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N° 380 - Du 1 er au 7 juin 2013 FABRICATION DE PORTES ET FENETRES EN PVC Cevital s’empare du leader français Le groupe privé algérien Cevital a été désigné, vendredi 31 mai, repreneur d’Oxxo par le tribunal de commerce de Mâcon (Saône-et-Loire, France), rapporte le Journal de Saône-et-Loire (JSL) sur son site internet. L’annonce officielle a été faite par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, selon JSL. Cette reprise comprend la sauvegarde de 288 emplois et la suppression de 118 postes, sur les 406. Les salariés qui défendaient leur projet de Scop sont évidemment déçus, d'autant plus que tout le monde s'accor- P our réduire ses importations et diversifier son économie, l'Algérie va ouvrir le secteur agricole aux investisseurs étrangers. Selon Kamel Chadi, président de la SGP-Proda, 16 fermes pilotes seront proposées à des partenariats. Un appel à manifestation d’intérêt national et international pour la création de sociétés communes de gestion et d’exploitation de 16 fermes pilotes sera lancé par l’Algérie. Ces fermes pilotes sont axées sur les céréales, les légumes, les arbres fruitiers et l'élevage de bétail. «Cet appel d'offres s'adresse aussi bien aux investisseurs privés algériens et étrangers. Il stipule la création de joint-ventures pour la gestion et l'exploitation de ces fermes. Mais la terre n'est pas à vendre», a déclaré Kamel Chadi, président de la Société de gestion des participations de l'Etat - Productions Animales (SGP-PRODA) à Reuters. S elon dait à dire qu'il s'agissait là de la meilleure offre, note le JSL. Le groupe algérien a déposé son offre via sa filiale italienne M. Chadi a indiqué que les soumissionnaires retenus pour l'appel d'offres devraient signer des contrats qui prévoient la modernisation des exploitations agricoles à travers l'introduction de nouveaux équipements. «Le partenariat pourrait apporter quelque chose de nouveau et contribuer à créer les conditions nécessaires pour le développement du secteur agricole», a-t-il précisé. Les superficies des fermes pilotes sont comprises entre 100 et 500 hectares. Elles sont situées au centre, à l’est et à l’ouest du pays. Certaines de ces fermes seront consacrées à la production de fruits, y compris les olives, les pommes et les dattes. Il est également attendu des investisseurs étrangers d’aider au développement des activités d'élevage de volailles, de bovins laitiers et d'apiculture. A noter que ces fermes pilotes font partie du portefeuille de la Société de gestion de développement agricole (SGP- SGDA). MFG, spécialisée dans la fabrication du vitrage plat. Il était en concurrence avec Compobaie Solutions et la Scop regroupant les salariés d’Oxxo. Cette acquisition est la première du genre pour le groupe d’Issad Rebrab, qui ambitionne de se développer à l’international. Cevital, plus grand groupe privé en Algérie, a réalisé en 2012 un chiffre d’affaires de 3,6 milliards de dollars et compte 13 800 salariés. Son intérêt pour Oxxo s’explique notamment par l’importance du marché algérien de la construction. L’Algérie compte mettre en chantier deux millions de logements d’ici à 2014. AGRICULTURE L’Algérie veut ouvrir le secteur aux investisseurs étrangers L’ouverture aux investisseurs professionnels nationaux et étrangers «sera effectuée conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur, notamment les articles 58 et 62 de l’Ordonnance n° 09-01 du 22 juillet 2009 portant loi de finances complémentaire pour 2009», précise la SGP-SGDA. Entendre par là que c’est la règle des 49/51% qui sera appliquée aux éventuels partenariats avec des investisseurs étrangers. ADOPTION 200 000 orphelins en quête de foyers chaleureux le journal Echourouk, quelque 200 000 orphelins en Algérie sont en quête d’une prise en charge familiale. Le quotidien est revenu sur l’expérience du Forem (Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche) que dirige Mustapha Khiati, qui consiste à placer les enfants dans des familles d’accueil. En échange de la prise en charge des enfants, l’association verse une contribution financière aux parents «adoptifs». L’initiative de la Forem est inédite. Au lieu de créer des centres de regroupement pour orphelins, elle place ces derniers dans des familles auxquelles elle verse 3 000 dinars mensuellement. Une prime que la Forem espère voir augmenter, jusqu’à l’équivalent d’un euro par jour (30 000 dinars par mois environ), au fur et à mesure que les sponsors arrivent. Cette opération a commencé en 2003 avec la prise en charge de 400 enfants, dont les familles étaient des victimes du massacre de Bentalha (au