29.06.2013 Views

Téléchargez ici l'édition n° 13 (1178 Ko) - Orchestre national d'Ile-de ...

Téléchargez ici l'édition n° 13 (1178 Ko) - Orchestre national d'Ile-de ...

Téléchargez ici l'édition n° 13 (1178 Ko) - Orchestre national d'Ile-de ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Journal <strong>de</strong> l’<strong>Orchestre</strong> National d’Île <strong>de</strong> France<br />

4 IMPRESSION<br />

Nouveau, mo<strong>de</strong>rne<br />

ou contemporain ?<br />

10 ÉMOTIONS<br />

L’ombre du plaisir<br />

»<strong>13</strong><br />

avril-mai-juin 06


4 IMPRESSION<br />

THEMA<br />

Nouveau, mo<strong>de</strong>rne ou<br />

contemporain ?<br />

8 DANS L’AIR DU TEMPS<br />

ENTRETIEN<br />

Festival Île <strong>de</strong> découvertes<br />

10 ÉMOTIONS<br />

CHRONIQUE<br />

DE GOLLIWOGG<br />

L’ombre du plaisir.<br />

« Daphnis et Chloé »<br />

<strong>de</strong> Maurice Ravel<br />

<strong>13</strong> LE COIN<br />

DES ENFANTS<br />

ACTIONS ÉDUCATIVES<br />

ET CULTURELLES<br />

AGENDA<br />

14 À PROPOS DE<br />

AGENDA<br />

15 NOS CHOUCHOUS<br />

LES OFFRES<br />

18 RUBRIK LUDIK<br />

MOTS CROISÉS<br />

Directeur <strong>de</strong> la publication<br />

Marc-Olivier Dupin<br />

Rédactrice en chef<br />

Emmanuelle Dupin-Lucchini<br />

Conception graphique et maquette<br />

Stéphanie Boulay<br />

ISSN: 1638-976X<br />

En couverture :<br />

Cida<strong>de</strong> da Musica 2005-2007/En cours<br />

<strong>de</strong> construction.<br />

Architecte: Christian <strong>de</strong> Portzamparc<br />

© Atelier Christian <strong>de</strong> Portzamparc.<br />

édito<br />

De l’Atlantique<br />

à l’Oural<br />

Les mus<strong>ici</strong>ens voyagent, particulièrement notre orchestre dont la mission<br />

est par définition noma<strong>de</strong>. Notre quotidien est <strong>de</strong> faire entendre<br />

le répertoire symphonique dans toute l’Île-<strong>de</strong>-France.<br />

Nos voyages ne se limitent cependant pas à notre région. Ce mois <strong>de</strong><br />

mars, l’<strong>Orchestre</strong> National d’Île <strong>de</strong> France renouait avec les tournées<br />

inter<strong>national</strong>es en donnant une série <strong>de</strong> quatre concerts en Espagne<br />

– <strong>de</strong> Vigo sur l’Atlantique à Madrid. Le programme, consacré à la<br />

musique française, était dirigé par Yoel Levi. Après España <strong>de</strong> Chabrier,<br />

Silvia Marcov<strong>ici</strong> interprétait en soliste le Troisième concerto <strong>de</strong> Saint-<br />

Saëns. Les <strong>de</strong>ux suites <strong>de</strong> Daphnis <strong>de</strong> Ravel suivies d’une rafale <strong>de</strong><br />

bis concluaient cette soirée.<br />

Au-<strong>de</strong>là du succès remporté, ces moments sont importants dans la<br />

vie d’un orchestre. Ils dynamisent la motivation artistique <strong>de</strong> chacun,<br />

renforcent la cohésion du groupe et créent <strong>de</strong>s moments <strong>de</strong> convivialité<br />

essentiels.<br />

Mais les voyages se vivent aussi à travers les répertoires visités. Ce<br />

début <strong>de</strong> printemps nous conduit vers l’Oural avec une longue série<br />

<strong>de</strong> concerts consacrés à Rachmaninov et Scriabine. Puis, retour en<br />

Île-<strong>de</strong>-France, avec cette « édition zéro » d’Île <strong>de</strong> découvertes, notre<br />

festival <strong>de</strong> musique du XX e siècle et d‘aujourd’hui. Vous en découvrirez<br />

dans ce numéro le programme et quelques clefs.<br />

Les programmes <strong>de</strong> cette fin <strong>de</strong> saison nous conduiront dans bien<br />

d’autres pays et d’autres époques encore. Nous vous invitons à poursuivre<br />

ce voyage musical avec nous…<br />

Marc-Olivier Dupin, directeur général


4 IMPRESSION<br />

THEMA<br />

Nouveau, mo<strong>de</strong>rne<br />

ou contemporain ?<br />

Quelques points <strong>de</strong> repère.<br />

Vous êtes à la FNAC. Rayon Musique : <strong>de</strong> la variété, divisée en pop,<br />

techno ou chanson, voilà 95 % au moins <strong>de</strong> l’espace occupé.<br />

Ensuite, ce qu’on appelle classique, et qui va <strong>de</strong> Bach à Ravel<br />

et Stravinski, mettons environ 3 %, - et encore ! - avec un gros rayon<br />

opéra, et un autre pour les chanteurs ! Et puis le jazz quelque 2 %,<br />

et pour la dénommée musique contemporaine, moins d’1 % !<br />

En n’omettant pas que le Moyen Âge est classé à part.<br />

Alors, la musique contemporaine : un fossile, une survivance<br />

(ce qui serait un paradoxe !) ?<br />

Une graine pour les floraisons à venir ?<br />

Pierre Boulez, 2002. © Catherine Panchout/Corbis<br />

Art nouveau<br />

Ars nova: L’art nouveau, en musique, remonte<br />

au XIV e siècle. Il s’agissait alors <strong>de</strong> renouveler<br />

l’ars antiqua, l’art antique, sans le détruire…<br />

Car, « ce qui est signifié dans l’expression <strong>de</strong><br />

nouvelle musique, toutefois, c’est un changement<br />

<strong>de</strong> système musical », comme le dit<br />

Adorno, dont l’ouvrage Quasi una fantasia<br />

nous inspire. [1] Aujourd’hui, on oppose couramment<br />

à la musique classique (qu’elle soit<br />

baroque, classique au sens strict, ou romantique),<br />

la musique « mo<strong>de</strong>rne et contemporaine<br />

». Dans cette expression pru<strong>de</strong>nte, ce<br />

qui est mo<strong>de</strong>rne impliquerait une certaine<br />

mo<strong>de</strong>rnité <strong>de</strong> forme ou <strong>de</strong> structure, <strong>de</strong> langage<br />

ou <strong>de</strong> grammaire: mo<strong>de</strong>rnité <strong>de</strong> Wagner<br />

par rapport à Brahms, par exemple, ou <strong>de</strong><br />

Debussy par rapport à Rameau ; tandis que


Spectacle <strong>de</strong> Jean-Louis Barrault à l'université <strong>de</strong> New York, 1981. © Hyams Melissa/Corbis Sygma<br />

contemporain indiquerait d’abord que le compositeur<br />

vit toujours, ce qui est aisé à savoir,<br />

mais aussi qu’il s’inscrit dans une autre mo<strong>de</strong>rnité<br />

qui reste à définir : il ne se borne pas, par<br />

exemple, à écrire son concerto et sa symphonie<br />

dans le style <strong>de</strong> Saint-Saëns ou<br />

<strong>de</strong> Vincent d’Indy. Et par extention on désignera<br />

par contemporain, le compositeur mort<br />

ou vivant, d’une musique « nouvelle », plus<br />

mo<strong>de</strong>rne que la mo<strong>de</strong>rne déjà connue.<br />

Ainsi les oreilles habituées d’abord à Debussy<br />

et Ravel supporteraient mal Stravinski et<br />

Schönberg et les familières <strong>de</strong> Stravinski et<br />

Schönberg, seraient effrayées par Boulez,<br />

Berio et Stockhausen. Plus généralement,<br />

comme le dit Adorno (Quasi una fantasia,<br />

Gallimard, p. 273) : « Que tous les éléments<br />

et toutes les problématiques <strong>de</strong> la nouvelle<br />

musique aient leur origine dans la musique<br />

traditionnelle, tout cela ne change rien au fait<br />

IMPRESSION<br />

THEMA<br />

Jean-Louis Barrault abrita dans ses théâtres les concerts du Domaine musical initiés par Pierre Boulez.<br />

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~<br />

On peut donc toujours<br />

trouver la musique au seuil<br />

<strong>de</strong> laquelle on s’arrête,<br />

en se trouvant replacé<br />

<strong>de</strong>vant l’éternelle question:<br />

« Est-ce encore<br />

<strong>de</strong> la musique ? ».<br />

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~<br />

5<br />

que la majorité <strong>de</strong>s hommes, pétris par les<br />

expériences qu’ils ont faites dès leur prime<br />

enfance et par leur éducation, et imprégnés<br />

<strong>de</strong> la musique qu’on ne cesse <strong>de</strong> déverser sur<br />

eux, reçoivent la nouvelle musique comme<br />

quelque chose d’étranger à leur univers. Ils ne<br />

peuvent pas, avec <strong>de</strong>s habitu<strong>de</strong>s d’écoute qui<br />

selon eux suffisent pour tout ce qui va <strong>de</strong><br />

Monteverdi à Richard Strauss, s’intéresser à<br />

Schönberg, Webern ou Boulez. » On peut<br />

donc toujours trouver la musique au seuil <strong>de</strong><br />

laquelle on s’arrête, en se trouvant replacé<br />

<strong>de</strong>vant l’éternelle question : « Est-ce encore<br />

<strong>de</strong> la musique ? ».<br />

Qu’un orchestre contemporain (dont Dieu<br />

merci les mus<strong>ici</strong>ens sont bien vivants!) se propose,<br />

lorsqu’il a acquis une certaine maturité<br />


6 IMPRESSION<br />

THEMA<br />

dans la musique classique et mo<strong>de</strong>rne, non pas<br />

<strong>de</strong> « s’aventurer », <strong>de</strong> « se risquer », dans la<br />

