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TRANSPARENCY MAROC Association reconnue d'utilité publique ...

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<strong>TRANSPARENCY</strong> <strong>MAROC</strong><br />

<strong>Association</strong> <strong>reconnue</strong> d’utilité <strong>publique</strong><br />

Observatoire de la corruption<br />

Cette publication résume les faits marquants et les événements importants<br />

publiés par la presse nationale durant le troisième trimestre 2011 et qui<br />

ont été repris par les publications périodiques de l’Observatoire de la<br />

corruption.<br />

Vous y trouverez aussi les faits de corruption et de « fassad » constatés<br />

par l’Observatoire de la corruption à travers la presse ainsi que les plaintes<br />

reçues par le Centre d’assistance juridique anti-corruption de<br />

Transparency Maroc.


Sommaire<br />

I. CHRONOLOGIE DES FAITS MARQUANTS AU COURS DU TROISIEME TRIMESTRE<br />

2011<br />

II. ACTES DE CORRUPTION ET DELITS APPARENTES TRAITES PAR LA JUSTICE<br />

DURANT LE TROISIEME TRIMESTRE 2011<br />

1. Affaires ayant fait l’objet d’une décision de justice<br />

2. Affaires en cours<br />

III. QUELQUES BONNES PRATIQUES REVELEES PAR LA PRESSE EN MATIERE DE<br />

PROMOTION DE LA TRANSPARENCE<br />

IV. ACTIVITES DE <strong>TRANSPARENCY</strong> <strong>MAROC</strong> DURANT LE TROISIEME TRIMESTRE<br />

2011<br />

V. REPARTITION PAR SECTEUR DES CAS DE CORRUPTION RAPPORTES PAR LA<br />

PRESSE ET RECUS PAR LE CAJAC<br />

2


I. CHRONOLOGIE DES FAITS MARQUANTS AU COURS DU<br />

TROISIEME TRIMESTE 2011 (1 er août au 31 octobre)<br />

La vie politique, sociale et judiciaire du Maroc a vécu à un rythme exceptionnel durant ce<br />

troisième trimestre. Adoption de nouveaux textes législatifs, signatures de conventions pour la<br />

promotion de la transparence et de la bonne gouvernance, publication de rapports critiques par<br />

les instances gouvernementales et les ONG, réaménagement des procédures électorales,<br />

lancement de sites on-line par les administrations <strong>publique</strong>s, allocutions royales exhortant les<br />

électeurs et les candidats aux élections aux bonnes pratiques et à la probité etc.<br />

Autant d’initiatives concentrées sur ce laps de temps et qui semblent plus dictées par la<br />

conjoncture et par les manifestations des peuples arabes que par une réelle volonté d’assainir<br />

et d’enterrer les méthodes du passé. Les échéances électorales cruciales et la peur de voir des<br />

« indésirables » s’inviter à la table du pouvoir, semblent inspirer ce tsunami de « bonnes<br />

pratiques ».<br />

Nous entrons donc dans un module de cursus accéléré, sensé apprendre en trois mois aux<br />

citoyens marocains et à ceux qui les gouvernent ce qu’ils n’ont pas appris pendant le demi<br />

siècle qu’ils ont passé sur « la voie du développement et de la prospérité ».<br />

Le Mouvement du 20 février fait la sourde oreille et continue à descendre dans la rue, à<br />

dénoncer et à se faire tabasser… à mort parfois. Ses manifestations pacifiques dans un pays<br />

qui n’admet aucun adjectif au mot « manifestation » considéré à lui seul comme une<br />

révolution.<br />

Les tribunaux instruisent et jugent à tour de bras des affaires de corruption et de<br />

détournement. Certains dossiers iront à terme, d’autres ne semblent pas pressés d’aboutir<br />

espérant que le sifflet final d’un arbitre providentiel mettra fin à une partie truquée…par les<br />

deux équipes.<br />

La corruption, cette machine infernale qui ne dort jamais, ne tombe jamais en panne, en<br />

infraction permanente, elle ruine les caisses de l’Etat, appauvrit les pauvres, biseaute les<br />

marchés publics, taxe les usagers des administrations, « arrange » les rencontres sportives,<br />

lubrifie les carrières et facilite les success-stories. Cette mécanique parfaite, perfectible à<br />

merci, protégée, bichonnée, entretenue et vénérée continue à sévir. Ceux qui se feront prendre<br />

seront ceux qui en connaissent mal les rouages et le « manuel d’utilisation ». Certains élus<br />

locaux sont en première ligne, ils remplissent les pages des quotidiens et remportent « la<br />

palme de la honte ».<br />

3


Parmi les faits marquants et les événements importants publiés par la presse nationale durant<br />

le troisième trimestre 2011 (du 1 er août au 30 octobre 2011), l’Observatoire de la corruption a<br />

choisi de les regrouper essentiellement en points suivants :<br />

a- Poursuite des manifestations à l’appel du « Mouvement du 20 février » ;<br />

b- Les discours du roi ;<br />

c- Etudes et rapports<br />

d- Signature de conventions de partenariat entre l’ICPC et certains ministères ;<br />

e- Restructurations et nouvelles nominations au ministère de la justice ;<br />

f- Les élections ;<br />

g- La décision du Conseil constitutionnel sur la « mise à disposition des<br />

fonctionnaires au bénéfice des partis politique.<br />

a- Poursuite des manifestations à l’appel du « Mouvement du 20 février » (M20F) :<br />

Un procès symbolique contre la corruption : (Le Soir, Yabiladi, 03/08/2011) : Durant le mois<br />

de Ramadan, les jeunes du M20F ont prévu d’organiser un procès symbolique contre ceux<br />

qu’ils tiennent pour responsables de l'augmentation de la corruption. Cette nouvelle initiative<br />

du mouvement devrait permettre au mouvement de dresser une liste de personnalités à<br />

l’origine de la croissance de la corruption dans le pays.<br />

Manifestations contre la corruption à Larache et Tanger : (Akhbar al Yaoum, 15/08/2011) : des<br />

dizaines de jeunes du M20F ont manifesté à Larache et à Tanger dans la soirée du samedi 13<br />

août. A Larache, les manifestants ont protesté contre la politique de paupérisation et de<br />

marginalisation des classes défavorisées et pour la reddition des comptes et la condamnation<br />

des corrompus. A Tanger les jeunes ont insisté sur le caractère pacifique de leur action malgré<br />

les provocations des autorités et ont exigé le départ de la société Amendis chargée de la<br />

gestion des secteurs de l’eau et de l’électricité dans la ville.<br />

Les manifestants du « Mouvement du 20 février » exigent de limiter les pouvoirs du roi :<br />

(Panoramaroc/Le Soir/Aufait, 27/09/2011) : des milliers de manifestants sont descendus lundi<br />

26 septembre dans les rues des grandes villes du Maroc pour réclamer des réformes politiques<br />

profondes, plus de justice sociale, l'éradication de la corruption et la limitation des pouvoirs du<br />

roi Mohammed VI. Ils exigent également d'élargir le mandat du parlement, de mener des<br />

réformes politiques et sociales, de répartir les revenus d'une manière plus équitable,<br />

d'intensifier la lutte contre la corruption et d'amnistier les détenus politiques. Cette action de<br />

protestation a été organisée à l'appel du M20F qui avait été à l'origine des manifestations de<br />

contestation en février dernier.<br />

Appel du « Mouvement du 20 février » à boycotter les élections législatives du 25 novembre :<br />

(Le Soir, 18/10/2011) : Le M20F persiste dans sa logique contestataire. Il n’y a pas un weekend<br />

sans que les jeunes du mouvement ne manifestent. Dimanche 17 octobre 2011, plusieurs<br />

milliers ont arpenté les artères des principales villes du royaume, cette fois avec un nouvel<br />

slogan : « Boycottez les élections législatives ». A Casablanca, Tanger ou à Safi, des milliers<br />

de contestataires ont rejeté en bloc le processus électoral. Les manifestants rassemblés à Sidi<br />

4


Bernoussi ont appelé entre autres à la libération des prisonniers politiques, mais aussi à faire<br />

toute la lumière sur le décès du diplômé chômeur Mohammed Boudaroua. La mort tragique de<br />

ce dernier a, d’ailleurs, attisé la colère des centaines de personnes qui ont manifesté à Safi, lieu<br />

de décès du jeune contestataire, mais aussi de celui de Kamal Ammari, un autre manifestant<br />

décédé lui aussi dans des conditions mystérieuses. A Tanger, ville où le M20F jouit d’une<br />

grande popularité, des milliers de manifestants, jeunes pour la plupart, ont défilé sous une<br />

importante escorte policière. Les manifestants tangérois ont clôturé leur marche par un appel<br />

au boycott des prochaines législatives, taxées d’avance par les manifestants de « truquées »<br />

puisqu’elles sont l’émanation de la « Constitution octroyée ». Un communiqué publié par la<br />

section tangéroise du M20F appelle d’ailleurs à la poursuite des manifestations « pour une vie<br />

digne », ainsi que pour « la baisse des prix des produits alimentaires, du logement, et de tout<br />

ce qui concerne ce peuple qui n’en peut plus ».<br />

b- Les discours du roi : Extraits<br />

Discours royal du 21 août à l’occasion de la commémoration de la Révolution du roi et du<br />

peuple : « […] Au citoyen-électeur, je dis ceci : tu dois avoir conscience de la portée<br />

considérable du devoir inhérent au suffrage – qui ne saurait faire l’objet d’aucun marchandage<br />

– et t’en remettre à ta conscience patriotique, pour choisir des programmes réalistes et des<br />

candidats qualifiés et intègres. Au citoyen-candidat, je dis : il est temps de rompre<br />

définitivement avec les pratiques électoralistes scandaleuses qui ont porté préjudice à la<br />

crédibilité des assemblées élues, et entaché la noblesse de l’action politique. […] »<br />

Discours royal du 14 octobre 2011 à l’ouverture de la première législature sous l’égide de la<br />

nouvelle Constitution. « […] La consolidation d’une justice indépendante passe par la mise en<br />

place du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire et de la Cour constitutionnelle. Elle requiert<br />

aussi la poursuite de la réforme profonde et globale de la justice. […] De même, la<br />

démocratisation de l’Etat et de la société, et l’amélioration du climat des affaires passent par<br />

l’adoption des règles de bonne gouvernance. Elles nécessitent ainsi la mise en œuvre des<br />

principes et mécanismes prévus par la Constitution, avec, au premier chef, la corrélation entre<br />

la responsabilité et la reddition des comptes, la moralisation de la vie <strong>publique</strong>, la lutte contre<br />

toutes les formes de prévarication et de corruption, et contre le monopole et la rente<br />

économique et politique, […] »<br />

Message du roi adressé à la conférence (organisée à Marrakech du 24 au 28 octobre 2011) des<br />

Etats parties à la convention des Nations Unies contre la corruption (CNUCC). « […] Nous<br />

appelons à la création d’une alliance internationale des amis de la Convention des Nations<br />

unies contre la corruption. […] Le temps est venu, […], pour créer un Observatoire<br />

international de la corruption, qui sera chargé de recueillir et analyser les données y afférentes,<br />

documenter les bonnes pratiques en matière de lutte anti-corruption et les mettre à la<br />

disposition des Etats parties pour qu’ils puissent les exploiter dans le cadre de leurs<br />

programmes gouvernementaux de prévention. […] »<br />

c- Restructurations et nouvelles nominations au ministère de la justice<br />

Un nouvel organigramme instauré par le ministre de la justice a fait tomber des têtes :<br />

(L’Economiste/Assabah, 26/07/2011) : Mohamed Lididi, à la tête du secrétariat général depuis<br />

2003, a quitté son poste au profit de Abdelmajid Rhomija. Abdellah Hamoud succède à<br />

