Rapport d'évaluation 2ème volet vallon sourn - Conseil Général du ...

Evaluation des actions structurantes inscrites
aux Contrats de Territoire
Rapport d’évaluation
Plan de Gestion
Espace Naturel Sensible
Du Vallon Sourn
2010 : Evaluation des opérations de valorisation et de
préservation du patrimoine naturel et culturel et de la gestion
du multi-usage sur le site
Mission Evaluation
Direction Générale des Services

SOMMAIRE
1. Présentation des objectifs détaillés élaborés par le plan de Gestion pour « Valoriser et
préserver le patrimoine naturel et culturel » et « harmoniser les usages » ........................... 4
2. Evaluation des volets « Valoriser et préserver le patrimoine naturel et culturel » et
harmoniser les usages » du Plan de Gestion du Vallon Sourn............................................ 17
2.1. Fauche des prairies en bordure de l’Argens (FG1)...........................................................................18
2.2. Entretien des milieux ouverts par débroussaillage sélectif (FG2) ....................................................21
2.3. Adapter le tracé des voies d’escalade à la présence d’espèces rupestres remarquables (FG3) ........23
2.4. Conversion des anciennes parcelles de culture de fond de vallon en prairie (FG4).........................32
2.5. Assurer la régénération de la ripisylve (FG5)...................................................................................34
2.6. Conversion des taillis de Chêne vert (FG6)......................................................................................38
2.7. Acquisitions foncières (FG7)............................................................................................................39
2.8. Valoriser le patrimoine culturel (FG8) .............................................................................................40
2.9. Protéger le patrimoine culturel présent sur le site (FG9)..................................................................44
2.10. Limiter le risque de départ d’incendie (FG10) ...............................................................................45
2.11. Exploitation des arbres dépérissants (FG11) ..................................................................................48
2.12. Adopter une réglementation pour le site du Vallon Sourn (FG15) ................................................49
2.13. Harmoniser la pratique de la chasse et l’ouverture du site au public (FG16).................................54
2.14. Réglementer la pratique du kayak (FG17)......................................................................................56
2.15. Réhabiliter d’anciennes parcelles de culture (FG18)......................................................................64
2.16. Protéger les cultures vis-à-vis du gibier (FG19).............................................................................72
2.17. Développer les cultures de type emblavures en partenariat avec les chasseurs (FG20).................74
2.18. Favoriser le retour du pastoralisme sur le site (FG21) ...................................................................75
3. Les avis et commentaires des acteurs du Vallon Sourn .................................................. 77
3.1. Le niveau d’informations des acteurs sur les caractéristiques générales du Vallon Sourn ..............77
3.2. Le point de vue des acteurs sur les objectifs du Plan de Gestion et la réglementation du site.........78
3.3. Les mesures de sensibilisation prises en interne par les acteurs.......................................................79
3.4. Les relations entre acteurs ................................................................................................................79
3.5. Les suggestions des acteurs quant aux priorités à mettre en œuvre .................................................80
4. Synthèse et préconisations............................................................................................... 81
4.1. Le dispositif correspond-il à une politique à enjeux pour le Département ainsi qu’à des objectifs
partagés de développement du territoire? ................................................................................................81
4.2. Les objectifs ambitionnés par le dispositif ont-ils été réalisés ? Permettent-ils de résoudre tout ou
partie de la problématique à l’origine de l’action? ..................................................................................82
4.3. Les moyens mis en œuvre ont-ils été proportionnels aux objectifs et utilisés de manière optimale?
.................................................................................................................................................................85
4.4. Les retombées de l’action sont-elles conformes aux prévisions?.....................................................86
Annexes ............................................................................................................................... 87
Fiche d’intervention type.........................................................................................................................87
Affiche de présentation de la conférence « Les demoiselles de la nuit »................................................88
Panneaux de l’exposition « La chauve-souris, une étrange créature »....................................................89
Plans détaillés du Château et du village réalisés par le Service départemental d’archéologie................90
Grille de questionnement des entretiens individuels menés avec les acteurs locaux ..............................91
3

1. Présentation des objectifs détaillés élaborés par le plan de Gestion pour
« Valoriser et préserver le patrimoine naturel et culturel » et « harmoniser
les usages »
Conformément au protocole établi, l’évaluation de la politique de gestion du Vallon Sourn a été scindée
en 2 tranches annuelles afin de permettre une analyse plus complète des 3 volets de la politique de gestion
que sont :
- la valorisation et la préservation du patrimoine naturel et culturel ;
- le contrôle de l’ouverture du site et l’harmonisation des usages ;
- l’accueil du public et le développement d’une approche pédagogique du site.
Tableau de synthèse des objectifs et des actions de gestion du site du Vallon Sourn :
Grands objectifs Objectifs à long terme Actions de gestion
Valoriser et
préserver le
patrimoine naturel
et culturel
Contrôler
l’ouverture du site
et harmoniser les
usages
Accueillir le public
et développer une
approche
pédagogique du
Vallon Sourn
OLT 1 – Maintenir, voire
améliorer la diversité des milieux
présents sur le site ; Assurer la
survie et le développement des
espèces remarquables ainsi que le
maintien de leur habitat
FG 1- Fauche des prairies en bordures de l’Argens
FG 2- Entretien des milieux ouverts par débroussaillage
sélectif
FG 3 - Adapter le tracé des voies d’escalade à la présence
d’espèces rupestres remarquables
FG 4 - Conversion des anciennes parcelles de culture de fond
de vallon en prairie
FG 5 - Assurer la régénération de la ripisylve
FG 6 - Conversion des taillis de Chêne vert
OLT 2 – Favoriser l’évolution
naturelle des milieux FG 7 - Acquisitions foncières
OLT 3 – Recenser et préserver le FG 8 - Valoriser le patrimoine culturel
patrimoine archéologique
historique présent sur le site
et FG 9 - Protéger le patrimoine culturel présent sur le site
OLT 4 – Préserver la qualité des FG 10 - Limiter le risque de départ d’incendie
paysages et
perception
en améliorer la FG 11- Exploitation des arbres dépérissant
OLT 5 – Equilibrer le niveau de FG 12- Créer 2 aires d’accueil du public aux portes du site
fréquentation sur le site
FG 13- Supprimer les aires de stationnement à l’intérieur du
site
FG 14- Créer un itinéraire de substitution au CD45
OLT 6 – S’assurer de la
compatibilité de tous les usages
entre eux
OLT 7 – Favoriser le retour
d’activités agricoles sur le site
OLT 8 – Informer le public de
l’intérêt écologique et de la
gestion menée sur le site par des
dispositifs pédagogiques adaptés
OLT 9 – Permettre de découvrir
l’ensemble des compartiments du
site à l’exception des secteurs les
FG 15- Adopter une réglementation pour le site du Vallon
Sourn
FG 16- Harmoniser la pratique de la chasse et l’ouverture du
site au public
FG 17- Réglementer la pratique du kayak
FG 18- Réhabiliter d’anciennes parcelles de cultures
FG 19- Protéger les cultures vis à vis du gibier
FG 20- Développer les cultures de type emblavures en
partenariat avec les chasseurs
FG 21- Favoriser le retour du pastoralisme sur le site
FG 22- Mise en place de supports d’informations pour le
public
FG 23- Mettre à disposition une structure d’accueil
permanente
FG 24- Organiser des visites guidées
FG 25- Favoriser différents types de locomotion non
motorisée sur la route du Vallon Sourn (CD45)
FG 26- Mettre en place un réseau de sentiers pédestres
plus sensibles FG 27- Concevoir des sentiers d’interprétation dans les
secteurs les plus intéressants
OLT 10 – Assurer le maintien et FG 28- Définir les moyens disponibles pour assurer l’entretien
l’entretien du site
du site
Objectifs faisant l’objet du volet 1 de l’évaluation (2008)
Objectifs faisant l’objet du volet 2 de l’évaluation (2010)
4

En 2008, les opérations d’aménagements du site et les actions de communication et de
sensibilisation du public à l’environnement, qui sont notamment destinées à encadrer la
fréquentation sur le site du Vallon Sourn, ont été évaluées.
En 2009, l’évaluation s’axera :
- sur l’ensemble du volet « Valoriser et préserver le patrimoine naturel et culturel »,
- sur les objectifs 6 « S’assurer de la compatibilité de tous les usages entre eux » et 7
« Favoriser le retour d’activités agricoles sur le site » du volet « Contrôle de l’ouverture du
site et harmonisation des usages ».
Toutefois, il faut noter que les actions de gestions proposées par le Plan de gestion concourant souvent à
répondre à plusieurs objectifs concomitamment, les interactions et les effets induits en matière
d’aménagements sur un Espace Naturel Sensible sont multiples. Ainsi, tout aménagement pour encadrer
la fréquentation a des répercutions environnementales qui impactent les objectifs en matière de
préservation des milieux.
Pour une grande part, ces interactions ont été envisagées en amont par le Plan de gestion afin d’élaborer
un plan d’action cohérent.
L’évaluation d’une action devra donc de même être mise en relation avec celle d’autres actions de gestion
pour analyser de manière globale la mise en œuvre du Plan de gestion sur l’Espace Naturel Sensible.
Objectifs détaillés du Plan de Gestion :
Le Plan de gestion a pris soin de détailler de manière précise son plan d’action et d’analyser a priori les
interactions possibles entre les actions proposées.
Ainsi, à travers les fiches présentant les objectifs détaillés, sont précisés :
- l’espèce, l’habitat, le secteur, l’usage, le public ou l’activité concernée,
- la dénomination de l’objectif détaillé de gestion
- une ou plusieurs orientations d’action
- des interactions ou des éléments à surveiller, suivi d’un (+) ou d’un (-) selon que l’effet induit sur
l’objectif visé est positif ou négatif
5

Tableau de synthèse des objectifs détaillés pour « accueillir le public et développer une approche pédagogique du site » et pour « contrôler l’ouverture du site
Volet « Valoriser et préserver le patrimoine naturel et culturel »
Objectif de gestion Objectifs détaillés Actions de gestion Orientations de l’action Interactions et
éléments à
OLT 1 – Maintenir,
voire améliorer la
diversité des
milieux présents
sur le site ; Assurer
la survie et le
développement des
espèces
remarquables ainsi
que le maintien de
leur habitat
OLT.1.1 – Maintenir la
population supposée de
Moehringia dasyphylla présente
sur les rochers du Vallon Sourn
OLT.1.2 – Préserver les
populations de Lilium martagon
localisée dans le Var
OLT.1.3 –Suivre les populations
de Asplenium scolopendrium et
de Circaea lutetiana, espèces
rares et protégées en région
PACA
OLT.1.4 – Préserver Orchis
simia et les diverses espèces
d’Orchidées souvent rares dans
le Var et ayant un fort intérêt
pédagogique
FG.3 – Adapter le tracé des
voies d’escalade à la présence
d’espèces rupestres
remarquables
FG.5 – Assurer la régénération
de la ripisylve
FG.5 – Assurer la régénération
de la ripisylve
FG.2 – Entretien des milieux
ouverts par débroussaillage
sélectif
FG.4 – Conversion des
anciennes parcelles de culture de
fond de vallon en prairie
Ne pas favoriser la fréquentation en rive droite
de l’Argens et appliquer l’interdiction de
l’escalade sur les falaises exposées au Nord afin
d’assurer le maintien de la flore exceptionnelle
qui s’y développe.
Ne pas favoriser la fréquentation en rive droite
de l’Argens et appliquer l’interdiction de
cueillette de cette plante (arrêté préfectoral du 20
août 1990)
Ne pas favoriser la fréquentation en rive droite
de l’Argens afin d’éviter tout risque de
piétinement de ces espèces remarquables
Surveiller et débroussailler une partie de la
strate arbustive des secteurs de garrigue à
Aphyllante, pour éviter la disparition des espèces
de milieux ouverts qui y sont inféodées.
Eviter l’embroussaillement des lisières de la
ripisylve, qui a tendance à envahir le milieu et à
faire disparaître les conditions favorables au
maintien de nombreuses espèces herbacées.
Sensibiliser les visiteurs afin d’éviter la
cueillette de ces plantes
surveiller
Escalade (-)
Spéléologie (-)
Surveillance et
sensibilisation des
usagers par les
écogardes (+)
Surveillance et
sensibilisation des
usagers par les
écogardes (+)
Surveillance et
sensibilisation des
usagers par les
écogardes (+)

OLT.1.5 – Maintenir Zerynthia
polyxena, papillon protégé en
France et ayant un fort intérêt
pédagogique
OLT.1.6 –Etudier la localisation
et l’état des populations de
Scolitantides orion, papillon rare
en France, afin de favoriser sa
conservation
OLT.1.7 – Favoriser Iolana
iolas, espèce assez rare en
France
OLT.1.8 – Maintenir la diversité
exceptionnelle de papillons
diurnes
OLT.1.9 – Vérifier la présence
de la Cistude d’Europe au
Vallon Sourn
FG.1 – Fauche des prairies en
bordure de l’Argens
FG.2 – Entretien des milieux
ouverts par débroussaillage
sélectif
FG.4 – Conversion des
anciennes parcelles de culture de
fond de vallon en prairie
FG.3 – Adapter le tracé des
voies d’escalade à la présence
d’espèces rupestres
remarquables
FG.2 – Entretien des milieux
ouverts par débroussaillage
sélectif
FG.6 – Conversion des taillis de
Chêne vert
FG.1 – Fauche des prairies en
bordure de l’Argens
FG.2 – Entretien des milieux
ouverts par débroussaillage
sélectif
FG.4 – Conversion des
anciennes parcelles de culture de
fond de vallon en prairie
Préserver les populations d’Aristolochia
rotunda en bordure de la ripisylve menacées par
le piétinement excessif
Maintenir les secteurs de lisières (transitions
ripisylve – prairies) en bordure de l’Argens
Réaliser un inventaire complémentaire
Maintien des secteurs de lisières et des milieux
ouverts au sein des taillis de Chêne vert qui
constituent son habitat
Préserver les milieux ouverts en fond de vallée
indispensable au maintien de cette diversité
Fauche annuelle des prairies
Surfréquentation
du site (-)
Evolution
naturelle vers le
boisement (-)
Evolution
naturelle vers le
boisement (-)
Activités liées à
l’élevage (+)
Réaliser un inventaire complémentaire Présence sur le
site (+)
7

OLT1.10 – Conserver des
milieux favorables au Grand
Duc
OLT1.11 – Conserver la
diversité des oiseaux rupicoles
OLT.1.12 – Maintenir le couple
nicheur de Martin Pêcheur sur le
site
FG.1 – Fauche des prairies en
bordure de l’Argens
FG.2 – Entretien des milieux
ouverts par débroussaillage
sélectif
FG.3 – Adapter le tracé des
voies d’escalade à la présence
d’espèces rupestres
remarquables
FG.4 – Conversion des
anciennes parcelles de culture de
fond de vallon en prairie
FG.18 – Réhabiliter d’anciennes
parcelles de culture
FG.3 – Adapter le tracé des
voies d’escalade à la présence
d’espèces rupestres
remarquables
FG.17 – Réglementer la pratique
du kayak
Maintenir les milieux ouverts qui constituent son
territoire de chasse
Eviter au maximum les dérangements au niveau
des falaises qui hébergent des colonies de
reproduction
Conserver les fronts de berges entretenus par
l’érosion de la rivière en évitant tout reprofilage
des berges
Surveiller la qualité des eaux de l’Argens pour
détecter toute évolution défavorable à cette
espèce très sensible à la pollution
Limiter la création de sentiers en bordure
immédiate du cours de l’Argens pour limiter les
dérangements induits sur l’avifaune nicheuse.
Fermeture des
milieux (-)
Maintien ou
réactivation
d’activités
agricoles et
pastorales
extensives (+)
Escalade, selon la
localisation des
voies (-)
Bonne qualité
des eaux de
l’Argens (+)
Dynamique
fluviale (+)
Surfréquentation
de la berge (-)
Travaux
d’entretien et de
nettoyage du cours
d’eau en saison de
nidification (-)
8

OLT.1.13 – Maintenir les
territoires de recherche de
nourriture du Cingle plongeur,
espèce qui niche à proximité du
site
OLT.1.14 – Pour les Chauvesouris:
Limiter les dérangements liés
à l’escalade sur les falaises
Maintenir les gîtes favorables
à leur présence
Maintenir la tranquillité des
gîtes d’hibernation que
constituent les grottes et les
baumes du site
Maintenir l’état de
conservation de la ripisylve qui
constitue un biotope important
pour les chiroptères
FG.17 – Réglementer la pratique
du kayak
FG.3 – Adapter le tracé des
voies d’escalade à la présence
d’espèces rupestres
remarquables
FG.5 – Assurer la régénération
de la ripisylve
Surveiller la qualité des eaux de l’Argens pour
détecter toute évolution défavorable à cette
espèce très sensible à la pollution
Réaliser un véritable inventaire des chiroptères
du site avec localisation précise des sites
fréquentés et mise en évidence de l’interaction
avec l’escalade
Ne pas ouvrir de nouvelles voies d’escalade
Ne pas renouveler d’opérations de purge des
falaises sans une étude préalable
Ne pas favoriser la fréquentation en rive droite,
ni l’accès aux grottes et baumes du site
Interdire toute désobstruction de cavité sur le
site
Maintien des arbres morts et des panaches de
lierres (gîtes potentiels)
Bonne qualité
des eaux de
l’Argens (+)
Surfréquentation
de la berge (-)
Travaux
d’entretien et de
nettoyage du cours
d’eau en saison de
nidification (-)
Escalade, selon la
localisation des
voies (-)
9

OLT.1.15 – Maintenir et étendre
les populations existantes de
libellules
OLT.1.16 – Augmenter la
diversité de criquets et de
sauterelles présente au Vallon
Sourn
OLT.1.17 – Conserver les sites
de reproduction d’amphibiens
existant au Vallon Sourn
OLT.1.18 – Recréer des zones
favorables à la reproduction des
amphibiens
FG.17 – Réglementer la pratique
du kayak
FG.1 – Fauche des prairies en
bordure de l’Argens
FG.2 – Entretien des milieux
ouverts par débroussaillage
sélectif
FG.4 – Conversion des
anciennes parcelles de culture de
fond de vallon en prairie
FG.18 – Réhabiliter d’anciennes
parcelles de culture
FG.21 – Favoriser le retour du
pastoralisme
Préserver une grande variété de milieux en
bordure de l’Argens : berges nues, ceintures
d’hélophytes, ripisylve
Eviter une fréquentation trop importante sur les
berges de l’Argens, le piétinement excessif
conduisant à la disparition de certains habitats et
donc à une homogénéisation des berges
Eviter de peupler les réservoirs d’eau artificiels
qui existent à proximité du site avec des poissons
Surveiller la qualité de l’eau qui constitue la
richesse principale de l’Argens et permet la
présence d’espèces très exigeantes de cette
qualité
Conserver la mosaïque de milieux, et surtout
les secteurs de transitions entre les zones boisées
et les milieux ouverts (cultures, prairies,
chemins)
Encourager le retour de cultures permettant un
désherbage mécanique (vigne, olivier, chêne
truffier, verger fruitier) ou un entretien par
pâturage
Maintien des embâcles et des herbiers dans les
méandres de l’Argens
Instaurer une gestion volontaire des réservoirs
d’eau présents sur le site et dans sa périphérie
(élimination des poissons qui nuisent à la
reproduction des amphibiens)
FG.7 – Acquisitions foncières Réhabiliter la mare de Jaumaresse (ancien bras
mort de l’Argens) qui a été comblée
Bonne qualité
des eaux de
l’Argens (+)
Surfréquentation
de la berge (-)
Passage des
kayaks en période
d’étiage (-)
Evolution
naturelle vers le
boisement (-)
Maintien ou
réactivation
d’activités
agricoles et
pastorales
extensives (+)
Banalisation des
berges de l’Argens
(-)
Introduction de
poissons dans les
réservoirs d’eau (-
)
Banalisation des
berges de l’Argens
(-)
10

OLT.2 – Favoriser
l’évolution
naturelle des
milieux
OLT.1.19 – Maintien de la
Salamandre
OLT.1.20 – Maintien de l’Alyte
accoucheur
OLT.1.21 – Conserver le
biotope de la Grenouille agile en
limite d’aire de répartition
OLT.1.22 – Maintenir des
milieux favorable à la Couleuvre
d’Esculape
OLT.1.23 – Maintenir des
milieux favorable à la Couleuvre
de Montpellier et Psammodrome
d’Edwards
OLT.2.1 – Maintenir la ripisylve
dans son état actuel de
conservation, et assurer sa
régénération
FG.4 – Conversion des
anciennes parcelles de culture de
fond de vallon en prairie
FG.18 – Réhabiliter d’anciennes
parcelles de culture
FG.5 – Assurer la régénération
de la ripisylve
FG.1 – Fauche des prairies en
bordure de l’Argens
FG.2 – Entretien des milieux
ouverts par débroussaillage
sélectif
FG.4 – Conversion des
anciennes parcelles de culture de
fond de vallon en prairie
FG.5 – Assurer la régénération
de la ripisylve
FG.18 – Réhabiliter d’anciennes
parcelles de culture
FG.21 – Favoriser le retour du
pastoralisme
FG.7 – Acquisitions foncières
FG.5 – Assurer la régénération
de la ripisylve
Entretenir les sources présentes sur le site
Entretenir les vasques d’eau dans le Vallon de
la Sancho
Maintien des effets de lisière en fond de vallée et
des murets que cette espèce affectionne
particulièrement
Maintien de la ripisylve dans son état actuel de
conservation
Maintien de la ripisylve dans son état actuel et
des effets de lisière en fond de vallée
Rétablir des parcelles de cultures et des milieux
ouverts favorables à cette espèce
Limiter l’impact de la fréquentation dans les
secteurs critiques
Diversifier le couvert forestier en procédant à
des éclaircies de régénération
Fermeture des
milieux (-)
Maintien des
effets de lisière
(+)
Fermeture des
milieux (-)
Surfréquentation
du site (-)
Comportements
induisant la
dégradation du
site et de ses
aménagements (-)
Surveillance et
sensibilisation des
usagers par les
écogardes (+)
11

OLT.3 – Recenser
et préserver le
patrimoine
archéologique et
historique
OLT.2.2 – Retrouver une
dynamique naturelle dans les
Garrigues à Ciste, milieux
perturbés
OLT.2.3 – Pour la Yeuseraie :
Augmenter la diversité
écologique en éclaircissant le
peuplement forestier
Augmenter la valeur pastorale
de ces secteurs
Améliorer l’intérêt paysager
Attirer des promeneurs par des
aménagements adaptés
OLT.3.1 – Préserver les vestiges
archéologiques présents sur le
site
OLT.3.2 – Valoriser certains
vestiges retenus pour leur intérêt
OLT.3.3 – Valoriser certains
vestiges retenus pour leur intérêt
OLT.3.4 – Valoriser et préserver
le petit patrimoine
FG.10 – Limiter les risques de
départ d’incendie
FG.11 – Exploitation des arbres
dépérissant
FG.21 – Favoriser le retour du
pastoralisme
FG.6 – Conversion des taillis de
Chêne vert
FG.10 – Limiter les risques de
départ d’incendie
FG.11 – Exploitation des arbres
dépérissant
FG.21 – Favoriser le retour du
pastoralisme
FG.9 – Protéger le patrimoine
culturel et archéologique
FG.9 – Protéger le patrimoine
culturel et archéologique
FG.8 – Valoriser le patrimoine
culturel présent sur le site
FG.9 – Protéger le patrimoine
culturel et archéologique
FG.9 – Protéger le patrimoine
culturel et archéologique
FG.18 – Réhabiliter d’anciennes
parcelles de culture
Redonner un usage à ces secteurs profondément
modifiés par l’homme
Conversion du taillis en futaie claire
Favoriser le sylvopastoralisme qui permet un
entretien du sous bois et un accroissement de la
biodiversité
Inventaire et fouille systématiques des endroits
recelant des vestiges archéologiques
Réalisation de panneaux d’interprétation ou
d’expositions permanentes/temporaires
Intégrer ces sites historiques dans des itinéraires
de découverte du Vallon Sourn
Remise en état du patrimoine associé aux
anciennes cultures (murets, caabnons…)
Restauration du
pâturage
(+)
Limitation des
risques d’incendie
(+)
Restauration
d’usages tels que
les charbonnières
ou le pâturage en
sous sous-bois (+)
Augmentation
de la fréquentation
par les
promeneurs (+)
Abandon du site
(-)
Fréquentation
des grottes (-)
Dégradations,
pillages (-)
Valorisation et
connaissance du
patrimoine
archéologique
12

OLT.4. – Préserver
la qualité des
payages et en
améliorer la
perception
OLT.4.1 – Redonner un
caractère naturel au secteur de la
Grotte aux fées qui constitue
l’identité du Vallon Sourn
OLT.4.2 – Valoriser le château
de Châteauvert, élément du
patrimoine culturel local depuis
lequel on possède une vue
intéressante sur le Vallon Sourn
OLT.4.3 – Retrouver un
peuplement forestier de belle
venue sur le secteur forestier du
plateau de Mérindol
OLT.4.4 – Limiter les risques de
propagation du feu
OLT.4.5 – Redonner aux
anciennes parcelles de cultures
leur caractère paysager
FG.5 – Assurer la régénération
de la ripisylve
FG.8 – Valoriser le patrimoine
culturel présent sur le site
FG.9 – Protéger le patrimoine
culturel et archéologique
FG.10 – Limiter les risques de
départ d’incendie
FG.11 – Exploitation des arbres
dépérissant
FG.6 – Conversion des taillis de
Chêne vert
FG.10 – Limiter les risques de
départ d’incendie
FG.19 – Protéger les cultures
vis-à-vis du gibier
FG.20 – Développer des cultures
de type emblavures en
partenariat avec les chasseurs
FG.21 – Favoriser le retour du
pastoralisme
FG.7 – Acquisitions foncières
FG.9 – Protéger le patrimoine
culturel et archéologique
FG.18 – Réhabiliter d’anciennes
parcelles de culture
FG.10 – Limiter les risques de
départ d’incendie
FG.19 – Protéger les cultures
vis-à-vis du gibier
FG.20 – Développer des cultures
de type emblavures en
partenariat avec les chasseurs
Réhabiliter ce secteur en démantelant les
installations d’accueil du tourisme
Intégrer le château dans un circuit de découverte
du site
Aménagements
inadaptés (-)
Mise en sécurité
des ruines (+)
Conversion du taillis en futaie Fermeture des
milieux (-)
Risque accru
Ouverture des milieux dans la mesure du
possible
Développer des parcelles de cultures en secteur
forestier
Retour du pastoralisme
Informer les visiteurs du risque d’incendie
pour leur sécurité et celle des autres
Développer des parcelles de cultures
Remise en état du patrimoine bâti associé
(cabanon en pierre, murets…)
d’incendie (-)
Fermeture des
milieux (-)
Remise en état
du petit
patrimoine (+)
Maintien ou
réactivation
d’activités
agricoles et
pastorales
extensives (+)
13

