 20 et 50 ans<br />

et des profils très différents. « Ce ne<br />

sont pas des agents de recouvrement,<br />

précise Vefa Kerguillec, ils font preuve<br />

de compétences multiples reconnues par<br />

les entreprises pour gérer des situations<br />

complexes en r<strong>est</strong>ant neutres ». Ce sont<br />

précisément ces qualités humaines et<br />

ces savoir-faire réels que l’association<br />

a vocation à consolider en professionnalisant<br />

leurs parcours.<br />

« Nous avons constaté qu’au terme<br />

de deux ans de médiation en contrat<br />

aidé, leur expérience ne permettait pas<br />

encore l’accès à un emploi direct, souvent<br />

pour des qu<strong>est</strong>ions de financement<br />

de formation », souligne-t-elle. Vivre la<br />

ville a alors décidé de coacher au plus<br />

près ceux dont le projet professionnel<br />

<strong>est</strong> le mieux construit par des évaluations<br />

régulières de leur motivation,<br />

une orientation vers des formations<br />

L’association Vivre la ville <strong>est</strong><br />

composée de représentants de<br />

Bibus, EDF, GDF, ERDF, Véolia,<br />

La Poste, la SNCF, la Sopab et de<br />

Br<strong>est</strong> <strong>métropole</strong> <strong>océane</strong>.<br />

qualifiantes et des coups de pouce<br />

financiers.<br />

Ibrahim Lachabi, 24 ans, titulaire d’un<br />

bac pro en compta, réalise ainsi son<br />

ambition de devenir conducteur de<br />

bus. « C’<strong>est</strong> un métier concret où la<br />

notion de service <strong>est</strong> importante. J’ai<br />

pu vérifier que cela me correspond lors<br />

d’évaluations en société de transport »,<br />

commente-t-il avec enthousiasme.<br />

Alors que sa mission de médiateur lui<br />

ouvre les yeux sur différentes réalités<br />

sociales depuis un an, il professionnalise<br />

en simultané son propre parcours.<br />

Vivre la ville va lui financer son permis<br />

de conduire (bus) en “échange”<br />

de sa recherche de travail active et<br />

efficace. n<br />

* PIMMS : Point d’Information Médiation<br />

Multiservices<br />

> Vivre la ville, mairie de l’Europe,<br />

31 rue St-Jacques à Br<strong>est</strong><br />

(02 98 41 00 66)<br />

© Julien Ogor<br />

© Franck Betermin<br />

Des composteurs collectifs<br />

Kerangoff fait<br />

O<br />

n l’ignore souvent, mais au pied des<br />

tours de Kerangoff, se dissimule un<br />

petit lopin de terre qui fait le bonheur<br />

de tous les jardiniers du quartier. Situé<br />

face à la rade, à l’emplacement d’un<br />

ancien terrain vague, le “Jardin Bleu”<br />

sert en effet de champ d’expérimentation<br />

où l’on peut faire pousser au<br />

choix, pommes de terre, radis, navets<br />

et autres laitues. À l’initiative de ces<br />

bénévoles à la main verte, c’<strong>est</strong> désormais<br />

une aire de compostage qui <strong>est</strong><br />

accessible sur le site depuis le 16 mai<br />

dernier.<br />

« L’installation de cette aire de compostage<br />

fait suite à l’information<br />

réalisée fin 2008 par les jardiniers,<br />

en porte à porte de deux immeubles<br />

proches du jardin, explique Caroline<br />

Leroux, responsable “qualité du tri” à<br />

la Direction Déchets-Propreté de Br<strong>est</strong><br />

<strong>métropole</strong> <strong>océane</strong>. Une quarantaine<br />

d’habitants se sont portés volontaires<br />

pour ce projet ».<br />

Fort de cet engouement citoyen, la<br />

division Valorisation des Déchets de<br />

BMO a donc décidé de leur distribuer<br />

des bio-seaux (une trentaine à ce<br />

jour) grâce auxquels ils vont désormais<br />

pouvoir trier et déposer leurs<br />

déchets de cuisine, dans l’un des trois<br />

composteurs-collecteurs mis à leur


pour les jardiniers<br />

le grand seau<br />

disposition près de la clôture du jardin.<br />

« Près de 30 % de nos déchets<br />

dom<strong>est</strong>iques peuvent être recyclés pour<br />

faire du compost », rappelle Isabelle<br />

Camps, salariée de l’association Vert<br />

le Jardin et animatrice-jardinière pour<br />

les trente jardins partagés que compte<br />

la collectivité.<br />

Un or vert qu’il serait dommage de ne<br />

pas utiliser donc. D’ailleurs pour valoriser<br />

au mieux le tri des déchets dans<br />

les composteurs, un guide a été réalisé<br />

par les services de BMO. Qui plus <strong>est</strong>,<br />

Marc Vatin, l’un des bénévoles du Jardin<br />

Bleu, va être prochainement formé<br />

“guide-composteur” par Vert le Jardin<br />

pour aider les autres usagers à adopter<br />

les bonnes pratiques et transmettre le<br />

savoir-faire...<br />

Du côté du Centre social de Kerangoff,<br />

principal maître d’œuvre de l’opération,<br />

on observe cette expérience de compostage<br />

avec un réel enthousiasme :<br />

« Cette initiative s’inscrit non seulement<br />

dans une démarche éco-citoyenne<br />

très intéressante, analyse Maryvonne<br />

Lechat, agent de développement au<br />

centre social, mais elle permet également<br />

de favoriser les échanges et le<br />

lien social dans le quartier ce qui, à<br />

l’époque actuelle, s’avère très important<br />

pour les habitants. » n<br />

Un terrain multisports dans le quartier<br />

Saint-Marc se remet à la glisse<br />

D’ici l’automne, les amateurs de glisse urbaine et autres sports de plein air vont être à la fête<br />

à Saint-Marc. Le quartier va en effet être équipé d’une nouvelle structure multi-activités, fruit<br />

d’une concertation entre les élus, les services de la collectivité et les jeunes Saint-marcois.<br />

A<br />

lors qu’on les dit parfois passifs<br />

ou simples “consommateurs” d’infrastructures,<br />

les jeunes habitants de<br />

Saint-Marc ont montré qu’ils étaient<br />

au contraire des citoyens exemplaires<br />

et engagés dans la vie de leur quartier.<br />

En effet, ceux-ci ont fait preuve<br />

d’une assiduité à toute épreuve durant<br />

les différentes réunions publiques<br />

préparatoires à la mise en place d’une<br />

nouvelle aire de glisse urbaine et d’un<br />

terrain multisports dans le quartier.<br />

« Ce projet <strong>est</strong> une remarquable réussite<br />

tant au niveau de son ambition<br />

pour le quartier, qu’au niveau de la<br />

concertation avec les futurs usagers<br />

qui ont apporté leurs contributions<br />

lors des débats organisés avec les élus<br />

et les services techniques, notamment<br />

le service des espaces verts, financeur<br />

Erratum<br />

Dans la chronique historique du numéro précédent de Sillage<br />

consacré à Jean-François de Galaup, comte de La Pérouse,<br />

dont une digue porte désormais le nom au port du Château,<br />

nous avions écrit « qu’aucune rue de Br<strong>est</strong> ne portait le nom de<br />

l’explorateur disparu ». Grave et double erreur aussitôt signalée<br />

par plusieurs lecteurs que la Rive droite : « il existait déjà une<br />

du projet », explique Christine Pellen,<br />

chargée du développement territorial<br />

à la mairie de Saint-Marc.<br />

Une contribution qui leur tenait<br />

d’autant plus à cœur qu’après des<br />

années de vaches maigres en terme<br />

d’animations sportives sur le quartier,<br />

la jeunesse locale brûlait de<br />

reconquérir l’espace urbain. « Il y a<br />

quelques années, il existait une aire<br />

de glisse urbaine dans l’enceinte du<br />

complexe multisports de Saint-Marc,<br />

rappelle Christine Walid, responsable<br />

de la mairie de quartier. Malheureusement,<br />

la structure avait été désinstallée<br />

pour des raisons de sécurité ».<br />

Une décision aux allures de punition<br />

collective pour certains, que la mairie<br />

de quartier a décidé de lever en<br />

proposant une structure mieux pensée<br />

et mieux adaptée aux attentes des<br />

futurs usagers.<br />

« Le nouvel espace de glisse sera réalisé<br />

durant l’été sur le terrain de loisirs<br />

végétalisé bordé par les rues, de Porspoder,<br />

du Bot et de Concarneau. L’aire<br />

multisports qui permettra notamment la<br />

pratique du basket, du foot brésilien ou<br />

encore du tennis suivra pour la fin de<br />

l’année ». L’ensemble du projet s’élève<br />

à 70 000 euros. Un chiffre conséquent<br />

mais qui profitera à l’ensemble de la<br />

population et des structures de quartier.<br />

« Nous souhaitons effectivement<br />

que les jeunes des associations du quartier<br />

puissent utiliser ce lieu, concluent<br />

Nathalie Chaline, Paulette Dubois et<br />

Rébecca Fagot, les élues en charge de<br />

ce dossier. n<br />

La construction d’une aire multisports à Saint-Marc a fait l’objet de plusieurs réunions de<br />

concertation entre les élus et services de la ville de Br<strong>est</strong> et les jeunes du quartier.<br />

rue à Recouvrance avant-guerre (à côté de la rue Vauban et de<br />

la rue de La Porte) qui fut rasée pour construire des logements,<br />

puis une nouvelle rue fut renommée ainsi dans le quartier du<br />

Landais (à côté de la rue de Guilers) », nous précise un habitant<br />

du Landais. n<br />

© DR<br />

sillage 136 • été 09 VII


Br<strong>est</strong> en bref<br />

Les passeports à l’heure du biométrique<br />

Comment obtenir<br />

son passeport<br />

biométrique<br />

1<br />

LA DEMANDE<br />

En mairie centrale du lundi au vendredi<br />

de 8 h 30 à 16 h 30.<br />

Dans les six mairies de quartier<br />

du lundi au vendredi de 8 h 30<br />

à 11 h 30 et de 13 h 30 à 16 h 30.<br />

SOS Amitié<br />

Équipement<br />

pour relever<br />

les empreintes<br />

3 COMBIEN ÇA COÛTE ?<br />

Jusqu'à 14 ans : 20 €<br />

De 15 à 18 ans : 45 €<br />

Adultes : 89 €<br />

Validité : 5 ans pour les mineurs,<br />

10 ans pour les majeurs<br />

LE PASSEPORT<br />

Il ressemble aux anciens<br />

passeports mais a une<br />

puce informatique<br />

« cachée ».<br />

Elle contient de nouvelles<br />

informations : empreinte<br />

des doigts doigts des deux mains,<br />

photographie numérisée.<br />

APPAREIL-PHOTO<br />

Les services municipaux peuvent<br />

réaliser les photos nécessaires à<br />

l’établissement des passeports.<br />

Pour les enfants, il <strong>est</strong> préférable<br />

d’apporter des photos réalisées<br />

par un professionnel. D’autre part,<br />

si le demandeur communique deux<br />

photos réglementaires datant de<br />

moins de six mois, le passeport<br />

coûtera un euro moins cher.<br />

Sos Amitié Br<strong>est</strong> recherche des bénévoles pour étoffer son équipe.<br />