sud d’Alger) qui a eu lieu en 1997. Plusieurs d’entre eux ont mainte- 2 ECHOS DE LA SEMAINE nant terminé leurs études. Présente dans 15 wilayas, La Forem s’occupe actuellement de quelque 7 000 enfants. Un chiffre qui va connaître, dans un futur proche, une hausse puisqu’il va être porté à 9 000. L’objectif de la Forem, selon Khiati, est d’arriver à prendre en charge 15 000 orphelins. La prise en charge financière, qui s’arrête normalement à l’âge de 18 ans, est maintenue jusqu’à l’âge de 21 ans dans le cas où l’orphelin est assidu dans sa scolarité. Si l’opération est une réussite jusqu’à présent, c’est grâce à la contribution d’opérateurs économiques nationaux, comme le Touring Club, Al Baraka Bank ou Cosider, ou étrangers à l’image du Croissant-Rouge émirati qui prend en charge financièrement 3 000 orphelins. INTERSYNDICALE DE LA SANTE PUBLIQUE Reconduction de la grève cyclique L es praticiens, spécialistes et psychologues poursuivent leur grève. L’Intersyndicale de la santé publique (ISP) a décidé de reconduire son mouvement de grève cyclique de trois jours à partir du 3 juin prochain, pour la cinquième semaine consécutive, a indiqué vendredi 31 mai, cette organisation dans un communiqué. L’Intersyndicale «appelle l’ensemble des adhérents à participer massivement à la grève de trois jours, les 3, 4 et 5 juin, et au rassemblement national le mercredi 5 juin 2013 à 11h devant le siège du ministère de la Santé», précise la même source. Elle dénonce également les «retenues sur salaires», les «affectations arbitraires», les «mises en demeure et les suspensions illégales» pratiquées par l’administration. Elle dénonceaussi la réaction «démesurée des forces de sécurité, déplacées sur les lieux, pour empêcher les professionnels de la santé de tenir leur D es mesures ont été prises pour assurer la disponibilité de la viande rouge congelée, en prévision du mois de Ramadhan 2013, a déclaré jeudi dernier à Constantine, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa. Dans un point de presse, tenu en marge de la rencontre régionale regroupant les responsables des conseils régionaux interprofessionnels des filières des céréales, du lait et de l’aviculture, les chambres de l’agriculture des wilayas de l’Est et des cadres du secteurs, le ministre a indiqué que L e rassemblement devant le ministère de la Santé (le 29 mai, ndlr)». L’organisation, composée, entre autres, du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) et du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP), revendique notamment l’application des amendements des statuts des différents corps, des corrections au niveau du régime indemnitaire et l’amélioration des conditions de travail. VIANDE ROUGE CONGELEE Disponible durant le mois de Ramadhan ministère de la Justice a indiqué, jeudi dernier dans un communiqué, que 2 355 détenus se présenteront à partir de dimanche prochain au baccalauréat répartis sur 35 établissements pénitentiaires agréés comme centres d’examen officiels par l’Office national des examens et concours (ONEC). Cette opération intervient en consécration «de la politique de reforme globale adoptée par le ministère en matière de réinsertion sociale des détenus», précise le communiqué. Le ministère a réuni «toutes les conditions nécessaires au bon déroulement des épreuves aussi bien pour les candidats que les encadreurs parmi les cadres et fonctionnaires du ministère de l’Education nationale», ajoute le communique. «les préparatifs d’importation de la viande rouge congelée ont été entamés depuis sept mois». Il a, dans ce contexte, ajouté que des dérogations ont été accordées par le ministère pour l’importation des viandes rouges congelées, provenant essentiellement du Brésil, de l’Inde et de quelques pays européens. Des opérateurs algériens ont importé, pour la première fois, de la viande fraîche sous vide, a indiqué également M. Benaïssa, avançant le chiffre de 12 000 têtes bovines. BACCALAUREAT 2 355 détenus passeront l’examen Le nombre des détenus bénéficiant de l’enseignement général a connu «une augmentation notable ces dernières années, ce qui démontre la réussite de la politique de réforme du système pénitentiaire adoptée par le ministère de la Justice», ajoute encore la même source.
