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Piégeage photographique du lynx dans le Jura vaudois ... - KORA

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Janvier 007 9<br />

Matériel et méthodes<br />

Zone d’étude<br />

Cette étude a été menée <strong>dans</strong> <strong>le</strong> <strong>Jura</strong> <strong>vaudois</strong>, <strong>dans</strong><br />

une zone comprise entre la Combe de la Verrière<br />

(coord. 517316/16 038) au sud-ouest et <strong>le</strong> Mont-<br />

Aubert (coord. 54 33 /191689) au nord-est.<br />

Le climat jurassien est de manière généra<strong>le</strong> humide<br />

et tempéré froid. La pluviosité est comprise entre<br />

de 900 et 000 mm. Les températures moyennes<br />

annuel<strong>le</strong>s sont de 5 à 6°C. La période la plus froide<br />

de l’année est en général janvier (températures audessous<br />

de 0°C), et <strong>le</strong> mois <strong>le</strong> plus chaud juil<strong>le</strong>t,<br />

avec une température moyenne entre 10 et 15°C.<br />

La végétation est caractérisée par des forêts mixtes<br />

déci<strong>du</strong>es sur <strong>le</strong>s pentes et des forêts de conifères sur<br />

<strong>le</strong>s crêtes (Havlicek 1999).<br />

<strong>Piégeage</strong> <strong>photographique</strong><br />

Dix sites ont été surveillés à l’aide de systèmes de<br />

pièges <strong>photographique</strong>s passifs (détection infrarouge<br />

d’une différence de cha<strong>le</strong>ur par rapport à<br />

l’environnement, dégagée par un être vivant chaud).<br />

Trois sites supplémentaires initia<strong>le</strong>ment planifiés<br />

n’ont pas été pourvus de piéges <strong>photographique</strong>s.<br />

Un site (Cavassson) a été déplacé (Gravières) au<br />

cours de la session, ce qui donne un total de onze<br />

sites surveillés, mais toujours dix simultanément.<br />

Chaque système passif est composé d’un piégemère<br />

(CamTrakker ou Bandgenosenschaft Bern)<br />

déc<strong>le</strong>nché automatiquement au passage d’un animal,<br />

faisant face à un piège-esclave (Bandgenosenschaft<br />

Bern), déc<strong>le</strong>nché par <strong>le</strong> flash <strong>du</strong> premier. Ceci doit<br />

permettre d’obtenir <strong>le</strong>s images des deux flancs<br />

<strong>du</strong> <strong>lynx</strong>, autorisant une identification certaine<br />

(Zimmermann et al. 004). Chaque appareil de<br />

photo est équipé d’un dos dateur, qui permet<br />

d’imprimer la date et l’heure sur chaque prise de<br />

vue. Ces données sont utilisées pour connaître la<br />

chronologie des captures et vérifier la simultanéité<br />

des images prises par <strong>le</strong>s pièges et <strong>le</strong>s esclaves. Les<br />

pièges étaient actifs vingt-quatre heures sur vingtquatre<br />

(unité jour-piège).<br />

Les premiers systèmes ont été mis en place <strong>le</strong><br />

01.09. 006, et <strong>le</strong>s derniers ont été démontés <strong>le</strong><br />

.11. 006. Les emplacements ont été choisis<br />

de sorte à optimiser <strong>le</strong>s « captures » de <strong>lynx</strong>, en<br />

fonction des connaissances <strong>du</strong> terrain <strong>dans</strong> <strong>le</strong> <strong>Jura</strong>,<br />

de l’expérience acquise <strong>dans</strong> <strong>le</strong> Nord-Ouest des<br />

Alpes (monitorings extensif et intensif) et <strong>le</strong> nord<br />

<strong>du</strong> <strong>Jura</strong> (monitoring extensif), et de la biologie de<br />

l’espèce. Les appareils ont principa<strong>le</strong>ment été posés<br />

sur des routes forestières, à l’exception d’une sente<br />

de gibier et d’un chemin pédestre.<br />

Les pièges ont été régulièrement surveillés par<br />

<strong>le</strong>s gardes-faune cantonaux et <strong>le</strong>urs auxiliaires<br />

responsab<strong>le</strong>s des secteurs <strong>dans</strong> <strong>le</strong>squels ils se<br />

trouvaient, afin de remplacer <strong>le</strong>s films entièrement<br />

exposés, <strong>le</strong>s pi<strong>le</strong>s usagées ou <strong>le</strong>s appareils défectueux.<br />

Le re<strong>le</strong>vé régulier des problèmes éventuels permet<br />

de connaître la période d’inactivité des systèmes et<br />

de réajuster la mesure de l’effort d’échantillonnage<br />

par soustraction <strong>du</strong> nombre de jours-pièges inactifs<br />

à l’effort potentiel maximal. Ceci est important<br />

en vue de calcu<strong>le</strong>r <strong>le</strong> taux capture relatif à l’effort<br />

d’échantillonnage (e.g. Carbone et al. 001, Trol<strong>le</strong><br />

& Kéry 005), qui peut donner une indication quant<br />

à l’abondance d’une espèce (indice relatif).<br />

Identification indivi<strong>du</strong>el<strong>le</strong> des <strong>lynx</strong><br />

Chaque <strong>lynx</strong> possède un pelage unique et il est<br />

possib<strong>le</strong> de distinguer <strong>le</strong>s indivi<strong>du</strong>s d’après <strong>le</strong> dessin<br />

de <strong>le</strong>ur pelage (Laass 1999, Thü<strong>le</strong>r 00 ). Pour<br />

identifier indivi<strong>du</strong>el<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s <strong>lynx</strong> photographiés,<br />

chaque image a été scannée et comparée à un<br />

ensemb<strong>le</strong> d’images de référence d’indivi<strong>du</strong>s déjà<br />

connus (voir Fig. 1 pour un exemp<strong>le</strong> d’identification).<br />

Ces images proviennent (i) de documentation<br />

de captures effectuées <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s années 1980 et<br />

1990 lors des études radio-télémétriques <strong>dans</strong> <strong>le</strong><br />

<strong>Jura</strong> (Breitenmoser et al. 1993), ainsi que (ii) de<br />

piégeages <strong>photographique</strong>s occasionnels, pratiqués<br />

par des privés ou par des gardes-faunes, souvent<br />

après la découverte d’une proie de <strong>lynx</strong>, ou sur<br />

des passages (chemins forestiers, sentes de gibier),<br />

parfois au hasard (Zimmermann et al. 006).<br />

Pour une identification certaine, il est indispensab<strong>le</strong><br />

de posséder une image de chacun des deux flancs,<br />

puisque que <strong>le</strong>urs taches diffèrent chez un même<br />

indivi<strong>du</strong> (Zimmermann et al. 004). Il est donc<br />

hasardeux d’identifier un flanc gauche et un flanc<br />

droit photographiés à des moments ou des endroits<br />

différents comme étant ceux d’un même indivi<strong>du</strong>.<br />

La comparaison avec <strong>le</strong>s images de référence permet

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