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Feurs (Loire – Rhône-Alpes) - Archeodunum SA

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<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 4-5 rue d’Assier – VOLUME 1 Texte


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 4-5 rue d’Assier – VOLUME 1 Texte11


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<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 4-5 rue d’Assier – VOLUME 1 Texte17


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 4-5 rue d’Assier – VOLUME 1 TexteArrêté de désignation19


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 4-5 rue d’Assier – VOLUME 1 Texte1 Introduction1.1 Cadre de l’intervention et situationCette intervention s’inscrit dans le cadre de la construction d’un collectif de logementssur la parcelle AC 195 et de garages sur la parcelle AD 68 à <strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>),respectivement au 5 et 3 rue Joseph d’Assier (fig. 1 et 2). Sur la base d’une campagnede sondages de diagnostic menée au 3 rue d’Assier par S. Martin (INRAP, Martin,Sekhari 2004) et des observations réalisées au n o 5 par M.-A. Gaidon-Bunuel (SRA)après destruction du bâtiment préexistant, une opération de fouille archéologiquepréventive a été prescrite sur ces parcelles.La fouille au n o 5 s’est déroulée du 23 mai au 3 juin 2005 et la seconde partie del’opération au n o 3 du 25 avril au 19 mai 2006, à chaque fois avec une équipe dequatre à cinq personnes sous la direction d’un seul et même responsable.1.1.1 Intervenants administratifsM.-A. Gaidon-Bunuel, P. Morestin, P. Chapuis (Service régional de l’archéologie,DRAC Rhône-<strong>Alpes</strong>)P. Hauser (<strong>Archeodunum</strong> S.A.)J.-P. Girinon (S.C.I. La Maison d’Urfé)1.1.2 Intervenants techniques et scientifiques au 5 rue d’Assier<strong>Archeodunum</strong> (fouille)Sébastien Freudiger (archéologue, responsable d’opération)Yann Buzzi (technicien dessinateur, topographe)Jean-Baptiste Gaillard (archéologue)Guillaume Maza (archéologue, céramologue)Alexandre Moser (technicien dessinateur)<strong>Archeodunum</strong> (rapport)Sébastien Freudiger : coordination, rédactionMarie José Ancel : étude anthropologiqueHélène Barrand : étude anthropologiqueGuillaume Maza : étude céramologiqueAlexandre Moser : mise au net des minutes de terrainSRAM.-A. Gaidon-Bunuel (ingénieure d’études chargée de la <strong>Loire</strong>)1.1.3 Intervenants techniques et scientifiques au 3 rue d’Assier<strong>Archeodunum</strong> (fouille)Sébastien Freudiger (archéologue, responsable d’opération)Audrey Baradat (archéologue)Yannick Dellea (archéologue)Aurélie Hamel (archéologue)Séverine Penon (géologue, technicienne de fouille)21


<strong>Archeodunum</strong> (rapport)Sébastien Freudiger : coordination, rédactionStéphane Carrara : étude du petit mobilierGuillaume Maza : étude céramologiqueAurélie Hamel : saisie des inventairesAlexandre Moser : mise au net des minutes de terrainSRAM.-A. Gaidon-Bunuel (ingénieure d’études chargée de la <strong>Loire</strong>)RemerciementsNous adressons nos vifs remerciements àMadame Colette-Anne Walter et à Monsieur Paul Valette pour leurs visites et leursobservations pertinentes.Nous tenons également à remercierle Cabinet Géomètres Experts Pigeon et Toinon (SCP) pour leur collaboration et leurdisponibilité,et Monsieur Daniel Frascone (INRAP) pour les informations qu’il a partagées avecnous.1.2 Remarque concernant les points de référence en coordonnéesLambertLes trois bornes utilisées pour référencer le chantier en coordonnées Lambert nousont été gracieusement communiquées par le Cabinet Géomètres Experts Pigeon etToinon (SCP), <strong>Feurs</strong>. Il convient de relever que la récente mise à jour du cadastrea entraîné un important réajustement de la cote altimétrique NGF de l’ordre de+ 0,21 m par rapport aux anciennes cotations. Les données altimétriques figurantdans le rapport de diagnostic semblent ainsi fondées sur l’ancienne cotation. Ellessont donc inférieures de 0,21 m environ par rapport à leur équivalent NGF. Il s’avèredonc indispensable de vérifier les bornes qui ont servi de références aux chantiersantérieurs afin d’établir s’il est nécessaire d’ajuster leurs données altimétriques.1.3 L’enregistrement des donnéesLa surface fouillée au n o 3 de la rue d’Assier a été divisée en trois zones correspondantaux délimitations antiques. Elles se répartissent comme suit : zone 1 : emprisedu trottoir à l’est ; zone 2 : emprise du cardo ; zone 3 : emprise du trottoir/portiqueet îlot à l’ouest. La nature limitée de la fouille au n o 5 de la rue d’Assier n’a pas justifiéune telle division : seule les indications cardinales ont été utilisées.Lors de la fouille, des numéros d’US ont été attribués aux couches fouillées ou ayantlivré du mobilier ([1]-[28], [164]-[258]), alors que les niveaux observés en stratigraphieont été individualisés indépendamment sur chacun des relevés (cf. vol. 3,p. 3-17 ; fig. 3). Les US correspondant aux observations stratigraphiques ont doncété déterminées après la fouille ([29]-[163] et [259]-[283]). La dénomination desfaits archéologiques correspond à une numérotation continue précédée de la mention« M. » pour les murs et « St. » pour les autres structures (St. 1-St. 34 ; cf. vol. 3,p. 18-20).Les minutes de terrain ont été réalisées au 1/20 e , à l’exception des relevés schématiquesde secteur (au 1/50 e ) et des éléments particuliers (au 1/10 e ). Elles sont numérotéesde G01-G39 (cf. vol. 3, p. 67-68).22


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 4-5 rue d’Assier – VOLUME 1 TexteLa documentation photographique a été réalisée au moyen d’appareils argentiques(film noir/blanc et diapositive couleur) et numérique. Chaque prise de vue porte unnuméro de 1 à n précédé de la mention du code de son support NP, DP ou N (cf.vol. 3, p. 69-77).Le mobilier individualisé est inventorié au sein de chaque US par une numérotationcontinue précédée de la mention M. Le lot de mobilier métallique mis au jour au 3 etau 5 rue d’Assier comporte 48 objets ou fragments d’objets. Hormis deux monnaies(M3 et M48) et trois fibules (M5, M6 et M7), le reste du mobilier, qui se composeprincipalement de clous, ne présente pas un intérêt significatif justifiant une étudedétaillée. Il ne fait donc l’objet que d’un inventaire détaillé réalisé par S. Carrara (cf.vol. 3, p. 53-55).Le verre, les restes fauniques et les matériaux de construction ont également été répertoriéspar US (cf. vol. 3, p. 56 ss).1.4 Contexte archéologiqueDès le 2 e siècle avant J.-C. s’est développé un habitat indigène au cœur du territoiredes Ségusiaves sous l’actuelle ville de <strong>Feurs</strong>. Suite à la conquête romaine, l’agglomérationindigène prend le nom de Forum Segusiavorum et se voit élevée au rang decapitale de cité. Elle connaît une période de prospérité dont l’apogée se situe vraisemblablementà la fin du 2 e siècle après J.-C. S’ensuit sans doute un déclin encoredifficile à caractériser car les derniers témoignages de son occupation ne dépassentpas le milieu du 3 e siècle après J.-C. Il est en revanche attesté que l’agglomérationn’a pas accueilli de siège d’évêché (Lavendhomme 1997).L’agglomération est pourvue d’une trame urbaine orthogonale régulière, structuréeautour du forum, dès le début du 1 er siècle après J.-C (fig. 2). L’emprise de la parcelledu n o 5 de la rue d’Assier est située à une centaine de mètres à l’est de la curie. Lesinterventions antérieures dans ce secteur ont mis en évidence un quartier d’habitationcaractérisé par de riches éléments de décoration, tels que des stucs et des mosaïques.La zone fouillée au 5 rue d’Assier recoupe une partie du carrefour formé par le cardoI et le decumanus B ainsi que l’angle de l’îlot 3 situé au sud-ouest de celui-ci (cf.plan annexe). Cette voie décumane large de 6,4 m, suivie sur un tronçon de 14 m en2000 (Frascone 2001), est bordée par deux portiques. Une tranchée pouvant correspondreà la récupération du mur de façade de l’îlot a été repérée au nord de la rue,délimitant ainsi un portique large de 2 m environ . Deux paires de fossés successifsliés au rehaussement de la chaussée courent également le long de celle-ci.Au nord de l’agglomération, le cardo I a été repéré, en particulier lors des sondagesde diagnostic au 3 rue d’Assier (Martin, Sekhari 2004). Large de près de 6 m, la rueest flanquée de part et d’autre de fossés liés aux différents rehaussements de la chaussée.À l’ouest, le fossé est recoupé par une imposante canalisation maçonnée. Saposition se confond peut-être avec l’emplacement d’un trottoir ou d’un portique. Lemur de façade de l’îlot 1 a également été dégagé à l’ouest de ce caniveau. Ce cardoa aussi été repéré au sud lors des diagnostics du quartier de la Guillotière (Frascone,Giry, Saison 2003). Nous reprenons ici la nomenclature développée par Paul Valette pour la trame urbaine (Valette1999, fig. 24). Un numéro a été attribué aux îlots concernés par cette opération afin de faciliter leur dénomination.Nous avons utilisé des chiffres arabes afin de les distinguer de la dénomination utilisées pour les rues. La largeur du portique situé au sud de la rue n’a pas pu être déterminée.23


2 Description des vestiges au 5 rue d’Assier2.1 Mode d’intervention et déroulement des travauxLa zone fouillée correspond à l’emprise d’une maison des années 30 qui occupaitla parcelle AC 195 (fig. 5). La destruction de ce bâtiment a entraîné l’excavationd’un caisson de 13 m sur 12 m, sur une profondeur de 2 m, jusqu’à l’altitude de342,80 m environ. Il faut également noter la présence, au centre de la zone dégagée,d’une fosse quadrangulaire de 6 m sur 3,5 m (US[139]), correspondant vraisemblablementà un sondage (géotechnique ?) effectué à la suite des travaux de destructiondu bâtiment . Le fond de ce sondage n’a pas été atteint, mais son niveau de fond estinférieur à 341,70 m NGF. Une rampe a été aménagée à l’intérieur de la zone excavéecontre la paroi orientale pour évacuer les déblais et permettre l’accès au fond defouille à une machine. Son emplacement au centre de la paroi a été choisi de manièreà ce qu’il coïncide avec celui d’une cage d’escalier appartenant au bâtiment détruit,puisque ici les couches antiques n’étaient plus conservées.Le programme d’intervention a par ailleurs été réajusté de concert avec le SRA enraison du risque présenté par le mur mitoyen et de l’épaisseur des niveaux en fond defouille, supérieure à celle estimée dans le cahier des charges. Une berme de 1,5 m adonc été maintenue au pied des profils et du mur mitoyen, et l’épaisseur des couchesarchéologiques a été testée mécaniquement.Conformément au cahier des charges du SRA (cf. p. 14 ss ) et à ces réajustements,la première étape de l’opération a consisté au redressement et au relevé des coupesstratigraphiques (fig. 3). Les couches antiques observées de cette manière se développaientsur une épaisseur de plus de 1,2 m. Lors de la seconde étape, les niveauxantiques encore en place en fond de cave, sur une épaisseur de près de 0,70 m, ont étépartiellement fouillés et documentés. L’identification du sommet du terrain naturela permis d’obtenir la séquence complète de l’occupation antique du site, afin d’enretracer l’évolution. Une attention particulière a également été portée à l’existenceou non d’une occupation pré-romaine.Préalablement à la description des vestiges, il convient de souligner que l’orientationde la zone décaissée respecte celle du cadastre moderne, au détriment de latrame antique inclinée de 13° vers l’ouest (Lavendhomme 1997). Par conséquent, laperception des éléments observés en stratigraphie est oblique. Enfin, la lecture descouches a également été prétéritée par la présence d’un carrefour antique dans lapartie nord-est du sondage.2.2 StratigraphieL’importante oblitération des couches archéologiques sur plus de 1,2 m d’épaisseur,provoquée par la construction puis la destruction du bâtiment préexistant, encoreaggravée par les perturbations constatées en fond de fouille, a gravement nui à labonne lecture en plan des vestiges. Seules les couches appartenant à l’occupationla plus ancienne ont pu être caractérisées avec plus de précisions. Les coupes stratigraphiquesfournissent toutefois un aperçu permettant d’appréhender l’évolution duquartier (fig. 6-10).L’emprise de la partie du carrefour et de l’îlot mis en évidence n’a pu être que grossièrementdéfinie. Seule la confrontation des données stratigraphiques avec la restitutionde l’orientation du cadastre antique permet de proposer un plan du secteur. La présence d’objets modernes, tel qu’un balai à brosse en matière plastique, permet d’écarterl’hypothèse d’une fosse antérieure à la cave qui était pourvue d’un sol en terre battue.24


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 4-5 rue d’Assier – VOLUME 1 TexteIl sera nécessaire de l’affiner lorsque les fouilles voisines auront été positionnéesprécisément.Le mobilier des couches supérieures, récolté lors du redressement des profils, esttrop pauvre pour fournir une datation précise de ces niveaux. Seule la fouille descouches les plus anciennes permet de proposer une datation des premières occupationsdu règne de Claude (cf. § 2.7.1).La zone fouillée n’a pas livré de traces d’une occupation antérieure au 1 er siècle denotre ère. Ainsi, nul élément ne permet de confirmer la présence d’une occupationgauloise à cet endroit. La première occupation, établie sur les sables de la terrasse alluviale,semble contemporaine ou suivre de peu la mise en place de la trame urbainedéfinie pour le centre de l’agglomération (Valette 1999, p. 128 ss).2.3 Le substrat naturelIl est constitué d’une matrice sableuse beige-jaune contenant quelques galets et petitsgraviers roulés formant par endroits des concentrations plus compactes [152]. Lesommet de cette couche se situe entre 342,00 et 342,30 m et elle a été sondée jusqu’à341,70 m. Elle est recouverte par une couche grise [140/151] plus limoneuse contenantdes inclusions similaires mais moins abondantes. Le sommet de l’US [140/151]se situe à 342,50 m NGF. L’absence d’éléments anthropiques et l’homogénéité dusédiment semblent indiquer qu’il s’agit encore d’un niveau stérile antérieur à la premièreoccupation. L’interface entre ces deux couches ne dessine d’ailleurs pas delimite nette mais une zone fondue assez floue.Des niveaux de stagnation de la nappe phréatique ont été observés dans ces couches.Ils se présentent sous la forme de fins liserés indurés et oxydés, de couleur verdâtre.2.4 L’angle de l’îlot 3Il a été partiellement dégagé au sud-ouest de la zone fouillée (fig. 5). Seule la façadenord peut-être reconstituée d’après la stratigraphie occidentale. L’arasement des niveauxarchéologiques a en effet effacé le tracé de la façade orientale. Plusieurs étatsd’occupation se sont succédé, coïncidant avec des rehaussements des niveaux decirculation. La récupération tardive du mur de façade nord [76] a supprimé la plupartdes relations entre le développement de l’habitat et ceux de la voirie et de sesabords. Il faut donc se contenter de quelques indices pour reconstituer leur évolutionparallèle .2.4.1 État 1Une pièce contenant des foyers occupe l’angle nord-est de l’îlot 3 (fig. 5 et 11). Lesmurs qui la délimitaient n’ont pas pu être reconnus. À l’est, l’arasement des vestigesen a effacé la tracé, mais une légère dépression visible en stratigraphie à l’est descouches d’occupation [5] témoigne sans doute de la présence d’un mur ou d’un solin(US [283]). Au nord, la façade se confond vraisemblablement avec la tranchée derécupération [76].Ce local est pourvu d’un sol en terre battue [5] qui a subsisté par endroits sous laforme d’un litage de couches épais de plus de 20 cm, entre 343,15 et 342,90 m. Ilrecouvre un remblai de limon sableux brun-gris [10, 13] qui repose sur le terrainnaturel. Une terminologie particulière a été retenue pour distinguer les états à l’intérieur de l’îlot. Les différentsremaniements de la chaussée en raison de leur caractère parfois ponctuel n’ont pas reçu une tellenomenclature.25


Six foyers en relation avec cette occupation ont été identifiés (fig. 11; US [4, 9, 16,17, 18, 19]). Deux d’entre eux [9, 18] (fig. 13) ont été abandonnés et recouverts parune nouvelle structure (fig. 12). Ces foyers sont constitués de tegulae posées à plat,généralement à l’envers. L’aménagement du foyer [19] est complété par deux borduresde fragments de tegulae disposées de chant. La surface des tuiles présente destraces d’utilisation sous la forme de dépôts noirâtres. Des traces de rubéfaction ontégalement été observées autour des foyers.Le dépôt sous foyer (avec la contribution de M. J. Ancel et H. Barrand)Un dépôt comprenant deux vases ovoïdes [25-1 et 25-4] et deux cruches [25-2 et25-3] a été mis au jour sous la sole du foyer [9] (fig. 11 et 14). Les deux vases sontposés debout à l’intérieur d’une fosse [25] creusée dans le remblai [10], alors que lescruches ont été disposées à l’envers. La profondeur du creusement de la fosse a étéadaptée à la taille des récipients. Le comblement de ce dépôt est constitué d’un sablejaune presque sans inclusions [20], qui tranche avec le terrain encaissant.Seuls les vases ovoïdes ont fait l’objet d’un remplissage particulier, l’intérieur descruches ne contenant que du sédiment provenant du comblement de la fosse [25].• US 025-1La fouille du remplissage a mis en évidence quatre couches distinctes. Le mobilierrecueilli au tamisage s’est malheureusement avéré peu abondant, avec, du sommetdu remplissage au fond :- Couche A (4 cm d’épaisseur) : quelques fragments isolés appartenant au haut depanse du vase, un fragment de commune claire, 5 éclats de tegulae/brique, 10 fragmentsd’enduit peint/mortier, 31 esquilles ou fragments millimétriques d’ossementsparfois brûlés, 6 fragments de coquilles d’œuf, charbons de bois.- Couche B (5 cm d’épaisseur, interface indurée) : 2 tessons de céramique, 23 éclatsde tegulae, 20 fragments de mortier/enduit peint, 11 fragments millimétriques d’ossements,et 2 fragments de coquilles d’œuf, charbons de bois.- Couche C (6 cm d’épaisseur) : 5 tessons de céramique, 32 fragments de tegulae,30 fragments de mortier/enduit peint, 15 fragments millimétriques d’ossements, 4coquilles d’oeufs, charbons de bois.- Couche D (9 cm d’épaisseur) : 5 tessons de céramique (dont un bord de pot à bordmouluré), 18 mortier/enduit peint, 6 fragments millimétriques d’ossements, charbonsde bois, pellicules cendreuses.Les couches A à D ont livré 13,5 g d’os . Les os de faune sont très peu brûlés, souventsuperficiellement ou sur une partie seulement du fragment osseux. Ils se concentrentmajoritairement dans les couches B et C. Les vestiges pouvant être attribués à l’êtrehumain sont quant à eux concentrés dans la couche A. Nous n’avons pas pu détermineravec plus de précision leur appartenance anatomique. Nous n’avons pas observéde caractère immature sur les restes osseux. Ces quelques observations ne nous permettentpas d’obtenir d’informations supplémentaires sur le ou les individus présentsdans cette structure. Comparé à l’US 025-4, les os sont moins fragmentés, mais lepoids moyen des fragments reste encore faible (0,2 g) et ils sont peu nombreux. Lestempératures de crémation observées sont très hétérogènes, les os peu brûlés (bruns,noirs) côtoyant les os fortement brûlés (blancs et de sonorité métallique) .• US 025-4 : la fouille du remplissage n’a pas révélé de stratification interne évidente.Le mobilier recueilli est également peu abondant, avec 7 tessons appartenant au coldu pot, 31 esquilles ou fragments millimétriques d’ossements (la plupart calcinés), 2 Nous renvoyons au volume 3 p. 57-58 pour l’inventaire ostéologique détaillé. L’observation de la couleur des fragments osseux permet généralement d’approcher l’intensité dela crémation (Hummel et al. 1988). Ici, l’échantillon est trop faible pour pouvoir tirer des conclusionspertinentes.26


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 4-5 rue d’Assier – VOLUME 1 Textetessons de céramique (un pied de sigillée brûlé dont l’état de fragmentation interdittoute attribution), et 50 éclats minuscules de tegulae, charbons de bois.Sur les 2,6 g d’os recueillis, la fragmentation s’avère très importante, le poids moyendes fragments étant de 0,08 g (poids total/nombre de fragments). Cette forte fragmentationne permet pas de réaliser des observations très précises concernant la déterminationdes vestiges. Parmi les ossements attribués à l’être humain, il n’a pasété possible de déterminer l’âge du ou des individus, mais rien ne semble indiquer laprésence d’individus immatures.Sépulture à incinération ou dépôt de fondation ?La faible quantité d’esquilles osseuses et leur très petite taille n’a pas permis deconclure avec certitude à leur appartenance au squelette humain, mais cette hypothèsepeut être avancée. Cet état de fait rend donc difficile la définition exacte de lanature de ce dépôt.Si les éléments de ce dépôt correspondent au mobilier traditionnellement rencontréen contexte funéraire (charbon, cendres, esquilles osseuses de faune brûlées ounon, tessons brûlés, mortier et coquilles d’œuf ; la présence de ces éléments étantplus exceptionnels en contexte funéraire mais pas impossible), nous ne connaissonspas, à ce jour, d’exemple de sépulture à crémation retrouvée en contexte d’habitat.On rencontre en revanche des inhumations d’individus immatures à l’intérieur desagglomérations . S’il s’agit effectivement d’une sépulture secondaire à crémation,cela signifie que le dépôt osseux est plus symbolique que réellement représentatif dudéfunt, et que celui-ci a été déposé dans deux récipients distincts tandis que les deuxcruches auraient eu un rôle d’offrandes secondaires. Il s’agirait d’un cas peu habituel,par rapport à ce que l’on peut observer dans le domaine funéraire de l’époque,mais pas pour autant impossible.L’incertitude qui entache la détermination des ossements ne permet toutefois pasd’exclure l’hypothèse d’un dépôt de fondation lié au culte domestique . Mais dans cecas, s’il s’avère que les esquilles appartiennent effectivement à un individu humain,il convient de s’interroger sur le rôle qu’elles peuvent revêtir dans ce type de dépôt(il s’agit peut-être des esquilles osseuses d’un « ancêtre » qui renforceraient le ritede fondation ou de protection de la maison).2.4.2 État 2Il se traduit par un rehaussement des niveaux de circulation et par un nouveau découpagede l’espace intérieur (fig. 9 et 15). Les remblais qui supportent les nouveauxsols sont constitués pour partie de couches provenant de la démolition de structuresen terre. Il s’agit de couches compactes de limon argileux beige [87, 88, 90] contenantpeu d’inclusions, alternant avec des couches plus foncées et moins homogènes[81, 89].Un solin [82] d’orientation est-ouest a été aménagé dans ces remblais, dont la partiefouillée comprend deux moellons, l’un en calcaire, l’autre en granit, grossièrementéquarris, mesurant près de 0,30 m. Ils supportaient vraisemblablement une cloisonen terre, dont les matériaux après leur démolition [80] ont été utilisés comme remblaià l’état suivant. Deux niveaux de sol en terre battue ont été aménagés de part etd’autre de cette paroi : au sud, il s’agit d’un litage de couche [84, 85, 86], alors qu’aunord la surface du sol se confond avec le sommet du remblai [81]. Ils se situent res- La fouille d’un atelier de potier du 2 e siècle ap. J.-C., à Lezoux a permis la mise au jour de tombesà inhumation d’immatures, enterrés sous l’atelier (Vertet et al. 1980 et Vertet 1974). Le même phénomènea été observé à Sallèles-d’Aude (Duday et al. 1995). Les dépôts de fondation aménagés sous un foyer constituent une pratique répandue notamment enValais (Suisse), mais ils ne contiennent pas de restes humains (Martigny : Wiblé 1989 et Wiblé 1990 ;Massongex : Paccolat et al. 2001 ; Monthey : Nuoffer 1998).27


pectivement à 343,25 et 343,35 m. Leur surface est recouverte par une fine couchenoirâtre indurée [83, 162], constituant un niveau d’occupation ou le résultat d’unedestruction par le feu.La lecture de la stratigraphie ne permet toutefois pas d’exclure que l’aménagementdu solin [82] intervienne dans une phase ultérieure (fig. 9 et 15). La relation avecle sol [84] est en effet perturbée par un creusement difficile à percevoir [163]. Il estpossible qu’il s’agisse de la tranchée d’implantation du solin ou d’un creusement liéà la destruction de la paroi. La seule observation stratigraphique ne permet pas detrancher définitivement la question mais la contemporanéité présumée des sols [84,81] nous pousse à considérer que cette perturbation est postérieure au solin.2.4.3 État 3Un nouveau rehaussement des sols et la reconstruction du cloisonnement internecaractérisent les transformations du troisième état (fig. 9 et 15).Un muret en fragments de tegulae liés avec un mortier de chaux jaunâtre (M. 2 etM. 3), conservés sur une hauteur de 0,60 m, est construit sur le niveau de sol antérieur[81/162]. D’orientation nord-sud, il forme un angle en direction de l’est, largede 0,25 m, qui reprend le tracé du solin [82]. L’aménagement à l’intérieur de cetangle ne nous est pas connu à cause de sa position en limite de sondage. Le parementdes murets ne présentant aucune trace d’accrochage de niveau de sol, il n’est pas totalementexclu que les niveaux de circulation de l’état précédent aient été légèrementrehaussés pour couvrir la base des murets.Un important remblai constitué de la démolition de structures en terre recouvre lesol [83/84] et le solin [82]. À l’intérieur de ce remblai épais de 0,55 m, trois couchesont été distinguées [77, 78, 80], soulignées à leur interface par la présence d’un fin liserénoir. Elles sont constituées d’une matrice homogène et compacte d’argile beigebrun.Ce phénomène désigne peut-être des niveaux d’occupation intermédiaire oudes recharges successives de remblais liés à la construction de M. 3. Ces liserés sonten effet plus difficiles à percevoir au contact du muret. Par conséquent, le sommetde ces couches (343,95 m) a peut-être constitué une surface de sol en terre battue.Aucun autre type de niveau de sol aménagé ou de couche d’occupation n’a en effetété mis en évidence au-dessus de ce remblai.2.4.4 La façade nord de l’îlotBien que le mur n’existe plus, son tracé peut-être restitué par sa tranchée de récupérationSt. 34 (fig. 5, 9 et 15). Il a en effet été démonté jusqu’à sa base (342,60 m). Sison caractère maçonné ne fait pas de doute durant la dernière période d’occupation,il est en revanche plus difficile de savoir si la façade était constituée à l’origined’un mur en maçonnerie. Le creusement de cette tranchée a malheureusement détruittoute trace de construction antérieure.On peut toutefois relever que le fond de la tranchée St. 34 se situe seulement 0,20-30 m au-dessous des niveaux de circulation du premier état, ce qui ne permet derestituer qu’une fondation peu profonde pour un mur porteur maçonné. En outre,aucune trace de tranchée de fondation ou de niveau de construction habituellementgénéré par l’érection d’un tel mur n’a été observée sous ces niveaux. Ces élémentsnous permettent donc de supposer qu’à l’origine, la façade était constituée d’un murnon maçonné reposant sur un solin. La présence de plusieurs couches caractéristiquesd’une démolition de structures en terre renforce encore cette hypothèse.Une couche de graviers et de chaux (?) [36] située au nord de la tranchée St. 34constitue le seul indice de la construction d’un mur de façade en maçonnerie. Cestravaux semblent d’ailleurs contemporains de la maçonnerie du pilier ou du murstylobate de portique (cf. § 2.5.2). Si cette hypothèse est confirmée, cela signifieque l’utilisation de la maçonnerie n’intervient que relativement tardivement (pos-28


