ont été identifiées : une olpé à col large de type Haltern 50, quatre cruches à goulotétroit et bord en bandeau mouluré (1) ou lisse (3), une cruche à goulot étroit et lèvreen bandeau, et une cruche à lèvre moulurée et col large. Une cruche fragmentaire,uniquement représentée par des fragments de pieds annulaires hauts et un épaulementà carène marquée par un angle vif, se distingue également du lot par des paroistrès fines recouvertes d’un épais engobe blanc. Un «pot à miel» proche du type Haltern62 et un pot à bord déversé complètent le répertoire. Les mortiers destinés à lapréparation des aliments comptent deux individus. Un mortier à bord lisse coexisteavec un exemplaire à bord en bandeau de type augustéen (Haltern 59). À signaler laprésence plus discrète de deux fragments de brûle-parfums (turibulu) présentant undécor interne caractéristique composé de lignes et de points réalisés avant cuisson.Ce type de récipient est connu dès l’époque augustéenne dans les camps du limesrhénan (Neuss, Haltern, Xanten).La céramique commune sombre totalise 34 % du total des tessons et 36 % des individus(NTI). L’ensemble des vases correspond à des productions locales destinées àla cuisson ou à la conservation des aliments. Dans l’ensemble, il s’agit de céramiquetournée, réalisée avec soin, caractérisée par une pâte siliceuse plus ou moins grossière,généralement fortement micacée, de couleur ocre-orangé à brun. Les céramiquessombres rouges cuites en mode A comptent environ la moitié des individus de la catégorie(en nombre de lèvres strict). Le répertoire des formes comprend essentiellementdes pots à cuire à lèvre moulurée (14 individus), associés à 6 marmites tripodeset 2 jattes. Chaque forme est associée à plusieurs couvercles de divers modules (7exemplaires). Les céramiques plus grossières, également cuites en mode A, livrent 4jattes de grand module, 4 vases ovoïdes typologiquement proches des vases de stockage,et 1 coupe/plat, également de grande dimension. Les vases de stockage cuits enmode A réunissent 46 % des fragments de la catégorie, mais seulement 7 % des vases(NTI), avec 6 exemplaires à bord horizontal mouluré. Un couvercle de grand moduledoit pouvoir leur être associé. Enfin, les céramiques sombres noires grossière cuitesen mode B apparaissent largement minoritaires au sein du lot avec moins de 4 %des fragments de la catégorie et 1.6 % des individus. Les formes se limitent à un potovoïde, une marmite et une jatte.AmphoreLes amphores comptent 111 tessons, soit seulement 4.9 % du total céramique et 5 %des individus. Le classement des amphores par origine montre une forte prédominancedes productions de la péninsule ibérique (40 %) et de Gaule (37 %). Pour lespremières, la Bétique fournit une amphore à huile de type Dressel 20 (attache d’anse)et 4 amphores à garum de type Dressel 7/11 (lèvres); les différents types étantparfois difficiles à identifier de manière précise à partir de formes fragmentaires oude simples tessons. La province de Tarraconaise ne livre que du vin en amphoreDressel 2/4 (pied). Les productions gauloises sont bien représentées avec deux fondset une anse d’amphores de Marseille à fond plat (type indéterminé). De l’Italie tyrrhénienneest importé du vin conditionné en amphore Dressel 2/4. Une anse et unpied de types Dressel 1 doivent être considérés comme résiduels, leur productionprenant fin dans les dernières années du 1 er siècle avant notre ère.DatationLa prédominance des sigillées de Gaule du Sud, la présence discrète des productionsnon grésées de Gaule du centre, la disparition des productions augustéennes d’origineitalique ou de leurs succursales lyonnaises, trouvent des comparaisons directesavec l’horizon 8 de Roanne (30/40-70). Si les sigillées arétines ou lyonnaise sontexclusives dans l’horizon 6 (10 av.-15 apr.), l’horizon 7 (15-30) voit l’apparition despremières productions grésées de Gaule du Sud et non grésées de Gaule du centre,40
