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INTERNATIONALE 13 N° 380 - Du 1 er au 7 juin 2013 MOSCOU LIVRE DES MISSILES AU REGIME AL-ASSAD, ET L’UE LEVE L’EMBARGO SUR LES ARMES POUR LES REBELLES Encore des armes pour s’entretuer ! Alors que les blocages persistent pour la tenue de la conférence «Genève II» pour une solution politique à la crise syrienne, Moscou accélère la livraison de missiles au régime de Bachar al-Assad, alors que l’Union européenne a décidé de lever l’embargo sur les armes pour la rébellion. Alors que les analystes estiment que les risques d'une contagion du conflit à la région semblaient de plus en plus importants, Moscou a entamé la livraison des missiles à la Syrie, au grand dam d'Israël, tandis que l'Union européenne décidait de lever l'embargo sur les armes à l'opposition armée. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov, dont le pays est l'allié de Damas, a justifié les livraisons prévues de systèmes sol-air sophistiqués S-300 à Damas en estimant que ces missiles russes visaient à dissuader toute velléité d'intervention extérieure dans le conflit. «Des mesures de cette sorte dissuadent en grande partie certains esprits échauffés d'envisager des scénarios dans lesquels le conflit prendrait un tour international avec la participation de forces étrangères», at-il dit. Mais Israël a immédiatement averti qu'il réagirait en cas de livraisons de ces missiles. «Si par malheur, ils (les S-300) arrivent en Syrie, nous saurons quoi faire», a affirmé le ministre israélien de la Défense Moshé Yaalon. Israël a mené début mai deux raids aériens sur des cibles militaires près de Damas disant vouloir empêcher un transfert d'armes au Hezbollah, mouvement chiite libanais proche de Damas, et ennemi juré d'Israël. Dans un contexte d'enlisement du conflit, qui a déjà fait plus de 94.000 morts depuis mars 2011 selon une ONG, l'UE a décidé de son côté de lever l'embargo sur les armes pour les rebelles, une mesure «soutenue» par Washington. «L'UE a décidé de mettre fin à l'embargo sur les armes pour l'opposition syrienne et de maintenir les autres sanctions contre le régime syrien», a annoncé le ministre britannique William Hague dans la nuit à l'issue d'une réunion marathon. Il a affirmé que la Grande-Bretagne n'était soumise à aucun délai, la date du 1 er août ayant été évoquée, pour décider ou non d'armer les rebelles. «Nous avons dit que nous étions engagés, à ce stade, alors que nous travaillons sur la conférence (de paix internationale) de Genève, à ne prendre aucune décision sur l'envoi d'armes à quiconque», a-t-il dit cependant. Les rebelles ont accueilli avec circonspection la décision de l'UE. Louay Safi, un porte-parole de la Coalition nationale de l'opposition syrienne réunie à Istanbul, l'a qualifiée de «pas positif» tout en disant craindre qu'elle ne soit «insuffisante et qu'elle n'intervienne trop tard». «On espère que ce sera une décision effective et non pas de simples paroles», a de son côté souhaité un porte-parole du commandement militaire supérieur de l'Armée syrienne libre (ASL), la principale formation de la Coalition, Kassem Saadeddine. Le ministère syrien des Affaires étrangères, quant à lui, a dénoncé cette décision, af- L e président égyptien Mohamed Morsi a annoncé avoir présenté un projet de loi régulant les organisations de la société civile, un texte représentant selon la présidence de l’Etat égyptien les valeurs du soulèvement de début 2011 mais qui a été très vite accusé de vouloir imposer des restrictions aux ONG. «L'Etat ne domine pas (...), n'aspire pas et ne doit pas dominer la société civile», a déclaré Mohamed Morsi dans un discours retransmis à la télévision. «La priorité à la présidence est d'appuyer le rôle que jouent ces organisations et de lever les obstacles administratifs» auxquels elles font face, a-t-il ajouté. La loi a été présentée au Sénat, qui assume le pouvoir législatif en