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 4-5 rue d’Assier – VOLUME 1 Textetérieurement à « l’état 2 ») dans cette partie de l’îlot. L’absence de mobilier dansles couches supérieures ne nous permet toutefois pas d’apprécier précisément cesdéveloppements.2.4.5 FonctionComme les niveaux observés se trouvent dans l’angle de l’îlot, ils peuvent aussi bienappartenir à une boutique qu’à une pièce privée. De plus, le rehaussement des niveauxde sol et le redécoupage des espaces intérieurs témoignent de transformationsqui se sont peut-être répercutées sur la fonction des locaux.Les seuls éléments dont nous disposons pour appréhender la fonction de ces niveauxse résument aux foyers de la première occupation. Aucun indice ne permet de lesassocier à une activité artisanale. Il est donc probable qu’il s’agit de foyers domestiques.Leur nombre est peut-être l’indice d’une fonction de cuisine, mais il n’est paspossible de préciser si elle appartenait à la partie strictement privée de la maison.2.5 La voirie et ses aménagements bordiersComme nous l’avons déjà souligné, les relations stratigraphiques entre l’îlot et lesabords de la voirie ont été perturbées par le creusement St. 34 de la tranchée de récupérationdu mur de façade. On observe toutefois que les rehaussements des niveauxde circulation à l’intérieur de l’îlot semblent correspondre au développement de lavoirie et de ses aménagements.2.5.1 La mise en place de la voirieLes chausséesLe niveau le plus ancien du cardo I et du decumanus B est constitué d’une couche degraviers et galets damés, pris dans une matrice de sable et de limon [3, 12], épais de0,03 à 0,07 m (fig. 16). Il est aménagé sur des remblais de limon grisâtre ou jaunâtrecontenant de très rares inclusions anthropiques [140, 149, 150], posés sur le terrainnaturel. La forme bombée des bandes de roulement est nettement perceptible, maisaucune trace d’ornière n’a été mise en évidence.Les caniveauxLes deux rues sont flanquées de caniveaux en forme de U creusés juste au bord de lachaussée. Celui qui borde la voie décumane [148] possède des parois assez abruptes(fig. 10). Après avoir été comblé par un sédiment argileux grisâtre [147] et assainipar remblai de sable [145], un nouveau creusement plus large et moins profond [143]lui succède. Le fond est recouvert par une fine couche de dépôt [144], scellée par cequi semble être une nouvelle couche sableuse d’assainissement [142]. La matrice sableuselaisse en effet penser qu’il ne s’agit pas d’un comblement lié à l’utilisation dela voie. Cependant, s’il s’agit bien d’un assainissement, il atténue considérablementle profil du caniveau. On ne peut donc exclure qu’il s’agisse d’un dépôt résultant deruissellements.Le fossé [157] qui court le long du cardo est peu profond et assez évasé (fig. 8). Sonmode de comblement est similaire à celui du caniveau [143/146] : la couche argileusegrise [156] qui remplit le fond de la tranchée est recouverte par des couchesplus sableuses [154, 155].La morphologie de ces creusements suggère qu’il s’agit de simples tranchées ouvertesen guise de caniveaux, sans autre forme d’aménagement.29


Les trottoirsLe long du decumanus, une aire de circulation empierrée [22], s’apparentant à untrottoir, occupe l’espace entre le caniveau [148/143] et l’îlot (fig. 9). Une sorte derigole [161] large de 0,20 m et profonde de moins de 0,10 m, d’orientation sudnord,recoupe cette surface de cailloutis 10 . Il s’agit peut-être d’un petit caniveau sedéversant dans le fossé [148/143] ou du négatif d’une sablière. La nature singulièrede son comblement au sud, constitué de sable jaune particulièrement pur [15], entretientla confusion et demeure inexpliquée. Un creusement peu perceptible [137],perpendiculaire à l’est de la rigole [161], recoupe également le cailloutis. De sectionrelativement rectangulaire, il s’agit peut-être de l’empreinte d’une sablière basse,dont la fonction demeure toutefois difficile à déterminer.La stratigraphie révèle également que la couche d’embourbement [8] qui recouvre lepremier état de la voirie (cf. infra), brutalement interrompue par le creusement de latranchée [71], ne se poursuit pas au-delà de cette tranchée jusqu’à la façade restituéede l’îlot. On observe en effet au sud de celle-ci des couches de remblais [73, 74]scellant une couche organique très charbonneuse [75]. Cette césure indique peut-êtrela présence d’une paroi, dont le tracé se confond avec le creusement [71], délimitantun espace large de plus de 1,2 m le long de la façade.Hormis les observations relevées ci-dessus, aucune trace de portique n’a formellementété reconnue. L’exiguïté de la zone explorée ne permet toutefois pas d’exclurel’existence d’une rangée de poteaux ou de piliers qui auraient été détruits par lecreusement de la tranchée [71]. Il demeure également possible que les creusements[137, 161] appartiennent à de tels aménagements 11 .La couche d’embourbementLes niveaux de voirie sont recouverts par une couche argileuse grise assez homogèneriche en mobilier [2, 8] (fig. 7 et 9). D’épaisseur variable, elle est pratiquementinexistante sur les parties bombées de la chaussée, et comble les dépressions. Enbordure de rue, les caniveaux sont scellés par un comblement à la matrice similaire[11, 26], mais la quantité de mobilier est encore plus importante. Il s’agit sans douted’un niveau d’embourbement résultant peut-être d’une inondation comme le suggèrel’ampleur de ce phénomène. Il est possible que l’important rehaussement des ruesultérieures (plus de 0,50 m par endroits) témoigne d’une volonté de lutte contre ceproblème. À notre connaissance, ce phénomène n’a pas été observé dans les autreszones fouillées de la terrasse alluviale. Cet état de fait s’explique sans doute en partieparce que le terrain naturel n’a pas été identifié partout, mais il est possible égalementqu’il provienne de légères irrégularités altimétriques du sommet du substrat naturelformant une sorte de cuvette, actuellement impossible à déceler. Une étude dunivellement des premiers niveaux de voirie apporterait sans doute une explication àcette question, mais il est probable qu’elle se heurterait à l’insuffisance de données.2.5.2 Les réaménagements successifs ultérieursLes chausséesLes niveaux précédents sont scellés par une épaisse couche de remblais à matricesableuse. Les matériaux utilisés dans la partie orientale du sondage sont particulièrementhomogènes et ne semblent contenir aucune inclusion anthropique [119, 120,10 Cette rigole est elle-même recoupée par une tranchée postérieure [71]. Cf. § 2.5.2.11 L’intervention réalisée à l’angle de la Rue Varenne et de la Rue d’Assier (Frascone 2001) a misen évidence la présence d’un portique au sud du decumanus, mais il est difficile de déterminer s’il estattesté pour les niveaux de voirie les plus anciens.30


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 4-5 rue d’Assier – VOLUME 1 Texte135] 12 . À l’ouest, les remblais sont plus hétérogènes et les inclusions sont plus abondantes[55, 57, 58]. La couleur de ces sables qui présentent des traces d’oxydationvarie du gris verdâtre au beige roux.La chaussée des deux rues est reconstruite selon un mode de construction similaire(US [53, 117,124, 133, 134]) (fig. 6, 7 et 16). Elles subissent de multiples réfections,ponctuelles ou de plus grande envergure, alternant avec le dépôt de couches d’embourbementà matrice de limon gris. L’une des plus importantes est caractérisée parde plus gros modules de fragments de blocs calcaires liés dans une matrice de limongraveleux [48, 103, 110, 131]. Une mise en œuvre similaire a été observée sur lestronçons observés dans les fouilles voisines (Frascone 2001, pour le decumanus etMartin, Sekhari 2004, pour le cardo).Des aménagements singuliers, difficiles à interpréter sans observation en plan, ontégalement été mis en évidence dans la partie centrale de la stratigraphie nord (fig. 7,17 et 18). Relevons en particulier un alignement de fragments de tegulae marquantune pente d’est en ouest [104], associé à un niveau de chaussée [105, 108, 114] età un gros bloc calcaire [107] (fig. 17). La pente formée par cet alignement [104]semble trop raide pour qu’il soit considéré comme un simple rechapage de la bandede roulement. En l’absence d’une restitution précise des limites de rues, la présenceisolée du bloc [107] qui se distingue par ses grandes dimensions peut être interprétéecomme un solin de pilier. Il faut en effet relever qu’il se trouve dans l’alignement dumur de façade M. 11 repéré au n o 3 de la rue d’Assier (cf. § 3.4.1).Un agencement de blocs calcaires de 0,15-0,30 m [97], a également été repéré plusà l’est sur une longueur de 1,2 m (fig. 18). Il semble recouper l’une des dernièresbandes de roulement [110]. Il s’agit vraisemblablement du soubassement de la canalisationSt. 9 également mise au jour au n o 3 de la rue d’Assier. Cette fondation estrecoupée par un creusement aux parois presque verticales (US [94]), rempli par unecouche brune de sable limoneux [95]. Ce creusement correspond peut-être au négatifd’un caniveau en bois courant le long de la canalisation St. 9 ou de sa tranchée defondation.La seule observation stratigraphique ne suffit toutefois pas pour comprendre la singularitéde ces installations et leur relation avec le carrefour, car leur localisationpose des problèmes de circulation (cf. § 4.2.2).Les aménagements en bordure du decumanusUn caniveau très évasé [91] est creusé le long de la voie décumane en relation avecla chaussée [53] (fig. 9). Il est recreusé postérieurement par une tranchée/fosse auxparois plus abruptes [51], liée à la chaussée directement postérieure [48]. Son comblementest constitué d’une couche noire, très riche en charbon [50]. Le profil ducreusement et la nature du comblement indiquent peut-être la présence d’un caniveaupourvu d’un planchéiage. Une couche compacte contenant de nombreux graviers[49] scelle ces installations, mais semble encore liée à la chaussée [48]. Lescaniveaux en relation avec les dernières recharges de rue [39, 42, 44, 45] n’ont pasété perçus en stratigraphie.Sur l’emprise du trottoir (ou portique), le rehaussement des niveaux de circulationde plus de 0,50 m, est comparable au phénomène observé pour la voirie (cf. § 2.5.2).Il s’accompagne de l’installation d’une canalisation en bois [72] parallèlement à lafaçade (fig. 9). Sa tranchée d’implantation [71] entame les niveaux antérieurs. Elleest scellée par une couche de sable graveleux [69] dont la surface constituait peutêtreun niveau de circulation. Ce niveau est recouvert par des couches provenantvraisemblablement de la démolition d’une structure en terre et en bois [67, 68]. Le12 Ces sables proviennent certainement du substrat naturel. Sans connaissance des couches sousjacentes,ils peuvent être confondus avec les couches stériles en place.31


sommet de ces couches semble avoir été utilisé comme sol en terre battue, sur lequelse sont déposés des litages successifs d’occupation et d’assainissement [66].L’existence d’un portique n’est véritablement attestée que plus tardivement parla construction d’une maçonnerie remplissant la fonction de mur stylobate ou debase de pilier M. 1 13 . Elle est constituée d’assises de fondations en tranchée étroiteconstruites avec des moellons grossièrement équarris et un bourrage de cailloux etde fragments de tuiles liés au mortier de chaux. Les deux assises supérieures, composéesde moellons dont l’agencement est plus soigné, semblent parementées. Uneconcentration de moellons et de cailloux recouvre le sommet du mur [37]. Ces pierresqui ne semblent pas liées avec du mortier appartiennent peut-être à la démolitiondu mur. Ce mur est associé à un sol de graviers et de galets damés [35] reposantsur un lit de fragments de terre cuite [36]. On peut ainsi restituer un portique d’unelargeur de près de 2,5 m. Il semble contemporain des derniers niveaux de chausséeobservés [42, 39, 44, 45] et il est possible que la construction de M. 1 coïncide avecl’élévation d’un mur maçonné en façade d’îlot. En raison de creusements plus tardifs[38, 43] et de l’arasement des couches, il n’a pas été possible de mettre en évidencele caniveau associé à ce portique.2.6 L’abandonLes niveaux antiques bien stratifiés sont recouverts par une couche de limon sableux,meuble, de couleur brun foncé. C’est dans la partie inférieure (US [33, 34]) que seconcentrent les éléments de démolition, tels que les fragments de tuile, les nodulesde mortier et les fragments de moellons. La densité relativement faible de ces inclusionsnous incite à penser qu’il s’agit d’une couche de démolition remaniée. Lapartie supérieure paraît en revanche clairement bouleversée (US [32]).2.7 Étude céramologique (G. Maza)L’essentiel des observations concerne les deux premiers niveaux de rue (états I et II)avec un mobilier céramique somme toute abondant, comptant 2479 tessons pour 220individus. Le mobilier recueilli lors de la rectification des trois coupes stratigraphiquess’est au contraire avéré extrêmement pauvre (quelques dizaines de tessons et devases seulement) et ne livre que de rares fossiles directeurs.La classification retenue repose sur quatre catégories principales (céramique fine,commune claire, commune sombre, amphore), inégalement réparties au sein d’unetrentaine de types pour les ensembles les plus riches. L’identification des céramiquess’appuie sur la typologie des vases, la technique de montage, le mode de cuisson,le type de pâte, et diverses caractéristiques particulières telles que la présence d’undécor, d’un traitement de surface, d’estampilles... (Genin, Lavendhomme 1997).La base de comptage utilisée privilégie le nombre de tessons avant collage. Le NombreMinimum d’Individus est calculé sur le nombre de bords (NMI), tandis que leNombre Typologique d’Individus prend en compte l’ensemble des éléments typologiquesidentifiables (NTI). Signalons dès à présent que l’étude sera centrée surles céramiques fines, qui constituent les principaux fossiles directeurs pour cettepériode. Pour chaque unité stratigraphique et chaque état documenté en fouille, destableaux de comptages normalisés livrent les différentes données quantitatives ainsiqu’un inventaire détaillé du mobilier archéologique. Des planches synthétiques illustrentle répertoire des formes et les associations de mobilier pour les différentsétats documentés. Signalons toutefois que seul le deuxième état livre un mobilier13 Les bases de piliers découverts dans les fouilles voisines semblent toutes intégrer des tuiles dansleur maçonnerie, ce qui fait défaut à M. 1.32


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 4-5 rue d’Assier – VOLUME 1 Textesuffisamment riche, permettant d’appréhender de manière relativement précise lefaciès mobilier de l’occupation. Enfin, l’essentiel des comparaisons typologiques etchronologiques sont tirées de l’étude du mobilier céramique réalisée par M. Geninsur le village gallo-romain de Rodumna (Roanne, <strong>Loire</strong>), situé à quelques dizainesde kilomètres au nord de la capitale ségusiave (Genin, Lavendhomme 1997).2.7.1 État 1 : US [5, 10, 22, 27]Les unités stratigraphiques ayant livré du mobilier céramique rattachable à l’état 1sont au nombre de quatre. Elles représentent un ensemble réduit de 232 tessons pour39 vases, soit 9 % du total et 18 % des individus recueillis en fouille (NTI). Signalonsdès à présent que les seules US 022 et 027 regroupent à elles seules 72 % des tessonset 81 % des vases et que l’essentiel des éléments de datation en proviennent.Les céramiques fines regroupent 37 % des tessons, derrière la céramique commune(59% des tessons), mais loin devant les amphores (4% des tessons). La rareté de cesdernières apparaît comme une constante dans les listes d’inventaire, même dans lescouches les plus riches en mobilier.Céramique fineLa céramique fine compte 85 tessons pour 39 vases, soit 37 % du total des fragmentset 56 % des individus. Les céramiques sigillées totalisent avec 19 tessons et 7 individus8 % des fragments et 18 % des vases. L’essentiel provient des ateliers du sudde la Gaule avec 17 tessons et 6 individus. L’ensemble des fragments appartientà des formes lisses. Les coupelles et tasses dominent largement le lot : un Ritt. 5(5 av.-30/40 apr.), deux Drag. 24/25 (30-80), ainsi que deux Drag. 27 (20/30-150).On signalera parmi les formes précoces du répertoire sud gaulois une assiette ouplus vraisemblablement un plat de grand diamètre proche du type Drag. 19 (1-40).Les pieds sont de type annulaire, avec notamment un fond d’assiette décoré de deuxcercles concentriques encadrant une zone de guillochis. Quand aux productions desÉtat 1Catégories Types Tessons % Bords Fonds Anses NTI %C. Fine Sigillée Gaule du sud 17 7.3 % 6 6 - 6 -Sigillée Gaule du centre non grèsé 2 0.9 % - 1 - (1) -Paroi fine 7 3 % 1 - - 1 -Engobe rouge 7 3 % - 1 - (1) -Peinte 25 10.8 % 7 1 - 7 -Apparentée terra nigra 14 6 % 4 - - 4 -Grise fine 12 5.2 % 1 - - 1 -Lampe 1 0.4 % - - - (1) -Total céramique fine 85 36.6 % 19 9 - 22 -C. Commune Claire calcaire 8 3.4 % 1 1 - 1 -Claire calcaire, engobe orangé 3 1.3 % - - 1 (1) -Claire siliceuse 9 3.9 % 1 1 - 1 -Claire siliceuse, engobe blanc 4 1.7 % 2 - - 2 -Sombre rouge mode A 26 11.2 % 3 - - 3 -Sombre rouge grossière mode A 21 9 % 1 - - 1 -Vase de stockage mode A 46 19.8 % 2 2 - 2 -Sombre grise mode B 13 5.6 % 1 1 - 1 -Sombre noire grossière mode B 8 3.4 % 3 2 - 3 -Total céramique commune 138 59.3 % 14 7 1 15 -Amphore Gaule 5 2.2 % - - - (1) -Bétique 4 1.7 % - - 1 (1) -Total amphore 9 3.9 % - - 1 (2) -TOTAL CERAMIQUE 232 100 % 33 16 2 39 -33


ateliers du centre de la Gaule, elles sont uniquement représentées par un pied annulairede type indéterminé, caractérisé par un revêtement argileux non grésé de couleurbrun/orangé, plus ou moins uniforme. L’absence des productions italiques ou deleurs succursales lyonnaises, la prééminence des sigillées de Gaule du Sud, de mêmeque la rareté des ateliers du centre de la Gaule, indiquent une datation avancée dansle premier siècle. À Roanne, la suprématie des ateliers sud gaulois est effective dèsl’horizon 8 (83 % des sigillées) et marque un retrait marqué des productions italiqueset associées (7.5 %), tandis que les production du centre Gaule ne sont présentes quede manière extrêmement discrète (9.5 %).Les parois fines sont peu représentées avec seulement 7 fragments (3 % des tessons etdes vases). Les formes identifiables correspondent à un gobelet à engobe brun et panseguillochée de «type Beuvray», et un fragment de panse appartenant à un bol hémisphériqueà décor sablé, dont les caractéristiques techniques renvoient aux productions del’atelier de La Butte à Lyon. Ces productions lyonnaises caractérisent plus particulièrementles faciès du deuxième tiers du 1 er siècle (Desbat 1997). Elles apparaissent sur lesite ségusiave de Roanne dès l’horizon 8 daté des années 30-70 (Genin, Lavendhomme1997). Signalons également la présence d’un unique fragment d’ampoule à parfumprésentant un revêtement interne brun/noir caractéristique.La céramique à engobe rouge n’est pas plus abondante (3 % des tessons et des vases).Elle présente des caractéristiques visuelles proches des productions augustéennes deSaint-Romain-en-Gal. L’ensemble des fragments se rapporte à un fond annulaire delagène, caractérisé par un engobe brun-rouge mat, recouvrant uniquement l’extérieurdu récipient (Desbat, Savay-Guerraz 1986).Les céramiques peintes correspondent à 11 % du total céramique et 18 % des individus.Elles sont de loin les mieux représentées au sein de la catégorie fine (29 % destessons et 31 % des individus). Les formes basses se rapportent uniquement au bol de«type Roanne» (6 individus). Un exemplaire se caractérise par un petit module (diamètreenviron 10 cm), dont l’apparition à Roanne est datée des années 30-70 (Horizon8). Une unique forme haute à couverte blanche se rapporte au type Périchon 8, attestéà Roanne durant les mêmes années 30-70 (Horizon 8), et défini comme un type «éphémèreapparaissant vers le milieu du 1 er siècle» (Genin, Lavendhomme 1997).Les céramiques apparentées aux productions dites terra nigra de la vallée de l’Alliertotalisent 6 % des tessons et 10 % des vases. Cette catégorie se définit par une pâtekaolinitique cuite en mode B et des surfaces grises à noire soigneusement lustrées.Trois formes sont représentées : deux assiettes de type Roanne I, un bol apparentéau répertoire arétin du service I de Haltern (type Roanne III), et une coupe hémisphériqueà bord rond. Cette production apparaît à Roanne dès l’horizon 6 (10 av.-15apr.) et parait «strictement limitée à la première moitié du 1 er s. ap. J.-C.» (Genin,Lavendhomme 1997).La catégorie grise fine, qui présente un répertoire typologique proche, apparaît plusrare encore (5 % des tessons et 3 % des vases). Elle livre un exemplaire unique d’assietteà bord oblique, dont la forme est dérivée des types précoces connus en sigilléeitalique.État 1Catégories Tessons % Bords Fonds Anses NTI %Céramique fine 85 37 % 19 9 - 22 -Céramique commune claire 24 10 % 4 2 1 5 -Céramique commune sombre 114 49 % 10 5 - 10 -Amphore 9 4 % - - 1 (2) -Total 232 100 % 33 16 2 39 -34


