de Bretagne biotechnologie végétale (BBV) - CCI Rennes

Le magazine en direct des entreprises
Avril - mAi 2008
Dossier
Les éco-activités
conjuguent le
développement
durable
au présent
Pages 10-13
02
rennes
Aéroport,
un Atout pour
l’économie
locAle
Page 6 Page 8
cci rennes bretagne
«Je crée mA BoÎte»
coup de pouce
Aux Jeunes
tAlents
www.rennes.cci.fr

édito
Pour les entreprises,
les cci réinventent
les cci
Ces dernières années, le réseau des CCI a considérablement
évolué pour être au plus près des entreprises et des territoires.
De fait, les missions traditionnelles des CCI - qu’il s’agisse
de formation, d’appui aux entreprises et aux créateurs, de
gestion des infrastructures, aéroports, ports,… - changent, et
de nouvelles actions « leviers » émergent.
L’intelligence économique est l’une de ces actions. Ce terme
peut paraître rébarbatif, il est pourtant la clé de l’innovation
dans les entreprises et l’enjeu majeur de leur croissance et de
leur pérennisation.
Le 9 décembre 2008, à Paris, les CCI tiendront leurs états
généraux sur le thème « Pour les entreprises, les CCI réinventent
les CCI ». Un temps stratégique de réflexion pour construire
les CCI de demain, dans l’objectif de vous accompagner à
chaque étape de votre développement.
Pour préparer ce rendez-vous, des débats se dérouleront
en région : Rennes et la Bretagne seront donc un lieu
d’échanges et de réf lexions sur « l’innovation et les
pôles de compétitivité ». Comment animer les réseaux
de petites, moyennes et grandes entreprises pour
créer une dynamique d’innovation ? Comment les CCI
peuvent-elles évoluer pour relever ces défis d’ici à l’horizon
2020 ? Tels seront les enjeux de cette rencontre.
Organisée par la Chambre Régionale de Commerce et
d’Industrie Bretagne, cet événement aura lieu à la CCI Rennes
Bretagne, le 24 juin prochain.
Temps fort de l’année de l’anticipation, je vous invite à
participer à cette manifestation et aux débats qui y seront
engagés. Grâce à votre concours, nous serons en mesure
de faire évoluer notre offre de services pour répondre
à vos besoins.
02
Guy cAnu - président
le mAGAzine en direct des entreprises

sommaire
initiatives
Cape 137 « pArler d’une seule voix
et mieux se connAÎtre »
réseaux
Pages 4-5
Zoom sur
le ClUSTeR RFID « promouvoir une technoloGie
innovAnte, créer des opportunités économiques »
Marchés
Pages 6-7
tourisme
RenneS aéRopoRT,
un Atout pour l’économie locAle
HôteLLerie - restauration
InTeRvIew, véronique BréGeon - lecoq GAdBy
Métiers & Compétences
Pages 8-9
Parcours
exeCUTIve MBa,
une pAsserelle professionnelle
création d’entrePrise
coup de pouce Aux Jeunes tAlents
Dossier
Pages 10-13
Les éco-activités
conjuguent Le
déveLoPPement duraBLe
au Présent
Avril-mAi 2008 02
Baromètre &
Actualités
Pages 14-15
Baromètre
le pAys de vitré à l’honneur
actuaLités
cci rennes bretagne
CCI Rennes Bretagne
2, avenue de la Préfecture - CS 64204 - 35042 Rennes cedex
Tél. : 02 99 33 66 66 - Fax : 02 99 33 24 28
infoplus@rennes.cci.fr
www.rennes.cci.fr
Éditeur : CCI Rennes Bretagne
Directeur de la publication : Guy Canu
Rédacteur en chef : Jean-Pierre Appert
Rédaction : Xavier Debontride - Anne-Laure Grosmolard -
Stéphanie Hussenot-Guilloux
Photos : Gwenaël Saliou - Photo de couverture : Getty Images
Conception/Réalisation : Potion Magique - Rennes
Numéro ISSN : en cours
Régie publicitaire : Potion Magique 0 811 60 23 20
Impression sur papier recyclé
eKo Avril-mai 2008 | page 3

éseaux
initiatives
“ Parler d’une seule voix
et mieux se connaître ”
robert lockman préside cape 137, club d’entreprises situé dans le pays des vallons de vilaine et au Grandfougeray.
créée en 1991 et forte d’une quarantaine de membres, l’association promeut les activités économiques
de son territoire et se veut un partenaire privilégié des collectivités locales.
Cape 137 qui fête ce mois-ci ses 17 ans s’attache
notamment à être un outil d’échanges avec les élus,
à favoriser les rapports entre les entreprises et zones
d’activités, à promouvoir et mieux faire connaître le
monde de l’entreprise aux collèges et lycées à l’instar d’autres
organismes, tels que l’Union patronale, le CJD, etc. « Nous avons
en effet une commission enseignement, déclare Robert Lockman,
président de Cape 137 et par ailleurs PDG de la Compagnie
générale des biocides et de Lodi, au Grand-Fougeray.
«Nous présentons ainsi le monde de l’entreprise auprès des collèges
et lycées, dont certains sont également membres de l’association,
en organisant des conférences par exemple. C’est très important
pour désacraliser notre univers.» Évidemment, chacun de nous
accueille des stagiaires issus de ces établissements. »
“Nous présentons
ainsi le monde
de l’entreprise auprès
des collèges et lycées”
robert locKmAn - dirigeant de lodi
page 4 | eKo Avril-mai 2008
Regroupant une quarantaine de membres, Cape 137 réunit des
entreprises implantées dans le Pays des vallons de Vilaine et sur
la commune du Grand-Fougeray, sur les axes routiers Rennes-
Nantes et Rennes-Redon.
Chaque année, le club organise 4 rencontres annuelles durant
lesquelles il visite une entreprise et se retrouve autour d’un dîner
pour parler de problématiques communes comme le temps
de travail, l’export, la formation, les ressources humaines, etc.
« L’une de ces rencontres se veut très festive, complète Robert
Lockman. Nous voulons aussi être un lieu convivial où l’on peut
se détendre tout en créant des liens. »
Bretagne > ille-et-vilaine > Pays de Redon
“Cela nous permet de mieux connaître les
entreprises présentes sur notre territoire,
d’échanger sur nos différentes activités et de
porter ensemble des projets communs.”
Cape 137 est un partenaire privilégié des collectivités. Sa
commission « Cape au parc » permet notamment de remonter
auprès des élus les attentes des entreprises en matière de
services ou de qualité de l’environnement dans les zones
d’activités. Au quotidien, Cape 137 permet également à ses
membres et leurs employés d’accéder à des méthodologies
spécifiques de « management, rangement et ordre » grâce à sa
commission Team 5 S. Enfin, l’association s’intéresse aussi
à ce qui se passe en dehors de sa sphère puisque l’un de ses
membres, Jacky Geffroy, Vice-Président de la CCI, préside la
plateforme d’initiative locale (Pfil), « Pays de Vilaine initiatives »
et qu’elle est également partenaire d’Autéo (1) . « Appartenir à de
tels réseaux est très stimulant, conclut Robert Lockman. Et cela
nous permet de créer du lien aussi en dehors de notre club, on
se sent moins isolé. Avec deux autres chefs d’entreprise, on a par
exemple décidé de mutualiser nos efforts en matière de ressources
humaines en fonctionnant en groupements d’employeurs. Y
aurais-je simplement pensé si j’étais resté dans mon coin ? »
cape 137, renseignements auprès d’Anne-marie cloArec
✆ 02 99 33 66 66 ou U amcloarec@rennes.cci.fr
Adhésion gratuite la 1 re année, 150 euros les suivantes.
ce tarif comprend l’adhésion à Autéo.
A-lG
(1) l’association des industriels de la filière automobile de l’ouest