<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 4-5 rue d’Assier – VOLUME 1 Textetandis que les ateliers italiques et lyonnais fournissent encore l’essentiel des individus(70 % des vases). Il faut attendre l’horizon 8 (30/40-70) pour voir les ateliersmillavois dominer le marché (83 %) et supplanter définitivement les productions italiques(7.5 %). Seules les fosses les plus riches livrent quelques fragments de sigilléearétine, toujours minoritaire, appartenant au répertoire augustéen classique (servicesI et II de Haltern). Les officines du centre se développent en parallèle et fournissentdésormais 9.5 % des vases (Genin, Lavendhomme 1997). À Lyon, les productionsde Gaule du Sud apparaissent timidement vers 20 (10 % des effectifs) avec quelquestypes précoces (Drag. 24/25, 17 et 29), tandis que le répertoire reste encore dominépar les sigillées italiques et en particulier les formes du service II arétin.Malgré un échantillonnage de formes somme toute limité, l’absence des types flaviensdes ateliers de sigillée sud gaulois (coupelle et assiette Drag. 35/36 et surtoutbol moulé Drag. 37), ou encore des productions grésées du centre de la Gaule, livrentun terminus ante quem solide pour les années 70/80. L’absence des types Ritt. 12,Drag. 4/22, Drag. 16, ou encore Drag. 33, pourrait permettre de resserrer la fourchettechronologique de ce deuxième état dans les années 30-50 de notre ère.L’examen des parois fines va dans le même sens. En particulier, les productionslyonnaises à pâte calcaire et décor sablé de l’atelier de La Butte apparaissent vers 20et définissent plus particulièrement les faciès du deuxième tiers du 1 er siècle (Desbat1997). Nous avons vu qu’elles apparaissent à Roanne à partir de l’horizon 8 datédes années 30-70. La bonne représentation des gobelets de type «Beuvray» trouveégalement des comparaisons solides avec l’horizon 8 de Roanne, pendant lequel leseffectifs augmentent de manière notoire (Genin, Lavendhomme 1997).Signalons pour finir que les éléments de datation intrinsèques se résument à un asd’Auguste (RIC 230) ou de Tibère (RIC 245) à l’autel de Lyon (mobilier M47). Le décalageentre les datations fournies par l’étude céramique et le monnayage est un phénomènebien connu, notamment à Lyon (Desbat 1990). Rappelons que l’horizon 8 de Roanne aégalement livré un autel de Lyon à l’effigie de Tibère, associé à un as de Nîmes du premiergroupe (28/27-9 av.) et un as de Caligula (atelier de Rome). Les premières monnaiesde Claude n’apparaissent pas en stratigraphie avant l’horizon 9 (70-110), le numéraireconsistant encore essentiellement en monnaies d’Auguste ou de Tibère (Genin, Lavendhomme1997). Des constatations identiques ont été tirées de l’analyse du monnayage dela boutique claudienne de Vienne. Un terminus de 14 de notre ère est donné par un as deTibère frappé sous Auguste, soit un décalage d’environ une génération entre la datationdes monnaies et de la céramique (Godard 1992).2.7.4 Abandon/niveaux supérieursLa datation des niveaux supérieurs (états III et IV) est plus délicate à situer avec précision.Les éléments à notre disposition proviennent uniquement des différentes rectificationsde coupes et en particulier de la stratigraphie G5 (fig. 9). Les rares fossilesdirecteurs recueillis orientent la réflexion sur la fin du 1 er ou le début du 2 e siècle,avec notamment, parmi les principaux indices, l’apparition des sigillées du centre àvernis grésé. On note en particulier un bord de bol Drag. 37 dont la forme est bienattestée à partir des années 70/80, et 2 fragments de panse dont les caractéristiquestechniques renvoient à l’époque trajane (fin 1 er -début 2 e ). De Gaule du Sud provientégalement une assiette Drag. 18, une coupelle Drag. 24/25, et un pied annulaire detype indéterminé estampillé MO(...).Les niveaux supérieurs du site ont enfin livré un bol hémisphérique Ritt. 8 estampilléCITVRVS et une assiette Drag. 36 à décor de feuilles d’eau des ateliers sud gaulois(70-150), ainsi qu’un bol Ritt. 8 (001) de provenance lédosienne. Si cette dernièreforme appartient à la phase tibéro-claudienne de Lezoux, elle «semble se prolongerau-delà du milieu du 1 er siècle» (Bet et alii 1989).41
- Page 11: Feurs (Loire) 4-5 rue d’Assier -
- Page 17: Feurs (Loire) 4-5 rue d’Assier -
- Page 21: Feurs (Loire) 4-5 rue d’Assier -
- Page 24 and 25: Archeodunum (rapport)Sébastien Fre
- Page 26 and 27: 2 Description des vestiges au 5 rue
- Page 28 and 29: Six foyers en relation avec cette o
- Page 30 and 31: pectivement à 343,25 et 343,35 m.