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 4-5 rue d’Assier – VOLUME 1 TexteCéramique communeLa céramique commune rassemble l’essentiel du mobilier avec 138 tessons (59 %)appartenant à un nombre minimum de 15 vases (38 % des vases). Cette catégoriecomprend essentiellement des productions régionales. Plusieurs séries peuvent êtrediscernées en fonction de l’usage et du mode de cuisson. Sur un modèle largementrépandu dans les études régionales de <strong>Feurs</strong>, Roanne ou Lyon, l’essentiel de la céramiquecommune se partage entre deux grandes catégories fonctionnelles : communeclaire cuite en mode A (pâtes calcaires ou siliceuses, engobées ou non) et communesombre noire ou grise cuite en mode A (pâte siliceuse), beaucoup plus rarement enmode B.Les communes claires regroupent 10 % des tessons et 13 % des vases. Elles correspondentessentiellement à de la vaisselle de service. Les éléments de forme sont peuabondants et renvoient à des cruches à goulot étroit. À cette catégorie sont associésles pots et les mortiers destinés au stockage et à la préparation des aliments. La présenced’un mortier à lèvre pendante est à signaler (Haltern 60). Il apparaît à Roannedurant l’horizon 8 et remplace progressivement le type augustéen à bord en bandeaulisse (Haltern 59).Les communes sombres constituent une catégorie aux formes plus variées. Ellestotalisent 49 % des tessons et 26 % des vases. L’ensemble des individus correspondà des productions locales destinées à la cuisson ou à la conservation des aliments.Dans l’ensemble il s’agit de céramiques tournées, réalisées avec soin, caractériséespar une pâte siliceuse d’aspect plus ou moins grossier, très souvent micacée, de couleurorangé à brun. Les céramiques sombres rouges (mode A) sont représentées pardes pots ovoïdes à bord mouluré, des marmites tripodes et des couvercles. Les vasesde stockage (mode A) sont les plus abondants en nombre de fragments (20 % destessons). Ils se rattachent à deux individus distincts à lèvre horizontale moulurée etdécor de cordons sur la panse. Enfin, la catégorie sombre grise (mode B) livre unfragment de carène avec arrachement de pied appartenant à une marmite tripode.AmphoreLes amphores sont extrêmement rares avec seulement 9 fragments renvoyant auxproductions gauloises et ibériques (4 % des tessons et 5 % des vases). Les rares élémentstypologiques identifiables appartiennent à une amphore à vin de Marseille àfond plat (type indéterminé) et une anse fragmentaire d’amphore à huile augustéennede type Dressel 20 présentant un aspect roulé. Cette dernière doit vraisemblablementêtre considérée comme résiduelle. La présence d’amphores lyonnaises est enfinattestée par des fragments de panse.DatationMalgré la faiblesse quantitative du lot, les fossiles directeurs à notre disposition, etnotamment la présence quasi exclusive des productions sigillées du sud de la Gaule,ou encore la présence de bols hémisphériques sablés de l’atelier de la Butte à Lyonet de gobelets de type «Beuvray» à panse guillochée, d’assiettes et de bols en terranigra de la vallée de l’Allier, permettent de dater ce premier état du deuxième tiersdu 1 er siècle de notre ère, sans plus de précision, avec en particulier des ressemblancesfrappantes avec le faciès céramique de l’horizon 8 de Roanne (Genin, Lavendhomme1997).2.7.2 État 1 (zone foyer)L’essentiel du mobilier recueilli dans la zone foyer correspond à des éléments deconstruction : pas moins de 13 tegulae, 3 briques, et un quart de colonne en terrecuite (cf. vol. 3, p. 60). Six tuiles sont complètes, entières ou de manière plus géné-35


ale fragmentaires. L’exemplaire le mieux conservé mesure 55 cm de longueur, 30cm de largeur au sommet (36 à la base), pour une épaisseur d’environ 2,6 cm. Lestrois briques, dont deux entières, présentent des dimensions identiques : 46 cm delongueur, 28 cm de largeur, et une épaisseur d’environ 5,5 cm. À noter, la présenced’un quart de colonne de 16 cm de rayon pour une épaisseur d’environ 5 cm.Le mobilier céramique de l’US [25] qui est associée à la zone foyer constitue un casparticulier avec la présence de quatre vases archéologiquement complets, intacts oufragmentaires (planche 1) : 2 vases ovoïdes en commune sombre noire et 2 cruchesà pâte claire disposées à l’envers. Le fond de ces 4 récipients présente un percementpostérieur à la cuisson.US 025-1Vase ovoïde en commune sombre noire dont il manque le bord (25 fragments),conservé dans son intégralité sur 24 cm de hauteur.US 025-4Vase ovoïde en commune sombre noire (FAC), cuisson en mode A, col légèrementcôtelé, revêtement micacé, et traces de crémation sur le tiers inférieur de la panse.US 025-2Cruche en céramique commune claire et revêtement engobé de couleur orangé, formeà goulot étroit, panse en forme de flasque, et pied annulaire bas et large. La formearchéologique est complète malgré un fort taux de fragmentation (65 tessons). Levase a pu être reconstitué et a fait l’objet d’une représentation graphique.US 025-3Cruche en céramique commune claire et revêtement engobé de couleur orangé identiqueà la précédente. La forme archéologique est complète malgré un fort taux defragmentation (64 tessons).2.7.3 État 2 : US [2, 8, 7, 11]Les unités stratigraphiques ayant livré du mobilier céramique rattachable à l’état 2sont au nombre de quatre (planches 2-4). Elles représentent un ensemble conséquentde 2247 tessons pour 181 vases, soit 91 % des tessons et 82 % des individus inventoriés(NTI). Signalons dès à présent que les seules US 002 et 008 regroupent à ellesseules 72 % des tessons et 81 % des vases, et que l’essentiel des éléments de datationen proviennent.Du seul point de vue des grandes catégories, les céramiques communes regroupent54 % des tessons et 49 % des vases (NTI). Les communes sombres apparaissentlargement prédominantes sur les productions à pâte claire (respectivement 63 % et37 %). Les céramiques fines occupent une part importante du lot avec 41 % des tessonset 45 % du vaisselier. Quand aux amphores, elles comptent pour seulement 5 %des tessons, soit des quantités à peine supérieures à celles mises en évidence pour lepremier état.Céramique fineLa céramique fine compte 915 tessons pour 82 vases, soit 41 % du total des fragmentset 45 % des individus (NTI). Les sigillées totalisent un ensemble conséquentde 135 tessons (6% du total) et 18 individus (10 %) provenant de manière largementmajoritaire des ateliers de Gaule du Sud (96% des tessons et 89 % des vases), etvraisemblablement pour une grande part des ateliers de La Graufesenque. Les productionsmillavoises comptent 130 tessons pour un nombre minimum de 16 indivi-36


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 4-5 rue d’Assier – VOLUME 1 TexteÉtat 2Catégories Types Tessons % Bords Fonds Anses NTI %C. Fine Sigillée Gaule du sud 130 5.8 % 16 15 - 16 8.8 %Sigillée Gaule du centre non grèsé 5 0.2 % 2 - - 2 1.1 %Imitation vernis noir 1 0.04 % - - 1 (1) 0.6 %Paroi fine 112 5 % 6 1 - 6 3.3 %Plombifère 30 1.3 % 1 1 - 1 0.6 %Engobe rouge 29 1.3 % 1 2 2 (2) 1.1 %Engobe orangé 36 1.6 % - 1 - (1) 0.6 %Peinte 280 12.5 % 29 11 1 29 16 %Terra nigra 34 1.5 % 5 6 - (6) 3.3 %Grise fine 241 10.7 % 9 10 - (10) 5.5 %Rouge fine 4 0.2 % 2 - - 2 1.1 %Lampe 13 0.6 % 6 - - 6 3.3 %Total céramique fine 915 40.7 % 77 47 4 82 45 %Commune Claire calcaire 147 6.5 % 3 9 3 (9) 4.9 %Claire Claire calcaire, engobe orangé 131 5.8 % 5 4 4 5 2.8 %Mortier pâte calcaire 26 1.2 % 3 3 - 3 1.6 %Claire siliceuse 42 1.9 % 1 1 - 1 0.6 %Claire siliceuse, engobe blanc 110 4.9 % 3 4 1 (4) 2.2 %Commune Sombre rouge mode A 128 5.7 % 25 6 - 25 13.8 %Sombre Sombre rouge grossière mode A 247 11 % 6 26 - (26) 14.4 %Divers grossière mode A 3 0.1 % 2 - - 2 1.1 %Vase de stockage mode A 355 15.8 % 12 5 - 12 6.6 %Sombre noire grossière mode B 32 1.4 % 2 3 - (3) 1.6 %Total céramique commune 1221 54.3 % 62 61 8 90 50 %Amphore Gaule 41 1.8 % - 2 1 (2) 1.1 %Italie 7 0.3 % - 1 2 1 0.6 %Péninsule ibérique : Bétique 42 1.9 % 4 - 2 4 2.2 %Tarraconaise 2 0.09 % - 1 - (1) 0.6 %Indéterminé 19 0.8 % - - 1 (1) 0.6 %Total amphore 111 4.9 % 4 4 6 9 5 %TOTAL CERAMIQUE 2247 100 % 143 112 18 181 100 %dus. Le répertoire typologique comprend quelques types bien connus appartenantessentiellement à des formes lisses ou plus rarement moulées. Les assiettes sont représentéespar une forme archéologique complète Drag. 18 (30-80/90) portant en soncentre une estampille illisible et une assiette Drag. 17a/Haltern 2 (5 av.-30/40 apr.).Terminons par un bord apparenté au type Drag. 18, caractérisé par une haute lèvreoblique terminée par un bourrelet, identique à un exemplaire appartenant à l’horizon8 de Roanne (fosse 37, pl. 52, n° 10), à moins qu’il ne faille y voir une assiette Drag.18/31 de datation plus tardive (80/100-150). Une coupelle hémisphérique Haltern 8(FAC) estampillée OFIIC, un Drag. 27 de petit module (FAC), deux autres bords deDrag. 27, et trois fragments de panse distincts appartenant à des Drag. 24/25 (30-80)complètent le répertoire. Les tasses comptent une lèvre extrêmement fragmentairerattachable au type Haltern 15A avec son décor d’applique spiralé caractéristique(20-40), une petite tasse Ritt. 5 (5 av.-30/40) estampillée SCOI (FAC), et quatreautres individus de même type à bord guilloché. Un individu seulement n’a pu êtrerattaché à un type précis. Il pourrait cependant correspondre à une assiette Drag. 16.L’ensemble des fonds repose sur un pied annulaire. Trois d’entre eux sont décorésde cercles guillochés. Un seul, de grandes dimensions, peut être attribué à un plat.On remarquera la prédominance relative des formes fermées (tasses, coupelles, bols)sur les formes ouvertes (assiettes, plats). Enfin, les formes moulées sont représentéespar 7 tessons appartenant au bol de type Drag. 29 : une lèvre de Drag. 29A (10/20-37


3840) associée à divers fragments de panse décorés (tore médian bordé de baguettesperlées), et un bord caractéristique de Drag. 29B (40/50-80). L’absence de Drag. 11et Drag. 30 est à signaler, leur apparition étant datée des années 40/50.Les estampilles sont au nombre de six. Toutes proviennent de La Graufesenque etsont apposées sur le fond interne, en position centrale. Les données chronologiquesfournies par la lecture des marques correspondent parfaitement avec les datationsfournies par l’étude typologique des vases. Un pied isolé livre la marque <strong>SA</strong>LVETV,potier bien connu de La Graufesenque dont l’activité est datée de la période Tibère-Claude. Un fond interne (Drag. 18) porte l’estampille OF.BILICAT, également attestéeà Roanne-Horizon 8 (30-70) sur une coupelle Drag. 24/25 (Genin, Lavendhomme1997), ou encore au sein de la boutique claudienne de Vienne (Godard 1992).D’autres occurrences sont connues à Eysses, Neuss, et Vechten dans des contextestibéro-claudiens. Le potier Bilicatus se rattache aux productions précoces de LaGraufesenque avec une chronologie centrée sur les années 30-45/55 (Polak 2000).Une dernière marque est incomplète : CA(...)E. Enfin, un fragment appartenant à uneassiette livre un graffiti de grande taille : lettre grecque Δ (?).Les productions des ateliers sud gaulois sont associées à de rares vases originairesdes officines du centre de la Gaule (Lezoux). Il s’agit de formes lisses à pâte micacéeet revêtement brun non grésé rattachables aux assiettes de type Haltern 7 (033)et Drag. 15-17 (066), toutes deux datées de la phase tibéro-claudienne (Phase 2) deLezoux (Bet et alii 1989 ; Bet, Fenet, Montineri 2000).Les céramiques à parois fines sont faiblement représentées (5 % des tessons). Ellesse partagent en trois formes principales : 3 gobelets de type «Beuvray» à engobebrun et panse striée, un gobelet cylindrique à engobe brun et panse striée inspiré desgobelets de type «Aco», et trois bols hémisphériques à décor sablé et engobe orangé,dont une FAC à lèvre en bandeau lisse produit dans l’atelier de La Butte (Lyon).Du centre de la Gaule proviennent également une trentaine de tessons en céramiqueplombifère (1.5 % des tessons). Les divers fragments possèdent une pâte blanchesiliceuse de type kaolinitique et un revêtement glaçuré de couleur jaune. L’ensembleappartient à un même vase, très certainement une forme haute de type flacon oucruche, caractérisée par une lèvre triangulaire, un pied mouluré, et divers fragmentsde panse décorés de médaillons et de pastilles perlées. Cette catégorie céramique estconnue dès le règne de Tibère dans les ateliers de Vichy et Saint-Rémy-en-Rollat(Desbat 1986 ; Vertet 1986).La céramique à revêtement engobé regroupe deux productions proches mais distinctespar la pâte et la couleur du revêtement : rouge de type Saint-Romain-en-Gal(1.3 % des tessons) ou orangé de probable production locale (1.6 %). L’ensemble desfragments renvoie à des cols, pieds annulaires ou anses de lagène. La catégorie diteengobe rouge est bien représentée à Roanne dans l’horizon 8 (30-70), en particulierdans les fosses ayant livré en quantité terra nigra et plombifère (fosses 32, 33 et 38),et ne semble pas postérieure au milieu du 1 er siècle (Genin, Lavendhomme 1997).Avec 280 fragments (12 % des tessons) et 29 individus (16 % NTI), la céramique peinteconstitue de loin le principal type de céramique de la catégorie fine et 12.5 % du totalcéramique. Des pourcentages proches ont été observés pour le faciès céramique del’horizon 8 de Roanne (11 % des tessons et 14 % des vases). La très grande majorité durépertoire des formes se rapporte au bol de type Roanne. Ce dernier est caractérisé parune pâte siliceuse finement micacée, un bord arrondi dans le prolongement de la panse,et un fond ombiliqué. Malgré la faiblesse de l’échantillonnage, on observe une grandediversité de tailles et de modules. Le diamètre moyen à l’embouchure est compris entre20 et 25 cm. Deux bols possèdent des diamètres supérieurs à 30 cm. Cette diversité seretrouve dans les décors. De manière habituelle sur ce type de céramique, des bandeauxrouges ou bruns encadrent une zone blanche sur laquelle sont peints des décors géométriquesdivers (décor d’échelles, carrés alternés, losanges, vaguelettes). Deux autres


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 4-5 rue d’Assier – VOLUME 1 TexteÉtat 2Catégories Tessons % Bords Fonds Anses NTI %Céramique fine 915 41 % 77 47 4 82 45 %Céramique commune claire 456 20 % 15 21 8 24 13 %Céramique commune sombre 765 34 % 47 40 - 66 36 %Amphore 111 5 % 4 4 6 9 5 %Total 2247 100 % 143 112 18 181 100 %exemplaires, dont une forme archéologique complète (FAC), se distinguent du lot par unmodule plus petit d’environ 10 cm de diamètre. Le décor peint est uniquement constituéd’un bord brun et de bandeaux rouges encadrant une zone blanche unie. Enfin, deuxformes hautes à lèvre concave de type Périchon 18, identiques à l’exemplaire livré parle premier état, sont associées à un pied annulaire haut. Des éléments de cruche (fondannulaire, panse carénée et anse) à revêtement blanc épais et pâte micacée, proche desformes précédentes, ont également été rattachés à cette catégorie. Ce type de production,fréquemment dite à «engobe blanc», doit vraisemblablement être originaire desateliers du Centre de la Gaule, Vichy ou Lezoux (Genin, Lavendhomme 1997).La céramique dite terra nigra de la vallée de l’Allier compte 34 tessons (1.5 %) pour6 individus seulement (3 % NTI). Les formes en présence consistent en 3 assiettes detype I et 1 jatte à bord droit. Un fond interne d’assiette possède un décor de cerclesconcentriques et de guillochis. Les fonds sont plats pour les assiettes (3 exemplaires)et légèrement annulaires pour les bols et coupes (2 exemplaires). La présence deterra nigra fournit de précieuses informations chronologiques. Si ce type de céramiqueapparaît à Roanne dès l’horizon 6 (10 av.-15 apr.), il ne semble pas postérieur aumilieu du siècle (Genin, Lavendhomme 1997).Les céramiques grises fines sont nettement plus abondantes avec 241 fragments(11 %) et 10 vases (5.5 % NTI). Les assiettes sont bien représentées : 2 assiettes àbord oblique, 1 assiette à bord en amande, et 2 assiettes similaires au type RoanneI en terra nigra, aux côtés de 3 vases ovoïdes, et un bol à panse carénée. Huit piedsdont 5 annulaires complètent le répertoire.Enfin, l’étude des lampes se trouve limitée par la faiblesse de l’échantillonnage (13fragments – 0.6 %) et l’état de fragmentation des tessons, qui interdit toute identificationtypologique précise, exception faite de rares éléments. On signalera enparticulier un disque complet de lampe à bec rond de type Loeschke V-VI, à engobeorangé et pâte calcaire, ne comportant pas de décor. Ce type de lampe apparaît pourla première fois à Roanne dans les fosses de l’horizon 8 (Genin, Lavendhomme1997). Les divers autres fragments paraissent renvoyer à 5 individus distincts, vraisemblablementdes lampes à volute de type indéterminé.Céramique communeLa céramique commune rassemble l’essentiel du mobilier avec 1221 tessons (54%des fragments) et 90 vases (49% du NTI). Cette catégorie comprend uniquement desproductions à pâte claire (20% des tessons) et à pâte sombre (54%). Plusieurs sériespeuvent être discernées en fonction de la typologie et des modes de cuisson. Laplupart des fragments (16%) appartiennent à diverses céramiques sombres rougescuites en mode A destinées à la préparation et au stockage des aliments.La céramique commune claire regroupe 20 % des tessons et 13 % des vases (NTI).Elle réunit des productions à pâte calcaire, largement majoritaires (67 % des fragments),ou siliceuse (33% des fragments) appartenant essentiellement à la vaissellede table. Les surfaces externes des cruches et pots peuvent être recouvertes d’un engobeorangé pour les pâtes calcaires et blanc pour les pâtes siliceuses. Les cruches àpanse globulaire et pied annulaire sont au nombre de sept. Plusieurs séries distinctes39


ont été identifiées : une olpé à col large de type Haltern 50, quatre cruches à goulotétroit et bord en bandeau mouluré (1) ou lisse (3), une cruche à goulot étroit et lèvreen bandeau, et une cruche à lèvre moulurée et col large. Une cruche fragmentaire,uniquement représentée par des fragments de pieds annulaires hauts et un épaulementà carène marquée par un angle vif, se distingue également du lot par des paroistrès fines recouvertes d’un épais engobe blanc. Un «pot à miel» proche du type Haltern62 et un pot à bord déversé complètent le répertoire. Les mortiers destinés à lapréparation des aliments comptent deux individus. Un mortier à bord lisse coexisteavec un exemplaire à bord en bandeau de type augustéen (Haltern 59). À signaler laprésence plus discrète de deux fragments de brûle-parfums (turibulu) présentant undécor interne caractéristique composé de lignes et de points réalisés avant cuisson.Ce type de récipient est connu dès l’époque augustéenne dans les camps du limesrhénan (Neuss, Haltern, Xanten).La céramique commune sombre totalise 34 % du total des tessons et 36 % des individus(NTI). L’ensemble des vases correspond à des productions locales destinées àla cuisson ou à la conservation des aliments. Dans l’ensemble, il s’agit de céramiquetournée, réalisée avec soin, caractérisée par une pâte siliceuse plus ou moins grossière,généralement fortement micacée, de couleur ocre-orangé à brun. Les céramiquessombres rouges cuites en mode A comptent environ la moitié des individus de la catégorie(en nombre de lèvres strict). Le répertoire des formes comprend essentiellementdes pots à cuire à lèvre moulurée (14 individus), associés à 6 marmites tripodeset 2 jattes. Chaque forme est associée à plusieurs couvercles de divers modules (7exemplaires). Les céramiques plus grossières, également cuites en mode A, livrent 4jattes de grand module, 4 vases ovoïdes typologiquement proches des vases de stockage,et 1 coupe/plat, également de grande dimension. Les vases de stockage cuits enmode A réunissent 46 % des fragments de la catégorie, mais seulement 7 % des vases(NTI), avec 6 exemplaires à bord horizontal mouluré. Un couvercle de grand moduledoit pouvoir leur être associé. Enfin, les céramiques sombres noires grossière cuitesen mode B apparaissent largement minoritaires au sein du lot avec moins de 4 %des fragments de la catégorie et 1.6 % des individus. Les formes se limitent à un potovoïde, une marmite et une jatte.AmphoreLes amphores comptent 111 tessons, soit seulement 4.9 % du total céramique et 5 %des individus. Le classement des amphores par origine montre une forte prédominancedes productions de la péninsule ibérique (40 %) et de Gaule (37 %). Pour lespremières, la Bétique fournit une amphore à huile de type Dressel 20 (attache d’anse)et 4 amphores à garum de type Dressel 7/11 (lèvres); les différents types étantparfois difficiles à identifier de manière précise à partir de formes fragmentaires oude simples tessons. La province de Tarraconaise ne livre que du vin en amphoreDressel 2/4 (pied). Les productions gauloises sont bien représentées avec deux fondset une anse d’amphores de Marseille à fond plat (type indéterminé). De l’Italie tyrrhénienneest importé du vin conditionné en amphore Dressel 2/4. Une anse et unpied de types Dressel 1 doivent être considérés comme résiduels, leur productionprenant fin dans les dernières années du 1 er siècle avant notre ère.DatationLa prédominance des sigillées de Gaule du Sud, la présence discrète des productionsnon grésées de Gaule du centre, la disparition des productions augustéennes d’origineitalique ou de leurs succursales lyonnaises, trouvent des comparaisons directesavec l’horizon 8 de Roanne (30/40-70). Si les sigillées arétines ou lyonnaise sontexclusives dans l’horizon 6 (10 av.-15 apr.), l’horizon 7 (15-30) voit l’apparition despremières productions grésées de Gaule du Sud et non grésées de Gaule du centre,40


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 4-5 rue d’Assier – VOLUME 1 Textetandis que les ateliers italiques et lyonnais fournissent encore l’essentiel des individus(70 % des vases). Il faut attendre l’horizon 8 (30/40-70) pour voir les ateliersmillavois dominer le marché (83 %) et supplanter définitivement les productions italiques(7.5 %). Seules les fosses les plus riches livrent quelques fragments de sigilléearétine, toujours minoritaire, appartenant au répertoire augustéen classique (servicesI et II de Haltern). Les officines du centre se développent en parallèle et fournissentdésormais 9.5 % des vases (Genin, Lavendhomme 1997). À Lyon, les productionsde Gaule du Sud apparaissent timidement vers 20 (10 % des effectifs) avec quelquestypes précoces (Drag. 24/25, 17 et 29), tandis que le répertoire reste encore dominépar les sigillées italiques et en particulier les formes du service II arétin.Malgré un échantillonnage de formes somme toute limité, l’absence des types flaviensdes ateliers de sigillée sud gaulois (coupelle et assiette Drag. 35/36 et surtoutbol moulé Drag. 37), ou encore des productions grésées du centre de la Gaule, livrentun terminus ante quem solide pour les années 70/80. L’absence des types Ritt. 12,Drag. 4/22, Drag. 16, ou encore Drag. 33, pourrait permettre de resserrer la fourchettechronologique de ce deuxième état dans les années 30-50 de notre ère.L’examen des parois fines va dans le même sens. En particulier, les productionslyonnaises à pâte calcaire et décor sablé de l’atelier de La Butte apparaissent vers 20et définissent plus particulièrement les faciès du deuxième tiers du 1 er siècle (Desbat1997). Nous avons vu qu’elles apparaissent à Roanne à partir de l’horizon 8 datédes années 30-70. La bonne représentation des gobelets de type «Beuvray» trouveégalement des comparaisons solides avec l’horizon 8 de Roanne, pendant lequel leseffectifs augmentent de manière notoire (Genin, Lavendhomme 1997).Signalons pour finir que les éléments de datation intrinsèques se résument à un asd’Auguste (RIC 230) ou de Tibère (RIC 245) à l’autel de Lyon (mobilier M47). Le décalageentre les datations fournies par l’étude céramique et le monnayage est un phénomènebien connu, notamment à Lyon (Desbat 1990). Rappelons que l’horizon 8 de Roanne aégalement livré un autel de Lyon à l’effigie de Tibère, associé à un as de Nîmes du premiergroupe (28/27-9 av.) et un as de Caligula (atelier de Rome). Les premières monnaiesde Claude n’apparaissent pas en stratigraphie avant l’horizon 9 (70-110), le numéraireconsistant encore essentiellement en monnaies d’Auguste ou de Tibère (Genin, Lavendhomme1997). Des constatations identiques ont été tirées de l’analyse du monnayage dela boutique claudienne de Vienne. Un terminus de 14 de notre ère est donné par un as deTibère frappé sous Auguste, soit un décalage d’environ une génération entre la datationdes monnaies et de la céramique (Godard 1992).2.7.4 Abandon/niveaux supérieursLa datation des niveaux supérieurs (états III et IV) est plus délicate à situer avec précision.Les éléments à notre disposition proviennent uniquement des différentes rectificationsde coupes et en particulier de la stratigraphie G5 (fig. 9). Les rares fossilesdirecteurs recueillis orientent la réflexion sur la fin du 1 er ou le début du 2 e siècle,avec notamment, parmi les principaux indices, l’apparition des sigillées du centre àvernis grésé. On note en particulier un bord de bol Drag. 37 dont la forme est bienattestée à partir des années 70/80, et 2 fragments de panse dont les caractéristiquestechniques renvoient à l’époque trajane (fin 1 er -début 2 e ). De Gaule du Sud provientégalement une assiette Drag. 18, une coupelle Drag. 24/25, et un pied annulaire detype indéterminé estampillé MO(...).Les niveaux supérieurs du site ont enfin livré un bol hémisphérique Ritt. 8 estampilléCITVRVS et une assiette Drag. 36 à décor de feuilles d’eau des ateliers sud gaulois(70-150), ainsi qu’un bol Ritt. 8 (001) de provenance lédosienne. Si cette dernièreforme appartient à la phase tibéro-claudienne de Lezoux, elle «semble se prolongerau-delà du milieu du 1 er siècle» (Bet et alii 1989).41


