Girafes - FI holding page
Girafes - FI holding page
Girafes - FI holding page
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Association pour la Sauvegarde des <strong>Girafes</strong> du Niger<br />
Protection au Niger du dernier troupeau<br />
de girafes d’Afrique de l’Ouest<br />
Rapport 2008
Sommaire<br />
Introduction<br />
Les dernières girafes d’Afrique de l’Ouest<br />
L’Association pour la Sauvegarde des <strong>Girafes</strong> du Niger (ASGN)<br />
Les partenaires<br />
Aménagement et gestion de la faune et de son habitat<br />
Dénombrement des girafes<br />
Protection et suivi des girafes<br />
Aménagement et gestion de l’habitat<br />
Développement local<br />
Appui aux communautés locales<br />
Renforcement des capacités des organisations locales<br />
Développement des infrastructures communautaires<br />
Développement de l’écotourisme<br />
Soutien sanitaire<br />
Education environnementale<br />
Sensibilisation à l’environnement au sein des villages<br />
Education environnementale au sein des établissements scolaires<br />
Médiatisations des actions de l’ASGN<br />
Communication au grand public<br />
Accueil des partenaires<br />
Conclusion et perspectives 2009<br />
Contacts
Introduction<br />
Association : Association pour la Sauvegarde des<br />
<strong>Girafes</strong> du Niger (ASGN)<br />
Localisation : Sud-Ouest du Niger - Zone de Kouré et<br />
zone de Fandou (départements Tillabéri Sud et Dosso)<br />
Objectif : L’ASGN se consacre à la protection du<br />
dernier troupeau de girafes d’Afrique de l’Ouest et de<br />
son habitat en soutenant le développement des<br />
communautés humaines locales.<br />
Moyens : Recensement et suivi des girafes,<br />
aménagement et gestion de l’habitat, sensibilisation à<br />
leur protection, création d’alternatives économiques,<br />
appui sanitaire et social auprès des communautés<br />
locales.
Les dernières girafes d’Afrique de l’Ouest<br />
Les girafes du Niger sont les dernières girafes<br />
d’Afrique de l’Ouest et les dernières<br />
représentantes de la sous-espèce Peralta.<br />
Elles ont atteint aujourd’hui le nombre de<br />
200, mais ces girafes à la robe très claire ont<br />
bien failli disparaître.<br />
Autrefois présentes par milliers, du Niger au<br />
Sénégal, elles ont été décimées par<br />
l’extension des zones cultivées, la chasse, le<br />
braconnage et la désertification.<br />
En 1985, les girafes se retrouvent isolées sur<br />
le plateau forestier de Kouré et la vallée<br />
fossile du Dallol, au Sud-Ouest de Niamey, la<br />
capitale du Niger. Dix ans plus tard, elles n’y<br />
sont plus que 49.<br />
Les girafes ont trouvé refuge dans une des<br />
régions les plus peuplées du Niger, où<br />
résident trois ethnies, les Zarmas, les Peuls et<br />
les Bellas, pour une population humaine<br />
d’environ 75 000 habitants.<br />
Les girafes vivent ainsi en contact direct avec les villageois et leur bétail, hors d’une zone<br />
protégée mais classée zone de transition de Réserve Internationale de Biosphère.<br />
La cohabitation n’est pas chose facile et les girafes, même si elles ont trouvé dans cette région de<br />
quoi se nourrir, sont menacées par la compétition pour les ressources naturelles. Leur<br />
alimentation est principalement composée de feuillages d’arbres dont les hommes utilisent et<br />
vendent le bois. De plus, les girafes rentrent parfois dans les champs de mil pour manger les<br />
haricots plantés par les femmes entre les hautes tiges, saccageant ainsi bon nombre d’épis et<br />
privant les familles d’un apport en légumes vital. Pour finir, elles se nourrissent aussi parfois en<br />
mangeant les fruits sur les arbres fruitiers.<br />
Le destin de ces dernières girafes d’Afrique de l’Ouest est ainsi intimement lié désormais à celui<br />
des populations humaines.<br />
<br />
L’Association pour la Sauvegarde des <strong>Girafes</strong> du Niger<br />
Créée dans le cadre du projet PURNKO (1996 – 1998), projet de développement initié pour la<br />
conservation des girafes, l’ASGN œuvre pour la préservation de l’espèce et de son habitat en<br />
aidant les hommes à protéger leur environnement tout en améliorant leur bien-être. La girafe<br />
représente un patrimoine inestimable pour le pays, qui peut être aussi, comme le prouvent les<br />
actions de l’ASGN, porteur de développement. L’ASGN implique ainsi les villageois en les<br />
sensibilisant à la nécessité de préserver leur environnement et en les aidant à trouver des<br />
solutions de développement local et durable.