musique contemporaine mais d’y entrer <strong>de</strong><br />

plain-pied, c’est justice, et on ne peut que s’en<br />

réjouir.<br />

L’expérience d’une vie humaine, à condition<br />

qu’elle ait ses curiosités, c’est aussi que ce<br />

qui était au début, pour vous ou vos contemporains,<br />

inouï, surprenant, incompréhensible,<br />

si c’est digne <strong>de</strong> durer (on ne le sait qu’aprèscoup),<br />

cela <strong>de</strong>vient familier en restant inouï et<br />

surprenant, cela <strong>de</strong>vient compréhensible, tout<br />

en gardant son mystère.<br />

Rappelez-vous ce Sacre du printemps que<br />

vous auriez peut-être vilipendé en 19<strong>13</strong> – mais<br />

pas forcément non plus ! – et qui vous exalte<br />

aujourd’hui à chaque fois que vous l’enten<strong>de</strong>z!<br />

Dans le théâtre, il en va quelque peu autrement,<br />

aujourd’hui, en France, sans doute<br />

parce que les pouvoirs publics subvention-<br />

nent <strong>de</strong>s écritures dites « contemporaines »,<br />

dont la plupart date d’hier et d’avant-hier, et<br />

que révèrent entre eux leurs auteurs vieillissants.<br />

Peut-être en va-t-il ainsi <strong>de</strong> certains<br />

cercles <strong>de</strong> musique contemporaine, sauf qu’il<br />

me semble que, pour <strong>de</strong>s raisons d’effectifs<br />

et d’instrumentation, les œuvres musicales<br />

ont plus d’ampleur et <strong>de</strong> responsabilité esthétique<br />

que le théâtre, voire que la danse, où<br />

n’importe quel mouvement trouve toujours,<br />

surtout s’il est pauvre et répétitif, ses a<strong>de</strong>ptes<br />

béats. Car, malgré les apparences, c’est<br />

« Tout comme la musique traditionnelle agonise<br />

dans le nouvel analphabétisme <strong>de</strong> l’industrie culturelle,<br />

aujourd’hui qu’il y a <strong>de</strong>s chapelles, et non pas<br />

aux temps honnis. C’est aujourd’hui que j’aurais<br />

parfois envie <strong>de</strong> redire avec le poète russe<br />

Man<strong>de</strong>lstam : « Jamais je ne fus contemporain<br />

<strong>de</strong> personne, non… » !<br />

J’appelle « temps honnis » l’époque où, ayant<br />

traversé plus vite qu’on ne pense le langage<br />

tonal (une expression que Schönberg ni Berg<br />

n’aimaient), le dodécaphonisme ou le sérialisme,<br />

Pierre Boulez, Luciano Berio et<br />

Karlheinz Stockhausen, avec Giörgy Ligeti,<br />

faisaient entendre une musique nouvelle !<br />

il se peut que les efforts énormes que la nouvelle musique<br />

doit s’imposer et imposer à ses auditeurs soient eux aussi<br />

ruinés par la barbarie.» Adorno<br />

Luciano Berio. © Christopher Felver/Corbis


~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~<br />

« Le désir <strong>de</strong> l’homme,<br />

c’est le désir <strong>de</strong> l’Autre »,<br />

disait Lacan.<br />

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~<br />

Il m’en souvient avec joie, <strong>de</strong> ces concerts du<br />

Domaine musical, que Jean-Louis Barrault<br />

abritait dans ses théâtres (notamment<br />

l’Odéon/Théâtre <strong>de</strong> France), qui faisaient parfois<br />

<strong>de</strong> dél<strong>ici</strong>eux scandales <strong>de</strong>vant un large<br />

public attentif et mouvementé, et qui donnaient<br />

l’impression <strong>de</strong> tout sauf d’une chapelle.<br />

L’arrière-gar<strong>de</strong> avait alors au moins un ennemi<br />

qui la rassemblait contre lui, d’autant plus<br />

honni sans doute qu’il se sentait, cet ennemi,<br />

comptable <strong>de</strong> toute la musique mo<strong>de</strong>rne (et<br />

pas seulement <strong>de</strong> la sienne) et même <strong>de</strong> toute<br />

l’ancienne, reconsidérée à l’aune <strong>de</strong> son inventive<br />

mo<strong>de</strong>rnité.<br />

Aussi bien voyons-nous Boulez, par exemple,<br />

et tous ceux qui l’ont accompagné ou qui le<br />

suivent, diriger en concert presque toujours<br />

autant <strong>de</strong> musique contemporaine proprement<br />

dite que <strong>de</strong> musique mo<strong>de</strong>rne, et ne jamais<br />

laisser <strong>de</strong> côté Debussy, Ravel, Stravinski,<br />

Bartók et Janacek, ni l’École <strong>de</strong> Vienne, sans<br />

parler <strong>de</strong> Wagner, Bruckner et Mahler.<br />

Car il ne faut pas violenter le public, tout en<br />

posant que « Le Public » n’existe pas. Le<br />

public, c’est celui que vous susciterez, que<br />

vous formerez : non pas en lui imposant votre<br />

goût, en lui donnant <strong>de</strong>s leçons, en le traitant<br />

comme étant au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> vous, mais en lui<br />

communiquant un désir, le vôtre, qui est aussi<br />

le sien : « Le désir <strong>de</strong> l’homme, c’est le désir<br />

<strong>de</strong> l’Autre », disait Lacan (qui fréquentait<br />

d’ailleurs le Domaine musical). Oui, le public<br />

est comme votre Autre, et vous l’enseignez à<br />

vos risques, non aux siens.<br />

Ce qui suppose que vous aurez acquis la<br />

longue patience – qui est un art ! – <strong>de</strong> l’habituer<br />

aux gran<strong>de</strong>s choses qu’il peut aimer, en<br />

même temps qu’aux gran<strong>de</strong>s choses qu’il peut<br />

moins aimer, par un aller et retour constant<br />

entre le nouveau, le récent, et l’ancien.<br />

Public nouveau Portrait<br />

Au fond, la question se pose dans tous les<br />

arts, même s’il semble qu’elle se pose différemment<br />

dans chaque art. Ne pourrait-on pas<br />

appeler art justement un domaine dans lequel<br />

le nouveau vient déranger le désir ?<br />

Une nouvelle technique ne trouble que la<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> et force le consommateur à résister,<br />

ou à s’adapter. Mais il est toujours mauvais<br />

qu’on traite l’art en simples termes <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>, c’est-à-dire <strong>de</strong> consommation. Il<br />

serait funeste qu’on propage l’idée qu’écrire<br />

en do majeur, cela ne se ferait plus parce qu’on<br />

aurait découvert la polytonalité au sens où le<br />

rasoir électrique dépasserait le rasoir mécanique<br />

à lames remplaçables, qui serait lui aussi<br />

en avance sur le beau rasoir à manche et<br />

à lame dont se servait mon grand-père.<br />

Question d’habitu<strong>de</strong>, et <strong>de</strong> rien d’autre, sauf<br />

IMPRESSION<br />

THEMA<br />

7<br />

<strong>de</strong> Lacan par Brenda Chrystie.1999<br />

© Brenda Chrystie/Corbis<br />

à regretter l’élégance du geste ancien.<br />

En vérité, en littérature, en peinture, en<br />

musique, il n’y a pas le moindre progrès dans<br />

ces arts en tant qu’arts, il y en a seulement en<br />

tant qu’ils incorporent une technique, il est<br />

vrai <strong>de</strong> façon très intime. La machine dite « la<br />

4X » (processeur <strong>de</strong> signal numérique) <strong>de</strong> son<br />

œuvre Répons, Boulez en a fait partie intégrante<br />

<strong>de</strong> son art <strong>de</strong> la composition, et s’il<br />

serait absur<strong>de</strong> <strong>de</strong> dire que la 4X manquait à<br />

Beethoven, cela a du sens <strong>de</strong> dire qu’elle eût<br />

manqué à Boulez.<br />

Il en résulte que le public nouveau – celui que<br />

la musique nouvelle crée tel – ne doit pas<br />

s’imaginer qu’il renâcle à un progrès qu’on lui<br />

impose, pas plus qu’un amateur <strong>de</strong> peinture<br />

n’aurait dû incriminer le cubisme <strong>de</strong> …Cézanne<br />

ou le surréalisme <strong>de</strong> Picasso sous prétexte


8 DANS<br />

L’AIR DU TEMPS<br />

ENTRETIEN<br />

que quelque chose le dépasserait sans<br />

recours. Non, l’art est là pour lui signifier que<br />

c’est son désir qui doit comman<strong>de</strong>r son intelligence,<br />

et lui faire changer <strong>de</strong> discours, tout<br />

comme on adopte tout d’un coup les habitu<strong>de</strong>s<br />

et les goûts <strong>de</strong> l’être nouvellement aimé:<br />

« Ta tête se détourne: le nouvel amour! Ta tête<br />

se retourne, – le nouvel amour ! » dit Rimbaud.<br />

Alors qu’en principe une nouvelle technique<br />

ne prétend révéler que les insuffisances <strong>de</strong><br />

l’ancienne, une nouvelle forme d’art révèle non<br />

l’insuffisance <strong>de</strong>s formes qui la précè<strong>de</strong>nt<br />

mais, si ces <strong>de</strong>rnières eurent quelque valeur,<br />

plutôt leur complétu<strong>de</strong> et leur perfection.<br />

Lorsque Schönberg énumère tout ce qu’il doit<br />

à ses prédécesseurs – et il doit quasiment<br />

quelque chose à tous les plus grands – il<br />

éclaire du même coup leurs génies respectifs<br />

<strong>de</strong> façon rétrospective : ainsi, il a appris <strong>de</strong><br />