Volet : « Contrôler l’ouverture du site et harmoniser les usages »
OLT.6 – S’assurer
de la compatibilité
des différents
usages entre eux, et
avec les objectifs
liés aux milieux et
aux paysages
OLT.7 – Favoriser
le retour d’activités
agricoles
OLT.6.1 – Stopper les conflits
d’usage entre la pratique du
kayak et la préservation des
écosystèmes aquatiques
OLT.6.2 – Régler les problèmes
de compatibilité entre la
pratique de l’escalade et le
maintien de population
d’oiseaux rupicoles et de
certaines chauves-souris
OLT.6.3 – Limiter l’impact de
la fréquentation liée à la
baignade et au pique-nique dans
les secteurs les plus sensibles
OLT.6.4 – Favoriser l’activité
balade
OLT.6.5 – Maintenir la chasse
sur le site tout en veillant à sa
compatibilité avec la vocation
d’accueil du public
OLT.7.1 – Grâce au
pastoralisme, entretenir des
bandes débroussaillées destinées
à la lutte contre l’incendie et le
maintien de milieux ouverts
FG.15 – Adopter une
réglementation pour le site du
Vallon Sourn
FG.17 – Réglementer la pratique
du kayak
FG.15 – Adopter une
réglementation pour le site du
Vallon Sourn
FG.15 – Adopter une
réglementation pour le site du
Vallon Sourn
FG.16 – Harmoniser la pratique
de la chasse et l’ouverture du
site au public
FG.15 – Adopter une
réglementation pour le site du
Vallon Sourn
FG.16 – Harmoniser la pratique
de la chasse et l’ouverture du
site au public
FG.21 – Favoriser le retour du
pastoralisme
Mettre en place une réglementation qui devra
prendre en compte le nombre de kayaks passant
par jour sur le site, la hauteur de l’eau et la
saison.
Informer les usagers de cette réglementation
Interdire toute extension des voies existantes
dans les secteurs sensibles.
Promouvoir des sites de substitution dans des
secteurs moins sensibles que le Vallon Sourn
Revoir la réglementation qui s’applique sur le
site et la mettre en application
Créer des cheminements à travers les différentes
parties du Vallon Sourn en encourageant les
initiatives locales, cette création de sentiers
permettra de valoriser le patrimoine local
(cultures en terrasses, ancienne route de
Correns…)
Veiller à la mise en place des dispositifs
d’information concernant les activités liées à la
chasse (localisation des battues) ainsi qu’à leur
juste utilisation
Faire participer les associations de chasse à
certaines opérations du plan de gestion,
permettant de bénéficier de leur expérience dans
le domaine du maintien de cultures à gibier pour
la conservation des populations de Perdrix rouge
Contractualiser le pâturage de certaines zones
par un troupeau d’ovins
L’impact réel des
kayaks sur les
écosystèmes
aquatiques devra
être étudié
Développement de
cette activité (-)
Normalisation des
usages sur le site
(+)
Valorisation du
petit patrimoine
(+)
Conflits avec les
promeneurs (-)
Participation au
maintien des
zones ouvertes (+)
Abandon des
milieux (-)
Passage des
troupeaux dans les
cultures (-)
14

OLT.7.2 –Retrouver une activité FG.6 – Conversion des taillis de Valoriser les boisements présents sur le site Abandon des
sylvicole
Chêne vert
Mettre en place des animation pédagogiques milieux (-)
OLT.7.3 – Retrouver une FG.7 – Acquisitions foncières Réhabiliter les anciennes parcelles de culture et Dégâts de gibier
activité agricole sur certaines FG.18 – Réhabiliter d’anciennes le patrimoine qui leur est associé (murets, (-)
parcelles périphériques au site parcelles de culture
restanques et cabanons)
Pastoralisme (-)
FG.19 – Protéger les cultures Encourager le retour de cultures traditionnelles Stratégie DFCI
vis-à-vis du gibier
(oliviers, chênes truffiers, céréales…)
(+)
FG.20 – Développer des cultures
de type emblavures en
partenariat avec les chasseurs
Paysage (+)
15

FG1 : Fauche des prairies en bordure
de l’Argens
Arborescence des objectifs poursuivis par ces actions de gestion :
Grand Objectif :
Valoriser et préserver le patrimoine naturel et culturel
OLT1 :
Maintenir
voire
améliorer
la diversité
des milieux
FG2 : Entretien des milieux ouverts
par débroussaillage sélectif
OLT2 :
Favoriser
l’évolution
naturelle
des milieux
FG3 : Adapter le tracé des voies
d’escalade à la présence d’espèces
rupestres
FG4 : Conversion des anciennes
parcelles de culture en prairie
OLT3 :
Recenser et
préserver le
patrimoine
archéologiq
ue et
historique
FG5 : Assurer la régénération de la
ripisylve
OLT4 :
Préserver la
qualité des
paysages et
en
améliorer
la
perception
FG6 : Conversion des taillis de Chêne
vert
FG7 : Acquisition foncière
Grand Objectif :
Contrôler l’ouverture du site et
harmoniser les usages
OLT5 :
Equilibrer
le niveau
de
fréquentati
on sur le
site
FG8 : Valoriser le patrimoine culturel
FG9 : Protéger le patrimoine culturel
OLT6 :
S’assurer
de la
compatibili
té de tous
les usages
entre eux
FG10 : Limiter les risques de départs
d’incendie
FG11 : Exploitation des arbres
dépérissant
OLT7 :
Favoriser le
retour
d’activités
agricoles
sur le site
FG15 : Adopter une réglementation
pour le site du Vallon Sourn
Grand Objectif :
Accueillir le public et développer une
approche pédagogique du Vallon Sourn
OLT8 :
Informer le
public de
l’intérêt
écologique
et de la
gestion
menée sur
le site
FG16 : Harmoniser la pratique de la
chasse et l’ouverture du site au public
FG17 : Réglementer la pratique du
kayak
OLT9 :
Permettre de
découvrir
l’ensemble des
compartiments
du site à
l’exception des
secteurs les plus
sensibles
FG18 : Réhabiliter d’anciennes
parcelles de cultures
FG19 : Protéger les cultures vis-à-vis
du gibier
OLT10 :
Assurer le
maintien et
l’entretien
du site
FG20 : Développer les cultures type
emblavures en partenariat avec les
chasseurs
FG21 : Favoriser le retour du
pastoralisme sur le site
16

2. Evaluation des volets « Valoriser et préserver le patrimoine naturel et
culturel » et harmoniser les usages » du Plan de Gestion du Vallon Sourn
Le Plan de gestion envisage 18 actions majeures 1 à mettre en œuvre afin de valoriser et de préserver le
patrimoine naturel et culturel et d’harmoniser les usages au sein du Valllon Sourn.
Pour chacune d’entres elles, le Plan de gestion prévoit :
- sa localisation,
- les objectifs de gestion à long terme qu’elle concourt à atteindre (une action pouvant relevée de
plusieurs objectifs),
- les objectifs de l’action en elle-même,
- sa description,
- les techniques de mise en œuvre proposées,
- le protocole de suivi à respecter
- le phasage et le chiffrage des opérations pour mettre en œuvre l’action
L’évaluation s’attachera pour chacune de ces actions :
- à vérifier leur niveau de mise en œuvre,
- à mesurer leur efficacité, leur efficience, leur cohérence, leurs impacts,
- à identifier les difficultés de mise en œuvre éventuelles.
1 Détaillées dans le Plan de gestion sous forme de Fiches de gestion (FG- suivi d’un n°).

Présentation :
Objectifs à
long terme
recherchés
Objectifs de
l’opération
proposée
Description
de l’action
2.1. Fauche des prairies en bordure de l’Argens (FG1)
OLT 1-5 : Maintenir Zerynthia polyxena, papillon protégé en France et ayant un
fort intérêt pédagogique
OLT 1-8 : Maintenir la diversité exceptionnelle de papillons diurnes
OLT 1-10 : Conserver des milieux favorables au Grand Duc
OLT 1-16 : Augmenter la diversité de criquets et de sauterelles présente au Vallon
Sourn
OLT 1-22 : Maintenir des milieux favorables à la Couleuvre d’Esculape
Entretien des milieux ouverts
Empêcher leur colonisation par la végétation ligneuse
Favoriser le maintien d’une diversité importante au niveau de la strate herbacée
Effets induits : retour d’une activité agricole (+) ; régénération et progression de la
ripisylve (+)
Fauche annuelle ou bisannuelle, tardive (août-septembre), avec exportation de la matière,
et en maintenant chaque année des parcelles en défends correspondant à environ 10% de
la surface à faucher.
Prairies secteur 4a
Secteur
concerné
Techniques Convention passée avec un agriculteur intéressé par des prairies de fauche
préconisées (contractualisation avec attribution d’un intéressement pour la participation à la gestion du
site)
Protocole de Suivi de la dynamique végétale et de l’effet induit sur la diversité en insectes
suivi
Poursuivre la politique de réhabilitation déjà engagée au Grand Pré
Phasage et Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Total
chiffrage des Fauche Fauche Fauche Fauche Fauche
opérations
Suivi
Suivi
Contractualisation à définir avec un agriculteur
Iolana iolas (l’Azuré) Zerynthia polyxena Aristoloche
Le Plan de Gestion du Vallon Sourn préconise le maintien des prairies afin d’offrir la plus grande
mosaïque de milieux naturels (forêts humides, forêts sèches, prairies naturelles, rochers…) aux très
nombreuses espèces animales 2 . Cependant la présence d’un milieu n’est pas le seul gage de leur
maintien, la gestion d’un site, notamment la coupe de la végétation, peut entrainer la disparition de
certaines espèces. En effet, coupées trop tôt, certaines plantes ou herbes n’ont pas le temps d’égrainer.
Après plusieurs années de repousses et de fauches, elles seront totalement éliminées par les espèces
concurrentes dont le cycle de vie est plus court… de nombreux insectes disparaissant à leur suite. La
mise en place d’un système de fauche tardive (fin juillet) pallie ce phénomène.
2 Dans le respect du principe de gestion du site intitulé « gestion non unificatrice »
18

Etat d’avancement :
La réouverture des milieux en bordure de l’Argens a démarré en 2001, par la fauche des praires et
l’arrachage des formations végétales en cours de re-colonisation sur ces zones. Ces travaux ont été
réalisés en régie par le Service Rivière de la DEER.
La fauche tardive telle que
préconisée par le Plan de Gestion
n’a été mise en place qu’à partir
de l’arrivée en 2007 de l’actuelle
gestionnaire du site.
Ces travaux continuent à être gérés
en interne par le Groupement de
Régie des Espaces Naturels de la
DEER (il s’agit des éco-gardes).
Prairie avant la fauche tardive
Bien que prévu dans la fiche de gestion, les matières issues de ces fauches n’ont pu faire l’objet d’une
exportation pour plusieurs raisons :
- la DEER ne possède pas de machine spécialisée (botteleuse) permettant le conditionnement de ces
matières;
- ce genre de résidu végétal connaît peu de débouché : seul un agriculteur pourrait en avoir l’utilité
en l’utilisant comme litière (ce genre de matière contenant trop peu d’éléments nutritifs pour
servir de foin au bétail) ;
- la fauche sur l’ENS du Vallon Sourn ne donne pas plus de 4 bottes au final ;
- de manière à éviter toute erreur de zonage, les travaux de fauche doivent être réalisés en interne, et
ne peuvent donc être confiés directement à un exploitant agricole.
Par ailleurs, depuis 2007, une bande large de 10 mètres en bordure du cours d’eau a été mise en défend
pour assurer la régénération de la ripisylve et son élargissement. Cette zone de protection n’a pas fait
l’objet d’une matérialisation (par la mise en place de barrières par exemple). On constate toutefois que la
hauteur de la végétation atteinte grâce à la mise en défends dissuade les visiteurs de passer par ces zones.
Le chemin en bordure des rives s’est ainsi décalé vers l’intérieur des terres.
Des pousses de peupliers commençaient à
recoloniser cet espace (voir photo ci-contre),
mais elles ont été fauchées par erreur par les
éco-gardes en 2009, malgré les instructions de
la gestionnaire. Il est à noter que ces
instructions sont formalisées dans des fiches
d’interventions qui servent de feuille de route
des travaux à réaliser sur le terrain (toute
intervention sur l’ENS fait ainsi l’objet d’une
fiche d’intervention élaborée par la
gestionnaire du site et transmises aux équipes
opérationnelles) 3 .
3 Voir fiche d’intervention type en annexe
19

Constats :
L’atteinte des objectifs à long terme de cette action en matière de protection environnementale semble
en bonne voie. La fauche des prairies a permis le maintien de milieux favorables à un grand nombre
d’espèces animales et végétales, notamment :
- l’Aristoloche, plante liée à l’existence du papillon protégé Zerynthia polyxena, est bien présente
sur le site (voir photo ci-contre à droite en date de mai 2009)
- des papillons diurnes ont été observés sur le site
- le Grand Duc a été entendu par des observateurs (sans que la gestionnaire ait pour l’heure prouvé
sa présence).
La réalisation des travaux en régie a permis au service gestionnaire de gagner en souplesse et de garder
la main sur la méthode et les périmètres de fauche à respecter.
20

Présentation :
Objectifs à
long terme
recherchés
Objectifs de
l’opération
proposée
Description
de l’action
Secteur
concerné
Techniques
préconisées
Protocole de
suivi
Phasage et
chiffrage des
opérations
2.2. Entretien des milieux ouverts par débroussaillage sélectif (FG2)
OLT 1-4 : Préserver Orchis simia et les diverses espèces d’Orchidées, souvent rares
dans le Var et ayant un fort intérêt pédagogique
OLT 1-5 : Maintenir Zerynthia polyxena, papillon protégé en France et ayant un fort
intérêt pédagogique
OLT 1-7 : Favoriser Iolana iolas, espèce assez rare en France
OLT 1-8 : Maintenir la diversité exceptionnelle de papillons diurnes
OLT 1-10 : Conserver des milieux favorables au Grand Duc
OLT 1-16 : Augmenter la diversité de criquets et de sauterelles présente au Vallon
Sourn
OLT 1-22 : Maintenir des milieux favorables à la Couleuvre d’Esculape
Maintien des milieux ouverts à forte valeur écologique
Limiter le développement de la strate arbustive
Effets induits : lutte contre l’incendie (+) ; retour du pastoralisme (+)
Débroussaillage des stades de colonisation par la végétation ligneuse en période d’arrêt de
la végétation et exportation du matériel végétal. A réaliser en août-septembre.
Garrigues à Aphyllante secteur 1 et 4b
Prairies secteur 4a
Débroussaillage mécanique
Elagage manuel des arbres à conserver (Chênes pubescents)
A faire réaliser par une entreprise ou par les écogardes en fonction de l’importance et de la
difficulté des travaux. De façon générale, les entreprises pourraient être sollicitées sur des
travaux d’intervention initiale et/ou concernant une grande superficie, les écogardes, sur
de l’entretien ou de petites superficies.
Suivi de la dynamique végétale (effet induit sur la strate herbacée et vitesse de
recolonisation par les ligneux), désignation d’un passage ultérieur lorsque cela sera
nécessaire.
Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Total
Débroussaillage
Suivi (1,5jE) Fauche Fauche
(5 ha)
Suivi
200 KF (par
4,5 kF 204,5 KF
entreprise)
Orchis simia Couleuvre d’Esculape Grand duc
21

Etat d’avancement :
Sur les secteurs 1 et 4b des Garrigues à Aphyllante ainsi que sur le secteur 4a des Prairies, le
débroussaillage sélectif de la végétation ligneuse a été réalisé en interne par le Service Rivière de la
DEER à partir de 2001, juste après le rendu des préconisations du Plan de Gestion.
Les travaux ont ensuite consisté à assurer un entretien courant par de la fauche tardive.
Citron de Provence, espèce de papillons diurnes
Constats :
Sur la zone des Bréguières, des travaux de
débroussaillement sont effectués aux bords des
pistes DFCI de manière à respecter la
réglementation en vigueur.
Les techniques préconisées par le Plan de Gestion
(débroussaillage mécanique et élagage manuel)
ont été respectées.
Les résidus végétaux issus du débroussaillage ont
été broyés puis brûlés, la période hivernale durant
laquelle a lieu ce type de travaux s’y prêtant.
De nombreuses plantes telles que les iris ou la valériane apparaissent sur les bandes débroussaillées.
Ce sont des milieux favorables à de nombreuses espèces d’insectes mais également à la Couleuvre
d’Esculape qui est protégée.
Toutefois, ce débroussaillage n’est effectué que sur des surfaces limitées de manière à ne pas
privilégier un milieu au détriment d’un autre (il n’y a pas de politique d’ouverture globale des milieux).
Les zones sélectionnées sont ainsi :
- soit réglementaires (les bordures de pistes DFCI),
- soit présentant les caractéristiques de milieux fortement patrimoniaux (les praires).
De ce fait, il n’y a désormais plus de travaux d’ouverture à proprement parler sur le site (type
débroussaillage), mais seulement des travaux d’entretien (fauche annuelle tardive).
22

2.3. Adapter le tracé des voies d’escalade à la présence d’espèces rupestres
remarquables (FG3)
Présentation :
Objectifs à
long terme
recherchés
Objectifs de
l’opération
proposée
Description
de l’action
Secteur
concerné
Techniques
préconisées
OLT 1-1 : Maintenir la population supposée présente de Moehringia dasyphylla sur
les rochers du Vallon Sourn
OLT 1-6 : Etudier la localisation et l’état des populations de Scolitantides orion,
papillon rare en France, afin de favoriser sa conservation
OLT 1-10 : Conserver des milieux favorables au Grand Duc
OLT 1-11 : Conserver la diversité des espèces d’oiseaux rupicoles
OLT 1-14 : Maintenir les milieux favorables aux Chauves-souris
Concilier la pratique de l’escalade avec le maintien de la diversité de la faune rupicole
présente dans les falaises du Vallon Sourn
Mener avant toute action une étude précise concernant la localisation exacte des couples
d’oiseaux nichant dans les falaises, ainsi que des colonies de Chauves-Souris.
En fonction des résultats de l’étude, réglementer la pratique de l’escalade sur le site par
un arrêté de protection de biotope en rive droite limitant le développement de cette activité
afin de formaliser les dispositions prises par les grimpeurs.
Revoir le tracé de certaines voies d’escalade qui compromettent le maintien de certaines
espèces sur le site.
Proposer un calendrier pour l’ouverture de ces voies lors des périodes non préjudiciables
pour ces espèces (hors période de nidification pour les oiseaux). La question des horaires
de fermeture des voies et du site devra être abordée dans ce cadre.
Ensemble des falaises équipées pour l’escalade (secteurs 6 et 8)
Lancement d’une étude sérieuse à faire réaliser par un cabinet spécialisé dans l’expertise
écologique.
En fonction des résultats, concertation avec les représentants de l’escalade pour la
définition des mesures à prendre afin de répondre à cet objectif de gestion.
Constitution d’un dossier pour classer les falaises situées en rive droite en arrêté de
protection de biotope.
Sensibilisation des grimpeurs à la sensibilité des oiseaux et des chauves-souris vivant
dans les falaises à travers les panneaux d’information, les actions de sensibilisation des
écogardes et surtout le topo-guide du Vallon Sourn.
Protocole de Contrôle du respect de la réglementation adoptée
suivi
Phasage et Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Total
chiffrage des Etude Concertation Mise en place Surveillance Surveillance
opérations détaillée des avec les d’une et
et
oiseaux grimpeurs ; signalétique sensibilisation sensibilisation
rupestres et constitution et
des du dossier sensibilisation
chiroptères d’APB
89 KF Intégré dans
d’autres
fiches
80 KF
23

Moehringia dasyphylla Scolitantides orion
La problématique liée à la pratique de l’escalade sur le Vallon Sourn est à l’origine de l’acquisition du
site par le Département à partir de 1996 : le propriétaire, dépassé par l’afflux de varappeurs, ne pouvait
plus assumer la responsabilité de l’équipement de la falaise. Sur-fréquenté, le site était par ailleurs
fortement dégradé. La canalisation des varappeurs était donc devenue un enjeu majeur tant au niveau
sécuritaire qu’écologique. Le Plan de Gestion du Vallon Sourn a donc élaboré une action de gestion
spécifique afin de concilier la pratique de l’escalade avec le maintien de la diversité de la faune rupicole
présente dans les falaises du Vallon Sourn.
Etat d’avancement :
Dans un premier temps, le
Vallon Sourn a fait l’objet en 1999
d’un pointage rapide des espèces
de chiroptères présentes sur le
Vallon Sourn par le CEEP
possédant l’agrément Protection de
l’Environnement, dans le cadre de
la rédaction du plan de gestion par
Biotope. 10 espèces avaient été
observées à cette date 4 .
En 2006 et 2007, tels que
préconisés par le Plan de Gestion,
de nouveaux inventaires
commandés par le Conseil général
ont impliqué 7 employés du GCP
selon leurs spécialités ainsi que des
bénévoles pour le travail de terrain.
Ces campagnes de recensement ont
représenté 38 journées hommes
salariés et 21 journées hommes
bénévoles.
Les constats du rapport du Groupe Chiroptères de Provence (GCP):
Grâce aux inventaires réalisés en 2006, le GCP comptabilisait 5 nouvelles
espèces portant la richesse spécifique totale du site à 16 espèces, dont 6 inscrites
à l’annexe II de la directive Habitat. La reproduction sur le site a été confirmée
pour 5 espèces qui se sont établies au niveau des falaises, preuve de la très
grande richesse biologique du site.
Par ailleurs, certaines espèces comptent sur le Vallon Sourn peu de population
(moins d’une dizaine d’individus), rendant la protection de leur biotope encore
plus urgente. La grande majorité des espèces identifiées sur le site trouve refuge
dans les falaises ou grottes du Vallon Sourn, et en particulier dans les falaises
exposées au Sud et escaladées. « Le site du Vallon Sourn présente des habitats
très favorables aux chiroptères tant pour la chasse que pour le gîte et concentrés
dans un espace restreint ».
Cette étude a de plus mesuré l’impact des activités humaines. Concernant
l’escalade, un questionnaire diffusé auprès des grimpeurs ainsi qu’une rencontre
avec le Comité Départemental FFME du Var ont permis :
- de dresser un état des lieux de la pratique escalade sur le site ;
- de mesurer le niveau de prise de conscience chez les pratiquants de la
richesse biologique du site et de l’impact de leur activité ;
- de prendre en compte leurs propositions en matière de mesures de
protection à mettre en œuvre pour protéger l’environnement.
Plus précisément, l’étude a listé les impacts de la pratique de l’escalade sur les
falaises du Vallon Sourn :
- Les purges manuelle des parois occasionnent la destruction des microgîtes
à chiroptères ;
- La création de nouvelles voies occasionne un dérangement en période de
reproduction (15 mai au 30 juillet) et un risque élevé de mortalité ;
4 On compte 41 espèces de chauves-souris en Europe, toutes considérées comme menacées. Avec 25 espèces de Chiroptères
recensées sur les 33 françaises, le Var est l’un des départements les plus riches de France.
24

Ces inventaires ont abouti à la
rédaction d’un rapport :
« Evaluation des enjeux
Chiroptères du Vallon Sourn, des
impacts sur leurs milieux et
propositions de mesures de
gestion », remis en décembre 2007
au Conseil général suite à un
marché public de 30 000€
comprenant, outre le recensement
des chiroptères, un volet
« animation » destiné à sensibiliser
le grand public sur l’intérêt de la
protection de ces mammifères.
Ce rapport a préconisé un certain
nombre de mesures de gestion, de
formation et de sensibilisation à
mettre en oeuvre, sachant « qu’il
n’existe aucun document de
synthèse sur la gestion des falaises
pour les chiroptères et sur les
impacts de l’escalade ».
- La création de sentiers nécessitant des coupes possibles d’arbres ainsi que
la coupe d’arbustes pouvant gêner la voie entraînent la destruction de
gîtes arboricoles ;
- La grimpe sur des voies proches de gîtes de reproduction perturbe la
reproduction et augmente le risque de mortalité entre le 15 mai et le 15
juillet et occasionne en dehors de ces périodes un dérangement et un
risque de désertion des gîtes ;
- Les pratiques nocturnes (feux dans les baumes, éclairage des falaises,
fêtes ou bivouacs en pied de parois, bruit) pourraient avoir pour
conséquences la désertion temporaire ou définitive des gîtes à proximité,
une perturbation des sorties nocturnes liées à la chasse et une
augmentation de la mortalité en période de reproduction ;
L’étude conclue que « la pratique de l’escalade sur les falaises peut occasionner
des nuisances pour les chiroptères qui gîtent dans le milieu rupestre. Certains
gîtes peuvent être très perturbés par la grimpe. Un accroissement de la fréquence
d’utilisation des voies sur des gîtes aura des conséquences négatives pour les
chiroptères. » Il a d’ores et déjà ainsi été constaté un appauvrissement en gîtes
disponibles des falaises escaladées.
Le rapport montre également que d’autres activités humaines, telles que la
spéléologie, l’archéologie, la gestion forestière, la randonnée, impactent
potentiellement sur la vie des chiroptères.
Pour chaque espèce, une fiche d’identification a été élaborée et complétée par des propositions de
mesures spécifiques. Le rapport a également passé en revue l’ensemble des 28 actions de gestion
préconisées par le Plan de Gestion de manière à évaluer leurs impacts sur chaque espèce de chiroptère.
Le rapport a ainsi estimé que :
- 1 action pouvait avoir des effets néfastes sur les populations de chauves-souris (l’exploitation des
arbres dépérissants) ;
- 14 actions étaient favorables et nécessaires ;
- 7 actions étaient favorables et devaient être réalisées impérativement au plus vite.
Parmi les 9 mesures de gestion complémentaires
proposées par le rapport en lien avec des activités se
déroulant sur le Vallon Sourn, 5 ont été réalisées :
- une formation écologique des techniciens de
terrain a été réalisée le 6 septembre 2007 ;
- une exposition grand public, « Les demoiselles
de la nuit », destinée à sensibiliser les particuliers
et les écoliers, et animée par une animatrice
scolaire, a été installée au Fort Gibron de Correns
durant le mois d’octobre 2007. Une conférence
débat présentée par un membre du GCP a été
organisée le 2 octobre 2007 en soirée dans la salle
polyvalente de Correns 5 ;
5 Voir l’affiche de présentation de la conférence en annexe
Chacune de ces mesures de gestion fait l’objet
d’une fiche présentant de manière synthétique :
- le constat à l’origine de la proposition
d’action ;
- les activités concernées par la ou les
mesures proposées ;
- les impacts de ces activités sans mesure
de gestion ;
- les mesures de gestion proposées ;
- la description de ces mesures de
gestion ;
- leur localisation ;
- leur période d’intervention ;
- le public ciblé ;
- l’estimation budgétaire de ces mesures.
25

