Six foyers en relation avec cette occupation ont été identifiés (fig. 11; US [4, 9, 16,17, 18, 19]). Deux d’entre eux [9, 18] (fig. 13) ont été abandonnés et recouverts parune nouvelle structure (fig. 12). Ces foyers sont constitués de tegulae posées à plat,généralement à l’envers. L’aménagement du foyer [19] est complété par deux borduresde fragments de tegulae disposées de chant. La surface des tuiles présente destraces d’utilisation sous la forme de dépôts noirâtres. Des traces de rubéfaction ontégalement été observées autour des foyers.Le dépôt sous foyer (avec la contribution de M. J. Ancel et H. Barrand)Un dépôt comprenant deux vases ovoïdes [25-1 et 25-4] et deux cruches [25-2 et25-3] a été mis au jour sous la sole du foyer [9] (fig. 11 et 14). Les deux vases sontposés debout à l’intérieur d’une fosse [25] creusée dans le remblai [10], alors que lescruches ont été disposées à l’envers. La profondeur du creusement de la fosse a étéadaptée à la taille des récipients. Le comblement de ce dépôt est constitué d’un sablejaune presque sans inclusions [20], qui tranche avec le terrain encaissant.Seuls les vases ovoïdes ont fait l’objet d’un remplissage particulier, l’intérieur descruches ne contenant que du sédiment provenant du comblement de la fosse [25].• US 025-1La fouille du remplissage a mis en évidence quatre couches distinctes. Le mobilierrecueilli au tamisage s’est malheureusement avéré peu abondant, avec, du sommetdu remplissage au fond :- Couche A (4 cm d’épaisseur) : quelques fragments isolés appartenant au haut depanse du vase, un fragment de commune claire, 5 éclats de tegulae/brique, 10 fragmentsd’enduit peint/mortier, 31 esquilles ou fragments millimétriques d’ossementsparfois brûlés, 6 fragments de coquilles d’œuf, charbons de bois.- Couche B (5 cm d’épaisseur, interface indurée) : 2 tessons de céramique, 23 éclatsde tegulae, 20 fragments de mortier/enduit peint, 11 fragments millimétriques d’ossements,et 2 fragments de coquilles d’œuf, charbons de bois.- Couche C (6 cm d’épaisseur) : 5 tessons de céramique, 32 fragments de tegulae,30 fragments de mortier/enduit peint, 15 fragments millimétriques d’ossements, 4coquilles d’oeufs, charbons de bois.- Couche D (9 cm d’épaisseur) : 5 tessons de céramique (dont un bord de pot à bordmouluré), 18 mortier/enduit peint, 6 fragments millimétriques d’ossements, charbonsde bois, pellicules cendreuses.Les couches A à D ont livré 13,5 g d’os . Les os de faune sont très peu brûlés, souventsuperficiellement ou sur une partie seulement du fragment osseux. Ils se concentrentmajoritairement dans les couches B et C. Les vestiges pouvant être attribués à l’êtrehumain sont quant à eux concentrés dans la couche A. Nous n’avons pas pu détermineravec plus de précision leur appartenance anatomique. Nous n’avons pas observéde caractère immature sur les restes osseux. Ces quelques observations ne nous permettentpas d’obtenir d’informations supplémentaires sur le ou les individus présentsdans cette structure. Comparé à l’US 025-4, les os sont moins fragmentés, mais lepoids moyen des fragments reste encore faible (0,2 g) et ils sont peu nombreux. Lestempératures de crémation observées sont très hétérogènes, les os peu brûlés (bruns,noirs) côtoyant les os fortement brûlés (blancs et de sonorité métallique) .• US 025-4 : la fouille du remplissage n’a pas révélé de stratification interne évidente.Le mobilier recueilli est également peu abondant, avec 7 tessons appartenant au coldu pot, 31 esquilles ou fragments millimétriques d’ossements (la plupart calcinés), 2 Nous renvoyons au volume 3 p. 57-58 pour l’inventaire ostéologique détaillé. L’observation de la couleur des fragments osseux permet généralement d’approcher l’intensité dela crémation (Hummel et al. 1988). Ici, l’échantillon est trop faible pour pouvoir tirer des conclusionspertinentes.26
