DEPLIANT parc Seille_CORRIGE - Académie de Nancy-Metz

PARC DE LA SEILLE
DES PROMENADES NATURE
DES ESPACES A PROXIMITE DU CENTRE POMPIDOU A NE PAS MANQUER

DES PROMENADES NATURE
Vous avez dit la Seille ?
Débutant son cours au sortir de l’étang de
Lindre, la SEILLE reçoit plusieurs petits affluents
: le Spin, le Nard, la Loutre Noire, l’Osson,
le Saint-Jean,... Elle traverse Vic-sur-Seille
et Nomeny avant de se jeter dans la Moselle à
Metz, non loin de la Porte des Allemands.
Quand elle traverse le Saulnois, son eau s’enrichit
en sel.
Elle servait d’appui à la frontière francoallemande
entre 1871 et 1914 : les limites actuelles
entre les départements de la Moselle et
de la Meurthe-et-Moselle sont héritées de cette
frontière définie au Traité de Francfort de 1871..
Domptée, curée, c’est elle qui donne son
nom au Parc qu’elle délimite sur le côté est. Du
pont Lothaire à la route de Strasbourg, elle glisse
lentement le long des berges façonnées par
l’homme et offre aux promeneurs une mosaïque
de milieux remarquables.
Elle récupère les eaux pluviales du nouveau
quartier de l’Amphithéâtre. La topographie
des lieux permet à celles-ci de s’écouler naturellement
vers un premier filtre naturel : la roselière
(2000 m²). L’épuration se poursuit dans
le bassin de lagunage (2500 m²) par une végétation
aquatique partiellement ou totalement
immergée, puis par épandage sur une prairie
humide avant de se jeter dans la Seille. Le bassin
sec, quant à lui, ne sert de bassin de rétention
qu’en cas de crues exceptionnelles.

Place à la biodiversité
La protection de l’environnement, l’aménagement
durable, la limitation de l’usage des pesticides
et le maintien de la biodiversité font partie
des priorités du Service des Espaces Verts de la
ville de Metz.
Le Parc de la Seille vous montre ses deux
facettes :
• la première, celle d’un jardin d’agrément avec
ses massifs floraux, ses jardinets de plantes
aromatiques et des arbres d’ornement comme
seuls les jardiniers savent les domestiquer
(un coup d’œil aux platanes formés en
plateaux de l’allée centrale).
• la deuxième, celle d’un jardin «nature»,
essentiellement sur les deux buttes du
site. Prairie caractérisée par une flore
herbacée diversifiée, espace mellifère,
fournisseur d’abris, de graines, elle accueille
une faune abondante.
Prêts pour la balade ?
• Soyez attentifs, patients et silencieux :
la nature s’ouvrira à vous.
• Jumelles, appareil photo peuvent vous
permettre de fixer des instants magiques.
• Respectez et laissez le site tel que vous
l’avez trouvé.
• Les moments les plus propices à l’observation
sont au lever et au coucher
du soleil. Pendant la journée, vous
pouvez vous consacrer à la découverte
des fleurs et des insectes.
3 — PARC DE LA SEILLE : vous avez dit la Seille ?

UNE DEMARCHE NATURE
Une végétation couleur locale
Avec plus de 20 ha, le Parc de la Seille
est un projet où la logique ornementale a été
repensée ! Achevé en 2002, il a fait l’objet
d’une stratégie de plantations qui offre aux
citadins un espace agréable d’évasion dédié à
la biodiversité à deux pas du centre de la ville.
Alors que la création et l’utilisation
d’hybrides sont courantes dans l’horticulture,
les architectes paysagistes du parc ont eu la
volonté de privilégier les espèces végétales
locales, vivaces et sauvages.
Des rangs de vigne, des mirabelliers sur
la grande butte, une houblonnière trouvent
naturellement leur place dans le parc et rappellent
les cultures traditionnelles lorraines.
Un autre regard sur son entretien
L’entretien du parc est écologique, car réalisé
de manière extensive :
• Prairies préférées aux gazons,
• Absence d’arrosage,
• Non utilisation d’engrais.
Le regard du visiteur doit s’habituer et passer
du « tout horticole » droit et soigné au
« tout écologique » nature et pensé sans traitement.
Mais comment faire pour ne pas utiliser
de pesticides ?
L’important est de faire en sorte de ne pas en