- des animations scolaires autour de l’exposition « la chauve-souris, une étrange créature » ont
été développées dans les classes de l’école élémentaire de Correns en 2007 par le GCP 6 ;
- un plan de gestion des falaises a été élaboré. Des mesures générales et spécifiques à mettre en
œuvre en concertation avec la FFME y sont détaillées afin de maintenir les populations de
chiroptères sur les falaises dans une bonne cohabitation avec les grimpeurs, de favoriser la
conservation d’espaces vierges pour les chauves-souris et de faire du Vallon Sourn un lieu
d’expérimentation et de connaissance sur la question des chiroptères et des falaises ainsi que des
interactions avec l’escalade ;
- la préconisation de mettre en place des mesures afin de limiter les effets néfastes de
l’agriculture pour les chiroptères et de favoriser le retour du pastoralisme sur le site –
activité très favorable aux chauves-souris –a été suivie en partie. En se référent à un rapport
relatif à Natura 2000 démontrant que l’agriculture biologique favorise la diversité des insectes et
donc la présence de leurs prédateurs tels que les chauves-souris, une parcelle de 2 ha du Vallon
Sourn a été dédiée à la réintroduction de pratiques agricoles biologiques (plantation de vignes bio
AOC) 7 .
A contrario, faute de réponse à l’appel à projet lancé par le Département, aucune activité pastorale
n’a pour l’heure pu se mettre en place sur le site ;
4 n’ont pas abouties :
- un plan de circulation drastique et de fixation des visiteurs dans les ripisylves n’ayant pas été mis
en place (Cf 1 er volet de l’évaluation), le cheminement du public n’est pas encore canalisé ;
- le mas de Bagarèdes n’étant pas encore aménagé, il n’est pour l’heure pas possible d’en faire un
gîte pour les chauves-souris dans les combles;
- la mise en place d’un plan de gestion des cavités s’est au final avéré inutile car il n’existe qu’une
cavité sur le Vallon Sourn, la Grotte aux Fées, dont l’entrée est constituée d’un aven de 14 mètres
de profondeur qui nécessite pour y pénétrer d’utiliser un équipement spécifique. La zone est donc
très peu fréquentée ;
- la mise en place d’un plan de gestion forestière relatif au vieillissement des peuplements et au
suivi écologique des espaces forestiers s’est également avéré inutile sur la rive Sud de l’Argens,
mise en défends, du fait qu’il s’agit intrinsèquement d’un plan de « non gestion » : il s’agit donc
de laisser la nature suivre son cours sans intervention humaine sur cette zone. A contrario, en rive
Nord où la fréquentation est permise, des actions d’élagage et d’abattage des arbres dangereux
sont entreprises de manière à sécuriser les accès ;
A la suite de cette étude 8 , le Département a par ailleurs initié des réunions de concertation avec la
Fédération Française Montagne et Escalade.
6 Voir les panneaux de l’exposition en annexe
7 Voir plus loin mesure de gestion 2.2.15. Réhabiliter d’anciennes parcelles de culture
8 Seule cette étude sur les chiroptères a pour l’heure été menée. Aucune étude relative à la localisation et l’état des populations
de Scolitantides orion (papillon rare en France) et des espèces d’oiseaux nichant dans les falaises n’a encore était programmée
de manière à suivre le plan d’action du Plan de Gestion.
Seul un recensement réalisé en 1991 a permis de dresser un inventaire des oiseaux présents sur l’ensemble de l’Argens.
26

Une première réunion, organisée à l’initiative de la DEER le 24 octobre 2007 en présence des
représentants du Comité Départemental FFME Var, du club Vertilibre, du Comité Technique National
FFME, du Groupe Chiroptères de Provence (rédacteurs du rapport) et de la DSJE, a été l’occasion de :
- présenter les résultats de l’étude chiroptérologique,
- mener une réflexion quant à l’organisation et l’encadrement durable de la pratique de l’escalade
sur le Vallon Sourn.
Il s’agissait de mener une réflexion pour aboutir à la signature d’une convention entre le Conseil général
et la FFME incluant des clauses de protection des Espaces Naturels. Une Charte de « bonnes pratiques »
environnementales pouvant également la compléter.
Les échanges ont permis de proposer la mise en œuvre d’une première série de mesures :
- compléter la charte FFME de bonnes pratiques
d’équipement et de varappe par de l’information
relative aux enjeux biologiques des ENS ;
- établissement de pré-diagnostics avant toute
ouverture de voies ;
- non réalisation d’équipement ou d’entretien
durant la période critique de mise-bas (du 15
mai au 31 juillet), sachant que 98% du secteur
autorisé à la varappe est déjà exploité et équipé et
qu’il ne s’agit donc que de ré-équipement ou
d’entretien des voies pour en assurer la sécurité ;
- mise en défends de la grotte ascendante proche
de la voie « Pog Pog Pogger » par la pose d’un
périmètre de ganivelles (zone à intérêt écologique
mais peu intéressante d’un point de vue varappe) ;
- non fermeture des voies dans les secteurs définis
pour la varappe, mais signalement au Conseil
général de chaque projet de purge ou de rééquipement
afin d’appréhender collégialement les
enjeux naturels et sécuritaires lors des travaux (des
fermetures temporaires de voies pouvant être
envisagées en fonction des résultats de ces
diagnostics) ;
Etat d’avancement de ces mesures au
30 juin 2010 :
La Charte n’a pas encore signée.
Aucune voie n’ayant été créée faute
d’autorisation, il n’y a pas eu la nécessité
d’élaborer de pré-diagnostic.
Aucune réalisation d’équipement ni
aucun entretien des aménagements n’ont
été effectué entre le 15 mai et le 31
juillet.
La grotte proche de la voie « Pog Pog
Pogger » a été mise en défends par les
services départementaux.
Chaque projet de purge ou de rééquipement
est signalé aux services
départementaux compétents.
Des panneaux RIS ont été posés par les
services départementaux qui ont
également marqués visuellement l’accès
aux falaises par des sentiers uniques.
- mise en place par le Département d’aménagements simples d’encadrement de la pratique
tels qu’un panneau d’accueil concernant les varappeurs et la définition de sentiers uniques pour
l’accès des falaises avec fermeture des sentiers sauvages, en accord et avec l’appui sur le terrain
des représentants du CD FFME ;
- en accord avec le mode de gestion actuel des falaises par la FFME, déséquipement par le CD
FFME des aménagements dans les meilleurs délais en cas d’apparition d’équipements
sauvages sur le site ;
- plutôt qu’une convention dont la vocation première est d’encadrer des relations financières entre
partenaires (via l’octroi de subventions notamment), élaboration d’une charte (à l’image de celle
créée sur le site de la Sainte Victoire) pour encadrer durablement la pratique de l’escalade, dans un
premier temps uniquement sur le Vallon Sourn, mais qui pourrait être la base d’un encadrement au
niveau du département sur les différents ENS concernés par la pratique de la varappe
27

Les dispositions de la charte :
Des secteurs de totale non pratique (et non équipement) sont définis:
- les parois situées en rive droite de l’Argens, sous les plateaux de Mérindol, des Bréguières et de Carnaille ainsi que
la paroi nommée Roquerousse sont interdites d’accès,
- les parois du secteur de Bagarèdes (falaises surplombant les prairies) sont exclues en raison de leur richesse en
micro gîtes pour la faune rupestre,
- la paroi située à l’Est de la voie « Pog Pog Poggers » entre les secteurs « Enfants du roc » et « Alex » sont exclus.
36 secteurs de pratique et d’équipement sont listés. L’accès à ces secteurs est desservi par un ensemble de sentiers
aménagés afin de limiter la dégradation du milieu naturel, leur utilisation étant obligatoire. Aucun autre aménagement
destiné à desservir ces secteurs ne pourra être entrepris sans l’avis de la Commission « Versants » du Comité de Gestion du
site du Vallon Sourn.
L’équipement, de rééquipement ou les travaux d’entretien sont exclus sur les périodes s’étalant du 1 er mars au 31 juillet.
Les ouvertures de nouvelles voies, le rééquipement et les travaux d’entretien des secteurs définis aptes à la pratique sont
soumises à l’étude d’incidence « Natura 2000 » et à l’accord de la Commission « Versants ». En cas d’aménagements, les
normes en vigueur et les recommandations techniques de la FFME devront être respectées.
La préservation des sites de nidification de l’avifaune ou des gîtes de chiroptères pourront conditionner la fermeture
temporaire des secteurs aménagés. Au besoin, certains équipements existants seront déplacés.
La charte doit :
- reconnaître en préalable le bien fondé de la pratique de l’escalade sur le site du Vallon Sourn et la
nécessité de l’équipement et de l’entretien des voies,
- définir les dispositions que les signataires s’engagent à prendre et à faire connaître pour préserver
la biodiversité du site tout en permettant la pratique de l’escalade sportive dans les conditions plus
favorables au regard de l’éthique sportive et de la sécurité.
- mettre en place un comité de suivi, dénommé Comité Escalade, chargé du suivi et de la mise en
œuvre de ses dispositions.
Les signataires de la charte :
Le Département du Var
Les communes de Correns et de Châteauvert
L’Office Intercommunal de Tourisme Provence Verte
Le Comité Départemental Var de la FFME
Les Clubs Alpins Français du Coudon, du Bessillon, de Brignoles,
de Fréjus et de Toulon,
Le Groupe Chiroptère de Provence
La Ligue pour la Protection des Oiseaux
Les signataires s’engageraient à :
- apporter leur concours pour la remise en état des sites où les
équipements ne respecteraient pas les conditions convenues ;
- donner le maximum de publicité à ces dispositions de façon à
favoriser leur respect.
Une information serait diffusée sur les panneaux implantés sur le site.
L’information des médias spécialisés serait périodiquement
renouvelée.
Les dispositions de la charte seraient mentionnées dans les topoguides
afin d’inciter au respect du milieu naturel.
Les associations sensibiliseraient leurs adhérents à l’intérêt de ces
dispositions dans le cadre de leurs programmes d’activité et de
formation.
La composition du Comité Escalade :
Un comité plénier constitué :
- des représentants du Conseil général,
- des maires des communes de Châteauvert et
Correns et les conseillers généraux des
cantons de Barjols et de Cotignac,
- des représentants des fédérations,
- des représentants des associations de
naturalistes,
- d’experts varappeurs et naturalistes.
Il serait réuni au besoin pour établir le bilan
d’application de la Charte, d’évaluer l’évolution des
connaissances sur la pratique et le milieu naturel,
d’examiner les problèmes éventuellement observés.
Un groupe de travail technique, destiné à examiner
les demandes d’avis en conformité avec la Charte
ainsi que les dossiers d’ouverture et de rééquipement
au regard des études d’incidences établies en amont
est institué et se réunira en tant que de besoin en
fonction des demandes.
En attendant la signature de cette charte, la FFME tient informé la gestionnaire de l’ENS pour tout
problème survenu sur le site ou dès qu’une intervention est envisagée.
28

Parallèlement, le Département a programmé en 2009,
pour un budget prévisionnel de 60 000 €, une série de
travaux visant, sur un linéaire de 4 km (regroupant 260
voies d’escalade équipées) :
- la matérialisation de sentiers balisés permettant de
canaliser les varappeurs sur des axes encadrés et
sécurisés (rainurage des zones patinées, éviter les
zones d’aplombs, suppression des arbres dangereux) ;
- la restauration écologique des secteurs jugés trop
dangereux ou des sentiers sauvages que le
Département souhaite voir résorbés.
Différents types de travaux, réalisés via un marché en MAPA
en 2 lots, ont ainsi été prévus : terrassement, apport de terre,
rainurage roche mère, emmarchements destinés à ralentir
l’érosion, fascinage de soutènement…
En 2010, pour sécuriser certains accès aux voies d’escalade, Les falaises, biotopes du Vallon Sourn
des mains courantes ont été posées, des arbres jugés
dangereux ont été arrachés et les premiers travaux de matérialisation des sentiers ont débuté en juin.
Les observations de la FFME
Au titre de l’entretien des sites naturels d’escalade, la fédération perçoit une subvention annuelle de
fonctionnement du Département de 7 000 €, à laquelle s’ajoute une dotation de l’Etat de 2 000 € (aucune
subvention européenne n’a été sollicitée).
En règle générale, la signature d’une convention d’utilisation avec le propriétaire permet à la FFME
d’utiliser un site en contrepartie de son engagement à entretenir les équipements et ainsi assurer la
responsabilité civile. Néanmoins, par crainte de perdre l’usufruit de leur bien, certains propriétaires
(notamment privés) préfèrent autoriser de manière informelle la pratique, la responsabilité civile leur
incombant alors en cas d’accident. Ainsi, sur les 2 250 sites d’escalade répertoriés, 822 seulement font
l’objet de conventions avec les propriétaires.
Le montant financier qui lui est actuellement alloué ne lui permettant pas d’assumer l’entretien de
l’ensemble des sites du Var (le coût étant évalué à 15 000 € environ), la Fédération ne peut s’engager à
signer une convention d’entretien pour les sites propriétés du Département.
Toutefois, le Vallon Sourn, considéré par la FFME comme son site phare dans le Var (il s’agit d’un spot
reconnu à un niveau international qui concentre à lui seul entre 60 et 70% des grimpeurs venant pratiquer
dans le département) a fait l’objet de multiples entretiens par la fédération (parfois au détriment d’autres
sites d’escalade du Var), grâce à la participation financière de la mairie de Correns qui reversait les
recettes de la vente de topo-guides à l’entretien de la falaise.
Par ailleurs, en 1997, le Conseil Général et la FFME s’étaient accordés sur le fait de déséquiper la rive
droite de l’Argens de manière à la mettre en défends et de ne plus créer de nouvelles voies pour protéger
les espèces remarquables vivant au sein de l’ENS.
Mais compte tenu du niveau élevé de fréquentation sur un périmètre restreint, la FFME conseille
désormais d’étendre la zone de pratique pour diluer la concentration. Sans le véto des services
départementaux, elle aurait ainsi créé de nouvelles voies dans la continuité des falaises actuellement
équipées, de Châteauvert jusqu’à l’Ecluse. Les désagréments liés à la fréquentation (érosion des sols,
dérangements de la faune) seraient de l’avis de la FFME amoindris, et la fermeture de certaines voies
pour cause de nidification notamment en serait facilitée, les varappeurs pouvant être redirigés vers
d’autres voies.
Pour l’heure, le Conseil général s’est opposé à la création de tout nouveau équipement pour des raisons
environnementales (accroissement de la fréquentation et dérangements de la faune).
29

Constats :
Le Plan de gestion de 2001 a été amendé par les préconisations du rapport du GCP de 2007. Cette
étude spécifique des espèces de chiroptères présentent sur le Vallon Sourn a été le socle d’une
réflexion commune pour encadrer la pratique de l’escalade sur le site.
La concertation entre le Conseil général et les représentants de l’escalade a ainsi permis
d’aboutir à un certain nombre de mesures de manière à concilier protection du milieu et escalade :
- gel des créations de nouvelles voies et mise en défends de certaines zones ;
- projet d’une Charte de bonnes pratiques à l’attention des grimpeurs, validée par la FFME.
Toutefois, cette charte ne règle pas juridiquement les notions de responsabilité civile et pénale.
Or, 2 accidents mortels ont été constatés en 2010.
La FFME s’est déclarée favorablement à la signature d’une convention l’engageant à entretenir les voies
et la rendant responsable juridiquement, mais en contrepartie d’une rémunération lui permettant d’assurer
cet entretien des équipements.
Or, la DEER ne souhaite pas introduire ce type de contrepartie dans la procédure de conventionnement
car :
- dans un contexte budgétaire restreint, c’est sur le produit de la TDENS que serait alors prélevé le
montant financier nécessaire. Cela créerait un précédent qui pourrait introduire d’autres demandes
relevant du même principe de la part d’autres pratiquants que le Département ne pourrait assumer
financièrement ;
- de nombreux investissements liés à cette pratique ont d’ores et déjà été réalisés sur le site ;
- la FFME bénéficie déjà d’une subvention départementale pour son fonctionnement.
Pour l’heure, aucun accord n’a été trouvé. En l’absence d’une convention d’utilisation et en tant
que propriétaire du site, le Conseil général reste donc l’organisme responsable juridiquement. Par
ailleurs, les communes peuvent également être mises en cause, les falaises se situant sur leurs
territoires.
Actuellement, aucune jurisprudence ne permet de fonder le principe d’une responsabilité
quelconque d’une commune ou d’une autre collectivité vis à vis des usagers grimpeurs mais elle
peut être envisagée selon les circonstances. En effet, cette responsabilité peut être engagée du fait de
l’ouvrage public (les ENS sont classés dans le domaine public départemental). Or, s’il ne semble pas
possible de rattacher globalement les falaises d’escalade à une telle notion, en revanche, certains
accessoires de la falaise (échelles, anneaux de rappel) pourraient avoir ce caractère. Dès lors, tout
accident manifestement imputable à un défaut d’entretien normal de l’ouvrage serait de nature à
engager la responsabilité de son gardien.
Au vu de ce qui précède, et l’interdiction pure et simple relevant des pouvoirs de police du maire
sur le territoire communal 9 n’étant légale que s’il y a menace réelle de désordres ou de péril, la
méthode la plus couramment pratiquée pour se prémunir contre de telles responsabilités est le
conventionnement avec des groupements associatifs ou professionnels (art. L. 130-5 du CU –
ouverture au public des bois parcs et espaces naturels et art. L. 342-5 du Code du tourisme –
aménagements touristiques). La FFME, entre autres, a élaboré depuis quelques années un certain nombre
de convention-types qui peuvent être passées avec les collectivités propriétaires de falaises. Ces
conventions d’autorisation d’usage, de location ou de concession de terrains présentent l’avantage de
fixer les droits et obligations des signataires et de transférer la garde juridique de la falaise, de son
9
Les pouvoirs de police du maire s’appliquent sur les propriétés privées ou départementales situées sur le territoire communal.
Le Département n’a ainsi pas de pouvoir de police lui permettant de fixer un arrêté d’interdiction sur ses Espaces Naturels
Sensibles.
30

propriétaire à son gestionnaire effectif. Le propriétaire, présumé « gardien de la chose », se trouve ainsi
déchargé en cas d’accident imputable à une carence des équipements, y compris l’entretien global de la
falaise.
Dès lors, sachant que les services départementaux ne peuvent entretenir les voies d’escalade, 3
possibilités se présentent :
1) le Département, par l’intermédiaire des communes qui détiennent le pouvoir de police, fait
interdire la pratique par un arrêté basé sur la dangerosité d’équipements non régulièrement
entretenus ;
2) le Département, estimant que la pratique de l’escalade est justifiée sur le Vallon Sourn, n’interdit
pas la pratique mais reste responsable juridiquement ;
3) le Département, ne voulant pas interdire la pratique et souhaitant se dégager de la responsabilité
civile, passe une convention avec un organisme compétent, sachant que :
- un appel d’offre sera certainement nécessaire, la FFME n’étant pas le seul organisme
professionnel ou associatif ;
- une telle convention nécessitera une contrepartie financière permettant l’entretien des
équipements (la FFME ayant estimé ce coût à 15 000 € annuellement pour gérer l’ensemble des sites
départementaux d’escalade du Var) ;
- le maire reste en charge de la sécurité sur son territoire et ne peut déléguer ses pouvoirs de
police municipale. Dès lors, et dans l’hypothèse précise où les falaises auraient manifestement le
caractère d’équipements publics, il est conseillé aux maires de prendre un arrêté au titre de la sécurité
pour compléter la procédure de conventionnement. Cet arrêté doit :
Spécifier l’affectation de la falaise à la pratique exclusive de l’escalade,
Définir, dans la mesure du possible, les limites territoriales du site sportif et ses caractéristiques
(plans des voies, difficultés),
Interdire, sauf nécessité absolue, la modification des équipements en place par soustraction ou
addition d’ouvrages.
31

2.4. Conversion des anciennes parcelles de culture de fond de vallon en prairie (FG4)
Présentation :
Objectifs à
long terme
recherchés
Objectifs de
l’opération
proposée
Description
de l’action
Secteur
concerné
Techniques
préconisées
Protocole de
suivi
Phasage et
chiffrage des
opérations
OLT 1-4 : Préserver Orchis simia et les diverses espèces d’Orchidées, souvent rares
dans le Var et ayant un fort intérêt pédagogique
OLT 1-5 : Maintenir Zerynthia polyxena, papillon protégé en France et ayant un
fort intérêt pédagogique
OLT 1-8 : Maintenir la diversité exceptionnelle de papillons diurnes
OLT 1-10 : Conserver des milieux favorables au Grand Duc
OLT 1-16 : Augmenter la diversité de criquets et de sauterelles présente au Vallon
Sourn
OLT 1-20 : Maintien de l’espèce d’Alyte accoucheur
OLT 1-22 : Maintenir des milieux favorables à la Couleuvre d’Esculape
Retrouver à terme un couvert herbacé de composition naturelle de bonne qualité
fourragère, permettant de maintenir la diversité en insectes présente sur le site
Poursuivre la politique déjà engagée par le Conseil général
Effets induits : retour d’une activité agricole (+) ; régénération et progression de la
ripisylve (+)
Etat d’avancement :
Semis de graines issues de prairies naturelles existant à proximité du secteur. Ces semis
(disponibles en faible quantité à Correns) devront être effectués sur 3 ou 4 parcelles
disséminées dans le site. Il faudra ensuite laisser évoluer les parcelles qui devraient
enrichir naturellement les zones adjacentes grâce à cet apport en graines locales.
Anciennes parcelles reconverties en prairies secteurs 4a
Griffage superficiel du sol
Semis à la volée de semences récupérées auprès d’un éleveur
Irrigation par aspersion pour accompagner la période de post levée si nécessaire
Fauches tardives annuelles ou bisannuelles, pas trop rases, avec mise en défens tournant
de 10% de la superficie chaque année. Exportation de la matière.
Suivi de la dynamique végétale et de l’impact sur la diversité entomologique
Inventaires comparés sur les parcelles déjà en prairies et sur les parcelles nouvellement
semées : inventaire floristique et relevés phytosociologiques complets et inventaires
entomologiques (rhopalocères)
Impliquer les écogardes dans le suivi en leur dispensant une formation lors de la
première campagne de suivi.
Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Total
Griffage et Suivi (6 jE) Suivi (6 jE) Suivi (6 jE)
ensemencement
5 KF 20 KF 20 KF 45 K
Un semis de graines issues manuellement des prairies naturelles existant à proximité du secteur a été
réalisé en régie à une reprise en 2001 par le Service Rivière de la DEER. Cette action n’a pas été réitérée
compte tenu de la richesse biologique constatée par la suite dans les prairies.
Le griffage superficiel du sol n’a pas encore été effectué faute de disposer de la machine spécialisée
nécessaire (appelée scarificateur), mais il est envisagé tous les 2 ans afin de permettre une bonne aération
de la terre.
32

Un suivi de la dynamique végétale et de l’impact de cette action sur la diversité entomologique a été
effectué en 2009 par le Groupement d’Etude Entomologique pour un montant de 10 000 € (financée dans
le cadre de Natura 2000. 10
Toutefois, aucun inventaire comparé sur les parcelles déjà en prairies et sur les parcelles nouvellement
semées n’a été programmé, puisque à proprement parler il n’y a pas de parcelles « nouvellement semées »
(seulement des zones réouvertes).
Les éco-gardes n’ont par ailleurs pas bénéficié de formations spécifiques en matière de protocole de suivi
environnemental, ce métier étant spécifique et exigeant en matière de temps à y consacrer.
Constat :
Les objectifs de conversion des anciennes parcelles de cultures de fond de vallon en prairie ont été
atteints. Il s’agit désormais de poursuivre les actions relatives à l’entretien des prairies (FG1 et FG2).
10 Le montant du budget accordé à une étude de ce type est calculé et alloué par l’Etat en fonction de l’importance et de la
pertinence du site dans la survie de l’espèce observée.
33

Présentation :
Objectifs à
long terme
recherchés
Objectifs de
l’opération
proposée
Description
de l’action
Secteur
concerné
Techniques
préconisées
2.5. Assurer la régénération de la ripisylve (FG5) 11
OLT 1-2 : Préserver les populations de Lilium martagon, espèce localisée dans le
Var
OLT 1-3 : Suivre les populations d’Asplenium scolopendrium et de Circaea lutetiana,
espèces rares et protégées en région PACA
OLT 1-4 : Préserver Orchis simia et les diverses espèces d’Orchidées, souvent rares
dans le Var et ayant un fort intérêt pédagogique
OLT 1-14 : Maintenir les milieux favorables aux Chauves-souris
OLT 1-21 : Conserver le biotope de la Grenouille agile, espèce en limite d’aire de
répartition
OLT 1-22 : Maintenir des milieux favorables à la Couleuvre d’Esculape
OLT 2-1 : Maintenir la ripisylve dans son état actuel de conservation ; Assurer sa
régénération
OLT 4-1 : Redonner un caractère naturel au secteur de la Grotte aux Fées qui
constitue l’identité du Vallon Sourn
OLT 5-4 : Limiter la fréquentation dans les secteurs les plus fragiles en
réglementant leur accessibilité
OLT 8-2 : Informer le public de l’intérêt écologique et de la gestion menée sur le site
OLT 10-1: Définir les moyens à l’entretien courant du site
OLT 10-3: Développer un plus grand respect du site par ses usagers
Assurer la régénération de la ripisylve en supprimant l’impact de la fréquentation sur
des placettes témoins
Garantir le maintien de l’identité de cette partie très sauvage du site
Effets induits : faune vertébrée (+) ; rend le site plus agréable et plus intime pour le
public (+)
Délimitation de placettes témoin au niveau des secteurs les plus soumis à la
fréquentation (secteur de la grotte aux fées)
Maintenir absolument en place les ronciers qui sont la meilleure défense contre la
surfréquentation et constituent un stade indispensable de régénération de la forêt
Notons que 2 détournements de chemins ont d’ores et déjà été réalisés (en aval du Grand
Pré et en amont de la grotte aux fées). Ces opérations nécessitant une certaine persistance
(renouvellement des protections ou des plantations…) devront être poursuivies.
Secteurs les plus fréquentés de la ripisylve
Mise en place d’un dispositif de protection sur des placettes de 16m² au moyen d’un fil
de fer tendu à 30 cm de haut
Information des visiteurs par un panneau léger facilement remplaçable. Cette
information soulignera le rôle des ronciers.
Protocole de Suivi de la dynamique végétale et de l’impact sur la régénération du couvert forestier.
suivi
Phasage et Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Total
chiffrage des Choix des Suivi (0,5 jE) Suivi (0,5 jE) Suivi (0,5 jE) Suivi (0,5 jE)
opérations placettes et
mise en place
du dispositif
5 KF 1,5 KF 1,5 KF 1,5 KF 1,5 KF 11 KF
11 Cette action est directement en lien avec les opérations d’aménagement du site (pose de ganivelles et de brise-jambes,
emmarchement en bois, restauration des berges) qui ont fait l’objet du 1 er volet de l’évaluation du Plan de Gestion du Vallon
Sourn.
34