yves viGneron - responsable commercial spie ouest-centre
né en décembre 2006, le tout jeune cluster rfid
Bretagne développement est promis à un bel avenir.
en quelques mois, il est passé de 9 à 24 membres qui,
tel un pôle de compétences, veulent promouvoir cette
technologie innovante.
Leur ambition, sensibiliser les entreprises utilisatrices à la
technologie RFID en les accompagnant dans le développement
de nouvelles applications. La RFID, acronyme de Radio
Frequency Identification, est un système
d’identification et de traçabilité. Grâce à une
puce, cette technologie permet de stocker
toutes les données concernant le produit et d’en
optimiser le contrôle. « Les choses se mettent
peu à peu en place, explique Yves Vigneron,
membre de RFID Bretagne Développement et responsable
commercial agroalimentaire de Spie Ouest-Centre. Né de la
volonté commune d’entreprises et de Vitré Communauté, le
cluster RFID Bretagne Développement compte aujourd’hui 24
adhérents. Il est composé majoritairement de PME issues de la
région Bretagne et plus largement du Grand Ouest, d’industriels
et de sociétés de service intervenant dans la chaîne de valeur de
la RFID, d’écoles et centres de recherche et de formation, et de
la CCI Rennes Bretagne.
le cluster
C’est un regroupement, généralement sur un bassin d’emploi, d’acteurs économiques
(entreprises, centres de recherche, organismes de formation, etc.) partageant des
intérêts communs.
Zoom sur
Le cluster rFiD
“ Promouvoir
une technologie
innovante et créer
des opportunités
économiques ”
« Nous nous attachons à promouvoir une technologie - la
RFID - et notre savoir-faire en la matière auprès des entreprises
industrielles, plus spécialement agroalimentaires mais pas
spécifiquement, ajoute Yves Vigneron. Au travers du cluster,
nous mettons en valeur tous les acteurs qui sont chacun un
maillon de la chaîne RFID. » Très représentative de l’ensemble
des compétences existant sur le territoire – fabricants de puces,
intégrateurs produits, intégrateurs process, etc. -, l’association
permet de « créer du business ensemble ». Le cluster, présidé
par Marc Garin, dirigeant d’Atlantic RF, offre à ses membres
l’opportunité de mieux faire connaître l’utilité et l’importance
de la RFID, marché promis à une forte croissance dans les
années à venir.
“Être plus actifs
en matière de veille
technologique”
Bretagne > ille-et-vilaine > Pays de Vitré
“Être en réseau nous permet de favoriser l’émergence de projets
collectifs et d’être plus actifs en matière de
veille technologique.” Le cluster multiplie les
contacts auprès de l’Association bretonne
des entreprises agroalimentaires (ABEA),
de Bretagne biotechnologie végétale (BBV)
ou lors du Carrefour des fournisseurs de
l’industrie agroalimentaire (CFIA), à Rennes, le mois dernier.
Entré un peu « par hasard » dans le cluster, suite à la demande de
son client SVA, Yves Vigneron apprécie la visibilité nationale, et
bientôt internationale qu’offre RFID Bretagne Développement
aux entreprises adhérentes. « Actuellement, nous nous
réunissons environ tous les deux mois pour mettre au point notre
stratégie, conclut Yves Vigneron. Bientôt, nous pensons inviter
régulièrement des industriels pour leur montrer des applications
concrètes de la RFID. Et nous réfléchissons aussi à créer des outils
communs pour le cluster, tel qu’un site internet. »
cluster rfid, renseignements auprès de Gaël tournesAc :
✆ 02 99 33 66 66 ou U gtournesac@rennes.cci.fr
A-lG
eKo Avril-mai 2008 | page 5