Bach, dit-il, l’art <strong>de</strong> s’« affranchir <strong>de</strong>s temps<br />

forts », ou <strong>de</strong> Mozart, « l’art <strong>de</strong> l’introduction<br />

et <strong>de</strong> la transition », etc. [2]<br />

La question qui se pose dès lors à qui entend<br />

faire part<strong>ici</strong>per un public certain aux joies d’une<br />

découverte, c’est celle <strong>de</strong> la collectivisation<br />

d’un désir, et non pas le plaisir douteux <strong>de</strong> bousculer<br />

<strong>de</strong>s réactionnaires supposés. La ferveur<br />

<strong>de</strong>s interprètes est donc <strong>ici</strong> fondamentale :<br />

90 % <strong>de</strong> pédagogie, et un grain <strong>de</strong> ferveur, ou<br />

peut-être, comme vous voudrez, une minute<br />

d’explication simple, et le reste en ferveur !<br />

Comme dit Spinoza : « Tout ce que nous imaginons<br />

contribuer à la Joie, nous nous efforçons<br />

<strong>de</strong> le promouvoir pour que cela se<br />

fasse. » [3] C’est sans nul doute le désir <strong>de</strong> ceux<br />

qui ont organisé les concerts d’Aulnay-sous-<br />

Bois, les 21, 22 et 23 avril prochains, comme<br />

celui <strong>de</strong>s interprètes qui y joueront <strong>de</strong> la<br />

musique contemporaine.<br />

François Regnault<br />

[1] Voir l’article « Musique et nouvelle musique », dans<br />

Quasi una fantasia, paru à Francfort-sur-le-Main en<br />

1963, éditions Gallimard 1982. Nouvelle musique<br />

[2] Arnold Schönberg, « Du <strong>national</strong>isme en musique »,<br />

1931, dans Le Style et l’idée, Buchet/Chastel,<br />

1977, p. <strong>13</strong>9.<br />

[3] Spinoza, Éthique, livre III, proposition 28.<br />

Le festival Île <strong>de</strong> découvertes<br />

se tiendra à Aulnay-sous-Bois du 21 au 23 avril prochains.<br />

Questions à Marc-Olivier Dupin,<br />

directeur général <strong>de</strong> l'<strong>Orchestre</strong><br />

Comment est née l’idée <strong>de</strong> ce festival ?<br />

Pourquoi un tel engagement <strong>de</strong><br />

l’<strong>Orchestre</strong> National d’ÎIe <strong>de</strong> France<br />

en faveur <strong>de</strong> la musique <strong>de</strong> notre temps?<br />

Dans le cadre <strong>de</strong> sa mission <strong>de</strong> diffusion <strong>de</strong><br />

la musique symphonique en Île-<strong>de</strong>-France,<br />

notre orchestre se doit <strong>de</strong> proposer au public<br />

<strong>de</strong>s créations contemporaines. Les orchestres<br />

ne peuvent en effet s’enfermer dans une mission<br />

patrimoniale poussiéreuse ; ils doivent<br />

« vivre leur temps », à l’image <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> diffusion<br />

du théâtre ou <strong>de</strong> la danse. Et pour donner<br />

la meilleure lisibilité à cette démarche, il<br />

nous a semblé utile <strong>de</strong> proposer un moment<br />

privilégié permettant aux non initiés, comme<br />

aux mélomanes passionnés par la musique<br />

contemporaine, <strong>de</strong> se retrouver pour un long<br />

week-end festif autour <strong>de</strong> ces répertoires.<br />

L’<strong>Orchestre</strong> National d’ÎIe <strong>de</strong> France<br />

est à l’origine <strong>de</strong> six comman<strong>de</strong>s<br />

pour ce festival. Selon quelle logique<br />

et « philosophie » ces compositeurs<br />

ont-ils été choisis ?<br />

L’idée est <strong>de</strong> faire entendre au public, tout au<br />

long <strong>de</strong> ce week-end, <strong>de</strong>s œuvres contrastées<br />

sur le plan esthétique. C’est pourquoi il<br />

nous est apparu intéressant <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>r<br />

<strong>de</strong>s pièces à <strong>de</strong>s compositeurs <strong>de</strong> générations<br />

différentes et <strong>de</strong> styles parfois très éloignés.<br />

On retrouvera également cette diversité<br />

dans les œuvres du XX e siècle programmées :<br />

Lontano <strong>de</strong> Ligeti, Éclat <strong>de</strong> Boulez, <strong>de</strong>s pièces<br />

<strong>de</strong> compositeurs tels que Frank Zappa,<br />

György Kurtág ou Georg Crumb.<br />

Ce projet est conçu en association<br />

avec l’École <strong>de</strong> Musique et <strong>de</strong> Danse et<br />

l’Espace Jacques Prévert d’Aulnaysous-Bois.<br />

Pourquoi un tel partenariat ?<br />

Ce partenariat s’est imposé avec une gran<strong>de</strong><br />

évi<strong>de</strong>nce. Tout d’abord, l’orchestre souhaitait<br />

réaliser un projet véritablement enraciné dans<br />

la réalité d’une vie culturelle locale. En d’autres<br />

termes, nous voulions éviter toute forme <strong>de</strong><br />

« parachutage », mais réellement concevoir<br />

un projet, avec <strong>de</strong>s partenaires engagés. Or<br />

l’action <strong>de</strong> l’Espace Jacques Prévert et <strong>de</strong><br />

l’École Nationale <strong>de</strong> Musique et <strong>de</strong> Danse<br />

d’Aulnay-sous-Bois, la compétence <strong>de</strong> ses<br />

responsables, la qualité <strong>de</strong>s équipements et<br />

la proximité <strong>de</strong>s lieux présentaient <strong>de</strong>s atouts<br />

exceptionnels pour une telle réalisation.<br />

Par ailleurs, il apparaissait essentiel d’associer<br />

au spectacle la dimension pédagogique<br />

sous diverses formes. Dès l’enfance, les<br />

élèves <strong>de</strong> conservatoires doivent avoir la possibilité<br />

<strong>de</strong> découvrir et pratiquer la musique<br />

<strong>de</strong> leur temps. Nous serons heureux <strong>de</strong> les<br />

retrouver <strong>ici</strong> comme interprètes, compositeurs<br />

ou auditeurs.<br />

De plus, il est essentiel que la découverte <strong>de</strong><br />

ces répertoires s’accompagne d’une démarche<br />

d’explication, simple et agréable, permettant<br />

au public <strong>de</strong> rentrer le plus facilement possible<br />

dans <strong>de</strong>s univers sonores nouveaux : les<br />

concerts d’orchestre, d’ensembles ou <strong>de</strong><br />

musique <strong>de</strong> chambre seront ainsi accompagnés<br />

<strong>de</strong> présentations d’œuvres, <strong>de</strong> rencontres<br />

avec <strong>de</strong>s compositeurs, <strong>de</strong> projections<br />

<strong>de</strong> films et d’ateliers pédagogiques.<br />

Pour permettre à cette manifestation <strong>de</strong> toucher<br />

un large public, l’accès à l’ensemble <strong>de</strong>s<br />

concerts et animations sera gratuit.


Un week-end consacré à<br />

la musique contemporaine !<br />

École Nationale <strong>de</strong> Musique et <strong>de</strong> Danse<br />

12, rue <strong>de</strong> Sevran - 93600 Aulnay-sous-Bois<br />

Renseignements : 01 48 79 65 21<br />

Espace Jacques Prévert<br />

Théâtre d’Aulnay-sous-Bois<br />

<strong>13</strong>4, rue Anatole-France - 93600 Aulnay-sous-Bois<br />

Renseignements : 01 48 68 00 22<br />

Programme <strong>de</strong>s journées<br />

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~<br />

vendredi<br />

21 avril 20 h<br />

Espace Jacques Prévert - salle Molière<br />

Concert <strong>Orchestre</strong> National d’Île<br />

<strong>de</strong> France : Zappa, Webern,<br />

Stockhausen (création), Amy (création),<br />

Rizo-Salom (création)<br />

Direction : Pierre Roullier<br />

Soprano: Anne-Sophie Ducret<br />

Piano : Reiko Hozu<br />

samedi<br />

22 avril 11 h30<br />

Espace Jacques Prévert - salle Méliès<br />

Projection du film<br />

Une leçon <strong>de</strong> Pierre Boulez : Sur Incises<br />

12 h 30<br />

Espace Jacques Prévert - salle Méliès<br />

Table ron<strong>de</strong> « Gilbert Amy »<br />

14 h 30<br />

École Nationale <strong>de</strong> Musique et <strong>de</strong> Danse - salle Mozart<br />

Concert ENMD* - violoncelle :<br />

Ginastera, Henze, Dutilleux,<br />

Lutoslawski, Berio, Britten,<br />

Huber, Boulez<br />

Direction : Julien Guénebaut<br />

16 h<br />

École Nationale <strong>de</strong> Musique et <strong>de</strong> Danse - salle Mozart<br />

Concert <strong>Orchestre</strong> National d’Île <strong>de</strong><br />

France : Deshaulle, Strasnoy<br />

(création), Berio, Cendo (création),<br />

Boulez<br />

Direction : Jean Deroyer<br />

Piano : Alain Planès<br />

Trombone: Benny Sluchin<br />

18 h<br />

Espace Jacques Prévert - salle Méliès<br />

Concert ENMD* - harpe et hautbois :<br />

Zen<strong>de</strong>r, Yun, Amy, Carter, Finzi,<br />

Tochkova-Patrouilleau, Delor,<br />

Fournier, Holliger, Tôn-Thât Tiêt<br />

20 h<br />

École Nationale <strong>de</strong> Musique et <strong>de</strong> Danse - salle Mozart<br />

Concert jeune chœur <strong>de</strong> paris :<br />

J. Sandström, Cornelius, Krawzyck<br />

(création), Manac’h (création), Purcell,<br />

S.-D. Sandström<br />

Direction : Geoffroy Jourdain<br />

<strong>Orchestre</strong> National d’Île <strong>de</strong> France<br />

École Nationale <strong>de</strong> Musique et <strong>de</strong> Danse d’Aulnay<br />

avec la part<strong>ici</strong>pation du jeune chœur <strong>de</strong> paris<br />