> Rens. : SOS Amitié, BP 11218, 29212 Br<strong>est</strong> Cedex 1<br />

(sos-amitie-br<strong>est</strong>@9business.fr ; 02 98 46 46 46)<br />

Accidentés de la vie<br />

L’Association des Accidentés de la Vie (FNATH), section de Br<strong>est</strong> <strong>métropole</strong><br />

<strong>océane</strong> organise (au 2 place Edouard-Mazé) une permanence juridique le 1er<br />

mercredi du mois de 14 h à 17 h, et des permanences locales : le lundi de 14<br />

h à 16 h30, le 1er mercredi de 9 h à 11 h 30, le 1er vendredi de 14 h à 16 h<br />

30, les 3éme et 4éme mardi de 9 h à 11 h 30<br />

> Secrétariat juridique : 02 98 43 01 44 du lundi au vendredi de 9 h à 12 h ;<br />

section locale au 02 98 43 01 17<br />

Planning familial<br />

Le Mouvement Français pour le Planning Familial a déménagé. Sa nouvelle<br />

adresse : 6, rue Pen ar Creac’h. Le MFPF informe les femmes et les jeunes<br />

sur leurs droits : il répond à vos qu<strong>est</strong>ions sur la sexualité, sur les moyens<br />

de contraception et sur toutes vos demandes d’IVG. Il vous apporte soutien,<br />

écoute et aide dans vos démarches en cas de violences.<br />

> Permanences : les lundis de 18 h à 20 h et les samedis de 9h 30 à 11h 30<br />

(Tél. 02 98 44 08 14 ; mél : mfpf.29@laposte.net)<br />

VIII sillage 136 • été 09<br />

2<br />

N° de téléphone<br />

pour rendez-vous<br />

et renseignements :<br />

02 98 00 84 28<br />

Scanner pour<br />

les documents<br />

originaux<br />

(mêmes documents<br />

à fournir que pour<br />

les anciens<br />

passeports)<br />

Pour répondre à une exigence d’accroissement des éléments de sécurité contenus<br />

dans les passeports et documents de voyage (introduction des empreintes<br />

digitales dans la puce du passeport), l’État a décidé le déploiement de stations<br />

de traitement des demandes de titres sécurisés dans 2 000 communes en<br />

France. En conséquence, il n’<strong>est</strong> plus possible d’effectuer une demande de passeport<br />

auprès de la mairie de son domicile si elle n’<strong>est</strong> pas dotée du matériel<br />

nécessaire mais chacun <strong>est</strong> libre d’effectuer cette démarche dans la commune<br />

de son choix dès lors qu’elle fait partie des communes équipées par l’État ce<br />

qui <strong>est</strong> le cas de la ville de Br<strong>est</strong> (pour l’arrondissement de Br<strong>est</strong> huit autres<br />

communes ont été retenues). La seule exigence r<strong>est</strong>e la présence de l’intéressé<br />

au dépôt de la demande et au retrait du passeport dans un même lieu. Pour<br />

permettre de conserver un accueil de qualité à Br<strong>est</strong>, ce passage au passeport<br />

biométrique a nécessité une réorganisation des services. Ainsi l’accueil des<br />

personnes venant effectuer cette démarche <strong>est</strong> assuré dans toutes les mairies<br />

de quartier et en mairie centrale, aux horaires d’ouverture de la mairie avec<br />

arrêt du dépôt des demandes de passeport une demie heure avant la fermeture<br />

des guichets du lundi au vendredi et sur rendez-vous le samedi matin. n<br />

> En mairie centrale (02 98 00 84 28), du lundi au vendredi de 8h30 à 16 h<br />

30 (horaires d’été)<br />

> Dans les six mairies de quartier : du lundi au vendredi de 8h30 à 11h30 et<br />

de 13h30 à 16h30 (horaires d’été)<br />

> Le coût du passeport <strong>est</strong> de 89 € pour une personne majeure, 45 € pour<br />

les 15 à 18 ans, 20 € pour les enfants de moins de 15 ans. Montant à fournir<br />

en timbres fiscaux. Déduire un euro du montant en timbres fiscaux pour les<br />

personnes apportant leurs photos réalisées par un photographe professionnel<br />

ou un appareil homologué.<br />

> Le délai d’obtention du passeport peut prendre jusqu’à trois semaines après<br />

passage en mairie, délai nécessaire aux services de l’État pour l’instruction de<br />

la demande et la fabrication du passeport biométrique.<br />

Bibliothèques : les horaires d’été<br />

• Discothèque (11 rue Neptune - 02 98 00 87 77). Fermeture du 15 au 31<br />

août inclus • Bellevue (Place Napoléon lll - 02 98 00 89 30). Fermeture du 12<br />

juillet au 3 août inclus• Cavale Blanche (Place<br />

Jack London - 02 98 05 54 00). Fermeture du<br />

26 juillet au 10 août inclus • Etude (22, rue<br />

Traverse - 02 98 00 87 60). Fermeture du 19<br />

juillet au 3 août inclus • Jo-Fourn/Pontanezen<br />

(Rue Sisley - 02 98 02 52 40). Fermeture<br />

du 19 juillet au 10 août inclus • Lambezellec<br />

(8 rue Pierre Corre - 02 98 00 89 40). Fermeture<br />

du 26 juillet 10 août inclus • Neptune (16<br />

bis rue Traverse - 02 98 00 87 40). Fermeture<br />

du 2 au 17 août inclus • Neptune (186 rue<br />

Anatole France - 02 98 45 96 35). Fermeture<br />

du 2 au 17 août inclus • Neptune (Place Vinet<br />

- 02 98 00 89 80). Fermeture du 19 juillet au<br />

3 août inclus • Neptune (Place Guérin - 02<br />

98 34 32 84). Fermeture du 26 juillet au 10<br />

août inclus


Du tac au tac<br />

Samuel Le Bihan, comédien<br />

“J’aimerais tourner<br />

dans la région”<br />

Il n’a pas hésité lorsqu’on lui a demandé de parrainer la<br />

première édition du f<strong>est</strong>ival des “Feux de l’humour” à<br />

Plougastel. Une évidence naturelle pour Samuel Le Bihan<br />

qui avait déjà porté la salle de l’Avel Vor sur les fonds<br />

baptismaux. Il ne manque pas une occasion d’arpenter une<br />

presqu’île d’où <strong>est</strong> issue sa famille et riche de souvenirs<br />