avoir besoin, en utilisant des techniques préventives,
alternatives ou en prenant quelques
précautions.
Les milieux très variés du Parc de la Seille
favorisent le développement naturel d’une
faune diversifiée qui permet de maintenir un
équilibre entre les organismes nuisibles et
ceux utiles aux cultures.
Les organismes utiles sont des petits mammifères,
des batraciens, des oiseaux, des insectes
et même des bactéries et des virus. Ils
sont prédateurs des organismes dits nuisibles
(pucerons, campagnols…).
La nature du sol, les conditions d’ensoleillement
et d’humidité, le choix des plantations,
des associations et des rotations sont aussi
déterminants pour la réussite des plantations.
Et si on parlait de désherbage ?
Les jardiniers du parc utilisent des techniques
alternatives. Souvent c’est « l’huile de coude
» et la binette qui remplacent les pesticides.
L’utilisation du paillage ou de mulch permet
également de limiter la pousse des herbes
sauvages dans les massifs.
Un parc pédagogique
Il nous offre l’opportunité de se balader
et d’étudier les différents milieux qui seront
décrits dans les pages qui suivent.
Il permet également
de s’initier à
la course d’orientation
sylvicole.
Dossier téléchargeable
: http://
www.mairie-metz.fr/
metz2/sortir/
parcours_orientation/
images/plaquette.pdf]
5 — PARC DE LA SEILLE : une démarche nature

LES ESPACES NATURE
SOMMAIRE
Une démarche nature. Une végétation couleur locale. Un autr
sur son entretien. Un parc pédagogique.
Les arbres du parc. Pourquoi les feuilles tombent-elles ? Les
prennent des couleurs : jaune, orange ou rouge. AUTOMNE.
Les buttes.
Le rouge des bêtes à bon dieu ; le sorbier des oiseleurs.
La grande butte. Les abeilles en vedette. Pourquoi sont-elles l
nelles de notre environnement? Jaune: attention aux imitateurs
L’île aux oiseaux. Faut-il donner à manger aux canards et aux
cygnes ? La vie en vert.
Les carrés de plantes aromatiques. Sur le sentier des papill
Le bleu des ailes de papillon. Senteurs d’ETE.
La zone humide. Quelles en sont les plantes remarquables ?
Blanc comme neige — HIVER et hibernation.
La roselière. Le phragmite. Qui s’y cache ? L’épuration des ea
Jaune + bleu = vert. Séquence camouflage.
La lagune. Les occupants des lieux : la massette, le nénuphar…
Pourquoi les grenouilles chantent-elles ? PRINTEMPS.
La houblonnière. Quels sont les secrets de fabrication de la bi
Un peu d’histoire locale.

AIRE
n autre regard
Page 5
Les arbres
NE. Page 9
elles les sentiteurs.
Page 13
et aux
Page 15
papillons.
Page 17
es ?
Page 11
Page 19
es eaux usées
Page 21
phar…
Page
la bière ?
Page
Nord
Gare routière
Le logo du parc :
Les Arènes
Piscine
Lothaire
La Seille
7 — PARC DE LA SEILLE : les espaces naturels

Les arbres du parc
Un arboretum
Des tilleuls, des catalpas, des chênes,
des platanes, des érables, des tulipiers, des
sophoras, des saules, des micocouliers, des
frênes, des bambous... Un arboretum vous
permet de découvrir toutes ces essences.
Voir sur : http://www.mairie-metz.fr/metz2/sortir/
parcours_orientation/index.php
Pourquoi les feuilles tombent-elles ?
En automne, les nuits s’allongent de
près de 4 heures. Ce changement est détecté
par les feuilles grâce à des molécules sensibles
aux rayonnements lumineux, les phytochromes.
Elles déclenchent le processus de
vieillissement rapide des feuilles. A ce stade,
les cellules produisent de l’éthylène qui attaque
et détruit la chlorophylle, provoquant
ainsi la décoloration des feuilles de vert en
jaune, orange et rouge.
Les cellules des feuilles enflent sous
l’effet de l’éthylène. Des enzymes s’attaquent,
pendant ce temps, à la cellulose et à
la pectine. Leur action conjuguée entraîne
des tensions alors que le pétiole ne change
pas de taille, provoquant ainsi une crevasse .
Les cellules qui se trouvent au bord de
la crevasse du pétiole commencent à produire
de la subérine. Cette substance sert de
bouchon, empêchant ainsi les bactéries, les