Moulay Driss Idrissi Bichr en poste depuis juin 2001 à l’inspection générale. La nomination<br />

de M. Abdellah Hamoud à la tête de l’inspection générale témoigne-t-elle d’une volonté du<br />

5


ministère de la justice d’accorder une place importante à la lutte contre la corruption dans ce<br />

secteur ? M. Hamoud est en effet avocat général, magistrat et membre du comité exécutif de<br />

l’Instance centrale de prévention contre la corruption (ICPC). Il est également membre du<br />

réseau arabe pour la consolidation de la transparence et la lutte contre la corruption, et expert<br />

du gouvernement auprès de l’ONU à Vienne pour l’examen de la Convention des Nations<br />

unies contre la corruption. Par ailleurs, des directions ont été directement rattachées au<br />

ministre de la justice. La première s’occupe de l’audit interne et la seconde du suivi et du<br />

traitement des plaintes, chapeautée par Lahcen Bihi. Le fait que ces départements soient en<br />

liaison directe avec le ministre dénote une volonté de garder un œil sur les dossiers sensibles,<br />

notamment la gestion des fonds, et d’éviter qu’à l’avenir, les rapports compromettants ne<br />

croupissent dans les tiroirs.<br />

d- Etudes et rapports<br />

Mardi 13 septembre 2011, l’association Adala (Justice) publie un premier rapport sur « l’état<br />

de la justice au Maroc » : (Aujourd’hui Le Maroc/Le Soir/Maghress, 13/09/2011). Ce rapport<br />

(qui est une première au Maroc) relate la réalité de la justice pendant les 10 dernières années.<br />

Le rapport rentre dans le cadre d’un programme élaboré en partenariat et avec le soutien de<br />

l’Union européenne, la Fondation Friedrich Ebert, la collaboration de l’<strong>Association</strong> marocaine<br />

de défense de l’indépendance de la magistrature et l’<strong>Association</strong> marocaine de lutte contre la<br />

corruption (Transparency Maroc). Selon Me Abdelaziz Nouaidi, président de l’<strong>Association</strong><br />

Adala, le rapport de 400 pages relate l’organisation judiciaire, l’accès à la justice au Maroc, la<br />

performance, la formation des magistrats et les moyens humains et matériels de la justice.<br />

Le 27 septembre 2011, l’ICPC présente les résultats de l’étude sur le phénomène de la<br />

corruption dans le secteur de la santé : (Le Matin/Le Soir/Aujourd’hui Le<br />

Maroc/L’Economiste/Sahara Maghribia/Assabah/Al Khabar/Akbar Al Yaoum/, 28-10-2011) :<br />

l’étude de l’ICPC conforte l’idée selon laquelle ce phénomène est largement répandu dans les<br />

établissements hospitaliers publics. Les résultats montrent ainsi que la corruption touche<br />

l’ensemble du dispositif de prise en charge des patients mais à des niveaux variables. La forme<br />

la plus courante de la corruption est le pot-de-vin. Selon l’étude, les montants des pots-de-vin<br />

peuvent aller de 20 à 200 DH et même atteindre 5 000 Dh voire plus en cas de problème de<br />

santé grave demandant une intervention urgente. L’étude indique que les citoyens sont à la<br />

fois victimes et complices, puisque 23% des répondants reconnaissent avoir été à l’origine de<br />

l’acte de corrompre et même en avoir été les déclencheurs. L’étude met en évidence<br />

l’ignorance des citoyens de toutes les mesures mises en place par le ministère pour lutter<br />

contre ce fléau et révèle aussi le taux insignifiant de dénonciation du phénomène (1%).<br />

Presque tout le monde préfère donc fermer les yeux et laisser faire (93%). Quant à la<br />

convention de coopération et de partenariat signée entre le ministère de la Santé et l’ICPC, elle<br />

vise à renforcer la coopération entre les deux institutions, en mettant notamment l'expertise de<br />

cette instance à la disposition du ministère.<br />

Le 10 octobre 2011, l’ICPC publie une étude sur la « corruption politique et électorale au<br />

Maroc » dans laquelle elle rend les partis politiques partiellement responsables de la situation<br />

actuelle : (Aujourd’hui Le Maroc/Le Soir/L’Economiste/Les Echos/Assabah/Al<br />

Khabar/Sahara Maghribia/Attajdid, 10 octobre 2011) : L’étude de l’ICPC livre un diagnostic<br />

sur les pratiques partisanes électoralistes.<br />

Le Bilan 2010 du Conseil de la concurrence. Mercredi 12 octobre 2011, le Conseil de la<br />

concurrence présente le bilan annuel de l’exercice 2010 : (Le Soir/Aujourd’hui Le<br />

Maroc/L’Economiste/Sahara Maghribia, 13-10-2011), Lors de la présentation du rapport du<br />

Conseil, son président, Abdelali Benamour s’est dit relativement satisfait des activités de<br />

“l’autorité de régulation” durant l’exercice 2010. Toutefois, Benamour compte énormément<br />

6


sur le futur statut de cette autorité administrative qui lui attribuera constitutionnellement son<br />

indépendance vis-à-vis des autres pouvoirs et espère que les prochains rapports annuels seront<br />

meilleurs aussi bien au niveau du fond que de la forme.<br />

e- Conventions de partenariat entre l’Instance centrale de la prévention contre la<br />

corruption (ICPC) et certains ministères<br />

Le 14 septembre 2011 l’ICPC signe une convention avec le ministère de l’habitat, de<br />

l’urbanisme et de l’aménagement de l’espace en vue de lutter contre la corruption dans ce<br />

secteur : (Infomédiaire/MAP/L’Economiste/Le Soir, 15 septembre 2011) : il s’agit d’une<br />

convention-cadre de coopération signée par le ministère de l'habitat, de l'urbanisme et de<br />

l'aménagement de l'espace, l’ICPC et les 5 fédérations professionnelles œuvrant dans le<br />

domaine de l'immobilier et de l'urbanisme. La convention vise à conjuguer les efforts en vue<br />

de mettre en place une stratégie commune de lutte contre la corruption dans le domaine de<br />

l'immobilier et à relancer la coordination entre les différentes parties signataires de la<br />

convention. Les cinq associations professionnelles sont la Fédération nationale du bâtiment et<br />

des travaux publics (FNBTP), la Fédération marocaine de conseil et d'architecture (FMCI), le<br />

Conseil national de l'ordre des architectes (CNOA), la Fédération nationale des promoteurs<br />

immobiliers (FNPI) et l'Instance nationale des ingénieures géomètres topographes (ONIGT).<br />

Le 27 septembre 2011, l’ICPC signe une convention de coopération avec le ministère de la<br />

santé : (Le Matin/Le Soir/Aujourd’hui Le Maroc/L’Economiste/Sahara Maghribia/Assabah/Al<br />

Khabar/Akbar Al Yaoum/, 28-10-2011) : Cette convention vise à renforcer la coopération<br />

entre les deux institutions, en mettant notamment l'expertise de cette instance à la disposition<br />

du ministère.<br />

Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) publie son rapport sur l’observation du<br />

référendum constitutionnel de juillet 2011 : (Libération, Aujourd’hui Le Maroc, 18-10-2011) :<br />

Moins de quatre mois après avoir affirmé que les opérations de vote pour le référendum se<br />

sont déroulées dans “les conditions énoncées par la loi et aucune irrégularité ni manquement<br />

n’ont été enregistrés”, le CNDH est revenu, vendredi 14 octobre, à la charge en rendant public<br />

un rapport officiel qui affirme le contraire et qui énumère les irrégularités ayant entaché le<br />

scrutin. Ainsi au niveau du déroulement de la campagne, les observateurs du CNDH ont pris<br />

note de diverses réactions de réserve formulées à la suite de l’utilisation par le ministère des<br />

Habous et des affaires islamiques des mosquées à des fins de propagande électorale.<br />

S’agissant de l’organisation, les observateurs ont noté l’utilisation de biens publics par des<br />

parties soutenant le “oui” dont les partis politiques et les syndicats. Concernant l’opération de<br />

vote, le CNDH a remarqué également que dans certains bureaux de vote, les isoloirs n’étaient<br />

pas placés de manière à garantir la confidentialité du vote.<br />

Le samedi 15 octobre, l’ICPC organise une rencontre avec les partis politiques sur le thème :<br />

« Intégrité et transparence de la vie politique ». Lors de cette rencontre, l’ICPC soumet aux<br />

partis politiques un projet de Charte d’éthique. l’Instance précise que le projet de cette charte<br />

vise à asseoir les bases d’une pratique moderne de gestion de nature à mieux cerner les<br />

pratiques non régies par les textes organiques et législatifs, le renforcement des mécanismes<br />

d’autocontrôle chez les acteurs politiques et l’instauration de nouvelles valeurs d’intégrité et<br />

de transparence. Les dispositions de cette charte s’articuleraient autour d’un nombre<br />

d’engagements que les partis politiques se doivent d’honorer en vue de favoriser la bonne<br />

gouvernance et la moralisation de la vie politique, en l’occurrence la gouvernance électorale,<br />

la pratique politique et la gouvernance représentative. Mais, lors de cette rencontre, nombreux<br />

ont été les dirigeants des partis politiques qui ont été littéralement effarouchés par certaines<br />

propositions de la charte éthique présentée par Abdeslam Aboudrar, président de l’ICPC. Les<br />

7


partis politiques ayant participé à cette rencontre ont décidé de reporter la signature de la<br />

Charte à une date ultérieure. Les divergences entre les 26 formations politiques, auxquelles le<br />

document de l'ICPC a été soumis, sont à l'origine de ce report. Ces divergences portent entre<br />

autres sur les articles 6 et 30 de la charte élaborée par l'ICPC. L'article 6 du document appelle<br />

à mettre un terme au phénomène de la transhumance politique alors que l'article 30 interdit la<br />

contestation des résultats officiels et définitifs des élections. Les partis politiques ont<br />

néanmoins signé, lors de cette rencontre, un communiqué conjoint avec l'ICPC portant sur<br />

nombre de valeurs relatives à la transparence et la crédibilité de la vie politique nationale à la<br />

lumière de la nouvelle Constitution.<br />

f- Les élections :<br />

Fixation de la date des élections législatives anticipées au 25 novembre 2011. Le ministre de<br />

l’intérieur, Taïeb Cherkaoui, après une réunion pendant le week-end des 13 et 14 août 2011<br />

entre représentants des partis politiques et le gouvernement, annonce le lundi 15 août la tenue<br />

des élections législatives anticipées pour le 25 novembre. La date du scrutin initialement<br />

prévue pour le 11 novembre avait été contestée par les partis politiques.<br />

Durcissement des conditions de candidature aux élections : le 18 août 2011, le quotidien<br />

Attajdid révèle la constitution par le ministère de l’intérieur d’une commission spécialement<br />

chargée de préparer la liste des personnes interdites de candidatures lors des prochaines<br />

législatives prévues le 25 novembre. Le quotidien Al Khabar confirme cette information en<br />

révélant le 05 septembre 2011 que la commission chargée de contrôler la « liste noire » a<br />

indiqué avec précision les critères d’interdiction de candidatures aux élections. Ces critères<br />

concernent notamment : les candidats cités dans les rapports de la Cour des comptes, ceux qui<br />

sont accusés d’évasion fiscale et ceux ayant fait l’objet d’une poursuite judiciaire. Selon les<br />

sources du quotidien Al Khabar, cette opération, qui vise à combattre toute sorte de corruption<br />

aux élections, serait effectuée en coordination avec les représentants des partis politiques, à<br />

charge pour les autorités de tutelle d’informer directement les candidats indésirables.<br />