d’enfance.<br />

À quand remontent vos premiers<br />

souvenirs en presqu’île ?<br />

J’étais très jeune. Mes grands parents<br />

habitaient L<strong>est</strong>raouen près du Tinduff.<br />

Je venais les voir et passer<br />

l’été. Ma grand-mère avait la coiffe<br />

bretonne et mon grand père, vieux<br />

marin pêcheur avait une allure de<br />

corsaire avec sa jambe de bois et<br />

son béret.<br />

Vos endroits préférés ?<br />

Lauberlach <strong>est</strong> un endroit que je<br />

trouve beau et paisible. Mais j’ai une<br />

tendresse pour le Tinduff où j’ai des<br />

souvenirs très heureux.<br />

Vos maîtres en matière d’humour ?<br />

Devos, Desproges, Coluche. Des hommes<br />

qui à leur façon ont su avoir une<br />

vision de l’humour extrêmement différente<br />

et personnelle.<br />

Peut-on rire de tout ?<br />

Oui, mais ça dépend où et avec qui.<br />

Vos meilleurs rôles au cinéma<br />

sont plutôt tragiques ?<br />

Vous trouvez ? J’ai joué de tous les<br />

styles, des films d’horreur, des comédies.<br />

Je ne voulais pas m’enfermer.<br />

J’ai la chance d’explorer plein d’univers<br />

différents.<br />

Sur quel tournage avez-vous pris<br />

le plus de plaisir ?<br />

Sur Vénus Beauté, j’ai été extrêmement<br />

heureux. C’<strong>est</strong> un film qui avait<br />

un charme très personnel et je me<br />

sentais bien. J’étais vraiment à ma<br />

place. Peut-être que j’aime bien les<br />

univers féminins.<br />

Pour le choix de vos films faitesvous<br />

confiance à votre intuition ?<br />

Il n’y pas de stratégie. Je fais ce que<br />

j’aime, en fonction des rencontres<br />

avec les metteurs en scène et aussi<br />

des personnages qu’on me propose.<br />

Avec quels réalisateurs rêvezvous<br />

de tourner ?<br />

James Gray qui a fait « La nuit nous<br />

appartient » et François Truffaut,<br />

mais il <strong>est</strong> mort.<br />

Votre engagement à Action contre<br />

la faim, c’<strong>est</strong> une façon de garder<br />

les pieds sur terre ?<br />

Non, j’ai toujours été engagé. Avant<br />

même de faire ce métier j’aidais le<br />

Secours Populaire. C’<strong>est</strong> une suite<br />

logique.<br />

Quel don de la nature aimeriezvous<br />

avoir ?<br />

Voler comme un oiseau.<br />

Votre film culte ?<br />

Les 400 coups de Truffaut.<br />

Les acteurs qui vous ont inspiré ?<br />

Michel Simon quand j’ai commencé à<br />

faire du théâtre et Patrick Dewaere.<br />

Votre héros dans la fiction ?<br />

Long John Silver, un personnage de<br />

l’Ile au trésor.<br />

Votre modèle dans la vie réelle ?<br />

Martin Luther King.<br />

Que dét<strong>est</strong>ez-vous par-dessus tout ?<br />

Je n’aime pas l’esprit de petit chef. C’<strong>est</strong><br />

ce qui me fait le plus peur. Les gens qui<br />

ont cet esprit sont dangereux.<br />

Pour quel défaut avez-vous de<br />

l’indulgence ?<br />

Pour la timidité parce que j’étais très<br />

timide. C’<strong>est</strong> le théâtre qui m’a aidé.<br />

Celui que vous aimeriez gommer ?<br />

Je suis trop impulsif quand je me<br />

sens prisonnier d’une situation alors<br />

qu’il y a des solutions plus intéressantes.<br />

Votre péché mignon ?<br />

J’aime bien fumer un bon cigare de<br />

temps en temps avec un très bon<br />

cognac. C’<strong>est</strong> mon seul vice.<br />

Votre dernier fou rire ?<br />

C’<strong>est</strong> à Cannes avec Jean Rochefort<br />

qui <strong>est</strong> quelqu’un d’extrêmement<br />

drôle. On nous a mis dans la même<br />

chambre et on a fait croire qu’on<br />

était ensemble.<br />

Êtes-vous Bourvil ou de Funès ?<br />

Bourvil pour sa naïveté mais aussi<br />

De Funès pour mon manque de<br />

patience.<br />

Mickey Rourke ou De Niro ?<br />

Mickey Rourke ! Il a vraiment conduit<br />

sa carrière comme il l’entendait et<br />

sans stratégie. Et j’ai tendance à<br />

faire de même. Je l’ai rencontré et il<br />

<strong>est</strong> aussi très fidèle en amitié.<br />

Blé noir ou froment ?<br />

Blé noir ! En fait, j’aime beaucoup ce<br />

qui <strong>est</strong> salé et je suis peu attiré par<br />

les choses sucrées.<br />

Fraise forcément ?<br />

J’adore les produits bretons. Les fraises<br />

de Plougastel ont un parfum à<br />

tomber par terre.<br />

Plougastel ou Cannes ?<br />

Les deux ! Parce que j’ai fait les deux.<br />

À Cannes, j’y ai fait l’inauguration<br />

et des choses pour Action contre la<br />

faim. J’invite les gens à signer une<br />

pétition pour qu’Al Gore réalise un<br />

film sur la malnutrition.<br />

Tourner dans la région ?<br />

J’aimerais beaucoup, mais on ne m’a<br />

jamais proposé un rôle de marin ou<br />

lié à la mer. Alors je lis des choses<br />

en en me disant qu’il y aura peutêtre<br />

une histoire…<br />

Et Br<strong>est</strong> dans tout ça ?<br />

Br<strong>est</strong>, c’<strong>est</strong> une ville qui a une énergie<br />

très particulière. C’<strong>est</strong> une ville<br />

blessée qui s’<strong>est</strong> reconstruite sur ses<br />

blessures. Elle a une culture extrêmement<br />

forte, surtout musicale mais<br />

aussi par la danse, par la peinture.<br />

C’<strong>est</strong> une ville où on va, les autres<br />

on y passe.<br />

© F. Betermin<br />

sillage 136 • été 09 23


Coups de cœur<br />

Frédérique Nouvel<br />

C’<strong>est</strong> la lutte en finale !<br />

A<br />

vant de connaître la championne<br />

d’Europe de lutte celtique, on imagine<br />

rencontrer une armoire à glace,<br />

dénuée de coquetterie. Lorsque Frédérique<br />

Nouvel se présente, on <strong>est</strong><br />

quelque peu surpris par la douceur<br />

de sa voix et sa grâce naturelle. C’<strong>est</strong><br />

une charmante jeune femme de 26<br />

ans aux cheveux mi-longs châtain<br />

clair et aux yeux verts, d’1,66 mètre<br />

et 60 kg. Pas le cliché supposé.<br />

Elle sirote un Perrier fraise en évoquant<br />

son titre décroché à Glasgow,<br />

le 24 avril : « Une grande émotion<br />

sur le tapis, je me suis donnée, j’avais<br />

envie ». Mieux, le jury des dix nations<br />

présentes l’a élue meilleure lutteuse<br />

du championnat, toutes catégories<br />

confondues. « J’en suis assez fière, car<br />

c’<strong>est</strong> une vraie reconnaissance de mes<br />

pairs ». C’<strong>est</strong> aussi un joli clin d’œil<br />

au d<strong>est</strong>in. Car Frédérique avait un<br />

temps tourné le dos à ce sport qu’elle<br />

pratique depuis son enfance, passée<br />

entre Finistère et Côtes d’Armor.<br />

Le gouren, elle <strong>est</strong> tombée<br />

dedans petite, grâce à des parents<br />

lutteurs qui n’ont pas engendré des<br />

petits rats de l’opéra ! Les deux sœurs<br />

de la championne, Nolwenn et Maëlle,<br />

sont aussi adeptes de lutte celtique.<br />

C’<strong>est</strong> même ce coaching paternel qui a<br />

24 sillage 136 • été 09<br />

pesé un peu sur les épaules de Frédérique,<br />

entrée dans la compétition dès<br />

l’âge de huit ans. « À 17 ans, j’ai tout<br />

arrêté par rébellion ». La jeune fille se<br />

consacre alors à ses études, à Rennes,<br />

s’implique dans l’insertion scolaire des<br />

enfants handicapés, fait du judo pour<br />

satisfaire son appétit sportif. Ce n’<strong>est</strong><br />

qu’en 2005 qu’elle renfile la roched et<br />

le bragou (chemise et pantalon de lutte),<br />

au club Skol Gouren Br<strong>est</strong>, grâce<br />

à un appel du pied de sa sœur. « J’y ai<br />

repris goût tout de suite. Le gouren propose<br />

un corps à corps intéressant sans<br />

brutalité, basé sur l’échange et le respect,<br />

car on prête serment ». C’<strong>est</strong> aussi<br />

un jeu savant sur l’équilibre du corps<br />

avec des prises aériennes et des roulades.<br />

« Je me suis rendu compte que<br />

je pouvais faire évoluer ma technique<br />

vers plus d’<strong>est</strong>hétisme ». Les encouragements<br />

de son entraîneur Christian<br />

Salaün y contribuent.<br />

Seul bémol, le gouren compte peu de<br />

supporter. Les lutteurs en font toutefois<br />

la promotion dans sa dimension<br />

culturelle et f<strong>est</strong>ive lors des tournois<br />

d’été et de f<strong>est</strong>-noz. Frédérique<br />

Nouvel sera de ces fêtes, dès que<br />

son emploi du temps d’infirmière en<br />

rééducation pédiatrique et de jeune<br />

maman le lui permettra. n<br />

© Franck Betermin<br />

© Dominique Leroux<br />

Association France Alzheimer 29<br />

La connivence du bistrot m<strong>émoi</strong>re<br />

C<br />

omme tous les lundis après-midi,<br />

hors des périodes de vacances scolaires,<br />

à l’heure où les derniers clients<br />

du r<strong>est</strong>aurant s’attardent encore au bistrot<br />

Côté Mer, voici d’autres habitués<br />

qui entrent, saluent cordialement le<br />

personnel comme les premiers arrivants<br />

avant de s’installer par petits groupes<br />

autour de la dizaine de tables qui viennent<br />

d’être redressées pour eux. Depuis<br />

trois ans et demi, il en va ainsi à l’initiative<br />

de l’association France Alzheimer<br />

29. Les patrons du r<strong>est</strong>aurant ont<br />

changé, la décoration de leur petit coin<br />

a été rafraîchie, mais le bistrot m<strong>émoi</strong>re<br />

continue d’exercer son indiscutable<br />

influence auprès des familles touchées<br />

par la maladie d’Alzheimer, malades<br />

comme parents proches. On y vient de<br />

Br<strong>est</strong>, de Landerneau, du Faou ou de<br />

Lesneven, en couple ou seul. Entre 15<br />

h et 18 h, on arrive et l’on part quand<br />

on veut. Certains jours, les participants<br />

se comptent sur les doigts de la<br />

main, le plus souvent la vingtaine <strong>est</strong><br />

atteinte, parfois ils sont plus de trente<br />

à partager la chaleur de ce lieu d’écoute<br />

et d’échanges. On parle du temps qui<br />

fait, de ses passions comme de mille<br />

autres choses qui n’ont pas toujours<br />

à voir avec la maladie. Les hommes<br />

aiment à se retrouver entre eux, et les<br />

plus anciens, certains présents depuis le<br />

début, ont leurs petites habitudes.<br />

Quatre bénévoles et la psychologue de<br />

l’association se relayent pour distiller<br />

les informations et faire le lien dans ce<br />

petit monde, notamment dans l’accueil<br />

de ceux qui viennent pour la première<br />

fois. Dans un cadre agréable et facile<br />

d’accès, proche de la plage du Moulin-<br />

Blanc, où une promenade peut compléter<br />

le bénéfice de la journée, le bistrotm<strong>émoi</strong>re<br />

offre aussi tous les quinze<br />

jours des conférences animées par des<br />

spécialistes. Ils interviennent sur la<br />

nécessité de dire la vérité aux malades,<br />

sur la préparation de l’entrée en maison<br />

de retraite ou sur les ateliers-m<strong>émoi</strong>re<br />

pour les personnes non-malades. Le fait<br />

d’organiser ces rendez-vous dans un lieu<br />

