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Musique et culture du Haut-Rhin

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CHOIX d’un PASSAGE LITTERAIRE extrait de l’album <strong>du</strong> Père Castor.<br />

Parmi les trois extraits ci-dessous lequel trouvez-vous qui puisse le mieux représenter de la musique<br />

enten<strong>du</strong>e. Justifier le choix <strong>et</strong> souligner les mots <strong>et</strong> expressions qui ont été particulièrement mis en<br />

musique.<br />

Mais le chat est là, maigre, noir, effrayant ! Avec ses yeux verts, il regarde les yeux bleus de la p<strong>et</strong>ite fille. Et<br />

déjà, il sort ses griffes pour les lui crever.<br />

Mais à peine hors de la maison, elle voit deux chiens encore plus maigres que le chat, tout prêts à la dévorer.<br />

Elle leur j<strong>et</strong>te <strong>du</strong> pain tendre <strong>et</strong> ils ne lui font aucun mal.<br />

Puis, c’est la grosse barrière qui grince <strong>et</strong> qui veut se refermer pour l’empêcher de sortir de l’enclos.<br />

Plus loin, un bouleau siffle <strong>et</strong> s’agite pour fou<strong>et</strong>ter les yeux de la p<strong>et</strong>ite fille….. Elle court, elle court, elle court<br />

…<br />

Toute noire de colère, Baba Yaga saute dans un mortier <strong>et</strong>, jouant <strong>du</strong> pilon, effaçant ses traces avec son balai,<br />

elle s’élance à travers la campagne.<br />

La p<strong>et</strong>ite fille colle son oreille contre la terre : elle entend Baba Yaga qui approche.<br />

Alors elle j<strong>et</strong>te la servi<strong>et</strong>te qui se change en une large rivière. Baba Yaga est bien obligée de s’arrêter. Elle<br />

grince des dents, roule des yeux jaunes, court à la maison <strong>et</strong> fait sortir ses trois bœufs afin qu’ils boivent toute<br />

l’eau de la rivière.<br />

Puis Baba Yaga reprend sa course folle.<br />

La p<strong>et</strong>ite fille est loin. Elle colle son oreille contre la terre ; elle entend le pilon sur la route ; elle j<strong>et</strong>te le peigne<br />

qui se transforme en une forêt touffue. Baba Yaga essaie d’y entrer. Impossible !<br />

Lorsque le vieux paysan rentra <strong>du</strong> marché, il demanda à sa femme :<br />

- Où est la p<strong>et</strong>ite fille ?<br />

- Qui le sait ? répondit la marâtre. Voilà trois heures que je l’ai envoyée faire une commission chez sa tante.<br />

Elle est peut-être allée dans le bois cueillir des mûres. Ou bien joue t’elle à la marelle sur la place.<br />

- Quelles drôles d’idées ! Il n’y a pas encore de mûres dans les bois <strong>et</strong> il fait bien trop nuit, à c<strong>et</strong>te heure, pour<br />

aller jouer à la marelle.<br />

Le père marcha en long en large, inqui<strong>et</strong>, préoccupé <strong>et</strong> ne sachant que faire. Enfin, la p<strong>et</strong>ite fille entra dans la<br />

pièce en courant. Elle se précipita dans les bras de son père, les joues plus roses que jamais, le cœur cognant<br />

dans sa poitrine. Elle raconta comment elle avait été envoyée par sa marâtre chez sa tante, une cruelle ogresse<br />

qui était prête à la manger.<br />

La marâtre qui se tenait cachée, l’entendit. Elle sentit combien le vieil homme était en colère. Elle eut si peur<br />

qu’elle se sauva, très loin, très loin. On ne la revit plus jamais. Depuis ce temps, la p<strong>et</strong>ite fille <strong>et</strong> son père vivent<br />

en paix.<br />

Explications <strong>du</strong> compositeur sur l’évocation qu’il a voulu tra<strong>du</strong>ire :<br />

La première partie de c<strong>et</strong>te œuvre évoque l’aspect rude <strong>et</strong> laid de la sorcière Baba Yaga, ses exploits<br />

extraordinaires ainsi que l’allure étrange de sa cabane.<br />

Puis une deuxième partie plus calme dépeint sans doute le sommeil de l’enfant troublé, dans le grave, par la<br />

vision de la vieille sorcière.<br />

Enfin, les thèmes <strong>du</strong> début réapparaissent <strong>et</strong> l’évocation cesse brusquement, devant s’enchaîner à la dernière<br />

partie de l’œuvre.<br />

Document réalisé par Frédéric Fuchs, conseiller pédagogique en é<strong>du</strong>cation musicale pour le concert « Chèvre de M. Seguin »<br />

année scolaire 2010-2011<br />

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