Marchés
tourisme
Une des portes d’entrée principale de la Bretagne par
de la région.
les airs, l’aéroport de Rennes joue un rôle significatif
dans le développement économique et touristique
« Avec un trafic atteignant les 536 841 passagers sur l’ensemble
de l’année 2007, l’aéroport affiche une croissance annuelle de
son activité de plus de 15% », précise Antoine Gilbert, Vice-
Président de la CCI en charge des infrastructures. En seulement
trois ans, Rennes aura su attirer près de 160 000 passagers
supplémentaires. Pour cela, les vols sur les lignes intérieures ont
été renforcés, les vols charters sont de plus en plus nombreux
et les compagnies à bas coûts ont multiplié les nouvelles
destinations.
“Si les Britanniques sont nombreux
à séjourner dans la région, les
Espagnols le sont de plus en plus
depuis 3 ans”
En deux ans, Aer Lingus et Flybe ont ouvert six nouvelles lignes
au départ de Rennes (Southampton, Dublin, Manchester,
Exeter, Belfast et Edimbourg). 70 % de leurs passagers sont des
étrangers en visite dans la région. Une aubaine pour l’économie
locale ! En majorité britanniques (53 %) et irlandais (11 %), ils
ont dépensé 12 millions d’euros en Bretagne en 2007, dont
4 millions d’euros en Ille-et-Vilaine, selon une enquête réalisée
au printemps dernier auprès des clients de l’aéroport. Avec un
budget moyen de 86 euros par jour et par personne, ces touristes
logent en priorité chez des proches, dans leur résidence
secondaire, mais aussi, à l’hôtel, en chambres d’hôtes, gîtes
et campings. Les plaisirs de la table, le shopping et les visites
sont leurs loisirs favoris. De quoi alimenter les affaires des
professionnels de la région !
Et en premier lieu les loueurs de véhicules. « L’arrivée des
low-cost, et notamment de Flybe, a eu un impact positif pour
notre profession », explique Alain Bergot, directeur régional
Bretagne et Normandie de Hertz. «Les retombées proviennent
essentiellement de la clientèle britannique. Les Anglais
consomment beaucoup plus que les Irlandais, avec une durée
page 6 | eKo Avril-mai 2008
Bretagne > ille-et-vilaine > Pays de Rennes
rennes Aéroport,
un atout pour
l’économie locale
les passagers des compagnies low cost, en visite dans la région,
ont dépensé 12 millions d’euros en Bretagne en 2007, dont
4 millions d’euros en ille-et-vilaine.
moyenne de location de 6 à 7 jours », précise-t-il. Pour le Comité
départemental du tourisme, il est toutefois encore trop tôt pour
évaluer l’impact réel de l’arrivée de ces compagnies à bas prix.
« Si les Britanniques sont nombreux à séjourner dans la région,
les Espagnols le sont de plus en plus depuis 3 ans. Un phénomène
qui devrait probablement s’accentuer avec l’ouverture récente de
la ligne Rennes/Madrid », affirme Pascale Le Du, en charge de la
communication de l’Office du tourisme de Rennes Métropole.
Outre les lignes low cost, l’envolée des vols charters (+77,3 % en
2007), mis en place pour la saison estivale, profite également à
la région. Et tout particulièrement aux agences de voyages. En
2007, 32 000 habitants de la région ont choisi l’aéroport de Rennes
comme point de départ de leurs vacances. Un gain de temps et de
confort. « La clientèle tourisme représente aujourd’hui 10 % de notre
activité, contre 7 % auparavant. Et notamment grâce aux lignes
saisonnières vers la Tunisie, la Crète, la Corse et le Maroc », indique
André Lucas, directeur du réseau Sélectour Atéa voyages.
L’aéroport de Rennes n’est plus seulement une plate-forme
d’affaires. C’est une porte d’entrée, et de départ, essentielle dans
la région pour les passagers loisirs. Et vu son développement, son
impact sur l’économie locale devrait s’accentuer dans les deux
prochaines années.
Rennes à moins de deux heures de newcastle
La compagnie aérienne à bas coûts, Flybe, ouvrira dès le 24 mai
prochain une nouvelle ligne directe entre Rennes et Newcastle.
La rotation entre les deux villes se fera à raison d’un vol hebdomadaire,
le samedi, jusqu’au 27 septembre 2008. Situé au nord-est de
l’Angleterre, Newcastle offre une multitude de musées et de
monuments à visiter. C’est une ville chargée de 2000 ans d’histoire.
Après Southampton en 2005, Manchester, Exeter, Edimbourg et
Belfast en 2007, Newcastle est la sixième ligne directe lancée par
Flybe dans la capitale bretonne. Huit lignes internationales directes
seront donc au départ de Rennes : quatre vers l’Angleterre, une vers
l’Écosse, deux vers l’Irlande, une vers l’Espagne. S’y ajoutent des
lignes saisonnières.
sh-G
pour en savoir plus : www.rennes.aeroport.fr