Organisation d’un atelier le 10 septembre 2011 par l’USFP sur le thème « Quelles réformes<br />

politiques et économiques pour combattre la corruption ? ». A quelques semaines du<br />

lancement de la campagne électorale pour les législatives du 25 novembre, les usfpéistes ont<br />

voulu à travers cet atelier, faire de la moralisation de la vie <strong>publique</strong> et de la lutte contre la<br />

corruption leur cheval de bataille. Lors de l’atelier organisé au siège r’bati, l’USFP a donné la<br />

parole à Abdelali Benamour, président du Conseil de la concurrence, Abdeslam Aboudrar,<br />

président de l’ICPC, Mohamed Sebbar, secrétaire général du CNDH, Abdessamad Saddouq de<br />

la CEGM, Rachid Filali Meknassi, secrétaire général de Transparency Maroc et l’Usfpéiste H.<br />

Serghini. Les participants ont plaidé pour la mise en place d'une stratégie intégrée visant la<br />

moralisation de la vie <strong>publique</strong>. Ils ont aussi souligné l'importance de s'armer de volonté<br />

politique en vue de pouvoir rompre avec les pratiques du passé.<br />

Observation des élections : le Collectif associatif pour l’observation des élections au Maroc<br />

(CAOE) menace de saisir la Cour constitutionnelle. En effet, le quotidien Libération daté du<br />

22 septembre 2011 révélait qu’un débat au sein du CAOE a été engagé la question de<br />

l’opération d’observation des élections qui auront lieu le 25 novembre prochain. Les adeptes<br />

du boycott au sein du CAOE s’inquiètent et évoquent en effet l’inertie de l’Etat, et plus<br />

précisément du ministère de l’intérieur, qui n’entend pas assurer au nom de la loi, le principe<br />

de la liberté d’expression lors des élections. Les membres du CAOE soulignent que ce<br />

principe ne peut être bafoué, autrement la loi sur l’observation serait anticonstitutionnelle. Le<br />

CAOE a déclaré également examiner la possibilité de saisir la Cour constitutionnelle. Le<br />

CAOE affirmait aussi avoir engagé une concertation avec des juristes au sujet de cette<br />

question et qu’il allait prendre les décisions qui s’imposent.<br />

Lancement d’un site d’observation des élections par l’Organisation marocaine des droits<br />

humains (OMDH) : (Infomédiaire Flash, Aujourd’hui Le Maroc, Le Soir, 27/09/2011) : Dans<br />

le cadre de son observation de la prochaine opération électorale du 25 novembre, l’OMDH a<br />

annoncé la mise en place d’un site web www.marsad.ma. Ce dernier est accessible aux<br />

8


citoyens pour signaler et visualiser des incidents, des dysfonctionnements ou violations liés à<br />

l'opération électorale par différents moyens technologiques à savoir le SMS, l'e-mail,<br />

Twitter… Le lancement officiel de la plateforme a été prévu pour le 25 octobre 2011 c’est-àdire<br />

un mois avant les élections.<br />

Dimanche 16 octobre 2011, le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et la<br />

Commission spéciale d’accréditation des observateurs des élections ont annoncent l’ouverture<br />

des candidatures pour l’accréditation des observateurs nationaux et internationaux, en<br />

prévision des élections législatives du 25 novembre. Les demandes d’accréditation, à remplir<br />

en ligne, sont accessibles à l’adresse www.observation-election.ma, précise un communiqué<br />

du CNDH.<br />

Campagne électorale : l’Etat accorde 220 millions de Dh aux partis. L’Etat va consacrer 220<br />

millions de dirhams pour le financement des campagnes électorales menées par les partis<br />

politiques, dans le cadre des élections générales prévues le 25 novembre 2011. Ainsi en a<br />

décidé le chef du gouvernement dans son arrêté n o 3-77-11, daté du 25 octobre et publié au<br />

Bulletin officiel. La mise en œuvre de cet arrêté est confiée aux ministres marocains de<br />

l’intérieur, de la justice et de l’économie et des finances. Il s’agit de 20 millions de DH de plus<br />

par rapport aux législatives de 2007.<br />

27 octobre 2011 : au siège du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), la Commission<br />

spéciale d’accréditation des observateurs a statué sur le premier lot de demandes qui lui ont été<br />

soumises par plusieurs ONG nationales et internationales. Le dernier délai de dépôt était prévu<br />

pour le vendredi 28 octobre 2011, tandis que les résultats définitifs des associations retenues<br />

devraient être dévoilés le 10 novembre. Ainsi, six associations marocaines ont été retenues,<br />

leurs candidats répondant aux conditions prévues par l’article 5 de la loi 30-11 relative à<br />

l’observation des élections. Par ailleurs deux ONG internationales ont été retenues. En<br />

revanche, sept candidatures d’associations marocaines et étrangères ont été refusées parce<br />

quelles ne remplissaient pas les conditions prévues par la loi.<br />

g- Décision du Conseil constitutionnel sur « la mise à disposition des fonctionnaires<br />

au bénéfice des partis politiques »<br />

20 octobre : le Conseil constitutionnel juge la loi organique sur les partis politiques conforme<br />

à la Constitution mais déclare inconstitutionnel le paragraphe 4 de l’article 31 de cette loi. Le<br />

paragraphe en question, prévu par le projet de loi organique relative aux partis politiques,<br />

prévoyait que « les partis peuvent bénéficier des services des fonctionnaires dans le cadre de<br />

la mise à disposition, selon des conditions et procédures à déterminer par un texte<br />

réglementaire ». Ainsi, les partis ne peuvent bénéficier de la « mise à disposition ». Le Conseil<br />

constitutionnel a estimé qu’un fonctionnaire, lorsqu’il est mis à la disposition d’une autre<br />

administration que celle à laquelle il appartient, reste dépendant de son administration initiale,<br />

étant donné que c’est elle qui le rémunère. Il considère que la nouvelle Constitution, dans son<br />

article 7, prévoit le financement des partis. Financement qui reste sous le contrôle de la Cour<br />

des comptes. Il a considéré que ce procédé de mise à disposition au profit des partis, vu son<br />

caractère permanent, ne fait pas partie du financement prévu par l’article 7 de la Constitution<br />

et entre en contradiction avec les principes de la bonne gestion prévus par la nouvelle loi<br />

fondamentale. C’est pour ces raisons que le Conseil constitutionnel a considéré le quatrième<br />

paragraphe de l’article 31 est inconstitutionnel.<br />

h- Promulgation de la loi sur la protection des victimes, témoins, experts et<br />

dénonciateurs de la corruption<br />

La loi n° 37-10 modifiant et complétant la loi n° 22-10 relative à la procédure pénale en<br />

matière de protection des victimes, des témoins, des experts et des dénonciateurs, en ce qui<br />

concerne les crimes de corruption, de détournement et de trafic d'influence et autres a été<br />

9


adoptée par le Parlement, promulguée par dahir n o 1-11-164 et publiée au Bulletin officiel<br />

(version arabe) numéro 5988 daté du 20 octobre 2011. Cette loi vient renforcer l’arsenal<br />

juridique national en matière de lutte contre la corruption. Elle prévoit plusieurs mesures pour<br />

garantir aux victimes, témoins, experts et dénonciateurs des infractions de corruption, de<br />

détournement de fonds ou de trafic d’influence e autres, leur sécurité ainsi que celle de leur<br />

famille. (L’Economiste/Al Bayane, Al Khabar, Al Massae 28 octobre 2011).<br />

II. ACTES DE CORRUPTION ET DELITS APPARENTES TRAITES PAR LA<br />

JUSTICE DURANT LE TROISIEME TRIMESTRE<br />

A- Affaires ayant fait l’objet d’un jugement<br />

1- Habitat/Urbanisme/Immobilier/Environnement<br />

Oujda : le parlementaire Lakhdar Hadouch condamné à 8 mois de prison. Le tribunal de<br />

première instance de Rabat a rendu, lundi 24 octobre, son jugement à l’encontre du<br />

parlementaire Lakhdar Hadouch, des conseillers communaux et des fonctionnaires du service<br />

d’urbanisme de la ville d’Oujda, impliqués dans une affaire d’infraction aux règlements<br />

d’urbanisme. Le tribunal a condamné Lakhdar Hadouch à huit mois de prison et les autres<br />

accusés à des peines allant de 6 à 10 mois de prison, pour abus de pouvoir, falsification, faux<br />

et usage de faux (Assabah, Al Chourouk, Al Nahar Al Maghribia 25/10/2011).<br />

B- Affaires en cours<br />

2- Collectivités territoriales<br />

La municipalité de Berrechid : le procureur général du roi de la cour d’appel de Settat a<br />

chargé la gendarmerie royale d'une enquête à la municipalité de Berrechid. Cette décision a<br />

été prise à la suite d’une plainte déposée par Mohammed Tarbouz, ancien président du conseil<br />

municipal, et Rabeh Nejjari, conseiller municipal, concernant des irrégularités présumées dans<br />

la gestion de la municipalité. Les deux plaignants demandent l’audition de l’actuel président<br />

du conseil municipal, Mohamed Benchaib, pour « détournement et dissipation de deniers<br />

publics (Assabah, 23-24/07/2011).<br />

L’ancien président du conseil communal de Youssoufia poursuivi en justice. Lundi<br />

1 er août, l’ex-président du conseil communal de Youssoufia, Larbi El Zakri, et quatre<br />

fonctionnaires municipaux comparaissent devant la chambre correctionnelle de la cour<br />

d’appel de Safi pour détournement de deniers publics et des fonds d’aides destinés aux<br />

sinistrés du séisme d’Al Hoceima. Quatre personnes sont poursuivies dans cette affaire, dont<br />

l’actuel chef de la division des collectivités locales de la municipalité de Youssoufia, deux<br />

fonctionnaires et un ex-responsable du parc municipal (Al Khabar, 26/07/2011). Lundi 1 er<br />

août, le procès est reporté au 15 octobre (Akhbar Al Yaoum, 04/08/2011).<br />

El Jadida : l’ancien président de la commune traduit en justice. Le juge<br />

d’instruction de la cour d’appel d’El Jadida a ordonné, vendredi 22 juillet, le placement sous<br />

mandat de dépôt de l’ancien président du conseil communal et de 17 responsables pour<br />

détournement et dissipation de deniers publics, falsification de documents administratifs, abus<br />

de confiance, trafic d’influence, expropriation illégale et exonération illégale de taxes<br />

communales. Une enquête est ouverte sur des irrégularités dans la gestion de la commune<br />

urbaine d’El Jadida durant le mandat de l’ancien président communal. Selon un rapport du<br />

ministère de l’intérieur daté de 2008, plusieurs anomalies ont été dévoilées dans le secteur de<br />

10


l’urbanisme à El Jadida durant la période 2003-2008. Selon le rapport, les anciens<br />

responsables sont impliqués dans ces irrégularités (Assabah, Al Khabar 25/07/2011).<br />

Vendredi 29 juillet, Ahmed Moumen a été renvoyé devant la cour d’appel de la ville par le<br />

juge d’instruction. La première audience a eu lieu le 13 août (Al Massae, Akhbar Al Yaoum, 03<br />

août 2011). Le 16 août, la cour a refusé d’accorder la liberté provisoire aux accusés (Al<br />

Massae, 18/08/2011).<br />

El Jadida : procès du chef de la division de l’urbanisme pour corruption. Le 06<br />

septembre, la chambre correctionnelle de la cour d’appel d’El Jadida a reporté au 11 octobre,<br />

l’examen de la demande de mise en liberté provisoire déposée par la défense, du chef de la<br />

division de l’urbanisme et d’autres personnes poursuivies pour détournement de deniers<br />

publics. La cour d’appel a reporté le procès afin d’accorder plus de temps à la défense et pour<br />

pouvoir convoquer certains témoins. La demande de mise en liberté provisoire déposée par<br />

vingt avocats de la défense a aussi été rejetée par la cour. Cette affaire qui remonte à 1998 et<br />

1999 porte sur des accusations de faux et usage de faux et de détournement de deniers publics<br />

dans le marché portant sur la restauration et l’élargissement du siège de la préfecture d’El<br />