3 Description des vestiges au 3 rue d’Assier3.1 Mode d’intervention et déroulement des travauxLa surface de la parcelle AD 68 soumise à la prescription mesure 275 m 2 , dont estexclue l’emprise du pavillon situé dans l’angle nord-ouest. Il a également été convenude maintenir un périmètre de sécurité de 2 m au pied des constructions existantesdans l’angle nord-est et au sud, ainsi qu’une banquette de 1 m au pied des autres mursmitoyens. La zone de fouille ainsi délimitée correspond à une surface de 160 m 2 . Lessoubassements et la dalle de sol du garage situé au sud-ouest de la parcelle ont étédégagés et enlevés au début de l’intervention archéologique (fig. 3 et 19).L’ensemble de la surface a été décapé mécaniquement au moyen d’une mini-pellejusqu’au niveau d’apparition des vestiges. Le sondage de diagnostic a été ouvert etvidé jusqu’au fond de fouille. Un mur relativement récent (M. 10) situé au-dessusdes niveaux antiques a été démonté après avoir été documenté. Un nettoyage généralde la zone a ensuite été entrepris au niveau d’apparition des vestiges permettantd’établir un relevé des structures. Au milieu de la fouille se développe une rue nordsud(cardo I = St. 4) flanquée de part et d’autre par les aménagements bordiers liésaux portiques ou aux trottoirs. À l’ouest, le mur de façade de l’îlot 1 et les locauxadjacents ont été reconnus sur une bande de 1 m à 1,5 m. Le mur situé en limite defouille à l’est correspond sans doute au tracé du mur de façade de l’îlot 2.Une tranchée perpendiculaire au cardo et à la zone de trottoir orientale a été réaliséeau sud de la zone fouillée, en partie sur l’emprise de la tranchée de diagnostic, afind’obtenir la séquence stratigraphique complète de ces structures. Ces données ontainsi pu être confrontées aux observations réalisées au n o 5 de la rue d’Assier. Lesaménagements bordiers à l’est ont fait l’objet d’un échantillonnage destiné à préciserleur datation. À l’ouest, la partie septentrionale du portique et de l’îlot 1 où lesvestiges sont le mieux conservés ont fait l’objet d’une fouille en plan complétée pardeux tranchées stratigraphiques destinées à échantillonner les couches anthropiquesjusqu’au substrat naturel.Outre l’étude du développement des aménagements bordiers, il a été convenu avecM me Gaidon-Bunuel (SRA) de concentrer les recherches sur les niveaux tardifs dela rue, l’opération au 5 rue d’Assier ayant livré des données chronologiques sur lespremières occupations (cf. § 2.7.1).3.2 La stratigraphieLes vestiges sont conservés sous une couche humique épaisse de 0,20 m à 0,70 m.Des murs manifestement postérieurs à l’époque romaine ont été identifiés au-dessusdes niveaux d’abandon. Le gisement archéologique est conservé sur une épaisseurde 1,2 à 1,5 m.3.2.1 Chronologie et étatsLa nature des vestiges et les zones explorées limitées ne permettent pas d’établir undécoupage chronologique valable pour l’ensemble du secteur. Si le développementde la voirie se laisse percevoir par phases successives, l’évolution diachronique desîlots, et dans une moindre mesure des surfaces de portiques/trottoirs, est plus difficileà appréhender, en raison des modestes surfaces explorées, et du manque de relationchronologique entre les structures et les niveaux de sols associés.Nous n’avons donc pas retenu de découpage par état, car ce découpage chronologiquenous semble trop strict pour rendre compte des observations réalisées sur cette42


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 4-5 rue d’Assier – VOLUME 1 Texteparcelle. Nous avons préféré une description synchronique des vestiges en soulignant,le cas échéant, l’évolution des différents éléments traités.3.3 Le substrat naturelIl se présente sous la forme d’une couche [248] homogène, peu compacte, de sablelimoneux de couleur jaune clair à gris clair contenant quelques graviers et galets derivière. Elle apparaît à une altitude comprise entre 342,90 m et 342,70 m.Elle est recouverte par une couche [235, 260] de sable limoneux de couleur brunfoncé, épaisse de 0,30 m à 0,50 m. Quelques galets et graviers sont présents dans ceniveau, mais aucune inclusion anthropique n’a été détectée. Il s’agit probablementd’une sédimentation naturelle liée à la formation d’un paléosol.3.4 L’îlot 13.4.1 Le mur de façade M. 11Le tracé du mur de façade (M. 11) de l’îlot 1, situé à l’ouest du cardo I (St. 4), a étérepéré en bordure de fouille. Au nord, le mur est conservé sur un tronçon de 4 m,alors qu’au sud, son tracé est signalé par une tranchée de récupération (St. 14) identifiéesur une longueur de 6 m. Il a par ailleurs subi une réfection à l’emplacementprésumé d’un seuil (fig. 19).Le mur repose sur une fondation de galets non maçonnés [266], large de 0,60 m.Elle est aménagée en tranchée étroite sur une hauteur de 0,55 m à travers la couchestérile [235] (fig. 27). La base du mur, située à 342,70 m, entame la couche de sable[248] du terrain naturel. Ce type de fondation était destiné à remplir une fonction dedrainage.Elle est surmontée d’une élévation maçonnée [236] large de 0,45-0,50 m. Au nord,cinq assises de pierres, hautes de 0,10-0,15 m, sont conservées (fig. 26). L’intérieurdu mur est formé d’un bourrage de fragments de blocs et de quelques fragments detegulae liés au mortier de chaux. Les parements sont constitués de blocs de granitde module assez variable et grossièrement équarris. Alors que les rangs de pierressont assez régulièrement agencés, un bloc de plus gros module occupe la troisièmeet la quatrième assise. Il est surmonté par un moellon qui se distingue par la qualitéde sa taille. Il s’agit vraisemblablement de l’aménagement d’un seuil se développantau sud. L’état originel de celui-ci ne peut toutefois être complètement restitué carla partie méridionale du mur a été détruite et la partie conservée a subi une réfection(US [237]) : un rang de blocs maçonnés a été disposé sur l’emprise présuméedu seuil, d’une longueur conservée de 1,8 m environ. Le module des blocs (0,30-0,40 m) est plus important que celui des éléments de l’élévation [236]. Cette réfection[237] présente toutefois la particularité de ne pas être en contact avec l’arasede la maçonnerie [236] : elle sont séparées par une couche intercalaire de terre argileuse[249/250] épaisse de 0,25 m 14 . Cette transformation ayant été circonscrite àl’emprise du seuil, il est probable que l’élévation du mur n’a pas été touchée. Il n’enreste pas moins qu’il est difficile d’expliquer pourquoi cette réfection repose sur unecouche de terre plutôt que sur la maçonnerie [236]. La nature de cette couche permettoutefois d’avancer l’hypothèse d’une élévation en terre utilisée comme remblai.14 Les US [249] et [194] semblent former la même couche. Elles ont été différenciées sur le terrain enraison de la présence entre elles d’une trace verticale noirâtre à l’aplomb du parement ouest de M. 11.Il s’agit vraisemblablement d’une trace de racine.43


3.4.2 Les murs de refendÀ l’ouest du mur de façade M. 11, qui a été dégagé sur un tronçon de 10 m, cinqmurs de refend ont été identifiés. Il s’agit de maçonneries partiellement conservéesou de leurs négatifs matérialisés par les tranchées de récupération.Au nord, le mur M. 16 a été dégagé sur une longueur de 0,90 m (fig. 28). Il s’appuiecontre le parement de M. 11 et l’angle qu’ils forment au sud est recouvert d’unecouche d’enduit à la chaux (US [278]). Large de 0,45 m, il est constitué d’une seuleassise parementée de moellons grossièrement équarris et de quelques galets. Lebourrage contient quelques fragments de tegulae. La base du mur n’a vraisemblablementpas été atteinte, car nous ne sommes pas descendus assez profondément pourdes raisons de sécurité.Le mur M. 17, situé 0,30 m au sud de M. 16, est également appuyé contre M. 11. Sonextrémité orientale est recouverte par la couche d’enduit [278]. Il a été dégagé surdeux assises, larges de 0,40 m, composées de petits moellons grossiers et de fragmentsde tegulae posés à plat et liés au mortier. Une sorte de ressaut est visible sur leparement sud, en retrait d’environ 0,15 m.Plus au sud, deux creusements (St. 30 et 31), correspondant vraisemblablement à destranchées de récupération, ont été identifiés (fig. 30). Ces structures sont contemporainesde la récupération du mur de façade St. 14. La première n’a été qu’incomplètementdégagée sur une largeur de 0,30 m, alors que la seconde mesure 0,90 m delarge.Enfin, une maçonnerie fortement dégradée (M. 19) a été dégagée dans l’angle sudouestde la fouille (fig. 22). Large de 0,30 m, elle a été observée sur une longueur de0,25 m. Il n’en reste plus qu’une assise de galets liés au mortier.3.4.3 Les aménagements intérieursLa surface réduite de l’îlot, qui a été explorée sur une bande de 0,60 à 1,20 m delarge, offre une vision très partielle de son occupation. Les observations se résumentainsi à la lecture des coupes stratigraphiques.Au nord de M. 16, un terrazzo (US [267]) formé d’une couche supérieure, épaissede 0,03 m, de mortier de tuileau fin surmontant une couche de 0,10 m de mortier dechaux graveleux est conservé dans la coupe (fig. 20). Ce sol semble aménagé sur unradier peu dense de petits blocs de granit et de fragments de terre cuite, posé sur unremblai argileux beige (US [268]) provenant sans doute d’une couche de démolitiond’un mur en briques crues. Sa surface est située à la cote d’altitude 343,85 m. Ils’appuie sur un léger ressaut de M. 11. Sa connexion avec M. 16 n’est en revanchepas conservée.Aucun niveau de sol n’a été observé entre les murs M. 16 et M. 17.Au sud de ce dernier, des couches de démolition d’argile beige (US [184, 194, 256])ont été mises en remblai et sans doute utilisées comme sol en terre battue. Il fauttoutefois relever l’absence de niveau d’occupation bien identifié. Sous l’US [184],un creusement sans doute circulaire (St. 25) , d’un diamètre de 0,30 m et profond de0,10 m, a été partiellement dégagé. Son fond est plat et son comblement (US [208])est constitué d’un limon argileux brun foncé contenant quelques éclats de terre cuiteet des paillettes de charbon. Cette empreinte semble peu profonde pour un trou depoteau. On ne peut exclure qu’il s’agisse d’une trace linéaire de type « sablière » sedéveloppant en direction de l’ouest.Des remblais argileux analogues (US [229, 230]) ont été repérés au sud du creusementSt. 30. Le remblai [230] est recouvert d’un terrazzo en mortier de tuileau(US [270]) épais de 0,06 m, observé en coupe, mais très endommagé (fig. 22). Sasurface se situe à 343,65 m d’altitude.44


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 4-5 rue d’Assier – VOLUME 1 Texte3.4.4 ChronologieLes couches fouillées sur l’emprise de l’îlot n’ont livré que de rares marqueurs chronologiques.Hormis les niveaux les plus anciens datés du règne de Tibère (US [202,249], le remblai [194] fournit un terminus post quem des Flaviens susceptible dedater les modifications qui ont affecté le seuil de M. 11.3.5 Le trottoir/portique occidentalLa zone située entre l’îlot 1 et le cardo I correspond à un espace de circulation, largede 3,2 m. Il s’agit vraisemblablement à l’origine d’un trottoir, qui a été réaménagépar la suite en portique (fig. 19 et 29). Il n’est plus possible d’établir les relationsstratigraphiques entre ce secteur et la rue, alors que leur évolution était intimementliée, car la construction de la canalisation St. 9 a détruit les connexions existantes.3.5.1 La mise en place du trottoirLes sables stériles sont recouverts par une couche limoneuse d’occupation (US [234])contenant de la céramique posée à plat. Il est difficile de déterminer si le dépôt decette couche est postérieur à la construction du mur de façade M. 11. L’examen dela stratigraphie nord (fig. 21) semble l’indiquer. Sur cette couche d’occupation a étéaménagé un sol en cailloutis (US [228=232]) reposant sur des remblais de préparation(US [233, 271]).Le mur de façade M. 11 subit une transformation ponctuelle (US [237]) visant àcréer ou modifier un seuil existant (cf. § 3.4.1). Il semble qu’une partie de son élévationen terre soit abattue et mise en remblai (US [202, 205, 249-251]). Cette transformationprovoque le rehaussement du niveau de circulation par l’apport de nouveauxremblais (US [198-200, 215]).L’accès au seuil est aménagé sur une surface de 2,6 m sur 0,80 m par un agencementde fragments de briques, de tegulae, d’un quart-de-rond en terre cuite et de céramiquesposées à plat (fig. 28 ; US [193=203]). Il est situé à 343,55 m d’altitude. Ce« pavage » et sa couche d’occupation [197=201] sont à leur tour recouverts par unerecharge de sol (US [185]).Ces niveaux sont recoupés à l’est par un creusement linéaire nord-sud (US [265]),large de 0,80 m et profond d’une vingtaine de centimètres. En son centre a été repéréeen plan une empreinte assez fugace, large de 0,15-0,20 m. Elle n’est pas perceptibleen coupe. Il s’agit vraisemblablement de la tranchée d’implantation d’unecanalisation en bois (St. 15) courant le long du trottoir (fig. 19).Une fosse de forme ogivale (St. 21) mesurant 1,9 m sur 0,20-0,30 m, d’orientationest-ouest, a été repérée au nord de la zone fouillée (fig. 19 et 31). Son niveau d’ouvertureet sa relation avec le creusement [265] sont difficiles à établir car elle n’a étéclairement identifiée qu’au niveau de la couche [234]. Sa profondeur atteint au minimum0,20 m. Les parois au fond du creusement présentent des traces de rubéfactionet sont recouvertes par une couche très charbonneuse (US [255]). Le comblementsupérieur est constitué d’un remplissage limoneux gris assez compact. Il est possiblequ’il s’agisse du négatif d’un élément en bois qui a été brûlé. La largeur del’empreinte pourrait correspondre à celle d’une sablière, mais la présence de deuxextrémités dépourvues de retour d’angle demeure surprenante.3.5.2 La construction du portiqueAvant la construction du mur M. 13, aucun élément n’atteste la présence d’un portiqueà l’ouest du cardo I, mais il demeure possible que ce mur ait remplacé uneconstruction plus ancienne. Le portique délimité par la façade de l’îlot 1 et le murM. 13 occupe une largeur de 2,7 m (soit près de 9 pieds).45


Le mur M. 13, large de 0,60 à 0,70 m, a été dégagé sur une longueur de 11 m. Sesmatériaux de construction ont été largement récupérés, ce qui explique son mauvaisétat de conservation. Il n’en subsiste au maximum que quatre assises. De facturegrossière, elles sont constituées de blocs et de quelques moellons irréguliers et noncalibrés. Le bourrage intérieur est composé de pierres et de fragments de terre cuitede plus petit module. Les pierres, qui sont peu jointives, sont liées par endroits avecun mortier conservé sous forme de plaque. L’assise supérieure est la mieux aménagéeet dessine un parement moins irrégulier à l’est.Les niveaux de circulation contemporains de M. 13 ne sont plus conservés. Ils sesituaient vraisemblablement au-dessus des couches de démolition [184 et 187] utiliséescomme remblai. À l’exception d’un fragment de quart-de-rond en terre cuitedécouvert dans la couche d’abandon [164], aucun indice ne permet de reconstituer lacolonnade qui surmontait peut-être M. 13.3.5.3 La canalisation St. 9À l’ouest du mur M. 13 court la canalisation St. 9 (fig. 19, 32 et 33). Nous ne disposonsd’aucun argument décisif pour établir la relation chronologique entre ces deuxmaçonneries contiguës (fig. 20). La qualité différente de leur mortier et leur orientationlégèrement divergente indiquent néanmoins que leur construction, selon toutevraisemblance, n’est pas contemporaine. Ces deux structures qui ne sont pas tout àfait parallèles convergent vers le sud, mais on ne parvient pas à déterminer clairementlaquelle prend appui sur l’autre. Le meilleur état de conservation et l’arasé supérieurde St. 9 laissent penser que cette dernière est postérieure au mur M. 13. Maison pourrait aussi expliquer leur divergence de tracé par la construction postérieurede M. 13, alors que la canalisation était enterrée et donc invisible.Les piédroitsLa canalisation St. 9, large de 1,1 m, est formée de deux piédroits maçonnés délimitantun conduit de 0,30 m. Ils sont fondés en pleine terre sur une profondeuratteignant 1 m au sud. Ils sont constitués d’assises régulières de pierres visibles àl’intérieur du conduit. Un rang d’éléments en terre cuite, dont la largeur mesureenviron 0,40 m, est partiellement conservé au niveau de l’arasé de la structure. Ilest recouvert par une ou plusieurs assises de pierres, encore conservées par endroits.Aucune trace d’enduit au tuileau n’a été observée à l’intérieur du conduit.La couvertureLa couverture de la canalisation n’est plus conservée, mais l’hypothèse d’une couverturede dalles horizontales demeure possible, les empreintes des éléments en terrecuite et les cassures observées au droit des parois intérieures témoignant ainsi de sadestruction. Celle-ci serait alors formée de dalles disposées par paire, la moitié deleur surface reposant sur le piédroit, l’autre recouvrant le conduit. Selon cet agencement,on peut reconstituer un module pour ces éléments de 0,50 m sur 0,40 m, ce quine correspond pas tout à fait aux dimensions des tegulae observées au n o 5 de la rued’Assier, qui mesurent entre 0,55/050 m sur 0,34/30 m 15 .Une hypothèse alternative restituant une voûte peut également être proposée.Celleci,dont il ne subsiste que quelques pierres à l’extérieur des piédroits, pouvait sedévelopper sur une assise de réglage formée par le rang de « dalles » en terre cuite,volontairement cassées au niveau des parois du conduit.Si les deux types de couvertures sont attestées 16 , la première hypothèse nous paraîtmoins vraisemblable du fait de la faiblesse relative d’une couverture formée de deux15 Cf. § 2.7.2. Aucune tegula entière n’a été découverte au 3 rue d’Assier.16 Notamment Ginouvès 1992, p. 206.46


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 4-5 rue d’Assier – VOLUME 1 Textedalles par rapport à un système voûté (il ne nous a pas semblé pertinent de proposerune variante à une seule dalle, car son format, qui équivaudrait à 1 m sur 0,40 m,nous paraît trop singulier).Le fondLe fond est formé d’éléments en terre cuite juxtaposés, mesurant entre 0,44 m et0,46 m de long. Même si on ne connaît pas leur largeur totale, ces « dalles » ne correspondentmanifestement pas aux modules définis plus haut.On enregistre une différence d’altitude de 0,23 m sur une longueur de 10,35 m. Lacanalisation accuse ainsi une pente de 2,2 % (= 1,25°) en direction du nord, suivantainsi la pente du terrain.L’intérieur du conduit est comblé par une couche de limon brun (US [189]) contenantquelques fragments de terre cuite et un mobilier céramique et faunique peuabondant. Cette couche n’a pas livré d’éléments permettant de reconstituer la couverturede la canalisation.3.5.4 ChronologieLe mobilier récolté dans les couches fouillées sur l’emprise du trottoir/portique nepermet pas de dresser une évolution chronologique précise. La plupart des couchesont livré du mobilier daté des règnes de Tibère ou de Claude, à l’exception des US[184 et 195] qui sont situées au sommet de la stratigraphie antique et sont datées dudébut du 2 e siècle (cf. § 3.10.4-6).3.6 Le cardo I (St. 4)Les niveaux supérieurs de cette rue ont été dégagés en surface sur un tronçon d’unedizaine de mètres. Un sondage profond, perpendiculaire au tracé de la rue, a étéimplanté au sud de la zone fouillée afin d’obtenir la séquence complète de son évolution(fig. 23 et 24). L’épaisseur conservée de la rue atteint 0,85 m.3.6.1 La mise en place de la voirieLe premier niveau de circulation (US [282]) est aménagé sur la couche sableuse[260] correspondant sans doute au sommet des sables naturels. Il s’agit d’un niveauhorizontal limoneux compact contenant de petits galets, s’étendant sur une largeurde 5,2 m. Il semble associé à l’ouest à un caniveau, marqué dans le terrain par unelégère déclivité (US [281]) dessinant un profil en forme de U très évasé, et recoupéultérieurement par la canalisation St. 9 (cf. § 3.5.3). À l’est, aucun aménagement dece type n’a été repéré dans le substrat. Une couche de limon [209], résultant sansdoute d’un embourbement, comble le caniveau [281] et recouvre le cailloutis [282].À la différence des développements ultérieurs, la mise en œuvre de ces premiersaménagements demeure assez légère. Si la surface de circulation semble suffisammentépaisse pour l’usage des piétons, on l’imagine peu adaptée au passage des véhicules.Il est donc justifié de s’interroger sur la fonction réelle de ce niveau induré.3.6.2 Le développement de la voirieLe premier niveau de circulation [282] est rehaussé de 0,30 m par l’apport de remblais(US [212, 217 et 264]) 17 et l’établissement d’une nouvelle surface empierrée(US [274]). Celle-ci est constituée de graviers et de galets pris dans une matrice delimon compacte. Épaisse de 0,05 m à 0,20 m, la bande de roulement occupe une lar-17 Au 5 rue d’Assier, on observe également un important rehaussement du niveau de circulation,peut-être consécutif à une inondation (cf. § 2.5.1).47


geur de 5 m environ et présente une surface relativement plane mais assez irrégulièrequi trahit peut-être la présence d’ornières. Le caniveau [281] à l’ouest est maintenuaprès avoir été assaini par une couche de remblai (US [210]), ce qui a pour conséquenced’adoucir encore son profil. Il est comblé par une épaisse couche de dépôtlimoneux (US [213]). Un second caniveau à fond concave est creusé à l’est de la rue(St. 28). Son profil en forme de cloche à l’envers présente une forme très évasée àson ouverture, d’une largeur de 1,4 m, et se resserre jusqu’à 0,50 m à mi-pente etatteint près de 0,25 m au fond. Il est comblé par une couche limoneuse meuble, àl’aspect organique (US [218, 219]).Par la suite, la bande de roulement est renforcée par l’aménagement d’un radier extrêmementsolide d’une épaisseur de 0,10 m à 0,20 m, formé de blocs granitiques etde galets (US [275]) 18 . Ce radier a été construit directement sur la fine couche d’embourbement[214, 276] qui recouvre par endroits le cailloutis inférieur [274]. Lalargeur conservée du radier n’atteint plus que 4 m, mais les fragments de terre cuiteprésents dans l’US [214] qui prolonge la surface de circulation pourraient constituerune recharge, portant sa largeur à 4,6 m. Une couche limoneuse de dépôt (US [211])comble le caniveau occidental [281], attestant une utilisation continue. À l’est, en revanche,le caniveau St. 28 semble abandonné. Même si aucune limite de creusementclairement perceptible ne peut être mise en relation avec ce niveau de rue, la couche[221] constitue vraisemblablement le comblement d’une structure d’écoulement.La rue est rehaussée une nouvelle fois par l’aménagement d’un sol compact(US [172=178]), composé de galets pris dans une matrice limoneuse, sur la couched’embourbement [220] qui recouvre le radier [275]. Cette chaussée, épaisse de0,05 m à 0,15 m, atteint une largeur de 5,6 m. La bande de roulement est relativementhorizontale. Les caniveaux qui lui étaient sans doute associés ne sont plusvisibles en raison des creusements postérieurs (St. 12 et 29).La dernière recharge de rue [171=175] conservée sous la couche d’abandon [165]est installée sur la couche [222] qui marque l’utilisation du niveau inférieur. Il s’agitd’un cailloutis épais de 0,05 m à 0,10 m composé principalement de galets et dequelques fragments de terre cuite intégrés dans une matrice de sable graveleux. Il estconservé sur une largeur de 4,4 m. Sur sa surface, trois ornières parallèles espacéesde 0,50 m ont été mises en évidence dans la partie sud du tronçon dégagé. Le caniveauoccidental (St. 29) associé à ce niveau est recreusé. Son profil présente un fondlégèrement concave et des parois assez évasées. Sa largeur à l’ouverture atteint prèsde 1,3 m pour 0,70 m au fond. Il est comblé par une couche limoneuse (US [180]). Àl’est, la chaussée est bordée par une tranchée rectiligne et régulière large de 0,40 m(St. 12), conservée sur une profondeur de 0,20 m. Sa section en U est caractériséepar une paroi orientale plus abrupte que l’autre. Le remplissage est constitué d’unlimon homogène. La netteté des limites du creusement de cette tranchée à travers lacouche limoneuse [168] recouvrant le cailloutis [172] évoque davantage l’installationd’une canalisation que les bords d’un caniveau. Le profil du creusement St. 12ne permettant guère de restituer un planchéiage contre les parois, il nous semble pluspertinent de restituer le tracé d’une conduite en bois. Il est possible également qu’ils’agisse de l’empreinte d’une sablière délimitant un portique (cf. § 3.7).3.6.3 ChronologieLes couches en relation avec la rue ont livré du mobilier permettant de mettre enévidence une utilisation s’étendant du règne de Tibère jusqu’à la fin du 3 e siècle (cf.§ 3.10.7-9).18 Ce radier a été identifié sous l’appellation US 21 lors du diagnostic (Martin, Sekhari 2004). Il s’agitdu niveau de rue le plus ancien qui a été atteint.48