HôteLLerie - restauration
Bretagne > ille-et-vilaine > Pays de Rennes
“ je voulais me projeter dans
les 100 années à venir ”
en décidant d’agrandir ses capacités hôtelières, véronique Brégeon, directrice de
l’hôtel-restaurant rennais lecoq-Gadby, n’a pas seulement voulu répondre à des besoins
immédiats. mais se projeter loin dans l’avenir en s’engageant dans une démarche de
haute qualité environnementale, innovante et durable.
À quand remonte votre décision d’entamer des travaux
pour augmenter votre capacité d’accueil ?
Cela doit faire cinq ans. Face à des réceptions qui peuvent
accueillir quelque 300 convives, nous étions vite limités pour
loger nos clients avec seulement 12 chambres. Nous nous
sommes battus pour obtenir le permis de construire car
nous sommes situés dans un tissu urbain dense qui apporte
son lot de contraintes.
Est-ce pour cette raison que vous avez choisi un projet
original fondé sur une démarche de haute qualité
environnementale ?
Ce n’est pas la seule raison. Pour moi, il était clair que je devais
soit vendre, soit me projeter dans les 100 années à venir. C’est
cette deuxième option que j’ai retenue. Et pour cela il me fallait
choisir un projet innovant qui me permette d’aller au bout de
mes envies. Cela fait quinze ans que je baigne dans l’hôtellerie
dite « traditionnelle ». J’avais envie de me donner un nouveau
challenge et d’apporter à mes clients et mon personnel une
qualité supérieure. C’est aussi ça la clé de la pérennité.
Alors la démarche environnementale s’est imposée ?
Elle devenait de plus en plus évidente. Nous avions déjà restauré
certaines parties de l’hôtel dans cet esprit. Il faut dire que nous
connaissons bien les problématiques de développement durable
avec mon mari, Jacques, directeur du Collège des hautes études
de l’environnement et du développement durable. C’est ainsi
que l’un de ses anciens élèves, Emmanuel Hochart, s’est lancé
dans le projet architectural.
En quoi consiste exactement votre projet ?
Nous réalisons 14 chambres supplémentaires, une piscine, un
deuxième spa, une salle de méditation et un espace pour enfants.
La structure est en bois, chauffée au sol grâce à des panneaux
solaires. Nous avons aussi privilégié les douches aux baignoires,
nous récupérerons l’eau pluviale pour les chasses d’eau ; nous
avons également travaillé sur le confort acoustique et l’accès de
plusieurs chambres aux clients à mobilité réduite. La clientèle
senior est aussi l’une de nos cibles. Le luxe, à mon sens, ce sont des
espaces chaleureux, de la lumière naturelle, du silence et du service.
Comment votre personnel s’est-il impliqué dans votre
démarche ?
Il est associé à 100 % au projet comme nos fournisseurs et nos
clients que nous sensibiliserons autant que nous le pourrons.
Pour concrétiser un tel projet, votre motivation est-elle
restée constante ?
Nous avons dû batailler, mais cela en vaut largement la peine
en termes de coûts d’exploitation et d’économies de ressources,
malgré un surcoût initial de 30 %. Il en va de la pérennité de
l’entreprise. D’ailleurs, notre engagement s’étend aussi à notre
restaurant et aux produits que nous utilisons pour le spa puisque
je viens de créer une gamme de cosmétiques biologiques
à base de pommes. Nous sommes partis pour les 100 ans
à venir !
SUIvez le gUIDe
véronique BréGeon -
directrice de l’hôtel-restaurant lecoq-Gadby
propos recueillis par A-lG
la CCI Rennes Bretagne a mis au point une
boîte à outils à destination des hôteliers et
restaurateurs désireux de s’engager dans le
développement durable :
Un pré-diagnostic de deux heures en entreprise, suivi d’une
heure de restitution-échanges, permet d’identifier les principaux
axes de progrès et un premier plan d’actions.
Une formation sur deux jours est proposée en partenariat avec
la Faculté des métiers de Ker Lann.
Un club d’entreprises responsables (multi-activités) en lien avec
l’ESC Rennes School of Business vient d’être créé.
rappel : la certification hôtelcert qui, au travers de 622
points de contrôle, garantit une excellente qualité de service
à la clientèle, évolue et intègre progressivement des critères
environnementaux.
inscriptions et renseignements auprès de
Gaëlle pAmBour ou loïc evAin :
✆ 02 99 33 66 66
U gpambour@rennes.cci.fr ou U levain@rennes.cci.fr
eKo Avril-mai 2008 | page 7

Métiers & Compétences
Parcours
“ executive mBa,
une passerelle
professionnelle ”
pascal olivier, pdG de digidia, promotion 2004,
executive mBA, esc rennes school of Business
« Ingénieur de formation, j’ai longtemps travaillé pour la société
Itis, rachetée en 1997 par Harris. Peu à peu, mon poste a évolué,
notamment dans le support clients à l’international. J’ai par
ailleurs pris en charge la responsabilité d’une équipe ainsi
que l’activité marketing produits, etc. Alors que de nouvelles
évolutions s’offraient à moi, je me suis retrouvé quelque peu en
difficulté. Ma formation initiale et mon expérience se révélaient
insuffisantes pour continuer à progresser. De là est né mon
intérêt pour suivre une formation complémentaire. Le MBA
semblait répondre à mes attentes et convenait parfaitement à
notre nouvelle direction d’origine américaine. Nous sommes vite
tombés d’accord sur cette opportunité.
Ce qui m’importait dans cette formation, c’était d’aborder
plusieurs domaines à la fois et d’acquérir un maximum de
savoirs. J’avais besoin de compétences en management, finances,
marketing... et nullement d’une formation spécialisée puisque
j’avais déjà un diplôme en ingénierie technique. Dispensé en
anglais, le MBA m’offrait un avantage supplémentaire presque
incontournable. Sa reconnaissance internationale est un sérieux
plus sur un CV. Sur le plan professionnel, c’est très intéressant,
Bernard Angot, Président de l’esC rennes school of Business
en SavoIR plUS
l’executive mBA, leadership for sustainable performance est l’un des programmes de formation continue proposé par l’esc rennes
school of Business. les cours, prodigués en anglais, durent 18 mois, à raison de 3 jours toutes les 4 semaines. un study tour aux etats-unis est organisé
pour chaque session. l’executive mBA s’adresse à des personnes dotées d’un diplôme niveau master 1 ou 2, ou d’un diplôme étranger équivalent.
elles doivent également faire preuve d’au moins 5 années d’expérience dans une fonction d’encadrement. le coût total du mBA est de 23 000 euros.
la prochaine rentrée s’effectuera en septembre.
page 8 | eKo Avril-mai 2008
En quoi l’Executive MBA répond t-il aux attentes
des entreprises ?
Les exigences des entreprises se posent en termes de
développement, de croissance – en résultats et à l’inter-
national – et d’innovation. Avoir une posture novatrice ne
tient pas qu’aux technologies utilisées mais aussi aux méthodes manageria-
les appliquées, aux politiques sociales préconisées, etc. En se plaçant sur ce
même niveau d’exigences, l’Executive MBA prépare les cadres à faire face à
ces défis au sein de l’entreprise afin de la rendre plus compétitive.
pascal olivier - pdG de digidia
Bretagne > ille-et-vilaine > Pays de Rennes
que l’on poursuive sa carrière au sein de la même entreprise ou
que l’on soit amené à en changer. Enfin, j’ai apprécié qu’une
formation de ce niveau ait lieu près de chez moi et de mon
entreprise. L’Executive MBA de l’ESC Rennes combinait toutes
mes attentes.
Pendant près de deux ans, j’ai donc suivi les cours au sein d’un
groupe très hétérogène d’une douzaine de personnes, issues
d’horizons divers et dont les expériences ont participé à enrichir
le MBA. Les circonstances ont fait que j’ai quitté Itis-Harris peu
de temps après la fin de cette formation. J’ai alors décidé de créer
ma propre entreprise. Et l’Executive MBA s’est avéré là aussi très
précieux. Etablir mon business plan a été, par exemple, beaucoup
plus simple. Aujourd’hui encore, après plus de quatre ans, mon
MBA me sert chaque jour, surtout dans le marketing produits, le
suivi du marché, la vente, la finance, etc. »
“ L’Executive MBA de l’ESC
Rennes combinait toutes
mes attentes ”
propos recueillis par A-lG
Et pour les cadres, quel est l’apport de l’Executive MBA ?
Il est certain que l’intérêt immédiat pour le salarié est de compléter ses
connaissances et ainsi de satisfaire les besoins de l’entreprise pour laquelle
il travaille. Au-delà, cette formation lui permet de saisir des opportunités
d’évolution professionnelle grâce à des compétences supplémentaires. Et il
ne faut pas oublier que l’Executive MBA est reconnu presque partout dans le
monde. Ce qui favorise également la mobilité des salariés.
propos recueillis par A-lG
renseignements auprès de frédérique Buil : ✆ 02 99 33 48 28 ou U frederique.buil@esc-rennes.fr - www.esc-rennes.fr