Jadida. (Akhbar al Yaoum, 06/09/2011).<br />

Khouribga : procès de l’ancien président du conseil communal. La chambre<br />

correctionnelle de la cour d’appel de Khouribga a reporté au 21 septembre l’examen du procès<br />

de l’ancien président du conseil municipal de Khouribga, et de quatre autres personnes. Les<br />

inculpés sont poursuivis pour trafic d’influence, fraude et corruption. Pour rappel, l’affaire<br />

remonte à dix ans quand le plaignant qui avait acquis un terrain appartenant à l’Etat à<br />

Khouribga pour construire la résidence Al-Firdaous, s’était vu obligé de céder un immeuble<br />

sur pressions du président du conseil municipal. Sur instruction du parquet, la police judiciaire<br />

avait ouvert une enquête sur ce dossier le 25 mars 2011 sur la base d’un rapport de la cour<br />

régionale des comptes de Settat qui constatait les dérives de l’ancien président du conseil<br />

municipal et de certains entrepreneurs et fonctionnaires (Al Khabar, 12/08/2011).<br />

Azemmour : le président de la commune de Laghdira accusé de détournement de<br />

deniers publics. La police judiciaire de la gendarmerie royale d’El Jadida a entendu<br />

plusieurs conseillers communaux de la commune de Laghdira, cercle d’Azemmour, à la suite<br />

de leurs plaintes contre le président de la commune l’accusant de détournement de deniers<br />

publics. Les plaignants ont publié une lettre dans laquelle ils assurent que le président de la<br />

commune aurait alloué un budget de 42 000 DH à la location de bureaux, alors que la<br />

commune n’en aurait utilisé aucun (Assabah, 17/08/2011).<br />

Enquête sur la gestion communale de Casablanca. Le procureur général du roi à la<br />

cour d’appel de Casablanca a requis l'ouverture d'une instruction concernant Mohammed<br />

Sajid, maire de Casablanca et le président directeur général de la «Lydec» soupçonnés de<br />

dissipation de deniers publics et de corruption, à la suite d’une plainte contre Sajid et le patron<br />

de la Lydec déposée le 13 juillet 2011, par Abd El Haq Mabchour, conseiller municipal (Al<br />

Khabar, 03-04/09/2011).<br />

Casablanca : audition d’un conseiller communal pour falsification. La police<br />

judicaire de Casablanca a auditionné un conseiller communal dans le cadre d’une enquête<br />

impliquant un écrivain public et un réseau d’intermédiaires. L’élu local aurait fourni les<br />

cachets falsifiés de plusieurs communes, facilitant ainsi des opérations de vente de biens<br />

immobiliers. L’enquête est en cours (Assabah, 09/09/2011).<br />

L’ancien président de la préfecture d’Aïn Chock devant la justice pour<br />

dissipation et fraude. Le jeudi 15 septembre la cour d’appel de Casablanca a reporté au 20<br />

octobre le procès de l’ancien président de la commune d’Aïn Chock, Moustapha El<br />

Moustaghfir, ainsi que de cinq fonctionnaires et cinq promoteurs immobiliers poursuivis pour<br />

11


dissipation de deniers publics et falsification de plans de construction (Al Khabar, 17-<br />

18/09/2011).<br />

L’ex-maire de Marrakech dans le collimateur de la police judiciaire. La police<br />

judiciaire a entendu, vendredi 9 septembre, Mohamed El Ghaloussi, président de l’Instance<br />

nationale de protection des biens publics (INPBP) dans le cadre de la plainte déposée par<br />

l'association à l’encontre de Omar El Jazouli, l’ex-maire de Marrakech, et de Mohamed Mazri,<br />

chef du service des travaux de la municipalité, ainsi que contre deux autres personnes pour<br />

dissipation de deniers publics et enrichissement illicite (Al Massae/Assabah/ Al ahdath Al<br />

Maghribia, 10 -11/09/2011).<br />

Settat : le président de la commune El Gara devant la cour d’appel. La police<br />

judiciaire de Casablanca a déféré, lundi 12 septembre devant le procureur général de la cour<br />

d’appel de Settat, le dossier de Mohamed Makram, ex-président de la commune d’El Gara, sur<br />

la base des résultats d’une enquête diligentée par la Cour des comptes concernant l’ensemble<br />

des irrégularités commises dans la gestion de la municipalité (Assabah, 12/09/2011).<br />

Scandale financier : détournement de 78 milliards de centimes par le président de<br />

la commune d’Inezgane. Le journal électronique Goud, a révélé sur son site que l’Instance<br />

nationale de protection des biens publics (INPBP) a déposé, mardi 13 septembre, une plainte<br />

auprès du procureur général du roi d’Agadir à l’encontre du président du conseil municipal<br />

d’Inezgane, et d’un entrepreneur pour détournement de 78 milliards de centimes, destinés au<br />

projet de construction d’un centre commercial dans la ville d’Inezgane. La police judiciaire<br />

aurait entendu Tarik Sbaï, président de l’INPBP pour s’assurer de la crédibilité de sa plainte.<br />

Des présidents de communes de la région de Chaouia-Ouardigha devant la<br />

justice. A la suite du rapport de la cour régionale des comptes (année 2009) plusieurs exprésidents<br />

de communes de la région de Chaouia-Ouardigha sont poursuivis en justice. Les<br />

ex-présidents des communes de El Gara, Sidi El Aidi, Sahel Oulad H’Riz et Ras El Aïn sont<br />

poursuivis pour divers délits dont la corruption, le détournement et la dissipation de biens<br />

publics. L’ex-président de la municipalité de Khouribga devait quant à lui comparaître le 21<br />

septembre dernier devant la cour d’appel de la ville pour corruption et escroquerie (Akhbar al<br />

Yaoum, 15/09/2011). Par ailleurs, l’ex-président de la municipalité de Deroua a été condamné<br />

à deux mois de prison ferme et à une amende de dix mille dirhams.<br />

Enquête sur l’ex-président de la municipalité de Ouarzazate. La police judiciaire de<br />

Ouarzazate enquête sur la gestion de l’ex-président, à la suite d’une plainte déposée par des<br />

membres de l’Instance de protection des biens publics. L’enquête concerne le remboursement<br />

des dettes contractées par le précédent du conseil auprès du FEC (Fond d’équipement<br />

communal) d’un montant de sept milliards et demi de centimes et de diverses infractions<br />

relatives aux procédures de passation et de suivi de marchés publics (Assabah, 16/09/2011).<br />

Oujda : l’ex-président de la commune devant la justice. La police judiciaire d’Oujda a<br />

déféré, jeudi 22 septembre, devant le procureur général de la cour d’appel, 14 personnes dont<br />

l’ex-président de la commune urbaine, certains de ses conseillers et neuf fonctionnaires. Ils<br />

sont poursuivis pour des irrégularités commises dans la gestion de la commune. Après cinq<br />

heures d’audition, le procureur a ordonné leur libération, tout en demandant à la police<br />

judiciaire d’approfondir l’enquête (Al Khabar/Assabah, 24-25/09/2011).<br />

Marrakech : audition des témoins dans le dossier du marché de fruits et légumes.<br />

Le juge d’instruction de la cour d’appel de Marrakech auditionne les témoins du dossier du<br />

marché de gros de fruits et légumes, inculpés pour irrégularités financières. L’examen du<br />

dossier fait suite à la plainte déposée par des associations professionnelles auprès du procureur<br />

12


général, accusant des élus et des fonctionnaires du conseil municipal de dissipation de deniers<br />

publics et de procédures irrégulières. Une commission d’enquête du ministère de l’intérieur<br />

devrait a été chargée d’approfondir l’enquête sur ce dossier (Al Ittihad Al Ichtiraki,<br />

27/09/2011).<br />

Oujda : des parlementaires devant la justice. Le tribunal de première instance d’Oujda<br />

a décidé de poursuivre certains parlementaires, dont Lakhdar Haddouch, ex- président de la<br />

commune, ainsi que d’autres personnes, après les enquêtes menées à la suite du rapport de la<br />

Cour des comptes sur les irrégularités commises dans la gestion de la commune durant la<br />

période 2003 à 2009. L’ex-président est poursuivi mais laissé en liberté (Akhbar al Yaoum/Al<br />

Massae/Al Alam/ Al ahdath Al Maghribia/ Rissalat Al Oumma, 01-02/10/2011).<br />

Arrestation du président du conseil provincial de Khouribga. Le jeudi 06 octobre, la<br />

gendarmerie royale a déféré devant le procureur général du roi, le président du conseil<br />

provincial de Khouribga, son fils, le président d’une commune rurale, un élu communal et le<br />

fonctionnaire chargé de la légalisation des signatures. Ils sont poursuivis pour falsification de<br />

documents, séquestration et violences (Assabah, 07/10/2011).<br />

El Jadida : le président de la commune met l’ancien gouverneur de la province<br />

devant ses responsabilités. La chambre correctionnelle de la cour d’appel d’El Jadida a<br />

jugé mardi 4 et vendredi 7 octobre derniers l’ancien président de la commune ainsi que ses<br />

complices poursuivis pour détournement et dilapidation de deniers publics, abus de confiance,<br />

faux et usage de faux, attribution illégale de permis de construire et infraction à la<br />

réglementation des marchés publics. L’ancien président de la commune a nié toutes les<br />

accusations portées contre lui, rejetant la responsabilité sur l’ancien gouverneur (Sahara<br />

Maghribia/ Al Chourouk, 11/10/2011).<br />

Meknès : un vice président du conseil municipal pris en flagrant délit de<br />

corruption. Un élu, dont les initiales sont J.M, vice-président de la commune urbaine de<br />

Meknès, a été arrêté jeudi 13 octobre et écroué pour corruption. Selon des sources officielles,<br />

le parquet, agissant sur la base des déclarations d’un citoyen marocain résidant à l’étranger, a<br />

tendu une souricière à l’accusé permettant de l’arrêter en flagrant délit. Il s’agirait de la<br />

signature d’un plan de construction pour une autorisation qui aurait déjà été accordée. Le viceprésident<br />

aurait demandé 10 000 dirhams au plaignant pour lui faire parvenir son plan. Le<br />

citoyen averti, a alerté le parquet. L’accusé a donné rendez-vous au plaignant dans un terrain<br />

vague dans le quartier Marjane. Au moment où il a reçu la somme convenue, la police, en<br />

présence du représentant du parquet, a procédé à son arrestation en flagrant délit. Poursuivi<br />

pour corruption, le vice-président sera présenté au parquet pour répondre de son forfait<br />

(L’Opinion, Al Massae, Akhbar Al Yaoum, Al Ahdath Al Maghribia, Al Ittihad Al Ichtiraki,<br />

15-16/10/2011).<br />

Marrakech : la police judiciaire enquête sur des affaires de corruption. La Brigade<br />

nationale de la police judiciaire (BNPJ) aurait demandé au secrétaire général du conseil<br />

municipal de Marrakech de lui fournir des documents relatifs à l’entreprise «City one»<br />

appartenant au parlementaire Abdelaziz Labnin, ainsi que les documents concernant la<br />

construction du marché de gros de fruits et légumes au quartier «Sidi Ghanem». La BNPJ de<br />

Casablanca avait déjà entendu Mohammed El Ghaloussi, président de la section de l’Instance<br />

nationale de protection des biens publics (INPBPM) à Marrakech, à la suite des deux plaintes<br />

qu’il a déposées devant le procureur général du roi de la cour d’appel de Marrakech dans une<br />

affaire de falsification de documents officiels, détournement et dissipation de deniers publics<br />

et trafic d’influence (Sahara Maghribia/ Akhbar Al Yaoum, 17/10/2011).<br />

Inezgane : le président de la commune devant la justice. A la suite d’une plainte<br />