10 créations<br />

41 compositeurs<br />

Espace Jacques Prévert / Théâtre d'Aulnay-sous-Bois<br />

<strong>13</strong>4, rue Anatole-France - 93600 Aulnay-sous-Bois<br />

École Nationale <strong>de</strong> Musique et <strong>de</strong> Danse<br />

12, rue <strong>de</strong> Sevran - 93600 Aulnay-sous-Bois<br />

8 concerts<br />

Vendredi 21, samedi 22 et dimanche 23 avril 2006 à Aulnay-sous-Bois<br />

dimanche<br />

23 avril 11 h30<br />

École Nationale <strong>de</strong> Musique et <strong>de</strong> Danse - salle Mozart<br />

Concert <strong>Orchestre</strong> National d’Île<br />

<strong>de</strong> France : Valcuha, Kurtág, Crumb,<br />

Bartók<br />

Musique <strong>de</strong> chambre avec les mus<strong>ici</strong>ens<br />

<strong>de</strong> l’orchestre<br />

12 h 30<br />

École Nationale <strong>de</strong> Musique et <strong>de</strong> Danse - salle Puccini<br />

Table ron<strong>de</strong> jeunes compositeurs :<br />

Cendo, Parra, Rizo-Salom, Strasnoy<br />

- Jean-Pierre Derrien<br />

Info.:0143687600<br />

www.orchestre-ile.com<br />

14 h 30<br />

École Nationale <strong>de</strong> Musique et <strong>de</strong> Danse - salle Mozart<br />

Concert ENMD* - composition :<br />

Berio, Ackerman (création), Urrutia<br />

(création), Campana (création)<br />

Direction : Julien Guénebaut<br />

Ensemble Arcema<br />

16 h<br />

Espace Jacques Prévert - salle Molière<br />

Concert <strong>Orchestre</strong> National d’Île<br />

<strong>de</strong> France : Ligeti, Amy,<br />

Jansen (création), Parra (création)<br />

Direction : David Porcelijn<br />

Piano : Catherine Cournot<br />

* École Nationale <strong>de</strong> Musique et <strong>de</strong> Danse<br />

Photographie : © Atelier Christian <strong>de</strong> Portzamparc


10 ÉMOTIONS<br />

CHRONIQUE DE GOLLIWOGG<br />

L’ombre du plaisir.<br />

« Daphnis et Chloé » <strong>de</strong> Maurice Ravel<br />

Nijinski et Ravel au piano jouant la partition <strong>de</strong> Daphnis et Chloé, 1912. © Bettmann/Corbis<br />

Golliwogg confie tout ce qu’il semble avoir éprouvé le 11 mars<br />

<strong>de</strong>rnier au Théâtre Mogador à l’audition <strong>de</strong> Daphnis et Chloé <strong>de</strong><br />

Maurice Ravel, sous la direction du chef Yoel Levi. Comme à<br />

l’accoutumée, il dirigeait par cœur une œuvre qu’il semble autant<br />

possé<strong>de</strong>r en lui qu’il sait en communiquer les moindres inflexions à<br />

tout l’<strong>Orchestre</strong> National d’Île <strong>de</strong> France…


est singulier que trois <strong>de</strong>s plus gran<strong>de</strong>s<br />

Ilœuvres dansées aux Ballets russes par<br />

Nijinski en ces gran<strong>de</strong>s années 1912 et 19<strong>13</strong><br />

aient le paganisme pour horizon : le Prélu<strong>de</strong><br />

à l’après-midi d’un faune <strong>de</strong> Debussy, écrit<br />

entre 1891 et 1894, mais chorégraphié et<br />

dansé par Nijinski en 1912, Daphnis et Chloé,<br />

<strong>de</strong> Ravel, comman<strong>de</strong> <strong>de</strong> Diaghilev, créé le<br />

8 juin 1912, chorégraphie <strong>de</strong> Michel Fokine,<br />

dirigé par Pierre Monteux, avec Nijinski dans<br />

Daphnis et Karsavina dans Chloé, Le Sacre<br />

du printemps <strong>de</strong> Stravinski, comman<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

Diaghilev, chorégraphie <strong>de</strong> Nijinski, créé en<br />

19<strong>13</strong> et dirigé aussi par Pierre Monteux.<br />

Paganisme naturel, et non polémique, car il<br />

s’agit moins <strong>de</strong> lever <strong>de</strong>s tabous, supposés<br />

« judéo-chrétiens », que d’accé<strong>de</strong>r à un mon<strong>de</strong><br />

primitif qui baigne dans l’innocence presque<br />

d’avant le péché originel, comme au paradis<br />

terrestre : il sera toujours temps <strong>de</strong> tomber<br />

ensuite dans la souffrance et la malédiction…<br />

À quoi pouvait rêver cette France heureuse<br />

et coloniale (« Méfiez-vous <strong>de</strong>s blancs », chante<br />

pourtant Ravel, après Parny, dans ses<br />

Chansons madécasses) à la veille <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s<br />

boucheries <strong>de</strong> la Gran<strong>de</strong> Guerre. Ou plutôt à<br />

quel mon<strong>de</strong> idéal ou sauvage les plus grands<br />

artistes <strong>de</strong> ce temps voulaient-ils faire rêver un<br />

public français divisé et tumultueux?<br />

Paganisme et symbolisme plutôt que réalisme<br />

ou naturalisme, en tout cas, si on tient que la<br />

veine naturaliste – en <strong>de</strong>hors peut-être <strong>de</strong> la<br />

Louise <strong>de</strong> Gustave Charpentier, datant <strong>de</strong><br />

1900– n’a pas donné grand-chose dans l’opéra<br />

ni dans le ballet français, ni en général dans<br />

la musique française – plutôt d’inspiration<br />

mythique ou symboliste– comme en témoignent<br />

encore Messiaen et Boulez. À la différence du<br />

vérisme italien. Si aujourd’hui d’ailleurs, on croit<br />

bon monter Pelléas et Mélisan<strong>de</strong>, en montrant<br />

Mélisan<strong>de</strong> enceinte dans une clinique d’accouchement<br />

pour « faire vrai », la tendance<br />

inverse était plutôt alors <strong>de</strong> verser le naturalisme<br />

au compte du symbolisme, comme en<br />

témoigne cette conversation amusante entre<br />

la duchesse <strong>de</strong> Guermantes et la princesse <strong>de</strong><br />

Parme dans Le Côté <strong>de</strong> Guermantes: « Victor<br />

Hugo n’est pas aussi réaliste que Zola, tout <strong>de</strong><br />

même ? <strong>de</strong>manda la princesse <strong>de</strong> Parme.<br />

Mais Zola n’est pas un réaliste, Madame! c’est<br />

un poète ! dit M me <strong>de</strong> Guermantes, s’inspirant<br />

<strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s critiques qu’elle avait lues dans<br />

ces <strong>de</strong>rnières années et les adaptant à son<br />

génie personnel.[…].<br />

Zola, un poète !<br />

Mais oui, répondit en riant la duchesse ravie<br />

par cet effet <strong>de</strong> suffocation. Que Votre Altesse<br />

remarque comme il grandit tout ce qu’il touche.<br />

Vous me direz qu’il ne touche justement qu’à<br />

ce qui… porte bonheur. » [1]<br />

Sans doute est-ce dû à l’importance <strong>de</strong> la pastorale<br />

dans la littérature et dans le théâtre français,<br />

mais là aussi, il est singulier que Debussy<br />

et Ravel soient parvenus à renouveler l’inspiration<br />

pastorale où la musique française avait<br />

brillé jusqu’à Rameau, alors que les bergeries<br />

s’étaient usées et étaient passées <strong>de</strong> mo<strong>de</strong> au<br />

théâtre: « Pourquoi toujours <strong>de</strong>s bergers? On<br />

ne voit que cela partout », disait déjà monsieur<br />

Jourdain dans Le Bourgeois gentilhomme.<br />

Aussi bien Rousseau trouva-t-il paradoxalement,<br />

dans son Devin <strong>de</strong> village, le moyen<br />

d’écrire peut-être la <strong>de</strong>rnière « bergerie » musicale,<br />

mais en la retournant contre la musique<br />

française, au nom <strong>de</strong> la musique italienne.<br />

Il est vrai qu’au mon<strong>de</strong> pastoral désuet <strong>de</strong><br />

l’Astrée d’Honoré d’Urfé, chère à la galanterie<br />

classique, Debussy, inspiré par Mallarmé,<br />

et Ravel par le poème grec <strong>de</strong> Longus, substituaient<br />

un érotisme inédit, une nouvelle sensualité,<br />

tout en les dissociant nettement <strong>de</strong>s<br />

luxures faisandées dans le style 1900 : non<br />

pas <strong>de</strong>s pâmoisons fin <strong>de</strong> siècle, mais <strong>de</strong> dél<strong>ici</strong>eux<br />

fantasmes renouvelés <strong>de</strong>s grecs, <strong>de</strong>s<br />

faunes à syrinx au sortir du sommeil faisant<br />

s’enfuir dans les roseaux <strong>de</strong>s nymphes éperdues<br />

par l’art <strong>de</strong> cette flûte qu’on met à sa<br />

bouche humi<strong>de</strong>, comme une innocence dressée<br />

dans la forêt :<br />

« Alors m’éveillerai-je à la ferveur première,<br />

ÉMOTIONS<br />

CHRONIQUE DE GOLLIWOGG<br />

11<br />

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~<br />

« Mais Zola n’est pas un réaliste, Madame ! c’est un<br />

poète ! dit Mme <strong>de</strong> Guermantes, s’inspirant <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s<br />

critiques qu’elle avait lues dans ces <strong>de</strong>rnières années<br />

et les adaptant à son génie personnel.[…]. »<br />

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~<br />

Droit et seul sous un flot antique <strong>de</strong> lumière,<br />

Lys ! et l’un <strong>de</strong> vous tous pour l’ingénuité. »<br />

Oui, la nudité dans la clairière, la baigna<strong>de</strong><br />

dans les fleuves frais, la dissimulation dans<br />

les hautes herbes, le refuge dans les grottes,<br />

et pour finir l’amour peut-être, car le faune <strong>de</strong><br />

Debussy rêve seulement <strong>de</strong> « perpétuer <strong>de</strong>s<br />