Membres de l’ASGN 2008<br />
Président : Khalid Ikhiri - Coordinateur et Trésorier : Omer Dovi<br />
Responsable Suivi de projets : Kaïlou Moussa - Responsable Animation : Oumarou Issaka<br />
Animateurs : Omar Hassan Magagi, Soumaila Hassan, Dieudonné Hamadou Cheffou, Soumana<br />
Zodi, Moussa Doudou Amadi, Hama Oumarou - Infirmières sage-femme : Liliane Ayassou et<br />
Aïchatou Nabassoua - Cuisinier : Christophe - Chauffeur : Boubacar Ibrahim<br />
<br />
Partenaires :<br />
Partenaires permanents<br />
Depuis 2001, l’ASGN reçoit le soutien financier, technique et moral du Bioparc Zoo de Doué la<br />
Fontaine (France) ainsi que de son association Ambassades Animales. Ils ont été rejoints par le<br />
zoo anglais South Lakes Wild Animal Park en 2005 pour un soutien financier durable.<br />
Partenaire scientifique<br />
L’ASGN travaille avec le biologiste français Jean-Patrick Suraud, d’abord missionné, 3 étés de<br />
suite, par le Bioparc Zoo de Doué-la-Fontaine pour la réalisation du comptage des girafes.<br />
Dorénavant, il mène en collaboration avec l’association un projet global d’étude sur la dynamique<br />
de population des girafes.<br />
Autres partenaires<br />
Selon ses activités et grâce à l’action de démarchage du Bioparc Zoo de Doué la Fontaine, l’ASGN<br />
reçoit ponctuellement, en fonction de ses projets, des dons d’autres zoos français - le zoo de<br />
Champrepus, le zoo de la Barben, Touroparc et le CERZA – de zoos européens – le zoo<br />
d’Amersfoort (Pays-Bas) et le zoo d’Anvers (Belgique) - ainsi que d’associations zoologiques, dont<br />
la Société d’Encouragements pour la Conservation des Animaux Sauvages (SECAS) et<br />
l’association Conservation des Espèces et Populations Animales (CEPA). En 2008, l’ASGN a reçu<br />
un fort soutien de la Fondation Albert II de Monaco ainsi que l’aide d’une ONG allemande de<br />
coopération DED par la mise à disposition de 3 volontaires allemands (Paul Melichar, Mickaël Rose<br />
et Manuel Tabiou – photo ci-dessus). L'ASGN a également reçu l’aide de la commune de Murs-<br />
Erigné (France – Maine et Loire). Pour finir, elle développe depuis 2 ans un important partenariat<br />
avec l’association Kibouj (France – Maine et Loire) dans le domaine de la santé.<br />
Nous profitons de l’édition de ce nouveau rapport d’activités pour remercier chacun<br />
d’entre eux de leur confiance et de leur soutien sans lesquels nous ne pourrions agir<br />
pour le bien-être des girafes et des hommes.<br />
Ce document, co-écrit avec le Bioparc Zoo de Doué la Fontaine,<br />
est le bilan des activités réalisées par l’ASGN en 2008.
Aménagement et gestion de la faune et de son habitat<br />
<br />
Dénombrement des girafes<br />
Pour la 4 ème année consécutive, les girafes du Niger ont été recensées par la méthode de la<br />
photo-identification, en collaboration avec les différents acteurs de la zone.<br />
Les girafes tout d’abord concentrées au Sud de Niamey (depuis 1984), ont commencé, avec<br />
l’augmentation progressive de la population, à « migrer » dans de nouvelles zones, étendant ainsi<br />
la répartition plus uniquement au plateau de Kouré mais aussi à la région de Fandou. Certaines<br />
girafes vont même ponctuellement jusque dans la région de Gaya (Sud de Niamey), voire même,<br />
dans la région de Tahoua (au Nord-Est de Niamey).<br />
Le comptage des animaux nécessite donc aujourd’hui plusieurs équipes missionnées plusieurs fois<br />
dans les différentes zones de répartition des girafes.<br />
En juin, une première mission a été effectuée, pendant une semaine, pour identifier les nouvelles<br />
girafes du plateau de Kouré. L’équipe a aussi utilisé le réseau local de surveillance créé en 2007<br />
pour collecter des informations sur la présence des girafes dans la zone de Fandou.<br />
Une seconde mission en fin d’été, début septembre, a complété les premiers résultats.<br />
Comme les 4 années précédentes, les équipes qui ont participé à ce recensement étaient<br />
composées des acteurs suivants : L’Association pour la Sauvegarde des <strong>Girafes</strong> du Niger (ASGN),<br />
le Ministère de l’Environnement et de la lutte contre la désertification du Niger (à travers la<br />
Direction de la Faune et de la Chasse), le projet Ecosystèmes Protégés en Afrique Sahélosaharienne<br />
(ECOPAS), l’Association de Valorisation Ecotouristique du Niger (les guides de l’AVEN),<br />
les agents forestiers de la zone ainsi que les membres du réseau d’informateurs.<br />
Le Ministère de l’Environnement et ECOPAS ont participé aux frais d’essence des missions. La<br />
totalité des autres frais (gestion d’équipe, matériel, mise en album...) a été prise en charge par<br />
l’ASGN.<br />
Résultats 2008 :<br />
• Nombre de jours de terrain : 45<br />
• Nombre de girafes photo-identifiées : 193<br />
Adultes Sub adultes Jeunes Girafons Total<br />
Mâles 47 14 21 7 89<br />
Femelles 66 11 22 2 101<br />
Non déterminé 3 3<br />
Total 113 25 43 12 193<br />
193 girafes ont été photo-identifiées en 2008. Compte tenu de notre connaissance de la<br />
population et du taux de recapture par rapport à 2007 (94%), on estime que la population a<br />
dépassé les 200 individus en 2008.