13


déposée par l’Instance nationale de protection des biens publics (INPBPM), la police<br />

judiciaire d’Inezgane a entendu, le vendredi 14 octobre, le président de la commune, son<br />

conseiller, et l’entrepreneur ayant réalisé la construction d’un nouveau marché, accusés de<br />

trafic d’influence et dissipation de deniers publics (Al Massae, 18/10/2011).<br />

Bouznika : le président de la commune accusé de corruption. Le juge d’instruction<br />

de la cour d’appel de Casablanca auditionnerait le président de la commune de Bouznika dans<br />

une affaire de dissipation de deniers public, abus de pouvoir et corruption lors de l’exécution<br />

des projets de la commune. Le juge d’instruction a déjà interrogé 11 personnes, dont des<br />

conseillers communaux et des promoteurs immobiliers, impliqués dans cette affaire (Assabah,<br />

27/10/2011).<br />

Khouribga : enquête sur des irrégularités financières. La police judiciaire de<br />

Khouribga a lancé une enquête préliminaire à la suite d’une plainte contre le premier<br />

conseiller du président de la province de Khouribga, des conseillers, des fonctionnaires et des<br />

chefs de services de la commune. Les accusés seraient impliqués dans une affaire de<br />

détournement des biens de la commune (Assabah, 28/10/2011).<br />

3- Etablissements publics<br />

Le procès dans l’affaire CNSS connaît d’incessants reports. C’est jeudi 04 août que devait<br />

débuter devant la chambre criminelle de la cour d’appel de Casablanca, les premières<br />

auditions des 28 personnes poursuivies dans l’affaire de détournement de fonds de la Caisse<br />

nationale de sécurité sociale (CNSS). Le juge d’instruction a prononcé un non lieu en ce qui<br />

concerne 10 autres personnes impliquées dans ce dossier (Libération/Al Khabar/ Rissalat Al<br />

Oumma/ Attajdid 04/08/2011). Mais, le procès a connu plusieurs reports. Reporté une<br />

première fois au 13 septembre 2011 (MAP, 05/08/2011), le procès a été une seconde fois<br />

reporté au 04 octobre 2011 (MAP 13/09/2011), une troisième fois au 17 octobre (MAP,<br />

05/10/2011), pour être à nouveau reporté pour la quatrième fois au 31 octobre 2011<br />

(Infomédiaire, L’Economiste, 18/10/2011).<br />

Affaire ONDA. L’enquête de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) sur cette<br />

affaire demandée par le procureur général en mars dernier, toucherait à sa fin. Depuis août<br />

2010, tous les protagonistes ont été auditionnés et une centaine de marchés passés au peigne<br />

fin. Les interpellés, à savoir, l’ancien directeur général, Benallou, son directeur de cabinet,<br />

Berkellil, et plusieurs autres responsables encore en fonction à l’ONDA, devraient se présenter<br />

devant la justice avant la fin de ce mois (Actuel, 15/10/2011).<br />

Office de commercialisation et d’exportation (OCE) : audition de hauts responsables. La<br />

brigade criminelle de Casablanca a débuté une enquête sur les irrégularités constatées à<br />

l’Office de commercialisation et d’exportation (OCE) durant la période 2005 à 2007. La<br />

brigade criminelle aurait interrogé un certain nombre de responsables de l’OCE, dont le<br />

représentant juridique de l’office, et serait disposée à enquêter sur toutes les personnes dont<br />

les noms sont mentionnés dans le rapport de la Cour des comptes (Assabah, 17/10/2011).<br />

4- Police/Gendarmerie/Forces auxiliaires<br />

Casablanca : report du procès des sept policiers. Jeudi 04 août, la chambre criminelle<br />

de la cour d’appel de Casablanca a reporté au 8 septembre l'examen de l’affaire dans laquelle<br />

sont poursuivis sept policiers de la préfecture de police de Casablanca. Ils sont tous poursuivis<br />

pour corruption et trafic d’influence (Sahara Maghribia, 06-07/08/2011).<br />

14


Province de Kenitra : audition de cinq gendarmes accusés de faux. La brigade<br />

régionale de la gendarmerie royale de Kénitra a déféré cinq gendarmes, dont le commandant<br />

de brigade de la commune de Lalla Mimouna, au procureur général du roi de la cour d’appel.<br />

Les prévenus sont présentés au juge d’instruction pour la falsification d’un procès-verbal. Le<br />

procureur général du roi aurait découvert que la gendarmerie royale de la région de Kénitra<br />

avait établi deux procès-verbaux contenant des déclarations contradictoires d’un même accusé.<br />

Le premier procès-verbal est signé par le prévenu, tandis que le deuxième comporte la<br />

mention « refuse de signer » (Assabah, 23/08/2011).<br />

Pot-de-vin contre itinéraire. Mardi 7 septembre, le procureur du roi près la cour d’appel<br />

de Rabat, a ordonné l’arrestation d’un agent de police officiant dans le quartier de l'Agdal à<br />

Rabat. Motif : ce dernier se serait rendu coupable à plusieurs reprises, de fournir aux «<br />

guetteurs royaux » des informations sur l’itinéraire privé du monarque, facilitant ainsi, la<br />

possibilité d’approcher le roi pour lui demander une « grima » (un agrément c'est-à-dire une<br />

licence de transport public). De multiples témoins l’ayant formellement identifié, il a été placé<br />

en garde à vue en attendant son jugement. Selon des sources policières, l’affaire ne serait que<br />

la partie visible de l’iceberg. Nombre d’officiels r’batis auraient touché d’importants dessousde-table<br />

pour ébruiter les itinéraires empruntés par le roi (Actuel, 10-11/09/2011).<br />

Kenitra : arrestation de deux soldats pour blanchiment d’argent. Les gendarmes de<br />

Sidi Kacem ont arrêté deux soldats pour une affaire de blanchiment d’argent. Après enquête,<br />

les deux soldats ont été déférés devant le tribunal militaire qui a ordonné leur mise en<br />

détention à la prison de Salé, en attendant leur jugement (Assabah, 20/09/2011).<br />

Tanger/Tétouan/Chefchaouen : l’instruction d’une affaire de corruption<br />

terminée. Le juge d’instruction de la cour d’appel de Casablanca a clos l’instruction du<br />

dossier dans lequel des policiers et gendarmes de Tanger, Tétouan, Chefchaouen étaient<br />

poursuivis pour une affaire de corruption, à la suite des déclarations d’un baron de la drogue<br />

(un certain Triha). Le juge d’instruction, Noureddine Dahine, aurait inculpé 15 personnes dont<br />

des officiers supérieurs, des officiers, des inspecteurs de police ainsi que des gendarmes<br />

(Assabah, 06/10/2011).<br />

5- Habitat/urbanisme/immobilier/environnement<br />

Salé : le procès des 11 personnes poursuivies pour escroquerie immobilière avait<br />

été reporté à septembre. Lundi 8 août, la chambre correctionnelle chargée des infractions<br />

financières à la cour d'appel de Salé a reporté au 5 septembre le procès de 11 personnes<br />

poursuivies pour escroquerie au sujet d'un immeuble appartenant à l'Etat situé à Casablanca.<br />

Ce report a été décidé pour permettre de convoquer d'autres personnes impliquées dans cette<br />

affaire. Le tribunal de première instance avait statué dans cette affaire le 18 janvier dernier.<br />

Les accusés, dont deux notaires, sont poursuivis pour association de malfaiteurs, faux,<br />

escroquerie, abus de confiance et complicité. Le procès a été intenté à la suite d'une plainte<br />

déposée en mars 2010 par une grande entreprise (Infomédiaire/Le Matin/ Sahara Maghribia,<br />

09/08/2011).<br />

Audition du président de la section de Marrakech de l’Instance nationale de<br />

protection des biens publics. La Brigade nationale de la police judiciaire de Casablanca<br />

devait entendre lundi 15 août Mohammed El Ghaloussi, président de la section de l’Instance<br />

nationale de protection des biens publics (INPBPM) à Marrakech, à la suite des deux plaintes<br />

qu’il a déposées devant le procureur général du Roi de la cour d’appel de Marrakech dans une<br />

affaire de falsification de document officiel, détournement et dissipation de deniers publics et<br />

trafic d’influence. La première plainte concerne un projet immobilier au quartier Hivernage à<br />

15


Marrakech et l’indemnité excessive accordée par la juridiction administrative à une société<br />

appartenant au parlementaire Abdelaziz El Banine, adjoint de l’ancien maire de Marrakech. La<br />

deuxième plainte porte sur le détournement et la dissipation de deniers publics, la corruption,<br />

le trafic d’influence, la falsification d’un document officiel, et l’enrichissement illégal dans<br />

l’affaire du marché de gros de fruits et légumes (Akhbar al Yaoum, 15/08/2011).<br />

Habitat illicite à Casablanca. Le lundi 5 septembre, vingt deux personnes dont le<br />

président de la commune rurale de Oulad Saleh, le khalifa du Caïd, un agent d’autorité<br />

(cheïkh) et trois promoteurs immobiliers ont comparu devant le tribunal de première instance<br />

de Casablanca pour une affaire de constructions illicites. Selon des sources dignes de foi, le<br />

procureur du roi a reçu une plainte d’un citoyen dénonçant des irrégularités relatives à<br />

l’habitat. Le procureur du roi a saisi le tribunal de première instance d’Aïn Sebaâ pour fixer la<br />

date de l’audience de cette affaire où sont poursuivies 16 autres personnes qui auraient<br />

indûment bénéficié de lots de terrains dans cette région (Al ahdath Al Maghribia/Al Khabar,<br />

06/09/2011).<br />

Meknès : neuf personnes arrêtées et présentées au parquet dans une affaire<br />

d’habitat anarchique à Sidi Bouzekri. Dans un rebondissement spectaculaire, l’affaire<br />

concernant la prolifération de l’habitat anarchique et clandestin à Sidi Bouzekri allait prendre<br />

un tournant très dangereux. De nombreux citoyens se sont emparés de terrains appartenant aux<br />

Habous, et ont commencé à les diviser en lots pour y bâtir des maisons. Motif invoqué,<br />

plusieurs élus ont fait exactement la même chose et ont vendu chaque lot à des sommes allant<br />

de 70 000 à 100 000 dirhams dans une impunité incompréhensible. Les citoyens ont donc<br />

décidé de procéder de la même façon. Il aura fallu l’intervention des forces de l’ordre et<br />

plusieurs heures de négociations pour dissuader une foule dont la colère laissait présager le<br />

pire. Le jour même, les instigateurs de ce mouvement ont été recherchés, arrêtés et présentés<br />

au parquet pour répondre de leurs actes. Des élus seraient activement recherchés actuellement<br />

par la police judiciaire pour être présentés au parquet selon des sources officielles<br />

(L’Opinion/Al Massae, 22/09/2011).<br />

Bouizakarne : le président de la commune accusé de corruption dans une affaire<br />

d’habitat anarchique. A la suite d’une plainte déposée par les citoyens de la commune de<br />

Bouizakarne, le procureur du roi du tribunal de première instance de Guelmim a ordonné à la<br />

gendarmerie royale d’interroger le président de la commune ainsi qu’un fonctionnaire sur les<br />

accusations portées contre eux. Les inculpés sont poursuivis pour corruption et chantage dans<br />

une affaire de constructions illicites (Sahara Maghribia, 27/09/2011).<br />

6- Santé – médicaments-mutuelles<br />

Affaire des cliniques : La première audience de l’affaire des cliniques privées opposant le<br />

syndicat au ministère de la santé a eu lieu le 17 août dernier au tribunal administratif de<br />

Rabat. Les cliniques demandent l’annulation de la décision de fermeture des cliniques privées<br />

prise par le ministère de la santé. Lors de cette première audience, le ministère de la santé a<br />

demandé le report de l’audience au mercredi 24 août pour préparer sa défense (Le Soir,<br />