Lilium martagon Asplenium scolopendrium Circaea lutetiana
Les travaux de reprise de berge et de régénération de milieux obéissent à des techniques spécifiques en
fonction du type même de milieux, avec pour principes de base le respect de l’écologie des plantes ou des
arbres et le respect des conditions de leur épanouissement (types d’ensoleillement, de sols, d’hygrométrie
notamment). En site Natura 2000, obligation est par ailleurs faite de replanter des espèces autochtones.
Etat d’avancement :
4 ilots de régénération ont été délimités au niveau
des secteurs les plus soumis à la fréquentation
(secteur de la première table de pique nique, berge de
l’Argens au niveau de la grotte aux fées, secteur plage
et secteur escalade) à l’aide de ganivelles 12 et brises
jambes (les premières ont été posés en 2007 et
janvier 2008). En tout, ce sont 200 mètres de
ganivelles qui ont été posées pour mettre en défends
ces ilots de régénération.
Ces aménagements subissent régulièrement des
dégradations, les cheminements ainsi créés obligeant
le public à changer ses habitudes et faire des détours de quelques mètres. Les écogardes sont alors chargés
d’intervenir pour consolider, réparer ou changer les aménagements. Cela nécessite un passage régulier
pour vérifier l’état des installations et un entretien courant pour remettre
en place ce qui est dégradé.
12 Périmètres en grillage-bois
Ils sont ainsi intervenus à plusieurs reprises pour la consolidation des
ganivelles de la grande plage et pour les brises jambes en bordure de
route.
Pour limiter l’érosion, 3 zones d’emmarchements bois ont été
aménagées (la photo ci-contre illustre l’emmarchement installé sur le
sentier descendant à la grande plage).
35

Des travaux de régénération de la ripisylve et de restauration de berge ont également été réalisés
en régie à partir de 2007, tels que :
- plantations de différentes essences
végétales, avec remplacements des
plants morts et arrosage des plantations
de stabilisation de la rive en bordure de
la RD45 (coût d’achat des différents
plants : 1 641 € TTC),
- griffage du sol sur les anciens sentiers
pour favoriser la reprise végétale…),
- 300 brins de saules nécessaires au
tressage des fascines ont coûté 240 €
TTC à l’achat.
- remblaiement à l’aide de 15 m 3 de terre
végétale exempte d’amendement et de
tout traitement chimique pour effectuer
les 2 reprises de berges (coût d’achat :
330 € TTC),
- pose de 3 rouleaux de 50m x 2m de
large de géotextile en fibre coco
permettant de fixer naturellement le sol
(coût d’achat : 2 041 € TTC). Seul 1.5
rouleau a été utilisé.
Erosion des berges avant travaux de régénération
Photo prise en 2008
Les différentes essences végétales replantées dans
le Vallon Sourn :
- 10 frênes du Midi (arbre très vigoureux à
feuilles étroites vert foncé virant au pourpre
rougeâtre à l’automne),
- 20 érables champêtres (arbres pouvant
atteindre 20 mètres de haut),
- 20 érables de Montpellier (arbustes de
petites tailles dans la nature – il atteint en
moyenne 5 mètres),
- 10 aulnes glutineux (essence hygrophile qui
affectionne les sources d’eau),
- 30 cornouillers sanguins (arbustes à feuilles
caduques mesurant de 1 à 5 mètres de haut),
- 30 viornes tin (arbrisseaux de 2 à 3 mètres
de haut des régions méditerranéennes
appelés communément laurier-tin ou
lauretin).
Berges après travaux de régénération
Photo prise en 2009
La politique de maintien des ronciers a été appliquée et a
effectivement jouer son rôle de défense contre la sur-fréquentation
(les visiteurs osant moins s’y aventurer).
Des panneaux légers ont également été installés afin d’informer les
visiteurs du rôle des ganivelles (mais pas celui des ronciers).
Un suivi de la dynamique végétale et de l’impact de la régénération
du couvert forestier a été effectué de manière visuelle et ponctuelle.
36

Constat :
Après 2 ou 3 ans de mise en œuvre, la dynamique de recolonisation commence à être acquise sur
chacun des ilots : le première stade de la régénération, celui de la strate herbacée, est d’ores et déjà
acquis (le sol n’est plus à nu). Le 2 ème stade, celui de la strate arbustive, commence à être observé sur
certaines parcelles. Le dernier stade de la strate arborescente devrait survenir dans les années à venir si les
mises en défends et leur respect se poursuivent.
Par ailleurs, on note une faible mortalité des plans comparativement à ce que l’on constate en
moyenne dans ce type de processus. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette réussite :
- aucune crue excessive n’a eu lieu sur la période, ce qui aurait pu endommager les aménagements
et travaux effectués au niveau des berges ;
- les périmètres de mise en défends ont été globalement bien respectés même si les ganivelles
doivent être réparées, consolidées ou étendues ;
- la pluviométrie a été satisfaisante et de l’arrosage a été effectué lorsque nécessaire.
37

Présentation :
Objectifs à
long terme
recherchés
Objectifs de
l’opération
proposée
Description
de l’action
Secteur
concerné
Techniques
préconisées
2.6. Conversion des taillis de Chêne vert (FG6)
OLT 1-7 : Favoriser Iolana iolas, espèce assez rare en France
OLT 2-3 : Augmenter la diversité écologique en éclaircissant le peuplement
forestier ; Augmenter la valeur pastorale de ces secteurs ; Améliorer l’intérêt
paysager ; Attirer des promeneurs par des aménagements adaptés
OLT 4-4: Limiter les risques de propagation du feu
OLT 7-2 : Retrouver une activité sylvicole
Diversifier ces milieux forestiers en cours de fermeture par le taillis
Permettre le développement des étages de végétation arbustifs et herbacés
Accélérer le passage à une futaie claire et de belle venue
Permettre le retour du pastoralisme
Limiter les risques d’incendie
Sélectionner une ou deux tiges par cépée de Chêne vert
Conversion expérimentale sur secteur restreint (0,5 ha)
Extension à un secteur plus vaste si les résultats attendus sont atteints
Plateau de Mérindol (secteur 2) et plaines de la Sancho (secteur 8)
Désignation sélective et marquage des tiges à couper par un technicien forestier
Abattage par une équipe spécialisée (équipe de régie du Conseil général ou entreprise
d’exploitation forestière)
Valorisation sous forme de bois de chauffage ou devenant propriété de l’entreprise
d’exploitation forestière
Protocole de Suivi de la dynamique végétale sur les placettes expérimentales
suivi
Phasage et Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Total
chiffrage des Désignation Conversion
Suivi (1 jE) Extension de
opérations
expérimentale
l’opération (7
sur 0,5 ha
ha)
5 KF 15 KF 3 KF 220 KF 243 KF
Etat d’avancement :
Cette action n’a pas été mise en œuvre.
En effet, la conversion des taillis de Chêne vert consiste concrètement à sélectionner une ou deux tiges
par cépée de Chêne vert. Or il s’agit d’une technique requérant une très forte compétence en matière de
gestion forestière, non pourvue en interne. Et le recours à un prestataire extérieur, pour un coût
financier non négligeable, a été exclu d’autant plus que l’action n’a pas été jugée prioritaire dans la
mise en œuvre du Plan de Gestion.
Il n’y aura par ailleurs pas de revalorisation systématique des bois abattus au sein du Vallon Sourn
sous forme de bois de chauffage car la politique privilégiée est la gestion en régie des travaux. Or, l’ENS
étant un domaine public, seul l’ONF serait habilité à valoriser le bois en tant que prestataire extérieur, et
son intervention serait à rétribuer financièrement.
Cet objectif du Plan de Gestion a finalement été rejeté pour des motifs de pertinence et d’efficience.
D’autres priorités lui ont été préférées.
38

Présentation :
Objectifs à
long terme
recherchés
Objectifs de
l’opération
proposée
Description
de l’action
Secteur
concerné
2.7. Acquisitions foncières (FG7)
OLT 1-18 : Recréer des zones favorables à la reproduction des amphibiens
OLT 2-1 : Maintenir la ripisylve dans son état actuel de conservation ; Assurer sa
régénération
OLT 4-5 : Redonner aux secteurs des anciennes parcelles de cultures leur caractère
paysager
OLT 5-1 : Limiter l’effet de concentration de la fréquentation à l’intérieur du site ;
Modifier l’approche du site par le public
OLT 7-3 : Retrouver une activité agricole sur certaines parcelles périphériques au
site
OLT 8-3 : Mettre à disposition un bureau d’information permanent
Recherche d’une continuité des espaces protégés
S’assurer de leur maîtrise foncière pour garantir leur production
Permettre l’implantation de structures d’accueil du public en périphérie du site
Protéger et gérer des secteurs où les milieux sont encore relativement ouverts et donc
favorables aux espèces qui les fréquentent (Lézard ocellé, Couleuvre de Montpellier,
Perdrix rouge…)
Offrir de vastes milieux ouverts nécessaires à la réintroduction du pastoralisme sur le site
Conforter les terrains de chasse de l’Aigle de Bonelli
Définition des parcelles à acquérir avec hiérarchisation de la nécessité de l’acquisition
par le Conseil général en fonction de leur destination (aménagement des structures
d’accueil, justifications écologiques)
Définition d’un périmètre de préemption sur ces parcelles en vue de leur acquisition
ultérieure
Parcelles situées en bordure de l’Argens (secteurs 4a et 4b)
Parcelles des Bréguières (secteur 7)
Secteur des Chanches et de Vallauri
Techniques Application de la procédure d’acquisition dans le cadre des ENS
préconisées Echange amiable avec les propriétaires concernés
Partenaires Municipalités de Correns et de Châteauvert pour mener les concertations préalables aux
envisagés acquisitions
Phasage et Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Total
chiffrage des A définir en fonction du plan de phasage et des opportunités d’acquisition
opérations
Etat d’avancement :
L’objectif de cette action était d’une part, de donner une unité paysagère et environnementale complète au
Vallon Sourn et d’autre part, de disposer de tous les milieux nécessaires à la protection des espèces
vivantes répertoriées comme protégées sur la zone.
Or, aucune acquisition foncière n’a pu être effectuée par le Département à ce jour, les communes
s’étant déclarées défavorables à la mise en œuvre de périmètres de préemption sur leur territoire.
Toutefois, dans le cadre du marché en maîtrise d’œuvre préconisé dans le volet 1 de l’évaluation est dont
la publicité était en cours mi 2010, un courrier de relance a été adressé par la gestionnaire à tous les
propriétaires de parcelles situées à la sortie du Vallons Sourn en direction de Correns afin de faire un
nouveau point sur les éventuelles possibilités d’acquisition foncière.
Cette action n’a pu être mise en œuvre faute de disponibilité foncière. Les services départementaux
restent dans l’attente d’une évolution dans ce domaine pour réaliser les actions du Plan de Gestion qui
dépendent de ce paramètre.
39

Présentation :
Objectifs à
long terme
recherchés
Objectifs de
l’opération
proposée
Description
de l’action
2.8. Valoriser le patrimoine culturel (FG8)
OLT 3-3 : Valoriser certains vestiges retenus pour leur intérêt
OLT 4-2 : Valoriser le château de Châteauvert, élément du patrimoine culturel local
depuis lequel on possède une vue intéressante sur le Vallon Sourn
Mettre en valeur des éléments du patrimoine historique proche du Vallon Sourn L’accent
est mis sur ces 2 sites pour leur caractère de porte d’entrée du Vallon Sourn et leur fort
intérêt en tant que patrimoine culturel permettant d’accentuer le caractère sauvage de la
partie centrale.
Intégration de ces 2 sites dans un circuit de découverte du Vallon Sourn
Sites privilégiés pour la mise en place de supports d’informations et d’interprétation. Ces
supports pourront concerner le patrimoine historique lui-même, mais aussi le paysage ou
l’écologie (intérêt de l’écluse notamment pour les libellules). L’ensemble sera défini dans
Secteur
un plan d’interprétation.
Ecluse de Correns
concerné Château de Châteauvert
Techniques Mise en sécurité du Château de Châteauvert
préconisées Mise en place d’une table d’interprétation du site (à définir dans le plan d’interprétation)
Protocole de Suivi de l’impact de la fréquentation et du respect des secteurs ouverts au public à travers
suivi les sentiers de découverte
Phasage et Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Total
chiffrage des A chiffrer dans le plan d’interprétation
opérations
Etat d’avancement :
De manière à valoriser le patrimoine culturel,
le Plan de Gestion prévoyait d’intégrer
l’Ecluse de Correns et le Château de
Châteauvert dans un circuit de découverte.
Le Plan d’interprétation a effectivement
incorporé l’Ecluse dans un cheminement de
découverte, mais pas le Château directement
car son accès via un sentier relié au Mas de
Bagarèdes passe sur plusieurs hectares dans
des propriétés privées. Or les propriétaires ont
jusqu’à aujourd’hui refusé de vendre ou de
signer une convention d’autorisation de
passage avec le Conseil général.
Le Plan d’interprétation propose 2 sentiers de découverte
et de sensibilisation :
- un mini sentier pédagogique autour du Mas de
Bagarèdes avec création d’une mare, dont le coût à été
chiffré à 14 160€,
- un itinéraire de découverte, appelé « Sur le chemin de
la Grotte aux fées », partira de Bagarèdes et conduira
les visiteurs jusqu’à la Grotte aux fées dans un
premier temps, puis jusqu’à l’écluse. Ce sentier se
situant en bordure de l’Argens, aucune difficulté n’est
à signaler : il pourra être proposé aux familles. Le
réaménagement du chemin existant entre Bagarèdes et
la Grotte a été chiffré à 1 500€.
Le site du Château, ENS indépendant, est toutefois accessible depuis le village de Châteauvert par un
sentier situé sur la propriété départementale du Château. Ce cheminement n’est donc pas relié au Mas de
Bagarèdes et n’a pas été envisagé par le Plan d’Interprétation.
Le site dit du Château – un espace boisé de 8 ha en forte pente abritant les restes de l’ancien
village de Châteauvert et dominé par les ruines du Château des Evêques de Marseille implantées en haut
de l’éperon rocheux – a fait l’objet d’une première phase d’aménagement réalisée en 2008. Ce premier
volet faisait suite à la résiliation de la maîtrise d’œuvre lancée en 2004 par le Département et pour
laquelle le titulaire du marché public avait laissé le dossier vacant.
40

Afin de débloquer la situation, le Département a lancé début 2008, un marché de travaux
divisé en 2 lots 13 :
Lot n°1 : aménagement d’un cheminement pédestre de découverte du site, ponctué de
plates-formes artistiques et historiques invitant à faire des pauses :
- 4 « pauses artistiques » permettront d’enrichir la découverte du site grâce à l’implantation
d’œuvres d’art (sculptures monumentales), en divers lieux du site, à proximité du cheminement ;
- les « pauses historiques » doivent
mettre en valeur le patrimoine bâti du
site (ruines de l’ancien village),
témoin du passé historique du site, en
fonction de sa localisation (proximité
du cheminement) et de son état
(solidité).
L’entreprise Millet paysage environnement a
ainsi :
- aménagé un sentier avec contremarches
en bois ponctuelles (déblais,
remblais, stabilisation,
emmarchements en bois) ;
- condamné les anciens sentiers inaptes
au cheminement (mise en défends des
zones de divagations à l’aide de brisejambes
naturels) et l’accès à certaines
zones (pose de rochers aux abords de
la piste forestière pour fermer l’accès
aux véhicules motorisés) ;
- réalisé des dispositifs naturels
d’évacuation des eaux pluviales ;
- aménagé des plate-formes pour
l’implantation des sculptures
Afin de respecter l’intégrité de l’environnement et des
ruines, les prestataires des 2 lots ont été tenus au respect
des prescriptions suivantes :
- enlèvement et évacuation (dans des lieux de
traitement et/ou de stockage autorisés) des
éventuels déchets de tout type apportés ou générés
lors du chantier (brûlage sur place interdit);
- pas d’utilisation de produits chimiques (tels les
désherbants), ni d’engins lourds (tractopelle gros
gabarit) pouvant tasser fortement le sol ;
- remise en état du site après travaux, conformément
à l’état initial (réduire au maximum les traces de
véhicules) ;
- précautions quant à l’abattage d’arbres et au
débroussaillage à proximité des ruines ;
- ne pas endommager la végétation existante (aussi
bien les parties aériennes que les racines) sur les
lieux du chantier lors des travaux de réalisation des
cheminements tant au niveau des interventions
mêmes qu’au cours des déplacements ;
- origine et justification des matériaux utilisés (bois,
Grave Non Traitée).
Les 2 lots de travaux ont été achevés en juin 2009 et
toutes les clauses ont bien été respectées.
(débroussaillage, élagage, abattage et dessouchage, remblais de grave non traitée).
L’ensemble de ces travaux a été facturé 59 800 € TTC.
Lot n°2 : mise en valeur du
patrimoine bâti et sécurisation de l’accès au
château. La zone d’accès au château présentant
un réel danger vis-à-vis du public (sentier pentu et
glissant, ruines non consolidées, brèche d’entrée
en risque d’effondrement), des expertises
spécifiques (fouilles archéologiques, stabilité du
sol, sondages, etc.) ont été prévues en amont de
tout projet de valorisation. Les travaux ont par la
suite consisté à mettre en valeur une partie des
ruines du village et à installer un dispositif
empêchant l’accès aux ruines du château
(périmètre clôturé et panneaux fournis par le maître
d’œuvre). Pour réaliser les expertises nécessaires, la
Direction de l’Environnement a recouru à l’aide du
Service Départemental d’Archéologie afin de
13 Pour plus de détails, se référer au Cahier des Clauses Techniques Particulières de ce marché
Photo de la réception du lot 2 du chantier
concernant les parties bâties : fragment de mur
originel conservé lors des travaux sur les conseils
du Service Départemental d’Archéologie.
41

especter au mieux le patrimoine médiéval, sachant que la DRAC n’a pas souhaité s’impliquer dans le
projet.
L’entreprise Espace.Exe a quant à elle été chargée de :
- sécuriser et reconstruire les murs et ruines à mettre en valeur (débroussaillage des abords,
démontage des arbres situés sur l’emprise des ruines avec arase des souches, purge et scellement
des couronnes à l’identique sans joint apparent);
- restaurer et créer 2 murets en pierres ;
- fermer l’accès aux ruines du château, en installant un périmètre grillagé.
L’ensemble de ces travaux a été facturé 39 367 € TTC.
Pendant la réalisation des travaux, l’accès aux ruines du Château a été fermé afin d’assurer la sécurité du
public.
Plan archéologique du Château et de l’ancien village
Entre 2008 et 2009, le Service
Départemental d’Archéologie a quant à
lui reconstitué les plans du château et
du village 14 et a préconisé un certain
nombre d’actions à mettre en œuvre en
matière de sécurisation.
Sachant par ailleurs que malgré l’intérêt
historique du site aucune campagne de
fouilles n’avait été entreprise sur ce lieu,
un archéologue local a effectué une
étude historique du site depuis l’âge du
Bronze 15 (il a été rétribué de 2500€ dans
le cadre du budget global). Ces données
permettront de créer un parcours de
découverte historique sur le site.
Dans un second temps, le Département souhaite étudier la possibilité de valoriser la partie haute du
site occupé par les ruines du XIIème siècle du Château des Evêques de Marseille. Le projet envisagé
est dans la lignée du précédent :
- cheminements au cœur du site par des sentiers parfaitement intégrés à l’aspect naturel de la forêt
environnante,
- accès aux ruines du château par la porte médiévale retrouvée par les archéologues
départementaux,
- découverte du Château, de son histoire et de la vue imprenable sur le site majeur de nature de
Vallon Sourn et la pleine inondable de l’Argens.
Les configurations naturelle et bâtie du site présentant de forts risques pour le public, une évaluation au
préalable de la faisabilité d’une opération de valorisation de la partie haute est envisagée et comprendrait :
- une étude diagnostic des ruines du Château visant à faire établir et évaluer les actions nécessaires
à la sécurisation du patrimoine bâti,
- une étude géotechnique des falaises situées au sud et à l’est de l’Espace Naturel Sensible afin de
connaître les actions nécessaires à leur sécurisation en cas d’ouverture au public de la partie haute,
- éventuellement et sous réserve de budget suffisant, une étude archéologique visant à acquérir de
nouvelles informations concernant le site du Château pouvant être valorisées lors de la découverte
du site.
14 Voir plans détaillés en annexe
15 Voir le rapport de M. MICHEL Jean-Marie, « Les habitats fortifiés du plateau de Mérindol et les habitats ouverts du
Béouvé à l’âge du Fer», 2006
42

Le marché relatif à ces études est prévu pour le dernier trimestre 2010. Au regard des résultats de
ces études et du montant prévisionnel des travaux nécessaires à la sécurisation du site avant tout projet de
valorisation, le Département se prononcera sur la possibilité et l’opportunité d’aménager la partie haute
du site.
Constat :
Tous les vestiges archéologiques ne seront pas valorisés. Il existe ainsi au niveau des falaises
d’escalade un muret témoignant des conflits durant les guerres de religion qui ne sera pas remis en état du
fait même de sa localisation.
La valorisation du patrimoine culturel du site nécessite la mobilisation :
- de compétences spécifiques pour réaliser l’ensemble des études préalables (notamment en matière
de sécurisation) ;
- de moyens financiers très importants pour réaliser les travaux nécessaires (exemple : la seule
rénovation de la partie haute du Château a été budgétisée pour un montant de 230 000€. Or, le
diagnostic d’évaluation des risques pourrait prévoir un chiffrage bien supérieur qui ne pourrait être
engagé par la Direction de l’Environnement).
En apportant son expertise, le Service Départemental d’Archéologie a permis la réalisation de cette
action en palliant la non implication de la DRAC.
Ainsi, la DEER a su valoriser les compétences internes et externes (un historien local a été sollicité),
nécessaires pour mener à bien un projet global de valorisation du patrimoine culturel.
Il sera toutefois nécessaire de mesurer à terme l’impact de cette action sur le niveau de fréquentation
du site, qui a d’ores et déjà atteint un seuil critique en matière d’équilibre environnemental.
43

Présentation :
Objectifs à
long terme
recherchés
Objectifs de
l’opération
proposée
Description
de l’action
2.9. Protéger le patrimoine culturel présent sur le site (FG9)
OLT 3-1 : Préserver les vestiges archéologiques présents sur le site
OLT 3-2 : Valoriser certains vestiges retenus pour leur intérêt au sein de la Maison
de la Nature
OLT 3-3 : Valoriser certains vestiges retenus pour leur intérêt
OLT 3-4 : Valoriser et préserver le petit patrimoine
OLT 4-2 : Valoriser le château de Châteauvert, élément du patrimoine culturel local
depuis lequel on possède une vue intéressante sur le Vallon Sourn
OLT 4-5 : Redonner aux secteurs des anciennes parcelles de cultures leur caractère
paysager
Connaître et protéger le patrimoine historique et archéologique du site
Susciter une réunion avec les partenaires cités dans la rubrique suivante
Inventorier les sites susceptibles de receler des vestiges archéologiques sur le site et à
proximité
Prospecter systématiquement tous ces sites pour éviter tout risque de pillage
Présenter aux visiteurs ce patrimoine culturel sous forme d’expositions
Permettre l’accès aux grottes sans craindre le pillage
Secteur
concerné
Ensemble du site
Partenaires Service Régional d’Archéologie DRAC ; mairies de Correns et de Châteauvert ; Centre
envisagés archéologique du Var ; Historiens locaux
Phasage et Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Total
chiffrage des Etude et Fouilles Fouilles Fouilles Fouilles
opérations inventaire
Non chiffré
Etat d’avancement :
Cette action est directement en lien avec la précédente.
Les sites susceptibles de receler des vestiges archéologiques ont fait l’objet d’un inventaire réalisé par M.
Michel, archéologue local, entre 2005 et 2006. Ces travaux de recherches ont aboutit à la reconstitution
historique du site depuis l’âge de fer.
Toutefois, compte tenu du coût de l’entreprise, aucune fouille a proprement parlé n’a été entreprise.
Le patrimoine culturel étant en cours de sécurisation, et l’action n’étant pas jugée prioritaire pour l’heure,
sa valorisation auprès du public sous forme d’expositions n’est pas encore envisagée.
Par ailleurs, la DRAC n’ayant pas souhaité s’investir dans le projet, c’est le Service Archéologique du
Département qui a été mobilisé pour son expertise dans le domaine.
Se référer aux constats précédents.
44

Présentation :
Objectifs à
long terme
recherchés
Objectifs de
l’opération
proposée
Description
de l’action
2.10. Limiter le risque de départ d’incendie (FG10)
OLT 2-2 : Retrouver une dynamique naturelle dans les milieux perturbés de
Garrigue à Ciste
OLT 2-3 : Augmenter la diversité écologique en éclaircissant le peuplement
forestier ; Augmenter la valeur pastorale de ces secteurs ; Améliorer l’intérêt
paysager ; Attirer des promeneurs par des aménagements adaptés
OLT 4-3 : Retrouver un peuplement forestier ouvert de belle venue sur les secteurs
forestiers de plateaux (Mérindol)
OLT 4-4 : Limiter les risques de propagation du feu sur tous les secteurs de forêts et
de garrigues
OLT 4-5 : Redonner aux secteurs des anciennes parcelles de cultures leur caractère
paysager
Restreindre le risque d’incendie sur le site
Effets induits : retour d’une activité agricole (+)
Information et sensibilisation du public
Développer des coupures naturelles (parcelles de cultures) et maintien des coupures
artificielles (bandes DFCI)
Limitation du risque d’incendie par suppression des couvertures végétales hautement
inflammables
Secteur Ensemble du site
concerné
Techniques
préconisées
Protocole de
suivi
Phasage et
chiffrage des
opérations
Etat d’avancement :
Réhabilitation d’anciennes parcelles de cultures
Retour du pâturage dans les zones de garrigues
Surveillance et sensibilisation du public
Fermeture des zones sensibles en période critique
Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Total
De manière à limiter le risque de départ d’incendie, plusieurs actions sont menées :
1. Des actions de sensibilisation du public ont été réalisées à travers un marché d’animation 16 , et
des panneaux d’information ont été installés sur le site.
2. Des bandes de sécurité (BDS) de 3 mètres de largeur ont été créées au niveau des Prairies au
bord de la route de manière à limiter l’impact des mégots de cigarette jetés négligemment par les
automobilistes ou les piétons. Ces BDS sont réalisées tous les ans en mai.
3. De manière à respecter la réglementation, les pistes DFCI des Bréguières sont débroussaillées
sur 20 mètres de large. Ces travaux sont réalisés en régie. L’ensemble de la zone est divisée en 2
parties, chacune étant traitée tous les 2 ans.
4. Toujours dans le cadre de la réglementation, les contours du Mas de Bagarèdes sont
débroussaillés tous les ans en régie sur une largeur de 50 mètres et les arbres sont élagués si
nécessaire.
16 Voir volet 1 de l’évaluation du Plan de Gestion du Vallon Sourn
45