nymphes » dans le poème <strong>de</strong> Mallarmé, (et<br />

Nijinski au scandale <strong>de</strong> tous finissait le ballet<br />

en frottant entre ses cuisses le voile ravi à l’une<br />

<strong>de</strong>s nymphes qui passaient), et le jeune<br />

Daphnis ne sait pas comment s’y prendre avec<br />

Chloé, car les boucs et les chèvres qui copulent<br />

leur font croire qu’on fait cela avec force<br />

fourrures ; jusqu’à ce qu’il soit initié par une<br />

femme plus mûre – qui en profite d’ailleurs<br />

quand elle le trouve « en état » – et qui lui<br />

enseigne la délicatesse <strong>de</strong> « la première fois »,<br />

afin <strong>de</strong> ne pas faire souffrir Chloé…<br />

Aussi ne connais-je peut-être rien au mon<strong>de</strong><br />

qui m’exalte et m’enthousiasme davantage<br />

que ce lever du jour commençant la secon<strong>de</strong><br />

suite <strong>de</strong> Daphnis et Chloé et qui semble la<br />

parfaite réalisation <strong>de</strong> ce que Proust appellera<br />

« une promesse <strong>de</strong> bonheur ». Le bonheur<br />

peint par les impressionnistes, le bonheur <strong>de</strong>s<br />

Baigneuses <strong>de</strong> Cézanne, le bonheur tahitien<br />

<strong>de</strong> Gauguin. Le bonheur qui advient et qui<br />

monte, où le pudique Ravel, épris pourtant <strong>de</strong><br />

secrets et d’artifices, ouvre invinciblement nos<br />

oreilles à « tout l’essaim éternel du désir ».<br />

Pourquoi, comment la musique y parvientelle?<br />

Oh! C’est un mystère diff<strong>ici</strong>le à éluci<strong>de</strong>r.<br />

Je puis reprendre la brève analyse que dans<br />

son très admirable livre sur Ravel Vladimir<br />

Jankélévitch donne <strong>de</strong> Daphnis : « Puis, à la<br />

première blancheur <strong>de</strong> l’aube, tandis que s’élèvent<br />

<strong>de</strong>s concerts d’oiseaux et que les traits<br />

<strong>de</strong> la flûte d’un berger, comme chez Debussy,


12 ÉMOTIONS<br />

CHRONIQUE DE GOLLIWOGG<br />

arrivant au bord <strong>de</strong> l’horizon avec le petit vent<br />

du matin, un chant merveilleux […] monte <strong>de</strong>s<br />

profon<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> toute la nature et s’exalte irrésistiblement<br />

après que les <strong>de</strong>ux thèmes <strong>de</strong><br />

Chloé et <strong>de</strong> Daphnis se sont enfin rejoints… »<br />

Puis la glose du berger Lannon, « qui est l’une<br />

<strong>de</strong>s pages les plus raffinées <strong>de</strong> Maurice Ravel,<br />

précè<strong>de</strong> le parabole <strong>de</strong> Pan et <strong>de</strong> Syrinx. » Puis<br />

« le thème [du début], reparaissant dans sa<br />

tonalité initiale au milieu <strong>de</strong>s appels grandioses<br />

[du thème <strong>de</strong>s chœurs] pour signifier le serment<br />

<strong>de</strong> Daphnis, prélu<strong>de</strong> à la bacchanale <strong>de</strong><br />

la fin ; cette <strong>de</strong>rnière, rutilante et dionysiaque<br />

avec, par éclairs, <strong>de</strong>s lueurs d’acier qui rappellent<br />

la Péri [<strong>de</strong> Paul Dukas] ou L’Oiseau <strong>de</strong><br />

feu [<strong>de</strong> Stravinski, ballet <strong>de</strong> Fokine, créé en<br />

1910] s’achève comme l’autre Feria, la Feria<br />

espagnole, dans la jubilation ordonnée <strong>de</strong> tous<br />

les rythmes. » [2]<br />

Il est vrai que Jankélévitch parvient, avec ces<br />

mêmes bonheurs, à nouer l’analyse harmonique,<br />

que vous ne comprenez peut-être pas,<br />

avec la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s sentiments que vous<br />

partagez. Car la musique est <strong>de</strong>puis toujours<br />

cet « exercice d’arithmétique inconscient, dans<br />

lequel l’esprit ne sait pas qu’il compte » selon<br />

la définition <strong>de</strong> Leibniz, n’est-ce pas ?<br />

D’un point <strong>de</strong> vue cinétique, l’œuvre donne le<br />

sentiment <strong>de</strong> nappes successives qui se surmontent<br />

les unes les autres et se dépassent<br />

comme <strong>de</strong>s vagues, ou <strong>de</strong>s plans <strong>de</strong> nuages<br />

qui s’effacent pour laisser place à la lumière<br />

naissante, parce qu’au-<strong>de</strong>ssus d’un fourmillement<br />

<strong>de</strong> frémissements infinitésimaux<br />

s’élève en effet la longue mélodie qui monte,<br />

qui monte et qui se calme, sans que pourtant<br />

rien ne s’arrête <strong>de</strong> l’impétueuse pulsation qui<br />

ne lâche jamais l’âme attentive. Car les rares<br />

silences mêmes sont si habités que les événements<br />

contingents qui semblent s’y produire<br />

font bien entendre qu’ils se rattachent<br />

à l’ordonnance générale. « Jubilation ordonnée<br />

» oh combien ! Alors advient la séduction<br />

par la flûte, « instrument <strong>de</strong>s fuites » comme<br />

dit Mallarmé, où se joue l’espièglerie <strong>de</strong> la<br />

jeune fille lorsqu’elle aperçoit le jeune homme<br />

encombré d’un puissant désir ; alors il lui faut<br />

se calmer pour la retenir, et faire semblant que<br />

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~<br />

« Chloé, pour la première<br />

fois, comprit que leurs<br />

baisers et ces amusements<br />

dont ils avaient joui dans<br />

la campagne n’étaient que<br />

<strong>de</strong>s jeux d’enfants et<br />

l’ombre du vrai plaisir. »<br />

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~<br />

toute la nature est calme avec lui quand pourtant<br />

la tête lui tourne et que ses sens se troublent.<br />

Mais d’ailleurs, la nature n’est pas dupe,<br />

et elle entonne aisément l’ébauche d’un choral<br />

profane du désir, pour rendre aussitôt aux<br />

effervescences <strong>de</strong>s courses, <strong>de</strong>s poursuites<br />

et <strong>de</strong>s enlacements leurs droits les plus innés:<br />

s’opposerait-elle, la non-indifférente nature,<br />

à la conjonction, non <strong>de</strong>s sexes en général,<br />

mais à celle ineffable <strong>de</strong>s futurs amants, ce si<br />

beau Daphnis, cette Chloé si désirable, métamorphosés<br />

pour un temps eux-mêmes en Pan<br />

et en Syrinx? Et puis vo<strong>ici</strong> que cela s’accélère,<br />

se précipite, s’emporte, et que s’annoncent,<br />

dans les gran<strong>de</strong>s percussions conclusives, les<br />

mystères auxquels, profanes <strong>de</strong>meurés au seuil<br />

<strong>de</strong> la grotte, vous n’assisterez pas.<br />

Comme le promet la fin dél<strong>ici</strong>euse <strong>de</strong> la pastorale<br />

grecque : « Daphnis et Chloé se couchèrent<br />

alors ensemble, tout nus. Ils<br />

s’embrassèrent le plus tendrement du mon<strong>de</strong>,<br />

et Daphnis fit à Chloé ce que Locœnion [la<br />

femme experte] lui avait appris à faire. Chloé,<br />

pour la première fois, comprit que leurs baisers<br />

et ces amusements dont ils avaient joui<br />

dans la campagne n’étaient que <strong>de</strong>s jeux d’enfants<br />

et l’ombre du vrai plaisir. »<br />

Golliwogg<br />

[1] Vladimir Jankélévitch, Ravel, Solfèges,<br />

Éditions du Seuil. Bien entendu, le livre qui <strong>de</strong>puis<br />

lors fait autorité sur Ravel est celui <strong>de</strong> Marcel Marnat.<br />

[2] Proust, Le Côté <strong>de</strong> Guermantes<br />

(La Recherche du temps perdu, Bibliothèque <strong>de</strong><br />

la Pléia<strong>de</strong>, 1954, tome II, pp.497-499.).