champignons et les insectes de pénétrer
dans l’arbre une fois que la feuille sera tombée.
Bientôt la feuille ne tient plus que par
les vaisseaux conducteurs de la sève. Un
simple coup de vent suffira à la faire tomber.
L’arbre a rapatrié dans ses racines,
avant la chute des feuilles, la majorité des
substances nutritives contenues dans le
feuillage. Ces substances permettront à l’arbre
de passer l’hiver.
Les arbres prennent des couleurs
A l’automne, la chlorophylle verte est
détruite, nous l’avons vu, afin de mettre en
réserve le magnésium vers les racines. En
revanche, d’autres pigments, les caroténoïdes
jaunes, orange ou rouges montrent le
bout de leur nez ! Ce qui donne au feuillage
ces couleurs si chaudes.
9— PARC DE LA SEILLE : les arbres du parc

Les buttes
La petite culmine à 10 m, la plus
grande à 15 m. Elles offrent deux points
de vue sur la ville, de la cathédrale au coteau
de Queuleu.
Sur les pentes de la petite butte, on
trouve des sumacs, des sorbiers... En été,
vous ne pouvez pas les manquer. Leurs
baies rouges caractéristiques, les sorbes,
attirent les oiseaux. Les oiseleurs ont utilisé
cette relation pour les capturer. D’où
son nom sorbier des oiseleurs.
Les grives, les coucous
et les merles
sont très friands de
sorbes. Ils ont une
très bonne vision des couleurs, contrairement
à d’autres animaux.
Lorsqu'un oiseau mange des sorbes, il en
rejette les graines dans ses excréments.
Elles sont dispersées loin de l’arbre qui les
a produites et peuvent ainsi se développer
sur de nouveaux territoires. De plus la

digestion fragilise un peu la coque des
graines, ce qui leur permet de germer
plus facilement. La nature est vraiment
bien faite !
Le ROUGE dans la nature
Les animaux affichent le rouge pour
effrayer, avertir, séduire ou attirer. Et
nous ? Nous rougissons de colère ou de
honte. Rouge est synonyme de vitalité,
d’énergie, de sang.
Rouge comme coccinelle :
Rouge avec 7 points noirs (le plus
souvent), elle est très repérable et pourrait
constituer une
proie facile. Pourtant
les prédateurs se gardent
bien de la manger
car elle a un goût âcre
et très désagréable. Le
rouge sert ici d’avertissement.
La « bête à
bon dieu » peut dévorer
à elle seule plus
d’une centaine de pucerons
ou plus d’un
millier de cochenilles
par jour.
Le gendarme utilise également ces
signaux rouges d’avertissement pour
ne pas être dévoré. Il mange des
œufs et des cadavres d’insectes. Son
nom fait allusion à l’ancienne tenue
rouge des gardes de la maréchaussée.
11— PARC DE LA SEILLE : la petite butte

La grande butte
Elle se prolonge vers le
ciel par la flèche dorée
« Tremblement de ciel » de
Marc Couturier. Ses pentes
sont recouvertes d’une grande
variété d’herbes et de
fleurs généreuses. Les jardiniers
ont délaissé la tondeuse
à cet endroit. La pelouse
a fait place à une grande
prairie fleurie des fleurs des
champs.
Elle supporte mal le piétinement et ne
peut constituer une aire de jeux. Vous avez
pour cela tous les espaces en contrebas.
Prenez le temps d’observer, en
bordure, ces refuges aux insectes.
Les fleurs : la mauve, l’achillée,
la marguerite, le gaillet
gratteron véritable
« accrocheur de pantalon ! », la
centaurée, le lotier,
le sainfoin,
la silène, le séneçon...
JAUNE comme
pollen ou abeille.
Les couleurs
vives des fleurs
servent à signaler aux insectes la présence
de nourriture. Les fleurs contiennent souvent
du nectar et produisent du pollen indispensable
à la reproduction des plantes. Lorsqu’un
papillon ou une abeille se pose sur une fleur,
il boit un peu de nectar. Au passage, quelques
grains de pollen se collent à leurs pattes
ou sur leurs poils. En passant d’une plante à
l’autre, l’insecte dépose involontairement des
grains de pollen sur d’autres fleurs. Celles-ci
sont fécondées et pourront produire des
fruits et des graines qui assureront la reproduction
de la plante.