carole tchAtchuenG
Carole Tchatchueng a passé ces cinq dernières années, à
s’occuper de ses deux petites filles, Joanne et Manuella et à
réfléchir à son avenir professionnel. Sa passion ? La couture,
sous toutes les formes, surtout dans le sur mesure, la réalisation et
la création. Aussi, quand la Mission locale lui a parlé de l’opération
« Je crée ma boîte », Carole a tout d’abord eu quelques craintes. « Je
parle création en couture et on me répond création de société,
confie la jeune femme de 26 ans. Je n’étais pas du tout préparée à
cela, persuadée que devenir chef d’entreprise n’était pas pour moi. »
Avec son niveau 3 e et ses quelques formations, Carole pense qu’elle
n’a pas les compétences requises pour devenir son propre patron.
Les seuls patrons qu’elle côtoie sont ceux qu’elle crée, tous les jours,
pour elle, sa famille et ses amis.
« La Mission locale m’a dirigée vers la CCI, se souvient-elle. Et, le 13
décembre, je suis allée à la rencontre proposée entre jeunes comme
moi et chefs d’entreprise. Là, j’ai été agréablement surprise par les
personnes sur place et me suis dit : pourquoi pas ? Je m’attendais
denis pinAult,
pdG traiteur de paris
pourquoi avez-vous accepté de participer à
l’opération « Je crée ma boîte » ?
La France manque de PME, futures entreprises de
demain et clés de la croissance. Pour que les personnes
motivées sautent le pas de la création d’entreprise, il
faut aller vers elles. Et notamment vers celles qui, bien
qu’extrêmement volontaires, sont un peu éloignées
des parcours classiques. Je suis persuadé que de très
belles entreprises sortiront de leurs initiatives.
que pouvez-vous leur apporter, quel est
votre rôle ?
Déjà, nous devons rendre l’entreprise plus accessible.
Ouvrir nos portes pour leur parler de notre parcours,
parfois semé d’embûches et loin d’être idéal comme
création d’entrePrise
Coup de pouce
aux jeunes talents
dans le cadre de l’opération « Je crée ma boîte », diverses actions
sont menées à destination des jeunes, notamment issus des quartiers,
qui, bien que motivés pour créer leur entreprise, peinent à sauter le
pas. début mars, certains se sont rendus au salon de la franchise et
au salon européen du sandwich.
rencontre et portrait de carole tchatchueng, 26 ans, habitante du
quartier de maurepas.
à voir des gens au visage serré, costumés et inabordables. Au lieu
de quoi j’ai rencontré des personnes accueillantes, ouvertes et qui
ont su me parler simplement de leur expérience. »
Aujourd’hui, Carole est plus déterminée que jamais. En décembre,
elle a acquis sa première machine à coudre avec l’aide de la
Mission locale. Si tout n’est pas encore cousu de fil blanc et s’il
reste quelques incertitudes, Carole sait d’ores et déjà qu’elle tiendra
bon. En attendant la concrétisation de son projet, la jeune femme
prévoit de faire de nouvelles formations « pour devenir plus rapide
à l’éxécution par exemple ». Elle profite des invitations de la CCI
pour découvrir des salons ou des entreprises... tout en affinant son
projet. « En fait, pour moi, devenir chef d’entreprise va au-delà de
la création de mon propre emploi, conclut Carole, souriante. C’est
surtout le plaisir de faire des vêtements, des tenues qui seyent aux
gens et la fierté de voir porter mes créations. Rien que pour cela,
je ne risque pas de me décourager ! »
3 qUeSTIonS à DenIS pInaUlT, pDg De TRaITeUR De paRIS
certains le pensent, leur montrer qu’une entreprise
est avant tout une équipe. C’est ce qui m’importe de
faire, notamment quand je recevrai certains jeunes, le
29 avril, dans mon usine à La Guerche-de-Bretagne.
Et leur dire, aussi, que la chance se provoque, qu’il
faut savoir saisir les opportunités.
« Je crée ma boîte » va mettre en place des
parrainages, cela vous séduirait-il ?
Bien sûr, c’est passionnant. Accompagner un jeune
créateur d’entreprise, c’est l’épauler, lui donner des
tuyaux mais aussi savoir lui dire : lance toi, c’est
maintenant qu’il faut y aller !
A-lG
Bretagne > ille-et-vilaine > Pays de Rennes
A-lG
+
eT en .
Le 14 mai, la CCI Rennes
Bretagne et l’ensemble de ses
partenaires organisent une soirée
à double objectif : rassembler pour
la seconde fois les entrepreneurs
et prescripteurs de l’opération et
initier la démarche de parrainage
entre jeunes et entrepreneurs.
que vous soyez déjà impliqués
ou non dans cette opération,
participer, sera pour vous,
chefs d’entreprise, l’occasion
d’apporter votre contribution
à ces jeunes motivés par la
création d’entreprise !
Contact Info Plus
CCI Rennes Bretagne
✆ 02 99 33 66 66
U infoplus@rennes-cci.fr
eKo Avril-mai 2008 | page 9