Nombre de girafes<br />
220<br />
200<br />
180<br />
160<br />
140<br />
120<br />
100<br />
80<br />
60<br />
40<br />
Evolution de la population des girafes du Niger<br />
1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2004 2005 2006 2007 2008<br />
Evolution de la population des girafes du Niger<br />
Comme cela a été fait pour l’album 2007, ce nouveau résultat sera présenté courant février au<br />
Ministre de l’Environnement.<br />
<br />
Protection et suivi des girafes<br />
Afin de prendre les bonnes mesures de conservation des girafes et de leur habitat, il est<br />
nécessaire de mener à bien certaines études complémentaires. Un important programme de suivi<br />
des girafes a donc débuté en 2007. Ce suivi est tout particulièrement financé par la Fondation<br />
Prince Albert II de Monaco, le parc du CERZA, l’Association CEPA, et Touroparc.<br />
Les principaux axes de recherche sont :<br />
• L’étude de la dynamique de la population : suivi des naissances, morts, pic annuel des<br />
naissances, intervalle entre 2 mises bas.<br />
• L’étude du domaine vital. Cette étude est véritablement la clé de la conservation des girafes. En<br />
effet, comment protéger efficacement la girafe et son habitat si on ne possède pas de données<br />
précises sur son aire de distribution, les zones de prédilection, les couloirs de passage etc.<br />
L’étude du domaine vital des girafes s’effectue aujourd’hui par l’observation directe des girafes et<br />
le relevé de leur position par GPS. Si on compare les données relevées en 2007-2008 à celles<br />
relevées de 1996 à 1998, on constate une mobilité accrue des girafes, et des comportements<br />
exploratoires chez certains individus couvrant parfois plusieurs centaines de kilomètres. Ceci n’est<br />
pas sans conséquence sur la survie des girafes, car si elles sont tolérées dans la zone centrale, en<br />
revanche elles sont en grave danger si elles la quittent ; pire si elles quittent le pays. En 2007, 2<br />
girafes sont passées au Nigéria, au moins l’une d’entre elles a été immédiatement abattue.<br />
• L’étude de la qualité de l’alimentation (composition chimique : teneur en eau, fibres, tannins,<br />
protéines etc.) permet de comprendre un facteur essentiel expliquant les migrations des girafes.<br />
Une cartographie complète de la zone girafe et de sa périphérie permettra de visualiser les<br />
déplacements des girafes et de faire le lien avec la végétation et avec la présence des villages.<br />
Perspectives 2009<br />
En 2009, doit débuter une étude génétique très complète, jamais entreprise jusqu’ici sur une<br />
population de girafes. Il s’agit d’échantillonner par biopsie, à l’aide d’un fusil vétérinaire, tous (ou<br />
quasiment tous) les individus. Afin d’augmenter les chances de survie des girafes du Niger en cas<br />
de catastrophe (troubles politiques, reprise du braconnage, épidémie), il est envisagé de créer<br />
une sous-population en transportant certains individus dans une zone protégée. Il sera alors
important de choisir les meilleurs fondateurs, et d’éviter la consanguinité. L’étude génétique<br />
permettra, entre autres, de mieux choisir ces individus.<br />
L’étude du domaine vital ne donne malheureusement qu’une vision partielle de l’aire de<br />
répartition des girafes, car l’observation directe ne permet pas de couvrir l’ensemble des zones<br />
prospectées par les girafes. Seule la pose de colliers émetteurs sur certains individus permettrait<br />
de pallier à ce handicap. L’ASGN est à la recherche de nouveaux partenaires pour rendre possible<br />
cette opération.<br />
<br />
Aménagement et gestion de l’habitat<br />
En 2008, l’ASGN a conclu un nouveau partenariat avec l’ONG allemande de coopération (DED).<br />
Ce partenariat consiste au renforcement du potentiel fourrager du village de Bokotchili, commune<br />
rurale de Kouré, afin de favoriser la disponibilité fourragère pour les girafes.<br />
Les espèces végétales principalement consommées par les girafes pendant la saison sèche<br />
appartiennent à la famille des acacias, notamment l’acacia albida, essence trouvée au niveau des<br />
parcs agro-forestiers (champs). La présence de ces essences apporte une meilleure fertilisation<br />
aux champs, procurant ainsi de meilleurs rendements aux productions agricoles. De plus, ces<br />
essences servent aussi de fourrage au bétail domestique.<br />
Schéma de financement du renforcement fourrager de Bokotchili :<br />
Coût du Projet : 6 739 089 Francs CFA (10 274 €)<br />
Apport communauté : 245.000 Francs FCA (373,50 €)<br />
Financement DED : 6 494 089 Francs CFA (9 900 €)<br />
Réalisations 2008 :<br />
Les activités réalisées en 2008 ont été menées par le chargé de projets Kaïlou Moussa,<br />
l’animateur Hama Oumarou et l’un des volontaires de la DED.<br />
1) Formation des femmes<br />
En août : 50 femmes provenant de 5 groupements<br />
féminins ont été formées aux techniques de plantation,<br />
à l'entretien et au suivi de la production de plants.<br />
2) Plantations<br />
- 500 plants, soit 10 plants appartenant à 7 espèces<br />
différentes (plantes consommées par les girafes dont<br />
les acacias) donnés en gestion à chaque femme.<br />
- chacun des ces plants a été placé par chaque<br />
bénéficiaire dans le champ familial.<br />
3) Suivi des plantations<br />
Chaque femme est convenue d’effectuer le suivi<br />
quotidien des plants confiés : arrosage, surveillance,<br />
apport de fumier...<br />
Ce travail s’effectue dans le cadre d’une convention<br />
signée entre l’ASGN et les femmes concernées. Si le<br />
suivi est bien effectué, les femmes recevront en contre<br />
partie une gratification monétaire ou matérielle.
