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Guide des Amphibiens et Reptiles d'Aquitaine - Conseil Régional d ...

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<strong>Guide</strong> <strong>des</strong> <strong>Amphibiens</strong> <strong>et</strong> <strong>des</strong> <strong>Reptiles</strong> d’Aquitaine – Les risques de confusion<br />

VII. Les risques de confusion<br />

Lors de la réalisa on d’un atlas de répar on, la phase de remontée de données peut contenir<br />

<strong>des</strong> erreurs liées à <strong>des</strong> problèmes de détermina on, généralement dues à <strong>des</strong> confusions<br />

interspéci ques*. Il s’agit donc de minimiser ces erreurs, notamment par l’inventaire <strong>des</strong><br />

confusions les plus fréquentes.<br />

Ces erreurs sont souvent liées à une méconnaissance <strong>des</strong> aires de répar on <strong>des</strong> espèces <strong>et</strong><br />

plus encore à une sous-es ma on de la variabilité phénotypique* propre aux <strong>Amphibiens</strong> <strong>et</strong><br />

aux Rep les, en par culier celle qui concerne les mo fs <strong>et</strong> les couleurs. L’observateur ayant<br />

une idée arrêtée sur l’apparence de telle ou telle espèce a donc de fortes chances de faire une<br />

erreur de détermina on, surtout s’il n’est pas habitué aux spéci cités de la faune locale.<br />

Ce chapitre regroupe <strong>et</strong> de décrit les confusions les plus fréquemment observées pour la<br />

région <strong>et</strong> vient compléter le chapitre IV. Clés de détermina on <strong>des</strong> <strong>Amphibiens</strong> <strong>et</strong> Rep les<br />

d’Aquitaine.<br />

Les deux vipères… <strong>et</strong> la couleuvre vipérine<br />

La Couleuvre vipérine sou re beaucoup de sa<br />

ressemblance (toute rela ve…) avec les vipères.<br />

Son colori, il est vrai, rappelle souvent le<br />

mo f en zig zag de certaines vipères aspics, <strong>et</strong><br />

la taille <strong>et</strong> les propor ons sont proches. Mais<br />

la comparaison s’arrête ici. Les grands yeux à<br />

pupilles ron<strong>des</strong> perme ent de la dis nguer de<br />

facto <strong>des</strong> vipères. Le nez n’est pas r<strong>et</strong>roussé <strong>et</strong><br />

la tête est couverte de larges écailles céphaliques.<br />

Par ailleurs, les condi ons naturelles<br />

d’observa ons sont souvent très di érentes :<br />

la Couleuvre vipérine est un serpent inféodé<br />

au milieu aqua que, qui vit principalement<br />

dans ou à proximité de l’eau. La Vipère aspic<br />

habite également les zones humi<strong>des</strong>, mais elle<br />

ne s’aventure qu’excep onnellement dans<br />

l’eau, <strong>et</strong> plonge très rarement. Les fameuses<br />

« aspics d’eau », qui rentrent parfois dans<br />

les nasses pour a raper un poisson ne sont<br />

généralement pas <strong>des</strong> vipères mais bien <strong>des</strong><br />

couleuvres vipérines…<br />

En revanche, la dis nc on entre la Vipère<br />

de Séoane <strong>et</strong> la Vipère aspic est assez ardue.<br />

L’Aquitaine n’est concernée que dans la par-<br />

e basque de la chaîne pyrénéenne où les<br />

secteurs de contacts sont restreints <strong>et</strong> mal<br />

connus : il est donc important de déterminer<br />

correctement les spécimens de ces secteurs !<br />

Ces trois photos illustrent bien les différences entre les trois espèces : forme de la pupille, forme du nez,<br />