Dossier Dossier Dossier Dossier
Les éco-
activités
conjuguent Le
déveLoPPement
duraBLe au
Présent
page 10 | eKo Avril-mai 2008
de nombreuses entreprises
bretonnes jouent la carte
du développement durable
au quotidien. la cci rennes
Bretagne a décidé de favoriser
l’essor des éco-activités
sur son territoire. enjeux et
perspectives.
Pas toujours facile de rendre
concrète la notion de développe-
ment durable ! Très médiatisé ces
derniers temps, notamment à la faveur
du Grenelle de l’Environnement fin 2007,
ce concept a parfois tendance à s’enliser
dans les sables du politiquement correct
et des idées générales. Et pourtant, en y
regardant de plus près, il est possible - et
certainement souhaitable - de traduire

“ Nous ne pouvons plus
ignorer le développement
durable. Mais il y a un risque
énorme de confiscation du
débat par ceux qui oublient
ou combattent la notion de
croissance économique. ”
Alain dAher - président
de la cci de côtes d’Armor
les bonnes intentions en
actions concrètes, au plus
près du terrain. Les évolu-
tions en cours induisent de
nouveaux marchés et autant
d’opportunités de dévelop-
pement et d’emplois pour
les entreprises. En Bretagne,
les initiatives ne manquent
pas, comme le souligne
Alain Daher, Président de la
CCI des Côtes d’Armor, qui pilote le groupe
de travail « développement durable » de
la Chambre Régionale de Commerce et
d’Industrie (CRCI). « Nous venons de lancer
le mois dernier la marque «Bretagne Déve-
loppement Durable» (voir encadré) pour
fédérer les actions des huit CCI bretonnes en
la matière. Afin de gagner en efficacité, nous
avons joué la carte de la spécialisation théma-
tique : Rennes est en charge des éco-activités,
Quimper s’occupe des énergies renouvelables,
Saint-Brieuc du traitement des déchets…
On parle éco-tourisme à Saint-Malo,
Les éco-activités conjuguent Le déveLoPPement duraBLe au Présent
éco-construction à Vannes », énumère-t-il, en
précisant d’emblée que la démarche se veut
pragmatique. Il adresse un message clair aux
entreprises bretonnes : « Nous ne pouvons
plus ignorer le développement durable.
Mais il y a un risque énorme de confiscation
du débat par ceux qui oublient ou combat-
tent la notion de croissance économique.
Attention à ce que le terme principal, qui est
le mot développement, ne soit pas oublié ou
démoli ! », avertit Alain Daher.
leS éCo-aCTIvITéS, SoURCe De
CRoISSanCe eT D’eMploIS
Quel que soit le secteur d’activité, la prise
en compte de l’environnement est un levier
d’innovations et de création d’activités
nouvelles. Parmi ces éco-activités, La cci
rennes Bretagne a fait le choix de s’inté-
resser en priorité à trois domaines : l’eau,
l’éco-rénovation et la chaîne analyse/
mesure/ingénierie environnementale. Ce
dernier volet correspond aux activités liées
à la mesure des traces de pollution dans
l’environnement, à l’aide de matériels
capables de traquer des particules infimes.
Ces choix ne doivent rien au hasard : « Dans
ces domaines, nous ne partons pas de rien.
Ces éco-activités correspondent déjà à une
réalité écono-
mique et donc
à des emplois
s u r n o t r e
territoire. Elles
sont sources de
croissance et de
diversification
pour les entre-
prises », affirme
robert Jestin - vice-président
de la cci rennes Bretagne
Robert Jestin, élu en charge des éco-activi-
tés. « Le secteur des éco-activités sera le plus
créateur d’emplois pour les années à venir,
des emplois le plus souvent concentrés sur
le territoire ». Et de rappeler que « nous
avons à Rennes une réelle spécialité dans
le domaine de l’eau, qui permet de revendi-
quer un pôle d’excellence, notamment dans
la chaîne de mesure des pollutions ».
Les exemples de PME ou de laboratoires
« pointus » dans ces domaines d’excellence
ne manquent pas, à l’image de la société
Eichrom, qui traque les traces de radioactivité
dans son laboratoire du campus de Ker Lann,
à Bruz, ou du Lades, expert en détermination
du « millésime » des eaux souterraines et qui
a grandi dans le sillage de l’université de
Rennes 1 (voir encadré p. 12). Car c’est sans
doute l’un des points forts de la région :
sa capacité à jeter des passerelles entre le
monde de la recherche fondamentale et
les entreprises, au travers d’organisations
comme Bretagne Valorisation, notamment,
qui associe universités et entreprises, via le
réseau consulaire.
Un MaRChé en éMeRgenCe
Cette notion de mise en réseau, Gérard Rock
la défend depuis longtemps. Ce professionnel
de l’industrie du recyclage - il dirige Emax, une
société qui commercialise des équipements
pour le traitement des déchets - préside
l’association Bretagne Éco-entreprises, un
club d’une soixantaine de sociétés engagées
sur les marchés de l’environnement qui
partagent leurs compétences et « chassent en
meute » sur les salons spécialisés, notamment
à l’international (voir interview).
virginie verGnAud -
chercheuse au lades
«Bretagne Développement Durable»,
la CCI Rennes Bretagne se concentre sur
les éco-activités.
Les huit CCI de Bretagne ont lancé
en mars une initiative commune en
faveur du développement durable.
Sous la marque « Bretagne Développement Surable », chacune
développe une expertise et la met à disposition de l’ensemble
des entreprises bretonnes. La CCI Rennes Bretagne propose ainsi
trois niveaux de services, la production d’informations stratégiques,
l’accompagnement des entreprises dans leur recherche de
positionnement et la mise en relation avec un réseau d’experts
et de partenaires. La formation est également déterminante dans
l’appropriation de ces nouveaux marchés. L’ESC Rennes School
of Business, via son centre pour l’entreprise responsable, vient
d’ailleurs d’interroger quelque 70 entreprises bretonnes sur leur
degré de connaissance du concept global développement durable
et leurs attentes en la matière. Principal constat, selon Fabienne
Delibalta, directrice de la planification stratégique de l’ESC Rennes
et professeur de finances : « les PME ont vraiment envie de
s’engager dans la démarche, mais elles ne savent pas toujours
par où commencer ! ».
eKo Avril-mai 2008 | page 11