Agenda avril-mai-juin<br />

Au cœur <strong>de</strong> l’orchestre<br />

Ce voyage musical avec l’orchestre<br />

permettra au public <strong>de</strong> découvrir<br />

la Symphonie « Jupiter » <strong>de</strong> Mozart.<br />

Direction Philippe Entremont<br />

Présentation Blandine Berthelot<br />

Séance à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s collégiens<br />

<strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Sèvres.<br />

vendredi 19 mai à 14 h 30<br />

Espace Loisirs<br />

47, Gran<strong>de</strong>-Rue<br />

92 310 Sèvres<br />

Messe du couronnement<br />

Mozart<br />

Divertimento <strong>n°</strong> 11 K251<br />

en ré majeur<br />

Ave Verum<br />

Messe du couronnement<br />

Concert impliquant 300 collégiens<br />

et une cinquantaine <strong>de</strong> choristes amateurs<br />

du département <strong>de</strong> l’Essonne.<br />

Ce concert constitue l’aboutissement<br />

d’un travail réalisé <strong>de</strong>puis plusieurs mois.<br />

Une série <strong>de</strong> répétitions sous forme<br />

<strong>de</strong> regroupements a permis<br />

aux élèves <strong>de</strong> travailler <strong>de</strong> manière<br />

LE COIN DES ENFANTS<br />

ACTIONS ÉDUCATIVES ET CULTURELLES<br />

Dessin <strong>de</strong> Wendy, élève <strong>de</strong> l’école Condorcet à Maisons-Alfort, illustrant le concert la Fontaine <strong>de</strong> l’île.<br />

approfondie avec le chef d’orchestre<br />

et <strong>de</strong> chœur Jean-Marie Puissant.<br />

Direction Jean-Marie Puissant<br />

vendredi 26 mai à 20 h 30<br />

Palais <strong>de</strong>s Sports<br />

90, rue Feray<br />

91 100 Corbeil-Essones<br />

Rés. : 01 43 68 76 00<br />

Les Voix <strong>de</strong> l’orchestre<br />

Lekeu, Adagio<br />

Dvorak, Messe en ré<br />

Concert en Seine-Saint-Denis<br />

impliquant <strong>de</strong>s choristes adultes amateurs<br />

et <strong>de</strong>s élèves du Conservatoire National<br />

Régional d’Aubervilliers/La Courneuve.<br />

Direction Janos Fürst<br />

Préparation <strong>de</strong>s chœurs<br />

Catherine Simonpietri<br />

1re partie pour orgue seul<br />

mercredi 21 juin à 20 h 30<br />

Basilique <strong>de</strong> Saint-Denis<br />

1, rue <strong>de</strong> la Légion-d’Honneur<br />

93 200 Saint-Denis<br />

Comman<strong>de</strong>z<br />

la brochure !<br />

Retrouvez toutes les actions<br />

éducatives et culturelles<br />

<strong>de</strong> l’orchestre dans notre<br />

brochure 06-07 !<br />

Si vous souhaitez comman<strong>de</strong>r<br />

notre brochure, envoyez<br />

vos coordonnées (nom, prénom,<br />

adresse, tél., courriel) à l’adresse<br />

indiquée au dos du journal.<br />

Téléphonez au 01 43 68 76 00<br />

ou consultez notre site Internet:<br />

www.orchestre-ile.com<br />

<strong>13</strong>


14<br />

AVRIL-MAI-JUIN<br />

À PROPOS DE<br />

AGENDA<br />

Île <strong>de</strong> découvertes<br />

Festival <strong>de</strong> musique contemporaine<br />

Boulez, Berio, Zappa,<br />

Stockhausen, Jansen…<br />

Concerts <strong>de</strong> l’<strong>Orchestre</strong> National<br />

d’Île <strong>de</strong> France, l’École Nationale <strong>de</strong> Musique<br />

d’Aulnay et le jeune chœur <strong>de</strong> paris.<br />

Aulnay-sous-Bois (93)<br />

vendredi 21 avril, samedi 22 avril,<br />

dimanche 23 avril<br />

Info. : 01 43 687600<br />

www.orchestre-ile.com<br />

Coproduction <strong>Orchestre</strong> National d’Île <strong>de</strong><br />

France, Espace Jacques Prévert et École<br />

Nationale <strong>de</strong> Musique d’Aulnay-sous-Bois.<br />

Requiem<br />

Verdi<br />

Direction Yoel Levi<br />

Soprano Hasmik Papian<br />

Alto Lilli Paasikivi<br />

Ténor Stuart Neill<br />

Basse Z<strong>de</strong>nek Plech<br />

Chœur Nicolas <strong>de</strong> Grigny – Jean-Marie<br />

Puissant<br />

Montereau (77)<br />

samedi 29 avril à 20 h 30<br />

Salle Rustic<br />

Rés. : 01 64704414<br />

Meaux (77)<br />

dimanche 30 avril à 16 h<br />

Théâtre Luxembourg<br />

Rés. : 01 64364010<br />

Saint-Michel-sur-Orge (91)<br />

mardi 2 mai à 21 h<br />

Espace Marcel Carné<br />

Rés. : 01 69049833<br />

Chaville (92)<br />

mercredi 3 mai à 20 h 45<br />

Atrium <strong>de</strong> Chaville<br />

Rés. : 01 45 344784<br />

Massy (91)<br />

vendredi 5 mai à 20 h<br />

Opéra <strong>de</strong> Massy<br />

Rés. : 0 892 70 75 75<br />

Paris (75)<br />

samedi 6 mai à 20 h<br />

Théâtre Mogador<br />

Rés. : 01 43 687600<br />

www.orchestre-ile.com<br />

info<br />

Vous avez la possibilité <strong>de</strong> réserver<br />

vos billets <strong>de</strong> concerts à Paris,<br />

en ligne, <strong>de</strong> façon sécurisée,<br />

sur le site www.orchestre-ile.com<br />

pour les places en plein tarif.<br />

Wolfgang<br />

Mozart<br />

Direction et piano Philippe Entremont<br />

Fontainebleau (77)<br />

vendredi 12 mai à 21 h<br />

Théâtre mun<strong>ici</strong>pal <strong>de</strong> Fontainebleau<br />

Rés. : 01 6422 26 91<br />

Saint-Maurice (94)<br />

dimanche 14 mai à 15 h<br />

Espace Delacroix<br />

Rés. : 01 45 18 81 81<br />

Sèvres (92)<br />

vendredi 19 mai à 20 h 45<br />

Sèvres Espace Loisirs<br />

Rés. : 01 45 344784<br />

Gagny (93)<br />

samedi 20 mai à 20 h 45<br />

Théâtre mun<strong>ici</strong>pal André Malraux<br />

Rés. : 01 43 02 81 33<br />

Violon à la folie<br />

Bach, Rossini, Wieniawski, Mozart<br />

Direction et violon Gilles Apap<br />

Maisons-Laffitte (78)<br />

vendredi 12 mai à 20 h 45<br />

Salle Malesherbe<br />

Rés. : 01 3493 12 84<br />

Yerres (91)<br />

samedi <strong>13</strong> mai à 20 h 30<br />

Centre éducatif et culturel<br />

Rés. : 01 694893 93<br />

Nanterre (92)<br />

dimanche 14 mai à 16 h 30<br />

Maison <strong>de</strong> la musique<br />

Rés. : 01 41 379421<br />

Paris (75)<br />

mardi 16 mai à 20 h<br />

Salle Gaveau<br />

Rés. : 01 43 687600<br />

www.orchestre-ile.com<br />

Yvré-l’Évêque (72)<br />

jeudi 18 mai à 20 h 30<br />

Festival <strong>de</strong> l’Épau<br />

Abbaye <strong>de</strong> l’Épau<br />

Rés. : 02 43 547345<br />

Impressions d’Espagne<br />

Musique <strong>de</strong> chambre avec les mus<strong>ici</strong>ens<br />

<strong>de</strong> l’<strong>Orchestre</strong> National d’Île <strong>de</strong> France<br />

De Falla<br />

Violon Geneviève Mélet<br />

Violoncelle Bertrand Braillard<br />

Flûte Hélène Giraud<br />

Hautbois Hélène Gueuret<br />

Clarinette Myriam Carrier<br />

Clavecin Julien Le Pape<br />

Turina<br />

Violons Ann-Estelle Médouze,<br />

Jérôme Arger-Lefèvre<br />

Alto Muriel Jollis-Dimitriu<br />

Violoncelle Bernard Van<strong>de</strong>nbroucque<br />

Couperin<br />

Violons Bernard Le Monnier,<br />

Delphine Douillet<br />

Violoncelle Bernard Van<strong>de</strong>nbroucque<br />

Hautbois Jean-Philippe Thiébaut<br />

Basson Frédéric Bouteille<br />

Flûte à bec Hélène Gueuret<br />

Clavecin Hélène Dufour<br />

Boccherini<br />

Violons Jérôme Arger-Lefèvre,<br />

Geneviève Mélet<br />

Alto Muriel Jollis-Dimitriu<br />

Violoncelles Bertrand Braillard,<br />

Céline Mondésir<br />

Paris (75)<br />

lundi 29 mai à 19 h<br />

Studio <strong>de</strong> l’Opéra Bastille<br />

Rés. : 01 43 687600<br />

Viva Espagna !<br />

Chabrier, De Falla, Strauss<br />

Direction Juraj Valcuha<br />

Piano Jean-François Heisser<br />

Violoncelle Gautier Capuçon<br />

Alto Renaud Stahl<br />

Sarcelles (95)<br />

jeudi 1er juin à 20 h 30<br />

Centre culturel André Malraux<br />

Rés. : 01 399014 94<br />

Montrouge (92)<br />

vendredi 2 juin à 20 h 30<br />

Théâtre <strong>de</strong> Montrouge<br />

Rés. : 01 4612 75 70


© Juergen Teller<br />

AVANTAGES<br />

FONDATION CARTIER<br />

Fondation Cartier<br />

261, boulevard Raspail - 75014 Paris<br />

www.fondation.cartier.fr<br />

Juergen Teller<br />

« Do you know<br />

what I mean »<br />

Du 4 mars au 21 mai 2006<br />

La Fondation Cartier pour l’art<br />

contemporain présente la première<br />

gran<strong>de</strong> exposition monographique<br />

en France du photographe<br />

allemand Juergen Teller. À cette<br />

occasion, l’artiste a choisi <strong>de</strong><br />

présenter un nouvel ensemble<br />

d’œuvres, la série Nürnberg,<br />

entremêlant un regard personnel<br />

sur le passé <strong>de</strong> l’Allemagne et <strong>de</strong>s<br />

images <strong>de</strong> son univers familial.<br />

Cette série sera le fil conducteur<br />

d’une rétrospective qui mettra en<br />

avant les images les plus<br />

importantes <strong>de</strong> sa carrière ainsi<br />

que sa toute <strong>de</strong>rnière série <strong>de</strong><br />

photographies réalisée au Japon.<br />

L’exposition à la Fondation Cartier<br />

sera complétée par la présentation<br />

d’ouvrages photographiques <strong>de</strong><br />

l’artiste.<br />

Tadanori Yokoo<br />

Du 4 mars au 21 mai 2006<br />

Du 4 mars au 21 mai 2006, la<br />

Fondation Cartier pour l’art<br />

contemporain présente, pour la<br />

première fois en Europe, une large<br />

NOS CHOUCHOUS<br />

LES OFFRES<br />

Offres réservées aux abonnés <strong>de</strong> l’<strong>Orchestre</strong><br />