public, entre tasse de café et tranche de<br />

gâteau, facilite l’approche des familles<br />

et donne confiance aux gens isolés qui<br />

ne s’autorisaient plus à fréquenter un<br />

bar ou un r<strong>est</strong>aurant par crainte d’ostracisme.<br />

Le plaisir d’être ensemble permet<br />

de s’évader mais aussi de mieux comprendre<br />

la maladie comme les dispositifs<br />

de prise en charge à commencer par<br />

l’accueil de jour. n<br />

> France Alzheimer 29 - 02 98 44 90 27<br />

www.alzheimer29.typepad.fr


Hors de l’ombre<br />

Des jeunes en toute “mix-cité”<br />

M<br />

ontness, Heiry, Antony et Lilia<br />

sont hilares. Rassemblés un<br />

samedi après-midi pour évoquer<br />

“Hors de l’ombre”, un cd auxquels<br />

ils ont participé, les quatre jeunes<br />

gens se lancent quelques vannes en<br />

riant de bon cœur. Et quelques mots<br />

sympas aussi : « J’ai vraiment kiffé<br />

le morceau que tu as fait ». Il faut<br />

dire qu’en l’espace de quelques mois,<br />

ceux qui ne faisaient que se croiser<br />

ou qui ne s’étaient jamais vus, ont<br />

appris à se connaître. À travailler<br />

ensemble, à vivre autre chose et en<br />

toute logique à avoir des anecdotes<br />

en commun. Et certaines les font<br />

exploser de rire.<br />

Ils sont 24 jeunes âgés entre 15 et<br />

20 ans à avoir tenté l’aventure proposée<br />

par le projet “Libère ton flow”<br />

lancé début 2008 par l’association<br />

Loisirs Jeunes et piloté par Lætitia<br />

Dagorn. Un projet monté autour<br />

d’une idée : amener de la mixité.<br />

Mixité entre les filles et les garçons<br />

mais aussi entre les quartiers.<br />

Venus de Pontanezen, de Bellevue,<br />

des Quatre moulins, de Lambezellec,<br />

de Kerourien, de Recouvrance et<br />

même du centre-ville, les jeunes ont<br />

travaillé pendant presque une année<br />

sur les textes, sur la voix et en stu-<br />

dio. Un travail qui prend corps sur le<br />

cd “Hors de l’ombre”, une compilation<br />

de rap interquartier.<br />

C’<strong>est</strong> une structure associative de<br />

Kerangoff, Goupil, qui a accueilli les<br />

jeunes pendant une centaine d’heures<br />

pour les prises de son, prises de<br />

voix, enregistrement, direction artistique.<br />

« Ces jeunes, ils apprennent<br />

plus vite que nous à leur âge » souligne<br />

Tony aka Malbar, qui fait office<br />

de grand frère. « J’aurais aimé avoir<br />

la même opportunité quand j’étais<br />

plus jeune ! »<br />

Disponible depuis la fin juin, Hors<br />

de l’ombre <strong>est</strong> tiré à mille exemplaires.<br />

Il y a douze titres. « C’<strong>est</strong><br />

du rap réfléchi, positif, conscient<br />

et parfois dansant » indiquent nos<br />

jeunes graines de star. « Ça parle de<br />

nous. On part de l’ombre pour arriver<br />

dans la lumière ! » renchérissentils.<br />

Ce ne sont pas des mots jetés<br />

en l’air. Les feux des projecteurs, ils<br />

connaissent. Le projet s’accompagne<br />

de pr<strong>est</strong>ations scéniques. Concert à<br />

Br<strong>est</strong> pour les Renc’arts hip-hop à la<br />

Carène mais aussi à Angers pour un<br />

f<strong>est</strong>ival hip-hop. n<br />

Rémy Talec<br />

© Dominique Leroux<br />

sillage 136 • été 09 25


grand angle<br />

© Franck Betermin<br />

Une nuit au musée : l’art éveillé<br />

Pour sa cinquième édition,<br />

l’opération « la nuit des musées »<br />

a remporté un très grand succès<br />

populaire à Br<strong>est</strong>. après le<br />

coucher du soleil, des centaines<br />

de visiteurs ont pu arpenter,<br />

souvent pour la première fois,<br />

les salles d’exposition du musée<br />

des Beaux-arts de Br<strong>est</strong>. une<br />

déambulation nocturne pour<br />

le moins insolite ponctuée<br />

d’intermèdes théâtraux, d’un<br />

habillage musical réalisé par les<br />

organisateurs d’astropolis, d’un<br />

jeu d’observation pour les plus<br />

jeunes…<br />

28 sillage 136 • été 09


Tour de Bretagne<br />

des véhicules anciens :<br />

la classe !<br />

le tour de Bretagne des véhicules anciens, 29e du nom, a pris son départ<br />

de Br<strong>est</strong> sous un magnifique soleil. Cette concentration, unique en europe<br />

par le nombre de participants (820 véhicules et 1 600 participants en<br />

costume d’époque bien souvent) a permis au nombreux public br<strong>est</strong>ois<br />

d’admirer plusieurs pièces de collection comme une lacroix delaville<br />

de 1898, la Clément 1903 ou la renault 1908… mais aussi des Chevrolet,<br />

Jaguar, rolls-royce pour les plus pr<strong>est</strong>igieuses, et les populaires renault<br />

Juva 4 ou Celta 4. gros succès aussi à l’applaudimètre pour les 150 motos,<br />

scooters et les motobécanes, sans oublier oublier les 90 antiques utilitaires dont<br />

le camion de pompiers delahaye delahaye de 1926 1926 ou le fameux Citroën type u.<br />

tout t ce petit monde a envahi envahi le centre<br />

de Br<strong>est</strong> pour un dernier coup de de<br />

polish avant de prendre la route route<br />

des abers.<br />

© JC Ken<br />

sillage 136 • été 09 29


par ici les sorties…<br />

expositions photos théâtre<br />

expos<br />

30 sillage 136 • été 09<br />

Henry de Monfreid,<br />

au nom de l’aventure<br />

Nicolas Bouvier l’année dernière,<br />

Saint-Exupéry en mai dernier, et<br />

Henry de Monfreid pendant tout<br />

l’été. La bibliothèque d’Étude<br />

continue de mettre à l’honneur<br />

les écrivains aventuriers. Avec<br />

Henry de Monfreid (1879-1974),<br />

c’<strong>est</strong> une vie mouvementée qui <strong>est</strong> exposée au travers des 51 tirages<br />

photographiques composant l’accrochage. Parti pour Djibouti en 1911,<br />

il entame une carrière de contrebandier (trafic d’armes, de drogues, de<br />

perles) qui va le mener en prison à plusieurs reprises. Correspondant<br />

de presse lors de l’invasion de l’Ethiopie par l’Italie, il se retrouve en<br />

prison au Kenya.<br />

Mais le côté obscur de Monfreid se double d’une face artistique très<br />

prolifique. Son père ayant fréquenté Matisse, Gauguin et Degas, il<br />

commence à peindre dès 1911. En 1930, il rencontre Joseph Kessel<br />

à Djibouti. Sa carrière d’écrivain <strong>est</strong> lancée, et Les secrets de la<br />

mer Rouge vont connaître un gros succès. Son œuvre littéraire <strong>est</strong><br />

abondante (75 ouvrages), la peinture et la photographie occupant<br />

également une grande place dans sa vie. Prises en Afrique, les photos<br />

exposées à Br<strong>est</strong> présentent un aspect singulier, certaines plaques de<br />

verre étant coloriées. Avec une atmosphère souvent saisissante.<br />

Jusqu’au 29 août, Bibliothèque d’Étude, 22 rue Traverse à Br<strong>est</strong><br />

andré Hambourg,<br />

embarquements et escales<br />

Peintre passionné et reconnu,<br />

écrivain à ses heures et marin<br />

émérite, André Hambourg (1909-<br />

1999) a toujours été envoûté par la<br />

lumière des ciels et le miroitement<br />

des océans. Grand voyageur dans<br />

l’âme, son titre de peintre officiel de la Marine l’emmènera aux quatre<br />

coins du monde.<br />

Tout l’été, musée de la Marine, Château de Br<strong>est</strong><br />

De la grèce à Rome<br />

Après l’Afrique du Nord et les peuples<br />

berbères, la nouvelle exposition temporaire<br />

de l’Abbaye de Daoulas entraîne les visiteurs<br />

à Tarente, ville jumelle de Br<strong>est</strong> au sud-<strong>est</strong><br />

de l’Italie. Intitulée « De la Grèce à Rome,<br />

Tarente et les lumières de la Méditerranée »,<br />

l’exposition retrace l’histoire de douze douze siècles siècles<br />

d’histoire de cette région des Pouilles à travers<br />

les échanges pacifiques ou conflictuels, les contacts<br />

entre peuples indigènes ou immigrés, tantôt source de progrès<br />

techniques, d’évolutions artistiques, philosophiques et religieuses.<br />

Tout l’été, abbaye de Daoulas<br />

en vue… des manières de voir<br />

Cette exposition collective de neuf artistes, sous-titrée « la nature<br />

mise en images et en vitrine », s’articule autour des deux chapitres<br />

consacrés aux différents aspects de la représentation des paysages, de<br />

la faune et de la flore.<br />

Jusqu’au 22 août, Centre d’art Passerelle (41 rue Charles-Berthelot)<br />

Au musée des Beaux-Arts jusqu’au 31 octobre<br />

Victor Brauner,<br />

une aventure surréaliste<br />

Avec le peintre roumain, c’<strong>est</strong> tout un pan du Surréalisme qui<br />

refait surface. Un artiste étonnant, fasciné par les sciences<br />

occultes, et considéré par André Breton comme le peintre<br />

magique par excellence.<br />

L<br />

e Finistère à l’heure de la peinture<br />

roumaine. En relation avec le<br />

Musée Breton à Quimper, qui abrite<br />

une exposition sur “Les peintres roumains<br />

en Bretagne”, le musée des<br />

Beaux-Arts de Br<strong>est</strong> rend hommage<br />

à Victor Brauner. S’il n’<strong>est</strong> pas le<br />

membre le plus connu du groupe des<br />

Surréalistes ayant vécu en France, et<br />

s’il a rompu avec le groupe d’André<br />

Breton en 1948, l’artiste roumain a<br />

joué un rôle important dans l’histoire<br />

du mouvement. Lors d’un premier<br />

voyage à Paris en 1926, Brauner<br />

découvre les tableaux métaphysiques<br />

© DR Le retour de l’association<br />

de Chirico. En 1930, il s’installe dans<br />

la capitale française où il commence<br />

à fréquenter Brancusi, Giacometti et<br />

Yves Tanguy : la voie vers le surréalisme<br />

s’ouvre un peu plus.<br />

Personnage mystérieux, auteur d’une<br />

œuvre aux multiples facettes, Victor<br />

Brauner <strong>est</strong> surtout connu pour son<br />

Autoportrait à l’œil énuclée (1931)<br />

qui trouvera un écho singulier en<br />

1937 lorsque le peintre perd son œil<br />

gauche lors d’une soirée. Les surréalistes<br />

n’y verront rien moins que la<br />

dimension prophétique de Brauner.<br />

Si sa fascination pour le surnaturel<br />

des Amis du musée des Beaux-arts<br />

En février dernier <strong>est</strong> née<br />

l’association des Amis du musée<br />

des Beaux-arts de Br<strong>est</strong>. Le<br />

musée de la Cité du Ponant,<br />

contrairement à la plupart<br />

des musées d’autres villes, ne<br />

bénéficiait plus de ce soutien.<br />

En effet, l’ancienne “Société<br />

des amis des arts” s’<strong>est</strong> éteinte<br />

avec la d<strong>est</strong>ruction du musée<br />

de Br<strong>est</strong>, lors du bombardement<br />

de 1941. « Avec une politique culturelle active au musée, nos missions seront<br />

complémentaires aux actions menées par la conservatrice Françoise Daniel. Notre rôle<br />

<strong>est</strong> d’apporter un soutien et de participer à créer une dynamique autour de ce lieu,<br />

en fidélisant le public au sein d’une association conviviale », explique Marie-Paule<br />