Aujourd’hui Le Maroc, 19 août 2011). Toutefois, le procès s’est finalement tenu lundi 29 août<br />

au tribunal administratif de Rabat. Lors de l’audience, le tribunal s’est déclaré incompétent<br />

pour statuer sur la demande de jugement en référé et a décidé une prochaine audience le<br />

mercredi 7 septembre. Lors de cette audience, le tribunal a prévu de se prononcer sur la<br />

décision de la ministre de procéder à la fermeture de treize cliniques privées (L’Economiste,<br />

Aujourd’hui Le Maroc, 05 septembre 2011). Une autre audience a eu lieu le 6 octobre dernier,<br />

mais l’avocat du ministère a une nouvelle fois obtenu le report au 26 octobre, afin “d’étudier<br />

de nouveaux documents” (L’observateur, 14 octobre 2011).<br />

16


La police judiciaire enquête sur un scandale de recrutement au ministère de la<br />

santé. Depuis le 18 octobre, la police judiciaire enquête sur le scandale des recrutements au<br />

ministère de la santé. En ligne de mire, la direction en charge des ressources humaines et des<br />

recrutements depuis 2006. La corruption dans les recrutements et la promotion interne aurait<br />

permis aux responsables de s’enrichir de plus de 6 millions de dirhams (Actuel, 22/10/2011).<br />

7- Fonction <strong>publique</strong><br />

Ahmed Ait Haddout poursuit le haut commissaire au plan en justice. L’ancien<br />

directeur de l’Office du développement de la coopération, Ahmed Ait Haddout, a décidé de<br />

porter plainte contre Ahmed Lahlimi, actuel haut-commissaire au Plan et ancien ministre de<br />

l’économie sociale, ainsi que contre deux inspecteurs du ministère des finances, notamment<br />

Younes Shimi, chef du cabinet de Nizar Baraka, ministre délégué auprès du premier ministre<br />

chargé des affaires économiques. L’ancien directeur de l’Office du développement de la<br />

coopération ainsi que d’autres fonctionnaires, réclament leur réintégration après avoir été<br />

acquittés par la Cour des comptes de l’accusation de détournement de fonds publics. L’affaire<br />

remonte à 2002 quand le ministre de l’Economie sociale, Ahmed Lahlimi, a révoqué Ahmed<br />

Ait Haddout pour détournement de fonds publics et trafic d’influence. Ce dernier a été déféré<br />

devant la Cour spéciale de justice et incarcéré pendant 75 jours, ainsi que ses collaborateurs.<br />

Après la suppression de cette Cour, l’affaire a été renvoyée devant la cour d’appel de Rabat<br />

qui a prononcé un non-lieu en 2007 (Al Nahar Al Maghribia, 13-14/08/2011).<br />

Deux fonctionnaires du palais royal accusés de fraude. Le jeudi 15 septembre, le<br />

tribunal de première instance de Salé a reporté au 27 septembre, l’examen de l’affaire des<br />

deux fonctionnaires du palais royal de Rabat, poursuivis pour escroquerie. Selon des sources<br />

dignes de foi, de hauts responsables seraient intervenus dans l’affaire afin de trouver un<br />

arrangement à l’amiable entre les parties, en encourageant les victimes à retirer leur plainte en<br />

contrepartie de la restitution des sommes qui leur ont été extorquées, estimées à vingt mille<br />

dirhams (Al Massae, 17-18/09/2011).<br />

Casablanca : un percepteur détourne 700 millions de centimes. La police judiciaire a arrêté<br />

un percepteur ainsi que trois fonctionnaires pour détournement de 700 millions de centimes à<br />

Sidi Maârouf à Casablanca. Une enquête menée par une commission du ministère de<br />

l’intérieur et par la cour régionale des comptes, aurait révélé que les inculpés, chargés de<br />

percevoir les impôts, auraient procédé à une manipulation visant à augmenter les revenus des<br />

contribuables pour percevoir des surplus d’impôts (Assabah, 24/10/2011).<br />

8- Commerce/Industrie/Nouvelles technologies<br />

Marché de gros des fruits et légumes de Casablanca : affaire Mourad Gartoumi.<br />

La cour d’appel de Casablanca a accordé la liberté provisoire à Mourad Gartoumi, plaignant<br />

principal dans l’affaire du marché de gros des fruits et légumes où 26 personnes sont<br />

poursuivies pour détournement et dissipation de deniers publics, corruption et complicité. La<br />

chambre correctionnelle de la cour d’appel a retenu les circonstances atténuantes plaidées par<br />

la défense de l’accusé. Ce dernier a été libéré jeudi 18 août après avoir présenté ses excuses au<br />

juge d’instruction Noureddine Dahine. (Al Massae/ Sahara Maghribia/ Al Ittihad Al Ichtiraki,<br />

20-21/08/2011). Cependant, la chambre criminelle de la cour d’appel de Casablanca a décidé,<br />

jeudi 18 août, de reporter au 11 octobre l’examen de ce dossier (Assabah, 24/08/2011). Par<br />

ailleurs, Noureddine Dahine, juge d’instruction à la cour d’appel de Casablanca, a finalement<br />

renvoyé le deuxième dossier de cette affaire à la chambre criminelle de la cour. Selon des<br />

sources dignes de foi, le procès des 11 personnes poursuivies et laissées en liberté, est fixé au<br />

10 novembre prochain (Sahara Maghribia/Assabah/ Al Mounataf, 12/10/2011). Il faut<br />

souligner que l’Instance nationale de protection des biens publics (INPBPM) ne semble pas<br />

17


être satisfaite de cette dernière décision de Noureddine Dahine de déférer devant la chambre<br />

criminelle de la cour d’appel ces onze personnes, accusées de détournement et dilapidation de<br />

deniers publics (punis par les articles 241 et 242 du code pénal) et de destruction de preuves et<br />

de documents. Selon Me Tarik Soubai, président de l’INPBPM, la décision du juge<br />

d’instruction a laissé l’INPBPM sur sa faim puisqu’elle a toujours demandé de convoquer les<br />

walis et les présidents des communes qui se sont succédé aux postes de gestion de la ville,<br />

dont Mohamed Sajid, l’actuel maire de la métropole, qui n’a pas été convoqué, alors que le<br />

contrôle des finances du marché est soumis à l’autorité du conseil de la ville. Selon lui, les<br />

personnes inculpées par le parquet dans le dossier baptisé « Mohamed Idrissi Boutaib et<br />

consorts », ne sont que la partie visible de l’iceberg. Le président de l’INPBMP estime que<br />

l’affaire dépasse de loin ces onze inculpés. Il estime qu’ “on a attrapé de petits poissons et<br />

laissé échapper les grands des mailles du filet”. Me Soubai a annoncé que l’INPBMP a<br />

demandé, au nom de Mourad Gartoumi, la convocation de l’ensemble des personnes<br />

concernées par ce dossier et l’ouverture d’une enquête complémentaire. Il appelle aussi à ce la<br />

justice soit appliquée et s’insurge contre une « justice sélective » (Libération, 19/10/2011).<br />

Tanger : corruption à la chambre d'artisanat. La police judiciaire de Casablanca a<br />

auditionné Abdeslam Ben Jaîd, membre de la Chambre d'artisanat de Tanger. Ce dernier a<br />

déposé une plainte le 04 mai 2011 dernier devant le procureur général de la cour d’appel de<br />

Tanger, accusant le président de la chambre, Mhamed Ahmidi, d'abus de confiance,<br />

détournement, faux et usage de faux et complicité. Ben Jaîd a déposé à l'appui de sa plainte<br />

des documents prouvant ses accusations (Al Ittihad Al Ichtiraki, 10/10/2011).<br />

9- Société civile<br />

Enquête sur les finances de l’association Ennahda de l’eau potable à Sefrou. Le<br />

procureur du tribunal de première instance de Sefrou a ordonné l’ouverture d’une enquête sur<br />

des irrégularités relatives à la gestion de l’association « Ennahda de l’eau potable » dans la<br />

commune d’El Ouata. Cette décision a été prise à la suite d’une plainte déposée par le nouveau<br />

bureau exécutif de l’association sur des irrégularités commises pendant la période 2003-2009<br />

par l’ex-président et l’ex-trésorier de l’association (Assabah, 22/08/2011).<br />

Chtouka-Aït Baha : détournement de 60 millions de centimes dans une<br />

association. A la suite d’une plainte déposée par les membres de l’association de l’eau<br />

potable dans la province de Chtouka-Aït Baha, la gendarmerie royale a enquêté sur un<br />

détournement de 60 millions de centimes de la caisse de l’association. Les membres du bureau<br />

national de l’association accusent le trésorier et l’ex-président d'avoir détourné des fonds<br />

provenant des recettes d’approvisionnement des citoyens en eau potable, durant la période<br />

2007-2011 (Al Khabar, 14/09/2011).<br />

10- Professions libérales<br />

L’affaire des notaires accusés d’escroquerie. La chambre correctionnelle de la cour<br />

d’appel chargée des infractions financières a repris, le lundi 12 septembre, les audiences<br />

relatives à l’affaire d’escroquerie concernant un immeuble situé à Casablanca et appartenant à<br />

l’Etat. Onze personnes, dont deux notaires et six autres personnes laissées en liberté, sont<br />

poursuivies dans cette affaire pour association de malfaiteurs, faux, escroquerie, abus de<br />

confiance et complicité (Sahara Maghribia, 03-04/09/2011).<br />

11- Assurances<br />

Fraude à Axa Assurance Maroc. Dans un communiqué publié le 13 septembre 2011, Axa<br />

Assurance Maroc apporte des clarifications relatives au détournement de fonds dont elle a été<br />

18


victime. Ainsi, la compagnie d’assurance précise que c’est grâce à un dispositif de contrôle<br />

interne que la fraude a été relevée le 5 août dernier. A la suite de cela, une enquête a été<br />

ouverte pour identifier l’ensemble des opérations de détournement. Cette dernière, qui a été<br />

achevée le 2 septembre, a conclu à une escroquerie s’élevant à un montant global de 11<br />

millions DH. Le communiqué ajoute que, depuis 2007, le chargé des opérations internes<br />

d’équilibrage des comptes, M.A.M.B, auteur de la fraude, falsifiait différents ordres de<br />

virement pour transférer des sommes conséquentes d’un compte d’Axa Assurance Maroc vers<br />

son compte personnel. M.A.M.B a été démis de ses fonctions à l’issue des investigations et<br />

une procédure judiciaire a été engagée à son encontre par la compagnie d’Assurance<br />

(Infomédiaire/L’Economiste/Al Ittihad Al Ichtiraki, 14/09/2011).<br />

12- Gouvernement<br />

Le Procureur général refuse de recevoir une plainte contre Moncef Belkhayat<br />

pour dissipation de l'argent public. L'Instance nationale de défense de l'argent public a<br />

publié un communiqué où elle annonce que le procureur général près la Cour suprême à Rabat<br />

a refusé de recevoir sa plainte contre Moncef Belkhayat, ministre de la jeunesse et des sports,<br />

au sujet de l'affaire de l'Audi A8 que le ministère a loué pour 36 mois pour une somme<br />

mensuelle de 90 000 DH. L'Instance explique dans son communiqué que le procureur a<br />

justifié son refus par le fait que la partie plaignante ne bénéficie pas de l'utilité <strong>publique</strong>, et que<br />

sa plainte est donc irrecevable car elle n'a aucune qualité pour la déposer. L'Instance relève<br />

pourtant qu'elle a déposé dans un passé récent plusieurs plaintes de cette nature, dans plusieurs<br />

tribunaux du pays, et que ces plaintes ont été toutes reçues par les procureurs concernés<br />

(Panoramaroc/Lakome, 16/09/2011).<br />

13- Secteur privé<br />

Safi : une grande affaire de corruption portant sur un milliard et demi de<br />

centimes. Le procureur général du roi près le tribunal de première instance de Safi a ordonné<br />