sur présentation <strong>de</strong> leur carte.<br />

sélection <strong>de</strong> peintures et <strong>de</strong><br />

posters <strong>de</strong> l’artiste japonais<br />

Tadanori Yokoo. Véritable figure<br />

d’avant-gar<strong>de</strong> du <strong>de</strong>sign graphique<br />

dans les années 1960-1970,<br />

Tadanori Yokoo a rapi<strong>de</strong>ment<br />

acquis une reconnaissance<br />

inter<strong>national</strong>e à travers ses affiches<br />

et ses illustrations. Créateur d’une<br />

véritable imagerie pop où se<br />

croisent, sur fond <strong>de</strong> soleil levant et<br />

<strong>de</strong> vagues à la Hokusai, une geisha,<br />

<strong>de</strong>s pin-up blon<strong>de</strong>s ou <strong>de</strong>s<br />

angelots baroques, il révèle mieux<br />

que personne la culture japonaise<br />

<strong>de</strong> l’après-guerre. La peinture<br />

<strong>de</strong>vient par la suite son mo<strong>de</strong><br />

d’expression privilégié,<br />

15<br />

prolongeant et explorant les grands<br />

thèmes <strong>de</strong> son œuvre graphique –<br />

la vie, la mort, le sexe.<br />

Offre réservée aux abonnés<br />

<strong>de</strong> l’<strong>Orchestre</strong> sur présentation<br />

<strong>de</strong> leur carte : Journée gratuite le<br />

jeudi 11 mai <strong>de</strong> 11 h à 20 h<br />

À gauche : Juergen Teller,<br />

Mother and crocodile, Bubenreuth,<br />

Germany, 2002.<br />

À droite: Tadanori Yokoo,<br />

KOSHIMAKI-OSEN,<br />

Gekidan Jyokyo Gekijo, 1966.<br />

©Tadanori Yokoo


16<br />

MC93 Bobigny<br />

1, boulevard Lénine<br />

93000 Bobigny<br />

www.mc93.com/01 41 60 72 72<br />

NOS CHOUCHOUS<br />

LES OFFRES<br />

AVANTAGES MC93 BOBIGNY<br />

Jesus Camacho 404 284<br />

Création<br />

Du 28 avril au 4 juin 2006<br />

Textes <strong>de</strong> Francis Marman<strong>de</strong><br />

et Victor Hugo, Victor Segalen<br />

Adaptation, mise en scène<br />

Patrick Sommier<br />

Décor Ivan Assaël,<br />

Patrick Sommier<br />

Costumes Fabienne Varoutsikos<br />

Lumières Pierre Setbon<br />

Son Etienne Dusard<br />

Assistant à la mise en scène<br />

Nicolas Bigards<br />

Avec Guesch Patti, Gilles Arbona,<br />

Hubertus Biermann,<br />

Jacques Labarrière,<br />

Laurent Manzoni<br />

Regar<strong>de</strong>r le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’endroit où<br />

l’on est, toucher l’Histoire, petite<br />

et gran<strong>de</strong>, se souvenir, être là<br />

dans ce hall d’hôtel incertain,<br />

dans une ville non moins incertaine,<br />

étouffé par l’humidité lour<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

Hanoï ou peut-être par la moiteur<br />

<strong>de</strong> New York en été, dans cet état<br />

improbable entre arrivée et départ.<br />

D’où viennent-ils, où vont-ils ces<br />

artistes, comédiens, chanteurs,<br />

mus<strong>ici</strong>ens, réunis dans ce hall, qui<br />

se souviennent <strong>de</strong> Victor Segalen<br />

ou Victor Hugo, <strong>de</strong>s Machucambos<br />

et <strong>de</strong> Miles Davis (en particulier<br />

quand il rencontre Jeanne Moreau<br />

dans Ascenseur pour l’échafaud).<br />

Entre <strong>de</strong>ux chansons, <strong>de</strong>ux<br />

poèmes, <strong>de</strong>ux récits <strong>de</strong> voyage,<br />

un verre d’un quelconque alcool<br />

à la main, dans la fumée<br />

<strong>de</strong>s cigarettes, ils se racontent,<br />

et nous racontent, le mon<strong>de</strong>,<br />

comme <strong>de</strong>s voyageurs permanents<br />

qui disent les aventures vécues ou<br />

rêvées, entre le « je me souviens… »<br />

et le « si on allait… ». Mais un<br />

mon<strong>de</strong> qui se regar<strong>de</strong> à hauteur<br />

d’homme, comme le décrit si bien<br />

Francis Marman<strong>de</strong> dans son journal<br />

<strong>de</strong> voyage : La Mémoire du chien,<br />

récit <strong>de</strong> son séjour à Hanoï en<br />

1992, où il voit la ville défiler sous<br />

ses yeux assis sur son vélo.<br />

C’est <strong>de</strong> ce tout petit promontoire<br />

qu’il perçoit les hommes et<br />

les choses qui les entourent,<br />

avançant toujours, incapable <strong>de</strong><br />

rester en place… Les héros <strong>de</strong><br />

Jesus Camacho 404 284 seront<br />

eux aussi en suspension, avec les<br />

compagnons <strong>de</strong> voyage qu’ils se<br />

sont choisis, moins mobiles que<br />

Francis Marman<strong>de</strong>, se souvenant<br />

<strong>de</strong> leur Histoire, <strong>de</strong> leurs histoires.<br />

Ils n’oublieront jamais que<br />

l’imaginaire est le préalable à toute<br />

aventure mais aussi qu’il survit à<br />

toutes les aventures et qu’il est<br />

donc possible <strong>de</strong> voyager sans<br />

quitter le hall d’un hôtel, une nuit<br />

d’attente où tout est possible.<br />

Production MC93 Bobigny<br />

EN 2006, ÉVADEZ-VOUS,<br />

OFFREZ-VOUS LE CINEMA ILLIMITÉ<br />

du mardi au samedi à 20 h 30,<br />

dimanche à 15 h 30, relâches lundi et<br />

jeudi, relâches exceptionnelles<br />

dimanche 31 avril, mercredi 10 mai<br />

Salle <strong>de</strong> répétition<br />

Offre réservée aux abonnés<br />

<strong>de</strong> l’<strong>Orchestre</strong> sur présentation<br />

<strong>de</strong> leur carte :<br />

14€ au lieu <strong>de</strong> 23€<br />

Rés. : 01 41 60 72 72/www.mc93.com<br />

La carte UGC ILLIMITÉ, c’est du cinéma :<br />

• où vous voulez,<br />

• quand vous voulez,<br />

• aussi souvent que vous voulez.<br />

Votre carte est valable tous les jours, à toutes les séances,<br />

dans les 37 cinémas UGC <strong>de</strong> France, soit 360 écrans !<br />

Pour seulement 18 € par mois*<br />

www.ugc.fr ou au 0 825 837 838*<br />

Pour vous abonner, ren<strong>de</strong>z-vous sur un stand UGC ILLIMITÉ (liste <strong>de</strong>s cinémas avec un stand UGC<br />

ILLIMITÉ disponible sur www.ugc.fr), muni(e) d’un RIB, d’une pièce d’i<strong>de</strong>ntité et <strong>de</strong> 30 €<br />

pour les frais <strong>de</strong> dossier. Votre carte vous sera délivrée immédiatement !<br />

Par correspondance, contactez notre Service Abonnés au 0 825 837 838 (0,15€/min).<br />

(0,15€/min)<br />

*UGC ILLIMITÉ = 18€ par mois pour une durée minimale <strong>de</strong> 12 mois, hors frais <strong>de</strong> dossier <strong>de</strong> 30€ et le montant forfaitaire du mois en cours. Tarifs et conditions d’abonnement susceptibles d’être<br />

modifiés à tout moment. Conditions d’utilisation définies dans les Conditions Générales d’Abonnement UGC ILLIMITÉ.<br />