Cabon, la présidente de l’association. Les Amis du musée proposent ainsi de mettre<br />

en place de nombreuses activités : des conférences en relation avec la programmation<br />

du musée, des sorties vers les musées de la région et des sites patrimoniaux, des<br />

visites d’ateliers d’artistes… Actuellement constituée de neuf membres fondateurs<br />

et de 40 adhérents, l’association a pour objectif de contribuer à l’enrichissement et<br />

à la conservation des collections du musée par les dons, donations, souscriptions et<br />

recherche de mécénat. « Nous souhaitons intégrer le tissu associatif local, puisque les<br />

choses se font par réseaux, ajoute Marie-Paule Cabon. Nous cherchons de nouveaux<br />

adhérents qui pourront s’inv<strong>est</strong>ir dans plusieurs groupes de travail thématiques ».<br />

Sans oublier les multiples avantages accordés par le musée aux adhérents : accès<br />

gratuit et illimité aux collections permanentes et temporaires ; invitations aux<br />

vernissages ; visites commentées des expositions par la conservatrice…<br />

> Les Amis du musée (02 98 00 87 96) ; amis.musée.br<strong>est</strong>@voila.fr


musique musée cinéma<br />

et les prémonitions constitue une<br />

part importante de son œuvre, le<br />

peintre a croisé bien d’autres chemins.<br />

Il s’<strong>est</strong> plongé dans des visions<br />

oniriques peuplées de créatures<br />

Les pirates de Mac Orlan<br />

débarquent à Br<strong>est</strong><br />

étranges et hybrides ; la<br />

critique sociale <strong>est</strong> présente<br />

avec sa série Monsieur<br />

K qui fait le portrait<br />

des despotes et dénonce<br />

la montée des dictatures ;<br />

le thème de l’enfance <strong>est</strong><br />

présent avec la figure du<br />

Petit Victor, son double<br />

enfantin.<br />

Si les thèmes sont multiples,<br />

les supports ne le<br />

sont pas moins : dessins,<br />

peintures et sculptures<br />

cohabitent dans une<br />

profusion de styles qui<br />

vont amener l’artiste à<br />

travailler la peinture à<br />

la bougie puis à la cire.<br />

Choisi pour représenter<br />

la France à la Biennale de<br />

Venise en 1966, il meurt<br />

avant de pouvoir assister à l’événement.<br />

90 œuvres sont présentées à<br />

Br<strong>est</strong> pour redonner de l’éclat à celui<br />

qui déclarait que « peindre c’<strong>est</strong> la<br />

vie, la vraie vie, ma vie ». n<br />

Vaisseaux fantômes, combats navals et pirates s’invitent au terrain de la Madeleine<br />

à Recouvrance samedi 11 et dimanche 12 juillet, pour le spectacle de son et<br />

lumière, mis en scène par la compagnie Ar Vro Bagan. Créée en 1974 au sein du<br />

foyer culturel du pays Pagan, la troupe n’a pas évolué à Br<strong>est</strong> depuis « La passion<br />

celtique », c’était au Quartz en 1991.<br />

Pour le deuxième été consécutif, l’association présente son spectacle grand public<br />

« Les pirates du chien jaune » (Bag an Ankou), une adaptation du roman de<br />

Pierre Mac Orlan (1946). À part quelques répliques en breton, la pièce sera jouée<br />

entièrement en français. L’histoire, riche en rebondissements, se déroule en 1756, à<br />

Br<strong>est</strong>. Elle met en scène Louis-Marie Bennik, jeune adolescent, confié à son oncle,<br />

propriétaire d’une auberge mal famée à Recouvrance « Le Bon Chien Jaune »,<br />

après la mort de son père. Le jeune homme découvre alors que son oncle négocie<br />

avec des pirates. Poussé par la curiosité, il se voit embarqué dans une aventure,<br />

à bord d’un vaisseau, où il connaîtra de nombreuses péripéties. Ce sont au total<br />

trente comédiens,<br />

cinquante figurants,<br />

chevaux, charrettes et<br />

vieux gréements qui<br />

retranscriront la magie<br />

de l’histoire, dans un<br />

décor exceptionnel.<br />

> Samedi 11 et dimanche<br />

12 juillet, à 21h30,<br />

au terrain de la Madeleine<br />

(Recouvrance).<br />

Rens. : 02 98 04 50 06<br />

ou 06 07 49 64 20<br />

Cinéville :<br />

une toile sous les étoiles<br />

Le dispositif Passeurs d’Images propose cet été quatre séances de cinéma<br />

gratuites sous les étoiles, dans les quartiers de Br<strong>est</strong>. Ces séances sont mises<br />

en place par la Ville de Br<strong>est</strong>, en collaboration avec l’association Côte Ou<strong>est</strong><br />

et en lien avec les structures des quartiers. Chaque séance commence à la<br />

tombée de la nuit et des animations sont proposées avant la projection. Cette<br />

année pour la première fois, deux séances supplémentaires seront proposées<br />

en intérieur à Bellevue et à Recouvrance.<br />

« azur et azmar » de Michel Ocelot. Un conte enchanteur où la quête de la<br />

Fée des Djins transporte petits et grands dans un univers digne des « Mille et<br />

Une Nuits ». Par le réalisateur de Kirikou<br />

(Sam. 27 juin, Bois de la Brasserie à Lambezellec).<br />

« Indiana Jones et le royaume du Crâne de Cristal »<br />

de Steven Spielberg. Dans ce nouvel opus de la saga<br />

mythique, Indiana Jones part au Pérou sur les traces<br />

d’une mystérieuse relique. Aventure, frissons, et<br />

humour sont au rendez-vous au cœur de la jungle<br />

d’Amérique Latine…<br />

(Jeu. 2 juillet, Parc d’Eole à la Cavale Blanche).<br />

« Les trois brigands » de Hayo Freitag. L’histoire de la petite Tiffany enlevée<br />

par des brigands a enthousiasmé et effrayé des générations d’enfants. On<br />

retrouve dans ce film plein de vie et d’humour le plaisir et le charme de<br />

l’animation à l’ancienne<br />

(Ven. 28 août, salle Outremer du Centre social de Bellevue).<br />

« O’Brother » de Joel et Ethan Cohen. Ce voyage<br />

parsemé d’embûches de trois prisonniers échappés<br />

du bagne réunis George Clooney et John Turturro<br />

dans le Mississippi du XIX e siècle. Une comédie<br />

hilarante mais aussi pleine d’émotion<br />

(Lun. 31 août, chapelle Kerveguen, rue de Maissin à<br />

Recouvrance).<br />

« La traversée du temps » de Mamoru Hosoda. Humour et poésie pour<br />

cette charmante animation japonaise inspirée d’un shojo manga. Chacun se<br />

laissera porter par le rythme joyeusement syncopé des sauts dans le temps<br />

de notre jeune héroïne<br />

(Ven. 4 sept., jardin de Bruxelles à Kerargaouyat).<br />

« Soyez sympas, rembobinez » de Michel Gondry. Un hommage vibrant à la<br />

création où Jerry et Mike, avec l’aide de leurs voisins, revisitent le cinéma avec<br />

des guirlandes et des bouts de carton…<br />

(Sam. 12 sept., jardin de l’Eglise au Guelmeur).<br />

sillage sur internet<br />

Les anciens numéros de Sillage sont téléchargeables au format PDF sur le site<br />

internet de Br<strong>est</strong> <strong>métropole</strong> <strong>océane</strong> et de la mairie de Br<strong>est</strong> à l’adresse : http://<br />

www.mairie-br<strong>est</strong>.fr/sillage<br />

sillage 136 • été 09 31


par ici les sorties…<br />

livres CD orgue BD thé<br />

des mots & des notes<br />

32 sillage 136 • été 09<br />

Océano police<br />

Vous trouvez que le monde va mal ? L’injustice<br />

vous révolte ? Heureusement Léo Tanguy, cyberjournaliste,<br />

veille au grain ! Un héros qui se prend<br />

aussi les pieds dans le tapis… Déjà auteur de<br />

l’excellent recueil de nouvelles « Paris-Br<strong>est</strong> »,<br />

Thierry Daubrège propose à Léo de se pencher<br />

sur l’assassinat de Pierre Delacourt, un industriel<br />

br<strong>est</strong>ois. Du port de commerce à Kergaradec,<br />

tueurs, hackers, trafiquants, cland<strong>est</strong>ins grouillent. Aidé par un flic<br />

gauchiste, la traque commence (aux éditions Coop Breizh).<br />

Terre obscure<br />

Yann Quefféléant <strong>est</strong> un musicien et<br />

instrumentiste accompli. Après s’être frotté à<br />

divers instruments comme la flûte irlandaise,<br />

le banjo, le violon, il se fixe finalement sur la<br />

guitare acoustique en écoutant des musiciens<br />

comme Bert Jansch et John Renbourn, puis<br />

le bluegrass, le blues, le rock, le jazz avec des<br />

artistes tels que Tony Rice, Eric Clapton, John McLaughlin, BB King<br />

et bien d’autres. Après son premier album, « L’éternel ébloui », il sort<br />

aujourd’hui un deuxième opus de qualité, « Terre obscure ».<br />

encres marines<br />

Joëlle Thibault, artiste peintre, connue de la<br />

région br<strong>est</strong>oise, a arpenté les ponts du port<br />

de commerce lors de la fête maritime de Br<strong>est</strong><br />

2008. Elle y a croqué des scènes représentant la<br />

flottille, mais aussi hors bassins lors de moments<br />

particuliers et sympathiques. Bernadette<br />

Kerdraon, amie de longue date du peintre,<br />

complète les scénettes par quelques commentaires humoristiques, le tout<br />

traduit en breton (aux éditions Edipaj).<br />

J’irai croquer l’atome<br />

Noël 1973. Eric, qui va avoir 14 ans, sent que tout<br />

change autour de lui. Il tombe amoureux pour la<br />

première fois de sa vie, alors que sa petite sœur <strong>est</strong><br />

hospitalisée. Autour des thèmes de la science, de<br />

l’adolescence, de la famille et de l’amitié, Joël Breurec,<br />

auteur et enseignant br<strong>est</strong>ois signe là un deuxième<br />

roman jeunesse (13 ans et +) tout en finesse et<br />

délicatesse (aux éditions Syros).<br />

poissons et mammifères marins<br />

Plus de 150 poissons et mammifères marins de<br />

nos côtes sont présentés dans ce guide pratique<br />

de 128 pages qui passionnera tous les curieux,<br />

amateurs et pêcheurs. Les auteurs nous invitent<br />

ici à partager leur passion pour cette faune<br />

marine, des poissons les plus impressionnants<br />

comme les requins et les raies, aux plus familiers<br />

comme les maquereaux ou les soles (aux éditions<br />

Le Télégramme).<br />

Un double Cd, 33 groupes du coin, pour 10 euros seulement !<br />

Complètement à l’Ou<strong>est</strong> !<br />

C’<strong>est</strong> un pari un petit fou qui s’<strong>est</strong> tenu fin 2006 sur une<br />