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 4-5 rue d’Assier – VOLUME 1 Texte3.7 Les aménagements bordiers à l’estL’organisation du secteur situé à l’est du cardo est plus difficile à appréhender enraison des perturbations qui y ont été observées. La construction postérieure d’unpuits (St. 18) et la présence du sondage de diagnostic l’ont en effet passablementbouleversé (fig. 19).Cette bande, dégagée sur une largeur de 2,5 m à 4 m, semble correspondre à unezone de trottoir, mais la tranchée St. 12 témoigne peut-être de la transformation decet espace en portique. Elle est délimitée à l’est par les maçonneries M. 5 et M. 6,situées en limite de fouille, et qui forment vraisemblablement la façade de l’îlot 2.Une grande fosse (St. 26) aux contours flous occupe la partie nord de cette zone.3.7.1 Le trottoir/portique orientalLa couche stérile [260] est recouverte par un feuilletage de strates compactes delimon (US [223, 261, 263]) correspondant vraisemblablement à des recharges deremblais et de niveaux de sol. Au-dessus de ce feuilletage, le trottoir a été assainipar l’aménagement d’une couche de graviers (US [259]), épaisse de 0,15 à 0,20 m.Ces niveaux de circulation sont contemporains des premières chaussées [209, 274,275 ?] (fig. 23, 24 et 36).Ces dernières sont recoupées par un creusement en U (St. 27), large de 0,30 m etprofond de 0,20 m. Cette structure semble linéaire, mais elle n’a pas été observée surun long tronçon. Il s’agit peut-être de la tranchée d’implantation d’une canalisation,mais on ne peut pas exclure l’hypothèse d’une sablière.Il est difficile de percevoir des niveaux de circulation dans les couches supérieures(US [224, 273]) qui s’apparentent à des remblais. Aucune surface de sol ne peut ainsiêtre clairement associée aux niveaux de voirie les plus récents (US [171, 172]).La fosse St.26Cette zone de trottoir est recoupée par le creusement d’une fosse (St. 26) dont lecontour n’a été que partiellement reconnu (fig. 37). On ne connaît donc pas sa formeexacte. Elle mesure près de 3 m d’ouest en est pour une profondeur observée de prèsde 1 m. Elle présente un fond concave et des parois au profil très évasé 19 .Le remplissage au fond de la fosse (US [257]) est formé d’une couche sableuse trèsmeuble contenant de nombreuses inclusions. Le comblement supérieur (US [169])est constitué d’une matrice limono-argileuse compacte et hétérogène, de couleurgrise à beige-jaune. Ces deux couches contiennent de nombreuses inclusions et unabondant mobilier (fragments d’enduit peint, de céramique, de terre cuite, de métalet de faune).Cette fosse a sans doute été utilisée comme dépotoir, mais on ne connaît pas sa fonctionoriginelle. L’hypothèse d’une latrine sur rue mérite d’être évoquée. Elle semblepourtant liée au « canal » St. 32 (cf. § 3.7.2), observé sous la maçonnerie M. 5, commel’indiquent les recollages de céramique réalisés avec des fragments provenant deleurs comblements respectifs US [216 et 257].La fosse St. 26 semble définitivement comblée et assainie par l’apport du remblai[169].3.7.2 Les maçonneries M. 5 et M. 6En bordure de fouille à l’est ont été repérés trois états de maçonneries (fig. 25, 38et 39). Il est difficile d’établir avec précision leur nature car elles n’ont été que par-19 Cette fosse semble avoir été identifiée lors du diagnostic sous l’appellation US 5 (Martin, Sekhari2004, p. 9, 20-21).49


tiellement dégagées. Il s’agit vraisemblablement de la façade d’un îlot (cf. § 4.2.3 et4.3.2).La partie la plus ancienne est formée par le mur M. 6, dégagé sur un tronçon de0,90 m d’orientation est-ouest, qui semble former un angle en direction du nord. Àcet endroit, le retour a été détruit par le creusement de St. 22 correspondant vraisemblablementà une tranchée de récupération. La fondation en tranchée étroite(US [272]) est composée de trois rangs de boulets et de blocs non maçonnés. Elle estsurmontée de trois assises de moellons liés avec un mortier de chaux beige jaune. Lebourrage intérieur est composé de fragments de galets ou de moellons (US [242]). Àl’extrémité occidentale du mur, l’angle est renforcé par la présence d’un bloc de plusgros module (0,50 m sur 0,25 m sur 0,12 m).Au sud, ce mur sert d’appui à la maçonnerie M. 5, orientée du nord au sud, qui présentedeux états de construction (US [240, 241]). C’est la partie la plus récente quise trouve en contact avec M. 6, la partie la plus ancienne (US [240]) ayant sans douteété arrachée.La maçonnerie [240] (« premier état »), qui n’a été dégagée que sur son parementoccidental, est formée de trois assises de blocs liés avec un mortier jaune chamois.L’assise inférieure marque une sorte de ressaut d’environ 0,15 m. Cette partie sedistingue de l’US [241] par la facture très différente de son mortier. L’étude de leurzone de contact indique que cette partie est antérieure à [241].La transformation [241] correspond à un tronçon de 1,6 m de long et large de 0,55 m.Ses fondations forment deux piédroits maçonnés encadrant une sorte de canal(St. 32) large de 0,40 m. Ces piédroits sont composés de blocs constituant les paroisdu « canal » et de fragments de briques et de tuiles. St. 32 est recouverte d’une dallede 0,70 m de long sur 0,16 m d’épaisseur, intégrée dans une assise de blocs et defragments de terre cuite, et surmontée d’une seconde assise similaire.Cette transformation (US [241]) correspond sans doute à l’aménagement d’un passageà l’intérieur de M. 6 pour une sorte de conduit (St. 32) pouvant être associé àla fosse St. 26.3.7.3 ChronologieOutre un remblai daté du règne de Claude (US [247]), les ensembles les plus intéressantsont été mis en évidence dans le canal St. 32 et la fosse St. 26. Datés du 3 esiècle, ils constituent les ensembles les plus tardifs (cf. § 3.10.10-11), mais il demeuredifficile de préciser à quelle phase ils appartiennent, en raison de leur positionstratigraphique ambiguë.3.8 La démolition et l’abandonÀ l’ouest, sur l’emprise de l’îlot 1, les vestiges sont recouverts par une couche dedémolition (US [183, 244]) peu compacte, qui a sans doute été remaniée (fig. 20 et22). Une couche charbonneuse moins perturbée (US [269]) est également présenteau sud de M. 17.À l’intérieur du portique, un niveau de fragments de tegulae (US [187]) posés àplat sur une couche argileuse jaunâtre (US [184]) est conservé sous l’US [183]. Cesrestes de démolition de toitures et de murs en brique crue ont sans doute été utiliséscomme remblai. Il est donc probable qu’ils ne témoignent pas de l’abandon définitifde l’occupation romaine.La dernière recharge conservée du cardo St. 4 est recouverte par une couche limoneusecorrespondant peut-être à l’abandon de la voie (US [165]). Il demeure toutefoispossible que les niveaux de chaussée les plus tardifs aient été érodés (fig.23).50


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 4-5 rue d’Assier – VOLUME 1 TexteÀ l’est de la voie, une couche compacte de démolition (US [167]) recouvre les mursM. 5 et M. 6 (fig. 25 et 39). Elle contient de nombreux fragments de terre cuite, demortier et d’enduits peints et semble peu remaniée.3.8.1 Les creusements St. 20 et 23La surface des recharges de la rue St. 4 est entamée par deux creusements, vraisemblablementpostérieurs à son abandon (fig. 19 et 35).Le creusement St. 20 correspond à une tranchée d’orientation sud/ouest-nord/est,qui diverge par rapport au carroyage antique. Dégagée sur un tronçon de 8,2 m, ellemesure 0,40 à 0,50 m de large pour une profondeur maximale observée de 0,20 m.Son comblement est constitué d’une matrice limoneuse brune qui a livré du mobilierde la fin du 2 e siècle ap. J.-C., mais il ne fournit aucune indication quant à sa fonctionou sa nature.Le second creusement (St. 23) correspond à une fosse quadrangulaire de 0,40 m decôté. Identifiée au niveau de l’US [165], sa profondeur ne dépasse pas 0,20 m. Sonremplissage limoneux est homogène et meuble. Il ne contient que quelques inclusionset trop peu de mobilier pour proposer une datation. Sa fonction et sa naturedemeurent indéterminées.3.8.2 La fosse St. 24En limite de fouille, la partie méridionale du portique est percée par une fosse circulaire(St. 24) incomplètement dégagée (fig. 19 et 30). Son diamètre mesure prèsde 2,6 m et sa profondeur excède 0,50 m. Le comblement de sa moitié orientale(US [231]) est constitué d’un sable grisâtre, homogène et très meuble, mélangé à unegrande quantité de mortier fusé. Cette couche est postérieure au limon brun foncé(US [243]) qui remplit la partie ouest de la fosse.La position stratigraphique de cette fosse indique qu’elle est postérieure à l’époqueromaine, mais nous ne disposons pas d’éléments pour affiner sa datation.3.8.3 La borne [166-1]L’ensemble de la zone fouillée est recouverte par une couche limoneuse, meubleet assez organique, d’une épaisseur de 0,40 m environ (US [164, 166]). Une borneanépigraphe en granit ( ?) a été découverte au sud-est du cardo St. 4, à l’intérieur decette couche (fig. 40). Elle mesure 1,05 m de haut, entre 0,30 et 0,50 m de large, etentre 0,20 et 0,40 m d’épaisseur. La partie supérieure de sa face « avant » présenteune surface bombée, polie et assez régulière, alors que sa base est taillée plus grossièrement.La face « arrière » forme un plan irrégulier et peu travaillé légèrementconvexe.La forme de ce bloc laisse penser qu’il pouvait être appuyé contre une structure afinde remplir une fonction de borne chasse-roue.3.9 Les aménagements modernesSous cette dénomination sont regroupées les structures considérées comme postérieuresà l’époque romaine. Elles occupent une position stratigraphique haute et nes’intègrent pas dans la trame orthogonale de l’agglomération antique.3.9.1 Les murs M. 7 et M. 8Deux murs (M. 7 et M. 8) formant un angle légèrement aigu ont été découverts ausud-est de la zone fouillée (fig. 19 et 41). Leur jonction a vraisemblablement étédétruite par le puits St. 18. M. 7 a déjà été mis en évidence à l’intérieur du sondage51


diagnostic 20 . Ce mur est conservé sur deux assises mesurant entre 0,60 et 0,70 mde large. Elles sont constituées de galets et de quelques moellons liés au mortier dechaux jaunâtre. La facture de la seule assise conservée de M. 8 est analogue, mais salargeur n’est que de 0,20-0,30 m.La position stratigraphique et l’orientation de ces murs suggèrent qu’ils sont postérieursà l’époque romaine, mais les couches sous-jacentes n’ont pas livré de mobilierpour le confirmer.3.9.2 Le mur M. 10Directement sous la couche d’humus a été découvert un mur d’orientation nord/ouest-sud/est (M. 10) sur un tronçon de 4,5 m (fig. 42). Large de 0,65 m, il n’enreste plus qu’une assise de blocs et de galets liés au mortier de chaux blanchâtre.Son orientation correspond à celle du pavillon situé au nord-ouest de la parcelle. Ladatation de ce mur est indubitablement moderne.3.9.3 St. 18Le puits moderne découvert lors du diagnostic a été redégagé (fig. 43 ; Martin,Sekhari 2004, p. 8). Il est formé d’un entourage circulaire en pierre non maçonnéemesurant 1,5 m de diamètre extérieur et 0,85 m à l’intérieur. Il n’a pas fait l’objetd’une observation détaillée.3.10 Étude céramologique (G. Maza)3.10.1 PrésentationLa fouille réalisée au 3 rue d’Assier a livré un mobilier céramique peu abondant maisnéanmoins riche d’enseignements, que ce soit sur le plan de la chronologie du site,ou du seul point de vue de notre connaissance des faciès céramiques romains de lacapitale des Ségusiaves. La mise en phase des ensembles, déduite de la stratigraphieet des ensembles céramiques, couvre une vaste période chronologique, compriseentre le milieu du 1 er et le 3 e siècle ap. J.-C. Signalons dès à présent que la fouille dela parcelle n’a pas mis en évidence de niveaux laténiens, et que les vestiges les plusanciens ne remontent pas au-delà de l’époque tibéro-claudienne.En préalable à l’étude proprement dite, plusieurs points méritent d’être précisés.La base de comptage utilisée privilégie le nombre de tessons avant collage, tandisque le Nombre Typologique d’Individus (NTI) livre une estimation du nombre devases en présence à partir de l’ensemble des éléments typologiques identifiables.Pour chaque structure (St.) et unité stratigraphique [US], des tableaux de comptagesnormalisés livrent l’ensemble des données quantitatives, ainsi qu’un inventaire détaillédu mobilier archéologique. Pour les lots les moins riches en céramique (< 100tessons), les comptages n’ont pas systématiquement été retranscrits en pourcentages.L’identification des céramiques s’appuie sur la typologie des vases, la technique demontage, le mode de cuisson, le type de pâte, et diverses caractéristiques complémentairestelles que la présence de décor, d’un traitement de surface, d’estampilles...Sur un modèle largement répandu dans les études régionales (Forez et lyonnais),l’inventaire du mobilier repose sur trois catégories principales : « fine », « commune», et « amphore », regroupant elles-mêmes diverses productions. Pour les amphoressont également directement mentionnés l’origine, le type, et le contenu lorsqu’il estconnu. L’ensemble des artefacts mis au jour en contexte stratigraphique a été pris en20 Ce mur a été identifié sous l’appellation M1 (Martin, Sekhari 2004, p. 8).52


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 4-5 rue d’Assier – VOLUME 1 Textecompte et inventorié. Pris de manière globale, le mobilier céramique compte 2819tessons et 392 vases (NTI), répartis en une soixantaine de lots d’importance inégale,comprenant de quelques tessons à plusieurs centaines. Les céramiques communessont de manière habituelle largement majoritaires, loin devant les céramiques fines,et surtout les amphores, qui avec moins de 10 % des tessons font une nouvelle foisfigure de parent pauvre du mobilier céramique forésien.Signalons enfin dès à présent que les propositions de datation se fondent en grandepartie sur la vaisselle fine, qui fournit les principaux fossiles directeurs pour la céramiquede la période romaine. Les comparaisons typologiques et chronologiquess’appuieront sur plusieurs études régionales, dont la monographie portant sur le villagegallo-romain de Roanne/Rodumna (Genin, Lavendhomme 1997), situé à quelquesdizaines de kilomètres au nord de <strong>Feurs</strong>/Forum Segusiavorum, ou encore, pour<strong>Feurs</strong> même, sur plusieurs ensembles issus d’opérations anciennes (Rozier, Saint-Antoine), étudiés par K. Grand dans le cadre d’un mémoire de DEA (Grand 1995).L’étude pourra enfin compter sur les ensembles mobiliers mis au jour au 5 rue d’Assieret, plus en périphérie au sud du forum, au 45-47 rue de Verdun, qui chacun àleur manière, fournissent des éléments de comparaison de première importance pourla datation du site (Freudiger 2006). Il faut toutefois préciser que la chronologiedes lots s’appuie parfois sur des quantités de céramique pour le moins restreintes,ce qui explique notamment des « propositions de datation » plus larges que ce quel’on serait en droit d’attendre de faciès céramiques romains des 1 er et 2 e siècles. Laprudence reste donc de mise. D’autant plus que le mobilier métallique « datant » etle monnayage font ici figure d’anecdote, avec en tout et pour tout un as posthumed’Auguste frappée par Tibère (mobilier M3) et une fibule claudienne dérivée du type« Aucissa » (mobilier M7).3.10.2 Terrain naturelUS [235, 248, 260]Les US correspondant au terrain naturel sont apparues vierges de tout mobilier céramiqueanthropique.3.10.3 Îlot : remblai constitué de démolition terre et boisUS [229-230]Le mobilier livré par cette couche de remblai est beaucoup trop rare (7 tessons et unvase NTI), qui plus est essentiellement représenté par de la céramique dite « commune», pour pouvoir en tirer quelque information chronologique que ce soit, si ce n’estl’époque romaine, période où les catégories en présence (claire siliceuse, sombrenoire) sont abondamment représentées. Deux fragments d’amphores non identifiésne sont pas d’un précieux secours.Proposition de datationÉpoque romaine (1 er -2 e siècles ap. J.-C.).Ilot 1, remblai constitué de démolition terre et bois: [229-230]Production/origineCatégorieTessons % NTI % NTICéramique commune Claire siliceuse 4 - - -Sombre noire 1 - 1 -Total céramique commune 5 - 1 -Amphore Indéterminée 2 - - -Total amphore 2 - - -TOTAL céramique 7 - 1 -53


3.10.4 Installation trottoir/portique ouestUS [227, 233-234]Les niveaux d’installation du trottoir/portique ouest sont implantés directement surle terrain naturel. Ils ont livré un lot de céramique modeste, composé de 210 tessonset 52 vases (NTI). Les céramiques dites communes sont de manière habituellemajoritaires en nombre de tessons (58 %), devant les céramiques fines (37 %), maisfont presque jeu égal en nombre de vases (respectivement 27 et 25 NTI). Malgré unerelative diversité, le mobilier amphorique est une nouvelle fois très mal représenté,avec 5 % seulement des tessons.Les céramiques finesLes céramiques fines comptent 78 tessons pour 25 individus (NTI). La vaisselle detable en sigillée est bien représentée avec plusieurs productions distinctes. Les vasesd’origine italique/lyonnaise, à pâte calcaire et vernis grésé, ne livrent que des tessonsinformes, et sont vraisemblablement ici en position résiduelle. Les productionsde Gaule du Sud apparaissent nettement plus abondantes avec 9 individus, et pourles éléments identifiables : un bol Ritterling 8, deux bols Ritterling 9, une assietteDrag. 18, une assiette Drag. 15/17 ( ?), et deux pieds annulaires de type indéterminé.Plusieurs tessons moulés, extrêmement fragmentaires, renvoient à une coupe hémisphériquede type Drag. 29, sans plus de précision. Les productions de Lezoux à pâtesiliceuse et vernis non grésé livrent un bol unique de type Drag. 24-25 (L026). Lesparois fines ne sont guère plus abondantes, avec un petit pot à bord en bourrelet etengobe micacé, et deux fragments de panse de gobelets : à pâte siliceuse micacéeet paroi externe décorée de guillochis (type Beuvray ?), et à pâte calcaire et engobebrun-noir interne/externe. Les productions à pâte calcaire et engobe orangé renvoientà plusieurs vases : une cruche à col étroit et bord en bandeau, une coupelle à bordcourbe, et un petit fond plat de pot. Deux autres fragments de lagène possèdent unépais engobe externe de couleur rouge. On signalera également la présence d’unépaulement de pot à couverte micacée. Les productions peintes renvoient à deux bolsde Roanne à pâte calcaire. Les terra nigra de la vallée de l’Allier comptent une assiettede petit module à bord triangulaire (FAC), un pot à bord déversé, et une anse depichet fragmentaire. Les productions apparentées dites grise fines livrent égalementdeux fragments de panse, décorés de lignes horizontales ou de vaguelettes, appartenantà un pichet à col tronconique. On terminera pour les céramiques fines par unfragment de brûle-parfum, identifiable par ses décorations caractéristiques.Les céramiques communesLes céramiques communes totalisent 121 tessons pour 27 vases (NTI) et se répartissententre productions dites « claires » ou « sombres ». Les premières sont minoritaires,avec une anse rubanée de cruche, un jeton circulaire (pâtes calcaires), et un piedannulaire appartenant au même type de vase en pâte siliceuse. Les productions à pâtegrossière sont représentées par un mortier à lèvre pendante Haltern 60 (pâte calcaire)et une cruche/pot à embouchure large et bord pendant. Les céramiques de cuissonsont les plus abondantes, avec pour les sombres rouges, deux pots à bord déversé légèrementmouluré, un couvercle à bord simple, un bouton de préhension appartenantà un deuxième individu, et un jeton circulaire. Un pied annulaire de pot/pichet ensombre grise, ainsi que deux pots à bord déversé ou en bourrelet, et une marmite àbord en collerette horizontale en sombre noire, complètent le répertoire. Les vases destockage enfin comptent trois exemplaires de grand module à large bord horizontal,accompagnés de trois fonds plats, également de grand module, et un jeton circulaire(7 cm de diamètre) taillé dans un fragment de panse (bouchon ?).54


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 4-5 rue d’Assier – VOLUME 1 TexteLes amphoresLes amphores sont nettement sous-représentées avec seulement 11 tessons (5 % dutotal), appartenant qui plus est tous à des fragments de panse informes. Les troisfragments de Dressel 1 italique sont clairement en position résiduelle, et constituentun « bruit de fond » renvoyant au passé gaulois de <strong>Feurs</strong>, tandis que les productionsimpériales attestent d’importations proches (saumures en amphores lyonnaises, vinde Narbonnaise) ou lointaines (huile de Bétique, vin d’Orient).Proposition de datationLa vaisselle de table en sigillée fournit les principales informations chronologiques.La dizaine de vases montre une association d’importations en provenance d’Italie/Lyon, de Gaule du Sud (La Graufesenque), et de Gaule du Centre (Lezoux). Lespremières sont, nous l’avons vu, résiduelles, tandis que la bonne représentation dessecondes induit une datation tibérienne, période à laquelle les ateliers ruthénois produisentet diffusent leur produit en masse dans l’ensemble du monde romain. Lesvases en présence, bols Ritterling 8 (20-100) et Ritterling 9 (15-70), assiettes Drag.18 (30-80/90) et Drag. 15/17 d’apparition légèrement plus récente (40-120), coupemoulée Drag. 29, renvoient à un faciès caractéristique du milieu du 1 er siècle, avecdes formes apparues dans les années 15-30 ap. J.-C. Il en va de même du bol Drag.24-25 (L026) à vernis non grésé des ateliers de Lezoux, dont la production débuteInstallation trottoir/portique ouest : US [227-233-234]Catégorie Production/origine Tessons % NTI % NTICéramique fine TS Italie/Lyon 2 - -TS Gaule du Sud 19 - 9 -TS Gaule du Centre 2 - 1 -TS Indéterminée 1 - -Paroi fine 4 - 4 -Engobe rouge 2 - -Engobée pâte calcaire 16 - 2 -Peinte 13 - 2 -Couverte micacée 1 - 1 -Terra nigra 6 - 3 -Grise fine 11 - 2 -Brûle-parfum 1 - 1 -Total céramique fine 78 37 % 25 -Céramique commune Claire calcaire fine 13 - 3 -Claire siliceuse fine 2 - 1 -Claire calcaire grossière 1 - 1 -Claire siliceuse 3 - 1 -Sombre rouge 36 - 9 -Sombre grise 7 - 1 -Sombre noire 12 - 5 -Stockage non tourné 47 - 6 -Total céramique commune 121 58 % 27 -Amphore Italie 3 - - -Gaule (Narbonnaise) 1 - - -Gaule (Lyon) 1 - - -Bétique 4 - - -Orient 2 - - -Total amphore 11 5 % - -TOTAL céramique 210 100 % 52 -55


dès la phase 2 (tibéro-claudienne) et reste importante jusqu’à la fin de la phase 3(flaviens). Les productions fines associées (parois fines, engobe rouge, peinte, terranigra, grise fine) renvoient au même horizon chronologique. À Roanne, la diffusionmaximale de la vaisselle en terra nigra, apparaît comme un phénomène étroitementcirconscrit dans les années 30-50 ap. J.-C. Le faciès des céramiques communes (clairesou sombres) apparaît également proche de ce que l’on connaît pour l’horizon 8(30-70) de Roanne (Genin, Lavendhomme 1997), avec les traditionnels pots à cuire,marmites, couvercles, et vases de stockage. On signalera la présence d’un mortier detype Haltern 60, dont l’apparition à Roanne et Lyon ne peut être datée avant le règnede Claude. Malgré un échantillonnage pour le moins limité, le faciès amphoriqueva dans le même sens, avec en particulier la présence de nombreux types attestés au1 er siècle. Une datation claudienne se trouve par ailleurs renforcée par la présenced’une fibule à charnière dérivée du type Aucissa (Feugère 23d1, mobilier M7).3.10.5 Trottoir/portique ouestUS [149, 182, 185, 192, 194, 196-197, 199-201, 203-204, 215, 254-256]La phase de construction et d’occupation du trottoir/portique ouest regroupe unequinzaine d’unités stratigraphiques (remblais, sol en cailloutis, comblement de canalisation,sol d’imbrices et tegulae, remplissage de fosses). Le mobilier céramiquerecueilli n’est pas très abondant avec 674 tessons et 93 vases (NTI), répartis qui plusest en un grand nombre d’ensembles. Les céramiques communes regroupent qui plusest l’essentiel du lot avec 411 tessons et 50 individus (61% des fragments et 54 %du NTI), loin devant les céramiques fine (32% des tessons mais 44 % du NTI), etsurtout les amphores (7% des tessons et 2 % du NTI).Les céramiques finesLa vaisselle fine est bien représentée en nombre de vases avec près de la moitié desindividus (44%). Les céramiques sigillées sont essentiellement représentées par desproductions de Gaule du Sud, avec parmi les rares éléments identifiables : un bolRitterling 9, un fragment moulé appartenant à une coupe hémisphérique Drag. 29, etquatre pieds annulaires, dont un exemplaire de petit module. Les premières productionsde Gaule centrale à pâte calcaire, et vernis grésé de couleur orangé (égalementdites « trajannes »), livrent également une assiette Drag. 18/L058 et un fragmentde panse à décor de feuillages (Déchelette 72/L102 ?). On signalera également laprésence d’une assiette en sigillée italique/lyonnaise (service 1B de Haltern), trèsfragmentaire, qu’il faut ici considérer comme résiduelle. Les parois fines sont plusrares mais renvoient à des éléments bien identifiables appartenant à deux gobelets àpâte calcaire. Du premier ne reste qu’un fond plat et un départ de panse paraissantsablé (Lyon), tandis que le deuxième possède un épais engobe noir et un décor delignes horizontales réalisé à la barbotine (Lezoux). De Gaule centrale provient égalementune cruche à col étroit et large bord déversé, qui possède une pâte siliceuseet des parois externes recouvertes d’un épais engobe rouge. Les productions à pâtecalcaire et engobe orangé semblent appartenir à plusieurs vases : un pot ovoïde àbord chanfreiné, un épaulement mouluré, et une anse rubanée de cruche/pot. Un petitpot à bord en bourrelet, ainsi qu’un épaulement mouluré de cruche, présentent uneépaisse couverte micacée, et renvoient certainement aux productions bien connuesde la vallée de la Saône. Avec onze bols de type Roanne les céramiques peintes correspondentà la principale production de la catégorie « fine ». Le nombre de tessonsapparaît toutefois « gonflé » par la présence d’un bol complet mais brisé, regroupantà lui seul 41 fragments. Exception faite d’un exemplaire à pâte siliceuse brune,l’ensemble des vases possède une pâte calcaire. La vaisselle terra nigra de la valléede l’Allier arrive en seconde position en nombre de vases, avec notamment troisassiettes/plats du type 1 de Roanne, un exemplaire de type 2, un pot/pichet à bord56