Dossier Dossier Dossier Dossier
Avec Robert Jestin, il a également participé à
l’organisation des Rencontres des éco-activi-
tés, en octobre 2007 à Rennes, ce qui a valu à
son association d’obtenir le prix spécial du Jury
aux derniers Trophées nationaux des Clubs
d’entreprises.
Le succès de ces premières rencontres a
permis de valider l’existence d’un marché
en émergence, avec des acteurs désireux
de mieux travailler en réseau. « Nous y
avons participé en tant qu’exposant, car
nous développons entre autres une offre
axée sur le développement durable, avec
des toitures végétalisées ou équipées de
cellules photovoltaïques souples, intégrées
à l’étanchéité. Et nous proposons aussi des
emmanuel de sury - directeur régional de soprema
étanchéités liquides à base de résine non
solvantées », explique Emmanuel de Sury, le
directeur de l’agence Travaux de Rennes du
groupe Soprema, spécialisé dans les solutions
d’étanchéité (toitures, terrasses et bardages
industriels). Mais le fait que ces solutions
soient techniquement
au point ne signifie
pas pour autant que le
marché soit prêt à les
utiliser massivement.
Dans un souci de
cohérence et pour
montrer l’exemple, le
directeur régional de
Soprema Entreprises
vient d’équiper la toiture de son propre dépôt
d’un complexe photovoltaïque, dans la ZI Sud
Est (voir photo). Compte tenu d’un retour sur
investissement de l’ordre de 12 à 13 ans, ce
sont tout d’abord les collectivités locales qui,
bien souvent, donnent le « la », au travers de
page 10 12 | eKo Avril-mai 2008
réalisations publiques exemplaires. Ainsi, à
Mordelles, le gymnase Beauséjour fait figure
de laboratoire, avec ses murs en bio-briques,
son système de récupération d’eau de pluie,
son installation solaire thermique pour l’eau
chaude et le chauffage, et son complexe
d’étanchéité photovoltaïque sur le toit. « Nous
déployons 1 000 m 2 de toiture photovoltaïque
sur ce bâtiment, qui offriront plus de 40 kWc,
revendus à EDF dans des conditions
financières très avantageuses », explique
Emmanuel de Sury.
“ Nous déployons 1000 m 2 de
panneaux photovoltaïques
sur ce bâtiment, qui
offriront plus de 40 kWc,
revendus à EDF dans des
conditions financières très
avantageuses ”
Les éco-activités conjuguent Le déveLoPPement duraBLe au Présent
DeS BeSoInS en FoRMaTIon
pRoFeSSIonnelle
L’adoption de ces nouvelles techniques
implique de surcroît un réel effort en matière
de pédagogie, notamment en direction des
professionnels. Gilles Simonessa, directeur
général de Nexa, à Pacé, peut en témoigner.
Ce spécialiste de la pompe à chaleur fait
partie depuis deux ans du groupe américain
Carrier. « Nous développons un produit qui
connaît une forte demande, mais nous
devons trouver et former des installateurs
pour la pose », souligne le dirigeant. Nexa
(50 salariés, près de 20 M d’euros de chiffre
d’affaires) a donc créé il y a 18 mois un centre
de formation à vocation nationale dans ses
bureaux à Pacé. Plombiers chauffagistes,
électriciens et climaticiens y viennent de
la France entière au rythme de 350 par
an, pour acquérir, en 48 heures, les bases
de l’installation d’une pompe à chaleur
(dimensionnement, mise en œuvre et mise
au point). « Nous allons également démarrer
un programme à l’export avec Carrier,
qui fait de Nexa un centre de compétences
européen dans ce domaine », confie Gilles
Simonessa, qui profite de ces sessions pour
sensibiliser ses stagiaires à la démarche HQE
(haute qualité environnementale) et aux
arcanes de la réglementation thermique.
Le boom du marché des pompes à chaleur
s’explique aussi par les incitations fiscales
associées à ce type de chauffage non
polluant. Ce dernier
aspect, le financement
éco-citoyen, mériterait
à lui seul un dossier.
Les acteurs du déve-
loppement durable
le savent bien : sans
volontarisme fort de
la part des pouvoirs
publics, avec notam-
ment le renforcement d’une fiscalité positive
(économie ou crédit d’impôts) en faveur des
éco-activités, ces dernières en resteront au
chapitre des bonnes intentions. En coor-
donnant leurs initiatives et en apportant la
preuve de leur savoir-faire, les professionnels
bretons du secteur peuvent, à leur manière,
contribuer à faire changer les mentalités,
tout en agissant pour la croissance et
l’emploi. Du développement durable par
l’exemple, en quelque sorte ! xd
le laDeS IDenTIFIe
le MIlléSIMe De l’eaU
Gilles simonessA -
directeur général de nexa
Virginie Vergnaud a le sens de la formule.
Pour expliquer au profane la vocation de
son entreprise, cette jeune scientifique a
recours à une comparaison vinicole ! « lades
signifie laboratoire de datation des eaux
souterraines : en clair, nous permettons
d’identifier le millésime de l’eau ! », explique
cette chercheuse de Rennes 1, qui a soutenu
une thèse en 2005 sur la datation des eaux
souterraines en Bretagne, en utilisant une
technique d’origine américaine. À l’aide d’une
machine unique en France, Virginie Vergnaud
détecte les traces de CFC (des gaz à effets de
serre de la famille des fréons, longtemps utilisés
dans l’industrie, mais désormais interdits).
Lorsqu’ils entrent dans une nappe phréatique,
ils signent par leur présence l’âge de ces eaux,
de quoi obtenir une datation précise sur les
cinquante dernières années. « cet outil permet
de déterminer la vulnérabilité des nappes
et de connaître l’évolution des pollutions
de l’eau, sujet très sensible en Bretagne »,
souligne Virginie Vergnaud.
Plusieurs collectivités s’intéressent de près aux
travaux du Lades, soit directement, soit par le
biais de bureaux d’études. La jeune entreprise
souhaite également convaincre les industriels
de l’environnement de recourir à ses services.
pour en savoir plus : contact loïc evAin
✆ 02 99 33 66 66 ou U levain@rennes.cci.fr