Le saviez-vous ? Les abeilles ne distinguent
pas le vert et le rouge. Par contre elles sont
très sensibles au jaune et au bleu. Certaines
fleurs ont d’ailleurs des pétales bleus et un
cœur jaune. Ce contraste très efficace les
attire.
L’abeille en vedette
sur la grande butte :
(Deux ruches ont été placées au
milieu des vignes. Ne dérangezpas
les abeilles ou vous risquez de
vous faire piquer !)
L’abeille est la clef de
voûte de notre flore et
de toute vie sur terre.
Elle est à protéger impérativement ! Vous
connaissez son rôle pollinisateur : les abeilles
et les fleurs sont indissociables. Leurs relations
mutuellement bénéfiques sont largement
responsables de la biodiversité végétale.
Avec les autres insectes pollinisateurs, elles
contribuent à la reproduction sexuée,
donc à la vie et à l’évolution de plus de 80%
des plantes à fleurs. De nombreuses cultures
dépendent de la pollinisation animale.
Sentinelle de l’environnement : pourquoi
? Parce que l’abeille est très sensible
aux pesticides et insecticides. Lorsqu’une
abeille butine des fleurs de colza dont la
graine a été traitée par enrobage avec un
produit toxique, elle aspire un nectar
contenant cet insecticide. Ce dernier agit
immédiatement sur son système nerveux
et sur sa mémoire. Elle ne revient pas à la
ruche et la colonie se vide de ses butineuses…
C’est la raison pour laquelle les apiculteurs
se battent depuis de nombreuses
années pour défendre ce maillon indispensable
à la vie sur terre.
Attention aux imitateurs
Guêpes, abeilles et bourdons sont équipés
d’aiguillons venimeux. On les reconnaît
facilement à leur rayures noires et jaunes.
Syrphes et clytes ont les mêmes couleurs
mais sont inoffensifs. Ces insectes participent
également à la pollinisation des plantes
à fleurs.
13— PARC DE LA SEILLE : la grande butte

L’île aux oiseaux
A vos jumelles ! L’île constitue le site
naturel le plus sauvage du parc : inaccessible,
elle abrite une frayère et donne refuge à
de nombreux oiseaux et plantes sauvages.
Une légère retenue d’eau évite un étiage
trop sévère en période sèche et favorise
l’oxygénation de la Seille.
Les berges fortement végétalisées offrent
gîte et sécurité à la poule d’eau et au
canard colvert.
Les cygnes, quant à
eux, restent en aval
et viennent souvent
sur les berges pour
le plus grand plaisir
des promeneurs. Cet
anatidé fort sociable
peut vivre une vingtaine
d’années.
Doit-on nourrir les cygnes et les canards
?
Ils sont naturellement constitués pour
répondre à leurs besoins. Nous n’avons pas
besoin d'intervenir, au risque de casser
l'équilibre naturel. Sauf conditions climatiques
extrêmes ! Dans ce cas cela doit se faire
avec parcimonie. Ne leur jetez donc plus
de pain !
Le héron cendré est un solitaire.
Ce grand timide est capable
de rester des heures sans
bouger, sur une seule patte, le
cou rentré dans les épaules.
Son vol plané précède toujours
le choix de son lieu de pêche. Il
mange surtout des petits poissons,
des herbes et des batraciens.