terrasse de bistrot entre quelques potes musiciens.<br />

Un pari qui a dû forcément commencer par un “Et si… ?”<br />

E<br />

t si les musiciens et groupes<br />

br<strong>est</strong>ois se réunissaient pour<br />

faire quelque chose ensemble ?<br />

Utopie ? Réalité ! Car depuis sa<br />

création, début 2007, le collectif<br />

Complètement à l’Ou<strong>est</strong> s’<strong>est</strong> donné<br />

les moyens d’arriver à son but. Les<br />

amateurs de musique traditionnelle<br />

côtoient les férus de hip-hop, le<br />

dub et le jazz manouche avancent<br />

ensemble aux côtés du rock, du<br />

punk, de la musette et de la chanson<br />

à texte, engagée ou non.<br />

Coline, secrétaire de l’association<br />

revient sur la création de Complètement<br />

à l’ou<strong>est</strong> : « Nous avions envie<br />

promouvoir les jeunes groupes de<br />

Br<strong>est</strong> et des alentours et d’enrichir la<br />

scène locale. De se donner la chance,<br />

grâce au collectif de pouvoir jouer<br />

sur des plus grandes scènes, hormis<br />

Jeudis de l’orgue<br />

les mêmes bars ou les cafés-concerts<br />

que nous fréquentions ».<br />

Démarrage sur les chapeaux de<br />

roues en mars 2007 avec une double<br />

soirée, à l’Espace Léo Ferré qui<br />

fait le plein. Sept groupes par soir.<br />

En mai, sortie de la première compilation<br />

qui aujourd’hui <strong>est</strong> pratiquement<br />

épuisée.<br />

Les concerts s’enchaînent et la<br />

réputation du collectif prend de<br />

l’ampleur. « Nous commençons à<br />

nous faire connaître au niveau local<br />

et associatif. Des organismes encouragent<br />

nos idées, des particuliers<br />

suivent nos soirées. Nous devenons<br />

aussi une sorte d’annuaire des groupes<br />

de musiques d’ici par le biais des<br />

compils. Nous conseillons des groupes<br />

et avons le projet de créer des<br />

fiches permettant d’aider tout grou-<br />

Organisés par l’association des Amis de l’orgue de Plougastel, les Jeudis de l’orgue<br />

se dérouleront cet été du 2 juillet au 27 août, de 10h30 à 11h30 en l’église Saint-<br />

Pierre. Au programme : les grandes œuvres du répertoire du XVI au XXe siècle.<br />

> guyomarch.re@orange.fr<br />

Beaux Dimanches<br />

Les associations Vivre La Rue, La Maloïne et Konex proposent la cinquième<br />

édition des Beaux Dimanches de la rue Saint-Malo à Recouvrance. Du 30 août au<br />

13 septembre, de 15h à 20h, des spectacles, des concerts,<br />

des expositions, des débats auront lieu dans divers lieux de la rue et dans<br />

le lavoir. Vivre La Rue fête aussi ses vingt ans d’existence du 3 au 5 juillet.<br />

Pour l’occasion l’association envisage d’installer une chapiteau sur le proche terrain<br />

de la Madeleine afin d’y accueillir des conférences, des débats, des spectacles<br />

de rue, des concerts, des expos. Pour ces deux événements l’entrée <strong>est</strong> gratuite.<br />

> www.vivrelarue.net<br />

l’agenda sur internet<br />

Théâtre, expos, musiques, conférences, sports, salons…<br />

Retrouvez l’agenda actualisé de la vie locale sur le site :<br />

http://agenda.br<strong>est</strong>-metropole-oceane.fr


âtre compil musique…<br />

pe de musique dans ses démarches<br />

administratives et artistiques ».<br />

Une deuxième compilation à prix<br />

sympa (un double cd pour 10<br />

euros) a vu le jour. Trente-trois<br />

groupes sont à découvrir : Commando<br />

Guinguette, Dominique M.,<br />

Fellagh, Haïku, L’Epopée, Les P’tits<br />

Yeux, Ma Clique, Mi Alma, Scotchy<br />

Kroum paye sa tournée<br />

Dub, Smoke Fish… « Le collectif <strong>est</strong><br />

ouvert à tous les groupes de musiques<br />

souhaitant se faire connaître<br />

et apporter son aide à l’association.<br />

Nous demandons un minimum de<br />

qualité et, surtout, que le groupe ait<br />

ses propres compositions. » n<br />

> www.completementalou<strong>est</strong>.fr<br />

Kroum ou le retour de l’enfant absolument pas prodigue… Cette pièce de<br />

Hanokh Levin, mise en scène d’Alain Maillard, servira de trame à la Tournée<br />

des Abers cet été. De retour au pays après un tour d’Europe, Kroum se rêve<br />

écrivain mais ne pond pas une ligne, songe au grand amour et se refuse à aimer<br />

sa voisine de quartier… Le ton <strong>est</strong> désespéré, mais, comme souvent chez les<br />

désespérés, il se couvre de tendresse et de franches hilarités. Les personnages<br />

d’Hanokh Levin sont pétris<br />

de contradictions, de<br />

désirs et de turpitudes, de<br />

générosité et de bassesse…<br />

Ils sont à notre image :<br />

humains, et vivants.<br />

> Du 7 juillet (Salle de<br />

l’Avel Vor à Plougastel) au<br />

25 juillet (Salle du PLPR à<br />

Br<strong>est</strong>) en passant par Milizac,<br />

Plouguerneau, Brélès,<br />

Portsall, Brignogan…<br />

des mots & des notes<br />

Finistère<br />

« Finistère : le finis terrae des Romains, le<br />

penn ar bed des Bretons ; la pointe de l’univers<br />

ou plutôt le point de départ de toutes les<br />

découvertes ». C’<strong>est</strong> ainsi que Dominique Le<br />

Brun nous invite à découvrir ce département à<br />

la géographie complexe en suivant une dizaine<br />

d’itinéraires qui mettent en valeur les Monts<br />

d’Arrée, les pointes de Crozon et du Raz, les<br />

rivières de l’Odet et de l’Elorn, les îles de la mer d’Iroise… (aux éditions Le<br />

Télégramme).<br />

Dominator<br />

Pascal Rivet <strong>est</strong> enseignant à l’Ecole de Beaux<br />

Arts de Br<strong>est</strong> et a entrepris la construction<br />

d’une réplique d’une moissonneuse-batteuse<br />

réalisée à l’échelle réelle avec du bois bon<br />

marché. Cette nouvelle sculpture de Pascal<br />

Rivet s’inscrit dans la série des Véhicules,<br />

commencée depuis 2001 avec les copies<br />

du tracteur IH, d’une voiture Darty ou de<br />

mobylettes Fox. Ce livre « Dominator ».<br />

suit l’évolution de la construction de l’engin agricole. Si la technique <strong>est</strong><br />

rudimentaire (bois et vis) et approximative (la copie, réalisée sans plans,<br />

s’appuie sur quelques mesures et photos), c’<strong>est</strong> pour ne révéler que<br />

progressivement la vraie nature de l’engin. Il faut s’approcher du véhicule<br />

pour que l’illusion s’<strong>est</strong>ompe et découvrir la sculpture (aux éditions Zédélé)<br />

> www.zedele.net<br />

Bretagnes du cœur aux lèvres<br />

Directeur du Centre de Recherche Bretonne et<br />

Celtique à Br<strong>est</strong> durant douze ans, Donatien Laurent<br />

<strong>est</strong> un chercheur internationalement reconnu pour<br />

ses travaux sur les chants du Barzaz-Breiz et pour<br />

ses contributions à la connaissance de la littérature<br />

orale et de la musique bretonnes. Ce livre lui rend<br />

hommage en présentant des contributions dans tous<br />

les domaines qu’il a abordé, de La Villemarqué aux<br />

chants et aux danses, les traditions, les langues et les<br />

littératures (aux Presses Universitaires de Rennes).<br />

Mystères de Bretagne<br />

Bernard Rio <strong>est</strong> un arpenteur de la Bretagne. Au<br />

fil de ses balades, il raconte ses lieux mystérieux<br />

et insolites, ouvre la porte d’un monde surnaturel,<br />

peuplé de revenants et de diables, de dames<br />

blanches et de sirènes, de korrigans et de fées…<br />

Autant de lieux, autant de légendes et de promenades<br />

à découvrir (aux éditions Le Télégramme).<br />

New York via Br<strong>est</strong><br />

Le musicien br<strong>est</strong>ois Guy Racine, alias Gustave 57, vient de réaliser un<br />

nouveau Cd quatre titres intitulé « New York via Br<strong>est</strong> ». Dans ces chansons<br />

à consonance plutôt rock, Gustave 57 évoque les Twin Towers, Br<strong>est</strong> la nuit,<br />

la liberté, la galère… Contact : gustave.57@live.fr<br />

sillage 136 • été 09 33


par ici les sorties…<br />

Course à pied mots croisés<br />

Odysséa, rendez-vous le 13 septembre<br />

Odysséa, rendez-vous le<br />

13 septembre<br />

1 700 marcheurs et coureurs en 2006, un bon millier de plus l’année suivante,<br />

puis une marée rose de 4 000 sportifs en 2008. À ce rythme, le cap des 5 000<br />

participants devrait être franchi cette année. Il <strong>est</strong> vrai que la rando et la<br />

course Odysséa (organisées au profit de la lutte contre le cancer du sein)<br />

constituent de bien belles épreuves, tant du point de vue sportif que pour la<br />

bonne cause (27 200 euros collectés l’an passé). À ce propos, sur les onze villes<br />

françaises organisant Odysséa, il n’y a que Paris qui puisse rivaliser avec Br<strong>est</strong> !<br />

Comme d’habitude, le dimanche 13 septembre, le site du Moulin Blanc servira<br />

de cadre à la marche de 9 km (départ à 10 heures) puis à la course-marche de<br />