<strong>Feurs</strong> (<strong>Loire</strong>) 4-5 rue d’Assier – VOLUME 1 Textetessons de céramique (un pied de sigillée brûlé dont l’état de fragmentation interdittoute attribution), et 50 éclats minuscules de tegulae, charbons de bois.Sur les 2,6 g d’os recueillis, la fragmentation s’avère très importante, le poids moyendes fragments étant de 0,08 g (poids total/nombre de fragments). Cette forte fragmentationne permet pas de réaliser des observations très précises concernant la déterminationdes vestiges. Parmi les ossements attribués à l’être humain, il n’a pasété possible de déterminer l’âge du ou des individus, mais rien ne semble indiquer laprésence d’individus immatures.Sépulture à incinération ou dépôt de fondation ?La faible quantité d’esquilles osseuses et leur très petite taille n’a pas permis deconclure avec certitude à leur appartenance au squelette humain, mais cette hypothèsepeut être avancée. Cet état de fait rend donc difficile la définition exacte de lanature de ce dépôt.Si les éléments de ce dépôt correspondent au mobilier traditionnellement rencontréen contexte funéraire (charbon, cendres, esquilles osseuses de faune brûlées ounon, tessons brûlés, mortier et coquilles d’œuf ; la présence de ces éléments étantplus exceptionnels en contexte funéraire mais pas impossible), nous ne connaissonspas, à ce jour, d’exemple de sépulture à crémation retrouvée en contexte d’habitat.On rencontre en revanche des inhumations d’individus immatures à l’intérieur desagglomérations . S’il s’agit effectivement d’une sépulture secondaire à crémation,cela signifie que le dépôt osseux est plus symbolique que réellement représentatif dudéfunt, et que celui-ci a été déposé dans deux récipients distincts tandis que les deuxcruches auraient eu un rôle d’offrandes secondaires. Il s’agirait d’un cas peu habituel,par rapport à ce que l’on peut observer dans le domaine funéraire de l’époque,mais pas pour autant impossible.L’incertitude qui entache la détermination des ossements ne permet toutefois pasd’exclure l’hypothèse d’un dépôt de fondation lié au culte domestique . Mais dans cecas, s’il s’avère que les esquilles appartiennent effectivement à un individu humain,il convient de s’interroger sur le rôle qu’elles peuvent revêtir dans ce type de dépôt(il s’agit peut-être des esquilles osseuses d’un « ancêtre » qui renforceraient le ritede fondation ou de protection de la maison).2.4.2 État 2Il se traduit par un rehaussement des niveaux de circulation et par un nouveau découpagede l’espace intérieur (fig. 9 et 15). Les remblais qui supportent les nouveauxsols sont constitués pour partie de couches provenant de la démolition de structuresen terre. Il s’agit de couches compactes de limon argileux beige [87, 88, 90] contenantpeu d’inclusions, alternant avec des couches plus foncées et moins homogènes[81, 89].Un solin [82] d’orientation est-ouest a été aménagé dans ces remblais, dont la partiefouillée comprend deux moellons, l’un en calcaire, l’autre en granit, grossièrementéquarris, mesurant près de 0,30 m. Ils supportaient vraisemblablement une cloisonen terre, dont les matériaux après leur démolition [80] ont été utilisés comme remblaià l’état suivant. Deux niveaux de sol en terre battue ont été aménagés de part etd’autre de cette paroi : au sud, il s’agit d’un litage de couche [84, 85, 86], alors qu’aunord la surface du sol se confond avec le sommet du remblai [81]. Ils se situent res- La fouille d’un atelier de potier du 2 e siècle ap. J.-C., à Lezoux a permis la mise au jour de tombesà inhumation d’immatures, enterrés sous l’atelier (Vertet et al. 1980 et Vertet 1974). Le même phénomènea été observé à Sallèles-d’Aude (Duday et al. 1995). Les dépôts de fondation aménagés sous un foyer constituent une pratique répandue notamment enValais (Suisse), mais ils ne contiennent pas de restes humains (Martigny : Wiblé 1989 et Wiblé 1990 ;Massongex : Paccolat et al. 2001 ; Monthey : Nuoffer 1998).27
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