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 4-5 rue d’Assier – VOLUME 1 Texteen bourrelet déversé, un pied annulaire et une anse de pichet, un couvercle/coupe degrand module à bord en bourrelet, et des fragments de panse de bouilloire présentantdes dépôts calcaires sur la paroi interne. Les productions assimilées de type grisefine livrent un pot à bord en bourrelet de petit module et un pied annulaire de pichet.On signalera enfin la découverte, plutôt rare dans les ensembles mobiliers de <strong>Feurs</strong>,d’une cuve de lampe en pâte calcaire et engobe zoné de couleur marron-brun.Les céramiques communesLes céramiques communes sont majoritaires avec 411 tessons et 50 vases (NTI).La catégorie se partage entre productions à pâte « claire » et pâte « sombre ». Lespremières sont nettement minoritaires avec moins de 10 % des tessons et environ20 % des vases. Parmi les éléments identifiables, on notera deux pieds annulaireset une anse rubanée de cruches, un fond plat de pot fragmentaire (calcaires fines),deux panses de mortier à dégraissant sableux interne appartenant à deux individusdistincts (calcaire grossière), et pour finir deux fragments d’anses de pots/cruchesen pâte siliceuse. Les céramiques de cuisson sont les plus abondantes avec 91 % destessons et 82 % des vases de la catégorie. Les productions dites « sombre rouges »réunissent l’essentiel des vases. Les pots à cuire sont représentés par cinq exemplairesà bord déversé et gorge interne, dont un individu de petit module, auxquels sontassociés six fonds plats. Les marmites tripodes livrent deux individus à bord horizontaldéversé, plusieurs éléments de panse striés, et deux pieds coniques creux. Onsignalera également la présence de deux écuelles à bord rentrant, trois couvercles àbord retroussé, et un dernier fond plat légèrement ombiliqué (pichet ?). Les productionssombres grises et noires complètent le répertoire des céramiques de cuisson,avec pour les premières un pot à bord en bourrelet déversé et deux marmites à borden collerette horizontal, et pour les secondes une autre marmite à collerette horizontale,un pied tripode appartenant au même type de vase, deux pots à bord inclinéou déversé à gorge interne, et un couvercle à bord retroussé. Avec 173 tessons et 11individus, les vases de stockage non tournés occupent une place importante au seindes céramiques communes. L’ensemble des individus renvoie à un type à large bordincliné ou horizontal, de grand module, parfois légèrement mouluré, exception faited’un pot à bord déversé et gorge interne, également de grand module, et d’un doliumà bord rectangulaire épais. Les fonds plats, généralement associés, caractérisépar une panse très évasée au niveau du départ du pied, sont ici totalement absents.On signalera enfin un jeton circulaire d’environ 3 cm de diamètre, taillé dans unfragment de panse.Les amphoresLes amphores sont une nouvelle fois très minoritaires avec seulement 7 % des tessonset 2 % des vases. Les productions gauloises comptent une amphore Gauloise 4et des fragments de panse d’amphore lyonnaise. Les productions de Bétique livrentégalement un bord fragmentaire de type Dressel 20, tandis que huit fragments depanse à pâte calcaire restent d’origine indéterminée.DiversOn signalera enfin, pour les terres cuites architecturales, la présence d’un quart decolonne en terre cuite.Proposition de datationLes principaux indices chronologiques résident dans l’association de sigillée d’origineruthénoise et de productions à vernis grésé des ateliers lédosiens. Les premièresrenvoient à un bol Ritterling 9 (15-70), un fragment moulé de coupe hémisphéri-57


que Drag. 29 (20-80), et plusieurs pieds annulaires fragmentaires. Les sigillées deLezoux livrent une assiette Drag. 18/L088 (fin 1 er -début 2 e ) et peut être un gobeletà décor de feuillage excisé Déchelette 72/L102 (?), dont la production ne débutepas avant le milieu du 2 e siècle. Les parois fines sont assimilables aux productionsà pâte sablée d’origine lyonnaise, dont l’apparition est bien datée de Claude, et auxproductions à décor à la barbotine des ateliers du Centre (dernier quart 1 er -milieu 2 e ).On remarquera également la très bonne représentation des céramiques peintes (bolsde Roanne) et des terra nigra, ces dernières présentant qui plus est un répertoiretypologique varié (assiettes/plats, pichets, bouilloire, couvercles). Les céramiquescommunes sont nombreuses et diverses mais n’apportent que peu d’informationschronologiques. Les divers pots à cuire, marmites tripodes, écuelles à bord rentrant,couvercles à bord retroussé, vases de stockage non tournés, se retrouvent presque indifféremmentdu 1 er au 3 e siècle, avec toutefois des comparaisons intéressantes avecles horizons 8 et 9 de Roanne (Genin, Lavendhomme 1997). Les amphores n’appellentpas de commentaires particuliers, si ce n’est la présence d’un col de Gauloise4, dont l’apparition est centrée sur le dernier tiers du 1 er siècle. On rappellera enfinle terminus post quem fourni par le monnayage : un as posthume d’Auguste frappésous Tibère en 22/23-30 ou 30-37 ap. J.-C. (mobilier M3).Trottoir/portique ouest : US [149-182-185-192-194-196-197-199-200-201-202-203-204-205-215-254-255-256]Catégorie Production/origine Tessons % NTI % NTICéramique fine TS Italie/Lyon 1 - 1 -TS Gaule du Sud 26 - 6 -TS Gaule du Centre 2 - 2 -TS Indéterminée 1 - 1 -Paroi fine 2 - 2 -Engobe blanc 1 - - -Engobe rouge 1 - 1 -Engobée pâte calcaire 25 - 3 -Peinte 87 - 11 -Couverte micacée 2 - 2 -Terra nigra 41 - 9 -Grise fine 26 - 2 -Lampe 3 - 1 -Total céramique fine 218 32 % 41 44 %Céramique commune Claire calcaire fine 17 - 4 -Claire siliceuse fine 11 - 1 -Claire calcaire grossière 5 - 2 -Claire siliceuse 5 - 2 -Sombre rouge 146 - 22 -Sombre grise 28 - 3 -Sombre noire 26 - 5 -Stockage non tourné 173 - 11 -Total céramique commune 411 61 % 50 54 %Amphore Gaule (Narbonnaise) 10 - 1 -Gaule (Lyon) 11 - - -Bétique 16 - 1 -Indéterminé 8 - - -Total amphore 45 7 % 2 2 %TOTAL céramique 674 100 % 93 100 %58


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 4-5 rue d’Assier – VOLUME 1 Texte3.10.6 Dernier état conservé du trottoir/portique ouestUS [184 et 195]Les US [184 et 195] correspondent à la couche de démolition d’un bâtiment enterre et bois et au comblement d’une tranchée. Le tableau de comptage montre quele mobilier céramique recueilli est peu abondant : 78 tessons et 14 vases (NTI). Lacatégorie des céramiques communes est la plus abondante en nombre de tessons,devant la vaisselle fine, et les amphores, ces dernières étant une nouvelle fois trèslargement sous-représentées. Les céramiques fines l’emportent toutefois sur la basedu seul nombre d’individus (NTI).Les céramiques finesLes sigillées de Gaule du Sud livrent un pied annulaire dont le vernis est dit « marbré», qui correspond à une production de l’atelier de La Graufesenque centrée surune courte fourchette chronologique entre 40 et 60 ap. J.-C. Les productions desateliers du Centre à vernis grésé sont plus nombreuses, avec notamment un bol Drag.24/25 (L026), une coupe Drag. 38 (L088) dont il ne subsiste qu’un fragment decollerette, et un dernier fragment à pâte calcaire et vernis grésé orangé d’époque trajanne.Les parois fines ne sont guère plus abondantes, avec un fragment de gobelet àpâte calcaire et engobe brun-noir, et un deuxième individu identifiable à une coupelletripode de petit module et revêtement argileux marron/brun, des ateliers de Lezoux,et un bol hémisphérique à paroi externe sablée de probable origine lyonnaise. La céramiquepeinte est enfin représentée par un bol de type Roanne et la terra nigra pardeux pots à bord déversé, dont un exemplaire de petit module.Les céramiques communesLes céramiques communes constituent l’essentiel du lot avec 54 tessons et 5 vases(NTI). On reconnaît en particulier un pot à bord déversé rectangulaire, col court,épaulement marqué, une panse de marmite striée, ainsi qu’un couvercle à bord retroussépour les sombres rouges. Un pot à bord déversé et gorge interne (sombrenoire) et un vase de stockage non tourné à large bord horizontal et méplat supérieurmouluré, complètent le répertoire.Les amphoresLes amphores enfin ne comptent qu’un seul fragment, attribuable à une amphore àhuile de Bétique de type Dressel 20.Proposition de datationLes céramiques fines sont rares mais fournissent de précieux éléments de datation.En particulier, les sigillées de Gaule du Centre à vernis grésé livrent un bol Drag.24-25 (L026) et une coupe Drag. 38 (L088), dont les caractéristiques technologiquesrenvoient aux phases 4 (flavien-début 2 e ) et suivantes de Lezoux. Le pied annulaireà vernis marbré (La Graufesenque) doit être considéré comme résiduel (40-60). Lesparois fines à pâte calcaire renvoient au même horizon chronologique : gobelet àengobe brun-noir et coupelle tripode de petit module, dont la production à Lezouxest datée de la fin du 1 er au milieu du siècle suivant. Les céramiques communes et lesamphores sont trop peu nombreuses pour en tirer quelque information chronologiqueque ce soit.59


Dernier état conservé du trottoir/portique ouest : US [184-195]Catégorie Production/origine Tessons % NTI % NTICéramique fine TS Gaule du Sud 1 - 1 -TS Gaule du Centre 3 - 3 -Paroi fine 3 - 3 -Engobe blanc 2 - - -Engobée pâte calcaire 8 - - -Peinte 2 - - -Terra nigra 4 - 2 -Total céramique fine 23 - 9 -Céramique commune Claire calcaire fine 2 - - -Claire siliceuse fine 1 - - -Sombre rouge 21 - 3 -Sombre grise 1 - - -Sombre noire 4 - 1 -Stockage non tourné 25 - 1 -Total céramique commune 54 - 5 -Amphore Bétique 1 - - -Total amphore 1 - - -TOTAL céramique 78 - 14 -3.10.7 Installation de la voirieUS [210, 212-214, 217, 219, 223, 225]Le mobilier correspondant à l’installation de la chaussée livre seulement 22 tessonset 5 vases (NTI).Les céramiques finesLes seuls éléments typologiques identifiables consistent en deux fragments de bolsmoulés Drag. 29A en sigillée sud gauloise, un pot ovoïde à bord triangulaire de petitmodule en paroi fine, et des éléments de cruches à pâte calcaire et engobe externeorangé. La peinte livre un fragment de panse appartenant à un bol de Roanne.Les céramiques communesLes céramiques communes sont légèrement plus abondantes. Les productions à pâtecalcaire ne comptent que des fragments de panse de cruche, exception faite pourles pâtes siliceuses, d’un mortier Haltern 59 à haut bord en bandeau et diamètre àl’ouverture important. Les communes sombres ne sont guère plus nombreuses avecune écuelle à bord rentrant et un pied conique creux de marmite tripode (sombrerouge). Il en va de même pour les vases de stockage, qui ne livrent qu’un fond platde grand module, avec des parois très évasées.Les amphoresLes amphores ne sont représentées que par un unique fragment d’amphore Dressel20 provenant de Bétique (huile).Proposition de datationLes principaux éléments de datation sont tirés de la céramique sigillée sud gauloise,qui bien que rare, fournit un précieux tpq pour les années 20/30 et le règne de Tibère.La présence d’un mortier à bord en bandeau Haltern 59 abonde dans le même sens,avec une production centrée sur la première moitié du 1 er siècle.60


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 4-5 rue d’Assier – VOLUME 1 TexteInstallation de la voirie : US [210-212-213-214-217-219-223-225]Catégorie Production/origine Tessons % NTI % NTICéramique fine TS Gaule du Sud 4 - - -Engobée pâte calcaire 3 - 1 -Peinte 1 - - -Total céramique fine 8 - 1 -Céramique commune Claire calcaire fine 1 - - -Claire siliceuse fine 1 - - -Claire calcaire grossière 1 - 1 -Sombre rouge 2 - 2 -Stockage non tourné 8 - 1 -Total céramique commune 13 - 4 -Amphore Bétique 1 - - -Total amphore 1 - - -TOTAL céramique 22 - 5 -3.10.8 Le développement de la voirieUS [211, 220-221, 224]D’un point de vue statistique, les niveaux de remblais rapportés sur la chausséeconstituent le principal ensemble céramique du site avec 969 tessons et 56 vases(NTI). Les céramiques communes sont les plus abondantes en nombre de tessons(80 %), loin devant les catégories fine (3 %) et les amphores (17 %). La bonne représentationde ces dernières ne s’explique que par la présence d’un col complet etde nombreux fragments de panse appartenant à une même amphore de type Lyon7B/Augst 21.Les céramique finesLes céramiques fines regroupent 24 tessons (3%) et 14 vases (NTI). Les sigilléessud gauloises des ateliers ruthénois livrent un bol Ritterling 9 et plusieurs éléments(panse, pied) d’une coupe hémisphérique moulée Drag. 37. Les productions gréséesdu Centre de la Gaule sont également présentes, avec une coupelle fragmentaire detype Drag. 46 (L042 ou L044) et un pied annulaire bas et large appartenant peut êtreà un bol L012. Dans les deux cas la pâte est calcaire, avec un vernis grésé de couleurorangé renvoyant aux productions dites « trajannes » de l’atelier de Lezoux (finphase 4). La céramique peinte est bien représentée avec cinq bols de Roanne : trois àpâte calcaire et deux à pâte siliceuse brune. À signaler également une assiette/plat àbord rainuré (pâte calcaire et engobe orangé), un petit pot à bord en bourrelet caractérisépar une épaisse couverte micacée, un petit bord d’ampoule en pâte siliceuse, etdeux fragments de cuve de lampe à pâte calcaire et engobe brun-rouge.Les céramiques communesLes céramiques communes sont nettement plus abondantes, avec 779 tessons et 38individus (NTI), répartis entre productions à pâte claire et productions à pâte sombre.Les premières réunissent près de la moitié du lot en nombre de tessons, notammentgrâce à une bonne représentation des claires à pâte siliceuse, mais restent minoritairesen nombre d’individus (NTI). On reconnaît en particulier plusieurs élémentsappartenant à deux cruches à pieds annulaires et anse rubanée (calcaire fine). Lesproductions claires à pâte siliceuse renvoient de la même manière à quatre piedsannulaires de cruche. Deux vases à pâte plus grossière correspondent à un pichet/potà col légèrement évasé, décoré de moulures du bord à la panse, et une coupe à bordcourbe de grand module. Les communes sombres sont les plus nombreuses en nombred’individus. Les sombres rouges, ainsi que les vases de stockage non tournés,61


éunissent l’essentiel du lot. Les premières livrent trois pots à bord horizontal, légèremoulure sur le méplat, et engobe micacé sur la lèvre. Un exemplaire à bord déverséprésente de la même manière un engobe micacé sur le col. Un dernier pot possèdeun module plus important avec un bord déversé plus épais. Trois fonds plats leursont associés. Les écuelles comptent deux individus identiques à bord triangulairemouluré rentrant, dont un de module important. Un bord et un fond de marmite tripodeavec traces d’arrachement d’un des pieds complètent le répertoire. On signaleraégalement pour les productions dites « sombre grise », un pot à bord mouluré, colcourt et épaulement marqué de grand module, deux marmites à bord en collerettehorizontale, ainsi qu’un couvercle à bord arrondi de grand module en sombre noire.Les vases de stockage livrent enfin un bord horizontal fragmentaire, cinq fonds platsde grand module, et une anse grossière.Les amphoresLes amphores enfin sont, nous l’avons dit, bien représentées (166 tessons mais 4 individusseulement) en raison de la présence d’une amphore Lyon 7B/Augst 21 bienconservée, d’origine lyonnaise. Un pilon haut et massif possède une pâte sableusecalcaire appartenant peut être à une amphore Pascual 1/Dressel 2-4 de Tarraconaise.Les amphores de Bétique ne sont représentées que par des fragments de panse. Onsignalera également un couvercle de tout petit module, à pâte siliceuse micacée, àrattacher à une amphore dite « carotte » de la côte levantine (dattes, figues ?). Cetexemplaire apparaît notamment tout à fait similaire à plusieurs individus de mêmetype récemment mis au jour dans un dépôt d’incinération flavien découvert sur le sitede la villa de La Boisse dans l’Ain (Montandon, Orengo et al. 2006). Enfin, une ansedroite à sillon central, pâte siliceuse de couleur rouge brique, n’a pu être identifiée.Développement de la voirie : US [211-220-221-224]Catégorie Production/origine Tessons % NTI % NTICéramique fine TS Gaule du Sud 6 - 3 -TS Gaule du Centre ? 2 - 2 -Paroi fine 1 - 1 -Engobée pâte calcaire 2 - 1 -Peinte 8 - 5 -Couverte micacée 3 - 1 -Lampe 2 - 1 -Total céramique fine 24 3 % 14 -Céramique commune Claire calcaire fine 47 - 5 -Claire siliceuse fine 27 - 5 -Claire siliceuse 283 - 2 -Sombre rouge 203 - 14 -Sombre grise 37 - 4 -Sombre noire 2 - 1 -Stockage non tourné 180 - 7 -Total céramique commune 779 80 % 38 -Amphore Orient 2 - 1 -Gaule (Lyon) 131 - 1 -Bétique 8 - - -Tarraconaise 24 - 1 -Indéterminée 1 - 1 -Total amphore 166 17 % 4 -TOTAL céramique 969 100 % 56 -62


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 4-5 rue d’Assier – VOLUME 1 TexteProposition de datationLes céramiques fines sont peu nombreuses mais les types en présence interdisent unedatation antérieure à la période flavienne, comme le laisse notamment supposer laprésence de coupes moulées de type Drag. 37 (Gaule du Sud), et de sigillée à vernisgrésé des ateliers de Lezoux (L042/L044 et L012 ?), dont la production est dite « trajanne». Les amphores apportent des informations chronologiques complémentaires,avec en particulier un exemplaire flavien de type Lyon 7B/Augst 21, et un bouchond’amphore levantine dite « carotte », dont des exemplaires similaires ont récemmentété identifiés dans une tombe à incinération flavienne. La découverte dans l’US 221d’une applique décorative de harnais ou de ceinture en forme de pelte (mobilierM10), très certainement liée au domaine militaire, abonde dans le même sens, avecune datation couvrant la seconde moitié du 1 er et le milieu du 2 e siècle ap. J .-C.3.10.9 La voirie : dernier état conservé (?)US [165, 168, 171, 173, 189, 245]Le dernier état du portique et de la chaussée comprend des niveaux d’embourbementet de remblai, cailloutis, remplissages de fosses, recouvrant les états précédents. Lelot céramique comprend 313 tessons et 51 individus. Les céramiques dites communes,destinées au service, à la préparation, à la cuisson ou au stockage des alimentssont, de manière habituelle, majoritaires. Avec 194 fragments et 29 individus, ellesreprésentent 62 % des tessons et les deux tiers des individus. La céramique fine, eten particulier la sigillée, est bien représentée en nombre de tessons (33 %) et d’individus(près de la moitié), loin devant les amphores (5 % des tessons). On signaleradès à présent la présence intrusive d’un tesson de céramique vernissée d’époquemoderne.La céramique fineLes productions dites fines sont largement dominées par les céramiques sigillées deGaule du Centre (69 tessons et 14 individus). Le lot est dominé par les productionsmoulées (39 tessons) avec huit bols hémisphériques de type Drag. 37, dont plusieursbords à gros bourrelet et haut bandeau lisse, décor d’oves, et fragments de panse àdécor moulé de qualité médiocre. Un exemplaire possède un module plus petit. Undernier fragment de panse moulé renvoie, de par ses caractéristiques techniques, auxpremières productions à pâte calcaire et vernis grésé de Lezoux. Les formes lisseslivrent quant à elles une assiette Drag. 18/31, une assiette Curle 23 (L043), un platCurle 15 (L045 ?), un bord indéterminé, et deux pieds annulaires, dont l’un présenteau centre une estampille centrale en partie illisible : IIS<strong>SA</strong>F(...). On signalera enfinla présence d’un fragment informe de sigillée sud gauloise. Les parois fines à pâtecalcaire livrent quant à elles plusieurs fragments de gobelets décorés d’incisions surla panse. La céramique métallescente fait ici son apparition avec un tesson de panseà pâte siliceuse et vernis noir épais. Enfin, les productions dites terra nigra et grisefine sont respectivement représentées par une assiette à bord horizontal du type 1 deRoanne et un fragment de panse à décor incisé.Les céramiques communesLes céramiques communes se partagent entre productions « claires » et « sombres »,les dernières étant largement majoritaires (environ les 2/3 des tessons et des vases).Les communes claires livrent des fragments de panse de cruche (pâte calcaire), etun col à bord triangulaire aplati, largement débordant, appartenant à un deuxièmeindividu (pâte siliceuse), associé à deux pieds annulaires et une anse rubanée. Unpot à bord déversé et une coupelle/bol à bord en bandeau triangulaire ont égalementété reconnus. Les productions à pâte siliceuse plus grossières sont représentées par63


deux pots à bord en bourrelet ou déversé, avec l’anse rattachée à la lèvre, ainsi queplusieurs éléments de cruche à goulot étroit, dont il manque le bord. Les communesclaires grossières comptent enfin un mortier à bord pendant en pâte calcaire, dont lesparois externes sont recouvertes par un épais engobe orangé. Ce type de productionest très certainement originaire de Bourgogne. Les vases de cuisson se partagent entrecéramique sombre rouge, grise, ou noire, la première étant largement dominante.On reconnaît en particulier quatre pots à bord horizontal, un exemplaire à bord enbourrelet, deux marmites à bord pendant de forme triangulaire ou en amande, unpied conique de marmite tripode appartenant à un troisième individu, un plat/coupeà bord courbe, très micacé, deux couvercles à bord retroussé, et deux anses. Lesvases de stockage enfin comptent deux individus à bord horizontal large et méplatsupérieur mouluré et un pot de gros module à bord déversé.Les amphoresLes amphores ne réunissent que 14 fragments et 3 individus (NTI). Parmi les productionsidentifiables, on reconnaît en particulier une anse fragmentaire de Gauloise4 (vin), un col d’amphore Lyon 3B (saumures), et un petit pied conique, légèrementtorsadé, appartenant peut être à une amphore rhodienne. Les productions de Bétique(Dressel 20 et Dressel 7/11) sont en outre attestées par des fragments de panse.Voirie (dernier état conservé) : US [165-168-171-173-189-245]Catégorie Production/origine Tessons % NTI % NTICéramique fine TS Gaule du Sud 1 - - -TS Gaule du Centre 69 - 14 -Métallescente 1 - 1 -Paroi fine 6 - 1 -Engobe blanc 1 - - -Engobée pâte calcaire 15 - - -Engobée ? 1 - 1 -Couverte micacée 2 - - -Terra nigra 2 - 1 -Grise fine 5 - 1 -Vernissée 1 - - -Total céramique fine 104 33% 19 -Céramique commune Claire calcaire fine 11 - - -Claire siliceuse fine 25 - 3 -Claire calcaire grossière 2 - 1 -Claire siliceuse 15 - 9 -Sombre rouge 94 - 11 -Sombre grise 3 - 1 -Sombre noire 1 - - -Stockage non tourné 43 - 4 -Total céramique commune 194 62% 29 -Amphore Gaule (Narbonnaise) 6 - 1 -Gaule (Lyon) 1 - 1 -Bétique 3 - - -Orient 1 - 1 -Indéterminé 3 - - -Total amphore 14 5% 3 -Divers Vernissée (moderne) 1 - - -TOTAL céramique 313 100% 51 -64