5 km (10h30). Avec échauffement fitness préalable et récupération stretching à<br />

l’issue de la course. Ambiance et bonne humeur garanties.<br />

> 06 62 41 75 14<br />

Piscines : les horaires d’été<br />

Piscine de Recouvrance : ouverte du 1 er juillet au 31 août, les lundis de<br />

14 h à 20h, les mardi, mercredi, jeudi et vendredi de 9h à 12h et de 14 à<br />

20h, les samedi et dimanche de 9h30 à 13h et de 14h30 à 18h ainsi que<br />

le 14 juillet.<br />

Piscine de Kerhallet : ouverte du 1 er au 24 juillet (sauf le 14 juillet et les<br />

samedis et dimanches) les lundi, mardi, mercredi et jeudi de 12h à 18h.<br />

Les autres piscines sont fermées pendant la période <strong>est</strong>ivale.<br />

Moulin Blanc : la surveillance de la plage <strong>est</strong> assurée tous les jours du 1 er juillet<br />

au 31 août de 13h à 19h dans un périmètre balisé par des bouées jaunes.<br />

Vous habitez dans une commune proche de Br<strong>est</strong>. Vous êtes Br<strong>est</strong>ois, mais<br />

vous devez quitter notre ville. Votre famille vit dans une autre région mais<br />

désire connaître notre agglomération…<br />

Nous vous offrons la possibilté de vous abonner ou d’abonner la personne<br />

de votre choix au magazine Sillage (6 numéros par an). Découpez ou<br />

recopiez ce bulletin et renvoyez-le, avec votre règlement (10,15 € pour la<br />

France métropolitaine ; 15,40 € pour les DOM-TOM et l’Étranger, à l’ordre<br />

du Trésorier Municipal à : Sillage, BP 92206, 29222 Br<strong>est</strong>, Cedex 2<br />

Nom Prénom<br />

Adresse<br />

34 sillage 136 • été 09<br />

sillage<br />

Code Postal Ville<br />

I<br />

II<br />

III<br />

IV<br />

V<br />

VI<br />

VII<br />

VIII<br />

IX<br />

X<br />

XI<br />

XII<br />

XIII<br />

XIV<br />

XV<br />

Croisons les mots<br />

En remettant dans le bon ordre les lettres des cases de couleur, vous lirez un mot<br />

répondant à la définition "à boire et à manger".<br />

1<br />

2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15<br />

Horizontalement<br />

I Oiseau. II Oiseau. Oiseau. III Note. Parcouru de droite à gauche. Possessif. Religieux<br />

de certains ordres. IV Substance parfumée naturelle (deux mots). Théologien musulman.<br />

V Tout petit. Pleine, <strong>est</strong> entièrement en cuir. VI Sigle pour automobile. Bannissement.<br />

Doublé, fait rire en Suisse. Démonstratif. VII Cassée à la fin. Pronom. Dérouta.<br />

VIII Liquide organique. Abrite le moujik. IX Outils de maçon. Doublée en tutu. Oiseau,<br />

noir ou vert. X Initiales de notre quartier maritime. Oiseaux. Ne perd jamais la face.<br />

XI Petit au comptoir. Aber. L’oiseau en <strong>est</strong> un. XII Classes de Keranroux ou Kerhallet.<br />

Patron de Plougonven. XIII Raccourci pour lycéen. Septième, à l’écran. à régler par la<br />

droite. Torrent alpin. XIV Match. Commune des Bouches-du-Rhône. XV Poètes grecs.<br />

Oiseau.<br />

Verticalement<br />

1 Oiseau. Oiseau. 2 Travaille à la télé ou à la radio. Trois sœurs. 3 Initiales devenues un<br />

grand nom de la BD. Mis pour doubler. Rouge de peau. 4 Oiseau. Comité d’entreprise.<br />

5 Chaton ou myriapode. Phase de satellite. Société anonyme à objet sportif. 6 Enlève<br />

en partie. Tirer d’un emploi des profits illicites (vieux). Sur une borne. 7 Oiseau. Mis en<br />

morceaux. 8 Attention. De feu pour Stravinski. En trop. 9 Donations. Abattue. 10 Volées<br />

au héron. Personnage de Brecht. Oiseau. 11 Oiseau. Refus d’ailleurs. à prendre dans la<br />

cave. 12 Céréale. Éoliennes. 13 Oiseau. Base de scouts. Oiseau. 14 Pigeon. Culmine<br />

en Crète. Recherché par certains oiseaux. 15 Manqua. Oiseau.<br />

Pour participer au jeu des mots croisés, adressez votre réponse sur carte postale<br />

avant le 20 juillet à : Mairie de Br<strong>est</strong>, jeu Sillage, BP 92206 - 29222 Br<strong>est</strong> CEDEX 2.<br />

Un tirage au sort parmi les bonnes réponses permettra à vingt gagnants de<br />

recevoir un cadeau surprise.<br />

Solution du numéro précédent<br />

HorIzontalement I arc de triomphe - II occurrence - go - or - III raccord - tumulus - IV cra - ogre<br />

- liee - V hopital morvan - VI ena - ecot - igue - VII cru - or - silex - VIII cueillir - al - fo - IX al<br />

- ay - echarpes - X levantine - mires - XI oree - facade - XII admission - total - XIII io - at - ors -<br />

hi - ci - XIV ruines - torche - XV ex - erbue - ans - en.<br />

VertIcalement 1 porche - calvaire - 2 caroncule - doux - 3 accapare - vom - 4 ruc - ui - ariane<br />

- 5 crotte - lan<strong>est</strong>er - 6 der - acolytes - sb - 7 endolori - io - 8 tc - gmt - renforce - 9 retro<br />

- ceans - 10 uer - iah - ta - 11 ogm - villa mathon - 12 moulage - ridoirs - 13 linux - pret -<br />

14 houe - fee - ache - 15 erses - lossulien.<br />

Réponse à la définition du N° précèdent : Martinet.


sillage 136 • été 09 35


C’était hier<br />

Le vieux moulin blanchit à la chaux n’existe plus<br />

Le Moulin Blanc,<br />

une histoire en rade<br />

Admirablement situé au fond d’une rade de 150 km 2 , le port de plaisance du Moulin Blanc offre<br />

de multiples avantages aux plaisanciers. Sa longue plage permet aussi aux Br<strong>est</strong>ois de venir s’y<br />

détendre tandis que les compétitions nautiques ou l’ouverture d’Océanopolis ont permis à ce lieu<br />

de se faire connaître plus largement, se posant en véritable atout touristique de la <strong>métropole</strong>.<br />

l faut remonter aux XVe ou<br />

XVIe I<br />

siècle pour trouver l’existence<br />

d’une activité économique<br />

dans ce secteur. Un moulin, blanchit<br />

à la chaux, <strong>est</strong> construit en bas<br />

de la rivière qui traverse le Stangalar<br />

appelé “Dourguen”, c’<strong>est</strong>-à-dire<br />

“Eau blanche” en breton. Non loin,<br />

un petit port de pêche <strong>est</strong> installé<br />

près de la grève en forme d’anse. Le<br />

seigneur de Kerisbian, dont les terres<br />

s’étendent de la rivière de Dourguen<br />

au village de Kerampere, <strong>est</strong> le<br />

principal notable du lieu. Un petit<br />

quai, appelé Palaren, <strong>est</strong> construit<br />

plus tardivement, vers 1800, pour<br />

faciliter le débarquement des marchandises.<br />

L’endroit vit loin de l’agitation<br />

br<strong>est</strong>oise et <strong>est</strong> rattaché à la<br />

36 sillage 136 • été 09<br />

commune de Guipavas.<br />

L’arrivée du train vers 1860 va fortement<br />

bouleverser le paysage. Le<br />

vieux moulin <strong>est</strong> détruit pour laisser<br />

passer le rail. La route qui relie<br />

le site au nouveau bourg de Saint<br />

Marc <strong>est</strong> agrandie. Elle porte le nom<br />

de rue du Moulin Blanc avant d’être<br />

rebaptisée “rue de Verdun” en 1917.<br />

Rapidement, des terrains en bord<br />

de mer sont rachetés par la petite<br />

bourgeoisie br<strong>est</strong>oise qui fait du<br />

Moulin Blanc une sorte de petite<br />

station balnéaire très prisée. Il n’y a<br />

pas ici de belles plages de sable fin<br />

mais l’endroit <strong>est</strong> suffisamment beau<br />

et reculé pour attirer de nouveaux<br />

habitants. Surtout, la gare du Rody,<br />

première halte vers Landerneau, per-<br />

met de se rendre rapidement à Br<strong>est</strong>.<br />

On peut aussi accéder à pied par le<br />

chemin de Mesgualon en longeant<br />

la côte.<br />

Les bords de grève de Kerampere et<br />

du Moulin Blanc se couvrent donc<br />

de belles maisons de maître dont<br />

beaucoup ont un accès direct à la<br />

mer. Non loin de là, au bout de la<br />

grève, l’armée installe une poudrerie<br />

qui fonctionnera jusqu’à la seconde<br />

guerre mondiale. Une seconde route<br />

<strong>est</strong> ouverte en 1934 en haut du vallon<br />

du Stangalar et prend le nom de<br />

“route de Quimper” jusqu’à son prolongement<br />

au pont de Plougastel.<br />

Bien que peu touché par les bombardements,<br />

le Moulin Blanc va connaître<br />

de profondes transformations<br />

après 1945. L’ancienne poudrerie <strong>est</strong><br />

remplacée par des abattoirs et une<br />

usine de produits chimiques dont<br />

les déchets sont directement déversés<br />

dans la rade ! Il faut attendre<br />

1961 pour que le conseil municipal<br />

se prononce pour l’implantation d’un<br />

port de plaisance le long des rives<br />

de Kerampere. Jusqu’ici, les plaisanciers<br />

pouvaient mouiller dans l’anse<br />

de Poulic-al-lor (on comptait jusqu’à<br />

300 bateaux), mais celle-ci doit être<br />

comblée en vue de l’agrandissement<br />

du port de commerce. Les travaux<br />

commencent immédiatement avec<br />

la construction d’une souille de<br />

mouillage de sept hectares, un terre-plein<br />

de quatre hectares et une<br />

cale.<br />

La g<strong>est</strong>ion <strong>est</strong> d’abord confiée à la<br />

société Yotel qui envisage la création<br />

d’un grand centre de loisirs avec des<br />

cours de tennis et plusieurs hôtels.<br />

Les travaux de remblaiement se<br />

poursuivent avec une surface à draguer<br />

de près de 200 000 m 2 . L’anse<br />

du Vieux Saint Marc <strong>est</strong> elle aussi<br />

sacrifiée pour faire la jonction entre<br />

le Moulin Blanc et le port de Commerce.<br />

Le sable des mines d’étain ou<br />

celui dragué au large de Bertheaume<br />

fait de la grève du Moulin Blanc une<br />

plage artificielle très appréciée de<br />

nombreux Br<strong>est</strong>ois.<br />

Depuis le début du XX e siècle jusqu’aux<br />

chantiers en cours de finition (pôle de<br />

commerces et zone d’activités) en passant<br />

par les années 70 et les prémices du<br />

Centre nautique, le site du Moulin Blanc<br />

a connu bien des évolutions au point de<br />

devenir aujourd’hui un atout majeur du<br />

développement économique et touristique<br />

de l’agglomération.