4) Suivi du projet par les partenaires<br />
Des évaluations semestrielles sont prévues pendant 2<br />
ans pour vérifier et valider les résultats du<br />
renforcement fourrager en présence des partenaires<br />
financiers. Après ces 2 ans, les femmes seront<br />
encouragées à continuer d’elles-mêmes pour permettre<br />
une bonne croissance des plants.<br />
Développement local<br />
<br />
Appui aux communautés locales<br />
Dans le cadre de l’harmonisation des relations hommes-girafes, nos actions à l’égard des<br />
communautés locales se sont poursuivies cette année. Notre soutien s’est à nouveau concrétisé<br />
par l’attribution de micro-crédits à des groupements d’hommes et de femmes sensibilisés et<br />
formés par les animateurs de l’ASGN.<br />
Ces micro-crédits permettent le développement d’activités diverses et génératrices de revenus<br />
telles que l’embouche ovine (élevage de moutons), le développement de petits commerces et la<br />
restauration (achat de condiments, fabrication d’huile alimentaire, vente de galettes et de<br />
beignets…). Ils sont aussi dédiés à l’achat de semences et d’engrais pour le développement<br />
agricole.<br />
Grâce aux actions d’animations menées par le Bioparc Zoo de Doué la Fontaine depuis 2001,<br />
l’ASGN a pu bénéficier de fonds propres lui permettant de disposer de fonds spéciaux pour les<br />
micro-crédits.<br />
Résultats 2008 :<br />
1) Micro-crédits attribués pour les activités génératrices de revenus (AGR)<br />
Les micro-crédits AGR sont alloués pour 6 mois en présence de l’ASGN et de tous les<br />
bénéficiaires. Au bout des 6 mois, l’ASGN rassemble le groupe ayant reçu l’argent ainsi qu’un<br />
nouveau groupement. L’argent remboursé est transféré directement au nouveau groupement du<br />
même village pour une nouvelle période de 6 mois et reste ainsi toujours au sein du village.<br />
• Bilan des micro-crédits AGR pour les femmes :<br />
Plant d’acacia protégé de grillage<br />
Nombre de groupement de femmes : 38 (30 en 2007)<br />
Nombre de femmes : 795 (710 en 2007)<br />
Nombre de villages : 18 (dont un nouveau village : Daressalam)<br />
Capital de départ : 9 937 500 Francs CFA (15 150 €)<br />
Total des crédits attribués en fin d’année : 19 875 000 Francs CFA (30 300 €)<br />
(17 750 000 Francs CFA en 2007)<br />
(NB : Le Capital de départ sert à plusieurs groupements expliquant un total de crédits attribués en fin d’année bien plus<br />
élevé).
Type d’activités génératrices de revenus :<br />
- Embouche ovine : les femmes achètent des moutons qu’elles élèvent durant six mois.<br />
L’animal est nourri et soigné puis vendu au marché. Il arrive que certaines femmes fassent des<br />
bénéfices équivalents au prix d’achat et parfois même plus.<br />
- Petits commerces : avec l’argent attribué, les femmes achètent des denrées alimentaires pour<br />
les revendre au marché ou préparent de la nourriture pour la restauration.<br />
- Couture : les femmes achètent des tissus pour confectionner des draps, des vêtements et de la<br />
layette.<br />
• Bilan des micro-crédits AGR pour les hommes :<br />
Nombre de groupement des hommes : 2 (3 en 2007)<br />
Nombre d’hommes : 20 (50 en 2007)<br />
Nombre de villages : 1<br />
Capital de départ : 500 000 Francs CFA (762 €)<br />
Total des crédits attribués en fin d’année : 1 000 000 Francs CFA (1 524 €)<br />
(1 500 000 en 2007)<br />
NB : Il est plus difficile d’octroyer des micro-crédits aux groupements d’hommes. Ceux-ci sont moins<br />
impliqués dans la vie quotidienne familiale et une grande partie d’entre eux part en exode pour chercher du<br />
travail hors du pays. Certains utilisant l’argent prêté pour financer leur départ, il est difficile de suivre les<br />
prêts et les activités génératrices de revenus dans ces conditions. Cependant l’ASGN continue d’encourager<br />
la formation de groupements d’hommes et les soutient dans leur démarche de développement par<br />
l’attribution de crédits semences et engrais.<br />
Rassemblement des groupements<br />
d’hommes et de femmes pour<br />
l’attribution de micro-crédits.