5. La zone des Bréguières remise en culture, qui autrefois était une friche agricole et qui a fait
l’objet de travaux de réouverture des milieux, constitue une coupure naturelle propre à limiter
la propagation des incendies (les vignes se consumant beaucoup plus lentement que les pins
notamment).
6. Des travaux de dépressage ont également été effectués en interne sur 5 hectares au niveau des
Bréguières en 2008. Ces travaux spécifiques en matière de gestion forestière consistent à abattre
tous les 5 ans une partie des résineux – hautement inflammables – qui constituent le couvert
végétal. En effet, au cours de la régénération naturelle des milieux, les pins font partie des
espèces pionnières qui permettent la régénération dans un deuxième temps des chênes verts qui
ne poussent pas en plein soleil. Il est donc nécessaire d’en conserver une partie de manière à
éviter un trop grand ensoleillement nuisible aux espèces végétales non pionnières. Ce sont donc
les pins maritimes malades et les pins d’Alep secs qui ont été abattus, les jeunes sujets sains étant
conservés ou dépressés en cas de bouquet dense. Les rémanents en bordure de piste ont été broyés
et les troncs ont été rangés et laissés sur place.
7. Dans les zones de garrigue, le retour à une activité pastorale propre à limiter le risque incendie
par le débroussaillage naturel qu’elle induit est actuellement en cours de réflexion, un éleveur
s’étant fait connaître des services départementaux pour y faire paître son troupeau de chèvres.
8. Enfin, un arrêté préfectoral détermine en période critique (du 1 er juillet au 2 ème vendredi de
septembre), les zones à fermer au public. Une carte matérialisant les risques incendie est
réactualisée chaque jour et détermine zone par zone le niveau de risque (de blanc à noir en
passant par jaune, orange et rouge). Toutes les zones évaluées en niveau de risque noir sont
automatiquement fermées et interdite à la circulation :
La réglementation de l’accès aux massifs se base sur les prévisions de risque émises par Météo France.
46

Couleur jaune : niveau de risque incendie modéré : il convient de faire preuve de prudence
Couleur orange : niveau de risque incendie sévère : la pénétration dans les massifs est déconseillée
Couleur rouge : niveau de risque incendie très sévère, la pénétration du public dans les massifs est fortement déconseillée.
L'accès des véhicules sur les voies ou portions de voies ordinairement ouvertes à la circulation publique, figurant en annexe du
présent arrêté et signalées par un panneau type BO du code de la route (fond blanc cerclé de rouge : ) est interdit.
Les propriétaires des voies concernées sont chargées de la mise en place, de l'entretien et de la manœuvre des panneaux BO
réglementaires occultables qui seront dotés d'un système de verrouillage normalisé de type cadenas baïonnette à clef
triangulaire.
Couleur noire : niveau de risque incendie exceptionnel :
1 - L'accès des véhicules sur les voies ou portions de voies, ordinairement ouvertes à la circulation publique, figurant en
annexe du présent arrêté et signalées par un panneau de type BO du code de la route (fond blanc cerclé de rouge : ) est
interdit.
Les propriétaires des voies concernées sont chargés de la mise en place, de l'entretien et de la manœuvre des panneaux BO
réglementaires occultables qui seront dotés d'un système de verrouillage normalisé de type cadenas baïonnette à clef
triangulaire.
2 - La circulation piétonne est interdite dans les bois, forêts, landes, maquis, garrigues, boisements, plantations, reboisements
dans tous les massifs visés à l'article 1.
Constats :
Aucun départ de feu ne s’est propagé sur le Vallon Sourn depuis plusieurs dizaines d’années.
Les différentes mesures de prévention et de sensibilisation aux risques d’incendie, qui ont montré leur
efficacité, doivent être poursuivies.
47

Présentation :
Objectifs à
long terme
recherchés
Objectifs de
l’opération
proposée
Description
de l’action
Secteur
concerné
Techniques
préconisées
2.11. Exploitation des arbres dépérissants (FG11)
OLT 2-2 : Retrouver une dynamique naturelle dans les milieux perturbés de
Garrigue à Ciste
OLT 2-3 : Augmenter la diversité écologique en éclaircissant le peuplement
forestier ; Augmenter la valeur pastorale de ces secteurs ; Améliorer l’intérêt
paysager ; Attirer des promeneurs par des aménagements adaptés
OLT 4-3 : Retrouver un peuplement forestier ouvert de belle venue sur les secteurs
forestiers de plateaux (Mérindol)
OLT 4-4 : Limiter les risques de propagation du feu sur tous les secteurs de forêts et
de garrigues
Limiter les risques d’incendie en supprimant une masse végétale hautement inflammable
Ouvrir les milieux de versants et favoriser le retour de la Chênaie pubescente
Eliminer les pins dépérissant
Exploiter ces arbres tant qu’ils possèdent une valeur marchande
Conserver en revanche les pins en bonne santé pour leur action bénéfique sur la
régénération de la forêt de feuillus.
Versant du Vallon de Vallongue (Secteur 1)
Opérations de bûcheronnage classique (abattage et débardage des arbres en question) à
réaliser par une entreprise de travaux forestiers
Gestion courante à assurer par une équipe de régie du Conseil général couplée avec les
actions de débroussaillage
Plantation de Chênes pubescents
Protocole de Suivi de la dynamique végétale
suivi
Phasage et Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Total
chiffrage des Désignation Abattage et Plantations Suivi (0,5 jE) Passage pour
opérations (1 jE) débardage (1
ha)
entretien
3 KF 50 KF 20 KF 1,5 KF 25 KF 98,5 KF
Etat d’avancement :
La réalisation de cette action n’a au final pas été jugée pertinente pour plusieurs raisons :
- l’abattage des arbres dépérissants en vue de leur exploitation était prévu sur le coteau Sud de la
route du Val au niveau des falaises. Or, ce coteau calcaire est très sec et ne possède qu’une couche
très superficielle de sol. Toute coupe d’arbres favoriserait donc l’érosion du sol ;
- l’opération se serait révélée inefficiente au vue de son coût par rapport au faible nombre
d’arbres dépérissants visés par le Plan de Gestion à son origine ;
- la destruction du bois mort est néfaste pour les insectes et les chiroptères car ils constituent
des biotopes pour ces espèces animales (en matière de zones d’habitat et de zones de nourrissage).
Ainsi, le rapport du GCP de 2007 sur « L’évaluation des enjeux chiroptères du Vallon Sourn, des
impacts sur leurs milieux et propositions de mesures de gestion » avait pointé cette action du Plan
de gestion comme une mesure néfaste pour la population de chauves-souris.
Constats :
Au vu de ses effets induits négatifs, cette mesure a été définitivement retirée du Plan d’action.
48

Présentation :
Objectifs à
long terme
recherchés
Objectifs de
l’opération
proposée
Description
de l’action
Secteur
concerné
Partenaires
envisagés
Phasage et
chiffrage des
opérations
2.12. Adopter une réglementation pour le site du Vallon Sourn (FG15)
OLT 5-2 : Limiter l’effet de concentration de la fréquentation touristique en
interdisant le stationnement dans le Vallon Sourn
OLT 5-4 : Limiter la fréquentation dans les secteurs les plus fragiles en
réglementant l’accessibilité de certains secteurs sensibles
OLT 6-1 : Stopper les conflits d’usage entre la pratique du kayak et la préservation
des écosystèmes aquatiques
OLT 6-2 : Régler les problèmes de compatibilité entre la pratique de l’escalade et le
maintien des populations d’oiseaux rupicoles et de certaines chauves-souris
OLT 6-3 : Limiter l’impact de la fréquentation liée à la baignade et au pique-nique
dans les secteurs les plus sensibles
OLT 6-5 : Maintenir l’activité de la chasse sur le site tout en veillant à sa
compatibilité avec la vocation d’accueil du site
OLT 8-1 : Informer le public des actions de gestion mises en œuvre et de la
réglementation du site
Définir une réglementation adaptée aux contraintes du site dans le but d’en harmoniser les
usages, et afin d’assurer la plus grande compatibilité entre l’ouverture du site au public et
le respect de son identité
Mener des études complémentaires avant la mise en place de la réglementation : impact
des kayaks sur la vie aquatiques ; définition des secteurs sensibles pour les oiseaux et les
chiroptères vis à vis de l’escalade
Mettre en place une réglementation cohérente avec les particularités du site qui puisse
être appliquée dans les faits
Définir clairement le rôle de chacun des intervenants dans la surveillance et le respect du
site
Appuyer le projet de contractualisation d’un garde-champêtre sur les communes de
Correns et de Châteauvert (action déjà en cours)
Interdire (sauf dérogation) la fréquentation nocturne du site.
L’ensemble du site et secteurs associés
Mairies de Correns et Châteauvert pour l’emploi d’un garde-champêtre dont le rôle sera
de veiller au respect de cette réglementation sur le site
Aide aux communes pour pérenniser cet emploi
Le garde-champêtre et les écogardes auront une action complémentaire : mise en place
de la gestion et sensibilisation à la connaissance du site pour les écogardes ; sensibilisation
au respect de la réglementation et application de celle-ci pour le garde-champêtre.
Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Total
1- Mise en place
d’un gardechampêtre
2 - Etudes
complémentaires
1 – 150 KF
2 – chiffré
ailleurs
1 – 150 KF 1 – 150 KF 1 – 150 KF 1 – 150 KF 1 – 750 KF
49

Etat d’avancement :
Le pouvoir de police et la réglementation sur l’ENS du Vallon Sourn a été identifié par le Plan de
Gestion comme un paramètre majeur pour mettre en œuvre une politique de gestion durable sur le
site.
Le site du Vallon Sourn dispose d’une réglementation antérieure à l’élaboration du Plan de gestion. Et
bien que celui-ci ne puisse modifier la réglementation existante d’un site (pouvoirs des maires sur leurs
territoires communaux respectifs), il suggérait de nombreuses mesures de protection supplémentaires
pour mettre en œuvre les orientations choisies pour la gestion du Vallon Sourn et pour que la
réglementation soit plus adaptée aux usages et à la fréquentation actuelle.
Ainsi, de manière à adopter une réglementation adaptée pour le site du Vallon Sourn, 2 études ont été
menées en préalable :
- une étude relative aux chiroptères présents sur le site et aux impacts des activités humaines sur ces
populations, notamment la pratique de l’escalade 17 réalisée en 2006/2007 pour un montant de
29 900 € TTC ;
- une étude relative à la pratique du canoë-kayak sur l’Argens et de ses impacts sur la faune et la
flore réalisée en 2008 pour un montant de 22 245 € TTC.
Prenant en compte les préconisations de chacune de ces études, des conventions spécifiques à
chacune des principales activités pratiquées dans le périmètre du Vallon Sourn (canoë-kayak,
escalade, pêche) sont actuellement en cours d’élaboration et de négociation.
Il n’y aura donc pas une seule réglementation globale pour le Vallon Sourn, mais plusieurs
conventions spécifiques fixant le rôle et les obligations de chaque partie : le Conseil Général
propriétaire et gestionnaire du site d’une part, fédérations ou organismes privés d’autre part.
Par ailleurs, les interdictions s’avérant difficiles à mettre en œuvre, le Plan de gestion avait
préconisé :
1. que les mesures adoptées pour réglementer les usages sur le site soient présentées sur les
dispositifs d’information au niveau des aires d’accueil du public ;
Des panneaux d’information et de sécurité (RIS) ont été installés sur les points sensibles du Vallon Sourn
(bas des falaises d’escalades, plages) de manière à sensibiliser les visiteurs au respect de l’environnement
et au risques d’incendie.
2. que les écogardes aient pour mission d’informer et de sensibiliser les visiteurs ;
C’est finalement à travers la passation d’un marché de prestation que des animations auprès des différents
publics présents sur le Vallon Sourn sont menées par des guides spécialisés 18 pour informer et sensibiliser
les visiteurs.
3. qu’un poste de garde-champêtre sur les communes de Châteauvert et de Correns soit créé afin
de disposer du pouvoir de police sur le site et de verbaliser les contrevenants à la
réglementation.
17 Voir évaluation de l’action « adapté le tracé des voies d’escalade à la présence d’espèces rupestres remarquables », chapitre
2.2.3
18 Voir volet 1 de l’évaluation du Vallon Sourn.
50

La première convention triennale relative à la surveillance du Vallon Sourn a été signée en 2001
entre le Département du Var et les communes de Correns et Châteauvert pour une période de 3 ans,
avec un principe de renouvellement par tacite reconduction. Elle a été renouvelée début 2008 pour une
période de 3 ans 19 .
Cette convention précisait que :
- les compétences de police des
Maires demeurent dans tous les
cas ;
- tout projet des communes
concernant le domaine
départemental ou ses abords et
susceptible de modifier l’état des
lieux ou leur configuration sera
soumis par écrit à l’approbation
préalable du Département ;
- tout bail, toute occupation
temporaire (ou concession) d’une
partie du terrain remis en gestion
aux communes est du ressort du
Département. En aucun cas, les
communes ne sont habilitées à y
procéder.
- les communes signalent au
Département les infractions et
dommages relevant de la
compétence de ce dernier, et
notamment les risques apparents
du fait des arbres et de l’érosion
ou les dommages sur des
aménagements réalisés par le
Département.
- les communes s’engagent à
procurer l’appui du gardechampêtre
aux écogardes du
Département sur des problèmes
ponctuels de non-respect de la
réglementation en vigueur.
- un rapport annuel de surveillance
est envoyé au service du
Département gestionnaire du site à
Rôles et obligations des co-contractants de la convention relative
à la surveillance :
Le Département : Le Département du Var est le propriétaire et le
gestionnaire des terrains constituant l’Espace Naturel Sensible du
Vallon Sourn localisés sur les communes de Châteauvert et de
Correns.
En collaboration avec les communes, le Département propose une
réglementation du site qui permet la sauvegarde du milieu tout en
assurant l’accueil du public 1 .
Il met en œuvre des actions d’animation et de surveillance du site par
l’intermédiaire de ses propres services (écogardes, gestionnaire du
site…). Il propose une coordination de ces actions avec celles du
garde-champêtre intercommunal.
Le Département participe financièrement à hauteur de 60% aux
charges de surveillance engagées par les 2 communes. Le volume des
charges de surveillance a été revu à la hausse par la nouvelle
convention. Il passe de 23 000 € à 28 000 € par an. Le montant de la
subvention départementale est donc désormais de 16 800 €, répartis
pour 70% à la commune de Correns et pour 30% à la commune de
Châteauvert.
Le montant de cette aide annuelle est fixée par délibération de la
Commission Permanente du Conseil Général dans les limites cidessus.
Les communes de Châteauvert et de Correns : Dans le respect
de la réglementation 1 , chaque commune, sur son territoire et en
coordination avec le Département sur le site départemental de
Nature :
site ;
fait réaliser la surveillance des usages pratiqués sur le
réglemente, en tant que de besoin, certaines activités
définies comme non compatibles avec la sauvegarde du milieu
naturel. Le maire prend les arrêtés municipaux nécessaires, mis en
application par le garde champêtre. Ces arrêtés peuvent concernés,
entre autres :
- la circulation et le stationnement des véhicules à moteur,
- l’interdiction de l’usage du feu,
- l’interdiction du bivouac, du camping,
- les horaires éventuels d’ouverture du site,
- les pratiques non compatibles avec le classement Natura
2000.
la fin de chaque année calendaire. Il fera état des différents dysfonctionnements mineurs relevés
lors des visites du site, des attentes et remarques que le public aura éventuellement soumis et des
effractions constatées ayant donné lieu ou non à des procès verbaux.
19 Et a été rétroactive pour l’exercice 2007, le mode de financement via la TDENS autorisant que les coûts engendrés par le
volet surveillance en 2007 soient réglés en 2008 ;
51

- le Comité de gestion doit être informé et consulté au moins une fois par an sur la mise en œuvre
de la réglementation du Vallon Sourn.
L’interdiction de la fréquentation nocturne du site ne pouvant être actée faute de fermeture de la route
traversant le Vallon Sourn, seule la pratique du camping est prohibée et peut faire l’objet d’une
contravention.
Un planning de surveillance avait également été établi tel que suit :
Périodes Objet Fréquence Horaires
Hors saison Camping + divers 2 x par semaine
Soir
(du 15/11 eu 15/12)
(vendredi et samedi)
Mi saison Camping (et fermeture 6 x par semaine
Soir
(du 15/02 au 01/07 et du éventuelle du site)
15/08 au 15/11)
Stationnement + divers 2 à 3 x par semaine Après midi
(Vallée)
(vendredi, samedi, veille de
jours fériés)
Divers (DFCI, Plateaux) 1 à 2 fois par semaine
(1 jour en week-end, 1 jour
en semaine)
Après midi
Saison Camping (et fermeture Tous les jours, week-end Soir
(du 01/07 au 15/08 et éventuelle du site)
Pâques)
compris
Stationnement + divers Tous les jours, week-end Après midi
(Vallée)
compris
Divers (DFCI, Plateaux)
2 à 3 x par semaine
Après midi
Mais courant 2008, le garde champêtre en poste est parti. Il a été remplacé courant 2009 par un nouveau
garde champêtre.
La commune de Châteauvert n’a alors plus souhaité cofinancer ce poste compte tenu du surcoût engendré
par le recrutement de ce nouvel agent disposant d’un grade antérieur, et bien que :
- la commune de Correns ait proposé de prendre en charge le surcoût,
- le Département finance à hauteur de 60% ce poste.
La convention n’a dès lors pas pu été reconduite en l’état.
Actuellement, la surveillance du Vallon Sourn est donc assurée de 2 manières différentes :
- par le garde champêtre sur la partie située sur le territoire de Correns, sachant que celui-ci effectue
dans le cadre de son embauche une période de formation pour l’obtention des assermentations
nécessaires pour exercer ses fonctions qui ne lui permet pas encore d’effectuer la totalité de ses
missions sur le site (notamment la rédaction du rapport annuel d’activité) (cas en 2009);
- par le maire sur la partie située sur le territoire de Châteauvert, de par les pouvoirs de police
inhérents à sa fonction (assermentation d’un ASVP en cours).
La surveillance du Vallon Sourn n’est donc plus aujourd’hui assurée telle que prévue initialement
et n’est plus encadrée par une convention.
52

Constats :
Les pouvoirs de police relevant des seules compétences du Maire, les services départementaux ont
souhaité mobiliser les procédures de conventionnement pour réglementer les différents usages dans le
Vallon Sourn.
Toutefois, au 30 juin 2010, les pratiques n’étaient pas encore encadrées par convention. Ainsi, les
problématiques liées à l’escalade, au canoë-kayak ou à la pêche n’ont pour l’heure pas été solutionnées
(Voir évaluation des mesures de gestion correspondantes).
De plus, la convention relative à la surveillance du Vallon Sourn, qui avait été signée initialement
entre le Département du Var et les communes de Correns et Châteauvert, n’a plus été reconduite depuis
2009, faute d’entente entre les communes sur le financement du poste et malgré une subvention du
département de 60%. La surveillance du site s’effectue donc aujourd’hui de 2 manières différentes
selon le territoire communal et n’est plus encadrée. Cette situation pourrait conduire les services du
Conseil général à saisir le sous-préfet de Brignoles afin de tenter une médiation entre les parties.
Des mesures de réglementation générale ont été actées (interdiction de camper, d’allumer un feu…) et
sont signalées par des pictogrammes sur les panneaux RIS implantés à plusieurs endroits sur le site.
53

2.13. Harmoniser la pratique de la chasse et l’ouverture du site au public (FG16)
Présentation :
Objectifs à
long terme
recherchés
Objectifs de
l’opération
proposée
Description
de l’action
Secteur
concerné
Techniques
préconisées
OLT 6-4 : Favoriser l’activité de la marche
OLT 6-5 : Maintenir l’activité de la chasse sur le site tout en veillant à sa
compatibilité avec la vocation d’accueil du site
Permettre l’ouverture du site au public tout en conservant la pratique de la chasse
Information des visiteurs de la localisation des actions de chasse sur le site, action qui
devrait être étendue sur le reste des communes de Correns et de Châteauvert
Fermeture de la chasse sur le site le dimanche après-midi
Les plateaux des Bréguières et de la Sancho
Mise en place de panneaux signalant la présence de battues aux sangliers en limite des
secteurs concernés par l’action de chasse
Information au niveau des aires d’accueil du public
Concertation avec les sociétés de chasse pour fermer la chasse sur le site le dimanche
Partenaires
après-midi et à d’autres périodes s’il en est jugé nécessaire
Investissement des associations de chasse dans la mise en place de ces dispositifs
envisagés d’information
Phasage et Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Total
chiffrage des Négociation Sensibilisation Sensibilisation Sensibilisation Sensibilisation
opérations avec les
sociétés de
chasse.
Mise en
place du
dispositif à
l’automne
0 KF 0 KF 0 KF 0 KF 0 KF 0 KF
Etat d’avancement :
Il n’a pas été jugé opportun de réglementer la pratique de la chasse puisque :
- sur le plateau des Bréguières, la zone est traversée par une piste mais est finalement peu
fréquentée, notamment en période d’ouverture de la chasse ;
- sur le plateau de la Sancho, la zone est difficile d’accès et donc très faiblement parcourus par les
autres visiteurs du Vallon Sourn ;
- aucun conflit d’usage n’a été avéré ;
- pour chaque organisation de battue, la société de chasse est d’ores et déjà tenue légalement
de baliser la zone et d’en interdire l’accès au public.
Les observations de la société de chasse de Correns
Sur le Vallon Sourn, la chasse se pratique sur les zones du plateau de la Sancho et de Mérindol et
représente moins de 10% de l’ensemble de l’activité encadrée par la société de chasse de Correns, qui
estime par ailleurs qu’elle est plutôt stable depuis 2001 (aucune diminution ou augmentation du niveau de
pratique a été constatée).
54

La société de chasse estime que cette pratique est globalement bénéfique pour l’environnement dans le
sens où elle concourt d’une part à la prévention des risques incendie et d’autre part à la prévention des
dégradations par les sangliers.
Ainsi, la plupart des chasseurs font partie du Centre Communal des Feux et Forêts. Par leur connaissance
des lieux et accès, et en tant que membres bénévoles du CCFF, ils ont pour missions de prévenir,
informer, sensibiliser et responsabiliser la population au respect de la forêt et aux risques d’incendies ;
surveiller les massifs forestiers pendant les périodes à risques ; alerter et intervenir éventuellement sur les
feux naissants ; guider les secours ; ravitailler les pompiers et la population sur les lieux des sinistres.
Dès lors, toute mesure de réglementation de la chasse sur l’ENS autre que les consignes réglementaires de
sécurité inhérentes à la pratique lui apparaît donc comme superflue.
Constats :
Compte tenu des modalités et du niveau actuel de pratique de la chasse au sein du Vallon Sourn,
aucune mesure spécifique d’encadrement n’est à envisager.
Toutefois, des conventions de régularisation de l’occupation du Domaine Départemental au titre de la
pratique la chasse au profit des sociétés locales devront être signées à moyen terme comme sur tous les
Espaces Naturels Sensibles.
55

Présentation :
Objectifs à
long terme
recherchés
Objectifs de
l’opération
proposée
Description
de l’action
Secteur
concerné
Techniques
préconisées
2.14. Réglementer la pratique du kayak (FG17)
OLT 1-12 : Maintenir le couple nicheur de Martin pêcheur sur le site
OLT 1-13 : Maintenir les territoires de recherche de nourriture du Cingle plongeur
qui niche à proximité du site
OLT 1-15 : Maintenir et étendre les populations existantes de libellules
OLT 6-1 : Stopper les conflits d’usage entre la pratique du kayak et la préservation
des écosystèmes aquatiques
Préserver l’équilibre écologique du cours d’eau
Harmoniser les usages « pêche » et « activités nautiques »
Interdire la navigation sur l’Argens pendant les périodes les plus sensibles pour les
écosystèmes aquatiques par une réglementation adaptée
Mener une étude sur l’impact de la navigation des kayaks sur la vie aquatique
En fonction des résultats, réglementer la pratique des sports nautiques sur cette partie du
cours d’eau de l’Argens par un arrêté préfectoral
Aménager une aire de mise à l’eau des embarcations au niveau de l’Auberge de
Châteauvert permettant de mieux contrôler cette activité, d’informer les usagers des règles
à respecter
Mettre en place un dispositif d’information destiné aux kayakistes
Ensemble du lit de l’Argens dans le périmètre du site de nature du Vallon Sourn
Concertation avec les représentants de cette pratique sportive pour le choix d’une aire de
mise à l’eau (le site pressenti est l’Auberge de Châteauvert)
Aménager des berges du site choisi par une entreprise réunissant les compétences
nécessaires (terrassement, maçonnerie, aménagements paysagers)
Mise en place d’un panneau d’information au niveau de l’aire de mise à l’eau
Protocole de Contrôle du bon usage de l’aire de mise à l’eau et du respect des règles adoptées
suivi
Phasage et Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Total
chiffrage des Concertation Aménagements Panneaux
opérations
d’information
45 KF 5 KF 50 KF
Martin pêcheur d’Europe Cingle plongeur Libellule
Classé Espace Naturel Sensible depuis 1993, le site est également inclus dans le périmètre de la ZNIEFF
93012477 « Vallon Sourn et Bois de Correns » (présence notamment d’oiseaux remarquables inféodés à
l’eau), ainsi que dans le périmètre du Site d’Importance Communautaire FR9301626 « Val d’Argens »
(présence du Barbeau méridional et du Blageon).
56