interview
gérard Rock,
président de Bretagne
éco-entreprises :
“ Le traitement de
l’eau peut devenir
une spécialité
bretonne ”
qu’est-ce que Bretagne éco-entreprises ?
Il s’agit d’une association créée en 2004 par des
exposants bretons sur le Salon Pollutec, à Lyon, avec
le soutien de la CCI Rennes Bretagne. Nous avons
démarré à 15, nous sommes désormais 60. Dès le
départ, nous avions ressenti le besoin d’échanger
entre nous, en ayant la volonté d’engager une action
commune dans une ambiance conviviale. Trois mots
clés résument notre action : fédérer, développer et
promouvoir les éco-entreprises.
que proposez-vous, concrètement ?
Notre objectif consiste à valoriser le savoirfaire
breton en matière d’environnement et de
développement durable, en Bretagne et ailleurs.
Nous faisons de la promotion, mais pas de la vente.
Il existe une réelle complémentarité de compétences
entre nos membres, qui a débouché sur des actions
communes. La principale concrétisation de cette
mutualisation a été l’organisation des premières
Rencontres des éco-activités à Rennes, en octobre
2007, en partenariat avec la CCI Rennes Bretagne,
représentée par Robert Jestin. À cet égard, je suis
convaincu que le traitement de l’eau peut devenir
une spécialité bretonne. Je me réjouis donc de voir
que les prochaines Rencontres des éco-activités,
organisées en janvier 2009, mettront l’accent sur ce
thème, en partenariat avec le Carrefour de l’eau.
et l’international ?
Nous participons également à des salons
internationaux. C’est souvent plus facile d’y aller
à plusieurs que tout seul ! Ainsi, récemment, trois
entreprises bretonnes, membres de l’association ont
partagé un stand commun sur un salon
spécialisé à Dubaï.
propos recueillis par xd
Gérard rocK - dirigeant de emax
eKo Avril-mai 2008 | page 13

Baromètre
en Pays de vitré en Pays de vitré en Pays de vitré
c’est Le nomBre de saLariés
suPPLémentaires dans Le Pays de vitré
en 10 ans, soit 26 610 saLariés déBut 2007.
de croissance démographique, soit
7 300 habitants de plus
entre 1999 et 2005. le territoire bénéficie
à la fois d’une économie bien structurée et
de la proximité de la métropole rennaise.
page 14 | eKo Avril-mai 2008
créations d’entreprises
en 2007.
les services représentent
51 % des créations.
Bretagne > ille-et-vilaine > Pays de Vitré
de croissAnce
de l’emploi salarié privé en 10 ans. un rythme deux
fois plus rapide que la moyenne nationale.
c’est la part de l’industrie dans l’effectif salarié des entreprises du pays de
vitré, soit 21 points de plus que la moyenne de l’ille-et-vilaine. le secteur
industriel, notamment alimentaire, représente un salarié sur deux. le pays
fait partie des rares territoires du département dont l’effectif industriel
continue de croître. une industrie diversifiée (agroalimentaire, électronique,
caoutchouc, matières plastiques,…) et parfois positionnée sur des
niches (à l’exemple d’Allflex à vitré, leader mondial de la boucle d’identification
animale) explique cette évolution positive.
de hausse de l’emploi dans les entreprises de services,
passé de 4 500 salariés en 1997 à 7 300 en 2007.

“ReDon DanS 10 anS”
entreprises, écoles, Jeunes et territoire
créée en 1994, l’Association pour le développement des entreprises (Adpe) rassemble une centaine
d’entrepreneurs du pays de redon. sous l’impulsion de son président Germain charier, elle centre son
action depuis 2001 sur la mise en valeur du pôle de formation du pays de redon et son adéquation avec
les besoins des industriels.
la coordination par le cabinet Kiose a renforcé la sensibilisation des jeunes à la création d’entreprise,
avec le soutien des collectivités locales et de la cci rennes Bretagne. en trois ans, plus de 30 projets de
création d’entreprise et 150 élèves ont été parrainés.
porté depuis 2007 avec la medefi (maison de l’emploi et de la formation de redon), “redon dans 10 ans”
met en valeur le territoire, ses acteurs et forces vives pour faire du pays de redon une “terre d’entreprendre”
durablement.
le 30 mai prochain, venez découvrir les travaux des étudiants. parmi eux, un projet de micro entreprise
de fabrication de pots de fleurs biodégradables, la mise en place d’une filière de collecte/recyclage de
papier scolaire ou encore la faisabilité d’un laboratoire ambulant d’analyse de l’eau.
explor’emploi,
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Les acteurs économiques et institution-
nels, sous l’égide de la Maison de l’Em-
ploi, de l’Insertion et de la Formation
(MEIF) du bassin d’emploi de Rennes, se
mobilisent pour développer une vérita-
ble dynamique locale en faveur de l’em-
ploi. À l’occasion de sa troisième édition,
Explor’emploi vous donne rendez-vous
pour découvrir les potentialités de re-
crutement des entreprises ainsi que la
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13 et 14 mAi 2008
visites d’entreprises : explorer la réalité des métiers en
rencontrant les professionnels directement sur leur lieu de
travail.
15 mAi 2008
salon du recrutement : rassemblement des entreprises qui
recrutent, des acteurs du tissu économique et du marché
de l’emploi.
forum des métiers : bâtiment, travaux publics, hôtellerie-
restauration, métiers de bouche
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eKo Avril-mai 2008 | page 15