2) Micro-crédits attribués pour la culture agricole<br />
• Des semences d’arachide pour les femmes<br />
Nombre de groupement de femmes : 4<br />
Nombre de femmes : 91 (114 en 2007)<br />
Nombre de villages : 2 (Kannaré et Tchioubi)<br />
Montant attribué : 773 500 Francs CFA (1 179 €)<br />
Les semences d’arachides sont données en saison des pluies.<br />
• Des semences de cultures de contre saison pour les femmes<br />
Nombre de femmes : 623 (127 en 2007)<br />
Nombre de villages : 11 (2 en 2007)<br />
Montant attribué : 6 230 000 Francs CFA (9 498 €)<br />
Les semences de cultures de contre saison sont données en période de soudure (saison sèche<br />
durant laquelle la disponibilité alimentaire est très faible). Ces semences permettent aux femmes<br />
de cultiver des tomates, des courges, des aubergines, des carottes, des choux, des pommes de<br />
terre, des oignons… et donc d’assurer une disponibilité alimentaire et économique durant toute<br />
cette période.<br />
Jardins maraîchers du village de Bogol Hima – plantations de courge et d’oignons<br />
• De l’engrais pour les hommes<br />
Nombre de groupement des hommes : 9 (idem 2007)<br />
Nombre d’hommes : 270 (idem 2007)<br />
Nombre de villages : 9<br />
Montant attribué : 3 240 000 F.CFA (4 939 € idem 2007)<br />
Vers le mois de mai, dès le début de la saison des pluies, l’association fournit des crédits aux<br />
hommes pour leur permettre d’acheter des engrais pour la culture du mil.
Renforcement des capacités des organisations locales<br />
En 2008, les nouveaux animateurs (postes créés en 2007) ont continué leur travail d’animation<br />
dans la zone girafe. Ils ont permis de couvrir 48 villages des 4 communes rurales (Kouré,<br />
Harikanassou, N’Gonga et Fakara).<br />
Comme décrit dans le précédent rapport annuel, les animateurs ont divers objectifs. Ils<br />
permettent aux populations locales de comprendre les actions de l’ASGN, de s’impliquer et de<br />
bénéficier des aides fournis par l’association pour un développement en harmonie avec la<br />
conservation des girafes et de leur habitat. Ils sont là aussi pour soutenir toutes les initiatives<br />
locales pour lesquelles les villageois sollicitent conseils et éléments concrets.<br />
La première étape dans un nouveau village est d’apporter les outils nécessaires à la création des<br />
groupements. Un groupement est une structure juridique reconnue par l’état. En effet, l’ASGN<br />
s’inscrit dans ces structures qui permettent le rassemblement des forces au sein de la<br />
communauté. Les gens, rassemblés en groupements, sont solidaires, responsables et plus forts<br />
pour mener à bien des actions de développement ; ce sont des tremplins pour le développement<br />
communautaire.<br />
Une fois structurés, ces groupements sont plus à même de se faire entendre auprès d’autres<br />
partenaires potentiels.<br />
Les animateurs aident ainsi les villageois à former leurs groupements, à les responsabiliser et à<br />
constituer les dossiers de demandes d’agréments. Une fois ces groupements formés et agrées,<br />
l’ASGN met en place des ateliers d’appui au développement (micro-crédits).<br />
En 2008, grâce à l’intervention de l’ASGN dans de nouveaux villages, de nombreux nouveaux<br />
groupements se sont créés et ont bénéficié de l’appui de l’association. Toute fois, force est de<br />
constater que tous les villages ne sont pas couverts par l’ASGN, l’association ne disposant pas<br />
d’assez de moyens pour permettre de satisfaire à tous les besoins exprimés. Cependant, chaque<br />
demande est considérée et répertoriée pour que dès que ses moyens le lui permettent, l’ASGN<br />
puisse y répondre.<br />
Fait très positif, les formations et échanges promulgués par les animateurs ont abouti à la prise<br />
d’initiative de développement complémentaires de la part de certains groupements : souhait de<br />
créer des banques alimentaires par exemple…<br />
<br />
Développement des infrastructures communautaires<br />
• Réalisation du puits de Diri Bangou<br />
Grâce à un financement acquis en<br />
2007, un puits cimenté de 40 m de<br />
profondeur et d’un diamètre de<br />
1,80 m a été réalisé dans le village<br />
de Diri Bangou (commune de<br />
Kouré). Terminé en début d’année<br />
2008, il sert aux plus de 700<br />
habitants du village.<br />
Coût total du puits :<br />
5 570 000 Francs CFA (8 491 €)<br />
Entreprise de réalisation :<br />
Entreprise Yaye Siddo – Niamey<br />
Puits de Diri Bangou équipé de trois poulies de puisage
• Réparation du forage de Bokotchili<br />
Un forage de Bokotchilli, datant des années 1982 et représentant la principale source d’eau<br />
potable des populations du village, est tombé en panne. Grâce à l’appui financier du DED, l’ASGN<br />
a pu réparer le forage. Cette réparation a permis de diminuer la corvée d’eau des femmes du<br />
village et de leur donner à nouveau plus du temps à consacrer aux activités génératrices de<br />
revenus (embouche ovine, petit commerce,…) déjà développées grâce à l’appui de l’ASGN.<br />
Coût total : 310 600 Francs CFA (473 €)<br />
Source du financement : DED (Allemagne)<br />
• Réalisation de Puits maraîchers<br />
Fidèle à sa philosophie, qui consiste à appuyer les communautés locales dans leurs initiatives de<br />