- Page 32 and 33: Les trottoirsLe long du decumanus,
- Page 34 and 35: sommet de ces couches semble avoir
- Page 36 and 37: ateliers du centre de la Gaule, ell
- Page 38 and 39: ale fragmentaires. L’exemplaire l
- Page 40 and 41: 3840) associée à divers fragments
- Page 44 and 45: 3 Description des vestiges au 3 rue
- Page 46 and 47: 3.4.2 Les murs de refendÀ l’oues
- Page 48 and 49: Le mur M. 13, large de 0,60 à 0,70
- Page 50 and 51: geur de 5 m environ et présente un
- Page 52 and 53: tiellement dégagées. Il s’agit
- Page 54 and 55: diagnostic 20 . Ce mur est conserv
- Page 56 and 57: 3.10.4 Installation trottoir/portiq
- Page 58 and 59: dès la phase 2 (tibéro-claudienne
- Page 60 and 61: que Drag. 29 (20-80), et plusieurs
- Page 62 and 63: Dernier état conservé du trottoir
- Page 64 and 65: éunissent l’essentiel du lot. Le
- Page 66 and 67: deux pots à bord en bourrelet ou d
- Page 68 and 69: faut noter enfin que les production
- Page 70 and 71: trois pots à bord en bourrelet ou
- Page 72 and 73: Abandon final : US 164-166-167-170-
- Page 74 and 75: à des réfections habituelles pour
- Page 76 and 77: en façade ne peut pas être restit
- Page 79 and 80: Feurs (Loire) 4-5 rue d’Assier -
- Page 81 and 82: Feurs (Loire) 4-5 rue d’Assier -
- Page 83: Feurs (Loire - Rhône-Alpes)3-5 rue
- Page 87 and 88: Feurs (Loire) 3-5 rue d’Assier -
- Page 89 and 90: Feurs, 3 rue d'AssierNFeurs, 5 rue
- Page 91 and 92: US 25-1747'0902'084'490342,81[107]S
- Page 93 and 94:
345.00344.00343.0083860 1 2 3 45 6
- Page 95 and 96:
Feurs (Loire) 3-5 rue d’Assier -
- Page 97:
Feurs (Loire) 3-5 rue d’Assier -
- Page 100 and 101:
E0 1 2 3 4 5 6WM.10W0 1 2 3 4E344.0
- Page 102 and 103:
[203][236][237]M. 11M. 16M. 17Fig.
- Page 104 and 105:
Fig. 32 Vue en direction de l’oue
- Page 106 and 107:
Fig. 36 Vue en direction du sud des
- Page 108 and 109:
Fig. 40 Photo de la borne [166-1].F
- Page 111 and 112:
Feurs (Loire) 3-5 rue d’Assier -
- Page 113 and 114:
Feurs (Loire) 3-5 rue d’Assier -
- Page 115 and 116:
Feurs (Loire) 3-5 rue d’Assier -