info<br />

Les institutions<br />

culturelles<br />

partenaires<br />

<strong>de</strong> l’orchestre.<br />

Fondation Cartier<br />

pour l’art contemporain<br />

Tél.: 0142185650<br />

www.fondation.cartier.fr<br />

Comédie-Française<br />

www.comedie-francaise.fr<br />

Théâtre <strong>national</strong><br />

<strong>de</strong> la Colline<br />

Tél.: 0144625252<br />

www.colline.fr<br />

Odéon Théâtre<br />

<strong>de</strong> l’Europe<br />

Tél.: 0144854040<br />

www.theatre-o<strong>de</strong>on.fr<br />

Institut du mon<strong>de</strong> arabe<br />

Tél.: 01405<strong>13</strong>838<br />

www.imarabe.org<br />

Centre <strong>national</strong><br />

<strong>de</strong> la danse<br />

Tél.: 0141832727<br />

www.cnd.fr<br />

MC93 Bobigny<br />

Tél.: 0141607272<br />

www.mc93.com<br />

La Cinémathèque<br />

française<br />

Tél.: 0171193333<br />

www.cinematheque.fr


© David Coulon<br />

Chef principal<br />

Yoel Levi<br />

Premiers violons supersolistes<br />

Ann-Estelle Médouze<br />

…<br />

Violons solos<br />

Stefan Ro<strong>de</strong>scu<br />

Bernard Le Monnier<br />

Chefs d’attaque<br />

<strong>de</strong>s seconds violons<br />

Jean-Michel Jalinière<br />

Flore Nicquevert<br />

Violons<br />

Maryse Thiery<br />

Yoko Lévy-<strong>Ko</strong>bayashi<br />

Virginie Dupont<br />

...<br />

Brigitte Richard<br />

Marie-Clau<strong>de</strong> Cachot<br />

Marie-France Flamant<br />

Léon Kuzka<br />

...<br />

Sylviane Touratier<br />

Marie-Anne Le Bars<br />

Marie-Laure Ro<strong>de</strong>scu<br />

Delphine Douillet<br />

Julie Oddou<br />

Isabelle Durin<br />

Jérôme Arger-Lefèvre<br />

Anne-Marie Gamard<br />

Jean-François Marcel<br />

Berna<strong>de</strong>tte Jarry-Guillamot<br />

Pierre-Emmanuel Sombret<br />

Geneviève Melet<br />

Grégor Szydlo<br />

Marie Clouet<br />

Justine Zieziulewicz<br />

Altos<br />

Muriel Jollis-Dimitriu<br />

Renaud Stahl<br />

Sonia Ba<strong>de</strong>ts<br />

Inès Karsenty<br />

François Riou<br />

Anne-Marie Arduini<br />

Frédéric Gondot<br />

Solange Marbotin<br />

Catherine Méron<br />

Jean-Michel Vernier<br />

David Vainsot<br />

Benachir Boukhatem<br />

Violoncelles<br />

Frédéric Dupuis<br />

Anne-Marie Rochard<br />

Jean-Marie Gabard<br />

Bertrand Braillard<br />

Béatrice Chirinian<br />

Jean-Michel Chrétien<br />

Bernard Van<strong>de</strong>nbroucque<br />

Céline Mondésir<br />

Camilo Peralta<br />

...<br />

Contrebasses<br />

Robert Pelatan<br />

Didier Goury<br />

Pierre Maindive<br />

Jean-Philippe Vo Dinh<br />

Philippe Bonnefond<br />

Pierre Herbaux<br />

Tom Gélineaud<br />

Florian Godard<br />

Flûtes<br />

Hélène Giraud<br />

Jean-Michel Varache<br />

Pierre Blazy<br />

Piccolo<br />

Nathalie Rozat<br />

Hautbois<br />

Jean-Michel Penot<br />

Jean-Philippe Thiébaut<br />

Hélène Gueuret<br />

Cor anglais<br />

Marianne Legendre<br />

Clarinettes<br />

Jean-Clau<strong>de</strong> Falietti<br />

Myriam Carrier<br />

Clarinette basse<br />

Alexandre Ringeval<br />

Petite clarinette<br />

Jessica Bessac<br />

Bassons<br />

Henri Lescourret<br />

Frédéric Bouteille<br />

Gwendal Villeloup<br />

Contrebasson<br />

Cyril Exposito<br />

Cors<br />

...<br />

Tristan Aragau<br />

Benoît <strong>de</strong> Barsony<br />

Jean-Pierre Saint-Dizier<br />

Annouck Eu<strong>de</strong>line<br />

Trompettes<br />

Pierre Greffin<br />

Nadine Schnei<strong>de</strong>r<br />

Patrick Lagorce<br />

André Presle<br />

Trombones<br />

Patrick Hanss<br />

Laurent Ma<strong>de</strong>uf<br />

Matthieu Dubray<br />

Sylvain Delvaux<br />

Contretuba/tuba-basse<br />

André Gilbert<br />

Timbales<br />

Jacques Deshaulle<br />

Percussions<br />

Gérard Deléger<br />

Pascal Chapelon<br />

Didier Keck<br />

Harpe<br />

Florence Dumont<br />

~~~~~~~~~~~~~<br />

Prési<strong>de</strong>nt<br />

Guy Dumélie<br />

Directeur général<br />

Marc-Olivier Dupin<br />

Directeur délégué<br />

Roland David<br />

Administrateur<br />

Catherine Delcroix<br />

Assistante <strong>de</strong> direction<br />

Annie Lanuza<br />

Assistante artistique<br />

Anne-Marie Clech<br />

Chargée <strong>de</strong> diffusion<br />

Fabienne Voisin<br />

Administrateur<br />

<strong>de</strong> production<br />

Catherine Vauchelles<br />

Assistante <strong>de</strong> production<br />

Lyne Chambron<br />

Chargée <strong>de</strong> communication<br />

Anne-Laure Henry-Tonnerre<br />

Chargées <strong>de</strong>s éditions<br />

et <strong>de</strong> l’audiovisuel<br />

Emmanuelle Lucchini<br />

Mélanie Chardayre<br />

Chargée <strong>de</strong>s relations<br />

avec les publics et la presse<br />

Margarida Batista<br />

L’Île joyeuse, abonnez-vous !<br />

17<br />

Assistante <strong>de</strong> communication<br />

et <strong>de</strong>s relations avec le public<br />

Consuelo Senis<br />

Assistante <strong>de</strong> presse<br />

Émilia Delcroix<br />

Chargées <strong>de</strong>s Actions<br />

Éducatives et Culturelles<br />

Julie David<br />

Violaine <strong>de</strong> Souqual<br />

Comptables<br />

Annie Péan<br />

Patrice Frantz<br />

Bibliothécaire<br />

David Stieltjes<br />

Régisseurs<br />

du personnel artistique<br />

Bernard Chapelle<br />

Stéphane Darmon<br />

Régisseur général<br />

François Vega<br />

Régisseurs techniques<br />

Didier Theeten<br />

Adrien Husson<br />

Mickaël Theeten<br />

Chargée du service intérieur<br />

Marie-Béatrice Bertrand


18<br />

Nom et prénom<br />

N° et rue<br />

Co<strong>de</strong> postal et ville<br />

Téléphone journée<br />

Courriel<br />

RUBRIK LUDIK<br />

MOTS CROISÉS<br />

Horizontal<br />

1. Nom d’un <strong>de</strong>s compositeurs joués dans Île <strong>de</strong> découvertes. 2. Prénom d’un autre. Le I<br />

vertical l’est à l’interprète… 3. Avant l’exécution. Chiffre entendu dans la Flûte. Appartient<br />

à la clarinette. 4. Le boyau l’est plus que le métal. First lady, biblique. 5. Attribut d’un<br />

chevalier straussien. Avec ou sans f elles servent au compositeur. 6. Servait à Haen<strong>de</strong>l<br />

pour son méchoui. Abréviation <strong>de</strong> glissando. 7. Des voyelles sur toute la ligne. 8. Pays qui<br />

a rendu Chosta si heureux... Mais qui eut pour mérite <strong>de</strong> savoir former <strong>de</strong>s virtuoses et <strong>de</strong>s<br />

joueurs d’échec. Agencement <strong>de</strong> parties. 9. Mélodie outre-Rhin. Préposition. Article.<br />

10. Les mus<strong>ici</strong>ens préfèrent ne pas avoir affaire à eux. Coucou Maurice. 11. Servait jadis<br />

à la notation du plain-chant. Chacune écrite par Ligeti pour le piano est une merveille.<br />

Bulletin d’abonnement»<strong>13</strong><br />

Pour recevoir L’Île joyeuse gratuitement, retournez-nous ce coupon affranchi ou<br />

téléphonez au 01 43 68 76 00 ou par courriel : courrier@orchestre-ile.com<br />

<strong>Orchestre</strong> National d’Île <strong>de</strong> France : 19, rue <strong>de</strong>s Écoles – 94 140 Alfortville<br />

12. Héros <strong>de</strong>s Mille et Une Nuits. Pas loin d’une série. <strong>13</strong>. Ne veut pas toujours dire<br />

inexpressif, ne veut pas nécessairement dire contemporain… Dél<strong>ici</strong>eux moyen <strong>de</strong> transport<br />

<strong>de</strong>s stars d’il y a quelques décennies. 14. Un <strong>de</strong>s grands compositeurs du XX e siècle<br />

provisoirement absent <strong>de</strong> nos rencontres <strong>de</strong> musique contemporaine. À Napoléon, par<br />

exemple. 15. Présentes dans <strong>de</strong> nombreuses œuvres <strong>de</strong> musique d’aujourd’hui.<br />

Vertical<br />

I. Devrait être largement remplacé par le chant choral pour les mus<strong>ici</strong>ens en herbe…<br />

Hongrois et bientôt programmé. II. Produit russe balayé par le communisme. Le <strong>de</strong>voir et<br />

la corvée <strong>de</strong> tout compositeur(se). Intervalle. III.Dans sa langue, s’exprimaient poètes et<br />

mus<strong>ici</strong>ens. Une <strong>de</strong>s formes, sublimée par J.-S. B. Notre chef principal l’est par les mus<strong>ici</strong>ens.<br />

Épouse d’un <strong>de</strong>s Beatles. IV. Abréviation d’un instrument à anches doubles prisé par<br />

Hector et quelques autres. Pas toujours espiègle avec Mélisan<strong>de</strong>… IV. Héroïne <strong>de</strong> ce<br />

vieux sentimental <strong>de</strong> Jules. V. Mon violoniste préféré. Prénom à contrastes. VI. De<br />

découvertes, bien évi<strong>de</strong>mment. Roi. Petite île. VII. Mesure non solfégique. Ballet. Note.<br />

VIII. Homonyme <strong>de</strong> la précé<strong>de</strong>nte. Bout <strong>de</strong> claves. Toile fort utilisée. Théâtre parisien.<br />

IX. Compositeur… qui a donné son nom à un log<strong>ici</strong>el. Il a aussi créé sa Marseillaise.<br />

X. Ceux d’Arnold ou <strong>de</strong> Messiaen sont, pour certains d’entre eux, entrés dans la postérité.<br />

Prénom d’une actrice française d’aujourd’hui. XI. Intérieure, elle compte beaucoup pour<br />

Kandinsky. Pas en Provence. Dans la dame <strong>de</strong> Pique. MOD<br />

Solution <strong>de</strong>s mots croisés <strong>de</strong> L’Île joyeuse <strong>n°</strong> 12.<br />

B E L A B A R T O K<br />

A T O N A L E S H<br />

R E V E I L A B A<br />

R E N O I R E T<br />

E M M A L R C<br />

D U E G N E S L H<br />

E S O G N I A<br />

M I L N E G A N T<br />

E Q U I L B E Y U<br />

S U E U R O C R<br />

U E A L L A I<br />

R O L I V E I R A<br />

E S P A N A T O N

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!