développement, l’ASGN a réalisé le fonçage de deux puits dans le village de Boula Korgui, canton<br />
de N’Gonga.<br />
Ces puits, dits puits maraîchers, sont forés sur des sites destinés aux cultures maraîchères avec<br />
des nappes phréatiques peu profondes (5 mètres).<br />
Leurs réalisations ont permis à 50 femmes, membres de groupements paysans, de cultiver dans<br />
de meilleures conditions (accès et de disponibilité de l’eau).<br />
Coût total : 916 000 Francs CFA<br />
Source du financement : Commune de Murs Erigné (France – Maine et Loire)<br />
Puits maraîcher réalisé en 2008 dans le village de Boula Korgui
Développement de l'Écotourisme<br />
• Soutien à l’Association pour la Valorisation de l’Ecotourisme au Niger (AVEN)<br />
L’ASGN soutient, depuis sa création, le<br />
développement de l’accueil des touristes dans la<br />
zone girafe en collaboration avec l’Association<br />
pour la Valorisation de l’Ecotourisme au Niger<br />
(AVEN). En 2008, l’AVEN a enregistré l’adhésion<br />
de 7 nouveaux membres et comporte<br />
maintenant 17 guides. Ces guides fonctionnent<br />
en 2 équipes qui alternent une semaine sur<br />
deux, les guides étant aussi des cultivateurs.<br />
Notre soutien en 2008 s’est concrétisé par :<br />
- la distribution d’un nouvel uniforme à chaque<br />
guide ;<br />
- des échanges entre les animateurs de l’ASGN<br />
et de l’AVEN pour un suivi des activités.<br />
• Création d’une buvette au centre d’accueil des guides de l’AVEN<br />
L’ASGN a répondu à un appel d’offre pour la création et l’exploitation d’une buvette au centre des<br />
guides où sont accueillis les touristes. Cet appel d’offre a été remporté par un couple belge qui<br />
malheureusement n’a pu mener son projet à bien, rétrocédant le projet à la commune de Kouré.<br />
Elle même ne pouvant l’accomplir, la commune a cédé le projet aux guides. La buvette n’est<br />
toujours pas réalisée fin 2008.<br />
• Développement du centre d’accueil de Kannaré<br />
Centre de Kannaré en l’état actuel<br />
Panneau d’accueil installé sur le bord de route<br />
Un projet plus vaste de réhabilitation du<br />
centre de Kannaré - bâtiment réalisé il y a<br />
quelques années par une entreprise privée<br />
nigérienne et une ONG, dans le cadre d’un<br />
projet touristique sans lendemain - est à<br />
l’étude. Cela permettrait d’accueillir dans<br />
de bonnes conditions les touristes<br />
souhaitant séjourner dans la zone girafes.<br />
Rédigé par l’ASGN et soumis à l’Office<br />
Mondial du Tourisme en mars 2008, ce<br />
projet a reçu un avis très favorable. Nous<br />
espérons une signature définitive d’accord<br />
de partenariat.
Ce projet comprend :<br />
1. La réhabilitation du Centre de Kannaré :<br />
Réfection du local existant ; Construction de 6 bungalows ; Réfection des murs d’enceinte ;<br />
Construction de 2 Hangars ; Construction de douches et WC ; Réfection du forage du puits ;<br />
Electrification (panneaux solaires, pom<strong>page</strong> de l’eau) ; Equipement, aménagement des<br />
structures.<br />
2. Le renforcement des capacités :<br />
Formation du personnel du Centre ; Formation de nouveaux guides touristiques ; Formation en<br />
vie associative pour les groupements ; Formateurs internationaux.<br />
3. La promotion et la « commercialisation » :<br />
Photographies ; Dépliants, brochures, affiches ; Spots publicitaires, Site Web…<br />
• Gestion du gîte écotouristique à Ayorou<br />
L’ASGN poursuit ses missions ponctuelles dans la zone d’Ayorou (projet de développement autour<br />
de la conservation des hippopotames amphibies) pour appuyer les relations entre les<br />
responsables du gîte écotouristique et les communautés locales.<br />
• Développement du tourisme au Niger<br />
L’ASGN a été sollicitée par la Société Néerlandaise du Développement (SNV) et le Ministère du<br />
Tourisme pour aider à la création de circuits touristiques pour mettre en valeur le patrimoine<br />
naturel et culturel de la zone girafe. Ceci s’est concrétisé par l’organisation de plusieurs missions<br />
sur le terrain pour accompagner la SNV et le Ministère dans la découverte des potentialités<br />
touristiques de la zone. Ces missions d’expertises sont actuellement en cours d’analyse auprès de<br />
la SNV et du Ministère.<br />
<br />
Soutien sanitaire<br />
En 2008, l’association de médecins Kibouj (association française du Maine et Loire) a effectué<br />
deux missions d’une semaine chacune dans les villages de la zone girafe.<br />
Dates : 16 mars au 22 mars & 26 octobre au 5 novembre 2008<br />
• Amélioration de l’état de santé des populations<br />
L’équipe de 10 médecins a effectué près de<br />
800 consultations gratuites pour de nombreux<br />
soins différents (dont 300 extractions de<br />
dents !).<br />
Leur séjour est entièrement organisé par<br />
l’ASGN en lien avec les centres de santés<br />
locaux de Kouré, de Harikanassou,<br />
de Doulouel Peul et de Tollo.<br />
En septembre 2008, une nouvelle sagefemme<br />
a été recrutée et mise en poste au<br />
centre de santé intégré de Harikanassou.<br />
Deux sages-femmes sont donc actuellement<br />
en poste dans la zone girafe, pour un budget<br />
de 4000 euros annuel.