l'absence d'Assemblée nationale. Le projet de loi «reflète un équilibre entre (...) l'objectif de défendre la sécurité nationale et celui de défendre les libertés des groupes de la société civile», a affirmé une conseillère du président islamiste Mohamed Morsi, Pakinam Sharkawi. D'autres projets de loi régulant les organisations non gouvernementales, dont l'un donnait firmant qu'elle constituait «un obstacle aux efforts internationaux pour obtenir une solution politique à la crise en Syrie», selon un communiqué publié par l'agence officielle Sana. Le communiqué a accusé également l'UE de «soutenir et d'encourager les terroristes en leur procurant des armes en violation de la loi internationale et de la charte de l'ONU». La Russie a aussi estimé que la décision de l’UE jetait de l'huile sur le feu au moment où l'on tentait d'organiser une conférence internationale de paix censée réunir régime et opposition en juin à Genève. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a déjà prévenu que son organisation ne serait «pas une mince affaire». De la composition des délégations syriennes à la liste des invités, en passant par le sort de Bachar al-Assad, cette conférence achoppe sur de nombreux désaccords. Moscou a de nouveau insisté pour que l'Iran, soutien du régime de Damas, y participe, ce que les Occidentaux refusent. R. B. L e DIRIGEANTS AFRICAINS ET INSTANCES PENALES INTERNATIONALES Clash entre l'UA et la CPI président de l'Union africaine (UA) a accusé à Addis Abeba la Cour pénale internationale (CPI) de mener «une sorte de chasse raciale» contre les Africains, à l'issue d'un Sommet de l'organisation qui a appelé au renvoi au Kenya des poursuites intentées par la CPI contre la tête de l'exécutif de ce pays. Lors de la création de la CPI, «l'objectif était d'éviter toute sorte d'impunité, mais désormais le processus a dégénéré en une sorte de chasse raciale», a déclaré le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, président en exercice de l'UA. «La CPI doit bien voir qu'elle ne devrait pas pourchasser des Africains», a-t-il poursuivi, assurant que les dirigeants africains ne comprennent pas les poursuites contre le président kényan Uhuru Kenyatta et son vice-président William Ruto, inculpés depuis janvier 2012 de crimes contre l'humanité par la CPI. MM. Kenyatta et Ruto, élus respectivement en mars président et vice-président du Kenya sur un ticket commun, sont poursuivis par la CPI pour leur rôle présumé dans l'organisation des terribles violences ayant suivi le précédent scrutin présidentiel de décembre 2007 au Kenya, durant lequel ils appartenaient à deux camps différents. Ces violences s'étaient rapidement muées en affrontements entre communautés, accompagnés de meurtres brutaux, viols et mutilations, faisant plus de 1.000 morts et des centaines de milliers de déplacés en quelques semaines. Le procès de M. Kenyatta doit s'ouvrir le 9 juillet à La Haye, siège de la CPI. L'ouverture de celui de William Ruto a été reportée sine die début mai. Le Sommet de l'UA a adopté «par consensus» une résolution demandant la clôture de la procédure kényane devant la CPI et son renvoi devant les juridictions kényanes. La CPI avait autorisé en 2010 son procureur à engager des poursuites en raison de «l'inaction des autorités kényanes» dans l'établissement des principales responsabilités de ces violences, mais les chefs d'Etat afri- à des responsables des services de sécurité le droit de superviser les ONG, ont été vivement critiqués. «Je confirme que ce projet de loi supprime entièrement le rôle de la sécurité», a dit Wael Zoghby, qui a participé à la rédaction de la loi. cains ont mis en avant les réformes de son système judiciaire menées depuis par le Kenya. La résolution de l'UA n'aura aucune force contraignante sur la CPI. Seul le Conseil de sécurité de l'ONU, auquel elle est liée par un accord de coopération, peut simplement réclamer une «suspension» des