Ile de quiétude pour le rossignol, le
pouillot véloce. Ce dernier est un des premiers
mangeurs d’insectes
à revenir au
printemps, bien
avant l’hirondelle.
Son chant à deux
syllabes « clicclac
» est facile à
reconnaître.
Les saules marsault et
blanc ont colonisé l’île.
Les premiers sont facilement
reconnaissables au
printemps. Les chatons
de leurs pieds mâles s’épanouissent en une multitude
d’étamines jaunes, sur des rameaux encore
dépourvus de feuilles. Le saule blanc quant
à lui, a une feuille plus allongée, soyeuse en
dessous. Ce dernier appelé également osier
blanc est utilisé pour la confection des corbeilles,
paniers et autres objets de vannerie. Epluché,
il devient plus précieux car de son écorce,
on tire la saliciline et l’acide salicylique, qui entrent
dans la fabrication de l’aspirine.
Les iris jaunes et la vie en VERT
La plupart des plantes
contiennent de la chlorophylle.
Ce pigment vert
est capable de transformer
l’énergie lumineuse
du soleil en énergie chimique.
C’est la photosynthèse.
La plante utilise cette
énergie pour produire du
sucre à partir du CO. Ce
mécanisme permet aux
plantes de fabriquer leur
propre matière végétale en n’utilisant que
de l’eau, des sels minéraux et de l’air.
La photosynthèse est à la base de presque
toutes les chaînes alimentaires.
13 - PARC DE LA SEILLE : l’île aux oiseaux

Les plantes aromatiques
Non loin de la houblonnière : les carrés
de plantes aromatiques. Des massifs de sauge,
de ciboulette et de multiples plantes
mellifères permettent d’admirer avec facilité
le ballet aérien des insectes butineurs.
Sur le sentier des papillons
Le splendide machaon y côtoie le paon
du jour aux couleurs chatoyantes, la belle
dame et la petite tortue, étranges appellations
pour des papillons. Le paon du jour
n’est pas particulièrement menacé, et pour
cause ! Sa reproduction est associée à l’ortie,
plante amatrice de
nitrates qui tire profit
des activités humaines.
Ses
œufs verts
sont pondus
par centaines
sur la face
inférieure des feuilles d’orties.
La petite tortue est
une autre adepte
de l’ortie, elle
s’en nourrit exclusivement.
Crotte, alors !
Les azurés bleus butinent
volontiers le nectar
de nombreuses fleurs, mais ils ont une forte
propension à fréquenter les crottes de nos
compagnons à quatre pattes.

BLEU comme les ailes des papillons
(azuré) ou comme les ailes des oiseaux
(geai)
Alors que la plupart des pigments finissent
par pâlir, le bleu des ailes de papillons et
d’oiseaux reste éternellement bleu. En fait,
elles ne contiennent aucun pigment. Leur
couleur provient du trajet de la lumière à l’intérieur
de minuscules écailles transparentes
empilées les unes sur les autres. Ces dernières
diffusent la lumière de façon à ce que les
ailes prennent la couleur bleue.
ETE et senteurs
La chaleur renforce et diffuse les senteurs.
Une odeur de Provence ? C’est sans
doute de la lavande… Laissez les images
venir à vous, ouvrez vos narines, vous ne
pouvez pas les manquer : la sauge, la menthe
poivrée, le feuillage des géraniums sauvages
à l’odeur si particulière, la ciboulette…
Vous ne savez
pas ? Alors
baissez la tête;
tous les noms
des plants sont
indiqués sur les
bordures en
bois des jardinets.
15 — PARC DE LA SEILLE : les plantes aromatiques

La zone humide
En bordure de Seille se dissimule dans
une petite dépression, une zone humide, représentative
de celles que l’on peut trouver
au bord des étangs mosellans.
Ce milieu profite d’un apport plus au
moins régulier en eau par infiltration, puisque
proche de la rivière et par récupération des
eaux de pluie du fait de sa forme en entonnoir.
Grâce aux caillebotis, vous pouvez accéder
au cœur de cet espace qui abrite une
forte biodiversité végétale.
La prêle est une plante verte qui est apparue
il y a environ 416 millions d’années. Sa
tige est formée d’articles imbriqués les uns
dans les autres à la manière d’un
« Meccano ». A chaque étage du jeu, jaillissent
une multitude de ramifications. La silhouette
très particulière
de cette plante lui vaut
aussi le surnom de
« queues de cheval ». Un
véritable « scotch-brite »
de fortune car la prêle est
abrasive. Autrefois, cueillie
par poignées, elle servait
à récurer les pots, les
poêles, les étains et à polir
les bois voués à la marqueterie.
Cette plante est
utilisée comme diurétique
en pharmacie.