Barbeau méridional Blageon
Etat d’avancement relatif à l’encadrement de la pratique de la pêche :
La pratique de la pêche est interdite
sur le périmètre du Vallon Sourn
depuis l’achat par le Département du
site.
Toutefois, les services du
Département ont été amenés à
reconsidérer la possibilité
d’autoriser la pratique de la pêche
sur l’ENS du fait que :
- de nombreuses infractions sont
annuellement constatées,
sachant que la pêche relève
d’une pratique « ancestrale »
dans le Vallon Sourn ;
- la conciliation des différents
usages dans le respect du site
est au centre des
préoccupations de gestion ;
- une étude sur le peuplement
piscicole menée de 2000 à
2004 n’a pas prouvé
l’efficacité d’une mise en
réserve pour le peuplement des
truites fario.
En juillet 2009, la DEER a ainsi initié
une rencontre sur site avec le
Président de la Fédération
Départementale de la Pêche et de la
Protection des Milieux Naturels.
A l’issu de cette visite, et de manière à
autoriser la pratique de la pêche sur le
site tout en prenant en compte sa
fragilité, des mesures
d’encadrement de la pratique ont
été consignées par une convention
actuellement en cours de validation.
Convention pêche – Modalités d’exercice du droit de pêche qui
serait applicable sur le site du Vallon Sourn :
Le Département autorise l’exercice du droit de pêche à la Fédération du
Var pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques, à titre
gracieux, du jour de l’ouverture réglementaire selon arrêté préfectoral
(2 ème samedi de mars) au 15 juin de l’année civile en cours (tout pêcheur
devant être affilié);
La Fédération s’engage sur les mesures de gestion suivantes :
- l’accès à la rive droite (Sud) de l’Argens est strictement interdit à
tous les usagers y compris les pêcheurs ;
- la pénétration et le déplacement dans le lit de la rivière sont
exclusivement autorisés sur 1 mètre en bordure de la berge
gauche (Nord) et sont strictement interdits sur les zones propices
à la reproduction des poissons (radiers) et ce durant toute la
période de pratique autorisée. Ces zones feront l’objet d’une
cartographie précise ;
- l’ouverture de sentiers, l’entretien des sentiers existants et
l’aménagement des berges pour la pratique de la pêche sont
strictement interdits sur les 2 rives ;
- les coupes d’arbres, vivants ou morts, ainsi que l’emploi du feu
sont strictement interdit ;
- la gestion des embâcles présents sur les site est l’affaire du
Département ;
- pratique du « no kill » sur les salmonidés (truite, barbeau,
blageon), avec utilisation d’hameçons sans ardillons ou à
ardillons écrasés. Les poissons appartenant à des espèces
reconnues comme perturbant les équilibres naturels (espèces
invasives) ne seront pas relâchés ;
- toute action de rempoissonnement, de lâchers ou d’introduction
d’espèces piscicoles de toute nature est interdite.
La Fédération ne peut élever aucune réclamation pour trouble de
jouissance, le Département se réservant le droit de gérer comme il l’entend
l’ensemble de l’ENS ;
La Fédération ayant de part ses statuts un rôle dans l’entretien l’étude et
la protection des ressources piscicoles et disposant d’agents de
développement assermentés compétents pour assurer la police liée à la
pratique de la pêche, elle s’engage par ailleurs à assurer :
- l’identification et la mise en protection des secteurs de frayères
identifiés sur l’ENS, conformément au Code de
l’Environnement ;
- l’établissement de propositions de gestion et l’entretien des zones
favorables aux poissons suivant des techniques appropriées
validées par les services départementaux ;
- la surveillance de la pratique sur l’ENS et le respect de la
réglementation ;
57

Etabli pour une période de 3 ans, ce document prend la forme d’une Autorisation conventionnelle
d’occupation du Domaine Public Départemental et a un caractère dit « précaire et révocable » du fait que
le Département peut y mettre fin à tout moment ou le modifier par voie d’avenant.
Lors de cette rencontre, les 2 parties se sont également engagées à mettre en place un règlement
préfectoral propre au Vallon Sourn afin de faciliter le respect des périodes de pratique et les dispositions
de gestion propres au site.
Un panneautage des périodes de pêche sur les terrains départementaux sera assuré par les services
départementaux.
Toutefois, faute de consensus, l’ouverture du site à la pratique de la pêche n’a pas été actée par le
Comité de Pilotage du site organisé le 28 avril 2010.
L’ouverture du site à la pratique de la pêche reste problématique.
La société privé de pêche de Correns, qui gère une partie des parcelles privées en bordures de l’Argens
en aval du Vallon Sourn, ne souhaite pas que la pratique de la pêche soit de nouveau autorisée sur le site
du Vallon Sourn par crainte d’induire une affluence accrue qui serait dommageable pour l’environnement
sur un périmètre restreint alors que leurs pêcheurs locaux ont désormais pris pour habitude de ne pas
pratiquer sur l’ENS.
La Fédération du Var pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique souhaite quant à elle la
réouverture du site pour de 2 raisons principales :
- considérant que le Vallon Sourn est un Espace Naturel Sensible ouvert au public, qui autorise par
ailleurs des pratiques de loisirs telles que le kayak, la chasse, l’escalade ou la baignade, il n’apparaît pas
concevable qu’une pratique spécifique en soit exclue sans motif majeur, l’étude sur le peuplement
piscicole menée de 2000 à 2004 ayant démontré que la mise en réserve du cours d’eau pour la truite fario
n’a pas montré son efficacité ;
- en sa qualité d’association protectrice des milieux aquatiques, la FVPPMA rejoint les
préoccupations départementales en matière de protection environnementale et, de fait, est prête à
s’engager à :
Mettre en œuvre des mesures de régulations spécifiques de la pratique de la pêche dans le
périmètre du Vallon Sourn (ouverture de mars à juin inclus, respect des trouées d’accès permettant
l’accès à la rivière, pratique du no kill toutes techniques confondues et utilisation d’hameçons écrasés
pour blesser le moins possible le poisson…)
Expérimenter sur 3 ans cette réouverture afin d’évaluer dans quelle mesure elle induit une
augmentation de la fréquentation potentiellement dommageable à l’environnement ;
Faire intervenir sur le site ses 3 gardes agents de développement dans le cadre de ses missions de
contrôle et au côté des éco-gardes du Conseil général ;
Diffuser auprès du grand public et par voie de presse des messages de sensibilisation à la
protection de l’environnement.
58

Etat d’avancement relatif à l’encadrement de la pratique du canoë-kayak :
La pratique du canoë-kayak sur le Vallon Sourn s’est développée depuis 2003, le cours d’eau ne
présentant pas de difficultés techniques particulières au développement de la pratique (4 Km de descente
adaptée à tout public).
Chacune de leur côté, les communes de Correns et de Châteauvert ont alors tenté d’organiser la
fréquentation : convention pour l’une et arrêté municipal d’interdiction pour l’autre. Mais aucune de ces
actions n’a pu être appliquée et la pratique s’est développée de manière anarchique (l’arrêté municipal
était irrecevable car ce type d’interdiction ne relève pas des compétences d’une commune mais du Préfet).
En juillet 2005, dans le cadre de sa politique des Espaces Naturels Sensibles et compte tenu du niveau
alors très bas des eaux de l’Argens, le Département formule auprès des autorités préfectorales une
demande d’arrêté interdisant momentanément la pratique du canoë.
S’en suivent différents échanges entre les services préfectoraux et départementaux qui aboutissent à la
nécessité de lancer une étude d’impact de la pratique du canoë sur le site du Vallon Sourn afin
d’établir un arrêté préfectoral reposant sur des bases solides, et de ce fait, défendable devant tout
recours pouvant le concerner.
Parallèlement, une première tentative de conciliation avec les 3 prestataires 20 susceptibles de
naviguer sur le Vallon Sourn échoue en 2006, alors année de forte sécheresse.
Fin 2006, la DEER, via un marché d’un montant
de 22 245 € TTC, confie au bureau d’étude « H20
Environnement » le soin de réaliser l’étude
d’impact de la pratique Canoë-kayak sur le site
du Vallon Sourn.
Lancée en mars 2008, cette étude doit apporter
un argumentaire technique précis, appuyé par
les données scientifiques recueillies, afin de
permettre de réglementer spatialement et
temporairement la pratique du canoë kayak
sur le Vallon Sourn.
Afin de suivre cette étude, la DEER créé un
comité de gestion du site composé :
- des maires des 2 communes concernées,
- des conseillers généraux concernés,
- des services de la Préfecture,
- du Comité Départemental de Canoë-
Kayak,
- de la Fédération de Pêche,
- de l’Office National de l’Eau et des
Milieux Aquatiques,
- de la Maison Régionale de l’Eau
- des services du Département (DSJE,
SVEN2, Service Rivière).
In fine, ce Comité sera sollicité lors de la
restitution de l’étude afin d’arrêter les décisions
relatives à l’encadrement de la pratique du canoëkayak
en particulier lors des périodes d’étiage.
Les objectifs de l’étude d’impact canoë-kayak :
Connaître la pratique du canoë-kayak sur l’Argens :
dresser un état des lieux précis de la pratique (description
des activités, des éléments techniques inhérents à la
pratique et des pratiques annexes éventuelles générées
par ces activités) et dégager les tendances de
développement de cette activité ;
Analyser les interactions sur les milieux via :
Une analyse bibliographique des études d’impacts
existantes de la pratique du canoë kayak sur les
différentes composantes du milieu naturel,
Une analyse morphologique qui permettra d’établir et
de cartographier les différents faciès du cours d’eau et
d’établir les liens entre la morphologie du cours d’eau et
la pratique du canoë,
Une analyse hydrobiologique, pour décrire les impacts
de la pratique sur la faune benthique*,
Une analyse des impacts sur les compartiments
floristiques et faunistique ciblée sur l’avifaune,
Une analyse socio-économique,
Une analyse juridique afin de proposer des outils de
gestion ;
Organiser la pratique du canoë dans le temps, vis-à-vis
de la pratique (quotas, accompagnement, …) et vis-à-vis
des étiages 1 (débits, hauteurs d’eau…), à l’instar d’autres
départements ayant des arrêtés encadrant les pratiques
des sports d’eau vive.
20 K-Noë, principal prestataire en convention avec Correns, Sud Nature Loisirs et Provence Canoë
* Benthique = relatif aux fonds des eaux ; qui vit au fond des eaux
59

En mars 2008 est organisée une première réunion de ce comité de pilotage, en l’absence du Comité
Départemental de Canoë-Kayak, par ailleurs invité, de manière à présenter, partager et valider la
problématique à l’origine de l’étude, ses objectifs et la méthodologie prévue.
Mais le 25 avril 2008, contrairement a ce qui avait été planifié lors du premier comité de pilotage et sans
concertation avec le Département, un arrêté préfectoral interdit la circulation d’engins nautiques de loisirs
non motorisée sur les communes de Châteauvert et de Correns, et donc sur la propriété départementale du
Vallon Sourn, ce qui compromet le bon déroulement de l’étude lancée seulement un mois plus tôt.
Alerté, le Département organise alors une réunion technique avec les services de la préfecture. Compte
tenu par ailleurs de la remontée du niveau d’eau, l’arrêté préfectoral est abrogé le 26 juin 2008, ce qui
permet la poursuite de l’étude.
En juin 2008, une seconde réunion du comité de pilotage, toujours en l’absence du Comité Départemental
de Canoë-Kayak, a permis de discuter, à partir des résultats de la première campagne « Etat initial » de
l’étude, des impacts potentiels de la pratique du canoë au regard des hauteurs d’eau.
En février 2010, l’étude est restituée aux services départementaux (une pénalité de 1 300€ de retard a
été retenue, soit 7% du montant du budget TTC alloué au marché).
Résultats de l’étude d’impact de l’activité canoë-kayak sur le Vallon Sourn 21 :
L’hydrologie de l’Argens se caractérise par des étiages (le plus bas niveau des eaux) marqués. Le débit moyen
journalier le plus bas est observé à la fin de la période estivale et se situe entre 0,37 et 0,7 m 3 /s. A 0,5 m 3 /s, on se
retrouve majoritairement dans une configuration avec une hauteur d’eau avoisinant 5 cm.
En 2008, un seul prestataire exerçait encore son activité de loueur, contre 3 en 2007. Il s’agit d’une entreprise
familiale composée de 2 personnes dont une seule à temps plein. Les prestations de location ne comprennent aucun
encadrement sur l’eau (pas de base fixe mais des points d’embarquement autorisés). Les principaux accès au cours
d’eau utilisés par les pratiquants se situent en dehors du périmètre de l’ENS. L’activité se situe entre le 15 avril et
début octobre. Le nombre de location se situe autour de 410 à 450 bateaux par saison. Le chiffre d’affaire est de
l’ordre de 20 000€. Le parc de bateaux de location est constitué de 15 kayaks 2 places et 3 kayaks 1 place. Le tirant
d’eau en charge des kayaks a été mesuré à 12 cm.
Le Vallon Sourn est peu ou pas pratiqué par les clubs ou les particuliers.
La pratique du kayak induit 3 impacts potentiels liés :
- au frottement de la coque des kayaks sur le fond lorsque le tirant d’eau est inférieur à 15 cm ;
- au raclement de l’extrémité de la pagaie sur le fond lorsque le tirant d’eau est inférieur à 30 cm, surtout lors
de la remontée des radiers ;
- au piétinement dans le lit mineur et en berge sur les zones de débarquement et d’embarquement.
L’analyse fluvio-morphologique montre que « les désordres relativement minimes générés par les kayaks sur le
substrat des radiers ne sont pas préjudiciables pour les équilibres sédimentaires ou la morphologie générale de
l’Argens. Ils ont cependant des conséquences sur la faune qu’abrite ces radiers ». En effet, l’analyse
hydrobiologique révèle « de nettes réactions de certains groupes d’invertébrés aquatiques particulièrement liés aux
radiers, (…) et ces impacts sont transposables à la faune piscicole se reproduisant sur les zones de radiers en
période printanière et estivale » (tels que le barbeau méridional ou le blageon). L’impact potentiel sur la faune
aquatique concerne de l’ordre de 10% de la surface des radiers lorsque le débit est de 1,3 m 3 /s, et de l’ordre de 50%
de la surface des radiers lorsque le débit est de 0,6 m 3 /s.
L’analyse faunistique fait apparaître que les espèces sensibles au dérangement par les kayaks sont celles inféodés
à l’eau (telle que le Martin pêcheur, espèce patrimoniale), et notamment lors de la période printanière liée à la
reproduction. Or cette période correspond à une pratique peu intense du kayak. Le niveau de pratique observé en
2008 dans le cadre de l’étude paraît donc acceptable pour la faune.
21 Pour plus de détails, voir « Etude d’impact de l’activité Canoë-kayak sur le site nature du Vallon Sourn, réalisée par le
cabinet H²0 Environnement
60

L’analyse floristique montre que l’impact du kayak sur la végétation aquatique (pour un niveau de pratique tel
qu’observé en 2008) apparaît comme négligeable et concerne seulement une centaine de m², soit 0,3% de la surface
totale, même pour un débit de 0,6 m 3 /s. De plus, la végétation terrestre n’apparaît pas menacée par la pratique du
kayak, les zones d’accès étant d’ores et déjà anthropisées, et les zones de débarquement principalement minérales
(plages de graviers).
L’étude conclue que la pression exercée par l’activité canoë-kayak lors de la saison 2008 apparaît comme
tout à fait acceptable. Mais elle précise que l’impact deviendrait par contre potentiellement fort en cas de
développement inconsidéré de l’activité sur ce secteur, et avec le développement d’une pratique commerciale
sur tout le linéaire du Vallon Sourn, comme ce fut le cas sur la saison précédant l’étude (saison 2007).
Par ailleurs l’étude permet de situer le débit devenant critique en dessous de 1,2 m 3 /s. Sur la période de
pratique du kayak, entre avril et septembre, on passe sous ce débit en moyenne 55,4% du temps depuis les
10 dernières années. Sur juillet-août, qui correspond à la haute saison touristique, on passe sous les 1,2 m 3 /s
en moyenne 80,4% du temps si l’on se réfère aux relevés de ces 10 dernières années.
L’analyse juridique a montré qu’en l’état actuel du droit, la réglementation de la navigation sur les cours d’eaux
tant domaniaux que non domaniaux relève de la compétence quasi exclusive du Préfet, au titre de ses pouvoirs de
police des eaux, et après concertation avec les propriétaires de terrains riverains.
Après avoir analysé les impacts de la pratique du kayak sur la faune et la flore du Vallon Sourn et
fait le point sur l’ensemble du contexte juridique pouvant encadrer cette pratique, l’étude a
proposé 2 séries de mesures de gestion propres au Vallon Sourn :
- des mesures concertées avec les usagers, de manière à les responsabiliser et à les impliquer
dans le développement durable de leur activité :
Concerter les usagers du kayak dans le cadre de l’élaboration du DOCOB Natura 2000 ;
Faire signer la charte du site par les loueurs ;
Limiter les capacités d’accueil des structures à pratique commerciale sur ce milieu qui n’est pas adapté
à la pratique de masse ;
Mieux organiser la pratique : départs en petits groupes, espacement des groupes, grands groupes à
proscrire ;
Proposer une initiation technique sur le plan d’eau avant le départ en autonomie ;
Sensibiliser les pratiquants aux bonnes pratiques et consignes concernant le comportement général ;
Délimiter une zone de quiétude en berge pour la tortue cistude, qui profiterait également aux oiseaux
aquatiques ;
Mettre en place des panneaux explicatifs à l’intention de l’ensemble des usagers (notamment les
baigneurs), expliquant les principales sensibilités du milieu et indiquant les conduites à tenir.
- des mesures réglementaires, efficaces et pouvant être imposées en derniers recours :
Réglementer la pratique commerciale de l’activité canoë-kayak en dessous d’un certain débit par arrêté
préfectoral, de façon à préserver les habitats sensibles. Cet arrêté pourra s’appuyer sur le risque de remise
en cause d’objectifs du SDAGE (Schéma directeur d’aménagement et de gestion de l’eau) Rhône-
Méditerranée 2010-2015 ;
Edicter un arrêté préfectoral de protection de biotope (APB) de manière à protéger les radiers de la zone
d’étude, qui représentent des zones de reproduction pour le barbeau méridional et le blageon, 2 espèces
protégées. Il s’agirait alors de réglementer toutes les pratiques se tenant dans le lit mineur et menaçant la
reproduction des espèces visées, spécialement entre mai et août.
Ces résultats ont été présentés aux membres du comité de pilotage le 28 avril 2010 afin de juger de
l’opportunité d’interdire le canoë-kayak et de solliciter le cas échéant les services préfectoraux pour
acter d’un arrêté de réglementation qui consisterait à interdire la pratique à partir de 1,2 m 3 /s.
61

La DEER a ainsi proposé 2 types de cas de figure :
1) Soit des mesures d’encadrement de la pratique sont mises en place de manière concertée de
manière à :
- étendre la réflexion à l’ensemble de l’Argens dans le cadre du Docob de Natura 2000 ;
- limiter le nombre maximal de kayaks autorisés à embarqués au niveau de l’écluse (un maximum
de 5 kayaks par groupe et de 14 groupes dans la journée) ;
- obtenir le respect de l’arrêt des kayaks en queue de retenue au niveau des falaises de
Roquerousse ;
- créer un parcours d’initiation dans la queue de retenue à l’amont de l’écluse (pour favoriser les
bonnes pratiques.
2) Soit les mesures de concertation n’aboutissent pas et seules des mesures réglementaires
peuvent alors être suivies, en sollicitant un arrêté préfectoral d’interdiction de la navigation
dès 1,2 m 3 /s fondé sur le respect des objectifs du SDAGE 2010-2015 « l’Argens de sa source au
Caramy, l’eau salée incluse ».
Toutefois, aucune décision n’a pu être définitivement actée lors de cette réunion.
Les observations du prestataire de canoë-kayak en activité sur le périmètre du Vallon Sourn
Les sorties proposées par le prestataire sur le périmètre du Vallon Sourn représentent moins de 10% de
l’ensemble de son activité. Elles s’apparentent davantage à des sorties découvertes à destination d’un
public familial débutant qu’à des balades sportives pour initiés, et débutent au niveau du barrage de
l’écluse pour faire demi-tour au niveau de la grande plage.
De plus, les pratiques liées à son activité sur l’ENS sont plutôt stables depuis 2001 (le prestataire ne
constate ni diminution ni augmentation de son activité).
Le prestataire a basé son activité autour d’une démarche de respect et de sensibilisation à
l’environnement. Il informe ainsi oralement et par le biais de ses brochures d’information et de son site
Internet ses clients sur les principes élémentaires à respecter en matière de protection environnementale
(interdiction d’accéder à la rive Sud, de déranger la faune – notamment les cistudes – de cueillir des
végétaux, de dégrader le site et incitation à profiter du silence et de la beauté du site). Par ailleurs, il
organise annuellement une journée dédiée au ramassage des dépôts sauvages d’ordures en faisant appel à
des bénévoles. Il mène également une réflexion sur l’opportunité et la faisabilité d’utiliser une calèche
comme mode de transport doux pour amener ses clients sur le Vallon Sourn.
Dès lors, et compte tenu des résultats de l’étude d’impact (« un niveau actuel de pratique tolérable car
retour à l’état initial rapide »), le prestataire considère comme nulles les nuisances sur l’environnement
causées par son activité et comme superflues d’éventuelles mesures de réglementation spécifiques en la
matière.
62

Constats :
L’étude d’impact du canoë-kayak a permis d’identifier le seuil du débit de la rivière en dessous duquel
la pratique peut s’avérer dommageable pour le biotope.
Toutefois, le niveau de pratique actuel (un seul loueur en activité) a été jugé tolérable.
A la date du 30 juin 2010, faute de consensus au sein du Comité de Pilotage du Vallon Sourn :
- aucun règlement ni convention n’encadre la pratique du kayak ;
- l’ouverture du site à la pêche reste une problématique non résolue.
Une solution étant néanmoins indispensable pour concilier durablement ouverture du site à tous
les publics et préservation de l’environnement, il semble opportun d’opter pour une période
d’expérimentation de 3 ans, que ce soit en matière de pêche, afin de n’exclure aucun type de
pratique sans en les impacts et de déterminer la pertinence de les autoriser sur le Vallon Sourn.
Cette expérimentation se baserait sur les conventions élaborées pour la pêche en partenariat avec la
FVPPMA et pour le kayak en partenariat avec le prestataire et le comité de gestion mis en place pour
travailler sur cette thématique.
L’autorisation serait ensuite renouvelée (ou pas) sur la base factuelle d’études menées en interne et en
collaboration avec les acteurs concernés afin d’évaluer l’évolution d’indicateurs clés (comme l’état des
frayères) à partir de la base 0 que constitue les rapports d’ores et déjà menés.
63

Présentation :
Objectifs à
long terme
recherchés
Objectifs de
l’opération
proposée
Description
de l’action
Secteur
concerné
Techniques
préconisées
Protocole de
suivi
Phasage et
chiffrage des
opérations
2.15. Réhabiliter d’anciennes parcelles de culture (FG18)
OLT 1-10 : Conserver des milieux favorables au Grand Duc
OLT 1-16 : Augmenter la diversité de criquets et de sauterelles présente au Vallon
Sourn
0LT 1-20 : Maintien de l’espèce d’Alyte accoucheur
OLT 1-23 : Maintenir des milieux favorables à la Couleuvre de Montpellier et au
Psammodrome d’Edwards
OLT 3-4 : Valoriser et préserver le petit patrimoine
OLT 4-5 : Redonner aux secteurs des anciennes parcelles de cultures leur caractère
paysager
OLT 7-3 : Retrouver une activité agricole sur certaines parcelles périphériques au
site
Poursuivre la politique déjà engagée par le Conseil général
Permettre le retour d’une activité agricole traditionnelle sur des parcelles en friche ou en
cours de reboisement
Valoriser le patrimoine culturel que représentent ces parcelles de culture en terrasses
Ouvrir le milieu et diversifier les écosystèmes présents en multipliant les effets de
lisières propices à la faune
Limiter le risque de propagation d’incendie
Supprimer le couvert forestier
Rendre le sol propice au retour de la culture
Entretien des milieux de transitions (bandes enherbées)
Anciennes parcelles de culture au lieu-dit « les Bréguières » (secteur 7) et également
derrière le Mas de Bagarèdes (secteur 4a et secteur 5)
Abattage des arbres à 1 mètre du sol
Dessouchage des souches d’arbres et défonce à la pelle mécanique
Extraction, mis en tas et évacuation des déchets, racines et aux matériaux impropres
Réfection si nécessaire des murets de soutènement
Rétrocession des terrains réhabilités à un agriculteur
Suivi de la colonisation par la faune des milieux ouverts : inventaire ornithologique et
entomologique
Impliquer les écogardes dans le suivi en leur dispensant une formation lors de la
première campagne de suivi
Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Total
Abattage des Défonce et
arbres remise en état
55 KF/ha 270 KF/ha 325 KF/ha
Alyte accoucheur Couleuvre de Montpellier Psammodrome d’Edwards
64

Dans le cadre réglementaire de sa politique de gestion des ENS, le Département a souhaité ré-intégrer
certaines pratiques agricoles sur ces sites natures dans l’objectif de :
- préserver et améliorer le patrimoine naturel local, la biodiversité et la variété des paysages ;
- d’entretenir des terres acquises au titre de la Taxe Départementale des Espaces Naturels
Sensibles sur la commune de Correns ;
- lutter contre les risques naturels tels que les incendies ;
- intégrer la politique de gestion d’un ENS dans le contexte socio-économique local, en soutenant
l’activité agricole par la mise à disposition de foncier, notamment en direction des jeunes
agriculteurs.
La protection de l’environnement primant toutefois sur l’exploitation économique, la réintroduction de
pratiques agricoles a été conditionnée par :
- l’élaboration d’un diagnostic préalable quant à la faisabilité du projet ;
- la définition des pratiques agricoles appropriées ;
- un suivi et un contrôle de gestion des pratiques.
Etat d’avancement :
En 1997, le Conseil général expérimente la réintroduction de pratiques agricoles au sein de l’ENS du
Vallon Sourn en réalisant une coupure DFCI viticole au lieu-dit « Les Bréguières ».
Un peu plus de 2ha situés en totalité en terrains classés en Côtes de Provence, ont alors été préparés
pour la culture de la vigne, et un agriculteur a été chargé de la plantation, grâce à ses droits de
plantations personnels, en vue de produire du vin AOC Côte de Provence, production traditionnelle
du secteur.
65