procédures. Mais la prise de position de l'UA aura un fort impact politique, le continent faisant bloc derrière MM. Kenyatta et Ruto, dont la victoire électorale a mis les capitales occidentales dans l'embarras. Depuis sa création, la CPI a inculpé une trentaine de personnes, tous des Africains, pour des crimes survenus dans huit pays d'Afrique (République démocratique du Congo, Centrafrique, Ouganda, Soudan (Darfour), Kenya, Libye, Côte d'Ivoire, Mali). Réagissant à ces critiques de l’UA, la procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Fatou Bensouda a accusé ceux qui critiquaient la CPI de vouloir protéger les responsables de crimes contre l'humanité. Mme Bensouda, qui s'exprimait lors d'un débat à l'ONU à New York, n'a pas évoqué précisément ces critiques. Mais à la question d'un diplomate sur des «voix» qui s'élèveraient contre l'action de la CPI, elle a répondu : «Nous savons tous qui sont ces voix». «Ce sont les voix de ceux qui cherchent à protéger les auteurs de ces crimes. Ces voix ne soutiennent pas les victimes des crimes», a-t-elle affirmé. «Les vraies victimes sont les victimes de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et de génocide, pas ceux qui commettent ces crimes», a encore déclaré Mme Bensouda. «Ce que ces voix cherchent à faire c'est à protéger les auteurs des crimes. Je crois que c'est une insulte aux victimes», a-t-elle ajouté. Elle a affirmé que la CPI allait «continuer à être indépendante, à être impartiale, à appliquer la loi strictement sans aucune considération politique ou autre». R.B. EGYPTE Une loi controversée sur les ONG Mme Sharkawi a assuré que les critiques contre le projet de loi, que la présidence n'a pas encore rendu public, étaient inexactes et reflétaient les versions passées. Mais le brouillon le plus récent montré par la présidence aux groupes de la société civile, daté du 18 mai et dont une copie a été obtenue par l'AFP, n'exclut pas la représentation des services de sécurité au sein d'un puissant comité supervisant le financement des ONG étrangères. Sous Hosni Moubarak, plusieurs groupes n'ont pas obtenu d'autorisation d'opérer en Egypte et leurs activités étaient contrôlées et parfois interdites par les puissants services de sécurité. «La philosophie de l'Etat égyptien avant la révolution du 25 janvier (2011) était de contrôler la société. Maintenant nous assistons à une nouvelle ère, au cours de laquelle la présidence adopte une nouvelle vision, une philosophie de consolidation de la coopération entre l'Etat et la société», a dit Mme Sharkawi. R.B.
SPORTS commission de discipline a décidé «La mercredi de donner match perdu par pénalité au MC Alger et de lui défalquer trois points conformément à l’article 84 du code disciplinaire de la FAF», lit-on sur le site officiel de la LFP. Le MC Alger ne s’était pas présenté le 21 mai dernier au stade du 1er La Ligue de football professionnel (LFP) a annoncé que sa commission de discipline a tranché dans l’affaire du forfait du MC Alger face à l’USM El Harrach lors de la 30 -Novembre d’El Harrach pour affronter l’USMH en match comptant pour la dernière journée du championnat, et dont l’enjeu était la deuxième place synonyme de participation à la Ligue e et dernière journée de Ligue 1, en donnant match perdu par pénalité au MC Alger et en lui défalquant trois points. FORFAIT DU MC ALGER FACE A L’USM EL HARRACH Match perdu par pénalité et défalcation de 3 points Le PDG de Sonelgaz Noureddine Bouterfa et le président de l’USM Alger Ali Haddad ont affirmé que le partenariat avec le club algérois de Ligue 1 professionnelle de football, qui a débuté depuis plus de trois décennies, va se poursuivre pour longtemps. «L des champions d’Afrique l’an prochain. Sur la base du même article, la commission de discipline a infligé au club algérois une amende de 1.000.000,00 DA et le prive de son indemnité due au titre des droits de télévision. Boumela : «On