• Apport en équipements<br />
L’association Kibouj a fait le don d’une<br />
ambulance équipée et de médicaments à la<br />
commune de Kouré. Elle a équipée le centre<br />
de santé intégré de Harikanassou d’une<br />
table d’accouchement, de médicaments et<br />
de petit matériel pour les infirmières et les<br />
sages femmes (spéculums, tensiomètres,<br />
bistouris, ciseaux etc.).<br />
Sensibilisation et Education environnementale<br />
Les 7 animateurs parcourent les différents villages pour animer des ateliers de sensibilisation et<br />
interviennent aussi dans les écoles pour des séances d’éducation environnementale.<br />
<br />
Sensibilisation au sein des villages<br />
Quelles que soient les activités développées avec les groupements, chaque animateur organise<br />
des réunions de sensibilisation pour expliquer aux populations locales l’intérêt de protéger les<br />
girafes et leur habitat en tant que « porteurs de développement ».<br />
<br />
Education environnementale au sein des établissements scolaires<br />
• Ateliers en classe<br />
Les animateurs de l’ASGN continuent d’œuvrer dans les écoles primaires et collèges de la Zone<br />
Girafe, étendant leur action à une soixantaine de classes en 2008 (40 en 2007). La majorité des<br />
écoles où l’ASGN intervient est laïque. Quelques écoles sont coraniques (écoles Médersa).<br />
Nombre d’écoles couvertes : 60<br />
A l’aide de supports éducatifs, les animateurs apprennent aux élèves : la description et l’écologie<br />
de la girafe, la constitution de l’écosystème forestier de la région, les problématiques<br />
environnementales de la zone comme la coupe de bois et la désertification, le rôle de la girafe<br />
dans le développement socio-économique des villages, l’importance de l’implication des élèves<br />
dans la préservation de l’environnement. Les animateurs déterminent avec les directeurs d’écoles<br />
des plannings d’intervention d’une demi-heure ou d’une heure auprès de chaque classe.
• Club des Amis des <strong>Girafes</strong> et de l’Environnement<br />
Pour renforcer davantage les activités d’éducation environnementale, l’ASGN a initié un projet<br />
pilote de clubs environnementaux. Nommés « Club des Amis des <strong>Girafes</strong> et de l’Environnement<br />
(CAGEs)», ils ont été créés dans 6 écoles de la Zone Girafe.<br />
Par ce biais, l’ASGN cherche à développer une prise de conscience environnementale auprès des<br />
jeunes scolaires en vue d’un développement durable. Cette initiative permet aussi aux écoliers de<br />
prendre conscience du fait qu’ils peuvent eux-mêmes générer pour leurs villages des valeurs<br />
ajoutées, conciliables avec la conservation de leur environnement.<br />
Ainsi la création de ces clubs devrait permettre de :<br />
- renforcer le dynamisme et l’engagement de l’Association (ASGN) en faveur de la protection de<br />
la girafe et de son habitat ;<br />
- outiller les jeunes scolaires dans le domaine de la préservation de l’environnement ;<br />
- intéresser les jeunes à la conservation des ressources ;<br />
- faire prendre conscience aux jeunes, adultes de demain, de l’importance de leur rôle dans les<br />
activités de développement ;<br />
- développer chez les jeunes un esprit écologique ;<br />
- s’approprier des valeurs traditionnelles de conservation de la nature.<br />
Les CAGEs sont formés de groupes de jeunes scolaires intéressés par la protection des girafes et<br />
l'utilisation durable de la diversité biologique (faune et flore) et de leur habitat. Ainsi ils sont<br />
considérés comme des outils de vulgarisation de la philosophie « connaître la girafe et son<br />
environnement pour mieux la protéger ».<br />
Une fois le projet Pilote bien mis en place, des formulaires pour créer de nouveaux CAGES seront<br />
distribués dans les autres écoles.<br />
Réalisations 2008 :<br />
Atelier de sensibilisation à l’école de Bogol Hima<br />
Les activités réalisées en 2008 ont été menées par l’ASGN et les volontaires allemands.<br />
1) Création de 6 clubs scolaires<br />
6 clubs ont été créés dans les communes de Kouré (villages de Boula Koira Tégui et Deytadji<br />
Gorou), de Harikanassou (village de Harikanassou et Bogol Hima) et de N’Gonga (village de<br />
N’Gonga et Nioumay ka Gourou).