A LA UNE EL HARRACH : MARCHE D15 DE BOUMAATI La source de tous les maux ! Des véhicules stationnés un peu partout, parfois sur les trottoirs, des étals de fortune qui squattent le moindre espace disponible, des clients qui pressent le pas pour faire leurs achats et quitter les lieux au plus vite, de peur d’être agressés. Au fameux marché D15, à Boumaâti, le brouhaha est entendu de loin et l’anarchie et le désordre sont les marques de fabrique de ce vaste «souk» où les odeurs nauséabondes font partie du décor. Les habitants des quartiers avoisinants parlent de «galère» qui leur est imposée quotidiennement par ce marché. Pour rentrer chez eux, les habitants de la cité dite «les Trois Caves» doivent s’armer de patience et garder leur sang-froid. «Pour faire quelques mètres dans ce marché, il faut parfois plus d’une heure ! On peut devenir hypertendu ou diabétique, ici, à cause du stress auquel nous sommes exposés quotidiennement», dira un habitant parmi un groupe de riverains. Il est vrai que la seule voie qu’ils doivent emprunter est souvent encombrée et les véhicules roulent «aussi vite qu’une tortue». Cet espace commercial de gros, où se vendent notamment vêtements, produits cosmétiques et literie, accueille un nombre important de commerçants dépassant de loin sa capacité, ce qui pousse les «retardataires» à exposer leur marchandise là où ils trouvent une place vacante. Et pour «corser» encore plus une situation déjà inextricable, les vendeurs informels sont venus ajouter leur grain de sel en squattant les trottoirs, obstruant même l’accès à l’intérieur du marché. Les «clandestins» ne sont pas en reste, garant leurs véhicules dans les environs immédiats du marché. Se frayer un chemin au milieu de ces «obstacles» est loin d’être une sinécure, un véritable parcours du combattant plutôt. Le lieu étouffe. Ses habitants aussi. L’ambiance est souvent «électrique» et «le dérapage» pas bien loin, tant des espaces publics, ou plutôt censés l’être, sont exploités illégalement par des gens dont le seul souci est de «gagner leur vie». Chacun à sa manière. Des embouteillages interminables La route entre Bachdjarrah et Boumaâti est le plus souvent engorgée, surtout que les bus de transport de voyageurs ont improvisé un arrêt juste à côté du marché D15, où ils chargent et déchargent leurs clients. Si durant certains jours de la semaine, la situation est plus ou moins «vivable», les samedi et mardi (marché de vêtements et autres produits cosmétiques) et vendredi (marché de véhicules) le calvaire des habitants atteint son paroxysme. «Pour évacuer un malade à l’hôpital Zmirli ou vers une autre structure de santé de proximité, il faut parfois plus de deux heures pour sortir d’ici. C’est trop. Si cette situation perdure, des malades risquent de rendre l’âme avant d’arriver au centre de soins», disent des habitants. «Même lorsqu’on appelle l’ambulance, elle met beaucoup de temps pour arriver. Il faut que les autorités interviennent pour éradiquer ce marché, car sa place n’est pas ici», poursuivent nos interlocuteurs, qui n’excluent pas le recours à des actions de protestation pour se faire entendre. La colère des habitants monte d’un cran lorsque les commerçants informels ou les taxis clandestins se montrent méprisants envers eux. «Des gens viennent de partout et se comportent comme les maîtres des lieux. A chaque fois qu’on leur demande de ne pas accaparer tout l’espace, de ne pas encombrer les passages, ils disent que cet espace est public. Les autorités feraient bien de veiller au respect des lois, sinon il risque d’y avoir du grabuge un de ces quatre matins», menacent des habitants. Les agressions font partie du décor… A l’anarchie qui caractérise ce marché et les embouteillages dont il est la source, viennent s’ajouter les agressions verbales et physiques commises par des voyous. L’exiguïté des lieux et le grand nombre de personnes qui affluent vers ce marché sont «du pain bénit» pour les voleurs. «Nous vivons sous la menace de bandes de voyous qui écument les différents coins et recoins du marché. Ces délinquants peuvent surgir à tout moment et de n’importe où. Les agressions sont quasi quotidiennes et les nombreuses plaintes déposées auprès des services de sécurité n’ont jusque-là rien donné», lance une sexagénaire qui habite dans le quartier. Ces voleurs ne manquent pas d’ingéniosité et de tactiques «inno- 3 N° 380 - Du 1 er au 7 juin 2013 vantes», à en croire certains habitants. «Ces délinquants se cachent à l’intérieur des grandes poubelles vertes destinées à la collecte des ordures ménagères. Lorsqu’un citoyen passe, tôt le matin, à proximité d’eux, ils sortent comme des diables de leur cachette, l’agressent, le dépouillent et prennent la fuite. Deux de mes amis et ùoi-même avont été agressés il y a à peine deux semaines», témoigne Hakim, fonctionnaire dans une entreprise privée à Kouba, et qui a loué un appartement qu’il partage avec deux de ses amis dans cette cité. En un mot comme en mille, les habitants ne veulent qu’une chose et la veulent rapidement : la délocalisation