introduira un recours» Le président du Mouloudia d’Alger, en l’occurrence Boudjemâa Boumela, avait déclaré à notre confrère Le Buteur, avant même que le verdict de la LFP ne soit 23 N° 380 - Du 1 er au 7 juin 2013 rendu public : «(….) Si on est sanctionnés, il est évident qu’on introduira un recours et on défendra le dossier du Mouloudia». Par ailleurs, la commission de discipline de la LFP a infligé une amende de 100.000 DA à l’entraîneur français de l’USM Alger Rolland Courbis suite à ses déclarations dans la presse relatives à la programmation du championnat, ce qui n’a pas été du goût de la LFP. Le technicien usmiste avait été auditionné par la commission de discipline, qui a également sanc- SONELGAZ –USM ALGER Le partenariat continuera a grande aventure avec l’USM Alger a débuté depuis 36 ans et se poursuivra. Ce sont des liens très forts qui lient les deux partenaires. Avec l’avènement du professionnalisme, l’USM Alger porte mieux le logo de Sonelgaz. Nous continuerons à nous associer avec le club», a déclaré Bouterfa, lors d’une cérémonie organisée par Sonelgaz jeudi dernier à Alger en l’honneur des Usmistes après leur doublé cette saison (Coupe d’Algérie-Coupe arabe). Pour le patron de Sonelgaz, son entreprise est prête à accompagner l’USMA dans un projet de formation de jeunes talents. «L’avenir appartient à la formation des jeunes footballeurs. Nous sommes prêts à vous accompagner pour la réussite d’un tel projet à l’avenir», a t-il dit, rendant au passage un hommage appuyé aux responsables du club, joueurs et staff technique après la belle saison ponctuée par deux titres. «L’USM Alger a renoué avec les consécrations après plusieurs années de disette. C’est le résultat d’un travail sérieux et professionnel de toute une équipe. Ce n’est qu’un début. Je souhaite à l’USM Alger d’autres consécrations à l’avenir et pourquoi pas le titre de champion d’Algérie la saison prochaine». De son côté, le président de l’USMA Ali Haddad a affirmé que l’association de son équipe avec l’entreprise nationale Sonelgaz, vieille de plus de trente ans, se poursuivra pour le bien des deux parties. «On vit des moments agréables. On ne quittera jamais Sonelgaz qui est la lumière de l’USMAlger et de l’Algérie. C’est grâce à vous qu’on a gagné les deux trophées. On compte beaucoup sur vous pour la suite», a indiqué Haddad dans une brève allocution. Au cours de cette sympathique cérémonie rehaussée par la présence du ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Mohamed Tahmi, et du président de la Ligue de football professionnel, Mahfoud Kerbadj, ainsi que du président de la commission de discipline de la LFP, Hamid Haddadj, des cadeaux ont été offerts aux joueurs de l’USMA. Des tableaux et médailles ont été échangées entre les responsables de Sonelgaz et ceux de l’USM Alger. Par ailleurs, l’entraîneur français de l’USM Alger Rolland Courbis, en fin de contrat avec le club algérois, a indiqué qu’il se donnerait huit à dix jours avant de trancher définitivement sur son avenir avec les Usmistes. «J’ai donné la promesse à mon président que je ne ferais rien du tout et que je ne signerais nulle part. On va se voir dans les prochains jours. Tous les jours on me pose la question et je réponds toujours la même chose. Quelquefois, je me dis : il y a le feu quelque part, il faut vraiment que je donne la réponse dans 24 heures», a déclaré Courbis à l’APS, ajoutant : «Moi, je n’ai pas fini mon travail avec la radio (RMC, ndlr) qui se terminera le 27 juin, je reprendrai le 1 er août. Je dois réfléchir un petit peu sur tous les cas de figure parce que refaire une année entière comme j’ai pu faire les six mois et demi c’est quand même assez pénible. Donc je réfléchis à ces choses-là. Je prendrai une décision finale dans 8 à 10 jours». Engagé au milieu de la saison en remplacement du technicien argentin Gamondi, l’ancien entraîneur de l’O Marseille a conduit l’USM Alger à la