à la police judiciaire de mener une enquête à la suite d’une plainte accusant les responsables<br />

de l’entreprise des Grands Moulins de Safi d'avoir versé un pot-de-vin d’un milliard et demi<br />

de centimes dans le but d’influencer le règlement du litige qui oppose l’entreprise à ses<br />

salariés. La minoterie aurait versé cette somme à des responsables de la justice, à des policiers,<br />

à des gendarmes, à des douaniers, et à un expert financier agrée près le tribunal de première<br />

instance de la ville (Assabah, 21/09/2011).<br />

14- Terres collectives<br />

Le représentant des ayants droit des terres collectives d’Agdz devant la justice. Le<br />

juge d’instruction du tribunal de première instance de Zagora a décidé de poursuivre le<br />

représentant des ayants droit de terres collectives ainsi que le vice président de la commune de<br />

Tansifte pour malversation, faux et usage de faux et complicité. La chambre correctionnelle du<br />

tribunal devait débattre de ce dossier lors de l’audience du 26 septembre avec la convocation<br />

de douze témoins (Al Ittihad al Ichtiraki, 26/09/2011).<br />

15- Douanes<br />

Safi : des douaniers impliqués dans une affaire de corruption. L’administration des<br />

douanes de Safi a mené une enquête interne concernant l’implication de certains douaniers<br />

dans l’affaire de corruption impliquant l’entreprise des Grands Moulins de Safi. Le ministère<br />

de la justice suivrait attentivement le déroulement de ce dossier (Sahara Maghribia,<br />

03/10/2011).<br />

19


16- Education<br />

Casablanca : implication de sept professeurs dans des fraudes aux examens du<br />

baccalauréat. Le procureur du roi au tribunal de première instance de Casablanca a donné<br />

ses instructions, samedi 08 octobre, pour incarcérer un agent administratif ainsi qu’un groupe<br />

d’enseignants (professeurs de mathématique, physique, sciences naturelles, philosophie,<br />

anglais, arabe…) dans des lycées privés et publics pour corruption, fraude et complicité.<br />

L’enquête diligentée sur l’affaire de fraudes aux examens du baccalauréat au lycée El Baroudi<br />

à Aïn Chock, montre que l’étudiant ayant obtenu 20 sur 20 dans presque toutes les matières, et<br />

dont le père est un ancien juge, avait triché. Sa moyenne très élevée avait suscité les soupçons<br />

de la commission de correction. Après enquête, il s’est avéré que le père de l’élève avait<br />

corrompu les accusés (HibaPress/Assabah/ Attajdid, 12/10/2011). Le tribunal de première<br />

instance de Casablanca qui connaît de cette affaire a décidé, mercredi 26 octobre, de la<br />

reporter à huitaine. La décision a été prise à la requête de la partie civile pour<br />

consultation du dossier (Al Bayane, 28 octobre 2011).<br />

17- Marchés publics<br />

Nador : le ministère public enquête sur le chef du service des marchés publics de la<br />

commune. Le procureur du roi du tribunal de première instance de Nador a ordonné à la<br />

police judiciaire d’enquêter sur l’ancien chef du service des marchés publics ainsi que sur<br />

trois ingénieurs. Motif : Mohammed El Harouachi, acteur associatif et propriétaire d’une<br />

société, a déposé une plainte contre son concurrent l’accusant d’avoir corrompu les<br />

fonctionnaires en question pour pouvoir bénéficier de certains marchés publics de la commune<br />

en utilisant des documents falsifiés. El Harouachi accuse son concurrent d’escroquerie, abus<br />

de confiance, faux et usage de faux et complicité. Lors de l’audition, le suspect aurait avoué<br />

avoir utilisé des papiers falsifiés émanant de la commune de Nador durant l’année 2007, 2008<br />

et 2009, mais il aurait nié avoir versé des pots-de-vin aux personnes citées dans la plainte (Al<br />

Chourouk, 10/10/2011).<br />

18- Justice<br />

Les magistrats déposent plainte contre le chef du gouvernement et deux de ses<br />

ministres. Le président du tribunal administratif de Rabat a reçu une plainte du club des<br />

magistrats du Maroc, qui avait été empêché le 20 août de tenir son assemblée générale<br />

constitutive, après le refus qui a été opposé à ses membres par le directeur de l'Ecole nationale<br />

de l'industrie minière (ENIM), et bien que ce dernier eût donné son accord et reçu la somme<br />

de 3 000 DH comme prix de la location de la salle. Le club des magistrats a donc déposé<br />

plainte contre le chef du gouvernement, en sa qualité de responsable des erreurs commises par<br />

l'administration <strong>publique</strong>, contre le ministre de l'intérieur en raison de son implication dans le<br />

fait d'avoir empêcher les magistrats d'accéder à la salle qu'ils avaient pourtant louée, et la<br />

ministre de l'énergie et des mines dont relève directement l'ENIM (Panoramaroc.ma,<br />

20/10/2011).<br />

20


III. QUELQUES BONNES PRATIQUES REVELEES PAR LA PRESSE<br />

EN MATIERE DE PROMOTION DE LA TRANSPARENCE<br />

1- Dans les ministères et les administrations <strong>publique</strong>s<br />

Lancement d’un site Internet destiné au grand public. Le gouvernement a lancé un<br />

site Internet destiné au grand public. Le site www.makassib.ma, en ligne depuis le<br />

lundi 5 septembre 2011, présente les acquis aussi bien sociaux, stratégiques que<br />

citoyens réalisés par le gouvernement depuis 2007 et qui touchent la vie des<br />

Marocaines et des Marocains. Le gouvernement, à travers cette initiative, met à la<br />

disposition des citoyens un moyen de s’informer sur ce qui a été réalisé pour leur<br />

bénéfice propre(Le Matin, 05 septembre 2011). Cependant, cette initiative de<br />

communication directe, qui se veut une première quant à la manière de<br />

communiquer d’un gouvernement marocain n’échappe pas à la critique. En effet, la<br />

mise en place du site à la veille des élections législatives du 25 novembre pousse<br />

certains à remettre en question la volonté du gouvernement de communiquer. Ils se<br />

demandent s’il est réellement question d’une campagne de communication ou d’un<br />

simple outil de propagande (Le Soir, 06 septembre 2011).<br />

Lancement par le ministère de la modernisation des services publics d’un<br />

nouveau dispositif baptisé “Idarati” (Mon administration) pour faciliter l’accès<br />

des usagers aux services publics. Ce programme, qui s’inscrit dans le sillage de<br />

simplification des procédures administratives et de développement de l’administration<br />

électronique, comporte deux composantes : le centre d’appels et d’orientation<br />

administrative, accessible via le numéro économique 0802003737 et depuis<br />

l’étranger, à travers le numéro +212537679906, et le portail www.servicepublic.ma.<br />

Le ministre de la modernisation des services publics, M. Saad Alami, a indiqué que le<br />

portail renferme des données sur les procédures et mesures administratives, tandis que<br />

le centre d’appels se charge d’accueillir et de traiter les questions des citoyens par<br />

téléphone et e-mail. Ce portail permet d’accéder, en langues arabe et française, à des<br />

espaces d’information qui couvrent plus de 700 procédures administratives, les plus<br />

usitées aussi bien par les citoyens que par les professionnels du secteur privé, ainsi<br />

qu'au annuaires des responsables des administrations, aux adresses web<br />

institutionnelles et aux services publics en ligne. Le centre d’appel répond, quant à lui,<br />

aux différentes requêtes des usagers de l’administration transmises par téléphone ou<br />

par messagerie électronique, dans un délai qui n’excède pas les trois jours. “Idarati”<br />

vise à améliorer les relations administrations-usagers, à orienter et à informer les<br />

usagers sur les procédures et démarches administratives et à renforcer la transparence<br />

des services publics. (L’Opinion, 14-10-2011).<br />

La carte d’identité nationale (CIN) remplace quatre documents administratifs.<br />

Mardi 6 septembre, quatre ans après l’entrée en vigueur de la loi sur la carte d’identité<br />

nationale électronique, le premier ministre a signé une circulaire permettant à cette<br />

dernière de se substituer à des documents administratifs. Désormais, il ne sera plus<br />

nécessaire de produire un certificat de vie, un certificat de nationalité, un extrait<br />

d’acte de naissance ou encore un certificat de résidence : la CIN électronique suffira.<br />

Pour s’informer sur les procédures administratives appeler au 08 02 00 37 37 ou<br />

consulter le site www.service-public.ma . (La Vie éco, 09 septembre 2011).<br />

21


Justice : déposer plainte en un clic. Donnant suite à sa stratégie e-justice, le<br />

département de tutelle a lancé depuis une année, une plate-forme dédiée au dépôt de<br />

plaintes en ligne. Il suffit désormais d’un clic pour déposer plainte. Une fois connecté<br />

sur le portail web du ministère de la justice www.justice.gov.ma, vous trouverez, sur<br />

la page d’accueil, la rubrique « e-justice » avec en dessous une fenêtre « e-plainte ».<br />

C’est sur celle-ci qu’il faudra cliquer pour déposer votre plainte dont le traitement<br />

sera assuré par le centre de suivi et d’analyse des requêtes sur lequel veille, de<br />

manière continue, toute une équipe au ministère de la justice (Le Soir, 30 – 08 –<br />

2011).<br />

Nouvelle base de données pour le ministère de la modernisation des services<br />

publics. Le ministère prévoit de mettre en place une nouvelle base de données (à<br />

partir d’octobre). Le projet prévoit la mise en place d’un info-centre de<br />

l’administration <strong>publique</strong>, notamment un système d’information décisionnel. Cet infocentre<br />

serait un outil d’analyse flexible et évolutif permettant à terme de générer des<br />

statistiques et des tableaux de bord sur l’ensemble des fonctionnaires de l’Etat (Les<br />

Echos, 08 septembre 2011).<br />

La ministre de la santé a signé une circulaire relative aux nouvelles règles qui<br />

présideront aux services déconcentrés du ministère ; elles concernent les directions<br />

régionales de la santé ainsi que les délégations préfectorales et provinciales, instituées<br />

respectivement dans les ressorts territoriaux des wilayas et des régions. Le nouveau<br />

texte confie aux directions régionales de la santé la mise en œuvre de la politique<br />

nationale de santé au niveau des régions, notamment tout ce qui concerne « la<br />

planification stratégique, le pilotage et la coordination des actions des établissements<br />

de santé, mais aussi la garantie de la disponibilité, de la qualité et de l’accessibilité<br />

des médicaments et produits pharmaceutiques non médicamenteux » comme prévu<br />

par les nouvelles dispositions (Les Echos, 10-08-2011).<br />

Vague numérique dans les hôpitaux. La prise de rendez-vous en ligne au sein des<br />

hôpitaux est devenue effective. Ce chantier, qui n’a pas été inscrit au sein de la<br />

stratégie de l’amélioration des services dédiés aux citoyens dans le cadre du plan<br />

« Maroc numéric 2013 », a pu être mis en place pour 4 hôpitaux pilotes comme<br />

première étape. Mis en place, à la fois dans les départements de la santé et des<br />

nouvelles technologies, le nouveau service est censé donner un coup de pouce aux<br />

nouvelles dispositions relatives au règlement intérieur des hôpitaux, privilégiant la<br />

prise de contact avec les patients. Le nouveau règlement a mis à la charge des<br />

structures d’accueil des malades de nouvelles obligations, notamment celles de tenir<br />

compte de l’urgence de la maladie dans la prise de rendez-vous. Les nouvelles règles<br />

instaurent aussi des sanctions lourdes pour les cas de corruption (Les Echos, 03-08-<br />

2011).<br />

CES : Lancement d’un portail institutionnel et d’un forum citoyen de débats. Le<br />