du marché D15 et le renforcement de la présence des services de sécurité sur les lieux, afin, disent-ils, de «nettoyer cet espace où la vie est devenue insupportable». Hamid H. L a Foire internationale d’Alger qui vient d’ouvrir ses portes véhicule un air de déjà-vu, notamment lorsqu’on entend ces slogans destinés à rassurer le chaland, comme «le renouveau» ou la relance de l’économie nationale, alors que tout le monde sait qu’en guise justement d’économie nationale, celle-ci est basée exclusivement sur les hydrocarbures qui constituent le chiffre détonnant de 98% du revenu global. Alors, évidemment, on convoque le corps industriel national ou ce qui s’y apparente et on va jusqu’à avancer que cette année, les entreprises algériennes ont augmenté de 10%, sans préciser toutefois dans quelles spécialités. Il n’est donc un secret pour personne que l’économie nationale est grippée et que ce genre de manifestations d’envergure internationale, ne sert en définitive que les sociétés étrangères dont le seul souci est de faire la réclame à leurs produits afin de pouvoir les écouler en quantités sur notre marché. C’est de bonne guerre et c’est la définition même qu’on donne au terme de «foire», ce souk transnational où, à l’instar des nôtres hebdomadaires qui se tiennent dans les ha- MEDECINE EN ALGERIE Les Cubains se positionnent Discrets et efficaces, les Cubains ont gagné leurs galons par la qualité de leur travail et les résultats qu’ils obtiennent sur le terrain. Ils sont là où assez souvent les nationaux «répugnent» à aller, surtout dans les Hauts Plateaux et à l’extrême Sud du pays. A Djelfa, par exemple, les spécialistes des yeux, les «ophtalmos», ont réussi à faire parler d’eux et ce ne sont pas les patients qui manquent. Les résultats sont aussi encourageants compte tenu des opérations délicates menées avec succès. Mais il n’y a pas suffisamment de structures similaires pour écourter les rendez-vous pour des patients qui doivent attendre des mois avant d’être pris en charge. C’est une des raisons qui motivent les Cubains qui veulent sauvegarder leur position en Algérie mais sans faire de grand tapage. Ils viennent de signer, jeudi dernier, trois importants accords avec les autorités algériennes. Il s’agit de trois accords de coopération dans les domaines de la santé, les médicaments et la communication outre des procès verbaux impliquant 16 secteurs. Les accords ont été signés par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Abdelaziz Ziari, du côté algérien, et le ministre du Commerce et de l’Investissement étrangers de la République de Cuba, M. Rodrigo Malmierca Diaz, du côté cubain. L E L I E N Le souk international Pour rappel, les Cubains sont présents en Algérie dans des domaines de pointe tels que la médecine. Plusieurs praticiens cubains exercent en Algérie. Les médecins cubains ont, par ailleurs, aidé l’Algérie à moderniser son système de santé dès les premières années de l’Indépendance. En effet, le 23 mai 1963, la première mission médicale d’aide cubaine aux pays sous-développés arrivait en Algérie. Il y a donc 50 ans de cela, 56 médecins faisaient partie de ce premier contingent internationaliste, inaugurant ainsi une ère de coopération exceptionnelle entre l’Algérie et Cuba. A cette époque, malgré la situation déplorable des soins de santé à Cuba, Fidel Castro avait mis l’accent sur la nécessité d’aller en Algérie, pour venir en aide à notre pays et maîtriser un grand nombre de maladies, résultat de 130 ans d’exploitation coloniale. meaux de l’arrière-pays, les exposants n’ont donc qu’un objectif, celui de vendre leurs marchandises. Pour dire que ce qui devrait être un carrefour d’échanges commerciaux, revêt l’allure d’un immense souk où les carnets de commandes se remplissent bien et vite. Parce que l’Algérie est encore dans la position de l’acheteur, du client et non du fournisseur. Quoique quelques téméraires opérateurs nationaux tentent d’inverser l’ordre - ou plutôt le désordre - établi en se lançant courageusement dans la production quand l’air du temps est à l’importation. A l’image de ce grand groupe céréalier de l’Est algérien qui produit des dérivés de pâtes alimentaires de qualité et des conserves de tomate, au moment où d’autres, nombreux, continuent de noyer le marché national de produits importés pour casser toute velléité d’indépendance alimentaire. Il est là l’enjeu de cette foire et de toutes les manifestations internationales : dans l’instauration d’une économie nationale libérée des containers. C’est possible et l’industriel de Guelma ainsi que d’autres l’ont déjà prouvé. N.B.
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