Les travaux de préparation du sol (défoncement, labour, enlèvement des racines) ont été réalisés en 1998
par l’agriculteur pour un montant de 8 440 Francs (environ 1 360€) et payés sur facture par la DEER.
Par ailleurs, la plantation de vignes dans le Vallon Sourn constituant un pare-feu intégré au dispositif
DFCI, l’agriculteur a bénéficié en 1998 d’une subvention de 40 000 Francs (environ 6 100€) de la
Commission Cloisonnement de la Forêt par l’Agriculture du Comité Départemental d’Encouragement à
l’Agriculteur, association partenaire du Conseil Général du Var, au titre :
- des travaux de sol réalisés par l’agriculteur pour mettre en place cette plantation ;
- de la réalisation de la plantation de vignes.
La gestion de la parcelle a été encadrée par une convention prévoyant un défraiement des plants sur 11
années en cas de résiliation anticipée de la convention par le Conseil général.
Signée le 10 juin 1997, cette première
convention a été annulée et est
actuellement en cours de
remplacement par une Autorisation
conventionnelle d’occupation du
domaine public départemental à
usage agricole 22 . Après validation par
la Commission Permanente du Conseil
Général (courant 2010), cette nouvelle
convention sera consentie pour une
durée de 10 années culturales entières et
consécutives commençant en 2009.
Elle n’est pas renouvelable par tacite
reconduction, mais priorité sera donnée
à l’exploitant en place ayant respecté :
- les clauses du cahier des charges
établis par les services du
Conseil général
- le patrimoine naturel et paysager
des biens ;
- la réglementation en vigueur,
notamment l’arrêté préfectoral
relatif à l’emploi du feu ;
- la destination des lieux :
- l’approbation préalable écrite du
Département avant toute
réalisation de travaux forestiers ;
- l’interdiction de toute pratique
agricole autre que viticole qui ne
serait pas expressément agréée
par le Département ;
- le règlement des taxes et
cotisations professionnelles ;
22 Voir encadré ci-contre.
Une situation administrative pérennisée tardivement
La première convention, destinée à n’être que temporaire, a été
co-élaborée avec la Chambre d’Agriculture et validée par le
Service Juridique du Conseil général. Toutefois, elle s’est
avérée trop imprécise pour être maintenue à long terme :
- pas de terme légal ;
- introduction de conditions particulières sur la
possibilité de payer le loyer en nature (vin) ;
- imprécisions sur les obligations du Conseil général, qui
ont conduit à des interventions contradictoires : coûts
ou travaux supportés par le Département ou défrayés,
puis décision de stopper toute aide matérielle ou
financière envers l’agriculteur.
C’est à partir de la nomination en juillet 2007 de l’actuelle
responsable du site au sein du service Var Espace Nature et
dans le cadre de la réorganisation de la Direction de
l’Environnement et de l’Equipement Rural qu’une réflexion a
été menée pour mieux encadrer la gestion des parcelles
destinées à la réintroduction de pratiques agricoles.
S’agissant d’un domaine public mis à la disposition d’un
agriculteur, c’est dans un premier temps vers une Autorisation
d’Occupation Temporaire que la réflexion a porté.
Toutefois, cette forme juridique, de par son caractère d’acte
unilatéral temporaire, a été écartée au profit d’une autre forme
juridique – l’Autorisation conventionnelle – plus adaptée aux
caractéristiques de la mise à disposition des parcelles sur l’ENS
du Vallon Sourn (mise à disposition du domaine public en
contrepartie du respect par l’agriculteur d’un cahier des
charges, engagement du Département envers l’agriculteur ayant
engagé des frais de plantation, plantation de cultures pérennes).
Utilisée par le Conservatoire du Littoral pour mettre à
disposition le Domaine Public de l’Etat en cas de cultures
pérennes, cette forme administrative reste un contrat
administratif non assimilable à un bail rural encadré par le droit
administratif :
- la convention est conclue pour une durée de 25 années
culturales entières et consécutives ;
66

- la cotisation auprès d’une
assurance au titre de son activité
agricole et en sa qualité
d’exploitant non propriétaire.
Le Département se réserve le droit de
procéder à tous les travaux et
aménagements qu’il juge nécessaire et
s’engage à entretenir les abords des
parcelles plantées en vigne.
Les conditions d’exploitation et les
conditions financières de l’autorisation
sont également stipulées.
L’autorisation conventionnelle est
consentie moyennant une redevance
annuelle. Par analogie avec le statut de
fermage, l’établissement de cette
redevance aura pour base le tarif
minima de la valeur locative concernant
les exploitations viticoles – AOC Côtes
de Provence–Var Centre mentionné par
l’Arrêté Préfectoral en vigueur
« constatant les cours moyens des
denrées, l’indice des fermages, la
variation pour l’année, cours et indice
relatifs aux baux ruraux. »
Toute sous-location, totale ou partielle,
est interdite à l’exploitant, sous quelque
forme que ce soit.
La redevance annuelle pour
l’année 2008 s’est élevée pour
une AOC Côtes de Provence /
Var Centre à 179,6€/ha, soit pour
les 2,4140 ha mis en culture sur
l’ENS du Vallon Sourn à 433,55€
pour l’année 2009.
- un état des lieux détaillé est établi par un cabinet d’expertise
indépendant aux 2 parties en présence ;
- les charges d’entretien sont clairement définies par l’acte et
dans les articles même de l’acte et non pas dans le cahier des
charges annexé ;
- la convention est conclue à titre onéreux « par analogie »
aux baux viticoles fixés par arrêté. Une délibération de
l’autorité administrative entérine l’acceptation que cet arrêté
serve de base de référence pour l’établissement de la
redevance sur son domaine public. Cette précision est
impérative dans la mesure où le texte de référence est un
arrêté encadrant les baux ruraux et que, d’après l’article
L411-1 du Code Rural : toute mise à disposition d’un
immeuble à titre onéreux à des fins agricoles constitue un
statut de fermage.
De ce fait, tout acte encadrant cette mise à disposition peut
être potentiellement qualifiée en bail rural par un Tribunal.
Pour éviter ce biais, la mention « d’analogie » permet à
l’autorité administrative de posséder un acte administratif
prouvant qu’il ne s’agit pas d’une commodité.
- l’autorisation conventionnelle ne prévoit pas de plan
d’amortissement en cas de résiliation anticipée. Elle envisage
différents cas : cession de l’acte à un autre exploitant, arrivée
à terme (pas de défraiement puisque le délai de 25 ans est
considéré comme insuffisant pour amortir les frais de culture,
de plantations et d’amélioration de la parcelle), ou résiliation
de droit pour non respect de la convention (sans indemnités).
Seul le droit de plantation est considéré comme non
amortissable, et dans l’hypothèse où l’autorisation
conventionnelle ne serait pas renouvelée, il est prévu
d’évaluer le coût de ce droit au jour de sortie des parcelles et
d’éventuellement l’indemniser.
L’Autorisation pourra être résiliée pour non respect des clauses
ou pour motif d’intérêt public ou général, en cas de force majeure,
de travaux urgents et imprévisibles ou d’incompatibilité avérée
entre la fréquentation du site et sa valorisation agricole.
10 ans après la signature de la première convention, 2,4 ha de terrain agricole situés au lieu-dit
« Les Bréguières » ont ainsi été préparés et plantés de vignes en culture biologique.
67

Par ailleurs, afin de remettre en état d’anciennes restanques en pierres sèches situées sur les
parcelles confiées en gestion à l’agriculteur et de nettoyer le fossé de drainage pour assurer la
culture des vignes et oliviers (ces derniers n’étant pas encore exploités car trop jeunes) dans de bonnes
conditions, le Conseil général décide par une délibération du 22 octobre 2007 de mener une
opération de travaux dans le cadre d’une maîtrise d’œuvre départementale.
Financés à partir de la Taxe Départementale des Espaces Naturels Sensibles, un marché à procédure
adaptée a été passé avec l’entreprise Médiéval Constructions pour un montant total de travaux
de 51 428 € TTC.
Débutés en octobre 2007, les travaux se sont achevés en mars 2008.
Une première partie des travaux a concerné 3 restanques qui représentent environ 210 ml, sur une hauteur
«visible » (hors fondation) allant de 60 à 90 cm, pour une longueur totale de 210 mètres environ, soit
environ 177 m3 de mur à restaurer. Il s’est agit pour le prestataire de :
1) Démonter les parties déstabilisées des restanques,
2) Récupérer et trier les pierres, y compris celles présentes sur le site,
3) Curer le talus et stabiliser le soubassement,
4) Reconstruire tout ou partie de la restanques en pierres sèches de façon traditionnelle (sans béton,
sans jointage) et en utilisant les pierres récupérées (pas d’apport de matériaux extérieurs).
Restanque n°1
Restanque n°2
Restanque n°3
La seconde partie des travaux a consisté à nettoyer et à approfondir un fossé de drainage situé en limite de
terrain sur une longueur d’environ 150 mètres et une largeur d’environ 1 mètre afin de restaurer sa
destination d’évacuation des eaux de ruissellement.
Le cahier des Clauses Techniques Particulières du marché prévoyait que les interventions devaient
impérativement se faire dans le respect des milieux naturels et des pratiques agricoles présentes sur ce
site :
- Les interventions sur les murs doivent se faire de façon manuelle et traditionnelle, les pierres
seront récupérées sur le site sans apports de matériaux extérieurs ;
- Respect des plantations existantes sur l’emprise du chantier, des protections seront éventuellement
mises en place et retirées après travaux ;
- Enlèvement et évacuation (lieux de traitement et/ou de stockage autorisés) des éventuels déchets
de tout type apportés ou générés lors du chantier, le brûlage sur place étant interdit ;
68

- Remise en état du site après travaux, conformément à l’état initial (réduire au maximum les traces
de véhicules…) ;
- Aucun abattage et débroussaillage ne devra être entrepris sans l’accord préalable du maître
d’ouvrage. Les techniques de mise en œuvre devront être validées par le maître d’ouvrage.
L’emploi de désherbant est interdit ;
- Les délais d’intervention devront être scrupuleusement respectés afin de ne pas gêner l’exécution
des travaux viticoles. Les travaux commenceront au plus tôt le 15 octobre 2007 et de devront se
terminer au plus tard le 15 avril 2008, la durée du marché ne pouvant excéder 5 mois.
Au 18 février 2008, le prestataire avait réalisé l’intégralité de la restanque en bordure de piste. La
restanque formant un « L » sise au milieu de la parcelle plantée en vignes était avancée à 80%. 2 linéaires
d’une vingtaine de mètres ont été réalisés en mars 2008.
Le prestataire a dû notamment veiller à l’élimination des pousses d’arbres ou à la mise à niveau des
restanques de manière à ce qu’elles remplissent leur rôle en matière de rétention de la terre lors des orages
et du ruissellement des eaux.
Des réunions de chantier ont eu lieu à intervalle régulier entre le prestataire et la chargée de projet de la
DEER en charge de l’ENS du Vallon Sourn afin de faire le point sur l’avancée des travaux et préciser au
prestataire les suites à donner. Des comptes rendus détaillés ont été rédigés.
Le curage du fossé est intervenu sur une journée en dernière partie de l’opération de travaux.
L’ensemble des travaux a été achevé en mars 2008.
69

Les observations de l’agriculteur en charge de l’exploitation des vignes du Vallon Sourn :
En 1997, les 2 ha du Vallon Sourn représentaient une part essentielle de son activité agricole et lui ont
permis de pérenniser son exploitation. Aujourd’hui, la production issue des plants de l’ENS équivalent
entre 10 et 15% de l’ensemble de son activité en termes de superficie exploitées et de chiffre d’affaire.
L’agriculteur rencontre toutefois des difficultés dans la gestion courante de ces vignes liées
essentiellement à la complexité des démarches administratives qui interdit toute réactivité.
En effet, pour toute opération d’entretien ou d’exploitation courante (tel que le dessouchage ou
l’arrachage de plantes concurrentes des vignes), l’agriculteur est tenu d’en informer le Conseil général
pour validation avant d’intervenir. Or, la décision peut prendre plusieurs mois, voire plusieurs années
avant d’être entérinée (la période suivant le décès du premier gestionnaire du site a été singulièrement
laborieuse car elle a vue se succéder 3 techniciennes différentes avant l’arrivée de l’actuelle
gestionnaire).
Ce manque de réactivité a été particulièrement néfaste pour les vignes du bas situées au niveau des
restanques qui ne sont pas arrivées à maturité faute d’avoir effectué des travaux d’apports de terres et
d’enlèvement des plantes concurrentes à temps. Le résultat est une mortalité des plants de l’ordre de 20%,
sachant que sur des parcelles saines la mortalité n’est que de 2% environ sur une période de 10 ans.
Désormais, la production est non seulement déficitaire quantitativement sur cet hectare, mais elle est par
ailleurs déclassée de par sa faible qualité car elle ne parvient pas au seuil des 11% de degré d’alcool
nécessaire au classement en AOC Côte de Provence. Après avoir effectué à ses frais des analyses de
sarment 23 et de pétiole 24 , l’agriculteur a mis en œuvre des mesures afin de sauver cette parcelle :
plantation d’autres types de vignes et travaux de sous-solage notamment (le sol est creusé en profondeur
de manière à ce que les racines s’implantent le plus loin possible dans le sol). Toutefois, il estime qu’il
sera peut-être nécessaire de prévoir l’arrachage complet des plans de cette parcelle si une amélioration
n’est pas constatée dans les 2 ans.
Conscient des impératifs réglementaires et des nécessités administratives, et nonobstant les qualités
professionnelles et humaines des techniciens départementaux œuvrant sur l’ENS (gestionnaire et équipe
des éco-gardes), l’exploitant souhaiterait néanmoins voir s’améliorer l’efficacité du mode
organisationnel en :
- octroyant plus d’autonomie décisionnelle à la gestionnaire de manière à gagner en réactivité ;
- l’associant complètement lors de l’élaboration de documents ou de procédures concernant son
activité, de manière à prendre en compte son expertise et éviter toute erreur d’ordre professionnel (la
convention de partenariat serait ainsi rédigée à 2 mains) ;
- définissant ses propres marges de manœuvres de manière à effectuer les travaux courants et
basiques de culture des vignes, notamment pour tout ce qui est relatif aux manquants ;
- pérennisant le plus possible les techniciens départementaux en charge des sites de manière à
éviter un turn-over des personnels qui peut induire un temps conséquent d’adaptation, de prise de
connaissance des paramètres du site et d’échanges explicatifs sur les pratiques ;
- améliorant la fréquence des contacts avec le Département de manière à éviter tout quiproquo ou
malentendu et hiérarchiser en commun les priorités.
23 Les informations recueillies lors d’une analyse de sarment permettent de faire le point sur la nutrition de la vigne avec une
analyse reflétant son état exact, d’adapter le mode de conduite de l’année et de proposer des niveaux de fertilisation,
d’appréhender les problèmes de floraison et nouaison (coulures), d’anticiper les risque de dysfonctionnement minéral
(chloroses, déficit magnésien…) et de raisonner globalement la nutrition et l’équilibre du végétal.
24 L’analyse de pétiole permet de déterminer les éléments chimiques constitutifs du végétal afin d’en améliorer sa nutrition.
70

Constats :
La réhabilitation d’anciennes parcelles de culture en vignes classées AOC Côte de Provence a
nécessité la mobilisation de moyens importants en interne et de la part de l’agriculteur en charge de la
gestion et de l’exploitation de ces parcelles.
L’agriculteur a pu pérenniser son exploitation grâce à la production des parcelles de vignes du Vallon
Sourn qui lui ont été confiées. Or, l’une des volontés du Département en ouvrant des ENS à l’agriculture
était de favoriser les agriculteurs ayant de petites SMI (Surface Minimum d’Installation). Cet objectif a
donc été atteint.
Après plusieurs années d’expérimentation des relations entre le Conseil général et l’agriculteur, le rôle
et les obligations de chacun de ces partenaires restent à formaliser durablement sur la base de
critères professionnels et de manière concertée dans une Autorisation conventionnelle d’occupation du
domaine public départemental à usage agricole.
Les procédures administratives ont retardé la réalisation de certains travaux de gestion. Actuellement,
une partie des plans subit une mortalité anormale et ne peut plus être classée en AOC.
Tel que préconisé par l’agriculteur, la convention actuellement en cours de validation prévoit à
travers son cahiers des charges les modalités de gestion courante des vignes qui relève de sa
responsabilité directe.
Il serait toutefois utile que certains travaux agricoles puissent également être autorisés directement
par la gestionnaire du site (après que ses marges de manœuvre aient été techniquement
déterminées en amont), afin de gagner en réactivité si nécessaire. Cet assouplissement des
procédures de validation permettrait à l’agriculteur d’accomplir dans les délais les divers travaux
liés à l’exploitation des vignes et qui sont particulièrement « fixés » dans le temps.
Si malgré cet assouplissement et les efforts de l’exploitant la parcelle actuellement en déficit n’atteint
pas les critères du classement AOC, et tel qu’envisagé par la gestionnaire, il sera sans doute opportun de
l’abandonner au profit du reste de la plantation de manière à optimiser la production et à la pérenniser en
tant que AOC.
71

Présentation :
Objectifs à
long terme
recherchés
Objectifs de
l’opération
proposée
Description
de l’action
Secteur
concerné
Techniques
préconisées
Partenaires
envisagés
Protocole de
suivi
Phasage et
chiffrage des
opérations
2.16. Protéger les cultures vis-à-vis du gibier (FG19)
0LT 4-4 : Limiter les risques de propagation du feu sur tous les secteurs de forêts et
de garrigues
OLT 4-5 : Redonner aux secteurs des anciennes parcelles de culture leur caractère
paysager
OLT 7-3 : Retrouver une activité agricole sur certaines parcelles périphériques au
site
Etat d’avancement :
Protéger les parcelles de cultures des intrusions de sangliers et de chevreuils qui causent
de graves dégâts sur les cultures
Mise en place d’une clôture électrique autour des parcelles les plus sensibles
Création de cultures à gibier pour diminuer l’attractivité des cultures de production
Parcelles de culture (secteur 7)
Protection des parcelles concernées au moyen de clôtures électriques
Aménagement d’une loge cadenassée pour abriter les accumulateurs
Réhabilitation d’anciennes parcelles de culture
Mise en place de cultures à gibier (emblavures), bandes enherbée bénéficiant des aides
financières accordées par les chasseurs
Agriculteurs concernés
Associations de chasse communales
Fédération départementale des chasseurs
Entretien des bandes enherbées autour des parcelles de culture
Surveillance quotidienne du bon fonctionnement des clôtures assurée par les écogardes
Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Total
Pose des
clôtures
(1500 ml)
52,5 KF 52,5 KF
Dès son installation en 1999, l’exploitant agricole a mis en place une clôture électrique tout autour
des vignes afin de les protéger des intrusions des sangliers et des chevreuils. L’alimentation de cette
clôture s’effectue à partir de panneaux solaires et de batteries. D’un montant de 200 € environ, le coût de
la pose a été pris en charge par l’agriculteur, qui a par la suite été défrayé par le Département.
La surveillance du bon fonctionnement de la clôture est assurée par l’agriculteur lui-même. Par ailleurs, il
n’a pas été nécessaire d’aménager une loge cadenassée pour abriter les accumulateurs.
Aucune emblavure n’a par contre été créée, l’action n’ayant pas été jugée prioritaire.
Ces cultures, le plus souvent des plantations de luzerne ou de blé, ont vocation à attirer le gibier vers ce
type d’alimentation, protégeant ainsi les cultures de leurs intrusions qui peuvent occasionner de graves
dommages. Elles permettent également de rouvrir les milieux, ce qui favorise certaines espèces d’oiseaux
qui y trouvent refuge. Elles concentrent donc le gibier sur certaines zones ouvertes, ce qui facilite
indirectement la pratique de la chasse.
72

Constats :
La pose de clôtures électriques a été effectuée dès la réhabilitation des anciennes parcelles de culture
en vigne. Aucune extension de ligne électrique n’étant possible sur un ENS, elles sont alimentées par des
panneaux solaires.
Aucune intrusion de gibier ayant occasionné des dégâts dans les cultures n’a été constatée.
Dès lors, la création d’emblavures relevant essentiellement d’une problématique chasse sur
l’ENS du Vallon Sourn, cette mesure n’a pas été réalisée, sans pour autant être définitivement
écartée.
73

2.17. Développer les cultures de type emblavures en partenariat avec les chasseurs
(FG20)
Présentation :
Objectifs à
long terme
recherchés
Objectifs de
l’opération
proposée
0LT 4-4 : Limiter les risques de propagation du feu sur tous les secteurs de forêts et
de garrigues
OLT 4-5 : Redonner aux secteurs des anciennes parcelles de culture leur caractère
paysager
OLT 7-3 : Retrouver une activité agricole sur certaines parcelles périphériques au
site
Restaurer le patrimoine associé aux cultures en terrasses
Favoriser le maintien de milieux ouverts en périphérie du site
Offrir à la faune des lieux de gagnage et limiter les intrusions dans les parcelles de
Description
de l’action
culture
Ensemencement des parcelles restaurées
Secteur
concerné
Parcelles de culture réhabilitées par le Conseil général
Techniques Convention passée avec un agriculteur et les sociétés de chasse
préconisées Utilisation d’engins légers afin de ne pas déstabiliser les murets de soutènement
Protocole de Suivi écologique
suivi
Phasage et Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Total
chiffrage des
opérations Contractualisation passée avec un agriculteur, le gestionnaire du site et les
sociétés de chasse
Etat d’avancement :
L’action n’étant ni prioritaire ni nécessaire, elle n’a pour l’heure pas été réalisée. (Voir fiche
précédente).
Constats :
Voir fiche précédente.
74

Présentation :
Objectifs à
long terme
recherchés
Objectifs de
l’opération
proposée
Description
de l’action
Secteur
concerné
Techniques
préconisées
Protocole de
suivi
Phasage et
chiffrage des
opérations
Etat d’avancement :
2.18. Favoriser le retour du pastoralisme sur le site (FG21)
OLT 1-16 : Augmenter la diversité de criquets et de sauterelles présente au Vallon
Sourn
0LT 1-23 : Maintenir des milieux favorables à la Couleuvre de Montpellier et au
Psammodrome d’Edwards
OLT 2-2 : Retrouver une dynamique naturelle dans les milieux perturbés de
garrigues à Ciste
OLT 2-3 : Augmenter la diversité écologique en éclaircissant le peuplement
forestier ; Augmenter la valeur pastorale de ces secteurs ; Améliorer l’intérêt
paysager ; Attirer des promeneurs par des aménagements adaptés
0LT 4-4 : Limiter les risques de propagation du feu sur tous les secteurs de forêts et
de garrigues
OLT 7-1 : Par le pastoralisme, entretenir des bandes débroussaillées destinées à la
lutte contre l’incendie et le maintien de milieux ouverts
Action très intégrée dans la globalité des actions et des objectifs du plan de gestion
Participer au maintien des milieux ouverts
Limiter le risque d’incendie en entretenant des coupures DFCI
Favoriser le développement local
En collaboration avec l’Association des communes forestière de France et le CERPAM,
définir un cahier des charges fixant :
- les secteurs retenus comme appartenant à un périmètre de parcours (en fonction de
leur valeur pastorale envisageable avec les objectifs fixés par le plan de gestion)
- la période de passage du troupeau
- la durée du passage
Plateau de Mérindol (secteur 1 et 2) et plaines de la Sancho (secteurs 5 et 8)
Etude de faisabilité pour connaître la valeur pastorale des milieux et pression pastorale
envisageable avec les objectifs fixés par le plan de gestion
Sur la base du cahier des charges établi, contractualisation avec un éleveur en partenariat
avec la commune de Correns
Suivi de la pression pastorale et de son effet sur la composition faunistique et floristique
des milieux exploités (mise en place d’enclos témoins)
Surveillance du respect des périmètres fixés pour le passage des troupeaux (afin de
prévenir notamment des intrusions dans les cultures)
Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Total
Etude
faisabilité
de Mise en place du troupeau
Appel d’offre Contractualisation avec un éleveur Non chiffré
Le Conseil général a élaboré le cahier des charges des appels à candidature en partenariat avec la
Chambre d’Agriculture du Var, et non avec l’association des communes forestières telle que le Plan de
Gestion l’avait prévu.
Toutefois, il n’y a pas eu d’étude de faisabilité pour connaître la valeur pastorale des milieux et la
pression pastorale envisageable.
L’appel à projet a été lancé en 2007.
75

Une éleveuse de Bras s’est d’abord portée candidate avant d’abandonner son projet d’activité.
En 2009, dans les zones de garrigue, le retour à une activité pastorale a de nouveau été envisagée, un
éleveur (qui n’a toutefois pas le statut d’agriculteur) s’étant fait connaître des services départementaux
pour y faire paître son troupeau de chèvres.
Toutefois, l’éleveur ayant actuellement sa résidence et son activité sur Hyères, l’implantation de son
exploitation sur ou à proximité du site du Vallon Sourn aurait nécessité la mise à disposition de bâtiments
faisant office de grange et de locaux d’habitation. Or, aucune opportunité foncière n’a été trouvée sur les
communes de Correns et de Châteauvert, sachant également que les espaces déclarés ENS sont
inconstructibles par la loi.
Le projet est donc pour l’heure suspendu, l’éleveur n’ayant par ailleurs pas recontacté les services
départementaux.
Constats :
Le projet s’avère difficile à mettre en œuvre compte tenu de la faiblesse du nombre potentiel de
candidatures sur la zone adaptées aux contraintes de ce site classé ENS.
76

3. Les avis et commentaires des acteurs du Vallon Sourn
Dans le cadre de l’évaluation du Vallon Sourn, des entretiens individuels semi-directifs 25 ont été menés
auprès de différents organismes publics et publics dont une partie des activités ou politiques se déroulent
ou auraient pour ambition de se dérouler sur l’Espace Naturel Sensible afin de recueillir leurs remarques
et points de vue sur la gestion du site.
Ont ainsi répondu à l’interview :
- la mairie de Châteauvert,
- la Maison Régionale de l’Eau,
- la Fédération du Var pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique,
- le Comité Départemental de la Fédération Française de Montagne et d’Escalade,
- la société privée de pêche de Correns,
- la société de chasse de Correns,
- le loueur de canoë-kayak en activité sur le Vallon Sourn,
- l’agriculteur en charge de la gestion des vignes du Vallon Sourn.
3.1. Le niveau d’informations des acteurs sur les caractéristiques générales du Vallon
Sourn
Tous les acteurs interrogés savent que le Vallon Sourn est un espace protégé :
- 7/8 le classent en Espace Naturel Sensible (ENS) ;
- 5/8 le définissent comme une Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique
(ZNIEFF) ;
- 5/8 le positionnent en site Natura 2000
- 1 acteur pense qu’il s’agit également d’un Espace de Loisirs.
Si tous les acteurs identifient bien le Conseil général comme propriétaire du site, 3 mentionnent
également les communes de Châteauvert et Correns comme co-propriétaires.
Toutefois, tous n’ont pas une connaissance précise des zones interdites d’accès dans le périmètre du
Vallon Sourn :
- 5/8 identifient la rive Sud de l’Argens et 2/8 la Grotte aux Fées comme périmètres interdits
d’accès ;
- 3/8 ne pensent pas qu’il y ait de zone interdite d’accès.
Par ailleurs, peu peuvent citer spontanément 3 espèces remarquables présentent sur le Vallon Sourn :
- 4/8 citent le Barbeau (espèce patrimoniale) ;
- 3/8 citent la Truite Fario (espèce d’intérêt piscicole) ;
- 3/8 citent l’Aigle de Bonelli (espèce patrimoniale mais absente depuis les années 80) ;
- 2/8 citent les Chauves-souris (espèces patrimoniales) ;
- Ont également été mentionnés à une reprise: la Corneille, le Chêne, l’Erable, le Guy, la Cistude
(espèce patrimoniale), le Martin pêcheur (espèce patrimoniale), le Héron, le Canard Colvert, le
Murin de Capacini (espèce patrimoniale), le Grand Duc (espèce patrimoniale), le Monticole Bleu
(espèce patrimoniale), la Couleuvre d’Esculape (espèce patrimoniale).
25 Voir grille de questionnement en annexe
77