Conseil économique et social (CES) a lancé son portail institutionnel "www.ces.ma"<br />

et son forum de débat citoyen "www.almoubadaralakoum.ma". Le président du<br />

CES, Chakib Benmoussa, a précisé lors d’une conférence de presse, que le portail<br />

consultable en arabe et en français, s'adresse en particulier aux jeunes pour leur servir<br />

d’outil d’expression et de confrontation des idées dans le respect de l’opinion<br />

d’autrui. Le site web, qui explique aux usagers les missions, activités et composition<br />

du conseil, se veut une passerelle de communication avec le citoyen. Quant au forum<br />

22


citoyen, disponible en arabe et en français, il constitue un espace convivial de débats<br />

et de confrontation d’idées et est destiné à devenir une source d’inspiration des<br />

travaux du conseil.<br />

Nul doute que toutes les initiatives sus-mentionnées témoignent de la volonté des<br />

pouvoirs publics de procéder à la mise en place d’une administration électronique plus<br />

proche des citoyens et des usagers. Reste à savoir si elles permettront de rendre<br />

l'administration réellement efficace, à l'écoute constante de son environnement et<br />

offrant un service public de qualité et au moindre coût, de réduire les délais d'attente<br />

des usagers, d'améliorer la transparence et la responsabilité des services publics.<br />

2- Concernant les élections<br />

Pour la première fois au Maroc, le suivi des fraudes électorales se fera via les<br />

nouvelles technologies de l’information. L’Organisation marocaine des droits<br />

humains (OMDH) a initié au niveau national une nouvelle approche de l’observation<br />

des élections via l’utilisation d’une plate-forme électronique. Cette possibilité donnera<br />

à tous les citoyens et observateurs l’occasion de signaler et visualiser des incidents,<br />

des dysfonctionnements ou violations liés à l’opération électorale par différents<br />

moyens technologiques, à savoir le SMS, l’e-mail et autres moyens comme les réseaux<br />

sociaux à l’instar de Twitter ou Facebook. Cette plate-forme sera administrée par une<br />

équipe d’experts, des membres des associations et du réseau des jeunes de l’OMDH,<br />

coordonnée par le Bureau national. A cet effet, la première formation des jeunes de<br />

l’OMDH a été organisée les 10 et 11 septembre au siège de l’OMDH à Rabat<br />

(Aujourd’hui/Al Bayane, 08 septembre 2011).<br />

3- Dans le secteur bancaire et financier<br />

Contrôle bancaire : Bank Al-Maghrib a signé 2 conventions de coopération en<br />

matière de contrôle bancaire et d'échange d'informations et en matière de<br />

coopération générale et d'échange d'expertises avec la Commission Bancaire de<br />

l'Afrique Centrale (COBAC) et la Banque des Etats de l'Afrique Centrale<br />

(BEAC). La première convention s'inscrit dans le sillage des bonnes pratiques<br />

internationales en matière de supervision bancaire, notamment celles préconisées par<br />

le comité de Bâle et tout récemment par le Conseil de stabilité financière, visant le<br />

développement d'une supervision bancaire consolidée et transfrontalière (Infomédiaire<br />

Flash, 14-09-2011).<br />

Le comité d’audit de Bank Al-Maghrib voit le jour. En application des dispositions<br />

de l’article 39 de la loi 76-03 promulguée par dahir n° 1-05-38 du 23 novembre 2005,<br />

portant statut de Bank Al-Maghrib, le conseil de la banque a décidé, lors de sa 229 ème<br />

séance du 14 juin 2011, de constituer en son sein un comité d’audit. Une charte<br />

relative à ce comité a été approuvée par le conseil de la banque du 20 septembre 2011.<br />

Cette charte a pour objet de définir la mission, les attributions, la composition et les<br />

règles de fonctionnement dudit comité. Le comité a ainsi pour mission d’examiner et<br />

de donner un avis sur les questions relatives à l’information comptable, l’audit interne<br />

et externe, le contrôle interne et la maîtrise des risques. Les domaines d’intervention<br />

du comité d’audit concernent les comptes annuels de la banque (L’Opinion, 05-10-<br />

2011).<br />

23


IV. ACTIVITES DE <strong>TRANSPARENCY</strong> <strong>MAROC</strong> DURANT LE<br />

TROISIEME TRIMESTRE 2011<br />

15 septembre 2011 : ouverture à Fès d'un centre d'assistance juridique anticorruption.<br />

Transparency Maroc, a ouvert, jeudi 15 septembre à Fès, un nouveau<br />

centre d’assistance juridique anti-corruption (CAJAC) destiné aux témoins et victimes<br />

d'actes de corruption. Le centre s'inscrit dans le cadre des efforts de Transparency<br />

Maroc pour élargir l'implantation territoriale des centres d'assistance juridique anticorruption.<br />

Doté d'une équipe opérationnelle de juristes bénévoles locaux et<br />

bénéficiant de l'intervention d'experts marocains dans la lutte anti-corruption, le centre<br />

apportera un soutien de proximité aux personnes victimes ou témoins de la corruption,<br />

et contribuera au renforcement des capacités de résistance des citoyens face à ce fléau.<br />

Les témoins ou victimes d'actes de corruption peuvent s'adresser au CAJAC de Fès en<br />

envoyant une correspondance ou en se présentant au centre (sis 45 avenue Hassan II,<br />

4è étage). Le centre est également joignable à un numéro économique 080 100 2323,<br />

par fax au n° 05 35 94 45 94 et par courrier électronique à l'adresse cajacfes@transparencymaroc.ma.<br />

(MAP/Infomédiaire/Le Soir/Aufait/ Akhbar al Yaoum<br />

/Attajdid/Maghress, 25/08/2011).<br />

03 octobre 2011 : organisation à Rabat d’un atelier sur le thème « Le<br />

renforcement de la législation contre la corruption ». Cette rencontre avait pour<br />

objectif d'engager un échange avec les experts nationaux et internationaux à la lumière<br />

des expériences internationales pour appréhender les meilleures pratiques, désigner les<br />

écueils et formuler des propositions d'amélioration du cadre législatif et institutionnel.<br />

Lors de cet atelier Transparency Maroc a présenté notamment un rapport sur la<br />

protection des témoins, victimes et dénonciateurs de la corruption, un autre relatif à<br />

des études comparatives sur les systèmes de protection des témoins, victimes et<br />

dénonciateurs de la corruption et deux rapports sur les différentes modèles d'agences<br />

de lutte contre ce fléau et le projet de loi réorganisant l'ICPC. Initié avec l'appui de<br />

l'ambassade des Pays-Bas, cet atelier fait partie d'une série de rencontres organisées en<br />

marge de la conférence des Etats parties à la convention des Nations unies contre la<br />

corruption qui a eu lieu du 22 au 28 octobre. Ces activités s'inscrivent dans le cadre<br />

d'un plaidoyer en faveur de la protection juridique des lanceurs d'alertes et des témoins<br />

et de la mise en place d'une instance efficace de lutte contre la corruption (MAP,<br />

Aufait, L’Economiste, Akhbar Al Yaoum, Al Nahar Maghribia, 30 septembre 2011).<br />

20 octobre 2011 : organisation à Rabat d’une conférence de presse sur le droit<br />

d’accès a l’information. La rencontre a permis de présenter les recommandations<br />

relatives à la loi sur le droit d’accès à l’information. Transparency Maroc, qui a réalisé<br />

de nombreuses études sur ce concept entre 2006 et 2011, préconise, entre autres, de<br />

promulguer la loi relative à ce sujet, d’abroger les dispositions législatives qui<br />

empêchent l’exercice du droit à l’information, d’instituer l’obligation de publication<br />

des rapports du Parlement et tous les rapports des cours régionales des comptes. Il<br />

s’agit aussi de développer la formation et l’éducation électronique, l’infrastructure des<br />

administrations et des services publics, de renforcer les pouvoirs et les moyens<br />

d’action de l’instance marocaine de la probité et de la lutte contre la corruption<br />

(Challenge, L’Economiste, 22 octobre 2011).<br />

24


24 au 28 octobre 2011 : participation à la 4 ème session de la conférence des Etats<br />

parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption organisée à<br />

Marrakech. Lors de cette conférence, Transparency Maroc a organisé deux ateliers.<br />

L’un, avec la participation d’experts internationaux, s’est penché sur les réformes<br />

élaborées par la justice pour mieux protéger les dénonciateurs et donneurs d’alerte en<br />

cas de corruption. Le deuxième a porté sur la place d’une instance de lutte contre la<br />

corruption (L’Economiste, 21 octobre 2011).<br />

Photo du flash-mob organisé par la Coalition UNCAC sur la place Jamaa Lafna le lundi 24octobre<br />

24 au 28 octobre 2011 : participation à la 4 ème session de la conférence des Etats<br />

parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption organisée à<br />

Marrakech. Lors de cette conférence, Transparency Maroc a organisé deux ateliers.<br />

L’un, avec la participation d’experts internationaux, s’est penché sur les réformes<br />

élaborées par la justice pour mieux protéger les dénonciateurs et donneurs d’alerte en<br />

cas de corruption. Le deuxième a porté sur la place d’une instance de lutte contre la<br />

corruption (L’Economiste, 21 octobre 2011). Transparency Maroc, membre de la<br />

Coalition UNCAC, a participé également à l’élaboration du communiqué de la<br />

Coalition concernant la convention des Nations Unies contre la corruption dans la<br />

région MENA. Pour consulter le communiqué en intégralité, voir le lien :<br />

http://www.transparencymaroc.ma/uploads/communiques/Fr/76.pdf<br />

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V- REPARTITION PAR SECTEUR DES CAS DE CORRUPTION RAPPORTÉS PAR LA PRESSE<br />

ET RECUS PAR LE CAJAC<br />

Les secteurs les plus touchés, d’après les révélations de la presse nationale au cours du troisième<br />

trimestre, concernent, par ordre quantitatif : les collectivités territoriales 35%,<br />

l’habitat/urbanisme/immobilier 15%, commerce/industrie 9%, Santé 9%, police 5%, secteur<br />

privé 5%. Les associations, la gendarmerie et les douanes, complètent la marche du podium avec<br />

2%.<br />

La comparaison des indicateurs de l’Observatoire et ceux des CAJAC de Rabat et Fès concordent sur<br />

les secteurs les plus touchés par la corruption. En effet, les statistiques du troisième trimestre montrent<br />

que les cas traités par le CAJAC et ceux révélés par la presse et collectés par l’Observatoire se<br />

rejoignent pour indiquer et confirmer que la corruption gangrène les mêmes secteurs : collectivités<br />

territoriales, habitat/urbanisme/immobilier, police, gendarmerie, commerce/industrie, secteur<br />

de la santé, justice, secteur privé, transports, marchés publics, douanes etc.<br />

Le tableau récapitulatif des secteurs les plus touchés par la corruption juxtapose les cas de<br />

corruption selon les révélations de la presse et selon les plaintes reçues par les CAJAC de Rabat et<br />

Fès :<br />

PRESSE CAJAC RABAT CAJAC FES<br />

Secteurs Nombre % Nombre % Nombre %<br />

Collectivités territoriales 38 35% 2 4% 2 16%<br />

Habitat/Urbanisme/Immobilier 16 15% …. .... …. ….<br />

Commerce/industrie 10 9% …. …. …. ….<br />

Police 6 5% 13 26% 1 7%<br />

Justice 2 2% 7 14% …. ….<br />

Gendarmerie 2 2% 8 16% 1 8%<br />

Santé 10 9% 1 2% 1 8%<br />

Secteur privé 5 4% 4 8% 1 8%<br />

Forces auxiliaires 1 1% …. …. …. ….<br />

Transports …. …. 5 10% 3 23%<br />

Marchés publics 1 1% 2 4% 2 15%<br />

Impôts/Finances …. …. 1 2% …. ….<br />

Education 1 1% 1 2% …. ….<br />

<strong>Association</strong>s 3 3% …. …. 1 8%<br />

Douanes 2 2% 4 8% …. ….<br />

Autre 12 11% 2 4% 1 7%<br />

Total 109 100% 50 100% 11 100%<br />

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