Chaponost (Rhône), « Les Viollières - Archeodunum SA
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notre opération présente la cohérence interne nécessaire, la précision du raccordement<br />
au système Lambert demeure moindre du fait de la multiplicité des sources.<br />
Le raccordement au NGF a été opéré sur la base des plans fournis par l’aménageur. A<br />
ce propos, on doit mentionner une différence relativement sensible avec les données<br />
issues des diagnostics. Nos altitudes sont plus hautes d’environ 30 cm. Il n’a pas été<br />
possible de déterminer la cause de cette différence.<br />
La topographie a joué un rôle fondamental dans l’assistance informatique aux<br />
relevés. Une technique photogrammétrique a été employée afin d’optimiser le relevé<br />
graphique de la forme courbe que représente l’aqueduc (zone 1 : voir fig. 14 et 15).<br />
Une partie des tombes de la zone funéraire a également été traitée par cette méthode.<br />
On en tire une modélisation en trois dimensions, qui sert à son tour à générer une<br />
orthophotographie projetée sur le plan et à l’échelle désirés.<br />
Par la méthodologie retenue, l’opération a conduit à l’exhumation presque complète<br />
du monument, exposant celui-ci de manière spectaculaire. Bien qu’elle véhicule<br />
un véritable contresens didactique, cette grande visibilité a suscité un intérêt très<br />
marqué, voire encombrant, de la part du public. L’intervention a fait l’objet de<br />
plusieurs actions de vulgarisation, parfois en dehors de notre contrôle. Une journée<br />
portes ouvertes a été organisée le 21 avril, accueillant près de 600 personnes (fig. 5).<br />
Trois chaînes de télévision ont présenté un sujet : FR3 <strong>Rhône</strong>-Alpes, TLM et M6.<br />
I.3. Contexte géographique et archéologique<br />
I.3.1. Géologie et morphologie<br />
Une étude du contexte général a été effectuée par Odile Franc, géomorphologue à<br />
l’Inrap (Coquidé et al. 2004, p. 8-9). <strong>Les</strong> grandes lignes en sont résumées ainsi :<br />
<strong>«</strong> <strong>Chaponost</strong> se situe sur le plateau lyonnais, rebord oriental du massif central,<br />
constitué d’un substrat géologique de l’ère primaire : roche métamorphique de<br />
type gneissique issue de la transformation de grès ou de granite, de teinte claire à<br />
rosée, avec de fréquentes veines de couleur nettement rougeâtre entre les feuillets<br />
rocheux. La surrection alpine du tertiaire ainsi que ses différentes phases érosives ont<br />
également participé aux failles et aux reliefs actuels. En revanche, même le glacier<br />
quaternaire le plus extensif (le glacier rissien atteint en effet Fourvière) n’aura que<br />
peu altéré ces surfaces. » (Coquidé, Guyon 2005a, p. 3).<br />
Quant au terrain concerné par l’intervention, il s’agit d’une <strong>«</strong> friche au pendage<br />
nord-sud, de 323,70 m au nord-ouest à 315 m au plus bas vers le sud, à l’arrière<br />
d’un bâti moderne et contemporain ouvrant sur la rue principale de la commune. Au<br />
sud-est, les surfaces mitoyennes aux façades arrières ont été fortement remaniées,<br />
exhaussées par l’apport de remblais corrigeant le pendage naturel, ou excavés sous<br />
forme de terrasses encaissées » (Coquidé, Sekhari 2004, p. 3).<br />
I.3.2. L’aqueduc du Gier à <strong>Chaponost</strong><br />
L’aqueduc du Gier a fait l’objet de recherches très détaillées. D’une manière<br />
générale, nous renvoyons aux travaux de Jean Claude Litaudon (Litaudon 2002), et<br />
à ceux de Jean Burdy (Burdy 1996). Un point récent a été établi lors d’une opération<br />
d’archéologie préventive sur la commune de <strong>Chaponost</strong>, en amont du site présenté ici