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 4-5 rue d’Assier – VOLUME 1 TexteDiversOn signalera également pour les matériaux de construction en terre cuite, la présenced’un fragment de tubulus.Proposition de datationLa céramique sigillée fournit les principales informations chronologiques. Le lot estdominé par les productions de Gaule du Centre, et en particulier par les coupes mouléesDrag. 37, dont les caractéristiques typologiques (gros bord en bourrelet, hautbandeau lisse, décor d’oves, fragments de décor de médiocre qualité) renvoient indubitablementau 2 e siècle. Les formes lisses associées, assiettes Drag. 18/31 (L056),Curle 23 (L043), et Curle 15 (L045 ?), se rapportent également aux productionsde Lezoux des phases 5 à 7 couvrant tout le deuxième et le début du 3 e siècle. Lesproductions sud gauloises se résument à un fragment unique, vraisemblablement résiduel.On note par ailleurs l’apparition de la céramique métallescente, dont les plusrécentes occurrences dans la région datent de la fin du 2 e et du début du 3 e siècle. Lemortier à lèvre pendante d’origine bourguignonne appartient à un type déjà aperçudans les niveaux contemporains de <strong>Feurs</strong> (45-47 rue de Verdun) et renvoie au mêmehorizon chronologique. Le mobilier amphorique montre de la même manière un facièsévolué dans le 2 e siècle, avec notamment la présence de Gauloise 4 et Dressel20, dont les caractéristiques plaident également en faveur d’une datation tardive.3.10.10 Fosse St. 26 et le canal St. 32US [216,257]Le mobilier de cette phase n’est pas très abondant avec 239 tessons et 41 vases, maisse caractérise en revanche par l’excellent état de conservation d’une partie des individus(cinq FAC). De nombreux collages ont par ailleurs été réalisés entre les US216 et 257 (planches 5 et 6). Les céramiques communes sont les plus nombreusesen nombre de fragments (80%) et de vases, devant les productions dites « fines »(17% des tessons mais un quart des individus), et bonnes dernières, les amphores(3 % des tessons). Choix a été fait d’illustrer le matériel céramique de la fouille parcet ensemble, de loin le plus intéressant, concernant notamment notre connaissancedes faciès céramiques de <strong>Feurs</strong> au 3 e siècle.Les céramiques finesLes céramiques fines regroupent 41 tessons (17 % du total tessons) et 11 vases (NTI)réparties en six catégories. Les vases en sigillée sont essentiellement représentéspar des productions de Gaule du Centre : un gobelet à dépression, col tronconique(forme complète), et panse décorée de stries horizontales (collages entre 216 et 257),un mortier Drag. 45 (L100), et plusieurs fragments moulés de type Drag. 37, correspondantvraisemblablement à deux vases distincts. On peut supposer que le fragmentde Gaule du Sud se trouve en position résiduelle. Aux parois fines a été rattachée unecruche à col étroit, bord mouluré, panse sphérique, et anse de section ovale soudéeau col. La pâte est calcaire, très fine, et les parois interne/externe est partiellementrecouverte d’un engobe brun/noir (claire B tardive ?). Les plats dits à engobe internerouge pompéien comptent un pied annulaire bas, décoré à l’intérieur du vase decercles de guillochis. La pâte est plutôt calcaire et très micacée, ce qui d’ores et déjàécarte une origine italique, et plaide en faveur d’une production gauloise (CentreGaule, Bourgogne ?). Deux fonds de petit module à pied étroit, légèrement ombiliqué,possèdent une pâte siliceuse et un épais engobe orangé. Deux vases à couvertemicacée (« dorée »), un bol à bord incliné et panse bombée et un bord de pot/cruchede petit module, complètent le répertoire. Leur origine doit pouvoir être recherchéele long du val de Saône et en Bourgogne, où ces productions sont bien connues. Il65


faut noter enfin que les productions peintes sont ici totalement absentes, malgré unerelative richesse des céramiques fines.Les céramiques communesLes céramiques communes représentent de manière habituelle la principale catégoriedu lot, avec 187 tessons (78 du total tessons) et 29 individus (NTI). Elles separtagent entre productions à pâte claire et productions à pâte sombre. Les premièresreprésentent près d’un quart des fragments et des vases, avec notamment trois piedsannulaires de cruches en pâte calcaire fine (collages entre 216 et 257) et un autreexemplaire à pâte siliceuse. On signalera également un mortier complet à bord pendantet petit bec verseur. La pâte est calcaire, grossière, très micacée, et les surfacesexternes sont recouvertes par un épais engobe brun/orangé. Un origine bourguignonneest vraisemblable. Les communes sombres sont plus abondantes, et notammentles productions dites « sombre rouge ». Celles-ci livrent tout d’abord deux pots àbord déversé, col court, et panse ovoïde, dont la pâte, assez fine, est finement micacée.Un troisième exemplaire s’apparente plus à un gobelet. Le col est tronconique,l’embouchure étroite, et l’épaulement est décoré de larges moulures. La pâte estégalement plutôt fine et très micacée, tandis qu’un épais engobe micacé recouvre lecol. Trois pots possèdent un bord horizontal, souligné sur le méplat supérieur par unegorge discrète. Un col et un fond appartenant au même vase, permettent de restituerun col court, un épaulement marqué par un ressaut, une panse ovoïde, et un fond plat.Ce dernier exemplaire montre qui plus est une pâte calcaire et non pas siliceuse. Unpot à bord déversé et un pot à bord en bourrelet constituent d’autres variantes. Plusieursfonds de pots, plats ou légèrement débordants, sont parfois conservés jusqu’àmi-panse. Un exemplaire se singularise par un plan de pose et une panse étroite. Lesmarmites tripodes complètent le répertoire, avec en particulier une carène présentantles traces de l’arrachement d’un pied conique. La sombre grise enfin, ne livre qu’unemarmite de gros module à bord en bourrelet déversé. Les vases de stockage nontournés sont par ailleurs totalement absents.Les amphoresLes amphores ne sont représentées que par de rares fragments de panse informes : 11tessons (5 %) et 1 individu (NTI). On reconnaît toutefois les productions de Bétique(Dressel 20) et de Gaule Narbonnaise (Gauloise 4).DiversÀ signaler enfin la mise en évidence d’un petit creuset (FAC), modelé dans une pâtegrossière. Un petit bec verseur a été aménagé sur la panse et l’intérieur apparaîtfortement vitrifié. Il s’agit certainement d’un creuset destiné à faire fondre du plombou du cuivre, dans tous les cas, un métal ne demandant pas de hautes températuresde fusion.Proposition de datationLes productions en présence, et en particulier les céramiques fines et communes,fournissent de solides arguments pour dater l’ensemble de manière « large », euégard aux quantités de mobilier, de la première moitié du 3 e siècle. En particulier,les productions de Gaule du Centre (gobelet à dépression Déchelette 72/L102, bolmoulé Drag. 37, mortier Drag. 45/L100), renvoient indubitablement au 3 e siècle.Les ateliers sud gaulois ont cessé leur activité à cette époque et l’unique fragmentinventorié doit être considéré comme résiduel. La cruche à engobe brun rattachée,faute de mieux, aux parois fines, pourrait correspondre à une production tardivede claire B (information A. Desbat). Le plat à engobe interne dit « pompéien » et66


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 4-5 rue d’Assier – VOLUME 1 Texteles deux vases (bol et pot/cruche) à couverte micacée, ne détonnent pas au sein decet ensemble tardif. Il en va de même pour le mortier bourguignon à bord pendant,tandis que les céramiques communes à pâte micacée livrent plusieurs pots/gobelets,dont les occurrences concernent surtout les 3 e et 4 e siècles. Le reste du mobilier, etnotamment les amphores, n’apporte que peu d’éléments à la discussion, avec toutefoisdes éléments appartenant à une Gauloise 4 et aux productions tardives de typeDressel 20 (pâtes fin 2 e -3 e ).Fosse St. 26 et le canal St. 32: US [216-257]Catégorie Production/origine Tessons % NTI % NTICéramique fine TS Gaule du Sud 1 - - -TS Gaule du Centre 27 - 5 -Engobe interne rouge 1 - 1 -Paroi fine 8 - 1 -Engobée siliceuse 2 - 2 -Couverte micacée 2 - 2 -Total céramique fine 41 17 % 11 -Céramique commune Claire calcaire fine 15 - 3 -Claire siliceuse fine 9 - 1 -Claire calcaire grossière9 - 1 -Sombre rouge 153 - 23 -Sombre grise 1 - 1 -Total céramique commune 187 80 % 29 -Amphore Gaule (Narbonnaise) 2 - - -Bétique 4 - - -Total amphore 6 3 % - -TOTAL céramique 234 100 % 41 -3.10.11 Remblai US [169] (St. 26)La couche de remblai US 169 a livré un lot modeste de 99 tessons et 33 individus(NTI). Les céramiques fines réunissent 20 % des tessons, loin derrière les céramiquescommunes (69%), mais devant les amphores (10 %), une nouvelle fois sous-représentées.Les céramiques finesLes céramiques sigillées de Gaule du Centre sont exclusives, avec une coupe Drag.38 (L088), plusieurs éléments appartenant à une coupe moulée Drag. 37 (pied annulairecomplet, fragment de panse décoré), et un pied annulaire de tasse/bol de typeindéterminé. Ces vases sont associés à de la céramique métallescente : un fragmentde panse moulé (Déchelette 68 ?), ainsi qu’un pied annulaire étroit et épais (forme310), renvoyant à un gobelet à col tronconique. Les parois fines sont variées, avecun fragment de panse à pâte calcaire, décoré de lignes horizontales, une coupelle àbord courbe, et un petit bol à collerette horizontale (marmite miniature ?). Les productionsà pâte et couverte micacée livrent une cruche à bord tréflé, la céramiquepeinte le traditionnel bol de Roanne, et la grise fine un pot/pichet à bord en bourreletet parois soigneusement lustrées.Les céramiques communesLes céramiques communes sont essentiellement représentées par les productionsdites « claire siliceuse » et « sombre rouge ». Les premières ne livrent que des fragmentsd’anses de pots/pichets. Les deuxièmes sont plus abondantes, avec notamment67


trois pots à bord en bourrelet ou déversé, associés à plusieurs fonds plats, dont deuxexemplaires à plan de pose étroit et panse lustrée, et deux pieds annulaires grossiers.Les plats à bord courbe, pâte micacée, et petits supports coniques, comptent deuxexemplaires (dont une FAC). À signaler également la présence d’une coupe à hautbord en bandeau rentrant, d’une coupe/couvercle à gros bord en bourrelet, et d’unpied de marmite tripode. Un pot à bord mouluré en sombre grise complète le répertoire.Les vases de stockage enfin livrent un pot de grand module à bord mouluréet anse soudée à la lèvre, ainsi qu’un fond plat grossier appartenant au même individu.Les amphoresLes amphores sont rares mais livrent une anse fragmentaire de Gauloise 4 sud gauloise(vin) et un bord d’amphore à huile de type Dressel 20.DiversPour les terres cuites architecturales, on mentionnera pour finir la découverte d’unfragment de tubulus caractéristique.Proposition de datationles céramiques fines orientent la réflexion sur la fin du 2 e et surtout le 3 e siècle.Les sigillées sont exclusivement représentées par les productions à vernis grésé deGaule Centrale (Drag. 38/L088, Drag. 37), et sont surtout associées à de la céramiquemétallescente, dont l’apparition dans nos régions ne peut être antérieure à la findu 2 e /début 3 e siècle. Les parois fines livrent des vases en pâte calcaire d’originelédosienne, dont la diffusion concerne surtout le 2 e siècle, et les couvertes micacéesune cruche à bord tréflé. L’examen des céramiques communes abonde dans le mêmesens, avec en particulier les plats à bord courbe et supports coniques ou encore lacoupe à haut bord en bandeau rentrant, autant de formes que l’on retrouve de manièreextrêmement fréquente pendant tout le 2 e et surtout au 3 e siècles. Les amphoresne contredisent pas une telle proposition, avec en particulier une anse d’amphoreGauloise 4 et surtout un bord d’amphore à huile dont le profil plaide en faveur d’unedatation sévérienne.Remblai : US [169]Catégorie Production/origine Tessons % NTI % NTICéramique fine TS Gaule du Sud 4 - 2 -TS Gaule du Centre 6 - 3 -Métallescente 4 - 2 -Couverte micacée 2 - 1 -Paroi fine 3 - 3 -Engobée pâte calcaire 1 - -Peinte 2 - 1 -Grise fine 2 - 1 -Total céramique fine 20 20 % 11 -Céramique commune Claire siliceuse 12 - 2 -Sombre rouge 51 - 15 -Sombre grise 2 - 1 -Stockage non tourné 4 - 2 -Total céramique commune 69 69 % 20 -Amphore Gaule (Narbonnaise) 6 - 1 -Bétique 4 - 1 -Total amphore 10 10 % 2 -TOTAL céramique 99 100 % 33 -68


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 4-5 rue d’Assier – VOLUME 1 Texte3.10.12 Abandon finalUS [164, 166-167, 170, 181, 183, 186-187, 191, 226, 231, 243]L’abandon final du site correspond à une dizaine de couches recouvrant les structuresromaines (démolition, comblement de fosse, tranchée de récupération de mur). Lemobilier céramique n’est pas très abondant avec 154 tesson et 37 individus (NTI).Les céramiques communes regroupent l’essentiel du lot en nombre de tessons (71%),loin devant les céramiques fines (18 % mais un tiers des individus) et les amphores(11 %), pour une fois un peu plus abondantes.La céramique fineLes céramiques fines réunissent 18 % des fragments et une douzaine d’individus. Lessigillées sud gauloises (Ritterling 9, bol hémisphérique Drag. 29B), peuvent d’oreset déjà être considérées comme résiduelles, tandis que les productions lédosienneslivrent un gobelet Déchelette 72/L102 et plusieurs bols moulés de type Drag. 37à décor grossier surmoulé. Un fragment unique a dans un premier temps été identifiéà de la céramique africaine. Un examen à la loupe binoculaire réalisé par C.Brun n’a pas permis de confirmer ou d’infirmer une telle hypothèse. Les céramiquesassociées, paroi fine (anses de petite section), peinte (bol de Roanne), terra nigra(assiette type 1 de Roanne), couverte micacée (épaulement caréné de pot décoré de« virgules verticales »), ne sont représentées que par de rares formes.La céramique communeLa céramique commune est plus abondante (71% des tessons) mais peu prolixe. Lescommunes claires sont largement minoritaires (moins de 20 % des tessons), avecparmi les éléments identifiables, un pied annulaire de cruche (calcaire fine), et unmortier à bord pendant en pâte grossière et épais engobe orangé (ateliers bourguignons).Les claires siliceuses livrent quant à elles plusieurs éléments de pots/cruches(pied annulaire, anse, col) et une jatte à bord en bandeau. Les communes sombresrouges sont les plus abondantes et sont essentiellement représentées par des potsà cuire à bord en bourrelet (2), à bord déversé et anse soudée à la lèvre (1), à bordhorizontal large (2), ou à bord incliné en bandeau mouluré (1). Ils sont associés àune jatte/marmite à bord largement déversé, et des éléments de panse de marmite.Un pot à bord en bourrelet en sombre grise complète le répertoire des céramiques decuisson. Les vases de stockage enfin sont représentés par de larges bords horizontauxde grand module et pâte grossière, et des fonds plats annonçant un départ de pansetrès évasé.Les amphoresLes amphores enfin réunissent 11 % des tessons mais seulement une anse d’amphoregauloise (vin). Des fragments de panse attestent également de la présence d’une amphoreà huile de Bétique et d’une amphore orientale de type indéterminé.Proposition de datationLes productions attestées pour les céramiques fines caractérisent plus particulièrementla fin du 2 e et le 3 e siècle, avec notamment la présence de gobelet Déchelette72/L102 et de bols moulés Drag. 37 à décor grossier d’origine lédosienne. La sigilléesud gauloise est quant à elle clairement en position résiduelle (Ritterling 9 et bol hémisphériqueDrag. 29B). On rappellera la présence d’un fragment insolite, attribuéfaute de mieux aux productions africaines (?).69


Abandon final : US 164-166-167-170-181-183-186-187-191-226-231-243Catégorie Production/origine Tessons % NTI % NTICéramique fine TS Gaule du Sud 3 - 2 -TS Gaule du Centre 8 - 5 -TS indéterminée 1 - 1 -Africaine? 1 - 1 -Paroi fine 1 - 1 -Engobée pâte calcaire 6 - -Peinte 4 - 2 -Terra nigra 1 - 1 -Grise fine 2 - -Total céramique fine 27 18% 13 -Céramique commune Claire calcaire fine 3 - 1 -Claire siliceuse fine 4 - -Claire calcaire grossière 1 - 1 -Claire siliceuse 13 - 5 -Sombre rouge 49 - 8 -Sombre grise 6 - 1 -Sombre noire 4 - -Stockage non tourné 30 - 6 -Total céramique commune 110 71% 22 -Amphore Gaule (Narbonnaise) 7 - 1 -Bétique 9 - -Orient 1 - 1 -Total amphore 17 11% 2 -TOTAL céramique 154 100% 37 -3.11 Les enduits peintsDe nombreux fragments d’enduits peints ont été découverts dans les niveaux de démolitionet de remblai (cf. vol. 3, p. 61). L’échantillonnage recueilli compte 165 fragmentsrépartis entre 13 US ([166-167, 169, 181, 183-184, 187, 189, 191, 194, 229-230, 256]). La plupart proviennent de la couche de remblai 169 (62 % de l’échantillonnage).Seuls les fragments susceptibles d’apporter des informations concernantle style de peinture ont été recueillis. Leur étude reste à faire. Il est d’ores et déjàpossible de signaler que la très grande majorité de ces fragments possèdent un enduituni de couleur rouge. Un fragment unique de couleur vert clair montre un décor defeuillages. Le reste des éléments décoratifs consiste en diverses bandes de couleurs.70


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 4-5 rue d’Assier – VOLUME 1 Texte4 SynthèseCette opération a considérablement enrichi nos connaissances de la voirie desservantle quartier sis à l’est du forum. Les deux parcelles fouillées complètent ainsi lesdonnées des fouilles précédentes, en particulier l’intervention récente à l’angle desrues Varenne et Assier (Frascone 2001). Les îlots adjacents ont également été partiellementtouchés, mais les surfaces concernées sont trop restreintes pour restituer desplans de maison (cf. plan annexe).4.1 La chronologieLa fouille n’a livré aucun vestige d’époque gauloise, confirmant ainsi les observationsréalisées dans ce secteur. L’hypothèse d’une extension artisanale à l’est del’agglomération gauloise doit donc être pondérée.En revanche, les premiers niveaux d’installation de la trame urbaine orthogonale del’agglomération gallo-romaine ont pu être mis évidence dans l’emprise des zonesfouillées. La pauvreté des remblais sous-jacents ne permet toutefois pas de les daterprécisément, mais l’abondant mobilier contenu dans les couches supérieures daté durègne de Claude, permet de postuler un développement de la voirie dès le règne deTibère 21 .L’occupation du quartier est attestée jusqu’au 3 e siècle grâce aux ensembles récoltésau 3 rue d’Assier. L’état d’arasement des vestiges laisse toutefois penser que les niveauxles plus tardifs ont été détruits.4.2 Organisation et développement de la voirie4.2.1 Les ruesLe tracé du cardo I et du decumanus B a été précisé grâce aux tronçons dégagésdans le cadre de cette opération. Une partie de leur carrefour a d’ailleurs été mise enévidence au 5 rue d’Assier, mais ses limites exactes et son évolution n’ont pu êtreque partiellement définies.La largeur de la bande de roulement de la voie cardinale varie entre 4 et 5,6 m, ce quiest inférieur à la valeur de 7 m mesurée dans le Parc du Rozier (Valette 1999, p. 108).En revanche, la distance séparant la façade M. 11 du mur M. 5 qui atteint 15,2 mcorrespond à la largeur de façade à façade du cardo I relevée par P. Valette (Ibid.,p. 137). On peut donc raisonnablement penser que le mur M. 5 forme la façade del’îlot se développant à l’est du cardo.La voie décumane B n’a été que partiellement recoupée par la fouille, si bien quenous ne disposons pas de données supplémentaires quant à ses dimensions. On peutcependant rappeler que la largeur de sa bande de roulement atteint 6,4 m pour unedistance de façade à façade estimée à 14,8 m un peu plus à l’ouest (Frascone 2001,p. 36).L’évolution de la voirie correspond aux observations déjà faites ailleurs à <strong>Feurs</strong>.Les chaussées initiales semblent aménagées sur les sables naturels, sans qu’une préparationspécifique ait été jugée nécessaire. La fouille a cependant montré qu’uneinondation avait peut-être provoqué une importante surélévation de la chaussée àl’époque claudienne. Les exhaussements ultérieurs, qui alternent avec des couchesd’embourbement, sont en revanche moins spectaculaires et s’apparentent davantage21 Cette datation est notamment corroborée par les ensembles étudiés sur le site de la Maison deCommune, mais d’une manière générale, la mise en place des rues demeure difficile à apprécier (Valette1999, p. 128-131).71


à des réfections habituelles pour ce type de structures. L’épaisseur de l’ensemble desrecharges varie entre 0,80 m et 1,2 m.Les bandes de roulement et les différentes recharges présentent un mode de constructionhomogène. Les chaussées sont constituées de galets et de graviers damés formantdes couches de 0,05 m à 0,15 m. Hormis ces niveaux de facture assez sommaire, unradier extrêmement solide composé de petits blocs a également été mis en évidencedans l’épaisseur des tronçons observés dans ce quartier 22 . Il nous paraît important designaler que nous ne considérons pas ce radier comme le premier état de la voie : lesniveaux de cailloutis antérieurs qui alternent avec des couches limoneuses, parfoisriches en mobilier, nous semblent devoir être considérés comme de véritables chausséeset non pas comme des niveaux de préparation. Ce radier qui renforce ainsi lachaussée existante, constitue sans doute un événement qui peut être considéré commeun marqueur de chronologie relative affectant la voirie de ce secteur. Ce type derepère peut s’avérer particulièrement précieux pour comparer la chronologie relativedes rues. Sa datation ne peut malheureusement pas être précisée à l’intérieur d’unefourchette chronologique située entre le règne de Tibère et le début du 2 e siècle.Trois ornières parallèles espacées de 0,50 m sont visibles en surface du cardo au 3rue d’Assier.4.2.2 Les aménagements hydrauliquesLes rues étudiées sont bordées par des caniveaux situés de part et d’autre de la bandede roulement. Les comblements et les recreusements successifs témoignent d’uneévolution liée au développement de la voirie. Ils présentent généralement un profilen U dont la largeur varie entre 0,70 m et 1,3 m, pour une profondeur conservée de0,40-0,60 m. Mais certains sont plus évasés (US [91, 281]). Des indices suggèrentégalement l’existence au sud du decumanus d’un caniveau aux parois aménagéesavec des planches (US [51]).Outre les caniveaux, la fouille a mis en évidence une canalisation maçonnée (St. 9)courant le long du cardo à l’ouest. On ne connaît pas sa date de construction, maissa position stratigraphique indique que son aménagement est tardif (fin du 2 e siècle– début du 3 e siècle ?). De pente sud-nord, elle suit la déclivité naturelle du terrain.Il s’agit sans doute d’un égout évacuant les eaux usées à l’extérieur de l’agglomération.Sa facture peut être comparée aux égouts du forum et au conduit voûté repéréau boulevard Clémenceau en 1993, qui sont les seules autres structures d’évacuationmises au jour à <strong>Feurs</strong> (Valette 1999, p. 154 ; Lavendhomme 1997, p. 121). On neconnaît pas sa provenance exacte, mais on peut relever la proximité de thermes publicsprésumés au sud-ouest, à l’intérieur de l’îlot 3 (Motte, Thévenin 2004). La restitutionde son tracé soulève toutefois un certain nombre de questions liées à sa positionaltimétrique par rapport au niveau de circulation des rues. Dans la stratigraphieG2-G3 (fig. 7), dont la localisation correspond approximativement au centre de lavoie décumane au niveau du carrefour avec le cardo, la base du soubassement de lacanalisation St. 9 se trouve au même niveau que les recharges de rue les plus récentes,alors même qu’il faut restituer près de 1 m supplémentaire pour l’élévation duconduit (cf. § 3.5.3). Cette constatation nous amène à formuler deux hypothèses :- le niveau de la chaussée contemporaine de l’égout St. 9, qui était beaucoup plus élevéque le sommet du gisement archéologique conservé aujourd’hui, a été détruit ;- l’axe de circulation est-ouest (decumanus) a été abandonné aux abords du carrefour.22 Ce radier a été identifié sous l’appellation US [48, 131, 133] à la rue d’Assier 5, US [275] à la rued’Assier 3 et US 127 par D. Frascone à l’angle de la rue Varenne et de la rue d’Assier (Frascone 2001,p. 12).72