Quelles sont les autres plantes remarquables
de ce milieu ?
La véronique, cresson de cheval,
les mousses spongieuses, le populage
« bouton d’or des marais »,
l’oseille, l’euphorbe palustris.
Blanc comme neige
Le blanc est une valeur et non pas une couleur.
L’œil humain considère comme blanche
toute lumière perçue comme un mélange
équilibré des trois couleurs primaires. La
neige, composée d’eau et d’air, dévie la lumière
du soleil dans toutes les directions et
renvoie une lumière blanche. Pour les nuages,
il en est de même.
19— PARC DE LA SEILLE : la zone humide

La roselière
Vous ne pouvez pas la manquer ! La
roselière ondule et murmure au gré du vent.
Comme son nom l’indique, elle est colonisée
par une forte densité de roseaux.
Le phragmite ou roseau à balai : cette
grande graminée, haute de 2 à 4 m a de
puissants rhizomes et résiste à la sécheresse.
Vous le reconnaîtrez à ses grands plumeaux
flottant au vent, au sommet de sa tige élevée.
Le phragmite est l’un des responsables
de l’autoépuration des milieux humides et
des eaux usées. Il a été planté dans ce bassin
à cet effet.
La flûte, le chêne et le roseau :
Que faire avec le roseau ? Des clôtures, des
balais, des brise-vent, la flûte du dieu Pan…
De nombreux fabulistes ont été inspirés par
son apparente fragilité (Esope, La Fontaine)
ainsi que le philosophe Blaise Pascal :
« L’homme est un roseau, le plus faible de la
nature, mais un roseau pensant. »
Qui s’y cache ?
Végétation haute par excellence, la roselière
est propice au repos, à l’alimentation et à la
reproduction d’un bon nombre d’espèces d’oiseaux.
Dans le parc, elle sert ainsi d’abri pour
les nids des petits passereaux comme la
rousserolle effarvatte ou encore le phragmite
des joncs.

La rousserolle
effarvatte lance
à tue-tête ses
chants toniques.
Elle monte avec
agilité le long des
tiges de roseau
pour se nourrir
d’insectes vivant
près de l’eau ou de larves sortant de l’eau.
Véritable garde-manger pour l’avifaune,
la roselière est utilisée comme zone de chasse
par les libellules et d’écran au vent pour
les insectes et batraciens.
Jaune + bleu = vert. Séquence camouflage.
La peau des grenouilles
contient des pigments jaunes
et bruns, mais aussi de petites
particules incolores qui
diffusent la lumière bleue et
qui lui donnent ainsi des reflets
brillants. Sa couleur
verte est due à ces mélanges.
Elle lui permet de se
camoufler et de se confondre
avec les feuilles de roseau.
Vous avez dit
phragmite ?
Ce nom est porté
par le roseau à balai,
mais aussi par
un oiseau.
21 — PARC DE LA SEILLE : la roselière

La lagune
La lagune est un véritable point d’attraction
du Parc de la Seille. Miroir des cieux et des
végétaux qui l’entourent, il est le lieu d’accueil
des grenouilles, crapauds et libellules. Ne craignez
plus les moustiques dont les larves flottent
à la surface de cette eau calme. Ces batraciens
veillent et les dévorent !
La massette à larges feuilles colonise ce
bassin. Ses tiges peuvent atteindre 2 m. Les
épis les plus étroits sont réservés aux fleurs
mâles, les plus larges d’un brun noirâtre, aux
fleurs femelles. Les massettes ont signé un
contrat de fécondation avec le vent. Chaque épi
mâle fournit quelque 175 millions de grains de
pollen. Ensuite, c’est au vent de les transporter
sur les stigmates des fleurs femelles pour qu’elles
soient fécondées. A l’automne, la massette
se désagrège (on dirait un édredon éventré).
Le nénuphar commun étale ses épaisses
feuilles ovales en forme de cœur à la surface de
l’eau. C’est en été, de juin à septembre, que
vous découvrirez ses fleurs qui exhalent un parfum
d’alcool et de beurre.
Les grenouilles,
la rieuse et la
verte, la nèpe
cendrée, la moule
d’eau ou anodonte.