victoire finale en Coupe d’Algérie et en Coupe arabe. tionné l’USM Alger d’une amende de 100.000 DA pour mauvaise organisation lors de la remise des médailles de la Coupe d’Algérie le 1 er mai au stade du 5-Juillet. Après cette décision de la LFP, le classement final du championnat d’Algérie de Ligue 1 2012-2013 s’établit comme suit : Rang Equipe Pts Matchs 1- ES Sétif 59 30 2- USM El-Harrach 57 30 3- CS Constantine 52 30 4-USM Alger 51 30 5- MC Alger 50 30 6- CR Belouizdad 44 30 7- JS Kabylie 41 30 8- MC El-Eulma 40 30 9- JSM Bejaia 38 30 — - JS Saoura 38 30 — -.ASO Chlef 38 30 12- MC Oran 34 30 13- CABB Arrèridj 33 30 14- CA Batna 26 30 Relégué en L.2 15- WA Tlemcen 24 30 Relégué en L.2 16- USM Bel-Abbès 22 30 Relégué en L.2. LIGUE 1 Moustapha Djallit, meilleur buteur L ’attaquant du Mouloudia Club d'Alger Moustapha Djallit a remporte le titre de meilleur buteur de la saison 2012- 2013 de la Ligue 1 de football. Le natif de Béchar a inscrit 14 buts, dont 6 sur penalty, en 29 apparitions avec le MCA cette saison. Il succède à Mohamed Messaoud. Djalit a également inscrit quatre buts en Coupe d'Algérie, il termine la saison avec 18 buts, toutes compétitions confondues. Djallit devient le sixième joueur du Doyen a décrocher ce titre. Il rejoint le petit cercle des meilleurs buteurs mouloudéens aux côtés d'Abdeslam Bousri, qui détient le record du Championnat avec cinq titres de meilleur buteur, Hassan Tahir, Omar Betrouni et son actuel coéquipier Hadj Bouguèche, qui a terminé meilleur réalisateur lors de la saison 2009-2010. Cette année, le podium des buteurs est complété par l'attaquant de l'ES Sétif Mohamed Amine Aoudia, auteur de 12 buts, et le duo composé par Hamza Boulemdaïs (CS Constantine) et le jeune Baghdad Bounedjah (USMH), qui ont inscrit 11 buts chacun. SUR LA TOUCHE Retour de manivelle L e football national est en train de subir un spectaculaire retour en arrière. Après avoir claironné que nous sommes entrés de plain-pied dans le professionnalisme, voilà qu’on nous prépare par petites doses à son échec sans pour autant le reconnaître franchement. Sinon comment expliquer cette prise en charge progressive des clubs de l’élite par des entreprises nationales ? Déjà, après que la Sonatrach eut été «désignée» pour devenir le bailleur de fonds de quatre clubs choisis sur la base de considérations d’équilibre régional, on a trouvé anormal que le reste du groupe ne puisse bénéficier des mêmes gros avantages. Alors le président de la Ligue de football professionnel, en donnant l’impression de vouloir corriger le tir, annonce qu’une dizaine de clubs seront financés par des sociétés nationales dès le début de la saison prochaine. C’est ce qui s’appelle réaliser un joli coup : faire montre d’équité en ajoutant aux quatre clubs déjà élus, une autre flopée qui fonctionneront désormais avec les deniers publics, et en même temps éluder adroitement la triste réalité, celle de l’échec cuisant du professionnalisme. Pourtant, logiquement, on aurait souhaité un bilan de ces trois années de professionnalisme afin de savoir ce qui n’a pas marché. Et il ne faut pas être grand clerc pour voir que l’échec est d’abord à imputer à ces présidents de club qui, malgré des statuts limpides, ont continué à diriger les clubs comme au bon vieux temps de l’amateurisme, avec en sus des sommes faramineuses dépensées sans résultat fiable. Ainsi ne sontils pas tenus de rendre compte sur les énormes salaires accordés aux entraîneurs étrangers et aussi aux joueurs importés. Ne doivent-ils pas expliquer clairement pourquoi ils n’ont pas investi dans la formation et les petites catégories confinées à un mépris manifeste au seul profit de l’équipe fanion ? Un président en exercice depuis 20 ans a même eu l’outrecuidance de déclarer qu’il serait heureux que ce soit Air Algérie qui devienne le sponsor de son club! Et puis quoi encore ? N.B.
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