3.2. Le point de vue des acteurs sur les objectifs du Plan de Gestion et la
réglementation du site
Les principes et objectifs de gestion du Vallon Sourn
Globalement, les grands principes et objectifs de gestion du Vallon Sourn sont partagés par les
acteurs. Mais tous ne sont pas jugés indispensables.
Ainsi, parmi les 5 principes de gestion :
3 sont jugés indispensables par une majorité d’acteurs:
- la gestion doit être mixte (c’est-à-dire qu’elle vise à concilier la préservation du patrimoine
naturel avec la fréquentation du public) pour 6/8 acteurs ;
- la gestion doit être non unificatrice (c’est-à-dire qu’elle n’élimine aucun milieu et cherche à
maintenir la diversité des biotopes présents sur le site) pour 5/8 acteurs ;
- la gestion doit être non jardinée (c’est-à-dire qu’elle admet l’éventualité de travaux de gestion,
mais elle laisse la plus grande place possible au maintien ou à la réactivation des grands processus
naturels) pour 4/8 acteurs.
Les 2 autres sont plutôt qualifiés d’utiles par les acteurs :
- la gestion est mécanique et/ou manuelle (car elle pourra faire appel soit aux machines, soit au
travail manuel en fonction des tâches à effectuer et fera appel de préférence à des acteurs locaux
pour la gestion courante en cherchant à recréer localement certaines activités économiques) est un
principe utile pour 7/8 acteurs ;
- la gestion est génératrice d’une activité économique locale (afin que la gestion du site s’inscrive
dans le cadre d’un développement durable et que le Vallon Sourn participe à la dynamique
économique locale) est un principe utile pour 5/8 acteurs. Il est à noter que l’un des acteurs
interrogés a jugé ce principe de gestion superflu.
Parmi les 9 objectifs de gestion :
4 font consensus (aucun avis défavorable n’a été posé), avec dans l’ordre :
- équilibrer le niveau de fréquentation sur le site ;
- maintenir, voire améliorer la diversité des milieux présents sur le site et assurer la survie et le
développement des espèces remarquables ainsi que le maintien de leur habitat ;
- recenser et préserver le patrimoine archéologique et historique présent sur le site ;
- favoriser l’évolution naturelle des milieux.
3 ont pu être jugés superflus par quelques acteurs :
- 4/8 acteurs ont qualifié de superflu le fait de favoriser le retour d’activités agricoles sur le site ;
- 1 acteur a jugé superflu l’objectif de s’assurer de la compatibilité de tous les usages entre eux,
bien qu’il soit qualifié d’indispensable par 5/8 acteurs ;
- 1 autre acteur a qualifié de superflu l’objectif d’informer le public de l’intérêt écologique et de
la gestion menée sur le site par des dispositifs pédagogiques adaptés (mais il est jugé
d’indispensable par 4 acteurs et d’utile par 2 autres) ;
Les 2 autres ont fait l’objet de quelques avis défavorables :
- l’objectif de préserver la qualité des paysages et d’en améliorer la perception a été jugé
préjudiciable par 1 acteur ;
- permettre de découvrir l’ensemble des compartiments du site à l’exception des secteurs les
plus sensibles est un objectif préjudiciable pour 2 acteurs et superflu pour un autre.
78

Les mesures et réglementations en vigueur sur le Vallon Sourn
Interrogés sur les réglementations mises en place au sein du Vallon Sourn :
- 5/8 estiment qu’elles rejoignent plutôt leurs propres préoccupations en interne
- 6/8 déclarent que ces règlementations n’interfèrent pas dans leurs activités.
Concernant les mesures de protection environnementales :
- 5/8 estiment qu’elles sont actuellement insuffisantes pour protéger à terme la richesse du site ;
- 4/8 jugent qu’elles sont contraignantes mais nécessaires et 4/8 qu’elles n’impactent pas sur leurs
activités ;
- 3/8 pensent qu’elles répondent à leurs propres exigences ou préoccupations en interne.
Excepté la Maison Régionale de l’Eau et la mairie de Châteauvert qui ne sont pas directement concernées,
tous les autres acteurs ont connaissance de l’existence de mesures spécifiques qui encadrent leurs activités
dans le Vallon Sourn, mais ils estiment qu’elles sont au mieux superflues car leurs activités leur semblent
soit suffisamment encadrées soit sans nuisance particulière pour l’environnement, au pire préjudiciables
puisqu’elles pourraient compromettre à terme leurs pratiques sur le site.
3.3. Les mesures de sensibilisation prises en interne par les acteurs
Exception faite des acteurs de la pêche (actuellement interdite) et de l’agriculteur en charge de la gestion
des vignes du Vallon Sourn, seule la moitié des acteurs dont une partie de l’activité se déroule dans
l’ENS a déclaré suivre et/ou donner des consignes particulières pour respecter le site:
- 3/5 recommandent de ne pas déranger la faune ou prélever des végétaux,
- 3/5 invitent leurs pratiquants à profiter du calme,
- 2/5 définissent le Vallon Sourn comme un espace sensible à préserver,
- 2/5 exhortent à ne pas laisser de déchets sur le site,
- 1/5 recommande de ne pas allumer de feu,
- 1/5 invite les pratiquants à suivre les cheminements pour éviter le piétinement,
- 1/5 parle de respecter les zones interdites d’accès (en l’occurrence la rive Sud).
3/8 acteurs interrogés ont déclaré ne pas sensibiliser leurs adhérents /usagers /clients à la richesse
du Vallon Sourn. Parmi ceux qui se sont engagés dans cette voie :
- 3 sensibilisent oralement leurs pratiquants, lors de sorties encadrées sur le site notamment,
- 3 utilisent des supports d’information spécifiques (types brochures ou plaquettes)
- 2 le font dans le cadre de formations qu’ils organisent,
- 2 utilisent leur site Internet,
- 1 se sert d’affiches,
- 1 informe ses pratiquants dans le cadre de ses programmes d’activités,
- 1 mentionne les mesures de protection à prendre dans ses topoguides.
L’information transmise porte avant tout sur les consignes à suivre en général pour protéger
l’environnement. Un seul acteur parle de la réglementation en vigueur sur le Vallon Sourn, et aucun ne
mentionne les mesures de gestion mises en œuvre sur cet ENS.
3.4. Les relations entre acteurs
Globalement, les relations entre les différents types d’usagers du Vallon Sourn 26 sont qualifiées de
sereines par les acteurs interrogés.
Toutefois, 4/8 acteurs ont déclaré rencontrer des gênes occasionnelles voire des conflits d’usage
avec les kayakistes, sachant que 2 autres acteurs ont indiqué n’avoir aucun contact avec eux.
26
Les acteurs ont été interrogés sur leurs relations avec les chasseurs, les pêcheurs, les kayakistes, les promeneurs, les
riverains, les pique-niqueurs, les baigneurs, la commune de Correns, la commune de Châteauvert et le Conseil général.
79

3.5. Les suggestions des acteurs quant aux priorités à mettre en œuvre
Interrogés sur ce que devrait être selon eux l’objectif de gestion prioritaire pour le Vallon Sourn,
les acteurs ont avant tout mentionné l’enjeu de la régulation de la fréquentation du site pour le
préserver.
Différentes actions ont été suggérées dans ce sens :
- interdire le stationnement à l’intérieur de l’ENS et mettre en place de déposes minutes,
- sensibiliser le public à la richesse du site et l’informer de la réglementation en vigueur,
- mettre en place des rondes de surveillance régulières pour contrôler le respect de la
réglementation, voire verbaliser.
Les enjeux de la propreté du site (avec le ramassage régulier des ordures et l’entretien quotidien des
toilettes) et de sa mise en sécurité ont également été soulevés, notamment au niveau des falaises
d’escalade.
Il est à noter que la plupart des acteurs interrogés, qui sont natifs de la localité, ont témoigné de
leur regret de constater que le Vallon Sourn a perdu son caractère initial de vallon sombre et
préservé qui en faisait son attrait pour les locaux, le site devenant peu à peu un lieu touristique surfréquenté.
80

4. Synthèse et préconisations
4.1. Le dispositif correspond-il à une politique à enjeux pour le Département ainsi
qu’à des objectifs partagés de développement du territoire?
Au-delà de ce qui a été mentionné dans le 1 er volet de l’évaluation, il est nécessaire de rappeler que
le Plan de Gestion du Vallon Sourn s’inscrit dans un cadre législatif spécifique. Ainsi, l’enjeu principal
de la gestion des Espaces Naturels Sensibles des départements (E.N.S.) est de parvenir à concilier
protection des espaces et ouverture au public.
Cet enjeu de gestion s’inscrit lui-même dans la notion de Développement Durable portée par le
Conseil Général et consignée dans les Contrats de Territoire 2006-2008. Ainsi, l’article 1 de ces
premiers Contrats de Territoire précise dans son Exposé des motifs : « L’élargissement des compétences
du Département ouvre de nouvelles perspectives pour l’action publique territoriale. Le Conseil général,
acteur de la solidarité entre les territoires et les individus, souhaite inscrire le Var dans une dynamique de
développement durable. »
Par ailleurs, la réintroduction d’une activité agricole dans le site du Vallon Sourn est à relier à la
volonté du Département d’expérimenter des actions innovantes. En effet, de manière à s’inscrire
pleinement dans l’acte II de la Décentralisation, le Conseil général a souhaité mener des expérimentations
devant permettre de « rechercher de nouvelles formes d’actions publiques, de nouveaux modes
opératoires, de nouveaux moyens d’associer à nos actions et projets les publics concernés et nos
partenaires » 27 . Une trentaine de Contrats d’Objectifs ont ainsi été élaborés et suivis à partir de 2004, dont
celui intitulé « Agriculture et Espaces naturels sensibles », qui s’est concrétisé via un appel à candidature
auprès des agriculteurs.
Mis en œuvre à partir de 2001, le Plan de Gestion avait pour ambition de réguler et contrôler la
fréquentation du site afin d’en préserver les richesses naturelles et patrimoniales. Plusieurs actions
préconisaient ainsi de réglementer certaines pratiques au sein de l’espace (canoë-kayak, escalade, chasse,
pêche, pique-nique) afin de s’assurer de la compatibilité de tous les usages entre eux.
Des intérêts parfois contradictoires se sont alors fait jour, notamment par rapport à la pratique du
kayak, de la pêche et de l’escalade.
Ainsi, si l’ensemble des membres du Comité de Pilotage du Vallon Sourn se sont accordés sur les
principes et objectifs généraux de gestion, il s’est avéré plus délicat de mettre en œuvre certaines actions
du Plan de Gestion.
Par ailleurs, certaines décisions en matière de réglementation pure qui pourraient engagées la
responsabilité des acteurs exigent une unanimité des membres du Comité de Pilotage qui est parfois
longue à obtenir.
La DEER a jugé nécessaire et pragmatique d’amender le Plan de Gestion en cours de mise en
œuvre de manière d’une part, à conserver l’esprit de concertation qui a présidé la mise en place
d’un Comité de Gestion élargi, et d’autre part, à adapter certaines mesures de gestion jugées a
posteriori et après études complémentaires comme inutiles, voire préjudiciables pour la
préservation du site.
Préconisations :
Les grands principes et objectifs Gestion du Vallon Sourn s’inscrivent en droite ligne dans ceux qui
ont présidé à la création par le Conseil général des Contrats d’Objectifs, puis des Contrats de Territoire.
La politique de concertation souhaitée par le Département montre cependant certaines limites
lors de la mise en œuvre concrète d’actions de gestion ou lors des processus décisionnels relatifs à
des enjeux mettant à jour des intérêts parfois contradictoires. Dès lors, en cas d’espèce, l’intérêt
et/ou le point de vue du Département devrait être privilégié.
27 Patrick Heintz, Directeur Général des Services du Conseil général, octobre 2004.
81

4.2. Les objectifs ambitionnés par le dispositif ont-ils été réalisés ? Permettent-ils de
résoudre tout ou partie de la problématique à l’origine de l’action?
En 2010, l’évaluation a porté sur les opérations de valorisation et de préservation du patrimoine naturel
et culturel et sur les opérations relatives à la gestion du multi-usage sur le site.
L’évaluation s’est donc axée cette année :
- sur l’ensemble du volet « Valoriser et préserver le patrimoine naturel et culturel »,
- sur les objectifs « S’assurer de la compatibilité de tous les usages entre eux » et « Favoriser le
retour d’activités agricoles sur le site » du volet « Contrôler l’ouverture du site et harmoniser les
usages ».
Nombre d'action
contribuant à
l'objectif
Niveau d'atteinte des objectifs du Plan de Gestion
12
10
8
6
4
2
0
OLT1 OLT2 OLT3 OLT4 OLT5 OLT6 OLT7 OLT8 OLT10
Actions non réalisées
Actions en cours, en attente d'un règlement
Actions réalisées, en bonne voie
* Aucune action de gestion du second volet de l’évaluation n’y contribue.
A travers l’évaluation des actions de gestion mises en œuvre, il s’avère que :
OLT1 : Maintenir, voire améliorer la
diversité des milieux
OLT2 : Favoriser l’évolution
naturelle des milieux
OLT3 : Recenser et préserver le
patrimoine archéologique et
historique
OLT4 : Préserver la qualité des
paysages et en améliorer la
perception
OLT5 : Equilibrer le niveau de
fréquentation du site
OLT6 : S’assurer de la compatibilité
de tous les usages entre eux
OLT7 : Favoriser le retour
d’activités agricoles sur le site
OLT8 : Informer le public de
l’intérêt écologique et de la gestion
menée sur le site
OLT9 : Permettre de découvrir
l’ensemble des compartiments du
site à l’exception des secteurs les
plus sensibles*
OLT10 : Assurer le maintien et
l’entretien du site
L’objectif de « S’assurer de la compatibilité de tous les usages entre eux » reste une
problématique et un enjeu à régler.
En effet, au vue du niveau de réalisation et d’atteinte des résultats de chaque opération de gestion, on
constate que faute de décision unanime du Comité de Gestion, aucune convention ou règlement
n’encadre les pratiques liées à l’escalade, au canoë-kayak, ou encore à la pêche (cette dernière
activité n’étant pour l’heure pas autorisée dans le Vallon Sourn), bien que des études complémentaires
aient été menées.
Selon les activités, cela induit différentes difficultés :
- en matière d’escalade, le manque de conventionnement pose le problème de la mise en
sécurité des falaises et de la responsabilité juridique du Département mais aussi des
communes de Correns et Châteauvert ;

- en matière de kayak, cela pose le problème de l’impact environnemental de la pratique
lorsque le débit d’eau est insuffisant, c’est-à-dire quasiment toute la période estivale qui
constitue la saison haute de la pratique ;
- en matière de pêche, cela pose le problème de l’égal accès au domaine public.
Seule la pratique de la chasse s’est avéré sans nuisance et n’a donc nécessité aucune mesure
spécifique telle que l’avait initialement envisagé le Plan de Gestion
L’objectif de « Favoriser le retour d’activités agricoles sur le site » est en cours
d’expérimentation. Des travaux conséquents de réhabilitation ont été réalisés à la fois par les
services du Conseil général et par l’agriculteur en charge de la gestion et de l’exploitation des
vignes. Toutefois, des difficultés liées au mode organisationnel et au processus décisionnel interne
au Département sont apparues et peuvent potentiellement contrarier la réussite de cette action.
Actuellement, une partie des plants connait une mortalité anormale qui remet en cause la quantité et la
qualité de la production, qui doit être classée AOC-Cotes de Provence.
A contrario, d’autres objectifs se concrétisent :
- Les objectifs « Maintenir, voire améliorer la diversité des milieux », « Favoriser l’évolution
naturelles des milieux » et « Préserver la qualité des paysages et en améliorer la perception »
sont en très bonne voie : une fauche tardive des prairies a été mise en place, un débroussaillage
sélectif a été institutionnalisé, d’anciennes parcelles de culture ont été reconverties en prairie, la
ripisylve entame un processus de régénération grâce à la mise en place d’une série de mesures
adaptées, d’anciennes parcelles de cultures ont été réhabilitées pour la production de vin bio
d’origine contrôlée et les vignes sont protégées du gibier, une série de mesures ont été appliquées
pour limiter les risques de départs et de propagation des incendies.
- L’objectif « Recenser et préserver le patrimoine archéologique et historique » a également
fait l’objet d’une attention poussée : le patrimoine du Vallon Sourn a été recensé et est
actuellement en cours de restauration, et ce via la contribution externe d’un historien local, mais
également grâce à l’expertise des services internes au Conseil général qui ont su pallier la non
implication de la DRAC sur ce type de patrimoine non classé. Grâce aux études complémentaires
qui ont été menées, un plan de valorisation est actuellement en cours d’élaboration pour une
ouverture sécurisé au public à moyen terme.
Enfin, certaines actions de gestions ont au final été jugées par la DEER inutiles, voire préjudiciables, et
n’ont donc pas été mises en œuvre. Il s’agit de :
- la conversion des taillis de chêne vert ;
- l’exploitation des arbres dépérissant ;
- le développement des cultures types emblavures en partenariat avec les chasseurs.
Parmi les actions de gestion non réalisées, seul le fait de n’avoir pu effectuer des acquisitions
foncières peut induire des impacts négatifs sur la gestion globale du Vallon Sourn, au vu des
objectifs assignés à cette mesure :
- rechercher une continuité des espaces protégés,
- s’assurer de leur maîtrise foncière pour garantir leur production,
- permettre l’implantation de structures d’accueil du public en périphérie du site,
- protéger et gérer des secteurs où les milieux sont encore relativement ouverts et donc favorables
aux espèces qui les fréquentent (Lézard ocellé, Couleuvre de Montpellier, Perdrix rouge…),
- offrir de vastes milieux ouverts nécessaires à la réintroduction du pastoralisme sur le site,
- conforter les terrains de chasse de l’Aigle de Bonelli.
83

Préconisations :
D’une manière générale, afin d’améliorer le processus décisionnel au sein du Comité de Gestion, et
compte tenu du fait que l’unanimité est toujours difficile à obtenir, il pourrait être envisagé d’instaurer
un système de suffrage au sein du Comité de pilotage restreint, celui-ci étant composé des seuls
maires de Correns et de Châteauvert ou de leurs représentants et des 2 conseillers généraux
concernés ou de leurs représentants. A l’instar des délibérations, les ordres du jour des réunions de
pilotage le nécessitant pourrait ainsi faire l’objet d’un vote au vu des différentes solutions proposées par
la gestionnaire du site.
Une fois les orientations votées en Comité restreint, un Comité de gestion élargi aux représentants
de chaque acteur ou type d’usager potentiel du Vallon Sourn (de manière à éviter les
surreprésentations d’un type d’usager par rapport à d’autre) serait réunit afin de leur présenter et
d’amender les propositions. Ainsi, tous les acteurs du Vallon Sourn seraient non seulement informés
mais également et surtout partie prenante des décisions prises, au moins sur le plan de leur mise en œuvre.
Les ambigüités concernant d’éventuels problèmes de partialité seraient également levées.
Plus spécifiquement, de manière à progresser dans l’atteinte des résultats des actions qui rencontrent
actuellement des freins, il pourrait être considéré que :
- une expérimentation sur 3 ans de la réouverture de la pêche en no-kill soit autorisée, avec
évaluation des impacts de la pratique par une évaluation spécifique sur l’état des frayères (pouvant être
menée en interne en collaboration avec la Fédération tel que prévu par la convention) et sous condition
du respect des engagements pris par la Fédération de Pêche ;
- d’une part, une convention de responsabilité soit effectivement signée entre le Conseil
général et la Fédération d’escalade, et d’autre part, que des arrêtés municipaux soient pris pour
compléter la convention afin de dégager le Département et les communes de toute responsabilité
juridique, du moins en l’état du droit.
Il est à noter que cette décision d’accorder un financement supplémentaire sur le produit de la TDENS à
une association qui dispose d’ores et déjà d’une subvention de fonctionnement allouée par une autre
direction du Conseil général (Direction des Sports) pourrait créer potentiellement un précédent, d’autres
cas de pratiques sportives similaires sur des ENS ayant été identifiées (spéléologie, canoë kayak,
randonnées…) ;
- les mesures de concertation et de réglementation proposées à la suite de l’étude d’impact
du canoë soient actées. Bien qu’en l’état actuel de la pratique il n’a pas été constaté d’impact négatif
irréversible, il s’agit d’opter pour un principe de précaution à partir du seuil critique déterminé par
l’étude, et de partager formellement certains principes avec le loueur actuel de kayaks et les éventuels
futurs exploitants. Ainsi, une charte de bonne pratique pourrait être partagée, l’actuel loueur s’étant déjà
engagé à titre personnel dans une démarche de développement durable ;
- la gestionnaire dispose d’une plus grande autonomie de décision en matière de gestion
courante des parcelles remises en culture, de manière à gagner en réactivité et en professionnalisme
dans les travaux d’exploitation des vignes. Il s’agirait de fixer au préalable l’ensemble des points
pouvant faire l’objet de cette autonomie en partenariat avec l’agriculteur exploitant, et de l’acter via une
délibération. Là encore, une période d’expérimentation pourrait être envisagée de manière à vérifier
l’efficacité et les éventuels impacts de ce nouveau système organisationnel spécifique à la gestion des
parcelles agricoles au sein des Espaces Naturels Sensibles.
Par ailleurs, il semble indispensable que l’exploitant soit plus impliqué dans les décisions relative à
la gestion des ces parcelles, son expertise de professionnel n’ayant pas d’équivalant dans les services
départementaux.
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4.3. Les moyens mis en œuvre ont-ils été proportionnels aux objectifs et utilisés de
manière optimale?
Si la mutualisation des moyens humains, financiers et matériels (que ce soit en régie ou par marchés)
sur l’ensemble des ENS du Var permet des économies d’échelle et favorise une certaine cohérence des
actions menées, elle ne permet pas de chiffrer le coût de gestion spécifique d’un site.
Le produit de la TDENS finance à 100% la politique de gestion des ENS du Var. Il s’agit d’une
politique autonome financièrement qui n’emprunte pas à d’autres lignes budgétaires et dont la source de
financement lui est spécifiquement et exclusivement dédiée.
L’évaluation des actions de gestion concourant aux objectifs de « Valoriser et préserver le patrimoine
naturel et culturel » et « Contrôler l’ouverture du site et harmoniser les usages » a montré que :
- concernant les mesures relatives à la préservation des milieux, des moyens et procédés
efficaces et adaptés ont été utilisés, ce qui explique en grande partie les résultats
encourageant notés en matière de régénération de la ripisylve par exemple ;
- concernant les mesures liées à la préservation et à la valorisation du patrimoine culturel, les
compétences et expertises internes (Service départemental d’archéologie) et externes (par
l’implication d’un historien local notamment) ont su être mobilisées pour réaliser
efficacement une partie des actions prévues ;
- concernant la gestion du multi-usage, la passation de marchés pour réaliser des études
complémentaires a permis d’orienter les réflexions sur des bases factuelles, objectives et
scientifiques.
Préconisations :
Comme préconisé dans le précédent rapport, la mise en place d’outils de suivi notamment
financiers sur chacun des sites permettrait de mesurer le coût de gestion de chacun d’entre eux et
par la même d’évaluer et d’identifier les marges de manœuvre possibles en matière d’efficience.
L’implication du Service départemental d’Archéologie a permis de mettre en lumière les expertises
présentent en interne et qui sont parfois sous-utilisées par méconnaissance globale de tous les champs de
compétences du Département. De manière globale et à destination des agents du Conseil général, il serait
intéressant que l’institution élabore et diffuse une plaquette d’information présentant les missions
et les compétences que chacun des services peut apporter aux autres, les domaines d’interventions
étant très souvent superposés et complémentaires.
85

4.4. Les retombées de l’action sont-elles conformes aux prévisions?
En l’état actuel de l’évaluation, il n’a pas été identifié d’effets négatifs, directs ou indirects, des
actions de gestion menées sur le Vallon Sourn. Toutefois, la lenteur du processus décisionnel au sein de
l’institution a mis en difficulté l’exploitation des vignes, au point que l’on constate une surmortalité des
plants faute de d’actions correctrices mises en œuvre dans les temps.
C’est essentiellement la non-réalisation de certaines actions (notamment le stationnement aux
portes du site grâce à des acquisitions foncières) qui induit potentiellement des effets néfastes,
notamment en matière de régulation de la fréquentation.
La réalisation d’actions complémentaires ou modifiées par rapport au Plan de Gestion originel,
notamment la création de sentiers d’interprétation, peut quant à elle induire une augmentation de
la fréquentation dans des zones estimées fragiles (la ripisylve).
Les études relatives au canoë-kayak, à l’escalade et à la pêche permettent indirectement d’avoir un état
0 sur lequel se baser pour vérifier à moyen terme, par d’autres études – notamment celles liées à la
réalisation du DOCOB – l’évolution des milieux et des pratiques au sein du Vallon Sourn.
Préconisations :
Telle que préconisait dans le 1er volet de l’évaluation, la mise en œuvre d’une politique de suivi
environnemental permettrait de mesurer les retombées des actions de gestion réalisées ou abandonnées
sur le Vallon Sourn.
Cette étude de suivi renouvelée à fréquence régulière évaluerait à moyen et long terme dans
quelle mesure le Département a su concilier de manière durable ouverture du site aux publics et
préservation des richesses naturelles et culturelles.
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Annexes
Fiche d’intervention type
87

Affiche de présentation de la conférence « Les demoiselles de la nuit »
88

Panneaux de l’exposition « La chauve-souris, une étrange créature »
89

Plans détaillés du Château et du village réalisés par le Service départemental
d’archéologie
90

Grille de questionnement des entretiens individuels menés avec les acteurs locaux
91