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 4-5 rue d’Assier – VOLUME 1 TexteNous favorisons la première hypothèse qui n’implique pas de transformations majeuresde la voirie, mais les arguments décisifs, de type chronologique notamment,font défaut. Cette hypothèse implique également que l’épaisseur de la stratigraphieantique a subi une érosion extrêmement importante. Ce constat étaye l’hypothèseque l’absence de marqueurs chronologiques postérieurs au 3 e siècle est dû à la disparitioncomplète des derniers états d’occupation de l’agglomération antique.4.2.3 Les trottoirs et portiquesLa présence de portiques en front des îlots est bien attestée à <strong>Feurs</strong>. Cette fouille apermis de confirmer leur présence le long du cardo I et du decumanus B, mais ellea également révélé que le modèle urbanistique en vigueur doit être nuancé (Valette1999, p. 139-141).Durant la première phase d’occupation du quartier, aucun portique n’est attesté. Cetteabsence de vestiges est peut-être la conséquence des destructions provoquées parles constructions ultérieures, ou simplement parce que le front des îlots était aménagéà l’origine en trottoir. L’espace dévolu à cette fonction occupe une largeur deprès de 3,5 m. Les niveaux de circulation, lorsqu’ils sont conservés, sont composésd’un épandage de graviers et de galets. Des indices suggèrent la présence de canalisationsen bois courant sur l’emprise des trottoirs (St. 15 et 33). Il n’en subsiste queles empreintes, larges de 0,15 m, correspondant sans doute au tracé des conduits entroncs d’arbres évidés.C’est plus tardivement, avec le développement du quartier, que sont attestés les premiersportiques. Les fondations d’un mur (M. 13), vraisemblablement stylobate, ontainsi été mises en évidence à l’ouest du cardo, délimitant un portique de 2,7 m. Ladate de sa mise en place est difficile à déterminer avec précision, mais elle semblepostérieure au début du 2 e siècle.Un portique est également construit au sud du decumanus. Celui-ci avait déjà été repéréen 2000 par D. Frascone, une quinzaine de mètres plus à l’est (Frascone 2001).Le seul élément conservé au 5 rue d’Assier consiste en une maçonnerie observée encoupe (M. 1), pouvant correspondre à une base de pilier analogue à celles qui ont étéobservées plus à l’est. L’observation strictement stratigraphique ne permet toutefoispas d’exclure la restitution d’un mur stylobate sur une partie du tronçon. La largeurdu portique mesure près de 2,5 m. Sa mise en place n’a pas pu être datée, mais le seulniveau de circulation (US [35]) pouvant être rattaché au portique se situe stratigraphiquementau sommet du gisement archéologique.En revanche, aucun portique n’est assuré à l’est du cardo. On ne peut toutefois pasexclure que la tranchée St. 12 constitue l’empreinte d’une sablière ou correspondeà la récupération d’un mur de portique. On constate en effet qu’elle se trouve dansl’alignement d’un mur anciennement repéré plus au nord dans le parc du Rozier etreporté sur le plan archéologique (Lavendhomme 1997, fig. 50, Valette 1999, p. 107).Le front oriental de l’îlot 3 ne présente pas non plus de portique, mais l’importantarasement des couches archéologiques explique sans doute cette absence.4.3 Les îlotsCette opération, même si elle a surtout permis la mise au jour des aménagements liésà la voirie, a aussi concerné de petites parties d’îlots. Les modestes surfaces exploréesne permettent cependant pas de restituer un plan.4.3.1 L’îlot 1Le mur de façade M. 11 de l’îlot 1, situé au nord-ouest du carrefour, a été dégagé surprès de 10 m. Une partie du mur n’est plus signalé que par le tracé de sa tranchée derécupération. Un seuil a été repéré sur le tronçon conservé. L’organisation des locaux73


en façade ne peut pas être restituée, en dépit des quelques murs de refend qui ont étédécouverts. Ceux-ci appartiennent à plusieurs états de construction que la fouille n’apas pu appréhender correctement.4.3.2 L’îlot 2Une maçonnerie (M. 5 et 6) a également été repérée à l’est du cardo, correspondantsans doute à la façade d’un îlot. Plusieurs états de construction ont été observés, ledernier daté du 3 e siècle étant sans doute lié à l’aménagement d’un canal (St. 32) quise déversait à l’intérieur d’une fosse (St. 26) située sur l’emprise du trottoir/portique,correspondant peut-être à un dépotoir 23 . L’emprise du bâtiment proprement dit n’apas été touchée par la fouille.4.3.3 L’îlot 3Au sud-ouest du carrefour a été observé l’angle d’un îlot. Trois états d’occupationy ont été mis en évidence. Le premier est caractérisé par la présence probable d’unecuisine pourvue de foyers, recouvrant un dépôt de quatre vases contenant des esquillesd’ossements brûlés pouvant appartenir à un être humain. Les données dontnous disposons actuellement ne nous permettent malheureusement pas de répondrede façon définitive sur la nature de ce dépôt. En outre, la pratique des dépôts sousfoyer, même si elle semble bien attestée dans le monde gallo-romain, demeure encoremal définie en l’absence de synthèse sur le sujet.On ne connaît pas la nature des murs des premiers états, mais il est probable qu’ils’agit de constructions en terre crue. La construction de murs de façade en maçonneriene semble intervenir que dans le dernier état observé. Ceux-ci ne sont toutefoisplus conservés, car ils ont été intégralement récupérés pour le remploi de leurs matériaux.4.4 Conclusion<strong>Feurs</strong> fait partie de ces agglomérations antiques qui ont livré davantage de donnéessur son réseau viaire que sur l’organisation de ses quartiers. Cette opération confirmeune nouvelle fois la tendance.Les observations réalisées sur les deux rues concernées par la fouille, le cardo I etle decumanus B, ont fourni de précieux renseignements, notamment sur le développementde la voirie grâce à l’épaisseur de la stratigraphie. Son utilisation, qui estattestée de la première moitié du 1 er siècle ap. J.-C. au début du 3 e siècle, pourraitperdurer plus longtemps, comme le laisse penser l’arasement sans doute très importantdes niveaux antiques.Le carrefour formé par ces deux rues, qui n’a pu être abordé que par la stratigraphie,présente encore des particularités difficiles à interpréter. Les exemples mieuxdocumentés, tel que Limoges, sont toutefois susceptibles de fournir des éléments decomparaison.Le système d’évacuation des eaux évolue en même temps que la voirie. Les caniveaux,attestés le long des rues, consistent en de simples tranchées ou en conduitsplanchéiés. Ils n’ont pas été remplacés par des structures maçonnées. En revanche,un égout en maçonnerie est construit le long du cardo à une date incertaine, maisvraisemblablement assez tardive (2 e -3 e siècle ?).L’étude stratigraphique des trottoirs/portiques offre une vision privilégiée de leurévolution, en pointant notamment la transformation des bandes de trottoirs non23 À Aix-en-Provence, on constate une recrudescence des fosses-dépotoirs en contexte d’habitat àpartir du 3 e siècle (Nin, Leguilloux 2003), alors que ce phénomène est plus répandu au début du 1 ersiècle dans des agglomérations comme Lyon ou Autun (Desbat 2003 ; Kasprzyk, Labaune 2003).74


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 4-5 rue d’Assier – VOLUME 1 Texteconstruites en portiques. L’emprise limitée des surfaces dégagées rend malheureusementdifficile la détermination du statut juridique de ces espaces. On peut cependantrelever la présence d’une fosse de type dépotoir, en relation probable avec l’îlot 2,située sur une zone de trottoir/portique. On observe également l’aménagement d’uneaire « pavée » sur l’emprise du trottoir, spécifiquement en relation avec un seuilconduisant à l’intérieur de l’îlot 1. Ces indices pourraient ainsi suggérer l’existenced’un lien étroit des trottoirs/portiques avec le domaine privé 24 .Cette fouille, qui a concerné deux petites parties d’îlots et un tronçon de mur defaçade, a surtout illustré de manière ponctuelle leurs différentes transformations, àdéfaut de mettre au jour une portion suffisante de leur plan pour appréhender leurorganisation. La découverte inopinée d’un dépôt de quatre vases disposés sous unfoyer dans l’angle de l’îlot 3 apporte néanmoins un témoignage inattendu d’un ritesans doute lié au culte domestique. La présence possible d’esquilles d’ossementshumains à l’intérieur de deux vases ne permet toutefois pas de rejeter définitivementl’hypothèse d’un enfouissement à caractère funéraire. Ce type de dépôt constitue àce jour un cas unique à <strong>Feurs</strong>.24 On ne connaît toutefois pas la nature des occupations de ces îlots. Voir les exemples de Oberwinterthur(Ebnöther 2003, p. 73-76) ou Limoges (Loustaud 2000, p. 90).75


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<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong> – Rhône-<strong>Alpes</strong>)3-5 rue d’AssierN° d’arrêté de prescription : 05-011N° INSEE de la commune : 094N° de référence national : 228850Rapport de fouilleVolume 2 – IllustrationsSébastien FreudigerAvec des contributions deGuillaume Maza, Marie José Ancel et Hélène BarrandService régional de l’Archéologie, DRAC Rhône-<strong>Alpes</strong><strong>Archeodunum</strong> <strong>SA</strong>S.C.I. La Maison d’UrféGollion, Février 2007


Liste des illustrationsFig. 1 Localisation du site dans la commune de <strong>Feurs</strong>.Échelle 1 :25’000.Fig. 2 Plan de la ville de <strong>Feurs</strong> avec positionnementdes vestiges antiques.Fig. 3 Plan de localisation des coupes stratigraphiques.Fig. 4 Diagramme de Harris général.Fig. 5 Plan général des vestiges au 5 rue d’AssierFig. 6 Relevé de la stratigraphie est G6-G7.Fig. 7 Relevé de la stratigraphie nord G2-G3.Fig. 8 Relevé de la stratigraphie ouest G14-G12.Fig. 9 Relevé de la stratigraphie ouest G4-G5 (Assier5).Fig. 10 Relevé de la stratigraphie sud G19-G15-G13(Assier 5).Fig. 11 Relevé des foyers successifs du dépôt [25].Fig. 12 Photo de la zone des foyers.Fig. 13 Photo de la zone des foyers.Fig. 14 Photo du dépôt [25].Fig. 15 Photo en coupe des murs M. 2, M. 3 et de latranchée St. 34.Fig. 16 Photo des niveaux de chaussée du cardo.Fig. 17 Photo des niveaux de chaussée du decumanus etdu bloc [107].Fig. 18 Photo des niveaux de chaussée du decumanus etde la base de la canalisation St. 9.Fig. 19 Plan général des vestiges au 3 rue d’Assier.Fig. 20 Relevé de la stratigraphie nord G31.Fig. 21 Relevé de la stratigraphie nord G32.Fig. 22 Relevé de la stratigraphie ouest G34-G35.Fig. 23 Relevé de la stratigraphie sud G28-G24.Fig. 24 Ortho-photographie de la stratigraphie G28.Fig. 25 Relevé de la stratigraphie est G40.Fig. 26 Photo de l’élévation est du mur de façade M. 11.Fig. 27 Photo des fondations du mur de façade M. 11.Fig. 28 Photo du mur de façade M. 11 et des refendsM. 16 et M. 17.Fig. 29 Photo de la partie nord du trottoir/portique occidental.Fig. 30 Photo de la partie sud du trottoir/portique occidental.Fig. 31 Photo de la fosse St. 21.Fig. 32 Photo de la canalisation St. 9.Fig. 33 Photo de la partie sud de la canalisation St. 9.Fig. 34 Photo de la succession des niveaux de chaussée.Fig. 35 Photo de la surface conservée du cardo I.Fig. 36 Photo des niveaux de trottoir/portique à l’est.Fig. 37 Photo montage de la fosse St. 28.Fig. 38 Photo des murs M. 5 et M. 6.Fig. 39 Photo de l’élévation des mur M. 5 et M. 6.Fig. 40 Photo de la borne [166-1].Fig. 41 Photo des murs M. 7 et M. 8.Fig. 42 Photo du mur M. 10.Fig. 43 Photo du puits St. 18.Pl. 1-6 Mobilier céramique.Légende des coupes154231St.66No US (description: cf. inventaire)No US négative (description: cf. inventaire)No structure (description: cf. inventaire)PierreTerre cuiteOsCéramiqueNégatifIllustration de couverture : Vue générale du chantier en cours de fouille au 3 rue d’Assier. Au premier plan la canalisationSt. 9 et le mur M. 13.


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 3-5 rue d’Assier – VOLUME 2 Illustrations3-5 rue d’AssierFig. 1Localisation du site dans la commune de <strong>Feurs</strong>. Échelle 1 :25’000. Source www.ign.fr


Axe de l'urbanisme antiqueNord (Lambert)84.7003-5 rued'Assier746.500746.500EA13Cf. Frascone 200142BCDecumanus DCardo IIIIII83.800IVV0 100400 mFig. 2 Plan de la ville de <strong>Feurs</strong> avec positionnement des vestiges antiques et localisation de l’opération (d’aprèsLavendhomme1997, p. 101).


<strong>Feurs</strong>, 3 rue d'AssierN<strong>Feurs</strong>, 5 rue d'AssierN0 2m0 2mSt.9M.16M.17M.11G31fig.20St.21G2-3fig.7G6fig.6St.25St.30G34fig.22St.14St.31M.19G35fig.22G32fig.21St.15M.13St.24St.9St.29St.20St.23G28fig.23-24St.12St.28St.26G40fig.25St.18St.27St.22M.6St.32M.5M.7M.1M.2G4-5fig.9St.33M.3G12fig.10St.34G13fig.8G14fig.10G15fig.8G7fig.6G19fig.8M.8St.4Fig. 3 Plan de localisation des coupes stratigraphiques. Echelle 1:100.


<strong>Feurs</strong>, 3 rue d'AssierModerne244191St.14206183231243St.24181M.10252St.18164Puits166177 170 174176St.20St.23St.22258246Sondage diag.M.7 M.8226<strong>Feurs</strong>, 5 rue d'AssierLégendeChronologie'3e s. ap. J.-C.début '3e s. ap. J.-C.fin '2e s. ap. J.-C.mi '2e s. ap. J.-C.début '2e s. ap. J.-C.'2e s. ap. J.-C.'Flaviens'Claude'Tibère029030031032001Nature des US/StructuresStructuresSol/chausséeOccup./embourb.CreusementSecteurÎlotTrottoir/portiqueVoirieRelationsRelation observéeRelation définie lors du diagnosticRelation probable ou postulée139Démolition/Abandon033St.34014 021076Tranchée derécupération037038043093100092095094269280187184186195M.13277189190St.09245Canalisation180St.29165Caniveau171 175173St.12168169257 216St.26"canal" St.32167M.5241247Etat 3146163077M.2 M.3028 079078080062064034035036060061063049042039040041044047 046045101Canalisation096St.9097112121110111122123098099125126127128129130279240267268238M.16M.19270230 229M.17239TP ?208St.25188194256202278237205251249250227232233271234254255253228St.21Implantationde lacanalisationSt. 15Tibère182207197196St.15192265185201198199200215204203193211222172179Radier213210 274212264217209281 282178220275276225218219St.28263223261221224262St.27214259Caniveau273Canalisation ?M.6242272Etat 2Etat 1019283016083084085086087006005004009020025082018017 FoyersDépôt162081088089090065066067068Canalisation073074075069St.33007072071015022056161136137138070M.1059160024050051054027091057058008011142143Radier023144145141012149150048052104105147148102103106108107109115116053055114117118119120002026154155158 157159135113156153003Radier131132133124134236010013M.11266140Terrain naturel260248235151152Îlot 1FaçadeM.11Trottoir/portique ouestCanalisationSt.9Rue St. 4(Cardo I)Trottoir/ Façade Îlot 2 Îlot 1 Façadeportique estSt. 34Trottoir/portiqueCardo I / Decumanus BFig. 4Diagramme de Harris général.


US 25-1747'0902'084'490342,81[107]St.9342,89N342,75Decumanus B342,600 2m342,70342,79342,55342,54342,52342,46[143][139]RampeM.1342,65[161]St.33[137][161]342,77342,60342,76St.34342,80Cardo I[19][16]M.2M.3[9][4][25][20]342,88US 25-2US 25-4US 25-3[5][18]342,90[17]342,902'084'480747'100[26]342,65Fig. 5 Plan général des vestiges au 5 rue d’Assier. Echelle 1:50.


A R C H E O D V N V MA R C H E O D V N V MG6-G7Date : 09.06.05Modif. : 28.07.05Dessin : GM/AM© ARCHEODUNUM <strong>SA</strong> 20050 1 23 4 5 6 7 8 9 10 11345.00345.00345.00345.002929313030344.0032344.00344.0032125344.00119117124110113122123130131129133134132128126127343.00120343.00343.00135343.00123Fig. 6 Relevé de la stratigraphie est G6-G7. Echelle 1:50.En Crausaz — CH 1124 GOLLIONTel: (021) 863 22 44 Fax: (021) 863 22 49<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>)5, Rue d'Assier42/094/228850Echelle : 1/50Date : 09.06.05Modif. : 28.07.05Dessin : JBG/AMStratigraphie nordG2-G3© ARCHEODUNUM <strong>SA</strong> 20050 1 2 3 4 5 67 8 9 10 11 12345.00345.002930344.00343.004658454852531049293100 105107109574510310810110210632949511696112St.99712111111411511311011811311119117120344.00343.0057812 + 3<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>)5, Rue d'AssierFig. 7 RelevéEn Crausaz — CH 1124 GOLLIONde la stratigraphie nord G2-G3. Echelle 1:50.Tel: (021) 863 22 44 Fax: (021) 863 22 4942/094/228850Echelle : 1/50Date : 09.06.05Modif. : 28.07.05Dessin : JBG/AMStratigraphie sudG19-G15-G13© ARCHEODUNUM <strong>SA</strong> 200510 1 2 3 4 5 6 70 1 2343.0015511213522615315421551581592831051051413343.00157156 140151151342.00152152342.00Fig. 8 Relevé de la stratigraphie sud G19-G15-G13. Echelle 1:50.


345.00344.00343.0083860 1 2 3 45 6 7 8 9 10 11 12293278M.3801468485821638710 5151343336 35763760 6162M.2 St.3463646566M.1676881 1626988897371709074775St.33143842474449515054569115339404341525582211151454648575872Fig. 9 Relevé de la stratigraphie ouest G4-G5. Echelle 1:50.0 1 20 1 2 3 4 5 6343.005343.00137 136 13871107614314 1372715115111142145812149144 141150151342.00152147148152342.00152Fig. 10 Relevé de la stratigraphie ouest G14-G12. Echelle 1:50.3053345.00344.00343.0077


St.34St.34St.34[19][16]342,88[4]US 25-1[18][17][9][25][25-1]US 25-4342,90342,90[20][18]US 25-4342,90342,72[25-4][25-3][25][25][25-2]Fig. 11 Relevé des foyers successifs et du dépôt [25]. Echelle 1:20.[16][19][4]Fig. 12 Photo vue en direction de l’est de la zone des foyers.10


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 3-5 rue d’Assier – VOLUME 2 Illustrations[16][18][19][9]Fig. 13 Photo vue en direction de l’est de la zone des foyers après dégagement deséléments supérieurs.Fig. 14 Photo vue en direction de l’est du dépôt [25] après vidange du comblement dela fosse.11


M.2M.3St. 34[83/84][82][81/162]Fig. 15 Vue en coupe des murs M. 2, M. 3 et de la tranchée St. 34. Cf. fig. 9 (G4-G-5).[129][125][127][131][133][134][135][3]Fig. 16 Vue en coupe des niveaux de chaussée du cardo. Cf. fig. 6 (G7).12


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 3-5 rue d’Assier – VOLUME 2 Illustrations[45][104] [107][108]Fig. 17 Vue en direction du nord des niveaux de chaussée du decumanus et du bloc[107]. Cf. fig. 7 (G2-G3).[94]St. 9[97][108 ]Fig. 18 Vue en direction du nord des niveaux de chaussée du decumanus et de la basede la canalisation St. 9. Cf. fig. 7 (G2-G3).13


342,72343,86343,69343,63343,79343,68M.16343,94343,52M.17[236]St.21343,80343,44343,57St.25343,71343,84[203][237]M.11343,55343,76747'08584'535N0 2m343,70343,94343,24343,51St.15747'10084'530Sondage diagnosticSt.14St.22343,63St.30M.13343,76M.6[242]St.9343,68 343,67St.20[241]342,61343,98St.12St.26343,81St.32M.5[173]St.18[240]344,12St.31342,53St.29St.28St.27344,11344,29 344,35M.7M.19St.24342,95343,84St.23342,46343,78344,02Fig. 19 Plan général des vestiges au 3 rue d’Assier. Echelle 1:50.343,85M.8344,07St.4


E0 1 2 3 4 5 6WM.10W0 1 2 3 4E344.00343.00268267M.11266236271183187184232233 ?185234265252182164 166195277181189344.00343.00344.00343.00188194205 237236M.11249251250266202203232185235198233234192M.13195344.00343.00190248M.13St.9Fig. 20 Relevé de la stratigraphie nord G31. Echelle 1:50. Fig. 21 Relevé de la stratigraphie nord G32. Echelle 1:50.S0 1 2 30 1 2 3 4 5 6N344.00164 166344.00164 166344.00230M.19St.31244229270St.30206256194188269St.25208280183M.16194M.17238239 194267268343.00343.00343.00Fig. 22 Relevé de la stratigraphie ouest G34-G35. Echelle 1:50.E0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12WM.7344.00343.00279M.5261273226224259223262St.27168263St.12168173221219218165225264214171217220222172209260164 166275St.23170171274212282165276St.20177180213St.29211210St.9189190344.00343.00209St.28248281Fig. 23 Relevé de la stratigraphie sud G28-G24. Echelle 1:50.N0 1 2 3SE0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10W164Mur enbéton164344.00344.00344.00St.22176 258242167241240344.00247 ?223261343.00343.00343.00272216 260St.32343.00M.6M.5Fig. 24 Ortho-photographie de la stratigraphie G28. Echelle 1:50.Fig. 25 Relevé de la stratigraphie est G40. Echelle 1:50.


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 3-5 rue d’Assier – VOLUME 2 Illustrations[237][236]Fig. 26 Vue en direction de l’ouest de l’élévation orientale du mur de façade M. 11. Àgauche, on remarque un bloc utilisé dans la réfection du seuil [237].17Fig. 27 Vue en direction de l’ouest des fondations[266] du mur de façade M. 11.


[203][236][237]M. 11M. 16M. 17Fig. 28 Vue en direction de l’est du mur de façade M. 11 et des refends M. 16 et M. 17.Un pavage en fragments de terre cuite (US [203]) est aménagé devant la réfection [237]du seuil.Fig. 29 Vue en direction du sud de la partie nord du trottoir/portique occidental.18


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 3-5 rue d’Assier – VOLUME 2 IllustrationsSt. 24St. 14St. 30St. 31Fig. 30 Vue en direction de l’est de la partie sud du trottoir/portique occidental. Aupremier plan on distingue les tranchées de récupération St. 14, 30 et 31 du mur de façadeM.11 et de ses refends.Fig. 31 Vue en direction du nord de la fosse St. 21 en cours de dégagement. On observesur la gauche le comblement charbonneux [255] au fond de la structure.19


Fig. 32 Vue en direction de l’ouest de la canalisation St. 9 (au premier plan), du murstylobate M. 13, du trottoir/portique et du mur de façade M. 11 (arrière-plan).20Fig. 33 Vue en direction du sud de la canalisation St. 9.


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 3-5 rue d’Assier – VOLUME 2 IllustrationsFig. 34 Vue en direction du sud de la succession des niveaux de chaussée du cardo.Cf. fig. 23 et 24 (G28).Fig. 35 Vue en direction du nord de la surface conservée du cardo I. Ondistingue au centre de la photo, au premier plan, les trois ornières.21


Fig. 36 Vue en direction du sud des niveaux de trottoir/portique à l’est. Cf. fig. 23 et 24(G28).[224]?[169][259]?[223]?[257]Fig. 37 Photo montage de la fosse St. 28 vue en direction du nord-ouest.22


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 3-5 rue d’Assier – VOLUME 2 IllustrationsFig. 38 Vue en direction du sud des murs M. 5 et M. 6.Au premier plan, la tranchée de récupération St. 22.Fig. 39 Vue en direction de l’est de l’élévation des mur M. 5 et M. 6. On distingue lecomblement riche en mobilier céramique du « canal » St. 32. Cf. fig. 25 (G40).23


Fig. 40 Photo de la borne [166-1].Fig. 41 Vue en direction de l’ouest des murs M. 8 et M. 7. Au premier plan, desfondations modernes en béton.24


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 3-5 rue d’Assier – VOLUME 2 IllustrationsFig. 42 Vue en direction du sud-ouest du mur M. 10.Fig. 43 Vue en direction du sud du puits St. 18.25


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 3-5 rue d’Assier – VOLUME 2 Illustrations1/25-2 2/25-43/25-10 5 cmEch. 1:3Planche 1 – US [25] (état 1): commune claire engobée à pâte calcaire (n o 1), commune sombre rouge mode A (n o 2 et 3). Dessinet mise au net G. Maza.27


0 5 cmEch. 1:3Planche 2 – État 2: Sigillée Gaule du sud (n o 1-8), Sigillée du centre (n o 9), Paroi fine (n o 10-14), Plombifère (n o 15), Engobéerouge (n o 16-17), Peinte (n o 18-22). Dessin et mise au net G. Maza.28


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 3-5 rue d’Assier – VOLUME 2 Illustrations0 5 cmEch. 1:3Planche 3 – État 2: Peinte (n o 1-2), Terra nigra (n o 3-4), Grise fine (n o 5-9), Sombre rouge fine mode A (n o 10-11), Claire engobéepâte calcaire (n o 12-14), Claire pâte calcaire (n o 15-18), Mortier pâte calcaire (n o 19). Dessin et mise au net G. Maza.29


1/8-52/2-13 3/2-3 34/2-315/8-86/8-77/8-98/2-309/2-3110/2-2511/2-340 5 cmEch. 1:3Planche 4 – État 2: Mortier pâte calcaire (n o 1), Sombre rouge mode A (n o 2-7), Sombre rouge grossière mode A (n o 8-9), Vase desotckage mode A (n o 10), Amphore (n o 11). Dessin et mise au net G. Maza.30


<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 3-5 rue d’Assier – VOLUME 2 Illustrations1-257/11Photo 12-216/3Photo 24-216/53-257/15-216/46-257/127-257/138-257/29-216/110-257/311-216/20 5 cmEch. 1:3Planche 5 – Comblement du canal St. 32 (US [216-257]) : sigillée (n° 1-2 et photos 1-2), claire B tardive (n° 3), «engobée» (n°4),couverte micacée (n° 5 et 6), mortier pâte calcaire (n° 7), sombre rouge micacée (n° 8 à 11). Dessin et mise au net G. Maza.Pl. 1- Comblement de canalisation 216-257 : sigillée (n° 1-2 et photos 1-2), claire B tardive (n° 3),31"engobée" (n°4), couverte micacée (n° 5 et 6), mortier pâte calcaire (n° 7), sombre rouge micacée (n° 8 à 11),sombre rouge (12 à 16), sombre grise (n° 17), creuset à bec verseur (pboto n° 3).


13-257/912-257/515-257/514-257/616-257/80 5 cmEch. 1:317-257/10Photo 3Planche 6 – Comblement du canal St. 32 (US [216-257]) : sombre rouge (12 à 16), sombre grise (n° 17), creuset à bec verseur(photo n° 3). Dessin et mise au net G. Maza.32

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