Pourquoi les grenouilles « chantent »elles
? Au printemps, la lagune se met à résonner
d'un grand nombre de coassements.
Les mâles émettent des chants nuptiaux pour
trouver leurs partenaires. Pour ce faire, ils utilisent
un sac vocal
qui en se
gonflant, fait
office de caisse
de résonance.
C'est ce dispositif
qui explique
que le chant des
grenouilles soit
si sonore.
Les libellules et agrions
Avec ses yeux énormes,
la libellule voit non seulement
devant et sur les côtés, mais
aussi derrière, dessus et dessous.
C’est bien pratique pour
repérer en plein vol les insectes
dont elle se nourrit.
Après l’accouplement à la
fin de l’été, la femelle pond ses
œufs dans l’eau. Chaque œuf
donne naissance à une larve vorace qui mange
têtards, petits poissons... 2 à 3 ans de vie
aquatique et 4 mues seront nécessaires avant
qu’elle ne devienne la belle libellule aux ailes
irisées qui survole en zigzag à la façon d’un
hélicoptère la lagune.
23 — PARC DE LA SEILLE : la lagune

La houblonnière
La houblonnière sert
de poste de chant au chardonneret
et à la linotte
mélodieuse. La linotte est
agréable à entendre chanter.
Ce n’est pas surprenant
quand on a
comme cousin le célèbre
canari.
Le houblon est une plante grimpante vivace
caduque. Vous verrez les jardiniers à l’œuvre
: à l’automne, ils buttent les plants et au
printemps ils les guident
sur les filins en
coco.
Les inflorescences femelles,
les cônes,
sont utilisées dans la
fabrication de la bière.
Elles contiennent
un principe actif : la
lupuline, véritable antibactérien
et antioxydant.
Elle permet ainsi
à la bière de se
conserver. Elle lui
donne également son
amertume.

On ne fabrique pas de la bière qu’avec
du houblon !
Il faut également
de l’eau de bonne
qualité, du malt et
des levures pour la
fermentation. Pour
la brasserie Amos,
cette eau était
acheminée de Gorze
jusqu’au quartier
du Sablon par
des conduits appartenant
à la
SNCF…
Clin d’œil aux brasseries messines.
Les 4 dernières brasseries messines
sont : la Brasserie Amos (1868-1992) et les
Brasserie Lorraine (1888-1967), Brasserie
Messine (1883-1933), Brasserie de l’Union
(1903-1947) créées sous l’occupation allemande.
Les crises économiques, les guerres,
la disparition de l’armée et de l’industrie à
Metz, la concurrence internationale, auront
finalement raison de la bière messine, pourtant
placée sous la protection de Saint-
Arnoul, patron des brasseurs.
Quelques cafés restent encore à l’enseigne
« Amos » dans
notre ville, mais le
« contrat de bière »
est devenu caduque.
Il consistait
pour une brasserie
à prêter de l’argent
à un cafetier qui
s’installait en
échange d’un
contrat d’exclusivité.
25 — PARC DE LA SEILLE : la houblonnière

Renseignements :
Ville de Metz
Service des Espaces Verts
27 ter, rue de Pont-à-Mousson
57950 MONTIGNY-LES-METZ
tel : 03.87.55.54.00
http://www.mairie-metz.fr
Office du Tourisme****
Place d’Armes BP 80367
57007 METZ CEDEX 1
http://tourisme.mairie-metz.fr
Réalisation :
Collège Philippe de Vigneulles
METZ
Des idées de sorties pédagogiques à
faire sur place :
Vous pouvez coupler :
• Une visite à Pompidou et une course
d’orientation au parc de la Seille.
Dépliant téléchargeable : http://www.mairie
-metz.fr/metz2/sortir/parcours_orientation/
index.php
• Un spectacle sportif aux Arènes et une balade
botanique sur le Parc de la Seille avec ce
dépliant.
• Une balade dans les sentiers de Queuleu et
une baignade à la piscine Lothaire.
Dépliant et rallye téléchargeables sur :
http://www.mairie-metz.fr/metz2/
municipalite/mairie_quartiers/pdf/
visite_quartier_queuleu.pdf
Ressources :
Livres :
• Insectes et autres petites bêtes de montagne. A
la découverte des fleurs des Alpes. Arbres et arbustes
de montagne. Les guides des parcs nationaux
de France. Les Ecrins. Ed Libris
• La bière à Metz et en Moselle par Christian JOUF-
FROY. Ed. Gérard KLOPP
• Les couleurs dans la nature de J. Baptiste PANA-
FIEU. Ed. Milan
Internet :
• Site Wikipédia pour la faune, la flore et les couleurs.
(http://wikipedia.org)