1925 - Académie du Var
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d'une très grande et très profonde admiration pour son<br />
couvre.<br />
Cinquante ans! Un demi-siècle que notre docte Compagnie<br />
a l'honneur de compter François Fabié parmi ses<br />
membres.<br />
De ce temps-là, l'<strong>Académie</strong> <strong>du</strong> <strong>Var</strong> — alors simplement<br />
dénommée Société Académique <strong>du</strong> <strong>Var</strong> — brillait d'un éclat<br />
tout particulier. ,<br />
C'était l'époque ou le Dr Gustave Lambert poursuivait<br />
ses travaux si documentés sur l'Histoire des Guerres de<br />
religion en Provence, sur le régime municipal et l'affranchissement<br />
des Communes au Moyen-Age, en attendant de<br />
publier cette remarquable Histoire de Toulon qui restera<br />
comme le document le plus complet <strong>du</strong> passé de notre<br />
ville.<br />
C'était l'époque où l'érudit Octave Teissier entretenait<br />
ses confrères des agrandissements et des fortifications de<br />
la ville de Toulon.<br />
C'était l'époque où les Pittié, les Richard, les Gimelli,<br />
les Jaubert, les Noble, les Piétra, par leurs travaux divers,<br />
marquèrent l'essor de notre Compagnie.<br />
Mais dans cette Assemblée un poète manquait, un vrai<br />
poète.<br />
Jean Aicard venait bien de publier ses « Poèmes de<br />
Provence » et de remporter un prix de poésie avec son<br />
« Pierre Puget ». Mais, parti presque aussitôt pour Paris<br />
qui l'attirait, ses visites à la Société Académique furent<br />
de plus en plus espacées...<br />
Et c'est alors que, tout jeune professeur au Lycée de<br />
Toulon, François Fabié, dans ses moments de loisir, écrivait<br />
des vers.<br />
Venu <strong>du</strong> Rouergue, aux âpres solitudes, ayant abandonné<br />
son clocher, ses bois, ses grands châtaigniers, Fabié venait<br />
réchauffer son âme mélancolique au soleil de Provence.<br />
Il chantait... Et ses premiers chants attirèrent l'attention<br />
<strong>du</strong> colonel Pittié — alors Président de la Société Académique<br />
<strong>du</strong> <strong>Var</strong> — « lequel, écrit Fabié dans ses Souvenirs,<br />
tout en rêvant de la prochaine revanche, pinçait aussi<br />
de la lyre parnassienne:<br />
u Saisissons Philis par la taille<br />
« Et le sabre par le pommeau... »<br />
« Et pour rajeunir un peu les cadres de la vénérable