En 1977, la capacité d’accueil du<br />

port atteint 400 bateaux. La SOPAB<br />

reprend en main la g<strong>est</strong>ion du site et<br />

ouvre en 1980 un deuxième bassin de<br />

246 places. La capacité d’accueil <strong>est</strong><br />

portée à 1150 places, ce qui en fait<br />

le premier port breton de plaisance.<br />

Quelques commerces et la capitainerie<br />

suivent rapidement. Une auberge<br />

de jeunesse ouvre ainsi que le Centre<br />

nautique municipal qui devient rapidement<br />

un atout essentiel pour l’apprentissage<br />

de la navigation en rade<br />

de Br<strong>est</strong> et la formation de sportifs<br />

de haut niveau.<br />

Parallèlement, le vallon du Stang Alar<br />

et ses carrières de pierre sont réaménagés<br />

pour devenir un magnifique<br />

jardin botanique accueillant l’une<br />

des plus importantes collections au<br />

monde d’espèces végétales en danger.<br />

Les travaux de la pénétrante sud<br />

transforment encore un peu plus le<br />

paysage, éliminant au passage toutes<br />

les vieilles maisons qui bordaient<br />

la grève du Moulin Blanc. Des lieux<br />

mythiques comme le r<strong>est</strong>aurant La<br />

Mangeoire ou la boîte de nuit des<br />

Tritons disparaissent sous les griffes<br />

des bulldozers.<br />

En juin 1990, Océanopolis ouvre ses<br />

portes. Conçu par l’architecte Jacques<br />

Rougerie, ce parc de découverte<br />

des océans <strong>est</strong> unique en Europe.<br />

Entièrement réaménagé en 2000,<br />

Océanopolis <strong>est</strong> un espace dédié<br />

exclusivement à la mer, son économie,<br />

son écologie ainsi que l’aspect<br />

scientifique de son approche. Pour<br />

cela, 50 aquariums sont proposés<br />

au public. Le centre se découpe en<br />

trois pavillons correspondant aux<br />

milieux tempéré, polaire et tropi-<br />

cal. 10 000 animaux peuvent ainsi<br />

être découverts dans ce complexe.<br />

Océanopolis comptabilise à ce jour<br />

3,5 millions de visiteurs !<br />

Le vieux port <strong>est</strong> peu à peu réaménagé.<br />

Après avoir un moment songé à<br />

le détruire, l’ancien langoustier venu<br />

d’Afrique de l’Ou<strong>est</strong> qui dormait paisiblement<br />

depuis de longues années<br />

le long du quai Palaren, <strong>est</strong> entièrement<br />

rénové dans les années 90 pour<br />

devenir un r<strong>est</strong>aurant spécialisé dans<br />

les fruits de mer. Plus récemment,<br />

une piscine ludique baptisée “Spadium<br />

Parc” s’<strong>est</strong> ouverte au public<br />

sur le site des anciens abattoirs, en<br />

face de la plage du Moulin Blanc.<br />

D’ici quelques années, une grande<br />

promenade reliera l’extrémité du<br />

polder à cette piscine en passant<br />

devant Océanopolis et le port de<br />

plaisance, faisant du Moulin Blanc un<br />

site exceptionnel et particulièrement<br />

accueillant. À ce jour, les principaux<br />

travaux portent sur la reconstruction<br />

des commerces et entrepôts qui<br />

bordaient le port de plaisance. Ils<br />

permettront d’accueillir plus facilement<br />

les visiteurs et les promeneurs,<br />

notamment lors des grands rendezvous<br />

sportifs qui ont vu les victoires<br />

de Florence Arthaud, Faustine Merret<br />

ou bien sûr Olivier de Kersauson qui<br />

raconte à qui veut bien l’entendre :<br />

« Ce n’<strong>est</strong> pas un hasard si on r<strong>est</strong>e<br />

ici. Il n’y a pas de plus bel endroit<br />

pour revenir et pour repartir d’un tour<br />

du monde ». n<br />

Olivier Polard<br />

Sources : “Ports de Br<strong>est</strong>” d’Alain Boulaire,<br />

éditions Le Progrès/Le Courrier<br />

sillage 136 • été 09 37


Dernière heure<br />

© DR<br />

L’événement maritime 2009<br />

Le Queen Mary 2<br />

en escale à Br<strong>est</strong> le 19 juillet<br />

L<br />

es amateurs des paquebots transatlantiques<br />

vont être comblés :<br />

dimanche 19 juillet, le Queen Mary 2,<br />

l’un des plus grands navires de croisière<br />

au monde et le plus pr<strong>est</strong>igieux<br />

en activité, fera escale pour la première<br />

fois en Bretagne, au port de<br />

Br<strong>est</strong>. Le public pourra venir admirer<br />

l’entrée de ce maj<strong>est</strong>ueux paquebot<br />

dans l’une des plus belles rades du<br />

monde. Son arrivée <strong>est</strong> prévue en<br />

rade vers 5h pour un accostage à<br />

6h15 au port de commerce. Il ne sera<br />

pas possible de monter à bord mais,<br />

vu sa taille, on pourra l’admirer de<br />

bien des points de vue (à l’entrée en<br />

rade : la pointe St Mathieu, le phare<br />

du Minou, le fort de Bertheaume, la<br />

digue du port du Château… À quai :<br />

le cours d’Ajot, le belvédère au pied<br />

du Château).<br />

La Chambre de commerce et d’industrie<br />

de Br<strong>est</strong>, chargée de développer<br />

38 sillage 136 • été 09<br />

le tourisme de croisière en partenariat<br />

avec Br<strong>est</strong> <strong>métropole</strong> <strong>océane</strong><br />

et l’Office de tourisme, prépare un<br />

accueil musical et f<strong>est</strong>if pour les<br />

croisiéristes avec le bagad An Arvorig<br />

de Plougastel-Daoulas.<br />

Le Queen Mary 2 appartient à la<br />

compagnie maritime Cunard ; il<br />

transporte 2 620 passagers et 1 253<br />

membres d’équipage. Mesurant 345 m<br />

de long et 41 m de large avec un<br />

tirant d’eau de 10 mètres, il possède<br />

de nombreux équipements à bord<br />

(théâtre pouvant accueillir plus de<br />

1 000 personnes, cinq piscines, un<br />

centre de thalassothérapie, la plus<br />

grande piste de danse et le premier<br />

planétarium jamais construits à bord<br />

d’un navire qui sert aussi de cinéma,<br />

d’auditorium, d’amphithéâtre et de<br />

studio d’enregistrement, une piste<br />

de jogging…). n<br />

URgeNCeS<br />

SAMU 15<br />

Police-Secours 17<br />

Pompiers 18<br />

Hôpital de la Cavale Blanche (standard) 02 98 22 33 33<br />

Urgences Adultes 02 98 34 74 55<br />

Urgences Enfants (Hôpital Morvan) 02 98 22 34 88<br />

Hôpital des Armées 02 98 43 70 00<br />

Pompes Funèbres des Communes Associées 02 98 34 18 00<br />

Pompes Funèbres de l’Ou<strong>est</strong> 02 98 01 14 14<br />

Pompes Funèbres Générales 02 98 43 47 47<br />

EDF Dépannages 08 10 33 30 29<br />

GDF Dépannages 02 98 02 02 22<br />

SOS Amitié 02 98 46 46 46<br />

SeRVICeS<br />

Mairie de Bohars 02 98 03 59 63<br />

Mairie de Br<strong>est</strong> centre ville 02 98 00 80 80<br />

Mairie de Br<strong>est</strong> Bellevue 02 98 00 85 00<br />

Mairie de Br<strong>est</strong> Saint-Marc 02 98 00 85 70<br />

Mairie de Br<strong>est</strong> Europe 02 98 34 26 30<br />

Mairie de Br<strong>est</strong> Lambézellec 02 98 00 85 20<br />

Mairie de Br<strong>est</strong> Rive droite 02 98 00 85 40<br />

Mairie de Gouesnou 02 98 07 86 90<br />

Mairie de Guilers 02 98 07 61 52<br />

Mairie de Guipavas 02 98 84 75 54<br />

Mairie de Plougastel 02 98 37 57 57<br />

Mairie de Plouzané 02 98 31 95 30<br />

Mairie du Relecq-Kerhuon 02 98 28 14 18<br />

Communauté Urbaine 02 98 33 50 50<br />

Br<strong>est</strong> Métropole Habitat (OPAC-HLM) 02 29 00 45 00<br />

Compagnie des Eaux 08 11 904 905<br />

SNCF (Renseignements et réservations) 36 35<br />

Bibus 02 98 80 30 30<br />

Transport Personnes à Mobilité Réduite 02 98 34 42 46<br />

Gare routière 02 98 44 46 73<br />

Aéroport 02 98 32 01 00<br />

Liaisons maritimes 02 98 80 80 80<br />

Sous-Préfecture 02 98 00 97 00<br />

Armée de terre, information carrières 02 98 22 16 23<br />

CPAM 36 46<br />

CCAS 02 98 00 86 50<br />

Cantines scolaires et haltes garderies 02 98 00 86 41<br />

Office des Retraités de Br<strong>est</strong> 02 98 80 30 03<br />

Parentel 02 98 43 21 21<br />

Information des Droits de la Femme 02 98 44 97 47<br />

Alcooliques Anonymes 02 98 46 44 54<br />

Emergence-Aide aux victimes 02 98 33 83 83<br />

Caisse d’Allocations Familiales 08 20 25 29 10<br />

Croix-Rouge 02 98 41 79 15<br />

Centre de transfusion sanguine 02 98 44 49 39<br />

Caisse Primaire d’Assurance Maladie 08 20 90 41 98<br />

SPA 02 98 48 44 06<br />

Fourrière animale 02 98 80 86 50<br />

Office du Tourisme 02 98 44 24 96<br />

Océanopolis 02 98 34 40 40<br />

Quartz (Billetterie) 02 98 33 70 70<br />

Bureau Information Jeunesse 02 98 43 01 08<br />

ADIL (Information logement) 02 98 46 37 38

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