<strong>et</strong> nombre d’écailles inter-labiales<br />

Couleuvre vipérine Vipère de Séoane Vipère aspic<br />

Les « Lézards gris »<br />

En Aquitaine, le nombre important d’espèces<br />

de lézards correspondant à ce e <strong>des</strong>crip on<br />

complique la détermina on <strong>des</strong> individus<br />

rencontrés sur le terrain !<br />

Pour résumer, il existe quatre espèces à la<br />

morphologie rela vement proche : le Lézard<br />

<strong>des</strong> murailles, le Lézard vivipare, le Lézard<br />

catalan (anciennement Lézard hispanique)<br />

<strong>et</strong> le Lézard de Bonnal. Heureusement, <strong>des</strong><br />

exigences écologiques di érentes <strong>et</strong> <strong>des</strong> aires de<br />

répar on non chevauchantes nous facilitent la<br />

tâche. Par exemple, le Lézard de Bonnal ne<br />

se r<strong>et</strong>rouve qu’au-delà de 1600 m d’al tude<br />

Les secteurs les plus compliqués sont ceux<br />

qui concernent la poten elle présence du<br />

Lézard catalan, représenté en Aquitaine par<br />

la sous-espèce P. l. sebas anni (piémonts<br />

pyrénéens basques, comme par exemple,<br />

la Rhune ou Sare). Ce taxon est en e <strong>et</strong><br />

morphologiquement très proche du Lézard<br />

<strong>des</strong> murailles <strong>et</strong> la dis nc on Lézard <strong>des</strong><br />

murailles / Lézard catalan est sans conteste<br />

la plus di cile. Il est u le, dans le type de<br />

milieu concerné (c’est-à-dire les a eurements<br />

rocheux ensoleillés <strong>des</strong> somm<strong>et</strong>s basques) de<br />

photographier les lézards observés, a n de<br />

perme re leur détermina on certaine. Hors<br />

de la chaîne pyrénéenne <strong>et</strong> <strong>des</strong> piémonts<br />

basques, seuls le Lézard <strong>des</strong> murailles <strong>et</strong> le<br />

Lézard vivipare sont présents (jusqu’à preuve<br />

du contraire…).<br />

<strong>Guide</strong> <strong>des</strong> <strong>Amphibiens</strong> <strong>et</strong> <strong>des</strong> <strong>Reptiles</strong> d’Aquitaine – Les risques de confusion<br />

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au minimum, ce qui restreint grandement sa<br />

répar on en Aquitaine.<br />

Ce e espèce peut donc ne pas être prise en<br />

compte lors de la détermina on d’un animal<br />

trouvé à basse al tude, mais l’inverse n’est<br />

pas vrai : le Lézard <strong>des</strong> murailles <strong>et</strong> le Lézard<br />

vivipare se rencontrent régulièrement à plus<br />

de 2000 m. Dans ce cas, il ne faut pas hésiter<br />

à photographier tout spécimen rencontré à<br />

ce e al tude, <strong>et</strong> étudier de près les clés de<br />

détermina on : un peu d’expérience perm<strong>et</strong> de<br />

dis nguer facilement ces trois espèces.<br />

C<strong>et</strong>te succession de photos illustre bien les différences morphologiques entre les quatre espèces de<br />

lézard « gris », de gauche à droite :<br />

Lézard vivipare, Lézard <strong>des</strong> murailles, Lézard catalan <strong>et</strong> Lézard de Bonnal<br />

En plaine, le Lézard vivipare reste cantonné<br />

dans <strong>des</strong> milieux humi<strong>des</strong> bien par culiers,<br />

généralement dans <strong>des</strong> lan<strong>des</strong> humi<strong>des</strong>.<br />

La dis nc on entre les deux espèces reste<br />

toutefois rela vement aisée : le Lézard vivipare<br />

présente une tête <strong>et</strong> <strong>des</strong> pa es franchement<br />

courtes, qui lui donnent une allure par culière.<br />

Un peu d’expérience perme ra de le dis nguer<br />

rapidement <strong>des</strong> autres espèces.<br />

Lézard vivipare en thermorégulation

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