2) Plantation et gestion d’arbres fruitiers<br />
Cette activité consiste à donner en<br />
gestion aux enfants la plantation et le<br />
suivi d’arbres fruitiers (manguiers<br />
greffés). L’ASGN a fourni les plants et les<br />
systèmes de protection, grâce aux<br />
financements de la DED. Les arbres ont<br />
été plantés par les enfants des clubs dans<br />
les cours d’écoles après une petite<br />
formation de mise à niveau.<br />
Un système d’irrigation, de type rationnel<br />
(goutte à goutte), accompagne ces<br />
plantations.<br />
Chaque arbre est suivi par un élève<br />
désigné par l’ensemble des enfants. Cet<br />
élève est chargé d’arroser le plant et de<br />
veiller sur la bonne croissance de l’arbre.<br />
L’ASGN effectuera le suivi de ces arbres par le biais de ses animateurs de terrain et des<br />
volontaires.<br />
Médiatisation des actions de l’ASGN<br />
<br />
Communication au grand public<br />
En juillet et août 2008, comme les années précédentes, le Bioparc Zoo de Doué la Fontaine a mis<br />
l’accent sur le projet <strong>Girafes</strong> auprès de ses visiteurs grâce à l’organisation de l’évènement « De la<br />
sculpture à la Nature ». Deux sculpteurs nigériens ont travaillé devant le public du zoo à la<br />
réalisation traditionnelle d’œuvres animalières sculptées en bois et en laiton. Ces œuvres ont été<br />
vendues au profit de l’ASGN pour permettre le financement de nouveaux micro-crédits semences.<br />
Par ailleurs, la présence des sculpteurs permet pendant tout l’été d’instaurer de forts échanges<br />
culturels avec les visiteurs.<br />
Omer Dovi, le coordinateur de l’ASGN, a participé à cet évènement en se rendant en France pour<br />
15 jours. Ce séjour a été l’occasion de présenter le travail de son ONG, de faire le bilan avec ses<br />
partenaires et de réfléchir aux programmes à venir.<br />
<br />
Accueil des partenaires<br />
Comme tous les ans, l’ASGN a reçu la visite de son partenaire principal : le Bioparc Zoo de Doué<br />
la Fontaine ainsi que celle de l’association de médecins Kibouj. 2008 a aussi été l’année de mise<br />
en place des trois volontaires allemands attachés à l’ONG allemande DED.
Conclusion et perspectives 2009<br />
Dans un des pays les plus pauvres du monde, la protection de la nature ne peut se faire en<br />
occultant les questions relatives à l’amélioration des conditions d’existence des communautés<br />
humaines locales. Ainsi, depuis plusieurs années, les efforts fournis par l’ASGN portent sur la<br />
sauvegarde des dernières girafes d’Afrique de l’Ouest et sur l’amélioration des conditions de vie<br />
des villageois de la zone.<br />
Ce travail porte ses fruits et les résultats, réels, sont en progression constante. Cela en grande<br />
partie grâce à la compréhension des populations de la Zone <strong>Girafes</strong>.<br />
De la cinquantaine qu’elle était en 1990, la population des girafes compte aujourd’hui près de<br />
deux cent individus. C’est une victoire pour l’ASGN mais aussi et surtout pour les communautés<br />
et pour tous les partenaires qui ont accompagné nos efforts : merci à tous.<br />
L’intensification des activités et de leur diversification auprès des communautés locales et de<br />
l’environnement, laisse présager dans l’avenir une protection encore plus efficace de la girafe. Il<br />
faudrait donc s’attendre tout naturellement à une multiplication de la population de ce splendide<br />
animal, patrimoine du Niger et de l’humanité, avec des perspectives d’extension de leurs aires de<br />
pâturage au nord, à l’ouest, à l’est et au sud de la brousse tigrée et du Dallol, alors que faire ?<br />
Les différentes études scientifiques qui ont déjà été menées et celles qui sont encore en cours ont<br />
pour objet de mieux maîtriser le comportement de la girafe pour comprendre les motivations de<br />
sa migration progressive (recherche alimentaire, antagonisme des mâles adultes, …) et pour<br />
connaître les critères de sélection des zones dans lesquelles elle s’implante. Cela, afin de pouvoir<br />
prendre rapidement des dispositions pour sensibiliser les populations humaines des prochaines<br />
zones colonisées.<br />
Il faudrait aussi, en parallèle, restaurer l’environnement avec les espèces végétales les plus<br />
appétés par la girafe afin de la maintenir le plus longtemps possible dans des zones où elle ne<br />
pose pas de problème.... cela, dans le cas où ce serait la qualité et/ou la quantité de<br />
l’alimentation à disposition qui détermineraient son choix de résidence, ce qui n’est pas encore<br />
prouvé !<br />
C’est donc un nouveau combat qui est engagé, un combat qu’il faut gagner avec l’appui des<br />
populations, des partenaires financiers, des animateurs de l’ASGN et des guides. Mais nous ne<br />
pourrons le faire qu’avec des idées et des stratégies mûrement réfléchies.<br />
Contacts<br />
ASGN – Association pour la Sauvegarde des <strong>Girafes</strong> du Niger<br />
Omer Dovi, coordinateur général<br />
Tel : + (00 227) 96 89 85 43 – email : omerdovi@yahoo.fr<br />
BP 16 Niamey, Niger<br />
Bioparc Zoo de Doué la Fontaine<br />
Pierre Gay, directeur général<br />
Peggy Lavergne, chargée de conservation et de médiation scientifique<br />
Tel : + 33 (0)2 41 59 99 51 – email : plavergne@zoodoue.fr<br />
BP 105 – 49700 Doué-la-Fontaine, France<br />
Crédits Photos : ASGN, Kibouj, L.Paoli, P. Lavergne.